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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Nouvel exploit de Janja Garnbret aux Championnats d’Europe de Munich !

17 Août

Le format était nouveau, mais le résultat est resté le même : Janja Garnbret s’est imposée en finale du nouveau combiné bloc/difficulté, qui était testé pour la première fois aujourd’hui et qui sera utilisé lors des J.O de Paris 2024. 

Jamais deux sans trois. L’adage s’est avéré vrai pour la Slovène Janja Garnbret, qui est montée sur son troisième podium consécutif à Munich. La Slovène est arrivée en Allemagne il y a quelques jours sans avoir jamais remporté l’or aux Championnats d’Europe. Aujourd’hui, la jeune prodige de 23 ans rentre avec trois médailles d’or. Après avoir remporté le titre de Championne d’Europe de difficulté, puis le titre de Championne d’Europe de bloc, elle devenue la toute première championne du nouveau format combiné qui sera présenté aux Jeux Olympiques de Paris 2024 dans deux ans.


La journée a commencé par l’épreuve de bloc, où quatre tracés attendaient les huit grimpeuses. Si les deux premiers passages posent peu de difficultés aux meilleures, la compétition prenait un tournant dans le bloc 3. Après un mouvement dynamique en croisé, une fin toute en compression a mis à mal les grimpeuses.

Une à une, toutes se font éjecter du bloc, repoussées par les deux derniers mouvements physiques qui menaient au top. Même l’Allemande Hannah Meul, qui réalisait pourtant un parfait début de compétition, ne parviendra pas au sommet. C’est là que Janja Garnbret fera toute la différence. Alors que pendant plusieurs minutes ce bloc semblait impossible à réaliser, la Slovène nous prouve le contraire, en l’enchaînant en une poignée de secondes à peine ! La championne olympique en titre venait de mettre tout le monde d’accord, en réalisant ce bloc à vue.

© IFSC

Après avoir enchaîné les trois premiers passages du premier coup, une seule question se posait alors : Janja allait-elle réaliser le circuit parfait et réaliser le dernier bloc ? La réponse ne tardera pas. Dans ce tracé très aléatoire qui consistait à enchaîner trois mouvements coordinations consécutivement, la Slovène chute une première fois, mais atteindra le top avec une facilité déconcertante lors de son essai suivant. Elle venait donc d’enchaîner tous les blocs, et comptabilisait un score quasi parfait de 99,9 points sur 100 possibles. (Pour rappel, lors de ce combiné, un nouveau système de résultat était testé : 1 top valait 25 points, une première zone valait 3 points, une deuxième zone en valait 6 et à chaque essai, 0,1 point était soustrait du score).

À l’issue de la première épreuve, Janja Garnbret était donc très largement en tête du classement, devant l’Allemande Hannah Meul et sa compatriote slovène Mia Krampl.

Le classement provisoire à l’issue de l’épreuve de bloc

Quelques minutes de repos à peine, le temps aux compétitrices d’enfiler leur baudrier, et il était déjà temps de passer à la deuxième épreuve de ce combiné : la difficulté.

Une voie physique et résistante avait été tracée par les ouvreurs, pour tester les qualités de résistance et d’endurance des huit compétitrices. À ce jeu, la Slovène Mia Krampl met la barre très haute en réussissant à enchaîner la voie, avec une grande aisance. La pression était alors à son comble dans la zone d’isolement, puisque les autres grimpeuses avaient deviné de par les acclamations du public que la voie avait été libérée.

La Tchèque Eliska Adamovska et l’Allemande Hannah Meul craquent à moins de trois mouvements du top. En revanche, l’Autrichienne Jessica Pilz parvient à son tour à attraper le bac final.

Janja Garnbret n’avait pas d’autre choix que de monter très haut dans la voie si elle voulait l’emporter. Le sourire aux lèvres, elle se présente au pied de la voie prête à dérouler sa partition. Dès son premier mouvement dans la voie, le public allemand l’applaudit, et ne cessera de frapper des mains durant toute son ascension. Portée par le public, cette dernière avale les mouvements sans aucune difficulté, jusqu’à atteindre le top à son tour. Elle venait de remporter le titre de Championne d’Europe du combiné !

© IFSC

« Être trois fois championne d’Europe, ça paraît super, mais c’est encore plus dingue quand ça arrive », a confié la nouvelle championne, ajoutant qu’elle aurait peut-être besoin d’une nouvelle armoire pour ranger ses médailles après son séjour fructueux à Munich. « Une de mes étagère s’est cassée il n’y a pas longtemps. Les médailles et coupes qu’elle contenait étaient trop lourdes », a-t-elle déclaré. « Si elle est trop petite, j’en achèterai une plus grande, mais quand je regarde mon armoire et mes médailles, je me dis ‘Wouah, mais quand est-ce que tout cela est arrivé ?’ parce que le temps passe vite quand je suis en compétition et parfois il faut prendre le temps de s’arrêter pour réaliser ce que vous avez accompli, parce que c’est incroyable. »

Le podium sera complété par sa compatriote Mia Krampl puis par l’Autrichienne Jessica Pilz, qui termine à seulement 0,3 point de la médaille d’argent.

Le classement final après l’épreuve de difficulté


La suite du programme

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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L’ultime épreuve des Championnats d’Europe de Munich 2022

17 Août

Les dernières épreuves d’escalade des Championnats d’Europe de Munich 2022 ont lieu aujourd’hui et demain. Il s’agit du nouveau combiné olympique bloc/difficulté, qui sera testé pour la première fois.

Alors que la plupart des grimpeurs avouent ne plus avoir de peau et être exténués physiquement, seize d’entre eux vont devoir renfiler les chaussons une dernière fois, afin de s’affronter dans la nouvelle épreuve du combiné.

Le programme et les forces en présence

Les femmes seront les premières à en découdre aujourd’hui, l’épreuve de bloc débutant à 15h00 et l’épreuve de difficulté à 17h00. Sélectionnées sur la base de leurs résultats en bloc et en difficulté de ces derniers jours, les huit grimpeuses qui s’affronteront sur le mur sont : Janja Garnbret, Hannah Meul, Jessica Pilz, Eliska Adamovska, Chloé Caulier, Camilla Moroni, Mia Krampl et Ievgeniia Kazbeekova.

Janja Garnbret va-t-elle réaliser un triplé et remporter l’épreuve combinée après avoir gagné l’or en bloc et en difficulté, comme elle l’avait déjà fait lors des Championnats du Monde d’Hachioji en 2019 ? Rien ne semble pouvoir l’arrêter.

© IFSC

Les hommes ont rendez-vous demain, et clôtureront ces Championnats européens d’escalade, avec à 15h00 le bloc suivi de l’épreuve de difficulté à 17h00. Les prétendants à la médaille sont : Adam Ondra, Alberto Gines Lopez, Luka Potocar, Nicolai Uznik, Jakob Schubert, Filip Schenk, ainsi que nos deux Français Sam Avezou et Mejdi Schalck.

Adam Ondra est le grand favori de cette épreuve combinée, puisqu’il est le seul à être monté sur le podium des deux disciplines, ayant décroché la médaille d’or en difficulté et le bronze en bloc. Mais Alberto Gines Lopez, qui avait créé la surprise en décrochant le titre olympique à Tokyo, peut-il confirmer sa suprématie dans le combiné ? Sans oublier nos deux jeunes talents Sam Avezou Mejdi Schalck, capables du meilleur !

Le système de classement de ce format combiné

Contrairement lors des J.O de Tokyo, où les performances dans chaque épreuve étaient multipliées, le nouveau système additionne les scores de chaque discipline, ce qui devrait rendre le classement plus compréhensible. Ainsi, le score final d’un grimpeur sera la somme des points collectés en bloc et en difficulté.

Le total maximum de points réalisable est de 200 : 100 points en bloc et 100 points en difficulté. Il y aura quatre blocs au total, chacun offrant un maximum de 25 points. Chaque tracé sera composé d’un TOP (25 points) et de deux zones : HZ, ou Highest Zone (6 points), et LZ, ou Lowest Zone (3 points), chacune de ces zones étant clairement indiquées sur le mur pour la clarté des athlètes et des spectateurs.

Sur le mur de difficulté, seuls les 30 derniers mouvements vaudront des points. Par exemple, en commençant par le haut du mur et en descendant, les 15 dernières prises valent 5 points chacune, les 10 en dessous valent 2 points chacune, et les 5 encore en dessous valent 1 point, pour un total maximum de 100 points.

Ce nouveau format combiné bloc/difficulté sera testé pour la première fois à Munich puis sera de nouveau au programme de la Coupe du Monde à Morioka, au Japon, du 20 au 22 octobre.

Où suivre la compétition en direct ?

L’épreuve du combiné sera diffusée en direct sur France Télévision. La compétition sera à suivre à la télévision, sur France 2, ou sur France.tv.

Il sera aussi possible de regarder la compétition ici :

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Oriane Bertone répond à toutes nos questions sur le Championnat d’Europe de Munich

16 Août

Après Manon Hily et Sam Avezou, Oriane Bertone a offert à la France la troisième médaille tricolore sur ces Championnats d’Europe d’escalade à Munich.

Elle qui a fait le choix de ne pas s’aligner sur l’épreuve de difficulté, aura réussi à tenir tête à Janja Garnbret, dans le premier bloc des finales. Notre jeune Française réussira à l’enchaîner, à l’inverse de la championne Slovène. La suite de la compétition aura été très intense et le combat aura fait rage jusque dans le dernier bloc.

Pour nous, Oriane Bertone revient sur ce Championnat d’Europe 2022, et répond à toutes nos questions.

Tu montes sur le podium des Championnats d’Europe, quelles sont tes impressions à chaud ?

C’est fou ! Il y a beaucoup de travail derrière tout ça, et réussir à être présente sur une compétition de cette ampleur fait vraiment du bien !

Peux-tu revenir sur la finale ?

C’est difficile de poser une grimpe parfaite, et en compétition chaque erreur peut être fatale… On peut toujours faire mieux. Sur ces quatre blocs de finale, seulement un n’a pas été sorti, le quatrième.

Le premier, c’était deux coordos sur trois mouvements, donc super dans mon style ! Je suis tombée plusieurs fois sur le dernier mouvement au moment de ramener, pour finir par le toper proche de la fin du temps.

Le deuxième bloc a été difficile à gérer de mon côté. J’ai essayé ce qui était, je pense, la méthode prévue par les ouvreurs, que je n’ai pas réussi à faire marcher. Pas de zone dans celui-là !

Le troisième bloc s’est mieux passé. J’ai mis quelques essais à trouver la méthode de croisé, qui n’était pas facile à lire qui était un mouvement pas très naturel ! Enfin, pour couronner le tout, le dernier mouvement n’était pas si facile !

Et pour le dernier bloc, aucun top ! Il y avait une méthode à trouver après la zone, qui facilitait le mouvement suivant, mais peu l’ont essayée. Pour ma part, j’ai fait la même méthode que Janja Garnbret ou Hannah Meul, mais sans succès ! Dommage pour celui-là, j’aurais aimé voir comment le dernier mouvement marchait.

© IFSC

Au regard de cette compétition, on a pu voir que tu pouvais venir chercher Janja Garnbret dans certains blocs. Imagines-tu la battre un jour ?

Sur cette compétition et ces ouvertures, tout aurait été possible. On le voit en regardant les résultats, mais tout se joue sur un fil ! Janja est très forte, elle a des capacités physiques et techniques incroyables, mais comme chaque être humain, elle a également des lacunes. Peut-être un jour ?

Pourquoi avoir laissé de côté la diff et donc le test de ce nouveau combiné olympique ? Pas mal de grimpeurs le considèrent comme un entraînement pour la préparation des JO 2024 pourtant.

J’ai eu du mal à trouver ma place sur les deux dernières compétitions, j’ai donc décidé de prendre une semaine sans grimpe 15 jours avant les Championnats d’Europe. J’ai fait peu d’entraînements en difficulté, et j’ai décidé de me concentrer sur ma discipline « principale », pour mettre toute mon énergie dedans. Je ne regrette pas ce choix, j’aurais été très fatiguée et n’aurais probablement pas réussi à faire les deux disciplines à un niveau acceptable sur cet événement.

Vus de l’extérieur, ces Championnats d’Europe ont l’air d’être une magnifique compétition, es-tu d’accord avec ça ?

Ces championnats d’Europe ont été géniaux à vivre. Il y avait un monde fou, le public était à 100% derrière nous, toute l’équipe de France et les deux disciplines étaient réunies, un combiné pour finir… Tout a été incroyable, merci Munich.

© Vladek Zumr

Tes résultats sur la saison sont parfois en dents de scie, comment l’expliques-tu ?

Alors oui, j’ai effectivement du mal à rester constante ! Je ne saurais pas l’expliquer malheureusement, je cherche encore la réponse à cette question. Le rythme d’une année de compétition est très élevé, le stress et les décalages horaires sont difficiles à gérer et l’entraînement à côté est aussi épuisant. C’est donc probablement un mélange de toutes ces choses ! Pour quand même essayer d’y répondre, je pense qu’il me manque de l’entraînement, de l’endurance et de l’expérience. J’ai seulement deux années de compétitions seniors derrière moi, les suivantes feront l’affaire pour trouver ce qui manque 🙂

Comment va s’organiser la suite de ta saison ?

Retour à l’entraînement déjà ! Je suis à Innsbruck jusqu’au 19 août, et remonte peu après à Paris. Je participerai à la Coupe du Monde d’Edinburgh mi septembre et normalement également à la Coupe du Monde combinée du Japon en octobre !

Un dernier mot à ajouter pour finir ?

Merci à tous. Tous ceux qui me suivent et qui me poussent à devenir la meilleure version de moi-même. Merci à toi Nico, pour ta patience et ton soutien. Merci à toi Adri de ne jamais me lâcher et de me pousser à l’entraînement, même quand ça ne va pas. Merci à ma famille, et à ceux que je ne citerai pas mais qui se sentiront visés par ce message. Et bravo à toute l’équipe, parce que je n’ai pas fait ça toute seule sur ces Championnats d’Europe ! Et à bientôt pour de nouvelles aventures !!

© IFSC

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Voici les noms des grimpeurs qui disputeront le combiné olympique à Munich !

15 Août

Pour la première fois, le format olympique des Jeux de Paris 2024 sera testé à Munich. Les grimpeurs ayant réalisé les meilleures performances en bloc et en difficulté ces derniers jours, s’affronteront une dernière fois mercredi et jeudi, dans un format combiné bloc/difficulté.

Ils sont 38 hommes et 26 femmes à s’être alignés au départ des épreuves de bloc et de difficulté des Championnats d’Europe. Les huit meilleurs ont été sélectionnés pour tester en exclusivité le format olympique bloc/difficulté, qui sera utilisé aux J.O de Paris dans deux ans.

Parmi eux, deux Français ont décroché leur place. Voici la liste complète.

Les grimpeurs qualifiés pour le combiné bloc/difficulté de Munich 2022

Femmes

Championne d’Europe de bloc et de difficulté, Janja Garnbret s’est naturellement classée en tête et obtient donc son ticket pour participer à l’épreuve combinée. Elle devance la locale de la compétition Hannah Meul, 2ème en bloc et 7ème en difficulté. Juste derrière elle, on retrouve l’Autrichienne Jessica Pilz, 8ème en bloc et 2ème en difficulté.

Hommes

Etant le seul grimpeur à être monté sur le podium en bloc et en difficulté, Adam Ondra est le grand favori du combiné bloc/difficulté, qu’il disputera jeudi. Derrière lui on retrouve le champion olympique en titre Alberto Gines Lopez, 9ème en bloc et 3ème en difficulté, suivi du Slovène en forme du moment, Luka Potocar, qui terminait 14ème en bloc et 2ème en difficulté. Nos espoirs de médaille tricolore reposeront sur les épaules de deux Français. Sam Avezou et Mejdi Schalck ont réussi à se qualifier dans le top 8 et prendront part à l’épreuve combinée.

Le programme des épreuves combinées

Mercredi 17 août
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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Interview : Manon Hily revient sur sa médaille de bronze aux Championnats d’Europe de Munich 2022

15 Août

La Française Manon Hily a remporté la médaille de bronze au Championnat d’Europe de difficulté 2022, au terme d’un magnifique run dans la voie de finale. À 28 ans, la Réunionnaise avoue qu’elle a vécu « la plus belle compétition de sa vie ».

Quelques heures seulement après son podium, elle nous raconte sa compétition dans les moindres détails.


Ce Championnat d’Europe, il représentait quoi pour toi ?

Cette compétition, c’était vraiment devenu l’objectif de ma saison, depuis le moment où je savais que j’étais qualifiée pour y participer.

Je me suis super entraînée entre les Coupes du Monde, ce qui m’a valu pas mal de fatigue sur les deux dernières. Mais c’était le choix à faire pour être en forme au Championnat d’Europe.

Ça fait quoi de participer à une compétition d’une telle envergure ?

Je n’avais encore jamais fait de compétition comme celle-là, c’est-à-dire une compétition avec plein d’autres sports et d’une si grande envergure.

© IFSC

Raconte-nous ta première journée de compétition en difficulté.

On va dire que ma compétition a mal commencé… J’avoue que j’étais pas mal stressée. Normalement, on a les vidéos de démonstration des voies la veille de la compétition, en même temps que l’ordre de passage. J’ai vu que je passais quatrième, ce qui n’est pas facile, mais c’est le jeu ! Et les vidéos des voies sont arrivées à 10h00 le matin même de la compétition, alors que je commence à m’échauffer à 11h00. Ça m’a vraiment perturbée.

D’ailleurs, pour la petite anecdote, le matin en regardant les vidéos, il y avait un énorme jeté en no-foot dans la voie où je commençais. En voyant ces images, j’ai eu un fou rire, c’était purement nerveux je pense. J’espérais de toutes mes forces que ce mouv ne soit pas obligatoire et en même temps j’étais excitée parce que je me suis rendu compte de la qualité de l’ouverture sur cette compétition : les voies avaient l’air dingues !

Du coup, j’ai commencé les qualifs par cette voie et j’ai réussi à shunter ce jeté. J’étais la première à le faire. J’étais vraiment à vue dans la voie, enfin presque, parce que les démos n’étaient pas super. J’ai mis un run pas si mal, mais je savais que j’aurais pu faire mieux, je n’étais pas encore à mon niveau maximal. Mais ce n’était pas grave, j’avais quand même fait le job !

Mais niveau sensation, c’était super. Je me sentais vraiment en forme et j’ai fait un super run dans la deuxième voie de qualif, ce qui m’a permis de me classer quatrième de ce premier tour. J’étais en confiance pour la demi-finale.

Justement, qu’as-tu pensé de la demi-finale ?

À la lecture, j’ai tout de suite su que cette voie pouvait me convenir, mais j’étais vraiment stressée de l’ampleur de l’événement. En isolement, puis en arrivant derrière le mur, j’ai entendu que l’ambiance était complètement dingue ! Je me suis laissé emporter et j’étais hyper relâchée mentalement pendant ma grimpe. Je grimpais en mode pilote automatique, et je pense avoir mis un run presque parfait, même si je tombe en zippant.

Quand j’ai vu le résultat, j’ai commencé à vraiment me rendre compte de la chance que j’avais d’être en forme sur cet événement. Et je me suis dit que le podium était jouable…

Mentalement, ça s’est passé comment avant les finales ?

Dans ma tête, je me suis vraiment bridée pour ne pas penser aux résultats et essayer de continuer comme ça, c’est-à-dire de grimper sans me prendre la tête et sans rien changer. Mon coach m’a bien briffé et il m’a vraiment aidé mentalement à prendre le dessus sur l’importance de l’évènement et au fait de penser seulement à ma grimpe. Du coup je suis vraiment partie dans cette finale avec seulement l’envie de bien grimper et de me laisser porter.

En voyant la voie de finale, qu’est-ce que tu t’es dit ?

Quand j’ai lu la voie, j’étais hyper excitée ! Pour moi, c’était la voie parfaite ! C’est le genre de voie que je rêve d’avoir en Coupe du Monde depuis longtemps. Dans ma tête je me suis dit : « Ça y est, tout est réuni pour que ça se passe bien ».

D’ailleurs, je ne me suis même pas pris la tête à la lecture. Quand je suis rentrée en isolement, j’ai dit à Romain [Desgranges] : « Pas besoin de lire la voie, elle est faite pour moi et ma grimpe instinctive ». Dans ma tête, je savais que j’allais juste me laisser grimper, et que ça allait marcher.

© IFSC

Et dans la voie, comment ça s’est passé ?

Alors, j’avoue avoir été un peu surprise par le jump du début. J’ai vraiment cru que j’allais tomber, mais j’ai mis toute mon énergie à le faire. Et après, je me suis juste laissée aller. Je n’ai pas hyper bien grimpé et je pense que je pouvais encore donner plus. En descendant, je ne pensais pas être sur le podium même si je savais que mon run était quand même bien. Mais quand les filles m’ont dit que j’étais troisième, j’étais la plus heureuse ! C’était beaucoup d’émotions d’un coup. Je me suis dit : « Ça y est, tu as réussi, tu viens de vivre la meilleure compète de ta vie en terme d’ambiance, de niveau de forme, de flow dans la voie et de plaisir. Et en plus, tu repars avec une médaille ! »

Bref, j’ai pensé à mon coach qui m’avait dit que je serai en forme alors que moi j’étais nulle à l’entraînement deux semaines avant la compétition. Il y croyait plus que moi.

Tu réalises ?

Je savoure a 2000% cette médaille ! Elle me montre qu’il faut s’investir et que ça a marché. Il n’y a pas de secret, cette année j’ai accepté de faire des sacrifices, j’ai adoré m’entraîner, j’ai beaucoup bougé pour faire du spécifique, j’ai trouvé la meilleure partenaire d’entraînement que je puisse rêver [Ina Plassoux Djiga] . Tout ça m’a mené à cette médaille. Il n’est jamais trop tard !

Un dernier mot ?

Merci à la fédé, l’ANS et mon hôpital, sans qui tout cela n’aurait pas été possible, parce que ça fait deux mois que je ne travaille plus, pour être à fond sur l’entraînement. Et bien sûr, un grand merci à mon coach, Vincent Etchar.

© IFSC

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Et le Champion d’Europe de difficulté 2022 est…….

14 Août

Adam Ondra ! Le Tchèque a remporté l’épreuve de difficulté des Championnats d’Europe 2022. Mais la finale était très serrée, et la victoire s’est jouée à un rien. 

Le plateau de cette finale européenne était extrêmement relevé, à l’image de la voie qui attendait les huit prétendants au titre de champion d’Europe.

L’Italien Filip Schenk, finaliste de l’épreuve de bloc hier, se fait avoir dans le premier tiers de la voie. Le Slovène Domen Skofic, qui renouait avec une finale internationale ce soir, se fait piéger au même endroit. Les deux Allemands Alex Megos et Yannick Flohé, parviennent à avancer un peu plus loin, soutenus par leur public. Ils chutent dans l’endroit le plus physique de la voie, en plein dévers.

Jakob Schubert, qui avait fait forte impression en demi-finale en trustant la première place du classement, tombe à bout de force à la sortie du toit. Le champion olympique en titre Alberto Gines Lopez, qui participait à sa première compétition de difficulté depuis les J.O de Tokyo, semblait particulièrement à l’aise dans la voie. Mais il se fait rattraper par la gravité un mouvement plus loin que Jakob, ne parvenant pas à trouver le bon placement.

La victoire se jouera finalement entre le Slovène Luka Potocar et le Tchèque Adam Ondra. À 20 ans, Luka Potocar est l’une des plus grosses révélations de ces derniers mois. Il avait clôturé la saison 2021 en trustant le titre de vice-champion du Monde de difficulté, puis terminait à deux reprises à la quatrième place des Coupes du Monde d’Innsbruck et Chamonix cette année. En finale ce soir, il parvient à se sortir du dévers. Suspendu sur un bidoigt, il utilise sa main libre pour demander le soutien du public, qui l’aidera à avancer encore quelques mouvements. Il tombera finalement dans un passage complexe, au milieu des volumes qui ornaient la lèvre du toit.

C’était incroyable, inoubliable. Je n’ai peut-être pas fourni ma meilleure grimpe, mais je suis tout de même content de ma performance ».

Luka Potocar

© IFSC

Adam Ondra, grand favori de la compétition, se lance dans la voie à toute allure. Très vite, il dépasse les différents endroits ayant fait chuter les autres compétiteurs avant lui. À la sortie du dévers, le Tchèque hésite sur la méthode à adopter. Il tente plusieurs placements, mais finit par tomber sur le même mouvement que le Slovène. Tous deux seront donc départagés suite aux résultats des demi-finales, à l’avantage d’Adam Ondra.

Après avoir décroché la médaille de bronze en bloc hier, il remporte donc ce soir le titre de champion d’Europe de difficulté 2022, trois mois seulement après avoir été papa.

Juste avant de m’élancer dans la voie, j’ai pensé à mon fils Hugo et à ma femme. Je pense que cela m’a donné un vrai coup de fouet juste avant de commencer.

Après deux jours de compétition, je me sentais détruit physiquement. La demi-finale a été un véritable massacre, je sentais que chaque muscle de mon corps était douloureux. Mais la voie de finale me plaisait et je me suis dit que j’allais y aller à fond. Je n’ai pas fait d’erreur, donc je suis très, très heureux. »

Adam Ondra

© IFSC

Les résultats complets des finales


La suite du programme

Lundi 15 août
13:30 : Vitesse – qualification femmes
14:15 : Vitesse – qualification hommes
15:30 : Vitesse – finale femmes
15:45 : Vitesse – finale hommes

Mercredi 17 août
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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Sam Avezou sacré vice-champion d’Europe de bloc !

13 Août

Après la médaille de bronze de Manon Hily, un autre Français est monté sur le podium de ces Championnats d’Europe 2022 : Sam Avezou, qui décroche le titre de vice-champion d’Europe de bloc, devant Adam Ondra. Mejdi Schalck, deuxième tricolore qualifié en finale, termine au pied du podium, tandis que c’est l’Autrichien Nicolai Uznik qui s’offre la victoire.

Retour en détail sur le scénario de cette finale.

 Bloc 1 : tous les grimpeurs au tapis

La compétition démarrait fort ! Un premier bloc très physique attendait les grimpeurs, qui seront envoyés un à un au tapis. Après un départ tout en gainage depuis deux contrepointes, il fallait jeter sur une épaule et gainer le balant, pour poursuivre ensuite jusqu’au top. Mais aucun des six grimpeurs ne parviendra à tenir cette prise en épaule, qui faisait office de prise de zone. Pas même Mejdi Schalck, qui semblait pourtant tout proche de gainer cet affreux mouvement dynamique.

Bloc 2 : nos Français prennent la tête !

À l’issue du premier bloc, tous les compteurs étaient encore à zéro, puisque personne n’avait enchaîné, ni validé la prise de zone de ce passage très physique. Mais la compétition allait prendre un tournant dans le deuxième tracé. Cette fois, c’est un skate qui se présentait face à nos six finalistes, suivi d’une fin qui nécessitait tenue de prise, précision dans les pieds et puissance dans les bras. À ce jeu, nos Français frappent fort, en trustant les deux premières places du classement provisoire. Mejdi Schalck impressionne en venant à bout du bloc en seulement trois essais, tandis que Sam Avezou mettra un essai de plus pour en venir à bout.

Ça passe aussi pour l’Autrichien Nicolai Uznik, qui valide le bloc en cinq essais. Quant à Adam Ondra, il aura fait preuve d’un mental d’acier dans ce bloc. Si courir sur des volumes n’est décidément pas son fort, le Tchèque ne se décourage pas et enchaîne les essais. Jusqu’à parvenir à se stabiliser, puis à se jeter sur la prise finale. Mais un léger manque de lucidité le fait zipper du haut du bloc. Il ne lui restait alors plus que quelques secondes pour tenter d’enchaîner ce passage, et il le savait : il ne disposait que d’un dernier essai. Concentré, il parvient de nouveau à réaliser le skate, puis réussira cette fois à se stabiliser sur la prise finale, à quelques secondes de la fin. Le Tchèque restait donc dans la course au titre, au terme d’un gros effort mental.

© Petr Chodura

Bloc 3 : un podium se dessine déjà

Changement de style dans le troisième bloc des finales, composé de grosses prises plates. Grosse frustration pour Mejdi Schalck, qui tombe à deux reprises sur la prise finale. Le jeune Français, vainqueur d’une Coupe du Monde cette saison, ne parvient pas à compresser en paume sous la dernière prise, et se fait éjecter du mur. Il venait alors de perdre sa place sur le podium. Sam Avezou réussira à se stabiliser sur le top, après trois essais. Pas de problème également pour Adam Ondra, qui enchaîne le bloc en deux essais seulement.

Mais l’Autrichien Nicolai Uznik est encore plus impressionnant. Alors que des crampes lui prennent dans les avant-bras, il parvient tout de même à réaliser tous les mouvements, et enchaînera ce bloc lors de son tout premier essai, à son plus grand soulagement. À l’issue de ce troisième bloc, un trio de tête s’était formé, puisque Nicolai Uznik, Sam Avezou et Adam Ondra étaient les trois seuls finalistes à avoir enchaîné deux blocs.

© Vladek Zumr

Bloc 4 : la consécration !

Un dernier bloc extrême attendait nos six finalistes de la soirée. Il fallait d’abord venir à bout d’un triple jeté, avant de terminer par une fin très physique, toute en compression. Comme dans le bloc 1, aucun des compétiteurs ne parvient à dompter ce passage. Tous chutent en tentant de réaliser la coordination en no-foot. Seul Mejdi Schalck réussira ce jeté, mais il tombera en tentant d’aller chercher la dernière prise, au terme d’un gros combat. Il sera le seul à valider la zone, décrochant ainsi la quatrième place du classement.

Nicolas Uznik sacré champion d’Europe, Sam Avezou deuxième

Le dernier bloc ne bouleversera donc pas le podium, et la finale se sera finalement jouée dans deux blocs seulement. Au jeu des essais, Nicolai Uznik remporte son premier titre de champion d’Europe, avec 2 blocs en 6 essais.

C’est l’une des plus belles compétitions auxquelles j’ai participé ! Surtout avec une foule en délire comme celle-ci, vous avez juste envie d’offrir le plus beau des spectacles. C’est ce que j’ai essayé de faire, car après le premier bloc, j’ai senti que je ne pouvais plus grimper. Alors, je me suis dit : « Profitons-en et faisons au moins un bon spectacle. » J’ai essayé de donner tout ce que j’avais et ça s’est avéré payant. »

Nicolai Uznik

© IFSC

Avec seulement un essai de plus, c’est Sam Avezou qui monte sur la deuxième marche du podium.

Je suis très heureux, mais je n’arrive pas à y croire pour l’instant. J’ai fait de mon mieux pendant cette finale, et j’ai donné tout ce que j’avais ».

Sam Avezou

Enfin, c’est Adam Ondra qui complète le podium, n’ayant pas parvenu à réaliser le triple jeté du dernier bloc.

Disons que je ne suis pas né pour faire ce genre de bloc… C’est tout de même génial de gagner la médaille de bronze. Je n’avais pas d’objectifs particuliers en bloc, j’étais déjà vraiment heureux d’aller en finale. »

Adam Ondra

© Petr Chodura

Les résultats complets des finales


La suite du programme

Dimanche 14 août
09:00 : Bloc – demi-finales femmes
12:00 : Difficulté – demi-finales hommes
16:00 : Bloc – finale femmes
18:45 : Difficulté – finale hommes

Lundi 15 août
13:30 : Vitesse – qualification femmes
14:15 : Vitesse – qualification hommes
15:30 : Vitesse – finale femmes
15:45 : Vitesse – finale hommes

Mercredi 17 août
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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Championnat d’Europe de Munich : les résultats de la deuxième journée !

13 Août

Les qualifications des Championnats d’Europe de Munich 2022 se sont achevées hier, lors du deuxième jour de compétition. Au programme : les femmes ont fait face au fronton de bloc, tandis que les hommes se sont attaqués au mur de difficulté.

Résumé et résultats de cette journée, avant les demi-finales, qui débutent aujourd’hui !

Bloc : Janja Garnbret talonnée de près par Oriane Bertone !

Difficile de ne pas parler de la Slovène Janja Garnbret quand on fait le résumé d’une journée de compétition. Après s’être classée première des qualifications en difficulté jeudi, la championne olympique a poursuivi sur sa lancée, en terminant en tête des qualifications en bloc. Il faut dire que ce Championnat d’Europe représente beaucoup pour la jeune grimpeuse de 23 ans, puisque c’est l’une des rares compétitions qui manquent à son palmarès :

« C’est le seul titre que je n’ai pas encore ! J’ai toujours terminé deuxième aux Championnats d’Europe, donc c’est clairement l’un de mes plus gros objectifs de cette saison, sachant que c’est la compétition la plus importante cette année. Un premier titre de Championne d’Europe serait formidable. »

Janja Garnbret

Et la Slovène semble être à son meilleur niveau cette semaine. Elle réussira à venir à bout de quatre des cinq blocs proposés, décrochant la première place de son groupe.

Janja Garnbret, bien déterminée à décrocher son premier titre de Championne d’Europe © Vladek Zumr

Juste derrière elle, on retrouve Oriane Bertone. Elle décroche la deuxième place de son groupe, en étant la seule compétitrice avec Janja Garnbret à topper quatre blocs. En éternelle perfectionniste, notre jeune Française n’est pourtant pas entièrement satisfaite de sa performance d’hier :

Mes prestations dans les derniers blocs n’étaient pas très bonnes… Et puis, j’ai essayé le deuxième bloc trois ou quatre fois, mais je n’ai pas réussi à le faire. Malgré cela, j’ai pris du plaisir, donc je suppose qu’il n’y a pas tant de mauvaises choses à retenir que ça. »

Oriane Bertone

Oriane Bertone, 2ème de son groupe, se sent encore capable de mieux faire © IFSC

Avec Janja Garnbret et Oriane Bertone en première et deuxième places dans le groupe A, le groupe B a été mené par la Belge Chloé Caulier qui a enchaîné trois blocs sur cinq.

Deux autres Françaises ont réussi à faire partie du top 20 des qualifications, décrochant ainsi leur place en demi-finale : Fanny Gibert a terminé 7ème du classement général avec 3 blocs et 4 zones, devançant Flavy Cohaut, qui prend la 17ème place avec 1 bloc et 4 zones. Petite déception pour la quatrième tricolore engagée sur cette compétition : Agathe Calliet manque sa qualification de peu, terminant 23ème.

Enfin, notons également l’abandon de l’une des grandes favoris de ce Championnat d’Europe, Laura Rogora. Pourtant qualifiée en demi-finale, l’Italienne, blessée au doigt, à préféré mettre un terme à cette compétition.

Le top 20 des qualifications (qualifié en demi-finale)

+ Les résultats complets

Difficulté : Alex Megos et Adam Ondra en première place

Deux des meilleurs falaisistes du monde se sont livré un duel acharné dans les voies de qualification, sans réussir à se départager.

Sous le regard de milliers de spectateurs, l’Allemand Alex Megos et le Tchèque Adam Ondra ont ravi le public hier. Il faut dire que plus de 7000 personnes étaient présentes hier sur la Königsplatz de Munich, pour assister à la deuxième journée de qualification et encourager les grimpeurs. Une ambiance qui a permis aux deux grimpeurs de se hisser en tête du classement :

Contrairement aux qualifications en bloc, qui sont toujours très stressantes, j’arrive généralement à apprécier les qualifications en diff, et cette fois n’était pas une exception. Le mur est incroyable, les voies vraiment cool et c’est probablement la meilleure ambiance que je n’ai jamais vue pour un tour de qualification 😁 »

Adam Ondra

Les grimpeurs sont unanimes : jamais encore il n’y avait eu une telle ambiance pour un tour de qualification © IFSC

Si la première voie de qualification, qui impliquait force et résistance, ne sera enchaînée par aucun compétiteur, le deuxième tracé, beaucoup plus joueur, avec des pas de bloc et des mouvements dynamiques, sera réalisé par six grimpeurs, dont Adam Ondra et Alex Megos.

Mejdi Schalck atteindra lui aussi le top de la deuxième voie, au terme d’un jeté final majestueux. Il réalisera la meilleure performance tricolore, en terminant 9ème. Derrière lui, on retrouve Paul Jenft, qui prend la 15ème place, devant Sam Avezou, 20ème, qui se qualifie aussi pour les demi-finales. Seul Micka Mawem ne passe pas ce tour avec succès, terminant 32ème.

Le top 26 des qualifications (qualifié en demi-finale)

+ Les résultats complets


La suite du programme

Samedi 13 août
09:00 : Difficulté – demi-finales femmes
12:00 : Bloc – demi-finales hommes
16:00 : Difficulté – finale femmes
17:30 : Bloc – finale hommes

Dimanche 14 août
09:00 : Bloc – demi-finales femmes
12:00 : Difficulté – demi-finales hommes
16:00 : Bloc – finale femmes
18:45 : Difficulté – finale hommes

Lundi 15 août
13:30 : Vitesse – qualification femmes
14:15 : Vitesse – qualification hommes
15:30 : Vitesse – finale femmes
15:45 : Vitesse – finale hommes

Mercredi 17 août
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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France Télévision diffusera les Championnats d’Europe de Munich 2022 à la TV

11 Août

À deux ans des Jeux Olympiques de Paris 2024, diffuseur officiel France Télévisions a une nouvelle fois l’occasion de proposer sur ses antennes la diffusion en direct des Championnats d’Europe, parmi lesquels figure l’escalade.

Il flotte comme une odeur de Jeux Olympiques en ce mois d’août ! Assistez aux Championnats d’Europe de Munich 2022 en direct depuis votre télévision.

Les Championnats d’Europe, qui regroupent neuf sports dont l’escalade, seront à suivre en direct et en intégralité sur France Télévisions. Au total, plus de 100 heures de direct seront assurées entre les antennes de France 2, France 3, France 4. Il sera possible de suivre en intégralité toutes les compétitions sur le site france.tv ou sur l’application France tv sport.

Des équipes dédiées pour chaque sport seront tous les jours en direct depuis Munich pour commenter l’intégralité des compétitions. Pour les épreuves d’escalade, nous retrouverons au micro Christian Choupin, commentateur pour France Télévision ainsi que la grimpeuse Charlotte Durif, ex membre de l’équipe de France.

Où et quand suivre les épreuves d’escalade à la TV ?

Jeudi 11 août : sur France 4

10:00 : Difficulté – qualification femmes
11:00 : Bloc – qualification hommes

Vendredi 12 août : sur France 4
10:00 : Difficulté – qualification hommes
11:00 : Bloc – qualification femmes

Samedi 13 août : 9h-13h sur France 4, 13h-14h sur France 3, 14h-18h30 sur France 2
09:00 : Difficulté – demi-finales femmes
12:00 : Bloc – demi-finales hommes
16:00 : Difficulté – finale femmes
17:30 : Bloc – finale hommes

Dimanche 14 août : 9h-11h20 sur France 3, 11h22-12h05 sur France 4, 12h05-18h30 sur France 2
09:00 : Bloc – demi-finales femmes
12:00 : Difficulté – demi-finales hommes
16:00 : Bloc – finale femmes
18:45 : Difficulté – finale hommes

Lundi 15 août : sur France 2
12:30 : Vitesse – qualification femmes
13:45 : Vitesse – qualification hommes
15:30 : Vitesse – finale femmes
15:45 : Vitesse – finale hommes

Mercredi 17 août : sur France 2
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août : sur France 2
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté


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Championnats d’Europe de Munich 2022 : Présentation !

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Championnats d’Europe de Munich 2022 : Présentation !

10 Août

Du 11 au 21 août 2022, la ville de Munich, en Allemagne, accueillera les Championnats d’Europe, qui réuniront neuf sports en un seul événement multisports. Les meilleurs grimpeurs européens se disputeront la plus haute distinction du continent : le titre de champion d’Europe.

Un événement multisports d’envergure

C’est la deuxième fois dans l’Histoire du sport que des Championnats d’Europe multisports sont organisés. Après une grande première qui avait eu lieu en 2018 en Écosse et à Berlin et qui n’avait pas trouvé suite à cause de la pandémie, la deuxième édition se tiendra à Munich, du jeudi 11 au dimanche 21 août.

Si le golf a disparu du programme, l’escalade, désormais présente aux J.O, a intégré l’événement, tout comme le tennis de table, le canoë-kayak et le beach-volley, qui ont été intégrés. Cette compétition continentale regroupe donc les Championnats d’Europe d’athlétisme, d’aviron, de beach-volley, de BMX freestyle, de canoë-kayak, de cyclisme sur piste, de cyclisme sur route, de VTT, d’escalade, de gymnastique artistique, de tennis de table et de triathlon.

Au total, plus de 4 400 athlètes seront réunis, venant de 50 nations. 158 médailles seront attribuées dans 16 disciplines, durant les 11 jours de compétition.

Une grande première pour l’escalade

Si les trois disciplines de l’escalade, à savoir le bloc, la difficulté et la vitesse, seront à l’honneur, c’est surtout le combiné bloc/difficulté, qui sera à l’honneur. En effet, au programme des Jeux Olympiques de Paris 2024, ce format sera testé pour la première fois sur une compétition internationale.

Au total, 200 grimpeurs de 26 pays et territoires différents participeront aux épreuves d’escalade, qui débuteront dès jeudi.

Tous les grands favoris au rendez-vous !

Cette compétition est incontestablement LE gros événement de la saison 2022 pour les grimpeurs européens. Ainsi, tous les grands favoris seront présents, à l’image des premiers champions olympiques de l’Histoire de l’escalade, Alberto Gines Lopez et Janja Garnbret. Cette dernière est inarrêtable depuis le début de la saison 2022. Elle présente un bilan parfait avec quatre victoires sur quatre sur le circuit mondial en difficulté, ayant remporté l’or à Innsbruck, Villars, Chamonix et Briançon. Bien que la Slovène ait manqué la majeure partie de la saison de bloc pour se concentrer sur la difficulté (elle a toutefois remporté la seule Coupe du Monde de bloc à laquelle elle a participé), elle est la grande favorite pour une victoire en bloc, en difficulté et au combiné.

Lors de la dernière Coupe du Monde à Briançon, deux Allemands se sont battus pour la médaille. Alexander Megos est monté sur la dernière marche du podium en prenant le bronze, juste devant son coéquipier Yannick Flohé. Devant leur public, ils espèrent une nouvelle performance et une nouvelle médaille. Mais la concurrence sera rude avec Adam Ondra qui revient en force après une pause post-olympique. Le Tchèque avait remporté l’or lors de la Coupe du Monde de Chamonix, avant d’attraper le Covid-19. Sans oublier Stefano Ghisolfi ou encore Jakob Schubert, qui s’entraînent dur depuis le début de la saison pour performer à Munich.

En vitesse, il sera difficile d’ignorer la Pologne, qui compte dans ses rangs la Championne du Monde en titre Natalia Kalucka, la détentrice du record du monde Aleksandra Miroslaw et Aleksandra Kalucka, qui a signé son record personnel et remporté la médaille d’argent à Chamonix. Chez les hommes, les compétitions de vitesse ont été dominées par les nations asiatiques ces derniers temps. Ce sera donc l’occasion pour les athlètes européens de prendre la vedette, ce qui promet une compétition très ouverte.

L’équipe de France

Seize athlètes français porteront le maillot bleu à Munich et cinq d’entre eux s’aligneront au départ du combiné olympique : Oriane Bertone, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Sam Avezou et Mickaël Mawem.

Bloc

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Fanny Gibert Paul Jenft
Flavy Cohaut Sam Avezou
Agathe Calliet Manu Cornu
Micka Mawem

Difficulté

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Manon Hily Paul Jenft
Hélène Janicot Sam Avezou
Micka Mawem

Vitesse

Femmes Hommes
Capucine Viglione Bassa Mawem
Aurélia Sarisson Guillaume Moro
Pierre Rebreyend

Programme

Jeudi 11 août

10:00 : Difficulté – qualification femmes
11:00 : Bloc – qualification hommes

Vendredi 12 août
10:00 : Difficulté – qualification hommes
11:00 : Bloc – qualification femmes

Samedi 13 août
09:00 : Difficulté – demi-finales femmes
12:00 : Bloc – demi-finales hommes
16:00 : Difficulté – finale femmes
17:30 : Bloc – finale hommes

Dimanche 14 août
09:00 : Bloc – demi-finales femmes
12:00 : Difficulté – demi-finales hommes
16:00 : Bloc – finale femmes
18:45 : Difficulté – finale hommes

Lundi 15 août
12:30 : Vitesse – qualification femmes
13:45 : Vitesse – qualification hommes
15:30 : Vitesse – finale femmes
15:45 : Vitesse – finale hommes

Mercredi 17 août
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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Seb Bouin vient à bout de « Change » 9b+ !

08 Août

Seb Bouin a réussi à réaliser la deuxième répétition de « Change », premier 9b+ de la planète, quelques heures seulement avant la fin de son trip norvégien !

Voilà un séjour qui se clôture en beauté pour Seb Bouin ! Après avoir enchaîné les deux longueurs individuellement il y a quelques jours, le falaisiste français à réaliser l’intégral, clippant ainsi le relais de « Change », connu pour être le premier 9b+ du monde.

« Après avoir enchaîné la longueur 1 et la longueur 2 individuellement, mon objectif était clair : tenter d’enchaîner la voie d’une traite », nous avoue Seb Bouin.

Le défi était de taille. Car il ne lui restait plus que quatre jours sur place et la fatigue commençait à se faire ressentir, après un mois passé dans la grotte. Mais galvanisé par le challenge, Seb décidait alors de tout mettre en oeuvre pour tenter de répéter le premier 9b+ du globe.

Pour complexifier la tâche, les conditions n’allaient pas être en sa faveur. « Le premier jour, les conditions étaient terribles. C’était humide et mouillé. Beaucoup de prises clés étaient trempées. J’ai décidé de ne pas grimper et d’attendre le jour suivant. » raconte Seb.

Le lendemain, les prises du crux avaient séché, mais l’humidité se faisait toujours ressentir dans la grotte. Malgré tout, Seb décidait d’essayer la voie, sachant qu’il devait quitter la Norvège deux jours plus tard. « J’ai passé la première longueur et je me suis reposé un peu avant d’attaquer la deuxième longueur. Puis j’ai passé le premier crux de la traversée, mais je suis tombé juste après, dans le deuxième crux. Les prises étaient vraiment humides et presque mouillées. » décrit-il.

Le troisième et avant-dernier jour était censé être un jour de repos. La fatigue physique et mentale de son essai de la veille se faisait ressentir, et Seb avoue ne pas avoir dormi pendant la nuit, probablement excité par son projet. Il décidait toutefois de se rendre à la grotte, afin d’assurer sa copine dans son projet. « Je n’avais pas l’intention de grimper, je voulais attendre de me sentir vraiment prêt. » 

Mais la journée allait prendre une tout autre tournure, lorsqu’arrivé au pied de la falaise, Seb allait se rendre compte que les conditions étaient particulièrement exceptionnelles ! « Dans ma tête, j’étais tiraillé ! Devais-je tenter l’aventure et profiter des bonnes conditions ? Ou devais-je attendre de me sentir complètement rétabli et prêt physiquement ? » se questionnait-il. Finalement, Seb choisissait de tenter le tout pour le tout. Une décision qui s’avérera payante ! « Je me sentais flotter sur les prises, c’était tellement différent de la veille ! ». Durant l’ascension, il ne commettra aucune erreur. Son mental de guerrier le conduira jusqu’au sommet, où il parviendra à clipper le relais.

« Habituellement, je ne suis pas du genre « dernier jour, dernier essai », mais cette fois c’est arrivé 🙂 . » débriefe-t-il le sourire aux lèvres.

Seb précise qu’il a enchaîné la voie avec des genouillères, telle que l’avait fait l’Italien Stefano Ghisolfi, premier répétiteur de la voie. Équipée par Adam Ondra, il l’avait lui-même libérée le 4 octobre 2012, proposant le premier 9b+ de la planète. Il avait fallu attendre huit ans avant qu’elle ne soit enchaînée de nouveau, par Stefano Ghisolfi le 29 septembre 2020.


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Rumeur : Shawn Raboutou a-t-il enchaîné deux 9A bloc sans le dire à personne ?!

07 Août

Les rumeurs vont bon train ! Shawn Raboutou, qui a récemment enchaîné un nouveau 8C+, aurait également libéré deux 9A bloc coup sur coup il y a quelques mois, sans communiquer sur cette performance.


Enchaîner deux 9A blocs dans le plus grand des secrets

Retour le 18 mai 2022. Une publication attire notre attention dans le fil d’actualité d’Instagram : Shawn Raboutou vient de communiquer sur l’une de ses performances. Un fait tellement rare, qu’il est à prendre au sérieux. En effet, l’Américain est loin d’être le grimpeur le plus connecté de la planète. Très discret, il ne s’étend jamais sur ses exploits, pourtant dantesques. Preuve en est avec son post du jour :

« L’été dernier, j’ai enchaîné un vieux projet de Dave Graham à Fionnay, en Suisse. Ce mec grimpe comme s’il venait de 2030… Tellement en avance sur son temps. Merci DG de toujours nous inspirer ! « .

En à peine quatre lignes, il venait d’annoncer la première ascension de l’un des blocs les plus durs d’Europe. En toute simplicité. Et surtout, des mois après son enchaînement ! En effet, au moment où Shawn communique sur cette performance, nous sommes le 18 mai 2022, soit une dizaine de mois après son exploit. Durant tout ce temps, cette performance est restée dans le plus grand des secrets.

À partir de ce moment, une rumeur allait se répandre rapidement : Shawn aurait également enchaîné deux 9A bloc, sans les avoir annoncés. Un premier commentaire nous met la puce à l’oreille. Celui de sa petite soeur, Brooke Raboutou. Alors que de nombreux grimpeurs félicitent Shawn pour sa performance, la grimpeuse olympienne, qui brille sur le circuit international cette saison, écrivait : « Si seulement ils savaient ». Robyn Erbesfield, mère de Brooke et de Shawn, et quatre fois vainqueur du classement général des Coupes du Monde entre 1992 et 1995, surenchérissait en répondant à sa fille : « Si seulement !!! ».

Un deuxième commentaire sèmera le doute, celui de Felipe Camargo. Le fort grimpeur Brésilien déclarait : « Mec, tu aurais dû poster ça il y a des mois… il y en a deux autres que tu dois poster… dépêche-toi ! 😂😂😂 »

D’autres grimpeurs indiquaient encore que ces deux ascensions toujours secrètes seraient d’un niveau encore plus élevé que 8C+.

Une rumeur… Confirmée ?

Depuis, cette rumeur semble bel et bien confirmée. De nombreux grimpeurs et médias ont révélé que Shawn avait réellement enchaîné deux des plus gros projets du monde, sans en parler. Voici ce que l’on sait.

« Megatron Project » 9A

Shawn Raboutou aurait libéré le fameux « Megatron Project », que Daniel Woods essaye depuis deux ans. Situé dans l’Eldorado Canyon, ce bloc est une extension de « Tron », un 8B+ sur une proue déversante, ouvert en 2017 par Daniel Woods. « Megatron » consiste à débuter sept mouvements plus bas, qui valent 8C à eux seuls, avant de rejoindre les dix mouvements de « Tron » 8B+, sans possibilité de repos entre les deux sections.

« Alpha Moon Project » 9A

Situé en Suisse, l' »Alpha Moon Project » est un projet découvert par Dave Graham il y a près de vingt ans. En novembre dernier, il avait travaillé le bloc aux côtés de Shawn Raboutou et William Bosi. Ensemble, le trio avait réussi à comprendre et déchiffrer tous les mouvements de ce bloc énigmatique. Il consiste à empiler deux mouvements en 8B+ dans un long 8C+, sans aucun repos entre chaque mouvement.

Interrogé sur l’ascension supposée de Shawn Raboutou dans ce bloc, Dave Graham a simplement déclaré : « Sans commentaire ! ».

Des images de Shawn Raboutou et Dave Graham quand ils travaillaient « Alpha Moon Project » en novembre :

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Dave Graham (@dave_graham_)

Shawn Raboutou, 24 ans et déjà l’un des plus grands !

Depuis quelques années, l’Américain Shawn Raboutou, 24 ans seulement, s’impose comme l’un des jeunes talents les plus brillants de la planète. En quelques années, il a répété les lignes les plus difficiles du monde, tout en y ajoutant quelques-unes de ses oeuvres.

En 2018, il libérait ainsi « Off The Wagon Sit », connu pour être le premier 8C+ de Suisse. Il a également signé la première ascension de « Big Z » 8C+, « Fuck the System » 8C+, « Road Kill » 8C et « Fallen Angel » 8C. En plus de ces premières ascensions, il a également répété les blocs les plus durs de la planète, comme « Livin’ Large » 8C+, « The Creature from the Black Lagoon » 8C+, « Finnish Line » 8C, ou encore « Khoikhoi » 8C.

En bref, Raboutou fait partie des meilleurs de la discipline. Mais à la différence de la plupart des grimpeurs professionnels, pour qui la publication de leurs exploits fait partie intégrante de leur métier, Raboutou est beaucoup plus discret lorsqu’il s’agit de communiquer sur ses performances.

Une communication à contre-courant

L’avènement des réseaux sociaux a permis aux grimpeurs de disposer d’un canal de communication inédit afin de mettre en lumière leur activité. Tous les grimpeurs professionnels communiquent quasiment en direct sur leurs performances, que ce soit en compétition ou en falaise. Alors que l’escalade est un sport en plein essor et que de plus en plus de marques s’intéressent à cette pratique, communiquer sur ses réalisations est devenue une vraie part du métier de grimpeur pro. Pour un sponsor, la valeur d’un athlète est directement liée à sa visibilité sur les réseaux sociaux (en plus de sa volonté et sa motivation à participer à des stages, à apparaître dans des films, à parler aux médias, afin de promouvoir la notoriété de la marque).

Mais Shawn Raboutou va à l’encontre de cela. Au contraire, il est peu actif sur les réseaux sociaux, qu’il semble prendre avec beaucoup de légèreté. Il n’est pas rare de le voir poster des photos de ses vacances ou de ses soirées entre amis, plutôt que de parler de ses accomplissements sur le rocher, aussi fous soient-ils. Durant ces deux dernières années, il n’a par exemple publié que 18 posts sur Instagram, là où Adam Ondra en a posté 333 sur la même période.

Le 18 mai 2022, il avait communiqué sur son ascension de « Fuck The System », enchaîné quasiment un an plus tôt. Plus récemment, on apprenait son enchaînement de « The Story of 3 Worlds » des mois après la date de son ascension, sans même que Shawn en parle sur ses propres réseaux sociaux.

En plus d’être l’une des plus grosses révélations ces dernières années, Shawn Raboutou est également membre de l’une des familles les plus « royales » de l’escalade, étant le fils de Robyn Erbesfield et Didier Raboutou et le frère de Brooke Raboutou. Ces deux faits le placent dans une position privilégiée, qui lui permet de ne pas avoir à exposer constamment ses performances sur les réseaux, tout en conservant ses sponsors.

Et puis finalement, être un grimpeur professionnel, c’est avant tout être un leader et un modèle, ce que Raboutou incarne pleinement.

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Rendez-vous dans deux ans pour les J.O de Paris 2024 !

04 Août

C’est officiel : les épreuves d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024 se dérouleront du 5 au 10 août.

Le décompte est lancé. Dans deux ans jour pour jour, les épreuves d’escalade des J.O de Paris 2024 seront lancés.

Si des sports débuteront dès le 24 juillet 2024, (le handball, le rugby et le football ouvriront le bal), l’escalade fera son entrée douze jours plus tard, le lundi 5 août 2024, durant six jours consécutifs !

C’est le site du Bourget, à Paris, qui accueillera les épreuves et les 68 grimpeurs olympiens (28 athlètes pour la vitesse et 40 pour le combiné bloc/difficulté). Il faut savoir que le centre d’escalade du Bourget est le seul équipement sportif construit spécifiquement pour Paris 2024, avec le Centre Aquatique Olympique de Saint-Denis. Il sera doté de six murs d’escalade, spécialement construits pour les Jeux : trois murs dédiés à l’entraînement et l’échauffement (2 indoor et 1 outdoor) et trois murs dédiés à la compétition, situés en extérieur.

6000 spectateurs pourront assister aux 4 épreuves prévues : le combiné masculin bloc/diff, le combiné féminin bloc/diff, ainsi que les épreuves de vitesse hommes et femmes.

Voici le programme complet

Lundi 5 août 2024
10h00 – 14h00
Qualifications bloc hommes et qualifications vitesse femmes
Mardi 6 août 2024
10h00 – 14h00
Qualifications bloc femmes et qualifications vitesse hommes
Mercredi 7 août 2024
10h00 – 13h15
Qualifications difficulté hommes et finales vitesse femmes
Jeudi 8 août 2024
10h00 – 13h15
Qualifications difficulté femmes et finales vitesse hommes
Vendredi 9 août 2024
10h15 – 13h20
Finales bloc/diff hommes
Samedi 19 août 2024
10h15 – 13h20
Finales bloc/diff femmes

 

Comment se procurer des places pour les Jeux Olympiques ? Un système inédit !

Dix millions de billets seront commercialisés pour les Jeux Olympiques. Mais alors comment se procurer ces places pour assister aux épreuves olympiques ? Le comité d’organisation de Paris 2024 va lancer un système inédit.

Il faudra se rendre dès décembre 2022 sur une plateforme en ligne pour s’inscrire à un tirage au sort et potentiellement se voir attribuer un créneau d’achat. Ainsi, à partir de février 2023, les plus chanceux pourront choisir leurs billets selon l’ordre établi par le tirage au sort.

Si je suis la première personne tirée au sort, j’ai accès pendant plusieurs heures à tous les billets. Si j’ai le deuxième créneau d’achat, j’ai accès à tout, moins ce qu’a acheté le premier. C’est intéressant parce que ça permet de désengorger le système en amont. Ça permet d’avoir la certitude de ce que l’on achète réellement. Les places seront centralisées mondialement sur la plateforme. »

Michaël Aloïsio, directeur général adjoint du comité d’organisation des Jeux olympiques (COJO) de Paris 2024.

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Seb Bouin frappe encore à Flatanger !

03 Août

Toujours à Flatanger, Seb Bouin continue de frapper fort ! Après avoir libéré la première longueur de « Change », il a maintenant réussi la deuxième longueur, qu’il décrit comme un « dur 9a ».

Seb Bouin est décidément en grande forme ! Arrivé à Flatanger il y a trois semaines, les croix s’enchaînent pour notre Français. Afin de parfaire sa condition physique pour son énorme projet en 9c, Seb travaille d’autres voies du même style dans la grotte.

Il a dans sa ligne de mire « Change », le premier 9b+ du monde. Si cette voie lui a toujours fait peur après avoir vu les images d’Adam Ondra se démembrant les épaules dans le crux, Seb prenait son courage à deux mains le 19 juillet et parvenait à enchaîner la première partie et vaincre ce crux tant redouté.

Car l’iconique 9b+ peut être décomposé en deux parties : une première qui vaut 9a+/b, suivie d’une deuxième, qui vaut 9a. Lors de son ascension de la première longueur, Seb avait tenté la deuxième, en vain.

Hier, il a réussi à enchaîner cette deuxième longueur de « Change », qui d’après lui, vaut un « dur 9a ».

Je pensais que cette ligne était plutôt physique et conti. Mais en fait, elle fait plutôt appel à de la rési courte. Les pas les plus durs arrivent dès le début. Il y a une première traversée à gauche assez dure, suivie d’un sérieux mouvement d’épaule sur arquée. Ensuite, il y a un troisième crux assez dur qui permet de continuer sur une section qui vaut 8b+ jusqu’au sommet. »

Seb Bouin

Maintenant, son objectif est de mettre des essais depuis le bas de la voie, pour tenter de l’enchaîner dans son intégralité. Jusque-là, seuls Adam Ondra (en 2012) et Stefano Ghisolfi (en 2020) ont réussi à le faire.

Avant de tenter d’enchaîner « Change » en entier, mon but était de bien maîtriser la deuxième longueur. Je l’ai fait, mais je n’étais pas assez facile à mon goût. Dans le crux, j’me disais « et si je venais du sol…? ». Je serais probablement tombé.

Je vais essayer de pratiquer le plus possible cette longueur pendant mes échauffements. Puis, je vais mettre des essais depuis le sol. »

Seb Bouin

Mais le temps passe vite ! Il ne lui reste plus que quelques jours sur place, et Seb avoue ressentir la fatigue physique peser sur ses épaules. Aura-t-il les ressources pour enchaîner le premier 9b+ du monde avant son départ ?


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Shawn Raboutou propose une extension encore plus dure au premier 8C bloc du monde !

03 Août

Shawn Raboutou a eu l’audace de réaliser la première ascension de « The Story of 3 Worlds », qui n’est autre qu’une extension du premier 8C bloc du monde, « The Story of Two Worlds ».

Il fallait oser le faire. Réaliser une extension encore plus dure à l’un des 8C blocs les plus emblématiques du monde. C’est ce qu’a réalisé l’hiver dernier l’Américain Shawn Raboutou, connu pour être l’un des bloqueurs les plus discrets et forts du moment.

« The Story of 3 Worlds », marqué par un mouvement spectaculaire

En 2005, Dave Graham ouvrait « The Story of Two Worlds » qui n’était autre qu’une extension de « The Dagger » 8B. Il proposait alors la cotation de 8C, ce qui en fera le premier au monde. Shawn Raboutou a eu l’idée de créer un nouveau départ encore plus dur à ce bloc, qui débute à gauche, et qui ajoute un mouvement aussi extrême que spectaculaire : un jeté à une main sur une inversée, au beau milieu du toit. En réussissant ce passage, il a ainsi établi « The Story of 3 Worlds » et proposé la cotation de 8C+.

Pour la petite anecdote, l’Américain a enchaîné ce passage deux fois consécutivement, après avoir accidentellement effleuré l’arbre à la sortie du bloc, lors de son premier essai victorieux.

En 2013, Carlo Traversi avait réalisé « The Story of Two Worlds » et pensé à un potentiel départ à gauche, comme l’a fait son compatriote Shawn Raboutou. Mais cette extension lui avait paru impossible à l’époque : « J’ai toujours regardé le départ à gauche en essayant d’imaginer comment connecter l’ensemble, mais ça m’a toujours semblé improbable de faire fonctionner tous les mouvements entre eux. La découverte de nombreux coincements de genoux a rendu cette liaison faisable. »

Des coincements de genoux techniques permettent de pouvoir enchaîner tous les mouvements.

« The Story of 3 Worlds » nécessite un savant mélange de puissance et de technique, deux aspects qui sont devenus la marque de fabrique de Shawn Raboutou. Ce nouveau passage commence sur le côté gauche de la grotte et passe par de fines inversées et des pieds quasi-inexistants, qui amènent sur un coincement de genoux. Là, après un bref moment de détente la tête à l’envers, il faut enchaîner plusieurs mouvements durs qui culminent avec un jeté sur une inversée, qui n’est autre que la prise de départ de « The Dagger », qu’il faut ensuite enchaîner pour se rétablir au sommet du bloc.

Shawn Raboutou, le grimpeur fort le plus discret de la planète

La nouvelle concernant l’ascension de « The Story of 3 Worlds » est tombée des mois après l’enchaînement de Shawn Raboutou. Ne pas annoncer ses performances est une pratique courante pour l’Américain. Il est connu pour rester discret sur ses performances, aussi avant-gardistes soient-elles, pour ensuite les annoncer avec beaucoup d’indifférence des mois plus tard.

Il l’avait déjà fait plus tôt cette saison, en réalisant la première ascension de « Fuck the System », un ancien projet de Dave Graham à Fioney, en Suisse, qu’il avait annoncé en mai cette année, soit dix mois après son enchaînement !

Et certaines rumeurs affirment que Raboutou aurait aussi enchaîné deux 9A bloc, sans avoir encore officiellement communiqué dessus. C’est d’ailleurs le sujet d’un article qui paraîtra prochainement sur Planetgrimpe.

La vidéo de Shawn Raboutou dans « The Story of 3 Worlds » :

L’histoire complète de « The Story of Two Worlds »

« The Story of Two Worlds » est une ligne qui mérite quelques explications.

Situé à Cresciano, en Suisse, ce bloc est un passage de 21 mouvements, coté 8C. Il faut noter que cette ligne est en fait une extension de « The Dagger » 8B, qui ajoute sept mouvements en 8A+/B à la ligne originale. Il s’agit du premier 8C confirmé, après que le célèbre « Dreamtime » de Fred Nicole (qui se situe de l’autre côté du même bloc rocheux) ait été décoté à 8B+ dans les années qui ont suivi sa première ascension.

« The Story of Two Worlds » a été ouvert par Dave Graham en janvier 2005, et ce dernier l’a décrit comme la « nouvelle norme pour le 8C » après la décotation de « Dreamtime ». Ce bloc est depuis devenu l’un des 8C les plus répétés au monde (Plus de 15 répétitions connues à ce jour avec de nombreux grimpeurs qui s’y frottent chaque année).

Pour la petite histoire, « The Story of two world » a connu quelques petites anecdotes intéressantes. Par exemple, la première répétition de ce bloc mythique a eu lieu cinq ans après la première ascension de Dave Graham, par Dai Koyamada en mai 2010. Mais cet enchaînement du Japonais a rapidement fait polémique, puisqu’il aurait commencé le bloc en utilisant d’autres prises de départ. Face à cette polémique grandissante, Koyamada a décidé de retourner dans le bloc, avec l’obsession de l’enchaîner une nouvelle fois. Et pour clarifier les choses une bonne fois pour toutes, il a choisi cette fois d’effectuer une ascension depuis une position de départ encore plus basse que celle de Graham, en commençant les deux mains sur une inversée, et les deux pieds en contrepointe. Ce nouveau départ proposé par le Japonais rajoutait un mouvement très complexe à ce qui était déjà l’un des blocs les plus difficiles au monde. Il travaillera cet unique mouvement pendant deux ans, avant de finalement faire la croix le 22 mars 2012, proposant la cotation de 8C+ pour ce nouveau départ.

Dai Koyamada dans « The Story Of Two Worlds » © Ikuko Serata

L’une des répétitions les plus impressionnantes de ce bloc est sans doute celle d’Alex Megos. Il n’a fallu à l’Allemand que quatre jours de travail avant d’en venir à bout, alors que les conditions n’étaient pas à son avantage.

Aujourd’hui encore, ce bloc reste l’un des plus emblématiques du monde et la référence sur laquelle les autres blocs en 8C sont basés.


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Alex Megos libère un projet extrême de Chris Sharma à Céüse !

01 Août

En grande forme, Alex Megos vient de signer la première ascension d’un gros projet ouvert par Chris Sharma à Céüse. Malgré les assauts répétés de plusieurs forts grimpeurs comme Seb Bouin, Charles Albert ou Lucien Martinez, cette voie n’avait encore jamais été enchaînée.

Il y a deux ans, Seb Bouin, l’un des meilleurs falaisistes de la planète, avait déclaré que la ligne était bien trop dure par rapport à son niveau du moment. Charles Albert, bloqueur extraordinaire, avait quant à lui avoué que les mouvements étaient bien plus difficiles que ce qu’il imaginait.

C’est peut-être pour cela que cette voie équipée par Chris Sharma il y a plus d’une décennie n’avait encore jamais été enchaînée. Connu pour être le projet le plus extrême du secteur Face de Rat à Céüse, le relais de « Ratstaman Vibration » a enfin été clippé, après un combat acharné d’Alex Megos.

C’est certainement l’une des meilleures voies que j’ai faites ou essayées dans la catégorie des 9b. »

Alex Megos

L’Allemand découvre cette ligne d’anthologie en 2014. C’était la première fois qu’il mettait les pieds à Céüse, qu’il considère aujourd’hui comme « l’une des plus belles falaises du monde ». Attiré par sa difficulté et son côté sauvage, Alex décide de jeter un oeil à cette ligne d’envergure, sans toutefois l’essayer réellement. Il faudra attendre sept ans plus tard pour qu’il décide de s’y investir sérieusement. Ainsi, en 2021, un an après avoir libéré « Bibliographie » 9b+, Alex parvient à réaliser la voie en trois parties. Toutefois, il ne réussira pas à l’enchaîner avant la fin de son voyage.

De retour en France cette année pour la Coupe du Monde de Chamonix, Alex se rend aussitôt à Céüse une fois la compétition terminée. Après cinq jours passés à travailler la voie, il passe à un cheveu de l’enchaînement, sans réussir à en venir à bout. Il était alors temps pour lui de se rendre à Briançon, pour la deuxième Coupe du Monde sur le sol français, où il décrochera la médaille de bronze.

Après une semaine d’entraînement passée dans les Alpes, la forme était au rendez-vous. Megos décide alors de retourner à Céüse, pour un nouveau combat dans « Ratstaman Vibration ». Dès son premier jour dans la voie, l’Allemand se sent plus fort que jamais. Cette fois, il ne faudra pas attendre longtemps pour que l’ascension ait lieu. Le lendemain, il empilera tous les mouvements de la voie, et atteindra le relais, libérant ainsi cette ligne extrême.

« Ratstaman » fait partie de ces voies mythiques pour moi. Créée par Chris Sharma il y a bien longtemps sur l’une des plus belles falaises du monde, elle a été essayée par quelques forts grimpeurs, mais n’avait encore jamais été faite depuis de toutes ces années. »

Alex Megos

Lui qui compte maintenant plus de 110 voies dans le neuvième degré, ne s’est pas encore exprimé sur la cotation exacte de la voie. Toutefois, la canicule qui frappe actuellement le pays met encore plus en valeur sa performance. Ceux qui connaissent Alex savent qu’il ne se plaindra jamais des mauvaises conditions. Mais il faut dire que la chaleur était inhabituelle à Céüse ces derniers jours.

Pour vous rendre compte de la difficulté de « Ratstaman Vibration », voici une vidéo de Charles Albert et Seb Bouin dans la voie :

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Jakob Schubert, impérial sur le RockMaster d’Arco !

31 Juil

La 35ème édition des RockMasters s’est achevée dans une ambiance survoltée à Arco. Pour rappel, il s’agit de la plus vieille compétition d’escalade, toujours en activité. Chaque année, les meilleurs grimpeurs de la planète se réunissent pour s’affronter dans deux épreuves au format unique au monde.

La première épreuve, nommée le KO Boulder, consiste en un circuit de quatre blocs, où les moins bons grimpeurs sont éliminés au fil des passages. La seconde épreuve est l’une des plus mythiques au monde : deux voies identiques sont tracées sur le mur de difficulté d’Arco et le premier arrivé au sommet l’emporte.

À ce jeu, Jakob Schubert, qui participait à sa première compétition post Covid, a été impérial. Il sera le grimpeur à monter le plus haut, le plus vite et le plus fort, remportant les deux épreuves consécutivement. Chez les femmes, sa compatriote Jessica Pilz s’est imposée dans l’épreuve des duels, tandis que c’est la Coréenne Chaehyun Seo qui a décroché l’or en bloc.

Retour en détail sur cette compétition.


Le KO Boulder

Dès le début de la journée, l’Autrichien Jakob Schubert, quadruple Champion du Monde, médaillé de bronze olympique et sept fois vainqueur du classement général de la Coupe du Monde, donnait le ton : il remportait l’épreuve du KO Boulder, une compétition de bloc unique en son genre. Au fil des blocs, les grimpeurs ayant réalisé les moins bonnes performances sont éliminés.

Ce sont les femmes qui ouvraient le bal, à 12h30. Dans le premier passage, les grimpeuses emploient toutes une méthode différente et atteignent le top. À l’issue de ce premier bloc, la Slovène Vita Lukan et la Serbe Stasa Gejo sont éliminées. C’est l’heure du deuxième bloc. L’Ukrainienne Ievgeniia Kazbekova, coachée par son père Serik (médaillé d’argent de la Coupe du Monde de bloc en 1999), tombe lors de son premier essai, tout comme l’Italienne Camilla Moroni. Le public s’enflamme quand Laura Rogora atteint le top du bloc, après un beau combat. Le troisième bloc est le plus physique et Ievgeniia Kazbekova est éliminée. En revanche Jessica Pilz, Laura Rogora et Chaehyun Seo n’en font qu’une bouchée et atteignent le sommet : ce sont les trois dernières compétitrices en lice. Le dernier bloc sera décisif ! Première tentative ratée pour Rogora et Pilz, tandis que Seo flashe le bloc avec un calme désarmant. Alors que Pilz chute de nouveau lors de son deuxième essai, Rogora atteint le sommet à son tour.

C’est donc Chaehyun Seo qui remporte le KO Boulder, devant Laura Rogora et Jessica Pilz.

Participer au Rock Master était un rêve et je me suis beaucoup amusée. Je suis si fière d’avoir enchaîné tous les blocs  ! Voyons ce qui se passera dans l’épreuve de difficulté. »

Chaehyun Seo

Chez les hommes, la compétition de bloc fut un grand spectacle, avec de nombreuses surprises : les ouvreurs avaient rendu la tâche difficile aux grimpeurs. L’Ukrainien Fedir Samoilov est le seul à flasher le premier bloc. Le Slovène Nicolai Uznik, appelé pour remplacer Adam Ondra qui se remet du Covid-19, enchaîne à son tour le passage, tout comme le Tchèque Martin Stranik. Le deuxième bloc est plus difficile : l’Italien Michael Piccolruaz et Fedir Samoilov sont éliminés. Jakob Schubert continue sa série de tops et s’envole sur le troisième tracé. Stefano Ghisolfi et Filip Schenk zippent, mais finissent par passer. Le deuxième Slovène de la compétition, Luka Potocar, est éliminé. Dans le dernier bloc, tout se jouera au nombre d’essais. Le jeune Filip Schenk atteint le sommet en deux essais, mais Jakob Schubert surenchérit en flashant le bloc, remportant ainsi la victoire.

Je suis tellement heureux, je me sentais en bonne forme et confiant. J’espère remporter mon deuxième trophée ce soir, le format des duels est un peu spécial, mais je suis prêt à prendre tous les risques pour gagner. »

Jakob Schubert

Duel

Jakob Schubert faisait référence à l’épreuve des duels, au cours de laquelle les grimpeurs s’affrontent face à face dans une voie très déversante, qui vaut 7b+ pour les femmes et 7c+ pour les hommes.

Chez les hommes, le duel final a opposé l’Autrichien Jakob Schubert à l’Italien Michael Piccolruaz, deux grimpeurs qui se connaissent bien après avoir été longtemps en colocation. Le combat s’annonçait légendaire ! Le local de l’étape rêvait de ce duel et espérait bien prendre sa revanche après s’être classé deuxième l’an dernier. Mais Jakob Schubert sera imbattable. Durant ce run de finale, il signe le temps le plus rapide de toute la compétition (1’01 »), remportant la victoire.

En petite finale, l’Italien Filip Schenk s’impose face au Tchèque Martin Stranik, empochant la médaille de bronze.

La victoire est aussi autrichienne chez les femmes. Le duel final entre Vita Lukan et Jessica Pilz est spectaculaire. Durant toute l’ascension, les deux grimpeuses sont au coude-à-coude. Elles sont si proches que seule 0,4 secondes les sépare à l’arrivée, au profit de Jessica Pilz.

C’était super amusant ! Je me suis sentie lente pendant les qualifications, mais ensuite je me suis améliorée petit à petit. »

Jessica Pilz

Opposée à l’Italienne Camilla Moroni, c’est la Coréenne Chaehyun Seo qui a remporté la course à la médaille de bronze.

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Sélection de l’équipe de France pour les Championnats d’Europe de Munich

30 Juil

La FFME vient de publier la composition de l’équipe de France pour les Championnats d’Europe de Munich 2022. Cette compétition sera la première grande répétition du nouveau format olympique avant les J.O de Paris 2024.

Pour de nombreux grimpeurs, il s’agit de LA compétition de l’année 2022 : du 11 au 18 août, Munich accueillera le Championnat d’Europe d’escalade. Tous les meilleurs compétiteurs de la planète seront présents à ce grand rendez-vous. Pour cause, il s’agit de la première compétition internationale officielle ou le nouveau format olympique sera testé.

Ainsi, en plus de proposer les trois disciplines individuellement, une médaille supplémentaire sera attribuée au nouveau format combiné bloc/difficulté.

Au total, seize athlètes de l’équipe de France feront le déplacement à Munich et cinq d’entre eux s’aligneront à la fois au départ de l’épreuve de bloc et de difficulté : Oriane Bertone, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Sam Avezou et Mickaël Mawem.

Bloc

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Fanny Gibert Paul Jenft
Flavy Cohaut Sam Avezou
Agathe Calliet Manu Cornu
Micka Mawem

Difficulté

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Manon Hily Paul Jenft
Hélène Janicot Sam Avezou
Micka Mawem

Vitesse

Femmes Hommes
Capucine Viglione Bassa Mawem
Aurélia Sarisson Guillaume Moro
Pierre Rebreyend

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Barbara Zangerl et Jacopo Larcher enchaînent une grande voie à 6250m d’altitude !

27 Juil

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher ont enchaîné en libre « Eternal Flame », une grande voie de 650 mètres cotée 7c+. Sa particularité ? Elle est située sur la face sud de Trango Tower, au Pakistan, et culmine à 6250 mètres d’altitude.

L’Autrichienne et l’Italien ont passé six jours sur la paroi, du 18 au 23 juillet, et ont réussi à grimper en libre chacune des 24 longueurs. Ils n’ont pas fait une seule chute pendant leur ascension, qui s’est faite d’une traite. Un exploit qui n’avait encore jamais été réalisé sur cette voie.

Ils ont enchaîné à vue/flashé toutes les longueurs, sauf les deux premières qu’ils avaient déjà flashées lors de leur précédente expédition, en été 2021.

Au fil de leur ascension, Barbara et Jacopo ont choisi d’alterner le meneur, signifiant qu’ils grimpaient un coup en tête, un coup en second. Cependant, ils ont décidé d’un commun accord qu’ils enchaîneraient tous les deux en tête les quatre longueurs les plus dures, valant 7c et 7c+.

© Paolo Sartori – Black Diamond

Les deuxièmes, troisièmes et quatrièmes jours de leur tentative, ils ont été freinés dans leur élan, en raison du soleil qui frappait fort et faisait fondre la neige et la glace, ce qui rendait la voie humide. Prenant leur mal en patience, la météo s’est avérée plus clémente le cinquième jour, ce qui leur a laissé que trois longueurs faciles à gravir le dernier jour, avant de se retrouver au sommet.

C’est un rêve devenu réalité ! « Eternal Flame » est une ligne incroyable qui passe à travers l’époustouflante Tour Trango de 6250 mètres d’altitude. Toutes les longueurs sont 5 étoiles, on a rarement vu d’aussi belles grandes voies auparavant. La longueur la plus dure se situe à plus de 6000 mètres d’altitude, c’est incroyable ! Quel périple !

Nous sommes tous les deux épuisés et cuits par le soleil, mais nous sommes super heureux d’avoir gravi cette ligne emblématique, sans jamais être tombé.

Maintenant il est temps de récupérer au camp de base et de profiter de nos derniers jours dans ce beau pays. Un grand bravo à Edu, qui a aussi réalisé son rêve ! »

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher

En effet, quelques jours auparavant, c’est Edu Marin qui atteignait le sommet de cette grande voie, au côté de son père Francisco et son frère Alex. Le trio avait passé 28 jours consécutifs sur la paroi avant d’atteindre le sommet, sans redescendre une seule fois au sol. Il s’agissait alors de la seconde ascension en libre de cette grande voie, la première ayant été réalisée par les frères Hubert en 2009.

Quelques clichés de l’ascension de Barbara Zangerl et Jacopo Larcher :

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Un lendemain de Coupe du Monde avec La Sportiva

26 Juil

Dimanche 24 juillet, 8h52. Alors que les finales de la Coupe du Monde de Briançon se sont achevées il y a quelques heures à peine, un camion aux couleurs La Sportiva arrive déjà sur le parking du Parc des Sports, à deux pas du mur de difficulté. À son bord, l’Italienne Valéria Manzinello, du département marketing, en charge des athlètes de la marque.

Elle nous accueille, nous sommes les premiers sur place. À peine le temps d’échanger quelques mots en français qu’arrive déjà Arsène Duval, accompagné de sa copine Ilaria Scolaris, puis Diego Fourbet, le Finlandais Anthony Gullsten, et l’Italien Marcello Bombardi. Son téléphone sonne. C’est son compatriote Stefano Ghisolfi qui appelle, afin de s’assurer du lieu de rendez-vous. Quelques minutes plus tard, il arrive à pied, saluant de la main le petit groupe.

Le point commun de tous ces grimpeurs ? Ils sont tous très forts, certes. Mais ils font aussi partie du team La Sportiva, leader mondial du chausson d’escalade. La marque italienne les a invités à se rassembler, pour une journée cohésion et grimpe en falaise.

Alors que le soleil rayonne dans le ciel briançonnais, nous partons donc en direction d’Ailefroide, véritable lieu de paradis pour les grimpeurs du coin, abritant des voies, des grandes voies et des centaines de blocs. Après 45 minutes de route, nous atteignons donc ce hameau, niché à 1500 mètres d’altitude, au pied du Mont Pelvoux. Sur le parking, une famille de grimpeurs nous attend : James Pearson, Caroline Ciavaldini, et leurs deux enfants.

Passer un bon moment en falaise ? Arsène Duval ne dira jamais non !

Pendant la marche d’approche, Stefano Ghisolfi échange avec Anthony Gullsten. Ce dernier conseil l’Italien sur le meilleur itinéraire pour se rendre en Norvège depuis l’Europe. Il faut dire que le Finlandais connaît bien la route. Stefano Ghisolfi a en effet prévu de se rendre à Flatanger dès la fin des Championnats d’Europe de Munich, en août. Son but ? S’attaquer à « Silence », connu pour être le premier 9c de l’Histoire de l’escalade. Après quelques minutes de marche, nous atteignons le pied de la falaise. Nous sommes dans l’un des secteurs les plus connus du coin : Fesse Bouc. Cette barre rocheuse impressionne. Son inclinaison a de quoi faire chavirer ! Cette lame déversante offre un granit magnifique, qui sera parfait pour cette journée en falaise.

Stefano Ghisolfi, qui se remet du Covid-19, se prépare à un projet d’envergure : « Silence » 9c à Flatanger

Sitôt arrivé, James Pearson s’empare d’un élastique et s’échauffe déjà. Il sera le premier à enfiler son baudrier, pour aller poser les dégaines et brosser les prises dans la ligne éponyme du secteur, qui vaut 8c. Pendant ce temps, Nao Monchois et Salomé Romain, également membre du team La Sportiva, nous ont rejoints. Assis au pied de la falaise, les jeunes bavardent. Arsène Duval n’est pas mécontent de sa forme du moment. Au contraire, il se sent même fort malgré sa blessure au biceps, qui le gêne encore. Il compte bien profiter de la fin de l’été pour accentuer ses séances de kiné et revenir encore meilleur l’an prochain sur le circuit des compétitions.

Salomé Romain s’échauffe tranquillement

Pour le local Diego Fourbert, cette falaise est une première. Pourtant originaire de L’Argentière-la-Bessée, le jeune homme de 19 ans n’était encore jamais monté jusqu’au secteur Fesse Bouc. « Moi je préfère m’amuser en bas », déclare-t-il, le sourire aux lèvres, en pointant du bout des doigts les blocs que l’on devine en contrebas. « Là-bas je connais bien oui, mais là c’est une première pour moi », continue-t-il. Il s’élance dans un 7b+ très esthétique, dans la partie la plus déversante du mur, avec de nombreuses lolottes et coincements de genou. C’est ensuite Nao Monchois qui s’élancera dans cette même voie.

Un peu plus bas, les autres grimpeurs s’échauffent. Stefano Ghisolfi ne perd pas de temps, et a déjà enchaîné deux voies, tandis qu’Arsène Duval à clippé le relais d’un 7a+, qui sera ensuite réalisé par Ilaria Scolaris et Salomé Romain. De son côté, Caroline Ciavaldini entame sa journée en douceur, par un joli 6b.

Dans une ambiance conviviale et familiale, la journée passe à vive allure. Motivé par la découverte de ce secteur qui se trouve à deux pas de chez lui, Diego Fourbet décide de hausser le ton, en se préparant pour le célèbre 8c « Face Bouc », préalablement brossé par James Pearson. Ce dernier lui donne toutes les méthodes et l’encourage dans la voie. Grâce aux méthodes du Britannique et à sa bonne forme du moment, Diego parviendra à flasher ce 8c, de quoi conclure en beauté cette belle journée.

Un rassemblement entre grimpeurs, médias et représentants de la marque, qui nous rappelle à quel point ces moments de partage sont si précieux.

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Seb Bouin ouvre une nouvelle voie en 9b/+ de 130m à Flatanger !

26 Juil

Seb Bouin vient de réaliser la première ascension d’une nouvelle voie monstrueuse de 130 mètres à Flatanger, en Norvège, qu’il cote 9b/+. Il s’agit de la version la plus facile d’un autre projet, qui pourrait dépasser le 9c.

Seb Bouin est peut-être dans la plus grande forme de sa carrière. Après avoir réalisé la première répétition de « Iron Curtain » 9a+/b, « Thor’s Hammer P2 » 9a+ et « Change P1 » 9a+, le falaisiste français vient de passer un nouveau cap en libérant une nouvelle voie extrême dans la grotte de Flatanger, « Nordic Marathon ».

« Nordic Marathon », 130 mètres d’escalade en 9b/+

Cette nouvelle voie relie le 8c « Nordic Plumber » à la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », qui vaut 9a+, avant de remonter la grotte jusqu’au sommet. Seb a réalisé cette ligne gargantuesque d’une traite, en une seule longueur de 130 mètres, lui attribuant une cotation globale de 9b/+.

C’est la première fois que la grotte est enchaînée de bas en haut dans son intégralité. Un projet fou, qui avait été imaginé il y a quelques années par Adam Ondra.

Quand Adam m’a parlé de son projet de traverser la grotte en entier, en débutant du sol et en sortant tout au sommet, j’ai été immédiatement émerveillé par cette idée. Si je me suis déplacé à Flatanger, c’est principalement pour vérifier si cette énorme liaison était possible.

L’idée était grande, vraiment grande. Mais c’est définitivement le genre de défi qui m’attire. Plus il est grand, plus je suis motivé. »

Seb Bouin

© Marco Müller

Enchaîner l’intégralité de la grotte de Flatanger, un projet dingue !

Comme nous l’expliquait Seb Bouin il y a quelques jours, pour relier le bas de la grotte au sommet, il existe trois départs possibles, chacun offrant une cotation différente à la ligne globale :

  • Depuis « Nordic Plumber » 8c
  • Depuis « Thor’s Hammer P1 » 9a
  • Ou depuis « Move » 9b/+

Quel que soit le départ, il faut ensuite poursuivre dans la longueur 2 de « Thor’s Hammer », qui se nomme « Thor’s Hammer P2 » et qui vaut 9a+. Enfin, la troisième partie de ce projet consiste à sortir de la grotte et à finir dans une partie plus verticale, afin d’atteindre le sommet de la falaise.

En enchaînant « Nordic Marathon » 9b/+, Seb Bouin vient donc de libérer la variante la plus facile de ce méga projet.

J’ai décidé de commencer par la ligne la plus facile, « Nordic Plumber » 8c, afin de me faire une idée du défi, et d’être psychologiquement prêt pour la fin lorsque je commencerai à essayer la version plus difficile.
Après avoir d’abord travaillé et enchaîné la deuxième section, « Thor’s Hammer P2 » 9a+, j’ai ensuite commencé à essayer depuis le sol, en essayant d’y faire une liaison depuis « Nordic Plumber ».

Ça a tellement changé la fin ! Arriver dans le 9a+ avec mes bras déjà tellement gonflés après 80 mètres d’escalade était fou.

La taille de la voie rend la chose difficile mentalement. Tu peux faire un essai tous les deux jours maximum. C’est tellement d’escalade d’un coup, c’est si intense, que tu ne peux tout simplement pas en faire deux dans la journée. Et si tu veux être aussi frais que possible, tu as besoin d’un jour de repos entre les deux.

Psychologiquement , c’était assez difficile de ne faire qu’un seul essai tous les deux jours. La pression était si forte dans ce dernier crux. Le tirage de la corde est également insensé. Même si j’avais déjà changé de corde une fois dans la voie, j’ai dû défaire mon nœud et faire du solo sur les 5/10 derniers mètres (mais l’escalade est vraiment facile). »

Seb Bouin

© Marco Müller

La combinaison la plus dure pourrait-elle dépasser le 9c ?

Mais Seb ne compte pas s’arrêter là. Son but ultime est maintenant de parcourir la grotte par la combinaison la plus dure possible, c’est-à-dire depuis « Move ». Il avait fallu quatre ans à Seb Bouin pour répéter cette voie, qui ne serait que la première partie du projet le plus dur de Flatanger.

Imaginez partir de « Move » 9b/+ et finir par « Thor’s Hammer P2″ 9a+. Wow ! »

Seb Bouin

Car si la variante la plus facile, qui consiste à commencer par « Nordic Plumber » 8c, vaut déjà 9b/+ dans son intégralité, que vaudrait le départ depuis « Thor’s Hammer P1 » 9a ?

Pire encore, quelle serait la cotation du projet qui consisterait à partir depuis « Move » 9b/+ ? La ligne globale pourrait valoir 9c, voire plus !

Adam Ondra, bluffé par les exploits de Seb Bouin

Depuis son arrivée à Flantager au début du mois de juillet, Seb Bouin ne cesse de performer. Suite à cette impressionnante série de croix, Adam Ondra s’est exprimé sur les réseaux sociaux, bluffé par les exploits du Français.

Seb Bouin écrase absolument tout sur son passage à Flatanger ! 💪 En plus de répéter « Iron Curtain » 9a+ (9b), « Thor’s Hammer P2 » 9a+ et « Change P1 » 9a+, il a fait la première ascension de « Nordic Marathon », qui est selon lui un dur 9b ou un 9b+ assez facile. Ce gars est dans une forme folle ! C’est vraiment cool de voir certaines de mes voies que personne n’a essayées recevoir l’attention qu’elles méritent, et aussi de voir l’un des plus gros projets de la grotte tomber !

« Nordic Marathon » est une voie dantesque : environ 130 mètres d’escalade (grimpés en une seule longueur !). Elle combine « Thors Hammer P2 » avec le départ de « Nordic Plumber » (8c), et sort de la grotte jusqu’au sommet ! J’ai imaginé cette ligne en imaginant connecter « Thors Hammer P1 » (9a)  et « Thors Hammer P2 » (9a+) et en sortant au sommet de la grotte, mais il était évident que l’on pouvait commencer par la ligne la plus facile possible (« Nordic Plumber » 8c) ou la ligne la plus dure possible (« Move » 9b). J’avais commencé à la travailler en 2017, et j’ai hâte de l’essayer à nouveau cet automne ! 🙏 »

Adam Ondra


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Replay : les demi-finales et finales de la Coupe du Monde de Briançon

25 Juil

Retrouvez les replays de la quatrième Coupe du Monde de difficulté de la saison, qui se déroulait à Briançon, du 22 au 23 juillet 2022.

Regardez les demi-finales et finales la Coupe du Monde de difficulté de Briançon :

Cliquez sur les images pour accéder aux replays. (Il faut maintenant vous inscrire sur la plateforme de l’Olympic Channel afin de pouvoir lire les vidéos. Mais le service reste toujours gratuit).

Finales 

Demi-finales

 

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Coupe du Monde de Briançon : voici les noms des vainqueurs !

23 Juil

Les finales de la Coupe du Monde de Briançon 2022 ont tenu toutes leurs promesses ! Au terme d’une magnifique soirée, deux grimpeurs ont décroché la médaille d’or, devant des milliers de spectateurs français, ayant donné de la voix dans le Parc des Sports de Briançon.

Qui sont les vainqueurs de cette quatrième Coupe du Monde de la saison ? On vous dit tout !

Super Grupper !

Il aura réalisé le Grand Chelem sur cette compétition en s’imposant dès les qualifications. Jesse Grupper, 25 ans, remporte la première Coupe du Monde de sa carrière, au terme d’un combat MÉMORABLE. Si tous les finalistes passeront le jeté à deux mais avec facilité, ils font face à un violent pas de bloc à la sortie du dévers. Il faut faire preuve d’une force incroyable pour croiser sur une petite prise et enchaîner sur la suivante. Si bien que personne n’arrive à dépasser ce mouvement. Pas même les Allemands Yannick Flohé et Alex Megos, qui semblaient pourtant particulièrement puissants ce soir.

Mais c’était sans compter sur l’Américain Jesse Grupper, qui a survolé la journée d’hier. Il prenait la première place des qualifications et des demi-finales, s’élancer en dernière position ce soir. Un peu moins fluide que ses prédécesseurs, il parvient tout de même à atteindre l’endroit fatidique à tous les autres compétiteurs… Et à le dépasser ! Jesse serre les dents, lutte de toutes ses forces, et avance encore un mouvement, puis deux, avant d’être rattrapé par la gravité à bout de force.

Après avoir terminé troisième à Villars, puis deuxième à Innsbruck, Jesse Grupper atteint le Graal en s’offrant pour la première fois de sa carrière la médaille d’or. Les trois grimpeurs suivants seront départagés suite aux résultats des demi-finales. À ce jeu, le Japonais Taisei Homma, actuel leader du classement général des Coupes du Monde 2022, monte sur la deuxième marche du podium, devant l’Allemand Alex Megos.

Les résultats de la finale masculine

Pas de top, mais une victoire pour Janja Garnbret

Chez les femmes, Janja Garnbret a enfin récupéré son trône ! Après avoir laissé échappé la première place lors des qualifications et des demi-finales, la Slovène met tout le monde d’accord dans le tracé final. Comme nous l’avait confié Yann Genoux, ouvreur sur cette compétition, la difficulté augmentait au fil des mouvements. Et tout s’est joué dans les derniers mouvements !

Les deux Américaines Brooke Raboutou et Natalia Grossman, restent inséparables et chutent au même endroit, à trois mouvements du top. La Coréenne Chaehyun Seo surenchérit en montant encore d’une prise. Mais c’est finalement la reine de l’escalade mondiale Janja Garnbret qui réalisera la meilleure prestation. Après un début de voie géré à la perfection, elle chute en réalisant le jeté final, touchant du bout des doigts la dernière prise.

La Slovène de 23 ans continue ainsi sur sa lancée. Depuis le début de la saison, elle a remporté toutes les Coupes du Monde auxquelles elle a participé, et compte bien réaliser une année parfaite, en trustant toutes les médailles d’or. Ainsi, pour la quatrième fois consécutive, l’hymne slovène a résonné dans le Parc des Sports de Briançon. Derrière elle on retrouve Chaehyun Seo, suivie de Natalia Grossman.

Les résultats de la finale féminine


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Interview : Yann Genoux, ouvreur à Briançon, décrypte les voies de finale de ce soir !

 

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Interview : Yann Genoux, ouvreur à Briançon, décrypte les voies de finale de ce soir !

23 Juil

Les finales de la Coupe du Monde de Briançon sont sur le point de débuter ! Mais avant, nous avons rencontré Yann Genoux, ouvreur sur cette compétition. Origine de Bourgogne, il s’est expatrié en Angleterre, où il vit depuis 2004. Après s’être formé pendant des années au métier d’ouvreur, il est maintenant ouvreur international depuis quatre ans.

À quelques minutes du dénouement de cette compétition, il nous parle des voies de finale et des particularités de cette Coupe du Monde de Briançon.


Comment se déroule la compétition pour vous ?

En qualification, on avait serré la vis, mais on a eu un bon classement, les grimpeurs ont été bien départagés. Donc en demi-finale, on s’est permis de jouer un peu plus. Chez les femmes, c’est resté très dur, mais chez les hommes, on a essayé de créer un peu de spectacle. Donc d’une manière générale, on est plutôt satisfait du déroulement de cette compétition.

Chaque année à Briançon, nous avons le droit à des voies plutôt old-school, très rési et à doigt. Est-ce le cas de ces finales ?

Cette fois-ci, pas vraiment chez les femmes. Je n’ai pas ouvert la voie de finale féminine, mais je l’ai bien sûr essayée à plusieurs reprises, et c’est un style un peu différent. Il va y avoir des mouvements sympas, on a fait le choix d’utiliser des grosses prises, un peu plus fuyantes. Chez les mecs, en effet, il va falloir serrer les prises !

Peux-tu nous décrire les voies de ce soir ? 

J’ai ouvert la voie homme avec Alberto Gnerro, le chef ouvreur. La voie commence par un petit skate, il n’est pas très dur, mais c’est rigolo, ça met un peu la pression d’entrée de jeu. Ensuite, la voie est assez dure très vite. À la moindre déconcentration, c’est facile de se louper et de zipper, il faut donc vraiment bien grimper dès le début. Après, il y a un double jeté, qui permet de  rentrer dans la partie la plus déversante. Ensuite, on attaque une section où deux méthodes sont possibles : un 360° en no-foot, ou alors une méthode plus dure, plus statique, avec des pointes, contrepointes et des talons. Et enfin, la dernière partie est très rési, avec un dernier jeté pour atteindre le relais.

Chez les femmes, ça commence plutôt tranquille. Aucune grimpeuse ne devrait tomber avant le premier tiers du toit, à l’endroit où il y a un mouvement dynamique. Et après, la voie augmente en intensité au fil des mouvements, c’est de plus en plus rythmé, de plus en plus dur.

Yann Genoux, en train d’assurer Alberto Gnerro, le chef ouvreur, pendant le calage des voies.

Vous avez passé l’après-midi à recaler les voies de finale, pourquoi avoir fait autant de réglages à la dernière minute ? 

Il faut savoir que l’ouverture pour la Coupe du Monde de Briançon est un peu spéciale. Ils organisent une Coupe de France jeunes de difficulté la semaine avant, du coup on ouvre dès la première semaine de juillet. On trace les voies, on les essaye, on les cale, puis on note les prises. Ensuite l’équipe d’ouvreurs de la Coupe de France arrive, et fait pareil. Nous on revient et on remet les prises sur le mur, mais ce n’est pas évident de s’y retrouver au milieu de toutes les marques.

Ensuite, le format à Briançon est aussi un peu spécial : les demi-finales s’enchaînent tout de suite après les qualifications. Donc pendant notre semaine de pré-ouverture début juillet, on a passé plus de temps à caler les demi-finales, comme on savait qu’on n’aurait pas le temps de le faire le jour J. Par contre pour les finales c’est différent, on sait qu’on a du temps, on a toute la journée pour les remonter sur le mur, regrimper dedans et les caler.

Est-ce que le récent coup de gueule de Janja Garnbret a influencé votre ouverture ?

Oui ça a joué. On s’est dit « bon ok, elle veut des voies dures, on va lui donner ce qu’elle demande ». En anglais il y a une expression qui dit « be careful what you wish for ». Mais je suis aussi d’accord avec elle, c’est vrai que ce n’est pas l’idéal quand il y a quatre tops en finale comme à Chamonix.


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Coupe du Monde de Briançon : des demi-finales exigeantes !

22 Juil

À l’image des qualifications, les demi-finales de la Coupe du Monde de Briançon étaient très exigeantes ! Le nombre de tops est resté le même : seuls deux grimpeurs parmi les 52 demi-finalistes ont réussi à clipper le relais ce soir.

Résumé de ces demi-finales.

Une première place japonaise chez les femmes

Pour le moment, la première place du classement résiste à Janja Garnbret. Deuxième des qualifications, elle termine de nouveau deuxième de la demi-finale, zippant de la main droite à seulement un mouvement du top.

La tête du classement est occupée par la Japonaise Natsuki Tanii, qui réalise une saison parfaite. La jeune nippone de 18 ans a réussi à se qualifier à toutes les finales de la saison, décrochant même la médaille d’argent lors des World Games la semaine dernière. Ce soir, elle a frôlé le top, réalisant la meilleure performance féminine des demi-finales.

Natsuki Tanii, prête à réaliser le jeté final.

Derrière, toutes les favoris passent en finale sans encombre : la Coréenne Chaehyun Seo tombe un mouvement sous Janja Garnbret, tandis que Laura Rogora, Natalia Grossman, Brooke Raboutou et Vita Lukan se tiennent à une prise d’écart. Enfin, c’est la Japonaise Ryu Nakagawa qui complète la liste des finalistes.

Deux tops chez les hommes

Si la dernière partie de la voie aura particulièrement malmené les demi-finalistes, deux grimpeurs ont réussi à atteindre le top. Le Slovène Luka Potocar, 4ème à Innsbruck et Chamonix, aura réalisé un run incroyable en étant le premier à libérer la voie. Grimpant la voie avec une facilité déconcertante, il passera là où tous les autres grimpeurs chutaient avant lui, jusqu’à attraper la dernière prise.

Dernier compétiteur à s’élancer, c’est ensuite Jesse Grupper qui a clippé le relais de la voie, couronnant en beauté cette demi-finale. Déjà premier des qualifications, l’Américain de 25 ans conserve sa première place et s’élancera en tant que favori demain soir.

Jesse Grupper mène depuis le début de la compétition.

Le Japonais Taisei Homma réalise également une belle prestation. Il sera le premier à atteindre les derniers mouvements de la voie, chutant juste avant le top. Il termine 3ème des demi-finales.

Derrière, c’est très serré : neuf grimpeurs tombent sur le même mouvement, consistant à remonter très haut une inversée, pour croiser sur un volume, à quatre mouvements du top. Tous ceux qui valoriseront cette inversée passeront en finale : Alex Megos, Yannick Flohé, Colin Duffy, Filip Schenk, Hamish McArthur et Yoshiyuki Ogata.

Une finale en France, sans français

Vous l’aurez compris, si aucun nom français n’est apparu ci-dessus, c’est que la finale se disputera sans grimpeur tricolore demain. Très proche de rentrer dans le top 8 à Chamonix, Hélène Janicot et Manon Hily font de nouveau partie des premières grimpeuses non qualifiées. Toutes deux livrent un beau combat et chuteront sur des mouvements d’épaule à la sortie du dévers. Elles terminent respectivement 11ème et 12ème des demi-finales. Camille Pouget chute quelques prises plus bas et prend la 18ème place.

Malgré un beau run, Manon Hily ne rentre pas dans le top 8 de la soirée.

Chez les hommes, il fallait monter très haut pour espérer décrocher sa place en finale. Pour sa première Coupe du Monde, Jules Marchaland impressionne et grimpe de manière très détendue dans la voie. Si bien qu’il atteint la sortie du dévers et chute à trois mouvements de la fameuse inversée. Il termine 15ème, juste devant le deuxième français engagé dans cette demi-finale, Sam Avezou. Finaliste à Chamonix, il ne réitère malheureusement pas son exploit et prend la 16ème place du classement.

Les résultats de la demi-finale féminine

Les résultats de la demi-finale masculine

La suite du programme

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes


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Coupe du Monde de Briançon : les résultats des qualifications

 

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Coupe du Monde de Briançon : les résultats des qualifications

22 Juil

Deux semaines après l’étape de Chamonix, 164 grimpeurs se retrouvaient de nouveau sous le soleil français, pour disputer la Coupe du Monde de Briançon, au coeur des Hautes-Alpes.

Si les conditions estivales ont été les mêmes qu’à Chamonix, le scénario de ces qualifications briançonnaises a en revanche été bien différent. Les deux tops de la journée contrastent avec les 57 tops qu’il y avait eus lors des qualifications de la première manche française.

Après plus de sept heures non-stop de qualification, retour sur cette journée chaude et intense au Parc des Sports de Briançon.

Janja voulait des voies dures ? Elle a été servie !

Suite aux récentes polémiques liées à l’ouverture et aux nombreux tops lors de la Coupe du Monde de Chamonix, les ouvreurs ont décidé de serrer la vis à Briançon ! Janja Garnbret, qui avait pesté contre les ouvreurs, avait demandé des voies plus dures, pour pouvoir se battre complètement et lutter contre la gravité. Eh bien elle a été servie ! Si bien qu’elle ne parvient pas à décrocher la première place des qualifications.

C’est au contraire la Coréenne Chaehyun Seo qui truste la pole position. La jeune grimpeuse de 18 ans, médaillée de bronze à Chamonix, chute au sommet de la première voie de qualification. Elle sera la seule à arriver jusqu’au jeté final, mais ne parviendra pas à tenir la dernière prise. Mais elle se venge ensuite dans le second tracé, en parvenant cette fois à clipper le relais.

Si Janja Garnbret ne décroche pas la première place, elle se classe tout de même seconde du classement. Comme toutes les autres grimpeuses, elle se fait avoir dans la première voie et devra s’avouer vaincue face à l’intensité du tracé. En revanche, comme sa rivale Coréenne, elle parvient à atteindre le top de la voie 2, offrant au public l’un des deux seuls tops de la journée.

Derrière, les favoris répondent présent. Même si elles n’atteignent pas le sommet des voies, Laura Rogora, Brooke Raboutou et Natalia Grossman, toutes finalistes à Chamonix, parviennent à rentrer dans le top 5 du classement.

Natalia Grossman, toujours le sourire aux lèvres, disputera ce soir une nouvelle demi-finale.

1 Américain, 2 Allemands et 2 Japonais dans le top 5 masculin

Aucun homme n’aura vaincu les voies de qualification aujourd’hui. Il faut dire que deux cadors manquaient à l’appel : Jakob Schubert et Adam Ondra, pourtant inscrits sur cette compétition. Mais tous deux ont récemment attrapé le Covid-19 et sont contraints de se reposer chez eux.

L’Américain Jesse Grupper en a donc profité pour prendre la première place du classement. À 25 ans, il est l’une des révélations de cette saison 2022. Il se classait 3ème à Innsbruck et 2ème à Villars, avant de prendre la 4ème place des World Games, qui avaient lieu il y a quelques jours. Aujourd’hui, il est celui qui compte le meilleur score des qualifications, en étant le grimpeur à monter le plus haut dans la première voie.

Derrière lui, on retrouve le Japonais Satone Yoshida, qui progresse également très bien dans les deux voies. Il devance Alex Megos, d’un mouvement seulement. En quatrième place, on retrouve un autre Japonais, Ao Yurikusa, qui devance un autre Allemand, Yannick Flohé.

Alex Megos répond présent en décrochant la troisième place des qualifications.

Cinq Français gagnent leur place en demi-finale !

À Chamonix, ils étaient trois à porter le maillot bleu en demi-finale. Ce soir à Briançon, ils seront quasiment le double ! Cinq Français ont particulièrement brillé aujourd’hui, en remportant leur ticket pour les demi-finales.

Et la meilleure performance tricolore est signée Manon Hily. La Réunionnaise, qui loupait de peu la finale à Chamonix, semble très en forme ce week-end. Elle restera longtemps en tête du classement provisoire, en atteignant les dernières prises de la voie 2. Un peu plus en difficulté dans la première voie, elle décroche tout de même la 6ème place des qualifications.

Manon Hily et Nolwenn Arc analysent une dernière fois la voie avant de s’élancer.

L’année dernière, elle faisait partie de l’équipe d’ouvreurs sur cette même Coupe du Monde. Cette année, c’est en tant que compétitrice qu’Hélène Janicot vit ce Mondial de Briançon. La Française se qualifie pour sa troisième demi-finale consécutive. 11ème à Villars, puis 10ème à Chamonix, elle espère bien accrocher son premier top 8 de l’année, pour disputer une finale. Elle aura sa chance ce soir, après avoir décroché la 11ème place des qualifications.

Après avoir remporté la médaille d’argent sur la Coupe d’Europe en Slovaquie il y a seulement cinq jours, Camille Pouget revêtait de nouveau son maillot de compétiteur ce matin. La jeune grimpeuse de 19 ans a livré de gros combats dans ses deux voies de qualification, de quoi se classer 14ème des qualifications.

Chez les hommes, deux de nos tricolores arrivent à passer ce premier tour. En tête de liste, on retrouve Sam Avezou. Lui qui avait brillé à Chamonix en atteignant la finale, la première de sa carrière, semble plus motivé que jamais. Il signe la cinquième meilleure performance dans la voie 2 et chute un peu plus bas dans la première voie, se classant 13ème des qualifications.

Finaliste à Chamonix, Sam Avezou tentera ce soir de se qualifier pour une nouvelle finale face au public français.

C’est une entrée sur le circuit international réussie pour Jules Marchaland ! Lui qui dispute ce week-end la première Coupe du Monde de sa carrière, a réussi à rentrer en demi-finale. Comme Camille Pouget, il s’offrait la médaille d’argent sur la Coupe d’Europe de Žilina il y a quelques jours à peine. Un podium qui semble l’avoir galvanisé, puisqu’il se classe aujourd’hui 19ème des qualifications.

Les 26 femmes qualifiées en demi-finales

+ Les résultats complets

Les 26 hommes qualifiés en demi-finales

+ Les résultats complets

La suite du programme

Vendredi 22 juillet :

20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes


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Coupe du Monde de Briançon : tout ce qu’il faut savoir sur cette deuxième manche française

 

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Coupe du Monde de Briançon : tout ce qu’il faut savoir sur cette deuxième manche française

21 Juil

La ville de Briançon s’apprête à accueillir ce week-end la quatrième Coupe du Monde de difficulté de la saison. C’est la douzième année consécutive qu’une Coupe du Monde est organisée à Briançon, la seule ville ayant organisé une compétition internationale pendant la saison 2020, marquée par la pandémie de Covid-19.

Un total de 185 grimpeurs (102 hommes et 83 femmes), représentant 34 pays et territoires différents, s’affrontera sur le mur du Parc des Sports dès demain. Après avoir remporté la victoire à Chamonix Janja Garnbret et Adam Ondra tenteront de décrocher une nouvelle médaille à Briançon. Après son coup de gueule poussé plus tôt cette semaine contre les ouvreurs, Janja espère faire face à des voies difficiles ce week-end. Pour l’instant, elle a remporté toutes les Coupes du Monde auxquelles elle a participé, et compte bien réaliser le Grand Chelem cette saison. Adam Ondra, qui avait fait une pause des compétitions, faisait un retour victorieux à Chamonix il y a deux semaines. Il repartait avec une médaille d’or autour du cou, mais aussi… avec le Covid ! On espère que le Tchèque se sera remis sur pied et pourra se battre dans les voies, pour tenter de remporter une nouvelle victoire.

© IFSC

Le Japonais Taisei Homma est monté sur la deuxième marche du podium à Chamonix, après avoir remporté sa première médaille d’or en Coupe du monde à Villars, en Suisse, une semaine auparavant. Le grimpeur japonais pourrait-il ajouter une nouvelle médaille à sa collection ce week-end ? Les grimpeurs de l’équipe américaine sont également de sérieux prétendants au podium masculin, avec l’olympien Colin Duffy (qui est entré dans l’Histoire à Innsbruck plus tôt cette saison, en devenant le premier homme à gagner une Coupe du Monde de bloc et de difficulté le même week-end), ainsi que Jesse Grupper ou encore Sean Bailey qui ont tous deux gagné au moins une médaille cette saison.

Du côté des femmes, Laura Rogora est montée sur la deuxième marche du podium à Chamonix. Après avoir remporté sa première médaille d’or à Briançon en 2020, la jeune italienne pourrait-elle renouer avec la victoire samedi ? La Coréenne Chaehyun Seo, et les Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou sont également à surveiller de près, chacune ayant remporté deux médailles depuis le début de l’année.

© IFSC

L’équipe de France de difficulté

Femmes Hommes
Lucie Vaillant  Bultel Romaric Geffroy
Hélène Janicot Jules Marchaland
Nolwenn Arc Diego Fourbet
Manon Hily Sam Avezou
Salomé Romain Hugo Parmentier
Camille Pouget Lucas Dufros
Louna Deshayes Jérémy Bonder
Valentine Mangin Arsène Duval
Ina Plassoux Djiga Alistair Duval
Adrien Lemaire

Le programme

Vendredi 22 juillet :

09h00 – 18h00 : Qualification hommes et femmes
20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 23 juillet :

20h00 – 21h00 : Finale hommes
21h00 – 22h00 : Finale femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 24 au 2 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 30 septembre au 2 octobre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 6 au 9 octobre) : Chongqing (Chine)
  • 14e étape (le 31 octobre) : Japon (lieu à définir)

 

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Anak Verhoeven s’offre un 9a/+ le jour de son anniversaire !

21 Juil

Le jour de ses 26 ans, la Belge Anak Verhoeven a réalisé la première ascension féminine de « Inferno » 9a/+, sur la falaise de Gimmelwald, en Suisse.

Quelques jours après avoir enchaîné « Jungfraumarathon » 9a, Anak Verhoeven a ajouté une nouvelle voie dure à son carnet de croix, en venant à bout de « Inferno » 9a/+, à Gimmelwald. Il s’agit de la quatrième ascension de cette voie et du premier enchaînement féminin.

Libérée par Alex Rhor en 2020, cette ligne est une connexion entre le 9a « Jungfraumarathon », dont elle emprunte le crux en 7B+/C bloc, et le 8c+ « Gimmel Express ».

La voie demande du gainage, de la précision et de l’endurance. Un style de grimpe qu’Anak Verhoeven affectionne tout particulièrement. Le jour de ses 26 ans, elle a réussi à clipper le relais, précisant avoir réalisé l’ascension sans utiliser de genouillère.

Elle nous livre son commentaire :

Le mouvement le plus dur (pour moi en tout cas) reste le crux de « Jungfraumarathon ». Mais après ce mouv, ce n’est définitivement pas fini ! La voie traverse à droite et rejoint « Gimmel Express ». Cette partie supérieure est dure et intense. Heureusement, j’ai trouvé quelques petites subtilités, comme des petites prises supplémentaires et des lolottes, qui m’ont permis de faire les mouvements.

J’étais excitée d’avoir un nouveau défi cool à essayer ! 
Mais je n’arrivais plus à passer le crux de « Jungfraumarathon ». Je me suis demandée ce que je faisais de mal, jusqu’à ce que je réalise que les conditions jouaient un rôle important. D’habitude, j’essaie de prendre les choses comme elles viennent et d’en tirer le meilleur parti, mais cette fois, il y avait une grande différence entre le vent et l’absence de vent. Avec peu ou pas de vent, le rocher semblait intenable, j’avais zéro adhérence sur les plats.

Après deux jours de travail (+ quelques jours de repos), je suis retournée une troisième fois à la falaise pour essayer de l’enchaîner. C’était mon anniversaire et un enchaînement ce jour là aurait été un beau cadeau, bien qu’un jour de repos aurait pu être une façon plus amusante et détendue de passer mon anniversaire 😅 Je voulais néanmoins essayer et je m’étais dit que je profiterais de ma journée quel que soit le résultat.

Au moment où je me suis lancée dans mon premier essai de la journée, un petit vent était là (juste assez pour faire une énorme différence). Le crux m’a semblé beaucoup plus facile que lors des essais précédents et j’ai réussi à passer le mouvement ! Je savais que j’étais capable d’enchaîner la suite, mais en escalade tout peut arriver. Tant que tu n’as pas clippé le relais, rien n’est gagné ! Je devais rester calme et concentré jusqu’au bout, être précise, me battre quand il le fallait. Et j’ai réussi à le faire. J’ai clippé le relais. Cela a rendu cette journée déjà magnifique encore plus spéciale. »

Anak Verhoeven, l’une des meilleures falaisistes du monde

À seulement 26 ans, la Belge est l’une des meilleures grimpeuses de la planète. Elle rentrait dans le neuvième degré en 2015, en enchaînant « Era Vella ». Deux ans plus tard, elle clippait le relais de « Sweet Neuf », dans le Vercors, et devenait la deuxième femme au monde à enchaîner un 9a+.

Après avoir été sacrée Championne du Monde jeune en 2014 et remportée par la suite de nombreuses médailles en Coupe du Monde, Anak Verhoeven décidait de se retirer du monde des compétitions l’été dernier, afin de se consacrer à la falaise.

Aujourd’hui, elle compte plus d’une dizaine de voies dans le neuvième degré, dont « City of God » 9a/+, « Joe Mama » 9a+, « Patxixulo » 9a/+, ou encore « Joe-cita » 9a.


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