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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Incroyable ! Cinq nouveaux records du monde de vitesse en une compétition !

28 Avr

Lors des qualifications de la Coupe du Monde de vitesse de Séoul, Aleksandra Miroslaw et Leonardo Veddriq battaient chacun le record du monde (Leonardo devenait le premier grimpeur de l’Histoire à passer sous la barre des cinq secondes). Mais lors des phases finales, de nouveaux records ont explosé ! Au total, se sont cinq records du monde qui ont été battus en une seule journée !

Leonardo le super-héros !

Ce vendredi 28 avril 2023 a marqué l’Histoire de l’escalade de vitesse. L’Indonésien Leonardo Veddriq est devenu le premier grimpeur à briser la barrière mythique des cinq secondes. Et il l’a fait non pas une fois, mais trois fois !

Leonardo a démarré la saison en trombe à Séoul, en remportant la finale de la première Coupe du Monde de vitesse de la saison, et en établissant trois nouveaux records du monde consécutifs. Lors des qualifications, l’Indonésien de 26 ans est entré dans l’Histoire en réalisant un temps de 4,98 secondes.

Ce nouveau chrono n’a cependant pas duré très longtemps puisque Leonardo a réalisé un 4,90 secondes en quart de finale, suivi d’un 4,93 en demi-finale. En tête durant toute la compétition, il semblait vouloir passer une nouvelle fois sous la barre des cinq secondes lors de la finale, qui l’a opposé au Chinois Jinbao Long. Malheureusement, suite à une micro erreur au sommet de la voie, il devra se contenter d’un 5,01 secondes, remportant tout de même la médaille d’or.

Je suis très heureux ce soir. Briser le record du monde, être le premier homme à passer sous la barre des cinq secondes, et remporter la médaille d’or par la même occasion, c’est incroyable ! Surtout pour la première épreuve de la saison.

Leonardo Veddriq

Aleksandra Miroslaw, reine de la vitesse !

Aleksandra Miroslaw a été toute aussi impressionnante durant la compétition, battant à trois reprises son propre record du monde, et terminant cette compétition en beauté par un temps de 6,25 secondes en finale et une médaille d’or.

Dès les qualifications, Miroslaw était en feu. Elle a battu son propre record du monde établi au début du mois, signant un nouveau temps de 6,37 secondes. Mais la grimpeuse polonaise était loin d’avoir dit son dernier mot. En demi-finale, elle signera un nouveau temps record, frappant le buzzer en 6,35 secondes. De nouveau, elle venait de battre son propre record.

En finale face à sa compatriote Natalia Kalucka, nous rêvions de la voir battre de nouveau son record. Le verdict ne se fit pas attendre : elle gagnera encore un dixième de seconde sur son précédent temps pour atteindre un chrono de 6,25 secondes. Incroyable ! En quelques heures à peine, le record du monde féminin venait de passer de 6,40 secondes à 6,25 secondes. Un exploit historique !

Je suis très heureuse ! Je veux dire, 6,25 secondes, c’est juste « waouuuh » ! C’était le temps que je souhaitais faire cette saison, et je l’ai fait. Je suis si heureuse de l’avoir atteint dès cette première compétition de l’année.

Je suis également très contente pour toutes les autres filles. C’était une compétition très rapide. Je suis vraiment heureuse que ce sport se développe et que la concurrence fait rage.

Aleksandra Miroslaw

Faux départ pour nos Bleus

Début de saison difficile pour notre équipe de France de vitesse. Suite aux qualifications, seuls deux grimpeurs tricolores décrochaient leur place pour les phases finales : Capucine Viglione et Bassa Mawem. Malheureusement, nos deux Champions de France en titre ne passent pas les huitièmes de finale.

Il faut dire qu’en ayant pris la 16ème et dernière place qualificative pour les huitièmes, Bassa se retrouvait confronté au numéro 1 de la compétition, Leonardo Veddriq. Impossible de stopper l’Indonésien aujourd’hui, qui ne laissera aucune chance à notre Français. Il termine 16ème de cette première Coupe du Monde.

Capucine Viglione n’entrera pas non plus en quart de finale. La jeune grimpeuse tricolore zippe lors de son run de huitièmes, laissant l’Américaine Emma Hunt s’envoler vers le buzzer. Elle termine 13ème de cette compétition.

La prochaine manche mondiale de vitesse se déroulera sur le sol natal de Leonardo, à Jakarta, en Indonésie. Demain, à Séoul, se dérouleront les qualifications de la deuxième Coupe du Monde de bloc de la saison.

La liste des records du monde de vitesse masculins

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
28 avril 2023 4,90 Leornardo Veddriq Séoul, Corée du Sud
9 juillet 2022 5,00 Katibin Kiromal Chamonix, France
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

 

La liste des records du monde de vitesse féminins

Date Temps (s) Grimpeuse Lieu
28 avril 2023 6,25 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
2 avril 2023 6,40 Aleksandra Miroslaw Tarnów, Pologne
27 mai 2022 6,53 Aleksandra Miroslaw Salt Lake City, USA
6 mai 2022 6,64 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
6 août 2021 6,84 Aleksandra Miroslaw Tokyo, Japon
21 novembre 2020 6,96 Iuliia Kaplina Moscou, Russie
19 octobre 2019 6,99 Aries Susanti Rahayu Xiamen, Chine
26 avril 2019 7,10 YiLing Song Chongqing, Chine
22 avril 2018 7,32 Anouck Jaubert Moscou, Russie
22 juillet 2017 7,32 Iuliia Kaplina Wroclaw, Pologne
30 avril 2017 7,38 Iuliia Kaplina Nanjing, Chine
23 avril 2017 7,46 Iuliia Kaplina Chongqing, Chine

La suite du programme de la Coupe du Monde de Séoul (heures françaises)

Samedi 29 avril

2h00 : Qualification bloc hommes
8h30 : Qualification bloc femmes

Dimanche 30 avril

4h00 : Demi-finale bloc hommes & femmes
11h00 : Finale bloc hommes
12h30 : Finale bloc femmes


Lire aussi

À quoi s’attendre pour la Coupe du Monde de Séoul ce week-end ?

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Record du monde de vitesse en escalade : la barre des 5 secondes est brisée !

28 Avr

Ce matin, l’Indonésien Leonardo Veddriq est devenu le premier homme à passer sous la barre mythique des cinq secondes en escalade de vitesse. Lors des qualifications de la première Coupe du Monde de l’année, il a signé un run en 4,98 secondes. Chez les femmes, Aleksandra Miroslaw a elle aussi réalisé un nouveau record du monde féminin.

Hier, Aspar Jaelolo, membre de l’équipe indonésienne de vitesse, déclarait sur les réseaux sociaux :

Je pense que la journée de demain va marquer l’Histoire de l’escalade de vitesse. Qui sera le premier athlète à grimper en moins de cinq secondes durant une compétition officielle ?

Aspar Jaelolo

Il ne s’était pas trompé. Ce matin, lors des qualifications de la Coupe du Monde de vitesse de Séoul, son compatriote Leonardo Veddriq (ex-détenteur d’un record du monde en 2021) a brisé la mythique barre des cinq secondes. Une prouesse encore impensable il y a quelques années !

En prenant le départ de cette compétition, Leonardo n’avait qu’un seul objectif en tête : devenir le premier grimpeur au monde à passer sous la barre des cinq secondes et marquer l’Histoire de l’escalade. Il y est définitivement entré ce vendredi matin, lors de son deuxième run de qualification, où il a signé un temps de 4,98 secondes.

Voici le nouveau record du monde en images :

Juste avant lui, Samuel Watson n’est pas passé loin de l’exploit. Quelques minutes seulement avant la course spectaculaire de Veddriq, le jeune américain de 17 ans signait un chrono de 5,02 secondes. Son run suivant sera quasiment tout aussi rapide : 5,08 secondes.

Les finales promettent d’être spectaculaires et le record pourrait bien tomber de nouveau !

La liste des records du monde de vitesse masculins

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
28 avril 2023 4,98 Leornardo Veddriq Séoul, Corée du Sud
9 juillet 2022 5,00 Katibin Kiromal Chamonix, France
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

 

Chez les femmes, cette première Coupe du Monde de la saison a démarré tout aussi fort que chez les hommes. Aleksandra Miroslaw a signé un  cinquième record du monde consécutif. Alors qu’elle avait battu son propre record au début du mois lors de la Coupe d’Europe de Tarnów, la Polonaise a de nouveau amélioré sa propre marque, en passant cette fois-ci sous la barre des 6,40 secondes. En effet, lors de son deuxième run de qualification, Aleksandra a grimpé la voie en 6,37 secondes.

Le nouveau record du monde de vitesse féminin

 

La liste des records du monde de vitesse féminins

Date Temps (s) Grimpeuse Lieu
28 avril 2023 6,37 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
2 avril 2023 6,40 Aleksandra Miroslaw Tarnów, Pologne
27 mai 2022 6,53 Aleksandra Miroslaw Salt Lake City, USA
6 mai 2022 6,64 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
6 août 2021 6,84 Aleksandra Miroslaw Tokyo, Japon
21 novembre 2020 6,96 Iuliia Kaplina Moscou, Russie
19 octobre 2019 6,99 Aries Susanti Rahayu Xiamen, Chine
26 avril 2019 7,10 YiLing Song Chongqing, Chine
22 avril 2018 7,32 Anouck Jaubert Moscou, Russie
22 juillet 2017 7,32 Iuliia Kaplina Wroclaw, Pologne
30 avril 2017 7,38 Iuliia Kaplina Nanjing, Chine
23 avril 2017 7,46 Iuliia Kaplina Chongqing, Chine

Deux Français qualifiés pour les phases finales

Début difficile pour l’équipe de France de vitesse. Sur les neuf grimpeurs présents au départ de ce premier rendez-vous de l’année, seuls deux se qualifient pour les phases finales.

Chez les hommes, avec un chrono de 5,43 secondes, Bassa Mawem, le doyen de cette équipe nationale, s’empare de la 16ème et dernière place qualificative pour les huitièmes de finale. Un tour qui s’annonce d’ores et déjà explosif puisque notre Champion de France en titre affrontera le nouveau recordman du monde, Leonardo Veddriq.

Chez les femmes, c’est Capucine Viglione qui réalise une nouvelle fois la meilleure performance tricolore. La jeune Française s’octroie la 12ème place des qualifications avec un temps de 7,33 secondes.

Manon Lebon termine cette première Coupe du Monde à la 19ème place, devant Lison Gautron 21ème, Aurélia Sarisson 25ème et Victoire Andrier 29ème. Chez les hommes, Marius Payet Gaboriaud se classe 40ème, devant Yann Le Clercq 43ème et Guillaume Moro 65ème.


En savoir plus sur les records du monde de vitesse dans notre reportage sur le sujet :

Record du monde de vitesse : quelle est la limite atteignable ?

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À quoi s’attendre pour la Coupe du Monde de Séoul ce week-end ?

27 Avr

Après le début de la saison internationale au Japon, les meilleurs grimpeurs mondiaux se retrouveront ce week-end en Corée du Sud, pour la Coupe du monde de bloc et de vitesse de Séoul. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette compétition, qui s’annonce aussi surprenante que celle du week-end dernier.

La première Coupe du Monde de la saison, la semaine dernière à Hachioji, a donné lieu à des performances mémorables. On pense notamment à l’Américaine Brooke Raboutou, qui a remporté son premier titre chez les femmes, ou à Mejdi Schalck et Paul Jenft, qui ont fait vibrer notre pays entier en montant ensemble sur le podium de cette première étape, raflant l’or et le bronze.

Alors à quoi s’attendre pour cette deuxième manche de la saison ? L’année dernière, l’étape de Séoul avait été marquée par de nombreux coups d’éclat : en bloc, l’équipe masculine du Japon avait trusté cinq des six places en finale et la dernière restante était revenue à Paul Jenft, qui était entré pour la première fois en finale d’une Coupe du Monde. En vitesse, les Indonésiens avaient frappé fort, en trustant les trois premières marches du podium, signant un passage un nouveau record du monde.

Car outre une deuxième compétition internationale pour les spécialistes du bloc, la Coupe du Monde de Séoul sera le premier grand rendez-vous de l’année pour les grimpeurs de vitesse. On attend beaucoup du sensationnel Katibin Kiromal, qui a abaissé le record du monde à six reprises depuis mai 2021. La marque actuelle de 5,00 secondes aurait été impensable il y a seulement deux ans, mais cette saison, il est fort probable qu’il batte ce temps et passe pour la première fois sous de la barre des cinq secondes lors d’une compétition officielle. Cependant, la concurrence fait rage, notamment de la part de son ami et partenaire d’entraînement Leonardo Veddriq (lui-même ancien détenteur du record du monde) qui espère également être le premier grimpeur à passer sous les cinq secondes. Tous deux ont d’ailleurs déclaré qu’ils rêvaient de remporter l’or l’année prochaine aux Jeux de Paris.

Chez les femmes, Aleksandra Miroslaw, double championne du monde en titre, est la favorite pour la victoire. Au cours des deux dernières années, elle a établi quatre records du monde, sa dernière marque étant les 6,40 secondes qu’elle a réalisées au début du mois lors de la Coupe d’Europe de Tarnów.

En bloc, la première manche mondiale a réservé quelques surprises de taille, avec les victoires de Mejdi Schalck et Brooke Raboutou, qui font tous deux partie des favoris à Séoul. On rêve de voir Mejdi et Paul briller de nouveau en finale.

Cependant, gare à l’équipe japonaise ! Après s’être fait battre sur ses terres, les trois meilleurs bloqueurs du pays, Yoshiyuki Ogata, Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki, auront à coeur de prendre leur revanche sur nos Français et viseront le podium.

En l’absence de Janja Garnbret, qui peaufine toujours sa rééducation suite à sa fracture l’orteil, tous les regards seront également tournés vers Natalia Grossman. Il faut dire qu’avant Hachioji 2023, Natalia Grossmann et Janja Garnbret ont remporté 17 Coupes du monde consécutives ! Alors, après sa performance décevante au Japon, soyons sûr que l’Américaine tentera de se rattraper. Il en est de même pour nos meilleures compétitrices françaises, telles que Fanny Gibert ou Oriane Bertone, qui feront tout pour se rattraper de leur première compétition.

La sélection française

Comme la semaine dernière, la sélection tricolore en bloc est la même pour cette deuxième étape de la saison.

Ainsi, on retrouvera de nouveau Micka Mawem et Manu Cornu, qui auront à coeur de prendre leur revanche sur le week-end dernier. Léo et Sam Avezou seront de nouveau de la partie tout comme Mathieu Ternant. Et bien sûr, nos deux prodiges Mejdi Schalck et Paul Jenft , qui montaient sur le podium de la Coupe du Monde d’Hachioji, tenteront de réitérer l’exploit à Séoul.

Chez les femmes, nos Françaises partiront le couteau entre les dents. Elles aussi veulent prendre leur revanche sur le Japon. À commencer par Fanny Gibert et Oriane Bertone, qui passaient à côté de leur circuit de qualification à Hachioji. Agathe Calliet et Zélia Avezou seront de nouveau au rendez-vous, tout comme Selma Elhadj Mimoune, qui avait été la seule tricolore à rentrer en demi-finale la semaine dernière, alors qu’elle disputait sa première Coupe du Monde.

À nos douze bloqueurs tricolores s’ajoutent neuf grimpeurs de vitesse. Chez les hommes, Bassa Mawem fera son grand retour, lui qui n’a plus participé à de Coupe du Monde depuis sa blessure au biceps lors des J.O de Tokyo. On retrouvera également Guillaume Moro, Yann Le Clercq et Marius Payet Gaboriaud.

Chez les femmes, nos françaises les plus rapides seront au départ de cette première Coupe du Monde de vitesse de l’année. Victoire Andrier est dans les starting-blocks, tout comme les jeunes Lison Gautron et Manon Lebon. La nouvelle Championne de France de la discipline, Capucine Viglione, compte bien continuer sur sa lancée, comme elle nous le confiait dans une récente interview. Enfin, la grimpeuse française la plus rapide du moment, Aurélia Sarisson, prendra elle aussi le départ de cette compétition demain.

Le programme

La journée de vendredi sera dédiée à la vitesse, avec les qualifications puis les finales. Samedi débuteront les épreuves de bloc, avec les qualifications hommes et femmes. Enfin, la journée de dimanche sera consacrée aux phases finales avec les demi-finales, suivies quelques heures plus tard par les finales masculines et féminines.

Comme le week-end dernier, il faudra se lever tôt tout au long du week-end pour suivre les résultats de la compétition en direct d’Asie.

Voici le programme complet, heures françaises :

Vendredi 28 avril

5h15 : Qualifications vitesse hommes & femmes
13h00 : Finales vitesse hommes & femmes

Samedi 29 avril

2h00 : Qualification bloc hommes
8h30 : Qualification bloc femmes

Dimanche 30 avril

4h00 : Demi-finale bloc hommes & femmes
11h00 : Finale bloc hommes
12h30 : Finale bloc femmes

Live

Les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Comme communiqué l’année dernière, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier complet de la saison 2023

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
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Capucine Viglione : « Mon objectif, c’est de gagner la première médaille française des Jeux Olympiques ».

27 Avr

Capucine Viglione est l’une des grimpeuses françaises les plus rapides. Ne la provoquez pas en duel, elle déteste perdre ! C’est d’ailleurs comme ça qu’elle a compris qu’elle était faite pour l’escalade de vitesse. Avec un record personnel de 7″24, elle détient aujourd’hui le deuxième chrono français, juste derrière Aurélia Sarisson.

Née à Marseille en décembre 2002, Capucine a gravi les échelons un à un. En 2016, elle participait à sa première compétition sous le maillot bleu. Un an plus tard, elle montait déjà sur son premier podium international jeune,  et deux ans après, elle était décorée de la plus belle des médailles. Comme pour beaucoup de compétiteurs, sa transition en senior ne s’est pas faite sans encombre. Mais la saison dernière, Capucine a brillé de mille feux sur la scène internationale. Elle s’est classée 7ème mondial (meilleure performance tricolore), signant cinq tops 10 consécutifs sur les premières Coupes du Monde de la saison. Elle a ensuite terminé 4ème des World Games, avant de finir en beauté par une première place sur la Coupe d’Europe organisée à Laval.

Comme nous l’explique la jeune française de 20 ans, cette compétition a marqué un tournant dans sa vie de grimpeuse. C’est comme si cette compétition avait brisé des barrières mentales qu’elle s’était mise. Si bien que lors du Championnat de France 2023, Capucine a survolé la compétition, décrochant pour la première fois le titre de Championne de France de vitesse.

Alors qu’elle vient d’atterrir à Séoul pour disputer la première Coupe du Monde de vitesse de l’année, nous nous sommes entretenus avec Capucine. Ses yeux bleus sont rivés sur un seul objectif : décrocher sa place pour les Jeux Olympiques de Paris et devenir la première grimpeuse française à être décorée d’une médaille olympique.


Salut Capucine ! Tu avais terminé la saison 2022 par une première place à Laval. Tu commences 2023 par une première place au Championnat de France de vitesse. Ça fait quoi de surfer sur une telle réussite depuis quelques mois ?

Ça fait super plaisir ! Ces deux saisons ont été séparées par une grosse pause hivernale, à base d’entraînements très intenses, et j’avoue que je ne pensais pas arriver autant en forme au Championnat de France. En fait, je pense que mentalement, j’ai débloqué quelque chose à Laval. C’était ma première victoire à l’international chez les seniors, et tu ne peux pas imaginer le bien que m’a fait cette médaille or.

Tu sens qu’il y a eu un avant et un après cette médaille ?

Oui, c’est dingue ! Durant cette compétition à Laval, ma préparatrice mentale était là. J’étais très stressée, car après les qualifications j’étais première et je n’avais pas l’habitude d’avoir cette position là. J’étais devenue « la chassée », tout le monde voulait prendre ma place. J’ai donc beaucoup parlé avec ma préparatrice mentale, on a abordé des sujets qui m’ont fait extrêmement de bien, c’est quelque chose qui m’a marqué. J’ai passé l’hiver dessus, à réfléchir à ce qu’on s’était dit.

Et c’est vrai que sur le Championnat de France cette année, je suis arrivée en étant bien mentalement, je n’avais pas de pression car je savais que j’étais déjà qualifiée pour toute la saison suite à mes résultats de l’an dernier. Le seul enjeu était le titre national, c’est vrai que je ne l’avais encore jamais eu, mais ce n’était pas mon objectif principal de la saison. Je voulais mettre en place tout ce que j’avais compris lors de la Coupe d’Europe à Laval, et tout s’est super bien passé. C’est la preuve que ça marche, j’espère que ça va continuer comme ça !

Il y a plein de choses qui avancent en ce moment dans ma tête, et je suis contente que ça se passe maintenant. J’ai eu du mal à faire la transition entre mes années jeunes et la catégorie senior. Pourtant, je participe à des Coupes du Monde depuis que je suis cadette, mais je n’avais pas la même intention, avant j’y allais plus dans le but de prendre de l’expérience, c’était plus du bonus. Maintenant, c’est différent, c’est ma vraie catégorie. En fait ma victoire à Laval m’a permis de légitimer ma place en senior.

Sa première place lors de la Coupe d’Europe de Laval semble avoir débloqué certaines barrières mentales © Jean-François Quinebêche

L’année dernière, tu as réalisé la meilleure saison de ta carrière, durant laquelle tu t’es classée 7ème mondial. Qu’est-ce que cette saison 2022 t’a appris ?

J’ai appris tellement de choses… Déjà, j’ai pu continuer à prendre de l’expérience sur chaque compétition. J’ai beaucoup grandi. Lors de la première Coupe du Monde à Séoul, je me souviens avoir été stressée comme jamais auparavant. Je suis allée voir mon entraîneur, j’avais limite envie de pleurer, je me disais : « Mais Capucine, qu’est-ce que tu fais là ?! ». Mais ensuite, assez rapidement, je me suis rendu compte à quel point j’adorais faire ça ! Cette saison m’a prouvé que j’avais envie de faire ça le plus longtemps possible.

D’un point de vue plus technique, j’ai changé certaines de mes méthodes dans la voie au cours de la saison. Après les Championnats d’Europe qui se sont très mal passés pour moi (cette compétition a été une grosse déception, la plus grosse de ma carrière), j’ai décidé de changer de méthode.

Tu étais la meilleure française du classement général mondial 2022 et tu viens maintenant de remporter le titre de Championne de France 2023. Comment vis-tu cette position de n°1 au sein de l’équipe de France ?

Je n’ai pas du tout l’impression d’être la « leader » de l’équipe de France. Comme tu le sais, en vitesse, tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. À haut niveau, tout se joue à d’infimes détails, les retournements de situation sont donc courants. Et actuellement, je n’ai pas le meilleur chrono français [NDLR, c’est Aurélia Sarisson qui détient le meilleur chrono français].

Au sein de cette équipe, on a toutes un bon niveau. C’est très serré entre nous et ça va être très serré pour la sélection aux Jeux, on le sait.

Le 18 mars dernier, Capucine Viglione décrochait son premier titre de Championne de France senior.

Comment se prépare cette saison 2023 pour toi ? Comment te sens-tu ? As-tu changé des choses ?

Je me sens plutôt bien, car je me suis bien entraîné cet hiver, c’est sûrement ma meilleure préparation hivernale. J’ai pas mal avancé dans ma vie perso, j’ai grandi, j’ai évolué, je comprends mieux les choses, je sais où je vais.

Au mois de décembre, il y a plein de petits trucs qui n’allaient pas, j’avais quelques petits soucis. J’ai pris les choses en main et décidé de m’envoler pour la Nouvelle-Calédonie et ça m’a fait beaucoup de bien ! Le fait de partir loin, de couper de mon quotidien, de changer de paysage, m’a beaucoup apporté. Je me suis retrouvée, ça m’a fait un bien fou ! En fait c’était un réel besoin d’aller là bas, je l’ai fait comprendre à mes entraîneurs [NDLR, Sylvain Chapelle et Léo Imbert], et tout s’est bien passé. On était en contact quotidiennement, tout était super bien ficelé au niveau de l’entraînement. Je suis donc resté deux mois là bas, de janvier à mars. C’était génial de découvrir un nouvel environnement d’entraînement.

Comment s’est passé ton retour en France ?

Je suis rentrée seulement deux semaines avant le Championnat de France, ressourcée et motivée comme jamais ! Le Championnat de France était donc plein de mystères pour moi. Physiquement et au niveau des chronos, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, mais par contre moralement, je me sentais super bien !

J’ai atterri en France le 6 mars, deux jours plus tard il y avait un sélectif national. J’ai décidé d’y participer ,même si je n’avais pas vraiment besoin car j’étais déjà sélectionnée, mais ça m’a permis de voir où j’en étais. Et c’était la catastrophe ! Je n’ai pas fait un seul run en dessous de 7,74 secondes. Alors, autant te dire que je n’étais pas du tout en confiance avant le Championnat de France… Et pourtant, lors de cette compétition, la magie a opéré. Je grimpais et je me disais : « Oula, mais qu’est-ce qu’il se passe là ? ». J’avais la sensation d’être en mode pilote automatique, c’est mon corps qui contrôlait tout. Cette sensation, j’aimerais bien la retrouver cette année sur les Coupes du Monde.

Capucine a eu besoin de se ressourcer et s’est exilé en Nouvelle-Calédonie quelques semaines © IFSC

Parlons des Jeux Olympiques. Tu en rêves ?

Clairement oui ! Depuis que je sais que l’escalade est aux Jeux Olympiques, je veux y participer. S’il avait fallu que je me mette au combiné, alors je m’y serais mise. Par chance, la vitesse est maintenant une discipline olympique à part entière. C’est une réelle opportunité ! Surtout que vu le niveau en France actuellement, je pense que l’on a une réelle carte à jouer à Paris. Mon objectif c’est de gagner la première médaille française des Jeux Olympiques.

Est-ce que cette course olympique a changé l’état d’esprit au sein de l’équipe de France ?

Personnellement, j’essaye de ne pas du tout me comparer aux autres. J’essaye juste de me dire : « Que la meilleure gagne ! ». J’espère que ce sera le cas, que ce sera vraiment la meilleure d’entre nous qui ira défendre nos couleurs aux Jeux Olympiques. Si ce n’est pas moi, tant pis, je veux que ce soit la meilleure. Bien sûr, j’espère de tout coeur que ce sera moi !

Dernière question, si tu pouvais remonter dans le temps, que dirais-tu à la Capucine d’il y a quatre ans ?

De continuer à kiffer ce qu’elle fait ! Je lui dirais de profiter de tous les instants. Et surtout, de croire en elle.

Capucine a maintenant les yeux rivés sur son prochain objectif : être la première grimpeuse tricolore à décrocher une médaille olympique © IFSC

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Et si Stefano Ghisolfi signait la deuxième répétition de « Burden of Dreams » ?

26 Avr

Saviez-vous qu’en à peine quelques jours, Stefano Ghisolfi a réussi à enchaîner tous les mouvements de « Burden of Dreams » ? Mieux encore, il a réalisé un enchaînement du bloc depuis le second mouvement. Et si l’Italien effectuait la deuxième répétition de « Burden of Dreams », après William Bosi ?

Il y a quelques jours, William Bosi signait la tant attendue première répétition de « Burden of Dreams ». Enfin quelqu’un venait à bout de ce 9A bloc, plus de six ans après la première ascension de Nalle Hukkataival ! Alors qu’il était encore en train de travailler le bloc, Will a été rejoint par de nombreux grimpeurs de haut niveau durant le mois de mars : le Japonais Toru Nakajima, l’Américain Shawn Raboutou, mais aussi les Italiens Elias Iagnemma et Stefano Ghisolfi.

Quoi ?! Stefano Ghisolfi, l’un des meilleurs falaisistes de la planète, au pied du bloc le plus dur au monde? Non, vous ne rêvez pas. Au début, ce n’était qu’une simple plaisanterie. C’est maintenant devenu un véritable objectif à porter de doigts pour l’Italien.

Tout a commencé lorsque Stefano a rejoint William Bosi au moment où il s’entraînait sur la réplique en résine de « Burden of Dreams », à Sheffield. L’Italien a d’abord pris cette séance de grimpe à la rigolade, voyant cela comme une belle opportunité de tourner une nouvelle vidéo sur sa chaîne de Youtube, qui compte maintenant plus de 80 000 abonnés.

Il faut dire que s’il fait partie des meilleurs falaisistes de la planète (il est le premier grimpeur de l’Histoire à avoir enchaîné quatre 9b+ : « Perfecto Mundo », « Change », « Bibliographie » et « Excalibur »), Ghisolfi est bien moins connu pour ses performances en bloc. Jusqu’à maintenant, le trentenaire était bien trop occupé à projeter les voies les plus dures du monde pour s’intéresser à cette autre discipline qu’est le bloc. En novembre dernier, il avait été invité par son sponsor The North Face à participer à un rassemblement à Bishop, aux États-Unis. Un événement qui avait marqué sa première sortie de bloc en extérieur depuis 2016, c’est dire ! Au cours de ce séjour, Ghisolfi avait réussi à se rétablir au sommet de « Goldfish Trombone », un 8B+ qui était devenu le bloc le plus dur de sa carrière.

Stefano Ghisolfi, en train de travailler les mouvements de « Burden of Dreams », sous le regard de William Bosi.

Mais revenons, à Sheffield. Stefano ne s’attendait pas à maîtriser aussi bien les mouvements de « Burden of Dreams ». Lors de sa séance avec Will Bosi, il réussira à flasher les deux mouvements centraux et, à la fin de sa session, il avait déjà maîtrisé trois mouvements d’affilée. Bosi était époustouflé par la performance de Ghisolfi. Ne prenant toujours pas ce projet très au sérieux, l’Italien lançait alors un défi à sa communauté : s’il atteignait les 100 000 abonnés sur Youtube, alors il se rendrait directement au pied du vrai « Burden of Dreams », en Finlande !

De retour en Italie après son passage à Sheffield, Stefano rejoint son compatriote Elias Iagnemma, qui a lui aussi vissé les prises répliques de « Burden of Dreams » dans une salle près de Rome. Ensemble ils passent plusieurs séances à travailler les mouvements. Si bien qu’ils décident finalement de s’envoler pour la Finlande, sans même attendre que Stefano franchisse la barre des 100 000 abonnés sur YouTube. L’Italien venait de se faire prendre à son propre jeu. Ce qui n’était qu’une blague au début s’était transformé en un véritable objectif.

Imaginez si Stefano passe du 8B+ au 9A bloc, sans passer par les cases 8C et 8C+

Adrià, follower de Stefano Ghisolfi sur Instagram

Au total, le duo italien passera cinq jours à travailler le bloc en Finlande. Au fil des séances, Stefano fera de gros progrès dans le bloc. Lors de son premier jour, il parviendra à réaliser les mouvements 2, 3, 4 et 5. Le jour d’après, son objectif était de lier les mouvements 2 et 3 entre eux. À la fin de la journée, son objectif était atteint. Logiquement, lors de sa séance suivante, Ghisolfi voulait réussir à enchaîner trois mouvements consécutivement. De nouveau, l’Italien terminait sa session le sourire aux lèvres : il avait enchaîné les mouvements 3, 4 et 5. Le quatrième jour, Stefano continuait sur sa lancée et bouclait la journée après avoir encore fait de nouveaux progrès dans le bloc. Cette fois il avait réalisé un magnifique essai, du second mouvement jusqu’au sommet.

Lors de son dernier jour, Stefano Ghisolfi a réussi le premier mouvement de « Burden of Dreams ».

Il ne lui restait donc plus que ce fameux premier mouvement à maîtriser. Il s’agit du mouvement le plus dur du bloc, qui avait donné tant de fil à retordre à Nalle Hukkataival, pendant quatre longues années. Le Finlandais avait déclaré que c’était le mouvement le plus dur qu’il avait rencontré de toute sa carrière de grimpeur. Pour cause, d’après William Bosi, il vaudrait 8B+ à lui-seul. « Le mouvement le plus dur du bloc le plus difficile, peut-il être considéré comme le mouvement le plus difficile au monde ? », s’était alors interrogé Stefano Ghisolfi sur les réseaux sociaux. Finalement, lors de son cinquième et dernier jour de travail dans « Burden of Dreams », il maîtrisera ce premier mouvement avec succès.

Stefano Ghisolfi a donc réalisé tous les mouvements du bloc et fait de très belles liaisons. Il compte revenir au pied de « Burden of Dreams » dès le mois prochain.

Regardez ses essais dans « Burden of Dreams » dans la vidéo ci-dessous :


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Exploit ! William Bosi a vaincu « Burden of Dreams » 9A

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(Re)Vivez le podium de Mejdi Shalck et Paul Jenft à Hachioji !

25 Avr

Le week-end dernier, nos deux jeunes Français Mejdi Schalck et Paul Jenft marquaient l’Histoire en montant ensemble sur le podium de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji. En terre japonaise, nos Bleus réalisaient l’exploit de truster la médaille d’or et la médaille de bronze de la première manche mondiale de l’année.

Après avoir lu notre résumé complet des finales, il est grand temps de vivre ou revivre en images le scénario qui a mené nos jeunes tricolores jusqu’au podium.

Voici ci-dessous les replays des finales et demi-finales de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji :

Cliquez sur les images pour accéder aux replays

Les finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji

Les finales féminines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji

Les demi-finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji

Les demi-finales féminines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji


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Mejdi Schalck remporte la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji, Paul Jenft 3ème !

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Mejdi Schalck remporte la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji, Paul Jenft 3ème !

23 Avr

Au terme d’une incroyable finale, Mejdi Schalck s’est imposé sur la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji, décrochant la deuxième médaille d’or de sa carrière. Il a été rejoint sur le podium par le deuxième français engagé dans cette finale, Paul Jenft, qui remporte la médaille de bronze et monte sur son premier podium mondial.

Mejdi Schalck et Paul Jenft réunis ensemble sur un podium de Coupe du Monde, on en a rêvé. Voilà qu’ils l’ont fait, lors de la première Coupe du Monde de bloc de la saison 2023.

« En finale, j’arrive souvent à vraiment bien m’exprimer », nous confiait Mejdi Schalck, après avoir gagné le titre de Champion de France 2023. « J’ai envie de tout faire pour gagner et partager ça avec le public. À Salt Lake City en 2022, quand je prends l’or, c’était déjà la même chose. Je fais mon podium grâce au dernier bloc où je suis comme possédé. Ça va tout seul dans ces moments et c’est vraiment génial. Le public me porte énormément. »

Cet état second, celui dans lequel il est plongé au moment d’une finale de Coupe du Monde, celui qui lui permet de se transcender et d’aller chercher une victoire mondiale, Mejdi l’a retrouvé aujourd’hui. En étant le seul à enchaîner deux blocs, le français de 18 ans s’est offert l’or sur cette première manche de la saison 2023, deux ans après son premier podium international et un an après sa première victoire.

Pour Paul Jenft, cette Coupe du Monde aura été tout aussi incroyable. Lui qui rêvait de son premier podium mondial l’a fait lors de l’ouverture de cette saison 2023, le partageant aux côtés de son fidèle ami Mejdi.

Retour en détails sur les finales de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji. Voyez comment nos deux Français Mejdi et Paul ont réalisé l’exploit en terre japonaise.

Bloc 1 : Mejdi Schalck donne le ton !

Dès le premier bloc, Mejdi Schalck allait donner le ton. Les ouvreurs avaient fait le choix de proposer un bloc très électrique d’entrée de jeu. Après un début en run & jump où il fallait compresser une énorme prise pour valider la position de départ, les compétiteurs devaient effectuer un jeté latéral dans un trou peu profond. Un mouvement difficile à gainer dans ce profil déversant à 45°. Il fallait ensuite aller chercher en épaule une grosse prise, puis réaliser une dernière coordination pour aller jusqu’au top.

Alors que les premiers finalistes se cassent les dents dans ce bloc, Mejdi valide la zone dès son deuxième essai. Notre jeune Français se bat comme un lion pour tenir la prise en épaule. On sent que tout son corps est en tension maximale. Mejdi donne tout ce qu’il a, physiquement et mentalement, si bien que deux essais plus tard, il est accroché à la dernière prise. Dans un puissant cri mêlant joie et soulagement, le jeune français saute du bloc. Acclamé par le public japonais, il hurle de bonheur. Il le sait, alors que la finale vient seulement de débuter, il vient déjà d’accomplir quelque chose de grand.

Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Paul Jenft de se présenter face à ce premier bloc. Premier des demi-finales, Paul était le dernier concurrent à s’élancer dans les blocs de finale. Le Chambérien réalise un énorme premier run, où il parvient à tenir la zone du premier coup et à aller chercher la prise suivante en épaule, mais il chute peu après. Vue la facilité avec laquelle Paul a effectué les premiers mouvements, on se dit qu’il ne va faire qu’une bouchée de ce bloc. Mais lors de ses essais suivants, il ne parvient plus à réitérer sa prouesse, et devra se contenter de la prise de zone uniquement.

À l’issue du premier bloc, Mejdi Schalck était donc en tête et comptait déjà une sacrée longueur d’avance sur les autres grimpeurs : il était le seul à avoir enchaîné ce premier tracé et avait donc un bloc d’avance sur toute la concurrence !

Bloc 2 : domination française

Changement de style, c’est maintenant une dalle old-school qui attendait nos six finalistes. Équilibre et sensations étaient donc de rigueur dans ce deuxième passage, composé de grosses prises zébrées. Des nouveautés de la marque 360 Holds, qui a conçu ces prises dans le but de créer de la confusion chez les grimpeurs. En effet, difficile de distinguer la différence entre le grain et la partie lisse sur ces prises en dual texture.

Si Kokoro Fujii, premier grimpeur à s’élancer, ne parvient pas à monter au sommet du bloc, le Belge Hannes van Duysen réalise un incroyable essai, durant lequel il manque de tomber, puis se rattrape de justesse (sans même comprendre comment), et saute jusqu’au top. Le jeune Belge de 18 ans venait de signer son premier top en finale d’une Coupe du Monde.

Arrive ensuite Mejdi Schalck. Quand nous l’avions questionné le mois dernier sur ses points faibles en escalade, le Chambérien nous avait confié avoir « des styles de dalle que je n’aime pas trop ». Alors cette deuxième dalle de finale était-elle dans son style ? La réponse ne se fera pas attendre. Après un premier essai où il tente de jeter sur l’avant-dernière prise, Mejdi opte pour une méthode plus statique et parvient, lors de son troisième essai, à atteindre la prise finale. En descendant du bloc, Mejdi exulte une nouvelle fois. C’est comme s’il était possédé. Son regard est profondément intense, il semble plus déterminé que jamais à aller chercher la deuxième médaille d’or de sa carrière.

Les compétiteurs suivants ne parviendront pas à aller chercher la dernière prise. Le jeune japonais Sorato Anraku chute à plusieurs reprises dans le dernier mouvement, ne réussissant pas à viser la prise finale, que les ouvreurs avaient pris soin de boucher, afin de rendre le mouvement plus aléatoire.

Arrive ensuite Paul Jenft, dernier concurrent de cette finale. Il mettra deux essais à chercher les bons placements et trouver les bonnes sensations et finira par enchaîner le bloc lors de sa troisième tentative. Nouveau top français ! En terre japonaise, les Européens prenaient le contrôle de cette finale face aux Asiates, puisqu’à la fin de ce deuxième bloc, Mejdi était toujours en première position, suivi du Belge Hannes van Duysen et de Paul Jenft.

Bloc 3 : l’envolée !

Le troisième passage semblait taillé pour Mejdi Schalck, grand adepte des coordinations les plus folles. Le bloc commençait par une mise en place délicate sur deux micros prises de main. Puis, à mi hauteur, il fallait réaliser une longue envolée, un triple jeté latéral qui permettait d’atteindre le top. Kokoro Fujii et Hannes van Duysen multiplient les essais mais ne parviennent pas à maîtriser cet impressionnant enchaînement de mouvements.

Arrive ensuite Mejdi Schalck, sur qui nos espoirs reposent. Mais surprenamment, notre Français lutte dans la mise en place du bloc. Il tombe au premier mouvement lors de son premier essai, puis au second et au troisième. Mejdi se reprend alors, respire un grand coup et se lance pour un quatrième essai. Cette fois, il réussira à atteindre la zone, qui marquait la prise d’élan pour la grande coordination sommitale. Malheureusement, même en multipliant les essais, Mejdi ne réussira pas à vaincre cette série de mouvements.

Les compétiteurs après lui non plus. Sorato Anraku semblait proche également, tout comme Paul Jenft, qui enchaîne les essais dans l’espoir de réussir cette coordination, en vain.

Finalement, ce troisième bloc n’aura pas bouleversé le classement. Tous les compétiteurs valideront la zone mais n’iront pas chercher la dernière prise. Ainsi, Mejdi était toujours en tête, devant Hannes et Paul.

Bloc 4 : la croix de fer de l’extrême !

Le dernier bloc qui attendait nos six finalistes semblait extrême, pour ne pas dire… impossible ! Vissé dans un dièdre et composé de gros plats, il débutait dos au mur, face à la foule. Il fallait ensuite réaliser une croix de fer impressionnante pour atteindre la zone et continuer encore quelques mouvements pour aller jusqu’au top. Une nouvelle fois, les ouvreurs avaient décidé de placer la barre très haute. Si haute, que Kokoro Fujii et Hannes van Duysen ne comprennent pas comment aller chercher la prise de zone.

Mejdi tente de jeter directement jusqu’à cette prise, mais ça ne fonctionne pas. Il passe ses quatre minutes à tenter plusieurs méthodes en vain. Lui non plus ne parviendra pas à atteindre le top de cet ultime passage. Si hier, lors de la finale féminine, Brooke Raboutou avait gagné la compétition en enchaînant le dernier bloc, le scénario était tout autre aujourd’hui : le suspense restait entier et il allait falloir attendre la fin de la compétition pour savoir qui serait le grand vainqueur de cette Coupe du Monde.

Mais le Japonais Sorato Anraku et le Coréen Jongwon Chon resteront eux aussi incrédules face à ce passage. Eux non plus ne parviennent pas à atteindre la prise de zone, qui semble inaccessible.

Seul Paul Jenft pouvait encore faire la différence. Dernier grimpeur à s’élancer, tous les regards étaient rivés sur lui. S’il parvenait à enchaîner le bloc, alors la médaille d’or passait du cou de Mejdi Schalck au sien. Paul tente à son tour plusieurs méthodes, en vain. Lors des dernières secondes, il opte pour le fameux mouvement de croix de fer. Dans un puissant cri, il donne tout ce qu’il a physiquement pour réussir à se dresser sur ses triceps. Il n’aura pas manqué grand chose pour qu’il aille au bout du mouvement, mais ça ne sera pas suffisant.

Comme dans le bloc précédent, aucun finaliste ne parviendra au sommet de ce tracé. De nouveau, le classement restera inchangé. Mejdi Schalck venait donc de remporter la deuxième Coupe du Monde de sa carrière, devant le Belge Hannes van Duysen et notre deuxième français de ces finales, Paul Jenft.

Je n’ai pas réussi à enchaîner le dernier bloc, alors j’ai une pointe de frustration et je n’ai pas réalisé à la fin de ce bloc que j’avais gagné. Mais c’est fou ! Je me suis entraîné très dur durant tout l’hiver pour ça.

J’étais surmotivé à l’idée de grimper dans ces blocs de finale, un peu dommage que j’ai galéré autant au début du bloc 3, mais je suis super heureux dans ma performance.

C’est mon premier podium avec Paul en Coupe du Monde. L’année dernière on avait déjà été très proche de le faire à Meiringen [NDLR, Mejdi avait terminé 3ème et Paul 4ème]. C’était un vrai objectif pour nous d’être réuni ensemble sur un podium, alors je suis très content de partager ce podium avec lui aujourd’hui.

Mejdi Schalck

Nos deux tricolores démarrent donc la saison de la plus belle des façons, en montant sur le podium de cette première Coupe du Monde.

Les résultats complets des finales :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1FRA Mejdi Schalck2T3z 7 7
2BEL Hannes Van Duysen1T3z 2 11
3FRA Paul Jenft1T3z 3 3
4JPN Kokoro Fujii0T3z 0 9
5JPN Sorato Anraku0T3z 0 11
6KOR Jongwon Chon0T3z 0 13
Afficher uniquement les Français(es)

La suite de la saison

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse

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Paul Jenft et Mejdi Schalck font sensation en demi-finale de la Coupe du Monde d’Hachioji !

23 Avr

Nos Français ont frappé un grand coup cette nuit, lors des demi-finales de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji. Paul s’est octroyé la première place du classement (étant l’un des deux seuls grimpeurs à avoir franchi deux blocs) tandis que Mejdi occupe la quatrième position du classement mondial. Tout cela, tandis que les Japonais sont passés un peu à côté de leur tour…

Que ce tour de demi-finale était dur cette nuit à Hachioji ! De nos souvenirs, ce sont peut-être les demi-finales les plus dures de toutes les Coupes du Monde auxquelles nous avons assisté ! Parmi les 80 tops possibles, on en dénombre seulement… 9. Les deux premiers blocs étaient très durs, si bien que sur les vingt demi-finalistes, on ne compte qu’un top. Celui du Belge Hannes van Duysen, qui se qualifie pour la première fois en finale d’une Coupe du Monde grâce à ce seul et unique top.

Derrière, les deux blocs suivants sont légèrement plus abordables, mais restent extrêmement exigeants. Difficile de venir à bout de ces tracés en à peine quatre minutes. Pourtant, c’est dans ces deux derniers passages que Paul Jenft fera toute la différence. Déterminé il enchaîne le bloc 3 en cinq essais, après être tombé plusieurs fois la main dans la dernière prise. Il use ensuite de toute son allonge pour terminer le bloc 4 en six essais, si bien qu’il sera l’un des deux seuls grimpeurs à valider deux blocs.

Bien qu’il soit en tête des six finalistes, Jenft avoue ne pas s’être senti au mieux de sa forme pendant les demi-finales : « Je suis vraiment content de ma performance. C’était un tour difficile et les blocs étaient vraiment physiques. Je me suis senti un peu faible dans ce circuit, mais mentalement j’étais très fort. J’ai réussi à faire deux tops et j’en suis très content », déclare le Chambérien, qui rêve d’un premier podium en Coupe du Monde. « Après les deux premiers blocs, je n’avais pas de tops et je pensais que c’était plus mon style. Les deux derniers blocs ne l’étaient pas tant que ça, donc j’ai dû me battre mentalement pour les faire. Mais je suis content d’être arrivé en finale ».

Le Sud-Coréen Jongwon Chon, qu’on ne présente plus, est le deuxième grimpeur à avoir validé deux blocs et se qualifie également pour la finale.

© IFSC

Juste derrière Jenft et Chon, la nouvelle star de l’escalade japonaise, Sorato Anraku, a une nouvelle fois montré de quoi il était capable. Le jeune grimpeur de 16 ans a signé la meilleure performance nippone, se qualifiant à la troisième place. D’ailleurs, c’est sur ce jeune talent qu’Akiyo Noguchi (ancienne compétitrice japonaise, qui a remporté 21 médailles d’or en Coupe du Monde de bloc au cours de sa carrière) a parié avant le début de la compétition. « Je mise sur Sorato Anraku », avait-elle affirmé. « Il a remporté la Boulder & Lead Japan Cup d’une manière impressionnante l’autre jour et je pense que c’est un jeune qui va se battre pour la victoire tout au long de la saison ».

En quatrième place, on retrouve notre Français Mejdi Schalck, qui s’offre sa première finale de la saison en étant l’un des rares grimpeurs à enchaîner le dernier bloc. Il faut dire que cette coordination lui était destinée, lui, le grand maître de ce style. Malgré n’avoir réalisé aucun top dans les trois premiers passages, Mejdi ne craquera pas et enchaînera le quatrième bloc à sa deuxième tentative, décrochant son billet pour la finale.

© IFSC

Du côté des autres Français, Léo Avezou termine 12ème avec 3 zones à son actif. Mathieu Ternant et Micka Mawem se placent respectivement à la 14ème et 15ème place de cette première Coupe du Monde de la saison, avec 2 zones.

Enfin, notons qu’il y aura autant de Français que de Japonais en finale. L’expérimenté Kokoro Fujii rejoint son jeune compatriote Sorato Anraku, en sixième position, après avoir enchaîné le troisième bloc en 3 essais.

Voici les résultats complets des demi-finales :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1FRA Paul Jenft2T4z 11 13
2KOR Jongwon Chon2T2z 6 5
3JPN Sorato Anraku1T4z 1 12
4FRA Mejdi Schalck1T4z 2 9
5BEL Hannes Van Duysen1T4z 8 14
6JPN Kokoro Fujii1T2z 3 4
7KOR Dohyun Lee1T2z 5 5
8JPN Meichi Narasaki0T4z 0 10
9LAT Edvards Gruzitis0T4z 0 11
10JPN Tomoa Narasaki0T4z 0 12
11GER Yannick Flohé0T3z 0 9
12FRA Leo Avezou0T3z 0 14
13JPN Yoshiyuki Ogata0T2z 0 2
14FRA Mathieu Ternant0T2z 0 4
15FRA Mickael Mawem0T2z 0 5
16JPN Yuji Inoue0T2z 0 6
16JPN Ritsu Kayotani0T2z 0 6
18AUT Nicolai Uznik0T2z 0 7
19SLO Anze Peharc0T2z 0 8
20GBR James Pope0T1z 0 5
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La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 23 avril

10h00 : Finale hommes


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Brooke Raboutou s’offre sa première victoire en Coupe du Monde !

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Brooke Raboutou s’offre sa première victoire en Coupe du Monde !

22 Avr

Brooke Raboutou a enfin brisé la malédiction qui pesait sur elle. Après être montée à plus de neuf reprises sur le podium d’une Coupe du Monde ces deux dernières années, la grimpeuse franco-américaine s’est enfin hissée sur la plus haute des trois marches, pour la première fois de sa carrière.

Son large sourire illuminait ses yeux humides. Au moment où elle a ramené ses deux mains sur la dernière prise du quatrième bloc de finale, Brooke Raboutou n’a pas pu retenir ses larmes. Des larmes de joie ont coulé sur ses joues. Comme une délibération. Un poids s’ôtait de ses épaules, un rêve devenait réalité. Enfin. Brooke Raboutou venait de remporter une Coupe du Monde de bloc, pour la première fois de sa carrière.

En arrivant au pied du dernier bloc, j’étais consciente que si je l’enchaînais, je remportais la compétition. Mais honnêtement, je n’y ai pas trop pensé. Depuis le début, je savais que ce bloc allait être mon préféré, je m’étais dit : « Je veux faire ce bloc !! ». Peu importe ce que cela signifiait, je voulais le réussir. Et je suis très heureuse d’avoir été capable de le faire.

Brooke Raboutou

À peine descendue du bloc, les centaines de spectateurs présents dans l’Esforta Arena l’ont applaudie dans un élan de joie. Brooke Raboutou venait de livrer une véritable démonstration d’escalade. Avant même le passage des deux dernières finalistes, elle était assurée de la victoire, tant elle avait accumulé suffisamment d’avance tout au long des finales.

Ces finales, Brooke les aura survolées. Dès le premier bloc, elle rentre dans la course à la victoire, en étant l’une des deux seules grimpeuses à monter jusqu’au top. Elle validera ce bloc physique à sa deuxième tentative, tandis que l’Allemande Hannah Meul, qui avait remporté le tour de demi-finale quelques heures plus tôt, l’enchaînait à vue.

Quelques heures avant les finales, Hannah Meule s’était emparée de la première place des demi-finales © IFSC

Le duel semblait lancé entre ces deux jeunes grimpeuses, qui n’avaient encore jamais remportées de Coupe du Monde. Mais le face-à-face n’aura même pas lieu tant Brooke dominera la suite des finales. Le deuxième bloc ne bouleversera pas le classement puisqu’aucune compétitrice n’atteindra le sommet de ce tracé, où la coordination était le maître mot. Après une première balançoire, il fallait ensuite venir à bout d’un triple jeté, qui restera invaincu malgré les essais acharnés de toutes les grimpeuses.

C’est dans le bloc 3 que Brooke Raboutou allait prendre une avance considérable sur le reste des finalistes. Cette fois, changement de style, c’est dans la dalle que les six meilleures grimpeuses de cette première Coupe du Monde allaient devoir composer. Alors que toutes les compétitrices avant elle ne parviennent pas à trouver les sensations au sommet du bloc, Brooke Raboutou impressionne en réussissant les mouvements avec une facilité déconcertante. C’est comme si elle était en apesanteur sur les prises. Comme si son corps n’était qu’une légère plume, qui virevoltait sur les prises. Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait tout sourire les deux mains sur la dernière prise du bloc, qu’elle sera la seule à valider.

La suite de l’histoire, vous la connaissez maintenant. Aucune compétitrice avant elle ne parviendra à se frayer un passage au milieu de toutes les prises noires du dernier tracé. Il faut dire que ce quatrième bloc demandait une incroyable puissance physique, qu’aucune compétitrice n’aura. Alors, lorsque Brooke enchaînera le bloc à son deuxième essai seulement, la foule lui fit une standing ovation dont l’Américaine se souviendra toute sa vie. Personne après elle ne parviendra à monter au sommet du bloc, pas même Hannah Meule.

Brooke Raboutou au sommet du quatrième bloc de finale, qu’elle sera la seule à enchaîner

Sur les quatre tops de toutes la finale, trois sont à mettre au compte de Brooke. Avec 3 blocs et 4 zones au compteur, elle est incontestablement la grande gagnante de cette première Coupe du Monde de la saison.

J’ai réussi à être présente, à vivre pleinement le moment présent dans tous les blocs de la soirée. C’est un peu le rêve de tous les athlètes. Donc là, j’ai vraiment l’impression d’être dans un rêve, je ne réalise pas encore ce qu’il vient de se passer !

Brooke Raboutou

Derrière Brooke Raboutou, Hannah Meule remporte la médaille d’argent avec 1 bloc et 3 zones à son actif. Enfin, la Japonaise de 19 ans Anon Matsufuji monte sur son premier podium mondial à domicile, décrochant la médaille de bronze avec 3 zones.

C’est incroyable. Je suis très heureuse de commencer la saison de cette manière. J’avais un mélange parfait de stress, mais aussi de confiance en ma grimper et en ce dont je suis capable.

Hannah Meul

Le podium féminin de cette première Coupe du Monde de la saison © IFSC

L’athlète allemande a rendu hommage à son compatriote Christoph Schweiger, décédé quelques jours plus tôt dans un tragique accident, en arborant son accréditation autour du cou au moment du podium.

Cette compétition a été la plus difficile pour moi sur le plan émotionnel. J’ai porté mon coéquipier Christoph Schweiger dans mon cœur. Il était censé être ici pour grimper avec nous et montrer ce dont il était capable. Il était donc important de profiter pleinement de ce don que nous avons d’être ici et de grimper. L’amour que nous avons et que nous partageons tous pour l’escalade est quelque chose qui perdurera toujours, alors je voulais porter cet état d’esprit pour lui. Il m’a donné beaucoup de force à la fin.

Hannah Meul

Les résultats complets des finales :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Brooke Raboutou3T4z 6 6
2GER Hannah Meul1T3z 1 8
3JPN Anon Matsufuji0T3z 0 7
4ISR Ayala Kerem0T3z 0 9
5CHN Zhilu Luo0T3z 0 11
6SLO Mia Krampl0T1z 0 9

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes


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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des demi-finales femmes

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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des demi-finales femmes

22 Avr

Pas de Françaises, une seule Japonaise, pas de Natalia Grossman… Mais qui est donc en finale de la première Coupe du Monde de bloc de la saison ?

Les demi-finales du premier grand rendez-vous de l’année viennent de s’achever à Hachioji. Voici le récap.

Commençons d’abord par le sommet du tableau. La première place est solidement occupée par l’Allemande Hannah Meul, qui a réalisé la meilleure performance des demi-finales au cours de la nuit à Hachioji. La jeune grimpeuse de 22 ans s’était révélée sur le circuit international la saison dernière, et avait décroché trois médailles d’argent durant l’année (deux en Coupe du Monde, à Brixen et Innsbruck, et une au Championnat d’Europe de Munich).

Meul a travaillé dur tout l’hiver pour se prouver à elle-même et aux autres que l’année dernière n’était pas qu’une exception : « Le plus dur en escalade, c’est de gérer la pression que l’on se met à soi-même. J’ai aussi senti que parce que j’avais fait une bonne saison l’année dernière, les gens en attendaient plus de moi », déclarait-elle après son tour de demi-finale. « C’est un peu difficile à gérer, mais en fait je prends beaucoup de plaisir dans tout ça. Debout sur les tapis, en regardant le mur, je me sens chez moi. Je suis tellement contente d’être de retour, c’est tellement cool ! ».

Ses entraînements hivernaux semblent avoir payé. En demi-finale, Hannah a réussi à enchaîner deux blocs et à valider quatre zones. Il s’agira de la meilleure performance de ce tour, qui fut très corsé. La moitié des demi-finalistes n’enchaînera qu’un bloc et seules sept grimpeuses en réalisent deux.

La Chinoise Luo Zhilu, prendra la deuxième place, juste derrière Hannah, validant elle aussi 2 blocs et 4 zones. L’Américaine Brooke Raboutou rejoint le trio de tête avec le même score, mettant un essai de plus que les deux compétitrices devant elle pour enchaîner les deux blocs.

© IFSC

Du côté du Japon, c’est l’hécatombe. Alors qu’hier huit grimpeuses du pays hôte prenaient leur place dans le top 20 de cette Coupe du Monde, aujourd’hui, seule l’une d’entre-elle passe le tour de demi-finale. Anon Matsufuji, 19 ans, portera les espoirs de tout son pays tout à l’heure pendant la finale. Enfin l’Israélienne Ayala Kerem et la Slovène Mia Krampl complètent la liste des six finalistes de la Coupe du Monde d’Hachioji.

Du côté de l’équipe de France, tous nos regards étaient rivés sur Selma Elhadj Mimoune. Hier, la jeune grimpeuse de 19 ans frappait fort en se qualifiant en demi-finale de sa toute première Coupe du Monde. Comme elle nous le confiait à l’issu des qualifications, « en demi-finale les blocs vont être plus durs, donc il va falloir se battre pour décrocher la meilleure place possible ». Selma ne s’était pas trompée. Seules quatre grimpeuses valideront le premier bloc (une dalle), et uniquement quatre autres enchaîneront le deuxième bloc (une balançoire suivie d’une fin physique). Sans parler du dernier tracé, qui restera un mystère pour l’ensemble des demi-finalistes… Au sein de ce circuit de demi-finale particulièrement épicé, notre unique tricolore comptabilisera trois prises de zone, mais pas de top. Elle termine à la 19ème place de cette Coupe du Monde.

Mais Selma n’est pas la seule à être passé à côté de son circuit. D’autres grands noms n’arriveront pas à s’exprimer dans ces quatre blocs de demi-finale, comme Miho Nonaka, Natalia Grossman et Jessica Pilz, qui manqueront les finales de la première manche de la saison.

© IFSC

Voici les résultats complets des qualifications :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1GER Hannah Meul2T4z 4 5
2CHN Zhilu Luo2T4z 4 7
3USA Brooke Raboutou2T4z 5 6
4JPN Anon Matsufuji2T3z 5 6
5ISR Ayala Kerem2T3z 6 7
6SLO Mia Krampl2T2z 2 2
7ISR Noa Shiran2T2z 4 4
8JPN Ai Mori1T3z 1 3
8USA Natalia Grossman1T3z 1 3
10AUT Jessica Pilz1T3z 1 9
11JPN Miho Nonaka1T3z 2 3
12SUI Sofya Yokoyama1T3z 2 5
13JPN Futaba Ito1T3z 3 3
14KOR Chaehyun Seo1T2z 1 2
14JPN Nonoha Kume1T2z 1 2
16JPN Melody Sekikawa1T2z 1 11
17GER Lucia Dörffel1T2z 2 6
18ITA Camilla Moroni0T4z 0 12
19FRA Selma Elhadj Mimoune0T3z 0 3
20JPN Ryu Nakagawa0T3z 0 7
21JPN Mashiro Kuzuu0T0z 0 0
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La suite du programme (heures françaises)

Samedi 22 avril

4h00 : Demi-finale femmes
10h00 : Finale femmes

Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes


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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des qualifications femmes

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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des qualifications femmes

21 Avr

La Coupe du Monde de bloc d’Hachioji a débuté cette nuit, avec les qualifications femmes. Plus de soixante-dix grimpeuses étaient au départ de ce premier grand rendez-vous de l’année, pour seulement vingt place en demi-finale. Voici le récap de ce premier tour du week-end.

La Japonaise Miho Nonaka et l’Américaine Natalia Grossman (qui avait achevé la saison 2022 par une série de cinq victoires consécutives en Coupe du Monde), ont donné le coup d’envoi de la saison en étant les premières compétitrices à monter sur les tapis, pour faire face aux cinq blocs de qualifications.

« Je n’ai jamais vraiment aimé passer la première, ça fait bizarre d’être toute seule au départ, mais c’est ainsi », déclarait Natalia. Le retour de l’Américaine était particulièrement attendu aujourd’hui. Après avoir survolé la saison 2022, elle a passé un hiver difficile, notamment à cause d’un problème d’estomac dû à une intoxication alimentaire. « Concilier ma vie d’athlète et mes efforts pour résoudre mes problèmes gastro-intestinaux a été un véritable défi. Il y a eu des jours où je me suis recroquevillée en hurlant de douleur, des jours où je me suis entraînée avec beaucoup d’énergie, des jours où je suis restée au lit incapable de bouger », déclarait-elle le mois dernier, allongée sur un lit d’hôpital. « C’est effrayant, frustrant et surtout épuisant mentalement et physiquement ».

© IFSC

Pourtant Natalia Grossman a réussi à enchaîner les cinq blocs de qualification aujourd’hui. Miho Nonaka et elle se sont toutes deux qualifiées pour les demi-finales, la Japonaise prenant la première place aux côtés de sa compatriote Anon Matsufuji et Grossman la cinquième aux côtés d’une autre Japonaise, Melody Sekikawa.

Comme vous pouvez le lire, de nouveaux noms émergent au Japon, à l’image des deux grimpeuses nipponnes précédemment citées. Melody Sekikawa n’a que 15 ans et participe ce week-end à sa première Coupe du Monde. À 18 ans, Mashiro Kuzuu fait elle aussi sa première apparition sur la scène internationale et conclut sa première journée par un top 10 au sein de son groupe. Une nouvelle fois, le pays hôte de cette première Coupe du Monde a brillé, raflant près de la moitié des places disponibles pour la demi-finale. Au total, elles seront huit Japonaises à défendre les couleurs de leur pays en demi-finale. Depuis près de dix ans, le Japon domine le circuit international et 2022 a sans doute été la meilleure année de son histoire.

Mais revenons-en aux qualifications à Hachioji. Avec plus de soixante-dix grimpeuses présentes au départ, les compétitrices ont été divisées en deux groupes : le groupe A et le groupe B. En raison d’une égalité à la dixième place dans le groupe B, 21 athlètes se sont qualifiées pour les demi-finales qui se dérouleront demain.

L’Israélienne Ayala Kerem et l’Américaine Brooke Raboutou ont décroché leur place pour les demi-finales en prenant la troisième position de leur groupe. Ça passe aussi pour la Slovène Mia Krampl, l’Autrichienne Jessica Pilz ou encore l’Italienne Camilla Moroni. Au total, onze nations seront représentées en demi-finale, parmi lesquelles, la France.

© IFSC

Et c’est une première étape compliquée qu’ont vécue nos Françaises. Sur nos cinq tricolores présentes au départ, seule une a réussi à se glisser dans le top 20 des qualifications, Selma Elhadj Mimoune.

Après avoir terminé 4ème de la Coupe d’Europe de Chambéry, elle prenait part ce matin à sa toute première Coupe du Monde de bloc. La jeune grimpeuse de 19 ans réalisera un sans-faute, en enchaînant les cinq blocs de qualification en 11 essais, de quoi prendre la 7ème place. « Je suis très heureuse d’avoir réussi à bien grimper pour ma première Coupe du Monde. J’avais envie de tout donner pour ne pas avoir de regret et c’est que j’ai réussi à faire donc je suis très très contente », commente Selma à  propos de ce tour de qualification. « J’ai réussi à ne pas me mettre de pression et j’ai juste grimpé avec l’envie de faire tous les blocs. Maintenant place aux demi-finales demain où les blocs vont être plus durs, donc il va falloir se battre pour décrocher la meilleure place possible!! »

Derrière, Agathe Calliet manque de peu sa place dans le top 20, terminant 23ème du classement, avec 3 blocs en 5 essais et 5 zones. « Les blocs étaient accessibles, mais il ne fallait pas faire d’erreur », constate Agathe. « Je suis quand même contente de mon circuit et de ma grimpe, parce que je sais que j’avais le niveau de tout faire et ça s’est joué sur des micros détails. C’est le jeu en Coupe du Monde, il faut trouver les réglages. Dans le circuit de ce matin, c’était typiquement le cas, un petit rien pouvait faire la différence. Avant de grimper ce matin, j’étais un peu stressée parce que je ne savais pas où me situer par rapport aux autres, mais cette première étape m’a rassurée. En fait les blocs en Coupe du Monde ne sont pas beaucoup plus durs que ceux qu’on rencontre au Championnat de France par exemple. Cette première Coupe du Monde de la saison était une belle expérience, maintenant je suis ultra motivée pour la prochaine étape à Séoul ».

À la 29ème place, on retrouve ensuite Zélia Avezou, 29ème, devant Oriane Bertone. Contre-performance pour notre Championne de France en titre, qui loupe ce premier grand rendez-vous de l’année. Après un bon début de circuit, où elle enchaîne les trois premiers blocs, elle manque de réussite dans les deux derniers passages. Elle terminera 31ème, mais comme Agathe Calliet, elle assure avoir déjà les yeux rivés sur la prochaine étape à Séoul le week-end prochain. Enfin Fanny Gibert passe elle aussi à côté de son tour, prenant la 35ème place.

© IFSC

Voici les résultats complets des qualifications :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1JPN Miho Nonaka5T5z 8 7
1JPN Anon Matsufuji5T5z 5 5
3USA Brooke Raboutou5T5z 12 12
3ISR Ayala Kerem5T5z 9 7
5USA Natalia Grossman5T5z 9 9
5JPN Melody Sekikawa5T5z 13 10
7GER Hannah Meul4T5z 6 5
7GER Lucia Dörffel5T5z 11 11
7FRA Selma Elhadj Mimoune5T5z 11 11
10SLO Mia Krampl4T5z 7 14
11AUT Jessica Pilz5T5z 12 10
11JPN Mashiro Kuzuu4T5z 8 8
13ITA Camilla Moroni5T5z 16 14
13ISR Noa Shiran4T5z 10 10
15SUI Sofya Yokoyama5T5z 23 22
15JPN Ai Mori4T4z 6 5
17JPN Ryu Nakagawa4T5z 7 8
17JPN Nonoha Kume4T4z 6 6
19JPN Futaba Ito4T5z 9 11
19KOR Chaehyun Seo4T4z 7 7
19CHN Zhilu Luo4T4z 7 7
22SLO Sara Copar4T4z 18 16
23UKR Ievgeniia Kazbekova3T5z 3 11
23FRA Agathe Calliet3T5z 5 8
25ITA Giorgia Tesio3T5z 3 12
25JPN Mia Aoyagi3T5z 5 16
27SRB Stasa Gejo3T5z 4 6
27JPN Serika Okawachi3T5z 6 17
29BEL Chloé Caulier3T5z 5 10
29FRA Zélia Avezou3T5z 8 6
31FRA Oriane Bertone3T4z 5 4
31SLO Katja Debevec3T5z 6 7
33SUI Petra Klingler3T5z 6 12
33USA Kyra Condie3T4z 9 10
35FRA Fanny Gibert3T4z 9 12
35AUS Oceania Mackenzie3T5z 7 10
37JPN Nanako Kura3T4z 5 8
37USA Anastasia Sanders3T3z 6 6
39CAN Alannah Yip3T3z 9 9
39ITA Laura Rogora3T3z 3 3
39KOR Yejoo Seo3T3z 3 3
42AUT Johanna Färber2T5z 4 13
43KOR Sol Sa2T3z 7 14
43CAN Madison Fischer2T5z 2 16
45ISR Yael Taub2T2z 7 7
45GBR Erin Mcneice2T5z 4 17
47AUT Franziska Sterrer2T5z 5 14
47GER Roxana Wienand1T4z 2 7
49USA Cloe Coscoy1T3z 3 7
49USA Kylie Cullen2T4z 3 4
51CHN Hongchun Xiang1T3z 3 16
51GBR Zoe Peetermans2T4z 5 15
53GBR Jennifer Wood2T3z 2 4
53TPE Hung Ying Lee1T3z 4 12
53SUI Liv Egli2T3z 2 4
56CZE Eliska Adamovska1T3z 4 13
57CAN Indiana Chapman1T2z 1 3
57SUI Andrea Kümin2T3z 3 3
59CHN Yuetong Zhang1T5z 1 13
59NOR Regine Storå1T2z 2 5
61KOR Gayeong Oh1T2z 2 8
61BUL Aleksandra Totkova1T4z 1 9
63CAN Babette Roy1T4z 1 10
63POL Bianka Janecka0T3z 0 18
63AUS Maya Stasiuk1T4z 1 10
66CZE Michaela Smetanova0T1z 0 2
67BRA Anja Köhler0T0z 0 0
67PHI Liana Nicole Mora0T0z 0 0
67GER Anna Lechner1T4z 2 7
67IND Prateeksha Arun0T0z 0 0
71NOR Ingrid Kindlihagen1T3z 1 6
72AUS Emily Scott1T1z 2 1
73BRA Bianca Magalhaes De Castro0T2z 0 4
74PUR Elizabeth Sepulveda0T2z 0 9
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La suite du programme (heures françaises)

Vendredi 21 avril

9h30 : Qualifications hommes

Samedi 22 avril

4h00 : Demi-finale femmes
10h00 : Finale femmes

Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes


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Première Coupe du Monde 2023 : toutes les infos !

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Première Coupe du Monde 2023 : toutes les infos !

20 Avr

Les Coupes du Monde de bloc sont de retour ! Ce week-end marque la grande rentrée pour les 171 grimpeurs qui participeront à la première Coupe du Monde de bloc de la saison 2023. Et quoi de mieux que le Japon, véritable Temple de l’escalade, pour accueillir la première manche mondiale de l’année ? La ville d’Hachioji, située à une quarantaine de kilomètres à peine de Tokyo, a l’honneur de recevoir cette étape.

Pour l’occasion, la fédération japonaise a choisi d’envoyer plus d’une vingtaine de grimpeurs sur les tapis pour défendre ses couleurs. D’ailleurs, pour la petite anecdote, pour chaque Coupe du Monde qui a eu lieu au Japon, il y a toujours eu au moins un Japonais sur le podium, dans les deux catégories (hommes et femmes). Toutefois, jamais encore le Japon n’a réussi à s’imposer à domicile ! Tomoa Narasaki, Kokoro Fujii, Yoshiyuki Ogata, Miho Nonaka, Ai Mori, ou encore Futaba Ito feront tout pour rompre cette malédiction et s’imposer devant leur public.

Si de nombreux grands compétiteurs seront présents, à l’image de Jakob Schubert, Jessica Pilz, Simon Lorenzi, Alberto Ginés López, Yannick Flohé, Natalia Grossman, Brooke Raboutou, Jongwon Chon, Jernej Kruder ou encore Stasa Gejo, quelques noms manqueront à l’appel, comme Adam Ondra, Alex Megos et Janja Garnbret, qui s’est cassé l’orteil gauche en février.

© IFSC

La sélection française

Du côté de l’équipe de France, douze grimpeurs ont décroché leur billet pour participer à cette première Coupe du Monde de l’année.

Chez les hommes, on retrouvera les deux grimpeurs les plus expérimentés de cette équipe de France, Micka Mawem et Manu Cornu. Les deux prodiges Mejdi Schalck et Paul Jenft seront également présents au rendez-vous, tout comme les frères Avezou, Léo et Sam. Enfin, Mathieu Ternant, vainqueur du sélectif national de Karma, sera aussi de la partie.

Chez les femmes, cinq grimpeuses porteront le maillot tricolore : Fanny Gibert disputera sa 48ème Coupe du Monde de bloc ce week-end. Elle sera aux côtés d’Agathe Calliet, Zélia Avezou ainsi que la nouvelle Championne de France Oriane Bertone.

© IFSC

Le programme

Cette première Coupe du Monde de la saison 2023 se déroulera sur trois jours. La journée de vendredi sera entièrement consacrée aux qualifications. Puis samedi sera dédié aux femmes, avec les demi-finales et finales féminines. Enfin, dimanche ce sera au tour des hommes de disputer les phases finales de la compétition avec les demi-finales et finales.

Décalage horaire oblige, il faudra se lever tôt tout au long du week-end pour suivre les résultats de la compétition en direct. Voici le programme complet, heures françaises.

Vendredi 21 avril

2h00 : Qualifications femmes
9h30 : Qualifications hommes

Samedi 22 avril

4h00 : Demi-finale femmes
10h00 : Finale femmes

Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes

© IFSC

Live

Les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Comme communiqué l’année dernière, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier complet de la saison 2023

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
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Le puissant américain Matt Fultz répète « Off the Wagon » 8B+

19 Avr

Lors de son récent trip en Suisse, l’Américain Matt Fultz, connu pour ses ascensions extrêmes aux États-Unis, est venu à bout d’un des classiques du coin : « Off the Wagon » 8B+. Quelques jours avant, il réalisait la première répétition de « Vecchio Leone Sit » 8C+.

« Off the Wagon » est l’un des blocs les plus célèbres d’Europe. Les plus grands grimpeurs de ces vingt dernières années ont tous contribué au développement de cette ligne historique, de Dave Graham à Chris Sharma, en passant par Nalle Hukkataival et Shawn Raboutou. Ce bloc, situé dans la vallée de Bavona en Suisse, possède un départ pour le moins atypique : les grimpeurs doivent monter sur un vieux chariot en bois et se tenir debout dessus pour atteindre les prises de départ.

C’est d’abord Dave Graham qui a déniché cette pépite au milieu des années 2000. Mais c’est Chris Sharma qui a trouvé les méthodes permettant de passant le crux, notamment ce mouvement de croisé en no-foot, qui fait tout le charme de cette ligne. Pourtant, la première ascension de ce bloc ne revient ni à Graham ni à Sharma mais à Nalle Hukkataival. Le Finlandais a été le premier grimpeur à se hisser au sommet de ce bloc en 2012, six ans après l’avoir essayé pour la première fois. Depuis, une variante de départ assis en 8C+ a été réalisée par certains des plus forts bloqueurs du monde, dont Shaw Raboutou, Jimmy Webb ou encore Daniel Woods.

Il y a quelques jours, le grimpeur américain Matt Fultz a répété « Off the Wagon » au cours d’un séjour de cinq semaines en Suisse. Il vient de publier les images de son enchaînement, que vous pouvez visionner ci-dessous :

Quelques jours avant cette performance, Matt avait réalisé la deuxième ascension de « Vecchio Leone Sit » 8C+. Ce départ assis, dont Aidan Roberts a fait la première ascension en novembre dernier, ajoute trois mouvements aléatoires au célèbre 8B « Vecchio Leone », libéré par Bernd Zangrel en 2004.

Matt a utilisé la même méthode qu’Aidan pour effectuer les trois premiers mouvements, dont le crux semble être de maintenir la tension entre une petite prise de main gauche et une mauvaise prise de pied droite, tout en mettant une grande claque avec la main droite. La découverte initiale de cette méthode a été le fruit d’une collaboration entre Aidan Roberts et Shawn Raboutou, qui ont travaillé ensemble sur la ligne avant la première ascension du Britannique.

Au total, Matt n’a eu besoin que de huit séances pour venir à bout de ce bloc et en signer la première répétition.

Je me sens très reconnaissant de pouvoir grimper dans un endroit aussi beau et d’être en si bonne forme. Je n’avais pas forcément prévu de travailler ce bloc durant mon trip, mais j’avoue qu’il m’a vraiment attiré avec ses mouvements et ses positions complexes.

Il marque le premier 8C+ que je fais en dehors des États-Unis, même si j’espère en faire d’autres cette année !

Matt Fultz

« Vecchio Leone Sit » est le septième 8C+ que Fultz enchaîne, et son troisième au cours des douze derniers mois, avec « Brace for the Cure » et « Moonlight Sonata » aux USA.

Si l’on analyse sa courbe de performance au cours des dernières années, Matt Fultz est certainement un prétendant sérieux au 9A bloc : en 2020, il a enchaîné trois 8C et un 8C+. Au cours de la première moitié de l’année 2021, il a ajouté quatre lignes en 8C et trois lignes en 8C+ (« Sleepwalker », « Grand Illusion », « Creature from the Black Lagoon ») à son carnet de croix. À l’été 2022, il a entre autres, réalisé la première ascension des 8C+ « Brace for the Cure » et « Moonlight Sonata ». Au total, il comptabilise 7 8C+, 19 8C, 45 8B+ et plus d’une centaine de 8B.


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Janja Garnbret : « Ma blessure m’a rendue encore plus forte ! »

19 Avr

Blessée au pied depuis deux mois, Janja Garnbret a annoncé qu’elle ne participerait pas aux premières Coupes du Monde de l’année. Pourtant, la Slovène l’assure : sa blessure l’a rendue encore plus forte ! Reportage aux côtés de la championne olympique.

Alors que la première Coupe du Monde de bloc 2023 débutera ce week-end au Japon, l’une des grandes favorite manquera profondément à l’appel. Pour la toute première fois de sa carrière, Janja Garnbret, qu’on ne présente plus, va louper la rentrée internationale et va devoir faire l’impasse sur les premiers grands rendez-vous de la saison.

Alors, pourquoi ce choix ? Comment s’est passée sa rééducation ? Où en est-elle maintenant ? Dans quel état d’esprit se sent-elle ? Enquête.


« Malheureusement, je me suis fracturé le gros orteil pendant une séance d’entraînement et donc, ma préparation pour la saison à venir sera un peu différente des années précédentes », déclarait Janja Garnbret, le 15 février. « Je ne vais pas mentir, il m’est difficile de faire face à cette blessure ».

On entend souvent dire qu’il y a du positif à tirer dans tout ce qu’il nous arrive. Mais est-ce vraiment le cas ? Janja Garnbret, qui se fracturait le gros orteil en pleine préparation pour la saison 2023, assure que oui. D’après elle, les deux mois où elle a dû s’entraîner différemment en raison de sa blessure l’ont rendue encore plus forte.

© Matic Klansek Velej

Mi-février, Garnbret se blessait au pied et pensait en avoir pour un mois de rééducation. Mais finalement, cette période aura été prolongée de quatre semaines supplémentaires, à cause de nouvelles découvertes. « Au début, on m’a dit que l’os était cassé, mais un mois plus tard, de nouveaux examens ont montré que le ligament était également déchiré », explique la Slovène. Il ne s’agissait donc pas d’une simple fracture, comme l’avaient montré les premiers diagnostics médicaux, au plus grand regret de Janja : « Quitte à être blessé, je préfère que ce soit un os, car il guérit rapidement, alors qu’un ligament met plus de temps à cicatriser, huit à douze semaines en moyenne », déclare la numéro 1 mondial.

Alors qu’elle grimpe depuis plus de dix-huit ans, cet incident survenu lors d’une séance d’entraînement à Graz marque la première blessure de sa carrière. Heureusement, la championne olympique a été prise en charge par de bons spécialistes. « J’ai d’abord passé des examens à Ljubljana et à Rogaška, puis j’ai vu un spécialiste des blessures sportives à Innsbruck, par l’intermédiaire de Red Bull, et j’ai consulté le Dr. Matej Drobnic, un chirurgien orthopédique et spécialiste du pied, ce qui m’a permis d’obtenir plusieurs avis différents« , raconte la blessée. « Chaque médecin a vu ma blessure de manière légèrement différente, mais ils ont tous été d’accord sur le fait qu’une opération ne serait pas nécessaire. C’est ce que je craignais le plus. Ils étaient également tous d’accord pour dire qu’il faudrait huit à douze semaines pour que mon ligament guérisse ».

Les recherches liées aux causes de cette lésion ont montré qu’il pourrait s’agir d’une blessure remontant à son enfance. « Les experts disent qu’il est possible que ce problème remonte à ma jeunesse, car j’ai déjà ressenti des douleurs dans le gros orteil à plusieurs reprises. Heureusement, cela n’a jamais été grave et je me suis habituée à cette sensation désagréable, notamment parce que je portais constamment des chaussons d’escalade. Donc, il est possible que mon ligament soit fragile depuis que je suis toute petite. Mais il y a eu ce moment à l’entraînement où mon orteil était positionné bizarrement, et a tapé le mur de manière étrange, et ce qui s’est passé est arrivé », analyse Janja.

Durant deux mois, la Slovène de 24 ans a donc porté une botte en plastique pour immobiliser son pied. À quelques semaines du lancement de la saison internationale 2023, son entraînement a dû être adapté.

« Heureusement, j’ai une équipe formidable autour de moi. Roman [NDLR. Krajnik son entraîneur] surveille tout ce qui se passe à l’entraînement, et Matej Bombač, mon physiothérapeute, a tout sous contrôle. J’ai l’impression que ma rééducation s’est déroulée très rapidement, ce qui est plutôt une bonne chose. Probablement aussi parce que j’étais plus ou moins en mesure de m’entraîner normalement durant ces deux mois. Par contre, si j’avais été blessé à l’épaule et que j’avais dû rester à la maison pendant huit semaines, je serais devenu folle ! », affirme Garnbret.

© Matic Klansek Velej

Alors que chaque année, tous les compétiteurs profitent de la pause hivernale pour s’entraîner en vue des compétitions, Janja ne s’est pas senti handicapée dans sa préparation. « Bien sûr, sans ma blessure, j’aurais grimpé des voies plus longues, mais j’ai quand même réussi à bien m’entraîner. Je grimpais davantage sur ma jambe droite et principalement en moulinette, mais je grimpais quand même ».

D’après elle, ces deux mois l’ont même fait progresser : « Je suis devenue plus forte ! Maintenant, il est important de transférer tout ce que j’ai appris au cours de ces dernières semaines pour la suite. Aussi, je pense que cette blessure m’a également appris à être patiente ».

 

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De la patience, Janja va en avoir besoin encore un peu. La saison des Coupes du Monde débutera le 21 avril à Hachioji, au Japon. Bien que le Japon soit son lieu de prédilection et qu’elle se sente en forme, Janja Garnbret a décidé de faire l’impasse sur la première compétition de bloc de la saison. Il en va de même pour les Coupes du Monde de Séoul (28-30 avril) et Salt Lake City (19-21 mai). Pour la première fois de sa carrière, Janja Garnbret va louper le début de la saison internationale.

« Je vais manquer ces premières compétitions parce que je ne suis pas encore sûre à 100 % de mon orteil. Je commence tout juste à le solliciter. Jusqu’à présent, je n’ai fait que des exercices de mobilité et je ne suis pas sûre de pouvoir grimper sans penser à cette blessure. Je n’arrête pas d’y penser. Je veux réussir à ne plus y penser du tout avant de regrimper en compétition », déclare Janja.

Pour son retour, la championne olympique s’est fixé la Coupe du Monde de bloc à Prague (2-4 juin) comme objectif. Elle espère arriver à son pic de forme en août, lors des Championnats du Monde qui se tiendront à Berne (1-12 août), durant lesquels elle compte bien décrocher son ticket pour les Jeux de Paris 2024.

© Matic Klansek Velej

« Je vais maintenant m’entraîner principalement à Verd, mais je ferai probablement quelques séances à Innsbruck et à Koper. Je rejoindrai ensuite progressivement les entraînements de l’équipe nationale, surtout en difficulté, car je pense que je serai capable de grimper en diff avant de pouvoir grimper en bloc ».

Janja Garnbret a finalement dit adieu à la botte en plastique avec laquelle elle s’est entraînée ces deux derniers mois. Elle arrive maintenant à se tenir debout, sur ses deux pieds. « Je n’ose pas encore courir », confie-t-elle. « Je n’imagine pas non plus me tenir sur une petite marche ».

Elle qui chausse actuellement du 37, s’est acheté des baskets en 39. « Je grimpe toujours sur mon pied droit la plupart du temps, et je fais du no-foot. De temps en temps, je mets du poids sur l’orteil blessé pour voir ce que ça donne et comment ça évolue. »

La Slovène est impatiente à l’idée de renfiler ses chaussons d’escalade. « Je ne pense pas avoir manqué quoi que ce soit pendant ces deux mois, et bien sûr j’aurais aimé grimper des voies plus longues, parce que je craignais de perdre de l’endurance, mais je me suis entraîné différemment, et il me reste de la rési. Maintenant, je vais m’entraîner encore plus dur ».

© Matic Klansek Velej

Le palmarès de Janja Garnbret est à ce jour inégalé. Elle a remporté l’or aux Jeux Olympiques de Tokyo et a également décroché la plus belle des médailles dans 23 Coupes du Monde de difficulté et 14 Coupes du Monde de bloc.

Au total, elle a remporté la saison de Coupe du Monde de difficulté chaque année de 2016 à 2022, sauf en 2019 où elle a décroché l’argent. Elle a gagné le classement général des Coupes du Monde de bloc en 2019 et elle a remporté le combiné quatre années de suite, de 2016 à 2019.


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Adam Ondra est passé tout près de l’enchaînement de « Project Big » !

18 Avr

Dans une vidéo qu’il vient de publier sur sa chaîne Youtube, Adam Ondra nous apprend qu’il est passé tout proche de l’enchaînement de « Project Big » en automne dernier. Il nous livre les images et les détails de son travail dans cette monstrueuse voie de Flatanger.

L’automne dernier, Adam Ondra s’est rendu dans la grotte de Flatanger pour travailler son projet du moment appelé « Project Big », une ligne gigantesque, qui traverse l’imposant toit de la grotte norvégienne.

Ondra a équipé cette voie en 2013, au même moment où il équipait « Silence » 9c, l’une des voies les plus dures au monde. Le Tchèque avait alors laissé « Project Big » en suspens, car il savait que cette longue voie lui demanderait encore plus d’investissement que « Silence ». Pour cause, d’après lui, « Project Big » serait encore plus dure que sa petite soeur « Silence ».

J’ai toujours su que la vraie King Line de Flatanger n’était pas « Silence ». C’est « Project Big » ! Et il était temps que j’arrête d’être trop impressionné par cette ligne et que je m’y attelle pour de bon !

Adam Ondra

En septembre, Adam Ondra invitait Jakob Schubert à le rejoindre à Flatanger. Ensemble, les deux forts grimpeurs ont uni leur force et travaillé ensemble cette ligne.

Les premiers jours, j’ai carrément été dépassé par la longueur, les nombreuses difficultés et la complexité de  « Project Big »

Jakob Schubert

Au fil de leurs essais, la frontière entre l’impossible et le possible s’est peu à peu estompée. Adam Ondra est même passé tout près de l’enchaînement, comme il nous le montre dans sa dernière vidéo. Luttant contre des conditions loin d’être parfaites, avec des prises souvent mouillées, Adam Ondra a failli réussir le mouvement du crux lors de l’un de ses essais depuis le bas.

« Project Big » semble maintenant à portée de main ! Tout se résume finalement à ce grand mouvement dynamique, qui marque le crux de la voie. C’est une ligne tellement compliquée, il est vraiment difficile d’aligner les conditions météo, la forme physique et l’optimisation des méthodes, tel que le coincement de genou juste avant le crux. Il permet de souffler un peu, de manière à récupérer suffisamment de puissance pour réaliser le mouvement du crux.

C’est un passage vraiment extrême ! Il ne suffit pas de jeter et de voir ce qu’il se passe. Il faut donner tout ce que tu as. On ne peut pas s’engager qu’à moitié dans ce mouvement, sinon, c’est impossible de le réussir. Il faut envoyer sa main comme si c’était le dernier mouvement, en se persuadant que l’on va réussir à tenir. L’engagement est si total, que ça me détruit complètement.

Adam Ondra

Regardez les essais prometteurs d’Adam Ondra dans « Project Big » :


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Adam Ondra nous parle enfin de « Project Big », une voie encore plus dure que « Silence » !

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Aurélie Dutertre retrouvée saine et sauve !

16 Avr

Aurélie Dutertre, kinésithérapeute et ostéopathe pour l’équipe de France d’escalade, était portée disparue depuis mercredi soir. Elle a été retrouvée saine et sauve ce matin !

C’est avec un immense soulagement que nous apprenons la nouvelle ce matin. Aurélie Dutertre a été retrouvée, en vie.

Celle qui intervient depuis plus de dix en tant que kiné auprès de l’équipe de France d’escalade était partie seule, mercredi matin, pour trois jours de randonnée à ski dans la vallée du Haut Bréda, en Isère. Elle est arrivée mercredi soir au refuge des Sept-Laux d’où elle a pu contacter son compagnon. Elle devait ensuite gravir le pic de la Belle Etoile par son versant nord, passer le col des Mouchillons le deuxième jour pour rejoindre le refuge de Combe Madame, puis redescendre à son point de départ le troisième jour. Mais depuis son dernier appel mercredi soir, elle n’avait plus donné aucun signe de vie.

Les secours ont tenté des recherches aériennes vendredi après-midi, mais ont dû faire demi-tour à cause des mauvaises conditions météo. Hier matin, les importantes chutes de neige ont contraint les secouristes à faire rebrousser chemin de nouveau.

Un important appel à témoins a donc été lancé hier et partagé par toute la communauté des grimpeurs, pour tenter de retrouver Aurélie.

C’est avec soulagement que nous apprenions ce matin qu’elle a été retrouvée saine et sauve, vers 9h30.

Nous venons de retrouver Aurelie, elle va bien, le secours n’est pas terminé mais on est rassuré, merci à tous.

CRS Alpes de Grenoble

Alors que la météo devenait plus clémente en ce dimanche matin, une équipe de six secouristes de la CRS Alpes ainsi qu’un chien de recherche en avalanche ont été déposés sur le plateau des Sept-Laux par un hélicoptère de la Sécurité civile. Après quelques heures de recherche, la caravane terrestre a finalement retrouvé la skieuse, saine et sauve.

D’après les dernières informations, Aurélie se serait réfugiée dans une cabane, en grande partie ensevelie par la neige. Les secours évaluent actuellement la possibilité de redescendre en ski, ou bien d’attendre sur place d’être récupérés par hélicoptère quand la météo le permettra.

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Exploit ! William Bosi a vaincu « Burden of Dreams » 9A

14 Avr

Il l’a fait ! Après des efforts acharnés, William Bosi a enfin réussi à effectuer la deuxième ascension historique de « Burden of Dreams », le premier bloc de niveau 9A au monde !

C’est l’annonce que tout le monde attendait. Après des semaines d’acharnement, d’abord sur une réplique en plastique, puis dans le vrai bloc en Finlande, William Bosi a signé la première répétition tant attendue de « Burden of Dreams », six ans et demi après l’ascension de Nalle Hukkataival.

« Je pense pouvoir enchaîner « Burden of Dreams » n’importe quand à partir de maintenant ! », affirmait William Bosi dans une interview exclusive qu’il nous accordait jeudi. Le jeune homme ne s’était pas trompé. Quelques minutes seulement après nos échanges, il décidait de se rendre une nouvelle fois au pied de « Burden of Dreams », pour une nouvelle séance de travail.

La nuit tombait en Finlande quand Will est arrivé au pied du rocher. Depuis quelque temps, le Britannique grimpait à la tombée de la nuit, pour profiter des conditions fraîches qu’offrent les soirées printanières. Pourtant, c’est sans grande conviction que Will effectuera la marche d’approche jusqu’au bloc, en ce mercredi 12 avril : « Je pensais qu’il faisait encore bien trop chaud pour réaliser des essais convenables », nous explique-t-il, en exclusivité.

Néanmoins, dès son échauffement, Bosi allait comprendre que cette quatorzième séance de travail allait être bien différente de toutes les autres : « C’était lunaire ! Dès l’échauffement, je me suis senti incroyablement bien ! Je ne m’étais jamais senti aussi fort sur les prises. À partir de cet instant, j’étais sûr d’avoir de bonnes chances de l’enchaîner ce soir-là », nous confie-t-il.

© Diego Borello

Le fait de me sentir aussi fort m’a vraiment motivé, j’avais le couteau entre les dents. J’étais prêt à en découdre !

Will Bosi

Il était 21h00 pétantes lorsque le jeune homme de 24 ans s’élancera dans son premier essai de la séance. « Je me sentais si fort, que j’étais sûr de pouvoir l’enchaîner », raconte-t-il. Déterminé comme jamais, William allait alors effectuer ce qui deviendra son dernier essai dans « Burden of Dreams ».

Avec une facilité déconcertante, il survole les premiers mouvements du bloc. « De toute ma vie, je n’ai jamais ressenti un tel état de flow dans un bloc aussi court et dur », décrit-il. C’est comme si Will volait dans le bloc, comme si la gravité n’avait plus aucun effet sur son corps.

Alors qu’il était tombé à plusieurs reprises dans le dernier mouvement au cours de ses précédentes séances, Bosi n’avait cette fois aucun doute : il allait tenir cette dernière prise. Et c’est exactement ce qu’il fit. Au cours de cet incroyable essai, il tiendra fermement cette dernière prise et ne lâchera pas des mains. Aussi incroyable que cela puisse paraître, William Bosi venait de signer la légendaire première répétition de « Burden of Dreams », lors de son premier essai de la journée.

© Diego Borello

Interrogé sur ce qui avait fait la différence au cours de cet essai, il répond : « C’est difficile à dire exactement, mais je pense qu’il y a eu deux facteurs. D’abord, il y a une part de chance, qui m’a permis de réussir à attraper chaque prise exactement où il le fallait et ensuite, je pense que c’est le fruit de mon travail. À chaque session, je me sentais plus fort. Peut-être même que ma prochaine séance aurait été encore meilleure ! ».

Alors que la nuit s’était emparée de la forêt finlandaise, William Bosi est resté de longues minutes à contempler le ciel. « Avant-hier, tu me demandais quelle était la première chose que je ferai après avoir enchaîné. Je peux maintenant te le dire : j’ai regardé les étoiles au-dessus de moi. Ensuite, je suis resté un moment au pied du bloc, j’ai encouragé Shawn et appelé quelques personnes », révèle le jeune homme.

« Burden of Dreams » mérite sans aucun doute la cotation 9A !

William Bosi

Durant l’heure qui a suivi son enchaînement, Will nous avoue avoir été tremblant, sous l’effet de l’adrénaline. Son aventure avec « Burden of Dreams est maintenant terminée. « C’est dur, car je me suis attaché non seulement au bloc, mais aussi à l’endroit. J’ai adoré mon séjour en Finlande et je suis vraiment triste de devoir partir. Surtout que je ne sais pas si je reviendrai de sitôt », conclut-il.

© Diego Borello

Au total, Will aura passé quatorze séances dans le bloc ainsi que dix sur la réplique en résine à Sheffield, soit vingt-quatre jours à travailler les mouvements de ce bloc. Jamais auparavant Will n’avait passé autant de temps dans un projet. Il a déclaré qu’il s’agissait du plus grand défi qu’il ait entrepris jusqu’à présent.

Depuis des semaines, ses followers ne cessaient de le questionner au sujet de la cotation du bloc. Will s’était toujours avisé de ne pas répondre clairement, déclarant qu’il en parlerait seulement lorsqu’il aurait enchaîné la ligne. Le Britannique a tenu sa promesse et s’est immédiatement positionné quant à la cotation de « Burden of Dreams » : « De tout le travail que j’ai effectué dans ce bloc, de mes entraînements sur la réplique à l’enchaînement final, je pense que c’est un cran au-dessus de tout ce que j’ai fait jusqu’à présent et c’est très clairement un énorme cran au-dessus de tous les 8C/+ que j’ai réalise. C’est pourquoi je pense que « Burden of Dreams » mérite sans aucun doute la cotation 9A ! »

Je n’aurais jamais cru pouvoir réaliser un tel bloc un jour. Cette aventure m’a permis de m’apercevoir que je suis capable de plus que ce que je pensais.

William Bosi

Grâce à cette ascension, Will Bosi rejoint Shawn Raboutou et Simon Lorenzi en tant que seuls grimpeurs au monde à avoir enchaîné deux blocs dans le neuvième degré. Shawn a établi « Alphane » 9A en avril 2022 et a également réalisé la première ascension de « Megatron » 9A à l’automne 2022. Bosi a quant à lui fait son entrée dans le neuvième degré en bloc en répétant « Alphane » en novembre 2022. Enfin Simon Lorenzi a à son actif « Soudain seul » à Bleau (bien que la cotation ne soit pas encore tout à fait stabilisée), et « Alphane ».

© Diego Borello

L’histoire de « Burden of Dreams », le premier 9A bloc de la planète

« Burden of Dreams » a été établi par Nalle Hukkataival et a été le premier bloc de l’Histoire à être coté 9A. Le Finlandais, véritable visionnaire pour l’époque, a passé plus de quatre ans à travailler cette ligne.

Tout a commencé en 2013, quand Nalle s’est rendu pour la première fois dans la forêt Lappnor, sous les conseils de son ami de longue date Marko Siivinen. Frétillant d’impatience, ce dernier s’empressait de montrer à Nalle sa dernière trouvaille : un imposant bloc de granite, penché à 45°, qui semblait sur le point de se renverser.

Au pied de cette face, Nalle imaginait immédiatement une ligne jusqu’au sommet. « Un bon 8B+ » se disait-il alors, avant même d’avoir posé les doigts sur les prises extrêmement fines de ce bloc. Après un bref échauffement, le grimpeur finlandais enfilait ses chaussons et s’emparait des deux premières préhensions. Première grimace. Il tentera alors de poser son pied droit mais tombera directement sur son crash pad. Nalle venait de mettre son premier essai dans « Burden of Dreams », le premier d’une longue série… Le Finlandais estimera à 4000 son nombre d’essais dans ce bloc. « Si j’avais su que ce serait si dur, je crois que je n’aurais même pas essayé », avouera-t-il, quelques années plus tard.

Nalle dévouera une grande partie de sa vie à ce bloc. Quatre ans pour être exact. Quatre ans de travail, d’efforts, de doute, de remise en question, d’entraînement, qui défileront en une fraction de seconde dans sa tête, le 24 octobre 2016, lorsqu’il se hissera finalement au sommet de cette ligne de rêve.

En redescendant, Nalle prit son téléphone et envoya immédiatement un message à son ami finlandais : « C’est fait. ». Il nommera alors le bloc « Burden of Dreams » (qui se traduit par « Fardeau des Rêves » en français) en référence à un documentaire sortie en 1982, sur la quête monomaniaque du réalisateur Werner Herzog, qui s’était entêté à déplacer un bateau à vapeur sur une montagne de l’Amazonie pour le tournage d’un film.

Au lendemain de son enchaînement, Nalle nous avait partagé cette poignante déclaration :

La routine qui se met en place après tous ces essais n’est pas vraiment passionnante… Faire le même échauffement, conduire une heure sur la même route, brosser toutes les prises devenues bien trop familières, travailler systématiquement les mêmes séquences dans le même ordre. Certains jours, tu te sens fort et confiant mais tu te fais totalement secouer. D’autres jours, tu ne te sens pas à 100%, mais ça peut être la meilleure session que tu n’aies jamais faite. Toute la logique semble s’être évadée depuis longtemps.

J’aimerais pouvoir oublier de nombreuses sessions. Ne pas pouvoir faire un mouvement que j’ai pourtant fait un nombre incalculable de fois avant… Des semaines et des mois se sont transformés en années d’incertitudes et de doute… Essayer de garder une petite lueur d’espoir, au fin fond de moi.

Assis sous le bloc, je peux sentir tout son poids. En tirant sur les prises, je ressens toujours cette impression de « déjà-vu », comme des milliers de fois avant. Tout commence toujours de la même manière et se termine de la même façon. Sauf cette fois. Cette fois-ci, c’était différent.

Je suis accroché au sommet du bloc, totalement désorienté, mon coeur s’emballe. Contenir la panique. Je suis au-dessus du bloc, en me demandant comment j’ai fait. Beaucoup de sentiments se bousculent: la surprise, le soulagement, le bonheur, la confusion…  La réalité se transforme rapidement en extase de bonheur, avec une pincée d’incrédulité.

En me réveillant aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de regarder le monde avec des yeux différents. Avoir réalisé la première ascension de « Burden of Dreams » marque un nouveau niveau dans mon escalade. Avec une poignée de bloc en 8C+ existant dans le monde, proposer la cotation de 9A est la suite logique.

Quel incroyable voyage cela a été !

Nalle Hukkataival

En attendant un film sur l’ascension de William Bosi dans « Burden of Dreams », voici celle de Nalle Hukkataival :


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En direct de « Burden of Dreams », William Bosi répond à nos questions !

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Un jeune grimpeur allemand décède dans un tragique accident.

13 Avr

C’est avec une profonde tristesse que nous avons appris la perte tragique du grimpeur allemand Christoph Schweiger, âgé de 21 ans, dans un violent accident.

Alors qu’il passait quelques jours à Arco, en Italie, aux côtés de sa copine et de sa famille, le jeune grimpeur a été violemment heurté par un automobiliste, ivre. Chris était en train de traverser la route sur un passage piéton aux côtés de sa copine quand le conducteur de 31 ans les a percutés de plein fouet. Immédiatement hospitalisé à l’hôpital Santa Chiara de Trente, Christoph a malheureusement succombé à ses blessures. Le pronostic vital de sa petite amie, toujours hospitalisée, n’est pas engagé.

« On a perdu le plus gros biceps, et le plus grand coeur de notre sélection », a déclaré Alex Megos sur les réseaux sociaux, partageant des photos en souvenir des nombreux moments partagés avec son compatriote.

Originaire d’Ingolstadt en Bavière, Christoph était un habitué du circuit des Coupes du Monde. Bloqueur dans l’âme, il faisait partie de l’équipe nationale allemande depuis son plus jeune âge. En 2016, Christoph avait remporté trois médailles en Coupe d’Europe jeunes, raflant l’or à Graz, et l’argent à Soure et à Varsovie. Il a ensuite participé aux trois éditions du Championnat du Monde jeunes entre 2017 et 2019. L’année dernière, il avait réalisé l’un des plus beaux résultats de sa carrière en senior, terminant dans le top 10 des Championnats d’Europe de bloc à Munich.

En extérieur, Christophe ne déméritait pas. Il fait partie des ascensionnistes de « The Big Island » 8C à Bleau et a coché de nombreux autres blocs dans le 8b et plus tels que « Tomb » 8B+ ou « The Dagger » 8B.

« Il était un fils, un frère, un ami, un partenaire, un grimpeur, un coéquipier et bien plus encore. Calme, beau, drôle, talentueux, il était notre grand Chri comme nous le surnommions. Nous n’avons pas assez de mots pour décrire la tristesse qui emplit nos cœurs. Chri était le cœur de notre équipe. Son sourire était la première chose que nous voyions lors de nos entraînements tous les matins et il illuminait nos journées. Nous avons eu la chance de partager de beaux moments avec lui. Des moments de bonheur et de joie, des moments de tristesse et de déception. Toujours avec le même sourire captivant », a écrit le sélectionneur allemand, annonçant la triste nouvelle.

En fin de semaine, Chris aurait dû s’envoler au Japon aux côtés de toute l’équipe allemande pour prendre part à la première Coupe du Monde de bloc de la saison 2023.

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Seb Bouin propose un nouveau 9b en France !

13 Avr

Seb Bouin a de nouveau frappé. Cette fois, il a clippé le relais d’un nouveau 9b au Pic Saint Loup, qu’il a nommé « Ariégeois Coeur Loyal », en hommage à son grand-père.

« Je suis chaud comme la braise pour en découdre », déclarait Seb Bouin le 1er avril, à propos de son projet du moment. « Un 9a suivi d’un autre 9a… Heureusement, il y a un bon repos entre les deux ». Détrompez-vous, il ne s’agissait pas là d’un poisson d’avril, bien au contraire ! Seb Bouin travaillait bel et bien une gigantesque voies composée de deux lignes en 9a qu’il tentait de relier entre elles.

« Allons voir si je peux clôturer la bataille cette fois-ci », terminait-il dans son post sur les réseaux sociaux. La réponse ne se fit pas attendre très longtemps. Hier, le meilleur falaisiste français annonçait avoir vaincu cette voie, qu’il avait dans le viseur depuis quelque temps.

Située au Pic Saint Loup, Seb avait lui-même équipé cette voie il y a un peu plus de cinq ans, au moment du décès de son grand-père. En hommage, il avait alors décidé de nommer la voie « Ariégeois Cœur Loyal », comme le nom de Compagnon du Devoir que portait son grand-père. « Nommer cette voie ainsi était une belle opportunité de le garder proche de moi », explique Seb.

Mais à ce moment, il n’avait pas pris le temps de travailler cette gigantesque ligne sérieusement. Ce n’est qu’à l’automne dernier, avant de s’envoler pour un trip aux États-Unis (durant lequel il répétera « Jump Love » 9b et signera la première ascension de « Suprême Jumbo Love », le premier 9b+ d’Amérique), que Seb retournera dans la voie. Rapidement, il réalisera de bons progrès, au terme d’un entraînement très intense. En effet, le trentenaire mêlait essais dans la voie la journée et entraînement physiquement en salle le soir. À ce rythme, il avait réussi intrinsèquement les deux longueurs de son projet, cotant respectivement 9a et 9a, avant de chuter au dernier mouvement de l’ensemble, lors d’un essai prometteur depuis le bas.

© Nils Martin Film

De retour au Pic Saint Loup ce printemps, le moment était venu pour Seb d’en découdre avec cette voie. Cette fois, il parviendra à atteindre le relais, signant la première ascension de cette ligne, qu’il cotera 9b. « Je suis content de terminer ce projet sur cette falaise qui m’est chère », commente le premier ascensionniste. « Après être tombé une nouvelle fois dans ce dernier mouvement, j’ai réussi à le contrôler dans l’enchaînement. Ce mouvement n’est pas vraiment dur, mais avec la fatigue, il devient compliqué à contrôler. »

Au total, Seb Bouin compte maintenant une dizaine de voies entre le 9b et le 9c. Le Français a connu une année 2022 impressionnante avec une répétition de « Change » 9b+, et les premières ascensions de « DNA » 9c, « Nordic Marathon » 9b/+ et « Suprême Jumbo Love » 9b+. Avant 2022, Bouin avait réalisé la première ascension de plusieurs autres voies extrêmes, dont beaucoup n’ont pas encore été répétées, notamment « La Rage d’Adam » 9b/+, « Beyond » 9b/+ et « La Cote d’Usure » 9a+. En 2019, il avait également répété « Move » 9b/+, réalisé pour la première fois par Adam Ondra.


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En direct de « Burden of Dreams », William Bosi répond à nos questions !

12 Avr

Alors que William Bosi est plus proche que jamais d’enchaîner « Burden of Dreams », nous nous sommes entretenus avec lui, tandis qu’il venait d’achever sa 13ème séance de travail dans le bloc. Une nouvelle fois, Will est tombé la main dans la prise finale…

Entretien avec celui qui pourrait devenir le premier répétiteur tant attendu de ce bloc iconique !

Cela fait maintenant un mois que William Bosi travaille d’arrache-pied « Burden of Dreams », le premier 9A bloc de la planète. Plus encore, si l’on compte ses nombreuses journées passées sur la réplique en résine qu’il a reproduite chez lui, à Sheffield.

Depuis sa première séance de travail, qu’il nous partageait en live sur Instagram, tous les regards sont rivés sur lui. « J’actualise Instagram plusieurs fois par jour juste pour voir si Will nous annonce enfin avoir enchaîné le bloc », confie l’un de ses nombreux followers, impatient à l’idée de voir le Britannique parvenir à ses fins.

Il faut dire que le projet de Will d’enchaîner « Burden of Dreams » est devenu celui de toute une communauté. Nombreux sont ceux à encourager le jeune homme de 24 ans sur les réseaux sociaux. « C’est absolument incroyable de voir le soutien et les gentils messages et commentaires que je reçois depuis que je suis ici », déclare Bosi.

L’histoire est passionnante et digne d’une série à suspense. Alors que ce bloc, perdu au milieu de la forêt finlandaise, se faisait plutôt discret ces dernières années, les choses se sont récemment accélérées. Shawn Raboutou est allé essayer, puis Aidan Roberts, qui est revenu avec une réplique numérique des prises. En grimpant sur cette reproduction en résine, William Bosi s’est littéralement pris au jeu, au point de vouloir essayer la vraie ligne de granite. Arrivé en Finlande à la mi-mars, le jeune homme nous partage régulièrement ses évolutions dans le bloc depuis. Chaque jour, c’est presque un nouvel épisode que Will nous livre sur Instagram.

Alors qu’il avait initialement prévu de repartir deux semaines après son arrivée, ses progrès et l’engouement mondial que cela suscite l’ont poussé à prolonger son séjour. Malheureusement, les journées se réchauffent rapidement en Finlande, ce qui minimise ses chances d’enchaînement. Pourtant, depuis quelques jours, les essais de Will dans le premier 9A bloc de l’Histoire sont de plus en plus fructueux. À deux reprises, il a manqué d’enchaîner le bloc, chutant dans le dernier mouvement. C’est donc une véritable course contre la montre qui est lancée !

Alors qu’il venait d’achever sa 13ème session de travail dans le bloc, William a tout naturellement accepté d’échanger avec nous au sujet de son objectif numéro 1 : venir à bout des cinq mouvements de « Burden of Dreams ».

Salut Will, tout d’abord, comment vas-tu ? Comment te sens-tu d’une manière générale ?

Je me sens vraiment super bien en ce moment, aussi bien mentalement que physiquement ! Ma principale source de préoccupation est la peau de mes doigts : il me faut suffisamment de peau pour affronter le granite abrasif de « Burden of Dreams ». Cela signifie que je dois prendre beaucoup de jours de repos et faire des sessions très courtes dans le bloc. D’une manière générale, je suis donc plutôt reposé et je me sens détendu.

En effet, il semble que tes chances d’enchaîner « Burden of Dreams » dépendent beaucoup de l’état de ta peau. Comment est-elle en ce moment ?

Complètement, je pense que la peau est un facteur très important dans « Burden of Dream » et c’est l’une des choses les plus difficiles à gérer. Pendant deux semaines, je n’ai pas vraiment pu essayer correctement, car je me mettais beaucoup de strap au bout des doigts pour ne pas saigner. Cependant, au cours des deux dernières sessions, ma peau s’est nettement améliorée et pour l’instant, elle semble assez bien se comporter. Du moins, si je continue à faire des séances très courtes.

© Pietari Purovaara

Tes essais sont de plus en plus prometteurs au fil de tes séances. D’après toi, quelles sont tes chances d’enchaîner « Burden of Dreams » dans les prochains jours ?

Si j’ai suffisamment de peau et que les conditions sont bonnes, je pense pouvoir enchaîner « Burden of Dreams » n’importe quand à partir de maintenant ! Ce qui rend ce bloc si difficile, c’est que l’on peut commettre des erreurs tout le temps. Et la moindre micro erreur se paye cash…

Intrinsèquement, je dirais que mes probabilités de réussite pour chaque mouvement sont de 60% pour le premier mouv (mais j’ai plutôt 15% de chance de le réaliser parfaitement), 50% pour le deuxième mouvement, 80% pour le troisième, 95% pour le quatrième et 60% pour le cinquième.

Lors de ma dernière séance, je suis de nouveau tombé au dernier mouvement, après avoir fait quelques erreurs qui se sont accumulées et qui ne m’ont pas mis dans les meilleures dispositions pour envoyer sur la prise finale. Maintenant, je croise les doigts.

À deux reprises, William Bosi est tombé au sommet de « Burden of Dreams », la main dans la prise finale…

Shawn Raboutou est également sur place avec toi pour travailler le bloc. Comment se passent vos séances ensemble ?

Partager des séances dans ce bloc avec d’autres grimpeurs est vraiment amusant et très instructif. Encore maintenant, après plus d’une dizaine de séances, j’ai toujours l’impression d’apprendre quelque chose de nouveau de la part de Shawn. À chaque fois ! C’est une expérience super positive et enrichissante.

Qui de vous deux est le plus avancé dans le bloc ?

Il est difficile de dire qui est le plus proche… J’ai réussi à atteindre le dernier/5ème mouvement deux fois alors que Shawn n’a pas encore fait le 3ème. Cependant, selon moi, cela ne signifie pas vraiment que je suis plus proche, car pour nous deux, le prochain essai pourrait être celui de l’enchaînement si toutes les planètes sont alignées ! Comme le bloc est très aléatoire, il suffit d’un seul essai pour que ça marche.


Il commence déjà à faire trop chaud, alors je n’en ai plus pour longtemps…

Will Bosi


Toute la planète grimpe a les yeux rivé sur toi en ce moment. Il y a un engouement mondial incroyable autour de ton processus de travail dans ce bloc, un engouement qui est probablement inédit ! Comment le vis-tu ? Est-ce que cela t’ajoute une sorte de pression supplémentaire ou au contraire, est-ce que cela te pousse encore plus ?

C’est absolument incroyable de voir le soutien et les gentils messages et commentaires que je reçois depuis que je suis ici. C’est définitivement quelque chose de super positif pour moi ! Je ne suis pas sûr que cela me rajoute une pression supplémentaire car au fond de moi, mon objectif est d’enchaîner « Burden of Dreams », donc la pression que je peux ressentir vient uniquement de moi-même.

 

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Combien de temps encore prévois-tu de rester en Finlande ?

Je ne suis pas sûre à 100 % de la durée de mon séjour, mais il commence déjà à faire trop chaud, alors je n’en ai plus pour longtemps… À la base, je devais repartir à la fin du mois de mars, donc je suis déjà resté beaucoup plus longtemps que prévu.

Par contre, je dois avouer que ce serait vraiment difficile de repartir sans avoir enchaîné « Burden of Dreams ». Mais j’ai l’impression que c’est tout ce qui fait le charme du bloc…

Et si tu parviens à te rétablir au sommet, quelle est la première chose que tu vas faire ?

Ahh, bonne question… Ça, je ne sais pas encore… C’est une question à poser au futur Will 🙂

Un dernier mot à ajouter ?

Oui, j’ai été époustouflé par ce pays incroyable qu’est la Finlande ! Je recommande vraiment à tout le monde d’y aller.


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Interview : de « Biographie » aux Jeux Olympiques, Manon Hily nous parle de ses projets 2023

10 Avr

Il y a quelques jours, nous nous sommes entretenus avec Manon Hily. À 29 ans, la Réunionnaise fait partie des meilleures grimpeuses françaises. Sur le rocher, Manon cumule les performances, comme le montre son dernier trip en falaise à Saint-Léger. En quelques jours à peine, elle a réussi à flasher deux 8a et enchaîner deux 8c. Mais c’est au neuvième degré que rêve Manon. Elle est actuellement en proie avec l’une des voies les plus iconiques de la planète, « Biographie » 9a+ à Céüse. Cela fait maintenant trois ans qu’elle s’est lancée dans la quête de cette ligne de rêve, malgré parfois quelques blessures au combat.

En parallèle, Manon est aussi une compétitrice hors pair. Dix ans après son premier podium chez les jeunes, la française s’est offert sa toute première médaille internationale, lors des Championnats d’Europe à Munich l’an passé. Un résultat qui lui a permis de prendre part à l’aventure olympique de Paris 2024, qu’elle prépare dès à présent.

Fraîchement revenue de blessure, Manon est plus motivée que jamais à atteindre ses objectifs cette saison. Rencontre avec celle qui pourrait bien faire parler d’elle en 2023, tant en compétition que sur le rocher.

Salut Manon. Pour commencer, parlons des Championnats de France de bloc : comme Fanny Gibert, tu as décidé de ne pas participer à cette compétition cette année. Peux-tu nous expliquer ce choix ?

Oui, en fait je me suis blessé la saison dernière, j’avais donc accumulé un peu de retard dans ma préparation cette année. Du coup, j’ai préféré faire l’impasse sur le Championnat de France de bloc 2023. D’une part, parce que je voulais d’abord retrouver mon niveau en difficulté, d’autre part, car il aurait été encore trop risqué de faire un circuit de blocs durant tout un week-end alors que mes tendinites au coude n’étaient pas encore tout à fait guéries.

Aujourd’hui, comment ont évolué ces blessures ?

Ça va de mieux en mieux. Je peux globalement remettre de l’intensité dans mes entraînements. Je ne peux pas dire que ce soit totalement guéri, mais ça évolue dans le bon sens et je peux de nouveau m’entraîner plus ou moins normalement.

Remise de sa blessure au coude, Manon peut de nouveau s’entraîner à son juste niveau

Ces petits désagréments physiques ne t’ont pas empêché de faire de belles croix à Saint-Léger. Peux-tu revenir sur tes récentes performances sur le rocher ?

J’avais prévu de passer une semaine à Saint-Léger, mais finalement je n’y suis restée que quatre jours. C’est vrai que j’ai fait de belles performances, et honnêtement, je ne m’y attendais pas du tout ! J’y allais dans le seul but d’essayer des projets, et c’était cool car c’était la première fois que je retrouvais de bonnes sensations depuis ma blessure.

J’avais déjà essayé le 8c « En Attendant Ernest » l’an dernier, mais je l’avais laissé à l’état de projet car j’avais trop mal à ma poulie à ce moment-là. Cette année, j’ai réussi à l’enchaîner très rapidement, en un jour ou deux. Durant mon court séjour sur place, j’ai également enchaîné un autre 8c, nommé « Stay Kratum Stay Safe ». Pour le faire, je n’ai eu besoin que de quelques essais : j’ai d’abord réalisé une première montée de travail, et ensuite je l’ai réussi lors de mon deuxième essai depuis le sol.

En quelques jours à Saint-Léger, Manon aura ajouté quatre voies dans le huitième degré à son carnet de croix © Antonin Rhodes

Ces belles croix t’ont-elles remise en confiance pour la saison 2023 ?

Oui, car elles signifient que j’ai récupéré un bon niveau de force. Après, la falaise c’est tellement différent de ce qu’on nous demande en compétition… Mais c’est vrai que ça m’a permis de franchir un petit palier mental et de me dire : « Ok, tu peux repartir à l’entraînement, tu peux retravailler des voies difficiles ». Car jusqu’à maintenant, je ne pouvais pas faire de mouvement dur sans avoir mal au coude.

Continuons à parler de falaise : tu es actuellement en plein combat dans « Biographie » 9a+ à Céüse. Comment se déroule ton processus de travail ?

Ça fait à peu près trois ans que je bosse cette voie. Lors de ma première année dans la voie, j’étais vraiment très loin de faire les mouvements, surtout le pas de bloc du début. Même en terme de rési, je n’étais pas assez forte ni assez endurante pour imaginer un enchaînement. Ensuite je me suis claqué une poulie dans le pas de bloc.

L’année dernière, je suis retournée dans la voie, j’ai plutôt bien avancé. Pour éviter de me blesser de nouveau, je partais après le pas de bloc et j’essayais d’atteindre le relais. J’ai mis quelques bons runs où je suis tombée dans le pas de bloc du haut.


À voir | Le combat de Manon Hily dans « Biographie »


J’avais envie de vite retourner dans la voie, mais j’avoue que c’est devenu compliqué avec le projet olympique. Les Jeux, je n’y pensais pas vraiment avant la fin de la saison internationale 2022, mais je me suis aperçue que j’avais le niveau de les viser. Je suis une rêveuse mais assez réaliste. Je pense aux objectifs les uns après les autres. Je ne voulais pas faire la même erreur que sur les précédentes qualifs aux J.O de 2021 où je m’étais blessée à vouloir tout faire.

Alors, c’est dur de choisir, mais ces deux prochaines années, je pense que je vais faire un break avec « Biographie ». J’irai peut-être un ou deux week-ends cette année, mais c’est tout.

Son projet : devenir la deuxième femme après Margo Hayes à clipper le relais de « Biographie »

Justement, abordons maintenant les compétitions. Comme tu le disais, tu as fait de bons résultats en 2022. Cette saison était-elle à la hauteur de tes objectifs ?

Pas vraiment. En fait, j’avais beaucoup de retard en début de saison. Au sélectif, je ne termine même pas dans les trois premières du classement… Ensuite, j’ai été forte très très vite, juste avant les premières Coupes du Monde, ce qui était plutôt cool, mais je ne savais pas à quoi m’attendre pour la suite.

Même si on a l’impression que cette saison a été plutôt bonne pour moi (étant donné que j’ai fait mon premier podium international lors des Championnats d’Europe), en regardant de plus près, je n’ai fait qu’une finale en Coupe du Monde. J’ai terminé 9ème, 10ème et 12ème sur trois autres Coupes du Monde, ce qui était assez frustrant de rester aux portes des finales.


Lire aussi | Manon Hily revient sur sa médaille de bronze aux Championnats d’Europe de Munich 2022


Le 13 août 2022, Manon décrochait la médaille de bronze aux Championnats d’Europe de Munich © Tobias Schwarz

Quels sont tes objectifs pour la saison qui arrive ?

Focus sur les Jeux Olympiques ! Aujourd’hui, je ne me suis jamais autant investie dans un projet de compétition et j’y crois donc c’est bon signe !

Dans le meilleur des cas, j’aimerais faire au moins deux finales sur les Coupes du Monde de difficulté et faire trois tops 10. Ensuite, je vise une finale aux Championnats du Monde de difficulté cet été à Bern. Même si le bloc c’est moins ma spécialité, je vais également faire deux Coupes du Monde de bloc et j’espère me qualifier pour les Championnats du Monde.

Aujourd’hui, physiquement et mentalement, te sens-tu prête à affronter cette saison 2023, qui s’annonce longue et intense ?

Pas encore ! Mais je me dis que c’est toutes les années pareil : je suis en retard par rapport aux autres à chaque fois. Du coup ça ne m’inquiète pas trop. Mais rassurez-vous, je recommence à avoir de bonnes sensations en bloc et en diff, bien que ce soit tout frais !

J’ai le sentiment d’avoir toutes les cartes en main pour faire une super saison et je sens que mon investissement fonctionne !

Dernière question, la question à un million : si tu devais choisir entre gagner une Coupe du Monde ou enchaîner « Biographie » lors de ton prochain essai dans la voie, que choisirais-tu ?

Oula, question difficile ! C’est tellement dur de faire un choix… Allez, par rapport à mon projet actuel, je dirais gagner une Coupe du Monde. Comme je le disais, je suis focus sur Paris 2024 et je suis sûr que m’entraîner pour cette compétition m’aidera à enchaîner « Biographie ». Et puis la voie ne va pas bouger, j’aurais donc tout le temps d’aller en découdre avec elle après !

En toutes circonstances, Manon garde le sourire aux lèvres. Même au beau milieu d’une finale de Coupe du Monde © IFSC

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Doublé français sur la Coupe d’Europe de bloc de Chambéry !

09 Avr

La Marseillaise a retenti hier soir à Chambéry. Non pas une, mais deux fois. Flavy Cohaut et Micka Mawem se sont imposés en finale de la première Coupe d’Europe de bloc de la saison. Au coeur des Alpes françaises, nos Bleus ont brillé : quatre d’entre eux sont repartis avec une médaille autour du cou. De bon augure, à quelques jours seulement des premières Coupes du Monde.

Chez les hommes, c’est d’abord Léo Favot qui s’est illustré. Vendredi, lors des qualifications, l’Annécien prenait la tête de la compétition en étant l’un des trois seuls compétiteurs à enchaîner cinq blocs. Puis, samedi matin, lors des demi-finales, il confirmait sa bonne forme du moment en trustant de nouveau la première place du classement. Une double pole position qui faisait donc de lui l’homme à abattre en finale de cette Coupe d’Europe.

Mais c’est finalement son ainé Micka Mawem qui a fait parler la poudre samedi soir, mettant à profit toute son expérience pour enchaîner les quatre blocs de finale. Dès l’entame de son circuit, le grimpeur olympien frappait fort : il enchaînait le premier bloc à vue, se payant le luxe de ne pas prendre volontairement l’une des trois prises de la coordination sommitale. Dans le deuxième bloc, Micka nous offrait une véritable démonstration de puissance. Alors qu’avant lui la plupart des finalistes étaient en grande difficulté dans ce bloc, le cadet de la fratrie Mawem parviendra à atteindre le top dès son premier essai dans le bloc.

La machine Mawem était lancée, et plus rien ne pourrait l’arrêter. Pas même le troisième passage des finales qu’il sera le seul à réaliser, au terme d’une méthode incroyablement dure physiquement. Plus de doute, la médaille d’or lui était quasiment assurée avant même qu’il s’élance dans l’ultime passage des finales. Une dalle qui lui donnera tout de même du fil à retordre, mais qu’il vaincra au terme de son quatrième essai.

Affichant un score de 4 blocs en 9 essais, Micka Mawem aura été intouchable. De quoi remporter une belle médaille d’or pour débuter cette saison 2023.

© Loïc Lemahieu

Voici ses mots, quelques minutes après être monté sur le podium :

Je tiens d’abord à remercier le club de Chambéry, car ils ont organisé une super compétition, tout s’est super bien déroulé !

Du côté de l’ouverture, l’escalade était particulièrement exigeante. Ce ne sont pas les blocs les plus durs que j’ai pu rencontrer, mais ils demandaient de bien grimper, de s’appliquer et de rester concentré jusqu’au bout. Il fallait mettre la bonne intensité au bon moment et vraiment s’employer pour atteindre le sommet et passer chaque tour.

Les qualifications étaient très ouvertes. Par contre, dès la demi-finale, on a senti que les ouvreurs avaient serré la vis. Il ne fallait pas faire d’erreurs et dérouler une bonne grimpe pour passer, et globalement, ça s’est plutôt bien déroulé pour moi.

Cette victoire me fait donc vraiment plaisir. J’avais besoin d’exprimer mon potentiel, de me rapprocher de mon niveau max, car ces derniers temps, j’ai eu du mal à aller au bout des compétitions [NDLR, les Studio Bloc Masters, où Micka avait terminé 10ème après avoir remporté le round de qualification]. Cette fois, j’ai pu aller au bout, et de la plus belle des manières, puisque je suis le seul finaliste à faire les quatre blocs.

D’ailleurs, à la fin de la compétition, Antoine Girard est venu me voir et m’a dit une phrase qui m’a marquée et qui résume bien le scénario d’hier : « Bravo pour ta victoire, tu as gagné par K.O ! ».

Donc maintenant, place à deux petites semaines plus tranquille, où je vais me reposer et peaufiner les derniers petits réglages, car ensuite, la saison des Coupes du Monde commence. L’idée, c’est que j’aille chercher les meilleures places possibles en Coupe du Monde, et que je sécurise ma sélection pour les prochaines compétitions internationales, en gardant à l’esprit les Jeux de Paris 2024.

J’ai hâte de prendre part à ces premières Coupes du Monde. Les blocs vont être tout aussi exigeants qu’à Chambéry, par contre, en terme de grimpeurs, le plateau sera bien plus relevé. Donc je reste concentré sur mes objectifs, même si j’avoue que cette victoire me fait plaisir et me donne un petit coup de booste !

Micka Mawem

Si Micka Mawem a remporté cette première Coupe d’Europe de la saison, Léo Favot, qui avait brillé durant tout le début de la compétition, n’a pas démérité en finale. Il décroche une belle médaille d’argent, après avoir notamment signé une magnifique prestation dans le dernier bloc des finales, qu’il randonnera littéralement. Une deuxième place donc, qui lui permet de revenir sur le devant de la scène après sa contre-performance au Championnat de France.

Enfin, notons également la belle 6ème place de Thomas Lemagner, qui participait, à 17 ans, à sa première compétition internationale senior.

+ Les résultats complets

Chez les femmes, Flavy Cohaut a également fait résonner la Marseillaise à Chambéry. Huit mois après sa dernière compétition internationale, la Française de 21 ans a signé un retour tonitruant sur le devant de la scène.

Mais alors que les qualifications et les demi-finales avaient été un peu trop faciles pour départager les meilleures compétitrices (quatre d’entre-elles avaient enchaîné les six blocs de qualification et trois avaient réussi les quatre blocs de demi-finales), les ouvreurs avaient fait le choix de corser les finales. Trop peut-être, puisque aucune finaliste n’enchaînera plus d’un bloc !

Le suspens a donc été entier jusqu’au bout de la soirée pour savoir qui s’imposerait sur cette première Coupe d’Europe de la saison.

© Loïc Lemahieu

C’est finalement grâce à son flash du premier bloc que Flavy Cohaut remportera cette compétition. Une médaille d’or qui marque sa première victoire à l’internationale chez les seniors, elle qui était déjà montée plusieurs fois sur un podium européen en catégorie jeune

Je suis trop contente de gagner cette Coupe d’Europe, car elle marque ma première victoire internationale en senior ! Toute la compétition a été trop bien, tant au niveau de l’organisation, que de l’ouverture. Même le public a été super, c’était la folie pendant les finales et ça m’a bien poussé !

Je suis contente de ma prestation ce week-end, disons que je suis un peu plus satisfaite de ma performance en demi-finale qu’en finale, mais au bout du compte, ça m’a tout de même permis de gagner. Les blocs étaient vraiment difficiles hier soir, et je suis frustrée d’être tombée si proche du top du dernier bloc. Mais j’ai kiffé, c’était une super compétition !

J’espère que cette victoire va m’ouvrir les portes pour participer à des Coupes du Monde cette saison. Si c’est le cas, mon objectif est d’entrer en finale. Je vais également participer aux autres Coupe d’Europe de la saison et tenter de les gagner également.

Dans tous les cas, cette victoire me fait du bien, surtout après ma déception du sélectif, qui m’avait mis un petit coup au moral… Cette médaille d’or me prouve que j’ai toute ma place et ça me motive à fond pour la suite !

Flavy Cohaut

Derrière elle, on retrouve Martina Bursikova, qui enchaîne également un bloc et valide quatre zones. La Slovaque s’insère au milieu de notre armée de grimpeuses tricolores, puisque Agathe Calliet, Selma Elhadj Mimoune et Zélia Avezou prennent respectivement les troisièmes, quatrièmes et cinquièmes places de la compétition, enchaînant elles aussi un bloc. Enfin, pour sa première compétition sous le maillot bleu, Anouk Buffet prend la 8ème du classement.

+ Les résultats complets

© Loïc Lemahieu

Le replay des finales

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William Bosi, tout près de l’exploit !

09 Avr

William Bosi est passé tout près de son rêve. Lors de l’une de ses dernières tentatives dans « Burden of Dreams », il est tombé dans l’ultime mouvement de ce 9A bloc, la main sur la prise finale. Alors que les conditions météo sont toujours en sa faveur, une première répétition de ce bloc n’a jamais été aussi proche !

Depuis quelques semaines, « Burden of Dreams » est en proie aux assauts effrénés des meilleurs bloqueurs de la planète. Son ennemi juré, William Bosi, ne cesse d’enchaîner les essais. Après s’être entraîné chez lui sur une réplique en résine, le grimpeur Britannique s’est envolé pour la Finlande avec comme seul et unique objectif d’en découdre avec le premier 9A bloc de l’Histoire.

Après quatre ans d’efforts, Nalle Hukkaitavail s’était rétabli au sommet de cette pure ligne de granite. Mais six ans après cette première ascension, « Burden of Dreams » n’a toujours pas été répété. Plusieurs grimpeurs ont fait de nombreuses tentatives au fil des saisons, mais aucune n’a jamais abouti. Entre-temps, de nouvelles lignes en 9A ont été établies à travers le monde, dont « Return of the Sleepwalker » de Daniel Woods, « Soudain Seul » de Simon Lorenzi ou encore « Alphane » et « Megatron » de Shawn Raboutou. Mais « Burden of Dreams » est dans un tout autre style que tous ces autres blocs. Il s’agit d’un panneau incliné à 45°, composé de cinq mouvements seulement. Épuré au maximum, absolument tout est difficile dans ce bloc. Les prises sont minuscules et orientées dans des directions bizarres, ce qui exige des placements très spécifiques. Les mouvements sont aériens, et requièrent un timing parfait. Sans parler des prises de pieds, qui sont extrêmement mauvaises, nécessitant une grande technique et un immense gainage pour les valoriser au maximum.

Un niveau d’exigence poussé à l’extrême donc, qui semble particulièrement plaire à William Bosi, qui s’est pris d’affection pour ce bloc. Déjà ultra motivé lorsqu’il s’entraînait sur sa réplique en résine, le Britannique n’a pas été déçu une fois arriver au pied de la vraie ligne de granite. Depuis plus de trois semaines, le jeune homme de 24 ans, qui compte déjà un 9A bloc à son carnet de croix, nous partage avec beaucoup d’émotions son évolution dans le bloc.

Alors que toute la planète grimpe a maintenant les yeux rivés sur ses progrès, tout semble s’accélérer depuis quelques jours ! En effet, après avoir lutté contre des problèmes de peau au cours des dernières sessions, Will Bosi semble maintenant se rapprocher à grands pas d’un enchaînement.

Vendredi, il a publié une vidéo dans laquelle on le voit presque réussir le cinquième et dernier mouvement du bloc, alors qu’il partait depuis le bas. Sous les yeux de l’Américain Shawn Raboutou, Will était littéralement à deux doigts de signer la première répétition de « Burden of Dreams » :

 

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Aujourd’hui, Will est de nouveau passé tout près de l’enchaînement ! Il commente :

Après un court échauffement, je me suis assis pour m’élancer dans mon premier essai de la journée. Toutes les pièces du puzzle se sont mis en place et je me suis retrouvé à viser la dernière prise 🤯 ! Malheureusement, je ne me sentais pas très bien sur les prises de main, et je n’étais pas assez bien pour monter mon pied sur la bonne prise. J’ai engagé le mouvement vers la prise finale et j’ai raté la prise !

Après cet essai, je me sentais complètement cuit et même après un long repos, je n’ai pas pu répéter le deuxième mouvement. J’ai décidé d’essayer de faire uniquement le dernier mouvement (voir la vidéo ci-dessous) et j’ai eu une sensation incroyable. J’ai fait le plein d’énergie pour la prochaine séance 😁

 

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D’après nos informations, Bosi a prévu de rester en Finlande jusqu’au 15 avril. Si les conditions restent bonnes, cela devrait être largement suffisant pour qu’il atteigne son objectif.


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Alex Megos tente de flasher un 8c+ historique

08 Avr

Alex Megos a tenté de flasher « Za Staro Kolo In Majhnega Psa », un 8c+ qui était à l’époque l’une des trois voies les plus dures au monde.

Alex Megos est actuellement en Slovénie, aux côtés de la sélection allemande, dans le cadre d’un stage intensif en prévision de la saison des compétitions 2023. Alors qu’un jour de repos leur était accordé durant la semaine, Megos a décidé de le sacrifier (« avec plaisir », comme il tient à le préciser), pour tenter de flasher la difficile et historique voie « Za Staro Kolo In Majhnega Psa » 8c+ à Osp.

Cette ligne a été enchaînée pour la première fois par Tadej Slabe en 1992. À l’époque, elle figurait dans le top 3 des voies les plus dures de la planète, avec « Action Directe » 9a et « Hubble » 8c+.

Megos vient de publier une vidéo de sa tentative flash de la voie. Personne ne lui avait donné les méthodes au préalable, il s’est simplement contenté de regarder une vidéo d’un enchaînement sur Youtube. Alors, Alex Megos a-t-il réussi à flasher l’un des plus vieux 8c+ de l’Histoire ? Réponse dans la vidéo ci-dessous :

Megos est désormais le seul grimpeur au monde à avoir enchaîné les trois voies historiques « Za Staro Kolo In Majhnega Psa », « Action Directe » et « Hubble ». « Action Directe », dans le Frankenjura a été libérée par Wolfgang Güllich en septembre 1991. Il lui a attribué la note UIAA XI, ce qui correspondait à l’époque à 8c+/9a. Les ascensionnistes suivants ont confirmé la cotation de 9a, faisant de cette ligne mythique la première voie dans le neuvième degré au monde.

« Hubble », située au Raven Tor en Angleterre, a été réalisée pour la première fois par Ben Moon en juin 1990 et a reçu la cotation de 8c+. La cotation de cette voie fait débat depuis des générations. Plusieurs grimpeurs ont suggéré qu’elle valait 9a. Enchaînée pour la première fois un an avant « Action Directe », cela ferait d’Hubble le plus vieux 9a au monde.

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Un nouveau record du monde de vitesse en escalade !

07 Avr

La saison 2023 s’est ouverte sur les chapeaux de roues ! La Polonaise Aleksandra Miroslaw, détentrice du record du monde depuis trois ans, a battu son propre record, signant un nouveau temps de 6,40 secondes.

Le calendrier officiel des compétitions 2023 s’est ouvert avec la première manche de la Coupe d’Europe de vitesse, les 1er et 2 avril, à Tarnów, en Pologne. À domicile, les sprinters polonais ont confirmé leur domination dans la discipline en Europe : galvanisés par le soutien de leur public, Aleksandra Miroslaw et Marcin Dzienski se sont imposés, et Miroslaw a établi un nouveau record du monde féminin.

Un quatrième record consécutif pour Miroslaw

Durant toute la compétition, trois grimpeuses, sur les vingt-quatre participantes, ont réussi à passer sous la barre des 7 secondes à Tarnów. Les trois sont polonaises : il s’agit d’Aleksandra Miroslaw et des sœurs jumelles Kalucka, Natalia et Aleksandra, qui constituent le podium final.

Aleksandra Miroslaw et Natalia Kalucka se sont affrontées dans la course à la médaille d’or. Toutes deux savaient que la moindre erreur n’était pas permise. Le duel a donc été rapide et serré, et finalement, Miroslaw a été la première à se jeter sur le buzzer. À la surprise générale, la détentrice du record du monde a réalisé un temps de 6,40 secondes, battant de plus d’un dixième son propre record du monde qu’elle avait établi à Salt Lake City en mai dernier (6,53 secondes).

Notons que ce chrono n’est pas étonnant pour Aleksandra Mirosław. Elle avait déjà enregistré un nouveau temps record lors des Championnats de Pologne 2023 il y a quelques jours. En finale, elle avait terminé son duel à 0,14 seconde de son propre record du monde (6,53 secondes), portant sa marque à 6,39 secondes. Cependant, ce résultat n’a pas pu être considéré comme un record du monde car la compétition n’était pas un événement officiel présent au calendrier de l’IFSC.

Chez les hommes, nous nous sommes habitués à ce que les sprinters grimpent sous les 6 secondes. Le niveau devient de plus en plus exigeant et les chronos autour de 5,50 secondes, voire moins, sont monnaies courantes.

Marcin Dzienski a été le meilleur en battant l’Ukrainien Hryhorrii Ilchyshyn en finale. Le Polonais a remporté l’or avec un temps de 5,42 secondes dans son ultime duel.

Du côté de l’équipe de France

Six grimpeurs tricolores prenaient part à cette compétition. La meilleure performance a été signée Bassa Mawem, qui a réalisé un temps remarquable pour débuter l’année, battant le Polonais Oskar Szalecki en petite finale avec un temps de 5,36 secondes.

C’était la dernière étape d’échauffement avant la saison des Coupes du Monde qui débute dans trois semaines

Bassa Mawem

Derrière lui, les jeunes espoirs Marius Payet Gaboriaud et Marceau Garnier restent aux portes des huitièmes de finale. Ils terminent respectivement 12ème et 13ème, avec des temps de 6,04 secondes et 6,06 secondes.

Chez les femmes, nos trois Bleues se suivent au classement et occupent les trois dernières places du top 10. La jeune Lison Gautron réalise la meilleure performance française en rentrant en huitièmes de finale. Malheureusement, elle commet une erreur et laisse sa rivale s’envoler vers le buzzer. Derrière elle, on retrouve la nouvelle championne de France en titre, Capucine Viglione, qui prend la 9ème place, devant Victoire Andrier, 11ème.

Petite douche froide sur cette première compétition internationale. Je termine à la 9ème place. La saison ne fait que commencer. J’en tirerai les enseignements qu’il faut pour que ça ne se reproduise plus à l’avenir. Le meilleur reste à venir 🚀

Capucine Viglione

La liste des records du monde de vitesse féminins

Date Temps (s) Grimpeuse Lieu
2 avril 2023 6,40 Aleksandra Miroslaw Tarnów, Pologne
27 mai 2022 6,53 Aleksandra Miroslaw Salt Lake City, USA
6 mai 2022 6,64 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
6 août 2021 6,84 Aleksandra Miroslaw Tokyo, Japon
21 novembre 2020 6,96 Iuliia Kaplina Moscou, Russie
19 octobre 2019 6,99 Aries Susanti Rahayu Xiamen, Chine
26 avril 2019 7,10 YiLing Song Chongqing, Chine
22 avril 2018 7,32 Anouck Jaubert Moscou, Russie
22 juillet 2017 7,32 Iuliia Kaplina Wroclaw, Pologne
30 avril 2017 7,38 Iuliia Kaplina Nanjing, Chine
23 avril 2017 7,46 Iuliia Kaplina Chongqing, Chine

 

La liste des records du monde de vitesse masculins

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
9 juillet 2022 5,00 Katibin Kiromal Chamonix, France
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

 


Lire aussi notre reportage sur les records du monde de vitesse

Record du monde de vitesse : quelle est la limite atteignable ?

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« Burden of Dreams » résiste aux assauts. Mais pour combien de temps ?!

05 Avr

Plus que jamais, le combat fait rage au pied de « Burden of Dreams » ! Depuis quelques semaines, certains des meilleurs bloqueurs de la planète ont pris pour cible ce bloc. Ensemble, ils unissent leurs forces pour tenter d’en venir à bout et signer une tant attendue répétition de ce premier 9A de l’Histoire. Pour le moment, « Burden of Dreams » résiste. Mais pour combien de temps ?

Cela fait maintenant vingt jours que William Bosi siège au pied du bloc. Après une première séance très prometteuse (où il parvenait à faire tous les mouvements intrinsèquement en moins d’une demi-heure), nos espoirs étaient grands. Une répétition de « Burden of Dreams » semblait imminente, sept ans après la première ascension de Nalle Hukkataival ! Mais trois semaines plus tard, après avoir annulé son billet de retour pour la Grande-Bretagne, le jeune homme de 24 ans lutte toujours dans ce panneau de granite. Pourtant, Bosi progresse de jour en jour. S’il maîtrise maintenant tous les mouvements à la perfection, il doit adapter ses séances en fonction de sa peau pour espérer pouvoir l’enchaîner.

Durant son séjour, Will a reçu la visite de Toru Nakajima. Le Japonais a été l’un des premiers grimpeurs après Nalle Hukkataival à travailler « Burden of Dreams ». Pour cause, cela fait maintenant quatre ans qu’il se rend en Finlande. Hélas, après deux semaines sur place, Nakajima est une nouvelle fois rentré au Japon bredouille. Pourtant, le nippon de 29 ans est passé très près de l’exploit : au cours de l’une de ses dernières séances dans le bloc, il est tombé sur le troisième mouvement, alors qu’il avait réussi le premier (le plus dur) avec succès.

Cela fait déjà quatre ans que je travaille ce bloc, et pourtant, je trouve encore de nouvelles astuces. Peut-être y a-t-il encore de nouvelles découvertes à faire ? Je suis sûr que ces petites subtilités me mèneront au succès.

Mon quatrième voyage en Finlande est malheureusement terminé et je suis retourné à ma vie quotidienne. Une nouvelle fois, ce bloc m’a résisté et honnêtement, ce genre de défaite est toujours déchirant. Cependant, contrairement à mon séjour précédent, j’ai senti cette fois-ci qu’il était accessible. J’ai continué à croire, jusqu’à mon dernier essai, le dernier jour, que je pouvais l’enchaîner.

Je ne retiens que du positif de ce voyage. Mon aventure pour tenter d’enchaîner « Burden of Dreams » continue donc…

Toru Nakajima

La saison n’est pas terminée pour autant. William Bosi est toujours sur place, plus déterminé que jamais à se rétablir au sommet de cette ligne. Le Britannique en est maintenant à sa neuvième séance de travail dans le bloc (qu’il faut ajouter aux dix séances passées sur sa réplique à Sheffield).

Avec une bonne peau, j’ai le sentiment de pouvoir l’enchaîner à tout moment ! Mais les mouvements sont si aléatoires, qu’il est difficile de dire si ce sera le cas.

William Bosi

Lors de sa dernière séance de travail, le Britannique a affolé la toile, en publiant une vidéo où il délayait avec une facilité déconcertante au milieu du bloc. Des images, qui nous feraient presque oublier que ce bloc est incliné à 45° et que les prises sur lesquelles il tient à une main mesurent quelques millimètres à peine…

 

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Après la visite de Toru Nakajima, Bosi a été rejoint en Finlande par un autre grimpeur, qu’on ne présente plus : Shawn Raboutou. L’Américain, qui compte déjà deux blocs dans le neuvième degré, a entamé un tour de tous les 9A de la planète.

Comme à son habitude, Raboutou se fait discret sur les réseaux sociaux et n’a rien posté quant à son évolution dans « Burden of Dreams ». En décembre dernier, il n’était pas passé loin de l’enchaînement. Après avoir réussi tous les mouvements intrinsèquement, il avait réalisé des essais très prometteurs depuis le bas.

Son retour en Finlande n’est pas anodin : Shawn compte bien venir à bout de son troisième 9A !

Mais ce n’est pas tout. L’équipe de prétendants à la première répétition de « Burden of Dreams » s’est renforcée depuis quelques jours, puisque deux Italiens ont rejoint la forêt de Lappnor : Stefano Ghisolfi et Elias Iagnemma.

La venue de Stefano Ghisolfi peut sembler surprenante… S’il fait partie des meilleurs falaisistes du globe (comptant trois 9b+ à son actif), sa liste de croix en bloc est bien plus maigre. Sa meilleure performance est un 8B+, qu’il a enchaîné en novembre dernier. Pourtant, l’Italien s’est surpris à se sentir bien sur la réplique du bloc à Sheffield, qu’il a ensuite empruntée et installée chez lui, où il a grimpé dessus aux côtés d’Elias Iagnemma.

Ce dernier ne fait pas partie des grimpeurs les plus médiatisés, pourtant, il a déjà enchaîné plus d’une dizaine de 8C et 8C+ (dont « Gioia » et « Ganesh », les deux blocs les plus difficiles de son pays natal). Elias, qui avait déjà essayé « Burden of Dreams » en octobre dernier (et s’était d’ailleurs blessé au doigt à force de serrer trop fort la main gauche) a été agréablement surpris de ses progrès dans ce passage.

Tous les jours, Stefano essayait de me convaincre d’aller en Finlande pour essayer ce bloc ensemble. J’ai hésité jusqu’au dernier moment car j’avais peur de ne pas être prêt, mais finalement je me suis dit que ce serait une expérience formidable de partager des journées avec les grimpeurs les plus forts du monde.

Elias Iagnemma

Dès sa première séance, l’Italien de 27 ans parvenait à réaliser tous les mouvements, à l’exception du premier. Mais c’est surtout sa méthode pour réaliser le dernier mouvement qui interpelle ! Plutôt que de tenter de contrôler ce mouvement aléatoire, qui cause tant de problème à William Bosi, l’Italien réalise une coordination : un double jeté en « pif-paf » comme on en retrouve souvent en compétition.

Jugez-en par vous-même dans la vidéo ci-dessous qu’il a posté sur ses réseaux sociaux :

 

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Avec une telle équipe au pied du bloc, les chances d’une répétition de « Burden of Dreams » au printemps 2023 sont particulièrement élevées… Alors restez connectés !

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Shawn Raboutou s’attaque au dernier des cinq 9A bloc de la planète

04 Avr

Après avoir libéré « Alphane » en Suisse et « Megatron » aux USA puis être allé essayer « Burden of Dreams » en Finlande et « Soudain Seul » en France, Shawn Raboutou continue son tour du monde des 9A et se rend dans le Nevada, pour mettre les doigts dans « Return of the Sleepwalker », le dernier bloc dans le neuvième degré connu à ce jour.

Pour cela, Shawn Raboutou a donné rendez-vous à son compatriote Sean Bailey à Red Rocks, près de Las Vegas. Ensemble, les deux Américains ont d’abord commencé par travailler une nouvelle ligne, située juste à côté de « Trieste », le célèbre 8B ouvert par Paul Robinson en 2014. Raboutou pense que ce projet, qui lui résiste encore, vaudra probablement 8C+ ou 9A.

Puis, Shawn et Sean ont passé plusieurs séances à travailler l’un des blocs les plus difficiles au monde, « Return of the Sleepwalker ». Daniel Woods a réalisé la première ascension de cette ligne très physique au printemps 2021. Il avait alors proposé la cotation de 9A, ce qui en faisait le premier bloc de ce niveau aux États-Unis.

Située dans le Black Velvet Canyon, « Return of the Sleepwalker » est une extension de sept mouvements de « Sleepwalker », un 8C+ de Jimmy Webb, enchaîné pour la première fois en décembre 2018. Woods avait effectué la deuxième ascension de ce bloc un mois plus tard, avant qu’elle ne soit gravie par Nalle Hukkataival, Drew Ruana, Nathan Williams, Matt Fultz et Ryuichi Murai. Puis, intrigué par un potentiel départ assis, Woods avait commencé à travailler sur ce qui allait devenir « Return of the Sleepwalker ». L’américain était alors devenu complètement obsédé par ce bloc. Il avait bouleversé toutes ses habitudes, supprimant l’alcool, le tabac, la marijuana et le café de sa vie. « Les 16 derniers jours de mon voyage, je me suis mis en isolement complet dans le désert et j’ai campé au pied du bloc. J’ai commencé à me parler à moi-même, comme si quelqu’un était là avec moi. J’ai senti que je commençais à devenir fou ! », nous avait confié Daniel. Au terme d’un combat physique et mental, il était parvenu à se rétablir au sommet du bloc. Pour le moment, « Return of the Sleepwalker » attend toujours une première répétition…

Alors qu’une vidéo des essais de Sean Bailey et Shawn Raboutou dans ces lignes américaines vient de sortir, ce dernier est actuellement en Finlande, aux cotés de William Bosi, en train d’essayer « Burden of Dreams », un autre 9A bloc qui attend lui aussi d’être répété.

La vidéo documentant les séances de travail de Sean Bailey et Shawn Raboutou :

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Le retour des Russes en compétition ?

04 Avr

Ce n’est apparemment pas pour tout de suite. Alors que les athlètes russes et biélorusses sont exclus de toutes les compétitions internationales depuis l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, en février 2022, la question de leur retour avait besoin d’une clarification.

Mercredi dernier, le conseil d’administration de l’IFSC a donc traité ce sujet lors d’une assemblée générale, qui s’est tenue à Singapour. Les membres de l’exécutif ont fait le choix de reporter au mois de juin la décision concernant l’autorisation pour les Russes de reprendre part aux compétitions internationale d’escalade. Pourtant, la veille, le Comité International Olympique déclarait recommander la réintégration des sportifs russes et biélorusses aux compétitions internationales, à condition qu’ils se présentent sous bannière neutre.

Les premières Coupes du Monde et Coupes d’Europe de la saison 2023 se dérouleront donc sans grimpeurs russes. Cela aura donc des conséquences sur leur chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris 2024. À ce propos, le Comité International Olympique n’a pas encore statué sur la présence des Russes aux Jeux Olympiques de Paris.

Le président du CIO, Thomas Bach, lors de la commission exécutive du CIO, à Lausanne, le 28 mars 2023 © Fabrice Coffrini / AFP

« Le CIO prendra une décision à cet égard en temps voulu, à sa seule discrétion », a déclaré le CIO, qui « suivra avec attention la pleine application de ces recommandations par toutes les parties concernées. Les résultats de ce suivi constitueront un facteur déterminant pour le CIO au moment où il prendra sa décision concernant la participation d’athlètes munis d’un passeport russe ou biélorusse aux Jeux olympiques de Paris 2024 et aux Jeux olympiques d’hiver de Milano-Cortina 2026. »

L’Ukraine, la Pologne et les pays baltes ont d’ores et déjà menacé de boycotter les Jeux Olympiques en cas de présence russe.

Jenya Kazbekova, grimpeuse ukrainienne et membre de la Commission des athlètes de l’IFSC, s’est vivement exprimée sur les réseaux sociaux suite à l’annonce du CIO : « Le gouvernement ukrainien et le CNOU (Comité national olympique d’Ukraine) ont publié une lettre déclarant que si les athlètes russes et biélorusses revenaient dans les compétitions internationales, aucun athlète ukrainien ne participerait aux mêmes événements. En d’autres termes, cela signifie que moi, mes coéquipiers et tous les autres athlètes ukrainiens ne prendrions part aux Coupes du Monde, aux Championnats du monde et nous perdrions notre chance de nous qualifier pour les Jeux Olympiques de Paris en 2024 ». 

Avant de continuer : « C’est une véritable tragédie personnelle et nationale. Pour moi, le sport était la seule chose qui me permettait de garder la raison, qui me donnait une chance de représenter mon pays, de montrer aux gens à quel point les Ukrainiens peuvent être forts et résistants, de faire la différence dans cette guerre injuste… La nouvelle du CIO est profondément dévastatrice pour moi ».

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