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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Une nouvelle compétition au format inédit se prépare !

13 Sep

Le Red Bull Dual Ascent sera la toute première compétition de grande voie artificielle par équipes, avec certains des meilleurs athlètes de la planète. L’événement aura lieu sur un barrage équipé exprès pour l’occasion, dans la région d’Ascona-Locarno en Suisse.

Du 26 au 29 octobre, seize des meilleurs grimpeurs du monde se réuniront par équipe de deux pour participer à la première compétition d’escalade en grande voie artificielle jamais organisée. Il s’agira de grimper 180 mètres de la paroi abrupte du barrage de Verzasca, situé dans la région suisse d’Ascona-Locarno.

Les grimpeurs seront répartis en huit équipes, qui s’affronteront jusqu’au sommet du barrage, où seul un binôme sera déclaré vainqueur. Deux grandes voies identiques seront tracées en parallèle et seront composées de six longueurs chacune, allant du 6c au 8b.

Pour valider chaque longueur, il faudra que l’un des deux membres de l’équipe l’enchaîne en tête et que l’autre suive en second. Les grimpeurs auront droit à un nombre illimité de chutes, mais s’ils tombent, ils devront recommencer au début de la longueur.

 

Le Red Bull Dual Ascent se déroulera sur trois jours, du 26 au 29 octobre 2022, avec tout d’abord deux jours de qualification chronométrée, les 26 et 27 octobre. Puis, les ouvreurs feront quelques modifications dans les voies, afin de réserver quelques surprises aux meilleurs grimpeurs, qui s’affronteront dans une finale en duel le 29 octobre.

Parmi les athlètes confirmés, on compte notamment la grimpeuse américaine Sasha DiGiulian et l’ex championne du monde Petra Klingler, qui a déclaré : « Le barrage de Verzasca est un endroit tellement magnifique ! Je suis tellement excitée à l’idée d’y grimper et j’espère gagner dans mon pays. Il ne fait aucun doute que ce nouveau format va apporter une compétitivité supplémentaire de notre part à tous et une toute nouvelle expérience ! »

Le Brésilien Felipe Camargo, a quant à lui déclaré : « Être invité à participer parmi les premiers athlètes à se lancer dans un nouveau concept est un réel honneur. La compétition a été spécialement conçue pour innover et repousser les limites du possible. Nous espérons que cela inspirera également la communauté des grimpeurs et les nouveaux venus à relever leurs propres défis. »

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Shawn Raboutou réalise une nouvelle croix extrême !

13 Sep

Après avoir récemment annoncé son premier 9A bloc, Shawn Raboutou a une nouvelle fois frappé en répétant cette fois-ci « Insomniac » 8C+.

Shawn Raboutou, 24 ans, a répété « Insomniac », le 8C+ ouvert par son compatriote Drew Ruana à Lincoln Lake, aux USA. Ce puissant bloc est en fait une succession de deux 8B+ entrecoupés par un bon repos, « Wheel of Wolvo » et « We Can Build You ».

Plus tôt cette année, Shawn Raboutou a réalisé la première ascension d' »Alphane », un des rares 9A bloc au monde. Il avait gardé cette performance secrète pendant des mois et des rumeurs affirment qu’il a également enchaîné un deuxième 9A bloc, qui ne serait autre que « Megatron » dans l’Eldorado Canyon.

Les images de Shawn Raboutou dans le bloc :

 

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Shawn Raboutou confirme la rumeur et annonce enfin son premier 9A bloc !

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Coupe du Monde d’Édimbourg : Janja Garnbret de nouveau battue !

12 Sep

Pour la deuxième fois consécutive de la saison, Janja Garnbret n’est pas montée sur la première marche du podium. La faute à Ai Mori, la nouvelle terreur japonaise qui a signé un retour fracassant sur la scène internationale, déstabilisant la domination de Janja. Chez les hommes, c’est l’Américain Jesse Grupper qui s’est imposé pour la deuxième fois cette saison, en étant le seul grimpeur à enchaîner la voie, alors qu’il lui restait moins d’une demi-seconde au compteur.

Après une interruption de trois ans pour se concentrer à ses études, la Japonaise Ai Mori est revenue sur le devant de la scène en remportant la médaille d’or à Koper, en Slovénie, il y a quelques jours. De quoi surprendre Janja Garnbret, qui était jusque-là sur une impressionnante série de victoires cette année. Ce week-end à Édimbourg, Ai Mori a prouvé qu’il ne s’agissait pas seulement d’un coup de chance…

Durant toute la compétition, la jeune prodige a grimpé de manière irréprochable, ne commettant aucune erreur ! Elle a remporté tous les tours de la compétition, en enchaînant les quatre voies de la compétition : des qualifications, des demi-finales et de la finale, sans jamais tomber.

Pourtant hier soir, Janja Garnbret avait mis la pression sur la Japonaise. La Slovène, sixième finaliste à s’élancer, parvenait à enchaîner le tracé final, de quoi ravir le public. Mori savait alors qu’elle devait égaler cet effort pour remporter l’or, sachant qu’elle avait réalisé une meilleure performance que la Slovène en demi-finale, ce qui lui donnait l’avantage.

Je me sentais nerveuse avant de commencer parce que je savais que Janja avait atteint le sommet (j’avais entendu la foule en délire), ce qui signifiait que je devais faire pareil. Mais quand je grimpe, mon stress s’estompe et j’en profite. »

Ai Mori

Ainsi, la jeune Japonaise s’est élancée dans la voie en sachant qu’elle devait atteindre le top. Petit à petit, elle passe avec succès tous les mouvements délicats, et parviendra à clipper le relais de la voie alors qu’il ne lui restait plus qu’une seconde au compteur. Mission accomplie : elle venait d’enchaîner la voie à son tour, et donc de remporter sa deuxième Coupe du Monde consécutive, étant mieux classé que Janja Garnbret en demi-finale.

Une fois de plus, Ai Mori venait de priver Janja Garnbret d’une nouvelle médaille d’or ! La Slovène décrochera l’argent, devant la Coréenne Chaehyun Seo, qui était la dernière à s’élancer dans la voie de finale. En atteignant la prise 42, Chaehyun a trouvé une bonne position de repos, à plus d’une minute de la fin. Mais au moment où elle a senti qu’elle s’était suffisamment reposée, son temps était écoulé.

Les résultats de la finale féminine

La finale masculine a offert à la foule son lot de spectacle. Tout comme Ai Mori, Jesse Grupper a clippé le relais de la voie de finale alors que le gong du chrono retentissait. Et comme Ai Mori, il a remporté sa deuxième médaille d’or de la saison.

Je suis tout simplement heureux ! Après le week-end dernier à Koper où j’ai fini 32ème, je sentais que j’étais dans le creux de la vague. Mais je savais que j’avais encore cette flamme en moi, alors je me suis entraîné très dur. Je suis probablement plus en forme que j’ai été de toute la saison et c’est tellement gratifiant de sentir que je suis de retour. »

Jesse Grupper

Grupper, pourtant habitué à grimper lentement en compétition, s’est fait peur avec le chrono à Édimbourg. En qualification, il ne lui restait que six secondes. En demi-finale, il ne lui restait que trois secondes. En finale, il ne lui restait plus aucune seconde au compteur au moment de passer la corde dans le relais. Jesse Grupper venait de signer le seul et unique top de la soirée, remportant sa deuxième médaille d’or après la Coupe du Monde de Briançon.

© IFSC

Alors que Grupper était au plus bas à Koper lors de la dernière Coupe du Monde où il n’avait même pas atteint les demi-finales, Luka Potocar était définitivement au plus haut, en remportant sa toute première Coupe du Monde, devant son public. Ce week-end, le Slovène a confirmé sa bonne forme du moment, en décrochant une nouvelle médaille, d’argent cette fois-ci, en atteignant la prise 31.

Mais l’un des plus grands temps forts de la soirée a été lors de la cérémonie du podium masculine. Le public d’Édimbourg a acclamé le Britannique Toby Roberts, qui a décroché la médaille de bronze. Il y a quelques semaines à peine, il était à Dallas, aux États-Unis, où il a remporté deux médailles d’argent aux Championnats du Monde jeunes. Devant son public, il s’est battu pour décrocher sa première médaille mondiale en senior. C’est la première fois depuis 1994 qu’un Britannique monte sur le podium d’une Coupe du Monde de difficulté, de quoi ravir la foule après ces trois jours de compétition dans la capitale écossaise.

Les résultats de la finale masculine

Prochaine étape à Jakarta, en Indonésie, du 24 au 26 septembre 2022, pour une nouvelle épreuve de difficulté et de vitesse.

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Retour sur les finales de la Coupe du Monde de vitesse d’Édimbourg

11 Sep

Hier soir, la foule présente à la Coupe du Monde de vitesse d’Édimbourg, en Écosse, a été témoin d’une petite page d’histoire, puisque l’Américain Samuel Watson a remporté la toute première médaille d’or de son pays, tandis que les deux jumelles Kalucka se sont retrouvées opposées pour la première fois en finale. 

Il y a quelques semaines à peine, Samuel Watson, 16 ans, battait des records nationaux aux Championnats du Monde jeunes à Dallas avant qu’hier, il devienne le premier grimpeur américain à s’imposer sur une Coupe du Monde de vitesse !

Le jeune prodige a remporté le premier tour des finales à la régulière, battant son adversaire. Il a ensuite passé les quarts de finale grâce à un faux départ, puis a passé le cap des demi-finales grâce à la chute de son rival. Mais ce n’était pas un coup de chance, et Watson l’a prouvé en finale.

Opposé au Chinois Long Jinbao, qui sur le papier était le grand favori grâce à son palmarès, Watson a remporté ce qui semblait être une finale tendue, puisque les deux grimpeurs ont chacun commis de petites erreurs. Mais à la fin, c’est le jeune Américain de 16 ans qui s’est imposé, arrêtant le chrono en 5,97 secondes contre 6,93 pour Jinbao, qui a dû se contenter de l’argent.

© IFSC

« Je me sens incroyablement bien », a déclaré Watson suite à sa médaille d’or. « J’ai adoré l’atmosphère, je ne pouvais pas demander mieux ici à Édimbourg. C’est une ville magnifique avec de bonnes ondes positives. La compétition, le site magnifique. J’aime tout simplement tout. »

L’Espagnol Erik Noya Cardano et l’Italien Gian Luca Zodda sont tous les deux tombés dans leurs demi-finales respectives et se sont donc affrontés en petite finale. Cette fois, ce n’est pas une chute mais un faux départ qui a été décisif, l’Italien étant parti trop tôt, offrant à l’Espagnol la médaille de bronze de cette Coupe du Monde.

Du côté de l’équipe de France, Guillaume Moro, seul représentant tricolore, ne dépasse pas le cap des huitièmes de finale. Il termine 9ème, avec un temps de 5,91 secondes.

Les résultats de la finale masculine

La finale féminine s’est réglée en famille, puisque les jumelles polonaises Kalucka se sont affrontées pour l’or.

Après avoir toutes deux franchi le cap des demi-finales, Aleksandra et Natalia se sont opposées pour décrocher la médaille d’or, dans ce qui était leur toute première confrontation en finale d’une Coupe du Monde. Lors de cet ultime duel, c’est en fait une zipette qui a départagé les deux soeurs, puisque Natalia a chuté tôt dans la voie, ce qui a permis à sa sœur Aleksandra de grimper seule jusqu’à la médaille d’or, avec un temps de 7,47 secondes. Elle venait alors de décrocher sa toute première médaille d’or mondiale.

« Je suis extrêmement heureuse », a déclaré Aleksandra. « Je suis aussi très fière de moi et de ma sœur car c’était notre première grande finale ensemble. J’espère vraiment que nous pourrons le refaire, peut-être même à Jakarta lors du prochain événement. »

Mais alors qu’est-ce que ça fait d’affronter sa soeur en finale d’une Coupe du Monde ? « J’essaie de me concentrer sur moi-même et sur mon run, sans penser à mes adversaires », explique Aleksandra. « J’essaie toujours de réaliser un record personnel. Je ne l’ai pas obtenu cette fois-ci, mais j’ai obtenu l’or. »

De plus, en gagnant cette compétition, Aleksandra Kalucka s’est également assurée de remporter le classement général des Coupes du Monde de vitesse 2022.

Pour sa sœur Natalia, médaillée d’argent, c’est une nouvelle étape de franchie dans sa quête de victoire mondiale. « C’était ma première finale en Coupe du Monde et j’en suis très fière. C’est difficile de courir contre sa sœur, mais je suis fière et heureuse pour nous deux ». 

© IFSC

La troisième place et la médaille de bronze est revenue à Emma Hunt. L’Américaine a réalisé une belle compétition, réalisant un record personnel en qualification avec 7,02 secondes. Elle a fait encore mieux en quart de finale avec un temps de 6,88 secondes, et encore mieux en demi-finale avec 6,84 secondes – manquant la finale pour seulement 0,01 seconde face à la future gagnante Aleksandra Kalucka.

Nos deux Françaises Aurélia Sarisson et Capucine Viglione restent aux portes des quarts de finale, en terminant respectivement 11ème et 12ème de cette Coupe du Monde.

Les résultats de la finale féminine

La suite du programme (heures françaises)

Dimanche 11 septembre :

12h00 – 14h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

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Coupe du Monde d’Édimbourg : résultats des qualifications

10 Sep

Après une journée intense de qualification à Édimbourg, nous connaissons les noms des 52 grimpeurs qui poursuivront la compétition en demi-finale. Parmi eux, quatre tricolores seront au départ demain.

Six grimpeuses intouchables !

Commençons par les femmes, et soulignons la performance de six d’entre elles, qui ont réussi une entrée parfaite en enchaînant les deux voies de qualification. Ainsi, au sommet des deux tracés, on retrouve l’Italienne Laura Rogora, l’Américaine Natalia Grossman, la Japonaise Natsuki Tanii, la Coréenne Chaehyun Seo et bien sûr, la Japonaise Ai Mori et la Slovène Janja Garnbret. Toutes deux s’étaient lancées dans un duel palpitant le week-end dernier à Koper. En terre slovène, la jeune Ai Mori, qui signait son retour sur la scène internationale après trois ans d’arrêt, avait réussi l’impossible : détrôner la championne et encore invaincue cette saison, Janja Garnbret. Les deux voies de qualification n’auront pas réussi à les départager aujourd’hui et tout reste encore possible demain en demi-finale.

© Ai Mori poursuit sur sa lancée en décrochant la première place des qualifications © IFSC

Du côté de nos Françaises, Manon Hily se hisse dans le top 10, en chutant tout au sommet de ses deux voies de qualification. Fanny Gibert, qui enfilait son baudrier pour la première fois de la saison en compétition, signe une très belle performance pour son premier rendez-vous en difficulté. Elle se bat dans ses deux voies ce qui lui permet d’atteindre les deux tiers des deux tracés de la journée, de quoi décrocher la 16ème place et son billet pour les demi-finales.
Nous ne sommes pas passés loin du sans faute tricolore, puisqu’Oriane Bertone, troisième et dernière Française au départ de cette Coupe du Monde, loupe de peu le top 26. Un mouvement de plus dans la première voie de qualification aurait pu lui permettre de passer de la 28ème à la 25ème place.

Un duo japonais au sommet chez les hommes

Chez les hommes, le Japon a une nouvelle fois brillé, en décrochant les deux premières places des qualifications. En tête de course, on retrouve Taisei Homma, actuel leader du classement général des Coupes du Monde 2022. Il sera l’un des rares grimpeurs à signer un top dans la voie 2 et réalisera la meilleure prestation dans le premier tracé, chutant juste sous la prise finale. Derrière lui, on retrouve son compatriote Ao Yurikusa, qui terminait 4ème le week-end à Koper. Le jeune Japonais de 19 ans est bien décidé à prendre sa revanche et à monter sur le podium ce week-end en Écosse. Les deux Américains Jesse Grupper et Colin Duffy rentrent aussi dans le top 5, séparé par le champion olympique Alberto Ginés López.

Les Japonais ont de nouveau fait parler d’eux lors des qualifications de cette Coupe du Monde de difficulté © IFSC

Nos deux Français présents au départ de cette Coupe du Monde passent tous deux en demi-finale. Jules Marchaland, 15ème, signe une très grosse performance dans la voie 2, chutant juste sous le top, puis tombe à mi-voie dans le premier tracé. Arsène Duval disputera sa deuxième demi-finale de la saison demain, après s’être classé 20ème des qualifications aujourd’hui.

Les 26 femmes qualifiées en demi-finale

Les 26 hommes qualifiés en demi-finale

La suite du programme (heures françaises)

Samedi 10 septembre : 

20h00 – 21h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 11 septembre :

12h00 – 14h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

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La Coupe du Monde d’Édimbourg maintenue ce week-end !

09 Sep

La fédération internationale vient de confirmer que la Coupe du Monde d’escalade d’Édimbourg se déroulera comme prévu ce week-end. Une décision qui fait suite aux directives reçues de la part du gouvernement anglais, concernant les restrictions d’événements au Royaume-Uni, suite à la triste nouvelle du décès de Sa Majesté la Reine.

Toutefois, pendant l’événement, la fédération anglaise observera un black-out médiatique. Ainsi, les communications à l’égard de cette compétition seront réduites par respect en ce moment particulier pour la nation.

Une nouvelle étape de Coupe du Monde débute donc ce week-end, avec au programme une épreuve de difficulté et de vitesse.

La capitale écossaise accueillera près de 200 athlètes (97 hommes, 92 femmes), en remplacement de l’événement initialement prévu à Wujiang, en Chine.

Plus de 24 athlètes britanniques endosseront les couleurs de leur pays, dans un contexte particulier. Parmi eux, citons Hamish McArthur, médaillé de bronze aux Championnats du Monde de difficulté 2021, Toby Roberts, qui a remporté deux médailles d’argent aux récents Championnats du Monde jeunes à Dallas, aux États-Unis, et le grimpeur de vitesse Rafe Stokes, qui a battu le record national lors du même événement en 5,93 secondes.

Après avoir remporté une victoire à Koper, en Slovénie, la semaine dernière, la Japonaise Ai Mori a mis fin à la série de victoires de la championne olympique Janja Garnbret. Toutes deux seront présentes au départ à Édimbourg pour une grande revanche qui s’annonce étincelante !

Chez les hommes, Luka Potacar a remporté sa première médaille d’or en Coupe du Monde devant son public en Slovénie la semaine dernière. Il cherchera à poursuivre sur cette lancée et à confirmer sa bonne forme du moment. Le Suisse Sascha Lehmann, médaillé d’argent le week-end dernier, espère égaler ou même améliorer sa performance. Il sera rejoint par le champion olympique et médaillé de bronze européen Alberto Ginés López, présent sur la liste de départ.

Du côté de l’équipe de France, voici la composition :

Difficulté Vitesse
Femmes Femmes
Fanny Gibert Capucine Viglione
Oriane Bertone Aurélia Sarisson
Salomé Romain
Manon Hily
Hélène Janicot
Hommes Hommes
Arsène Duval Guillaume Moro
Paul Jenft
Sam Avezou
Jules Marchaland
Micka Mawem

Le programme (heures françaises)

Vendredi 9 septembre : 

16h00 – 17h30 : Qualifications vitesse hommes et femmes

Samedi 10 septembre : 

10h00 – 18h00 : Qualification difficulté hommes et femmes
20h00 – 21h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 11 septembre :

12h00 – 14h30 : Demi-finale difficulté hommes et femmes
19h00 – 20h00 : Finale difficulté hommes
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 9 au 11 septembre) : Édimbourg (Grande Bretagne) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 24 au 26 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 20 octobre au 22 octobre) : Morioka (Japon) – combiné
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À 12 ans, le français Théo Blass devient le plus jeune de l’Histoire à enchaîner un 9a !

09 Sep

Il n’a que 12 ans, il est Français et vient de devenir le plus jeune grimpeur de l’Histoire de l’escalade à enchaîner un 9a ! Son nom : Théo Blass.

Ce nom ne vous est pas inconnu ? C’est normal, Théo Blass fait régulièrement la une de notre magazine. À 9 ans, il grimpait déjà dans le 8b en falaise. À 10 ans, il passait un cap en devenant le plus jeune grimpeur à clipper le relais d’un 8c avec « Souvenirs du Pic » à Saint Guilhem le Desert. Après avoir enchaîné trois autres voies du même niveau, il soufflait une nouvelle bougie et fêtait une nouvelle croix : « Guerre d’Usure », son premier 8c+, à tout juste 12 ans.

« J’aimerais bien être le plus jeune grimpeur à faire un 9a » avait alors déclaré Théo. Quelques mois plus tard, c’est chose faite ! Le prodige français vient de devenir le plus jeune grimpeur de l’Histoire à enchaîner un 9a, « plus jeune qu’Adam Ondra » sourit-il, en pensant au Tchèque qui avait clippé le relais de sa première voie dans le neuf à 13 ans.

Cet exploit, Théo l’a réalisé dans « Trip Tik Tonik » aux Gorges du Loup. Cette voie d’une trentaine de mètres a la particularité d’être très technique, avec des placements de pieds délicats et de nombreux coincements de genoux. À l’origine elle possédait deux réglettes en sika et était cotée 8c+. Mais ces prises ont été cassées, ce qui a rendu la voie entièrement naturelle et réévaluée à 9a.

Alizée, la petite soeur de Théo a pris des photos de son frère, juste avant qu’elle enchaîne son premier 8a, le même jour !

L’an dernier, Théo était déjà allé travailler « Trip Tik Tonik » et n’était pas loin de l’enchaîner. Il lui manquait simplement quelques centimètres pour pouvoir réaliser tous les mouvements. Ainsi, il est retourné dans la voie cette année, après avoir grandi, mesurant aujourd’hui 1m46. En ajoutant à ces nouveaux centimètres quelques micro-calages supplémentaires (des talons, coincements de genoux, et autres petits déplacements de pieds), il a réussi à faire tous les mouvements rapidement.

Lors de sa cinquième séance dans la voie, après avoir passé les principaux crux, il chutera dans la dernière partie plus facile, qu’il n’avait pas assez repérée. Puis, quelques essais plus tard, il tombera à deux mètres seulement du relais, surpris par les derniers mouvements pourtant très faciles qu’il n’avait pas essayés à cause d’un effrayant nid de frelons.

Bien déterminé à en venir à bout, son essai suivant sera le bon ! Ainsi, à 12 ans et neuf mois, il clippera le relais de son premier 9a, devenant le plus jeune grimpeur à entrer dans le neuvième degré. Il détrône ainsi l’Italien Gianluca Vighetti, qui avait deux mois de plus que Théo quand il avait enchaîné son premier 9a.

L’histoire aurait pu s’arrêter à… Mais ce n’est pas tout ! Le même jour, la petite sœur de Théo, Alizée, 9 ans, en a profité pour enchaîner son premier 8a, atteignant le sommet de « Déversé ». La famille Blass n’a pas fini d’écrire l’Histoire ! « J’aimerais bien battre Adam Ondra et faire un 9c+. » avait déclaré Théo il y a quelques années. En attendant, il compte s’attaquer à « Eagle-4 » 9b à Saint-Léger-du-Ventoux.


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On sait enfin quelle voie travaillent Jakob Schubert et Adam Ondra à Flatanger !

07 Sep

Stefano Ghisolfi, Adam Ondra et Jakob Schubert sont actuellement réunis dans la grotte de Flatanger, en Norvège. Si l’Italien a clairement affiché ses objectifs (travailler « Silence », le premier 9c de l’Histoire), le mystère restait entier concernant les intentions du Tchèque et de l’Autrichien. Mais l’on sait maintenant la voie extrême qu’ils projettent !

Une fois les Championnats d’Europe de Munich terminés, trois des plus forts grimpeurs du monde se sont retrouvés en Norvège, dans la grotte de Flatanger. La grande question que tout le monde se pose est : « Quelles voies vont-ils essayer ?! »

Pour Stefano Ghisolfi, la réponse est simple. L’Italien annonçait au milieu de l’été se rendre en Norvège pour travailler « Silence », le premier 9c de la planète libéré en 2017 par Adam Ondra. Pour l’instant, cette voie n’a encore jamais été répétée, et c’est d’ailleurs la première fois qu’un grimpeur décide de se projeter sérieusement dans cette voie.

En revanche, le mystère restait entier concernant les objectifs d’Adam Ondra et Jakob Schubert, qui n’étaient plus retournés à Flatanger depuis plus de cinq ans. D’autant plus que le Tchèque a déjà écumé la plupart des voies dures de la grotte, signant la première ascension de 99% d’entre elles.

Mais l’Autrichien vient maintenant de lever le voile sur leur projet :

Mon objectif principal de ce voyage est d’essayer l’un des derniers grands projets de la grotte. Adam Ondra, qui a ouvert cette voie il y a plusieurs années, m’en a parlé et m’a rapidement convaincu de l’essayer avec lui. C’est définitivement l’une des King Lines de Flatanger, ce qui explique probablement pourquoi Adam lui a donné le nom de « Project Big ». »

Jakob Schubert

D’après nos informations, Adam Ondra a également décidé de jeter son dévolu sur cette voie, aux côtés de Jakob Schubert.

« Project Big », encore plus dure que « Silence » ?

« Project Big »… Ce nom vous dit quelque chose ? C’est normal ! En 2016, quand Adam Ondra travaillait « Silence » (qu’il nommait à l’époque « Project Hard »), il nous dévoilait également un autre projet d’envergure situé dans la grotte, répondant au nom de « Project Big ».

À l’époque, le Tchèque avait d’ailleurs dû faire un choix : se focaliser sur « Project Hard » ou « Project Big » ? « « Project Big » me semble plus intimidant. » avait-il déclaré à l’époque. C’est pourquoi, il avait opté de travailler son autre projet, avec succès, puisque l’année suivante il clippera le relais de « Silence ».

De ce que l’on sait, « Project Big » débute par un 7a, puis devient très dur rapidement. La voie comporte plusieurs mouvements de bloc empilés les uns après les autres, tous très difficiles. D’après Ondra, « Project Big » est le Graal de Flatanger : «  »Project Big » qui est LA ligne de la grotte et mon rêve d’une vie. Mais ça va prendre quelques saisons… On verra. » avait-il déclaré l’été 2016.

Pour le moment, la cotation de « Project Big » reste floue. Pour sûr, elle sera au moins équivalente à « Silence », et pourrait valoir plus, étant donné l’extrême difficulté de tous les mouvements de bloc qui la composent.

Entre les essais d’Adam Ondra et de Jakob Schubert, nous devrions avoir des nouvelles très prochainement !


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Janja Garnbret réagit avec émotion après la Coupe du Monde de Koper

07 Sep

Samedi soir, lors des finales de la Coupe du Monde de Koper, en Slovénie, Janja Garnbret s’est avouée vaincue. Pour la première fois de la saison, et pour la première fois depuis le 22 août 2022, date à laquelle elle avait terminé deuxième de la Coupe du Monde de Briançon.

Depuis cette date, la Slovène de 23 ans a remporté toutes les compétitions auxquelles elle a participé, notamment en difficulté. Première de toutes les Coupes du Monde de difficulté, première des Jeux Olympiques, première des Championnats d’Europe de bloc, de difficulté et du combiné, première de la seule Coupe du Monde de bloc à laquelle elle a participé cette saison. Bref, les médailles d’or se sont accumulées pour Janja Garnbret ces deux dernières années. Si bien qu’elle nous avouait il y a quelques jours devoir changer d’étagère afin de collectionner tous ses trophées : « Une de mes étagères s’est cassée il n’y a pas longtemps. Les médailles et coupes qu’elle contenait étaient trop lourdes. Quand je regarde mon armoire et mes médailles, je me dis ‘Wouah, mais quand est-ce que tout cela est arrivé ?’ parce que le temps passe vite quand je suis en compétition et parfois il faut prendre le temps de s’arrêter pour réaliser ce que vous avez accompli, parce que c’est incroyable. »


Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai pleuré après une compétition, mais cette fois-ci, j’ai pleuré. La déception était réelle samedi soir. »

Janja Garnbret


Mais parmi toutes les compétitions, Janja Garnbret attendait la Coupe du Monde de Koper avec impatience. Car il s’agissait de la seule Coupe du Monde dans son pays natal, qui plus est, sur l’impressionnant mur extérieur bâti récemment. Parmi les 2 millions d’habitants que compte ce pays, plusieurs milliers s’étaient donné rendez-vous ce week-end pour applaudir et pousser leur championne. Excitée à l’idée de grimper devant cette foule, l’enfant du pays restait tout de même prudente : « J’ai hâte, mais je dois admettre que le fait de concourir à domicile ajoute parfois une pression supplémentaire » avouait-elle, la veille du départ.

Est-ce cette pression supplémentaire qui a chamboulé ces habitudes ? Dès les qualifications, Janja fait face à une grande rivale, la Japonaise Ai Mori, qui n’était pas revenue sur le circuit international depuis 2019, afin de se consacrer à ses études. Elle remportait le tour de qualification devant Janja Garnbret. Mais cette dernière reprenait l’avantage en demi-finale, en étant la seule à topper la voie. Toutefois en finale, les compétitrices allaient se frotter à une voie très dure, l’une des plus intenses physiquement jamais proposées sur le circuit mondial. À ce jeu, la Japonaise de 18 ans réalise un coup de maître en atteignant la prise 30+, ce qui s’avérera être une prise trop difficile à atteindre pour Janja Garnbret, qui se contentera d’un 27+.

Pour la première fois depuis très longtemps, la championne slovène était battue, à la régulière. Devant son public. La déception se lisait sur son visage. Attendue au plus haut niveau devant son public, « celle qui ne tombe jamais », comme la surnomme les ouvreurs, s’avouait vaincue.

Quelques jours après ces finales, Janja Garnbret a tenu à s’exprimer sur ses sentiments :

Je ne me souviens pas de la dernière fois où j’ai pleuré après une compétition, mais cette fois-ci, j’ai pleuré. La déception était réelle samedi soir. Après avoir montré mon meilleur en demi-finale, je n’ai pas répondu à mes propres attentes en finale.

Le fait d’avoir tant de spectateurs ici, sur la première Coupe du Monde à Koper en Slovénie, a d’abord amplifié ce sentiment de ne pas avoir atteint ce pour quoi ils étaient venus. Mais quelques jours se sont écoulés et m’ont permis de retrouver un esprit clair.

Après 8 victoires consécutives cette saison, j’ai terminé à la deuxième place cette fois. L’événement était génial, les voies étaient dures (juste comme je les aime) et la foule était incroyable. La vie est belle ! 🤍

Un grand coup de chapeau à mon coéquipier Luka Potocar et à Ai Mori pour leurs premières victoires au niveau mondial 🔥.

P.S : Merci à tous pour vos gentils messages ❤️ »

Janja Garnbret


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Coupe du Monde de Koper : des finales qui chamboulent tout !

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Replay : revivez la Coupe du Monde d’escalade de Koper !

06 Sep

Les replays de la Coupe du Monde de Koper sont maintenant disponibles ! Grâce à la vidéo des demi-finales, revivez par exemple la qualification d’Hélène Janicot en finale. On vous conseille également de visionnez la voie de finale féminine, qui n’est autre que l’une des voies les plus physiques jamais tracées en Coupe du Monde !

Voici ci-dessous les replays des phases finales la Coupe du Monde de difficulté de Koper :

Cliquez sur les images pour accéder aux replays. (Il faut maintenant vous inscrire sur la plateforme de l’Olympic Channel afin de pouvoir lire les vidéos. Mais le service reste toujours gratuit).

Finales 

Demi-finales 

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Enchaîner un 8C bloc en moins d’1h30 ? Oui c’est possible !

05 Sep

Simon Lorenzi s’est lancé un défi fou : enchaîner un 8C bloc en moins d’une journée. Le résultat a dépassé ses espérances, puisqu’il a réalisé ce challenge en seulement… 1h30 ! Récit de cet exploit.

Sur la route de Magic Wood, Simon Lorenzi décidait de faire un arrêt à Fionnay, en Suisse, un site de bloc qu’il souhaitait voir  depuis longtemps. Soudain, une idée folle lui traversait l’esprit : tenter de réaliser le 8C « Foundation Edge » en moins d’une journée. « C’est un style qui avait l’air de particulièrement bien me convenir, alors je me suis dit que ce serait un bon challenge » commente-t-il.

« Foundation Edge » est un 8C bloc, ouvert en 2013 par l’Américain Dave Graham. Une ligne très physique, aussi exigeante qu’impressionnante. « Le bloc est si imposant que ça donne énormément d’ampleur à la ligne et ça permet d’avoir une vraie sortie, ce qui ajoute un vrai cachet à ce secteur » décrit-il.

Composée d’une multitude d’arquées situées en plein dévers, « Foundation Edge » requiert une grande maîtrise technique, puisqu’il est nécessaire d’effectuer plus d’une trentaine de déplacements de pieds ! « Il y a beaucoup de changements de pieds et des petits tricks à trouver à ce niveau-là et c’est vraiment chouette. Cela dit, les prises étant assez crochetantes ça permet de bien compenser en ayant la marge physique donc il y a moyen de bourriner quand-même ! » explique Simon.

Le Belge, qui n’avait encore jamais essayé ce bloc, s’était donc fixé comme objectif de se rétablir au sommet avant la fin de la journée. Un défi qui semblait ambitieux quand on sait qu’il a déjà fallu plusieurs voyages à de forts grimpeurs pour cocher cette ligne. Toutefois, il faut croire que ce challenge n’était pas si ambitieux face à la grande forme du Belge, puisqu’il ne lui faudra qu’une heure et demie pour se rétablir au sommet du bloc !

« Entre le brossage, l’échauffement, et le moment où je me suis retrouvé au sommet du bloc, il ne s’est écoulé qu’1h30 environ » déclare Simon. En effet, il se surprendra lui-même à réaliser ce monstrueux passage en seulement trois essais.

Il raconte : « J’ai commencé par m’échauffer en essayant les mouvs petit à petit, puis j’ai fait les deux sections principales rapidement en fin d’échauffement. L’Italien Simone Tentori essayait le bloc aussi donc ça m’a bien aidé pour avoir quelques petites méthodes. Après avoir tout calé et m’être reposé j’étais donc prêt à mettre mon premier essai ». 

Un premier essai qui n’allait pas s’avérer très fructueux pour Lorenzi, qui zippait de la main gauche sur la prise de départ. Il était de retour au sol plus vite que prévu. Mais quelques secondes plus tard à peine, il s’élançait pour un deuxième essai, espérant cette fois grimper un peu plus. « Cette fois, j’ai passé les premiers mouvs durs, mais je n’étais pas assez calé dans l’une des positions, alors je me suis juste lâché, sachant que ça ne marcherait pas comme ça. » analyse-t-il.

Après avoir fait le dernier petit calage qui lui manquait et s’être reposé quelques minutes, Simon était prêt pour un troisième essai. Cette fois, tous les mouvements s’empilaient un à un et il parvenait à avancer sans commettre d’erreur. « Je n’étais pas des plus propre, mais en forçant bien, j’ai réussi à avaler toute la partie dure. » Si bien que Simon se retrouvait à la sortie du bloc, qu’il n’avait même pas repérée, pensant qu’elle serait facile, bien qu’un peu engagée. « Eh bien, heureusement que l’Italien était là pour me téléguider car j’étais fatigué d’avoir tellement forcé et les prises étaient moins bonnes que ce que je pensais. Après un petit ramping un peu effrayant, je me suis rétabli en haut du bloc, heureux d’avoir été aussi efficace et de ne pas être bêtement tombé dans la sortie. » sourit-il.

Trois essais et moins d’une heure trente. C’est ce qu’il aura fallu à Simon Lorenzi pour enchaîner ce qui était l’un des blocs les plus durs du monde il y a quelques années encore. « C’est la première fois que je réalise aussi vite un bloc de ce niveau » confie-t-il.

Alors forcément, la question sur la cotation se pose. Est-ce un bloc qui convient parfaitement au style du Belge, ou bien la cotation pourrait être revue à la baisse ? « Pour être honnête, je ne sais pas. La cotation est toujours très subjective ! 😌 »

Quoi qu’il en soit, Simon Lorenzi compte bien revenir à Fionnay, cette fois pour y passer un peu plus que 90 minutes. « Ça a vraiment été une bonne découverte ce site de Fionnay. De la belle escalade avec de chouettes prises et de beaux mouvements. Je reviendrai pour faire les autres lignes de ce bloc c’est certain ! » termine-t-il.

La vidéo de son ascension :

 

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Simon Lorenzi est allé essayer « Alphane » le nouveau 9A bloc et nous en parle !

 

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Coupe du Monde de Koper : des finales qui chamboulent tout !

04 Sep

Un long silence s’est installé. C’est comme si le temps venait de s’arrêter. Au vu de l’énorme mutisme du public, Janja Garnbret le devinait : pour la première fois de la saison, elle venait de se faire détrôner. Hier soir, lors de la toute première Coupe du Monde de Koper, en Slovénie, la médaille d’or lui filait entre les doigts, devant des milliers de spectateurs passionnés.

Retour sur les finales de la Coupe du Monde de Koper.


La soirée a pourtant débuté de la meilleure façon possible, puisque le grimpeur slovène Luka Potocar, âgé de seulement 20 ans, a remporté la première médaille d’or de sa carrière, à domicile. Il sera l’un des rares grimpeurs à réussir le jeté à deux mains, qui sera fatal à Ao Yurikusa, Alberto Ginés López ou encore Taisei Homma, qui était pourtant l’un des grands favoris à la victoire.

Le crux de la voie : ce jeté en compression, qui sera fatal à quelques-uns des finalistes © IFSC

Porté par son public, Potocar se bat et parvient à avancer encore quelques mouvements après ce fameux jeté, jusqu’à tomber à bout de forces à quelques mètres du sommet. Il égalisera la performance du Suisse Sascha Lehmann, qui avait atteint la prise 30 quelques minutes avant lui. Les deux protagosistes à la médaille d’or seront donc départagés suite aux résultats des demi-finales, à l’avantage du Slovène.

La foule était juste INCROYABLE ! J’avoue que j’étais un peu nerveux avant de me lancer dans la voie en entendant tout ce public au pied du mur. Mais ça a été un énorme soutien une fois que j’étais dans la voie. D’ailleurs, chapeau bas aux ouvreurs, la voie était vraiment super, j’ai adoré.

Je ne pouvais pas rêver mieux : remporter ma première Coupe du Monde ici, en Slovénie, c’est incroyable ! »

Luka Potocar

Le podium a été complété par l’Allemand Yannick Flohé qui a ajouté une médaille de bronze à son palmarès, après avoir déjà gagné l’or en Italie, lors de la Coupe du Monde de Brixen plus tôt cette saison.

Quoi de mieux que remporter sa première médaille d’or à domicile ? © IFSC

Mais ce qui avait commencé comme étant une grande soirée pour la Slovénie ne s’est pas transformé en une soirée mémorable.

Tout d’abord, notre Française Hélène Janicot, qui était la seule représente tricolore en finale, tombe prématurément dans la voie. Première compétitrice à s’élancer dans ce tracé très spécial, elle s’emmêle les doigts dans la dégaine au moment d’aller chercher une inversée, ce qui la propulse dans les airs.

Ensuite, c’est l’hécatombe ! Toutes les grimpeuses suivantes tombent sans même réussir à dépasser la mi-voie. Il faut dire que les ouvreurs avaient fait le choix de proposer une séquence de 15 mouvements très bloc, sans aucune possibilité de repos. Des prises imposantes, de grosses compressions, des mouvements ultra physiques en no-foot, bref, un passage d’une rare intensité proposé dans une voie de difficulté. Si bien que Mia Krampl, Jessica Pilz, Chaehyun Seo, Brooke Raboutou et même Natalia Grossman se font piéger dans ce passage.

Toutefois, l’arrivée de la Japonaise Ai Mori allait marquer un tournant dans cette finale, et plus globalement dans cette saison 2022. La jeune femme de 18 ans, originaire d’Ibaraki, au Japon, signait son grand retour sur le devant de la scène après une interruption de trois ans, qu’elle s’est imposée pour se concentrer sur ses études universitaires. Première des qualifications puis deuxième de la demi-finale, elle réalisera un run d’anthologie en finale, signant l’un des combats les plus mémorables de l’année. Elle parvient à dépasser le passage ultra physique, broie les petites arquées suivantes, lutte contre la gravité encore quelques instants, avant de chuter, à bout de souffle, aux deux tiers de la voie.

Ai Mori attaque le passage physique de la voie © IFSC

Ayant remporté les demi-finales avec succès, Janja Garnbret était la dernière compétitrice à s’élancer dans ce tracé si exigeant. Elle qui avait réclamé aux ouvreurs des voies plus dures un peu plus tôt cette saison allait être servie. Très vite, elle prend conscience de l’intensité extrême de la voie. Elle réussit toutefois à maîtriser les premiers mouvements avec succès, dépassant la plupart des autres finalistes, mais elle se retrouve ensuite en difficulté sur les petites arquées. Pour l’une des premières fois de la saison, Janja Garnbret était dans sa zone rouge ! Quelques secondes plus tard, elle se faisait renvoyer au tapis par la voie.

Un long silence s’installait alors. C’est comme si le temps venait de s’arrêter. Au vu de l’énorme mutisme du public, Janja Garnbret le devinait : pour la première fois de la saison, elle venait de se faire détrôner, en chutant trois mouvements plus bas que la Japonaise Ai Mori, qui remporte donc cette Coupe du Monde.

Le sourire, déçu, de Janja Garnbret pour son public © IFSC

Janja Garnbret avait pour objectif de tout gagner cette saison. Après une victoire à Innsbruck, puis Villars, Chamonix et Briançon, elle était en train d’accomplir l’exploit. Mais cette soirée nous aura rappelé que la Slovène, bien que très forte, reste une humaine comme tout le monde. Est-ce la pression de grimper devant son public qui l’a fait chuter ? Quoi qu’il en soit, la suite de la saison s’annonce palpitant !

Rendez-vous dans une semaine à Edimbourg pour la grande revanche !

Les résultats de la finale homme

Les résultats de la finale femme

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Trois Français en demi-finale de la Coupe du Monde de Koper !

02 Sep

Les qualifications de la Coupe du Monde de Koper se sont achevées et quatre grimpeurs tricolores ont réussi à décrocher leur place pour les demi-finales !

Domination japonaise !

Faut-il encore s’en étonner ? Le Japon a trusté les premières places des qualifications chez les hommes et chez les femmes !

Ao Yurikusa a remporté ce premier tour qualificatif, en réalisant le seul top dans la voie 1 et en atteignant la prise 33+ sur la voie numéro 2. En deuxième position, on retrouve le Suisse Sascha Lehmann, qui sera le seul à enchaîner le second tracé. L’Espagnol Alberto Ginés López et l’Allemand Alex Megos suivent en troisièmes et quatrièmes positions, devant deux autres Japonais, Taisei Homma et Yoshiyuki Ogata.

D’ailleurs, l’Américain Colin Duffy et le Tchèque Adam Ondra n’ayant pas participé à cette compétition, le seul athlète ayant une chance de remporter sa deuxième médaille d’or de la saison est le Japonais Taisei Homma, qui s’était déjà imposé à Villars.

Le Japonais Ao Yurikusa s’empare de la tête du classement © IFSC

Chez les femmes, Janja Garnbret aura été détrônée par la Japonaise Ai Mori. 6ème du classement mondial, elle n’avait plus participé aux compétitions internationales depuis le Tournoi de Qualification Olympique de Toulouse en 2019. La voici de retour sur le devant de la scène, plus en forme que jamais ! Elle sera la seule à enchaîner la voie 1 et tombera juste sous le top de la voie 2.

La favorite locale, Janja Garnbret, qui a remporté les quatre précédentes étapes de Coupe du Monde à Innsbruck, Villars, Chamonix et Briançon, a pris la deuxième place. Elle est tombée au sommet de la voie 1, mais a assuré dans le second tracé, signant le seul top dans la voie.

Un retour à la compétition réussi pour Ai Mori © IFSC

Quatre Français poursuivent la compétition

Du côté de l’équipe de France, ils sont quatre à s’être classés dans le top 26, décrochant ainsi leur place en finale. La meilleure performance tricolore de la journée nous vient de Manon Hily, récemment médaillée de bronze aux Championnats d’Europe de Munich. Elle passe tout proche du top de la voie 1, et chutera dans les derniers mouvements de la voie, de quoi prendre la 4ème place du classement. Elle devance Hélène Janicot, 11ème, qui tenta  de se qualifier ce soir pour sa première finale de la saison. Camille Pouget 21ème, bien que qualifiée pour la demie déclare forfait suite à une blessure… plus d’infos prochainement.

Chez les hommes, seul un Français fera partie des 26 meilleurs, Jules Marchaland. Lui qui participe à la deuxième Coupe du Monde seulement de sa carrière, fait forte impression en prenant la 12ème place du classement. Diego Fourbet et Arsène Duval, les deux autres grimpeurs français engagés dans cette compétition, passent à côté de leur qualification, terminant 45ème et 56ème.

Le top 26 femmes

Le top 26 hommes

La suite du programme

Vendredi 2 septembre : 

20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 3 septembre : 

20h00 – 21h00 : Finales hommes
21h00 – 22h00 : Finales femmes


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Une nouvelle Coupe du Monde débute aujourd’hui !

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Une nouvelle Coupe du Monde débute aujourd’hui !

02 Sep

Du 2 au 3 septembre 2022, la ville de Koper, en Slovénie, accueille une nouvelle Coupe du Monde de difficulté. Une étape un peu spéciale, quelques jours seulement après le Championnat d’Europe de Munich. Voici les infos.

Direction Koper, petit village portuaire situé sur la côte adriatique, pour la cinquième Coupe du Monde de difficulté de la saison. Alors que jusqu’à présent les Coupes du Monde slovènes se déroulaient à Kranj, sur l’un des plus vieux murs du pays, cette année, les organisateurs ont décidé d’élire domicile sur l’impressionnant mur extérieur de Koper.

Mais comme il s’agit de la première compétition après le Championnat d’Europe de Munich (qui était l’objectif numéro 1 de la saison pour la plupart des athlètes), nombreux sont ceux à faire l’impasse sur cette compétition. À l’image d’Adam Ondra, Stefano Ghisolfi et Jakob Schubert, qui se sont envolés pour Flatanger, préférant grimper en extérieur et faire une pause avec la résine.

Du côté de l’équipe de France, le constat est le même. Après les éprouvantes épreuves allemandes, la plupart des grimpeurs ont préféré se reposer. C’est donc un comité français réduit qui se retrouve en Slovénie (voir composition ci-dessous).

En revanche, quelques favoris ont tout de même fait le déplacement, comme Alberto Gines Lopez, Hamish McArthur, Yannick Flohe, Alex Megos ou Sascha Lehmann. Chez les femmes, on retrouvera les fortes Américaines Natalia Grossman et Brooke Raboutou, Chaehyun Seo ou encore l’Allemande Hannah Meul. Sans oublier Janja Garnbret, qui concoure à domicile et qui ne louperait cette étape pour rien au monde !

Je dois admettre que le fait de grimper à domicile ajoute parfois une pression supplémentaire, mais je suis tout de même très impatiente de participer à cette prochaine étape de la saison et d’entendre le public soutenir toute l’équipe slovène🔥 »

Janja Garnbret

La composition de l’équipe de  France

Femmes : 

  • Hélène Janicot
  • Manon Hilly
  • Camille Pouget

Hommes :  

  • Arsène Duval
  • Diego Fourbet
  • Jules Marchaland

Le programme

Vendredi 2 septembre : 

09h00 – 14h00 : Qualifications hommes et femmes
20h00 – 22h30 : Demi-finales hommes et femmes

Samedi 3 septembre : 

20h00 – 21h00 : Finales hommes
21h00 – 22h00 : Finales femmes

Live

Cette année, les phases finales ne sont plus à suivre gratuitement sur YouTube en Europe, l’IFSC ayant signé un contrat avec la chaîne payante Eurosport.

Le calendrier complet de la saison 2022

  • 1re étape (du 8 au 10 avril) : Meiringen (Suisse) – bloc
  • 2e étape (du 6 au 8 mai) : Séoul (Corée du Sud) – bloc et vitesse
  • 3e étape (du 20 au 22 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 4e étape (du 27 au 29 mai) : Salt Lake City (Etats-Unis) – bloc et vitesse
  • 5e étape (du 10 au 12 juin) : Brixen (Italie) – bloc
  • 6e étape (du 22 au 26 juin) : Innsbruck (Autriche) – bloc et difficulté
  • 7e étape (du 30 juin au 2 juillet) : Villars (Suisse) – difficulté et vitesse
  • 8e étape (du 8 au 10 juillet) : Chamonix (France) – difficulté et vitesse
  • 9e étape (du 22 au 23 juillet) : Briançon (France) – difficulté
  • 10e étape (du 2 au 3 septembre) : Koper (Slovénie) – difficulté
  • 11e étape (du 9 au 11 septembre) : Édimbourg (Grande Bretagne) – difficulté et vitesse
  • 12e étape (du 24 au 26 septembre) : Jakarta (Indonésie) – difficulté et vitesse
  • 13e étape (du 20 octobre au 22 octobre) : Morioka (Japon) – combiné
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De l’or et de l’argent pour nos jeunes Français aux Championnats du Monde de Dallas !

01 Sep

Après plus de dix jours de compétition, les Championnats du Monde jeunes 2022 se sont achevés en beauté par deux nouvelles médailles françaises : Max Bertone a décroché le titre de Champion du Monde minime, tandis que Meije Lerondel se voit décorée d’argent chez les minimes également.

Le cri d’or de Max Bertone !

Chez les garçons, le dernier grimpeur à s’élancer sur le mur n’était autre que Max Bertone, le petit frère d’Oriane. Après avoir dominé d’une main de maître les demi-finales en étant l’un des deux seuls grimpeurs à enchaîner le tracé, il était l’un des grands favoris au titre mondial. Pourtant, le jeune Réunionnais ne s’attendait pas à un tel résultat : « Je suis vraiment fier de moi, car j’ai eu beaucoup de mal à grimper en demi-finale, je ne me sentais pas prêt à me battre », confiait-il.

En finale, Max semble avoir réussi à activer le mode guerrier. Alors que la voie avait fait chuter tous les grimpeurs avant lui, notre Français parvient à dépasser toutes les difficultés, jusqu’à atteindre la dernière prise. Face à une telle prouesse, le public explose de joie, quelques secondes avant que Max exulte à son tour, comprenant qu’il venait de gagner. En clippant le relais de la voie, il venait en effet de remporter le titre de Champion du Monde de difficulté !

« Je savais que j’avais fait quelque chose de bien parce que lorsque j’ai touché la dernière prise, la foule entière a crié super fort, et je me suis dit que j’avais de grandes chances d’être Champion du Monde. Alors, quand j’ai fait ce dernier mouvement, j’ai crié à mon tour, c’était une telle libération de toute la pression accumulée. » a-t-il déclaré, la médaille d’or autour du cou.

Malgré son jeune âge, Max Bertone, 15 ans, a déjà participé à plus d’une dizaine de compétitions internationales. Il est monté sur son premier podium cette saison, lors des Championnats d’Europe de difficulté qui avaient lieu le 10 juillet, où il avait décroché le bronze. Max termine l’année en beauté, en remportant sa première médaille d’or à Dallas, de bon augure pour la suite de sa carrière.

Le traditionnel selfie du podium !

Meije Lerondel vice-championne du Monde

Chez les filles, Meije Lerondel s’est offert la troisième médaille d’argent de sa carrière. Après avoir déjà terminé deuxième des Championnats du Monde de bloc et de difficulté l’an dernier, la jeune Française de 15 ans conserve son deuxième rang mondial en décrochant une nouvelle médaille d’argent cette année.

Après avoir pris la quatrième place des qualifications, elle trustait la première place des demi-finales, en tombant au sommet de la voie. En finale, la Coréenne Chaeyeong Kim prend le large, dépassant toutes les grimpeuses avant elle, jusqu’à atteindre la prise 47, une petite arquée qu’elle valorisera. Meije, dernière compétitrice à s’élancer, avance très bien dans la voie, jusqu’à atteindre cette fameuse arquée à son tour. Malheureusement, elle ne parviendra pas à la valoriser comme la Coréenne, ce qui lui vaudra la deuxième place de cette compétition.

Max Bertone et Meije Lerondel, nos deux médaillés français en difficulté

Les résultats de la finale minime garçon

Les résultats de la finale minime fille

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Alex Honnold entre de nouveau dans l’Histoire !

30 Août

Alex Honnold s’est lancé dans l’une des expéditions les plus dures de sa vie : l’ascension de l’Ingmikortilaq, l’un des monolithes les plus hauts du monde qu’aucun Homme n’avait encore tenté de grimper. Aux côtés de sa partenaire de grimpe Hazel Findlay, ils sont les premiers de l’Histoire à avoir escaladé cette impressionnante falaise, située au beau milieu du Groenland. Et tout cela, au nom de la science !

Cette falaise de granit et de gneiss vieille de trois millions d’années se situe sur une péninsule isolée, qui s’élève directement des eaux glacées du Nordvestfjord. Le rocher culmine à 1140 mètres de haut et aucune personne n’avait encore osé s’y frotter.

Une ascension encore jamais tentée !

« Nous avons littéralement franchi les limites de la carte pour atteindre cette paroi », affirme Alex Honnold. Pour cause, les cartes nautiques que l’équipe a suivies ne donnaient aucun détail sur le fjord dans lequel se trouve l’Ingmikortilaq. « C’est indéniablement l’une des plus grandes premières ascensions que j’ai jamais réalisées, mais aussi l’une des plus stressantes, en raison de la dangerosité de l’escalade. » poursuit l’Américain.

Durant cette expédition, la cordée aura en effet affronté des morceaux de rocher instables, des températures négatives et des tempêtes de neige.

C’est depuis un canot pneumatique que l’ascension de l’Ingmikortilaq a débuté, comme le rocher jaillit directement de l’eau. La progression jusqu’au sommet aura duré cinq jours. Cinq jours durant lesquels Honnold et Findlay grimperont dans des conditions glaciales, dormant dans un portaledge, à fleur de paroi.

Composé de gneiss vieux de 3 millions d’années, l’Ingmikortilaq a posé de nombreux défis à Honnold et Findlay.

De plus, la grimpe en elle-même s’est avérée bien plus difficile et dangereuse que prévue. La roche, vieille de 3 millions d’années, se détachait constamment en raison des intempéries et du cycle de gel et de dégel dans cette région extrême de l’Arctique. « Avec Hazel, on a tous les deux pensé que c’était la plus sérieuse activité de ce genre que nous n’ayons jamais faite », a confié Honnold. « Faire près de 1200 mètres d’escalade, sur une roche horriblement instable… Ça paraissait interminable. »

Le 16 août, ils ont atteint le sommet, culminant à 1140 mètres de haut, soit environ 220 mètres de plus qu’El Cap. L’Ingmikortilaq compte parmi les plus hautes parois jamais escaladées et était jusqu’à présent l’une des plus grandes parois rocheuses non escaladées au monde.

L’aventure avant la grande aventure

Mais l’ascension de l’Ingmikortilaq n’était que la cerise sur le gâteau de cette grande aventure. Car quelques jours à peine avant cet enchaînement, le duo Honnold/Findlay prenait ses marques sur une autre paroi, nommée « Pool Wall ». Ils réaliseront la première ascension de ce monolithe de 460 mètres, qu’ils coteront 7b+.

Mais cette cotation ne rend pas compte de l’expérience globale, comme le confirme Alex et Hazel. « Ça ne rend pas justice à l’ampleur de cette paroi », confie l’expert des solos. « Il faisait -6,7 °C, et nous l’avons escaladée pendant une tempête de neige ». « Certaines des longueurs étaient techniquement difficiles, mais le plus dur a en effet été la météo », poursuit Hazel. « Nous avons escaladé la plus grande partie de la paroi sous la neige, la pluie, des températures glaciales ou des vents forts. Imaginez une combinaison de toutes les mauvaises conditions possibles et inimaginables et vous obtenez les conditions réelles de notre ascension. »

Alex Honnold, en pleine ascension au beau milieu de l’Arctique

Au nom de la science

Bien qu’étant un réel exploit dans le monde de la grimpe, cette aventure ne s’est pas faite dans le seul but de marquer l’Histoire de l’escalade. Durant toute cette expédition, Alex Honnold et Hazel Findlay ont été accompagnés par une équipe de scientifiques, souhaitant mettre à profit cette exploration inédite en Arctique. « La communauté scientifique a désespérément besoin de données scientifiques provenant de lieux reculés comme Ingmikortilaq », confiait l’un des scientifiques.

L’objectif était d’aider le Dr Heïdi Sevestre, une glaciologue travaillant pour le Programme de surveillance et d’évaluation de l’Arctique, à accéder aux glaciers, aux fjords éloignés et à la calotte glaciaire de Renland, située sur un plateau de haute montagne près de Scoresby Sound. Avec l’aide d’Alex et d’Hazel, l’équipe de recherche a obtenu des informations essentielles et un aperçu crucial de la façon dont la glace polaire fond.

« L’est du Groenland est l’une des parties les plus éloignées et les moins étudiées de l’Arctique, c’est pourquoi elle est très importante sur le plan scientifique », explique Sevestre. « Nous avons désespérément besoin de données scientifiques provenant de cette région. L’étude des fjords, des glaciers, des inlandsis, apportera tellement de données à la communauté scientifique que la contribution sera extrêmement positive. »

Alex Honnold et Hazel Findlay au sommet de l’Ingmikortilaq

Ainsi, durant leur ascension du « Pool Wall », les grimpeurs ont prélevé huit échantillons de roche sur la paroi. Ces derniers pourront aider les climatologues à reconstituer l’histoire glaciaire de la région, et à mieux comprendre la vitesse à laquelle la calotte glaciaire s’est retirée à la fin de la dernière période glaciaire, il y a 11 500 ans. Cela permettra ensuite aux scientifiques de réaliser des prévisions plus précises concernant l’élévation du niveau de la mer qui aura lieu suite à la fonte de la calotte glaciaire du Groenland.

Ils ont également posé des capteurs de température sur des falaises et lancé dans le fjord un flotteur spécialement conçu par la NASA, qui sera chargé de collecter des données sur la température et la salinité de l’océan au cours des deux prochaines années.

Heureusement pour nous, une équipe de tournage était présente sur place pour tout filmer. Une prochaine série originale intitulée On the Edge With Alex Honnold paraîtra sur Disney+.

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Un nouveau fort grimpeur débarque à son tour à Flatanger… Ça va chauffer !

29 Août

Après Stefano Ghisolfi et Adam Ondra, c’est au tour de Jakob Schubert de débarquer dans la grotte de Flatanger. Le trio est réuni et compte bien réaliser des exploits !

Les trois mousquetaires sont de nouveau réunis à Flatanger ! Ce ne sont pas Athos, Porthos ou Aramis, mais bien Stefano Ghisolfi, Adam Ondra et Jakob Schubert, qui font partie des meilleurs falaisistes de la planète ! Ensemble, ils ont décidé de se retrouver en Norvège, dans la grotte de Flatanger, qui abrite quelques-unes des voies et des projets les plus durs du globe.

Le retour de Jakob Schubert à Flatanger !

Jakob Schubert s’était déjà rendu à Flatanger dans le passé. En 2015, il avait notamment signé l’une des premières répétitions de la première longueur de « Thor’s Hammer » 9a+, après Adam Ondra et Alex Megos.

Puis, l’année suivante, l’Autrichien enchaînait à vue le 8c « Nordic Flower », avant de réaliser la première répétition de « Kangaroo ‘s Limb », un 9a+ libéré par Adam Ondra, qui depuis, n’a plus jamais été enchaîné.

Six ans après son dernier voyage dans la grotte, Jakob Schubert est de retour dans l’un de ses endroits préférés au monde.

Flatanger, j’arrive ! 🔥😍

J’avais envie de consacrer plus de temps à la falaise cette année, alors j’ai décidé de sauter les trois prochaines Coupes du Monde pour me concentrer sur des projets difficiles en falaise à la place.

Je suis tellement excité de retourner enfin dans l’un de mes endroits préférés au monde !
Premier jour dans la grotte aujourd’hui, je vous tiendrai au courant 😉 »

Jakob Schubert

Jakob Schubert lors de sa dernière visite à Flatanger, en 2016 © Elias Holzknecht

Le trio infernal, de nouveau réuni !

Récemment sacré Champion d’Europe du combiné 2022, Jakob Schubert rejoint Stefano Ghisolfi et Adam Ondra, arrivés il y a peu à Flatanger. L’émulation va donc être à son comble entre ces grimpeurs, qui comptent à eux trois près de 320 voies dans le neuvième degré (224 pour Adam Ondra, 49 pour Jakob Schubert et 44 pour Stefano Ghisolfi).

Et ce n’est pas la première fois que ce trio se réunit ensemble pour essayer des voies dures. Ce printemps, ils s’étaient déjà retrouvés ensemble en Italie, accueillis par Stefano Ghisolfi, dans le projet « Excalibur » à Arco. Ce dernier avait d’ailleurs déclaré : « L’escalade est un sport spécial où nous partageons des expériences et de belles journées avec ceux qui sont habituellement des adversaires. Je me sens chanceux de pouvoir grimper avec Adam Ondra et Jakob Schubert. »

Après Stefano Ghisolfi et Adam Ondra, il ne manquait plus que Jakob Schubert à Flatanger !

Mais malgré leurs assauts répétés, « Excalibur » était restée invaincue. C’est ensuite Jakob Schubert qui accueillait Adam Ondra dans son pays natal. Ensemble, ils avaient libéré un vieux projet de plus de 25 ans, signant une double ascension d’un 9a très technique appelé « Sprengstoff ».

Cette fois, il semblerait que ce soit Adam Ondra qui fasse office d’hôte dans la grotte de Flatanger. Il connaît les lieux mieux que quiconque et saura sans nul doute conseiller et encourager Stefano Ghisolfi et Jakob Schubert. Si l’Italien a clairement affiché son objectif (essayer « Silence », le premier 9c de l’Histoire), les rumeurs vont bon train concernant les projets de l’Autrichien. Nombreux s’accordent à dire qu’il veut lui aussi mettre les doigts dans « Silence »… Affaire à suivre de très près donc !


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Les premiers essais de Stefano Ghisolfi dans « Silence » 9c, en images !

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Simon Lorenzi est allé essayer « Alphane » le nouveau 9A bloc et nous en parle !

29 Août

Le nouveau 9A bloc libéré par Shawn Raboutou a piqué la curiosité de Simon Lorenzi, qui est allé poser ses doigts dedans, afin de se forger un avis.

Simon Lorenzi rentre tout juste de Chironico en Suisse, où il a essayé « Alphane », le récent 9A bloc libéré par Shawn Raboutou. Intrigué par cette nouvelle ligne extrême, le Belge, qui signait en février 2021 la première ascension de « Soudain Seul » (prétendant au 9A bloc), revient plus motivé que jamais ! En à peine quelques jours sur place, il a réussi à réaliser les deux sections du bloc intrinsèquement, alors que les conditions estivales n’étaient pas en sa faveur.

Nous avons voulu en savoir plus sur son ressenti dans ce bloc et sommes allés à sa rencontre.

Simon, avant de nous parler d’«Alphane », peux-tu revenir sur ton été grimpe ?

Tout mon été a été consacré aux compétitions et à la préparation pour le Championnat d’Europe de Munich. Malheureusement ça n’a clairement pas été une réussite pour moi et je me suis fait un peu malmener. La compétition c’est vraiment dur mentalement… J’ai eu beaucoup de mal à trouver le bon état d’esprit pour grimper à mon meilleur niveau. J’essaie de voir le positif, c’est souvent dans l’échec que j’ai le plus appris et bien rebondi afin de devenir plus performant. Ce sera sans doute pareil pour cette fois-ci !

Shawn Raboutou a annoncé la cotation de 9A bloc pour « Alphane », ça t’inspire quoi ?

Je suis vraiment content de voir que plus de blocs de ce niveau commencent à voir le jour, ça montre que le sport continue de progresser. Ça m’excite et me donne envie d’aller essayer ces lignes afin de chercher ma propre limite. Mais aussi ça m’inspire beaucoup, car c’est vraiment un processus unique de découvrir (ou redécouvrir un vieux projet) et faire tout le travail depuis zéro… C’est ce que j’espère pouvoir faire plus souvent dans les années à venir car c’est vraiment incroyable.

Tu es récemment allé mettre les doigts dans ce nouveau bloc, peux-tu nous en dire plus ?

La ligne est située sur un énorme bloc, juste à gauche du 8A classique « Alphane Moon ». La partie difficile se fait sur 8-10 mouvements. C’est un gros dévers à plus ou moins 50° et la principale difficulté réside dans le fait de garder les pieds sur le mur. Les prises de mains ne sont pas spécialement crochetantes, il faut donc vraiment tirer dans les pieds pour les valoriser, mais les pieds n’étant pas spécialement bons non plus, ça rend l’affaire assez corsée !

J’adore ce style car ça demande d’être super complet puisqu’il faut en même temps être fort physiquement et dans les doigts mais également avoir une bonne conscience/confiance du bas du corps. C’est la première fois que j’essaie un bloc où ce mix est si présent. Une fois passé la section dure, il reste un long 7B vraiment chouette à grimper pour finir en beauté !

Quel est ton ressenti après tes premiers repérages ?

Je suis arrivé sans trop d’attentes car il faisait vraiment chaud, mais le repérage s’est vraiment bien passé. Au bout de ma cinquième séance, j’ai réussi à grimper les deux sections principales du bloc de manière isolée, qui correspondraient respectivement à un 8C et un 8B+. La température étant aux alentours des 25°C, je pense que j’aurais difficilement pu mieux optimiser le travail du bloc avec le peu de temps que j’avais sur place dans ces conditions. Hâte de voir ce que ça peut donner par 10°C !

Si tu compares à « Soudain Seul », en terme d’escalade et de cotation ?

C’est un style assez différent de « Soudain Seul ». D’une part, dans « Alphane », l’effort est plus court donc plus condensé et d’autre part, c’est beaucoup plus de l’escalade « de panneau » je dirais, avec mains et pieds de face offrant moins de possibilités en terme de méthodes.

En terme de niveau, je suis presque sûr qu' »Alphane » n’est pas plus dur que « Soudain Seul » étant donné les progrès et les connexions que j’ai faits dans le bloc par cette chaleur. Le seul moyen d’en avoir le coeur net sera d’essayer dans de bonnes conditions, car c’est impossible de savoir à quel point le bloc sera différent avec 15°C de moins.

Quand penses-tu revenir en Suisse pour tenter l’enchaînement ?

Je reviendrai très certainement en hiver afin d’essayer de finir le chantier, car c’est vraiment une super ligne et de la belle escalade donc je suis vraiment excité à l’idée d’y remettre les doigts ! Je réfléchis déjà à ce que je peux mieux optimiser et j’ai hâte de tester ça avec la collante !

As-tu d’autres projets en tête dans les mois qui arrivent ?

Mes projets sur les mois à venir c’est la préparation pour la Coupe du Monde du combiné fin octobre au Japon. Après l’échec au Championnat d’Europe, je compte bien prendre ma revanche sur cette étape qui sera aussi un bon test pour le chemin vers la sélection olympique pour Paris 2024.


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Adam Ondra fait son grand retour à… Flatanger !

27 Août

Après plus de cinq ans sans être revenu en Norvège, Adam Ondra a annoncé son grand retour dans la grotte de Flatanger ! Le Tchèque va-t-il s’attaquer à un nouveau projet fou ?

La dernière fois qu’il s’était rendu sur place, Adam Ondra avait signé la première ascension de « Silence », proposant le premier 9c de l’Histoire. C’était le 3 septembre 2017 et il n’avait alors que 24 ans. Cinq ans plus tard, les choses ont changé : Adam Ondra est maintenant marié, et papa d’un petit garçon de trois mois.

Après 5 ans sans être retourné dans la grotte de Flatanger en Norvège, il me semblait inévitable que ce soit le moment de revenir. Le fait que ce soit notre premier voyage en famille souligne toute l’importance de cette grotte à mes yeux. Les circonstances peuvent changer, mais les bonnes choses restent.

La grotte est toujours aussi incroyable 💪

Restez à l’écoute ! »

Adam Ondra

© Petr Chodura

La question que tout le monde se pose alors est : quels sont ses projets ?! Faire le voyage jusqu’en Norvège n’est pas anodin et Adam Ondra n’est pas du genre à grimper sans de gros objectifs derrière la tête.

Aider Ghisolfi dans « Silence » 9c

Une chose est sûre, il va aider son ami Stefano Ghisolfi à travailler « Silence ». Au début de l’été, l’Italien nous annonçait faire de cette mythique voie son objectif à long terme. Il y a quelques jours, il arrivait sur place et nous partageait d’ailleurs les images de ses premiers essais.

La venue d’Adam Ondra, seul ascensionniste de cette voie, est une bénédiction pour Stefano, qui va pouvoir profiter des conseils et de l’expérience du Tchèque, qui a passé quatre ans à déchiffrer et enchaîner tous les mouvements atypiques de « Silence ».

Tenter le projet de traversée de la grotte ?

Mais alors, sur quelle voie Adam Ondra va-t-il jeter son dévolu ? Le récent vainqueur des Championnats d’Europe de difficulté a déjà enchaîné toutes les voies dures de la grotte. D’ailleurs, il les a quasiment toutes libérées lui-même (voir la liste des voies dures de Flatanger ci-dessous).

Mais le récent passage de Seb Bouin en Norvège a peut-être motivé le Tchèque à essayer l’énorme projet de traversée de la grotte. En effet, le mois dernier, nous apprenions qu’Adam avait un projet fou en tête : relier le bas de la grotte au sommet, soit plus de 130 mètres d’escalade d’une traite, passant par les crux de certaines des voies les plus dures.

Le falaisiste français avait réussi à libérer « Nordic Marathon » 9b/+, la variante la plus facile de ce projet, qui consiste à débuter par le 8c « Nordic Plumber ». Mais il existe deux départs encore plus difficiles, qui augmenteraient significativement la cotation globale de la voie : débuter par la première longueur de « Thor’s Hammer » 9a+, ou pire encore, commencer cette énorme traversée par « Move » 9b/+, ce qui porterait l’ensemble de la cotation à au moins 9c !

Quelles que soient les idées d’Adam Ondra, il nous a promis de nous donner des nouvelles très vite !

La liste des voies dures de Flatanger

9a+

« Thor’s Hammer » 9a+ – première ascension par Adam Ondra (11/07/2012)
« Thor’s Hammer P2 » 9a+ – première ascension par Adam Ondra (16/09/2017)
« 120 Degrees » 9a+ – première ascension par Adam Ondra (16/06/2016)
« Kangaroo’s Limb » 9a+ – première ascension par Adam Ondra (21/09/2013)

9b

« Move Hard » 9b – première ascension par Adam Ondra (10/07/2017)
« Iron Curtain » 9b – première ascension par Adam Ondra (3/08/2013)

9b/+

« Move » 9b/+ – première ascension par Adam Ondra (20/08/2013)
 » Nordic Marathon » 9b/+ – première ascension par Seb Bouin (25/07/2022)

9b+

« Change » 9b+ – première ascension par Adam Ondra (4/10/2012)

9c

« Silence » – première ascension par Adam Ondra (3/09/2017)

Quelques clichés de l’arrivée d’Adam Ondra en Norvège

© Petr Chodura

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Reportage : les ouvreurs de Munich nous racontent les coulisses de la compétition !

23 Août

Une place comble, des performances hallucinantes, des grimpeurs heureux, une météo parfaite. Qu’est-ce que toutes ces choses ont en commun ? Les épreuves d’escalade aux Championnats d’Europe de Munich 2022, bien sûr !

Les grimpeurs, spectateurs, bénévoles et organisateurs sont unanimes : la compétition a été un énorme succès, à bien des égards. Mais qu’en ont pensé les ouvreurs ? Ces hommes de l’ombre, qui permettent aux grimpeurs de s’exprimer, et au public d’apprécier le spectacle, à travers les chef d’oeuvres qu’ils créent sur le mur, visseuse en main.

Pour le savoir, nous avons rencontré deux des neuf ouvreurs présents à Munich : le jeune parisien Pierre Broyer, 28 ans, qui sillonne le monde visseuse en main, et l’expérimenté Rémi Samyn, ex entraîneur de l’équipe de France et ouvreur international. Ensemble, ils nous racontent les coulisses de cette compétition, qui a été l’un des plus gros événements de ces dernières années.

Immersion aux côtés de ces artistes du mouvement.


Ouvrir sur une compétition d’une telle ampleur, ce sont des milliers de questions et de doutes, plus de 180 heures de travail (souvent en pleine nuit), près de cinquante blocs et dix voies différentes à imaginer, visser, caler, régler, démonter, revisser… Avec en jeu, des titres de Champion d’Europe, et surtout, une première répétition du nouveau format olympique à deux ans des J.O de Paris 2024. Ce qui rend le challenge encore plus grand, comme en témoigne Pierre Broyer : « C’était une compétition difficile à ouvrir. Mais l’expérience fut riche et intense après ces 14 jours passés à travailler, avec seulement une grosse demi-journée de repos, et des nuits entières à recaler les blocs entre les différents tours. »

Cette compétition a nécessité une organisation et une logistique particulière par rapport aux compétitions traditionnelles : « La taille de cet évènement nous a imposé des contraintes supplémentaires. Des horaires d’ouverture restreints en journée, un chrono record d’une heure pour changer et ajuster les blocs entre demi-finale et finale, une gestion de l’espace de grimpe différente de d’habitude, 80% des blocs à ouvrir sur 50% de l’espace et une grosse équipe de neuf ouvreurs. C’est toujours un challenge de trouver les solutions pour optimiser le temps et l’énergie disponible », confie Rémi Samyn.

Les ouvreurs s’affairent en équipe sur le mur

À leur arrivée à Munich, un mur vierge, avec des dizaines de blocs à créer, pour tous les tours de la compétition. « On avait pas mal d’idées au départ et on a tenté de pousser des concepts dans plusieurs blocs. Mais au vu du temps dont on disposait, il n’était pas possible de se lancer dans des concepts futuristes dans tous les blocs. Il y a aussi des idées que j’avais en tête à mon arrivée à Munich qui n’ont pas pu être mises sur le mur, pour différentes raisons… Mais, patience, on finira par y arriver ! » sourit Rémi.

Parmi les concepts vissés sur le fronton allemand, il faut citer le problème 4 de la finale masculine de l’épreuve de bloc. Un mouvement en no-foot aérien, autant spectaculaire que difficile à réaliser. « C’est une coordination que l’on essaye de poser depuis quelque temps, mais qui est très difficile à faire marcher sans qu’elle soit shuntée. » explique Rémi.

Le Français Mejdi Schalck sera le seul des six finalistes à réaliser cette séquence aléatoire, mais chutera dans le dernier mouvement, à un rien de topper le bloc. « Il a vraiment fait preuve d’aisance et c’était incroyable de le voir maîtriser le mouvement aussi rapidement ! Il tombe à un rien de sauver notre bloc et de devenir champion d’Europe, le scénario aurait pu être incroyable ! » déclare Pierre. « Surtout qu’il nous fait deux fois le mouvement durant ses 4 minutes, c’était fou ! » surenchérit Rémi. « À titre personnel son enchaînement aurait été mon « pic » en terme d’émotion sur cet évènement. On est aussi là pour repousser les limites et il faut savoir prendre des risques parfois pour toucher le Graal. »

Le fameux mouvement coup de coeur de nos ouvreurs sur ce Championnat d’Europe © IFSC

Mais il n’est pas toujours évident de gérer cette frontière entre le possible et l’impossible. Surtout quand les compétiteurs n’ont que quatre minutes pour résoudre un problème, que les ouvreurs ont passé des heures à créer. « En tant qu’ouvreurs, nous avons eu du mal à cerner le niveau. Et nous étions aussi de plus en plus fatigués au fur et à mesure que la compétition avançait, ce qui nous a fait prendre quelques mauvaises décisions. » analyse Pierre. « De mon côté, je suis un peu frustré parfois de voir que l’on passe beaucoup beaucoup de temps à régler des blocs, avec un résultat qui n’est pas toujours à la hauteur de notre investissement. » poursuit-il.

« Mais globalement, c’était une belle réussite. Dans l’ensemble, les ouvertures ont bien fonctionné. » observe Rémi. « Étant donné que l’ouverture n’est pas une science exacte et les ouvreurs des éternels insatisfaits, il y a tout de même des blocs dont je suis déçu et que j’aurais aimé voir fonctionner différemment. Notamment lors de notre entame de compétition et plus spécialement le jour 3 de la compétition, jour de la demi-finale et finale homme du championnat d’Europe. Nous avions surestimé le niveau et fait quelques erreurs de réglages. C’était objectivement trop dur. Le dosage est toujours assez délicat à trouver, et ce soir-là nous étions vraiment déçus… Tant d’heures de travail pour un résultat mitigé. Malgré tout, je suis fier de la réaction de l’équipe, cet échec nous a boostés pour donner encore plus ! Nous avons terminé les réglages des demi-finales femmes à 4h du matin, et après une petite nuit de 3h00, c’était parti pour le jour 4 qui, lui, était une belle réussite. »

La nuit tombée, les ouvreurs, hommes de l’ombre, se mettent au travail. Au levé du jour, tout doit être prêt pour une nouvelle épreuve.

Puis, il y a eu ce combiné, le premier au format olympique de Paris 2024. L’occasion pour les grimpeurs de tester leurs habiletés dans ce nouveau mix bloc/difficulté. Et l’occasion pour les ouvreurs d’expérimenter un nouveau format. Car qui dit nouvelle épreuve, dit nouveaux défis. De quoi ravir les ouvreurs, ces créatifs dans l’âme, en quête constante d’innovations.

« C’était l’occasion de repenser nos disciplines : qu’est-ce que l’on veut montrer du bloc ? De la difficulté ? Quelle est l’essence de chaque discipline ? » relève Rémi.

Mais difficile de jauger l’intensité à proposer dans les blocs et les voies, avec des grimpeurs ayant des facilités dans l’une ou l’autre des disciplines. Pour cela, la communication était la clé entre l’équipe d’ouvreurs en bloc, qui n’était pas la même que l’équipe d’ouvreurs qui traçait les voies de difficulté : « Nous nous sommes réunis par deux fois avec l’équipe de la difficulté. L’idée était de tenter des scénarios différents sur les deux finales (femmes et hommes), tout en s’alignant en terme d’intensité entre les deux disciplines. » raconte Pierre. « Mais parfois, les discussions ne suffisaient pas, et il a fallu changer de plans plusieurs fois. » confie Rémi.

L’idée ? « N’avantager ni les bloqueurs ni les diffeurs. » explique Pierre. « Mais ça reste malgré tout extrêmement délicat. Il ne faut pas rêver, avoir une distribution des points strictement identique dans les deux disciplines est impossible. » affirme Rémi.

Toutefois, le scénario a très bien fonctionné, notamment au niveau des circuits de bloc. Les huit blocs du combiné seront enchaînés, dont deux (1 bloc homme et 1 bloc femme) par une seule personne. « On a pris des risques sans pour autant sombrer dans le trop dur. Gestuellement, les blocs étaient spectaculaires et dans des styles variés. » souligne Rémi. « Et cette finale du combiné chez les hommes a été le clou du spectacle, nous sommes contents du show ! » rajoute Pierre.

Le secret ? Visser les blocs avec le sourire, comme le fait Pierre.

Être ouvreur sur une compétition internationale, c’est surtout vivre une aventure unique, avec son lot d’anecdotes. « Comme une prise que l’on ne retrouve pas au moment de revisser la finale… » ricane Rémi. Ou encore, des changements de dernières minutes, au beau milieu de la nuit : « La veille de la finale homme, nous avons remonté les blocs. Après une courte discussion et une finale femme en demi-teinte, nous étions motivés comme jamais ! Résultat, on a presque refait entièrement un bloc et grimpé jusqu’à 4 heures du matin. Après 12 jours d’ouverture et d’escalade, je ne me suis jamais senti aussi bien. » affirme Pierre.

« C’est aussi des blocs remontés devant une foule de plusieurs milliers de personnes surexcitées en train de regarder la finale de difficulté, impossible même de s’entendre ! Un moment épique dont on se souviendra. » continue Rémi. « Et cette photo finale devant les blocs avec toute l’équipe d’ouvreurs réunie, sous les applaudissements de la foule pour saluer notre travail. C’était la première fois que je vivais ça, c’était touchant. »

L’équipe d’ouvreurs au complet, applaudie pour son travail durant les Championnats d’Europe de Munich

Une expérience humaine avant tout, qui restera gravée dans la tête de tous les ouvreurs. « Nous étions dix pendant 14 jours et ça n’a pas toujours été facile, mais c’est incroyable de vivre quelque chose d’aussi intense avec des gens aussi différents !  Et quand ce n’est pas facile, je me rappelai une phrase de Sergio (un ouvreur espagnol) : ‘It’s the life I choose, I cannot complain’. » conclut Pierre.

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Seb Bouin : Réflexions sur la cotation des voies de Flatanger

21 Août

Rentré de Norvège, Seb Bouin a apporté quelques précisions sur ses récentes performances à Flatanger, et notamment sur la cotation des voies qu’il a enchaînées.

Ces dernières semaines, Seb Bouin a écumé la grotte de Flatanger. Parti sans objectif précis en tête, il rentre de Norvège avec quatre croix dans le 9a+ et plus. Après avoir répété « Iron Curtain » 9a+ et « Thor’s Hammer L2 » 9a+, le falaisiste français a signé la première ascension de « Nordic Marathon », avant de réaliser « Change », connu pour être le premier 9b+ de la planète.

Mais est-ce vraiment le cas d’après Seb ? Voici sa réponse.

Une histoire de genouillère ?

Ce voyage en Norvège a été exceptionnel, et il est maintenant temps pour moi de vous donner mes réflexions sur les voies que j’ai enchaînées. Je voudrais notamment parler de « Change », « Nordic Marathon » et « Move ».

J’ai réalisé la troisième ascension de « Change » après Adam Ondra (qui a fait la première ascension en 2012) et Stefano Ghisolfi. Elle a été proposée à l’origine comme le premier 9b+ du monde par Adam. Il faut noter que Stefano et moi avons répété la voie avec des genouillères, alors qu’Adam a fait la première ascension sans genouillères. Il y a plusieurs coincements de genoux qui sont cruciaux à différents endroits de cette voie (certaines aux beaux milieux des crux, d’autres dans les repos).

Les genouillères aident, c’est sûr, mais la question est : est-ce que cela change la cotation ? C’est une question difficile, en raison de la composition de la voie. Il y a deux parties (un 9a+ court et intense, suivi d’un 9a), séparées par un repos où il est quasiment possible de lâcher les deux mains. La difficulté est certainement de combiner ces deux parties ensemble. La première, délicate et aléatoire, rend les essais incertains. C’est assez dur mentalement, c’est une voie aléatoire où la moindre erreur coûte cher.
Les genouillères aident vraiment dans le premier crux (où Adam criait et se tordait le dos et les épaules). C’est toujours très dur, mais un peu moins que sans je pense. Les genouillères rendent ce crux un peu moins risqué. Et l’ensemble de la voie devient donc un peu plus facile à gérer mentalement, je pense. Je ne pense pas que cela fasse une énorme différence en raison du très bon repos qu’il y a juste avant la deuxième partie. Même avec la méthode d’origine sur la première partie, vous seriez toujours capable de vous reposer à 100%. »

Ou de mathématique ?

Maintenant, pour m’aider à coter ces voies, je vais comparer « Change » à « Move » et « Nordic Marathon ».
En ce qui concerne « Nordic Marathon », c’est définitivement une ligne atypique, en raison de la taille de celle-ci (130m). J’ai fait la première ascension avant d’enchaîner « Change » et j’ai proposé la cotation de 9b/+. Cette voie est 100% mon style d’escalade, pourtant, il était difficile d’attribuer une cotation pour une voie aussi longue.

Donc, pour comparer ces trois voies, je vais prendre en considération, le temps, le style, et mon feeling sur le processus de travail et mon run d’enchaînement. Il m’a fallu deux semaines pour réaliser « Nordic Marathon », et deux semaines pour réaliser « Change » (avec des genouillères). « Nordic Marathon » m’a paru un peu plus épuisante dans le processus de travail et aussi pendant mon run d’enchaînement. Et comme « Nordic Marathon » est 100% mon style d’escalade, je dirais que « Change » est un peu plus facile. Mais je ne pense pas qu’il y ait une grande différence entre ces deux voies. Si « Nordic Marathon » est un peu plus dure, elle ne l’est toutefois pas assez pour avoir une cotation différente.

Maintenant, comparons ces deux voies avec « Move ». J’ai réalisé « Move » en 2019, c’était la première répétition de cette voie après la première ascension d’Adam Ondra. Il l’a cotée 9b/+, sachant que ce n’est pas tellement son style d’escalade. Les genouillères ne changent rien à la cotation car les coincements de genoux sont tous très corrects, et à part un peu plus ou moins de confort, ils restent les mêmes. À l’époque, c’était une de mes plus grandes réussites en escalade et il m’avait fallu faire quatre voyages en Norvège de deux semaines chacun pour faire « Move ». C’est beaucoup plus de temps que pour les autres. Mais en même temps, je ne dois pas oublier que c’était il y a trois ans. Comme les genouillères ne changent pas la difficulté par rapport à la première ascension (faite sans genouillères), je dirais que « Move » est un peu plus difficile que « Nordic Marathon » et « Change ».

Donc, en conclusion : il y a trois options possibles :
Option 1 : « Change » et « Nordic Marathon » sont tous les deux des 9b+ faciles, et « Move » un 9b+ normal.
Option 2 : « Change » et « Nordic Marathon » sont 9b/+, et « Move » est 9b+.
Option 3 : « Change » et « Nordic Marathon » sont 9b, et « Move » 9b/+.

Je vais choisir l’option 2. « Change » est encore très dure même avec des genouillères. Je ne pense pas qu’elle puisse être seulement 9b.

Donc, mes opinions personnelles sur les cotations sont : « Change » 9b/+, « Nordic Marathon » 9b/+ et « Move » 9b+. Je suis curieux de connaître l’avis des prochains répétiteurs. Maintenant, profitons de l’été français ! »

Seb Bouin


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Shawn Raboutou confirme la rumeur et annonce enfin son premier 9A bloc !

20 Août

L’incroyable rumeur s’est confirmée ! Shawn Raboutou vient d’annoncer avoir libéré un 9A bloc, dans le Tessin en Suisse. Le lundi 22 août, un film sera publié, qui montrera l’enchaînement de ce nouveau bloc 

Nous l’avions senti ! Il y a quelques jours à peine, nous vous informions que des rumeurs couraient concernant une possible ascension secrète de deux 9A bloc par Shawn Raboutou.

Une rumeur confirmée un an après !

Certains de nos informations, nous attendions que Shawn en personne communique sur ses exploits. C’est maintenant chose faite ! L’Américain a publié hier sur ses réseaux un post indiquant qu’il avait réalisé « Alphane » 9A. Connu jusqu’à présent comme le « Alphane Moon Project », le jeune performeur de 24 ans aurait réalisé la première ascension de ce bloc il y a déjà de nombreux mois.

Comme à son habitude, Shawn Raboutou est resté très bref dans ses propos médiatiques. Il s’est contenté de donner le nom du bloc et sa cotation, illustré par une simple photo, sans donner plus de détails sur cet exploit. Pour en savoir plus, il faudra attendre 19h00 lundi 22 août, moment auquel la chaîne Mellow sortira sur Youtube le film retraçant cette épopée. Outre Shawn Raboutou, la vidéo mettra en avant de forts grimpeurs tels que Matty Hong, Felipe Camargo, Jimmy Webb, Daniel Woods et Giuliano Cameroni, qui étaient tous réunis en Suisse l’été dernier.

Cette ascension de Shawn Raboutou s’ajoute à celles qu’il a réalisées en Suisse il y a quelques mois et qu’il annonce au compte goutte sur ses réseaux ces dernières semaines. Il s’agit par exemple de « Fuck the System », un 8C+ qu’il a libéré à Fionnay l’été dernier ou encore de « The Story of Three Worlds » un autre 8C+ qu’il a enchaîné l’hiver dernier, communiquant à son propos au début du mois seulement.

Shawn Raboutou dans « Alphane » 9A © Matty Hong

« Alphane », le quatrième 9A bloc du monde

Si la cotation de « Alphane » est confirmée, il s’agira du quatrième 9A bloc du monde.

Le premier à avoir fait le pas dans le neuvième degré en bloc n’est autre que le Finlandais Nalle Hukkataival. Après plus de quatre ans d’efforts, il enchaînait « Burden of Dreams », en octobre 2016. Bien que de nombreux grimpeurs l’aient essayé, notamment le fort Japonais Ryohei Kameyama, ce panneau d’arquées n’a encore jamais été répété.

« No Kpote Only », de Charles Albert, est devenu le deuxième passage au monde à être proposé à 9A, avant d’être décoté par la suite. Ryohei Kameyama l’a d’abord estimé à 8C+/9A après l’avoir enchaîné et plus tard, Nicolas Pelorson l’a encore abaissé à 8C.

De l’autre côté de l’Atlantique, à Red Rocks, dans le Nevada, Daniel Woods a réalisé « Return of the Sleepwalker », après plus de trois mois d’effort non-stop, passé seul dans le désert, à camper au pied de ce bloc.

Le débat autour de la cotation de « Soudain Seul » est toujours d’actualité. Situé à Fontainebleau, la première ascension de ce bloc, qui n’est autre que le départ assis de « The Big Island », a été faite par le Belge Simon Lorenzi, qui a proposé la note de 9A. Mais deux mois plus tard, Nicolas Pelorson répétait le bloc, qu’il décotait de nouveau à 8C+. Toutefois, Camille Coudert, troisième ascensionniste de ce passage, réévaluait à la hausse le niveau de ce bloc, optant pour le 9A.

« Alphane » serait donc le quatrième 9A bloc de la planète. Quand on connaît la liste de croix de Shawn Raboutou et notamment les innombrables blocs en 8C+ qu’il a déjà enchaîné, tout laisse à penser que si quelqu’un est bien placé pour proposer du 9A, c’est lui !

Bientôt une autre annonce sur un deuxième 9A bloc de Shawn Raboutou ?

Shawn Raboutou pourrait bien avoir d’autres surprises nous dévoiler. La rumeur raconte qu’il a également enchaîné un autre 9A bloc il y a quelques mois, en signant la première ascension de « Megatron », dans le Colorado. D’après nos informations, il s’agit d’un bloc que Daniel Woods travaille depuis plus de deux ans, en vain, qui consiste à réaliser sept mouvements en 8C pour rejoindre les dix mouvements de « Tron » 8B+.

D’ailleurs, Brooke Raboutou a indirectement confirmé sur les réseaux sociaux hier que son frère Shawn avait d’autres performances sur lesquelles communiquer. Dans une story où elle écrivait « Je vais enfin pouvoir me vanter de certaines des choses les plus folles que mon frère a faites », elle prenait le soin de bien souligner le terme « certaines« , comme s’il y en avait d’autres à venir.

Affaire à suivre donc… D’ici là, rendez-vous lundi, pour le film « Alphane », sur l’ascension du même nom par Shawn Raboutou.


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Rumeur : Shawn Raboutou a-t-il enchaîné deux 9A bloc sans le dire à personne ?!

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Jakob Schubert sacré Champion d’Europe du combiné !

18 Août

La Königsplatz de Munich, qui se traduit en français par « Place Royale », a élu son roi : Jakob Schubert !

L’an dernier, c’est déjà lui qui était monté le plus haut dans la voie de finale des Jeux Olympiques de Tokyo. Aujourd’hui à Munich, l’Autrichien de 31 ans a répété cet exploit, en atteignant la dernière prise de la voie, ce qui lui vaudra le titre de Champion d’Europe du combiné 2022. Nos deux Français Sam Avezou et Mejdi Schalck, qui faisaient partie des huit finalistes, terminent respectivement 6ème et 7ème.


Dès l’épreuve de bloc, Jakob Schubert répondait présent. S’il parvient à enchaîner le premier passage, comme la majeure partie des finalistes, il prenait une énorme longueur d’avance dans le deuxième tracé. Lui qui était certainement le plus puissant de tout le plateau fait parler toute sa robustesse pour ramener les deux mains en compression sur le top du bloc numéro 2. Un mouvement de force époustouflant, qu’il sera le seul à réaliser. Même Adam Ondra, ne parviendra pas à ramener les deux mains sous cette dernière prise.

Jakob Schubert sera le seul à ramener les deux mains sur la dernière prise du bloc 2.

Mais dans le bloc 3, le leader du classement provisoire perdait son avance. Au milieu d’une composition de volumes qui formaient une cheminée, Jakob Schubert ne comprend la méthode que trop tard. Il repart sans le top, alors qu’Adam Ondra, Mejdi Schalck ou encore Sam Avezou parviendront à dompter ce passage complexe.

Le dernier bloc des finales, qui débutait par un skate et se terminait par un mouvement de coordination en triceps, ne posera pas de problème aux quatre premiers compétiteurs. Une nouvelle fois, nos Français répondent présent et enchaînent le bloc, terminant 2ème (Sam Avezou) et 4ème (Mejdi Schalck) du classement provisoire à l’issue de la première épreuve. Adam Ondra, rusé, réussira à shunter le dernier mouvement dynamique et s’offrira la tête du tableau, en enchaînant le dernier bloc avec ingéniosité. Jakob Schubert atteindra le top à son tour, et prendra la 3ème place du classement.

Nos deux Français faisaient partie du quatuor de tête à l’issue de l’épreuve de bloc.

Juste avant l’épreuve de difficulté, les quatre premiers compétiteurs se tenaient à seulement 0,2 point. Cela signifiait que le podium allait se jouer dans la voie.

Le classement provisoire à l’issue de l’épreuve de bloc

  1. Adam Ondra – 80,7 points
  2. Sam Avezou – 80,6 points
  3. Jakob Schubert – 80,5 points
  4. Mejdi Schalck – 80,5 points
  5. Alberto Gines Lopez – 61,7 points
  6. Nicolai Uznik – 61,4 points
  7. Luka Potocar – 36,8 points
  8. Filip Schenk – 33,6 points

Et le tracé de difficulté réservait bien des surprises à nos huit compétiteurs. Mejdi Schalck, premier grimpeur à défier la voie, se fera piéger en zippant du talon gauche. Alors qu’il se trouvait dans la partie la plus déversante du mur, il tente de se reprendre, en vain. Sam Avezou, montera plus haut, mais se fera rattraper par la gravité juste avant de sortir du toit.

L’Italien Filip Schenk sera le premier grimpeur à nous faire découvrir la partie finale du tracé, qui semblait très intense. Les trois dernières prises de la voie étaient en effet microscopiques, et nécessitaient une précision absolue. Le champion olympique Alberto Gines Lopez chutera au même endroit que l’Italien.

Après sa performance dans l’épreuve de bloc, Jakob Schubert réussira un nouvel exploit. Dans sa discipline de prédilection, il négocie les premiers mouvements de la voie sans encombre et atteindra la dernière partie très rapidement. Encore bien lucide, il serre avec grande précision les dernières prises, jusqu’à se jeter sur le bac final. Durant quelques millisecondes, ses doigts se refermeront sur cette prise, mais l’Autrichien se fera embarquer dans son ballant.

Jakob Schubert fait parler toute son expérience et atteindra la dernière prise de la voie.

Alors que la pluie commençait à s’abattre sur la Königsplatz, Adam Ondra, dernier finaliste à s’élancer, n’avait d’autres choix que d’égaliser la performance de Jakob Schubert s’il voulait l’emporter. Comme à son habitude, le Tchèque met du rythme et avance rapidement. Mais alors qu’il sortait du dévers principal, Adam se précipite un peu, et arrive bien trop vite sur l’avant-dernière (qu’il devait tenir pour remporter la victoire), qu’il ne contrôlera pas. Renvoyé dans les airs, il venait de laisser filer le titre de Champion d’Europe du combiné.


C’est donc Jakob Schubert, qui s’impose de seulement un mouvement, et qui décroche la précieuse couronne. Quatre fois Champion du Monde et multiple vainqueur de Coupes du Monde, il courait après ce titre européen depuis plus de quinze ans.

Je n’étais pas si nerveuse en regardant Adam car lorsque je suis tombé, je savais que je terminerai deuxième. J’étais sûr à 99 % que j’aurais l’argent et à 100 % qu’Adam serait très proche de moi. J’ai été un peu surpris qu’il ne monte pas au sommet et qu’il tombe avant moi. Cela n’arrive pas souvent.

Gagner cette médaille d’or, c’est une sensation incroyable. Tout cet événement a été incroyable, tout comme le public. Chaque tour a ressemblé à une finale. Mais il me manquait une médaille. J’étais un peu triste avec ma quatrième place en difficulté mais maintenant je suis heureux de ramener cette victoire à la maison. »

Jakob Schubert

Il devance Adam Ondra, décidément maudit des épreuves combinées. Après avoir loupé les J.O de Tokyo, le Tchèque manque de nouveau la médaille d’or de ce combiné.

J’ai apprécié cette journée parce que je savais que peu importe ce qu’il arrive, ce serait une compétition réussie. L’épreuve de bloc s’est vraiment bien déroulée pour moi, même si je sentais que je pouvais peut-être faire un peu mieux. Puis, il était assez évident que la compétition se jouerait sur le mur de difficulté entre Jakob et moi, et c’est Jakob qui a gagné aujourd’hui. »

Adam Ondra

En revanche, Alberto Gines Lopez, champion olympique en titre, nous prouve une nouvelle fois sa grande polyvalence, en terminant sur la troisième marche du podium.

Déception pour nos deux Français Mejdi Schalck et Sam Avezou, qui étaient pourtant en très bonne posture après le bloc. Nos bleus manquent de réussite dans la voie et s’écartent du podium. Il leur reste deux ans pour être prêts pour les J.O de Paris !

Les résultats complets

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Nouvel exploit de Janja Garnbret aux Championnats d’Europe de Munich !

17 Août

Le format était nouveau, mais le résultat est resté le même : Janja Garnbret s’est imposée en finale du nouveau combiné bloc/difficulté, qui était testé pour la première fois aujourd’hui et qui sera utilisé lors des J.O de Paris 2024. 

Jamais deux sans trois. L’adage s’est avéré vrai pour la Slovène Janja Garnbret, qui est montée sur son troisième podium consécutif à Munich. La Slovène est arrivée en Allemagne il y a quelques jours sans avoir jamais remporté l’or aux Championnats d’Europe. Aujourd’hui, la jeune prodige de 23 ans rentre avec trois médailles d’or. Après avoir remporté le titre de Championne d’Europe de difficulté, puis le titre de Championne d’Europe de bloc, elle devenue la toute première championne du nouveau format combiné qui sera présenté aux Jeux Olympiques de Paris 2024 dans deux ans.


La journée a commencé par l’épreuve de bloc, où quatre tracés attendaient les huit grimpeuses. Si les deux premiers passages posent peu de difficultés aux meilleures, la compétition prenait un tournant dans le bloc 3. Après un mouvement dynamique en croisé, une fin toute en compression a mis à mal les grimpeuses.

Une à une, toutes se font éjecter du bloc, repoussées par les deux derniers mouvements physiques qui menaient au top. Même l’Allemande Hannah Meul, qui réalisait pourtant un parfait début de compétition, ne parviendra pas au sommet. C’est là que Janja Garnbret fera toute la différence. Alors que pendant plusieurs minutes ce bloc semblait impossible à réaliser, la Slovène nous prouve le contraire, en l’enchaînant en une poignée de secondes à peine ! La championne olympique en titre venait de mettre tout le monde d’accord, en réalisant ce bloc à vue.

© IFSC

Après avoir enchaîné les trois premiers passages du premier coup, une seule question se posait alors : Janja allait-elle réaliser le circuit parfait et réaliser le dernier bloc ? La réponse ne tardera pas. Dans ce tracé très aléatoire qui consistait à enchaîner trois mouvements coordinations consécutivement, la Slovène chute une première fois, mais atteindra le top avec une facilité déconcertante lors de son essai suivant. Elle venait donc d’enchaîner tous les blocs, et comptabilisait un score quasi parfait de 99,9 points sur 100 possibles. (Pour rappel, lors de ce combiné, un nouveau système de résultat était testé : 1 top valait 25 points, une première zone valait 3 points, une deuxième zone en valait 6 et à chaque essai, 0,1 point était soustrait du score).

À l’issue de la première épreuve, Janja Garnbret était donc très largement en tête du classement, devant l’Allemande Hannah Meul et sa compatriote slovène Mia Krampl.

Le classement provisoire à l’issue de l’épreuve de bloc

Quelques minutes de repos à peine, le temps aux compétitrices d’enfiler leur baudrier, et il était déjà temps de passer à la deuxième épreuve de ce combiné : la difficulté.

Une voie physique et résistante avait été tracée par les ouvreurs, pour tester les qualités de résistance et d’endurance des huit compétitrices. À ce jeu, la Slovène Mia Krampl met la barre très haute en réussissant à enchaîner la voie, avec une grande aisance. La pression était alors à son comble dans la zone d’isolement, puisque les autres grimpeuses avaient deviné de par les acclamations du public que la voie avait été libérée.

La Tchèque Eliska Adamovska et l’Allemande Hannah Meul craquent à moins de trois mouvements du top. En revanche, l’Autrichienne Jessica Pilz parvient à son tour à attraper le bac final.

Janja Garnbret n’avait pas d’autre choix que de monter très haut dans la voie si elle voulait l’emporter. Le sourire aux lèvres, elle se présente au pied de la voie prête à dérouler sa partition. Dès son premier mouvement dans la voie, le public allemand l’applaudit, et ne cessera de frapper des mains durant toute son ascension. Portée par le public, cette dernière avale les mouvements sans aucune difficulté, jusqu’à atteindre le top à son tour. Elle venait de remporter le titre de Championne d’Europe du combiné !

© IFSC

« Être trois fois championne d’Europe, ça paraît super, mais c’est encore plus dingue quand ça arrive », a confié la nouvelle championne, ajoutant qu’elle aurait peut-être besoin d’une nouvelle armoire pour ranger ses médailles après son séjour fructueux à Munich. « Une de mes étagère s’est cassée il n’y a pas longtemps. Les médailles et coupes qu’elle contenait étaient trop lourdes », a-t-elle déclaré. « Si elle est trop petite, j’en achèterai une plus grande, mais quand je regarde mon armoire et mes médailles, je me dis ‘Wouah, mais quand est-ce que tout cela est arrivé ?’ parce que le temps passe vite quand je suis en compétition et parfois il faut prendre le temps de s’arrêter pour réaliser ce que vous avez accompli, parce que c’est incroyable. »

Le podium sera complété par sa compatriote Mia Krampl puis par l’Autrichienne Jessica Pilz, qui termine à seulement 0,3 point de la médaille d’argent.

Le classement final après l’épreuve de difficulté


La suite du programme

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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L’ultime épreuve des Championnats d’Europe de Munich 2022

17 Août

Les dernières épreuves d’escalade des Championnats d’Europe de Munich 2022 ont lieu aujourd’hui et demain. Il s’agit du nouveau combiné olympique bloc/difficulté, qui sera testé pour la première fois.

Alors que la plupart des grimpeurs avouent ne plus avoir de peau et être exténués physiquement, seize d’entre eux vont devoir renfiler les chaussons une dernière fois, afin de s’affronter dans la nouvelle épreuve du combiné.

Le programme et les forces en présence

Les femmes seront les premières à en découdre aujourd’hui, l’épreuve de bloc débutant à 15h00 et l’épreuve de difficulté à 17h00. Sélectionnées sur la base de leurs résultats en bloc et en difficulté de ces derniers jours, les huit grimpeuses qui s’affronteront sur le mur sont : Janja Garnbret, Hannah Meul, Jessica Pilz, Eliska Adamovska, Chloé Caulier, Camilla Moroni, Mia Krampl et Ievgeniia Kazbeekova.

Janja Garnbret va-t-elle réaliser un triplé et remporter l’épreuve combinée après avoir gagné l’or en bloc et en difficulté, comme elle l’avait déjà fait lors des Championnats du Monde d’Hachioji en 2019 ? Rien ne semble pouvoir l’arrêter.

© IFSC

Les hommes ont rendez-vous demain, et clôtureront ces Championnats européens d’escalade, avec à 15h00 le bloc suivi de l’épreuve de difficulté à 17h00. Les prétendants à la médaille sont : Adam Ondra, Alberto Gines Lopez, Luka Potocar, Nicolai Uznik, Jakob Schubert, Filip Schenk, ainsi que nos deux Français Sam Avezou et Mejdi Schalck.

Adam Ondra est le grand favori de cette épreuve combinée, puisqu’il est le seul à être monté sur le podium des deux disciplines, ayant décroché la médaille d’or en difficulté et le bronze en bloc. Mais Alberto Gines Lopez, qui avait créé la surprise en décrochant le titre olympique à Tokyo, peut-il confirmer sa suprématie dans le combiné ? Sans oublier nos deux jeunes talents Sam Avezou Mejdi Schalck, capables du meilleur !

Le système de classement de ce format combiné

Contrairement lors des J.O de Tokyo, où les performances dans chaque épreuve étaient multipliées, le nouveau système additionne les scores de chaque discipline, ce qui devrait rendre le classement plus compréhensible. Ainsi, le score final d’un grimpeur sera la somme des points collectés en bloc et en difficulté.

Le total maximum de points réalisable est de 200 : 100 points en bloc et 100 points en difficulté. Il y aura quatre blocs au total, chacun offrant un maximum de 25 points. Chaque tracé sera composé d’un TOP (25 points) et de deux zones : HZ, ou Highest Zone (6 points), et LZ, ou Lowest Zone (3 points), chacune de ces zones étant clairement indiquées sur le mur pour la clarté des athlètes et des spectateurs.

Sur le mur de difficulté, seuls les 30 derniers mouvements vaudront des points. Par exemple, en commençant par le haut du mur et en descendant, les 15 dernières prises valent 5 points chacune, les 10 en dessous valent 2 points chacune, et les 5 encore en dessous valent 1 point, pour un total maximum de 100 points.

Ce nouveau format combiné bloc/difficulté sera testé pour la première fois à Munich puis sera de nouveau au programme de la Coupe du Monde à Morioka, au Japon, du 20 au 22 octobre.

Où suivre la compétition en direct ?

L’épreuve du combiné sera diffusée en direct sur France Télévision. La compétition sera à suivre à la télévision, sur France 2, ou sur France.tv.

Il sera aussi possible de regarder la compétition ici :

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Oriane Bertone répond à toutes nos questions sur le Championnat d’Europe de Munich

16 Août

Après Manon Hily et Sam Avezou, Oriane Bertone a offert à la France la troisième médaille tricolore sur ces Championnats d’Europe d’escalade à Munich.

Elle qui a fait le choix de ne pas s’aligner sur l’épreuve de difficulté, aura réussi à tenir tête à Janja Garnbret, dans le premier bloc des finales. Notre jeune Française réussira à l’enchaîner, à l’inverse de la championne Slovène. La suite de la compétition aura été très intense et le combat aura fait rage jusque dans le dernier bloc.

Pour nous, Oriane Bertone revient sur ce Championnat d’Europe 2022, et répond à toutes nos questions.

Tu montes sur le podium des Championnats d’Europe, quelles sont tes impressions à chaud ?

C’est fou ! Il y a beaucoup de travail derrière tout ça, et réussir à être présente sur une compétition de cette ampleur fait vraiment du bien !

Peux-tu revenir sur la finale ?

C’est difficile de poser une grimpe parfaite, et en compétition chaque erreur peut être fatale… On peut toujours faire mieux. Sur ces quatre blocs de finale, seulement un n’a pas été sorti, le quatrième.

Le premier, c’était deux coordos sur trois mouvements, donc super dans mon style ! Je suis tombée plusieurs fois sur le dernier mouvement au moment de ramener, pour finir par le toper proche de la fin du temps.

Le deuxième bloc a été difficile à gérer de mon côté. J’ai essayé ce qui était, je pense, la méthode prévue par les ouvreurs, que je n’ai pas réussi à faire marcher. Pas de zone dans celui-là !

Le troisième bloc s’est mieux passé. J’ai mis quelques essais à trouver la méthode de croisé, qui n’était pas facile à lire qui était un mouvement pas très naturel ! Enfin, pour couronner le tout, le dernier mouvement n’était pas si facile !

Et pour le dernier bloc, aucun top ! Il y avait une méthode à trouver après la zone, qui facilitait le mouvement suivant, mais peu l’ont essayée. Pour ma part, j’ai fait la même méthode que Janja Garnbret ou Hannah Meul, mais sans succès ! Dommage pour celui-là, j’aurais aimé voir comment le dernier mouvement marchait.

© IFSC

Au regard de cette compétition, on a pu voir que tu pouvais venir chercher Janja Garnbret dans certains blocs. Imagines-tu la battre un jour ?

Sur cette compétition et ces ouvertures, tout aurait été possible. On le voit en regardant les résultats, mais tout se joue sur un fil ! Janja est très forte, elle a des capacités physiques et techniques incroyables, mais comme chaque être humain, elle a également des lacunes. Peut-être un jour ?

Pourquoi avoir laissé de côté la diff et donc le test de ce nouveau combiné olympique ? Pas mal de grimpeurs le considèrent comme un entraînement pour la préparation des JO 2024 pourtant.

J’ai eu du mal à trouver ma place sur les deux dernières compétitions, j’ai donc décidé de prendre une semaine sans grimpe 15 jours avant les Championnats d’Europe. J’ai fait peu d’entraînements en difficulté, et j’ai décidé de me concentrer sur ma discipline « principale », pour mettre toute mon énergie dedans. Je ne regrette pas ce choix, j’aurais été très fatiguée et n’aurais probablement pas réussi à faire les deux disciplines à un niveau acceptable sur cet événement.

Vus de l’extérieur, ces Championnats d’Europe ont l’air d’être une magnifique compétition, es-tu d’accord avec ça ?

Ces championnats d’Europe ont été géniaux à vivre. Il y avait un monde fou, le public était à 100% derrière nous, toute l’équipe de France et les deux disciplines étaient réunies, un combiné pour finir… Tout a été incroyable, merci Munich.

© Vladek Zumr

Tes résultats sur la saison sont parfois en dents de scie, comment l’expliques-tu ?

Alors oui, j’ai effectivement du mal à rester constante ! Je ne saurais pas l’expliquer malheureusement, je cherche encore la réponse à cette question. Le rythme d’une année de compétition est très élevé, le stress et les décalages horaires sont difficiles à gérer et l’entraînement à côté est aussi épuisant. C’est donc probablement un mélange de toutes ces choses ! Pour quand même essayer d’y répondre, je pense qu’il me manque de l’entraînement, de l’endurance et de l’expérience. J’ai seulement deux années de compétitions seniors derrière moi, les suivantes feront l’affaire pour trouver ce qui manque 🙂

Comment va s’organiser la suite de ta saison ?

Retour à l’entraînement déjà ! Je suis à Innsbruck jusqu’au 19 août, et remonte peu après à Paris. Je participerai à la Coupe du Monde d’Edinburgh mi septembre et normalement également à la Coupe du Monde combinée du Japon en octobre !

Un dernier mot à ajouter pour finir ?

Merci à tous. Tous ceux qui me suivent et qui me poussent à devenir la meilleure version de moi-même. Merci à toi Nico, pour ta patience et ton soutien. Merci à toi Adri de ne jamais me lâcher et de me pousser à l’entraînement, même quand ça ne va pas. Merci à ma famille, et à ceux que je ne citerai pas mais qui se sentiront visés par ce message. Et bravo à toute l’équipe, parce que je n’ai pas fait ça toute seule sur ces Championnats d’Europe ! Et à bientôt pour de nouvelles aventures !!

© IFSC

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Voici les noms des grimpeurs qui disputeront le combiné olympique à Munich !

15 Août

Pour la première fois, le format olympique des Jeux de Paris 2024 sera testé à Munich. Les grimpeurs ayant réalisé les meilleures performances en bloc et en difficulté ces derniers jours, s’affronteront une dernière fois mercredi et jeudi, dans un format combiné bloc/difficulté.

Ils sont 38 hommes et 26 femmes à s’être alignés au départ des épreuves de bloc et de difficulté des Championnats d’Europe. Les huit meilleurs ont été sélectionnés pour tester en exclusivité le format olympique bloc/difficulté, qui sera utilisé aux J.O de Paris dans deux ans.

Parmi eux, deux Français ont décroché leur place. Voici la liste complète.

Les grimpeurs qualifiés pour le combiné bloc/difficulté de Munich 2022

Femmes

Championne d’Europe de bloc et de difficulté, Janja Garnbret s’est naturellement classée en tête et obtient donc son ticket pour participer à l’épreuve combinée. Elle devance la locale de la compétition Hannah Meul, 2ème en bloc et 7ème en difficulté. Juste derrière elle, on retrouve l’Autrichienne Jessica Pilz, 8ème en bloc et 2ème en difficulté.

Hommes

Etant le seul grimpeur à être monté sur le podium en bloc et en difficulté, Adam Ondra est le grand favori du combiné bloc/difficulté, qu’il disputera jeudi. Derrière lui on retrouve le champion olympique en titre Alberto Gines Lopez, 9ème en bloc et 3ème en difficulté, suivi du Slovène en forme du moment, Luka Potocar, qui terminait 14ème en bloc et 2ème en difficulté. Nos espoirs de médaille tricolore reposeront sur les épaules de deux Français. Sam Avezou et Mejdi Schalck ont réussi à se qualifier dans le top 8 et prendront part à l’épreuve combinée.

Le programme des épreuves combinées

Mercredi 17 août
15:00 : Épreuve combinée femmes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée femmes – Difficulté

Jeudi 18 août
15:00 : Épreuve combinée hommes – Bloc
17:00 : Épreuve combinée hommes – Difficulté

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Interview : Manon Hily revient sur sa médaille de bronze aux Championnats d’Europe de Munich 2022

15 Août

La Française Manon Hily a remporté la médaille de bronze au Championnat d’Europe de difficulté 2022, au terme d’un magnifique run dans la voie de finale. À 28 ans, la Réunionnaise avoue qu’elle a vécu « la plus belle compétition de sa vie ».

Quelques heures seulement après son podium, elle nous raconte sa compétition dans les moindres détails.


Ce Championnat d’Europe, il représentait quoi pour toi ?

Cette compétition, c’était vraiment devenu l’objectif de ma saison, depuis le moment où je savais que j’étais qualifiée pour y participer.

Je me suis super entraînée entre les Coupes du Monde, ce qui m’a valu pas mal de fatigue sur les deux dernières. Mais c’était le choix à faire pour être en forme au Championnat d’Europe.

Ça fait quoi de participer à une compétition d’une telle envergure ?

Je n’avais encore jamais fait de compétition comme celle-là, c’est-à-dire une compétition avec plein d’autres sports et d’une si grande envergure.

© IFSC

Raconte-nous ta première journée de compétition en difficulté.

On va dire que ma compétition a mal commencé… J’avoue que j’étais pas mal stressée. Normalement, on a les vidéos de démonstration des voies la veille de la compétition, en même temps que l’ordre de passage. J’ai vu que je passais quatrième, ce qui n’est pas facile, mais c’est le jeu ! Et les vidéos des voies sont arrivées à 10h00 le matin même de la compétition, alors que je commence à m’échauffer à 11h00. Ça m’a vraiment perturbée.

D’ailleurs, pour la petite anecdote, le matin en regardant les vidéos, il y avait un énorme jeté en no-foot dans la voie où je commençais. En voyant ces images, j’ai eu un fou rire, c’était purement nerveux je pense. J’espérais de toutes mes forces que ce mouv ne soit pas obligatoire et en même temps j’étais excitée parce que je me suis rendu compte de la qualité de l’ouverture sur cette compétition : les voies avaient l’air dingues !

Du coup, j’ai commencé les qualifs par cette voie et j’ai réussi à shunter ce jeté. J’étais la première à le faire. J’étais vraiment à vue dans la voie, enfin presque, parce que les démos n’étaient pas super. J’ai mis un run pas si mal, mais je savais que j’aurais pu faire mieux, je n’étais pas encore à mon niveau maximal. Mais ce n’était pas grave, j’avais quand même fait le job !

Mais niveau sensation, c’était super. Je me sentais vraiment en forme et j’ai fait un super run dans la deuxième voie de qualif, ce qui m’a permis de me classer quatrième de ce premier tour. J’étais en confiance pour la demi-finale.

Justement, qu’as-tu pensé de la demi-finale ?

À la lecture, j’ai tout de suite su que cette voie pouvait me convenir, mais j’étais vraiment stressée de l’ampleur de l’événement. En isolement, puis en arrivant derrière le mur, j’ai entendu que l’ambiance était complètement dingue ! Je me suis laissé emporter et j’étais hyper relâchée mentalement pendant ma grimpe. Je grimpais en mode pilote automatique, et je pense avoir mis un run presque parfait, même si je tombe en zippant.

Quand j’ai vu le résultat, j’ai commencé à vraiment me rendre compte de la chance que j’avais d’être en forme sur cet événement. Et je me suis dit que le podium était jouable…

Mentalement, ça s’est passé comment avant les finales ?

Dans ma tête, je me suis vraiment bridée pour ne pas penser aux résultats et essayer de continuer comme ça, c’est-à-dire de grimper sans me prendre la tête et sans rien changer. Mon coach m’a bien briffé et il m’a vraiment aidé mentalement à prendre le dessus sur l’importance de l’évènement et au fait de penser seulement à ma grimpe. Du coup je suis vraiment partie dans cette finale avec seulement l’envie de bien grimper et de me laisser porter.

En voyant la voie de finale, qu’est-ce que tu t’es dit ?

Quand j’ai lu la voie, j’étais hyper excitée ! Pour moi, c’était la voie parfaite ! C’est le genre de voie que je rêve d’avoir en Coupe du Monde depuis longtemps. Dans ma tête je me suis dit : « Ça y est, tout est réuni pour que ça se passe bien ».

D’ailleurs, je ne me suis même pas pris la tête à la lecture. Quand je suis rentrée en isolement, j’ai dit à Romain [Desgranges] : « Pas besoin de lire la voie, elle est faite pour moi et ma grimpe instinctive ». Dans ma tête, je savais que j’allais juste me laisser grimper, et que ça allait marcher.

© IFSC

Et dans la voie, comment ça s’est passé ?

Alors, j’avoue avoir été un peu surprise par le jump du début. J’ai vraiment cru que j’allais tomber, mais j’ai mis toute mon énergie à le faire. Et après, je me suis juste laissée aller. Je n’ai pas hyper bien grimpé et je pense que je pouvais encore donner plus. En descendant, je ne pensais pas être sur le podium même si je savais que mon run était quand même bien. Mais quand les filles m’ont dit que j’étais troisième, j’étais la plus heureuse ! C’était beaucoup d’émotions d’un coup. Je me suis dit : « Ça y est, tu as réussi, tu viens de vivre la meilleure compète de ta vie en terme d’ambiance, de niveau de forme, de flow dans la voie et de plaisir. Et en plus, tu repars avec une médaille ! »

Bref, j’ai pensé à mon coach qui m’avait dit que je serai en forme alors que moi j’étais nulle à l’entraînement deux semaines avant la compétition. Il y croyait plus que moi.

Tu réalises ?

Je savoure a 2000% cette médaille ! Elle me montre qu’il faut s’investir et que ça a marché. Il n’y a pas de secret, cette année j’ai accepté de faire des sacrifices, j’ai adoré m’entraîner, j’ai beaucoup bougé pour faire du spécifique, j’ai trouvé la meilleure partenaire d’entraînement que je puisse rêver [Ina Plassoux Djiga] . Tout ça m’a mené à cette médaille. Il n’est jamais trop tard !

Un dernier mot ?

Merci à la fédé, l’ANS et mon hôpital, sans qui tout cela n’aurait pas été possible, parce que ça fait deux mois que je ne travaille plus, pour être à fond sur l’entraînement. Et bien sûr, un grand merci à mon coach, Vincent Etchar.

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