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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Compétition : résultats du sélectif équipe de France de bloc 2023

13 Mar

Ce week-end se tenait un sélectif national dans la salle Karma à Bleau, pour tenter d’obtenir sa place en équipe de France et prendre part aux premières Coupes du Monde de blocs de la saison. Voici les résultats, commentés par les deux vainqueurs.

Deux semaines seulement après le Championnat de France de bloc 2023, quelques-uns des meilleurs compétiteurs du pays renfilaient leur maillot pour s’affronter de nouveau. Cette fois, pas de show, ni de public, cette compétition se déroulait à huis clos, dans la salle Karma de Fontainebleau. Comme le décrit Mathieu Ternant, « c’est une compet particulière, avec une ambiance particulière, mais ça me plaît, j’aime bien les sélectifs ». Il faut dire que l’enjeu était de taille : décrocher une place en équipe nationale et porter le maillot français sur les premières étapes de Coupes du Monde de la saison 2023.

Agathe Calliet : l’heure de la revanche a sonné !

Chez les femmes, elles étaient quatorze à vouloir décrocher le précieux sésame. Autant dire que la concurrence s’annonçait féroce. Au programme de ce samedi 11 mars, deux circuits de Coupe du Monde : un premier de cinq blocs le matin et un second de quatre blocs l’après-midi, du niveau d’une demi-finale mondiale.

Dès le début de la compétition, Agathe Calliet, donne le ton. « J’étais dans un état mental assez « neutre », je ne me suis pas posée de questions, je ne me suis pas projetée sur le résultat, je voulais juste venir pour grimper et faire au mieux, je pense que ça s’est senti dans mon escalade », commente la jeune femme. Elle était la toute première compétitrice de la journée à s’élancer dans le premier circuit. « Ça m’a permis de ne pas passer trop de temps à cogiter en isolement le matin », raconte-t-elle. Agathe arrive concentrée au pied du premier bloc. « Je me suis juste dit que j’allais grimper, que c’était de l’escalade, et que c’était ce que je faisais tous les jours ». Résultat ? Elle enchaîne le premier bloc à vue. Une sacrée performance de la part de la Valentinoise, puisqu’après elle, aucune grimpeuse n’arrivera à atteindre le top de ce passage. « Le fait de flasher le premier bloc m’a bien lancé, ensuite j’ai réussi les trois autres blocs en peu d’essais, et je suis tombée en haut du dernier. Je ne pensais pas être capable de si bien m’exprimer (c’est rare de toper autant de blocs dans un circuit à Karma 🤣) », raconte-t-elle le sourire aux lèvres.

La grimpeuse de 19 ans, qui était l’une des grandes favorites au titre national, était passée à côté de sa compétition à Valence deux semaines plus tôt. Elle avait terminé 7ème, aux portes des finales, en topant un bloc alors que le temps était écoulé en demi-finale. « J’avais un goût d’inachevé et une « revanche » à prendre », décrit-elle. Ce sélectif tombait donc à pic ! Avec 4 blocs et 5 zones, elle trustera la première position du classement provisoire. « Je venais de gagner le tour. Ensuite je suis restée bien concentrée pour le circuit de l’après midi, j’ai mangé mon dessert préféré (les vrais savent ce que c’est), et je me suis mise dans ma bulle ».

Une fois la pause méridionale passée, le deuxième circuit de la journée commençait. « Je l’ai abordé de manière assez détendue », confie-t-elle. Pourtant, de nouveau, Agathe met tout le monde d’accord. Elle sera la seule grimpeuse à se payer le premier bloc à vue, pourtant bien loin de ses points forts comme elle l’explique : « C’était une dalle bien technique, plutôt mon anti style mais je m’en sors bien… ». Elle enchaîne ensuite le second passage en trois essais, mais bute dans les deux derniers tracés, parvenant toutefois à valider les prises de zone. Seule Zélia Avezou fera mieux qu’elle, ce qui lui vaudra la première place du deuxième circuit.

Au total, Agathe Calliet s’impose au classement général, après avoir terminé première du circuit 1 et deuxième du circuit 2. Elle devance Zélia Avezou (troisième, puis première) et Clothilde Morin (deuxième et septième). « Ce résultat me fait super plaisir. Je suis allée chercher dans mes ressources pour réussir. Je suis satisfaite de l’état d’esprit que j’ai eu sur cette compétition, avec un mental d’acier mais aussi une bonne gestion de la pression et de mes émotions. Je suis heureuse que le travail, les entraînements, les stages, l’investissement paye. Merci à tous ceux qui m’accompagnent au quotidien ; Victor, William, mes parents, les copains. J’ai hâte des échéances qui arrivent avec la saison internationale. Ça va être de belles expériences et j’ai hâte de tout donner », conclut Agathe.

Une pensée pour Valentine Mangin, qui s’est violemment blessée à la cheville en retombant dans l’un des blocs du premier circuit. Nous lui souhaitons un bon rétablissement !

Les résultats féminins du sélectif :

Mathieu Ternant fait parler l’expérience !

Chez les hommes, le combat a fait rage également. C’est d’abord Antoine Girard qui s’est illustré en venant à bout des cinq blocs du premier circuit. Une performance qu’il sera le seul à réaliser. Le jeune français sera l’un des trois seuls compétiteurs à valider le bloc 1 (aux côtés de Thomas Lemagner et Adrien Lemaire). Puis, il enchaînera le second passage en deux essais, avant de signer un flash des blocs 3 et 5 et de valider le bloc 4 en quatre essais. C’est donc tout naturellement qu’Antoine prenait la première place du classement provisoire. La compétition démarrait également plutôt bien pour Mathieu Ternant, qui terminait 4ème avec 4 blocs en 5 essais. Mais l’Ardéchois avait envie de plus : « Bizarrement, après la petite claque prise au Championnat de France, j’ai plutôt bien réagi et j’étais très motivé à prendre une revanche. Je me sentais vraiment bien, fort physiquement, bien dans mes sensations et surtout plutôt confiant et détendu », explique Mathieu. « Le premier circuit n’était pas très dur, avec un premier bloc assez bizarre dans un dièdre, où je passe complètement à côté ».

Mais quelques minutes plus tard, les cartes étaient rebattues et un nouveau tour débutait. Cette fois, Mathieu Ternant tirera son épingle du jeu et s’offrira la première place du second circuit, particulièrement exigeant sur le plan physique. En effet, la moitié des compétiteurs de l’après-midi n’atteindra aucun sommet, tandis que l’autre moitié devra se contenter d’un seul top. Sauf Mathieu Ternant, qui validera deux blocs, ce qui lui vaudra la première place de ce circuit. « Ça tabassait fort dès le début », confirme Mathieu. « Je fais deux blocs, et un troisième mais hors temps. Finalement, deux tops suffiront pour m’assurer la victoire de ce tour ».

Au total, c’est lui qui remporte la première place de ce sélectif et qui décroche son billet pour les premières Coupes du Monde de la saison. « Ce n’est pas un titre, mais ça fait énormément plaisir. C’était un gros combat mental de rebondir suite au Championnat de France. Il y avait une place à prendre et je l’ai prise donc je suis très heureux et soulagé ».

Quelques points derrière lui, on retrouve Antoine Girard (cinquième du second circuit) et Adrien Lemaire (septième du premier circuit et deuxième du second tour).

Les résultats masculins du sélectif :

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Shawn Raboutou, sur le point d’enchaîner un nouveau 9A bloc ?

09 Mar

L’Américain Shawn Raboutou travaille actuellement « Soudain Seul » 9A à Bleau et ses essais sont très prometteurs !

Il compte déjà deux blocs 9A à son actif… Le troisième va-t-il tomber bientôt ? Après avoir passé quelques semaines en Finlande à déchiffrer les mouvements de « Burden of Dreams », Shawn Raboutou s’est tourné vers le seul 9A qu’il n’avait encore pas essayé : « Soudain Seul » à Fontainebleau.

Contrairement aux fois précédentes, où l’Américain avait gardé secrets ses projets (allant même jusqu’à annoncer ses ascensions dans « Alphane » et « Megatron » des mois plus tard), il communique maintenant beaucoup plus sur ses travaux en cours. Dans une récente vidéo, Shawn nous montrait ses progrès dans le joyau de Nalle Hukkataival, « Burden of Dreams ». Il vient maintenant de publier une nouvelle vidéo sur sa chaîne Youtube, où on le découvre en train d’essayer « Soudain Seul », le premier 9A de Bleau.

« Soudain Seul », parmi les blocs les plus difficiles au monde

Actuellement, la ligne la plus dure de Bleau s’appelle « Soudain Seul » et a été enchaînée pour la première fois en février 2021 par le Belge Simon Lorenzi. Il s’agit du départ assis du célèbre 8C « The Big Island », libéré en 2011 par Vincent Pochon. Cette nouvelle séquence ajoute dix mouvements supplémentaires autour de 8B/+, portant la cotation finale à 9A. C’est en tout cas la proposition de Simon Lorenzi, qui a utilisé un exemplaire du livre ‘Soudain, seuls’, d’Isabelle Autissier, glissé sous l’une de ses genouillères pour réussir l’un des pas.

Deux mois plus tard, Nicolas Pelorson a signé la deuxième ascension et a décoté le bloc à 8C+. Camille Coudert a répété la ligne à son tour en février 2022, et a partagé la proposition de Lorenzi. « J’ai comparé ce bloc à des classiques que j’ai eu l’occasion d’essayer, comme « Off the wagon assis » 8C+, « Dreamtime » 8B+/C, « The story of two worlds » 8C, « La rustica » 8C ou encore « La révolutionnaire » 8C+ et « No kpote only » 8C+. Et j’en suis arrivé à la conclusion que “Soudain Seul” était vraiment beaucoup plus dur que tous ces blocs. C’est pour cela que j’ai décidé de confirmer la cotation de 9A bloc pour “Soudain Seul” comme l’avait proposé Simon Lorenzi », avait déclaré Coudert.

Récemment, Shawn Raboutou s’est rendu en France et a mis les doigts dans cette ligne. Bien que le bloc lui ait résisté, avec notamment un mouvement qui lui a posé problème, le solide Américain lui a attribué la cotation de 9A dans le titre de sa vidéo.

Si Shawn réussit à cocher cette ligne, il sera le seul grimpeur au monde à compter trois 9A blocs à son carnet de croix. Il partage actuellement le titre du plus grand nombre de 9A enchaîné avec Simon Lorenzi.

La vidéo de Shawn Raboutou dans « Soudain Seul » :

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Retour sur le premier 8B+ bloc de Stasa Gejo à Bleau

08 Mar

Stasa Gejo a enchaîné « Mécanique Élémentaire » 8B+ à Fontainebleau en novembre dernier. Un mini documentaire au sujet de cette ascension vient de sortir.

Stasa Gejo est l’une des meilleures bloqueuses au monde, aussi forte en compétition que sur le rocher. Lors d’un voyage à Bleau cet automne, elle a réalisé « Mécanique Élémentaire » 8B+, qui est devenue la plus grosse performance de son carnet de croix.

« L’année dernière, je l’ai essayé pour la première fois et je suis tombée amoureuse de la ligne. J’ai fait tous les mouvements, mais malheureusement, la pluie m’a empêché de l’essayer davantage », avait-elle déclaré. « Après trois séances la semaine dernière, tombant dans le dernier mouvement dynamique environ 5 ou 6 fois, je l’ai fait avec les doigts gelés, congestionnée et épuisée. C’était une belle bataille que je n’oublierai pas. Il y avait tellement de gens qui me soutenaient et me poussaient jusqu’à la fin. »

Grâce à cette performance, la grimpeuse serbe est devenue la troisième femme à enchaîner un 8B+ à Bleau. Melissa Le Nevé avait réalisé la première ascension féminine de ce bloc en 2017 mais sinon, à part Oriane Bertone, aucune autre femme n’a réalisé de 8B+ dans la forêt bellifontaine.

Le documentaire de cette performance :

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Aidan Roberts libère un nouveau 8C bloc à Ticino

06 Mar

Aidan Roberts a réalisé la première ascension d’un nouveau 8C au Tessin, en Suisse : « Unison », un bloc dans son pur style !

Un panneau déversant, une série de minuscules prises de main, des pieds qui dépassent de quelques millimètres à peine… Il n’en fallait pas plus pour éveiller la curiosité d’Aidan Roberts. Il y a tout juste un an, le grimpeur britannique apercevait cette face, lors de son premier voyage au Tessin, en Suisse. Mais son excitation s’estompait rapidement : la zone d’atterrissage était dangereuse (voire inexistante) et les prises extrêmement sales. Au point qu’il lui était impossible de savoir si la ligne était réalisable ou non.

Ce bloc lui sortira de la tête, jusqu’à ce que Shawn Raboutou lui montre de nouveau cette pièce de roche l’automne dernier. La petite flamme s’est aussitôt rallumée. De retour au Tessin, Aidan passera une journée à défricher les prises et à mettre en place des rondins au pied du bloc, afin de créer une zone d’atterrissage digne de ce nom. « Mais ça semblait encore un peu dangereux d’essayer », avoue Aidan. Le lendemain, il motive une troupe pour l’aider à finaliser ses travaux. Ainsi, James Pearson, Caroline Ciavaldini, Luke Murphy, Tom Peckitt et Giuliano Cameroni se joignent à lui et fabriquent une solide terrasse en bois, rendant plus sûre les chutes dans ce bloc. « Alors que la nuit tombait, nous avons été en mesure d’essayer les mouvements et nous nous sommes finalement rendu compte que la ligne était possible », raconte Aidan.

Le processus de travail dans ce bloc pouvait enfin commencer. Et il ne durera pas très longtemps. « Je suis rapidement revenu et je me suis immédiatement mis au boulot », commente Aidan. Pourtant, même après le nettoyage des prises, la ligne semblait dure. Mais elle était dans le pur style du Britannique : de petites arquées demandant beaucoup de précision et des prises de pied tout aussi minuscules. « La vraie difficulté résidait dans le fait de coordonner le haut du corps et le bas du corps, et de rester en tension au fil des mouvements », explique Aidan. Grand adepte de l’entraînement sur panneau, le grimpeur de 25 ans ne mettra pas longtemps à enchaîner cette ligne. Après avoir calé les principaux mouvements, il parviendra à se rétablir au sommet du bloc lors de son tout premier essai depuis le bas. « Unison », 8C était né.

Concernant la difficulté, il déclare : « C’est difficile d’évaluer le niveau, surtout quand cela me convient si bien. Le style me correspond presque parfaitement. Mais il faut faire un choix, alors j’opte pour le 8C. Espérons que de futures ascensions permettront d’y voir plus clair ».

Mais ce qui compte avant tout pour Roberts, ce sont les bons moments partagés autour de ce bloc. « J’ai tellement de bons souvenirs liés à cette ligne, que finalement la cotation n’a pas tellement d’importance », termine-t-il.

La vidéo de son ascension dans « Unison » 8C :

 

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Alex Megos : « l’escalade c’est 99% d’échec »

03 Mar

Alors que Yannick Flohe a enchaîné cinq blocs entre le 8B+ et 8C+ lors de son récent voyage au Tessin, rien n’a fonctionné pour Alex Megos, qui a cumulé les échecs.

« L’escalade c’est 99% d’échec ! Yannick a fait de belles croix lors de ce voyage en Suisse. Mais pour moi, c’était plus une question d’échec. Parfois tu gagnes, parfois tu apprends », déclare Alex Megos.

Ce n’est pas un secret que l’échec fait partie de l’escalade. Pour Alex Megos, elle représente même 99% de notre pratique. Dans sa dernière vidéo, le champion allemand nous montre que même les meilleurs ne dérogent pas à cette règle. Alors qu’il ne parvient pas à réaliser de blocs durs, son compatriote Yannick Flohé enchaîne les succès. Au total, lors de ce voyage à Chironico, Yannick enchaînera cinq blocs entre le 8B+ et le 8C+. Il retiendra notamment une journée exceptionnelle où il se rétablira au sommet du 8C+ « Ephyra », quelques minutes avant d’enchaîner « From Dirt Grows The Flowers » 8C. Le grimpeur allemand a ensuite effectué la première ascension de « Return of the Dreamtime » 8C+, une variante directe du célèbre « Dreamtime » 8C.

Nombreux sont les grimpeurs professionnels à donner l’impression que l’escalade est facile, même dans les blocs les plus durs du monde. Alex Megos ne fait pas exception. Mais il n’hésite pas non plus à partager les moments moins glorieux, parfois fastidieux et frustrants sur le rocher, comme c’est le cas dans sa dernière vidéo.

« L’échec fait partie du jeu », conclut-il.

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Voici quelques unes des plus belles vidéos d’escalade américaines !

03 Mar

La société de production américaine Louder Than Eleven a récemment publié gratuitement plusieurs vidéos sur l’escalade libre aux États-Unis. Alex Honnold, Emily Harrington et Jorg Verhoven sont quelques-uns des principaux protagonistes de cette série de vidéos documentaires.

Jorg Verhoeven dans « The Nose » – 25 minutes

Jorg Verhoeven a passé un mois dans la vallée du Yosemite en octobre 2014 avec un seul objectif en tête : enchaîner en libre « The Nose ». Dans la vidéo, Verhoeven explique pourquoi la voie est si difficile, ce qui motive les grimpeurs du monde entier à tenter l’ascension libre de ce monstre rocheux et comment il a lui-même vécu cette expérience.

L’ascension en libre de « Golden Gate » par Emily Harrington – 17 minutes

En 2015, Emily Harrington a signé l’ascension en libre de « Golden Gate », soutenue par son partenaire Adrian Ballinger. Elle a réussi les 41 longueurs de cette emblématique grande voie, qui comprenaient la redoutable « Monster Offwidth », après avoir passé six jours sur le mur. Cinq ans plus tard, en 2020, et après avoir subi un accident sur la même voie en novembre 2019, elle l’a refait en libre et en moins de 24 heures.

Jorg Vehoeven et Katha Saurwein font face au « Dihedral Wall » – 16 minutes

En novembre 2016, Jorg Verhoeven a réalisé son pèlerinage annuel dans le Yosemite pour tenter la deuxième ascension en libre de « The Dihedral Wall ». La première a été réalisée par Tommy Caldwell en 2004 et était alors devenue l’ascension en libre d’une grande voie la plus difficile du Yosemite. Sa femme Katha Saurwein l’accompagnera dans cette aventure, et parviendra également à enchaîner en libre « Final Frontier » sur Fifi Butress.

Alex Honnold et Emily Harrington en libre dans « Solar Flare » – 6 minutes

Dans le sillage de Conrad Anker et Peter Croft, qui ont ouvert Solar Flare en 2007 et réalisé la première ascension libre en 2009, Alex Honnold et Emily Harrington cherchent à répéter la voie dans le plus pur style. Situé sur The Incredible Hulk, l’une des meilleures parois de granit des États-Unis, « Solar Flare » compte 350 mètres, neuf longueurs et atteint des difficultés allant jusqu’à 7c+.

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Une nouvelle performance sur le rocher pour Adam Ondra !

02 Mar

Adam Ondra a enchaîné un nouveau 8c à vue avec « Radar Ez », tandis qu’il a essayé de nouveaux projets dans la région de l’Alt Urgell, en Espagne, aux côtés de Patxi Usobiaga.

Adam Ondra a passé quelques jours à Oliana, chez son ami et ex-entraîneur Patxi Usobiaga. Son objectif était d’essayer de nouveaux projets ouverts par son hôte et tenter « Esclatamasters » à vue. Depuis que Patxi s’est installé dans la région catalane de l’Alt Urgell, il n’a cessé d’équiper et de développer de nouveaux secteurs ou d’élargir le nombre de possibilités dans des endroits déjà bien connus comme l’Arc, à Perles, où « Esclatamasters » 9a est la King Line. À droite de cette voie, Usobiaga a équipé quelques lignes en 2020, peu avant l’explosion de la pandémie. Parmi elles se distinguent « Jo Puc » et « Pucmasters », deux voies qui sont encore à l’état de projet, se situant entre le 9a+ et le 9b+.

C’est précisément dans ces deux voies qu’Adam Ondra a concentré son activité lors de sa visite. Le Tchèque visait la première ascension de « Jo Puc », un 9a+ très intense qu’il a failli réaliser. « Malheureusement, lors de mon meilleur essai, mon talon a zippé et je suis tombé », explique Adam. Ce dernier a également mis les doigts dans « Pucmasters », une version plus directe de « Jo Puc » qui pourrait valoir 9b+. « C’est l’une des plus belles lignes dures que j’ai jamais vues », avoue le Tchèque, qui devra revenir pour tenter de libérer ce bijou.

Le troisième jour de son trip, Adam Ondra a décidé de se tourner vers un nouvel objectif : tenter d’enchaîner à vue « Esclatamasters », un 9a très résistant libéré par Julian Ramon en 2006, qui remonte un superbe mur bleu sur la falaise de Perles. Initialement cotée 9a par Ramon Julian, la plupart des répétiteurs avaient trouvé cette cotation excessive et l’avaient ramenée à 8c+. Cependant, une prise a cassé dans le haut de la voie au début de l’été 2015, faisant remonter la cotation à 9a. Cela faisait bien longtemps qu’Adam Ondra avait cette voie en tête. Il se l’était gardée de côté pour la tenter à vue. « Je pensais que ce voyage pouvait être le bon ». Alors le Tchèque a enfilé ses chaussons et s’est élancé dans ce tracé résistant. Malheureusement, il manquera de peu son essai. « Je me sentais plutôt bien et les conditions étaient bonnes, mais pendant que j’étais dans la voie, le vent s’est arrêté, il a fait chaud d’un coup et j’ai manqué de force. Je pensais pouvoir faire ces deux voies pendant ce voyage, « Jo Puc » et « Esclatamasters » mais finalement, je n’ai pu faire ni l’un ni l’autre. J’en voulais trop et au final je n’ai rien obtenu… C’est aussi ça l’escalade », commente humblement Ondra.

En guise de lot de consolation, il a tout de même réalisé la première ascension de « Radar Ez » 8c, qu’il a enchaîné à vue.

Patxi Usobiaga a documenté la visite d’Adam Ondra dans une série de deux vidéos. Dans la première, ils grimpent dans la maison de Patxi, où il a récemment rénové toutes ses structures d’entraînement, et dans la seconde, on voit Adam grimper à Perles et terminer la vidéo par l’enchaînement à vue de « Radar Ez » 8c.

L’épisode 1

L’épisode 2

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Oriane Bertone et Mejdi Schalck champions de France de bloc 2023 !

26 Fév

Les nouveaux champions de France de bloc 2023 s’appellent Oriane Bertone et Mejdi Schalck ! Sans grande surprise, les deux favoris de la compétition se sont imposés au terme d’une belle finale à Valence.

Un premier titre de champion de France pour Mejdi Schalck

« Le titre national restera chambérien », avait vivement annoncé Paul Jenft, champion de France 2022, quelques minutes avant les finales de cette édition 2023. Il ne s’était pas trompé. La couronne nationale reste à Chambéry, puisqu’elle passe de la tête de Paul Jenft à celle de Mejdi Schalck.

Les Massicois, pourtant présents au nombre de trois en finale, n’ont rien pu faire face au duo savoyard survolté. Le bloc 1, plutôt basique, sera enchaîné par tous les finalistes, sauf Adrien Lemaire (ce qui lui coûtera d’ailleurs le podium). Le second bloc ne bouleversera pas le classement, puisqu’aucun compétiteur ne parviendra à atteindre le top, ni même la prise de zone. Il faut dire que la coordination en no-foot prévue par les ouvreurs était particulièrement difficile à réaliser dans le temps imparti. Mais même s’il n’enchaîne pas le bloc, Mejdi Schalck montre une nouvelle fois qu’il est le plus fort, en étant tout proche de tenir la fameuse prise de zone.

Les choses s’accélèrent de nouveau dans le troisième tracé des finales, situé sur le panneau positif de Valence. Un premier jeté latéral conduisait à une petite série d’arquées, qu’il fallait maîtriser en équilibre. À ce jeu, Paul Jenft est le plus fort et enchaîne le bloc lors de son tout premier essai. Mejdi Schalck est presque tout aussi efficace ; il mettra un essai supplémentaire. Ça passe aussi pour Léo Avezou (2 essais), Thomas Lemagner (5 essais) et Adrien Lemaire (5 essais). Finalement, Sam Avezou sera le seul finaliste à ne pas valider ce passage.

Tout était donc encore possible dans le dernier bloc des finales, qui débutait par une première compression, avant de se poursuivre par deux mouvements dynamiques. Cette fois, nos premiers protagonistes à s’élancer dans cet ultime tracé se cassent les dents un par un. Jusqu’à l’arrivée d’Adrien Lemaire, qui enflamme le public en libérant le passage après trois essais. Juste après, Mejdi Schalck frappe encore plus fort : il atteint la prise finale lors de son premier essai dans le bloc, et saute dans un cri de joie retentissant, recouvert par les acclamations du public. Il le sait, en enchaînant ce dernier bloc, il vient de décrocher le titre de champion de France 2023.

Derrière lui, on retrouve le tenant du titre 2022, Paul Jenft, qui décroche cette année la médaille d’argent, tandis que le podium est complété par Léo Avezou.

Les résultats des finales

Oriane Bertone, sacrée championne de France de bloc 2023

Elle était la grande favorite de la compétition. On se demandait même comment le titre pouvait lui échapper. Pourtant, ce matin, lors des demi-finales, Oriane Bertone était avertie par la concurrence : elle n’avait pas le droit à l’heure. Mais des erreurs, la Réunionnaise n’en a pas commis dans ce tour de finale.

Alors que les premières finalistes faisaient face à un premier bloc aérien très complexe, Oriane l’enchaîne à vue. Le sourire aux lèvres et avec une facilité déconcertante. C’est comme si la gravité n’avait eu aucun effet sur son corps. Le ton était donné, la machine Bertone lancée. Et difficile, voire impossible, d’arrêter la jeune française quand elle part sur un tel rythme. Galvanisé par l’enjeu et l’ambiance électrique, elle donne un grand coup de masse dans le bloc 2, en s’offrant le seul et unique top. Elle prenait alors une avance considérable sur toutes les autres finalistes. Plus que jamais, le titre de champion de France qu’elle convoitait tant (et dont elle était passée à un cheveu l’an dernier), lui tendait les bras.

Pas de surprise dans le bloc 3. Enfin si, mais plutôt du côté de l’ouverture. Dans cette dalle, les ouvreurs avaient proposé un concept dans lequel il fallait se retourner face à la foule. Un geste technique et spectaculaire, qui sera réussi par trois grimpeuses : Oriane Bertone, Selma Elhadj Mimoune et Flavy Cohaut.

À ce moment des finales, Oriane Bertone avait réussi tous les blocs de la compétition, depuis les qualifications. Allait-elle réaliser le grand Chelem en toppant le dernier bloc ? Elle s’en approchera de près, en ramenant les deux mains en compression sur la dernière prise, mais ne parviendra pas à la tenir. Mais pas grave. Avec son large sourire communicatif, Oriane salue la foule, le regard pétillant. Elle venait de décrocher son premier titre de championne de France de bloc seniors.

En étant la seule à valider le dernier bloc des finales, Selma Elhadj Mimoune est sacrée vice championne de France. Enfin, c’est Flavy Cohaut qui complète le podium.

Le replay de la finale masculine

Le replay de la finale féminine


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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des demi-finales

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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des demi-finales

26 Fév

Ça y est, nous connaissons enfin les noms des grimpeurs qui se disputeront le titre national dans quelques minutes ! Voici les résultats complets des demi-finales du Championnat de France de bloc 2023.

Chambéry VS Massy : la bataille est lancée !

Chez les hommes, la moindre erreur se payait cher. Trois tops et quatre zones n’étaient pas forcément suffisants pour prétendre à la finale. Encore fallait-il être efficace et mettre le moins d’essais possibles. Au sommet du tableau, on retrouve l’un des grands favoris de cette compétition, Mejdi Schalck. Le Chambérien tire son épingle du jeu, non sans mal. Si l’énorme coordination du premier bloc n’est qu’une formalité pour lui, il s’avoue vaincu dans la dalle, ne validant que la prise de zone dans les toutes dernières secondes. Il se remet dans la course dans le troisième bloc, plus physique, composé d’une série de pinces, avant de valider le bloc 4, le plus exigeant sur le plan énergétique. Toutefois Mejdi l’avoue : il a bien cru qu’il n’aurait pas les ressources nécessaires pour toper ce bloc, si intense. Mais pas d’inquiétude pour le jeune prodige français, qui occupe bien la première place du classement à la fin du tour.

Derrière lui, on retrouve le trio de grimpeurs massicois emmené par Adrien Lemaire et suivi des frères Avezou, Sam et Léo, qui réalisent un très beau circuit. Tous les trois enchaînent trois blocs et valident quatre zones. « Je suis confiant pour les finales », affirme Adrien Lemaire, qui aura grimpé à son meilleur niveau sur ce tour de demi-finale.

Pourtant, « le titre national restera chambérien ! », rétorque Paul Jenft. Lui qui remportait son premier titre de Champion de France seniors l’année dernière compte bien conserver sa couronne. Mais rien n’était gagné d’avance pour le jeune homme de 19 ans, qui doit sa présence en finale à un essai seulement. La bataille contre Chambéry semble définitivement lancée.

Au milieu de cet affront entre Massy et Chambérien, on retrouvera un grimpeur toulousain en finale tout à l’heure. Thomas Lemagner, 14ème des qualifications hier, parvient à décrocher sa place dans le top 6 ce matin, enchaînant 3 blocs en 9 essais, soit trois de moins que Paul.

Du côté des « anciens », c’est la déception. Si Micka Mawem entamait parfaitement bien sa compétition en réalisant un impressionnant flash du premier bloc, il passe ensuite complètement à côté de son circuit. Bien qu’il trouve une shunte dans le bloc 2, il ne parvient pas à concrétiser jusqu’à la prise finale. Bizarrement, il ne bouge pas dans le bloc sur pinces et manque de concrétisation dans le dernier bloc, s’avouant vaincu, à la 16ème place. Manque de réussite également pour Manu Cornu, qui ne décrochera pas un deuxième titre national ce week-end. Le grimpeur de la team Block Out ne valide que le premier et le dernier bloc, terminant à la 10ème place. Celui qui semblait être le grimpeur le plus fort physiquement ne sera pas non plus en finale cet après-midi : François Kaiser passe à un cheveu du top 6, ne validant pas la prise de zone du bloc 2. Pourtant, dans les trois autres tracés, le Marseillais nous aura livré une incroyable démonstration de force.

Le top 6 masculin

+ Les résultats complets hommes

Oriane Bertone challengée !

Si sa prestation d’hier laissait penser qu’Oriane Bertone allait se balader tranquillement jusqu’à la première marche du podium, voilà qu’une grimpeuse est venue la bousculer en demi-finale ce matin : Zélia Avezou. La petite dernière de la fratrie, qui terminait troisième des qualifications hier, frappe fort en trustant la première place des demi-finales. Elle sera la seule avec Oriane Bertone à valider tous les blocs du circuit. La Parisienne le fera en neuf essais, tandis qu’il en faudra dix à la Réunionnaise. Si les cartes seront redistribuées en finale, le spectacle promet d’être grandiose !

Derrière ce duo de tête, deux grimpeuses parviennent à valider trois blocs : Flavy Cohaut et Lola Sautier. Enfin, avec deux blocs à leur actif, Lily Abriat et Elma Elhadj Mimoune décrochent les deux dernières places restantes du top 6.

La plus grosse déception nous vient de la locale de l’étape, Agathe Calliet, qui termine 7ème, aux portes des finales. Faisant partie des favoris, la grimpeuse de Mineral Spirit, manque de peu sa place en finale. Elle toppait le bloc 3 alors que le gong de fin avait déjà retenti et manquait également d’une ou deux précieuses secondes dans le dernier bloc.

Le top 6 féminin

+ Les résultats complets femmes

La suite du programme

Dimanche 26 février

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums


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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications femmes

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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications femmes

25 Fév

Très largement dominées par Oriane Bertone, les qualifications féminines du Championnat de France de bloc 2023 viennent de s’achever à Valence. Récap complet de ce tour sous haute tension.

Après les hommes ce matin, c’était au tour des femmes d’en découdre, dès 13h30 cet après-midi. À peine les ouvreurs avaient-ils changé les blocs que le gong de début de la compétition sonnait. Et quel départ tonitruant ! La première compétitrice à s’élancer n’était autre que la locale de l’étape, Agathe Calliet. La grimpeuse de Mineral Spirit, 4ème des derniers Mondiaux de la jeunesse, a été accueillie dans un tonnerre d’applaudissements sur les tapis. Elle sera la première à inaugurer le bloc 1, qu’elle enchaînera après huit essais.

Le public s’est enflammé tout de suite après, lors de l’arrivée d’Oriane Bertone. Deuxième compétitrice à s’élancer, nous nous attendions à voir la Française en forme après ses précédents résultats à l’international… Nous n’avons pas été déçus ! Dans tous les tracés, la Réunionnaise s’est illustrée à sa manière, dégageant une aura dont elle seule a le secret. Au fil des blocs, Oriane impressionne. Elle lâche un petit essai dans le skate du bloc 1. Imperturbable, elle enchaîne le bloc 2, à doigts et exigeant physiquement, à vue. Elle réitère dans la dalle du bloc 3, se payant le luxe de tracer directement tout droit à la force de ses triceps, sans utiliser les deux grosses prises à sa droite. Le bloc 4 ? Oriane le valide de nouveau à vue, avant de s’offrir le dernier tracé, le plus physique (qui ne sera enchaîné que deux fois durant toute la compétition) au bout de trois essais. Rien à dire, la jeune tricolore de 17 ans a été impériale, et en l’absence de Fanny Gibert cette année, on se demande ce qui pourrait bien l’écarter du titre national.

Derrière, le nombre de tops s’égrène très vite.Entre la première du classement et la cinquième, on compte déjà deux blocs d’écart. Pire encore, il y a cinq blocs d’écart entre Oriane, première des qualifications et Lana Bonnal, 20ème et dernière qualifiée pour les demi-finales, qui décroche son ticket pour la suite de la compétition sans aucun top.

En deuxième position, on retrouve Flavy Cohaut, très efficace dans son début de circuit. Elle valide les quatre premiers blocs en neuf essais, s’avouant vaincue dans le dernier passage seulement. Derrière, Zélia Avezou et Julie Roquebernou décrochent respectivement les troisièmes et quatrièmes places, empochant trois blocs chacune.

Pas de surprises non plus pour Selma Elhadj Mimoune, Agathe Calliet, Hélène Janicot, Lola Sautier et Camille Pouget, qui rentrent en demi-finale avec deux tops à leur actif.

Le top 20 qualifié en demi-finale

+ Les résultats complets des qualifications femmes

La suite du programme

Dimanche 26 février

Demi-finales : 20 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 5 minutes

9h00 – 11h15 : demi-finales hommes et femmes

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums


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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications hommes

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Championnat de France de bloc 2023 : résultats des qualifications hommes

25 Fév

Le Championnat de France de bloc 2023 est lancé ! Ce matin à 8h30, Mejdi Schalck, en tête du classement permanent 2022/2023, se lançait dans le premier bloc des qualifications. À peine quelques secondes après son entrée sur les tapis, le jeune français signait son premier top. Le ton des qualifications était donné.

Pendant les cinq heures suivantes, les 50 grimpeurs qualifiés pour ce Championnat de France allaient se battre pour tenter de rentrer dans le top 20 et ainsi remporter leur ticket pour les demi-finales.

Découvrez sans plus attendre le résumé et les résultats des qualifications masculines du championnat national de bloc 2023.

Les jeunes au pouvoir !

Parti sur sa lancée après le premier bloc, Mejdi Schalck ne s’arrêtera plus. Il enchaîne la coordination du deuxième bloc dès son premier essai. Puis, il frappe de nouveau très fort dans le bloc 3, plus physique, qu’il valide également à vue. S’il manque de réussite dans le bloc 4 (qui ne sera enchaîné que par deux grimpeurs durant toute la compétition), il termine son circuit en beauté en arrivant au sommet du dernier bloc, en quelques secondes à peine. Avec 4 blocs en 5 essais et 5 zones de validées, le Chambérien de 18 ans, n°5 mondial en 2022, se hisse au sommet du tableau de la journée.

Derrière lui, on retrouve un autre jeune talent, lui aussi habitué aux compétitions internationales, Sam Avezou. Le Parisien de 21 ans réalisera quasiment le même circuit que Mejdi, en à peine plus d’essais. Il vient à bout du premier bloc en deux essais, puis mettra trois essais à atteindre le top du second tracé, avant d’enchaîner le bloc 3 en deux essais de nouveau. Il s’avoue à son tour vaincu dans l’avant-dernier bloc du circuit, avant de terminer de la plus belle des façons, en attrapant la prise finale du bloc 5 dès son premier essai. 4 tops en 8 essais et 5 zones, de quoi le classer deuxième des qualifications.

De la même génération, on retrouve un Louison Burtin très puissant, qui frappe fort d’entrée de jeu. S’il lutte dans les deux premiers blocs requérant coordination et précision, il ne fait qu’une bouchée des tracés plus physiques, usant de toute sa puissance. Avec 4 blocs en 9 essais et 4 zones, il s’adjuge sa place dans le quatuor de tête du jour.

Des anciens prêts à la bagarre !

Si la moyenne d’âge du top 10 des qualifications de ce Championnat de France de bloc est de 22 ans, les plus expérimentés du circuit ne se laissent pas faire. Micka Mawem en est la preuve. Le grimpeur de 32 ans n’est pas passé loin de truster la première place de la compétition. S’il enchaîne les premiers blocs sans grandes difficultés, c’est dans le bloc 4 qu’il fait toute la différence. Cette prise finale qui semblait inatteignable sera finalement tenue par le grimpeur olympien, qui rêve de ce titre de Champion de France, qui lui a toujours échappé. Bien parti pour remporter les qualifications, Micka ne trouve malheureusement pas la solution dans le dernier bloc mais finit tout de même dans le top 3.

Lui aussi revient à la bagarre après quelques années d’absence : François Kaiser, l’homme le plus titré au niveau national nous prouve qu’il est toujours dans la course. Si la machine met du temps à se mettre en route dans le premier bloc qu’il ne validera pas, le Marseillais de 29 ans signe ensuite une impressionnante succession de tops. Comme Micka, il vient notamment à bout du bloc 4, signant la deuxième ascension seulement de ce bloc. Il termine en beauté dans le dernier tracé, usant de toute sa force, comme un signe d’avertissement aux jeunes : François Kaiser est toujours dans la place !

S’il y en a un qui a eu chaud en revanche, c’est Manu Cornu. Le tenant du titre en 2021 n’est pas passé loin de la correctionnelle. Après pourtant un bon début de circuit (il valide le premier bloc à vue et le second en trois essais), Manu ne parvient pas à rester mobilisé dans les trois derniers blocs du circuit. Il ne trouve pas la solution dans le bloc 3, ne parvient pas à atteindre la prise finale du bloc 4, et manque de nouveau le top dans le bloc 5. Il termine ainsi ce circuit de qualification avec 2 blocs en 4 essais et 4 zones, de quoi décrocher la 17ème place.

Le top 20 qualifié en demi-finale

+ Les résultats complets des qualifications hommes

La suite du programme

Samedi 25 février

Qualifications : 5 blocs / 5 minutes

15h00 – 20h00 : qualifications femmes

Dimanche 26 février

Demi-finales : 20 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 5 minutes

9h00 – 11h15 : demi-finales hommes et femmes

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums


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Championnat de France de bloc 2023 : les infos !

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Pourquoi Fanny Gibert ne participera pas au Championnat de France de bloc ce week-end ?

24 Fév

« Je ne sais pas si tu te rends compte de ce qu’est un Championnat de France. C’est LA compet, tout le monde arrive au top de sa forme le couteau entre les dents notamment pour choper sa sélection en équipe de France. Chaque année le niveau augmente. Il y a tellement de grimpeurs HYPER forts qui n’ont jamais gagné un Championnat de France. Monter six fois tout en haut de cette put*** de boîte et entendre « Fanny Gibert Championne de France ! »… J’en pleure, c’est inévitable ». Ce sont les mots de Fanny Gibert, au lendemain de sa victoire au Championnat de France de bloc 2022. À Plougoumelen en Bretagne, la Réunionnaise savourait son sixième titre national, les larmes aux yeux, au sommet de la boîte.

Gagner un championnat de France est déjà une consécration, mais en remporter six, sur une période de huit ans, relève du génie. Pourtant, Fanny Gibert a réussi cet exploit. Toutefois, cette année, elle ne raflera pas une septième couronne. Bien qu’elle considère le Championnat de France comme sa compétition préférée, la grimpeuse qui vient de fêter ses 30 ans a fait le choix de ne pas s’aligner au départ de l’édition 2023. Ce week-end à Valence, elle encouragera ses compatriotes depuis le banc des spectateurs. Le titre de Championne de France lui succédera inévitablement.

Mais alors pourquoi ce choix ? Pourquoi se priver de sa compétition préférée à quelques semaines du lancement de la saison internationale ? Nous avons rencontré Fanny pour en savoir plus.

Fanny Gibert avait fondu en larmes l’an dernier en décrochant son sixième titre de championne de France.

Salut Fanny ! Alors que tu es la championne de France en titre et que tout le monde attendait de voir avec impatience si tu réussirais à décrocher un septième titre national, tu annonces que tu ne participeras pas à cette édition 2023 du Championnat de France de bloc. Pourquoi ce choix ?

Il y a plusieurs facteurs qui ont joué dans cette décision. La première, c’est que ma saison internationale 2022 a duré longtemps et s’est étendue jusqu’en octobre, où j’ai dû maintenir un niveau de forme pour le combiné à Laval. J’ai donc attaqué mon entraînement pour 2023 très tard, et le Championnat de France étant fin février, ça ne m’aurait laissé qu’une très courte période de préparation.

De plus, en vue des sélections aux J.O, il faut prendre en compte la deuxième discipline, la difficulté, ce qui fait encore plus de choses à faire. Au début du mois, je me suis donc posé la question : « Est-ce que je fais le Championnat de France ? ». Mais il m’est paru évident que ce n’était pas vraiment un objectif pour moi. Même si c’est une de mes compétitions préférées, j’ai des objectifs ambitieux cette année et j’assume les décisions qu’il faut prendre pour me donner les chances d’y arriver.

Finaliste des Championnats d’Europe la saison dernière, Fanny Gibert nous avait fait vibrer © Samm Pratt

Le Championnat de France est toutefois un bon moyen d’affiner certains réglages avant la saison internationale. N’as-tu pas peur de te lancer sur les premières Coupes du Monde sans avoir participé à aucune autre compétition auparavant ?

C’est vrai qu’en général, j’aime bien faire une compétition « test » avant de participer aux premières Coupes du Monde, mais je pense que j’aurais l’occasion d’aller sur des masters internationaux si besoin. Pour le moment, ma priorité c’est l’entraînement. Tant pis si je ne peux pas faire de compétition juste avant, ce n’est pas grave. Ce qui compte pour l’instant, c’est vraiment l’entraînement de fond pour préparer la saison qui arrive.

Tu es donc en plein cycle d’entraînement pour la saison 2023. Quel est ton état de forme actuel ? Comment te sens-tu physiquement et mentalement ?

Oui, je suis actuellement en pleine préparation pour 2023. Le fait de ne pas participer au Championnat de France me permet de me lancer dans un cycle d’entraînement à cette période là et de pouvoir en faire un nouveau d’ici la première Coupe du Monde. Physiquement et mentalement, je me sens bien, je suis plutôt sereine. Comme toujours, il y a des hauts et des bas dans la préparation, mais là c’est plutôt cool. Je suis bien motivée et j’ai vraiment hâte de la suite !

Fanny Gibert ne perd pas de vue son objectif premier : décrocher sa place pour les J.O de Paris 2024.

La saison dernière, tu es restée aux portes des finales de toutes les Coupes du Monde auxquelles tu as participé. Qu’as-tu mis en place ces derniers mois pour réussir à concrétiser cette saison ?

Je travaille sur plein de trucs, plein de petits détails qui vont finir par payer. Il faut être patient et continuer à bosser. J’espère que la récompense de tous mes efforts sera pour bientôt. C’est vrai que l’année dernière je n’ai pas réussi à m’exprimer pleinement, notamment lors des finales du Championnat d’Europe, mais j’ai montré un gros potentiel donc c’était méga encourageant. Je travaille sur plein d’aspects et il y a des choses qui progressent, même si ce n’est parfois pas visible sur les résultats papiers. Rien que l’année dernière, j’ai passé un gap et le niveau que j’avais sur le Championnat d’Europe c’était quelque chose qui était bien mieux qu’auparavant, même si ça n’a pas forcément payé en terme de résultat. Je continue là-dessus et j’espère que 2023 sera encore mieux.

Tu sévis sur le circuit international depuis plus de dix ans. Est-ce que tu as changé quelque chose dans ta manière de te préparer pour cette saison 2023 qui s’annonce déterminante pour les Jeux de Paris 2024 ?

Oui, je vais par exemple essayer de participer à moins de compétition, car la saison va être longue, il faut donc bien l’anticiper. Je vais donc sélectionner rigoureusement les compétitions auxquelles participer et où placer mon focus. Ce sont des choix stratégiques qui ne sont pas faciles mais qui sont importants à faire. C’est par exemple le cas avec le Championnat de France ce week-end.

La difficulté fait maintenant partie intégrante de la préparation de Fanny Gibert pour les J.O de Paris 2024 © Gael Bouquet des Chaux

En 2019, tu avais été particulièrement affectée par ta non-qualification pour les J.O de Tokyo. Mentalement, as-tu fait le deuil de cet échec ? Vas-tu te servir de ton expérience de 2019 pour rebondir et aller décrocher le précieux sésame ?

C’est clair que rater la sélection aux Jeux Olympiques d’une place c’était très dur. Ça a d’ailleurs été le sujet d’un film [à voir ci-dessous]. Mais j’ai fait le deuil de tout cela, maintenant j’ai juste un énorme avantage d’avoir vécu cette expérience et de savoir comment gérer des événements de cette ampleur. J’ai déjà rebondi et je suis relancée à fond dans la quête pour Paris 2024.

Pour terminer, risquons-nous au jeu des pronostics. Sur qui mises-tu pour te succéder ce week-end ?

Arf, ça va être très serré chez les filles. J’ai vraiment hâte de les voir grimper parce qu’elles ont toutes énormément progressé. Ça va être un beau fight, que la meilleure gagne !


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Championnat de France de bloc 2023 : les infos !

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Championnat de France de bloc 2023 : les infos !

24 Fév

Le Championnat de France de bloc seniors 2023 aura lieu ce week-end, à Valence. Les meilleurs compétiteurs du pays sont attendus pour se disputer le précieux titre national. Voici les infos.

C’est à Valence que les meilleurs Français vont se battre tout le week-end pour tenter de décrocher le titre de Champion de France de bloc, sur le tout nouveau mur de Minéral Spirit, dans une ambiance surchauffée !

Parmi les forces en présence, nous attendons bien entendu la jeune génération, portée par Oriane Bertone, Mejdi Schalck ou encore Paul Jenft (tenant du titre chez les hommes), qui se sont illustrés sur la scène internationale la saison dernière. Mais gare aux grimpeurs plus aguerris, à l’image d’Hélène Janicot, Manon Hily, Manu Cornu ou encore Micka Mawem, qui n’ont pas dit leur dernier mot. Notons que Fanny Gibert, six fois championne de France et tenante du titre, a fait le choix de ne pas participer à la compétition, afin de peaufiner sa préparation pour la saison de Coupes du Monde à venir.

L’équipe de Planetgrimpe sera sur place pour vous faire vivre l’événement de l’intérieur, en temps réel !

Le programme

Samedi 25 février

Qualifications : 5 blocs / 5 minutes

8h30 – 13h30 : qualifications hommes
15h00 – 20h00 : qualifications femmes

Dimanche 26 février

Demi-finales : 20 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 5 minutes

9h00 – 11h15 : demi-finales hommes et femmes

Finales : 6 compétiteurs par catégorie – 4 blocs / 4 minutes

13h30 : finale hommes
15h30 : finale femmes
17h10 : podiums

Billetterie

Le spectacle des qualifications du samedi est gratuit et librement accessible à tous. Des tickets pour le dimanche seront en vente  sur place, au prix de 5 €.

Live

Les finales du Championnat de France de bloc 2023 seront à suivre en streaming. Lien à venir.

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Est-ce possible d’enchaîner un 8b/+ sans les pieds ?

23 Fév

C’est la question que se sont posés Stefano Ghisolfi et Will Bosi. Les deux grimpeurs de haut niveau se sont empressés de se mettre à l’épreuve. Pour ce défi en no-foot, ils ont choisi la voie nommée à juste titre « Gravity Games » 8b/+.

Lorsque Will Bosi a rendu visite à Stefano Ghisolfi en Italie, ils ont surtout porté leur attention sur « Excalibur ». Mais un jour, la ligne était mouillée et impossible à grimper. Stefano Ghisolfi a alors eu l’idée de se lancer dans un challenge inédit : tenter d’enchaîner une voie en 8b/+ sans utiliser ses pieds. Il faut dire que l’Italien a déjà une certaine expérience dans ce domaine puisqu’il y a quelques années, il a réalisé un 8a+ à la seule force de ses bras.

Voici le résumé vidéo de ce challenge :

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Innovation : des chaussons d’escalade imprimés en 3D !

23 Fév

Nouveauté dans le monde de l’escalade ! Une entreprise espagnole vient de lancer les premiers chaussons d’escalade imprimés en 3D. Grâce à des scans numériques, Athos arrive ainsi à créer des chaussons parfaitement adaptés à la morphologie des pieds de chaque grimpeur. 

Tous les grimpeurs le savent : trouver chausson à son pied est une vraie corvée. Chaque marque taille différemment, il faut parfois prendre sa pointure de ville, parfois deux ou trois tailles en dessous… Un vrai casse-tête qu’Athos, une entreprise basée à Barcelone, espère solutionner. Pour cela, la firme espagnole vient de lancer les premiers chaussons d’escalade imprimés en 3D, qui promettent un ajustement sur mesure, à l’aide d’une technologie numérique.

En deux ans, ce qui était au départ un projet de master pour l’école de design et d’ingénierie Elisava s’est transformé en une start-up. C’est en découvrant les pieds meurtris par des années d’escalade d’un de leurs amis, qu’un groupe de quatre étudiants a eu l’idée de se servir d’une imprimante 3D pour créer des chaussons. « Nous avons vu que ses pieds étaient complètement déformés et nous avons constaté que les effets du port de chaussons d’escalade pendant des années n’étaient pas beaux à voir », a déclaré Mar Amengual, l’une des membres du quatuor.

Une étude, publiée en 2013 dans le World Journal of Orthopedics, affirme que 80 à 90 % des grimpeurs signalent avoir de vives douleurs lorsqu’ils portent des chaussons d’escalade. L’article explique comment des chaussons trop petits entraînent des infections au niveau des ongles, des blessures aux orteils dues à la compression excessive et le développement de déformations de l’hallux valgus.

Nous nous sommes dit : « Grimper oui, mais avoir mal aux pieds c’est non ! ».

Pourtant, les récents progrès technologiques ont à la fois amélioré le niveau de performance des chaussons d’escalade et diminué la nécessité de réduire la pointure de ses chaussons. Malgré cela, la plupart des grimpeurs continuent de réduire la taille de leurs chaussons. Alors qu’une douleur aux pieds semble être un prix à payer pour certains, Athos apporte une solution innovante, qui permet de fabriquer des chaussons adaptés à la morphologie de chacun.

Des chaussons imprimés en 3D ? Comment est-ce possible ?

Grâce à la technologie ! Athos commence par réaliser un scan numérique des pieds du client. Puis, la marque applique ces dimensions à son modèle standard. Chaque chausson est conçu pour être proche du pied, il n’y a donc pas besoin de réduire la taille par rapport à sa pointure habituelle.

De plus, Athos utilise des matériaux végétaliens : le polyuréthane thermoplastique, ou TPU, le polyester (pour les lacets) et de la gomme Vibram. Le TPU est connu pour sa résistance à l’abrasion et est 100 % recyclable et biodégradable. Selon Amengual, il ne se détend pas au fil du temps. De plus, ce thermoplastique a la particularité d’être très flexible et élastique, ce qui le rend idéal dans ce domaine. Globalement, le processus d’impression 3D d’Athos réduit de 70% les procédures de fabrication standard des chaussons.

Bien que les grimpeurs ne puissent pas modifier le modèle ou la rigidité du chausson, ils peuvent personnaliser leur paire en choisissant le motif qui figure sur l’extérieur du chausson, et même faire inscrire leur nom.

Les chaussons Athos sont encore en phase de test, mais les grimpeurs de Barcelone devraient bientôt pouvoir profiter des premières séries lancées sur le marché. À terme, la start-up espère devenir internationale. En fin de compte, Athos vise à changer la façon dont les grimpeurs pensent à leurs pieds. « Chaque pied est unique », déclare Amengual. « Notre objectif est de donner à chaque grimpeur le chausson d’escalade parfait afin qu’il puisse profiter un peu plus de l’expérience de grimpe. »

Une réussite à tous les niveaux pour les étudiants, qui ont d’ailleurs été nommés pour plusieurs prix, comme les Forward AM Innovation Awards, les Elisava Master’s Project Awards et les Distributed Design Awards.

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Michaela Kiersch en grande forme en Suisse !

18 Fév

En moins de deux semaines, Michaela Kiersch a enchaîné plus de dix blocs dans le 7C+ et plus.

La grimpeuse américaine Michaela Kiersch vient de faire un court séjour de bloc dans le Tessin, en Suisse, où elle a grimpé une flopée de blocs durs à Cresciano et Brione. En moins de deux semaines, elle a enchaîné deux 8A+, six 8A, deux 7C+ et un 7C.

Voici sa liste de croix :

  • « Molunk » 7C
  • « Pamplemousse » 7C+
  • « Black Pearl » 7C+
  • « Fake Pamplemousse » 8A
  • « Entwash » 8A
  • « Frogger » 8A
  • « Teamwork » 8A
  • « La Boule » 8A
  • « Pause Cervelas » 8A
  • « Frank’s Wild Year » 8A+
  • « Forever More » 8A+

Concernant sa plus belle croix, « Forever More », elle déclare :  « Ce bloc me convenait vraiment bien. Je me sens super forte sur les arquées en ce moment. J’aurais même pu le flasher si j’avais su comment gérer le réta au sommet ! Pourtant, je ne m’étais pas spécialement préparé pour le flasher. J’ai simplement vu une vidéo de ce bloc sur YouTube et j’ai décidé de l’essayer. Je donne toujours le meilleur de moi-même lors des tentatives de flash. »

Au printemps dernier, la grimpeuse de 28 ans avait déjà fait un passage à Magic Wood, où elle avait enchaîné 16 blocs dans le 7C+ et plus : deux 8B+, trois 8B, cinq 8A+, quatre 8A et deux 7C+.

À la fin du mois dernier, Michaela a réalisé la troisième ascension féminine de « La Rambla » 9a+ à Siurana, en Espagne. À l’automne 2021, elle avait clippé le relais du célèbre « Dreamcatcher » 9a à Squamish, sa voie la plus difficile à l’époque. Deux semaines auparavant, elle avait effectué la première ascension féminine de « Super Tweak » 8c, la première voie américaine de ce niveau, gravie à l’origine par Boone Speed en 1994.

 

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Jules Marchaland enchaîne son premier 9a+ avec « First Ley » à Margalef !

17 Fév

Le jeune français vient de cocher son premier 9a+ dans l’un des grands classiques de Margalef, « First Ley ». 

Jules Marchaland a répété le célèbre 9a+ de Chris Sharma, « First Ley » à Margalef. Il s’agit du premier 9a+ du jeune français de 21 ans, qui, le jour même où il a enchaîné « First Ley », a également ajouté à son carnet de croix « Bumayé » 8c+ immédiatement après.

Jules a passé six jours à travailler « First Ley ». Pour lui, c’était une ligne de rêve, qui n’a jamais quitté le coin de sa tête depuis qu’il a vu la vidéo de Chris Sharma dans cette voie. Située dans le célèbre secteur Laboratori à Margalef, « First Ley » est une variante plus facile de « First Round First Minute » 9b, dont elle partage le départ. Il s’agit d’une section de quinze mouvements qui pourrait être côtée 8B/+ bloc. Par la suite, « First Ley » bifurque sur la gauche et rejoint le relais de « Ley Innata » par un 8a.

« Je l’ai essayée les trois premiers jours, mais après une longue journée de pluie, la voie était complètement mouillée… J’en ai profité pour faire d’autres voies plus faciles et quand ça a séché, j’y suis retourné et j’ai eu des sensations folles ! J’ai pris un jour de repos et j’ai commencé à faire de très bons essais. Je suis tombé une fois au dernier mouvement, mais à la session suivante, je l’ai fait ! », déclare Jules. Ce dernier explique avoir utilisé des genouillères, ce qui rend l’ascension un peu plus facile d’après lui, sans toutefois modifier la cotation. « Ça reste du 9a+ », affirme-t-il.

L’année dernière, Jules a remporté l’argent lors de la seule Coupe d’Europe qu’il a disputée. Après cette compétition, il a participé à trois Coupes du Monde, se classant toujours dans les 20 premiers. En terme de performances sur le rocher, il a enchaîné ses trois premiers 9a l’an dernier également. Il a fait son entrée dans le neuvième degré en mai dernier, après avoir clippé le relais de « Trip Tik Tonik » 9a, dans les Gorges du Loup. Sur la même falaise, il a également coché « Kick Ass » 9a et « Kinematix » 9a, qu’il a rapidement enchaînés, réalisant ces trois voies en un mois.

Avant le début du circuit de compétition international, Jules Marchaland retournera à Saint-Léger, où il espère enchaîner « Supercrackinette » 9a+.

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Janja Garnbret blessée, à quelques semaines du lancement de la saison internationale

17 Fév

À quelques semaines seulement du lancement de la saison internationale 2023, Janja Garnbret va devoir modifier son entraînement pour les Coupes du Monde à venir. La Slovène s’est fracturée le gros orteil gauche à l’entraînement.

Janja Garnbret, l’une des plus grandes compétitrices de tous les temps, s’est récemment fracturée le gros orteil gauche lors d’une séance d’entraînement. Si une blessure à l’orteil peut sembler anodine par rapport à une blessure au genou, à l’épaule ou au doigt, en escalade, la puissance de poussée est presque toujours transmise par les gros orteils. Garnbret ne pourra pas porter de chausson d’escalade sur son pied gauche pendant au moins quatre semaines, ce qui entrave son entraînement pour les prochaines étapes de Coupe du Monde. Espérons pour elle que ça ne posera pas de problème pour les épreuves de qualification olympique, la première étant les championnats du monde au mois d’août en Suisse.

Sur les réseaux sociaux, Garnbret s’est exprimée sur sa situation : « Malheureusement, je me suis fracturée le gros orteil pendant l’entraînement l’autre jour et donc ma préparation pour la saison à venir sera un peu différente des années précédentes. Je ne vais pas mentir, il est difficile de faire face à cette blessure et à ce qu’elle signifie pour la saison à venir. Ne pas pouvoir porter de chaussons pendant au moins quatre semaines est un gros problème ! En regardant les choses sous un angle différent, je dois tout de même dire que je préfère passer par là maintenant, plutôt qu’en milieu de saison. Rééducation, me voilà ! 💪🏼 ».

Heureusement, il lui reste plus de deux mois avant le début de la saison mondiale 2023, qui commencera fin avril. Le premier événement est une Coupe du Monde de bloc à Hachioji, au Japon, du 21 au 23 avril, et le second une Coupe du Monde de bloc et de vitesse à Séoul, en Corée du Sud, du 28 au 30 avril. Si elle n’est pas prête à temps, elle devra attendre la troisième épreuve de bloc qui se déroulera à Salt Lake City, aux États-Unis, du 19 au 21 mai.

Le palmarès de Janja Garnbret est à ce jour inégalé. Elle a remporté l’or aux Jeux Olympiques de Tokyo et a également décroché la plus belle des médailles dans 23 Coupes du Monde de difficulté et 14 Coupes du Monde de bloc. Au total, elle a remporté la saison de Coupe du Monde de difficulté chaque année de 2016 à 2022, sauf en 2019 où elle a décroché l’argent. Elle a gagné le classement général des Coupes du Monde de bloc en 2019 et elle a remporté le combiné quatre années de suite, de 2016 à 2019.

 

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Drew Ruana enchaîne trois 8C(+) en moins de deux semaines !

15 Fév

L’Américain Drew Ruana est actuellement inarrêtable ! À Coal Creek, dans le Colorado, il a réussi trois blocs 8C ou plus en moins de deux semaines. Son dernier chef-d’oeuvre se nomme « Maxwell’s Demon Sit » et atteint la cotation de 8C+.

Depuis son plus jeune âge, Drew Ruana est l’homme de tous les records. Il est l’un des bloqueurs à compter le plus de 8C+ bloc à son actif. En décembre, il a enchaîné son centième bloc en 8B+ ou plus avec « The Phoenix ». Et en cette nouvelle année, le jeune américain de 23 ans semble prêt à repousser ses limites. Si son prochain objectif est d’enchaîner un bloc dans le neuvième degré, il vient déjà de battre un nouveau record, enchaînant trois blocs en 8C et plus en moins de deux semaines.

Début février, il a tout d’abord signé la troisième ascension « Everything Gneiss » 8C. Cette ligne de Daniel Woods lui résistait depuis plus d’un an : « Peu de blocs m’ont toujours résisté, mais « Everything Gneiss » m’avait toujours échappé », a-t-il expliqué sur les réseaux sociaux. En 2021, Drew s’était même rompu l’ischio-jambier lors d’une séance de travail dans ce bloc.

Une semaine après avoir enfin dompté ce bloc, il a réussi la première ascension de « Fox and the Hound sit » un 8C qu’il qualifie de difficile. « Il semblerait que ma croix dans « Everything Gneiss » la semaine dernière m’ait fait sortir d’un petit blocage mental dans lequel j’étais coincé depuis quelque temps », déclarait-il suite à son ascension.

Drew Ruana dans « Fox and the Hound sit » 8C

Enfin, il y a quelques jours, il a réussi un nouveau projet, ajoutant un départ assis à sa propre ligne « Maxwell’s Demons », cochant ainsi un nouveau 8C+. « Maxwell’s Demon Sit » ajoute sept mouvements intenses pour les doigts et les poignets dans la ligne en 8B+ qu’il avait libéré en octobre dernier. Lorsqu’on lui demande ce qui lui a posé le plus de problèmes dans son dernier 8C+, le puissant américain répond : « Je n’ai pas eu à relever de défi particulier dans cette ligne. En fait, je me sens juste très fort en ce moment et le style me convient particulièrement. »

Je me sens très fort en ce moment et j’espère pouvoir bientôt m’engager dans d’autres projets qui me résistent depuis des années.

Drew Ruana

Ce ne devrait donc être qu’une question de temps avant que Drew Ruana ne franchisse la barre du 9A bloc. Il s’essaye à « Megatron », le 9A bloc de Shawn Raboutou  depuis presque cinq ans et a également un autre projet très difficile à Nomad Cave, dans la région de Clear Creek Canyon au Colorado.

En 2019, Drew Ruana s’était classé 8ème aux Championnats du Monde de bloc. Après avoir manqué sa sélection aux Jeux Olympiques, l’étudiant en génie chimique a choisi de se concentrer sur sa pratique en extérieur. Très vite, il s’est imposé comme l’un des meilleurs bloqueurs au monde, avec plus de 100 blocs en 8B+ et plus, dont huit 8C+.

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Une nouvelle voie de trad d’une difficulté inédite !

13 Fév

James Pearson a établi ce qui est probablement l’une des nouvelles voies de trad les plus difficiles au monde.

James Pearson est venu à bout de son projet de longue date à Annot, en France. Cette nouvelle voie de trad partage le même départ que sa première ascension de 2017, « Le Voyage » E10 7a (8b+). Elle se dirige ensuite vers la gauche, à travers une imposante face vierge, que James décrit comme « un vrai miracle de Mère Nature », via une série de trous peu profonds, pour finir sur une arête technique. Le grimpeur britannique a nommé cette nouvelle ligne « Bon Voyage ».

Bien que James n’ait pas encore suggéré de cotation, cette voie complexe fait certainement partie des lignes de trad les plus difficiles au monde. Pour cause, elle a demandé à James, l’un des grimpeurs les plus expérimentés de la discipline, plus de temps que toutes ses premières ascensions ou répétitions précédentes.

L’ascension de « Bon Voyage » par James fait suite aux répétitions qu’il a effectuées ces deux dernières années dans d’autres voies de trad de référence, telles que « Tribe » à Cadarese, en Italie ou encore « Lexicon » E11 7a, à Langdale, au Royaume-Uni.

« Un vrai miracle de Mère Nature »

« J’ai découvert cette ligne en 2021 et je m’y suis préparé activement depuis. J’ai senti que c’était un sacré cran au-dessus par rapport à toutes les autres voies de trad que j’ai essayées au fil des ans. Mais j’ai vraiment apprécié tout le processus de travail et le fait de devoir développer de nouvelles compétences techniques et physiques pour pouvoir avoir une chance dans cette voie.

Après le départ commun avec « Le Voyage », un premier pas de bloc vous amène à deux bons trous (qui deviennent d’ailleurs la dernière protection de la voie) et un repos marginal. De là, il y a 20 mouvements durs jusqu’à la vire d’arrivée, presque exclusivement sur des trous peu profonds et de minuscules arquées. La voie est définitivement très engagée, avec de grosses chutes potentielles, mais ça ne serait vraiment pas de chance de se blesser si les protections sont bien placées. »

© Raphaël Fourau

Un investissement total !

« Cette voie m’a pris plus de temps que n’importe quelle autre voie ou bloc que j’ai jamais essayé. Tant en termes de jours d’essai que de temps de préparation (environ une vingtaine de jours sur deux ans et une dizaine de tentatives d’enchaînement depuis le bas). J’ai mis bien plus d’essais dans cette voie que sur « Tribe » et toutes mes autres voies en 9a. J’ai dû m’entraîner spécifiquement sur ma poutre pour pouvoir faire les mouvements et enchaîner la section crux, très intense et à doigts.
Au même moment, j’ai enchaîné quelques 9a de longueurs et de styles similaires. Cela m’a pris environ quatre séances et pas plus de 4 à 5 essais depuis le bas. »

Passer de l’impossible au possible

« Sur les 20 jours dans « Bon Voyage », au moins quatre ont été consacrés à brosser les prises et à essayer de comprendre si la ligne était possible ou non. Les prises sont si mauvaises que les mouvements sont difficiles au début, mais ils deviennent rapidement beaucoup plus faciles lorsque vous apprenez les subtilités de chaque préhension. La voie est essentiellement sur des trous, ce qui est, je crois, l’un de mes points faibles. Cependant, les trous sont si peu profonds (moins de la moitié d’une phalange) qu’ils ressemblent plus à des arquées (mon point fort pour le coup).

Le crux est assez aléatoire. Je suis tombé plein de fois à ce mouvement avant de le réussir. Pourtant, même après l’avoir passé, je suis quand même tombé trois fois dans l’avant-dernier pas de bloc, et j’ai failli tomber sur l’arête technique finale ! Cela ne se joue définitivement pas que sur un mouvement ! »

© Raphaël Fourau

Se prononcer sur une cotation ? C’est pour le moment impossible

« Pour l’instant, je ne me sens pas capable de donner une cotation définitive à cette voie, ce qui me semble toujours étrange car une proposition de cotation ne devrait être que cela, une proposition. En théorie, je devrais simplement dire ce que je pense, en laissant les futurs répétiteurs donner leur avis, et finalement nous nous mettons d’accord sur un consensus. Peut-être suis-je plus sensible que la moyenne des gens, mais en pratique, j’ai vu et ressenti que cela ne fonctionne pas tout à fait comme ça. Je pourrais suivre mon instinct et me rappeler qu’à 37 ans, j’ai passé l’âge de me soucier de ce genre de choses. Je pourrais aussi la sous-coter, en la décotant moi-même avant que quelqu’un d’autre n’en ait l’occasion, mais cela a tendance à entraîner une stagnation des cotations comme nous l’avons fait avec les voies de trad au Royaume-Uni, mais cela ne rend service à personne. Mais je suis pour le moment incapable de donner une cotation. J’aimerais essayer quelques autres voies dures pour mieux évaluer mon niveau, et aussi grimper à Annot avec d’autres grimpeurs de haut niveau. J’espère que cela me donnera une meilleure idée. »

James Pearson

© Raphaël Fourau

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William Bosi flashe un nouveau 8B/+ en Allemagne !

11 Fév

En une séance seulement, William Bosi a réalisé trois belles croix : un 8B/+ flash, un 8B+ en quelques essais et un 8A flash.

Le 7 février, le grimpeur britannique William Bosi, 24 ans, a réalisé une impressionnante session de grimpe à Allgäu, en Allemagne. Après un rapide échauffement, il a commencé sa séance par flasher « Graceland » 8B/+. « C’est ma première fois sur le rocher allemand, je suis donc très surpris et heureux de réussir un flash sur ce bloc incroyable. Il y a un mouvement d’épaule hyper cool », a-t-il commenté. Quelques minutes à peine après s’être rétabli au sommet de ce bloc, le Britannique frappait de nouveau, cette fois dans « Act of Grace Sit » 8B+ également. Enfin, il couronnera sa journée par un flash de « Kerkermeister » 8A+.

À l’origine, « Graceland » était coté 8B+ et plusieurs autres grimpeurs ont confirmé la cotation. Cependant, Bosi a remis en question le niveau de ce bloc, en écrivant : « Il est impossible de savoir les cotations lorsque l’on flashe un bloc, mais je pense qu’il penche plutôt du côté 8B que du côté 8B+ ? J’espère que d’autres personnes iront l’essayer bientôt ».

Quelle que soit la cotation, ce n’est pas la première fois que Bosi flashe un bloc de ce niveau. Début avril, il a flashé « Charizard » 8B+, un bloc de Martin Stráník situé Sklapsko en République Tchèque, lors d’une session avec Adam Ondra. Plus récemment, en décembre, il a également flashé « The Dagger » 8B/+ à Cresciano, en Suisse. Il a également flashé cinq autres 8B bloc.

En novembre 2022, Bosi a également enchaîné « Ephyra » 8C+. Le mois précédent, il rentrait dans le neuvième degré en bloc en répétant « Alphane » 9A. Rien qu’en 2022, Bosi a gravi onze 8B+, douze 8C, deux 8C+ et un 9A.

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Jorge Diaz-Rullo propose un nouveau 9b+ à Margalef !

09 Fév

Jorge Diaz-Rullo vient de libérer une nouvelle voie extrême en Espagne. À Margalef, il a clippé le relais de son projet du moment, qu’il a nommé « Mejorando la Samfaina » et pour laquelle il propose la cotation de 9b+. Si ce niveau est confirmé, il s’agira du neuvième 9b+ au monde.

Situé dans le célèbre secteur de Raco De La Finestra, cette nouvelle voie est une combinaison de deux lignes existantes : « Mejorando imagen » 9a+/b et « Samfaina » 9a+, toutes deux enchaînées l’année dernière par Diaz-Rullo. Le jeune espagnol de 23 ans a décrit la voie comme « si longue, qu’elle ressemble à un marathon ». Interrogé sur la recette de la réussite, il déclare : « la précision dans chaque mouvement, une concentration sans faille dans ce combat acharné, un lâcher prise et une capacité à profiter du moment présent. Tout vient quand on s’y attend le moins. »

Jorge cherchait à enchaîner un 9b+ depuis un certain temps. Depuis deux saisons déjà, il s’essaie à « Bibliographie », à Céüse, en vain. Sur le même mur de Margalef où se trouve « Mejorando la Samfaina », il a un également un autre projet en attente, encore plus dur : « Café Colombia ». Ce projet, l’Espagnol le tente depuis plus de 100 jours et jusqu’à présent, la ligne a résisté à tous ses essais. Sachant qu’il considère cette voie comme plus dure encore que « Mejorando la Samfaina », un nouveau 9c pourrait bien pointer le bout de son nez d’ici peu !

Jorge Diaz-Rullo est actuellement l’un des falaisistes les plus forts au monde. Sa récente première ascension dans « Mejorando la Samfaina » marque son premier 9b+. Depuis son premier 9a enchaîné lorsqu’il avait 17 ans, il compte maintenant plus d’une cinquantaine de voies dans le neuvième degré. Avant de clipper le relais de son premier 9b+, il avait déjà ajouté cinq lignes en 9b dans son carnet de croix : « Ali Hulk Sit Start Extension Total », « Café Solo », « El Bon Combat », « First Round First Minute » et « La Planta de Shiva ».

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Ryuichi Murai réussit « Sleepwalker » 8C+ après seulement huit jours de travail

08 Fév

Le Japonais Ryuichi Murai a réussi à enchaîner « Sleepwalker » 8C+, l’un des blocs les plus difficiles des USA, après seulement huit jours de travail.

Ryuichi Murai est actuellement à Red Rocks, où il s’est attaqué à l’un des blocs les plus durs d’Amérique. En à peine huit jours, il a répété « Sleepwalker » 8C+.

« Je suis très heureux d’avoir pu enchaîner cette king line, que j’avais dans le viseur depuis que j’ai vu la vidéo de Jimmy Webb et Daniel Woods sur la chaîne Mellow, il y a environ quatre ans. Cependant, le chemin vers le succès a été difficile dans ce bloc. J’ai été capable de faire chaque mouvement lors de mon deuxième jour de travail, mais entre le troisième et le sixième jour, je n’ai pas beaucoup progressé. Pour moi, qui n’ai pas une grande allonge, le mouvement dynamique pour aller au plat est devenu le plus dur. Ça a été difficile, tant mentalement que physiquement », raconte Ryuichi.

Le Japonais a dû s’adapter et trouver de nouvelles méthodes, n’ayant pas l’allonge nécessaire pour passer de la même manière que Jimmy Webb et Daniel Woods, les premiers ascensionnistes de ce bloc. « Grâce aux encouragements de Nomura Shinichiro, j’ai failli réussir le septième jour », reprend Ryuichi. « De plus, j’ai trouvé une nouvelle prise qui apporte plus de stabilité au sommet. Un enchaînement me semblait donc de plus en plus concevable ».

Finalement, le huitième jour, Ryuichi Murai parviendra à connecter toutes les pièces du puzzle et à réaliser l’essai parfait. « Il faisait assez chaud, mais je me suis senti bien sur les inversés et j’ai pu tenir le plat en partant du bas pour la première fois. J’ai fini par tomber plusieurs fois, mais à ma troisième tentative, je me suis rétabli au sommet », raconte Murai.`

Le Japonais compte de nombreux 8C+ à son carnet, comme « Gakido » à Tohoku, « Floatin » à Mizugakiyama, « Decided SD », également à Mizugakiyama, et « Nexus » à Shiobara. Or, « Sleepwalker » est le premier bloc de ce niveau qu’il enchaîne loin de chez lui.

Avec l’ascension de Ryuichi Murai, « Sleepwalker » devient l’un des 8C+ les plus répétés au monde. Jimmy Webb a signé la première ascension de ce bloc en décembre 2018 et avait déclaré : « Au départ, je n’arrivais pas à faire un seul mouvement dans ce bloc. Mais après de multiples essais et de nombreux moments de frustration, je me suis retrouvé au sommet de ce qui pourrait être le bloc le plus dur du pays ». Très vite, la ligne a été répétée par Daniel Woods, puis Nalle Hukkataival. Plus récemment, Drew Ruana, Nathan Williams et Matt Fultz ont également coché ce bloc.

En 2021, Woods a ouvert un départ bas, l’appelant « Return of the Sleepwalker » et le cotant 9A. Interrogé sur cette version, Murai a déclaré qu’il n’avait pas eu le temps d’essayer ce 9A et que son voyage touchait à sa fin. Il devra donc revenir pour tenter d’enchaîner ce 9A, qui attend toujours d’être répété…

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Voyage au centre du Japon : Micka Mawem nous raconte son séjour à Tokyo.

08 Fév

Faire face aux blocs les plus durs de la planète, se mesurer aux meilleurs grimpeurs de la discipline et s’immerger au coeur d’une culture bien différente de la nôtre: Mickaël Mawem a décidé de démarrer cette année 2023 sur les chapeaux de roues, à l’image de cette saison sportive où les enjeux qui l’attendent sont énormes. C’est en effet dans quelques mois que seront attribuées les premières places olympiques pour Paris 2024. L’objectif ultime du cadet de la fratrie Mawem.

Alors, le 1er janvier, à l’heure où tous les Français se prenaient dans les bras pour échanger leurs vœux, Micka était déjà sur les tapis, chaussons aux pieds, mains recouvertes de magnésie, prêt à mettre un nouvel essai dans un bloc, à 9700 kilomètres de nous.
Sortir de sa zone de confort, vivre de nouvelles aventures, se confronter à des situations inédites, grimper avec des personnes différentes. « C’est la base de l’escalade de bloc », explique Micka, faisant référence à la diversité infinie de notre sport. Pour ces raisons, le Français de 32 ans a atterri le 26 décembre 2022 à Tokyo, l’endroit même où seize mois plus tôt il décrochait la 5ème place aux premiers Jeux Olympiques d’escalade de l’histoire.

Mais bien que Tokyo lui rappelle des moments inoubliables de son aventure olympique, gravés à vie dans sa mémoire, ce n’est pas pour cette raison qu’il a décidé d’y débuter l’année. Alors, pourquoi avoir choisi le Japon comme lieu de stage pendant trois semaines ? « Tout simplement parce que le niveau est très haut là-bas », répond Micka. « Je voulais me confronter aux blocs les plus difficiles du monde et repousser mes limites mentales. Et c’est à Tokyo, notamment dans la salle B-Pump, que l’on retrouve les tracés les plus extrêmes de la planète ».

Son principal objectif était donc de s’immerger au beau milieu de la culture asiatique et se mesurer aux grimpeurs japonais, connus et reconnus pour être les meilleurs bloqueurs au monde. « Je voulais me rendre compte des capacités que je devais développer pour faire partie des meilleurs. Car ce n’est un secret pour personne : les grimpeurs japonais sont les meilleurs. L’idée était donc de voir comment ils s’entraînent et me faire une idée de leur niveau réel, de là où je dois arriver pour être aussi forts qu’eux à l’international. Et puis, ça me permet aussi d’amener de la nouveauté dans mon entraînement, de casser ma routine, de m’adapter et de découvrir les manières de faire d’une autre culture », poursuit Micka.

Le membre de l’équipe de France avait planifié ce stage il y a bien longtemps de cela, avec l’approbation de son frère et entraîneur, Bassa. Après son arrivée en terre asiatique, Micka s’est laissé quelques jours pour se reposer du voyage et s’accoutumer au décalage horaire. « J’ai pu profiter un peu et faire du tourisme. J’ai visité Tokyo et les alentours, et goûté à la cuisine japonaise. Par le passé, j’avais déjà eu l’occasion de me rendre à Tokyo lors de compétitions internationales, mais je n’avais jamais eu le temps de visiter ou de profiter de la culture locale. Mes premiers jours sur place ont donc été idéaux pour cela », raconte Micka.

Lors des premiers jours sur place, Micka a pris le temps d’apprécier la cuisine locale.

Mais le 1er janvier 2023, changement d’ambiance. Fini la villégiature et l’acclimatation, il était temps pour le grimpeur olympien de se lancer corps et âme dans l’entraînement. Et surtout, d’aller chercher les réponses aux questions qui l’avaient conduit jusqu’ici, au cœur de la capitale japonaise. Durant deux semaines, Micka s’est entraîné quasiment quotidiennement, dans l’une des meilleures salles du pays. Pour l’épauler, il a été rejoint par Florian Bourdon, le chef ouvreur de la salle d’escalade Les Frères Mawem, récemment acquise par les deux frères, dans leur région d’origine à Colmar. « C’est un véritable soutien à l’entraînement » confie Micka à propos de son ami Florian. « Il m’accompagne quand je pars en stage sur plusieurs jours dans d’autres villes ou d’autres pays. Il est là pour me pousser, pour me donner des conseils, pour me filmer, pour être les yeux dans mon dos. Et comme c’est lui qui m’ouvre les blocs chez moi, c’était très important qu’il soit au Japon avec moi, afin qu’il voit lui aussi le niveau et le style de ce qui se fait là-bas, pour ensuite pouvoir le mettre en place dans notre salle », affirme-t-il.

En effet, à peine un mois après les Jeux Olympiques de Tokyo, Bassa et Micka Mawem reprenait une salle privée de Colmar et la rebaptisait de leur nom, devenu une véritable marque dans le milieu de l’escalade. La salle d’escalade Les Frères Mawem, c’est un antre de 1500 m², dédié à la grimpe sous toutes ses formes, au coeur de l’Alsace. On y retrouve la possibilité de pratiquer les trois disciplines de l’escalade au même endroit : du bloc, de la difficulté et de la vitesse. Un repère, qui allait devenir leur lieu d’entraînement pour l’aventure olympique de Paris 2024, et qui marquait l’aboutissement d’un projet sur lequel les deux frères travaillaient depuis près d’une dizaine d’années.

Mais revenons à Tokyo. Durant son séjour sur place, Micka Mawem a eu la chance de partager des séances d’entraînement avec quelques-uns des meilleurs grimpeurs du pays, habitués aux finales mondiales. Pour ne citer qu’eux : Yoshiyuki Ogata (numéro 1 mondial en 2022), Kokoro Fujii (numéro 3 mondial) ou encore Tomoaki Takata (numéro 16 mondial). Mais ce qui a choqué le plus notre Français, c’est avant tout la densité de très fort grimpeurs japonais. Pas seulement les athlètes sélectionnés en équipe nationale comme ceux mentionnés plus haut, mais globalement tous les grimpeurs qui franchissent les portes des salles du coin. « Les grimpeurs amateurs là-bas sont très, très forts ! », souligne Micka. « Si tu rentres dans une salle japonaise un soir et que tu prends les 40 meilleurs de la salle, je pense qu’ils finissent tous dans les 50 premiers du Championnat de France. Leur niveau est incroyable ! Même leur façon d’appréhender une séance est stupéfiante. Ils font tous de l’après-travail, et sont à fond dans l’analyse. D’ailleurs, l’une des choses qui m’a le plus surpris, c’est que tout le monde se filme, pour ensuite analyser les images de leur performance. Et même les débutants ! Leur rigueur est dingue : ils se fixent un objectif, ils choisissent un bloc et ils persévèrent, jusqu’à y arriver. Tu ne vois pas un seul japonais courir dans tous les blocs, ou faire une séance de volume. Non. Ils arrivent à la salle, ils s’échauffent et ensuite ils travaillent un bloc. Et ils y restent, deux, trois, quatre, cinq heures s’il faut… C’est assez incroyable ! », répond Micka quand on lui demande ce qui l’a le plus surpris là-bas. « C’était super enrichissant de partager des moments avec tous ces grimpeurs », poursuit-il.

Des moments riches en partage et en échange, tout ce dont Micka était venu chercher au Japon.

Mais alors comment expliquer une telle domination ? Pour notre Français, l’une des premières raisons est liée à leur génétique : « Ils ont globalement une morphologie parfaitement adaptée à l’escalade ; ils sont légers, pas trop grands ni trop petits et souples. J’ai été impressionné par les enfants là-bas. J’ai vu des gamins de 4 ans faire leur première séance d’escalade, et leur niveau de départ était juste dingue ! Ils avaient une faculté à intégrer les mouvements, à se déplacer sur le mur, à tomber correctement… C’est comme si c’était ancré en eux. Tu te rends compte à ce moment-là qu’ils sont élevés différemment ».

Mais les facteurs génétiques ne sont pas les seuls aspects qui expliquent le niveau incroyable des grimpeurs japonais. Leur rigueur dans l’entraînement et leur capacité à persévérer dans des blocs au-dessus de leur niveau les rend redoutables. « Vous vous demandez pourquoi ils sont si forts ? Pour la simple et bonne raison qu’ils forcent tout le temps ! » s’exclame Micka. « Là-bas, les blocs les plus durs de la salle valent 8C en extérieur. Et les gens les travaillent, encore et encore. Du coup, tu comprends pourquoi, lorsqu’ils arrivent en compétition ils ne sont pas du tout efficaces, car ils enchaînent les essais. Mais par contre, ce sont des essais constructifs. Et ils ont tellement l’habitude de travailler des blocs durs à l’entraînement, que quand ils sont en compétition, les blocs leur paraissent plus faciles. C’est un peu comme Jakob Schubert en difficulté, les compétitions ne sont pas dures pour lui parce qu’il a tellement l’habitude de travailler sur des trucs encore plus durs à l’entraînement, qu’il encaisse facilement trois ou quatre voies d’un niveau mondial lors d’un week-end de compétition ».

Les limites de ce que je pensais possible en salle sont bien plus hautes que ce que j’imaginais.

Micka Mawem

Une force d’esprit, mais aussi une force physique. Si le petit frère Mawem ne s’est pas senti dépaysé par le style des blocs japonais par rapport au style français, il avoue avoir été bluffé par les capacités physiques des nippons : « Leur faculté à tenir les prises est juste hors normes ! Quand chez nous une prise fait 1 centimètre, chez eux, elle fait 5 millimètres. Quand un plat chez nous est incliné à 30°, chez eux, il est à 10° ». Physiquement, tout est plus exigeant au Japon, et les grimpeurs locaux semblent être imprenables dans les blocs déversants ou purement physiques. Pourtant, Micka Mawem n’est pas le dernier quand il s’agit de force. Il est particulièrement reconnu pour inclure beaucoup de physique dans ses entraînements. Mais le Français reste implacable : « En terme de force pure, il n’y a rien à voir… Les Japonais sont bien au-dessus ». En revanche, quand les profils deviennent plus verticaux, voire dalleux, les Asiatiques semblent moins en l’aise. Micka le confirme : « J’arrivais à faire des blocs en dalle facilement à l’échauffement ou alors j’arrivais à les répéter plusieurs fois consécutivement quand eux étaient plus en difficulté ».

Quand il s’agit de faire parler la force, Micka n’est pas en reste. Toutefois, il a été épaté par le niveau physique des Japonais.

D’une manière générale, le Japon connaît le même boom lié aux salles d’escalade qu’en France. On n’en dénombre plus de 600 dans tout le pays, dont plus d’une centaine dans la capitale à elle seule. À Tokyo, l’escalade est un sport très grand public, qui fait de plus en plus d’adeptes. « Il n’y a pas de très grandes salles, par contre il y a plein de petites salles, à la hauteur de la taille de leur salle de bain d’ailleurs ! », plaisante Micka. « Ce sont de petites structures, pas très grandes, où les murs ne sont pas très hauts. D’ailleurs, ce ne sont « que » des salles d’escalade, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de bar, pas de restaurant, ni de services annexes. Si tu veux boire un café ou manger quelque chose, il faut sortir et aller ailleurs. Quand tu rentres dans une salle d’escalade au Japon, c’est pour grimper et grimper seulement ».  

Ça m’a mis un bon coup de pied au cul pour réaliser à quel point il allait falloir être fort cette saison

Micka Mawem

En revanche, d’après Micka, nous n’avons rien à envier à nos voisins asiatiques en ce qui concerne la qualité des ouvertures. « Ce n’est vraiment pas terrible », commente le Français, habitué au style exigeant de nos tracés en France. « Chez nous, on a vraiment la capacité à faire des choses complexes, vraiment plus techniques et exigeantes en terme de gestuelles. Eux jouent moins sur la complexité », explique-t-il. « Il y a une ou deux salles qui sortent du lot, comme B-Pump, où c’est un peu plus complet, un peu plus technique, mais les autres salles ce n’est pas tout le temps ça… Je ne suis d’ailleurs allé que dans deux salles seulement durant mon séjour, je n’ai pas eu besoin de faire plus. »

Il faut dire que B-Pump est la Mecque du bloc japonais. Difficile d’aller ailleurs quand on a déjà franchi les portes de cette salle de bloc. Ce n’est autre que la plus grande salle du Japon, qui s’étend sur trois étages. Un véritable mastodonte de l’escalade indoor. De plus, elle comporte un espace dédié au haut niveau, où s’entraîne régulièrement l’équipe nationale, qui souhaite retrouver des situations de compétition.

Micka Mawem prend la pose dans la salle B-Pump de Tokyo.

Mais même si Micka partageait quelques séances de grimpe avec les meilleurs de la discipline, il affirme que leurs sessions d’entraînement restent quand même très individualistes. Il explique : « Ils viennent grimper ensemble, au même moment, dans la même salle, mais après chaque grimpeur fait son bloc. Là-bas, chacun se focalise dans un bloc « projet ». Ils le travaillent, sans trop bouger tant qu’ils ne l’ont pas enchaîné. Ils se partagent très peu de sessions d’entraînement ensemble finalement, c’est très rare dans leur culture. J’en ai fait qu’une où l’on a vraiment partagé la session entière de grimpe, mais en fait c’est parce qu’un nouveau secteur venait d’être ouvert, donc tout le monde grimpait au même endroit ».

De retour en France, Micka Mawem avoue avoir eu du mal à se remettre de ce périple asiatique, tant physiquement que mentalement. « Je commence seulement à me sentir mieux. La semaine dernière était encore bien difficile. J’ai eu du mal à récupérer du décalage horaire, parce que dès que je suis rentré, j’ai rattaqué le boulot directement. J’ai accompagné des jeunes sur une compétition, puis j’ai enchaîné sur un stage équipe de France, c’était bien fatigant », confie-t-il.

En revanche, notre Français est revenu au pays plus motivé que jamais. Interrogé sur ce qu’il retenait principalement de ce stage au Japon, il répond spontanément : « C’est simple : les limites de ce que je pensais possible en salle sont bien plus hautes que ce que j’imaginais. Ça me permet donc d’encaisser mes séances avec encore plus de motivation, et je me dis qu’il n’y a rien d’impossible. Quand tu te confrontes à un bloc et que tu te dis que ce mouvement n’est pas faisable, en fait, si, dis-toi qu’à l’autre bout du monde les Japonais sont en train de le faire ».

Micka ne se met donc plus aucune limite dans son entraînement. « Ça m’a mis un bon coup de pied au cul pour réaliser à quel point il allait falloir être fort cette saison, qui arrive très vite ! », s’exclame-t-il. Ces prochaines semaines s’annoncent donc bien intenses pour notre Français. Tout d’abord, il s’alignera au départ du Championnat de France de bloc, les 25 et 26 février à Valence. Bien qu’il n’ait jamais remporté cette compétition, il ne la considère pas comme une échéance majeure. Lui vise plus grand.

Micka Mawem avait fait rêver des milliers de Français en finale des Jeux Olympiques de Tokyo 2020.

Son objectif principal est de décrocher sa place pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024, où il espère cette fois-ci remporter une médaille. Lors des derniers J.O d’été, dans lesquels l’escalade faisait sa première apparition au programme olympique, Micka avait brillé. Il avait trusté la première place des qualifications, s’élançant en tant que grand favori lors des premières finales olympiques de l’Histoire. Suivi par des milliers de téléspectateurs, notre Français espérait rééditer son exploit en finale. Il n’est pas passé loin. Premier ex-aequo après les deux premières épreuves (la vitesse et le bloc), Micka a craqué dans l’ultime épreuve, la difficulté, décrochant finalement la cinquième place du combiné. Mais il le sait, le combat sera encore plus dur pour Paris 2024 :« Premièrement, il y a déjà beaucoup plus de concurrence en France. Deuxièmement, le format change par rapport à Tokyo 2020. Durant ces cinq dernières années, je misais sur le bloc et la vitesse, mais maintenant ce sera un combiné bloc/difficulté, j’ai donc pas mal de boulot pour arriver au niveau international dans les deux disciplines », annonce-t-il.

Micka aura une chance de se qualifier pour les Jeux Olympiques lors des Championnats du Monde d’escalade qui se tiendront à Berne, en août 2023. Pour décrocher son précieux sésame, il se préparera au mieux lors de toute la saison des Coupes du Monde, où il vise la régularité dans sa grimpe et la participation à des finales. Il le sait, le chemin pour arriver au podium olympique est énorme. Mais c’est ce qui le fait vibrer, chaque jour : « C’est la première chose à laquelle je pense chaque matin en ouvrant les yeux ! », termine-t-il.

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Yannick Flohé ouvre une nouvelle variante à « Dreamtime », encore plus dure !

04 Fév

L’Allemand Yannick Flohé a ouvert une nouvelle variante sur le bloc Dreamtime à Cresciano, qu’il a nommé « Return of the Dreamtime » et coté 8C+.

« Dreamtime » est incontestablement l’un des blocs les plus connus au monde. Le pionnier de l’escalade suisse Fred Nicole a ouvert cette ligne en 2000, sur l’impressionnant bloc perché au-dessus du village tessinois de Cresciano, proposant le premier 8C bloc de l’Histoire. Yannick Flohé a lui-même passé le bloc fin 2020, de manière impressionnante, en une seule séance seulement. Maintenant, il a ajouté sa patte à cette oeuvre, en proposant une nouvelle variante, encore plus dure au bijou de Fred Nicole

« Elle part du même endroit que « Dreamtime », mais dévie vers la droite juste après le jeté. Elle passe par le crux de « Somnolence » 8B, qui consiste en un mouvement exigeant sur des plats qui deviennent vraiment durs à tenir en venant du bas, la peau en sueur et les biceps fatigués », a commenté Flohé à propos de cette première ascension. En ce qui concerne la proposition de 8C+, Yannick déclare que « ça paraît un peu facile pour du 8C+ mais comparé à « Dreamtime » c’est clairement un autre niveau, donc la difficulté est assez logique ».

Yannick Flohé semble être particulièrement en forme à l’approche de la saison internationale. Il y a environ une semaine, il se rétablissait au sommet du 8C+ « Ephyra », avant d’enchaîner quelques minutes plus tard « From Dirt Grows the Flowers » 8C. « Return of the Dreamtime » est le troisième 8C+ de Yannick Flohé. Le premier était « Off the Wagon low », à Val Bavona en Suisse, qu’il a réussi le 1er janvier 2022. Cela a marqué le début d’une année au cours de laquelle il est monté trois fois sur le podium lors de compétitions internationales, raflant notamment la médaille d’orlors de la Coupe du Monde de bloc de Brixen, en Italie.

Le jeune allemand de 23 ans continuera certainement à faire parler de lui tout au long de cette année 2023. Il est l’un des favoris pour décrocher sa place pour les Jeux Olympiques de Paris 2024, étant aussi redoutable en bloc qu’en difficulté.

 

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Une journée mémorable pour Yannick Flohé !

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Seb Bouin propose la nouvelle voie la plus dure du Portugal !

02 Fév

Bref récap de la visite de Seb Bouin au Portugal le mois dernier, au cours de laquelle il a réussi à enchaîner l’ancienne voie la plus difficile du pays et à établir la nouvelle.

Au cours du mois de janvier, la passion de Seb Bouin pour la découverte de joyaux cachés l’a conduite au Portugal. En plus de réaliser les premières ascensions de « Mar de Bering » et « Rei de Bering », les nouvelles voies les plus dures du pays, il a découvert un nouveau projet, encore plus dur, qu’il a appelé « BOA ».

Seb Bouin s’est rendu dans la région de Cabo Espichel, à 45 minutes en voiture de Lisbonne, où il a passé les trois premières semaines de l’année, découvrant certaines des plus belles falaises calcaires qu’il ait jamais vues.

À peine arrivé sur place, il parvenait à enchaîner la voie la plus difficile du Portugal, « Filipino » 9a. Notre Français s’est donc mis en quête de libérer des voies encore plus dures, afin de faire passer l’escalade au Portugal à un autre niveau. Ainsi, il a établi deux nouvelles lignes, « Mar de Bering » 9a/+ et « Rei de Berin » 9a+/b, cette dernière étant aujourd’hui la voie la plus difficile du pays.

« Après avoir enchaîné « Mar de Bering », je suis parti à la recherche de quelque chose de plus dur. Il y a un départ différent qui débute au fin fond de la grotte, plus à gauche. Cela ajoute pas mal d’endurance avant d’attaquer le crux sommital. J’arrivais là haut éclaté à chaque fois », raconte Seb. Finalement, après quelques essais supplémentaires, il parviendra à enchaîner ce projet, donnant vie à « Rei de Berin » 9a+/b. « Le rocher est incroyable et cette voie est une vraie king line », poursuit-il.

« Après avoir envoyé cette nouvelle voie, il ne me restait plus que deux jours sur place. Alors, j’ai décidé de trouver une ligne encore plus futuriste pour mon prochain voyage. J’ai déniché une grotte avec un bon potentiel et j’ai équipé une ligne qui la traverse de part en part. La qualité des prises est étonnante. Ça ressemble un peu au rocher de Flatanger, mais c’est du calcaire », décrit Seb à propos de ce nouveau projet. Il n’aura finalement que peu de temps pour essayer cette voie durant son séjour. Fatigué, le falaisiste de 29 ans réussira tout de même à faire presque tous les mouvements. De quoi le motiver à revenir au Portugal pour boucler ce nouveau projet, et repousser une nouvelle fois les limites de l’escalade locale. « Je suis content d’avoir libéré quelques lignes dures et très impatient de revenir ici ! », conclut-il.

Seb Bouin, en train d’équiper son nouveau projet « BOA » © Clarisse Bompard

La liste de croix de Seb Bouin pendant son séjour au Portugal :

  • « Rei de Bering » 9a+/b – première ascension
  • « Mar de Bering » 9a/+ – première ascension
  • « Filipinos » 9a – première répétition
  • 8b à vue – première ascension
  • 8c au premier essai – première ascension
  • 8a+ à vue
  • « BOA » : l’équipement de son projet

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