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Symon Welfringer au sommet de « Ça chauffe », 9a à Seynes

© Damien Largeron

Symon Welfringer a terminé l’année 2023 en beauté, puisque c’est le 27 décembre qu’il clippait le relais de « Ça chauffe », 9a situé à Seynes. Pour rappel, c’est le jeune Tanguy Merard (16 ans à l’époque) qui avait libéré cette ligne en 2020, proposant par la même occasion la cotation de 9a.

« Ça chauffe », c’est un magnifique panneau d’arquées qui surplombe la falaise de Seynes, « une voie pure et qui me convenait très bien » précise Symon: une section bloc sur micro-arquées pour continuer sur une envolée de rési bien à calages. Tout ce charabia pour dire que dès sa première montée dans la voie, l’année dernière, il songeait d’ores et déjà à l’enchainer un jour.

« Je découvre cette pépite l’hiver dernier avec la seule personne que je réussis à traquenarder à ce moment, mon brave Cloclo, et après 4/5 séances, les séquences sont bien assimilées. » Malheureusement ou heureusement les conditions en montagne sont excellentes à ce moment et Symon décide alors de délaisser la grimpe pour quelques temps et revenir plus tard.

Automne 2023, le voilà à nouveau très motivé pour s’entraîner en grimpe et il retourne assez rapidement à Seynes. « Je comprends rapidement que pour envisager l’enchaînement, je vais avoir besoin des conditions optimales, particulièrement complexes à trouver sur cette falaise plein Sud. »

Arrivent les fêtes de fin d’année qu’il passe non loin de la falaise en famille et tous les éléments sont réunis : le repos, les nuages, le vent, et la peau plus épaisse que jamais.

Je me sens prêt… En effet, nuages et vent sont les ingrédients nécessaires pour une belle séance dans la voie, sans ça, ma peau disparaît comme neige au soleil. Et le cauchemar commence : régénérer et cicatriser le plus vite possible, crème matin, midi et soir, lame de rasoir pour aplanir le tout, pansements, aérer, recommencer. C’est énervant, douloureux et surtout très frustrant, mais une fois la recette trouvée, tout devient plus simple.

En cette fin décembre, après deux montées qui le mettent en confiance et un run quasi victorieux la veille, mercredi 27 décembre, il réussit à clipper le relais de son deuxième 9a, avec un sentiment de joie intense.

© Damien Largeron

« Combiner la grimpe à son niveau personnel maximum avec d’autres activités a toujours été pour moi une réelle motivation, trouver le dosage idéal dans l’entraînement pour réussir à être performant sur plusieurs tableaux à des périodes rapprochées, toucher du doigt ce qu’on appelle la polyvalence et sentir l’entraînement produire son effet. »

Au total, 11 séances lui auront été nécessaires pour venir à bout de ce projet. « Mais je garde en tête que j’y suis allé de manière bien plus réfléchie et entraînée à chaque fois comparé à mes précédents projets à Ceüse par exemple. » Un projet un peu plus loin de la maison n’est au final pas forcément si gênant car cela aide également à temporiser entre les séjours et revenir à chaque fois mieux entrainé et bien reposé.

Pour Symon, il est difficile de comparer avec « Pornographie », cette voie de niveau similaire qu’il avait enchainée il y a deux ans à Ceüse, étant donné le style bien différent. « J’ai  quand même l’impression que cette dernière m’avait demandée plus d’investissement à la fois mental et physique, je pense aussi avoir réussi à progresser sur ces deux aspects depuis. »

Cette année 2023 aura été incroyable en termes de projets accomplis pour Symon Welfringer, de par leur variété et leur originalité, et il nous confie avoir hâte de découvrir ce que la prochaine année lui réserve.

Publié le : 14 janvier 2024 par Charles Loury

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