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Author Archives: Charles Loury

Solène Amoros: se reconstruire après une blessure

21 Jan

Il y a quelques jours, vous avez peut-être vu passer sur les réseaux le premier épisode d’une mini web-série intitulée « Résilience« . Il s’agit de l’histoire d’une grimpeuse, Solène Amoros, qui nous partage sans compromis son combat face à sa blessure au genou en juin dernier après une mauvaise chute en salle de bloc. Au travers cette série, vous allez pouvoir vivre avec elle sa reconstruction, ses choix parfois difficiles, et son abnégation à retrouver le chemin de la grimpe de haut niveau.

De notre côté, nous avions déjà beaucoup aimé le teaser, et après avoir vu le premier épisode, nous avons immédiatement contacté Solène pour l’interroger sur cette épreuve qu’elle traverse et qu’elle retranscrit à la perfection en vidéo.


Peux tu te présenter à nos lecteurs, revenir sur tes débuts en escalade, et nous résumer ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?

J’ai commencé à grimper très tôt, j’avais 8 ans. Je m’y suis rapidement mise à fond: entraînement au pôle France à Aix en Provence, équipe de France jeunes pour terminer en coupe du monde seniors. J’ai arrêté en 2018 ma carrière de compétitrice suite à plusieurs blessures: je ne supportais plus de ne pas être à mon meilleur niveau en compétition, et j’ai préféré me tourner vers le rocher car je parvenais mieux à contrôler  ma forme et à moins me blesser. Mais ce n’était pas du tout à contre coeur car j’ai toujours aimé la falaise depuis mes débuts.

Et puis petit à petit j’ai commencé à faire de belles performance en extérieur. En 2022 j’ai fait une super saison: j’ai enchaîné mon premier 8c+ avec « la flûte en chantier » à la Ramirole. Je me suis également focus sur les grandes voies où j’ai fait quelques belles réalisations en 8B max: « Hotel Supramonte » en Sardaigne ou encore « Alibaba » avec Katherine Choong.

Tu viens de sortir le premier épisode d’une mini web-série qui t’est consacrée. Peux tu nous la présenter ?

Effectivement, on lance un projet de web-série avec mon sponsor Black Diamond. L’idée c’est de documenter ma reconstruction personnelle d’un point de vu physique mais également mental après ma blessure en juin dernier. C’est important pour moi d’aborder ce volet du mental dans chaque épisode. La blessure chez le sportif ça reste encore tabou, et l’objectif ici c’est de montrer ce qui se passe vraiment pendant ces longs mois de rééducation. Pour moi, ça va durer un an, on va montrer une année de ma vie, les hauts et les bas, mes progrès, ma réflexion, mes questionnements, etc…

Qu’est-ce qui t’a motivé à parler de ton histoire personnelle ? Est-ce que c’est aussi un moyen de passer à autre chose ?

Oui tu as raison, c’est d’abord un travail personnel, ça m’aide à avancer et à passer à autre chose. C’est une vraie introspection: pourquoi je fais ce sport, qu’est-ce que j’aime dans ce sport, est-ce-que j’ai envie d’y retourner, comment j’ai envie d’y retourner… Ça me tient à coeur de partager ça. J’ai eu beaucoup de blessures dans ma vie: d’un côté ça a forgé mon caractère, et en même temps c’est quelque chose que j’ai encore du mal à accepter, j’ai parfois honte. Je ne veux pas être connue comme la grimpeuse tout le temps blessée, je veux que les gens se souviennent de moi autrement. À chaque nouvelle blessure c’est tabou, clairement, et du coup cette fois j’ai envie de parler de ça face caméra, ouvertement. Je veux aller piquer là où ça fait mal chez moi. Ça me fait peur d’en parler, je ne l’assume pas, mais c’est un défi d’aller renverser ce sentiment de honte qui m’habite.

« Alibaba », l’une des grandes voies les plus connues de France © Mélanie Cannac

De combien d’épisodes est composée la série et qu’allons nous voir ensuite ?

Je me suis blessée en juin 2023, et on va me suivre jusqu’en juillet 2024. Ce sera divisé en 5 épisodes d’une dizaine de minutes qui vont chacun abordé chronologiquement une période de ma vie.

Dans ce premier épisode on voit la phase la plus difficile, celle où j’ai eu beaucoup de doutes. La chirurgie n’était vraiment pas simple, et on essaye de retranscrire ce que j’ai vraiment vécu. Sur les autres épisodes, on verra comment se passe ma rééducation, avec progressivement la reprise de la grimpe, mais aussi beaucoup de face caméra concernant la partie psychologique qui joue un rôle énorme dans ce parcours du combattant.

Aujourd’hui ou en es-tu par rapport à cette blessure ?

J’en suis à 7 mois et demi depuis le jour de ma blessure. Je viens de passer le mois de janvier au CERS (Centre Européen de Rééducation du Sportif) à Capbreton: je fais de la rééducation toute la journée et je commence à être un peu plus solide sur mes jambes. Je n’ai pas le droit de courir, mais je peux sautiller par exemple. J’ai repris la grimpe aussi, tout doucement en moulinette, ça m’a fait vraiment trop plaisir.

Quels conseils peux-tu donner aux jeunes grimpeurs qui seraient face à une blessure ?

Si je devais donner un conseil aux jeunes: c’est d’être conscient que c’est normal que ce soit dur. Plus on cache ses émotions, plus on les refoule, moins on va rebondir derrière. Il faut accepter d’être mal, de souffrir pour revenir plus fort. Attention à ne pas revenir trop vite: il m’est arrivé de vouloir revenir trop tôt, notamment en compétition, mais ça peut être dangereux et contre productif. Il faut se méfier, repartir doucement pour devenir plus fort plus tard. C’est très important de s’écouter, de se faire confiance, et ne pas hésiter à chaque entraînement de se poser les bonnes questions: est-ce que je fais les choses bien, est-ce que je n’en fais pas trop, ou pas assez? Ce sont des questions compliquées à se poser, mais nécessaires pour pouvoir aller mieux, s’écouter, et revenir plus fort.

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Déjà reprendre tout doucement le footing, c’est une étape importante pour refaire des marches d’approche en falaise ou pouvoir me rendre en expédition en grande voie et autres bigwalls. À moyen terme j’aimerai aller grimper à vélo, et même si c’est ambitieux j’aimerai refaire du 8c en 2024, cet automne c’est envisageable je pense. Et puis j’aimerai planifier un voyage, faire quelque chose qui a du sens et qui me motive à bosser à fond sur ma rééducation.

Le mot de la fin ?

J’aimerai remercier toutes les personnes qui m’ont accompagnées dans cette épreuve. Allez voir ma web-série, n’hésitez pas à partager et à me faire des retours constructifs. Plus on aura de la visibilité, plus on pourra s’améliorer sur la prod de note côté. Merci encore de votre soutien, et à très vite sur les falaises !

Ah, et j’aimerai aussi ajouter que c’est la première fois que je communique sur autre chose que de la performance sportive. Et en fait en y réfléchissant, je me rends compte que revenir d’une blessure pareil, c’est un énorme projet avec beaucoup de rigueur et d’investissement. C’est être tous les jours à fond, comme un projet sportif, et j’ai envie de mettre ça en avant. C’est une autre aventure, malgré moi, mais c’est une aventure quand même et je dois assurer car je fais le choix de reprendre l’escalade et de revenir à haut niveau. Ça m’anime énormément, là je repense au moment où je serai sur une falaise, libre et sans penser à mon genou, c’est l’image que je visualise tous les jours.

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Symon Welfringer au sommet de « Ça chauffe », 9a à Seynes

14 Jan

Symon Welfringer a terminé l’année 2023 en beauté, puisque c’est le 27 décembre qu’il clippait le relais de « Ça chauffe », 9a situé à Seynes. Pour rappel, c’est le jeune Tanguy Merard (16 ans à l’époque) qui avait libéré cette ligne en 2020, proposant par la même occasion la cotation de 9a.

« Ça chauffe », c’est un magnifique panneau d’arquées qui surplombe la falaise de Seynes, « une voie pure et qui me convenait très bien » précise Symon: une section bloc sur micro-arquées pour continuer sur une envolée de rési bien à calages. Tout ce charabia pour dire que dès sa première montée dans la voie, l’année dernière, il songeait d’ores et déjà à l’enchainer un jour.

« Je découvre cette pépite l’hiver dernier avec la seule personne que je réussis à traquenarder à ce moment, mon brave Cloclo, et après 4/5 séances, les séquences sont bien assimilées. » Malheureusement ou heureusement les conditions en montagne sont excellentes à ce moment et Symon décide alors de délaisser la grimpe pour quelques temps et revenir plus tard.

Automne 2023, le voilà à nouveau très motivé pour s’entraîner en grimpe et il retourne assez rapidement à Seynes. « Je comprends rapidement que pour envisager l’enchaînement, je vais avoir besoin des conditions optimales, particulièrement complexes à trouver sur cette falaise plein Sud. »

Arrivent les fêtes de fin d’année qu’il passe non loin de la falaise en famille et tous les éléments sont réunis : le repos, les nuages, le vent, et la peau plus épaisse que jamais.

Je me sens prêt… En effet, nuages et vent sont les ingrédients nécessaires pour une belle séance dans la voie, sans ça, ma peau disparaît comme neige au soleil. Et le cauchemar commence : régénérer et cicatriser le plus vite possible, crème matin, midi et soir, lame de rasoir pour aplanir le tout, pansements, aérer, recommencer. C’est énervant, douloureux et surtout très frustrant, mais une fois la recette trouvée, tout devient plus simple.

En cette fin décembre, après deux montées qui le mettent en confiance et un run quasi victorieux la veille, mercredi 27 décembre, il réussit à clipper le relais de son deuxième 9a, avec un sentiment de joie intense.

© Damien Largeron

« Combiner la grimpe à son niveau personnel maximum avec d’autres activités a toujours été pour moi une réelle motivation, trouver le dosage idéal dans l’entraînement pour réussir à être performant sur plusieurs tableaux à des périodes rapprochées, toucher du doigt ce qu’on appelle la polyvalence et sentir l’entraînement produire son effet. »

Au total, 11 séances lui auront été nécessaires pour venir à bout de ce projet. « Mais je garde en tête que j’y suis allé de manière bien plus réfléchie et entraînée à chaque fois comparé à mes précédents projets à Ceüse par exemple. » Un projet un peu plus loin de la maison n’est au final pas forcément si gênant car cela aide également à temporiser entre les séjours et revenir à chaque fois mieux entrainé et bien reposé.

Pour Symon, il est difficile de comparer avec « Pornographie », cette voie de niveau similaire qu’il avait enchainée il y a deux ans à Ceüse, étant donné le style bien différent. « J’ai  quand même l’impression que cette dernière m’avait demandée plus d’investissement à la fois mental et physique, je pense aussi avoir réussi à progresser sur ces deux aspects depuis. »

Cette année 2023 aura été incroyable en termes de projets accomplis pour Symon Welfringer, de par leur variété et leur originalité, et il nous confie avoir hâte de découvrir ce que la prochaine année lui réserve.

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Camille Coudert valide « la picharrête », 8C à Bleau

14 Jan

Camille Coudert vient à nouveau de frapper avec la réalisation de « la picharrête », 8C ouvert par Nico Pelorson en avril dernier. Avec une petite dizaine de bloc dans le 8C et plus au compteur (dont « Soudain seul » qu’il enchaînait en 2022 en confirmant la cotation initiale de Simon Lorenzi à 9A), Camille Coudert continue inlassablement d’écumer les blocs extrêmes de la forêt. Et quand on lui demande pourquoi le choix de ce bloc, la réponse est limpide: « un pote a moi l’essayait et ça m’a plu, d’autant que c’était un bon complément à mon gros projet ».

Son gros projet ? « Imothep » en départ assis qu’il travaille depuis l’année dernière, et qui pourrait valoir 9A/+ selon lui.

Ce projet risque de me prendre encore du temps, je bloque toujours sur le 2eme mouvement intrinsèque.

Vous l’aurez compris, Camille Coudert ne compte pas se contenter des 8C et 8C+ de la forêt, mais bel et bien pousser le niveau encore plus loin. Pour rappel, voici la liste de ses plus belles réalisations en 8C et plus:

  • La force 8C/+ (2019)
  • Quoi de neuf 8C (2019)
  • Big island 8C (2020)
  • La force obscure 8C (2020)
  • Soudain seul 9A (2022)
  • Le pied à coulisse 8C+ (2023)
  • La picharette 8C (2024)

Il compte également dans ses jolies croix « Jour de chasse » et « Misti », mais sont la cotation est revue à la baisse.

 

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Poste de rédacteur stagiaire à pourvoir chez Planetgrimpe

12 Jan

2024 sera indéniablement une grande année pour le monde de l’escalade, mais également pour Planetgrimpe avec de nombreux projets en cours de développement. Alors que nous venons de sortir avec succès notre premier livre papier en novembre dernier, c’est avec une certaine ambition que nous abordons cette nouvelle année.

Afin de venir compléter notre équipe pour le digital mais également pour le papier, nous ouvrons un poste de stagiaire rédacteur  pour cette nouvelle saison. Le profil recherché est simple:

  • Être passionné par la grimpe et en connaître sa culture
  • Avoir des talents d’écriture pour nous raconter de belles histoires

Pour toutes les modalités, nous pourrons en discuter ensemble si votre profil est retenu.

Pour tenter ta chance, n’hésite pas à nous écrire à cette adresse: charles@planetgrimpe.com avec:

  • Ton CV sans oublier de nous mentionner ton expérience dans le milieu de l’escalade
  • Une lettre de motivation qui va bien
  • un exemple d’article que tu as déjà réalisé (pas forcément dans le domaine de la grimpe) ou un pitch où tu nous expliques tes ambitions et ton envie de nous rejoindre
  • Si en plus tu as des notions en photographies, n’hésite pas à nous envoyer quelques uns de tes clichés, ce sera très apprécié 😉

 

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Max Bertone enchaîne « Mécanique élémentaire », 8B+ bloc, lors de sa première tentative

08 Jan

À l’instar de nombreux grimpeurs, Max Bertone profite de la pause hivernale des compétitions pour aller tâter un peu le caillou. Si on a l’habitude de voir la famille Bertone à Rockland, cette fois c’est à Bleau que Max a établi son camp de base.

Histoire de bien commencer l’année 2024, le petit frère d’Oriane est allé se frotter à « Mécanique élémentaire », un super classique de Bleau ouvert par Seb Frigault et proposé initialement à 8C avant d’être rapidement décoté à 8B+ sur le papier. Pour Max Bertone, l’enchaînement aura été extrêmement rapide.

À la base,  j’étais curieux de me faire mon propre avis sur cette ligne super esthétique qui donne envie d’aller y mettre les doigts.

Arrivé devant le bloc, Max s’échauffe dans les différents mouvements qui le composent. Rapidement, il se sent très à l’aise, allant même jusqu’à faire la fin du bloc où se situe le mouvement dur. L’idée de mettre un premier essai lui traverse alors rapidement l’esprit.

Je me suis alors lancé dans un premier essai d’enchaînement, et j’ai enchaîné direct !

Si pas mal de grimpeurs avaient déjà des doutes sur la cotation du bloc en 8B+, autant vous dire qu’avec cette réalisation express, Max Bertone émet des doutes également.

Je suis plutôt perplexe sur la cotation. Le bloc est dans mon style (j’ai d’ailleurs regretté de ne pas l’avoir tenté flash), et du coup, sur la cotation, c’est difficile pour moi d’avoir un avis très tranché. Si je n’avais pas su que le bloc était coté 8B+, au regard d’autres blocs de Fontainebleau considérés comme plus « faciles », j’aurais dit plutôt 8A+.

Quoiqu’il en soit, ce bloc reste une kingline selon Max, et désormais place à son autre projet du moment, « Gecko » assis, estimé à 8B+.

J’avais déjà réussi le debout rapidement l’année dernière et lors de la dernière session après « mécanique élémentaire », j’ai réussi le bas ! Il me reste la jonction et le total à faire ce qui pourrait être mon projet si il se met à faire beau !

Nous aurons donc peut-être prochainement l’occasion de reparler de Marx Bertone, avant qu’il ne reprenne sérieusement le chemin de l’entraînement avec des objectifs en difficulté, et pourquoi pas une place en équipe de France pour aller se frotter aux stars de la discipline sur quelques étapes de coupe du monde. Affaire à suivre !

Les plus belles croix en bloc de Max Bertone jusqu’à présent

  • « The Vice » 8B, Rocklands secteur fortress, janvier 2023
  • « The Arch » 8B, Rocklands secteur campground, janvier 2023
  • « Leopard Cave extended » 8B, Rocklands secteur roadside, janvier 2023
  • « Dread Locks » 8B, La réunion secteur « ravine du trou », Novembre 2023
  • « Mécanique élémentaire » 8B+ (sur le papier), Recloses Sud, Fontainebleau
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Sans surprise, Alex Megos propose 9b pour « Sleeping Lion »

06 Jan

Hier Alex Megos faisait parler de lui en annonçant sur les réseaux sociaux avoir clippé la chaine de « Sleeping Lion », le projet de Chris Sharma qu’il avait libéré au printemps dernier en proposant la cotation de 9b+. La presse locale espagnole précisait alors que Megos n’aurait mis que 8 journées pour en venir à bout, ce qui, il faut l’admettre, est fort peu pour une ligne de cette cotation. Mais n’oublions pas qu’un Alex Megos en forme est capable de performances énormes quand il s’agit de falaise.

L’allemand n’aura pas laissé planer le doute très longtemps et propose de revoir la cotation à 9b, considérant que les 9b+ qu’il a déjà réalisé (« Bibliographie » et « Pefecto Mundo ») lui ont pris plus de temps à enchaîner. Pour autant, cette décot n’enlève rien à la performance de Sharma: 9b à 40 ans avec 2 enfants et 4 salles d’escalade à gérer, qui dit mieux ?

Dans ce processus de cotation, n’oublions pas également de prendre en compte la difficulté d’évaluer un niveau précis pour le premier ascensionniste. Rappelons également que depuis l’enchaînement de Sharma, pas mal de forts grimpeurs sont venus essayer la voie, dont Stefano Ghisolfi et Jorge Diaz-Rullo, permettant ainsi logiquement d’affiner certaines méthodes. Et avouons-le, il est plus simple d’enchaîner une voie lorsque d’autres ont déjà fait un énorme travail de déchiffrage. Alors oui, Sharma restera une légende, et Megos un ovni tellement sa capacité à enchaîner des voies extrêmes rapidement est déroutante.

L’année 2024 commence très fort, et on a déjà hâte de voir la suite !

 

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Alex Megos, premier répétiteur de « Sleeping Lion », 9b+

05 Jan

En mars dernier, Chris Sharma faisait la une des médias en annonçant l’enchaînement de son énorme projet, « Sleeping Lion », 9b+ à Siurana. Nous lui avons d’ailleurs consacré un bel article dans notre premier livre résumant l’année 2023 de l’escalade.

Comme souvent, les voies libérée par Chris Sharma sont de véritables kinglines, et « Sleeping Lion » ne déroge pas à la règle, motivant ainsi quelques mutants de la discipline à venir y mettre les doigts, dont un certain Alex Megos… Et l’Allemand est un habitué des lieux avec pas mal de voies dures au compteur, mais surtout le premier 9a à-vue de l’histoire avec « Estado Critico ».

Megos est également un habitué des répétitions rapides: tout le monde se souvient encore de l’enchaînement d’Action Directe en 2h top chrono (2014).  Concernant « Sleeping Lion », l’allemand aurait passé seulement 8 jours à travailler la voie selon nos confrères Espagnol de Wogu, et tous les mouvements auraient été validés dès le premier jour… 10 journées pour un 9b+, cela semble peu, et on pourrait penser qu’Alex Megos annonce une décote… ou pas, ce qui confirmerait alors sa grosse forme du moment: de bon augure pour attaquer la saison d’entraînement sur résine avec comme objectif les OQS au printemps prochain pour tenter de décrocher une place aux JO de Paris.

Quoiqu’il en soit, Alex Megos n’a pour le moment pas donné son avis sur la cotation, nous laissant patienter avec un « plus d’infos prochainement »… On vous tient au courant !

 

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Manon Hily revient sur sa saison 2023

31 Déc

Après Fanny Gibert et Oriane Bertone c’est au tour de Manon Hily de jouer le jeu du bilan de saison. Lancée dans le projet olympique, elle n’aura pas vécu la saison la plus simple de sa carrière, mais l’objectif principal est atteint: sa qualification pour les OQS afin de tenter de décrocher le fameux sésame pour Paris 2024. Retour sur une saison où Manon ne se sera jamais autant investie, avec des hauts, des bas, mais surtout toujours la volonté intacte de réussir. Elle nous raconte… 


En 2022 j’ai fait une belle saison dans ma spécialité (la difficulté) avec une médaille aux Championnats d’Europe à Munich. Les meilleurs de chaque discipline étaient « invités » à se poser la question du projet JO. Déjà, en 2019, j’étais entrée dans « le process » avec les 3 disciplines par cette même porte de « diffeuse », puis je me suis blessée, même effondrée en cours de route. Ça été très dur de passer du top mondial au fond de classement.

Ce coup-ci quand on m’a présenté le projet combiné je me suis dit déjà « il n’y a plus la vitesse » et cela va mieux me correspondre, je me suis aussi dit que c’était une super opportunité d’aller au bout de ce vieux projet qui s’était stoppé brutalement.

Pour moi c’était un signe, une revanche à prendre, je n’ai pas trop hésité. J’ai donc terminé la saison dernière avec ce nouvel objectif en tête. Je savais que ma vie allait changer. Les Jeux c’était à Paris, chez nous. J’ai donc assez vite arrêté de travailler et j’ai vécu cette année comme une grimpeurs pro à m’entraîner 2 fois par jour presque tous les jours. Avec mon entraineur on a abordé la saison avec comme ligne de mire les Jeux bien sur et donc il fallait prioriser : les Championnats du Monde, Laval et la qualification aux OQS. C’était un casse tête « stratégique » et il ne fallait pas commencer à faire toutes les compétitions. D’ailleurs pour l’anecdote, on avait décidé ensemble de faire l’impasse sur les Championnats de France à Tarbes et sur la CDM de Briancon. Ce sont mes deux plus belles performances. Coïncidence ?

Un podium pour Manon Hily sur l’étape de Briançon © IFSC

Je n’avais donc pas prévu d’aller aux Championnats de France à Tarbes pour ne pas me fatiguer, mais je suis venue m’entraîner à Toulouse la semaine précédente, et puisque c’était à coté, on a donc opté pour une compétition « bonus ». Je ne suis pas venue pour le titre en lui même mais pour me prouver à moi même des choses et essayer des nouvelles stratégies avant les coupes du monde, et cela passait bien sûr par « être la meilleure » mais derrière « être la meilleure » ce n’était pas le titre auquel je pensais. En jeune comme en sénior, j’ai plusieurs fois été « la meilleure » Française à l’international mais je n’avais jamais eu le titre. Je ne savais pas ce que c’était d’être championne de quelque chose. Je suis repartie avec un titre en poche et une nouvelle stratégie qui semblait fonctionner. J’étais en confiance pour la saison internationale.

En arrivant en coupe du monde, j’ai mis du temps à appliquer ces nouvelles choses et à prendre confiance en ma grimpe. Sur les premières étapes, mes prises de décision étaient toutes mauvaises en « à vue ». Je me précipitais au lieu de réfléchir ou au contraire, je ne prenais pas de décision et je m’épuisais. Pour être honnête je suis arrivée à Briançon au bout du rouleau et c’était la compétition ou j’étais la moins en forme de toute la saison. Physiquement et mentalement. Dans ma tête, j’avais tellement de choses à prouver avec les sélections pour les championnats du monde qui étaient déjà sorties et la fédération m’avait fait confiance.  Je continuais de croire en mon projet des JO mais j’étais très mal partie. Au final avec un niveau physique plus bas, j’ai enfin retrouvée une grimpe confiante et instinctive sur tous les tours à Briancon et j’ai pris beaucoup de plaisir à grimper dans une nouvelle finale de coupe du monde et en plus devant les amis et la famille. Je termine 3ème avec un grand smile, et je me disais « waouuh mais t’es sur la boite là, c’est dingue je ne comprends plus rien à l’escalade ». Une belle leçon.   Et puis la course continuait  pour les Mondes et pour les Jeux.  J’avais l’impression de revenir de si loin, alors que le niveau je l’avais.

Je continuais de croire en mon projet des JO mais j’étais très mal partie.

Je suis arrivée gonflée à bloc pour le championnat du monde à Berne. J’étais dans le game. Je suis partie « All in » . Que ce soit pour le combiné ou la difficulté.  Au final, j’ai eu du mal à aborder Berne comme 2 évènements distincts. C’était une compétition très longue et inhabituelle avec beaucoup de tours. Je n’ai jamais vu les athlètes dans un état pareil à l’échauffement au fil des tours. Grimper avec autant de fatigue est frustrant et déstabilisant. Pourtant c’était le jeu et le même pour tout le monde.  Sur le papier mes résultats j’en suis fière et la finale du combiné n’était pas si loin. Je pense que je n’ai jamais réussi à retrouver la forme depuis. J’ai  quand même fait une finale en Chine sur la dernière étape de coupe du monde de difficulté et  pour Laval je n’étais pas dans le game, je n’ai ps réussi à m’entraîner suffisamment pour cette échéance.

Manon Hily sur la dernière étape de l’année en Chine © IFSC

Il y a un coté très frustrant avec ce combiné: quand on est spécialiste dans l’une des deux disciplines, cela demande 2 fois plus d’entrainements que d’habitude. Pour ma part, des lacunes que j’avais mises de coté en arrêtant le bloc ressortent aujourd’hui dans ma préparation ce qui rend les choses plus « piquantes ». Mais j’y mets beaucoup de volonté à vouloir m’adapter, m’adapter au nouveau style et à cette grimpe plus engagée que jamais. On peut clairement dire que je sors de ma zone de confort. Je travaille dur sur ma croyance en ce projet qui est à la fois complexe pour moi selon les jours et parfois si simple. Au final, c’est juste de la grimpe. Il faut faire ressortir son coté joueur.

J’ai quand même besoin pour mon équilibre de grimpeuse de faire de la falaise . J’aime alterner entre l’entrainement, les compétitions et la falaise. Je retrouve dehors des choses qui sont inaccessibles en indoor et vice versa. J’ai mon projet de vie, « Biographie », qui m’attend à Céüse, et les belles histoires de grimpe ont montré que le temps n’est pas le pire ennemie du grimpeur. Maintenant, je priorise la compétition et j’ai du temps devant moi pour retourner à Céüse … Je vais quand même faire cette année un peu plus d’outdoor que l’année dernière comme aller à Fontainebleau ou dans le sud de la France. Je pense que la falaise potentialise ma réussite en compétition. Elle réveille notre instinct, nos forces, et diminue la peur de la chute ou de l’échec.

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Jakob Schubert cloture son année de folie en beauté en cochant le 9A bloc « Alphane »

21 Déc

Il y a des news qui nous font plus vibrer que d’autres. Jakob Schubert fait parti de ces grimpeurs qui écrivent l’histoire de l’escalade. Depuis plus de 15 ans, l’Autrichien dédie sa vie à la grimpe et enchaîne les réussites. À 32 ans, il est certainement aujourd’hui le meilleur grimpeur du monde, et sans aucun doute le plus polyvalent.

L’autrichien Jakob Schubert s’était fixé 3 objectifs pour cette année 2023, et pas des moindres: le championnat du monde à Berne, « Project Big » à Flatanger et « Alphane » en Suisse.

Pour le championnat du monde qui se déroulait cet été, c’était une masterclass pour Jakob qui décrochait le titre de champion du monde de difficulté et le titre de champion du monde du combiné, ce dernier étant synonyme de ticket pour les JO de Paris en 2024. Suite à cette énorme performance, Jakob s’était rendu à Flatanger en septembre pour en découdre avec « Project Big », une ligne monstrueuse qui n’avait pas encore été libérée et qu’il parviendra finalement à enchaîner en proposant la cotation ultime de 9c.

Il ne manquait plus qu’à mettre les doigts dans « Alphane » pour boucler la boucle, et c’est désormais chose faite puisque Jakob vient d’enchaîner son premier 9A bloc, mais surtout « l’un des plus beau bloc qu’il ait grimpé » comme il aime à le rappeler. Il s’agit de la 5ème ascension du bloc après Shawn  Raboutou, Aidan Roberts, Will Bosi et Simon Lorenzi.

Je viens de m’offrir un beau cadeau de Noël, et pourtant ce n’était pas gagné d’avance. Je suis passé par des phases où je bougeais super bien dans le bloc, puis des moments où j’étais à deux doigts d’abandonner. J’ai persévéré, comme je sais le faire, et ça a payé. Je suis tellement reconnaissant de pouvoir vivre tout ça!

Schubert aura incontestablement été l’homme de l’année, se démarquant en compétition comme sur ses projets extérieurs, aussi fort en voie qu’en bloc (il devient d’ailleurs le premier grimpeur à avoir enchaîner l’ultime cotation en voie (9c) et en bloc (9A). Qui peut se venter d’une aussi grande polyvalence ? A n’en pas douter, il sera l’un des grands favoris pour les JO de Paris.

Plus d’infos sur son enchaînement d’Alphane prochainement …

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2 voies dans le 9ème degré en 2 jours pour Jules Marchaland

18 Déc

Décidément, Jules Marchaland n’en finit plus de faire parler de lui. Alors qu’il enchaînait un mythe du sud-est de la France en septembre (« Punt X », désormais 9a+ après la casse de prises), le voilà de nouveau au sommet de 2 voies dans le 9ème degré, « Le Cadafist » (9a/+) à Saint Leger et « Comité d’accueil » (9a) à Seranon qu’il enchaînera successivement en 2 jours.

Jules était déjà allé traîner ses chaussons dans « Le cadafist » il y a un mois pour la première fois.  « J’hésitais à essayer, j’étais moyennement confiant, et au final un pote m’a proposé une nouvelle méthode dans le crux avec un talon à la place d’une lolotte. »  Plutôt de bon augure puisque Jules passera le crux le run suivant pour finalement chuter dans la dernière partie rési, « c’était plutôt cool mais la rési de fin me paraissait encore bien dure… »

Fin du séjour pour Jules qui repartira bredouille, mais avec l’envie de revenir rapidement pour faire la croix. Entre temps, Retour à Nice pour l’entraînement et petite session à Seranon pour essayer un autre 9a, « Comité d’accueil ».

« J‘avais essayé il y a 3 ans mais ce n’était pas trop mon style et je m’étais fait rouster à l’époque. J’y suis retourné un coup avec Ben Guigonnet et je suis tombé tout en haut sur une partie trempée. J’ai attendu 4  jours que ça sèche, j’ai fait une montée de calage et j’ai enchaîné ensuite au premier run. »  Visiblement, de bons progrès en seulement 3 ans donc ! Dans la foulée, direction Saint Leger pour tenter un nouveau run dans « Le cadafist » et il ne lui aura fallu qu’une montée de travail et un run pour en venir à bout. « Deux 9a en deux jours, c’est stylé j’étais bien content ! Ça fait plaisir de refaire des voies dures. »

Côté projets et objectifs, Jules Marchaland a toujours en tête les compétitions de difficulté et notamment le championnat de France et le circuit international en coupe du monde, sans pour autant oublier quelques projets en falaise dans la région Niçoise.

Sa liste de croix depuis son premier 9a en 2022

  • Trip Tik Tonik (9a), Déversé – mai 2022
  • Kick Ass (9a), Déversé – mai 2022
  • Kinematix (9a), Déversé – juin 2022
  • First Ley (9a+), Margalef – février 2023
  • Just Two Fixe (9a/+), Déversé – mars 2023
  • Super Crackinette (9a+), Saint Leger – avril 2023
  • Condé de choc (9a), Entraygues – juillet 2023
  • Punt X (9a+), Déversé – septembre 2023
  • Inga (9a), Déversé – septembre 2023
  • Comité d’accueil (9a), Seranon – décembre 2023
  • Le cadafist (9a/+), Saint Leger – décembre 2023
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Interview: Fanny Gibert dresse le bilan de sa saison 2023

17 Déc

Alors qu’elle avait raté sa qualification pour les JO de Tokyo en 2021 (à une petite place lors du TQO de Toulouse), Fanny Gibert ne comptait pas en rester là, et l’objectif des JO de Paris 2024 était dans un coin de sa tête. Qualifiée pour la saison internationale cette année, elle avait pour objectif de participer au championnat du monde à Berne pour engranger des points et pourquoi pas décrocher son ticket pour Paris, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Elle nous raconte.


Dans un premier temps peux-tu revenir sur ta saison nationale, tes résultats et les choix que tu as fait ?

Le choix le plus marquant cette année aura été de ne pas participer au championnat de France de bloc. Et même au delà de ça, j’ai fait le choix de ne pas faire beaucoup de compétition car je savais que la saison allait être longue et étant donné que j’avais gagné ma sélection en équipe de France l’année précédente, c’était ça de moins à faire en quelque sorte. J’ai voulu vraiment mettre à profit cette sélection et tout miser sur l’entraînement pour une fois, histoire d’arriver en forme sur les compétitions importantes, d’autant plus qu’il fallait marquer des points sur les étapes de coupe du monde pour espérer une qualification sur les OQS (NDLR « série de qualification olympique »). Bref, c’était ma stratégie et je l’ai appliquée à la lettre.

Sur les coupes du monde de bloc, ta discipline phare, tu as manqué de régularité, peux-tu revenir sur ta saison internationale en bloc ? Que t’a-t-il manqué ?

Mon meilleur résultat sur la saison c’est d’être entrée une nouvelle fois en finale sur l’étape de Salt Lake City, une première depuis 2019. Ce n’est pas anodin au regard de l’augmentation du niveau, j’étais très fière de revenir dans ce top 6. J’ai fait une super compétition, 2ème du tour de demi-finale, super état d’esprit, belle grimpe. C’était le gros point positif de la saison, et l’autre point c’est d’être aller chercher une 9ème place en difficulté (aux portes de la finale) sur l’étape de Wujiang en fin de saison.

Pour parler de régularité, en bloc c’est hyper compliqué par rapport à la diff. En diff, quand tu as un gros niveau de résistance, il ne peut pas se passer grand chose, en bloc c’est plus aléatoire: les ouvertures et les styles sont très variables et cette régularité est dure à atteindre, d’autant plus avec une grosse densification du niveau sur cette dernière année. Si on prend ça en compte, ma saison n’est pas si irrégulière, avec trois top 10, ce n’est pas si mal d’autant que je n’ai pas participé à toutes les coupes du monde.

Dès le début de l’année tu avais annoncé vouloir te lancer dans le projet olympique pour Paris 2024, peux-tu nous expliquer ce choix, et revenir sur les péripéties de cette saison à ce sujet ?

Ça fait quelques années déjà que je me suis engagée dans le projet olympique. J’avais raté la qualif pour Tokyo à une place sur le TQO de Toulouse. Ça avait été dur de rebondir, mais je me suis relancée dans ce nouveau combiné qui avait encore plus de sens pour moi (bloc et difficulté) car j’aime beaucoup m’exprimer dans ces deux disciplines. C’est un challenge, j’aime les challenges, et j’ai choisi celui là car il est ambitieux, difficile mais aussi prestigieux. Et surtout, ce qui me motive le plus c’est que je pense être capable de relever ce défi !

La saison a été pleine de rebondissements pour moi. À mi-saison, il y avait le championnat du monde, et je n’ai pas été sélectionnée, la sélection s’étant faite sur une commission. Une décision difficile à gérer pour moi car c’était très impactant: les mondes permettaient en effet de marquer beaucoup de points pour le classement international, et c’est ce classement qui nous permet d’accéder ou non aux qualifications olympiques en 2024 (OQS). Ça signifie donc que mes adversaires françaises allaient marquer beaucoup de points, et moi ce sont des points qu’il fallait que je rattrape sur d’autres étapes, et notamment les étapes de coupe du monde de difficulté en fin de saison, ce qui rendait l’objectif encore plus dur pour se qualifier pour les OQS de 2024.

Un moment pas simple, mais j’ai essayé de prendre du recul, de faire les choses bien, et j’ai réussi à trouver la motivation et la détermination nécessaire pour me remettre dedans et aller chercher les points qu’il me manquait pour décrocher mon ticket pour aller aux OQS et tenter ma qualif olympique.. Je pense que c’est la plus belle réalisation de ma saison.

Fanny Gibert au départ de la demi-finale de la coupe du monde de Wujiang | © IFSC

Comment restes-tu motivée malgré les déceptions ?

C’est une bonne question ! Je pense que j’ai un cerveau bizarrement câblé ! Je suis extrêmement déterminée et quand je veux quelque chose, je le veux fort fort fort, c’est la seule explication que je trouve !

Tu n’étais donc pas sélectionnée pour Berne ni pour Laval, mais tu le seras sur les OQS au printemps prochain, comment l’envisages-tu ?

Effectivement, comme je le disais je n’ai pas pu participer à ces deux compétitions qualificatives. Oriane a super bien grimpé à Laval, c’est tout ce qu’on lui souhaitait, et c’est mérité, mais pour moi c’est forcément un peu dur car il ne reste plus qu’une place à prendre donc il faut que je me classe dans le top 10 des OQS mais également première française. Être allée chercher mon ticket pour les OQS c’était déjà une belle perf vu les retournements de situation de la saison, et je suis hyper contente. Je vais aborder ces OQS comme un challenge ultime, je sais que ça va être dur, qu’il y a peu de chance pour parvenir à prendre un billet pour les JO, mais je vais tout faire pour saisir ma chance. C’est un projet ambitieux, mais j’y crois et je compte bien ne rien lâcher.

Est-ce que les JO de Paris sont ton dernier gros objectif de ta carrière ?

Je ne me suis pas trop projetée j’avoue… Pour le moment je me sens progresser et je m’éclate dans ce que je fais donc je n’imagine pas arrêter ma carrière, mais c’est quelque chose qui peut arriver rapidement, je le sais. Tant que je me fais plaisir et que je me régale à faire des compétitions je continuerai, il n’y a pas de date ni d’échéance, je vis ça au jour le jour.

Un dernier mot à ajouter ?

Si je peux ajouter un dernier mot ce serait de dire que je reçois bcp de bienveillance, d’amour, et de bonnes vibrations de la part de la communauté de l’escalade, et j’aimerai à mon tour renvoyer plein d’amour et d’énergie à tout le monde. C’est un milieu et une communauté vraiment géniale et je suis très reconnaissante et fière d’en faire partie.

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L’association « ACTS » dénonce les Neom Beach Games avec une lettre ouverte adressée à l’IFSC

09 Déc

Vous avez certainement dû en entendre parler: il y a quelques semaines se sont tenus les « Neom Beach Games », 2ème édition de cet événement international intégrant plusieurs sports dont l’escalade pour la première fois cette année. Et si vous en avez entendu parler, ce n’est certainement pas pour son aspect sportif, mais plutôt par la polémique mondiale qui s’en est suivi.

Pour remettre les choses dans leur contexte, il est essentiel de rappeler que les Neom Beach Games sont avant tout une vitrine pour un projet pharaonique en Arabie Saoudite: le projet Neom. Le projet Neom, c’est un projet de ville ultra futuriste de 160 km de long sur 200 m de large, en plein désert, et où l’impact environnemental est annoncé comme très faible. Des plages qui brillent dans le noir. Des milliards d’arbres plantés dans un pays dominé par le désert. Des trains en lévitation. Une fausse lune. Une ville sans voiture et sans carbone construite en ligne droite, voilà ce que promet le projet Neom.

Ça c’est ce qu’on peut lire sur le site officiel du projet qui communique à grand coup de marketing vert. Mais comme vous pouvez vous en douter, si la communauté internationale de l’escalade s’est fortement opposée à cette compétition vitrine, c’est que le projet Neom n’est pas blanc comme neige… En effet, l’Arabie Saoudite est entre autre accusée de bafouer les droits humains en condamnant à mort tous ceux qui s’opposeraient à ce projet. Et oui, les quelques tribus vivants dans le désert ne pèsent pas bien lourd face à ce rouleau compresseur estimé à 500 milliards de dollars. D’autre part, le marketing écologique autour de ce projet pharaonique semble occulter le désastre environnemental de sa propre construction. Les contours sont encore flous mais tout laisse à penser que le greenwashing Saoudien est en marche.

Dans ce contexte, l’association « ACTS » (Action Collective de Transition pour nos Sommets) a décidé d’écrire une lettre ouverte à destination de l’IFSC qui s’est associée aux Neom Beach Games.

Notre démarche vise à mettre en lumière des préoccupations éthiques liées au partenariat entre le projet Neom et l’IFSC, ainsi qu’à questionner plus largement la politique environnementale et écologique de l’IFSC. En tant que membres dévoués de la communauté grimpe, nous croyons fermement en l’intégrité et l’éthique qui devraient sous-tendre notre sport. La lettre ouverte exprime notre inquiétude face à certaines connexions qui, selon nous, pourraient compromettre ces valeurs. Plus précisément, nous appelons à une transparence accrue sur les implications du projet Neom, ainsi qu’à une évaluation rigoureuse des impacts éthiques potentiels sur l’escalade en tant que sport. Notre objectif est de susciter une réflexion constructive au sein de notre communauté et de l’IFSC sur la direction que prend notre sport. Nous demandons ainsi dans la lettre la mise en place d’un comité éthique robuste au sein de l’IFSC, chargé d’examiner les partenariats et les décisions qui pourraient influencer l’éthique de l’escalade. Cette lettre ne vise pas à diviser, mais plutôt à encourager une conversation ouverte et transparente sur les choix qui façonnent notre communauté. Nous croyons que la clarté et la responsabilité sont essentielles pour maintenir l’intégrité de l’escalade. En partageant ces préoccupations, nous espérons encourager l’IFSC à prendre des mesures proactives pour garantir que notre sport reste fidèle à ses principes fondamentaux: respect des autres et de la nature.

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La hotte de Noël de Planetgrimpe débarque aujourd’hui et jusqu’au 24 décembre !

09 Déc

Comme chaque année, Planetgrimpe a fait appel à ses partenaires pour vous gâter en ces périodes de fêtes de Noël. Si notre traditionnelle « Box de Noël » arrive le dimanche 17 décembre (et durant une semaine), avant cela vous aurez le luxe de remporter des lots grâce à des jeux concours de organisés avec plusieurs marques partenaires dont: Arkose, Snap, Expression Holds ou encore YY vertical.

Pour ne rient rater, notez bien le calendrier suivant: 

  • Aujourd’hui, samedi 9 décembre à 18h, les hostilités seront lancées avec Arkose.
  • Lundi 11 décembre, place à Snap
  • Mercredi 13 novembre, entrée en lice de YY Vertical
  • Vendredi 15 novembre ce sera au tour d’Expression Holds de vous gâter
  • Et dimanche 17 décembre place à notre box de Noël ultime avec Camp, Arkose, Snap, Symples, YY Vertical, Scarpa, Mister AF, Myleore, et Woodrock.

Et parce que les fêtes ne sont jamais finies, on vous réserve un dernier jeu concours avec Scarpa tout début janvier, avec une très belle surprise à la clé… On ne vous en dit pas plus !

Pour information, tous les jeux concours se dérouleront sur Instagram (@planetgrimpe), c’est le moment de vous abonner à notre compte si ce n’est pas déjà le cas.

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Manon Hily s’offre « La Bongada », 8c+/9a à Margalef

27 Nov

Manon Hily avait déjà essayé cette voie atypique de Margalef en 2020, et après une saison 2023 bien chargée en terme de préparation pour les JO, une pause falaise s’imposait. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est retrouvée à Margalef avec une bande de pote histoire d’essayer à nouveau « La Bongada ».

« C’est une voie atypique pour Margalef puisqu’il y a une partie sur colos. C’est une voie dans un gros dévers qui se découpe en 2 parties avec un gros repos entre. La première partie vaut environ 8b/+ sur 5 degaines dans un plafond où les mouvements sont tous physiques, gainants et à tenue de prise avec une méthode de petits sur mono. La deuxième partie est plus technique avec une grimpe en 3D sur colos, trous, prises verticales, avec des coincements de pieds, des contre-pointes et des talons mais toujours dans un gros dévers ce qui rend la voie très rési et demande d’être endurant dans un niveau de force élevé toujours autour de 8b+ ! »

Une fois sur place, Manon Hily n’aura pas mis longtemps avant de mettre de nouveaux essais dans la voie…  « Je suis retournée dans « la Bongada » dès le deuxième jour du trip, c’était un bon test pour savoir si j’avais progressé. » Elle espérait secrètement être plus solide qu’il y a 3 ans, et le risque de prendre un coup au mental était grand. Lors de la première séance, Manon a d’ailleurs paniqué car elle ne parvenait plus à enchaîner le début de la voie. « Il me manquait 3 mouvements différents dans la partie basse ou je n’arrivais pas à gainer les pieds ou à m’étendre au maximum. »

Finalement, le lendemain, Manon chutera  sur le bac final, puis, le jour suivant, elle clippera le relais au premier essai après un gros combat ! « C’est le genre de voie où il est dur de mettre plusieurs essais: si on tombe tout en haut, il est possible de ne plus repasser le bas dans la séance. »

© José Morán

Et quand on parle de cotation à Manon, voici son avis: « Pour la cotation, c’est toujours les mêmes débats sans fin. Elle représente seulement un indicateur et une sensation. C’est notre ressenti et il est personnel puisque nous avons tous une grimpe différente avec des corps différents. Il y avait déja une polemique sur la cotation de « La Bondaga » depuis que Adam avait trouvé un genou avec genouillère. Je me suis aussi aperçue que certains partaient 2 mouvements plus hauts ce qui change le début. Pour être honnète je me suis dit « Si je fais le départ bas et sans genouillère cela ne peut etre que 9a si je suis la logique des cotations annoncées par les autres ». Après l’enchainement je me sentais fière de moi mais je n’avais pas dépassé ma limite, je n’avais clairement pas fait la voie la plus dure de ma vie donc impossible psychologiquement de m’accorder ce petit pied dans le 9ème degrè (encore une fois). Au final je n’ai mis les doigts que dans 5 voies dans le 9 dans ma vie, dont « Biographie » et « Super Craquinette » (9a+) et  qui me semblent mériter plus que un + par rapport à « Era Vella » et « la Bongada » mais qui sont des styles très différents donc pas comparables.
J’aime bien dire que c’est mon deuxième presque 9a pour montrer que c’est très subjectif ! Sincèrement quelle est la différence évidente entre un 8c+ et un 9a? Aucune évidente. »

Dorénavant, Manon réfléchit à un nouveau projet dans le 9ème degré en plus de son projet dans « Biographie » à Céuse, sans oublier le projet olympique puisqu’elle participera aux Series Olympique au printemps prochain, avec l’espoir de décrocher un ticket pour Paris 2024.

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Coupe de France de bloc senior à Saint Leu: Oriane Bertone et Adrien Lemaire prennent l’or

26 Nov

Avant dernière étape de la coupe de France de bloc senior avec le traditionnel déplacement sur l’ile de la Réunion à Saint Leu. Pour l’occasion, quelques métropolitains avaient fait le déplacement, et notamment Oriane Bertone qui en profitait pour revenir à domicile. Sans trop de surprise, Oriane s’imposera bien que challengée par Flavy Cohaut qui avait elle aussi fait le déplacement. Ex-aequo en finale, il faudra revenir aux résultats des qualifications pour les départager, au profit d’Oriane qui comptabilisera 11 blocs contre 10 pour Flavy.

Chez les hommes, c’est Adrien Lemaire qui avait fait le déplacement pour l’occasion et qui s’impose sur la plus haute marche du podium. À l’instar des femmes, un beau duel aura eu lieu entre Adrien et le petit frère d’Oriane, Max Bertone.

Les prochaines étapes de coupe de France de bloc

  • Valence (seniors) – 2/12/2023
  • Toulouse (jeunes) – 9 et 10/12/2024
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Le premier magazine Planetgrimpe est enfin disponible !

24 Nov

On vous en parle depuis plusieurs semaines maintenant, et ils sont déjà 500 chanceux à l’avoir reçu chez eux ! Le mag 2023 est disponible avec une livraison rapide chez notre partenaire Snowleader, mais également au Vieux Campeur !

Pour rappel, ce premier numéro papier by Planetgrimpe c’est:

  • 212 pages au format 23 × 28.5cm, avec un papier épais, durable et éco-responsable et un nombre de publicités très limité.
  • Tous les temps forts mois par mois de l’année 2023 pour ne rien oublier.
  • Des articles Grand Format exclusifs.
  • Un portfolio avec les meilleurs photographes du moment.

Pas besoin d’en dire plus, une petite pépite vous attend, un numéro qui restera sans aucun soute collector.

Pour ne pas passer à côté, car le nombre de tirage est bien évidemment limité, n’attendez plus pour le commander, vous faire plaisir ou faire plaisir à l’occasion des fêtes de fin d’années qui approchent!

> Commander chez Snowleader <

ou

> Commander Au Vieux Campeur <

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Manu Cornu revient sur sa saison 2023

23 Nov

Alors que la saison 2023 se termine tranquillement, nous sommes allés à la rencontre de quelques grimpeurs pour faire le point, et le premier à tirer le bilan de son année n’est autre que Manu Cornu. Une année compliquée pour Manu qui aura jonglé entre les blessures et les contre performances, mais rassurez-vous, le tigre n’a pas dit son dernier mot! 


La saison 2023 s’est ouverte avec le championnat de France de bloc à valence, peux tu revenir dessus? 

Comme chaque année on débute la saison par le championnat de France de bloc, qui est le rendez-vous majeur après le premier cycle de préparation. Ce n’est plus un objectif pour moi depuis 4/5 ans maintenant, mais ça me permet de reprendre des sensations, voir où j’en suis. C’est souvent mon retour à la compétition et cette année ça n’a pas été simple.

Je ne me suis jamais senti présent durant cette compétition: à l’échauffement déjà, mes sensations n’étaient pas top, la qualification a été difficile alors que les blocs me semblaient être à ma portée avec du recul. Je suis passé à côté de mon tour de qualif mais c’est passé de justesse. Je n’ai pas réussi à me remobiliser pour les demies du lendemain pour aller en finale, je ne sais même pas si on peut dire qu’il y avait du mieux.

Qu’attendais-tu de cette compétition? 

J’attendais d’être sur le podium, ou du moins, au minimum d’être en finale, j’en avais pris l’habitude vu que c’est la première finale que je manque en France depuis 2015 … Je suis passé à côté, et au vu de ce que j’ai proposé et du niveau national actuel, il ne fallait pas s’attendre à mieux.

Quels enseignements en as-tu tiré?

Ça te fait garder en tête que rien n’est donné. J’ai cherché à savoir pourquoi c’est arriver mais j’ai quand même gardé la tête froide, j’étais confiant sur ce qu’on faisait a l’entraînement, j’ai fait beaucoup trop d’erreurs en grimpant mais aussi dans la gestion de mon circuit. J’ai été plus vigilant la dessus sur la période qui a suivi.

Manu Cornu en demi-finale des championnats de France de bloc 2023 à Valence | © C. Loury

Par la suite raconte nous comment se sont déroulées les étapes de coupe du monde et ce qui t’a mis en difficulté  ?

J’ai eu un peu plus d’un mois pour rebondir avant les coupes du monde. Je me suis déplacé sur quelques compétitions pour retrouver des sensations et arriver prêt. Ça allait mieux, et puis là encore ça a été compliqué: 4 jours avant le départ en Asie la médecin de la fédération hésitait à m’interdire de voyager. Depuis début février j’ai une douleur au coude gauche, au début c’était léger, je la sentais juste à l’échauffement, on en a parlé avec le kiné, on a essayé de gérer pour que ça passe, j’ai pris une grosse chute dessus et ça n’a pas arrangé les choses. Mon coude a commencé à gonfler, une semaine avant de partir je ne pouvais plus grimper, ça ne dégonflait pas, au point qu’on fasse une ponction, on m’a diagnostiqué un staphylocoque doré la veille du départ.

Sans l’histoire de la qualif aux jeux, je serai resté à la maison, j’auras pris le temps de me soigner correctement, mais j’ai fait mes choix. Je m’imaginais être capable de grimper à Séoul et faire l’impasse sur Tokyo, au final j’ai fait les 2 compétitions: la première de la saison c’était juste pour grimper, la deuxième à Séoul et cette 5ème place relève plus de l’exploit, mais au vu de la situation dans laquelle j’étais, j’avais pris des points et j’étais satisfait du séjour.

Quand je suis rentré j’ai eu le droit à de nouveaux examens: déchirure au tendon pronateur gauche, on a réadapté l’entraînement pour me permettre de continuer la saison. J’ai fait avec pour Salt Lake City, même si parfois je ne pouvais pas enchaîner 2 séances de suite. À Prague c’en était trop: après le bloc 2 de qualif je voulais arrêter le tour, je voulais arrêter de grimper, je ne m’amusais plus, je n’étais pas heureux, c’est la première chose que j’ai dit à Nico (ndlr. Nico Januel, coach de l’équipe de France) en sortant: ça y est, il faut qu’on arrête.

Je suis rentré à Paris, j’ai vu la médecin, on est parti sur 3 semaines de break avec de la mésothérapie pour essayer de régler le problème, et que je puisse revenir sur les championnats du monde, même si à ce moment là, je ne voulais même pas en entendre parler. J’ai repris doucement, mon coude va mieux mais aujourd’hui encore je ne peux toujours pas faire ce que je veux.

L’objectif principal était donc le championnat du monde, comment as-tu vécu cette compétition ? Que t’a-t-il manqué pour faire mieux? Comment tu as rebondi ?

Je suis allé à Berne pour faire un bon championnat du monde de bloc et essayer de prendre ma place pour le combiné. Après cette année compliquée, ça résonnait pour moi comme une revanche: je suis revenu en faisant une bonne qualif de bloc, je n’avais pas pu grimper en diff depuis février donc on a joué la stratégie en délaissant la qualif de la diff. Il n’y avait quasiment aucune chance de prendre des points et ça me rajoutait un jour de repos pour la demie du bloc. Le lendemain ça se joue à un petit zip au dernier mouvement de la dalle pour me glisser en finale, beaucoup de frustration à l’issue de ce tour mais avec du recul j’ai fait une bonne compétition.

J’ai écouté mon corps, un petit peu les médecins et surtout j’ai pris le temps d’avoir envie de revenir: avec Nico Januel et Oriane Bertone à l’entraînement c’était plus facile.

© Lena Drapella / IFSC

Peux-tu nous dire comment va se passer la suite du processus de qualification pour les jeux ? As-tu encore une chance de pouvoir décrocher un ticket pour les J.O. ?

La suite du process, c’est très simple, on a toujours pas de français qualifié chez les gars, 2 compétitions qualificatives qui arrivent, 4 places pour représenter la France sur ces événements, 2 places à prendre pour Paris.

Aujourd’hui, je suis remplaçant, vu que je suis cinquième de l’équipe, je préfère penser que Paris pour moi, c’est terminé. Je souhaite aux quatre gars devant moi de prendre une place et de tout faire pour faire de belles prestations.

Moi de mon côté je vais continuer de m’entraîner sur les deux disciplines jusqu’aux JO en me mettant au service d’Oriane, en la poussant à se dépasser, et en continuant à lui mettre des buts, ma nouvelle mission pour Paris c’est ça, c’est un projet différent mais c’est aussi une option beaucoup plus motivante qui me permettra d’être prêt si je dois remplacer un des gars.

Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?

Je ne compte pas arrêter l’escalade, ni la compétition, je me sens toujours très motivé mais j’ai eu quelques soucis qui m’ont empêchés de m’exprimer au mieux cette saison. Après le coude j’ai enchaîné avec la cheville… Je vais prendre le temps de me soigner et de travailler, et je reviendrai: il y a beaucoup de compétitions, beaucoup d’objectifs potentiels.

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Nouveau livre « L’escalade sans blessure » : une méthode simple, claire et efficace de prévention et de rééducation pour les grimpeurs

22 Nov

Les Éditions du Chemin des Crêtes publient ce mois-ci un livre très attendu sur la prévention des blessures du grimpeur : L’escalade sans blessure. Rencontre avec Jared Vagy l’auteur, et Adam Ondra, grimpeur de renommée mondiale, pour échanger avec eux sur la prévention des blessures en escalade.


Jared, pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Avec plaisir, je suis titulaire d’un doctorat en kinésithérapie et je grimpe aussi très régulièrement. Pour cette raison, je me suis rapidement spécialisé dans le traitement des blessures occasionnées par la pratique de l’escalade. J’ai suivi deux formations postdoctorales d’un an chacune, en orthopédie et en science du mouvement. Au total, j’ai consacré pas moins de neuf années à l’étude de la biomécanique du corps humain.

Quelle est la spécificité de l’escalade vis-à-vis des blessures ?

L’escalade a ceci de particulier que n’importe qui peut se mettre à grimper sans apprentissage formel. C’est très différent d’autres sports comme le tennis ou la gymnastique qui sont généralement pratiqués sous la supervision d’un entraîneur. Et pourtant, en escalade, développer une gestuelle adaptée est en fait tout aussi essentiel si l’on souhaite progresser et éviter les blessures. En tant que kiné, j’ai compris l’importance qu’il y a à mettre l’accent sur le développement d’une gestuelle et d’une technique irréprochables.

En quoi consiste votre méthode ?

Le livre commence par un inventaire de toutes les blessures classiques du grimpeur ; la rupture de la poulie, la sursollicitation de la coiffe des rotateurs, la tendinite du biceps, etc. Pour chaque pathologie, je propose une série d’exercices à mettre en place en prévention, mais également des exercices à effectuer en cas de blessures lors de la rééducation en collaboration avec un kiné.
Le livre détaille également tous les mouvements qui vont favoriser l’arrivée d’une blessure par un stress accru sur les articulations. Pour chaque mouvement identifié, je propose des alternatives pour améliorer votre technique et votre gestuelle afin de réduire la tension sur les articulations. Enfin, le livre contient également des conseils de grimpeurs pro sur leur manière de se prémunir des blessures : Sasha DiGiulian, Sean McColl, Jonathan Siegrist, Adam Ondra…

Adam Ondra dans « Cercle vicieux » (9b) à la grotte de Tadej en Slovénie © Javipec

Justement, Adam Ondra, pouvez-vous nous en dire plus sur votre approche personnelle quant aux blessures ?

Pour éviter de se blesser, il faut prendre en compte différentes choses. La plus importante est peut-être de savoir quand s’arrêter. La plupart des blessures peuvent être évitées en prenant deux jours de repos dès que les premières douleurs se font sentir.

Mais comment distinguer les douleurs dues à la fatigue musculaire normale de celles associées à une blessure ?

Les discerner est parfois difficile. Pour y parvenir, une certaine expérience et une attention aiguë prêtée aux signaux envoyés par le corps sont requises. Prendre des médicaments contre la douleur pour continuer à grimper est une très mauvaise idée. Il faut vraiment comprendre que la douleur est un message qui nous est adressé par notre corps.

Et que pensez-vous des exercices de renforcement des muscles antagonistes ?

Les étirements et le renforcement des muscles antagonistes sont également essentiels à la prévention des blessures. Je suis allé voir un certain nombre de kinésithérapeutes, ils m’ont appris divers étirements et exercices de renforcement des antagonistes qui sont d’ailleurs présentés dans ce livre. Ces exercices sont très efficaces.

Certains grimpeurs rechignent à faire des exercices de renforcement des antagonistes, alors que la plupart s’imposent par ailleurs des programmes d’entraînement très exigeants. Le renforcement des antagonistes constitue pourtant une bonne variante et il permet ensuite de grimper plus fort encore.

En fait, la plupart des exercices de prévention des blessures vont également vous permettre de grimper à votre maximum et de repousser vos limites. Vous aurez beau vous entraîner, si vous êtes blessé, vous n’êtes pas prêt de progresser ! Être en forme et en bonne santé, c’est être plus fort : voilà le mantra qu’il faut vous réciter quand vous réalisez vos exercices de prévention. Pour vous dépasser, il faut que votre corps soit en phase avec lui-même et qu’il se sente fort.

L’escalade sans blessure, 24 €, 256 pages, disponible ici !

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Résultats Coupe de France de bloc seniors à Chaumont

20 Nov

Nouvelle étape de coupe de France de bloc seniors, et cette fois-ci direction Chaumont pour les adeptes du circuit. Sur cette étape, 48 hommes et 25 femmes avaient fait le déplacement, et le niveau était relevé avec la présence de pas mal de têtes connues du circuit.

Chez les femmes, la locale de l’étape, Flavy Cohaut, s’impose assez logiquement devant Lucile Saurel et Saula Lerondel. Du côté des hommes, si les qualifications étaient plutôt serrées, la finale n’a pas laissé de doute: le Chambérien Antoine Girard s’impose en étant le seul à sortir les 4 problèmes proposés. Killian Chabrier et Alexandre Noel complèteront le podium.

Les prochaines étapes de coupe de France de bloc

  • St Leu (jeunes et seniors) – 25 et 26/11/2023
  • Valence (seniors) – 2/12/2023
  • Toulouse (jeunes) – 9 et 10/12/2024
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Charles Albert propose un nouveau 9A bloc !

18 Nov

Charles Albert, voilà quelques temps que nous n’avions pas rédigé un petit article le concernant. Mais n’ayez crainte, c’est tout simplement qu’il travaille encore et toujours des projets extrêmes, et cette fois ce n’est pas à Bleau qu’il nous donne rendez-vous, mais sur la montagne du Salève.

Il y a 4 ans, son ami Morgan Boissenot lui montre ce projet, « L’ombre du voyageur », et depuis Charles venait taper des essais chaque été pout tenter d’en venir à bout.

C’est un plafond de 10-15m de long tranché au milieu par une fissure dans laquelle on peut y glisser les doigts. J’ai rapidement ouvert une version qui commence au milieu de la grotte « Le voyageur face à la mer de nuages » en 8B ou 8B+ mais le début de la fissure me semblait impossible.

Pour revenir sur son processus de travail, Charles aura consacré son premier été à défricher les méthodes. « Chaque mouvement était très difficile et douloureux pour les doigts mais l’escalade ludique et extrêmement plaisante. »

Il aura fallu attendre le 2ème été pour comprendre le dernier mouvement qu’il lui manquait, pour finalement réussir le bloc en 2 parties lors du 3ème été. « Je sentais que l’enchaînement serait pour la saison suivante. » Cette année allait donc être la bonne selon lui. Il multiplie alors les voyages dans le Salève, et finit par enchaîner ce gros projet durant ce mois d’octobre, le dernier jour de la saison avant que l’eau ne ruisselle dans la grotte.

Le jour de l’enchaînement, tout n’avait pas commencé comme prévu… Au moment ou Charles s’apprêtait à monter au bloc,  la pluie fait son apparition, pour finalement se calmer deux heures plus tard.  « Je motive Morgan et son fils à monter en espérant que le bloc soit sec le temps de l’approche. Tout près du bloc, nous franchissons la mer de nuages. Là haut, tout est sec, les conditions sont parfaites et j’enchaîne au premier essai. »

Charles aura donc réussi son pari lors de cette 4ème saison de travail, et proposera la cotation extrême de 9A bloc, soit la plus haute cotation existante actuellement.

Au début, la question était de coter ou non le bloc. L’idée était de se dire que sans cotation, le passage serait préservé des « carnets de chasse » et par conséquent de l’acharnement des grimpeurs. Mais c’était pompeux alors j’ai mis une cotation. Le style atypique et la longeur de l’effort rendait le passage compliqué à coter. Voilà ma réflexion : la deuxième partie m’a semblé être 8B bloc et la première étant beaucoup plus difficile, l’addition des deux devrait être 9A. De plus, je suis allé voir « Alphane » l’hiver dernier pour voir à quoi ressemble un 9A et l’intensité de l’effort était comparable. PS : je me suis tout de même fait rouster par le premier mouvement avec le talon.

Ah, et pour ceux qui l’auraient oublié, Charles Albert grimpe pieds nus. On peut alors se poser la question légitime de la cotation proposée: serait-ce plus facile avec des chaussons ? des genouillères ? surtout dans un toit ? Charles a parfaitement conscience de tout cela, vous vous en doutez, et il nous précise que « Lucien Martinez est venu voir brièvement avec chaussons et genouillères pour voir s’il n’y avait pas de repos total ou de gros changements de méthodes et il n’a pas trouvé suffisamment d’ajustements pour complètement changer la donne. Personellement, je pense que le bloc peut clairement être facilité avec une paire de chaussons et de genouillères, j’ai pris ça en compte dans la cotation bien que ce ne soit qu’une projection »

Ce nouveau bloc made by Charles Albert vient alors s’ajouter à la petite liste des 9A de la planète, reste à voir si des grimpeurs viendront s’y frotter et confirmer la cotation.

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Brooke Raboutou frappe très (très) fort dans le Tessin

12 Nov

La franco-américaine Brooke Raboutou est actuellement en Suisse, histoire de décompresser un peu après une longue saison de compétitions qui s’est soldée par un échec sur les jeux panaméricains où elle n’a pas réussit à décrocher son ticket pour les JO de Paris. En effet, c’est sa compatriote Natalia Grossman qui l’emportait, mettant alors Brooke sur le carreau. Celle-ci devra donc se contenter des Series Olympiques au printemps prochain pour tenter à nouveau de décrocher un billet pour les jeux.

Déçue certainement, mais démotivée surement pas. Pour compenser cette petite frustration, Brooke s’est retrouvée dans un autre élément qu’elle affectionne particulièrement, le bloc en extérieur. Et quoi de mieux que la Suisse pour établir son camp de base et aller se frotter à quelques blocs extrêmes du Tessin…

Seul petit hic au programme, le très mauvais temps ambiant depuis quelques jours (vous l’aurez surement remarqué …). Et que fait-on quand les conditions ne sont pas au rendez-vous? On optimise chaque essai dès qu’une fenêtre météo se présente. Brooke aura su se montrer très efficace puisqu’elle réalise 2 énormes performances: « Nascondino » 8A+/8B flash et « Darkness » 8A+ flash.

Il s’agit probablement de la plus grosse performance féminine jamais réalisée en bloc. À notre connaissance les plus gros flash étaient à mettre au compte d’Ashima Shiraishi avec « Lethal design” (8A+) à Red Rocks et Charlotte André avec « Le mur du son assis » (8A+) à Bleau.

Vidéo à découvrir sur la publication ci-dessous…

 

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Une publication partagée par Brooke Raboutou (@brookeraboutou)

Les plus belles croix de Brooke Raboutou en bloc

  • « Box Therapy » 8C
  • « Muscle Car » 8B+
  • « Jade » 8B+
  • « Trieste » 8B+
  • « Iur » 8B+
  • « Nascondino » 8A+/8B flash
  • « Darkness » 8A+ flash
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CDF bloc jeunes à Toufflers: résultats U16

12 Nov

Aujourd’hui, les U16 entraient en action sur cette 2ème étape de coupe de France de bloc jeunes de la saison. Chez les filles, c’est un nom connu qui monte sur la plus haute marche du podium. Après Saula et Meije, nous vous présentons Amie Lerondel!

Chez les garçons,  on retrouvera Tom Daufresne sur la plus haute marche du podium après un beau duel avec Evan Lemagner.

Les résultats U18 et U20 disponibles ici 

Les prochaines étapes de coupe de France de bloc

  • Chaumont (seniors) – 18/11/2023
  • St Leu (jeunes et seniors) – 25 et 26/11/2023
  • Valence (seniors) – 2/12/2023
  • Toulouse (jeunes) – 9 et 10/12/2024
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CDF bloc jeunes à Toufflers: résultats U18 et U20

12 Nov

Après une première étape à Vertical’Art Rungis il y a quelques semaines, les jeunes bloqueurs français avaient rendez-vous à Toufflers pour la 2ème étape de la saison. Hier se tenaient les qualifications et les finales U18 et U20.

En U18, ce sont Camille Claude et Luna Alvernhe qui s’imposent tandis que chez les U20 on retrouvera tout en haut du podium Quentin Macé et Elia Blondeau.

Pour retrouver les résultats des autres étapes:

Aujourd’hui place aux U16 qui entrent dans l’arène ce matin. On vous tient bien évidemment au courant des résultats !

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Pierre Marzullo enchaîne « Super Crackinette », 9a+ à Saint Léger

06 Nov

« Super Crackinette » est à Saint Leger ce que « Biographie » est à Céuse. En effet, il s’agit de l’une des voies mythiques du secteur Pranania pour bien des raisons… Au delà du fait qu’elle ait été libérée par le non moins célèbre Alex Mégos en 2016, elle est également entrée dans l’histoire le jour où Adam Ondra, en 2018, la réalisera flash, devenant ainsi la voie la plus dure jamais réalisée dans ces conditions. Et puis n’oublions pas non plus l’énorme performance de Julia Chanourdie qui validera la voie en 2020 et qui sera donc la première française à enchaîner une voie de ce niveau (9a+). Bref vous l’avez compris, cette ligne est historique à bien des égards, et nombreux sont ceux à vouloir en venir à bout.

Mais revenons-en à Pierre Marzullo. De haut de ses 16 ans, voici quelques temps que cette voie fait parti de ses projets… « J’ai commencé à travailler la voie sérieusement l’année dernière même si j’avais déjà mis les doigts dedans il y a 4ans » . Pour lui, le choix s’est fait sur 2 critères essentiels: le premier est sans aucun doute la beauté de la ligne; le second, qui aura été un élément déclencheur,  aura été de voir plusieurs grimpeurs faire la croix. « Ça a un peu démystifié la ligne, et tout devenait alors possible, j’étais encore plus motivé pour l’essayer« .

Décider d’un projet c’est bien, l’enchaîner c’est mieux. Il aura fallu une année à Pierre pour en venir à bout, la difficulté principale pour lui étant le mouvements sur mono en milieu de voie où il avouera être tombé une bonne trentaine de fois.

J’avoue qu’à force, je commençais à avoir un blocage psychologique.

Concernant le jour de l’enchaînement, Pierre nous raconte… « C’était le dernier jour du trip, j’étais assez optimiste sur mon premier essai car les conditions étaient vraiment bonnes, mais après 2 essais à tomber au dernier mouvement, je n’avais plus beaucoup d’espoir: c’était le 3ème jour d’affilée, j’étais fatigué et je n’avais plus beaucoup de peau. J’y suis allé en me disant « je suis trop fumé pour pouvoir espérer faire la voie sans prendre le maximum de risques et en tentant le tout pour le tout ». J’ai passé le mouvement du mono pour la 4ème fois, la fin s’est clairement jouée au mental, j’ai désactivé le cerveau et je me suis mis en mode automatique. Tout s’est déroulé parfaitement et je me suis surpris avec le bac final dans la main »

C’est fait, Pierre Marzullo a ainsi validé le premier de ses 2 gros projets de l’année. Et devinez quoi, l’autre se trouve à Céuse et se nomme… « Biographie » ! Il faudra attendre une météo plus clémente pour revenir mettre des essais, mais tout laisse à penser que nous devrions vous reparler de ce jeune dans les prochains mois, d’autant qu’il se fixe également de très gros objectifs en compétition: « mon but de cette saison c’est d’être champion du monde jeune cet été ».

Les objectifs sont élevés et Pierre aura besoin de remettre un bon coup de résine cet hiver pour se donner les moyens de ses objectifs.

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Le siège de la grande voie « Alibaba »: une aventure de la BRCT

05 Nov

Mais, vous allez me dire, c’est quoi la BRCT ? Hé bien c’est la Belgian Rock Climbing Team, un groupe de haut niveau consacré à l’escalade outdoor qui a vu le jour en Belgique il y a un an maintenant. Elle est supportée par le Club Alpin Belge.

Mais, au fait, c’est qui la BRCT ? Hé bien elle est composée pour le moment de 7 grimpeurs et grimpeuses de différentes disciplines, (David Leduc, Eline Lemenestrel, Florian Gourgue, Loic Debry, Pablo Raucourt, Sven Lempereur et Thomas Salakenos)  qui ont tous des qualités et des objectifs très différents. Cependant, ils ont tous pour but de mettre en commun leurs aptitudes afin de tirer le groupe vers le haut.

Et cette BRCT, elle fait quoi ? Et bien elle a commencé par faire un peu de bloc à Fontainebleau et dans le Tessin, mais elle a décidé de passer à la vitesse supérieure. Résultat, on a choisi une grande voie où tout le monde allait pouvoir s’exprimer à son niveau, voire même au-delà. Et puis pour corser le tout, on s’est dit qu’un réel défi logistique en plus ça nous plairait bien, et que si en plus on pouvait limiter l’impact environnemental un maximum, ce serait top.

Quelques (nombreuses) discussions plus tard, une voie s’impose : « Alibaba », la célèbre grande voie de la paroi dérobée à Aiglun dans les Alpes maritime. Au programme, 250 mètres de de grimpe pour 60 mètres de dévers, 8 longueurs du 7b+ au 8a+ et probablement une bonne cohésion de groupe à la clef !

Un tel projet demande un peu d’organisation © Emile Pino

Les réunions de préparation s’enchaînent pendant l’été et la fin du mois de septembre arrive bien plus rapidement que prévu. 10h de stop et 8 voitures différentes pour certains, 1200km de trains (Bruxelles-Nice) pour d’autres, la team se retrouve le samedi soir à Aiglun. La nuit est courte : il faut se lever tôt pour la journée de portage afin de monter l’ensemble du matériel, de la nourriture et de l’eau au pied du mur. Au programme, 2h de marche ponctuée de cordes statiques et de pierriers avec des sacs bien trop lourds. Le tout 2 fois pour quatre d’entre-nous. Les deux autres, David et Eline, mettent le cap sur le sommet de la paroi pour repérer et fixer les cordes statiques dans les longueurs du haut.

Le lundi matin, Pablo et Florian, tirant leur matériel et leur eau pour trois, voire quatre jours en paroi, commencent leur push ground-up. Objectif : rester sur le mur tant que toutes les longueurs n’ont pas été enchainées.La première longueur en 8a leur prend quelques essais, avant de passer à la suite.

De son côté, Thomas, bloqueur aguerri, a pour but de se familiariser avec les techniques de grande voie, d’appréhender le vide (on vous l’a dit, ça penche !) et de réussir à s’exprimer dans les longueurs qui lui plaisent. Il part donc dans la première longueur afin de prendre ses marques et repérer les méthodes pour un éventuel push.

Alors qu’Eline et David ont enfin trouvé le haut de la voie après un bivouac improvisé, le mardi, Sven, dernier à ne pas avoir touché le mur, se lance à son tour. Son but ? Faire Alibaba à la journée, point. Il raconte :

Après un réveil matinal (6h), un petit déjeuner et un échauffement à la lueur de la frontale, les premiers rayons du soleil sonnent l’heure du début de la bataille. Le stress m’envahit car je sais que tous les runs comptent, que mon énergie est limitée et qu’il n’est donc  pas question de perdre des essais inutilement. La journée précédente dédiée à l’assurage m’a beaucoup fait douter car j’ai pu voir les difficultés rencontrées par le reste du groupe. Pour être honnête, cela a bien hanté ma nuit. Malgré cela, je flashe les 3 premières longueurs (8a/8a/7b+) et j’arrive vers 10h30 au troisième relais où Flo et Pablo ont passé la nuit. La L4 fut un peu magique car personne ne l’avait essayée, il manquait des dégaines, le photographe était en place, David et Eline étaient au relais suivant pour prendre le relais de l’assurage, Thomas regardait le spectacle de 2ème relais. Après avoir englouti une barre de céréales, je me lance : le début me semble très dur sur des prises difficiles à déchiffrer. Je comprendrai plus tard que mes méthodes étaient pourries. Après ce début difficile, j’arrive dans un enchaînement de colonnettes, bien physique avec des genoux: je gère et j’enchaîne cette longueur, rejoignant le groupe du haut. Je sais que c’est maintenant que le succès se joue car plusieurs forts grimpeurs ont échoué leur push à la journée en tombant en haut de cette L5. Je m’élance donc dans ces 40 m et 80 mouvements. Malheureusement, je zippe à la fin du crux… la première cartouche s’envole et, avec elle de nombreux, kilojoules d’énergie. Ça passe au deuxième run et me voila sous la L6 vers 14h. Ensuite, une incompréhension des méthodes me fait chuter en toute fin de L6 à mon run flash. Puis, un oubli de méthode de ma part me refait chuter! Le témoin de la jauge d’énergie est allumé et le doute s’installe. Heureusement, j’ai mon Joker Eline qui me remobilise et me pousse à prendre un long repos, un bon repas (enfin, des lentilles précuites dans un sachet en plastique) et à attendre que le soleil descende pour avoir de bonnes conditions. Ce 3ème run est magique: la pression est énorme mais je rentre dans un état de flow et je marche sur la longueur. Le soucis est qu’il fait sombre à présent. Mais c’est décidé, je ne descendrai plus. Quoiqu’il arrive, je sors la voie. La nuit tombe, cela fait déjà 12h que je suis sur le mur. En allumant ma frontale, je déconnecte mon cerveau et m’enfonce dans ma bulle créée par ce faisceau de lumière. Tout devient naturel, cet environnement hostile me pousse dans une partie de moi que je connais, je sais que je vais répondre présent car cette situation m’excite et c’est avec une réelle facilité que j’enchaine ce dernier 8a (L7). Le dernier 7c, complètement à vue avec peu de dégaines, ne me pose pas trop de soucis et c’est avec une joie immense, décuplée par les cris des autres, que j’arrive en haut de ce monstre vers 21h30, soit 14h30 après le début de mon push. »

Et voilà, après seulement trois journées sur place, la BRCT compte déjà un enchaînement. Oyé!

Sven Lempereur terminera à la frontale ! © Emile Pino

Mais reprenons : pendant que Sven fait des prouesses, ça ne chaume pas du côté de Flo et Pablo : L4 et L5 passent toutes les deux après de bons combats. Ils arrivent au très étroit portaldge du R5, bien fatigués mais satisfaits de la journée. David, quant à lui, est redescendu au camp de base après avoir jeté un coup d’oeil sur les prises des longueurs du bas, pendu à sa stat’

Eline descend elle aussi en bas, bien fatiguée après ces deux longues journées sur le mur et l’assurage physique et psychologique de Sven.

Le jour se lève à nouveau, et c’est en ce mercredi matin que David et Thomas partent pour deux jours et pour tout casser. Résultats, L1, L2, L3, L4 et L5 à la frontale pour David. On dirait que l’entraînement paye !

Là-haut, Flo et Pablo ont une grosse journée s’ils veulent arriver au sommet : L6, L7, L8. La pression monte pour Pablo, mais il garde la tête froide et les avants bras solides et enchaîne le 8a+ de la 6ème longueurs après une montée de calage. Ça bloque pour Flo quelques prises sous le relais pour cause de lolotte oubliée, et, malheureusement, un essai en plus ne suffit pas. D’un commun accord, ils décident de passer à la septième longueurs. Et, encore une fois, c’est un dévers écrasant qui les attend. Décidément, la réputation d’Alibaba est fondée. Pablo joue de son expérience et sort là longueurs au premier run. Flo le suis, en profitant de ces belles colonnettes et du gros vide en dessous. Majeur!

Eline Lemenestrel avance dans les longueurs © Emile Pino

Si on compte bien, il ne reste donc plus que la dernière longueurs à Pablo pour l’enchaînement. Cette dernière longueur se redresse et les prises se font beaucoup plus petites, mais l’envie de réussite pousse à les serrer très fort : Pablo enchaîne à vue. Résultat : un second enchaînement d’Alibaba pour la BRCT. Yes !

La semaine avance et on est déjà jeudi matin. Pas le temps de se reposer, Flo et Pablo redescendent (et se perdent) en marchant car il faut ravitailler le camp de base. De leur côté, après une bonne nuit sur le portaledge de R3, Thomas et David s’activent. Ce dernier à déja bien repéré les trois longueurs qui lui manquent, et il n’en fait qu’une bouchée.

Et de 3 enchaînements d’Alibaba pour la BRCT. Oyé ! Nous ne ferons pas mieux, mais que l’aventure était belle!

Une belle brochette ! © Emile Pino

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Toby Roberts prend son ticket pour les Jeux de Paris 2024

29 Oct

Après les femmes et la victoire d’Oriane Bertone qui a pris sa qualif pour les JO de Paris 2024, place aux hommes. Même principe, 4 bloc et une voie pour tenter d’engranger un maximum de point et espérer monter sur la plus haute marche du podium.

Tout comme chez les femmes, 2 français représentaient l’équipe de France: Mejdi Schalck et Sam Avezou. Retour sur cette finale du combiné.

 Un circuit de bloc sévère, mais un Sam Avezou solide

Dès le premier bloc, le ton est donné. Seul Sam Avezou parviendra à valider la prise de top synonyme de 25 points dans la poche. Et ce n’était pas un hasard ou un coup de chance puisqu’il enchaînera ensuite les blocs 2 et 3 flash avec une facilité déconcertante, avant d’être mis en échec dans le dernier bloc qu’aucun grimpeur ne saura maîtriser. Sam sera donc le seul à toper 3 blocs et prendra la tête du classement provisoire avec 84,8 points !

© Louis Lepron

Nos yeux étaient également rivés sur ‘autre français en lice pour cette finale, Mejdi Schalck. Si le chambérien réalisait un début de compétition en demi teinte, on le savait capable de briller au plus haut niveau. Sur l’épreuve de bloc il ne se démarque pas et sera dans la moyenne avec 2 tops et 69,6 points. Il faut  savoir qu’ils seront nombreux proche de ce score: Toby Roberts avec 69,8 points, Alberto Gines Lopez avec 69,7 points ou encore Adam Ondra avec 68,9 points. Une belle brochette qu’il faudra départager sur la voie de diff, et ce ne sera pas à l’avantage de Mejdi Schalck qui n’est pas favoris sur le papier pour cette discipline.

Les résultats du bloc

Toby Roberts impérial en difficulté, remporte le TQO

Suite au circuit de bloc, tout était possible tellement la compétition était ouverte. Les grimpeurs se tenaient dans un mouchoir de poche bien que Sam Avezou pointait en tête avec quelques points d’avance. les grimpeurs s’élancent les uns après les autres, et le classement n’est pour le moment pas bousculé.

Lorsqu’arrive le passage de Sam Avezou, il prend le lead au provisoire avec un run pourtant moyen puisqu’il ne remportera que 48,1 points. Sa performance en bloc lui permet de prendre la tête avec un total de 132,9 points. Il se fera ensuite détrôné par Alberto Gines Lopez qui obtient 64 points en diff pour un score total de 133,7 points. Adam Ondra ne fera pas mieux et il ne restera que le dernier grimpeur, Toby Roberts, pour venir bousculer la hiérarchie en place.

Il s’élance, la grimpe est propre et dynamique. Il avale les mouvements avec aisance les uns après les autres. Il dépasse largement la prise minimum qu’il lui fallait pour remporter l’or, arrive dans le haut de la voie qui semble être une cordo. Oui, c’est bel et bien une coordo pour aller chercher le top finale, et Toby fera le show jusqu’à’au bout en sortant la voie ! Un run tout simplement impressionnant, et pour le coup pas de doute, il surclasse ses adversaires.

Côté français, Sam Avezou se contentera donc de la médaille de bronze, et Mejdi Schalck ne parviendra pas à faire mieux qu’une 6ème place. Mais pas d’inquiétude, tout n’est pas perdu et ils devront s’employer pour aller chercher leur ticket pour les JO en tentant de faire un top 10 sur les Olympics Series qui frapperont dans quelques mois. Plus d’infos à venir à ce sujet.

Les résultats de la difficulté

Les résultats du combiné

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Oriane Bertone, reine du TQO, sera aux JO de Paris en 2024

29 Oct

Elle était la favorite de ce TQO Européen, Oriane Bertone aura tenu toutes ses promesses en se hissant sur la plus haute marche du podium, synonyme de qualification pour les Jeux de Paris 2024. Après Bassa Mawem en vitesse il y a un mois, Oriane représentera donc elle aussi la France dans moins d’un an à Paris.

Retour sur cette finale féminine du TQO où seule la victoire comptait.

Oriane Bertone intouchable en bloc

Vous avez désormais l’habitude, la première épreuve à se jouer au combiné est le bloc. Discipline forte d’Oriane, elle était attendue et ne devait pas faiblir pour éviter une pression supplémentaire sur l’preuve de difficulté. L’objectif ? Remporter l’épreuve de bloc bien entendu, mais surtout engranger des points d’avance sur ses adversaires, car on vous le rappelle: le classement est déterminé après l’addition des points en bloc et des points en difficulté.

Bon trêves de suspens, Oriane a tout simplement marché sur cette finale de bloc: 4 tops en 5 essais, soit un score total de 99,9 points sur les 100 possibles. Oriane ne pouvait pas rêver mieux pour débuter cette finale du combiné, et elle le sait, elle vient de mettre un pied sur la plus haute marche du podium.

© Louis Lepron

Derrière elle, on retrouve la Serbe Stasa Gejo qui réalise une très belle performance avec 3 tops, pour un score total de 84,5 points.  Oriane a donc à ce moment là une quinzaine de point d’avance sur sa première adversaire directe. Dans le dernier quart de la voie de difficulté, une prise valant 4 points, les 15 points peuvent être vite rattrapés, mais Stasa étant une bloqueuse, tout comme Oriane, peu de chance que la difficulté change la donne sauf grosse surprise (chute prématurée d’Oriane et grosse performance de Stasa).

Côté français, si nous avons les yeux rivés sur Oriane Bertone, il ne faut pas oublier Zélia Avezou qui est elle aussi en finale. Si elle passe à côté du premier bloc en ne validant que la zone à 5 points, elle se remobilise avec le bloc 2 flash et le bloc 3 en 2 essais. Elle ne fera pas mieux que la zone à 10 points sur le bloc 4. Au total, Zélia compte 64,7 points après cette épreuve de bloc, et ce ne sera pas simple d’aller chercher Oriane sur la diff, mais tout reste possible, une zipette étant vite arrivée.

La grande spécialiste de difficulté de cette finale, l’Italienne Laura Rogora, engrange 49,6 points sur l’épreuve de bloc (un top seulement). Et cela fait les affaires d’Oriane qui devrait avoir suffisamment d’avance pour éviter toute remontada de Rogora sur l’épreuve de diff.

Les résultats du bloc

 

 

Oriane Bertone n’aura pas cédé à la pression en diff

Laura Rogora sera la première à s’élancer dans la voie de difficulté. Elle réalise une très belle prestation en chutant sur le dernier mouvement et en prenant donc au passage 96,1 points. En tant que spécialiste de diff, elle fait donc le job et vient mettre la pression à ses adversaires avec un score total de 145,7 points (bloc + diff), il faudra aller la chercher sachant que la plupart des autres concurrentes sont des bloqueuses ! Les runs s’enchaînent et l’Italienne reste leader.

Laura Rogora chutera sur le dernier mouvement de la voie de finale © Louis Lepron

Il faudra attendre le passage de la serbe, Stasa Gejo, qui avec seulement 64 points en difficulté, prend tout de même la 2ème position du provisoire avec 3 petits points d’avance sur l’Italienne. Il ne reste plus qu’Oriane Bertone pour venir bousculer la hiérarchie. Elle arrive au pied du mur, concentrée, prête à en découdre. Nous grimpons littéralement avec elle, chaque mouvement est réfléchi, malgré quelques micro-hésitations qui nous font transpirer. Pour le coup, cette épreuve du combiné est vraiment intense en terme de stress pour le spectateur, on suit la progression d’Oriane, on voit les points qui grimpent, son classement qui se rapproche de la première place petit à petit. Là voilà qui arrive sur la section où les prises valent 3 points. Oriane prend un repos, si elle valide 2 prises de plus l’or est pour elle. Tout le monde retient son souffle, elle repart, valide une première puis une seconde prise, le public exulte ! Oriane vient de comprendre qu’elle remporte le TQO, elle continuera son ascension sur 5 mouvements supplémentaires avant de zipper.

Oriane Bertone, à 2 prises de la médailles d’or © Louis Lepron

Zélia Avezou, notre 2ème française engagée, réalisera la même performance qu’Oriane en difficulté, mais ce ne sera pas suffisant pour complet son retard accumulé en bloc. Elle prend tout de même une belle et prometteuse 5ème place sur le TQO et pourra venir de nouveau tenter de dérocher un ticket pour les jeux lors des Olympics Series l’année prochaine.

Les résultats de l’épreuve de difficulté

Les résultats de l’épreuve du combiné

Maintenant place à la finale masculine avec 2 français au départ également, Sam Avezou et Mejdi Schalck, à suivre à partir de 14h30 sur Planetgrimpe !

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TQO Laval, demi finale homme: Sam Avezou et Micka Mawem dominent les débats

28 Oct

Tout comme chez es femmes ce matin, le circuit de bloc de cette demi-finale du combiné aura laissé des traces. Les ouvreurs ont clairement durci le niveau, et ça n’aura pas réussi à tout le monde, notamment dans le clan français.

En effet, si Paul Jenft et Mejdi Schalck comptent parmi les favoris pour ce TQO, il sont quelque peu passés à côté de cette épreuve de bloc, pourtant leur spécialité. Mejdi démarre le circuit par un échec sur le bloc 1 où il ne parvient pas à maîtriser le dernier mouvement qui semblait pourtant abordable (13 tops sur les 20 possibles). Sur le bloc 2, comme presque tous les grimpeurs, il ne fera pas mieux qu’une première zone à 5 points. Il finira par toper les blocs 3 et 4 pour finalement obtenir 64 points sur les 100 possibles: assez peu pour un spécialiste finalement. Il se classera en 7ème position et il ne faudra rien lâcher en diff pour espérer un ticket pour la finale de demain. Paul Jenft de son côté passe également à côté de cette épreuve de bloc. Il ne validera que le bloc 3 et repartira dépité après un dernier échec dans le bloc 4. Il prend la 15ème place de l’épreuve.

© Louis Lepron

Pour nos deux autres français le circuit de bloc se passe beaucoup mieux. Sam Avezou d’abord qui randonnera littéralement les blocs 1,  3 et 4 ! En revanche, il butera lui aussi sur la première zone du bloc 2, mais avec un score de 80 points (2ème place de l’épreuve), il met déjà un pied en finale. Ne reste plus qu’à assurer en difficulté, mais vu le niveau de Sam en ce moment, il n’y a pas trop d’inquiétude à avoir. Belle perf également pour Micka Mawem qui se classe 3ème avec 3 tops et un total de 79,7 points. Même performance que Sam à 3 petits essais près.

© Louis Lepron

En tête du classement de bloc, on retrouve le britannique Toby Roberts qui topera 3 blocs et sera le seul à valider la zone à 10 points du bloc 2 (il chute d’ailleurs sur le mouvement final !). Ce sera à n’en pas douter un sérieux adversaire pour la victoire finale. Avec 2 tops, Adam Ondra s’assure la 5ème place du provisoire avec 64,6 points: si tout se passe bien il devrait reprendre des places au classement après l’épreuve de diff de ce soir. À suivre !

Les résultats complets de l’épreuve de bloc

La suite du programme:

Samedi 28 octobre – Demi-finales

19:00 / 21:00  – Difficulté Hommes & Femmes

Dimanche 29 octobre – Finales

09:30 / 12:15  – Bloc & Difficulté – Femmes
14:30 / 17:15  – Bloc & Difficulté – Hommes

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