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Author Archives: Charles Loury

Sélectif EDF – Vertical Art Rungis: Résultats minimes et cadets

20 Mar

Nouveau week-end, et nouveau sélectif bloc pour entrer en équipe de France pour cette saison 2021. Cette fois, c’est Vertical Art Rungis qui accueille les meilleurs bloqueurs français. Aujourd’hui les jeunes sont à l’honneur, et demain place aux seniors. Vous pourrez suivre les résultats tout au long de la journée sur cette page qui sera actualisée.

Voici les premiers résultats qui viennent de tomber…

Cadets garçons

Minimes Garçons

Quelques clichés

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Les nouveautés Black Diamond 2021

11 Mar

Black Diamond souhaite toujours répondre d’avantage aux besoins des consommateurs. L’été 2021 se parera de nouveaux coloris et styles dans la gamme des chaussures d’approches et lifestyle, et Black Diamond proposera des nouveautés textiles comme la veste TreeLine Stretch Shell dotée d’une technologie DWR sans PFC dans sa production, et enfin dévoilera de nouveaux produits ingénieux dans la gamme escalade avec notamment un nouveau casque et une magnésie éco conçue. En bref, tout l’équipement nécessaire pour passer un printemps sportif épanoui.

Chaussures d’approche Prime

Conçue pour un confort nouvelle génération tout en restant robuste, la Prime inclut une semelle suédée qui assure à la fois une meilleure adaptabilité du chaussant, une résistance accrue aux intempéries et un confort supérieur. La Prime permet également d’affronter sereinement les approches grâce à la gomme adhérente BlackLabel-Street de sa semelle extérieure. Le renfort en gomme au bout de la chaussure apporte plus de protection et les boucles de sangles permettent de nombreuses possibilités pour les accrocher à son sac pour passer du chemin à la falaise.

Chaussures Session Suede

Élaborée pour grimper avec style, la Black Diamond Session Suede associe confort extrême et performances et permet de passer de la salle à la falaise ou encore à une balade en ville. Robuste et résistante aux intempéries, la semelle de la Session Suede s’associe à un talon en matière extensible facile à enfiler et enlever. Ce talon se rabat aisément pour une utilisation encore plus pratique. La semelle intermédiaire ajustée en EVA apporte amorti et stabilité alors que la gomme Black Diamond BlackLabel-Street adhérente offre une bonne accroche lors de courts passage grimpant ou sur du terrain varié. Enfin, les boucles de sangles offrent différentes possibilités pour les accrocher à son sac.


 – Tout le matos Black Diamond chez les partenaires de PG – 


Chaussures Tag LT

Conçue avant tout pour l’escalade, la Tag LT est notre réponse innovante aux attentes des grimpeurs depuis des années : une chaussure d’approche à la fois compressible et simple à clipper sur son porte matériel pour prendre le moins de place possible, pratique à enfiler et agréable pour marcher jusqu’au parking. Chaussure la plus légère de notre gamme Performance avec ses 212 grammes, la Tag LT est dotée d’une construction soudée de faible poids et d’une semelle en poly tissée stretch bi-directionnel développée par Black Diamond a la fois légère, anti-humidité et anti-moisissure. Des bandes de protection contre la boue en TPU ont été ajoutées aux points stratégiques pour une meilleure protection tout en maintenant un poids réduit. La partie en stretch au centre du chausson et le talon en suédine procurent la sensation de douceur d’une chaussette tout en assurant la respirabilité et la tenue nécessaires. Ce niveau de technicité permet d’obtenir une semelle compressible qui offre un volume réduit et un rangement facile sur le porte-matériel ou dans un sac à dos. L’avant-pied est conçu pour offrir accroche et stabilité en escalade et en randonnée. La gomme BlackLabel Mountain assure une adhérence haute performance tout en maintenant le poids et l’encombrement de la chaussure au minimum. Une boucle de sangle au talon permet d’accrocher la chaussure au porte-matériel ; une sangle élastiquée facilite également la compression et le transport.

Veste TreeLine Rain Shell

La Treeline Rain Shell est dotée de la solution imper-respirante et coupevent Bd.dry™. Offrant un intéressant rapport qualité/prix, elle est conçue pour se protéger des averses passagères lors des randonnées en montagne. Dotée d’une membrane 2,5 couches 10K/10K entièrement étanchée, la Treeline offre la respirabilité et la liberté de mouvements nécessaires durant l’ascension tout en étant 100 % imperméable et coupe-vent. La fermeture zippée centrée devant YKK® Aquaguard empêche toute intrusion d’humidité tandis que le traitement
déperlant DWR permet une meilleure ventilation. Une aération en maille mesh au dos permet de rester au frais et au sec en évacuant l’humidité et en assurant une ventilation naturelle. Cette veste dispose également de deux poches avant zippées compatibles avec un sac à dos, idéales pour ranger les petits accessoires essentiels durant une sortie. La capuche compatible avec un casque d’escalade et réglable en un seul geste et protège contre les pluies les plus fortes. Enfin, le bas de veste et poignets s’ajustent efficacement pour une meilleure liberté de mouvements.

Casques CAPITAN / CAPITAN Mips

Le Capitan est le casque Black Diamond haute résistance qui offre une protection supplémentaire sur les côtés et a l’arrière, tout en conservant un profil optimisé et un niveau de confort optimal pour les longues journées. Doté d’une coque en ABS bi-blocs, d’une mousse EPP et d’une calotte en mousse EPS, le Capitan répond aux exigences de protection latérale et arrière de l’UIAA (Union internationale des associations d’alpinisme). Les orifices d’aération offrent une grande respirabilité lorsque le temps se réchauffe. Le système de suspension a volume réduit assure l’ajustement ; les attaches intégrées pour une lampe frontale maintiennent le bandeau élastique a l’arrière pour un éclairage en toute situation.
La casque Capitan est aussi disponible avec le système MIPS.

 

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Eloi Peretti entre dans le 9ème degré avec « Ça chauffe » à Seynes

08 Mar

Et de 5! Un peu plus d’un an après sa libération par Tanguy Merard, « Ça chauffe » vient à nouveau d’être répétée et c’est Eloi Peretti qui en signe la 5ème ascension après plusieurs week-ends à Seynes.

En exclu pour Planetgrimpe, il revient sur l’enchaînement de son premier 9a:

Je me suis retrouvé à essayer la voie un peu par hasard, je venais d’enchaîner « la métaphysique des tubes » le 8c classique quelques mètres à gauche de « ça chauffe » et je cherchais une nouvelle voie à essayer. J’avais vu plein de monde essayer le 9a les semaines d’avant dont Matthieu Bouyoud qui avait enchaîné la voie sur un super beau run. J’ai donc fait une montée sans prétention « juste pour voir », les prises du crux étaient aussi coupantes qu’on me les avait vendues mais je bougeais assez bien dans le pas de bloc du bas et la fin était juste géniale.

J’ai commencé à essayer doucement, et à la fin de notre semaine de vacances j’arrivais à enchaîner toute la deuxième moitié de la voie et à faire quasiment tout le crux d’une traite.

J’avais déjà l’impression de pouvoir enchaîner, mais il aura tout de même fallu mettre une bonne dizaine de montées de plus pour que tous les petits détails du pas de bloc marchent à la suite et que j’arrive à passer le crux depuis le bas.

Je m’étais pas mal mis la pression sur les derniers runs car c’était déjà le quatrième week-end où nous venions à Seynes, il commençait à faire de plus en plus chaud et je n’avais aucune envie de revenir la semaine suivante juste pour faire la voie.

Le run est allé super vite. J’ai passé le pas de bloc un peu en sursis puis couru dans la fin de voie. Je n’ai pas pofé une seule fois des 30 mouvs de la section rési et un peu avant de m’en rendre compte j’étais arrivé à la chaîne.

C’était la première fois que je travaillais une voie aussi dure et le processus aura été super chouette ! Sûrement parce qu’au final je repars en ayant fait la croix mais aussi parce qu’on aura passé des weekends bien marrant avec plein de potes différents à chaque fois !

Marion Thomas, présente durant les sessions de travail de la voie, nous parle d’Eloi, qu’elle connait depuis longtemps…

Eloi peretti, Des chaussons au pied dès ses 7 ans et déjà fort talentueux. Un passif de compétition au sein du club la dégaine puis deux sélections en équipe de France jeune avant d’intégrer le Roc aventure programme et découvrir les big wall en Jordanie. Étudiant en parallèle en école d’ingénieur à Grenoble INP-génie industriel, l’escalade pour lui maintenant, c’est plutôt dehors et avec les copains. Pour moi, Eloi fait parti de ces grimpeurs qui carressent les prises, il a une grimpe fluide. On a l’impression qu’il a ce relâchement naturel que beaucoup de grimpeurs recherchent. On aspire souvent à mettre la juste pression sur les prises pour resté relâché sans zipper mais sans les broyer pour autant au risque d’y laisser trop de jus. Ces 21 bougies soufflées au pied de la falaise de seynes, c’est le we d’après qu’il arrivera au bout de son premier 9a « ça chauffe ». Bravoo !

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« Akira » de nouveau répété, et c’est le jeune Joshua Fourteau qui s’y colle cette fois

08 Mar

Jusqu’à peu, Fred Rouhling était le seul à avoir clippé la chaine de ce gros toit, « Akira », avec à la base une proposition en 9b, qui avait fait (et fait toujours) beaucoup parlé à l’époque. Récemment, Seb Bouin est allé s’y frotter dans le cadre de son passage dans les Charentes pour son Vintage Rock Tour, et il enchaînait à son tour la voie, en proposant de revoir la cotation à 9a. Son acolyte durant le séjour, Lucien Matinez, a également coché la ligne et a approuvé de revoir la cotation à la baisse.

De nouveau mise en lumière notamment grâce au passage de Seb Bouin dans les Charentes, les voies historiques ouvertes par Fred Rouhling connaissent depuis peu une seconde jeunesse et un nouvel attrait. Rappelez-vous par exemple l’enchaînement récebt de « Hugh » par Noé Moutault.

C’est cette fois ci au tour du jeune Joshua Fourteau de frapper dans les lignes de Fred Rouhling, et après avoir enchaîné lui aussi « Hugh » fin 2020, il a jeté son dévolu sur « Akira », signant par la même occasion la 4ème réalisation de cette voie.

Voici son commentaire pour PlanetGrimpe :

Quelques mois après avoir enchaîné « Hugh », le premier 9a de France, je réalise mon deuxième 9a avec « Akira ».  Je coche ainsi la deuxième voie de la trilogie mythique de Fred Royhling que sont « Hugh », « Akira » et « De l’autre côté du ciel », plus que cette dernière pour que la boucle soit bouclée.

Au total, j’ai mis 5 séances pour enchaîner et une dizaine d’essais. Ce qui m’a posé souci c’est le moment où je dois aller chercher le mono et envoyer les contres pointes, à ce moment là j’étais mort en resi et abdos du fait que ce soit un toit. C’est là que je tombais tout le temps alors que ce n’était pas le plus dur. Globalement, c’est une voie qui m’allait plutôt bien, très rési, contrairement à « Hugh » qui est physique, explosif et court. Sinon, pour la cotation c’est bien un 9a selon moi…

Je remercie Fred Rouhling, visionnaire et légende de l’escalade, dont le travail m’a permis de m’éclater dans ces deux magnifiques lignes. Très heureux également d’avoir grimpé aux côtés de Seb Bouin et Lucien Martinez avec une émulation qui m’a tiré vers le haut.

La vidéo de l’ascension

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À 8 ans, il clippe le relais du mythique « Chimpanzodrome »(7c+) au Saussois

08 Mar

Une fois n’est pas coutume, direction la Bourgogne pour parler falaise ce lundi matin, et plus précisément la falaise historique du Saussois où l’exigence est de mise et les cotations souvent bien tassées…

« Chimpanzodrome », ce nom de voie doit raisonner pour pas mal d’entres vous: voie historique libérée par Jean-Pierre Bouvier en 1981, cette ligne d’une quinzaine de mètre était à l’époque la 2ème voie la plus difficile de France (7c+). Elle aura été durant des années le théâtre d’ascensions aussi loufoques qu’originales, la plus marquante restant celle de Bouvier en 2001, en solo.

Caractérisée par un gros crux au niveau du 2ème point, cette voie à trou aussi technique que physique ne se laisse pas dompter facilement, et pourtant, du haut de ses 8 ans, Jules vient de clipper le relais de « Chimpanzodrome », en tête… Et pour la petite information, Jules a commencé l’escalade il y a un an, dans le pan de son papa (fermeture des salles oblige…), et a déjà à son actif plusieurs voies dans le 7ème degré dans le Tarn ou encore à Remigny (proche de Beaune).

Concernant « Chimpan » (comme on aime la nommer dans le coin…), Jules a mis 4 séances étalées sur une semaine pour trouver ses méthodes, en particulier dans le pas de bloc où il passe en prenant le bac main gauche « en inverse » (ce qui n’a plus rien à voir avec les méthodes d’adulte avec un crux sur un gros croisé!)

Quoiqu’il en soit, cette réalisation méritait d’être mise en avant, le Saussois, de par son style exigeant, n’étant clairement pas la falaise favorite des jeunes grimpeurs du moment…

D’ailleurs, de mémoire, mais cela reste à confirmer, il s’agirait du plus jeune grimpeur à venir à bout de ce mythe qu’est « Chimpanzodrome »…

La vidéo de l’ascension

 

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Hugo Parmentier signe sa première « First Ascent » à Seynes!

01 Mar

Hugo Parmentier frappe de nouveau à Seynes, mais cette fois-ci pour vaincre sa toute première « First Ascent ». Alors qu’il avait jusqu’à présent l’habitude de se frotter à des voies déjà répétées, il s’est pour la première fois tourné vers une ligne encore jamais enchaînée. Cette ligne, située à Seynes et équipée par Antonin Rhodes n’est autre que la sortie de droite du célèbre 8c « La métaphysique des tubes » : Après la première section, la voie part à droite au lieu de traverser à gauche. Il y a une décontraction qui ne s’utilise presque pas dans la « métaphysique des tubes » car il y a un gros repos quelques mouvs plus loin.

Cette nouvelle king line est proposée à 9a par Hugo, et répond au doux nom de « L’hygiène de l’assassin ». Voici son commentaire à chaud:

« L’hygiène de l’assassin » 9a FA. C’était une toute nouvelle expérience de travailler une voie encore à l’état de projet. Trouver les prises, comprendre comment les utiliser, utiliser le chemin le plus facile et le plus logique. La voie est marquée par un gros crux d’un unique mouvement sur une micro colo. J’y suis bien tombé 4/5 fois. Avant, il y a la première partie du 8c classique de Seynes la « Métaphysique des tubes », très physique et aléatoire (avec la casse récente d’une prise): Le début t’entame et tu dois rester le plus frais possible avant d’arriver sur le crux. Après il y a une section encore soutenue de quelques mouvements et un gros dynamique sur une réglette qui peut coûter l’enchainement.

C’était un processus sympa mais également assez déstabilisant car c’est difficile d’avoir un avis objectif sur la pertinence de ses méthodes. Est-ce qu’on oublie pas quelque chose? Ne s’enferme t-on pas dans une méthode? J’hésitais pas mal entre le 8c+ et le 9a. Pourquoi 9a?  D’abord je dois dire que c’est ma première expérience de cotation d’une voie. Ensuite j’ai mis plus d’essai dans cette voie que dans « Ça chauffe », cotée 9a. Alors bien que mes méthodes se soient affinées grâce aux montées des collègues dans la voie, je crois qu’annoncer 9a ouvrira plus de portes. Dans la mesure où je doute, soit j’annonce dur au risque qu’elle devienne une voie peu faite soit plus facile et cela motivera juste plus de grimpeurs à essayer. J’espère que les prochains répétiteurs n’hésiteront pas à donner leurs avis pour qu’un réel consensus se crée. Aussi j’exclus la possibilité de demi-cotations (8c+/9a) car elles laissent à mon avis toujours un flou. Merci à Antonin Rodhes pour cette magnifique ligne (encore une) et un grand merci aussi de m’avoir permis de nommer ma première vraie First Ascent.

Quant au nom de la voie…

« La métaphysique des tubes » est un livre d’Amélie Nothomb. J’adore ce nom, il claque. « Hygiène de l’assassin » est aussi un livre de cette auteur. Je trouvais qu’il fallait un nom stylé à côté de cette king line archi classique. Et « L’hygiène de l’assassin  » ça passe quand même bien. J’ai toujours rêvé de donner aux voies des noms qui claquent comme des noms de film, style : « le kaléidoscope 3″…

 

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Arkose Routesetting Academy: Florian Escoffier nous en dit plus sur cette nouvelle formation d’ouvreur

01 Mar

Depuis quelques mois, le réseau de salle d’escalade Arkose&Co a lancé le programme « Arkose Routesetting Academy ». L’objectif? Proposer une formation d’ouvreur, dénicher les perles rares, et bénéficier d’une qualité d’ouverture irréprochable dans les salles. C’est après être tombé sur la première vidéo mettant en scène cette nouvelle formation (ci-dessous), que nous avons eu envie d’en savoir un peu plus. Et pour ça, rien de plus simple, nous sommes allés à la rencontre de l’un des protagonistes de cette formation, Florian Escoffier.


Avant d’aborder notre sujet principal, peux-tu te présenter et nous décrire un peu ton parcours de ces dernières années ?

Florian ESCOFFIER, 34 ans, ouvreur professionnel. Je partage mon temps entre mon activité (à temps partiel) au sein du groupe Arkose pour lequel je suis chef-ouvreur, et des missions en tant qu’indépendant (ouverture en compétitions, stages d’entrainements, formations) un peu partout en France et à l’étranger.

Pour Arkose, nos missions ont progressivement évolué… On s’est occupé à 2, avec Thibaut LE SCOUR, des ouvertures pour la 1ere salle à Montreuil (93). Mais dès l’arrivée de leur 2eme salle, il a fallu recruter des nouveaux ouvreurs et c’est à partir de là qu’a commencé notre mission un peu plus large de « gestion » des ouvertures.

Aujourd’hui, les formations nous prennent la majorité de notre temps, et on essaye de garder quelques journées pour le shape de prises Snap avec Yoris DELAHAYE, l’accompagnement au long cours des autres ouvreurs, les détections, les ouvertures des nouvelles salles, des journées d’ouvertures classiques…

À titre personnel, qu’est-ce qui t’attire toi dans l’ouverture ?

J’adore l’escalade, et ce depuis que je suis petit, l’ouverture est naturellement un moyen de faire partager cette passion.

Je trouve ça incroyable qu’on ait dans nos mains tous les outils pour créer des grimpeurs. A force d’ouvrir régulièrement à un même endroit, on sympathise avec des gens qui découvrent l’activité, se prennent au jeu, progressent, et deviennent de vrais bons grimpeurs. Et les entendre parler de telle ou telle réussite dehors, après les avoir vu passer par toutes les émotions en salle, ça a un côté assez satisfaisant, je ne peux pas m’empêcher de penser qu’on a eu un rôle à jouer, aussi minime qu’il puisse être.

Pour le cas particulier des compétitions, je retrouve systématiquement une petite décharge d’adrénaline, de stress juste avant un tour. Championnat du monde ou contest amical, les questions sont les même avant chaque tour… « est ce qu’on s’est planté ? », « On a bien fait de faire telle ou telle modif ? ».

Plus généralement, j’adore l’idée que, comme le grimpeur qui arrivera au pied du bloc et aura un problème à résoudre pour aller en haut, on est nous aussi devant un problème avec nos prises sur le mur, qu’il faut réussir à mettre au bon endroit pour faire marcher nos idées… Et pour ça, même si l’expérience nous arme un peu, elle est loin de tout faire, et il nous reste alors nos mains, nos chaussons et notre cerveau ! Chaque journée apporte son lot de réflexions, parfois même de remise en question de ce qu’on pensait savoir faire… Bref, on continue d’apprendre continuellement. C’est super riche et stimulant !

Bon et de toi à moi, c’est quand même un sacré bon prétexte pour passer autant de temps à grimper !

Qu’est-ce qu’un bon ouvreur selon toi? Quelles sont les qualités requises ?

Pas facile de faire une liste exhaustive des qualités utiles pour un ouvreur… J’en mets 5, qui me viennent comme ça : Empathique, communicant, curieux, créatif, consciencieux.

D’un point de vue très personnel, je trouve ça assez rigolo qu’il faille gérer 2 attitudes plutôt antinomiques dans une même journée : Si on veut proposer des choses un peu nouvelles, qui sortent de l’ordinaire ou de ce l’on sait faire, on se doit d’être dans un premier temps très libre, vague, se laisser porter par l’instinct, accepter de ne pas tout maitriser au moment de poser sur le mur notre trame. Pareil, au moment où on met les chaussons pour « découvrir » notre bloc/voie, il faut laisser une chance au hasard, pour percevoir des passages qu’on n’aurait pas spécialement prévu, et qui pourraient être plus sympa que ce à quoi on pensait à la base ! Et en revanche, dès l’instant ou on reprend la visseuse, il faut être capable de changer de mode, le hasard disparait totalement, on doit être plus « carré », méthodique, discipliné, ne pas perdre le fil et amener le bloc dans la direction souhaitée. Si on n’a pas ces 2 facettes, il risque de manquer des choses dans notre travail. Voilà, alors ajoutons « bipolaire » à la liste 😊

© Coll. Florian Escoffier

Faut-il nécessairement être un très bon grimpeur pour être un bon ouvreur ?

L’idée d’être un grimpeur « complet » me semble très importante. Ça permet à un ouvreur de pouvoir bouger dans des trames quelque soit le style proposé, et donc de pouvoir proposer des blocs/voies très variées, au contraire d’un ouvreur qui aurait des « trous » dans son escalade, et qui n’aurait pas d’autres choix que de calquer sa grimpe stéréotypée, qui aurait tendance à appauvrir le rendu final.

Tu as peut-être remarqué, l’idée d’être « fort » ne rentre pas dans ma liste des qualités indispensables pour être un bon ouvreur… Tout dépend du niveau exigé : Si on vise l’ouverture d’un bloc/voie moyen, je ne vois pas pourquoi l’ouvreur avec un niveau d’escalade « moyen » serait moins compétent qu’un « avion de chasse » !

Après bien sûr, plus le niveau demandé est éloigné de son propre niveau plus on va être en difficulté pour le calage…

Dans le cadre d’Arkose, un ouvreur doit être capable d’ouvrir dans tout le spectre de couleur (de jaune à violet), donc on exige un certain niveau qui permet de bouger de façon significative dans les blocs les plus durs. Mais on s’est déjà posé la question de changer ce modèle, afin de laisser une chance à des ouvreurs qui auraient beaucoup de qualités en ouverture, mais dont leur seul défaut serait de manquer de niveau.

Comment est née la formation d’ouvreur d’Arkose ? Quels en sont les objectifs ?

L’Arkose routesetting academy est le résultat logique de l’évolution du marché des salles d’escalade indoor (et plus particulièrement celui des salles de bloc) et donc du besoin de professionnel qui en a découlé.

C’est à partir de la 2eme salle (Mroc Villeurbanne, en partenariat avec ClimbUp) que la question de la formation s’est posée. Des tentatives de formalisations sont apparues, en travaillant avec les 2 associés Arkose qui étaient des grimpeurs (Steve GUILLOU et Grégoire De BELMONT), ainsi que Nelson EMO, qui a rejoint l’équipe entre-temps.

Globalement, de 2015 à 2018 on a pu gérer le rythme de développement des salles Arkose en mettant en place des journées de recrutement d’ouvreurs. L’embauche (et donc la production de blocs en autonomie) y était très rapide après la sélection, notre niveau d’exigence était donc très élevé, nous cherchions à ce moment des ouvreurs avec de l’expérience, des « presque prêt à l’emploi ». L’accompagnement qui suivait la sélection prenait la forme d’1 ou 2 semaines de formation, pour assimiler les particularités des ouvertures en salles privées et partager notre conception de l’ouverture.

Parallèlement à ces « formations initiales », on a également fait naitre avec Thibaut des « rassemblements d’ouvreurs  Arkose», journées durant lesquels les ouvreurs se retrouvent pour échanger sur leurs expériences, où on en profitait pour travailler ensemble sur des axes de progression.

Mais rapidement, au vu de l’ambition et du développement de plus en plus rapide du groupe arkose&co, il est apparu que nous devions recruter plus « large », et essayer de former de A à Z. Les associés » étaient super motivés par l’idée de créer une véritable école. Ils ont mis les moyens humains, matériels et financiers pour que le travail puisse vraiment commencer.
Tout s’est concrétisé lors de la 1ere session de formation, qui s’est terminé à l’automne 2020, et à l’issue de laquelle 6 des 8 stagiaires ont trouvé un poste d’ouvreur chez Arkose.

La formation dure 6 mois, tu peux nous en détailler le contenu ? La formation est-elle diplômante ? Y’a-t-il plusieurs niveaux/paliers pour cette formation ?

On a passé beaucoup de temps pour regrouper dans un même ensemble toutes les interventions qu’on avait pu faire sur ce sujet. Ces outils s’articulent aujourd’hui ensemble et forment un guide pour avoir une idée claire de là où on veut arriver au bout des 6 mois, et nous permettent d’établir un planning où les compétences à acquérir sont vues progressivement.

Durant les 6 mois que dure cette formation, les « apprentis » sont en CDD chez Arkose.
Pour le contenu plus spécifiquement, on le garde un peu pour nous 😉

Les évaluations qu’on propose font apparaitre plusieurs niveaux pour chaque compétence. Sur certaines d’entre elles, qu’on a jugé indispensables, un « seuil d’acceptabilité » a été fixé, seuil qui doit être dépassé pour valider la formation.

Cette validation ne permet pas l’attribution d’un diplôme, mais un « permis d’ouvrir chez Arkose » (Arkose, Murmur, Mroc), qui prend la forme d’un CDI.

Seule la FFME a mis en place de réels diplômes d’ouvreurs, mais ils ne permettent d’ouvrir que sur les compétitions fédérales. Tout récemment, leur CQP TEE option « ouverture et maintenance » permet d’ouvrir pour les structures privées. Sur ce sujet, les discussions entre la FFME et Arkose ont débuté pour créer des équivalences

Quelle différence avec les anciens ouvreurs qui eux n’avaient pas forcément suivi de formation ?

A la différence des « anciens » qui se retrouvaient confrontés tout de suite à des journées d’ouverture classiques (production de 12 blocs à 2), le planning de ces nouvelles formations prévoit un certain nombre de journées « pratiques » dans lesquels la production de blocs pour les clients n’est pas exigée. Pour ces journées où la pression temporelle est faible, les stagiaires posent des blocs, mais plutôt que de leur « donner » des réponses, on les fait se questionner encore plus. Progressivement la logique du calage se met en place et prend du sens à leurs yeux. Quand ils commencent à être un peu mieux armé, on augmente la charge de travail doucement, pour les amener au bout de 4 ou 5 mois à une journée « type ».

En plus de cette progressivité de la charge de travail, l’énorme avantage qu’ont les stagiaires de ces nouvelles formations c’est de bénéficier d’un « laboratoire » pour expérimenter, de faire des erreurs, de travailler sur leurs points faibles, de profiter d’un effet de groupe (ils sont 8) pour se nourrir des réflexions des autres, pour progressivement se former à ce métier

Qui peut s’inscrire à cette formation ? Quand ? Comment ?

La seule obligation est d’être majeur !

Même s’il n’y a pas de profil type, Il est préférable de bénéficier d’une expérience de plusieurs années de grimpe pour avoir un répertoire gestuel le plus riche possible.

Pour intégrer cette formation, il faut d’abord participer à une détection sur 2 jours qui nous permet de jauger les candidats sur leur niveau/richesse de grimpe, leur capacité d’analyse, un entretien et des ateliers d’ouvertures.

Nous lançons des campagnes de recrutement selon les besoins des salles Arkose, et la prochaine détection aura lieu fin 2021. Les inscriptions se font par mail. Il est difficile de donner une date pour le moment mais Arkose communiquera en temps voulu via leurs réseaux !

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Hugo Parmentier fait à son tour tomber le 9a de « Ça chauffe » à Seynes

26 Fév

C’est au tour d’Hugo Parmentier de faire tomber « Ça chauffe », 9a à Seynes libéré fin 2019 par le jeune Tanguy Merard. Voici son commentaire à chaud:

Très heureux d’avoir enchaîné « Ça Chauffe ». On est allé à Seynes un week-end car on voulait grimper en falaise et toute la France était sous la pluie. J’ai sauté dans « Ça chauffe » car j’en avais entendu parlé l’an dernier quand Tanguy Merard l’avait faite.

Il y a un gros crux sur des prises minuscules qui broutent à mort. J’ai percé 2 fois sur ces gratons. Ensuite il y a une fin beaucoup moins dure mais bien plus résistante, marquée quand même par un mouv aléatoire dans un mauvais bi-doigt. J’y suis tombé mal calé le premier week-end. J’étais complètement dégoûté.

Je n’avais pas vraiment prévu de retourner là bas, mais étant très proche c’était dommage de laisser encore un autre projet en suspend.. Je commence à en avoir trop (rire).

On y est donc retourné un mois après. J’avais archi peur de retomber à ce mouv. Au final je me suis mis un bon fight dans la fin de la voie en rési et c’est passé.

En tout cas, on aime beaucoup cette falaise, et si à votre tour vous passez dans le coin, n’hésitez pas à ramasser les mégots ou les autres déchets oubliés, ça fait toujours plaisir de prendre soin de nos terrains de jeu!

Il s’agit de la 4ème ascension de cette voie après Tanguy Merard, et plus récemment Mathieu Bouyoud et Cedric Lachat.

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Dossier: Qui pour remplacer Pierre You à la tête de la FFME début avril?

25 Fév

Début avril, Pierre You tirera sa révérence. Président de la FFME depuis 15 ans, il ne se représentera pas pour un nouveau mandat. Pour l’occasion, 2 listes se présentent, l’une emmenée par Claude Chemelle (Cap 24 FFME), l’autre par Alain Carrière (Ensemble fédérons notre diversité). Afin d’en savoir un peu plus sur ces nouvelles équipes qui pourraient arriver à la tête de la FFME, nous sommes allés à leur rencontre. 

Pour être très transparent sur la démarche, nous avons envoyé à chaque liste la même série de questions, voici leurs réponses (petite précision, aucune des deux listes n’a eu accès aux réponses de la liste adverse avant la publication de cet article):

Commençons par le commencement, une petite présentation s’impose ! Qui êtes-vous, et quel est votre parcours ? 

Claude Chemelle: Passionné de sports de montagne et d’escalade, retraité et ancien cadre à la SNCF, père de 5 enfants, ma vie est aujourd’hui centrée sur la FFME. Président de club, puis président du comité territorial du Rhône, président de la ligue Auvergne-Rhône-Alpes, membre du conseil d’administration, je pense avoir acquis une très bonne connaissance de la Fédération. Cette expérience me permet également d’être parfaitement en phase avec le slogan de Cap24FFME : Tous ensemble avec nos territoires. Le CT 69 et la ligue AURA sont un peu des laboratoires expérimentaux qui ont conduit à des innovations mais ce n’est pas transposable partout car la réalité des territoires est très différente et je suis très attaché à la solidarité entre ceux-ci.

Sans doute plus assagi que par le passé (j’ai quand même 63 ans) je n’hésite pas à exprimer mes désaccords, mais surtout je suis un homme aimant apporter des solutions innovantes et ceux qui me côtoient reconnaissent ma capacité d’écoute.

Alain Carrière: Je suis Alain Carrière, j’ai 66 ans et je suis retraité. J’ai passé ma vie professionnelle en région parisienne où j’ai été directeur en école d’ingénieur.

En 2002, j’ai participé à la création d’un club, « Imagine » en Seine et Marne. J’ai été président du Comité territorial de Seine et Marne et membre du comité directeur du comité régional Ile de France. Ma première participation aux instances nationales de la fédération a été une contribution aux travaux du comité sportif escalade en 2007.

Je pratique la montagne et l’escalade – que j’ai découvert en stage UCPA– depuis mon adolescence. Je me suis licencié en 1996 pour la première fois afin de pratiquer l’escalade en club avec mes enfants. Depuis ma retraite, je vis en Savoie où je suis licencié au club de Neige et Montagne près de Chambéry. Je pratique l’escalade en salle et en extérieur, le ski de randonnée aussi souvent que possible en hiver, le raid en montagne en été. J’aime autant les sorties à la journée que les itinérances au long cours.

Concernant ma personnalité, je suis quelqu’un de calme et bienveillant. Je crois profondément à la force du collectif dans notre société et encore plus dans notre fédération. Je ne suis pas quelqu’un de clivant. Ceux qui me connaissent disent de moi que je suis ouvert et tolérant mais ferme dans mes convictions. Je suis convaincu que c’est un atout pour la fédération.

Pourquoi se lancer dans ce projet de la présidence de la FFME ? 

CC: Essentiellement pour proposer, animer, piloter un projet, une vision, des orientations traduites dans des actions concrètes, voilà ce qui m’anime. C’est le pouvoir de changer les choses dans une période où cette réflexion traverse les organisations sportives et la société toute entière.

Ce n’est pas un projet solitaire, je peux m’appuyer sur la force, l’intelligence collective, l’expérience, les compétences, les différences de toute l’équipe Cap24FFME. Et c’est sur ces qualités que s’est construite l’équipe et que le programme a été bâti, avec la volonté de remettre les bénévoles au cœur de la fédération. C’est une aventure exaltante !

AC: Il y a un peu plus d’un an, nous étions un petit groupe à nous interroger sur l’avenir de notre fédération. Certains étaient membres de l’équipe actuelle, d’autres n’en faisaient pas partie. Nous nous sommes réunis pour débattre de nos visions pour la fédération de demain. L’envie, le besoin de changement nous a rassemblé. Nous avons réfléchi autour des évolutions à engager pour la prochaine olympiade. Nous avons beaucoup débattu pour définir les valeurs qui nous rassemblaient autour d’un prochain mode de gouvernance et d’un projet de développement pour l’ensemble de notre fédération.

Dès le printemps 2020, l’équipe s’est élargie et fédérée une équipe autour de nos envies, de nos ambitions. De nombreuses réunions ont permis d’affiner notre projet.

En septembre notre équipe était complète. Les groupes de travail par thématiques rassemblant à la fois des colistiers et des acteurs de terrain engagés dans les clubs nous ont permis de bâtir ce programme.

La dynamique de l’équipe, l’enthousiasme de ses membres, leurs réussites de terrain dans leurs clubs, comités territoriaux ou ligues, la pertinence du projet pour donner un nouvel élan à la fédération m’ont donné l’envie de me proposer à la présidence. J’aime particulièrement le travail d’équipe et je n’envisageais pas de porter seul un projet pour notre fédération. L’implication et la compétence de chacun des colisitiers m’a permis de me projeter comme animateur d’une dynamique de travail collaborative et participative. C’est ce qui m’a motivé.

Un programme général plutôt dans la lignée de Pierre You, ou une direction complètement différente ?

CC: Il y a 8 ans j’ai conduit une liste alternative aux orientations défendues par Pierre You et nous avons obtenu 45% des voix à l’époque.

Oui aujourd’hui  c’est encore une direction différente basée sur des valeurs résumées dans l’expression de 4 équilibres : la pleine nature et la salle, le loisir et la compétition, les territoires et le national, les élus et les salariés.

L’enjeu de ces élections c’est le choix : entre une liste conduite par Alain Carrière, actuel trésorier de la fédération, qui de fait assume la politique suivie par le passé, tient un discours sur le changement sans propositions concrètes et qui est identifié comme le successeur de Pierre You. Et le projet de Cap24FFME, réorientant la FFME sur une vision plus équilibrée, avec des propositions novatrices et concrètes et avec une équipe nouvelle. Thierry Boué un des colistiers m’en voudrait de ne pas citer cet exemple : sur la gouvernance nous proposons que le conseil d’administration soit élu directement par les clubs (aujourd’hui c’est un système de grands électeurs) et nous voulons créer un collège des présidents de comités territoriaux au sein du CA.

AC: La direction que nous proposons aux clubs est vraiment différente.
Sous la présidence de Pierre You, l’accent a été mis sur l’accompagnement de l’accès de l’escalade aux Jeux Olympiques. C’est chose faite, et c’est une bonne chose.

Au cours de l’olympiade qui s’achève, l’accent a aussi été mis sur l’accompagnement des ligues qui sortaient presque toutes d’une fusion imposée par l’état. C’était nécessaire et logique.

En revanche, dès le début de nos réflexions, nous étions déterminés à orienter la prochaine olympiade selon trois axes fondateurs : renforcer les aides et soutiens aux clubs et territoires, soutenir et valoriser la diversité de nos activités, rénover la gouvernance en profondeur.

La priorité donnée à l’escalade compétitive aux cours des dernières olympiades a permis des avancées, en particulier dans le domaine des circuits de compétition nationaux comme internationaux. Sur ces sujets, il y a encore des améliorations à apporter. Mais il y a surtout beaucoup à faire pour que les autres activités se développent à hauteur des attentes de nos clubs et de leurs adhérents.

Une nouvelle ère commence. Les attentes sont fortes que ce soit en termes de développement d’activités, d’écoute des territoires et de modernisation de la gouvernance. Nous avons l’énergie, l’enthousiasme collectif et l’expérience qui seront des atouts pour relever ces défis.

Parlons caillou… l’année dernière, la FFME a annoncé la fin progressive des falaises conventionnées. Quel est votre avis là-dessus ? Plus globalement, quels sont vos projets pour l’escalade outdoor ? Peut-on espérer l’équipement de nouveaux spots malgré la fin des conventions ? 

CC: Je  préfère laisser la parole à Jean Claude Grand pour répondre à cette question. Ces dernières années, la course à l’olympisme, tout aussi honorable soit elle, a conduit nos dirigeants nationaux à délaisser notre patrimoine naturel d’escalade, l’affaire Vingrau n’étant finalement que le détonateur d’un « désastre annoncé ».

En effet si pendant 30 ans, les conventions d’usage ont permis l’accès à de nombreux sites d’escalade, ces dernières, en transférant la garde du site et son entretien à la FFME, réunissaient toutes les conditions pour que la fédération en tant que sachant soit jugée entièrement responsable, et pendant des décennies personne ne s’en est soucié.

Du fait que ces conventions ne peuvent plus exister en l’état, les collectivités territoriales restent des interlocuteurs privilégiés dans la gestion des SNE, mais ne sont pas non plus la solution miracle. Il nous appartient, en attendant une avancée législative significative, de travailler aussi à la sensibilisation des grimpeurs sur les risques et l’analyse de ces derniers.

Cap24FFME assume donc son attachement à notre patrimoine naturel d’escalade et sera toujours auprès des Comités Territoriaux et des Clubs pour défendre la pratique de l’escalade en sites naturels et leur libre accès. Nous souhaitons donc que la FFME reste un interlocuteur privilégié des institutions et nous voulons développer le travail en commun avec la communauté des Escalade et en particulier le collectif Grimpe Outdoor. La solution à ce problème complexe ne concerne pas que la seule FFME. La présence de Ludovic Mauconduit au sein de l’équipe étant une garantie sur ce plan.

Afin de soutenir le développement de la pratique, au-delà du fait que la bourse SNE sera revalorisée dans un premier temps de +233% (150 000€) avec un objectif de 300 000€ à terme, les critères d’attributions de la bourse seront très largement assouplis. Et les petits sites de proximité, en tant que création ou entretien, seront une priorité car ils permettent le développement des clubs au même titre qu’une SAE.

En conclusion, au-delà de la responsabilité civile, les fédérations ont une responsabilité morale vis-à-vis des licenciés et des grimpeurs. Afin que nos jeunes et moins jeunes puissent évoluer sur un terrain en connaissance de cause, nous avons donc une obligation de former et d’informer. Il convient donc de ne pas laisser grimper n’importe qui sur n’importe quoi.

AC: Le modèle du conventionnement des falaises était une idée fabuleuse des années 1980 ! Il a permis de rassurer les propriétaires de falaises qui paniquaient devant l’arrivée de grimpeurs passionnés par une pratique encore confidentielle. Ce modèle a été un outil précieux pour les comités territoriaux afin de structurer notre pratique en milieu naturel en pleine croissance.

Mais ces conventions se révèlent inadaptées à la période actuelle au regard de l’évolution de la jurisprudence et des risques financiers qu’elles font courir à la fédération. L’accident de Vingrau l’a démontré en engageant la viabilité même de la fédération. On peut le regretter, mais il est de notre responsabilité de tenir compte de l’évolution de notre environnement juridique.

Les sites naturels d’escalade font partie de notre patrimoine, ils sont dans notre ADN. Notre engagement est de préserver et défendre un accès libre pour tous à ces espaces de pratique en milieu naturel. En ce sens, nous continuerons avec détermination à œuvrer pour l’évolution législative concernant la responsabilité des propriétaires des sites de pratique. La question à traiter aujourd’hui, c’est la modernisation du modèle antérieur en s’appuyant sur les collectivités locales, en particulier les départements qui par la loi ont compétence pour l’accès du public aux espaces, sites et itinéraires. C’est à notre sens la garantie d’un accès durable pour tous aux falaises, en sécurité.

L’enjeu à venir est que notre fédération soit reconnue, au travers de ses comités territoriaux, comme la référence incontournable dans la gestion et l’entretien de ce patrimoine, en partenariat avec les collectivités locales. Ce sont nos comités territoriaux qui en ont la responsabilité et l’expérience. Notre devoir est de les accompagner dans ce chemin.
En concertation avec les comités territoriaux, nous poursuivrons la dénonciation des conventions intégrant un transfert de la garde des falaises, et ce sans précipitation. Nous sommes déterminés à ce que l’échéance envisagée du 31 décembre 2021 soit repoussée.

Nos projets pour l’équipement et l’entretien des falaises est important. Nous visons à augmenter de façon extrêmement importante les moyens financiers destinés aux falaises. La fédération a créé un fonds de dotation RockClimber. Grace à lui, La bourse SNE mise en place il y a quelques années sur le budget fédéral sera complétée. On estime le nombre de grimpeurs fréquentant les falaises françaises à plus de 1 million. Seule une partie d’entre eux sont licenciés. L’objet de ce fonds de dotation est de recueillir des fonds aussi bien auprès des grimpeurs de falaise non licenciés à notre fédération, que de l’ensemble des organismes et entreprises intervenant dans le domaine de l’escalade, comme les fabricants, les autres fédérations et organisations professionnelles.

Eu égard aux incertitudes budgétaires actuelles de la fédération et de l’ensemble des partenaires potentiels, annoncer des chiffres précis aujourd’hui ne serait pas sérieux. Mais que chacune et chacun se rassure, nous nous donnerons les moyens de réussir cette transition et cela dans une démarche collective et constructive.

Céuse, l’un des spot mythique en France | © www.tourisme-tallard-barci.com

Que répondez-vous à ceux qui accusent la FFME de développer uniquement l’aspect indoor et le pôle haut niveau au détriment des falaises ?

CC: Qu’ils ont raison et que c’est bon motif pour voter pour la liste Cap24FFME !

AC: Je les invite à lire notre programme sans a priori et à regarder sur notre page Facebook les projets menés par les membres de notre équipe. Les réalisations sont impressionnantes ; elles l’ont été dans tous les domaines.

Pourquoi chercher à opposer l’escalade indoor à l’escalade sur les rochers, pourquoi opposer compétition et escalade « loisir » ? Ce sport se pratique à tous les niveaux et à tous les âges, de la pratique occasionnelle à l’escalade passion en passant ou pas par la compétition. Il en va de même pour les autres sports proposés par la fédération. Ce sont toutes nos pratiques que nous soutiendrons et pour lesquelles nous accompagnerons concrètement les clubs pour qu’ils puissent les proposer à leurs adhérents.

Aujourd’hui, on estime à près d’un million le nombre de pratiquants, pour seulement un peu plus de 100 000 licenciés. Comment analysez-vous ces chiffres ? L’idée est-elle de diminuer cet écart ? Si oui, comment ?

CC: Le développement du nombre de licenciés FFME n’est pas un fin en soi. La réalité des pratiquants est complexe aujourd’hui : il y a 3 fédérations (FFME et FFCAM avec environ 100 000 licenciés et FSGT avec 15 000), des pratiquants qui fréquentent les salles privées, des pratiquants libres parfois avec des assurances d’un magasin célèbre, des scolaires, des clients de professionnels…

L’augmentation du nombre de licenciés FFME passe essentiellement par la qualité de l’accueil des clubs qui doivent d’abord disposer de structures adaptées pour faire face à la demande. Un potentiel important existe dans les salles privées mais la licence doit apporter des services, une utilité avec un prix en relation. Il est illusoire de croire que ces pratiquants vont adhérer en masse pour soutenir les falaises juste après le message de désengagement envoyé par la Fédération. Nous mettons sur la table une réforme des licences fédérales qui prendra beaucoup mieux en compte la diversité des attentes des pratiquants et des bénévoles.

Plus que sur le développement nous souhaitons travailler sur la consolidation, la fidélisation, le soutien aux bénévoles, la structuration.

AC: L’escalade, comme tous les sports de nature, se pratique sur des terrains de jeux accessibles à toutes et à tous et c’est très bien comme ça. Nous n’avons pas l’intention d’œuvrer pour instituer un permis de grimper obligatoire pour accéder aux falaises.

De nombreux pratiquants ne ressentent pas le besoin de passer par un club pour aller grimper en falaise, même si pour un débutant c’est un excellent moyen de se former à la pratique et à la sécurité. Nous croyons beaucoup à la plus-value des clubs. La formation, la sécurité, la solidarité et la convivialité sont autant de valeurs qui attirent les « individuels ». Le travail réalisé par nos associations est remarquable et pas assez connu ni mis en valeur. Nous travaillerons avec ceux qui le souhaite pour mettre en évidence leurs qualités

Le revers de cette liberté d’accès aux falaises est que tous les pratiquants ne contribuent pas au développement de nos activités. Nous entendons aujourd’hui deux demandes fortes des clubs : le besoin de SAE supplémentaires pour accueillir et former plus de pratiquants et la nécessité de protéger nos espaces naturels de pratiques pour proposer à leurs adhérents des sorties en falaises et en montagne.

En ce sens, il nous apparaît important de répondre à ces deux attentes. D’un côté soutenir le développement des SAE pour accompagner la croissance naturelle de l’escalade, de l’autre sensibiliser chaque pratiquant, licencié ou non, sur sa responsabilité à l’égard de la protection à l’accès de nos falaises en contribuant entre autres à leur développement et à leur entretien via Rockclimber.

Le développement des SAE est en plein boum ces dernières années, avec des salles privées toujours plus nombreuses. Souhaitez-vous collaborer avec ces structures ? Si oui, comment ? 

CC: Oui, et la donne a un peu changé avec la création de l’UDSE (Union Des Salles d’Escalade) qui regroupe la plupart des réseaux. Nous avons d’ailleurs déjà pris contact avec eux pour que représentant de l’Union soit candidat au conseil d’administration sur le poste qui leur est réservé et qui est pour l’instant vacant ! Une des premières formes de collaboration est sans doute pour la FFME de ne pas se positionner en voulant développer un réseau supplémentaire de salles, ce qui nous différencie de la position portée par A.Carrière.

Cap24FFME revendique une FFME plus ouverte sur l’extérieur c’est donc logique que nous développions des accords avec les salles privées et pas seulement sur les tarifs d’accès, l’organisation de compétitions, ou la vente de licences.

AC: Le développement extrêmement important des salles d’escalade privées en France témoigne de l’attrait de notre sport. Il répond à un besoin croissant de nombreux citadins de pratiquer à proximité de chez eux un sport convivial, ouverts à tous, accessible.

Dans le même temps, les collectivités locales intègrent maintenant généralement l’escalade dans leurs projets d’équipements sportifs. Le besoin de nouveaux espaces de pratiques en salle est important, aussi bien à destination des clubs que dans des salles privées.

Dans certains territoires, les salles privées facilitent la découverte de notre activité. Les pratiquants s’y initient puis souvent s’orientent ensuite vers les clubs, séduits par la dimension du projet associatif et la démarche de formation ou de progression que nous proposons. Les compétiteurs y trouvent un moyen d’enrichir leur terrain de jeu. Nous pensons que ces offres de pratique indoor sont complémentaires.

Nous avons déjà établi des partenariats avec des réseaux de salles privées, et aujourd’hui 43 salles sont établissements affiliés de notre fédération. Notre approche sera de poursuivre la recherche de partenariats avec les salles privées, en particulier celles organisées en réseau. Les partenariats offrent de notre point de vue plusieurs intérêts, en termes de communication, en termes d’organisation de compétitions qui permettent d’élargir l’offre de compétitions prises en compte pour établir le classement national. Ces salles proposent aussi à leurs adhérents des licences. En retour, les licenciés en clubs bénéficient de tarifs préférentiels. Notre équipe continuera d’œuvrer dans ce domaine. Nous sommes convaincus de l’intérêt à rechercher les pistes de collaboration dans lesquelles chaque partenaire y trouve son compte.

Arkose Massy

Comment comptez-vous articuler l’escalade indoor et outdoor ? 

CC: Le développement de l’escalade repose sur le fait que c’est d’un sport individuel qui se pratique à plusieurs, qui  bénéficie d’une image assez jeune, qui renvoie à l’idée du risque maîtrisé, avec, et c’est le plus important, une très forte référence à la pratique outdoor. Aujourd’hui la pratique très majoritaire c’est en salle qu’elle se déroule. Si on veut garder la référence outdoor, car c’est elle qui porte l’essence de la discipline, il faut promouvoir, développer la pratique en pleine nature et nous avons beaucoup de propositions qui vont dans ce sens dans notre programme. Sinon on prend le risque avec toute la communauté de voir se développer une pratique autonome de gymnastique verticale. Elle peut être respectable, mais ce qui nous anime aujourd’hui, c’est de voir arriver un enfant ou un adulte débutant sur nos murs d’escalade et de lui faire découvrir une falaise, un canyon, un bout de montagne. Dès les premiers pas de la marche d’approche notre objectif est déjà atteint.

Et je vais citer Fred Juarez : “actuellement la seule grande porte d’entrée pour un futur licencié est la SAE, il faut que l’on ouvre les autres portes (Escalade Outdoor, Alpinisme, Canyon, Ski de rando), pour l’intéresser à rester à la FFME de « 7 à 77 ans ».

AC: Ces deux pratiques s’articulent naturellement parmi nos licenciés et dans le projet des clubs de notre fédération. Les plus jeunes découvrent l’escalade très majoritairement en salle, que ce soit en club ou en établissement scolaire. Par la suite, beaucoup découvrent à l’occasion d’une sortie club, d’une sortie scolaire ou d’un séjour de vacances que l’escalade se pratique aussi sur du rocher. Certains prendront gout à la compétition, d’autres préféreront se dépasser en falaise, et beaucoup prendront plaisir dans ces différentes pratiques.

Les clubs de la FFME sont animés par des équipes de passionnés qui ont à cœur de transmettre leurs activités autour de la montagne et de l’escalade. Nous sommes déterminés à mieux accompagner les clubs dans la mise en place de passerelles entre l’escalade indoor et outdoor. Nous allons les accompagner pour parfaire la démarche de formation des grimpeurs visant à une autonomie dans tous les espaces de pratique. Nous allons aussi œuvrer pour étoffer l’offre d’évènement loisirs sur les territoires pour permettre la découverte des pratiques en sites naturels.

Chercher à opposer l’escalade indoor à l’escalade outdoor est une impasse. Cela ne correspond pas à la majorité des pratiques ni au désir des clubs de notre fédération, même si parfois, certains ne fréquentent que les salles et d’autres que les sites naturels.

Concernant le haut niveau, que pensez-vous des équipes de France escalade actuellement ? (Niveau, organisation, articulation jeunes-seniors). Et quels sont vos projets / axes de travail sur le sujet ? –     

CC: La France n’est plus une nation qui joue les tous premiers rôles sur le plan mondial en senior même si du côté des jeunes nous sommes plus performants. Les enjeux sont très importants avec les jeux olympiques de 2024 qui se dérouleront à Paris. Nous souhaitons repenser le haut niveau et cela passe tout d’abord par un changement de DTN (directeur technique national) qui ne cumulera plus comme aujourd’hui les fonctions de DTN et de directeur général pour se consacrer essentiellement au haut niveau et qui ne sera pas issu du sérail. Il faut tout d’abord faire un état des lieux en prenant du recul et fonder la nouvelle organisation. aussi bien pour les valides que les handi. Corinne Soudan sera la référente élue  et Roxane Heili est bien placée pour parler de la dimension Handi en tant que candidate. La place des clubs sera plus importante qu’aujourd’hui, les pôles espoirs régionaux seront soutenus et il faudra travailler sur l’articulation jeunes – seniors. L’optimisation des moyens sera également recherchée.

AC: Les équipes de France sont une vraie fierté pour notre fédération. Aujourd’hui, nos athlètes olympiques se préparent de manière remarquable pour Tokyo. Ils ont de sérieux atouts à faire valoir : polyvalence pour Julia Chanourdie et Mickael Masem, et spécialisation pour Anouk Jaubert et Bassa Mawem.

Nos équipes de France:

En difficulté, chez les Séniors, Julia Chanourdie est notre chef de file. D’autres Seniors sont aux aguets et montent en puissance. En bloc notre chef de file Fanny Gibert, est déterminée dans son double projet Bloc et Paris 2024. Chez les hommes certains devraient exceller d’ici peu.

En vitesse, le numéro 1 mondial est français. Bassa Mawem est un athlète hors norme, qui a positionné la France comme une nation experte en Vitesse, accompagné dans cette quête par Anouk Jaubert qui a rapporté à la France tant de médailles et tant de titres internationaux !!

Parler du niveau de nos équipes de France implique également une comparaison de nos athlètes avec les meilleurs des autres nations. Aujourd’hui plusieurs des meilleurs athlètes mondiaux ont un statut de professionnel et peuvent se donner à 100% sur leur projet. Le système français n’est pas optimal à ce niveau mais la fédération propose depuis quelques années des dispositifs d’aide notamment dans le domaine professionnel avec la Gendarmerie nationale. Tout président ou présidente d’une fédération aimerait bien évidemment subvenir totalement aux besoins de ses athlètes pour qu’ils puissent se consacrer uniquement à l’entrainement.

Passons à nos projets sur le haut niveau:

Il est aujourd’hui incdispensable d’accentuer l’accompagnement des athlètes des catégories jeunes vers le circuit international senior. Nous avons actuellement des équipes de France Jeunes très performantes sur le plan international. Nous travaillerons sur ce vivier de jeunes motivés et engagés afin de mettre « le pool d’athlètes PARIS 2024 » dans les meilleures conditions.

Cette articulation Jeunes-Séniors est une clé de la réussite. Travailler sur le projet sportif de chacun des jeunes athlètes sur 1 voire 2 olympiades et les accompagner par un plan de soutien identifié est un axe fort.

En parallèle, nous travaillerons en concertation avec les Ligues. Actuellement, 3 ligues ont mis en place un dispositif « Pôle espoir ». Ces structures sont déterminantes pour créer ce vivier d’athlètes. Nous souhaitons renforcer ce travail collectif afin de consolider les passerelles entre les structures d’accès au haut niveau. C’est un axe essentiel.

Notre programme positionne « l’équipe au cœur d’une dynamique de performance » ; Nous souhaitons revaloriser les équipes régionales, les rencontres inter-équipes régionales, inter-pôles afin de créer de l’émulation et donner « une envie de s’entrainer ensemble ».

Et nous souhaitons, sur cette olympiade, préparer aussi Los Angeles, tant le vivier de jeunes athlètes talentueux est présent dans notre fédération.

© FFME

Avez-vous une idée globale de la manière dont vous souhaiteriez répartir le budget de la FFME au niveau de l’escalade ? (falaise, SAE, haut niveau).

CC: La FFME ce n’est pas que l’escalade donc la question est plus globale. Nous allons changer la présentation budgétaire et elle correspondra aux principales activités de la fédération et de ses licenciés, elle sera aussi en cohérence avec notre organisation. 5 départements seront créés :

Loisir

Compétition/haut niveau

Formation

Falaise et pleine nature

Développement des territoires

Ce qui permettra de mieux mesurer les moyens mis en place pour chaque activité. Et pour donner un exemple concret nous proposons que le budget pour le plan national SAE et la bourse pour les falaises soient portés à 300 000 €chacun.(en 2020 PNSAE 107 000€ et bourse falaise 35 000 €)

Avec Jean Benoit Pinot comme pilote nous travaillons sur ces questions.

AC: Pour notre équipe l’escalade c’est un tout il n’y aura pas de laissés pour compte. La fédération a su investir dans le haut niveau, elle a su maintenir l’aide et l’accompagnement à la création de SAE. Nous saurons mettre les moyens nécessaires à la sauvegarde et au développement de nos falaises. Personne ne restera au bord du chemin.

Finalement, quels seront vos axes de travail prioritaires si vous arrivez à la tête de la FFME ? 

CC: S’appuyer sur des valeurs fortes : réformer la gouvernance pour travailler en synergie avec les territoires, l’ouverture sur l’extérieur pour se réconcilier et construire avec l’ensemble de la communauté des escalades, de la montagne, la transparence pour sortir du culte du secret actuel et être utile pour les clubs et les licenciés.

AC: Ce qui a été à l’origine de nos réflexions sur le programme :

Renforcer les aides et soutiens aux clubs et territoires, Soutenir et valoriser la diversité de nos activités, Rénover la gouvernance en profondeur.

Ces priorités se retrouvent dans chacune des 4 ambitions qui structurent nos propositions : Accueillir, Former, Accompagner : Les clubs sont à la base de la vitalité de notre fédération Préserver Diversifier : Favoriser et valoriser la richesse et la diversité de nos activités.

Viser l’excellence Performer : Réaffirmer notre ambition sportive en escalade et en ski alpinisme.

Rénover Fédérer : Construire ensemble la fédération de demain.

Un mot sur l’escalade aux JO ? 

CC: C’est un formidable tremplin pour notre discipline et le ski alpinisme sera bientôt aussi concerné. C’est sans doute le déclic nécessaire pour permettre à nos activités d’accéder à une plus grande notoriété. Nous serons attentifs aux risques de dénaturation de la fédération, qui a la particularité d’être une fédération sportive, compétitive dont la majorité des pratiquants sont dans le loisir. Et espérons que ces grands évènements sportifs sachent se renouveler, évoluer dans une plus grande responsabilité sociale et environnementale.

AC: Des millions de téléspectateurs vont découvrir cette activité. Il est toujours difficile de quantifier les retombées mais on peut facilement imaginer qu’en termes de développement de l’activité au sens large nous ne sommes qu’au début de l’histoire.

Notre projet est bien d’être prêt pour gagner à PARIS. A ce jour, nous savons que 2 médailles seront possibles. Le format du combiné diff/bloc sera très bientôt déterminé par la fédération internationale.

Main dans la main avec l’IFSC et en relation avec le CIO, notre ambition est de faire en sorte qu’à terme 4 médailles soient un jour au programme des Jeux Olympiques : Bloc, Difficulté, Vitesse, et Combiné. Pourquoi pas ?

Le mot de la fin ?

CC: N’hésitez pas à consulter notre site internet  à nous suivre sur les réseaux sociaux , à nous contacter par téléphone, on ne peut malheureusement pas beaucoup se rencontrer aujourd’hui. Vous trouverez plein de précisions sur nos projets, tous ensemble avec nos territoires.

Et beaucoup d’empathie, de solidarité  pour tous les grimpeurs qui ne peuvent toujours pas pratiquer !

AC: Un nouveau chapitre va s’ouvrir dans l’histoire de la FFME.
Nous avons l’enthousiasme, l’énergie et surtout les compétences pour mener à bien notre projet qui est à la fois ambitieux et réaliste.

Une nouvelle équipe, pour un nouvel élan pour la FFME : voilà ce que nous proposons pour la FFME de demain.

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  • # Actualités PG

Légèreté: Svana Bjarnason nous livre son expérience sur les troubles alimentaire du grimpeur…

23 Fév

J’ai enfin pris le temps de regarder le documentaire Light qui traite des troubles alimentaires dans la grimpe. Comme pas mal de grimpeurs / grimpeuses, j’ai été, à petite échelle, touchée par ça et, pour être complètement honnête, je le suis toujours. C’est génial qu’il y ait enfin des personnes qui en parlent ouvertement parce qu’on a tendance à trop le cacher donc un grand merci @carolinelovesphotos et toutes les personnes qui ont rebondi sur le sujet. J’ai mis un peu de temps à me décider, à donner mon avis / expérience car je ne pense pas avoir un gros poblème, je n’estime pas être ou avoir été dans l’extrême. Mais il me semble tout de même qu’il y a quelque chose, en écrivant cet article je me suis bien rendue compte que tout n’était pas normal. Et tout témoignage peut aider.

C’est un sujet très délicat à aborder, mais je pense qu’il est primordial d’en parler. Parce que, si l’on ouvre un peu les yeux, on est plus nombreux qu’on ne le croit à le vivre de plus ou moins loin, que cela nous touche nous directement ou quelqu’un de notre entourage. On le sait tous, le principe de l’escalade c’est de soulever son corps. Donc évidemment c’est très dépendant de notre poids, ce n’est pas une surprise. Et malheureusement c’est un fait, se sentir léger(e) est une sensation de dingue, on se sent voler sur les prises, on a l’impression que rien ne peut nous arrêter, on se sent plus fort que jamais. Le constat est là, il ne faut pas se mentir, oui ça marche à court terme, je pense qu’on a tous fait cette expérience. MAIS ce n’est pas pour autant que perdre trop de poids soit la clé, MAIGRIR N’EST PAS LA SOLUTION. Fort heureusement, l’escalade ne se résume pas à ça et il y a des moyens beaucoup plus sains et safe de progresser : la technique, le mental, la force, la puissance, la souplesse, … et le fait de se sentir bien dans son corps, et dans sa tête. Je vous invite d’ailleurs à lire le post très pertinent de Caro Minvielle sur ce sujet.

Lorsque je faisais encore de la compétition, j’ai entendu beaucoup, beaucoup d’histoires dérangeantes : une athlète qui devait peser ses céréales le matin parce qu’elle n’était pas assez fine par rapport aux autres, l’interdiction de prendre les escaliers ou d’aller courir parce que cela muscle les jambes et pèse trop lourd, une athlète qui se faisait vomir en coupe du monde, une autre à qui on disait qu’elle ne serait jamais forte si elle ne perdait pas plusieurs kilos, … Qu’est ce qui est vrai, qu’est-ce qui ne l’est pas, je n’en sais rien. Mais il y a des questions à se poser.

Mon expérience personnelle en tant que compétitrice est beaucoup plus « soft ». J’ai juste souvenir qu’on nous disait que ce serait bien de perdre un peu de poids avant les échéances importantes. Cela peut paraître anodin et pas trop abusé mais, mine de rien, c’est une réflexion qui reste dans un coin de ta tête et qui s’ancre doucement dans ta manière de vivre : pour perfer c’est bien de maigrir. Quand tu as 16 ans tu ne te demandes pas si c’est normal ou pas, si c’est bien ou pas, tu le fais. Lorsqu’on allait au restaurant en équipe je me souviens d’ailleurs avoir eu honte de prendre des pâtes plutôt qu’une salade comme beaucoup d’autres, honte de commander un dessert. Et puis j’ai finalement fait l’expérience ultime. J’ai récemment retrouvé un carnet chez mes parents dans lequel j’écrivais tous les repas que je prenais à cette période, et parfois à côté il y avait un (V), qui signifait « vomi ». Cela n’a pas duré très longtemps, j’avais probablement entendu des histoires de grimpeurs forts qui faisaient ça et l’adolescente que j’étais a simplement voulu l’expérimenter. Caprice d’adolescente qui se cherche, influence du sport ? Je n’en sais rien, mais c’est quelque chose qui s’est passé et que je retiens.

Tout cela était à petite échelle pour moi, à mon époque de compétitrice. On ne m’a jamais dit que j’étais trop maigre, je n’ai pas atteint d’extrêmes comme certaines personnes ont pu ou peuvent le vivre. En vérité j’ai plutôt eu des périodes plus compliquées bien plus tard, après avoir arrêté les compétitions. Lorsque je me suis blessée à la cheville il y a un an j’ai eu le pire raisonnement : « je ne peux plus faire de sport, je vais grossir donc quand je pourrai reprendre l’escalade je n’arriverai plus à me soulever, je serai nulle. » Donc, au lieu de prendre soin de mon corps et de lui apporter l’énergie dont il avait besoin pour guérir, j’ai mal et beaucoup moins mangé. Résultat, évidemment j’étais très forte en tractions et suspensions sur la poutre (je n’ai d’ailleurs pas encore réussi à retrouver ce niveau) mais je n’avais aucune énergie, mes ligaments n’allaient pas bien, j’avais les traits tirés, le visage fatigué et triste, je dormais mal. Et j’avais les mêmes jambes qu’un flamant rose. A cette époque une personne très proche m’a écrit « Il me semble relativement urgent d’attirer ton attention et te faire réfléchir sur ton extrême minceur et ta mauvaise mine. Ton sourire ne cache pas ta pâleur. » Je n’avais pas perdu 10 kg non plus mais, étant d’une nature déjà plutôt fine, cela se remarquait beaucoup.

Ce raisonnement ce n’est pas la première fois que je l’ai eu, le fait est que je l’ai eu à chaque blessure ou à chaque fois que je ne grimpais pas pendant plus de 3 jours, pensant donc que j’allais régresser. Dans ces moments je me sentais mal si je faisais 3 repas par jour, je n’acceptais d’en faire que 2. Il me semble que je n’ai jamais complètement abusé mais j’ai fait beaucoup de yoyo avec mon poids, ce qui n’est pas très sain. Et avoir ce raisonnement, ce n’est définitivement pas normal. Oui, bien sûr que si j’arrête le sport je risque de prendre un peu de poids mais non, cela ne veut pas dire que je n’arriverai plus à grimper. Encore une fois l’escalade ne se résume pas à un poids, il y a d’autres moyens de ne pas perdre son niveau.

Aujourd’hui je suis à + 3-4 kg de mon poids de forme, + 6-7 kg de mon poids flamant rose de l’année dernière (et j’écris cet article en mangeant du chocolat à l’orange). En toute honnêteté je ne suis pas complètement à l’aise et je redoute évidemment le moment où je vais renfiler les chaussons et devoir me soulever. Parfois je me dis que je ne pourrai pas regrimper fort en étant comme ça et qu’il faut absolument que je m’affûte (le mot préféré du grimpeur). MAIS en même temps j’ai pris du muscle (et oui, effectivement les biceps et les quadriceps ça pèse lourd), en ce moment je fais entre 5 et 6h d’exercice par jour en centre de rééducation, les journées sont très intenses et mon corps tient merveilleusement bien le coup. Je me sens en PLEINE FORME et physiquement FORTE. Et je fais 3 repas complets par jour. Alors on verra bien ce que cela donne sur le rocher la semaine prochaine mais, ce qui est sûr, c’est que je ne compte pas m’affamer pour gagner 5 mouvements dans mon projet. Je le redis, il y a énormément d’autres angles pour progresser.

BREF, tout ça pour dire que le problème existe bel et bien, il faut en être conscient et être vigileant. Il ne touche heureusement pas tout le monde, loin de là, mais on peut le rencontrer chez tous types de grimpeurs : les jeunes, les moins jeunes, les femmes, les hommes, les débutants, les plus expérimentés, les pros, les grimpeurs de loisir, … Cela peut être sans conséquence mais cela peut aussi en avoir de désastreuses. Perdre un petit peu pour se sentir mieux dans sa grimpe peut être acceptable, perdre plusieurs kilos à chaque fois que l’on se sent moins fort ne l’est pas. Moi j’ai la chance d’avoir une mère géniale qui me pèse à chaque fois que je rentre à la maison (oui, même à 29 ans) pour contrôler tout ça et qui m’engueule dès que je suis trop maigre donc je m’en sors bien. Merci Mams <3

Et enfin je terminerai sur cette note, je vous conseille également de lire l’article d’Alizée Dufraisse qui aborde ce sujet sous un autre angle. Je la rejoins totalement sur ce point, comme je l’ai dit c’est un problème qui existe mais il ne concerne pas tout le monde. Certaines personnes sont minces de nature, on a tous un métabolisme différent et être très mince ne veut pas forcément dire que l’on a un problème. Donc ouvrons l’oeil sans pour autant abuser !

Le Documentaire « Light »

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Nouvelle perf pour Pierre Le Cerf qui coche le 9a de « WRC » à Castillon

21 Fév

Si il y en a un qui s’éclate en falaise depuis l’arrêt brutal des compétitions, c’est bien le Niçois Pierre Le Cerf. En 2020, il réalisait pas mal de voies dans le 9ème degré, dont  « Punt X » dans les Gorges du Loup en septembre dernier qu’il réévaluait à 9a+ après la casse de plusieurs prises.


À lire égalementPierre Le Cerf coche « Punt X » et propose 9a+


Cette fois, c’est sur la falaise de Castillon que le Niçois a oeuvré avec l’enchaînement de « WRC », 9a libéré en 2009 par un autre Niçois, Kevin Aglaé. Pour la petite histoire, « WRC » n’est autre que le prolongement de la voie « Alien Carnage » cotée 8c+, à laquelle on ajoute une traversée pour rejoindre le relais de la voie d’à côté (« Taille fine »).

Il nous laisse son commentaire pour l’occasion:

Vraiment classe ce 9a! En plus d’être pas donné physiquement, il est dur mentalement : il faut grimper 7 minutes et ensuite se taper le crux qui consiste à faire 10 mouvements sur petites prises dans un pan très peu incliné, et puis tomber en haut et recommencer c’est « aaaarrrrgggg !?!?! »…  Quand tu réussis enfin à enchaîner les 7 minutes de grimpe en 8c+ puis les 10 mouvements du crux, tu termines pour finir en beauté par un petit jeté où tu envoies ta main sur une prise à viser mais que tu ne vois pas au départ… Donc c’est plus une épreuve mentale que physique cette voie! Par chance je n’ai jamais connu la chute à ce dernier mouv mais la peur y était… et la satisfaction était encore plus forte lors de la réussite !!

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Ethique: Simon Lorenzi répond aux critiques après la réussite de « The Big Island » assis, proposé à 9A

15 Fév

Depuis l’annonce de l’enchaînement de l’un des plus gros projet de Bleau par Simon Lorenzi, la version en départ assis de « The Big Island », pas mal de monde s’interroge sur un point de détail: l’utilisation d’un petit livre de poche sous sa genouillère pour compenser une jambe trop courte de 1 ou 2 cm sur un coincement de genou …

Pour faire taire les polémiques, Simon Lorenzi nous donne son avis…

J’ai effectivement utilisé un petit livre de poche sous ma genouillère car ma jambe était un ou deux centimètres trop courte.

Pourquoi je n’y vois pas d’inconvénients?

– Ça ne change absolument pas l’utilisation que l’on peut faire d’une genouillère. On doit faire les coincements de genoux exactement de la même façon et ceux-ci sont même parfois moins évidents car on a moins de sensations et moins de stabilité.

– Il y a déjà des différences d’épaisseur selon les genouillères. Alors pourquoi pas personnaliser la mienne en y rajoutant un petit centimètre, en sachant que la marge de manœuvre est très restreinte en terme d’efficacité (j’ai essayé avec un livre un peu plus gros et c’était mission impossible car totalement instable à cause du petit bras de levier en plus)?

– S’il venait à y avoir une utilisation plus poussée de ce genre de méthodes, je pense que les inconvénients auraient de fortes chances de contre-balancer les avantages et donc de ne pas rendre l’ascension plus facile

Pour autant:
Pousser à l’extrême et fixer des crochets ou je ne sais quels ustensiles dénaturerait entièrement l’utilisation de la genouillère. Cela se rapprocherait alors plus du drytooling que de l’ecalade, donc autant passer tout de suite aux crampons et aux piolets, c’est quand-même moins de bricolages!

Ce genre de débats sera toujours présent en escalade. C’est normal étant donné que nous évoluons dans un sport libre ou l’éthique est quelque chose d’assez personnel, dans une certaine mesure. Aurais-je dû renoncer à ce bloc car ma morphologie ne me permettait pas de mettre ce genou? Sûrement pas! Au lieu de me lamenter sur ma taille et de passer à autre chose, j’ai réfléchi et opté pour une nouvelle solution comme je l’avais fait pour le mouvement du crux en haut. Certes j’ai utilisé une aide matérielle mais cette méthode rentre dans le cadre de l’éthique que j’imagine et je suis entièrement transparent vis-à-vis de ça.

La question de l’éthique est toujours très compliquée à aborder en escalade, car chacun en fait sa propre représentation et sa propre interprétation. Il s’agit avant tout d’être en accord avec soi même et d’être transparent avec les autres.

Est-il plus éthique de braver l’humidité avec un ventilateur? ou de se strapper les doigts pour en augmenter la taille et verrouiller plus facilement des trous? Libre appréciation à chacun… Il y aura toujours ceux qui diront que seul le matos essentiel ne peut être utilisé, soit ça passe soit ça passe pas, et ceux qui répondront  « Qu’est-ce qu’on entend par matos essentiel? »

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Killian Chabrier coche à son tour le 8C de « The Big Island » à Bleau

15 Fév

Décidément, il y a un bloc plus en vogue que les autres en ce moment sur Bleau: la grosse proue de « The Big island » attire les foules. Alors que la version assise, proposée à 9A, vient d’être libérée par le Belge Simon Lorenzi, pas mal de monde tape également des essais dans la version classique en 8C, dont Killian Chabrier qui s’est offert l’enchaînement aujourd’hui.

Ce n’est pas tellement une surprise, on le savait en forme en ce moment, avec notamment la répétition de « Gecko assis », 8B+, au rocher de Bouligny il y a quelques semaines ou encore le top de « Kheops » assis, 8B+ également.

Voici son commentaire pour PG suite à la réussite de « The Big Island »:

Quand j’ai commencé a grimper a Fontainebleau, Big Island était le bloc mythique de la forêt de par sa difficulté et de par sa beauté, donc pour moi c’était un passage obligé.

J’ai mis mes 6 premières séances fin 2019 et début 2020 où j’ai réussi à caler le crux assez rapidement, mais la « grande Baffe » comme on l’appelle me posait problème compte tenu de mon envergure un peu limite pour cette méthode. A la suite de ces séances, j’ai enchainé une petite déchirure au biceps puis le confinement en début d’année qui m’a stoppé dans ma lancé. A la fin du confinement j’ai réussi à faire le grand mouvement mais bien trop aléatoire pour pouvoir espérer enchaîner.

Apres 3 séances à buter sur ce mouv’ j’ai décidé de laisser Big Island de coté pour aller faire d’autres classiques tel que « Khéops assis » ( 8B+ ) et « gecko assis » ( 8B+ ). Puis me disant qu’il fallait arrêter d’esquiver l’échec qu’était Big Island pour moi, j’y suis retourné début Février où j’ai enchainé tous les mouvements à la première séance. À la deuxième je tombe au dernier mouvement et à la troisième séance de l’année je l’enchaîne enfin !

Pour la cotation je laisse a 8C soft car je n’ai pas assez d’expérience dans le 8C pour pouvoir dire que c’est plus facile, même si la plupart des derniers répétiteurs pensent à un 8B+ hard.

Concernant version assise de Big Island, ce serait la suite logique, cette ligne est incroyable, Simon à surement fait la plus belle FA possible de la foret et en plus un des blocs les plus durs du monde ! Hâte de voir si les prochains répétiteurs confirmeront le 9A ou le décoteront à 8C+. Pour ma part je vais me concentrer sur les classiques qu’il me reste et quelques projets bien durs de la forêt !

La vidéo de l’enchaînement

 

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Scarpa Quantic, le nouveau chausson d’escalade polyvalent

11 Fév

Le Quantic est le tout nouveau modèle de chaussons d’escalade signé Scarpa. Son caractère principal : la polyvalence, poussée à son maximum. Le Quantic convient à tous les grimpeurs qui recherchent un chausson qui les accompagnera dans toutes les disciplines et qui sera durable dans le temps. Preuve en est avec ses 3,5mm de gomme Vibram XS Edge, qui offre une adhérence maximale. Fabriqué en microfibres de 5 pièces, le Quantic offre une excellente maniabilité et s’adaptera à de nombreuses formes de pied. Son système de double velcro assure une fermeture rapide et un maintien sûr. Doté du nouveau système HT, la tension est répartie de manière optimale du talon à la pointe, améliorant ainsi la précision des appuis. Disponible en version homme et femme, le Quantic est le chausson polyvalent par excellence, qui offre à la fois précision et confort.

Bien évidemment, nous ne manquerons pas de tester ces nouveaux modèles dès leur sortie.

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Historique! Simon Lorenzi annonce finalement le 2ème 9A bloc du monde!

09 Fév

9A bloc! Simon Lorenzi s’est lancé dans l’aventure du très très haut niveau en proposant le 2ème 9A bloc de la planète avec le départ assis de « The Big Island ». Pour rappel, le premier grimpeur à avoir proposé cette cotation extrême pour un bloc n’est autre que Nalle Hukkataival  avec « Burden of dreams ». Charles Albert avait également fait une proposition en 9A avec « No Kpote Only »,  ce dernier ayant été décoté à 8C par Nico Pelorson.


À lire également« No Kpote only » dans la poche pour Nico Pelorson qui propose de revoir la cotation à 8C bloc


Pour revenir au départ assis de « The Big Island », voici le commentaire de Simon Lorenzi sur ses réseaux sociaux:

« Soudain seul » (The Big Island assis) First Ascent. J’ai commencé à me projeter dans ce bloc juste après l’enchaînement de « Big Island ». Deux mois plus tard, j’étais de retour à Bleau pendant deux semaines. Malgré le mauvais temps, j’ai passé le plus de temps possible à essayer de comprendre les mouvements et les sections de liaison. Il m’a fallu 6 séances pour réussir la première partie. Ce n’était pas simple, et je n’étais pas habitué à la genouillère, donc c’était la partie la plus compliquée pour moi. À la fin de mon trip, j’étais prêt à faire de vrais essais. Le dernier jour, je n’étais pas loin de l’enchaînement, et je me suis dit « Je suis si proche en seulement 8 jours. C’est dur mais pas plus dur que 8C+ ». La suite montrera que je n’étais pas si proche de l’enchaînement finalement.

Une semaine plus tard, j’étais de retour pour deux jours et j’étais vraiment confiant. Mais il y avait toujours un problème et chaque solution que je trouvais ajoutait un nouveau problème à résoudre. Il m’a fallu 15 séances de plus pour résoudre des problèmes et affiner des détails dans les mouvements pour réduire ma dépense énergétique dans la première partie. Même le jour de l’enchaînement, j’ai trouvé de nouvelles petites astuces utiles…

Finalement, au total il m’a fallu environ 25 séances, ce qui est bien plus que ce à quoi je m’attendais. J’ai apprécié tout le processus de travail pour réussir cet enchaînement, et le petit challenge avec Camille Coudert et Nico Pelorson pour faire la First Ascent, c’était vraiment cool.

À propos de la cotation, je pense que c’est quelque chose entre un 8C + dur et 9A. Je ne sais pas si c’est 9A / V17 car je n’ai pas assez d’expérience pour le dire et il n’y a pas d’autre 9A dans le style pour comparer. Apparemment, ceux qui ont déjà essayé le bloc pencheraient plutôt pour 9A, mais personne ne le sait vraiment. Après pas mal de réflexion, 9A semble finalement être la cotation la plus appropriée. Je pense que c’est important de proposer des nouvelles références en escalade, ça tire le niveau vers le haut. Mais comme toujours, ce sont les prochaines répétitions qui confirmeront ou non la cotation! L’avenir nous le dira!

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Simon Lorenzi va-t-il entrer dans l’histoire avec la réalisation de « The big Island » assis…?

08 Fév

C’était le bloqueur en forme de l’année 2020… En effet, le belge avait fait parler la poudre avec de nombreuses grosses réalisations dans le 8C, et une facilité certaine à décoter certains blocs extrêmes, jugeant la cote parfois trop facile.

En réalité lorsque je fais ces propositions, j’essaie de me baser un maximum sur des faits et non sur mes sensations du moment.

Lors d’une longue interview en octobre dernier, il nous avouait se pencher sur son gros projet à Bleau, la version en départ assis du célèbre bloc « The big Island ». Pour rappel, la cotation de base de « The big island » est de 8C, une cotation que Simon Lorenzi trouve un poil soft.

Cette nouvelle version enchaînée par le belge ajoute un départ assis très loin d’être donné (il se murmurerait ici et là la cotation de 8A+, voir plus pour certains…), et pourrait donc faire grimper la cotation globale du bloc… Alors, 8C hard? 8C+? 9A ?? L’avenir nous le dira, nous attendons dans les prochains jours le commentaire de Simon Lorenzi…

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Aménagement du calendrier des compétitions pour la saison 2020/2021

08 Fév

Au regard de la situation sanitaire actuelle, le FFME vient d’annoncer un aménagement du calendrier pour la saison 2020/2021. Néanmoins, gardez à l’esprit que toutes ces dispositions se fondent sur une reprise théorique des compétitions, et que rien n’est encore acté.

Février-mars : suspension des compétitions nationales

A l’exception des sélectifs en équipes de France, il n’y aura pas d’épreuve de niveau national au cours de ces deux prochains mois.

Mais des compétitions de niveau inférieur pourraient tout à fait se tenir dans la mesure où cette pratique serait de nouveau autorisée.

Avril-mai : si les directives sanitaires le permettent, reprise des compétitions

Cette période permettrait un retour à l’activité et aux entrainements en salle.

Les compétitions pourraient reprendre avec éventuellement des étapes de coupe de France basées sur un nouveau calendrier national.

Les championnats régionaux seraient à nouveau programmés.

Les Championnats de France handi-escalade et difficulté vétérans restent inscrits pour l’instant sur les dates initiales (22-23 mai).

Juin : championnats de France de difficulté et championnat de France U12-U14

A ce jour, les Championnats de France de difficulté restent inscrits sur les dates initiales (4-5 juin pour les jeunes et 12-13 pour les seniors).

Le Championnat de France U12-U14 (Poussins et Benjamins) se déroulerait sur le dernier week-end de juin ou le premier week-end de juillet.

Juillet-août

Des épreuves nationales de bloc et de vitesse seraient organisées à des dates et en des lieux qui restent encore à déterminer.

Championnats de France ou trophées nationaux, ces compétitions viendraient clôturer une seconde saison bien particulière.

Selon l’évolution de la situation, des adaptations pourront être apportées.

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Restrictions sanitaires : les enfants grimpeurs en souffrance

08 Fév

La fermeture des salles de grimpe fait couler beaucoup d’encre et user beaucoup de salive. Reflet du monde actuel, les avis sont évidemment polarisés, au point que le dialogue devient parfois impossible entre des personnes qui pourtant partagent la même passion. Qui soulève le problème de l’impossibilité de pratiquer l’escalade en milieu couvert se trouve systématiquement face à un contradicteur qui rétorque « Oui mais l’escalade c’est avant tout une pratique extérieure ! » Et clôt le débat.

Cependant, pour bien comprendre la situation, il faut d’abord élargir sa vision du grimpeur du XXIe siècle. N’en déplaise aux puristes, l’escalade en tant que sport de masse est devenue aussi un sport d’intérieur. Le développement des salles l’a rendue accessible dans toutes les régions de France, y compris les plus plates. On peut aujourd’hui être bon grimpeur et habiter en Vendée.

L’escalade s’est aussi démocratisée. On peut aujourd’hui devenir bon grimpeur en ayant des parents qui ne jurent que par la plage l’été et la raclette l’hiver. Tout cela est rendu possible par la multitude de clubs présents sur tout le territoire, les bénévoles des petits clubs et les salariés des clubs moins petits. Donc l’escalade avant tout une pratique extérieure ? Non. Pas pour tout le monde. Pas en 2021. Et à l’instar des adultes adeptes de la grimpe, les restrictions actuelles ont des conséquences bien réelles sur les enfants grimpeurs.

Tous les grimpeurs n’ont pas la chance de grandir au pied d’une falaise ni d’avoir des parents eux-mêmes grimpeurs. Les restrictions sanitaires ont donc signé l’arrêt pur et simple du sport pour certains enfants, comme en témoigne Alexandre*, un petit citadin de 10 ans. « Normalement entre l’escalade et l’escrime je fais du sport tous les jours mais là, plus rien. » Entre nervosité accrue et difficultés d’endormissements, son père pense qu’il n’est pas assez fatigué, ou plutôt uniquement nerveusement par sa journée d’école. Selon lui, l’absence de soupape de décompression qu’offre le sport représente un manque important dans son équilibre. « De plus, ajoute-t-il, les séances de sport à l’école ont elles aussi été stoppées, les enfants ne bougent pas de la journée si ce n’est aux récréations et lors du trajet en trottinette« . Effectivement, la recommandation d’une heure d’activité physique par jour pour les enfants semble être la grande oubliée de la pandémie.

Même constat pour le père de Léo* et Lisa*, deux jeunes Picards de 11 et 14 ans. « Nous sommes à 3h de route de Fontainebleau et les quelques sites situés en Belgique sont inaccessibles. Sans parler du couvre-feu qui rend difficile la sortie à la journée ! Je suis très en colère. Nous avons l’habitude de grimper en famille, les enfants font 3 à 4 séances par semaine depuis des années et là je constate de la lassitude et même de la résignation »

Résignation, tristesse, fatigue, dégoût, absence de motivation et même dépression, les mots choisis sont forts dans les dizaines et dizaines de réponses recueillies grâce au questionnaire que nous avons diffusé via Facebook et dans deux clubs du Rhône et de Saône-et-Loire. Le constat est inquiétant : environ 23 % des enfants ont perdu leur motivation pour le sport et plus de 41% ont remplacé leur temps de sport par une activité sédentaire (dessin, bricolage, jeux vidéos, télévision, etc), soit au total 64 % – presque deux enfants sur trois – qui ne bougent plus ou pas assez.

Même si la tendance sur les réseaux sociaux est de s’exprimer surtout quand ça ne va pas, la quantité de réponses obtenues en un temps court (moins d’une semaine) permet de penser que les conséquences de l’interdiction du sport en milieu couvert est un sujet de préoccupation très important.

À la question « Constatez-vous un changement de comportement chez votre enfant depuis le dernier confinement et notamment depuis l’interdiction des sports en milieu couvert ? », seuls 19% des répondants n’ont pas vu de changement notable chez leur enfant. Dans leur grande majorité, les parents qui ont répondu au questionnaire l’ont fait car ils constatent chez leur enfant une nervosité accrue et de la tristesse, ainsi que des difficultés à s’endormir et de la fatigue.

La mère d’Axelle*, 11 ans, confirme : « Nous habitons dans la Vienne (Nouvelle Aquitaine), il existe bien une falaise mais je ne suis pas grimpeuse donc je ne peux pas l’accompagner. Elle ressent de l’injustice et se chamaille beaucoup avec sa soeur qui a le droit de pratiquer son sport (le foot), sans parler des histoires de cour de récréation. Elle passe beaucoup de temps devant les écrans, n’a plus la possibilité de se changer les idées et est coupée de ses amies de l’escalade. Si seulement l’escalade pouvait recommencer ! »

Pour 76% des parents interrogés, il est difficile de ne plus voir leurs enfants s’épanouir dans son sport et avec ses amis. Leurs enfants ont globalement entre 7 et 12 ans (63% des répondants), l’âge où les bases de la socialisation sont bien acquises mais où les amitiés se consolident, l’âge où on rigole parce que le copain a atterri dans le panier de corde en redescendant de sa voie, l’âge où on encourage la copine à se battre dans deux mouv’ qui restent avant le relais et où on admire celle qui tente un jeté engagé dans le gros dévers de la mort…

Mais actuellement, rien de ces récits épiques de retour de séance. A la place, les parents ne peuvent que constater que leur enfant « manque de relations sociales », « reste dans sa chambre à ne rien faire », « manque d’évacuation mentale » et qu’il est « difficile d’absorber son stress ».  Certains confient qu’ils vivent eux aussi très mal de voir leur enfant « pleurer de tristesse et de frustration » et passer à côté d’une activité qui lui permettait d’acquérir « un peu de confiance soi et de nouvelles aptitudes ».

L’inquiétude porte aussi sur la crainte d’un impact sur la santé physique de leur enfant. Car l’enfance, c’est aussi le moment où on prend des habitudes d’hygiène de vie qu’il est très difficile de modifier par la suite. L’inquiétude semble généralisée car elle est aussi exprimée par les parents d’enfants qui pratiquent un sport en plus de l’escalade.

Les effets du sport sur la santé sont pourtant bien connus, entre réduction du stress, diminution du risque de maladie cardiovasculaire et d’obésité, les bénéfices sont nombreux, valables à l’instant T comme pour le futur. Selon une étude anglaise publiée en mars 2018 dans la revue Aging cell, la pratique régulière d’un sport permet aussi de conserver un système immunitaire performant. Interrogés par le magazine Sciences et Avenir, les auteurs sont formels : « nos résultats apportent maintenant des preuves solides pour encourager les gens à faire de l’exercice régulièrement tout au long de leur vie »

La sédentarité à long terme, c’est exactement ce que craint la mère de Maëlis*, 8 ans et demi, qui pratique normalement l’escalade et la gymnastique dans la région de Clermont-Ferrand. Elle aussi est en colère : « Avec des masques et du gel, on peut toujours s’adapter, on l’a fait tant que c’était permis« . Sa fille est passée « de six heures de sport par semaine à rien, alors qu’elle a un fort besoin de bouger. »

Est-il nécessaire de rappeler que la sédentarité reste le fléau du siècle ? Selon la Fédération Française de Cardiologie (FFC), chaque année la sédentarité tue plus que le tabac. Et selon les épidémiologistes de l’Université de Cambridge (GB), la sédentarité serait responsable d’environ 670 000 morts par an en Europe, ce qui en ferait la première cause de mortalité dite évitable.

Mais le restera-t-elle – évitable – encore longtemps si rien n’est fait pour encourager les enfants à bouger ?
Il ne s’agit pas seulement de fustiger les jeux vidéos ou de juger les parents qui laissent leurs enfants regarder la télé pendant des heures. Il s’agit plutôt d’un problème de fond, de considération et de valeur qu’on donne à l’activité physique.

Parmi les personnes interrogées, 43% ont répondu que l’école de leur enfant avait purement et simplement cessé toute activité sportive en classe, pourtant obligatoire dans le programme scolaire. A la place, double dose de français, de maths, de dessin ou de théâtre. Certes les enfants ont des lacunes qui se sont accentuées à cause du premier confinement, certes les activités artistiques sont importantes, indispensables même.

Mais ce faisant, entre interdiction de pratiquer en gymnase et dévalorisation de la pratique scolaire, n’est-on pas en train d’inculquer aux enfants l’idée que l’activité physique n’est pas essentielle ?

Nous sommes capables d’écouter et de suivre les recommandations des scientifiques pour nous protéger du coronavirus. Ne pourrions-nous pas faire de même lorsqu’ils s’accordent pour dire que l’activité physique, par ses bienfaits sur le système immunitaire, le métabolisme et la santé psychique, est capitale pour l’organisme humain ?

Texte: Amandine Verchère

Un grand merci à toutes les personnes qui ont répondu au questionnaire et aux nombreux parents de grimpeurs qui ont laissé leurs coordonnées pour témoigner.

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« Ça chauffe »: un nouveau 9a dans la besace pour Mathieu Bouyoud

04 Fév

En novembre dernier, c’est le jeune Tanguy Merard qui clippait la chaîne de « Ça chauffe » à Seynes, c’est au tour d’un boulimique de falaise d’en venir à bout, le savoyard Mathieu Bouyoud (31 ans). Connu et reconnu pour ses nombreuses voies dans le 9ème degré (une bonne grosse vingtaine!) mais également pour ses talents d’équipeur, il nous a laissé son commentaire…

J’ai essayé le 9a « Ça chauffe » en fin d’année 2020 et quelques week-ends en 2021. Pour l’hiver, Seynes c’est vraiment parfait. Beaucoup mieux qu’en Savoie en ce moment pour grimper. Du coup je me suis investi dans cette voie. Le plus dur pour moi a été la première partie assez bloc et très à doigts. Je ne l’ai passé qu’une seule fois samedi dernier, pour mon run victorieux. Après il te reste un 8b de rési. Côté projets, pas grand chose de prévu pour le moment, on verra ce qu’on a le droit de faire ! Ce qui me motive le plus pour le moment c’est d’ouvrir des voies à côté de chez moi!

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Jonathan Flor décote fort à Crevillent: 9b -> 8c+/9a

04 Fév

De retour proche de chez lui du côté d’Alicante (Sud est de Espagne) suite aux récentes tempêtes qu’a subit l’Espagne, Jonathan Flor est allé jeter un oeil aux quelques voies qu’il n’avait pas encore réalisé dan le coin. Direction la falaise de Crevillent, avec pour objectif « Ataxia Extension » (9a+) et « Ataxia Hyper Extension » (9b).

Il n’aura pas fallu bien longtemps à Jonthan Flor pour clipper le relais de ces deux lignes, largement surcotées selon lui puisqu’il ne proposerait pas plus que 8c+/9a pour l’hyper extension.

Ces ajustements de cotation n’ont rien à voir avec une guerre d’égo ou quoique ce soit dans le genre, je donne simplement mon avis…

Fin 2019, Jonathan Guadalcazar avait été le premier à libérer cette extension, en proposant 9b. En réponse à Flor, il précise que selon lui des prises auraient été modifiées après son passage, rendant l’ensemble plus facile.

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Après 2 ans de pause forcée, Salomé Romain revient plus déterminée que jamais…

31 Jan

Après une blessure en 2019 et une année 2020 sous le feu d’une crise sanitaire mondiale, il était temps pour Salomé Romain de se recentrer sur l’essentiel, l’escalade. Salomé remonte la pente, doucement mais surement, et tout laisse penser que nous devrions la revoir bientôt sur le devant de la scène internationale… Nous lui avons donc posé quelques questions sur les 2 dernières années écoulées, ainsi que sur ses objectifs futurs.


Salut Salomé, comment vas-tu depuis le temps ? 

Je fais du mieux que je peux pour faire sortir quelques rayons de soleil dans ces moments difficiles de la vie.
Sûrement semblable au bilan de 80% de la population française, mon année 2020 a été très douloureuse.
La situation sanitaire face au Covid-19 fait partie des éléments qui ont contribué à cette année noire ; mais aussi la perte tragique de Luce puis celle de mon grand-père quelques semaines plus tard et enfin celle de mon plus fidèle compagnon de vie il y a 3 semaines …
Je ne crois pas qu’on puisse dire que je vais bien, ce serait mentir, mais mon caractère de battante ne laissera pas la vie me mener par le bout du nez. Alors je continue d’avancer, de grimper et c’est bien là que j’y trouve mon havre de paix.

Après une année « off » en 2019, et une année « Covid » en 2020, que deviens-tu ? 

2019, une année « off » non voulue. J’ai malheureusement été très limitée en compétition puisque je me suis bien amochée la cheville 1 semaine avant le Championnat de France de diff’ et donc 3 semaines avant le début du circuit des Coupes du Monde. Jackpot ! Plâtre, puis botte, puis rééducation intensive puis entrainements à 1 pied ont rempli mon agenda pendant 4 mois.
La fédération m’a tout de même offert l’opportunité de participer à la coupe du monde de Xiamen en Chine. C’était un report de la sélection en Equipe de France que j’avais, sur la fin de saison. Je termine 10ème, aux portes de la finale. C’était très encourageant, mais dommage c’était la seule pour moi !

Puis voilà 2020, on ne va pas revenir dessus … Je pense qu’en répondant à la première question on a déjà un bel aperçu. Mais il faut toujours garder des pensées positives, et cette année elles sont dédiées à ma saison de bloc ! Ayant abandonné cette discipline dès ma première année minime, j’ai finalement réinvesti le bloc à fond pour des raisons bien évidentes. Etonnement, je m’éclate ! Chaque séance dans une salle, chaque stage Equipe de France, chaque compétition, c’est une nouvelle entrée dans un gigantesque parc d’attractions ! Je joue, je progresse constamment et ça me plaît énormément !

Alors que tu n’étais pas dans la préparation des JO de Tokyo, tu nous a annoncé te lancer dans les jeux de Paris 2024, pourquoi ce choix? 

Effectivement j’ai choisi, dès l’annonce de l’intégration de l’escalade au JO de Tokyo, de ne pas m’investir dans ce projet. Le niveau à atteindre dans les 3 disciplines ne me semblait pas réalisable en si peu de temps. J’ai préféré continuer de m’investir pleinement dans ma discipline, la difficulté, où j’avais déjà de superbes projets de haut-niveau à réaliser.

Mais maintenant que le combiné bloc/diff’ au Jeux de Paris 2024 est annoncé, tout a changé. C’est devenu mon objectif suprême. Tout mon investissement tourne autour de lui. Je reste toujours aussi passionnée par ma discipline de prédilection, la diff’, dans laquelle mes progrès sont à nouveau visibles cette dernière saison. Mon niveau était un peu stagnant depuis 2 ans mais aujourd’hui les choses ont changé et ça repart de plus belle. Le bloc y est-il pour quelque chose ?

Quant au bloc, discipline que j’avais totalement abandonné, je m’investis à ce jour à 3000%. Et ce qui est agréable c’est que ça marche, je suis récompensée de mon travail alors c’est encore plus motivant pour continuer et aller encore plus loin.
Tous ces éléments positifs me font prendre conscience que je suis capable d’aller prendre ma place au JO de Paris 2024 ! Aujourd’hui, je suis dans le « game » et je compte bien y rester.

Qu’est-ce que cela implique pour toi en tant que grimpeuse? Et dans ta vie en général? 

Cela implique un énorme investissement, beaucoup de remise en question aussi, parfois des choix difficiles sur les stratégies d’entraînements puisqu’il y a maintenant non pas 1 discipline à préparer mais 2 ! ça implique beaucoup de peau aussi, haha, le bloc ça ponce bien !

Aussi, en Juin prochain, je serais normalement diplômée ergothérapeute si la soutenance de mon mémoire se passe bien … C’est donc le début de la vie active. Il va falloir que j’organise ma vie de manière à pouvoir tout concilier et cela avec brio. Mais l’organisation c’est plutôt mon truc alors j’ai déjà mes petites idées.

Pour Paris, il ‘agira de combiner le bloc et la difficulté. On a souvent entendu que tu n’étais pas pré destinée pour le bloc du fait de ta petite taille, qu’en penses-tu? Comment vas-tu relever le défi et faire mentir tout le monde? 

Tous ceux qui pensent cela sont des gens pessimistes mais moi je suis conquérante ! Ces pensées négatives ne m’atteignent pas parce que j’ose, je relève le défi et moi j’y crois ! Et je sais qu’il y a quelques personnes autour de moi qui y croient aussi. Ça a toujours été plus dur pour moi, par rapport à ma taille, tout le monde le sait. Et ça continuera de l’être, jusqu’à Paris, mais c’est comme ça et je m’entrainerais dur pour aller au bout de mon projet. J’ai d’autres qualités qui compenseront autant qu’elles le pourront ces centimètres manquants …

Comment s’organisent tes entraînements actuellement ? 

Avec ce nouveau projet en tête, les stratégies d’entraînements ont été bousculées et finalement je me rends compte que c’est une bonne chose ! Il y a notamment beaucoup plus de bloc et de travail gestuel. Je dois en faire +++ pour rattraper mon absence de plusieurs années dans cette discipline et donc mon manque d’expérience. Je ne suis pas encore très à l’aise dans le nouveau style (coordo, skate, …), ce qui me demande tout un apprentissage, un peu en retard face à la nouvelle génération.

 On te voit beaucoup plus régulièrement sur le rocher, et notamment en bloc, une nouvelle passion? 

Arthur Ternant, mon copain, fait également parti de l’une des raisons pour lesquelles j’investis beaucoup le bloc. Il est même peut-être l’élément déclencheur qui m’a redonné goût à cette discipline que j’avais presque fini par détester. Et évidemment Arthur apprécie beaucoup le caillou, alors c’est vrai que je suis amenée à le suivre régulièrement. Cette année, j’ai fait mon premier 8A bloc, à Rioupéroux (« Shifumi »), les sensations que j’ai vécues étaient incroyables. C’est fou de grimper depuis l’âge de 6 ans et de pouvoir ressentir des choses pareilles 18 ans plus tard.

Si tu devais retenir quelque chose de positif pour cette année 2020, ce serait quoi?

Mes progrès en bloc et en diff’.

Qu’est-ce qu’on peut te souhaiter pour 2021? 

Si tu proposes …  je crois que j’aimerais que la vie soit plus douce avec moi en 2021 parce que c’est quand même ce qui permet de se sentir bien dans ses climbing shoes 😊. J’aimerais que tous les progrès que je réalise depuis quelques mois en bloc et en diff’ continuent encore et encore parce que ça représente une bonne part de mon bonheur. Ce sont aussi quelques pas de plus qui me rapprochent doucement mais sûrement de mes rêves …

Un dernier mot à ajouter? 

En illustration à cette interview, en doigt d’honneur à 2020, en réponse à ce qui ne croient pas en moi et en mémoire de Luce :  « Conquérant qui ne se prends pas la tête, rêveur qui n’a pas lâché » (Luce DOUADY 2003-2020).

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LaMec: centre de formation d’excellence

30 Jan

Antoine Girard, qu’on connaît pour ses récentes belles coches en bloc, nous par le de son spot d’entraînement, fait maison, qui répond au doux nom de « LaMec »…


L’ancêtre du pan tel qu’on le connaît aujourd’hui a été érigé en l’an 2015 après JC. A cette date, le nom « La Mecque » désignait encore seulement un lieu de culte et pas encore un haut lieu de grimpe.

À cette époque seul un comité très restreint de personnes grimpait sur le pan qui n’avait pas beaucoup d’atouts pour attirer d’autres amateurs de varappe. Du haut de nos 1m50, les 3m de dévers nous paraissaient largement suffisants pour s’entraîner. On va dire qu’à cette période nous n’avions pas de grande exigences, l’escalade dans les petites SAE du coin était pour nous le seul critère de référence.

Quelques années passèrent et en 2018 après une surchauffe du cerveau pendant les révisions du BAC j’ai décidé de refaire l’intégralité de mon pan… Le matin : bricolage et l’après-midi : révision. À partir de ce moment là, les habitués ont été fidélisés et de nouveaux grimpeurs ont commencé à montrer les premiers signes d’une addiction sévère. C’est à peu près à cette période que le nom de La Mecque a été donné. Il me semble que c’est un des nouveaux arrivant qui a sorti la phrase : « c’est la Mecque de l’escalade ici », et c’est resté. Toutefois, pour des raisons de copyright et pour ainsi éviter que s’abatte sur nous la colère divine, nous avons jugé plus raisonnable de changer l’orthographe : c’est ainsi qu’est né le label « LaMec », le nom actuel de la structure. Avec cette nouvelle appellation d’origine contrôlée, LaMec s’est mis à créer toute sorte de produits dérivés, de la fabrication de prises d’escalade de luxe à l’organisation des LaMec Rockstars, jusqu’à lancer récemment son propre studio de production spécialisé dans les blockbusters à gros budget. Son professionnalisme et ses splendides effets spéciaux ont permis à LaMec de créer une secte qui compte à ce jour plus de 600 adeptes…

Arrivés en 2020, année du Covid (le changement d’orthographe n’aura donc pas suffi à éviter la colère divine…) qui marque un véritable tournant pour LaMec, avec une forte augmentation de la fréquentation, la signature de nouveaux partenariats et la création d’une dalle en plus du pentu principal. Les contributions apportées par chacun nous ont aussi permis d’ajouter un mobilier de qualité au abord du pan qui fait aujourd’hui la joie de nos fessiers en plus de renforcer la convivialité du lieu. Et puis vint ce fameux petit trip en Suisse, et la rouste dans « Off The Wagon » qui m’a fait remettre en question le sens de ma vie… Pourquoi une dalle ? Deux semaines après cette révélation, cette dalle absurde était remplacée par un panneau à 45° et une proue pour donner naissance au plus incroyable spraywall de France. Depuis ce nouvel agrandissement, de nombreuses personnes souhaitent venir s’entraîner à LaMec… Peut-être en raison du manque de structures similaires dans les nombreuses salles de bloc françaises ?

A ce jour LaMec est ouvert à tous et permet à de nombreux grimpeurs d’Auvergne/Rhône-Alpes de venir s’entraîner. Une bonne émulation est présente et tout le monde est bien accueilli si tant est qu’il ne s’aventure pas à poser une lolotte et ou un genou, car ce genre de gestuelle diabolique est banni du Saint Pan…

Allez nous suivre sur Instagram pour connaître la suite des aventures :

Pour cette fin d’article, on vous laisse avec une vidéo mettant en scène nos talents de cinéastes et d’acteurs à l’occasion de cette 3ème extension du pan.

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On The Wall: des séjours escalade en falaise dans le quart sud-est

29 Jan

Deux DE, une nouvelle entreprise qui propose des séjours en falaise, voilà ce qui vous attend avec « On the Wall ». Mais qui se cache derrière cette nouvelle société? Ce sont les deux instigateurs qui nous répondent…

Rémy et moi-même, Olivier, avons décidé de nous unir mais pas dans la vie. Lorsqu’on aime passionnément, cela devait fatalement arriver…  Après 8 mois de labeur, notre enfant précoce émerge des limbes de nos cerveaux et entre dans la vie carnassière du web.

Notre bébé s’appelle « On the Wall » et propose des stages d’escalade en falaise (au début on pensait le nommer On the Wall Again mais c’était un peu long). Tous les grimpeurs sont conviés à lui rendre visite, il accepte de nombreuses personnes autour de son berceau sans broncher.

Mais, au juste, qui sommes-nous et que signifie ce mystérieux premier paragraphe?

Nous aimons tous deux l’escalade, passionnément. Rémy depuis ses 18 ans où il a commencé à se familiariser avec les salles parisiennes puis bien sûr à Fontainebleau. Un déménagement salutaire pour Grenoble l’a rapproché de falaises fort fréquentables et, de falaises en grandes voies, à passer son diplôme d’état d’escalade, il y a 5 ans. Pour ma part, ayant des parents grimpeurs, mon avenir était tout tracé, même s’il m’a fallu 25 ans pour le comprendre (et un passage par l’Education Nationale). Toujours est-il qu’en 2015, je me décide à entrer en formation de « moniteur d’escalade » et j’y rencontre une belle bande d’amoureux du caillou qui passent leur temps libre à squatter au pied des falaises. L’un d’eux est Rémy, évidemment, avec qui j’aurai tout le temps de faire plus ample connaissance au cours d’une grande voie mémorable (Deux Ages à Presles) où nous triompherons avec l’art, la manière et un orage au-dessus de la tête.

Le diplôme en poche, nous nous installons respectivement dans le Vercors et en Ardèche. Nous y travaillons saisonnièrement au printemps et en été avec les touristes de passage qui veulent essayer les falaises locales. Le reste du temps, nous grimpons beaucoup, près de chez nous et parfois bien plus loin (la Jordanie pour le dernier voyage en date).

Nous aimons grimper, c’est certain, mais on aime bien transmettre aussi. Alors, depuis mars dernier, on travaille assidument à créer ce site internet (surtout lorsqu’on est confinés).  Aujourd’hui, il est bichonné et mis en ligne et nous attendons avec  impatience nos premiers grimpeurs.

Nos encadrements, le printemps et l’été, sont concentrés sur la découverte de l’escalade en demi-journée. Aussi, nous avions terriblement envie de nous diversifier en proposant des séjours destinés à des personnes grimpant déjà (certaines en salle, d’autres en falaise). La palette de stages proposés est donc vaste tant il y a de choses à apprendre. Les sites de pratique se situent dans le quart sud-est : Corse, Calanques, Verdon, Ardèche et Vercors même si nous envisageons d’organiser quelques séjours plus exotiques.

L’esprit des stages est de pouvoir transmettre ce qui nous anime devant un bout de caillou et de rendre chacun autonome dans sa pratique. C’est pourquoi, nous privilégions des stages d’au moins trois jours. Cela permet de prendre le temps d’appréhender la falaise, un approfondissement des techniques de sécurité (et aussi de mieux se connaître !).

Au plaisir donc de vous présenter notre enfant et surtout de se rencontrer en falaise!

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Janja Garnbret et Domen Skofic grimpent la grande voie artificielle la plus longue du monde

28 Jan

Découvrez en images un projet fou avec Janja Garnbret et Domen Skofic qui grimpent la grande voie artificielle la plus haute du monde. Au programme, 360m d’escalade sur 13 longueurs allant du 7b au 8b+ sur la « Slovenia’s Trbovlje Power Station ».

Produit par Redbull, les images sont aussi magnifiques qu’impressionnantes, on vous laisse découvrir tout ça juste ici. 

Un petit extrait pour vous mettre en haleine:

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par JANJA GARNBRET (@janja_garnbret)

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Escalade et nutrition – Arrêt du sport et réconfort : quand le grignoter remplace grimper

24 Jan

Avec la fermeture des salles d’escalade, beaucoup d’entre nous ont perdu leur activité sportive hebdomadaire et avec elle, un précieux défouloir. Si certains ont compensé avec la course à pieds ou le vélo, d’autres se sont retrouvés privés de leur sport favori, sans rien pour évacuer le stress habituel auquel s’ajoute celui de la situation sanitaire. Dans ces circonstances, il n’est pas rare d’entendre les copains se plaindre de tomber dans le chocolat ou le comté à intervalles réguliers, comme si manger devenait le seul moyen d’obtenir sa dose de bien-être.

Lorsque nous sommes soumis à des stresseurs qui génèrent de l’anxiété ou d’autres émotions négatives comme la colère, nous sommes en réalité face à deux types de situation : soit nous pouvons mettre en place une stratégie permettant de résoudre le problème initial, soit il n’existe pas de solution immédiate. Dans ce cas, nous devons recourir à des solutions palliatives pour diminuer notre niveau d’adrénaline et de cortisol. Et avec la pandémie, l’accès à la plupart de nos solutions de réconfort nous est interdit. Chacun d’entre nous possède un répertoire d’activités réconfortantes et quand il n’y a plus de sorties entre amis, plus de cinéma, plus de shopping, plus de concert, plus d’escalade, plus rien, il reste encore la nourriture. Et ce n’est pas grave.

Il faut comprendre que ce lien entre réconfort et nourriture, nous le construisons dès la naissance. Lorsque le bébé passe en quelques heures d’un milieu aquatique, nourri-logé au chaud, lumière tamisée et sons atténués à l’environnement de la salle de naissance, son organisme est soumis à un stress intense. Or dans ses premiers instants, le bébé est aussi nourri, enveloppé dans les bras de sa mère et c’est là que la relation entre nourriture et réconfort se crée.

C’est pourquoi quand on cherche du réconfort et que toutes nos stratégies sont hors de portée, il reste encore le chocolat et le comté. Ou le saucisson. Ou les gâteaux apéro. Ou le quatre-quarts de mamie.

Un aliment réconfortant, c’est souvent un aliment gras et si possible sucré mais surtout, il est indispensable que ce soit un aliment particulièrement affectionné afin d’activer le circuit de la récompense. Ce groupe de neurones cérébraux produisent ainsi de la dopamine et des endorphines…c’est à dire les mêmes neurotransmetteurs que lorsqu’on pratique son sport préféré.

Alors c’est normal d’avoir pris du poids pendant le confinement à cause du grignotage de réconfort ? Oui, et le coeur du sujet n’est pas le nombre de kilos pris. En réalité, le plus important est de savoir si votre relation avec les aliments a changé à cause de cette crise.

L’arrêt brutal du sport n’entraîne pas immédiatement de modification de l’appétit, ce qui fait que la balance apports/dépenses énergétiques est temporairement favorable à la mise en réserve.

Mais si vous êtes un mangeur qui écoute sa régulation naturelle, qui laisse aux aliments leur chance de jouer leur rôle réconfortant Il y a de fortes chances que vous n’ayez pas faim (ou moins faim au repas) suivant un grignotage. De fait, vous ne vous forcez pas à manger et on peut parier que vous retrouverez votre affutage dès la reprise de l’escalade.

En revanche, si en plus d’avoir pris quelques kilos ce grignotage envahit votre mental, si vous vous mettez à table sans faim car « il ne faut jamais sauter un repas » ou bien « je vais manger de la salade pour annuler les rillettes » et surtout, si les aliments ne jouent pas leur rôle réconfortant mais génèrent encore plus d’anxiété, alors votre rapport à l’alimentation n’est plus serein et il vous faudra probablement un peu d’aide pour revenir en arrière.

Texte: Amandine Verchère

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Des hauts et des bas en 2020, mais un nouvel objectif pour Nao Monchois: les JO 2024

23 Jan

Après une année 2020 difficile moralement, « des montagnes russes » comme il le dit, Nao Monchois nous parle de ses nouvelles ambitions, avec notamment en ligne de mire les JO de Paris 2024. 


Alors 2020, que dire !

Je pourrais la comparer à des montagnes russes : des hauts très haut et des bas très bas. Pour sûr une année qui m’a fait grandir en temps que personne.

Que cela commençait bien! Je m’étais investi à 12000% dans les championnats d’Europe de difficulté et la première étape se déroula pour le mieux, en prenant ma place en Équipe de France lors d’un sélectif plus que stressant, car il n’y avait que 2 tickets. Malheureusement, les Championnats d’Europe furent reportés, et nous étions bien loin de nous imaginer l’ampleur du COVID.

Il s’en est suivi un 1ier confinement magique, où nous nous sommes retrouvés avec Hugo Parmentier, Mathieu Miquel, et Luce dans une grande maison à la montagne (chez ses parents), où régnait une atmosphère paisible, entre entraînements à muerte et jardinage, on se sentait comme en autarcie (presque à vivre nu caché par une feuille de vigne). Nous décidions par la suite de concrétiser notre entraînement dans un projet à Céuse, en découvrant le travail de voie : la gestion de l’état de forme, de l’envie, de la peau, des conditions, la patience (très compliqué pour moi) … tout un tas de paramètres nécessaire pour LE run. Ce n’est plus comme en compet, il faut ne faut plus « juste » s’arracher et bien se classer, il faut enchaîner la voie. Ainsi que je réalisa mon premier 9a « le cadre », en en apprenant énormément sur moi et en faisant de très belles rencontres.

Le 14 juin, la tempête

Le 14 juin, en falaise avec des amis à côté de Besancon, je descends d’une voie et regarde mon téléphone par curiosité. Une dizaine d’appels manqués de mon entraîneur Mike Fuselier, Luce est décédée sur l’approche de Tetard Park, à 2 pas de chez elle. Nous retournions par la suite passer une semaine de deuil à Céuse avec mes parents et de proches amis, lieu où nous avons vécus tant de belles choses. Malgré tout, nous passons des moments incroyablement forts. Un déferlement d’attentions, de tendresse, de soutien de la part de mes proches et amis, je ne les remercierai jamais assez.

J’aimais bien heureusement trop l’escalade et la vie pour me morfondre dans mon lit, et je me suis dit que mes hommages seraient en accomplissant de belles choses. La coupe du monde de Briancon, tenue fin août, en faisait partie. Une préparation épicée par des stages chamoniards sauce harissa extra forte chez Momo (Romain desgranges), une motivation décuplée, j’ai grimpé libéré et heureux et réalise ma première finale en Coupe du Monde.

Et 2021 alors ?

Je m’entraîne d’arrache-pied pour progresser en bloc et en difficulté en rêvant des Jeux de Paris 2024. La première partie de saison est consacrée au bloc, où je dois apprendre la gestuelle typique de la discipline et également acquérir la force et la mobilité pour être compétitif. Je travaille depuis un moment avec Williams Belle en mobilité et les effets commencent à arriver, je peux lever la papatte plus haut! 😉 Et il est certain que ce gain physique et gestuel m’apportera en difficulté, où je compte accrocher des finales et podiums internationaux (dès qu’il y en aura….) Pleins d’objectifs de progression, mais j’ai tellement hâte de revenir en compétition pour voir ce que cela donne!

En tout cas un grand merci à ma famille, mes amis, et à mes partenaires sans qui cette aventure ne serait pas possible : Planetgrimpe, La Sportiva, Beal, la Fondation INP, Grandes Heures Nature et Myleore.

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Nalle Hukkataival inquiet pour l’avenir de l’escalade aux Grampians

22 Jan

En Australie, la situation du spot incontournable des Grampians devient de plus en plus problématique. Actuellement sous le coup d’une interdiction totale de l’escalade (conséquence de la présence de peintures aborigènes), de nombreux grimpeurs se mobilisent pour tenter d’enrayer cette interdiction, dont le bloqueur Nalle Hukkataival qui lance un message d’alerte sur ses réseaux. Si il est évident que les secteurs abritant ces peintures historiques doivent être interdits à la grimpe, l’interdiction totale sur l’ensemble de cet immense site semble disproportionnée.

Pour aider les grimpeurs à retrouver leur terrain de jeu, Nalle propose d’écrire au parc national où se situe les Grampians: parkplan@parks.vic.gov.au.

Même un petit mail rapide peut être d’une grande aide afin de montrer la mobilisation des grimpeurs. La communauté compte sur vous!

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