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Quelques mots avec Nailé Meignan qui signe son retour sur la scène des compétitions

© Coll. Nailé Meignan

Après 2 ans d’absence, la jeune compétitrice Chambérienne semble plus motivée que jamais pour enfiler à nouveau ses chaussons de compétitions, avec en ligne de mire la perspective des jeux 2024 à Paris… 


Salut Naïlé, pour commencer, comment vas-tu ?

Salut ça va super merci beaucoup j’espère que toi aussi ! J’ai la chance, même en cette période très complexe de pouvoir continuer à grimper et m’entrainer et j’en suis très reconnaissante.

Peux-tu revenir avec nous quand et pourquoi tu as eu le besoin / l’envie de marquer une pause avec les compétitions ?

Je m’entraîne et je fais de la compète depuis que je suis toute petite et à force, j’ai perdu cette motivation pour l’entraînement, tout comme les compétitions que je faisais par habitude: je n’y trouvais plus de plaisir ni d’envie.  J’ai donc voulu faire une pause pour me remettre les idées en place et réussir à trouver ce qui me motive vraiment en réfléchissant à mes objectifs.

Cette pause a débuté en septembre 2019 et et ça a duré environ un an. J’ai finalement repris le chemin de l’entraînement en septembre 2020.

Y’a-t-il eu un ou des éléments déclencheurs ?

Je pense que c’était un tout, ce n’était pas la première fois que je pensais à faire un break. Je pense aussi que le fait que je n’ai pas réussi à m’exprimer sur les coupes du monde Sénior m’a motivé à dire « stop ».

Qu’en as-tu tiré ?

Cette pause était choisie et volontaire, elle m’a donc fait beaucoup de bien et m’a permis de faire le point correctement. Bilan : j’adore l’escalade. Je ne vais donc pas arrêter tout de suite! D’ailleurs durant cette année j’ai continué à grimper pas mal en falaise mais sans aucune contrainte. J’ai ensuite réfléchi à mes envies par rapport aux entrainements et aux compétitions, et me revoilà motivée plus que jamais!

Aujourd’hui, tu sembles donc avoir la volonté de revenir sur le terrain du haut niveau et de la compétition, qu’est-ce qui motive ce choix ? Qu’est-ce qui a changé pour toi ?

Après avoir beaucoup réfléchi, je me suis rendu compte que quoiqu’il arrive j’aimais l’entraînement, et que si je continuais ce serait aux côtés de mon entraîneur Kevin Arc.  J’ai décidé de m’entrainer différemment avec Kevin et de me laisser aussi des projets pour l’extérieur, avec un entrainement peut-être un peu plus diversifié, un entrainement qui me correspondrait parfaitement.

Pourquoi le choix de Kevin Arc ?

Car ça faisait un bon bout de temps que je m’entrainais déjà avec lui et on avait construit de belles choses ensemble, sur tous les plans. Pour moi c’était donc une évidence de continuer avec lui.

Tu nous confiais d’ailleurs à ce sujet vouloir t’engager dans une préparation olympique pour Paris 2024, comment imagines-tu les 4 prochaines années ?

Oui bien sur que je pense aux JO de Paris 2024 ! Les 4 prochaines années vont être rythmées par les entraînements, après c’est un peu dur de se projeter avec la situation actuelle… Mais j’espère que ce seront des années pleines de progression pour 2024.

En attendant 2024, quels sont tes objectifs intermédiaires ?

J’aimerais retrouver le niveau sur la scène nationale et internationale et j’aimerais aussi beaucoup refaire des perfs en extérieur et découvrir un peu plus le bloc dehors aussi.

Durant ta pause, tu t’es pas mal évadée en falaise, vas-tu y renoncer pour les JO ?

Oui effectivement comme je l’ai dit j’ai continué à grimper et surtout en falaise. Et cela m’as fait beaucoup de bien et m’as ramené à la pratique que je faisais le plus quand j’étais petite. Je pense que la falaise, en tout cas pour moi, est complémentaire à l’entrainement. Je ne vais donc pas y renoncer pour les JO: avec un peu d’organisation je couplerai entraînement et grimpe dehors.

Parle nous un peu de tes entraînements : comment t’entraînes-tu aujourd’hui ? et comment articules-tu tout ça avec la vie quotidienne ?

Je m’entraine sur Chambéry principalement dans la salle Ambroise Croizat avec comme entraineur Kévin Arc qui lui se trouve à Nantes. Je suis donc entrainée à distance. Je suis en terminale dans un lycée à horaires aménagés ce qui me permet d’avoir un très bon emploi du temps et donc des plages horaires pour pouvoir m’entrainer correctement.

L’entraînement à distance te convient ? Ce n’est pas trop dur de ne pas avoir la présence de ton entraîneur lorsque tu t’entraînes ? Comment tu te motives lorsque tu as un coup de mou pendant une séance ?

Oui ça me convient complètement, la première année avait été un peu dure car on est passé de tout à rien et on ne l’avait jamais fait. Mais maintenant ça se passe super bien, on s’est tous les deux amélioré.

Et puis je ne suis pas non plus tout le temps toute seule du coup ça va. Ça m’arrive rarement les petits coups de mou, mais quand c’est le cas je demande si quelqu’un veut faire la séance avec moi ou alors carrément j’appelle Kevin pour voir s’il ne peut pas me proposer un autre exo qui me motiverait.

Avec cette nouvelle ère des JO, comment cela se passe-t-il au sein de l’équipe de France, y’a-t-il plus de rivalités ?

Non je dirais au contraire que tout le monde est « excité » par cette nouvelle forme de compétition qui s’offre à l’escalade, et selon moi l’émulation et d’autant plus grande !

Le mot de la fin ?

Vite que cette épidémie cesse et que tout le monde puisse retrouver toutes ses activités… En attendant essayons de garder le sourire et de faire du mieux que l’on peut !

Publié le : 06 avril 2021 par Charles Loury

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