Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Le légendaire Alex Huber, l’un des meilleurs grimpeurs des années 90, vient de libérer une grande voie tant esthétique que difficile, dans un énorme toit en Sardaigne.

À 53 ans, Alex Huber est toujours au top. Grimpeur emblématique des années 90, on lui doit de nombreuses grosses performances. Il a enchaîné son premier 9a en 1992, quatre ans avant de clipper le relais de « Open Air », une voie qui n’a été répétée que par Adam Ondra, qui avait proposé de revoir la cotation à la hausse, ce qui en ferait le premier 9a+ du monde. D’ailleurs, ses voies sont toutes réévaluées à la hausse aujourd’hui.

Amateur de grandes voies extrêmes (il a ouvert de nombreuses lignes au Yosemite notamment), Alex Huber a déniché ce qui pourrait être l’un des plus beaux toits de la planète. C’est en Sardaigne, en Italie, dans la Grutta Pintana, que le grimpeur allemand a ouvert « La Bavarese », qui passe en plein milieu de ce toit imposant. Elle compte six longueurs : une première longueur d’approche puis, 8a+, 8b+, 8b, 8b+ et 7b+.

L’année dernière, Alex avait équipé cette ligne depuis le bas. En octobre dernier, il était retourné en Italie dans le but de libérer cette grande voie, mais avait été stoppé par les mauvaises conditions météos. Il faut dire que les prises sont principalement des colonnettes et des stalactites, qui restent humides pendant longtemps après de fortes pluies.

Il fallait donc que je revienne et c’est exactement ce que j’ai fait ! »

En effet, profitant des bonnes conditions, Alex Huber est retourné dans son projet ce mois-ci. Profitant d’un ciel complètement ensoleillé, il est parvenu à libérer cette nouvelle grande voie.

La Sardaigne est l’une des plus belles destinations grimpe de la planète. Cette unique combinaison entre ces faces incroyables, la mer, les paysages et la culture se retrouve nulle part ailleurs.C’est un véritable coin de paradis pour les grimpeurs ! On y trouve des parois saisissantes et on pourrait dire que rien ne se compare à la Grutta Pintata, le toit géant de la face sud de Punta Giradili. Pendant toutes mes années en montagne, je n’ai vu aucun autre toit de dimensions similaires. »

Le jeune Français Léo Favot vient d’ajouter un nouveau bloc à son carnet de croix : « Gecko assis », 8B+.

C’est l’un des plus grands classiques de Bleau : « Gecko assis » était dans le viseur de Léo Favot depuis un moment. Après avoir été flashé par Adam Ondra et grimpé (puis désescaladé) pieds nus par Charles Albert, ce bloc est considéré comme une ligne de rêve par de nombreux grimpeurs.

Léo Favot avait pour objectif de garder « Gecko assis » pour tenter de le flasher. Mais finalement, au hasard d’une séance en novembre, il se retrouve à essayer les mouvements du départ debout en 8B, qu’il enchaînera finalement le week-end dernier.

Puis, jeudi dernier, au détour d’une séance imprévue, Léo enchaînait la version assise en 8B+.

Voici son commentaire suite à cette performance :

Alors pour la petite histoire, depuis que je suis arrivé sur Paris et que je grimpe à Bleau, je me suis toujours gardé ce bloc de côté dans l’espoir d’être un jour assez fort pour le faire flash ! Et puis voilà, au hasard d’une séance en novembre, je me fais embarquer à essayer ce bloc… En même temps il me faisait bien de l’œil et puis je n’aurais peut-être jamais été assez fort pour le flasher alors pas grave ! C’était une toute petite séance, je revenais de vacances et j’étais venu pour le 8A sur le même bloc (« Les Beaux Quartiers ») et à la fin, j’ai mis 3/4 runs dans le départ debout de « Gecko » en 8B.

Quelques mois passent et je n’ai pas forcément le temps, ni l’occasion de retourner dedans… Et puis le week-end dernier avec les potes on se chauffe à aller faire une séance là-bas ! C’était une bonne séance puisque je fais « Les Beaux Quartiers » (que je n’avais pas réussi à faire la dernière fois aha) et le départ debout de « Gecko » en quelques runs ! Malheureusement, les entraînements de la semaine ne m’avaient pas laissé beaucoup de peau sur les doigts pour grimper plus que ça et essayer le départ assis, mais avec les bonnes sensations que je venais d’avoir dans la version debout, je me suis dit que ça pouvait faire vite !

Mardi petit créneau météo, pas terrible mais ça me permet de caler le départ assis, et puis j’ai le temps de mettre 2/3 runs prometteur du bas et voilà qu’on se prend une averse donc retour à la maison 😅.

Et donc jeudi, rdv à Melun pour grimper en salle et faire un circuit. J’étais un peu frustré à la fin de celui-ci et comme j’ai toujours des pads dans le coffre, deux/trois messages aux potos pour savoir s’ils vont à Gecko aujourd’hui. On se retrouve là bas, pures conditions, quelques runs avec des erreurs bêtes mais bon très prometteur, et puis le bon run ! Ça fait plaisir, j’avais peur de ne pas avoir trop le temps de concrétiser avec les échéances qui arrivent, donc c’est cool quand ça se passe comme ça avec une séance complètement improvisée ! Merci aux potos qui étaient là pendant les séances 😉 »

Et la vidéo de son ascension :

 

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Ce sont les U20 qui ont clôturé cette première journée sur le Championnat de France de bloc jeunes 2020.

Chez les femmes, le sommet du classement est serré : quatre grimpeuses enchaînent tous les blocs du circuit. Au nombre d’essais, Selma Elhadj Mimoune truste la première place, devant Kintana Iltis, Lucie Watillon et Agathe Calliet.

Chez les hommes, aucun grimpeur ne viendra à bout de tous les blocs. C’est Justin Boukandja Bathol qui s’empare de la première place du classement, devant Louison Burtin et Étienne Abriat.

Les résultats complets

resultats_Championnat de France de bloc jeunes 2022_U20

La suite du programme

Le Championnat de France de bloc jeunes se poursuit à Sartilly, en Normandie. Après les U16, c’était au tour de la catégorie U18 de se frotter aux huit blocs de qualification tracés par les ouvreurs.

Chez les femmes, Lily Abriat, la jeune lyonnaise que nous avions rencontré au début du mois, s’empare de la première place des qualifications. Elle mettra 13 essais pour valider les huit blocs, et devance de peu Louna Deshayes, qui empoche tous les bloc en 13 essais également.

Chez les hommes, le réunionnais Tolani Etchar met tout le monde d’accord en étant le seul compétiteur à enchaîner les huit blocs de qualification.

Les résultats complets

resultats_Championnat de France de bloc jeunes 2022_U18

Programme

Les Championnats de France de bloc jeunes sont lancés à Sartilly ! Ce matin, ce sont les U16 qui ouvraient le bal et qui se sont affrontés dans huit blocs de qualification.

Chez les femmes, elles sont trois à réaliser tous les blocs du circuit. En tête du classement, Meije Lerondel, qui réalise un score presque parfait en enchaînant les 8 blocs en 9 essais. Derrière elle, on retrouve Imane Ridouani, qui valide tout le circuit en 14 essais, devançant Célie Adriansen qui mettra deux essais supplémentaires.

Chez les hommes, Samuel Richard s’empare de la première place en enchaînant 7 blocs en 10 essais. Derrière lui, on retrouve Max Bertone, avec 6 blocs en 8 essais et Gabriel Eisen Barbour qui réalise 6 blocs en 9 essais.

Les résultats complets

resultats_Championnat de France de bloc jeunes 2022_U16

Programme

Camille Coudert, troisième ascensionniste de « Soudain Seul », vient de publier la vidéo de son ascension. Au passage, il propose de réévaluer la cotation à 9A bloc, comme initialement prévue.

Il y a quelques jours, Camille Coudert nous annonçait avoir réussi l’un des blocs les plus durs de la planète : « Soudain Seul ». Ce bloc, qui n’est autre que le départ assis de « The Big Island », était l’un des plus vieux projets de Bleau. Essayée depuis 1990, cette ligne avait été qualifiée de « futuriste » par les grimpeurs de l’époque.

Il aura fallu attendre février 2021 pour que le Belge Simon Lorenzi libère ce bloc, proposant la cotation mythique de 9A bloc. Mais un mois plus tard, Nicolas Pelorson répétait « Soudain Seul », et proposait une décote à 8C+. Il déclarait : « Je me sentirais mal de prétendre avoir réussi un des deux seuls 9A sur terre alors qu’au fond de moi, je pense que ce bloc ne vaut pas cette cotation. 8C+ me semble plus cohérent. Je pense que nombreux sont les grimpeurs dans le monde qui peuvent prétendre à le réussir avec un investissement suffisant, ce qui ne serait pas le cas avec un vrai 9A bloc. Ce n’est que mon avis et je respect infiniment celui de Simon. »

Au moment de son ascension, Camille Coudert nous avait confié vouloir prendre le temps de réfléchir à la cotation avant d’annoncer un quelconque niveau. À l’occasion de la sortie de la vidéo de son enchaînement, le Français s’est exprimé à ce sujet. En comparant « Soudain Seul » à d’autres blocs très durs qu’il a essayés, « Soudain Seul » est bel et bien un cran au-dessus. C’est pourquoi, il propose la cotation de 9A.

Voici son commentaire :

J’ai beaucoup hésité sur la cotation de “Soudain Seul”, il est très important pour moi d’être le plus honnête et cohérent possible sur la difficulté de ce bloc (étant l’un des plus durs au monde).

Je me suis demandé si je devais annoncer 8C+ car je ne pense pas être l’un des grimpeurs les plus forts du monde, de plus j’ai réalisé très peu de blocs dans la cotation 8C. En revanche apporter une réelle cohérence au système de cotation me paraît très importante, d’autant plus dans le haut niveau.

J’ai donc réfléchi autrement que par rapport à moi et mon niveau pour coter “Soudain Seul”. J’ai comparé ce dernier à des blocs classiques que j’ai eu l’occasion d’essayer (1 séance ou 2), comme « Off the wagon assis » 8C+ , « Dreamtime » 8B+/C, « The story of two worlds » 8C, « La rustica » 8C ou encore « La révolutionnaire » 8C+ et « No kpote only » 8C+ à Fontainebleau. Et j’en suis arrivé à la conclusion que “Soudain Seul” était vraiment beaucoup plus dur que tous ces blocs (j’ai également demandé son avis à Simon Lorenzi, qui a fait énormément de blocs en 8C et 8C+ et il a la même impression que moi) .

Peut-être que ces blocs sont mal cotés ou que je ne me rends pas bien compte de leur difficulté, mais par soucis de cohérence je ne peux pas dire que “Soudain Seul” est 8C+, cela reviendrait à décoter tous ces blocs, d’autant que certains de ces blocs me paraissent déjà surcoté si « Soudain Seul » vaut réellement 9A.

C’est pour cela que j’ai décidé de confirmer la cotation de 9A bloc pour “Soudain Seul” comme l’avait proposé Simon Lorenzi. Peut-être que je fais erreur, l’avenir nous le dira sûrement. »

Camille Coudert

La vidéo de l’ascension de Camille Coudert dans « Soudain Seul » :

 

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C’est l’un des plus grands rendez-vous nationaux de l’année : le Championnat de France jeunes de bloc 2022. Plus de 390 compétiteurs sont attendus à Sartilly, en Normandie, pour ce disputer le titre suprême.

Voici les infos à ne pas manquer.

On vous donne rendez-vous ce week-end sur Planetgrimpe pour retrouver tous les résultats en direct, au fil de la journée.

Programme

Live

L’intégralité de la compétition sera en suivre en direct, dès samedi. Voici les liens des lives des qualifications et des finales.

Qualifications

Finales

Le français Nicolas Pelorson vient de s’offrir son premier 9a+ avec « Super Crackinette », une voie devenue emblématique de Saint Léger.

Pour cause, il y a quatre ans jour pour jour, le 10 février 2018, « Super Crackinette » est devenu le premier 9a+ enchaîné flash dans l’Histoire de l’escalade, grâce à Adam Ondra. Deux ans plus tard, cette même ligne refaisait la une en devenant la première voie de ce niveau à être réalisée par une femme française, Julia Chanourdie.

Enchaîné par huit grimpeurs au total, c’est maintenant Nicolas Pelorson qui clippe le relais de cette voie. Habitué aux plus grosses performances sur le rocher bleausard, le français n’en est pas moins un très bon falaisiste. Il détient déjà une dizaine de voies dans le neuvième degré.

Mais jamais encore il n’avait enchaîné de 9a+. Ayant comme gros projet cette saison d’enchaîner « La Dura Dura », un 9b+ vaincu seulement par Chris Sharma et Adam Ondra, Nico a pris « Super Crackinette » comme un bon entraînement.

Entre deux remplacements de kiné, je me suis octroyé quelques semaines de vacances. L’occasion d’aller avec de très bons amis à Saint Léger.

L’idée de ce trip était principalement de s’entraîner en vue de « La Dura Dura » en mars. Connaissant, grâce à des vidéos, l’effort à doigts et résistant que propose « Super Crakinette », cette voie me semblait être un parfait entraînement pour le début de « La Dura Dura », qui est également résistant et à doigts.

Je me suis donc mis dans cette voie dès le premier jour, et j’ai finalement réussi à l’enchaîner à la toute fin du séjour.
Cette voie, c’était un vrai régal à grimper. Je remercie infiniment Quentin Chastagnier de l’avoir équipée.

Je suis aussi allé voir la variante de gauche, toujours en projet, appellée « Le choix du roi ». Ça rajoute un petit pas de bloc un peu à doigts bien sympa après la resi du début ! J’aimerais y retourner bientôt. »

Nicolas Pelorson

Le Petzl RocTrip fête ses 20 ans ! Et à cette occasion, l’événement aura lieu à Manikia, en Grèce !

Après avoir fait le tour du monde depuis deux décennies le Petzl RocTrip revient cette année. Destination, Manikia, en Grèce.

Le premier Petzl RocTrip a eu lieu en 2002, en France, près de Millau. Durant l’événement, les plus forts grimpeurs ont été invités à tester une voie extrême, d’ailleurs nommée « La Voie Ultime », un 9a que Chris Sharma a enchaîné.

En 2005, le Petzl RocTrip a fait escale à Squamish, au Canada, lorsque Chris Sharma a effectué la première ascension de « Dreamcatcher » le 9a devenu iconique à travers le monde. En 2011, plus de 600 grimpeurs se sont réunis dans l’immense grotte de Getu en Chine, où ils ont profité de plus de 200 nouvelles longueurs d’escalade équipée pour l’occasion.

Profondément ancré dans la communauté des grimpeurs, le but du Petzl RocTrip est de rassembler les gens autour de leur passion : l’escalade. Et cette année, pour que cela soit possible sans que vous n’ayez besoin de vous déplacer jusqu’en Grèce, Petzl a créé un portail en ligne dédié à cet événement, pour participer au plaisir du Petzl RocTrip. La marque prévoit également une nouveauté : Creative Onsight. Pour ce projet, des athlètes, des photographes et des vidéastes Petzl feront équipe pour créer un contenu exclusif de Manikia ! Et pour couronner le tout, vous pourrez contribuer au développement de ce merveilleux site d’escalade.

Alors restez connectés pour plus d’informations à venir bientôt !

Stefano Ghisolfi est devenu le premier grimpeur à clipper le relais de « L’Arenauta » 9b à Sperlonga, une ville perchée sur un rocher en bord de mer entre Rome et Naples.

Décidément, les Italiens sont en grande forme en ce début d’année 2022 ! La semaine dernière, Elias Iagnemma proposait l’un des blocs les plus durs de la botte italienne. Cette fois, c’est au tour de Stefano Ghisolfi de venir à bout d’un des projets les plus extrêmes du pays : « L’Arenauta », qu’il propose à 9b.

Cette voie, située en plein milieu d’une grotte, a été équipée il y a plus de 20 ans. En janvier, l’Italien de 28 ans s’était rendu une première fois à Sperlonga pour s’essayer à ce tracé, resté invaincu depuis plus de deux décennies.

Au début, la voie me semblait impossible ! »

Stefano Ghisolfi

Après de nombreux jours de travail, Stefano Ghisolfi devait s’avouer vaincu et repartait bredouille chez lui à Arco. Il faut dire que la voie est marquée par un double coincement de genoux à l’approche du crux. Un moment clé à ne pas louper selon l’Italien.

Il est absolument crucial de profiter de ce double coincement de genoux pour se reposer avant le passage le plus difficile de la voie. Malheureusement, je ne pouvais pas rester dans cette position longtemps, car mes jambes commençaient à me faire mal très rapidement. »

Stefano Ghisolfi

Stefano Ghisolfi a reproduit le même mouvement chez lui, pour entraîner ces mollets à résister pendant son coincement de genoux.

De retour chez lui, l’Italien a décidé de s’entraîner spécifiquement pour ce mouvement et a recréé sur son pan perso une configuration similaire à celle rencontrée dans la voie.

La voie commence par une approche en 7a. Puis, le gros dévers commence : quasiment vingt mètres dans un toit presque horizontal. Les premiers mètres ne sont pas très difficiles, jusqu’à l’arrivée du fameux double coincement de genoux, qui marque le début du crux : dix mouvements très intenses sur de petits trous avec de très mauvais pieds.

La ligne ne traverse aucune autre voie, elle est très pure et logique : elle trace tout droit en plein milieu de la grotte. L’endroit est formidable, à seulement 20 mètres d’une grande plage très touristique en Italie. »

Stefano Ghisolfi

Finalement, de retour à Sperlonga depuis quelques jours, Stefano était proche de l’enchaînement, plus préparé que jamais. Mais le crux était humide depuis plusieurs jours, ce qui rendait impossible un potentiel enchaînement. En revanche hier, le passage était sec. L’Italien a donc sauté sur l’occasion et en a profité pour signer la première ascension de cette voie.

Elle m’a semblée si dure pendant que je la travaillais, mais si facile au moment où je l’ai enchaînée… Ça la rend très dure à coter. Je propose donc la cotation de 9b, ce qui en ferait la première voie de ce niveau dans le centre/sud de l’Italie. »

Stefano Ghisolfi

L’une des plus grosses listes de croix dans le 9b !

Stefano Ghisolfi détient l’une des plus grosses listes de croix dans le 9b. En effet, à seulement 28 ans, il compte dix voies entre le 9b et le 9b+.

Dans la liste des 9b, on retrouve :

• « First Round First Minute » à Margalef
• « One Slap » à Arco
• « Queen Line » à Arco
• « Stoking the Fire » à Santa Linya
• « Erebor » à Arco
• « The Lonely Mountain » à Arco
• « L’Arenauta » à Sperlonga

En plus de ces sept voies, figure trois 9b+ :

• « Perfecto Mundo », à Margalef, qui est le premier 9b+ que Stefano a enchaîné (décembre 2018)
• « Change », à Flatanger
• « Bibliographie » à Céüse.

Adam vient d’annoncer la fin de son partenariat avec la marque américaine Black Diamond. Il rejoint maintenant le team de la marque suisse Mammut.

Il y a du mouvement dans le mercato ! Adam Ondra, qui était en contrat avec l’équipementier américain Black Diamond depuis de très longues années, vient de changer d’écurie. Il intègre maintenant la marque suisse Mammut, spécialisé dans l’escalade et l’alpinisme.

Le Tchèque de 28 ans rejoint ainsi l’Autrichien Jakob Schubert, la Suissesse Katherine Choong ou encore la Britannique Madeleine Cope, des grimpeurs déjà présents dans le team Mammut.

Stephan Siegrist, responsable des athlètes et des ambassadeurs chez Mammut, est enthousiaste : « Adam Ondra, qui rejoint la famille Mammut, c’est une personnalité qui inspire à la fois les athlètes et les amateurs d’escalade du monde entier. »

Séduit par la philosophie de l’excellence et de la perfection qu’incarne les produits Mammut, Adam Ondra est fier de représenter cette marque : « Lorsqu’il s’agit d’escalade, je vise toujours la perfection, tout comme Mammut vise la perfection avec ses produits. Mammut me propose du matériel sur lequel je peux compter à 100 % et nous partageons tous deux une passion effrénée pour l’escalade. Avec Mammut comme partenaire, je suis convaincu que je peux continuer à exploiter mon potentiel. »

Mammut est une entreprise suisse spécialisé dans le matériel de montagne. Fondée en 1862 la marque propose depuis 160 ans des cordes, des vêtements, des chaussures, des sacs, des baudriers, des dégaines et tout un tas d’autres produits consacré à l’escalade. Les produits Mammut combinent fonctionnalité et performance avec un design contemporain. Avec autant de produits à son catalogue, la marque est l’un des fournisseurs les plus complets du marché de l’outdoor.

La 139ème Session du Comité International Olympique (CIO) s’est tenue aujourd’hui à Beijing et vient de valider le programme initial des sports des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.

Le CIO a consolidé le statut olympique de l’escalade, déjà présent à l’été 2021 à Tokyo et prévu à Paris 2024. Ainsi, l’escalade est intégrée au programme des JO 2028.

Une nouvelle étape intermédiaire, axée sur le choix des disciplines pour chaque sport, aura lieu en 2023, comme recommandé par la commission du programme olympique et approuvé par la commission exécutive du CIO.

Jakob Schubert est actuellement à Red Rocks aux États-Unis, en train d’essayer « Return of the Sleepwalker », l’un des deux seuls 9A bloc de la planète. Connu pour décoter les voies les plus extrêmes de la planète, ce bloc ouvert par Daniel Woods est-il menacé d’une décotation ?

Accompagné de Nicolai Uznik et Michael Piccolruz, Jakob Schubert est arrivé à Las Vegas en fin de semaine dernière. Très vite, le but de son voyage est devenu clair : enchaîner « Return of the Sleepwalker » qui n’est autre que l’un des deux blocs les plus durs de la planète.

« Return of the Sleepwalker » a été enchaîné pour la première fois en avril 2021, par Daniel Woods, qui l’a coté 9A. Malgré l’un des plus beaux palmarès de tous les temps, jamais l’Américain n’avait investi autant de temps et d’énergie dans un projet, ce qui l’a conduit à attribuer à ce bloc la cotation de 9a. Il faut dire que cette ligne n’est autre que la version assise de « Sleepwalker » cotée et confirmée à 8C+.

D’après une récente story publiée sur Instagram, Jakob Schubert aurait déjà réussi tous les mouvements intrinsèquement.

En plus de « Return of the Sleepwalker », trois autres blocs ont déjà été cotés 9A : « Burden of Dreams », proposé par Nalle Hukkataival, « No Kpote Only » par Charles Albert, « Soudain Seul » par Simon Lorenzi. Ces deux derniers ont été répétés peu de temps après leur première ascension et leur difficulté a été revue à la baisse. Seules les lignes de Nalle Hukkataival et Daniel Woods ont conservé leur cotation de 9A à ce jour.

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L’Italien Elias Iagnemma a libéré l’un des blocs les plus durs de son pays natal : « Ganesh », qu’il propose à 8C+.

À 26 ans, l’Italien Elias Iagnemma vient de franchir un nouveau cap dans sa carrière : il rejoint le club très sélect des grimpeurs de 8C+. En effet, il vient de libérer « Ganesh » à Tintorale, au coeur de l’Italie. Après avoir découvert ce morceau de rocher en mai dernier, il mettra près d’une quinzaine de séances avant d’en venir à bout.

Si la cotation est confirmée, il s’agirait du deuxième 8C+ d’Italie, après « Gioia », ouvert par Christian Core. Actuellement, il existe un peu plus d’une vingtaine de blocs dans le monde coté entre 8C+ et 9a.

Voici sa réaction :

Le 26 mai dernier, mon frère et moi avons commencé à donner vie à ce bout de caillou.

Nous n’avions aucune idée de ce qui se cachait sous tout ce lierre. À la fin d’une intense journée de nettoyage, incrédules et émerveillés, nous nous sommes regardés droit dans les yeux et avons commencé à rire comme deux enfants tout joyeux.

Une fois les bonnes méthodes trouvées, j’ai pu résoudre tous les mouvements jusqu’au sommet. Les jours suivants, j’ai mis des essais depuis le bas, j’ai fait peut-être 4/5 tentatives avant que le bout de mes doigts ne commence à saigner et que mes poulies ne me réclament d’arrêter par pitié.

Finalement, après 8 jours de travail, j’ai réussi à résoudre le crux. Ça m’a donné une motivation dingue pour devenir plus fort et essayer d’enchaîner l’intégralité de la ligne. J’ai répété des blocs de tous styles et de toutes difficultés, mais aucun d’entre eux ne demandait une telle intensité. C’est une ligne de rêve, avec des mouvements que je considère comme parfaits. Chaque placement doit être millimétré, de la position du corps à la position de chaque doigt sur chaque prise, si on peut les appeler ainsi 😅

Hier, en ce 1er février 2022, après une quinzaine de séances, je suis arrivé à concrétiser ce projet, incrédule et heureux de ce que je venais de faire ! Aucun bloc que j’avais gravi jusque là ne m’avait jamais procuré de telles sensations. C’est certainement le bloc le plus dur que j’ai enchaîné et essayé jusqu’à présent et je suis fier de proposer en Italie un bloc de cette intensité.

Il faut dire que l’escalade à Tintorale n’est pas pour tout le monde… Pour grimper sur ce type de bloc, il faut faire preuve de beaucoup de patience car c’est une roche très tendre et donc s’il a plu les jours précédents ou qu’il y a un taux d’humidité très élevé dans l’air, il faut savoir renoncer à grimper, car la roche peut se casser. »

Elias Iagnemma n’est pas un inconnu dans le monde de l’escalade. Bien que discret sur ses performances, il est l’un des meilleurs bloqueurs européens. Il compte une dizaine de 8C bloc à son actif, et maintenant deux 8C+ avec « Gioia » et « Ganesh ». En 2018, il remportait le championnat national italien et participait également à quelques Coupes du Monde par la suite.

 

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Cédric Lachat a signé la première répétition de « Retour Gagnant », un 9a seulement enchaîné par Adam Ondra.

Cela fait plusieurs années que la voie existe, mais elle n’avait encore jamais été répétée. Depuis la première ascension faite par Adam Ondra en 2018, ce 9a attendait qu’un autre grimpeur clippe son relais. C’est finalement Cédric Lachat qui s’en chargera.

Le Suisse de 37 ans est actuellement en plein travail dans « Eagle 4 » le mythique 9b de Saint Léger. Libéré par Adam Ondra, puis répété par Hugo Parmentier, cette voie avait fait la une des médias en novembre dernier, quand Julia Chanourdie avait signé la première ascension féminine de cette ligne.

Parmi ses essais dans « Eagle 4 », Cédric est allé se frotter à « Retour Gagnant ». Cette voie partage le même départ que son projet principal.

Cette voie commence par le même crux de départ que « Eagle 4 » (8A+ bloc environ) et continue sur une dizaine de mètres sans repos sur des petites prises. Ce qui demande un bon paquet de résistance ! Puis la ligne finit par un long 7c pour sortir au sommet de la falaise.

Elle m’a finalement demandé un paquet d’essais, mais m’a permis de me remettre en forme. Maintenant, je peux retourner dans « Eagle 4″ ! Un mouvement me pose vraiment problème, du coup, j’ai quand même des doutes sur le fait de la réussir. Enfin… c’est le temps qui dira si mes biceps veulent bien servir à quelque chose 😉 »

À 37 ans, Cédric Lachat compte de nombreuses croix dans le neuvième degré à son actif. Vingt deux 9a, trois 9a/+, et huit 9a+. S’il parvient à venir à bout de « Eagle 4 », il s’agira de son premier 9b.

Adam Ondra vient de signer la première répétition de « Trofeo dell’Adriatico », le dernier 9a+ d’Arco, récemment libéré par Gabriele Moroni.

Il y a quelques jours à peine, l’Italien Gabriele Moroni annonçait être venu à bout d’un vieux projet d’Arco : « Trofeo dell’Adriatico ». Cette voie, équipée par David Lama dans les années 2010, aura dû attendre plus de dix ans avant d’être enchaînée. En hommage à son ami décédé il y a deux ans dans une avalanche, Gabriele Moroni s’était promis d’être le premier à clipper le relais de cette voie, qu’il cotait 9a+.

Et c’est Adam Ondra qui a signé la première répétition de ce tracé tant physique que technique. Actuellement en Italie, le Tchèque travaille des projets extrêmes avec son ami Italien Stefano Ghisolfi. Entre deux séances de travail, Adam est allé se frotter à cette nouvelle voie en 9a+, qu’il avait déjà essayé dans le passé, en vain.

C’est une voie incroyable, l’une des plus belles dans ce niveau. Chapeau à David Lama, pour avoir eu la vision d’équiper cette ligne, et à Gabriele Moroni pour le gros boulot de défrichage. »

Adam Ondra

Réputé pour être un fin technicien et trouver de subtils calages dans les voies, Adam Ondra parviendra à imaginer un coincement de genou, ce qui rend la ligne un peu plus facile selon lui, mais reste 9a+. En effet, il déclare que la façon dont Gabriele Moroni a enchaîné « Trofeo dell’Adriatico » vaut un peu plus que 9a+.

Proche d’enchaîner la voie lors de son premier jour de travail, Adam Ondra devra finalement attendre un jour supplémentaire, histoire de retrouver de l’influx et de la peau sur les doigts, pour finalement clipper le relais de sa 217ème voie dans le neuvième degré !

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Gabriele Moroni libère un vieux projet en 9a+ à Arco !

Brooke Raboutou vient d’enchaîner son quatrième 8B+ bloc. Elle est l’une des grimpeuses à avoir le plus marqué le monde de l’escalade ces derniers mois.

À 20 ans seulement, Brooke Raboutou vient d’ajouter un nouveau 8B+ à son carnet de croix, qui comptait déjà trois autres blocs dans ce même niveau.

En effet, après avoir enchaîné « Muscle Car » 8B+ en mars 2020, puis « Jade » en août 2020 et « Trieste » en novembre dernier, l’Américaine vient de se rétablir au sommet de « Iur », un 8B+ ultra déversant situé à Cresciano, en Suisse. Giuliano Cameroni avait signé la première ascension de ce bloc, suivi par Jimmy Webb.

« Iur » est l’une des plus belles lignes. C’est la combinaison parfaite d’une puissance extrême et d’une subtile technique sur un rocher intimidant, ce qui fait en une ligne exclusive. »

Brooke Raboutou

La jeune Américaine conclut donc son trip en beauté. Arrivée en Suisse au début du mois de janvier, elle repart avec un carnet de croix bien rempli. Et comme si ça ne suffisait pas, elle cochera également « Heritage » 8B.

Cet été, elle prenait part aux premiers Jeux Olympiques de l’Histoire de l’escalade et avait terminé 5ème. Plus tôt dans la saison, elle montait à trois reprises sur le podium en Coupe du Monde de bloc et de difficulté. Aussi performante en compétition que sur le rocher, Brooke Raboutou aura marqué la planète grimpe ces douze derniers mois. Et elle n’en est qu’au début de sa carrière…

Restez connectés, une vidéo de ses dernières ascensions devrait bientôt voir le jour…

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Le jeune prodige français, Théo Blass, 12 ans, vient de signer la première répétition de « Guerre Future », une voie fraîchement libérée par Seb Bouin, sur la mythique falaise de Claret.

Après avoir réalisé son premier 8b à l’âge de 9 ans et clippé le relais de trois 8c, le jeune français Théo Blass vient de franchir une nouvelle étape : il a enchaîné son premier 8c+, en signant la première répétition de « Guerre Future » sur la falaise de Claret.

Cette voie n’est autre qu’une variante de la mythique proue « Guère d’Usure », célèbre 8c français. Seb Bouin avait équipé la ligne il y a un an environ, avant de l’enchaîner il y a quelques jours à peine.

L’an dernier, Théo Blass avait déjà réussi à enchaîner la version en 8c. Mais bien qu’une partie de la voie lui était déjà familière, travailler la nouvelle section proposée par Seb Bouin lui demandera six séances supplémentaires. D’après Théo « Guerre Future » est encore plus logique et esthétique que « Guère d’Usure », déjà réputée pour son charme gestuel. La voie est un vrai défi de résistance, sur de mauvaises pinces et des plats de chaque côté de la proue déversante, qu’il faut tenir en compression. Un savant mélange de mouvements physiques, de technique et de résistance donc.

Théo Blass a confirmé la cotation, déclarant que « Guerre Future » était plus dure que « Guère d’Usure », notamment parce qu’il n’y a aucune possibilité de repos dans la partie dure au milieu de la voie. Il faut donc suffisamment de force et de résistance pour venir à bout de 20 mouvements consécutifs très durs.

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Léo Favot vient de réaliser l’un des blocs les plus mythiques de la forêt de Bleau : « The Big Island », qui n’est autre que son premier 8C.

Léo Favot débute fort l’année 2022 ! Après avoir brillamment remporté la dernière manche de la Coupe de France de bloc à Climb Up Paris, le jeune Français de 21 ans vient de se rétablir au sommet de son premier 8C bloc en extérieur.

Pour cela, il a choisi l’iconique « The Big Island », qu’il considère comme « le plus mythique et probablement le plus classe à Fontainebleau ». Enchaîner un 8C était l’un de ses principaux objectifs de l’année. Et après seulement trois séances de travail dans ce bloc, Léo parviendra à faire la croix, malgré les conditions très froides du moment.

Suite à cette belle performance, nous sommes allés à sa rencontre pour lui poser quelques questions.

Salut Léo ! Tout d’abord, pourquoi avoir choisi ce bloc ?

Un de mes projets cette année c’était de faire un 8C bloc et forcément le plus mythique et probablement le plus classe à Fontainebleau c’est celui-ci. J’ai commencé à y songer depuis que Simon Lorenzi a trouvé une méthode pour les petits, mais encore plus récemment c’est Nico Januel qui m’a vraiment motivé, en adaptant la méthode avec des spatules. Je trouvais ça vraiment classe, ça m’a décidé à mettre les doigts (ou plutôt les pecs) dedans.

Quelles sont les difficultés auxquelles tu as fait face ?

Je pense que cette méthode me convenait vraiment pas mal, mais j’ai quand même bien cherché pour trouver le calage qui me convenait le mieux vers la fin du bloc (pour aller chercher l’arquée à gauche). Le jour où j’ai enchaîné il faisait froid mais très humide, c’était pas terrible… Mais j’étais bien motivé et Iliann, avec qui je grimpais ce jour là, l’était aussi donc on a réussi à se chauffer le matin même pour y aller. C’est jamais facile de ne pas devenir un glaçon entre deux runs et d’avoir la même friction à chaque fois. Quand je me reposais un peu trop, je ne sentais plus les prises, du coup j’ai commencé à moins me reposer entre mes runs. Et ça l’a fait !

Quel a été ton processus de travail ?

Je ne me suis pas entraîné spécialement pour ce bloc mais j’ai beaucoup travaillé sur les blocs physiques depuis le début de saison et ça fait plaisir de voir que ça paye, même en extérieur ! Je ne pensais pas forcément le faire aussi rapidement, donc c’est plutôt bon signe pour la suite !

La version assise, « Soudain seul », tu y penses ?

Pas pour le moment, j’ai encore pas mal de projets à droite à gauche en forêt que j’aimerais concrétiser avant de me mettre encore un autre chantier. Mais j’irai probablement y mettre les doigts à l’occasion quand j’accompagnerai les potes dans « The Big Island » !

Quels sont tes autres projets cette année ?

J’ai plein de projets cette année mais il y en a un qui arrive vite, c’est le championnat de France ! Je fais tout pour aller chercher ma place sur les Coupes de Monde et j’espère que les étoiles vont s’aligner correctement cette saison !
À côté de ça, en extérieur j’ai plein de projets aussi et j’aimerais bien faire un 9a voie, et bien sûr… « Es Pontas » à Majorque.

Et pour finir, voici la vidéo de son ascension :

 

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Retour sur l’une des plus grosses carrières Françaises dans le monde des compétitions : celle d’Anouck Jaubert, qui a récemment pris sa retraite sportive, à l’issue des Jeux Olympiques de Tokyo. Voici le dernier numéro de Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade.

Au sommet de la hiérarchie mondiale de l’escalade de vitesse depuis 2014, la Française Anouck Jaubert n’a pas attendu de quitter les podiums internationaux pour tirer sa révérence. Une sortie par la grande porte, épilogue d’un parcours sans faute.

C’est une page qui se tourne. Et une autre qui commence doucement à se remplir pour Anouck Jaubert. Après dix années passées en équipe de France, la spécialiste tricolore de l’escalade de vitesse a décidé de tirer sa révérence après les JO de Tokyo. Sixième de l’événement sportif planétaire, proche du podium, elle a inscrit son nom dans le grand livre de l’épopée olympique, alors que l’escalade y était représentée pour la première fois. Un grand pas pour l’Histoire de la discipline, un petit pas dans la belle histoire sportive de la grimpeuse.

Née à Saint-Étienne, Anouck Jaubert, éclectique, s’est essayée à plusieurs sports avant de trouver sa voie dans l’escalade. Danse, patin à glace, gymnastique, judo : autant de disciplines qui l’ont formée et forgée à devenir l’une des toutes meilleures sprinteuses verticales du monde pendant plusieurs années. Si la jeune fille pratiquait occasionnellement l’escalade en famille, c’est au collège qu’elle se découvre une réelle affinité pour ce sport en participant à des compétitions scolaires. Et avec Anouck Jaubert, quand il y a coup de foudre sportif, les choses s’enchaînent très rapidement.

« Une sportive exceptionnelle » , Sylvain Chapelle

• La suite à lire ici.

Seb Bouin vient de signer la première ascension de « Guère de bruit », qu’il propose à 9a. Cette voie devient la ligne la plus dure de la falaise historique de Claret.

Il y a quelques jours, Seb Bouin se rendait dans la falaise de Claret et libérait « Guerre future » 8c+, une variante de l’iconique 8c nommé « Guère d’Usure ». Cette nouvelle ligne devenait alors la plus dure du site. Un titre qu’elle n’a pas gardé très longtemps.

En effet, quelques jours seulement après son ascension, le Français de 29 ans déclarait déjà sur les réseaux sociaux avoir un autre projet au Claret, qui pourrait flirter avec le 9a. Et Seb vient tout juste de clipper le relais de cette nouvelle voie, qu’il confirme à 9a.

Il avait lui-même équipé cette ligne, qui débute dans le 8c « Guère d’Usure » et qui se termine dans la partie dure de « Super Samson », un 8c très bloc, marqué par une séquence physique estimée à 7C+ bloc. Toute la difficulté de ce nouveau 9a se joue dans la jonction entre les deux voies, sur de petites prises qu’il faut serrer très fort.

Il a été assez dur de comprendre les méthodes. Mais finalement ça marche assez bien avec de toutes petites prises.
C’est une nouvelle ligne assez cool 🤘 Concernant la cotation, j’hésitais entre le 8c+ et le 9a, mais les mouvements me conviennent assez bien, alors j’ai tranché pour le 9a.

J’espère qu’il y aura des répétitions prochainement. Pour les prochains, n’hésitez pas à donner votre avis sur la cotation 🙂. »

Seb Bouin

Avec cette voie, Seb franchit alors la barre des 70 voies dans le neuvième degré. Il est le français qui compte le plus de voies dures à son palmarès.

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Il est l’un des plus jeunes grimpeurs à clipper le relais d’un 8c+ et vient d’enfoncer le clou en enchaînant deux 8A+ bloc !

Décidément, les jeunes grimpeurs font parler d’eux en ce moment ! Alors qu’une jeune Chinoise de 9 ans devenait la plus jeune grimpeuse à atteindre le sommet d’un 8b+, c’est maintenant au tour d’un Américain, d’un an son ainé, de faire la une des actualités.

Son nom ? Bayes Wilder.

Une année exceptionnelle pour ce grimpeur de 10 ans !

Lui-même ne s’y attendait pas. Bayes Wilder a connu une année de grimpe simplement exceptionnelle ! Tout a commencé en juillet, lorsqu’il a enchaîné « Rodeo Free Europe » son premier 8b+.  Puis, il y a deux mois seulement, il clippait le relais du non moins célèbre « Southern Smoke », son premier 8c+, sans même passer par la case 8c !

Il y a quelques jours, c’est en bloc qu’il perforait. Lors d’un trip à Hueco Tanks, il enchaînait « Barefoot on Sacred Ground » et « Rumble in the Jungle » deux 8A+ très physique. D’ailleurs, il parvenait même à enchaîner l’un des deux en une séance seulement de travail.

Tout cela, à 10 ans seulement !

Le jeune Bayes a commencé à l’âge de 2 ans, sur le pan que son père, Matt Wilder, avait construit à la maison. Ce dernier est lui-même un ancien professionnel, qui a grimpé des blocs jusqu’à 8B+ et des voies en 9a.

Adam Ondra vient de signer la quatrième ascension de « Furia de Jabali », l’une des voies les plus intenses de Siurana. Il confirme la cotation de 9a+.

Adam Ondra débarque à Siurana et donne déjà le ton ! Tout juste arrivé, le meilleur falaisiste de la planète vient de répéter l’une des voies les plus dures du secteur : « Furia de Jabali ».

Libérée par William Bosi l’hiver dernier, le grimpeur Britannique l’avait estimée à 9b. Depuis, elle a été remise sous le feu des projecteurs par le duo Alex Megos/Jakob Schubert, qui signaient les premières répétitions de cette voies en novembre et de décembre. L’Autrichien et l’Allemand avaient alors proposé de revoir la cotation à la baisse, proposant la cotation de 9a/+.

Un niveau avec lequel semble d’accord Adam Ondra, qui enchaînera cette voie très rapidement ! Le Tchèque était allé repérer la voie une première fois en fin de journée, puis le lendemain (après avoir essayé une autre voie dure de Siurana, « King Capella »), avant de finalement mettre deux vrais essais depuis le bas, dont le dernier le conduira jusqu’au relais.

J’ai utilisé la méthode de Will, mais pour la traversée j’ai trouvé une méthode complètement différente et probablement plus facile. Je pense que c’est un petit 9a+ pour les grimpeurs de ma taille et utilisant ma méthode, tandis que pour les grimpeurs plus petits, c’est sûrement un tout petit peu plus difficile, mais ça ne vaut tout de même pas 9b. »

Adam Ondra

En guise d’échauffement, Adam Ondra a aussi enchaîné deux 8a+ à vue, « Sensacions » et « Pa la China », « Tres tristes triceps » 8b à vue également, ainsi que deux 8c, à vue toujours, qu’il propose de décoter à 8b+ : « Palindrom » et « La pequena Mowgli ». Notons que le Tchèque compte maintenant plus de 100 voies à vue dans le 8c et plus !

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Seb Bouin vient de clipper le relais de « Comité d’accueil » 9a, qui n’est autre que sa 69ème voie dans le neuvième degré !

Le français Seb Bouin continue sa moisson de croix en ce début d’année 2022. Après avoir enchaîné les voies les plus dures de Majorque, et libéré une nouvelle voie en 9a sur la falaise de Claret, le français vient de nouveau de clipper le relais d’un 9a.

Cette fois, c’est sur la falaise de Séranon, à quelques kilomètres au Nord Ouest de Cannes, que Seb a frappé. Il avait prévu de passer deux jours sur place et avait en ligne de mire « Comité d’accueil », une voie libérée par Enzo Oddo, et proposée à 9a.

La ligne est très physique et a tout pour plaire selon Seb : « du technique, du physique, de la rési, un pas de bloc et des mouvs sympas », déclare-t-il. La voie commence en effet par quelques mètres en 8a, avant d’arriver sur un pas de bloc assez technique, sur de petites arquées. S’ensuit une traversée physique et exigeante, sur des inversées et de mauvais pieds.

Seulement six montées dans la voie auront été nécessaires à Seb pour faire la croix, qui avoue s’être vue tomber plus d’une fois lors de son run d’enchaînement. « Comité d’accueil » devient la 69ème voie dans le neuvième degré et le 29ème 9a qu’il enchaîne.

Une vidéo de son enchaîne sera bientôt en ligne, alors restez connectés !

L’Italien Gabriele Moroni vient de libérer l’une des voies les plus dures d’Arco : « Trofeo dell’adriatico » qu’il propose à 9a+.

C’est un projet vieux de plus de dix ans qui vient de tomber en Italie. Gabriele Moroni vient de signer la première ascension de « Trofeo dell’adriatico » à Arco.

Retour sur la Coupe du Monde de Chamonix, il y a un peu plus de dix ans. En train de regarder les finales l’Italien tombe alors sur l’Autrichien David Lama, de passage ce soir là pour monter au sommet du Mont-Blanc. Ce dernier conseille alors à Gabriele d’aller essayer une voie qu’il a lui-même équipée à Arco, n’ayant pas eu le temps de la finir.

Après quelques sessions de défrichage pendant la période de confinement en 2020, la voie était prête pour que l’ex médaillé en Coupe du Monde de bloc s’y consacre pleinement.

La qualité du rocher et des mouvements est exceptionnelle ! Les prises sont là, juste où il faut pour rendre cette voie possible, ce qui en fait un défi considérable et difficile. De plus, la voie commence à partir d’une corniche qui vous permet de ressentir l’immensité de la magnifique vallée d’Arco !

Le processus de travail de ce projet a connu beaucoup de phases : des hauts et des bas, de l’amour et de la haine. Il a presque duré deux saisons. D’autres grimpeurs, locaux et étrangers, savaient que j’investissais beaucoup de temps et d’énergie à essayer de libérer la voie et je respecte le fait qu’ils me laissent le temps d’en venir à bout moi-même. Certains jours, je ressentais le besoin de la faire le plus vite possible, parce que je voulais vraiment que d’autres personnes puissent l’essayer et profiter de ce morceau de rocher parfait ! Mais d’un autre côté, je voulais vraiment être le premier à l’enchaîner, en l’honneur de David… »

Engagement tenu pour Gabriele Moroni. Il a réussi à clipper le relais de cette voie, qui n’est autre que sa 32ème ligne dans le neuvième degré, et l’une de ses plus dures en date.

David Lama était un grimpeur et alpiniste chevronné. Il avait remporté plusieurs Coupes du Monde de bloc et avait de nombreuses ascensions notables à son actif en falaise. Il nous a malheureusement quittés en avril 2020, pris dans une avalanche au Canada aux côtés de deux autres alpinistes.

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La jeune Américaine Brooke Raboutou est en grande forme. Elle vient de compléter son carnet de croix par deux blocs dans le huitième degré.

Actuellement en trip en Suisse, Brooke Raboutou fait parler la poudre ! L’Américaine de 20 ans, qui avait fini 5ème aux Jeux Olympiques cet été, vient d’enchaîner non pas un, mais deux blocs dans le huitième degré.

Elle est tout d’abord venue à bout de « Kings of Sonlerto » un highball en 8A+/B vertigineux qui s’élève à plus d’une dizaine de mètres au-dessus du sol. C’est l’Américain Dave Graham qui avait ouvert cette ligne en 2015, tandis que la première ascension féminine revient à la Française Marine Thévenet, qui cochait ce bloc au printemps 2020.

Puis, quelques jours plus tard, elle se rétablissait au sommet de « La Proue » un 8B classique de Cresciano. Il s’agit ni plus ni moins du onzième 8B qu’elle enchaîne !

Notons que cette saison aura été la meilleure de sa carrière. En plus de participer aux premiers Jeux Olympiques de l’Histoire de l’escalade et de terminer 5ème, elle est également montée à trois reprises sur le podium en Coupe du Monde de bloc et de difficulté. Sur le rocher, elle a enchaîné un 8B+ bloc et flashé son premier 8A+.

Elle est devenue la plus jeune grimpeuse de l’Histoire à atteindre le 8b+ !

Une fillette de neuf ans du nom de Ziheng Qiu est entrée dans l’Histoire en clippant le relais de « China Climb » 8b+ à White Mountain, à Yangshuo, en Chine. Une performance qui ferait d’elle la plus jeune grimpeuse à atteindre ce niveau.

 

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« China Climb » est en plus une voie chargée d’histoire. Équipée par Logan Barber, elle a été proposée comme le premier 8c de tout le pays. Mais elle a ensuite été recotée à 8b+. Puis, le 5 mai 2021, à l’âge de 10 ans, la jeune Chinoise Meini Li enchaînait « China Climb », devenant la plus jeune grimpeuse chinoise à atteindre ce niveau, après plus de 37 essais dans la voie.

Les plus jeunes prodiges de l’escalade

Le niveau en escalade ne cesse de progresser à toute vitesse et les grimpeurs à atteindre le huitième et neuvième degré sont de plus en plus jeunes.

À 10 ans, l’Américain Cdm Horst avait réussi à enchaîner un 8b+. À neuf ans, l’Australienne Angie Scarth-Johnson atteignait le relais de son premier 8b. En 2020, le Français Théo Blass clippait le relais de « Souvenirs du pic » 8c à Saint Guilhem le Desert et devenait ainsi le plus jeune grimpeur à atteindre cette cotation, à seulement 10 ans. Ashima Shiraishi, Adam Ondra et Illya Bakhmet-Smolensky ont coché leur premier 8c à l’âge de 11 ans.

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Jakob Schubert démarre fort son année 2022, en venant à bout de l’une des voies les plus dures d’Italie : « Erebor » 9b.

L’Autrichien Jakob Schubert a profité d’un court séjour en Italie pour signer la quatrième ascension de « Erebor » à Arco. Libérée par Stefano Ghisolfi il y a un jour pour jour, il s’agit de l’une des voies les plus difficiles du pays.

Craquer sous le relais !

Pourtant, avant son run d’enchaînement, Jakob Schubert a « craqué sous le relais » comme on dit. Non pas parce qu’il a explosé physiquement au dernier mouvement, mais plutôt parce qu’une prise a bel et bien cassée. En effet, lors d’un essai où il était sur le point de clipper le relais de la voie, une prise s’est rompue sous son talon droit, renvoyant l’Autrichien dans les airs.

 

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Heureusement, Jakob a trouvé une nouvelle méthode, un peu plus dure selon lui, mais qui ne change tout de même pas la cotation, lui permettant d’enchaîner la voie lors de son essai suivant.

« Erebor », l’une des voies les plus dures d’Italie

« Erebor » a été libérée il y a un an jour pour jour par l’Italien Stefano Ghisolfi, qui l’avait initialement cotée 9b/+. Cet automne, sa compatriote Laura Rogora en était venue à bout, inaugurant une nouvelle méthode lui permettant de ne pas effectuer le jeté dans le premier crux. Confirmant la cotation, son ascension a été annoncée comme le premier 9b/+ de l’Histoire de l’escalade enchaîné par une femme. Un mois plus tard, de passage à Arco, c’est Adam Ondra qui réalisait à son tour la voie. Mais le Tchèque annonçait qu’avec les bonnes méthodes, cette voie ne vaudrait pas plus que 9b.

Une décotation avec laquelle s’accorde Jakob Schubert, qui confirme la difficulté de 9b pour « Erebor », qui reste tout de même l’une des lignes les plus dures d’Italie.

Et de sept 9b pour Jakob Schubert

L’année 2022 aura donc commencé par un 9b pour Jakob Schubert, qui en compte dorénavant sept dans son carnet de croix. Le médaillé olympique a fait ses débuts dans ce niveau en décembre 2014, avec « Fight or Flight » à Oliana. Puis, il a enchaîné son deuxième 9b deux ans plus tard, en 2016 avec « La Planta de Shiva », à Villanueva del Rosario. Ont suivi « Stoking the Fire », « El Bon Combat » et « Neanderthal » en 2018, en Espagne toujours. Plus récemment, il clippait la chaîne de « Furia de Jabali », qui vaudrait 9b également.

Au-dessus de toutes ces voies se trouve « King Capella » 9b/+ que l’Autrichien a enchaîné le mois dernier ainsi que « Perfecto Mundo » 9b+, la voie la plus dure qu’il ait réalisée jusqu’à présent.