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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

9b+ ou 9c ? Seb Bouin revient sur la cotation de « Wolf Kingdom »

12 Déc

Officiellement noté 9b+, Seb Bouin a récemment discuté de la cotation de « Wolf Kingdom », sa dernière performance au Pic Saint Loup.

Le mois dernier, au cœur des falaises sauvages du Pic Saint-Loup, Seb Bouin a réalisé la première ascension de « Wolf Kingdom », une voie qu’il propose officiellement à 9b+. Cependant, dans une récente déclaration sur ses réseaux sociaux, le Français a partagé ses réflexions nuancées sur la cotation de cette ligne, qu’il estime se situer à la frontière entre un 9b+ exigeant et un 9c abordable.


Pour Seb, « Wolf Kingdom » est bien plus qu’une simple cotation. Après un an et demi de travail intermittent sur cette ligne, entrecoupé de pauses pour d’autres projets, il décrit cette voie comme « l’une des plus difficiles qu’il ait jamais grimpées ». Avec une première section notée 9a, suivie d’une extension encore plus exigeante en 9a+, « Wolf Kingdom » combine intensité physique, esthétique et engagement mental.

« C’est une ligne qui m’a profondément inspiré. Elle reflète ce que j’aime vraiment dans l’escalade : difficulté, esthétique et plaisir », confiait Seb, toujours chargé d’émotions après son enchaînement.

© Sam Bié

Une cotation en débat

Sur Instagram, Seb a récemment détaillé les raisons derrière son choix de cotation. « Le choix de la cotation était important pour moi », explique-t-il. « Wolf Kingdom semble plus difficile que toutes les 9b+ que j’ai faits jusqu’à présent, mais légèrement plus abordable que DNA [9c]. Comme elle correspond totalement à mon style, il m’a été difficile de la comparer objectivement. »

Seb admet que la ligne pourrait être vue comme un « 9b+ dur » ou un « 9c facile », et laisse la porte ouverte aux retours d’autres grimpeurs. « En termes de temps, de sensations et de comparaison avec d’autres voies, je lui attribue la note de 9b+. Mais que ce soit un 9b+ ou un 9c, cette voie a tout pour devenir un classique. »

© Sam Bié

Entre performances et passion

L’ascension de « Wolf Kingdom » ne s’est pas déroulée en vase clos. Juste avant de boucler ce projet monumental, Seb a enchaîné plusieurs voies de haut niveau au Têtard Parc près de Grenoble, avec notamment «  »Le Dernier Têtard » 8c et « Amicalement Blues » 8c+ en une seule journée. Une démonstration éclatante de forme physique et mentale qui allait lui permettre de conquérir « Wolf Kingdom » quelques jours plus tard.

Reste maintenant à voir comment les futurs répétiteurs évalueront « Wolf Kingdom » et s’ils confirmeront sa position entre deux cotations légendaires. Quoi qu’il en soit, Seb conclut avec modestie : « L’essentiel, c’est l’histoire qu’elle raconte et l’inspiration qu’elle peut offrir aux autres grimpeurs. »


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William Bosi brille au Japon : des blocs mythiques en poche et un projet ambitieux !

11 Déc

William Bosi poursuit son incroyable saison de bloc, cette fois sur les terres légendaires du Japon. Actuellement en trip dans l’archipel nippon, le grimpeur britannique a déjà ajouté plusieurs lignes majeures à son carnet de croix.

L’objectif principal de Bosi au Japon est d’enchaîner « Floatin » 8C+, une des lignes les plus exigeantes du pays. Cependant, des problèmes de peau l’ont contraint à ralentir temporairement ses essais sur ce projet. Mais Bosi ne perd jamais de temps : pendant que ses doigts guérissent, il s’est mesurer à d’autres classiques de la région.

Sur le Mont Mizugaki, Bosi s’est attaqué à « Decided » 8B+, ouvert par Toru Nakajima. En seulement une session, il a réalisé la croix, avec une aisance déconcertante. La rapidité de son ascension laisse penser qu’un flash aurait été envisageable, à l’instar de Tomoa Narasaki qui avait réussi cette performance en 2019.

Et comme une ascension ne suffisait pas, Bosi a également enchaîné « Hale » 8A+ et « Haigorei » 8A le même jour.

Quelques jours plus tard, Bosi s’est attaqué à un autre monument : « Asagimadara » 8C. Ce highball vertigineux, signé Tokio Muroi, est aussi beau que terrifiant. Célèbre pour ses mouvements techniques et son engagement, il a vu passer des légendes comme Adam Ondra, Ryuichi Murai et Keenan Takahashi.

Ce bloc contient l’un mouvs les plus effrayants que j’ai jamais faits ! Il faut s’engager sur des pieds fuyants à plus de 15 mètres de haut…

William Bosi

Malgré la hauteur impressionnante, Bosi a dompté ce chef-d’œuvre avec brio, ajoutant une nouvelle coche à son carnet de croix.

Cette tournée japonaise s’inscrit dans une année phénoménale pour Bosi. Avant de poser ses chaussons sur les rochers nippons, il avait déjà impressionné en République Tchèque en flashant « Rustam Direct » 8B, « Dune » 8B+ et « Janja SD » 8B+. Il avait également répété « Krater » 8C, une ligne mythique d’Adam Ondra.

Avec une telle dynamique, la suite du séjour de Will Bosi au Japon s’annonce palpitante ! Alors que ses doigts guérissent progressivement, tout porte à croire qu’il reviendra rapidement sur son projet principal, « Floatin ». Parviendra-t-il à faire la croix avant la fin de son trip ? Réponse dans les prochains jours…


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Sean Bailey s’offre « Alphane », le mythique 9A de Chironico

10 Déc

Sean Bailey, l’un des meilleurs bloqueurs actuels, vient de réaliser la sixième ascension du fameux 9A bloc « Alphane » à Chironico, en Suisse.

Depuis sa première ascension en avril 2022 par Shawn Raboutou, « Alphane » a été répété par plusieurs grimpeurs de haut niveau dont Aidan Roberts, Will Bosi, Simon Lorenzi, et Jakob Schubert. Si chacun a laissé sa marque sur ce bloc légendaire, l’annonce de l’Américain conserve une touche de mystère…


Une performance en toute sobriété

Dans son style habituel, Sean Bailey n’a pas fait grand bruit autour de son exploit. Trois photos, une légende sobre – « Alphane, c’est coché » – postée sur ses réseaux sociaux. Aucune vidéo, aucun récit détaillé des mouvements, juste l’essentiel. Un minimalisme qui intrigue autant qu’il fascine !

De quoi frustrer les amateurs de récits d’ascension et les passionnés qui rêvaient d’en savoir plus sur ses méthodes ou son approche mentale face à un défi de cette ampleur. Cette discrétion, bien que respectable, contraste avec les habitudes de communication plus étoffées d’autres grimpeurs. Elle laisse planer une aura de mystère autour de l’expérience de Sean sur « Alphane ». Mais c’est aussi ce qui caractérise l’Américain de 28 ans : un grimpeur qui préfère l’action au discours.

« Alphane », le 9A le plus répété de la planète

Après les répétitions de Jakob Schubert, Aidan Roberts, Will Bosi et Simon Lorenzi, Sean Bailey s’inscrit dans la lignée des grimpeurs ayant dompté ce bloc emblématique.

« Alphane » est particulièrement remarquable dans le monde du bloc en raison de sa difficulté extrême et de son design complexe. Ce bloc est seulement le troisième à avoir été coté 9A, après « Burden of Dreams » de Nalle Hukkataival et « Return of the Sleepwalker » de Daniel Woods.

L’ascension de Bailey marque un moment important dans l’histoire du bloc, car « Alphane » devient le 9A avec le plus grand nombre de répétitions (cinq), devançant ainsi « Burden of Dreams » (quatre).

Une année 2024 remarquable

Ce nouvel exploit vient s’ajouter à une année déjà exceptionnelle pour Sean Bailey. En plus de sa première ascension de « Shaolin » 9A à Red Rock (annoncée de manière tout aussi succincte), de son exploit dans « Devilution » 8C+ dans les Buttermilks et de sa répétition du 8C+ « Floatin » au Japon, l’Américain prouve une fois de plus qu’il sait répondre présent sur les blocs les plus exigeants de la planète.

Sean Bailey n’est pas seulement un grimpeur hors pair : il est aussi un personnage à part, dont le silence alimente la fascination. À une époque où les récits et vidéos d’ascension inondent les réseaux, son approche minimaliste contraste et intrigue.

Peut-être que dans quelques semaines, une vidéo ou un témoignage détaillé viendra lever le voile sur cette performance. En attendant, Sean Bailey nous prouve qu’il fait partie de ceux qui préfèrent laisser ses réalisations parler pour lui.


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Un nouveau 9A bloc libéré par l’Américain Sean Bailey !

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Colin Duffy conquiert « Defying Gravity » en un temps record !

09 Déc

Le 1er décembre, Colin Duffy a marqué les esprits en réussissant la septième ascension de « Defying Gravity » 8C, l’un des blocs les plus emblématiques et exigeants du Colorado.

Une performance remarquable puisqu’il lui a fallu qu’une seule session et huit essais pour triompher !


Un bloc de légende, longtemps oublié !

Libéré en 2013 par Daniel Woods, puis enchaîné peu après par Jimmy Webb, « Defying Gravity » était resté invaincu pendant une décennie. Ce n’est qu’en novembre 2023, avec l’ascension de Noah Wheeler, que le bloc est revenu sous les feux des projecteurs. Ce regain d’intérêt s’explique en partie par la difficulté et la technicité de son premier mouvement, souvent considéré comme l’un des plus durs au monde, évalué à lui seul autour de 8B+.

Ce crux initial, une coordination atypique vers une réglette presque lisse, exige une précision chirurgicale et une force de compression hors norme. Plusieurs méthodes existent pour réaliser ce mouvement, mais aucune n’est plus indulgente que l’autre… Une fois ce passage maîtrisé, le grimpeur doit encore négocier un deuxième mouvement dynamique tout aussi impressionnant, nécessitant une puissance d’épaule phénoménale et un engagement total.

L’année 2024 a vu une véritable explosion de répétitions, avec plusieurs grimpeurs de renom, dont Nathaniel Coleman et Austin Geiman, qui ont à leur tour décrypté ce bloc exigeant. Il a fallu à certains des dizaines, voire des centaines de sessions pour venir à bout de « Defying Gravity ».

Une performance impressionnante pour Duffy !

Pour Colin Duffy, la magie a opéré très vite. L’Américain a réussi l’intégralité du bloc en un temps record ! Il nous a raconté le déroulement de sa session :

  • Essais 1 à 4 : échec sur le premier mouvement.
  • Essai 5 : zipette sur la prise de départ.
  • Essai 6 : il réussit pour la première fois le mouvement d’entrée mais tombe plus haut.
  • Essai 7 : le premier mouvement passe une nouvelle fois, mais il chute au quatrième mouvement.
  • Essai 8 : il enchaîne l’intégralité du bloc, signant ainsi l’ascension la plus rapide de « Defying Gravity ».

Pour le premier mouvement, Colin a choisi de suivre la méthode développée par Noah Wheeler, consistant à le réaliser en no-foot. Il explique :

J’ai toujours voulu essayer « Defying Gravity », et me tenir enfin face à cette ligne incroyable était exaltant. Je me sens plus en contrôle lorsque je fais le mouvement en no-foot. Dès mes premiers essais, j’ai senti que ça pouvais le faire, et quand j’ai enfin réussi le premier mouvement, je savais que l’enchaînement était à portée de main.

Colin Duffy

« Defying Gravity » est le deuxième 8C bloc de Colin Duffy, seulement une semaine après son enchaînement de « Echalo » 8C dans le Clear Creek Canyon, également au Colorado. Ce qui rend sa progression encore plus unique, c’est qu’il avait déjà réussi un 8C+ bloc avec « Bookkeeping » en 2022 avant même de grimper un 8C.

À seulement 20 ans, Colin Duffy continue d’impressionner par sa polyvalence. Bien qu’il ait fait ses débuts en compétition, notamment avec sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo, il prouve qu’il excelle aussi sur le rocher !

La suite : un départ assis ?

Avec cette nouvelle réussite, Colin Duffy exprime déjà son envie de s’attaquer à une version encore plus difficile de « Defying Gravity ». Le départ assis du bloc, actuellement en projet, pourrait rajouter une séquence exigeante avant d’atteindre le mouvement clé. Ce départ, potentiellement coté 9A, promet de repousser encore les limites.

Duffy conclut :

J’ai hâte de revenir pour essayer ce départ assis. Le bloc est déjà exceptionnel, et ce projet pourrait le rendre encore plus mythique !

Colin Duffy

La vidéo de Colin Dufy dans « Defying Gravity » :


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Il enchaîne ce 8C bloc après… 11 ans de travail !

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Championnat du Monde d’escalade à Berne : pourquoi une enquête a-t-elle été ouverte ?

07 Déc

Les Championnats du Monde d’escalade 2023, organisés à Berne, ont marqué les esprits par leur spectacle sportif exceptionnel. Mais derrière cet événement phare se cache une réalité bien moins reluisante : un déficit financier de 1,7 million de francs suisses (soit environ 1,8 million d’euros).

Une enquête est en cours pour tenter de comprendre les causes de cette débâcle économique. Selon le Club Alpin Suisse, qui a organisé l’événement, une combinaison de différentes raisons a conduit à ce déficit.


Des erreurs multiples et une responsabilité collective

D’après un rapport interne commandé par le Club Alpin Suisse (CAS), organisateur des Championnats du Monde de Berne, plusieurs facteurs sont à l’origine de ce déficit. Des erreurs de gestion, des décisions malavisées, et des circonstances défavorables ont contribué à ce désastre financier. Toutefois, aucune personne ni aucun organe spécifique n’a été tenu seul responsable. Le rapport, dont les conclusions restent confidentielles, a néanmoins pointé un manque de préparation et de compétence pour gérer un événement d’une telle envergure.

Le CAS, qui a puisé dans ses réserves pour combler ce trou financier, a annoncé avoir pris des mesures pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise. Sans avoir à augmenter les cotisations de ses membres, l’association centrale a réussi à stabiliser ses finances, assurant ne pas être confrontée à des problèmes de liquidités.

Une commission dédiée et un plan d’action attendu

Pour tirer des enseignements de cette expérience, une commission spéciale composée de représentants des sections du CAS, du comité central et de la commission de gestion a été mise en place. Leurs conclusions ont été partagées avec les sections concernées, et un ensemble de mesures sera soumis au vote des délégués en février prochain.

Ces ajustements visent à renforcer la capacité organisationnelle du CAS pour de futurs événements, tout en tirant parti de l’expérience de 2023 pour mieux anticiper les défis logistiques et financiers.

Vers un avenir plus prudent

Malgré ce revers, le CAS reste impliqué dans les compétitions internationales. En juin 2025, Berne accueillera une étape de Coupe du Monde de bloc. Toutefois, le CAS n’agira qu’en tant que conseiller et ne prendra plus en charge l’organisation directe.

Ce recul semble indiquer une volonté de recentrer les responsabilités pour éviter de reproduire les erreurs passées. Selon Bernhard Aregger, directeur général du CAS, cet événement sera une « occasion de populariser encore davantage l’escalade ».


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Peut-on exceller en escalade tout en étant maman ? Shauna Coxsey répond !

06 Déc

La grimpeuse britannique Shauna Coxsey, ex compétitrice de haut niveau, continue de repousser les limites en alliant performances sur le rocher et vie de famille.

Un nouveau documentaire, First Mama Ascent, dévoile son année 2024 exceptionnelle, marquée par l’équilibre qu’elle a trouvé entre ses exploits de grimpeuse et son nouveau rôle de mère.


Une grimpeuse au sommet !

Avec une carrière jalonnée de succès – plusieurs titres en Coupe du Monde et une participation aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 –, Shauna Coxsey s’est imposée comme l’une des grimpeuses les plus influentes de la dernière décennie. Si elle a quitté le circuit des compétitions en 2021, son amour pour l’escalade ne l’a pas délaissé pour autant ; c’est vers le rocher qu’elle s’est orienté.

En 2024, la Britannique a signé une année impressionnante, enchaînant trois 8B+ bloc : « Hazel Grace » au col du Gothard (Suisse), « The Boss » dans le Peak District (Royaume-Uni), et « Fotofobia SDS » à La Pedriza (Espagne). Ces ascensions, déjà remarquables en soi, prennent une tout autre dimension lorsqu’on sait qu’elles ont été réalisées quelques mois seulement après la naissance de sa fille, Frankie.

Maternité et escalade : un équilibre délicat

Le documentaire First Mama Ascent met en lumière les défis auxquels Shauna est confrontée, oscillant entre ses nouvelles responsabilités de mère et la rigueur de l’escalade de haut niveau. Loin de se laisser freiner dans ses objectifs, elle redéfinit ce que signifie être une mère et une athlète. Lors de ses périples sur le rocher, Frankie l’accompagne souvent, dans une relation mère-fille qui inspire de nombreuses femmes à travers le monde.

 

Dans son film, Shauna partage un message puissant : la maternité n’est pas un obstacle à la poursuite de ses passions ! Elle redéfinit les normes, prouvant qu’il est possible d’être une mère accomplie tout en continuant à se surpasser dans un sport aussi exigeant que l’escalade. Un message puissant pour toutes les générations de grimpeurs…

Toujours investie pour la communauté

Shauna Coxsey ne se contente pas de briller sur le rocher. En tant que présidente de la Commission des athlètes de l’IFSC, elle représente les grimpeurs au niveau international et continue de s’impliquer activement dans le développement de l’escalade.

Cette saison, elle a également commenté des événements majeurs notamment les Jeux Olympiques de Paris 2024, renforçant son rôle de modèle et d’ambassadrice pour la discipline.

© IFSC

Et la suite ?

Avec un tel bilan pour 2024, Shauna ne compte pas s’arrêter là ! En 2025, elle poursuivra ses projets en extérieur, toujours motivée par l’envie de repousser ses limites et d’explorer de nouvelles lignes.

Le documentaire First Mama Ascent :


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Shauna Coxsey enchaîne son dixième 8B !

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Une nouvelle performance en bloc pour Michaela Kiersch !

05 Déc

Après avoir marqué l’Histoire en réalisant la première ascension féminine de « Dreamtime » 8C à Cresciano, Michaela Kiersch continue sur sa lancée en s’attaquant à un autre bloc légendaire de la région. L’Américaine est venue à bout de « The Dagger » 8B/+, un dévers mythique libéré par Tony Lamprecht. Cette performance fait d’elle la deuxième femme à réussir ce passage, après Melissa Le Nevé en mai dernier.

Après avoir réussi « Dreamtime », Michaela Kiersch a naturellement porté son attention sur une autre ligne emblématique de Cresciano : « The Dagger ». Réputé pour ses mouvements intenses et sa dimension physique, ce bloc ne s’est pas laissé dompter facilement… La grimpeuse américaine décrit cette ascension comme l’une des plus exigeantes qu’elle ait affrontées !

Ce bloc a été extrêmement difficile pour moi – mon anti-style total ! Ça m’a demandé un effort hors norme de faire tous les mouvements, et je crois que j’étais en apnée totale tout au long de l’ascension tellement c’était intense ! Je risque bien d’avoir des courbatures pendant des jours.

Revenir sur ce bloc, deux ans après un premier échec, a renforcé sa satisfaction. Michaela confie :

Je n’avais pas réussi à faire les mouvements lors de mon premier voyage ici il y a deux ans, alors c’est cool de revenir et de l’enchaîner. Maintenant, j’aimerais bien essayer le départ assis.

L’exploit de Michaela est d’autant plus impressionnant qu’elle revient tout juste d’une blessure au doigt survenue cet été. Lors d’un entretien qu’elle nous accordait après son ascension de « Dreamtime », elle expliquait :

Je me suis cassé le petit doigt en juillet, ce qui a changé mes objectifs. J’ai dû me concentrer sur la récupération et la rééducation avant de reprendre l’entraînement. Aujourd’hui, mon doigt est encore raide et un peu faible, mais ça s’améliore.

Malgré cette contrainte, Michaela a su retrouver rapidement son niveau, enchaînant des blocs toujours plus ambitieux ; depuis son retour de blessure, elle a réalisé plus de vingt blocs dans le huitième degré !

Enchaîner des blocs mythiques comme « Dreamtime » et « The Dagger » n’est pas qu’un exploit personnel. Michaela incarne également une nouvelle ère pour l’escalade féminine, un sujet qui lui tient à cœur :

C’est très important de célébrer les réalisations des femmes, et je suis inspirée par le fait que le niveau continue d’augmenter.

Toujours humble et déterminée, Michaela reste discrète sur ses projets futurs, mais il est évident que nous n’avons pas fini d’entendre parler d’elle. Une chose est sûre : ce n’est sans doute pas la dernière fois que nous entendrons parler de ses exploits sur le rocher !


Pour aller plus loin

Revivez l’interview complète de Michaela Kiersch après son enchaînement de « Dreamtime », où elle partage ses impressions sur ce bloc emblématique et sa vision de l’escalade.

Michaela Kiersch répond à nos questions suite à son enchaînement de « Dreamtime »

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Barbara Zangerl : un final aussi beau qu’inattendu dans le Yosemite !

04 Déc

Quelques jours seulement après son flash historique de « Freerider » 7c+ sur El Cap, Barbara Zangerl a une nouvelle fois frappé un grand coup dans le Yosemite. Juste avant de reprendre l’avion pour rentrer chez elle, l’Autrichienne a enchaîné en libre la mythique « Golden Gate » (8a, 41 longueurs), accompagnée de son partenaire de cordée et de vie, Jacopo Larcher.

Cette prouesse marque la huitième grande voie en libre réalisée par Barbara sur les falaises d’El Cap. Pourtant, le défi était immense, mêlant conditions difficiles, délais serrés, et une ligne parmi les plus exigeantes du géant californien, imaginée par les légendaires Alex Huber et Max Reichel.

Une ascension in extremis !

Le temps pressait : Barbara et Jacopo ne disposaient que de trois jours et demi avant leur vol retour. « Nous pensions que la dernière tempête ne nous laisserait pas assez de temps pour tenter une autre voie sur El Cap », raconte Larcher. Mais comme si les Dieux du ciel étaient avec eux, une courte fenêtre météo favorable leur a permis de s’engager de justesse dans ce classique du Yosemite.

L’ascension n’a toutefois rien eu d’un long fleuve tranquille. Les conditions sur la paroi étaient loin d’être idéales, avec plusieurs sections encore humides, notamment la redoutable « Downclimb pitch », que Barbara décrit comme « incroyablement dure ». De son côté, Jacopo a bataillé dans la « Move pitch », qu’il a dû grimper en plein soleil, qualifiant cette expérience de « montagne russe émotionnelle ».

Plusieurs fois, le couple avoue avoir envisagé d’abandonner, épuisé par les difficultés et les conditions… Mais leur complicité et leur détermination les ont poussés à continuer. « Nous nous sommes mutuellement motivés, et avons réussi à atteindre le sommet juste à temps pour rentrer à San Francisco », confie Barbara avec soulagement.

Un palmarès impressionnant sur El Cap

Avec « Golden Gate », Barbara Zangerl enrichit un carnet de croix déjà exceptionnel. Parmi ses précédentes réalisations en libre sur El Cap, on retrouve des voies emblématiques comme « Zodiac », « Magic Mushroom », ou encore « The Nose ». Et bien sûr, impossible de ne pas mentionner son flash historique de « Freerider », où elle est devenue la première grimpeuse à enchaîner cette ligne légendaire sans chute ni repos.

Ce nouveau succès vient clore deux mois intensifs passés dans la vallée du Yosemite, marqués également par l’ascension de « Magic Line » 8c+, une ligne de trad extrême.

Une fin de saison grandiose !

Sur Instagram, Barbara Zangerl et Jacopo Larcher ont exprimé leur gratitude pour cette ultime aventure : « C’était une façon fantastique (et épuisante !) de terminer notre voyage dans le Yosemite. »

Cependant, après des semaines passées sur les parois du Yosemite, les deux grimpeurs avouent être impatients de rentrer chez eux : « On se réjouit de profiter de l’hiver, entre entraînement, ski et parapente. »

Avec cette double performance sur El Cap, Barbara Zangerl confirme une fois de plus qu’elle est l’une des grimpeuses les plus talentueuses et inspirantes de sa génération. À peine partie, elle nous donne déjà rendez-vous dans le Yosemite l’année prochaine !


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Coupe de France de bloc de Chaumont : les résultats !

03 Déc

Le week-end dernier, la ville de Chaumont a accueilli la dernière étape de la Coupe de France jeunes de bloc. Découvrez les résultats complets !

Après Valence, Rungis, St Leu et Colmar, la Coupe de France de bloc a posé ses valises à Chaumont le week-end dernier, pour une dernière étape dédiée aux jeunes. Cette compétition a rassemblé plus de 350 grimpeurs venus de toute la France, qui se sont affrontés dans les catégories U16, U18 et U20.

Chez les U16 filles, c’est Naelle Rouffiange qui remporte cette dernière manche de la saison. Déjà première lors des qualifications, elle conserve la pole position en finale en enchaînant les quatre blocs en 7 essais. Au terme d’une finale plus corsée, c’est Esteban Tournus qui s’impose chez les garçons, avec deux blocs à vue.

La finale était encore plus dure chez les U18 ! Il n’a fallu qu’un top à Emma Large et Adrien Bremond Poteau pour monter sur la plus haute marche du podium.

Enfin chez les U20, Philomène Reybet Degat a trusté la plus belle des médailles en étant la seule grimpeuse à valider deux blocs en finale. Chez les hommes, c’est Mathis Chappe qui s’est imposé, avec deux blocs en 5 essais.

Découvrez tous les résultats :

Les résultats complets U16, U18 et U20


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Chaehyun Seo enchaîne « Fish Eye » 8c à vue !

02 Déc

La grimpeuse sud-coréenne Chaehyun Seo, habituée à dominer les compétitions internationales, vient de signer une performance remarquable en falaise. Lors d’un dernier jour de voyage en Catalogne, elle a enchaîné « Fish Eye » 8c à vue, à Oliana.


Une journée imprévue qui tourne à l’exploit

Après un mois d’escalade perturbé par une météo capricieuse, Chaehyun Seo semblait prête à quitter la Catalogne sans avoir atteint son objectif principal : l’ascension de « Papichulo » 9a+. Lors du dernier jour de son trip, un épais brouillard recouvrait les falaises d’Oliana, rendant la grimpe peu engageante. Pourtant, Seo a décidé de profiter une dernière fois du rocher catalan.

« Vu les conditions, nous pensions rentrer directement chez nous. Mais c’était notre dernier jour, alors je me suis dit : pourquoi ne pas essayer « Fish Eye » pour m’amuser ? Et je l’ai enchaînée à vue ! », raconte-t-elle avec enthousiasme.

Ce coup d’éclat inattendu marque son deuxième 8c à vue, après L’Antagonista, qu’elle avait réalisé en 2022 à Montsant.

Avec cette ascension, Chaehyun Seo rejoint un groupe très exclusif de grimpeuses ayant signé plusieurs 8c à vue. Parmi elles, Janja Garnbret avait marqué Oliana en 2021 avec les enchaînements consécutifs de « Fish Eye » et « American Hustle » (également 8c). Laura Rogora, elle aussi, a enrichi son palmarès de performances similaires, avec des voies comme « Ajo Crudo » et « Spanish Caravan », des 8c qu’elle a enchaînés à vue.

Un voyage enrichissant malgré la météo

Le séjour de Chaehyun Seo en Catalogne n’a pas seulement été marqué par son enchaînement de « Fish Eye ». Avant de se rendre à Oliana, elle avait passé du temps à Santa Linya, où elle a enchaîné le célèbre 9a « Open Your Mind Direct ».

Bien que la météo pluvieuse ait limité ses tentatives sur des voies plus dures, ce voyage prouve que Chaehyun Seo est bien plus qu’une spécialiste de la résine. Elle sait aussi briller en falaise, où elle continue d’étoffer son impressionnant carnet de croix.

De retour chez elle après ce voyage fructueux, Chaehyun Seo retrouvera sous peu les projecteurs des Coupes du Monde, où elle a déjà récolté de nombreuses médailles. Mais la Sud-Coréenne n’en a pas fini avec les falaises espagnoles ; elle a déjà annoncé son intention de revenir essayer « Papichulo » 9a+, une voie qui reste dans son viseur.. Affaire à suivre donc !


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Seb Berthe repart à l’assaut du « Dawn Wall » dans le Yosemite

01 Déc

Deux ans après sa première tentative, Seb Berthe est de retour dans le Yosemite pour s’attaquer de nouveau à l’une des grandes voies les plus dures et emblématiques du monde : le Dawn Wall.

Cette voie mythique de 900 mètres, libérée pour la première fois par Tommy Caldwell et Kevin Jorgeson en 2015, est l’une des plus grandes références en grande voie avec des longueurs allant jusqu’au 9a.

Un second round attendu

En 2022, Seb Berthe avait passé 23 jours suspendu dans la paroi, en cordée avec son compatriote Siebe Vanhee. Après avoir investi deux mois d’efforts intenses dans cette voie, il avait dû renoncer, tombant au dernier mouvement de la longueur 14, la plus difficile de la voie.

Depuis cet échec, Seb Berthe n’a jamais caché son envie de revenir pour « finir le travail », comme il l’explique lui-même :
« J’ai répondu à des centaines de questions sur cette tentative, proclamant avec confiance que je reviendrais un jour. Mais, au fond de moi, je doutais de mes propres paroles. Aujourd’hui, je suis de retour au Yosemite, et je dois avouer que je suis terrifié : j’ai peur d’échouer, j’ai peur de ne pas avoir progressé, j’ai peur de ne pas être prêt… Mais je suis là pour affronter ces doutes ».

Outre sa tentative sur le « Dawn Wall », Berthe compte plusieurs grandes voies iconiques à son actif comme « The Nose », qu’il a libérée en 2019, devenant ainsi le septième grimpeur au monde à accomplir cet exploit. Il a également gravi des grandes voies majeures comme « Golden Gate » et « El Niño », toutes deux en moins d’une journée. Son carnet de croix comprend aussi des lignes légendaires en falaise, telles que « La Rambla » 9a+, « Super Crackinette » 9a+ et la très exigeante « Beyond » 9a+.

Un engagement écologique

Fidèle à ses convictions écologiques, Seb Berthe a de nouveau choisi d’éviter l’avion pour se rendre en Californie. Cette fois, il a embarqué avec un équipage de huit personnes – parmi lesquelles le grimpeur britannique Aidan Roberts – pour un voyage en catamaran de 50 jours entre l’Europe et le Panama.

Après avoir atteint le Panama, Seb et son équipe ont parcouru plus de 5000 kilomètres en bus pour finalement rejoindre le Yosemite, prêt à relever le défi.

Une deuxième tentative sous les projecteurs

Depuis sa première aventure sur le « Dawn Wall », Seb Berthe a multiplié les présentations du film Cap sur El Cap, qui raconte ses mois d’efforts sur cette paroi mythique. Ce documentaire, produit par Solidream, a été présenté à travers le monde, inspirant de nombreux grimpeurs.

Avec ce retour dans le Yosemite, Seb Berthe se lance dans un défi à la fois personnel et symbolique. Réussira-t-il à conquérir cette grande voie de légende ? Le grimpeur belge nous donne rendez-vous dans les semaines à venir pour découvrir si son travail acharné portera enfin ses fruits !


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Yannick Flohé répète l’une des voies les plus difficiles du Frankenjura !

30 Nov

Le grimpeur allemand Yannick Flohé vient d’ajouter une nouvelle performance marquante à son palmarès en réussissant une rare ascension de « Janus », un 9a+ réputé du Frankenjura. Cette voie, libérée par Alex Megos en 2014, avait attendu près d’une décennie avant de voir quelqu’un d’autre parvenir à enchaîner ses mouvements exigeants !

Connu sur le circuit des compétitions internationales pour sa puissance impressionnante, Yannick Flohé, 25 ans, a une fois de plus confirmé sa réputation en clippant le relais de « Janus », un 9a+ explosif du Frankenjura. Entièrement naturelle et équipée par Philipp Warda, cette ligne a longtemps été considérée comme le projet le plus difficile du Frankenjura… Si Alex Megos avait initialement proposé la cotation de 9a après avoir découvert une méthode plus accessible, la voie est restée invaincue jusqu’à mai de cette année, où Moritz Welt a signé la première répétition et l’a réévaluée à 9a/+.

Il n’a fallu que cinq séances à Yannick Flohé pour dompter cette voie courte, surplombante et physiquement intense. Malgré cette rapidité, il n’a pas hésité à confirmer la difficulté relevée par Moritz Welt, estimant même que « Janus » mérite bien sa cotation de 9a+.

Il n’a fallu que cinq séances à Yannick Flohé pour dompter cette voie courte, surplombante et physiquement intense. Malgré cette rapidité, il n’a pas hésité à confirmer la difficulté relevée par Moritz Welt, estimant même que « Janus » mérite bien sa cotation de 9a+.

Il me semble tout à fait logique de proposer 9a+, étant donné que la plupart des 9a du Frankenjura sont nettement plus faciles !

Yannick Flohé

Cette ascension marque le deuxième 9a+ de sa carrière, après sa première réussite dans ce niveau en avril dernier avec « Lazarus », également dans le Frankenjura. Il avait alors qualifié cette dernière de « l’une des plus belles voies » de la région, prouvant une fois de plus son attachement à ce haut lieu de l’escalade allemande.


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Barbara Zangerl raconte son ascension historique de « Freerider » sur El Cap

29 Nov

Le 12 novembre 2024, Barbara Zangerl marquait l’Histoire en devenant la première personne à flasher la mythique grande voie « Freerider » (7c+, 30 longueurs, 1100 mètres) sur El Cap. Nous avons eu la chance de recevoir son témoignage où elle nous partage les coulisses de cet exploit monumental.

L’exploit semblait irréel, et pourtant, Barbara Zangerl l’a accompli : devenir la première personne à flasher « Freerider », une grande voie mythique sur El Cap. Sur cette paroi légendaire du Yosemite, haute de 1100 mètres et composée de 30 longueurs, l’Autrichienne a repoussé les limites de l’escalade en réussissant cette prouesse unique.

Après avoir attiré l’attention du monde entier grâce à ses exploits variés en bloc, voie, et trad, Barbara a inscrit le 12 novembre une nouvelle page dans l’Histoire de l’escalade. Mais derrière cet exploit se cachent des mois de préparation, un mental d’acier, et une complicité sans faille avec son partenaire de cordée, Jacopo Larcher.

Avec son témoignage détaillé, elle revient sur les défis de cette ascension historique.


Un mélange de chance et de préparation

« La première chose à dire, c’est que j’ai eu énormément de chance ! Il n’y avait presque personne dans la voie, la météo, bien que menaçante, a tenu bon, et les conditions étaient finalement excellentes. À mesure que nous progressions, toutes les étoiles semblaient s’aligner », commence Barbara.

Cependant, tout n’a pas été simple pour Jacopo Larcher, qui s’est approché de très près du flash de la voie, en vain :

« Jacopo a essayé de passer le Boulder Problem (le crux) avant moi, mais il n’a pas vu une prise en inversé et est tombé sur le célèbre mouvement du “karate kick”. Il a ensuite réussi la longueur au deuxième essai et n’est plus tombé après cela. Grâce à lui, j’ai eu des informations précieuses sur ce crux, et j’ai réussi à passer les mouvements… même si je ne sais toujours pas exactement comment j’ai fait pour ne pas tomber ! », raconte-t-elle, encore surprise de son exploit.

© Miya Tsudome

Leur projet de flasher « Freerider » n’était pas une idée de longue date. Ce projet s’est imposé naturellement, presque par hasard :

« Nous n’avions jamais vraiment envisagé de flasher « Freerider ». C’est après avoir gravi d’autres voies comme “The Nose” en 2019 ou “El Corazon” l’année dernière que l’idée a germé. Mais honnêtement, cela semblait irréaliste. Cette saison, nous voulions simplement voir jusqu’où nous pouvions aller. Peut-être que nous ne ferions pas grand-chose… et finalement, tout s’est aligné », explique Barbara.

Le Monster Offwidth : l’épreuve redoutée

Parmi les sections les plus terrifiantes de « Freerider », le Monster Offwidth est une fissure de 60 mètres qui met les grimpeurs à rude épreuve. Conscients de cet obstacle, Babsi et Jacopo ont suivi un entraînement spécifique :

« Après avoir gravi “Magic Line” lors de ce trip, nous avons réalisé qu’il nous fallait absolument nous préparer aux fissures. Nous avons passé quatre jours à grimper des fissures comme “Generator Crack” et “Twilight Zone” pour nous habituer à ce style si particulier », explique l’Autrichienne.

Mais malgré cette préparation, la réalité de cette longueur est restée brutale :

« Après 40 mètres dans le Monster, j’ai commencé à avoir des crampes et à manquer de souffle. J’ai cru que j’allais tomber, mais je me suis souvenue du conseil qu’Alex Honnold nous avait donné par hasard quelques jours avant : s’incliner pour coincer solidement la jambe gauche et pouvoir se reposer. Merci Alex ! »

Une ascension de quatre jours

L’ascension a duré quatre jours, entrecoupés de bivouacs sur la paroi. Barbara revient sur ce rythme exigeant :

« Le premier jour, nous avons grimpé jusqu’à la longueur sous le “Hollow Flake” pour notre premier bivouac. Le deuxième jour, nous avons franchi le Monster Offwidth jusqu’à “El Cap Spire”. Le troisième jour, après avoir gravi d’autres longueurs, nous avons dormi près du “Round Table”. Enfin, le quatrième jour, nous avons terminé les dernières longueurs jusqu’au sommet ».

© Miya Tsudome

Malgré une progression encourageante, Barbara a ressenti une grande pression après avoir passé le Boulder Problem :

« Après ce passage clé, j’étais nerveuse. On pourrait penser que tout est fini à ce stade, mais en réalité, il restait encore des sections très difficiles comme l’Enduro Corner, qui m’a énormément épuisée ».

Un exploit collectif !

Si Babsi est aujourd’hui sous les projecteurs, elle tient à souligner l’importance du travail d’équipe dans cet exploit :

« Comme pour toutes les ascensions que j’ai réalisées avec Jacopo, c’est une réussite partagée. Rien n’aurait été possible sans lui, et je lui suis infiniment reconnaissante ».

© Miya Tsudome

Elle conclut en soulignant le défi mental colossal que cette ascension représentait :

« Flasher une grande voie, c’est unique : on n’a qu’une seule chance, et sur 1000 mètres, cela rend les choses encore plus brutales ».

Avec ce flash historique de « Freerider », Barbara Zangerl continue de marquer l’Histoire de l’escalade. Pour elle, ce flash restera comme un défi mental inégalé et un moment unique dans sa carrière de grimpeuse.


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Jakob Schubert dénonce les dérives des compétitions d’escalade

28 Nov

Dans une récente interview, Jakob Schubert s’est exprimé sans détour sur l’état des compétitions d’escalade. Avec un palmarès impressionnant – deux médailles de bronze olympiques, des titres de Champion du Monde et des réalisations hors normes comme un 9A en bloc et un 9c en falaise –, l’Autrichien est une figure respectée du monde de l’escalade. Il déplore que les compétitions s’éloignent de plus en plus de l’essence de l’escalade sur rocher, un point qu’il considère central.

Une nouvelle vidéo de Bloc House, célèbre salle d’escalade autrichienne, a récemment été mise en ligne, dans laquelle Jakob Schubert aborde ouvertement ses préoccupations concernant l’état des compétitions d’escalade. Il critique particulièrement l’excès de mouvements dynamiques et exprime son souhait de voir le style proposé en compétition plus proche de l’escalade sur rocher. Selon lui, l’escalade de bloc est devenue bien trop aléatoire.

Une pratique qui s’éloigne de l’essence de l’escalade

Jakob observe que le bloc en compétition a beaucoup changé ces dernières années. Les volumes sont devenus plus grands et plus complexes, ce qui a radicalement modifié les styles d’ouverture, tandis que les prises modernes favorisent les mouvements dynamiques et les coordinations.

Dans l’interview, Jakob Schubert critique l’évolution des styles d’ouverture, notamment en bloc. Selon lui, les mouvements dynamiques, les coordinations complexes et les mouvements aléatoires dominent, au détriment des blocs demandant gainage, puissance ou force dans les doigts.

J’aimerais que l’escalade en compétition soit le prolongement naturel de l’escalade sur rocher, et non un sport à part entière !

Jakob Schubert

© IFSC

Il regrette que les blocs modernes favorisent souvent la lecture et la chance de trouver la bonne méthode, plutôt que des qualités fondamentales comme la puissance ou la technique. Cela donne parfois une impression d’aléatoire dans les résultats, loin des standards qui, il y a une décennie, mettaient en avant la constance des grimpeurs comme Kilian Fischhuber ou Dmitrii Sharafutdinov.

Selon lui, les blocs devraient inclure un mélange équilibré de dalles techniques, de mouvements dynamiques, mais aussi de blocs plus basiques, nécessitant puissance et force dans les doigts. Trouver cet équilibre entre sport traditionnel et show est selon lui, l’une des grandes missions des années à venir.

Une organisation perfectible

Au-delà du style des blocs, Jakob pointe du doigt des problèmes organisationnels, notamment des déséquilibres dans la difficulté des tracés. Certaines voies sont trop faciles, d’autres trop difficiles, ce qui nuit à la fluidité et à l’équité des compétitions.

Selon lui, impliquer davantage les athlètes dans la prise de décision pourrait améliorer la qualité des épreuves et renforcer la crédibilité du circuit international. Bien que des progrès aient été réalisés par l’IFSC, il estime que la structuration des compétitions reste en chantier.

© IFSC

Des résultats trop imprévisibles

Jakob s’inquiète également de la variabilité des résultats, particulièrement en bloc, ce qui réduit l’engouement du public. Un athlète peut remporter une étape de Coupe du Monde, puis échouer à se qualifier pour les demi-finales à la suivante. Cette instabilité, amplifiée par les styles d’ouverture modernes, rend difficile l’émergence de figures emblématiques et nuit à l’intérêt du public.

À titre de comparaison, des sports comme le tennis ont gagné en popularité grâce à la régularité des performances de champions comme Djokovic, Federer ou Nadal. Dans le monde de l’escalade, seuls quelques athlètes, tels que Janja Garnbret ou Sorato Anraku, parviennent à maintenir une constance exceptionnelle, mais ils restent des exceptions. Bien que les mouvements dynamiques et les blocs visuellement impressionnants soient captivants pour le public, l’absence de régularité parmi les favoris peut rendre le sport moins excitant pour les fans qui suivent les athlètes.

© IFSC

Vers un équilibre entre tradition et spectacle

Jakob milite pour que l’escalade de compétition reste un écho de l’escalade naturelle, tout en intégrant des éléments spectaculaires pour séduire un public plus large. Trouver cet équilibre entre tradition et modernité, entre performance athlétique et dimension visuelle, est selon lui l’un des plus grands défis des années à venir.

L’interview complète à voir ici :


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Alex Honnold de retour dans le Yosemite pour un nouveau projet !

27 Nov

Alex Honnold est de retour dans le Yosemite, prêt à relever un nouveau défi : grimper en libre  « The Nose », cette grande voie mythique qui fait rêver les grimpeurs du monde entier !

Connu pour ses exploits vertigineux en solo intégral, Alex Honnold ne cesse de repousser les limites de l’escalade. Cette fois, il s’attaque à un monument du Yosemite : « The Nose », l’une des grandes voies les plus iconiques de la planète. Bien qu’elle soit régulièrement gravie en escalade artificielle, seule une poignée de grimpeurs a réussi à la libérer en intégralité

Dans un post Instagram récent, Honnold a dévoilé ce nouveau projet, mentionnant qu’il travaille sur les passages les plus exigeants en compagnie de Brette Harrington, une alpiniste renommée et experte de grandes voies. Bien qu’il détienne déjà le record de vitesse sur « The Nose » (1 heure et 58 minutes avec Tommy Caldwell), tenter de la libérer est un défi d’une toute autre envergure.

Une voie chargée d’histoire

La conquête initiale de « The Nose » en 1958, menée par Wayne Merry, Warren Harding et George Whitmore, s’est étalée sur 47 jours et a marqué un tournant dans l’Histoire de l’escalade. En 1993, l’icône américaine Lynn Hill a révolutionné la pratique en libérant cette voie pour la première fois, franchissant le sommet après quatre jours de lutte acharnée. Un an plus tard, elle a repoussé ses propres limites en la gravissant en moins de 24 heures, inscrivant son nom au panthéon de l’escalade.

Depuis, rares sont ceux qui ont réussi à libérer cette voie mythique. Parmi eux, Tommy Caldwell et Beth Rodden en 2005, Jorg Verhoeven en 2014, ou encore Keita Kurakami en 2018, premier à réussir cet exploit en solo encordé. Connor Herson a lui aussi marqué les esprits en devenant le plus jeune grimpeur à libérer The Nose à l’âge de 15 ans.

Plus récemment, en 2019, Seb Berthe et le duo Babsi Zangerl et Jacopo Larcher ont également libéré la voie après des jours d’efforts intenses. En 2023, Alex Waterhouse et Billy Ridal ont à leur tour libéré « The Nose », devenant les dixièmes et onzièmes grimpeurs au monde à accomplir cette performance.

Une aventure humaine avant tout !

Dans sa publication, Honnold a tenu à souligner le caractère humain de cette aventure :

Tommy Caldwell m’a dit que son seul regret lorsqu’il a libéré « The Nose » il y a environ vingt ans était de ne pas avoir immortalisé en photos tous les moments forts qu’il avait vécu et les personnes rencontrées sur la paroi. Cette ligne attire un flux constant de grimpeurs en quête de leur propre aventure. C’est un plaisir de rencontrer un éventail varié et international de grimpeurs.

Alex Honnold

Alors, aux côtés de Brette Harrington, il a décidé de se prendre en photo avec tous les grimpeurs qu’il croise sur la paroi. Une manière de mettre en lumière l’esprit de communauté qui règne sur les grandes parois du Yosemite, où les rencontres enrichissent l’expérience de chaque cordée.

Alors, Alex Honnold réussira-t-il à ajouter « The Nose » en libre à son impressionnant palmarès ? Une chose est sûre, son retour dans le Yosemite est  le reflet de son insatiable soif de nouveaux défis !


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Laura Rogora enchaîne « Trofeo dell’Adriatico » 9a+, l’une des voies les plus dures d’Arco !

26 Nov

Laura Rogora continue d’éblouir le monde de l’escalade ! La prodige italienne vient de réussir la première ascension féminine de « Trofeo dell’Adriatico » 9a+, une voie emblématique d’Arco.

Laura Rogora est en pleine forme ! Depuis quelques semaines, la grimpeuse italienne ne cesse d’enchaîner les performances. Après une saison de compétition exceptionnelle – marquée par une participation aux Jeux Olympiques de Paris et deux médailles d’or aux Championnats d’Europe en difficulté et combiné – la grimpeuse italienne s’illustre désormais sur le rocher.

Depuis son retour à la falaise, elle multiplie les performances impressionnantes dans le neuvième degré. En l’espace de quelques semaines, Laura a notamment signé les ascensions de « Goldrake » 9a+ à Cornalba, « Bombardino » 9a+, et désormais « Trofeo dell’Adriatico », ajoutant encore une ligne mythique à son incroyable carnet de croix.

« Trofeo dell’Adriatico » : l’une des voies les plus mythiques de la Botte

Située à Arco, « Trofeo dell’Adriatico » est une voie technique et exigeante qui met en valeur les splendides colonnettes de la région. Libérée en 2022 par Gabriele Moroni – après une première idée de David Lama il y a plus de dix ans – elle a attiré quelqu’uns des plus forts falaisistes de la planète, dont Adam Ondra et Stefano Ghisolfi, qui on respectivement signés les premières et deuxièmes répétitions.

© Giulio Diener

Laura Rogora la décrit comme « l’une des plus belles et difficiles voies » qu’elle ait jamais grimpées. Pour parvenir au sommet, la jeune italienne a dû s’adapter à une section avec un grand mouvement juste avant le crux. Elle a trouvé une méthode alternative, mais l’effort restait intense : « Même si j’avais décodé les mouvements, je ne pensais pas l’enchaîner rapidement. Mais j’aimais tellement la ligne que j’y suis retournée régulièrement », explique-t-elle.

Du haut de son mètre cinquante deux, elle était également trop petite pour profiter du coincement de genoux utiliser par les précédents ascensionnistes, ce qui a rendu l’effort encore plus dur. Pourtant, en seulement cinq jours cette année (en plus de deux journées de défrichage il y a deux ans), Laura a réussi à dompter cette ligne exigeante, confirmant sa place parmi les meilleures grimpeuses de l’Histoire.

Laura Rogora, en train de redéfinir les standards féminins

Avec six voies cotées 9a ou plus et plusieurs 8c à vue ou flash ces deux derniers mois, Laura Rogora est clairement en train de redéfinir les standards de la grimpe féminine. Sa polyvalence, qui lui permet de passer des compétitions au rocher, témoigne d’un niveau technique impressionnants.

Peu de grimpeurs, même chez les hommes, sont capables de réaliser d’aussi bonnes performances dans ces deux disciplines. À seulement 23 ans, son palmarès ouvre de nouvelles perspectives pour l’avenir de l’escalade.

Les plus belles croix de l’automne 2024 de Laura Rogora :

  • « Trofeo dell’Adriatico » 9a+
  • « Bombardino » 9a+ (en seulement quatre essais)
  • « Goldrake » 9a/+ (en deux séances)
  • « Estado Critico » 9a (en trois essais)
  • « First Class » 9a
  • « Flipping Bird » 9a
  • « La Flûte en Chantier » 8c+ (en quatre essais)
  • « Spanish Caravan » 8c (à vue)
  • « Aggresif You Want » 8c (flash)
  • « Jedi » 8c (flash)
  • « Le Feu Occulte » 8b+ (flash)
  • « La Via del Quim » 8b+ (flash)

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Coupe de France de bloc de Colmar : les résultats complets

25 Nov

Samedi dernier, Colmar a vibré au rythme de la Coupe de France de bloc seniors, organisée dans la mythique salle des Frères Mawem.

La jeune Louise Puech Yazid s’est largement imposée et a rejoint Lubin Leroy sur la plus haute marche du podium.


Chez les femmes, la Chambérienne Louise Puech Yazid s’est imposée avec brio. En déroulant une belle grimpe et en sachant trouver la bonne méthode, elle a remporté la compétition devant des compétitrices pourtant plus expérimentées qu’elle. Avec 3 blocs et 4 zones, elle s’adjuge une belle médaille d’or, devant la Massicoises Julia Kuhl et la Belge Chloé Caulier, venu se mesurer aux grimpeuses françaises sur cette compétition.

Les résultats de la finale féminine

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Chez les hommes, Lubin Leroy a fait cavalier seul dans cette finale qui l’opposait à cinq grimpeurs de Massy. Mais le Lyonnais n’a pas craqué sous la pression et a décroché une belle médaille d’or, notamment en étant le seul compétiteur à enchaîner le troisième bloc des finales. Avec 2 blocs et 4 zones, il compte un top de plus que tous les autres finalistes.

Derrière lui, Joshua Fourteau et Léo Avezou complètent le podium, dans une lutte serrée où le moindre essai coûtait cher.

Les résultats de la finale masculine

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Barbara Zangerl marque l’Histoire en flashant « Freerider » sur El Cap !

24 Nov

Barbara Zangerl vient d’accomplir un exploit inédit dans le Yosemite : elle est devenue la première personne au monde à flasher une grande voie sur El Cap, en enchaînant dès son premier run la mythique « Freerider » 7c+, sans chute ni repos.

À 36 ans, l’Autrichienne Barbara Zangerl, l’une des grimpeuses les plus talentueuses de sa génération, a réalisé un exploit qui marque un tournant dans l’Histoire de l’escalade. Sur les 1100 mètres vertigineux de la célèbre paroi d’El Cap, elle a flashé « Freerider » 7c+, en un seul essai, sans aucune chute ni repos.

Accompagnée de son partenaire Jacopo Larcher, Barbara a mené chacune des 30 longueurs de cette ligne mythique, popularisée par Alex Honnold dans son ascension en solo intégral. Elle a réalisé l’ascension d’une traite, sans retourner au sol ou ni s’arrêter.

© Miya Tsudome

Un exploit au-delà des précédents

Si d’autres grimpeurs avaient tenté de flasher des voies sur El Capitan, aucun n’avait encore réussi. En 2014, Pete Whittaker avait frôlé l’exploit dans « Freerider », en vain : en raison du fort trafic dans la voie, Whittaker et son partenaire Tom Randall ont été contraints de redescendre en bas à la fin de la première journée, et n’ont donc pas fait l’ascension en une seule fois.

Barbara, elle, a réussi ce qu’aucun autre grimpeur n’avait accompli avant elle, en enchaînant la voie dans son intégralité et en continu, surclassant toutes les tentatives passées.

Parmi les précédents faits marquants sur El Capitan, on se souvient des essais d’Adam Ondra sur Salathe Wall en 2018, de Yuji Hirayama en 1997, ou encore de Leo Houlding en 2005. Tous s’étaient approché de prêt d’une ascension flash ou à vue, mais il manquait toujours une ou deux longueur pour accomplir l’exploit ultime.

© Miya Tsudome

Barbara Zangerl, une grimpeuse au sommet de son art

Ce n’est pas la première fois que Barbara Zangerl se distingue dans le monde de l’escalade. Depuis ses débuts prometteurs en bloc – rappelons qu’elle a été la première femme à atteindre la cotation de 8A+/B avec « Pura Vida » en 2008 – son carnet de croix n’a fait que s’étoffer.

Elle a enchaîné des voies dans le neuvième degré comme « Sprengstoff » et « Speed Integrale » en Autriche, et signé de nombreuses performances en trad, comme « Meltdown » 8c+, « Le Voyage » E10 7a, « Prinzip Hoffnung » E9 8b/+, ou plus récemment « Magic Line » 8c+.


 

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Pete Whittaker est venu en France pour s’attaquer au 9A bloc de Charles Albert !

21 Nov

Cet été, Pete Whittaker, spécialiste de l’escalade en fissure, s’est aventuré en Haute-Savoie pour affronter « L’Ombre du Voyageur », un bloc extrême coté 9A et ouvert par le charismatique Charles Albert. Le Britannique a réalisé de si belles séquences dans ce bloc qu’il pourrait bien être décoté…

Une fine fissure s’étendant sur près de dix mètres, parcourant le plafond d’une grotte de calcaire : il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité de Whittaker, grimpeur britannique bien connu pour son audace et son expertise des fissures. Cette ligne impitoyable est devenue célèbre grâce à Charles Albert, qui a signé la première ascension pieds nus et sans genouillères, ajoutant ainsi une touche de pureté et de difficulté à l’effort comme à son habitude.

Dans sa dernière vidéo, Pete Whittaker dévoile ses essais dans « L’Ombre du Voyageur », cette fois-ci avec des chaussons et des genouillères. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Britannique a offert un spectacle impressionnant, enchaînant de belles séquences malgré la difficulté extrême de ce bloc. L’utilisation d’équipements modernes a certes facilité la tâche, mais le défi reste colossal, témoignant du niveau d’engagement requis pour tenter ce type de bloc.

Lorsqu’il a réalisé la première ascension en octobre dernier, Charles Albert avait suggéré que la version pieds nus et sans genouillères mériterait la cotation de 9A+, mais il a finalement opté pour la note de 9A, anticipant que la majorité des répétiteurs opteraient pour des chaussons et des genouillères. Cette cotation, ainsi que l’esprit même de l’ascension, continuent de susciter débats et admiration.

La quête de la première répétition soulève donc des questions quant à la cotation exacte du bloc. Quoi qu’il en soit, l’approche authentique de Charles Albert, fer de lance de l’escalade pieds nus, continue de marquer les esprits et de repousser les frontières du possible. Il est fort probable que la version sans équipement de cette ligne ne sera pas répétée de sitôt.

Fidèle à sa réputation de pionnier, Charles Albert avait déjà attiré l’attention en 2019 avec « No Kpote Only » à Bleau, grimpé également pieds nus et coté 9A. Cependant, la difficulté a été revue à la baisse par les répétiteurs Ryohei Kameyama et Nico Pelorson, qui ont respectivement proposé la cotation de 8C+/9A et 8C en utilisant des chaussons.

La vidéo de Pete Whittaker dans « L’Ombre du Voyageur » : 


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Seb Bouin libère « Wolf Kingdom » 9b+ au Pic Saint-Loup !

20 Nov

Dans le sud de la France, au cœur des falaises sauvages du Pic Saint-Loup, une ligne d’exception vient d’être libérée par Seb Bouin : « Wolf Kingdom », pour laquelle il propose la cotation de 9b+. Il décrit cette voie comme son « second plus grand accomplissement » après « DNA » 9c.

Un vent glacial balayait la falaise hier au Pic Saint-Loup. Mais pour Seb Bouin, ces températures hivernales étaient idéales pour dompter la dernière section de son projet titanesque : « Wolf Kingdom ». Après des mois de travail, cette voie d’exception voit enfin le jour, marquant une nouvelle page de sa carrière de grimpeur.

« « Wolf Kingdom » est l’une des voies qui m’a le plus inspiré dans toute ma vie de grimpeur », confie Seb, encore chargé d’émotions après son enchaînement. « C’est rare de trouver une voie qui allie difficulté, esthétique et plaisir, poursuit-il. Celle-ci a tout ! ».

Cette nouvelle voie extrême se divise en deux sections bien distinctes : une première partie évaluée autour de 9a, que Seb a répété plus de 50 fois pendant sa phase de travail, suivie d’une extension encore plus exigeante, qui vaudrait 9a+ d’après le falaisiste originaire du Var. Ces deux segments s’enchaînent pour offrir « Wolf Kingdom », une voie la fois physique et mentale.

Je pense que cette voie deviendra l’un des 9b+ les plus tentés dans le futur

Seb Bouin

© Sam Bié

La ligne demande précision, force et gestion de l’effort. Un style qui, selon son auteur, pourrait séduire les meilleurs grimpeurs du monde. « Je pense que cette voie deviendra l’un des 9b+ les plus tentés dans le futur », assure-t-il.

Au-delà de l’exploit sportif, cette nouvelle réalisation revêt une dimension plus intime : « Je suis fier d’avoir ouvert une voie qui place le Pic Saint-Loup sur la carte mondiale de l’escalade. Mais je ressens aussi une petite tristesse : ce projet incroyable, tout près de chez moi, fait désormais partie du passé », déclare Seb, avec une pointe de mélancolie.

Malgré l’intensité du processus, son process de travail dans la voie a été marquée par une énergie positive : « Ce fut un vrai plaisir, du début à la fin. Cette voie reflète ce que j’aime vraiment dans l’escalade », déclare Seb.

© Sam Bié

Pour lui, « Wolf Kingdom » s’inscrit comme son deuxième plus grand accomplissement, légèrement moins difficile que « DNA », son autre création mythique qu’il a proposé à 9c. C’est pourquoi, Seb propose la cotation de 9b+ pour « Wolf Kingdom ». Mais son importance dépasse la simple cotation. « C’est une réalisation qui m’a transformé, et je suis heureux de la partager avec toute la communauté des grimpeurs », assure-t-il.

Avec cette nouvelle ligne, le Pic Saint-Loup se positionne comme un haut lieu pour les grimpeurs en quête de défis extrêmes. La falaise, déjà réputée pour son cadre sauvage et son potentiel, accueille désormais une œuvre majeure en 9b+, qui promet de séduire les grimpeurs de haut niveau. « Merci à toutes les personnes qui ont partagé cette aventure et insufflé leur énergie à ce projet », conclut Seb.


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Katie Lamb : un exploit discret qui redéfinit le bloc féminin !

19 Nov

La grimpeuse américaine Katie Lamb continue de repousser les limites du bloc féminin ! En réalisant la première ascension féminine de « Fallen Angel » 8C à Tahoe (USA), elle s’impose comme la première grimpeuse au monde à enchaîner trois blocs de ce niveau.

Katie Lamb vient une nouvelle fois de marquer l’Histoire de l’escalade en réalisant « Fallen Angel » 8C à Tahoe, Californie. Cette ligne emblématique, libérée par Jimmy Webb en 2021 et répétée par seulement trois grimpeurs (Shawn Raboutou, David Fitzgerald et plus récemment Keenan Takahashi), est désormais marquée par la première ascension féminine de Lamb.

D’une humilité rare, la grimpeuse américaine a annoncé sa réussite sur Instagram avec une simplicité déconcertante : « Je ne sais même pas quoi dire… Sachez simplement que cela représente beaucoup pour moi ». Ces mots, tout en retenue, traduisent l’essence même de sa personnalité : une grimpeuse qui préfère laisser parler ses exploits plutôt que de se perdre dans les louanges. Loin des projecteurs et des feux des réseaux sociaux, Lamb incarne une vision du bloc centrée sur l’expérience pure et l’accomplissement personnel. Pour elle, chaque ascension est une quête intérieure, une expérience intime et privée, vécue avec sincérité et éloignée de toute recherche de gloire ou de reconnaissance extérieure.

À 27 ans, Katie Lamb, reconnue pour être l’une des meilleures bloqueuses de la scène actuelle, a vécu une année exceptionnelle. Au cours des 18 derniers mois, elle a enchaîné les blocs de haut niveau, ajoutant à son carnet de croix trois 8C et quatre 8B+. Elle a notamment réalisé la première ascension féminine de « Spectre » 8B+, un classique des Buttermilks, avant de signer une performance mémorable en juillet, enchaînant « Box Therapy » 8C/+. En août, elle a réussi la première féminine de « Equanimity » 8C, un bloc décrit par Jimmy Webb comme l’un des plus techniques et exigeants au monde. Enfin, sa récente réalisation de « Echo Chamber » 8B+ à Tahoe confirmait déjà sa bonne forme du moment avant qu’elle ne vienne à bout de « Fallen Angel ».

Avec cette dernière ascension, Katie Lamb devient la première femme à avoir enchaîné trois 8C bloc. Jusqu’ici, seule Ashima Shiraishi avait atteint la barre de deux blocs dans ce niveau de difficulté, bien que l’un d’eux soit sujet à débat quant à sa longueur atypique (plus de 30 mouvements).

Ce record fait de Lamb la grimpeuse la plus forte et la plus accomplie dans le domaine du bloc, tout en illustrant sa vision personnelle et réfléchie de l’escalade, où l’expérience intérieure prime sur la mise en avant médiatique. Chapeau bas mademoiselle Lamb !


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Des exploits en série pour Janja Garnbret !

18 Nov

Lors d’un court séjour à Maltatal, en Autriche, Janja Garnbret a réalisé de nouveaux exploits en enchaînant deux 8B bloc et en signant la première ascension féminine d’un 8B+.

Juste avant de prendre des vacances bien méritées après une saison 2024 couronnée de succès, Janja Garnbret s’est accordé une parenthèse de quelques jours dans la célèbre vallée autrichienne de Maltatal. La Slovène a notamment réussi à se rétablir au sommet de « Hide and Sick » 8B+, un bloc physique et exigeant, ouvert en 2016 par son compatriote Jernej Kruder. Il s’agit de la première ascension féminine de cette ligné, d’abord répétée par Paul Robinson, puis par Martin Stráník, Nicolai Užnik ou encore Kim Marschner.

Mais la reine de l’escalade ne s’est pas contentée de cet exploit : Garnbret a également ajouté deux 8B supplémentaire à son carnet de croix, « Power of Goodbye » et « Wrestling with an Alligator », démontrant une fois de plus sa capacité à enchaîner des blocs durs en un court laps de temps. Elle a par ailleurs enchaîné « Black Jack » 8A+ et flashé « Orgasmatron » 8A/+, confirmant sa bonne forme sur le rocher.

Sur son compte Instagram, Garnbret a partagé son enthousiasme : « Bonne(s) journée(s) à Maltatal ! Juste à temps avant de partir en vacances ! Je suis déjà excitée à l’idée de retourner à l’entraînement et d’en finir avec tous les projets qu’il me reste ! ».

Ces réussites ne sont pas les premières de Garnbret dans la région. En 2022, elle avait déjà marqué les esprits en réalisant son premier 8B+ avec l’ascension de « Bügeleisen », un classique de Klem Loskot ouvert en 2011, qui, à l’époque, figurait parmi les blocs les plus durs au monde.

Plus récemment, en mai de cette année, elle était retournée à Maltatal pour s’attaquer au départ assis de « Bügeleisen », un 8C libéré par Nalle Hukkataival en 2014. Véritable perfectionniste, Janja a poussé l’exploit jusqu’à enchaîner le bloc deux fois de suite, insatisfaite des images de sa première réussite !


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Bassa MAWEM répond à vos questions concernant le dispositif B.A.S.S.

17 Nov

Suite au vif intérêt suscité par notre précédent article sur le lancement du B.A.S.S. (Boîtier d’Alerte et de Sécurité des Salles), nous avons décidé de nous entretenir plus longuement avec Bassa Mawem, l’un des cofondateurs de MBS INDUSTRY, afin d’en savoir plus.

Actuellement en Bretagne, où lui et ses associés ont remporté un concours innovant pour l’inclusion grâce à leur nouveau dispositif, Bassa nous a livré des détails exclusifs sur le fonctionnement et les atouts de leur système révolutionnaire.


La publication de notre premier article sur le système innovant B.A.S.S. a immédiatement suscité votre intérêt et votre curiosité. Les discussions et interrogations soulevées ont mis en lumière l’importance des innovations en matière de sécurité dans les salles d’escalade, mais ont aussi révélé le besoin de mieux comprendre le fonctionnement de ce dispositif unique.

Pour répondre à ces questions et lever tout doute sur les détails techniques et les avantages du B.A.S.S., nous avons discuté avec l’un de ses créateurs, Bassa Mawem. Le jeune retraité des compétitions internationales nous a offert un éclairage précieux sur l’idée qui a donné naissance à ce projet et sur la manière dont ce dispositif pourrait transformer la sécurité dans les salles d’escalade.

Un fonctionnement simple et efficace !

Lorsqu’on demande à Bassa comment le B.A.S.S. détecte qu’un grimpeur n’est pas correctement encordé, il explique : « C’est tout simple : le système détecte si le mousqueton de l’enrouleur est encore attaché. Si un grimpeur part dans la voie sans l’avoir déclippé, une alerte sonore de 85 décibels retentit immédiatement. En revanche, si la personne a déclippé le mousqueton du B.A.S.S pour le clipper à son baudrier, le système se libère et on peut grimper en toute sécurité ».

De plus, le dispositif  assure une double vérification automatisée, ce que Bassa compare au « double check » que tout grimpeur effectue lorsqu’il grimpe avec un partenaire. Cela permet de prévenir les erreurs et de garantir que l’utilisateur est bien sécurisé avant de commencer sa voie. « Une fois que l’on a mis le mousqueton sur son pontet, il y a un tout petit temps de latence avant que le dispositif de sécurité émette un signal sonore, qui a pour but d’amener le grimpeur à vérifier qu’il ait bien clippé le mousqueton à son baudrier », décrit Bassa.

Une activation intuitive et des alertes intelligentes

Contrairement à certaines solutions nécessitant une intervention manuelle, le B.A.S.S. ne demande aucune activation préalable : « Nul besoin de toucher au dispositif pour l’enclencher. Il suffit de déclipper le mousqueton et de l’accrocher à son baudrier. Le système libère alors la voie, et après le signal sonore incitant à vérifier l’attache, on peut grimper dans la voie en toute sécurité », assure Bassa.

Ce qui distingue véritablement le B.A.S.S., c’est sa capacité à alerter non seulement le grimpeur, mais aussi tout l’environnement : « Si par malheur quelqu’un grimpe seul et n’entend pas l’alarme (ce qui paraît déjà impossible au vu des 85 décibels d’alerte), le personnel à l’accueil est averti grâce à l’application de gestion connectée, permettant ainsi une intervention rapide ».

Une solution plus sécurisante que le système de bâches classiques

Bassa souligne que les solutions actuelles, comme les bâches masquant les prises de départ, ne sont pas toujours fiables : « Les bâches empêchent de grimper, mais elles ne préviennent pas activement les accidents. Notre dispositif, lui, déclenche une alerte sonore qui informe immédiatement le grimpeur et les autres personnes présentes. Ainsi, à partir du moment où l’alerte est donnée, trois types de personnes sont informées : l’utilisateur qui est en défaut, les autres grimpeurs de la salle et le personnel à l’accueil. » Cette approche proactive ajoute une couche de sécurité inédite, essentielle pour prévenir les accidents potentiellement graves.

« De plus, une bâche coûte aujourd’hui entre 200 et 400 euros et ne tient pas plus d’un an. Donc c’est un dispositif couteux, qui n’est pas durable dans le temps… Sachant que ça ne garantit pas à 100% la sécurité, contrairement à notre dispositif », ajoute le co-fondateur du système B.A.S.S.

Un outil de gestion et de prévention

Au-delà de sa fonction première, le B.A.S.S. offre des statistiques précieuses aux gestionnaires de salles, comme le nombre d’alertes déclenchées : « Cela permet aux responsables d’identifier des comportements à risque et de mettre en place des actions préventives pour améliorer la sécurité des grimpeurs».

De plus, le système informe sur le taux d’utilisation des enrouleurs et leur fréquentation, optimisant ainsi la maintenance des équipements.

Un développement ambitieux et des préventes ouvertes

Le projet B.A.S.S. a pris un an et demi à se concrétiser, de la conception au développement. « Il a fallu un an pour élaborer le cahier des charges et définir la solution, puis six mois pour la phase de prototypage, de choix des matériaux et de l’électronique », raconte Bassa. L’objectif ? Mettre un produit fonctionnel et durable sur le marché dès mars 2025.

Pour ceux qui souhaitent s’équiper, MBS INDUSTRY propose des offres de prévente avantageuses : un abonnement de 15 € HT/mois incluant l’entretien et la garantie, ou un achat direct à 599 € HT.

Pour toute question ou information supplémentaire, n’hésitez pas à contacter l’équipe de MBS INDUSTRY à : contact@mbs-industry.com.


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Jessica Pilz enchaîne « Papichulo », son premier 9a+ !

15 Nov

La grimpeuse autrichienne Jessica Pilz, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Paris, vient de franchir un cap dans sa carrière en réalisant son premier 9a+ : « Papichulo » à Oliana, en Espagne. 

En 2015, Jessica Pilz enchaînait « Mind Control » 8c à Oliana, en Espagne. Neuf ans plus tard, elle est revenue sur ce haut lieu de l’escalade pour s’essayer à d’autres classiques qui, au fil des ans, se sont imposées comme des King Lines, non seulement de la région catalane, mais aussi de toute l’Europe. Pour commencer, elle a clippé le relais de « American Hustle » 8c, avant de frapper plus fort en enchaînant « Papichulo » 9a+.

Cette voie légendaire de 45 mètres, libérée par Chris Sharma en 2008, est reconnue comme l’une des plus prestigieuses de son niveau en Europe, aux côtés de « Biographie » à Céüse et « La Rambla » à Siurana. Elle débute par un 8c/+ qui mène au crux : un gros croisé très physique. La ligne devient ensuite très résistante, n’offrant quasiment aucun repos jusqu’au relais.

Après une saison de compétitions marquée par une médaille de bronze au combiné olympique à Paris, Pilz a profité de la fin de la saison internationale pour se tourner vers la falaise. C’est avec une grande détermination qu’elle s’est attaquée à « Papichulo ». Après avoir passé le 8c/+ d’approche sans trop de difficulté, elle a mis quelque temps pour déchiffrer la séquence complexe de croisés et décroisés. Finalement, hier, elle a clippé le relais de cette voie, qui marque le premier 9a+ de sa carrière.

Sur ses réseaux sociaux, Jessica a partagé son émotion : « Les mots me manquent pour décrire ce qui s’est passé hier ! J’ai enchaîné mon premier 9a+ !!! Les derniers jours ont été des montagnes russes émotionnelles ! ». Cette réalisation couronne une année déjà exceptionnelle pour la grimpeuse de 27 ans, prouvant qu’elle est tout aussi redoutable en falaise qu’en compétition.

Avant « Papichulo », Jessica avait déjà montré sa capacité à s’imposer rapidement sur des voies difficiles, comme l’illustre sa performance l’an dernier sur « Kein Licht Kein Schatten » 8c+, qu’elle avait réussie en seulement une heure. Plus réemment, en équipe avec Jakob Schubert, l’Autrichienne a remporté la troisième édition du Red Bull Dual Ascent, une compétition organisée sur un barrage dans le Tessin.


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Un nouveau 9A bloc libéré par l’Américain Sean Bailey !

14 Nov

L’Américain Sean Bailey est venu à bout d’un projet de longue date : « Shaolin », un bloc ultra technique et physique pour lequel il propose la cotation de 9A.

Habitué à enchaîner les lignes les plus dures de la planète, Sean Bailey a encore frappé ! Cette fois-ci, il a réalisé la première ascension d’un nouveau 9A bloc, baptisé « Shaolin », situé à Red Rocks, dans le Nevada. Cette performance remarquable place Bailey parmi les rares grimpeurs capables d’atteindre cette mythique cotation.

Un nouveau 9A bloc sur la planète !

C’est la plateforme Mellow qui a dévoilé l’exploit à travers un teaser documentant cette ascension marquante. Peu de détails ont été partagés jusqu’à présent, mais la courte vidéo montre Bailey conquérant une ligne intense située à proximité de « Trieste », un 8B+ bien connu dans la communauté des grimpeurs.

Cette nouvelle ascension porte à huit le nombre de 9A blocs répertoriés dans le monde, après « Burden of Dreams », « Alphane », « Return of the Sleepwalker », « Megatron », « L’Ombre du Voyageur », « Spots of Time » et « Arrival of Birds ».

Pour découvrir cette performance exceptionnelle, Mellow a diffusé un teaser captivant qui laisse entrevoir l’intensité et la complexité de l’ascension. Le film complet, qui sortira dès demain, promet d’offrir un aperçu unique de l’effort colossal déployé par Bailey pour surmonter cette nouvelle ligne.

Le teaser de Mellow :

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par @mellowclimbing

Reconnu comme l’un des grimpeurs américains les plus accomplis de sa génération, Bailey n’en est pas à son premier coup d’éclat. Grimpeur polyvalent, il a enchaîné certaines des voies et des blocs les plus exigeants au monde, parmi lesquels « Bibliographie » 9b+, « Grand Illusion » 8C+, ainsi que des premières ascensions telles que « Devilution » 8C+ et « The Doors of Perception » 8C.

« Shaolin » avait déjà été aperçue dans une vidéo publiée par Shawn Raboutou il y a un an, où l’on peut voir Bailey s’essayer au projet.

La vidéo de Sean Bailey travaillant « Shaolin » avec Shawn Raboutou : 


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Laura Rogora enchaîne un 9a+ à la journée !

13 Nov

Laura Rogora a signé une rare répétition de « Bombardino », un 9a+ libéré par Adam Ondra, qu’elle a enchaîné en seulement… quatre essais !

Laura Rogora ne cesse de monter en puissance ! Après s’être préparée une grande partie de l’année pour ses deuxièmes Jeux Olympiques, elle est en train de décharger sa forme « olympique » sur le rocher.

De retour chez elle après une escapade en France et en Espagne, où elle a enchaîné des longueurs jusqu’au 9a et flashé des 8b+, la talentueuse italienne s’est tournée vers un projet plus local. Il faut dire qu’à Trente, la ville où se trouve l’université qu’elle fréquente, le choix de voies dures à essayer est stupéfiant : on y trouve des dizaines de voies dans le neuvième degrés, que l’on doit notamment à Stefano Ghisolfi, qui a développé tout un secteur du côté d’Arco.

Parmi ces défis, « Bombardino » se distingue. Cette voie, fruit de la collaboration entre Ghisolfi et Ondra, a été libérée par le Tchèque après quatre jours d’efforts. La voie partage le même départ que « Bomba », un 9b également signé Ondra. Au moment de sa première ascension, Adam avait proposé la cotation de 9a+/b, mais Stefano Ghisolfi, qui en a été le deuxième répétiteur, a finalement affiné sa difficulté à 9a+.

Dès son arrivée sur le site, Laura Rogora n’a pas perdu de temps ; elle a enchaîné « Bombardino » avec une facilité déconcertante ! Il n’a fallu que quatre essais à la grimpeuse originaire de Rome pour clipper le relais de ce solide 9a+. La vitesse avec laquelle elle a enchaîné cette voie est frappante ; très peu de grimpeurs dans le monde peuvent se vanter d’avoir enchaîné un 9a+ en une journée.

Laura Rogora, plus en forme que jamais !

Laura est en pleine forme, et cela se voit ! Depuis sa double victoire aux Championnats d’Europe début septembre, où elle a remporté l’or en difficulté et au combiné, la grimpeuse italienne multiplie les performances. Fin septembre, elle a marqué l’Histoire en réalisant la première ascension féminine de « Goldrake » 9a/+ à Cornalba, après seulement deux séances.

© Sophie Sun

Le mois dernier, lors d’un passage éclair dans les gorges du Verdon, Laura a ajouté plusieurs croix impressionnantes à son carnet : elle a flashé « Aggressif You Want » 8c et « Le Feu Occulte » 8b+, a réussi « La flûte en chantier » 8c+ en seulement quatre essais, ainsi que « Spanish Caravan » 8c à vue. Elle a ensuite poursuivi avec la deuxième ascension de « Flipping the Bird » 9a à Grottosauro en Italie et a répété « Prima Classe », un autre 9a à La Stazione, en Italie également.

La semaine dernière, son tour de force s’est poursuivi à Siurana, en Espagne, où elle a clippé le relais de « Estado Crítico » 9a en seulement trois essais. Elle y a aussi signé des ascensions éclatantes en flashant « La via del quim » 8b+ et en réussissant « Kale Borroka » 8b+ et « Dogma » 8b à son premier essai.


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Jacopo Larcher répète à son tour « Magic Line » 8c+ dans le Yosemite

12 Nov

Le grimpeur italien Jacopo Larcher a répété « Magic Line » 8c+ dans la vallée du Yosemite, réalisant ainsi la sixième répétition de la voie, juste après l’ascension de sa compagne Barbara Zangerl.

Quelques jours seulement après l’ascension de sa compagne Barbara Zangerl, Jacopo Larcher a lui aussi clippé le relais de « Magic Line », dans le Yosemite. Cette fissure, ouverte par Ron Kauks et cotée 8c+, est l’une des plus dures au monde. Au cours du premier quart de siècle qui a suivi la première ascension, seuls trois grimpeurs ont réussi à la répéter. Cet automne, trois autres ascensions ont été réalisées en peu de temps.

Être fort ne suffit pas !

« Je dois admettre qu’au début, j’avais complètement sous-estimé la complexité de la voie… Je me suis senti complètement perdu les premiers jours », a déclaré Jacopo Larcher. Arrivé depuis trois semaines dans le Yosemite, l’Italien a travaillé la voie sans relâche, partageant son temps entre l’assurage de sa compagne Barbara Zangerl et ses propres essais.

© Barbara Zangerl

Mais « Magic Line » n’est pas le genre de voie que l’on peut enchaîner à toute vitesse si l’on est suffisamment fort. « Chacun doit trouver sa propre méthode pour résoudre les mouvements compliqués de cette voie et réussir à se tenir debout sur des prises de pied quasi inexistantes », affirme Jacopo. « Il faut trouver l’équilibre parfait entre pousser, tirer, avoir suffisamment confiance en soi, mais pas trop. On peut se sentir bien et tomber, ou inversement. C’est ce qui fait de cette voie un véritable casse-tête mental. Il faut vraiment se concentrer sur le moment présent, sans trop réfléchir ».

Un ascenseur émotionnel

Lorsque Jacopo Larcher à se sentir bien dans le crux, il pensait avoir de bonnes chances de l’enchaîner rapidement. « Mais je me suis vite rendu compte que j’avais tort », avoue l’Italien de 35 ans. « Magic Line » ne s’est pas laissé dompter aussi vite que prévu…

© Barbara Zangerl

Pour ce spécialiste du trad, les derniers jours avant l’enchaînement ont été un véritable ascenseur émotionnel. « Je dois admettre que j’ai ressenti une pression injustifiée, à la fois de ma part et de mon entourage ». Jacopo avoue avoir eu du mal à y faire face et à donner le meilleur de lui-même.

« Mais comme souvent, la clé du succès a été d’apprécier le moment présent et de se sentir chanceux de pouvoir le partager avec des personnes qui me sont chères. Maintenant, je suis presque triste que ce soit fini ».


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Domen Skofic enchaîne les 200 mouvements de « Chilam Balam » un 9a+/b légendaire !

10 Nov

Le grimpeur slovène Domen Škofic a réalisé l’une des voies les plus dures de sa carrière en répétant « Chilam Balam », une voie monumentale, qui a marqué l’Histoire de l’escalade.

Domen Škofic vient de rayer une nouvelle ligne dans son carnet de croix en réussissant « Chilam Balam », une gigantesque voie de 82 mètres située à Villanueva del Rosario, en Espagne. Libérée par Bernabé Fernandez en 2003, cette voie de plus de 200 mouvements avait suscité une polémique mondiale ; au moment de sa première ascension, Fernandez avait proposé la cotation de 9b+, ce qui en faisait la première voie de ce niveau à l’époque. En 2011, Adam Ondra a signé la première répétition et a réévaluer la voie à à « un petit 9b », avant que la difficulté soit finalement établie entre 9a+ et 9b, en raison des nombreuses méthodes et repos découverts au fil des tentatives.

Pour Škofic, cette ascension est bien plus qu’une question de difficulté ou de chiffre. « C’est probablement la voie la plus dure que j’ai réalisée jusqu’à présent, mais pour moi, elle ne nécessite même pas de cotation. Elle est légendaire », confie-t-il.

© David Munilla

La longueur extrême de « Chilam Balam » impose une lutte constante, tant physique que mental. La voie consiste à enchaîner trois sections (un 8c+, un 8b+/c et un 8c), chacune étant séparée par un repos complet. La première partie est principalement sur colonnettes et stalactites, la seconde est très physique, sur des trous et des concrétions de toutes tailles, enfin, la dernière partie remonte un mur gris quasi vertical sur petites prises, avec un pas dur et aléatoire sous le relais, estimé à 7B+ bloc. « Rien n’est garanti avant la toute fin », ajoute Škofic à propos de ce pas de dalle final.

Depuis longtemps, le Slovène de 30 ans rêvait de se mesurer à cette ligne garantuesque. Le mois dernier, il s’est lancé dans l’aventure, découvrant chaque mouvement avec passion, bien que l’ascension ait été loin d’être facile. « J’aime à croire que je suis fait pour cette voie ; j’ai apprécié chaque instant, mais le chemin vers la réussite a été très exigeant, » raconte-t-il.

Domen Škofic, vainqueur de la Coupe du Monde de difficulté en 2016, a mis fin à sa carrière de compétiteur pour se consacrer à des projets ambitieux sur le rocher et à son Climbing Ranch, une salle d’escalade près de Ljubljana, en Slovénie. Aujourd’hui, il compte plus de 25 voies dans le 9a et plus.


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