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Author Archives: Charles Loury

À 15 ans, Lilian Bonniot enchaîne « The Big Island », 8C bloc

22 Fév

En mai 2023, le jeune Sam Richard (15 ans) défrayait la chronique en venant à bout de « Big Island » 8C, à Bleau, devenant au passage certainement le plus jeune grimpeur à atteindre ce niveau. Il est aujourd’hui rejoint par Lilian Bonniot, 15 ans également, qui répète à son tour ce bloc mythique du secteur de Coquibus. Pour l’occasion, nous sommes allés lui poser quelques questions afin de recueillir ses impressions…

Peux-tu te présenter pour ceux qui ne te connaissent pas ?

Salut ! Je m’appelle Lilian Bonniot, j’ai 15 ans, je suis de Lyon et aujourd’hui je viens d’enchaîner « Big Island ».

Quel est ton palmarès en compétition et tes plus belles croix en falaise/bloc ?

J’ai gagné deux fois le TAB, j’ai été  Champion de France U16 et finaliste des Championnats du Monde à Séoul en U16 également. En extérieur, j’ai fait « Le vent dans la plaine » 8A et « Atrésie » 8A à Bleau, « To Fakie to Gamel » 8A à Ailefroide, et « Créatura » 8B à Targassone. Et donc maintenant « Big Island » en 8C.

Justement, raconte-nous comment s’est déroulé ton enchaînement de « Big Island » ?

J’y suis allé avec Anael Testud sur deux jours. Aujourd’hui, on est arrivé au pied de Big autour de 10h30. Après m’être échauffé, j’ai assez vite commencé à mettre des essais du bas. Ils étaient plus ou moins réussis… Ensuite, vers 12h15, je fais un essai où je tombe à la fin, ne parvenant pas à contrôler le balant, ce qui m’a fait perdre la main droite. Puis, aux alentour de 13h00, après que le ventilateur soit tombé en rade, après plus de 2h30 d’essais (et une autre séance dedans la veille) et malgré un talon droit qui me faisait mal en le posant, je me retrouve finalement au sommet de « Big Island ».

Quel a été ton processus de travail dans ce bloc ?

Je n’ai pas vraiment eu de processus de travail : j’y suis allé une première fois courant décembre 2023 (avec Anael mais également avec Sylvain Roche), où j’avais pu caler tout le bas du bloc, jusqu’à la grande claque main droite. Et puis là, j’ai eu une opportunité pour revenir mettre les doigts dedans. Donc hier, on a fait la route le matin, puis je me suis réhabitué au caillou de Bleau, aux méthodes que j’avais trouvées puis j’ai calé assez vite le haut du bloc. Je n’ai pas été loin d’enchaîner durant cette deuxième séance, il m’en a juste manqué un peu. C’est donc aujourd’hui, après quelques runs, et d’assez longs repos entre que le top est arrivé.

Pourquoi avoir choisi ce bloc comme projet ?

Cette ligne m’avait toujours donné envie, notamment de par son ampleur : quand tu arrives devant, c’est juste magnifique et vu qu’Anael montait à Big, il m’a proposé et c’est immédiatement devenu mon projet.

Ce n’est pas impressionnant de choisir ce genre de bloc à seulement 15 ans ?

Pour être honnête, j’ai mis les doigts dedans en me demandant si j’avais le niveau de bouger, car 8C bloc, même en imaginant que ça pouvait me convenir, ça reste 8C ! Je ne savais absolument pas ce que je pouvais faire dans ce niveau.

Quelles difficultés as-tu rencontré principalement ?

Il n’y en a pas eu énormément en fait, en tout cas aucune insurmontable même si on n’a jamais eu les conditions parfaites.  Ce qui m’a posé le plus de difficulté finalement, c’est mon talon droit. Car à partir d’un certain nombre de runs, enfiler mon chausson me faisait mal à la peau et donc ça devenait compliqué lorsque que je le posais et que j’y mettais presque tout mon poids.

Quels sont tes objectifs et projets cette année ?

Maintenant, je vais me concentrer sur le sélectif jeune qui approche, histoire d’essayer de prendre une sélection pour la saison internationale en compétition. En extérieur, je ne sais pas encore, mais ce qui est sûr c’est que l’objectif sera d’aller plus régulièrement dehors et de trouver un équilibre avec l’entraînement pour la compétition.

Un dernier mot à ajouter ?

C’est une performance que j’ai eu du mal à atteindre tout en étant très vite proche du but. L’essai qui a fait la différence, c’est celui où j’ai réussi à ne penser à rien et à faire le vide : juste faire les mouvs un par un, pour finalement prendre la dernière prise. J’ai ressenti un tel sentiment de plénitude et d’apaisement une fois en haut… C’est juste merveilleux à vivre !

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Les impressions des champions de France de bloc jeunes 2024

12 Fév

Alors que le premier grand rendez-vous national vient de s’achever avec les championnats de France de bloc jeunes qui frappaient à Montmartin-sur-Mer ce week-end, nous sommes allés à la rencontre des nouveaux champions en titre:

Evan Lemagner en U16 (nous n’avons pas réussi à joindre Lou Auclair), Julia Kuhl et Max Bertone en U18, et enfin Lana Bonnal et Kito Martini en U20.

6 questions à Evan Lemagner

Comment tu te sentais avant ces championnats de France ?

J’étais trop content d’être là et j’avais envie de continuer sur ma lancée en gagnant ce championnat de France.

Tes impressions à chaud après ton titre ?

Après avoir fini ma finale, je ne pensais pas avoir gagné. C’est donc quand on m’a communiqué le résultat que j’ai commencé à réaliser que j’avais atteint mon objectif national. Je n’ai pas fait la compétition de ma vie, mais je suis vraiment content de mon état d’esprit pendant cette finale.

Comment as-tu vécu la compétition ? Raconte-nous les qualifs et la finale.

Avant de commencer la compétition, j’avais une petite douleur en bas du dos, mais rien de très grave. Durant les qualifs, je suis passé premier dans les blocs et je trouve que ce n’est pas si mal parce qu’on ne voit pas les copains faire les blocs avant et on n’a donc pas la pression de devoir les faire. Je tombe au dernier mouvement de deux blocs et je sais que j’aurais pu faire un peu mieux. Tant pis ça passait pour les finales, et c’était le principal.

En finale, je me suis juste concentré sur ma performance et pas sur celle des autres pour pouvoir grimper avec le moins de pression possible. J’ai bien commencé les finales en topant la dalle et le bloc coordo, et après il me restait les deux blocs physiques (mon point fort): je n’ai pas trop compris la méthode du bloc 3 et j ai fait n’importe quoi là haut… J’ai dû me remobiliser avant d’aller dans le 4.

Est-ce que c’était ton objectif principal ?

Du coup oui, c’était mon objectif depuis le début de l’année. Même si j’étais censé être le favori, je n’étais pas certain à 200% de gagner sur cette compétition, donc ça fait quand même bien plaisir

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Par la suite, j’aimerais faire un podium, voir gagner une Coupe d’Europe et aller au Championnat d’Europe et Championnat du Monde.

Ton pronostic pour le podium chez les femmes et chez les hommes la semaine prochaine à Valence ?

1. Thomas Lemagner
2. Mejdi Schalck
3. François Kaiser

1. Naile Meignan
2. Oriane Bertone
3. Lily Abriat


6 questions à Julia Kuhl

Comment tu te sentais avant ces championnats de France ?

Je me sentais prête et capable de gagner !

Tes impressions à chaud après ton titre ?

J’ai vraiment du mal à réaliser, c’est un peu fou mais je suis vraiment très contente d’avoir atteint un objectif qui me tenait à cœur depuis quelques années et j’espère que ça va durer toute la saison à venir

Comment as-tu vécu la compétition ? Raconte-nous les qualifs et la finale.

Au début du tour de qualification je n’étais pas du tout stressée, mais je n’arrivais pas à toper le bloc 3, qui n’était pas censé être le plus dur. J’arrive à me remobiliser mais à ce stade des qualifs, avec ce que j’avais fait, je n’étais même pas sûre de passer en finale… Finalement, ça passe très bien. Pendant la finale j’étais dans un autre monde, j’avais l’impression d’être en pilote automatique et à chaque fin de bloc je me répétais : « Ce soir, je veux être championne de France ». Le public m’a porté et c’était magnifique. Jusqu’au bout, j’ai serré les dents et enfin ça s’est terminé pour le mieux.

Est-ce que c’était ton objectif principal ?

Oui, c’était mon objectif principal pour être qualifiée pour les premières Coupes d’Europe d’office.

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Faire des bons résultats en Coupe d’Europe pour qui sait, aller au Championnat du Monde au mois d’août en Chine.

Ton pronostic pour le podium chez les femmes et chez les hommes la semaine prochaine à Valence ?

1. Oriane Bertone
2. Nailé Meignan
3. Zélia Avezou

1. Sam Avezou
2. Mejdi Schalck
3. Thomas Lemagner

6 questions à Max Bertone

Comment tu te sentais avant ces championnats de France ?

Je me sentais en forme et j’avais envie de gagner ce titre que je ne possédais pas encore !

Tes impressions à chaud après ton titre ?

Je me suis senti plutôt bien sur la compétition, même si le style n’était pas forcément celui qui me convenait le plus. Au final, le fait de réussir aussi dans ce style basique/physique m’a redonné confiance.

Comment as-tu vécu la compétition ? Raconte-nous les qualifs et la finale.

En qualif, je suis bien rentré dans le circuit et j’ai finalement bien géré mon temps sur les blocs. Il y a un bloc que je ne fais pas, mais qui n’est pas sorti, et je fais le bloc dur en deux essais, ce qui me permet de sortir premier des qualifs. En finale j’étais confiant mais il fallait s’accrocher car les blocs étaient un peu moins durs et ont été sortis avant moi par Camille et Esteban. Du coup, il y avait un peu de pression et je suis content d’avoir réussi à la gérer et à flasher les quatre blocs.

Est-ce que c’était ton objectif principal ?

Pour être sincère, je n’ai pas vraiment d’objectifs en bloc cette année. Je ne me sens pas encore assez prêt physiquement pour m’exprimer pleinement à l’international ou en senior. Du coup, je profite de ces compétitions de bloc avant de reprendre sérieusement la diff.

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Mes prochains objectifs sont les Championnats de France et le sélectif seniors de diff. L’objectif serait déjà de me sélectionner pour quelques Coupes du Monde et d’aller prendre un peu d’expérience chez les grands. Il reste aussi le Championnat du Monde jeunes de diff en Chine au mois d’août, mais j’avoue que cette année, j’aimerais réussir aussi en senior.

Ton pronostic pour le podium chez les femmes et chez les hommes la semaine prochaine à Valence ?

Chez les femmes, je pense que ma sœur Oriane Bertone gagnera suivie de Naïlé Meignan et Zélia Avezou qui sont en cannes en ce moment, alors je dirais qu’elles seront avec elle sur la boîte. Pour les hommes, Mejdi Schalck m’a aussi semblé ultra solide la dernière fois que je l’ai vu à Karma. Mais il va se jouer la victoire avec Adrien Lemaire et Sam Avezou.


6 questions à Lana Bonnal

Comment tu te sentais avant ces championnats de France ?

Avant les Championnats de France, je me sentais plutôt bien mentalement et je ne stressais pas, ce qui est plutôt cool ! Par contre, je ne me sentais pas très forte physiquement. Ça allait, mais je n’avais pas l’impression d’être à mon meilleur niveau !

Tes impressions à chaud après ton titre ?

Wahhh c’est vraiment génial ! J’ai du mal à y croire ! Je me demande si c’est vraiment possible et si ce n’est pas juste un rêve !

Comment as-tu vécu la compétition ? Raconte-nous les qualifs et la finale.

J’ai hyper bien vécu la compétition du début à la fin ! J’étais un peu stressée (mais je crois que c’est un peu normal). Les qualifs se sont bien déroulées. Je fais le bloc 1 et le bloc 2 je ne fais que la zone mais elle était importante. J’arrive à me remettre dans le bloc 3 que je fais flash. J’ai trouvé le bloc 4 vraiment dur donc j’ai eu du mal à sentir la méthode mais j’arrive quand même à avoir la zone ! Puis le dernier bloc, le bloc 5, me donnait tellement envie. Je fais dès le 1er run la coordo de début ! Je relâche un petit run, y retourne et je le tope ! C’était trop cool comme bloc ! Après mes qualifications je pensais finir dans le top 5 mais pas forcément gagner le tour…

Les finales se sont super bien déroulées ! J’étais un peu stressée mais on a bien rigolé en isolement avec Este (mon coach), ce qui m’a permis d’arriver sur les tapis dans un trop bon mood avec juste l’envie de grimper et de me faire plaisir ! Le bloc 1 se passe bien ! Flash ! Je flashe également le 2. Trop cool ! Le 3 ne s’est pas super bien passé parce que je ne comprenais pas le premier mouvement… Après ce bloc je me dis « Bon bah je ne serai pas championne de France », mais j’arrive à me remettre dedans et me dire qu’on est là pour s’amuser alors « Go on va bien s’amuser dans le dernier pour clôturer ces finales ! » Et là, c’était trop bien ! Le bloc me donnait super envie ! Je comprends rapidement la coordo, après je fais la suite au troisième essai et je suis la seule à faire ce bloc !

Je retourne en iso, il y a plein de personnes sur le trajet qui me félicitent, mais pour moi ce n’était pas possible que je sois Championne de France. Quand je sors, je comprends vite que je gagne en voyant l’émotion sur le visage de mes coachs c’était un moment magique !

Est-ce que c’était ton objectif principal ?

Ce n’était vraiment pas mon objectif principal, je venais vraiment pour progresser mentalement et m’amuser ! Mon objectif principal c’est la diff. Je me suis beaucoup entraînée en bloc quand même pour être forte en diff mais pas avec l’objectif d’être Championne de France de bloc.

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Je ne sais pas trop du coup, ça chamboule un peu tout mon programme… Je pensais passer à la diff maintenant parce que j’attends avec impatience la saison mais il y a aussi la saison internationale de bloc qui va commencer et je n’ai pas encore trop réfléchi comment allait se dérouler la suite !

Ton pronostic pour le podium chez les femmes et chez les hommes la semaine prochaine à Valence ?

1. Naïlé Meignan
2. Oriane Bertone
3. Zelia Avezou

1. Mejdi Schalck
2. Sam Avezou
3. Paul Jenft


6 questions à Kito Martini

Comment tu te sentais avant ces championnats de France ?

Bizarrement, je ne me sentais pas si bien. J’étais fatigué des cycles d’entraînement et des cours au lycée. Je dormais mal et ma saison n’avait pas très bien commencé avec le sélectif seniors. Je ne me sentais pas en confiance ni au top de mon niveau, mais la semaine avant la compétition, j’ai essayé de faire le vide dans ma tête et de me convaincre que tout allait bien pour arriver frais mentalement samedi. Le soutien de mes coachs du Pôle Espoir Occitanie et de Block’Out Toulouse m’a bien aidé.

Tes impressions à chaud après ton titre ?

C’etait vraiment stylé ! Il y avait un maximum de suspens vu que je passais dans les premiers. Mon résultat dépendait de ce qu’allait faire les autres et cela a été serré jusqu’au bout.

Comment as-tu vécu la compétition ? Raconte-nous les qualifs et la finale.

Pour les qualifs j’étais assez stressé. Je passais à la toute fin, je savais donc quels blocs je devais enchaîner pour prendre ma place en finale. Je ne suis pas à l’aise avec le format flash en 4 minutes car tout peut basculer en très peu de temps et c’est facile de craquer. Je grimpais plus pour assurer les mouvs et ce n’était pas très agréable. Pour ce qui est des finales, j’étais plus relâché, ayant fait 6ème des qualifs, je passais 5ème des finales, j’avais moins de pression et je me suis laissé grimper. J’ai toujours aimé les finales, et ce format 4 minutes à vue me correspond bien du coup ça a assez bien marché.

Est-ce que c’était ton objectif principal ?

Ça n’était pas mon objectif principal, même si c’est une étape clef de la saison surtout pour prendre sa qualification pour les compétitions internationales !

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Mes prochains objectifs sont de prendre ma qualif pour les Championnats du Monde Jeunes et donc de gagner une Coupe d’Europe. Je souhaite aussi réussir à bien m’exprimer sur le Championnat de France seniors ce week-end à Valence.

Ton pronostic pour le podium chez les femmes et chez les hommes la semaine prochaine à Valence ?

Pour ce qui est des pronostics pour les Frances seniors, chez les filles je verrais bien le podium se jouer entre Naïlé Meignan, Oriane Bertone et Agathe Calliet, et chez les gars je dirais entre François Kaiser, Mejdi Schalck, Paul Jenft et Sam Avezou.

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Championnat de France jeunes de bloc : résultats des finales U16 et U18

11 Fév

Le week-end continue à Montmartin sur Mer où frappent les championnats de France de bloc jeunes, et les finales U16 et U18 viennent de s’achever.

Du côté des U18 filles, c’est Julia Kuhl qui s’impose en validant 4 blocs en finale. Une belle remontada après avoir terminé 6ème des qualifications. En tête lors du premier round, Lila Samani se contentera de la médaille d’argent en finale, avec 4 blocs au compteur également, mais en 2 petits essais supplémentaires. La chambérienne Louise Puech Yazid complètera le podium avec le bronze.

Chez les garçons, il était attendu, grand favori, Max Bertone s’impose facilement en topant les 4 blocs de finale à vue ! Camille Claude n’était pourtant pas loin de faire trembler le favori, avec lui aussi 4 blocs topés, mais en 5 essais, il s’adjuge la médaille d’argent. Enfin, Esteban Bridoux complètera le podium avec 4 blocs également, mais en 12 essais cette fois.

Les U16 ont clôturé ce weekend de championnat de France de bloc avec de belles finales au programme. Chez les filles, c’est Lou Auclair qui s’impose de justesse devant Amie Lerondel. Si les deux grimpeuses comptabilisent le même nombre de top (3) et de zone (4), c’est sur le nombre d’essai que cela se jouera, à l’avantage de la Bisontine. Jeanne Nore prendra quant à elle le bronze.

Côté garçon, Evan Lemagner l’emporte à quelques petits essais près, devant Noé Shankland qu mise contentera de la médaille d’argent. Thomas Governale montera quant à lui sur la 3ème marche du podium avec un bloc de moins au compteur.

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Planetgrimpe, la voie de l’actu: le premier numéro

11 Fév

19 novembre 2022. Salon de l’Escalade à Grenoble, 9h30.

Notre équipe arrive à Alpexpo pour découvrir cette toute nouvelle édition du salon, qui se tient pour la première fois dans la capitale des Alpes. Comme chaque année, nous sommes impatients de découvrir les stands et de retrouver nos partenaires pour papoter autour de la grimpe, des nouveautés, et de l’avenir de l’escalade.

11h10, nous déambulons dans les allées et un troisième café s’impose. Alors que nous refaisons le monde autour d’un shot de caféine, Nicolas Mattuzzi, le rédacteur en chef de Planetgrimpe, me lâche soudainement, sur un ton que je qualifierais presque d’humoristique : « On ne lancerait pas un mag papier avec Planetgrimpe ? ». Il ne le savait pas encore, mais en une phrase, le projet d’un magazine Planetgrimpe venait de naître. J’adorais l’idée !

12h45, nous rejoignons Damien Largeron, photographe bien ancré dans le milieu, pour se délecter ensemble d’un bon burger. Après les quelques politesses pour prendre mutuellement de nos nouvelles, j’embraye rapidement sur le projet fou dont venait de me parler Nico. Je lui demande son avis, et quelques conseils car nous n’y connaissons absolument rien en matière d’édition papier. Je ressors de ce repas motivé à bloc : Damien trouve lui aussi l’idée géniale !

Une heure plus tard, mon portable sonne : « Ouais Charles, c’est Damien. Je suis avec la graphiste qui bosse pour le Salon de l’Escalade, ça te dit de la rencontrer ? ». Damien me présente alors Marie Bracq. Je lui expose en quelques phrases les balbutiements du projet qui venait de voir le jour. Immédiatement, le courant passe bien et sans hésiter, j’annonce à Nico que ce sera Marie notre graphiste. Tout va vite, très vite. En quelques heures à peine, des tas d’idées ont germé dans nos têtes.

Je repars du Salon de l’Escalade le sourire aux lèvres. Ce projet m’anime ! Dans le train, sur la route du retour, je réfléchis déjà à un plan d’attaque. L’idée ? Sortir un magazine papier, un numéro unique qui ne paraîtrait qu’une fois par an. Voilà comment est né ce projet.

Alors oui, on ne va pas vous cacher que c’était un sacré défi ! Que le temps passe toujours trop vite et que de nombreux aléas n’avaient pas été anticipés. Mais qu’importe, c’est aussi ça qui fait la beauté d’une aventure comme celle-ci.

Entre vos mains, vous le tenez, le premier numéro papier par Planetgrimpe. Il n’y a plus qu’à espérer que ces 212 pages trouveront une place de choix dans votre bibliothèque. De notre côté, l’aventure continue et toute l’équipe est déjà dans les starting-blocks pour le deuxième numéro qui sortira en … novembre 2024 !

Charles Loury, Directeur de la rédaction

 

Au sommaire de ce premier numéro

Un premier numéro riche de 212 pages consacrées à la grimpe, rien que la grimpe avec pour commencer 12 articles Grand Format: des articles de fond, détaillés et agrémentés de belles images sur des thèmes divers et variés: Rencontre, entretien, aventure, immersion, … nul doute que vous trouverez votre bonheur.

Voici la liste des 12 grands formats:

  • « Marins d’eau douce » ou l’aventure de l’ouverture en grande voie
    par Laurent Thévenot et Symon Welfringer
  • Éléments de réflexion autour des cotations
    par Nicolas Pelorson
  • Voyage : Brésil, l’histoire d’un destin Tchèque
    par Jan Novak
  • L’art du mouvement : comment l’escalade et le skate partagent des traits communs
    par Matthias Paré
  • Entretien : Seb Bouin le perfectionniste
    par Clarisse Bompard
  • Eco-trip : Redéfinir l’aventure à côté de chez soi
    par Hugo Parmentier et Seb Berthe
  • Portrait : Un instant avec Brooke Raboutou
    par Morgane Morel
  • Dans la peau d’un entraîneur : Nicolas Januel, coach de l’équipe de France de bloc
    par Nicolas Mattuzzi
  • Chamonix : dans les coulisses de l’ouverture d’une coupe du monde
    par Nicolas Mattuzzi
  • Championnat du monde 2023 : récit, analyses, interviews
    par Nicolas Mattuzzi et Charles Loury
  • Voyage en eaux profondes : vous reprendrez bien un peu de DeepWater
    par Morgane Morel
  • À la conquête du ticket d’or : Oriane Bertone, Mejdi Schalck et Paul Jenft
    par Nicolas Mattuzzi et Morgane Morel

 

En plus de ces 12 grands formats, vous retrouverez toute l’actualité de l’année 2023 avec des articles exclusifs, des interviews, des récits de voyage pour vivre l’escalade de l’intérieur. Et parce qu’on n’est pas avare de belles images, nous vous avons également concocté un superbe portfolio, 12 photos, pleine page, sur papier noir semi brillant: une merveille.

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Championnat de France bloc jeunes 2024: résultats des qualifications U20

10 Fév

Le premier championnat de France de la saison 2024 est lancé, et ce sont les jeunes qui se retrouvent à Montmartin Sur Mer pour s’affronter sur l’épreuve de bloc.

Ce matin avaient lieu les qualifications U20, chez les femmes c’est la chambérienne Lana Bonnal qui prend les commandes de ce premier round, tandis que chez les hommes on retrouve le toulousain Tolani Etchar.

Voici les résultats complets ci-dessous:

La suite du programme

Samedi 10 février 2024

13h35-17h50 – Qualifications U18
19h30-20h40 Finales U20

Dimanche 11 février 2024

08h15-12h30 – Qualifications U16
14h00-15h10 – Finales U18
16h40-17h50 – Finales U16

Live

L’intégralité de la compétition (qualifications + finales) sera retransmise en direct. Retrouvez les liens de toutes les épreuves dans l’article ci-dessous :

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LaSportiva lance les chaussons « Adam Ondra Comp »

07 Fév

Mardi 7 Novembre 2023, 3h45 du matin, le réveil sonne. Je me lève enthousiasmé, pas par l’idée de passer une belle journée en montagne mais  en Italie, à Brunico. Accueilli par l’équipe de Lasportiva dans la magnifique salle d’escalade Heliks où Adam Ondra et Pietro Dal Pra se font un plaisir de nous présenter le  dernier chausson de la gamme 2024. Ces chaussons portent le beau nom de « Adam Ondra Comp » !!!

Actuellement, il existe sur le marché un grand nombre de chaussons très souples, destinés à une pratique spécifique de la grimpe moderne en salle. 

Lasportiva ne faisant pas exception, la marque  propose déjà ce type de produits avec notamment le «Theory » et le « Solution Comp ». Alors pourquoi développer un nouveau chausson qui entre parfaitement dans cette gamme déjà très complète ? Qu’apporte-t-il de plus ?  Quelles sont ses spécificités ?

© Damien Largeron / Planetgrimpe

L’idée est de s’adapter aux nouvelles ouvertures modernes grâce à un chausson donnant une stabilité améliorée,  sur les gros volumes avec des micros prises comme sur les petits volumes arrondis. De plus, ce chausson très souple, peut cambrer afin de permettre au pied de s’étirer au maximum pour augmenter la surface de contact entre la gomme et le volume. Cela accroit nettement l’adhérence et améliore significativement la précision du talon et de la contre pointe  lors des crochetages tendus.

Selon Adam lui-même : « ce développement part d’un besoin ressenti lors de mes premières compétitions. Parfois je voyais des concurrents marcher et randonner les ouvertures sur volumes, alors que de mon côté c’était plus compliqué. Je me demandais où était mon problème ? ». Souhaitant être plus compétitif, je voulais comprendre pourquoi. Grâce à l’observation des autres concurrents, j’ai réalisé que mes chaussons étaient beaucoup trop petits. La conséquence était une surface de contact limitée entre mon chausson et le volume avec une perte d’adhérence et d’accroche liée au fait que je ne pouvais pas plier mon pied. J’ai alors testé des chaussons plus grands. Je me suis entrainé de manière spécifique sur volumes avec mes talons bas tout en étant actif avec l’avant de mon pied ».

© Damien Largeron / Planetgrimpe

Suite à une étroite collaboration et une incroyable synergie avec l’équipe d’ingénieur de Lasportiva et Adam Ondra ce chausson est né. Une année de développement a été nécessaire, des centaines de modifications et  plusieurs prototypes  sont élaborés pour créer ce chausson exceptionnel. L’objectif est de coller au mieux aux besoins spécifiques d’Adam. Il fallait accroitre l’adhérence des pieds à plat, en contre pointe et en talon. L’intéressé est certain  qu’avec l’évolution de l’escalade moderne, ce chausson comblera également une grande partie des grimpeurs, qu’ils soient compétiteurs ou simplement passionnés de grimpe.

La sortie de cette arme est prévue pour l’automne 2024. Ce sera en quantités limitées. Vous retrouverez ces chaussons uniquement dans les magasins partenaires Lasportiva.

Texte: Damien Largeron

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Un 8c et un 8c+ dans la journée pour Amandine Loury !

06 Fév

Avant-hier, nous recevons un texto d’Amandine Loury: « Hello, j’ai fait une journée de ouf aujourd’hui à Saint Leg, j’ai enchaîné un 8c+ (La ligne claire) et un 8c (les petits chefs du néant). Mythique!! Si tu veux passer une news tu me diras! »

Et bien évidemment, cette annonce méritait amplement une news ! Plutôt que de jouer aux questions réponses, Amandine nous a fait vivre cette journée de l’intérieur, elle nous raconte:

Une journée de rêve comme je n’aurais jamais pu l’imaginer…

Il faisait beau et chaud, un peu trop même. On se serait cru au printemps avec les 18 degrés annoncés. Mais j’aime les journées comme ça : petit échauffement au soleil en face est, tchatche avec les copains, spectacle avec le magnifque run de Domen Skofic dans l’extension du concept. Bref, tout est réuni pour passer une excellente journée.
La ligne claire étant au soleil, je voulais attendre 16h/16h30 pour que ça passe à l’ombre. Mais finalement je suis trop impatiente et je fais une petite montée dedans au soleil  pour finir de bien m’échauffer en doigt. Intrinsèquement j’ai vraiment de super sensations, les mouvements me paraissent moins durs que d’habitude. Mais du coup ça me met la pression, surtout que 2 jours avant je suis tombée à la dernière dégaine. Et quand je vois que je ne suis pas loin de faire, en général je m’effondre un peu mentalement. Ça me met la pression et je grimpe moins bien.

Ce coup-ci, avant de mettre un run je me suis dit « fais toi plaise, concentre toi sur les mouvs et mets toi le fight comme t’aimes ». Je pars donc dans le 1er crux qui est le plus dur intrinsèquement et je me sens tellement bien dans les mouvs qu’à la fin du crux j’en oublie ma méthode de pied et je finis dans le baudrier. Je redescends au sol, j’attends 5 min et je repars pour un essai. Je me sens beaucoup moins bien sur les minis réglettes du crux du bas, mais ça passe quand même. Après un repos je m’attaque à la seconde partie de la voie  qui est à la fois rési, physique et à doigt sur de belles petites colos et arquées. Je ne me sens pas avoir une grosse marge de force par rapport au jeudi. Mais bon, de toute façon il va falloir s’arracher et on verra bien ce que ça donne… j’essaye de bien récupérer au repos et je pars pour le dernier crux sur minis arquées suivi d’une dizaine de mouvs encore rési pour atteindre le relais. Je passe le crux, et là je me sens beaucoup mieux que jeudi en rési, je mets un petit coup d’accélérateur en couinant et ça passe !! Énorme !!!

De retour au sol, je reçois les compliments des copains et on discute un moment. Puis Jle (Jean Luc Jeunet) me dit, « si tu veux regrimper tu n’as qu’à aller dans les petits chefs, il y a les paires. Tu la fais et puis on n’en parle plus. »

Je me remémore un peu les mouvs du sol car je n’y suis pas allée depuis l’année dernière. Et puis je me dis, c’est vrai que c’est une bonne idée, comme ça j’essaye d’avancer et après je me recale un peu dedans pour la prochaine fois. Et là j’hallucine complet, j’arrive à plier les doigts comme jamais sur les réglettes et je vois que je ne peux pas les lâcher. Et j’avance, j’avance et ça jusqu’au dernier mouv où j’improvise un peu car j’avais oublié de laisser la place pour ramener sur la prise finale. Et j’enchaîne ! Incroyable !!! Un 8c+ et un 8c enchaînés dans la même journée, je n’en reviens pas !

Une belle journée comme on les aime… Amandine semble donc bien en forme et nous réserve certainement d’autres belles croix à venir. On vous tient au courant bien évidemment.

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Le salon de l’escalade déménage à Paris et se tiendra les 11 et 12 janvier 2025

02 Fév

Après une édition 2023 en demi-teinte, notamment à cause de l’affluence qui n’était pas à la hauteur des attentes (la communauté des grimpeurs ayant sans doute préféré profiter de l’été indien du mois de septembre), les bruits de couloirs laissaient entendre que 2023 serait peut-être la dernière édition du salon. Mais c’était sans compter sur la motivation d’Eric Hatesse, l’organisateur, qui compte bien remettre le couvert, mais dans un nouveau lieu, et avec un nouveau format.

La 5ème Edition du Salon de l’Escalade se déroulera à Paris Expo Porte de Versailles !

En seulement 4 éditions à Lyon et Grenoble, le Salon de l’Escalade a su s’imposer comme le premier et unique rassemblement international du monde vertical en France.

Depuis 5 ans, l’événement réunit l’ensemble de la filière « Verticalité » dans son incroyable diversité :

  • des exposants spécialistes : industriels, fabricants, distributeurs, détaillants, opérateurs et équipementiers de salles privées, fédérations et clubs, éducateurs sportifs, secouristes, cordistes, formateurs, collectivités territoriales, organisateurs de festivals, médias, éditeurs, associations…
  • des visiteurs issus d’horizons variés : athlètes et amateurs, compétiteurs et pratiquants loisirs, adeptes aguerris et néophytes, porteurs de projets ou simple passionnés, particuliers et professionnels…
  • et des contributeurs investis : journalistes, blogueurs, youtubeurs, leaders d’opinion et ambassadeurs.

La popularité fulgurante de la discipline auprès de pratiquants toujours plus nombreux, combinée aux attentes d’un marché et d’exposants sans cesse plus exigeants, ont renforcé la volonté des organisateurs de rendre ce RDV indispensable pour tout l’écosystème de l’Escalade et, plus largement, de la Verticalité.

© Damien Largeron

Une 5ème édition pleine de promesses

Autrefois en marge et pratiquée par une élite, la discipline est depuis une dizaine d’années très largement démocratisée auprès des « néo-grimpeurs » séduits par le caractère social, ludique et accessible des nombreuses salles disséminées au cœur de toutes les métropoles.

La capitale et la région Île-de-France concentrent à elles-seules et de très loin, le plus grand nombre de passionnés de grimpe sous toutes ses formes. En effet, on compte sur ce territoire plus d’une quarantaine de salles privées (dont la plus grande du monde dans le 93) et le record de fréquentation national avec 500 000 grimpeurs annuels et plus de 150 clubs totalisant près de 22 000 licenciés toutes fédérations confondues.

Cette passion locale de l’escalade ne date pas d’hier : la proximité de Fontainebleau, site historique et exceptionnel de blocs naturels que nous envie le monde entier, y est pour quelque chose. Et cet été, l’Escalade désormais discipline-phare des Jeux Olympiques de Paris, sera plus que jamais médiatisée. Ainsi, cette première à Paris sera largement et prioritairement dédiée à tous les pratiquants, attendus plus nombreux que jamais !

Une dualité de visitorat et un dénominateur commun: La Passion

Depuis sa première édition, l’événement s’adresse avec habileté à deux visitorats complémentaires et intimement liés qui, parfois, ne font qu’un : les professionnels (et porteurs de projets) d’une part ; le grand public (utilisateurs finaux passionnés) d’autre part.

À chaque édition, les exposants font preuve d’une créativité débordante sur leurs stands pour vanter les qualités de leurs produits et services respectifs : animations, ateliers pratiques, défis, interventions, tests, athlètes, démonstrations, présentations, ventes et opérations promotionnelles…

Ces nombreux ateliers, couplés aux murs d’escalade éphémères montés pour l’occasion à des fins d’initiation, de démonstration et de compétition, donnent à ce rendez-vous son atmosphère ultra-conviviale incomparable, qui ravit exposants et visiteurs à chaque édition !

En 2025, le Salon accueillera ses adeptes tout un weekend : de quoi combler les attentes de chaque visiteur, qu’il soit professionnel de la verticalité ou sportif passionné.

Eric Hatesse, organisateur du Salon, conclut :

« La dernière édition à Grenoble a souligné le caractère sans équivalent en Europe de ce Salon, tant par son format que par les nombreux exposants français et internationaux de la filière, une nouvelle fois rassemblés. Elle a aussi révélé son potentiel à adresser plus largement les adeptes – toujours plus nombreux – d’une discipline en pleine évolution.

Dans cette optique, le choix a été fait d’organiser une 5e édition synonyme de nouvelles ambitions. Les derniers mois, intenses en réflexions et investigations, ont permis de repenser les modalités de l’événement pour adresser plus largement ses visiteurs.

Le choix de la Capitale – par le nombre inégalé de ses lieux de pratique indoor et son réservoir incroyable de néo-pratiquants – cibles de toutes les convoitises – s’est imposé comme une évidence. Par sa relative neutralité territoriale et son caractère international, Paris est la ville idéale pour convier tous les acteurs d’un marché désormais global de la Verticalité.

Ensuite, le lieu parisien qui vient immédiatement à l’esprit, siège des ‘grands’ salons est sans conteste la Porte de Versailles. C’est là qu’il fallait aller, sans hésiter et même si cela représente un sérieux défi en matière d’organisation.

Niveau agenda, début Janvier est très rapidement apparue comme la période idéale tant pour les visiteurs que pour les exposants.

Les professionnels, particulièrement disponibles en début d’année, sont généralement impatients de présenter leurs nouveautés. Par ailleurs, c’est symboliquement la période idéale pour annoncer tous les temps forts de l’année.

Côté pratiquants, Janvier – synonyme de froides et courtes journées – est le mois de la pratique indoor par excellence, largement motivée par les bonnes résolutions et la perspective du retour à l’extérieur aux premiers beaux jours !« 

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Dans la peau d’un entraîneur: Nicolas Januel, coach de l’équipe de France de bloc

26 Jan

Championnats du Monde d’escalade, Berne 2023.

La compétition bat son plein et les journées sont aussi intenses que riches en émotion. Mickaël Mawem vient d’être sacré Champion du Monde de bloc. À 33 ans, c’est une véritable consécration pour lui. Mejdi Schalck, a lui, fièrement décroché la médaille d’argent, juste derrière son ainé. Wow ! Deux Français sur les plus hautes marches du podium du Championnat du Monde. Demain ont lieu les finales féminines et les espoirs de médailles tricolores sont grands. Depuis le début de l’événement, l’équipe de France brille de mille feux.

Et rien ne serait possible sans cet homme, qui fait les mille pas dans le corridor prévu pour les coachs. Si j’ai l’impression de vivre 100 émotions à la minute, lui en vit 10 000 ! Son regard avisé scrute minutieusement les moindres faits et gestes de nos athlètes français. Nicolas Januel est l’entraîneur de l’équipe de France de bloc et baigne dans le haut niveau depuis plus de quinze ans. Si nos Bleus performent si bien aujourd’hui, c’est en partie grâce à tout ce qu’il a mis en place pour l’équipe nationale. Si je viens d’employer le verbe « performer », ce n’est pas un hasard. C’est en vérité pour habituer votre cerveau à ce mot… Car ce terme, Nicolas Januel l’a utilisé plus de 23 fois au cours de notre entretien. 23. C’est dire la place que prend la quête de la performance dans sa vie. Il était donc essentiel pour nous de mettre en avant cet homme de l’ombre. Mais la tâche était rude tant l’expérience de Nicolas Januel dans le milieu du haut niveau est immense. Par où commencer ? Comment faire ressortir la passion de cet homme pour son métier, qu’il ne considère même pas comme un travail ? Alors, plutôt que de narrer de mes mots son quotidien, son parcours de vie et son rôle d’entraîneur, j’ai décidé de vous laisser notre entretien brut, sous forme de questions/réponses.

Rencontre avec l’un des entraîneurs les plus performants du circuit international.

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Grande première en France, les salles d’escalade se réunissent pour vous faire découvrir la grimpe

24 Jan

FAITES DE L’ESCALADE vendredi 26 et samedi 27 janvier 2024.

5€ l’entrée pour découvrir l’escalade, aucune inscription nécessaire, c’est vraiment la Fête dans les salles de France …

Vendredi 26 et samedi 27 janvier 2024, pour la première fois en France et à la Réunion, l’escalade est en fête.
Plus de 80 salles d’escalade réparties dans 51 villes, et couvrant 42 départements vous proposent pendant 2 jours de découvrir l’escalade en toute simplicité pour 5€.

C’est une première nationale, un événement organisé par l’Union Des Salles d’Escalade (UDSE) et ses membres, un événement que nous connaissons dans d’autres sports et qui manquait à l’escalade.

« LA MEILLEURE SALLE D’ESCALADE C’EST CELLE QUI EST PRÈS DE CHEZ VOUS »

Grâce à cet évènement, nous proposons à toutes celles et à tous ceux qui souhaitent découvrir ce merveilleux sport qu’est l’escalade, inclusif, accessible, amusant, un sport où l’on se fait du bien, un sport pour rencontrer des ami·e·s et maintenant un sport olympique.

Mais encore, nos salles d’escalade sont des lieux de vie près de chez vous.Vous y trouverez beaucoup plus qu’un sport, vous y trouverez de quoi télétravailler, manger, lire, jouer, se détendre… Nombreuses sont nos salles, qui proposent des activités annexes, fitness, yoga, sauna…

Les salles d’escalade de France sont les héritières d’une longue histoire qui fait de notre pays, le leader mondial de cette activité.

Petite fille de l’alpinisme, l’escalade en France a toujours été gâtée par ces sites naturels de renommée mondiale. Nous sommes parmi les premiers à avoir eu l’idée de mettre l’escalade en ville et de mettre des murs dans une salle. Ce leadership, nous le conservons aujourd’hui, à travers nos salles d’escalade, qui battent tous les records, qui sont enviées dans le monde entier, qui sont la preuve d’un savoir-faire exceptionnel.

Cela fait maintenant plusieurs années que nous entendons tous parler du boom de l’escalade, de nouvelles salles ouvrent leurs portes près de chez vous tous les mois. L’escalade dans les médias, dans les journaux, dans la presse sur les réseaux, nous avons répondu à des dizaines et des dizaines de demandes d’interview, d’enquête, ayant toujours pour thème : comment expliquer le succès de l’escalade.

Et bien aujourd’hui, nous vous invitons à venir découvrir sur place les raisons de ce succès.

Rendez vous pour la première FAITES DE L’ESCALADE vendredi 26 et samedi 27 janvier 2024
PLUS DE 80 SALLES D’ESCALADE, 51 VILLES, 42 DÉPARTEMENTS

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Solène Amoros: se reconstruire après une blessure

21 Jan

Il y a quelques jours, vous avez peut-être vu passer sur les réseaux le premier épisode d’une mini web-série intitulée « Résilience« . Il s’agit de l’histoire d’une grimpeuse, Solène Amoros, qui nous partage sans compromis son combat face à sa blessure au genou en juin dernier après une mauvaise chute en salle de bloc. Au travers cette série, vous allez pouvoir vivre avec elle sa reconstruction, ses choix parfois difficiles, et son abnégation à retrouver le chemin de la grimpe de haut niveau.

De notre côté, nous avions déjà beaucoup aimé le teaser, et après avoir vu le premier épisode, nous avons immédiatement contacté Solène pour l’interroger sur cette épreuve qu’elle traverse et qu’elle retranscrit à la perfection en vidéo.


Peux tu te présenter à nos lecteurs, revenir sur tes débuts en escalade, et nous résumer ton parcours jusqu’à aujourd’hui ?

J’ai commencé à grimper très tôt, j’avais 8 ans. Je m’y suis rapidement mise à fond: entraînement au pôle France à Aix en Provence, équipe de France jeunes pour terminer en coupe du monde seniors. J’ai arrêté en 2018 ma carrière de compétitrice suite à plusieurs blessures: je ne supportais plus de ne pas être à mon meilleur niveau en compétition, et j’ai préféré me tourner vers le rocher car je parvenais mieux à contrôler  ma forme et à moins me blesser. Mais ce n’était pas du tout à contre coeur car j’ai toujours aimé la falaise depuis mes débuts.

Et puis petit à petit j’ai commencé à faire de belles performance en extérieur. En 2022 j’ai fait une super saison: j’ai enchaîné mon premier 8c+ avec « la flûte en chantier » à la Ramirole. Je me suis également focus sur les grandes voies où j’ai fait quelques belles réalisations en 8B max: « Hotel Supramonte » en Sardaigne ou encore « Alibaba » avec Katherine Choong.

Tu viens de sortir le premier épisode d’une mini web-série qui t’est consacrée. Peux tu nous la présenter ?

Effectivement, on lance un projet de web-série avec mon sponsor Black Diamond. L’idée c’est de documenter ma reconstruction personnelle d’un point de vu physique mais également mental après ma blessure en juin dernier. C’est important pour moi d’aborder ce volet du mental dans chaque épisode. La blessure chez le sportif ça reste encore tabou, et l’objectif ici c’est de montrer ce qui se passe vraiment pendant ces longs mois de rééducation. Pour moi, ça va durer un an, on va montrer une année de ma vie, les hauts et les bas, mes progrès, ma réflexion, mes questionnements, etc…

Qu’est-ce qui t’a motivé à parler de ton histoire personnelle ? Est-ce que c’est aussi un moyen de passer à autre chose ?

Oui tu as raison, c’est d’abord un travail personnel, ça m’aide à avancer et à passer à autre chose. C’est une vraie introspection: pourquoi je fais ce sport, qu’est-ce que j’aime dans ce sport, est-ce-que j’ai envie d’y retourner, comment j’ai envie d’y retourner… Ça me tient à coeur de partager ça. J’ai eu beaucoup de blessures dans ma vie: d’un côté ça a forgé mon caractère, et en même temps c’est quelque chose que j’ai encore du mal à accepter, j’ai parfois honte. Je ne veux pas être connue comme la grimpeuse tout le temps blessée, je veux que les gens se souviennent de moi autrement. À chaque nouvelle blessure c’est tabou, clairement, et du coup cette fois j’ai envie de parler de ça face caméra, ouvertement. Je veux aller piquer là où ça fait mal chez moi. Ça me fait peur d’en parler, je ne l’assume pas, mais c’est un défi d’aller renverser ce sentiment de honte qui m’habite.

« Alibaba », l’une des grandes voies les plus connues de France © Mélanie Cannac

De combien d’épisodes est composée la série et qu’allons nous voir ensuite ?

Je me suis blessée en juin 2023, et on va me suivre jusqu’en juillet 2024. Ce sera divisé en 5 épisodes d’une dizaine de minutes qui vont chacun abordé chronologiquement une période de ma vie.

Dans ce premier épisode on voit la phase la plus difficile, celle où j’ai eu beaucoup de doutes. La chirurgie n’était vraiment pas simple, et on essaye de retranscrire ce que j’ai vraiment vécu. Sur les autres épisodes, on verra comment se passe ma rééducation, avec progressivement la reprise de la grimpe, mais aussi beaucoup de face caméra concernant la partie psychologique qui joue un rôle énorme dans ce parcours du combattant.

Aujourd’hui ou en es-tu par rapport à cette blessure ?

J’en suis à 7 mois et demi depuis le jour de ma blessure. Je viens de passer le mois de janvier au CERS (Centre Européen de Rééducation du Sportif) à Capbreton: je fais de la rééducation toute la journée et je commence à être un peu plus solide sur mes jambes. Je n’ai pas le droit de courir, mais je peux sautiller par exemple. J’ai repris la grimpe aussi, tout doucement en moulinette, ça m’a fait vraiment trop plaisir.

Quels conseils peux-tu donner aux jeunes grimpeurs qui seraient face à une blessure ?

Si je devais donner un conseil aux jeunes: c’est d’être conscient que c’est normal que ce soit dur. Plus on cache ses émotions, plus on les refoule, moins on va rebondir derrière. Il faut accepter d’être mal, de souffrir pour revenir plus fort. Attention à ne pas revenir trop vite: il m’est arrivé de vouloir revenir trop tôt, notamment en compétition, mais ça peut être dangereux et contre productif. Il faut se méfier, repartir doucement pour devenir plus fort plus tard. C’est très important de s’écouter, de se faire confiance, et ne pas hésiter à chaque entraînement de se poser les bonnes questions: est-ce que je fais les choses bien, est-ce que je n’en fais pas trop, ou pas assez? Ce sont des questions compliquées à se poser, mais nécessaires pour pouvoir aller mieux, s’écouter, et revenir plus fort.

Quels sont tes prochains projets/objectifs ?

Déjà reprendre tout doucement le footing, c’est une étape importante pour refaire des marches d’approche en falaise ou pouvoir me rendre en expédition en grande voie et autres bigwalls. À moyen terme j’aimerai aller grimper à vélo, et même si c’est ambitieux j’aimerai refaire du 8c en 2024, cet automne c’est envisageable je pense. Et puis j’aimerai planifier un voyage, faire quelque chose qui a du sens et qui me motive à bosser à fond sur ma rééducation.

Le mot de la fin ?

J’aimerai remercier toutes les personnes qui m’ont accompagnées dans cette épreuve. Allez voir ma web-série, n’hésitez pas à partager et à me faire des retours constructifs. Plus on aura de la visibilité, plus on pourra s’améliorer sur la prod de note côté. Merci encore de votre soutien, et à très vite sur les falaises !

Ah, et j’aimerai aussi ajouter que c’est la première fois que je communique sur autre chose que de la performance sportive. Et en fait en y réfléchissant, je me rends compte que revenir d’une blessure pareil, c’est un énorme projet avec beaucoup de rigueur et d’investissement. C’est être tous les jours à fond, comme un projet sportif, et j’ai envie de mettre ça en avant. C’est une autre aventure, malgré moi, mais c’est une aventure quand même et je dois assurer car je fais le choix de reprendre l’escalade et de revenir à haut niveau. Ça m’anime énormément, là je repense au moment où je serai sur une falaise, libre et sans penser à mon genou, c’est l’image que je visualise tous les jours.

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Symon Welfringer au sommet de « Ça chauffe », 9a à Seynes

14 Jan

Symon Welfringer a terminé l’année 2023 en beauté, puisque c’est le 27 décembre qu’il clippait le relais de « Ça chauffe », 9a situé à Seynes. Pour rappel, c’est le jeune Tanguy Merard (16 ans à l’époque) qui avait libéré cette ligne en 2020, proposant par la même occasion la cotation de 9a.

« Ça chauffe », c’est un magnifique panneau d’arquées qui surplombe la falaise de Seynes, « une voie pure et qui me convenait très bien » précise Symon: une section bloc sur micro-arquées pour continuer sur une envolée de rési bien à calages. Tout ce charabia pour dire que dès sa première montée dans la voie, l’année dernière, il songeait d’ores et déjà à l’enchainer un jour.

« Je découvre cette pépite l’hiver dernier avec la seule personne que je réussis à traquenarder à ce moment, mon brave Cloclo, et après 4/5 séances, les séquences sont bien assimilées. » Malheureusement ou heureusement les conditions en montagne sont excellentes à ce moment et Symon décide alors de délaisser la grimpe pour quelques temps et revenir plus tard.

Automne 2023, le voilà à nouveau très motivé pour s’entraîner en grimpe et il retourne assez rapidement à Seynes. « Je comprends rapidement que pour envisager l’enchaînement, je vais avoir besoin des conditions optimales, particulièrement complexes à trouver sur cette falaise plein Sud. »

Arrivent les fêtes de fin d’année qu’il passe non loin de la falaise en famille et tous les éléments sont réunis : le repos, les nuages, le vent, et la peau plus épaisse que jamais.

Je me sens prêt… En effet, nuages et vent sont les ingrédients nécessaires pour une belle séance dans la voie, sans ça, ma peau disparaît comme neige au soleil. Et le cauchemar commence : régénérer et cicatriser le plus vite possible, crème matin, midi et soir, lame de rasoir pour aplanir le tout, pansements, aérer, recommencer. C’est énervant, douloureux et surtout très frustrant, mais une fois la recette trouvée, tout devient plus simple.

En cette fin décembre, après deux montées qui le mettent en confiance et un run quasi victorieux la veille, mercredi 27 décembre, il réussit à clipper le relais de son deuxième 9a, avec un sentiment de joie intense.

© Damien Largeron

« Combiner la grimpe à son niveau personnel maximum avec d’autres activités a toujours été pour moi une réelle motivation, trouver le dosage idéal dans l’entraînement pour réussir à être performant sur plusieurs tableaux à des périodes rapprochées, toucher du doigt ce qu’on appelle la polyvalence et sentir l’entraînement produire son effet. »

Au total, 11 séances lui auront été nécessaires pour venir à bout de ce projet. « Mais je garde en tête que j’y suis allé de manière bien plus réfléchie et entraînée à chaque fois comparé à mes précédents projets à Ceüse par exemple. » Un projet un peu plus loin de la maison n’est au final pas forcément si gênant car cela aide également à temporiser entre les séjours et revenir à chaque fois mieux entrainé et bien reposé.

Pour Symon, il est difficile de comparer avec « Pornographie », cette voie de niveau similaire qu’il avait enchainée il y a deux ans à Ceüse, étant donné le style bien différent. « J’ai  quand même l’impression que cette dernière m’avait demandée plus d’investissement à la fois mental et physique, je pense aussi avoir réussi à progresser sur ces deux aspects depuis. »

Cette année 2023 aura été incroyable en termes de projets accomplis pour Symon Welfringer, de par leur variété et leur originalité, et il nous confie avoir hâte de découvrir ce que la prochaine année lui réserve.

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Camille Coudert valide « la picharrête », 8C à Bleau

14 Jan

Camille Coudert vient à nouveau de frapper avec la réalisation de « la picharrête », 8C ouvert par Nico Pelorson en avril dernier. Avec une petite dizaine de bloc dans le 8C et plus au compteur (dont « Soudain seul » qu’il enchaînait en 2022 en confirmant la cotation initiale de Simon Lorenzi à 9A), Camille Coudert continue inlassablement d’écumer les blocs extrêmes de la forêt. Et quand on lui demande pourquoi le choix de ce bloc, la réponse est limpide: « un pote a moi l’essayait et ça m’a plu, d’autant que c’était un bon complément à mon gros projet ».

Son gros projet ? « Imothep » en départ assis qu’il travaille depuis l’année dernière, et qui pourrait valoir 9A/+ selon lui.

Ce projet risque de me prendre encore du temps, je bloque toujours sur le 2eme mouvement intrinsèque.

Vous l’aurez compris, Camille Coudert ne compte pas se contenter des 8C et 8C+ de la forêt, mais bel et bien pousser le niveau encore plus loin. Pour rappel, voici la liste de ses plus belles réalisations en 8C et plus:

  • La force 8C/+ (2019)
  • Quoi de neuf 8C (2019)
  • Big island 8C (2020)
  • La force obscure 8C (2020)
  • Soudain seul 9A (2022)
  • Le pied à coulisse 8C+ (2023)
  • La picharette 8C (2024)

Il compte également dans ses jolies croix « Jour de chasse » et « Misti », mais sont la cotation est revue à la baisse.

 

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Poste de rédacteur stagiaire à pourvoir chez Planetgrimpe

12 Jan

2024 sera indéniablement une grande année pour le monde de l’escalade, mais également pour Planetgrimpe avec de nombreux projets en cours de développement. Alors que nous venons de sortir avec succès notre premier livre papier en novembre dernier, c’est avec une certaine ambition que nous abordons cette nouvelle année.

Afin de venir compléter notre équipe pour le digital mais également pour le papier, nous ouvrons un poste de stagiaire rédacteur  pour cette nouvelle saison. Le profil recherché est simple:

  • Être passionné par la grimpe et en connaître sa culture
  • Avoir des talents d’écriture pour nous raconter de belles histoires

Pour toutes les modalités, nous pourrons en discuter ensemble si votre profil est retenu.

Pour tenter ta chance, n’hésite pas à nous écrire à cette adresse: charles@planetgrimpe.com avec:

  • Ton CV sans oublier de nous mentionner ton expérience dans le milieu de l’escalade
  • Une lettre de motivation qui va bien
  • un exemple d’article que tu as déjà réalisé (pas forcément dans le domaine de la grimpe) ou un pitch où tu nous expliques tes ambitions et ton envie de nous rejoindre
  • Si en plus tu as des notions en photographies, n’hésite pas à nous envoyer quelques uns de tes clichés, ce sera très apprécié 😉

 

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Max Bertone enchaîne « Mécanique élémentaire », 8B+ bloc, lors de sa première tentative

08 Jan

À l’instar de nombreux grimpeurs, Max Bertone profite de la pause hivernale des compétitions pour aller tâter un peu le caillou. Si on a l’habitude de voir la famille Bertone à Rockland, cette fois c’est à Bleau que Max a établi son camp de base.

Histoire de bien commencer l’année 2024, le petit frère d’Oriane est allé se frotter à « Mécanique élémentaire », un super classique de Bleau ouvert par Seb Frigault et proposé initialement à 8C avant d’être rapidement décoté à 8B+ sur le papier. Pour Max Bertone, l’enchaînement aura été extrêmement rapide.

À la base,  j’étais curieux de me faire mon propre avis sur cette ligne super esthétique qui donne envie d’aller y mettre les doigts.

Arrivé devant le bloc, Max s’échauffe dans les différents mouvements qui le composent. Rapidement, il se sent très à l’aise, allant même jusqu’à faire la fin du bloc où se situe le mouvement dur. L’idée de mettre un premier essai lui traverse alors rapidement l’esprit.

Je me suis alors lancé dans un premier essai d’enchaînement, et j’ai enchaîné direct !

Si pas mal de grimpeurs avaient déjà des doutes sur la cotation du bloc en 8B+, autant vous dire qu’avec cette réalisation express, Max Bertone émet des doutes également.

Je suis plutôt perplexe sur la cotation. Le bloc est dans mon style (j’ai d’ailleurs regretté de ne pas l’avoir tenté flash), et du coup, sur la cotation, c’est difficile pour moi d’avoir un avis très tranché. Si je n’avais pas su que le bloc était coté 8B+, au regard d’autres blocs de Fontainebleau considérés comme plus « faciles », j’aurais dit plutôt 8A+.

Quoiqu’il en soit, ce bloc reste une kingline selon Max, et désormais place à son autre projet du moment, « Gecko » assis, estimé à 8B+.

J’avais déjà réussi le debout rapidement l’année dernière et lors de la dernière session après « mécanique élémentaire », j’ai réussi le bas ! Il me reste la jonction et le total à faire ce qui pourrait être mon projet si il se met à faire beau !

Nous aurons donc peut-être prochainement l’occasion de reparler de Marx Bertone, avant qu’il ne reprenne sérieusement le chemin de l’entraînement avec des objectifs en difficulté, et pourquoi pas une place en équipe de France pour aller se frotter aux stars de la discipline sur quelques étapes de coupe du monde. Affaire à suivre !

Les plus belles croix en bloc de Max Bertone jusqu’à présent

  • « The Vice » 8B, Rocklands secteur fortress, janvier 2023
  • « The Arch » 8B, Rocklands secteur campground, janvier 2023
  • « Leopard Cave extended » 8B, Rocklands secteur roadside, janvier 2023
  • « Dread Locks » 8B, La réunion secteur « ravine du trou », Novembre 2023
  • « Mécanique élémentaire » 8B+ (sur le papier), Recloses Sud, Fontainebleau
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Sans surprise, Alex Megos propose 9b pour « Sleeping Lion »

06 Jan

Hier Alex Megos faisait parler de lui en annonçant sur les réseaux sociaux avoir clippé la chaine de « Sleeping Lion », le projet de Chris Sharma qu’il avait libéré au printemps dernier en proposant la cotation de 9b+. La presse locale espagnole précisait alors que Megos n’aurait mis que 8 journées pour en venir à bout, ce qui, il faut l’admettre, est fort peu pour une ligne de cette cotation. Mais n’oublions pas qu’un Alex Megos en forme est capable de performances énormes quand il s’agit de falaise.

L’allemand n’aura pas laissé planer le doute très longtemps et propose de revoir la cotation à 9b, considérant que les 9b+ qu’il a déjà réalisé (« Bibliographie » et « Pefecto Mundo ») lui ont pris plus de temps à enchaîner. Pour autant, cette décot n’enlève rien à la performance de Sharma: 9b à 40 ans avec 2 enfants et 4 salles d’escalade à gérer, qui dit mieux ?

Dans ce processus de cotation, n’oublions pas également de prendre en compte la difficulté d’évaluer un niveau précis pour le premier ascensionniste. Rappelons également que depuis l’enchaînement de Sharma, pas mal de forts grimpeurs sont venus essayer la voie, dont Stefano Ghisolfi et Jorge Diaz-Rullo, permettant ainsi logiquement d’affiner certaines méthodes. Et avouons-le, il est plus simple d’enchaîner une voie lorsque d’autres ont déjà fait un énorme travail de déchiffrage. Alors oui, Sharma restera une légende, et Megos un ovni tellement sa capacité à enchaîner des voies extrêmes rapidement est déroutante.

L’année 2024 commence très fort, et on a déjà hâte de voir la suite !

 

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Alex Megos, premier répétiteur de « Sleeping Lion », 9b+

05 Jan

En mars dernier, Chris Sharma faisait la une des médias en annonçant l’enchaînement de son énorme projet, « Sleeping Lion », 9b+ à Siurana. Nous lui avons d’ailleurs consacré un bel article dans notre premier livre résumant l’année 2023 de l’escalade.

Comme souvent, les voies libérée par Chris Sharma sont de véritables kinglines, et « Sleeping Lion » ne déroge pas à la règle, motivant ainsi quelques mutants de la discipline à venir y mettre les doigts, dont un certain Alex Megos… Et l’Allemand est un habitué des lieux avec pas mal de voies dures au compteur, mais surtout le premier 9a à-vue de l’histoire avec « Estado Critico ».

Megos est également un habitué des répétitions rapides: tout le monde se souvient encore de l’enchaînement d’Action Directe en 2h top chrono (2014).  Concernant « Sleeping Lion », l’allemand aurait passé seulement 8 jours à travailler la voie selon nos confrères Espagnol de Wogu, et tous les mouvements auraient été validés dès le premier jour… 10 journées pour un 9b+, cela semble peu, et on pourrait penser qu’Alex Megos annonce une décote… ou pas, ce qui confirmerait alors sa grosse forme du moment: de bon augure pour attaquer la saison d’entraînement sur résine avec comme objectif les OQS au printemps prochain pour tenter de décrocher une place aux JO de Paris.

Quoiqu’il en soit, Alex Megos n’a pour le moment pas donné son avis sur la cotation, nous laissant patienter avec un « plus d’infos prochainement »… On vous tient au courant !

 

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Manon Hily revient sur sa saison 2023

31 Déc

Après Fanny Gibert et Oriane Bertone c’est au tour de Manon Hily de jouer le jeu du bilan de saison. Lancée dans le projet olympique, elle n’aura pas vécu la saison la plus simple de sa carrière, mais l’objectif principal est atteint: sa qualification pour les OQS afin de tenter de décrocher le fameux sésame pour Paris 2024. Retour sur une saison où Manon ne se sera jamais autant investie, avec des hauts, des bas, mais surtout toujours la volonté intacte de réussir. Elle nous raconte… 


En 2022 j’ai fait une belle saison dans ma spécialité (la difficulté) avec une médaille aux Championnats d’Europe à Munich. Les meilleurs de chaque discipline étaient « invités » à se poser la question du projet JO. Déjà, en 2019, j’étais entrée dans « le process » avec les 3 disciplines par cette même porte de « diffeuse », puis je me suis blessée, même effondrée en cours de route. Ça été très dur de passer du top mondial au fond de classement.

Ce coup-ci quand on m’a présenté le projet combiné je me suis dit déjà « il n’y a plus la vitesse » et cela va mieux me correspondre, je me suis aussi dit que c’était une super opportunité d’aller au bout de ce vieux projet qui s’était stoppé brutalement.

Pour moi c’était un signe, une revanche à prendre, je n’ai pas trop hésité. J’ai donc terminé la saison dernière avec ce nouvel objectif en tête. Je savais que ma vie allait changer. Les Jeux c’était à Paris, chez nous. J’ai donc assez vite arrêté de travailler et j’ai vécu cette année comme une grimpeurs pro à m’entraîner 2 fois par jour presque tous les jours. Avec mon entraineur on a abordé la saison avec comme ligne de mire les Jeux bien sur et donc il fallait prioriser : les Championnats du Monde, Laval et la qualification aux OQS. C’était un casse tête « stratégique » et il ne fallait pas commencer à faire toutes les compétitions. D’ailleurs pour l’anecdote, on avait décidé ensemble de faire l’impasse sur les Championnats de France à Tarbes et sur la CDM de Briancon. Ce sont mes deux plus belles performances. Coïncidence ?

Un podium pour Manon Hily sur l’étape de Briançon © IFSC

Je n’avais donc pas prévu d’aller aux Championnats de France à Tarbes pour ne pas me fatiguer, mais je suis venue m’entraîner à Toulouse la semaine précédente, et puisque c’était à coté, on a donc opté pour une compétition « bonus ». Je ne suis pas venue pour le titre en lui même mais pour me prouver à moi même des choses et essayer des nouvelles stratégies avant les coupes du monde, et cela passait bien sûr par « être la meilleure » mais derrière « être la meilleure » ce n’était pas le titre auquel je pensais. En jeune comme en sénior, j’ai plusieurs fois été « la meilleure » Française à l’international mais je n’avais jamais eu le titre. Je ne savais pas ce que c’était d’être championne de quelque chose. Je suis repartie avec un titre en poche et une nouvelle stratégie qui semblait fonctionner. J’étais en confiance pour la saison internationale.

En arrivant en coupe du monde, j’ai mis du temps à appliquer ces nouvelles choses et à prendre confiance en ma grimpe. Sur les premières étapes, mes prises de décision étaient toutes mauvaises en « à vue ». Je me précipitais au lieu de réfléchir ou au contraire, je ne prenais pas de décision et je m’épuisais. Pour être honnête je suis arrivée à Briançon au bout du rouleau et c’était la compétition ou j’étais la moins en forme de toute la saison. Physiquement et mentalement. Dans ma tête, j’avais tellement de choses à prouver avec les sélections pour les championnats du monde qui étaient déjà sorties et la fédération m’avait fait confiance.  Je continuais de croire en mon projet des JO mais j’étais très mal partie. Au final avec un niveau physique plus bas, j’ai enfin retrouvée une grimpe confiante et instinctive sur tous les tours à Briancon et j’ai pris beaucoup de plaisir à grimper dans une nouvelle finale de coupe du monde et en plus devant les amis et la famille. Je termine 3ème avec un grand smile, et je me disais « waouuh mais t’es sur la boite là, c’est dingue je ne comprends plus rien à l’escalade ». Une belle leçon.   Et puis la course continuait  pour les Mondes et pour les Jeux.  J’avais l’impression de revenir de si loin, alors que le niveau je l’avais.

Je continuais de croire en mon projet des JO mais j’étais très mal partie.

Je suis arrivée gonflée à bloc pour le championnat du monde à Berne. J’étais dans le game. Je suis partie « All in » . Que ce soit pour le combiné ou la difficulté.  Au final, j’ai eu du mal à aborder Berne comme 2 évènements distincts. C’était une compétition très longue et inhabituelle avec beaucoup de tours. Je n’ai jamais vu les athlètes dans un état pareil à l’échauffement au fil des tours. Grimper avec autant de fatigue est frustrant et déstabilisant. Pourtant c’était le jeu et le même pour tout le monde.  Sur le papier mes résultats j’en suis fière et la finale du combiné n’était pas si loin. Je pense que je n’ai jamais réussi à retrouver la forme depuis. J’ai  quand même fait une finale en Chine sur la dernière étape de coupe du monde de difficulté et  pour Laval je n’étais pas dans le game, je n’ai ps réussi à m’entraîner suffisamment pour cette échéance.

Manon Hily sur la dernière étape de l’année en Chine © IFSC

Il y a un coté très frustrant avec ce combiné: quand on est spécialiste dans l’une des deux disciplines, cela demande 2 fois plus d’entrainements que d’habitude. Pour ma part, des lacunes que j’avais mises de coté en arrêtant le bloc ressortent aujourd’hui dans ma préparation ce qui rend les choses plus « piquantes ». Mais j’y mets beaucoup de volonté à vouloir m’adapter, m’adapter au nouveau style et à cette grimpe plus engagée que jamais. On peut clairement dire que je sors de ma zone de confort. Je travaille dur sur ma croyance en ce projet qui est à la fois complexe pour moi selon les jours et parfois si simple. Au final, c’est juste de la grimpe. Il faut faire ressortir son coté joueur.

J’ai quand même besoin pour mon équilibre de grimpeuse de faire de la falaise . J’aime alterner entre l’entrainement, les compétitions et la falaise. Je retrouve dehors des choses qui sont inaccessibles en indoor et vice versa. J’ai mon projet de vie, « Biographie », qui m’attend à Céüse, et les belles histoires de grimpe ont montré que le temps n’est pas le pire ennemie du grimpeur. Maintenant, je priorise la compétition et j’ai du temps devant moi pour retourner à Céüse … Je vais quand même faire cette année un peu plus d’outdoor que l’année dernière comme aller à Fontainebleau ou dans le sud de la France. Je pense que la falaise potentialise ma réussite en compétition. Elle réveille notre instinct, nos forces, et diminue la peur de la chute ou de l’échec.

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Jakob Schubert cloture son année de folie en beauté en cochant le 9A bloc « Alphane »

21 Déc

Il y a des news qui nous font plus vibrer que d’autres. Jakob Schubert fait parti de ces grimpeurs qui écrivent l’histoire de l’escalade. Depuis plus de 15 ans, l’Autrichien dédie sa vie à la grimpe et enchaîne les réussites. À 32 ans, il est certainement aujourd’hui le meilleur grimpeur du monde, et sans aucun doute le plus polyvalent.

L’autrichien Jakob Schubert s’était fixé 3 objectifs pour cette année 2023, et pas des moindres: le championnat du monde à Berne, « Project Big » à Flatanger et « Alphane » en Suisse.

Pour le championnat du monde qui se déroulait cet été, c’était une masterclass pour Jakob qui décrochait le titre de champion du monde de difficulté et le titre de champion du monde du combiné, ce dernier étant synonyme de ticket pour les JO de Paris en 2024. Suite à cette énorme performance, Jakob s’était rendu à Flatanger en septembre pour en découdre avec « Project Big », une ligne monstrueuse qui n’avait pas encore été libérée et qu’il parviendra finalement à enchaîner en proposant la cotation ultime de 9c.

Il ne manquait plus qu’à mettre les doigts dans « Alphane » pour boucler la boucle, et c’est désormais chose faite puisque Jakob vient d’enchaîner son premier 9A bloc, mais surtout « l’un des plus beau bloc qu’il ait grimpé » comme il aime à le rappeler. Il s’agit de la 5ème ascension du bloc après Shawn  Raboutou, Aidan Roberts, Will Bosi et Simon Lorenzi.

Je viens de m’offrir un beau cadeau de Noël, et pourtant ce n’était pas gagné d’avance. Je suis passé par des phases où je bougeais super bien dans le bloc, puis des moments où j’étais à deux doigts d’abandonner. J’ai persévéré, comme je sais le faire, et ça a payé. Je suis tellement reconnaissant de pouvoir vivre tout ça!

Schubert aura incontestablement été l’homme de l’année, se démarquant en compétition comme sur ses projets extérieurs, aussi fort en voie qu’en bloc (il devient d’ailleurs le premier grimpeur à avoir enchaîner l’ultime cotation en voie (9c) et en bloc (9A). Qui peut se venter d’une aussi grande polyvalence ? A n’en pas douter, il sera l’un des grands favoris pour les JO de Paris.

Plus d’infos sur son enchaînement d’Alphane prochainement …

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2 voies dans le 9ème degré en 2 jours pour Jules Marchaland

18 Déc

Décidément, Jules Marchaland n’en finit plus de faire parler de lui. Alors qu’il enchaînait un mythe du sud-est de la France en septembre (« Punt X », désormais 9a+ après la casse de prises), le voilà de nouveau au sommet de 2 voies dans le 9ème degré, « Le Cadafist » (9a/+) à Saint Leger et « Comité d’accueil » (9a) à Seranon qu’il enchaînera successivement en 2 jours.

Jules était déjà allé traîner ses chaussons dans « Le cadafist » il y a un mois pour la première fois.  « J’hésitais à essayer, j’étais moyennement confiant, et au final un pote m’a proposé une nouvelle méthode dans le crux avec un talon à la place d’une lolotte. »  Plutôt de bon augure puisque Jules passera le crux le run suivant pour finalement chuter dans la dernière partie rési, « c’était plutôt cool mais la rési de fin me paraissait encore bien dure… »

Fin du séjour pour Jules qui repartira bredouille, mais avec l’envie de revenir rapidement pour faire la croix. Entre temps, Retour à Nice pour l’entraînement et petite session à Seranon pour essayer un autre 9a, « Comité d’accueil ».

« J‘avais essayé il y a 3 ans mais ce n’était pas trop mon style et je m’étais fait rouster à l’époque. J’y suis retourné un coup avec Ben Guigonnet et je suis tombé tout en haut sur une partie trempée. J’ai attendu 4  jours que ça sèche, j’ai fait une montée de calage et j’ai enchaîné ensuite au premier run. »  Visiblement, de bons progrès en seulement 3 ans donc ! Dans la foulée, direction Saint Leger pour tenter un nouveau run dans « Le cadafist » et il ne lui aura fallu qu’une montée de travail et un run pour en venir à bout. « Deux 9a en deux jours, c’est stylé j’étais bien content ! Ça fait plaisir de refaire des voies dures. »

Côté projets et objectifs, Jules Marchaland a toujours en tête les compétitions de difficulté et notamment le championnat de France et le circuit international en coupe du monde, sans pour autant oublier quelques projets en falaise dans la région Niçoise.

Sa liste de croix depuis son premier 9a en 2022

  • Trip Tik Tonik (9a), Déversé – mai 2022
  • Kick Ass (9a), Déversé – mai 2022
  • Kinematix (9a), Déversé – juin 2022
  • First Ley (9a+), Margalef – février 2023
  • Just Two Fixe (9a/+), Déversé – mars 2023
  • Super Crackinette (9a+), Saint Leger – avril 2023
  • Condé de choc (9a), Entraygues – juillet 2023
  • Punt X (9a+), Déversé – septembre 2023
  • Inga (9a), Déversé – septembre 2023
  • Comité d’accueil (9a), Seranon – décembre 2023
  • Le cadafist (9a/+), Saint Leger – décembre 2023
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Interview: Fanny Gibert dresse le bilan de sa saison 2023

17 Déc

Alors qu’elle avait raté sa qualification pour les JO de Tokyo en 2021 (à une petite place lors du TQO de Toulouse), Fanny Gibert ne comptait pas en rester là, et l’objectif des JO de Paris 2024 était dans un coin de sa tête. Qualifiée pour la saison internationale cette année, elle avait pour objectif de participer au championnat du monde à Berne pour engranger des points et pourquoi pas décrocher son ticket pour Paris, mais tout ne s’est pas passé comme prévu. Elle nous raconte.


Dans un premier temps peux-tu revenir sur ta saison nationale, tes résultats et les choix que tu as fait ?

Le choix le plus marquant cette année aura été de ne pas participer au championnat de France de bloc. Et même au delà de ça, j’ai fait le choix de ne pas faire beaucoup de compétition car je savais que la saison allait être longue et étant donné que j’avais gagné ma sélection en équipe de France l’année précédente, c’était ça de moins à faire en quelque sorte. J’ai voulu vraiment mettre à profit cette sélection et tout miser sur l’entraînement pour une fois, histoire d’arriver en forme sur les compétitions importantes, d’autant plus qu’il fallait marquer des points sur les étapes de coupe du monde pour espérer une qualification sur les OQS (NDLR « série de qualification olympique »). Bref, c’était ma stratégie et je l’ai appliquée à la lettre.

Sur les coupes du monde de bloc, ta discipline phare, tu as manqué de régularité, peux-tu revenir sur ta saison internationale en bloc ? Que t’a-t-il manqué ?

Mon meilleur résultat sur la saison c’est d’être entrée une nouvelle fois en finale sur l’étape de Salt Lake City, une première depuis 2019. Ce n’est pas anodin au regard de l’augmentation du niveau, j’étais très fière de revenir dans ce top 6. J’ai fait une super compétition, 2ème du tour de demi-finale, super état d’esprit, belle grimpe. C’était le gros point positif de la saison, et l’autre point c’est d’être aller chercher une 9ème place en difficulté (aux portes de la finale) sur l’étape de Wujiang en fin de saison.

Pour parler de régularité, en bloc c’est hyper compliqué par rapport à la diff. En diff, quand tu as un gros niveau de résistance, il ne peut pas se passer grand chose, en bloc c’est plus aléatoire: les ouvertures et les styles sont très variables et cette régularité est dure à atteindre, d’autant plus avec une grosse densification du niveau sur cette dernière année. Si on prend ça en compte, ma saison n’est pas si irrégulière, avec trois top 10, ce n’est pas si mal d’autant que je n’ai pas participé à toutes les coupes du monde.

Dès le début de l’année tu avais annoncé vouloir te lancer dans le projet olympique pour Paris 2024, peux-tu nous expliquer ce choix, et revenir sur les péripéties de cette saison à ce sujet ?

Ça fait quelques années déjà que je me suis engagée dans le projet olympique. J’avais raté la qualif pour Tokyo à une place sur le TQO de Toulouse. Ça avait été dur de rebondir, mais je me suis relancée dans ce nouveau combiné qui avait encore plus de sens pour moi (bloc et difficulté) car j’aime beaucoup m’exprimer dans ces deux disciplines. C’est un challenge, j’aime les challenges, et j’ai choisi celui là car il est ambitieux, difficile mais aussi prestigieux. Et surtout, ce qui me motive le plus c’est que je pense être capable de relever ce défi !

La saison a été pleine de rebondissements pour moi. À mi-saison, il y avait le championnat du monde, et je n’ai pas été sélectionnée, la sélection s’étant faite sur une commission. Une décision difficile à gérer pour moi car c’était très impactant: les mondes permettaient en effet de marquer beaucoup de points pour le classement international, et c’est ce classement qui nous permet d’accéder ou non aux qualifications olympiques en 2024 (OQS). Ça signifie donc que mes adversaires françaises allaient marquer beaucoup de points, et moi ce sont des points qu’il fallait que je rattrape sur d’autres étapes, et notamment les étapes de coupe du monde de difficulté en fin de saison, ce qui rendait l’objectif encore plus dur pour se qualifier pour les OQS de 2024.

Un moment pas simple, mais j’ai essayé de prendre du recul, de faire les choses bien, et j’ai réussi à trouver la motivation et la détermination nécessaire pour me remettre dedans et aller chercher les points qu’il me manquait pour décrocher mon ticket pour aller aux OQS et tenter ma qualif olympique.. Je pense que c’est la plus belle réalisation de ma saison.

Fanny Gibert au départ de la demi-finale de la coupe du monde de Wujiang | © IFSC

Comment restes-tu motivée malgré les déceptions ?

C’est une bonne question ! Je pense que j’ai un cerveau bizarrement câblé ! Je suis extrêmement déterminée et quand je veux quelque chose, je le veux fort fort fort, c’est la seule explication que je trouve !

Tu n’étais donc pas sélectionnée pour Berne ni pour Laval, mais tu le seras sur les OQS au printemps prochain, comment l’envisages-tu ?

Effectivement, comme je le disais je n’ai pas pu participer à ces deux compétitions qualificatives. Oriane a super bien grimpé à Laval, c’est tout ce qu’on lui souhaitait, et c’est mérité, mais pour moi c’est forcément un peu dur car il ne reste plus qu’une place à prendre donc il faut que je me classe dans le top 10 des OQS mais également première française. Être allée chercher mon ticket pour les OQS c’était déjà une belle perf vu les retournements de situation de la saison, et je suis hyper contente. Je vais aborder ces OQS comme un challenge ultime, je sais que ça va être dur, qu’il y a peu de chance pour parvenir à prendre un billet pour les JO, mais je vais tout faire pour saisir ma chance. C’est un projet ambitieux, mais j’y crois et je compte bien ne rien lâcher.

Est-ce que les JO de Paris sont ton dernier gros objectif de ta carrière ?

Je ne me suis pas trop projetée j’avoue… Pour le moment je me sens progresser et je m’éclate dans ce que je fais donc je n’imagine pas arrêter ma carrière, mais c’est quelque chose qui peut arriver rapidement, je le sais. Tant que je me fais plaisir et que je me régale à faire des compétitions je continuerai, il n’y a pas de date ni d’échéance, je vis ça au jour le jour.

Un dernier mot à ajouter ?

Si je peux ajouter un dernier mot ce serait de dire que je reçois bcp de bienveillance, d’amour, et de bonnes vibrations de la part de la communauté de l’escalade, et j’aimerai à mon tour renvoyer plein d’amour et d’énergie à tout le monde. C’est un milieu et une communauté vraiment géniale et je suis très reconnaissante et fière d’en faire partie.

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L’association « ACTS » dénonce les Neom Beach Games avec une lettre ouverte adressée à l’IFSC

09 Déc

Vous avez certainement dû en entendre parler: il y a quelques semaines se sont tenus les « Neom Beach Games », 2ème édition de cet événement international intégrant plusieurs sports dont l’escalade pour la première fois cette année. Et si vous en avez entendu parler, ce n’est certainement pas pour son aspect sportif, mais plutôt par la polémique mondiale qui s’en est suivi.

Pour remettre les choses dans leur contexte, il est essentiel de rappeler que les Neom Beach Games sont avant tout une vitrine pour un projet pharaonique en Arabie Saoudite: le projet Neom. Le projet Neom, c’est un projet de ville ultra futuriste de 160 km de long sur 200 m de large, en plein désert, et où l’impact environnemental est annoncé comme très faible. Des plages qui brillent dans le noir. Des milliards d’arbres plantés dans un pays dominé par le désert. Des trains en lévitation. Une fausse lune. Une ville sans voiture et sans carbone construite en ligne droite, voilà ce que promet le projet Neom.

Ça c’est ce qu’on peut lire sur le site officiel du projet qui communique à grand coup de marketing vert. Mais comme vous pouvez vous en douter, si la communauté internationale de l’escalade s’est fortement opposée à cette compétition vitrine, c’est que le projet Neom n’est pas blanc comme neige… En effet, l’Arabie Saoudite est entre autre accusée de bafouer les droits humains en condamnant à mort tous ceux qui s’opposeraient à ce projet. Et oui, les quelques tribus vivants dans le désert ne pèsent pas bien lourd face à ce rouleau compresseur estimé à 500 milliards de dollars. D’autre part, le marketing écologique autour de ce projet pharaonique semble occulter le désastre environnemental de sa propre construction. Les contours sont encore flous mais tout laisse à penser que le greenwashing Saoudien est en marche.

Dans ce contexte, l’association « ACTS » (Action Collective de Transition pour nos Sommets) a décidé d’écrire une lettre ouverte à destination de l’IFSC qui s’est associée aux Neom Beach Games.

Notre démarche vise à mettre en lumière des préoccupations éthiques liées au partenariat entre le projet Neom et l’IFSC, ainsi qu’à questionner plus largement la politique environnementale et écologique de l’IFSC. En tant que membres dévoués de la communauté grimpe, nous croyons fermement en l’intégrité et l’éthique qui devraient sous-tendre notre sport. La lettre ouverte exprime notre inquiétude face à certaines connexions qui, selon nous, pourraient compromettre ces valeurs. Plus précisément, nous appelons à une transparence accrue sur les implications du projet Neom, ainsi qu’à une évaluation rigoureuse des impacts éthiques potentiels sur l’escalade en tant que sport. Notre objectif est de susciter une réflexion constructive au sein de notre communauté et de l’IFSC sur la direction que prend notre sport. Nous demandons ainsi dans la lettre la mise en place d’un comité éthique robuste au sein de l’IFSC, chargé d’examiner les partenariats et les décisions qui pourraient influencer l’éthique de l’escalade. Cette lettre ne vise pas à diviser, mais plutôt à encourager une conversation ouverte et transparente sur les choix qui façonnent notre communauté. Nous croyons que la clarté et la responsabilité sont essentielles pour maintenir l’intégrité de l’escalade. En partageant ces préoccupations, nous espérons encourager l’IFSC à prendre des mesures proactives pour garantir que notre sport reste fidèle à ses principes fondamentaux: respect des autres et de la nature.

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La hotte de Noël de Planetgrimpe débarque aujourd’hui et jusqu’au 24 décembre !

09 Déc

Comme chaque année, Planetgrimpe a fait appel à ses partenaires pour vous gâter en ces périodes de fêtes de Noël. Si notre traditionnelle « Box de Noël » arrive le dimanche 17 décembre (et durant une semaine), avant cela vous aurez le luxe de remporter des lots grâce à des jeux concours de organisés avec plusieurs marques partenaires dont: Arkose, Snap, Expression Holds ou encore YY vertical.

Pour ne rient rater, notez bien le calendrier suivant: 

  • Aujourd’hui, samedi 9 décembre à 18h, les hostilités seront lancées avec Arkose.
  • Lundi 11 décembre, place à Snap
  • Mercredi 13 novembre, entrée en lice de YY Vertical
  • Vendredi 15 novembre ce sera au tour d’Expression Holds de vous gâter
  • Et dimanche 17 décembre place à notre box de Noël ultime avec Camp, Arkose, Snap, Symples, YY Vertical, Scarpa, Mister AF, Myleore, et Woodrock.

Et parce que les fêtes ne sont jamais finies, on vous réserve un dernier jeu concours avec Scarpa tout début janvier, avec une très belle surprise à la clé… On ne vous en dit pas plus !

Pour information, tous les jeux concours se dérouleront sur Instagram (@planetgrimpe), c’est le moment de vous abonner à notre compte si ce n’est pas déjà le cas.

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Manon Hily s’offre « La Bongada », 8c+/9a à Margalef

27 Nov

Manon Hily avait déjà essayé cette voie atypique de Margalef en 2020, et après une saison 2023 bien chargée en terme de préparation pour les JO, une pause falaise s’imposait. C’est donc tout naturellement qu’elle s’est retrouvée à Margalef avec une bande de pote histoire d’essayer à nouveau « La Bongada ».

« C’est une voie atypique pour Margalef puisqu’il y a une partie sur colos. C’est une voie dans un gros dévers qui se découpe en 2 parties avec un gros repos entre. La première partie vaut environ 8b/+ sur 5 degaines dans un plafond où les mouvements sont tous physiques, gainants et à tenue de prise avec une méthode de petits sur mono. La deuxième partie est plus technique avec une grimpe en 3D sur colos, trous, prises verticales, avec des coincements de pieds, des contre-pointes et des talons mais toujours dans un gros dévers ce qui rend la voie très rési et demande d’être endurant dans un niveau de force élevé toujours autour de 8b+ ! »

Une fois sur place, Manon Hily n’aura pas mis longtemps avant de mettre de nouveaux essais dans la voie…  « Je suis retournée dans « la Bongada » dès le deuxième jour du trip, c’était un bon test pour savoir si j’avais progressé. » Elle espérait secrètement être plus solide qu’il y a 3 ans, et le risque de prendre un coup au mental était grand. Lors de la première séance, Manon a d’ailleurs paniqué car elle ne parvenait plus à enchaîner le début de la voie. « Il me manquait 3 mouvements différents dans la partie basse ou je n’arrivais pas à gainer les pieds ou à m’étendre au maximum. »

Finalement, le lendemain, Manon chutera  sur le bac final, puis, le jour suivant, elle clippera le relais au premier essai après un gros combat ! « C’est le genre de voie où il est dur de mettre plusieurs essais: si on tombe tout en haut, il est possible de ne plus repasser le bas dans la séance. »

© José Morán

Et quand on parle de cotation à Manon, voici son avis: « Pour la cotation, c’est toujours les mêmes débats sans fin. Elle représente seulement un indicateur et une sensation. C’est notre ressenti et il est personnel puisque nous avons tous une grimpe différente avec des corps différents. Il y avait déja une polemique sur la cotation de « La Bondaga » depuis que Adam avait trouvé un genou avec genouillère. Je me suis aussi aperçue que certains partaient 2 mouvements plus hauts ce qui change le début. Pour être honnète je me suis dit « Si je fais le départ bas et sans genouillère cela ne peut etre que 9a si je suis la logique des cotations annoncées par les autres ». Après l’enchainement je me sentais fière de moi mais je n’avais pas dépassé ma limite, je n’avais clairement pas fait la voie la plus dure de ma vie donc impossible psychologiquement de m’accorder ce petit pied dans le 9ème degrè (encore une fois). Au final je n’ai mis les doigts que dans 5 voies dans le 9 dans ma vie, dont « Biographie » et « Super Craquinette » (9a+) et  qui me semblent mériter plus que un + par rapport à « Era Vella » et « la Bongada » mais qui sont des styles très différents donc pas comparables.
J’aime bien dire que c’est mon deuxième presque 9a pour montrer que c’est très subjectif ! Sincèrement quelle est la différence évidente entre un 8c+ et un 9a? Aucune évidente. »

Dorénavant, Manon réfléchit à un nouveau projet dans le 9ème degré en plus de son projet dans « Biographie » à Céuse, sans oublier le projet olympique puisqu’elle participera aux Series Olympique au printemps prochain, avec l’espoir de décrocher un ticket pour Paris 2024.

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Coupe de France de bloc senior à Saint Leu: Oriane Bertone et Adrien Lemaire prennent l’or

26 Nov

Avant dernière étape de la coupe de France de bloc senior avec le traditionnel déplacement sur l’ile de la Réunion à Saint Leu. Pour l’occasion, quelques métropolitains avaient fait le déplacement, et notamment Oriane Bertone qui en profitait pour revenir à domicile. Sans trop de surprise, Oriane s’imposera bien que challengée par Flavy Cohaut qui avait elle aussi fait le déplacement. Ex-aequo en finale, il faudra revenir aux résultats des qualifications pour les départager, au profit d’Oriane qui comptabilisera 11 blocs contre 10 pour Flavy.

Chez les hommes, c’est Adrien Lemaire qui avait fait le déplacement pour l’occasion et qui s’impose sur la plus haute marche du podium. À l’instar des femmes, un beau duel aura eu lieu entre Adrien et le petit frère d’Oriane, Max Bertone.

Les prochaines étapes de coupe de France de bloc

  • Valence (seniors) – 2/12/2023
  • Toulouse (jeunes) – 9 et 10/12/2024
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Le premier magazine Planetgrimpe est enfin disponible !

24 Nov

On vous en parle depuis plusieurs semaines maintenant, et ils sont déjà 500 chanceux à l’avoir reçu chez eux ! Le mag 2023 est disponible avec une livraison rapide chez notre partenaire Snowleader, mais également au Vieux Campeur !

Pour rappel, ce premier numéro papier by Planetgrimpe c’est:

  • 212 pages au format 23 × 28.5cm, avec un papier épais, durable et éco-responsable et un nombre de publicités très limité.
  • Tous les temps forts mois par mois de l’année 2023 pour ne rien oublier.
  • Des articles Grand Format exclusifs.
  • Un portfolio avec les meilleurs photographes du moment.

Pas besoin d’en dire plus, une petite pépite vous attend, un numéro qui restera sans aucun soute collector.

Pour ne pas passer à côté, car le nombre de tirage est bien évidemment limité, n’attendez plus pour le commander, vous faire plaisir ou faire plaisir à l’occasion des fêtes de fin d’années qui approchent!

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Manu Cornu revient sur sa saison 2023

23 Nov

Alors que la saison 2023 se termine tranquillement, nous sommes allés à la rencontre de quelques grimpeurs pour faire le point, et le premier à tirer le bilan de son année n’est autre que Manu Cornu. Une année compliquée pour Manu qui aura jonglé entre les blessures et les contre performances, mais rassurez-vous, le tigre n’a pas dit son dernier mot! 


La saison 2023 s’est ouverte avec le championnat de France de bloc à valence, peux tu revenir dessus? 

Comme chaque année on débute la saison par le championnat de France de bloc, qui est le rendez-vous majeur après le premier cycle de préparation. Ce n’est plus un objectif pour moi depuis 4/5 ans maintenant, mais ça me permet de reprendre des sensations, voir où j’en suis. C’est souvent mon retour à la compétition et cette année ça n’a pas été simple.

Je ne me suis jamais senti présent durant cette compétition: à l’échauffement déjà, mes sensations n’étaient pas top, la qualification a été difficile alors que les blocs me semblaient être à ma portée avec du recul. Je suis passé à côté de mon tour de qualif mais c’est passé de justesse. Je n’ai pas réussi à me remobiliser pour les demies du lendemain pour aller en finale, je ne sais même pas si on peut dire qu’il y avait du mieux.

Qu’attendais-tu de cette compétition? 

J’attendais d’être sur le podium, ou du moins, au minimum d’être en finale, j’en avais pris l’habitude vu que c’est la première finale que je manque en France depuis 2015 … Je suis passé à côté, et au vu de ce que j’ai proposé et du niveau national actuel, il ne fallait pas s’attendre à mieux.

Quels enseignements en as-tu tiré?

Ça te fait garder en tête que rien n’est donné. J’ai cherché à savoir pourquoi c’est arriver mais j’ai quand même gardé la tête froide, j’étais confiant sur ce qu’on faisait a l’entraînement, j’ai fait beaucoup trop d’erreurs en grimpant mais aussi dans la gestion de mon circuit. J’ai été plus vigilant la dessus sur la période qui a suivi.

Manu Cornu en demi-finale des championnats de France de bloc 2023 à Valence | © C. Loury

Par la suite raconte nous comment se sont déroulées les étapes de coupe du monde et ce qui t’a mis en difficulté  ?

J’ai eu un peu plus d’un mois pour rebondir avant les coupes du monde. Je me suis déplacé sur quelques compétitions pour retrouver des sensations et arriver prêt. Ça allait mieux, et puis là encore ça a été compliqué: 4 jours avant le départ en Asie la médecin de la fédération hésitait à m’interdire de voyager. Depuis début février j’ai une douleur au coude gauche, au début c’était léger, je la sentais juste à l’échauffement, on en a parlé avec le kiné, on a essayé de gérer pour que ça passe, j’ai pris une grosse chute dessus et ça n’a pas arrangé les choses. Mon coude a commencé à gonfler, une semaine avant de partir je ne pouvais plus grimper, ça ne dégonflait pas, au point qu’on fasse une ponction, on m’a diagnostiqué un staphylocoque doré la veille du départ.

Sans l’histoire de la qualif aux jeux, je serai resté à la maison, j’auras pris le temps de me soigner correctement, mais j’ai fait mes choix. Je m’imaginais être capable de grimper à Séoul et faire l’impasse sur Tokyo, au final j’ai fait les 2 compétitions: la première de la saison c’était juste pour grimper, la deuxième à Séoul et cette 5ème place relève plus de l’exploit, mais au vu de la situation dans laquelle j’étais, j’avais pris des points et j’étais satisfait du séjour.

Quand je suis rentré j’ai eu le droit à de nouveaux examens: déchirure au tendon pronateur gauche, on a réadapté l’entraînement pour me permettre de continuer la saison. J’ai fait avec pour Salt Lake City, même si parfois je ne pouvais pas enchaîner 2 séances de suite. À Prague c’en était trop: après le bloc 2 de qualif je voulais arrêter le tour, je voulais arrêter de grimper, je ne m’amusais plus, je n’étais pas heureux, c’est la première chose que j’ai dit à Nico (ndlr. Nico Januel, coach de l’équipe de France) en sortant: ça y est, il faut qu’on arrête.

Je suis rentré à Paris, j’ai vu la médecin, on est parti sur 3 semaines de break avec de la mésothérapie pour essayer de régler le problème, et que je puisse revenir sur les championnats du monde, même si à ce moment là, je ne voulais même pas en entendre parler. J’ai repris doucement, mon coude va mieux mais aujourd’hui encore je ne peux toujours pas faire ce que je veux.

L’objectif principal était donc le championnat du monde, comment as-tu vécu cette compétition ? Que t’a-t-il manqué pour faire mieux? Comment tu as rebondi ?

Je suis allé à Berne pour faire un bon championnat du monde de bloc et essayer de prendre ma place pour le combiné. Après cette année compliquée, ça résonnait pour moi comme une revanche: je suis revenu en faisant une bonne qualif de bloc, je n’avais pas pu grimper en diff depuis février donc on a joué la stratégie en délaissant la qualif de la diff. Il n’y avait quasiment aucune chance de prendre des points et ça me rajoutait un jour de repos pour la demie du bloc. Le lendemain ça se joue à un petit zip au dernier mouvement de la dalle pour me glisser en finale, beaucoup de frustration à l’issue de ce tour mais avec du recul j’ai fait une bonne compétition.

J’ai écouté mon corps, un petit peu les médecins et surtout j’ai pris le temps d’avoir envie de revenir: avec Nico Januel et Oriane Bertone à l’entraînement c’était plus facile.

© Lena Drapella / IFSC

Peux-tu nous dire comment va se passer la suite du processus de qualification pour les jeux ? As-tu encore une chance de pouvoir décrocher un ticket pour les J.O. ?

La suite du process, c’est très simple, on a toujours pas de français qualifié chez les gars, 2 compétitions qualificatives qui arrivent, 4 places pour représenter la France sur ces événements, 2 places à prendre pour Paris.

Aujourd’hui, je suis remplaçant, vu que je suis cinquième de l’équipe, je préfère penser que Paris pour moi, c’est terminé. Je souhaite aux quatre gars devant moi de prendre une place et de tout faire pour faire de belles prestations.

Moi de mon côté je vais continuer de m’entraîner sur les deux disciplines jusqu’aux JO en me mettant au service d’Oriane, en la poussant à se dépasser, et en continuant à lui mettre des buts, ma nouvelle mission pour Paris c’est ça, c’est un projet différent mais c’est aussi une option beaucoup plus motivante qui me permettra d’être prêt si je dois remplacer un des gars.

Comment envisages-tu la suite de ta carrière ?

Je ne compte pas arrêter l’escalade, ni la compétition, je me sens toujours très motivé mais j’ai eu quelques soucis qui m’ont empêchés de m’exprimer au mieux cette saison. Après le coude j’ai enchaîné avec la cheville… Je vais prendre le temps de me soigner et de travailler, et je reviendrai: il y a beaucoup de compétitions, beaucoup d’objectifs potentiels.

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Nouveau livre « L’escalade sans blessure » : une méthode simple, claire et efficace de prévention et de rééducation pour les grimpeurs

22 Nov

Les Éditions du Chemin des Crêtes publient ce mois-ci un livre très attendu sur la prévention des blessures du grimpeur : L’escalade sans blessure. Rencontre avec Jared Vagy l’auteur, et Adam Ondra, grimpeur de renommée mondiale, pour échanger avec eux sur la prévention des blessures en escalade.


Jared, pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Avec plaisir, je suis titulaire d’un doctorat en kinésithérapie et je grimpe aussi très régulièrement. Pour cette raison, je me suis rapidement spécialisé dans le traitement des blessures occasionnées par la pratique de l’escalade. J’ai suivi deux formations postdoctorales d’un an chacune, en orthopédie et en science du mouvement. Au total, j’ai consacré pas moins de neuf années à l’étude de la biomécanique du corps humain.

Quelle est la spécificité de l’escalade vis-à-vis des blessures ?

L’escalade a ceci de particulier que n’importe qui peut se mettre à grimper sans apprentissage formel. C’est très différent d’autres sports comme le tennis ou la gymnastique qui sont généralement pratiqués sous la supervision d’un entraîneur. Et pourtant, en escalade, développer une gestuelle adaptée est en fait tout aussi essentiel si l’on souhaite progresser et éviter les blessures. En tant que kiné, j’ai compris l’importance qu’il y a à mettre l’accent sur le développement d’une gestuelle et d’une technique irréprochables.

En quoi consiste votre méthode ?

Le livre commence par un inventaire de toutes les blessures classiques du grimpeur ; la rupture de la poulie, la sursollicitation de la coiffe des rotateurs, la tendinite du biceps, etc. Pour chaque pathologie, je propose une série d’exercices à mettre en place en prévention, mais également des exercices à effectuer en cas de blessures lors de la rééducation en collaboration avec un kiné.
Le livre détaille également tous les mouvements qui vont favoriser l’arrivée d’une blessure par un stress accru sur les articulations. Pour chaque mouvement identifié, je propose des alternatives pour améliorer votre technique et votre gestuelle afin de réduire la tension sur les articulations. Enfin, le livre contient également des conseils de grimpeurs pro sur leur manière de se prémunir des blessures : Sasha DiGiulian, Sean McColl, Jonathan Siegrist, Adam Ondra…

Adam Ondra dans « Cercle vicieux » (9b) à la grotte de Tadej en Slovénie © Javipec

Justement, Adam Ondra, pouvez-vous nous en dire plus sur votre approche personnelle quant aux blessures ?

Pour éviter de se blesser, il faut prendre en compte différentes choses. La plus importante est peut-être de savoir quand s’arrêter. La plupart des blessures peuvent être évitées en prenant deux jours de repos dès que les premières douleurs se font sentir.

Mais comment distinguer les douleurs dues à la fatigue musculaire normale de celles associées à une blessure ?

Les discerner est parfois difficile. Pour y parvenir, une certaine expérience et une attention aiguë prêtée aux signaux envoyés par le corps sont requises. Prendre des médicaments contre la douleur pour continuer à grimper est une très mauvaise idée. Il faut vraiment comprendre que la douleur est un message qui nous est adressé par notre corps.

Et que pensez-vous des exercices de renforcement des muscles antagonistes ?

Les étirements et le renforcement des muscles antagonistes sont également essentiels à la prévention des blessures. Je suis allé voir un certain nombre de kinésithérapeutes, ils m’ont appris divers étirements et exercices de renforcement des antagonistes qui sont d’ailleurs présentés dans ce livre. Ces exercices sont très efficaces.

Certains grimpeurs rechignent à faire des exercices de renforcement des antagonistes, alors que la plupart s’imposent par ailleurs des programmes d’entraînement très exigeants. Le renforcement des antagonistes constitue pourtant une bonne variante et il permet ensuite de grimper plus fort encore.

En fait, la plupart des exercices de prévention des blessures vont également vous permettre de grimper à votre maximum et de repousser vos limites. Vous aurez beau vous entraîner, si vous êtes blessé, vous n’êtes pas prêt de progresser ! Être en forme et en bonne santé, c’est être plus fort : voilà le mantra qu’il faut vous réciter quand vous réalisez vos exercices de prévention. Pour vous dépasser, il faut que votre corps soit en phase avec lui-même et qu’il se sente fort.

L’escalade sans blessure, 24 €, 256 pages, disponible ici !

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