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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Suivez le Championnat de France de vitesse et de para-escalade en direct !

18 Mar

Ce week-end, la salle d’escalade Marie Paradis de Besançon accueille le Championnat de France de vitesse et de para-escalade, ainsi qu’une Coupe de France de vitesse jeunes.

Suivez les finales en direct ce soir, à partir de 18h00.

Qui succèdera à Aurélia Sarisson et Bassa Mawem en vitesse ? Et qui sera sacré champion de France en para-escalade ? Rendez-vous ce soir pour le savoir !

Le programme complet  

Para-escalade
13h00 – 13h30 : Accueil/échauffement
14h00 – 17h00 : Qualifications
18h45 – 20h00 : Finales

Vitesse seniors
16h00-16h15 : Accueil/échauffement
17h00-17h30 : Practice
17h35-18h05 : Qualifications
20h15 – 21h00 : Finales

Live

À l’occasion des finales France 3 Franche-Comté assurera trois heures de direct. Rendez-vous ce soir à partir de 18h00 pour suivre les finales.

Cliquez sur l’image ci-dessous pour accéder au live :

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William Bosi : une nouvelle méthode dans « Burden of Dreams » qui change tout ?

18 Mar

William Bosi est actuellement en Finlande, où il tente d’enchaîner le 9A « Burden of Dreams », après s’être entraîné pendant plusieurs semaines sur une réplique en résine de ce bloc. Le grimpeur écossais retransmet sa progression en direct sur Instagram.

William Bosi se trouve actuellement en Finlande pour tenter l’un des blocs les plus difficiles au monde, « Burden of Dreams », le chef-d’œuvre incontesté de Nalle Hukkataival, ouvert en 2016. Jeudi matin, l’Écossais partageait en direct ses premières tentatives sur son compte Instagram, qui laissaient présager de grandes choses. En effet, après s’être entraîné spécifiquement sur une copie du bloc installée à Sheffield à l’aide de prises imprimées en 3D, Will parvenait à réaliser tous les mouvements intrinsèquement au cours de sa première séance dans le vrai bloc.

Hier matin, une nouvelle notification illuminait l’écran de notre smartphone. À 8h30 heures françaises, William Bosi passait de nouveau en direct sur Instagram. Nous avons donc suivi sa deuxième séance dans le bloc avec attention. Le soleil était toujours au rendez-vous au milieu d’un large ciel bleu. La température était idéale pour Will : -3°C, pour celui qui adore grimper entre -5°C et +5°C. Des stalactites étaient d’ailleurs visibles sur la paroi du bloc.

Dès le début du live, William Bosi nous expose ses objectifs de la séance. Après sa première journée de travail fructueuse de la veille où il réussissait à enchaîner chaque mouvement individuellement, le grimpeur écossais de 24 ans souhaite continuer à se familiariser avec les prises et les mouvements. Il faut dire que la réplique sur laquelle il a grimpé durant des semaines chez lui à Sheffield n’est pas parfaitement identique à la réalité. Les dimensions de certaines prises de main et de pied varient légèrement, tandis que certaines préhensions sont meilleures et que d’autres sont moins bonnes. Par dessus tout, le grain du rocher influe également beaucoup. D’une manière générale, Bosi trouve le bloc de granite un peu plus facile que sa réplique en résine.


Lire aussi | William Bosi va-t-il enchaîner « Burden of Dreams » 9A grâce à une réplique 3D ?


C’est donc une nouvelle session de travail que Will Bosi allait nous proposer en direct. Interrogé sur la date à laquelle il allait mettre de vrais essais depuis le bas, il déclare que sa prochaine séance dans le bloc pourrait être consacrée à cela. Mais avant, il a besoin de retravailler les mouvements de nouveau, et réaliser quelques liaisons entre eux.

Will débutera cette deuxième journée en Finlande par quelques essais pour refaire le dernier mouvement (notamment à cause d’un trait de magnésie mal placé). Puis, il réalisera de belles liaisons, notamment entre les mouvements 3, 4 et 5. D’après lui, le départ debout de ce bloc pourrait valoir 8C, tandis que le premier mouvement vaudrait 8B à lui seul, et non pas 8C comme sur sa réplique.

Soudain, alors qu’il brosse la première prise avant de se lancer dans un nouvel essai, son visage s’illumine. William a une idée ! Une idée folle, mais qui mérite d’être essayée : réaliser un crochet de talon gauche sur cette première prise, de manière à aller directement chercher les prises de main suivantes, en s’évitant ainsi toute la traversée difficile sur les pieds. L’Écossais tente une première fois le mouvement et aborde un large sourire sur son visage. Grand adepte des crochets de talon, il sent qu’il tient quelque chose ! Il venait de trouver une nouvelle méthode dans « Burden of Dreams ». Alors, pendant plusieurs minutes, William cherche comment résoudre la séquence de mouvements en utilisant ce précieux crochet de talon gauche, sur lequel il semble vaché. Il rend le mouvement pour arriver sur les prises 3 et 4 « beaucoup, beaucoup plus facile », comme il le confie à la caméra. Il semble donc que cette nouvelle méthode qu’il venait de trouver soit plus optimale, même si elle rend le jeté final un peu plus difficile et aléatoire.

Un crochet de talon qui pourrait bien faire toute la différence…

William est donc tiraillé. D’un côté, il s’est entraîné durant des semaines sur la réplique en résine et réalise de si bons essais en utilisant la méthode originale qu’il devrait être capable d’enchaîner le bloc en utilisant la même méthode que Nalle très rapidement. D’un autre, cette nouvelle méthode avec le talon semble faciliter considérablement les premiers mouvements, même si elle rend le dernier un peu plus dur.

L’Écossais terminera finalement sa séance après plus de deux heures d’efforts. Il conclut en déclarant que la météo s’annonce maussade les trois prochains jours, avec de la pluie et de la neige annoncée. En revanche, mardi semble être une journée où les conditions seront parfaites.

William va donc prendre le temps d’analyser sa séance et de réfléchir quant à la méthode à adopter : persévérer dans la version originale, ou continuer à creuser cette nouvelle solution amenée par ce crochet de talon salvateur ?

Voici en replay l’intégralité de sa deuxième session dans « Burden of Dreams » :


Lire aussi

William Bosi est allé essayer le VRAI « Burden of Dreams » en Finlande !

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Jorge Díaz-Rullo répète « The Full Journey » 9b à Margalef

18 Mar

Le grimpeur espagnol Jorge Díaz-Rullo vient de réaliser la première répétition de « The Full Journey » 9b. La voie, équipée par Tom Bolger, parcourt l’une des parties les plus déversantes de la célèbre paroi du Racó de la Finestra à Margalef. Alex Megos avait signé la première ascension en octobre 2022.

Cette ligne de 35 mètres se décompose en deux parties. L’an dernier, Jorge avait enchaîné la première moitié nommée, « The Journey » 9a/+. Puis, au début du mois, il réalisait la seconde moitié de la voie, « Carlota’s Journey » 9a+. À partir de ce moment, l’enchaînement l’intégrale « The Full Journey » n’était plus qu’une question de temps. Pourtant, Jorge ne s’attendait pas à ce que ça aille si vite : il ne lui faudra finalement que quatre jours de travail supplémentaire pour réunir les deux moitiés et atteindre le relais de la ligne intégrale, que seule Alex Megos avait vaincue.

« C’était un run incroyable, absolument tout était à la limite ! Je peux dire que la chance était avec moi », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux. Peu adepte des préhensions en mono, l’Espagnol a utilisé une méthode considérablement différente de celle de Megos à la fin de la voie, ce qui l’a amené à apporter une précision sur la cotation : « Megos a proposé 9b. Personnellement, je n’aime pas trop les monos, alors j’ai opté pour un petit mouvement dynamique à partir d’une très mauvaise arquée, ce qui m’a permis d’éviter le mono dans le dernier crux. Cette méthode a rendu la voie plus facile pour moi, bien que je pense que ça ne change pas la difficulté de ce passage, qui tourne autour de 8A/+ ».

Aussi, Jorge a trouvé quelques coincements de genou, qui lui ont permis de délayer dans la voie. « Mais je ne pense pas que cela change quoi que ce soit au niveau de la difficulté, la partie la plus difficile étant le dernier crux ». Jorge conclut que cette voie lui semble plus facile que sa voisine « Café Solo » 9b, et qu’elle est probablement de la même difficulté que son autre variante. Ainsi, la cotation de « The Full Journey » se situerait entre le 9a+ et le 9b. « Quoi qu’il en soit, c’est une ligne magistrale ! », termine l’Espagnol.

Díaz-Rullo est en train de se faire une place parmi les meilleurs falaisistes de la planète. Le 5 février, il a réalisé la première ascension de son tout premier 9b+, « Mejorando la Samfaina », une connexion entre « Mejorando Imagen » 9a+/b et « Samfaina » 9a+. Il compte maintenant six 9b à son actif, tous enchaînés en Espagne, y compris « El Bon Combat » et « First Round First Minute », deux mythiques voies de Chris Sharma.

Peu de voies ont résisté à Jorge dans le secteur Racó de la Finestra. Il reste toutefois son grand projet : « Café Colombia », auquel il a déjà consacré plus d’une centaine de jours. « Ce fut un plaisir de gravir une nouvelle ligne sur ce mur impressionnant. Pour moi, c’est un autre petit pas et un autre entraînement pour mon gros projet », a-t-il déclaré.

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Jakob Schubert est allé essayer « DNA » 9c dans le Verdon, voici les images !

17 Mar

Ce sont les lignes les plus dures du monde qui attirent l’attention de Jakob Schubert. Alors, depuis que Seb Bouin a ouvert « DNA » 9c dans les gorges du Verdon en 2022, l’Autrichien de 32 ans était impatient de se rendre à La Ramirole et de mettre les doigts dans l’une des voies les plus dures de la planète.

Il ne s’agissait que d’un aller-retour express, mais les résultats ont été impressionnants. « J’ai fait 10 heures de route juste parce que je voulais passer quatre jours dans « DNA » pour voir à quoi elle ressemblait, si elle me plaisait, et pour savoir si c’était une voie dans laquelle j’allais avoir envie d’investir du temps », raconte Schubert. Le verdict ne s’est pas fait attendre longtemps : « J’ai été subjugué par la beauté des gorges du Verdon, de La Ramirole et de la ligne. C’est une voie incroyable ! », nous a récemment confié l’Autrichien au cours d’un entretien.

Schubert s’est tout de suite senti très bien dans la voie. En seulement deux jours de travail, il était déjà capable de faire tous les mouvements intrinsèquement. Grâce à une vidéo que lui a envoyée Seb, Jakob n’a pas eu besoin de chercher les méthodes par lui-même, ce qui lui a fait économiser un temps précieux.

C’est définitivement une voie que je veux essayer à nouveau !

Jakob Schubert, à propos de « DNA » 9c

« DNA » commence par un 8c très physique, assez court, avec quelques mouvements difficiles. « Seb fait beaucoup de coincements de genoux très délicats sur lesquels j’ai eu du mal », avoue l’Autrichien. Heureusement, il y a ensuite un bon repos, avec un coincement de genou meilleur, que Schubert a réussi à valoriser. Puis le véritable crux de la voie commence. Il y a d’abord un pas de bloc en 8A, suivi de quelques mouvements délicats, avant un très bref repos qui conduit à un nouveau pas de bloc en 8A+. « Les deux sections blocs sont vraiment dures, surtout le premier qui m’a presque paru impossible parce qu’il est énorme et j’arrive complètement tendu dessus », explique Jakob.

Par la suite, la voie continue de manière très intense : des pinces, des lolottes, un grand mouvement vers une inversée, et toute une succession de mouvements aléatoires, qui rendent la voie extrême. Ensuite, arrive une dernière section jusqu’au sommet en 8c/8c+, sur de magnifiques colonnettes. « Cette voie est complètement dans mon style et je suis heureux d’avoir réussi chaque section individuelle », confie le médaillé de bronze olympique.

Interrogé sur la cotation de la voie, Jakob Schubert déclare : « Le niveau des voies les plus dures du monde intéresse beaucoup de monde. On me demande tout le temps « Que penses-tu de « Silence » ? », que penses-tu de « Project Big » ?, penses-tu que « DNA » vaut 9c ? etc etc. ». C’est très difficile à dire après seulement quelques jours passés dans la ligne. Je pense qu’on ne peut évaluer une voie qu’une fois qu’on l’a enchaînée. On peut faire des suppositions, mais la cotation finale n’est possible qu’une fois que l’on a réussi. Je n’ai pas encore essayé de relier tous les pas de blocs entre eux, ce qui sera certainement difficile. Ce que je peux dire pour l’instant, c’est que ce n’est pas plus dur qu’un 9c et que ce n’est pas plus facile qu’un 9b+ ».

« J’ai hâte de revenir en France plus longtemps pour essayer d’enchaîner ce monstre », continue le champion d’Europe du combiné. « J’ai également hâte de voir la vidéo de Seb sur sa première ascension. Vouloir faire quelque chose avec autant d’ardeur entraîne toujours des batailles mentales, surtout si le processus s’étale sur une si longue période ». Alors quand est-ce que Jakob Schubert a prévu de retourner dans le Verdon ? Son objectif principal de la saison est de se qualifier pour les Jeux Olympiques. S’il y parvient rapidement, alors il consacrera la suite de son année à ses projets en extérieur. Parmi eux, le 9A bloc « Alphane » est dans sa ligne de mire, tout comme la voie « Project Big » à Flatanger. Jakob compte également revenir à La Ramirole pour tenter de boucler « DNA ».

Il y a quelques jours, nous sommes allés à la rencontre du phénomène autrichien. Ce dernier s’est livré sur sa vie de grimpeur, ses objectifs et ses essais dans les voies et les blocs les plus difficiles de la planète. Restez connectés, l’interview arrive très vite !

La vidéo des premiers essais de Jakob Schubert dans « DNA » 9c :

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Stefano Ghisolfi a-t-il ses chances dans « Burden of Dreams » 9A bloc ?

17 Mar

Stefano Ghisolfi est l’un des meilleurs grimpeurs de la planète. Il le prouve chaque saison en compétition, ayant notamment remporté le classement général des Coupes du Monde en 2021. il le démontre aussi en falaise, puisqu’il est le premier grimpeur de l’Histoire à avoir enchaîné quatre 9b+ : « Perfecto Mundo », « Change », « Bibliographie » et « Excalibur ».

Redoutable lorsqu’il s’agit de se battre dans des voies résistantes, il n’est toutefois pas un grand spécialiste du bloc. En novembre dernier, dans le cadre d’un rassemblement avec son sponsor The North Face, l’Italien parvenait à se rétablir au sommet de « Goldfish Trombone », un 8B+ qui marquait le bloc le plus dur de sa carrière. Quelques semaines auparavant, Stefano avait eu l’occasion d’essayer « Alphane » 9A aux côtés de Shawn Raboutou, sans grand succès.

Alors quelles sont les chances de l’Italien dans une ligne aussi pure et aussi dure que « Burden of Dreams », le premier 9A bloc de l’Histoire, qui contient la séquence de mouvements la plus dure du monde ? Pour répondre à cette question, Stefano Ghisolfi a rejoint son ami William Bosi à Sheffield, dans le laboratoire du Lattice Training. Son objectif ? Essayer la réplique en résine de « Burden of Dreams ».

Et personne ne s’attendait à un tel résultat ! Bien qu’il soit particulièrement en forme après ses séances d’entraînement dans « Excalibur »(sa dernière croix en 9b+), Stefano ne s’attendait pas à bouger aussi bien dans la réplique de « Burden of Dreams ». L’Italien a réussi à flasher les deux mouvements centraux et, à la fin de sa session, il avait déjà maîtrisé trois mouvements d’affilée. Cela n’a l’air de rien à première vue, mais c’est une véritable prouesse, car il s’agit de 60 % du bloc le plus difficile du monde.

Will Bosi, qui en était déjà à sa neuvième session sur cette réplique, a été époustouflé par la performance de Ghisolfi. D’ailleurs, durant cette séance, le Britannique parviendra à réaliser le premier mouvement du bloc et le dernier, les deux seuls qu’il n’avait encore jamais réussis. Galvanisé par ce succès, Will a fait ses valises pour la Finlande, où il s’essaye actuellement au vrai bloc. Pour en savoir plus, cliquez ici.

La vidéo de l’entraînement de Stefano Ghisolfi et William Bosi dans la réplique de « Burden of Dreams » : 

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William Bosi est allé essayer le VRAI « Burden of Dreams » en Finlande !

16 Mar

10h25 ce matin. Une notification Instagram apparaît sur l’écran de notre téléphone : « will_bosi a démarré une vidéo en direct ». Alors que nous publiions hier un article sur le jeune homme en question, nous nous empressons de cliquer sur l’écran de notre téléphone. Si nous espérions voir l’un de ses entraînements sur la réplique de « Burden of Dreams » en direct, la réalité fut encore plus surprenante.

Un ciel bleu, de la neige, un bloc de granite incliné à 45°… Non, William Bosi n’était pas sous les néons du labo de Lattice Training et n’allait pas mettre un essai sur la réplique en résine de « Burden of Dreams ». Il était bel et bien au beau milieu de la forêt finlandaise, au pied du réel bloc de granite « Burden of Dreams », prêt à faire face au premier 9A bloc de l’Histoire de l’escalade.

Si William Bosi avait laissé entendre qu’il ferait bientôt le voyage jusqu’en Finlande suite à ses essais prometteurs sur la réplique en plastique de « Burden of Dreams », ce fut une surprise de le voir déjà au pied de ce bloc.

En live sur Instagram, le Britannique nous a partagé l’intégralité de sa première séance dans cette légendaire ligne ouverte par Nalle Hukkataival. Lors de son essai flash, une cinquantaine d’internautes regardaient la vidéo en direct. À la fin, nous étions plus d’un millier et demi à suivre ses essais en direct !

À sa grande surprise, William a réussi le premier mouvement à son troisième essai. Galvanisé par ses bonnes sensations sur le rocher, il a ensuite travaillé tous les mouvements intrinsèquement. Ce qui est arrivé au cours de cette matinée est alors assez incroyable : en une demi-heure, le jeune homme de 24 ans a réussi à faire la totalité des mouvements du bloc, sans trop de difficulté.

On l’entend alors déclarer de vive voix qu’il est agréablement surpris, et que la réplique en résine sur laquelle il travaillait les mouvements est bien plus dure que le vrai bloc. Il lui avait par exemple fallu plus de neuf séances pour parvenir à faire le premier mouvement sur la réplique. D’après lui, le grain du rocher améliore grandement ses performances.

Alors que le soleil commençait à frapper, Bosi a terminé sa séance le sourire aux lèvres. Il venait, en l’espace de quelques minutes à peine, de réaliser intrinsèquement les mouvements les plus durs du monde. D’après ses dires, Stefano Ghisolfi le rejoindrait bientôt sur place, ainsi que Shawn Raboutou et le grimpeur japonais Toru Nakajima… La première répétition tant attendue de « Burden of Dreams » semble imminente !

Le replay de sa séance première séance dans « Burden of Dreams » :

 

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William Bosi va-t-il enchaîner « Burden of Dreams » 9A grâce à une réplique 3D ?

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William Bosi va-t-il enchaîner « Burden of Dreams » 9A grâce à une réplique 3D ?

15 Mar

Nous aurons la réponse bientôt ! Depuis quelques semaines, William Bosi, qui compte plusieurs 9b/+ en falaise à son actif et un 9A en bloc, s’entraîne sur une réplique en résine du célèbre « Burden of Dreams », le premier bloc dans le neuvième degré de l’Histoire, proposé par Nalle Hukkaitaival en 2016.

Va-t-il devenir le premier répétiteur de ce bloc légendaire, grâce à ses entraînements sur le plastique ? Enquête.

« Burden of Dreams », les cinq mouvements les plus durs de la planète !

« Burden of Dreams » est ce que l’on pourrait appeler un bloc « pur ». Pas de fioritures, pas de mouvements retords, simplement un panneau de granite incliné à 45°, sur lequel figurent juste assez de prises pour arriver au sommet. À l’inverse de bloc plus longs tels qu' »Alphane » ou « Soudain Seul », il ne semble exister qu’une méthode pour réaliser ce bloc, qui ne compte que cinq mouvements au total. Il faut serrer fort les prises et avancer. Un pur style old school !

Absolument tout dans ce bloc est difficile. Les prises sont minuscules et orientées dans des directions bizarres, ce qui nécessite une position des doigts très précise sur les préhensions. Les mouvements sont loin, en particulier celui qui permet d’atteindre la dernière prise, ce qui demande une grande puissance. Enfin, les prises de pieds sont mauvaises et exigent un énorme gainage.

Composé de seulement cinq mouvements et avec une cotation de 9A, « Burden of Dreams » contient la série de mouvements la plus difficile parmi tous les blocs déjà établis dans le monde. Au moment de son enchaînement, Nalle Hukkataival avait d’ailleurs déclaré que le premier mouvement était le plus difficile qu’il ait jamais tenté. Il faut dire qu’en plus d’être l’une des lignes les plus difficiles du globe, ce bloc serait également à l’origine du plus gros combat de l’Histoire de l’escalade. En effet, « Burden of Dreams » a demandé près de quatre ans d’efforts à Nalle Hukkataival et plus de 4000 essais. « Si j’avais su que ce serait si dur, je crois que je n’aurais même pas essayé… », avouait-il en 2016.

Six ans et demi plus tard, « Burden of Dreams » n’a toujours pas été répété. Mais sa difficulté extrême n’est pas la seule raison qui explique cela. Un autre facteur important contribuant au manque de répétitions est que ce rocher est situé en pleine forêt finlandaise, à une heure à l’est d’Helsinki, dans un endroit où la saison d’escalade est courte et les conditions difficiles.

Un peu plus tôt cette saison, Shawn Raboutou a fait face aux conditions glaciales de la Finlande et a dû mettre en place toute une installation afin de pouvoir essayer le bloc en pleine tempête de neige.

Une réplique de « Burden of Dreams » créée sur-mesure grâce à la technologie 3D

Après son succès dans « Alphane », qui est devenu son premier 9A bloc, le Britannique Aidan Roberts a décidé de s’attaquer au bloc de référence dans le neuvième degré, « Burden of Dreams ». Mais comme nous le disions précédemment, pas facile de se rendre au pied de ce bloc, situé au milieu de la pampa finlandaise. Sans parler de l’hiver qui frappe fort là-bas, avec des cumuls de neige atteignant les 40 centimètres dernièrement. Face à cette problématique, plusieurs grimpeurs, comme le Japonais Toru Nakajima ou le Russe Vadim Timonov, se sont rendus en Finlande et ont pris toutes les mesures du bloc, afin de le reproduire chez eux, de manière à pouvoir essayer les cinq mouvements aussi souvent qu’ils le souhaitent.

Mais Aidan Roberts est allé encore plus loin. À l’aide de son téléphone et d’une application spécialement prévue pour cela, il a scanné l’ensemble du bloc et a fait réaliser une réplique en résine de toutes les prises, grâce à une imprimante 3D.

Le résultat est surprenant. C’est comme si les prises avaient été directement moulées depuis le véritable rocher.

William Bosi : et un, et deux, et cinq mouvements !

Cette réplique a d’abord été vissée dans le pan personnel d’Aidan Roberts, puis, plus récemment, dans le labo de Lattice Training. Ce qui a permis à William Bosi d’essayer ce bloc. À seulement 24 ans, le Britannique a accumulé une impressionnante liste de croix. Il a notamment été le premier grimpeur à répéter « Alphane », le 9A bloc de Shawn Raboutou, et a réalisé plusieurs premières ascensions de blocs en 8C+, dont les deux premiers du Royaume-Uni : « Superpowers » et « Isles of Wonder Low ». En décembre, il a enchaîné un 8C et flashé un 8B/+ au cours de la même journée. Le mois dernier, il a réalisé trois blocs difficiles en Allemagne en une seule session : un 8B/+ flash, un 8B+ en quelques essais et un 8A flash. Rien qu’en 2022, Bosi a gravi onze 8B+, douze 8C, deux 8C+ et un 9A.

Autant dire que le Britannique s’est empressé de mettre les doigts dans la réplique de « Burden of Dreams ». Et immédiatement, le jeune grimpeur est devenu accro à la ligne, si bien qu’enchaîner ce bloc fait maintenant partie de ses objectifs prioritaires de l’année 2023.

Et les progrès ne se sont pas fait attendre dans la réplique de ce 9A bloc. Comme s’il tenait un journal de bord, Will nous a tenu informé de ses avancées au fil de ses séances d’entraînement. Vous n’avez qu’à juger par vous-même…

William Bosi a passé de nombreuses heures sur cette réplique en résine de « Burden of Dreams », et les progrès ne se sont pas fait attendre !

Séance #3

Après deux premières séances où Will découvrait les prises et les mouvements, les choses se sont accélérées dès sa troisième séance de travail. Le Britannique réussissait pour la première fois à enchaîner la séquence du milieu. Toutefois, il était encore bien loin de réussir le premier mouvement (réputé pour être le plus dur du bloc) et le dernier (un jeté aléatoire à trois doigts).

 

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Séance #4

Mais de séance en séance, le Britannique s’améliore. « Je continue de bien progresser, je me sens de plus en plus à l’aise et régulier dans la section du milieu 😁 Le premier mouvement semble super proche aussi, je suis capable de m’arrêter une demi-seconde sur la prise maintenant ! Le dernier mouvement semble encore désespéré, mais je m’améliore », commentait-il à propos de sa quatrième séance dans le bloc en résine.

 

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Séance #5

William continue de travailler le bloc sans relâche, notamment le premier mouvement, qu’il ne parvient toujours pas à réaliser. Il faut dire qu’il consiste à arriver très vite sur une prise main droite très petite depuis des pieds minuscules. Bien qu’il n’y arrive toujours pas, le Britannique ne perd pas espoir et note même des progrès : « Je suis tombé tellement de fois sur ce premier mouvement ! Mais je me sens de plus en plus proche à chaque fois ! !! Le dernier mouvement se rapproche aussi 😁 Je me sens vraiment bien maintenant dans la section du milieu et je suis capable d’utiliser le plus mauvais pied pour le 4ème mouvement », déclarait-il il y a deux semaines.

 

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Séance #6

Bosi ne parvient toujours pas à réaliser le premier mouvement, mais le temps de contact avec la prise d’arrivée augmente considérablement ! En effet, lors de son meilleur run de la séance, il réussit à tenir la préhension pendant une seconde environ, avant de zipper du pied. « Je suis plus proche que jamais ! », s’extasie le Britannique, définitivement surmotivé à l’idée de réussir ce premier mouvement. Ce n’est donc plus qu’une question de temps…

Interrogé sur la différence de difficulté ressentie entre « Alphane » et « Burden of Dreams », Will répond : «  »Burden of Dreams » est bien plus dur, mais c’est clairement deux styles très différents ».

 

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Séance #7

Pour cette nouvelle session d’entraînement dans la réplique de « Burden of Dreams », Will décide de tester quelque chose de nouveau. Il installe un système de poulies sur le mur, de manière à se délester, pour grimper plus léger. Verdict ? Avec seulement 2,5 kilos de moins, Bosi réussit à faire le premier mouvement. « J’ai toujours eu envie de tester ce système de poulies pour me délester, et ça a marché ! Comme sur la poutre ou la plupart des autres entraînements, il est tout à fait logique de s’entraîner progressivement avec plus ou moins de poids. Cependant, je n’étais pas sûr que ça marcherait sur un mur d’escalade. Cette configuration était pourtant parfaite et j’ai pu faire le mouvement en étant délesté de 2,5 kg. J’ai donc l’impression d’être proche de la vérité 😂 ».

 

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Séance #8

Enfin la séance que William attendait tant !En fin de semaine dernière, il a réussi à réaliser le premier mouvement, sans être délesté cette fois-ci. Alors que Stefano Ghisolfi partageait cette séance d’entraînement avec lui (une vidéo à propos de cette journée devrait bientôt être diffusée sur la chaîne Youtube de l’Italien), l’excitation était à son comble ! « Boom!!! 🔥 J’ai fait le premier mouv !!! 🤯 J’ai fait le plein d’énergie après une session épique avec Stefano 😁 », déclarait-il sur les réseaux sociaux.

Mais alors qu’est-ce qui a fait la différence ce jour-ci ? Pourquoi William a-t-il réussi à tenir la prise ? Il explique : « Je pense qu’au fil des essais, mon corps mémorise le mouvement. Je suis aussi devenu plus fort dans les doigts au cours de toutes les séances. Mais surtout, j’ai attrapé la prise parfaitement et j’étais dans la bonne position pour garder mon pied sur la prise ».

Concernant la difficulté intrinsèque de ce mouvement, il commente : « C’est de loin le mouvement le plus dur que j’ai jamais réalisé ! Je pense qu’il vaut au moins 8B+ à lui seul et pourrait même valoir 8C. J’ai déjà fait pas mal de mouvements en 8A/+ et là c’est très clairement au-dessus ».

 

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Séance #9

Galvanisé par le fait d’avoir enfin réussi le premier mouvement, William Bosi ne s’est pas arrêté là. Lors de sa séance suivante, la neuvième, il a réussi à répéter une nouvelle fois le premier mouvement mais également à réaliser le dernier, le seul qui lui résistait encore. « Enchaînement le premier mouvement et le dernier au cours de la même séance ? Je ne m’y attendais pas du tout ! Cette session a été incroyable ! », s’extasiait-il.

 

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William Bosi a maintenant réussi tous les mouvement intrinsèquement de la réplique en résine de « Burden of Dreams ». Il les évalue ainsi : le premier vaudrait 8B+/C à lui-seul, le second 7C, le troisième 7C+, le quatrième 7A/B et le dernier 8A.

Will précise tout de même que cette réplique en résine est vissée sur un panneau incliné à 40°, alors que le vrai « Burden of Dreams » est plutôt incliné à 43°/45°. Mais d’après lui, sur le rocher, le grain est bien meilleur que la résine sur laquelle ont été imprimées les prises en 3D, ce qui viendrait contrebalancer la différence d’inclinaison. Un fait confirmer par son compatriote Aidan Roberts, qui a eu la chance d’essayer le vrai « Burden of Dreams » et sa réplique en plastique : « La texture des prises de la réplique est moins bonne que le grain du rocher, ce qui équilibre donc la différence d’inclinaison ».

« Il est maintenant de planifier un trip en Finlande », conclut William, excité à l’idée d’aller essayer le vrai « Burden of Dreams ».

Ses entraînements vont-ils payer ? Grâce à cette réplique, William va-t-il être en mesure d’enchaîner rapidement la vraie version sur le rocher ? Nous le saurons rapidement. Car comme le confie le Britannique, il n’a que deux objectifs en tête pour le moment : répéter « Excalibur » 9b+ en voie et « Burden of Dreams » 9A en bloc.


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Daniel Woods essaye actuellement « Alphane » 9A

14 Mar

Daniel Woods est actuellement à Chironico, où il travaille « Alphane », le 9A ouvert par son compatriote Shawn Raboutou. Et le solide Américain ne cesse de progresser dans ce bloc…

Dès son arrivée au Tessin il y a quelques jours, Daniel Woods donnait le ton. Il signait une ascension express de « Ninjutsu » 8B+. Mais si l’Américain a traversé l’Atlantique, c’est avec un objectif bien plus ambitieux en tête : ajouter « Alphane », le 9A bloc le plus en vogue du moment, à son carnet de croix.

Cette somptueuse ligne, qui raille un panneau incliné à 70°, se décompose principalement en deux parties. Une première, qui vaut 8C, suivie d’une seconde, légèrement plus facile, qui vaut environ 8B+. Toute la difficulté de ce bloc consiste à relier l’ensemble des mouvements entre eux.

Hier, l’Américain a posté une vidéo sur ses réseaux sociaux, où on le voit enchaîner la dernière partie du bloc, sans grandes difficultés :

 

Quelques jours plus tôt, Daniel avait publié une autre vidéo, où il nous faisait une démonstration de la première partie du bloc. Alors, une nouvelle ascension de ce bloc est-elle imminente ? Il se pourrait bien que oui ! Dans une interview qu’il nous avait accordée, Simon Lorenzi, le troisième répétiteur d' »Alphane », nous avait confié avoir lui aussi réalisé le bloc en deux parties. Dès lors, son enchaînement final ne s’était pas fait attendre. En sera-t-il de même pour Daniel Woods ? S’il y parvient, il deviendra le troisième grimpeur au monde à compter deux 9A bloc à son actif, après Shawn Raboutou et Simon Lorenzi.

À 33 ans, Daniel Woods compte plus d’une quarantaine de blocs dans le 8C et plus difficiles. En 2021, il a signé la première ascension du premier 9A d’Amérique, « Return of the Sleepwalker », après des semaines d’efforts. Il a également enchaîné un grand nombre de 8C+ et est l’un des bloqueurs les plus reconnus dans le milieu de l’escalade.

Alphane, le 9A bloc que tout le monde s’arrache !

À ce jour, il n’existe que cinq blocs dans le monde à qui l’on a attribué la cotation mythique de 9A. Trois d’entre eux attendent toujours une première répétition. Il s’agit de « Burden of Dreams », de Nalle Hukkataival, en Finlande, de « Return of the Sleepwalker », de Daniel Woods, à Red Rocks aux États-Unis et de « Megatron », de Shawn Raboutou, dans l’Eldorado Canyon aux États-Unis.

Il y a aussi « Soudain Seul », de Simon Lorenzi, à Bleau. Lui a déjà été répété, par Nicolas Pelorson, qui a préféré lui accorder la cotation 8C+, tandis que Camille Coudert, troisième ascensionniste de ce bloc, a confirmé le 9A. Le prochain répétiteur pourrait faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Ce pourrait-être Shawn Raboutou, qui est récemment allé rendre une visite à ce bloc, sans parvenir à le dompter.

Puis, il y a bien sûr « Alphane », le 9A bloc que tout le monde s’arrache. Le fait que ce bloc soit situé à Chironico, dans l’un des temples de l’escalade en Europe, a permis à de nombreux forts grimpeurs de venir essayer cette ligne, après la première ascension de Shawn Raboutou. Ainsi, très vite, Aidan Roberts a réalisé la première répétition, suivi de William Bosi et Simon Lorenzi.

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Retour sur le Studio Bloc Masters, la « Coupe du Monde ouverte à tous » !

14 Mar

Le Studio Bloc Masters n’est pas qu’une simple compétition… C’est la plus grosse compétition de bloc ouverte à tous ! Les qualifications sont accessibles à tous les grimpeurs qui veulent faire face aux 80 passages tracés exprès pour l’occasion. C’est l’opportunité idéale pour les grimpeurs amateurs de participer à une compétition aux côtés des meilleurs grimpeurs du monde, sur des blocs préparés par une équipe d’ouvreurs internationale. En bref, une véritable « Coupe du Monde ouverte à tous », comme aime le rappeler les organisateurs de l’événement.

Mais pourquoi autant d’engouement autour de cette compétition ? Tout d’abord car elle se tient à Studio Bloc Darmstadt, l’une des plus belles salles d’escalade en Allemagne. Aussi car elle se déroule toujours en mars et sert d’entraînement de pré-saison pour de nombreux grimpeurs internationaux, avant le début des Coupes du monde de bloc. Cette année, le plateau était particulièrement exceptionnel, avec des stars telles que Laura Rogora, Camilla Moroni, Chloé Caulier, Jakob Schubert, Jernej Kruder, Yannick Flohé, Alberto Gines Lopez, ou encore Micka Mawem. Ce dernier raconte : « le Studio Bloc Masters c’est chaque année une compétition de dingue, où il a un nombre impressionnant de blocs et de participants. Plus de 600 inscrits, c’est énorme pour une compétition ! C’est un événement monstrueux, les blocs sont géniaux, l’organisation est parfaitement rodée, c’est à la hauteur, voire même mieux, qu’une Coupe du Monde ».

Le Studio Bloc Masters est l’occasion rêvée pour grimper aux côtés de ses idoles.

En effet, ils étaient 405 hommes et 185 femmes au départ de la compétition samedi matin. Et parmi tous ces grimpeurs, celui qui s’est emparé de la tête du classement des qualifications n’est autre que le Français Micka Mawem. Sa stratégie pour se préparer à la saison de Coupes du Monde ? Participer à tout un tas de compétitions en amont, afin d’être parfaitement rodé pour cette saison internationale 2023, où les enjeux sont énormes.

« Aujourd’hui je me sens clairement fort, je me sens clairement bien, mais il me reste encore de nombreux réglages à faire pour être plus efficace en compétition », explique-t-il. « C’est pourquoi, je fais pas mal de compétitions en ce moment, et je vais continuer d’en faire plein jusqu’aux premières Coupes du Monde. Je sens que je progresse de compét en compét, mais les Coupes du Monde arrivent vite et il me reste du boulot », confie-t-il.

Pour peaufiner sa préparation pour la saison 2023, Micka Mawem avait fait le déplacement en Allemagne ce week-end.

Sur les 80 blocs de qualifications, classés de manière croissante par difficulté, seuls les 20 meilleurs de chaque grimpeur étaient retenus. Micka enchaînera 19 des 20 blocs les plus durs de tout le circuit, parvenant à en flasher 13 d’entre eux. « Les blocs n’étaient pas très difficiles et j’ai été plutôt efficace, ce qui m’a permis de terminer premier des qualifications », commente le Français. « J’étais bien content de ma performance, mais encore fallait-il assumer cette première place en demi-finale ».

Malheureusement, le lendemain matin, la demi-finale ne se déroulera pas aussi bien que prévu pour notre Français. « Être premier des qualifications, signifie passer dernier en demi-finale… et donc grimper sur des prises sales. Et ce paramètre a joué un rôle majeur sur ces demi-finales, qui étaient bien dures. Pas tant en terme de grimpe, mais en terme de technique et de tenue de prise. En isolement, on entendait que les premiers grimpeurs à s’élancer enchaînaient les blocs. Puis, plus le temps passait, moins on entendait de bruit de la part des spectateurs. J’ai vite compris pourquoi en arrivant au pied des blocs : c’étaient malheureusement des blocs qui dépendaient beaucoup de la friction et on s’est retrouvé à grimper sur des prises où on ne sentait plus rien du tout », explique Micka.

Il parviendra à réaliser le premier bloc, en dalle, en six essais. Puis, il tombe la main dans la prise finale du second passage. Dans le bloc 3, il parvient à valider la zone, mais n’arrive pas à atteindre le top. Enfin, dans le dernier passage, Micka réussit à faire le jeté, mais ne fait pas le réta. « J’ai presque abandonné pour ne pas prendre de risque vis à vis de mon épaule. Je n’avais pas envie de me blesser », avoue-t-il. Micka terminera 10ème de la compétition. « Ça reste un événement hors normes et je suis super content d’y avoir participé. Je serai de nouveau là l’année prochaine, soyez-en sûr ! ».

Une dixième place à la clé pour Micka Mawem.

La grande surprise du Studio Bloc Masters 2023 a été sans conteste la victoire du grimpeur israélien Ido Fidel. Classé troisième des demi-finales, le jeune homme a volé la victoire à Jakob Schubert, pourtant grand favori de la compétition. À égalité avec l’Autrichien en terme de tops et de zones, un petit essai de moins a suffi à faire pencher la balance en sa faveur. Avec un bloc de moins que les deux premiers, c’est le Slovène Jernej Kruder qui est monté sur la troisième marche du podium.

L’Israélien Ido Fidel a surpris tout le monde en finale, trustant la victoire.

Chez les femmes, Katja Debevec a survolé la finale. La Slovène a réalisé un carton plein, avec quatre tops, dont deux blocs enchaînés à vue. Elle qui s’était qualifiée de justesse en finale décrochera la première place, devant la Canadienne Madison Richardson, deuxième, et la Belge Chloé Caulier, troisième.

Personne n’aura été de taille face à la Slovène survoltée Katja Debevec.

Les résultats complets des finales

Hommes

Femmes

Les replays de la compétition

Finales

Demi-finales

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Compétition : résultats du sélectif équipe de France de bloc 2023

13 Mar

Ce week-end se tenait un sélectif national dans la salle Karma à Bleau, pour tenter d’obtenir sa place en équipe de France et prendre part aux premières Coupes du Monde de blocs de la saison. Voici les résultats, commentés par les deux vainqueurs.

Deux semaines seulement après le Championnat de France de bloc 2023, quelques-uns des meilleurs compétiteurs du pays renfilaient leur maillot pour s’affronter de nouveau. Cette fois, pas de show, ni de public, cette compétition se déroulait à huis clos, dans la salle Karma de Fontainebleau. Comme le décrit Mathieu Ternant, « c’est une compet particulière, avec une ambiance particulière, mais ça me plaît, j’aime bien les sélectifs ». Il faut dire que l’enjeu était de taille : décrocher une place en équipe nationale et porter le maillot français sur les premières étapes de Coupes du Monde de la saison 2023.

Agathe Calliet : l’heure de la revanche a sonné !

Chez les femmes, elles étaient quatorze à vouloir décrocher le précieux sésame. Autant dire que la concurrence s’annonçait féroce. Au programme de ce samedi 11 mars, deux circuits de Coupe du Monde : un premier de cinq blocs le matin et un second de quatre blocs l’après-midi, du niveau d’une demi-finale mondiale.

Dès le début de la compétition, Agathe Calliet, donne le ton. « J’étais dans un état mental assez « neutre », je ne me suis pas posée de questions, je ne me suis pas projetée sur le résultat, je voulais juste venir pour grimper et faire au mieux, je pense que ça s’est senti dans mon escalade », commente la jeune femme. Elle était la toute première compétitrice de la journée à s’élancer dans le premier circuit. « Ça m’a permis de ne pas passer trop de temps à cogiter en isolement le matin », raconte-t-elle. Agathe arrive concentrée au pied du premier bloc. « Je me suis juste dit que j’allais grimper, que c’était de l’escalade, et que c’était ce que je faisais tous les jours ». Résultat ? Elle enchaîne le premier bloc à vue. Une sacrée performance de la part de la Valentinoise, puisqu’après elle, aucune grimpeuse n’arrivera à atteindre le top de ce passage. « Le fait de flasher le premier bloc m’a bien lancé, ensuite j’ai réussi les trois autres blocs en peu d’essais, et je suis tombée en haut du dernier. Je ne pensais pas être capable de si bien m’exprimer (c’est rare de toper autant de blocs dans un circuit à Karma 🤣) », raconte-t-elle le sourire aux lèvres.

La grimpeuse de 19 ans, qui était l’une des grandes favorites au titre national, était passée à côté de sa compétition à Valence deux semaines plus tôt. Elle avait terminé 7ème, aux portes des finales, en topant un bloc alors que le temps était écoulé en demi-finale. « J’avais un goût d’inachevé et une « revanche » à prendre », décrit-elle. Ce sélectif tombait donc à pic ! Avec 4 blocs et 5 zones, elle trustera la première position du classement provisoire. « Je venais de gagner le tour. Ensuite je suis restée bien concentrée pour le circuit de l’après midi, j’ai mangé mon dessert préféré (les vrais savent ce que c’est), et je me suis mise dans ma bulle ».

Une fois la pause méridionale passée, le deuxième circuit de la journée commençait. « Je l’ai abordé de manière assez détendue », confie-t-elle. Pourtant, de nouveau, Agathe met tout le monde d’accord. Elle sera la seule grimpeuse à se payer le premier bloc à vue, pourtant bien loin de ses points forts comme elle l’explique : « C’était une dalle bien technique, plutôt mon anti style mais je m’en sors bien… ». Elle enchaîne ensuite le second passage en trois essais, mais bute dans les deux derniers tracés, parvenant toutefois à valider les prises de zone. Seule Zélia Avezou fera mieux qu’elle, ce qui lui vaudra la première place du deuxième circuit.

Au total, Agathe Calliet s’impose au classement général, après avoir terminé première du circuit 1 et deuxième du circuit 2. Elle devance Zélia Avezou (troisième, puis première) et Clothilde Morin (deuxième et septième). « Ce résultat me fait super plaisir. Je suis allée chercher dans mes ressources pour réussir. Je suis satisfaite de l’état d’esprit que j’ai eu sur cette compétition, avec un mental d’acier mais aussi une bonne gestion de la pression et de mes émotions. Je suis heureuse que le travail, les entraînements, les stages, l’investissement paye. Merci à tous ceux qui m’accompagnent au quotidien ; Victor, William, mes parents, les copains. J’ai hâte des échéances qui arrivent avec la saison internationale. Ça va être de belles expériences et j’ai hâte de tout donner », conclut Agathe.

Une pensée pour Valentine Mangin, qui s’est violemment blessée à la cheville en retombant dans l’un des blocs du premier circuit. Nous lui souhaitons un bon rétablissement !

Les résultats féminins du sélectif :

Mathieu Ternant fait parler l’expérience !

Chez les hommes, le combat a fait rage également. C’est d’abord Antoine Girard qui s’est illustré en venant à bout des cinq blocs du premier circuit. Une performance qu’il sera le seul à réaliser. Le jeune français sera l’un des trois seuls compétiteurs à valider le bloc 1 (aux côtés de Thomas Lemagner et Adrien Lemaire). Puis, il enchaînera le second passage en deux essais, avant de signer un flash des blocs 3 et 5 et de valider le bloc 4 en quatre essais. C’est donc tout naturellement qu’Antoine prenait la première place du classement provisoire. La compétition démarrait également plutôt bien pour Mathieu Ternant, qui terminait 4ème avec 4 blocs en 5 essais. Mais l’Ardéchois avait envie de plus : « Bizarrement, après la petite claque prise au Championnat de France, j’ai plutôt bien réagi et j’étais très motivé à prendre une revanche. Je me sentais vraiment bien, fort physiquement, bien dans mes sensations et surtout plutôt confiant et détendu », explique Mathieu. « Le premier circuit n’était pas très dur, avec un premier bloc assez bizarre dans un dièdre, où je passe complètement à côté ».

Mais quelques minutes plus tard, les cartes étaient rebattues et un nouveau tour débutait. Cette fois, Mathieu Ternant tirera son épingle du jeu et s’offrira la première place du second circuit, particulièrement exigeant sur le plan physique. En effet, la moitié des compétiteurs de l’après-midi n’atteindra aucun sommet, tandis que l’autre moitié devra se contenter d’un seul top. Sauf Mathieu Ternant, qui validera deux blocs, ce qui lui vaudra la première place de ce circuit. « Ça tabassait fort dès le début », confirme Mathieu. « Je fais deux blocs, et un troisième mais hors temps. Finalement, deux tops suffiront pour m’assurer la victoire de ce tour ».

Au total, c’est lui qui remporte la première place de ce sélectif et qui décroche son billet pour les premières Coupes du Monde de la saison. « Ce n’est pas un titre, mais ça fait énormément plaisir. C’était un gros combat mental de rebondir suite au Championnat de France. Il y avait une place à prendre et je l’ai prise donc je suis très heureux et soulagé ».

Quelques points derrière lui, on retrouve Antoine Girard (cinquième du second circuit) et Adrien Lemaire (septième du premier circuit et deuxième du second tour).

Les résultats masculins du sélectif :

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Shawn Raboutou, sur le point d’enchaîner un nouveau 9A bloc ?

09 Mar

L’Américain Shawn Raboutou travaille actuellement « Soudain Seul » 9A à Bleau et ses essais sont très prometteurs !

Il compte déjà deux blocs 9A à son actif… Le troisième va-t-il tomber bientôt ? Après avoir passé quelques semaines en Finlande à déchiffrer les mouvements de « Burden of Dreams », Shawn Raboutou s’est tourné vers le seul 9A qu’il n’avait encore pas essayé : « Soudain Seul » à Fontainebleau.

Contrairement aux fois précédentes, où l’Américain avait gardé secrets ses projets (allant même jusqu’à annoncer ses ascensions dans « Alphane » et « Megatron » des mois plus tard), il communique maintenant beaucoup plus sur ses travaux en cours. Dans une récente vidéo, Shawn nous montrait ses progrès dans le joyau de Nalle Hukkataival, « Burden of Dreams ». Il vient maintenant de publier une nouvelle vidéo sur sa chaîne Youtube, où on le découvre en train d’essayer « Soudain Seul », le premier 9A de Bleau.

« Soudain Seul », parmi les blocs les plus difficiles au monde

Actuellement, la ligne la plus dure de Bleau s’appelle « Soudain Seul » et a été enchaînée pour la première fois en février 2021 par le Belge Simon Lorenzi. Il s’agit du départ assis du célèbre 8C « The Big Island », libéré en 2011 par Vincent Pochon. Cette nouvelle séquence ajoute dix mouvements supplémentaires autour de 8B/+, portant la cotation finale à 9A. C’est en tout cas la proposition de Simon Lorenzi, qui a utilisé un exemplaire du livre ‘Soudain, seuls’, d’Isabelle Autissier, glissé sous l’une de ses genouillères pour réussir l’un des pas.

Deux mois plus tard, Nicolas Pelorson a signé la deuxième ascension et a décoté le bloc à 8C+. Camille Coudert a répété la ligne à son tour en février 2022, et a partagé la proposition de Lorenzi. « J’ai comparé ce bloc à des classiques que j’ai eu l’occasion d’essayer, comme « Off the wagon assis » 8C+, « Dreamtime » 8B+/C, « The story of two worlds » 8C, « La rustica » 8C ou encore « La révolutionnaire » 8C+ et « No kpote only » 8C+. Et j’en suis arrivé à la conclusion que “Soudain Seul” était vraiment beaucoup plus dur que tous ces blocs. C’est pour cela que j’ai décidé de confirmer la cotation de 9A bloc pour “Soudain Seul” comme l’avait proposé Simon Lorenzi », avait déclaré Coudert.

Récemment, Shawn Raboutou s’est rendu en France et a mis les doigts dans cette ligne. Bien que le bloc lui ait résisté, avec notamment un mouvement qui lui a posé problème, le solide Américain lui a attribué la cotation de 9A dans le titre de sa vidéo.

Si Shawn réussit à cocher cette ligne, il sera le seul grimpeur au monde à compter trois 9A blocs à son carnet de croix. Il partage actuellement le titre du plus grand nombre de 9A enchaîné avec Simon Lorenzi.

La vidéo de Shawn Raboutou dans « Soudain Seul » :

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Retour sur le premier 8B+ bloc de Stasa Gejo à Bleau

08 Mar

Stasa Gejo a enchaîné « Mécanique Élémentaire » 8B+ à Fontainebleau en novembre dernier. Un mini documentaire au sujet de cette ascension vient de sortir.

Stasa Gejo est l’une des meilleures bloqueuses au monde, aussi forte en compétition que sur le rocher. Lors d’un voyage à Bleau cet automne, elle a réalisé « Mécanique Élémentaire » 8B+, qui est devenue la plus grosse performance de son carnet de croix.

« L’année dernière, je l’ai essayé pour la première fois et je suis tombée amoureuse de la ligne. J’ai fait tous les mouvements, mais malheureusement, la pluie m’a empêché de l’essayer davantage », avait-elle déclaré. « Après trois séances la semaine dernière, tombant dans le dernier mouvement dynamique environ 5 ou 6 fois, je l’ai fait avec les doigts gelés, congestionnée et épuisée. C’était une belle bataille que je n’oublierai pas. Il y avait tellement de gens qui me soutenaient et me poussaient jusqu’à la fin. »

Grâce à cette performance, la grimpeuse serbe est devenue la troisième femme à enchaîner un 8B+ à Bleau. Melissa Le Nevé avait réalisé la première ascension féminine de ce bloc en 2017 mais sinon, à part Oriane Bertone, aucune autre femme n’a réalisé de 8B+ dans la forêt bellifontaine.

Le documentaire de cette performance :

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Aidan Roberts libère un nouveau 8C bloc à Ticino

06 Mar

Aidan Roberts a réalisé la première ascension d’un nouveau 8C au Tessin, en Suisse : « Unison », un bloc dans son pur style !

Un panneau déversant, une série de minuscules prises de main, des pieds qui dépassent de quelques millimètres à peine… Il n’en fallait pas plus pour éveiller la curiosité d’Aidan Roberts. Il y a tout juste un an, le grimpeur britannique apercevait cette face, lors de son premier voyage au Tessin, en Suisse. Mais son excitation s’estompait rapidement : la zone d’atterrissage était dangereuse (voire inexistante) et les prises extrêmement sales. Au point qu’il lui était impossible de savoir si la ligne était réalisable ou non.

Ce bloc lui sortira de la tête, jusqu’à ce que Shawn Raboutou lui montre de nouveau cette pièce de roche l’automne dernier. La petite flamme s’est aussitôt rallumée. De retour au Tessin, Aidan passera une journée à défricher les prises et à mettre en place des rondins au pied du bloc, afin de créer une zone d’atterrissage digne de ce nom. « Mais ça semblait encore un peu dangereux d’essayer », avoue Aidan. Le lendemain, il motive une troupe pour l’aider à finaliser ses travaux. Ainsi, James Pearson, Caroline Ciavaldini, Luke Murphy, Tom Peckitt et Giuliano Cameroni se joignent à lui et fabriquent une solide terrasse en bois, rendant plus sûre les chutes dans ce bloc. « Alors que la nuit tombait, nous avons été en mesure d’essayer les mouvements et nous nous sommes finalement rendu compte que la ligne était possible », raconte Aidan.

Le processus de travail dans ce bloc pouvait enfin commencer. Et il ne durera pas très longtemps. « Je suis rapidement revenu et je me suis immédiatement mis au boulot », commente Aidan. Pourtant, même après le nettoyage des prises, la ligne semblait dure. Mais elle était dans le pur style du Britannique : de petites arquées demandant beaucoup de précision et des prises de pied tout aussi minuscules. « La vraie difficulté résidait dans le fait de coordonner le haut du corps et le bas du corps, et de rester en tension au fil des mouvements », explique Aidan. Grand adepte de l’entraînement sur panneau, le grimpeur de 25 ans ne mettra pas longtemps à enchaîner cette ligne. Après avoir calé les principaux mouvements, il parviendra à se rétablir au sommet du bloc lors de son tout premier essai depuis le bas. « Unison », 8C était né.

Concernant la difficulté, il déclare : « C’est difficile d’évaluer le niveau, surtout quand cela me convient si bien. Le style me correspond presque parfaitement. Mais il faut faire un choix, alors j’opte pour le 8C. Espérons que de futures ascensions permettront d’y voir plus clair ».

Mais ce qui compte avant tout pour Roberts, ce sont les bons moments partagés autour de ce bloc. « J’ai tellement de bons souvenirs liés à cette ligne, que finalement la cotation n’a pas tellement d’importance », termine-t-il.

La vidéo de son ascension dans « Unison » 8C :

 

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Une publication partagée par Aidan Roberts (@aidan.roberts98)

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Alex Megos : « l’escalade c’est 99% d’échec »

03 Mar

Alors que Yannick Flohe a enchaîné cinq blocs entre le 8B+ et 8C+ lors de son récent voyage au Tessin, rien n’a fonctionné pour Alex Megos, qui a cumulé les échecs.

« L’escalade c’est 99% d’échec ! Yannick a fait de belles croix lors de ce voyage en Suisse. Mais pour moi, c’était plus une question d’échec. Parfois tu gagnes, parfois tu apprends », déclare Alex Megos.

Ce n’est pas un secret que l’échec fait partie de l’escalade. Pour Alex Megos, elle représente même 99% de notre pratique. Dans sa dernière vidéo, le champion allemand nous montre que même les meilleurs ne dérogent pas à cette règle. Alors qu’il ne parvient pas à réaliser de blocs durs, son compatriote Yannick Flohé enchaîne les succès. Au total, lors de ce voyage à Chironico, Yannick enchaînera cinq blocs entre le 8B+ et le 8C+. Il retiendra notamment une journée exceptionnelle où il se rétablira au sommet du 8C+ « Ephyra », quelques minutes avant d’enchaîner « From Dirt Grows The Flowers » 8C. Le grimpeur allemand a ensuite effectué la première ascension de « Return of the Dreamtime » 8C+, une variante directe du célèbre « Dreamtime » 8C.

Nombreux sont les grimpeurs professionnels à donner l’impression que l’escalade est facile, même dans les blocs les plus durs du monde. Alex Megos ne fait pas exception. Mais il n’hésite pas non plus à partager les moments moins glorieux, parfois fastidieux et frustrants sur le rocher, comme c’est le cas dans sa dernière vidéo.

« L’échec fait partie du jeu », conclut-il.

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Voici quelques unes des plus belles vidéos d’escalade américaines !

03 Mar

La société de production américaine Louder Than Eleven a récemment publié gratuitement plusieurs vidéos sur l’escalade libre aux États-Unis. Alex Honnold, Emily Harrington et Jorg Verhoven sont quelques-uns des principaux protagonistes de cette série de vidéos documentaires.

Jorg Verhoeven dans « The Nose » – 25 minutes

Jorg Verhoeven a passé un mois dans la vallée du Yosemite en octobre 2014 avec un seul objectif en tête : enchaîner en libre « The Nose ». Dans la vidéo, Verhoeven explique pourquoi la voie est si difficile, ce qui motive les grimpeurs du monde entier à tenter l’ascension libre de ce monstre rocheux et comment il a lui-même vécu cette expérience.

L’ascension en libre de « Golden Gate » par Emily Harrington – 17 minutes

En 2015, Emily Harrington a signé l’ascension en libre de « Golden Gate », soutenue par son partenaire Adrian Ballinger. Elle a réussi les 41 longueurs de cette emblématique grande voie, qui comprenaient la redoutable « Monster Offwidth », après avoir passé six jours sur le mur. Cinq ans plus tard, en 2020, et après avoir subi un accident sur la même voie en novembre 2019, elle l’a refait en libre et en moins de 24 heures.

Jorg Vehoeven et Katha Saurwein font face au « Dihedral Wall » – 16 minutes

En novembre 2016, Jorg Verhoeven a réalisé son pèlerinage annuel dans le Yosemite pour tenter la deuxième ascension en libre de « The Dihedral Wall ». La première a été réalisée par Tommy Caldwell en 2004 et était alors devenue l’ascension en libre d’une grande voie la plus difficile du Yosemite. Sa femme Katha Saurwein l’accompagnera dans cette aventure, et parviendra également à enchaîner en libre « Final Frontier » sur Fifi Butress.

Alex Honnold et Emily Harrington en libre dans « Solar Flare » – 6 minutes

Dans le sillage de Conrad Anker et Peter Croft, qui ont ouvert Solar Flare en 2007 et réalisé la première ascension libre en 2009, Alex Honnold et Emily Harrington cherchent à répéter la voie dans le plus pur style. Situé sur The Incredible Hulk, l’une des meilleures parois de granit des États-Unis, « Solar Flare » compte 350 mètres, neuf longueurs et atteint des difficultés allant jusqu’à 7c+.

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Une nouvelle performance sur le rocher pour Adam Ondra !

02 Mar

Adam Ondra a enchaîné un nouveau 8c à vue avec « Radar Ez », tandis qu’il a essayé de nouveaux projets dans la région de l’Alt Urgell, en Espagne, aux côtés de Patxi Usobiaga.

Adam Ondra a passé quelques jours à Oliana, chez son ami et ex-entraîneur Patxi Usobiaga. Son objectif était d’essayer de nouveaux projets ouverts par son hôte et tenter « Esclatamasters » à vue. Depuis que Patxi s’est installé dans la région catalane de l’Alt Urgell, il n’a cessé d’équiper et de développer de nouveaux secteurs ou d’élargir le nombre de possibilités dans des endroits déjà bien connus comme l’Arc, à Perles, où « Esclatamasters » 9a est la King Line. À droite de cette voie, Usobiaga a équipé quelques lignes en 2020, peu avant l’explosion de la pandémie. Parmi elles se distinguent « Jo Puc » et « Pucmasters », deux voies qui sont encore à l’état de projet, se situant entre le 9a+ et le 9b+.

C’est précisément dans ces deux voies qu’Adam Ondra a concentré son activité lors de sa visite. Le Tchèque visait la première ascension de « Jo Puc », un 9a+ très intense qu’il a failli réaliser. « Malheureusement, lors de mon meilleur essai, mon talon a zippé et je suis tombé », explique Adam. Ce dernier a également mis les doigts dans « Pucmasters », une version plus directe de « Jo Puc » qui pourrait valoir 9b+. « C’est l’une des plus belles lignes dures que j’ai jamais vues », avoue le Tchèque, qui devra revenir pour tenter de libérer ce bijou.

Le troisième jour de son trip, Adam Ondra a décidé de se tourner vers un nouvel objectif : tenter d’enchaîner à vue « Esclatamasters », un 9a très résistant libéré par Julian Ramon en 2006, qui remonte un superbe mur bleu sur la falaise de Perles. Initialement cotée 9a par Ramon Julian, la plupart des répétiteurs avaient trouvé cette cotation excessive et l’avaient ramenée à 8c+. Cependant, une prise a cassé dans le haut de la voie au début de l’été 2015, faisant remonter la cotation à 9a. Cela faisait bien longtemps qu’Adam Ondra avait cette voie en tête. Il se l’était gardée de côté pour la tenter à vue. « Je pensais que ce voyage pouvait être le bon ». Alors le Tchèque a enfilé ses chaussons et s’est élancé dans ce tracé résistant. Malheureusement, il manquera de peu son essai. « Je me sentais plutôt bien et les conditions étaient bonnes, mais pendant que j’étais dans la voie, le vent s’est arrêté, il a fait chaud d’un coup et j’ai manqué de force. Je pensais pouvoir faire ces deux voies pendant ce voyage, « Jo Puc » et « Esclatamasters » mais finalement, je n’ai pu faire ni l’un ni l’autre. J’en voulais trop et au final je n’ai rien obtenu… C’est aussi ça l’escalade », commente humblement Ondra.

En guise de lot de consolation, il a tout de même réalisé la première ascension de « Radar Ez » 8c, qu’il a enchaîné à vue.

Patxi Usobiaga a documenté la visite d’Adam Ondra dans une série de deux vidéos. Dans la première, ils grimpent dans la maison de Patxi, où il a récemment rénové toutes ses structures d’entraînement, et dans la seconde, on voit Adam grimper à Perles et terminer la vidéo par l’enchaînement à vue de « Radar Ez » 8c.

L’épisode 1

L’épisode 2

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Oriane Bertone et Mejdi Schalck champions de France de bloc 2023 !

26 Fév

Les nouveaux champions de France de bloc 2023 s’appellent Oriane Bertone et Mejdi Schalck ! Sans grande surprise, les deux favoris de la compétition se sont imposés au terme d’une belle finale à Valence.

Un premier titre de champion de France pour Mejdi Schalck

« Le titre national restera chambérien », avait vivement annoncé Paul Jenft, champion de France 2022, quelques minutes avant les finales de cette édition 2023. Il ne s’était pas trompé. La couronne nationale reste à Chambéry, puisqu’elle passe de la tête de Paul Jenft à celle de Mejdi Schalck.

Les Massicois, pourtant présents au nombre de trois en finale, n’ont rien pu faire face au duo savoyard survolté. Le bloc 1, plutôt basique, sera enchaîné par tous les finalistes, sauf Adrien Lemaire (ce qui lui coûtera d’ailleurs le podium). Le second bloc ne bouleversera pas le classement, puisqu’aucun compétiteur ne parviendra à atteindre le top, ni même la prise de zone. Il faut dire que la coordination en no-foot prévue par les ouvreurs était particulièrement difficile à réaliser dans le temps imparti. Mais même s’il n’enchaîne pas le bloc, Mejdi Schalck montre une nouvelle fois qu’il est le plus fort, en étant tout proche de tenir la fameuse prise de zone.

Les choses s’accélèrent de nouveau dans le troisième tracé des finales, situé sur le panneau positif de Valence. Un premier jeté latéral conduisait à une petite série d’arquées, qu’il fallait maîtriser en équilibre. À ce jeu, Paul Jenft est le plus fort et enchaîne le bloc lors de son tout premier essai. Mejdi Schalck est presque tout aussi efficace ; il mettra un essai supplémentaire. Ça passe aussi pour Léo Avezou (2 essais), Thomas Lemagner (5 essais) et Adrien Lemaire (5 essais). Finalement, Sam Avezou sera le seul finaliste à ne pas valider ce passage.

Tout était donc encore possible dans le dernier bloc des finales, qui débutait par une première compression, avant de se poursuivre par deux mouvements dynamiques. Cette fois, nos premiers protagonistes à s’élancer dans cet ultime tracé se cassent les dents un par un. Jusqu’à l’arrivée d’Adrien Lemaire, qui enflamme le public en libérant le passage après trois essais. Juste après, Mejdi Schalck frappe encore plus fort : il atteint la prise finale lors de son premier essai dans le bloc, et saute dans un cri de joie retentissant, recouvert par les acclamations du public. Il le sait, en enchaînant ce dernier bloc, il vient de décrocher le titre de champion de France 2023.

Derrière lui, on retrouve le tenant du titre 2022, Paul Jenft, qui décroche cette année la médaille d’argent, tandis que le podium est complété par Léo Avezou.

Les résultats des finales

Oriane Bertone, sacrée championne de France de bloc 2023

Elle était la grande favorite de la compétition. On se demandait même comment le titre pouvait lui échapper. Pourtant, ce matin, lors des demi-finales, Oriane Bertone était avertie par la concurrence : elle n’avait pas le droit à l’heure. Mais des erreurs, la Réunionnaise n’en a pas commis dans ce tour de finale.

Alors que les premières finalistes faisaient face à un premier bloc aérien très complexe, Oriane l’enchaîne à vue. Le sourire aux lèvres et avec une facilité déconcertante. C’est comme si la gravité n’avait eu aucun effet sur son corps. Le ton était donné, la machine Bertone lancée. Et difficile, voire impossible, d’arrêter la jeune française quand elle part sur un tel rythme. Galvanisé par l’enjeu et l’ambiance électrique, elle donne un grand coup de masse dans le bloc 2, en s’offrant le seul et unique top. Elle prenait alors une avance considérable sur toutes les autres finalistes. Plus que jamais, le titre de champion de France qu’elle convoitait tant (et dont elle était passée à un cheveu l’an dernier), lui tendait les bras.

Pas de surprise dans le bloc 3. Enfin si, mais plutôt du côté de l’ouverture. Dans cette dalle, les ouvreurs avaient proposé un concept dans lequel il fallait se retourner face à la foule. Un geste technique et spectaculaire, qui sera réussi par trois grimpeuses : Oriane Bertone, Selma Elhadj Mimoune et Flavy Cohaut.

À ce moment des finales, Oriane Bertone avait réussi tous les blocs de la compétition, depuis les qualifications. Allait-elle réaliser le grand Chelem en toppant le dernier bloc ? Elle s’en approchera de près, en ramenant les deux mains en compression sur la dernière prise, mais ne parviendra pas à la tenir. Mais pas grave. Avec son large sourire communicatif, Oriane salue la foule, le regard pétillant. Elle venait de décrocher son premier titre de championne de France de bloc seniors.

En étant la seule à valider le dernier bloc des finales, Selma Elhadj Mimoune est sacrée vice championne de France. Enfin, c’est Flavy Cohaut qui complète le podium.

Le replay de la finale masculine

Le replay de la finale féminine


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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des demi-finales

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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des demi-finales

26 Fév

Ça y est, nous connaissons enfin les noms des grimpeurs qui se disputeront le titre national dans quelques minutes ! Voici les résultats complets des demi-finales du Championnat de France de bloc 2023.

Chambéry VS Massy : la bataille est lancée !

Chez les hommes, la moindre erreur se payait cher. Trois tops et quatre zones n’étaient pas forcément suffisants pour prétendre à la finale. Encore fallait-il être efficace et mettre le moins d’essais possibles. Au sommet du tableau, on retrouve l’un des grands favoris de cette compétition, Mejdi Schalck. Le Chambérien tire son épingle du jeu, non sans mal. Si l’énorme coordination du premier bloc n’est qu’une formalité pour lui, il s’avoue vaincu dans la dalle, ne validant que la prise de zone dans les toutes dernières secondes. Il se remet dans la course dans le troisième bloc, plus physique, composé d’une série de pinces, avant de valider le bloc 4, le plus exigeant sur le plan énergétique. Toutefois Mejdi l’avoue : il a bien cru qu’il n’aurait pas les ressources nécessaires pour toper ce bloc, si intense. Mais pas d’inquiétude pour le jeune prodige français, qui occupe bien la première place du classement à la fin du tour.

Derrière lui, on retrouve le trio de grimpeurs massicois emmené par Adrien Lemaire et suivi des frères Avezou, Sam et Léo, qui réalisent un très beau circuit. Tous les trois enchaînent trois blocs et valident quatre zones. « Je suis confiant pour les finales », affirme Adrien Lemaire, qui aura grimpé à son meilleur niveau sur ce tour de demi-finale.

Pourtant, « le titre national restera chambérien ! », rétorque Paul Jenft. Lui qui remportait son premier titre de Champion de France seniors l’année dernière compte bien conserver sa couronne. Mais rien n’était gagné d’avance pour le jeune homme de 19 ans, qui doit sa présence en finale à un essai seulement. La bataille contre Chambéry semble définitivement lancée.

Au milieu de cet affront entre Massy et Chambérien, on retrouvera un grimpeur toulousain en finale tout à l’heure. Thomas Lemagner, 14ème des qualifications hier, parvient à décrocher sa place dans le top 6 ce matin, enchaînant 3 blocs en 9 essais, soit trois de moins que Paul.

Du côté des « anciens », c’est la déception. Si Micka Mawem entamait parfaitement bien sa compétition en réalisant un impressionnant flash du premier bloc, il passe ensuite complètement à côté de son circuit. Bien qu’il trouve une shunte dans le bloc 2, il ne parvient pas à concrétiser jusqu’à la prise finale. Bizarrement, il ne bouge pas dans le bloc sur pinces et manque de concrétisation dans le dernier bloc, s’avouant vaincu, à la 16ème place. Manque de réussite également pour Manu Cornu, qui ne décrochera pas un deuxième titre national ce week-end. Le grimpeur de la team Block Out ne valide que le premier et le dernier bloc, terminant à la 10ème place. Celui qui semblait être le grimpeur le plus fort physiquement ne sera pas non plus en finale cet après-midi : François Kaiser passe à un cheveu du top 6, ne validant pas la prise de zone du bloc 2. Pourtant, dans les trois autres tracés, le Marseillais nous aura livré une incroyable démonstration de force.

Le top 6 masculin

+ Les résultats complets hommes

Oriane Bertone challengée !

Si sa prestation d’hier laissait penser qu’Oriane Bertone allait se balader tranquillement jusqu’à la première marche du podium, voilà qu’une grimpeuse est venue la bousculer en demi-finale ce matin : Zélia Avezou. La petite dernière de la fratrie, qui terminait troisième des qualifications hier, frappe fort en trustant la première place des demi-finales. Elle sera la seule avec Oriane Bertone à valider tous les blocs du circuit. La Parisienne le fera en neuf essais, tandis qu’il en faudra dix à la Réunionnaise. Si les cartes seront redistribuées en finale, le spectacle promet d’être grandiose !

Derrière ce duo de tête, deux grimpeuses parviennent à valider trois blocs : Flavy Cohaut et Lola Sautier. Enfin, avec deux blocs à leur actif, Lily Abriat et Elma Elhadj Mimoune décrochent les deux dernières places restantes du top 6.

La plus grosse déception nous vient de la locale de l’étape, Agathe Calliet, qui termine 7ème, aux portes des finales. Faisant partie des favoris, la grimpeuse de Mineral Spirit, manque de peu sa place en finale. Elle toppait le bloc 3 alors que le gong de fin avait déjà retenti et manquait également d’une ou deux précieuses secondes dans le dernier bloc.

Le top 6 féminin

+ Les résultats complets femmes

La suite du programme

Dimanche 26 février

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums


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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications femmes

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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications femmes

25 Fév

Très largement dominées par Oriane Bertone, les qualifications féminines du Championnat de France de bloc 2023 viennent de s’achever à Valence. Récap complet de ce tour sous haute tension.

Après les hommes ce matin, c’était au tour des femmes d’en découdre, dès 13h30 cet après-midi. À peine les ouvreurs avaient-ils changé les blocs que le gong de début de la compétition sonnait. Et quel départ tonitruant ! La première compétitrice à s’élancer n’était autre que la locale de l’étape, Agathe Calliet. La grimpeuse de Mineral Spirit, 4ème des derniers Mondiaux de la jeunesse, a été accueillie dans un tonnerre d’applaudissements sur les tapis. Elle sera la première à inaugurer le bloc 1, qu’elle enchaînera après huit essais.

Le public s’est enflammé tout de suite après, lors de l’arrivée d’Oriane Bertone. Deuxième compétitrice à s’élancer, nous nous attendions à voir la Française en forme après ses précédents résultats à l’international… Nous n’avons pas été déçus ! Dans tous les tracés, la Réunionnaise s’est illustrée à sa manière, dégageant une aura dont elle seule a le secret. Au fil des blocs, Oriane impressionne. Elle lâche un petit essai dans le skate du bloc 1. Imperturbable, elle enchaîne le bloc 2, à doigts et exigeant physiquement, à vue. Elle réitère dans la dalle du bloc 3, se payant le luxe de tracer directement tout droit à la force de ses triceps, sans utiliser les deux grosses prises à sa droite. Le bloc 4 ? Oriane le valide de nouveau à vue, avant de s’offrir le dernier tracé, le plus physique (qui ne sera enchaîné que deux fois durant toute la compétition) au bout de trois essais. Rien à dire, la jeune tricolore de 17 ans a été impériale, et en l’absence de Fanny Gibert cette année, on se demande ce qui pourrait bien l’écarter du titre national.

Derrière, le nombre de tops s’égrène très vite.Entre la première du classement et la cinquième, on compte déjà deux blocs d’écart. Pire encore, il y a cinq blocs d’écart entre Oriane, première des qualifications et Lana Bonnal, 20ème et dernière qualifiée pour les demi-finales, qui décroche son ticket pour la suite de la compétition sans aucun top.

En deuxième position, on retrouve Flavy Cohaut, très efficace dans son début de circuit. Elle valide les quatre premiers blocs en neuf essais, s’avouant vaincue dans le dernier passage seulement. Derrière, Zélia Avezou et Julie Roquebernou décrochent respectivement les troisièmes et quatrièmes places, empochant trois blocs chacune.

Pas de surprises non plus pour Selma Elhadj Mimoune, Agathe Calliet, Hélène Janicot, Lola Sautier et Camille Pouget, qui rentrent en demi-finale avec deux tops à leur actif.

Le top 20 qualifié en demi-finale

+ Les résultats complets des qualifications femmes

La suite du programme

Dimanche 26 février

Demi-finales : 20 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 5 minutes

9h00 – 11h15 : demi-finales hommes et femmes

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums


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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications hommes

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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications hommes

25 Fév

Le Championnat de France de bloc 2023 est lancé ! Ce matin à 8h30, Mejdi Schalck, en tête du classement permanent 2022/2023, se lançait dans le premier bloc des qualifications. À peine quelques secondes après son entrée sur les tapis, le jeune français signait son premier top. Le ton des qualifications était donné.

Pendant les cinq heures suivantes, les 50 grimpeurs qualifiés pour ce Championnat de France allaient se battre pour tenter de rentrer dans le top 20 et ainsi remporter leur ticket pour les demi-finales.

Découvrez sans plus attendre le résumé et les résultats des qualifications masculines du championnat national de bloc 2023.

Les jeunes au pouvoir !

Parti sur sa lancée après le premier bloc, Mejdi Schalck ne s’arrêtera plus. Il enchaîne la coordination du deuxième bloc dès son premier essai. Puis, il frappe de nouveau très fort dans le bloc 3, plus physique, qu’il valide également à vue. S’il manque de réussite dans le bloc 4 (qui ne sera enchaîné que par deux grimpeurs durant toute la compétition), il termine son circuit en beauté en arrivant au sommet du dernier bloc, en quelques secondes à peine. Avec 4 blocs en 5 essais et 5 zones de validées, le Chambérien de 18 ans, n°5 mondial en 2022, se hisse au sommet du tableau de la journée.

Derrière lui, on retrouve un autre jeune talent, lui aussi habitué aux compétitions internationales, Sam Avezou. Le Parisien de 21 ans réalisera quasiment le même circuit que Mejdi, en à peine plus d’essais. Il vient à bout du premier bloc en deux essais, puis mettra trois essais à atteindre le top du second tracé, avant d’enchaîner le bloc 3 en deux essais de nouveau. Il s’avoue à son tour vaincu dans l’avant-dernier bloc du circuit, avant de terminer de la plus belle des façons, en attrapant la prise finale du bloc 5 dès son premier essai. 4 tops en 8 essais et 5 zones, de quoi le classer deuxième des qualifications.

De la même génération, on retrouve un Louison Burtin très puissant, qui frappe fort d’entrée de jeu. S’il lutte dans les deux premiers blocs requérant coordination et précision, il ne fait qu’une bouchée des tracés plus physiques, usant de toute sa puissance. Avec 4 blocs en 9 essais et 4 zones, il s’adjuge sa place dans le quatuor de tête du jour.

Des anciens prêts à la bagarre !

Si la moyenne d’âge du top 10 des qualifications de ce Championnat de France de bloc est de 22 ans, les plus expérimentés du circuit ne se laissent pas faire. Micka Mawem en est la preuve. Le grimpeur de 32 ans n’est pas passé loin de truster la première place de la compétition. S’il enchaîne les premiers blocs sans grandes difficultés, c’est dans le bloc 4 qu’il fait toute la différence. Cette prise finale qui semblait inatteignable sera finalement tenue par le grimpeur olympien, qui rêve de ce titre de Champion de France, qui lui a toujours échappé. Bien parti pour remporter les qualifications, Micka ne trouve malheureusement pas la solution dans le dernier bloc mais finit tout de même dans le top 3.

Lui aussi revient à la bagarre après quelques années d’absence : François Kaiser, l’homme le plus titré au niveau national nous prouve qu’il est toujours dans la course. Si la machine met du temps à se mettre en route dans le premier bloc qu’il ne validera pas, le Marseillais de 29 ans signe ensuite une impressionnante succession de tops. Comme Micka, il vient notamment à bout du bloc 4, signant la deuxième ascension seulement de ce bloc. Il termine en beauté dans le dernier tracé, usant de toute sa force, comme un signe d’avertissement aux jeunes : François Kaiser est toujours dans la place !

S’il y en a un qui a eu chaud en revanche, c’est Manu Cornu. Le tenant du titre en 2021 n’est pas passé loin de la correctionnelle. Après pourtant un bon début de circuit (il valide le premier bloc à vue et le second en trois essais), Manu ne parvient pas à rester mobilisé dans les trois derniers blocs du circuit. Il ne trouve pas la solution dans le bloc 3, ne parvient pas à atteindre la prise finale du bloc 4, et manque de nouveau le top dans le bloc 5. Il termine ainsi ce circuit de qualification avec 2 blocs en 4 essais et 4 zones, de quoi décrocher la 17ème place.

Le top 20 qualifié en demi-finale

+ Les résultats complets des qualifications hommes

La suite du programme

Samedi 25 février

Qualifications : 5 blocs / 5 minutes

15h00 – 20h00 : qualifications femmes

Dimanche 26 février

Demi-finales : 20 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 5 minutes

9h00 – 11h15 : demi-finales hommes et femmes

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums


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Championnat de France de bloc 2023 : les infos !

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Pourquoi Fanny Gibert ne participera pas au Championnat de France de bloc ce week-end ?

24 Fév

« Je ne sais pas si tu te rends compte de ce qu’est un Championnat de France. C’est LA compet, tout le monde arrive au top de sa forme le couteau entre les dents notamment pour choper sa sélection en équipe de France. Chaque année le niveau augmente. Il y a tellement de grimpeurs HYPER forts qui n’ont jamais gagné un Championnat de France. Monter six fois tout en haut de cette put*** de boîte et entendre « Fanny Gibert Championne de France ! »… J’en pleure, c’est inévitable ». Ce sont les mots de Fanny Gibert, au lendemain de sa victoire au Championnat de France de bloc 2022. À Plougoumelen en Bretagne, la Réunionnaise savourait son sixième titre national, les larmes aux yeux, au sommet de la boîte.

Gagner un championnat de France est déjà une consécration, mais en remporter six, sur une période de huit ans, relève du génie. Pourtant, Fanny Gibert a réussi cet exploit. Toutefois, cette année, elle ne raflera pas une septième couronne. Bien qu’elle considère le Championnat de France comme sa compétition préférée, la grimpeuse qui vient de fêter ses 30 ans a fait le choix de ne pas s’aligner au départ de l’édition 2023. Ce week-end à Valence, elle encouragera ses compatriotes depuis le banc des spectateurs. Le titre de Championne de France lui succédera inévitablement.

Mais alors pourquoi ce choix ? Pourquoi se priver de sa compétition préférée à quelques semaines du lancement de la saison internationale ? Nous avons rencontré Fanny pour en savoir plus.

Fanny Gibert avait fondu en larmes l’an dernier en décrochant son sixième titre de championne de France.

Salut Fanny ! Alors que tu es la championne de France en titre et que tout le monde attendait de voir avec impatience si tu réussirais à décrocher un septième titre national, tu annonces que tu ne participeras pas à cette édition 2023 du Championnat de France de bloc. Pourquoi ce choix ?

Il y a plusieurs facteurs qui ont joué dans cette décision. La première, c’est que ma saison internationale 2022 a duré longtemps et s’est étendue jusqu’en octobre, où j’ai dû maintenir un niveau de forme pour le combiné à Laval. J’ai donc attaqué mon entraînement pour 2023 très tard, et le Championnat de France étant fin février, ça ne m’aurait laissé qu’une très courte période de préparation.

De plus, en vue des sélections aux J.O, il faut prendre en compte la deuxième discipline, la difficulté, ce qui fait encore plus de choses à faire. Au début du mois, je me suis donc posé la question : « Est-ce que je fais le Championnat de France ? ». Mais il m’est paru évident que ce n’était pas vraiment un objectif pour moi. Même si c’est une de mes compétitions préférées, j’ai des objectifs ambitieux cette année et j’assume les décisions qu’il faut prendre pour me donner les chances d’y arriver.

Finaliste des Championnats d’Europe la saison dernière, Fanny Gibert nous avait fait vibrer © Samm Pratt

Le Championnat de France est toutefois un bon moyen d’affiner certains réglages avant la saison internationale. N’as-tu pas peur de te lancer sur les premières Coupes du Monde sans avoir participé à aucune autre compétition auparavant ?

C’est vrai qu’en général, j’aime bien faire une compétition « test » avant de participer aux premières Coupes du Monde, mais je pense que j’aurais l’occasion d’aller sur des masters internationaux si besoin. Pour le moment, ma priorité c’est l’entraînement. Tant pis si je ne peux pas faire de compétition juste avant, ce n’est pas grave. Ce qui compte pour l’instant, c’est vraiment l’entraînement de fond pour préparer la saison qui arrive.

Tu es donc en plein cycle d’entraînement pour la saison 2023. Quel est ton état de forme actuel ? Comment te sens-tu physiquement et mentalement ?

Oui, je suis actuellement en pleine préparation pour 2023. Le fait de ne pas participer au Championnat de France me permet de me lancer dans un cycle d’entraînement à cette période là et de pouvoir en faire un nouveau d’ici la première Coupe du Monde. Physiquement et mentalement, je me sens bien, je suis plutôt sereine. Comme toujours, il y a des hauts et des bas dans la préparation, mais là c’est plutôt cool. Je suis bien motivée et j’ai vraiment hâte de la suite !

Fanny Gibert ne perd pas de vue son objectif premier : décrocher sa place pour les J.O de Paris 2024.

La saison dernière, tu es restée aux portes des finales de toutes les Coupes du Monde auxquelles tu as participé. Qu’as-tu mis en place ces derniers mois pour réussir à concrétiser cette saison ?

Je travaille sur plein de trucs, plein de petits détails qui vont finir par payer. Il faut être patient et continuer à bosser. J’espère que la récompense de tous mes efforts sera pour bientôt. C’est vrai que l’année dernière je n’ai pas réussi à m’exprimer pleinement, notamment lors des finales du Championnat d’Europe, mais j’ai montré un gros potentiel donc c’était méga encourageant. Je travaille sur plein d’aspects et il y a des choses qui progressent, même si ce n’est parfois pas visible sur les résultats papiers. Rien que l’année dernière, j’ai passé un gap et le niveau que j’avais sur le Championnat d’Europe c’était quelque chose qui était bien mieux qu’auparavant, même si ça n’a pas forcément payé en terme de résultat. Je continue là-dessus et j’espère que 2023 sera encore mieux.

Tu sévis sur le circuit international depuis plus de dix ans. Est-ce que tu as changé quelque chose dans ta manière de te préparer pour cette saison 2023 qui s’annonce déterminante pour les Jeux de Paris 2024 ?

Oui, je vais par exemple essayer de participer à moins de compétition, car la saison va être longue, il faut donc bien l’anticiper. Je vais donc sélectionner rigoureusement les compétitions auxquelles participer et où placer mon focus. Ce sont des choix stratégiques qui ne sont pas faciles mais qui sont importants à faire. C’est par exemple le cas avec le Championnat de France ce week-end.

La difficulté fait maintenant partie intégrante de la préparation de Fanny Gibert pour les J.O de Paris 2024 © Gael Bouquet des Chaux

En 2019, tu avais été particulièrement affectée par ta non-qualification pour les J.O de Tokyo. Mentalement, as-tu fait le deuil de cet échec ? Vas-tu te servir de ton expérience de 2019 pour rebondir et aller décrocher le précieux sésame ?

C’est clair que rater la sélection aux Jeux Olympiques d’une place c’était très dur. Ça a d’ailleurs été le sujet d’un film [à voir ci-dessous]. Mais j’ai fait le deuil de tout cela, maintenant j’ai juste un énorme avantage d’avoir vécu cette expérience et de savoir comment gérer des événements de cette ampleur. J’ai déjà rebondi et je suis relancée à fond dans la quête pour Paris 2024.

Pour terminer, risquons-nous au jeu des pronostics. Sur qui mises-tu pour te succéder ce week-end ?

Arf, ça va être très serré chez les filles. J’ai vraiment hâte de les voir grimper parce qu’elles ont toutes énormément progressé. Ça va être un beau fight, que la meilleure gagne !


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Championnat de France de bloc 2023 : les infos !

24 Fév

Le Championnat de France de bloc seniors 2023 aura lieu ce week-end, à Valence. Les meilleurs compétiteurs du pays sont attendus pour se disputer le précieux titre national. Voici les infos.

C’est à Valence que les meilleurs Français vont se battre tout le week-end pour tenter de décrocher le titre de Champion de France de bloc, sur le tout nouveau mur de Minéral Spirit, dans une ambiance surchauffée !

Parmi les forces en présence, nous attendons bien entendu la jeune génération, portée par Oriane Bertone, Mejdi Schalck ou encore Paul Jenft (tenant du titre chez les hommes), qui se sont illustrés sur la scène internationale la saison dernière. Mais gare aux grimpeurs plus aguerris, à l’image d’Hélène Janicot, Manon Hily, Manu Cornu ou encore Micka Mawem, qui n’ont pas dit leur dernier mot. Notons que Fanny Gibert, six fois championne de France et tenante du titre, a fait le choix de ne pas participer à la compétition, afin de peaufiner sa préparation pour la saison de Coupes du Monde à venir.

L’équipe de Planetgrimpe sera sur place pour vous faire vivre l’événement de l’intérieur, en temps réel !

Le programme

Samedi 25 février

Qualifications : 5 blocs / 5 minutes

8h30 – 13h30 : qualifications hommes
15h00 – 20h00 : qualifications femmes

Dimanche 26 février

Demi-finales : 20 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 5 minutes

9h00 – 11h15 : demi-finales hommes et femmes

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums

Billetterie

Le spectacle des qualifications du samedi est gratuit et librement accessible à tous. Des tickets pour le dimanche seront en vente  sur place, au prix de 5 €.

Live

Les finales du Championnat de France de bloc 2023 seront à suivre en streaming. Lien à venir.

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Est-ce possible d’enchaîner un 8b/+ sans les pieds ?

23 Fév

C’est la question que se sont posés Stefano Ghisolfi et Will Bosi. Les deux grimpeurs de haut niveau se sont empressés de se mettre à l’épreuve. Pour ce défi en no-foot, ils ont choisi la voie nommée à juste titre « Gravity Games » 8b/+.

Lorsque Will Bosi a rendu visite à Stefano Ghisolfi en Italie, ils ont surtout porté leur attention sur « Excalibur ». Mais un jour, la ligne était mouillée et impossible à grimper. Stefano Ghisolfi a alors eu l’idée de se lancer dans un challenge inédit : tenter d’enchaîner une voie en 8b/+ sans utiliser ses pieds. Il faut dire que l’Italien a déjà une certaine expérience dans ce domaine puisqu’il y a quelques années, il a réalisé un 8a+ à la seule force de ses bras.

Voici le résumé vidéo de ce challenge :

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Innovation : des chaussons d’escalade imprimés en 3D !

23 Fév

Nouveauté dans le monde de l’escalade ! Une entreprise espagnole vient de lancer les premiers chaussons d’escalade imprimés en 3D. Grâce à des scans numériques, Athos arrive ainsi à créer des chaussons parfaitement adaptés à la morphologie des pieds de chaque grimpeur. 

Tous les grimpeurs le savent : trouver chausson à son pied est une vraie corvée. Chaque marque taille différemment, il faut parfois prendre sa pointure de ville, parfois deux ou trois tailles en dessous… Un vrai casse-tête qu’Athos, une entreprise basée à Barcelone, espère solutionner. Pour cela, la firme espagnole vient de lancer les premiers chaussons d’escalade imprimés en 3D, qui promettent un ajustement sur mesure, à l’aide d’une technologie numérique.

En deux ans, ce qui était au départ un projet de master pour l’école de design et d’ingénierie Elisava s’est transformé en une start-up. C’est en découvrant les pieds meurtris par des années d’escalade d’un de leurs amis, qu’un groupe de quatre étudiants a eu l’idée de se servir d’une imprimante 3D pour créer des chaussons. « Nous avons vu que ses pieds étaient complètement déformés et nous avons constaté que les effets du port de chaussons d’escalade pendant des années n’étaient pas beaux à voir », a déclaré Mar Amengual, l’une des membres du quatuor.

Une étude, publiée en 2013 dans le World Journal of Orthopedics, affirme que 80 à 90 % des grimpeurs signalent avoir de vives douleurs lorsqu’ils portent des chaussons d’escalade. L’article explique comment des chaussons trop petits entraînent des infections au niveau des ongles, des blessures aux orteils dues à la compression excessive et le développement de déformations de l’hallux valgus.

Nous nous sommes dit : « Grimper oui, mais avoir mal aux pieds c’est non ! ».

Pourtant, les récents progrès technologiques ont à la fois amélioré le niveau de performance des chaussons d’escalade et diminué la nécessité de réduire la pointure de ses chaussons. Malgré cela, la plupart des grimpeurs continuent de réduire la taille de leurs chaussons. Alors qu’une douleur aux pieds semble être un prix à payer pour certains, Athos apporte une solution innovante, qui permet de fabriquer des chaussons adaptés à la morphologie de chacun.

Des chaussons imprimés en 3D ? Comment est-ce possible ?

Grâce à la technologie ! Athos commence par réaliser un scan numérique des pieds du client. Puis, la marque applique ces dimensions à son modèle standard. Chaque chausson est conçu pour être proche du pied, il n’y a donc pas besoin de réduire la taille par rapport à sa pointure habituelle.

De plus, Athos utilise des matériaux végétaliens : le polyuréthane thermoplastique, ou TPU, le polyester (pour les lacets) et de la gomme Vibram. Le TPU est connu pour sa résistance à l’abrasion et est 100 % recyclable et biodégradable. Selon Amengual, il ne se détend pas au fil du temps. De plus, ce thermoplastique a la particularité d’être très flexible et élastique, ce qui le rend idéal dans ce domaine. Globalement, le processus d’impression 3D d’Athos réduit de 70% les procédures de fabrication standard des chaussons.

Bien que les grimpeurs ne puissent pas modifier le modèle ou la rigidité du chausson, ils peuvent personnaliser leur paire en choisissant le motif qui figure sur l’extérieur du chausson, et même faire inscrire leur nom.

Les chaussons Athos sont encore en phase de test, mais les grimpeurs de Barcelone devraient bientôt pouvoir profiter des premières séries lancées sur le marché. À terme, la start-up espère devenir internationale. En fin de compte, Athos vise à changer la façon dont les grimpeurs pensent à leurs pieds. « Chaque pied est unique », déclare Amengual. « Notre objectif est de donner à chaque grimpeur le chausson d’escalade parfait afin qu’il puisse profiter un peu plus de l’expérience de grimpe. »

Une réussite à tous les niveaux pour les étudiants, qui ont d’ailleurs été nommés pour plusieurs prix, comme les Forward AM Innovation Awards, les Elisava Master’s Project Awards et les Distributed Design Awards.

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Michaela Kiersch en grande forme en Suisse !

18 Fév

En moins de deux semaines, Michaela Kiersch a enchaîné plus de dix blocs dans le 7C+ et plus.

La grimpeuse américaine Michaela Kiersch vient de faire un court séjour de bloc dans le Tessin, en Suisse, où elle a grimpé une flopée de blocs durs à Cresciano et Brione. En moins de deux semaines, elle a enchaîné deux 8A+, six 8A, deux 7C+ et un 7C.

Voici sa liste de croix :

  • « Molunk » 7C
  • « Pamplemousse » 7C+
  • « Black Pearl » 7C+
  • « Fake Pamplemousse » 8A
  • « Entwash » 8A
  • « Frogger » 8A
  • « Teamwork » 8A
  • « La Boule » 8A
  • « Pause Cervelas » 8A
  • « Frank’s Wild Year » 8A+
  • « Forever More » 8A+

Concernant sa plus belle croix, « Forever More », elle déclare :  « Ce bloc me convenait vraiment bien. Je me sens super forte sur les arquées en ce moment. J’aurais même pu le flasher si j’avais su comment gérer le réta au sommet ! Pourtant, je ne m’étais pas spécialement préparé pour le flasher. J’ai simplement vu une vidéo de ce bloc sur YouTube et j’ai décidé de l’essayer. Je donne toujours le meilleur de moi-même lors des tentatives de flash. »

Au printemps dernier, la grimpeuse de 28 ans avait déjà fait un passage à Magic Wood, où elle avait enchaîné 16 blocs dans le 7C+ et plus : deux 8B+, trois 8B, cinq 8A+, quatre 8A et deux 7C+.

À la fin du mois dernier, Michaela a réalisé la troisième ascension féminine de « La Rambla » 9a+ à Siurana, en Espagne. À l’automne 2021, elle avait clippé le relais du célèbre « Dreamcatcher » 9a à Squamish, sa voie la plus difficile à l’époque. Deux semaines auparavant, elle avait effectué la première ascension féminine de « Super Tweak » 8c, la première voie américaine de ce niveau, gravie à l’origine par Boone Speed en 1994.

 

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Jules Marchaland enchaîne son premier 9a+ avec « First Ley » à Margalef !

17 Fév

Le jeune français vient de cocher son premier 9a+ dans l’un des grands classiques de Margalef, « First Ley ». 

Jules Marchaland a répété le célèbre 9a+ de Chris Sharma, « First Ley » à Margalef. Il s’agit du premier 9a+ du jeune français de 21 ans, qui, le jour même où il a enchaîné « First Ley », a également ajouté à son carnet de croix « Bumayé » 8c+ immédiatement après.

Jules a passé six jours à travailler « First Ley ». Pour lui, c’était une ligne de rêve, qui n’a jamais quitté le coin de sa tête depuis qu’il a vu la vidéo de Chris Sharma dans cette voie. Située dans le célèbre secteur Laboratori à Margalef, « First Ley » est une variante plus facile de « First Round First Minute » 9b, dont elle partage le départ. Il s’agit d’une section de quinze mouvements qui pourrait être côtée 8B/+ bloc. Par la suite, « First Ley » bifurque sur la gauche et rejoint le relais de « Ley Innata » par un 8a.

« Je l’ai essayée les trois premiers jours, mais après une longue journée de pluie, la voie était complètement mouillée… J’en ai profité pour faire d’autres voies plus faciles et quand ça a séché, j’y suis retourné et j’ai eu des sensations folles ! J’ai pris un jour de repos et j’ai commencé à faire de très bons essais. Je suis tombé une fois au dernier mouvement, mais à la session suivante, je l’ai fait ! », déclare Jules. Ce dernier explique avoir utilisé des genouillères, ce qui rend l’ascension un peu plus facile d’après lui, sans toutefois modifier la cotation. « Ça reste du 9a+ », affirme-t-il.

L’année dernière, Jules a remporté l’argent lors de la seule Coupe d’Europe qu’il a disputée. Après cette compétition, il a participé à trois Coupes du Monde, se classant toujours dans les 20 premiers. En terme de performances sur le rocher, il a enchaîné ses trois premiers 9a l’an dernier également. Il a fait son entrée dans le neuvième degré en mai dernier, après avoir clippé le relais de « Trip Tik Tonik » 9a, dans les Gorges du Loup. Sur la même falaise, il a également coché « Kick Ass » 9a et « Kinematix » 9a, qu’il a rapidement enchaînés, réalisant ces trois voies en un mois.

Avant le début du circuit de compétition international, Jules Marchaland retournera à Saint-Léger, où il espère enchaîner « Supercrackinette » 9a+.

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