Portfolio European Youth Cup – Voiron
16 Juin
Toutes les photos des finales de la coupe d’Europe de Voiron sont en ligne!
16 Juin
Toutes les photos des finales de la coupe d’Europe de Voiron sont en ligne!
16 Juin
Samedi 9 juin, c’est à Voiron que se sont retrouvés plus de 160 jeunes issus de toute l’Europe pour en découdre sur cette 3ème étape de la coupe d’Europe espoirs. Pour l’occasion, l’organisation avait décidé de faire tenir la compétition en une seule journée, afin d’éviter aux malheureux minimes la traditionnelle finale du dimanche matin. Une bonne idée, qui a tout de même ses limites : tout d’abord, 9h-23h, ça fait un peu épais, mais bon on fait avec sans trop de soucis. En revanche ce qui est dommage, c’est d’avoir du ouvrir 6 voies différentes sur le mur pour les finales, ce qui a contraint les ouvreurs à créer des voies assez rectilignes, et donc pas super spectaculaires. Dommage, car la qualité d’ouverture était au rendez-vous, avec Romain Desgranges aux manettes, secondé par Manu Romain, Sylvain Chapelle et Mike Fuselier, rien que ça ! Bref, c’est un détail, mais du point de vue du spectateur ça change la donne quand même.
Autre point à signaler avant de passer aux détails sportifs, l’organisation a tenté de mettre le paquet en terme de son et lumière, avec 3 poursuites (pour 3 grimpeurs simultanés en finale), un écran géant, des caméras au plafond pour suivre l’évolution des grimpeurs du dessus, un Christopher au micro toujours au top, et du bon son. Bref de ce côté-là on n’a pas été déçu. Allé, si on fait la fine bouche, quelques projecteurs de couleurs et c’était parfait ! Bon, revenons-en à nos petits grimpeurs. Déjà, premier constat, 22 français ont décroché leur ticket pour les finales. Si on compare avec l’Autriche par exemple, seulement 10 finalistes, donc c’est plutôt pas mal, d’autant que la France remporte le classement par équipe sur cette étape, devant la Slovénie et l’Autriche.
Catégorie par catégorie, voilà ce que ça donne :
En minime fille, on attendait de voir si Solène Amoros allait confirmer après sa victoire lors de la dernière étape à Edimbourgh. Suite aux qualifs, la française a plutôt l’air en forme puisqu’elle est la seule à sortir ses 2 voies, et elle semble d’attaque pour remporter sa 2ème médaille d’or de la saison. Mais c’était sans compter sur la jeune serbe, Stasa Gejo, seule représentante de son pays, qui viendra jouer les trouble fête en mettant 2 prises de plus à la française en finale, dans une voie très résistante, sans compromis. Après 2 médailles d’argent (Moscou et Edimbourgh), la serbe empoche sa première médaille d’or de la saison, et confirme son avance au général. A noter la contre perf de l’autrichienne Hannah Schubert, 2ème à l’issue des qualifs, qui échoue à la 9ème place du classement.
1. Stasa Gejo (SRB)
2. Solène Amoros (FRA)
3. Franziska Sterrer (AUT)
7. Auriane Favrin
8. Camille Masseran
En minime garçon, à l’image des filles, on pouvait imaginer une médaille française en la personne du jeune Lucas Mesnard. Une voie également bien résistante, avec un vilain pas dans le haut de la voie qui en aura laissé 4 sur le carreau. Lucas chutera 2 prises plus tôt et n’accrochera finalement que la 5ème place. Pour départager les premiers, nouvelles règles cette année : tout d’abord, les qualifs ne sont plus prises en compte, et donc, pour départager les ex-aequo, quoi de mieux que de prendre en compte le temps… On marche sur la tête là non ? Soit on fait de la vitesse, soit on fait de la difficulté, mais pas les 2 ! On attend vos réactions à ce sujet sur notre page Facebook. Bref, au final, Aucun français sur le podium :
1. Sasha Lehmann (SUI)
2. Anze Peharc (SLO)
3. Ruben Firnenbourg (ALL)
5.Lucas Mesnard
8. Nicolas Pelorson
On passe chez les cadettes où le niveau était très relevé ! Difficile de faire un pronostic, même si on espérait une de nos 2 françaises en forme en ce moment, Julia Chanourdie et Salomé Romain. Ni une ni deux, pas de française sur le podium ! Bon d’accord, ça s’est joué à presque rien. Une voie toujours rési, avec un pas plus corsé dans le haut de voie où il fallait engager un mouvement pas évident. A ce petit jeu là, la machine belge Anak Verhoeven avale ce passage délicat et enchaîne les mouvements pour venir chuter tout proche du top. Décidément, il sera difficile de venir la chercher, et on a hâte de voir ce qu’elle donnera en coupe du monde senior cette année. La tchèque Tereza Svobodova terminera 2ème et l’autrichienne Jessica Pilz 3ème, en tombant juste après ce fameux mouv. Nos françaises n’auront pas passer ce crux, dommage car c’était vraiment pas loin !
1. Anak Verhoeven (BEL)
2. Tereza Svobodova (CZE)
3. Jessica Pilz (AUT)
6. Salomé Romain
7. Candice Gautier
9. Julia Chanourdie
Cadets hommes, ils étaient 10 à sortir les 2 voies de qualifs, dont 4 français : MAel Bonzom, Géo Deflaugergues, Hugo Meignan et Ghislain Pipers. Après la 2ème place à Edimbourgh de Mael, on pensait le voir une nouvelle fois dans le haut de tableau, surtout que son principal adversaire, l’allemand Sebastian Halenke était absent. Et bien c’est finalement un autre français qui prend en main cette finale, le chambérien Geoffrey Deflaugergues, qui se met un combat mythique dans sa voie, et échoue dans les derniers mouvs. Loic Timmermans, le belge en forme du moment, ne fera pas mieux, et il sera départagé au temps en mettant une minute de plus pour atteindre la même prise que Géo. Pourtant le belge semblait nettement plus rando, gérait sa voie, a même pris le temps d’observer avant d’engager le mouvement fatal à Géo, mais ça n’aura pas suffit. L’allemand David Firnenburg complètera le podium. Mael quant à lui se rate dans la première moitié de voie ce qui le propulse à la 9ème place.
1. Géoffray Deflaugergues (FRA)
2. Loic Timmermans (BEL)
3. David Firnenburg (ALL)
6. Ghislain Pipers
8. Hugo Meignan
9. Mael Bonzom
Junior fille, on pouvait espérer entendre une 2ème marseillaise, avec notamment Laura Michelard et Hélène Janicot qui avaient les moyens de prendre les devant. Et bien ce fût chose faite, avec une finale sortie pour Hélène, et une zipette la main dans le bac final pour Laura qui terminera donc 2ème. Frustrée de ne pas avoir sorti la voie, elle n’aurait de toute façon pas pu passer devant Hélène qui avait été plus rapide… Bref nos 2 championnes sont en forme, et Laura nous confiait d’ailleurs vouloir s’entraîner dur cet été pour les championnats du monde jeune… Affaire à suivre, car n’oublions pas que sur cette coupe d’Europe espoirs il manque 2 têtes de série autrichienne : Magdalena Rock et Katharina Posch !
1. Hélène Janicot (FRA)
2. Laura Michelard (FRA)
3. Tina Johnsen Hafsaas (NOR)
6. Nolwen Berthier
8. Manon Hilly
9. Fanny Gibert
10. Meije Vellot
On termine par les juniors garçons, où côté français on attendait le jeune mutant de Mroc, Thomas Joannes, qui terminait 3ème récemment lors des championnats de France seniors. Pour la première place, c’est raté puisque c’est le slovène Domen Skofic qui domine les débats en étant le seul à sortir la voie, et de loin ! Ce ne sera pas non plus l’argent pour notre français puisque c’est le suisse Franz Krakenberger qui réalise une très belle perf en montant bien haut dans la voie, chutant sur une section de plats sur la fin. La médaille d’argent revient au slovène Sergej Epih, qui réalise la même perf que Thomas, mais dans un temps moindre. Thomas prendra donc la 4ème position.
1. Domen Skofic (SLO)
2. Franz Krakenberger (SUI)
3. Sergej Epih (SLO)
4. Thomas Joannes
7. Thomas Morize
8. Laurent Thévenot
9. Clément Lechaptois
10. Allan Momirovic
Voilà donc une bien belle compétition qui se termine, organisée de main de maitre par une tripotée de bénévoles. On regrette juste que les photographes et/ou la presse qui étaient sur place ne soient pas d’avantage pris en considération comme sur certains grands événements tels que la coupe du monde de Valence, de Cham ou de Briançon. A croire que l’image de l’événement en dehors du gymnase n’est pas très importante !
14 Juin
Quelques images des finales du championnat de France senior 2012
13 Juin
[youtube id= »OzY4KT-6OWU » width= »600″ height= »350″]
12 Juin
Rencontre avec le jeune Nicolas Pelorson, minime, double champion de France bloc et diff, et un paquet de croix en falaise…
– Salut Nicolas ! Bon, on commence par le début. On te laisse faire les présentations.
-Salut ! Je m’appelle Nicolas Pelorson. J’habite à St Ismier (c’est un village proche de Grenoble) J’ai commencé l’escalade il y a 6 ans. J’en fait maintenant au club de Crolles. J’ai 14 ans et le 10 juin j’en aurai 15.
– Tu viens de devenir double champion de France de bloc et de difficulté en minime. Tu réalises ? Tu y avais déjà pensé ?
– Je réalise maintenant bien ce doublé. Je n’y avais jamais pensé parce qu’avant cette année je n’avais jamais fait de podium dans des compétitions nationales.
– Tu vas donc avoir ta place en équipe de France… Des nouvelles ambitions ?
– Cette année j’essaierai de grimper au mieux dans les coupes d’Europe même si je ne sais pas du tout ce que ça va donner vu que je ne connais pas le niveau des autres participants. Et puis l’année prochaine, en cadet, j’espère que ça marchera aussi bien.
– Il me semble que tu fais aussi pas mal de falaise, quelles sont tes dernières croix ? Ton spot fétiche ?
– Mes dernières croix sont « les pères chartreux », un super 8b+ à St Pancrasse, la FA de « la mythologie du surbouc », un 8b très joli en dalle toujours à St Pancrasse et « le blaireau tiqua » à vue, un 8a bien déversant à Comboire 2. Mon spot fétiche est Cantobre même si j’y suis allé qu’une fois. C’est la longueur que je préfère avec des trop beaux trous et un cadre parfait.
– Tu préfère le à-vue ou le travail des voies ?
– Avant je préférais le travail des voies parce que a vue j’étais bien moins fort. Maintenant que j’ai progressé en à-vue, j’aime autant les deux.
– Tu viens de réaliser ton premier 8c+ (La taupe Boxeuse) du côté de Grenoble. Combien de temps cette avoie t’a-t-elle résistée ?
– Il m’a fallu 4 scéances pour faire cette voie.
– Quelle a été ta plus grosse difficulté dans cette voie ?
– Contrairenment aux autre qui ont fait cette voie ma difficulté était vraiment en haut. Il y a un pas vraiment dur et juste avant un repos et vu que j’ai du mal à me reposer sur les repos ça m’a pris du temps.
– As-tu déjà envisagé le 9ème degré ?
– J’ai déjà éssayé une voie dans le 9eme degré. Elle pourrait me paraitre envisageable mais à très long tèrme.
– Une anecdote à nous raconter durant dans ta jeune vie de grimpeur ?
– Il y’à pas longtemps aux grottes des branches en Ardèche, je devais faire la manip dans un gros trou en haut d’une voie. Il y avait un nid de pigeon que je n’avais pas repéré au fond du trou et pendant que je faisais la manip les pigeons m’ont attaqué.
– Tu t’entraînes plutôt pour la falaise, ou plutôt pour les compétitions ?
– Je m’entraine plutôt pour la falaise mais j’essaie quand même de bien m’appliquer dans les compétitions en m’entrainant en allant un peu en salle avant.
– D’ailleurs, en parlant de ça, raconte nous un peu ta façon de t’entraîner.
– Pour m’entrainer, je grimpe. En falaise le plus souvent et quand une compétition approche je fais deux ou trois séances en salle pour me réadapter à grimper sur de la résine
– Avec 2 ou 3 séances de résine, tu es double champion de France, ça ne te donne pas des envies ?
– En plus que des 2 ou 3 séances de résine avant chaque compétition, je fais aussi une séance par semaine dans mon club, à Crolles. Je vais aussi dans les salles à Grenoble de temps en temps quand il pleut. Je n’ai pas envie de faire plus de résine pour faire de meilleur résultats parce que je pense progresse autant en falaise et ça m’amuse plus.
– Quels sont tes points forts et tes points faibles ?
– Mes points forts sont : La motivation, tenir les réglettes, faire des voies pas trop longues (20 mètres) et pas trop déversantes en falaise et la souplesse
– Mes points faibles sont la compression, tenir les plats, les contrepointes et de bien récupérer sur un repos.
– As-tu un grimpeur ou une grimpeuse qui t’inspire particulièrement ?
– Beaucoup m’inspirent mais Chris Sharma particulièrement.
– Quels sont tes futurs projets ?
– Mes futurs projets sont d’enchainer « rêve de baltringue » à St Pancrasse et « little king » à St Ange, deux 8b+ et à plus long terme de découvrir de nouvelles falaises hors de la France, d’équiper quelques voies en falaise et d’avoir réussi un jour toutes les voies de la vire de Têtard Park (même si ce sera surement très long…)
Merci Nicolas pour ces quelques réponses, et on te suivra avec attention cette année …
11 Juin
Direction les Etats Unis, Vail plus précisément, pour cette 5ème et avant dernière étape de la saison 2012. Traditionnellement, quelques bons bloqueurs américains viennent se frotter aux habitués du circuit, c’est le cas notamment de Daniel Woods chez les hommes, ou Alex Johnson chez les femmes. Ils ne parviendront cependant pas à aller bousculer le podium puisqu’ils terminent respectivement 10ème et 4ème.
On entre dans le vif du sujet et on commence par les femmes. Rappelez vous, après la dernière étape à Innsbruck qui avait été remportée par la locale de l’étape l’autrichienne Anna Stohr, Le classement général était des plus serré, 26 petits points séparant la 1ère (Anna Stohr) de la 3ème (Shauna Coxsey). Entre les deux, c’est la japonaise qui s’interposait avec 2 points de retard sur l’autrichienne. Bref, cette étape de Vail était donc décisive, et il ne fallait pas passer à côté. L’expérience de l’autrichienne ne l’aura pas trahie, puisqu’elle remporte une deuxième étape consécutive en étant la seule à sortir tous les blocs de finale, ce qui lui permet d’être assurée du titre avant même la dernière étape, d’autant que la japonaise qui la talonnait passe à côté de sa compétition et termine 11ème ! En 2ème position à Vail on retrouve l’anglaise Shaune Coxsey. Elle signe ainsi sa 3ème médaille d’argent de la saison, et prend la seconde position au général (350 pts), à 46 points de l’autrichienne.
Petite explication: sur le circuit coupe du monde, seuls les 5 meilleurs résultats sont comptabilisés au final (le moins bon résultat est retiré lorsque le compétiteur participe à plus de 5 étapes). Si Anna ne participe pas à la dernière étape de Munich, elle gardera 396 points. Si Shauna remporte la dernière étape, elle gagnera 100 points, mais ayant participée à 6 étapes, son moins bon résultat (4ème) ne comptera pas, soit 55 points en moins. Si on fait les comptes, en remportant la dernière étape, Shauna gagnera 100-55 points, soit 45 points, ce qui l’amènerai au total à 395 points, soit un point de moins que Anna…
Enfin, c’est la jeune allemande Juliane Wurm qui accroche la médaille de bronze, avec 3 blocs au top ! Akiyo Noguchi occupe désormais la 3ème place du podium général avec 325 points. Bref vous l’aurez compris, rien n’est encore joué, et le classement final se décidera lors de la dernière étape à Munich. Côté français, une seule représentante était en finale, Mélanie Sandoz, ce qui lui permet par la même occasion d’obtenir son ticket d’entrée pour Bercy ! Elle terminera 6ème de la finale avec un seul bloc au compteur. Mélissa LeNeve, n°1 française actuellement, termine quand à elle 8ème, à 2 petits essais des portes de la finale.
Podium:
1. Anna Stohr
2. Shauna Coxsey
3. Juliane Wurm
Classement provisoire:
1. Anna Stohr – 396
2. Shauna Coxsey – 350
3. Akiyo Noguchi – 325
Et chez les mecs ? Jusqu’à maintenant, c’était le russe Rustam Gelmanov qui dominait les débats avec 4 podiums en 4 étapes dont 2 médailles d’or… l’équipe Russe ne s’est hélas pas déplacée sur cette étape américaine (manque de moyen selon certaines sources), et c’est donc l’autrichien Kilian Fischhuber qui en profite pour remporter l’étape, tout en rattrapant ainsi ses 100 points de retard sur le russe au général. A une étape de la fin, les 2 hommes sont à égalité parfaite avec 345 points. LE suspens a rarement était aussi important, et l’étape de Munich fera office de finale, à ne rater sous aucun prétexte. Retour à Vail : le canadien Sean McColl confirme sa forme du moment en signant un 2ème podium consécutif (après une 3ème place à Innsbruck), il repart cette fois avec une belle médaille d’argent, avec 4 blocs au top en finale (tout comme Kilian, mais en 2 essais supplémentaires). Cette nouvelle belle perf du canadien lui permet d’espérer encore accrocher le podium général puisqu’il est actuellement à 59 points du 3ème (Jakob Schubert avec 260 points). En 3ème position à Vail, comme chez les femmes on retrouve un jeune allemand, Jan Hojer qui signe son premier podium international senior. Notre français n°1, Guillaume Glairon Mondet n’est pas loin du podium, avec 3 blocs au compteur en finale, il lui manque un peu de réussite pour réaliser les blocs à vue, et il se contentera donc de la 4ème place.
AU général, si les 2 premières places se joueront certainement entre Kilian Fischhuber et Rustam Gelmanov, en revanche la 3ème position est loin d’être acquise, avec 4 grimpeurs qui se tiennent à 60 points près : Jakob Schubert (260 pts), Guillaume Glairon Mondet (245 pts), Dimitrii Sharafutdinov (204 pts) et Sean McColl (201 pts). Comme chez les femmes, il faudra attendre l’étape de Munich pour déterminer le podium général.
Podium:
1. Kilian Fischhuber
2. Sean McColl
3. Jan Hojer
Classement provisoire:
1. Rustam Gelmanov – 345
1. Kilian Fischhuber – 345
3. Jakob Schubert – 260
Crédit photos: Heiko Wilhelm
10 Juin
Nous sommes allés à la rencontre des 3 espoirs français qui montent sur le podium des championnats de France seniors 2012.
– Tout d’abord, un premier podium au championnat de France senior, qu’est-ce qu’on ressent? Vous y pensiez? Vous réalisez maintenant?
Julia: Je ne pensais pas du tout être sur le podium sachant que je n’étais déjà pas sûre d’aller en finale. J’étais vraiment très contente, j’ai mis du temps à comprendre que j’étais 3ème des championnats de France séniors ! Et que je suis qualifiée pour Bercy !
Laura: le podium au championnat de france senior c’est incroyable ! Je suis fiere d’y etre arrivée mais c’est vrai que je realise pas vraiment.par contre Ca m’a procuré une motivation en plus, et de la confiance en moi-meme. Je n’y pensais vraiment pas ! J’etais vraiment surprise, c’etait mom objectif mais je me disais que ca serait super difficil et quasiment improbable.
Thomas:
Je suis super heureux, je ne pensais atteindre un tel résultat. Dans cette compétition mon objectif était d’accéder à la finale. Une 3ème place c’est que du bonheur en plus. Je pense que je réaliserai vraiment quand je serai dans l’ambiance des premières étapes de coupe du monde.
– Faites nous un peu revivre ce we à Arnas de votre point de vue.
Julia: Je suis arrivée sur cette compétition sans objectifs, juste pour me tester chez les grands. Les 2 premières voies de qualifications se sont super bien passées (je m’attendais à avoir des voies plus dures).
Le lendemain j’étais quand même un peu stressée pour la demi-finale, même si je n’avais pas d’objectifs, j’espérais rentrer en finale. Dans cette voie de demi-finale, j’ai très bien grimpé tout le long mais j’ai explosé d’un coup. Je m’attendais à ce que beaucoup de filles me passent devant et que je n’aille pas en finale. Mais bonne surprise, je me qualifie 6ème ex-aequo.
Dans l’isolement pour la finale, je me sentais toute molle et fatiguée, c’est juste après la lecture de la voie que je me suis reboustée car j’avais très envie de grimper dans cette voie. En arrivant au pied du mur, j’avais le sourire, je me suis battue jusqu’au bout et dans tous les cas, peu importe la place que je faisais, j’aurais été contente. Lorsque j’ai vu Hélène se faire arrêter à cause de son oubli de dégaine, j’étais super triste pour elle car je savais qu’elle aurait pu sortir cette voie. Mais quand j’ai su que j’étais 3ème je n’y croyais pas, c’est génial ce qu’il m’est arrivé et je suis très heureuse !
Laura: les qualification n’etaient pas tres dures donc la journée du samedi s’est bien passée. Le samedi pour les demis, c’etait vraiment la que la compétition commencait ! J’étais a fond en iso ! La voie avait l’air vraiment cool et pas mutante. En rentrant de la lecture j’etais impatiente de grimper. Et quand vient mon tour de grimper j’ai la tete vide, je ne penses a rien sinon a sortir ma voie. Malheureusement j’hesites au niveau de la derniere degaine (« je la clippe, je la clippe pas ? ») Ca me fait perdre de l’energie et je tombe sur l’avant derniere prise. J’etais decue parce que j’avais envie de sortir la voie. Je suis 3eme au classement provisoire a la suite de cette demi. Je commence a me rendre compte que le podium est possible, mais j’en fait pas un fromage et je reste dans ma compete. Dans l’iso pour la finale je commence a ressentir la fatigue et ca m’inquiete un peu. Mais la lecture arrive et je tombe amoureuse de la voie ! J’ai envie de grimper et ca me met la patate. Dans ma voie de finale je suis concentrée et décontractée. Pareil qu’en demi, j’ai envie de sortir la voie. Je me laisse aller jusqu’en haut de la voie… Le publique me porte et m’enmene jusqu’au bac final. Je me suis vraiment libérée dans cette voie, j’etais dans ma bulle. Arrivée au bac final, je clippe le relais et je n’en reviens pas. Quand je traverse le publique pour rejoindre ma soeur, tout le monde me felicite , j’en ai les larmes aux yeux. C’est magique ce qui s’est passé dans cette finale. Quelques minutes après je me rend compte que je suis sure de faire un podium, et la je suis super heureuse ! C’etait incroyable !
Thomas: J’arrive sur la compétition en me sentant bien préparé et assez confiant.Les voies de qualif sont bien ouvertes , je passe dans les premiers et je ne rencontre pas de difficultés en sortant les 2 voies. La voie de 1/2 finale me paraît dure( surtout le début) mais faisable. Après 1h30 d’attente, c’est enfin à moi.Je m’élance. je passe plus facilement les premiers mouv que prévu , je me sens à l’aise. Je chute finalement à l’avant dernier mouv après m’être un peu trop précipité! Je suis satisfait car j’ai atteint mon objectif: la finale en me plaçant 4ème des 1/2.
A la lecture de la voie de finale, je suis vraiment étonné par sa longueur; elle traverse la moitié du mur et zizague dans tous les sens. Je reviens à l’isolement en n’ayant mal mémorisé la voie…. A l’isolement j’ai envie que le temps s’accélère, être vite dans l’action…. c’est à mon tour, je fonce, je n’ai rien à perdre. Les premiers mouvements passent plutôt bien, j’arrive au repos total, content de lâcher les 2 mains. Bien que je sois très concentré, j’entends les encouragements du public ce qui me booste encore plus. Je tombe quelques mètres plus haut avec le sentiment d’avoir donner le maximum.Je sais que j’ai bien grimpé mais je ne sais pas encore que je serai sur le podium. Finalement je suis 3ème, super content de mon classement.
– Si vous ne deviez retenir qu’un seul moment de la compétition, ce serait lequel?
Julia: Mon meilleur moment : c’est lorsque je suis redescendue de ma voie de finale. Je suis très contente d’avoir pu me battre comme ça dans une voie de compète.
Laura: Le moment que je retiendrais c’est le celui ou j’ai clippé le relais de la voie de finale. Je n’y croyais pas, je me suis laissée envahir par l’emotion. C’etait magique.
Thomas: Mon meilleur moment: quand je suis redescendu de la voie de finale.
– Ces championnats de France étaient-ils un objectif pour votre saison ou juste une compétition préparatoire pour les futures échéances chez les espoirs?
Julia: Ces championnats de France n’étaient pas du tout un objectif, je voulais juste me tester dans ces voies de séniors.
Laura: Je ne saurais pas dire si c’etait un objectif ou non… J’esperais y faire un truc bien, mais je n’avais pas d’obectif en soit. Je voulais juste donner le meilleur de moi-meme parce que je ne savais pas trop ce que je valais par rapport aux autres. Après un break de 3 mois, j’ai repris l’entrainement depuis 3 mois. J’ai progréssé vite mais je ne me sentais pas assez forte pour perfer en senior. J’ai participé a deux stages senior cette année mais je ne me voyais pas en equipe, pour moi je n’avais pas le niveau. Ca a été une belle surprise.
Thomas: Pas vraiment, c’était plus une compétition préparatoire mais je m’étais bien entrainé. Pour emmagasiner de la confiance, rien de mieux qu’une belle performance comme celle là.
– Vous voila maintenant propulsés en équipe de France senior, et vous aurez la chance de grimper à Bercy… comment imaginez vous la suite de votre saison désormais?
Julia: J’ai toujours le même objectif chez les jeunes (de gagner les championnats du monde). Chez les séniors je vais faire un stage équipe de France à Oloron puis la coupe du monde à Chamonix, Bercy et peut-être Briançon.
Laura: Du coup ma saison va changer par rapport a ce que j’avais prevu. Je vais me caler sur le saison senior, parce que c’est ce qui me motive le plus et qui me fait plus progresser que les jeunes. Jusqu’a Bercy, je ne vais participer qu’a une coupe d’europe jeune, et au championnat du monde jeune, pour laisser place a 3 nouveaux stages seniors et 3 coupes du monde, plus le championnat du monde.
Thomas: Je vais d’abord faire le maximum pour me qualifier au championnat du monde jeune( qui reste un objectif majeur pour moi), puis me préparer au mieux pour Bercy et les 1ères coupes du monde.
– En dehors des compétitions le grand public ne vous connait pas vraiment, présentez vous en quelques mots!
Julia: Je suis en seconde, j’ai 15 ans, je fais de l’escalade depuis toute petite grâce à mes parents qui tenaient une salle de bloc. Mon père est mon entraîneur. J’ai aussi fait de l’athlétisme jusqu’à l’âge de 13 ans, j’étais bien partie dans le sprint mais j’ai du faire un choix en 4ème parce que ça devenait trop dur à gérer avec l’escalade. Je fais beaucoup de falaise, j’adore ça ! Je ne me vois pas faire que de la résine. C’est important d’allier les 2, j’éprouve d’autres sensations en falaise, c’est un vrai plaisir pour moi.
Laura: J’ai 18 ans, je suis ètudiante a Grenoble ce qui me permet de m’entrainer sur l’ancien creps de voiron avec Sylvain Chapelle. Je suis bien entourée la bas avec des jeunes athlètes motivés et motivants qui font d’autres disciplines que moi et c’est enrichissant !
Je grimpe depuis l’age de 7 ans, j’ai commencé dans mon petit club romanais, qui m’a transmis la passion de l’escalade et qui m’a appris a grimper dans une ambiance familiale.
J’ai toujours aimé la compétition, ca a toujours été le meilleure moyen de me depasser. Mais je trouve important de se considérer comme seule adversaire et ne pas gacher l’amitié au nom de la compétition.
Voilà, pour moi l’escalade c’est une famille. Je n’ai jamais su m’entrainer toute seule.
Thomas: J’ai 17ans, je suis en 1ere S, j’ai commencé l’escalade à l’âge de 11 ans après avoir été passionné de judo. L’escalade m’apporte un challenge toujours renouvelé car rien n’est jamais acquis. J’aime bien avoir des objectifs et la compétition me convient bien . J’aime aussi beaucoup me faire plaisir en falaise avec les copains . Contrairement au judo l’escalade à un côté beaucoup plus sain et plus cool avec des relations aux autres toujours sympa . La vrai compétition c’est d’abord avec moi même avant d’être avec les autres.
– Un dernier mot à ajouter?
Julia: Je tiens à remercier Béal, La Sportiva, Petzl, Planetgrimpe et Bloc Trotters qui m’aident à avancer et qui me font confiance.
Laura: Mon dernier mot sera pour mes sponsors. Je remercie Beal qui m’accorde leur confiance depuis quelques années maintenant, ainsi que Planetgrimpe pour conserver l’esprit famille de notre sport et aussi pour avoir mis a notre disposition des blogs. Merci a Picture et a Petzl, de me supporter dans ma pratique sportive.
Thomas: Je remercie Beal mon sponsor qui me suis depuis plusieurs années. Je remercie aussi mon entraineur Marc IVORRA et ma famille toujours présente pour m’aider à pratiquer mon sport.
09 Juin
Pour cette 4ème étape de la saison, c’est une nouvelle fois l’Autriche qui était la terre d’accueil des meilleurs bloqueurs de la planète. Et on peut dire que devant leur public, les autrichiens ont brillé…
On commence par les femmes. Une finale à l’image des première, où on retrouve les habituées, avec notamment notre française Mélissa LeNeve. Une ouverture toujours aussi variée, avec des blocs complexes où les passages d’équilibres sont de mises, et d’autres blocs plutôt physique. Au jeu de la polyvalence elles seront 2 grimpeuses à venir à bout des 4 blocs de finale : Anna Stohr et Shauna Coxsey dont nous vous parlions lors des premières étapes. C’est donc au nombre d’essai que l’autrichienne prendra le dessus. Shauna en profite tout de même pour réaliser son deuxième podium de la saison, bien mérité après 4 finales, 2 quatrièmes places et 2 médailles d’argent. Et sur la 3ème marche ? et bien on retrouve enfin notre française qu’on attendait tant depuis le début de saison, Mélissa LeNeve. Avec 3 blocs au compteur, elle s’offre son premier podium. Plus que 2 étapes pour confirmer avant Bercy en septembre. Au général pas mal de changement : Anna Stohr profite de cette étape pour prendre la première place à Akiyo Noguchi (7ème sur cette étape), qu’elle devance maintenant de 2 petits points. Et en 3ème position du général, la régularité paye pour Shauna Coxsey, qui pointe à une vingtaine de points des 2 premières… La slovène Mina Markovic (12ème de l’étape) se retrouve logiquement expulsée du podium général, mais peut encore prétendre à la première place… La dernière ligne droite risque d’être serrée !
Podium:
1. Anna Stohr
2. Shauna Coxsey
3. Melissa LeNeve
Classement provisoire:
1. Anna Stohr – 296
2. Akiyo Noguchi – 294
3. Shauna Coxsey – 270
Côté mec, la finale débute par un bloc 1 invaincu. D’ailleurs, au final, seulement 2 blocs seront réussis, et sur les 6 finalistes engagés, seulement 2 grimpeurs parviendront à sortir au moins un bloc… Décidément, le métier d’ouvreur n’est pas un métier facile !
Revenons-en aux résultats : à l’image des femmes, c’est l’Autriche qui brille à domicile, avec un Kilian Fischhuber qui sort les watts pour sortir 2 blocs sur 4. Même le russe en tête du classement général, Rustam Gelmanov, ne pourra rien faire, en ne sortant qu’un seul bloc en finale. D’ailleurs, le russe a bien failli se faire voler la médaille d’argent par le canadien Sean McColl… Tout commence en demi finale, avec un circuit parfait : 4 blocs à vue, et une petite pression psychologique sur ses adveraires. En finale, Sean est à deux doigts de sortir le bloc 2, un bloc bien tordu, tout en compression sur des volumes, mais manque de chance, il chute au dernier mouvement suite à une zipette de pied sur un volume. Il ne parviendra pas à réitérer l’exploit de grimper jusqu’au top du bloc. Dommage, car avec 4 zones atteintes (contre 3 pour le russe Rustam Gelmanov), Sean aurait pu grappiller une place supplémentaire. Il se contentera finalement de la 3ème place, et au passage de son premier podium de la saison. Du côté du classement général, ca bouge pas mal également : en pôle position, le russe Rustam Gelmanov conserve la première place avec 100 points d’avance sur son poursuivant. En 2ème position, on retrouve l’autrichien Kilian Fischhuber qui profite de sa victoire à domicile pour entrer dans la course au titre. Enfin, Jakob Schubert signe son retour sur le podium au général, en lieu et place de Guillaume Glairon Mondet qui pointe désormais à la 5ème place suite à un 2ème faux pas en Autriche où il termine 10ème (il terminait 13ème lors de la première étape autrichienne à Vienne). Encore 2 étapes pour bousculer le haut du classement, affaire à suivre…
Podium:
1. Kilian Fischhuber
2. Rustam Gelmanov
3. Sean McColl
Classement provisoire:
1. Rustam Gelmanov – 345
2. Kilian Fischhuber – 245
3. Jakob Schubert – 209
Crédit photos: Heiko Wilhelm
09 Juin
05 Juin
3ème étape, direction l’Autriche, à Vienne plus précisément. Et là, avant même que la compétition ne commence, on imagine déjà les autrichiens dominateurs.
Et bien une fois n’est pas coutume, chez les femmes, la bloqueuse autrichienne Anna Stohr passe à côté de sa finale. Après ses 2 podiums consécutifs lors des 2 premières étapes (2ème en Chine et 3ème en Slovénie), elle termine 5ème de la finale ici à domicile. On vous en parlait suite à la première étape, sa grande rivale japonaise Akiyo Noguchi n’est pas en reste sur cette 3èmé étape, puisqu’elle remporte sa 2ème médaille d’or de la saison. 2 victoires en 3 étapes, rien de mieux pour se retrouver propulsé en tête du classement avec 251 points. Sur la 2ème marche du podium à Vienne, on retrouve l’inévitable Slovène Mina Markovic. A l’image de Natalija Gros il y a quelques années, Mina se démarque également en bloc et en difficulté, respect ! Elle se classe actuellement 2ème au général. Enfin, en 3ème position sur cette étape autrichienne, la puissante américaine Alex Puccio rafle son premier podium. Après un début de saison mitigé (8ème en Chine et 16ème en Slovénie), l’américaine qui avait terminé 3ème au général en 2011, revient en force et semble déterminée à rattraper son retard. Affaire à suivre.
On termine ce résumé féminin par l’outsider de cette année, l’anglaise Shauna Coxsey dont nous vous parlions la dernière fois, qui confirme une fois de plus sa régularité en terminant 4ème. Nous la suivrons avec attention sur les prochaines étapes. A noter que sur cette étape, aucune française n’était en finale. Anne Laure chevrier, première tricolore se classe 9ème.
Podium:
1. Akiyo Noguchi
2. Mina MArkovic
3. Alex Puccio
Classement provisoire:
1. Akiyo Noguchi – 251
2. Mina Markovic – 227
3. Anna Stohr – 196
On passe chez les hommes. On commence par les demis, en signalant une très (trop) grande difficulté des problèmes proposés. Et pour preuve le vainqueur de l’étape, Rustam Gelmanov, n’a tout simplement sorti aucun bloc de la demi. Un fait plutôt rare ! Bref, revenons-en aux finales. 4 blocs pour en découdre, très variés : des blocs à sensation, d’autres où il fallait serrer les prises, au final, une grande polyvalence était encore de mise pour venir à bout des différents problèmes. Comme nous venons de vous l’annoncer c’est donc Rustam qui signe ici une 2èe victoire consécutive. Il totalise donc pour l’instant 2 médailles d’or et une médaille d’argent, soit un total de 265 points et déjà plus de 100 points d’avance sur le second. A vienne, si Rustam a impressionné, son compatriote Dimitri Sharafutdinov n’était pas mauvais non plus… avec 3 blocs en 4 essais en finale, il s’octroie la 2ème place, et au passage son premier podium de la saison. Néanmoins, ses bonnes places sur les deux premières étapes lui permettent d’accrocher la seconde position au général (160 points). Enfin, le bronze sur cette étape revient au local de l’étape, Kilian Fischhuber. 2ème podium consécutif pour l’autrichien après une médaille d’argent le we dernier en Slovénie.
L’extra terrestre Jakob Schubert qui avait impressionné après sa victoire sur la première étape, ne parvient pas à assoir sa régularité en terminant 23ème, ce qui le sort directement du podium au général (il passe del a seconde position à la 4ème place). Côté français, 2 surprises en finale, avec Thomas Caleyron et le jeune outsider Jeremy Bonder qui étaient au départ. Après de très belles qualifs pour Jeremy où il se classait 1er au provisoire, il passe à côté de sa finale, après avoir sorti le premier bloc pourtant très à sensation qui en aura laissé pas mal sur le carreau. Les blocs suivant luis seront fatales, avec, semble-t-il, un petit manque du côté physique (la fatigue n’aidant pas !). Thomas et Jeremy terminent respectivement 5 et 6ème des finales. Pas de Guillaume Glairon Mondet à l’horizon, qui ne parvient pas à dompter les blocs des demis avec seulement 3 zones validées.
Podium:
1. Rustam Gelmanov
2. Dimitri Sharafutdinov
3. Kilian Fischhuber
Classement provisoire:
1. Rustam Gelmanov – 265
2. Dimitri Sharafutdinov – 161
3. Guillaume Glairon Mondet – 156
Crédit photos: www.boulder-worldcup.com/
29 Mai
Direction Arnas pour cette édition 2012 des championnats de France seniors de difficulté et de vitesse. Une salle toujours aussi belle, un mur bien adapté, une organisation sans faille, une ouverture magnifique (chapeau à Corentin Legoff, Vincent Degirolamo et Mickael Fuselier) doublée de grimpeurs en forme, et voilà une bien belle compétition qui se termine. Retour sur un championnat de France à enjeu !
En effet, double enjeu pour cette compétition : un enjeu pour le titre de champion de France bien sur, et un deuxième enjeu pour se qualifier pour Bercy. Un podium était nécessaire pour grimper auprès des meilleurs en septembre, et le combat aura été rude.
Chez les femmes, on imaginait une compétition sans trop de surprise, avec une Charlotte Durif un peu seule au monde depuis le départ de Caroline Ciavaldini, et la non participation d’Alizée Dufraisse. On imaginait également une Hélène Janicot sur ses talons, bref on imaginait beaucoup de choses, il en fût autrement. Tout commence en demi finale, 2 grimpeuses s’illustrent en sortant la voie, Charlotte et Hélène, mais non sans mal. Et on remarque que les jeunes pousses ne sont pas loin du tout, avec Laura Michelard (junior), Salomé Romain (cadette) ou encore Julia Chanourdie (cadette) qui s’offrent également leur place en finale. La championne du monde en titre junior, Julia Serriere semble en petite forme à l’issue de ces demis, tout comme Mathilde Becerra qui ne fait pas de réelle démonstration. Notons également une fois encore la présence de l’infatigable Cécile Avezou qui tentera sa chance également en finale. Mais quand va-t-elle raccrocher !?
19h30, c’est parti pour la lecture de la voie de finale. Une voie longue, très longue, plus de 50 mouvements… Pour Julia Chanourdie, l’affaire s’annonce compliquée puisque son objectif est le championnat du monde fin Aout, et que sa préparation ne correspond pas aux échéances de ce championnat de France. Elle s’élance sans pression dans la voie, et réalise un superbe run, une grimpe posée et sure, elle chutera dans le mur final à quelques mouvs du top. Les grimpeuses s’enchaînent et aucune ne parvient à faire aussi bien qu’elle, même Salomé Romain qui semblait en canne chute un peu prématurément et termine 7ème. Julia Serriere chute à un mouv de Julia Chanourdie, mais qu’importe, son titre de championne du monde junior 2011 lui assure sa qualif pour Bercy! Il reste alors 3 grimpeuses, et pas des moindres : Charlotte Durif, Hélène Janicot, et Laura Michelard. Laura arrive au pied de sa voie, une dernière visualisation et c’est parti. Les mouvements s’enchaînent, la lecture est parfaite, une grimpe rythmée, elle arrive au niveau de Julia Chanourdie, la dépasse et finit par sortir la voie ! Juste grandiose, un grand moment d’escalade devant un public déchaîné et un Christopher chaud bouillant ! La joie se lit sur son visage, elle n’en revient même pas elle-même, la voilà assurée de faire un podium…
C’est au tour d’Hélène de tenter de dévorer les mouvements de cette voie. Et là, c’est la stupeur, elle oublie une dégaine dans le début de voie ! Trop de pression ? Bref une erreur qui ne pardonne pas et qui l’envoie directement en dernière position de la finale. Et la malchance des uns fait le bonheur des autres puisque Julia Chanourdie est alors à son tour assurée de monter sur le podium… une cadette et une junior sur le podium, rien que ça ! Ne reste plus que Charlotte, et son expérience aura parlé : aucune erreur, des bons points de repos, et la voilà en train de clipper le relais quelques minutes plus tard. Ayant sortie sa voie de demi, elle passe devant Laura au classement. Voila 3 grimpeuses propulsées directement en équipe de France senior, dont deux jeunes, ce qui nous assure de beaux jours pour l’avenir de la France sur la scène internationale.
1. Charlotte Durif
2. Laura Michelard
3. Julia Chadournie
4. Julia Serrière
5. Mathilde Becerra
6. Cécile Avezou
7. Salomé Romain
8. Hélène Janicot
Chez les hommes, on nous promettait un Manu Romain, et un Romain Desgranges en grande forme, et bien ça n’a pas râté… Dès les demis, les 2 grimpeurs s’illustrent en randonnant la voie. Gautier Supper parviendra également au top, mais avec un peu moins d’aisance. Derrière, à l’issue des demi, on a l’impression que n’importe quel grimpeur est capable de faire le holdup en finale, le spectacle promettait d’être serré. A l’image de la voie des femmes, les mecs se retrouvent face à plus de 70 mouvements, avec traversées, redescente, etc… Les premiers grimpeurs chutent dans la première redescente qui fait suite à une longue traversée. Une redescente qui semble alors physique, sur de gros volumes. Le premier à s’illustrer sera le jeune Thomas Joannes qui passe sereinement ce passage, et avale les mouvements suivant de manière remarquable. Quand on vous disait l’année dernière que ce jeune promettait… Il prend alors la première place au général. Il reste 4 grimpeurs, Kevin Aglae, Gautier Supper, Romain Desgranges et Manu Romain. Kevin passe complètement à côté de sa voie et chute dans le début, devant un public stupéfait. Gautier s’élance, passe lui aussi les difficultés, et arrive dans le crux du dernier dévers avant la dalle finale. Il chutera juste avant Thomas, ce qui permet à ce dernier d’être assurer du podium ! Quand on vous parlait d’Hold Up ! Ca c’est fait, et c’est mérité !
Romain Desgranges arrive à son tour au pied de la voie, il avale les mouvements facilement, passe le crux qui a laissé Thomas sur place, arrive au dernier réta, et une zipette lui sera fatale : il parviendra à recoller grâce à un bel effort, il enchaînera même 1 mouvement supplémentaire, avant de rendre les armes. Il ne reste que Manu pour sortir cette voie estimée à 8c/8c+. Dès les premiers passages difficiles, le grimpeur briançonnais semble moins calé qu’en demi, et il ne parviendra pas à faire mieux que Romain Desgranges. Ce dernier décroche donc son premier titre de champion de France, Manu termine 2ème, Thomas 3ème et Gautier 4ème. Ce dernier devra donc, tout comme Hélène Janicto, aller chercher sa qualification pour Bercy sur les prochaines étapes de coupe du monde. Et ce qu’on aime avant tout sur les compétitions d’escalade, c’est la sportivité de la plupart des grimpeurs, avec un Manu Romain tout sourire sur le podium qui ne manquera pas de féliciter Romain au micro ! Et rien que ça, ça s’applaudit. Continuez comme ça !
1. Romain Desgranges
2. Manu Romain
3. Thomas Joannes
4. Gauthier Supper
5. Fabien Comina
6. Charli Blein
7. Romain Busetta
8. Kevin Aglae
S’il fallait résumer ce championnat de France de diff en quelques mots : de très belles voies, des surprises sur les podiums, des jeunes qui montent, et ça fait plaisir à voir, on en voulait encore…
Du côté des championnats de France de vitesse, on attendait chez les femmes le duel Margot Heitz / Anouck Jaubert. Et bien à l’image de la difficulté, énorme surprise pour Anouxk qui se fait sortir par Marie Dasilva Tortosa en quart de finale ! Cette dernière ne parviendra cependant pas à lutter face à Esther Bruckner qui fait péter le chrono en 7 secondes et des bananes. La finale opposera Margot Heitz et Esther Bruckner, toutes les 2 avec un record inférieur à 8s. La finale promettait d’être serrée, avec un petit avantage pour Margot qui semblait plus régulière. Et bien 2ème surprise chez les femmes, Margot fait une belle erreur en début de voie et ne parviendra pas à rattraper Esther qui s’envole vers la victoire ! Marie terminera 3ème en battant Julie Michelard en petite finale.
Chez les hommes, pas de surprises, on attendait les 2 prétendants au titre, Yoann Lecouster et Bassa Mawem, et en finale c’est Yoann qui réalise le run parfait, tandis que Bassa fait une erreur en début de voie tout comme Margot chez les femmes. Avec des runs à moins de 6s chez les hommes, autant vous dire que ca allait vite. Mais Mawem Bassa n’a pas dit son dernier mot : en effet, depuis un mois, la voie de vitesse est désormais installée sur son lieu d’entraînement à Massy, et tout laisse penser qu’il sera prêt pour les prochaines échéances. Affaire à suivre ! En 3ème position on retrouvera le local de l’étape, Guillaume Moro qui s’impose en petite finale face au Valentinois Quentin Nambot.
05 Mai
La dernière étape de la Coupe de France séniors et vétérans d’escalade de difficulté s’est déroulée les 5 et 6 mai à Riom. Pas moins de 40 voies ont été réalisées sur la Structure Artificielle d’Escalade du gymnase Aimé Césaire utilisant parfaitement ses généreuses mensurations (36 mètres linéaires au sol, 12 mètres de haut et 6 mètres de dévers). Il a fallu du talent à l’équipe d’ouvreurs emmenée par l’ouvreur national Olivier Monneron pour permettre à cette dernière étape d’être décisive et de départager les excellents compétiteurs qui avaient fait le déplacement en Auvergne.
Du beau spectacle avec des tracés exigeants demandant à la fois une excellente technique, un gros physique, une bonne lecture et parfois également beaucoup de détermination.
Quel plaisir de voir les « grosses pointures » seniors venir affirmer leur talent et leur forme à quelques semaines des Championnats de France seniors. A ce petit jeu nous avons été particulièrement impressionnés par les prestations du membre de l’équipe de France Romain Desgranges et de notre « locale » Hélène Janicot qui auront chacun survolés leur finale. Dimanche, ce sont plus de 140 jeunes surmotivés qui nous ont présenté un spectacle de qualité. Deux cadettes se sont même offertes le privilège de prolonger le show puisqu’une super-finale a été nécessaire pour les départager!
Le public a ainsi pu apprécier le niveau de plus en plus élevé des jeunes, qui nous fait dire que l’escalade est vraiment un sport en pleine ascension.
Pour l’organisation d’un tel événement, il a fallu un planning au millimètre pour respecter le timing de la compétition et surtout l’aide des nombreux bénévoles qui ont été parfaits ! Une manifestation d’envergure à en croire ces quelques chiffres : 80 bénévoles, 80 heures d’ouverture avec 6 ouvreurs, 2500 prises démontées et lavées, 40 voies ouvertes, 1 prise oubliée sur le montage des finales (heureusement replacée juste à temps…), plus de 200 compétiteurs, 12000 kg de muscles, quelques beaux « vols », des cris de rage et d’autres de joie, 2000 spectateurs, 1 super speaker, 300 chaises, 6 gradins, 10kg de farine pour la pâte à crêpes (je vous laisse calculer le nombre de crêpes…), des centaines de photos, une bonne dose de stress, mais encore plus de fous rires, bref, pari gagné pour les organisateurs ! En tous cas, les grimpeurs ont semblé ravis de leur venu en terre auvergnate, malgré un temps hélas un peu capricieux.
Rappelons aussi que cette année encore le club RAPPEL a souhaité mettre l’accent sur l’eco-responsabilité. L’installation de toilettes sèches, le tri des déchets, l’utilisation d’eco-cup et de produits bio ou locaux à la buvette, la proposition d’une plateforme de covoiturage, ont permis à la compétition d’obtenir un éco-label décerné par la Ville de Riom.
Cette manifestation n’aurait pas pu se dérouler aussi bien sans l’aide des nombreux partenaires qui ont soutenu le club RAPPEL. Plus que de simples sponsors, ils ont été réellement disponibles pour proposer au public et aux participants un événement de qualité, notamment par leur présence au sein même du magnifique gymnase Aimé Césaire. Avec Beal, les compétiteurs et assureurs ont profité de la fluidité des nouvelles cordes Diablo, Oxsitis a boosté les concurrents grâces à ses boissons énergisantes, Eska a fait des heureux et des heureuses qui ont enfin pu découvrir une marque de vêtements d’escalade alliant « hand made », style et démarche propre, Végétal en Scène et Gourmands d’ici qui ont animé cette compétition grâce à des stands attrayants, et tous les autres qui ont apporté lots, services et compétences !!! Kairn, Planet-Grimpe, Le Crédit Mutuel, L’office de tourisme Riom-Limagne, GO-Sport, Volvic, Carrefour Riom, Au vieux campeur, Jegrimpe, Expression, Petzl, Expe Clermont, Jardiland.
Gilles Reboisson, Claire Fieschi, Martin Bec, Denis Barbier
29 Avr
Minime filles :
1 Paloma Simon
2 Auriane Favrin
3 Solène Amoros
Minime garçons :
1 Nicolas Pelorson
2 Mattéo Rousseau
3 Léo Beaudet
Cadettes :
1 Salomé Romain
2 Candice Gauthier
3 Fanny Alavoine
Cadets :
1 Maël Bonzom
2 Geoffray De Flaugergues
3 Adrien Tribout
Junior filles :
1 Hélène Janicot
2 Laura Michelard
3 Julia Serrière
Junior garçons :
1 Clément Lechaptois
2 Laurent Thévenot
3 Alexandre Tribout
[vimeo id= »40222236″ width= »600″ height= »350″]
Les impressions des champions de France
Paloma Simon – minime
Je suis plutôt satisfaite de ce doublé bloc et difficulté . Pour le bloc à Millau je suis arrivée détendue, je suis venue pour le titre parce que j’avais gagné à Lyon et j’étais donc déjà qualifié pour les coupes d’Europe; c’était assez bien ouvert et l’ambiance était là. La diff à Thionville, l’ouverture était assez technique ce qui m’a plutôt bien convenue, mes précédentes réussites m’ont donnée confiance et je me suis lachée jusqu’à la demie, en finale j’étais un peu plus tendue je voulais ma place pour l’Europe et le titre. Je suis heureuse de ces 2 premières places mais mes objectifs ne sont pas encore atteints.
Salomé Romain – cadette
J’ai trouvé cette compétition trés bien organisée malgrés le fait que j’ai été malade à cause de l’eau non potable du gymnase ^^, mais bon cela ne m’a pas empêché de grimper. Les gens de l’organisation étaient plutôt sympas en général, assez amicaux, c’était agréable en isolement. Pour ce qui est de ma compétition et de mon état d’esprit j’y viens maintenant: je suis arrivée à Thionville plus déterminée que jamais pour rentrer à la maison avec la médaille d’or. Je passais 3éme des qualifications ce qui m’a mis une legère pression car les voies étaient plus dures que d’habitude. A 9h30 j’avais fini et tout torché. La 2éme voie était dure , la preuve : nous sommes seulement 3 à la sortir !
J’abordais la suite de la compétition avec confiance. Le lendemain , j’étais carrément malade pour la demi-final, à cause de l’eau et puis début d’angine , bref je me sentais fatiguée, fiévreuse mais je n’avais pas le choix, j’allais grimper dans ces conditions et tout donner. Je n’étais pas motivée, pas envie de m’échauffer, de bouger de mon siège, etc … . j’ai pensé à mon frère qui a fait une finale Coupe du Monde sur un pied et ca ma remotivé, le courage est revenu, le médicament a fait effet et tout allait mieux. j’avais un peu de stress avant la demi parce que c’est une voie que l’on a absolument pas le droit de louper. au finale tous c’est bien passé car je suis la seule a la sortir . Je rentre donc en isolement pour la finale avec une trés trés trés trés grande confiance et détermination, on revient de la lecture : catastrophe , personne n’a trouvé la méthode a un endroit. 20/30 minutes aprés nous sommes appellés à relire, les ouvreurs ont oublié une prise, retour en iso avec le sourire car le mystére est élucidé. Le pied qu’il nous ont rajouté est « la clé » de la méthode de la voie. Dans la finale j’ai eu un problème un moment au début, je n’arrivais pas à faire un mouvement ce qui m’a un peu mis une alerte comme on dit, j’étais un peu perturbée aprés l’avoir réussi mais j’ai continué de bien avancer dans la voie jusqu’a un dernier repos. Je suis reparti du repos avec le rage de sortir cette voie, je me suis mis un énorme combat pendant 4/5 mouvements sans rien lâcher. En clippant le relais je savais que je venais de gagner , j’ai levé les bras, prise d’un élan de bonheur !!! En conclusion , aprés au total 6 heures d’isolement dans la journée, je suis championne de France grâce à mon entraineur, co blein, mon copain, titou, mon frére avec ses conseils et ses motivations, mes potes de l’ICEB et leurs grosses voix, mon entourage, et ma détémination ! Si je peux donner un conseil : rêvez et croyez en vos rêves pour les vivre ensuite!!!!
Hélèné Janicot – junior
Je tiens à remercier l’organisation pour cette super compet , ainsi que Christopher qui à fait une super animation comme toujours et les ouvreurs !! Samedi la compet attaquait avec les qualifs . En arrivant je vois que ma voie 1 ne semble pas si dure mais elle m’inquiète tout de même car il semble y avoir de grand pas! Mais bon je pars dedans et tout se déroule bien! La voie 2 elle semble beaucoup plus dure bien que ce soit des petites croutes dans une dalle, ce qui me convient parfaitement! Je par dedans un peu stressée ayant vu tomber Julia juste avant! Malgré une bonne frayeur dans le haut de la voie avec une zippette ,je sors cette voie qui n’était pas facile car nous ne sommes au final que 3 à la sortir!!
Le lendemain matin c’est les demi! Notre voie se situait dans le dévers central. La voie lors de la lecture m’avait semblé dure mais faisable! le début n’était pas très dure et le dévers plus facile que ce que je pensais. La sortie du dévers n’était vraiment pas facile avec un clippage vraiment dure ou je me suis vraiment mise mal pour clipper mais bon j’y arrive tant bien que mal et j’avance; Heureusement deux mouvement après se trouvait un repos, ouf! Mais la suite même si le sommet est proche ne semble pas donnée non plus Après un petit tricotage de main je réussis à passer le pas de la sortie du repos… Mais ce n’est pas finit je me retrouve avec une main droite mauvaise et une arrête mauvaise elle aussi et là je lève la tête et je vois le bac final qui me semble loin ,je tente donc un jeté qui ne sera pas victorieux. Je decends déçue de n’avoir pas sortie la voie mais contente d’avoir réussie à me sortir des pas dur! Et cerise sur le gâteau je sors première de la demi.
Je pars donc en isolement pour la finale plutôt confiante et déterminé à tous donner! Mais lors de la lecture catastrophe je ne comprend absolument pas se qu’il faut faire!!Je retourne en iso ultra stressé et essaye de démêler tous sa mais je n’y parvient pas je me doute qu’il faut partir à gauche mais je ne vois pas comment!!!Je sens le stress monter mais je ne sais trop comment réussit à me calmer! J’arrive donc à partir dans ma voie assez sereine …le début de la voie n’est pas très dur et se passe bien ,puis j’ arrive à cette fameuse boucle ou je ne sais pas quoi faire! La prise étant bonne je me pose et commence à envisager mes différentes solutions, je teste une deux trois fois… enfin le fait et que je reste quand même 4 min à chercher une solution!! Je commence à me fatiguer mais réussis à ne pas me décourager! et me décide à essayer une méthode, je me dis alors que c’est tout ou rien je me reconcentre et me dis que se que j’essaye je l’essaye à fond et pas autrement! Ca passe ! J’avance et trouve une bonne prise pour me reposer parce que bon 4 min au même endroit c’est bien beau mais ça fatigue! Je commence à me reposer et regarde mon chrono et là malheur je vois qu’il ne me reste plus qu’une minute! je me décide alors à avancer j’avance, j avance..et finit par tomber complètement farcie. Je rage de ne pas avoir sortie la voie et d’avoir mis autant de temps à trouver la méthode et en plus je suis persuadée que les autres ont du aller plus haut! Mais on me dit que non, je finis donc championne de France!!! C’était vraiment dément de remporter ce titre qui a une signification particulière puisque c’était mes derniers championnats de France jeune.
Mael Bonzom – cadet
Bon ben tout d’abord, le moins que l’on puisse dire c’est que pour ces Championnats de France jeunes 2012, je n’étais pas préparé au mieux. En effet, les trois semaines précédant ce Championnat, je n’ai, soit pas pu grimper, soit très peu (entre un voyage d’une semaine en Allemagne avec ma classe, puis une très grosse chaleur m’enlevant toute envie de forcer…). Heureusement, pour moi, une semaine avant la compétition, David Firnenburg (un ami allemand rencontré sur des compéts internationales) est venu chez moi et m’a remotivé en randonnant de nombreux 7c ou 7c+ bloc par 25 ou 30°C.
Après deux jours de repos presque mérités, j’arrivais à la compét en étant à moitié confiant sur mes chances de réussite. Confiance qui fut à nouveau quelque peu détériorée après les démonstrations de mes deux voies de qualification : l’une semblait facile (6c/7a), mais l’autre me semblait très très très dure : l’ouvreur, après être tombé à la moitié de la voie pour remonter son pied est directement passé au mouvement suivant en tirant à la dégaine (il avait juste « oublié » de nous montrer comment remonter le pied, rien de bien important en soi, mais cette remontée de pied s’avéra fatale !!!), puis pour rejoindre le relais, il tomba une dizaine de fois… Un de mes entraîneur s’étant renseigné, m’expliqua que les ouvreurs justifiaient ce choix de difficulté afin « d’éviter d’avoir trop d’ex-aequo en demi ». Soit, c’est leur travail, ils sont payés pour ça et savent donc ce qu’ils font. Ayant eu toutes ces informations, j’allais m’échauffer, puis me présentais à ma première voie. Cette voie ne me demanda pas beaucoup d’effort. En revanche dans la seconde après un départ facile, je suis rapidement arrivé au crux où même en serrant très fort les prises je me suis contenté de toucher la prise permettant de départager les meilleurs. Le soir en voyant les listes de départ pour la demi, je cru à une blague : on était 41 qualifiés (au lieu de 26) !!! La journée promettait d’être longue…
Lors de mon passage en demi, j’ai beaucoup forcé dans le bas de la voie, qui avait éliminé quelques favoris comme Kent (Boulay) ou Jérem (Vaz), puis je me suis relâché dans le haut jusqu’à tomber en touchant le bac final (nous sommes trois à avoir fait ça avec adri (Tribout) et geo (De Flaugergues). Puis vinrent les longues heures d’iso pour la finale qui réussirent seulement à m’endormir : les ouvreurs avaient pris du retard puis oublièrent une prise et des dégaines dans plusieurs voies… Enfin vînt mon tour, et après un rapide remontage de bretelles par mon entraîneur je m’élançais. Le début s’avéra plus dur que prévu (j’étais encore un peu endormi), mais j’ai réussi tout de même à me hisser à la sortie du dévers et là, après m’être bien battu, je suis tombé, mais ça m’a suffit pour me permettre de gagner.
Pour finir, j’aimerai remercier Ludo (mon entraîneur) pour m’avoir motivé à gagner comme il l’a fait.
Clément Lechaptois – junior
Bon déjà comme ce qui me fait délirer depuis quelques temps c’est le bloc, ce championnat de difficulté ne faisait pas vraiment partie de mes gros objectifs de l’année. Mais bon c’est ma dernière année en jeune donc je viens rigoler avec les copains. En qualif rien de bien spécial à part que les voies sont déjà hyper exigeantes, ça se passe assez bien… Notre voie de demi doit faire 20 mouv’ à tout casser, ça m’arrange bien! Ça avance bien jusqu’à un pas de bloc en haut de la voie qui fait tomber pas mal de monde (moi le premier). Du coup je passe en finale de justesse, cool! Notre voie passe dans le gros dévers du mur, c’est parfait! J’ai rien à perdre, l’ambiance est démente, j’arrive à grimper relâché, je grimpe vite parce que sinon j’explose. Après un bon combat je tombe complètement explosé, content d’avoir tout donné. Je retrouve mes potes dans le public pour regarder les autres grimper. Et là: incroyable, on voit tout le monde tomber en dessous de la dernière prise que j’ai touché (à part les cadets). Je gagne donc cette finale et en plus mon pote Alex est aussi sur le podium! Démentiel!!!
Quentin Nambot
Comme d’habitude en France, les compétitions de vitesse se font dans une super ambiance, ce qui rend le début de la journée super ! Après un échauffement » classique » ( athlétisme, jetés et traction ) arrive le run d’échauffement. Mais j’étais pas vraiment dans la compétition encore ou pas bien échauffé, et je me sentais pas très bien dans la voie, je tape malgré tout un 7″41 sans vraiment forcé, ce qui parait prometteur pour la suite. Mais les qualifs ont duré vraiment longtemps, on attendait, on attendait, les minimes prenaient du temps, ce qui rajoute un peu de pression avec la peur de se refroidir, de sortir de la compétition. Mais les deux run de qualifs ont été vraiment bon vu que je fais un premier 6″40 environ, et ensuite 6″14, soit 21 centièmes de moins que le record de France senior qui est à 5″93. Mon objectif principal était donc de réussir à battre se temps, tout en gagnant le titre. Mais j’avais trop peur de prendre le risque de faire une erreur, j’étais moins à fond qu’aux qualifs, et je ne bat jamais mon 6″14. La finale était face à Léo qui, malgré le fait que ces temps soit moins bien que les miens, je savais que si je faisais une simple petite erreur je pouvais tout perdre, j’ai donc commencé à avoir un peu de pression, mais j’ai gardé mes habitudes, et je suis resté bien concentré dans ma voie en priorité. J’ai donc réussis ce duel, mais sans vraiment de concurrence vu que Léo a foiré sa montée ! C’est donc une finale pas très spectaculaire, mais bon, le titre est donc assuré! Je suis plutôt content de ma compétition vu que tout mes run étaient plutôt bon, avec que des temps en 6 secondes ! J’aurais quand même aimé battre le record senior, mais j’ai au moins battu le record espoir qui était à 6″93 ( que j’avais fait au championnat de France de l’année dernière à Arnas ). Mais la super nouvelle de cette compétition est que je me suis qualifié pour toute les coupes d’Europe de la saison ce qui est vraiment super, et j’espère me donner encore mieux là bas pour me qualifier au championnat du monde à Singapour qui est un objectif majeur de cette année. J’ai été par contre un peu déçu pour Guillaume qui finis deuxième alors qu’il était le plus favorable pour gagner avec quelques chrono en 6 secondes aussi. Mais je compte sur lui pour se rattraper sur les compèts internationales !
29 Avr
Le rendez-vous était donné, l’étape organisée par le Club Alpin Français d’Albertville aura lieu le 21 & 22 avril. Mais … cette date me dit quelque chose … Aïe ! 1er tour des présidentiels, j’espère que ça n’empêchera pas trop de seniors de venir !
Le 15 avril (date de fin d’inscriptions) nous sommes fixés, il y aura 9 séniors femme. Cette date nous jouera encore des tours puisque les tables, chaises, sono, etc habituellement utilisés seront réquisitionnés pour les élections.
Vendredi soir –
Tout est prêt ! Les voies sont tracées, la buvette montée, la salle est prête. Nous voyons arriver quelques grimpeurs pour voir le mur et les voies de qualifications du lendemain. En partant je constate en voyant les véhicules (et leurs autocollants) que les grimpeurs sont bien tous les mêmes, il n’y a pas qu’en falaise qu’on dort sur les parking!
Samedi 21 –
La matinée est consacrée aux qualifications des minimes et cadets. Après les démonstrations, les grimpeurs attaquent leur première voie technique et exigeante (pas vraiment des voies d’échauffement). L’après midi c’est au tour des juniors et séniors d’essayer de se qualifier pour les demi finales. Les 2ème voies cadet, cadettes et juniors fille étaient particulièrement difficiles et très peu ont réussi à les enchainer. En soirée, les séniors passent dans leur voie de demi-finale devant un public moins présent que nous l’avions prévu. Dommage !
Dimanche 22 –
Les ouvreurs menés par Mike Fuselier avaient monté les voies de demi-finales jeunes pendant la nuit. Il ne restait « plus qu’à » les démontrer puisqu’elles étaient flash ! La tâche a été rude à 8 heures du matin. Et quand on connaît le niveau d’escalade de l’équipe ça n’à pas du rassurer les grimpeurs !
Une voie (de 18mètre) de plus dans les pattes, et on retrouve les meilleurs de chaque catégorie en isolement pour la finale.
On débute avec les minime fille, cadette et cadet. Quatre minimes filles mousquetonnent le relais : Solene AMOROS, Paloma SIMON, Camille MASSERAN et Margaux DESCHAMPS, mais seulement 3 (Margaux n’ayant pas réussi la demie) iront en super finale dans la voie des cadettes. Solène s’impose devant Paloma et Camille en allant plus haut que la majorité des cadettes, impressionnant!
En cadette, seule Salomé ROMAIN arrive à bout de la voie devant Julia CHANOURDIE et Elsa PONZO. Quand aux cadets, aucun n’aura réussi à sortir la voie qui passait dans le toit. C’est Geoffray DE FLAUGERGUES qui sera allé le plus haut et qui montera sur la 1ère marche du podium.
Puis c’est au tour des minimes garçons, des juniors fille et des juniors homme. Les ouvreurs ont fait fort puisque chez les juniors filles, seul Laura MICHELARD est arrivée au sommet de la voie. En minime, Lucas MESNARD gagne devant Thoma MEIGNAN (qui touche la prise que Lucas a réussi à tenir) suivi de prêt par Hugo PARMENTIER qui tombe sur la prise précédente. En junior Laurent THEVENOT termine 1er, suivi de Allan MOMIROVIC, puis de Thomas JOANNES.
On sort les nacelles, les clés de 6 et de 8, quelques tours pour deviser des prises et hop, les finales séniors sont prêtes.
Il aurait fallu enlever quelques prises supplémentaires pour les femmes qui ont été sous estimées par les ouvreurs puisque Stephanie TRABER, Francoise JACQUES et Adeline EUVRARD sortent la voie et seront départagées en super finale dans la voie des hommes.
La voie des séniors homme passe au centre du mur dans le toit. Elle attaque fort avec un croisé difficile à la 4ème dégaine, reste très soutenue jusqu’au toit où l’on peut souffler légèrement avant d’attaquer le rétablissement et la section finale sans répit. A ce jeu c’est Romain DESGRANGE qui sera le plus fort devant Kevin AGLAE, Maël BONZOM, Thomas BALLET et Fabien DUGIT. Aucun n’arrivera au sommet et aucun n’aura fait la même méthode dans cette voie tracée par Mike Fuselier.
Les trois premiers de chaque catégorie ont eut la chance de monter sur le podium Olympique (le vrai … celui de 1992).
Un grand merci à tous les bénévoles, ainsi qu’à tous les partenaires sans qui cet évènement n’aurait pas pu se dérouler. Merci également aux clubs et compétiteurs qui ont fait le déplacement pour venir grimper chez nous.
Nous espérons que vous vous êtes fait plaisir sur ce mur malgré le froid de la halle Olympique !
Mathieu Pesenti
09 Avr
09 Avr
Quelques mots aves Guillaume Glairon Mondet et Mélanie Sandoz, fraîchement champions de France de bloc 2012.
– Ca y est, champions de France de bloc 2012… Vos impressions?
G.G-M: C’est fait, cela faisait depuis 2002 que je tournais plus ou moins autour, donc je suis heureux!!
M.S: Ça fait très plaisir. Ça faisait 2ans que je faisais 2ème cette fois-ci c’était la bonne!
– Racontez nous un peu cette édition 2012 des championnats de France de bloc?
G.G-M: Un peu spécial pour moi, car j’ai fais les qualif en me posant beaucoup trop de questions par rapport a un doigt qui me faisait un peu mal (des inversées main droite dans tous les blocs), donc après un gros coup de chance, je passe en demie avec seulement 2 blocs en 3 essais. Puis ensuite les blocs on complètement changé de style, est je me suis vraiment fais plaisir a grimper, puis avec la victoire au bout, devant un public très présent, c’était le top!!
M.S: Je suis arrivée sur ces championnats de France bien déterminée à vouloir donner le meilleur de moi. Depuis 2ans, je terminais 2ème, et cette année, j’étais bien décidée à remporter le titre! Les qualifs se sont passées sans problème. Les demi finales, j’ai fait quelques erreurs notamment au niveau de la lecture mais c’est passé quand même en finale. En finale après les 3 premiers blocs, nous étions 4 à avoir fait 2 blocs mais avec des essais différents. Tout s’est joué dans le dernier bloc. Je passais avant dernière et avant moi personne n’avait réussi à attraper le bac final. Je savais donc que pour avoir une chance de gagner je devais le faire car je n’étais pas la meilleure au jeu des essais après les 3 premiers blocs. Après 2 essais dans le bloc, j’ai vraiment senti que je pouvais le faire. Et au 3ème essai, j’ai tout donner et rien lâché jusqu’au bac final et c’est passé!!!
– Sur quels points avez vous travaillé cette saison?
G.G-M: J’ai travaillé un peu plus la tenue de prise, la résistance dans les bloc (long) et aussi les gestuelles spéciales à Bleau.
M.S: Cette année, j’ai travaillé mes points faibles (tenue de prise, technique) mais j’ai aussi renforcé mes points forts (physique, force)
– Cette année, vous êtes tous les 2 dans le coin de Fontainebleau. Ca aide pour l’entraînement? Quelles sont vos dernières perfs en bloc naturel? Et vos projets?
G.G-M: Oui, nous somme a Fontainebleau depuis Octobre 2011, et (pour ma part), ça m’aide beaucoup a diversifier mon entrainement. C’est vraiment bien d’aller se ressourcer en foret apres de longues séances de muscu ou entrainement. Puis d’avoir des projets à coté de la maison, c’est vraiment une motivation supplémentaire!! Ma dernière grosse perf, il me semble que c’était Hip Hop assis (http://vimeo.com/37312589), je ne sais plus trop quand c’était, car depuis je ne suis plus trop allé a bleau et j’ai plutôt enchaîne les compets… Pour ce qui est des projets, il y en a tellement que c’est dur de choisir, mais j’aimerai faire pas mal de bloc dans le dans les secteurs au frais…
M.S: Oui ça aide, notamment dans des blocs avec de la gestuelle que l’on ne trouve pas à l’intérieur. Pour faire des dalles également… Je n’ai pas trop grimpé dehors ces derniers temps soit à cause du grand froid, soit du mauvais temps et maintenant les compets arrivent… Le dernier bloc que j’ai fait (http://vimeo.com/m/37491353) Pleins de blocs dans la tête mais on verra bien le temps qu’il nous restera entre les compets pour aller dehors…
G.G-M: Après 6 mois d’entrainement intensif, on ne peut que être prêt, et je trouve même que ça arrive trop doucement!!
M.S: ui, j’ai hâte que ça arrive, ça tombe bien car on part dans 1 semaine…
– Et Bercy dans tout ça, c’est encore loin ou vous y pensez tous les jours?
G.G-M: On y pense un peu tous les jours oui, mais avant tout ça, on a déjà une saison de coupe du monde qui nous attend, et une sélection a accrocher!!
M.S: Avant Bercy, il y a la saison de coupe du Monde… Il va déjà falloir se qualifier. Mais bien sur que j’y pense déjà, ça fait partie d’un des principaux objectifs de la saison!
– Un dernier mot à ajouter?
G.G-M: Merci a tout ceux qui croient en moi, et pour ceux que ça intéresse, je viens de créer mon blog, où je mettrait des news assez régulièrement …
M.S: Je remercie tout ceux qui me soutiennent, qui croient en moi et qui m’ont aider à arriver jusqu’ici!
09 Mar
Quelques mots avec Mina Markovic en ce début d’année 2012. Au programme: sa vie au quotidien, son entraînement, ses objectifs, sa vision de l’anoréxie.
– Salut Mina ! Tout d’abord, racontes nous un peu comment s’est passé ton début d’année 2012 ?
– L’année a super bien commencée pour moi, avec un 8b au premier essai le 1er janvier. Et puis j’ai profité de ce début d’année pour aller en falaise, en Espagne plus précisément. Au programme, grimpe pour le plaisir, avec les copains, le top quoi. Mais après ce petit séjour, retour aux choses sérieuses, avec le début de mon entraînement pour la saison 2012.
– Peu de gens te connaissent en dehors des compétitions d’escalade, dévoiles nous un peu qui est Mina Markovic dans la vie de tous les jours ?
– Je suis souvent très occupée, parfois un peu plus, parfois un peu moins, mais je ne m’ennui jamais ça c’est sur. Habituellement je m’entraîne le matin, donc après le réveil, direction le petit déj, accompagné d’un bon thé ou d’un bon café, un peu de stretching puis direction la salle. Je m’entraîne à Skofja, dans une salle de bloc avec mon entraîneur Roman Krajnik. J’ai également des stages avec l’équipe nationale, ca me permet de changer de structure et d’affiner mon entraînement. Après l’entraînement, je vais à la fac, eh oui ! Ma matinée est donc bien remplie. Il m’arrive parfois de commencer par les cours le matin et de m’entraîner ensuite, ca dépend des jours. L’après midi, je suis souvent libre, j’en profite pour voir des amis, ou bosser pour la fac (rapports, lecture, etc.). Parfois le we on part grimper avec la team, soit en falaise, soit dans des centres d’entraînement avec de bonnes structures d’escalade (Autriche, Suisse, Allemagne), mais ça reste quand même rare.
– En 2011, tu as remporté le classement final de la coupe du monde. Quels titres te manque-t-il pour que ton palmarès soit complet ?
– J’aime la compétition et être la meilleure. Je pense qu’il n’y a pas de limite pour progresser et gagner en expérience. Il y a toujours moyen d’aller plus loin. Pour l’instant, mon objectif n’est pas de collectionner les titres, mais de progresser encore et encore. Bien sur, il y a des compétitions et des résultats qui me manquent et qui me tiennent à cœur : championnat d’Europe, le Rock Master d’Arco, un podium au général de la coupe du monde de bloc, etc. Je pense que j’ai de quoi faire ! Et puis c’est sans parler de la falaise et des voies qui m’attirent, même si ces dernière années je n’ai pas pu y consacrer beaucoup de temps car j’étais centrée sur les compétitions.
– Je veux vraiment augmenter mon niveau de grimpe : grimper mieux, avec plus de précisions, et plus de sensations. Je pense que le physique n’a jamais été mon point faible, c’est pour ça que je pense travailler ces autres points cette année. Et puis j’ai décidé d’arrêter de me plaindre tout le temps quand je n’ai plus de peau ou d’autres petit tracas sans importance, je vais grimper, grimper, grimper !
– On entend de plus en plus parler de problèmes d’anorexie en escalade. Quel est ton avis la dessus ?
– Je pense que c’est une bonne chose d’en parler et de participer au débat de temps en temps. Je pense que c’est difficile d’agir sur ce phénomène… Une éducation à la nutrition ne serait pas un mal pour les grimpeurs, mais au final, chacun choisit son destin et ce qu’il a envie de faire. Sinon, proposer des voies plus physiques, ce qui aiderait peut-être les grimpeurs à changer leur point de vue sur leur alimentation. Et vous qu’en pensez-vous !?
– On entend rarement parlé de toi en falaise, mais je suppose que ça t’arrive de t’évader sur le rocher parfois… Raconte-nous un peu tes plus beaux trips en falaise, et ta plus belle croix.
– Bien sur que je vais en falaise, mais c’est souvent pendant le break des compétitions, ou en tout début d’année. Durant la saison de compet je grimpe rarement en falaise, ou alors juste une journée par ci par là. J’ai des supers souvenirs notamment en Turquie, à Rodellar, à Siurana, à Chironico, et bien sur à Fontainebleau ! Je ne suis pas du genre à travailler beaucoup les voies, je fais surtout du à-vue. J’ai déjà réalisé Hydrophobia (Siurana) 8b/b+ à-vue, LaBanda (Rodellar) 8b à-vue. Voilà quelques unes de mes performances !
– As-tu une préparation mentale spécifique ?
– Pas vraiment, Habituellement, en isolement, j’aime bien m’échauffer tranquillement, discuter avec les autres grimpeurs, ou rester seule en lisant un magasine. Juste avant de grimper, je me concentre et je me prépare à donner le meilleur de moi-même, mais rien d’autre de spécial. Je pense que chacun doit trouver ses petits trucs pour se sentir bien et préparer son corps à tout donner.
– Comment imagines-tu Mina Markovic dans 10 ans ?
– Hmmmmm…. J’imagine une vie de famille tranquille, profiter des we pour s’évader en falaise, et travailler la semaine, pourquoi pas dans le milieu de l’escalade !
– Un dernier mot à ajouter ?
– Grimpez avec passion, faites vous plaisir et donnez le meilleur !
29 Fév
Ce week-end, c’est à Valence que se sont retrouvés une tripotée de grimpeurs pour une nouvelle étape de coupe de France de difficulté. Après Chamonix, Arnas et Chambéry, 350 grimpeurs ont fait le déplacement jusqu’au mur du polygone. Un peu moins d’inscrits qu’à l’accoutumé : les vacances n’étant pas toujours propices aux compétitions, un stage équipe de France étant organisé au même moment (vitesse), ainsi que le prix d’inscription qui aura fait coulé beaucoup d’encre (25€). Néanmoins, signalons que l’organisation, afin de palier aux commentaires négatifs concernant le prix élevé, a réinvestit la différence en lots pour les compétiteurs, en plus des lots offerts par les partenaires. Vous l’aurez d’ailleurs remarqué, les podiums étaient tous très bien garnis en lots!
Bref, en tout cas nous étions présents, et je peux vous dire que c’était une bien belle compétition. Certes pas de show à l’américaine avec son et lumière, mais de superbes voies tracées par les ouvreurs (sous la direction de Julien Gras) qui ont ravies les grimpeurs et les spectateurs! Bravo à eux. Côté sportif, Valence était l’occasion de voir un peu l’état de forme de nos grimpeurs en ce début de saison. En seniors, chez les femmes, Hélène Janicot l’emporte, mais sans faire forte impression puisque qu’elle chute une prise plus haut que Stephanie Traber qui termine donc sur la 2ème marche du podium. Céline Fergeau est 3ème, à un touché-tenu derrière Stephanie.
Chez les hommes, si tous les cadors n’avaient pas fait le déplacement, Romain Desgranges était là lui. A l’image d’Hélène, il ne fera pas sensation en chutant en demi (alors que 3 grimpeurs avaient atteint le top : Flavien Guerimand, Thoma Joannes et Sebastien Bouin), puis en finale, laissant le local de l’étape Flav Guerimand s’envoler vers la victoire en chutant à une prise du top (5 mouvements de plus que Romain Desgranges et Kevin Aglae qui terminent 2ème ex-aequo). Notons tout de même l’excellente performance de Thomas Joannes, qui, pour sa première année de junior, semble au niveau des seniors et pourrait bien créer la surprise cette saison… A suivre de très près !
Chez les jeunes, quelques performances sont à retenir : Adrien Tribout, qui met tout le monde d’accord en cadet en s’échappant loin devant en finale. Solène Amoros en minime fille qui remporte sa 3ème étape consécutive après Chamonix et Arnas. Toute première victoire en revanche pour le minime Alexis Sainte Croix. A l’image d’Adrien en cadet, chez les cadettes c’est Kenza Slamti qui se détache largement du lot en étant la seule à atteindre le top en finale. Elle signe sa première victoire cette année, en profitant notamment de l’absence de Salomé Romain qui participait en catégorie seniors. Chez les juniors hommes, c’est Alban Levier qui l’emporte, à la surprise générale puisque sa meilleure perf cette année était une 10ème place à Chamonix. Enfin, chez les juniors femmes, c’est la Réunion qui est à l’honneur, avec Manon Hilly qui passe devant ses adversaires d’un cheveu.
Voici tous les podiums par catégorie :
Minimes filles :
1. Solène Amoros
2. Paloma Simon
3. Margaux Deschamps et Camille Masseran
Minimes garçons :
1. Alexis Sainte Croix
2. Tristan Roguiez
3. Jocelyn Thiriot
Cadettes :
1. Kenza Slamti
2. Elsa Ponzo
3. Fanny Alavoine
Cadets :
1. Adrien Tribout
2. Antoine Duquenoy
3. Nathan Clair
Juniors filles :
1. Manon Hilly
2. Meije Vellot
3. Candice Fourcade
Juniors garçons :
1. Alban Levier
2. Clement Lechaptois
3. Robin Gaboriau
Seniors femmes :
1. Hélène Janicot
2. Stéphanie Traber
3. Céline Fergeau
Seniors Garçons :
1. Flavien Guerimand
2. Kevin Aglae et Romain Desgranges
09 Fév
Rencontre avec Loic Gaisioz en ce début d’année 2012, avec Bercy en ligne de mire.
– Déjà un mois que nous sommes passés en 2012, quel a été ton programme depuis le 1er janvier ?
Une grosse semaine de ski de fond pour me mettre en canne au niveau du cardio et aussi me faire plaisir dans la belle station de Bessans (jai des tofs si tu veux ! 🙂 ), de la poutre, suspensions, du ski de piste avec mon coach avant de me retrouver chez lui pour 15 jours intensifs précédent le 2ème stage EDF. La semaine suivante s’enchainait sur la coupe de France à Lyon.
– Récemment tu as participé au 2ème stage de l’EDF de bloc, dans une ambiance très militaire. Racontes nous un peu ces quelques jours.
Un stage sur le thème physique. Des blocs physiques, peu durs en lecture mais souvent bourrés de mini subtilités qui peuvent faire la différence dans des simulations de circuits de blocs à faire en 5 min. Ensuite un petit parcours du combattant en guise de digestion, avec à l’honneur les tenues dont Jacky revait de nous voir porter depuis quelques années ! Parcours paraissant simple mais enchainer 500m en courant, grimpant, sautant, rampant, + plein de techniques différentes, bien je peux vous dire, que peu de visages ne montraient pas de signes de fatigue à l’arrivé… Pour l’avouer, ca donne une grosse envie de vomir tellement l’effort est violent. D’autant plus que en fonction de notre résultat sur le parcours, des avantages nous étaient acquis pour les prochains exos sur le murs, donc personne ne l’a fait en marchant le parcours ! Malins les entraineurs… ! 🙂
– Concrètement expliques nous un peu ta façon de t’entraîner ?
Concrètement, ma base est surement la meme que beaucoup, c’est-à-dire muscu, suspensions, cardio, volume de mouvements, volume de blocs, spécifique de blocs, simulations de circuits. Ensuite, comment je mélange le tout… secret !
Pas vraiment… Je prends note par contre de mon niveau par rapport à eux biensur. Je pense que en France nous avons largement de quoi gagné via nos systèmes d’entrainement, la preuve avec la saison précédente. L’atout que peuvent avoir certaines nations est que leur athlètes ont plus d’aides via l’état (armées, douanes, etc). Ces aides existent en parti en France, mais encore trop rares, et trop sous forme de pistonnage… Leur autre atout également, c’est que beaucoup vivent sur le meme lieu d’entrainement, via leur lieu de travail commun, et donc les entrainements sont bien plus constructifs avec 5/10 personnes du meme niveau que seul comme beaucoup d’entre nous avec nos contraintes de vie actives. Mais nous sommes quand meme bien lotis en France, et les personnes performantes en entrainements ne manquent pas.
– Quels sont tes axes de travail et de progression cette année ?
Ce qui ne va, et n’est, pas évident, c’est de gérer etre en forme en ce début Mars pour les première selections + Chpt de France, et aussi l’etre pendant des étapes pour se qualifier pour mon objectif principal, les Monde à Bercy. Mon fil rouge va etre les suspensions pour essayer de ne pas avoir trop de différence avec certains Russes et accentuer mes points forts.
– Comment imagines-tu cette saison 2012 ?
Aucune idée, je ne suis pas devin, mais par contre, j’ai des ambitions.
– La saison de coupe du monde de bloc débute en avril, et en septembre, direction Bercy pour les championnats du monde. Vas-tu ralentir la cadence sur les coupes du monde pour être au top à Bercy ? ou au contraire profiter de ces étapes pour emmagasiner le plus d’expérience possible ?
Réponse pas évidente, et aussi stratégique. Si mon niveau peux me le permettre, je répondrais à cette question en cour de saison ! Mais comme je le disais, Bercy en ligne de mire.
– Aujourd’hui, les meilleurs bloqueurs mondiaux semblent tous être surpuissant. Qu’est-ce qui fait la différence en coupe du monde selon toi ?
L’escalade est tellement un sport qui emmène dans l’inconnu, que si vous n’etes pas complet au niveau gestuelle, lucidité, force, tactiques, mental, et qu’il vous manque des pourcentages de capacité dans certains de ces critères, cela va très vite pour se faire passer devant. Maintenant le niveau est devenu très très haut. En bloc encore plus qu’en diff’, nous sommes maintenant pour le moins 80 au départs, jusqu’à 120 concurrents au départ d’une coupe du monde. Dans le classement Général de la coupe du monde, parmis les 60 premiers, tous ont une fois été présent dans un top 10 de coupe du monde ! Donc intrasegment, 10ème ou 60ème c’est presque le meme niveau ! La moindre erreur ne pardonne pas !
– SI la journée de la veille des championnats du monde devait être idéale, elle serait comment ?
Gagner au loto !
– Ton rêve à Bercy ?
Gagner !
– Un dernier mot à ajouter ?
Merci aux sponsors, coach, amis, parents, fédé de me permettre de vivre tout ca !
Et marre de la discrimination, des hypocrites, des racistes, des merdeux, des brocolis, des « moi je », des choux fleur, de la chanson des Crêpes aux champignons, me raser, des strings qui sortent du Jeans, des arnaqueurs, des profiteurs, le porno, des fonctionnaires se cachant derrière leur bureau à se b****** la n****** et ne servant à rien, les radars, les gens qui disent des choses pour ne rien dire, mon voisin, la paperasse, boire de l’eau, être enfermé, l’informatique, les rouleurs à gauche sur l’autoroute, le tic-tac d’une horloge, Mickeal Vandetta, le gilet jaune à moto et autre stupidités… !
c’est tout! 🙂
08 Fév
Pour cette 2ème étape, direction la Slovénie. Pour cette première étape européenne, beaucoup plus de grimpeurs avaient fait le déplacement : 49 femmes, et 71 hommes. Rien à voir avec l’étape chinoise la semaine dernière.
Allé, on rentre dans le vif du sujet en commençant par les femmes. Mina Markovic, habituée aux podiums en difficulté vient s’imposer en bloc, à domicile, et de fort belle manière puisqu’elle est la seule à sortir les 4 blocs de finale. Après avoir déjà été finaliste lors de la première étape (6ème), cette victoire lui permet de prendre la 2ème place du provisoire.
Revenons-en à cette 2ème étape. Juste derrière Mina, on retrouve l’anglaise Shauna Coxsey. Après une 4ème place en Chine, elle accroche cette fois ci l’argent. Shauna n’était pas tout à fait inconnue au bataillon puisqu’elle avait déjà réalisé une belle 4ème place l’année dernière à Munich. A seulement 19 ans, cette petite anglaise semble en pleine progression, et nous promet un bel avenir cette saison. Nous irons prochainement à sa rencontre pour tenter d’en savoir plus. En 3ème position on retrouve l’inévitable autrichienne Anna Stohr, à un petit essai de l’anglaise. On constate que le classement évolue considérablement d’une étape à l’autre, les grimpeuses sont au coude à coude, et le résultat se joue à pas grand-chose. Anna est la seule femme à réaliser un 2ème podium consécutif (elle terminait 2ème en Chine), et la régularité sera sans doute une fois de plus la clé du succès cette saison!
Côté français, Mélissa LeNeve était la seule engagée en finale. Elle passe à côté des blocs et ne viendra à bout d’aucun d’entre eux. Elle terminera dernière de la finale. Revanche la semaine prochaine à Vienne !
Podium:
1. Mina Markovic
2. Shauna Coxsey
3. Anna Stohr
Classement provisoire:
1. Akiyo Noguchi – 151
2. Mina Markovic – 147
3. Anna Stohr – 145
On passe chez les mecs, et le constat est le même : le classement évolue nettement, et un seul homme réalise à nouveau un podium : le russe Rustam Gelmanov qui repart avec l’or, après avoir eu le bronze la semaine dernière en Chine. Il en profite donc pour prendre la 1ère place du provisoire. Et puis pour parler un peu des Russes, notons également qu’ils étaient 3 en finale: Rustam, Dimitri Sharafudtinov et Alexey Rubtsov…
Le podium est très serré sur cette étape, tout se joue à quelques petits essais : Le russe réalise 3 blocs en 4 essais, derrière lui, c’est l’autrichien Kilian Fischhuber qui réalise 3 blocs en 6 essais, suivi du jeune allemand Thomas Tauporn, avec 3 blocs en 9 essais. Pour cette 2ème étape, les ouvreurs ont redoublé d’imagination, avec notamment un bloc 4 avec départ en courant, impulsion sur 2 volumes pour espérer atteindre les 2 premières prises de main. Bref, un bon mélange de force, de précision et de coordination était au programme.
Comme on vous le disait pour les femmes, la régularité sera récompensée cette année, et Jacob Schubert qui avait remporté la première étape ne parvient pas à réitérer l’exploit. Il se classe 6ème avec seulement 2 blocs au compteur en finale.
Quand on regarde les différents blocs sur ces 2 première étapes, on remarque qu’il faut être doué d’une extrême polyvalence pour dompter les différents problèmes. Les blocs sont de plus en plus aléatoires et nécessitent autant de force que de technique, tous les détails comptent, et il ne faudra faire aucune impasse dans sa préparation pour espérer être régulier sur toutes les étapes.
Côté français chez les hommes, comme chez les femmes, un seul grimpeur en finale. Notre Guillaume Glairon Mondet national sur qui tous les espoirs reposaient, passe à côté de sa finale en terminant 5ème. Pourtant, après les demis, il pouvait être confiant, puisqu’il était le seul à réaliser le sans faute, soit 4 blocs à vue. Dommage.
Podium:
1. Rustam Gelmanov
2. Kilian Fischhuber
3. Thomas Tauporn
Classement provisoire:
1. Rustam Gelmanov – 165
2. Jakob Schubert – 147
3. Guillaume Glairon Mondet – 131
Crédit photos: www.worldcuplog.com
29 Jan
On avait l’habitude de belles organisations à Arnas, et bien visiblement, ça continue! Les premiers echos de la compétition viennent de nous parvenir, et c’est une belle réussite pour cette première étape de coupe de France 2012. De bonne augure puisque cette année, le mur d’Arnas accueillera également les championnats de France de difficulté et de vitesse en mai prochian. Vous êtes prévenus, toute l’équipe d’organisation semble donc affûtée pour cet événement.
Côté sportif, signalons la victoire en senior d’Hélène Janicot chez les femmes et Romain Desgranges chez les hommes. En parlant de Romain, prochainement le bilan de sa saison sera à découvrir sur Planetgrimpe.
Podiums sénior femmes :
1. Hélène Janicot
2. Céline Fergeau
3. Cécile Avezou
Podiums sénior hommes :
1. Romain Desgranges
2. Mike Fuselier
3. Manu Lopez
15 Jan
Venez partager une journée pas sérieuse entre grimpeurs !
Le samedi 19 janvier 2013 à Chalon sur Saône, de 12h55 à 22h55.
Organisée par le Club Alpin de Chalon sur Saône, une rencontre pour partager ensemble les plaisirs de la grimpe.
Plus qu’un contest, plus qu’un festival, Escalade & Sauce Piquante est un mélange de grimpe d’étonnante en bloc et sur mur, d’épreuves inédites (mur mouvant,mur chamallow, trapèzes…), des ateliers de cirque, de la slackline, ambiance musicale piquante, apéro-repas sous forme de tapas, concert…
Au programme :
50 Voies ouvertes du 5 au 8 (cordes Béal)
3 blocs avec 60 passages avec notamment les dernières prises Digital !
Murs mouvant et chamallow dans les 3 dimensions…
Défis variés de cirque et d’équilibre.
Un oasis, lieu convivial pour se désaltérer.
Repas gargantuesque sous forme de tapas.
Concert (10 musiciens !)
Et plein d’autres surprises…
Après les thèmes de la moustache et de la grimace, le «5» sera à l’honneur et sera le délire pour cette cinquième édition, tout le monde aura la »5attitude » !
Ouvert aux grimpeurs autonomes avec leurs matériels : baudrier, chaussons et système d’assurage …
Infos et film de la manifestation 2012 sur le site de Escalade et Sauce Piquante :http://www.escaladeetsaucepiquante.com/
Pensez à réserver, le nombre de places est limité…et nous avons affiché complet en 2012 !
08 Jan
Ca y est, la saison 2012 est bel et bien lancée. Cette année, direction la Chine pour la première étape de coupe du monde de bloc. A l’image des saisons précédentes, les compétiteurs à se déplacer ne sont pas très nombreux sur les terres chinoises, 27 hommes et 21 femmes.
On commence par les femmes, avec la victoire de la japonaise Akiyo Noguchi, l’éternelle rivale de l’autrichienne Anna Stohr. En 2008, l’autrichienne remportait le classement général devant la japonaise. En 2009 et 2010, c’était au tour d’Akiyo de s’imposer au général, suivie de près par Anna. En 2011, les 2 bloqueuses inversaient les rôles, laissant ainsi l’autrichienne remporter le classement. Et on commence cette saison 2012 de fort belle manière puisque si la japonaise remporte l’or sur cette première étape, Anna Stohr repart avec l’argent. Et puis quand on sait que la différence se joue à quelques petits essais, 4 pour être précis, quoi de plus logique? En 3ème position on retrouve une habituée des podiums en difficulté, la Coréenne Jain Kim. Elle n’en est cependant pas à son coup d’essai en bloc, puisqu’elle squattait à 2 reprises le podium l’année passée, au Canada et en Italie. Bref, une belle polyvalence…
Chez les française, c’est la doyenne de l’équipe de France qui s’en sort le mieux: Cécile Avezou sera au départ en finale et prendra la 5ème place. La championne de France en titre, Mélanie Sandoz, termine 9ème, Mélissa LeNeve 14ème. Notons également la contre performance de l’américaine, Alex Puccio, qui se contente de la 8ème place.
Podium:
1. Akiyo Noguchi
2. Anna Stohr
3. Jain Kim
Chez les mecs, on le savait surmutant en difficulté après avoir remporté 7 étapes consécutives en 2011, et bien le jeune Jakob Schubert ne semble pas manquer de force non plus puisqu’il domine cette étape et repart avec la médaille d’or. Le grand Chelem cette année? Affaire à suivre… En 2ème position, l’équipe de France n’est pas en reste puisque c’est notre Guuillaume Glairon Mondet national qui obtient la médaille d’argent. Au delà de réaliser une superbe perf, notons également qu’il était à 2 doigts de venir bousculer l’autrichien. Notre champion de France en titre semble donc en forme, et nous attendons de pied ferme la confirmation dans une semaine pour la prochaine étape en Slovénie. En 3ème position, un habitué des podiums, le russe Rustam Gelmanov. Thomas Caleyron termine 7ème, Stephane Julien 16ème. Comme chez les femmes, une surprise de taille, avec Dmitrii Sharafutdinov, 2ème au général l’année dernière, qui passe complétement à côté de sa compétition (13ème)
Podium:
1. Jakob Schubert
2. Guillaume Glairon Mondet
3. Rustam Gelmanov