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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

L’incroyable liste de croix d’Alex Megos à Margalef !

27 Oct

Alex Megos a terminé son trip de trois semaines à Margalef, et rentre avec une liste de croix plus impressionnante que jamais, ayant enchaîné une quinzaine de voies entre le 8c et le 9b !

« C’est l’un de mes meilleurs trips jusqu’à présent ! » s’est extasié Alex Megos en finissant de compléter son carnet de croix, à l’issue de son trip à Margalef. Sur place pendant trois semaines, le grimpeur allemand a enchaîné huit voies entre le 9a et le 9b (en signant la première ascension de cinq d’entre elles) et six lignes entre le 8c et le 8c+.

En effet, après avoir effectué la première ascension de « The Full Journey » 9b et répété « Gancho Perfecto » 9a/+, tous deux au secteur Racó de la Finestra, Alex a quitté l’un des secteurs les plus populaires de Margalef pour découvrir les lignes voisines. Là, il a réalisé les premières ascensions de « Pink Patatas » 9a+ et « Chan Chan Bastards » 9a+/b.

Megos a passé ses derniers jours à Margalef à grimper dans une grotte récemment équipée par le local Tom Bolger. Le premier jour, il a réalisé la première ascension de « Patatas el Villano » 8c+ et flashé « Patan el Villano » 8c. Quelques jours plus tard, alors qu’il pleuvait, il a signé la première ascension de ce qui, pour le moment, est la voie la plus difficile du secteur : « Pink Patatas » 9a+.

De retour au secteur Racó de la Finestra, les voies dures ont commencé à se faire rares pour Alex Megos. Il a donc décidé d’essayer la connexion encore jamais réalisée entre « The Journey » 9a+ et « Café Colombia » 9b. Après plusieurs tentatives, il a réussi à connecter les deux voies, proposant 9a+/b et baptisant la voie « Chan Chan Bastards ».

Le trip d’Alex Megos à Margalef a été l’un des plus fructueux de tous les temps. « Je suis tombé amoureux de cet endroit depuis la première fois que je suis venu ici. Les paysages sont fantastiques et il y a beaucoup de belles voies. Cela me rappelle un peu le Frankenjura parce qu’il y a beaucoup de secteurs, certains avec des voies courtes, d’autres avec des voies plus longues. Je viens ici depuis une dizaine d’années et j’ai passé de si bons moments, je ne peux même pas tous les compter », a déclaré le falaisiste allemand.

La liste complète de ses croix à Margalef durant trois semaines :

  • « The Full Journey » 9b (première ascension)
  • « Chan Chan Bastards » 9a+/b (première ascension)
  • « Pink Patatas » 9a+ (première ascension)
  • « Red Ram » 9a+ (troisième essai)
  • « Gancho Perfecto » 9a/+
  • « The Journey P1 » 9a
  • « Patatas Pantera » 9a (première ascension)
  • « Perfecto Passat » 9a
  • « Pink Pantera » 8c+
  • « Patatas el villano » 8c+ (première ascension)
  • « Patatas Satan » 8c+ (première ascension)
  • « Off the Tractor » 8c
  • « Patan Satan » 8c
  • « Patan el villano » 8c (flash)

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Alex Megos signe la première répétition d’un 9a+ en seulement trois essais !

 

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Seb Bouin répète l’iconique « Jumbo Love » 9b aux États-Unis !

26 Oct

Seb Bouin vient de réaliser une rare répétition de « Jumbo Love », un 9b iconique situé à Clark Mountain, aux États-Unis, connu pour être le premier 9b confirmé au monde.

Cette voie à part, de 80 mètres, est située au beau milieu du désert californien et s’atteint après une marche d’approche de plus d’une heure. Très déversante et physique à souhait, elle a été équipée dans les années 90 par Randy Leavitt, puis libérée en 2008 par Chris Sharma, après une centaine d’essais répartis sur plus d’un an. Il aura fallu tout autant d’essais à Ethan Pringle pour devenir le premier répétiteur de cette voie, sept ans plus tard.

« Jumbo Love » est devenu le premier 9b confirmé au monde, et est longtemps resté la voie la plus dure d’Amérique. « Un vieux rêve s’est réalisé mercredi dernier », raconte Seb, des étoiles dans les yeux. « Cette ligne m’attirait depuis longtemps. C’était une véritable inspiration de voir les images de Chris Sharma dans cette voie. J’ai commencé à grimper vers 2005 et c’était l’un des films d’escalade les plus incroyables que j’avais regardé à l’époque ».

Il faut dire que « Jumbo Love » rassemble tout ce qu’aime le falaisiste français : une énorme voie de 80 mètres, déversante, qui propose une escalade puissante et de gros mouvements physiques. « Grimper sur cette ligne est quelque chose que j’attendais depuis plusieurs années. Et je ne suis absolument pas déçu. C’est une ligne incroyable avec des mouvements parfaits.
Mais, Jumbo Love n’est pas seulement une voie dure, c’est aussi toute une aventure. J’ai totalement sous-estimé l’ensemble du processus, le trajet en 4×4, la marche d’approche, etc. Nous avons changé trois fois de voiture parce qu’elle n’était pas adaptée pour aller jusqu’à la falaise. Nous avons également changé deux pneus en raison de crevaison sur les chemins. Et la marche d’approche d’une heure est vraiment épuisante », explique Seb.

Afin d’économiser de l’énergie pour grimper dans la voie, Seb campait parfois dans le désert, au pied de la falaise, pour ne pas avoir à conduire tous les jours et refaire la marche d’approche. « J’ai l’habitude de grimper pendant plusieurs jours d’affilée. Mais, ici, ce serait une erreur. Nous devions nous préserver et garder notre énergie et notre motivation ».

C’est finalement après dix jours passés dans la voie que Seb parviendra à clipper le relais de ce 9b, le troisième de sa carrière.

© Clarisse Bompard

Une variante encore plus dure !

Enchaîner « Jumbo Love » n’était pas l’objectif principal de Seb, qui a de plus grandes ambitions. « Mon but était de faire la variante directe de « Jumbo Love », qui est censé être plus difficile », explique le Français.

« Mon approche était simple : trouver les meilleures méthodes possibles dans « Jumbo Love », afin d’avoir le plus de chances possibles de l’enchaîner en venant de la version directe (ce qui rajoute l’équivalent d’une voie en 8c+ avant d’attaquer le 9b). Dans la version classique, vous arrivez dans le crux de « Jumbo Love » vraiment frais parce qu’il n’y a pas de passage très difficile avant (environ 8a pour atteindre le crux). Donc j’avais encore beaucoup de puissance pour atteindre le crux depuis le départ original. Pourtant, dans l’objectif de partir de la version directe, il me faudrait trouver une méthode qui demande moins d’énergie, même si elle est plus technique. C’est pourquoi j’ai tenté une méthode avec un coincement de genou.
Coincer son genou aide dans cette voie, mais je ne pense pas que ça change la cotation. Ce n’est pas comme « Iron Curtain » ou « Change » où les coincements de genoux font une grande différence. »

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Voici les grimpeurs qui participeront à la première compétition de duel en grande voie

26 Oct

Voici qui participera à la première compétition d’escalade en grande voie jamais organisée !

Dès aujourd’hui, huit duos de grimpeurs de haut niveau vont s’affronter en grande voie sur un barrage de 180 mètres en Suisse. Le Red Bull Dual Ascent est la toute première compétition de grandes voies jamais organisée, avec des équipes de grimpeurs qui se défieront en duel. L’événement se déroulera du 26 au 29 octobre 2022 sur le barrage de Verzasca, dans la région d’Ascona-Locarno en Suisse.

Pour l’occasion, seize des meilleurs grimpeurs du monde ont été invités à prendre part à cette compétition au format inédit. Les athlètes ont été répartis en huit cordées, qui s’affronteront jusqu’au sommet des 180 mètres du barrage de Verzasca. Seule la meilleure équipe l’emportera, au terme de la finale qui aura lieu samedi 29 octobre.

La compétition

Deux voies parallèles identiques composées de six longueurs chacune ont été tracées sur le barrage. Les longueurs sont d’un minimum de 6c et vont jusqu’au 8b. Les voies de qualification seront grimpées flash, et pour valider chaque longueur, il faudra que l’un des deux membres de l’équipe l’enchaîne en tête et que l’autre suive en second. Ils auront droit à un nombre illimité d’essais, mais à chaque chute, ils devront recommencer au début de la longueur. Au terme de ces qualifications, qui seront chronométrées, l’équipe d’ouvreurs effectuera quelques modifications dans les voies, afin de réserver quelques surprises aux finalistes, qui s’affronteront en duel le 29 octobre. La première cordée à atteindre le sommet remportera la compétition.

Les grimpeurs

  • Sasha DiGiulian (USA) et Angie Scarth-Johnson (AUS)
  • Mélissa Le Nevé (FRA) et Katherine Choong (SUI)
  • Petra Klingler (SUI) et Louna Ladevant (FRA)
  • Barbara Zangerl (SUI) et Jacopo Larcher (ITA)
  • Alberto Ginés López (ESP) et Luka Potocar (SLO)
  • Domen Škofic (SLO) et Jernej Kruder (SLO)
  • Stefano Ghisolfi (ITA) et Marcello Bombardi (ITA)
  • Shawn Raboutou (USA) et Matty Hong (USA)

La Britannique Shauna Coxey, double vainqueur du classement général des Coupes du Monde de bloc et la légende suisse Pesche Wüthrich, 58 ans, ont testé la voie il y a quelques jours et ont réalisé la première ascension. Wüthrich a trouvé la quatrième longueur, la jaune-noire nommée Rockcity, la plus difficile. « C’est très long et très technique, mais aussi très varié », a-t-il expliqué. « Mais d’un point de vue purement sportif, la dernière longueur est la plus exigeante. »

La longueur Rockcity a également été un défi pour Coxsey. « Le soleil rendait les prises noires si chaudes que nous pouvions à peine les toucher ! », a-t-elle déclaré. À part cela, la voie a été « difficile mais géniale » pour la Britannique. Elle poursuit : « Je me suis tellement amusée avec tous les différents mouvements proposés par les ouvreurs. Le travail d’équipe avec Pesche était génial, ça a rendu l’expérience super cool. Je n’avais jamais grimpé en grande voie avant, c’était une première ».

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Interview : Paul Jenft nous raconte la dernière Coupe du Monde combinée au Japon

25 Oct

À Morioka, pour l’ultime Coupe du Monde de la saison 2022, Paul Jenft a décroché la quatrième place du format combiné qui sera présenté aux Jeux de Paris 2024.

Seul Français qualifié pour cette finale, Paul a dominé d’une main de maître l’épreuve de bloc, en battant des cadors de la discipline tels que Tomoa Narasaki, Yoshiyuki Ogata, Kokoro Fujii ou encore Sean Bailey. Mais dans l’épreuve de difficulté, notre jeune tricolore s’est fait rattraper par cette armée japonaise, pour finalement terminer au pied du podium, pour la troisième fois de l’année.

Paul a accepté de revenir pour nous sur cette dernière compétition de la saison et sur ses performances globales de l’année.


Quels étaient tes objectifs en arrivant sur cette Coupe du Monde ? Étais-tu confiant ?

Jusqu’au départ de Paris, on ne peut pas dire que j’étais hyper confiant. J’avais décidé de ne pas faire de compet après les Championnats d’Europe cet été car j’avais besoin de m’entraîner pour retrouver la forme. J’ai aussi choisi cette année d’alléger mes études (Merci à Polytech Grenoble de me faire confiance là dessus !) pour m’engager encore plus dans le sport. 

J’avais donc beaucoup d’attentes sur cette compet. Je voulais confirmer que tout ce que j’avais mis en place fonctionnait et que j’allais dans le bon sens. Je me suis beaucoup entraîné depuis la rentrée et peut-être même un peu trop, parce que jusque lors de ma dernière séance avant la compet, j’étais assez loin du niveau, loin au point où je me suis demandé si ça valait la peine d’y aller. Ce n’était pas facile savoir si ça allait marcher parce que j’avais changé pas mal de choses pour que ça marche et jusqu’à la veille de la compet je n’avais pas le moindre signe que ça allait payer. 

Mais une fois parti au Japon j’ai arrêté de me questionner. J’étais uniquement dans le constat de mon état de forme et je me préparais à tirer tout ce que je pouvais de ma forme physique. Durant la journée de qualification, ce n’était pas encore ce que j’espérais, mais le lendemain, pour la demi-finale… Je ne sais pas par quel miracle, mais j’étais vraiment au top ! J’avais retrouvé mon niveau de début de saison et j’étais prêt à l’exploiter au mieux de ce que je savais faire. 

Et ensuite, comment s’est déroulée la finale ?

J’ai abordé la finale différemment par rapport à celles que j’avais faites en début de saison. Cette fois, j’avais en tête que c’était possible de gagner et j’étais prêt à saisir n’importe quelle opportunité qui allait se présenter. J’étais assez serein avant le début du bloc, tout était au vert pour que je fasse un bon tour. Et puis vu les semaines précédentes, le contrat était déjà rempli. Quand je suis rentré du bloc 1, j’ai compris que j’étais dans le match. À partir de là tout a déroulé ! C’est vraiment satisfaisant de concrétiser avec une forme pareille.

À la fin du tour de bloc, je savais que j’étais en tête et j’avais envie de savourer, mais je savais aussi qu’il y avait un créneau à prendre. J’ai donc vite changé de mode, j’ai très peu parlé de l’épreuve de bloc au coach, je n’ai même pas compté les points. J’étais juste focus sur la suite. 

Pour la diff, je partais avec un gros avantage : je n’avais pas lâché d’essais dans les blocs que j’avais faits, j’étais donc plus frais que les autres et j’avais plus de peau. Malgré ça, la fraîcheur physique n’a pas suffi pour faire la différence. J’ai vraiment tout donné mais j’étais un cran en dessous des meilleurs.

© IFSC

Justement, que penses-tu qu’il t’ait manqué ?

Quand j’ai vu le run de Yoshi, j’ai tout de suite compris que j’allais finir quatrième. C’était tellement frustrant, ça fait trois fois cette année en Coupe du Monde que ça se produit et j’étais vraiment proche du podium cette fois-ci. 

Mais j’ai vite relativisé parce que le seul truc qui m’a manqué, c’était du niveau pur. J’étais juste moins fort que les autres en diff. En plus de ça, ce n’est pas si terrible de finir quatrième, je savourerai encore plus mon premier podium ! 

Comment se gère une compétition combinée comme celle-ci ? 

Ce sont des compétitions où l’on grimpe beaucoup, donc il y a pas mal de paramètres à gérer pour diminuer la fatigue. Le plus important, c’est d’optimiser la récup entre les tours et de s’économiser mentalement. 

Après ça reste de l’escalade, on est habitué à grimper beaucoup à l’entraînement donc il n’y a pas de gros changements par rapport à une compet classique. J’ai l’habitude de faire du bloc et de la diff dans un même entraînement donc le switch entre les disciplines n’a pas posé de problème.

Les voies sont assez semblables à celles que l’on retrouve en Coupe du Monde de difficulté. Même constat pour les blocs, c’était du même style que sur des épreuves de Coupe du Monde. C’était peut-être un peu plus progressif dans la difficulté, avec des premiers mouvements plus faciles et des fins plus intenses. J’ai bien aimé ces blocs, avec les débuts plus simples, on grimpe plus. C’est plus propice à se donner à fond.

© IFSC

Quel bilan tires-tu de ta saison ?

Après une saison 2021 où j’avais fait quasiment que de la diff, l’objectif était clairement de performer de nouveau en Coupe du Monde de diff. Et puis il y a eu le Championnat de France de bloc. En une compet j’ai mis en l’air tout le programme de l’année. J’avais l’opportunité, l’envie et le niveau pour faire une saison de Coupe du Monde de bloc, alors je me suis lancé. 

Je ne regrette pas du tout de l’avoir fait c’était vraiment une saison géniale. Par contre je suis arrivé sur les compets de diff avec trop peu de volume de diff. Je ne m’en suis pas si mal sorti mais j’étais moins fort que l’année dernière. Et puis pour le Japon j’ai refait la même chose. J’avais envie de retrouver le niveau de 2021 en diff, j’ai donc fais quasiment que de la diff depuis septembre. Une fois de plus ça ne s’est pas passé comme prévu, j’étais au top en bloc mais ça a coincé en diff. 

C’était ma première saison en bloc et diff. Ça fait une saison très longue et bien chargée (j’ai commencé en février pour finir ce week-end). Il y avait beaucoup de compets et c’était dur de garder la forme et la motivation. Mais j’ai vraiment passé un cap dans le haut niveau et dans l’investissement qui j’y ai mis. 

Je me suis confirmé que j’étais heureux de me donner à fond dans ce projet olympique et que je voulais continuer dans cette voie pour les années à venir. 

Quel est ton programme de cet hiver ?

D’abord quelques compets pour le fun avec les copains (Masters d’Arkose, 24h du Mur…). Et puis j’ai envie d’aller grimper dehors, je l’ai un peu moins fait cette année. J’ai du retard à rattraper et quelques projets qui m’attendent. Au quotidien, je vais vite retrouver ma routine d’entraînement et de cours.

Je vais me préparer à fond pour l’année prochaine qui s’annonce encore plus mouvementée. 

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Anak Verhoeven réalise la première ascension féminine de « No Pain No Gain » 9a+

24 Oct

La grimpeuse Belge a une nouvelle fois frappé fort sur le rocher de Rodellar, en réalisant la première ascension féminine de « No Pain No Gain » 9a+.

C’est l’une des voies les plus emblématiques du secteur Ventanas. « No Pain No Gain » porte bien son nom : une ligne impressionnante de 40 mètres, dont les trois quarts se situent en plein dévers. Equipée et libérée par Dani Fuertes en 2017, elle a depuis été répétée huit fois. Et la dernière répétition nous vient de la grimpeuse Belge Anak Verhoeven, qui est devenue la première femme à clipper le relais de cette voie.

« À la fin du mois de septembre, j’avais commencé à travailler cette ligne étonnante pendant quelques jours, avant de devoir partir pour une réunion en Italie » raconte l’ex compétitrice. « J’avais réussi à faire tous les mouvements et j’étais contente d’avoir trouvé un nouveau projet qui me semblait stimulant, mais possible en même temps. »

Il n’en fallait pas plus pour motiver Anak à revenir à Rodellar quelques jours après son excursion italienne. Au fil de ses séances, la Belge perfectionne ses méthodes dans la voie, et réalise de plus grosses sections de jour en jour. « Je veillais à me reposer suffisamment pour faire des sessions de qualité, jusqu’à ce que je me sente prêt pour l’enchaînement. 
J’ai fait un premier essai encourageant dans lequel je suis tombée très haut, juste avant de sortir du toit » explique-t-elle.

L’enchaînement semblait à portée de main. Mais un paramètre important allait bouleverser les plans de la championne : un changement de temps était annoncé. « J’ai ressenti une pression supplémentaire, car je savais que la pluie allait arriver. Les conditions n’étaient donc pas idéales… Mais de l’air lourd et pas de vent, c’est toujours mieux que des prises mouillées ! »

Anak Verhoeven s’est donc lancée dans une deuxième tentative d’enchaînement. « Je me sentais solide. J’étais concentrée, mais pas aussi nerveux que lors de mon premier essai quelques jours auparavant. Beaucoup de choses pouvaient me faire tomber, mais j’ai quand même essayé de grimper de manière détendue. Lorsque j’ai atteint la fin du dernier crux, je me suis battu pour rester sur le mur et j’ai réussi à continuer. Un gros repos m’a soulagé et m’a donné de l’énergie pour le dernier pas de bloc délicat. Et puis j’ai clippé le relais ! »

Quelques heures plus tard, la pluie s’abattait sur la falaise. Mais « No Pain No Gain » figurait déjà dans le carnet de croix de la jeune femme de 26 ans, aux côtés de ses douze autres voies dans le neuvième degré. Elle compte déjà trois voies dans le 9a+ : « Joe Mama » à Oliana, « Sweet Neuf » dans le Vercors et « No Pain No Gain ».

Anak Verhoeven dans le crux de « No Pain No Gain » :

 

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Coupe du Monde de Morioka : résultats de la première journée

20 Oct

La Coupe du Monde combinée, qui se déroule à Morioka, au Japon, a débuté aujourd’hui par deux séries de qualifications intenses, les 20 meilleurs de chaque épreuve accédant aux demi-finales.

À domicile, la Japonaise Ai Mori a dominé l’épreuve féminine. Elle a obtenu un score de 83,2 points en bloc et a réussi à toper la voie de qualification, remportant 100 points supplémentaires. Avec un total de 183,2 points, elle a décroché la première place de la journée, avec 20 points d’avance sur sa plus proche concurrente.

Et la deuxième grimpeuse du classement n’est autre que l’Américaine Natalia Grossman, qui comptabilise 160,8 points.  Après un circuit presque parfait en bloc, notre Française Oriane Bertone a terminé en troisième position avec 159,4 points (99,3 en bloc et 60,1 en difficulté). « C’était la première fois que je participais au format combiné bloc/difficulté, et je suis assez satisfaite de ma prestation en bloc », a déclaré notre jeune championne. « Les blocs à deux zones ne sont pas mon style préféré, car je suis plutôt une grimpeuse dynamique qui aime les blocs courts, mais je me suis beaucoup entraîné pour cela et maintenant je m’y suis habitué. »

© IFSC

Mais elle ne sera pas la seule tricolore en demi-finale. Manon Hily, deuxième Française engagée dans cette compétition, gagne de justesse son billet pour la demi-finale, en prenant la 19ème et avant-dernière place avec 79,8 points.

Aux côtés de Mori, sept autres grimpeuses japonaises se sont qualifiées pour la demi-finale féminine : Futaba Ito, Miho Nonaka, Mia Aoyagi, Nanako Kura, Natsuki Tanii, Ryu Nakagawa et Risa Ota.

Le top 20 féminin

Chez les hommes, c’est l’Américain Sean Bailey qui s’est emparé de la première place grâce à une excellente performance sur la voie, où il a obtenu 84,1 points, s’ajoutant aux 79,1 qu’il avait obtenus lors de l’épreuve de bloc, concluant ces qualifications avec un score de 163,2 points.

Le seul grimpeur ayant obtenu un meilleur résultat en difficulté est le Suisse Sascha Lehmann, qui s’est classé deuxième avec 150,6 points, tandis que le Japonais Tomoa Narasaki suit en troisième position avec 139,0 points.

© IFSC

Comme dans l’épreuve féminine, l’équipe locale a placé huit de ses athlètes en demi-finale : Tomoa Narasaki, Taisei HommaYoshiyuki Ogata, Ao Yurikusa, Rei Kawamata, Satone Yoshida, Masahiro Higuchi et Kokoro Fujii.

Nos deux Français Mejdi Schalck et Paul Jenft n’auront pas démérité et remportent leur place en demi-finale. Mejdi se classe 5ème avec 125,1 points, tandis que Paul prend la 7ème position avec 123,6 points. Déception en revanche pour Sam Avezou qui termine aux portes des demi-finales, 21ème avec 88,6 points.

Le top 20 masculin

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Des nouvelles d’Elnaz Rekabi, la grimpeuse iranienne qui a grimpé sans son voile

19 Oct

L’Iranienne Elnaz Rekabi n’avait plus donné signe de vie depuis lundi, après avoir grimpé sans son voile lors des finales du Championnat d’Asie dimanche. Hier, elle a atterri à l’aéroport de Téhéran, acclamé par des centaines d’Iraniens, venus la saluer pour son acte de bravoure.

« Elnaz, héros ! Elnaz, héros ! » C’est sous les applaudissements d’une foule en délire que la grimpeuse Elnaz Rekabi a atterri à l’aéroport de Téhéran, après avoir participé aux Championnats d’Asie sans son voile.

La jeune femme de 33 ans, première grimpeuse iranienne à avoir été médaillée aux Championnats du Monde, a participé le dimanche 16 octobre aux championnats continentaux asiatiques sans porter de voile, normalement imposé aux femmes iraniennes. Un geste de soutien envers les manifestations qui ont éclaté en Iran suite à la mort de Mahsa Amini, après avoir été arrêtée par la police des moeurs.

À la suite de la compétition où elle a terminé quatrième, Elnaz Rekabi n’a plus donné signe de vie. Des rumeurs ont alors commencé à se répandre selon lesquelles elle aurait disparu et se serait fait piéger et enfermer dans une prison iranienne.

Cependant, la fédération internationale et la fédération iranienne ont confirmé hier que Rekabi était bien arrivée à Téhéran, en Iran, et qu’elle était désormais avec sa famille. L’IFSC a déclaré qu’une réunion a eu lieu à Séoul, en Corée du Sud, entre le Comité international olympique (CIO), l’IFSC et le Comité national olympique iranien, au cours de laquelle le CIO et l’IFSC ont reçu l’assurance claire que Rekabi ne subira aucune conséquence et continuera à s’entraîner et à prendre part aux compétitions.

Lorsque Rekabi est arrivée à Téhéran, elle a été accueillie par des centaines de personnes qui l’acclamaient et lui offraient des fleurs. L’Iranienne a déclaré que le fait de ne pas porter son hijab était un geste « involontaire ». À l’intérieur de l’aéroport international Imam Khomeini de Téhéran, elle a expliqué aux journalistes : « J’étais occupée à mettre mes chaussons et mon baudrier, cela m’a fait oublier de mettre mon hijab et on m’a appelé précipitamment pour aller grimper. Je suis rentrée en Iran en paix, même si j’étais très tendue et stressée. Mais jusqu’à présent, Dieu merci, rien ne s’est produit ».

Toutefois, des militants ont estimé que ces déclarations, devant la presse et sur les réseaux sociaux, avaient pu être obtenues sous la pression. Le média local Iran Wire rapporte que le président de la fédération iranienne l’aurait fait chanter en lui affirmant qu’elle pourrait rentrer saine et sauve en Iran à condition de remettre son téléphone et son passeport. « Elnaz Rekabi a été contrainte d’avouer à la télévision (…). Elle ne fait que répéter ce qu’on lui a dit de dire », a réagi ainsi un journaliste iranien qui collabore à l’Iran Wire.

Le Haut-Commissariat aux droits de l’Homme de l’ONU a précisé être « au courant » de ce dossier qu’il allait « suivre très attentivement ».


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Alex Megos signe la première répétition d’un 9a+ en seulement trois essais !

19 Oct

Actuellement en trip en Espagne, Alex Megos a signé la première répétition de « Red Ram » et confirmé la cotation proposée par Ramon Julian il y a neuf ans.

Trois essais. C’est tout ce qu’il a fallu à l’Allemand Alex Megos pour devenir le deuxième grimpeur à clipper le relais de « Red Ram », un 9a+ situé dans le massif du Montserrat. Le grimpeur de 29 ans a mis fin au mystère qui entourait cette voie, neuf ans après sa première ascension, réalisée par Ramon Julian en août 2013.

Équipée par les frères Macia, David et Israël au début des années 2000, il avait déjà fallu attendre près d’une quinzaine d’années pour la voir tomber sous les assauts répétés de Ramon Julian.

Dans le cadre d’un projet de film avec son sponsor Tenaya, Alex Megos a rejoint Ramon au Montserrat, pour tenter d’enchaîner la voie. Ce dernier lui a donné toutes les méthodes et dès son premier essai, l’Allemand a réussi tous les mouvements. Les rumeurs des locaux allaient bon train concernant cette voie, qui semblait presque impossible à répéter. Cette ligne de 25 mètres était même devenue une légende, une voie oubliée au cœur de l’Espagne.

Lors de son deuxième essai, Alex a cassé une prise clé dans la voie. De retour au sol, l’Allemand a dû ajuster sa méthode, avant de se lancer dans une nouvelle tentative quelques minutes plus tard. Au terme d’un gros combat, il réussit à atteindre le sommet et à clipper le relais, devenant le premier répétiteur de cette voie et brisant le mythe qui l’entourait.

« J’ai fait quelques petites choses différemment de Ramon, mais ma méthode était quasi similaire à la sienne. En ce qui concerne la cotation, je pense que 9a+ lui convient bien. C’est tout à fait mon style et aussi très similaire au Frankenjura donc c’est difficile pour moi de juger réellement. J’espère que plus de gens viendront l’essayer maintenant ! L’endroit est magnifique et les voies sont superbes ! » a déclaré Alex après son ascension.

Alex Megos est arrivé au Montserrat après avoir enchaîné « The Full Journey « à Margalef, pour laquelle il a proposé 9b. « Cette voie était mon principal projet, mais je l’ai enchaînée dès ma première semaine sur place » a-t-il déclaré en souriant. « J’ai donc le temps d’aller voir d’autres projets ».


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Une nouvelle croix à Margalef pour Alex Megos !

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Une grimpeuse iranienne portée disparue après avoir osé grimper sans voile islamique

18 Oct

L’Iranienne Elnaz Rekabi a participé le week-end dernier aux Championnats d’Asie d’escalade, sans son voile. Un geste inédit, alors que le pays est actuellement en proie à de violentes manifestations. Mais depuis, la championne iranienne est portée disparue.

L’image est aussi forte qu’historique. Elnaz Rekabi, membre de l’équipe iranienne, est apparue sans son hijab lors de l’épreuve combinée des championnats asiatiques, qui se déroulaient à Séoul, en Corée du Sud. La jeune femme de 33 ans, première grimpeuse iranienne à avoir été médaillée aux Championnats du Monde, portait son voile lors de la première épreuve de bloc, puis a décidé de l’ôter pour la suite de la compétition.

Depuis 1979 et la révolution islamique iranienne, les femmes ont pourtant obligation de se couvrir la tête de ce voile et doivent respecter cette règle du code vestimentaire de la République islamique, même hors du pays. Mais en signe de protestation contre le régime, la championne iranienne a décidé d’enlever son voile.

En effet, depuis quelques semaines, de violentes manifestations éclatent en Iran, suite à la mort de Mahsa Amini. Cette jeune femme de 22 ans a été interpellée par la police des mœurs, unité chargée de faire respecter le code vestimentaire de la République islamique pour les femmes, et aurait été victime d’un coup mortel à la tête. Un mouvement de révolte a éclaté dans le pays tout entier suite à cette effroyable nouvelle.

C’est donc en signe de protestation qu’Elnaz Rekabi a fait tomber son voile aux Championnats Asiatiques le week-end dernier.  Elle est la deuxième sportive de l’Histoire à réaliser une telle action. En 2019, la boxeuse Sadaf Khadem avait été la première à se montrer sans hijab. Craignant pour sa vie si elle retournait dans son pays natal, elle s’est exilée à Royan, en Charente-Maritime.

Une disparition inquiétante

Selon une information de la BBC perse, Elnaz Rekabi aurait été portée disparue depuis la fin de la compétition dimanche, où elle a terminé au pied du podium, à la quatrième place.

Des proches de la jeune femme ont perdu contact avec elle, alors que l’équipe iranienne a quitté le Garden Seoul Hotel où elle logeait. Pour le moment, l’ambassade d’Iran à Séoul assure dans un communiqué partagé très tôt ce mardi 18 octobre, qu’« Elnaz Rekabi, qui a participé à la finale des compétitions asiatiques d’escalade à Séoul, est partie de Séoul pour l’Iran au petit matin du 18 octobre 2022, avec les autres membres de l’équipe ».

Mais pour le média iranien IranWire, la championne de 33 ans aurait été directement transférée à la prison d’Evine depuis son arrivée à l’aéroport Imam Khomeini de Téhéran. D’après les derniers éléments fournis par le journal, Reza Zarei, président de la Fédération iranienne d’escalade, aurait amené Elnaz « par ruse » dans un bâtiment de l’ambassade d’Iran à Séoul, sur ordre de Mohammad Khosravivafa, le président du Comité olympique iranien.

Selon les sources d’IranWire, « Elnaz a pris sa décision de se présenter sans hijab il y a environ un mois et savait qu’elle allait concourir sans le hijab obligatoire (…) Elle n’a pas non plus demandé l’asile parce que son mari est en Iran et qu’elle voulait revenir après le concours. Elle prend toujours des décisions aussi audacieuses ».

La photo de la jeune femme sans son voile a été partagée sur les réseaux sociaux à travers le monde et le hashtag « Where is Elnaz Rekabi », a été lancé sur Twitter ce mardi matin.


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Chaehyun Seo et Tomoa Narasaki brillent dans la présentation du format Paris 2024

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Chaehyun Seo et Tomoa Narasaki brillent dans la présentation du format Paris 2024

18 Oct

Les Championnats Asiatiques qui se sont déroulés à Séoul, en Corée du Sud, se sont achevé par la deuxième présentation officielle de l’épreuve combinée bloc/difficulté, qui sera disputée aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Plus tôt dans l’année, la Slovène Janja Garnbret et l’Autrichien Jakob Schubert ont remporté la médaille d’or de ce nouveau format lors des Championnats d’Europe de Munich 2022.

La Sud-Coréenne Chaehyun Seo et le Japonais Tomoa Narasaki, qui ont tous deux participé aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, ont brillé sur ces Championnats d’Asie, remportant respectivement deux et trois médailles d’or (difficulté et combiné pour Chaehyun Seo et bloc, difficulté et combiné pour Tomoa Narasaki).

Chez les femmes, Seo a obtenu 77,5 points dans l’épreuve de bloc, puis a dominé en difficulté, en enchaînant la voie, cumulant au total 177,5 points. C’est le deuxième titre continental remporté par ce jeune talent de 18 ans, dans sa ville natale. Séparée seulement par quelques essais dans les blocs, la Japonaise Natsuki Tanii a remporté la médaille d’argent avec 176,6 points, étant la seule autre grimpeuse à toper la voie.

Futaba Ito, représentant également le Japon, a complété le podium en troisième position, empochant la médaille de bronze avec 158,0 points (77,9 en bloc, 80,1 en difficulté).

L’Iranienne Rekabi Elnaz a terminé quatrième, suivie par les Japonaises Mia Aoyagi et Hana Koike, qui ont pris les cinquième et sixième places. La Chinoise Zhilu Luo a terminé en septième position, tandis que la deuxième finaliste coréenne, Gayeong Oh, a terminé en huitième position.

Les résultats complets de la finale féminine

À l’issue d’une lutte au coude à coude avec le Japonais Kokoro Fujii et le Sud-Coréen Dohyun Lee, Tomoa Narasaki a remporté la victoire de ce combiné, avec 177,3 points au total, s’assurant ainsi son troisième titre continental. En effet, la star japonaise de 26 ans avait déjà remporté l’or dans les épreuves individuelles de bloc et de difficulté.

Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour lui… Après une épreuve de bloc décevante, où il a terminé avec 77,3 points, Narasaki a grimpé en avant-dernier dans l’épreuve de difficulté. Il n’avait alors qu’une seule chance de se hisser à la première place : s’assurer de toper la voie. Après que Kokoro Fujii ait chuté quelques mouvements avant le sommet, Narasaki n’a pas craqué et a fait forte impression, en enchaînant la voie, s’assurant des 100 points de l’épreuve.

Fujii s’est finalement classé deuxième avec 175,7 points, tandis que Lee a terminé en troisième position avec 167,2 points.

Les Japonais Taisei Homma et Satone Yoshida ont suivi en quatrième et cinquième position. Yoshiyuki Ogata n’a récolté que 40,1 points dans l’épreuve de difficulté et a terminé à la sixième place. Le Coréen Jongwon Chon a terminé en septième position, et l’Iranien Kolasangian Reza a pris la huitième place.

Les résultats complets de la finale masculine

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Nouvelle répétition de « Hugh », le premier 9a de France !

16 Oct

Edwin Gaufrès, grimpeur français de 29 ans, a vaincu la célèbre « Hugh », connue pour être la première voie en 9a de France et la deuxième du monde.

« C’est en face de cette voie que j’ai entendu parler d’escalade pour la première fois de ma vie, quand j’étais adolescent ». À l’époque, Edwin Gaufrès ne s’attendait pas à clipper le relais de « Hugh » aux Eaux Claires, en Charente, quelques années plus tard. « Depuis je suis devenu passionnée par ce sport, l’entraînement, la nutrition, etc.  Et j’ai beaucoup progressé ! » raconte-t-il.

Comme un retour aux sources, Edwin a décidé de s’attaquer à « Hugh », voie qui a marqué sa jeunesse. « Je vais devenir papa en janvier et j’aurai 30 ans en novembre, alors je me suis dit : avant tout ça, je dois faire cette voie ! ». Libéré par Fred Rouhling en 1993, il s’agit du premier 9a français, et du deuxième 9a libéré sur la planète. Cette voie déversante d’une vingtaine de mètres est notamment connue pour son impressionnant jeté de plus de deux mètres, très novateur pour l’époque.

« J’avais déjà essayé le début de la voie pendant deux jours en 2018, mais elle me paraissait beaucoup trop dure », explique Edwin. Il faut dire que « Hugh » est particulièrement physique. La voie débute par une première section très puissante en no-foot, suivie du fameux jeté. Elle se poursuit ensuite par un crux en 7B+ bloc, avant une sortie en 7b+/c, qui reste très délicate.

« Cette année, après de belles vacances sans trop d’escalade, je me suis mis sérieusement à l’entraînement à la rentrée de septembre, et il m’a fallu quatre jours de travail dans la voie, pour finalement l’enchaîner le 9 octobre 2022 ! » déclare le kinésithérapeute.

Une vidéo de l’enchaînement devrait bientôt voir le jour, en attendant, voici quelques images :

 

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Une nouvelle croix à Margalef pour Alex Megos !

15 Oct

À peine arrivé à Margalef, Alex Megos enchaîne les croix et vient de clipper le relais de « Gancho Perfecto » 9a/+.

Quelques jours à peine après avoir réalisé la première ascension de « The Full Journey » 9b, Alex Megos a ajouté à son carnet de croix une autre ligne classique de Margalef, « Gancho Perfecto ».

Cette voie très résistante, libérée par Chris Sharma en 2008, remonte le dévers du Raco de Finestra. Principalement composée de trous de petite taille éloignés les uns des autres, « Gancho Perfecto » a d’abord été considéré comme un dur 9a par les premiers ascensionnistes, avant d’être recoté à 9a/+ par Stefano Ghisolfi après la casse d’une prise. Piotr Schab et Felipe Camargo ont même préféré lui attribuer la cotation de 9a+, comme Ondra l’avait déjà laissé entendre.

Megos avait déjà posé les doigts dans cette ligne d’envergure en 2018, au moment où il travaillait « Perfecto Mundo » 9b+. Cette année, quelques jours seulement ont suffi à l’Allemand pour faire la croix : « Encore une voie rayée de la liste ! J’avais essayé cette voie en 2018, lorsque j’étais à Margalef pour faire « Perfecto Mundo ». À l’époque, je n’étais monté qu’une fois pour vérifier les mouvements de la partie supérieure et j’avais mis un essai. En tombant sur le dernier mouvement, je m’étais dit que je l’enchaînerais une fois que j’aurais fait « Perfecto Mundo ». Mais le lendemain de l’enchaînement de « Perfecto Mundo », je n’avais qu’une envie, c’était de partir. Je n’étais plus en état mental d’essayer quoi que ce soit de difficile », a admis Megos.

Alex Megos a signé la onzième ascension de cette voie, et a tenu à alarmer la communauté sur un point : « Il semble étrange de voir comment certaines prises et certains pieds se sont « érodés » et agrandis en seulement quatre ans. Habituellement, il faut des milliers et des millions d’années au vent et au temps pour former et modifier les prises sur une falaise. Les choses ont changé assez rapidement ici ces derniers temps et je dois dire que je ne trouve pas ça très cool pour être honnête. »


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Alex Megos libère un nouveau 9b à Margalef !

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Alex Megos libère un nouveau 9b à Margalef !

13 Oct

De retour dans un endroit qu’il affectionne particulièrement, Alex Megos a réalisé la première ascension de « The Full Journey », une nouvelle ligne en 9b très physique de Margalef.

« J’avais déjà un œil sur cette voie en avril, quand j’étais ici à Margalef. Tom Bolger, qui a ouvert la ligne, travaillait sur la première longueur et l’a enchaînée le lendemain de mon départ en avril », explique Alex.

Il faut dire que la nouvelle ligne qu’il vient de libérer, « The Full Journey », n’est autre qu’une extension de « The Journey » un 9a/+ équipé et libéré par Tom Bolger en avril dernier.

« La première partie est de la pure rési principalement sur des bidoigts avec un mouvement dur au milieu sur un mono », décrit le meilleur grimpeur allemand. La semaine dernière, il enchaînait cette première partie jusqu’au relais intermédiaire, signant la deuxième répétition de « The Journey », après Jorge Diaz Rullo. Puis, il lui faudra six jours supplémentaires pour venir à bout de la ligne intégrale.

« La deuxième partie est un bloc avec un mouvement dynamique assez violent vers un mono et quelques autres mouvements durs après. Je savais que la connexion de la première et de la deuxième partie ne serait pas facile, malgré le très bon repos au relais de la première longueur », déclare-t-il.

Finalement, au bout d’une dizaine d’essais, Alex a réussi à monter au sommet des 35 mètres de cette voie, signant la première ascension de « The Full Journey ». Concernant la cotation, il explique : « S’il n’y avait pas le bon repos entre les deux parties, cette voie serait certainement d’un niveau supérieur que 9b. Avec le repos, c’est quand même difficile. Les deux parties correspondent très bien à mon style je dirais, donc je suis curieux d’entendre ce que les répétiteurs pensent. »

Megos a également visité un nouveau secteur où il a enchaîné « Off the Tractor » 8c, « Patan El Villano » 8c et a fait la première ascension de « Patata el Villan » 8c+ en quelques runs. En 2018, l’Allemand avait marqué l’Histoire de Margalef en réalisant la première ascension de « Perfecto Mundo » 9b+.

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Arkose organise une compétition internationale de difficulté !

12 Oct

Alors que Paris se prépare pour les Jeux Olympiques de 2024, le milieu de l’escalade est en effervescence.

Le 29 octobre, une compétition internationale d’escalade de difficulté verra s’affronter 24 grimpeurs parmi l’élite mondiale de tous les pays, sur des voies extrêmes du mur mythique d’Arkose Pantin.

C’est un événement très attendu, avec deux shows de très haut niveau (voies entre le 8b+ et le 9a) qui s’annoncent exceptionnels.

HOMMES

Yannick Flohé, Taisei Homma, Sebastian Halenke, Jorg Verhoeven, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Jérémy Bonder, Hugo Parmentier, Diego Fourbet, Jules Marchaland, Sam Avezou, Nao Monchois, Pierre Le Cerf, Romaric Geoffroy, Thomas Ballet, Adrien Lemaire

FEMMES

Seo Chaehyun, Mia Krampl, Jessica Pilz, Vita Lukan, Laura Rogora, Ilaria Scolaris, Manon Hily, Hélène Janicot, Nolwenn Arc, Meije Lerondel, Selma Elhadj Mimoune, Lucie Vaillant

Au programme :

18h : Demi-finales après travail H/F
21h30 : Finales à vue H/F
23h – 5h : DJ Set

Deux approches pour un format de compétition hors norme

La ½ finale se déroulera après travail de la voie. Un format rare en compétition, qui permettra de pousser encore plus loin les athlètes dans leurs limites avec des voies en 8c+ pour les femmes et 9a pour les hommes.

Les athlètes travailleront leur voie de ½ finale par équipe de 2 pendant la journée. (10H – 17H)
Si vous êtes curieux de voir comment se passe le process de travail d’un projet dur, c’est le moment de passer !

La finale sera à vue. Il n’y a pas travail de la voie en amont ni d’observations, aucune information ne sera transmise aux athlètes. C’est un run uniquement basé sur une lecture au sol juste avant de grimper.
Une grimpe pure et instinctive.

Une compétition préparée par une équipe d’ouvreurs de haut vol menée par Sylvain Dussort le chef ouvreur Arkose Voie. Avec Yoris Delahaye et Maëlys Agrapart, ils feront chauffer les visseuses pour concocter des voies extrêmes

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Daniel Woods flashe « Compass North » 8B+

12 Oct

Daniel Woods a réussi le flash de « Compass North » 8B+ à Fionnay, en Suisse. Après Clément Lechaptois et Aidan Roberts, il s’agit seulement de la troisième ascension de cette ligne et pour Daniel Woods de son ascensions flash la plus difficile.

Situé à Fionnay, « Compass North » a été gravi pour la première fois par Clément Lechaptois au début de l’année, puis répété par Aidan Roberts. Daniel Woods avait déjà repéré ce bloc quelques mois plus tôt, et se l’était secrètement réservé pour un essai flash.

Super ligne d’arquées établit par Clem Lechaptois. La prise qu’il faut tenir dans le crux est assez diabolique. Mais les mouvements sont super basiques et directs, ce qui en fait un excellent candidat au flash. J’ai aperçu cette ligne en mai et j’ai tout de suite été inspiré. J’ai attendu le bon jour avec des conditions froides et sèches pour essayer de le faire du premier coup. J’ai finalement réussi à avoir cette journée et tout s’est passé comme je le voulais.

Je suis content d’avoir fait la troisième ascension après Clem et Aidan Roberts. Je ne suis pas sûr que cette ligne reste 8B+ mais qui sait ? Tout dans ce bloc correspondait à mon style d’escalade et c’était quand même un bon combat. Peu importe si c’est 8B/+, dans tous les cas, « Compass North » est mon flash le plus dur, donc je suis super fier de ça. »

Daniel Woods

Woods est l’un des bloqueurs les plus accomplis de tous les temps, avec plus de 20 ascensions dans le 8C et plus. En 2021, il a enchaîné le premier 9A bloc en Amérique, et seulement le deuxième de la planète, avec la première ascension de « Return of the Sleepwalker. »

Parmi les autres passages difficiles qu’il a enchaînés, citons les premières ascensions de « Sleepwalker » 8C+, « The Box Therapy » 8C+, « Creature from the Black Lagoon » 8C+, « The Process » 8C+ et « Hypnotized Minds » 8C+. Le mois dernier il s’est rétabli au sommet de « Insomniac » 8C+ et « Foundations Edge » 8C.

Seuls quelques grimpeurs ont réussi à flasher des 8B+ blocs, parmi lesquels Adam Ondra avec « Jade » et « Gecko Assis », Daniel Woods avec « Entlinge » et « Compass North », Jimmy Webb avec « The Globalist », Tomoa Narasaki avec « Decided », Ned Feehally avec « Trust Issues », Jakob Schubert avec « Never Ending Story », « Catalan Witness the Fitness » et Anam Cara ou encore William Bosi avec « Charizard ».

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Deux voies dans le neuvième degré pour la jeune Laura Rogora !

10 Oct

La jeune grimpeuse Italienne a réalisé la première ascension de « Unchio » pour laquelle elle propose 9a, et la première répétition de « Pungitopo » une voie seulement réalisée par Adam Ondra et cotée 8c+/9a.

C’est un week-end fructueux qui se termine pour Laura Rogora. Sur la falaise de Subiaco, située à quelques dizaines de kilomètres de Rome, la jeune Italienne de 21 ans a réalisé la première ascension des deux longueurs de « Unchio ». La première longueur, 8b/+, est l’un des classiques du coin, mais personne ne s’était aventuré à travailler la voie entière, et notamment cette deuxième longueur, qui semblait bien plus compliquée. Pourtant, il n’aura pas fallu longtemps à Laura pour faire la croix, qui a déclaré qu’il s’agissait d’une ligne « très résistante, d’une soixantaine de mouvements, avec le crux situé dans la section finale ».

Concernant la difficulté de cette voie, Rogora a plaisanté en référence à tout ce qui s’est passé ces derniers temps, avec des décotations quasi permanentes par rapport aux propositions lancées après les premières ascensions : « Je pense que la voie pourrait être entre 8c+ et 9a. Je choisis la deuxième option et ainsi le premier répétiteur pourra suivre la tendance et la décoter ».

Galvanisée par cette ascension, elle s’est ensuite penchée sur « Pungitopo », une voie seulement enchaînée par Adam Ondra, qui l’avait décrite comme « la voie dure la plus esthétique d’Arco » lors de son enchaînement.

Le Tchèque avait tenté de l’enchaîner en une journée, mais avait fait face à un problème de méthode, qui l’avait retardé dans son ascension. Il avait alors fallu qu’il trouve une nouvelle méthode pour enchaîner la voie. Selon lui, « avec l’ancienne méthode, je suis sûr que cela pourrait être 9a. Avec la nouvelle, je préfère attendre les répétiteurs. Je suis sûr qu’ils viendront, la ligne est très belle ».

Il n’en fallait pas plus pour motiver la grimpeuse locale Laura Rogora. Elle parviendra à enchaîner la voie lors de son quatrième essai, proposant la cotation de 8c+/9a. « Une roche parfaite + des mouvements incroyables = l’une des plus belles lignes d’Arco » confiera-t-elle après avoir clippé le relais.

La vidéo d’Adam Ondra dans « Pungitopo »

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Reportage : tout savoir sur les cordes d’escalade

07 Oct

Lien de vie indispensable aux entiché(e)s de verticalité, la corde semble être une compagne aussi bien nécessaire que familière. Malgré ses apparences triviales, sommes-nous bien sûr de la connaitre à 100% ? Du nylon primordial jusqu’à sa dernière aventure, tirons ensemble le fil de la destinée de cet objet indispensable, à travers ce nouveau numéro de Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade.

Elle accompagne l’humanité depuis au moins 50 000 ans. La corde, se définissant modestement par la réunion de fils torsadés, est un objet chargé de symbolique et d’histoire. Vie/mort/salut/aliénation/ancrage… elle évoque tout et son contraire. Avec, nécessairement, une large part de mystère. Pour élucider tous ses secrets, Béal, fabricant historique et novateur de matériel d’escalade, partenaire de longue date de la FFME, nous a accueilli dans ses locaux à Vienne dans l’Isère, et nous dit tout de la corde dynamique. Partons à la rencontre de celles et ceux qui œuvrent à la responsabilité exigeante d’assurer performance, sécurité et confort.

Mais d’abord, passons un peu de temps sur la théorie. Les propriétés mécaniques d’une corde sont essentielles à la réflexion autour de sa conception. Définir un cadre d’utilisation spécifique en fonction de la pratique l’est tout autant : à simple, à double ou jumelées, le type de corde dépend directement de l’activité que vous envisagez.

Il s’agit alors, pour comprendre les enjeux d’innovations, de se pencher sur quelques concepts de physique : lorsque le grimpeur tombe, il emmagasine de l’énergie durant sa chute, énergie qui se répercute sur son matériel. Ainsi, faire en sorte que la corde absorbe au mieux cette énergie est un défi majeur du développement d’un matériel d’escalade performant.

La force de choc, correspondant à l’impact encaissé par le grimpeur à la suite d’un faux pas, est considérée dans la création d’une corde comme un marqueur devant être le plus faible possible (respectant la norme EN892). Son calcul est subordonné à plusieurs paramètres : le poids du grimpeur, la capacité de la corde à absorber l’énergie, le matériel d’assurage et le fameux facteur de chute.

Le facteur de chute apprécie la dureté d’une chute : plus celui-ci est élevé plus la culbute est violente. Symbolisé par un (f), il se calcule en divisant la hauteur de la chute par la longueur de corde disponible. Ainsi, une chute en début de relais est plus brutale qu’une chute durant laquelle le grimpeur a fait quelques mètres. Cette mesure est comprise entre 0 et 2, valeur maximale.

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Un duo féminin enchaîne l’une des grandes voies les plus majeures de France !

06 Oct

La Suissesse Katherine Choong et la Française Solène Amoros ont fait équipe afin de s’attaquer à l’une des grandes voies les plus classiques de France : « Alibaba », 8 longueurs, 240 mètres, dont 60 en dévers, cotée 8a+. Toutes deux ont enchaîné chacune des longueurs en tête, en seulement trois jours et demi. Elles nous racontent en détail cette aventure.

« Étant toutes les deux passionnées d’escalade en falaise (et de grande voie dure) l’idée de se lancer dans un projet de grande voie ensemble nous est venue l’année passée. Nous avions bien sûr toutes les deux entendues parler d’Alibaba, cette grande voie est une classique en France par sa difficulté et la beauté de chacune de ses longueurs. Nous avions aussi envie de trouver une voie pas trop loin de la maison, atteignable sans prendre l’avion.

Plutôt que de tenter l’ascension à la journée, inspirée par des amis, Solène a proposé l’idée d’approcher cette voie d’une autre manière, inédite pour nous : enchaîner chacune tour à tour toutes les longueurs, en tête, dans l’ordre et sans redescendre de la paroi jusqu’à ce que ce soit fait.

Pour info, d’habitude nous travaillons les longueurs au préalable (sur plusieurs journées) avant de tenter un push depuis le sol. Cette fois, nous partions en mode “big wall”, avec un portaledge pour dormir en paroi au fur et à mesure de l’avancée. Nous nous étions donné un maximum de 3 jours et une matinée de nourriture et d’eau.

L’idée était également de documenter l’ascension et d’inviter dans notre aventure une photographe, Mélanie Cannac, pour un projet 100% féminin !

© Mélanie Cannac

Jour 1 : Après quelques problèmes mécaniques avec le van de Kathy qui devait nous amener et loger à Aiglun, nous débarquons à bord de la Fiat 500 de Mélanie, remplie à bloc et accompagné de Will un ami grimpeur venu faire le chauffeur. Premier jour de portage, nous amenons, chargées comme des mules, une partie du matériel au pied de la voie avant de revenir dormir sur le parking d’Aiglun. L’approche n’est pas une mince affaire : 3h sur un chemin raide dans la garrigue, puis sur cordes statiques à monter et descendre, et enfin dans un pierrier interminable jusqu’au pied de la face. Cette première étape est déjà une mission en soi, l’aventure promet ! Nous rentrons manger et dormir à Aiglun.

Jour 2 : Deuxième jour de portage, toujours en mode “sherpa”, avec des sacs quasi aussi lourds que la veille. Cette fois, nous dormons au pied de la paroi pour être prêtes à décoller dans la voie le lendemain matin. Ce fut une nuit difficile, brassée par le vent.

Jour 3 : Pour ne pas cramer trop de cartouches, notre plan était de travailler une première fois chaque longueur puis de mettre un run d’enchaînement, en inversant à chaque longueur la grimpeuse qui allait défricher les méthodes. Notre stratégie était de réussir deux longueurs dans le 8ème degré par journée. Dans ce scénario, pas le droit à l’erreur, chaque montée nous coûte pas mal d’énergie, de peau et de temps, sachant qu’il reste en fin de journée à hisser nos 2 énormes sacs de hissage (en plus d’un petit sac qu’on hissait à chaque longueur) et le portaledge. Les trois premières longueurs sont magnifiques (8a, 8a, 7b+) et nous mettent l’eau à la bouche mais nous demandent déjà beaucoup d’énergie pour les enchaîner. L’échauffement est précaire et la L1 en 8a nous pique à froid en rési. Solène doit vraiment se battre pour enchainer L2 en 8a, son corps ne répond pas bien à l’effort, avec la fatigue, le vent qui nous brasse très fort et ses règles qui ont commencé ce même jour. C’est poussée par les encouragements de Kathy qu’elle parvient in extremis à clipper le relais de cette longueur, les coudes aux oreilles. Elle ne le dit pas mais le doute s’immisce quant à son enchaînement de la voie, sachant que les longueurs les plus dures se situent en dernier. Après avoir grimpé L3 en 7b+ nous arrivons à une vire plutôt confort, mais le hissage de nos sacs (encore au sol) nous prend beaucoup de temps. Après, quelques galères, nous finissons la journée, épuisées, à plus de 23h. On commence à se rendre compte de l’ampleur de notre projet, et remettre en question sa faisabilité en trois jours successifs…

Jour 4 : Après une courte nuit, le réveil est difficile. Les courbatures se font sentir et la peau de nos mains est déjà bien broutée. L4 (8a) et L5 (8a+) nous attendent. Encore deux longueurs 5 étoiles que nous parvenons à enchaîner, mais une fois encore au terme de grands combats de résistance, en y laissant pas mal de cartouches. Kathy se met un gros combat mental pour enchaîner L5, elle est à la limite de tomber à chaque crux mais ne lâche rien ! C’est à ce moment-là qu’on commence à voir la vraie guerrière qu’elle est et qu’on décide de la surnommer Pocahontas. Le hissage est plus efficace ce jour-ci et à 21h30 nous sommes installées toutes les 3 sur le portaledge. Un bon lyophilisé nous requinque, et nous passons une nuit moyenne mais légèrement récupératrice.

© Mélanie Cannac

Jour 5 : L6 (8a+), la plus difficile. La première montée de travail est difficile pour Kathy, chaque prise dégomme un peu plus le peu de peau qu’il lui reste, la fatigue, la douleur et les mouvements blocs du début lui posent pas mal de problèmes. Mais Solène la motive à fond et lui rappelle que tout est possible ! Elle lance un run, et, guidée par Solène qui a mieux calé la voie, elle parvient sans tomber au relais dans un combat mémorable, délayant à chaque prise ! Solène va mieux ce jour-là. Bien calée dans ses méthodes, elle fera une belle démonstration de grimpe avant de clipper elle aussi le relais ! Cette fois la machine de combat est lancée, plus rien ne peut nous arrêter ! L7 (8a+) : Solène qui semble ne plus sentir la gravité, s’envole dans cette longueur avant d’atteindre le relais dans un grand moment de bonheur ! Si les bras ne répondent plus chez Kathy, la tête reprend le dessus et portée par l’enchaînement de Solène, parvient au sommet sans tomber ! La nuit tombe et la fatigue se faisant sentir, nous gardons la dernière longueur pour le lendemain et passons une dernière nuit plein gaz, serrées à trois sur le portaledge. Autant dire qu’on a pas trop dormi cette nuit là !

Jour 6 : Nous enchaînons au petit matin la dernière longueur (7b+) à vue, avant un long retour à pied vers le village. La marche de retour n’est pas cadeau non plus et nos genoux ont bien souffert. L’itinéraire est très dur à trouver et avec nos sacs ultra chargés nous nous accrochons à toutes les branches. 3h plus tard nous sommes enfin arrivées et prenons la route de St Auban pour trinquer avec nos amis !

Jour 7 : La mission n’est toujours pas finie ! Petit aller-retour au pied de la paroi pour récupérer le téléphone de Mélanie qui s’est pris 250 mètres de vol plané depuis le sommet lors du dernier hissage la veille. Soulagées, nous retrouvons le téléphone, qui marche encore bien, après 3 heures de recherche ! Fin de l’aventure.

Un court métrage de 15 minutes sortira en 2023. Le but est de montrer que les femmes sont capables de réaliser de telles ascensions de manière autonome. Un film riche en émotions qui montre de la belle escalade et des valeurs fortes : complicité dans la cordée, émulation, gestion des émotions, et dépassement de soi ! La grande voie est pour nous un moyen d’aller chercher nos plus profondes ressources, et c’est ce que nous souhaitons partager. Également, l’organisation et la stratégie seront mises en avant. »

© Photos : Mélanie Cannac

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Diamants Bruts, la nouvelle perle des topos !

05 Oct

Diamants Bruts. C’est le nom du topo qui a récemment vu le jour et qui devrait faire partie de votre bibliothèque. Pourquoi ? Car bien plus qu’un simple topo, c’est un véritable livre que tout bon grimpeur devrait avoir entre les mains.

Diamants Bruts met en lumière plus de 400 passages, répartis au pied du Mont-Blanc. Leur point commun ? Tous ont été ouverts par Morgan Boissenot, véritable pionnier du bloc dans la région savoyarde.

Au-delà d’être un topo parmi tant d’autres, Diamants Bruts casse les codes et se démarque à sa manière. Pour cause, il est le fruit d’un travail entre Maxime Merchez, grimpeur et designer, et Morgan Boissenot, qu’on ne présente plus dans la vallée. Après des années de réflexion et de projets non aboutis, cette collaboration était l’opportunité idéale pour créer un nouveau topo, à l’image de ces deux visionnaires.

« L’idée de faire un topo exhaustif des 400 blocs que j’ai ouverts ces dernières années ne m’emballe pas plus que ça », avoue Morgan, qui rêvait depuis plusieurs années de répertorier ses oeuvres dans un topo. « Outre le fait que le travail soit rébarbatif, de nombreuses applis internet sont des supports bien plus adaptés à cela qu’un bon vieux livre » poursuit-il.

Hors de question donc pour les deux compères de créer un énième topo classique, qui se contente simplement de répertorier les cotations des passages. Les deux grimpeurs passionnés souhaitaient quelque chose de nouveau, quelque chose qui se démarque et apporte une réelle valeur ajoutée aux grimpeurs.

« Je repense alors aux sessions photos avec Maxime et à toutes les questions qu’il m’a posées sur l’origine des noms de blocs, les cotations, la manière dont j’ai découvert les spots, les techniques de brossage et les différentes anecdotes vécues durant ces années d’ouvertures » raconte Morgan. « Je me rends alors compte que ce que j’ai envie de partager avec vous, ce sont des moments de vie, des blocs majeurs et la passion qui m’habite lorsque je pars explorer, en quête du bloc parfait ou peut-être juste d’un peu d’aventure. »

Bingo ! Ils venaient de trouver la manière dont construire ce topo : en racontant des anecdotes et des histoires captivantes sur l’ouverture de tous ces blocs, comme en témoigne cet extrait, sur le site bien connu du Bois des Fées en Haute-Savoie :

« Après 12 ans à vivre au centre-ville de Genève, le besoin de nature se fait sentir et je décide d’emménager sur les coteaux du Salève. Tout juste installé, je pars explorer les environs avec mon fils. Ayant repéré, depuis l’autoroute, quelques cailloux qui semblaient dépasser des arbres vers l’abbaye de Pommier, nous nous garons à l’actuel parking du spot et commençons à marcher. Pour s’amuser, je dis à mon fils qu’il peut choisir, à chaque bifurcation si nous devons aller à gauche ou à droite et qu’il doit juste écouter son instinct. Vingt minutes plus tard, nous sommes au pied de ce qui deviendra « Mononégro » 7B. La relève semble assurée. »

© Morgan Boissenot

Ainsi, durant les 190 pages de Diamants Bruts, Morgan Boissenot raconte avec passion sa sélection des blocs autour du Mont-Blanc. Au fil des pages, il développe aussi quelques sujets divers, en lien avec la pratique du bloc, comme sa manière d’explorer et de découvrir de nouveaux secteurs, les cotations, les types de roche, les tiques, le poids et bien d’autres thèmes encore.

Parmi les 400 passages cités dans cet ouvrage, 40 sont décrits de manière plus détaillée, comme « Alpina Rocket » un 8A classique du secteur de La Maladière à Cluses :

« Un bloc résistant. « Alpina » est un bloc en léger dévers, proposant une douzaine de mouvements relativement homogènes sur réglettes, ce qui en fait un 8A assez facile à travailler si on est un peu juste dans le niveau. Après un départ en dièdre déversant plutôt technique, on se retrouve sur deux verticales depuis lesquelles 3 ou 4 mouvements bien physiques permettent de rejoindre un tablard avant d’effectuer le jeté final. Une perle de la région. »

Mais si ce livre est une véritable réussite, c’est aussi grâce à l’immense travail de Maxime Merchez, grimpeur de la vallée et directeur artistique. Passionné par l’art depuis toujours, Maxime a mis tout son talent à l’oeuvre dans la réalisation de ce topo. Les plans sont tracés à la main, tout comme les blocs, entièrement dessinés de la patte de Maxime. Graphiquement, ce topo est une vraie pépite et rend la lecture très agréable. Les illustrations sont enivrantes et nous donnent envie de parcourir toutes les pages de ce topo, même si l’on ne connaît pas les secteurs.

En bref, Diamant Bruts est un véritable ouvrage à posséder dans sa collection, qui vous donnera envie à coup sûr de poser les doigts dans l’un de ces 400 passages de la région du Mont-Blanc. Pari réussi pour ce topo que l’on se surprend à lire comme une bande dessinée, captivé par les histoires et les anecdotes racontées sur les blocs.

La liste des 20 sites d’escalade présents dans ce topo :

Valais
1. Lourtier

Haute-Savoie
2. Col des Mottets
3. Coupeau
4. Graniteur
5. Doran
6. Balme
7. La Maladière
8. Gorge du Bronze
9. Grotte de la Table
10. Beaumont
11. Bois des Fées
12. Gorges des Usses

Savoie
13. Les Arcs
14. Longefoy
15. Les Moulins
16. Le Mousselard
17. Le Monal
18. La Sassière
19. Col du Petit Saint-Bernard
20. La Verrerie

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Un nouveau projet extrême pour Seb Bouin en France !

04 Oct

Seb Bouin s’est lancé dans un nouveau projet extrême en falaise, dont il a réalisé les deux parties intrinsèquement. La première longueur vaut déjà 9a, tandis que la deuxième vaut 9a/+.

« Un nouveau super projet est en train de naître au Pic Saint Loup » s’est extasié Seb Bouin. Habitué à ouvrir et réaliser les voies les plus dures de France (et du monde !), le meilleur falaisiste tricolore semble avoir déniché une nouvelle ligne d’ampleur dans.

« J’ai équipé cette voie il y a environ cinq ans », raconte Seb. « Mais je n’avais jamais pris le temps de m’y investir sérieusement ».

Mais ce mois de septembre était la parfaite occasion pour lui de s’y atteler. En pleine préparation pour un trip qu’il garde encore secret, Seb a décidé de s’attaquer à cette voie, afin de se mettre en forme pour son futur voyage. Ainsi, il est allé mettre de sérieux essais dans la voie qu’il a appelée « ACL », pour « Ariégeois Coeur Loyal ».

Seb mêlait donc des essais dans la voie pendant la journée, et poursuivait sa préparation en allant s’entraîner physiquement le soir. « C’est dur d’être fatigué de l’entraînement de la vieille. Mais c’est un bon moyen de ne pas se lasser de l’entraînement » explique-t-il.

Au fil de ses essais dans la voie, il a réussi à enchaîner la deuxième longueur de son projet, qui d’après lui, vaut 9a/+. Quelques jours plus tôt, il avait déjà réussi à réaliser la première longueur, qui vaut 9a. Lors de son dernier jour sur place au Pic Saint Loup, Seb a mis son meilleur essai dans la voie, passant à un mouvement d’enchaîner l’intégral de son projet : « Je suis tombé au dernier mouvement de la voie en venant du bas. Ce n’est pas passé loin, mais de nouvelles aventures nous attendent. »

Concernant la cotation globale de la voie, Seb Bouin ne s’est encore pas positionné clairement, se contentant de déclarer : « Enchaîner un 9a+ après un 9a, c’est dur ! Heureusement, il y a un bon repos entre les deux ».

Il faudra donc encore attendre un peu pour que Seb Bouin clipper le relais de cette nouvelle voie extrême en France. Quoi qu’il en soit, il est en forme, ce qui est de bon augure pour la suite de ses objectifs.

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Jernej Kruder répète l’un des psicoblocs les plus durs de Majorque !

03 Oct

Jernej Kruder a réalisé la première répétition de « Animalistic », une voie de deep-water cotée 8c à Majorque. Il s’agit de l’une des voies psicoblocs les plus difficiles de l’île.

Ouverte en octobre 2020 par Pol Roca, « Animalistic » est une variante directe de « Animal Magnetism », un 8b+ que Jernej Kruder avait libéré quatre ans plus tôt. Les principales difficultés se trouvent dans le début du tracé, puisque la voie débute par un grand jeté au-dessus de l’eau. Suivent ensuite six pas de blocs très durs, ce qui porte la cotation de la voie à 8c.

« Bravo à Pol Roca ! Je trouve que « Animalistic » est encore meilleure que « Animal Magnetism » que j’avais ouverte en 2018″ a déclaré Jernej Kruder suite à son ascension.

Le Slovène a d’abord signé une ascension éclair de « Bipolar Ape » un 8b qu’il a enchaîné d’une traite dès son premier run. De retour en mer le lendemain, il a atteint le sommet de « Animalistic » lors de son premier essai de la journée.

Maintenant, Jernej Kruder a de plus grands objectifs : il souhaite s’attaquer à « Alasha » une ligne de psicobloc imaginée et réalisée par Chris Sharma en 2016, après des années de travail. Répétée l’an dernier par Jakob Schubert, cette voie dont le crux se situe à 18 mètres au-dessus de l’eau, vaudrait 9a.

Jernej Kruder a l’habitude de se rendre sur l’île de Majorque au début de l’automne, pour faire du deep-water. C’est l’une des meilleures périodes de l’année pour pratiquer cette discipline, puisque la chaleur n’est pas aussi forte que l’été et la température de l’eau est encore assez élevée.

En 2018, il avait enchaîné « If you keep your face in the sunshine, you will not see the shadow » 8b, puis effectué la première ascension de « Animal Magnetism » 8b+. La même année, il avait essayé « Alasha », mais n’avait pas réussi à en venir à bout.

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Record du monde de vitesse : quelle est la limite atteignable ?

01 Oct

Lors de la Coupe du Monde de Chamonix, Katibin Kiromal a établi son cinquième record du monde consécutif. Alors que le chrono ne cesse de descendre, atteignant maintenant les 5,00 secondes, nous nous sommes demandés quelle était la limite atteignable ? Enquête.

À l’heure actuelle, l’escalade de vitesse est le sport qui progresse le plus vite. À Chamonix, l’Indonésien Katibin Kiromal a établi son cinquième record du monde consécutif depuis le 28 mai 2021. Qu’est-ce que cela signifie pour cette discipline ? Et quel est le chrono le plus bas qu’un humain est capable d’atteindre ?

Sept nouveaux records du monde en 14 mois

La différence entre le record d’aujourd’hui (5,00 secondes) et le record du monde établi par Katibin Kiromal le 28 mai dernier (5,20 secondes) est simple à décrire : un an d’efforts et d’entraînement. L’Indonésien a amélioré son chrono d’un quart de seconde au cours des 13 derniers mois. Bien plus que du talent, c’est aussi beaucoup d’entraînement.

Le premier record du monde de Katibin date d’il y a un an, lorsqu’il participait à sa toute première Coupe du Monde de vitesse. C’était à Salt Lake City, et il avait signé un run en 5,25 secondes. Lors de cette même compétition, son compatriote Leonardo Veddriq, avait surenchéri en établissant un chrono de 5,20 secondes.

Après son coup d’essai en mai 2021, la machine Kiromal s’était ensuite mise en route pour une impressionnante série de records. En l’espace de deux mois, l’Indonésien a battu cinq fois le record du monde, améliorant sur chaque compétition son propre temps :

  • 5,17 secondes en Corée du Sud
  • 5,10 secondes à Salt Lake City
  • 5,09 et 5,04 secondes à Villars
  • 5,00 secondes à Chamonix

Katibin Kiromal signait le temps le plus rapide de l’Histoire, au pied de l’Aiguille du Midi, à Chamonix, le 8 juillet 2022 © IFSC

Comparaison : l’escalade de vitesse vs. le 100 mètres

Le rythme auquel le record du monde s’est amélioré est presque sans précédent dans l’Histoire du sport moderne. La vitesse à laquelle progresse les grimpeurs est hallucinante. Les passionnés de vitesse grimpent sur la même voie de 15 mètres, depuis qu’elle a été créée en 2011, par Jacky Godoffe.

En 2011, le Chinois Qixin Zhong grimpait la voie en 6,26 secondes. En onze ans, ce record a été battu onze fois. Et les six derniers records ont eu lieu au cours des 13 derniers mois. Depuis 2011, le chrono du record du monde de vitesse a chuté de 20 %.

Dans le sport beaucoup plus ancien qu’est l’athlétisme, les records du monde sont rares et battus de quelques millièmes seulement. À titre de comparaison, le record du 100 mètres a été établi par Usain Bolt et n’a plus été battu depuis 13 ans et 1 mois. En 1964, le record du monde du 100 mètres était de 10,06 secondes tandis que le record actuel est de 9,58 secondes. Ce qui signifie que depuis 1964, les temps aux 100 mètres ont baissé de moins de 5 %. Nous sommes bien loin des 20% de l’escalade de vitesse.

L’escalade de vitesse est un peu ce qu’est le 100 mètres à l’athlétisme.

Alors que signifie cette flagrante différence pour l’escalade de vitesse ? Si, en près de 60 ans, le 100 mètres a baissé de 5 % pour gagner une demi-seconde, combien de temps faudra-t-il pour que l’escalade de vitesse atteigne un seuil à son tour ?

Pour l’instant, Katibin fait chuter le record à un rythme de plus en plus rapide, tandis que ses adversaires font pression sur le détenteur du record mondial. Il est difficile de faire correspondre la progression de la vitesse à celle d’autres sports, car ces derniers n’ont jamais connu un tel niveau de progression. Même si nous étendons l’historique des records du monde du 100 mètres, on retrouve un temps de 10,8 secondes signé par l’Américain Luther Cary en 1891. L’écart entre ce sprint établi il y a plus de 130 ans et le record actuel n’est que de 12%. Nous sommes donc encore bien loin des 20%.

Un constat identique chez les femmes

Ces mêmes records se retrouvent dans la catégorie des femmes. De 2013 à 2022, le record du monde de vitesse a été battu 14 fois chez les femmes. Aujourd’hui, la Polonaise Aleksandra Miroslaw s’approche du record de Qixin Zhong, puisque son meilleur temps est de 6,53 secondes. Il faut noter que Miroslaw a battu le record du monde à plusieurs reprises cette année, en signant trois nouveaux chronos records depuis l’été 2021.

Depuis 2013, le rythme du record du monde féminin est passé de 7,85 secondes à 6,53 secondes, soit une baisse d’environ 16,8 %. À l’instar de la catégorie masculine, les sprinteuses du 100 mètres ne peuvent pas égaler la progression des grimpeuses sur une période similaire de neuf ans.

Lees grimpeuses font tomber les chronos également © IFSC

Cela dit, le dernier siècle du 100 mètres féminin peut refléter étroitement la progression que nous pouvons attendre en escalade de vitesse. En août 1922, Marie Mejzlíková II a couru un 100 mètres en 13,6 secondes. 66 ans plus tard, en 1988, Florence Griffith-Joyner a réalisé le record du monde actuel en 10,49 secondes. Cette augmentation de la cadence a fait chuter le record de plus de 22 %.

Bien que le sprint sur 100 mètres soit un sport ancien, la participation des femmes à cette discipline est relativement récente. Ce n’est que dans les années 1920 que les femmes ont commencé à avoir davantage accès au sport en Occident. En tant que telle, leur progression peut être comparée à celle de l’escalade de vitesse, tant dans la catégorie des hommes que dans celle des femmes.

Où est donc la limite ?

Le record du monde féminin du 100 mètres n’a pas bougé depuis le sprint de Griffith-Joyner en 1988. Elle avait alors explosé l’ancien record de 0,27 seconde. C’est le genre de progression que nous avons pu constater avec Aleksandra Miroslaw en escalade de vitesse.

Depuis le précédent record du monde d’Iuliia Kaplina en 2020, Miroslaw a réduit son temps de 0,43 seconde. Entre août 2021 et mai 2022, la Polonaise a battu son propre record de 0,2 seconde.

L’Indonésien Leonardo Veddriq est l’un des grimpeurs les plus rapides du monde © IFSC

Ainsi, si l’on compare le 100m et l’escalade de vitesse, Miroslaw pourrait établir l’année prochaine un record que personne ne pourra dépasser. Cela dit, l’escalade de vitesse est un sport beaucoup plus technique que le sprint, et il permet des évolutions de méthodes telles que le « Tomoa Skip », un mouvement réalisé par Tomoa Narasaki au départ de la voie, qui a permis de réduire considérablement le temps d’ascension. En tant que tel, une comparaison directe n’est pas possible.

Si nous supposons une croissance de 22% avant un plateau plus dur, alors les grimpeurs les plus rapides chez les hommes sont en bonne voie pour atteindre environ 4,88 secondes avant d’avoir du mal à aller plus loin. Chez les femmes, il semblerait que le seuil se situe autour de 6,123 secondes.

Des chronos encore plus bas ? Oui c’est possible !

Mais il semblerait que les chronos puissent descendre encore plus bas que ces prévisions. Interrogé sur le sujet, Pierre Legreneur, chercheur et expert en biomécanique appliquée à l’escalade, nous le confirme. Pour lui, il existe encore de nombreux aspects à améliorer, qui permettront, à terme, de faire baisser les chronos.

D’une part, les qualités physiques des athlètes. En effet, en escalade, la préparation physique n’est arrivée que très récemment dans l’Histoire de notre sport. En augmentant et personnalisant les qualités physiques des grimpeurs de vitesse, les athlètes seront capables d’améliorer des mouvements, voire même d’en shunter, selon le professeur de l’Université Claude-Bernard de Lyon. Pour faire le parallèle avec la natation, un autre sport de vitesse, les entraîneurs et chercheurs sont maintenant capables d’inventer des mouvements en fonction des qualités d’un nageur.

Techniquement, il reste encore de nombreuses améliorations possibles, confirme Legreneur, premier champion de vitesse en France. Pour lui, il faut optimiser la trajectoire du centre de gravité. Celui-ci doit être le plus droit possible, avec la vitesse la plus constante possible. Une trajectoire linéaire, c’est la garantie du temps le plus bas. Preuve en est avec le « Tomoa Skip ». Plutôt que d’effectuer cet énorme virage au départ, le Japonais Tomoa Narasaki a créé cette méthode consistant à tracer tout droit dès les premières prises. Une technique maintenant adoptée par de nombreux grimpeurs, qui a fait ses preuves, en permettant de baisser les chronos.

En optimisant encore plus leur trajectoire, les grimpeurs de vitesse pourront encore faire chuter le chrono © IFSC

En plus des qualités physiques et techniques, le matériel a aussi toute son importance dans un sport de vitesse. Selon Legreneur, il est essentiel de normaliser l’adhérence et le grain des murs de vitesse. Améliorer l’adhérence, c’est permettre un meilleur appuie, et donc une meilleure propulsion.

Enfin, le facteur politique des Jeux Olympiques est à prendre en considération. Si l’on regarde l’histoire des sports olympiques, les J.O ont fait accélérer les performances. De nos jours, une médaille olympique à un poids politique très important pour une nation. C’est pourquoi, celles-ci mettent les moyens afin d’aller décrocher des médailles, ce qui accélère la performance. Le cas le plus flagrant est celui de l’Indonésie, qui a vu ses performances croître de manière significative ces derniers temps. Lors des Jeux de Paris en 2024, la vitesse sera une discipline à part entière, avec ses propres médailles. D’après le chercheur en biomécanique, le processus va encore s’accélérer grâce à l’effet olympique.

Alors en prenant en compte tous ces facteurs, où est la limite ? D’après Pierre Legreneur, qui avait déjà prédit il y a quelques années que l’on passerait sous la barre des 5 secondes, la limite serait de 4,50 secondes.

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Les Internationaux d’escalade : le grand test au format olympique

29 Sep

Laval s’apprête à accueillir une compétition mondiale au nouveau format olympique, présent à Paris 2024, ainsi que la dernière étape de Coupe d’Europe de vitesse de la saison.

Les meilleurs grimpeurs mondiaux se sont donné rendez-vous en Mayenne pour se disputer le titre de vainqueur d’une coupe d’Europe, et pour se frotter au format combiné qui réunit les épreuves de bloc et de difficulté. On retrouvera parmi eux certains grimpeurs ayant participé aux J.O de Tokyo, et d’autres, qui sont déjà en préparation pour Paris 2024.

Un test grandeur nature, puisque dans un an (les 27, 28 et 29 octobre 2023), Laval accueillera le Tournoi de Qualification Olympique, qui permettra aux meilleurs grimpeurs du continent de se qualifier pour les Jeux de Paris 2024.

La délégation française

  • Fanny Gibert
  • Hélène Janicot
  • Zélia Avezou
  • Micka Mawem
  • Manu Cornu
  • Jules Marchaland
  • Mathieu Ternant

Le programme de la compétition

Vendredi 21 octobre 2022

QUALIFICATIONS COMBINE

9h00 – 13h20 : Qualifications BLOC femmes
15h00 – 19h20 : Qualifications BLOC hommes

COUPE D’EUROPE DE VITESSE

20h00 – 22h00 : Qualification hommes et femmes

Samedi 22 octobre 2022

QUALIFICATIONS COMBINE

10h00 – 14h00 : Qualification DIFFICULTE hommes et femmes

FINALES – COUPE D’EUROPE DE VITESSE

20h30 – 22h00 : Finales hommes et femmes

Dimanche 23 Octobre 2022

FINALES COMBINE FEMMES

9h00 – 12h00 : Finale BLOC puis Finale DIFFICULTE

FINALES COMBINE HOMMES

14h00 – 17h00 : Finale BLOC puis Finale DIFFICULTE

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Exploit historique réalisé par ce trio féminin !

28 Sep

Matilda Söderlund, Sasha DiGiulian et Brette Harrington ont réalisé « Rayu », une grande voie de 610 mètres composée de 15 longueurs et cotée 8c. Il s’agit de la grande la plus dure jamais réalisée par une équipe de grimpeuses.

Située sur Peña Santa (2596 m) en Espagne, cette grande voie a été libérée par Iker Pou, Eneko Pou et Kico Cerdá pendant cinq semaines, en 2020. Elle remonte plusieurs longueurs difficiles qui impliquent une escalade engagée et des placements techniques. La première moitié de « Rayu » est principalement dans le septième degré, tandis que les longueurs les plus difficiles se trouvent en haut du mur.

Au moment de la première ascension de cette voie en 2020, les frères basques Iker et Eneko Pou avaient déclaré : « Étant donné la qualité exceptionnelle de la voie, nous sommes convaincus qu’elle deviendra un classique qui sera enchaîné par les meilleurs grimpeurs du monde. »

Sasha DiGiulian et Matilda Söderlund ont enchaîné la longueur crux en 8c, tandis que Brette Harrington a réalisé toutes les longueurs sauf la plus dure, qui aurait été son premier 8c.

« La voie étant principalement du trad, ce sont les compétences de Brette Harrington et de Matilda Söderlund, le soutien, l’amour, la motivation et l’engagement dans ce projet d’un mois qui ont rendu cette ascension possible. Je suis très fier de notre équipe ! Ceci marque le big wall le plus dur réalisé par une équipe entièrement féminine. » a déclaré Sasha DiGiulian

Söderlund, DiGiulian et Harrington constituent l’une des meilleures équipes de big wall du monde. DiGiulian et Söderlund sont des falaisistes expérimentées, tandis qu’Harrington est l’une des meilleures alpinistes et skieuses de haute montagne.

Des images de la première ascension de « Rayu » en 2020

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Coupe du Monde de Jakarta : découvrez les noms des vainqueurs !

27 Sep

Hier, lors des finales de la Coupe du Monde de Jakarta, le Japonais Yurikusa Ao a remporté sa première médaille d’or internationale, tandis que Janja Garnbret a terminé en beauté, en s’offrant une nouvelle médaille d’or.

Pour ces dernières finales de la saison, les ouvreurs avaient décidé de laisser les hommes et les femmes partager la même fin de voie. Malheureusement, aucun homme n’est parvenu à atteindre la dernière partie, mais chez les femmes, Janja Garnbret l’a enchaînée avec succès. « Cette voie de finale n’était pas assez difficile, donc il s’agissait essentiellement de ne pas faire d’erreur » commente la Slovène.

Une voie qui a semblé trop facile à Janja Garnbret seulement. En effet, elle a été la seule grimpeuse capable d’attraper la dernière prise et de clipper le relais. Pourtant, mieux placées au départ de la finale, l’Allemande Hannah Meul et la Sud-Coréenne Seo Chaehyun avaient toutes deux une chance de battre Garnbret. Mais aucune n’a réussi à atteindre le top. Seo, qui semblait tout aussi détendue que Janja dans la voie de finale, a remporté l’argent, a chuté sur l’avant-dernier mouvement d’équilibre, tandis que Meul a manqué le podium et a terminé quatrième en atteignant la prise 34+.

« C’est incroyable de remonter sur la plus haute marche du podium ! Je suis désolée pour Seo, qui a grimpé de manière incroyable tout le week-end », a déclaré la championne olympique, qui a empoché la 23ème médaille d’or en Coupe du monde de difficulté de sa carrière. « J’ai vraiment aimé l’idée de partager la partie finale de la voie avec les hommes, c’est la toute première fois que cela se produit en Coupe du Monde. »

Mia Krampl, troisième, a terminé la saison 2022 en réalisant sa meilleure performance de l’année © IFSC

La médaille de bronze est revenue à une autre Slovène, Mia Krampl, qui a conclu ces finales avec la prise 35+, signant son meilleur résultat de la saison en Coupe du Monde. Enfin, l’Italienne Laura Rogora a terminé cinquième avec 34+, le même score que la Slovène Vita Lukan, qui s’est classée sixième. Les Japonaises Nakagawa Ryu et Tanii Natsuki se sont respectivement classées septième et huitième.

Au classement général Janja Garnbret termine sans surprise à la première place, avec 5 805 points. Elle devient ainsi la première athlète de l’Histoire de l’escalade à remporter six Coupes du Monde, une en bloc et cinq en difficulté.

Seo suit en deuxième position avec 4 405 points, tandis que l’Américaine Natalia Grossman se classe troisième avec 3 370 points, bien qu’elle n’ait pas participé à Jakarta.

Les résultats complets de la finale femme

Dans une finale masculine partiellement conditionnée par la météo, le Japonais Yurikusa Ao a remporté la première médaille d’or de sa carrière en Coupe du Monde, qu’il ajoute à sa médaille d’argent remportée cette année à Innsbruck. Le jeune homme de 20 ans originaire de Saitama a zippé aux deux tiers de la voie, mais a tout de même réalisé la meilleure performance de la soirée.

« Je suis très très heureux », a déclaré Yurikusa juste après son run de finale. « Je n’arrive pas à y croire, je veux juste dire merci à toute ma famille ! J’ai beaucoup aimé la voie, mais la pluie l’a rendue humide. J’ai quand même donné le meilleur de moi-même et c’était suffisant pour remporter l’or. C’est cool de voir que la partie finale des voies était partagée avec les femmes, j’avais l’impression que les sections inférieures et intermédiaires de notre voie étaient les plus difficiles, donc j’y ai mis toute mon énergie. »

Représentant également le Japon, Higuchi Masahiro, 30 ans, a suivi son jeune coéquipier, en remportant la médaille d’argent. Il s’est classé juste devant l’Allemand Sebastian Halenke, après avoir été départagé suite aux résultats de la demi-finale.

En montant le plus haut dans la voie de finale, Yurikusa Ao a remporté sa première médaille d’or internationale © IFSC

Deux autres grimpeurs japonais ont terminé au pied du podium : Nishida Hidemasa a terminé quatrième en atteignant la prise 27+, le même score que Yoshida Satone, cinquième. Le Sud-Coréen Lee Dohyun, finaliste pour la première fois, a terminé à la sixième place, terminant cette saison en réalisant son meilleur résultat à ce jour.

Le Slovène Luka Potocar s’est classé septième et le jeune Indonésien de 19 ans Raviandi Ramadhan, qui participait pour la première fois à une Coupe du Monde, a conclu ses débuts internationaux par une fantastique huitième place, ce qui lui a valu les plus chaleureux applaudissements de la foule.

En terminant septième, Potocar a également pu s’assurer de remporter le classement général des Coupes du Monde, en dépassant le Japonais Homma Taisei, 12ème à Jakarta. Le Slovène a conclu la saison avec 3 860 points, suivi du Japonais avec 3 835 points. Jesse Grupper des États-Unis a terminé à la troisième place avec 3 812 points.

Les résultats complets de la finale homme

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Coupe du Monde de Jakarta : résultats des demi-finales

26 Sep

La lutte pour les dernières médailles mondiales de la saison s’est intensifiée, avec les demi-finales de la Coupe du Monde de Jakarta, en Indonésie, qui se déroulaient ce matin.

Chez les femmes, Janja Garnbret a de nouveau fait face à une concurrence redoutable ! En effet, elle ne figure qu’en troisième place du classement, n’ayant pas enchaîné la voie. En revanche, les deux compétitrices devant elle ont réussi à clipper le relais, presque sans difficulté. En tête, on retrouve donc la Sud-Coréenne Chaehyun Seo, qui confirme sa grande forme du moment, après avoir déjà atteint le sommet de ses deux voies de qualification hier.

En deuxième position des demi-finales, on retrouve l’Allemande Hannah Meul. Hier, elle signait son tout premier top en Coupe du Monde, en enchaînant la première voie de qualification. Galvanisé par ce top, elle a clippé son deuxième relais ce matin, en se hissant au sommet du tracé de demi-finale, prenant ainsi la deuxième place du jour.

La Slovène Janja Garnbret a donc dû se contenter de la troisième place avec un 41+, juste devant l’Italienne Laura Rogora, quatrième.

Les grimpeuses japonaises Tanii Natsuki et Nakagawa Ryu complètent la liste des finalistes, tandis que le contingent slovène passe à trois, grâce à Vita Lukan et Mia Krampl qui rejoignent leur compatriote Janja Garnbret.

Le top 8 de la demi-finale féminine

Tout comme lors des qualifications, les grimpeurs japonais se sont illustrés en demi-finale, en s’emparant des quatre premières places et en ayant de grandes chances d’obtenir une place sur le podium ce soir.

Nishida Hidemasa s’est notamment distingué en atteignant la prise 40+, signant la meilleure performance du jour. Son plus proche rival, son coéquipier Yoshida Satone, est tombé trois mouvements plus bas.

Yurikusa Ao et Higuchi Masahiro rejoindront leurs compatriotes en finale, faisant de l’équipe du Japon la nation à abattre !

L’Allemand Sebastian Halenke sera l’un des rares grimpeurs qui pourra bouleverser le podium, après s’être classé cinquième des demi-finales, en atteignant la prise 36+, la même que Ao et Masahiro.

La plus grande clameur de la finale sera certainement réservée à Raviandi Ramadhan qui a réussi l’exploit de se qualifier en finale. Il sera le seul Indonésien en finale ce soir.

Le Slovène Luka Potocar et le Sud-Coréen Lee Dohyun complètent le tableau.

Le top 8 de la demi-finale masculine

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Coupe du Monde de Jakarta : les Indonésiens régalent leur public !

24 Sep

La Coupe du Monde de Jakarta a débuté fort aujourd’hui, par l’épreuve la plus attendue dans le pays : la vitesse, discipline dans laquelle s’illustrent les Indonésiens depuis plusieurs mois. Ces derniers n’ont pas déçu leurs fans !

Chez les hommes, Aspar Aspar, 30 ans, a remporté la deuxième médaille d’or de sa carrière, quatre ans après avoir terminé premier à Wujiang, en Chine, en octobre 2018. Il s’est imposé devant son public en remportant son duel final face à son coéquipier Katibin Kiromal. Dès le début de la compétition, Aspar Aspar a répondu présent, en marquant une série impressionnante de temps très rapides : 5,39 secondes au premier tour, 5,27 au deuxième, 5,31 en demi-finale, et 5,39 à nouveau dans la course pour la médaille d’or.

Mais ce duel final n’était pas le plus serré. Katibin a remporté la course la plus intense de la finale contre son coéquipier, ami et quadruple médaillé d’or de la Coupe du Monde, Leonardo Veddriq (5,14 pour Katibin, 5,15 pour Leonardo). Le détenteur du record du monde a cependant zippé dans les deux courses suivantes, remportant la demi-finale grâce à une autre zipette de Long Cao, et arrêtant le chrono à 5,75 secondes dans son duel contre Aspar.

Long Cao a complété le podium à la troisième place, battant son compatriote Jinbao Long et empochant sa toute première médaille à l’international.

Qualifié en finale, Guillaume Moro ne parvient pas à passer le premier tour, terminant 15ème avec un temps de 5,64 secondes.

Les résultats complets de la finale masculine

Chez les femmes, la Chinoise Lijuan Deng  a dominé la finale en descendant son chrono de façon impressionnante au fil de chaque tour : 7,05 en huitièmes de finale, suivi de 6,91 en quart de finale, 6,69 en demi-finale, et un magnifique 6,66 dans la course à la médaille d’or contre la Polonaise Natalia Kalucka.

La médaille de bronze est revenue à Aleksandra Kalucka, qui a profité de la chute de Niu Di en petite finale, pour signer un temps de 6,81 secondes.

Nos deux Françaises engagées dans cette dernière Coupe du Monde de vitesse de la saison rentrent toutes deux dans le top 15 : Aurélia Sarisson prend la 10ème place de la finale avec un temps de 7,37 secondes, tandis que Capucine Viglione se classe 15ème, avec un temps de 7,48 secondes.

Les résultats complets de la finale féminine

Et les vainqueurs du classement général 2022 sont…

La Coupe du Monde de Jakarta a clôturé la saison de vitesse aujourd’hui. Après avoir disputé sept étapes, réparties dans six villes et sur trois continents, le tableau final des médailles place la Chine en première position, suivie de l’Indonésie et de la Pologne. Les États-Unis, l’Espagne et l’Autriche ont également remporté des médailles en 2022.

  1. Chine : 5 ors, 3 argents, 2 bronzes ;
  2. Indonésie : 4 ors, 2 argents, 6 bronzes ;
  3. Pologne : 4 ors, 4 argents, 4 bronzes ;
  4. États-Unis : 1 or, 3 argents, 1 bronze ;
  5. Espagne : 1 argent, 1 bronze ;
  6. Autriche : 1 argent.

Au classement individuel, Leonardo Veddriq a remporté le classement général des Coupes du Monde de vitesse 2022  avec 4455 points. Il devance son compatriote Katibin Kiromal, qui se classe deuxième avec 4080 points, et Jinbao Long, troisième avec 3105 points. Guillaume Moro, premier Français se classe 10ème avec 2115 points.

Chez les femmes, c’est Aleksandra Kalucka qui truste la première marche du podium au général avec 4680 points, suivie de l’Américaine Emma Hunt, avec 3950 points. La sœur jumelle d’Aleksandra, Natalia, termine en troisième position avec 3820 points. Belle performance de Capucine Viglione, qui prend la 7ème place du général avec 2365 points, signant la meilleure performance tricolore.

La suite du programme de la Coupe du Monde de Jakarta

Dimanche 25 septembre :

4h00 – 11h00 : Qualification difficulté hommes et femmes

Lundi 26 septembre :

7h15 – 9h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
14h15 – 15h15 : Finale difficulté hommes
15h15 – 16h15 : Finale difficulté femmes


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Coupe du Monde de Jakarta : une dernière étape qui réserve bien des surprises !

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Coupe du Monde de Jakarta : une dernière étape qui réserve bien des surprises !

23 Sep

La saison des Coupes du Monde de difficulté et de vitesse 2022 s’achèvera ce week-end à Jakarta, en Indonésie, avec une équipe de France très réduite.

Plus de 180 grimpeurs du monde entier sont en route pour l’île d’Asie du Sud-Est afin de tenter de décrocher non seulement une place sur le podium, mais aussi une médaille au classement général des Coupes du Monde. Dans la Mecque de l’escalade de vitesse, il est fort probable que les supporters locaux se concentrent sur la vitesse, suite aux médailles et aux records à profusion établis par les Indonésiens ces derniers temps.

Va-t-on assister au premier chrono de 4,99 secondes de l’Histoire ?

Katibin Kiromal est l’actuel détenteur du record du monde, ayant signé un temps de 5,00 secondes lors de la Coupe du Monde de Chamonix. Le public local sera-t-il suffisant pour pousser le grimpeur indonésien sous la barrière magique des 5 secondes ?

Bien que Katibin ait été rapide, les médailles se sont faites rares pour lui cette saison. Il a signé ses meilleurs temps lors des qualifications et a souvent été poussé à la faute en finale, en tentant de prendre tous les risques pour signer des chronos toujours plus spectaculaires. Une chose est sûre : l’épreuve de vitesse sera à suivre avec grande attention dès le départ !

D’ailleurs, un autre grimpeur local sera à surveiller de près : Leonardo Veddriq, qui est à la recherche d’un triplé après ses victoires à Séoul, en Corée du Sud, et à Salt Lake City, aux États-Unis, plus tôt cette saison.

© IFSC

Chez les femmes, Desak Made Rita Kusuma Dewi a déjà remporté deux médailles de bronze cette année, et comme son compatriote Katibin, elle espère que le soutien de son pays lui permettra de conclure la saison en beauté, en montant une nouvelle fois sur le podium. Mais la tâche s’annonce difficile, car la Pologne présente une fois de plus une solide équipe de vitesse, avec en tête les sœurs Kalucka – Aleksandra et Natalia – qui se sont affrontées lors de la course à la médaille d’or lors de la dernière Coupe du Monde, à Édimbourg, en Écosse.

Janja Garnbret va-t-elle renouer avec l’or ?

Début septembre, la Coupe du Monde de Koper a été marquée par le retour à la compétition de la Japonaise Ai Mori, qui a mis fin à la série d’invincibilité de la Slovène Janja Garnbret, sur les terres de la championne. Puis Mori a de nouveau battu Garnbret à Édimbourg, privant la Slovène d’une nouvelle victoire. Toutefois, la grimpeuse japonaise a fait le choix de ne pas prendre part à la dernière compétition de la saison, ce qui laisse à Janja Garnbret de grandes chances de victoire.

La Coréenne Chaehyun Seo tentera toutefois de stopper la Slovène, et espère bien décrocher sa première médaille d’or de la saison, après deux médailles d’argent et deux médailles de bronze. Mais gare à l’Américaine Natalia Grossman, ou à l’Italienne Laura Rogora, qui aimerait terminer la saison en beauté également !

© IFSC

Chez les hommes, il faudra également compter sur l’équipe américaine. Colin Duffy et Jesse Grupper sont dans une forme incroyable cette saison, et compte bien la conclure de la plus belle des manières. Duffy est entré dans l’Histoire à Innsbruck, en Autriche, en décrochant l’or le même week-end en bloc et en difficulté, tandis que son coéquipier Grupper a remporté la victoire à Briançon et à Edimbourg. Les deux Américains figurent en bonne position dans le classement général de la saison, que le Japonais Taisei Homma domine, juste devant le Slovène Luka Potocar.

Des Français qui font l’impasse sur cette Coupe du Monde de difficulté

Du côté de l’équipe de France, aucun tricolore ne s’alignera au départ de l’épreuve de difficulté. La faute aux critères de sélection de nouveau trop stricts ? Pas cette fois ! Pour participer à cette dernière Coupe du Monde de difficulté de la saison, il fallait avoir au moins participé à une finale mondiale plus tôt cette saison.

Ainsi, quatre athlètes avaient leur place : Manon Hily, Hélène Janicot, Mejdi Schalck et Sam Avezou. Pourtant sélectionnés, tous ont fait le choix de ne pas se rendre en Indonésie. La faute ? Au calendrier. En effet, si Jakarta est la dernière Coupe du Monde de difficulté et de vitesse de la saison, il reste toutefois deux dates majeures au calendrier cette année : une Coupe du Monde combiné bloc/diff au Japon, du 20 au 22 octobre et un open international combiné bloc/difficulté aux mêmes dates. Ces deux compétitions représentent un nouvel entraînement grandeur nature au format olympique, auxquelles participeront nos quatre grimpeurs.

Ainsi, dans le but d’arriver en forme sur ces compétitions, ils ont préféré ne pas se rendre à Jakarta, pour peaufiner leur préparation en bloc.

© IFSC

La composition de l’équipe de France à Jakarta :

Ce week-end, la France sera donc seulement représentée par trois membres de l’équipe nationale de vitesse :

  • Capucine Viglione
  • Aurélia Sarisson
  • Guillaume Moro

Le programme (heures françaises)

Samedi 24 septembre : 

9h00 – 12h30 : Qualifications vitesse hommes et femmes
14h30 – 15h30 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 25 septembre :

4h00 – 11h00 : Qualification difficulté hommes et femmes

Lundi 26 septembre :

7h15 – 9h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
14h15 – 15h15 : Finale difficulté hommes
15h15 – 16h15 : Finale difficulté femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 9 au 11 septembre) : Édimbourg (Grande Bretagne) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 24 au 26 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 20 octobre au 22 octobre) : Morioka (Japon) – combiné
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