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Author Archives: Charles Loury

TQO Laval, Demi-finale: Oriane Bertone et Zélia Avezou bien placées après l’épreuve de bloc

28 Oct

Après 2 journées consacrées aux qualifications, place aujourd’hui aux demi-finales hommes et femmes avec les 20 meilleurs athlètes. Au programme pour le combiné, toujours la même organisation: 4 blocs à réaliser + 1 voie de difficulté, avec pour objectif de marquer le maximum de point. Pour rappel, sur chaque bloc 2 zones et un Top sont identifiés, la première zone vaut 5 points, la seconde vaut 10 points et le Top 25 points. De plus, à chaque essai raté, 0,1 points sont retirés du score total. En difficulté, les 40 derniers prises de la voie permettent de marquer des points, tout en sachant que plus les grimpeurs montent haut, plus les prises validées valent des points. Pour plus de détails, nous avions expliqué toutes les règles à l’occasion du championnat du monde de cet été.

Ce matin, ce sont les femmes qui démarraient, avec l’épreuve de bloc donc. Si hier le circuit proposé par les ouvreurs était « abordable », ce n’était pas la même aujourd’hui: 16 tops seulement sur les 80 possibles. Les bloqueuses étaient donc favorisées, ce qui semble normal puisqu’en tout état de cause, les diffeuses devraient avoir l’avantage sur l’épreuve de diff. Oriane Bertone, l’une des favorites de ce TQO devait donc s’appliquer dans sa discipline reine, et elle n’aura pas déçu puisqu’elle sera la seule à toper 3 blocs. Avec un score de 84,2 points, elle devance ses concurrentes directes.

La Belge Choé Caulier prend la seconde place du provisoire avec 68,7 points, quant à Zélia Avezou elle se classe actuellement 3ème avec 63,8 points. Nos autres françaises terminent un peu plus loin après avoir pas mal galéré sur ce circuit de bloc plus intense: Manon Hily prend la 14ème place avec 19,6 points, et Hélène Janicot la 17ème place avec 10 points tout rond. Les 2 diffeuses devront donc aller faire la différence ce soir sur l’épreuve de difficulté pour espérer entrer dans le top 8 (significatif de finale).

Les résultats complets

La suite du programme:

Samedi 28 octobre – Demi-finales

14:00 / 16:20  – Bloc Hommes
19:00 / 21:00  – Difficulté Hommes & Femmes

Dimanche 29 octobre – Finales

09:30 / 12:15  – Bloc & Difficulté – Femmes
14:30 / 17:15  – Bloc & Difficulté – Hommes

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Mattéo Soulé vient à bout de « La guerre des Wolf », 9a+

27 Oct

Mattéo Soulé n’a que 16 ans, et pourtant, il vient de valider son premier 9a+ après avoir déjà enchaîné quatre 9a. Originaire de l’Aveyron, Mattéo grimpe depuis l’âge de ses 8 ans. Et ce n’est pas un hasard, son père, Pierre Soulé, étant un équipeur et un grimpeur émérite.

Actuellement au pôle France de Toulouse, Mattéo s’entraîne pour perfer en falaise, mais également pour la compétition. Cette année il signe plusieurs bons résultats chez les jeunes dont un titre de vice champion de France ou encore une 15ème place sur les championnats du monde, toujours en difficulté.

Vous l’aurez compris, Mattéo Soulé n’en est pas à ses débuts, il s’entraîne dur pour concrétiser ses projets, et le dernier en date n’est autre que la première ascension de « La guerre des Wolf« , 9a+ sur le spot de la Verrière. Il nous décrit la voie ainsi: « c’est la connexion entre « la guerre des nerfs » et « black wolf » (une voie encore en projet, équipée par mon père). C’est une voie de 30 mètres très rési.On peut la décomposer par un 9a d’approche suivi d’un mauvais repos pour finir par un 8a bloc Si on rentre dans les détails, la ligne comporte 3 cruxs, le premier principalement à force des doigts se trouve à la 4e dégaine; le 2e est une remontée de plusieurs inversées qui se trouvent après un bon repos sur des genoux à peu près à la moitié de la voie; le 3e se trouve tout en haut de la voie et consiste principalement à serrer une petite colonnette pour dynamiser sur une règle plate »

Il poursuit en expliquant que le côté mental joue énormément dans l’enchaînement: « en plus de la difficulté physique de devoir marcher le 9a d’approche et de délayer sur une grosse écaille inversée juste avant le crux final, le côté mental joue aussi puisque ce dernier mouv est LE plus dur et qu’il est bien aléatoire car il faut arriver parfaitement sur la préhension pour la tenir. En plus de ça les prises sont très abrasives, donc la peau est un facteur limitant »

© Coll. Soulé

Voilà un an et demi que Mattéo avait ce projet en tête, mais il était très loin de la réussite car ne réussissant déjà pas à enchaîner la première partie en 9a à tous les coups. Mattéo a alors changé de stratégie en travaillant « Sonawolf« , une version plus courte (un 8c en moins), et les progrès ont rapidement payé: « après avoir fait cette voie j’ai réessayé l’intégrale, c’était déjà mieux, je réussissais à monter me battre dans le dernier crux presque à tous les coups. Mais encore loin puisque je n’arrivais pas à me refaire un petit coup avant le crux final et donc j’étais vraiment mort pour faire ce dernier mouvement dur. »

Cet été, un petit break dans ce projet s’est imposé, compétitions internationales oblige, avec notamment les championnats du monde qui se tenaient en août. Après ce petit break, Mattéo était de retour aux affaires début septembre. « J’ai senti une grosse avancée puisqu’à mon premier run je suis tombé avec la main sur la dernière prise du crux mais trop en arrière, et surtout, c’était la première fois que j’arrivais à mettre 2 gros runs dans une séance. »

La croix se rapprochait, et chaque weekend en rentrant de sa semaine à Toulouse, l’aveyronnais allait mettre des runs dans son projet, pour finalement enchaîner lors de la 2ème journée des vacances de la Toussaint: « C’était le dimanche des vacances, 2e jour à la falaise. J’avais choisi de ne mettre qu’un run la veille pour garder de la peau. Je m’échauffe, je sens que c’est plus humide que la veille et en plus de ça je n’arrive pas à faire le mouvement final à 2 reprises, chose qui ne m’était presque jamais arrivé ou du moins récemment et ça m’a fait douter. J’ai quand même décidé de mettre un run: je pars et les conditions étaient plutôt bonnes au début, toute la première partie se passe parfaitement bien, bonne sensation et je suis efficace. J’arrive au repos du genoux et là plus aucun nuage et le soleil tapait vraiment fort sur la face et il faisait vraiment chaud. Je me dis que de toute façon maintenant je suis parti et que je ne peux rien y changer, donc que j’ai juste à forcer un max et on verra bien. Je repars du repos, je passe le 2e crux sans problème et j’arrive à l’écaille inversée. Là je me sens vraiment bien, j’arrive à souffler un coup avant de m’engager dans le dernier crux. Je me lance  et ça avance vraiment bien, j’arrive à la prise qui marque la partie vraiment dure du crux, je lâche un petit cri pour m’énerver fort, je vais chercher la mini colonnette, bouge mes pieds et déclenche le mouvement en lâchant un grand cri et je parviens à attraper la prise pile au bon endroit ! Je prends le balan et replaque les pieds, j’envoie rapidement sur le plat d’après, je tiens par je ne sais quel miracle et j’allonge jusqu’au bac du réta. Après ça il reste 2 dégaines en dalle qui font je pense 7a même pas… et bien je n’ai jamais autant délayé pour faire un 7a dalle » 

© Coll. Soulé

Une belle bataille mentale et physique que Mattéo aura mené avec brio, d’autant que es doutes commençaient à prendre le dessus lors de ses derniers essais… « Il s’agit de ma meilleure performance en falaise, mais c’est surtout un projet qui me tenait à cœur et que je voulais concrétiser avant le début de ma saison de compétition »

Quand on lui demande de nous expliquer le choix de ce projet, il n’hésite pas: « j’ai choisi de m’y investir pour sa difficulté mais aussi parce que la voie est vraiment pure, les prises sont neuves, les mouvements atypiques et variés et le cadre est paisible et classe ». Dis comme ça, effectivement ça donne envie ! Pour la suite, il souhaite s’investir dans « Black wolf » qu’il considère comme la voie plus dure qu’il n’ait jamais visité: « c’est lunaire, pour moi bien sûr. On peut la décomposer de la sorte : un 8c+ d’approche suivi d’un 8a+/8b bloc puis à nouveau un 8b bloc et là tu rejoins l’écaille inversée, donc un mauvais repos et il faut finir par un 8a bloc. Il n’y presque pas de repos dans la voie ce qui la rend extrêmement rési et soutenue dans des pas de bloc aux alentours du 8a+  en moyenne ». 

Mais Mattéo ne se contentera pas de projets en falaise puisqu’il se fixe également de gros objectifs pour l’année prochaine en compétition: le titre de champion de France de difficulté chez les jeunes, et une finale au championnat du monde, toujours chez les jeunes.

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Oriane Bertone prend la tête des qualification à Laval

26 Oct

La première journée vient de se terminer sur le TQO Européen qui frappe actuellement à Laval. Ce matin les 26 compétitrices se sont affrontées sur 4 blocs, et après une bonne pause, elles étaient au départ de la voie de difficulté en fin d’après-midi.

Sur l’épreuve de bloc, elles seront 3 grimpeuses à toper les 4 problèmes proposés par les ouvreurs: Oriane Bertone (qui prend la tête du classement avec 99,8 points: Premier bloc en 3 essais, et tous les autres flash), la Serbe Stasa Gejo avec 99,7 points (premier bloc flash, puis tous les autres en 2 essais), et enfin l’Italienne Laura Rogora qui prend 99,4 points.

Du côté du clan français, les scores sont plutôt bons sur cette épreuve de bloc qui était, il faut le dire, assez abordable: Zélia Avezou obtient 84,7 points, Hélène Janicot 84,6 points et Manon Hily 48,9 points.

Contre performance en revanche pour l’aAllemande Hannah Meul, qui était pourtant en bonne forme cette saison sur les Coupes du Monde de bloc avec entre autre un podium sur l’étape d’Hachioji. Elle n’aura pas su se démarquer sur les problèmes proposés ce matin en ne coachant que 2 blocs.

Les résultats de l’épreuve de bloc:

16h, place à la difficulté. Après 4 petites heures de pause, les grimpeuses s’élancent sur cette deuxième épreuve, déterminées. Tout comme pour le bloc, la voie de difficulté était abordable et pas moins de 7 compétitrices atteindront le Top de la voie, synonyme de 100 points: Oriane Betone, Laura Rogora, Zélia Avezou, Hélène Janicot, Vita Luka, Mia Krampl et Manon Hily. Si vous avez suivi, les 4 françaises topent la voie de qualification !

Zélia Avezou ira au sommet de la voie de qualification © Louis Lepron

Les résultats de l’épreuve de difficulté: 

Pour rappel, sur ce TQO de Laval, l’objectif est très simple: gagner! En effet, seuls les vainqueurs décrocheront leur ticket pour les JO de Paris qui frapperont en Août 2024.

Et pour finir le classement combiné de ces 2 épreuves:

La suite du programme:

  • vendredi 27 octobre – Qualifications hommes

9:00 / 12:00  – Bloc
16:00 / 18:00  – Difficulté

  • samedi 28 octobre – Demi-finales

09:00 / 11:20  – Bloc Femmes
14:00 / 16:20  – Bloc Hommes
19:00 / 21:00  – Difficulté Hommes & Femmes

  • dimanche 29 octobre – Finales

09:30 / 12:15  – Bloc & Difficulté – Femmes
14:30 / 17:15  – Bloc & Difficulté – Hommes

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Interdiction d’accès en falaise: naissance de l’association CLIPPE Royans Vercors

26 Oct

Cela n’aura échappé à personne, les interdictions d’accès et déconventionnement de nombreux sites d’escalade de France se multiplient aux quatre coins de l’hexagoneEn réponse à la décision de la FFME, en 2020, de se retirer de la gestion directe des sites naturels (suite à la mise en cause de sa responsabilité civile lors d’un accident en 2010), les sites d’escalade de la Drôme n’ont pas été épargnés, et certaines falaises emblématiques du Royans et notamment le vallon de Tamée (l’Auberge Espagnole, la Presqu’île ou encore la Plage) sont naturellement tombées sous le coup d’interdictions.

Suite à cette vague de dénonciation des conventions, un groupe de grimpeurs et grimpeuses locaux s’est composé, farouchement décidé à reprendre les choses en main.

Ainsi s’est récemment formé le Collectif pour le Libre Partage des Parois d’Escalade du Royans Vercors (CLIPPE).

Nous sommes une association collégiale (pas de dirigeants ; égalité de tous nos membres) dont le but affirmé est de reprendre en main la gestion de nos falaises afin de pouvoir permettre un accès sans limite à nos terrains de jeu. Pour ne pas avoir à se cacher pour aller grimper, nous souhaitons défendre un accès libre et gratuit aux falaises pour tous.

Notre principale mission est de rétablir un système de convention entre les propriétaires, la communauté de commune, la FFCAM et l’association CLIPPE tout en impliquant les grimpeurs•euses locaux et celles et ceux de passage pour réaliser, au mieux, la veille des sites et permettre leurs ré-ouverture.

Ce projet d’ampleur est rendu possible grâce à l’impulsion du département de la Drôme, de la Communauté de Commune du Royans-Vercors et de la FFCAM qui devraient nous aider à coordonner la gestion des sites concernés. Nous sommes persuadés qu’avec la participation de ces différents acteurs et le travail de communication auprès des propriétaires, la réouverture prochaine des sites est possible.

Un site internet existe déjà, ce qui permettra bientôt de faire remonter les informations sur les sites d’escalade visités (un point vieillissant dans une voie par exemple) afin que chaque pratiquant·e puisse devenir acteur de sa propre sécurité. Pour celles et ceux qui ne savent pas identifier un ancrage en mauvais état, nous allons bientôt proposer des journées bénévoles de sensibilisation pour que chacun puisse différencier un point d’assurage solide d’un spit douteux…

À l’heure actuelle, afin de faire valoir notre force auprès des instances politiques et des propriétaires concernés, nous cherchons à fédérer un maximum de pratiquant·e·s, et de fait nous avons besoin d’être un maximum d’adhérent·e·s.

Vous pouvez nous soutenir et adhérer à l’association en suivant le lien HelloAsso (plusieurs possibilités d’adhésion, de 10€ à 30€).

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Le TQO Européen du combiné débute aujourd’hui à Laval !

26 Oct

C’est aujourd’hui que le TQO Européen de Laval débute. TQO? Tournoi de qualification olympique ! Après le championnat du monde à Berne en août dernier qui a décerné les premiers tickets pour les Jeux Olympiques de Paris (3 femmes et 3 hommes), une nouvelle chance s’offre aux grimpeurs Européens sur ce TQO de Laval. L’objectif est simple, il faudra aller chercher la médaille d’or pour espérer prendre sa place pour les Jeux.

Au programme, 3 tours: qualification, demi-finale et finale, avec à chaque fois une épreuve de bloc combinée à une épreuve de difficulté. Les 20 meilleurs grimpeurs prendront le départ de la demi-finale, puis il n’en restera que 8 pour s’affronter en finale et tenter de décrocher le graal.

Pour établir le classement de chaque tour, il faudra prendre en compte la performance de chaque grimpeur dans chaque discipline. 100 points max seront à aller chercher en bloc, et idem en difficulté.

L’équipe de France

N’ayant pas encore décrochée de ticket pour les JO sur l’épreuve du combiné, l’équipe de France aura à coeur de briller ce week-end. 4 femmes et 4 hommes seront sur la liste de départ pour en découdre:

  • Oriane Bertone
  • Manon Hily
  • Zélia Avezou
  • Hélène Janicot
  • Micka Mawem
  • Sam Avezou
  • Mejdi Schalck
  • Paul Jenft

Comme vous pouvez le constater, l’équipe de France sera solide, avec dans ses rangs, 3 médaillés mondiaux cette année: Micka Mawem champion du monde de bloc en titre, et les 2 prodiges tricolores, Oriane Bertone et Mejdi Schalck qui ne sont autres que vice champion du monde de bloc cette année.

Le programme

  • jeudi 26 octobre – Qualifications femmes

9:00 / 12:00  – Bloc
16:00 / 18:00  – Difficulté

  • vendredi 27 octobre – Qualifications hommes

9:00 / 12:00  – Bloc
16:00 / 18:00  – Difficulté

  • samedi 28 octobre – Demi-finales

09:00 / 11:20  – Bloc Femmes
14:00 / 16:20  – Bloc Hommes
19:00 / 21:00  – Difficulté Hommes & Femmes

  • dimanche 29 octobre – Finales

09:30 / 12:15  – Bloc & Difficulté – Femmes
14:30 / 17:15  – Bloc & Difficulté – Hommes

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Sam Avezou revient sur son enchaînement de « Big Island », 8C

22 Oct

Il y a quelques jours, Sam Avezou, membre de l’équipe de France et bien déterminé à prendre son ticket pour les JO de Paris 2024, dévoilait sur les réseaux l’enchaînement de « Big Island » 8C  à Bleau. Et quand on voit l’aisance avec laquelle il valide le bloc, il est clair que Sam semble prêt à en découdre dans 10 jours à Laval à l’occasion du tournoi de qualification olympique Européen.

Nous lui avons donc posé quelques questions histoire d’en savoir un peu plus …

Tu viens d’enchaîner « Big Island » , pourquoi avoir choisi ce bloc ?

« Big Island » n’était pas vraiment un projet à la base. La première fois que j’ai mis les doigts dedans c’était pour accompagner Mejdi Schalck, Paul Jenft et Diego Fourbet qui étaient là pour quelques jours. J’ai grimpé avec eux sur ce bloc et je l’ai trouvé  vraiment magnifique avec des prises très agréables et un emplacement très sympa. Ça m’a paru faisable et j’ai eu tous les mouvements assez vite donc je me suis dit que c’était un bon bloc pour moi qui d’ordinaire ne grimpe pas énormément dehors et rarement sur des blocs durs.

Raconte nous comment s’est passé l’enchaînement le Jour J, et dis nous combien de temps (séances, essais) ça t’a pris pour bosser ce bloc ?

Après cette première session avec les copains, j’y suis retourné 2 fois quand j’avais des moments tranquilles avec l’entraînement en fin d’été mais je n’arrivais pas à passer le mouvement du milieu avec la contrepointe en partant du bas. Finalement j’y suis retourné avec Zélia [Avezou] et Samuel Richard qui avaient enchaîné le bloc il y a quelques temps et on a grimpé dessus ensemble. Il faisait un peu plus frais que les dernières fois donc les prises tenaient vraiment bien et en plus je voyais Samuel faire des montées et refaire le bloc sans problème, quasi en s’échauffant, du coup j’étais assez confiant. J’ai juste mis quelques runs à tomber sur le mouv de la contrepointe et sur un essai ça a tenu, et j’ai fait la fin comme prévu. Ça aura quand même pris 4 séances au total.

Tu dois être dans les préparatifs pour le TQO, comment trouves-tu le temps pour aller en extérieur ? Est-ce que ça fait parti de ton entraînement ?

Oui le TQO c’est déjà la semaine prochaine donc la plus grosse partie de l’entraînement est déjà terminée. Maintenant c’est beaucoup de repos et des séances de qualité assez courtes ce qui me laisse pas mal de temps aussi pour essayer de penser à autre chose et profiter de la forme physique pour faire des blocs dur dehors.

Il s’agit de ta plus grosse performance en bloc? Peux-tu nous rappeler tes autres performances?

Oui c’est la première fois que je fais un 8C bloc mais c’est aussi le premier que j’essaie. Je grimpe rarement dehors alors je n’ai pas encore essayé la plupart des classiques de bleau ni même d’autres blocs vraiment durs à part « La force » au toit d’Orsay que j’ai fait l’année dernière. Je vais essayer d’y aller un peu plus après le TQO, j’ai maintenant une liste de blocs que j’aimerais essayer qui est assez longue, il faut juste que je trouve le temps d’y aller.

Sur tes réseaux tu as diffusé la vidéo de l’enchaînement, et tu sembles très à l’aise non ? Est-ce que le départ assis te tenterait maintenant ?

Oui on a cette impression des fois je pense, parce que c’est vraiment un bloc à calage: il faut être précis sur les placements de pieds et de mains, je trouve que c’est ça qui fait vraiment la difficulté du bloc, donc quand tout se passe bien ça peut avoir l’air assez facile. Le départ bas ne me tente pas trop pour l’instant j’ai beaucoup d’autres blocs à essayer encore même à Bleau et je pense que ça me demanderait beaucoup plus d’investissement que je ne suis pas prêt à mettre sur un bloc en extérieur.

 

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Festival Femmes en Montagne: 2 au 5 novembre 2023

17 Oct

Cette année encore, le comité de sélection a été bien occupé ! Ce n’est pas moins de 118 films qui ont candidaté à cette 4ème édition du festival ! Après plus de 52h de visionnage de films d’aventure et de montagne, 34 films ont été choisis pour cette nouvelle édition.

L’équipe est très heureuse de vous présenter les films sélectionnés et les 4 belles soirées qui vous attendent !

Sans oublier les nombreux ateliers

Mais ce n’est pas tout, comme lors de la dernière édition, sera proposé bien plus que des projections. Pendant les 4 jours du festival, retrouvez au café Art by Friend à Annecy 14 ateliers ! Initiations sportives et rando, cours d’aquarelle, apprendre à réaliser un film, Fresque de la mobilité ou encore tables rondes, c’est un programme riche qui vous attend.

On a hâte de vous retrouver autour de tous ces films inspirants et on se donne rendez-vous du 2 au 5 novembre prochain à Annecy, mais aussi en digital !

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Coupe de France VA Rungis – Résultats des finales U16

15 Oct

La première étape de coupe de France bloc de la saison 2023/2024 vient de se clôturer à Vertical’Art Rungis avec les finales U16. Ils étaient 6 par catégorie en finale pour tenter d’accrocher le podium, voir pour les meilleurs, la médaille d’or.

Chez les filles, elle s’était déjà fait remarquer l’année dernière, et elle récidive cette année en remportant cette étape, j’ai nommé Lou Auclair. 2ème des qualification derrière Jeanne Nore qui avait fait sensation lors de ce premier round en cochant les 10 blocs proposés, Lou Auclair n’aura rien lâché en finale en topant les 3 blocs en 4 essais, belle perf!

Chez les garçons, la finale aura été très serrée. Tellement serrée que Evan Lemagner et Aristide Madry-Allepaerts feront le même score: 3 tops en 5 essais et 3 zones en 4 essais. Il aura donc fallu regarder le classement des qualifications pour les départager, et c’est donc à Evan Lemagner que revient la médaille d’or, ce dernier étant le seul à avoir toper 8 blocs.

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Coupe de France VA Rungis – Résultats des finales U18 et U20

15 Oct

Hier soir se sont tenues les premières finales de la saison de coupe de France de bloc à Vertical’Art Rungis. Pour l’occasion, et comme chaque année, de nombreux clubs avaient fait le déplacement et le niveau était bien relevé dans chacune des catégories jeunes.

En U18, chez les filles, Julia Kuhl vient voler la vedette à Louise Puech Yazid en étant la seule à toper les 3 blocs de finale. Chez les garçons de cette même catégorie, c’est le favoris de l’épreuve qui s’impose, le valentinois Samuel Richard avec 3 blocs en 5 essais en finale.

Chez les U20 du côté des filles, Julie Roquebernou monte sur la plus haute marche du podium avec 2 Tops au compteur en finale. Chez les garçons, belle remontada pour Lubin Leroy qui était le dernier qualifié en finale, et qui s’octroie finalement l’or sur ce dernier round avec 2 blocs en 3 essais.

Aujourd’hui place aux U16 avec les qualifications qui frappent actuellement.

Les photos des podiums

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Coupe de France VA Rungis – Résultats des qualifications U18

14 Oct

La saison 2023/2024 est lancée, et comme chaque année, les jeunes bloqueurs se retrouvent en région Parisienne, dans la salle de Vertical’Art Rungis, pour la première étape de coupe de France de bloc. Ce matin, ce sont les U18 qui ont tenté de prendre leur ticket pour la finale, et autant vous dire que les meilleurs français ont fait le déplacement. On vous laisse juger: chez les hommes c’est le jeune mutant valentinois Sam Richard qui se place en pôle position, tandis que chez les femmes, on retrouve la chambérienne Louise Puech Yazid tout en haut du classement.

Les résultats complets:

Bien entendu, tous les résultats sont à suivre sur PG, alors restez connectés !

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Brooke Raboutou enchaîne et décote « Box Therapy » à 8C

13 Oct

l’Américaine Brooke Raboutou vient de frapper fort en enchaînant le mythique bloc « Box Therapy ». Libéré par Daniel Woods, « Box Therapy » avait récemment fait la une de Planetgrimpe suite à la première réalisation féminine du bloc par Katie Lamb il y a quelques semaines. Alors coté 8C+, Katie devenait la première femme à atteindre ce niveau en bloc. Aujourd’hui c’est au tour de Brooke de rétablir au sommet du bloc, et elle obtenait plutôt pour la cotation de 8C.

Le week-end dernier j’ai rassemblé toute la famille pour aller essayer ce bloc. C’était génial d’essayer un même projet avec mon frère Shawn, et de l’enchaîner durant la même journée. La première fois que j’avais mis les doigts dedans, c’était en 2022, et depuis, je n’ai pas cessé de me dire que je reviendrai pour tenter de faire la croix. Il m’a fallu un an avant d’y retourner, et quelques séances pour enchaîner. Je pense qu’il s’agit de ma plus belle réalisation.

En ce qui concerne la cotation, je sais que c’est très subjectif, et que chacun peut ressentir une difficulté différente. Après en avoir discuté avec mon frère et d’autres grimpeurs qui ont réussi ce bloc, je pense que 8C serait plus approprié comme cotation comparé aux autres 8C que j’ai déjà pu essayer.

Il fallait du courage pour annoncer cette décot’, surtout après les quelques monstres qui avaient déjà validé le bloc sans vraiment remettre en question la difficulté sur la scène publique. Et plutôt que de s’adjuger une croix historique (2ème 8C+ féminin), Brooke aura préféré garder la tête froide. Bel esprit !

Rappelons également qu’au-delà de son niveau d’exigence extrême, « Box Therapy » nécessite également une volonté de fer. Car l’accès à ce bloc n’est pas des plus aisés: une marche d’approche de 10,5 km depuis le parking est nécessaire pour arriver au pied de la ligne. Daniel Woods avait d’ailleurs estimé qu’il avait parcouru plus de 150 km au total, crash-pad sur le dos, avant de signer la première ascension.

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Victor Guillermin valide « Condé de choc », 9a

10 Oct

En 2021, du haut de ses 16 ans, Victor Guillermin enchaînait son premier 9a avec « Estado Critico » à Siurana. Depuis, d’autres 9a sont tombés, et le dernier en date n’est autre que « Condé de choc » à Entraygues. Et pour le coup, l’enchaînement aura été assez rapide puisque sa première montée dans la voie remonte à cet été. De quoi imaginer la suite sereinement, et de retourner à l’entraînement avec un gros projet en tête: « Stocking the fire », 9b à Santa Linya.
J’ai fait une première montée dans la voie cet été. La température bien haute a rendu l’escalade très difficile et j’ai laissé tomber. Mais il y a deux semaine, j’ai eu l’occasion de retourner sur Entraygues pour un week-end avec des potes… le samedi j’ai pu caler à peu près les mouvements. J’ai alors décidé d’y retourner la semaine dernière et j’ai commencé les runs.  Mais j’étais toujours mal à l’aise dans la premiere partie de la voie (un 8A+ bloc sur réglette)… Le samedi, j’ai trouvé une nouvelle séquence de pieds qui m’a facilité le bas et j’ai parfaitement calé la deuxieme partie de la voie (un 8b+ avec deux gros mouv dynamiques) . Le dimanche je suis tombé deux fois d’affilée au dernier mouv du bas, un gros jeté depuis une pince plate sur une arquée.  Ce mouvement est vraiment dément, mais il ne me convient pas très bien. Finalement j’ai testé une méthode alternative qui consiste à broyer une petite réglette pour éviter le jump. J’ai grâce à cette méthode enfin réussi à passer la premiere partie de la voie ! Au repos entre les deux sections, je me suis convaincu mentalement que j’allais marcher sur le 8b+. Je n’ai pas craqué et réussi le tout dernier mouvement dynamique. Je suis super heureux d’avoir fait « Condé de Choc » , une voie vraiment incroyable ! Avec les copains en plus  ! Je souhaite d’ailleurs bonne chance à Tanguy et Lillian pour leurs projets respectifs. Moi je retourne à l’entrainement pour devenir plus fort et progresser dans mon très gros projet en Espagne : Stocking the fire
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Planetgrimpe lance son premier magazine papier !

09 Oct

Fondé en 2005, Planetgrimpe a su s’imposer progressivement sur la scène médiatique française de l’escalade. Après toutes ces années sur le web, il nous manquait un petit quelque chose, une pièce à l’ouvrage.

L’idée d’un mag papier était née: un numéro par an, pour ne rien oublier de l’actualité escalade tout en se laissant porter par les nombreux articles Grand Format qui, on l’espère, vous feront rêver, voyager et vous permettront de vous immiscer au plus près des acteurs qui font le monde de la grimpe.

Le (beau) papier n’est pas mort

Alors que la presse papier a tendance à s’essouffler, nous avons voulu la sublimer. Un magazine XL au format 23×28,5 cm pour un total de 212 pages, imprimé en France, sur un papier épais et éco-responsable. Pour parfaire la qualité, nous avons fait le choix de limiter drastiquement la publicité pour laisser place à la grimpe et uniquement la grimpe.

Dans ce mag, vous ne trouverez pas d’articles sponsorisés, ni de tests matos, nous avons axé l’éditorial sur de belles histoires à vous raconter.

Le premier numéro papier by Planetgrimpe, pour ne rien oublier de l’année 2023.

212 pages au format 23×28.5cm, avec à l’intérieur:

  • des articles Grand Format exclusifs
  • un portfolio avec les meilleurs photographes du moment
  • toute l’actualité 2023 passée au crible
  • une mise en page soignée.

 

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Camille Pouget nous parle de son film « 20 ans pour 6 minutes »

08 Oct

La semaine dernière, Camille Pouget annonçait la sortie de son film « 20 ans pour 6 minutes », en partenariat avec son sponsor « Feroce ». Le film retrace l’année de Camille et nous permet de nous immiscer un peu plus dans le monde de l’escalade professionnelle. Membre du team Planetgrimpe, c’est tout naturellement que nous lui avons posé quelques questions. Rencontre:

Présente nous un peu ton sponsor Feroce ?

Alors, Feroce, c’est une toute nouvelle marque d’équipement outdoor qui produit tout ce qu’il faut pour accompagner les expéditions en extérieur (sac de rando, vêtements, casquettes, frontales, enceintes…). Cette marque a décidé dès sa création d’accompagner des athlètes de sport outdoor dans leurs projets sportifs. Cela fait partie des valeurs de la marque. Pour cela ils ont créé la Féroce Academy, une team réunissant 6 athlètes de haut-niveau en sport outdoor (kitesurf, ski alpin, biathlon, hand-bike et escalade) qui partagent le goût de l’engagement sportif et de la curiosité pour l’aventure. Depuis la création de cette académie, Féroce accompagne humainement et financièrement ses athlètes dans leurs projets sportifs respectifs en nous aidant à payer nos frais de déplacement en compétition, en stage, nos équipements etc… et reverse 5% de ses ventes à la Féroce Academy également.

Comment êtes vous arrivés à travailler ensemble ?

En septembre dernier, la Feroce m’a contactée en me demandant si je voulais rentrer dans la Feroce Academy qu’ils lançaient pour la première fois. Je ne connaissais pas cette marque et eux cherchaient à aider des sportifs dans leurs projets et faire connaître la marque. Je suis allée voir ce qu’ils faisaient, j’ai trouvé ça bien stylé et j’ai senti que leurs valeurs collaient aux miennes. Donc j’ai fait un dossier, il y a eu un concours entre les candidats pour rentrer dans la team et ils m’ont pris ! Ensuite nous nous sommes rencontrés et ils m’ont exprimé leur projet d’offrir à chaque athlète de la team, en plus d’un soutien financier sur 2 ans, une vidéo libre dans laquelle on pourrait se présenter, présenter notre sport, notre projet, et qui viserait à faire connaître un peu cette académie Feroce.

Parle nous de ce projet de film, de l’idée à la réalisation

Pour réaliser ce film, Feroce a fait appel à deux artistes du milieu de la santé, en reconversion dans le milieu de la vidéo : Clément et Zach de la chaîne Mouvement Theory. Ces mecs là ont littéralement de l’or au bout des doigts et j’ai de suite été impressionnée par la qualité de leurs vidéos car ils avaient déjà sorti 4 épisodes sur les membres de la Feroce Academy sur leur chaîne youtube (que je conseille vivement d’aller voir d’ailleurs). On s’est demandé comment retranscrire au mieux la grimpeuse que je suis et ma manière de vivre l’escalade, donc assez rapidement, on a trouvé ça logique de tourner un bout en falaise, un bout en compétition : la partie la plus importante du film et de mon projet sportif aussi et un bout au pôle France (ma structure d’entraînement) où ils ont pu interviewer mon coach Mike Fuselier. Pour le tournage, ils se sont fait transparents et étaient juste là pour capter les moments clés du film, à aucun moment ils sont intervenus pour me demander de jouer un rôle ou changer une action pour que ça passe bien à l’écran. Ils sont même venus en surprise à Briançon car ils devaient juste m’accompagner sur Chamonix de base, et quand ils ont su que je passais en finale pour la première fois dans ma carrière, ils ont senti qu’il fallait l’avoir dans la boîte et ont fait le trajet dans la journée. J’ai bien aimé ce fonctionnement dans lequel j’ai pu rester complètement moi-même.

Pendant toute la phase de tournage, ils m’ont accompagné sur les différentes étapes du film et on a passé notre temps à se marrer. Le feeling est direct passé avec eux et c’est pour ça aussi que j’ai pu autant me livrer dans les interviews. Ensuite il y a eu la phase de montage où ils m’ont vraiment intégré à la réalisation du début à la fin. Jusqu’au dernier moment j’ai pu donner mon avis et orienter le film comme je le préférais (mais honnêtement, il y avait pas grand-chose à changer, dès le début ils ont été très justes dans leur manière d’amener les choses tout au long du film). Je les remercie pour leur investissement et leur sens du partage tout au long du projet !

© feroce.shop / mouvementtheory

Pourquoi un tel projet ? Qu’est-ce que ça représente pour toi?

A la base ce projet a été présenté comme une opportunité par mon sponsor pour augmenter notre visibilité et pour offrir une nouvelle expérience à toute la team de la Feroce Academy. Au début je me suis dit que ça ferait sans doute une bonne vidéo de présentation personnelle que je pourrais réutiliser pour plus tard. Honnêtement je savais pas vraiment ce que j’allais en tirer. Et au final petit à petit, je me suis rendue compte que Zach et Clément avaient capté des séquences parmi les plus importantes de ma saison et de ma vie de grimpeuse, et qu’ils avaient des images de pure qualité. Et à ce moment là, vu ce qu’ils avaient dans la boîte, je me suis dit que ça pouvait prendre une autre tournure et qu’on pouvait réussir à produire plus qu’une vidéo de présentation. Je me suis dit que je pouvais montrer à travers cette vidéo, pourquoi l’escalade me faisait autant vibrer et pourquoi j’en ai fait ma passion aujourd’hui. Les deux vidéastes de Mouvement Theory étaient sur la même longueur d’onde que moi donc le film a pris cette autre tournure et c’est devenu d’autant plus intéressant pour tout le monde.

As-tu d’autres projets en cours pour l’année prochaine ?

En terme de projet médiatique ? Non pas vraiment. Mais si une expérience intéressante se présente à un moment où je suis disponible, je la prendrais je pense. Ce genre de chose me fait grandir personnellement et je remercie la Féroce pour m’avoir permis de tester ça. Sinon, le plan c’est de continuer à m’entraîner à fond et progresser en escalade pour pouvoir faire encore mieux que l’année dernière 🙂 et puis aussi réussir mes études de kiné en parallèle aussi.

Dans le film on a le droit à une bouffée d’émotions, c’était l’objectif principal ?

C’était l’objectif de Clément et Zach oui un peu. Ils m’ont dit qu’ils avaient senti que ce film pouvait être câblé sur la ligne de l’émotion et pouvait aller toucher les gens au fond de leur cœur. Donc leurs questions dans les interviews ont été rapidement, assez personnelles et assez poussées. J’avoue que j’ai dû faire pas mal d’introspection et aller chercher au fond de mes pensées pour répondre au mieux à leurs questions. Le feeling étant bien passé je me suis assez vite livrée. Après ça, toute l’émotion que le film transmet n’est que l’œuvre de ces deux génies haha. Ils ont su agencer les séquences comme il le fallait et prendre les meilleures parties des interviews pour toucher le plus de monde possible à travers l’écran. Quand j’ai vu leur première version, j’avoue avoir été moi-même été très touchée et très émue.

© feroce.shop / mouvementtheory

Parlons un peu de toi, le film retranscrit ta première finale en coupe du monde cet été à Briançon, qu’est-ce que ça t’inspire pour la suite de ta jeune carrière ?

La finale de Briançon est l’élément clé du court-métrage et probablement aussi un élément clé de ma carrière. C’est un objectif que je poursuivais depuis longtemps et de l’avoir atteind cette année, c’était un vrai sentiment d’accomplissement. Je sais qu’il n’y avait pas tout le monde sur cette compétition et d’ailleurs, ce n’est pas vraiment la finale parfaite dont je rêvais non plus (à cause de ma blessure) mais ça m’a néanmoins apporté énormément de réponses pour la suite de mon projet en escalade. Aujourd’hui je sais à quel point ce sont ces moments là qui me font vibrer. Je sais que c’est ça que je veux vivre le plus possible et surtout, je sais maintenant combien je suis capable de donner pour accéder à ça.

As-tu conscience que ton « fighting Spirit » dans le film peut être pris comme modèle par de plus jeunes grimpeurs. C’est aussi ça l’escalade de haut niveau pour toi? Être un modèle et véhiculer des valeurs ?

Si je devais donner mon avis là-dessus, je dirais que sport de haut-niveau c’est quand même quelque chose d’assez égoïste au fond. Tout ce qu’on mobilise, notre parcours, n’est pas fait de base pour inspirer les autres, on fait tout ça avant tout pour notre épanouissement personnel et pour atteindre nos objectifs. Donc je pense pas du tout qu’on puisse me qualifier de ‘‘modèle’’ haha, et c’est pas mon but non plus. Je pense que ce ‘‘fighting spirit’’, tout le monde peut l’avoir, il suffit juste de trouver la chose qui le réveille ;-). Ceci dit, certaines personnes à certains moments de ma vie me l’ont inspiré et continuent de le faire, alors ça me rend vraiment heureuse si je peux à mon tour transmettre cette envie de se dépasser. Je pense que c’est un petit plus de l’avoir dans le sport et la vie de tous les jours.

Un dernier mot à ajouter ?

Je tiens à remercier du fond du cœur La Feroce et Clément et Zach de Mouvement Theory qui m’ont permis de vivre cette expérience. Je remercie aussi Mike Fuselier mon entraîneur avec qui on a travaillé toute l’année pour me faire progresser et atteindre mes objectifs. Merci à Mattéo de nous avoir accompagné lors de la journée de captation à Céüse (ces images n’auraient pas été possible sans lui). Merci à tous pour vos retours ultra touchants sur ce film, ça m’a vraiment émue… Et enfin, un grand merci à ceux qui m’ont suivi toute l’année et m’ont fait y croire jusqu’au bout, quand parfois c’était difficile de rester motivée !

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Le ReelRock 17 débarque bientôt en France !

28 Sep

La nouvelle tournée du ReelRock approche à grands pas. Le rendez-vous cinéma annuel des grimpeurs fait étape en France en octobre. Au programme du REEL ROCK 17, 3 films 100% escalade sur grand écran. La tournée sera en avant- première avec le Salon de l’escalade à Grenoble le 29 septembre et au Grand Rex à Paris le 3 octobre pour une projection en présence d’invités exceptionnels !

Au programme cette année, 3 films:

  • Burning The Flame 

Une expédition engagée, qui parait condamnée à l’échec, au Pakistan. 47min – Avec Barbara Zangerl and Jacopo Larcher

  • DNA

Une des voies les plus dures au monde dans une grotte calcaire du Verdon. 23Min – Avec Seb Bouin

  • Resistance Climbing

Un voyage en Cisjordanie palestinienne pour explorer comment l’escalade peut changer des vies. 37min – Avec Andrew Bisharat

Toutes les dates et billets ici

La Bande Annonce

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Le défi fou de Symon Welfringer: Bike to Climb en Solo auto assuré

27 Sep

À l’heure où l’urgence climatique est dans tous les esprits, à l’heure où chacun doit apporter sa pierre à l’édifice, de nombreux projets éco-responsables voient le jour dans le milieu de la grimpe. Souvenez-vous, il y a quelques mois, nous vous parlions de Bike to Eight, un projet où l’objectif était de relier cinq 8a à vélo à la journée dans la région grenobloise. Plus récemment, Hugo Parmentier et Seb Berthe se sont lancés dans le projet des 100 7A bloc à Bleau dans la journée, et le tout en vélo, que ce soit pour les 2 artistes ou pour l »équipe de tournage qui les a accompagné.

Aujourd’hui, Simon Welfringer pousse le concept encore plus loin: Bike to Climb en solo. Mais kesako ? Très simple, l’idée était de réaliser la grande voie « Recto Verso », 7b max, en solo auto-assuré, avec comme seul moyen de locomotion pour y aller depuis Grenoble, son vélo.

Voici le récit de ce projet:

Épisode 1 : Le Pestel

Les projets vont et viennent dans la tête. Comme une plante qu’on arrose ou non, certaines germent et d’autres s’effacent. J’ai toujours eu du mal à arroser les plantes de manière assidue et beaucoup moins de mal à imaginer des projets dans ma petite tête. En rentrant du Pakistan cet été, j’ai eu du mal à me remettre à l’entrainement pour retrouver un bon niveau en escalade, ma motivation était ailleurs. Et plus je pédale sur ma bicyclette, plus je me dis que j’aime ça. Cette année, j’ai eu l’occasion à plusieurs reprises de combiner la grande voie, l’alpinisme et la grimpe de manière plus générale, avec le vélo.

Immersifs, intenses et stimulants, ces combos ont éveillés mes sens et m’ont permis d’envisager des projets difficiles de grande ampleur en démarrant de la porte de mon appartement grenoblois.

J’imagine alors une nouvelle association possible avec comme caractéristique principale, une autonomie totale. Peu habitué à faire des activités seul, j’ai bien envie de découvrir cette solitude immersive pour quelques instants.

En imaginant grimper des grandes voies en solo auto-assuré, je peux paqueter toutes mes affaires sur mon vélo et grimper ce qui me plait sans aide extérieur ni compagnon de cordée.

Pour une première expérience, je choisis une voie équipée et dans un niveau que je suis censé maîtriser, je choisis tout de même une ligne que j’ai bien envie de grimper. Nous sommes fin août, et la météo est capricieuse, de la neige à moyenne altitude m’oblige à changer mes plans.

Je prends la direction du Sud, du Diois, pour grimper « la plus belle formation calcaire de France » selon les amis de camptocamp ahaha, j’ai nommé le Pestel ! Je choisis la voie « Recto Verso », ouverte par monsieur Mussatto dont j’ai entendu le plus grand bien. 7b max, je devrais pouvoir m’en sortir seul, du moi je l’espère.

110km de vélo et 2300m de déniv avec un vélo à 34Kg, moi qui pensais que les routes du Sud étaient plates, mes cuisses soutiennent le contraire …

Après une nuit à la belle étoile sous le clocher de l’abbaye de Valcroissant, je reprends ma route vers le monolithe. La première longueur en 7a est particulièrement engagée, c’est la première longueur que je grimpe en technique d’auto-assurage et j’avoue ne pas être rassuré du tout, j’ai clairement l’impression de faire du solo intégral et dans ma tête la chute est interdite. Transi par la peur mais également par le froid, j’atteins le relais de la première longueur avec de nombreux doutes sur la suite de mon aventure. Hormis quelques tutoriels sur Youtube, je n’ai aucune connaissance de cette technique d’assurage, j’aurais mieux fait de m’y entrainer avant en falaise. Mais c’est aussi ça l’aventure que je suis venu chercher.

© Léo Dequivre

Heureusement, la suite est plus déroulante ; pour me rassurer je me laisse tomber au début de la deuxième longueur, le système a l’air de fonctionner, je peux aborder la suite avec plus de sérénité.

Cette journée intense est jouissive, je découvre de nouvelles sensations d’escalade : grimper de cette manière m’oblige à être concentré au maximum, à ne prendre aucun risque et à assurer chaque mouvements. Ainsi, après avoir enchainé le 7b, j’ai le sentiment d’avoir dépensé plus d’énergie qu’il n’en faut. Certes, la chute n’est pas fatale comme en solo intégral, mais on envisage une chute de manière très différente que lorsque nous sommes assurés par une autre personne.

Chaque geste prend une importance différente et l’erreur n’est pas envisageable. Tout se déroule à merveille et pas à pas, je gravis ce beau Pestel pour la première fois. Les longueurs sont sublimes et je prends un grand plaisir à les grimper. Une fois en haut, je suis comblé. Mais le chemin est encore long jusqu’à Grenoble pour arriver à la fin de mon aventure …

A suivre au prochain épisode !!!

Un grand merci à  Léo, venu sur place ce jour-là pour faire ces belles images, merci aussi pour le petit raccourci sur le chemin du retour. Hâte des prochaines aventures ensemble !!!

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Tanguy Merard: rencontre avec celui qui a occupé l’espace médiatique cet été en falaise

19 Sep

Tanguy Merard, ce nom ne vous dit rien? Peu probable au regard de l’été incroyable du jeune Gardois de 19 ans en falaise. On vous laisse juger :

  • 22 avril Biographie, 9a+
  • 22 juillet Crotte de Geek, 9a
  • 1er août A muerte bilou, 9a
  • 3 août Trip Tik Tonic, 9a
  • 6 août Just two fix, 9a/+
  • 7 août Kinematix, 9a
  • 12 août Punt’x, 9a+
  • 14 août Inga, 9a
  • 17 août Kick ass, 9a
  • 29 août Beyond, 9a+

Comme vous pouvez le constater, l’été de Tanguy aura été très prolifique en terme de croix en falaise, avec presque un déclic après l’enchainement de « Biographie » qu’il travaillait déjà depuis plusieurs années. C’est donc tout naturellement que nous sommes allés à sa rencontre histoire d’en savoir un peu plus sur lui, ses habitudes, et ses projets.


Avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu te (re)présenter à nos lecteurs ?

Je m’appelle Tanguy Merard, j’ai 19 ans et je grimpe depuis un paquet d’années déjà. Je vis à Grenoble pour les études et la grimpe, et cette année je rentre en L2 STAPS .

D’où te vient ta passion pour la grimpe ?

Quand j’étais petit, je faisais du handball, et un jour le club a arrêté les entraînements et vu que mon père faisait de l’escalade je m’y suis mis. La passion est venue assez rapidement, toute la semaine j’attendais le weekend pour aller grimper dehors, et depuis je ne me suis jamais arrêté.

Cet été, on a beaucoup entendu parler de toi avec de nombreuses croix en falaise dans le 9ème degré, tu peux revenir sur cet été impressionnant ?

Ça a commencé avec « Biographie », c’était l’objectif de l’année et le fait de l’avoir enchaîné le premier jour de la saison ça m’a permis de me libérer l’été et de découvrir d’autres falaises. Au final je me suis remis dans un projet dur assez vite avec le « Pamphlet » à Entraygues: j’ai essayé de mi-mai à mi-juillet. Sur la fin j’ai régressé dedans, ça m’a rapidement agacé, j’avais besoin de changer d’air.
Je suis resté vers l’Argentière pour passer du bon temps avec les collègues durant la période du TAB. J’ai fait une petite pause de 3/4 jours puis je me suis mis à réessayer « Crotte de Geek » 9a à Ailefroide. J’ai enchaîné le jour des finales du TAB, c’était parfait pour aller voir les copains et faire la fête.

Après ça j’ai eu l’occasion de partir en trip et de découvrir de nouveaux endroits. J’ai commencé avec la Saume, puis je suis allé à la Ramirole, Déversé dans les gorges du Loup et pour finir au Pic Saint Loup. Je suis vraiment content car l’idée c’était de découvrir toutes ces falaises et j’ai réussi à tout visiter en un mois. Et puis petite cerise sur le gâteau, j’ai enchaîné pas mal de voies dures, donc c’est tout bénéf !

Comment choisis-tu tes voies ?

Ça dépend, à la Saume j’y étais pour deux jours et les voies les plus dures sont côtées 8c/8c+. Là par exemple je voulais juste faire le maximum de 8c.

Après à la Ramirole j’y étais pour 5 jours, je m’étais fixé comme objectif de faire un 9a dans cet énorme dévers. J’ai décidé la voie que j’allais essayer une fois sur place. J’ai bien regardé toutes les lignes et je me suis lancé dans « A muerte Bilou », 9a, car la voie n’avait pas été refaite depuis la FA de Seb Bouin et la ligne était folle.

À Déversé je savais que je voulais faire « Trip Tik Tonic », 9a, et pour le reste j’y suis allé un peu à l’instinct et à l’envie. Pour « Beyond » au Pic Saint Loup, c’était totalement différent, j’avais vu la vidéo de Seb Bouin dedans et ça m’a beaucoup plu.

Comment expliques-tu cette énorme progression cette année ?

Effectivement depuis janvier j’ai beaucoup progressé, je pense que ça vient du fait que je commence à trouver mon équilibre entre entraînements et les projets dehors qui me motivent, et surtout je commence à être à l’écoute de mon corps et de ma tête.
Je me suis aussi beaucoup entraîné cette année et ça a payé. Je dirais que je me suis entraîné de manière plus réfléchie parce que je commence à avoir du recul sur ce que j’aime, sur ce qui me fait progresser, sur ce dont j’ai besoin et surtout mon coach Esteban Daligault m’a accompagné toute l’année.

Après il ne faut pas confondre progression et concrétisation, tu me poses cette question parce que j’ai fait beaucoup de voies dures ces derniers temps mais ça ne veut pas forcément dire que j’ai progressé ce dernier mois. Cette année j’ai d’avantage concrétisé que progressé. En fait ça faisait longtemps que je n’avais pas essayé d’autres voies dures autre que « Biographie » car c’était mon gros projet.
Alors forcément, après 3 ans à m’entraîner pour la même voie, à n’essayer que cette voie et à ne pas concrétiser, quand je découvre de nouvelles falaises et de nouvelles voies moins dures, tout de suite j’enchaîne plus facilement.

Et puis je pense que j’ai passé un petit cap mental, je suis plus ambitieux, j’ai de plus en plus confiance en mes capacités et à chaque essai je me dis que je peux faire la voie. En fait je sais de quoi je suis capable et je me donne des projets de plus en plus durs.

Tanguy Merard à l’assaut de « Punt X », 9a | © H2M Images

 

Penses-tu avoir les moyens d’aller encore plus loin ? As-tu déjà des idées en tête ?

Oui, après les moyens il faut se les donner mais si je continue sur cette lancée, et j’ai envie de continuer sur ma lancée, alors oui j’irai plus loin. Pour l’instant j’ai deux idées de projets dans ma tête qui sont un cran plus dur que ce que j’ai déjà fait.
C’est « Rastaman Vibrations » 9b à Céuse et « La rage d’adam » 9b/+ à la Ramirole: ce sont des voies qui me font rêver et j’ai besoin de voies comme ça si je veux m’investir dans quelque chose de plus dur.

Ces voies me motivent de par leur beauté mais également car c’est hyper motivant d’essayer des voies de top niveau mondial, de se rapprocher de ça petit à petit, ça me donne beaucoup d’envie et d’énergie.
Pour l’instant je vais plutôt essayer « Rastaman » car ce n’est pas très loin de Grenoble, j’ai déjà commencé à y mettre sérieusement les doigts et j’adore le style de la voie.

Quels sont tes points forts et tes points faibles ?

Mon plus gros point fort c’est la combativité. Après physiquement je dirais que c’est la continuité, la rési et l’endurance de force.
Quelque chose qui m’aide beaucoup en falaise c’est la capacité à trouver des bonnes méthodes. Mes points faibles c’est la force, l’explosivité, les mouvements physiques, les mouvements d’épaule et les pinchs avec les doigts tendus (pinchs main à plat).

Et la compétition dans tout ça, tu en es où ?

Cette année c’était ma première année en senior. Ma première compétition de l’année c’était la coupe de France d’Arnas et je n’ai pas tellement aimé grimper. Ensuite je me suis inscrit au sélectif équipe de France. Mais au final, plus je me rapprochais de l’échéance, plus je me srendais compte que je n’avais pas envie de le faire. Je l’ai quand même fait vu que j’étais inscrit. Du coup suite à ça j’ai décidé de ne pas faire les championnats de France et d’arrêter la compétition. En plus ça faisait quelques années déjà que j’avais un double projet falaise et compétition, et ça ne me convenait pas de m’investir à moitié dans les deux. J’avais bien envie de m’investir à fond en extérieur donc c’est ce que j’ai fait.

Parle nous un peu de ton quotidien, que fais-tu dans la vie, comment est-ce que tu jongles avec l’entrainement et les projets en falaise, …

Ça dépend des périodes et des projets… Par exemple cet été, vu que j’étais en vacances j’ai grimpé en falaise 6 jours sur 7.
Après dans l’année, c’est différent je dois aller un peu en cours, c’est un autre rythme. Globalement cette année je me suis entraîné la semaine (pano/rési/endurance de force) et le weekend je suis allé grimper dehors. Une semaine type qui avait bien marché pour moi en début d’année, c’était training du lundi au jeudi, vendredi repos et le weekend les projets en falaise.

Sinon mon quotidien à Grenoble c’est grimpe avec les potes, quelques cours à la Fac et quelques sorties pour discuter, voir les potes et se marrer. Cette année ça va être différent, je n’ai plus de coach, je vais d’avantage grimper à l’envie et puis je vais tester de nouvelles choses à l’entraînement pour voir ce qui me convient bien.

J’en avais marre de suivre une planification stricte et d’écouter quelqu’un me dire ce qui est le mieux pour moi, j’avais besoin de trouver par moi même ce qui marche pour moi. Cette année j’aimerais grimper d’avantage dehors et me focaliser uniquement sur la falaise, donc forcément mon entrainement va changer: je vais m’inspirer un peu de la manière dont s’entraîne Seb Bouin.
J’ai l’impression que ça peut bien me convenir et j’ai vraiment envie d’essayer.

Le bloc très peu pour toi ?

On va dire que le bloc en extérieur c’est pas trop mon kiff, en fait j’adore grimper et du coup quand tu essayes un truc dur en bloc dehors, souvent ta séance se résume à essayer un mouv dans la séance ou à enchaîner 2 mouvs max . Et ça, ça me gave car j’ai l’impression de ne pas grimper.
Par contre j’adore faire du pano sur du mur, c’est ce que je kiff le plus en escalade je pense.
C’est hyper convivial, j’adore bourriner  et souvent quand je fais du pan je me retrouve dans un état d’influx assez exceptionnel et j’adore ça. Quand je suis dans cet état je suis drogué et je n’arrête pas de grimper, j’enchaîne des 6h de pano en étant surexcité.
Du coup j’adore le pano mais pas trop le bloc en exté.

Peux-tu nous raconter ton meilleur souvenir en falaise ?

Comme ça j’en vois 3, le meilleur je pense que c’était cet été dans les Gorges du Loup.
J’avais pour objectif de faire « Trip Tik Tonic » à la séance. Lors de mon premier jour à la falaise je me suis mis directement dedans. J’ai essayé toute la journée, j’ai du mettre 5 montées dedans, et lors de mon dernier run je suis tombé au crux et la nuit est arrivée. Je me suis posé 5min puis je me suis dit que j’allais remettre un run à la frontale car il y avait peut être moyen que j’enchaîne.
J’ai mis mon run à 22h, les potes étaient là pour m’encourager et vu qu’il faisait nuit je voyais juste les prises qui étaient devant moi.
Je n’ai jamais été aussi proche de tomber sur les mouvements et pourtant je me suis retrouvé au relais, de nuit, c’était juste un moment magique.

Le jour où j’ai enchaîné « Biographie », c’était mythique aussi, je ne réalisais pas ce que je venais de faire. J’avais hésité à remettre un essai et puis finalement j’ai mis le combat de ma vie et ça a marché. C’était fou j’étais sous le choc.

Et le dernier c’était « Sacrilège », un 8b+ à Berlin, c’était le dernier jour du trip, j’ai mis un run alors que la nuit tombait, je n’avais pas de frontale et je n’avais pas calé le 7c de fin. Je me suis donné comme jamais et c’est un miracle que je sois arrivé au relais. Arrivé là haut c’était magique tout était si calme, la  vie et l’ambiance étaient ouf.

Un dernier mot à ajouter ?

Merci à mes sponsors : Tenaya, Petzl, Nograd, Au vieux campeur, Boma

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Approach Outdoor : L’équipement idéal pour les amateurs de sports de montagne et de verticalité

19 Sep

En 2021, une nouvelle marque a vu le jour dans le monde des sports de montagne et de verticalité. Il s’agit de Approach Outdoor, une marque française fondée par des passionné.e.s d’escalade sur bloc et en falaise. Leur mission principale est d’accompagner les amateurs de sensations verticales dans l’évolution de leur pratique sportive en fournissant un équipement de bonne qualité, tout en restant fidèles à leur engagement envers la technicité.

Approach Outdoor est née de la passion pour les sports de montagne et de verticalité. Les fondateurs de la marque sont des pratiquants chevronnés de ces disciplines et comprennent les besoins spécifiques de ceux qui recherchent l’adrénaline en gravissant des parois rocheuses, en descendant des canyons ou en dévalant des pentes enneigées.

L’accessibilité sans compromis sur la technicité

L’une des principales caractéristiques d’Approach Outdoor est son engagement envers l’accessibilité. La marque vise à rendre l’équipement et les vêtements d’escalade, nécessaires à la pratique des sports de verticalité, accessibles à un large public, sans compromis sur la technicité. Elle croit fermement que chacun devrait avoir la possibilité de vivre des aventures verticales de manière sûre et satisfaisante.

Une production responsable

Approach Outdoor ne se contente pas de proposer des produits de haute qualité, elle est également soucieuse de l’impact environnemental de sa production. La collection textile de la marque est principalement fabriquée en Turquie à partir de matières recyclées ou écologiques. Cette démarche s’inscrit dans une volonté de réduire l’empreinte carbone de l’entreprise et de contribuer à la préservation de la planète.

Une gamme complète pour toutes vos aventures

Que vous soyez passionné de grimpe, de canyoning, de ski de randonnée ou que vous souhaitiez simplement intégrer un peu de verticalité dans votre quotidien, Approach Outdoor a ce qu’il vous faut. La marque propose une gamme variée d’équipements, des vêtements techniques aux chaussons d’escalade en passant par les sacs canyon. Chacun de ces produits a été soigneusement développé et sélectionné pour répondre aux besoins spécifiques des amateurs de sports de montagne et de verticalité.

L’exclusivité Chullanka

Une caractéristique notable d’Approach Outdoor est sa distribution exclusive par Chullanka. Chullanka est une enseigne bien connue dans le monde des sports de plein air et de montagne, réputée pour son expertise et son engagement envers la qualité. Cette collaboration permet aux passionnés de sports de verticalité de découvrir et d’acquérir les produits d’Approach Outdoor dans un environnement où le conseil et l’expertise sont au cœur de l’expérience client.

Vivez à fond vos aventures verticales avec Approach Outdoor

Si vous êtes un amateur de sports de montagne et de verticalité, ou si vous aspirez simplement à explorer de nouveaux horizons verticaux, Approach Outdoor est la marque qui vous accompagnera dans votre périple. Avec son engagement envers la technicité, l’accessibilité et la durabilité, elle incarne les valeurs essentielles de ces disciplines exigeantes. Grâce à la distribution exclusive par Chullanka, vous pouvez découvrir une gamme de produits conçus spécifiquement pour vos aventures verticales. Alors, préparez-vous à gravir des sommets, à défier les canyons et à dévaler les pentes en toute confiance avec Approach Outdoor.

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Max Bertone champion d’Europe de difficulté jeune

17 Sep

Pendant que Bassa Mawem prenait sa qualification olympique à Rome, les jeunes de l’équipe de France étaient à Helsinki (Finlande) pour en découdre sur le championnat d’Europe de difficulté espoirs. Et les bleuets ne repartent pas bredouille, avec notamment un titre de champion d’Europe et une médaille de bronze.

On commence avec la catégorie des minimes où seuls les garçons étaient engagés côté français. Aucun podium à signaler mais tout de même une prometteuse 4ème place pour Eliott Skrabacz. Camille Claude, également au départ, se contentera de la 14ème position.

Chez les cadets et cadettes, on attendait chez les filles la championne du monde en titre, Meije Lerondel, mais une blessure à l’ischio mardi juste avant de partir l’a contrainte à ne pas prendre le départ de la compétition. Chez les garçons, Max Bertone remporte le titre de champion d’Europe en dominant largement en finale avec plus de 10 prises dans la vue du médaillé d’argent. Belle revanche après la frustration des championnats du monde jeune où il ne parvenait pas à se hisser en finale. Matteo Soule n’est pas loin du podium et prend la 4ème place.

Enfin, chez les juniors, Victor Guillermin monte sur le podium et empoche la médaille de bronze. Une belle remontada puisqu’il terminait 16ème des qualifications, et 7ème des demi-finales. Maho Normand n’est pas loin et prend la 4ème place, Sam Poullain termine quant à lui 11ème. Côté féminin, Kaina Viviand se contentera de la médaille en chocolat, 4ème, Louna Deshayes prend la 11ème position.

 

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ITW: quelques mots avec Bassa Mawem, premier français qualifié pour les JO de Paris 2024

16 Sep

Le 3 aout 2021, Bassa Mawem s’élançait dans la voie de difficulté du premier combiné olympique à Tokyo. Après quelques mouvements, il chutait suite à une énorme douleur dans le bras: le verdict était finalement tombé, Bassa souffrait d’une rupture totale du tendon inférieur du biceps. Après une opération et beaucoup de rééducation, l’ainé des frères Mawem était de retour à l’entraînement, avec pour objectif: terminer sa carrière en beauté aux JO de Paris 2024. Le compte à rebours était alors lancé, et c’est grâce à un entraînement acharné qu’il est parvenu hier à remporter le TQO Européen en vitesse, prenant ainsi son ticket pour les jeux 2024. C’est tout naturellement que nous l’avons contacté pour échanger avec lui sur cette belle victoire.


Tout d’abord un grand bravo Bassa ! Peux-tu nous dire comment tu te sens à chaud ? 

Dingue d’avoir réussi ce challenge, car oui c’était un vrai challenge d’aller sur cette compétition, de se dire « je peux gagner mais il y en a 12 autres qui peuvent aussi gagner » et de finir sur la plus haute marche du podium, c’est fou ! C’était hyper dense en terme de niveau, il fallait réussir à lâcher les quelques centièmes qui permettent la victoire, et c’est ce que j’ai réussi à faire, je suis trop heureux.

Raconte-nous un peu le déroulement de la compétition. 

Tout s’est bien passé, la veille j’était bien en forme, je me sentais bien, j’ai pu me reposer 2-3 jours avant la compétition. Le jour J, le practice et les runs d’échauffement se sont bien passés, j’avais de très bonnes sensations. J’ai réussi à mettre en place tout ce que je voulais, à me libérer l’esprit et réussir à faire mon max pour repartir de cette compétition sans aucun regret. J’ai tendance à me dire à l’entraînement: « le meilleur pour la fin ». C’est ce que je me suis dit tout au long de la compétition et ça a plutôt bien fonctionné …

Tu reviens de loin après ta blessure aux jeux de Tokyo, raconte nous un peu le processus de remise en forme jusqu’à arriver à un top niveau sur le TQO ?

Oui je reviens de loin, c’est sur…  Cette saison a été très compliquée: je suis passé de mon statut de numéro 1 mondial en 2019 à un statut où je tente de passer des qualifs sur des coupes du monde. La saison a été très longue nerveusement pour moi car je me prenais des claques sur chaque compétition. J’avais pour objectif de me qualifier pour les JO sur les « Series » l’année prochaine, et finalement j’ai eu une opportunité avec cette échéance à Rome, et je l’ai saisi. Trop content, surtout que comme je l’ai dit, le niveau est très dense, et en vitesse c’est impossible d’arriver sur une compétition et de se dire « je vais gagner », là je l’ai fait, c’est que du bonheur.

Comment va s’organiser l’année qui arrive jusqu’à Paris ?

Je ne sais pas trop encore, mais ce qui est sur, c’est que je vais déjà passer 2 mois en Nouvelle Calédonie pour me préparer: je m’y sens bien, il y a moins de sollicitations des médias, des sponsors, du boulot. J’en aurai besoin pour ne pas être perturbé dans mon entraînement en début d’année prochaine.

Ton frère Micka parlait de nombreux sacrifices pour l’escalade après son titre de champion du monde. J’imagine que c’est la même chose pour toi. Quel est l’envers du décors d’un grimpeur de haut niveau ?

Ce ne sont pas des sacrifices, ce sont des choix qui ont des dommages collatéraux. On est loin de nos proches, loin d’une vie classique, on n’a pas le temps de passer beaucoup de temps avec ceux qui nous suivent et nous supportent car on est tout le temps à l’entraînement, en voyage, on ne peut pas faire la fête ni profiter comme le commun des mortel. Et réussir à choper un titre de champion du monde ou réussir à prendre sa qualif pour les JO ça permet de donner du sens à tous ces efforts.

Qu’est-ce qu’il te manque pour aller chercher encore de meilleurs temps ?

Je ne pense pas qu’il me manque quelque-chose, il ne faut pas oublier que je reviens de blessure: Aout 2021 je me blesse, février 2022 je reprends l’entraînement, septembre 2022 je retrouve mon niveau de 2021, cette année  j’ai énormément progressé, et ce qu’il me manque c’est du temps ! Mais la bonne nouvelle c’est qu’en chopant ma qualif à Rome, ça me donne du temps pour me préparer, c’est une vraie chance et une réelle opportunité pour arriver le plus fort possible sur ces jeux. Je veux être le premier français à passer sous la barre des 5 secondes et  je vais m’entraîner pour ça.

Un dernier mot à ajouter ?

Merci à toutes les personnes qui nous soutiennent, les amis, la famille, ma copine, toute la communauté qui nous suit, merci vraiment, ça nous permet de donner du sens à ces victoires.

 

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Le TQO Européen frappe aujourd’hui pour la vitesse

15 Sep

Alors que les championnats du monde de Berne se sont achevés il y a un peu plus d’un mois avec aucun tricolores qualifiés pour les JO de Paris, l’équipe de France a une nouvelle carte à jouer aujourd’hui.

Au programme le Tournoi de Qualification Olympique Européen pour l’épreuve de vitesse qui se déroule à Rome. Pour l’occasion, il faudra aller chercher la victoire pour espérer décrocher un ticket pour Paris 2024.

Pour rappel, 2 femmes et 2 hommes ont déjà pris leur place pour les jeux lors des championnats du monde à Berne: L’Italien Matteo Zurloni et l’Indonésienne Desak Made Rita Kusuma Dewi ont remporté les titres de Champions du Monde de vitesse et, avec eux, les premiers billets olympiques. Ils ont été rejoints par la Chinoise Long Jinbao et l’Américaine Emma Hunt, dont les médailles d’argent ont également assuré leur participation à Paris.

L’équipe de France sur le TQO

Victoire Andrier (Courchevel Sports Outdoor ME)
Marceau Garnier (Gecko club)
Lison Gautron (Tournefeuille altitude grimpe)
Manon Lebon (Austral Roc)
Bassa Mawem (Gecko club)
Guillaume Moro (Club Vertige)
Pierre Rebreyend (Amicale Laique Echirolles)
Capucine Viglione (Team Block’out)

Le programme

10h30 – Practice femmes
11h – Practice hommes
12h – Qualifications femmes
12h45 – Qualifications hommes
20h – Finales

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El Capp Fest, Festival escalade & transition(s)

12 Sep

Du 28 septembre au 1er octobre, les acteurs du changement se rassemblent autour d’un événement spectaculaire, inspirant et festif à La Rochelle, le El Capp Fest. Initié par une vision audacieuse des organisateur·ices, le festival transcende les genres pour devenir un laboratoire d’utopies réalistes, promettant une expérience immersive et inspirante.

Le « El Capp Fest » c’est une vision optimiste d’un avenir en symbiose avec la nature, où la coopération prévaut sur l’individualisme, et où le bien-être collectif prime. Un véritable épicentre du changement positif. Notre défi ? Trouver une cohérence entre nos valeurs, nos rêves et la réalité.

Parce que les grands changements commencent par des récits, des exploits, des pionnier·es, l’événement s’articule autour de quatre axes.

Au programme de ce grand rassemblement :

  • GRIMPER : la 1re compétition internationale mixte d’escalade
  • S’INSPIRER : des conférences inspirantes de nos grand·es témoins
  • VIBRER : des soirées festives et des concerts
  •  S’ENGAGER : l’ecopoint challenge et un village dédié aux initiatives engagées

GRIMPER : la 1re compétition internationale mixte d’escalade

Parce que nous aspirons à un avenir inclusif et équitable, nous présentons, en collaboration avec l’IFSC et la FFME, la toute première compétition internationale d’escalade de bloc mixte. Format qui, nous l’espérons, préconfigurera les prochaines compétitions olympiques.

Ce défi découle de notre désir de voir les meilleur·es grimpeur·ses, hommes et femmes, rivaliser dans l’épreuve de bloc. Il s’agit d’une avancée inédite à l’échelle mondiale, pour un événement d’une telle envergure. Un spectacle prometteur se profile, mettant en vedette des athlètes internationaux·les renommé·es.

Les grand·e·s gagnant·es se verront attribuer une récompense de 20 000 €, rendue possible grâce au généreux soutien financier de notre partenaire, le Vieux Campeur valorisant ainsi les performances exceptionnelles des participant·es, qu’iels soient hommes ou femmes.

Parallèlement, dans un esprit similaire à l’atmosphère conviviale d’une falaise où débutant·es et expert·es se côtoient, un volet amateur sera également proposé. Il offrira à toustes la possibilité de participer, avec la chance de gagner de nombreux prix fournis par l’emblématique marque d’équipement d’extérieur La Sportiva, fièrement associée à cet événement.

S’INSPIRER : des conférences inspirantes de nos grand·e·s témoins

Les récits façonnent nos idées et perceptions. Au El Capp Fest, on rêve, on partage, on pense, mais surtout, on imagine des solutions concrètes pour un avenir durable.

Venez assister et participer à des discussions avec ces femmes et hommes qui ont conçu des visions plus vertueuses du futur, Aventurie·res, athlètes, écrivain·es ou philosophes, de multiples figures de renom seront présentes à La Rochelle pour nous orienter vers le chemin de la collaboration, du respect de l’environnement et de l’économie au service du bien commun. De ces grands noms qui osent l’aventure, Cyril Dion, écrivain, réalisateur, poète et défenseur de l’écologie qu’on ne présente plus. Il est notamment connu pour ses créations engagées telles que les « Demain » et « Animal ».

À ses côtés, de nombreux autres symboles du changement ont rejoint la cordée, tels que Paloma Moritz, Cynthia Fleury, Eric de Kermel, Julien Vidal, Pascal Demurger, Virginie Raisson, Stan Thuret, Arthur Levaillant, Pascale Rossler, Alexandre Monnin, Anne Rostaing, Emery Jacquillat, Marine Laurent, Seb Berthe, Maël Besson, Valérie Paumier, et bien d’autres.

Plusieurs grands thèmes seront abordés lors de ces tables rondes :

  • Et si nos rêves façonnaient nos sommets ?
  • Osons réinventer la notion de performance
  • Pour une harmonie des vivant.e.s : et si on renouait avec l’invisible ?
  • Bifurquer … mais vers quelle voie ?
  • Régénération : au-delà des profits, le rôle clé des entreprises
  • Faire cordée commune : quels itinéraires pour la coopération ?
  • Quel futur désirable pour l’escalade ?
  • Protégeons l’océan pour qu’il puisse nous protéger

VIBRER : des soirées festives et des concerts

À l’issue des compétitions d’escalade, le El Capp Fest réserve deux soirées mémorables mettant en scène des artistes dont le message et la personnalité reflètent les valeurs portées par l’événement.

Vivez des moments d’émotion avec les performances électrisantes du célèbre groupe de synthpop français Synapson, laissez-vous porter par les mélodies enchanteresses de LEJ, une fusion de voix, de percussions et de violoncelle. En guise d’ouverture, découvrez les talents émergents de la scène du chantier des Francofolies, avec Romane et Lucie Antunes.

S’ENGAGER : l’ecopoint challenge et un village dédié aux initiatives engagées

El Capp Fest, c’est aussi de multiples façons de s’engager, à travers de nombreuses initiatives inspirantes. Pendant l’événement, c’est tout un village qui sortira de terre, mettant en lumière des associations locales et internationales, donnant l’opportunité de participer à des ateliers et d’expérimenter diverses pratiques.

El Capp Fest, c’est une invitation à réaliser que nos actions, petites ou grandes, peuvent façonner le monde que nous souhaitons. Retrouvez Graines de Troc, Enercoop, Les Rebelles Ordinaires, Low tech Lab, Collectif des Fermes Urbaines, Les Cigales, Echomer, Shift Project, Wings of the ocean, Aux Arbres citoyens, Blutopia, Surf Rider ainsi que nos partenaires Gholds, Novintiss, La Sportiva, Le Vieux Campeur, Vintage Grips.

Avec l’Ecopoint Challenge, nous lançons un défi original qui conjugue amusement et implication : rejoignez le El Capp Fest de la manière la plus respectueuse de l’environnement et la plus extravagante possible ! Que ce soit en auto-stop, en calèche, en moonwalk, à vélo ou d’une façon tout à fait singulière, explorons ensemble les divers horizons de la mobilité ! (tout en minimisant l’empreinte carbone de cet événement). En jeu, pour la ou le plus téméraire, un aller-retour en corse, en voilier est offert par Sail Coop.

+ d’infos ici

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« Bio sharma graphie », 9a pour Mejdi Schalck et Esteban Daligault

11 Sep

Après les championnats du monde de Berne, pas mal d’athlètes ont eu besoin de couper un peu, et pour certains un retour en falaise était une évidence! Mejdi Schalck en a profité pour rejoindre Esteban Daligault histoire de passer une petite semaine à tâter du caillou sur la falaise du Rocher de Bevreau, près du lac de la Thuile.

Au programme, des essais dans « Bio sharma graphie », 9a récemment libéré par le local du coin, Mathieu Bouyoud en juillet dernier. Il n’aura pas fallu bien longtemps pour que la voie soit validée à nouveau deux fois, d’abord par Esteban, puis Mejdi en 4 sessions.

Esteban nous commente cette nouvelle croix à mettre à son actif:

Après les championnats du monde à Berne, on s’est retrouvé avec Mejdi pour passer la semaine à faire de la falaise. On a voulu aller voir l’une des dernières croix de Mathieu Bouyoud « bio sharma graphie ». C’est une king ligne dans un magnifique dévers couper au couteau. La voie se décompose en deux parties, avec un 8b+ d’approche plutôt physique, suivi d’une bonne décontraction. Après on part sur un peu plus de 15 mouvements avec des grosses remontées d’inversé, pieds à plat dans du 45 degrés. C’est dur jusqu’au relais, ce n’est pas Mejdi qui dira le contraire … !

Retour à l’entraînement désormais, notamment pour Mejdi avec en ligne de mire le TQO qui frappera à Laval du 26 au 29 octobre où il tentera à nouveau de prendre un billet pour les JO de Paris 2024. Pour cela, il n’aura d’autres choix que de remporter la compétition, et il devra, le cas échéant, attendre les « Series 2024 » où 10 places seront à prendre.

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« Punt X » dans la poche pour Jules Marchaland !

08 Sep

Mai 2022, Jules Marchaland venait à bout de son premier 9a avec « Trip Tik Tonik ». Moins d’une année après, il était au sommet de son premier 9a+, « First Ley » à Margalef. On vous passera les autres croix dans le 9ème degré qu’il a pu réalisé depuis (vous pourrez les retrouver sur PG en tapant simplement « Jules Marchaland » dans notre barre de recherche), mais autant vous dire qu’il n’a pas chômé !

Et histoire de bien commencer la rentrée, il vient d’enchaîner un mythe du sud-est avec la célèbre ligne « Punt X », désormais 9a+ après la casse de prises. Après Pierre LeCerf en 2020 et Tanguy Merard cet été, Jules devient donc le 2eme répétiteur de cette nouvelle version de la voie, tout en nous prouvant un peu plus que les falaisistes français ont le vent en poupe depuis quelques temps… Pour l’occasion nous avons demandé à Jules Marchaland de nous commenter cette nouvelle performance.

« Punt X », c’est une ligne pas loin de chez moi donc pratique pour aller d’aller à Déversé, j’y vais tous les été. J’ai commencé à essayer en avril après avoir fait « Just Two Fix. En tout il m’a fallu 18 séances pour en venir à bout, et je suis tombé une vingtaine de fois dans le haut de la voie. C’est vite devenu assez mental, je mettais toujours les mêmes essais, il n’y avait pas d’évolution, donc pas simple à gérer. Le jour J, lors de mon premier essai, je suis encore tombé dans les derniers mouvements. Un peu énervé, j’ai changé une méthode sur la fin, j’ai retiré un talon pour passer plus de face, et ça a fait ! Il était temps pour moi que j’enchaîne car ce n’était plus une partie de plaisir de mettre des essais et de ne voir aucune progression.

Pour la petite anecdote, Jules a préféré ne pas utiliser un coincement de genou dans la voie, histoire d’imiter ceux qu’ils voyaient mettre des essais lorsqu’il était plus jeune: « C’était un petit défi personnel, mais tous les autres répétiteurs ont bien eu raison d’utiliser ce genou qui existe, ce serait dommage de s’en priver ! » nous précise-t-il.

Côté projets, le Niçois mettrait bien les doigts dans « Chocholoco », 9a, tout en pensant déjà à la reprise de l’entraînement en vu de la saison de compétition 2024.

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Meije Lerondel: « La prochaine étape est de se fixer des objectifs en senior »

08 Sep

Meije Lerondel vient tout juste de décrocher son premier titre de championne du monde chez les jeunes. À Séoul, elle a réussi à exprimer tout son talent sur l’épreuve de difficulté et repart donc avec une belle médaille d’or, et de nouveaux objectifs plein la tête. Rencontre avec Meije, une jeune grimpeuse prometteuse qui n’hésite pas à tout mettre en oeuvre pour exceller.

Peux-tu te présenter rapidement avant de rentrer dans le vif du sujet ?

Alors moi c’est Meije Lerondel, j’ai 16 ans et je viens du club Devers Troyes, mais je suis au pôle france de Voiron durant la saison.

Depuis combien de temps y es-tu ? 

Ce sera ma 3ème année à partir de ce mois de septembre.

Quand et comment as-tu débuté l’escalade ? Qu’est-ce qui te plaît dans le grimpe ?

J’ai commencé l’escalade lorsque j’avais 5 ans. Ma grande sœur, Saula, avait commencé un an avant moi donc j’avais envie d’essayer. Mais avant de commencer en club mon père nous avait déjà emmené en falaise.
Ce que j’aime dans l’escalade c’est la diversité de ce sport. Le fait que chaque bloc ou chaque voie ce soit des mouvements différents que tu n’as jamais rencontré avant.

Il y a quelques jours, tu remportes le titre de championne du monde en difficulté chez les jeunes, peux-tu revenir sur ce titre ?

Ce titre compte beaucoup pour moi car il est le fruit de l’entraînement et de mon engagement total ces dernières années. Il compte beaucoup également car j’ai vécu pas mal de changement durant les 3 dernières années; des changements parfois compliqués à accepter. Mais voir qu’au final, même avec du changement, je réussis à atteindre mes objectifs, ça fait vraiment plaisir.

Comment t’es-tu préparée pour cet événement ?

Pour cet événement il y a eu pas mal de sacrifices car je me suis entraînée tout l’été, je n’ai pas vraiment eu de “vacances”, il y a également tout l’entraînement qu’on a mis en place durant l’année avec mon coach Kentin Boulay et Mike Fuselier qui m’a suivi plus spécifiquement sur la diff. Et tout simplement mon mode de vie je dirais. Être sérieux sur le repos, la nourriture, la récup, etc.

Quand on est jeune, ce n’est pas trop compliqué de vivre différemment des autres et de faire ce genre de sacrifice ? Comment fais-tu pour garder cette motivation ?

Avoir une vie « différente », c’est sûr que tout le monde ne comprend pas les choix qu’on peut faire, mais j’ai toujours vécu dans ce monde car je faisais 20h de gymnastique par semaine de mes 8 ans à mes 14 ans donc c’est un mode de vie que j’ai bien assimilé. La motivation n’est forcément pas toujours au top mais dans ces moments j’essaye de toujours revenir à la question « pourquoi tu fais de l’escalade » et je fais de l’escalade parce que j’aime ça. J’essaye également de toujours revenir à mon objectif du moment.

Quand on devient championne du monde, quels sont les prochains objectifs qu’on peut se fixer ?

C’est un titre en jeune que j’ai gagné donc la prochaine étape est de se fixer des objectifs en senior.

Les JO de 2028 sont d’ores et déjà dans un coin de ta tête ou pas du tout? Si oui, quels vont êtres les prochains changements pour toi en terme d’entraînement par exemple ? 

C’est vrai que les JO 2028 sont forcément dans un coin de ma tête et c’est un objectif sur long terme. Mais pour le moment il n’y aura pas de gros changement niveau entraînement.

Tu es issue d’une famille de grimpeurs, avec entre autre ta grande soeur, Saula, qui elle aussi grimpe à haut niveau. Est-ce un avantage pour toi?

C’est clairement un avantage car on s’entraide et on se comprend. On s’entraîne également ensemble donc c’est vraiment un soutient de s’avoir au quotidien.

Où et comment t’entraînes-tu? Raconte nous un peu l’organisation de tes journées / semaines quand on est une jeune sportive de haut niveau.

Je m’entraîne à voiron au pôle france. Je suis encore au lycée, je viens de rentrer en terminale. Une journée type je dirais c’est école le matin, préparation physique le midi, école début d’après-midi et grimpe fin d’après-midi et soir. Dans la semaine il y a généralement une journée complète de repos où j’en profite pour travailler mes cours à fond (prendre de l’avance car je vais louper des cours ou avancer les matières que je fais au CNED).

Plutôt difficulté ou bloc ? Et pourquoi ?

J’ai des meilleurs résultats en diff mais j’aime vraiment les deux !

Comment l’expliques-tu? Quels sont tes points forts et tes points faibles ?

Mes points forts ce sont les mouvements assez statiques, la tenue de prise et la dalle. J’ai vraiment du mal à dynamiser mes mouvements donc les coordos ce n’est pas encore ça, mais j’y travaille ! Également les blocs purement physiques je ne suis pas très forte.

Comment imagines-tu ton avenir en escalade dans les mois et années qui arrivent ?

J’aimerai vraiment continuer l’escalade à haut-niveau mais sans abandonner le côté étude.

Penses-tu que ce soit encore compatible aujourd’hui ? Dans quelle études aimerais-tu te lancer ?

Pour moi c’est hyper important d’avoir quelque chose à côté de l’escalade et j’aime beaucoup étudier et apprendre des choses donc faire des études c’est primordial. Je ne suis pas encore sûr mais je vais sûrement faire une licence de biotechnologie accès santé.

Tu fais aujourd’hui partie de ces jeunes athlètes à être supportés par des marques, et notamment Simond. Raconte nous comment es-tu arrivée à cette collaboration ?

Alors c’est Simond qui m’a contacté car il recherchait une jeune grimpeuse qui serait motivée pour être sponsorisée. On a eu des appels avec la marque et j’étais vraiment motivée de faire partie de cette team donc ça s’est fait assez facilement 🙂

Quelle aide apporte une marque telle que Simond dans le quotidien d’une jeune grimpeuse comme toi ?

J’ai une dotation matériel donc c’est vraiment top d’avoir des produits de bonne qualité pour grimper (j’utilise le baudrier par exemple). Et j’ai également une dotation financière, cette partie c’est plus mon père qui s’en occupe mais cela nous permet de rembourser toutes les dépenses sur les trajets, l’achat de matériel non fourni par Simond, etc.

Plus globalement, quels conseils pourrais-tu donner aux jeunes qui montent et qui aimeraient eux aussi démarcher des sponsors ?

Je dirais qu’il faut trouver une marque avec qui on se sent à l’aise et vraiment comprendre pourquoi la marque veut te sponsoriser et pourquoi toi tu es motivée à être sponsorisé. De plus, je pense qu’il faut oser aller vers les marques, oser leur demander un partenariat. Pour finir, une chose importante aussi c’est de montrer la personne qu’on est réellement et comment on voit les choses.

Un dernier mot à ajouter ? Des remerciements ?

J’aimerais remercier toutes les personnes qui sont autour de moi et qui me soutiennent dans mon projet.

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Tanguy Merard termine l’été en beauté avec « Beyond » dans la poche

30 Août

Décidément, le jeune Nîmois aura fait parlé de lui cet été. Après avoir réalisé pas moins de 6 voies dans le 9ème degré ce mois d’Aout, il achève sa tournée des voies extrêmes avec la réalisation de « Beyond » au Pic Saint Loup. Libérée par Seb Bouin en 2019, il s’agit de la première partie de « Beyond intégrale » qui, elle, a été évaluée à 9b/+ par Seb. Pour un premier passage sur la falaise du Pic Saint Loup, le moins que l’on puisse dire c’est que c’était une réussite pour Tanguy qui clippe donc le relais de cette première partie cotée 9a+.

Pour la petite histoire concernant la cotation, Seb avait proposé à la base un dur 9a ou 9a/+, Lucien Martinez par la suite penchait plutôt pour 9a, et lors de la réalisation de « Beyond Intégrale », une prise a cassé dans cette première partie, Seb ramenant alors la cotation à 9a+. Tanguy est donc le premier répétiteur de « Beyond » dans cette version et il confirme au passage la cotation de 9a+.

Il revient pour nous sur cet enchaînement:

Cela faisait 1 mois que j’étais parti en rock trip et j’avais comme idée au début de passer au Pic st Loup car je n’y étais jamais allé.

Quand je suis rentré voir mes parents à Nîmes, c’était pour moi la bonne occasion d’aller au Pic car ce n’est pas très loin, c’est la vidéo de Seb Bouin dans Beyond intégrale 9b/+ qui m’a donné envie d’aller grimper là bas.

J’y suis allé pour la première fois la semaine dernière quand il faisait 40°, ce n’était pas tellement une partie de plaisir mais ça m’a permis de caler les méthodes et de découvrir cette super voie. J’y suis revenu 2 jours pour mettre des essais dans la première partie (9a+), j’ai mis tout de suite des bons essais, je passais le premier pas de bloc (7c+) et je tombais dans le deuxième bloc pas très loin du bac final.

Je suis ensuite revenu quand les températures ont baissé, il y avait 40km/h de vent et en ressenti 10° donc ça changeait du tout au tout. C’est passé au premier run de la journée, tout était parfait, ça collait, j’étais en forme, bien reposé et j’avais des bonnes méthodes. J’ai réussi le crux puis j’ai continué sur cette magnifique colo pour atteindre le relais, c’était vraiment agréable, j’ai pu apprécier l’ascension sur ces derniers mètres de colos. J’ai vraiment kiffé grimper et c’est ça qui est cool.

Maintenant retour à Grenoble pour la rentrée et retour au bloc et à l’entraînement pour me remettre en forme pour le gros projet, « le Pamphlet » à Entraygues.

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