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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Coupe du Monde de Salt Lake City : victoire de Narasaki !

22 Mai

La quatrième étape de la Coupe du monde 2023 s’est achevée cette nuit à Salt Lake City, aux États-Unis. En bloc, la médaille d’or a été attribuée au Japonais Tomoa Narasaki, tandis qu’en vitesse, c’est Leonardo Veddriq, détenteur du record du monde, qui a raflé la première place. Tous deux ont remporté leur sixième médaille d’or en Coupe du Monde dans leurs disciplines respectives.

Une première victoire de la saison pour Tomoa Narasaki

C’est une finale spectaculaire et très disputée qui a ravi la foule rassemblée au Pioneer Park, par un après-midi chaud et ensoleillé.

Le duo japonais Tomoa Narasaki et Sorato Anraku s’est affronté tout au long de la finale, terminant tous deux avec quatre tops, mais séparés par un nombre différent d’essais. Tomoa, trois fois champion du monde et trois fois vainqueur du classement général des Coupes du Monde de bloc, a réalisé une véritable démonstration d’escalade, en flashant les blocs 1 et 4 et en venant à bout des blocs 2 et 3 en seulement deux essais.

Son jeune compatriote a tenté de rivaliser, mettant la pression à son aînée dans chaque passage. Mais Sorato, qui participait à sa première finale mondiale à seulement 16 ans, mettra le double d’essais que Tomoa pour topper les quatre blocs de finale.

Je suis très satisfait de ma première médaille d’or à Salt Lake City et je tiens à remercier le public pour son soutien extraordinaire !

Tomoa Narasaki

Le Britannique Toby Roberts, qui participait lui aussi à sa première finale en Coupe du Monde de bloc, a remporté le bronze grâce à une brillante performance. Ne parvenant pas à résoudre le premier bloc en dalle, il connaîtra plus de réussite dans les trois blocs suivants, qu’il enchaînera avec succès, de quoi terminer avec la médaille de bronze autour du cou.

L’Américain Sean Bailey, qui s’était imposé ici même en 2021, termine cette année au pied du podium. Il valide trois blocs et trois zones, devançant le troisième japonais de ces finales, Daiki Sano (2 blocs et 4 zones) et le Belge Hannes Van Duysen (2 blocs et 3 zones).

© IFSC

Les résultats complets de la finale masculine :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1JPN Tomoa Narasaki4T4z 6 5
2JPN Sorato Anraku4T4z 12 6
3GBR Toby Roberts3T4z 8 10
4USA Sean Bailey3T3z 8 7
5JPN Daiki Sano2T4z 6 11
6BEL Hannes Van Duysen2T3z 3 4

Leonardo Veddriq, une nouvelle fois devant

En vitesse, Leonardo Veddriq a rebondi après une décevante cinquième place lors de la Coupe du Monde qu’il disputait chez lui, à Jakarta, il y a deux semaines. Cette nuit, l’Indonésien a remporté sa deuxième victoire de la saison après avoir déjà décroché l’or à Séoul, où il était dans une forme exceptionnelle.

L’actuel détenteur du record mondial a remporté cette nouvelle compétition en battant le Chinois Peng Wu, qui a zippé au début de son run de finale. Son temps de 4,95 secondes était tout proche de son record du monde, établi il y a quelques semaines, de 4,90 secondes et a marqué son troisième titre consécutif à Salt Lake.

Je suis très heureux et très reconnaissant d’avoir remporté cette victoire, ma troisième de la saison. J’espère que les prochaines épreuves de la Coupe du Monde seront également couronnées de succès !

Leonardo Veddriq

© IFSC

Leonardo a remporté sa toute première médaille d’or en Coupe du monde à Salt Lake City en 2021 et a défendu sa couronne en 2022. Il compte désormais six victoires en Coupe du monde de vitesse, qui deviendra une discipline à part entière à Paris 2024, après que l’escalade ait fait ses débuts en tant qu’épreuve combinée à Tokyo 2020.

Lors de sa première victoire en 2021, Leonardo avait établi un nouveau record du monde, avec un temps de 5,25 secondes, qui a tenu pendant près d’un an avant d’être battu par Kiromal Katibin en mai 2022. C’est d’ailleurs ce dernier qui a privé le talentueux américain Samuel Watson d’une médaille devant son public, en remportant le bronze avec un temps de 4,98 secondes.

Du côté de l’équipe de France, deux grimpeurs se sont glissés en finale. Bassa Mawem a renoué avec le top 10 mondial (ce qui n’était plus arrivé depuis la Coupe du Monde de Xiamen en 2019) en terminant 6ème à Salt Lake City, avec un temps de 5,30 secondes. Pierre Rebreyend a également brillé en terres américaines, signant le deuxième meilleur résultat de sa carrière, avec une belle 8ème place.

La série des Coupes du Monde 2023 se déplace maintenant en Europe, où deux mois bien remplis amèneront les meilleurs grimpeurs du monde à s’affronter en République Tchèque, en Italie, en Autriche, en Suisse et en France.

La suite de la saison

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
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Le Russe Vadim Timonov propose un nouveau 8C+/9A bloc !

17 Mai

Le Russe Vadim Timonov est venu à bout de son projet du moment, « Backflip sit », pour lequel il mise sur une difficulté de 8C+/9A, sans vraiment oser affirmer le 9A. 

Vadim Timonov a réalisé la première ascension de « Blackflip sit », à Djan-tugan, un site de bloc situé au pied du Mont Elbrus en Russie. Le jeune trentenaire a timidement proposé une difficulté de 8C+/9A, ce qui ferait l’un des blocs les plus durs au monde si la cotation venait à se consolider.

J’ai longuement réfléchi avant de rendre publique cette annonce. Cela fait une semaine que j’ai enchaîné le bloc. C’est sûrement l’une des plus grandes réussites de ma carrière de grimpeur. Je me suis rendu trois fois à Djan-tugan avec ce projet comme principal objectif.

J’ai passé de nombreuses séances à tenter de trouver les bons placements, et de nombreux jours à relier les mouvements entre eux, pour enfin finir par l’enchaîner.

Vadim Timonov

Au sujet de la cotation, le Russe avoue ne pas avoir osé franchir le cap du 9A, bien qu’il pense que la ligne pourrait valoir cette note. Il faut dire que son expérience en matière de bloc extrême est particulièrement dense. Il compte plusieurs 8C confirmés à son actif, comme « The Finnish Line », « Spray of Light » et « Petrichor ». Vadim est également connu pour ses ascensions éclair, comptant plusieurs 8B flash à son actif. Il a également essayé « Burden of Dreams », le 9A de Nalle Hukkataival, récemment confirmé par Will Bosi, et espère s’envoler prochainement pour la Finlande afin de terminer son travail.

La cotation que je propose pour « Backflip sit » est basée sur ma propre expérience, en tenant compte des blocs que j’ai réalisés et essayés dans le monde entier. J’ai mis un slash par peur de lui attribuer la note de 9A, mais je pense que le bloc pourrait mériter cette cotation.

Vadim Timonov

Quelques jours avant d’enchaîner cette ligne exigeante, Vadim avait déjà réussi la version debout, qu’il avait cotée 8C. Au même endroit, en octobre 2020, le Russe avait signé la première ascension de « Low Priora » 8C/+. À l’époque, il avait déclaré : « Le potentiel de Djan-tugan est énorme et j’y reviendrai sans aucun doute ». Il a tenu toutes ses promesses !

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Aidan Roberts s’offre un nouveau 8B+ flash (sous la pluie !)

17 Mai

Dans sa dernière vidéo, Aidan Roberts revient sur le flash de « Momentum » un 8B+ qu’il a enchaîné sous la pluie. Plus récemment, le Britannique a révélé d’autres moments forts de son dernier voyage en Suisse, où il a essayé deux blocs qui pourraient être plus durs qu' »Alphane » 9A.

En avril dernier, Aidan Roberts a réussi à flasher « Momentum », un 8B+ situé à Val Bavona, en Suisse. Cette performance fut l’un des moments forts de son trip, au cours duquel il a également réalisé la première ascension de « The Lions Share », pour laquelle il a proposé la cotation de 8C+.

« Momentum » est un bloc ouvert par Nalle Hukkataival, en novembre 2012, qui est ensuite tombé dans l’oubli pendant des années, jusqu’à ce qu’il soit récemment regrimpé par Niky Ceria, qui l’a répété lors de son dernier voyage au Tessin. La ligne exploite les quelques prises d’une face raide, avec des mouvements évidents et dynamiques. Le crux consiste à prendre une arquée main droite d’une épaisseur d’un quart de phalange et à effectuer un grand mouvement de croisé à gauche. Comme le déclare Aidan, « il faut juste être fort et serrer les prises ». La quintessence de l’escalade de bloc.

Dans la vidéo ci-dessous, on peut voir l’incroyable solidité et la marge avec laquelle le Britannique a réussi ce flash, qui plus est sous la pluie. Rappelons qu’à l’heure actuelle, moins de dix grimpeurs peuvent se targuer d’avoir réalisé un 8B+ flash : Daniel Woods, Adam Ondra, Jimmy Webb, Ned Feehally, Tomoa Narasaki, Jakob Schubert, Will Bosi et Florian Wientjes.

La chaîne YouTube de Mellow vient de publier les images de son ascension :

Deux projets extrêmes en Suisse : « Alphane Direct » et « Midnight »

Le Britannique a disparu des réseaux sociaux depuis quelques semaines, avouant qu’il avait besoin de se recentrer sur sa pratique. Pour cause, au cours de son voyage en Suisse, Aidan a testé deux nouveaux projets, qui pourraient dépasser le 9A bloc.

Il a d’abord essayé une version plus directe d' »Alphane » 9A puis s’est penché sur un autre bloc peu connu, appelé pour l’instant le projet « Midnight ».

Au sujet de son retrait volontaire des réseaux sociaux pour se concentrer uniquement sur ses projets, Aidan explique :

Je n’ai jamais douté de ma passion pour l’escalade, en fait, la motivation est quelque chose qui me fait rarement défaut. Mais ces dernières années, je suis devenu de plus en plus vigilant quant à l’origine de mes motivations. Pour beaucoup d’entre nous (et encore plus moi car l’escalade est mon gagne-pain), la publicité et la médiatisation peuvent sembler importantes. Bien sûr, c’est quelque chose dont je suis fier, mais tout cela semble m’éloigner de mes inspirations personnelles.

En quête d’authenticité, lors de mon dernier voyage en Suisse, je me suis détourné de l’exposition médiatique. Poussé par de grands rêves et réalisant que ces projets ambitieux exigent de plus en plus de dévouement, j’ai choisi de ne pas expliquer ce que je faisais dans l’espoir de simplifier ma relation avec l’escalade. En résumé, j’ai cherché à restaurer la motivation dans ma pratique.

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Nico Pelorson revient sur son dernier trip en Suisse

16 Mai

Le bloqueur français Nicolas Pelorson rentre tout juste de Suisse, où il a passé dix jours à grimper dans le Tessin. Il repart avec deux belles croix, « Squalo Bianco » 8B+ et « From Dirt Grows Flower » 8C et a réalisé de beaux progrès dans « Alphane » 9A.

« L’objectif de ce trip, ce n’était pas de faire un bloc en particulier, mais plutôt de grimper et de se faire plaisir sur des blocs différents de ceux que nous avions l’habitude de faire », explique Nico, tout juste rentré du Tessin. « Nous n’avons pas été très chanceux concernant la météo, il nous a fallu caler nos sessions pour grimper entre les gouttes à chaque fois. Mais on ne s’en est pas si mal sorti ! 🙂 »

Durant ce séjour, Nico Pelorson s’est concentré sur trois blocs différents. Il revient pour nous sur ces croix

« Squalo Bianco », un bloc « exceptionnel »

Le premier bloc sur lequel Nico a jeté son dévolu se nomme « Squalo Bianco ». Il s’agit d’un 8B+ ouvert récemment, que Nico a découvert dans le film Alphane de Mellow, où l’on voit Shawn Raboutou enchaîner le bloc éponyme. « J’ai vraiment trouvé ce bloc exceptionnel », raconte Nico. « C’est peut-être l’un des plus beaux que j’ai jamais faits ». La ligne est assez longue, composée d’une douzaine de mouvements et la difficulté est decrescendo. « Il faut donc bien résister dans les derniers mouvements pour espérer ne pas y tomber » analyse le français, qui enchaînera ce bloc lors de sa deuxième séance de travail.

« From Dirt Grows Flower », le classique !

Avec cette belle croix en poche, Nico Pelorson s’est ensuite attaqué à un classique du coin, le célébrissime « From Dirt Grows Flower », un 8C ouvert par Dave Graham il y a près d’une vingtaine d’années. Le bloc se divise en deux sections bien distinctes : une première partie sur de petites réglettes, suivie d’une deuxième section composée d’un réta particulièrement difficile. Pas de quoi inquiéter notre Bleausard, qui partait confiant dans la fin de ce bloc. « Habitant à Fontainebleau, je ne pensais pas avoir de mal à réussir le réta », explique Nico. « Mais j’ai été très surpris de la difficulté de ce dernier que je n’ai d’ailleurs jamais réussi à faire intrinsèquement. Il consiste à passer sur un tout petit pied très zippant pour réussir à retourner une paume et se hisser au sommet du bloc ».

N’arrivant pas le mouvement du réta, Nico décide de miser sur la chance et de partir du bas du bloc, dans l’espoir de passer le réta au moment de l’ascension. En vain. Mais le dernier jour, juste avant qu’il reprenne la route, Nico décide de faire une troisième et dernière séance dans le bloc. « J’ai m’y un essai où j’ai directement passé le bas et, coup de chance, j’ai réussi le réta grâce à mon pied droit qui n’a pour une fois pas zippé ! ».

« Alphane », le 9A

Enfin, à l’issue de ce séjour, Nico se rendra dans « Alphane », le 9A bloc ouvert par Shawn Raboutou. Il y a cinq mois, il avait déjà travaillé cette ligne et nous avait livré ses impressions à son sujet. Nico avait fait trois séances dans le bloc au total, et avait déclaré vouloir revenir plus fort physiquement pour accroître ses chances d’enchaînement. Malheureusement, le bloc était en grande partie mouillé lors de son nouveau séjour. « J’ai quand même pu essayer quelques séquences et je me suis trouvé assez solide dedans. Je compte bien y retourner, peut-être à l’automne prochain. J’adore ce bloc ! Il est magnifique, il ne fait pas mal à la peau et les mouvements sont super agréables, c’est juste un régal », commente Nico.

Alors, affaire à suivre donc !

Voici quelques images de ses croix en Suisse

  • Vidéo 1 : « From Dirt Grows Flower » 8C
  • Vidéo 2 : un de ses essais dans « Alphane »
  • Vidéo 3 : « Squalo Bianco » 8B+.

 

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Voici le dernier défi fou d’Adam Ondra !

16 Mai

Ce n’est pas une blague. Ce qui aurait pu être un poisson d’avril n’en est pas un. Adam Ondra a bel et bien répété un 8c+ qu’il avait déjà enchaîné 2012… en le désescaladant cette fois-ci ! 

Alors qu’il travaillait son projet du moment à Flatanger, « Project Big », Adam Ondra avait besoin de souffler un peu et de grimper dans des lignes plus faciles. Mais difficile de trouver de quoi se mettre sous la dent dans la grotte norvégienne qu’il connaît déjà par coeur.  « C’est un peu ennuyeux de ne pas avoir d’autres voies plus faciles à grimper, et répéter les voies que j’ai déjà faites ne me fait pas le même effet », avouait le Tchèque, à la recherche de nouveau défi.

Pour cela, il pouvait compter sur son ami Deni Pail, qui allait lui lancer un challenge de taille : désescalader « Odin’s Eye », un 8c+ qu’Adam Ondra avait enchaîné à vue en 2012.

« Je ne sais pas si Denis ne croyait pas en moi sur le fait que j’arriverais à faire cette voie à l’envers ou s’il pensait simplement que je ne ferais pas de telles bêtises », raconte Adam en rigolant. C’était mal connaître le Tchèque ! Ce qui n’était au départ qu’une simple plaisanterie s’est rapidement transformé en un défi qu’Ondra n’arrivait pas à se sortir de la tête. Ainsi, le dernier jour de son séjour, il est passé aux choses sérieuses. Adam s’est rendu au relais d' »Odin’s Eye » pour la grimper… en sens inverse !

Voici la vidéo de son ascension sa désascension dans « Odin’s Eye » 8c+ :

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« Darkest Before Dawn », la tentative de Siebe Vanhee dans le « Dawn Wall »

13 Mai

Ce mini-documentaire raconte l’histoire de la tentative de Siebe Vanhee et Seb Berthe dans le « Dawn Wall ». Après avoir passé près de cinq mois au Yosemite, Siebe Vanhee a dû renoncer à cette grande voie, connue pour être la plus difficile du monde.

« Depuis des décennies que je fais des expéditions, je n’ai jamais eu l’habitude de travailler des voies, de me concentrer sur un projet. Avec le « Dawn Wall », c’est la première fois que je fais face à un tel défi. C’est difficile à gérer mentalement », explique Siebe Vanhee dans Darkest Before Dawn.

Le « Dawn Wall », sur la face sud-est d’El Capitan au Yosemite, est sans doute la grande voie la plus dure du monde. Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson ont réalisé la première ascension de cette gigantesque ligne après avoir passé 19 jours sur le mur, entre le 27 décembre 2014 et le 14 janvier 2015. Cet exploit a transcendé le monde de l’escalade et l’ascension a pu être suivie au jour le jour à travers les réseaux sociaux, les médias spécialisés et généralistes. Un an et demi plus tard, en novembre 2016, Adam Ondra a réalisé la première répétition après huit jours sur la paroi.

D’une longueur de 1000 mètres, cette grande voie est composée de 32 longueurs, dont deux 9a : 7b, 7c+, 8a+, 7b, 7c, 8a+, 8b+, 8b, 8a+, 8b+, 8a+, 8c, 8a, 9a, 9a, 8b+, 8c+, 8b+, 8a+, 8a, 8b, 8b, 6a, 6b+, 6b+, 7a, 6c+, 7b+, 7b, 7b, 7c+, 7b.

© Alexandre Eggermont

Depuis 2016, elle a été tentée par d’autres grimpeurs, comme le duo formé par Ignacio Mulero et Nalle Hukkataival ou, plus récemment, par Siebe Vanhee et Sébastien Berthe. L’équipe belge a commencé à essayer le « Dawn Wall » en janvier 2022. Berthe est arrivé au Yosemite après avoir traversé l’océan Atlantique en voilier depuis le port de Torredembarra tandis que Vanhee a décidé de se joindre au projet de son ami : répéter le « Dawn Wall » en libre.

Les deux grimpeurs ont travaillé la voie ensemble pendant plusieurs semaines. Siebe, le principal protagoniste du mini-documentaire Darkest Before Dawn, était au Yosemite jusqu’en mai dernier, date à laquelle il a décidé d’abandonner le projet.

J’ai dû accepter l’échec et retourner sur terre. Au cours des deux dernières semaines, j’ai réalisé six essais chutant dans le tout dernier crux de la longueur 14, dont un essai (que l’on voit sur la vidéo ci-dessous) où je suis tombé sur le tout dernier mouvement. J’ai donné tout ce que j’avais, j’ai été très patient (j’ai pris beaucoup de jours de repos là-haut, tout seul, pour tenter de guérir ma peau), mais ça n’a pas marché.

Je n’ai pas pu continuer car la nourriture et l’eau que j’avais emmenées avec moi étaient finies. J’aurais pu continuer à demander à mes amis de me monter des vivres, mais cela ne me convenait plus. Enchaîner cette grande voie de cette façon n’avait plus vraiment de sens pour moi. Je pense aussi que mes chances d’atteindre le sommet diminuaient de plus en plus, ma confiance en moi était de plus en plus faible et la gomme de mes chaussons de plus en plus molle. Durant les derniers jours passés là-haut, j’ai eu du mal à apprécier l’aventure et je voulais redescendre. Je commençais à être fatigué mentalement et je voulais grimper d’autres choses dans la vallée avant de repartir du Yosemite le mois prochain.

C’était une grande et dure aventure, et je suis fière de tout le travail que j’ai fait (avec Siebe 😘) sur ce tracé incroyable. J’ai appris beaucoup sur moi-même et sur plein d’autres choses. Enchaîner le « Dawn Wall » en une saison était un objectif très ambitieux, j’ai été très proche de le faire, mais je n’ai pas pu saisir le moment. Voyons voir si le vent me ramènera ici dans les prochaines années, pour un autre round… »

Seb Berthe

Darkest Before Dawn combine une narration authentique avec une approche cinématographique qui raconte une histoire au-delà de l’escalade. La sincérité avec laquelle Siebe Vanhee parle de ses échecs, de ses peurs et de ses doutes alors qu’il s’attaque au mur le plus difficile du monde rend le film particulièrement authentique.

Voici le documentaire « Darkest Before Dawn » :

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Rencontre avec Mejdi Schalck, la révélation de cette saison 2023 !

12 Mai

Mejdi Schalck est incontestablement l’homme de ce début de saison 2023. Après avoir décroché le titre de Champion de France, notre jeune tricolore brille maintenant à l’international. Au Japon, lors de la première Coupe du Monde, Mejdi décrochait la médaille d’or, la deuxième de sa jeune carrière. Une semaine plus tard, il prouvait au monde entier que cette victoire n’était pas due au hasard, en remportant de nouveau l’or en Corée du Sud.

Deux Coupes du Monde, deux victoires. Les mathématiques sont plutôt simples avec Mejdi. Le grimpeur de 19 ans a réussi son début de saison au point de s’affirmer comme l’actuel numéro 1 mondial. L’équipe japonaise est sous le choc. La meilleure nation du monde n’a pas encore réussi à détrôner notre jeune français, qui s’impose aujourd’hui comme l’un des grands espoirs de médaille en vue des J.O de Paris 2024.

Nous sommes donc allés à la rencontre de Mejdi Schalck, afin d’en apprendre plus sur les dessous de ces performances. Entretien.


Mejdi, par où commencer… Tu remportes les deux premières Coupes du Monde de la saison de manière magistrale. T’attendais-tu à un tel démarrage en trombe ?

Non, c’est sûr que je ne m’attendais pas à un tel démarrage ! Même si avant les étapes je sentais que j’étais très très en forme, c’est dur de dire que je m’y attendais.

Tu commençais déjà fort l’année 2023 en remportant le titre de Champion de France. Est-ce que cette victoire t’a mise en confiance pour la saison internationale ?

Oui, ce titre m’a mis en confiance et m’a encore plus motivé pour aller de l’avant, car il m’a montré que j’étais sur la bonne voie au niveau de ma préparation.

La première Coupe du Monde de l’année n’est jamais simple à aborder. Après la trêve hivernale, difficile de jauger de son niveau par rapport aux meilleurs mondiaux. Dans quel état d’esprit as donc tu abordé la première étape au Japon ?

Comme je le disais, je me sentais bien en forme avant cette tournée asiatique, mais forcément il y avait un peu d’appréhension. Tout d’abord concernant mon niveau par rapport aux autres, et ensuite au niveau de mon escalade, car j’avais vraiment envie de grimper avec les crocs et la même fougue qu’avant.

© IFSC

Tu as pourtant eu chaud lors des qualifications de cette Coupe du Monde, où tu prenais l’avant-dernière place qualificative de ton groupe. Comment as-tu rebondi ?

Personnellement, je n’ai pas vu ça comme un “rebondissement”. Après le tour de qualification où je passe à côté d’une zone (que je rate en faisant une erreur de méthode) je sentais que comparé au niveau global, j’étais largement capable de rivaliser avec les meilleurs. Forcément, j’avais envie de montrer que ce n’était pas ma place et ça m’a mis dans un bon mood pour la demi-finale.

C’est sûr qu’en passant dans les premiers grimpeurs de cette demi, j’avais moins de pression, les prises étaient propres etc. Mais j’ai quand même réussi à très bien grimper, en étant à 100% et à fond dans chaque bloc !

Lorsque tu es en finale, tu sembles plongé dans un autre état. Tu es extrêmement concentré, ton regard est intense, tu parais presque possédé. Comment fais-tu pour plonger dans cet état ?

C’est vrai que très souvent, voire même presque tout le temps, pendant les finales, j’arrive à me mettre dans un état de “grâce” où je grimpe au-dessus de mon niveau. Je pense que c’est dès qu’il y a un peu d’ambiance et de public, je suis très réceptif à ça, et là où certains voient ça comme une pression, moi ça me pousse vraiment positivement.

Tu es monté sur le podium avec ton acolyte Paul Jenft, pour qui c’était le premier podium en Coupe du Monde. Est-ce que cela a décuplé le goût de ta victoire ?

Oui c’est sûr ! C’était quelque chose qui nous tenait vraiment à cœur. On était passé à rien l’année passée à Meiringen et on l’avait un peu gardé en travers de la gorge haha.

Quand on regarde quelques années en arrière on a fait énormément de chemin ensemble et ce podium est un vrai accomplissement pour nous deux.

© IFSC

Une semaine après s’enchaînait la deuxième manche de la saison. Bien sûr, tous les regards étaient rivés sur toi… Et là, tu réitères l’exploit, en trustant d’abord la première place des qualifications, puis la première des demi-finales (qui faisait office de finale). Un moment incroyable ! Raconte-nous cette compétition ? Comment l’as-tu vécu ?

Après ma première victoire, je savais que la deuxième étape allait vite arriver et j’ai fait l’effort de directement switcher mentalement sur la compète qui arrivait (même si j’ai quand même pris le temps de savourer, je ne suis pas un robot haha). 

L’année dernière, après avoir gagné à Salt Lake City, je me suis un peu laissé submerger par la victoire et j’ai eu beaucoup de mal à me mettre dedans sur la compétition suivante, je m’étais mis de la pression et je n’avais pas non plus totalement récupéré physiquement. Cette fois-ci, j’ai pris ça comme un “défi” et je voulais me prouver que c’était possible de gagner deux fois d’affilée. Je voulais aussi montrer que je n’avais pas gagné sur un hold-up à Hachioji.

Comment expliques-tu ces résultats ? Penses-tu avoir débloqué quelque chose mentalement ? Est-ce dû à une progression physique et/ou technique cet hiver ?

Je me suis énormément entraîné pendant tout l’hiver, chaque jour j’étais à 300% et j’ai mis beaucoup de rigueur et de discipline dans mon entraînement. Je pense que ce sont premièrement les efforts qui payent, mais il y a forcément aussi de l’expérience qui se crée et j’arrive à gérer de mieux en mieux la pression en compétition.

Après le podium, tu disais ne pas réussir à réaliser ce qu’il se passait. Y arrives-tu maintenant ?

Oui, je commence à redescendre de mon petit nuage, même si parfois quand j’y repense ça me semble encore fou. 

Après tes victoires, est-ce que des grimpeurs comme Tomoa Narasaki ou d’autres grimpeurs japonais sont venus te voir ?

Oui, forcément ils sont venus me féliciter, comme moi je les aurais félicités s’ils avaient gagné. 

© IFSC

Tu es maintenant dans le viseur de tous les grimpeurs comme étant « l’homme à abattre ». Comment gères-tu ce statut ?

C’est un statut auquel j’ai déjà fait face quelques fois depuis que j’ai commencé la compétition, que ce soit en jeune ou en senior au niveau national (par exemple aux championnats de France 2022).

C’est forcément quelque chose qui allait arriver, mais je pense que ce n’est pas quelque chose qui doit me préoccuper l’esprit. La seule chose sur laquelle je dois me concentrer, c’est ma grimpe et mon état d’esprit.  

Tu es rentré en France il y a peu, as-tu fêté tes victoires avec tes proches ?

Oui, j’ai brièvement eu le temps de rentrer voir ma famille. Avec tous ces déplacements, c’est assez compliqué de trouver du temps pour profiter de ma famille et de mes amis, mais j’essaye de libérer du temps au mieux.

© IFSC

La prochaine Coupe du Monde aura lieu à Salt Lake City, l’endroit même où tu as remporté ta première médaille d’or mondiale. Quel goût aurait une nouvelle victoire là-bas ? 

Eh bien malheureusement, je ne serais pas présent à Salt Lake City. Avec les très bons résultats sur les premières étapes j’ai fait le choix de prendre le mois de mai comme un mois d’entraînement pour la suite de la saison, étant donné que l’objectif principal reste les Championnats du Monde à Bern, il ne faut pas l’oublier !

Quel est donc ton programme de ces prochains jours ?

Après une petite semaine un peu plus tranquille pour me remettre du décalage et de la compète, j’ai repris l’entraînement en début de semaine et je suis en route pour quelques jours d’entraînement à Paris, avant de rentrer de nouveau à la maison.

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Film : Seb Bouin dans la première ascension de « Suprême Jumbo Love », le premier 9b+ d’Amérique

11 Mai

L’automne dernier, Seb Bouin a réalisé la première ascension de « Suprême Jumbo Love », devenu le premier 9b+ d’Amérique. Le film de cette ascension vient d’être publié.

En novembre 2022, Seb Bouin a réalisé la première ascension de « Suprême Jumbo Love » en Californie, ce qui en a fait la voie la plus difficile d’Amérique.

Lors de son trip automnal aux Etats-Unis, Seb avait réalisé la quatrième ascension de « Jumbo Love » 9b, une ligne physique libérée par Chris Sharma en 2008, et répétée par Ethan Pringle en 2015 et Jonathan Siegrist en 2016. Une semaine plus tard, notre Français répétait la ligne de nouveau, en commençant cette fois par un départ plus direct, qui avait été essayé pour la première fois par Sharma en 2010. L’Américain avait trouvé la ligne très belle, mais n’avait pas réussi à venir à bout de ce projet. Il faut dire que cette variante ajoute vingt mètres de 9a avant de rejoindre le 9b de « Jumbo Love », une voie devenue historique comme étant le premier 9b confirmé au monde. Finalement douze ans plus tard, Seb Bouin rendra possible cette voie d’envergure.

Au moment de son ascension, le falaisiste français a failli tomber dans la dalle finale de cette ascension de 70 mètres, qui, selon lui, est délicate et nécessite beaucoup de lucidité après une voie aussi longue et physique. « Le premier 9a est assez délicat et technique, et il est facile de tomber, même si vous avez la marge physique », explique-t-il. « Ensuite, vous avez le crux de « Jumbo Love », où il est définitivement possible de tomber, même si vous avez la puissance nécessaire, il est si facile de louper le monodoigt ! ». Seb a déclaré que les placements étaient très importants, car il faut « de l’énergie pour enchaîner toutes les parties résistantes pour atteindre la lèvre du surplomb ». Finalement, le plus dur est d’enchaîné toutes les parties de cette énorme voie de 70 mètres.

La première fois que Seb a réussi à franchir le départ direct, c’était à son troisième essai de la journée. « J’étais clairement trop fatigué pour avoir une chance de passer la section principale de « Jumbo Love » », a-t-il déclaré. « Pour être capable de tout enchaîner, je savais que je devais faire la faire dès le premier essai de la journée ». Puis, lors d’une nouvelle journée dans la voie, la magie a opéré. « Parfois, tout se met en place : la forme, les conditions, les vibrations positives, les amis, le caméraman, la chance », a-t-il conclu. « Je sais que ça n’arrive pas souvent, alors je suis très reconnaissant de vivre de si grands moments quand ça arrive. »

Voici le film de Seb Bouin dans la voie la plus dure d’Amérique

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Keenan Takahashi libère un highball aussi dur que terrifiant !

10 Mai

En février, l’Américain Keenan Takahashi a réalisé la première ascension « A Little Life », un highball extrême, coté 8B+. Un film a été consacré à cette performance et montre tout ce qui se cache derrière l’ascension d’un highball aussi dur que celui-ci.

Fin février, Keenan Takahashi a réalisé ce qu’il considère comme « le plus bel exploit de sa carrière », signant la première ascension de « A Little Life », un bloc de plusieurs mètres de haut dans les Buttermilks, aux États-Unis, pour lequel il a attribué la cotation de 8B+.

« A Little Life » est une ligne époustouflante, qui se trouve à droite de « Terminus » 8A+, un autre highball que Takahashi a enchaîné en 2016. Depuis, l’Américain avait comme objectif d’enchaîner cette ligne voisine. Mais le challenge était de taille et l’erreur quasiment impardonnable. Le crux de cet imposant bloc se trouve près du sommet et implique un grand mouvement d’épaule, particulièrement terrifiant à une telle hauteur.

Bien que Takahashi soit connu pour ses ascensions extrêmes et dangereuses, « A Little Life » est d’un tout autre niveau. Comme le précise l’Américain, il s’agit d’un des highballs les plus durs de la planète.

Wow… C’est probablement le meilleur moment que j’ai jamais vécu en escalade !!! Je n’aurais jamais pensé repousser ma limite physique aussi loin sur quelque chose d’aussi effrayant… Je viens de passer un nouveau cap en terme de satisfaction.

Keenan Takahashi

Takahashi a réalisé de nombreuses premières ascensions en highball à travers les États-Unis, notamment « Stones Throw » 8B dans le Yosemite, « Terminus » 8A+ à Bishop et « Hokusai’s Wave » 8A+ au Nouveau-Mexique. En bloc, il a déjà enchaîné quelques 8C, notamment à Red Rocks, Lake Tahoe et au Japon, tandis qu’en voie, il compte quelques 9a à son actif.

Antrigrav présente donc un film dédié à cette performance. En plus de la hauteur, du risque de chute et des difficultés techniques et physiques de la grimpe, s’est ajoutée la composante d’incertitude quant à la possibilité de réaliser une ligne qui n’a encore jamais été gravie. Tous les ingrédients étaient réunis pour un grand projet. Il est difficile de trouver un film d’escalade plus engageant que celui-ci !

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Pourquoi la Coupe du Monde de Jakarta a été aussi folle ?

08 Mai

La tournée asiatique des Coupes du Monde s’est achevée ce week-end par une épreuve de vitesse à Jakarta, en Indonésie. Bien qu’aucun record du monde n’ait été battu (contrairement à la manche précédente à Séoul), la Coupe du Monde de Jakarta s’est avérée être l’une des compétitions les plus rapides de tous les temps.

Chez les femmes, personne n’aura détrôné la grimpeuse la plus rapide de tous les temps, la Polonaise Aleksandra Miroslaw, qui, après avoir remporté la médaille d’or à la Coupe du monde de Séoul, a réalisé le meilleur temps de qualification à Jakarta (6,36 secondes). D’autres grimpeuses ont également réalisé des temps particulièrement rapides en qualification (notamment l’Indonésienne Desak Made Rita Kusuma Dewi, avec un chrono de 6,65 secondes, et la Chinoise Lijuan Deng, avec un temps de 6,74 secondes).

Mais la pluie et l’humidité intense de Jakarta a rendu les phases finales particulièrement imprévisibles. Lors des huitièmes de finale, Miroslaw a zippé… mais avait suffisamment d’avance pour se remettre en course et frapper le buzzer avant la Chinoise Yafei Zhou. Une victoire sur sa coéquipière polonaise Aleksandra Kalucka (la future médaillée de bronze) a propulsé Miroslaw en finale contre sa principale rivale du tour de qualification, l’Indonésienne Made Rita Kusuma Dewi. Dewi a effectué un départ plus rapide, mais Miroslaw a réussi à la rattraper à mi-voie et à sauter sur le buzzer avec un temps de 6,43 secondes, devançant Dewi de seulement 0,09 seconde.

Aleksandra Miroslaw a donc une nouvelle fois remporté l’or, et confirme son statut de numéro 1 mondial. La Polonaise de 29 ans n’a pas perdu une seule Coupe du monde de vitesse depuis 2019 (sa dernière défaite était une deuxième place contre la Chinoise Yiling Song à Chongqing cette année-là).

Je suis très heureuse car chaque compétition est différente. Le climat est différent. Les défis sont différents. Sur cette compétition, il faisait humide et très chaud, alors j’ai essayé de me concentrer à 100 % sur mon départ. Le premier tour des finales a été très difficile pour moi, mais ensuite j’ai trouvé mon rythme et j’ai fait le job.

Aleksandra Miroslaw

© IFSC

S’il y avait quelqu’un sur qui tous les regards étaient rivés, c’est bien l’Indonésien Leonardo Veddriq, qui, une semaine auparavant, devenait le premier grimpeur de l’Histoire à passer sous la barre des cinq secondes en compétition.

Bien que Leonardo ait effectué un solide temps de 5,09 secondes lors des qualifications, il a zippé lors de son deuxième run de qualification. Cela a laissé la porte ouverte à son coéquipier Kiromal Katibin pour s’emparer de la première place des qualifications, avec un temps de 5,03 secondes. Cette Coupe du Monde a clairement été l’une des plus rapides de l’Histoire de l’escalade. En qualification, le temps du grimpeur qui s’est classé 17ème était de 5,37 secondes. En d’autres termes, ce chrono aurait été un record du monde il y a trois ans ; à Jakarta, il n’a même pas été assez rapide pour permettre d’accéder aux phases finales.

Katibin semblait être le grand favori de la finale, surtout après avoir battu l’Ukrainien Yaroslav Tkach et le Japonais Jun Yasukawa lors des phases éliminatoires. Mais une défaite inattendue face au Chinois Xinshang Wang a anéanti les espoirs de Kiromal de remporter la médaille d’or sur ses terres.

Heureusement pour le public, un autre Indonésien de 22 ans, Raharjati Nursamsa, a fait preuve de plus de régularité en battant l’Italien Matteo Zurloni, l’Américain Sam Watson et le Chinois Peng Wu pour passer les premiers tours et se qualifier pour la grande finale. Là, Nursamsa a fait face au Chinois Xinshang Wang. De nouveau, le duel fut très serré, mais finalement, l’Indonésien frappera le buzzer en 5,11 secondes, soit 0,03 seconde de moins que son rival chinois.

Ainsi, Nursamsa a remporté sa toute première médaille d’or en Coupe du Monde, pour le plus grand bonheur du public indonésien.

Je suis très heureux ! Je me suis entraîné très dur pour cette médaille d’or. Le fait que nous ayons des grimpeurs très forts en Indonésie me pousse et me donne une grande motivation pour les suivre. Et maintenant, j’ai une victoire qui vient récompenser tous mes efforts.

Raharjati Nursamsa

© IFSC

Notre équipe de France aura souffert de l’allure effrénée de cette Coupe du Monde. Capucine Viglione a été la seule grimpeuse tricolore à passer le tour des qualifications. Malheureusement, la compétition s’est arrêtée en huitièmes de finale pour elle, avec un temps de 7,69 secondes.

Preuve du rythme incroyable de cette compétition, Victoire Andrier aura réalisé son meilleur temps de qualification lors de cette étape (7,69 secondes). Pourtant, ça ne sera pas suffisant pour faire partie du top 16 et se qualifier pour les finales. Elle prendra la 22ème place, devant Lison Gautron 31ème et Aurélia Sarisson 36ème.

Chez les hommes, Bassa Mawem était le doyen de cette Coupe du Monde. Mais son temps de 5,43 secondes en qualification ne lui permettra pas de rentrer en finale. Il termine 21ème, devant Guillaume Moro 33ème, Pierre Rebreyend 42ème et Marius Payet Gaboriaud 47ème.

Résultats

Hommes

  1. Raharjati Nursamsa (INA)
  2. Xinshang Wang (CHN)
  3. Kiromal Katibin (INA)

Femmes

  1. Aleksandra Miroslaw (POL)
  2. Desak Made Rita Kusuma Dewi (INA)
  3. Aleksandra Kalucka (POL)

La suite de la saison

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
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Une journée de premières pour Adam Ondra !

06 Mai

En une seule journée, Adam Ondra a réalisé les premières ascensions de deux 8c+ et a flashé un 8b+, dans une grotte oubliée de Slovaquie.

Adam Ondra a passé l’une de ses journées printanières à faire des premières ascensions en Slovaquie, sur la falaise oubliée de Velká Pec, dans la chaîne des Male Karpaty. « Il existe un grand nombre d’endroits très prisés et où tout le monde va, alors que d’autres sont littéralement oubliés. Juste de l’autre côté de ma frontière, en Slovaquie, il y a cette petite grotte de calcaire, cachée dans des collines verdoyantes idylliques », a-t-il déclaré à propos de ce secteur. « Je n’ai pas trouvé beaucoup d’informations à son sujet, à part un vieil article, dans un magazine d’escalade datant de 2001. C’est toujours un plaisir pour moi d’aller dans des falaises que je n’ai jamais visitées. J’ai toujours l’impression que mon âme d’aventurier est là ».

Il a notamment annoncé avoir enchaîné un vieux projet du coin, particulièrement court et intense, du nom de « Haremyeb », situé sur le côté gauche de la grotte. « C’est presque du bloc », a-t-il déclaré à propos de cette ligne, pour laquelle il a attribué la cotation de 8c+. « Le rocher est super bon, ça ressemble presque à du grès. Au début, j’ai envisagé un jeté à l’aveugle dans un tridoigt juste au sommet du toit, mais après six essais infructueux, manquant toujours le trou de manière frustrante, j’ai opté pour un coincement de genou très technique avec une contre-pointe à gauche, pinçant aussi fort que je pouvais la lèvre du toit. Je tiens à préciser que cette voie contient une seule prise taillée, et il sera probablement possible de la faire sans cette prise ».

Au cours de la même séance, Ondra a également réalisé la première ascension de « Tadej Slabe » un autre projet qui attendait d’être libéré depuis des années. « C’était un vieux projet abandonné, la voie était totalement recouverte de cendre dues aux feux de camp situés en dessous 😅 » explique Adam.« Il m’a fallu une demi-heure pour découvrir non seulement les prises de main et de pied, mais aussi les spits ! ». Le Tchèque précise que cette voie purement physique a été entièrement taillée. « J’ai l’impression que ces vieilles lignes taillées sont un témoignage des années 90, et même si je ne suis pas d’accord avec ce procédé, cela ne me dérange pas de grimper sur de vieilles voies taillées de temps en temps ».

Pour couronner sa journée, il terminera par un flash impressionnant d' »Anacunda », un 8b, qu’il propose de réévaluer à 8b+.

Vous pouvez regarder la première ascension d’Adam dans « Haremyeb » 8c+ dans la vidéo ci-dessous :

 

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Bientôt le 9A+ bloc pour Shawn Raboutou ?

04 Mai

Dans sa dernière vidéo, l’Américain Shawn Raboutou nous présente son nouveau projet en bloc, qui pourrait bien devenir le premier 9A+ de la planète.

Alors que le premier 9A bloc au monde vient tout juste d’être répété par William Bosi, Shawn Raboutou, qui compte déjà deux 9A bloc à son actif, travaille un projet de plus grande envergure encore.

Est-ce le bloc le plus dur que Shawn ait essayé ? Il semblerait que oui, comme l’annonce le titre de sa dernière vidéo postée sur sa chaîne Youtube.

Situé à côté du célèbre 8B+ « Trieste », à Red Rocks, au-dessus de Las Vegas, ce nouveau projet débute par un 8B avant de terminer par deux mouvements ultimes en 8C+.

La ligne commence par une intro en 8B, un 8B plutôt coriace disons-le. Ensuite, il faut enchaîner sur deux mouvements qui valent 8C+ à eux seuls. La décomposition de ce bloc est donc assez bizarre parce qu’on a une sacrée quantité de mouvements durs qui mènent à seulement deux mouvs en 8C+. Je pense que c’est beaucoup plus difficile que de commencer par un 8C+ et d’avoir une fin plus facile ou même un 8C+ plus long et plus soutenu, parce que le fait de n’avoir que deux mouvements de cette difficulté et d’y ajouter quoi que ce soit avant change énormément de choses.

Mais c’est ce qui rend ce bloc si intéressant ! Lier tous les mouvements entre eux est vraiment difficile, mais c’est super chouette. En plus c’est une ligne cinq étoiles esthétiquement parlant et agréable à grimper, avec de la hauteur, un super beau rocher, une zone de chute parfaite, une vue magnifique sur la vallée et des conditions quasiment toujours bonnes. Honnêtement, c’est rare de tomber sur une ligne qui coche autant de cases.

Shawn Raboutou

Après cinq jours de travail, Shawn Raboutou a réussi à réaliser intrinsèquement le mouvement du crux, qui consiste à aller chercher une mauvaise prise en épaule main gauche. Pensant d’abord que ce bloc pourrait valoir 8C+ ou 9A, l’Américain semble maintenant envisager qu’il puisse valoir 9A+.

Pendant que Shawn travaillait son projet, son compatriote Matty Hong projetait « Trieste » 8B+, qu’il parviendra à enchaîner. Son ascension est présentée à la toute fin de la vidéo. En 2021, Brooke Raboutou, la sœur de Shawn, avait également ajouté « Trieste » à son carnet de croix.

L’année dernière, Shawn Raboutou a réalisé la première ascension de deux blocs en 9A, avec « Alphane » et « Megatron ». Depuis, il a entrepris un tour du monde des 9A et s’est frotté à tous les blocs de ce niveau de la planète. Constamment à la recherche de nouvelles lignes extrêmes, le grimpeur américain de 24 ans est en quête de performance et fait tout son possible pour repousser les limites de l’escalade.

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Replay : les (demi)-finales de la Coupe du Monde de bloc de Séoul

03 Mai

Le week-end dernier est un moment qui restera gravé dans les annales. Nos deux tricolores Oriane Bertone et Mejdi Schalck montaient sur le podium de la Coupe du Monde de bloc de Séoul. Une première médaille pour Oriane cette saison, tandis que Mejdi raflait sa deuxième victoire consécutive en deux compétitions.

Revivez en image ce moment. Pour rappel, à cause des mauvaises conditions météo, les finales de cette Coupe du Monde ont été annulées ; ce sont les demi-finales qui ont fait office de finale.

Voici ci-dessous les replays des épreuves de bloc et de vitesse :

Cliquez sur les images pour accéder aux replays

Les (demi)-finales de Coupe du Monde de bloc de Séoul

Les finales de la Coupe du Monde de vitesse de Séoul


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Mejdi Schalck remporte la Coupe du Monde de Séoul, Oriane Bertone décroche l’argent !

 

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Mejdi Schalck remporte la Coupe du Monde de Séoul, Oriane Bertone décroche l’argent !

30 Avr

Ils sont vraiment phénoménaux ! Mejdi Schalck et Oriane Bertone ont fait briller les couleurs de la France sur le podium de la Coupe du Monde de Séoul ! Le poing brandit vers le haut, Mejdi remporte sa deuxième médaille d’or consécutive, tandis qu’Oriane décroche la médaille d’argent.

Deux Coupes du Monde, deux victoires pour Mejdi Schalck !

Il a réalisé l’impossible : remporter sa deuxième finale consécutive de la saison. Après avoir frappé fort au Japon, Mejdi Schalck s’impose de nouveau en Corée, régnant en maître sur le circuit international. Dès les qualifications, notre Champion de France donnait le ton, en s’emparant de la première place du classement. Mais au vu de la densité du niveau mondial, difficile de prédire quoi que ce soit pour ces demi-finales, qui faisaient office de finale. Les vingt grimpeurs présents avaient tous une chance de décrocher l’or. La compétition était donc plus ouverte que jamais !

Mais à l’arrivée de Mejdi sur les tapis, on comprend que le Français est dans une forme exceptionnelle. Il valide à vue le premier bloc en dalle, qui avait donné tant de fil à retordre aux autres compétiteurs (avant lui, seuls Tomoa Narasaki et Manu Cornu avaient réussi à atteindre le sommet). En une fraction de seconde, Mejdi venait déjà de livrer une véritable leçon d’escalade au monde entier.

S’il manque de peu le top du deuxième bloc (qui ne sera enchaîné que par Jongwon Chon), Mejdi enfonce le clou dans le troisième passage. Quatre mouvements et quatre coordinations, un bloc taillé sur mesure pour notre fougueux français. Mejdi sera à la hauteur de nos attentes puisqu’après avoir virevolté sur les prises, il enchaînera ce bloc à vue de nouveau. À ce moment, il prenait la tête du classement et plus rien ne pourra l’y déloger. En effet, aucun grimpeur ne réussira à atteindre la zone du bloc 4. Mejdi s’en approchera à plusieurs reprises, semblant être le compétiteur le plus proche, en vain.

Mais qu’importe, le jeune Français de 18 ans venait de remporter sa deuxième médaille d’or consécutive. Le bilan de ce début de saison est impressionnant pour Mejdi : deux Coupes du Monde et deux victoires. Historique.

Mejdi Schalck est incontestablement la star de ce début de saison 2023.

Je crois que je ne réalise pas vraiment ce qui se passe en ce moment ! C’est complètement dingue. En venant ici, je voulais donner le meilleur de moi, et grimper à mon plus haut niveau. Et voilà que je remporte cette Coupe du Monde… Je ne réalise pas du tout !

Quand j’ai vu les coachs et les membres de l’équipe de France me regarder et me crier : « C’est gagné, c’est gagné », à l’issue du bloc 3, j’ai compris que j’avais de nouveau décroché l’or.

Mejdi Shalck

Une belle cinquième place pour Manu Cornu

Derrière Mejdi, on retrouve Tomoa Narasaki, qui réalisera la même prestation que lui, en un peu plus d’essais. Jongwon Chon s’empare de la médaille de bronze après avoir notamment réussi à vue les blocs 2 et 3, pour le plus grand bonheur du public coréen.

Notons également la belle performance de Manu Cornu, qui sera le premier grimpeur à libérer la première dalle de finale. Il chutera ensuite plusieurs fois sur la dernière prise du bloc 3 et se classera 5ème de cette compétition. Une place qui marque son meilleur résultat en Coupe du Monde depuis sa victoire à Chongqing en 2019.

Les résultats complets de la finale masculine :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1FRA Mejdi Schalck2T3z 2 7
2JPN Tomoa Narasaki2T3z 6 10
3KOR Jongwon Chon2T2z 2 2
4KOR Dohyun Lee1T2z 1 9
5FRA Manuel Cornu1T2z 4 5
6AUT Nicolai Uznik1T1z 2 2
7GER Yannick Flohé1T1z 3 1
8GBR Toby Roberts1T1z 3 3
9JPN Yuji Inoue1T1z 4 4
10FRA Sam Avezou1T1z 5 3
11GBR Maximillian Milne0T2z 0 4
12JPN Yoshiyuki Ogata0T2z 0 7
13BEL Hannes Van Duysen0T2z 0 8
14BEL Simon Lorenzi0T1z 0 1
15ESP Alberto Ginés López0T1z 0 2
16BEL Nicolas Collin0T1z 0 3
17USA Sean Bailey0T1z 0 4
17FRA Mathieu Ternant0T1z 0 4
19JPN Ritsu Kayotani0T0z 0 0
Afficher uniquement les Français(es)Voir la suite du classement

Oriane Bertone, rusée et médaillée !

Chez les femmes, Oriane Bertone nous a fait vibrer ! Après son faux départ le week-end dernier au Japon (où elle prenait la 35ème place de la compétition), la Championne de France en titre avait à coeur de se rattraper lors de cette deuxième manche mondiale, et d’exprimer pleinement son potentiel. C’est chose faite !

Après avoir pris la 17ème place des qualifications, Oriane était l’une des premières compétitrices à s’élancer en (demi)-finale. Et comme Mejdi, elle fera la différence dès le premier bloc. Une dalle, qu’elle enchaînera lors de son deuxième essai. Aucune autre grimpeuse n’arrivera au bout de ce passage aussi rapidement. Au sommet, Oriane arbore un large sourire sur le visage. Elle se retourne vers le public et brandi le poing vers le haut. La voilà lancée dans la course au podium.

Comme chez les hommes, le circuit est très difficile. En l’absence de finale, les ouvreurs avaient corsé les passages, afin d’éviter les ex-aequo. Notre Française ne parvient pas à maîtriser le mouvement physique du second tracé, qui ne sera réussi que par Brooke Raboutou, vainqueur de la première Coupe du Monde la semaine dernière. Dans le bloc 3, Oriane bute de nouveau sur un mouvement de coordination et malgré ses multiples tentatives, elle n’arrivera pas à atteindre la prise de zone.

Mais c’est dans le dernier passage qu’elle allait faire toute la différence. Après avoir réussi le premier jeté, elle shunte l’intégralité du bloc, en se dressant sur son talon gauche pour attraper du bout des doigts la dernière prise. Jackpot ! En seulement deux essais, elle venait de réussir le dernier tracé des finales, au terme d’une astuce incroyable, lui permettant d’éviter de nombreux mouvements.

Une magnifique shunte dans le bloc 4 qui permettra à Oriane Bertone de remporter la médaille d’argent.

Son score de 2 blocs en 4 essais lui permettra de décrocher la deuxième place de la compétition, juste derrière la Japonaise Miho Nonaka, qui aura validé une zone de plus que notre Française. Enfin, c’est Brooke Raboutou qui complète le podium, décrochant sa deuxième médaille de la saison.

Les résultats complets de la finale féminine :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1JPN Miho Nonaka2T3z 20 22
2FRA Oriane Bertone2T2z 4 3
3USA Brooke Raboutou2T2z 10 7
4JPN Anon Matsufuji1T3z 4 15
5USA Anastasia Sanders1T3z 5 23
6ISR Ayala Kerem1T2z 6 9
7FRA Fanny Gibert1T1z 5 4
7GER Hannah Meul1T1z 5 4
9FRA Selma Elhadj Mimoune1T1z 8 8
10SRB Stasa Gejo0T4z 0 22
11USA Natalia Grossman0T3z 0 9
12JPN Melody Sekikawa0T3z 0 12
13AUS Oceania Mackenzie0T3z 0 14
14ITA Camilla Moroni0T3z 0 34
15AUT Jessica Pilz0T2z 0 5
16GER Lucia Dörffel0T2z 0 8
17GBR Erin Mcneice0T2z 0 11
18USA Kylie Cullen0T1z 0 4
19ITA Giorgia Tesio0T0z 0 0
19JPN Ai Mori0T0z 0 0
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La suite de la saison

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse

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Coupe du Monde de Séoul : Mejdi Schalck fait encore parler de lui !

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Coupe du Monde de Séoul : Mejdi Schalck fait encore parler de lui !

30 Avr

C’est la question que tout le monde se pose : après sa victoire tonitruante la semaine dernière lors de l’ouverture de la saison internationale, Mejdi Schalck allait-il confirmer ? Le jeune français avait-il réalisé un bref coup d’éclat en remportant l’or à Hachioji ou bien était-il réellement l’un des prétendants sérieux au titre de numéro 1 mondial ?

Si nous avions notre petite idée en tête, nous attendions avec impatience cette deuxième Coupe du Monde de la saison afin d’avoir quelques éléments factuels de réponse. Et il a fallu prendre son mal en patience ! À cause de fortes pluies, les qualifications masculines ont dû être décalées. Initialement prévues hier, elles ont finalement eu lieu tôt ce matin. 87 grimpeurs se sont affrontés, avec une seule idée en tête : faire partie des vingt meilleurs pour se qualifier en demi-finale et disputer l’or.

Mejdi Schalck, de nouveau en tête du classement !

Allez, on ne vous fait pas attendre plus longtemps. La réponse à notre question, on l’a. Tout est dans le titre de ce paragraphe : Mejdi Schlack a confirmé et a de nouveau trusté la première place du classement. Après sa victoire à Hachioji la semaine dernière, notre jeune tricolore ne pouvait pas rêver de meilleur départ à Séoul. Il a prouvé à tout le monde qu’il était l’homme à abattre de ce début de saison, en poursuivant sur sa lancée. Premier des finales à Hachioji, Mejdi termine premier des qualifications à Séoul ! Il s’élancera donc en pole position tout à l’heure pour tenter de décrocher une deuxième médaille d’or consécutive (pour rappel, à cause des conditions météo, les organisateurs ont été contraints d’écourter les phases finales, ce qui signifie que les demi-finales feront office de finale).

Si le premier bloc de qualification lui résiste (aucun compétiteur de son groupe n’arrivera à enchaîner cette dalle), Mejdi ne fera qu’une bouchée des quatre passages suivants. Il s’offre son premier top dans le deuxième bloc, qu’il valide lors de son deuxième essai, avant de réaliser un magnifique flash du troisième tracé. Plus rien ne pouvait alors arrêter notre champion qui validera les deux derniers blocs en trois essais. Avec 4 blocs en 9 essais et 5 zones, il réalise la meilleure performance de son groupe et s’empare de la tête de la compétition.

 

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Dans l’autre groupe, c’est le Coréen Dohyun Lee qui fait parler la poudre et décroche la première place. Tout comme dans l’autre groupe, le premier bloc est très difficile (seuls deux Japonais en viendront à bout, Kokoro Fujii et Yuki Inoue). Mais galvanisé par son public, le local de l’étape réalise ensuite un très beau circuit en venant à bout des quatre derniers blocs en sept essais. Une prestation qui le propulse à la première place du classement général, aux côtés de Mejdi Schalck.

Des Français solidement ancrés dans le top 10 !

Mejdi n’est pas le seul Français à avoir brillé lors des qualifications de cette Coupe du Monde. Au total, quatre grimpeurs tricolores décrochent leur place pour les demi-finales, en étant solidement installés dans le top 10.

À la cinquième place du classement, on retrouve Sam Avezou. Dans le même groupe que Mejdi, le Parisien réalise lui aussi un très beau tour en atteignant la zone de tous les blocs et en validant trois tops.

Il est suivi de près par deux de ses coéquipiers, Mathieu Ternant et Manu Cornu, qui occupent la 4ème place de leur groupe respectif (et la 7ème du classement général). Mathieu réalisera notamment un beau combat dans le bloc 3, une coordination dans laquelle il mettra dix essais pour tenir la prise de zone et atteindre le sommet. Quant à Manu, il est tout aussi solide, notamment dans les deux derniers blocs de son circuit qu’il enchaîne à vue. Une prestation qu’il sera le seul à réaliser !

Mathieu Ternant avait terminé 14ème de la première Coupe du Monde à Hachioji le week-end-end dernier.

Déception pour Paul Jenft, qui n’aura malheureusement pas la chance de se battre pour une nouvelle médaille tout à l’heure. Troisième à Hachioji le week-end dernier, le Chambérien ne parvient malheureusement pas entrer dans le top 20 des qualifications aujourd’hui. Bien qu’il réussisse à grimper jusqu’à la prise de zone des cinq blocs, il ne valide que deux tops, et prendra la 21ème place.

Micka Mawem et Léo Avezou passent eux aussi à côté de ce tour, se classant respectivement 25ème et 57ème.

Les résultats de ces qualifications masculines

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1FRA Mejdi Schalck4T5z 9 8
1KOR Dohyun Lee4T5z 7 11
3JPN Kokoro Fujii4T5z 8 9
3GBR Maximillian Milne4T5z 12 14
5JPN Tomoa Narasaki4T5z 8 12
5FRA Sam Avezou3T5z 6 9
7FRA Mathieu Ternant3T5z 13 19
7FRA Manuel Cornu4T5z 9 13
9KOR Jongwon Chon4T4z 7 6
9GBR Toby Roberts3T5z 19 24
11JPN Yoshiyuki Ogata3T4z 6 8
11ESP Alberto Ginés López4T4z 15 14
13AUT Nicolai Uznik3T4z 10 7
13JPN Yuji Inoue3T5z 15 16
15GER Yannick Flohé3T3z 5 5
15BEL Nicolas Collin3T4z 4 5
17BEL Hannes Van Duysen3T3z 8 7
17JPN Ritsu Kayotani3T4z 5 16
19USA Sean Bailey3T4z 11 9
19BEL Simon Lorenzi2T5z 3 14
21FRA Paul Jenft2T5z 3 17
21ISR Alex Khazanov3T3z 10 10
23AUT Jakob Schubert2T4z 2 7
23JPN Daiki Sano2T4z 5 9
25FRA Mickael Mawem2T4z 2 8
25SLO Zan Lovenjak Sudar2T4z 5 11
27SLO Anze Peharc2T4z 4 6
27SLO Luka Potocar2T4z 6 17
29JPN Sorato Anraku2T4z 5 7
29BUL Slav Kirov2T4z 7 9
31USA Colin Duffy2T3z 2 5
31SLO Jernej Kruder2T4z 5 15
33GBR Hamish Mcarthur2T3z 3 5
33KOR Yunchan Song2T4z 14 16
35AUT Stefan Scherz2T3z 2 4
35GBR Dayan Akhtar2T2z 3 3
37USA Zach Galla2T2z 5 2
37BUL Nikolay Rusev2T3z 4 5
37CAN Oscar Baudrand2T3z 4 5
40ITA Michael Piccolruaz1T4z 1 11
40ITA Filip Schenk1T4z 1 11
42ISR Geva Levin2T3z 5 5
43AUT Jan-Luca Posch1T4z 1 12
43ISR Nimrod Marcus2T3z 6 5
45GER Max Kleesattel1T3z 1 3
45USA Jesse Grupper2T3z 7 10
47KOR Sungsu Lee1T3z 1 4
47USA Dillon Countryman1T4z 1 8
49NOR Thilo Jeldrik Schröter1T3z 1 7
49LUX Nathan Martin1T4z 2 8
51LAT Edvards Gruzitis1T3z 1 9
51CAN Victor Baudrand1T4z 2 19
53SWE Hannes Puman1T3z 1 11
53CHN YuFei Pan1T3z 1 3
55GER Elias Arriagada Krüger1T3z 2 9
55THA Ardch Intrachupongse1T3z 1 5
57GBR James Pope1T3z 2 11
57RSA Christopher Cosser1T3z 2 4
59SUI Sascha Lehmann1T2z 2 3
59SGP Luke Goh Wen Bin1T3z 3 3
59GER Lasse Von Freier1T2z 2 3
62IRL Michael O'Neill1T3z 3 5
63KOR Hong Il Kim1T2z 2 4
63KOR Hanwool Kim1T3z 3 9
65FRA Leo Avezou0T4z 0 9
65ISR Ram Levin1T2z 3 7
67SUI Nils Favre0T3z 0 4
67TPE Chia Hsiang Lin1T2z 6 7
69CAN Guy Mcnamee0T3z 0 5
69HKG Cheung-Chi Shoji Chan1T2z 6 8
69AUS Dylan Parks0T3z 0 5
69CHI Christian Wagner1T2z 6 8
73IRL Ciarán Scanlon0T3z 0 6
73AUS Liam Healy0T2z 0 3
75BRA Felipe Ho Foganholo0T2z 0 7
75MAC Wan Tong Lok0T3z 0 10
77KOR Minyoung Lee0T2z 0 8
77HKG Cheuk-Hei Ho0T3z 0 13
79CHN Jinbin Huang0T2z 0 11
79DEN Theis Lindegren Elfenbein0T2z 0 3
81KOR Minsung Han0T1z 0 1
81DEN Anton Young Hong Nielsen0T2z 0 7
81POL Jakub Zietek0T1z 0 1
84USA Ross Fulkerson0T2z 0 8
85JPN Meichi Narasaki0T1z 0 1
85PER Diego Lequerica Buscaglia0T1z 0 4
87BRA Rodrigo Iasi Hanada0T0z 0 0
Afficher uniquement les Français(es)Voir la suite du classement

La suite du programme

Suite aux pluies diluviennes qui s’abattent sur Séoul ce week-end, le programme de cette Coupe du Monde de bloc a été modifié. Les organisateurs ont été contraints d’écourter les phases finales, ce qui signifie que les demi-finales feront office de finale. Ainsi, les vingt meilleurs grimpeurs hommes et femmes s’affronteront pour remporter l’or.

Dimanche 30 avril

(heures françaises)

11h00 : Demi-finale bloc hommes & femmes
11h00 : Finale bloc hommes ANNULÉE
12h30 : Finale bloc femmes ANNULÉE


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L’israélienne Ayala Kerem prend la tête des qualifications de la coupe du monde de bloc à Séoul

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Coupe du Monde de bloc de Séoul : le programme bouleversé, les finales annulées

29 Avr

En raison de fortes pluies, le programme de la Coupe du Monde de bloc de Séoul a été bouleversé. Les qualifications masculines ont été reportées et les organisateurs ont pris la décision d’annuler les finales demain.

Une pluie diluvienne s’est abattue à Séoul, en Corée du Sud. Au lendemain des épreuves de vitesse, la Coupe du Monde de bloc de Séoul (qui marque la deuxième manche de la saison 2023) a été perturbée. En raison des mauvaises conditions météo, les qualifications masculines, qui devaient initialement débuter cette nuit à 2 heures du matin heures françaises, ont été reportées à demain. Pour l’instant, les qualifications féminines sont maintenues comme prévu à 8h30 heures françaises.

De plus, les finales, qui devaient avoir lieu dimanche, ont d’ores et déjà été annulées. Ce sont donc les résultats de la demi-finale qui donneront le classement définitif de cette étape mondiale.

Le programme mis à jour (heures françaises)

Samedi 29 avril

2h00 : Qualification bloc hommes
8h30 : Qualification bloc femmes

Dimanche 30 avril

3h00 : Qualification bloc hommes
11h00 : Demi-finale bloc hommes & femmes
11h00 : Finale bloc hommes ANNULÉE
12h30 : Finale bloc femmes ANNULÉE


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Incroyable ! Cinq nouveaux records du monde de vitesse en une compétition !

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Incroyable ! Cinq nouveaux records du monde de vitesse en une compétition !

28 Avr

Lors des qualifications de la Coupe du Monde de vitesse de Séoul, Aleksandra Miroslaw et Leonardo Veddriq battaient chacun le record du monde (Leonardo devenait le premier grimpeur de l’Histoire à passer sous la barre des cinq secondes). Mais lors des phases finales, de nouveaux records ont explosé ! Au total, se sont cinq records du monde qui ont été battus en une seule journée !

Leonardo le super-héros !

Ce vendredi 28 avril 2023 a marqué l’Histoire de l’escalade de vitesse. L’Indonésien Leonardo Veddriq est devenu le premier grimpeur à briser la barrière mythique des cinq secondes. Et il l’a fait non pas une fois, mais trois fois !

Leonardo a démarré la saison en trombe à Séoul, en remportant la finale de la première Coupe du Monde de vitesse de la saison, et en établissant trois nouveaux records du monde consécutifs. Lors des qualifications, l’Indonésien de 26 ans est entré dans l’Histoire en réalisant un temps de 4,98 secondes.

Ce nouveau chrono n’a cependant pas duré très longtemps puisque Leonardo a réalisé un 4,90 secondes en quart de finale, suivi d’un 4,93 en demi-finale. En tête durant toute la compétition, il semblait vouloir passer une nouvelle fois sous la barre des cinq secondes lors de la finale, qui l’a opposé au Chinois Jinbao Long. Malheureusement, suite à une micro erreur au sommet de la voie, il devra se contenter d’un 5,01 secondes, remportant tout de même la médaille d’or.

Je suis très heureux ce soir. Briser le record du monde, être le premier homme à passer sous la barre des cinq secondes, et remporter la médaille d’or par la même occasion, c’est incroyable ! Surtout pour la première épreuve de la saison.

Leonardo Veddriq

Aleksandra Miroslaw, reine de la vitesse !

Aleksandra Miroslaw a été toute aussi impressionnante durant la compétition, battant à trois reprises son propre record du monde, et terminant cette compétition en beauté par un temps de 6,25 secondes en finale et une médaille d’or.

Dès les qualifications, Miroslaw était en feu. Elle a battu son propre record du monde établi au début du mois, signant un nouveau temps de 6,37 secondes. Mais la grimpeuse polonaise était loin d’avoir dit son dernier mot. En demi-finale, elle signera un nouveau temps record, frappant le buzzer en 6,35 secondes. De nouveau, elle venait de battre son propre record.

En finale face à sa compatriote Natalia Kalucka, nous rêvions de la voir battre de nouveau son record. Le verdict ne se fit pas attendre : elle gagnera encore un dixième de seconde sur son précédent temps pour atteindre un chrono de 6,25 secondes. Incroyable ! En quelques heures à peine, le record du monde féminin venait de passer de 6,40 secondes à 6,25 secondes. Un exploit historique !

Je suis très heureuse ! Je veux dire, 6,25 secondes, c’est juste « waouuuh » ! C’était le temps que je souhaitais faire cette saison, et je l’ai fait. Je suis si heureuse de l’avoir atteint dès cette première compétition de l’année.

Je suis également très contente pour toutes les autres filles. C’était une compétition très rapide. Je suis vraiment heureuse que ce sport se développe et que la concurrence fait rage.

Aleksandra Miroslaw

Faux départ pour nos Bleus

Début de saison difficile pour notre équipe de France de vitesse. Suite aux qualifications, seuls deux grimpeurs tricolores décrochaient leur place pour les phases finales : Capucine Viglione et Bassa Mawem. Malheureusement, nos deux Champions de France en titre ne passent pas les huitièmes de finale.

Il faut dire qu’en ayant pris la 16ème et dernière place qualificative pour les huitièmes, Bassa se retrouvait confronté au numéro 1 de la compétition, Leonardo Veddriq. Impossible de stopper l’Indonésien aujourd’hui, qui ne laissera aucune chance à notre Français. Il termine 16ème de cette première Coupe du Monde.

Capucine Viglione n’entrera pas non plus en quart de finale. La jeune grimpeuse tricolore zippe lors de son run de huitièmes, laissant l’Américaine Emma Hunt s’envoler vers le buzzer. Elle termine 13ème de cette compétition.

La prochaine manche mondiale de vitesse se déroulera sur le sol natal de Leonardo, à Jakarta, en Indonésie. Demain, à Séoul, se dérouleront les qualifications de la deuxième Coupe du Monde de bloc de la saison.

La liste des records du monde de vitesse masculins

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
28 avril 2023 4,90 Leornardo Veddriq Séoul, Corée du Sud
9 juillet 2022 5,00 Katibin Kiromal Chamonix, France
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

 

La liste des records du monde de vitesse féminins

Date Temps (s) Grimpeuse Lieu
28 avril 2023 6,25 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
2 avril 2023 6,40 Aleksandra Miroslaw Tarnów, Pologne
27 mai 2022 6,53 Aleksandra Miroslaw Salt Lake City, USA
6 mai 2022 6,64 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
6 août 2021 6,84 Aleksandra Miroslaw Tokyo, Japon
21 novembre 2020 6,96 Iuliia Kaplina Moscou, Russie
19 octobre 2019 6,99 Aries Susanti Rahayu Xiamen, Chine
26 avril 2019 7,10 YiLing Song Chongqing, Chine
22 avril 2018 7,32 Anouck Jaubert Moscou, Russie
22 juillet 2017 7,32 Iuliia Kaplina Wroclaw, Pologne
30 avril 2017 7,38 Iuliia Kaplina Nanjing, Chine
23 avril 2017 7,46 Iuliia Kaplina Chongqing, Chine

La suite du programme de la Coupe du Monde de Séoul (heures françaises)

Samedi 29 avril

2h00 : Qualification bloc hommes
8h30 : Qualification bloc femmes

Dimanche 30 avril

4h00 : Demi-finale bloc hommes & femmes
11h00 : Finale bloc hommes
12h30 : Finale bloc femmes


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À quoi s’attendre pour la Coupe du Monde de Séoul ce week-end ?

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Record du monde de vitesse en escalade : la barre des 5 secondes est brisée !

28 Avr

Ce matin, l’Indonésien Leonardo Veddriq est devenu le premier homme à passer sous la barre mythique des cinq secondes en escalade de vitesse. Lors des qualifications de la première Coupe du Monde de l’année, il a signé un run en 4,98 secondes. Chez les femmes, Aleksandra Miroslaw a elle aussi réalisé un nouveau record du monde féminin.

Hier, Aspar Jaelolo, membre de l’équipe indonésienne de vitesse, déclarait sur les réseaux sociaux :

Je pense que la journée de demain va marquer l’Histoire de l’escalade de vitesse. Qui sera le premier athlète à grimper en moins de cinq secondes durant une compétition officielle ?

Aspar Jaelolo

Il ne s’était pas trompé. Ce matin, lors des qualifications de la Coupe du Monde de vitesse de Séoul, son compatriote Leonardo Veddriq (ex-détenteur d’un record du monde en 2021) a brisé la mythique barre des cinq secondes. Une prouesse encore impensable il y a quelques années !

En prenant le départ de cette compétition, Leonardo n’avait qu’un seul objectif en tête : devenir le premier grimpeur au monde à passer sous la barre des cinq secondes et marquer l’Histoire de l’escalade. Il y est définitivement entré ce vendredi matin, lors de son deuxième run de qualification, où il a signé un temps de 4,98 secondes.

Voici le nouveau record du monde en images :

Juste avant lui, Samuel Watson n’est pas passé loin de l’exploit. Quelques minutes seulement avant la course spectaculaire de Veddriq, le jeune américain de 17 ans signait un chrono de 5,02 secondes. Son run suivant sera quasiment tout aussi rapide : 5,08 secondes.

Les finales promettent d’être spectaculaires et le record pourrait bien tomber de nouveau !

La liste des records du monde de vitesse masculins

Date Temps (s) Grimpeur Lieu
28 avril 2023 4,98 Leornardo Veddriq Séoul, Corée du Sud
9 juillet 2022 5,00 Katibin Kiromal Chamonix, France
30 juin 2022 5,04 Katibin Kiromal Villars, Suisse
30 juin 2022 5,09 Katibin Kiromal Villars, Suisse
27 mai 2022 5,10 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
6 mai 2022 5,17 Katibin Kiromal Séoul, Corée du Sud
28 mai 2021 5,20 Leornardo Veddriq Salt Lake City, USA
28 mai 2021 5,25 Katibin Kiromal Salt Lake City, USA
30 avril 2017 5,48 Reza Alipourshenazandifar Nanjing, Chine
12 septembre 2014 5,60 Danyil Boldyrev Gijon, Espagne
31 août 2014 5,73 Libor Hroza Arco, Italie
13 octobre 2012 5,88 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine
13 octobre 2012 6,07 Evgenii Vaitcekhovskii Xinning, Chine

 

Chez les femmes, cette première Coupe du Monde de la saison a démarré tout aussi fort que chez les hommes. Aleksandra Miroslaw a signé un  cinquième record du monde consécutif. Alors qu’elle avait battu son propre record au début du mois lors de la Coupe d’Europe de Tarnów, la Polonaise a de nouveau amélioré sa propre marque, en passant cette fois-ci sous la barre des 6,40 secondes. En effet, lors de son deuxième run de qualification, Aleksandra a grimpé la voie en 6,37 secondes.

Le nouveau record du monde de vitesse féminin

 

La liste des records du monde de vitesse féminins

Date Temps (s) Grimpeuse Lieu
28 avril 2023 6,37 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
2 avril 2023 6,40 Aleksandra Miroslaw Tarnów, Pologne
27 mai 2022 6,53 Aleksandra Miroslaw Salt Lake City, USA
6 mai 2022 6,64 Aleksandra Miroslaw Séoul, Corée du Sud
6 août 2021 6,84 Aleksandra Miroslaw Tokyo, Japon
21 novembre 2020 6,96 Iuliia Kaplina Moscou, Russie
19 octobre 2019 6,99 Aries Susanti Rahayu Xiamen, Chine
26 avril 2019 7,10 YiLing Song Chongqing, Chine
22 avril 2018 7,32 Anouck Jaubert Moscou, Russie
22 juillet 2017 7,32 Iuliia Kaplina Wroclaw, Pologne
30 avril 2017 7,38 Iuliia Kaplina Nanjing, Chine
23 avril 2017 7,46 Iuliia Kaplina Chongqing, Chine

Deux Français qualifiés pour les phases finales

Début difficile pour l’équipe de France de vitesse. Sur les neuf grimpeurs présents au départ de ce premier rendez-vous de l’année, seuls deux se qualifient pour les phases finales.

Chez les hommes, avec un chrono de 5,43 secondes, Bassa Mawem, le doyen de cette équipe nationale, s’empare de la 16ème et dernière place qualificative pour les huitièmes de finale. Un tour qui s’annonce d’ores et déjà explosif puisque notre Champion de France en titre affrontera le nouveau recordman du monde, Leonardo Veddriq.

Chez les femmes, c’est Capucine Viglione qui réalise une nouvelle fois la meilleure performance tricolore. La jeune Française s’octroie la 12ème place des qualifications avec un temps de 7,33 secondes.

Manon Lebon termine cette première Coupe du Monde à la 19ème place, devant Lison Gautron 21ème, Aurélia Sarisson 25ème et Victoire Andrier 29ème. Chez les hommes, Marius Payet Gaboriaud se classe 40ème, devant Yann Le Clercq 43ème et Guillaume Moro 65ème.


En savoir plus sur les records du monde de vitesse dans notre reportage sur le sujet :

Record du monde de vitesse : quelle est la limite atteignable ?

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À quoi s’attendre pour la Coupe du Monde de Séoul ce week-end ?

27 Avr

Après le début de la saison internationale au Japon, les meilleurs grimpeurs mondiaux se retrouveront ce week-end en Corée du Sud, pour la Coupe du monde de bloc et de vitesse de Séoul. Découvrez tout ce que vous devez savoir sur cette compétition, qui s’annonce aussi surprenante que celle du week-end dernier.

La première Coupe du Monde de la saison, la semaine dernière à Hachioji, a donné lieu à des performances mémorables. On pense notamment à l’Américaine Brooke Raboutou, qui a remporté son premier titre chez les femmes, ou à Mejdi Schalck et Paul Jenft, qui ont fait vibrer notre pays entier en montant ensemble sur le podium de cette première étape, raflant l’or et le bronze.

Alors à quoi s’attendre pour cette deuxième manche de la saison ? L’année dernière, l’étape de Séoul avait été marquée par de nombreux coups d’éclat : en bloc, l’équipe masculine du Japon avait trusté cinq des six places en finale et la dernière restante était revenue à Paul Jenft, qui était entré pour la première fois en finale d’une Coupe du Monde. En vitesse, les Indonésiens avaient frappé fort, en trustant les trois premières marches du podium, signant un passage un nouveau record du monde.

Car outre une deuxième compétition internationale pour les spécialistes du bloc, la Coupe du Monde de Séoul sera le premier grand rendez-vous de l’année pour les grimpeurs de vitesse. On attend beaucoup du sensationnel Katibin Kiromal, qui a abaissé le record du monde à six reprises depuis mai 2021. La marque actuelle de 5,00 secondes aurait été impensable il y a seulement deux ans, mais cette saison, il est fort probable qu’il batte ce temps et passe pour la première fois sous de la barre des cinq secondes lors d’une compétition officielle. Cependant, la concurrence fait rage, notamment de la part de son ami et partenaire d’entraînement Leonardo Veddriq (lui-même ancien détenteur du record du monde) qui espère également être le premier grimpeur à passer sous les cinq secondes. Tous deux ont d’ailleurs déclaré qu’ils rêvaient de remporter l’or l’année prochaine aux Jeux de Paris.

Chez les femmes, Aleksandra Miroslaw, double championne du monde en titre, est la favorite pour la victoire. Au cours des deux dernières années, elle a établi quatre records du monde, sa dernière marque étant les 6,40 secondes qu’elle a réalisées au début du mois lors de la Coupe d’Europe de Tarnów.

En bloc, la première manche mondiale a réservé quelques surprises de taille, avec les victoires de Mejdi Schalck et Brooke Raboutou, qui font tous deux partie des favoris à Séoul. On rêve de voir Mejdi et Paul briller de nouveau en finale.

Cependant, gare à l’équipe japonaise ! Après s’être fait battre sur ses terres, les trois meilleurs bloqueurs du pays, Yoshiyuki Ogata, Kokoro Fujii et Tomoa Narasaki, auront à coeur de prendre leur revanche sur nos Français et viseront le podium.

En l’absence de Janja Garnbret, qui peaufine toujours sa rééducation suite à sa fracture l’orteil, tous les regards seront également tournés vers Natalia Grossman. Il faut dire qu’avant Hachioji 2023, Natalia Grossmann et Janja Garnbret ont remporté 17 Coupes du monde consécutives ! Alors, après sa performance décevante au Japon, soyons sûr que l’Américaine tentera de se rattraper. Il en est de même pour nos meilleures compétitrices françaises, telles que Fanny Gibert ou Oriane Bertone, qui feront tout pour se rattraper de leur première compétition.

La sélection française

Comme la semaine dernière, la sélection tricolore en bloc est la même pour cette deuxième étape de la saison.

Ainsi, on retrouvera de nouveau Micka Mawem et Manu Cornu, qui auront à coeur de prendre leur revanche sur le week-end dernier. Léo et Sam Avezou seront de nouveau de la partie tout comme Mathieu Ternant. Et bien sûr, nos deux prodiges Mejdi Schalck et Paul Jenft , qui montaient sur le podium de la Coupe du Monde d’Hachioji, tenteront de réitérer l’exploit à Séoul.

Chez les femmes, nos Françaises partiront le couteau entre les dents. Elles aussi veulent prendre leur revanche sur le Japon. À commencer par Fanny Gibert et Oriane Bertone, qui passaient à côté de leur circuit de qualification à Hachioji. Agathe Calliet et Zélia Avezou seront de nouveau au rendez-vous, tout comme Selma Elhadj Mimoune, qui avait été la seule tricolore à rentrer en demi-finale la semaine dernière, alors qu’elle disputait sa première Coupe du Monde.

À nos douze bloqueurs tricolores s’ajoutent neuf grimpeurs de vitesse. Chez les hommes, Bassa Mawem fera son grand retour, lui qui n’a plus participé à de Coupe du Monde depuis sa blessure au biceps lors des J.O de Tokyo. On retrouvera également Guillaume Moro, Yann Le Clercq et Marius Payet Gaboriaud.

Chez les femmes, nos françaises les plus rapides seront au départ de cette première Coupe du Monde de vitesse de l’année. Victoire Andrier est dans les starting-blocks, tout comme les jeunes Lison Gautron et Manon Lebon. La nouvelle Championne de France de la discipline, Capucine Viglione, compte bien continuer sur sa lancée, comme elle nous le confiait dans une récente interview. Enfin, la grimpeuse française la plus rapide du moment, Aurélia Sarisson, prendra elle aussi le départ de cette compétition demain.

Le programme

La journée de vendredi sera dédiée à la vitesse, avec les qualifications puis les finales. Samedi débuteront les épreuves de bloc, avec les qualifications hommes et femmes. Enfin, la journée de dimanche sera consacrée aux phases finales avec les demi-finales, suivies quelques heures plus tard par les finales masculines et féminines.

Comme le week-end dernier, il faudra se lever tôt tout au long du week-end pour suivre les résultats de la compétition en direct d’Asie.

Voici le programme complet, heures françaises :

Vendredi 28 avril

5h15 : Qualifications vitesse hommes & femmes
13h00 : Finales vitesse hommes & femmes

Samedi 29 avril

2h00 : Qualification bloc hommes
8h30 : Qualification bloc femmes

Dimanche 30 avril

4h00 : Demi-finale bloc hommes & femmes
11h00 : Finale bloc hommes
12h30 : Finale bloc femmes

Live

Les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Comme communiqué l’année dernière, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier complet de la saison 2023

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
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Capucine Viglione : « Mon objectif, c’est de gagner la première médaille française des Jeux Olympiques ».

27 Avr

Capucine Viglione est l’une des grimpeuses françaises les plus rapides. Ne la provoquez pas en duel, elle déteste perdre ! C’est d’ailleurs comme ça qu’elle a compris qu’elle était faite pour l’escalade de vitesse. Avec un record personnel de 7″24, elle détient aujourd’hui le deuxième chrono français, juste derrière Aurélia Sarisson.

Née à Marseille en décembre 2002, Capucine a gravi les échelons un à un. En 2016, elle participait à sa première compétition sous le maillot bleu. Un an plus tard, elle montait déjà sur son premier podium international jeune,  et deux ans après, elle était décorée de la plus belle des médailles. Comme pour beaucoup de compétiteurs, sa transition en senior ne s’est pas faite sans encombre. Mais la saison dernière, Capucine a brillé de mille feux sur la scène internationale. Elle s’est classée 7ème mondial (meilleure performance tricolore), signant cinq tops 10 consécutifs sur les premières Coupes du Monde de la saison. Elle a ensuite terminé 4ème des World Games, avant de finir en beauté par une première place sur la Coupe d’Europe organisée à Laval.

Comme nous l’explique la jeune française de 20 ans, cette compétition a marqué un tournant dans sa vie de grimpeuse. C’est comme si cette compétition avait brisé des barrières mentales qu’elle s’était mise. Si bien que lors du Championnat de France 2023, Capucine a survolé la compétition, décrochant pour la première fois le titre de Championne de France de vitesse.

Alors qu’elle vient d’atterrir à Séoul pour disputer la première Coupe du Monde de vitesse de l’année, nous nous sommes entretenus avec Capucine. Ses yeux bleus sont rivés sur un seul objectif : décrocher sa place pour les Jeux Olympiques de Paris et devenir la première grimpeuse française à être décorée d’une médaille olympique.


Salut Capucine ! Tu avais terminé la saison 2022 par une première place à Laval. Tu commences 2023 par une première place au Championnat de France de vitesse. Ça fait quoi de surfer sur une telle réussite depuis quelques mois ?

Ça fait super plaisir ! Ces deux saisons ont été séparées par une grosse pause hivernale, à base d’entraînements très intenses, et j’avoue que je ne pensais pas arriver autant en forme au Championnat de France. En fait, je pense que mentalement, j’ai débloqué quelque chose à Laval. C’était ma première victoire à l’international chez les seniors, et tu ne peux pas imaginer le bien que m’a fait cette médaille or.

Tu sens qu’il y a eu un avant et un après cette médaille ?

Oui, c’est dingue ! Durant cette compétition à Laval, ma préparatrice mentale était là. J’étais très stressée, car après les qualifications j’étais première et je n’avais pas l’habitude d’avoir cette position là. J’étais devenue « la chassée », tout le monde voulait prendre ma place. J’ai donc beaucoup parlé avec ma préparatrice mentale, on a abordé des sujets qui m’ont fait extrêmement de bien, c’est quelque chose qui m’a marqué. J’ai passé l’hiver dessus, à réfléchir à ce qu’on s’était dit.

Et c’est vrai que sur le Championnat de France cette année, je suis arrivée en étant bien mentalement, je n’avais pas de pression car je savais que j’étais déjà qualifiée pour toute la saison suite à mes résultats de l’an dernier. Le seul enjeu était le titre national, c’est vrai que je ne l’avais encore jamais eu, mais ce n’était pas mon objectif principal de la saison. Je voulais mettre en place tout ce que j’avais compris lors de la Coupe d’Europe à Laval, et tout s’est super bien passé. C’est la preuve que ça marche, j’espère que ça va continuer comme ça !

Il y a plein de choses qui avancent en ce moment dans ma tête, et je suis contente que ça se passe maintenant. J’ai eu du mal à faire la transition entre mes années jeunes et la catégorie senior. Pourtant, je participe à des Coupes du Monde depuis que je suis cadette, mais je n’avais pas la même intention, avant j’y allais plus dans le but de prendre de l’expérience, c’était plus du bonus. Maintenant, c’est différent, c’est ma vraie catégorie. En fait ma victoire à Laval m’a permis de légitimer ma place en senior.

Sa première place lors de la Coupe d’Europe de Laval semble avoir débloqué certaines barrières mentales © Jean-François Quinebêche

L’année dernière, tu as réalisé la meilleure saison de ta carrière, durant laquelle tu t’es classée 7ème mondial. Qu’est-ce que cette saison 2022 t’a appris ?

J’ai appris tellement de choses… Déjà, j’ai pu continuer à prendre de l’expérience sur chaque compétition. J’ai beaucoup grandi. Lors de la première Coupe du Monde à Séoul, je me souviens avoir été stressée comme jamais auparavant. Je suis allée voir mon entraîneur, j’avais limite envie de pleurer, je me disais : « Mais Capucine, qu’est-ce que tu fais là ?! ». Mais ensuite, assez rapidement, je me suis rendu compte à quel point j’adorais faire ça ! Cette saison m’a prouvé que j’avais envie de faire ça le plus longtemps possible.

D’un point de vue plus technique, j’ai changé certaines de mes méthodes dans la voie au cours de la saison. Après les Championnats d’Europe qui se sont très mal passés pour moi (cette compétition a été une grosse déception, la plus grosse de ma carrière), j’ai décidé de changer de méthode.

Tu étais la meilleure française du classement général mondial 2022 et tu viens maintenant de remporter le titre de Championne de France 2023. Comment vis-tu cette position de n°1 au sein de l’équipe de France ?

Je n’ai pas du tout l’impression d’être la « leader » de l’équipe de France. Comme tu le sais, en vitesse, tout peut aller très vite, dans un sens comme dans l’autre. À haut niveau, tout se joue à d’infimes détails, les retournements de situation sont donc courants. Et actuellement, je n’ai pas le meilleur chrono français [NDLR, c’est Aurélia Sarisson qui détient le meilleur chrono français].

Au sein de cette équipe, on a toutes un bon niveau. C’est très serré entre nous et ça va être très serré pour la sélection aux Jeux, on le sait.

Le 18 mars dernier, Capucine Viglione décrochait son premier titre de Championne de France senior.

Comment se prépare cette saison 2023 pour toi ? Comment te sens-tu ? As-tu changé des choses ?

Je me sens plutôt bien, car je me suis bien entraîné cet hiver, c’est sûrement ma meilleure préparation hivernale. J’ai pas mal avancé dans ma vie perso, j’ai grandi, j’ai évolué, je comprends mieux les choses, je sais où je vais.

Au mois de décembre, il y a plein de petits trucs qui n’allaient pas, j’avais quelques petits soucis. J’ai pris les choses en main et décidé de m’envoler pour la Nouvelle-Calédonie et ça m’a fait beaucoup de bien ! Le fait de partir loin, de couper de mon quotidien, de changer de paysage, m’a beaucoup apporté. Je me suis retrouvée, ça m’a fait un bien fou ! En fait c’était un réel besoin d’aller là bas, je l’ai fait comprendre à mes entraîneurs [NDLR, Sylvain Chapelle et Léo Imbert], et tout s’est bien passé. On était en contact quotidiennement, tout était super bien ficelé au niveau de l’entraînement. Je suis donc resté deux mois là bas, de janvier à mars. C’était génial de découvrir un nouvel environnement d’entraînement.

Comment s’est passé ton retour en France ?

Je suis rentrée seulement deux semaines avant le Championnat de France, ressourcée et motivée comme jamais ! Le Championnat de France était donc plein de mystères pour moi. Physiquement et au niveau des chronos, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre, mais par contre moralement, je me sentais super bien !

J’ai atterri en France le 6 mars, deux jours plus tard il y avait un sélectif national. J’ai décidé d’y participer ,même si je n’avais pas vraiment besoin car j’étais déjà sélectionnée, mais ça m’a permis de voir où j’en étais. Et c’était la catastrophe ! Je n’ai pas fait un seul run en dessous de 7,74 secondes. Alors, autant te dire que je n’étais pas du tout en confiance avant le Championnat de France… Et pourtant, lors de cette compétition, la magie a opéré. Je grimpais et je me disais : « Oula, mais qu’est-ce qu’il se passe là ? ». J’avais la sensation d’être en mode pilote automatique, c’est mon corps qui contrôlait tout. Cette sensation, j’aimerais bien la retrouver cette année sur les Coupes du Monde.

Capucine a eu besoin de se ressourcer et s’est exilé en Nouvelle-Calédonie quelques semaines © IFSC

Parlons des Jeux Olympiques. Tu en rêves ?

Clairement oui ! Depuis que je sais que l’escalade est aux Jeux Olympiques, je veux y participer. S’il avait fallu que je me mette au combiné, alors je m’y serais mise. Par chance, la vitesse est maintenant une discipline olympique à part entière. C’est une réelle opportunité ! Surtout que vu le niveau en France actuellement, je pense que l’on a une réelle carte à jouer à Paris. Mon objectif c’est de gagner la première médaille française des Jeux Olympiques.

Est-ce que cette course olympique a changé l’état d’esprit au sein de l’équipe de France ?

Personnellement, j’essaye de ne pas du tout me comparer aux autres. J’essaye juste de me dire : « Que la meilleure gagne ! ». J’espère que ce sera le cas, que ce sera vraiment la meilleure d’entre nous qui ira défendre nos couleurs aux Jeux Olympiques. Si ce n’est pas moi, tant pis, je veux que ce soit la meilleure. Bien sûr, j’espère de tout coeur que ce sera moi !

Dernière question, si tu pouvais remonter dans le temps, que dirais-tu à la Capucine d’il y a quatre ans ?

De continuer à kiffer ce qu’elle fait ! Je lui dirais de profiter de tous les instants. Et surtout, de croire en elle.

Capucine a maintenant les yeux rivés sur son prochain objectif : être la première grimpeuse tricolore à décrocher une médaille olympique © IFSC

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Et si Stefano Ghisolfi signait la deuxième répétition de « Burden of Dreams » ?

26 Avr

Saviez-vous qu’en à peine quelques jours, Stefano Ghisolfi a réussi à enchaîner tous les mouvements de « Burden of Dreams » ? Mieux encore, il a réalisé un enchaînement du bloc depuis le second mouvement. Et si l’Italien effectuait la deuxième répétition de « Burden of Dreams », après William Bosi ?

Il y a quelques jours, William Bosi signait la tant attendue première répétition de « Burden of Dreams ». Enfin quelqu’un venait à bout de ce 9A bloc, plus de six ans après la première ascension de Nalle Hukkataival ! Alors qu’il était encore en train de travailler le bloc, Will a été rejoint par de nombreux grimpeurs de haut niveau durant le mois de mars : le Japonais Toru Nakajima, l’Américain Shawn Raboutou, mais aussi les Italiens Elias Iagnemma et Stefano Ghisolfi.

Quoi ?! Stefano Ghisolfi, l’un des meilleurs falaisistes de la planète, au pied du bloc le plus dur au monde? Non, vous ne rêvez pas. Au début, ce n’était qu’une simple plaisanterie. C’est maintenant devenu un véritable objectif à porter de doigts pour l’Italien.

Tout a commencé lorsque Stefano a rejoint William Bosi au moment où il s’entraînait sur la réplique en résine de « Burden of Dreams », à Sheffield. L’Italien a d’abord pris cette séance de grimpe à la rigolade, voyant cela comme une belle opportunité de tourner une nouvelle vidéo sur sa chaîne de Youtube, qui compte maintenant plus de 80 000 abonnés.

Il faut dire que s’il fait partie des meilleurs falaisistes de la planète (il est le premier grimpeur de l’Histoire à avoir enchaîné quatre 9b+ : « Perfecto Mundo », « Change », « Bibliographie » et « Excalibur »), Ghisolfi est bien moins connu pour ses performances en bloc. Jusqu’à maintenant, le trentenaire était bien trop occupé à projeter les voies les plus dures du monde pour s’intéresser à cette autre discipline qu’est le bloc. En novembre dernier, il avait été invité par son sponsor The North Face à participer à un rassemblement à Bishop, aux États-Unis. Un événement qui avait marqué sa première sortie de bloc en extérieur depuis 2016, c’est dire ! Au cours de ce séjour, Ghisolfi avait réussi à se rétablir au sommet de « Goldfish Trombone », un 8B+ qui était devenu le bloc le plus dur de sa carrière.

Stefano Ghisolfi, en train de travailler les mouvements de « Burden of Dreams », sous le regard de William Bosi.

Mais revenons, à Sheffield. Stefano ne s’attendait pas à maîtriser aussi bien les mouvements de « Burden of Dreams ». Lors de sa séance avec Will Bosi, il réussira à flasher les deux mouvements centraux et, à la fin de sa session, il avait déjà maîtrisé trois mouvements d’affilée. Bosi était époustouflé par la performance de Ghisolfi. Ne prenant toujours pas ce projet très au sérieux, l’Italien lançait alors un défi à sa communauté : s’il atteignait les 100 000 abonnés sur Youtube, alors il se rendrait directement au pied du vrai « Burden of Dreams », en Finlande !

De retour en Italie après son passage à Sheffield, Stefano rejoint son compatriote Elias Iagnemma, qui a lui aussi vissé les prises répliques de « Burden of Dreams » dans une salle près de Rome. Ensemble ils passent plusieurs séances à travailler les mouvements. Si bien qu’ils décident finalement de s’envoler pour la Finlande, sans même attendre que Stefano franchisse la barre des 100 000 abonnés sur YouTube. L’Italien venait de se faire prendre à son propre jeu. Ce qui n’était qu’une blague au début s’était transformé en un véritable objectif.

Imaginez si Stefano passe du 8B+ au 9A bloc, sans passer par les cases 8C et 8C+

Adrià, follower de Stefano Ghisolfi sur Instagram

Au total, le duo italien passera cinq jours à travailler le bloc en Finlande. Au fil des séances, Stefano fera de gros progrès dans le bloc. Lors de son premier jour, il parviendra à réaliser les mouvements 2, 3, 4 et 5. Le jour d’après, son objectif était de lier les mouvements 2 et 3 entre eux. À la fin de la journée, son objectif était atteint. Logiquement, lors de sa séance suivante, Ghisolfi voulait réussir à enchaîner trois mouvements consécutivement. De nouveau, l’Italien terminait sa session le sourire aux lèvres : il avait enchaîné les mouvements 3, 4 et 5. Le quatrième jour, Stefano continuait sur sa lancée et bouclait la journée après avoir encore fait de nouveaux progrès dans le bloc. Cette fois il avait réalisé un magnifique essai, du second mouvement jusqu’au sommet.

Lors de son dernier jour, Stefano Ghisolfi a réussi le premier mouvement de « Burden of Dreams ».

Il ne lui restait donc plus que ce fameux premier mouvement à maîtriser. Il s’agit du mouvement le plus dur du bloc, qui avait donné tant de fil à retordre à Nalle Hukkataival, pendant quatre longues années. Le Finlandais avait déclaré que c’était le mouvement le plus dur qu’il avait rencontré de toute sa carrière de grimpeur. Pour cause, d’après William Bosi, il vaudrait 8B+ à lui-seul. « Le mouvement le plus dur du bloc le plus difficile, peut-il être considéré comme le mouvement le plus difficile au monde ? », s’était alors interrogé Stefano Ghisolfi sur les réseaux sociaux. Finalement, lors de son cinquième et dernier jour de travail dans « Burden of Dreams », il maîtrisera ce premier mouvement avec succès.

Stefano Ghisolfi a donc réalisé tous les mouvements du bloc et fait de très belles liaisons. Il compte revenir au pied de « Burden of Dreams » dès le mois prochain.

Regardez ses essais dans « Burden of Dreams » dans la vidéo ci-dessous :


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Exploit ! William Bosi a vaincu « Burden of Dreams » 9A

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(Re)Vivez le podium de Mejdi Shalck et Paul Jenft à Hachioji !

25 Avr

Le week-end dernier, nos deux jeunes Français Mejdi Schalck et Paul Jenft marquaient l’Histoire en montant ensemble sur le podium de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji. En terre japonaise, nos Bleus réalisaient l’exploit de truster la médaille d’or et la médaille de bronze de la première manche mondiale de l’année.

Après avoir lu notre résumé complet des finales, il est grand temps de vivre ou revivre en images le scénario qui a mené nos jeunes tricolores jusqu’au podium.

Voici ci-dessous les replays des finales et demi-finales de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji :

Cliquez sur les images pour accéder aux replays

Les finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji

Les finales féminines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji

Les demi-finales masculines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji

Les demi-finales féminines de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji


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Mejdi Schalck remporte la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji, Paul Jenft 3ème !

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Mejdi Schalck remporte la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji, Paul Jenft 3ème !

23 Avr

Au terme d’une incroyable finale, Mejdi Schalck s’est imposé sur la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji, décrochant la deuxième médaille d’or de sa carrière. Il a été rejoint sur le podium par le deuxième français engagé dans cette finale, Paul Jenft, qui remporte la médaille de bronze et monte sur son premier podium mondial.

Mejdi Schalck et Paul Jenft réunis ensemble sur un podium de Coupe du Monde, on en a rêvé. Voilà qu’ils l’ont fait, lors de la première Coupe du Monde de bloc de la saison 2023.

« En finale, j’arrive souvent à vraiment bien m’exprimer », nous confiait Mejdi Schalck, après avoir gagné le titre de Champion de France 2023. « J’ai envie de tout faire pour gagner et partager ça avec le public. À Salt Lake City en 2022, quand je prends l’or, c’était déjà la même chose. Je fais mon podium grâce au dernier bloc où je suis comme possédé. Ça va tout seul dans ces moments et c’est vraiment génial. Le public me porte énormément. »

Cet état second, celui dans lequel il est plongé au moment d’une finale de Coupe du Monde, celui qui lui permet de se transcender et d’aller chercher une victoire mondiale, Mejdi l’a retrouvé aujourd’hui. En étant le seul à enchaîner deux blocs, le français de 18 ans s’est offert l’or sur cette première manche de la saison 2023, deux ans après son premier podium international et un an après sa première victoire.

Pour Paul Jenft, cette Coupe du Monde aura été tout aussi incroyable. Lui qui rêvait de son premier podium mondial l’a fait lors de l’ouverture de cette saison 2023, le partageant aux côtés de son fidèle ami Mejdi.

Retour en détails sur les finales de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji. Voyez comment nos deux Français Mejdi et Paul ont réalisé l’exploit en terre japonaise.

Bloc 1 : Mejdi Schalck donne le ton !

Dès le premier bloc, Mejdi Schalck allait donner le ton. Les ouvreurs avaient fait le choix de proposer un bloc très électrique d’entrée de jeu. Après un début en run & jump où il fallait compresser une énorme prise pour valider la position de départ, les compétiteurs devaient effectuer un jeté latéral dans un trou peu profond. Un mouvement difficile à gainer dans ce profil déversant à 45°. Il fallait ensuite aller chercher en épaule une grosse prise, puis réaliser une dernière coordination pour aller jusqu’au top.

Alors que les premiers finalistes se cassent les dents dans ce bloc, Mejdi valide la zone dès son deuxième essai. Notre jeune Français se bat comme un lion pour tenir la prise en épaule. On sent que tout son corps est en tension maximale. Mejdi donne tout ce qu’il a, physiquement et mentalement, si bien que deux essais plus tard, il est accroché à la dernière prise. Dans un puissant cri mêlant joie et soulagement, le jeune français saute du bloc. Acclamé par le public japonais, il hurle de bonheur. Il le sait, alors que la finale vient seulement de débuter, il vient déjà d’accomplir quelque chose de grand.

Quelques minutes plus tard, c’était au tour de Paul Jenft de se présenter face à ce premier bloc. Premier des demi-finales, Paul était le dernier concurrent à s’élancer dans les blocs de finale. Le Chambérien réalise un énorme premier run, où il parvient à tenir la zone du premier coup et à aller chercher la prise suivante en épaule, mais il chute peu après. Vue la facilité avec laquelle Paul a effectué les premiers mouvements, on se dit qu’il ne va faire qu’une bouchée de ce bloc. Mais lors de ses essais suivants, il ne parvient plus à réitérer sa prouesse, et devra se contenter de la prise de zone uniquement.

À l’issue du premier bloc, Mejdi Schalck était donc en tête et comptait déjà une sacrée longueur d’avance sur les autres grimpeurs : il était le seul à avoir enchaîné ce premier tracé et avait donc un bloc d’avance sur toute la concurrence !

Bloc 2 : domination française

Changement de style, c’est maintenant une dalle old-school qui attendait nos six finalistes. Équilibre et sensations étaient donc de rigueur dans ce deuxième passage, composé de grosses prises zébrées. Des nouveautés de la marque 360 Holds, qui a conçu ces prises dans le but de créer de la confusion chez les grimpeurs. En effet, difficile de distinguer la différence entre le grain et la partie lisse sur ces prises en dual texture.

Si Kokoro Fujii, premier grimpeur à s’élancer, ne parvient pas à monter au sommet du bloc, le Belge Hannes van Duysen réalise un incroyable essai, durant lequel il manque de tomber, puis se rattrape de justesse (sans même comprendre comment), et saute jusqu’au top. Le jeune Belge de 18 ans venait de signer son premier top en finale d’une Coupe du Monde.

Arrive ensuite Mejdi Schalck. Quand nous l’avions questionné le mois dernier sur ses points faibles en escalade, le Chambérien nous avait confié avoir « des styles de dalle que je n’aime pas trop ». Alors cette deuxième dalle de finale était-elle dans son style ? La réponse ne se fera pas attendre. Après un premier essai où il tente de jeter sur l’avant-dernière prise, Mejdi opte pour une méthode plus statique et parvient, lors de son troisième essai, à atteindre la prise finale. En descendant du bloc, Mejdi exulte une nouvelle fois. C’est comme s’il était possédé. Son regard est profondément intense, il semble plus déterminé que jamais à aller chercher la deuxième médaille d’or de sa carrière.

Les compétiteurs suivants ne parviendront pas à aller chercher la dernière prise. Le jeune japonais Sorato Anraku chute à plusieurs reprises dans le dernier mouvement, ne réussissant pas à viser la prise finale, que les ouvreurs avaient pris soin de boucher, afin de rendre le mouvement plus aléatoire.

Arrive ensuite Paul Jenft, dernier concurrent de cette finale. Il mettra deux essais à chercher les bons placements et trouver les bonnes sensations et finira par enchaîner le bloc lors de sa troisième tentative. Nouveau top français ! En terre japonaise, les Européens prenaient le contrôle de cette finale face aux Asiates, puisqu’à la fin de ce deuxième bloc, Mejdi était toujours en première position, suivi du Belge Hannes van Duysen et de Paul Jenft.

Bloc 3 : l’envolée !

Le troisième passage semblait taillé pour Mejdi Schalck, grand adepte des coordinations les plus folles. Le bloc commençait par une mise en place délicate sur deux micros prises de main. Puis, à mi hauteur, il fallait réaliser une longue envolée, un triple jeté latéral qui permettait d’atteindre le top. Kokoro Fujii et Hannes van Duysen multiplient les essais mais ne parviennent pas à maîtriser cet impressionnant enchaînement de mouvements.

Arrive ensuite Mejdi Schalck, sur qui nos espoirs reposent. Mais surprenamment, notre Français lutte dans la mise en place du bloc. Il tombe au premier mouvement lors de son premier essai, puis au second et au troisième. Mejdi se reprend alors, respire un grand coup et se lance pour un quatrième essai. Cette fois, il réussira à atteindre la zone, qui marquait la prise d’élan pour la grande coordination sommitale. Malheureusement, même en multipliant les essais, Mejdi ne réussira pas à vaincre cette série de mouvements.

Les compétiteurs après lui non plus. Sorato Anraku semblait proche également, tout comme Paul Jenft, qui enchaîne les essais dans l’espoir de réussir cette coordination, en vain.

Finalement, ce troisième bloc n’aura pas bouleversé le classement. Tous les compétiteurs valideront la zone mais n’iront pas chercher la dernière prise. Ainsi, Mejdi était toujours en tête, devant Hannes et Paul.

Bloc 4 : la croix de fer de l’extrême !

Le dernier bloc qui attendait nos six finalistes semblait extrême, pour ne pas dire… impossible ! Vissé dans un dièdre et composé de gros plats, il débutait dos au mur, face à la foule. Il fallait ensuite réaliser une croix de fer impressionnante pour atteindre la zone et continuer encore quelques mouvements pour aller jusqu’au top. Une nouvelle fois, les ouvreurs avaient décidé de placer la barre très haute. Si haute, que Kokoro Fujii et Hannes van Duysen ne comprennent pas comment aller chercher la prise de zone.

Mejdi tente de jeter directement jusqu’à cette prise, mais ça ne fonctionne pas. Il passe ses quatre minutes à tenter plusieurs méthodes en vain. Lui non plus ne parviendra pas à atteindre le top de cet ultime passage. Si hier, lors de la finale féminine, Brooke Raboutou avait gagné la compétition en enchaînant le dernier bloc, le scénario était tout autre aujourd’hui : le suspense restait entier et il allait falloir attendre la fin de la compétition pour savoir qui serait le grand vainqueur de cette Coupe du Monde.

Mais le Japonais Sorato Anraku et le Coréen Jongwon Chon resteront eux aussi incrédules face à ce passage. Eux non plus ne parviennent pas à atteindre la prise de zone, qui semble inaccessible.

Seul Paul Jenft pouvait encore faire la différence. Dernier grimpeur à s’élancer, tous les regards étaient rivés sur lui. S’il parvenait à enchaîner le bloc, alors la médaille d’or passait du cou de Mejdi Schalck au sien. Paul tente à son tour plusieurs méthodes, en vain. Lors des dernières secondes, il opte pour le fameux mouvement de croix de fer. Dans un puissant cri, il donne tout ce qu’il a physiquement pour réussir à se dresser sur ses triceps. Il n’aura pas manqué grand chose pour qu’il aille au bout du mouvement, mais ça ne sera pas suffisant.

Comme dans le bloc précédent, aucun finaliste ne parviendra au sommet de ce tracé. De nouveau, le classement restera inchangé. Mejdi Schalck venait donc de remporter la deuxième Coupe du Monde de sa carrière, devant le Belge Hannes van Duysen et notre deuxième français de ces finales, Paul Jenft.

Je n’ai pas réussi à enchaîner le dernier bloc, alors j’ai une pointe de frustration et je n’ai pas réalisé à la fin de ce bloc que j’avais gagné. Mais c’est fou ! Je me suis entraîné très dur durant tout l’hiver pour ça.

J’étais surmotivé à l’idée de grimper dans ces blocs de finale, un peu dommage que j’ai galéré autant au début du bloc 3, mais je suis super heureux dans ma performance.

C’est mon premier podium avec Paul en Coupe du Monde. L’année dernière on avait déjà été très proche de le faire à Meiringen [NDLR, Mejdi avait terminé 3ème et Paul 4ème]. C’était un vrai objectif pour nous d’être réuni ensemble sur un podium, alors je suis très content de partager ce podium avec lui aujourd’hui.

Mejdi Schalck

Nos deux tricolores démarrent donc la saison de la plus belle des façons, en montant sur le podium de cette première Coupe du Monde.

Les résultats complets des finales :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1FRA Mejdi Schalck2T3z 7 7
2BEL Hannes Van Duysen1T3z 2 11
3FRA Paul Jenft1T3z 3 3
4JPN Kokoro Fujii0T3z 0 9
5JPN Sorato Anraku0T3z 0 11
6KOR Jongwon Chon0T3z 0 13
Afficher uniquement les Français(es)

La suite de la saison

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse

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Brooke Raboutou s’offre sa première victoire en Coupe du Monde !

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Paul Jenft et Mejdi Schalck font sensation en demi-finale de la Coupe du Monde d’Hachioji !

23 Avr

Nos Français ont frappé un grand coup cette nuit, lors des demi-finales de la Coupe du Monde de bloc d’Hachioji. Paul s’est octroyé la première place du classement (étant l’un des deux seuls grimpeurs à avoir franchi deux blocs) tandis que Mejdi occupe la quatrième position du classement mondial. Tout cela, tandis que les Japonais sont passés un peu à côté de leur tour…

Que ce tour de demi-finale était dur cette nuit à Hachioji ! De nos souvenirs, ce sont peut-être les demi-finales les plus dures de toutes les Coupes du Monde auxquelles nous avons assisté ! Parmi les 80 tops possibles, on en dénombre seulement… 9. Les deux premiers blocs étaient très durs, si bien que sur les vingt demi-finalistes, on ne compte qu’un top. Celui du Belge Hannes van Duysen, qui se qualifie pour la première fois en finale d’une Coupe du Monde grâce à ce seul et unique top.

Derrière, les deux blocs suivants sont légèrement plus abordables, mais restent extrêmement exigeants. Difficile de venir à bout de ces tracés en à peine quatre minutes. Pourtant, c’est dans ces deux derniers passages que Paul Jenft fera toute la différence. Déterminé il enchaîne le bloc 3 en cinq essais, après être tombé plusieurs fois la main dans la dernière prise. Il use ensuite de toute son allonge pour terminer le bloc 4 en six essais, si bien qu’il sera l’un des deux seuls grimpeurs à valider deux blocs.

Bien qu’il soit en tête des six finalistes, Jenft avoue ne pas s’être senti au mieux de sa forme pendant les demi-finales : « Je suis vraiment content de ma performance. C’était un tour difficile et les blocs étaient vraiment physiques. Je me suis senti un peu faible dans ce circuit, mais mentalement j’étais très fort. J’ai réussi à faire deux tops et j’en suis très content », déclare le Chambérien, qui rêve d’un premier podium en Coupe du Monde. « Après les deux premiers blocs, je n’avais pas de tops et je pensais que c’était plus mon style. Les deux derniers blocs ne l’étaient pas tant que ça, donc j’ai dû me battre mentalement pour les faire. Mais je suis content d’être arrivé en finale ».

Le Sud-Coréen Jongwon Chon, qu’on ne présente plus, est le deuxième grimpeur à avoir validé deux blocs et se qualifie également pour la finale.

© IFSC

Juste derrière Jenft et Chon, la nouvelle star de l’escalade japonaise, Sorato Anraku, a une nouvelle fois montré de quoi il était capable. Le jeune grimpeur de 16 ans a signé la meilleure performance nippone, se qualifiant à la troisième place. D’ailleurs, c’est sur ce jeune talent qu’Akiyo Noguchi (ancienne compétitrice japonaise, qui a remporté 21 médailles d’or en Coupe du Monde de bloc au cours de sa carrière) a parié avant le début de la compétition. « Je mise sur Sorato Anraku », avait-elle affirmé. « Il a remporté la Boulder & Lead Japan Cup d’une manière impressionnante l’autre jour et je pense que c’est un jeune qui va se battre pour la victoire tout au long de la saison ».

En quatrième place, on retrouve notre Français Mejdi Schalck, qui s’offre sa première finale de la saison en étant l’un des rares grimpeurs à enchaîner le dernier bloc. Il faut dire que cette coordination lui était destinée, lui, le grand maître de ce style. Malgré n’avoir réalisé aucun top dans les trois premiers passages, Mejdi ne craquera pas et enchaînera le quatrième bloc à sa deuxième tentative, décrochant son billet pour la finale.

© IFSC

Du côté des autres Français, Léo Avezou termine 12ème avec 3 zones à son actif. Mathieu Ternant et Micka Mawem se placent respectivement à la 14ème et 15ème place de cette première Coupe du Monde de la saison, avec 2 zones.

Enfin, notons qu’il y aura autant de Français que de Japonais en finale. L’expérimenté Kokoro Fujii rejoint son jeune compatriote Sorato Anraku, en sixième position, après avoir enchaîné le troisième bloc en 3 essais.

Voici les résultats complets des demi-finales :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1FRA Paul Jenft2T4z 11 13
2KOR Jongwon Chon2T2z 6 5
3JPN Sorato Anraku1T4z 1 12
4FRA Mejdi Schalck1T4z 2 9
5BEL Hannes Van Duysen1T4z 8 14
6JPN Kokoro Fujii1T2z 3 4
7KOR Dohyun Lee1T2z 5 5
8JPN Meichi Narasaki0T4z 0 10
9LAT Edvards Gruzitis0T4z 0 11
10JPN Tomoa Narasaki0T4z 0 12
11GER Yannick Flohé0T3z 0 9
12FRA Leo Avezou0T3z 0 14
13JPN Yoshiyuki Ogata0T2z 0 2
14FRA Mathieu Ternant0T2z 0 4
15FRA Mickael Mawem0T2z 0 5
16JPN Yuji Inoue0T2z 0 6
16JPN Ritsu Kayotani0T2z 0 6
18AUT Nicolai Uznik0T2z 0 7
19SLO Anze Peharc0T2z 0 8
20GBR James Pope0T1z 0 5
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Dimanche 23 avril

10h00 : Finale hommes


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Brooke Raboutou s’offre sa première victoire en Coupe du Monde !

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Brooke Raboutou s’offre sa première victoire en Coupe du Monde !

22 Avr

Brooke Raboutou a enfin brisé la malédiction qui pesait sur elle. Après être montée à plus de neuf reprises sur le podium d’une Coupe du Monde ces deux dernières années, la grimpeuse franco-américaine s’est enfin hissée sur la plus haute des trois marches, pour la première fois de sa carrière.

Son large sourire illuminait ses yeux humides. Au moment où elle a ramené ses deux mains sur la dernière prise du quatrième bloc de finale, Brooke Raboutou n’a pas pu retenir ses larmes. Des larmes de joie ont coulé sur ses joues. Comme une délibération. Un poids s’ôtait de ses épaules, un rêve devenait réalité. Enfin. Brooke Raboutou venait de remporter une Coupe du Monde de bloc, pour la première fois de sa carrière.

En arrivant au pied du dernier bloc, j’étais consciente que si je l’enchaînais, je remportais la compétition. Mais honnêtement, je n’y ai pas trop pensé. Depuis le début, je savais que ce bloc allait être mon préféré, je m’étais dit : « Je veux faire ce bloc !! ». Peu importe ce que cela signifiait, je voulais le réussir. Et je suis très heureuse d’avoir été capable de le faire.

Brooke Raboutou

À peine descendue du bloc, les centaines de spectateurs présents dans l’Esforta Arena l’ont applaudie dans un élan de joie. Brooke Raboutou venait de livrer une véritable démonstration d’escalade. Avant même le passage des deux dernières finalistes, elle était assurée de la victoire, tant elle avait accumulé suffisamment d’avance tout au long des finales.

Ces finales, Brooke les aura survolées. Dès le premier bloc, elle rentre dans la course à la victoire, en étant l’une des deux seules grimpeuses à monter jusqu’au top. Elle validera ce bloc physique à sa deuxième tentative, tandis que l’Allemande Hannah Meul, qui avait remporté le tour de demi-finale quelques heures plus tôt, l’enchaînait à vue.

Quelques heures avant les finales, Hannah Meule s’était emparée de la première place des demi-finales © IFSC

Le duel semblait lancé entre ces deux jeunes grimpeuses, qui n’avaient encore jamais remportées de Coupe du Monde. Mais le face-à-face n’aura même pas lieu tant Brooke dominera la suite des finales. Le deuxième bloc ne bouleversera pas le classement puisqu’aucune compétitrice n’atteindra le sommet de ce tracé, où la coordination était le maître mot. Après une première balançoire, il fallait ensuite venir à bout d’un triple jeté, qui restera invaincu malgré les essais acharnés de toutes les grimpeuses.

C’est dans le bloc 3 que Brooke Raboutou allait prendre une avance considérable sur le reste des finalistes. Cette fois, changement de style, c’est dans la dalle que les six meilleures grimpeuses de cette première Coupe du Monde allaient devoir composer. Alors que toutes les compétitrices avant elle ne parviennent pas à trouver les sensations au sommet du bloc, Brooke Raboutou impressionne en réussissant les mouvements avec une facilité déconcertante. C’est comme si elle était en apesanteur sur les prises. Comme si son corps n’était qu’une légère plume, qui virevoltait sur les prises. Quelques secondes plus tard, elle se retrouvait tout sourire les deux mains sur la dernière prise du bloc, qu’elle sera la seule à valider.

La suite de l’histoire, vous la connaissez maintenant. Aucune compétitrice avant elle ne parviendra à se frayer un passage au milieu de toutes les prises noires du dernier tracé. Il faut dire que ce quatrième bloc demandait une incroyable puissance physique, qu’aucune compétitrice n’aura. Alors, lorsque Brooke enchaînera le bloc à son deuxième essai seulement, la foule lui fit une standing ovation dont l’Américaine se souviendra toute sa vie. Personne après elle ne parviendra à monter au sommet du bloc, pas même Hannah Meule.

Brooke Raboutou au sommet du quatrième bloc de finale, qu’elle sera la seule à enchaîner

Sur les quatre tops de toutes la finale, trois sont à mettre au compte de Brooke. Avec 3 blocs et 4 zones au compteur, elle est incontestablement la grande gagnante de cette première Coupe du Monde de la saison.

J’ai réussi à être présente, à vivre pleinement le moment présent dans tous les blocs de la soirée. C’est un peu le rêve de tous les athlètes. Donc là, j’ai vraiment l’impression d’être dans un rêve, je ne réalise pas encore ce qu’il vient de se passer !

Brooke Raboutou

Derrière Brooke Raboutou, Hannah Meule remporte la médaille d’argent avec 1 bloc et 3 zones à son actif. Enfin, la Japonaise de 19 ans Anon Matsufuji monte sur son premier podium mondial à domicile, décrochant la médaille de bronze avec 3 zones.

C’est incroyable. Je suis très heureuse de commencer la saison de cette manière. J’avais un mélange parfait de stress, mais aussi de confiance en ma grimper et en ce dont je suis capable.

Hannah Meul

Le podium féminin de cette première Coupe du Monde de la saison © IFSC

L’athlète allemande a rendu hommage à son compatriote Christoph Schweiger, décédé quelques jours plus tôt dans un tragique accident, en arborant son accréditation autour du cou au moment du podium.

Cette compétition a été la plus difficile pour moi sur le plan émotionnel. J’ai porté mon coéquipier Christoph Schweiger dans mon cœur. Il était censé être ici pour grimper avec nous et montrer ce dont il était capable. Il était donc important de profiter pleinement de ce don que nous avons d’être ici et de grimper. L’amour que nous avons et que nous partageons tous pour l’escalade est quelque chose qui perdurera toujours, alors je voulais porter cet état d’esprit pour lui. Il m’a donné beaucoup de force à la fin.

Hannah Meul

Les résultats complets des finales :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1USA Brooke Raboutou3T4z 6 6
2GER Hannah Meul1T3z 1 8
3JPN Anon Matsufuji0T3z 0 7
4ISR Ayala Kerem0T3z 0 9
5CHN Zhilu Luo0T3z 0 11
6SLO Mia Krampl0T1z 0 9

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Dimanche 23 avril

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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des demi-finales femmes

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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des demi-finales femmes

22 Avr

Pas de Françaises, une seule Japonaise, pas de Natalia Grossman… Mais qui est donc en finale de la première Coupe du Monde de bloc de la saison ?

Les demi-finales du premier grand rendez-vous de l’année viennent de s’achever à Hachioji. Voici le récap.

Commençons d’abord par le sommet du tableau. La première place est solidement occupée par l’Allemande Hannah Meul, qui a réalisé la meilleure performance des demi-finales au cours de la nuit à Hachioji. La jeune grimpeuse de 22 ans s’était révélée sur le circuit international la saison dernière, et avait décroché trois médailles d’argent durant l’année (deux en Coupe du Monde, à Brixen et Innsbruck, et une au Championnat d’Europe de Munich).

Meul a travaillé dur tout l’hiver pour se prouver à elle-même et aux autres que l’année dernière n’était pas qu’une exception : « Le plus dur en escalade, c’est de gérer la pression que l’on se met à soi-même. J’ai aussi senti que parce que j’avais fait une bonne saison l’année dernière, les gens en attendaient plus de moi », déclarait-elle après son tour de demi-finale. « C’est un peu difficile à gérer, mais en fait je prends beaucoup de plaisir dans tout ça. Debout sur les tapis, en regardant le mur, je me sens chez moi. Je suis tellement contente d’être de retour, c’est tellement cool ! ».

Ses entraînements hivernaux semblent avoir payé. En demi-finale, Hannah a réussi à enchaîner deux blocs et à valider quatre zones. Il s’agira de la meilleure performance de ce tour, qui fut très corsé. La moitié des demi-finalistes n’enchaînera qu’un bloc et seules sept grimpeuses en réalisent deux.

La Chinoise Luo Zhilu, prendra la deuxième place, juste derrière Hannah, validant elle aussi 2 blocs et 4 zones. L’Américaine Brooke Raboutou rejoint le trio de tête avec le même score, mettant un essai de plus que les deux compétitrices devant elle pour enchaîner les deux blocs.

© IFSC

Du côté du Japon, c’est l’hécatombe. Alors qu’hier huit grimpeuses du pays hôte prenaient leur place dans le top 20 de cette Coupe du Monde, aujourd’hui, seule l’une d’entre-elle passe le tour de demi-finale. Anon Matsufuji, 19 ans, portera les espoirs de tout son pays tout à l’heure pendant la finale. Enfin l’Israélienne Ayala Kerem et la Slovène Mia Krampl complètent la liste des six finalistes de la Coupe du Monde d’Hachioji.

Du côté de l’équipe de France, tous nos regards étaient rivés sur Selma Elhadj Mimoune. Hier, la jeune grimpeuse de 19 ans frappait fort en se qualifiant en demi-finale de sa toute première Coupe du Monde. Comme elle nous le confiait à l’issu des qualifications, « en demi-finale les blocs vont être plus durs, donc il va falloir se battre pour décrocher la meilleure place possible ». Selma ne s’était pas trompée. Seules quatre grimpeuses valideront le premier bloc (une dalle), et uniquement quatre autres enchaîneront le deuxième bloc (une balançoire suivie d’une fin physique). Sans parler du dernier tracé, qui restera un mystère pour l’ensemble des demi-finalistes… Au sein de ce circuit de demi-finale particulièrement épicé, notre unique tricolore comptabilisera trois prises de zone, mais pas de top. Elle termine à la 19ème place de cette Coupe du Monde.

Mais Selma n’est pas la seule à être passé à côté de son circuit. D’autres grands noms n’arriveront pas à s’exprimer dans ces quatre blocs de demi-finale, comme Miho Nonaka, Natalia Grossman et Jessica Pilz, qui manqueront les finales de la première manche de la saison.

© IFSC

Voici les résultats complets des qualifications :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1GER Hannah Meul2T4z 4 5
2CHN Zhilu Luo2T4z 4 7
3USA Brooke Raboutou2T4z 5 6
4JPN Anon Matsufuji2T3z 5 6
5ISR Ayala Kerem2T3z 6 7
6SLO Mia Krampl2T2z 2 2
7ISR Noa Shiran2T2z 4 4
8JPN Ai Mori1T3z 1 3
8USA Natalia Grossman1T3z 1 3
10AUT Jessica Pilz1T3z 1 9
11JPN Miho Nonaka1T3z 2 3
12SUI Sofya Yokoyama1T3z 2 5
13JPN Futaba Ito1T3z 3 3
14KOR Chaehyun Seo1T2z 1 2
14JPN Nonoha Kume1T2z 1 2
16JPN Melody Sekikawa1T2z 1 11
17GER Lucia Dörffel1T2z 2 6
18ITA Camilla Moroni0T4z 0 12
19FRA Selma Elhadj Mimoune0T3z 0 3
20JPN Ryu Nakagawa0T3z 0 7
21JPN Mashiro Kuzuu0T0z 0 0
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La suite du programme (heures françaises)

Samedi 22 avril

4h00 : Demi-finale femmes
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Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes


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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des qualifications femmes

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Coupe du Monde d’Hachioji : résultats des qualifications femmes

21 Avr

La Coupe du Monde de bloc d’Hachioji a débuté cette nuit, avec les qualifications femmes. Plus de soixante-dix grimpeuses étaient au départ de ce premier grand rendez-vous de l’année, pour seulement vingt place en demi-finale. Voici le récap de ce premier tour du week-end.

La Japonaise Miho Nonaka et l’Américaine Natalia Grossman (qui avait achevé la saison 2022 par une série de cinq victoires consécutives en Coupe du Monde), ont donné le coup d’envoi de la saison en étant les premières compétitrices à monter sur les tapis, pour faire face aux cinq blocs de qualifications.

« Je n’ai jamais vraiment aimé passer la première, ça fait bizarre d’être toute seule au départ, mais c’est ainsi », déclarait Natalia. Le retour de l’Américaine était particulièrement attendu aujourd’hui. Après avoir survolé la saison 2022, elle a passé un hiver difficile, notamment à cause d’un problème d’estomac dû à une intoxication alimentaire. « Concilier ma vie d’athlète et mes efforts pour résoudre mes problèmes gastro-intestinaux a été un véritable défi. Il y a eu des jours où je me suis recroquevillée en hurlant de douleur, des jours où je me suis entraînée avec beaucoup d’énergie, des jours où je suis restée au lit incapable de bouger », déclarait-elle le mois dernier, allongée sur un lit d’hôpital. « C’est effrayant, frustrant et surtout épuisant mentalement et physiquement ».

© IFSC

Pourtant Natalia Grossman a réussi à enchaîner les cinq blocs de qualification aujourd’hui. Miho Nonaka et elle se sont toutes deux qualifiées pour les demi-finales, la Japonaise prenant la première place aux côtés de sa compatriote Anon Matsufuji et Grossman la cinquième aux côtés d’une autre Japonaise, Melody Sekikawa.

Comme vous pouvez le lire, de nouveaux noms émergent au Japon, à l’image des deux grimpeuses nipponnes précédemment citées. Melody Sekikawa n’a que 15 ans et participe ce week-end à sa première Coupe du Monde. À 18 ans, Mashiro Kuzuu fait elle aussi sa première apparition sur la scène internationale et conclut sa première journée par un top 10 au sein de son groupe. Une nouvelle fois, le pays hôte de cette première Coupe du Monde a brillé, raflant près de la moitié des places disponibles pour la demi-finale. Au total, elles seront huit Japonaises à défendre les couleurs de leur pays en demi-finale. Depuis près de dix ans, le Japon domine le circuit international et 2022 a sans doute été la meilleure année de son histoire.

Mais revenons-en aux qualifications à Hachioji. Avec plus de soixante-dix grimpeuses présentes au départ, les compétitrices ont été divisées en deux groupes : le groupe A et le groupe B. En raison d’une égalité à la dixième place dans le groupe B, 21 athlètes se sont qualifiées pour les demi-finales qui se dérouleront demain.

L’Israélienne Ayala Kerem et l’Américaine Brooke Raboutou ont décroché leur place pour les demi-finales en prenant la troisième position de leur groupe. Ça passe aussi pour la Slovène Mia Krampl, l’Autrichienne Jessica Pilz ou encore l’Italienne Camilla Moroni. Au total, onze nations seront représentées en demi-finale, parmi lesquelles, la France.

© IFSC

Et c’est une première étape compliquée qu’ont vécue nos Françaises. Sur nos cinq tricolores présentes au départ, seule une a réussi à se glisser dans le top 20 des qualifications, Selma Elhadj Mimoune.

Après avoir terminé 4ème de la Coupe d’Europe de Chambéry, elle prenait part ce matin à sa toute première Coupe du Monde de bloc. La jeune grimpeuse de 19 ans réalisera un sans-faute, en enchaînant les cinq blocs de qualification en 11 essais, de quoi prendre la 7ème place. « Je suis très heureuse d’avoir réussi à bien grimper pour ma première Coupe du Monde. J’avais envie de tout donner pour ne pas avoir de regret et c’est que j’ai réussi à faire donc je suis très très contente », commente Selma à  propos de ce tour de qualification. « J’ai réussi à ne pas me mettre de pression et j’ai juste grimpé avec l’envie de faire tous les blocs. Maintenant place aux demi-finales demain où les blocs vont être plus durs, donc il va falloir se battre pour décrocher la meilleure place possible!! »

Derrière, Agathe Calliet manque de peu sa place dans le top 20, terminant 23ème du classement, avec 3 blocs en 5 essais et 5 zones. « Les blocs étaient accessibles, mais il ne fallait pas faire d’erreur », constate Agathe. « Je suis quand même contente de mon circuit et de ma grimpe, parce que je sais que j’avais le niveau de tout faire et ça s’est joué sur des micros détails. C’est le jeu en Coupe du Monde, il faut trouver les réglages. Dans le circuit de ce matin, c’était typiquement le cas, un petit rien pouvait faire la différence. Avant de grimper ce matin, j’étais un peu stressée parce que je ne savais pas où me situer par rapport aux autres, mais cette première étape m’a rassurée. En fait les blocs en Coupe du Monde ne sont pas beaucoup plus durs que ceux qu’on rencontre au Championnat de France par exemple. Cette première Coupe du Monde de la saison était une belle expérience, maintenant je suis ultra motivée pour la prochaine étape à Séoul ».

À la 29ème place, on retrouve ensuite Zélia Avezou, 29ème, devant Oriane Bertone. Contre-performance pour notre Championne de France en titre, qui loupe ce premier grand rendez-vous de l’année. Après un bon début de circuit, où elle enchaîne les trois premiers blocs, elle manque de réussite dans les deux derniers passages. Elle terminera 31ème, mais comme Agathe Calliet, elle assure avoir déjà les yeux rivés sur la prochaine étape à Séoul le week-end prochain. Enfin Fanny Gibert passe elle aussi à côté de son tour, prenant la 35ème place.

© IFSC

Voici les résultats complets des qualifications :

Pos.GrimpeurTop et Bonus
1JPN Miho Nonaka5T5z 8 7
1JPN Anon Matsufuji5T5z 5 5
3USA Brooke Raboutou5T5z 12 12
3ISR Ayala Kerem5T5z 9 7
5USA Natalia Grossman5T5z 9 9
5JPN Melody Sekikawa5T5z 13 10
7GER Hannah Meul4T5z 6 5
7GER Lucia Dörffel5T5z 11 11
7FRA Selma Elhadj Mimoune5T5z 11 11
10SLO Mia Krampl4T5z 7 14
11AUT Jessica Pilz5T5z 12 10
11JPN Mashiro Kuzuu4T5z 8 8
13ITA Camilla Moroni5T5z 16 14
13ISR Noa Shiran4T5z 10 10
15SUI Sofya Yokoyama5T5z 23 22
15JPN Ai Mori4T4z 6 5
17JPN Ryu Nakagawa4T5z 7 8
17JPN Nonoha Kume4T4z 6 6
19JPN Futaba Ito4T5z 9 11
19KOR Chaehyun Seo4T4z 7 7
19CHN Zhilu Luo4T4z 7 7
22SLO Sara Copar4T4z 18 16
23UKR Ievgeniia Kazbekova3T5z 3 11
23FRA Agathe Calliet3T5z 5 8
25ITA Giorgia Tesio3T5z 3 12
25JPN Mia Aoyagi3T5z 5 16
27SRB Stasa Gejo3T5z 4 6
27JPN Serika Okawachi3T5z 6 17
29BEL Chloé Caulier3T5z 5 10
29FRA Zélia Avezou3T5z 8 6
31FRA Oriane Bertone3T4z 5 4
31SLO Katja Debevec3T5z 6 7
33SUI Petra Klingler3T5z 6 12
33USA Kyra Condie3T4z 9 10
35FRA Fanny Gibert3T4z 9 12
35AUS Oceania Mackenzie3T5z 7 10
37JPN Nanako Kura3T4z 5 8
37USA Anastasia Sanders3T3z 6 6
39CAN Alannah Yip3T3z 9 9
39ITA Laura Rogora3T3z 3 3
39KOR Yejoo Seo3T3z 3 3
42AUT Johanna Färber2T5z 4 13
43KOR Sol Sa2T3z 7 14
43CAN Madison Fischer2T5z 2 16
45ISR Yael Taub2T2z 7 7
45GBR Erin Mcneice2T5z 4 17
47AUT Franziska Sterrer2T5z 5 14
47GER Roxana Wienand1T4z 2 7
49USA Cloe Coscoy1T3z 3 7
49USA Kylie Cullen2T4z 3 4
51CHN Hongchun Xiang1T3z 3 16
51GBR Zoe Peetermans2T4z 5 15
53GBR Jennifer Wood2T3z 2 4
53TPE Hung Ying Lee1T3z 4 12
53SUI Liv Egli2T3z 2 4
56CZE Eliska Adamovska1T3z 4 13
57CAN Indiana Chapman1T2z 1 3
57SUI Andrea Kümin2T3z 3 3
59CHN Yuetong Zhang1T5z 1 13
59NOR Regine Storå1T2z 2 5
61KOR Gayeong Oh1T2z 2 8
61BUL Aleksandra Totkova1T4z 1 9
63CAN Babette Roy1T4z 1 10
63POL Bianka Janecka0T3z 0 18
63AUS Maya Stasiuk1T4z 1 10
66CZE Michaela Smetanova0T1z 0 2
67BRA Anja Köhler0T0z 0 0
67PHI Liana Nicole Mora0T0z 0 0
67GER Anna Lechner1T4z 2 7
67IND Prateeksha Arun0T0z 0 0
71NOR Ingrid Kindlihagen1T3z 1 6
72AUS Emily Scott1T1z 2 1
73BRA Bianca Magalhaes De Castro0T2z 0 4
74PUR Elizabeth Sepulveda0T2z 0 9
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La suite du programme (heures françaises)

Vendredi 21 avril

9h30 : Qualifications hommes

Samedi 22 avril

4h00 : Demi-finale femmes
10h00 : Finale femmes

Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes


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Première Coupe du Monde 2023 : toutes les infos !

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Première Coupe du Monde 2023 : toutes les infos !

20 Avr

Les Coupes du Monde de bloc sont de retour ! Ce week-end marque la grande rentrée pour les 171 grimpeurs qui participeront à la première Coupe du Monde de bloc de la saison 2023. Et quoi de mieux que le Japon, véritable Temple de l’escalade, pour accueillir la première manche mondiale de l’année ? La ville d’Hachioji, située à une quarantaine de kilomètres à peine de Tokyo, a l’honneur de recevoir cette étape.

Pour l’occasion, la fédération japonaise a choisi d’envoyer plus d’une vingtaine de grimpeurs sur les tapis pour défendre ses couleurs. D’ailleurs, pour la petite anecdote, pour chaque Coupe du Monde qui a eu lieu au Japon, il y a toujours eu au moins un Japonais sur le podium, dans les deux catégories (hommes et femmes). Toutefois, jamais encore le Japon n’a réussi à s’imposer à domicile ! Tomoa Narasaki, Kokoro Fujii, Yoshiyuki Ogata, Miho Nonaka, Ai Mori, ou encore Futaba Ito feront tout pour rompre cette malédiction et s’imposer devant leur public.

Si de nombreux grands compétiteurs seront présents, à l’image de Jakob Schubert, Jessica Pilz, Simon Lorenzi, Alberto Ginés López, Yannick Flohé, Natalia Grossman, Brooke Raboutou, Jongwon Chon, Jernej Kruder ou encore Stasa Gejo, quelques noms manqueront à l’appel, comme Adam Ondra, Alex Megos et Janja Garnbret, qui s’est cassé l’orteil gauche en février.

© IFSC

La sélection française

Du côté de l’équipe de France, douze grimpeurs ont décroché leur billet pour participer à cette première Coupe du Monde de l’année.

Chez les hommes, on retrouvera les deux grimpeurs les plus expérimentés de cette équipe de France, Micka Mawem et Manu Cornu. Les deux prodiges Mejdi Schalck et Paul Jenft seront également présents au rendez-vous, tout comme les frères Avezou, Léo et Sam. Enfin, Mathieu Ternant, vainqueur du sélectif national de Karma, sera aussi de la partie.

Chez les femmes, cinq grimpeuses porteront le maillot tricolore : Fanny Gibert disputera sa 48ème Coupe du Monde de bloc ce week-end. Elle sera aux côtés d’Agathe Calliet, Zélia Avezou ainsi que la nouvelle Championne de France Oriane Bertone.

© IFSC

Le programme

Cette première Coupe du Monde de la saison 2023 se déroulera sur trois jours. La journée de vendredi sera entièrement consacrée aux qualifications. Puis samedi sera dédié aux femmes, avec les demi-finales et finales féminines. Enfin, dimanche ce sera au tour des hommes de disputer les phases finales de la compétition avec les demi-finales et finales.

Décalage horaire oblige, il faudra se lever tôt tout au long du week-end pour suivre les résultats de la compétition en direct. Voici le programme complet, heures françaises.

Vendredi 21 avril

2h00 : Qualifications femmes
9h30 : Qualifications hommes

Samedi 22 avril

4h00 : Demi-finale femmes
10h00 : Finale femmes

Dimanche 23 avril

4h00 : Demi-finale hommes
10h00 : Finale hommes

© IFSC

Live

Les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Comme communiqué l’année dernière, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier complet de la saison 2023

  • 1ère étape (du 21 au 23 avril) : Hachioji (Japon) – bloc
  • 2ème étape (du 28 au 30 avril) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3ème étape (du 6 au 7 mai) : Jakarta (Indonésie) – vitesse
  • 4ème étape (du 19 au 21 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5ème étape (du 2 au 4 juin) : Prague (République Tchèque) – bloc
  • 6ème étape (du 9 au 11 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 7ème étape (du 14 au 18 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 8ème étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 9ème étape (du 7 au 9 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 10ème étape (du 14 au 15 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 11ème étape (du 1 au 2 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 12ème étape (du 22 septembre au 22 septembre) : Wujiang (Chine) – difficulté et vitesse
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