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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Ramon Julian libère un vieux projet et propose 9a !

27 Avr

À 39 ans, Ramon Julian vient d’enchaîner un vieux projet qu’il avait lui-même équipé il y a quelques années: « Només per valents », une voie située à Fussimanya, au nord de Barcelone. Une courte et intense, très à doigt, pour laquelle l’espagnol propose la cotation de 9a. Et quand Ramon annonce 9a, cela signifie que c’est une voie très très dure !

En effet, au total, Ramon Julian a réalisé la première ascension d’une vingtaine de voies en 9a ou 9a+ depuis 2002. Parmi elles, nombreuses de ses voies attendent toujours une première ascension, ou bien, ont été recotées à la hausse, comme c’est le cas avec « Mejorando Imagen » qu’Alex Megos enchaînait récemment, proposant de réévaluer la cotation de 9a à 9b directement.

Très fort falaisiste, Ramon Julian a aussi été l’un des plus grands compétiteurs de tous les temps. Durant sa carrière, il a remporté 21 manches de Coupe du Monde de difficulté et 2 titres de Champions du Monde.


Lire aussi | Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b


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Seb Bouin libère une nouvelle voie dans le neuvième degré

26 Avr

Seb Bouin vient de nouveau de frapper fort en signant la première ascension d’une nouvelle voie dure à Saint Guilhem le Désert.

Le mois dernier, Seb Bouin s’était rendu à Saint Guilhem le Désert, un petit spot situé à quelques kilomètres au nord de Montpellier, et avait libéré « Les gardes fous » 9a+ et « Oppression » 8c+.

Il y a quelques jours, le français est retourné sur cette falaise avec un but bien précis: enchaîner une voie qu’il avait équipée il y a un an et qui attendait toujours sa première ascension. Profitant des conditions climatiques printanières, il atteindra le relais en quelques essais seulement, baptisant cette voie « La Tête dans le Guidon » et proposant la cotation de 9a.

Seb Bouin compte dorénavant 66 voies dans le neuvième degré, dont 21 premières ascensions !

  • Voici son commentaire:

Après avoir enchaîné « Les Gardes fous » 9a+ à Saint Guilhem le Désert, j’étais motivé pour me frotter à un projet que j’avais équipé il y a environ 1 an. C’est une voie très puissante, qui se joue sur une dizaine de mètres.

J’ai eu la chance de réaliser la première ascension de « La Tête dans le Guidon » il y a quelques jours, profitant de cette douce température de printemps. À propos de la cotation, je penche pour le 9a. Un de plus à Saint Guilhem 😀


Lire aussi Une nouvelle première ascension en 9a+ pour Seb Bouin


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Alex Megos signe la première répétition de « Mejorando Imagen » et propose 9b !

25 Avr

Alex Megos vient de signer la première répétition de « Mejorando Imagen », huit ans après que Ramon Julian ait libéré la voie. Initialement cotée 9a par l’espagnol, Alex propose de revoir la cotation à 9b.

Cette voie aura mis les nerfs d’Alex Megos à rude épreuve ! À de multiples reprises, l’allemand décidait d’abandonner une bonne fois pour toutes, et c’est finalement en voulant récupérer ses dégaines qu’il fera la croix !

Après son séjour prolifique à Saint-Léger et son passage en Suisse à l’occasion de la Coupe du Monde de Meiringen, Alex Megos est retourné à Margalef, en Espagne, lieu qu’il affectionne tout particulièrement. Son objectif consistait cette fois à enchaîner une voie encore non répétée: « Mejorando Imagen » un 9a libéré par Ramon Julian en 2013, en seulement trois jours. Depuis, aucun autre grimpeur n’avait réussi à clipper de nouveau le relais de cette ligne. Il faut dire que cette voie est particulièrement physique: elle remonte l’impressionnant dévers de Raco de la Finestra et est essentiellement composée de monos et bidoigts. Le crux consiste d’ailleurs à jeter sur un mono particulièrement fuyant.

Tout proche de réaliser la voie lors de son troisième jour, Alex Megos aura finalement mis une semaine de plus pour faire la croix.

Il revient en détails sur ses péripéties:

Après avoir décortiqué les méthodes avec William Bosi, j’ai réussi à faire tous les mouvements dès le premier jour. Le deuxième jour, je l’ai grimpée en deux sections. Le troisième jour, j’ai passé tous les pas durs et j’ai chuté dans le tout dernier mouvement avant de sortir du surplomb. Ce n’était pourtant pas un mouv très difficile et ça m’a beaucoup frustré de tomber à cet endroit, car je pensais que c’était ma seule chance de l’enchaîner.

La semaine suivante, je n’ai pas réussi à passer le crux, qui est un jeté vers un mono. J’ai abandonné la voie. Mais le tout dernier jour, je me suis senti motivé pour essayer encore une fois et après être tombé 3 fois au crux, j’ai finalement réussi à passer le jeté et grâce à une nouvelle méthode à la fin, j’étais confiant sur le fait que je pouvais l’enchaîner. Et tout s’est déroulé parfaitement… jusqu’à ce que je tombe à nouveau sur le tout dernier mouvement dur !

J’étais dévasté, frustré et très en colère. J’ai immédiatement mis un nouvel essai, mais je suis retombé dans le crux. J’ai abandonné. À la fin de la journée, j’ai voulu récupérer mes dégaines. Et en remontant, j’ai décidé de faire un dernier essai, pour au moins dire de rentrer chez moi avec les doigts en sang. J’avais vraiment aucune attente. Car je n’avais aucune chance de l’enchaîner à mon 6ème essai de la journée.

J’ai si mal grimpé que j’ai à peine réussi le mouv du crux et j’ai continué à grimper terriblement mal, mais en atteignant le sommet cette fois. Parfois je n’y comprends vraiment rien à l’escalade et au mental.

Je propose d’augmenter la cotation de « Mejorando Imagen » à 9b. Et je suis curieux d’entendre ce que les autres répétiteurs en diront. »

Notons que de nombreuses voies libérées par Ramon Julian ont été recotées à la hausse. C’est le cas de « La Reina Mora », initialement cotée 8c par l’espagnol, mais revue à 9a. Autre exemple avec « La Rambla » 9a+, dont Ramon signait la première ascension. Mais à l’époque, il avait terminé la voie d’une manière plus directe et plus dure que comme elle est désormais grimpée. De nombreuses autres voies qu’il a libérées n’ont d’ailleurs encore jamais été répétées.

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Adam Ondra nous apprend à travailler une voie efficacement

25 Avr

Adam Ondra nous partage son expérience dans la façon de travailler une voie dure. Il prend notamment comme exemple concret son travail dans « Perfecto Mundo » 9b+. Le tchèque nous décrit sa tactique de travail dans la voie. Pourquoi avoir décidé de travailler des sections de la voie au lieu d’essayer de l’enchaînement directement depuis le bas ? Est-ce une bonne idée de se strapper le bout des doigts pour préserver sa peau ? Comment aborder les premiers essais que l’on fait dans une voie ?

Adam Ondra nous dévoile sa façon de faire:

« En travaillant une voie, vous apprenez à mieux la connaître. Votre corps et votre esprit savent parfaitement quoi faire, vous optimisez votre façon de grimper. La voie ne devient pas plus facile, les prises ne sont pas meilleures et la distance entre elles n’est pas plus courte, mais la connaissance de la voie est ce qui vous permet de la rendre possible. Ou pas.

Lorsqu’une voie est trop difficile pour être grimpée à vue ou flash, je n’essaie généralement pas de monter le plus haut possible au premier essai. Évidemment, il est très difficile de savoir à l’avance si j’ai une chance ou non de l’enchaîner immédiatement, c’est pourquoi je fais presque systématiquement un premier essai correct dans toutes les voies plus faciles que 9a, car en vrai, tout peut arriver.

Les spécificités de « Perfecto Mundo »

Dans le cas de « Perfecto Mundo », c’était cependant assez clair. Mon niveau est loin d’être proche du 9b+ flash ou à vue. De plus, j’avais déjà grimpé les 7 premières dégaines de « Perfecto Mundo » car cette section est partagée avec une voie appelée « Gancho Perfecto », que j’ai enchaînée en 2011. Donc même si j’avais réussi la voie lors de mon premier essai, cela n’aurait pas été un flash en raison de ma connaissance préalable de la première section.

Lors de mes premiers essais, je passais généralement beaucoup de temps dans la voie, la plupart du temps en étant juste pendu à la corde, considérant toutes les séquences possibles. Parfois, cela n’a rien à voir avec un effort physique, c’est plutôt un travail de méditation. Je ne me décide pas vraiment instantanément pour la première méthode possible qui me vient à l’esprit et qui me semble faisable, j’essaie toujours de m’assurer que j’ai envisagé toutes les possibilités avant de me lancer.

Une longue voie très résistante

Mes deux premiers essais dans le Perfecto Mundo ont été excellents. Je n’ai même pas passé beaucoup de temps à inspecter les prises, car j’avais les vidéos d’Alex Megos, de Stefano Ghisolfi et de Jakob Schubert. J’ai essayé la plupart de leurs méthodes et les mouvements m’ont paru relativement « simples » lorsqu’ils sont faits individuellement. Comme c’est le cas dans la plupart des voies, lorsque vous commencez à mettre des essais depuis le bas, même les mouvements « simples » semblent soudainement tout à fait impossibles.

La raison pour laquelle on finit par enchaîner une voie est la mémoire corporelle et l’amélioration de la fluidité de notre escalade. Vous ne devenez pas nécessairement plus fort en essayant la voie (c’est d’ailleurs souvent exactement le contraire), mais vous la maîtrisez parfaitement. Plus la voie est difficile, plus vous l’avez réglée dans les moindres détails et plus vous avez besoin de temps et d’essais pour atteindre cet état. « Perfecto Mundo » est une longue voie très résistante Vous devez beaucoup grimper, avec peu de possibilités de repos. La première section vaut à peu près 9a en elle-même. Et puis il y a ce crux bien distinct qui parait assez simple quand il est fait individuellement (je ne pense pas que le mouvement en lui-même soit plus dur qu’un pas de bloc en 7C), mais comme il exige beaucoup de puissance explosive, il devient vraiment délicat de le faire même avec une légère fatigue.

S’il y avait un mouvement de difficulté similaire, mais nécessitant moins de puissance explosive et plus de puissance dans les doigts, il serait beaucoup plus facile de le faire car il est toujours plus facile d’avoir de la puissance dans les doigts en étant fatigué que de la puissance explosive brute. La partie supérieure ne vaut pas plus que 8b, mais avec la fatigue accumulée, il est encore assez facile de tomber à cet endroit.

© Petr Chodura

Ma tactique de travail

Ma tactique de travail peut paraître assez surprenante dans le cas de « Perfecto Mundo ». Je connaissais ce crux et je voulais m’assurer qu’à chaque fois que je l’atteignais, j’avais de réelles chances de le passer. Si j’avais commencé à mettre des essais depuis le bas dès le premier jour, je serai arrivé relativement facilement au crux, mais j’aurais alors été à des années lumières de le réussir.

Je me suis donc fixé comme défi d’essayer d’enchaîner la voie depuis un certain point. Le premier jour, j’ai réussi le crux à partir de la dégaine numéro 7 (le crux est situé à la dégaine numéro 10). Même si je suis tombé dans la section du haut (plus par erreur que par manque de puissance), j’étais confiant et je me suis dis que je pouvais commencer à enchaîner la voie depuis le point inférieur. C’est pourquoi, mon prochain objectif a été d’enchaîner la voie depuis la dégaine numéro 5. Je devais donc grimper jusqu’à la cinquième dégaine, prendre un bon repos en restant pendu à la corde, puis commencer réel mon essai. Je pensais réussir à faire cette liaison en seulement quelques jours, mais malheureusement, les mauvaises conditions sont arrivées et même les mouvements les plus faciles m’ont tout d’un coup semblé très durs. J’ai continué à essayer pendant plusieurs jours malgré le mauvais temps, mais j’ai fini par arrêter et attendre patiemment que de meilleures conditions arrivent.

Est-ce une bonne solution de se strapper les doigts ?

Ce qui était vraiment délicat à gérer en travaillant « Perfecto Mundo », c’est la peau au bout de mes doigts. J’aurais ADORÉ essayer le mouv du crux encore et encore, pour bien l’intégrer, pour augmenter ma confiance en moi et pouvoir le répéter plusieurs fois de suite, mais c’était tout simplement impossible. Une bonne peau et de très bonnes conditions météorologiques vous permettent d’essayer ce seul mouvement (du mono à la pince) environ six fois par jour avant de saigner.

S’ouvrir le bout du doigt est ce que vous voulez absolument éviter parce qu’une fente sur cette partie du doigt met plusieurs jours à cicatriser, et ensuite elle devient fragile et peut se rouvrir rapidement. Grimper avec une bande de strap autour du doigt est une option, mais cela rend le mouvement beaucoup plus difficile. En fait, j’ai eu l’impression que tout le mouvement était exécuté d’une manière assez différente en ayant le doigt strappé, ce qui ne permet pas vraiment de travailler la mémoire corporelle. Ma tactique a donc été de ne pas m’ouvrir le doigt sur ce mouvement. Résultat, ça a marché, mais je n’ai pas vraiment travaillé ce mouvement suffisamment.

En essayant la voie pendant de nombreux jours, je n’ai cessé de trouver de petits détails qui rendaient la voie toujours un peu plus facile. Parfois, ces « découvertes » semblaient faire une énorme différence, mais après un nouvel essai, je m’apercevais que faire ce mauvais coincement de genou ou utiliser cette minuscule prise intermédiaire ne faisait que demander plus d’énergie. Mais j’ai vraiment pris beaucoup de temps pour examiner si ma méthode était parfaite et était la plus efficace pour moi.

Une bonne raison de revenir

Lorsque de meilleures conditions sont arrivées (après plus d’un mois passé à Margalef), je me suis senti prêt à sauter le « départ-de-la-5ème-dégaine » et à commencer à mettre de vrais essais depuis le sol. Je me sentais si près du but, plusieurs fois j’ai presque tenu la pince dans le crux, mais je tombais dans le mouvement juste après. Plus l’automne avançait, plus je me sentais fatigué. Malgré le fait que je connaissais la voie sur le bout des doigts et que je randonnais la partie du bas presque sans effort, j’ai fini par échouer. Une bonne raison de revenir ! »

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Évolution des restrictions pour la pratique de l’escalade

23 Avr

Suite à la demande faite auprès du Ministère des Sports de la part de plusieurs fédérations de sports de plein air, dont la FFME, les restrictions concernant la pratique de l’escalade évoluent. Certaines dérogations de déplacement sont désormais élargies.

Ce qui change

Dans le cadre d’une pratique encadrée au sein d’un club, il est désormais possible de se déplacer dans l’ensemble de son département, ou dans un rayon de 30 kilomètres autour de son domicile dans les départements limitrophes, pour se rendre vers un site d’escalade naturel.

Attention, comme le précise la FFME, veillez à bien vérifier si des arrêtés préfectoraux ne viennent pas limiter cette dérogation.

En cas de contrôle, voici les justificatifs à fournir:

Pour tous :

  • Licence 2020-2021
  • Justificatif de domicile
  • Justificatif du lieu de pratique de l’activité (attestation du président de club par exemple)

Animateurs fédéraux brevetés et responsables du groupe:

  • Licence 2020-2021

Ce qui ne change pas

La zone des 10 kilomètres maximum autour de son domicile pour la pratique individuelle.

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Razzia de blocs extrêmes pour Alex Megos en Suisse !

22 Avr

Alors que certains ont besoin de plusieurs jours de repos pour récupérer à la suite d’une grosse compétition, ce n’est pas le cas d’Alex Megos. Au contraire, au lendemain de la Coupe du Monde de bloc de Meiringen, où il terminait 8ème, l’allemand renfilait déjà les chaussons pour profiter des nombreux blocs naturels de Brione, en Suisse.

Alors qu’il s’était dit qu’il grimperait de manière « cool » le premier jour, Alex a tout de même réussi à enchaîner « Supertussy » 8B.

Le lendemain, sa liste de croix s’allonge encore: après avoir rétabli au sommet de « Entwash » 8A, il enchaîne en un éclair « Casavino » 8B+, et « General Disarray » 8B. Puis il réalise « Marilyn Monroe » 8A lors de son tout premier essai, qu’il ne considère d’ailleurs pas vraiment comme un flash à part entière, comme ce bloc partage le même départ que « General Disarray ». En revanche, il terminera cette incroyable journée en flashant « Red » 8A.

Au total, c’est donc six blocs dans le huitième degré qu’Alex a enchaîné, dont cinq en une journée seulement: « C’est clairement l’une des meilleures journées de ma vie en bloc ! » a-t-il déclaré.

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Max Bertone, 14 ans, enchaîne un 8c et un 8a+ à vue !

20 Avr

Décidément, la famille Bertone est en grande forme ! Alors que ce week-end, Oriane Bertone, 16 ans, s’offrait une magnifique médaille d’argent pour sa première participation à une Coupe du Monde, c’est maintenant au tour de son petit frère de faire parler de lui !

Car pendant que sa grande soeur rivalisait face aux meilleures compétitrices de la planète, Max était quant à lui sur la falaise de St-Léger, où il en a profité pour réaliser deux grosses croix.

Il signe tout d’abord son premier 8a+ à vue avec « Mélodie pour un ami ardéchois ».

Puis, il réalise en seulement deux séances de travail « La théorie des cordes » 8c, l’un des classiques de St-Léger. La voie se décompose en trois parties distinctes: un début bien physique sur des colonnettes, suivi d’une longue partie tout en résistance sur de petites prises, avant de terminer par une dalle de fin qui peut réserver quelques surprises.

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Daniel Woods se remet déjà au travail dans son deuxième projet en 9A bloc !

20 Avr

Daniel Woods n’a pas perdu de temps. Aussitôt après avoir enchaîné « Return of the Sleepwalker » 9A dans le Black Velvet Canyon, près de Las Vegas, l’américain est monté dans sa voiture et a parcouru plus de 1200 kilomètres pour se rendre dans le Colorado, afin de se remettre au travail dans son deuxième projet en 9A bloc.

Car souvenez-vous, il y a quelques mois, nous vous annoncions que Daniel Woods travaillait deux gros projets: le départ assis de « Sleepwalker », qu’il enchaînait au début du mois, donnant naissance à « Return of the Sleepwalker » 9A, mais aussi « Megatron », l’un des plus gros projets des États-Unis, que Daniel Woods tente en vain depuis plus de deux ans.


Lire aussi | Boum !!! Daniel Woods libère « Sleepwalker sit » et propose 9A bloc !


« Megatron » n’est autre qu’une extension de « Tron », un 8B+ que l’américain avait libéré il y a quelques années sur une énorme proue déversante. « Megatron » consiste à débuter sept mouvements plus bas, qui valent 8C à eux seuls, avant de rejoindre les dix mouvements de « Tron » 8B+, sans possibilité de repos entre les deux sections.

Avant de partir pour Las Vegas travailler « Return of the Sleepwalker », Daniel Woods avait passé près de deux mois consécutifs à travailler exclusivement « Megatron ». De retour au pied de cette ligne quatre mois plus tard, l’américain semble profitant de sa bonne forme du moment puisqu’il est parvenu à enchaîner trois des mouvements les plus durs de la section du bas avec le crux de « Tron ».

Maintenant je sais ce qu’il faut mettre en oeuvre pour faire quelque chose de vraiment dur. Je sais comment faire.

En me servant de mon expérience passée dans « Return of the Sleepwalker », je peux transférer cela et je me dis : « Tu es déjà passé par là, tu sais comment gérer quelque chose d’aussi dur et tu sais quel type de concentration est nécessaire. »

Je pourrai appliquer cela à tous les projets que je ferai par la suite.

  • Pour vous donner une idée du bloc, voici les images de Drew Ruana, réalisant la première répétition de « Tron » 8B+:

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Manu Cornu: « Qu’est-ce que ça fait du bien d’être de retour en compétition »

17 Avr

Le dimanche 1er décembre 2019, Manu Cornu terminait dernier du TQO à Toulouse et laissait s’envoler ses espoirs de qualification olympique. C’était sa dernière compétition internationale en date… jusqu’à ce week-end.

C’est donc le couteau entre les dents que le français a débuté la Coupe du Monde de Meiringen hier. Et quand Manu Cornu se déplace sur une compétition, ce n’est pas pour faire de la figuration. Son objectif était clair: jouer la gagne et rivaliser face aux meilleurs compétiteurs de la planète.

Après avoir pris la 7ème place des qualifications, il décrochait brillamment son ticket pour les demi-finales. Ce matin, il parvenait à valider les deux premiers blocs du circuit, mais manquait de réussite dans les deux derniers tracés de la demi-finale.

Manu Cornu termine donc 11ème de cette compétition et revient avec nous sur son parcours:

En venant à Meiringen, mon objectif était de remporter la compétition. J’avais pris la dernière place de ma dernière compétition internationale… J’avais une vengeance à prendre sur cet échec. 

Et qu’est-ce que ça fait du bien d’être de retour en compétition après tout ce temps ! J’aime la compet, j’aime me dépasser et ces sensations me manquaient. Je suis content d’être de retour.

Mais j’ai eu du mal à m’exprimer à fond sur cette demi-finale. J’aurais pu (et dû) mieux faire dans les deux derniers blocs notamment. C’est une demi-finale qui me frustre… 

Est-ce qu’au final je suis content de mon résultat ? Oui et non. Je n’arrive jamais à être vraiment satisfait quand je n’atteins pas mes objectifs, mais je ne suis pas mécontent du niveau que j’ai affiché sur la compétition, et de mon état d’esprit. Le bloc, ça va vite, dans un sens comme dans l’autre. 11ème n’est pas une mauvaise place, même si c’est loin de ce que je recherche. 

Et puis je suis content de voir que l’équipe est motivée, les jeunes sont solides, ils manquent un peu d’expérience, mais ils ne sont pas loin de la vérité. J’espère qu’ils auront de nouveau l’occasion de prouver qu’ils peuvent faire de belles choses. »

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Oriane Bertone nous livre ses impressions juste avant la finale !

17 Avr

Oriane Bertone a fait le show en demi-finale de la Coupe du Monde de Meiringen. Il y a encore 48 heures, elle n’avait jamais pris part à la moindre compétition internationale senior. La voici aujourd’hui en finale d’une Coupe du Monde, après avoir terminé 3ème des qualifications et 2ème des demi-finales.

Alors, ça fait quoi Oriane d’être en finale de sa toute première Coupe du Monde ?

Pour être honnête, j’étais assez stressée ce matin, même si je savais que je n’étais là que pour me faire plaisir ! Mais heureusement, j’ai réussi à me détendre petit à petit et je suis arrivée devant les blocs motivée et prête à faire de mon mieux !

Ce circuit de demi-finale était bien dans mon style, c’étaient des blocs à méthodes, où la gestuelle et le placement étaient de rigueur… J’ai beaucoup apprécié !

Le seul mot qui me vienne à l’esprit actuellement, c’est « WOW » ! C’est fou ! C’est quelque chose que je rêvais d’accomplir il y a quelques années et maintenant, ça y est, j’y suis… C’est incroyable.

Pour le coup, pas de pression pour la finale, je vais m’éclater et profiter à fond des blocs. C’est que du bonus ❤️ »


Lire aussi Coupe du Monde de Meiringen: Oriane Bertone fait le show !


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Coupe du Monde de Meiringen: Oriane Bertone fait le show !

17 Avr

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Meiringen viennent de s’achever. Des surprises ? Il y en a eu ! Voici tout ce qu’il ne fallait pas louper.

Oriane Bertone en finale de sa première Coupe du Monde !

Elle l’a fait ! Oriane Bertone a réussi à décrocher sa place en finale de sa toute première Coupe du Monde ! La jeune française a fait sensation auprès du monde entier ce matin. Elle est venue bousculer la hiérarchie au sommet du tableau, en prenant la 2ème place du classement général, devant des cadors de la discipline.

La jeune réunionnaise donnait le ton dès le premier bloc. En toute sérénité, elle parvient au sommet de cette dalle, à vue. Puis, elle toppe le second bloc en seulement 2 essais. Elle enfonce le clou dans le quatrième et dernier bloc des demi-finales, en l’enchaînant en 2 essais également. 3 blocs en 5 essais, et voilà qu’Oriane Bertone se voyait propulser à la 2ème place du classement général… À 16 ans seulement !

Le seul mot qui me vienne à l’esprit actuellement, c’est « WOW » ! C’est fou ! C’est quelque chose que je rêvais d’accomplir il y a quelques années et maintenant, ça y est, j’y suis… C’est incroyable. »

Oriane Bertone

Seule Janja Garnbret fera mieux que notre jeune française. La slovène domine complètement ce circuit de demi-finale, en étant la seule compétitrice à topper tous les blocs. Sur les quatre tracés, elle en enchaîne trois à vue, et ne lâche qu’un essai supplémentaire dans le troisième bloc, qu’elle sera la seule à réaliser !

Adam Ondra, toujours en tête !

Chez les hommes, Adam Ondra conserve la première place du classement. Le tchèque mettra 4 essais pour venir à bout de la première dalle et se fera renvoyer au tapis sans parvenir à valider la prise de zone du bloc 2. Mais Adam Ondra ne perd pas espoir et se reprend à la fin du circuit. Il enchaîne le troisième bloc en seulement 2 essais et randonne littéralement le dernier bloc, composé d’une fissure, à vue.

Ainsi, à la fin du circuit, il est le seul à comptabiliser 3 blocs, ce qui lui permet de conserver la tête du classement général.

Une armée japonaise en finale !

Les japonais n’ont pas perdu leurs bonnes vieilles habitudes. Sur les six finalistes hommes ce soir, quatre seront japonais ! Tomoaki Takata, Yoshiyuki Ogata, Sohta Amagasa, et Kokoro Fujii ont réussi à enchaîner 2 blocs et à se qualifier pour les finales de cette première Coupe du Monde de l’année. Leur objectif maintenant: aller détrôner Adam Ondra de la première place.

Pas de finale pour Julia Chanourdie, Manu Cornu ou Mejdi Schalck

Si Oriane Bertone a brillé sur ces demi-finales, nos trois autres français en lice n’ont pas réussi à rentrer dans le top 6. Julia Chanourdie se fait bousculer sur ce circuit et ne parvient à valider aucune zone. Elle termine 18ème de la compétition.

Chez les hommes, très bon départ de la part de nos deux tricolores Manu Cornu et Mejdi Schalck. Tous deux enchaînent la dalle en seulement 2 essais. Mais la suite du circuit, plus physique, semble plus compliquée pour eux. Manu valide la zone du troisième bloc sans parvenir à concrétiser, tandis que Mejdi parvient à négocier la fissure du quatrième bloc, mais chute à la fin. Ils terminent respectivement 11ème et 12ème de ces demi-finales.

Les résultats complets des demi-finales

La suite du programme

Samedi 17 avril:

19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes


Lire aussi | Toutes les infos sur la journée d’hier: résultats, impressions de grimpeurs, replays, résumés…


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Oriane Bertone: « Mon objectif premier : me faire plaisir ! »

16 Avr

Oriane Bertone est l’une des plus grandes espoirs françaises. À seulement 16 ans, elle a déjà tout d’une grande championne. D’ailleurs, son palmarès a de quoi impressionner: quadruple vainqueur d’étape de Coupe d’Europe, Championne d’Europe de bloc et de difficulté jeune et Championne du Monde jeune de bloc et de difficulté… Depuis ses débuts, Oriane collectionne les médailles. D’ailleurs, toutes les compétitions internationales auxquelles elle a participé se sont soldées par une médaille (d’or dans 80% des cas !).

Son entrée sur le circuit senior était donc attendu avec impatience. Ayant soufflée ses 16 bougies le mois dernier et étant en catégorie cadette 1, elle validait enfin les critères lui permettant de prendre part aux compétitions internationales seniors.

© Aurele Bremond

Tout comme Mejdi Schalck, elle faisait donc ses premiers pas en Coupe du Monde pour la première fois hier, lors des qualifications de la Coupe du Monde de Meiringen. Des premiers pas très prometteurs puisqu’elle réalisait la meilleure prestation tricolore de la journée en trustant la troisième place du classement général, juste derrière Janja Garnbret et Akiyo Noguchi !

À l’issue de ce tour de qualification, Oriane nous a confié quelques mots:

Honnêtement, j’étais assez stressée avant de me lancer ! J’appréhendais mon entrée en senior en tant que Cadette 1, et c’est vrai qu’entrer dans le monde agité des seniors fait toujours peur ! Mais je me suis fait plaisir, j’ai bien géré et ça s’est bien passé !

Avant de venir sur cette Coupe du Monde, j’ai continué mon entraînement habituel, j’ai peut-être fait un peu plus de simulations de circuits, un peu de travail vis-à-vis de la gestion du temps et des méthodes et un peu (beaucoup) de motivation 🙂

L’efficacité était de rigueur sur ce tour de qualification. Il fallait faire les blocs en peu d’essais ou rien, donc c’était assez stressant ! Je suis plutôt contente d’avoir pu mettre en place aussi vite la prise d’informations et la justesse des mouvements.

Mon objectif premier : me faire plaisir ! Le second: prendre des repères et repérer les pistes de travail pour plus tard ! Ça fait un peu bizarre de grimper aux côtés des « cadors », mais ça fait du bien de voir que j’ai ma place dans ce petit groupe de grimpeurs incroyables ! »


Lire aussi | Coupe du Monde de Meiringen: Janja Garnbret et Akiyo Noguchi en tête des qualifications !


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Coupe du Monde de Meiringen: Janja Garnbret et Akiyo Noguchi en tête des qualifications !

16 Avr

Après les hommes ce matin, c’était au tour des femmes de faire leur entrée dans la compétition cet après-midi. Elles étaient 70 grimpeuses au départ, pour seulement 20 places en demi-finale.

Un sans-faute pour Janja Garnbret

Le circuit féminin était beaucoup plus abordable que celui des hommes. En effet, elles seront sept à enchaîner tous les blocs de qualification, tandis que ce matin, aucun grimpeur ne parvenait à topper les cinq blocs du circuit.

Parmi ces sept grimpeuses, une seule est parvenue à réaliser un sans-faute: Janja Garnbret. La grande favorite de la compétition ne fait aucune erreur et enchaîne un à un les blocs à une allure folle. Son premier essai est toujours le bon, si bien qu’à la fin de son circuit, la slovène comptabilise 5 blocs enchaînés à vue.

Janja Garnbret 1 – 0 Gravité.

Aucune erreur pour Janja Garnbret qui reprend ses bonnes vieilles habitudes: ne tomber dans aucun bloc !

Dans l’autre groupe, c’est Akiyo Noguchi qui s’empare de la tête du classement. La japonaise, qui remportait la médaille d’argent en 2019, espère battre sa plus grande rivale cette année. Elle lâchera seulement un essai de plus que Janja Garnbret, affichant un score final de 5 blocs en 6 essais. Le duel est lancé !

Deux françaises seront en demi-finale demain !

On l’attendait de pied ferme, la jeune Oriane Bertone, cadette, a fait son entrée sur le circuit international en frappant très fort. Elle se classe 2ème de son groupe avec 5 tops et prend donc aisément son ticket pour les demi-finales. Tout le monde se demande jusqu’où est-elle capable d’aller, il reste à espérer que la pression ne lui jouera pas des tours et qu’elle pourra pleinement s’exprimer demain.

Honnêtement, j’étais assez stressée ! J’appréhendais mon entrée en senior en tant que Cadette 1, et c’est vrai qu’entrer dans le monde agité des seniors fait toujours peur, mais je me suis fait plaisir, j’ai bien géré et ça s’est bien passé !

Julia Chanourdie, en pleine préparation pour les J.Ode cet été, réalise 4 tops sur 5. Malgré un beau circuit, les essais valaient chers et Julia se classe donc 17ème: ce sera tout de même suffisant pour passer cette première étape et attaquer les demi demain.

Grosse déception en revanche pour Fanny Gibert. Habituée à jouer une médaille sur les compétitions internationales, la française ne parvient pas à entrer en demi-finale de cette première Coupe du Monde de la saison. Un fait si rare qui n’était pas arrivé depuis 2016… Pourtant Fanny débutait plutôt bien son circuit de qualification. Elle enchaînait le bloc 1 à vue, le bloc 2 en 2 essais et le bloc 3 en 3 essais. Mais elle craque dans les deux derniers blocs: elle parvient très rapidement à valider les prises de zone, mais n’arrive pas à concrétiser ses essais. Le temps passe et malheureusement, Fanny doit se contenter de ses 3 premiers tops seulement, ce qui la classe 35ème.

Les deux autres outsiders françaises, Clothilde Morin et Saula Lerondel se classent respectivement 33 et 37ème.

Pas de demi-finale pour Fanny Gibert… Ça n’était pas arrivé depuis 2016.

Slovénie, la nation la plus forte de ces qualifications

La Slovénie a frappé fort sur ce tour de qualification et s’affiche comme la meilleure nation féminine. La prestation de Janja Garnbret y est pour beaucoup, mais pas seulement. En effet, c’est presque un sans-faute pour l’équipe slovène, puisque sur les six grimpeuses au départ, six poursuivent la compétition en demi-finale. Janja Garnbret bien sûr, mais aussi Mia Krampl, qui valide elle aussi les cinq blocs du circuit, Lucka Rakovec, Lucija Tarkus, Vita Lukan et Katja Debevec.

Les résultats complets des qualifications

La suite du programme

Samedi 17 avril:

11h00 – 13h15: Demi-finales hommes et femmes
19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes


Lire aussi | Coupe du Monde de Meiringen: Adam Ondra, patron des qualifications !


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Mejdi Schalck: « J’ai du mal à y croire ! Ça fait tellement plaisir »

16 Avr

Parmi la centaine de compétiteurs présents au départ des qualifications de la Coupe du Monde de Meiringen, Mejdi Schalck, 16 ans, faisait ses premiers pas sur un fronton de bloc de rang mondial.

L’été dernier, à Briançon, il avait fait sensation en se qualifiant pour les finales de la première Coupe du Monde de difficulté de sa jeune carrière. Ce week-end, à Meiringen, il prend part cette fois-ci à sa première Coupe du Monde de bloc, après avoir remporté haut la main le sélectif organisé à Bleau au mois de mars.

Et ce matin, le jeune Mejdi a réussi à monter au sommet des deux premiers blocs du circuit et à valider la zone de tous les blocs. Une performance qui lui permet de prendre la 11ème place du classement et de se qualifier pour les demi-finales, aux côtés de Manu Cornu.

En exclusivité pour Planetgrimpe, il nous livre ses impressions:

Je suis venu sur cette compétition sans trop me prendre la tête. Comme il s’agit de ma première Coupe du Monde de bloc, je n’ai aucun repère. Je me suis donc juste laissé grimper, sans trop penser au résultat et à une possible qualification en demi-finale, même si au fond de moi, je savais que ça n’était pas impossible…

Le circuit de qualif était plutôt dur, mais bien complet. Il fallait être solide jusqu’au bout et ne rien lâcher. Je sentais quand même que je manquais un peu de puissance dans les blocs, mais ce qui compte maintenant, c’est d’être fort demain.

Je ne réalise pas que j’ai réussi à me qualifier en demi-finale de ma première Coupe du Monde de bloc ! J’ai du mal à y croire ! Ça fait tellement plaisir 😍

Maintenant place à un peu de repos, je viens d’aller chez le kiné, maintenant je vais regarder la compet des filles et puis….. Sauter Manu à FIFA, avant de passer une bonne nuit 😋 »


Lire aussi | Coupe du Monde de Meiringen: Adam Ondra, patron des qualifications !


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Coupe du Monde de Meiringen: Adam Ondra, patron des qualifications !

16 Avr

Il y avait comme un air de rentrée des classes ce matin à Meiringen. Après quasiment deux ans sans la moindre Coupe du Monde de bloc suite à la pandémie de COVID-19, les compétiteurs avaient hâte de retrouver le chemin des tapis.

Ainsi dès 9h00, une centaine de grimpeurs, répartis en deux groupes de qualification, c’est succédé sur les blocs de qualification, pendant plus de cinq heures de temps. Que faut-il retenir de ce premier round de qualification ? Qui sont les forces en présence ? Comment les français s’en sont-ils sortis ?

Voici toutes les réponses !

Adam Ondra met tout le monde d’accord !

C’est lui qui a ouvert le bal ce matin: à 9h00, Adam Ondra faisait face au premier bloc de qualification… qui ne lui résistera pas. Le tchèque a tenu à mettre tout le monde d’accord dès le début de la compétition. Après des mois et des mois passés à s’entraîner, il faudra bel et bien compter sur lui en 2021. Mais après tout, qui en doutait réellement ?

Il enchaînera le premier bloc en 6 essais, puis le second en 4 essais. Le troisième bloc tombera à vue et le quatrième bloc en seulement 3 essais. Seul le dernier tracé lui résistera. Mais qu’importe, l’essentiel du travail était déjà effectué puisqu’Adam Ondra sera le seul grimpeur à enchaîner les quatre premiers blocs.

Avec 4 blocs et 5 zones, il s’adjuge donc aisément la tête de son groupe et la première place du classement général.

En enchaînant les quatre premiers blocs de la compétition, Adam Ondra s’est emparé de la première place du classement.

Kokoro Fujii, redoutable d’efficacité !

Dans l’autre groupe, c’est un japonais qui truste la première place. Pas n’importe lequel, puisque Kokoro Fujii est probablement le grimpeur de l’équipe nipponne le plus expérimenté. À 28 ans, il compte près de 50 départs en Coupe du Monde !

Et on peut dire que Kokoro aura été le grimpeur le plus efficace de la matinée, puisque sur les 4 blocs qu’il enchaîne, 3 tombent à vue. Une performance qui le classe aux côtés d’Adam Ondra et qui nous promet déjà un duel palpitant entre ces deux grimpeurs lors des phases finales.

Quelques surprises de la part des favoris…

Si certains des favoris de cette compétition n’ont pas eu de problème à décrocher leur place en demi-finale comme Domen SkoficNathaniel Coleman, Jernej Kruder, Alex Megos ou encore Alexey Rubstov, quelques grands noms manquent à l’appel dans le top 20.

C’est le cas de Jakob Schubert ou de Jan Hojer, qui ne comptabilisent que 2 blocs, terminant 23èmes de cette compétition. Ça ne passe pas non plus pour Anze Peharc ou encore Alex Khazanov, pourtant tous deux déjà médaillés en Coupe du Monde.

Notons que près de la moitié des demi-finalistes sont japonais ou slovènes. En effet, ces deux nations comptabilisent à elles seules huit grimpeurs dans le top 20, avec quelques belles surprises, comme le jeune asiatique Sohta Amagasa, qui participe à la première Coupe du Monde de sa carrière et qui se classe 3ème du général.

Alex Megos, qui représentera l’Allemagne lors des Jeux Olympiques, fait partie du top 20 de cette Coupe du Monde de bloc.

Manu Cornu et Mejdi Schalck en demi-finale !

Du côté de l’équipe de France, deux grimpeurs tricolores ont tiré leur épingle du jeu ce matin: Manu Cornu et Mejdi Schalck se qualifient pour les demi-finales de cette première Coupe du Monde de l’année !

Manu Cornu était l’un des premiers compétiteurs à s’élancer ce matin. Quand on le voit réaliser le premier bloc en seulement 2 essais, on se dit que le français est en forme. Avec le mental de guerrier qu’on lui connaît, il livre un gros combat dans le bloc 2, qu’il parvient à topper lors de son 8ème essai. Enfin, c’est dans le bloc 4, très physique, que Manu fait la différence: il parvient au sommet en 4 essais, de quoi prendre la 7ème place du classement général.

Premier round validé pour Manu Cornu, qui décroche sa place pour les demi-finales © IFSC

Mejdi Schalck participait quant à lui à sa toute première Coupe du Monde de bloc. Rappelez-vous, nous avions découvert ce jeune français lors de la Coupe du Monde de difficulté à Briançon l’été dernier. À seulement 16 ans, il prenait le départ de sa toute première compétition internationale seniors et parvenait à se hisser en finale de son premier grand événement !

Ce matin, c’est dans les deux premiers blocs de qualification que Mejdi fait la différence. Il valide le premier tracé en 2 essais seulement et ne mettra qu’un essai supplémentaire dans le second bloc. Même s’il n’atteint pas le sommet des trois derniers blocs, Mejdi valide tout de même chacune des zones, ce qui lui permet de se classer 11ème de ce tour de qualification… et d’empocher son ticket pour les demi-finales de demain.

Je suis venu sur cette compétition sans trop me prendre la tête. Comme il s’agit de ma première Coupe du Monde de bloc, je n’ai aucun repère. Je me suis donc juste laissé grimper, sans trop penser au résultat et à une possible qualification en demi-finale, même si au fond de moi, je savais que ça n’était pas impossible… »

Mejdi Schalck

Un manque de concrétisation pour nos trois autres tricolores

Nos trois autre français engagés dans cette compétition auront manqué de concrétisation. Tous les trois valident les zones de chacun des blocs, mais manquent de réussite dans la dernière partie des blocs.

Ainsi, Micka Mawem, Paul Jenft et Pierre Le Cerf ne comptabilisent qu’1 bloc et 5 zones et se classent respectivement 35ème, 37ème et 39ème de cette compétition.

Aujourd’hui, il n’y a pas le droit à l’erreur. Le niveau est tellement relevé sur le circuit international, qu’aucune erreur technique ou physique n’est permise.

D’ailleurs on le voit ce matin: personne n’a randonné les doigts dans le nez ce circuit. »

Micka Mawem


Lire aussi Les impressions à chaud de Micka Mawem


Les résultats complets des qualifications

La suite du programme

Vendredi 16 avril:

16h30 – 22h00: Qualifications femmes

Samedi 17 avril:

11h00 – 13h15: Demi-finales hommes et femmes
19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes


Lire aussi Coupe du Monde de Meiringen 2021: tout ce qu’il faut savoir !


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Micka Mawem: « C’est le jeu, c’est comme ça. Aucune erreur n’est permise »

16 Avr

Ce matin avait lieu les qualifications de la Coupe du Monde de bloc à Meiringen, en Suisse. Dans le cadre de sa préparation pour les Jeux Olympiques, Micka Mawem avait décidé de prendre part à cette compétition, sa première depuis quasiment deux ans.

Malheureusement, ce matin, le français n’a pas réussi à s’exprimer sur le circuit de qualification. Sur les cinq blocs, il n’en enchaîne qu’un, étant relégué à la 35ème place du classement.

À chaud, il nous livre en exclusivité ses impressions sur ce premier rendez-vous international de l’année:

Aujourd’hui, c’était la première compétition depuis quasiment deux ans. Entre temps, je me suis beaucoup entraîné, et physiquement je me suis senti bien. J’ai ressenti les bénéfices de tous mes entraînements… Sauf que j’ai été à l’envers dans toutes mes méthodes ! Les blocs étaient assez complexes à déchiffrer et c’est souvent dans mes derniers runs que j’ai réussi à bien comprendre ce qu’il fallait faire… Sauf que c’était trop tard.

Aujourd’hui, il n’y a pas le droit à l’erreur. Le niveau est tellement relevé sur le circuit international, qu’aucune erreur technique ou physique n’est permise. D’ailleurs on le voit ce matin: personne n’a randonné les doigts dans le nez ce circuit.

C’est le jeu, c’est comme ça. Ce n’est que la première compétition, il faut que je trouve ce « feeling ». Maintenant, je vais me préparer pour le prochain rendez-vous, qui aura lieu à Salt Lake City dans un mois. Toutes les compétitions qui auront lieu avant les Jeux Olympiques ne seront que des compétitions de réglages.

Mais je vais faire en sorte d’arriver sur les prochaines étapes avec plus de bagages gestuels pour réussir à mieux m’exprimer. »

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Coupe du Monde de Meiringen 2021: tout ce qu’il faut savoir !

15 Avr

Les Coupes du Monde d’escalade sont de retour !

La saison 2021 des compétitions internationales sera lancée dès demain ! En effet, ce week-end aura lieu la traditionnelle Coupe du Monde de bloc de Meiringen, en Suisse… Vingt-deux mois après la dernière étape qui avait lieu à Vail, aux USA, en juin 2019 !

Après quasiment deux ans de trêve due au COVID-19, les meilleurs bloqueurs de la planète ont hâte de retrouver l’arène de compétition. Malheureusement, l’événement se déroulera à huis clos et aucun spectateur ne pourra assister à la compétition sur place. Mais des lives en direct seront retransmis sur Youtube, des qualifications aux finales, pour ne rien manquer de cette compétition.

Au total, 115 hommes et 79 femmes sont inscrits sur les listes de départ. Quelques grands noms manqueront à l’appel, comme les japonais Tomoa Narasaki, Kai Harada et Futaba Ito, les coréens Jongwon Chon et Chaeyo Seo, le canadien Sean McColl ou encore la britannique Shauna Coxsey.

Mais la compétition promet tout de même d’être palpitante. À 99 jours du lancement des Jeux Olympiques de Tokyo, de nombreux grimpeurs olympiens ont fait le déplacement jusqu’en Suisse. Adam Ondra, vainqueur de cette étape en 2019, sera de la partie, et devra faire face à Alex Megos, Jernej Kruder, Jakob SchubertAlexey Rubtsov, Nathaniel Coleman, ou encore Yoshiyoki Ogata.

Chez les femmes, le plateau est tout aussi relevé. Janja Garnbret fait office de grande favorite, mais nombreuses sont celles à vouloir lui piquer la première place, à l’image d’Akiyo Noguchi, de Miho Nonaka, de Petra Klingler, de Stasa Gejo ou même de Jessica Pilz.

L’équipe de France

Du côté de l’équipe de France dix grimpeurs tricolores défendront les couleurs de notre pays sur cette première Coupe du Monde de l’année.

Julia Chanourdie et Micka Mawem seront de la partie et se serviront de cette compétition comme d’une étape préparatoire dans le cadre de leur objectif majeur de 2021: les Jeux Olympiques de Tokyo.

Les spécialistes de la discipline Fanny Gibert et Manu Cornu prendront également le départ de la compétition.

Enfin, la révèle française sera au rendez-vous puisque six jeunes grimpeurs tricolores ont fait le déplacement: Oriane Bertone, Clotilde Morin, Saula Lerondel, Mejdi Schalck, Paul Jenft et Pierre Le Cerf.

Le programme

Vendredi 16 avril:

9h00 – 15h30: Qualifications hommes
16h30 – 22h00: Qualifications femmes

Samedi 17 avril:

11h00 – 13h15: Demi-finales hommes et femmes
19h15: Finale hommes
20h45: Finale femmes

Live

On ne perd pas les bonnes habitudes. Comme sur chaque Coupe du Monde, les demi-finales et les finales seront à suivre en direct. Voici d’ores et déjà les liens ci-dessous.

Et en bonus, à défaut de recevoir des spectateurs, les organisateurs locaux devraient retransmettre en direct les phases de qualification. Alors rendez-vous sur Planetgrimpe dès demain et tout au long du week-end pour ne rien louper de cette compétition.

Demi-finales:

Finales:

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Daniel Woods, plus affûté que jamais, enchaîne un nouveau 8C et un 8B !

14 Avr

Rien n’arrête ne semble arrêter Daniel Woods ! Après avoir enchaîné son gros projet en 9A « Return of the Sleepwalker », l’américain « décompresse » sur la route du retour en direction du Colorado, où l’atteint son deuxième gros projet.

Mais juste avant de repartir de Red Rocks, où il a siégé pendant quatre mois pour travailler « Return of the Sleepwalker », Daniel Woods a réalisé en seulement quelques essais « Eternal Nocturnal Emissions » un 8B très physique dans un panneau à déversant à 40°. Ce bloc n’est autre qu’une extension de « Wet Dream » 8A+, proposé par Nicholas Milburn.

Puis, l’américain à repris la route, cap à l’Est, en direction du Nevada. À mi-chemin, il a fait une halte à Joe’s Valley et est parvenu à signer une ascension-éclair de « Pegasus » 8C. Ce bloc, libéré par Drew Ruana, n’est autre que le départ assis de « Pagan Poetry » 8A+. Cette fois, il n’aura fallu que quelques minutes seulement à Daniel Woods pour rétablir au sommet de ce bloc, qu’il avait déjà essayé le temps d’une journée en novembre dernier.

Voici ses deux réalisations en images:

  • « Pegasus » 8C:

  • « Eternal Nocturnal Emissions » 8B:

 

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Laura Rogora enchaîne son troisième 9a+ de l’année !

14 Avr

L’italienne Laura Rogora a clippé le relais de son troisième 9a+: « Terapia d’urto », une voie récemment libérée par Stefano Ghisolfi.

Le 10 avril, la jeune Laura Rogora a réalisé la première répétition de « Terapia d’urto » 9a+. Cette voie est située dans la petite grotte de Padaro, au-dessus d’Arco, en Italie. Libérée par Stefano Ghisolfi il y a quelques jours, elle relie des sections de « L’arcoere » 8c et « Goosfraba » 8c+. Il s’agit d’une voie courte et physique, composée d’une quarantaine de mouvements intenses, sur un calcaire tellement surplombant que le grimpeur n’est jamais à plus de quelques mètres du sol avant de rétablir complètement au sommet de la grotte.

À seulement 19 ans, Laura Rogora a établi une série de performances incroyables durant ces dix derniers mois. En mai 2020, la grimpeuse italienne enchaînait « Pure Dreaming Plus » 9a+ à Arco. Moins de deux mois plus tard, elle rentrait dans l’Histoire en devenant la deuxième femme à grimper un 9b lorsqu’elle clippait le relais de « Ali Hulk Sit Start Extension Total » à Rodellar, en Espagne. Quelques mois plus tard, elle réalisait « The Bow », son deuxième 9a+, à Arco. Il y a quelques, elle réussissait un autre 9a+, marquant ainsi sa troisième voie dans ce niveau en moins d’un an.


À voir Les images de Stefano Ghisolfi dans « Terapia d’urto » 9a+


Laura Rogora est l’une des meilleures grimpeuses du monde, tant en compétition qu’en extérieur. Elle est l’une des trois femmes à avoir gravi un 9b, avec Angela Eiter et Julia Chanourdie. La jeune italienne a également remporté deux fois le titre de Championne du Monde jeune en bloc. Elle a aussi gagné le Championnat du Monde et le Championnat d’Europe jeunes en difficulté. Cet été, elle représentera l’Italie aux Jeux Olympiques de Tokyo.

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Incroyable ! Alex Honnold enchaîne trois grandes voies en solo dans la même journée !

14 Avr

L’américain Alex Honnold, grand adepte de la pratique de l’escalade en solo intégral, vient de frapper très fort une nouvelle fois: il a enchaîné dans la même journée les trois grandes voies les plus mythiques de Red Rocks, sans la moindre protection !

Réaliser ces trois grandes voies une à une dans la même journée en étant encordé aurait déjà été un sacré exploit. Mais les enchaîner les unes après les autres, quasiment sans se reposer, en solo intégral, était jusque-là du domaine de l’impensable.

Pourtant, c’est le pari fou que s’est lancé Alex Honnold hier. Actuellement à Red Rocks, dans le Nevada, l’américain a débuté la journée en grimpant « Cloud Tower », une grande voie de 11 longueurs, cotée 7a+.

Puis, il a enchaîné sur « The Original Route on the Rainbow Wall », 12 longueurs, 7a+ max, toujours sans la moindre protection. Le topo décrit le tracé comme étant « soutenu et technique, possédant une succession de passages raides, de verrous et de séquences complexes à déchiffrer ». Mais en à peine quelques heures, Alex atteignait le sommet de cette grande voie.

Et il ne s’est pas arrêté là. « Jamais deux sans trois » se dit-il. Alors après avoir brillamment réussi à enchaîner ces deux grandes voies en solo intégral, il décide de poursuivre sa folle journée en se rendant au pied de « Levitation 29 ». Ni une ni deux, il renfile ses chaussons pour la troisième fois de la journée et se lance à l’assaut des 10 longueurs en 6c+ de cette troisième grande voie.

En redescendant, il veut alors tenter une quatrième grande voie consécutive: « Dogma ». Alex commence alors, mais après quatre longueurs, ses doigts et ses pieds, contractés pendant plusieurs heures, lui font trop mal pour vraiment prendre du plaisir. Il décide alors de rebrousser chemin et de rentrer chez lui, après une journée complètement incroyable.

En effet, il aura fallu 11 heures à Alex Honnold pour enchaîner 37 longueurs au total, soit près de 1000 mètres d’escalade en solo intégral !

C’était une sacrée aventure de grimper les 3 grandes voies les plus mythiques de Red Rock.

Le plus dur était sans aucun doute de grimper dans « Levitation 29″ à midi, alors qu’il faisait extrêmement chaud. Mes pieds ont littéralement cuit. Mais il est difficile de mieux gérer les conditions, puisque les autres faces sont toujours à l’ombre et froides et je ne voulais pas non plus avoir les doigts engourdis…

Red Rock semble toujours fournir l’aventure que vous recherchez… C’était définitivement une grosse journée ! »

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Marcel Rémy, 98 ans, fête son anniversaire… dans une salle d’escalade !

13 Avr

Marcel Rémy a célébré ses 98 ans en grimpant dans une nouvelle salle d’escalade à Satigny, à l’ouest de Genève, accompagné par ses deux fils, Claude et Yves Rémy.

« Après quelques semaines passées à l’hôpital à cause de problèmes aux poumons, Marcel n’avait plus vraiment envie de grimper. Les jours précédents, il semblait un peu déprimé et ne voulait plus conduire sa voiture. »

Mais le jour de ses 98 ans, Marcel a voulu passer la journée dans une salle d’escalade. Direction donc la salle flambant neuve de Satigny, accompagné par ses deux fils. Chaussons aux pieds, Marcel commence par faire quelques traversées pour s’échauffer. Puis il enchaîne sur deux voies en moulinette, insistant même pour les désescalader. Enfin, il termina la séance par un 4c en tête.

« Ses yeux brillaient de bonheur ! Immédiatement, il commençait déjà à faire des plans pour l’été prochain. »

Marcel, tu es exemple pour nous tous.


Marcel Rémy est un grimpeur suisse, né en 1923, particulièrement connu pour ses impressionnantes performances, après l’âge de 90 ans. En 2017, alors âgé de 94 ans, il enchaîne « Miroir de l’Argentine », une grande voie de 14 longueurs, cotée 5b/5c, sur une falaise de 450 mètres de hauteur dans les Alpes vaudoises, accompagné de ses deux fils, avant de redescendre en parapente. En 2019, il enchaînait « La guêpe » 5c à Saint-Loup.

Lire aussi | Exploit: à 94 ans, Marcel Rémy enchaîne une grande voie de plus de 450 mètres

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Daniel Woods: « J’ai senti que je commençais à devenir fou »

11 Avr

Il y a quelques jours, Daniel Woods réalisait la première ascension de « Return of the Sleepwalker » 9A, un départ assis du célèbre 8C+ « Sleepwalker », libéré en 2018 par Jimmy Webb à Red Rocks, dans le Nevada.

L’américain de 31 ans a commencé à travailler cette ligne à la fin du mois de janvier 2019, juste après avoir enchaîné la version originale en 8C+. Il travaille d’abord une version assise qui rajoute trois mouvements en 8A+ au départ initial, déclarant déjà à l’époque : « C’est de loin la chose la plus difficile que je n’ai jamais essayée et maintenant, je me sens possédé par elle. » Puis, en déplaçant un gros rocher qui jonchait le sol, Daniel Woods imagine un départ encore plus bas, qui ajoute cette fois sept mouvements en 8B avant d’atteindre le départ debout de « Sleepwalker ». À partir de ce moment, une histoire complètement folle allait commencer entre ce bloc et lui.

Conscient de l’ampleur de la difficulté du projet, l’américain devient complètement obsédé par ce bloc. Il bouleverse complètement ses habitudes en supprimant l’alcool, le tabac, la marijuana et le café de sa vie. Alors que Daniel avait commencé à travailler ce départ assis avec une toute une équipe (Jimmy Webb faisait quelques séances avec lui et il y avait plusieurs cameramen), à partir de mars, il était seul. Il a même cessé de séjourner à l’hôtel et a commencé à camper, au plus près du bloc.

Daniel Woods, au travail dans « Return of the Sleepwalker » 9A © JP Melville

Près de quatre mois après avoir commencé à travailler son projet, Daniel a commencé à s’interroger sur sa santé mentale. Il nous parle de cette obsession et de la façon dont, petit à petit, la folie prenait le dessus:

« Afin de mettre toutes les chances de mon côté pour faire cette ligne, je n’ai grimpé que sur ce bloc pendant plus de 3 mois d’affilée. Il n’y a eu littéralement qu’un seul jour où je suis allé essayer quelque chose d’autre. Je me suis dit qu’il fallait une obsession totale pour comprendre comment réaliser parfaitement chaque mouvement de ce bloc. Le bon côté, c’est que je suis devenu sacrément fort. Le mauvais, c’est que je me suis torturé l’esprit comme jamais auparavant.


J’ai commencé à me parler à moi-même, comme si quelqu’un était là avec moi. »


Je manquais de sommeil et j’étais souvent seul pendant mes deux dernières semaines de travail. Être seul était à la fois déprimant et stimulant. J’ai dû créer ma propre énergie positive à des moments où l’énergie des autres m’aurait beaucoup aidé. J’ai eu du mal à comprendre pourquoi j’ai continué à essayer. À plusieurs reprises, je me suis dit : « Mec, passe à autre chose, grimpe d’autres trucs, va t’entraîner à la maison, et reviens frais la saison prochaine ». Mais en fin de compte, c’était juste une échappatoire. Quelque chose en moi voulait que cet objectif soit atteint cette année.

Les 16 derniers jours de mon voyage, je me suis mis en isolement complet dans le désert et j’ai campé. J’ai commencé à me parler à moi-même, comme si quelqu’un était là avec moi. Chaque soir, je regardais des vidéos de mes essais pour rester motivé. La dernière semaine, cette aventure commençait à être plus stressante qu’amusante. Je me réveillais chaque matin avec une boule au ventre, anxieux de savoir si j’allais réussir à faire un mouv de plus ou pas. Je redoutais le moment où j’allais connaître une régression et où ma motivation s’arrêterait. Mais chaque jour, je me poussais à aller plus loin, à dépasser mes limites… Chaque jour était un jour d’entraînement pour devenir meilleur.


Ma tête était clairement mon muscle le plus important pour réussir »


Deux jours avant d’enchaîner, j’ai réussi à tenir le dernier mouvement, mais je suis tombé en envoyant ma contrepointe dans le bac de fin. Je savais alors que j’aurais dû enchaîner… mais je ne l’ai pas fait. Je savais aussi qu’il ne me restait plus qu’une journée avant que les conditions ne soient trop chaudes pour le faire. J’ai senti que je commençais à devenir fou. Je devais accepter ce sentiment d’incertitude et le dépasser. Ma tête était clairement mon muscle le plus important pour réussir. Bloquer la négativité et créer constamment de la confiance en soi.

J’ai tout mis en œuvre ce dernier jour et j’ai réussi. J’étais seul au moment de l’enchaînement (j’ai filmé mon run d’enchaînement avec mon téléphone). C’était un sentiment si intense de réaliser ce bloc en étant tout seul. Mon ami Jon Glassberg est arrivé alors que je me préparais pour la dernière dalle et m’a filmé en train de rétablir tout au sommet.

C’était une putain d’expérience, dont je vais tirer beaucoup d’enseignements pour mes prochains projets. »

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La jeune Martina Demmel, en train de marquer l’Histoire de l’escalade !

10 Avr

Martina Demmel vient de réaliser « Los Humildes pa Casa » 8b+ à vue ainsi que « Joe-Cita » 9a, alors qu’elle ne grimpe que depuis quatre ans à peine. En 2020, elle avait réalisé 202 voies dans le huitième degré.

Mais quel est le secret de Martina Demmel ?! Cette jeune allemande a commencé l’escalade en 2017 seulement. En très peu de temps, elle a progressé de manière fulgurante, comme personne auparavant. Aujourd’hui, à 19 ans, la jeune grimpeuse allemande a rejoint le club très sélect des femmes à avoir enchaîné un 8b+ à vue et à entrer dans le neuvième degré.

Un 8b+ à vue et un 8c+ dans la même journée !

Elle est tout d’abord parvenue à clipper le relais de « Los Humildes pa Casa » 8b+, à Oliana, en Espagne, dès sa première tentative.

La journée aurait pu s’arrêter là, après cette magnifique performance. Mais plutôt que de ranger ses chaussons, Martina s’est attaquée une heure plus tard à « Joe Blau » 8c+, qu’elle a enchaînée en seulement trois essais.

L’allemande avait en tête depuis quelques jours d’enchaîner « Los Humildes pa Casa » à vue. Elle avait le pressentiment que c’était possible, si tout se passait bien.

C’est vraiment à la toute dernière minute que j’ai décidé de me lancer. Je me décide toujours spontanément et intuitivement, au dernier moment, ce qui m’aide à rester détendue et à ne pas trop attendre.

Le fait de clipper le relais de cette voie a été un tel soulagement que je n’avais littéralement pas de mots pour décrire ce que je ressentais !

J’adore essayer des voies à vue, parce que j’aime vraiment grimper dans l’inconnu… Le fait de ne pas savoir ce qui vous attend rend l’expérience encore plus intense. Je compare souvent cela au déballage d’un cadeau de Noël, car on ne sait jamais à quoi s’attendre et on peut être très surpris. »

Après « Los Humildes pa Casa », Martina Demmel n’avait pas l’intention de s’attaquer à autre chose. Mais une heure après, les avant-bras encore gorgé d’acide lactique, elle sentait qu’elle n’avait rien à perdre. Elle s’est donc lancée sur « Joe Blau », une voie qu’elle avait essayée deux fois auparavant, « juste pour voir ».

Persuadée de ne pas enchaîner lors de cet essai, Martina garde même son sweat sur les épaules, pensant qu’elle allait marquer de longues pauses entre les points. Et avant même qu’elle ne s’en rende compte, elle clippait le relais de ce célèbre 8c+. Il s’agit du deuxième 8c+ qu’elle enchaîne après « Montaña Magica » qu’elle réalisait en janvier dernier.

L’émotion était au rendez-vous au sommet de son premier 9a © Toni Mas Buchaca

Son entrée dans le neuvième degré

Hier, Martina Demmel franchissait un nouveau cap en réalisant sa première voie dans le neuvième degré: « Joe-Cita » 9a. Il s’agit de la deuxième ascension féminine de cette voie après Laura Rogora. Libérée par Adam Ondra en 2012, « Joe-Cita » est une connexion entre  « Joe Blau » 8c+ et « Marroncita » 8b.

La jeune allemande n’aura eu besoin que de cinq essais seulement pour clipper le relais de son premier 9a.

Est-ce que quelqu’un peut me tirer l’oreille pour me réveiller de ce miracle sans fin qui est simplement trop fou pour être réel 😜🦄 !

Je n’avais jamais imaginé que je pourrais aller aussi loin. Il y a trois ans, j’enchaînais des voies en 7a et mon objectif à long terme était de grimper un 7c un jour. Ce qui se passe actuellement me semble tellement surréaliste. »

Une moisson de croix extrêmes !

Martina Demmel est en train de marquer l’Histoire de l’escalade. Car en plus d’avoir enchaîné « Los Humildes pa Casa » 8b+ à vue, « Joe Blau » 8c+ et « Joe-Cita » 9a, la jeune grimpeuse allemande a également coché:

  • « Mishi » 8a à vue
  • « Mon Dieu » 8a+ à vue
  • « Red Bull extension » 8a+ à vue
  • « Marroncita » 8b à vue
  • « Picos Pardos » 8b à vue
  • « Gorilas en la Niebla » 8b+ au deuxième essai
  • « Fish eye » 8c au premier essai
  • « American Hustle » 8c au premier essai
  • « Fish Eye » 8c au deuxième essai
  • « Mind control » 8c au deuxième essai
  • « La Morenita » 8c+ au quatrième essai

Pour rappel, à la fin de l’année 2020, Martina Demmel nous avait confié avoir réalisé 202 voies dans le huitième degré en un an, dont 31 à vue !

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Le jeune Joshua Fourteau répète « Bi-ctateur » 9a et propose une décote

09 Avr

Joshua Fourteau vient de signer la première répétition de « Bi-ctateur » aux Eaux Claires, une voie proposée à 9a par Edwin Gaufrès, qui signait la première ascension de cette ligne de 8 mètres de haut en octobre dernier.

Il n’aura fallu que six petits essais à Joshua Fourteau pour faire la croix de cette voie ultra physique sur bi-doigts et monos. En comparant cette ligne avec « Hugh » et « Akira », les deux autres 9a à son compteur, il propose une décote de « Bi-ctateur » à 8c+.

Une voie très courte de 22 mouvements sur bi-doigts et monos et des pieds fuyants, d’où le nom de la voie.

Elle est certes très différente des deux autres 9a que j’ai réalisés mais pour moi elle n’a pas l’intensité de « Hugh » et « Akira », c’est pourquoi je proposerais 8c+ sans pour autant avancer une décote officielle. Je pense qu’il faudrait une autre répétition pour confirmer, donc si quelqu’un est chaud pour venir l’essayer 😜.

Elle reste néanmoins une voie très dure, et une belle ligne typée Eaux Claires. L’avoir fait rapidement est une bonne perf. »

  • Voici la vidéo de son enchaînement:

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Alex Megos libère une nouvelle voie dure dans le Frankenjura !

08 Avr

Alex Megos vient de signer la première ascension de « Hello Kitty » 9a+ dans le Frankenjura.

Entre deux week-ends passés en stage avec l’équipe nationale allemande pour préparer la saison internationale 2021, Alex Megos a eu besoin d’aller s’aérer en falaise. Direction donc le Frankenjura, temple de l’escalade allemande, le temps d’une journée pour Alex.

Il repart avec la première ascension de « Hello Kitty », qu’il propose à 9a+, une voie qui relie les parties les plus dures de « Pantera » 9a et « Black Label » 8c+/9a, deux lignes typiques du Frankenjura que l’allemand avait déjà enchaînée en il y a cinq ans.

Alex Megos tient à préciser qu’il n’a pas utilisé un spit au milieu de ces deux voies, que Pirmin Bertle avait installé pour travailler ce 9a+:

Pirmin Bertle a commencé à essayer cette voie il y a quelque temps et a ajouté un spit dans la section du milieu, qui a été coupé quelques semaines plus tard. Il a ajouté ce spit pour rendre la section du milieu plus facile à travailler.

J’ai fait l’ascension sans ce spit supplémentaire, ce qui rend la section du milieu un peu plus épicée, mais en aucun cas dangereuse.

Ce spit dans la section du milieu n’était pas nécessaire et si vous êtes amener à en ajoutez dans (ou entre) des voies existantes, vous devez d’abord demander aux équipeurs des autres lignes. Le spit facilite le travail de la voie, mais c’est probablement mieux de ne pas l’avoir, car au moins les deux voies originales restent intactes. Elles sont suffisamment proches pour que la combinaison se grimpe sans changer aucune des deux voies en rajoutant un spit. »

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Jimmy Webb et Carlo Traversi libèrent le bloc le plus dur du Yosemite !

07 Avr

Jimmy Webb et Carlo Traversi ont libéré le bloc le plus difficile de la vallée de Yosemite: « Tierrany », qu’ils proposent à 8B+.

Il faut remonter huit ans en arrière pour voir Carlo Traversi brosser ce bloc pour la première fois. C’était en 2013. Mais à l’époque, l’américain ne parvient pas à enchaîner tous les mouvements. Ce n’est que six ans plus tard que Carlo se met à essayer plus sérieusement cette ligne. Ces dernières semaines, il a fait équipe avec Jimmy Webb, pour tenter d’en venir à bout. Ensemble, ils ont résolu le crux et libéré ce bloc, proposant la cotation de 8B+.

Ce que j’aime le plus au monde, c’est de grimper et d’essayer des projets qui me transcendent dans la vallée du Yosemite. Celui-ci est déversant, physique, à doigts, long de 30 mouvements, avec un réta final à couper le souffle ! En gros, il a tout ce qu’il faut ! J’étais gonflé à bloc pour faire la première ascension de ce monstre et Carlo a signé la première répétition juste après. »

Jimmy Webb

Jimmy Webb et Carlo Traversi font partie des bloqueurs les plus forts du monde. Tous deux ont déjà coché des 8C+ bloc et gravi des voies dans le neuvième degré.

« Tierrany » est ainsi devenu le premier bloc du Yosemite à recevoir la cotation de 8B+.

Le Yosemite est un endroit vraiment difficile à appréhender. Ce n’est pas un lieu où dès votre arrivée vous pouvez réaliser des choses dures rapidement. Il y a un vrai temps d’acclimatation, il faut prendre le temps d’apprendre et de comprendre les nuances si particulières de la roche. »

Carlo Traversi

D’après les deux grimpeurs, le potentiel de blocs durs au Yosemite est énorme. Jimmy Webb et Carlo Traversi se sont déjà remis au travail, dans des blocs dont la cotation avoisinerait le 8C et 8C+.

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L’autrichienne Barbara Zangerl enchaîne son second 9a !

06 Avr

Barbara Zangerl vient de signer la première répétition de « Sprengstoff » 9a à Vorarlberg, en Autriche.

Équipée il y a plus de 25 ans par Beat Kammerlander, cette voie sera restée à l’état de projet pendant plus d’un quart de siècle. Jusqu’à ce que Jacopo Larcher la libère, en novembre dernier. C’est maintenant au tour de sa compagne, Barbara Zangerl, de signer la première répétition de ce 9a ultra résistant. Il s’agit de son deuxième 9a après « Speed Intégral », qu’elle enchaînait en mai 2018.

  • Voici son commentaire:

Au début, je pensais que cette voie serait trop dure pour moi. Il m’a fallu du temps pour trouver la motivation de repartir de zéro et d’investir toute mon énergie et mon imagination pour trouver un moyen de résoudre ce puzzle.

Tomber après la dernière dégaine a été très éprouvant pour mes nerfs. J’ai toujours pensé que je ne tomberais jamais à cet endroit très haut, à la fin de la voie. C’était inattendu et cela a ajouté un défi mental supplémentaire pour moi. Aucune erreur n’était permise.

En fin de compte, ce qui est le plus cool avec un tel projet, c’est que tu te réveilles chaque jour très motivé. J’avais hâte d’y être, de donner le meilleur de moi-même et de trouver le placement parfait sur chaque mouvement. C’est probablement la plus difficile et l’une des plus belles voies que j’ai grimpées.

À la fin, je suis toujours un peu triste quand c’est fini. Même si au final ça reste juste un morceau de rocher, ça représente bien plus pour nous les grimpeurs. J’espère vraiment que cette falaise sera là pour de nombreuses années encore, pour les prochaines générations de grimpeurs. Car c’est certainement l’une des falaises les plus menacées… Elle est située juste à côté d’une carrière et n’est pas destinée à rester là éternellement. »

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Boum !!! Daniel Woods libère Sleepwalker Sit et propose 9A bloc !

02 Avr

Ça y est ! Daniel Woods vient de rétablir au sommet de son projet du moment, qu’il travaille intensément depuis quatre mois. Il le nomme « Return of the Sleepwalker » et propose la cotation de 9A bloc.

Enfin ! C’est le soulagement. Daniel Woods descend du bloc le sourire aux lèvres. Après plus de quatre mois à travailler un seul et même bloc, le grimpeur américain est parvenu à signer la toute première ascension de « Return of the Sleepwalker ». L’américain propose la cotation de 9A bloc

L’histoire de « Sleepwalker »

Retour en novembre 2018. Jimmy Webb se rend à Red Rocks, dans le Colorado, pour échapper à la neige qui s’abat sur la Californie. Il compte essayer « Sleepwalker », un bloc dont lui a parlé Nalle Hukkataival, qui travaille cette ligne extrême depuis quelque temps. Arrivé sur place, Jimmy ne parvient à faire aucun mouvement. Mais petit à petit, séance après séance, l’américain parvient à se familiariser à l’intensité si extrême qu’impose le bloc. Le 15 décembre de cette même année, il parvenait à rétablir au sommet du bloc, signant la première ascension de cette ligne. Il proposait 8C+, déclarant que c’était « le bloc le plus dur de tout le pays ».

Un mois plus tard jour pour jour, c’est au tour de Daniel Woods de rétablir au sommet de cette ligne, sous les yeux de Nalle Hukkataival, qui signera la troisième ascension du bloc quelques jours plus tard. Enfin, en 2020, c’est le jeune Drew Ruana qui devenait le quatrième grimpeur a réalisé ce bloc.

Tous les ascensionnistes, qui rappelons-le, font partie des meilleurs bloqueurs de l’Histoire, s’accordent à dire que ce 8C+ est le plus dur de tous les États-Unis.

  • L’enchaînement de « Sleepwalker » dans sa version classique par Daniel Woods:

« Return of the Sleepwalker », la version assise de « Sleepwalker »

Ce qui frappe aux yeux de Daniel Woods lors de son ascension de « Sleepwalker », c’est la possibilité d’un départ assis. En novembre 2020, il se rend donc de nouveau à Red Rocks pour tenter de déchiffrer cette potentielle version assise. Bonne nouvelle pour l’américain: le passage est réalisable. Mais il est très dur. À lui seul, il vaut 8B et rajoute cinq mouvements supplémentaires à la version classique valant 8C+. Soit un total de 16 mouvements tous plus physiques les uns que les autres. Et rajouter un 8B à un 8C+, ça donne quelque chose de… très très dur !

Un acharnement incroyable !

Puis la magie opère: Daniel Woods tombe littéralement sous le charme de cette nouvelle version assise. Depuis novembre, il fait de ce bloc sa priorité numéro 1. D’abord, il travaille la première partie, puis il tente de relier ce passage à la version initiale. Commence alors un vrai combat, qui sera éprouvant tant sur le plan mental que physique. Au fil des essais, au fil des séances, Daniel progresse. Tellement les mouvements lui sont devenus familier qu’il va parfois même jusqu’à enchaîner quatre fois dans la même journée la version classique de « Sleepwalker » valant 8C+.

Mais depuis quelques semaines, l’américain connaît des progrès majeurs. Chaque jour il semble maîtriser un mouvement supplémentaire qui l’emmène plus loin. La moindre erreur n’est pas permise, comme le lundi 29 mars, quand Daniel atteignait les prises de sortie du bloc, sans pourtant parvenir à rétablir au sommet. Jamais il n’était allé aussi loin.

Jusqu’à ce jour ! Au terme d’un effort incroyable, Daniel Woods est parvenu à enchaîner l’ensemble des mouvements, libérant « Return of the Sleepwalker » après quatre mois d’effort et près d’une centaine de jours de travail.

Une vidéo devrait bientôt voir le jour, alors restez connectés !

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