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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Adam Ondra retourne essayer « Terranova », son premier 8C+ (9A ?)

03 Jan

Plus de dix ans après avoir ouvert le célèbre » Terranova », Adam Ondra s’est à nouveau confronté à cette ligne, accompagné de la grimpeuse tchèque Jana Švecová. Retour sur un bloc emblématique toujours sans répétition, qui pourrait bien être réévalué à la hausse !

En novembre 2011, Adam Ondra, alors âgé de 18 ans, marquait l’Histoire en réalisant la première ascension de « Terranova », son premier 8C+ bloc. Située dans le secteur de Holštejn, en République Tchèque, cette longue traversée de 12 mouvements sur micro-prises a nécessité deux saisons et douze jours de travail acharné avant l’enchaînement final. Aujourd’hui, plus de treize ans après cette performance, « Terranova » reste invaincu et attire toujours les meilleurs grimpeurs du monde…

Récemment, Adam Ondra est retourné faire face aux mouvements de ce bloc, cette fois en compagnie de Jana Švecová, une grimpeuse tchèque qui s’est elle aussi attaquée à ce défi. Ondra s’est montré enthousiaste face à cette rencontre :

Jana et son mari Martin vivent le rêve de nombreux grimpeurs : ils voyagent beaucoup, vivent en van, et grimpent souvent dans le Moravian Karst, mon spot de grimpe préféré. Ils enchaînent certains des blocs les plus difficiles, même à l’échelle mondiale.

Adam Ondra

© Petr Chodura

Malgré son statut mythique, « Terranova » ne correspond pas aux standards traditionnels du bloc. Adam Ondra lui-même reconnaît que la ligne, située au pied d’une falaise, n’est pas des plus esthétiques. Cependant, il ajoute que les mouvements techniques et les prises minuscules ont toujours attisé sa curiosité :

Ce n’est pas la ligne la plus inspirante, mais elle m’a fasciné pendant des années. J’ai toujours voulu savoir si elle était faisable.

Adam Ondra

Dans une vidéo publiée par Ondra, on peut suivre ses essais ainsi que ceux de Jana sur cette traversée unique.

Jana Švecová et Will Bosi sur les traces d’Ondra

Après plus d’une décennie d’oubli, « Terranova » connaît un regain d’intérêt. Jana Švecová, bien qu’étant plus petite qu’Ondra, a réussi à trouver une méthode alternative pour passer le crux et a réussi tous les mouvements intrinsèquement. Elle travaille désormais sur des sections plus longues, espérant devenir la première personne à répéter cette ligne.

De son côté, le Britannique Will Bosi, l’un des grimpeurs les plus forts du moment, s’est également mesuré à « Terranova » lors de plusieurs séjours en République Tchèque. Bien qu’il ne l’ait pas encore enchaîné, il n’hésite pas à remettre en question la cotation d’origine :

Comparé aux autres 8C+ que j’ai réalisés, celui-ci est clairement un niveau au-dessus. Je pense même qu’il vaut 9A !

William Bosi

© Petr Chodura

« Terranova » serait-il le premier 9A de la planète ?

Avec son caractère atypique et ses mouvements d’une difficulté extrême, « Terranova » continue de tenir tête aux meilleurs bloqueurs du moment. Si la ligne venait à être réévaluée à 9A, elle deviendrait officiellement le premier bloc de ce niveau, ayant été libérée par Adam Ondra avant que Nalle Hukkataival n’enchaîne « Burden of Dreams ».

En revisitant cette ligne, Adam Ondra semble inviter une nouvelle génération de grimpeurs à relever le défi. Alors, qui sera le premier à signer la répétition tant attendue ? Jana Švecová, Will Bosi ou un autre grimpeur ? Une chose est sûre, l’histoire de Terranova ne fait que commencer !

La vidéo d’Adam Ondra et Jana Švecová dans « Terranova » :


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Un 9a bloc de nouveau répété !

03 Jan

Décidément, l’année 2025 commence en fanfare ! Alors que nous avons appris hier que Nathaniel Coleman a libéré un nouveau 9A bloc, nous apprenons maintenant que son compatriote Noah Wheeler a répété l’un des 9A les plus célèbres : « Return of the Sleepwalker ».

L’année 2025 commence fort pour Noah Wheeler, qui vient de fait une entrée fracassante dans le cercle très fermé des nonagradiste. Le jeune américain a réussi la deuxième répétition du mythique « Return of the Sleepwalker » 9A, situé à Black Velvet Canyon, dans les Red Rocks du Nevada.

Cette réalisation fait de lui le troisième grimpeur à conquérir ce bloc, après Daniel Woods, auteur de la première ascension en 2021, et Will Bosi, qui avait signé la première répétition l’an dernier.

L’aboutissement d’un long travail…

Wheeler a partagé ses émotions suite à son ascension dans un commentaire empreint de poésie :

Un moment unique, presque hors du temps, qui pousse à se demander : est-ce vraiment réel ?

Un rêve d’une minute, fruit d’une vie marquée par des sueurs d’angoisse, des nuits blanches et une décennie d’entraînements laborieux durant une jeunesse hésitante, transformée en une obsession pour le rocher et une dévotion sans faille. Tout cela rendu possible grâce au soutien bienveillant de ceux qui m’entourent.

Je vous partagerai davantage d’infos une fois que ce surréalisme sera un peu plus palpable.

Noah Wheeler

Des mots qui reflètent l’intensité de l’expérience et l’aboutissement d’années de travail acharné. Il y a un an jour pour jour, Wheeler avait enchaîné le départ debout de ce bloc, « Sleepwalker » 8C/+. Il avait alors immédiatement testé le départ assis, rêvant d’un « et si ? ». Un an plus tard, il cet incroyable « et si » est devenu réalité !

Une lignée de blocs d’exception

« Return of the Sleepwalker » est une extension encore plus exigeante du célèbre « Sleepwalker » 8C+, ouvert par Jimmy Webb en 2019. Daniel Woods a ajouté un départ assis de six mouvements cotés 8B pour établir ce qui est désormais considéré comme l’un des blocs les plus difficiles au monde. Ce 9A n’a été répété que deux fois depuis, un exploit qui place Wheeler parmi l’élite mondiale.

Cette ascension n’a presque rien d’étonnante quand on se penche sur le carnet de croix de Noah Wheeler. L’année dernière, en plus de son ascension de « Sleepwalker », il a signé des performances notables, comme « Insomniac » 8C+ et « Defying Gravity » 8C. En 2022, il avait réalisé trois autres 8C : « Paint it Black », « Delirium » et « Sound of Violence ».

Les bloqueurs américains en grande forme !

L’exploit de Wheeler survient dans un contexte particulièrement riche pour la grimpe outre-Atlantique. En quelques mois, trois grimpeurs américains se sont illustrés dans le 9A : Sean Bailey avec « Shaolin » et « Alphane », Nathaniel Coleman avec « No One Mourns the Wicked » (première ascension), et désormais Noah Wheeler.

Avec des grimpeurs qui repoussent toujours plus loin les limites du possible, l’année 2025 promet d’être exceptionnelle pour le monde de l’escalade !


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L’année commence fort : un nouveau 9A bloc libéré !

02 Jan

L’année 2025 démarre sur les chapeaux de roues ! La barre symbolique du dixième 9A bloc vient d’être franchie grâce à Nathaniel Coleman, l’un des grimpeurs américains les plus talentueux de sa génération, qui propose « No One Mourns the Wicked », dans le Colorado.

« No One Mourns the Wicked »  n’est autre que l’extension du célèbre « Defying Gravity » un 8C aussi mythique que redoutable, libéré il y a plus de dix ans par Daniel Woods. À l’époque, le crux de ce bloc était considéré comme l’un des mouvements les plus difficile au monde, et bien qu’un possible départ bas de ce bloc ait été évoqué, peu de grimpeurs pensaient qu’il serait possible…

Mais Nathaniel Coleman vient de prouver que c’était réalisable ! Après être devenu l’un des rares répétiteurs de la version originale en novembre 2023, l’Américain, médaillé d’argent aux Jeux Olympique de Tokyo, a travaillé sur ce départ bas. Cette traversée ajoute une dizaine de mouvements en 8B, avant de rejoindre le départ classique de « Defying Gravity », portant la cotation de l’ensemble à 9A.

Après des mois d’entraînement et de nombreuses sessions dans des conditions hivernales extrêmes, Nathaniel a finalement fait la croix, commençant l’année de la plus belle des manières !

Le 10ᵉ 9A du monde

Avec cette première ascension, « No One Mourns the Wicked » devient le dixième 9A bloc existant à ce jour. Voici la liste des autres blocs dans le neuvième degré :

  • « Burden of Dreams » – Lappnor (Finlande) – Nalle Hukkataival – Octobre 2016
  • « Soudain Seul » – Fontainebleau (France) – Simon Lorenzi – Février 2021
  • « Return of the Sleepwalker » – Red Rock (États-Unis) – Daniel Woods – Mars 2021
  • « Alphane » – Chironico (Suisse) – Shawn Raboutou – Printemps 2022
  • « Megatron » – Eldorado Canyon (États-Unis) – Shawn Raboutou – Novembre 2022
  • « L’ombre du Voyageur » – Salève (France) – Charles Albert
  • « Shaolin » – Red Rock (États-Unis) – Sean Bailey – Février 2024
  • « Spots of Time » – Helvellyn Lake (Royaume-Uni) – Aidan Roberts – Printemps 2024
  • « Arrival of the Birds » – Ticino (Suisse) – Aidan Roberts – Juin 2024
  • « No One Mourns the Wicked » – Thunder Ridge (États-Unis) – Nathaniel Coleman – Hiver 2024

Une vidéo à ne pas manquer

La réalisation de Coleman a été documentée dans un mini-film réalisé par Ben Neilson et disponible sur la chaîne YouTube de Mellow. Ce reportage retrace les moments forts de son processus, depuis ses premiers essais jusqu’à l’enchaînement final. Les séquences révèlent non seulement la difficulté de la ligne, mais aussi la détermination et la résilience de Coleman face aux défis physiques et aux conditions climatiques.

Alors, qui sera le prochain à tenter de répéter No One Mourns the Wicked ? Une chose est sûre, cette ligne promet d’attirer les meilleurs bloqueurs du monde !


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Bonne année 2025 !

01 Jan

Bonne année 2025 à tous nos lecteurs !

L’année 2024 s’est achevée, et quelle année ce fut pour le monde de l’escalade ! Des performances incroyables en falaise, des moments inoubliables sur les compétitions, et surtout, une communauté de grimpeurs grandissante, toujours plus passionnée !

Nous voulons profiter de ce début d’année pour remercier chacun d’entre vous, chers lecteurs, qui suivez nos articles, partagez vos expériences, et faites vivre la grande famille de l’escalade. Grâce à vous, Planetgrimpe continue d’être une plateforme où les exploits, les défis, et les histoires des grimpeurs du monde entier trouvent leur écho.

2024 : une année mémorable

Reprenons un instant pour savourer tout ce qui a marqué 2024. Nous avons assisté à des ascensions de folie, des performances extraordinaires, et des compétitions qui nous ont tenus en haleine jusqu’au dernier mouvement. C’était aussi une année où la communauté de l’escalade a continué de grandir, de se diversifier et de partager des moments incroyables.

De notre côté, nous avons adoré vous raconter ces histoires et mettre en lumière les exploits de grimpeurs du monde entier, amateurs ou pros. Grâce à vous, Planetgrimpe reste un lieu où la passion de la grimpe se vit chaque jour. Merci de faire partie de cette aventure avec nous !

2025 : cap sur de nouveaux sommets !

Cette nouvelle année promet d’être tout aussi excitante. Entre les grandes compétitions internationales, les records à battre, et les nouvelles voies qui attendent d’être explorées ou répétées, il y aura toujours une prise d’actu à laquelle se raccrocher.

Et surtout, 2025, c’est aussi l’année de vos défis. Vous avez peut-être des projets en tête : votre premier 6c en tête, un 8A bloc qui vous résiste, ou simplement des moments de grimpe à savourer en famille ou entre amis. Peu importe votre niveau, votre style ou vos envies, cette année est l’occasion de continuer à progresser, à s’amuser, et à célébrer chaque petit pas vers vos objectifs.

Merci à vous !

Alors, merci pour votre fidélité, votre enthousiasme, et votre énergie communicative ! Vous êtes les véritables moteurs de Planetgrimpe, et nous sommes impatients de continuer à vous accompagner dans vos aventures verticales.

Bonne année 2025, et surtout : grimpez, profitez, et restez connectés : les meilleures histoires d’escalade sont encore à écrire…

L’équipe de Planetgrimpe


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À 55 ans, Alex Huber libère « Mythos » un 8c+ de 76 mètres

31 Déc

Le légendaire Alex Huber, âgé de 55 ans, a réalisé une nouvelle ascension spectaculaire avec « Mythos », une voie de 76 mètres cotée 8c+ dans les Alpes de Berchtesgaden. Cette performance marque la fin d’une année jalonnée d’épreuves personnelles et physiques, notamment une opération au cerveau réalisée il y a quelques mois…

En février, juste après une séance de grimpe en falaise, Huber apprend qu’il souffre d’une tumeur au cerveau. « Je grimpais en moulinette et j’ai remarqué que quelque chose n’allait pas. J’avais des maux de tête persistants depuis janvier, mais les médecins et neurologues que j’avais consultés n’avaient rien trouvé. Ce dimanche-là, je me sentais fort en grimpant, mais ma perception de mon environnement était étrange. Le lendemain, j’ai décidé de passer une IRM dans un centre privé. Les images n’ont laissé aucun doute. J’ai été hospitalisé immédiatement et opéré le jour-même », explique le grimpeur allemand.

L’intervention chirurgicale qui s’en suit permet de retirer une tumeur heureusement bénigne, mais le laisse avec des mois de rééducation. « Redémarrer les moteurs après trois mois d’arrêt complet a été difficile », avoue Alex, qui a dû reprendre l’escalade progressivement. En juillet, il signe son retour avec « Überleben » 8b, une voie de 70 mètres qu’il avait travaillée juste avant sa maladie.

Quelques mois plus tard, il s’attaque à « Mythos », située dans sa falaise locale de Barmsteine, qu’il décrit comme « la King Line » du site. « Quand j’ai commencé à essayer les mouvements de « Mythos », ils me paraissaient impossibles. Mais petit à petit, j’ai compris que je pouvais les réaliser. Ce processus m’est familier, je l’ai traversé tant de fois par le passé », raconte-t-il.

© Heinz Zak

« Mythos » est une voie exceptionnelle, à la fois par sa longueur impressionnante et son caractère technique. Le crux, situé après 60 mètres, impose une précision millimétrée et un mental d’acier, avec une section de 25 mètres sans prises franches. Pendant l’ascension, Huber a pris des décisions audacieuses : « J’ai volontairement sauté un spit avant le crux pour limiter la résistance de la corde. Mais arrivé au-dessus, je ne pouvais plus clipper le suivant. J’étais alors à 10 mètres au-dessus du dernier point, avec une chute potentielle de 30 mètres », raconte-t-il. Heureusement, il a réussi à franchir cette section critique et enchaîner la voie.

Alex Huber n’est pas étranger aux exploits. Sa carrière regorge de premières, comme la libération de voies extrêmes à travers le monde ou encore ses solos libres emblématiques, notamment « Kommunist » 8b+, réalisé en 2004. Pourtant, « Mythos » marque un retour symbolique à l’escalade après une épreuve personnelle. « Considérant la difficulté de la voie, sa longueur, mon opération et mes 55 ans, cette réussite me remplit de joie », confie-t-il.

© Heinz Zak

Bien qu’il admette que son âge limite sa capacité à s’attaquer aux voies les plus physiques, Huber continue de démontrer une technique et une résilience impressionnantes. « Je ne grimperai plus de choses vraiment difficiles. À mon âge, je n’ai plus la force nécessaire, mais je reste aussi précis qu’il y a 20 ou 30 ans dans des voies techniques avec de petites prises. Cela me suffit amplement », affirme-t-il.

Avec son enchaînement de « Mythos », Huber nous prouve que la passion et la persévérance peuvent surmonter les obstacles les plus inattendus…


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Mejdi Schalck, en grande forme à Bleau !

30 Déc

En cette fin d’année, Mejdi Schalck est en grande forme ! Le jeune prodige français a récemment réalisé deux performances remarquables à Bleau, enchaînant deux 8B+ mythiques de la forêt : « Geckos assis » et « L’alchimiste ».

La semaine dernière, Mejdi a d’abord réussi une ascension rapide de « Geckos assis », un bloc légendaire de Bleau, situé au rocher de Bouligny. Ouverte par la légende locale Olivier Lebreton, cette ligne est connue pour sa gestuelle physique et complexe et la qualité de ses mouvements. Accompagné de Max Bertone, Mejdi a pris le temps de décomposer chaque mouvement lors de son échauffement, avant de se lancer dans des essais sérieux.

En seulement quelques tentatives, il a réussi à dompter ce classique historique, juste avant que Max enchaîne à son tour ce bloc, rendant l’instant encore plus spécial !

Voici la vidéo de son enchaînement :

 

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Une publication partagée par Mejdi Schalck (@mejdi_schalck)

Quelques jours plus tard, Mejdi a de nouveau frappé en signant une rare ascension de « L’Alchimiste », un autre 8B+ emblématique de la forêt bellifontaine. Ce bloc, situé dans le secteur d’Apremont, est chargé d’histoire et figure parmi les plus célèbres de la forêt.

Ouvert en 1996 par Marc Le Menestrel, « L’Alchimiste » se distinguait par ses mouvements exigeants sur petites prises et son envergure technique, qui le plaçaient parmi les lignes les plus dures de son époque. Cependant, le bloc a connu un destin tumultueux : peu de temps après son ouverture, des prises ont été volontairement détruites, rendant le bloc impraticable pendant près de deux décennies. Ce n’est qu’en 2015 que le grimpeur finlandais Nalle Hukkataival a redécouvert le bloc et proposé une méthode alternative, restaurant ainsi la gloire de « L’Alchimiste » et confirmant la cotation de 8B+.

Pour Mejdi, cette ascension n’a pas été de tout repos :

Je suis fier d’avoir enchaîné ce bloc emblématique ! J’ai eu des difficultés avec le dernier mouvement, qui était assez dur à faire depuis le bas. À la fin de ma troisième séance, j’ai fait une tentative parfaite où je me suis senti beaucoup plus fort, et j’ai réussi à faire ce mouv 🙌

Il reste encore de nombreux projets à essayer ici. Je reviendrai bientôt dans la forêt, c’est sûr.

Mejdi Schalck

© Bluegilles


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Toru Nakajima enchaîne « Sleepwalker » en seulement deux séances !

27 Déc

Toru Nakajima vient de signer une ascension éclair du célèbre bloc « Sleepwalker » 8C+ dans le Nevada. Personne ne l’avait enchaîné depuis la répétition de Will Bosi en janvier dernier.

Le grimpeur japonais n’a consacré que deux séances à la résolution de ce bloc et a laissé entendre qu’il pourrait plutôt valoir 8C que 8C+…


Une ligne d’anthologie

Établie en 2018, « Sleepwalker » est rapidement devenue un incontournable dans le monde du bloc. Nalle Hukkataival fut le premier à essayer cette ligne impressionnante avant que Jimmy Webb et Daniel Woods ne se joignent à lui pour déchiffrer les mouvements. Webb réussit la première ascension en décembre 2018, suivi de Woods un mois plus tard, puis de Hukkataival, complétant ainsi la trilogie originelle.

En 2021, Woods a repoussé les limites en réalisant la première ascension du départ assis, « Return of the Sleepwalker » 9A, après plus de cinquante séances d’efforts acharnés. Will Bosi a enchaîné ce départ assis plus tôt cette année, nécessitant seulement 12 séances au total, après en avoir passé trois sur le départ debout. Actuellement, le Belge Simon Lorenzi se trouve dans le Nevada avec la ferme intention de signer la troisième ascension de ce 9A.

Une ascension rapide (et une potentielle décote ?)

Avec un total de 16 répétitions, « Sleepwalker » est aujourd’hui le 8C+ le plus répété au monde, devançant « Creature from the Black Lagoon » (12 ascensions) et « Off the Wagon SDS » (11 ascensions). Pourtant, sa cotation fait encore débat. Plusieurs grimpeurs, dont Zander Waller et Will Bosi, ont proposé de le décoter à 8C. Nakajima semble partager cet avis, notant sur les réseaux sociaux : « Sleepwalker 8C+ (8C ?) ».

Le grimpeur japonais a également partagé son enthousiasme pour le site de Red Rock Canyon :

« Les blocs ici sont incroyables. Par bonheur, j’ai enchaîné cette ligne iconique en deux séances. Mon objectif est atteint, mais il me reste quelques jours ici. Devinez quel sera mon prochain défi ! ».

Place au départ assis ?

La rapidité de Nakajima sur « Sleepwalker », combinée à ses nombreux essais sur le légendaire « Burden of Dreams » (le premier bloc coté 9A), pourrait l’inciter à tenter « Return of the Sleepwalker ». Ce départ assis fait partie des passages les plus durs de la planète et représente un défi ultime pour les meilleurs bloqueurs mondiaux.


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Gabriel Moroni signe la première ascension de « Prima Linea » 9a+ en Italie

26 Déc

À 37 ans, Gabri Moroni continue de repousser ses limites. Le coach de l’équipe nationale italienne et grimpeur de renom vient d’enchaîner « Prima Linea » 9a+, une ligne exigeante située dans le nord-ouest de l’Italie. Une réalisation qui intervient un mois après de belles performances en bloc dans le Val di Mello, où il a enchaîné des passages en 8B et 8C.

Une ligne mythique dans un cadre historique

Moroni a été invité par Alberto Gnerro, l’un des pionniers de l’équipement en Italie, à découvrir cette falaise emblématique. « Le jour où Alberto m’a demandé de le rejoindre sur cette falaise, j’étais plus qu’excité », raconte Gabriele. Il explique avoir grimpé sur les créations de Gnerro depuis son adolescence et ressent une immense gratitude pour tout ce que ce dernier a apporté à la communauté italienne.

La ligne que Gabriele a finalement enchaînée était la toute première voie équipée par Gnerro sur cette falaise. Avec son style très physique et son imposant dévers, elle semblait taillée sur mesure pour Moroni. Pourtant, il lui a fallu près de 20 séances réparties sur plusieurs mois pour venir à bout de ce projet.

© Luca Consonni

Une journée parfaite

Après un retour de Paris où il travaillait comme ouvreur, Gabriele s’est offert une session prometteuse malgré la fatigue. Quelques jours plus tard, les conditions idéales étaient réunies : temps sec, vent léger et une ambiance détendue en compagnie d’Alberto Gnerro et Stefano Bianchi.

« Je me sentais léger, c’est une sensation que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Une fois les pieds décollés du sol, tout s’est parfaitement aligné. J’étais connecté à chaque prise, avec un contrôle total de mon corps et mon esprit », partage Moroni.

Une forme exceptionnelle à 37 ans

Malgré ses nombreuses responsabilités en tant que coach et ouvreur, Moroni continue de performer au plus haut niveau. Cette année, il a enchaîné des voies comme « Erebor » 9b et signé plusieurs premières ascensions d’envergure, à l’image de « Trofeo dell’Adriatico » 9a+ et « Demencia Senil » 9a+.

« Je ne m’entraîne pas énormément, mais je stimule constamment mon corps », explique-t-il. Cette régularité semble porter ses fruits, d’autant plus que, pour la première fois depuis 2015, il se réjouit de ne plus avoir de douleurs aux coudes.


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Taisei Homma réalise son premier 9a+ avec « La Rambla »

23 Déc

C’est une nouvelle étape dans la carrière du talentueux grimpeur japonais : à 25 ans, Taisei Homma vient d’enchaîner la mythique voie « La Rambla » 9a+, à Siurana. Cette croix vient couronner deux semaines d’efforts intensifs dans ce haut lieu de l’escalade.

Homma avait déjà tenté la voie l’année dernière, en vain. Cette saison, déterminé à inscrire son nom au côté des plus grands, il est revenu sur place pour en découdre avec « La Rambla ». Aux côtés de ses compatriotes Kokoro Fujii et Sachi Amma, il a fait preuve d’une persévérance remarquable pour déchiffrer chaque mouvement de cette ligne emblématique.

« Un grand objectif accompli. Cela valait vraiment le coup de revenir », a confié Taisei Homma juste après avoir clippé le relais.

Pour Homma, ce succès marque une première : « La Rambla » est son premier 9a+. Bien qu’il soit surtout connu pour ses exploits en compétition — il compte plusieurs podiums en Coupe du Monde à son actif, notamment une victoire à Villars en 2022 —, Taisei Homma montre ici qu’il peut également briller sur le rocher.

Ce n’est pas la première fois qu’il laisse son empreinte en falaise. En 2023, il avait réussi le classique « Underground » 9a à Arco, en Italie, ainsi que « Flat Mountain » 9a/+ dans son pays natal. Mais c’est en Espagne, entre Oliana et Siurana, qu’il a réalisé l’une de ses plus belles performances, notamment avec une ascension à vue de « Fish Eye » 8c.

« La Rambla », un classique intemporel

« La Rambla », située dans le secteur du Pati, est une des voies les plus célèbres au monde dans le neuvième degré. Depuis sa première ascension par Ramón Julián Puigblanque en 2003, elle a attiré les meilleurs grimpeurs de la planète, devenant un symbole du 9a+. Avec la réalisation de Taisei Homma, la voie compte maintenant 35 ascensions.

Homma est le deuxième grimpeur à réussir « La Rambla » en 2024, après l’Italien Gabriele Moroni en février. Cette saison, Kokoro Fujii et d’autres grimpeurs de classe mondial continuent d’y tenter leur chance, confirmant l’attrait inébranlable de cette ligne mythique.

La liste des ascensionnistes de « La Rambla » :

  • Ramon Julián (première ascension) 08/03/2003
  • Edu Marín 30/11/2006
  • Chris Sharma 01/12/2006
  • Andreas Bindhammer 02/05/2007
  • Patxi Usobiaga 27/11/2007
  • Adam Ondra 10/02/2008
  • Enzo Oddo 23/12/2011
  • Sachi Amma 29/11/2012
  • Alex Megos 29/03/2013
  • Felix Neumärker 22/03/2013
  • Sangwon Son 12/2013
  • Daniel Jung 01/2014
  • Jonathan Siegrist 05/03/2015
  • David Firnenburg 10/02/2017
  • Matty Hong 25/02/2017
  • Margo Hayes (première ascension féminine) 26/02/2017
  • Stefano Ghisolfi 21/03/2017
  • Jacopo Larcher 21/03/2017
  • Klemen Becan 15/04/2017
  • Seb Bouin 06/12/2017
  • Tomás Ravanal 10/01/2018
  • Gerard Rull 23/02/2018
  • Jon Cardwell 04/03/2018
  • Piotr Schab 08/02/2019
  • Dave Graham 02/03/2019
  • Gonzalo Larrocha 15/03/2019
  • Cédric Lachat 1/11/2019
  • Jorge Díaz-Rullo 10/02/2021
  • Jonatan Flor 18/02/2021
  • Chaehyun Seo 22/11/2022
  • Sébastien Berthe 27/01/2023
  • Michaela Kiersch 29/01/2023
  • Marco Zanone 24/02/2023
  • Gabriele Moroni 23/02/2024
  • Taisei Homma 16/12/2024

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Chris Sharma ouvre une nouvelle ligne extrême de deep-water !

21 Déc

Chris Sharma termine l’année 2024 en beauté ! Il y a quelques jours, l’Américain a ajouté une nouvelle performance à son palmarès en signant la première ascension de « Vision Quest », une ligne de deep water cotée 9a à Majorque, en Espagne.

Après six mois de travail acharné et plus de 30 jours de travail, Sharma a réussi cette ligne, qu’il considère comme « l’une des plus difficiles et des plus mémorables » qu’il ait jamais grimpées au-dessus de l’eau.


Dans un message sur Instagram, le King a exprimé sa joie après avoir atteint le sommet de cette nouvelle voie : « Je suis vraiment fier de celle-ci ! C’est l’une des plus belles et des plus difficiles lignes de psicobloc que j’ai jamais gravies. J’ai dû puiser dans mes ressources les plus profondes et bosser dur pour l’enchaîner ».

Il a également souligné l’importance de cette réalisation : « Cela représente beaucoup pour moi d’ajouter une nouvelle pépite à la collection des grandes lignes de deep water à Majorque. La fraîcheur de fin décembre a indéniablement ajouté du piment à l’ascension. C’était une de ces réussites de dernière minute, le dernier jour, et c’est une manière magnifique de clore l’année ».

 

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Une publication partagée par Chris Sharma (@chris_sharma)

Chris Sharma n’est pas étranger aux premières ascensions de deep water solo difficiles. En 2006, il signait la première ascension d' »Es Pontas » 9a+, un exploit qui a marqué l’Histoire du psicobloc. Située au coeur d’une magnifique arche, cette voie comporte un jeté de deux mètres particulièrement complexe, que Sharma a dû tenter plus de 50 fois avant de réussir. En novembre dernier, il a également ouvert « Black Pearl » 9a+, une autre ligne mémorable de 30 mètres à Majorque.

Outre ces exploits, son palmarès en psicobloc comprend d’autres perles comme « Face Your Fear » 8b, « Big Fish » 8c+, ou encore « Alasha » 9a, contribuant à solidifier sa réputation en tant que pionnier de ce type d’escalade.

Concernant « Vision Quest », Sharma n’a pas manqué de souligner l’aspect collectif de cette réussite, exprimant sa gratitude envers ses amis qui l’ont soutenu tout au long de cette aventure : « Un immense merci à tous mes amis qui ont aidé dans ce projet ». Il a également annoncé un film en préparation, qui reviendra sur cette ascension mythique. Nous suivrons de près la sortie du film à venir, et peut-être quelques autres projets à venir de Sharma dans cette discipline en plein essor…


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Jernej Kruder enchaîne « El Corazón » sur El Capitan

21 Déc

Le grimpeur slovène Jernej Kruder vient de signer un exploit majeur en réussissant l’ascension en libre de « El Corazon » (35 longueurs, 8a) sur la célèbre paroi d’El Cap, dans le Yosemite. Accompagné de son partenaire de cordée Dirk Uhlig, il a passé quatre jours à conquérir cette grande voie.

« Je suis très heureux de ma performance, et encore plus d’avoir pu vivre cette expérience avec mon bon ami Dirk Uhlig, qui a su rendre cette aventure à la fois sereine et amusante », confiait Jernej, juste après avoir atteint le sommet d’El Cap.

Ouverte en 2001 par Alexander Huber et Max Reichel, « El Corazon » est une combinaison des tracés historiques que sont « Salathé », « Albatross », « Son of Heart » et « Heart Route », reliés par des passages nouvellement tracés. 35 longueurs exigeantes, qui mêlent technicité, résistance et engagement, avec des difficulté allant jusqu’au 8a.

Jour 1 : un départ fulgurant

Dès le premier jour, Kruder et Uhlig ont signé une performance impressionnante en grimpant 17 longueurs, soit près de la moitié de la voie. Ils ont atteint le célèbre Beak Flake, une section cotée 8a, avant de redescendre au Mammoth Terrace pour bivouaquer sur la paroi. Sous un soleil de plomb, Jernej a réussi à libérer cette longueur clé dès son deuxième essai.

Jour 2 : un soleil de plomb

Le deuxième jour, le duo a progressé sur 180 mètres, remontant leur matériel avant de libérer cinq nouvelles longueurs. Parmi elles, une section en 7c a demandé deux essais à Jernej pour passer le crux. Malgré la chaleur accablante, sa détermination et sa gestion de l’effort ont payé.

Jour 3 : un 8a à vue pour Kruder

Le troisième jour, à l’ombre cette fois, les deux amis ont traversé les dièdres jusqu’à l’emblématique Roof Traverse, une section particulièrement difficile. Jernej a d’abord réussi à libérer le Coffee Corner, un 7c+, avant de réaliser la Roof Traverse (8a) à vue, un moment marquant de son ascension.

Jour 4 : la consécration au sommet

Le quatrième jour a été consacré aux dernières longueurs, déjà connues de Jernej grâce à ses précédentes visites dans le Yosemite. « Nous avons pris notre temps le matin avant de nous donner à fond jusqu’au sommet », raconte-t-il.

Pour Jernej Kruder, la réussite de l’ascension en libre de cette grande voie ne fut pas qu’une performance technique : c’était aussi un véritable combat physique et mental. Quelques jours après avoir atteint le sommet, il partageait ses émotions encore fraîches, revenant sur les défis et les moments clés de cette aventure :

« J’avais bien préparé ce voyage, en faisant plus de trad que d’habitude, mais je craignais malgré tout que ma condition physique ne soit pas suffisante, explique Jernej. Les premiers jours dans la vallée ont été prometteurs, même si mon corps était épuisé après toutes ces fissures et cheminées. Le soleil et les longueurs difficiles ont mis ma confiance à l’épreuve, mais j’ai retrouvé mon calme. Pour la dernière section, j’ai ignoré ma peur, j’ai lutté dans le crux, et j’ai finalement terminé le Roof Traverse sans chuter, épuisé mais satisfait ». 


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La Coupe du Monde de Briançon ? C’est fini !

20 Déc

C’est désormais officiel : Briançon, étape historique du circuit international, n’accueillera plus de Coupe du Monde d’escalade. Que ce soit en difficulté ou en vitesse, en 2025 ou dans les années suivantes, l’étape briançonnaise est définitivement rayée du calendrier de la fédération internationale.

Une annonce qui laisse un goût amer à la communauté de l’escalade et marque la fin d’une époque…


Depuis plus d’une décennie, la ville de Briançon était le rendez-vous incontournable pour les passionnés d’escalade. Chaque été, juste après l’emblématique étape de Chamonix, les meilleurs grimpeurs du monde entier se retrouvaient dans les Alpes pour en découdre dans la plus haute ville d’Europe. L’effervescence, le décor alpin grandiose et l’atmosphère conviviale faisaient de cet événement une véritable fête de la grimpe. Malheureusement, cette tradition est désormais révolue : l’étape de Briançon est officiellement rayée du calendrier international de l’IFSC, sans perspective de retour.

Une décision irréversible

Après des mois d’incertitudes et de négociations, Briançon se voit exclue du circuit international. La ville, qui avait su s’imposer comme un rendez-vous incontournable pour les grimpeurs et les spectateurs depuis 2014, n’apparaît plus dans les plans de l’IFSC.

En silence, sans communication officielle, la fédération internationale a rayé Briançon de son calendrier. En lieu et place de l’étape haut-alpine, une nouvelle compétition se tiendra à Madrid, mettant en lumière une volonté de recentrer les événements dans des grandes métropoles mondiales.

Un mur flambant neuf laissé sur le carreau

Pourtant, Briançon avait mis toutes les chances de son côté. En 2023, la ville inaugurait Le Nid, une structure ultramoderne pensée pour accueillir des compétitions de difficulté et de vitesse. Ce mur flambant neuf, fruit de neuf années d’efforts, était le symbole des ambitions locales et renforçait l’attractivité de la ville auprès des grimpeurs et du public.

Malgré cet investissement majeur et des éditions spectaculaires, Briançon n’a pas été retenue dans les projets de l’IFSC.

© IFSC

Une orientation stratégique de l’IFSC qui divise

Malgré les rumeurs qui circulaient depuis plusieurs mois, l’annonce officielle de l’arrêt de l’étape briançonnaise est un coup dur pour la communauté de l’escalade. L’organisateur de l’événement, Franck Pringent, avait préféré garder le silence face à nos sollicitations il y a quelques semaines, précisant qu’il continuait à défendre le projet auprès de l’IFSC. Malheureusement, ses efforts n’auront pas suffi.

Le remplacement de Briançon par Madrid s’inscrit dans une stratégie d’expansion globale de l’IFSC. La capitale espagnole, avec ses équipements de pointe, coche toutes les cases pour accueillir un événement de grande envergure.

Mais cette orientation stratégique soulève des questions. Loin des sommets alpins et de l’authenticité qui faisaient le charme de Briançon, Madrid pourra-t-elle recréer cette ambiance si particulière ? Pour de nombreux passionnés, l’étape haut-alpine incarnait l’essence même de l’escalade : un cadre naturel exceptionnel, une connexion forte avec la montagne et une proximité chaleureuse entre grimpeurs, spectateurs et bénévoles.

Une perte pour la communauté

La perte de Briançon dépasse le simple changement de localisation. C’est tout un écosystème qui s’effondre. Les retombées économiques et culturelles pour la région étaient significatives, et l’événement contribuait à asseoir la réputation de Briançon comme bastion de l’escalade en France.

Les habitants, les bénévoles et les passionnés locaux voient disparaître un moment fort de l’année, un événement qui faisait vibrer la ville et rassemblait des milliers de spectateurs.

Cette décision illustre les tensions entre la volonté d’expansion globale de l’IFSC et la préservation des racines historiques de l’escalade. Si la diversification des lieux de compétition est compréhensible, doit-elle se faire au détriment des étapes historiques qui ont façonné l’identité de ce sport ?

Quelles perspectives pour l’avenir ?

Si l’étape de Coupe du Monde s’éteint, Briançon conserve Le Nid et pourrait accueillir des compétitions nationales ou européennes. Reste à savoir si ces initiatives suffiront à maintenir l’élan qui avait été insufflé par la Coupe du Monde. L’avenir de Briançon sur la scène de l’escalade reste incertain.

Pendant ce temps, les regards se tournent vers Madrid, qui devra prouver qu’elle peut incarner la relève. Planetgrimpe continuera de suivre de près les évolutions du circuit et les impacts de cette décision pour la communauté internationale et les territoires concernés.

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Simon Lorenzi s’attaque à « Return of the Sleepwalker » 9A aux États-Unis

19 Déc

Le bloqueur belge Simon Lorenzi, qui compte trois 9A bloc à son actif, vient d’arriver aux États-Unis avec un objectif bien précis : tenter l’ascension de « Return of the Sleepwalker », le premier 9A d’Amérique libéré par Daniel Woods à Red Rock, dans le Nevada.

Au cours d’une interview qu’il nous avait accordée à la fin de l’année 2023, Lorenzi avait annoncé : « Dans tout juste un an ce sera direction les États-Unis pour tenter de cocher « Return of the Sleepwalker » et « Megatron » 9A ». Un an plus tard, le Belge à tenu sa parole ; le voici arrivé au pied de « Return of the Sleepwalker », depuis lequel il nous partage ses premières impressions sur ce nouveau défi :

Être ici me paraît irréel ! J’ai fait ma première session dans « Return of the Sleepwalker » samedi dernier, et j’ai vraiment adoré 😄 La forme n’était pas au rendez-vous à cause du décalage horaire, d’une semaine de maladie et de deux doigts douloureux, mais c’est le jeu ! Pour l’instant je rate le gros mouvement et celui qui suit, mais j’ai bon espoir de les réussir quand ma forme sera un peu meilleure 💪

Simon Lorenzi

Après une deuxième séance lundi, Simon a déjà constaté des progrès significatifs, réussissant à enchaîner la section basse jusqu’au départ debout du bloc. Bien que le décalage horaire et la fatigue des premières journées aient pesé, il se montre confiant et optimiste :

Cette deuxième session s’est mieux passée que la première. J’ai réussi le gros mouvement et je me suis senti bien plus fort, même avec la fatigue de la séance précédente. J’ai pu enchaîner toute la section du bas jusqu’au départ debout, mais je dois encore optimiser mes placements pour cette partie.

Simon Lorenzi

Hier, il nous a commenté sa troisième session, qui a été plus éprouvante que prévu :

Quelle troisième session difficile 😅 Je m’attendais à être en meilleure forme après une journée de repos, mais mon avant-bras droit était encore plus douloureux qu’avant 🤣 Malgré tout, après un peu de travail, j’ai trouvé une méthode qui semble me correspondre pour le jeté sur la pince, et j’ai réussi le mouvement ! J’ai aussi revu les mouvements du bas et trouvé de meilleures méthodes. Donc, malgré ma force quasi inexistante dans le bras droit, la session a tout de même été un peu productive 😄

Simon Lorenzi

Pour Simon, « Return of the Sleepwalker » représente bien plus qu’un simple projet : c’est un nouveau processus à explorer, une opportunité de repousser ses limites dans l’un des blocs les plus exigeants au monde.

En 2021, le Belge avait déjà impressionné en réalisant la première ascension de « Soudain Seul », un autre bloc coté 9A situé à Fontainebleau. Cette expérience lui a permis d’acquérir une solide réputation parmi l’élite des grimpeurs mondiaux, qui s’est renforcée lorsqu’il a signé des répétitions d’« Alphane » en décembre 2022 et de « Burden of Dreams », le 27 décembre dernier.

Alors le mois décembre va-t-il continuer à porter chance à Simon Lorenzi cette année ? Restons attentifs à ses progrès dans les jours à venir !


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Adam Ondra au Pic Saint-Loup : « C’est peut-être le meilleur site au monde ! »

18 Déc

Adam Ondra nous raconte plusieurs semaines passées à tenter de maîtriser l’une des voies les plus dures de la planète, DNA 9c, avant de se tourner vers une nouvelle destination, le mythique Pic Saint-Loup, qui l’a littéralement époustouflé !

Dans son message, Ondra nous raconte comment les conditions météorologiques ont perturbé son programme. Après des pluies torrentielles à la fin du mois d’octobre, la falaise du Verdon s’est vue se dégrader, et « DNA » est devenue inaccessible pour le reste de la saison. « Je me suis entraîné intensément presque tout le mois de novembre pour retourner dans le Verdon et mettre des essais sérieux dans « DNA ». Mais les fortes pluies de fin octobre ont trempé la falaise, et elle est restée impraticable pendant des semaines. Il m’a fallu accepter que la saison pour « DNA » était terminée », explique Adam.

Le Pic Saint-Loup : une découverte époustouflante pour Ondra

Adam a alors décidé de rediriger ses efforts vers un autre site légendaire. Souhaitant profiter de son séjour en France et de sa forme du moment, il a pris la direction du Pic Saint-Loup, un spot mythique qui fait rêver les grimpeurs de haut niveau.

Ce site m’a complètement époustouflé !

Adam Ondra

Photo d’archive | © Petr Chodura

Le Pic Saint-Loup, notamment connu pour les nombreuses réalisations de Seb Bouin, abrite plusieurs voies de haut niveau dans le 9a et plus, dont « Wolf Kingdom » 9b+ ou encore le fameux 9b « Rois du Lithium », qu’Ondra a décidé de tester.

Cela faisait des années que je voulais aller grimper sur cette falaise !

Adam Ondra

Là, l’excellence des lignes et la qualité du rocher ont surpassé ses attentes. « Je m’attendais à beaucoup, mais ce site m’a complètement époustouflé ! », confie le Tchèque. « C’est peut-être le meilleur site au monde pour les voies dans le 9 sur calcaire. » Il faut dire que le Pic Saint-Loup offre des lignes d’une rare intensité, où chaque mouvement semble avoir été conçu pour être grimpé, parfait dans leur complexité.

Après sept jours passés à explorer le site, la victoire semblait à portée de main pour Adam, surtout sur « Rois du Lithium », qu’il a failli boucler lors de son dernier jour.

Photo d’archive | © Petr Chodura 

À quelques prises du succès…

Le Pic Saint-Loup n’a cependant pas été facile à apprivoiser pour Adam, qui a connu quelques moments de frustration. Lors de l’une de ses tentatives, il s’est retrouvé à quelques prises de réussir « Beyond », une voie cotée 9a+/9a qu’il a tenté de flasher. « Cela aurait été le deuxième flash le plus difficile de ma carrière », souligne-t-il, ajoutant avec sincérité : « J’étais vraiment tout près de la flasher. »

Outre la beauté du site, Adam Ondra a également pu partager ces moments en bonne compagnie. La présence de Seb Bouin, le maître des lieux, et de Lucien Martinez a apporté une dimension particulière à ce voyage. « Passer du temps avec des grimpeurs comme Seb, qui a façonné ce site, était une expérience unique », confie Adam. Une chose est sûr, le Tchèque compte bien revenir pour en découdre avec toutes ses belles pépites que la France a à lu offrir !


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Stefano Ghisolfi enchaîne deux 9a en deux jours, puis réalise un exploit rare à Arco

17 Déc

L’infatigable Stefano Ghisolfi continue d’éblouir le monde de l’escalade avec une série d’exploits marquants dans sa région fétiche, Arco. L’Italien a réalisé deux 9a en deux jours, avant d’en réaliser un troisième, cochant pour la première fois de sa vie toutes les voies d’un secteur.

Le 9 décembre, Stefano Ghisolfi a clippé le relais de « Escaladur », une ligne qu’il décrit comme la « petite sœur » d’ »Excalibur », son célèbre 9b+. « Elle m’a demandé un peu plus de travail que prévu, mais je l’ai faite, » a-t-il annoncé sur Instagram. Selon lui, cette nouvelle voie pourrait être un 9a dur, voire un 9a+.

Le lendemain, il s’est attaqué à une variante de « Sid Lives » un 9a équipée par Gabriele Moroni. Baptisée « Sit Lives », cette version ajoute quatre mouvements supplémentaires ainsi que deux clippages de dégaine extrêmement difficiles au début de la voie. Stefano a d’ailleurs qualifié l’un de ces mousquetonnages comme le plus dur de toute sa vie, au point d’utiliser un crash pad pour protéger les premiers mouvements.

Avec ces deux réalisations, Stefano porte à neuf le nombre de 9a qu’il a gravis en 2024, une année qui restera marquée par ses nombreuses performances.

Mais il ne s’arrête pas là ! Quelques jours plus tard, il a ajouté une autre première ascension à son actif avec « Tre Mou Polacche » 9a à Eremo di San Paolo. Cette réalisation est particulièrement significative : elle lui permet de « cocher » complètement toutes les voies de cette falaise mythique, un fait rare dans le milieu de l’escalade.

Voici ce qu’il a partagé : « Avec l’enchaînement de « Tre Mou Polacche », j’ai réalisé toutes les voies de la falaise d’Eremo di San Paolo. C’est la première fois que je raye une falaise dans son intégralité, d’autant plus qu’elle contient plusieurs voies très dures ».

Voici la liste complète :

  • « Erebor » 9b
  • « The Lonely Mountain » 9b
  • « Beginning » 9a+
  • « Tre Mou Polacche » 9a
  • « Zauberfee » 8c+
  • « St. Anger » 8c+
  • « Betrayer » 8b
  • « Gravity Games » 8b
  • « Kompination » 8a+
  • « Caty Mini » 8a
  • « Scorpion King » 7c+

Stefano Ghisolfi dans « Sit Lives » 9a :

 

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À 48 ans, Dai Koyamada continue de repousser les limites !

16 Déc

À 48 ans, Dai Koyamada prouve une fois de plus qu’il est une icône intemporelle de l’escalade en réalisant la première ascension de « Kaikien » 8C au Japon. Une nouvelle performance qui vient enrichir son impressionnant carnet de croix, marqué par des blocs et des voies parmi les plus difficiles au monde.

Dai a découvert ce projet il y a trois ans, mais à l’époque, les conditions n’étaient pas idéales : « Le pied du bloc était mal sécurisé et le bloc semblait impossible à grimper pour moi ». Cependant, il s’est souvenu de cette ligne cette année et a décidé d’y revenir. Après deux jours de travaux pour améliorer le pied du bloc, il s’est lancé avec détermination.

En inspectant les mouvements du bloc, il a remarqué que deux lignes semblaient pouvoir être grimpées. Dai a d’abord enchaîné la ligne de gauche rapidement, mais le vrai défi résidait dans la ligne droite, nettement plus complexe : « Après plusieurs jours d’essais infructueux, je commençais à perdre confiance. C’est alors que j’ai découvert une séquence clé au milieu. Cela m’a redonné espoir », explique le Japonais.

Quand tout s’aligne : la rare magie des jours parfaits

Ce n’est qu’après des jours de persévérance et une forme exceptionnelle que Dai est parvenu à bout de « Kaikien » : « J’ai enfin terminé ce projet ! Le jour de l’enchaînement, j’étais en grande forme, ce qui est devenu rare pour moi. Avec l’âge, les journées comme ça se font rares… Quand j’étais plus jeune, le jour suivant un repos était presque toujours le meilleur. Puis, c’est devenu une fois par semaine, ensuite une fois par mois, et désormais, ces jours ne surviennent qu’une ou deux fois par an. »

Mais ces rares moments, où tout semble aligné, restent pour lui une source de motivation. « Cela m’a fait réaliser que, même à mon âge, je peux encore relever des défis difficiles. »

Concernant la cotation, Dai estime que « Kaikien » se situe autour du 8C, et le décrit comme l’un des meilleurs blocs du mont Kasagi. En hommage à son caractère unique, il a choisi de le baptiser « Kaikien », un nom qui résonne comme une ode à l’accomplissement et à la passion qui continue de l’animer.

Un parcours hors du commun

La carrière de Dai Koyamada est jalonnée d’exploits, tant en bloc qu’en voie. Depuis son plus jeune âge, il fait partie des meilleurs grimpeurs de son pays.

En 1996, il a a remporté le championnat national japonais et a passé les quatre années suivantes à se consacrer aux compétitions, avant de prendre sa retraite, déclarant : « La véritable nature de mon escalade se trouve sur le rocher ». 

Il a réalisé son premier 8C bloc en 2003, avec la première ascension de « Byaku-dou ». Puis, il a signé des blocs iconiques tels que « The Wheel of Life » 8C+ ou encore « Nayuta » du même niveau. En falaise, il a dompté des voies mythiques comme « Hugh » 9a en 2002, « Action Directe » 9a en 2005 et a ouvert des lignes de légende tels que « Logical Progression » 9a en 2001.


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Jorge Díaz-Rullo enchaîne « Stocking the Fire » 9b en un temps record !

15 Déc

C’est dans la Cova Gran de Santa Linya que le grimpeur espagnol Jorge Díaz-Rullo a signé une nouvelle ascension marquante : « Stoking the Fire » 9b, une voie d’exception libérée par Chris Sharma, qu’il a réalisé en un temps record !

Équipée par Tomasz Mrazek, « Shocking the Fire » a résisté plusieurs années à Chris Sharma, qui en a finalement fait la première ascension en 2013. Depuis, cette voie est devenue une référence incontournable dans le 9b ! Située au cœur de la Cova Gran, elle est un véritable test de résistance, caractérisée par des séquences sans repos et une intensité constante. De nombreux grimpeurs de renom ont confirmé la difficulté de cette voie au fil des années : Adam Ondra en 2016, Jakob Schubert en 2018, avant que Stefano Ghisolfi, Jonathan Siegrist, ou encore Sachi Amma ne laissent à leur tour leur empreinte sur cette ligne.

Díaz-Rullo a exprimé son enthousiasme après son enchaînement :

C’est un honneur pour moi de grimper l’une des voies les plus emblématiques au monde, déjà répétée par des grimpeurs de référence. « Stoking the Fire » m’a toujours fasciné, mais je n’avais jamais pris le temps de m’y consacrer pleinement.

Fait notable, cette voie n’aura nécessité que quelques essais pour Jorge, un temps record pour lui dans ce niveau de difficulté.

 Cette ascension m’a demandé étonnamment peu d’essais, un record personnel pour ce niveau de difficulté ! « Stoking the Fire » est vraiment une ligne incroyable, j’ai savouré chaque mouvement. Mais pas de répit, beaucoup de projets m’attendent encore !

L’ascension de « Stoking the Fire » vient compléter une année déjà impressionnante pour Díaz-Rullo. Cet été, il a enchaîné « Move » et « Change » 9b/+ d’Adam Ondra et « Sleeping Lion » 9b de Chris Sharma. En février dernier, il a également réalisé sa première voie cotée 9b+, « Mejorando la Samfaina » à Margalef, un chef-d’œuvre qu’il a lui-même ouvert.


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Bayes Wilder, 13 ans, enchaîne son deuxième 8c+

14 Déc

Bayes Wilder, un jeune grimpeur de 13 ans, continue d’impressionner le monde de l’escalade avec ses exploits vertigineux. Lors de son récent séjour au Red River Gorge, l’un des spots les plus mythiques des États-Unis, il a enchaîné une quinzaine de voies dures dans le huitième degré, dont un 8c+.

Bayes Wilder, 13 ans, rentre tout juste de Red River Gorge, où il a enchaîné une quinzaine de voies dans le huitième degrés. Depuis quelques années, ce jeune américain fait la une des journaux, en étant l’un des grimpeurs les plus accomplis de son âge.

Parmi ses récents exploits, on retient surtout sa réalisation de « Lucifer » 8c+, une voie exigeante et technique qui donne du fil à retordre même aux grimpeurs bien plus expérimentés. Avec cette ascension, Bayes devient le plus jeune grimpeur à enchaîner cette ligne.

Voici un aperçu de ses performances à Red River Gorge :

  • « Lucifer » 8c+ : Un exploit majeur pour Bayes, qui devient le plus jeune à réaliser cette voie
  • « Thanatopsis » 8c
  • « The Nothing » 8b+ : réalisée à son deuxième essai
  • « Last Resort » 8b+ : enchaînée au quatrième essai
  • « Supercharger » 8b : enchaînée au troisième essai
  • « Atomic Fireball » 8b : enchaînée au quatrième essai
  • « Angry Birds » 8a+ : réalisée à vue
  • « White Man’s Overbite » 8a+ : enchaînée au quatrième essai
  • « Dracula 04 » 8a : enchaînée au troisième essai
  • « Dirty Smelly Hippy » 8a : flash
  • « Paradise Regained » 8a : enchaîné au deuxième essai
  • « Molten » 8a : à vue
  • « Divine Punishment » 8a : flash
  • « Death by Chocolate » 7c+ : à vue
  • « Taste the Rainbow » 7c+ : à vue

Un avenir prometteur

Lancé dans l’escalade dès l’âge de deux ans, Bayes a été formé par son père, Matt Wilder, grimpeur de haut niveau ayant grimpé jusqu’au 9a en voie et 8B+ en bloc. Cet environnement familial, marqué par la passion et l’expérience, a indéniablement contribué à son incroyable progression.

À 11 ans, Bayes avait déjà signé deux 8c en une journée, un exploit que peu de grimpeurs adultes réussissent. Ce n’est pas une surprise, donc, de le voir réaliser des performances exceptionnelles, aussi bien en Espagne qu’aux États-Unis. En 2022, lors de son voyage en Espagne, il réussissait à enchaîner « La Fabelita » 8c et « Mistic » 8c dans la même journée. En 2023, au Wyoming, il venait à bout de « General Litzenheimer » son premier 8c+.

Avec un tel palmarès à seulement 13 ans, Bayes Wilder s’impose déjà comme un futur leader du circuit mondial d’escalade. Sa progression continue, couplée à sa passion et à son travail acharné, lui promet un avenir brillant. Il est désormais évident que Bayes fait partie des grimpeurs les plus prometteurs de sa génération et qu’il sera un nom incontournable dans les années à venir !


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9b+ ou 9c ? Seb Bouin revient sur la cotation de « Wolf Kingdom »

12 Déc

Officiellement noté 9b+, Seb Bouin a récemment discuté de la cotation de « Wolf Kingdom », sa dernière performance au Pic Saint Loup.

Le mois dernier, au cœur des falaises sauvages du Pic Saint-Loup, Seb Bouin a réalisé la première ascension de « Wolf Kingdom », une voie qu’il propose officiellement à 9b+. Cependant, dans une récente déclaration sur ses réseaux sociaux, le Français a partagé ses réflexions nuancées sur la cotation de cette ligne, qu’il estime se situer à la frontière entre un 9b+ exigeant et un 9c abordable.


Pour Seb, « Wolf Kingdom » est bien plus qu’une simple cotation. Après un an et demi de travail intermittent sur cette ligne, entrecoupé de pauses pour d’autres projets, il décrit cette voie comme « l’une des plus difficiles qu’il ait jamais grimpées ». Avec une première section notée 9a, suivie d’une extension encore plus exigeante en 9a+, « Wolf Kingdom » combine intensité physique, esthétique et engagement mental.

« C’est une ligne qui m’a profondément inspiré. Elle reflète ce que j’aime vraiment dans l’escalade : difficulté, esthétique et plaisir », confiait Seb, toujours chargé d’émotions après son enchaînement.

© Sam Bié

Une cotation en débat

Sur Instagram, Seb a récemment détaillé les raisons derrière son choix de cotation. « Le choix de la cotation était important pour moi », explique-t-il. « Wolf Kingdom semble plus difficile que toutes les 9b+ que j’ai faits jusqu’à présent, mais légèrement plus abordable que DNA [9c]. Comme elle correspond totalement à mon style, il m’a été difficile de la comparer objectivement. »

Seb admet que la ligne pourrait être vue comme un « 9b+ dur » ou un « 9c facile », et laisse la porte ouverte aux retours d’autres grimpeurs. « En termes de temps, de sensations et de comparaison avec d’autres voies, je lui attribue la note de 9b+. Mais que ce soit un 9b+ ou un 9c, cette voie a tout pour devenir un classique. »

© Sam Bié

Entre performances et passion

L’ascension de « Wolf Kingdom » ne s’est pas déroulée en vase clos. Juste avant de boucler ce projet monumental, Seb a enchaîné plusieurs voies de haut niveau au Têtard Parc près de Grenoble, avec notamment «  »Le Dernier Têtard » 8c et « Amicalement Blues » 8c+ en une seule journée. Une démonstration éclatante de forme physique et mentale qui allait lui permettre de conquérir « Wolf Kingdom » quelques jours plus tard.

Reste maintenant à voir comment les futurs répétiteurs évalueront « Wolf Kingdom » et s’ils confirmeront sa position entre deux cotations légendaires. Quoi qu’il en soit, Seb conclut avec modestie : « L’essentiel, c’est l’histoire qu’elle raconte et l’inspiration qu’elle peut offrir aux autres grimpeurs. »


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William Bosi brille au Japon : des blocs mythiques en poche et un projet ambitieux !

11 Déc

William Bosi poursuit son incroyable saison de bloc, cette fois sur les terres légendaires du Japon. Actuellement en trip dans l’archipel nippon, le grimpeur britannique a déjà ajouté plusieurs lignes majeures à son carnet de croix.

L’objectif principal de Bosi au Japon est d’enchaîner « Floatin » 8C+, une des lignes les plus exigeantes du pays. Cependant, des problèmes de peau l’ont contraint à ralentir temporairement ses essais sur ce projet. Mais Bosi ne perd jamais de temps : pendant que ses doigts guérissent, il s’est mesurer à d’autres classiques de la région.

Sur le Mont Mizugaki, Bosi s’est attaqué à « Decided » 8B+, ouvert par Toru Nakajima. En seulement une session, il a réalisé la croix, avec une aisance déconcertante. La rapidité de son ascension laisse penser qu’un flash aurait été envisageable, à l’instar de Tomoa Narasaki qui avait réussi cette performance en 2019.

Et comme une ascension ne suffisait pas, Bosi a également enchaîné « Hale » 8A+ et « Haigorei » 8A le même jour.

Quelques jours plus tard, Bosi s’est attaqué à un autre monument : « Asagimadara » 8C. Ce highball vertigineux, signé Tokio Muroi, est aussi beau que terrifiant. Célèbre pour ses mouvements techniques et son engagement, il a vu passer des légendes comme Adam Ondra, Ryuichi Murai et Keenan Takahashi.

Ce bloc contient l’un mouvs les plus effrayants que j’ai jamais faits ! Il faut s’engager sur des pieds fuyants à plus de 15 mètres de haut…

William Bosi

Malgré la hauteur impressionnante, Bosi a dompté ce chef-d’œuvre avec brio, ajoutant une nouvelle coche à son carnet de croix.

Cette tournée japonaise s’inscrit dans une année phénoménale pour Bosi. Avant de poser ses chaussons sur les rochers nippons, il avait déjà impressionné en République Tchèque en flashant « Rustam Direct » 8B, « Dune » 8B+ et « Janja SD » 8B+. Il avait également répété « Krater » 8C, une ligne mythique d’Adam Ondra.

Avec une telle dynamique, la suite du séjour de Will Bosi au Japon s’annonce palpitante ! Alors que ses doigts guérissent progressivement, tout porte à croire qu’il reviendra rapidement sur son projet principal, « Floatin ». Parviendra-t-il à faire la croix avant la fin de son trip ? Réponse dans les prochains jours…


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Sean Bailey s’offre « Alphane », le mythique 9A de Chironico

10 Déc

Sean Bailey, l’un des meilleurs bloqueurs actuels, vient de réaliser la sixième ascension du fameux 9A bloc « Alphane » à Chironico, en Suisse.

Depuis sa première ascension en avril 2022 par Shawn Raboutou, « Alphane » a été répété par plusieurs grimpeurs de haut niveau dont Aidan Roberts, Will Bosi, Simon Lorenzi, et Jakob Schubert. Si chacun a laissé sa marque sur ce bloc légendaire, l’annonce de l’Américain conserve une touche de mystère…


Une performance en toute sobriété

Dans son style habituel, Sean Bailey n’a pas fait grand bruit autour de son exploit. Trois photos, une légende sobre – « Alphane, c’est coché » – postée sur ses réseaux sociaux. Aucune vidéo, aucun récit détaillé des mouvements, juste l’essentiel. Un minimalisme qui intrigue autant qu’il fascine !

De quoi frustrer les amateurs de récits d’ascension et les passionnés qui rêvaient d’en savoir plus sur ses méthodes ou son approche mentale face à un défi de cette ampleur. Cette discrétion, bien que respectable, contraste avec les habitudes de communication plus étoffées d’autres grimpeurs. Elle laisse planer une aura de mystère autour de l’expérience de Sean sur « Alphane ». Mais c’est aussi ce qui caractérise l’Américain de 28 ans : un grimpeur qui préfère l’action au discours.

« Alphane », le 9A le plus répété de la planète

Après les répétitions de Jakob Schubert, Aidan Roberts, Will Bosi et Simon Lorenzi, Sean Bailey s’inscrit dans la lignée des grimpeurs ayant dompté ce bloc emblématique.

« Alphane » est particulièrement remarquable dans le monde du bloc en raison de sa difficulté extrême et de son design complexe. Ce bloc est seulement le troisième à avoir été coté 9A, après « Burden of Dreams » de Nalle Hukkataival et « Return of the Sleepwalker » de Daniel Woods.

L’ascension de Bailey marque un moment important dans l’histoire du bloc, car « Alphane » devient le 9A avec le plus grand nombre de répétitions (cinq), devançant ainsi « Burden of Dreams » (quatre).

Une année 2024 remarquable

Ce nouvel exploit vient s’ajouter à une année déjà exceptionnelle pour Sean Bailey. En plus de sa première ascension de « Shaolin » 9A à Red Rock (annoncée de manière tout aussi succincte), de son exploit dans « Devilution » 8C+ dans les Buttermilks et de sa répétition du 8C+ « Floatin » au Japon, l’Américain prouve une fois de plus qu’il sait répondre présent sur les blocs les plus exigeants de la planète.

Sean Bailey n’est pas seulement un grimpeur hors pair : il est aussi un personnage à part, dont le silence alimente la fascination. À une époque où les récits et vidéos d’ascension inondent les réseaux, son approche minimaliste contraste et intrigue.

Peut-être que dans quelques semaines, une vidéo ou un témoignage détaillé viendra lever le voile sur cette performance. En attendant, Sean Bailey nous prouve qu’il fait partie de ceux qui préfèrent laisser ses réalisations parler pour lui.


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Colin Duffy conquiert « Defying Gravity » en un temps record !

09 Déc

Le 1er décembre, Colin Duffy a marqué les esprits en réussissant la septième ascension de « Defying Gravity » 8C, l’un des blocs les plus emblématiques et exigeants du Colorado.

Une performance remarquable puisqu’il lui a fallu qu’une seule session et huit essais pour triompher !


Un bloc de légende, longtemps oublié !

Libéré en 2013 par Daniel Woods, puis enchaîné peu après par Jimmy Webb, « Defying Gravity » était resté invaincu pendant une décennie. Ce n’est qu’en novembre 2023, avec l’ascension de Noah Wheeler, que le bloc est revenu sous les feux des projecteurs. Ce regain d’intérêt s’explique en partie par la difficulté et la technicité de son premier mouvement, souvent considéré comme l’un des plus durs au monde, évalué à lui seul autour de 8B+.

Ce crux initial, une coordination atypique vers une réglette presque lisse, exige une précision chirurgicale et une force de compression hors norme. Plusieurs méthodes existent pour réaliser ce mouvement, mais aucune n’est plus indulgente que l’autre… Une fois ce passage maîtrisé, le grimpeur doit encore négocier un deuxième mouvement dynamique tout aussi impressionnant, nécessitant une puissance d’épaule phénoménale et un engagement total.

L’année 2024 a vu une véritable explosion de répétitions, avec plusieurs grimpeurs de renom, dont Nathaniel Coleman et Austin Geiman, qui ont à leur tour décrypté ce bloc exigeant. Il a fallu à certains des dizaines, voire des centaines de sessions pour venir à bout de « Defying Gravity ».

Une performance impressionnante pour Duffy !

Pour Colin Duffy, la magie a opéré très vite. L’Américain a réussi l’intégralité du bloc en un temps record ! Il nous a raconté le déroulement de sa session :

  • Essais 1 à 4 : échec sur le premier mouvement.
  • Essai 5 : zipette sur la prise de départ.
  • Essai 6 : il réussit pour la première fois le mouvement d’entrée mais tombe plus haut.
  • Essai 7 : le premier mouvement passe une nouvelle fois, mais il chute au quatrième mouvement.
  • Essai 8 : il enchaîne l’intégralité du bloc, signant ainsi l’ascension la plus rapide de « Defying Gravity ».

Pour le premier mouvement, Colin a choisi de suivre la méthode développée par Noah Wheeler, consistant à le réaliser en no-foot. Il explique :

J’ai toujours voulu essayer « Defying Gravity », et me tenir enfin face à cette ligne incroyable était exaltant. Je me sens plus en contrôle lorsque je fais le mouvement en no-foot. Dès mes premiers essais, j’ai senti que ça pouvais le faire, et quand j’ai enfin réussi le premier mouvement, je savais que l’enchaînement était à portée de main.

Colin Duffy

« Defying Gravity » est le deuxième 8C bloc de Colin Duffy, seulement une semaine après son enchaînement de « Echalo » 8C dans le Clear Creek Canyon, également au Colorado. Ce qui rend sa progression encore plus unique, c’est qu’il avait déjà réussi un 8C+ bloc avec « Bookkeeping » en 2022 avant même de grimper un 8C.

À seulement 20 ans, Colin Duffy continue d’impressionner par sa polyvalence. Bien qu’il ait fait ses débuts en compétition, notamment avec sa participation aux Jeux Olympiques de Tokyo, il prouve qu’il excelle aussi sur le rocher !

La suite : un départ assis ?

Avec cette nouvelle réussite, Colin Duffy exprime déjà son envie de s’attaquer à une version encore plus difficile de « Defying Gravity ». Le départ assis du bloc, actuellement en projet, pourrait rajouter une séquence exigeante avant d’atteindre le mouvement clé. Ce départ, potentiellement coté 9A, promet de repousser encore les limites.

Duffy conclut :

J’ai hâte de revenir pour essayer ce départ assis. Le bloc est déjà exceptionnel, et ce projet pourrait le rendre encore plus mythique !

Colin Duffy

La vidéo de Colin Dufy dans « Defying Gravity » :


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Championnat du Monde d’escalade à Berne : pourquoi une enquête a-t-elle été ouverte ?

07 Déc

Les Championnats du Monde d’escalade 2023, organisés à Berne, ont marqué les esprits par leur spectacle sportif exceptionnel. Mais derrière cet événement phare se cache une réalité bien moins reluisante : un déficit financier de 1,7 million de francs suisses (soit environ 1,8 million d’euros).

Une enquête est en cours pour tenter de comprendre les causes de cette débâcle économique. Selon le Club Alpin Suisse, qui a organisé l’événement, une combinaison de différentes raisons a conduit à ce déficit.


Des erreurs multiples et une responsabilité collective

D’après un rapport interne commandé par le Club Alpin Suisse (CAS), organisateur des Championnats du Monde de Berne, plusieurs facteurs sont à l’origine de ce déficit. Des erreurs de gestion, des décisions malavisées, et des circonstances défavorables ont contribué à ce désastre financier. Toutefois, aucune personne ni aucun organe spécifique n’a été tenu seul responsable. Le rapport, dont les conclusions restent confidentielles, a néanmoins pointé un manque de préparation et de compétence pour gérer un événement d’une telle envergure.

Le CAS, qui a puisé dans ses réserves pour combler ce trou financier, a annoncé avoir pris des mesures pour éviter qu’un tel scénario ne se reproduise. Sans avoir à augmenter les cotisations de ses membres, l’association centrale a réussi à stabiliser ses finances, assurant ne pas être confrontée à des problèmes de liquidités.

Une commission dédiée et un plan d’action attendu

Pour tirer des enseignements de cette expérience, une commission spéciale composée de représentants des sections du CAS, du comité central et de la commission de gestion a été mise en place. Leurs conclusions ont été partagées avec les sections concernées, et un ensemble de mesures sera soumis au vote des délégués en février prochain.

Ces ajustements visent à renforcer la capacité organisationnelle du CAS pour de futurs événements, tout en tirant parti de l’expérience de 2023 pour mieux anticiper les défis logistiques et financiers.

Vers un avenir plus prudent

Malgré ce revers, le CAS reste impliqué dans les compétitions internationales. En juin 2025, Berne accueillera une étape de Coupe du Monde de bloc. Toutefois, le CAS n’agira qu’en tant que conseiller et ne prendra plus en charge l’organisation directe.

Ce recul semble indiquer une volonté de recentrer les responsabilités pour éviter de reproduire les erreurs passées. Selon Bernhard Aregger, directeur général du CAS, cet événement sera une « occasion de populariser encore davantage l’escalade ».


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Peut-on exceller en escalade tout en étant maman ? Shauna Coxsey répond !

06 Déc

La grimpeuse britannique Shauna Coxsey, ex compétitrice de haut niveau, continue de repousser les limites en alliant performances sur le rocher et vie de famille.

Un nouveau documentaire, First Mama Ascent, dévoile son année 2024 exceptionnelle, marquée par l’équilibre qu’elle a trouvé entre ses exploits de grimpeuse et son nouveau rôle de mère.


Une grimpeuse au sommet !

Avec une carrière jalonnée de succès – plusieurs titres en Coupe du Monde et une participation aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 –, Shauna Coxsey s’est imposée comme l’une des grimpeuses les plus influentes de la dernière décennie. Si elle a quitté le circuit des compétitions en 2021, son amour pour l’escalade ne l’a pas délaissé pour autant ; c’est vers le rocher qu’elle s’est orienté.

En 2024, la Britannique a signé une année impressionnante, enchaînant trois 8B+ bloc : « Hazel Grace » au col du Gothard (Suisse), « The Boss » dans le Peak District (Royaume-Uni), et « Fotofobia SDS » à La Pedriza (Espagne). Ces ascensions, déjà remarquables en soi, prennent une tout autre dimension lorsqu’on sait qu’elles ont été réalisées quelques mois seulement après la naissance de sa fille, Frankie.

Maternité et escalade : un équilibre délicat

Le documentaire First Mama Ascent met en lumière les défis auxquels Shauna est confrontée, oscillant entre ses nouvelles responsabilités de mère et la rigueur de l’escalade de haut niveau. Loin de se laisser freiner dans ses objectifs, elle redéfinit ce que signifie être une mère et une athlète. Lors de ses périples sur le rocher, Frankie l’accompagne souvent, dans une relation mère-fille qui inspire de nombreuses femmes à travers le monde.

 

Dans son film, Shauna partage un message puissant : la maternité n’est pas un obstacle à la poursuite de ses passions ! Elle redéfinit les normes, prouvant qu’il est possible d’être une mère accomplie tout en continuant à se surpasser dans un sport aussi exigeant que l’escalade. Un message puissant pour toutes les générations de grimpeurs…

Toujours investie pour la communauté

Shauna Coxsey ne se contente pas de briller sur le rocher. En tant que présidente de la Commission des athlètes de l’IFSC, elle représente les grimpeurs au niveau international et continue de s’impliquer activement dans le développement de l’escalade.

Cette saison, elle a également commenté des événements majeurs notamment les Jeux Olympiques de Paris 2024, renforçant son rôle de modèle et d’ambassadrice pour la discipline.

© IFSC

Et la suite ?

Avec un tel bilan pour 2024, Shauna ne compte pas s’arrêter là ! En 2025, elle poursuivra ses projets en extérieur, toujours motivée par l’envie de repousser ses limites et d’explorer de nouvelles lignes.

Le documentaire First Mama Ascent :


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Une nouvelle performance en bloc pour Michaela Kiersch !

05 Déc

Après avoir marqué l’Histoire en réalisant la première ascension féminine de « Dreamtime » 8C à Cresciano, Michaela Kiersch continue sur sa lancée en s’attaquant à un autre bloc légendaire de la région. L’Américaine est venue à bout de « The Dagger » 8B/+, un dévers mythique libéré par Tony Lamprecht. Cette performance fait d’elle la deuxième femme à réussir ce passage, après Melissa Le Nevé en mai dernier.

Après avoir réussi « Dreamtime », Michaela Kiersch a naturellement porté son attention sur une autre ligne emblématique de Cresciano : « The Dagger ». Réputé pour ses mouvements intenses et sa dimension physique, ce bloc ne s’est pas laissé dompter facilement… La grimpeuse américaine décrit cette ascension comme l’une des plus exigeantes qu’elle ait affrontées !

Ce bloc a été extrêmement difficile pour moi – mon anti-style total ! Ça m’a demandé un effort hors norme de faire tous les mouvements, et je crois que j’étais en apnée totale tout au long de l’ascension tellement c’était intense ! Je risque bien d’avoir des courbatures pendant des jours.

Revenir sur ce bloc, deux ans après un premier échec, a renforcé sa satisfaction. Michaela confie :

Je n’avais pas réussi à faire les mouvements lors de mon premier voyage ici il y a deux ans, alors c’est cool de revenir et de l’enchaîner. Maintenant, j’aimerais bien essayer le départ assis.

L’exploit de Michaela est d’autant plus impressionnant qu’elle revient tout juste d’une blessure au doigt survenue cet été. Lors d’un entretien qu’elle nous accordait après son ascension de « Dreamtime », elle expliquait :

Je me suis cassé le petit doigt en juillet, ce qui a changé mes objectifs. J’ai dû me concentrer sur la récupération et la rééducation avant de reprendre l’entraînement. Aujourd’hui, mon doigt est encore raide et un peu faible, mais ça s’améliore.

Malgré cette contrainte, Michaela a su retrouver rapidement son niveau, enchaînant des blocs toujours plus ambitieux ; depuis son retour de blessure, elle a réalisé plus de vingt blocs dans le huitième degré !

Enchaîner des blocs mythiques comme « Dreamtime » et « The Dagger » n’est pas qu’un exploit personnel. Michaela incarne également une nouvelle ère pour l’escalade féminine, un sujet qui lui tient à cœur :

C’est très important de célébrer les réalisations des femmes, et je suis inspirée par le fait que le niveau continue d’augmenter.

Toujours humble et déterminée, Michaela reste discrète sur ses projets futurs, mais il est évident que nous n’avons pas fini d’entendre parler d’elle. Une chose est sûre : ce n’est sans doute pas la dernière fois que nous entendrons parler de ses exploits sur le rocher !


Pour aller plus loin

Revivez l’interview complète de Michaela Kiersch après son enchaînement de « Dreamtime », où elle partage ses impressions sur ce bloc emblématique et sa vision de l’escalade.

Michaela Kiersch répond à nos questions suite à son enchaînement de « Dreamtime »

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Barbara Zangerl : un final aussi beau qu’inattendu dans le Yosemite !

04 Déc

Quelques jours seulement après son flash historique de « Freerider » 7c+ sur El Cap, Barbara Zangerl a une nouvelle fois frappé un grand coup dans le Yosemite. Juste avant de reprendre l’avion pour rentrer chez elle, l’Autrichienne a enchaîné en libre la mythique « Golden Gate » (8a, 41 longueurs), accompagnée de son partenaire de cordée et de vie, Jacopo Larcher.

Cette prouesse marque la huitième grande voie en libre réalisée par Barbara sur les falaises d’El Cap. Pourtant, le défi était immense, mêlant conditions difficiles, délais serrés, et une ligne parmi les plus exigeantes du géant californien, imaginée par les légendaires Alex Huber et Max Reichel.

Une ascension in extremis !

Le temps pressait : Barbara et Jacopo ne disposaient que de trois jours et demi avant leur vol retour. « Nous pensions que la dernière tempête ne nous laisserait pas assez de temps pour tenter une autre voie sur El Cap », raconte Larcher. Mais comme si les Dieux du ciel étaient avec eux, une courte fenêtre météo favorable leur a permis de s’engager de justesse dans ce classique du Yosemite.

L’ascension n’a toutefois rien eu d’un long fleuve tranquille. Les conditions sur la paroi étaient loin d’être idéales, avec plusieurs sections encore humides, notamment la redoutable « Downclimb pitch », que Barbara décrit comme « incroyablement dure ». De son côté, Jacopo a bataillé dans la « Move pitch », qu’il a dû grimper en plein soleil, qualifiant cette expérience de « montagne russe émotionnelle ».

Plusieurs fois, le couple avoue avoir envisagé d’abandonner, épuisé par les difficultés et les conditions… Mais leur complicité et leur détermination les ont poussés à continuer. « Nous nous sommes mutuellement motivés, et avons réussi à atteindre le sommet juste à temps pour rentrer à San Francisco », confie Barbara avec soulagement.

Un palmarès impressionnant sur El Cap

Avec « Golden Gate », Barbara Zangerl enrichit un carnet de croix déjà exceptionnel. Parmi ses précédentes réalisations en libre sur El Cap, on retrouve des voies emblématiques comme « Zodiac », « Magic Mushroom », ou encore « The Nose ». Et bien sûr, impossible de ne pas mentionner son flash historique de « Freerider », où elle est devenue la première grimpeuse à enchaîner cette ligne légendaire sans chute ni repos.

Ce nouveau succès vient clore deux mois intensifs passés dans la vallée du Yosemite, marqués également par l’ascension de « Magic Line » 8c+, une ligne de trad extrême.

Une fin de saison grandiose !

Sur Instagram, Barbara Zangerl et Jacopo Larcher ont exprimé leur gratitude pour cette ultime aventure : « C’était une façon fantastique (et épuisante !) de terminer notre voyage dans le Yosemite. »

Cependant, après des semaines passées sur les parois du Yosemite, les deux grimpeurs avouent être impatients de rentrer chez eux : « On se réjouit de profiter de l’hiver, entre entraînement, ski et parapente. »

Avec cette double performance sur El Cap, Barbara Zangerl confirme une fois de plus qu’elle est l’une des grimpeuses les plus talentueuses et inspirantes de sa génération. À peine partie, elle nous donne déjà rendez-vous dans le Yosemite l’année prochaine !


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Coupe de France de bloc de Chaumont : les résultats !

03 Déc

Le week-end dernier, la ville de Chaumont a accueilli la dernière étape de la Coupe de France jeunes de bloc. Découvrez les résultats complets !

Après Valence, Rungis, St Leu et Colmar, la Coupe de France de bloc a posé ses valises à Chaumont le week-end dernier, pour une dernière étape dédiée aux jeunes. Cette compétition a rassemblé plus de 350 grimpeurs venus de toute la France, qui se sont affrontés dans les catégories U16, U18 et U20.

Chez les U16 filles, c’est Naelle Rouffiange qui remporte cette dernière manche de la saison. Déjà première lors des qualifications, elle conserve la pole position en finale en enchaînant les quatre blocs en 7 essais. Au terme d’une finale plus corsée, c’est Esteban Tournus qui s’impose chez les garçons, avec deux blocs à vue.

La finale était encore plus dure chez les U18 ! Il n’a fallu qu’un top à Emma Large et Adrien Bremond Poteau pour monter sur la plus haute marche du podium.

Enfin chez les U20, Philomène Reybet Degat a trusté la plus belle des médailles en étant la seule grimpeuse à valider deux blocs en finale. Chez les hommes, c’est Mathis Chappe qui s’est imposé, avec deux blocs en 5 essais.

Découvrez tous les résultats :

Les résultats complets U16, U18 et U20


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Chaehyun Seo enchaîne « Fish Eye » 8c à vue !

02 Déc

La grimpeuse sud-coréenne Chaehyun Seo, habituée à dominer les compétitions internationales, vient de signer une performance remarquable en falaise. Lors d’un dernier jour de voyage en Catalogne, elle a enchaîné « Fish Eye » 8c à vue, à Oliana.


Une journée imprévue qui tourne à l’exploit

Après un mois d’escalade perturbé par une météo capricieuse, Chaehyun Seo semblait prête à quitter la Catalogne sans avoir atteint son objectif principal : l’ascension de « Papichulo » 9a+. Lors du dernier jour de son trip, un épais brouillard recouvrait les falaises d’Oliana, rendant la grimpe peu engageante. Pourtant, Seo a décidé de profiter une dernière fois du rocher catalan.

« Vu les conditions, nous pensions rentrer directement chez nous. Mais c’était notre dernier jour, alors je me suis dit : pourquoi ne pas essayer « Fish Eye » pour m’amuser ? Et je l’ai enchaînée à vue ! », raconte-t-elle avec enthousiasme.

Ce coup d’éclat inattendu marque son deuxième 8c à vue, après L’Antagonista, qu’elle avait réalisé en 2022 à Montsant.

Avec cette ascension, Chaehyun Seo rejoint un groupe très exclusif de grimpeuses ayant signé plusieurs 8c à vue. Parmi elles, Janja Garnbret avait marqué Oliana en 2021 avec les enchaînements consécutifs de « Fish Eye » et « American Hustle » (également 8c). Laura Rogora, elle aussi, a enrichi son palmarès de performances similaires, avec des voies comme « Ajo Crudo » et « Spanish Caravan », des 8c qu’elle a enchaînés à vue.

Un voyage enrichissant malgré la météo

Le séjour de Chaehyun Seo en Catalogne n’a pas seulement été marqué par son enchaînement de « Fish Eye ». Avant de se rendre à Oliana, elle avait passé du temps à Santa Linya, où elle a enchaîné le célèbre 9a « Open Your Mind Direct ».

Bien que la météo pluvieuse ait limité ses tentatives sur des voies plus dures, ce voyage prouve que Chaehyun Seo est bien plus qu’une spécialiste de la résine. Elle sait aussi briller en falaise, où elle continue d’étoffer son impressionnant carnet de croix.

De retour chez elle après ce voyage fructueux, Chaehyun Seo retrouvera sous peu les projecteurs des Coupes du Monde, où elle a déjà récolté de nombreuses médailles. Mais la Sud-Coréenne n’en a pas fini avec les falaises espagnoles ; elle a déjà annoncé son intention de revenir essayer « Papichulo » 9a+, une voie qui reste dans son viseur.. Affaire à suivre donc !


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