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Author Archives: Charles Loury

Angela Eiter enfonce le clou et coche son 2ème 9b!

16 Déc

L’Autrichienne est bel et bien l’une des meilleures grimpeuses du monde… Après avoir dominé le monde des compétitions (4 titres de championne du monde, rien que ça…), elle a raccroché ses chaussons de compétitrice en 2013 mais n’en reste pas moins une excellente performeuse en falaise… En 2017, elle réalisait le premier 9b féminin, avec « La Planta de Shiva » à Villanueva del Rosario en Espagne. Et elle devient aujourd’hui la première femme a avoir deux 9b à son actif, avec la réalisation de « Madame Ching », une First Ascent qu’elle propose à 9b…

Cette voie est un cadeau de mon mari Bernie qui l’a équipée en 2018. Quand j’ai commencé à essayer cette voie, j’ai trouvé les séquences très dures et j’ai d’abord pensé que c’était impossible pour moi… En mai dernier, après le premier confinement, j’ai quand même décidé de me mettre dedans et d’en faire un projet. Mes premiers essais dans la voie m’ont appris à rester humble. Malgré de nombreux échecs, j’ai persévéré, j’ai ajusté mes méthodes pour les rendre plus efficaces, et ça a finit par payer, j’ai enfin clippé le relais!

Concernant la cotation, et ce n’est que mon avis personnel, je proposerai 9b: le style est très résistant et je pense que l’effort de cette voie se rapproche de l’effort de  “La Planta de Shiva”. Mais encore une fois je suis la seule à l’avoir réalisé, et l’avenir nous dira si j’avais raison, la cotation est un ressenti personnel…

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Fermeture définitive de la salle d’escalade Blocbuster (CNIT La Défense)

15 Déc

Nous l’apprenions hier, la salle d’escalade Blocbuster (CNIT La Défense) ne rouvrira pas. Si nous n’avons pas plus d’infos précises actuellement sur les causes de cette fermeture (bien que la crise que nous traversons soit la piste privilégiée), il est toutefois important de noter que l’autre salle Blocbuster (celle de Courbevoie) continuera de vous accueillir quand la situation sanitaire le permettra, et que les dirigeants sont d’ores et déjà à la recherche d’un nouveau lieu dans le secteur de la Défense.

Voici le communiqué que vous pouvez lire sur les réseaux de la salle:

Chères et chers grimpeurs, clients et amis,

C’est avec la mort dans l’âme que nous vous annonçons la fermeture officielle de notre salle d’escalade au CNIT La Défense. Cette démarche, liée à des événements conjoncturels, prendra effet dès aujourd’hui, le démontage des structures ayant déjà débuté.

Cela étant, nous avons à cœur de pouvoir vous retrouver très vite dans notre salle à Courbevoie, en attendant de s’installer dans un nouveau lieu à La Défense, pour partager à nouveau notre sport favori. A ce titre, nous échangeons actuellement avec plusieurs propriétaires sur la Défense en vue d’une réinstallation dans les mois à venir. Vous serez bien sûr les premiers informés de cette « renaissance » de Blocbuster/La Défense en temps utile !
Pour l’heure, nous avons subi 6 mois de fermeture effective en 2020 pour répondre aux injonctions de police sanitaire, mais surtout pour protéger nos clients et adhérents tout en conservant à ces derniers leur abonnement.
Telle a toujours été notre politique commerciale !

Nous ne dérogerons pas à ce principe et procéderons au remboursement des accès ou partie d’abonnement restants à ceux qui en feront la demande

Néanmoins, un geste solidaire de la part des grimpeurs concernés serait plus qu’apprécié…soit :

  • En convertissant votre accès ou partie d’abonnement restant en « avoir » réutilisable à Blocbuster Courbevoie,
  • En n’acceptant qu’ un remboursement partiel de la somme restant due

Nous communiquerons très prochainement quant à l’organisation mise en place pour permettre à chacun des clients concernés de faire sa demande de remboursement avec l’option de « solidarité » choisie s’il le souhaite.
Enfin, nous tenons à remercier tout d’abord l’ensemble de nos adhérents petits et grands, mutants et grimpeurs du dimanche pour leur fidélité et constante bonne humeur. Coup de chapeau également à notre équipe Blocbuster qui a su donner une âme à ce lieu et fait découvrir notre passion à des milliers de personnes, sans oublier notre propriétaire ainsi que notre partenaire du CNIT qui ont permis à Blocbuster de se réaliser pendant près de 5 ans.
Nous fermons cette salle aujourd’hui pour mieux revenir demain dans un lieu au moins aussi séduisant !
En attendant, pas d’inquiétude pour la salle de Courbevoie qui rouvrira ses portes dès que nous y serons à nouveau autorisés ! En dépit d’un fonctionnement un peu dégradé en raison de la crise sanitaire, Blocbuster Courbevoie résiste au mieux face aux aléas, même si ceux-ci devaient perdurer dans le temps !

Bonne nouvelle cependant, les cours enfants 6-18 ans uniquement pourront reprendre à Courbevoie à partir de ce mercredi 16.

Malgré cette crise sanitaire qui nous impacte tous à différents niveaux, toute l’équipe Blocbuster vous souhaite de belles fêtes de fin d’année.

Prenez bien soin de vous et de vos proches.

L’équipe Blocbuster

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« Comment résoudre un problème? »: un livre pour les jeunes passionnés d’escalade

11 Déc

Voici une nouvelle petite lecture des Édition du chemin des Crêtes: « Comment résoudre un problème ». Au centre de cette histoire, la talentueuse grimpeuse Américaine, Ashima Shiraishi, qui vous expliquera sa manière à elle de résoudre un problème.

En escalade, un « problème » est une succession de mouvements difficiles qu’il faut enchaîner pour arriver au sommet du bloc. Il y a des rebondissements, des chutes, des éraflures et des obstacles qui semblent insurmontables au début. Puis vient le moment de joie, quand il n’y a plus rien au-dessus de vous que le ciel et l’objectif atteint.

Ashima retrace dans cette histoire son cheminement depuis l’enfance pour parvenir à résoudre un bloc d’une difficulté majeure. Elle raconte comment elle doit tirer les leçons de chacune de ses chutes pour en ressortir plus forte et déterminée.

Un livre d’une quinzaine de pages, sympa et joliment illustré, à déposer au pied du sapin, notamment pour les jeunes enfants passionnés de grimpe…

En bonus, une préface signée Mélissa Le Neve.

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Jeu concours: Repars avec ta box de Noël (+ de 1500€ de lots !!)

10 Déc

Pour la deuxième année consécutive, PG vous propose un énorme jeu concours pour remporter la « Box de Noël ». Au programme, plus de 1500€ de lots pour le vainqueur, de quoi bien terminer cette année plutôt morose. Et on remercie grandement nos partenaires qui jouent le jeu à nos côtés,  PETZL, SCARPA, CLIMB UP, LOOKING FOR WILD  et le petit nouveau, DELTA BOARD

Ce que contiendra votre box:

  • un grigri et un mousqueton SMD Petzl
  • un jeu de 12 dégaines Petzl au choix
  • un casque Petzl au choix
  • un harnais Petzl au choix
  • une corde 80m Petzl au choix
  • un crash Pad Petzl au choix
  • un sac à magnésie Petzl au choix
  • magnésie Petzl
  • un sac à corde Petzl
  • une paire de chaussons Scarpa Drago LV
  • une paire de chaussures Scarpa Kalipe
  • 2 cartes de 10 entrées dans les salles Climb Up  de ton choix
  • un pantalon technique Looking for Wild
  • un sweat mouton Looking for Wild
  • une veste Kyzyl Asker Looking for Wild
  • une poutre d’entraînement Delta Board

Si ça c’est pas une belle box…

Comment gagner cette box? 

Rien de plus simple…

Tirage au sort le jeudi 24 décembre pour désigner le vainqueur !!

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Le Conseil constitutionnel censure les dispositions du projet de loi relatif à la responsabilité civile des gardiens de sites naturels

09 Déc

Alors qu’au mois d’octobre, dans le cadre de l’examen du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique, l’Assemblée nationale adoptait un amendement visant à atténuer la responsabilité civile des gardiens de sites naturels sportifs, voilà que nous faisons de nouveau un pas en arrière dans cette évolution souhaitée et souhaitable.

Pour rappel, ce texte  réintroduisait la  notion d’acceptation des risques par la victime dans le cadre d’un accident corporel.

La FFME, à l’origine de ce combat, avait salué cette avancée qui permettait de tempérer les effets redoutables du principe de la responsabilité sans faute du fait des choses prévue à l’article 1242 al. 1er du code civil

Le Conseil constitutionnel vient de censurer cet article comme étant un « cavalier législatif » et donc inconstitutionnel (une mesure introduite dans la loi en préparation par un amendement qui n’a aucun lien avec le projet initial).

La FFME prend acte de cette décision qui résulte du fonctionnement normal de nos institutions, mais regrette son impact immédiat sur la responsabilité des propriétaires et gestionnaires de sites naturels d’escalade. Nous voilà revenus à la case départ.

Cette censure ouvre cependant la porte à de nouvelles démarches pour faire évoluer la loi vers une exonération totale de la responsabilité sans faute des gardiens de sites qui leur permettrait d’autoriser enfin sans contrainte l’accès des sites d’escalade aux grimpeurs.

C’est cette action que la FFME entend continuer à mener avec détermination dans les mois qui viennent.

Ci-dessous, l’analyse de Franck Lagarde (avocat conseil de la FFME) pour bien comprendre la décision du conseil constitutionnel:

Dans une décision du 3 décembre 2020 concernant le projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique, le Conseil Constitutionnel a censuré 26 articles considérés comme des « cavaliers législatifs », dont celui relatif à la responsabilité civile des propriétaires et gestionnaires de sites naturels

Dans le Bulletin n° 280 (oct. 2020, p. 6), nous avions signalé une possible évolution législative concernant la responsabilité civile des propriétaires et gestionnaires de sites naturels dans le cadre de l’examen du projet de loi d’accélération et de simplification de l’action publique (dit projet de loi « ASAP »).

Pour rappel, le 5 mars 2020, le Sénat avait adopté en première lecture un amendement du sénateur LR Michel Savin visant à insérer dans le code du sport un article L. 311- 1-1 aux termes duquel « les dommages causés à l’occasion d’un sport de nature ou d’une activité de loisirs ne peuvent engager la responsabilité du gardien de l’espace, du site ou de l’itinéraire dans lequel s’exerce cette pratique pour le fait d’une chose qu’il a sous sa garde, au sens du premier alinéa de l’article 1242 du code civil ».

Ce texte visait sans ambiguïté à soustraire les propriétaires et gestionnaires de sites naturels du champ de la responsabilité civile du fait des choses, celle-ci faisant peser sur ces derniers, en cas d’accident imputable à un site de pratique (chute de pierres par exemple), une responsabilité de plein droit (sans faute).

La majorité présidentielle, tout en reconnaissant la nécessité d’une intervention législative sur cette question importante, s’était opposée à la rédaction de cet amendement sénatorial et avait soumis à l’Assemblée nationale un nouvel amendement visant non plus à écarter purement et simplement la responsabilité sans faute des gardiens de sites naturels, mais seulement à l’atténuer en permettant à ces derniers d’opposer aux victimes, en cas de contentieux, leur acceptation des risques.

L’amendement adopté le 2 octobre 2020 par les députés en première lecture proposait de formuler l’article L. 311-1-1 du code du sport de la manière suivante :

« Le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable des dommages causés à un pratiquant sur le fondement de l’article 1242 du code civil, lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d’un risque normal et prévisible, inhérent à la pratique sportive considérée ».

Comme nous l’indiquions dans le Bulletin n° 280, cette disposition avait pour effet de « réactiver » la fameuse théorie de l’acception des risques dans le régime de la responsabilité sans faute du fait des choses, théorie qui avait été sèchement abandonnée par la Cour de cassation dans un arrêt de principe du 4 novembre 2010 (Cass., 2è civ., 4 nov. 2010, n° 09-65.947).

C’est cette dernière rédaction qui a finalement été retenue par la Commission mixte paritaire le 21 octobre 2020 (dernière étape du processus législatif puisque le Gouvernement avait décidé d’engager la procédure accélérée sur ce projet de loi). On se dirigeait donc tout droit vers une évolution législative qui, certes n’était pas tout à fait celle espérée, mais qui n’en constituait pas moins une avancée notable pour les propriétaires et gestionnaires de sites naturels concernés au premier chef, et plus largement pour l’ensemble des acteurs des sports de nature.

C’était toutefois sans compter sur un dernier obstacle, à savoir celui du contrôle de constitutionnalité. Malheureusement, celui-ci n’a pas été franchi avec succès. Saisi le 4 novembre par plus de 60 députés, le Conseil Constitionnel a en effet, dans sa décision du 3 décembre, censuré pas moins de 26 articles du projet de loi, dont celui concernant la responsabilité civile des gardiens de sites naturels, estimant qu’il s’agissait-là de « cavaliers législatifs », autrement dit de dispositions dépourvues de tout lien, même indirect, avec le projet de loi initial. Il faut bien reconnaître que l’amendement en cause n’avait pas grand-chose à faire dans un texte de loi consacré à l’origine à la simplification et à l’accélération des démarches administratives pour les particuliers et les entreprises…

Dont acte. Il faudra donc que les parlementaires sensibles à ces préoccupations trouvent, dans les mois qui viennent, un nouveau véhicule législatif pour enfin concrétiser cette nécessaire évolution des règles de la responsabilité civile appliquée aux propriétaires et gestionnaires de sites naturels ouverts au public à des fins sportives ou de loisirs.

On peut parier à cet égard notamment sur la proposition de loi du Sénat n° 678 portant réforme de la responsabilité civile. En l’état, celle-ci comporte en effet un article 2 dont la rédaction est très exactement la même que celle de l’amendement adopté par le Sénat en mars 2020 dans le cadre du projet de loi ASAP. L’occasion peut-être aussi pour le mouvement sportif, au-delà des préoccupations propres aux sports de nature, de faire reconnaître ses spécificités afin de ne pas se retrouver pleinement assujettis à un droit de plus en plus soucieux de l’indemnisation des victimes d’accidents corporels. Il en va, entre autres, de l’assurabilité des risques sportifs dans certaines disciplines…

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C’est officiel, l’escalade sera bel et bien de la partie pour les JO de Paris en 2024

08 Déc

Alors que tout le monde attend l’entrée de l’escalade aux jeux de Tokyo en 2021, l’annonce vient de tomber également pour Paris 2024: l’escalade sera de la partie!

Au delà de l’effet d’annonce, ce qu’il faut retenir c’est l’évolution des épreuves pour 2024. Alors qu’à Tokyo un combiné unique vitesse/bloc/diff sera mis en place, ce sont deux épreuves que nous retrouverons à Paris: une épreuve de vitesse d’une part, et un combiné bloc/difficulté d’autre part. Une belle évolution pour la discipline, qui marque donc une nouvelle étape, avec, pourquoi pas en ligne de mire, 4 épreuves distinctes en 2028: vitesse, bloc, difficulté et une épreuve de combiné des 3 disciplines.

Si cette annonce ne change pas grand chose pour les heureux élus qui participeront aux premiers JO de l’histoire intégrant l’escalade à Tokyo l’été prochain (avec un passage obligé par l’entraînement dans les 3 disciplines), cette évolution pour 2024 pourrait en remotiver plus d’un.

En effet, ceux qui avaient fait le choix de ne pas se lancer dans la quête olympique à cause de l’épreuve de vitesse obligatoire, et quelque peu éloignée des spécificités du bloc et de la diff, ou encore ceux, laissés sur le carreau malgré une tentative de qualification pour 2021, pourraient voir en 2024 une nouvelle porte d’entrée dans l’olympisme.

On attend donc prochainement les annonces de plusieurs grimpeurs qui pourraient se fixer ce nouvel objectif… À suivre!

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Crise sanitaire et confinement: quel impact pour un réseau de salle comme Vertical’Art ?

04 Déc

Alors que les salles d’escalade subissent de plein fouet ce 2ème confinement avec une fermeture administrative des lieux de pratique, nous sommes allés à la rencontre du PDG de Vertical’Art, Lawrence Chapelier, qui nous en dit un peu plus sur l’impact de cette crise sanitaire sur une entreprise comme VA, et sur le sport en général. 


Après une première vague du COVID ce printemps, et une seconde à l’heure actuelle, qu’implique ce second confinement pour une entreprise comme VA aujourd’hui ? 

Une grande capacité d’adaptation, et compter intelligemment pour passer le cap et poursuivre le développement en cours. Nous estimons une perte de chiffre d’affaire de l’ordre de 30% jusqu’à septembre 2021. Pas simple donc mais nous nous donnons les moyens de poursuivre.

J’imagine que les effets négatifs de cette crise vont perdurer dans le temps et qu’il y aura des conséquences à moyen et long terme pour VA ? 

Oui cela risque de perdurer. Je ne pense pas que la dynamique de l’escalade sera remise en cause sur le moyen/long terme mais nous risquons d’en souffrir jusqu’à septembre prochain le temps que les grimpeurs reprennent le chemin des salles d’escalade et retrouvent leurs habitudes sportives. Après le premier confinement nos clients étaient au rendez-vous, cela nous permet de rester optimiste sur cette reprise en janvier. Imaginer un retour à la normale immédiatement après la réouverture me parait peu probable. Un chiffre d’affaire amputé d’une partie de ses recettes est à prévoir pendant encore plusieurs mois. Les conséquences sont principalement un ralentissement pour nous. Cette crise tombe à un moment où le groupe est solide. Nous comptons comme tout le monde mais passerons le cap et poursuivons activement notre développement.

Lawrence Chapelier (PDG de Vertical’Art)

As-tu des chiffres concernant les contaminations COVID-19 liées à la pratique de l’escalade en salle ?

Oui. Nous faisons partie de l’UDSE Union des Salles d’Escalade et sommes capables de sortir des statistiques précises. Je n’ai pas tous les chiffres de toutes les salles d’escalade en tête mais pour ce qui est de Vertical’Art nous n’avons recensé que deux cas de Covid depuis le début de cette crise sur l’ensemble du groupe et ces chiffres sont sensiblement les mêmes pour toutes les salles et groupes en France. Les protocoles qui ont été mis en place nous ont permis de maintenir une sécurité optimale pour nos équipes et grimpeurs. Au travers de l’UDSE et en accord avec l’ensemble de la filière les protocoles avaient été renforcés. Le VA Squad s’est démené chaque jour pour cela d’où notre incompréhension lors de cette deuxième fermeture. Nos établissements ne sont pas des vecteurs du Covid c’est une certitude et le sport d’une façon générale ne l’est pas non plus.

Quels sont les arguments pour une réouverture rapide des salles d’escalade ?

L’ensemble de la filière s’est concerté, a mis en place des protocoles renforcés afin de garantir une grimpe en toute sécurité. Distanciation, gel, marquage, sensibilisation, port du masque en toute circonstance dans les salles même en situation de grimpe, généralisation de la magnésie liquide, limitation … Nous sommes capables de créer des espaces très sécuritaires face à la crise, je ne sais pas comment nous pourrions avoir plus d’arguments… Outre le fait que les chiffres parlent d’eux-mêmes et que les cas Covid sont quasi inexistant dans nos structures, ces fermetures/ouvertures vont avoir des effets désastreux pour beaucoup. Le sport reste un moyen efficace de renforcer nos défenses immunitaires. La communication néfaste qui a été faite sur le sport est insensée.

Comment gères-tu la crise ? Reçois-tu des aides de l’état ? Comment t’en sors-tu financièrement ? Qu’en est-il des employés ?  

Bien que nous ne comprenions pas les choix qui ont été faits par le gouvernement notamment l’image délétère qu’ils ont donné au sport d’une façon générale, de nombreuses aides ont été adoptées. Nous avons notamment eu recours aux PGE et au chômage partiel. Vertical’Art compte 170 collaborateurs aujourd’hui et la grande majorité est en partiel jusqu’à la reprise. Seule une partie du siège continue de travailler sur le développement. La grande discussion de cette seconde fermeture tourne principalement autour des loyers qui pèsent très lourd. Sur le premier confinement les discussions avec nos différents bailleurs s’étaient plutôt bien passées avec des abandons de loyers sur les mois de fermeture. Cette seconde vague est plus compliquée. Un bailleur a aussi besoin d’encaisser et nous, nous devons préserver notre trésorerie pour passer la crise et poursuivre notre développement. Nous allons passer mais c’est financièrement compliqué comme pour tout le monde.

Le sport en salle en général ne risque-t-il pas de régresser au profit du sport outdoor, notamment pour les activités qui, comme l’escalade, se pratiquent à la fois en intérieur et en extérieur 

Jusqu’à la réouverture oui bien sûr mais je pense que le sport en salle a encore de beaux jours devant lui ! La reprise se fera par étapes c’est certain, nous souffrirons encore plusieurs mois après la réouverture, mais nos grimpeurs sont des passionnés et la salle fait partie intégrante de notre sport aujourd’hui. Grimpeur moi-même, l’exté ne se soustrait pas à l’indoor. Les deux sont complémentaires, donc non je suis optimiste sur le sujet. Nous recevons beaucoup de messages de soutien de la part de nos adhérents qui ont hâte de venir serrer de la prise ! Nous avions fait le choix de stopper tous les prélèvements et de proroger les abonnements, nous ne souffrons pas de désengagement massif jusque-là.

Ton avis sur l’escalade avec un masque ?

Désagréable mais faisable… Nous l’avons imposé à la suite de la première fermeture comme beaucoup d’autres groupes et salles d’escalade. Je ne peux pas dire que ce soit confortable ni optimal pendant la pratique mais cela faisait partie des protocoles renforcés qui avaient été mis en place. Les grimpeurs s’y étaient faits et cela renforçait un peu plus la sécurité  de tous en complément de la généralisation de la magnésie liquide. Il faut se dire que ce n’est qu’une période et que pour le bien commun c’est un effort acceptable afin de pouvoir ouvrir le plus vite possible.

Accueilles-tu malgré tous les sportifs de haut niveau et autres publics autorisés à pratiquer ? Est-ce rentable économiquement parlant d’ouvrir à une petite quantité de personnes ?  

Nous accueillons des athlètes sur rendez vous mais nous n’avons pas généralisé l’ouverture au public spécifique. Vertical’Art Toulon et Vertical’Art le Mans sont ouverts mais ce sont de jeunes salles qui peuvent se le permettre avec à leur tête des franchisés motivés et disponibles pour cela. Dans le cadre du groupe c’est plus difficile cela nécessite une masse salariale importante et nous ne trouvons pas l’équilibre financier. Il faut chauffer les salles, avoir au minima deux personnes tout au long de la journée afin de garantir une pratique sécurisée et encadrée, remettre en route un service de nettoyage…  C’est très coûteux. Déjà avec la limitation c’était compliqué mais avec un public spécifique ça n’a aucun sens économiquement parlant.

Plus globalement, quel est l’effet de cette crise sur le monde du sport? 

Désastreux. Je ne suis pas inquiet pour l’avenir du sport sur un moyen long terme mais sur le court terme beaucoup de petits exploitants risquent la cessation. Nous avons la chance d’avoir un groupe solide, nos ouvertures étaient bien « calées » avec cette crise mais pour d’autres un investissement engagé au mauvais moment, un bail signé quelques mois avant la crise, une trésorerie un peu courte peut avoir des répercussions terribles sur l’équilibre financier. Les effets court terme sont financiers, sur le long terme le sport retrouvera sa place et les sportifs retrouveront le chemin des salles j’en suis certain. Toute la question se pose sur notre capacité à tenir jusque-là.

Cette crise va-t-elle faire évoluer VA sur certains plans ?  

Nous avons fait de ce temps une opportunité pour avancer sur de nouveaux concepts Vertical’Art, de nouvelles façons de voir l’escalade en salle. Ce temps peut, malgré les circonstances, être bénéfique. Nous avons donc travaillé et avancé sur beaucoup de sujets que nous avons hâte de pouvoir vous présenter !

Un mot à ajouter ?  

Stay Calm and Go Climb… Soon!

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Nico Pelorson libère un nouveau 9a à l’Abattoir (+ Vidéo)

01 Déc

On le sait très en forme en ce moment, avec notamment la réalisation récente de « No Kpote only », un bloc ouvert par Charles Albert, que Nico a proposé de décoter de 9A à 8C.

Aussi à l’aise en bloc qu’en voie, c’est cette fois du côté de Grenoble que Nico Pelorson s’illustre en libérant « Hannidalle Tracteur » sur la falaise de l’Abattoir. Une belle connexion entre deux voies, que Nico estime dans la globalité à 9a.

« Hannidalle Tracteur » se trouve sur la falaise de l’abattoir, tout proche de Grenoble. C’est une voie équipée par Flo Plaze qui est une connexion entre le 8b+ « Mezcal » et le 8c+ de « la quarantaine Éclatante ». En bref, il faut faire tout le dur du 8b+ « Mezcal » puis tout le dur du 8c+ « la quarantaine », le tout sans repos et avec un petit crux pour passer d’une voie à l’autre. La voie est toute naturelle et l’effort est infiniment plaisant: de la rési sur de toutes petites prises sur 40 mouvements! La roche est aussi de grande qualité!

Vous l’aurez compris, avis aux amateurs!

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Les dernières croix d’Antoine Girard à Bleau, avec un nouveau projet en tête, « The Big Island »

22 Nov

Alors qu’il frappe fort depuis cet été avec pas mal de blocs en 8B et 8B+, Antoine Girard se rapproche doucement, mais sûrement, de son premier 8C… Lors d’un récent séjour à Bleau de deux semaines, il vient à bout de « Mécanique élémentaire » (8B+) en une seule séance. Il cochera également « Gecko » départ assis (8B+) en 5 essais après avoir réussi la version debout l’année dernière.

Je suis partie 2 semaines à Bleau avec l’objectif d’essayer des blocs plus durs qu’aux trips précédents. Pendant la première semaine de grimpe le but était de retourner dans certains blocs laissés lors de mes derniers séjours avec une rapide ascension de « Gourmandise » raccourci (8A+) et « Ubik » (8A+), les deux en moins de 5 essais. J’en ai aussi profité pour aller découvrir « Saruman » bas (8B) et « La Merveille » (8A+) qui étaient deux blocs que je voulais absolument essayer depuis un bon moment. Deux jours de repos pluvieux séparèrent ces deux semaines de grimpe. J’ai donc pu attaquer cette deuxième semaine de grimpe en pleine forme et ainsi pouvoir réaliser certainement ma meilleure semaine de grimpe: « Mécanique Elémentaire » 8B+ à la séance, « Gecko assis » 8B+ en 5 essais après avoir réussi le debout l’an dernier, mon premier 8A+ flash avec « Kaïken » et ma première FA à Bleau avec « Loup Garou » assis : un bloc sur arquées avec un joli mouv de gainage au milieu. Le debout a été ouvert par D.Dulac à 7B (plutôt 7C) et le assis rajoute 3 mouvs pas très durs mais qui suffisent pour rendre le debout vraiment plus difficile.

J’en ai aussi profité pour aller repérer les futurs projets et « The Big Island » devrait être la prochaine cible (si ma taille me le permet).

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Nouvelle répétition de « Super Crackinette » (9a+), par le Belge Sébastien Berthe

21 Nov

C’est un chapitre qui se termine pour le grimpeur Belge Sebastien Berthe: Après un long combat, il clippe enfin le relais de « Super Crackinette« , 9a+ situé au secteur Praniana de Saint Leger du Ventoux. Il s’agit de sa deuxième voie dans le 9ème degré, après « Speed integral » cet été (9a situé en Suisse).

Quelque soit la cotation, c’est toujours dingue d’enchaîner une voie proche de ses limites, avec un gros combat physique et mental. Après l’enchaînement, tu réalises tout ce que tu as mis en place pour enfin clipper cette chaîne. Le plus dur, c’est le processus pour réussir une voie extrême… En ce qui concerne le 9ème degré, ce n’est pas la cotation qui m’attire, mais plutôt l’énergie que je mets pour atteindre un objectif!

Et aussi…

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Amassa Climb par Mathilde Becerra: Une asso pour rendre l’escalade accessible à des personnes en difficulté

18 Nov

Ancienne membre de l’équipe de France d’Escalade, Mathilde Becerra a aujourd’hui raccroché ses chaussons de compétitions mais n’en reste pas moins une grimpeuse émérite. Avec toujours pleins de projets en tête liés au monde de la montagne et de l’escalade, le dernier en date n’est autre que la création d’une association.

Amassa Climb, c’est son nom! Une association portée par 9 personnes et destinée à rendre l’escalade accessible à des personnes en difficulté, que ce soient des difficultés sociales, financières ou encore liées à une situation de handicap.

Le projet en quelques mots

Parce que nous avons eu le bonheur, un jour, de faire entrer l’escalade dans nos vies, nous avons décidé de provoquer cette chance pour tous ceux qui en sont éloignés.

Notre proposition : faire découvrir l’escalade de manière solidaire, permettre sa pratique régulière et sensibiliser aux valeurs humaines, éthiques et écologiques que la discipline véhicule.

Parce que nous souhaitons aller au-delà de la mise en place de cours d’escalade, nous avons décidé avec nos partenaires institutionnels et privés d’accompagner des personnes en difficulté dans leurs projets de vie (travail sur l’estime de soi, lutte contre le décrochage scolaire, insertion professionnelle via des formations dans le sport et les métiers de la restauration, etc.).

Des ambitions …

Le projet Amassa-Climb a vu le jour en Occitanie. Il a très vite enthousiasmé des structures qui sont déjà devenues nos partenaires : des associations qui accompagnent au quotidien des publics en situation difficile, des acteurs de l’insertion, des bailleurs sociaux, des élus de collectivités, et même des enseignes de sport outdoor comme The North Face, notre premier sponsor !

Alors nous voulons continuer à expérimenter, échanger, partager. Et déjà, nous songeons à essaimer l’initiative ailleurs en France et à l’étranger.


Et histoire d’en savoir un peu plus, nous sommes allés poser quelques question à Mathilde Becerra, l’initiatrice de ce beau projet.

Salut Mathilde, comment vas-tu en ces temps difficiles ?

Salut Charles ! Je vais bien merci ! 😊

Comment as-tu vécu cette année 2020 personnellement et professionnellement parlant ?

Comme pour beaucoup, cette année 2020 est très particulière !
Personnellement, j’apprends peu à peu à vivre en dehors de la compétition de haut niveau. Je m’ancre à Toulouse dans une vie plus « normale », ce qui n’est pas simple… mais très enrichissant !
Professionnellement, je continue malgré tout d’être sportive professionnelle et de cultiver mes valeurs sur les réseaux sociaux. Pour moi, là est le seul but de les utiliser.

Après avoir donné quelques conférences / témoignages sur ma carrière auprès de divers publics, j’ai ressenti le besoin de contribuer à mon tour et de transmettre ma passion pour l’escalade au plus grand nombre.

Parmi tes nombreux projets, tu as lancé une nouvelle association, Amassa Climb. Quand est-elle née ? Peux-tu nous décrire un peu les actions que tu souhaites mettre en place à travers cette association ?

Tout à fait, Amassa Climb est le nouveau-né de 2020 😊
Officiellement, elle est née en tant qu’association en Septembre, mais le projet date de Janvier 2020.

Je tiens à préciser que je suis loin d’être seule dans cette belle aventure ! L’équipe s’est formée d’elle-même et compte aujourd’hui 9 passionnés d’escalade et amis de longue date. Nous nous sommes tout naturellement réunis autour des valeurs de partage et de solidarité qui nous animent !

Le but premier d’Amassa Climb est de rendre la pratique régulière de l’escalade accessible à des personnes en difficulté (sociale, financière et/ou en situation de handicap) afin de les aider à se développer sur le plan individuel mais aussi collectif.

Nous insistons sur le fait d’instaurer une pratique régulière à moyen-long terme, afin de réaliser un réel accompagnement avec nos bénéficiaires, pour qu’ils puissent profiter de tous les bienfaits de l’escalade.

Par le biais d’Amassa Climb, nous participons ainsi à réduire les inégalités en Occitanie et favorisons l’inclusion, ce qui nous inscrit également dans une démarche sociétale et solidaire.

Pour arriver à notre but, nous mettons en place des cours d’escalade solidaires par 3 actions :

1) Des cours hebdomadaires dans nos 5 salles partenaires de Toulouse
(Arkose Toulouse, SOLO L’Union, Là Ô Escalade, Block’Out Toulouse, Start’in Bloc)

2) Des sorties mensuelles en milieu naturel

3) Et enfin, le meilleur pour la fin ! Des cours directement sur les lieux de vie (quartiers sensibles et/ou ruraux) grâce à un super beau camion portant une structure d’escalade 😉

Comment t’es venue l’idée de ce projet ?

L’idée m’est venue suite à un voyage au Liban où j’ai rejoint l’association ClimbAid (j’avais d’ailleurs écrit un article pour PG à ce sujet 😉 ), association suisse créée par Beat Baggenstos, qui œuvre pour apporter les bienfaits de l’escalade aux enfants affectés par la guerre et la pauvreté.

Cette expérience m’avait profondément touchée et à mon retour en France, j’ai décidé d’adapter le concept à ma ville de cœur – Toulouse – où j’ai grandi et commencé l’escalade il y a 15 ans. Le concept du « camion escalade » vient d’ailleurs directement de ClimbAID, un grand merci à eux pour leur soutien dans notre projet !

Comment finances-tu les projets de cette asso ?

Pour le moment, nous avons tous travaillé de façon bénévole, sans compter nos heures !

Nous travaillons ardûment pour décrocher des appels à projets, trouver des mécènes et développer de nouveaux partenariats. Nous traquons chaque piste qui pourrait nous permettre de donner toute son ampleur à Amassa Climb.

C’est pourquoi nous avons également lancé une campagne de financement participatif sur Ulule, qui n’est qu’à son commencement mais qui est très encourageante !
Je vous invite à aller jeter un coup d’œil, toutes les infos détaillées de notre projet y sont : https://fr.ulule.com/amassaclimb

J’en profite d’ailleurs pour remercier du fond du cœur tous les contributeurs et contributrices à ce jour !

Depuis septembre, tu as déjà réalisé plusieurs prestations avec ton équipe, racontes nous…

Oui, en effet ! Une de nos premières prestations, avec des enfants du Secours Populaire, a été financée par les athlètes du programme « Be The Hero » d’Arkose (qui avaient décidé de donner leurs salaires du premier confinement pour des cours solidaires). La salle d’Arkose l’Union a généreusement accueilli les moniteurs d’Amassa Climb ainsi qu’une dizaine d’enfants pendant deux demi-journées ! Cette belle opportunité nous a ensuite ouvert la porte sur un partenariat avec le Secours Populaire ainsi que de nouvelles séances avec les enfants courant Octobre 😉

Nous avons ensuite pu renouveler nos actions auprès de migrants, de demandeurs d’asile, de mineur.e.s en difficulté et de réfugié.e.s., même si la plupart ont été donnée de façon bénévole. Ces expériences ont été très positives et enthousiasmantes pour la suite !

Penses-tu mettre en place de plus gros projets avec cette association ? As-tu déjà des idées plein la tête ? Des évolutions prévues ?

Je pense qu’Amassa Climb a un énorme potentiel, tout simplement car les valeurs que l’on défend répondent aux enjeux sociétaux actuels!

Au-delà d’une pratique régulière permettant une amélioration du bien-être physique et émotionnel des bénéficiaires, nous souhaitons les accompagner sur le long terme dans leurs projets de vie.
Grâce à nos partenaires spécialisés dans la réinsertion professionnelle, nous guiderons les bénéficiaires intéréssé.e.s vers un parcours de raccrochage scolaire ou de reconnection à l’emploi.

Des évolutions prévues ?! Oh oui !!
Une fois que notre système sera bien lancé à Toulouse, nous avons déjà des pistes pour l’exporter dans d’autres régions de France et au Canada.

Le but est d’en faire profiter un maximum de personnes, et ce sans frontière !

Le mot de la fin ?

Si ce projet raisonne pour vous aussi, n’hésitez pas à nous soutenir sur Ulule et à partager notre initiative autour de vous et par nos réseaux sociaux @amassaclimb 😊

Merci à toutes les personnes qui nous soutiennent depuis le début et merci à toi pour cet article !!

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« La Force Tranquille directe » 8C FA par Jakob Schubert

16 Nov

Jakob Schubert semble toujours aussi fort malgré les années qui passent. À 29 ans, l’Autrichien, qualifié pour les JO de Tokyo en 2021, continue également d’impressionner sur le caillou avec toujours de grosses croix à la clé.

Une fois de plus cette année, c’est en bloc à Magic Wood qu’il s’illustre avec la réalisation dans un premier temps de « La force tranquille » (8C ouvert par Daniel Woods en 2011 et qui n’a connu que la répétition de Nalle Hukkataival depuis…), en une seule session, avant d’enfoncer le clou et de faire la première de « La force tranquille directe », un petit ton au dessus selon lui, mais qu’il propose également à 8C…


Lire aussi: Boum ! Jakob Schubert parvient à flasher son deuxième 8B+ bloc !


Rappelons tout de même que Jakob, d’abord connu comme étant l’un des meilleurs grimpeurs de diff de ces 10 dernières années en compétition, mais également en falaise puisqu’il fait parti du club très fermé des grimpeurs de 9b+ avec « Perfecto Mundo » à Margalef, pousse la polyvalence à l’extrême en étant en plus l’un des meilleurs bloqueurs (8B+ flash, 8C après travail …)

 

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Escalade et nutrition – Essoufflement, difficultés de récupération : et si c’était une carence en fer ?

10 Nov

Etre essoufflé(e) en haut de la voie, c’est assez habituel. Prendre un coup de pompe en fin de journée aussi. Pourtant ces deux phénomènes peuvent être le signe d’une carence en fer.

Bien connue des femmes – l’Assurance Maladie estime que 25% des Françaises présentent un déficit en fer – cette carence peut aussi toucher les enfants et les adolescents, et dans une moindre mesure, les hommes. De fait, elle est souvent diagnostiquée avec un peu de retard chez ces derniers.

Le fer étant l’élément central de fixation de l’oxygène sur l’hémoglobine, sa carence provoque une fatigue importante, surtout en fin d’après-midi, des maux de tête, parfois des vertiges et surtout une mauvaise adaptation à l’effort.

Être régulièrement essoufflé dans une voie de quelques niveaux en dessous du sien est un signe révélateur, s’effondrer sur son canapé et être capable de commencer sa nuit à 17h aussi.

Laisser traîner une carence en fer peut conduire à une anémie, qui se caractérise par un taux d’hémoglobine diminué par rapport à la normale ainsi que des globules rouges plus petits que la moyenne. Dans ces conditions, le transport de l’oxygène dans le sang est largement altéré, la performance et récupération aussi.

La plupart du temps la faiblesse des réserves en fer s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs : pertes par saignement (règles abondantes, ulcère de l’estomac, hémorroïdes, etc), malabsorption intestinale liée par exemple à une intolérance au gluten ou apports alimentaires trop faibles. Sans oublier la consommation importante de thé dont les tanins, en se liant au fer de l’alimentation, empêchent son absorption. C’est pourquoi, à moins de souffrir d’une surcharge en fer (hémochromatose), il est plutôt déconseillé de boire du thé lors des repas.

Jusqu’à présent, les conseils alimentaires pour augmenter ses apports en fer étaient la plupart du temps destinés aux femmes et adolescentes, une population biologiquement vulnérable vis à vis de ce type de carence. Mais depuis la prise de conscience des enjeux du bien-être animal, de santé ou parfois par effet de mode, le nombre de personnes végétariennes voire végétaliennes augmente dans la population générale, y compris dans le sport de haut niveau.  Dans le cas du végétarisme, l’absence de consommation de chair animale diminue la quantité de fer dit héminique ingérée. Or, c’est la forme de fer qui est la mieux absorbée par l’intestin bien que son coefficient d’absorption plafonne souvent à 30%. En comparaison, le coefficient d’absorption du fer non héminique, contenu dans les fruits secs (pistaches, abricots secs, noix, etc), les fruits frais et les légumes est compris entre 2 et 5%. En d’autres termes, une personne en bonne santé non végétarienne n’absorbe que 0,9 à 1mg de fer d’un steak de boeuf de 100g, tandis qu’une personne végétarienne qui avalerait 100g de noix ne bénéficie que de 0,07mg alors que ces deux aliments ont une teneur en fer d’environ 3,5mg pour 100g.

Les moules sont parmi les aliments les plus riches en fer.

En ce qui concerne le régime végétalien, qui supprime tout aliment issu de l’exploitation animale, c’est à dire aussi les oeufs, les fromages et yaourts, une autre difficulté se présente : l’absence d’apport alimentaire en vitamine B12. Cette vitamine intervient dans la formation des globules rouges donc sa carence cumulée à un déficit en fer entraine rapidement une anémie. Il est toujours possible de prendre des compléments alimentaires pour pallier ce manque.  Cependant, les travaux recherches sur l’effet matrice menée par Anthony Fardet[1] tendent à montrer que les vitamines et minéraux isolés des aliments qui les contiennent naturellement n’a pas la même biodisponibilité ni les mêmes effets sur l’organisme que dans le cadre de la consommation d’aliments « entiers ». D’où l’importance de bien se renseigner en matière de nutrition lorsqu’on choisit l’un ou l’autre de ces types d’alimentation.

La pratique de sports d’endurance type trail en complément de la grimpe rend plus vulnérable face au risque d’anémie.

Quoi qu’il en soit, les grimpeurs ont tout intérêt à être vigilants vis à vis des symptômes évoqués plus haut, notamment lorsque leur pratique sportive inclut des efforts d’endurance tels que la course à pied. En effet, toute mobilisation intense des muscles génère une destruction de la myoglobine (l’équivalent de l’hémoglobine dans les muscles) et l’effort long entraine aussi une hémolyse (mortalité plus élevée des globules rouges). La sueur contient elle aussi du fer, ce qui constitue une déperdition supplémentaire. [2]

En conséquence, la reconstitution des stocks de myoglobine et d’hémoglobine nécessite de puiser dans les réserves de fer de l’organisme et de fait, d’avoir des apports suffisants.
En cas de doute sur une éventuelle carence ou risque d’anémie, seul un médecin peut prescrire une prise de sang de contrôle.
Et pour connaître les aliments riches en fer, le site https://aliments-riches.net/aliments-riches-en-fer/(attention, le détail est en anglais, c’est donc la ligne « iron » qu’il faut regarder) propose une liste assez exhaustive. Et pour optimiser son absorption, pensez à intégrer des fruits et légumes riches en vitamine C au cours du même repas.

Texte: Amandine Verchère


[1] ingénieur en agro-alimentaire et docteur en nutrition humaine. Lire notamment l’article suivant : http://www.anthonyfardet.com/wp-content/uploads/2019/03/Pratiques-en-Nutrition-2017.pdf

[2] https://www.irbms.com/anemie-et-sport/

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CAMP développe une nouvelle gamme escalade aux cotés des plus grands grimpeurs

09 Nov

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CAMP est depuis de longues années aux côté de Janja Garnbret, mais résumons un peu ce maestro de l’escalade…

Il y a les champions qui gagnent et il y a les phénomènes qui gagnent en surclassant leurs adversaires. Les premiers parfois se contentent d’une victoire : il arrive qu’après un grand succès, ils lèvent le pied. Les seconds, par contre, veulent toujours gagner. Et bien sûr, ils y parviennent, car leur talent est sans limite et cultivé à la perfection : les phénomènes du sport ont l’ADN du numéro 1, contrairement aux autres, ils font la une quand ils n’ont pas la médaille d’or autour du cou. Janja Garnbret, la plus forte grimpeuse de la planète, appartient à cette catégorie.


Née en 1999 et athlète CAMP depuis 2014, la très forte Slovène a remporté la coupe du monde de bloc 2019. Elle a dominé toutes les étapes et établi un record difficile à battre : six victoires en six compétitions, ce qui s’ajoute aux deux victoires consécutives de 2018 dans la spécialité dont elle est également championne du monde en titre. Au total, depuis ses débuts en coupe du monde de bloc (2016), Janja a participé à dix-sept étapes du circuit, grimpant quatorze fois sur le podium (onze sur la plus haute marche et trois sur la deuxième) et manquant la finale une seule fois (septième place à Vail en 2017).

En passant du bloc à la difficulté, les chiffres sont encore plus impressionnants, à commencer par les trois coupes du monde consécutives (2016, 2017 et 2018) qui suffiraient à elles seules pour faire de Janja une légende (dans l’histoire de l’escalade, seuls trois autres athlètes ont réussi à faire la même chose). Une série incroyable de podiums et de victoires en coupe du monde, qui a débuté avec l’argent à Chamonix en 2015 et qui s’est poursuivie sans jamais manquer une finale (le pire résultat, relativement parlant, était la cinquième place d’Imst en 2016).

Mais ce n’est pas fini : sans compter les titres mondiaux et européens en catégorie Jeunes, Janja compte également trois podiums en combinés en coupe du monde ainsi que trois médailles d’or et une d’argent au classement mondial général. En falaise, une spécialité à laquelle elle consacre peu de temps pour le moment, elle possède un niveau de 9a après travail, 8c flash et 8b à vue. La marque CAMP est à ces cotés depuis de nombreuses années pour l’équiper, l’aider et la soutenir dans ses performances.

CAMP et les athlètes de haut niveau

Fort de ces partenariats avec les grands noms de l’escalade comme Janja Garnbret, Stefano Ghisolfi ou Laura Rogora, CAMP arrive cette année avec de grandes nouveautés dans le domaine de l’escalade.
On retrouve le savoir-faire de la marque italienne  au niveau des baudriers avec une nouvelle gamme ENERGY composé d’ un modèle adapté à la morphologie féminine : ENERGY NIVA, d’un modèle pensé pour les juniors : ENERGY JR et d’une gamme mixte : ENERGY et ENERGY CR4 (avec un réglage cuisses et deux boucles de réglage à la taille). Cette gamme ENERGY offre une grande polyvalence, tout en maintenant un confort exceptionnel de l’utilisateur, ces baudriers constituent un excellent choix pour toutes les disciplines, de l’escalade en salle à la falaise.

CAMP prend aussi son envol sur la qualité de ces mousquetons. Forts de nombreux brevets améliorant la prise en main, la résistance et la légèreté les mousqueton CAMP se hisse à la plus haute place des mousquetons hauts de gamme.

Une nouvelle génération de mousquetons

On retrouve toujours dans ce panel le mousqueton Photon lock avec ses seulement 43g :

PHOTON LOCK

Mousqueton à vis idéal pour les relais en alpinisme en haute altitude et les voie de plusieurs longueurs. Très polyvalent grâce à ses dimensions standards, il présente une construction à double nervure qui garantit à la fois un rapport résistance/poids exceptionnel et une large surface de glissement des cordes. Le nez avec la géométrie breveté SphereLock optimise le jeu mousqueton/doigt pour une sécurité maximale. Marquage laser de sécurité indiquant si la virole est ouverte ou fermée. Disponible en 1 couleur. Poids: 43 g

Mais aussi un renouvellement de la gamme de mousquetons HMS avec entre autre:

ATOM LOCK

L’Atom Lock est un mousqueton HMS de haute résistance, destiné à l’assurage et à la descente en rappel. La large ouverture garantit un accrochage rapide et facile, tandis que le nez avec la géométrie brevetée SphereLock optimise le jeu mousqueton/doigt pour une sécurité maximale. Marquage laser de sécurité indiquant si la virole est ouverte ou fermée. Poids: 82 g

CORE LOCK

Grâce à son design arrondi, le mousqueton Core Belay Lock présente une ouverture  exceptionnellement large et un espace intérieur considérable facilitant tous les types de manoeuvres, de l’assurance aux rappels. Le nez avec la géométrie breveté SphereLock optimise le jeu mousqueton/doigt pour une sécurité maximale. Marquage laser de sécurité indiquant si la virole est ouverte ou fermée. Poids : 81 g (existe aussi en version mousqueton directionnel : Core Belay lock)

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Retour avec Julia Chanourdie sur son énorme performance en 9b, « Eagle 4 »

08 Nov

Hier, Julia Chanourdie signait l’une des plus grosses performances féminines de tous les temps en étant la 3ème femme au monde à clipper la chaîne d’un 9b après Angela Eiter et Laura Rogora. C’est donc avec grand plaisir que nous sommes allés l’interroger au sujet de cette réalisation incroyable… 


Salut Julia, comment te sens-tu au lendemain de cette performance incroyable ?

Aujourd’hui je ne peux que me sentir bien, j’ai du mal à réaliser ce qu’il se passe, tout a été très vite. Je prends petit à petit conscience du truc de fou que je viens de réaliser, quelque chose d’encore inconcevable il y a quelques temps.

Raconte-nous comment s’est passée la journée d’hier ? De ton réveil au relais d’Eagle-4 ?

Hier je me suis levée motivée dans mon petit van Blacksheep. Je sentais que c’était possible d’enchaîner, car j’avais mis un bel essai la veille. J’avais donc hâte, sans trop comprendre que je pouvais réussir mon premier 9b… Comme d’habitude je commence ma journée de grimpe avec des voies différentes, j’en fais en général 3 avant de mettre un premier essai. J’aime bien me faire plaisir et « clipper des relais » à côté de mon travail de voie dure. J’enchaîne donc «Autant suspend mon vol » 8b, j’avais mis un essai à vue la veille. Place à Eagle-4, je mets 3 essais en tombant dans les mouvs de la première section, et j’enchaîne au 4ème essai de la journée à la nuit tombante, au run du « kosovar »… avec même une petite flemme, il a fallu que je me boost pas mal mentalement avant d’y aller (merci à mon compagnon pour ça!), je pensais que j’allais être fatiguée de mes essais précédents.

Mais, dès le premier mouvement passé (l’un des plus durs pour moi), tout a suivi assez naturellement, il faisait un peu plus frais que pour les autres essais, j’étais bien énervée, et je me laissais juste avancer, mouv par mouv sans rien lâcher. Une fois au repos de la première partie de la voie (la plus dure, celle qui fait la cotation 9b), il fallait que je récupère à fond pour gérer les pas de bloc de la 2ème partie cotée environ 8b, notamment le bon jeté en plein milieu qui m’inquiétait un peu. J’étais donc très concentrée, j’ai bien géré les phases de relâchement et d’énervement jusqu’au relai. J’ai terminé cette journée, sourire aux lèvres toute la soirée. J’en profite pour remercier encore les différents encouragements pendant cet enchaînement magique !

A quoi pense Julia Chanourdie au pied d’Eagle 4 avant le run victorieux ? Comment te mets-tu en condition ?

Avant ce dernier run, j’ai eu une baisse de motivation, fatiguée de mes runs précédents et fatiguée de devoir m’activer très fort physiquement et mentalement avant d’attaquer la voie. Mais une fois arrivée au premier mouv, tout s’est remis en marche : même pas mal, même pas fatiguée, je ne me suis juste pas laissée le choix de tout donner encore pour un run, le dernier de la journée.

Tu peux nous décrire un peu la voie qu’on se rende compte du niveau ?

La voie se découpe en 2 parties. La première partie est celle qui donne la cotation 9b, elle est assez courte et très intense ! Elle est représentée par 2 sections très physiques sur pinces mauvaises. La 2ème partie est assez longue, une sorte de 8b qui voyage, pas évidente à grimper, car c’est une succession de pas de bloc au milieu de sections moins dures. Un pas en particulier me faisait peur dans l’enchaînement, il s’agissait d’un bon jeté où il était encore possible de tomber.

Comment s’est déroulé le processus de travail ? Quelles ont été les principales difficultés pour toi ?

Je suis allée voir les mouvements de la voie fin septembre. Dès ma première montée j’ai réussi tous les mouvements de la première partie en 9B. J’ai pris mon temps pour voir la suite de la voie qui était censée être moins dure mais qui m’impressionnait pas mal. Le processus total d’enchaînement de la voie m’aura pris 10 jours. Ça fait peu, c’est d’ailleurs pour ça que j’ai du mal à réaliser ce que je viens de faire. Mais je sais aussi que j’étais particulièrement en forme, ces derniers temps je me sentais très forte à l’entraînement, forte en falaise aussi. De plus le style physique de Eagle-4 me correspondait beaucoup : force, tenue de prise, rési courte… Dans cette voie il n’y a pas de hasard, c’est : tu tiens les prises ou tu ne les tiens pas. Et sans genouillère hein 😉 .

Fin octobre j’ai appris que la France ne partait pas aux championnats d’Europe, j’ai donc changé mes plans et décidé de passer du temps du côté de Saint Léger. En début de semaine quelques prises étaient mouillées, j’ai bien pris le temps de les sécher pour pouvoir mettre des vrais runs, car j’avais du mal à attaquer la voie avec la volonté d’enchaîner. Une fois décidée, et ayant réalisée que j’étais capable de la faire, l’envie de réussir surpassait tout.


Lire aussi Sensationnel ! Julia Chanourdie devient la première française dans le 9b !


Après Adam Ondra et Hugo Parmentier, il s’agit donc de la 3ème réalisation de cette voie. As-tu un avis sur la cotation par rapport aux autres voies dures que tu as pu faire ?

Physiquement il s’agit de la voie la plus dure que j’ai essayé. Pour donner un exemple, Supercrackinette était devenue un vrai combat mental. Eagle-4 c’est plutôt une grosse bataille physique à biceps, tenue de prise et gainage !

« Super Crackinette » (9a+) en mars, et maintenant « Eagle 4 » (9b), comment expliques-tu ta super forme cette année en falaise ?

Cette année, avec la situation sanitaire, je n’ai quasiment pas eu de compétitions. En mars dernier j’enchaîne Super Crackinette juste avant le confinement. Cette réalisation était importante pour moi, mon bien-être et mon entraînement pour les JO. Je comptais déjà aller voir Eagle-4 après cet enchaînement, ce n’était finalement que partie remise. J’avais pu assister à l’enchaînement de Hugo, c’était hyper impressionnant et ça me donnait bien envie.

J’ai toujours eu besoin de cet équilibre entre l’entraînement sur résine et la falaise. Aller repousser mes limites en falaise fait partie intégrante de mon entraînement pour la compète. J’aime avoir ces projets de voies dures, j’adore ce type de challenge et me battre pour y arriver. Concernant la compète, c’est pour moi l’une des meilleures façon d’élever mon niveau. Cette année j’ai donc eu plus de temps à me consacrer au rocher et donc oser aller voir plus dur encore. C’était une année d’adaptation, il fallait gérer les annulations de compétitions et la falaise m’a pas mal sauvé en fait, principalement pour la motivation.

Quand on fait 9b, penses-tu que c’est libérateur sur le plan mental pour la suite ?

Ces victoires personnelles agissent forcément sur le plan mental, c’est quelque chose qui restera dans ma tête pour toutes les situations, surtout pour me rappeler à quel point je suis capable d’être guerrière et de l’appliquer pour tout.

Quels sont tes futurs projets dans ta vie de grimpeuse pro ?

Je fonctionne beaucoup à l’envie, je n’ai donc pas encore réfléchi aux projets futurs. Le gros qui m’attend normalement en 2021 est celui des Jeux Olympiques !

Avec ton billet pour les JO et tes exploits en falaise, tu es LA référence française de l’escalade, es-tu consciente d’être un modèle pour de nombreuses jeunes grimpeuses ? Comment le vis-tu ?

Je suis heureuse si je peux être un modèle pour les jeunes grimpeuses, c’est quelque chose qui me touche beaucoup ! Je suis heureuse aussi si je peux aider à motiver ou à croire en des rêves ! J’étais comme elles et je me suis battue 🙂

Quels conseils pourrais-tu donner à tous ces jeunes qui rêvent un jour de devenir « la nouvelle Julia Chanourdie » ?

Mes conseils pour ces jeunes grimpeurs seraient :

– Crois en toi peu importe les obstacles, ce n’est jamais un échec.

– Reste humble tout en affirmant ce que tu veux.

– Avance à ton rythme avec tes envies personnelles.

Le mot de la fin ?

Le mot de la fin est destiné à tous les français qui vivent actuellement le confinement. Je vous remercie pour votre compréhension vis-à-vis de mon statut professionnel qui me donne cette chance de pouvoir pratiquer en extérieur. J’ai saisi cette chance à fond avec cette réalisation, et j’en suis super heureuse. J’espère que cela vous aura apporté du positif! Merci et bon courage à tous.

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Les dernières croix de nos français: Hugo Parmentier, Nolwen Berthier et Tanguy Merard

03 Nov

Juste avant le confinement, quelques belles croix sont tombées pour nos jeunes français en forme du moment…

On commence avec Nolwen Berthier qui coche une première féminine à la Ramirolle, un 8c+ équipé par Antonin Rhodes, « La flûte en chantier »

Tellement heureuse de clipper le relais de cette méga kingline après 3 mois d’investissement !! Si on m’avait dit un jour que j’enchaînerai une telle voie … Merci à tous ceux qui, de près ou de loin, ont partagé cette aventure avec moi, et se reconnaîtront j’en suis sure … et tout particulièrement à Antonin Rhodes, sans qui rien de tout ceci n’aurait été possible !!

On enchaîne avec notre Hugo Parmentier national, qui, après avoir fait tomber son premier 9b en début d’année et plusieurs voies dans le 9ème degré depuis, coche une petite nouvelle à Céuse, « Pornographie ». Récemment équipée, la voie avait été rapidement libérée par Alex Megos cet été en quelques essais (il était en forme le bougre…!). Alex hésitait pour la cotation entre 8c+ et 9a, Hugo pencherait plutôt pour le 9a, mais sans certitude…

Il faudrait que je me frotte à d’autres voies de ce niveau avec ma forme du moment pour pouvoir comparer et affiner mon avis.

Après avoir mis quelques essais dans la voie cet été, c’est la semaine dernière qu’Hugo est revenu s’y frotter. Après être tombé  au dernier mouv le 3ème jour de travail (un dernier mouv en jeté juste sous la chaîne), il clippait finalement le relais lors de sa 4ème journée d’essai.

C’est une voie super ludique, une voie de compétition un peu. C’est assez résistant, ça doit faire une bonne quinzaine de mètres et ça enchaîne les mouvements sur petites prises avec quelques repos.


A lire également: Boom !! Hugo Parmentier fait tomber son premier 9b !


Enfin, on termine cette news avec le jeune Tanguy Merard qui, du haut de ses 16 ans, enchaîne le 9a de « Condé de Choc » à Entraygues. Il ne s’agit pas d’un nouveau palier franchi puisque c’est en début d’année que Tanguy s’offrait son premier 9a à Seynes avec « Ça chauffe ».

Dément d’enchaîner cette voie après un énorme fight, ça fait rêver ! Il y a quelques jours j’ai passé le bas de la voie pour la première fois et j’ai tout donné pour ne pas tomber dans le haut et ça l’a fait…
Je connaissais déjà le haut de la voie commun avec « Deltaplane direct », au total j’ai mis deux séances pour faire « Condé ».

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Portrait: Simon Lorenzi, le Belge en forme du moment!

28 Oct

Simon Lorenzi, ce nom commence doucement à raisonner dans le monde du bloc, notamment suite à ses très belles réalisations à Bleau ces derniers mois avec une facilité parfois déconcertante. De nationalité Belge, Simon Lorenzi est un passionné, un vrai, et nous sommes allés à sa rencontre histoire d’en savoir un peu plus sur le phénomène…


Avant de commencer, peux-tu te présenter à nos lecteurs ? Qui est Simon Lorenzi ?

Je suis un jeune belge de 23 ans, né d’un papa d’origine italienne (comme mon nom de famille l’indique) et d’une maman belge. À côte de l’escalade, je suis actuellement en 4e année d’éducation physique (STAPS) à l’Université de Louvain-la-Neuve et je suis soutenu financièrement comme sportif de haut niveau par la fédération Wallonie-Bruxelles.

Reviens un peu sur tes débuts en escalade, comment as-tu eu le déclic ?

J’ai commencé très très jeune car mon papa est un passionné de l’escalade. C’est d’ailleurs lui qui a ouvert le premier 8c en Belgique en 1994, qui n’avait pas connu de répétition depuis… Jusqu’à cette année où j’ai fait la première répétition, pour la petite anecdote. J’ai donc commencé très tôt, mais je ne m’y suis pas réellement intéressé tout de suite. Ce n’est que vers 11 ans que j’ai commencé à grimper plusieurs fois par semaine, et ensuite vers 14/15 ans que j’ai commencé à m’investir plus sérieusement. La passion et l’envie sont dès lors devenues plus importantes d’année en année.

Ton nom est très souvent revenu sur le devant de la scène ces derniers mois suite à de très belles réalisations en bloc, tu peux nous en faire un petit bilan ?

En effet, je suis venu à Fontainebleau 4 jours en septembre et ici 3 jours en octobre. Ça a été plutôt productif étant donné que j’ai enchainé sur ces deux weekends cumulés, 9 blocs dans le 8e degré, dont trois annoncés 8C, un 8B/+, un 8B, trois 8A+ et un 8A. Mon précédent weekend à Fontainebleau datait d’avant le confinement et j’en avait également profité pour faire mon premier 8B flash avec « l’insoutenable légèreté de l’être ». La forêt me convient donc bien on dirait !

Tu as proposé une décote pour pas mal de blocs extrêmes, c’est assez rare de nos jours ! Quel est le processus qui amène à proposer une décote ? As-tu eu des retours suite à ces propositions ? ²

Oui, c’est vrai que j’ai décoté plusieurs blocs lors de ces derniers séjours. En réalité lorsque je fais ces propositions, j’essaie de me baser un maximum sur des faits et non sur mes sensations du moment, comme beaucoup de personnes ont tendance à penser. Une fois que j’ai enchainé et que j’ai ma propre opinion, je la compare à ce que je vois sur bleau.info et sur 8a.nu pour le bloc en question. A partir de là je donne mon avis sur la cotation. Beaucoup de gens ne proposent pas de décote mais disent pourtant « soft » ou « pourrait être une cotation plus bas ». Quand je vois que cet avis est partagé par plusieurs grimpeurs et que, après avoir grimpé le bloc, je ressens ça aussi, je n’hésite juste pas à annoncer une cotation à la baisse.  J’ai effectivement eu pas mal de retours vis-à-vis de ça, mais pas encore vraiment de retours négatifs. Soit c’est positif, soit les gens se posent un peu des questions mais pour l’instant le fait de remettre en question certaines cotations est assez enrichissant car ça pousse à la réflexion je trouve.

Aujourd’hui c’est un peu la course à la cotation en falaise ou en bloc, qu’en penses-tu toi ? Comment tu te positionnes par rapport à ça ?

Je pense qu’au-delà d’être la course, le niveau est encore en train de s’élever. On voit beaucoup de grosses croix tomber ces derniers temps car certaines personnes très fortes, qui s’entrainent depuis longtemps, prennent plus le temps d’aller se frotter aux blocs durs. Je pense évidemment à Drew Ruana pour n’en citer qu’un. Cependant, il y a un phénomène de course au chiffre qui, je pense, est global et touche tous les niveaux. Il y a un besoin de valorisation qui passe par la cotation et on préfèrera aller faire son premier « 7b » si celui-ci est très abordable que d’aller se mettre dans le mal dans un 7a exigeant pourtant bien plus beau. Même si tout le monde n’est pas comme ça, c’est quelque chose d’assez présent, également dans le haut niveau. Je trouve ça dommage car dans ce cas, la cotation est régulièrement utilisée à des fins médiatiques. Personnellement, je grimpe avant tout dans les blocs/voies qui me font envie de par la ligne et les mouvements. La deuxième chose que je prends en compte est la difficulté du passage, car je prends plaisir à me confronter à mes limites. En fait je suis avant tout passionné par la grimpe en elle-même. Je passe par exemple beaucoup de temps lors de mes repos entre deux runs ou deux blocs en forêt à juste toucher la texture et les préhensions du moindre bout de caillou autour de moi. Et je crois que c’est cette passion qui aide à se détacher un peu de la cote car, on ne va pas se mentir, elle est dans une certaine mesure aussi importante pour moi !

Au regard de tes dernières performances, on imagine facilement un projet plus dur pour toi… le 9A bloc de Nalle Hukkataival t’inspire ? ou un 8C flash ?

J’aimerais trouver un projet dans lequel m’investir vraiment et « Burden of Dreams » est une très belle ligne mais pour l’instant je préfère y aller petit à petit et commencer par faire 8C+ dans un endroit moins isolé. Le assis de « Big Island » me tente énormément et je compte m’investir dedans dès que j’en aurai l’occasion! Quant au 8C flash je crois que c’est peu probable, mais qui sait, peut-être un jour avec de la chance, car je me sens déjà physiquement capable de flasher un 8B+ qui me conviendrait bien. En tout cas, j’essaie de ne pas me mettre de barrières mentales à ce sujet-là.

À ce sujet, comment comptes-tu occuper la fin de l’année 2020 ?

Actuellement je m’entraîne uniquement pour le championnat d’Europe à Moscou, on verra s’il a lieu. Après ça j’aimerais foncer à Bleau pour travailler le assis de « Big Island » ! J’envisage aussi de partir en Suisse et en Espagne début 2021.

Du coup les compétitions dans tout ça ? Juste pour t’amuser ou de réels objectifs derrière ?

A la base c’est mon objectif principal et c’est pour ça que je m’entraine, tout en sachant que ça me rend fort pour l’extérieur (pour l’instant l’entrainement porte d’ailleurs mieux ses fruits en dehors de la compétition). J’aimerais intégrer plus de moments pour aller grimper en extérieur dans mon planning car ça nourrit vraiment ma motivation et ça me booste pour la compet. J’aime la compétition mais je sais que quand je serai plus vieux je grimperai uniquement pour la falaise et le bloc dans le but de me faire plaisir.

Et si on parlait entraînement ? Dis-nous comment ça se passe pour toi… Tu t’entraînes seul ? Avec un entraîneur ? Nombre d’entraînement ? Plutôt physique ou technique ? Des conseils à donner ?

Je suis venu faire mes études à Louvain-la-Neuve car mon entraineur est basé ici. On a un mur de difficulté et un pan mais pas de vraie zone de bloc donc on doit souvent se déplacer. En général je m’entraine 5 jours par semaine et j’ai régulièrement deux entrainements sur la journée. On travaille beaucoup sur le physique mais on l’a un peu trop fait ces dernières années, au détriment d’autres choses. Depuis un peu plus d’un an maintenant on réajuste le tir avec plus de mise en situation, et pas que du pan. Je pense que le meilleur conseil que je puisse donner serait de travailler sur ce dont on a le plus besoin pour progresser et donc se concentrer sur ses points faibles, sans pour autant négliger ses points forts. Et pour être confronté à ses lacunes il faut essayer de grimper dans des situations variées. La polyvalence, c’est super important en escalade !

Comment expliques-tu l’explosion de ton niveau ces derniers mois ? Qu’est-ce qui a fonctionné dans ton entraînement pour en arriver là ?

J’ai pas mal réfléchi à ce que j’ai fait de différent ces derniers mois et j’ai relevé deux choses. D’une part, j’ai grimpé plus en extérieur et d’autre part j’ai progressé en souplesse et en mobilité (j’étais très raide avant). Je ne crois pas être physiquement plus fort qu’il y 6 mois mais j’ai l’impression que la mobilité me permet d’utiliser mon corps à un plus haut potentiel. Je pense aussi qu’auparavant je n’avais pas eu, ou pas saisi, l’occasion de montrer ce dont j’étais capable car je grimpais trop peu dehors.

As-tu encore une marge de progression ?

Oui, je pense que j’ai encore une belle marge de progression car il y a certains aspects de l’entrainement sur lesquels je n’ai encore jamais vraiment eu le temps de bosser. Jusqu’ici, je n’ai pas encore eu besoin de m’investir plus d’une ou deux séances dans les blocs que j’ai enchainé. Je n’ai pas non plus eu le temps de consacrer plus de séances à des blocs « plus durs », chose que j’aimerais faire cet hiver. On verra ce que ça donnera !

© John Janssens

Quand tu te fixes un objectif sur un bloc en particulier, quel processus mets-tu en place jusqu’à l’enchaînement ?

Dans les blocs vraiment durs j’essaie toujours de fonctionner de façon méthodique en travaillant les mouvements un par un ou par sections. Une fois que j’ai fait tous les mouvements, je répète et je trouve de petits ajustements pour ceux qui me posent un problème, mais je ne perds pas d’énergie à répéter les mouvements moins durs. Lorsque tout est calé, je prends des bons repos et je mets des essais en étant concentré à 100% et prêt à tout donner. Enfin, il faut aussi que mes chaussons soient parfaitement propres et que la gomme colle !

Le mot de la fin ?

J’espère que la crise sanitaire actuelle ne m’empêchera pas de mener à bien mes projets pour l’année à venir… mais tant qu’on nous laissera grimper dehors, je survivrai !

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Vertical’Art ouvre sa huitième salle au Mans !

22 Oct

Communiqué

Le groupe Vertical’Art poursuit son expansion à l’échelle nationale. La huitième salle de l’enseigne va ouvrir ses portes dans l’ancienne structure de La Compagnie des Marchés, boulevard Estienne – d’Orves, au Mans. Vertical’Art inaugure sa nouvelle salle lors d’une journée spéciale portes ouvertes le week-end du 31 octobre à partir de 15h.

C’est sous un grand dôme de bois que ce nouveau complexe sportif abritera plus de 1700 m2 dédiés à l’escalade, avec des profils de tous types tels que dalles, dévers, dièdre. C’est la toute première salle d’escalade 100 % blocs en Sarthe !

Les blocs sont entièrement renouvelés chaque mois par nos ouvreurs pour offrir aux grimpeurs un challenge permanent. Que vous soyez novice ou confirmé, vous trouverez sur chaque mur des problèmes à résoudre, quel que soit votre niveau. La salle se veut accessible à tous.

Les enfants, dès 4 ans, pourront découvrir la grimpe en toute sécurité et exprimer leur envie d’aventure dans un espace entièrement dédié et adapté à leur morphologie. C’est aussi l’occasion de fêter l’anniversaire de vos enfants tout en leur faisant découvrir une activité sportive ludique. De plus, il est possible de s’inscrire à des cours d’escalade pour enfants et adultes pour progresser, ainsi qu’à des stages d’apprentissage ou de perfectionnement encadrés par des moniteurs diplômés d’Etat.

Plus qu’une simple salle d’escalade, il s’agit d’un nouveau lieu de vie urbain et moderne mêlant passion du sport et convivialité. Vertical’Art Le Mans est avant tout une salle d’escalade de bloc, mais pas que…

Pour compléter vos sessions de grimpe, un espace cardio-training et musculation est à votre disposition pour faire un peu de renforcement musculaire, un Pan Güllich pour développer force et endurance, ainsi qu’un sauna pour parfaire sa séance. Un espace bien-être vous permet de suivre des cours de yoga, complément idéal pour travailler mental et souplesse.

Pour ceux qui souhaitent profiter de l’ambiance chill de ce nouveau repère, l’espace bar et restaurant est l’adresse idéale avant ou après une session de grimpe en famille, entre amis ou en afterwork. Engagé localement, le restaurant est jumelé à une terrasse arborée de 100 m2 qui invite à la détente autour d’une sélection de bières locales. La carte présente une grande variété de plats et de desserts maison, travaillés avec des produits frais et locaux pour valoriser les artisans de la région.

Tout au long de l’année, votre nouveau spot de grimpe du Pays de la Loire vous propose des contests d’escalade, des challenges de blocs, des concerts ou DJ set et des rediffusions d’événements sportifs. Vous l’aurez compris, Vertical’Art, c’est un véritable lieu de vie où il fait bon vivre, grimper et partager !

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Simon Lorenzi frappe encore très fort à Bleau…

20 Oct

Si il y a un bloqueur en top forme en ce moment, c’est bel et bien le Belge Simon Lorenzi… Après un été très productif (« Satan I Helvete » à Bleau qu’il décotait de 8C à 8B+, et « Quoi de neuf » au toit d’Orsay où il proposait de nouveau une décote à 8B+ au lieu de 8C…), il était temps de revenir en forêt le temps d’un long week-end de 3 jours… 3 jours qui en disent long sur le niveau de forme du Belge, avec entre autre l’enchaînement de « The Big Island », coté 8C à la base…

Dimanche 18 octobre: réveil difficile avec toutes les courbatures de la veille. Samedi j’avais essayé toute la journé Big Island et mine de rien ça m’avait pris beaucoup d’énergie de trouver cette nouvelle méthode et de mettre plus de 10 runs du début en une journée. Pourtant, j’étais si proche.. à mon deuxième essai du bas j’étais passé à deux doigts de l’exploit!  Heureusement les conditions sont meilleures aujourd’hui et malgré les courbatures, la motivation et l’excitation sont à leur paroxysme. Je m’échauffe au sol de manière à correspondre au mieux à l’effort qui m’attend. Mon premier run est mauvais mais les condis sont vraiment mieux qu’hier. Mon deuxième essai est un peu meilleur mais pas terrible non plus. En revanche, ça me fait me rendre compte que je dois placer mieux mon talon pour que celui ci tienne. La troisième tentative est plus que prometteuse, mon constat était juste et je tombe pour retravailler la rampe en visant un peu mal une préhension cruciale. Le quatrième essai est le bon, mes deux ajustements précédents me permettent de ne plus décrocher du mur et cette fois ci c’est bon, j’ai enchaîné « Big Island »! Un rêve de gosse se réalise. Au sujet de la cotation, j’avais eu pas mal d’échos comme quoi c’était soft pour 8C. De fait, si « The island  » (version originale) est considéré par beaucoup comme 8B+, je ne trouve pas que les deux mouvements assez facile en plus feraient monter la cotation à 8C . Cela dit dans un bloc pareil,  je crois que la taille impact fort le ressenti de la difficulté car même avec ma méthode qui ouvre une porte pour les petits, le bloc est très très physique et sans doute plus dur que pour des géants.


À lire également : Simon Lorenzi coche « Quoi de neuf » et décote à 8B+


Après cet enchaînement, j’étais boosté et j’avais envie de grimper dans des blocs durs qui me faisaient vraiment envie. Je me dirige au  secteur « Petit bois » dans le but d’essayer « Big Dragon » (8A+). Après avoir un peu cherché des méthodes qui me convenaient, je trouve la séquence et bam deux runs plus tard c’est plié! On se dépêche de replier les pads pour me diriger vers ma prochaine destination, « Tigre et Dragon ». J’avais fait ce bloc il y a 5 ans quand la prise n’avait pas encore cassé, c’était donc l’occasion de remettre les doigts dans ce bloc exceptionnel. Après quelques essais à tâtons car le bloc était un peu sâle et je n’avais que deux crashpads et une pareuse, je décide de m’élancer pour de vrai. Je sens que je suis fatigué physiquement mais en forçant ça passe et une fois de plus aujourd’hui je me retrouve au sommet d’un bloc dur! Cette journé est déjà une énorme réussite pour moi mais je sais que « Chaos » (8B) est juste à côté, je finirai donc mon trip là bas! Il me faut un peu de temps pour déchiffrer le début qui finalement s’avère moins complexe que prévu, la fin je la connais car j’avais fait le départ debout il y a deux ans. Vu comme je suis fatigué physiquement, je sais que j’ai droit à un ou deux essais maximum. Après un bon repos, je m’élance et toute la première section se passe très bien mais je suis un peu au bout physiquement. Il me reste trois mouvements dur, je donne tout, je crie et grogne quelque fois et me voilà en haut du bloc pour finir en beauté cette journée incroyable!

Je ne me serais pas cru capable de faire une telle journée de grimpe avant de le faire. Certes je suis en forme ces derniers temps et je me suis énormément entraîné ces dernier mois/années mais je ne pensais pas pouvoir faire si bien en venant à Bleau seulement 3 jours. J’ai compris que je pouvais faire quelque chose de fameux ( même si la journée était déjà gagnée pour moi) après avoir enchaîné « Big Dragon » car il me restait du temps et de l’énergie en fait. Je suis vraiment content d’avoir pu aussi vite concrétiser. Par contre dans les blocs que j’ai enchaîné dans ma vie, il n’y en a aucun pour lequel j’ai dû consacrer plus que deux sessions. J’ai donc envie de m’investir vraiment dans un projet. Le assis de « Big island » par exemple! J’ai aussi dans la tête un certain bloc en Suisse, une certaine voie en Espagne et le championnat d’europe si celui-ci à lieu. On verra ce que l’avenir nous réserve!

La vidéo de Simon Lorenzi dans « The Big Island »

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« No Kpote only » dans la poche pour Nico Pelorson qui propose de revoir la cotation à 8C bloc

08 Oct

En janvier 2019, Charles Albert proposait le second 9A bloc de l’histoire avec « No Kpote Only » sur le secteur du Rocher Brûlé à Fontainebleau. Après une première répétition par le japonais Ryohei Kameyama en mars 2019, il aura fallu attendre ce mois de septembre 2020 pour qu’un grimpeur rétablisse en haut de ce bloc. Et cette fois-ci c’est au tour du bloqueur français Nico Pelorson d’en venir à bout et de proposer une cotation revue à la baisse: 8C bloc.


À lire égalementCharles Albert propose le 2ème 9A bloc au monde!


Le commentaire de Nico suite à l’enchaînement:

C’est un bloc ouvert par Charles Albert en 2019 et qu’il a côté 9a lors de l’enchaînement. J’avais essayé une séance avec lui à l’époque et avec ses méthodes c’était vraiment extrême, j’ai pas bougé et j’ai directement abandonné. Un an après, Rhyohei a réalisé le bloc en mettant une photo de lui avec un talon. Alors j’y suis retourné pour essayer avec le dit talon. C’était beaucoup plus simple. En 2 séances j’avais tous les mouvs. L’an dernier j’étais assez proche mais je ne l’ai pas fait. Cette année grâce à un training gargantuesque avec Lucien Martinez dès la première session où je suis retrouné dans le bloc je l’ai fait. Pour la cote, 8C c’est bien avec les nouvelles méthodes! Merci a Charles pour la FA, Rhyohei pour la méthode, Hugo pour la vidéo, Lulu pour le training et Arkose pour le soutientLa vidéo de sa réalisation

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Evolution législative – Responsabilité des gestionnaires et propriétaires des sites naturels

07 Oct

Communiqué FFME

Vendredi 2 octobre, l’Assemblée nationale a adopté un texte de loi atténuant la responsabilité des gestionnaires et propriétaires des sites naturels où se pratiquent les sports de nature.

La FFME œuvre depuis des années pour faire adapter le cadre législatif qui s’applique aux propriétaires et gestionnaires de sites naturels et sur lequel les juges s’étaient appuyés pour la condamner dans l’affaire Vingrau.

Une première étape décisive avait été franchie en janvier 2018 lorsque le Sénat avait adopté un projet de loi visant à exonérer les gestionnaires et propriétaires de la responsabilité sans faute du fait des choses .

Les efforts combinés de la FFME, des sénateurs et des parlementaires ont permis de porter ce projet à l’Assemblée nationale où il a été débattu le 2 octobre dernier.


À lire également | Interview exclusive avec la FFME au sujet de la fin du conventionnement des falaises


Les députés ont amendé le texte d’origine pour aboutir à la rédaction suivante : « Le gardien de l’espace naturel dans lequel s’exerce un sport de nature n’est pas responsable des dommages causés à un pratiquant sur le fondement de l’article 1242 du code civil, lorsque ceux-ci résultent de la réalisation d’un risque normal et raisonnablement prévisible, inhérent à la pratique sportive considérée ».

Si elle n’est pas modifiée lors des dernières étapes du processus législatif, cette rédaction constitue une avancée majeure pour les propriétaires et les gestionnaires de sites qui mettent à la disposition du public leurs terrains pour la pratique des sports de nature.

Ce texte permet, en effet, si leur responsabilité est recherchée de pouvoir opposer à la victime son acception des risque liés à sa pratique sportive.

La portée de ce texte dépasse largement le périmètre d’action de la FFME, il concerne les collectivités, les propriétaires privés, les différents gestionnaires ainsi que toutes les fédérations sportives de nature. Il faut noter qu’ aucune évolution législative sur les sports de nature n’avait été adoptée depuis 20 ans.

La fédération remercie tous ceux qui ont contribué à la reconnaissance et à la défense des spécificités de nos pratiques sportives.

– Fin du Communiqué FFME

Il y a donc bel et bien une évolution législative quant à la responsabilité du gardien de l’espace naturel. Néanmoins, tout n’est pas si simple, et notamment la formulation « un risque normal et raisonnablement prévisible »… En effet, reste encore à définir ce que sera « un risque normal et raisonnablement prévisible » pour un juge. Par exemple, en cas de chute de pierre sur un site entretenu par la fédération (ou un tiers), cela rentre-il dans ce qu’on appellera un « risque normal »? Ou le juge considérera-t-il que sur un site entretenu il n’y a pas de risque? (ce qui mettrait donc en cause le gardien du site naturel).

Une belle évolution tout de même, bien que quelques questions se posent encore. En cas d’accident, reste donc à voir comment la justice analysera ce nouveau texte et quelle en sera la jurisprudence qui en découlera…

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Escalade sur ordonnance : quand le sport devient un outil thérapeutique

07 Oct

Escalade thérapeutique. Deux mots qui résonnent différemment selon qu’on est un professionnel de santé classique ou sensibilisé à notre sport comme technique de soin. Le premier pensera à la superposition des traitements et à la multiplication des médicaments pour traiter un patient dont la maladie s’aggrave. Le second se dira que l’escalade fait partie du traitement et que cette discipline représente un formidable outil permettant au patient d’aller mieux.

C’est dans cette voie que se sont engagés des centres de soin et de rééducation, utilisant l’escalade pour ce qu’elle offre en matière de mouvement mais aussi de possibilité de socialisation, de travail sur soi, toutes ces petites victoires qui font la beauté de la grimpe.

Utilisée auprès de patients atteints de schizophrénie, de psychose ou de troubles du comportement alimentaire, l’escalade thérapeutique permet de travailler sur les perceptions sensorielles. Avant même de grimper, enfiler un baudrier et ladapter à sa taille est déjà un moyen de se réapproprier ses limites corporelles. Pour ces personnes chez lesquelles on observe souvent une distorsion de limage du corps, allant parfois jusqu’à la fragmentation, sentir les appuis sous les pieds et les mains, coordonner ses gestes pour atteindre la prise suivante contribue aussi à re-lier le corps à l’esprit.

Nul besoin cependant de grimper haut et fort pour constater les bénéfices de la pratique. Dominique Monnin, physiothérapeute au centre de réadaptation du CH de Genève (Suisse) et membre de l’association Physioswiss, utilise une petite structure inclinable en positif comme en négatif de 8m de longueur et 3m de hauteur. Dans ses séances, le travail se fait beaucoup en bas du mur. «Pour certains patients, passer la première prise c’est déjà un sacré effort», nous explique-t-il. Ses patients sont des adultes, des ados mais aussi des enfants touchés par le handicap moteur ou neuromoteur transitoire ou permanent tel que des suites d’accident vasculaire cérébral, de traumatisme crânien ou encore une sclérose en plaques. Et pour celles et ceux qui arrivent à franchir l’étape de la première prise, l’activité peut se poursuivre avec l’apprentissage de l’encordement.

En réalité en escalade, chaque étape qui précède la grimpe relève autant du défi que l’activité en elle-même. Vous souvenez-vous de la fois où vous avez appris à faire un noeud de huit ? Mémoriser les étapes, saisir la corde et la faire passer au bon endroit, serrer le tout… Alors imaginez ce que cela peut représenter lorsque vos doigts ne vous obéissent pas aussi bien que vous le souhaiteriez ou que votre cerveau a du mal à enregistrer la succession des mouvements nécessaires. De même pour la coordination que nécessite l’enfilage d’un baudrier. Pour les kinésithérapeutes, les ergothérapeutes et les psychomotriciens, l’escalade est sans aucun doute un sport très complet pour la rééducation de la motricité globale comme de la motricité fine.

Cependant, en escalade thérapeutique, on cherche aussi à apprivoiser progressivement l’angoisse, à améliorer les problématiques émotionnelles en particulier liées à la peur et à la confiance, et à favoriser la socialisation. Participer à une séance d’escalade thérapeutique, c’est faire la démarche de s’inclure dans un groupe et d’accepter l’autre, partager ses ressentis, pas simple pour tout le monde.

En cela, les séances d’escalade thérapeutique s’inscrivent dans une véritable démarche de projet de soin, associant l’équipe soignante et les aidants grâce à des temps de formation spécifiques. Ces formations sont assurées, en Suisse francophone notamment par l’association Physioswiss et en France par le Centre Pilote pour l’Escalade et l’Alpinisme de Vaulx-en-Velin (CPEAVV), dans le Rhône.

Au CPEAVV, c’est Cyril Gauthier, éducateur sportif et formateur en escalade thérapeutique qui accompagne les projets menés par des centres de rééducation dans toute la France, et parfois aussi dans les pays frontaliers. Selon lui, il n’y a pas d’escalade thérapeutique sans démarche inclusive, de la personne dans le groupe et de l’escalade dans sa vie.

Inclure l’escalade dans la vie d’une personne, qu’elle soit en situation de handicap mental ou moteur, cela commence par une visite du centre et si possible une rencontre. Cerner les habitudes de vie, permettre au patient d’identifier son moniteur, c’est pouvoir transférer quelques repères lors des séances et de fait, éviter de le placer dans une situation inconfortable, la découverte d’une nouvelle activité étant déjà suffisamment déstabilisante.

En parallèle, un temps de formation est consacré à l’équipe de rééducation et des aidants ainsi que des bénévoles. « Il faut au moins autant d’aidants que de grimpeurs pour une séance d’escalade thérapeutique, en particulier pour permettre l’assurage », précise l’éducateur sportif. Seul bémol : le manque de structures de proximité.

« Quand un patient adhère au projet, il est capable d’effectuer un long trajet pour une heure d’escalade. Et en ce moment, avec l’interdiction de la fréquentation du CPEAVV par les adultes à cause du COVID, certains ont perdu leur seule sortie de la semaine, il y a des décompensations. » Alors lorsqu’un centre de réadaptation convaincu par la pratique décide de s’équiper en structure d’escalade, c’est aussi lui qui accompagne le projet, amenant son expertise pour le matériel et la sécurité.

Au Centre pilote d’escalade et d’alpinisme de Vaulx-en-Velin, les séances d’escalade thérapeutique menées par Cyril Gauthier ont lieu sur cette structure de faible hauteur, mêlant copyrock et pan mobile kitgrimpe.

Au-delà de nos frontières, l’escalade thérapeutique semble assez développée en Autriche, notamment pour le traitement des affections psychiques. Dans les cliniques psychiatriques, il n’est pas rare de recueillir le témoignage de soignants qui voient des patients très dépressifs arriver à sortir de leur chambre pour aller grimper. Selon Alexis Zajetz, psychothérapeute et fondateur de l’Institut d’Escalade Thérapeutique à Thalgau, ce phénomène s’explique probablement par le fait que « l’escalade n’est pas identifiée comme une thérapie, ils n’ont pas à s’assoir et à parler – ils grimpent, c’est tout. »[1].

Eva-Maria Stelzer, une chercheuse américaine de l’Université d’Arizona et Katharina Luttenberger, une chercheuse allemande de l’université d’Erlangen-Nuremberg se sont d’ailleurs penchées sur la question et ont mis en évidence que la dimension sociale, mentale et physique de la pratique du bloc constituerait une forme de psychothérapie très bénéfique pour traiter la dépression chez les adultes[2]. Le fait de pouvoir adapter la pratique à ses capacités, contrairement à d’autres sports comme le tennis où il faut un certain niveau – au minimum ne pas rater la balle – pour se faire plaisir, joue certainement sur les mécanismes de gestion de la frustration, tandis que les encouragements des pairs permettent de dépasser les moments de doute et de se lancer dans des blocs nouveaux ou plus difficiles.

En France, les bienfaits de l’escalade sur le corps et l’esprit sont aussi exploités auprès de femmes en fin de traitement ou en rémission à la suite d’un cancer du sein. A Brest[3] et à Gap[4], comme au CPEA de Vaulx-en-Velin, des moniteurs spécifiquement formés se chargent de coacher en douceur les survivantes de cette maladie. Une pratique qu’on ne peut qu’encourager, au vu des bénéfices importants de l’activité physique sur le risque de rechute cancéreuse[5].

 

Technique de rééducation, outil de réappropriation du corps, thérapie complémentaire, moyen de socialisation, l’escalade est définitivement un sport riche en possibilités. Avec le développement des clubs et des salles privées lié à l’engouement actuel pour la pratique, il suffirait de quelques initiatives locales pour que les 10% de la population française en situation de handicap transitoire ou permanent aient la possibilité sinon d’adhérer, au moins de s’essayer à cette discipline.

Texte: Amandine Verchère


[1] https://www.ukclimbing.com/articles/features/climbing_therapy_in_europe_-_a_modern_medicine-8502

[2] https://news.arizona.edu/story/bouldering-envisioned-new-treatment-depression?utm_content=link1&utm_campaign=articles_id_9472&utm_medium=articles_post&utm_source=ukclimbing

[3] https://www.francebleu.fr/infos/insolite/a-brest-de-l-escalade-pour-les-femmes-touchees-par-le-cancer-du-sein-1600957913

[4] https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/hautes-alpes/gap/gap-escalade-ordonnance-voie-suivre-1783813.html

[5] https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2019-07/app_247_ref_aps_cancers_cd_vf.pdf

 

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Dave Graham, 38 ans, et un premier 9b au compteur !!

06 Oct

Il fallait bien que ça tombe! L’Américain Dave Graham est une machine à croix depuis une vingtaine d’année, avec autant de blocs que de voies extrêmes au compteur. Il lui manquait encore une cotation à réaliser, celle dont beaucoup de grimpeurs rêvent, le 9b. C’est désormais chose faite avec l’enchaînement de « Ali Hulk Sit Start Extension Total » à Rodellar après plusieurs mois d’acharnement… Comme quoi, à 38 ans (et bientôt 39!) il n’est pas impossible d’avaler les 130 mouvements d’une voie extrême…

Pour info il s’agit de la cinquième réalisation de cette voie après

  • Jonatan Flor (29/07/2019)
  • Jorge Diaz Rullo (30/07/2019)
  • Laura Rogora (25/07/2020)
  • Daniel Fuertes (22/09/2020).

Voici le commentaire de l’intéressé:

Je suis finalement venu à bout de « Ali Hulk Sit Start Extension Total », une voie futuriste dénichée par l’une de mes plus grande inspiration, Dani Andrada. J’ai passé tout l’été durant la canicule à trouver les méthodes qui me correspondaient le mieux. Et après plusieurs changements, j’ai enfin trouvé la séquence ultime de ces 130 mouvements avec laquelle je me sentais le plus en confiance. La première partie de la voie est assez bloc, avant d’enchaîner ensuite sur une partie plus endurante.

Le jour de l’enchaînement j’étais fatigué de mes essais de la veille dans « No pain no gain » (9a+), et je ne pensais pas clipper la chaîne de mon projet. Je me suis lancé dans la voie ne me disant que ça me ferait un bon run d’entraînement. Et au fur et à mesure de ma grimpe, malgré mon corps qui lâchait prise, j’ai réussi à enchaîner les mouvements les uns après les autres en restant concentré jusqu’au relais! C’était dingue, certainement la réalisation la plus mémorable et la plus enrichissante de ma vie…

Prochainement, la vidéo de l’enchaînement sera en ligne, restez connectés on vous tiendra informé!

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Open national de difficulté le 10 octobre 2020 à Besançon

05 Oct

Communiqué

La saison de difficulté a été bien perturbée l’année dernière… Entre-Temps Escalade et le Grand Besançon Métropole s’associent à la FFME pour proposer aux compétiteurs la première compétition de difficulté de l’année.

Compétition ouverte aux catégories Minimes, Séniors et Vétérans.

Le format : 3 voies de qualifications flash et une voie de finale à vue pour les 8 meilleurs grimpeurs de chaque catégorie.

Cette compétition de par son format a pour but de réunir un maximum de grimpeurs. L’élite Française sera là avec l’équipe de France espoir et Nao Monchois sera présent avec une partie de l’équipe sénior. Les qualifications resteront toutefois abordables pour tous les compétiteurs.

Pour vous proposer cette compétition, Entre-Temps Escalade fait appel à une équipe d’ouvreurs de choc constituée de Romain Desgranges, Benjamin Bouissou et Rémi Bourson sous la direction du local Loïc Pagand.

Afin de parfaire cette journée Flore Beaudelin s’associera à Romain Desgranges pour dédicacer leurs livres, So High et Solide.

Pour les grimpeurs licenciés cette épreuve comptera pour le classement national. Il sera possible aux grimpeurs non licenciés de prendre une licence découverte (avec un certificat médical de non contre-indication de la pratique de l’escalade en compétition) et de profiter pleinement de cette journée.

Un protocole sanitaire sera mis en ligne en fonction de la réglementation nationale.

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On s’entraîne ensemble – Épisode 4: Cycle de développement Endurance

04 Oct

– 6 mois de planification pour progresser avec Rémi Samyn –

On continue cette web-série spéciale entraînement avec Rémi Samyn qui vous proposera au total 6 épisodes qui correspondent à 6 mois d’entraînement. Après les épisodes 1, 2 et 3, voici donc  l’épisode 4, avec au programme un cycle de développement de l’endurance (4 semaines).

Pour revoir les trois premiers épisodes:


Pour aller encore plus loin, Rémi Samyn vous proposera un live Insta & Facebook sur ses réseaux pour répondre à toutes vos questions. Pour ce quatrième mois de planif, rendez-vous le jeudi 8 Octobre à 20h pour poser toutes vos questions à Rémi sur ce quatrième cycle d’entraînement.

N’hésitez pas à poser vos questions en amont, en laissant un commentaire sous l’article ou sur nos réseaux sociaux!


Objectifs de ce 4ème cycle d’entraînement

  • Développement de vos qualités d’endurance
  • Travail technique à l’approche de la période de concrétisation des projets
  • Renforcement musculaire, rééquilibrage pour éviter les blessures

La devise du cycle : Chaque jour est une nouvelle chance d’y arriver.


Deux programmes au choix 

À partir de 4h30 / semaine seulement! En fonction du programme choisi, la planification de vos séances sera adaptée (cf. fin d’article) 


Un cycle, 4 séances d’entraînement 

Ce cycle de 4 semaines est composé de 4 séances différentes qui seront planifiées selon votre plan d’entraînement choisi (cf. planification en bas de page):

Ci-dessous, découvrez le détail des séances de ce cycle d’entraînement.


Détails de la séance 1 

Détail de l’échauffement 

1) Quelques jeux « cardio » type footing ou corde à sauter [2 min]

2) Un échauffement articulaire complet [3 min]

3) Un échauffement musculaire au médecine ball [3 min]

4) Escalade facile puis monter progressivement les niveaux [12 min]

5) Escalade dans votre niveau maximum [5 min]

Suite à l’échauffement, pour la partie Escalade de la séance, vous aurez le choix de partir vers une séance plutôt bloc ou plutôt voie en fonction de vos envies:

Détail de la partie escalade de bloc « technique » (en salle ou en site naturel) 

1ère partie : « Tortiller pour se faufiler » [30 min]

Commencez par repérer tous les blocs « tordus » de la salle ou du secteur dans votre niveau. Durant la première demi-heure de votre séance de bloc, grimpez librement dans ces blocs généralement techniques et peu déversants.

2ème partie : « Souple ou rigide ? » [20 min]

Munissez-vous de deux paires de chaussons, une souple et une rigide. Dans 3 blocs aux styles différents, réalisez 1 essai avec chacune de vos paires de chaussons… Alors ?

3ème partie : « Un talon pour les enchaîner tous » [20 min]

Durant cette dernière séquence vous allez choisir un de vos deux pieds et lui imposer de se poser uniquement en crochet de talon sur les prises, soyez ferme avec lui ! Votre second pied peut être utilisé normalement. Escalade libre et au bout de 10 minutes vous allez inverser les rôles, pas de jaloux.

Détail de la partie escalade de difficulté « technique » (en salle ou en site naturel) 

1ère partie : « Tortiller pour se faufiler » [30 min]

Commencez par repérer toutes les voies« tordues » de la salle ou du secteur dans votre niveau. Durant la première demi-heure de votre séance, grimpez librement dans ces voies généralement techniques et peu déversantes.

2ème partie : « Souple ou rigide ? » [20 min]

Munissez-vous de deux paires de chaussons, une souple et une rigide. Dans 2 voies aux styles différents, réalisez 1 essai avec chacune de vos paires de chaussons… Alors ?

3ème partie : « Déclic des clips » [20 min]

Dans 2 voies de votre choix, une cotation et demi en-dessous de votre niveau max à vue, chaque dégaine doit : Etre mousquetonnée, puis déclipée, et mousquetonnée à nouveau en utilisant l’autre main. Temps de repos entre les 2 voies : 10 minutes.

Détail de la partie de préparation physique bloc (40 minutes)

Rappel exercice n°1 de l’épisode 3 :

  • Suspension à deux mains
  • Se suspendre 12 secondes à deux mains, sans les pieds, sur deux prises les plus petites possibles.

Rappel exercice n°2 de l’épisode 3 :

  • Un mouvement extrême avec un seul pied sur le mur
  • Position de départ : Deux prises de mains et une seule prise de pied au choix. L’objectif est d’aller attraper une prise de main au-dessus de vous (= réaliser un mouvement) et de vous stabiliser 3 secondes sur celle-ci.

Détail de la partie préparation physique difficulté 

Rappel exercice n°1 de l’épisode 3 :

  • Suspension à deux mains
  • Se suspendre 12 secondes à deux mains, sans les pieds, sur deux prises les plus petites possibles.

Ajuster la difficulté des exercices

Que faire si les exercices sont trop difficiles ?

  • Exercice 1 : Choisir des prises plus confortables ou réaliser la suspension en posant un pied sur le mur
  • Exercice 2 : Choisir des prises plus confortables ou réaliser le mouvement en posant les deux pieds sur le mur

Que faire si les exercices sont trop faciles ?

  • Exercice 1 : Choisir des prises plus petites ou ajouter un leste de 1 à 3 kg
  • Exercice 2 : Choisir des prises plus petites ou réaliser le mouvement en no-foot, sans les pieds

Enfin, vous pouvez aussi jouer sur la difficulté des blocs/voies choisis afin d’ajuster la difficulté de l’enchaînement.

Une petite vidéo de démonstration pour cette séance 1 


Détails de la séance 2 

Déroulement de la séance 

1) Echauffement : Tester les exercices sur environ 10 secondes [3 min]

2) Séance de prévention : Réaliser 3 circuits [24 min]

3) Retour au calme : Relâchement, relaxation au sol [3 min]

Gestion du temps 

  • Durée d’un exercice : 45 secondes
  • Repos entre deux exercices : 15 secondes
  • Repos entre deux circuits : 2 minutes
  • Nombre de circuits : 3

Remarques: 

Tous les exercices proposés dans cette séance de prévention sont des exercices à intensité faible. Ils doivent être réalisés à vitesse lente et il n’est pas nécessaire de les rendre plus difficiles. Gardez en tête que « facile » ne veut pas dire « inutile » et que ce travail de renforcement/rééquilibrage est essentiel pour une progression sans blessures.


Conseils généraux séances 3 et 4 

Conseils généraux :

Après un échauffement d’environ 20 minutes, divisez votre séance en deux parties. La première est une séquence d’escalade de 25 minutes dans votre niveau maximum. Ensuite, accordez 30 minutes au travail de votre endurance dans une situation spécifique d’escalade. Le but sera d’enchaîner un bloc (ou une voie) le (la) plus proche possible de votre niveau max deux fois de suite sans repos. Faites ensuite un break de 5 à 10 minutes et répétez l’exercice jusqu’à la fin des 30 minutes.

Conseils généraux :

Enchainer 5 étirements actifs différents sur les membres inférieurs. Chaque étirement est répété 3 fois, temps de travail de 45 secondes, temps de repos 15 secondes entre chaque étirement.


Que faire si votre salle d’escalade est fermée? 

  • Option 1: Réalisez vos séances d’entraînement en site naturel
  • Option 2: Adaptez vos entraînements grâce aux conseils ci-dessous

Détail de la partie de préparation physique bloc (40 minutes)

 

Détail de la partie préparation physique difficulté  (40 minutes)


Vous connaissez maintenant le détails des différentes séances qui composent ce cycle d’entraînement. Il est temps maintenant de choisir votre plan d’entraînement (4h30 ou 9h par semaine) et de découvrir la planification des 4 semaines d’entraînement:


Plan d’entraînement n°1 – 4h30 par semaine 


Plan d’entraînement n°2 – 9h par semaine 

Les conseils de Rémi pour bien gérer votre programme d’entraînement 

Le plan d’entraînement a pour but de vous guider mais gardez à l’esprit que par moment il sera nécessaire de l’ajuster. Voici les grands principes à suivre :

  • Minimum 2 jours de repos complets par semaine
  • En cas de fatigue importante ou de maladie n’hésitez pas à reporter voir annuler votre séance
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Il l’a fait! Stefano Ghisolfi enchaîne son projet du moment, « Change », 9b+

28 Sep

On le savait en plein travail de « Change », premier 9b+ au monde ouvert et libéré par Adam Ondra en 2012. Après avoir coché la première partie de la voie en 9a+/b en Aout dernier, l’Italien a enfin clippé le relais de la ligne globale aujourd’hui!

Située à Flantanger (Norvège) et d’une longueur de 55m dans un énorme dévers, la voie est donc composée de deux parties: La première partie en 9a+/b avec un crux en pas de bloc de 6 mouvements valant 8B+ bloc. A la fin de cette première partie se trouve un mauvais repos à la suite duquel viennent 30m en 9a. Cette seconde partie est plus continue même si un pas de bloc vient rajouter encore quelques difficultés à l’ensemble qui est évalué à 9b+!


Lire aussi Stefano Ghisolfi enchaîne la première partie en 9a+/b de « Change » !


Voici son commentaire après l’enchaînement:

La bataille est terminée! Un défi mental et physique qui m’aura pris plus d’un mois d’efforts réparti sur deux trips à Flatanger. L’enchaînement m’aura pris une heure de grimpe pour avaler les 55m et 185 mouvements de « Change », le tout premier 9b+ au monde équipé par Adam Ondra et qui était jusqu’à présent le seul à l’avoir enchaîné en 2012. Je me sens soulagé, fatigué et heureux. J’ai vraiment apprécié relever ce défi. Merci à toutes les personnes qui ont participé à ce long processus de travail, et à toutes les personnes qui m’ont encouragé aujourd’hui durant cet enchaînement sans fin!

Pour info, il s’agit du deuxième 9b+ réalisé par Stefano Ghisolfi, après « Perfecto Mundo » à Margalef en 2018. L’Italien va-t-il désormais se tourner vers la cotation supérieure avec les deux 9c existants dans le monde, « Silence » à Flatanger ou « Bibliographie » à Céuse? Affaire à suivre…

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Jeu concours: Gagne ta paire de chaussons Scarpa

28 Sep

Cette année, PG continue avec ses partenaires de vous proposer de nombreux jeux concours avec toujours des beaux lots à remporter… Cette fois, on vous propose de gagner votre paire de chaussons Scarpa avec le modèle Vapor.

Ce que contiendra votre lot:

  • Une paire de chaussons Vapor by Scarpa
  • Des goodies Scarpa

Comment gagner cette paire de chaussons? 

Rien de plus simple…

Tirage au sort le samedi 3 octobre 2020 pour désigner le vainqueur.

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Daniel Woods fait tomber le 8C bloc « Blade Runner »

25 Sep

Direction le parc national des Rocheuses (US), LE spot de bloc US du moment où les croix tombent les unes après les autres depuis le début de la saison estivale. Cette fois, c’est l’américain de 31 ans, Daniel Woods (qu’on ne présente plus!), qui vient de cocher une belle performance avec la réalisation de « Blade Runner », 8C libéré par Giuliano Cameroni.

Il s’agit du 6ème 8C bloc réalisé par l’Américain cette année (25 au total), ce qui en fait l’un des bloqueurs les plus productifs en terme de grosses performances. Notons tout de même que sur les six 8C enchaînés en 2020, 3 sont des First Ascent et attendent donc confirmation de la cotation!

Ci-dessous la vidéo de Giuliano Cameroni…

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