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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Manu Cornu et Valentine Mangin vainqueurs des Natural Games 2017 !

02 Juil

Hier soir, pendant que Romain Desgranges allait chercher le titre de champion d’Europe de difficulté, à Millau, en France, se tenaient les Natural Games.

Chaque année, cet événement, devenu un incontournable des sports outdoor, rassemble des milliers de sportifs le temps d’un week-end. VTT, kayak, slackline, dragon boat, mais aussi escalade ! Depuis quelques années, le contest s’inscrit au calendrier officiel de l’IFSC, et les meilleurs bloqueurs du pays et des alentours font souvent le déplacement jusqu’à Millau.

Après des phases qualificatives, les quatre meilleurs hommes et femmes étaient rejoints en finale par deux grimpeurs invités pour l’occasion: Fanny Gibert et Manu Cornu, rentrant tout juste d’une semaine de stage intensif en Allemagne.

22h45: que les finales commencent ! Trois blocs pour les hommes, trois pour les femmes, tracés exprès pour l’occasion, sur un fronton ayant rassemblé plusieurs milliers de spectateurs.

Chez les hommes, Manu Cornu est impérial ! Il se paye le luxe d’enchaîner le premier bloc à vue… Puis le deuxième… Et enfin le troisième ! Pas de doute, il a clairement été le plus fort hier soir.

Derrière, François Kaiser et Alban Levier sont au coude-à-coude, enchaînant 2 blocs en 3 essais tous les deux. Mais au jeu des prises bonus, c’est François qui s’en sort le mieux, avec 3 zones en 4 essais contre 9 pour Alban. Clément Ozun et Théo Langlois terminent 4ème et 5ème de ces finales.

Chez les femmes, la victoire finale revient à la jeune Valentine Mangin. La jeune grimpeuse de 16 ans ne se laissera pas impressionner, et remporte la médaille d’or. Fanny Gibert, qui remportait l’édition 2016, monte cette année sur la deuxième marche du podium. Un podium complété par Manon Hily. Maëlys Piazzalunga et Léa Marigo prennent les 5èmes et 6èmes places.

1- Manu Cornu – Valentine Mangin
2- François Kaiser – Fanny Gibert
3- Alban Levier – Manon Hily

Photos: Dani Nogueira

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Finale des Championnats d’Europe de difficulté: retour sur une soirée en or pour Romain Desgranges et Anak Verhoeven !

02 Juil

22h56 – Campitello di Fassa, Italie. La Marseillaise retentit dans tout le village italien. Sur la plus haute marche du podium, Romain Desgranges aborde un large sourire. Dans ses mains, le trophée des Championnats d’Europe 2017, qu’il vient brillamment de remporter.

Retour en détail sur une soirée mouvementée et pleine de rebondissements !

Nous pouvons bel et bien l’affirmer: la saison 2017 est lancée ! Et quelle ouverture de saison, ce week-end à Campitello di Fassa. La première compétition internationale de l’année a toujours une saveur particulière. Il est enfin temps de mettre à profit des heures passées à l’entraînement, à tracter, gainer, serrer, transpirer. Les fauves sortent de leur cage, bien décidés à en découdre. Qui semble le mieux préparé ? Quels vont être les acteurs de cette saison ? Les favoris de l’année dernière sont-ils toujours dans la course ? Tout un tas de questions auxquelles répond cette première échéance internationale.

En voyant les deux voies de finale dessinées sur l’imposante structure artificielle de Campitello, nos yeux s’écarquillent. Waouh… Il faut dire que ça en jette ! Chez les hommes comme chez les femmes, les prises semblent visibles à des kilomètres à la ronde. D’énormes macro-prises sont dressées face au public… Les voies s’annoncent acrobatiques !

Romain Desgranges, dopé par la rage de vaincre !

Romain Desgranges n’aurait pas pu rêver mieux comme début de saison. 1er samedi lors des qualifications, il faisait forte impression hier, en prenant de nouveau la 1ère place des demi-finales. C’est donc de nouveau en dernier, depuis la place de favori que le chamoniard s’élançait hier soir en finale.

La victoire se sera jouée très haute dans cette voie masculine. Hannes Puman, le jeune suédois, premier des huit finalistes à grimper hier soir, donne le ton: il atteint quasiment les derniers mouvements de la voie. Oui, il va falloir lever la tête ce soir pour regarder la médaille d’or se jouer.

Au tour d’Adam Ondra de s’élancer. Pas vraiment entraîné pour les compétitions, le champion du Monde en titre veut aller chercher ce titre européen. Il se fera finalement emporter par la gravité en fin de voie, sur un mouvement de désescalade en arquée.

Les arquées ? Romain Desgranges aime ça ! Mais avant d’aller les chercher, il faut avaler les dizaines de mouvements précédents. Se contorsionner parmi ces grosses prises, s’économiser tant bien que mal. Le leader de l’équipe de France arrive alors dans le passage ultime. Physiquement, il semble bien mieux que les autres compétiteurs. Mais il ne lui reste plus que 6 secondes pour dépasser la marque laissée par Adam Ondra et Jakob Schubert ! Romain serre alors les prises et avance pour finalement se faire emporter à son tour.

Mais il le sait, grâce à sa prestation, il vient de récupérer le titre de champion d’Europe, qu’il avait précédemment remporté en 2013, à Chamonix. C’est le cri de rage, celui du soulagement. Une première étape de franchie pour Romain, qui ne compte pas s’arrêter là cette saison…

 

La revanche d’Anak Verhoeven !

Souvenez-vous à Paris, au mois de Septembre… Janja Garnbret et Anak Verhoeven enchaînaient toutes les deux la voie de finale des Championnats du Monde. Départagées suite aux résultats des tours précédents, c’est la jeune slovène qui l’emportait sur la belge.

En ce début de saison, Anak voulait donc prendre sa revanche…

Tout comme chez les hommes, les énormes prises rouges qui composent la voie féminine tapent à l’oeil. le tracé s’annonce long et physique. Mais à l’inverse de chez les hommes, les grimpeuses se feront piéger assez rapidement dans cette finale.

Nolwenn Arc, Katharina Posch, Laura Rogora et Salomé Romain atteindront la moitié de la voie, sans parvenir à la dépasser.

Les regards sont alors rivés sur la slovène Janja Garnbret. Elle paraissait si à l’aise quelques heures plus tôt en demi-finale… Mais malheureusement, ce ne sera pas pour cette fois. Profitant d’une brève décontraction, son talon gauche zippe. Janja Garnbret se fait surprendre et regagne le sol. La déception s’empare de son visage… Elle le sait, elle était encore suffisamment fraîche pour continuer bien plus haut.

Si Jessica Pilz et Mina Markovic chuteront un mouvement plus loin que Janja, il ne reste alors plus que la belge pour aller explorer toute une fin de voie restée dans l’ombre des projecteurs. Ni une ni deux, la jeune belge passe les premières difficultés sans encombre. Puissante et précise, elle dépasse la verticale limite, pour s’élever, encore et encore. Cette dernière partie devient enfin envisageable !

Anak se positionne parfaitement au milieu de toutes ces macro-prises pour finalement chuter sur le dernier mouvement de la voie.

Ce soir, la belge a clairement été au-dessus des autres finalistes. Le sourire accroché aux lèvres, elle redescend en savourant sa victoire. À 20 ans, elle est la nouvelle championne d’Europe de difficulté !

Photos: Newpower.it

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Romain Desgranges et Anak Verhoeven, champions d’Europe 2017 !

01 Juil

Wow ! Quelle soirée exceptionnelle ce soir à Campitello !

Romain Desgranges l’a fait ! Il aura gardé sa place de leader tout au long du week-end, jusqu’à ce soir, où il remporte pour la deuxième fois de sa carrière le titre de champion d’Europe de difficulté ! Bravo Romain !

Chez les femmes, c’est finalement l’une des grandes favorites de cette compétition qui s’impose. La belge Anak Verhoeven se voit sacrée championne d’Europe de difficulté, au côté de Romain Desgranges.

1- Anak Verhoeven – Romain Desgranges
2- Mina Markovic – Adam Ondra
3- Jessica Pilz – Jakob Schubert

Dès demain, retrouvez un résumé complet de cette soirée sur PlanetGrimpe. À très vite !

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News des croix: grosses performances en bloc de la part d’Alex Puccio et Nalle Hukkataival !

01 Juil

Ils sont probablement les deux meilleurs bloqueurs outdoor du Monde ! Et cette semaine, Alex Puccio et Nalle Hukkataival nous ont fait rêver.

Tout d’abord, Alex Puccio semble ne faire qu’un avec le rocher ces derniers temps. L’américaine enchaîne les 8B bloc plus vite que son ombre ce mois-ci. En effet, elle vient de réaliser son troisième 8B du mois, avec « Evil Backwards ». Alors qu’elle se rendait à Lincoln Lake pour seulement repérer ce bloc, elle fera finalement la croix ce même jour.

Pour couronner la journée, Alex viendra également à bout – et en un éclair de « Honey Badger » 8A.

Venons en maintenant au maître en la matière, Nalle Hukkataival. Après avoir établi le premier 9A bloc de l’Histoire, le finlandais n’en finit pas d’ouvrir des lignes extrêmes. Depuis quelque temps, Nalle est dans l’un de ses endroits préférés sur Terre: Rocklands, en Afrique du Sud.

Et il se pourrait bien que le finlandais ait ouvert un 8C/8C+ des plus difficiles ! En effet, il découvre sur place une proue splendide, sur un magnifique rocher ocre. Et bonne nouvelle, les mouvements étaient extrêmes, comme il les aime !

« Il y a des escalades dont on se souvient toute notre vie, commente-t-il. Première ascension de « The Finnish Line », un joyau encore plus rare que les diamants, et un nouveau prétendant au concours des blocs les plus durs de Rocklands ! »

Et quand on sait que c’est lui-même qui a ouvert les quatre lignes les plus dures du site (quatre 8C bloc), on se dit que ce nouveau bloc doit vraiment, vraiment être difficile !

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Championnats d’Europe de difficulté: Quatre français en finale ce soir !

01 Juil

Les demi-finales des Championnats d’Europe de difficulté viennent de s’achever à Campitello di Fassa. Pas de grosse surprise, mais des finales qui s’annoncent étincelantes… Les meilleurs grimpeurs du continent sont toujours dans la course au titre.

Romain Desgranges poursuit son ascension…

Hier, le chamoniard annonçait la couleur en prenant la tête de la compétition. Il était le seul grimpeur à avoir enchaîné les deux voies de qualifications.

C’est donc en dernier que Romain Desgranges s’élançait tout à l’heure. Encore une fois, le leader de l’équipe de France impose sa grimpe. Il semble encore bien plus frais que les autres compétiteurs au sommet de cette demi-finale. Cette sensation se confirme, il sera de nouveau celui à monter le plus haut aujourd’hui !

Pour le moment, c’est le scénario parfait pour Romain Desgranges, qui s’élancera de nouveau en dernier ce soir pour les finales.

Et Romain ne sera pas le seul tricolore ce soir ! Thomas Joannes a fait sensation forte ce matin, en étant le premier à monter si haut dans la voie. Une grimpe tonique était de rigueur dans cette demi-finale. Un style qui a parfaitement répondu aux attentes de Thomas, qui chutera quelques mouvements sous Romain.

Entre nos deux français, c’est Adam Ondra qui est venu se glisser pour décrocher la deuxième place de ces demi-finales. Le tchèque, muni de sa genouillère de falaise préférée, ne sera pas parvenu à enchaîner cette voie, craquant après le dernier passage physique de la voie.

Une finale qui sera composée également de l’autrichien Jakob Schubert, de l’italien Marcello Bombardi, du suisse Sascha Lehmann, du slovène Domen Skofic et enfin du jeune suédois Hannes Puman, qui participera à sa première finale chez les seniors.

Janja Garnbret VS. Anak Verhoeven: le duel continue !

L’année dernière déjà, Janja Garnbret et Anak Verhoeven s’étaient livrées une lutte sans merci. Quand ce n’était pas la slovène qui l’emportait, c’était la belge qui gagnait. Toutes deux avaient alors sorti leur voie de finale aux Championnats du Monde de Paris et avaient dû être départagées au temps.

Voilà que cette année, cette bagarre verticale semble repartie de plus belle. Hier déjà, on retrouvait ces deux jeunes grimpeuses dans le top du classement.
Aujourd’hui, ces deux mêmes noms s’affichent en haut du tableau. Anak Verhoeven et Janja Garnbret ont toutes les deux sorti cette voie de demi-finale.

Mais même si Janja semblait complètement à l’aise et détendue en grimpant, ce n’est pas elle qui mène au score cette fois-ci. En effet, la championne du Monde a dépassé de quelques secondes le temps qui lui était imparti. Ainsi, le top de la voie ne lui est pas validé. Pas d’inquiétude, Janja prend tout de même la seconde place du classement, devant sa compatriote Mina Markovic.

Et tout comme chez les hommes, nous aurons deux françaises à suivre ce soir chez les femmes ! Salomé Romain va chercher sa place en finale grâce à une belle 5ème place. Elle chute en fin de voie, dans un crux qui fera d’ailleurs chuter la moitié des finalistes, dont Nolwenn Arc, la championne de France en titre. À 17 ans, elle disputera ce soir sa première finale internationale !

Déception pour Julia Chanourdie, qui termine aux portes des finales. La française ne parvient pas à rentrer complément dans sa voie de demi-finale. Elle terminera 9ème de cette compétition.

Les résultats complets des demi-finales:

-> Rendez-vous ce soir, pour les finales des Championnats d’Europe de difficulté 2017, à partir de 21h00 su PlanetGrimpe.

Photos: The Circuit Climbing

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Championnats d’Europe 2017: Romain Desgranges devant Adam Ondra, Janja Garnbret au sommet !

01 Juil

Les Championnats d’Europe 2017 se sont ouverts hier, à Campitello di Fassa, au Nord de l’Italie. Une petite ville de moins de 1000 habitants, située à 1500 mètres d’altitude, mais qui compte l’une des plus belles structures artificielles extérieures.

Tout le gratin européen a fait le déplacement pour ouvrir cette saison 2017. Hé oui, ce n’est pas la Coupe du Monde de Chamonix qui marque le début de cette nouvelle saison cette année.

Chez les hommes, le français Romain Desgranges frappe fort d’entrée de jeu ! L’ex champion d’Europe 2013 a à coeur de récupérer le titre, et il le fait savoir. Le chamoniard sera le grimpeur à sortir les deux voies de qualification. Il prend par conséquent la tête du classement.

Mais le Top 6 est tout de même très serré. Car juste derrière Romain, c’est Domen Skofic qui fait parler la poudre. Le slovène enchaînera la première voie sans trop de difficulté, avant de chuter au sommet de la deuxième.

Il ne faut pas oublier la star locale Stefano Ghisolfi. Poussé par son public, l’italien sera l’un des trois grimpeurs à avoir topé cette première voie.

Enfin, tous les regards étaient rivés sur le champion du Monde en titre, mister Adam Ondra. Le tchèque a décidé de ne participer qu’à deux compétitions cette saison: les Championnats d’Europe, ce week-end, et le fameux Rock Master d’Arco, fin Août.
Si Adam se fait avoir sur le passage final de la première voie, il assure une 4ème place sur ces qualifications en enchaînant la deuxième voie.

Chez les femmes, l’équipe d’ouvreurs emmenés par Adam Pustelnik avaient mis la barre très haute. La voie 1 ne sera enchaînée que par une seule femme. Même chose pour la voie 2. En fait ce sera la même grimpeuse qui enchaînera ces deux tracés. Après une saison passée sur les Coupes du Monde de bloc, Janja Garnbret est de retour aux affaires en difficulté !

Tout comme Romain Desgranges, la slovène sera la seule à libérer les deux voies de qualification.

Et sur ces premières phases qualificatives, la championne du Monde en titre devance… la vice-championne du Monde, Anak Verhoeven. Ces deux jeunes grimpeuses s’étaient quittées à Paris au mois de septembre par un duel final au sommet. Voilà qu’elles reprennent la saison sur les chapeaux de roues !

Derrière ce duo de tête, l’autrichienne Jessica Pilz semble bien en forme également. Tout comme la belge, elle montera très haut dans les deux voies, sans toutefois parvenir à clipper le relais final.

Et nos français ?

Hé bien ils seront sept tricolores à tenter d’aller chercher un billet pour les finales tout à l’heure. Romain Desgranges, certes, mais aussi Thomas Joannes, qui prenait la 6ème place hier. Et chez les hommes, les jeunes Sam Avezou et Nao Montois ont fait forte impression hier, parvenant à se glisser en demi-finale, accrochant les 18ème et 19ème place.

Chez les femmes, Julia Chanourdie semble bien démarrer la saison, avec une belle 4ème place. Elle devance de quelques points Salomé Romain, qui se classait 6ème hier. La nouvelle championne de France, Nolwenn Arc, s’empare de la 12ème place. Enfin, Mathilde Becerra se qualifie de justesse pour les demi-finales, avec une 24ème place.

La suite de la compétition ? C’est dans quelques minutes seulement ! Suivez dès 11h00, les demi-finales de ces Championnats d’Europe en direct depuis PlanetGrimpe.

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Exploit ! Shauna Coxsey s’empare du titre mondial lors des demi-finales à Navi Mumbai !

25 Juin

Nous pouvons l’annoncer: en se qualificant pour les finales de la Coupe du Monde de bloc de Navi Mumbai, Shauna Coxsey vient de remporter le classement général des Coupes du Monde 2017 !

Il lui fallait rentrer dans le top 9 de cette avant-dernière étape pour être assurée du titre. En faisant partie des six meilleures ce matin, qu’importe ce que la britannique fera en finale, la voici déjà sacrée championne, pour la deuxième année consécutive.

C’est donc l’esprit serein que Shauna va pouvoir aborder ces finales, cet après-midi. Mais avant de parler des finales, revenons d’abord sur les demi-finales, qui avaient lieu très tôt ce matin en France, dû au décalage horaire.

La Queen a encore frappé !

Elle s’est emparée de son titre mondial de la plus belle des façons. Shauna Coxsey, la Queen de l’escalade depuis deux ans maintenant, a été impressionnante ce matin.

Elle enchaînera son premier bloc à vue, tout comme Petra Klingler, Miho Nonaka, Aya Onoe ou encore Akiyo Noguchi. Puis arrive le second bloc. Dans un pur style physique, il restera vierge d’ascension tout au long de la compétition. Shauna est alors la dernière à passer. Quelques secondes après le lancement du chronomètre, nous levons la tête: la britannique est déjà au sommet de ce bloc, qu’elle vient de valider à vue ! Sur place, commentateurs et spectateurs restent béats.

Avec deux blocs à vue, Shauna venait déjà de se qualifier en finale, et donc de remporter le titre 2017. Mais à ce moment là, il n’était pas l’heure de faire les comptes pour elle. Deux essais dans le bloc 3, trois dans le dernier bloc et voilà Shauna Coxsey première de ces demi-finales, avec mention « 4* » pour avoir été la seule à enchaîner les quatre blocs du circuit.

Derrière, Petra Klingler, 12ème des qualifications, améliore. Elle se classe 2ème de ces demi-finales, avec 3 blocs en 5 essais. Seul ce fameux deuxième problème lui résistera.

Miho Nonaka, Aya Onde, Akiyo Noguchi participeront également aux finales, terminant 3ème, 4ème et 5ème ce matin.

Enfin, même si Janja Garnbret n’est pas présente sur cette étape, la Slovénie sera tout de même représentée en finale, grâce à la performance de Katja Kadic, qui semble en forme en cette fin de saison. À Vail, elle rentrait en finale pour la première fois cette saison. Elle renouvelle deux semaines plus tard, ici en Inde.

Bataille au sommet chez les hommes !

La lutte fait rage dans le clan masculin. Bien que très beaux, les blocs proposés sont extrêmement exigeants. Même si au final, tous les blocs aurontt été sortis, aucun grimpeur ne parviendra à tous les enchaîner. Ni même en valider trois. Pour s’emparer de la tête du classement, il fallait réaliser deux blocs ce matin.

Avec 2 blocs en 3 essais, le coréen Jongwon Chon réalisera la meilleure performance de ces demi-finales. Il devance ainsi le japonais Kokoro Fujii, qui s’imposait ici même l’année dernière.

Surprise pour Jakob Schubert. Alors qu’il terminait 43ème de la dernière Coupe du Monde de bloc qui se déroulait à Vail, aux USA, l’autrichien a su se remobiliser pour proposer la troisième meilleure performance du jour ! Comme quoi, d’une étape à l’autre, tout est possible.

En étant le seul à enchaîner les deux derniers blocs, le champion du Monde Tomoa Narasaki participera à la finale tout à l’heure. On ne peut pas en dire autant pour Keita Watabe. Le leader du classement général ne parviendra qu’à sortir le premier bloc à vue. Une 8ème place pour lui aujourd’hui, son moins bon résultat de l’année.

Une opportunité peut-être pour Alexey Rubstov, qui a eu chaud lui aussi… Un essai de plus, et le russe était out des finales.

Le Japon, qui domine, qui domine…

Ils sont une nouvelle fois la meilleure équipe nationale de cette Coupe du Monde. Le Japon a de nouveau réussi l’incroyable exploit de placer trois finalistes chez les hommes et trois chez les femmes. Tourné autrement, cela signifie que la moitié des finalistes seront japonais, dans les deux catégories.

Il y a comme des odeurs de podium japonais dans l’air humide et chaud de Navi Mumbai…

Les résultats complets:

On se retrouve dès 13h45 heures françaises pour le dénouement final de cette Coupe du Monde. Et pour ne rien manquer du spectacle, rendez-vous sur la page d’accueil de PlanetGrimpe pour visionner le live.

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Coupe du Monde de bloc de Navi Mumbai: résultats des qualifications femmes !

24 Juin

Il faisait chaud cet après-midi à Navi Mumbai ! Plus de 30°C et un taux d’humidité de 87%. Mais ce n’est pas ce qui a découragé les 41 grimpeuses au départ de cette Coupe du Monde.

Pour cette avant-dernière étape de la saison, Shauna Coxsey joue gros. La britannique pourrait bien remporter le classement général des Coupes du Monde 2017 dès demain matin lors des demi-finales.

Mais un tour après l’autre, et après les hommes ce matin, c’était au tour des femmes de décoder les cinq blocs tracés par une équipe d’ouvreurs expérimentés: le suisse Manu Hassler, l’anglais Percy Bishton et le français Julien Gras. Et il faut souligner leur bon travail dès le début de cette compétition: des styles de blocs différents, intéressant à grimper comme à regarder, des problèmes techniques aux blocs les plus physiques.

Et quand il s’agit d’être une grimpeuse complète, Shauna Coxsey répond à l’appel. La britannique débute très bien ce week-end en séparant de la tête du classement. Elle enchaîne les 4 premiers blocs à vue avant de buter sur le dernier mouvement du dernier bloc. Un dernier bloc qui restera d’ailleurs indompté.

  • Découvrez les cinq blocs des qualifications en vidéo, à travers les essais de Shauna:


Elles seront huit grimpeuses à enchaîner quatre blocs. Shauna Coxsey donc, mais aussi la slovène Katja Kadic, qui talonne la britannique de près. Janja Garnbret, absente sur cette compétition à cause de la préparation des Championnats d’Europe de difficulté seniors qui se dérouleront la semaine prochaine en Italie, semble avoir briefé sa compatriote. En son absence, ce sera à la jeune Katja d’aller affronter Shauna.

Derrière, les deux japonaises Miho Nonaka et Akiyo Noguchi occupent les troisièmes et quatrièmes places avec 4 blocs en 5 essais.

Pas de grandes surprises sur ce tour qualificatif, puisque toutes les favorites rentrent dans le top 20, sans trop de difficulté.

La suite du programme ?

Demain, la journée sera consacrée aux phases finales de cette Coupe du Monde. Rendez-vous à partir de 05h30 heures françaises pour le début des demi-finales.

Les finales débuteront à partir de 13h45. Et l’intégralité de la journée sera à suivre en direct, sur PlanetGrimpe.

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Coup de gueule de Jorg Verhoeven: « les Championnats d’Europe de bloc ne devraient pas avoir lieu ! »

24 Juin

Jorg Verhoeven, membre de la Commission des Athlètes de la fédération internationale et représentant du bloc, tenait à exprimer son mécontentement sur l’organisation des prochains Championnats d’Europe, qui se dérouleront lors de la Coupe du Monde de bloc de Munich. Cette étape allemande servira à la fois de Coupe du Monde, mais aussi de Championnat d’Europe. C’est-à-dire qu’à l’issue de la Coupe du Monde, tous les grimpeurs non-européens seront ôtés du classement pour établir les résultats des Championnats d’Europe.

Une méthode injuste pour Jorg Verhoeven, qui s’exprime:

« Cette année, j’aimerais faire le point sur les problèmes engendrés par les Championnats d’Europe de bloc.

Comme certains le savent, aucun organisateur n’a accepté d’accueillir l’événement , il a donc été décidé que la Coupe du Monde de Munich en août serve à la fois de Coupe du Monde et de Championnat d’Europe. Malheureusement, personne n’a pensé au fait qu’en bloc, il y ait deux groupes de qualificatifs différents, qui ont chacun différents circuits de bloc et qui contiennent un nombre différent de grimpeurs (non) européens. Il serait tout simplement injuste de comparer deux grimpeurs, qui n’ont pas grimpé les mêmes blocs.

« Préférez-vous avoir un championnat d’Europe injuste ou pas de championnat d’Europe du tout? » 

Imaginez cette situation:
– Le grimpeur 1 se classe 30ème dans le groupe A, mais il est le troisième meilleur européen or il ne se qualifie pas pour les demi-finales.
– Le grimpeur 2 se classe 10ème dans le groupe B et il est le dixième meilleur européen et participe donc aux demi-finales.

Hé bien le grimpeur 2 sera mieux classé que le grimpeur 1 aux Championnats d’Europe…

En conclusion, il semble qu’il n’y ait aucun moyen d’avoir un Championnat d’Europe de bloc équitable au sein d’une Coupe du Monde, c’est pourquoi, à mon avis, la meilleure solution serait de ne pas avoir de Championnat européen du tout.

Une autre façon de le voir: cette année, les Coupes du Monde ont souvent vu moins de la moitié des demi-finalistes européens, et les chances d’avoir une finale 100% non-européenne ne sont pas improbables. Quel sentiment ce doit être pour le champion d’Europe, terminant 10ème et n’ayant même pas participé aux finales !

Qui d’autre est d’accord avec ça ? J’aimerais connaître l’avis de tous les grimpeurs: préférez-vous avoir un Championnat d’Europe injuste, ou bien, pas de Championnat d’Europe du tout ?

S’il vous plaît, partagez et donnez moi votre avis. »

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Coupe du Monde de bloc de Navi Mumbai: résultats des qualifications hommes !

24 Juin

Navi Mumbai accueillait la première Coupe du Monde indienne l’année dernière. Étape décisive cette année en Inde, puisque la ville voisine de Mumbai accueille la sixième et avant-dernière manche de la saison.

Une étape décisive, car chez les femmes, la britannique Shauna Coxsey pourrait bien remporter le général des Coupes du Monde ce week-end. En effet, Janja Garnbret ne participant pas à cette étape afin de préparer les Championnats d’Europe de difficulté, il suffit à Shauna de terminer dans les 9 premières ce week-end pour remporter le titre ! Et quand on sait que cette saison, elle n’a pas fait pire qu’une quatrième… On se dit que Shauna a toutes les cartes en main pour aller chercher cette victoire.

Chez les hommes, le classement général sera plus clair après cette étape indienne. En effet, théoriquement, sept grimpeurs peuvent encore aller chercher le titre – bien que les deux derniers relèvent du miracle. Le japonais Keita Watabe est en tête du général, devant le coréen Jongwon Chon et le russe Alexey Rubstov.

Le ton est donné, place maintenant aux qualifications !

Et ce sont les hommes qui ont ouvert la compétition ce matin. Si l’équipe d’Italie, l’équipe des USA ou encore l’équipe de France ne sont pas présentes sur cette étape, des nations comme la Thaïlande, l’Inde ou encore l’Iran se sont déplacées avec de nombreux compétiteurs.

58 grimpeurs, divisés en deux groupes de qualifications. Des blocs plutôt courts pour ce premier tour de qualification, où se mélangeaient techniques et physiques.

Japan VS Russia

Deux japonais face à deux russes ! Ce sont eux qui ont pris la tête des qualifications aujourd’hui. Dans le premier groupe, Kokoro Fujii sera le seul grimpeur à enchaîner les 5 blocs à vue. Il devance ainsi son compatriote Tomoa Narasaki, 2ème, qui lâchera deux essais de plus.

Dans l’autre groupe, les russes répondent: Dmitrii Sharafutdinov prend les commandes, avec 5 blocs en 9 essais. Derrière lui, Alexey Rubstov sait qu’il joue gros sur cette étape. Il valide 5 blocs en 11 essais.

Après une saison clairement en demi-teinte, l’allemand Jan Hojer fait une bonne entrée ce week-end, en prenant la troisième position de son groupe.

Ça passe également pour Jongwon Chon, 11ème, avec 4 blocs en 8 essais.

Enfin, le leader du classement général a eu chaud: Keita Watabe, 19ème, est le dernier qualifié pour la suite de la compétition. On ne le sait pas encore, mais le japonais vient peut-être de sauver son titre !

Le top 20:

La compétition se poursuit cet après-midi avec les qualifications femmes, à partir de 16h30, soit à 13h heures française.

Demain, les demi-finales et finales seront à suivre en direct depuis PG !

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Enquête: pourquoi ces Japonais sont-ils si fort ?

21 Juin

Ils sont ceux qui ont remporté le plus de Coupes du Monde cette saison.
Ils sont ceux qui comptent le plus grand nombre de finalistes.
Ils sont ceux qui ont gagné le plus de médailles.
Ils sont… Ils sont… L’équipe japonaise de bloc !

Cette année, le maillot du Japon brille de mille feux sur les compétitions internationales. Ils sont montés sur chaque podium de Coupe du Monde, dans n’importe quel pays depuis le lancement de la saison 2017.
Depuis toujours, les japonais excellent en escalade. Mais cette année, ils semblent avoir franchi un nouveau cap. Ils sont de loin, les meilleurs mondiaux.

Nous avons voulu en savoir plus sur les raisons d’un tel succès.

Comment fonctionne cette équipe japonaise ? Quel est leur secret ? Enquête !

Plus de 100 salles de bloc à Tokyo seulement !

« Une telle réussite cette année est due à plusieurs paramètres » commente Takato Hoshi, la coach assistante de la fédération japonaise d’escalade.

« Vous savez, tout le monde pense que le Japon est un petit pays. C’est vrai, lorsque l’on regarde une carte du monde, le Japon paraît si petit… Mais si on reporte la taille de notre pays sur l’Europe par exemple, on recouvrirait le continent du Danemark jusqu’au Portugal. Donc finalement, c’est plutôt un gros pays !

Mais chez nous, l’avantage c’est que nous avons une communauté de grimpeurs très marquée sur tout le pays. Nous avons des entraîneurs vraiment passionnés par l’escalade, des ouvreurs d’une créativité impressionnante et surtout des salles de blocs, qui sont littéralement en train d’exploser partout au Japon. Elles poussent comme des champignons. Encore plus à Tokyo, où nous avons plus de 100 salles d’escalade dans cette ville seulement. » 

Parole à Hiroshi Yasui, l’entraîneur de cette équipe.

Qui mieux que l’entraîneur de cette équipe nationale pour parler de ses grimpeurs ? Afin de comprendre les raisons d’un tel succès, nous avons donné la parole à Hiroshi Yasui. Calme, réservé, il est l’un de ces coachs à se faire très discret sur le circuit international. Pourtant, il fait partie des meilleurs entraîneurs asiatiques.

Pour lui, les grimpeurs japonais ont changé cette année. Physiquement, mais aussi mentalement. La victoire de Tomoa Narasaki au général des Coupes du Monde, puis sur les Championnats du Monde à Paris au mois de Septembre a eu un impact direct sur toute l’équipe. Un impact positif, bien sûr, qui a amené tous ces athlètes dans une spirale positive.

Et même si chaque grimpeur à un entraîneur personnel, et travail sur ses points forts et ses faibles, pour Hiroshi, la cohésion de l’équipe est la clé. Si avant les rencontres regroupant l’équipe entière se faisaient rare, de plus en plus de stages nationaux s’inscrivent dans le calendrier de chacun, pour se réunir et échanger tous ensemble.

Et comme tout entraîneur qui se respecte, Hiroshi a déjà les yeux tournés vers l’avenir: « Je ne l’ai pas encore fait, mais il est vrai que maintenant, il est l’heure pour moi de les pousser à s’entraîner pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 ! »

L’équipe japonaise, une grande famille ?

Pour l’une des coachs de cette équipe, il ne fait aucun doute: « Pour moi, l’une des raisons principales d’un tel succès cette saison est la cohésion de notre équipe. » 

En effet, il va sans dire que la communauté des grimpeurs est très présente au Japon.

Takato Hoshi le confirme: « Après une compétition, tous les athlètes se retrouvent constamment, tous ensemble, pour partager leur ressenti. Ils débriefent ensemble sur les méthodes qu’ils ont employé dans les blocs, les uns les autres.

Le partage est vraiment au centre de cette équipe. Quand ils se retrouvent pour partager leurs différentes solutions, après les finales par exemple, ils n’hésitent pas à échanger sur ce qui était bien et ce qui ne l’était pas. Ils savent se complimenter, et aussi accepter les conseils de chacun. Cela créer une émulation incroyable au sein de cette équipe. »

S’améliorer. Telle est la culture transmise au Japon d’année en année. On pense par exemple à la démarche Kaizen, notamment appliquée dans l’industrie automobile, qui implique un processus d’amélioration continue. « S’améliorer, apprendre des uns et des autres… C’est dans notre culture ! »

Bien connaître son corps… Le secret ?

Et si finalement le secret, c’était bien connaître son corps ? Se connaître, se contrôler. Doser la force appliquée dans chaque mouvement, ni trop, ni trop peu. Gérer son centre de gravité dans les dalles à équilibre. Savoir positionner son corps dans l’espace.

Pour Keita WAtabe, il ne fait aucun doute. Le  « body control » l’a clairement aidé à passer du rang de 23ème mondial à celui de 1er, en quelques mois seulement. « Connaître son corps est pour moi très important. Je pratique le body control, autrement dit, contrôler son corps et savoir comment appliquer la force sur telle ou telle prise. »

Difficile pour lui de nous expliquer plus en détail cette nouvelle pratique. « La pratique va bien au-delà d’une simple description. En gros, c’est être conscient et savoir où commencer à tracter sur une prise par exemple, et quand s’arrêter. »

Doser sa force de manière précise, positionner son corps dans l’espace… Un exercice compliqué, qui demande de l’expérience. Pour cela, une nouvelle pratique a bon vent dans le monde de l’escalade: le yoga.

On voit de plus en plus de grimpeurs s’essayer au yoga, ou au body control. Une manière d’apprendre de son corps, tout en faisant le lien avec son esprit.

On se souvient également qu’avant d’aller à Flatanger travailler son projet en 9c, Adam nous avait révélé travailler avec un physiothérapeute. Allongé sur le sol, il mimait les mouvements du crux de « Project Hard », simulant les positions de son corps, s’imprégnant de ces mouvements si délicats pour les « apprendre » et les rendre familier.

Keita Watabe, la révélation de l’année !

Il avait 8 ans la première fois qu’il a enfilé une paire de chaussons à ses pieds. Depuis Keita Watabe n’a pas raccroché. Il ne participera qu’à deux compétitions internationales en catégorie jeune. Deux Championnats du Monde de difficulté, en 2008 et 2012, où il terminera 10ème et 28ème.

Puis, pendant cinq ans, Keita Watabe ne participera à aucune compétition internationale. Il réapparaît en 2015 sur le circuit international de bloc senior pour participer à la tournée des Coupes du Monde. Il terminera dans les six dernières lignes du classement mondial, comptabilisant 3 points symboliques.

Deux ans plus tard, âgé de 23 ans, il est le numéro 1 mondial, dominant le classement général des Coupes du Monde de bloc. Pourtant, Keita n’y aurait pas cru il y a quelques mois de cela. Meiringen, première étape de la saison. Première finale de sa carrière. Premier podium, première médaille. L’ascension de Keita était lancée. Il remportera sa première Coupe du Monde quelques semaines plus tard, lors de l’étape de Nanjing en Chine.

Nous sommes allés à la rencontre de la révélation de cette année 2017.

« Comment je me sens ? Très heureux. Une première victoire en Coupe du Monde est très honorable pour moi. Mais je ne peux pas me satisfaire d’une seule victoire.

J’ai rencontré un nouvel entraîneur l’année dernière, Chiba. Il est devenu mon entraîneur personnel et pour moi, il est la raison de mes progrès en un an. Cet hiver, durant ma préparation, j’ai beaucoup grimpé, pour renforcer mon expérience des mouvements. J’ai également travaillé sur mes points faibles, pour m’améliorer. »

En chiffres !

Souligner la performance de ces athlètes japonais, c’est bien… L’illustrer avec des chiffres, c’est encore mieux !

Sur les sept manches de Coupe du Monde que compte cette année 2017, nous en sommes à cinq. Ce qui signifie que nous sommes 70% de cette saison… qui n’est donc encore pas finie.

Pourtant en seulement cinq étapes cette année, le nombre de japonais sur le podium d’une Coupe du Monde est plus important que sur toutes les Coupes du Monde entre 2008 et 2015 !

Parmi les 11 premiers du classement général qui n’est que provisoire pour l’instant, on retrouve 7 grimpeurs japonais. Cela signifie donc que parmi les 11 meilleurs mondiaux, plus d’un grimpeur sur deux nous vient du Japon. C’est la première fois de l’Histoire qu’une nation domine de cette façon une saison internationale.

Nous nous sommes amusés à illustrer l’évolution de cette équipe japonaise, pour mettre en avant la progression fulgurante de cette team depuis ces deux dernières années. Les résultats sont sans appel.

Voici ci-dessous, l’évolution du nombre de grimpeurs japonais masculins médaillés sur les Coupes du Monde de bloc, depuis 2008 jusqu’à aujourd’hui:

Si parvenir à faire monter un grimpeur japonais sur le podium d’une Coupe du Monde était un exploit entre 2008 et 2015, depuis l’année dernière, il est devenu normal de voir un nippon se faire remettre une médaille autour du cou. Alors qu’il reste encore deux étapes de Coupe du Monde cette année, les japonais ont déjà égalé leur record de médaillés sur une saison. Soyons sûr que d’ici la semaine prochaine, ce record sera battu sur l’étape de Navi Mumbai en Inde.

Et pour prouver que le Japon regorge de talent, quoi de mieux que d’illustrer l’évolution du nombre de grimpeurs japonais masculins en demi-finale d’une Coupe du Monde de bloc, depuis 2008 jusqu’à aujourd’hui ?

Oui, il n’est pas rare cette saison que la moitié des demi-finalistes d’une Coupe du Monde soient japonais. Depuis le début de l’année, on dénombre près d’une quarantaine de demi-finales, uniquement pour l’équipe masculine.


Vous l’aurez compris, c’est un tout qui rend cette équipe japonaise si forte. Des structures adéquates, une cohésion inébranlable, un suivi pointilleux, et de l’envie. Beaucoup d’envie. Ces raisons font de cette équipe la meilleure équipe mondiale de tous les temps.

Et quelque chose nous dit que ce n’est pas fini, et qu’il va falloir se méfier de l’équipe japonaise de difficulté d’ici peu…

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Deux 9a+ en une semaine pour Alex Megos !

20 Juin

Alex Megos est en forme ! Et l’allemand confirme cela sur le rocher.

Mercredi dernier, Alex signait la première répétition de « Companion of Change », un 9a+ ouvert par Jakob Schubert en 2015. La voie aura demandé trois jours de travail à l’allemand, qui a dû programmer ses essais en fonction de la chaleur et de l’humidité sur place, à Zillertal en Autriche.

Et pour s’échauffer, Alex a d’abord enchaîné en un éclair « Love 2.1 » 8c+ et « Dolby Surround » 8c+ également. Bien chaud, Alex a pu vaincre le crux sur micro-prises de « Compagnon of Change », réévaluant sa cotation à un bon 9a+.

Ce week-end, Alex s’est déplacé dans le Tirol pour réaliser la première ascension de « Clash of the Titans ». Cotée 9a+, il s’agit d’une connexion entre « Juturna » 8c+ (qu’Alex a également enchaîné) et « Vulcanus », un projet encore non libéré.

« Je suis certain que cette voie cote 9a+. La voie se compose en fait de deux sections bien distinctes, la première valant 8b+/8c, conduisant à un mauvais repos, permettant juste de délayer rapidement les mains. Ensuite viens LE crux: 10 mouvements très physiques sur de toutes petites prises, valant 8A+ bloc. »

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Résultats du sélectif de bloc senior à Fontainebleau

19 Juin

Ce week-end se tenait un sélectif senior de bloc au pôle France de Fontainebleau. À la clé, deux places en équipe de France, pour les Championnats d’Europe qui se dérouleront à Munich les 18 et 19 Août.

Pour cela, deux tours étaient organisés. Un le samedi, l’autre le dimanche. Les deux grimpeurs hommes et femmes comptabilisant le plus de points à la fin du week-end gagneraient leur place en équipe de France.

Chez les femmes, les blocs proposés sont très durs. En enchaînant 1 bloc en 3 essais le samedi et 2 à vue le  lendemain, Maëlys Agrapart termine première de ce sélectif, comptabilisant 151 points. Derrière elle, l’autre grimpeuse à prendre son billet pour les Championnats d’Europe, c’est la grimpeuse de Massy Camille Faille, qui terminait troisième du premier circuit et deuxième hier, avec 154 points.

Chez les hommes, c’est Jérémy Bonder qui fait parler la poudre. Premier samedi et premier dimanche, il est incontestablement le vainqueur de ce sélectif, avec 200 points. Il sera d’ailleurs le seul grimpeur à enchaîner tous les blocs, des deux circuits.
Et c’est le champion de France en titre Alban Levier qui s’empare de la deuxième place du week-end, avec une quatrième place samedi et une deuxième place dimanche.

Photo: Coll. Muriel CP

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Un nouveau 8B bloc comme cadeau d’anniversaire pour Alex Puccio !

18 Juin

Après une 4ème place sur la Coupe du Monde de bloc à Vail, Alex Puccio est retournée faire ce qu’elle préfère par-dessus tout: perfer sur le rocher !

Alors qu’elle était censée récupérer de ce week-end intense à Vail en début de semaine, la grimpeuse américaine n’a pas résisté au rocher, voyant ses autres amis grimper. Ainsi, elle enchaînait d’abord en début de semaine « The Super Kind Traverse » 8A+. Une longue traversée, comme son nom l’indique, de plus d’une vingtaine de mouvements !

Le lendemain, le repos ne semblait toujours pas de rigueur pour Alex, qui réalise deux autres blocs à Wild Basin. Elle viendra tout d’abord à bout de « Sun Storm » 8A, avant de rapidement enchaîner un 7C+, de l’autre côté de ce même bloc.

Enfin, vendredi, le lendemain de son 28ème anniversaire, Alex s’est surprise elle-même à enchaîner « Bear Toss » 8B ! Après avoir abusé des parts de gâteau et du vin rouge la veille au soir, l’américaine ne se voyait pas au sommet de ce bloc le lendemain. Pourtant, après une séance d’entraînement en salle le matin, Alex s’est rendue jusqu’à RMNP pour enchaîner ce bloc physique, qui n’est autre que son 19ème 8B.

Voici la vidéo de ce bloc ci-dessous:

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Cédric Lachat se lance dans le coaching personnalisé !

17 Juin

Après des années et des années passées à haut-niveau, des compétitions internationales aux meilleures performances mondiales en falaise, le suisse Cédric Lachat se lance dans le coaching personnalisé, à travers CLEP Climbing – Cédric Lachat Expérience Performance.

Ainsi, Cédric propose un suivi individualisé pour chaque grimpeur ayant des objectifs en compétition, mais aussi en falaise.

  • Le principe:

– Une première séance où Cédric vous rencontre pour faire le point. Objectif, bilan, motivation, planification, temps disponible…

– Puis, selon vos attentes et les contraintes de votre vie privée, Cédric vous élabore un programme d’entraînement unique, basé sur vous et exprès pour vous. Pour Cédric, le contact est primordial ! C’est pourquoi, tout au long de la période d’entraînement, un suivi sera organisé régulièrement pour échanger sur les séances d’entraînement, l’état de forme, la suite du programme…

– Enfin, Cédric consacrera plusieurs demi-journées à ses poulains pour un entraînement personnalisé, sous ses yeux.


« Pour moi, l’entraînement et la progression passent en grande partie par le mental et par la manière d’aborder un exercice, de forcer, de respirer, de se concentrer. Forcer pour forcer n’amène pas à de grands résultats et surtout ne fait pas partie de mes méthodes. CLEPclimbing a pour but d’unifier la préparation physique et l’escalade au mental et à l’expérience. Vous forcerez en ayant conscience de ce que vous faites et vos résultats en seront décuplés. » C.L


Cédric met donc à profit toutes ses années passées à s’entraîner pour performer au service d’un petit groupe de grimpeur, qu’il suivra régulièrement et individuellement.

Pour cela, le suisse s’est créé un nouveau site web comme support. On y retrouve toutes les informations relatives aux différents coaching proposés, ainsi qu’une rubrique très intéressante, « Le B.A.-BA de l’entraînement ». À l’intérieur, quelques thèmes d’entraînement publiés par Cédric, comme, la visualisation, la respiration ou encore la gestion du stress, dont voici un extrait:

« Pour moi, une grimpe relâchée, c’est tenir une prise en y mettant le moins de pression possible, grimper de manière décontractée, prendre le temps de se reposer et d’analyser la suite, prendre des risques sans penser à la chute et croire à son objectif sans abandonner.
Lors d’un mouvement, le stress nous fait serrer les prises très fort. Dans ce même passage, sans stress, il est possible de tenir les prises avec deux fois moins de pression sans pour autant tomber. Imaginez alors gain d’énergie sauvé ! Malheureusement, c’est loin d’être si facile à réaliser.

Voici un petit exercice mental que j’aime beaucoup : dans un passage difficile qui demande beaucoup de force physique, essayez d’inventer une sensation de facilité dans votre corps alors qu’en réalité c’est un effort qui demande beaucoup de puissance. A cet instant, si vous parvenez à rester calme et relâché tout en acceptant le risque de chute, bien que l’effort soit présent et la chute interdite, vous aurez alors réussi à tromper votre corps et votre esprit en gérant votre stress ! »

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Chris Sharma libère l’arche du Pont d’Arc en deep-water soloing !

17 Juin

Il voulait le faire… Il l’a fait !

Profitant d’un rapide séjour en France, le King Chris Sharma a accompli un exploit qui lui trottait dans la tête depuis longtemps: libérer la célèbre arche du Pont d’Arc, en Ardèche. Pas de corde ni de baudrier, c’est en deep-water que l’américain a fait la croix !

Habitué à pratiquer ce type d’exercice, avec notamment des ascensions comme « Es Pontas » ou « Alasha », à Majorque, enchaîner cette arche est tout de même l’un des exploits les plus impressionnants de Chris en deep-water.

En effet, les principales voies que le King ait faite au-dessus de l’eau ne dépassaient généralement pas les 20 mètres de haut. Le célèbre jeté d' »Es Pontas » se situe par exemple à 12 mètres de haut.

En revanche, l’arche du Pont d’Arc s’élève à plus de 30 mètres au-dessus de l’eau. Et autant vous dire que l’américain a mouillé le maillot à plusieurs reprises, tombant parfois depuis des hauteurs vertigineuses ! Car en deep-water soloing, impossible d’aller travailler un mouvement en particulier. Il faut recommencer depuis le bas de la voie et découvrir les passages au fil des mouvements.

Chris Sharma avoue qu’à de telles hauteurs, il était difficile pour lui de rester lucide sur ses prises de décisions.

Quant à la difficulté de la voie, il s’agirait pour lui d’un bon 8b+… Inutile donc d’essayer d’égaler la performance de Chris ce week-end 😉

 

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Une nouvelle identité pour la FFME: découvrez le nouveau logo !

17 Juin

« Le logo actuel a 15 ans et ne correspond plus à l’image de notre fédération, et notamment aux jeunes. La FFME, c’est aujourd’hui 80% à 90% des grimpeurs. Mais malgré ce constat, nous ne souhaitons pas devenir uniquement la fédération de l’escalade : ce nouveau logo intègre notre histoire, et incarne nos licenciés dans toute leur diversité », explique Pierre You, pré- sident de la FFME.

« L’objectif derrière ce changement de logo est double : parler aussi bien aux licenciés qu’à ceux qui ne le sont pas encore. Pour ce faire, le logo devait représenter toutes nos activités et être compréhensible au premier coup d’œil. D’où le fait d’avoir aussi bien « Montagne », qu’« Escalade » écrits en toutes lettres. En effet, l’acronyme « FFME » ne parle pas à tout le monde, et ne mettait pas assez en avant les pratiques », explique Marie-Anne Midy, directrice de la communication de la FFME.

Côté représentation des équipes de France, là encore, la FFME a souhaité innover : « nous introduisons également un nouveau design qui incarnera les sélections nationales d’escalade et de ski-alpinisme. C’était une demande forte de nos athlètes de pouvoir porter haut les couleurs françaises, tout en témoignant de leur appartenance à la fédération. C’est donc le symbole du coq qui sera désormais sur leurs tenues. Avec la participation de l’équipe de France jeunes d’escalade aux Jeux Olympiques de la Jeunesse dès l’année prochaine, le moment était idéal pour un tel changement », poursuit Maire-Anne Midy.

Le seul logo vertical dans la représentation des fédérations sportives

Vertical. Comment mieux incarner la FFME qu’en s’inspirant directement du mode de progression de ses pratiquants ? Car un logo doit impulser une dynamique, accompagner des axes forts de développement et se placer au plus proche des valeurs de l’entité qu’il incarne.

« C’est un cas de gure unique dans le paysage des fédérations sportives françaises : au- cune autre institution fédérale n’a un logo vertical comme emblème. Pour être impactant et désirable, un logo se doit d’être unique. Par unique, nous entendons non interchan- geable, avec des éléments graphiques qui ne peuvent fonctionner que pour lui. C’est le cas par la construction verticale du logo, mais aussi par le symbole illustrant tout à la fois le M de montagne et le E de escalade », explique Antoine Tremblot, directeur général de l’agence Leroy Tremblot, qui a dessiné le nouveau logo de la FFME.

« Notre fédération est toujours en mouvement, à innover, grandir et toucher toujours plus de passionnés de montagne et d’escalade. Il nous paraissait important que le nou- veau logo soit également dans cette mouvance, avec un visuel totalement novateur. Nous ne voulions pas rester dans notre « zone de confort », mais nous projeter dans le futur. Comme dans nos activités, pour avancer, il faut regarder au loin » complète Marie-Anne Midy.

Déployé cet été au niveau national, ainsi que dans les ligues et les comités territo- riaux de la fédération, le logo symbolisera officiellement la FFME à partir du 1er septembre prochain.

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L’entraînement dans la peau, chapitre 8 : Le feu des France !

16 Juin

Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, s’est lancé dans une web série où il nous raconte sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Découvrez dans ce chapitre 8, les émotions vécu par un coach, assis sur le banc des spectateurs à regarder ses poulains grimper.

Raconter ce que vit « un coach », au quotidien, se présenter devant les « on n’en a rien à foutre » et les « ça ne sert à rien », coucher des lignes pour quelques lecteurs en quête de subjectivité, de sincérité, forcément que cela questionne…

J’ai rencontré Christopher pour la première à fois en 2007, en vrai, physiquement. Ma présence était assez anecdotique, peut-être insolente. C’était sur un parking, au milieu d’autres grimpeurs devenus depuis (pour certains) des légendes françaises. J’en connaissais vaguement quelques-uns. Bref, j’étais spectateur d’un championnat de France très ordinaire, et je venais d’être séduit par l’humour et le charisme de cet homme. Je me rappelle de quelques spectateurs naïfs, croyant véritablement à des histoires de transferts de grimpeurs à plusieurs millions d’euros, à des salaires incroyables. Mais on ne se souvient pas de moi. Je passe et traverse souvent les paysages sans me faire remarquer. En fait, pendant des années, on m’a présenté plusieurs fois à ce speaker incroyable. Et encore 9 ans plus tard, à Chamonix. Il m’a même vouvoyé. Et encore, et encore. Oui, cette année encore. Christopher, l’homme qui ne retient pas mon visage, ni ma voix, ni qui je suis. En 2007, Monsieur Fuselier raflait le titre de Champion de France. 10 ans plus tard, le voici aux commandes de ces voies magnifiques, tout en coachant les membres de l’équipe de France. Alors, je ne peux pas envisager d’écrire un article sur les France sans féliciter les organisateurs, les ouvreurs, et ce Christopher qui depuis tant d’années met le feu au public, capable de transformer l’espace d’un instant une demi-finale des France en finale de coupe du monde, soutenu par les projecteurs, la musique, et tout ce (ceux) que j’oublie.

J’aime ces moments. Où je suis invisible. Dans l’ombre la plus totale. C’est le signe que je suis à ma place. De passage. Accepté. Naïf. Toléré. Curieux. Même mon propre club ignore qui je suis, qui je prépare. Cela me rappelle à quel point je ne suis qu’un pion dans cet échiquier. A quel point ce sont les grimpeurs qui grimpent. A quel point je peux contempler, profiter, admirer.

Timidement, les gens me demandent parfois si je suis content de mes « poulains ». En même temps, on ne sait pas vraiment qui je prépare, qui je suis, qui je porte, entre la grimpe, le physique, le mental, et un mélange d’un peu tout ça. C’est à la fois voulu et non voulu. Les hommes représentent 80% des sportifs que je prépare, et j’ai l’étiquette d’un « coach à gonzesses ». Pourquoi ? Sont-elles celles qui réussissent le mieux ? Celles qui communiquent le plus ? Sont-elles plus fières, ont-elles besoin de le formaliser davantage ? Comment appréhendent-elles la relation entraîneur / entraînée ? Un jour peut-être je répondrai à ces questions. Cela a une conséquence directe sur les articles que j’écris, et par un biais inéluctable, mon cerveau tend à me faire croire que je suis en effet un… « entraîneur à gonzesses ». A moi aussi.

J’ai vécu ces France avec beaucoup d’émotions, d’intenses émotions. Tout d’abord, puisque c’est d’ordre public, j’étais encore tout ému de voir grimper Mathilde qui a rejoint le pôle depuis un mois. J’étais concentré parfois sur sa nuque, d’autres fois je fixais ses pieds, trop habitué à décoder les signes de sa grimpe, en cherchant à savoir d’où venait tel ou tel tremblement, en vivant avec elle ces moments que j’ai appris à savourer au fil des années. Et pourtant, un sentiment de détachement s’est emparé de moi ; j’ai fini par redevenir un simple observateur lors de sa finale.

Alors, passons. Place aux ressentis. Professionnellement, j’étais surtout présent pour trois personnes.

Un grimpeur que je découvre, en qui je crois beaucoup. Chacun de ses regards semble contenir une flamme minuscule, mais intense. Une flamme qui n’a pas pour but d’éclairer mais de réchauffer, une flamme animé par un petit courant d’air, très léger mais perceptible. Voilà ce que j’ai compris de lui, sur lui. Inutile d’ouvrir la trappe en grand pour faire jaillir l’orange illusion, le feu passionnant qui anime les regards contemplatifs. Inutile de souffler, ce n’est pas un feu de camp qui rassemble. J’ai l’impression, depuis le début, qu’il suffit de laisser entrer un peu plus d’air, petit à petit, doucement, pour que la chaleur se diffuse. Ce grimpeur m’inspire. Il lui faut pour l’instant un peu d’air. Aux France, j’étais un courant d’air.

Une grimpeuse qui a été un fantasme d’entraînement, et qui m’a demandé de la suivre récemment. Pour préparer la suite. Pour profiter encore un peu de tout cela, et plus si affinités ! Comment retrouver du plaisir ? Comment même l’apercevoir lorsque son socle n’est plus forcément la réussite ? On entend tellement les sportifs dire que le plaisir est leur objectif du jour. En réalité, il n’est souvent qu’une résultante de la performance. Comment se faire plaisir ? Comment le trouver ? Comment le provoquer, sans négliger le reste ? Comment changer son socle ? Le plaisir, un bijou précieux. Voilà ce que m’a confié cette femme, cette grimpeuse devenue femme. Je n’ai pas encore trouvé son socle idéal, pour l’instant ce sont mes mains. J’ai un peu chaud, quand même, pour être tout à fait sincère…

Et puis, une autre grimpeuse. Des mouvements crépitants en demi-finale, porté par un Christopher flamboyant. Elle a tout simplement mis le feu à la salle. Durant ce moment, j’ai eu  l’impression de vivre une finale de coupe du monde, complètement hypnotisé par le spectacle. Christopher, une autre voix de la grimpe, suffisamment chaleureuse en profondeur et claire en surface. Subtil mélange qui enflammerait n’importe quel public. Ce duo d’un instant pour mes premières vraies sueurs du week-end. Ce duo improbable au milieu d’un immense feu de joie.

Bien sûr que je suis content de mes poulains. Je suis tellement fier.

Un mot m’est venu après la compétition : humilité. Voilà ce que j’ai ressenti. Surtout chez les grimpeurs. Et c’est parce que je me déplace trop peu sur les compétitions que je me permets de les comparer. Celle-ci était différente. Un feu extraordinaire. Pour la première fois, j’ai ressenti cette humilité chez presque tous les compétiteurs, y compris chez les finalistes. Un petit quelque chose de contenu. Comme si les émotions étaient plus facilement acceptées. Acceptables. De la douceur. La déception était questionnante, inspirante. La victoire semblait douce et apaisante.

Me voilà revenu à mes planifications, à mes tableurs, à mes calculs, à mes anticipations, à mes chiffres, à mes pourcentages. N’oublions pas que seules les émotions peuvent prendre le dessus sur la raison. N’oublions surtout pas que seules les émotions nous font avancer humainement. C’est un enseignement de ces championnats de France. Bravo à tous. Un courant d’air un peu chaud est passé par Valence. Un coup de vent invisible. Mais on m’avait dit qu’il y avait du vent dans cette ville…

Qu’est-ce que j’ai eu chaud !

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Le réseau de salle The Roof lance l’Académie de l’Aventure © The Roof !

14 Juin

À partir de Septembre 2017, le réseau The Roof et ses partenaires ouvrent les portent de l’Académie de l’Aventure The Roof.
Une équipe de jeunes entre 13 et 17 ans, sélectionnés chaque année dans les différents sites The Roof, découvriront ainsi de nombreuses activités de l’outdoor aux côtés d’athlètes de haut niveau dans chaque discipline. Plusieurs stages seront organisés chaque année après une formation théorique et pratique à The Roof.

Un projet porté par nos valeurs

Ce projet s’inscrit dans la démarche de The Roof et de ses équipes de faire partager et de proposer de nouveaux horizons en amenant l’outdoor en cœur de ville, en transmettant les savoirs, puis en incitant à se confronter à la pleine nature en dehors de nos zones de confort habituelles.

Le recrutement de la première promotion est ouvert

Jusqu’au 23 juin 2017, les candidatures sont ouvertes sur le site internet de l’Académie de l’Aventure © The Roof

Tu as entre 13 et 17 ans, tu es sportif disponible et motivé, et tu habites à proximité d’un site The Roof >> Télécharge le dossier de candidature.

Une formation théorique & pratique

Savoir s’orienter, maîtriser les bases de la météo, monter et descendre sur une corde dans toutes les situations,
savoir gérer et entretenir son matériel… voici quelques thèmes de cette formation théorique et pratique

Elle débutera à la rentrée de septembre et se divise en 2 temps :

  • Toutes les semaines à The Roof,

  • à l’occasion de 3 stages annuels regroupant l’ensemble des jeunes.

Matériel & frais

Le matériel collectif et personnel est fourni par nos partenaires techniques.

Les frais de l’Académie de l’Aventure © seront quasi intégralement pris en charge par The Roof.
Seuls quelques frais complémentaires liés aux transports ou à la restauration pourront être demandés sans jamais dépasser, sur la durée totale de la promotion, un montant maximum de 300 € par jeune.

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Interview: Nolwenn Arc, 17 ans seulement, et Championne de France de difficulté !

13 Juin

Nolwenn, tu viens de remporter ton deuxième titre de Championne de France en l’espace d’une semaine. Te rends-tu compte d’un tel exploit ?

Cette année, j’ai pris la décision de participer à toutes les coupes de France en senior, non par prétention mais simplement car je désirais me confronter aux élites françaises, étant donné mes résultats passés. C’est détendu que je suis arrivée à Arnas, la première coupe de France, et gagner a été une surprise et même un choc pour moi.
Mais je n’avais plus le même esprit aux Frances. Après ma victoire à Arnas et à Marseille, je ne me considérais plus comme une outsider. Par rapport à l’an passé, j’ai mûri et grandi. Je me sentais à ma place et prête à assumer ce rang.

Réaliser ? Non pas du tout ! Déjà que mes victoires en coupe de France je ne les réalise pas, comment voulez-vous que je réalise avoir pris le titre cette année ? Un titre en jeune, c’est déjà exceptionnel… Un titre en senior, c’est l’accomplissement d’un parcours. Il va me falloir du temps, je pense, et je crois même que c’est quelque chose que l’on ne réalise jamais vraiment ! Quoi qu’il en soit, chaque victoire me fera pleurer, et encore plus celles qui sont sur moi-même…

Après ta victoire chez les jeunes à Quimper, t’attendais-tu à rafler la victoire chez les seniors ?

Pour être honnête, j’étais très en forme. Avant les Championnats de France jeunes, je venais de remporter une Coupe d’Europe, à Imst. Quimper, c’était un fardeau pour moi. Quelque part, je me devais d’assumer mon rang, je n’avais pas le choix. Si j’ai honnêtement survolé les voies, gagner au temps était un défi et je suis fière de l’avoir relevé. C’était typiquement une victoire sur moi. Un troisième titre de suite, ça fait peur. Mais un titre en senior, ça fait encore plus peur, mais en même temps ça fait rêver.

Jamais je ne me serai attendue à gagner ! On me le disait mais je ne pouvais pas y croire ! Je ne suis pas quelqu’un qui me projette beaucoup sur le résultat. Pour moi, comme je le dis souvent, un rêve est déjà une limite et je ne veux pas en avoir. Je me laisse grimper et je vois ce qui me tombe dessus. Des fois ça marche et des fois non. L’ennemi est toujours la voie et le but est toujours d’atteindre le haut. On peut dire que ce week-end, j’ai gagné sur les autres mais je n’ai pas gagné contre la voie, et c’est ça le plus important… Le chemin est encore long et rempli de défis ! Mais c’est ça qui me fait rêver aussi !

Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette compétition ?

Je vais vous avouer que je cherchais tout de même la qualification pour les championnats d’Europe, on ne va pas se mentir ! J’étais tendue aux qualifs et aux demis ! Je le sentais dans ma grimpe, assez crispée…
Mais la finale c’était différent. Si le stress était bien là, ce n’était pas un handicap. J’étais juste heureuse d’être là. Tout ce que je désirais, c’était de me battre jusqu’au bout ! Si je suis partie avec le couteau entre les dents, en étant détendue et relâchée, j’ai bien plus eu l’impression de jouer avec la voie, jouer avec les mouvements. En réalité, j’étais juste joueuse. On m’avait donné un défi, c’était à moi de le relever. Jouer le titre, c’était se jeter à l’eau. Et je l’ai fait.

Lors du temps d’observation, qu’as-tu pensé de la voie de finale ?

Waouh ! Vraiment waouh ! Une voie magnifique et super bien ouverte, des prises neuves et qui flashent ! J’étais pressée de grimper dedans. Et pourtant… Ce n’était pas du tout une voie pour moi ! Il y a quelque temps de ça, je ne savais pas jeter, mais aujourd’hui, c’est grâce à mon frère Kevin Arc, qui m’a poussée, que je l’ai fait. L’an passé, j’aurais eu peur, mais là, je l’ai vu différemment. Je savais la réputation que je possédais concernant les mouvements dynamiques et ce défi supplémentaire m’a poussé à être d’autant plus motivée ! Il était temps de prouver que j’en étais capable. En vrai, c’était important pour moi ! Vraiment.

Bon pour la petite anecdote, je suis quand même revenue en courant après la lecture pour supplier Ludo Lefèvre, qui me suit également à Nantes, de me faire des jetés…

Tu semblais parfaitement calme et à l’aise lors de ta grimpe en finale. Entendais-tu le public en bas, qui te poussaient, ou bien étais-tu parfaitement concentrée, dans ta bulle ?

Quand je commence une voie, plus rien n’existe autour. C’est une danse sur le mur. Je serai incapable de citer sur quelle musique je suis passée ou le moindre commentaire ! Quand je grimpe, il n’y a qu’une seule personne que j’entends, c’est moi. J’ai d’ailleurs souvent un petit temps de battement avant de me reconnecter avec le monde. La grimpe est une échappatoire pour moi, c’est le seul moment où je m’éloigne du monde pour me libérer. Là, c’est mon terrain de jeu. Je suis libre de faire ce que je veux et de jouer avec la voie.

Tu fais partie des rares grimpeuses à remporter un Championnat de France seniors à seulement 17 ans. Qu’est-ce que cela signifie pour toi ?

Charlotte Durif a toujours été mon modèle, comme Hélène d’ailleurs, que j’admire. Elles m’ont mis des étoiles dans les yeux, elles m’ont toujours fait rêver ! Gagner à 17 ans, c’est les rejoindre et ça me touche d’autant plus… Mais je pense que l’âge ne change rien. Le tout est d’être prêt dans sa tête. Chez les filles, ce n’est pas comme chez les gars… C’est maintenant, à mon âge, que la saison commence. Elles l’ont toutes fait d’intégrer l’équipe seniors à mon âge. Mais être championne de France… Oui c’est ouf et oui je ne peux totalement le réaliser. C’est hallucinant !!! Mais il va falloir vite redescendre sur terre… Les prochaines compétitions arrivent vite !!!

Quel meilleur souvenir gardes-tu de ce week-end ?

Isée ! Isée me sautant dans les bras quand j’ai gagné. Simon et Léo, les deux premiers à m’envoyer un message. Et ce moment… Le moment où on m’a appelé sur le podium. Les larmes aux yeux, trop d’émotions en même temps.

Cela peut être stupide mais je crois que mon meilleur moment est celui au final où j’ai réussi le jeté. Là, j’ai compris que j’avais changé…

As-tu changé des choses cette année dans ta manière de t’entraîner, qui t’ont permis de devenir encore meilleure que la saison dernière ?

Cette année, beaucoup de choses ont bougé pour moi ! Kevin me suivait, bien-sûr déjà depuis un an. La chose qui a changé, ce fut le fait d’avoir enfin une équipe. En rejoignant Vertical Art Nantes sur un coup de tête en janvier, j’ai réussi à découvrir l’esprit de groupe, l’émulation mais aussi une famille pour me soutenir. On m’a poussée dans les jetés, on m’a fait râler, on m’a fait pleurer mais on m’a aussi fait rire. J’ai appris à aimer m’entraîner dans mes points faibles. C’est devenu un jeu, un défi que j’ai pris tant plaisir à relever… Et c’est loin d’être fini ! Kévin, Vertical… Je vous aime !

Place à l’international maintenant. As-tu hâte d’aller jouer avec Janja Garnbret, Jaïn Kim ou encore Anak Verhoeven sur les Coupes du Monde ?

Ce dont j’ai hâte, c’est de revoir tous mes amis de l’an passé, et de continuer à faire des rencontres !!! Voyager aussi bien sûr ! Mais surtout, j’ai envie d’aller jouer. C’est un nouveau défi, de nouveaux murs, de nouvelles voies ! Grimper à leurs côtés, ça me fait rêver ! On verra bien où le chemin me mènera, mais en tout cas c’est vers le haut que je continuerai de regarder.

Un mot à dire sur la victoire de Manu Romain chez les hommes ?

Qu’il a toujours sa place sur mon poster de la Coupe du Monde en 2005 au-dessus de mon lit ! Non, en réalité, un grand grand bravo ! C’était osé, c’était de la pression et il nous a offert un spectacle grandiose. Il fallait beaucoup de courage quelque part et moi, ça m’impressionne. On a encore beaucoup à apprendre des ‘anciens’ ! Ils ont une belle mentalité ! Et j’ai envie de lui dire merci. Merci pour toutes les belles fois où j’ai pu le voir grimper, merci pour cet état d’esprit, merci de continuer à nous faire rêver et aussi merci pour l’interview ! Et oui … On attend toujours les jeunes au final !

Si tu as des remerciements à passer, c’est le moment !

Je ne peux pas commencer sans remercier mes parents. Ils me suivent partout, ils me soutiennent et ils ont même fait un mur dans notre garage ! C’est grâce à eux que je suis là. Mais je pense aussi à mes trois frangins, Kiki qui est toujours là pour moi, Erwann qui m’entraine en Autriche et Kévin… Depuis que je m’entraîne avec lui, j’ai explosé littéralement ! Il est ouf…

Je voulais également dire merci à Ludo et à toute la team Vertical Art de Nantes, Simon, Marie, Maéva, Coraline, Blaise, Ludo G. Waouh quel plaisir de grimper avec vous ! Merci aussi à Cholet et à Clément bien-sûr. Sans oublier Mike et Cécile !

Et enfin, tous ceux qui me soutiennent, les vrais potes. Juliette, mon amie depuis toujours, chez toi c’est comme ma deuxième maison, je t’aime ! Mais aussi Elie, Léo qui m’a fait comprendre bien des choses, Luce ma ptite sœur, Victor qui me maltraite, Nolwenn Berthelot qui est toujours là, et Camille avec qui j’ai eu le plaisir d’aller en Chine ! Vous savez ce que je pense de vous…

Un ptit clin d’œil à tous les autres et à mes amis de l’international !

Et enfin, mon réveil qui me rappelle chaque matin qu’il est l’heure d’aller courir… hein mon chien !

Photos: Vincent Favre

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Interview de Manu Romain, le nouveau champion de France de difficulté: « Veni, vidi, vici ! »

13 Juin

Il est (re)venu, il a vu, il a vaincu ! Voilà une manière de résumer un week-end glorieux pour le briançonnais Manu Romain. Après plusieurs années passées en équipe de France, Manu avait mis un terme au monde des compétitions, sans toutefois raccrocher les chaussons.

Mais son petit côté joueur a repris le dessus cette année, et Manu est venu s’amuser sur ces Championnats de France 2017. S’amuser, tout en triomphant ! Car à la fin du week-end, c’est bien lui qui est monté sur la plus haute marche du podium. Interview à chaud du champion de France de difficulté.

– Manu, toi qui compte de nombreux podiums en Coupe du Monde, des victoires en Coupe de France et au Championnat de France… Elle a quel goût la victoire de ce week-end ?

Un goût de surprise ! Mais j’avoue avoir pris un immense plaisir à remonter sur cette marche…

– Qu’est-ce qui t’as motivé à revenir sur cette compétition, après quelques années d’absence ?

On va dire un peu la nostalgie des combats, l’ambiance avec mon club, les tournois de pétanque, et Romain Desgranges « Momal » qui me poussait pour que je vienne jouer avec lui.

– Honnêtement, avant de venir à Valence, t’attendais-tu à remporter le titre ?

Avant la compétition, j’y croyais sans y croire, et j’en rêvais sans vraiment la vouloir, alors il faut dire que j’ai un peu été pris au dépourvu. D’autant que quand on s’entraîne avec Momal, on ne peut pas y croire objectivement. Ce qui est un peu antinomique vu que je venais malgré tout pour l’affronter lui…

– Qu’as-tu pensé de cette voie de finale… Inédite !

Disons que dans un sens c’était une voie atypique avec du contorsionnisme à la mode « bloc moderne », et d’un autre côté ça permettait d’avoir un repos total dans la voie laissant plus de chances aux jeunes.
Mon niveau de rési n’étant pas aussi élevé que certains, j’avoue que ça me convenait bien ce repos qui coupait la voie en deux. Ça m’a permis d’aller jouer en haut. Quoi qu’il en soit j’ai pris beaucoup de plaisir à grimper dans cette finale.
Ce qu’il faut surtout retenir, c’est que l’équipe d’ouvreurs a fait un travail incroyable tout au long de la compétition, et que nous nous devons de les en remercier.

– Tu étais venu pour t’amuser avant tout… Contrat rempli ?

Contrat plus que rempli. J’ai senti la pression monter à certains moments et j’ai réussi à la mettre de côté pour pouvoir m’amuser. J’ai pu grimper à un bon niveau durant toute la compétition, alors je pense pouvoir être satisfait du jeu…

– Romain Desgranges a dit que pour lui, ta victoire n’était pas une surprise et qu’elle n’était pas due au hasard. T’es-tu réellement entraîné pour cette compétition ?

Depuis qu’il a repris l’entraînement pour la saison 2017 j’ai essayé de m’entraîner autant que possible avec lui. Parfois avec quelques coupures liées à mes obligations professionnelles, mais de manière générale j’ai réussi à m’entraîner correctement. Il faut dire que c’est toujours motivant d’avoir un moteur comme Momal juste sous son nez. Et parfois aussi déprimant… Disons que quand on s’entraîne ensemble, j’essaie d’ouvrir des passages dans mes points forts et ses points faibles, comme ça moi ça me fait du bien au moral et lui ça le fait progresser. L’objectif principal restant qu’il défouraille le circuit mondial cette année !

Près de 7 ans séparent ces deux photos…

– Raconte-nous un peu ton quotidien depuis que tu as quitté le circuit international ?

Je ne sais pas si c’est une bonne idée, après tout le monde va vouloir intégrer les CRS du secours en montagne. Plus sérieusement je bosse au CNEAS à Chamonix qui est l’école de formation au secours en montagne de la police nationale. En gros, nous formons les policiers d’aujourd’hui à être les secouristes de demain. On les prend à la base et nous les formons à l’alpinisme, au ski, et aux techniques de secours…Si on caricature les choses, on fait de la montagne, des grosses sessions de powpow, et de l’hélico…

– Est-ce qu’un jour les Coupes du Monde pourraient te manquer comme les Championnats de France t’ont manqué cette année ?

Non…

– Romain Desgranges va peut-être vouloir prendre sa revanche, et récupérer les commandes du Black Pearl. Est-ce que l’on peut espérer te revoir sur une compétition prochainement ?

Si je suis dispo, je viendrai remettre le titre en jeu l’an prochain. Malgré que j’ai vraiment peur de prendre prochainement une raclée par un jeune de 16 ans… Maintenant si Momal veut récupérer son bateau je suis disposé à lui céder, en échange qu’il renouvelle sa victoire au championnat d’Europe dans trois semaines. Sinon je l’accepte évidemment avec grand plaisir comme moussaillon… J’espère que ça répond à la question !

– Un mot à dire sur la victoire de la jeune Nolwenn Arc chez les femmes ?

Je n’ai pas encore regardé le replay alors je ne l’ai toujours pas vu grimper, mais vu le niveau actuel des filles, j’imagine qu’elle a dû mettre un sacré run. De ce que j’en sais, elle a été magistrale. Je suis toujours admiratif quand c’est un jeune qui gagne, c’est de bon augure pour la suite. Quoi qu’il en soit je la félicite grandement et lui souhaite de ne pas oublier de s’amuser sur les prochaines compétitions. Ils sont l’avenir de notre sport…

Photos: Vincent Favre

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Championnats de France 2017: les plus belles finales de l’Histoire française ?

12 Juin

Quel spectacle hier soir à Valence ! Après de très belles phases de qualification et de demi-finale, nous nous attendions à de magnifiques finales pour clôturer cette édition 2017 des Championnats de France de difficulté. Hé bien le spectacle proposé a très largement dépassé nos espérances.

Les ouvreurs ont su faire de cet événement une véritable coupe du monde « 100% française ». Nombreux sont les compétiteurs à avoir félicité Mike Fuselier et son équipe, pour la qualité des voies proposées tout au long du week-end.

Et hier soir, ces finales nous ont réservé leur lot de surprises… Entre joie, déception et émotion, notre coeur a vibré dans le gymnase du Polygone, face à l’imposant mur de Valence.

Nolwenn Arc, la nouvelle perle française !

Il est 14h50 à Valence, et nos mains sont complètement moites. Pas seulement à cause de la chaleur qui règne à l’intérieur de la salle, mais surtout en voyant les meilleures grimpeuses du pays donner corps et âme dans leur voie de finale. Elles étaient huit à prétendre au titre de championne de France. Quelques minutes plus tard, seule l’une d’entre elles sera sacrée… La compétition était lancée, que la meilleure gagne !

Et la voie féminine, d’une cinquantaine de mouvements, ne se laissera pas si facilement dompter. Un début qui « échauffe » les avant-bras, avant un jeté à deux mains. À partir de là, les choses sérieuses commencent: il va falloir avoir de la rési pour aller se battre au sommet !

Elles sont quatre favorites à prétendre à la couronne. La championne de France en titre, Mathilde Becerra, mais aussi Julia Chanourdie, Salomé Romain ou encore Hélène Janicot. Mais la magie des Championnats de France en décidera autrement, puisque ce n’est pas l’une de ces quatre femmes qui l’emportera…

Toutes passeront les premières difficultés sans soucis. Mais le milieu de la voie, très exigeant, qui impose une traversée en force avant quelques mouvements de désescalade, pour reprendre de plus belle dans un fort dévers, laissera toutes les favoris sur la touche. Même Julia Chanourdie, qui semblait pourtant « courir » dans la première partie devra s’avouer vaincue.

Celle qui fera sensation ne vous est pourtant pas inconnue. La semaine dernière à Quimper, elle s’emparait du titre de championne de France cadette. À 17 ans, Nolwenn Arc est venue prouver à ses aînées que les espoirs français peuvent venir chambouler le classement dans la cour des grands. Et comment !

Bien que connaissant le potentiel de l’adolescente, très peu la voyaient sur la première marche du podium. Puis les avis ont commencé à changer, samedi soir, après que Nolwenn ait clippé le relais de la voie de demi-finale, d’une manière très propre.

Hier, la jeune cadette semblait ne pas avoir la pression. Elle déroule sa grimpe, encore, et encore. Le public s’enflamme,   Nolwenn est la première à monter si haut dans la voie. Elle chute à quelques mouvements du top, mais qu’importe, elle devance de trois prises Julia Chanourdie et Mathilde Becerra. Ex-aequo tout au long de la compétition, ces deux grimpeuses seront alors départagées au temps. Avantage à Julia, qui monte pour la seconde fois consécutive sur la deuxième marche du podium des Championnats de France, devant Mathilde Becerra.

À 17 ans seulement, Nolwenn Arc s’empare d’un deuxième titre national en l’espace d’une semaine. Émue, la jeune grimpeuse n’en revient pas, elle a réussi son pari !

Le retour du héros !

Maillot de Briançon sur les épaules, sac à magnésie rose noué autour de la taille, short à fleurs bleu sous le baudrier… Manu Romain n’a même pas pris une ride ! Le briançonnais, devenu maintenant secouriste en haute montagne, avoue être nostalgique des compétitions, lui qui était le leader de l’équipe de France de difficulté dans les années 2010.

Un manque des compétitions, additionné à une envie de challenge contre son compère d’entraînement Romain Desgranges, et voici un Manu Romain en finale des Championnats de France de difficulté 2017.

Et pour aller au sommet de cette voie de finale, il fallait faire preuve de créativité. D’imagination également. De contorsion, d’agilité, de souplesse, de force, de résistance, d’équilibre et de puissance… La liste est encore longue.

Mike Fuselier, entraineur de l’équipe de France et chef ouvreur de la compétition l’affirme: « Nous avons créé un passage original au milieu de la voie. Je crois que c’est quelque chose d’inédit, et que cette séquence de mouvements n’a encore jamais été vue. »

 En effet, la voie est incroyable. Un début vertical, périlleux, qui piégera d’ailleurs Nao Monchois, pourtant très en forme ce week-end. Puis un jeté, suivi de quelques mouvements physiques en no-foot, avant d’atteindre LE passage délirant. Une pure section de bloc, où il faut se contorsionner dans tous les sens pour se retourner face au public et repartir de plus belle. Car nous ne sommes pas encore au bout des cinquante mouvements que compte la voie. Il faut ensuite faire preuve de gainage et de force, pour finir par une série de plats fuyants, avant un jeté final… lunaire !

Et celui qui a enflammé la salle hier soir s’appelle Tanguy Topin. Le grenoblois a probablement sorti le run de sa vie hier en finale. Il est le premier à nous faire découvrir ce passage si original. Tanguy se lance alors dans une séance d’acrogym au beau milieu de la voie. Il n’en revient pas lui même et demande au public de le soutenir à plusieurs reprises. Après un combat mémorable, il chutera juste avant la série de plats. Mais à son retour au sol, Tanguy Topin aborde un large sourire sur son visage. Il ne le sait pas encore, mais sa prestation le propulsera quelques minutes plus tard sur la deuxième marche du podium !

Car ni Thomas Joannes, ni Romain Desgranges n’iront plus haut que le grenoblois. Pourtant en forme, Romain Desgranges avoue ne pas avoir été très à l’aise dans cette voie de « d’jeuns » où la contorsion était de rigueur. « J’ai 20 ans de trop pour des voies comme celles-ci » ricane-t-il.

Et s’il y a bien un grimpeur qui s’est fait plaisir lors de ces finales, c’est Manu Romain. Ce dernier l’avait annoncé: si par chance il remportait le titre, il ne s’engagerait pas de nouveau sous les couleurs de l’équipe de France à l’international. « Je laisse ma place aux jeunes maintenant » commente-t-il.

Et pourtant, Manu aurait bien sa place face aux meilleurs mondiaux ! Bien qu’ayant stoppé les compétitions depuis quelques années, le briançonnais n’en a pas pour autant arrêté de s’entraîner, bien au contraire. Et on le voit, Manu serre toujours autant les prises. Et ce qui le faisait rire devient alors réalité: en étant le grimpeur à monter le plus haut dans la voie, il remporte le titre de Champion de France 2017 !

Sept ans après son dernier titre national, Manu est de nouveau sur la plus haute marche du podium. Quelle surprise de le voir ici, un large sourire aux lèvres, la médaille d’or autour du cou. Quel magnifique come back !

Les résultats des finales:

 

Un grand bravo au club Minéral Spirit pour l’organisation de cette compétition. Ces championnats de France furent un franc succès et pour l’avoir entendu chez de nombreux grimpeurs, cette édition 2017 est l’une des plus belles de tous les temps.

Place, maintenant à l’international, avec des compétitions qui arrivent très tôt à travers le monde. Première échéance et non des moindres, les championnats d’Europe, organisés en Italie, dans quelques jours.

 

Photos: Vincent Favre

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Nolwenn Arc et Manu Romain champions de France de difficulté 2017 !

11 Juin

C’est fait ! Les finales des Championnats de France de difficulté viennent de s’achever, dans une ambiance de FEU ! Nous avons assisté à un véritable spectacle d’escalade, qui aura fait rêver les grimpeurs et les spectateurs, venus en nombre pour encourager les finalistes.

Chez les femmes, on compte une nouvelle championne de France de difficulté. Son nom ne vous est pas inconnu: Nolwenn Arc, encore cadette, s’empare du titre national chez les seniors.

Chez les hommes, Manu Romain a renfilé le short à short pour nous faire vibrer ! Il devient le champion de France 2017, sept ans exactement après son dernier titre national.

Nous reviendrons prochainement plus en détails sur ces finales exceptionnelles, qui se sont déroulées cet après-midi à Valence. À très vite !

Les résultats complets des finales:

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Coupe du Monde de bloc de Vail: résumé des finales !

11 Juin

Des milliers de supporteurs se sont rassemblés devant le mur de Vail, aux USA, tout au long du week-end. Le point d’orgue avait lieu hier soir (ou plutôt au beau milieu de la nuit, pour nous, en France) lors des finales de cette cinquième manche de Coupe du Monde.

Et les grimpeurs ont dû décoder des blocs exclusivement sur volumes. American Style oblige, il faut dire que le mur fait briller les yeux des spectateurs, avec parfois des volumes de plusieurs mètres de large !

Et ces finales ont tenu toutes leurs promesses, avec un suspense haletant, puisqu’il faudra attendre le tout dernier bloc de la compétition pour connaître le grand vainqueur de l’étape.

Des finales très serrées chez les femmes !

Les quatre premières de la compétition sortiront toutes trois blocs. La victoire s’est donc jouée au nombre d’essais… et ce fut très serré.

Dans le bloc 1, Alex Puccio, la star locale, frappe fort. Elle sera la seule finaliste à enchaîner le premier bloc… À vue s’il vous plaît ! Puissante entrée en matière de l’américaine, qui laisse bouche bée les autres grimpeuses.

Mais retournement de situation dans le bloc 2, où l’équilibre est de rigueur dans cette dalle. Les japonaises Akiyo Noguchi et Miho Nonaka parviennent toutes deux à maîtriser la fin de ce bloc aléatoire, où tout se joue sur les pieds. Shauna Coxsey valide également ce bloc, à vue.

Ces quatre grimpeuses ne feront alors qu’une bouchée du jeté que propose le troisième bloc.

Avec deux tops chacune, le quatrième et dernier bloc s’annonce donc décisif. Deux énormes volumes cubiques émergent de la structure. La japonaise Akiyo Noguchi sera la première à en venir à bout, à vue, terminant devant sa compatriote Miho Nonaka à un petit essai seulement.

Shauna Coxsey devait alors enchaîner ce bloc en moins de trois essais pour espérer monter sur la première marche du podium. Une formalité pour la britannique, qui validera également à vue ce dernier bloc. Comptabilisant au total 3 blocs en 4 essais, elle remporte sa troisième victoire en Coupe du Monde cette saison.

Un podium masculin 100% asiatique 

Du côté des hommes, tous les compétiteurs parviendront à enchaîner le premier bloc des finales, avec un Yoshiyuki Ogata qui topera le bloc lors des toutes dernières secondes lui étant imparties.

Le puissant dévers du bloc 2 ne sera libéré que par le japonais Kokoro Fujii et le coréen Jongwon Chon, respectivement en deux et trois essais.

C’est alors que Jongwon Chon prend la tête du classement dans le bloc 3, grâce notamment à sa parfaitement technique de pied dans ce genre de dalle. Ce bloc sera également enchaîné par Meichi Narasaki (le petit frère de Tomoa), le russe Alexey Rubstov et le japonais Yoshiyuki Ogata.

Comme chez les femmes, les médailles allaient donc se jouer dans le dernier problème de la compétition. Un bloc où la puissance est de rigueur, qui conviendra parfaitement à Yoshiyuki Ogata, qui l’enchaînera à vue ! Pour sa deuxième participation à une finale de Coupe du Monde, ce jeune japonais de 19 ans monte sur la troisième marche du podium. Il devance son compatriote Meichi Narasaki, qui monte lui aussi sur son premier podium international. Décidément, ces japonais nous font rêver cette saison.

En enchaînant lui aussi le dernier bloc des finales, Jongwon s’adjuge la victoire. Il est le seul compétiteur à avoir validé les quatre blocs, et renoue donc avec la victoire.

Les résultats complets des finales:

Prochaine étape dans deux semaines. Changement de pays, changement de continent, changement d’ambiance. L’élite mondiale des grimpeurs a rendez-vous à Navi Mumbai en Inde.

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Championnat de France de difficulté seniors 2017: Résultats des demi-finales !

10 Juin

C’est dans une ambiance de feu que s’achèvent les demi-finales des Championnats de France de difficulté 2017 ! 

Et ce soir nous avons assisté à une véritable mini-coupe du monde, organisée d’une main de maître par le club de Valence. Tous les ingrédients étaient réunis pour que le show fonctionne à merveille: des grimpeurs au niveau surprenant, des voies calées au millimètre, pour assurer à la fois un beau spectacle pour le public, un moment de plaisir pour les grimpeurs, et un moyen de départager ces 26 finalistes hommes et femmes.

Trois grimpeurs au sommet chez les hommes ! 

C’est d’abord Nao Monchois qui a assuré le show ! Le junior homme, qui montait sur la troisième marche du podium la semaine dernière à Quimper en catégorie jeune, est venu bouleverser les seniors. En effet, il sera le premier grimpeur à libérer la voie de demi-finale masculine, et avec la manière !

Et c’est le bon vieux duo de choc Manu Romain/Romain Desgranges qui a fait parler la poudre ce soir. Après deux années d’absence, le briançonnais revient s’amuser sur ces Championnats de France, et se tirer la bourre avec le chamoniard Romain Desgranges, comme à la bonne vieille époque. Mais ce n’est pas la voie de demi-finale qui départagera les deux compères, puisqu’elle sera enchaînée d’abord par Manu, puis par Romain.

Derrière, Thomas Joannes assure sa place en finale, tout comme le jeune cadet Sam Avezou, qui fait forte impression. Il sera d’ailleurs le premier à enflammer le public et à monter si haut dans la voie.

Tanguy Topin, Charli Blein et Anatole Bosio feront également partie des finalistes demain.

Belle bataille au sommet chez les femmes !

Si la voie des hommes aura fait rêver plus d’une personne dans le public, le tracé féminin propose le même spectacle vertical. Un crux situé aux deux tiers de la voie fera tomber les premières demi-finalistes. Puis la verticale limite est repoussée par la grimpeuse de Chambéry, Marion Traber. Frôlant dans sa chute la prise finale du bout des doigts, elle s’assure une place en finale demain. Tout comme Kenza Slamti et Nolwenn Berthier, qui, bien que touchant cette dernière préhension également, ne parviendront pas à y rester accrocher.

Mais rassurez-vous, la voie n’est pas rester vierge d’ascension très longtemps. Au total, elles seront cinq à clipper le relais de cette demi-finale. Nolwenn Arc, sereine, ne vibre pas. Comme à son habitude, chacun de ses mouvements est posé et réfléchi. Et mouvement après mouvement, la cadette se fraye un chemin jusqu’au top de la voie.

Pas de soucis non plus pour les grandes favorites de la compétition, qui se hisseront jusqu’au sommet. C’est validé pour Mathilde Becerra, Julia Chanourdie, Salomé Romain et Hélène Janicot.

Les résultats complets:

 

Le dénouement final aura lieu demain, à partir de 14h30. Une nuit de repos bien méritée pour les huit finalistes hommes et femmes, et dans quelques heures, ils se disputeront le titre qui fait tant rêver: Champion de France de difficulté 2017 !

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Coupe du Monde de bloc de Vail: des demi-finales pleines de surprises !

10 Juin

Quelques heures avant que ne commencent les demi-finales des Championnats de France de difficulté, une autre demi-finale se tenait à plusieurs milliers de kilomètres de Valence.

Quelques-uns des meilleurs bloqueurs mondiaux s’affrontaient sur la Coupe du Monde de Vail, aux USA. La chaleur de la journée s’estompant peu à peu, les demi-finales pouvaient débuter. Quelques heures plus tard, il ne resterait plus que six hommes et six femmes. Tous avaient les cartes en main pour aller décrocher leur place en finale, qui débutent dans quelques instants.

Qui sont-ils ? Réponse ci-dessous !

Ils sont… Ils sont… Japonais ! Tout comme sur l’étape de Nanjing, quelques semaines plus tôt, l’équipe japonaise a réussi l’incroyable exploit de qualifier six de leurs grimpeurs en finale. Cela signifie donc que la moitié des finalistes ce soir seront japonais. Oui oui, un grimpeur sur deux ! Depuis le début de la saison, cette équipe nationale ne cesse de nous surprendre, parvenant même à devenir de plus en plus fort au fil de la saison.

Chez les hommes, le numéro 16 mondial semble se révéler sur ce tour de demi-finale. À 19 ans, Yoshiyuki Ouata s’empare de la tête du classement, de la plus belle des manières. Il sera le seul grimpeur de la compétition à enchaîner les quatre blocs de finale !

Derrière lui, on retrouve son compatriote Kokoro Fujii, qui empochera 3 blocs en 5 essais. Ça passe aussi pour le russe Alexey Rubstov, ou encore pour le coréen Jongwon Chon.

Enfin, Keita Watabe est impressionnant et signe une cinquième finale consécutive cette saison !

Coup de tonnerre chez les femmes ! Tenez-vous bien: c’est la première fois que Janja Garnbret manque une finale d’une compétition internationale chez les seniors ! La slovène a flanché sur ce tour de demi-finale… de peu. Elle se classe 7ème, première non-qualifiée, à cause de deux essais de trop dans la course aux prises bonus, la privant de finale.

Et c’est Shauna Coxsey qui a mis tout le monde d’accord tout à l’heure, reprenant la place qu’elle préfère le plus. En validant 4 blocs en 6 essais, elle se classe première, devant la championne du monde en titre Petra Klingler et la slovène Katja Kadic. Elles seront les trois seules femmes à valider les quatre blocs des demis.

  • Le top 6:

 

Le live des finales, à suivre ci-dessous à partir de 00h30, heures françaises:

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