Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Munich viennent de se terminer. Et quel scénario incroyable ! Janja Garnbret a donné une véritable leçon d’escalade au monde entier, Julia Chanourdie et Fanny Gibert se sont qualifiés en finale, et cinq des six finalistes masculins ont déjà remporté une Coupe du Monde dans leur carrière !

Résumé de ces demi-finales.

Une incroyable leçon d’escalade de la part de Janja Garnbret

Elle a clairement mis tout le monde d’accord. C’est peut-être l’une des fois où Janja Garnbret a été la plus impressionnante en compétition ! Les ouvreurs avaient mis la barre haute dans le circuit de demi-finale féminin. Pendant plus d’une heure, les grimpeuses se font mettre au tapis par tous les blocs. Aucun top… Jusqu’à ce que l’ukrainienne Ievgeniia Kazbekova réalise à vue le bloc 2… Puis plus rien. De nouveau, toutes les grimpeuses suivantes peinent à atteindre les prises de zone et sont loin du top de chaque bloc.

Puis arrive Janja Garnbret. On se dit que la slovène va tout de même être en difficulté dans les blocs, mais le scénario fût tout autre… La n°1 mondial donne une véritable leçon d’escalade à tout le monde en enchaînant avec une facilité déconcertante tous les blocs de la demi-finale ! Elle nous prouve une nouvelle fois son incroyable suprématie… Ces blocs, pourtant extrêmes, n’auront même pas réussi à déboussoler la championne slovène, qui semble s’amuser là où toutes les autres compétitrices étaient en difficulté.

© IFSC

Ouvrir des blocs en Coupe du Monde devient donc un vrai casse-tête pour les ouvreurs: comment faire tomber Janja, tout en essayant de faire grimper les autres compétitrices ?

Deux française en finale ce soir !

Si Janja Garnbret a très largement dominé cette demi-finale, nos deux françaises présentes au départ ont rempli leur objectif: se qualifier pour les finales !

Avec chacune 2 zones obtenues en 4 essais, Julia Chanourdie et Fanny Gibert décrochent les deux dernières places qualificatives pour la finale, se classant 5èmes ex-aequo.

© Vladek Zumr

Une finale sans japonais, mais avec des slovènes.

Pour la première fois depuis des années, la finale de tout à l’heure se disputera sans aucun japonais. Il faut dire que les neuf meilleurs grimpeurs de l’équipe nipponne ont fait le choix de ne pas se déplacer à Munich, en vue de se préparer pour le Championnat national du combiné, sélectif pour les Championnats du Monde, qui serviront de qualification olympique.

À la place, c’est la Slovénie qui s’impose comme meilleure nation. Ce pays de seulement 2 millions d’habitants compte les meilleurs grimpeurs du monde. Chez les femmes, le top 8 est composé de 5 grimpeuses slovènes, dont 3 qui seront en finale ce soir. Janja Garnbret bien sûr, mais aussi Katja Kadic et Mia Krampl.

Chez les hommes, Jernej Kruder ne parvient pas à se qualifier en finale, mais laisse sa place à Anze Peharc, médaillé de bronze à Chongqing et 4ème de la Coupe du Monde de Moscou cette même année.

5 vainqueurs de Coupe du Monde en finale chez les hommes !

Quel plateau de finalistes chez les hommes ! Sur les six grimpeurs qualifiés en finale, cinq ont déjà remporté une Coupe du Monde dans leur carrière.

En tête, Adam Ondra, surpuissant une nouvelle fois. Après sa contre-performance à Wujiang, où il terminait 14ème, le tchèque est de retour à son plus haut niveau. Il est le seul grimpeur à venir à bout de tous les blocs aujourd’hui.

© IFSC

Derrière lui, on retrouve le coréen Jongwon Chon, qui aura réalisé le plus beau début de compétition, enchaînant les trois premiers blocs à vue. Il faut dire que tous les problèmes proposés demandaient un bon serrage de prise, l’une des principales qualités du coréen. Suivent ensuite Jan Hojer, Jakob Schubert et Anze Peharc, avec chacun 3 blocs et 4 zones. Enfin, le russe Alexey Rubstov se qualifie également pour la finale de ce soir, avec 2 blocs au compteur.

Alban Levier, seul français en finale, devra se contenter de trois zones, terminant 19ème.

Les résultats complets des demi-finales

La suite du programme

Dimanche 19 mai :

17h00 : Finale hommes
19h15 : Finale femmes

Après les hommes, ce sont 89 femmes qui ont pris possession du fronton de bloc hier soir à partir de 17h00. L’objectif ? Faire partie des 10 meilleures de leur groupe pour accéder aux demi-finales, qui se déroulent aujourd’hui à 12h00.

Deux nations dans le top 5: la Slovénie et la France

Deux pays se partagent les cinq premières places du classement des qualifications: la Slovénie et la France ! Tout d’abord, les grimpeuses slovènes ont été incroyables hier. Trois d’entre elles font partie du top 4, et 6 font partie du top 20. Les deux groupes de qualification auront été dominés par deux slovènes.

Janja Garnbret, sans surprise, s’empare de la tête du groupe A. Elle est d’ailleurs la seule à enchaîner les cinq blocs du circuit, en seulement 7 essais. Après quatre victoires consécutives cette année en Coupe du Monde, on se demande qui peut l’empêcher de monter sur la plus haute marche du podium aujourd’hui. Peut-être sa compatriote de 18 ans Urska Repusic, vice championne du monde jeune en titre ? La slovène se classait 1ère du groupe B hier, en validant 5 blocs en 10 essais.

© IFSC

Mais la Slovénie n’est pas le seul pays à s’être emparé des premières places. La France vient également jouer dans le haut du tableau, avec deux de nos grimpeuses: Fanny Gibert et Julia Chanourdie. Toutes les deux dans le même groupe, elles terminent juste derrière Urska. Fanny enchaînera elle aussi les 5 blocs de son circuit, en 3 essais de plus que la slovène.

Fanny Gibert dans le bloc 5, que seule trois grimpeuses enchaîneront:

 

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Une publication partagée par Fanny Gibert (@fannygibert974) le 18 Mai 2019 à 11 :54 PDT

Quant à Julia, elle réalise un super début de compétition, en étant l’une des grimpeuses les plus rapides pour enchaîner les 4 premiers blocs, en 8 essais. Seul le dernier problème de la compétition lui résistera, mais elle prendra tout de même la troisième place de son groupe.

Les deux autres françaises présentes au départ de ces qualifications, Anouck Jaubert et Lucile Saurel, terminent toutes les deux 71èmes.

Les résultats des qualifications

La suite du programme

Dimanche 19 mai :

12h00 – 14h15 : Demi-finales hommes et femmes
17h00 : Finale hommes
19h15 : Finale femmes

Ce week-end se déroule l’avant-dernière Coupe du Monde de bloc à Munich, en Allemagne. Les hommes ouvraient le bal de la compétition ce matin. Répartis en deux groupes de qualification, seuls les 10 meilleurs de chaque groupe se sont qualifiés pour les demi-finales, qui se joueront demain, à partir de midi.

Yoshiyuki Ogata et Anze Peharc en tête du classement !

Même si les neuf meilleurs japonais ont décidé de faire l’impasse sur cette Coupe du Monde de bloc, à une semaine du championnat national du combiné au Japon, Yoshiyuki Ogata a fait le pari de tout de même prendre le départ de cette compétition. Bien lui en a pris puisqu’il se hisse en tête des qualifications avec 4 blocs en 12 essais et 5 zones, prenant la tête de son groupe.

Dans l’autre poule c’est le slovène Anze Peharc qui prend les rênes du classement réalisant 4 blocs en 6 essais et 5 zones. Adam Ondra mettra 4 essais de plus pour réaliser le même score. Notons que tous les blocs seront enchaînés, sauf le quatrième problème, un pur bloc sur arquées, où seuls les meilleurs valideront la prise de zone.

Les deux grimpeurs locaux, Jan Hojer et Alex Megos passent aussi en demi-finale, terminant respectivement 3ème et 8ème du classement général.

© IFSC

Alban Levier, seul français rescapé des qualifications

Sur nos cinq français présents au départ des qualifications, seul un tricolore a tiré son épingle du jeu aujourd’hui. Dans le groupe B, il était possible de rentrer dans le top 10 en enchaînant seulement 2 des 5 blocs. À condition de valider la zone de tous les blocs. C’est ce qu’arrivera à réaliser Alban Levier, qui prend l’avant-dernière place qualificative de son groupe, terminant 9ème avec 2 blocs en 3 essais et 5 zones.

Dans le même groupe, les 2 blocs et 3 zones de Micka Mawem ne lui permettront donc pas d’atteindre le top 10 de son groupe. Il termine 16ème.

© IFSC

Dans l’autre poule, Sam Avezou réalise la meilleure prestation française, terminant 25ème, juste devant son grand frère Léo, qui prend la 27ème place. Enfin, Romain Desgranges prend la 45ème place de cette Coupe du Monde.

Les résultats complets

La suite du programme

Samedi 18 mai:

08h00: Qualification hommes
17h00 : Qualification femmes

Dimanche 19 mai :

12h00 – 14h15 : Demi-finales hommes et femmes
17h00 : Finale hommes
19h15 : Finale femmes

Après deux compétitions consécutives en Chine, les meilleurs bloqueurs de la planète reviennent en Europe pour l’avant-dernière Coupe du Monde de bloc de la saison, qui se tiendra à Munich, en Allemagne, du 18 au 19 mai.

Munich est en effet la cinquième étape de l’année et a l’habitude d’accueillir régulièrement la dernière épreuve de la saison. Mais cette fois, ce sera l’avant-dernière Coupe du Monde de bloc 2019. 273 athlètes sont inscrits pour s’affronter afin de grappiller des places au classement général, avant la dernière étape qui se tiendra à Vail, aux USA les 7 et 8 juin.

Pleins feux sur le bloc

Alors que l’escalade de vitesse s’octroie une pause de quelques semaines, toute l’attention des amateurs d’escalade sportive est portée sur les bloqueurs.

La récente Coupe du Monde de bloc à Wujiang, en Chine, a été très bien vécue par l’équipe japonaise. Sept de leurs athlètes se sont qualifiés pour la finale et ont remporté quatre des six médailles possibles ! Cependant, de nombreux athlètes japonais ne participeront pas à la compétition à venir, notamment Tomoa Narasaki, médaillé d’or à Wujiang, Akiyo Noguchi, triple médaillée d’argent en 2019, ainsi que Miho Nonaka finaliste sur la dernière étape.

Il sera intéressant de voir qui montera sur le podium ce week-end. La grimpeuse slovène Janja Garnbret, qui compte actuellement quatre victoires sur quatre Coupes du Monde de bloc cette année, prévoit de concourir avec pour objectif une cinquième médaille d’or.

© IFSC

Son compatriote, Jernej Kruuder, ainsi que son coéquipier favori, Adam Ondra, sont tous deux déterminés à faire leur retour à Munich. Tous deux ont remporté une Coupe du Monde cette saison, à Moscou et à Meiringen respectivement, mais n’ont pas dépassé la demi-finale à Wujiang.

Notons que Jan Hojer, finaliste lors de la dernière compétition, et son coéquipier allemand, Alex Megos, jouiront tous les deux de l’avantage de grimper à domicile avec le soutien de la foule locale qui les encouragera.

L’équipe de France

Les membres du groupe olympique participeront à cette Coupe du Monde. Ainsi, chez les hommes nous retrouverons Micka Mawem, Alban Levier, Sam et Léo Avezou et Romain Desgranges. Notons que Manu Cornu, vainqueur à Chongqing, a décidé de ne pas participer à cette étape allemande.

Chez les femmes, Anouck Jaubert sera au rendez-vous, ainsi que Fanny Gibert, Julia Chanourdie et la jeune Lucile Saurel.

© IFSC

Les ouvreurs

C’est l’un des ouvreurs les plus renommés des USA qui est en charge de la création des blocs de cette avant-dernière Coupe du Monde de l’année: Chris Danielson sera assisté par le polonais Marci Wzolek, déjà ouvreur cette saison à Chongqing et par l’un des grimpeurs iraniens les plus connus dans son pays, Artimes Farshad Yeganeh.

Le point sur le classement général

Munich étant l’avant-dernière étape de l’année, le classement général se précise !

Chez les hommes, Tomoa Narasaki est en tête du classement général, avec 56 points d’avance sur Adam Ondra. Mais le japonais ne prendra pas le départ de la compétition ce week-end, de quoi faire les affaires du tchèque.

Chez les femmes, avec quatre victoires consécutives cette saison, Janja Garnbret s’est déjà assurée du titre mondial cette année ! Quoiqu’il se passe à Munich et à Vail, la slovène sera sacrée vainqueur du classement général des Coupes du Monde de bloc 2019. L’absence d’Akiyo Noguchi, 2^ème du classement provisoire profitera à notre française Fanny Gibert, pour le moment 3^ème.

Le programme

Samedi 18 mai:

08h00: Qualification hommes
17h00 : Qualification femmes

Dimanche 19 mai :

12h00 – 14h15 : Demi-finales hommes et femmes
17h00 : Finale hommes
19h15 : Finale femmes

Live

Rendez-vous le 19 mai sur PlanetGrimpe pour visionner en direct les demi-finales et les finales

Voici déjà les liens du direct :

Demi-finale

Finale

Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, s’est intéressé au quotidien d’une sportive de l’équipe de France: Anouck Jaubert, n°1 mondial en escalade de vitesse. Immersion au coeur de l’une de ses journées types.

En tête du classement mondial de sa discipline depuis deux ans, Anouck Jaubert cumule, à 25 ans, 14 victoires en Coupe du monde. La jeune femme a décidé depuis l’année dernière de se lancer dans l’aventure de la qualification à l’épreuve olympique : le combiné. Difficulté et bloc font désormais partie de sa planification. Plongée dans le quotidien d’une des grimpeuses les plus rapides du monde, qui sera peut-être bientôt une athlète olympique ?

7h30, le réveil sonne, Anouck Jaubert ne bouge pas. Seul un œil s’entre-ouvre. « Je n’ai jamais trop été du matin,confie la jeune femme. Il y a des jours où j’attends encore une demi-heure après la sonnerie du réveil avant de me lever. Mais aujourd’hui, nous sommes en stage, c’est un peu exceptionnel. De savoir que j’ai plein de partenaires d’entraînement et un nouveau circuit de blocs à tester, c’est très motivant. »

Le petit déjeuner, fromage blanc/céréales, est vite avalé pour revêtir la tenue de l’équipe de France, de rigueur. Au pôle, les entraînements commencent d’habitude à 9h30 mais, aujourd’hui, le rendez-vous est fixé à 9h pour le début du circuit de bloc : une simulation de qualifications type « coupe du monde ». Anouck Jaubert décolle de son appartement, situé dans le centre-ville de Grenoble. Une petite trentaine de minutes de route qu’elle connait aujourd’hui par cœur. « Ça fait dix ans que je m’entraîne ici. J’y vais presque tous les jours à raison de 2 à 3 séances quotidiennes. C’est un peu comme si j’allais au boulot. »

• Le reportage complet à lire ici.

Ce week-end, les grimpeurs français de difficulté ont rendez-vous à Quimper, en Bretagne pour disputer une nouvelle étape de Coupe de France jeunes mais aussi les Championnats de France vétérans.

Hier se déroulaient les qualifications pour toutes les catégories. Voici les résultats.

Minimes

Cadets

Juniors

Championnat de France vétérans

Ce sont deux grimpeurs de la Team PG qui ont trusté les titres de Champions de France Universitaire cette semaine à Toulouse.

Salomé Romain s’impose au classement combiné chez les femmes. 5ème en bloc, elle terminera ensuite 1ère dans sa discipline de prédilection, la difficulté, avant de prendre la 6ème place en vitesse. Sur le podium, elle devance de quelques points une autre grimpeuse de la Team Planetgrimpe, Léa Marigo, 3ème en bloc et en difficulté et 9ème en vitesse. Enfin, c’est Solène Amoros qui s’empare de la médaille de bronze.
Marion Thomas, quatrième grimpeuse de la Team à participer à cette compétition termine 15ème.

• Les impressions de Salomé Romain:

Les ouvertures étaient vraiment superbes et bien typées compétition c’était donc une très bonne mise en situation pour les gros objectifs comme le Championnat de France qui arrive bientôt. Les France U c’est moins de niveau, moins de pression mais c’est important d’aller chercher la victoire dans ce genre d’événement et ça fait très plaisir de remporter des médailles.

En bloc nous avons eu droit à une ouverture de dingue à Block Out Toulouse. 25 blocs de qualifs en contest puis une finale de 3 blocs.

En diff, c’était un contest de 6 voies de niveau croissants de 6a à 8a pour les filles. 1 run par voie. Puis une finale niveau 8a+ pour les filles et 8b pour les mecs. Superbes ouvertures, signées Gérôme Pouvreau et Florence Pinet.

La vitesse s’est déroulée sur la voie officielle avec quelques prises en plus pour permettre à tous de réussir. Comme les deux voies n’étaient pas identiques il fallait faire deux runs à chaque fois, un de chaque côté et ils additionnaient les chronos. Rien à voir avec les compétitions FFME sur cette discipline, c’était crevant mais cool.

Chez les hommes, la victoire revient à Nao Monchois, seul grimpeur à finir dans le top 3 de toutes les disciplines, avec une 3ème place en bloc et en vitesse et une 2ème place en difficulté. La médaille d’argent est attribuée à Lucas Kaiser, 1er en bloc, 5ème en difficulté et 9ème en vitesse, qui devance Damien Bocket.

Les résultats complets:

Un an après sa dernière victoire en Coupe du Monde, le japonais Tomoa Narasaki renoue avec la médaille d’or ! Après une seconde place à Meiringen et à Chongqing, il remporte l’étape de Wujiang, au coude-à-coude face au jeune Kai Harada, qui n’est autre que le champion du monde en titre.

Les deux japonais enchaînent chacun 3 blocs en 7 essais. Mais Tomoa mettra beaucoup moins d’essais pour aller chercher les quatre prises de zone, de quoi s’adjuger la victoire face à son compatriote.

La troisième place est occupée par l’autrichien Jakob Schubert, qui prend l’avantage sur Keita Dohi grâce à sa meilleure performance lors des demi-finales.

Enfin, Kokoro Fujii prend la 5ème place, juste devant Jan Hojer, 6ème.

Les résultats des finales:

Sur les quatre Coupes du Monde de bloc de cette année 2019, Janja Garnbret vient de remporter sa… quatrième ! Depuis le début de la saison, la jeune slovène truste toutes les médailles d’or.

Ce week-end, elle était tout simplement inarrêtable  ! Elle est la seule compétitrice à enchaîner tous les blocs de finale, quasiment tous à vue ! Pire encore, Janja peut se vanter d’être la seule grimpeuse à avoir réalisé tous les blocs du week-end: des qualifications, aux finales, aucun bloc ne lui a résisté !

Derrière elle, on retrouve les trois japonaises présentes en finale. Dans l’ordre, Akiyo Noguchi prend la médaille d’argent avec 3 blocs en 4 essais. Avec quelques essais de plus, on retrouve la jeune japonaise de 15 ans Ai Mori, qui, pour sa première finale en Coupe du Monde, décroche la médaille de bronze. Miho Nonaka prend la 4ème place des finales, devant Jessica Pilz.

Enfin, Julia Chanourdie termine 6ème de ses premières finales en bloc, avec deux zones validées à vue à son actif.

Les résultats des finales:

La France sera une nouvelle fois représentée en finale de la Coupe du Monde de Wujiang, grâce à Julia Chanourdie, qui, pour la première fois de sa carrière, participera à une finale mondiale en bloc.

Une première finale en Coupe du Monde de bloc pour Julia Chanourdie !

Habituée des finales dans sa discipline de prédilection, la difficulté, c’est pourtant la première fois que Julia Chanourdie prendra le départ d’une Coupe du Monde de bloc dans quelques heures. Tout le travail effectué par la tricolore, membre du groupe olympique, se concrétise enfin.

Ce matin, Julia a réussi à signer la sixième meilleure performance mondiale lors des demi-finales. Un circuit qui permettait à la jeune française de mettre à profit ses qualités physiques, notamment les deux premiers blocs. Elle est l’une des seules à enchaîner le bloc 1 des demi-finales, composé de grosses boules fuyantes, en seulement deux essais. Mais c’est dans le bloc 2 que Julia fait la différence, un bloc très physique sur arqués. Après deux essais infructueux, son troisième run sera le bon et Julia atteint la dernière prise alors qu’il ne lui reste plus que 5 secondes. Et même si elle ne parviendra pas à toper les deux blocs prochains, elle validera la zone tout de même, de quoi se qualifier pour sa première finale en Coupe du Monde de bloc.

© IFSC

Nos trois autres françaises ne parviennent pas à s’exprimer aussi bien que Julia. Nouvelle déception pour Fanny Gibert, qui ne participera pas à la finale aujourd’hui. Elle valide les quatre zones mais ne parvient pas au sommet des blocs, se classant 13ème. Enfin, nos jeunes espoirs Naïlé Meignan et Flavy Cohaut se classent respectivement 18ème et 20ème.

Devant, c’est Janja Garnbret qui occupe la première place. La slovène est impressionnante: elle ne fait qu’une bouchée des trois premiers blocs, qu’elle enchaîne à vue et termine en beauté topant le dernier bloc en trois essais. Mais elle aura une concurrente de taille en finale: la japonaise Miho Nonaka fait son grand retour depuis sa blessure, et prend ce matin la deuxième place des demi-finales, enchaînant elle aussi les trois premiers blocs à vue. Elle sera aux côtés de deux autres japonaises: Akiyo Noguchi et Ai Mori. Enfin, l’autrichienne Jessica Pilz, médaillée de bronze le week-end dernier à Chongqing, tentera d’aller chercher une nouvelle médaille aujourd’hui.

© IFSC

Un trio de tête japonais

Chez les hommes, nette domination du Japon sur ces demi-finales. Les trois premières places sont occupées par des japonais. En tête, Kokoro Fujii qui enchaîne 3 blocs en 11 essais. Juste derrière lui, on retrouve son compatriote Tomoa Narasaki, seul grimpeur avec Kokoro à avoir validé les quatre zones. Le troisième japonais à prendre sa place en finale n’est autre que le jeune Kai Harada, qui avait remporté la médaille d’or lors des Championnats du Monde d’Innsbruck en septembre.

Après une 47ème place à Meiringen, une 27ème à Moscou puis une 18ème à Chongqing le week-end dernier, Jakob Schubert connaissait un début de saison difficile. Mais l’autrichien semble revenu dans la partie aujourd’hui. En enchaînant les deux premiers blocs, dont le deuxième à vue, il se hisse dans le top 4 des demi-finales.

© IFSC

Juste derrière, on retrouve un autre grand compétiteur, qui n’avait plus participé à une finale depuis un an jour pour jour: l’allemand Jan Hojer a réussi à s’exprimer dans le circuit de demi-finale, en enchaînant comme Jakob les deux premiers blocs, puis en validant la zone du bloc 3.

Enfin, la dernière place en finale est trustée par le jeune japonais Dohi Keita. 43ème mondial l’an dernier, ce jeune nippon de 18 ans parvient à se hisser dans le top 6 des demi-finales, grâce notamment à son enchaînement du dernier bloc, que seuls quatre grimpeurs valideront.

Déception pour Adam Ondra, Jernej Kruder, Anze Peharc ou encore Alban Levier, qui n’enchaînent aucun bloc et ne sont donc pas qualifiés pour les finales.

Les résultats complets des demi-finales

La suite du programme

(heures françaises)

Dimanche 05 mai :

11h00 – 12h30 : Finale bloc femmes
12h30 – 14h00 : Finale bloc hommes

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• Toute les infos sur la compétition de ce week-end à lire ici !
• Le résumé des finales de la Coupe du Monde de vitesse
• Les résultats des qualifications de bloc femmes 
• Les résultats des qualifications de bloc hommes

Alors que les qualifications féminines de la Coupe du Monde de bloc de Wujiang viennent de se terminer, les sourires sont au rendez-vous dans le clan français. Pour cause, quatre tricolores se sont hissées dans le top 20, synonyme de qualification pour les demi-finales de demain !

Quel plaisir de voir autant de françaises figurer au sommet du tableau ! Et la leader aujourd’hui n’est sûrement pas celle que vous pensez…

Au contraire, Fanny Gibert a même eu chaud, puisqu’elle prend la dernière place qualificative pour les demi-finales de demain. Deux essais supplémentaires et elle passait de l’autre côté de la ligne. La semaine dernière, c’est Manu Cornu qui nous faisait vivre ce scénario. Espérons pour Fanny qu’elle vivra la même fin de compétition que Manu le week-end dernier.

© IFSC

Si ce n’est pas Fanny Gibert en tête de cette équipe de France aujourd’hui, c’est la cadette Naïlé Meignan. Vice-championne de France senior 2019, la chambérienne réalise une grosse prestation aujourd’hui en prenant la 13ème place du classement général après avoir enchaîné 3 blocs en 6 essais et 4 zones.

Avec seulement un essai de plus pour réaliser le même score, on retrouve juste derrière elle une autre espoir française: Flavy Cohaut, qui prend la 15ème place. Une 15ème place qu’elle partage d’ailleurs avec une autre française: Julia Chanourdie qui participera à sa troisième demi-finale de l’année.

Devant, Janja Garnbret prend la tête de la compétition. La slovène semble bien décidée à aller chercher une quatrième victoire consécutive cette saison. Elle est d’ailleurs la seule compétitrice à s’offrir les cinq blocs de qualifications, qu’elle enchaîne en seulement six essais !

Dans l’autre groupe, c’est la suissesse Petra Klingler qui se hisse au sommet du tableau. Elle enchaîne 4 blocs en 5 essais mais valide tout de même les 5 zones.

Le top 20 des qualifications

Les finales de la troisième Coupe du Monde de vitesse de la saison viennent de s’achever, à Wujiang, en Chine. Bassa Mawem atteint la finale et décroche l’argent, quand Anouck Jaubert remporte son duel en petite finale pour décrocher le bronze.

Après sa déception à Chongqing le week-end dernier, où Bassa zippait du pied lors de son run en 1/8^ème de finale, le français, leader du classement général, avait à cœur de prendre sa revanche.

4^ème des qualifications, il passe cette fois-ci le tour de 1/8^èmede finale avec succès. Puis, il améliore encore son chrono en ¼ de finale et atteint la ½ finale. Opposé à Ludovico Fossati, il profite d’une erreur de l’italien pour prendre aisément la tête de la course et frapper le buzzer avant son adversaire.

Bassa Mawem se retrouvait donc en finale pour la deuxième fois cette saison, avec la clé une nouvelle victoire en Coupe du Monde. Mais il faisait face au russe Dmitrii Timofeev, très en forme ce week-end. Même si notre français prend un meilleur départ que son rival, c’est finalement le russe qui s’impose, remportant sa première Coupe du Monde de la saison.

Notons que Dmitrii Timofeev aura été impressionnant aujourd’hui : il aura signé le meilleur chrono de chaque round de finale.

© IFSC

Scénario similaire chez les femmes, où la polonaise Aleksandra Rudzinska exécute le run le plus rapide des 1/8^ème de finale jusqu’aux finales, qu’elle remporte face à l’indonésienne Aries Susanti.

Pas de chance dans le clan français : Anouck Jaubert et Aurélia Sarisson, les deux tricolores ayant décroché leur place pour les phases finales, se retrouvent opposées l’une contre l’autre en ¼ de finale. Anouck Jaubert remporte le duel et se retrouve face à Aleksandra Rudzinska en ½ finale. La polonaise profitera de ce run pour signer le meilleur temps féminin du jour : 7.280 secondes. Si le record du monde n’avait pas été battu la semaine dernière, c’est elle qui l’aurait eu aujourd’hui.

Direction la petite finale pour Anouck, qui affronte la russe Anna Tsyganova. La française améliore encore son chrono et signe un 7.516 qui lui permet d’être plus rapide que la russe et décrocher ainsi la médaille de bronze.

Les résultats complets des finales

Avec la Coupe du Monde de Chongqing derrière nous, nous attendons avec impatience l’étape de Wujiang, la deuxième escale chinoise de l’année.

Le week-end dernier, Chongqing nous a apporté des performances remarquables: une première victoire en Coupe du Monde pour Manu Cornu et même un record du monde de vitesse, par la jeune chinoise YiLing Song. Enfin, Anouck Jaubert égalisait son propre record personnel de 7″32.

Du côté du bloc féminin, la slovène Janja Garnbret est actuellement en tête du classement mondial après avoir remporté toutes les médailles d’or de ce début de saison, à Meiringen, Moscou et Chongqing ! Pour le moment, elle reste invaincue cette année et prend le large au classement général. Mais attention, la japonaise Miho Nonaka est de retour sur les tapis pour la première fois de la saison, après avoir été blessée ces dernières semaines.

© The Circuit Climbing

Nous attendons tous avec impatience de voir si Adam Ondra sera de retour à son plus haut niveau à Wujiang. Le week-end dernier, il avait préféré faire l’impasse sur l’étape de Chongqing, après être tombé malade. Va-t-il décrocher une nouvelle médaille dimanche ?

Pour Manu Cornu, cette étape va également avoir une saveur particulière. Victorieux la semaine dernière, il compte bien s’y prendre de la même manière à Wujiang dès demain: « Je vais me comporter exactement de la même façon ce week-end en améliorant certains petits points négatifs observés. Ça va être une compétition très difficile à gérer ! Déjà parce que je n’ai jamais connu ce genre de situation et ensuite parce qu’aujourd’hui les Coupes du Monde sont incroyablement relevées en terme de niveau, il faut se battre dès les qualifications, il n’y a plus de blocs cadeaux, il va falloir se battre comme si cela n’était jamais arrivé, mais en gardant en tête que je peux le refaire ! » déclarait le français dans notre interview.

L’équipe de France

Le groupe olympique composé de Fanny Gibert, Manon Hily, Julia Chanourdie, Anouck Jaubert, Micka et Bassa Mawem, Manu Cornu, Alban Levier, Léo Avezou reste le même par rapport au week-end dernier.

En bloc, l’équipe de France comptera également dans ses rangs les jeunes Flavy Cohaut et Naïlé Meignan. En vitesse, on retrouvera également les spécialistes de la discipline Victoire Andrier, Aurélia Sarisson et Guillaume Moro.

© IFSC

Les ouvreurs

Pour la première fois cette saison, c’est un français qui a été nommé chef ouvreur de cette Coupe du Monde. Et quel français ! Laurent Laporte sera aux commandes de l’ouverture, assisté par un autre français, Rémi Samyn et un japonais, déjà ouvreur sur l’étape de Moscou plus tôt cette année.

Le point sur le classement général

Bloc

Même en n’ayant pas participé à la Coupe du Monde de Chongqing, Adam Ondra figure toujours en tête du classement mondial, avec 180 points. Il est tout de même suivi de près par le japonais Tomoa Narasaki, qui compte 20 points de retard sur le tchèque. Cette quatrième Coupe du Monde à Wujiang s’annonce donc décisive… Car après, il n’en restera plus que deux cette saison. La troisième place est pour le moment occupée par Manu Cornu, avec 143 points.

Chez les femmes, Janja Garnbret est largement en tête du classement puisqu’aucune victoire ne lui a encore échappé cette saison ! Avec 300 points, elle devance aisément Fanny Gibert, 2ème, qui a accumulé 163 points. Avec 3 points de moins, on retrouve la japonaise Akiyo Noguchi en troisième place du provisoire.

Le top 20 du classement général:

Vitesse

Après deux Coupe du Monde de vitesse cette année, le français Bassa Mawem est toujours en tête du classement provisoire. Premier à Moscou mais 15ème à Chongqing, il compte 122 points à son actif, soit seulement 10 de plus que le russe Sergey Rukin.

À l’image de Janja Garnbret en bloc, en vitesse, c’est la chinoise YiLing Song qui truste toutes les médailles d’or depuis le début de la saison. Ayant explosé le record du monde féminin la semaine dernière, elle est la révélation de cette année 2019. Avec 200 points, elle est en tête du classement général, devant notre française Anouck Jaubert, avec 135 points.

Le top 20 du classement général:

Le programme

(heures françaises)

Vendredi 03 mai :

06h45 – 09h15 : Qualifications vitesse
13h30 – 14h30 : Finales vitesse

Samedi 04 mai :

04h00 – 07h30 : Qualifications bloc femmes
09h00 – 14h00 : Qualification bloc hommes

Dimanche 05 mai :

03h30 – 05h45 : Demi-finales bloc hommes et femmes
11h00 – 12h30 : Finale bloc femmes
12h30 – 14h00 : Finale bloc hommes

Live

On ne change pas les bonnes habitudes, toutes les phases finales seront à suivre en direct. Tranquillement installé sur votre canapé, vous pourrez suivre la compétition en live depuis la Chine.

Des pages spéciales seront créées sur PlanetGrimpe, mais aussi déjà le lien des différents directs pour vous préparer.

Finale vitesse

Demi-finale bloc

Finale bloc

Dimanche 28 avril 2019, 20h35. Chongqing, Chine.

Manu Cornu entonne la Marseillaise, sur la plus haute marche du podium. Bouquet de fleurs entre les mains, médaille d’or autour du cou, le jeune grimpeur de 25 ans savoure sa victoire. Sa première victoire en Coupe du Monde. Après des années de travail acharné, le français concrétise enfin ce dont il se sent capable depuis longtemps: remporter une compétition internationale d’escalade.

Cette victoire, il est allé la chercher, avec ses tripes, avec sa rage qui le caractérise tant. Son mental de guerrier ne lui a pas fait défaut. En ce dimanche 28 avril 2019, le fauve est sorti de sa cage et s’est exprimé. Pourtant, le chemin n’a pas été facile pour en arriver là.

Manu a accepté de revenir avec nous en détails sur la finale de cette compétition, qu’il n’est pas prêt d’oublier. Immersion dans les coulisses d’une victoire en Coupe du Monde, avec Manu Cornu.

La Marseillaise chantée sur le podium restera le plus beau souvenir de Manu Cornu © IFSC

Des qualifications sous tension !

Un essai supplémentaire dans l’un de ses cinq blocs de qualification et Manu Cornu ne rentrait même pas en demi-finale de la Coupe du Monde de Chongqing… C’est dire si une victoire mondiale se joue à d’infimes détails.

Le français a figuré un long moment à la 10ème et dernière place qualificative de son groupe samedi après-midi. Si l’un des grimpeurs restants faisait mieux que lui, Manu passait de l’autre côté de la ligne, et la compétition s’arrêtait là pour lui. Mais après de longues minutes de suspens, la fin des qualifications sonne: aucun grimpeur ne fera mieux que lui.

Il avait réalisé le bloc 1 en deux essais, puis le bloc 2 à vue, mais avait buté dans le troisième bloc de qualification, se contentant de valider la zone. Heureusement, il se rattrapait dans les deux derniers blocs qu’il enchaînait en trois essais. Au bilan samedi soir, 4 blocs en 9 essais et 5 zones à son actif, de quoi récolter le dernier billet qualificatif pour les demi-finales du lendemain. Un essai de plus et tout s’arrêtait là pour lui.

Je sais que dans le sport tout est possible ! Je supporte le PSG… tu n’as qu’à voir… je me suis réveillé avant ma demie en apprenant qu’on venait de se faire battre par des bretons après avoir mené 2-0, enfin bref, tout ça pour dire que les remontadas c’est courant par ici !

J’ai aussi une stat’ qui montre qu’à chaque fois que je suis 10ème des qualifs, je passe en finale. Je suis parti dans ma demie en étant sûr que ça allait bien se passer, je me suis fait secouer mais j’ai bien bougé dans tous les styles et j’ai osé prendre des risques.

Un suspens à son comble lors des qualifications samedi © Sylvain Chapelle

Une demi-finale qui secoue Manu !

Ayant été le dernier grimpeur à décrocher sa place en demi-finale, c’est donc en première position que Manu Cornu s’est élancé le lendemain. C’est lui qui nous offrira le premier top de la journée, dans le quatrième bloc des demi-finales. Car il aura fallu attendre la fin de son circuit pour que Manu signe son seul et unique top de la matinée, qui lui vaudra sa place en finale. Et quel scénario incroyable encore une fois…

Le bloc 4 des demi-finales proposait un départ aléatoire en équilibre, puis il fallait jouer avec son centre de gravité pour trouver la bonne position permettant de remonter une inversée bien plate pour envoyer sur le dernier mouvement.

Après dix essais, Manu n’a toujours pas trouvé la solution. À 25 secondes de la fin du temps réglementaire, il se lance alors dans un dernier essai. Il arrive au crux à 10 secondes de la fin et cette fois, il décide de shunter la remontée d’inversée pour jeter directement sur la dernière prise. Alors que le chrono n’affiche plus que 4 secondes au compteur, Manu Cornu a les deux mains fermement accrochées sur la dernière prise. De justesse, il vient d’enchaîner le dernier bloc des demi-finales, de quoi lui permettre de prendre la 4ème place du classement et décrocher son ticket pour la finale.

Manu enchaîne le dernier bloc des demi-finales de justesse

Pourtant, la partie n’était pas gagnée d’avance. Quelques minutes avant, alors qu’il tente en vain d’enchaîner le deuxième bloc des demi-finales, Manu tombe du sommet du mur et se réceptionne fermement sur le dos. Une chute spectaculaire qui rend vaseux notre français.

Je suis parti de l’hôtel le soir des finales avec une réelle intention: ramener la coupe à la maison ! Mais avant ça, je n’ai pas hyper bien vécu ma demi-finale, avec un moment où j’étais dans les vapes suite à une chute dans le bloc 2, je me suis posé la question de savoir si je n’allais pas arrêter pour aujourd’hui. J’avais des vertiges, mais après m’être versé de l’eau sur le visage, j’y suis retourné et j’ai fini le tour.

J’ai ensuite été pris en main par notre kiné qui a passé du temps à me remettre sur pied pour la finale. Un grand merci à elle pour s’être occupée de moi. Puis, je me suis préparé mentalement à grimper encore une fois.

La chute de Manu Cornu dans le deuxième bloc des demi-finales © IFSC

Dans la tête de Manu Cornu, avant les finales

Quelques heures de repos plus tard, les six meilleurs grimpeurs du week-end avaient rendez-vous une dernière fois pour faire face au fronton de bloc. Un dernier round, qui sacrerait le vainqueur de cette troisième étape de Coupe du Monde de bloc de la saison. Au moment de la présentation des finalistes, c’est un Manu Cornu extrêmement concentré qui fait face à la foule.

Tout au long de la finale, j’étais hyper concentré. Je connais la difficulté de rentrer en finale, alors il ne faut pas passer à côté ! Les années précédentes je n’arrivais pas à grimper en finale, j’ai travaillé ce point la saison dernière, mais la chance ne m’avait pas souri à Meiringen en tombant à tous les derniers mouvements.

Ce coup-là, je me suis dit “il est interdit de passer à côté et de ne pas concrétiser !” Je me suis assez gâché et battu cette année pour ne pas saisir ma chance ! Comme je l’ai dit plus haut, quand je suis parti de l’hôtel, c’était pour aller gagner !

Quand je suis arrivé à l’échauffement, je me suis tout de suite senti bien, j’ai parlé un peu avec les suisses, j’ai fait quelques coordinations, j’avais de bonnes sensations, de bons timings, ça m’a vite mis en confiance. Puis on est parti à la présentation des finalistes, suivi de la lecture juste après.

Manu, prêt à en découdre © Sylvain Chapelle

Un premier bloc qui donne le ton

Le premier bloc d’un tour de finale donne souvent le ton aux grimpeurs. Et quand le russe Alexey Rubstov, n°4 mondial et premier finaliste à s’élancer le soir des finales, doit s’avouer vaincu dans ce premier passage, nous ne nous attendions pas ensuite à cinq tops consécutifs. Pourtant, tous les autres grimpeurs viendront à bout de ce premier bloc, qui demandait coordination au départ, suivi d’un réta précaire pour atteindre la dernière prise.

Manu Cornu arrive face au bloc déterminé. Lors de son premier essai, il chute dans le mouvement en coordination. Mais moins de 15 secondes plus tard, le français repartait déjà pour un second run. Cette fois, il négocie le premier mouvement à la perfection. Le réta n’est qu’une formalité pour Manu, qui valide donc en deux essais ce premier bloc. Le ton était donné.

Je découvrais le premier bloc, une coordination et un réta et je me demandais quelle méthode choisir pour le jeté, j’avais assez vite compris ce qui avait été prévu par les ouvreurs, mais avec mes qualités je me disais que je pouvais faire autres choses. J’avais trois versions en tête, finalement je n’ai pas trop pris de risques j’ai essayé comme ça a dû être prévu, mais j’aurais pu changer si ça n’étais pas passé. J’avais 0 doute sur le réta.

Le bloc 1 me met toujours en confiance. Quel que soit le tour, c’est le bloc qui me lance dans la partie et celui-ci me correspondait bien, je me sentais prêt avant et après !

Manu dans la coordination du bloc n°1 © IFSC

Un combat légendaire dans le bloc 2

Ce deuxième bloc a marqué un tournant dans la compétition. Il ne sera enchaîné que par trois grimpeurs: Alexey Rubstov et Tomoa Narasaki, qui réalisent le bloc à vue et Manu Cornu, qui le valide lors de son deuxième essai. Il faut dire qu’au regard l’intensité physique que les mouvements demandaient, il valait mieux privilégier des essais qualitatifs plutôt que quantitatifs.

Et ça, Manu l’avait très bien compris dès la lecture du bloc.

Dans le bloc 2 je me suis dit “c’est physique mais il y a des pieds, du volume, tu peux réussir à serpenter, il faut faire attention à la boule elle a l’air de demander une arrivée assez précise, ça va le faire avec une bonne baston !”. Je me sentais de le faire et je savais qu’il allait falloir se battre, mais je ne m’attendais pas à devoir aller aussi loin dans l’effort.

Le tricolore nous propose alors un deuxième run mémorable. Après avoir négocié les premiers mouvements parfaitement, il se lance dans la partie la plus déversante, proposant le passage le plus physique des finales. Tout le clan français encourage Manu, qui puise toute son énergie pour lutter contre la gravité. À chaque mouvement, il donne tout ce qu’il a et alors qu’on l’imagine tomber à plusieurs reprises, le français est toujours accroché sur le mur. Précis, il parvient à tenir cette boule infâme, qui lui permet d’engager le dernier mouvement et d’arriver sur la prise finale. Il vient alors de toper le second bloc des finales. Il pousse un cri de soulagement, juste avant de regagner l’isolement.

Je suis passé par plusieurs états dans ce bloc. Après mon premier run je me suis dit “merde c’est extrême de retenir ce volume”, je n’étais pas très serein, puis j’ai pris mon temps, j’ai analysé, démystifié le mouvement, j’ai envoyé mon run un peu plus tôt que prévu, mais je me sentais dans un bon mood.

Je suis resté hyper lucide tout le long du bloc et j’avais l’impression que les secondes étaient des minutes: j’ai eu le temps de me dire pleins de choses, “le pied un peu plus haut et tu gaines fort”, “traîne pas, vas à la boule et sois bien précis”, “putain ma séance de souplesse”, “monte haut sur les bras, c’est maintenant, je l’arrache du mur, impossible de tomber au dernier mouvement” et là j’avoue que j’ai un peu un trou… je ne me souviens pas avoir ramené, je ne me rappelle pas m’être retourné… je me souviens juste être sur le tapis et “rugir” 🐯 en me disant “putain je l’ai fait !”

Le fight incroyable de Manu Cornu dans le bloc 2 ultra physique des finales

Démonstration dans le troisième bloc

Changement de style de nouveau dans le bloc 3. Cette fois, dans cette partie verticale du mur, les ouvreurs ont voulu faire appel au talent d’équilibriste des grimpeurs. Tous l’enchaîneront, en plus ou moins d’essais. Le slovène Anze Peharc mettra six essais, le japonais Tomoa Narasaki deux, après avoir loupé son départ la première fois. Manu Cornu mettra tout le monde d’accord en réalisant un impressionnant à-vue de ce bloc. Au pied du mur, on le sent concentré et calme. C’est d’ailleurs cette sérénité qui l’emmènera au sommet. Il décide de prendre son temps et d’assurer chacun de ses mouvements. Au total, son essai durera près d’une minute.

Mais il le sait en descendant, il vient de marquer des points pour le podium. Car à ce moment-là de la compétition, seuls Tomoa Narasaki et lui ont enchaîné les trois premiers blocs des finales.

Je n’ai eu aucun doute, je savais que j’allais le faire, ça m’a rappelé le bloc 1 de la finale des Championnats de France. Je savais que ça allait être un bloc où il fallait être appliqué, grimper juste, être dans les bonnes méthodes et alors déjà le bloc serait à moitié fait. J’ai fait confiance à mes pieds et mes mains, j’avais l’impression de pouvoir zipper à tout moment sur le grain de ces volumes chinois, et là c’est le à-vue… Bingo !

Pendant ce temps-là, en isolement, j’étais assez détendu … Je faisais de très courts calculs, je savais quel grimpeur avait un bloc ou pas, mais je n’avais aucune idée du nombre d’essais, je ne pensais pas être si bien placé.

Un bloc 4 difficile à négocier

Je me suis dit “ok, la coordination j’en ai déjà ouverte une dans le passé dans ce style, je connais un peu l’idée du timing à avoir, après c’est des pomos, une pince, je vais le faire !”

Mais finalement, ce bloc ne se laissera pas dompter si facilement… Manu devra se contenter de la zone, qu’il valide au premier essai. Un détail qui fait toute la différence. Car s’il avait mis un essai supplémentaire pour valider cette prise de zone, située après le mouvement dynamique, il n’aurait pas remporté cette Coupe du Monde.

Finalement le quatrième problème sera le seul bloc à résister aux assauts de Manu © IFSC

La consécration !

Manu, premier du classement provisoire, doit alors attendre le passage de Tomoa Narasaki, qui est le seul à pouvoir lui truster la première place. Pour cela, il suffit au japonais d’enchaîner le bloc, peu importe son nombre d’essais.

Ce moment-là était horrible, on me fait passer l’info pendant le run de Kokoro Fujii que si Tomoa Narasaki fait le bloc, il me passe devant au classement. À partir de là, j’ai tout de suite su que j’allais passer un mauvais moment. Je connaissais le grimpeur qui arrivait, Tomoa, et il est capable de tout ! Pendant les 4 minutes, je marchais devant ma chaise, je ne tenais pas en place… et puis ça l’a fait !

Oui, comme le dit si bien Manu, ça l’a fait ! Tomoa Narasaki ne réalisera pas ce bloc, qui sera uniquement topé par Anze Peharc.

Et c’est là que la zone validée au premier essai par Manu Cornu prend tout son sens. Car seul un essai de zone sépare le japonais de notre français. Tous deux ont enchaîné trois blocs. Tous deux l’ont fait en cinq essais. Tous deux ont validé les quatre zones. Mais Manu a mis cinq essais pour valider ces quatre zones, soit un essai de moins que Tomoa. C’est donc à cela que s’est jouée cette victoire mondiale.

À ce moment-là, on ressent beaucoup de fierté, c’est l’accomplissement d’un long week-end et bien plus ! Je saute dans les bras de Sylvain, qui m’a entraîné l’an passé, on échange deux 3 mots, je croise les regards de mes potes de l’équipe qui eux réalisent plus que moi et là je te censure la suite, il y a trop de monde ici 😝

Je me suis préparé avec beaucoup de rigueur cette année et je me sens de mieux en mieux, mais j’ai encore quelques réglages à faire. Mon début de saison a été moyen, mais à chaque compet je progressais. Aujourd’hui la gestion des tours commence à être vraiment bonne, je pense que ça a été l’une des clefs sur cette étape.

Cette victoire me montre que c’est possible, mais dans le fond je le savais déjà, sauf qu’à présent c’est concret, ça donne de la motivation supplémentaire.

Le podium de cette Coupe du Monde © IFSC

Manu Cornu, un prétendant sérieux au combiné olympique

Si la performance de Manu en bloc est tout à fait admirable, il ne faut pas oublier que le français fait partie du groupe olympique, avec en ligne de mire une qualification pour les J.O. de Tokyo en 2020.

Deux jours avant de remporter sa médaille d’or, il participait donc à la Coupe du Monde de vitesse. Après une 32ème place à Moscou lors de la première échéance de la saison, il terminait 26ème à Chongqing, se rapprochant un peu plus du carré final où les 16 meilleurs grimpeurs sont qualifiés pour les 1/8ème de finale. Avec un temps de 6″68, Manu réalise le troisième meilleur chrono des non-spécialistes de la discipline, après Micka Mawem (6″34) et Kokoro Fujii (6″62).

Bien évidemment je m’entraîne pour me qualifier aux Jeux et l’objectif J.O. est plus que jamais sur le devant de mon plan d’attaque ! J’essayerai de faire descendre le chrono un peu plus bas vendredi 😉

 

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Une publication partagée par Manu Cornu (@manu_cornu) le 26 Avril 2019 à 2 :48 PDT

Focus sur la suite de la saison !

Mais Manu reste réaliste: sa victoire, il la savourera pleinement à son retour en France. Car pour le moment, le médaillé d’or de Chongqing est toujours en Chine, avec le reste de l’équipe de France et tous les autres compétiteurs de toutes les nations. En effet, dès vendredi débute une nouvelle étape de Coupe du Monde, en Chine toujours: la traditionnelle manche de Wujiang, qui mêlera une nouvelle fois vitesse et bloc.

Est-ce que je réalise que j’ai gagné ? Je ne pense que non, mais ça va venir ! Je me sens fier et heureux, mais je crois que j’ai une Coupe du Monde dans trois jours sur laquelle je dois rester entièrement focalisé si je ne veux pas finir 45ème. Je prendrai plus le temps de réaliser et de fêter ça avec mes proches à Paris la semaine prochaine !

Maintenant, tout est à refaire, et je vais me comporter exactement de la même façon ce week-end en améliorant certains petits points négatifs observés. Ça va être une compétition très difficile à gérer ! Déjà parce que je n’ai jamais connu ce genre de situation et ensuite parce qu’aujourd’hui les Coupes du Monde sont incroyablement relevées en terme de niveau, il faut se battre dès les qualifications, il n’y a plus de blocs cadeaux, il va falloir se battre comme si cela n’était jamais arrivé, mais en gardant en tête que je peux le refaire !

Merci à toutes les personnes qui m’ont envoyé un message de félicitations, franchement il y en a bien trop pour que je puisse répondre à tout le monde mais j’ai tout lu, merci du fond du cœur, ça me donne envie de récidiver 👊 Merci à mes sponsors et en route pour une nouvelle Coupe du Monde ce week-end ! 🏴‍☠️

Les résultats complets des finales:

Le palmarès de Manu Cornu

C’est l’objectif de ma saison 2019, enchaîner « Burden of Dreams »

Le ton est donné ! Il y a quelques jours, les russes Vadim Timonov et Rustam Gelmanov ont voyagé jusqu’en Finlande, spécialement pour se rendre au pied de « Burden of Dreams », le bloc le plus dur du monde, cotant 9A.

Le soir du 23 octobre 2016, Nalle Hukkataival venait à bout du « Lappnor Project », qu’il baptisera plus tard « Burden of Dreams ». Après plus de 4000 essais selon ses dires, il parvenait enfin à enchaîner ce bloc de six mouvements, composé de mouvements très intenses sur arqués, dans un panneau à 45°. Il proposait pour la première fois de l’Histoire 9A.

Daniel Woods, Dave Graham, Jimmy Webb étaient venus s’y frotter à l’époque où Nalle travaillait encore le bloc. Tous avaient confirmé le caractère extrême et inédit de la ligne. Plus récemment, c’est le japonais Ryohei Kameyama, ayant signé la deuxième ascension de No Kpote Only à Bleau, qui était allé jusqu’en Finlande pour travailler « Burden of Dreams ». Le jeune nippon avait réussi à enchaîner la fin du bloc en partant du troisième mouvement.

© Léo Zhukov

Il y a une dizaine de jours, c’était au tour de Vadim Timonov et Rustam Gelmanov de prendre possession du bloc et de se confronter à ses extrêmes arqués. Bilan : les deux russes bougent bien dans le bloc. Il faut dire que le style leur correspond parfaitement bien : des mouvements très physiques sur des prises aussi petites qu’infâmes !

Nous sommes allés interroger Vadim pour avoir ses impressions sur le bloc :

 Je suis déjà allé dans la forêt de Lappnor en Finlande, mais cette fois, j’ai commencé à travailler le bloc. Je pense que je suis capable de l’enchaîner, mais j’ai besoin de plus de temps pour me consacrer à ce projet. Avec Rustam, nous avons réalisé lors de ce séjour que ce bloc était réalisable pour nous. C’est l’objectif de ma saison 2019, enchaîner « Burden of Dreams ».

Pour cela, je vais spécialement m’entraîner et planifier mes séances spécifiquement pour ce bloc. Dans un premier temps, je prévois de travailler sur les mouvements intrinsèquement, et cet automne, j’essayerai d’enchaîner intégralement le bloc.

© Léo Zhukov

Vadim Timonov est une machine d’entraînement russe. En début d’année, il s’était rendu à Albarracin où en l’espace d’une semaine, il cochait 17 bloc entre le 8A et le 8B+. Sa meilleure performance reste l’enchaînement de « Undersanding » un 8C très physique de Magic Wood. En compétition, le russe de 27 ans s’exprime particulièrement bien. Lors de la deuxième étape de la Coupe du Monde de bloc de la saison, il s’était hissé jusqu’en finale.

Rustam Gelmanov, 32 ans, est l’un des meilleurs grimpeurs russes de tous les temps. Champion du Monde de bloc, il compte également de nombreuses médailles en Coupe du Monde. Il participe à des compétitions depuis 2005. L’an dernier encore, il prenait le départ des manches mondiales de difficulté. Il est l’athlète à compter l’un des palmarès les plus impressionnants, tant sur le rocher qu’en compétition.

Il l’a fait ! Manu Cornu vient de remporter la Coupe du Monde de bloc de Chongqing !

Quel parcours incroyable de sa part durant le week-end ! Hier il prenait de justesse sa place en demi-finale… Aujourd’hui, il décroche pour la première fois de sa carrière la médaille d’or !

Et Manu Cornu nous aura fait vivre une finale exceptionnelle ! Il enchaîne le premier bloc en deux petits essais, puis réalise le bloc 2 après un énorme combat tant physique que mental. La dalle du bloc 3 ne lui pose aucun problème: concentré, serein, il est le seul finaliste à l’enchaîner à vue. Et même s’il ne parvient pas à monter au sommet du dernier bloc, que seul un finaliste enchaînera, il s’impose devant le japonais Tomoa Narasaki.

Et tout s’est joué à un essai de zone. En effet, Manu et Tomoa compte le même nombre de tops, le même nombre de zones et le même nombre d’essais pour toper les trois blocs. Seul un petit essai pour aller chercher une prise de zone les sépare, en faveur de notre français !

Retrouvez très bientôt sur Planetgrimpe un résumé complet de ces finales… En attendant, place aux femmes, à suivre en direct ici !

Les résultats des finales hommes:

Les demi-finales de la Coupe du Monde de bloc de Chongqing se déroulaient de 03h30 à 05h45 heures françaises. Heureusement, Planetgrimpe était réveillé pour suivre l’événement de près et tout vous raconter ce matin.

La bonne nouvelle ? Un français sera présent en finale tout à l’heure. Il n’a plus participé à une finale depuis plus d’un an, mais il signe aujourd’hui son grand retour dans le top 6: Manu Cornu représentera la France lors des finales de la Coupe du Monde de Chongqing !

Manu Cornu en finale !

Manu Cornu revient de loin. Hier, après sa prestation en qualification, il prenait la dernière place qualificative pour les demi-finales. La compétition n’était pas encore finie et à tout moment un autre grimpeur pouvait lui passer devant. Ne pas franchir la ligne et rester du bon côté… La pression était à son comble. Mais le signal de la fin de la compétition retenti. Manu Cornu figurait toujours à la 10ème place de son groupe. Il était qualifié pour les demi-finales du lendemain et s’élancerait en première position.

Ce matin, il part donc le couteau entre les dents. Mais les ouvreurs ont mis la barre très haute et les blocs de demi-finales sont très difficiles. Au 4ème essai, Manu parvient à valider la zone du bloc n°1. À vue, il valide la zone du bloc n°2, qu’aucun grimpeur ne parviendra à enchaîner. Mais une violente chute plat-dos remet tout en question. « J’ai failli lâcher l’affaire » commente Manu.

© IFSC

Mais têtu, et malgré ses vertiges, le français se verse de l’eau sur le visage et retourne se battre dans le bloc 3. Il valide une nouvelle fois la zone, sans parvenir à attraper le bac de fin.

C’est dans le dernier bloc de la compétition que tout se concrétise pour Manu. Une dalle qui ne se fera enchaîner que par sept des demi-finalistes. Après de nombreuses tentatives infructueuses, Manu opte pour une méthode plus dynamique, qui shunte le dernier mouvement. Son 11ème essai est le bon: il parvient à s’accrocher à la dernière prise. Au bilan, il compte 1 bloc et 4 zones, de quoi décrocher sa place en finale ! Il est d’ailleurs l’un des deux seuls athlètes à valider les zones de chaque bloc de la demi-finale !

© Sylvain Chapelle

Devant, le slovène Anze Peharc et les japonais Tomoa Narasaki et Kokoro Fujii enchaînent deux blocs et prennent donc les trois premières places de cette demi-finale. Derrière Manu, on retrouve le jeune suisse Sascha Lehmann, qui participera à sa première finale tout à l’heure, ainsi que le russe Alexey Rubstov.

Petite déception pour Micka Mawem, qui loupe de peu la finale. Lui aussi enchaîne le dernier bloc, en 5 essais, mais ne parvient pas à valider les deux premières prises de zone. Il prend la 9ème place du classement.

Fanny Gibert, première non-qualifiée…

La finale a aussi échappé de peu à Fanny Gibert. Il fallait au moins enchaîner 2 blocs et valider 3 zones pour faire partie du top 6 féminin… Il manquera une zone à la championne de France pour rentrer en finale. Cela faisait près d’un an que Fanny n’avait pas manqué une finale sur une étape de Coupe du Monde.

© IFSC

Julia Chanourdie, deuxième française présente en demi-finale, prend la 14ème place avec 2 zones au compteur.

Devant, les slovènes Janja Garnbret et Katja Kadic font le show ! Déjà premières des qualifications hier, elles sont les deux seules aujourd’hui à enchaîner les quatre blocs de demi-finale, en 8 essais pour Janja et 11 pour Katja. Elles conservent donc les commandes du classement.

Derrière, on retrouve la japonaise Akiyo Noguchi, l’autrichienne Jessica Pilz, la suisse Petra Klingler et de nouveau une autre japonaise, la jeune Futaba Ito.

Les résultats complets des demi-finales:

La suite du programme

(heures françaises)

Dimanche 28 avril :

11h00 – 12h30 : Finale bloc hommes
12h30 – 14h00 : Finale bloc femmes

À lire:

• Toutes les infos sur la compétition
• Le résumé des finales de la Coupe du Monde de vitesse
• Le récap des qualifications de l’épreuve de bloc

Le live des finales

Nous vous l’annoncions hier avant le début de la Coupe du Monde de Chongqing: gare à la chinoise YiLing Song, qui semble plus rapide que jamais.

Nous ne nous étions pas trompés. La jeune grimpeuse de 18 ans a bel et bien été plus rapide que jamais, plus rapide que n’importe quelle autre grimpeuse sur Terre. Lors des finales de la Coupe du Monde de vitesse, elle pulvérise à domicile le record du monde précédemment codétenu par Iuliia Kaplina et Anouck Jaubert.

7″10, le nouveau record du monde féminin

Lors des Jeux Mondiaux de Wroclaw, en Pologne, en été 2017, la russe Iuliia Kaplina établissait un nouveau record mondial, grimpant la voie officielle de vitesse en 7″32.

Puis l’an dernier, lors de l’ouverture de la saison internationale à Moscou, la française Anouck Jaubert égalisait ce record. Depuis, aucune grimpeuse n’était allée aussi vite…

Jusqu’à aujourd’hui. YiLing Song, vainqueur de la première étape de la Coupe du Monde il y a deux semaines, était l’une des grandes favorites à la médaille d’or aujourd’hui. Galvanisée par son public, des ailes semblent lui pousser dans le dos.

Après avoir signé le meilleur temps des qualifications et gagné le tour de 1/8ème de finale, la chinoise se lance alors dans un run d’anthologie lors des 1/4 de finale. En seulement 7 secondes et 10 centièmes, elle frappe le buzzer au sommet de la voie, pulvérisant de deux dixièmes de seconde le précédent record.

En 1/2 finale, YiLing Song confirme de nouveau, en remportant de nouveau son duel à une allure folle: seulement 7″11 cette fois-ci pour avaler tous les mouvements de la voie de vitesse.

Rien ne pouvait alors la stopper en finale. Elle remporte aisément son dernier duel et décroche donc sa deuxième médaille d’or consécutive de la saison.

Le run du nouveau record du monde:

Des erreurs qui coûtent cher à nos français…

Du côté de l’équipe de France, pas de médaille sur cette étape. Grosse déception pour Bassa Mawem, médaillé d’or à Moscou il y a deux semaines. Malgré de bonnes qualifications, Bassa voit s’envoler ses espoirs de médaille dès les 1/8ème de finale. Alors qu’il était en tête de son duel, il zippe du pied dans les derniers mètres de la voie, le rétrogradant en 15ème position de cette Coupe du Monde.

Chez les femmes, Anouck Jaubert était opposée face à YiLing Song lors des 1/2 finale. Avec tout de même un super chrono de 7″32, la française ne peut pas rivaliser cette fois-ci face à la chinoise, qui s’impose. En petite finale, Anouck profite d’une erreur de sa rivale pour prendre l’avantage, mais en fin de voie, elle loupe le dernier pied et perd son duel. Elle se classe donc 4ème de cette étape.

Aurélia Sarisson, troisième française en finale, est vaincue dès les 1/8ème de finale. Elle termine 11ème de l’épreuve.

Les résultats complets des finales:

La suite du programme

(heures françaises)

Samedi 27 avril :

04h00 – 09h00 : Qualifications bloc hommes
10h30 – 14h00 : Qualification bloc femmes

Dimanche 28 avril :

03h30 – 05h45 : Demi-finales bloc hommes et femmes
11h00 – 12h30 : Finale bloc hommes
12h30 – 14h00 : Finale bloc femmes

À lire:

• Toutes les infos sur la compétition

Le week-end dernier se déroulait la Coupe de France de difficulté de Gémozac. Toutes les catégories étaient réunis, des minimes aux vétérans.

Chez les seniors, Nolwenn Arc et Guillaume Colin s’imposent et repartent avec la médaille d’or.

Voici les résultats complets de la compétition:

Minimes:

Cadets:

Juniors:

Seniors:

Vétérans:

Alors que la saison internationale bat son plein, les meilleurs grimpeurs de la planète ont rendez-vous en Chine pour disputer les deux prochaines Coupes du Monde de bloc et de vitesse de l’année. D’abord à Chongqing ce week-end, du 26 au 28 avril, puis à Wujiang, le week-end d’après, du 3 au 5 mai.

Les grimpeurs de vitesse dans les starting blocks

Avec seulement une Coupe du Monde à leur actif cette saison, les grimpeurs les plus rapides de la planète sont impatients de renfiler leur baudrier pour en découdre ! Après une compétition exaltante à Moscou, Bassa Mawem, numéro 1 mondial l’an dernier, a réalisé une très belle performance alors qu’il affrontait le favori local Vladislav Deulin, 10^ème après la saison 2018. Aspar Jaelolo se classait juste derrière avec une 3ème place mais est impatient de faire mieux. Après avoir terminé 6^ème au général en 2018, il cherche à améliorer son classement mondial en gravissant le mur de vitesse encore plus vite.

© IFSC

La chinoise YiLing Song se fait également une place après avoir terminé 16ème l’année dernière. Cette saison, elle semble revenue avec plus de détermination qu’auparavant. Avec quatre chronos impressionnants à Moscou, dont l’un de ses meilleurs temps personnels de 7,389 secondes en finale, elle s’est imposée devant Anouck Jaubert. Elle est également une candidate sérieuse à surveiller de près en bloc, se classant 4ème de la plus récente coupe asiatique de Hong Kong.

Les bloqueurs, plus motivés que jamais !

Avec déjà une 1ère place à Meiringen et une 2ème place à Moscou, Adam Ondra nous montre sa force et sa détermination pour se qualifier pour les Jeux Olympiques 2020. Avec des capacités déjà impressionnantes en difficulté, Adam s’est entraîné pour le combiné, en intégrant du bloc « nouvelle génération » mais aussi de l’escalade de vitesse. Après avoir raté la finale de Meiringen, le vainqueur du classement général 2018 Jernej Kruder a démontré sa force et sa volonté de continuer à dominer le monde du bloc avec une médaille d’or à Moscou, dû notamment à un impressionnant flash du dernier bloc de finale.

Sa compatriote, Janja Garnbret, aura certainement en ligne de mire une troisième médaille d’or consécutive cette saison. Cependant, la tâche ne sera pas facile avec Akiyo Noguchi, de retour sur la scène internationale après avoir fait l’impasse sur Moscou ou Fanny Gibert qui a été très impressionnante lors des deux dernières compétitions. D’autres jeunes grimpeurs talentueux tels que Lucka Rakovec, Futaba Ito, ou Oceania Mackenzie ont déjà mis au défi les meilleures grimpeuses en se hissant jusqu’en finale.

L’équipe de France

Le groupe olympique composé de Fanny Gibert, Manon Hily, Julia Chanourdie, Anouck Jaubert, Micka et Bassa Mawem, Manu Cornu, Alban Levier, Léo Avezou prendra le départ de la Coupe du Monde de bloc et de vitesse.

En bloc, l’équipe de France sera renforcée par Naïlé Meignan et Flavy Cohaut, tandis qu’en vitesse, les spécialistes Victoire Andrier, Aurélia Sarisson et Guillaume Moro porteront le maillot national.

© IFSC

Les ouvreurs

Comme l’année dernière sur cette même compétition, c’est le japonais Hiroshi Okano qui sera le chef ouvreur de la compétition. Il sera aux côtés du français Matthieu Dutray et du polonais Marcin Wszołek.

Le point sur le classement général

Bloc

Avec une médaille d’or et une médaille d’argent autour du cou, Adam Ondra est le seul grimpeur à être monté sur le podium lors des deux premières Coupes du Monde de la saison. Il est en tête du classement général chez les hommes, avec 180 points. Derrière, c’est le slovène Jernej Kruder qui est pour le moment 2^ème du provisoire avec 131 points, suivi par le japonais Yoshiyuki Ogata, qui compte 105 points.

Chez les femmes, Janja Garnbret est incontestablement 1^ère du classement, grâce à ses deux victoires consécutives à Meiringen et Moscou. Avec 200 points, elle compte 55 points d’avance sur la britannique Shauna Coxsey, talonnée de près par la française Fanny Gibert, qui a accumulé 120 points.

Le top 20 du classement général:

Vitesse

Avec une seule étape au compteur pour le moment, le classement général en vitesse est le même que les résultats de la Coupe du Monde de Moscou. Ainsi chez les hommes, Bassa Mawem figure en tête avec 100 points, devant le russe Vladislav Deulin et l’indonésien Aspar Jaelolo.

Chez les femmes, la chinoise YiLing Song est pour le moment 1^ère, suivie de près par Anouck Jaubert et Iuliaa Kaplina.

Le top 20 du classement général:

Le programme

(heures françaises)

Vendredi 26 avril:

06h45 – 09h15 : Qualifications vitesse
13h00 – 14h00 : Finales vitesse

Samedi 27 avril :

04h00 – 09h00 : Qualifications bloc hommes
10h30 – 14h00 : Qualification bloc femmes

Dimanche 28 avril :

03h30 – 05h45 : Demi-finales bloc hommes et femmes
11h00 – 12h30 : Finale bloc hommes
12h30 – 14h00 : Finale bloc femmes

Live

Comme sur chaque Coupe du Monde, les phases finales de toutes les disciplines seront à suivre en direct.

Voici d’ores et déjà les liens des différents live :

Finale vitesse

Demi-finale bloc

Finale bloc

C’est en Suisse que l’américaine Alex Puccio est venue à bout de « Heritage », son cinquième 8B+ bloc. Avec également 26 8B à son compteur, elle confirme encore un peu plus son statut de meilleure bloqueuse du monde, détenant le plus beau carnet de croix de la planète grimpe. Elle semble de plus en plus proche d’enchaîner son premier 8C.

C’est lors de son premier essai de son sixième ou septième jour de travail qu’Alex fera la croix, sans même être échauffée !

Lors de mon troisième jour de travail, je suis tombée deux fois au dernier mouvement, et les jours suivant, je n’arrivais pas à rester accrochée au rocher tant il faisait chaud et humide. Finalement, j’ai eu une journée ventée mais chaude… Je ne me suis même pas échauffée ! Le dernier jour est toujours le meilleur jour ! J

Il faut tout de même souligner que ce bloc est beaucoup plus difficile pour les grimpeurs sous une certaine taille. Il faut sauter en enlevant sa contrepointe dans le premier crux pour atteindre l’épaule main gauche puis le dernier mouvement vers la main droite sous le réta est bien plus dur car pour ma taille, il est impossible de se servir du bon pied de gauche que les autres utilisent. Il faut dynamiser jusqu’à la dernière prise. Ça a été un grox crux pour moi ! »

Les corps de David Lama, Jess Roskelley et Hansjörg Auer, les trois alpinistes pris dans une avalanche survenue mercredi dans les Rocheuses canadiennes, ont été retrouvés dimanche soir.

Alors que des recherches aériennes avaient été lancées dès le lendemain de la disparition des trois hommes, ils étaient impossibles pour les secouristes de descendre chercher les alpinistes en raison d’un fort risque d’avalanche.

Finalement, c’est un chien sauveteur qui retrouvera le corps de David Lama, Jess Roskelley et Hansjörg Auer.

Le téléphone de l’américain Jess Roskelley a également été retrouvé. A l’intérieur de celui-ci, une dernière photo des trois hommes figure dans la pellicule. Prise à 12h43, ils semblaient avoir atteint le sommet de Howse Peak, sourires sur le visage et ciel bleu en arrière-plan.

Plus d’infos sur l’accident et les grimpeurs.

Hier, nous vous informions que trois des plus grands alpinistes du monde avaient été pris dans une avalanche au Canada. Le décès des trois hommes a été confirmé dans la soirée.

Sans nouvelles de son fils Jess Roskelley, qui devait l’appeler pour le tenir informé de leur ascension, son père, John Roskelley, alpiniste renommé des États-Unis, prévient alors les secours. En survolant la zone, l’hélicoptère repère une grosse avalanche. Du matériel d’escalade décimé et un corps enseveli sous la neige ont été découverts.

Les autorités du parc ont annoncé la nouvelle tragique aux familles des victimes.

Les trois alpinistes s’étaient rendus au Canada pour tenter la première répétition du M16 (VI WI7 A2 – 1 000 m) sur la face Est du Howse Peak, de 3 295 mètres.

Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches des victimes.

La voie M16 sur le Howse Peak © Raphael Slawinsky

David Lama, 1990 – 2019

L’autrichien David Lama, 28 ans, était un grimpeur et un alpiniste très connu du monde de l’escalade. Après avoir gagné plusieurs Coupe du Monde de bloc, il s’était retiré des compétitions internationales pour se concentrer sur la montagne. A 14 ans, il réussissait son premier 8c+ à Céüse. Puis en 2012, David Lama réalisait la première ascension en libre la Voie du Compresseur dans la Cordière des Andes, en 24 heures. L’année dernière, il signait la première ascension du Lunag Ri (6895 mètres) en solitaire.

Hansjörg Auer, 1984 – 2019

Hansjörg Auer, 35 ans, avait été nominé au Piolet d’or, en 2014, pour la première du Kunyang Chhiste Est (7400 mètres). Il était également connu pour ses audacieux solos en grandes voies, notamment The Fish, un 7b+ de 850 mètres de 37 longueurs, dans les dolomites italiennes.

Jess Roskelley, 1982 – 2019

Jess Roskelley, 36 ans, était devenu le plus jeune américain à grimper au sommet de l’Everest, à l’âge de 20 ans. Depuis, il était devenu l’un des pionniers de l’alpinisme aux USA.

Après avoir signé la première répétition de Mamichula, un 9b ouvert par Adam Ondra, Seb Bouin s’est attaqué à sa petite sœur, Papichulo 9a+.

Et cette voie très résistante de 45 mètres n’aura demandé que quelques essais à Seb. Il faut dire que cette ascension express s’explique par le fait que le meilleur falaisiste français connaissait très bien le début de la voie. En effet, Mamichula et Papichulo empruntent le même départ.

Il s’agit de la 21ème ascension de cette voie, ouverte par Chris Sharma il y a plus d’une dizaine d’années.

Maintenant, le français compte s’attaquer à plus lourd encore : essayer « La Dura Dura » 9b+…

Les autrichiens David Lama et Hansjörg Auer et l’américain Jess Roskelley ont été emportés dans une avalanche mardi 16 avril. Malgré les recherches des secours, les trois alpinistes sont toujours portés disparus, présumés morts…

Dans un communiqué fait à la radio canadienne, le Canada Parks a annoncé: « D’après l’évaluation de la scène, les trois membres de la cordée sont présumés décédés. »

« Des investigations supplémentaires sont en cours, mais des efforts de sauvetage ne sont actuellement pas possibles en raison d’avalanches supplémentaires et de conditions dangereuses sur les lieux » poursuit le communiqué.

L’équipe était en train de grimper M16 (VI WI7+ A2) sur le Mont Howse au Canada, mêlant glace, neige et rocher.

Jess Roskelley avait dit à son père John Roskelley, qu’il l’appellerait pour lui donner des nouvelles mardi soir. Jess n’a jamais appelé, le lendemain matin, John a donc alerté les secours, qui ont immédiatement lancé un hélicoptère de recherche.

D’après certaines rumeurs, du matériel d’escalade déchiqueté aurait été aperçu. Ces trois alpinistes faisaient partie des meilleurs du monde.

David Lama, Jess Roskelley et Hansjörg Auer

L’autrichien David Lama, 28 ans, était un grimpeur et un alpiniste très connu du monde de l’escalade. Après avoir gagné plusieurs Coupe du Monde de bloc, il s’était retiré des compétitions internationales pour se concentrer sur la montagne. A 14 ans, il réussissait son premier 8c+ à Céüse. Puis en 2012, David Lama réalisait la première ascension en libre la Voie du Compresseur dans la Cordière des Andes, en 24 heures. L’année dernière, il signait la première ascension du Lunag Ri (6895 mètres) en solitaire.

Hansjörg Auer, 35 ans, avait été nominé au Piolet d’or, en 2014, pour la première du Kunyang Chhiste Est (7400 mètres). Il était également connu pour ses audacieux solos en grandes voies, notamment The Fish, un 7b+ de 850 mètres de 37 longueurs, dans les dolomites italiennes.

Jess Roskelley, 36 ans, était devenu le plus jeune américain à grimper au sommet de l’Everest, à l’âge de 20 ans. Depuis, il était devenu l’un des pionniers de l’alpinisme aux USA.

Plus d’informations à venir…

Hier, le 16 avril, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo a dévoilé le calendrier officiel des épreuves de chaque session des Jeux Olympiques d’été 2020. Les Jeux débuteront le 24 juillet et se termineront le 9 août 2020. Ils incluront 339 épreuves réparties dans 33 sports, parmi lesquels, pour la première fois de l’Histoire olympique, l’escalade sportive fera partie.

Les épreuves d’escalade commenceront le mardi 4 août et se termineront le vendredi 7 août 2020. Elles auront lieu à l’Aomi Urban Sports Park, à Tokyo, qui sera l’endroit rassemblant tous les sports urbains, amenant une atmosphère énergique à travers la ville et rendant Tokyo 2020 « plus jeune, plus urbain, plus femme ».

Le programme complet des épreuves d’escalade est le suivant, heure locale :

Mardi 4 août 2020 :

17h00 – 22h40
(10h00 – 15h40 heures françaises) : Qualification hommes (vitesse / bloc / difficulté)

Mercredi 5 août 2020 :

17h00 – 22h40
(10h00 – 15h40 heures françaises) : Qualification femmes (vitesse / bloc / difficulté)

Jeudi 6 août 2020 :

17h30 – 22h20
(10h30 – 15h20 heures françaises) : Finale hommes (vitesse / bloc / difficulté / remise des prix)

Vendredi 7 août 2020 :

17h30 – 22h20
(10h30 – 15h20 heures françaises) : Finale femmes (vitesse / bloc / difficulté / remise des prix)

Lors de la rédaction du calendrier des épreuves, le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo a tenu compte des différentes règles et règlements techniques des fédérations internationales, de la parité hommes-femmes, de l’expérience et du bien-être des athlètes et de la popularité des sports individuels au Japon.

Le programme complet Tokyo 2020 peut être consulté ici.

Hier, Seb Bouin a enchaîné Mami Chula, un 9b libéré par Adam Ondra, qui demeurait non répété depuis deux ans.

Le 8 février 2017, mois d’une semaine après avoir répété Pachamama, à Oliana, Adam Ondra signait la première ascension de Mami Chula, sur la même falaise, qu’il cotait 9b. Il s’agit une connexion entre Pachamama et Papipucholo, un autre 9a+ libéré par Chris Sharma en 2009.

A l’origine, la ligne semblait particulièrement extrême, plus proche du 9b+ que du 9b, avant que le tchèque découvre une nouvelle séquence de mouvement pour réussir la traversée.

Fin mars, le français Seb Bouin tombait au dernier mouvement avant le repos, suite à une petite erreur de pied. Mais il se rendait compte après ce run qu’il était capable d’enchaîner cette ligne plus rapidement que ce qu’il pensait. Deux semaines plus tard, voici qu’il signe la seconde ascension de cette voie. Il s’agit là de son premier 9b dont la cotation est confirmée.

Voici son commentaire :

Mami Chula 9b, première répétition après Adam Ondra ! Hier c’était le bon jour. Il faut dire que j’avais l’assureuse en accord avec le nom de la voie, Mami 😁.

Lors du dernier trip, je suis tombé au dernier mouv avant le repos dans les dernières journées.

Content de finir le boulot !!! Je précise que j’ai utilisé des genouillères pour cette voie.

C’est donc ma voie la plus dure sur le papier. Cependant pas sûr que cela le soit en réalité. Je serai super intéressé de voir des grimpeurs dans mes deux dernières FA en France (« Les yeux plus gros que l’antre » et « La côte d’usure »).

Merci à tous pour le support, mention spéciale à @lei2434 pour ta patience 😘, et à@jorgverhoeven pour être là au bon moment

Quels sont les plus durs blocs de la planète ? Où se situent-ils ? Qui sont les grimpeurs à les avoir enchaînés ? Quel est le grimpeur qui compte le plus de blocs extrêmes à son actif ?

Le site 99boulders.com propose une base de données régulièrement mise à jour des blocs les plus durs de la planète. Nous vous avons fait un petit récap de cette liste, avec quelques statistiques intéressantes à retrouver en fin d’article.

Ce qui suit est une liste des blocs les plus durs du monde. Seuls les blocs à partir de 8C sont recensés.

Les blocs les plus durs du monde

Les 8C+ se généralisent…

Les 8C+ bloc deviennent de plus en plus communs. On en compte maintenant près d’une vingtaine au travers le monde, dont la cotation est confirmée. « Creature from the Black Lagoon » a maintenant été enchaîné par six grimpeurs, dont cinq qui confirme la cotation de 8C+, renforçant davantage son statut de premier 8C+ du monde.

Le bloc le plus dur du Monde ?

« Burden of Dreams » reste le premier 9A bloc de la planète, enchaîné par Nalle Hukkataival et travaillé par le japonais Ryohei Kameyama. « No Kpote Only » est devenu le deuxième bloc du monde à rentrer dans le neuvième degré après la première ascension de Charles Albert en décembre 2018. Il a été répété le mois dernier par Ryohei Kameyama, qui suggérait plutôt la cotation de 8C+/9A, trouvant « Burden of Dreams » légèrement plus dur.

Le meilleur bloqueur de la planète ?

Voici deux graphiques, réalisés à partir de la base des données ci-dessus, qui montre quel est le grimpeur ayant enchaîné le plus de blocs extrêmes et qui à signé le plus de premières ascensions.

L’américain Daniel Woods détient le record du plus grand nombre de blocs durs enchaîné et figure en deuxième position dans le classement des premières ascensions. Le japonais Dai Koyamada est le grimpeur ayant signé le plus de premières ascensions extrêmes et est le deuxième athlète à compter le plus grand nombre de blocs durs à son actif. Le finlandais Nalle Hukkataival est troisième dans chacun de ces classements.

L’évolution du nombre de blocs durs

Le premier bloc à avoir reçu la cotation de 8C était « Dreamtime », ouvert par le suisse Fred Nicole en 2000. Depuis, le niveau du bloc a été revu à la baisse, mais en 2002, Fred Nicole réalisait « Black Eagle SD » et « Monkey Wedding » à Rocklands, qui sont toujours cotés 8C.

Il aura fallu attendre 14 ans avant que le premier 8C+ confirmé ne naisse, grâce aux assauts répétés de Daniel Woods, qui enchaînait « Creature from the Black Lagoon », en 2016.

Il est intéressant de remarquer que plus d’une centaine de grimpeurs ont enchaîné un 8C. Puis, il faut franchir un cap pour atteindre le niveau du dessus. Pour preuve, seuls 13 grimpeurs comptent à leur actif au moins un 8C+ et seuls trois ont atteint le neuvième degré en bloc.

Où sont situés les blocs les plus durs du monde ?

Actuellement tous les blocs durs de la planète sont répartis dans 21 pays. 14 de ces pays sont en Europe.

Le potentiel global de blocs durs reste largement inexploité. A mesure que notre sport évolue, on ne peut qu’imaginer tous les nouveaux passages extrêmes qui émergeront.