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Yearly Archives: 2016

Job: Responsable Structure SAE – Ouvreur/Encadrant pour Block’Out Lille

11 Nov

Employeur : Block’Out Lille – RLC Climbers

Contrat: CDI 39h avec deux mois de période d’essai

Salaire : Selon profil

Définition du poste :

Dynamique, rigoureux et toujours positif, nous recherchons aujourd’hui le Responsable Structure Escalade pour notre salle d’Escalade-Restaurant Block’Out de Lille.

L’envie de rejoindre une équipe de passionnés, de s’investir dans un projet humain, et de participer au lancement et la pérennisation de notre salle dans la durée sont les éléments clés pour réussir dans ce poste.

Le candidat doit avoir la double casquette Ouvreur et Encadrant.

A ce titre, compétences techniques spécifiques, rigueur et organisation sont requis ainsi que sens du relationnel et pédagogie.

Le Responsable Structure Escalade sera un des piliers de l’équipe Block’Out Lille. Il devra donc avoir un fort esprit d’équipe et voir cette opportunité comme une aventure collective.  

Titulaire ou futur titulaire d’un DE ou BE Escalade, il démontrera par ses expériences passées les qualités requises pour ce poste qui demande un investissement fort.

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Elma Fleuret, vice championne du monde de vitesse espoirs!

10 Nov

Les championnats du monde espoirs se poursuivent en Chine, et aujourd’hui c’est la vitesse qui était à l’honneur, les qualifications du bloc garçons n’ayant pas eu lieu à cause des mauvaises conditions météorologiques. 

En vitesse, tous les regards étaient braqués sur la jeune réunionnaise, Elma Fleuret, qui a déjà fait le grand plongeon chez les grands cette année avec à la clé un podium sur l’étape de coupe du monde de Villars (3ème). 

Elle nous confirme son gros niveau en vitesse sur ces championnats du monde espoirs en raflant une belle médaille d’argent. Avec un temps de 8.66 en finale, elle laisse filer l’or à sa rivale, la russe Elizaveta Ivanova qui plie la voie en 8.60. 

Notons tout de même que la Russie remporte les 3 médailles d’or de la vitesse féminine, avec les victoires de Karina Gareeva en minime, Elizaveta Ivanova en cadette et Daria Kan en junior. 

Chez nos autres français au départ,  tous passeront le cap des qualifs, mais se heurteront rapidement à plus forts qu’eux sur les phases de finales. Romane Fontelaye en minime chute en quart de finale et termine 7ème, la cadette Jennifer Bonnet s’arrêtera en 1/8 de finale (14ème), et enfin, la junior Aurélia Sarisson que l’on a vu cette année chez les seniors également, terminera 8ème. 

 

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Découvrez les nouveaux Champions du Monde jeunes de difficulté!

09 Nov

Quelle journée à Guangzhou, dans le sud de la Chine! Après deux jours de qualifications, aujourd’hui se déroulaient les étapes les plus importantes des Championnats du Monde jeunes de difficulté: les demi-finales et finales. Retour, catégorie par catégorie, sur les nouveaux champions du monde jeunes…

Minimes:

Et on commence par les plus jeunes avec la catégorie minime. Est-il utile de souligner que la grande favorite de la compétition, Ashima Shiraishi, n’a pas flanché? Oui, tout de même, car la jeune américaine remporte son deuxième titre de championne du monde consécutif! Elle aura dominé la compétition du début à la fin, parvenant à sortir la voie de finale. À ce propos, voici une petite statistique affolante sur la jeune femme: de toutes ses compétitions internationales confondues, Ashima n’est encore jamais tombée! Et dire que l’année prochaine elle viendra s’amuser sur les coupes du monde de diff… ça promet! 

 

Dans cette catégorie, il faut également souligner la superbe prestation de la française Camille Pouget. Après une première voie de qualification compliquée pour elle lundi, Camille parvenait à se remobiliser hier pour monter plus haut dans la voie n°2. Elle se classait alors 20ème des qualifications. Elle réalise aujourd’hui une très bonne demi-finale, passant le crux de la voie. Camille se retrouvait donc en finale tout à l’heure, où elle se classe 8ème. 

Et chez les garçons, Sam Avezou nous a offert la première Marseillaise de ces Championnats du Monde jeunes! Après sa première place en qualification, ce dernier a conservé cette même position en demi-finale, étant l’un des trois à enchaîner la voie. Heureusement, car une petite erreur en demi-finale lui aurait été fatale: en effet, parmi les 8 finalistes, ils sont 5 à sortir la voie de finale! Mais suite à ses précédents résultats, c’est bien Sam Avezou qui remporte son deuxième Championnat du Monde consécutif, après Arco l’année dernière!
Nathan Martin termine 6ème, devant Ivan Terestchenko, 11ème et Noé Moutault 20ème.

 

Cadets:

Chez les cadettes, pas de surprise… Janja Garnbret se paye le luxe de remporter deux titres de Championne du Monde en l’espace de 2 mois (une première?). C’est bien elle, la seule à avoir enchaîné la voie de finale aujourd’hui, et haut la main. Une finale d’ailleurs largement dominée par la Slovénie puisque le podium est 100% slovène: Janja à la première place, devant Mia Krampl et Vita Lukan, ses compatriotes.
Mais parmi toutes ses slovènes, on retrouve Nina Arthaud, en 4ème position. La française aura fait une belle compétition depuis le début, en prenant la 3ème place lors des qualifications et des demi-finales. Elle signe son meilleur résultat à l’international. 
Petite déception pour Nolwenn Arc, qui avait plutôt bien entamé ses Championnats du Monde. Mais en demi-finale, elle bute sur LE mouvement qui fera tomber 13 des 26 demi-finalistes. Elle se classe 15ème.


Chez les garçons, c’est l’italien Giorgio Bendazzoli qui remporte son premier titre de Champion du Monde. Arsène Duval, seul représentant français chez les cadets, réalise une belle compétition. Après une 15ème place en qualif, il parvient à entrer en demi-finale suite à une très bonne demi-finale. Il terminera finalement 7ème. Place maintenant au combiné pour lui!

 

Juniors:

On termine avec les juniors, où l’américaine Margo Hayes s’impose chez les femmes. En finale, elle chutera sur le même mouvement qu’Hannah Schubert (la petite soeur de Jakob). Mais en étant la seule à avoir sorti la voie de demi-finale, avantage à l’américaine, qui remporte sa première compétition internationale de difficulté.
Solène Amoros était la seule française à participer à cette compétition en juniors. Elle ne parviendra pas à rentrer en finale et se contentera de la 13ème place. 

Chez les hommes, le belge Simon Lorenzi qui l’emporte, en proposant la meilleure performance lors des finales. 

 

+ Les résultats complets

Place maintenant aux deux autres disciplines: le bloc et la vitesse. Voici le programme de cette fin de semaine:

J4 – jeudi 10/11 : Vitesse des filles et qualifications du bloc garçons
J5 – vendredi 11/11 : Vitesse des garçons et qualifications du bloc filles
J6 – samedi 12/11 : Demi-finales du bloc
J7 – dimanche 13/11: Finales du bloc

Photos: Eddie Fowke

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Interview exclusive de Mélissa Le Neve: elle tourne la page des compétitions

08 Nov

Salut Mélissa ! J’espère que tu vas bien depuis les championnats du monde à Bercy ? D’ailleurs avant tout, pourrais-tu nous faire un petit retour sur cette compétition, tes attentes, tes déceptions, et la manière dont tu as vécu ces quelques jours au sein de la plus grande arène sportive de France ?

Ca va plutôt très bien à présent malgré une période post championnat du monde plutôt tres perturbante avec beaucoup de remise en question et surtout une blessure assez hors du commun à gérer. Bien que ça soit une compétition magnifique, Bercy n’a pas été la plus facile à gérer de la saison. Je suis arrivée sur cette compétition tres fatiguée avec des mois et des mois de compétitions internationales dans les bras. Je ne l’ai pas vécu au mieux, je dois l’avouer, avec une blessure sur le premier bloc du premier mouvement en demi finale… J’ai quand même fait le choix de continuer en serrant les  dents pour vivre juste l’instant présent. Je n’avais pas vraiment d’attente, je voulais juste mieux vivre les choses qu’en 2012 et je les ai bien mieux vécues malgré tout ça. J’ai fait des choix durant cette saison et le général de la coupe du monde a été ma première priorité ce qui n’a pas aidé sur les championnats du monde… Un choix que je ne regrette absolument pas !

Il y a quelques semaines, nous t’avons croisée sur la coupe de France de bloc à Valence en tant qu’ouvreuse, et tu nous avouais vouloir arrêter ta carrière en compétition.  Alors là forcément, on se pose 1000 questions tu t’en doutes…

Ahah je vais essayer d y répondre ! 🙂

Ta décision était-elle déjà prise avant Bercy, ou y pensais-tu ? Si oui, comment aborde-t-on un championnat du monde quand on sait que c’est la dernière compétition internationale de sa carrière ?

Honnêtement, je savais il y a deux ans, quand j’ai commencé à m’entraîner avec Rémi Samyn, que je ne pourrais me donner à 100% que quelques années vu l’énergie que ça me demandait. Jusqu’en juin, et particulièrement avec ce super début de saison, je me voyais pleine d’énergie et ayant les capacités de continuer pour quelques années encore. Mais cet été m’a tellement coûté avec 3 blessures à la suite, j’ai juste senti que j’avais poussé le bouchon trop loin au niveau de la fatigue nerveuse… J’ai fait une sorte de burn-out. Avant de démarrer Bercy je n’y pensais pas du tout par contre… C’est mon analyse par la suite qui a mis tout ça en évidence et m’a permis de prendre cette décision.

En analysant tout ça, qu’est-ce qui t’a motivé à prendre cette décision ?

Plusieurs signes je dirais… Mon état de larve après Bercy (je n’ai pas réussi à faire plus que de la marche comme sport pendant 1 mois (ce ne qui m’étais jamais arrivée auparavant étant plutôt super active), une blessure atypique, nerveuse et incertaine à guérir …  Le fait de ne pas pouvoir essayer mes projets en extérieurs qui me tiennent très à cœur, mon copain qui est dans une autre voie, mes sponsors qui me soutiennent a 100% pour continuer l’aventure sur du rocher ..! Un bon mix !

Comment se prend ce genre de décision ? Seule ? Ou en discutant avec ses proches ? son coach ? Tout le monde accepte cette décision ?

J’en ai beaucoup discuté avec les personnes les plus proches de moi et qui étaient disponibles, mais une décision comme celle-ci se prend seule. Je dois avouer que je suis passée par tous les stades d’indécision, à m’en faire tourner la tête, mais je savais au fond de moi ce qui était bon pour moi. 9 ans de compétitions internationales ne sont pas si simples à tourner surtout que j’y ai construit une partie de mon monde. Une nouvelle page est à écrire maintenant c’est très motivant !

Les seuls avec qui j’ai eu un entretien suite à cette décision sont Nicolas Januel et Rémi Sa
myn et ils m’ont suivi dans ce choix avec la même philosophie que dans laquelle ils m’ont soutenu ces deux dernières années.

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Ce n’est pas trop dur de se dire que ça y est, c’est fini ? 

Honnêtement non car j’ai l’impression d’avoir fait le tour, et même si je ne suis probablement pas allée aussi loin que je le pouvais peut-être physiquement ou en terme de résultat sportif, mon mental est fatigué de l’énergie nerveuse qu’une compétition internationale requiert dans mon cas.

Penses-tu arrêter toutes les compétitions, ou seulement ta carrière internationale ?

Seulement les compétitions de types internationales IFSC et fédérales. Je serai ravie d’être invitée sur des masters nationaux ou internationaux qui sont des formats où j’arrive encore plus à m’amuser et me lâcher.

Il n’y a aucune chance pour un comeback dans quelques mois ou quelques années ?

Je ne pense pas 🙂

Les JO ne seront pas une nouvelle source de motivation pour toi ?

Peut-être une source de motivation sous un nouvel angle ! En tant qu’ouvreuse si j’en ai les capacités !

Sur la plupart des compétitions,  on te voyait souvent le sourire aux lèvres dans l’échec ou dans la réussite, pour toi c’était donc toujours un réel plaisir ? Peut-être le secret de ta belle saison cette année ?

Honnêtement c’est vraiment quelque chose que j’ai travaillé et mis en place ces derniers temps. Je me suis rendue compte que si je ne faisais pas ça avec plaisir ca ne servait à rien… Du coup j’ai c’commencé à tout prendre un peu plus légèrement et je dois avouer je me suis vraiment éclatée !

J’imagine qu’il y a également des moments plus éprouvants quand on est compétitrice de haut niveau ?

Oui bien sûr mais ça fait partie du jeu ! Pour moi ce sont les blessures les moments les plus durs à gérer et c’est là où j’ai besoin le plus de soutien car j’ai tendance à tout remettre en question dans ces moments…

Si tu devais nous raconter un souvenir marquant de ta carrière en compétition, ce serait lequel ?

Tous ces  quelques moments dans le flow où j’arrivais vraiment à me dépasser et à faire des choses qui me dépassaient ! Je crois que j’ai fait de la compétition notamment pendant tout ce temps pour me retrouver dans cet état !

Tu as fait de la compétition pendant de nombreuses années, tu es donc bien placée pour nous parler de l’évolution du système compétitif. Qu’est-ce qui a changé depuis tes débuts ? Comment aimerais-tu voir évoluer les compétitions à l’avenir ?

Oui c’est vrai que le système a bien évolué et s est bien professionnalisé. Après pour ce qui est de l’avenir, je tends à croire que les compétitions vont continuer dans cette professionnalisation et j’espère juste que plus de jeunes pourront vivre pleinement de ce sport sans se poser de question notamment financièrement. Après, j’espère aussi que les compétitions vont essayer de tendre de plus en plus vers un schéma pour le respect des valeurs de l’escalade et que la communauté entière des grimpeurs restera soudée. C’est une belle famille 🙂

Du coup, comment imagines-tu ton avenir proche en escalade, quels sont tes projets ?

Ahah je l’imagine avec d’abord avec un peu d’entraînement pour retrouver la forme que j’avais et même aller plus loin dans le but d’aller régler quelques vieux comptes avec le rocher… Ensuite je vois du bloc, des voies, des grandes voies, des voyages ! Mais pour l’instant je le garde le secret comme ça vous pourrez suivre mes aventures sur les réseaux sociaux !

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Si tu as un dernier mot à ajouter,  c’est le moment, dis nous tout !

Allé je me lance sur le classique merci mais un merci du fond du cœur bien sûr à mes sponsors Adidas, Five ten et Petzl qui m’ont permis de vivre tout ça. Les premières personnes qui ont crues en moi et qui m’ont aidées à relever toujours plus de nouveaux défis (qui se reconnaîtront !) Jean Marc, Jérôme, René, Matthieu, Remi, Nico. Bien sûre les personnes les plus chers qui sont ou qui ont été autour de moi, mon copain, Alizée, Nina,  Marc, Anna, ma famille qui est  d’un grand soutient. Et bien sur toutes les chouettes personnes que j’ai rencontré dans cette chouette aventure !

  • Crédits photos: Three Peak Films / The Circuit Climbing
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Les premiers résultats des Championnats du Monde jeunes de difficulté!

08 Nov

Découvrez les premiers résultats des Championnats du Monde jeunes qui se dérouleront toute la semaine à Guangzhou, en Chine. Bloc, difficulté et vitesse… Il y en aura pour tout le monde!

Et c’est la difficulté qui a ouvert le bal, dès hier. En effet, les meilleurs jeunes du monde ont pu grimper dans leur première voie de qualification ce lundi, avant d’en finir aujourd’hui avec la deuxième voie. Suite à ces résultats, seuls les 26 meilleures poursuivent l’aventure en demi-finale.

Et bonne nouvelle pour l’équipe de France: tous les jeunes présents en qualification ont gagné leur place pour le tour suivant!

Chez les minimes filles, Camille Pouget pointe à la 20ème position. Cette catégorie est dominée presque sans surprise par Ashima Shiraishi, seule grimpeuse à toper les deux voies de qualif. 
Chez les garçons, c’est Sam Avezou qui mène la danse! Le français est premier à l’issue des qualifications, étant l’un des deux seuls grimpeurs à enchaîner la voie 2 aujourd’hui. On retrouve également dans cette catégorie Ivan Terestchenko, 5ème, Noé Moutault, 16ème et Nathan Martin 19ème.

 

En cadettes, Janja Garnbret ne laisse personne lui piquer la première place du classement, puisque la slovène est la seule à valider les deux voies de qualification. Mais la française qui a fait sensation aujourd’hui, c’est Nina Arthaud, qui se classe 3ème. Elle devance ainsi Nolwenn Arc, 8ème.
Chez les garçons, Arsène Duval se classe 15ème, en montant haut dans les deux voies de qualif.

 

Enfin, chez les juniors, Solène Amoros, seule française représentant cette catégorie, fera partie des 26 meilleures car elle se classe 16ème des qualifications. 

 

Peu de repos pour les grimpeurs! Ils ont rendez-vous dès demain pour disputer les demi-finales et finales des Championnats du Monde 2016! Alors, à très vite!

 

Photo: Eddie Fowke

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Les Championnats du Monde jeunes commencent aujourd’hui!

07 Nov

Les meilleurs jeunes grimpeurs de la planète ont rendez-vous dans le sud de la Chine, à Guangzhou. Ils vont y disputer les championnats du monde de difficulté, bloc et vitesse 2016!

Une compétition qui se déroule chaque année, et qui réunit des centaines de jeunes grimpeurs au talent fou, divisés en trois tranches d’âge: les minimes (14/15 ans), cadets (16/17 ans) et les juniors (18/19 ans). Durant toute la semaine, les grimpeurs vont se disputer le titre en difficulté, bloc et vitesse.

Alors bien sûr, tous les yeux seront rivés sur Janja Garnbret, encore en catégorie cadette. Après avoir remporté le titre de championne du monde cadette en bloc et en difficulté l’année dernière à Arco, Janja bien plus récemment de remporter l’or sur les championnats du monde seniors à Bercy. Elle s’élancera évidemment comme la grande favorite de la compétition, à Guangzhou. 

Ashima Shiraishi vient elle aussi chercher l’or chez les minimes. En 2015, elle faisait déjà forte impression en étant titrée championne du monde de bloc et de diff, tout comme Janja, après avoir enchaîné toutes les voies et tous les blocs de la compétition. À 15 ans seulement, l’américaine est considérée comme l’une des grimpeuses les plus fortes du monde. 

Chez les juniors, il faudra compter sur la présence de Miho Nonaka en bloc. La japonaise, vice championne du monde cette année en senior compte bien aller chercher le titre chez les juniors. Parviendra-t-elle à aller chercher la serbe Staja Gejo, championne en titre? Le duel s’annonce haletant.

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Du côté de la French Team, une vingtaine de jeunes ont été sélectionner pour se déplacer en Chine, et défendre les couleurs de la France! 

En difficulté, on retrouvera Camille Pouget, Sam Avezou, Noé Montault, Ivan Terestchenko et Nathan Martin en minimes, Nina Arthaud, Nolwenn Arc et Arsène Duval en cadets et Solène Amoros en junior.

En vitesse, l’équipe de France jeunes sera composée de Romane Fontelaye, Nathan Martin et Sam Avezou en minime, Elma Fleuret, Jennifer Bonnet et Arsène Duval en cadets, et Aurélia Sarisson et Pierre Rebreyend en juniors.

Enfin, en bloc, on retrouvera Sam Avezou en minime, Pyrène Santal, Léo Avezou et Arsène Duval en cadets, et Paloma Simon, Charles Albert, Jules Nicouleau Bourles, Mattéo Rousseau et Nicolas Pelorson en juniors.

Et les Championnats du Monde commençaient dès aujourd’hui, avec la difficulté. Chaque catégorie a pu débuter la compétition dans la première voie de qualification.

En minimes, Camille Pouget est, pour le moment, 24ème du classement provisoire, chutant sur le 20ème mouvement de la voie. Chez les garçons, Sam Avezou entre très bien dans la compétition, occupant pour le moment la première place du classement, en étant tout proche d’enchaîner la voie. Noé Moutault est 5ème, tombant dans le crux de la voie, sur un jeté. Enfin, Ivan Terestchenko et Nathan Martin sont pour l’instant 29ème et 32ème.

En cadettes, bonne prestation de Nina Arthaud et Nolwenn Arc. Nina tombe juste sous le top, récoltant ainsi la 4ème place du provisoire. Nolwenn chutera 2 mouvements plus bas, occupant la 9ème place.
Chez les garçons, Arsène Duval parvient jusqu’au tout dernier mouvement de la voie, sans parvenir à la topper. Il est pour l’instant 11ème du classement.

Enfin en juniors, Solène Amoros est contrainte de devoir lâcher suite à une contracture au biceps. Chutant aux 3/4 de la voie, elle se classe 10ème de cette première voie de qualification.

  • Le programme complet:
J1 – lundi 07/11 : Qualifications difficulté voie 1
J2 – mardi 08/11 : Qualifications difficulté voie 2
J3 – mercredi 09/11 : Demi-finales et finales de la difficulté
J4 – jeudi 10/11 : Vitesse des filles et qualifications du bloc garçons
J5 – vendredi 11/11 : Vitesse des garçons et qualifications du bloc filles
J6 – samedi 12/11 : Demi-finales du bloc
J7 – dimanche 13/11: Finales du bloc
 
La suite des événements à retrouver demain, sur PlanetGrimpe!

Photo: FFME

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Un nouveau 9a pour Jakob Schubert et quelques 9a+ et 9b en préparation…

07 Nov

L’autrichien Jakob Schubert, vice-champion du monde de difficulté 2016, et actuellement 2ème du classement général des coupes du monde, compte un nouveau 9a à son actif. Il vient de réaliser la première ascension de « Kein Licht Kein Schatten », à Ötztal dans le Tyrol autrichien.

La particularité de cette voie? Devoir d’abord grimper un 7c pour accéder à la corniche d’où commence la voie. « C’est un magnifique endroit, avec une superbe vue sur la vallée! »

Maintenant, Jakob a posé ses valises en Espagne, à Oliana. Pendant ces deux prochaines semaines, l’autrichien espère enchaîner quelques 9a+ et venir à bout de « Stoking the Fire », un 9b qui ne compte que deux ascensions: celle de Chris Sharma, en 2013, et celle d’Adam Ondra, il y a un an et demi. Un projet qui semble bien lancé pour Jakob, qui annonce avoir déjà fait tous les mouvements de cette voie et de « Joe Mama » 9a+. Place à un peu de repos maintenant!

Photo: Heiko Wilhelm

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Après une grosse nuit de travail, Adam Ondra atteint le sommet du « Dawn Wall »!

06 Nov

Adam Ondra est toujours perché sur le big wall le plus dur du monde, le « Dawn Wall ». Après avoir travaillé les premières longueurs, et enchaîné de nuit la presque totalité de la 15ème longueur, Adam n’a pas chômé.

Le tchèque s’est reposé toute la journée du lendemain, en essayant de dormir au maximum. Car à 22h30, Adam rechaussait ses chaussons pour s’attaquer à la suite. Son premier objectif? Retenter la 16ème longueur. Mais tout juste réveillé, Adam bute une nouvelle fois, ne se sentant pas au top. Pas grave, il continue tout de même. Et la nuit fut plutôt fructueuse pour Adam, puisqu’il vient à bout des 4 longueurs suivantes, atteignant le Wino Tower à 05h30 du matin. Ces longueurs, toutes dans le 8ème degré, non pas posé beaucoup de problèmes à Adam. 

Il restait alors 11 longueurs pour parvenir au sommet du « Dawn Wall », et même si elles ne dépassent pas le 8a+, elles représentent tout de même plus de 400 mètres d’escalade sur un terrain assez effrayant. À 02h30 du matin, Adam atteignait le sommet, après avoir enchaîné à vue toutes les longueurs (sauf 2 par ordre du photographe). Adam est donc parvenu à valider son premier objectif: travailler toutes les longueurs du Dawn Wall, en partant depuis le tout début de cette grande voie. 

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Et après quelques heures de repos, Adam retournait tout à l’heure dans la longueur 14, le premier 9a en traversée. Une longueur marquée par 3 pas de blocs. Le premier (le plus dur selon Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson, les premiers à avoir enchaîné ce big wall) ne pose pas de problème au champion du monde. C’est plutôt la dernière section de la voie qui le fait chuter. Mais tout à l’heure, Adam est parvenu à trouver une méthode lui permettant de passer ce pas de bloc. À son dernier essai, fatigué et avec peu de peau sur les doigts, Adam tombe au début de cette 14ème longueur, mais parvient à réaliser tout de suite après l’intégralité de la longueur, dont le fameux troisième pas de bloc. 

« Je suis convaincu que la prochaine fois, ça marchera! Et la prochaine fois, je pense que ça sera l’ascension complète depuis le bas. »

Tout est dit, Adam Ondra progresse de plus en plus sur le « Dawn Wall ». Sa tentative d’ascension en tête depuis le bas ne devrait plus tarder…

Photos: Pavel Blazek

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Ethique et taille de prise: coup de gueule de Fred Ripert

05 Nov

« Si dans une voie équipée, tu tailles une prise quand tu n’arrives pas à passer, tu règles peut-être ton problème par rapport à la difficulté, mais sache que tu en poses un gros, à tous les grimpeurs qui aiment l’escalade en falaise » 

J’ai pensé écrire ces mots, et les glisser dans une petit pochette au pied d’une voie que j’ai équipé à Minisud, et dans laquelle j’avais eu, il y a quelques années, la désagréable surprise de trouver un gros tridoigts creusé au perfo.
Mais je n’avais pas du trouver la pochette…ou surement qu’après avoir pris la décision de reboucher tant bien que mal la balafre, la colère s’était estompée. Cette voie, à l’extrême gauche de la falaise, avait été grimpée, cotée et même sortie « à vue », avant de recevoir la visite de l’indélicat.

Aujourd’hui, c’est en bataillant dans une ligne voisine, et donc en m’attardant un peu sur le rocher (d’ailleurs superbe de pureté dans cette zone) que je tombe sur un 2ème larcin !! 
Alors fini pochette plastique et puisque les réseaux sociaux facilitent, je reprends ma plume à ton attention :

« Là c’est un pied qu’il te manquait, alors tu as taillé aussi. Certes le style de ces deux voies n’est pas dans les standards habituels, et demande un peu d’apprentissage, mais imagine un peu la dérive, si à chaque fois que ça devient dur, on dégaine aussi vite que toi, pour se remettre dans notre zone de confort.
Bref, qui que tu sois, je méprise ton geste, et même si tu l’excuses sous prétexte de rendre plus agréable la voie à la communauté, je ne peux m’empêcher de l’associer à un profond manque de respect » 

Voilà, c’est mon petit coup de gueule du soir. Je vous l’accorde, il y a bien plus grave dans la vie, mais en grimpeur toujours passionné, c’est un sujet qui me tient à coeur…

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« Le Nabab », 8b+ made in Saint Leger, au 1er essai pour Nolwen Berthier!

04 Nov

La lyonnaise Nolwen Berthier est en forme et le prouve avec la réalisation au premier essai d’un mythe de Saint Leger, « Le Nabab », 8b+.

«Rien que ce nom laisse déjà songeur… Tout le monde connaît Le Nabab,  tout le monde admire Le Nabab, mais certains le craignent.  Sa majestuosité attire les regards tandis que sa grandeur intimide. 

Après une petite semaine à arquer le beau calcaire de Siurana, et quelques croix en 8b/8b+ dans la besace, le vent de la forme me pousse à faire escale au pied du Ventoux … Après une montée de repérage, un brésaillement dans les colos, plusieurs mouvs pêchus et quelques serrages d’arquées, ma corde est dans le relais. « Le Nabab » 8B+, au 1er essai. Incroyable mais vrai … »

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Adam Ondra vient à bout de la 15ème longueur du « Dawn Wall » en 9a!

03 Nov

Des nouvelles toutes fraîches d’Adam Ondra! Celui-ci a passé une bonne nuit hier soir, non pas qu’il ait bien dormi… bien au contraire! Le tchèque a profité de la nuit fraîche du Yosemite pour « enchaîner » à une heure du matin la 15ème longueur du « Dawn Wall », l’une des plus difficiles de cette ascension! « Enchaîner » entre guillemets, car le tout début de la longueur était trempé, Adam a donc dû commencer quelques mouvements après. Mais rien de bien inquiétant, les premiers mètres sont loin d’êtres les plus délicats!

« Après un long passage pluvieux et 2 jours de repos, je suis retourné sur le mur pour trois jours. L’objectif était d’enchaîner les longueurs 15 et 16 la première nuit. La remontée nous après du temps, nous somme arrivé à notre camp de base située juste sous les longueurs clés dans le noir. Mais il faisait finalement assez froid pour aller grimper directement dans la 15ème longueur. 

Malheureusement, le tout début de la longueur était encore tout mouillé de la récente grosse averse. J’ai donc dû passer les 5 premiers mètres, qui ne sont pas très difficiles. Et finalement, sur mon 4ème essai, j’ai pu enchaîner cette « petite » longueur 15. Je suis super content de cette réalisation! J’ai même continué à travailler tard dans la nuit, sur la 16ème longueur. J’étais tout proche de l’enchaîner également, par la version ‘Loop Pitch’, celle qui fait la boucle. J’ai même continué directement dans la longueur 17 (8b+), d’une traite, ce qui a plus de sens selon moi. Enchaîner 16+17 d’un coup c’est plus difficile, environ 8c+, mais je pense que ça en vaut la peine! Mais on verra ce qu’il en sera lorsque je tenterai l’ascension depuis le bas 😉 

J’aimerais maintenant travailler les 4 longueurs suivantes, qui mènent à Wino Tower (environ 8a+/8b) ce soir ou demain. Ensuite on sortira au sommet!

 

La vie dans le portaledge est tout simplement génial! On vient juste de se faire des flocons d’avoine pour le petit déjeuner, et c’est la température idéale pour flâner au soleil. On utilise des panneaux solaires pour recharger nos téléphones. La vie est sympa ici! »

  • Photo: Pavel Blazek
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Une saison internationale pleine d’enseignements pour le bloc français…

03 Nov

Une saison de Coupe du monde sans podium chez les hommes, mais trois Français en finale des Championnats du monde. Un circuit international florissant chez les femmes, mais aucune finaliste à Bercy.  » On a appris beaucoup de choses cette saison. Et nous sommes entrain d’en tirer les leçons.  » Le point avec l’entraîneur national Rémi SAMYN.

La stratégie 2016. «  Nous étions avant tout focalisés sur les Championnats du monde de Paris. Cela reste la plus grosse compétition que connaît notre sport pour le moment, et elle se déroulait à la maison : les athlètes en ont fait leur principal objectif de la saison. Cela explique certains de nos choix sur le circuit international. Pourquoi nous avons fait sauter certaines étapes à des grimpeurs de premier plan notamment, afin de gérer au mieux le rythme de la saison en vue de son principal évènement « , explique Rémi SAMYN.

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La France, 2e nation de la planète bloc en 2016. Le même résultat qu’en 2015 : la sélection nationale commencerait-elle à s’y habituer Rémi ?  » Non. Nous avions comme objectif commun de figurer tout en haut du classement des pays. Nous savions que notre principal adversaire serait le Japon. Ils ont montré ces dernières années qu’ils étaient la nation montante de notre discipline. Ils ont encore passé un cap cette année. Impériaux chez les hommes, toujours présentes chez les femmes. « 

– Nous ne sommes donc pas la nation la plus forte en 2016, mais continuons d’afficher une densité qu’aucune équipe n’égale. Nous avons quatre grimpeurs chez les hommes et trois chez les femmes, tous capables sur chaque étape de jouer la première place. « 

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L’armada du bloc français.

Jérémy BONDER, Manu CORNU, Mickael MAWEM et Alban LEVIER. Chez les hommes, quatre grimpeurs ont affirmé leur présence au plus haut niveau cette saison.

Ce n’est pas une nouveauté pour Jérémy BONDER et Alban LEVIER. Ils étaient déjà montés sur des podiums internationaux, Alban prenait la victoire de l’étape de Toronto en 2015. Ils n’ont pourtant pas pris de médaille cette saison.  » Alban a du digérer une saison 2015 pleine de réussites. Ce n’est pas facile d’entamer un circuit avec le statut de favori. Et même s’il était en réalité le plus consistant de l’équipe cette saison, il a grimpé crispé dans certains moments décisifs. 

– On peut faire un constat comparable pour Jérémy, il est très fort et a l’expérience du très haut niveau. Mais comme Alban, il est un peu trop dans le contrôle parfois. Il peut manquer un peu de lâcher prise, un peu de cette folie qui permet de remporter une finale. « 

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Pour Manu CORNU et Mickael MAWEM en revanche, cette saison 2016 a été marquée par leur émergence au plus haut niveau.  » A contrario, Micka et Manu doivent chercher à se canaliser. Ils ont explosé cette saison et manquent encore d’expérience et de capacité à contrôler certains moments clés. Mais ils sont capables de moments de folie, d’aller chercher une médaille sans douter « , analyse Rémi SAMYN.

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21ème réalisation du mythe de Wolfgang Gullich, « Action Directe », 9a, par David Firnenburg

02 Nov

Qui ne connait pas encore ce mythe du Frankenjura? Entièrement naturelle et 1ère 9a de l’histoire (1991), cette voie de 12 m avait été initialement cotée 8c+/9a par Wolfgang Güllich avant de devenir la voie étalon du 9e degré. Si plusieurs méthodes existent depuis la 2e répétition (celle d’Iker Pou) de cette voie principalement sur bidoigts dans un dévers à 45°, « Action Directe » reste mythique et a résisté aux essais de grimpeurs comme Fred Nicole, Klem Loskot, Ben Moon ou encore Fred Rouhling. 

Mais elle n’aura pas résisté aux assauts du jeune Allemand David Firnenburg, qui clippe le relais samedi dernier. Il signe ainsi la 21ème répétition du mythe!

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Jernej Kruder, premier répétiteur de la voie mythique de Chris Sharma, « Es Pontas »

02 Nov

Voilà plusieurs semaines que le duo Jernej Kruder / Jan Hojer est à Majorque pour en découdre avec la fameuse voie en Deep Water Soloing de Chris Sharma, « Es Pontas ». 

Il y a 15 jours,  Jernej Kruder  venait à bout de « Pontax », une version plus facile de « Es Pontas ». Et après pas mal d’acharnement, le slovène a enfin enchainé cette superbe arche, devenant ainsi le premier répétiteur après la libération par Chris Sharma il y a 9 ans. 

En ce qui concerne la cotation, Chris Sharma ne l’a jamais cotée, mais le niveau pourrait bien se situer dans le 9ème degré…

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Adam Ondra, de retour dans le « Dawn Wall »!

01 Nov

Après un petit « repos » dans « The Nose », Adam Ondra est retourné se frotter au « Dawn Wall ». Le tchèque a mis la corde dans la 16ème longueur, et travaille maintenant les longueurs 14, 15 et 16. Les longueurs clés de cette grande voie. Les plus difficiles. 9a, 9a et 8c+. Des longueurs presque toutes en traversée, extrêmement éprouvante tant physiquement, techniquement que mentalement. 

L’année dernière, le duo Tommy Caldwell/Kevin Jorgeson, les premiers à avoir libéré cette grande voie, avait mis près de 10 jours avant d’enchaîner ces longueurs qui marquent le crux du « Dawn Wall ».

Les conditions chaudes et humides ne sont pas là pour aider Adam. En effet, sur les fines réglettes aiguisées comme des lames de rasoir, la peau de ses doigts souffre clairement. Le repos en portaledge est donc de rigueur!

 

Adam a notamment passé du temps dans la 16ème longueur, qui comporte deux itinéraires possibles. Le fameux jeté latéral à deux mains, l’un des jetés les plus durs du monde. Ou alors, une grande boucle qui contourne ce jeté: d’abord 20 mètres de désescalade sur de minuscules prises, puis une petite traversée sur la gauche pour enfin remonter 20 mètres plus haut. Le champion du monde n’a pas encore réussi le jeté, et travaille actuellement la grande boucle.

L’objectif maintenant pour Adam? Profiter des prochains jours pour continuer à déchiffrer tous les mouvements, travailler toutes les longueurs, pour ensuite repartir du sol et tenter une ascension éclair, du bas jusqu’au sommet, en tête. 

  • Voici les paroles de l’intéressé:

« Je suis arrivé au sommet de la longueur 16, puis nous avons fixé les cordes et j’ai travaillé les mouvements de 14, 15 et 16 jusqu’à tard dans la nuit. Ce sont les trois longueurs les plus dures de la grande voie. Sur chaque longueur il me manque une petite pièce du puzzle. Mais avec une peau plus reposée et des conditions plus fraîches (qui sont normalement annoncées), j’espère être bientôt calé sur toutes les méthodes.

La longueur 14 possède ce mystérieux pas de bloc à la fin, qui semble vierge de toutes prises. Mais en fait, il existe de toutes petites lames de rasoir, qui sont justes horribles à voir! 

La longueur 15 possède aussi de toutes petites lames de rasoir, et je ne veux pas tirer dessus avec des conditions si chaudes, je risquerais de me couper. Le reste de la longueur est bon.

 

La longueur 16, a ce jeté de fou, qui semble définitivement super dur! Je n’ai pas fait le mouve, mais il reste toujours l’option de la boucle. 

Hier a été un jour très frustrant. Beaucoup de pluie et d’humidité, avec quelques rayons de soleil intermittent, très chaud. Nous avons monté les cordes dans la soirée, en espérant pouvoir faire une session de nuit, si la pluie s’arrêtait. Mais au lieu de ça, nous avons été trempés. Et même si nous pouvions voir les étoiles dans le ciel, il pleuvait encore et l’eau s’est rapidement transformée en une cascade sur le mur. On a passé une nuit très froide et humide dans le portaledge, en attendant que le soleil revienne pour nous réchauffer et sécher nos habits sur le mur. Et dès que le soleil est apparu, il a tout de suite fait très chaud. J’ai continué à travailler les longueurs, mais ça a détruit ma peau. On s’est reposé la journée dans le portaledge, avant de revenir dans la longueur 16 en fin d’après-midi. J’ai voulu repérer la variante qui fait une boucle plutôt que le jeté. Et je me suis rendu compte que la boucle est tout aussi dure que le jeté lui-même, et super délicate! Il faisait encore très doux, et ma fine couche de peau sur les doigts ne pas aidé. J’ai passé 3 heures dans la boucle, en affinant ma méthode encore et encore. J’ai voulu enchaîner cette 16ème longueur aujourd’hui, mais au moment où j’ai trouvé la méthode, j’étais tellement fatigué que je n’ai pas pu. 

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La complexité et la difficulté de l’ascension me choquent. J’ai peut-être été trop optimiste mais je m’attendais à ce que ce soit plus facile. Chaque longueur est si délicate et difficile! Hier sur la longueur 16, ça a été le jour le plus frustrant depuis le début de mon séjour au Yosemite. Ça révèle l’extrême difficulté de toute l’ascension et aussi l’importance cruciale des conditions météo et des conditions physiologiques comme la peau des doigts. 

Chapeau bas à Tommy et Kevin, qui ont cru que cette grande voie était possible! Sans avoir certaines méthodes, des passages semblent tout simplement impossibles. J’ai l’avantage de savoir que l’ascension est possible et cela m’aide à garder la foi. Je suis impressionné par ce que Tommy et Kevin ont fait.

Jusqu’à présent nous sommes arrivés à la longueur 16, en travaillant les mouvements. Au-dessus, l’escalade n’est pas facile mais il n’y a plus vraiment de gros crux. Nous allons continuer à fixer nos cordes plus haut, afin de repérer la totalité de la grande voie. Mais avant cela, je veux continuer de travailler ces longueurs. 

Jusqu’à maintenant, nous avons utilisé des cordes fixes pour faire de la remontée sur corde jusqu’aux endroits que je voulais travailler. Mais je vais décider  de faire un essai depuis le bas, pour enchaîner la grande voie d’une seule traite. Mais avant ça, j’ai besoin de voir l’intégralité de la voie, pas seulement les 16 premières longueurs, mais les 32. Cela prendra au moins deux semaines.

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Trois 8B+ en une semaine pour Martin Stranik à Magic Wood!

01 Nov

Voilà une semaine remplie de croix comme on les aime pour Martin Stranik. Le tchèque, multiple médaillé en coupe du monde de bloc, s’était rendu une semaine dans la Mecque du bloc en Suisse, Magic Wood.

De bonnes conditions sur place et une bonne forme physique lui permettent de repartir avec de belles croix à ajouter à son carnet. Notamment trois 8B+: « Mystic Stylez », « Il Thrill » et « From Shallow Waters to Riverbed »

« C’était un super week-end, avec de parfaites conditions. Malheureusement, je dois rentrer pour le travail. Magic Wood est vraiment l’un des plus beaux spots d’Europe. Beaucoup de blocs durs et d’une grande qualité dans un espace magnifique. »

Notons également que quelques jours avant de se rendre en Suisse, Martin enchaînait « Bugeleisen » 8B+ à Maltatal en Autriche.

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L’entraînement dans la peau – Chapitre 4 : Miroir, mon beau miroir, dis-moi…

31 Oct

Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, se lance dans une web série où il nous racontera sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Voici le 3ème chapitre ci-dessous. Et pour ceux qui auraient raté les autres chapitres: chapitre 1 / Chapitre 2 / Chapitre 3 .  Bonne lecture!

« Pour revenir rapidement sur Valence: c’était catastrophique. J’ai enchaîné les essais en carton, je n’arrêtais pas de zipper, je manquais de coordination dans les blocs où il en fallait… bref je n’étais pas au top. Et au bout d’un moment, le mental a commencé à totalement partir, et j’allais dans des blocs sans même avoir l’espoir de réussir, j’ai vraiment subi(…).La seule chose dont je puisse être content, c’est de ne pas avoir abandonné quand j’ai vu que ça ne marchait pas et avoir grimpé jusqu’à la fin ».

L’introduction est excellente. Je ne chercherai pas à me justifier, ni même à replacer cet exemple dans son contexte. Dix ans auparavant, j’aurais rougi de honte, touché en plein cœur, que ce soit pour une place en coupe du monde ou une finale au championnat départemental. Aujourd’hui, je savoure presque ces moments, qui m’apprennent beaucoup plus que les victoires. Je replonge donc volontiers quelques années en arrière. Mes entraîneurs (tous) étaient charismatiques. Je me revois enchaîner les séries de pompes à chaque but manqué (je faisais du handball), courir jusqu’à ne plus pouvoir d’une ligne à l’autre en sprintant, tout faire pour ne pas finir le dernier d’un exercice exposant forcément à un travail abdominal destructeur. Je me souviens revenir dans les vestiaires, rouge, tout rouge, heureux. A 15 ans, quand on aime le sport, quand on vibre à chaque annonce micro, quand « The Final Countdown » soulève les tribunes, quand on voit marqué son nom sur une sélection importante, on donne tout. Mes entraîneurs étaient des dieux, des légendes vivantes, la connaissance à portée de voix, avec l’expérience de mes rêves. Je croyais en eux, bien plus qu’en moi. Je m’imaginais arrière ou ailier droit le samedi suivant, ou avec quelques années de plus dans une grande équipe. Tout avait un sens. Et puis j’ai découvert la montagne, et l’escalade pour progresser en montagne. Je n’aurais jamais imaginé un jour planifier de la préparation physique à des grimpeurs. Et encore moins répondre à certaines questions.

« Miroir, mon beau miroir, dis-moi qui est la plus belle ». Quelle femme, vraiment, se dit cela devant le miroir de la salle de bain ? Quelle reine aujourd’hui se questionne ainsi ? Une Blanche Neige rôde toujours dans les parages, prête à voler la vedette à la Queen de la douche.

Non, il ne s’agit absolument pas d’un chapitre sur la beauté des grimpeuses, reines ou princesses. Il n’est pas question non plus d’évoquer les photographies des grimpeurs à la « plastique » parfaite. Le miroir ? J’avais déjà évoqué cette métaphore dans un article sur la relation entraîneur-entraîné(e) : le bon entraîneur est un miroir, qui renvoie une autre image de vous, en disant « vas-y, regarde, tu es capable de faire ça, d’arriver là ». Il faut travailler pour arriver à renvoyer cette image, juste. Il faut aussi que le sportif trouve la bonne distance pour se regarder, celle qui lui convient, qu’il accepte. Avec tout ce que cela suppose.

Une question revient régulièrement dans les suivis, surtout au début d’une planification : « dis-moi quand je serai fort, et j’irai faire mon projet », « peux-tu me dire quand je serai en canne pour planifier mes vacances »… Quand je vous disais que nous étions des miroirs ! Miroir, mon beau miroir, dis-moi surtout quand la planif portera ses fruits. Alors, irais-je jusqu’à rebondir sur la pomme empoisonnée, celle qu’on reçoit lâchement parfois quand on devient la Blanche Neige d’une « Reine » de l’entraînement ? Non. Il existe déjà une réalité, tous les sportifs n’ont pas des objectifs précis (autre que progresser, ce qui me paraît toujours inconcevable en tant que préparateur mental !) ; ils me laissent donc carte blanche dans les planifications, presque aveuglément. C’est même touchant. L’autre information importante, c’est que l’entraîneur, le prep ou le coach, est parfois celui sur qui on compte vraiment. On l’imagine intouchable, capable de tout prévoir, tout mesurer. Après tout, il est formé, non ?

Peut-on vraiment prévoir le niveau de forme d’un sportif ? Pas moi. Je le planifie, je l’anticipe, je l’espère, je mets tout en œuvre pour que la théorie et la pratique ne fassent qu’un. Et les fameuses « surcompensations » ? Est-ce qu’avoir un meilleur physique garantit d’être à son meilleur niveau, de ressentir pleinement sa grimpe, d’avoir le mental pour ? Non. En suggérant à un sportif que sa forme sera excellente sur telle ou telle compétition, on ne fait que de la communication. Bien sûr que c’est prévu, sur le « papier », et parfois on touche dans le mille. Hier encore, je m’amusais avec le ballon de ma (jeune) fille, une sphère déformée avec une tête de vache en guise de motif. 1 sur 5. Voilà le résultat de mes lancers francs. La première information, c’est que je suis (et j’ai toujours été) un piètre basketteur (en herbe, vous comprendrez le lien). La seconde information, c’est que j’ai toujours cru mettre le ballon dans le panier. Et il ne manquait rien ! J’avais prévu, j’ai tout fait pour réussir…Alors bien sûr, si on m’interroge sur le shoot réussi, je vais raconter ma stratégie, je vais témoigner en ma faveur. Sans parler des autres. Des 4 autres. Je vais à ce moment précis vous faire une confidence : je suis vraiment, mais vraiment meilleur en planification de grimpe qu’au basket.

Je crois que la vérité, c’est que nous prévoyons des états de forme, en effet. Cela dit, je n’aime pas les évoquer (sauf des suggestions bien placées, vous l’avez compris dans les chapitres précédents), pour différentes raisons : tensions inutiles si le niveau tarde à remonter (parfois, c’est la veille), placer un entraînement avant celui ou celle qui le suit, erreurs possibles etc. En réalité, ce qui est bien plus important que la prévision, c’est le contrôle. Prévoir, réellement, comme on l’entend si souvent, c’est impossible. Expliquer une réussite (ou une contre-performance), c’est possible. On ne prévoit jamais un titre, un podium, une place, mais on l’explique. C’est différent.

pretty-woman-635258_1280Maintenant que le cadre est posé, que vous avez imaginé la jolie brune et ses 7 compagnons dans un décor de dessin animé, que vous savez que les méchants entraîneurs du monde de la grimpe (et d’ailleurs) nous (on est toujours la Blanche Neige de quelqu’un) font parvenir des pommes empoisonnées en toute lâcheté, sans se présenter directement à vous, alors il est temps d’imaginer la petite musique accompagnant le joli conte. C’est bon, vous y êtes ? Vous avez probablement quelques images qui vous viennent, une forêt, une maison en bois, une lumière dans une clairière, quelques oiseaux bleus qui chantent, du mouvement, de la poésie. Même si, comme moi, ces histoires de princesses vous dépassent. La musique est importante. J’écris toujours avec de la musique, j’aime faire du sport avec une musique dans la tête. Nombreuses sont les études qui montrent qu’elle améliore grandement la performance. Cette fois, la transition est faite, je vous ai convaincu, je vais pouvoir amener une autre métaphore : la musique, si si !

Donc on reprend. D’un côté, les sportifs demandent aux entraîneurs (on ne sait jamais, si on décide de les laisser participer à une compétition en étant complètement épuisés !) ce qu’ils ont prévu. De l’autre, certains entraîneurs qui, ne serait-ce qu’en critiquant le travail des autres, amènent implicitement l’idée qu’ils possèdent LA vérité, et donc la possibilité de tout prévoir (en réalité, d’expliquer ce qui s’est passé, hein ?). Moi, je suis musicien, et vous allez me dire « quel est le rapport ? ».

La musique aurait pu avoir une place importante dans ma vie professionnelle (d’ailleurs, l’aura-t-elle un jour ?). Je suis pianiste, mais pianiste mauvais élève, celui qui n’a jamais trop pris le temps d’approfondir le solfège. Objectivement, je suis donc un très mauvais musicien, car je ne sais pas vraiment lire les partitions, ou alors au même rythme qu’un escargot affamé en quête d’une feuille de salade à l’autre bout la page. Pour ceux qui l’ont connue, je suppose que je ne dépasse pas la moitié de la Méthode rose. Pourtant, j’ai la chance de pouvoir utiliser ma mémoire et mes oreilles, et de jouer tout ce qui me passe par la tête, d’improviser, de composer. Jouer à l’oreille un morceau que j’entends une seule fois à la radio ne m’a jamais posé le moindre problème. Et quand, petit, j’avais le choix entre « l’oreille » et la lecture de notes, mon cerveau ne traînait pas à me trouver la meilleure solution. Mode automatique, quand tu nous tiens. C’est un triste paradoxe, j’ai besoin d’entendre, d’écouter pour jouer. Mais j’ai quand même quelques restes de solfège, suffisamment pour m’amuser, souvent, à comparer l’entraînement à la musique. Je me dis qu’au fond, ce n’est pas parce qu’on connaît le solfège qu’on sait composer un tube. Et ce n’est pas parce qu’on croit composer un tube qu’il le deviendra forcément. Néanmoins, quand une chanson frappe les esprits, on sait… en expliquer les raisons. Un entraîneur qui critique violemment, qui remet en question une méthodologie, des idées, des expériences, est en réalité un musicien qui joue toujours les mêmes notes, sur la même tonalité, avec les mêmes accords. La question n’est donc pas d’opposer la théorie à la pratique, mais d’utiliser la théorie pour la pratique. Prévoir un niveau de forme, c’est comme utiliser des accords commerciaux ; c’est savoir que ça marchera dans 90% des cas. Le commercial plaît mais n’apporte rien à long terme. Si je ne peux pas expliquer ce qui va se passer, si je ne veux pas l’expliquer, c’est que je ne sais pas à l’avance si mes planifipartitions vous conviendront. Et je ne vois aucun inconvénient à parler de mes « ratés ». C’est aussi pour cela que je ne communique plus sur les résultats des sportifs que je suis (certains le font librement) : ils cacheraient aussi mes erreurs. Je ne prétends pas mieux savoir, mieux prévoir. Je fais, je contrôle, et j’explique (si je peux !). Un entraîneur est un miroir qui doit dire la vérité et non la déformer. Il est un peu musicien et non un businessman. J’y reviendrai largement dans un autre chapitre.

Enfin, je terminerai ce chapitre en disant que ce sont surtout les grimpeurs qui me questionnent. Les grimpeuses, elles, ne se demandent plus depuis bien longtemps si elles sont les plus belles…devant leur miroir !

 

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Scarpa (re)prend La Route des salles, venez tester toutes leurs nouveautés!

31 Oct

Du 15 au 19 novembre 2016, la région Sud-Est sera mis sur l’avant de la scène.

Le but de cette tournée sera de pouvoir échanger et passer un moment convivial tous ensemble autour de tests et de concours SCARPA. Au programme : tests des chaussons SCARPA, contest de blocs, soirées festives, … Et pour couronner le tout des athlètes de la team SCARPA seront également présents pour vous apporter des conseils. A chaque soirée un programme différent ! Toujours sous la bonne humeur et avec beaucoup de lots SCARPA à gagner.

Pour cette tournée, de grandes salles avec un fort potentiel ont été retenus, on ne compte plus que sur votre présence !

Où ? Quand ?  Edition Sud-Est du 15 au 19 novembre 2016

  • Mardi 15 : Val de Grimpe à Cagnes/Mer
  • Mercredi 16 : Culture Roc à La Garde
  • Jeudi 17 : Climb Up Aix à Bouc Bel Air
  • Vendredi 18 : Grimper Marseille
  • Samedi 19 : Mineral Spirit à Valence
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« Corona », 9a+ du Frankenjura, tombe 2 fois en quelques jours…

31 Oct

Il y a du beau monde en ce moment dans le Franken, et ça se bouscule au pied des voies! A ce rythme, il faudra bientôt faire la queue dans les voies extrêmes… Et pour cause, en quelques jours, le 9a+ « Corona » a été répété 2 fois. 

Il y a quelques jours, c’est d’abord l’Allemand Daniel Jung qui lui a réglé son compte, lors du dernier essai de sa journée juste avant la tombée de la nuit. « Corona » a été équipée par Andy Hoffman en 1993. Située dans un mur noir et gris peu deversant, elle est très exigeante et demande beaucoup de force et de précision dans les doigts.

Hier, on remet le couvert, dans cette même voie, mais c’est cette fois le sur-puissant Japonais Dai Koyamada qui s’en charge!  Il s’agissait de son 3ème jour d’essais depuis sa première tentative le 19 octobre dernier. Malgré des conditions loin d’être optimales, il vient à bout du morceau hier, lui aussi lors du dernier essai de la journée! 

Une voie référence libérée par Markus Bock en 2006, un modèle pour Daniel et Dai! 

Sources: 8a.nu et Escalade9

 

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Nalle Hukkataival revient sur son 9A bloc: « Le mental, c’est 80% de la performance! »

30 Oct

 Le 23 Octobre 2016, Nalle Hukkataival, grimpeur finlandais ayant récemment fêté ses 30 ans, a marqué l’histoire de l’escalade en libérant le premier bloc dans le neuvième degré de la planète. « Burden of Dreams », 9A bloc! Les 5 mouvements d’escalade les plus durs du monde. De minuscules arquées sur un mur de pierre lisse, incliné à 45°. Le simple fait de se suspendre aux prises demande une force hors-norme.

Après 4 ans de travail, des centaines de chutes et des milliers d’essais, Nalle Hukkataival est parvenu au sommet de ce bloc extrême.

« Assez drôlement, le bloc ne semble pas si dur et quand on le regarde, on se dit que c’est juste un gros 8B+ ou un 8C. Mais assez tôt, j’ai compris qu’il allait être beaucoup plus difficile que ce que j’avais imaginé!

Tant de fois, je l’ai travaillé jusqu’à un point où je me sentais tout proche de l’enchaînement, il me manquait juste un petit plus. Puis quand je parvenais à avoir « ce petit plus », je me rendais compte qu’en fait, je n’étais pas proche du tout. 

C’est évident que le côté mental est devenu essentiel, 80% de la performance.

Nous avons tous des facteurs limitants et des croyances qui nous empêchent d’atteindre notre potentiel à 100%. C’est toujours douloureux et difficile de passer une nouvelle étape, mais une fois que vous l’avez fait, ça change tout!

Par exemple, je suis sûr que si quelqu’un me paye suffisamment, je peux ré-enchaîner « Burden of Dreams ». Maintenant que le poids mental n’existe plus, il s’agit simplement d’effectuer une action physique que vous avez déjà réalisée.

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J’avoue que ça paraît incroyable de voir marquer « 9A bloc ». Mais je pense que je n’ai pas encore atteint mes limites. Premièrement, nous ne sommes presque jamais en mesure de repousser notre corps à ses véritables limites physiques. Et deuxièmement, l’esprit est toujours en train de limiter ce que le corps peut faire. Une mère qui se bat chaque jour pour emmener son sac de course jusqu’à la maison peut soulever l’arrière d’une voiture pour sauver son enfant. Nos corps sont capables de produire beaucoup plus de puissance que ce que nous pouvons imaginer. 

J’ai grimpé beaucoup de blocs durs dans ma vie, en passant toujours par la même formule. Vous choisissez un rocher dur, et après la première session, vous savez généralement que vous allez l’enchaîner. Ça va juste demander beaucoup de travail.
Maintenant, j’aimerais essayer quelque chose que je ne pense pas possible au fond de moi. C’est ça le vrai challenge!

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Je pense que d’autres grimpeurs seront capables d’enchaîner ce bloc. Surtout du point de vue physique. Le vrai défi avec les cotations, c’est qu’elles mesurent seulement le pur aspect de la difficulté physique. Mais quand nous parlons de difficulté proche de la limite du potentiel génétique de l’Homme (surtout quand c’est une première ascension et que personne n’a encore prouvé que c’était possible », l’aspect mental devient extrêmement lourd et présent. Pourtant vous êtes censés séparer cet aspect mental et le poids qu’il a pesé pour pouvoir donner une cotation. C’est comme aller nager, et puis après, au lieu que quelqu’un vous chronomètre, on vous demande à quelle vitesse vous avez nagé sans que l’eau vous ralentisse. C’est une situation irréaliste. 

L’effet psychologique d’une barrière existe réellement, et quand elle est cassée, elle est rompue pour tout le monde. L’exemple parfait, c’est la légendaire barrière des 10 secondes aux 100 mètres. Des décennies de progrès ont finalement été stoppé par la « barrière imaginaire » que le corps n’était pas capable de passer sous la barre des 10 secondes. Mais après des années, et une fois que cette barrière imaginaire a été brisée, de nombreux ont suivi. »

  • Commentaire tiré d’une interview réalisée par UKC
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Voyage autour du Monde: acte II pour Svana Bjarnason et Axel Ballay!

28 Oct

Quand Axel m’a dit qu’il voulait débuter notre voyage de 5 mois par un tour à Taghia j’étais super contente. Je ne savais pas trop comment c’était mais je savais que c’était au Maroc et, du peu que j’en avais entendu, on m’avait toujours dit que c’était bien. Après m’être un peu renseignée j’ai compris que Taghia voulait dire « grandes voies », « longues marches d’approche », « voies engagées », « du gaz », etc… Axel m’avait bien dit qu’il y avait déjà 2h de marche pour arriver au village mais honnêtement je pensais que c’était une blague (parce qu’il sait que je déteste marcher). Mais non. J’ai donc commencé à avoir super peur. Parce qu’en tant que « grimpeuse de salle » qui commence doucement à se faire à la falaise, tout ce programme était un terrain inconnu qui ne me disait rien qui vaille. J’aime de plus en plus la falaise, j’essaie d’y aller le plus souvent possible mais comme je suis un peu flemmarde je choisis tout le temps des endroits avec moins de 30min de marche d’approche et, bien évidemment, que des couennes. Alors le combo grandes voies + longues marches, perso ca ne m’enchantait pas plus que ca. Mais bon on était partis pour et puis comme on dit il faut savoir sortir de sa zone de confort!!

Le premier octobre nous voilà donc partis vers ce beau pays qu’est le Maroc, prêts à découvrir Taghia et ses grandes voies. Arrivés à Marrakech on loue une voiture et 5h de route plus tard nous atteignons Zaouia Ahansal, le « gros » village avant Taghia dans lequel nous laisserons la voiture. Dépaysement direct, on nous accueille avec la mule qui va porter nos sacs jusqu’à Taghia! Finalement plus de peur que de mal pour les 2h de marche, on va au rythme de la mule (qui n’est pas très rapide malgré les coups de bâton de notre guide) et c’est plutôt plat. On a donc le temps d’observer le paysage (magnifique) et de rêver (ou paniquer pour moi) sur les grandes parois qui s’élèvent devant nous. L’accueil à Taghia nous mettra bien dans l’ambiance des 10 jours suivants, thé à la menthe (beaucoup trop) sucré, pain à tremper dans un bol d’huile (oui c’est bizarre comme goûter mais c’est trop bon) et les grimpeurs qui rentrent au gite petit à petit, toujours avec la même phrase « c’était trop bien! ». S’ajoute à cela le couscous du soir, un délice, et nous voilà complètement immergés dans la vie berbère!

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Question grimpe nous avons décidé de faire beaucoup de faciles avant de nous attaquer à notre projet du séjour, Les rivières Poupres (500m – 7b+ max et 7a obligatoire). Ayant tous les deux peu grimpé cet été et moi n’étant pas du tout habituée à faire des grandes voies on préférait y aller doucement. Et vu le premier jour on a eu raison! Nous avons commencé par Belle et berbère, 6b+ max. D’après ce qu’on nous avait dit c’était une « petite » grande voie très bien pour commencer. En voyant les 10 longueurs j’ai vite détesté ceux qui m’avaient promis une petite voie 😉 Cette première expérience a été difficile pour moi. Déjà je ne randonnais pas du tout dans les voies en 6 et puis j’avais des chaussons beaucoup trop petits. A la moitié j’ai donc été obligée de grimper sur les bords des chaussons tellement j’avais mal (pas si pratique pour une grimpe en dalle-vertical). Oui parce qu’on m’avait dit de prendre des grands chaussons donc j’avais pris du 36 au lieu de mon 35.5 habituel…. (grimpeuse de salle je vous dis!) Forcément ca n’a pas bien marché! Mais à part ça la voie était très belle, le rocher un peu glissant au début mais ensuite très bon. Et c’était effectivement une bonne première voie pour se faire au style! La marche de retour était moins sympa en revanche, on arrive juste au dessus du village mais c’est long, assez raide et ce n’est pas si évident de trouver le bon chemin malgré les cairns. En général pour les grandes voies plus longues et plus dures, il est d’ailleurs assez important de repérer les descentes en avance pour ne pas se faire piéger. Notamment lorsqu’on sort à la tombée du jour.

Les jours suivants nous avons fait Canyon apache (6c+ max) – Au nom de la réforme (6c max, un bijou) – Susurre berbère (7b+ max) et un peu de repos quand même. Entre les marches et la grimpe cela faisait de longues et fatigantes journées. A la fin du séjour, nous avons finalement été dans Les Rivières Pourpres, qu’Axel voulait vraiment faire. J’avais bien essayé de repousser le moment fatidique parce que les « 15 longueurs dont 8 entre 7a et 7b+ » m’inquiétaient au plus haut point. On avait fait Susurre berbère avec 3 longueurs dans le 7 deux jours avant et ca m’avait déjà achevée, j’avais en plus une tendinite sous le pied qui me faisait mal en marchant donc je n’étais pas très rassurée à l’idée de m’embarquer dans cette nouvelle aventure. Mais le dernier jour était arrivé et nous avions retrouvé notre pote Nicolas Nastorg qui était motivé pour venir avec nous donc j’ai décidé de me traîner avec eux! Et je ne le regrette pas du tout 🙂

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Réveil matinal pour pouvoir arriver tôt au pied de la voie, un petit déjeuner magistral avec pain et crêpes à volonté à 6h, un peu de marche dans un canyon pour rejoindre la voie et hop 8h top départ! C’est parti pour les 15 longueurs : 6b+, 6c, 7a+, 7b, 6b+, 7a+, 7a, 7b, 7a+, 7b, 7b+, 5a, 6b puis deux autres 5a.C’est moi qui attaque en tête les deux premières longueurs qui sont plus faciles. 3 petites zipettes m’auront bien fait peur mais ça passe! S’en suivront des longueurs plus dures mais toutes plus belles les unes que les autres. Comme dirait Axel « y’a aucune longueur à jeter! » Le rocher est incroyable, hyper solide et d’une couleur rouge – orange magnifique. La grimpe y est souvent assez fine, sur petites prises et mouvements parfois un peu aléatoires dans lesquels il faut rester concentré. Notamment dans la dernière longueur en 7a+, avec un départ vraiment pas facile. Mais c’est que du bonheur et Axel réussira à tout enchaîner à vue et moi flash, nous ressortirons donc de là bien contents! Une voie parfaite et c’est une grimpeuse de salle qui n’est, à la base, pas très grande voie qui dit ça 😉 Au total nous aurons passé 10h dans la voie en étant 3 et en ne s’accordant que 5min de pause sur la dernière vire avant le 7b+, ne voulant pas sortir de nuit vu qu’il y avait encore 1h30 de redescente derrière. Plutôt long donc! En grimpant dans la voie nous avons vraiment été impressionnés par Alex Honnold qui était encore là quelques jours avant notre arrivée et qui a enchaîné la voie en solo… Grand respect!
Notre aventure à Taghia s’est donc terminée de la plus belle manière qui soit avec la réalisation de ces Rivières pourpres. Un grand merci aux ouvreurs pour cette merveille 🙂

Une très belle expérience en grandes voies donc, pour ceux qui aiment ca n’hésitez pas une seule seconde à faire un tour la bas. Dépaysement et plaisir garantis! Pour les débutants comme moi dans ce type d’escalade, finalement ca fonctionne aussi assez bien, il faut juste quelques jours pour s’habituer. Et puis au pire il y aura le tajine du soir pour vous réconforter

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  • Pour y aller:

Vol jusqu’à Marrakech puis voiture jusqu’à Zaouia Ahansal. Il est possible de louer une voiture à l’aéroport comme nous avons fait puis la laisser au village moyennant une vingtaine de dirhams par jour (environ 2 euros). Sinon le propriétaire du gite dans lequel nous étions, Said, propose de venir vous chercher directement en taxi à l’aéroport ce qui est plus simple. Depuis Zaouia il faut compter 1h30-2h de marche selon la
Vitesse de la mule jusqu’à Taghia. La mule coûte 100 dirhams et est bien efficace pour porter les gros sacs! Une fois à Taghia il y a plusieurs solutions pour les gîtes, nous avons choisi celui de Said qui est souvent le plus complet. Il y a des chambres de 2 ou 3, l’électricité et l’eau chaude (ce qui n’était pas le cas il y a quelques années). Possibilité de venir en demi-pension ou pension complète. Nous prenions le petit déjeuner et le dîner, c’est très copieux et délicieux. S’ajoutent à cela le thé à la menthe et le pain et l’huile plusieurs fois dans la journée! Pour 120 dirhams par personne par jour c’est vraiment intéressant. Les topos sont tous disponibles sur place, notamment les feuilles avec les voies plus récentes. Pour la saison nous y étions du 1er au 10 octobre et il faisait encore assez bon. La doudoune était parfois nécessaire aux relais les jours de vent mais au soleil il faisait vite trop chaud pour grimper. A l’ombre c’était parfait! Cette période ou un peu plus tôt est donc idéale, ensuite il commence à faire trop froid et la neige peut vite arriver.

Photos: Axel Ballay/Svana Bjarnason

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Après 17 heures d’escalade, Adam Ondra rate de peu l’ascension à vue de « The Nose »…

27 Oct

Voici des nouvelles d’Adam! Nous vous laissions il y a une semaine, avec un Adam au sommet de la 10ème longueur du « Dawn Wall ». Après une nuit de repos, le tchèque s’attaquait aux longueurs clés de cette mythique grande voie. Avant la tombée de la nuit, il avait fixé sa corde quasiment au sommet de la longueur 16 (vous savez, cette longueur en traversée avec le célèbre double jeté latéral!).

Adam en a donc profité pour regarder, lire et comprendre les séquences de mouvements qui tournent autour de ces longueurs. 

Mais Adam n’est pas monté plus haut. Il a préféré mettre ses doigts au repos quelque temps, pour s’attaquer maintenant à un autre de ses projets: l’ascension à vue et en moins de 24 heures de « The Nose », une autre grande voie de légende. Un monument du Yosemite, gravi pour la première fois en 1957, après 47 jours d’ascension.

capture-decran-2016-10-27-a-18-01-14C’est donc accompagné de son père que le mutant tchèque s’est lancé aux premières lueurs du jour, à l’assaut des 900 mètres d’escalade. Adam est parvenu à enchaîner à vue toutes les longueurs, en peu de temps, avant de buter dans « Great Roof « , la 21ème longueur en 8b. « Je n’avais pas réalisé à quel point les pieds étaient importants dans une ascension comme celle-ci. Après avoir grimpé les 20 premières longueurs et sans prendre de repos après mon premier essai, ils étaient super fragiles et faibles. »

Adam et son père ont donc poursuivi, en pleine nuit, continuant de grimper à vue les autres longueurs, hormis « Changing Corner » la longueur 26 en 8b+. Ils atteignent le sommet à minuit, sous la pluie qui commençait à tomber. Impossible pour eux de trouver le chemin de la descente sous la pluie et dans le noir. Père et fils ont donc bivouaqué dans une petite grotte humide et froide, avant de retrouver la vallée le lendemain matin à 9h. 

« C’était la plus longue journée d’escalade de ma vie! » déclare Adam, après avoir passé 17 heures à grimper en une seule journée. 

« The Nose est l’une des parois les plus célèbres au monde. Je suis super content de l’avoir grimpé avec mon père, même si je n’ai pas réussi à l’enchaîner à vue. »

Adam a prévu de rester encore un mois dans le Yosemite. Il veut maintenant tenter l’ascension à vue du « Salathé Wall », un autre monstre de 900 mètres de haut, qu’il compte enchaîner à vue… Sans oublier qu’Adam n’en a pas fini avec le « Dawn Wall »! Affaire à suivre!

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Greenspits: La Fête du Spit en résumé et en images

27 Oct

Le 15 octobre dernier dans le village Drômois de Mollans-Sur-ouvèze s’est déroulé le premier « meeting » de l’association Greenspits.

150 grimpeurs, slakers et « touristes » se sont réunis pour « fêter le spit » dans la bonne humeur. L’objectif du weekend était de réunir les membres de l’association, des « guests » qui représentent ses valeurs, et toute personne intéressée par le projet ou par la bière artisanale Drômoise… Une ambiance positive non dénuée de folie nous a transporté du matin jusqu’au …. matin suivant.

En résumé le jour « J » a été rempli par de la grimpe dans toutes les voies de Mollans, du 6a au projet (la voie ultime homme n’est toujours pas libérée), des ateliers aux thèmes variés et des démos de highline.

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GreenSpits c’est quoi?

Greenspits est une asso pour les grimpeurs et les équipeurs qui recherchent l’harmonie dans leur activité, autant entre les pratiquants qu’avec la nature.

Notre but est de promouvoir l’escalade en milieu naturel en créant un réseau d’acteurs conscients et investis dans leur pratique.

Comment ?

En menant des actions comme le développement de nouvelles falaises, le rééquipement de secteurs vieillissants et parfois dangereux, l’entretien et le nettoyage des sites.

En communiquant avec les instances locales et régionales pour la défense de notre activité, mais aussi pour le respect du milieu naturel et des riverains.

En sensibilisant tout un chacun sur certaines règles de sécurité et de bonne conduite.

En racontant les expériences de grimpeurs et équipeurs qui permettent à notre sport de s’inscrire dans la durée.

En partageant les topos et actualités des secteurs via les ouvreurs eux-mêmes.

En organisant des trips grimpe ici et dans le monde afin de partager nos expériences.

En se regroupant pour faire la fête et mieux discuter de tout ça jusqu’au bout de la nuit !

Greenspits c’est de nombreux projets à mettre en place, de la motivation à partager, de l’espoir à donner…

Partageons notre passion !

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Test matos: les chaussons Scarpa Drago

27 Oct

Ah que l’on aime ce mois de septembre, synonyme  de fin des vacances, du retour au travail,  d’agenda over-booké… synonyme de rentrée quoi.

Et bien oui on l’aime ce mois de septembre, c’est le mois des nouveautés, et il faut bien avouer que Scarpa nous a bien gâté !!

Après vous avoir présenté l’instinct VSR, place maintenant à une « vraie » nouveauté : le Drago.

Scarpa a déjà un modèle d’une extrême souplesse (le modèle Furia testé l’an dernier) et récidive en présentant cette nouvelle arme.

L’objectif est d’une grande simplicité : devenir le patron au pied des blocs !

Force est de constater que le Drago en prend le chemin et  il n’y a qu’à se rendre sur une étape de coupe de France pour s’en apercevoir.

Nous l’avons testé pour vous et on vous explique pourquoi ça marche :

Pour comprendre sa réussite, il faut prendre le temps d’analyser les besoins « actuels » en bloc car il n’est pas sûr que ce chausson aurait rencontré autant de succès il y a dix ans à l’époque de Salavat Rakhmetov (pour ceux qui ont connu…).  Les dévers se sont adoucis et l’ouverture a profondément changé ces dernières années. On est loin des épreuves de force pure dans des gros devers à 45 degrés sur des règles infâmes. Une nouvelle hégémonie est en place : celle des volumes.

Cette domination sans partage des volumes induit de fait une pose de pied différente. Nos chaussons devront donc conserver leurs capacités habituelles et dorénavant être capable d’offrir une adhérence maximale, les pieds à plat sur un volume bien fuyant.

Cette photo prise lors des championnats du monde à Bercy met en lumière ce besoin primordial d’adhérence.

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Sur ce point précis, je ne me faisais que peu de soucis. Pour proposer de l’adhérence finalement, il suffit simplement de rendre le chausson très souple pour offrir une surface de contact la plus grande possible. Ajouté à cela une bonne gomme tendre et adhérente (Vibram XS grip 2) et le tour et joué !! Facile non ?

Oui mais l’équation n’est pas si simple vous vous en doutez. Il faut certes, dans notre cas, proposer de l’adhérence, mais il faut aussi respecter tous les autres paramètres qui font d’un chausson, un bon chausson.

La précision tout d’abord : le Drago réussi le pari  d’avoir une souplesse extrême tout en conservant une précision redoutable en pointe. Le chausson est très asymétrique, fin, et possède un gros griffé pour permettre de charger les croutes en toutes circonstances.

Autre point essentiel : ce chausson est vivant !! La souplesse a souvent ce défaut de rendre le chausson très fade.  Le Drago reste, lui, très tonique sous le pied. Ce peps est une caractéristique essentielle d’un bon chausson. Ce dynamisme en poussée est dû à son talon très puissant et à sa construction (Power Connection Band). On ressent une vraie cohésion entre la pointe et le talon. Le Drago est tendu comme une arbalette et répond avec tonus à la moindre poussée. Un phénomène rare avec ce niveau de souplesse. Bravo.

Le Drago est dans la lignée du Furia : fin !! Ne pensez pas retrouver la largeur d’un instinct VS, sinon, vous risquez d’être surpris. Alors certes, les propriétaires de pieds très larges devront passer leur chemin, mais SCARPA ne pouvait, à mon sens, pas faire autrement. Ce volume très fin est primordial pour ne pas que le pied vrille dans le chausson sur des appuis latéraux par exemple.

Le chaussage est particulièrement simple vu les performances de la bête. Une fois dedans, l’effet chaussette est réussi et les matériaux utilisés agréables. On est bien face à un chausson haut de gamme et bien fini.

Le Drago est très léger et sensitif pour privilégier la grimpe instinctive. Les enrobages de la pointe et du talon sont certes, très adhérents, mais très fins. Vous profiterez ainsi de beaucoup de sensations mais attention aux non-initiés, cela peut s’avérer assez douloureux dans certaines situations (crochet pointe sur prise saillante par exemple) …

Le chausson vieillit bien dans sa forme (sans doute grâce à sa construction). Il vous faudra néanmoins faire attention à votre  pose de pied pour optimiser sa durée de vie. La gomme XS grip 2 est une gomme très tendre qui de fait s’use assez vite. On n’a rien sans rien…

Enfin, pour finir avec un peu de légèreté, il est beau ce Drago !! Ah oui, on ne s’en cachera pas, il nous a esthétiquement beaucoup plus.

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Scarpa a donc réussi ce pari fou de proposer des qualités difficilement associables dans un seul et même chausson. Son extrême souplesse fera de lui le roi de l’adhérence tout en préservant des qualités redoutables sur petites prises. Très léger, tonique, beau et performant, ce Drago est clairement dans l’air du temps. Sa prise en main est évidente, et ses performances les pieds à plats sur volume sont bluffantes dès la première utilisation. Une arme haut de gamme, spécifique pour un public averti.

Une référence pour le bloc (indoor et outdoor) et plus généralement pour la pratique en salle.

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Dave Graham répète un nouveau 8C+ bloc, ça pique!

26 Oct

On pourrait croire la performance has-been au regard de celle de Nalle Hukkataival qui vient tout juste d’entrer dans l’histoire en libérant le premier 9a bloc du monde, mais croyez-nous, 8C+ bloc ce n’est pas commun, et ça reste une énorme performance! 

Et c’est Dave Graham qui s’y colle, et autant dire que l’américain est en forme! Il y a deux semaines, il réalisait le 8C de « Topaz », et le voici de nouveau à l’oeuvre avec la seconde réalisation du bloc de Daniel Woods « Creature from the Black lagoon », 8C+ dans le Rocky Mountain National Park (Colorado). 

Concernant la cotation, Dave commente: « Ce bloc me convient c’est sur, mais il m’a obligé à repoussé mes limites plus que tous les 8C que j’ai réalisé, donc 8C+ me paraît assez logique, mais le temps nous le dira! »

  • Crédit photo: Cameron Maier/Bearcam media

 

 

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Cédric Lachat libère la grande voie la plus dure de France

26 Oct

De retour à La Ramirole dans les Gorges du Verdon, le Suisse expatrié en France, Cédric Lachat, vient de réaliser son projet de grande voie en libérant « Hosanna ».

Une grande voie de 160 m, qui coterait 8c, et qui deviendrai alors la grande voie la plus dure des Gorges du Verdon, mais également de France!

Plus d’infos prochainement…

  • Source: Petzl
  • Crédit photo: Raphael Fourau
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Compte rendu de la première étape du Rock Tour 2016 à Antrebloc

25 Oct

Samedi a eu lieu les 18 ans de la mythique salle de bloc Parisienne ANTREBLOC. Pour l’occasion, elle s’est offert une petite cure de jouvence. Nouveaux pans, tapis, lumières, sons, mais toujours la même ambiance.

Plus de 100 compétiteurs se sont réunis pour la première étape du Rock Tour, avides de résine fraiche. Et ils n’ont pas été déçus. 100% de la compétition a été ouverte en prises neuves, Grâce à Antrebloc qui a fait chauffer la CB et nos partenaires Volx, Flathold et Entre-prises qui ont été généreux.

A plus ou moins 13h, lancement de la compétition, avec 30 blocs de 4a à 8a. Certains, tel Alban Levier, expédieront tout ça en 2h mais la plupart seront bien plus arrêtés par la fatigue que par l’horloge.

A 19h30, nous assistons à une véritable transformation, les enceintes envoient du son, les 2 Fred sont au micro et les projecteurs illuminent nos amis les slakeurs pour un show de jump. Salto, grand écart, surfing, dropknee et autres figures aux noms barbares s’enchainent.

20h30 fini les saltimbanques et enfin l’heure des finales :

Chez les femmes, nos yeux brillent devant, Alizée Dufraisse, Mél Sandoz, Sandrine Ramin, Sidonie Gaillard, Hélène Roy et Anaïs de Feraudy.

Bon, les ouvreurs ont visiblement surestimé la taille de leurs biceps en proposant des blocs bien physiques.

Mél et Alizée au terme d’un beau combat de fermetures de bras, ne parviennent pas à maitriser le ballant final du bloc 1. A cet instant les ouvreurs ne font plus les malins !

– « Je l’avais bien dit qu’il manquait un pied et que la prise était trop loin ! Mais de toute façon personne ne m’écoute jamais ! » 

– « Arrêtes on dirait ma femme ! » 

– « Et en plus, le bloc 2 est encore plus dur, je l’avais dit qu’il fallait des réglettes… »

– « Arrêtes de me prendre la tête, on y peut rien si elles ont rien dans le sac »

(Pour la paix sur terre, nous préférons garder cette discussion anonyme)

Bon sur ces belles paroles, les filles déjà bien entamées, s’attaquent au bloc 2. Et oui, visiblement les pinces en gros dévers ce n’est pas leurs tasses de thé. Mél tombe la plus haute en tentant d’attraper la zone.

Heureusement le bloc 3 arrive et il ne fait pas rire tout le monde ! 8 mètres de haut et des matelas de saut à la perche en guise de corde. Mél montre la voie (c’est le cas de le dire) en s’extirpant du début et en jetant sur les 2 derniers mouves sous le regard amoureux et surement inquiet de Guillaume. Elle descendra telle une star du Rock And Roll, à un bras avec la poignée de l’enrouleur.

Alizée lui emboitera le pas après de nombreuses hésitations, boostée par les acclamations du public en délire.

Chez les Mecs, le spectacle est également au rendez-vous, Guigui Glairon Mondet, Alban Levier et Manu Cornu sortent cash le premier bloc, suivis mais avec des essais par Théo et Stéphane. Seul Greg ne parviendra pas à sortir le bloc.

  • « Certainement un problème de biceps trop petits ! » selon un des ouvreurs.

Le bloc 2 s’annonce bien aussi mais un problème de méthode stop Guillaume, Manu et Alban au dernier mouve.

  • « Ahh ouiaaa mais les gaaaars laaaa ! Ils font des coupes du monde et ils ne voient pas un crochet de talon gros comme le Verdon ! » toujours selon un des ouvreurs.

Bref, rendez-vous sur le dernier bloc, haut comme l’égo des ouvreurs. Guillaume commence et fait tourner la prise départ ! Visiblement les ouvreurs aussi ont des problèmes de biceps parfois !

Ensuite il sort, comme si de rien n’était et descend tel Shwarzy dans la scène mythique de Terminator 2 (le plus grand film de tous les temps.)

Les autres, se contentent de zipper au premier mouve sous les commentaires toujours objectifs et bienveillants des ouvreurs. Jusqu’à la révélation de Stéphane !

-« Enfin un qui se souvient pourquoi il y a de la gomme sur le talon de son chausson ! » lâche un ouvreur.

Malheureusement, il chutera un peu plus haut.

Par contre la méthode n’est pas tombée dans l’œil d’un aveugle. Manu en profitera pour enchainer le bloc.

Après avoir fait gagner des lots à tout le monde, Fred appelle les finalistes à venir sur le podium sous les acclamations d’un public digne d’un concert de Johnny au stade de France.

Podiums:

  1. Alizée Dufraisse et Guillaume Glairon Mondet
  2. Mélanie Sandoz et Manu Cornu
  3. Anaïs De Feraudy et Alban Levier

Une fois les chèques et cadeaux distribués, Freddy prend enfin en main la platine et lance le son. L’Amnésia et David G n’ont qu’à bien se tenir !! Ici C’est Antrebloc !!!!!!

Une grosse soirée s’enchaine.

Moi pour ma part, l’ouverture de la veille a finalement eu raison de moi et m’a obligé à partir vers 4h alors que la fête battait son plein !!

PS : Ceux qui me connaissent seront que ce n’est pas moi qui ait pu avoir toutes ces remarques outrageusement déplacées :-/

  • Texte et photos: Jérome Chaput, organisateur et ouvreur sur cette première étape du RockTour

 

 

 

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Big news! Nalle Hukkataival enchaîne le premier 9A bloc du Monde!

24 Oct

Le voici… Le premier 9A bloc du Monde! Nalle Hukkataival vient tout juste de libérer le bloc le plus dur de la planète. Après des jours, des mois et même des années de travail, le grimpeur finlandais est enfin venu à bout de son projet des plus extrêmes: le « Lappnor Project ». Il nomme ce bloc « Burden of Dreams », premier bloc dans le neuvième degré de la planète.

Vous en avez sûrement déjà entendu parler. Nalle se rendait, depuis des jours et des jours, au pied de cet immense mur de pierre, incliné à près de 45°, et comptant seulement de minuscules réglettes, infâmes. Nalle ne compte plus ses heures passées à mettre des essais dans ce bloc. Avec des hauts, mais aussi des bas. La frustration était souvent au rendez-vous, mais jamais il n’a baissé les bras. Un essai, puis deux, puis trois, puis cent, puis mille… Le nombre exact d’essais serait incalculable.

Les meilleurs bloqueurs de la planète étaient venu s’y frotter il y a quelques mois… Sans succès. Daniel Woods, Dave Graham et même Jimmy Webb avaient trouvé cette ligne extrême. Ils pensaient même que ce bloc était bien au-dessus de tous les autres en terme de difficulté. Ils ne s’étaient pas trompés!

Mais hier, Nalle a concrétisé. Oui, le plus gros projet de sa vie s’est enfin concrétisé. Cette fois-ci, il a réussi à se suspendre au sommet de ce monstre rocheux. Un moment incroyable pour lui…

« Burden of Dreams ». C’est le nom du premier 9A bloc de l’histoire de l’escalade. Bravo mister Hukkataival!

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  • Voici son commentaire:

« Hier, j’ai fait une nouvelle session dans le « Lappnor Project ». La routine qui se met en place après tout ce temps n’est pas vraiment passionnante… Le même échauffement, conduire une heure sur la même route, brosser toutes les prises devenues trop familières, systématiquement travailler les mêmes séquences dans le même ordre. Certains jours, tu te sens fort et confiant mais tu te fais totalement secouer. D’autres jours, tu ne te sens pas à 100%, mais ça peut être la meilleure session que tu n’aies jamais faite. Toute la logique semble s’être évadée depuis longtemps.

J’aimerais pouvoir oublier de nombreuses sessions. Ne pas pouvoir faire un mouvement que j’ai fait un nombre de fois incalculable avant… La dernière verticale limite, je l’ai atteinte il y a un an. Des semaines et des mois se sont transformées en années d’incertitudes et de doute… Essayer de garder une petite lueur d’espoir, au fin fond de moi.

Assis sous le bloc, je peux sentir tout son poids. En tirant sur les prises, je ressens toujours cette impression de « déjà vu », comme des milliers de fois avant. Tout commence toujours de la même manière et se termine de la même façon. Sauf cette fois. Cette fois-ci, c’était différent. 

Je suis accroché au sommet du bloc, totalement désorienté, mon coeur s’emballe. Contenir la panique. Je suis au-dessus du bloc, en me demandant comment j’avais fait. Beaucoup de sentiments se bousculent: la surprise, le soulagement, le bonheur, la confusion…  La réalité se transforme rapidement en extase de bonheur, avec une pincée d’incrédulité. 

En me réveillant aujourd’hui, je ne peux pas m’empêcher de regarder le monde avec des yeux différents. Avoir réalisé la première ascension de « Burden of Dreams » marque un nouveau niveau dans mon escalade. Avec une poignée de bloc en 8C+ existant dans le monde, proposer 9A est la suite logique.

Un immense merci à mon ami Marko Siivinen pour m’avoir montré la ligne! Quel voyage ça a été!
Restez connecté, car un film va sortir, retraçant toute mon histoire avec ce bloc. Ça va être quelque chose d’extraordinaire! »

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