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Author Archives: Charles Loury

Le défi fou de Symon Welfringer: Bike to Climb en Solo auto assuré

27 Sep

À l’heure où l’urgence climatique est dans tous les esprits, à l’heure où chacun doit apporter sa pierre à l’édifice, de nombreux projets éco-responsables voient le jour dans le milieu de la grimpe. Souvenez-vous, il y a quelques mois, nous vous parlions de Bike to Eight, un projet où l’objectif était de relier cinq 8a à vélo à la journée dans la région grenobloise. Plus récemment, Hugo Parmentier et Seb Berthe se sont lancés dans le projet des 100 7A bloc à Bleau dans la journée, et le tout en vélo, que ce soit pour les 2 artistes ou pour l »équipe de tournage qui les a accompagné.

Aujourd’hui, Simon Welfringer pousse le concept encore plus loin: Bike to Climb en solo. Mais kesako ? Très simple, l’idée était de réaliser la grande voie « Recto Verso », 7b max, en solo auto-assuré, avec comme seul moyen de locomotion pour y aller depuis Grenoble, son vélo.

Voici le récit de ce projet:

Épisode 1 : Le Pestel

Les projets vont et viennent dans la tête. Comme une plante qu’on arrose ou non, certaines germent et d’autres s’effacent. J’ai toujours eu du mal à arroser les plantes de manière assidue et beaucoup moins de mal à imaginer des projets dans ma petite tête. En rentrant du Pakistan cet été, j’ai eu du mal à me remettre à l’entrainement pour retrouver un bon niveau en escalade, ma motivation était ailleurs. Et plus je pédale sur ma bicyclette, plus je me dis que j’aime ça. Cette année, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de combiner la grande voie, l’alpinisme et la grimpe de manière plus générale, avec le vélo.

Immersifs, intenses et stimulants, ces combos ont éveillés mes sens et m’ont permis d’envisager des projets difficiles de grande ampleur en démarrant de la porte de mon appartement grenoblois.

J’imagine alors une nouvelle association possible avec comme caractéristique principale, une autonomie totale. Peu habitué à faire des activités seul, j’ai bien envie de découvrir cette solitude immersive pour quelques instants.

En imaginant grimper des grandes voies en solo auto-assuré, je peux paqueter toutes mes affaires sur mon vélo et grimper ce qui me plait sans aide extérieur ni compagnon de cordée.

Pour une première expérience, je choisis une voie équipée et dans un niveau que je suis censé maîtriser, je choisis tout de même une ligne que j’ai bien envie de grimper. Nous sommes fin août, et la météo est capricieuse, de la neige à moyenne altitude m’oblige à changer mes plans.

Je prends la direction du Sud, du Diois, pour grimper « la plus belle formation calcaire de France » selon les amis de camptocamp ahaha, j’ai nommé le Pestel ! Je choisis la voie « Recto Verso », ouverte par monsieur Mussatto dont j’ai entendu le plus grand bien. 7b max, je devrais pouvoir m’en sortir seul, du moi je l’espère.

110km de vélo et 2300m de déniv avec un vélo à 34Kg, moi qui pensais que les routes du Sud étaient plates, mes cuisses soutiennent le contraire …

Après une nuit à la belle étoile sous le clocher de l’abbaye de Valcroissant, je reprends ma route vers le monolithe. La première longueur en 7a est particulièrement engagée, c’est la première longueur que je grimpe en technique d’auto-assurage et j’avoue ne pas être rassuré du tout, j’ai clairement l’impression de faire du solo intégral et dans ma tête la chute est interdite. Transi par la peur mais également par le froid, j’atteins le relais de la première longueur avec de nombreux doutes sur la suite de mon aventure. Hormis quelques tutoriels sur Youtube, je n’ai aucune connaissance de cette technique d’assurage, j’aurais mieux fait de m’y entrainer avant en falaise. Mais c’est aussi ça l’aventure que je suis venu chercher.

© Léo Dequivre

Heureusement, la suite est plus déroulante ; pour me rassurer je me laisse tomber au début de la deuxième longueur, le système a l’air de fonctionner, je peux aborder la suite avec plus de sérénité.

Cette journée intense est jouissive, je découvre de nouvelles sensations d’escalade : grimper de cette manière m’oblige à être concentré au maximum, à ne prendre aucun risque et à assurer chaque mouvements. Ainsi, après avoir enchainé le 7b, j’ai le sentiment d’avoir dépensé plus d’énergie qu’il n’en faut. Certes, la chute n’est pas fatale comme en solo intégral, mais on envisage une chute de manière très différente que lorsque nous sommes assurés par une autre personne.

Chaque geste prend une importance différente et l’erreur n’est pas envisageable. Tout se déroule à merveille et pas à pas, je gravis ce beau Pestel pour la première fois. Les longueurs sont sublimes et je prends un grand plaisir à les grimper. Une fois en haut, je suis comblé. Mais le chemin est encore long jusqu’à Grenoble pour arriver à la fin de mon aventure …

A suivre au prochain épisode !!!

Un grand merci à  Léo, venu sur place ce jour-là pour faire ces belles images, merci aussi pour le petit raccourci sur le chemin du retour. Hâte des prochaines aventures ensemble !!!

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Tanguy Merard: rencontre avec celui qui a occupé l’espace médiatique cet été en falaise

19 Sep

Tanguy Merard, ce nom ne vous dit rien? Peu probable au regard de l’été incroyable du jeune Gardois de 19 ans en falaise. On vous laisse juger :

  • 22 avril Biographie, 9a+
  • 22 juillet Crotte de Geek, 9a
  • 1er août A muerte bilou, 9a
  • 3 août Trip Tik Tonic, 9a
  • 6 août Just two fix, 9a/+
  • 7 août Kinematix, 9a
  • 12 août Punt’x, 9a+
  • 14 août Inga, 9a
  • 17 août Kick ass, 9a
  • 29 août Beyond, 9a+

Comme vous pouvez le constater, l’été de Tanguy aura été très prolifique en terme de croix en falaise, avec presque un déclic après l’enchainement de « Biographie » qu’il travaillait déjà depuis plusieurs années. C’est donc tout naturellement que nous sommes allés à sa rencontre histoire d’en savoir un peu plus sur lui, ses habitudes, et ses projets.


Avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu te (re)présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Tanguy Merard, j’ai 19 ans et je grimpe depuis un paquet d’années déjà. Je vis à Grenoble pour les études et la grimpe, et cette année je rentre en L2 STAPS .

D’où te vient ta passion pour la grimpe ?

Quand j’étais petit, je faisais du handball, et un jour le club a arrêté les entraînements et vu que mon père faisait de l’escalade je m’y suis mis. La passion est venue assez rapidement, toute la semaine j’attendais le weekend pour aller grimper dehors, et depuis je ne me suis jamais arrêté.

Cet été, on a beaucoup entendu parler de toi avec de nombreuses croix en falaise dans le 9ème degré, tu peux revenir sur cet été impressionnant ?

Ça a commencé avec « Biographie », c’était l’objectif de l’année et le fait de l’avoir enchaîné le premier jour de la saison ça m’a permis de me libérer l’été et de découvrir d’autres falaises. Au final je me suis remis dans un projet dur assez vite avec le « Pamphlet » à Entraygues: j’ai essayé de mi-mai à mi-juillet. Sur la fin j’ai régressé dedans, ça m’a rapidement agacé, j’avais besoin de changer d’air.
Je suis resté vers l’Argentière pour passer du bon temps avec les collègues durant la période du TAB. J’ai fait une petite pause de 3/4 jours puis je me suis mis à réessayer « Crotte de Geek » 9a à Ailefroide. J’ai enchaîné le jour des finales du TAB, c’était parfait pour aller voir les copains et faire la fête.

Après ça j’ai eu l’occasion de partir en trip et de découvrir de nouveaux endroits. J’ai commencé avec la Saume, puis je suis allé à la Ramirole, Déversé dans les gorges du Loup et pour finir au Pic Saint Loup. Je suis vraiment content car l’idée c’était de découvrir toutes ces falaises et j’ai réussi à tout visiter en un mois. Et puis petite cerise sur le gâteau, j’ai enchaîné pas mal de voies dures, donc c’est tout bénéf !

Comment choisis-tu tes voies ?

Ça dépend, à la Saume j’y étais pour deux jours et les voies les plus dures sont côtées 8c/8c+. Là par exemple je voulais juste faire le maximum de 8c.

Après à la Ramirole j’y étais pour 5 jours, je m’étais fixé comme objectif de faire un 9a dans cet énorme dévers. J’ai décidé la voie que j’allais essayer une fois sur place. J’ai bien regardé toutes les lignes et je me suis lancé dans « A muerte Bilou », 9a, car la voie n’avait pas été refaite depuis la FA de Seb Bouin et la ligne était folle.

À Déversé je savais que je voulais faire « Trip Tik Tonic », 9a, et pour le reste j’y suis allé un peu à l’instinct et à l’envie. Pour « Beyond » au Pic Saint Loup, c’était totalement différent, j’avais vu la vidéo de Seb Bouin dedans et ça m’a beaucoup plu.

Comment expliques-tu cette énorme progression cette année ?

Effectivement depuis janvier j’ai beaucoup progressé, je pense que ça vient du fait que je commence à trouver mon équilibre entre entraînements et les projets dehors qui me motivent, et surtout je commence à être à l’écoute de mon corps et de ma tête.
Je me suis aussi beaucoup entraîné cette année et ça a payé. Je dirais que je me suis entraîné de manière plus réfléchie parce que je commence à avoir du recul sur ce que j’aime, sur ce qui me fait progresser, sur ce dont j’ai besoin et surtout mon coach Esteban Daligault m’a accompagné toute l’année.

Après il ne faut pas confondre progression et concrétisation, tu me poses cette question parce que j’ai fait beaucoup de voies dures ces derniers temps mais ça ne veut pas forcément dire que j’ai progressé ce dernier mois. Cette année j’ai d’avantage concrétisé que progressé. En fait ça faisait longtemps que je n’avais pas essayé d’autres voies dures autre que « Biographie » car c’était mon gros projet.
Alors forcément, après 3 ans à m’entraîner pour la même voie, à n’essayer que cette voie et à ne pas concrétiser, quand je découvre de nouvelles falaises et de nouvelles voies moins dures, tout de suite j’enchaîne plus facilement.

Et puis je pense que j’ai passé un petit cap mental, je suis plus ambitieux, j’ai de plus en plus confiance en mes capacités et à chaque essai je me dis que je peux faire la voie. En fait je sais de quoi je suis capable et je me donne des projets de plus en plus durs.

Tanguy Merard à l’assaut de « Punt X », 9a | © H2M Images

 

Penses-tu avoir les moyens d’aller encore plus loin ? As-tu déjà des idées en tête ?

Oui, après les moyens il faut se les donner mais si je continue sur cette lancée, et j’ai envie de continuer sur ma lancée, alors oui j’irai plus loin. Pour l’instant j’ai deux idées de projets dans ma tête qui sont un cran plus dur que ce que j’ai déjà fait.
C’est « Rastaman Vibrations » 9b à Céuse et « La rage d’adam » 9b/+ à la Ramirole: ce sont des voies qui me font rêver et j’ai besoin de voies comme ça si je veux m’investir dans quelque chose de plus dur.

Ces voies me motivent de par leur beauté mais également car c’est hyper motivant d’essayer des voies de top niveau mondial, de se rapprocher de ça petit à petit, ça me donne beaucoup d’envie et d’énergie.
Pour l’instant je vais plutôt essayer « Rastaman » car ce n’est pas très loin de Grenoble, j’ai déjà commencé à y mettre sérieusement les doigts et j’adore le style de la voie.

Quels sont tes points forts et tes points faibles ?

Mon plus gros point fort c’est la combativité. Après physiquement je dirais que c’est la continuité, la rési et l’endurance de force.
Quelque chose qui m’aide beaucoup en falaise c’est la capacité à trouver des bonnes méthodes. Mes points faibles c’est la force, l’explosivité, les mouvements physiques, les mouvements d’épaule et les pinchs avec les doigts tendus (pinchs main à plat).

Et la compétition dans tout ça, tu en es où ?

Cette année c’était ma première année en senior. Ma première compétition de l’année c’était la coupe de France d’Arnas et je n’ai pas tellement aimé grimper. Ensuite je me suis inscrit au sélectif équipe de France. Mais au final, plus je me rapprochais de l’échéance, plus je me srendais compte que je n’avais pas envie de le faire. Je l’ai quand même fait vu que j’étais inscrit. Du coup suite à ça j’ai décidé de ne pas faire les championnats de France et d’arrêter la compétition. En plus ça faisait quelques années déjà que j’avais un double projet falaise et compétition, et ça ne me convenait pas de m’investir à moitié dans les deux. J’avais bien envie de m’investir à fond en extérieur donc c’est ce que j’ai fait.

Parle nous un peu de ton quotidien, que fais-tu dans la vie, comment est-ce que tu jongles avec l’entrainement et les projets en falaise, …

Ça dépend des périodes et des projets… Par exemple cet été, vu que j’étais en vacances j’ai grimpé en falaise 6 jours sur 7.
Après dans l’année, c’est différent je dois aller un peu en cours, c’est un autre rythme. Globalement cette année je me suis entraîné la semaine (pano/rési/endurance de force) et le weekend je suis allé grimper dehors. Une semaine type qui avait bien marché pour moi en début d’année, c’était training du lundi au jeudi, vendredi repos et le weekend les projets en falaise.

Sinon mon quotidien à Grenoble c’est grimpe avec les potes, quelques cours à la Fac et quelques sorties pour discuter, voir les potes et se marrer. Cette année ça va être différent, je n’ai plus de coach, je vais d’avantage grimper à l’envie et puis je vais tester de nouvelles choses à l’entraînement pour voir ce qui me convient bien.

J’en avais marre de suivre une planification stricte et d’écouter quelqu’un me dire ce qui est le mieux pour moi, j’avais besoin de trouver par moi même ce qui marche pour moi. Cette année j’aimerais grimper d’avantage dehors et me focaliser uniquement sur la falaise, donc forcément mon entrainement va changer: je vais m’inspirer un peu de la manière dont s’entraîne Seb Bouin.
J’ai l’impression que ça peut bien me convenir et j’ai vraiment envie d’essayer.

Le bloc très peu pour toi ?

On va dire que le bloc en extérieur c’est pas trop mon kiff, en fait j’adore grimper et du coup quand tu essayes un truc dur en bloc dehors, souvent ta séance se résume à essayer un mouv dans la séance ou à enchaîner 2 mouvs max . Et ça, ça me gave car j’ai l’impression de ne pas grimper.
Par contre j’adore faire du pano sur du mur, c’est ce que je kiff le plus en escalade je pense.
C’est hyper convivial, j’adore bourriner  et souvent quand je fais du pan je me retrouve dans un état d’influx assez exceptionnel et j’adore ça. Quand je suis dans cet état je suis drogué et je n’arrête pas de grimper, j’enchaîne des 6h de pano en étant surexcité.
Du coup j’adore le pano mais pas trop le bloc en exté.

Peux-tu nous raconter ton meilleur souvenir en falaise ?

Comme ça j’en vois 3, le meilleur je pense que c’était cet été dans les Gorges du Loup.
J’avais pour objectif de faire « Trip Tik Tonic » à la séance. Lors de mon premier jour à la falaise je me suis mis directement dedans. J’ai essayé toute la journée, j’ai du mettre 5 montées dedans, et lors de mon dernier run je suis tombé au crux et la nuit est arrivée. Je me suis posé 5min puis je me suis dit que j’allais remettre un run à la frontale car il y avait peut être moyen que j’enchaîne.
J’ai mis mon run à 22h, les potes étaient là pour m’encourager et vu qu’il faisait nuit je voyais juste les prises qui étaient devant moi.
Je n’ai jamais été aussi proche de tomber sur les mouvements et pourtant je me suis retrouvé au relais, de nuit, c’était juste un moment magique.

Le jour où j’ai enchaîné « Biographie », c’était mythique aussi, je ne réalisais pas ce que je venais de faire. J’avais hésité à remettre un essai et puis finalement j’ai mis le combat de ma vie et ça a marché. C’était fou j’étais sous le choc.

Et le dernier c’était « Sacrilège », un 8b+ à Berlin, c’était le dernier jour du trip, j’ai mis un run alors que la nuit tombait, je n’avais pas de frontale et je n’avais pas calé le 7c de fin. Je me suis donné comme jamais et c’est un miracle que je sois arrivé au relais. Arrivé là haut c’était magique tout était si calme, la  vie et l’ambiance étaient ouf.

Un dernier mot à ajouter ?

Merci à mes sponsors : Tenaya, Petzl, Nograd, Au vieux campeur, Boma

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Max Bertone champion d’Europe de difficulté jeune

17 Sep

Pendant que Bassa Mawem prenait sa qualification olympique à Rome, les jeunes de l’équipe de France étaient à Helsinki (Finlande) pour en découdre sur le championnat d’Europe de difficulté espoirs. Et les bleuets ne repartent pas bredouille, avec notamment un titre de champion d’Europe et une médaille de bronze.

On commence avec la catégorie des minimes où seuls les garçons étaient engagés côté français. Aucun podium à signaler mais tout de même une prometteuse 4ème place pour Eliott Skrabacz. Camille Claude, également au départ, se contentera de la 14ème position.

Chez les cadets et cadettes, on attendait chez les filles la championne du monde en titre, Meije Lerondel, mais une blessure à l’ischio mardi juste avant de partir l’a contrainte à ne pas prendre le départ de la compétition. Chez les garçons, Max Bertone remporte le titre de champion d’Europe en dominant largement en finale avec plus de 10 prises dans la vue du médaillé d’argent. Belle revanche après la frustration des championnats du monde jeune où il ne parvenait pas à se hisser en finale. Matteo Soule n’est pas loin du podium et prend la 4ème place.

Enfin, chez les juniors, Victor Guillermin monte sur le podium et empoche la médaille de bronze. Une belle remontada puisqu’il terminait 16ème des qualifications, et 7ème des demi-finales. Maho Normand n’est pas loin et prend la 4ème place, Sam Poullain termine quant à lui 11ème. Côté féminin, Kaina Viviand se contentera de la médaille en chocolat, 4ème, Louna Deshayes prend la 11ème position.

 

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ITW: quelques mots avec Bassa Mawem, premier français qualifié pour les JO de Paris 2024

16 Sep

Le 3 aout 2021, Bassa Mawem s’élançait dans la voie de difficulté du premier combiné olympique à Tokyo. Après quelques mouvements, il chutait suite à une énorme douleur dans le bras: le verdict était finalement tombé, Bassa souffrait d’une rupture totale du tendon inférieur du biceps. Après une opération et beaucoup de rééducation, l’ainé des frères Mawem était de retour à l’entraînement, avec pour objectif: terminer sa carrière en beauté aux JO de Paris 2024. Le compte à rebours était alors lancé, et c’est grâce à un entraînement acharné qu’il est parvenu hier à remporter le TQO Européen en vitesse, prenant ainsi son ticket pour les jeux 2024. C’est tout naturellement que nous l’avons contacté pour échanger avec lui sur cette belle victoire.


Tout d’abord un grand bravo Bassa ! Peux-tu nous dire comment tu te sens à chaud ? 

Dingue d’avoir réussi ce challenge, car oui c’était un vrai challenge d’aller sur cette compétition, de se dire « je peux gagner mais il y en a 12 autres qui peuvent aussi gagner » et de finir sur la plus haute marche du podium, c’est fou ! C’était hyper dense en terme de niveau, il fallait réussir à lâcher les quelques centièmes qui permettent la victoire, et c’est ce que j’ai réussi à faire, je suis trop heureux.

Raconte-nous un peu le déroulement de la compétition. 

Tout s’est bien passé, la veille j’était bien en forme, je me sentais bien, j’ai pu me reposer 2-3 jours avant la compétition. Le jour J, le practice et les runs d’échauffement se sont bien passés, j’avais de très bonnes sensations. J’ai réussi à mettre en place tout ce que je voulais, à me libérer l’esprit et réussir à faire mon max pour repartir de cette compétition sans aucun regret. J’ai tendance à me dire à l’entraînement: « le meilleur pour la fin ». C’est ce que je me suis dit tout au long de la compétition et ça a plutôt bien fonctionné …

Tu reviens de loin après ta blessure aux jeux de Tokyo, raconte nous un peu le processus de remise en forme jusqu’à arriver à un top niveau sur le TQO ?

Oui je reviens de loin, c’est sur…  Cette saison a été très compliquée: je suis passé de mon statut de numéro 1 mondial en 2019 à un statut où je tente de passer des qualifs sur des coupes du monde. La saison a été très longue nerveusement pour moi car je me prenais des claques sur chaque compétition. J’avais pour objectif de me qualifier pour les JO sur les « Series » l’année prochaine, et finalement j’ai eu une opportunité avec cette échéance à Rome, et je l’ai saisi. Trop content, surtout que comme je l’ai dit, le niveau est très dense, et en vitesse c’est impossible d’arriver sur une compétition et de se dire « je vais gagner », là je l’ai fait, c’est que du bonheur.

Comment va s’organiser l’année qui arrive jusqu’à Paris ?

Je ne sais pas trop encore, mais ce qui est sur, c’est que je vais déjà passer 2 mois en Nouvelle Calédonie pour me préparer: je m’y sens bien, il y a moins de sollicitations des médias, des sponsors, du boulot. J’en aurai besoin pour ne pas être perturbé dans mon entraînement en début d’année prochaine.

Ton frère Micka parlait de nombreux sacrifices pour l’escalade après son titre de champion du monde. J’imagine que c’est la même chose pour toi. Quel est l’envers du décors d’un grimpeur de haut niveau ?

Ce ne sont pas des sacrifices, ce sont des choix qui ont des dommages collatéraux. On est loin de nos proches, loin d’une vie classique, on n’a pas le temps de passer beaucoup de temps avec ceux qui nous suivent et nous supportent car on est tout le temps à l’entraînement, en voyage, on ne peut pas faire la fête ni profiter comme le commun des mortel. Et réussir à choper un titre de champion du monde ou réussir à prendre sa qualif pour les JO ça permet de donner du sens à tous ces efforts.

Qu’est-ce qu’il te manque pour aller chercher encore de meilleurs temps ?

Je ne pense pas qu’il me manque quelque-chose, il ne faut pas oublier que je reviens de blessure: Aout 2021 je me blesse, février 2022 je reprends l’entraînement, septembre 2022 je retrouve mon niveau de 2021, cette année  j’ai énormément progressé, et ce qu’il me manque c’est du temps ! Mais la bonne nouvelle c’est qu’en chopant ma qualif à Rome, ça me donne du temps pour me préparer, c’est une vraie chance et une réelle opportunité pour arriver le plus fort possible sur ces jeux. Je veux être le premier français à passer sous la barre des 5 secondes et  je vais m’entraîner pour ça.

Un dernier mot à ajouter ?

Merci à toutes les personnes qui nous soutiennent, les amis, la famille, ma copine, toute la communauté qui nous suit, merci vraiment, ça nous permet de donner du sens à ces victoires.

 

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Le TQO Européen frappe aujourd’hui pour la vitesse

15 Sep

Alors que les championnats du monde de Berne se sont achevés il y a un peu plus d’un mois avec aucun tricolores qualifiés pour les JO de Paris, l’équipe de France a une nouvelle carte à jouer aujourd’hui.

Au programme le Tournoi de Qualification Olympique Européen pour l’épreuve de vitesse qui se déroule à Rome. Pour l’occasion, il faudra aller chercher la victoire pour espérer décrocher un ticket pour Paris 2024.

Pour rappel, 2 femmes et 2 hommes ont déjà pris leur place pour les jeux lors des championnats du monde à Berne: L’Italien Matteo Zurloni et l’Indonésienne Desak Made Rita Kusuma Dewi ont remporté les titres de Champions du Monde de vitesse et, avec eux, les premiers billets olympiques. Ils ont été rejoints par la Chinoise Long Jinbao et l’Américaine Emma Hunt, dont les médailles d’argent ont également assuré leur participation à Paris.

L’équipe de France sur le TQO

Victoire Andrier (Courchevel Sports Outdoor ME)
Marceau Garnier (Gecko club)
Lison Gautron (Tournefeuille altitude grimpe)
Manon Lebon (Austral Roc)
Bassa Mawem (Gecko club)
Guillaume Moro (Club Vertige)
Pierre Rebreyend (Amicale Laique Echirolles)
Capucine Viglione (Team Block’out)

Le programme

10h30 – Practice femmes
11h – Practice hommes
12h – Qualifications femmes
12h45 – Qualifications hommes
20h – Finales

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El Capp Fest, Festival escalade & transition(s)

12 Sep

Du 28 septembre au 1er octobre, les acteurs du changement se rassemblent autour d’un événement spectaculaire, inspirant et festif à La Rochelle, le El Capp Fest. Initié par une vision audacieuse des organisateur·ices, le festival transcende les genres pour devenir un laboratoire d’utopies réalistes, promettant une expérience immersive et inspirante.

Le « El Capp Fest » c’est une vision optimiste d’un avenir en symbiose avec la nature, où la coopération prévaut sur l’individualisme, et où le bien-être collectif prime. Un véritable épicentre du changement positif. Notre défi ? Trouver une cohérence entre nos valeurs, nos rêves et la réalité.

Parce que les grands changements commencent par des récits, des exploits, des pionnier·es, l’événement s’articule autour de quatre axes.

Au programme de ce grand rassemblement :

  • GRIMPER : la 1re compétition internationale mixte d’escalade
  • S’INSPIRER : des conférences inspirantes de nos grand·es témoins
  • VIBRER : des soirées festives et des concerts
  •  S’ENGAGER : l’ecopoint challenge et un village dédié aux initiatives engagées

GRIMPER : la 1re compétition internationale mixte d’escalade

Parce que nous aspirons à un avenir inclusif et équitable, nous présentons, en collaboration avec l’IFSC et la FFME, la toute première compétition internationale d’escalade de bloc mixte. Format qui, nous l’espérons, préconfigurera les prochaines compétitions olympiques.

Ce défi découle de notre désir de voir les meilleur·es grimpeur·ses, hommes et femmes, rivaliser dans l’épreuve de bloc. Il s’agit d’une avancée inédite à l’échelle mondiale, pour un événement d’une telle envergure. Un spectacle prometteur se profile, mettant en vedette des athlètes internationaux·les renommé·es.

Les grand·e·s gagnant·es se verront attribuer une récompense de 20 000 €, rendue possible grâce au généreux soutien financier de notre partenaire, le Vieux Campeur valorisant ainsi les performances exceptionnelles des participant·es, qu’iels soient hommes ou femmes.

Parallèlement, dans un esprit similaire à l’atmosphère conviviale d’une falaise où débutant·es et expert·es se côtoient, un volet amateur sera également proposé. Il offrira à toustes la possibilité de participer, avec la chance de gagner de nombreux prix fournis par l’emblématique marque d’équipement d’extérieur La Sportiva, fièrement associée à cet événement.

S’INSPIRER : des conférences inspirantes de nos grand·e·s témoins

Les récits façonnent nos idées et perceptions. Au El Capp Fest, on rêve, on partage, on pense, mais surtout, on imagine des solutions concrètes pour un avenir durable.

Venez assister et participer à des discussions avec ces femmes et hommes qui ont conçu des visions plus vertueuses du futur, Aventurie·res, athlètes, écrivain·es ou philosophes, de multiples figures de renom seront présentes à La Rochelle pour nous orienter vers le chemin de la collaboration, du respect de l’environnement et de l’économie au service du bien commun. De ces grands noms qui osent l’aventure, Cyril Dion, écrivain, réalisateur, poète et défenseur de l’écologie qu’on ne présente plus. Il est notamment connu pour ses créations engagées telles que les « Demain » et « Animal ».

À ses côtés, de nombreux autres symboles du changement ont rejoint la cordée, tels que Paloma Moritz, Cynthia Fleury, Eric de Kermel, Julien Vidal, Pascal Demurger, Virginie Raisson, Stan Thuret, Arthur Levaillant, Pascale Rossler, Alexandre Monnin, Anne Rostaing, Emery Jacquillat, Marine Laurent, Seb Berthe, Maël Besson, Valérie Paumier, et bien d’autres.

Plusieurs grands thèmes seront abordés lors de ces tables rondes :

  • Et si nos rêves façonnaient nos sommets ?
  • Osons réinventer la notion de performance
  • Pour une harmonie des vivant.e.s : et si on renouait avec l’invisible ?
  • Bifurquer … mais vers quelle voie ?
  • Régénération : au-delà des profits, le rôle clé des entreprises
  • Faire cordée commune : quels itinéraires pour la coopération ?
  • Quel futur désirable pour l’escalade ?
  • Protégeons l’océan pour qu’il puisse nous protéger

VIBRER : des soirées festives et des concerts

À l’issue des compétitions d’escalade, le El Capp Fest réserve deux soirées mémorables mettant en scène des artistes dont le message et la personnalité reflètent les valeurs portées par l’événement.

Vivez des moments d’émotion avec les performances électrisantes du célèbre groupe de synthpop français Synapson, laissez-vous porter par les mélodies enchanteresses de LEJ, une fusion de voix, de percussions et de violoncelle. En guise d’ouverture, découvrez les talents émergents de la scène du chantier des Francofolies, avec Romane et Lucie Antunes.

S’ENGAGER : l’ecopoint challenge et un village dédié aux initiatives engagées

El Capp Fest, c’est aussi de multiples façons de s’engager, à travers de nombreuses initiatives inspirantes. Pendant l’événement, c’est tout un village qui sortira de terre, mettant en lumière des associations locales et internationales, donnant l’opportunité de participer à des ateliers et d’expérimenter diverses pratiques.

El Capp Fest, c’est une invitation à réaliser que nos actions, petites ou grandes, peuvent façonner le monde que nous souhaitons. Retrouvez Graines de Troc, Enercoop, Les Rebelles Ordinaires, Low tech Lab, Collectif des Fermes Urbaines, Les Cigales, Echomer, Shift Project, Wings of the ocean, Aux Arbres citoyens, Blutopia, Surf Rider ainsi que nos partenaires Gholds, Novintiss, La Sportiva, Le Vieux Campeur, Vintage Grips.

Avec l’Ecopoint Challenge, nous lançons un défi original qui conjugue amusement et implication : rejoignez le El Capp Fest de la manière la plus respectueuse de l’environnement et la plus extravagante possible ! Que ce soit en auto-stop, en calèche, en moonwalk, à vélo ou d’une façon tout à fait singulière, explorons ensemble les divers horizons de la mobilité ! (tout en minimisant l’empreinte carbone de cet événement). En jeu, pour la ou le plus téméraire, un aller-retour en corse, en voilier est offert par Sail Coop.

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« Bio sharma graphie », 9a pour Mejdi Schalck et Esteban Daligault

11 Sep

Après les championnats du monde de Berne, pas mal d’athlètes ont eu besoin de couper un peu, et pour certains un retour en falaise était une évidence! Mejdi Schalck en a profité pour rejoindre Esteban Daligault histoire de passer une petite semaine à tâter du caillou sur la falaise du Rocher de Bevreau, près du lac de la Thuile.

Au programme, des essais dans « Bio sharma graphie », 9a récemment libéré par le local du coin, Mathieu Bouyoud en juillet dernier. Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que la voie soit validée à nouveau deux fois, d’abord par Esteban, puis Mejdi en 4 sessions.

Esteban nous commente cette nouvelle croix à mettre à son actif:

Après les championnats du monde à Berne, on s’est retrouvé avec Mejdi pour passer la semaine à faire de la falaise. On a voulu aller voir l’une des dernières croix de Mathieu Bouyoud « bio sharma graphie ». C’est une king ligne dans un magnifique dévers couper au couteau. La voie se décompose en deux parties, avec un 8b+ d’approche plutôt physique, suivi d’une bonne décontraction. Après on part sur un peu plus de 15 mouvements avec des grosses remontées d’inversé, pieds à plat dans du 45 degrés. C’est dur jusqu’au relais, ce n’est pas Mejdi qui dira le contraire … !

Retour à l’entraînement désormais, notamment pour Mejdi avec en ligne de mire le TQO qui frappera à Laval du 26 au 29 octobre où il tentera à nouveau de prendre un billet pour les JO de Paris 2024. Pour cela, il n’aura d’autres choix que de remporter la compétition, et il devra, le cas échéant, attendre les « Series 2024 » où 10 places seront à prendre.

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« Punt X » dans la poche pour Jules Marchaland !

08 Sep

Mai 2022, Jules Marchaland venait à bout de son premier 9a avec « Trip Tik Tonik ». Moins d’une année après, il était au sommet de son premier 9a+, « First Ley » à Margalef. On vous passera les autres croix dans le 9ème degré qu’il a pu réalisé depuis (vous pourrez les retrouver sur PG en tapant simplement « Jules Marchaland » dans notre barre de recherche), mais autant vous dire qu’il n’a pas chômé !

Et histoire de bien commencer la rentrée, il vient d’enchaîner un mythe du sud-est avec la célèbre ligne « Punt X », désormais 9a+ après la casse de prises. Après Pierre LeCerf en 2020 et Tanguy Merard cet été, Jules devient donc le 2eme répétiteur de cette nouvelle version de la voie, tout en nous prouvant un peu plus que les falaisistes français ont le vent en poupe depuis quelques temps… Pour l’occasion nous avons demandé à Jules Marchaland de nous commenter cette nouvelle performance.

« Punt X », c’est une ligne pas loin de chez moi donc pratique pour aller d’aller à Déversé, j’y vais tous les été. J’ai commencé à essayer en avril après avoir fait « Just Two Fix. En tout il m’a fallu 18 séances pour en venir à bout, et je suis tombé une vingtaine de fois dans le haut de la voie. C’est vite devenu assez mental, je mettais toujours les mêmes essais, il n’y avait pas d’évolution, donc pas simple à gérer. Le jour J, lors de mon premier essai, je suis encore tombé dans les derniers mouvements. Un peu énervé, j’ai changé une méthode sur la fin, j’ai retiré un talon pour passer plus de face, et ça a fait ! Il était temps pour moi que j’enchaîne car ce n’était plus une partie de plaisir de mettre des essais et de ne voir aucune progression.

Pour la petite anecdote, Jules a préféré ne pas utiliser un coincement de genou dans la voie, histoire d’imiter ceux qu’ils voyaient mettre des essais lorsqu’il était plus jeune: « C’était un petit défi personnel, mais tous les autres répétiteurs ont bien eu raison d’utiliser ce genou qui existe, ce serait dommage de s’en priver ! » nous précise-t-il.

Côté projets, le Niçois mettrait bien les doigts dans « Chocholoco », 9a, tout en pensant déjà à la reprise de l’entraînement en vu de la saison de compétition 2024.

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Meije Lerondel: « La prochaine étape est de se fixer des objectifs en senior »

08 Sep

Meije Lerondel vient tout juste de décrocher son premier titre de championne du monde chez les jeunes. À Séoul, elle a réussi à exprimer tout son talent sur l’épreuve de difficulté et repart donc avec une belle médaille d’or, et de nouveaux objectifs plein la tête. Rencontre avec Meije, une jeune grimpeuse prometteuse qui n’hésite pas à tout mettre en oeuvre pour exceller.

Peux-tu te présenter rapidement avant de rentrer dans le vif du sujet ?

Alors moi c’est Meije Lerondel, j’ai 16 ans et je viens du club Devers Troyes, mais je suis au pôle france de Voiron durant la saison.

Depuis combien de temps y es-tu ? 

Ce sera ma 3ème année à partir de ce mois de septembre.

Quand et comment as-tu débuté l’escalade ? Qu’est-ce qui te plaît dans le grimpe ?

J’ai commencé l’escalade lorsque j’avais 5 ans. Ma grande sœur, Saula, avait commencé un an avant moi donc j’avais envie d’essayer. Mais avant de commencer en club mon père nous avait déjà emmené en falaise.
Ce que j’aime dans l’escalade c’est la diversité de ce sport. Le fait que chaque bloc ou chaque voie ce soit des mouvements différents que tu n’as jamais rencontré avant.

Il y a quelques jours, tu remportes le titre de championne du monde en difficulté chez les jeunes, peux-tu revenir sur ce titre ?

Ce titre compte beaucoup pour moi car il est le fruit de l’entraînement et de mon engagement total ces dernières années. Il compte beaucoup également car j’ai vécu pas mal de changement durant les 3 dernières années; des changements parfois compliqués à accepter. Mais voir qu’au final, même avec du changement, je réussis à atteindre mes objectifs, ça fait vraiment plaisir.

Comment t’es-tu préparée pour cet événement ?

Pour cet événement il y a eu pas mal de sacrifices car je me suis entraînée tout l’été, je n’ai pas vraiment eu de “vacances”, il y a également tout l’entraînement qu’on a mis en place durant l’année avec mon coach Kentin Boulay et Mike Fuselier qui m’a suivi plus spécifiquement sur la diff. Et tout simplement mon mode de vie je dirais. Être sérieux sur le repos, la nourriture, la récup, etc.

Quand on est jeune, ce n’est pas trop compliqué de vivre différemment des autres et de faire ce genre de sacrifice ? Comment fais-tu pour garder cette motivation ?

Avoir une vie « différente », c’est sûr que tout le monde ne comprend pas les choix qu’on peut faire, mais j’ai toujours vécu dans ce monde car je faisais 20h de gymnastique par semaine de mes 8 ans à mes 14 ans donc c’est un mode de vie que j’ai bien assimilé. La motivation n’est forcément pas toujours au top mais dans ces moments j’essaye de toujours revenir à la question « pourquoi tu fais de l’escalade » et je fais de l’escalade parce que j’aime ça. J’essaye également de toujours revenir à mon objectif du moment.

Quand on devient championne du monde, quels sont les prochains objectifs qu’on peut se fixer ?

C’est un titre en jeune que j’ai gagné donc la prochaine étape est de se fixer des objectifs en senior.

Les JO de 2028 sont d’ores et déjà dans un coin de ta tête ou pas du tout? Si oui, quels vont êtres les prochains changements pour toi en terme d’entraînement par exemple ? 

C’est vrai que les JO 2028 sont forcément dans un coin de ma tête et c’est un objectif sur long terme. Mais pour le moment il n’y aura pas de gros changement niveau entraînement.

Tu es issue d’une famille de grimpeurs, avec entre autre ta grande soeur, Saula, qui elle aussi grimpe à haut niveau. Est-ce un avantage pour toi?

C’est clairement un avantage car on s’entraide et on se comprend. On s’entraîne également ensemble donc c’est vraiment un soutient de s’avoir au quotidien.

Où et comment t’entraînes-tu? Raconte nous un peu l’organisation de tes journées / semaines quand on est une jeune sportive de haut niveau.

Je m’entraîne à voiron au pôle france. Je suis encore au lycée, je viens de rentrer en terminale. Une journée type je dirais c’est école le matin, préparation physique le midi, école début d’après-midi et grimpe fin d’après-midi et soir. Dans la semaine il y a généralement une journée complète de repos où j’en profite pour travailler mes cours à fond (prendre de l’avance car je vais louper des cours ou avancer les matières que je fais au CNED).

Plutôt difficulté ou bloc ? Et pourquoi ?

J’ai des meilleurs résultats en diff mais j’aime vraiment les deux !

Comment l’expliques-tu? Quels sont tes points forts et tes points faibles ?

Mes points forts ce sont les mouvements assez statiques, la tenue de prise et la dalle. J’ai vraiment du mal à dynamiser mes mouvements donc les coordos ce n’est pas encore ça, mais j’y travaille ! Également les blocs purement physiques je ne suis pas très forte.

Comment imagines-tu ton avenir en escalade dans les mois et années qui arrivent ?

J’aimerai vraiment continuer l’escalade à haut-niveau mais sans abandonner le côté étude.

Penses-tu que ce soit encore compatible aujourd’hui ? Dans quelle études aimerais-tu te lancer ?

Pour moi c’est hyper important d’avoir quelque chose à côté de l’escalade et j’aime beaucoup étudier et apprendre des choses donc faire des études c’est primordial. Je ne suis pas encore sûr mais je vais sûrement faire une licence de biotechnologie accès santé.

Tu fais aujourd’hui partie de ces jeunes athlètes à être supportés par des marques, et notamment Simond. Raconte nous comment es-tu arrivée à cette collaboration ?

Alors c’est Simond qui m’a contacté car il recherchait une jeune grimpeuse qui serait motivée pour être sponsorisée. On a eu des appels avec la marque et j’étais vraiment motivée de faire partie de cette team donc ça s’est fait assez facilement 🙂

Quelle aide apporte une marque telle que Simond dans le quotidien d’une jeune grimpeuse comme toi ?

J’ai une dotation matériel donc c’est vraiment top d’avoir des produits de bonne qualité pour grimper (j’utilise le baudrier par exemple). Et j’ai également une dotation financière, cette partie c’est plus mon père qui s’en occupe mais cela nous permet de rembourser toutes les dépenses sur les trajets, l’achat de matériel non fourni par Simond, etc.

Plus globalement, quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes qui montent et qui aimeraient eux aussi démarcher des sponsors ?

Je dirais qu’il faut trouver une marque avec qui on se sent à l’aise et vraiment comprendre pourquoi la marque veut te sponsoriser et pourquoi toi tu es motivée à être sponsorisé. De plus, je pense qu’il faut oser aller vers les marques, oser leur demander un partenariat. Pour finir, une chose importante aussi c’est de montrer la personne qu’on est réellement et comment on voit les choses.

Un dernier mot à ajouter ? Des remerciements ?

J’aimerais remercier toutes les personnes qui sont autour de moi et qui me soutiennent dans mon projet.

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Tanguy Merard termine l’été en beauté avec « Beyond » dans la poche

30 Août

Décidément, le jeune Nîmois aura fait parlé de lui cet été. Après avoir réalisé pas moins de 6 voies dans le 9ème degré ce mois d’Aout, il achève sa tournée des voies extrêmes avec la réalisation de « Beyond » au Pic Saint Loup. Libérée par Seb Bouin en 2019, il s’agit de la première partie de « Beyond intégrale » qui, elle, a été évaluée à 9b/+ par Seb. Pour un premier passage sur la falaise du Pic Saint Loup, le moins que l’on puisse dire c’est que c’était une réussite pour Tanguy qui clippe donc le relais de cette première partie cotée 9a+.

Pour la petite histoire concernant la cotation, Seb avait proposé à la base un dur 9a ou 9a/+, Lucien Martinez par la suite penchait plutôt pour 9a, et lors de la réalisation de « Beyond Intégrale », une prise a cassé dans cette première partie, Seb ramenant alors la cotation à 9a+. Tanguy est donc le premier répétiteur de « Beyond » dans cette version et il confirme au passage la cotation de 9a+.

Il revient pour nous sur cet enchaînement:

Cela faisait 1 mois que j’étais parti en rock trip et j’avais comme idée au début de passer au Pic st Loup car je n’y étais jamais allé.

Quand je suis rentré voir mes parents à Nîmes, c’était pour moi la bonne occasion d’aller au Pic car ce n’est pas très loin, c’est la vidéo de Seb Bouin dans Beyond intégrale 9b/+ qui m’a donné envie d’aller grimper là bas.

J’y suis allé pour la première fois la semaine dernière quand il faisait 40°, ce n’était pas tellement une partie de plaisir mais ça m’a permis de caler les méthodes et de découvrir cette super voie. J’y suis revenu 2 jours pour mettre des essais dans la première partie (9a+), j’ai mis tout de suite des bons essais, je passais le premier pas de bloc (7c+) et je tombais dans le deuxième bloc pas très loin du bac final.

Je suis ensuite revenu quand les températures ont baissé, il y avait 40km/h de vent et en ressenti 10° donc ça changeait du tout au tout. C’est passé au premier run de la journée, tout était parfait, ça collait, j’étais en forme, bien reposé et j’avais des bonnes méthodes. J’ai réussi le crux puis j’ai continué sur cette magnifique colo pour atteindre le relais, c’était vraiment agréable, j’ai pu apprécier l’ascension sur ces derniers mètres de colos. J’ai vraiment kiffé grimper et c’est ça qui est cool.

Maintenant retour à Grenoble pour la rentrée et retour au bloc et à l’entraînement pour me remettre en forme pour le gros projet, « le Pamphlet » à Entraygues.

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Lily Abriat et Thomas Lemagner en bronze, Selma Elhadj Mimoune championne du monde de bloc jeunes

27 Août

Après l’épreuve de difficulté qui a récompensé Meije Lerondel en U18 dans le camp tricolore, les bloqueurs prenaient place pour tenter décrocher le titre le plus prestigieux de l’année chez les jeunes. Si en difficulté, seule Meije Lerondel s’était hissée en finale pour décrocher le titre suprême, en bloc les jeunes français étaient bien plus présents, avec au final 2 médaille de bronze et un titre de champion du monde.

Lily Abriat de nouveau sur le devant de la scène après une saison 2022 compliquée

Alors que l’année 2022 aura été en dessous des attentes de la Lyonnaise coté résultat, elle est de retour en 2023 et signe son tout premier podium en championnat du monde! Lors du tout de qualification, Lily est implacable: 6 blocs en 6 essais, un beau perfect et de quoi mettre en confiance pour la suite.

L’objectif de cette année était vraiment de retrouver le plaisir en compétition et d’aller chercher des médailles. Je me suis entraînée presque tout l’été (parce qu’il faut s’amuser aussi) pour cette compétition donc j’avais pas mal d’attentes. Ce n’était pas facile à gérer du fait que deux semaines avant la compétition j’étais incapable de toper des blocs pendant des simulations, incapable de m’amuser à grimper et de débrancher le cerveau. Forcément tu te poses pas mal de question, et tu perds un peu confiance. mais après tout, youpi on va en Corée avec une belle team, ça ne peut que être bien.

Le tour de demi-finale aura été un peu plus compliqué pour Lily, comme pour pas mal de grimpeuses puisque sur 20 compétitrices, 14 ne feront aucun bloc…

Avec la pluie il y avait un peu d’eau partout malgré les bâches; je grimpe dans tous mes blocs les chaussons mouillés, j’oublie un pied dans le bloc 3 où je n’ai même pas la zone, je suis très mal organisée dans l’isolement et la pression monte. Au final c’est un tour très dur et après un top dans le bloc 1, j’étais déjà qualifiée en finale, mais ça, tu ne le sais pas hahah. Je finis 5ème, super contente de passer en finale, en plus avec Sam et Thomas.

Un beau top 6 donc pour Lily, et l’envie débordante d’aller chercher un podium, voir le titre !

Avant les finales, je me sentais très bien, je me disais que ça allait peut être être aujourd’hui, aujourd’hui que j’allais le faire. Assez rapidement je me reconcentre sur ma compétition et ma grimpe. La finale commence et je tombe au dernier mouv du premier bloc et  du deuxième. Je voyais les résultats dans l’iso et deux filles avaient un bloc. Ce qui est le plus dur, c’est de faire taire cette petite voix qui te dit que tu es mal partie, de passer au dessus et de rester focaliser sur toi et les blocs. Le troisième bloc était une dalle, je savais que j’allais la faire. Chanceuse, la dalle est dure: on est seulement deux à faire la dalle et je la fais au premier essai donc je passe première. Et là tout va très vite, je savais que si je faisais le dernier direct, j’allais gagner.

J’étais assez confiante, c’était un bloc physique et la fille d’avant l’avait fait. Je tombe au dernier mouv à deux reprises, la méthode qui marchait était de monter un talon et je préfère essayer d’envoyer mais ça n’a pas fonctionné. Je pense que je vais m’en vouloir encore quelque temps pour ce bloc mais ça fait partie du jeu et monter sur mon premier podium au championnat du monde me fait tellement plaisir. Ça clôture une belle année de travail avec Kentin Boulay et Jarno (mon préparateur mental).

Sur la plus haute marche du podium chez les U18, on retrouve une japonaise une fois de plus, Kaho Murakoshi.

Premier championnat du monde et premier podium pour Thomas Lemagner

Il est le jeune qui monte cette année. On l’avait déjà remarqué lors des championnats de France seniors à Valence où il se payait le luxe de prendre son ticket pour la finale et terminer au pied du podium, 4ème, à quelques essais de monter sur la boite. La suite de sa saison aura été marquée par une belle régularité, avec entre autre un titre de champion d’Europe à Duisburg en Allemagne. Alors disons que Thomas était attendu, au moins en finale sur ces championnats du monde, et il n’aura pas déçu puisqu’il parvient, à l’instar de Lily Abriat, à décrocher la médaille de bronze.

Les conditions de ces championnats du monde étaient assez particulières. Les blocs étaient fermés au public a cause de la pluie, il faisait chaud, c’était humide pour tout le monde. Il fallait donc s’adapter a ces conditions et rester focus sur sa grimpe. Le tour de qualif a été relativement facile pour moi. J’avais vraiment envie de grimper et de me faire plaisir dans les choix de mes méthodes et je sors 6ème et motivé a garder cet état d’esprit pour la suite de la compétition.

Ensuite, les blocs de demi étaient nettement plus durs. Je tombe en ramenant sur la dernière prise dans le bloc 1, je ne décolle pas dans le bloc 3 et je n’avais pas trop le droit a l’erreur dans les autres blocs. J’ai trouvé plus compliqué de me faire plaisir parce que j’étais plus dans la gestion pour assurer ma place en finale mais je passe en finissant 2e des demis. En sortant je ne savais pas si ça passait en finale: du coup trop content de continuer l’aventure. En finale, les conditions étaient toujours très humides et après un début assez compliqué, je fais le dernier bloc très classe sur pinchs et je finis troisième derrière Ritsu Kayotani et Raito Kato. C’était énorme de finir la saison de cette manière et ça me donne envie de reprendre les entrainements à Toulouse avec le crew !

Samuel Richard, également en finale dans cette catégorie U18, manquera de réalisme et termine 6ème. Tout de même très prometteur pour la suite quand on connait le niveau du phénomène.

Selma. Elhadj Mimoune domine les championnats du monde dans sa catégorie U20

Vice championne du monde l’année dernière juste derrière Zélia Avezou, Selma avait à coeur de venir chercher l’or  cette année. Après une belle saison en senior avec 5 demi-finales en coupe du monde et son meilleur score à Salt Lake City où elle prenait la 7ème place, Selma aura dominé de la tête et des épaules ce championnat du monde.

2ème en qualification, première en demi avec 4 blocs en 4 essais, elle était l’ultra favorite de la finale et aura tenu son rang. Elle décroche alors son premier titre mondial en étant la seule à toper les 4 blocs proposés par les ouvreurs.

Cette compétition était ma dernière compétition en jeune : j’avais donc envie de bien clôturer mes années jeunes et cette saison 2023. Je pense que c’est la première fois que j’ai abordé une compétition en me disant que j’avais vraiment envie de la gagner. J’étais déterminée et je savais qu’il allait falloir que je me batte pour être championne du monde car on le sait tous , en compétition tout peut se passer et une victoire ça se joue à pas grand chose. Le tour de qualification s’est plutôt bien passé. J’ai finis 2eme en topant 5 blocs sur 6. Je ne sais pas pourquoi mais ce format flash me stresse beaucoup donc j’étais assez crispée pendant ce tour et je n’ai pas du tout profité autant que ce que j’aurai voulu.

Le tour de demie finale s’est très bien passé . J’étais clairement dans un autre mood que la veille, je grimpais beaucoup plus relâchée et c’était vraiment trop cool. Les blocs sortaient beaucoup donc forcément ça me mettait un peu de pression mais je dirai que ça me motivait plus que ça ne me stressait . J’ai ainsi réussi à toper les 4 blocs au premier essai. A la lecture des blocs de finale, je me suis dis « waouh les blocs ont l’air incroyables ». J’étais juste impatiente de tout donner pour ce dernier tour. Les blocs étaient vraiment supers à grimper et je pense qu’ils me correspondaient bien. Je réussis donc à toper les 4 blocs de cette finale.

Je suis vraiment très très heureuse d’avoir gagné cette compétition. Cette année je me suis beaucoup plus entraînée notamment pour les coupes du monde et je suis très contente que ça ait payé sur cette compétition. Je suis contente d’avoir réussi à être présente au moment où il fallait. J’en garderai un très bon souvenir !!! Je ne pouvais pas espérer mieux pour finir mes années jeunes et continuer mon chemin en senior.

Pour la suite, j’ai vraiment envie de m’entraîner dur pour faire les meilleurs résultats possible en coupe du monde. Faire des finales en coupe du monde et des podiums ça reste un rêve et un objectif pour les prochaines années.

Mille Merci aux coachs et à l’équipe de France pour cette saison

Pour le reste de l’équipe de France, en U16 Louise Puech Yazid prend la 9ème place, Imane Ridouani 16ème,
Lilian Bonniot 6ème. En U20, Louna Deshayes termine aux portes de la finale, 7ème, et Etienne Abriat 23ème.

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Finale du combiné homme à Bern: Jakob Schubert sur le toit du monde

12 Août

Suite et fin de ces championnats du monde à Berne avec la finale du combiné masculin qui frappait aujourd’hui. Et autant vous dire que nous n’avons pas été déçu par le spectacle, avec notamment un grand Jakob Schubert qui aura été intraitable. Côté français, Paul Jenft, seul français de cette finale, n’aura pas réussi à sortir du lot et termine en 8ème position.


Un duel Schubert / Narasaki en bloc

Comme pour les femmes hier, cette épreuve du combiné s’est ouverte sur le bloc. Sur le premier bloc, une fin bien corsée attendait les grimpeurs, et les premiers à s’élancer ne parviendront pas à ramener sur la prise finale… Ce n’est qu’au moment du passage de Jakob Schubert que nous découvrirons enfin le top ! Il sera le seul avec Tomoa Narasaki à en venir à bout, mettant la pression d’entrée de jeu sur les autres finalistes.

Les blocs s’enchaînent et le combat fait rage entre Schubert et Narasaki ! Ils finiront tous les deux le circuit avec 4 tops, avec un score de 99,7 points pour le japonais et 99,6 points pour l’autrichien. Comme vous l’imaginez, l’épreuve de difficulté allait être déterminante pour la suite !

D’autant que les 3 grimpeurs suivants de l’épreuve de bloc se tiennent dans un mouchoir de poche: le jeune mutant Sorato Anraku prend la 3ème place du provisoire avec un score de 85 points (3 tops et une 2ème zone), l’américain Colin Duffy se classe 4ème avec 84,7 points, et Adam Ondra est en embuscade avec 84,1 points. Et n’oublions pas le britannique Toby Roberts qui cumule 79,3 points et a donc encore toutes ses chance d’intégrer le top 3 quand on connaît ses capacités en difficulté…

En résumé, cette finale de bloc aura été haletante, et les résultats provisoires promettent une finale de difficulté très tendue où l’erreur ne pardonnera pas.

Côté français, Paul Jenft inaugurait les blocs ce soir, en passant premier, et il validera 2 blocs et 2 seconde zone sur les  4 blocs proposés par les ouvreurs: pas si mal avec un score de 69,8 points, mais pas suffisant au regard des autres concurrents puisqu’il terminera cette première épreuve en dernière position.

Schubert à nouveau impérial en difficulté

Quelques minutes après la fin du bloc, place à la difficulté donc… Si Paul Jenft ne réussira pas à s’exprimer (avec une perf à la prise 27 pour un score de 33), ce ne sera pas le cas de Jakob Schubert qui, après avoir validé les 4 blocs, se paye le luxe de terminer premier de l’épreuve de difficulté. Il décroche donc logiquement le titre de champion du monde du combiné, quelques jours après avoir déjà décroché le titre de champion du monde de difficulté. Le voilà sur le toit du monde, avec le graal en poche: un ticket pour les JO de Paris 2024.

L’Américain Colin Duffy réalisera lui aussi un très beau run, chutant 2 prises plus bas que Schubert. Avec un score de 76 en diff et 160,7 au total, il prend la médaille d’argent de ce combiné. Alors qu’on le sentait un pe une dessous de son niveau sur les précédentes échéances internationales, Duffy aura su être fort au bon moment pour lui aussi décrocher son billet pour les jeux.

Tomoa Narasaki n’atteindra que la prise 35, validant ainsi un score de 57 points, peu, mais suffisant, puisqu’avec sa grosse performance en bloc, le japonais prendra le dernier ticket en jeu pour les JO en terminant sur la 3ème marche du podium. Mais tout s’est joué à un fil ! En effet, hormis Schubert et Duffy qui étaient au dessus sur cette finale de diff, les autres grimpeurs se concentrent sur les prises 35 à 37, ce qui signifie peu d’écart de point, et si on vous rappelle les scores en blocs, vous conviendrez que cette finale était ultra serrée et se jouait donc dans les détails…

Notons également la contre performance d’Adam Ondra qui part dans une mauvaise méthode aux 2/3 de la voie pour finalement se classer 5ème en diff avec un score de 57,1. Il terminera ainsi 6ème de ce combiné, et comme pour les JO de Tokyo, il devra passer par le TQO ou les Series pour tenter de prendre un ticket pour les jeux de Paris.

Les résultats du combiné

 

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Finale du combiné femme à Bern: Janja Garnbret intouchable, Oriane Bertone devra revenir sur le TQO

11 Août

Alors qu’hier soir nous découvrions les premiers grimpeurs qualifiés pour les JO en vitesse, aujourd’hui était un grand jour pour les grimpeurs du combiné bloc/difficulté. En effet, suite aux demi-finale, les 8 meilleurs grimpeuses s’affrontaient ce soir sur un circuit de 4 blocs suivi d’une voie de difficulté. Janja Garnbret, comme prévu, aura été invincible, tandis qu’Oriane Bertone devra revenir sur le TQO cet automne pour tenter à nouveau de prendre son ticket pour les JO.


En bloc, Janja Garnbret domine, Oriane Bertone prend du retard

La soirée démarrait par l’épreuve de bloc. Comme depuis le début de la compétition, les grimpeuses ont fait face à 4 blocs dans des styles différents: de la dalle, de la coordo, en passant par du physique, tout y était.

Nos yeux étaient rivés sur la prestation d’Oriane Bertone, avec une seule idée en tête: prendre des points en bloc pour tenter à l’issue de l’épreuve de difficulté de rentrer dans le top 3 pour décrocher un ticket pour les JO de Paris 2024. Sur le bloc 1, la française ne parviendra pas à maîtriser le dernier mouvement où il fallait serrer fort une pince bien fuyante. À son désavantage, 3 autres grimpeuses toperont le bloc: Brooke Raboutou et Janja Garnbret flash, tandis que Jessica Pilz le validera en 2 petits essais. Une entrée dans la compétition pas simple pour notre française donc…

Sur le bloc 2, en dalle, Garnbret, Raboutou et Pilz le valident à nouveau. Malgré un top d’Oriane, elle conserve son retard, et tout se jouera sur les 2 derniers blocs.  Jessica Pilz sera la première du trio de tête à s’élancer dans le bloc 3 et ne parviendra pas à atteindre le top, se contentant des 10 points de la zone 2. Idem pour Brooke Raboutou, laissant alors une lunette de tir à Oriane pour remonter son retard. Hélas, elle fera le même score que ses adversaires directes, chutant sur les derniers mouvements ultra physiques. Seule Janja Garnbret parviendra à maîtriser le bloc, et flash bien entendu ! Le bloc 4 n’y changera rien, la seule à toper sera Miho Nonaka sur un run de génie, et le trio de tête à l’issue de ce bloc restera le même: Garnbret, Raboutou et Pilz. Notons tout de même que ce 4eme bloc sur le seul que la slovène n’aura pas enchaîné de toute la compétition, juste incroyable !

4ème avec seulement 54,7 points à l’issue de cette première preuve, Oriane Bertone aura du fil à retordre pour tenter de refaire son retard en diff, sa discipline de prédilection étant le bloc.

Résultats du bloc

En difficulté, la performance d’Ai Mori ne viendra pas faire trembler Janja Garnbret

Place à la difficulté quelques minutes après la fin du bloc et le suspens aura été à son comble jusqu’au bout ! L’Autrichienne Jessica Pilz était la première du trio de tête à s’élancer et s’adjuge un superbe run en atteignant la prise 48+, 3 prises avant le top, pour un score de 88,1 en difficulté, et 157 au total. Elle restera longtemps première du classement, même très longtemps puisque la seule à venir la détrôner sur le classement général sera Janja Garnbret, dernière concurrente à s’élancer. Malgré une zipette en haut de voie, Janja marquera 92,1 points, 177 au total, suffisant pour décrocher le titre de championne du monde du combiné et un ticket pour les JO de Paris 2024.

Je me sens soulagée ! C’était génial de grimpeur ici ce soir, et je savoure vraiment ma victoire. Même si je me suis déjà qualifiée pour les précédents JO, c’est quelque chose dont on ne se lasse pas ! Maintenant, focus sur les jeux de Paris 2024.

Jessica Pilz prend donc l’argent, est aura pour le coup réalisé un superbe tour de finale, aussi bien en bloc qu’en difficulté, montrant ainsi à tout le monde qu’elle est bel et bien dans la course aux JO au cas où certains en auraient douté…

La 3ème place s’est jouée entre l’américaine Brooke Raboutou et la japonaise Ai Mori qui avait réalisé un petit score de 44,5 points en bloc: son efficacité en diff allait-elle être suffisante? Brooke Raboutou chute sur la prise 43, avec un score de 68 en diff et 137,8 au total. Ai Mori quant à elle, se laissera emporter par la gravité sur le dernier mouvement de la voie et s’accord ainsi 96,1 points, pour un total de 140,6 points ! Si on fait les comptes, la japonaise prend ainsi le dernier ticket disponible pour les JO avec 3 petits points d’avance sur Brooke. Une prise de plus validée par Raboutou sur la voie de diff l’aurait directement placée devant Ai Mori.

Du côté d’Oriane Bertone, elle se contentera d’une performance de 34+, avec un score de 39,1 ce qui ne sera pas suffisant pour espérer entrer dans le top 3. Elle terminera 7ème de l’épreuve de difficulté, et  6ème de cette finale du combiné. Une déception certainement pour la française qui avait réalisé un superbe championnat du monde depuis le début (rappelons tout de même son titre de vice championne du monde de bloc) et qui nous avait prouvé sur le combiné qu’elle était capable de jouer avec les meilleures en terminant 3eme des demi-finales. Dommage donc, mais rien n’est perdu pour la course aux JO, et Oriane devrait avoir toutes ses chances sur le TQO européen qui se tiendra à Laval en octobre prochain puisqu’aucune des concurrentes devant elle à Berne ne sera présente à Laval… (grimpeuses déjà qualifiées ou hors Europe).

Résultats de la diff

Les résultats de cette finale femmes du combiné

 

 

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Hugo Parmentier en grosse forme dans le Rawyl…

09 Août

Il y a quelques semaines, Hugo Parmentier s’est rendu dans le Valais Suisse, plus précisément dans le Rawyl, histoire de décompresser un peu après un gros hiver d’entraînement suivi d’une saison de compétitions. Si il n’avait pas de projet spécial en tête avant le départ, il s’est rapidement retrouvé avec l’envie monstrueuse d’essayer les lignes extrêmes du coin.

Il enchaînera dans l’ordre : « Super Finale », 9a (3 jours de travail), puis « Massala Tea », 9a (6 essais), et enfin cerise sur le gâteau « Hyper finale », 9a+ ! (2ème voie pour Hugo à cette cotation après “la moustache qui fâche”).

Et il n’en est pas resté là …

J’ai eu le temps d’essayer et de passer à un cheveux du 8C bloc “Foundation’s edge” à Fionnay. Dommage! Mais je reviendraisen fin d’été!! (Ça pourrait être mon 2ème 8C ! )

Ce trip m’a donné envie de repartir découvrir de nouvelles falaises, à l’improviste, de vivre l’escalade en extérieur.

On a la chance d’avoir une quantité infinie de falaises et de voies extrêmes en France, encore plus dans nos pays limitrophes. J’ai hâte de continuer à découvrir et redécouvrir les merveilles proche de la maison : du moins sans utiliser l’avion. Je vais continuer à multiplier les projets accessibles en train et/ou vélo, car c’est indispensable de réduire notre impact sur l’environnement/biodiversité et ça rajoute une super touche à l’aventure, sans pour autant être très contraignant.

Hugo est désormais sur le site de La Ramirole, avec quelques projets en tête… mais ne vous inquiétez pas, on vous tient au courant si une grosse croix tombe !

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Les 20 grimpeurs et grimpeuses qualifiés pour le combiné

07 Août

La première semaine du Championnat du Monde vient de s’achever, mais les épreuves à Berne sont loin d’être terminées. En effet, l’évènement est qualificatif pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 : la vitesse d’un côté et le combiné (bloc et diff) de l’autre.

Le Championnat du Monde du combiné débutera donc mercredi, et seuls les 20 meilleurs de chaque sexe ont été sélectionnés en fonction de leurs performances en bloc et en difficulté. Pour rappel, un système de points est attribué en fonction de la place obtenue sur chaque discipline : 1000 points pour le premier, 805 pour le deuxième, … (même système de points que pour une coupe du monde).

La somme des points obtenus en bloc et en difficulté permet d’obtenir un classement. Les vingt grimpeurs en tête de celui-ci participeront au combiné.

Les résultats impressionnants de l’équipe de France lors des premières épreuves lui permettent d’être très bien représentée sur ce Championnat du Monde de combiné avec 4 grimpeuses et 4 grimpeurs en lice :

Oriane Bertone, Zélia Avezou, Manon Hily, Hélène Janicot, Mejdi Schalck, Micka Mawem, Paul Jenft et Sam Avezou.

Les deux membres de l’équipe tricolore à manquer à l’appel sont Flavy Cohaut et Manu Cornu. La grimpeuse a, en effet, seulement été sélectionnée pour les épreuves de bloc et non de difficulté, l’empêchant donc d’être candidate au sélectif du combiné. Quant au Parisien, sa contre-performance en difficulté ampute sa notation : sa belle 15ème place en bloc ne lui permet pas de compenser celle de 123ème en difficulté.

Les 20 grimpeuses qualifiées pour le combiné

Les 20 grimpeurs qualifiés pour le combiné

La suite du programme

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Jules Marchaland enchaîne le 9a de « Condé de choc » à la séance

18 Juil

Depuis le début de l’année, Jules Marchaland est au top de sa forme, avec déjà dans sa besace deux 9a+ dont « Super crackinette » qu’il enchaînait en avril dernier à Saint Leger du Ventoux. En plus de ses belles performances en falaise, il n’hésite pas à s’exprimer également en compétition. Cette année, les coupes du monde étaient pour lui un objectif, et il réalise sa meilleure performance sur la dernière étape à Briançon le week-end dernier en se positionnant en 10ème position.

Suite à cette étape, petit détour express sur la falaise d’Entraygues où il enchaînera à la séance « Condé de choc » 9a. Voici son retour:

J’avais prévu d’aller à Entraygues pour faire cette voie entre la coupe du monde de Briançon et le TAB! Je savais que la voie était bien dans mon style et je me suis dis pourquoi pas essayer de faire la croix a la séance ! Je suis donc aller checker les mouvements de la voie et ça a direct matché, c’est totalement mon style, un bloc sur des arquées à péter avec un beau jeté, j’adore ! Le plus dur c’était forcément le petit jeté mais ça s’est plutôt bien passé, j’y suis tombé une fois en zippant, et une fois en faisant une mauvaise méthode, et après ça a fait direct ! Pour la cotation, je ne pense pas que ça puisse être 8c+, c’est 100% mon style et je suis en forme, c’est peut être juste 9a soft mais je pense que ça mérite quand même son 9a. Et puis vu le nombre de grands noms qui l’ont faite avant moi, la décote serait déjà sortie si elle avait eu le mérite de sortir.

Et pour le reste, Jules Marchaland semble plus motivé que jamais après ce début de saison de coupe du monde …

Après la saison de coupe du monde tout va bien, content de faire une pause c’était bien intense, hâte de retourner toucher du caillou ça va faire du bien ! Et puis en prochain projet j’étais tombé au dernier mouv dans « Puntx » (9a+) juste avant de partir pour les coupes du monde donc j’ai hâte de rentrer pour concrétiser ce projet. Et sinon, pour la suite ce sera retour a l’entraînement pour aller voir d’autres voies dures et peut être pour la fin de saison de coupe du monde !

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Janja Garnbret et Jakob Schubert s’imposent sur la coupe du monde de Villars

02 Juil

Elle l’a fait, Janja Garnbret a décroché sa 40ème médaille d’or en coupe du monde, toutes disciplines confondues. Et histoire de bien faire les choses, elle n’aura pas chuté une seule fois sur cette étape de Villars. Chez les hommes, Jakob Schubert remporte l’épreuve et devient lui aussi le recordman de médailles d’or en coupe du monde avec un total de 23 toutes disciplines confondues.

L’expérience aura parlé chez les hommes

30 ans, c’est la moyenne d’âge du podium chez les hommes sur cette étape de coupe du monde de difficulté à Villars. Si ne bloc on a l’habitude voire souvent la jeunesse prendre les commandes, les anciens ont encore leur mot à dire en difficulté. Et pour le coup quel beau podium ce week-end!

Sur la plus haute marche, on vous l’annonçait en intro, c’est l’autrichien Jakob Schubert qui s’impose. Sans pour autant toper la voie, il nous régalera au terme d’une grimpe comme il en a l’habitude: physique et précise, avec un beau combat pour attraper l’or.

Juste derrière, une prise en dessous, c’est le tchèque Adam Ondra qui se positionne pour décrocher la médaille d’argent. Enfin, pour compléter ce podium infernal, on retrouve l’allemand Alex Megos qui semblait bien en forme ce weekend.

© Lena Drapella / IFSC

On parle des « anciens » qui ont plié le game en faisant jouer l’expérience, mais attention à la jeunesse qui pousse fort, car derrière le podium, la moyenne d’âge se situe plutôt autours de 18 ans! On pense notamment au japonais Sorato Anraku, 16 ans, qui se positionne en 6ème position au terme d’une très belle finale (pour rappel il remportait l’étape de bloc à Innsbruck il y a 2 semaines). Retenons également le nom de Toby Roberts, qui, du haut de ses 18 ans, est le britannique en forme du moment. Après une victoire en bloc à Brixen, il nous démontre ici sa polyvalence en prenant la médaille en chocolat, 4ème. Enfin, il vient de nous prouver qu’il faudra compter sur lui dans la course aux JO: l’américain Colin Duffy prend la 5ème position, et, si on l’attendait moins au regard de ses derniers résultats un peu en dessous  (aucune finale au compteur en bloc ou en diff jusqu’à présent), il pourrait bien créer la surprise.

Les résultats de la finale homme

Janja Garnbret signe un sans faute

Un mot nous vient en tête en regardant Janja Garnbret évoluer sur cette étape de coupe du monde: la classe ! Franchement, quel plaisir de la voir évoluer et sortir toutes les voies de la compétition les unes après les autres. La finale n’aura pas résisté non plus à l’assaut de la Slovène qui atteint le top avec une facilité déconcertante. l’autrichienne Jessica Pilz prendra l’argent au terme d’une finale posée et précise. Elle chutera dans les derniers mouvements de la voie. Pour compléter le podium, on retrouve l’américaine Brooke Raboutou qui chute également tout en haut du mur de Villars. Une chose est sûre, Raboutou semble prête pour les championnats du monde à Bern dans un mois, et au regard de ses qualités en bloc et en difficulté, elle pourrait bien s’octroyer rapidement un ticket pour les jeux de Paris 2024 …

Notons également que la coréennes Kim Jaïn faisait son retour en finale de coupe du monde après une pause de presque 3 ans! Cette belle performance pourrait la remettre en jambe pour les prochaines étapes, affaire à suivre !

Les résultats de la finale femme

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Camille Pouget revient sur sa médaille d’or sur les jeux Européens

27 Juin

Alors que les jeux européens viennent de se terminer avec une équipe de France qui aura tout raflé en bloc et en difficulté, nous avons demandé à la médaillée d’or en diff, Camille Pouget, de revenir sur sa compétition et de nous parler de ses futurs projets où qu’elle compte bien perfer en mettant en application tout le travail réalisé depuis son arrivée au pôle France de Voiron. 


Que ressens-tu après cette belle victoire? 

Déjà, je me sens hyper heureuse !
C’est la première fois que j’ai l’occasion de mettre un pied dans le format olympique. Le village des athlètes, l’organisation, la qualité d’ouverture… Tout était absolument magique et j’en garderais un souvenir à vie. Ensuite, je suis vraiment contente d’avoir réussi à mettre en place tout ce que j’avais en réserve pour monter sur la première marche du podium… Certes le niveau était moins élevé qu’en coupe du monde mais ce n’est jamais facile de gagner une compétition, je le sais parfaitement, et les filles étaient bien fortes, il a fallu se battre pour aller chercher cette victoire. Alors vraiment cette première place (ma première en sénior à l’international) a été savoureuse… Ce n’était peut être pas mon plus beau run en finale, il y a encore quelques détails à peaufiner, mais ça me montre que je suis sur la bonne voie. Cet événement m’a offert la récompense que j’attendais depuis quelques mois et me rend impatiente de prendre mon départ en coupe du monde dans 2 semaines !!

Et puis je suis très très fière aussi de notre équipe de France qui a ramené 4 médailles d’or  sur cet événement multisport.

Est-ce que c’était l’un de tes objectifs ?

Ce n’était pas mon objectif principal de l’année, mais cet événement représentait une bonne opportunité de remettre en place les outils fraîchement trouvés sur les dernières competitions pour me permettre de faire le meilleur run possible notamment en finale. Et puis, le niveau étant plus ouvert qu’en coupe du monde, c’était aussi la bonne compétition pour remonter sur un podium international et retrouver le feeling de la victoire avant les coupes du monde qui arrivent vite.

© Lena Drapella

Comment s’est passée la voie de finale pour toi ?

Dès la lecture j’ai vu que la voie serait bien challengeante. Elle était hyper longue (58 mouvs !) et elle zigzaguait de partout, c’était un peu impressionnant mais elle m’a de suite plu et je savais qu’elle pouvait être l’instrument d’un bon gros combat !

Quelles sont les prochaines échéances pour toi ?

Maintenant, les prochaines étapes sont les deux coupes du monde de Chamonix et Briançon qui arrivent début juillet. Il s’agit de mes plus gros objectifs de l’année et ceux pour lesquels je me prépare depuis plusieurs mois. J’ai vraiment hâte d’y être !!


Camille sera donc présente sur les étapes de coupe du monde de difficulté en France, et pour rappel voici un petit récap de ses résultats de début de saison:

Saison de bloc :

  • 2ème à la coupe de France de Anse
  • 18eme aux Frances de bloc à Valence

Saison de diff :

  • 4ème à la coupe de France de Arnas
  • 4ème au sélectif de diff à Valence
  • 2ème à la coupe de France de Marseille
  • 4ème aux championnats de France (beaucoup de frustration sur ces étapes françaises)

 

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Vertical’Art Dijon ouvrira le 5 Aout !

27 Juin

Cela faisait des mois, voir des années, que la rumeur parlait d’une nouvelle salle d’escalade Dijonnaise. C’est désormais bien réel puisque le groupe Vertical’Art s’installe à Dijon pour vous proposer une nouvelle salle pépite comme à leur habitude.

Les infos clés

  • 1400 m² d’espace avec une large partie dédiée aux blocs pour tous niveaux et tous âges, aux profils variés et renouvelés chaque mois
  • Une salle de musculation entièrement équipée pour vous aider à progresser physiquement 
  • Un bar-restaurant au design urbain et à la carte variée, engagée localement et régulièrement enrichie par nos chefs 
  • Une terrasse où vous pourrez chiller entre amis et en famille, prendre l’apéro et profiter du soleil 
  • Un large sauna de 10 places, idéal pour se relaxer à la fin de votre session de grimpe 
  • Un espace enfants dessiné spécialement pour que les P’tits Durs (au moins 4 ans) grimpent en toute sécurité 
  • Un espace entrainement du grimpeur avec Pan Güllich et Spraywall 

Tout au long de l’année, cette nouvelle salle d’escalade vous proposera différents services

  • Des cours pour tous les âges et niveaux, encadrés par des entraineurs diplômés d’Etat, pour que vous progressiez à vitesse grand V
  • Des stages enfants pendant les vacances lors desquels les enfants se défouleront à volonté en petits groupes
  • Des évènements types afterwork, concert, contest de bloc, challenge grimpant et soirée à thème
  • La possibilité d’organiser des teambuildings, séminaires d’entreprise et autres soirées étudiantes

Pas besoin d’en dire plus, Vertical’Art Dijon sera là pour répondre à toutes vos attentes, et pour toutes les infos en détails c’est sur le site officiel que ça se passe

Ouverture prévue en Aout

Côté calendrier, l’inauguration de la salle est prévue le samedi 5 Aout à 14h ! Pour l’occasion, l’entrée sera gratuite pour tous ce jour là, alors n’hésitez pas à venir profiter de cette salle flambant neuve.

A partir de 18h, la cuisine sera ouverte ! Retrouvez les plats maison de la carte du soir, à base de produits frais, locaux et cuisinés maison. Pour un moment chill, vous pourrez profiter du soleil sur notre terrasse extérieure, un Happy Hour est bien entendu au programme. L’occasion de vous rafraîchir avec nos bières locales sélectionnées avec soin. Et pur finir en beauté, un DJ sera présent pour animer votre soirée avec une playlist electro chill. Le cocktail idéal pour passer une journée mémorable pendant vos vacances d’été…

Des offres promotionnelles pour l’ouverture

Vertical’Art Dijon vous propose des offres de pré-ouvertures pour vos abonnements: Grimpez pendant 1 an pour seulement 1€ par jour ! Soit 365 euros l’année au lieu de 550€ ! Attention l’offre est réservée aux 100 premiers abonnés … Alors ne trainez pas car on nous dit dans l’oreillette qu’il n’y en aura pas pour tout le monde !

Et en exclusivité, une petite photo bonus du début de montage du mur …

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5 tricolores médaillés sur les jeux Européens 2023

26 Juin

Depuis 2015, et tous les 4 ans, désormais les jeux européens, rassemblant une bonne vingtaine de sport dont certains olympiques à l’instar de l’escalade. Pour certains sports, ces jeux européens font office de championnat d’Europe. Pour d’autres, il s’agit même ici de rentrer dans la course à l’olympisme pour Paris 2024. L’escalade fait son entrée sur cette compétition pour la première fois depuis sa création, et aucun enjeu pour le moment dans la course aux JO, mais à l’avenir, pourquoi pas ? En effet, sans enjeux, et étant sur une année pré-olympique, les meilleurs athlètes européens ne se déplacent pas, préférants se concentrer sur la préparation olympique.

En bloc, chez les hommes, Thomas Lemagner s’impose avec 2 blocs et 4 zones. 3eme après les demies, il aura su gérer la pression pour venir tranquillement grignoter 2 places et s’offrir l’or. Coté féminin, Zélia Avezou n’aura pas fait dans la dentelle. Elle sera la seule à toper les 4 blocs de finale et repart donc logiquement avec la médaille d’or, laissant ses adversaires sur le bord de la route, sa première poursuivante étant à 2 blocs validés en finale.

Résultats du bloc

En difficulté, chez les femmes, la France domine les hostilités: Camille Pouget montera le plus haut et gagne ainsi une belle médaille d’or, juste devant Zélia Avezou, qui chutera une prise plus bas s’offrant ainsi la médaille d’argent. Du côté des hommes, la première place s’est jouée dans un mouchoir de poche, au profit du français Diego Fourbet qui s’impose en tenant une prise supplémentaire. Jordi Poles se contente quant à lui de la médaille en chocolat, à un petit « + » de la médaille d’argent!

En résumé, sur les épreuves de bloc et difficulté, toutes les médailles d’or reviennent au camp français, jolie performance donc !

Résultats de la difficulté

Enfin en vitesse, Victoire Andrier rate de peu le podium en perdant en petite finale face à l’italienne Beatrice Colli. Chez les hommes, Marceau Garnier parvient à se hisser sur la 2eme marche du podium. Pierre Rebreyend n’était pas loin de monter sur la boite également, mais il se fait sortir en petite finale par le polonais Marcin Dzienski.

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3 français décorés d’or sur la coupe d’Europe de difficulté jeunes à St Pierre en Faucigny

25 Juin

Après de belles qualifications pour le camp français hier, 17 tricolores étaient au départ des finales de le coupe d’Europe jeunes de St Pierre en Faucigny aujourd’hui.

En U16, la meilleure performance chez les filles nous vient de la chambérienne Louise Puech Yazid qui se place 6eme. Ex-aequo avec 5 autres concurrentes (40+), c’est le résultat des qualifications qui les départageront. Lison Bernuz, également en finale, terminera 10ème. Du côté des garçons, pas d’or, mais 2 podiums quand même ! Eliott Skrabacz prend l’argent et Camille Claude le bronze.

Du côté des U18, aucune française sur la boite en finale. La meilleure perf viendra de Lana Bonnal, seule française engagée en finale, qui terminera 5ème. Chez les garçons, il était le grand favoris et n’aura pas flanché. Max Bertone prend l’or après une belle finale. Matteo Soulé se contentera de la médaille en chocolat (4ème), et Pierre Marzullo 10ème.

On termine avec les U20, avec les filles qui squattent le devant de la scène. Kaina Viviand s’impose, devant Louna Deshayes qui prend l’argent. Eolia Sinic et Julie Roquebernou prennent respectivement la 6ème et 9ème position. Du coté des garçons, même combat! Maho Normand monte sur la plus haute marche du podium juste devant Sam Poullain qui récupère la médaille d’argent. Et le podium 100% français n’était pas loin puisque Victor Guillermin prend la médaille en chocolat, Mattéo Marobin termine 5ème et Lubin Leroy 7ème.

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17 français en finale de la coupe d’Europe de difficulté jeunes à St. Pierre en Faucigny

24 Juin

Pour cette 2ème étape de coupe d’Europe jeunes de difficulté, direction St. Pierre en Faucigny en Haute Savoie. Plus de 200 grimpeurs venus de toute l’Europe étaient présents pour cette journée de qualifications, dont une quarantaine de français qui jouaient à domicile.

Côté résultats, l’équipe de France se porte bien puisque 17 jeunes tricolores prennent leur ticket pour les finales qui se dérouleront demain.

Chez les U16 vous pourrez donc retrouver demain Louise Puech Yazid, Lison Bernuz, Camille Claude et Eliott Serabacz.

En U18, Lana Bonnal, Matteo Soulé, Max Bertone et Pierre Marzullo représenteront la France en finale.

Enfin, du côté des U20, Kaina Viviand, Julie Roquebernou, Louna Deshayes, Eolia Sinic, Sam Poullain, Maho Normand, Matteo Marobin, Victor Guillermin et Lubin Leroy prennent leur ticket également pour les finales de demain.

La suite du programme

Dimanche 25 juin

  • 9h30 – Finales U16
  • 11h – Finales U18
  • 12h45 – Finales U20
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Résultats des championnats de France de difficulté jeunes

19 Juin

Ce weekend aura encore été chargé en compétition, avec la coupe du monde de bloc et de diff à Innsbruck, une coupe d’Europe jeunes de difficulté à Niederwangen (Suisse) et le championnat de France de difficulté jeunes qui se tenait à Voiron. Après les seniors la semaine dernière, les jeunes étaient eux aussi amputés de certains athlètes, la faute aux compétitions  internationales qui se jouaient en même temps et notamment la coupe d’Europe jeune de difficulté en Suisse. Hasard du calendrier ou non, cela dénature clairement les championnats de France puisque tous les athlètes n’y sont pas. Il serait intéressant à l’avenir que les violons soient accordés entre les différentes parties afin que le championnat de France redevienne LA compétition à ne surtout pas rater!


Louise Puech Yazid et Erwan Legrand en or chez les U16

La compétition était très serrée chez les filles en U16 et le combat aura fait rage entre Louise Puech Yazid, Lison Bernuz et Lou Auclair. Si Lou occupait la première place du classement des qualifications, elle laissera s’envoler la victoire en finale avec un score de 43+ ne e lui permettant pas de faire mieux qu’une 3ème place. Louise Puech Yazid en profite quant à elle pour toper la voie de finale et s’empare ainsi de la première place. Lison Bernuz prendra elle la seconde position.

Du côté des garçons, Erwan Legrand aura dominé la compétition en ne laissant jamais personne lui passer de tant. Il remporte ainsi son premier titre de champion de France devant Adrien Bremond Poteau et Eliott Skrabacz.

Sophia Douglas et Akyan Etchar champions de France en U18

Si en U16 les favoris étaient tous présents, en U18 manquait à l’appel 2 prétendants au titre: Meije Lerondel chez les filles et Max Bertone chez les garçons, tous les deux sur la coupe d’Europe de bloc jeune en Suisse (qu’ils remportent d’ailleurs avec brio).

Honneur aux filles où Sophia Douglas aura été la seule à atteindre le top de la voie de finale. Elle s’adjuge ainsi son premier titre de championne de France jeune après une belle médaille de bronze l’année dernière en U16. Le podium sera complété par Célie Adrianen et Lana Bonnal.

Chez les garçons, il y avait du beau monde, malgré l’absence de Max Bertone,  pour tenter de décrocher le titre. En finale, Matteo Soulé et Akyan Etchar topent tous les deux la voie et seront donc départagés sur les résultats des qualifications, à l’avantage d’Akyan qui remporte ainsi le titre de champion de France.

Kaina Viviand et Sam Poullain sur la plus haute marche du podium en U20

On termine avec les U20 où Kaina Viviand aura dominé la compétition. Elle s’impose en qualification et sera la seule à toper la voie de finale, s’adjugeant ainsi une belle médaille d’or. En argent, on retrouve Louna Deshayes, suivi de près par Saula Lerondel qui prend le bronze sur cette épreuve pour sa dernière année chez les jeunes.

Chez les garçons, il manquait Maho Normand à l’appel, qui en profitera pour remporter la coupe d’Europe jeune en Suisse. En finale ils seront 3 à atteindre le topo, et ce sont donc les qualifications qui détermineront le classement. À ce jeu là, Sam Poullain devient le nouveau champion de France U20, suivi par Etienne Abriat en argent et Lubin Leroy en bronze.

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Carton rouge: Quand l’IFSC décide de changer la catégorie d’un athlète para en plein milieu d’une compétition

16 Juin

Alors que nos yeux sont actuellement rivés sur l’épreuve de bloc de la coupe du monde à Innsbruck, il ne faut pas oublier que la compétition débutait par une étape de coupe du monde paraclimbing.

Et pour l’occasion, l’équipe de France était bien présente, et pour preuve: Thierry Delarue (Union sportive Cagnes) et Lucie Jarrige (Guichen Escalade) en AL2, Solenne Piret (Le 8 Assure) en AU2 et Aloïs Pottier (CAF Caen competition) en RP1 remportent l’étape de coupe du monde para-escalade à Innsbruck (AUT). Julien Gasc (ES Massy) en AL2 et Bastien Thomas (SMUC escalade) en RP3 remportent l’argent et Maxime Meyer (Entre-Temps) en AU3 le bronze.

7 médailles dont 4 en or, difficile de faire beaucoup mieux, le paraclibming se porte très bien du côté français. Si on s’arrêtait à ces résultats, on pourrait croire que tout s’est extrêmement bien déroulé. Ce n’est pas tout à fait le cas, notamment pour Erwan Lievin, qui concourrait en AU2, avant de changer de catégorie (AU3) en plein milieu de la compétition et de se voir disqualifier. Comment cela est-il possible? On vous résume le déroulé de cette histoire, pas banale, qui marque un manque de respect total de l’IFSC pour les athlètes …

Tout d’abord, il faut savoir que lorsque des athlètes para se présentent en compétition internationale, un passage devant un médecin de l’IFSC est obligatoire afin que l’athlète soit bien placé dans la bonne catégorie.

Concernant Erwan Lievin, lors de ses débuts à l’international l’année dernière, les médecins l’avaient placé dans la catégorie AU2 (amputé du membre supérieur). Il s’agissait d’une année test, ce qui signifie que l’année suivante un nouveau contrôle du médecin de l’IFSC est organisé.

Il faut savoir qu’Erwan a encore les 2 premiers os du poignet, mais ce dernier n’est pas fonctionnel dans le sens ou il ne peut pas l’utiliser pour prendre des prises. Précisions également que cette année une nouvelle catégorie est apparue, « AU3 » une catégorie où les grimpeurs ont de « vrais poignets » voir des début de phalange à l’image du fort grimpeur Israëlien Mor Sapir.

Mais alors que s’est il passé à Innsbruck…? Erwan nous raconte.

J’arrive à la coupe du monde d’Innsbrucks où je vais me refaire faire classifier. Suite à à ce test où j’ai même du grimper devant eux pour qu’ils s’assurent de me mettre dans la bonne catégorie, je me vois classifié AU2 comme l’année dernière.

Le jour des qualifications je grimpe vraiment bien, en tout cas je suis fier de ce que j’ai fait et j’arrive à me qualifier en finale grâce à un mouvement en plus sur ma deuxième voie.  Évidemment j’étais super content, j’avais même réussi à battre celui qui était arrivé devant moi à Villars l’année dernière !

A la fin des qualifications, bien 1h /1h30 après mon dernier passage Aristote Liontos (entraîneur de l’équipe de France para) et Maxime Gairin ( kiné de l’équipe) sont appelés par les médecins / classificateurs. 10min plus tard ils viennent me chercher pour aller voir les classificateurs ensemble. Et la ils nous annonce qu’ils m’ont observé grimper à nouveau pendant les qualifications et qu’ils ont décidé de me changer de catégorie et de me mettre en AU3… Le tout justifié par des excuses qui ne sont même pas valables, en m’expliquant que je pourrais arquer les prises avec mon moignon et que je pouvais utiliser mon poignet… Si je pouvais arquer des prises avec mon moignon que j’ai depuis ma naissance je pense que je le saurai…

 

Le plus insensé arrive… Erwan est donc reclassé dans la catégorie des AU3. Petit hic, il n’a donc pas participé aux qualifications de cette catégorie, et se voit donc tout simplement disqualifié. Les appels des coachs n’y changeront hélas rien.

Alors la question qu’on se pose est la suivante: comment est-ce possible ? La seule réponse à nos yeux aujourd’hui et celle de l’incompétence de l’IFSC. La moindre des choses aurait été de laisser terminer la compétition à Erwan, quitte à le changer de catégorie sur les prochaines échéances internationales.  Comment peut-on autant manquer de respect à un athlète quand on connait la préparation et les sacrifices qu’il y a derrière le haut niveau ?

Erwan participera donc en AU3 sur les prochaines compétitions, mais selon lui, aucune chance physiologiquement de gagner dans cette nouvelle catégorie qui lui est attribuée.

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Jeu concours: gagne une journée d’escalade avec les ambassadeurs Karpos

12 Juin

Karpos et ses ambassadeurs vous attendent au TAB !

Cet été, ce sont les 30 ans du TAB, le Tout à Blocs, cette compétition de bloc qui se tient chaque année en juillet, sous le soleil de l’Argentière-la-bessée. Un rendez-vous estival à ne pas manquer, qui attire tous les grimpeurs de la région, mais qui rayonne également à l’international chez nos voisins italiens.

Et puisque nous parlons de l’Italie, rappelons que le partenaire principal du TAB depuis 3 ans est italien: la marque Karpos, née au pied des Dolomites il y a 16 ans avec les combinaisons de ski-alpinisme, est désormais une marque 100% montagne avec un fort ADN ‘vertical’. Créée dans une petite structure familiale, Karpos a à cœur de proposer des vêtements conçus pour les athlètes, et par les athlètes : en effet, le développement des produits s’appuie sur les précieux retours des ambassadeurs de la marque, qui les portent tout au long de l’année.

C’est pourquoi pour les 30 ans du TAB, Karpos veut marquer le coup en proposant une expérience 100% escalade où il sera possible de grimper avec ses ambassadeurs, qui ne sont autres que les Frères Ladevant et Didier Angelloz. Les premiers sont les meilleurs grimpeurs de cascade de glace au monde, et le deuxième est un guide de haute montagne pour qui les Aravis n’ont aucun secret, et ouvreur de “L’ogre qui chante” il y a 18 ans.

Un trio qui fait sens, puisque cette voie a été répétée en 2020 pour la première fois en libre par Louna Ladevant – et Baptiste Dherbilly, lui aussi athlète Karpos. Ainsi le vendredi 21 juillet 2023, Karpos invitera 4 personnes à partager un moment d’exception avec Didier, Tristan et Louna, sur le site emblématique d’Ailefroide en Hautes-Alpes.

Au programme de cette journée : initiation grande voie encadrée par Didier Angelloz, qui sera également là pour partager son expérience et sa méthode de guide, puis session grimpe sur les blocs naturels d’Ailefroide, où les participants pourront se mesurer à Louna, Tristan et Didier, ou tout simplement partager avec les athlètes Karpos la passion de l’escalade !

La cerise sur le gâteau ? Karpos équipe de la tête au pied les 4 personnes qui participeront à cette journée. Pour participer, rien de plus simple, cela se passe sur l’Instagram de Planetgrimpe !

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LIVE: finales des championnats de France de difficulté seniors

11 Juin

À partir de 13h25, les 8 meilleurs grimpeurs et grimpeuses de la journée d’hier s’affronteront en finale des championnats de France d’escalade de difficulté seniors 2023.

Pour suivre le live en direct, c’est par ici:

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Oriane Bertone remporte sa première médaille d’or en coupe du monde, Flavy Cohaut en bronze !

04 Juin

Après les hommes hier, c’était aux 6 meilleures femmes de s’affronter ce soir sur la finale de la 4ème étape de coupe du monde de bloc de la saison, à Prague. Pour l’occasion, nous avions 2 françaises qualifiées en finale, Flavy Cohaut et Oriane Bertone, et cette dernière ne se sera pas laissée impressionnée par la mutante slovène Janja Garnbret: Oriane remporte sa première médaille d’or en coupe du monde, et de la plus belle des manières…

Une finale impressionnante pour Oriane

Dernière qualifiée pour la finale après avoir terminé 6ème des demi-finales, Oriane n’avait rien à perdre. Elle ouvre la finale en sortant le premier bloc en 2 essais, puis le 2ème bloc à vu, idem pour le 3ème bloc. Notons que sur le 2ème bloc, qu’elle sera seule à réaliser avec Flavy Cohaut, elle aura littéralement randonné cette dalle liégeuse sur volume, laissant les plus grosses concurrentes sur le carreau, dont Janja Garnbret qui ne semblait pas très à l’aise…

À l’issue de ces 3 premiers blocs, Oriane est en tête, et elle sait qu’en validant la zone du dernier bloc, ultra physique pour le coup, la victoire lui sera assurée. Elle s’élance, déterminée, et valide la zone à son premier essai. Elle laisse exprimer sa joie avant même la fin du temps imparti et aura même du mal à se reconcentrer pour ce dernier bloc. C’est dans les bras de Nico Januel, son coach, qu’elle conclura cette finale où elle nous aura délecté de tout son talent. Un grand bravo !

Je me sens vraiment heureuse, j’ai beaucoup travaillé avec mon coach ces dernières années, et je n’avais pas fait mieux que 2ème,  et c’est juste énorme d’aller enfin chercher la médaille d’or sur une étape de coupe du monde ! Merci merci merci !

© Bjorn Pohl

Janja Garnbret pas si à l’aise sur ce dernier tour ?

Tout le monde avait les yeux rivés sur la slovène qui signait ici à Prague son grand retour à la compétition après un arrêt forcé suite à un orteil cassé à l’entraînement. Première des qualifications, puis des demi-finales, on voyait mal Janja faiblir en finale… Et pourtant, Oriane lui aura donné du fil à retordre, mettant une grosse pression constante en étant la première à passer à chaque fois. Trop de pression ou une Oriane trop forte, difficile à dire, mais Janja aura montré quelques petites faiblesses sur cette finale. Le bloc 2 par exemple, une dalle en sensation sur des gros volumes avec une fin où il fallait pousser fort sur les pieds pour venir ensuite compresser le dessous du volume final luis aura posé pas mal de difficultés. Elle aura également laissé quelques essais de trop dans le bloc 3, un bloc en coordo au départ  où elle aura manqué de réalisme, pour finalement l’enchaîner, facile, au 4ème essai. En revanche, sensation dans le dernier bloc, ultra physique, où la slovène aura clairement écraser la concurrence en étant la seule à le toper.

Un retour de blessure peut-être pas si simple à gérer pour Janja, mais ne dramatisons pas, elle prend tout de même une très belle médaille d’argent en guise de première compétition de l’année, et on ne peut que la féliciter, d’autant que selon nos informations, la Slovène est vraiment mutante à l’entraînement en ce moment. Il faudra donc bel et bien compter sur elle sur les prochains grands rendez-vous internationaux.

Première finale et premier podium pour Flavy Cohaut !

On la savait en forme après avoir remporté le circuit des coupes d’Europe de bloc (2 victoires et une médaille d’argent), Flavy fait son entrée sur le circuit de coupe du monde en fanfare cette année ! Si elle arrachait de justesse son ticket pour la demi-finale, elle terminera 3ème de ce 2eme round, et en finale elle aura sortie les crocs en venant à bout de 2 blocs et 3 zones, suffisant pour monter sur son premier podium de coupe du monde avec la médaille de bronze à la clé. Une superbe compétition, qui, on l’espère, lui permettra de prendre le départ sur les prochaines étapes pour tenter à nouveau de venir bousculer la hiérarchie mondiale.

Les résultats de la finale

Pos.GrimpeurTop et Zone
1FRA Oriane Bertone3T4z 4 5
2SLO Janja Garnbret3T4z 6 7
3FRA Flavy Cohaut2T3z 6 12
4JPN Miho Nonaka1T3z 1 3
5SRB Stasa Gejo0T2z 0 8
6JPN Futaba Ito0T2z 0 9
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Mejdi Schalck s’offre un nouveau podium sur la coupe du monde de Prague

03 Juin

On s’attendait à une finale plus que relevée avec entre autre le tchèque Adam Ondra qui jouait à domicile et qui comptait bien faire sensation devant son public, ou encore Mejdi Schalck qui se payait le luxe d’avoir déjà 2 victoires à son actif cette saison.

Mais ce ne sera ni Mejdi ni Adam sur la plus haute marche du podium mais le coréen Dohyun Lee qui frappe très fort en enchaînant les 4 blocs de finale en 5 essais. Il s’octroie ainsi sa première médaille d’or en coupe du monde, et il est facile d’imaginer que ce ne sera pas la dernière…

Si Adam Ondra sera le 2eme grimpeur à mettre le feu au public en enchainant également 4 blocs, les 13 essais consentis ne lui permettra pas de faire mieux qu’une médaille d’argent. Notons tout de même qu’après presque 2 ans sans étape de coupe du monde, le tchèque semble plus fort que jamais, et tout laisse penser qu’il sera un sérieux prétendant pour la course aux JO.

Côté français, notre seul engagé, Mejdi Schalck, était clairement un prétendant à la médaille d’or après un début de saison fracassant. Mais cette fois, un bloc lui aura résisté en finale, dommage car les 3 autres blocs ne lui auront couté qu’un seul essai pour en venir à bout.

© Vladek Zumr

Les résultats complets de la finale

Pos.GrimpeurTop et Zone
1KOR Dohyun Lee4T4z 5 5
2CZE Adam Ondra4T4z 13 9
3FRA Mejdi Schalck3T4z 3 6
4JPN Yoshiyuki Ogata3T4z 5 5
5GER Yannick Flohé3T3z 9 7
6AUT Jan-luca Posch1T3z 1 7
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