Sélection française pour les championnats du monde espoirs
29 Sep
Découvrez les sélections pour les Championnats du monde jeunes de Guangzhou (Chine) du 10 au 13 novembre 2016.
29 Sep
Découvrez les sélections pour les Championnats du monde jeunes de Guangzhou (Chine) du 10 au 13 novembre 2016.
29 Sep
C’est fait! Daniel Woods a finalement réussi à dépasser ses limites mentales en réalisant la première ascension de « The Monster from the black lagoon », 8C+ bloc dans le Colorado, après un paquet d’essais dont certains à 3 mouvs du top, difficile mentalement!
« Je pense que ce bloc est plus dur que les 8C que j’ai réalisé, donc pourquoi pas 8C+? ».
Il s’agit du second 8c+ de Daniel après « Hypnotized Minds » qu’il réalisait en 2010.
28 Sep
27 Sep
Alors qu’elle réalisait son premier 9a cet été à seulement 14 ans, la jeune Italienne Laura Rogora vient à nouveau de frapper.
La voici avec un 8c en poche cette fois-ci, « Redbull » à Collepardo. Le petit truc en plus, c’est qu’il ne lui aura fallu que 3 essais pour en venir à bout, le tout dans la journée! Jolie performance donc!
On poursuit cette news, avec Martina Cufar cette fois-ci, l’ex compétitrice de haut niveau Slovène et championne du monde en 2001, qui, du haut de ses 39 ans vient elle aussi de réaliser un joli 8c, comme quoi il n’y en a pas que pour les jeunes! Il s’agit du 8c « Max Power » à Bionnassay en Haute Savoie.
26 Sep
Alors que l’événement majeur de l’année s’est terminé la semaine dernière à Paris, les grimpeurs n’en ont pas pour autant terminé avec leur saison! Dans un petit mois (22 et 23 octobre), l’équipe de France s’envolera pour Xiamen (Chine) pour une nouvelle étape de coupe du monde.
Catégories :
25 Sep
Ça y est, toutes les photos des championnats du monde 2016 sont prêtes. Alors pour vivre ou revivre cet événement de dingue qui se déroulait à l’Accor Hotel Arena (nouveau Bercy) à Paris, c’est ci-dessous que ça se passe…
Photos signées L.Thomas et C.Loury
BLOC
DIFF
VITESSE
PARA
PODIUMS
23 Sep
Ethan Pringle vient de réaliser la première ascension du 8c+ de « Black Beards Tears », (Promotory – Caroline du Nord). Rien d’impressionnant me direz vous?
Sauf que c’est en trad que l’américain vient de faire la croix, autrement dit en posant lui même ses protections, soit une quinzaine pour 40m d’escalade. Tout de suite ça en impose un peu plus non? Et pour la perf, il lui aura fallu 10 jours de travail intensif, respect!
23 Sep
Entre le 05 septembre et le 09 octobre, venez découvrir l’escalade dans les salles Altissimo grâce aux soirées Ladies Night, c’est gratuit.
Le concept Ladies Night est simple et s’adresse à toute monde : A partir de 18h, chaque jeudi, l’entrée est gratuite pour les filles et ceux qui veulent le devenir…le temps d’une soirée (autrement dit, les hommes qui viennent déguisés).
Ainsi, vous pouvez venir seule ou entre ami(e)s pour découvrir les plaisirs de l’escalade dans une des 10 salles du leader français de l’escalade Indoor.
Nombreux sont celles et ceux d’entre vous qui ont déjà testé et aimé les soirées Ladies Night.
Réservez votre jeudi soir et venez grimper !
19 Sep
Communiqué:
Cette manifestation aura lieu au pied de la falaise de la Grisière, à Mâcon, le 24 Septembre 2016.
Elle a pour but de fêter l’inauguration de cette falaise « école » dont le niveau démarre à 5a et ne dépasse pas 6c (pour l’instant).
Pour se faire, plusieurs activités pour petits et grands.
Un secteur de la falaise sera dédié à l’initiation des débutants et sur d’autres secteurs, nous prévoyons un jeu de « grimpe à vue » ainsi qu’une session de grimpe en groove au rythme imposé par le DJ et un jeu de grimpe psychédélique en nocturne dans lequel les participants devront progresser sur la falaise avec la seule lumière des projecteurs aux couleurs, formes et mouvements variées.
Il y aura également un petit parcours accrobranche pour les enfants et une tyrolienne qui partira du haut de la falaise.
17 Sep
Hier soir avait lieu la première grande soirée à l’Accor Hôtel Arena, et aux côtés des valides, les premières finales Handi ont tenu toutes leurs promesses.
Après le spectacle époustouflant de 2012, on s’attendait de nouveau à de grands moments d’émotions… et bien on ne s’était pas trompé! Une fois de plus, les maîtres mots auront été courage, ténacité, et force de caractère. De superbes combats pour des grimpeurs qui ont su dompter ce mur digne de ce nom malgré leurs handicaps, quel spectacle!
Côté résultats, un gros bravo à l’équipe de France qui totalise déjà 5 médailles sur cette première soirée de finale! Dans la finale déficients visuels B2, Mathieu Barbe s’adjuge une superbe médaille d’argent dans une salle incroyablement silencieuse, frissons garantis!
Pour la finale des déficients neurologiques RP3, les français mènent la danse, et plus particulièrement Romain Pagnoux qui ne laisse aucune chance à ses adversaires en avalant le gros 8a proposé par les ouvreurs. Mathieu Besnard, champion du monde en titre, se contentera de la médaille d’argent. Dans cette même catégorie, chez les femmes, une autre médaille française est à saluer avec l’argent pour Oriane Moreno.
Enfin, la dernière médaille tricolore de cette soirée revient à Lucie Jarrige, dans la catégorie amputée, et ce sera de l’or s’il vous plaît! La suite des finales Handi à suivre ce soir, samedi, aux côtés des finales valides!
15 Sep
Alors que certaines grimpeuses étaient en mode bloc aujourd’hui, les lactates avaient quand à eux rendez-vous avec leur 2 premières voies de qualifications. Et autant vous dire que sur ces championnats du monde, le gratin du gratin est présent, tous les plus grands sont de la partie, et le niveau est juste énormissime.
D’ailleurs, on retrouvera 8 grimpeurs au sommet de leurs voies en qualifications, dont notre français Romain Desgranges! A ses côtés, pas vraiment de surprise, on retrouve les habitués du haut du classement, de Jakob Schubert à Sean McColl en passant par l’inévitable Adam Ondra qui ne s’est entraîné en résine que ces 15 derniers jours, vous avez dit mutant? Qui en doutait encore… Reste à voir si il saura résister à la pression des autres grimpeurs qui ont les dents longues. La petite surprise nous vient du leader de la saison de coupe du monde, Domen Skofic, qui se qualifie bien sur pour les demies, mais sans toper ses 2 voies… La fatigue commencerait-elle à se faire ressentir? Affaire à suivre!
Côté français, Gautier Supper se classe 13ème des qualifs et devra donc sortir les crocs pour espérer une place en finale. Thomas Joannes se classe quant à lui 19ème et décroche également son ticket pour les demies.
Manu Cornu, qui participe au combiné, se positionne à la 51ème place.
15 Sep
Aujourd’hui, 2ème journée des championnats du monde qui se déroulent actuellement à l’AccorHotel Arena à Paris, avec les qualifications blocs femmes.
Après une belle performance tricolore pour les hommes hier, on attendait avec impatience de voir les prestations de notre équipe féminine. Et ce sera finalement seulement 3 grimpeuses sur 6 qui iront jouer sur les blocs de demi-finale.
Retour sur cette journée à bloc!
On commence donc par nos françaises, et notamment les bonnes prestations de Clémentine Kaiser et Mélissa LeNeve qui terminent toutes les 2 à la 5ème position de ces qualifications, un bon point pour la suite de la compétition, et une mise en confiance non négligeable! Jolie surprise pour la 3ème Française qualifiée pour les demie, Marine Thevenet, qu’on n’avait pas trop vu cette année sur le circuit de compétition, et avec une 11ème place s’il vous plaît! Alors, 3 françaises en finales, ça pourrait le faire non? Déception en revanche pour Fanny Gibert qui termine 25ème avec seulement 3 blocs au compteur, ce qui ne suffira pas pour accéder aux demies. Charlotte Durif qui participe au combiné termine 35ème, et Maélys Agrapart 59ème.
Mélissa Le Neve partageait ses impressions sur ce circuit:
Du coté des favorites, Shauna Coxsey étant forfait, c’est la japonaise Akiyo Noguchi qui mène la danse avec un quasi sans faute en qualifs, 5 blocs en 6 essais. A surveiller de près également, l’autre japonaise Miho Nonaka qui domine son groupe de qualification, mais également l’américaine Megan Mascarenas qui pourrait bien créer la surprise une fois de plus… Enfin, la jeune serbe tout juste sortie du circuit espoir, Stasa Gejo, termine 3ème de ces qualifications!
Pour la suite, ça se passera samedi matin de 9h à 11h30, à suivre en live sur PG bien sur!
12 Sep
Vous souhaitez rejoindre l’équipe d’ouvreurs des salles d’escalade de bloc Arkose pour la région parisienne ou Bordeaux ?
*Objectif*
Notre objectif est de former des ouvreurs selon nos principes et notre
philosophie pour les faire travailler par la suite de manière autonome dans nos salles.
*Fonctionnement*
Après une ou plusieurs séances d’ouverture de test (voir « Agenda »), ceux qui auront montré leur capacité à évoluer et comprendre notre philosophie seront amené à ouvrir en autonomie dans les salles ou sous la tutelle des 2 chefs ouvreurs, Florian Escoffier et Thibaut le Scour.
*Prérequis*
Il n’y a pas de prérequis sur le niveau en escalade, toutefois vous vous
doutez bien qu’il ne faut pas être débutant.
Il faut bien sûr avoir du temps libre dans les mois qui viennent et avoir
véritablement la motivation pour devenir ouvreur et « changer de vie.
*Agenda*
Les journées de sélection auront lieu le lundi 26 et le vendredi 30 septembre à la salle Arkose Massy.
*Débouchés*
Les débouchés sont des postes d’ouvreurs dans nos salles actuelles et futures en province (Bordeaux et les suivantes) et en Ile-de-France (Nation et renfort sur les salles de Montreuil et Massy).
Envoyez dès à présent votre candidature à rh@arkose.com avec votre CV et une lettre de motivation !
11 Sep
« À la verticale de soi de Stéphanie Bodet redonne à la littérature alpine une fraîcheur et une intensité que l’on croyait perdues.
Il est vrai que l’évolution de l’escalade, l’échappée des grimpeurs vers les hautes difficultés, inconcevables pour le commun des mortels, la transformation de la pratique, qui fait la part belle aux structures artificielles et aux salles, n’inspirent pas facilement de récits tragiques… La littérature semble s’être détournée de la verticale depuis Frison-Roche et les seuls sujets qui se prêtent à l’émotion sont les récits d’accidents voire de catastrophe…
Or voici le retour de la poésie et de la sensibilité, sans rien de morbide ni de naïf, avec la puissance d’un témoignage et la virtuosité d’un écrivain.
C’est pourtant une championne du monde d’escalade, discipline virtuelle s’il en est et peu propice à l’évocation des sommets, qui en est l’auteur.
Il est vrai qu’au cours de sa carrière, Stéphanie Bodet n’est pas restée sur ses prises de résine. Avec son mari, le guide et grand alpiniste Arnaud Petit, elle a accompli de véritables exploits dans de grandes parois. Elle les raconte de façon extrêmement vivante. Mais ces défis ne seraient rien pour nous lecteurs si nous ne les reliions pas au parcours étonnant d’une petite fille fragile, asthmatique et sensible qui s’est confrontée aux parois avec l’énergie de sa révolte, son besoin d’idéal et d’amour.
Pour entrer dans la vie qui lui paraît si redoutable, elle emprunte une voie unique et la suit jusqu’au sommet, comme ces sages japonais qui ne conçoivent d’atteindre la maîtrise que dans une discipline et une seule. Celle de Stéphanie Bodet ne sera pas le tir à l’arc ni l’art des bouquets de fleurs mais cette simple, bien qu’indéfinissable, pratique qui consiste à s’élever à la verticale sur des parois, à l’aide du moins de prises possibles.
« J’ai demandé la lune au Rocher », écrit-elle dans la langue poétique qui est la sienne et qui contribue pour beaucoup au charme et à la puissance de ce livre. Puis vient la faille, la cassure, la descente. Car on ne s’élève jamais aussi haut sans connaître à un moment où un autre ce vertige. Les questionnements, les remises en cause, la dépression donnent à ce parcours sans faute et couronné de succès, sa dimension humaine et tragique. Nous ne sommes plus dans la toute-puissance narcissique à laquelle nous ont habitués bien des demi-dieux de la montagne, qui veulent ne laisser qu’une trace d’ange et dissimuler leurs faiblesses.
Ici, le récit prend une dimension fitzgeraldienne et devient d’autant plus intéressant. Le funambule trébuche ; l’ange (dé)choit ; l’âme révèle ses abîmes mais aussi sa résilience. L’équilibre, l’amour, la sagesse entrent sur cette scène où ne semblaient devoir évoluer que des êtres désincarnés. Et à travers son retour à l’escalade, c’est une vision plus profonde de la vie, inspirée par le yoga et les disciplines orientales que Stéphanie Bodet nous livre.
Quand finalement elle revient à son rocher, ce n’est pas avec la résignation de Sisyphe mais avec la plénitude de la maturité et la volonté, non seulement de vivre de nouveau sa passion mais de nous la faire partager. »
Jean-Christophe Rufin
10 Sep
Les salles Mroc recrutent des ouvreurs !
Avec l’arrivée de Mroc3 à la fin de l’année, le réseau des salles de bloc lyonnaises s’agrandit (groupe Arkose & Climb’up) et recherche des ouvreurs.
Vous souhaitez rejoindre notre équipe d’ouvreurs ? Envoyez dès à présent votre candidature à contact@mroc2.com avec votre CV et une lettre de motivation !
*Objectif*
Notre objectif est de former des ouvreurs selon nos principes et notre
philosophie pour les faire travailler par la suite de manière autonome dans nos salles.
*Fonctionnement*
Après une ou plusieurs séances d’ouverture de test (voir « Agenda »), ceux qui auront montré leur capacité à évoluer et comprendre notre philosophie seront amené à ouvrir en autonomie dans les salles ou sous la tutelle des 2 chefs ouvreurs, Florian Escoffier et Thibaut le Scour.
*Prérequis*
Il n’y a pas de prérequis sur le niveau en escalade, toutefois vous vous
doutez bien qu’il ne faut pas être débutant.
Il faut bien sûr avoir du temps libre dans les mois qui viennent et avoir
véritablement la motivation pour devenir ouvreur et « changer de vie.
*Agenda*
Les journées de sélection auront lieu le Mardi 04 Octobre à la salle Mroc2 à Villeurbanne.
*Débouchés*
Les débouchés sont des postes d’ouvreurs dans les salles Mroc dans la région lyonnaise.
10 Sep
09 Sep
09 Sep
09 Sep
09 Sep
09 Sep
09 Sep
09 Sep
03 Sep
Hier, l’équipe de France espoirs avait rendez-vois à Mitterdof en Autriche pour les championnats d’Europe. Cette première journée était consacrée aux qualifications, et on retrouvera 19 français aujourd’hui en demi-finale. Certains ont d’ores et déjà mis la barre très haute et semble bien parti pour truster les podiums, on pense notamment à Nolwenn Arc, Sam Avezou et Léo Avezou qui sont sur le devant de la scène dès ce premier tour.
Résultats minimes filles et garçons / les résultats complets
Résultats cadettes et cadets / les résultats complets
Résultats juniors filles et garçons / les résultats complets
02 Sep
Annulé en juin suite aux nombreuses intempéries, les 8h du Saussois reviennent le samedi 1er octobre pour la 15ème édition! AU programme, pas de changement, de l’escalade bien sur, de l’adrénaline, et bien sur beaucoup de fun!
Faites chauffez vos chaussons et rendez-vous de 10h à 18h le 1er octobre, les inscriptions se feront sur place!
02 Sep
Après 8 bonnes sessions à essayer son gros projet du moment au Grand Sablat, Clément Lechaptois réalise la première de « Midori » qu’il propose à 8B+, une King Line selon lui qui mérite qu’on s’y attarde, avis aux amateurs donc!
« C’est un énorme dévers qui démarre avec 5 mous bien à doigts, et les 9 mouvements suivants sont plutôt physiques pour arriver jusqu’à un bac, et ensuite se rétablir sur cet énorme bloc du Paquebot. Pure sensation de se retrouver assis au sommet après cet énorme fight! Tout était là pour faire une pure session hier, des potes, des bonnes condis, la forme… Tout le monde y est allé de sa petite croix ! 🙂 Je propose donc « Midori » [8B+], c’est vraiment une KingLine alors j’espère que d’autres grimpeurs viendront l’essayer! »
30 Août
Illya Bakhmet-Smolenskyi est arrivé en Pologne il y a 2 semaines, et sa plus grosse performance s’élevait alors à 8b… Il a donc naturellement commencé son séjour par enchaîner un 8b+, et hier il est venu à bout de son premier 8c avec « Pisane trójkąty » à seulement 11 ans!
Sa maman nous explique qu’Ilya a commencé à grimper il y a 4 ans, et qu’il n’a jamais eu d’autres entraîneurs que ses parents qui ont un niveau dans le 6a.
Notons également qu’Illya pourrait bien arrivé sur les compétitions ces prochaines années: il s’y est déjà frotté en remportant brillamment le Rock Master Junior à Arco en 2014. Affaire à suivre donc!
29 Août
Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, se lance dans une web série où il nous racontera sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Voici le 3ème chapitre ci-dessous. Et pour ceux qui auraient raté les autres chapitres: chapitre 1 / Chapitre 2. Bonne lecture!
… D’abord ce moment, cet étrange moment où les mots cessent, où le regard est suspendu quelque part sur un point de plafond. Une seconde, peut-être deux. Un souffle qui change, des mains qui se chargent d’énergie, de sensualité parfois. Des yeux attentifs, connectés avec les doigts devenus plus légers, plus instinctifs, qui cherchent et questionnent. L’un est allongé, l’autre est à côté, prêt. Ce moment, dans tous les cas, ponctuellement, fait taire les sourires. C’est comme si l’air ambiant devenait plus lourd, comme s’il se joignait à l’Homme aux mains chaudes (souvent !). Bref, on connaît tous ce moment où le kiné rentre dans le vif du sujet. Oui, cet étrange moment où tout se fige, où même les sportifs se trouvent à l’intérieur d’eux-mêmes, en connexion. A l’écoute. Prêts.
Pour le sportif la séance commence. C’est ce qu’il croit, car en réalité elle a débuté au moment où il a poussé la porte de la salle d’attente. Dans certains cas, elle démarre même sur le chemin du cabinet, par quelques questions aux apparences banales, sorte de conditionnement qui modifie déjà l’état de conscience.
Un de ces kinés compte particulièrement pour moi. Il s’appelle Gilou. Ses mots oscillent sans cesse entre poésie et connaissance, entre illusion et précision. Rares sont les Hommes capables de maîtriser autant les nuances. Ce calme, cette suspension du temps, voulue ou non, donne à ses séances une autre dimension. L’idée n’est pas de dire que c’est bien, qu’il faut s’en inspirer, ou le copier. Non. C’est un parfait équilibre acquis au fil des ans, une manière de faire qui lui correspond à merveille. Et si notre amitié semble indéfectible, je dois bien reconnaître qu’il compte tout autant dans mon métier. Gilou me cultive, chaque mot professionnel étanche ma soif de connaissances, je regrette de ne pas pouvoir l’écouter chaque jour, de ne pas être en mesure de me glisser dans son cabinet, en toute (in)discrétion. Mais c’est impossible.
Point de suspension donc, à la suite du second chapitre et au début de celui-ci, pour nuancer quelque peu ce qui s’est passé, la vérité, les suggestions. Gilou a joué un rôle essentiel dans cette victoire, et il serait facile de le cacher, car un kiné est de toute façon un Homme de l’ombre, ce genre d’ombre, en photographie, qui se transforme en noir total quand vous faites la mesure sur la lumière bien dorée, bien brillante, bien belle. Si les néophytes peuvent se satisfaire de ce contraste, le photographe doit quand même se poser cette question, lors du traitement de la photo : quelle valeur donner aux tons sombres ? L’entraîneur est un peu artiste, voire beaucoup dans certains cas. Et si l’ombre gâche la photographie, ou si la composition de l’image ne permet pas de l’intégrer pleinement, alors il faut se rendre à l’évidence : c’est que la photo est vraiment mauvaise. Parfois, seul le temps permet de s’en rendre compte. On les trouvait pourtant si jolies ces photos au retour des vacances, n’est-ce pas ? Je passe sur l’envie qu’ont certains photographes de baisser la valeur des tons clairs tout en augmentant considérablement la luminosité des zones d’ombre, car ça risquerait de faire un peu trop…de bruit.
Gilou est aussi un artiste. Il comprend cela. Plus les années passent, plus les sportifs que nous suivons en commun augmentent. Et surtout, plus les années passent, plus je me rends compte que la réussite de certains athlètes est directement liée à son travail, ou mieux que cela, à notre amitié. A l’image qu’elle dégage plus exactement. A cette osmose qui questionne les sportifs, qui dépasse le cadre strictement professionnel. Bien sûr que nous échangeons sur la tonicité musculaire, sur l’intérêt d’étirer ou non les membres inférieurs après un gros cycle de rési. Bien sûr que des informations plus personnelles circulent, facilitées par ce point de suspension. Mais au-delà de tout cela, les sportifs nous parlent souvent d’une énergie particulière. Ce mot me plaît, car il est plus fort qu’une complicité, plus flou. Dans les deux premiers chapitres, j’ai fortement insisté sur ma vulnérabilité, et sur le fait que dans chaque victoire, quelque chose m’échappait toujours. C’est sans surprise que j’ai lu dans l’un de ses mails, dernièrement, la même phrase qui remplaçait le mot « victoire » par « guérison ». La tête. Le mental. L’intention qu’on y met. Certains mots. Des regards. La volonté de réussir, de récupérer, de réussir. Le juste équilibre aussi, ne pas trop de poser de questions. Ne pas trop en faire. Il est impossible de tout maîtriser.
Alors je finis par me demander s’il n’est pas ce « petit truc » qui fait parfois basculer un état de forme en véritable performance. Si mon travail est réellement efficace, seul. Quand je rencontre un sportif qui a déjà franchi la porte du cabinet de Gilou et qui me dit « ah c’est vrai, tu le connais bien ? », je plonge souvent dans des yeux grands ouverts, scintillants, souriants. Que voient-ils dans mes regards pour comprendre ce qu’il faut comprendre ? Comment ressentent-ils cette fameuse énergie sans même savoir qu’il est peut-être l’un des Hommes que j’admire le plus sur cette Terre ? J’en tire deux idées essentielles. La première, évidemment, c’est que la performance se construit en équipe. La seconde, c’est que notre amitié doit rassurer, voire même donner des ailes. Le titre de Mathilde dépend grandement d’un point de suspension dans le cabinet de Gilou quelques jours plus tôt, de son implication, de ses mots, justes, au bon moment. Il l’a portée bien plus haut que mes suggestions, certainement. Si souvent, je me pose la question du cadre à poser dans une relation d’entraînement (j’y reviendrai un peu plus tard), pour ne pas aller trop loin, tout en laissant les sportifs s’exprimer. Comment intégrer ce qui relève de la vie personnelle ? La relation entraîneur / entraîné(e) n’est pas simple. Gilou sait parfois franchir des portes que je ne m’autorise pas ou plus. Ce titre n’est pas seulement le fruit d’un entraînement structuré et de soins efficaces. Des mots sont venus s’immiscer dans tout cela, qui me dépassent. C’est ma part de chance dans ce gâteau.
J’admire Gilou, son approche, ce qu’il fait professionnellement et le Peter Pan qu’il est au quotidien. Je lui dois beaucoup. Je pourrai écrire un roman entier sur lui, vraiment. Mais j’aimerais surtout rendre un véritable hommage à ces femmes et hommes de l’ombre, ceux qui sont parfois écartés des équipes faute de moyens (soi-disant), au profit de salaires exorbitants de certains joueurs (pas en escalade !). Kinés, ostéos, les sportifs ont besoin de vous, mais nous aussi. Dans chaque victoire, vous êtes là. Bien sûr. Continuez vos points de suspension, d’interrogation, vos traits d’union, ou autres exclamations. Peu importe. J’ai toujours préféré les récits aux lignes bien vides des palmarès. Les articles. Les narrations. Les sportifs eux-mêmes nous font souvent partager leurs expériences, leurs états d’esprit, leur réussites, sur leur blog ou les réseaux sociaux. Je salue tous ceux qui prennent le temps de les lire. Parce qu’au fond, entre les mots je prête beaucoup d’attention…à la ponctuation.