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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Arkose organise une compétition internationale de difficulté !

12 Oct

Alors que Paris se prépare pour les Jeux Olympiques de 2024, le milieu de l’escalade est en effervescence.

Le 29 octobre, une compétition internationale d’escalade de difficulté verra s’affronter 24 grimpeurs parmi l’élite mondiale de tous les pays, sur des voies extrêmes du mur mythique d’Arkose Pantin.

C’est un événement très attendu, avec deux shows de très haut niveau (voies entre le 8b+ et le 9a) qui s’annoncent exceptionnels.

HOMMES

Yannick Flohé, Taisei Homma, Sebastian Halenke, Jorg Verhoeven, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Jérémy Bonder, Hugo Parmentier, Diego Fourbet, Jules Marchaland, Sam Avezou, Nao Monchois, Pierre Le Cerf, Romaric Geoffroy, Thomas Ballet, Adrien Lemaire

FEMMES

Seo Chaehyun, Mia Krampl, Jessica Pilz, Vita Lukan, Laura Rogora, Ilaria Scolaris, Manon Hily, Hélène Janicot, Nolwenn Arc, Meije Lerondel, Selma Elhadj Mimoune, Lucie Vaillant

Au programme :

18h : Demi-finales après travail H/F
21h30 : Finales à vue H/F
23h – 5h : DJ Set

Deux approches pour un format de compétition hors norme

La ½ finale se déroulera après travail de la voie. Un format rare en compétition, qui permettra de pousser encore plus loin les athlètes dans leurs limites avec des voies en 8c+ pour les femmes et 9a pour les hommes.

Les athlètes travailleront leur voie de ½ finale par équipe de 2 pendant la journée. (10H – 17H)
Si vous êtes curieux de voir comment se passe le process de travail d’un projet dur, c’est le moment de passer !

La finale sera à vue. Il n’y a pas travail de la voie en amont ni d’observations, aucune information ne sera transmise aux athlètes. C’est un run uniquement basé sur une lecture au sol juste avant de grimper.
Une grimpe pure et instinctive.

Une compétition préparée par une équipe d’ouvreurs de haut vol menée par Sylvain Dussort le chef ouvreur Arkose Voie. Avec Yoris Delahaye et Maëlys Agrapart, ils feront chauffer les visseuses pour concocter des voies extrêmes

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Daniel Woods flashe « Compass North » 8B+

12 Oct

Daniel Woods a réussi le flash de « Compass North » 8B+ à Fionnay, en Suisse. Après Clément Lechaptois et Aidan Roberts, il s’agit seulement de la troisième ascension de cette ligne et pour Daniel Woods de son ascensions flash la plus difficile.

Situé à Fionnay, « Compass North » a été gravi pour la première fois par Clément Lechaptois au début de l’année, puis répété par Aidan Roberts. Daniel Woods avait déjà repéré ce bloc quelques mois plus tôt, et se l’était secrètement réservé pour un essai flash.

Super ligne d’arquées établit par Clem Lechaptois. La prise qu’il faut tenir dans le crux est assez diabolique. Mais les mouvements sont super basiques et directs, ce qui en fait un excellent candidat au flash. J’ai aperçu cette ligne en mai et j’ai tout de suite été inspiré. J’ai attendu le bon jour avec des conditions froides et sèches pour essayer de le faire du premier coup. J’ai finalement réussi à avoir cette journée et tout s’est passé comme je le voulais.

Je suis content d’avoir fait la troisième ascension après Clem et Aidan Roberts. Je ne suis pas sûr que cette ligne reste 8B+ mais qui sait ? Tout dans ce bloc correspondait à mon style d’escalade et c’était quand même un bon combat. Peu importe si c’est 8B/+, dans tous les cas, « Compass North » est mon flash le plus dur, donc je suis super fier de ça. »

Daniel Woods

Woods est l’un des bloqueurs les plus accomplis de tous les temps, avec plus de 20 ascensions dans le 8C et plus. En 2021, il a enchaîné le premier 9A bloc en Amérique, et seulement le deuxième de la planète, avec la première ascension de « Return of the Sleepwalker. »

Parmi les autres passages difficiles qu’il a enchaînés, citons les premières ascensions de « Sleepwalker » 8C+, « The Box Therapy » 8C+, « Creature from the Black Lagoon » 8C+, « The Process » 8C+ et « Hypnotized Minds » 8C+. Le mois dernier il s’est rétabli au sommet de « Insomniac » 8C+ et « Foundations Edge » 8C.

Seuls quelques grimpeurs ont réussi à flasher des 8B+ blocs, parmi lesquels Adam Ondra avec « Jade » et « Gecko Assis », Daniel Woods avec « Entlinge » et « Compass North », Jimmy Webb avec « The Globalist », Tomoa Narasaki avec « Decided », Ned Feehally avec « Trust Issues », Jakob Schubert avec « Never Ending Story », « Catalan Witness the Fitness » et Anam Cara ou encore William Bosi avec « Charizard ».

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Deux voies dans le neuvième degré pour la jeune Laura Rogora !

10 Oct

La jeune grimpeuse Italienne a réalisé la première ascension de « Unchio » pour laquelle elle propose 9a, et la première répétition de « Pungitopo » une voie seulement réalisée par Adam Ondra et cotée 8c+/9a.

C’est un week-end fructueux qui se termine pour Laura Rogora. Sur la falaise de Subiaco, située à quelques dizaines de kilomètres de Rome, la jeune Italienne de 21 ans a réalisé la première ascension des deux longueurs de « Unchio ». La première longueur, 8b/+, est l’un des classiques du coin, mais personne ne s’était aventuré à travailler la voie entière, et notamment cette deuxième longueur, qui semblait bien plus compliquée. Pourtant, il n’aura pas fallu longtemps à Laura pour faire la croix, qui a déclaré qu’il s’agissait d’une ligne « très résistante, d’une soixantaine de mouvements, avec le crux situé dans la section finale ».

Concernant la difficulté de cette voie, Rogora a plaisanté en référence à tout ce qui s’est passé ces derniers temps, avec des décotations quasi permanentes par rapport aux propositions lancées après les premières ascensions : « Je pense que la voie pourrait être entre 8c+ et 9a. Je choisis la deuxième option et ainsi le premier répétiteur pourra suivre la tendance et la décoter ».

Galvanisée par cette ascension, elle s’est ensuite penchée sur « Pungitopo », une voie seulement enchaînée par Adam Ondra, qui l’avait décrite comme « la voie dure la plus esthétique d’Arco » lors de son enchaînement.

Le Tchèque avait tenté de l’enchaîner en une journée, mais avait fait face à un problème de méthode, qui l’avait retardé dans son ascension. Il avait alors fallu qu’il trouve une nouvelle méthode pour enchaîner la voie. Selon lui, « avec l’ancienne méthode, je suis sûr que cela pourrait être 9a. Avec la nouvelle, je préfère attendre les répétiteurs. Je suis sûr qu’ils viendront, la ligne est très belle ».

Il n’en fallait pas plus pour motiver la grimpeuse locale Laura Rogora. Elle parviendra à enchaîner la voie lors de son quatrième essai, proposant la cotation de 8c+/9a. « Une roche parfaite + des mouvements incroyables = l’une des plus belles lignes d’Arco » confiera-t-elle après avoir clippé le relais.

La vidéo d’Adam Ondra dans « Pungitopo »

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Reportage : tout savoir sur les cordes d’escalade

07 Oct

Lien de vie indispensable aux entiché(e)s de verticalité, la corde semble être une compagne aussi bien nécessaire que familière. Malgré ses apparences triviales, sommes-nous bien sûr de la connaitre à 100% ? Du nylon primordial jusqu’à sa dernière aventure, tirons ensemble le fil de la destinée de cet objet indispensable, à travers ce nouveau numéro de Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade.

Elle accompagne l’humanité depuis au moins 50 000 ans. La corde, se définissant modestement par la réunion de fils torsadés, est un objet chargé de symbolique et d’histoire. Vie/mort/salut/aliénation/ancrage… elle évoque tout et son contraire. Avec, nécessairement, une large part de mystère. Pour élucider tous ses secrets, Béal, fabricant historique et novateur de matériel d’escalade, partenaire de longue date de la FFME, nous a accueilli dans ses locaux à Vienne dans l’Isère, et nous dit tout de la corde dynamique. Partons à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent à la responsabilité exigeante d’assurer performance, sécurité et confort.

Mais d’abord, passons un peu de temps sur la théorie. Les propriétés mécaniques d’une corde sont essentielles à la réflexion autour de sa conception. Définir un cadre d’utilisation spécifique en fonction de la pratique l’est tout autant : à simple, à double ou jumelées, le type de corde dépend directement de l’activité que vous envisagez.

Il s’agit alors, pour comprendre les enjeux d’innovations, de se pencher sur quelques concepts de physique : lorsque le grimpeur tombe, il emmagasine de l’énergie durant sa chute, énergie qui se répercute sur son matériel. Ainsi, faire en sorte que la corde absorbe au mieux cette énergie est un défi majeur du développement d’un matériel d’escalade performant.

La force de choc, correspondant à l’impact encaissé par le grimpeur à la suite d’un faux pas, est considérée dans la création d’une corde comme un marqueur devant être le plus faible possible (respectant la norme EN892). Son calcul est subordonné à plusieurs paramètres : le poids du grimpeur, la capacité de la corde à absorber l’énergie, le matériel d’assurage et le fameux facteur de chute.

Le facteur de chute apprécie la dureté d’une chute : plus celui-ci est élevé plus la culbute est violente. Symbolisé par un (f), il se calcule en divisant la hauteur de la chute par la longueur de corde disponible. Ainsi, une chute en début de relais est plus brutale qu’une chute durant laquelle le grimpeur a fait quelques mètres. Cette mesure est comprise entre 0 et 2, valeur maximale.

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Un duo féminin enchaîne l’une des grandes voies les plus majeures de France !

06 Oct

La Suissesse Katherine Choong et la Française Solène Amoros ont fait équipe afin de s’attaquer à l’une des grandes voies les plus classiques de France : « Alibaba », 8 longueurs, 240 mètres, dont 60 en dévers, cotée 8a+. Toutes deux ont enchaîné chacune des longueurs en tête, en seulement trois jours et demi. Elles nous racontent en détail cette aventure.

« Étant toutes les deux passionnées d’escalade en falaise (et de grande voie dure) l’idée de se lancer dans un projet de grande voie ensemble nous est venue l’année passée. Nous avions bien sûr toutes les deux entendues parler d’Alibaba, cette grande voie est une classique en France par sa difficulté et la beauté de chacune de ses longueurs. Nous avions aussi envie de trouver une voie pas trop loin de la maison, atteignable sans prendre l’avion.

Plutôt que de tenter l’ascension à la journée, inspirée par des amis, Solène a proposé l’idée d’approcher cette voie d’une autre manière, inédite pour nous : enchaîner chacune tour à tour toutes les longueurs, en tête, dans l’ordre et sans redescendre de la paroi jusqu’à ce que ce soit fait.

Pour info, d’habitude nous travaillons les longueurs au préalable (sur plusieurs journées) avant de tenter un push depuis le sol. Cette fois, nous partions en mode “big wall”, avec un portaledge pour dormir en paroi au fur et à mesure de l’avancée. Nous nous étions donné un maximum de 3 jours et une matinée de nourriture et d’eau.

L’idée était également de documenter l’ascension et d’inviter dans notre aventure une photographe, Mélanie Cannac, pour un projet 100% féminin !

© Mélanie Cannac

Jour 1 : Après quelques problèmes mécaniques avec le van de Kathy qui devait nous amener et loger à Aiglun, nous débarquons à bord de la Fiat 500 de Mélanie, remplie à bloc et accompagné de Will un ami grimpeur venu faire le chauffeur. Premier jour de portage, nous amenons, chargées comme des mules, une partie du matériel au pied de la voie avant de revenir dormir sur le parking d’Aiglun. L’approche n’est pas une mince affaire : 3h sur un chemin raide dans la garrigue, puis sur cordes statiques à monter et descendre, et enfin dans un pierrier interminable jusqu’au pied de la face. Cette première étape est déjà une mission en soi, l’aventure promet ! Nous rentrons manger et dormir à Aiglun.

Jour 2 : Deuxième jour de portage, toujours en mode “sherpa”, avec des sacs quasi aussi lourds que la veille. Cette fois, nous dormons au pied de la paroi pour être prêtes à décoller dans la voie le lendemain matin. Ce fut une nuit difficile, brassée par le vent.

Jour 3 : Pour ne pas cramer trop de cartouches, notre plan était de travailler une première fois chaque longueur puis de mettre un run d’enchaînement, en inversant à chaque longueur la grimpeuse qui allait défricher les méthodes. Notre stratégie était de réussir deux longueurs dans le 8ème degré par journée. Dans ce scénario, pas le droit à l’erreur, chaque montée nous coûte pas mal d’énergie, de peau et de temps, sachant qu’il reste en fin de journée à hisser nos 2 énormes sacs de hissage (en plus d’un petit sac qu’on hissait à chaque longueur) et le portaledge. Les trois premières longueurs sont magnifiques (8a, 8a, 7b+) et nous mettent l’eau à la bouche mais nous demandent déjà beaucoup d’énergie pour les enchaîner. L’échauffement est précaire et la L1 en 8a nous pique à froid en rési. Solène doit vraiment se battre pour enchainer L2 en 8a, son corps ne répond pas bien à l’effort, avec la fatigue, le vent qui nous brasse très fort et ses règles qui ont commencé ce même jour. C’est poussée par les encouragements de Kathy qu’elle parvient in extremis à clipper le relais de cette longueur, les coudes aux oreilles. Elle ne le dit pas mais le doute s’immisce quant à son enchaînement de la voie, sachant que les longueurs les plus dures se situent en dernier. Après avoir grimpé L3 en 7b+ nous arrivons à une vire plutôt confort, mais le hissage de nos sacs (encore au sol) nous prend beaucoup de temps. Après, quelques galères, nous finissons la journée, épuisées, à plus de 23h. On commence à se rendre compte de l’ampleur de notre projet, et remettre en question sa faisabilité en trois jours successifs…

Jour 4 : Après une courte nuit, le réveil est difficile. Les courbatures se font sentir et la peau de nos mains est déjà bien broutée. L4 (8a) et L5 (8a+) nous attendent. Encore deux longueurs 5 étoiles que nous parvenons à enchaîner, mais une fois encore au terme de grands combats de résistance, en y laissant pas mal de cartouches. Kathy se met un gros combat mental pour enchaîner L5, elle est à la limite de tomber à chaque crux mais ne lâche rien ! C’est à ce moment-là qu’on commence à voir la vraie guerrière qu’elle est et qu’on décide de la surnommer Pocahontas. Le hissage est plus efficace ce jour-ci et à 21h30 nous sommes installées toutes les 3 sur le portaledge. Un bon lyophilisé nous requinque, et nous passons une nuit moyenne mais légèrement récupératrice.

© Mélanie Cannac

Jour 5 : L6 (8a+), la plus difficile. La première montée de travail est difficile pour Kathy, chaque prise dégomme un peu plus le peu de peau qu’il lui reste, la fatigue, la douleur et les mouvements blocs du début lui posent pas mal de problèmes. Mais Solène la motive à fond et lui rappelle que tout est possible ! Elle lance un run, et, guidée par Solène qui a mieux calé la voie, elle parvient sans tomber au relais dans un combat mémorable, délayant à chaque prise ! Solène va mieux ce jour-là. Bien calée dans ses méthodes, elle fera une belle démonstration de grimpe avant de clipper elle aussi le relais ! Cette fois la machine de combat est lancée, plus rien ne peut nous arrêter ! L7 (8a+) : Solène qui semble ne plus sentir la gravité, s’envole dans cette longueur avant d’atteindre le relais dans un grand moment de bonheur ! Si les bras ne répondent plus chez Kathy, la tête reprend le dessus et portée par l’enchaînement de Solène, parvient au sommet sans tomber ! La nuit tombe et la fatigue se faisant sentir, nous gardons la dernière longueur pour le lendemain et passons une dernière nuit plein gaz, serrées à trois sur le portaledge. Autant dire qu’on a pas trop dormi cette nuit là !

Jour 6 : Nous enchaînons au petit matin la dernière longueur (7b+) à vue, avant un long retour à pied vers le village. La marche de retour n’est pas cadeau non plus et nos genoux ont bien souffert. L’itinéraire est très dur à trouver et avec nos sacs ultra chargés nous nous accrochons à toutes les branches. 3h plus tard nous sommes enfin arrivées et prenons la route de St Auban pour trinquer avec nos amis !

Jour 7 : La mission n’est toujours pas finie ! Petit aller-retour au pied de la paroi pour récupérer le téléphone de Mélanie qui s’est pris 250 mètres de vol plané depuis le sommet lors du dernier hissage la veille. Soulagées, nous retrouvons le téléphone, qui marche encore bien, après 3 heures de recherche ! Fin de l’aventure.

Un court métrage de 15 minutes sortira en 2023. Le but est de montrer que les femmes sont capables de réaliser de telles ascensions de manière autonome. Un film riche en émotions qui montre de la belle escalade et des valeurs fortes : complicité dans la cordée, émulation, gestion des émotions, et dépassement de soi ! La grande voie est pour nous un moyen d’aller chercher nos plus profondes ressources, et c’est ce que nous souhaitons partager. Également, l’organisation et la stratégie seront mises en avant. »

© Photos : Mélanie Cannac

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Diamants Bruts, la nouvelle perle des topos !

05 Oct

Diamants Bruts. C’est le nom du topo qui a récemment vu le jour et qui devrait faire partie de votre bibliothèque. Pourquoi ? Car bien plus qu’un simple topo, c’est un véritable livre que tout bon grimpeur devrait avoir entre les mains.

Diamants Bruts met en lumière plus de 400 passages, répartis au pied du Mont-Blanc. Leur point commun ? Tous ont été ouverts par Morgan Boissenot, véritable pionnier du bloc dans la région savoyarde.

Au-delà d’être un topo parmi tant d’autres, Diamants Bruts casse les codes et se démarque à sa manière. Pour cause, il est le fruit d’un travail entre Maxime Merchez, grimpeur et designer, et Morgan Boissenot, qu’on ne présente plus dans la vallée. Après des années de réflexion et de projets non aboutis, cette collaboration était l’opportunité idéale pour créer un nouveau topo, à l’image de ces deux visionnaires.

« L’idée de faire un topo exhaustif des 400 blocs que j’ai ouverts ces dernières années ne m’emballe pas plus que ça », avoue Morgan, qui rêvait depuis plusieurs années de répertorier ses oeuvres dans un topo. « Outre le fait que le travail soit rébarbatif, de nombreuses applis internet sont des supports bien plus adaptés à cela qu’un bon vieux livre » poursuit-il.

Hors de question donc pour les deux compères de créer un énième topo classique, qui se contente simplement de répertorier les cotations des passages. Les deux grimpeurs passionnés souhaitaient quelque chose de nouveau, quelque chose qui se démarque et apporte une réelle valeur ajoutée aux grimpeurs.

« Je repense alors aux sessions photos avec Maxime et à toutes les questions qu’il m’a posées sur l’origine des noms de blocs, les cotations, la manière dont j’ai découvert les spots, les techniques de brossage et les différentes anecdotes vécues durant ces années d’ouvertures » raconte Morgan. « Je me rends alors compte que ce que j’ai envie de partager avec vous, ce sont des moments de vie, des blocs majeurs et la passion qui m’habite lorsque je pars explorer, en quête du bloc parfait ou peut-être juste d’un peu d’aventure. »

Bingo ! Ils venaient de trouver la manière dont construire ce topo : en racontant des anecdotes et des histoires captivantes sur l’ouverture de tous ces blocs, comme en témoigne cet extrait, sur le site bien connu du Bois des Fées en Haute-Savoie :

« Après 12 ans à vivre au centre-ville de Genève, le besoin de nature se fait sentir et je décide d’emménager sur les coteaux du Salève. Tout juste installé, je pars explorer les environs avec mon fils. Ayant repéré, depuis l’autoroute, quelques cailloux qui semblaient dépasser des arbres vers l’abbaye de Pommier, nous nous garons à l’actuel parking du spot et commençons à marcher. Pour s’amuser, je dis à mon fils qu’il peut choisir, à chaque bifurcation si nous devons aller à gauche ou à droite et qu’il doit juste écouter son instinct. Vingt minutes plus tard, nous sommes au pied de ce qui deviendra « Mononégro » 7B. La relève semble assurée. »

© Morgan Boissenot

Ainsi, durant les 190 pages de Diamants Bruts, Morgan Boissenot raconte avec passion sa sélection des blocs autour du Mont-Blanc. Au fil des pages, il développe aussi quelques sujets divers, en lien avec la pratique du bloc, comme sa manière d’explorer et de découvrir de nouveaux secteurs, les cotations, les types de roche, les tiques, le poids et bien d’autres thèmes encore.

Parmi les 400 passages cités dans cet ouvrage, 40 sont décrits de manière plus détaillée, comme « Alpina Rocket » un 8A classique du secteur de La Maladière à Cluses :

« Un bloc résistant. « Alpina » est un bloc en léger dévers, proposant une douzaine de mouvements relativement homogènes sur réglettes, ce qui en fait un 8A assez facile à travailler si on est un peu juste dans le niveau. Après un départ en dièdre déversant plutôt technique, on se retrouve sur deux verticales depuis lesquelles 3 ou 4 mouvements bien physiques permettent de rejoindre un tablard avant d’effectuer le jeté final. Une perle de la région. »

Mais si ce livre est une véritable réussite, c’est aussi grâce à l’immense travail de Maxime Merchez, grimpeur de la vallée et directeur artistique. Passionné par l’art depuis toujours, Maxime a mis tout son talent à l’oeuvre dans la réalisation de ce topo. Les plans sont tracés à la main, tout comme les blocs, entièrement dessinés de la patte de Maxime. Graphiquement, ce topo est une vraie pépite et rend la lecture très agréable. Les illustrations sont enivrantes et nous donnent envie de parcourir toutes les pages de ce topo, même si l’on ne connaît pas les secteurs.

En bref, Diamant Bruts est un véritable ouvrage à posséder dans sa collection, qui vous donnera envie à coup sûr de poser les doigts dans l’un de ces 400 passages de la région du Mont-Blanc. Pari réussi pour ce topo que l’on se surprend à lire comme une bande dessinée, captivé par les histoires et les anecdotes racontées sur les blocs.

La liste des 20 sites d’escalade présents dans ce topo :

Valais
1. Lourtier

Haute-Savoie
2. Col des Mottets
3. Coupeau
4. Graniteur
5. Doran
6. Balme
7. La Maladière
8. Gorge du Bronze
9. Grotte de la Table
10. Beaumont
11. Bois des Fées
12. Gorges des Usses

Savoie
13. Les Arcs
14. Longefoy
15. Les Moulins
16. Le Mousselard
17. Le Monal
18. La Sassière
19. Col du Petit Saint-Bernard
20. La Verrerie

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Un nouveau projet extrême pour Seb Bouin en France !

04 Oct

Seb Bouin s’est lancé dans un nouveau projet extrême en falaise, dont il a réalisé les deux parties intrinsèquement. La première longueur vaut déjà 9a, tandis que la deuxième vaut 9a/+.

« Un nouveau super projet est en train de naître au Pic Saint Loup » s’est extasié Seb Bouin. Habitué à ouvrir et réaliser les voies les plus dures de France (et du monde !), le meilleur falaisiste tricolore semble avoir déniché une nouvelle ligne d’ampleur dans.

« J’ai équipé cette voie il y a environ cinq ans », raconte Seb. « Mais je n’avais jamais pris le temps de m’y investir sérieusement ».

Mais ce mois de septembre était la parfaite occasion pour lui de s’y atteler. En pleine préparation pour un trip qu’il garde encore secret, Seb a décidé de s’attaquer à cette voie, afin de se mettre en forme pour son futur voyage. Ainsi, il est allé mettre de sérieux essais dans la voie qu’il a appelée « ACL », pour « Ariégeois Coeur Loyal ».

Seb mêlait donc des essais dans la voie pendant la journée, et poursuivait sa préparation en allant s’entraîner physiquement le soir. « C’est dur d’être fatigué de l’entraînement de la vieille. Mais c’est un bon moyen de ne pas se lasser de l’entraînement » explique-t-il.

Au fil de ses essais dans la voie, il a réussi à enchaîner la deuxième longueur de son projet, qui d’après lui, vaut 9a/+. Quelques jours plus tôt, il avait déjà réussi à réaliser la première longueur, qui vaut 9a. Lors de son dernier jour sur place au Pic Saint Loup, Seb a mis son meilleur essai dans la voie, passant à un mouvement d’enchaîner l’intégral de son projet : « Je suis tombé au dernier mouvement de la voie en venant du bas. Ce n’est pas passé loin, mais de nouvelles aventures nous attendent. »

Concernant la cotation globale de la voie, Seb Bouin ne s’est encore pas positionné clairement, se contentant de déclarer : « Enchaîner un 9a+ après un 9a, c’est dur ! Heureusement, il y a un bon repos entre les deux ».

Il faudra donc encore attendre un peu pour que Seb Bouin clipper le relais de cette nouvelle voie extrême en France. Quoi qu’il en soit, il est en forme, ce qui est de bon augure pour la suite de ses objectifs.

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Jernej Kruder répète l’un des psicoblocs les plus durs de Majorque !

03 Oct

Jernej Kruder a réalisé la première répétition de « Animalistic », une voie de deep-water cotée 8c à Majorque. Il s’agit de l’une des voies psicoblocs les plus difficiles de l’île.

Ouverte en octobre 2020 par Pol Roca, « Animalistic » est une variante directe de « Animal Magnetism », un 8b+ que Jernej Kruder avait libéré quatre ans plus tôt. Les principales difficultés se trouvent dans le début du tracé, puisque la voie débute par un grand jeté au-dessus de l’eau. Suivent ensuite six pas de blocs très durs, ce qui porte la cotation de la voie à 8c.

« Bravo à Pol Roca ! Je trouve que « Animalistic » est encore meilleure que « Animal Magnetism » que j’avais ouverte en 2018″ a déclaré Jernej Kruder suite à son ascension.

Le Slovène a d’abord signé une ascension éclair de « Bipolar Ape » un 8b qu’il a enchaîné d’une traite dès son premier run. De retour en mer le lendemain, il a atteint le sommet de « Animalistic » lors de son premier essai de la journée.

Maintenant, Jernej Kruder a de plus grands objectifs : il souhaite s’attaquer à « Alasha » une ligne de psicobloc imaginée et réalisée par Chris Sharma en 2016, après des années de travail. Répétée l’an dernier par Jakob Schubert, cette voie dont le crux se situe à 18 mètres au-dessus de l’eau, vaudrait 9a.

Jernej Kruder a l’habitude de se rendre sur l’île de Majorque au début de l’automne, pour faire du deep-water. C’est l’une des meilleures périodes de l’année pour pratiquer cette discipline, puisque la chaleur n’est pas aussi forte que l’été et la température de l’eau est encore assez élevée.

En 2018, il avait enchaîné « If you keep your face in the sunshine, you will not see the shadow » 8b, puis effectué la première ascension de « Animal Magnetism » 8b+. La même année, il avait essayé « Alasha », mais n’avait pas réussi à en venir à bout.

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Record du monde de vitesse : quelle est la limite atteignable ?

01 Oct

Lors de la Coupe du Monde de Chamonix, Katibin Kiromal a établi son cinquième record du monde consécutif. Alors que le chrono ne cesse de descendre, atteignant maintenant les 5,00 secondes, nous nous sommes demandés quelle était la limite atteignable ? Enquête.

À l’heure actuelle, l’escalade de vitesse est le sport qui progresse le plus vite. À Chamonix, l’Indonésien Katibin Kiromal a établi son cinquième record du monde consécutif depuis le 28 mai 2021. Qu’est-ce que cela signifie pour cette discipline ? Et quel est le chrono le plus bas qu’un humain est capable d’atteindre ?

Sept nouveaux records du monde en 14 mois

La différence entre le record d’aujourd’hui (5,00 secondes) et le record du monde établi par Katibin Kiromal le 28 mai dernier (5,20 secondes) est simple à décrire : un an d’efforts et d’entraînement. L’Indonésien a amélioré son chrono d’un quart de seconde au cours des 13 derniers mois. Bien plus que du talent, c’est aussi beaucoup d’entraînement.

Le premier record du monde de Katibin date d’il y a un an, lorsqu’il participait à sa toute première Coupe du Monde de vitesse. C’était à Salt Lake City, et il avait signé un run en 5,25 secondes. Lors de cette même compétition, son compatriote Leonardo Veddriq, avait surenchéri en établissant un chrono de 5,20 secondes.

Après son coup d’essai en mai 2021, la machine Kiromal s’était ensuite mise en route pour une impressionnante série de records. En l’espace de deux mois, l’Indonésien a battu cinq fois le record du monde, améliorant sur chaque compétition son propre temps :

  • 5,17 secondes en Corée du Sud
  • 5,10 secondes à Salt Lake City
  • 5,09 et 5,04 secondes à Villars
  • 5,00 secondes à Chamonix

Katibin Kiromal signait le temps le plus rapide de l’Histoire, au pied de l’Aiguille du Midi, à Chamonix, le 8 juillet 2022 © IFSC

Comparaison : l’escalade de vitesse vs. le 100 mètres

Le rythme auquel le record du monde s’est amélioré est presque sans précédent dans l’Histoire du sport moderne. La vitesse à laquelle progresse les grimpeurs est hallucinante. Les passionnés de vitesse grimpent sur la même voie de 15 mètres, depuis qu’elle a été créée en 2011, par Jacky Godoffe.

En 2011, le Chinois Qixin Zhong grimpait la voie en 6,26 secondes. En onze ans, ce record a été battu onze fois. Et les six derniers records ont eu lieu au cours des 13 derniers mois. Depuis 2011, le chrono du record du monde de vitesse a chuté de 20 %.

Dans le sport beaucoup plus ancien qu’est l’athlétisme, les records du monde sont rares et battus de quelques millièmes seulement. À titre de comparaison, le record du 100 mètres a été établi par Usain Bolt et n’a plus été battu depuis 13 ans et 1 mois. En 1964, le record du monde du 100 mètres était de 10,06 secondes tandis que le record actuel est de 9,58 secondes. Ce qui signifie que depuis 1964, les temps aux 100 mètres ont baissé de moins de 5 %. Nous sommes bien loin des 20% de l’escalade de vitesse.

L’escalade de vitesse est un peu ce qu’est le 100 mètres à l’athlétisme.

Alors que signifie cette flagrante différence pour l’escalade de vitesse ? Si, en près de 60 ans, le 100 mètres a baissé de 5 % pour gagner une demi-seconde, combien de temps faudra-t-il pour que l’escalade de vitesse atteigne un seuil à son tour ?

Pour l’instant, Katibin fait chuter le record à un rythme de plus en plus rapide, tandis que ses adversaires font pression sur le détenteur du record mondial. Il est difficile de faire correspondre la progression de la vitesse à celle d’autres sports, car ces derniers n’ont jamais connu un tel niveau de progression. Même si nous étendons l’historique des records du monde du 100 mètres, on retrouve un temps de 10,8 secondes signé par l’Américain Luther Cary en 1891. L’écart entre ce sprint établi il y a plus de 130 ans et le record actuel n’est que de 12%. Nous sommes donc encore bien loin des 20%.

Un constat identique chez les femmes

Ces mêmes records se retrouvent dans la catégorie des femmes. De 2013 à 2022, le record du monde de vitesse a été battu 14 fois chez les femmes. Aujourd’hui, la Polonaise Aleksandra Miroslaw s’approche du record de Qixin Zhong, puisque son meilleur temps est de 6,53 secondes. Il faut noter que Miroslaw a battu le record du monde à plusieurs reprises cette année, en signant trois nouveaux chronos records depuis l’été 2021.

Depuis 2013, le rythme du record du monde féminin est passé de 7,85 secondes à 6,53 secondes, soit une baisse d’environ 16,8 %. À l’instar de la catégorie masculine, les sprinteuses du 100 mètres ne peuvent pas égaler la progression des grimpeuses sur une période similaire de neuf ans.

Lees grimpeuses font tomber les chronos également © IFSC

Cela dit, le dernier siècle du 100 mètres féminin peut refléter étroitement la progression que nous pouvons attendre en escalade de vitesse. En août 1922, Marie Mejzlíková II a couru un 100 mètres en 13,6 secondes. 66 ans plus tard, en 1988, Florence Griffith-Joyner a réalisé le record du monde actuel en 10,49 secondes. Cette augmentation de la cadence a fait chuter le record de plus de 22 %.

Bien que le sprint sur 100 mètres soit un sport ancien, la participation des femmes à cette discipline est relativement récente. Ce n’est que dans les années 1920 que les femmes ont commencé à avoir davantage accès au sport en Occident. En tant que telle, leur progression peut être comparée à celle de l’escalade de vitesse, tant dans la catégorie des hommes que dans celle des femmes.

Où est donc la limite ?

Le record du monde féminin du 100 mètres n’a pas bougé depuis le sprint de Griffith-Joyner en 1988. Elle avait alors explosé l’ancien record de 0,27 seconde. C’est le genre de progression que nous avons pu constater avec Aleksandra Miroslaw en escalade de vitesse.

Depuis le précédent record du monde d’Iuliia Kaplina en 2020, Miroslaw a réduit son temps de 0,43 seconde. Entre août 2021 et mai 2022, la Polonaise a battu son propre record de 0,2 seconde.

L’Indonésien Leonardo Veddriq est l’un des grimpeurs les plus rapides du monde © IFSC

Ainsi, si l’on compare le 100m et l’escalade de vitesse, Miroslaw pourrait établir l’année prochaine un record que personne ne pourra dépasser. Cela dit, l’escalade de vitesse est un sport beaucoup plus technique que le sprint, et il permet des évolutions de méthodes telles que le « Tomoa Skip », un mouvement réalisé par Tomoa Narasaki au départ de la voie, qui a permis de réduire considérablement le temps d’ascension. En tant que tel, une comparaison directe n’est pas possible.

Si nous supposons une croissance de 22% avant un plateau plus dur, alors les grimpeurs les plus rapides chez les hommes sont en bonne voie pour atteindre environ 4,88 secondes avant d’avoir du mal à aller plus loin. Chez les femmes, il semblerait que le seuil se situe autour de 6,123 secondes.

Des chronos encore plus bas ? Oui c’est possible !

Mais il semblerait que les chronos puissent descendre encore plus bas que ces prévisions. Interrogé sur le sujet, Pierre Legreneur, chercheur et expert en biomécanique appliquée à l’escalade, nous le confirme. Pour lui, il existe encore de nombreux aspects à améliorer, qui permettront, à terme, de faire baisser les chronos.

D’une part, les qualités physiques des athlètes. En effet, en escalade, la préparation physique n’est arrivée que très récemment dans l’Histoire de notre sport. En augmentant et personnalisant les qualités physiques des grimpeurs de vitesse, les athlètes seront capables d’améliorer des mouvements, voire même d’en shunter, selon le professeur de l’Université Claude-Bernard de Lyon. Pour faire le parallèle avec la natation, un autre sport de vitesse, les entraîneurs et chercheurs sont maintenant capables d’inventer des mouvements en fonction des qualités d’un nageur.

Techniquement, il reste encore de nombreuses améliorations possibles, confirme Legreneur, premier champion de vitesse en France. Pour lui, il faut optimiser la trajectoire du centre de gravité. Celui-ci doit être le plus droit possible, avec la vitesse la plus constante possible. Une trajectoire linéaire, c’est la garantie du temps le plus bas. Preuve en est avec le « Tomoa Skip ». Plutôt que d’effectuer cet énorme virage au départ, le Japonais Tomoa Narasaki a créé cette méthode consistant à tracer tout droit dès les premières prises. Une technique maintenant adoptée par de nombreux grimpeurs, qui a fait ses preuves, en permettant de baisser les chronos.

En optimisant encore plus leur trajectoire, les grimpeurs de vitesse pourront encore faire chuter le chrono © IFSC

En plus des qualités physiques et techniques, le matériel a aussi toute son importance dans un sport de vitesse. Selon Legreneur, il est essentiel de normaliser l’adhérence et le grain des murs de vitesse. Améliorer l’adhérence, c’est permettre un meilleur appuie, et donc une meilleure propulsion.

Enfin, le facteur politique des Jeux Olympiques est à prendre en considération. Si l’on regarde l’histoire des sports olympiques, les J.O ont fait accélérer les performances. De nos jours, une médaille olympique à un poids politique très important pour une nation. C’est pourquoi, celles-ci mettent les moyens afin d’aller décrocher des médailles, ce qui accélère la performance. Le cas le plus flagrant est celui de l’Indonésie, qui a vu ses performances croître de manière significative ces derniers temps. Lors des Jeux de Paris en 2024, la vitesse sera une discipline à part entière, avec ses propres médailles. D’après le chercheur en biomécanique, le processus va encore s’accélérer grâce à l’effet olympique.

Alors en prenant en compte tous ces facteurs, où est la limite ? D’après Pierre Legreneur, qui avait déjà prédit il y a quelques années que l’on passerait sous la barre des 5 secondes, la limite serait de 4,50 secondes.

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Les Internationaux d’escalade : le grand test au format olympique

29 Sep

Laval s’apprête à accueillir une compétition mondiale au nouveau format olympique, présent à Paris 2024, ainsi que la dernière étape de Coupe d’Europe de vitesse de la saison.

Les meilleurs grimpeurs mondiaux se sont donné rendez-vous en Mayenne pour se disputer le titre de vainqueur d’une coupe d’Europe, et pour se frotter au format combiné qui réunit les épreuves de bloc et de difficulté. On retrouvera parmi eux certains grimpeurs ayant participé aux J.O de Tokyo, et d’autres, qui sont déjà en préparation pour Paris 2024.

Un test grandeur nature, puisque dans un an (les 27, 28 et 29 octobre 2023), Laval accueillera le Tournoi de Qualification Olympique, qui permettra aux meilleurs grimpeurs du continent de se qualifier pour les Jeux de Paris 2024.

La délégation française

  • Fanny Gibert
  • Hélène Janicot
  • Zélia Avezou
  • Micka Mawem
  • Manu Cornu
  • Jules Marchaland
  • Mathieu Ternant

Le programme de la compétition

Vendredi 21 octobre 2022

QUALIFICATIONS COMBINE

9h00 – 13h20 : Qualifications BLOC femmes
15h00 – 19h20 : Qualifications BLOC hommes

COUPE D’EUROPE DE VITESSE

20h00 – 22h00 : Qualification hommes et femmes

Samedi 22 octobre 2022

QUALIFICATIONS COMBINE

10h00 – 14h00 : Qualification DIFFICULTE hommes et femmes

FINALES – COUPE D’EUROPE DE VITESSE

20h30 – 22h00 : Finales hommes et femmes

Dimanche 23 Octobre 2022

FINALES COMBINE FEMMES

9h00 – 12h00 : Finale BLOC puis Finale DIFFICULTE

FINALES COMBINE HOMMES

14h00 – 17h00 : Finale BLOC puis Finale DIFFICULTE

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Exploit historique réalisé par ce trio féminin !

28 Sep

Matilda Söderlund, Sasha DiGiulian et Brette Harrington ont réalisé « Rayu », une grande voie de 610 mètres composée de 15 longueurs et cotée 8c. Il s’agit de la grande la plus dure jamais réalisée par une équipe de grimpeuses.

Située sur Peña Santa (2596 m) en Espagne, cette grande voie a été libérée par Iker Pou, Eneko Pou et Kico Cerdá pendant cinq semaines, en 2020. Elle remonte plusieurs longueurs difficiles qui impliquent une escalade engagée et des placements techniques. La première moitié de « Rayu » est principalement dans le septième degré, tandis que les longueurs les plus difficiles se trouvent en haut du mur.

Au moment de la première ascension de cette voie en 2020, les frères basques Iker et Eneko Pou avaient déclaré : « Étant donné la qualité exceptionnelle de la voie, nous sommes convaincus qu’elle deviendra un classique qui sera enchaîné par les meilleurs grimpeurs du monde. »

Sasha DiGiulian et Matilda Söderlund ont enchaîné la longueur crux en 8c, tandis que Brette Harrington a réalisé toutes les longueurs sauf la plus dure, qui aurait été son premier 8c.

« La voie étant principalement du trad, ce sont les compétences de Brette Harrington et de Matilda Söderlund, le soutien, l’amour, la motivation et l’engagement dans ce projet d’un mois qui ont rendu cette ascension possible. Je suis très fier de notre équipe ! Ceci marque le big wall le plus dur réalisé par une équipe entièrement féminine. » a déclaré Sasha DiGiulian

Söderlund, DiGiulian et Harrington constituent l’une des meilleures équipes de big wall du monde. DiGiulian et Söderlund sont des falaisistes expérimentées, tandis qu’Harrington est l’une des meilleures alpinistes et skieuses de haute montagne.

Des images de la première ascension de « Rayu » en 2020

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Coupe du Monde de Jakarta : découvrez les noms des vainqueurs !

27 Sep

Hier, lors des finales de la Coupe du Monde de Jakarta, le Japonais Yurikusa Ao a remporté sa première médaille d’or internationale, tandis que Janja Garnbret a terminé en beauté, en s’offrant une nouvelle médaille d’or.

Pour ces dernières finales de la saison, les ouvreurs avaient décidé de laisser les hommes et les femmes partager la même fin de voie. Malheureusement, aucun homme n’est parvenu à atteindre la dernière partie, mais chez les femmes, Janja Garnbret l’a enchaînée avec succès. « Cette voie de finale n’était pas assez difficile, donc il s’agissait essentiellement de ne pas faire d’erreur » commente la Slovène.

Une voie qui a semblé trop facile à Janja Garnbret seulement. En effet, elle a été la seule grimpeuse capable d’attraper la dernière prise et de clipper le relais. Pourtant, mieux placées au départ de la finale, l’Allemande Hannah Meul et la Sud-Coréenne Seo Chaehyun avaient toutes deux une chance de battre Garnbret. Mais aucune n’a réussi à atteindre le top. Seo, qui semblait tout aussi détendue que Janja dans la voie de finale, a remporté l’argent, a chuté sur l’avant-dernier mouvement d’équilibre, tandis que Meul a manqué le podium et a terminé quatrième en atteignant la prise 34+.

« C’est incroyable de remonter sur la plus haute marche du podium ! Je suis désolée pour Seo, qui a grimpé de manière incroyable tout le week-end », a déclaré la championne olympique, qui a empoché la 23ème médaille d’or en Coupe du monde de difficulté de sa carrière. « J’ai vraiment aimé l’idée de partager la partie finale de la voie avec les hommes, c’est la toute première fois que cela se produit en Coupe du Monde. »

Mia Krampl, troisième, a terminé la saison 2022 en réalisant sa meilleure performance de l’année © IFSC

La médaille de bronze est revenue à une autre Slovène, Mia Krampl, qui a conclu ces finales avec la prise 35+, signant son meilleur résultat de la saison en Coupe du Monde. Enfin, l’Italienne Laura Rogora a terminé cinquième avec 34+, le même score que la Slovène Vita Lukan, qui s’est classée sixième. Les Japonaises Nakagawa Ryu et Tanii Natsuki se sont respectivement classées septième et huitième.

Au classement général Janja Garnbret termine sans surprise à la première place, avec 5 805 points. Elle devient ainsi la première athlète de l’Histoire de l’escalade à remporter six Coupes du Monde, une en bloc et cinq en difficulté.

Seo suit en deuxième position avec 4 405 points, tandis que l’Américaine Natalia Grossman se classe troisième avec 3 370 points, bien qu’elle n’ait pas participé à Jakarta.

Les résultats complets de la finale femme

Dans une finale masculine partiellement conditionnée par la météo, le Japonais Yurikusa Ao a remporté la première médaille d’or de sa carrière en Coupe du Monde, qu’il ajoute à sa médaille d’argent remportée cette année à Innsbruck. Le jeune homme de 20 ans originaire de Saitama a zippé aux deux tiers de la voie, mais a tout de même réalisé la meilleure performance de la soirée.

« Je suis très très heureux », a déclaré Yurikusa juste après son run de finale. « Je n’arrive pas à y croire, je veux juste dire merci à toute ma famille ! J’ai beaucoup aimé la voie, mais la pluie l’a rendue humide. J’ai quand même donné le meilleur de moi-même et c’était suffisant pour remporter l’or. C’est cool de voir que la partie finale des voies était partagée avec les femmes, j’avais l’impression que les sections inférieures et intermédiaires de notre voie étaient les plus difficiles, donc j’y ai mis toute mon énergie. »

Représentant également le Japon, Higuchi Masahiro, 30 ans, a suivi son jeune coéquipier, en remportant la médaille d’argent. Il s’est classé juste devant l’Allemand Sebastian Halenke, après avoir été départagé suite aux résultats de la demi-finale.

En montant le plus haut dans la voie de finale, Yurikusa Ao a remporté sa première médaille d’or internationale © IFSC

Deux autres grimpeurs japonais ont terminé au pied du podium : Nishida Hidemasa a terminé quatrième en atteignant la prise 27+, le même score que Yoshida Satone, cinquième. Le Sud-Coréen Lee Dohyun, finaliste pour la première fois, a terminé à la sixième place, terminant cette saison en réalisant son meilleur résultat à ce jour.

Le Slovène Luka Potocar s’est classé septième et le jeune Indonésien de 19 ans Raviandi Ramadhan, qui participait pour la première fois à une Coupe du Monde, a conclu ses débuts internationaux par une fantastique huitième place, ce qui lui a valu les plus chaleureux applaudissements de la foule.

En terminant septième, Potocar a également pu s’assurer de remporter le classement général des Coupes du Monde, en dépassant le Japonais Homma Taisei, 12ème à Jakarta. Le Slovène a conclu la saison avec 3 860 points, suivi du Japonais avec 3 835 points. Jesse Grupper des États-Unis a terminé à la troisième place avec 3 812 points.

Les résultats complets de la finale homme

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Coupe du Monde de Jakarta : résultats des demi-finales

26 Sep

La lutte pour les dernières médailles mondiales de la saison s’est intensifiée, avec les demi-finales de la Coupe du Monde de Jakarta, en Indonésie, qui se déroulaient ce matin.

Chez les femmes, Janja Garnbret a de nouveau fait face à une concurrence redoutable ! En effet, elle ne figure qu’en troisième place du classement, n’ayant pas enchaîné la voie. En revanche, les deux compétitrices devant elle ont réussi à clipper le relais, presque sans difficulté. En tête, on retrouve donc la Sud-Coréenne Chaehyun Seo, qui confirme sa grande forme du moment, après avoir déjà atteint le sommet de ses deux voies de qualification hier.

En deuxième position des demi-finales, on retrouve l’Allemande Hannah Meul. Hier, elle signait son tout premier top en Coupe du Monde, en enchaînant la première voie de qualification. Galvanisé par ce top, elle a clippé son deuxième relais ce matin, en se hissant au sommet du tracé de demi-finale, prenant ainsi la deuxième place du jour.

La Slovène Janja Garnbret a donc dû se contenter de la troisième place avec un 41+, juste devant l’Italienne Laura Rogora, quatrième.

Les grimpeuses japonaises Tanii Natsuki et Nakagawa Ryu complètent la liste des finalistes, tandis que le contingent slovène passe à trois, grâce à Vita Lukan et Mia Krampl qui rejoignent leur compatriote Janja Garnbret.

Le top 8 de la demi-finale féminine

Tout comme lors des qualifications, les grimpeurs japonais se sont illustrés en demi-finale, en s’emparant des quatre premières places et en ayant de grandes chances d’obtenir une place sur le podium ce soir.

Nishida Hidemasa s’est notamment distingué en atteignant la prise 40+, signant la meilleure performance du jour. Son plus proche rival, son coéquipier Yoshida Satone, est tombé trois mouvements plus bas.

Yurikusa Ao et Higuchi Masahiro rejoindront leurs compatriotes en finale, faisant de l’équipe du Japon la nation à abattre !

L’Allemand Sebastian Halenke sera l’un des rares grimpeurs qui pourra bouleverser le podium, après s’être classé cinquième des demi-finales, en atteignant la prise 36+, la même que Ao et Masahiro.

La plus grande clameur de la finale sera certainement réservée à Raviandi Ramadhan qui a réussi l’exploit de se qualifier en finale. Il sera le seul Indonésien en finale ce soir.

Le Slovène Luka Potocar et le Sud-Coréen Lee Dohyun complètent le tableau.

Le top 8 de la demi-finale masculine

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Coupe du Monde de Jakarta : les Indonésiens régalent leur public !

24 Sep

La Coupe du Monde de Jakarta a débuté fort aujourd’hui, par l’épreuve la plus attendue dans le pays : la vitesse, discipline dans laquelle s’illustrent les Indonésiens depuis plusieurs mois. Ces derniers n’ont pas déçu leurs fans !

Chez les hommes, Aspar Aspar, 30 ans, a remporté la deuxième médaille d’or de sa carrière, quatre ans après avoir terminé premier à Wujiang, en Chine, en octobre 2018. Il s’est imposé devant son public en remportant son duel final face à son coéquipier Katibin Kiromal. Dès le début de la compétition, Aspar Aspar a répondu présent, en marquant une série impressionnante de temps très rapides : 5,39 secondes au premier tour, 5,27 au deuxième, 5,31 en demi-finale, et 5,39 à nouveau dans la course pour la médaille d’or.

Mais ce duel final n’était pas le plus serré. Katibin a remporté la course la plus intense de la finale contre son coéquipier, ami et quadruple médaillé d’or de la Coupe du Monde, Leonardo Veddriq (5,14 pour Katibin, 5,15 pour Leonardo). Le détenteur du record du monde a cependant zippé dans les deux courses suivantes, remportant la demi-finale grâce à une autre zipette de Long Cao, et arrêtant le chrono à 5,75 secondes dans son duel contre Aspar.

Long Cao a complété le podium à la troisième place, battant son compatriote Jinbao Long et empochant sa toute première médaille à l’international.

Qualifié en finale, Guillaume Moro ne parvient pas à passer le premier tour, terminant 15ème avec un temps de 5,64 secondes.

Les résultats complets de la finale masculine

Chez les femmes, la Chinoise Lijuan Deng  a dominé la finale en descendant son chrono de façon impressionnante au fil de chaque tour : 7,05 en huitièmes de finale, suivi de 6,91 en quart de finale, 6,69 en demi-finale, et un magnifique 6,66 dans la course à la médaille d’or contre la Polonaise Natalia Kalucka.

La médaille de bronze est revenue à Aleksandra Kalucka, qui a profité de la chute de Niu Di en petite finale, pour signer un temps de 6,81 secondes.

Nos deux Françaises engagées dans cette dernière Coupe du Monde de vitesse de la saison rentrent toutes deux dans le top 15 : Aurélia Sarisson prend la 10ème place de la finale avec un temps de 7,37 secondes, tandis que Capucine Viglione se classe 15ème, avec un temps de 7,48 secondes.

Les résultats complets de la finale féminine

Et les vainqueurs du classement général 2022 sont…

La Coupe du Monde de Jakarta a clôturé la saison de vitesse aujourd’hui. Après avoir disputé sept étapes, réparties dans six villes et sur trois continents, le tableau final des médailles place la Chine en première position, suivie de l’Indonésie et de la Pologne. Les États-Unis, l’Espagne et l’Autriche ont également remporté des médailles en 2022.

  1. Chine : 5 ors, 3 argents, 2 bronzes ;
  2. Indonésie : 4 ors, 2 argents, 6 bronzes ;
  3. Pologne : 4 ors, 4 argents, 4 bronzes ;
  4. États-Unis : 1 or, 3 argents, 1 bronze ;
  5. Espagne : 1 argent, 1 bronze ;
  6. Autriche : 1 argent.

Au classement individuel, Leonardo Veddriq a remporté le classement général des Coupes du Monde de vitesse 2022  avec 4455 points. Il devance son compatriote Katibin Kiromal, qui se classe deuxième avec 4080 points, et Jinbao Long, troisième avec 3105 points. Guillaume Moro, premier Français se classe 10ème avec 2115 points.

Chez les femmes, c’est Aleksandra Kalucka qui truste la première marche du podium au général avec 4680 points, suivie de l’Américaine Emma Hunt, avec 3950 points. La sœur jumelle d’Aleksandra, Natalia, termine en troisième position avec 3820 points. Belle performance de Capucine Viglione, qui prend la 7ème place du général avec 2365 points, signant la meilleure performance tricolore.

La suite du programme de la Coupe du Monde de Jakarta

Dimanche 25 septembre :

4h00 – 11h00 : Qualification difficulté hommes et femmes

Lundi 26 septembre :

7h15 – 9h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
14h15 – 15h15 : Finale difficulté hommes
15h15 – 16h15 : Finale difficulté femmes


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Coupe du Monde de Jakarta : une dernière étape qui réserve bien des surprises !

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Coupe du Monde de Jakarta : une dernière étape qui réserve bien des surprises !

23 Sep

La saison des Coupes du Monde de difficulté et de vitesse 2022 s’achèvera ce week-end à Jakarta, en Indonésie, avec une équipe de France très réduite.

Plus de 180 grimpeurs du monde entier sont en route pour l’île d’Asie du Sud-Est afin de tenter de décrocher non seulement une place sur le podium, mais aussi une médaille au classement général des Coupes du Monde. Dans la Mecque de l’escalade de vitesse, il est fort probable que les supporters locaux se concentrent sur la vitesse, suite aux médailles et aux records à profusion établis par les Indonésiens ces derniers temps.

Va-t-on assister au premier chrono de 4,99 secondes de l’Histoire ?

Katibin Kiromal est l’actuel détenteur du record du monde, ayant signé un temps de 5,00 secondes lors de la Coupe du Monde de Chamonix. Le public local sera-t-il suffisant pour pousser le grimpeur indonésien sous la barrière magique des 5 secondes ?

Bien que Katibin ait été rapide, les médailles se sont faites rares pour lui cette saison. Il a signé ses meilleurs temps lors des qualifications et a souvent été poussé à la faute en finale, en tentant de prendre tous les risques pour signer des chronos toujours plus spectaculaires. Une chose est sûre : l’épreuve de vitesse sera à suivre avec grande attention dès le départ !

D’ailleurs, un autre grimpeur local sera à surveiller de près : Leonardo Veddriq, qui est à la recherche d’un triplé après ses victoires à Séoul, en Corée du Sud, et à Salt Lake City, aux États-Unis, plus tôt cette saison.

© IFSC

Chez les femmes, Desak Made Rita Kusuma Dewi a déjà remporté deux médailles de bronze cette année, et comme son compatriote Katibin, elle espère que le soutien de son pays lui permettra de conclure la saison en beauté, en montant une nouvelle fois sur le podium. Mais la tâche s’annonce difficile, car la Pologne présente une fois de plus une solide équipe de vitesse, avec en tête les sœurs Kalucka – Aleksandra et Natalia – qui se sont affrontées lors de la course à la médaille d’or lors de la dernière Coupe du Monde, à Édimbourg, en Écosse.

Janja Garnbret va-t-elle renouer avec l’or ?

Début septembre, la Coupe du Monde de Koper a été marquée par le retour à la compétition de la Japonaise Ai Mori, qui a mis fin à la série d’invincibilité de la Slovène Janja Garnbret, sur les terres de la championne. Puis Mori a de nouveau battu Garnbret à Édimbourg, privant la Slovène d’une nouvelle victoire. Toutefois, la grimpeuse japonaise a fait le choix de ne pas prendre part à la dernière compétition de la saison, ce qui laisse à Janja Garnbret de grandes chances de victoire.

La Coréenne Chaehyun Seo tentera toutefois de stopper la Slovène, et espère bien décrocher sa première médaille d’or de la saison, après deux médailles d’argent et deux médailles de bronze. Mais gare à l’Américaine Natalia Grossman, ou à l’Italienne Laura Rogora, qui aimerait terminer la saison en beauté également !

© IFSC

Chez les hommes, il faudra également compter sur l’équipe américaine. Colin Duffy et Jesse Grupper sont dans une forme incroyable cette saison, et compte bien la conclure de la plus belle des manières. Duffy est entré dans l’Histoire à Innsbruck, en Autriche, en décrochant l’or le même week-end en bloc et en difficulté, tandis que son coéquipier Grupper a remporté la victoire à Briançon et à Edimbourg. Les deux Américains figurent en bonne position dans le classement général de la saison, que le Japonais Taisei Homma domine, juste devant le Slovène Luka Potocar.

Des Français qui font l’impasse sur cette Coupe du Monde de difficulté

Du côté de l’équipe de France, aucun tricolore ne s’alignera au départ de l’épreuve de difficulté. La faute aux critères de sélection de nouveau trop stricts ? Pas cette fois ! Pour participer à cette dernière Coupe du Monde de difficulté de la saison, il fallait avoir au moins participé à une finale mondiale plus tôt cette saison.

Ainsi, quatre athlètes avaient leur place : Manon Hily, Hélène Janicot, Mejdi Schalck et Sam Avezou. Pourtant sélectionnés, tous ont fait le choix de ne pas se rendre en Indonésie. La faute ? Au calendrier. En effet, si Jakarta est la dernière Coupe du Monde de difficulté et de vitesse de la saison, il reste toutefois deux dates majeures au calendrier cette année : une Coupe du Monde combiné bloc/diff au Japon, du 20 au 22 octobre et un open international combiné bloc/difficulté aux mêmes dates. Ces deux compétitions représentent un nouvel entraînement grandeur nature au format olympique, auxquelles participeront nos quatre grimpeurs.

Ainsi, dans le but d’arriver en forme sur ces compétitions, ils ont préféré ne pas se rendre à Jakarta, pour peaufiner leur préparation en bloc.

© IFSC

La composition de l’équipe de France à Jakarta :

Ce week-end, la France sera donc seulement représentée par trois membres de l’équipe nationale de vitesse :

  • Capucine Viglione
  • Aurélia Sarisson
  • Guillaume Moro

Le programme (heures françaises)

Samedi 24 septembre : 

9h00 – 12h30 : Qualifications vitesse hommes et femmes
14h30 – 15h30 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 25 septembre :

4h00 – 11h00 : Qualification difficulté hommes et femmes

Lundi 26 septembre :

7h15 – 9h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
14h15 – 15h15 : Finale difficulté hommes
15h15 – 16h15 : Finale difficulté femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 9 au 11 septembre) : Édimbourg (Grande Bretagne) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 24 au 26 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 20 octobre au 22 octobre) : Morioka (Japon) – combiné
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Anak Verhoeven s’offre une nouvelle voie dans le neuvième degré !

22 Sep

À tout juste 26 ans, la Belge Anak Verhoeven vient d’enchaîner sa 13ème voie dans le neuvième degré, en clippant le relais de « Las Meninas » 9a/+ à Rodellar.

Voilà une voie qui n’aura pas résisté longtemps aux assauts d’Anak Verhoeven ! À peine arrivée à Rodellar, la Belge s’est tout de suite projetée dans « Las Meninas » 9a/+, une voie libérée par Jorge Diaz Rullo en août 2022. Après s’être longuement entraînée tout l’été chez elle, Anak est arrivée très en forme.

Très vite, elle a assimilé tous les mouvements de la voie, puis a réussi à clipper le relais lors de son quatrième essai depuis le sol. Elle revient pour nous sur son processus de travail dans cette voie :

En arrivant au secteur Museo à Rodellar, j’ai demandé à Jonatan Flor, qui a beaucoup grimpé au Museo, quelles voies il me recommandait. Il m’en a montré quelques-unes et c’est ainsi que j’ai décidé d’essayer les mouvements de « Las Meninas ».

Le processus de travail dans cette voie était similaire à la façon dont j’aborde habituellement un projet. Tout d’abord, je dois déterminer si tous les mouvements sont possibles pour moi ou non. Puis, j’essaie de découvrir la méthode qui fonctionne le mieux selon mes qualités et capacités. Lorsqu’il y a d’autres grimpeurs autour de moi qui peuvent me partager leur méthode, c’est merveilleux. Ensuite, je commence à mémoriser et perfectionner ces méthodes. Enfin après cela, c’est le moment de mettre de vrais essais.

« Las Meninas » est une voie surplombante très rési, sans grandes possibilités de repos pour récupérer. Il a une première moitié très à doigt et un toit qui est difficile à comprendre au début.
Le plus dur pour moi a été de trouver la méthode de cette séquence complexe, mais une fois que je l’ai trouvée, je me suis sentie assez confiante pour grimper cette partie. L’autre difficulté principale a été d’enchaîner le crux sur petites prises qui vient alors que l’on a déjà accumulé beaucoup de fatigue et qui comporte quelques mouvements durs comme un crochet de talon délicat par exemple.

Je suis tombée très haut lors de ma première tentative d’enchaînement. Mon essai suivant, a été encore meilleur, mais je me suis sentie moins bien dans la voie, sûrement parce que mon échauffement n’avait pas été parfait. Le même jour, j’ai essayé à nouveau, mais je n’étais plus assez en forme pour un essai concluant. 
Mon essai suivant, le lendemain, a finalement été celui où j’ai enchaîné la voie.

Il y a beaucoup de voies dans le 9 ici dont j’aimerais essayer les mouvements pour voir si je suis capable de les grimper. J’ai quelques nouveaux projets potentiels en tête, mais je n’ai pas de planning super précis parce que grimper des projets comme celui-ci est sujet à tellement de variables incontrôlables… 
Cet automne, j’aimerais grimper davantage en Espagne et peut-être aussi dans le sud de la France. Le choix de l’endroit et du moment où je vais grimper à l’extérieur dépend toujours de facteurs tels que la météo, mon niveau physique et si j’ai un partenaire avec qui grimper.

Il me reste environ une semaine pour grimper ici à Rodellar avant de devoir partir. Puis j’espère revenir en octobre. »

Anak Verhoeven

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Le système de score pour les Jeux Olympiques évolue !

21 Sep

Suite au tout premier test au format olympique 2024 qui avait lieu à Munich il y a quelques semaines, la fédération internationale a revu le système de points, afin d’améliorer la compréhension des spectateurs et le classement des compétiteurs.

Chaque épreuve vaudra toujours 100 points (100 points en bloc et 100 points en difficulté), et le score total maximum restera de 200 points. Mais les modifications ont été opérées sur la façon dont les points sont distribués.

Lors des Championnats d’Europe à Munich, en bloc, 3 points étaient attribués à la première zone et 6 points à la deuxième zone. Désormais, 5 et 10 points seront attribués à la première et à la deuxième zone. Cela signifie que valider trois zones supérieures (30 points), peut battre un seul top. Il convient de noter que 0,1 point est retranché du score à chaque essai.

En ce qui concerne la difficulté, auparavant, les compétiteurs n’obtenaient des points que pour les 30 prises les plus hautes, et les quinze dernières prises valaient 5 points chacune. En d’autres termes, atteindre la 15ème prise sous le top ne valait que 25 points. Dans le nouveau système, 45 points seront attribués pour un grimpeur qui atteint la 15ème prise sous le relais.

Voici donc le nouveau système de classement olympique :

Bloc

  • 25 points seront attribués lorsque le compétiteur atteindra le top
  • 10 points seront accordés lorsque le grimpeur aura contrôlé la deuxième prise de zone mais pas le top
  • 5 points seront accordés si le compétiteur a contrôlé la première prise de zone seulement.

Difficulté

Les 40 prises les plus élevées de la voie donneront des points aux athlètes :

  • Les 10 dernières prises de la voie donneront un score de 4 points pour chaque prise ;
  • Les 10 prises suivantes donneront un score de 3 points pour chaque prise ;
  • Les 10 prises suivantes donneront un score de 2 points pour chaque prise ;
  • Les 10 prises suivantes donneront un score de 1 point pour chaque prise

Les premières prises de la voie n’apporteront aucun point.

Ce nouveau système de points sera mis en place et testé lors de la Coupe du Monde à Morioka, Iwate, au Japon. Cette dernière compétition de la saison, qui se déroulera du 20 au 22 octobre 2022 sera le deuxième événement international utilisant le format combiné bloc/difficulté de Paris 2024, après les Championnats d’Europe de Munich plus tôt cette saison.

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Technologie : une caméra intelligente pour prévenir les accidents en salle d’escalade

21 Sep

Un système d’alarme innovant qui s’appuie sur la technologie de l’intelligence artificielle, vient d’être lancé. L’objectif ? Aider à assurer la sécurité des grimpeurs dans les salles d’escalade. 

Dans un monde où les technologies intelligentes prennent de plus en plus de place dans notre vie quotidienne, « le sport ne devrait pas faire exception, surtout lorsqu’il s’agit de sécurité » a déclaré la firme Walltopia, leader mondial dans les secteurs de l’escalade, de l’aventure et des loisirs. C’est pourquoi sa filiale Techtopia lance le premier système d’alarme d’escalade intelligent, appelé Higher Eye. Après avoir été installé et testé dans les locaux du siège social de Walltopia durant des mois, ce système innovant est désormais disponible sur commande.

Tous les propriétaires de salles d’escalade vous diront que la sécurité est leur priorité absolue. Pourtant, quelle que soit la qualification de votre personnel, des erreurs humaines se produiront toujours. Encore plus depuis ces dernières années, où il y a plus de grimpeurs en salle que jamais. »

Dian Deskov, PDG de Techtopia

Et ces « erreurs humaines » consistent souvent en une personne qui commence à grimper sans être attachée à des enrouleurs automatiques par exemple. Avec le déploiement de ces dispositifs d’assurage qui permettent de grimper seul, les risques d’accidents se sont démultipliés.

Le dispositif Higher Eye permet alors d’assurer une surveillance à 360° à l’intérieur d’une salle d’escalade, de détecter les comportements potentiellement dangereux et de repérer les endroits à risques.

« Peu importe les panneaux de prévention que l’on place au pied des murs, il y aura toujours des gens qui oublieront de s’attacher à l’enrouleur automatique. Nous sommes heureux que l’escalade soit aujourd’hui plus accessible et plus populaire que jamais, mais avec l’ouverture des salles d’escalade à un public plus large, nous sommes aussi devenus plus vulnérables aux erreurs humaines », expliquent les superviseurs professionnels des salles de Walltopia. « Nous avions besoin d’un système plus intelligent, facile à installer et à utiliser, et efficace pour donner des signaux immédiats aux superviseurs des salles de grimpe lorsqu’il y a une activité dangereuse sur les murs. »

Tous ces critères sont remplis par la technologie Higher Eye, qui fournit une analyse en temps réel basée sur des images vidéos. Ces caméras peuvent être installées partout à l’intérieur d’une salle d’escalade. L’intelligence artificielle détecte les comportements dangereux, envoie les informations au serveur et active un signal sonore et laser à l’endroit précis où se déroule l’activité à risque.

D’autres applications

En plus de renforcer la sécurité des grimpeurs, le Higer Eye collecte des données pour aider les gestionnaires et les membres du personnel de la salle à optimiser leur travail.

Par exemple, l’Higher Eye génère des statistiques sur les voies, ce qui permet de voir quelles sont les voies préférées des grimpeurs, ou encore le temps moyen d’ascension de chaque voie, les endroits où les grimpeurs chutent le plus souvent, les zones où les grimpeurs passent le plus de temps, etc.

Mais ce n’est pas tout. L’appareil génère également des informations personnalisées pour chaque grimpeur, leur permettant de voir et télécharger l’enregistrement de leur ascension et d’optimiser leur stratégie et leurs mouvements.

Enfin, l’Higher Eye a également un fort potentiel d’utilisation pour prévenir les accidents dans les rues – aux carrefours ou dans les stations de transport public et, d’une manière générale, partout où les systèmes vidéo et d’image peuvent être exploités pour éviter les erreurs humaines.

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Stefano Ghisolfi signe la première répétition de « Move Hard » 9b !

17 Sep

Stefano Ghisolfi est devenu le premier répétiteur de l’une des voies les plus dures de Flatanger : « Move Hard », un 9b ouvert par Adam Ondra, qui emprunte l’un des crux de « Silence ».

Il est l’heure pour Stefano Ghisolfi de rentrer en Italie, après un mois passé en Norvège pour travailler « Silence » 9c. Mais l’Italien a conclu son trip en beauté : lors de son dernier jour dans la grotte de Flatanger, il a réussi à clipper le relais de « Move Hard » 9b, devenant le premier grimpeur à le faire après Adam Ondra en 2017.

« Je savais qu’enchaîner « Silence » était un peu trop ambitieux pour ce premier trip, c’est pourquoi j’ai choisi un projet secondaire à essayer en parallèle » a expliqué Stefano. Au début, il pense à « Little Badder », un 9a situé juste à gauche de « Silence ». Mais l’Italien avait envie de quelque chose de plus grand, de plus fort, de plus ambitieux. Il opte donc pour « Move Hard », une voie bien plus intense, qui emprunte le départ de « Move » et se termine dans le second crux de « Silence », portant le total à 9b. « Je n’aurais jamais imaginé avoir un 9b comme projet secondaire un jour dans ma vie, mais « Silence » met tout en perspective » confie Ghisolfi.

L’été 2017, quand Adam Ondra travaillait « Silence », il avait opté pour cette même stratégie : travailler une autre voie en parallèle de son investissement dans le 9c. C’est à ce moment là qu’il s’était projeté dans « Move Hard », et avait signé la première ascension de cette ligne le 10 juillet 2017, deux mois avant de clipper le relais de « Silence ».

Ces derniers jours, Stefano Ghisolfi s’est donc consacré à « Move Hard ». « Et comme toujours, le dernier jour est le meilleur » a-t-il déclaré, après avoir réussi à clipper le relais de ce 9b hier, lors de son dernier jour en Norvège. Il est maintenant temps pour lui de rentrer en Italie, et de s’entraîner spécifiquement pour son projet principal, « Silence ».


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Le fondateur de Patagonia fait don de son entreprise pour la planète !

16 Sep

Le fondateur de la marque Patagonia, Yvon Chouinard, a fait don de son entreprise à deux structures qui luttent pour la protection de la planète.

« La Terre est notre unique actionnaire » a déclaré Yvon Chouinard, le fondateur de Patagonia. C’est dans une lettre adressée hier à ses 3600 salariés que l’Américain de 84 ans a annoncé transmettre 100 % du capital de son entreprise et de ses actions avec droit de vote à deux structures qui luttent pour la protection de la planète.

« Cela fait bientôt 50 ans que nous expérimentons autour de cette idée d’entreprise responsable et nous sommes loin d’avoir fini. Si notre but est une planète où la vie prospère, chacun d’entre nous devra prendre ses responsabilités. Nous avons pris les nôtres. » a déclaré le grimpeur et chef d’entreprise.

Ainsi, 98% des actions de l’entreprise californienne ont été transférées à Holdfast Collective, une ONG. Les 2% restants sont à destination de Patagonia Purpose Trust, une structure supervisée par l’entourage d’Yvon Chouinard, qui détient dorénavant tous les droits de vote, afin de s’assurer que la marque respecte ses valeurs. Patagonia reste donc une société à but lucratif mais dont les revenus seront entièrement distribués en faveur de la protection de l’environnement.

« Malgré les apparences, les ressources de notre planète ne sont pas infinies et il est clair que nous consommons davantage de ressources que la Terre ne peut en produire. Mais nous croyons en sa résilience et sommes convaincus de pouvoir la sauver si nous le décidons tous. » a poursuivi le fondateur de Patagonia.

Créée en 1973, l’entreprise spécialisée dans les vêtements et accessoires outdoor s’est rapidement imposée comme leader dans son secteur. Selon le New York Times, Patagonia réalise 100 millions de dollars de bénéfice chaque année, qui seront maintenant utilisés pour sauver notre planète.

Connue pour être une entreprise responsable en matière d’environnement, les efforts mis en place au quotidien par la marque étaient insuffisants selon Yvon Chouinard. « Faire de notre mieux pour combattre la crise environnementale n’est pas suffisant. Nous devions trouver une façon d’investir massivement dans la lutte contre le réchauffement climatique tout en gardant nos valeurs intactes » a-t-il expliqué.

Une des options envisagées a été de vendre Patagonia, estimée à plus de trois milliards de dollars, et de donner l’intégralité de l’argent généré par la vente à des ONG. « Mais ceci n’offrait aucune garantie sur le maintien de nos valeurs ou le maintien de nos équipes autour du monde. » déclare Chouinard. « Une autre possibilité était de rentrer en bourse. Ça aurait été une véritable catastrophe. Une fois cotées en bourse, même les entreprises ayant les meilleures intentions du monde font le choix du gain à court terme plutôt que de penser responsabilité et croissance à long terme. »

Comme aucune de ces solutions ne convenait, l’entrepreneur américain a décidé de créer sa propre option : reverser l’intégralité des bénéfices annuels de l’entreprise à une association écologique. « Les fonds seront transférés par Patagonia : tous les ans, la somme d’argent restante après avoir effectué les investissements nécessaires à la pérennité de notre entreprise sera distribuée sous forme de dividende et financera la lutte contre la crise environnementale. Nous utiliserons ainsi la richesse créée par Patagonia pour protéger notre planète » a confié Chouinard.

L’entreprise sera toujours gérée par le PDG Ryan Gellert ainsi que tous les employés de Patagonia, sous la direction du conseil d’administration, principalement composé de la famille Chouinard.

« Malgré les apparences, les ressources de notre planète ne sont pas infinies et il est clair que nous consommons davantage de ressources que la Terre ne peut en produire. Mais nous croyons en sa résilience et sommes convaincus de pouvoir la sauver si nous le décidons tous. » termine le fondateur.

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Stefano Ghisolfi répond à toutes vos questions sur « Silence » !

15 Sep

Dans la grotte de Hanshelleren à Flatanger, Stefano Ghisolfi travaille actuellement la voie la plus dure du monde : « Silence » 9c. Même si selon ses propos, il est venu sans grandes attentes, il a réalisé de gros progrès en trouvant ses propres méthodes dans la voie et en ayant déjà grimpé toutes les sections intrinsèquement.

Lors de l’une de ses journées de repos, l’Italien s’est prêté au jeu des questions/réponses, et a répondu à toutes les interrogations de ses fans concernant « Silence », le niveau de la voie, le processus de son travail et les projets encore plus durs de la grotte.

Des progrès meilleurs que prévu

Interrogé sur ses progrès dans la voie par rapport à ses attentes, Stefano Ghisolfi répond : « Honnêtement, je ne m’attendais même pas à faire tous les mouvements lors de ce premier trip, ce que j’ai finalement réussi à faire. Donc je grimpe mieux que ce que j’espérais ».

Toutefois, il avoue être surpris par le crux de « Silence » qui n’est pas vraiment là où il imaginait : « Je pensais que la fissure dans le premier crux serait le passage le plus dur de la voie, mais en fait la séquence la plus difficile se situe juste avant ».

En effet, l’Italien a récemment trouvé sa propre méthode, qui lui permet de passer la fissure sans avoir à pivoter autour de son genou, comme l’avait fait Adam Ondra. « Je ne suis pas aussi souple que lui, je ne peux donc pas faire ce mouvement si étrange. Chaque grimpeur a son propre style, j’ai ajusté ma méthode par rapport à mes capacités et à mes qualités. Je préfère donc passer de manière plus physique, en tirant sur de petites arquées, plutôt que de me détruire le genou » explique-t-il.

Pour cela, il contourne par la droite la fissure et se sert de prises qu’Adam Ondra n’avait pas utilisées. Un passage qui est plus dur car plus physique selon le Tchèque, mais toutefois plus conventionnel.

Comparaison des méthodes entre Adam Ondra et Stefano Ghisolfi dans le crux de « Silence » :

Le crux de « Silence » encore plus dur que 8C bloc ?

Concernant la cotation intrinsèque des deux crux, qu’Adam Ondra avait respectivement coté 8C et 8B bloc, Stefano Ghisolfi apporte quelques précisions. Selon lui, le premier crux est encore plus dur que 8C bloc : « Même si je n’ai jamais enchaîné de bloc en 8C, ça me semble beaucoup plus dur, par rapport à tout ce que j’ai pu essayer ».

En revanche, pour lui, le second crux est un peu plus facile que 8B : « Ça se joue sur un mouvement, qui permet d’atteindre l’épaule ». Il explique toutefois qu’il utilise un chausson plus souple que celui qu’Adam Ondra avait utilisé, ce qui lui permet de mieux optimiser sa poussée de pied, rendant ce passage un peu plus facile.

Stefano Ghisolfi dans le second crux de « Silence ».

Une connexion en 10a avec « Silence » existe sûrement !

« La première chose que j’ai remarquée quand je suis arrivé à Flatanger, c’est que « Silence » n’est qu’une petite partie de la grotte » explique Stefano. « J’ai donc imaginé une voie dans ma tête, qui serait une connexion de toutes les voies dures de Flatanger ». 

Cette gigantesque voie (qui serait encore plus dure que le projet imaginé par Seb Bouin) consisterait à débuter dans la première longeur de « Thor’s Hammer » 9a/+, puis enchaîner par « Silence » avant d’arriver dans le crux de « Move » 9b/+ pour terminer par la deuxième longueur de « Thor’s Hammer » cotée 9a+.

Cette connexion extrême serait potentiellement plus dure que 9c+ selon Stefano Ghisolfi et pourrait valoir 10a. « Actuellement, c’est impensable de relier toutes ses voies entre elles, mais peut-être que dans 20 ans, quelqu’un enchaînera aisément « Silence » et tentera alors de connecter toutes les sections que je viens de citer. Ça sera peut-être le premier 10a de l’Histoire, mais pour l’instant, c’est dur à dire. »

D’ailleurs, concernant les limites humaines, il rajoute : « Il ne faut pas oublier que nous sommes juste au début de l’Histoire de l’escalade ». Comme le rappelle si bien Stefano, il y a trente ans, la cotation maximale était de 9a. « Certes, aujourd’hui, 9c semble être la limite mais peut-être que dans 20 ans ou même dans 10 ans, il y aura quelqu’un capable de grimper du 9c+ ou même du 10a ».

La grotte de Flatanger, temple mondial des voies extrêmes

« Silence » vaut-elle vraiment 9c ?

C’est la question que les internautes ont le plus posé à Stefano : « Silence » vaut-elle vraiment 9c ? Est-elle plus facile ? Plus dure ? Qu’en pense l’Italien, après avoir travaillé cette ligne pendant plus de trois semaines ?

Il faut dire que Stefano Ghisolfi est l’un des grimpeurs les plus légitimes dès qu’il s’agit de cotation. En effet, il compte à son carnet de croix près d’une cinquantaine de voies dans le neuvième degré, dont sept 9b et trois 9b+ (« Change », « Perfecto Mundo » et « Bibliographie »). Il est d’ailleurs le seul grimpeur sur terre avec Adam Ondra à avoir clippé le relais de trois 9b+, ce qui en fait un prétendant sérieux au 9c.

« Pour l’instant « Silence » me semble plus dure que ces trois 9b+. Je ne peux encore pas confirmer la cotation de 9c comme je n’ai pas encore grimpé la voie, mais elle pourrait être 9c effectivement. Je dois me donner à 100% pour faire certains des mouvements. Les relier entre eux requiert de nombreuses compétences, il faut par exemple apprendre à coincer ses mains et ses pieds dans une fissure, ce qui fait de « Silence » un vrai 9c. » déclare-t-il.

Stefano Ghisoldi dans les derniers mouvements de « Silence ».

Et si Stefano avait dû choisir le nom de la voie ?

Eh bien il l’aurait appelée « Scream », qui signifie « cri » en anglais. « Qu’on se le dise, « Silence » est un nom étrange pour une voie qui te fait crier autant » rigole Ghisolfi.

Preuve en est, il est très rare d’entendre l’Italien crier pendant qu’il grimpe. Or dans « Silence » il l’avoue, la voie est si dure qu’il ne peut s’empêcher de crier dans les mouvements les plus difficiles.

Un entraînement spécifique pour enchaîner la voie l’année prochaine ?

La fin du trip de Stefano en Norvège approche bientôt. Plus motivé que jamais, il confie qu’il s’entraînera spécifiquement pour « Silence » durant toute l’année (chose qu’il n’avait pas faite pour ce premier trip), afin de revenir sur place l’été prochain bien préparé.

« Maintenant que je connais ma méthode dans la voie, maintenant que je sais à quoi m’attendre, je vais pouvoir cibler des points bien précis sur lesquels m’entraîner ».


La vidéo complète de l’interview

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Alex Puccio enchaîne un 8B+…. Deux fois de suite !

15 Sep

La bloqueuse américaine s’est payé le luxe d’enchaîner non pas une fois, mais deux fois un 8B+ bloc bien physique !

Alex Puccio a enchaîné « We Can Built You », un 8B+ bloc très physique établi par son compatriote Dave Graham, au Mont Evans dans le Colorado. Mais après avoir enchaîné les 24 mouvements et s’être rétablie au sommet, elle visionnait la vidéo de son ascension, qui ne lui convenait pas. Alors à peine quinze minutes plus tard, elle décidait de renfiler les chaussons pour repartir dans le bloc.

« Je voulais regrimper quelques sections, afin d’avoir de meilleures images pour ensuite faire une vidéo de qualité au montage. » explique-t-elle.

Elle s’est donc remise au départ, pensant filmer la première section, puis se reposer quelques minutes avant de filmer la deuxième section. Mais finalement, l’Américaine s’est surprise à enchaîner tout le bloc d’une traite ! « Je ne m’y attendais pas ! C’est drôle de voir à quel point les choses peuvent être plus faciles, quand on enlève la pression de son esprit ».

À 33 ans, Alex Puccio est considérée comme la meilleure bloqueuse de tous les temps. Elle compte l’un des carnets de croix les plus remplis de la planète grimpe avec plus de 250 blocs dans le huitième degré dont neuf 8B+ !

La vidéo de son ascension

 

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Une nouvelle compétition au format inédit se prépare !

13 Sep

Le Red Bull Dual Ascent sera la toute première compétition de grande voie artificielle par équipes, avec certains des meilleurs athlètes de la planète. L’événement aura lieu sur un barrage équipé exprès pour l’occasion, dans la région d’Ascona-Locarno en Suisse.

Du 26 au 29 octobre, seize des meilleurs grimpeurs du monde se réuniront par équipe de deux pour participer à la première compétition d’escalade en grande voie artificielle jamais organisée. Il s’agira de grimper 180 mètres de la paroi abrupte du barrage de Verzasca, situé dans la région suisse d’Ascona-Locarno.

Les grimpeurs seront répartis en huit équipes, qui s’affronteront jusqu’au sommet du barrage, où seul un binôme sera déclaré vainqueur. Deux grandes voies identiques seront tracées en parallèle et seront composées de six longueurs chacune, allant du 6c au 8b.

Pour valider chaque longueur, il faudra que l’un des deux membres de l’équipe l’enchaîne en tête et que l’autre suive en second. Les grimpeurs auront droit à un nombre illimité de chutes, mais s’ils tombent, ils devront recommencer au début de la longueur.

 

Le Red Bull Dual Ascent se déroulera sur trois jours, du 26 au 29 octobre 2022, avec tout d’abord deux jours de qualification chronométrée, les 26 et 27 octobre. Puis, les ouvreurs feront quelques modifications dans les voies, afin de réserver quelques surprises aux meilleurs grimpeurs, qui s’affronteront dans une finale en duel le 29 octobre.

Parmi les athlètes confirmés, on compte notamment la grimpeuse américaine Sasha DiGiulian et l’ex championne du monde Petra Klingler, qui a déclaré : « Le barrage de Verzasca est un endroit tellement magnifique ! Je suis tellement excitée à l’idée d’y grimper et j’espère gagner dans mon pays. Il ne fait aucun doute que ce nouveau format va apporter une compétitivité supplémentaire de notre part à tous et une toute nouvelle expérience ! »

Le Brésilien Felipe Camargo, a quant à lui déclaré : « Être invité à participer parmi les premiers athlètes à se lancer dans un nouveau concept est un réel honneur. La compétition a été spécialement conçue pour innover et repousser les limites du possible. Nous espérons que cela inspirera également la communauté des grimpeurs et les nouveaux venus à relever leurs propres défis. »

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Shawn Raboutou réalise une nouvelle croix extrême !

13 Sep

Après avoir récemment annoncé son premier 9A bloc, Shawn Raboutou a une nouvelle fois frappé en répétant cette fois-ci « Insomniac » 8C+.

Shawn Raboutou, 24 ans, a répété « Insomniac », le 8C+ ouvert par son compatriote Drew Ruana à Lincoln Lake, aux USA. Ce puissant bloc est en fait une succession de deux 8B+ entrecoupés par un bon repos, « Wheel of Wolvo » et « We Can Build You ».

Plus tôt cette année, Shawn Raboutou a réalisé la première ascension d' »Alphane », un des rares 9A bloc au monde. Il avait gardé cette performance secrète pendant des mois et des rumeurs affirment qu’il a également enchaîné un deuxième 9A bloc, qui ne serait autre que « Megatron » dans l’Eldorado Canyon.

Les images de Shawn Raboutou dans le bloc :

 

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Shawn Raboutou confirme la rumeur et annonce enfin son premier 9A bloc !

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Coupe du Monde d’Édimbourg : Janja Garnbret de nouveau battue !

12 Sep

Pour la deuxième fois consécutive de la saison, Janja Garnbret n’est pas montée sur la première marche du podium. La faute à Ai Mori, la nouvelle terreur japonaise qui a signé un retour fracassant sur la scène internationale, déstabilisant la domination de Janja. Chez les hommes, c’est l’Américain Jesse Grupper qui s’est imposé pour la deuxième fois cette saison, en étant le seul grimpeur à enchaîner la voie, alors qu’il lui restait moins d’une demi-seconde au compteur.

Après une interruption de trois ans pour se concentrer à ses études, la Japonaise Ai Mori est revenue sur le devant de la scène en remportant la médaille d’or à Koper, en Slovénie, il y a quelques jours. De quoi surprendre Janja Garnbret, qui était jusque-là sur une impressionnante série de victoires cette année. Ce week-end à Édimbourg, Ai Mori a prouvé qu’il ne s’agissait pas seulement d’un coup de chance…

Durant toute la compétition, la jeune prodige a grimpé de manière irréprochable, ne commettant aucune erreur ! Elle a remporté tous les tours de la compétition, en enchaînant les quatre voies de la compétition : des qualifications, des demi-finales et de la finale, sans jamais tomber.

Pourtant hier soir, Janja Garnbret avait mis la pression sur la Japonaise. La Slovène, sixième finaliste à s’élancer, parvenait à enchaîner le tracé final, de quoi ravir le public. Mori savait alors qu’elle devait égaler cet effort pour remporter l’or, sachant qu’elle avait réalisé une meilleure performance que la Slovène en demi-finale, ce qui lui donnait l’avantage.

Je me sentais nerveuse avant de commencer parce que je savais que Janja avait atteint le sommet (j’avais entendu la foule en délire), ce qui signifiait que je devais faire pareil. Mais quand je grimpe, mon stress s’estompe et j’en profite. »

Ai Mori

Ainsi, la jeune Japonaise s’est élancée dans la voie en sachant qu’elle devait atteindre le top. Petit à petit, elle passe avec succès tous les mouvements délicats, et parviendra à clipper le relais de la voie alors qu’il ne lui restait plus qu’une seconde au compteur. Mission accomplie : elle venait d’enchaîner la voie à son tour, et donc de remporter sa deuxième Coupe du Monde consécutive, étant mieux classé que Janja Garnbret en demi-finale.

Une fois de plus, Ai Mori venait de priver Janja Garnbret d’une nouvelle médaille d’or ! La Slovène décrochera l’argent, devant la Coréenne Chaehyun Seo, qui était la dernière à s’élancer dans la voie de finale. En atteignant la prise 42, Chaehyun a trouvé une bonne position de repos, à plus d’une minute de la fin. Mais au moment où elle a senti qu’elle s’était suffisamment reposée, son temps était écoulé.

Les résultats de la finale féminine

La finale masculine a offert à la foule son lot de spectacle. Tout comme Ai Mori, Jesse Grupper a clippé le relais de la voie de finale alors que le gong du chrono retentissait. Et comme Ai Mori, il a remporté sa deuxième médaille d’or de la saison.

Je suis tout simplement heureux ! Après le week-end dernier à Koper où j’ai fini 32ème, je sentais que j’étais dans le creux de la vague. Mais je savais que j’avais encore cette flamme en moi, alors je me suis entraîné très dur. Je suis probablement plus en forme que j’ai été de toute la saison et c’est tellement gratifiant de sentir que je suis de retour. »

Jesse Grupper

Grupper, pourtant habitué à grimper lentement en compétition, s’est fait peur avec le chrono à Édimbourg. En qualification, il ne lui restait que six secondes. En demi-finale, il ne lui restait que trois secondes. En finale, il ne lui restait plus aucune seconde au compteur au moment de passer la corde dans le relais. Jesse Grupper venait de signer le seul et unique top de la soirée, remportant sa deuxième médaille d’or après la Coupe du Monde de Briançon.

© IFSC

Alors que Grupper était au plus bas à Koper lors de la dernière Coupe du Monde où il n’avait même pas atteint les demi-finales, Luka Potocar était définitivement au plus haut, en remportant sa toute première Coupe du Monde, devant son public. Ce week-end, le Slovène a confirmé sa bonne forme du moment, en décrochant une nouvelle médaille, d’argent cette fois-ci, en atteignant la prise 31.

Mais l’un des plus grands temps forts de la soirée a été lors de la cérémonie du podium masculine. Le public d’Édimbourg a acclamé le Britannique Toby Roberts, qui a décroché la médaille de bronze. Il y a quelques semaines à peine, il était à Dallas, aux États-Unis, où il a remporté deux médailles d’argent aux Championnats du Monde jeunes. Devant son public, il s’est battu pour décrocher sa première médaille mondiale en senior. C’est la première fois depuis 1994 qu’un Britannique monte sur le podium d’une Coupe du Monde de difficulté, de quoi ravir la foule après ces trois jours de compétition dans la capitale écossaise.

Les résultats de la finale masculine

Prochaine étape à Jakarta, en Indonésie, du 24 au 26 septembre 2022, pour une nouvelle épreuve de difficulté et de vitesse.

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Retour sur les finales de la Coupe du Monde de vitesse d’Édimbourg

11 Sep

Hier soir, la foule présente à la Coupe du Monde de vitesse d’Édimbourg, en Écosse, a été témoin d’une petite page d’histoire, puisque l’Américain Samuel Watson a remporté la toute première médaille d’or de son pays, tandis que les deux jumelles Kalucka se sont retrouvées opposées pour la première fois en finale. 

Il y a quelques semaines à peine, Samuel Watson, 16 ans, battait des records nationaux aux Championnats du Monde jeunes à Dallas avant qu’hier, il devienne le premier grimpeur américain à s’imposer sur une Coupe du Monde de vitesse !

Le jeune prodige a remporté le premier tour des finales à la régulière, battant son adversaire. Il a ensuite passé les quarts de finale grâce à un faux départ, puis a passé le cap des demi-finales grâce à la chute de son rival. Mais ce n’était pas un coup de chance, et Watson l’a prouvé en finale.

Opposé au Chinois Long Jinbao, qui sur le papier était le grand favori grâce à son palmarès, Watson a remporté ce qui semblait être une finale tendue, puisque les deux grimpeurs ont chacun commis de petites erreurs. Mais à la fin, c’est le jeune Américain de 16 ans qui s’est imposé, arrêtant le chrono en 5,97 secondes contre 6,93 pour Jinbao, qui a dû se contenter de l’argent.

© IFSC

« Je me sens incroyablement bien », a déclaré Watson suite à sa médaille d’or. « J’ai adoré l’atmosphère, je ne pouvais pas demander mieux ici à Édimbourg. C’est une ville magnifique avec de bonnes ondes positives. La compétition, le site magnifique. J’aime tout simplement tout. »

L’Espagnol Erik Noya Cardano et l’Italien Gian Luca Zodda sont tous les deux tombés dans leurs demi-finales respectives et se sont donc affrontés en petite finale. Cette fois, ce n’est pas une chute mais un faux départ qui a été décisif, l’Italien étant parti trop tôt, offrant à l’Espagnol la médaille de bronze de cette Coupe du Monde.

Du côté de l’équipe de France, Guillaume Moro, seul représentant tricolore, ne dépasse pas le cap des huitièmes de finale. Il termine 9ème, avec un temps de 5,91 secondes.

Les résultats de la finale masculine

La finale féminine s’est réglée en famille, puisque les jumelles polonaises Kalucka se sont affrontées pour l’or.

Après avoir toutes deux franchi le cap des demi-finales, Aleksandra et Natalia se sont opposées pour décrocher la médaille d’or, dans ce qui était leur toute première confrontation en finale d’une Coupe du Monde. Lors de cet ultime duel, c’est en fait une zipette qui a départagé les deux soeurs, puisque Natalia a chuté tôt dans la voie, ce qui a permis à sa sœur Aleksandra de grimper seule jusqu’à la médaille d’or, avec un temps de 7,47 secondes. Elle venait alors de décrocher sa toute première médaille d’or mondiale.

« Je suis extrêmement heureuse », a déclaré Aleksandra. « Je suis aussi très fière de moi et de ma sœur car c’était notre première grande finale ensemble. J’espère vraiment que nous pourrons le refaire, peut-être même à Jakarta lors du prochain événement. »

Mais alors qu’est-ce que ça fait d’affronter sa soeur en finale d’une Coupe du Monde ? « J’essaie de me concentrer sur moi-même et sur mon run, sans penser à mes adversaires », explique Aleksandra. « J’essaie toujours de réaliser un record personnel. Je ne l’ai pas obtenu cette fois-ci, mais j’ai obtenu l’or. »

De plus, en gagnant cette compétition, Aleksandra Kalucka s’est également assurée de remporter le classement général des Coupes du Monde de vitesse 2022.

Pour sa sœur Natalia, médaillée d’argent, c’est une nouvelle étape de franchie dans sa quête de victoire mondiale. « C’était ma première finale en Coupe du Monde et j’en suis très fière. C’est difficile de courir contre sa sœur, mais je suis fière et heureuse pour nous deux ». 

© IFSC

La troisième place et la médaille de bronze est revenue à Emma Hunt. L’Américaine a réalisé une belle compétition, réalisant un record personnel en qualification avec 7,02 secondes. Elle a fait encore mieux en quart de finale avec un temps de 6,88 secondes, et encore mieux en demi-finale avec 6,84 secondes – manquant la finale pour seulement 0,01 seconde face à la future gagnante Aleksandra Kalucka.

Nos deux Françaises Aurélia Sarisson et Capucine Viglione restent aux portes des quarts de finale, en terminant respectivement 11ème et 12ème de cette Coupe du Monde.

Les résultats de la finale féminine

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 11 septembre :

12h00 – 14h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

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Coupe du Monde d’Édimbourg : résultats des qualifications

10 Sep

Après une journée intense de qualification à Édimbourg, nous connaissons les noms des 52 grimpeurs qui poursuivront la compétition en demi-finale. Parmi eux, quatre tricolores seront au départ demain.

Six grimpeuses intouchables !

Commençons par les femmes, et soulignons la performance de six d’entre elles, qui ont réussi une entrée parfaite en enchaînant les deux voies de qualification. Ainsi, au sommet des deux tracés, on retrouve l’Italienne Laura Rogora, l’Américaine Natalia Grossman, la Japonaise Natsuki Tanii, la Coréenne Chaehyun Seo et bien sûr, la Japonaise Ai Mori et la Slovène Janja Garnbret. Toutes deux s’étaient lancées dans un duel palpitant le week-end dernier à Koper. En terre slovène, la jeune Ai Mori, qui signait son retour sur la scène internationale après trois ans d’arrêt, avait réussi l’impossible : détrôner la championne et encore invaincue cette saison, Janja Garnbret. Les deux voies de qualification n’auront pas réussi à les départager aujourd’hui et tout reste encore possible demain en demi-finale.

© Ai Mori poursuit sur sa lancée en décrochant la première place des qualifications © IFSC

Du côté de nos Françaises, Manon Hily se hisse dans le top 10, en chutant tout au sommet de ses deux voies de qualification. Fanny Gibert, qui enfilait son baudrier pour la première fois de la saison en compétition, signe une très belle performance pour son premier rendez-vous en difficulté. Elle se bat dans ses deux voies ce qui lui permet d’atteindre les deux tiers des deux tracés de la journée, de quoi décrocher la 16ème place et son billet pour les demi-finales.
Nous ne sommes pas passés loin du sans faute tricolore, puisqu’Oriane Bertone, troisième et dernière Française au départ de cette Coupe du Monde, loupe de peu le top 26. Un mouvement de plus dans la première voie de qualification aurait pu lui permettre de passer de la 28ème à la 25ème place.

Un duo japonais au sommet chez les hommes

Chez les hommes, le Japon a une nouvelle fois brillé, en décrochant les deux premières places des qualifications. En tête de course, on retrouve Taisei Homma, actuel leader du classement général des Coupes du Monde 2022. Il sera l’un des rares grimpeurs à signer un top dans la voie 2 et réalisera la meilleure prestation dans le premier tracé, chutant juste sous la prise finale. Derrière lui, on retrouve son compatriote Ao Yurikusa, qui terminait 4ème le week-end à Koper. Le jeune Japonais de 19 ans est bien décidé à prendre sa revanche et à monter sur le podium ce week-end en Écosse. Les deux Américains Jesse Grupper et Colin Duffy rentrent aussi dans le top 5, séparé par le champion olympique Alberto Ginés López.

Les Japonais ont de nouveau fait parler d’eux lors des qualifications de cette Coupe du Monde de difficulté © IFSC

Nos deux Français présents au départ de cette Coupe du Monde passent tous deux en demi-finale. Jules Marchaland, 15ème, signe une très grosse performance dans la voie 2, chutant juste sous le top, puis tombe à mi-voie dans le premier tracé. Arsène Duval disputera sa deuxième demi-finale de la saison demain, après s’être classé 20ème des qualifications aujourd’hui.

Les 26 femmes qualifiées en demi-finale

Les 26 hommes qualifiés en demi-finale

La suite du programme (heures françaises)

Samedi 10 septembre : 

20h00 – 21h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 11 septembre :

12h00 – 14h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

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La Coupe du Monde d’Édimbourg maintenue ce week-end !

09 Sep

La fédération internationale vient de confirmer que la Coupe du Monde d’escalade d’Édimbourg se déroulera comme prévu ce week-end. Une décision qui fait suite aux directives reçues de la part du gouvernement anglais, concernant les restrictions d’événements au Royaume-Uni, suite à la triste nouvelle du décès de Sa Majesté la Reine.

Toutefois, pendant l’événement, la fédération anglaise observera un black-out médiatique. Ainsi, les communications à l’égard de cette compétition seront réduites par respect en ce moment particulier pour la nation.

Une nouvelle étape de Coupe du Monde débute donc ce week-end, avec au programme une épreuve de difficulté et de vitesse.

La capitale écossaise accueillera près de 200 athlètes (97 hommes, 92 femmes), en remplacement de l’événement initialement prévu à Wujiang, en Chine.

Plus de 24 athlètes britanniques endosseront les couleurs de leur pays, dans un contexte particulier. Parmi eux, citons Hamish McArthur, médaillé de bronze aux Championnats du Monde de difficulté 2021, Toby Roberts, qui a remporté deux médailles d’argent aux récents Championnats du Monde jeunes à Dallas, aux États-Unis, et le grimpeur de vitesse Rafe Stokes, qui a battu le record national lors du même événement en 5,93 secondes.

Après avoir remporté une victoire à Koper, en Slovénie, la semaine dernière, la Japonaise Ai Mori a mis fin à la série de victoires de la championne olympique Janja Garnbret. Toutes deux seront présentes au départ à Édimbourg pour une grande revanche qui s’annonce étincelante !

Chez les hommes, Luka Potacar a remporté sa première médaille d’or en Coupe du Monde devant son public en Slovénie la semaine dernière. Il cherchera à poursuivre sur cette lancée et à confirmer sa bonne forme du moment. Le Suisse Sascha Lehmann, médaillé d’argent le week-end dernier, espère égaler ou même améliorer sa performance. Il sera rejoint par le champion olympique et médaillé de bronze européen Alberto Ginés López, présent sur la liste de départ.

Du côté de l’équipe de France, voici la composition :

Difficulté Vitesse
Femmes Femmes
Fanny Gibert Capucine Viglione
Oriane Bertone Aurélia Sarisson
Salomé Romain
Manon Hily
Hélène Janicot
Hommes Hommes
Arsène Duval Guillaume Moro
Paul Jenft
Sam Avezou
Jules Marchaland
Micka Mawem

Le programme (heures françaises)

Vendredi 9 septembre : 

16h00 – 17h30 : Qualifications vitesse hommes et femmes

Samedi 10 septembre : 

10h00 – 18h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 11 septembre :

12h00 – 14h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 9 au 11 septembre) : Édimbourg (Grande Bretagne) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 24 au 26 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 20 octobre au 22 octobre) : Morioka (Japon) – combiné
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