Le contenu

Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Coupe de France de bloc de Colmar : les résultats complets

25 Nov

Samedi dernier, Colmar a vibré au rythme de la Coupe de France de bloc seniors, organisée dans la mythique salle des Frères Mawem.

La jeune Louise Puech Yazid s’est largement imposée et a rejoint Lubin Leroy sur la plus haute marche du podium.


Chez les femmes, la Chambérienne Louise Puech Yazid s’est imposée avec brio. En déroulant une belle grimpe et en sachant trouver la bonne méthode, elle a remporté la compétition devant des compétitrices pourtant plus expérimentées qu’elle. Avec 3 blocs et 4 zones, elle s’adjuge une belle médaille d’or, devant la Massicoises Julia Kuhl et la Belge Chloé Caulier, venu se mesurer aux grimpeuses françaises sur cette compétition.

Les résultats de la finale féminine

+ Les résultats complets seniors femmes

Chez les hommes, Lubin Leroy a fait cavalier seul dans cette finale qui l’opposait à cinq grimpeurs de Massy. Mais le Lyonnais n’a pas craqué sous la pression et a décroché une belle médaille d’or, notamment en étant le seul compétiteur à enchaîner le troisième bloc des finales. Avec 2 blocs et 4 zones, il compte un top de plus que tous les autres finalistes.

Derrière lui, Joshua Fourteau et Léo Avezou complètent le podium, dans une lutte serrée où le moindre essai coûtait cher.

Les résultats de la finale masculine

+ Les résultats complets seniors hommes


Lire aussi

PlanetGrimpe partenaire officiel de la FFME sur le circuit national

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers compétition
  • Bloc
  • Coupes de France

Barbara Zangerl marque l’Histoire en flashant « Freerider » sur El Cap !

24 Nov

Barbara Zangerl vient d’accomplir un exploit inédit dans le Yosemite : elle est devenue la première personne au monde à flasher une grande voie sur El Cap, en enchaînant dès son premier run la mythique « Freerider » 7c+, sans chute ni repos.

À 36 ans, l’Autrichienne Barbara Zangerl, l’une des grimpeuses les plus talentueuses de sa génération, a réalisé un exploit qui marque un tournant dans l’Histoire de l’escalade. Sur les 1100 mètres vertigineux de la célèbre paroi d’El Cap, elle a flashé « Freerider » 7c+, en un seul essai, sans aucune chute ni repos.

Accompagnée de son partenaire Jacopo Larcher, Barbara a mené chacune des 30 longueurs de cette ligne mythique, popularisée par Alex Honnold dans son ascension en solo intégral. Elle a réalisé l’ascension d’une traite, sans retourner au sol ou ni s’arrêter.

© Miya Tsudome

Un exploit au-delà des précédents

Si d’autres grimpeurs avaient tenté de flasher des voies sur El Capitan, aucun n’avait encore réussi. En 2014, Pete Whittaker avait frôlé l’exploit dans « Freerider », en vain : en raison du fort trafic dans la voie, Whittaker et son partenaire Tom Randall ont été contraints de redescendre en bas à la fin de la première journée, et n’ont donc pas fait l’ascension en une seule fois.

Barbara, elle, a réussi ce qu’aucun autre grimpeur n’avait accompli avant elle, en enchaînant la voie dans son intégralité et en continu, surclassant toutes les tentatives passées.

Parmi les précédents faits marquants sur El Capitan, on se souvient des essais d’Adam Ondra sur Salathe Wall en 2018, de Yuji Hirayama en 1997, ou encore de Leo Houlding en 2005. Tous s’étaient approché de prêt d’une ascension flash ou à vue, mais il manquait toujours une ou deux longueur pour accomplir l’exploit ultime.

© Miya Tsudome

Barbara Zangerl, une grimpeuse au sommet de son art

Ce n’est pas la première fois que Barbara Zangerl se distingue dans le monde de l’escalade. Depuis ses débuts prometteurs en bloc – rappelons qu’elle a été la première femme à atteindre la cotation de 8A+/B avec « Pura Vida » en 2008 – son carnet de croix n’a fait que s’étoffer.

Elle a enchaîné des voies dans le neuvième degré comme « Sprengstoff » et « Speed Integrale » en Autriche, et signé de nombreuses performances en trad, comme « Meltdown » 8c+, « Le Voyage » E10 7a, « Prinzip Hoffnung » E9 8b/+, ou plus récemment « Magic Line » 8c+.


 

Lire aussi

Barbara Zangerl réussit « Magic Line » 8c+ et signe le « Yosemite Double »

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Pete Whittaker est venu en France pour s’attaquer au 9A bloc de Charles Albert !

21 Nov

Cet été, Pete Whittaker, spécialiste de l’escalade en fissure, s’est aventuré en Haute-Savoie pour affronter « L’Ombre du Voyageur », un bloc extrême coté 9A et ouvert par le charismatique Charles Albert. Le Britannique a réalisé de si belles séquences dans ce bloc qu’il pourrait bien être décoté…

Une fine fissure s’étendant sur près de dix mètres, parcourant le plafond d’une grotte de calcaire : il n’en fallait pas plus pour piquer la curiosité de Whittaker, grimpeur britannique bien connu pour son audace et son expertise des fissures. Cette ligne impitoyable est devenue célèbre grâce à Charles Albert, qui a signé la première ascension pieds nus et sans genouillères, ajoutant ainsi une touche de pureté et de difficulté à l’effort comme à son habitude.

Dans sa dernière vidéo, Pete Whittaker dévoile ses essais dans « L’Ombre du Voyageur », cette fois-ci avec des chaussons et des genouillères. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le Britannique a offert un spectacle impressionnant, enchaînant de belles séquences malgré la difficulté extrême de ce bloc. L’utilisation d’équipements modernes a certes facilité la tâche, mais le défi reste colossal, témoignant du niveau d’engagement requis pour tenter ce type de bloc.

Lorsqu’il a réalisé la première ascension en octobre dernier, Charles Albert avait suggéré que la version pieds nus et sans genouillères mériterait la cotation de 9A+, mais il a finalement opté pour la note de 9A, anticipant que la majorité des répétiteurs opteraient pour des chaussons et des genouillères. Cette cotation, ainsi que l’esprit même de l’ascension, continuent de susciter débats et admiration.

La quête de la première répétition soulève donc des questions quant à la cotation exacte du bloc. Quoi qu’il en soit, l’approche authentique de Charles Albert, fer de lance de l’escalade pieds nus, continue de marquer les esprits et de repousser les frontières du possible. Il est fort probable que la version sans équipement de cette ligne ne sera pas répétée de sitôt.

Fidèle à sa réputation de pionnier, Charles Albert avait déjà attiré l’attention en 2019 avec « No Kpote Only » à Bleau, grimpé également pieds nus et coté 9A. Cependant, la difficulté a été revue à la baisse par les répétiteurs Ryohei Kameyama et Nico Pelorson, qui ont respectivement proposé la cotation de 8C+/9A et 8C en utilisant des chaussons.

La vidéo de Pete Whittaker dans « L’Ombre du Voyageur » : 


Lire aussi

La fissure la plus dure du monde vient d’être grimpée (et terminée en solo !)

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise

Seb Bouin libère « Wolf Kingdom » 9b+ au Pic Saint-Loup !

20 Nov

Dans le sud de la France, au cœur des falaises sauvages du Pic Saint-Loup, une ligne d’exception vient d’être libérée par Seb Bouin : « Wolf Kingdom », pour laquelle il propose la cotation de 9b+. Il décrit cette voie comme son « second plus grand accomplissement » après « DNA » 9c.

Un vent glacial balayait la falaise hier au Pic Saint-Loup. Mais pour Seb Bouin, ces températures hivernales étaient idéales pour dompter la dernière section de son projet titanesque : « Wolf Kingdom ». Après des mois de travail, cette voie d’exception voit enfin le jour, marquant une nouvelle page de sa carrière de grimpeur.

« « Wolf Kingdom » est l’une des voies qui m’a le plus inspiré dans toute ma vie de grimpeur », confie Seb, encore chargé d’émotions après son enchaînement. « C’est rare de trouver une voie qui allie difficulté, esthétique et plaisir, poursuit-il. Celle-ci a tout ! ».

Cette nouvelle voie extrême se divise en deux sections bien distinctes : une première partie évaluée autour de 9a, que Seb a répété plus de 50 fois pendant sa phase de travail, suivie d’une extension encore plus exigeante, qui vaudrait 9a+ d’après le falaisiste originaire du Var. Ces deux segments s’enchaînent pour offrir « Wolf Kingdom », une voie la fois physique et mentale.

Je pense que cette voie deviendra l’un des 9b+ les plus tentés dans le futur

Seb Bouin

© Sam Bié

La ligne demande précision, force et gestion de l’effort. Un style qui, selon son auteur, pourrait séduire les meilleurs grimpeurs du monde. « Je pense que cette voie deviendra l’un des 9b+ les plus tentés dans le futur », assure-t-il.

Au-delà de l’exploit sportif, cette nouvelle réalisation revêt une dimension plus intime : « Je suis fier d’avoir ouvert une voie qui place le Pic Saint-Loup sur la carte mondiale de l’escalade. Mais je ressens aussi une petite tristesse : ce projet incroyable, tout près de chez moi, fait désormais partie du passé », déclare Seb, avec une pointe de mélancolie.

Malgré l’intensité du processus, son process de travail dans la voie a été marquée par une énergie positive : « Ce fut un vrai plaisir, du début à la fin. Cette voie reflète ce que j’aime vraiment dans l’escalade », déclare Seb.

© Sam Bié

Pour lui, « Wolf Kingdom » s’inscrit comme son deuxième plus grand accomplissement, légèrement moins difficile que « DNA », son autre création mythique qu’il a proposé à 9c. C’est pourquoi, Seb propose la cotation de 9b+ pour « Wolf Kingdom ». Mais son importance dépasse la simple cotation. « C’est une réalisation qui m’a transformé, et je suis heureux de la partager avec toute la communauté des grimpeurs », assure-t-il.

Avec cette nouvelle ligne, le Pic Saint-Loup se positionne comme un haut lieu pour les grimpeurs en quête de défis extrêmes. La falaise, déjà réputée pour son cadre sauvage et son potentiel, accueille désormais une œuvre majeure en 9b+, qui promet de séduire les grimpeurs de haut niveau. « Merci à toutes les personnes qui ont partagé cette aventure et insufflé leur énergie à ce projet », conclut Seb.


Lire aussi

Lors d’une journée « de repos », Seb Bouin enchaîne un 9a+ !

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Katie Lamb : un exploit discret qui redéfinit le bloc féminin !

19 Nov

La grimpeuse américaine Katie Lamb continue de repousser les limites du bloc féminin ! En réalisant la première ascension féminine de « Fallen Angel » 8C à Tahoe (USA), elle s’impose comme la première grimpeuse au monde à enchaîner trois blocs de ce niveau.

Katie Lamb vient une nouvelle fois de marquer l’Histoire de l’escalade en réalisant « Fallen Angel » 8C à Tahoe, Californie. Cette ligne emblématique, libérée par Jimmy Webb en 2021 et répétée par seulement trois grimpeurs (Shawn Raboutou, David Fitzgerald et plus récemment Keenan Takahashi), est désormais marquée par la première ascension féminine de Lamb.

D’une humilité rare, la grimpeuse américaine a annoncé sa réussite sur Instagram avec une simplicité déconcertante : « Je ne sais même pas quoi dire… Sachez simplement que cela représente beaucoup pour moi ». Ces mots, tout en retenue, traduisent l’essence même de sa personnalité : une grimpeuse qui préfère laisser parler ses exploits plutôt que de se perdre dans les louanges. Loin des projecteurs et des feux des réseaux sociaux, Lamb incarne une vision du bloc centrée sur l’expérience pure et l’accomplissement personnel. Pour elle, chaque ascension est une quête intérieure, une expérience intime et privée, vécue avec sincérité et éloignée de toute recherche de gloire ou de reconnaissance extérieure.

À 27 ans, Katie Lamb, reconnue pour être l’une des meilleures bloqueuses de la scène actuelle, a vécu une année exceptionnelle. Au cours des 18 derniers mois, elle a enchaîné les blocs de haut niveau, ajoutant à son carnet de croix trois 8C et quatre 8B+. Elle a notamment réalisé la première ascension féminine de « Spectre » 8B+, un classique des Buttermilks, avant de signer une performance mémorable en juillet, enchaînant « Box Therapy » 8C/+. En août, elle a réussi la première féminine de « Equanimity » 8C, un bloc décrit par Jimmy Webb comme l’un des plus techniques et exigeants au monde. Enfin, sa récente réalisation de « Echo Chamber » 8B+ à Tahoe confirmait déjà sa bonne forme du moment avant qu’elle ne vienne à bout de « Fallen Angel ».

Avec cette dernière ascension, Katie Lamb devient la première femme à avoir enchaîné trois 8C bloc. Jusqu’ici, seule Ashima Shiraishi avait atteint la barre de deux blocs dans ce niveau de difficulté, bien que l’un d’eux soit sujet à débat quant à sa longueur atypique (plus de 30 mouvements).

Ce record fait de Lamb la grimpeuse la plus forte et la plus accomplie dans le domaine du bloc, tout en illustrant sa vision personnelle et réfléchie de l’escalade, où l’expérience intérieure prime sur la mise en avant médiatique. Chapeau bas mademoiselle Lamb !


Lire aussi

L’Américaine Katie Lamb marque l’Histoire !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Des exploits en série pour Janja Garnbret !

18 Nov

Lors d’un court séjour à Maltatal, en Autriche, Janja Garnbret a réalisé de nouveaux exploits en enchaînant deux 8B bloc et en signant la première ascension féminine d’un 8B+.

Juste avant de prendre des vacances bien méritées après une saison 2024 couronnée de succès, Janja Garnbret s’est accordé une parenthèse de quelques jours dans la célèbre vallée autrichienne de Maltatal. La Slovène a notamment réussi à se rétablir au sommet de « Hide and Sick » 8B+, un bloc physique et exigeant, ouvert en 2016 par son compatriote Jernej Kruder. Il s’agit de la première ascension féminine de cette ligné, d’abord répétée par Paul Robinson, puis par Martin Stráník, Nicolai Užnik ou encore Kim Marschner.

Mais la reine de l’escalade ne s’est pas contentée de cet exploit : Garnbret a également ajouté deux 8B supplémentaire à son carnet de croix, « Power of Goodbye » et « Wrestling with an Alligator », démontrant une fois de plus sa capacité à enchaîner des blocs durs en un court laps de temps. Elle a par ailleurs enchaîné « Black Jack » 8A+ et flashé « Orgasmatron » 8A/+, confirmant sa bonne forme sur le rocher.

Sur son compte Instagram, Garnbret a partagé son enthousiasme : « Bonne(s) journée(s) à Maltatal ! Juste à temps avant de partir en vacances ! Je suis déjà excitée à l’idée de retourner à l’entraînement et d’en finir avec tous les projets qu’il me reste ! ».

Ces réussites ne sont pas les premières de Garnbret dans la région. En 2022, elle avait déjà marqué les esprits en réalisant son premier 8B+ avec l’ascension de « Bügeleisen », un classique de Klem Loskot ouvert en 2011, qui, à l’époque, figurait parmi les blocs les plus durs au monde.

Plus récemment, en mai de cette année, elle était retournée à Maltatal pour s’attaquer au départ assis de « Bügeleisen », un 8C libéré par Nalle Hukkataival en 2014. Véritable perfectionniste, Janja a poussé l’exploit jusqu’à enchaîner le bloc deux fois de suite, insatisfaite des images de sa première réussite !


Lire aussi

Exploit ! Janja Garnbret enchaîne « Bügeleisen Sit » 8C bloc… deux fois de suite !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Bassa MAWEM répond à vos questions concernant le dispositif B.A.S.S.

17 Nov

Suite au vif intérêt suscité par notre précédent article sur le lancement du B.A.S.S. (Boîtier d’Alerte et de Sécurité des Salles), nous avons décidé de nous entretenir plus longuement avec Bassa Mawem, l’un des cofondateurs de MBS INDUSTRY, afin d’en savoir plus.

Actuellement en Bretagne, où lui et ses associés ont remporté un concours innovant pour l’inclusion grâce à leur nouveau dispositif, Bassa nous a livré des détails exclusifs sur le fonctionnement et les atouts de leur système révolutionnaire.


La publication de notre premier article sur le système innovant B.A.S.S. a immédiatement suscité votre intérêt et votre curiosité. Les discussions et interrogations soulevées ont mis en lumière l’importance des innovations en matière de sécurité dans les salles d’escalade, mais ont aussi révélé le besoin de mieux comprendre le fonctionnement de ce dispositif unique.

Pour répondre à ces questions et lever tout doute sur les détails techniques et les avantages du B.A.S.S., nous avons discuté avec l’un de ses créateurs, Bassa Mawem. Le jeune retraité des compétitions internationales nous a offert un éclairage précieux sur l’idée qui a donné naissance à ce projet et sur la manière dont ce dispositif pourrait transformer la sécurité dans les salles d’escalade.

Un fonctionnement simple et efficace !

Lorsqu’on demande à Bassa comment le B.A.S.S. détecte qu’un grimpeur n’est pas correctement encordé, il explique : « C’est tout simple : le système détecte si le mousqueton de l’enrouleur est encore attaché. Si un grimpeur part dans la voie sans l’avoir déclippé, une alerte sonore de 85 décibels retentit immédiatement. En revanche, si la personne a déclippé le mousqueton du B.A.S.S pour le clipper à son baudrier, le système se libère et on peut grimper en toute sécurité ».

De plus, le dispositif  assure une double vérification automatisée, ce que Bassa compare au « double check » que tout grimpeur effectue lorsqu’il grimpe avec un partenaire. Cela permet de prévenir les erreurs et de garantir que l’utilisateur est bien sécurisé avant de commencer sa voie. « Une fois que l’on a mis le mousqueton sur son pontet, il y a un tout petit temps de latence avant que le dispositif de sécurité émette un signal sonore, qui a pour but d’amener le grimpeur à vérifier qu’il ait bien clippé le mousqueton à son baudrier », décrit Bassa.

Une activation intuitive et des alertes intelligentes

Contrairement à certaines solutions nécessitant une intervention manuelle, le B.A.S.S. ne demande aucune activation préalable : « Nul besoin de toucher au dispositif pour l’enclencher. Il suffit de déclipper le mousqueton et de l’accrocher à son baudrier. Le système libère alors la voie, et après le signal sonore incitant à vérifier l’attache, on peut grimper dans la voie en toute sécurité », assure Bassa.

Ce qui distingue véritablement le B.A.S.S., c’est sa capacité à alerter non seulement le grimpeur, mais aussi tout l’environnement : « Si par malheur quelqu’un grimpe seul et n’entend pas l’alarme (ce qui paraît déjà impossible au vu des 85 décibels d’alerte), le personnel à l’accueil est averti grâce à l’application de gestion connectée, permettant ainsi une intervention rapide ».

Une solution plus sécurisante que le système de bâches classiques

Bassa souligne que les solutions actuelles, comme les bâches masquant les prises de départ, ne sont pas toujours fiables : « Les bâches empêchent de grimper, mais elles ne préviennent pas activement les accidents. Notre dispositif, lui, déclenche une alerte sonore qui informe immédiatement le grimpeur et les autres personnes présentes. Ainsi, à partir du moment où l’alerte est donnée, trois types de personnes sont informées : l’utilisateur qui est en défaut, les autres grimpeurs de la salle et le personnel à l’accueil. » Cette approche proactive ajoute une couche de sécurité inédite, essentielle pour prévenir les accidents potentiellement graves.

« De plus, une bâche coûte aujourd’hui entre 200 et 400 euros et ne tient pas plus d’un an. Donc c’est un dispositif couteux, qui n’est pas durable dans le temps… Sachant que ça ne garantit pas à 100% la sécurité, contrairement à notre dispositif », ajoute le co-fondateur du système B.A.S.S.

Un outil de gestion et de prévention

Au-delà de sa fonction première, le B.A.S.S. offre des statistiques précieuses aux gestionnaires de salles, comme le nombre d’alertes déclenchées : « Cela permet aux responsables d’identifier des comportements à risque et de mettre en place des actions préventives pour améliorer la sécurité des grimpeurs».

De plus, le système informe sur le taux d’utilisation des enrouleurs et leur fréquentation, optimisant ainsi la maintenance des équipements.

Un développement ambitieux et des préventes ouvertes

Le projet B.A.S.S. a pris un an et demi à se concrétiser, de la conception au développement. « Il a fallu un an pour élaborer le cahier des charges et définir la solution, puis six mois pour la phase de prototypage, de choix des matériaux et de l’électronique », raconte Bassa. L’objectif ? Mettre un produit fonctionnel et durable sur le marché dès mars 2025.

Pour ceux qui souhaitent s’équiper, MBS INDUSTRY propose des offres de prévente avantageuses : un abonnement de 15 € HT/mois incluant l’entretien et la garantie, ou un achat direct à 599 € HT.

Pour toute question ou information supplémentaire, n’hésitez pas à contacter l’équipe de MBS INDUSTRY à : contact@mbs-industry.com.


Lire aussi

Innovation : les Frères Mawem dévoilent le B.A.S.S., véritable révolution pour les salles !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

Jessica Pilz enchaîne « Papichulo », son premier 9a+ !

15 Nov

La grimpeuse autrichienne Jessica Pilz, médaillée de bronze aux Jeux Olympiques de Paris, vient de franchir un cap dans sa carrière en réalisant son premier 9a+ : « Papichulo » à Oliana, en Espagne. 

En 2015, Jessica Pilz enchaînait « Mind Control » 8c à Oliana, en Espagne. Neuf ans plus tard, elle est revenue sur ce haut lieu de l’escalade pour s’essayer à d’autres classiques qui, au fil des ans, se sont imposées comme des King Lines, non seulement de la région catalane, mais aussi de toute l’Europe. Pour commencer, elle a clippé le relais de « American Hustle » 8c, avant de frapper plus fort en enchaînant « Papichulo » 9a+.

Cette voie légendaire de 45 mètres, libérée par Chris Sharma en 2008, est reconnue comme l’une des plus prestigieuses de son niveau en Europe, aux côtés de « Biographie » à Céüse et « La Rambla » à Siurana. Elle débute par un 8c/+ qui mène au crux : un gros croisé très physique. La ligne devient ensuite très résistante, n’offrant quasiment aucun repos jusqu’au relais.

Après une saison de compétitions marquée par une médaille de bronze au combiné olympique à Paris, Pilz a profité de la fin de la saison internationale pour se tourner vers la falaise. C’est avec une grande détermination qu’elle s’est attaquée à « Papichulo ». Après avoir passé le 8c/+ d’approche sans trop de difficulté, elle a mis quelque temps pour déchiffrer la séquence complexe de croisés et décroisés. Finalement, hier, elle a clippé le relais de cette voie, qui marque le premier 9a+ de sa carrière.

Sur ses réseaux sociaux, Jessica a partagé son émotion : « Les mots me manquent pour décrire ce qui s’est passé hier ! J’ai enchaîné mon premier 9a+ !!! Les derniers jours ont été des montagnes russes émotionnelles ! ». Cette réalisation couronne une année déjà exceptionnelle pour la grimpeuse de 27 ans, prouvant qu’elle est tout aussi redoutable en falaise qu’en compétition.

Avant « Papichulo », Jessica avait déjà montré sa capacité à s’imposer rapidement sur des voies difficiles, comme l’illustre sa performance l’an dernier sur « Kein Licht Kein Schatten » 8c+, qu’elle avait réussie en seulement une heure. Plus réemment, en équipe avec Jakob Schubert, l’Autrichienne a remporté la troisième édition du Red Bull Dual Ascent, une compétition organisée sur un barrage dans le Tessin.


Lire aussi

Victoire de Jessica Pilz et Jakob Schubert au Red Bull Dual Ascent !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Un nouveau 9A bloc libéré par l’Américain Sean Bailey !

14 Nov

L’Américain Sean Bailey est venu à bout d’un projet de longue date : « Shaolin », un bloc ultra technique et physique pour lequel il propose la cotation de 9A.

Habitué à enchaîner les lignes les plus dures de la planète, Sean Bailey a encore frappé ! Cette fois-ci, il a réalisé la première ascension d’un nouveau 9A bloc, baptisé « Shaolin », situé à Red Rocks, dans le Nevada. Cette performance remarquable place Bailey parmi les rares grimpeurs capables d’atteindre cette mythique cotation.

Un nouveau 9A bloc sur la planète !

C’est la plateforme Mellow qui a dévoilé l’exploit à travers un teaser documentant cette ascension marquante. Peu de détails ont été partagés jusqu’à présent, mais la courte vidéo montre Bailey conquérant une ligne intense située à proximité de « Trieste », un 8B+ bien connu dans la communauté des grimpeurs.

Cette nouvelle ascension porte à huit le nombre de 9A blocs répertoriés dans le monde, après « Burden of Dreams », « Alphane », « Return of the Sleepwalker », « Megatron », « L’Ombre du Voyageur », « Spots of Time » et « Arrival of Birds ».

Pour découvrir cette performance exceptionnelle, Mellow a diffusé un teaser captivant qui laisse entrevoir l’intensité et la complexité de l’ascension. Le film complet, qui sortira dès demain, promet d’offrir un aperçu unique de l’effort colossal déployé par Bailey pour surmonter cette nouvelle ligne.

Le teaser de Mellow :

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par @mellowclimbing

Reconnu comme l’un des grimpeurs américains les plus accomplis de sa génération, Bailey n’en est pas à son premier coup d’éclat. Grimpeur polyvalent, il a enchaîné certaines des voies et des blocs les plus exigeants au monde, parmi lesquels « Bibliographie » 9b+, « Grand Illusion » 8C+, ainsi que des premières ascensions telles que « Devilution » 8C+ et « The Doors of Perception » 8C.

« Shaolin » avait déjà été aperçue dans une vidéo publiée par Shawn Raboutou il y a un an, où l’on peut voir Bailey s’essayer au projet.

La vidéo de Sean Bailey travaillant « Shaolin » avec Shawn Raboutou : 


Lire aussi

L’Américain Sean Bailey en grande forme !

Voir l'article 4 Replies

Catégories :

  • # Actualités PG

Laura Rogora enchaîne un 9a+ à la journée !

13 Nov

Laura Rogora a signé une rare répétition de « Bombardino », un 9a+ libéré par Adam Ondra, qu’elle a enchaîné en seulement… quatre essais !

Laura Rogora ne cesse de monter en puissance ! Après s’être préparée une grande partie de l’année pour ses deuxièmes Jeux Olympiques, elle est en train de décharger sa forme « olympique » sur le rocher.

De retour chez elle après une escapade en France et en Espagne, où elle a enchaîné des longueurs jusqu’au 9a et flashé des 8b+, la talentueuse italienne s’est tournée vers un projet plus local. Il faut dire qu’à Trente, la ville où se trouve l’université qu’elle fréquente, le choix de voies dures à essayer est stupéfiant : on y trouve des dizaines de voies dans le neuvième degrés, que l’on doit notamment à Stefano Ghisolfi, qui a développé tout un secteur du côté d’Arco.

Parmi ces défis, « Bombardino » se distingue. Cette voie, fruit de la collaboration entre Ghisolfi et Ondra, a été libérée par le Tchèque après quatre jours d’efforts. La voie partage le même départ que « Bomba », un 9b également signé Ondra. Au moment de sa première ascension, Adam avait proposé la cotation de 9a+/b, mais Stefano Ghisolfi, qui en a été le deuxième répétiteur, a finalement affiné sa difficulté à 9a+.

Dès son arrivée sur le site, Laura Rogora n’a pas perdu de temps ; elle a enchaîné « Bombardino » avec une facilité déconcertante ! Il n’a fallu que quatre essais à la grimpeuse originaire de Rome pour clipper le relais de ce solide 9a+. La vitesse avec laquelle elle a enchaîné cette voie est frappante ; très peu de grimpeurs dans le monde peuvent se vanter d’avoir enchaîné un 9a+ en une journée.

Laura Rogora, plus en forme que jamais !

Laura est en pleine forme, et cela se voit ! Depuis sa double victoire aux Championnats d’Europe début septembre, où elle a remporté l’or en difficulté et au combiné, la grimpeuse italienne multiplie les performances. Fin septembre, elle a marqué l’Histoire en réalisant la première ascension féminine de « Goldrake » 9a/+ à Cornalba, après seulement deux séances.

© Sophie Sun

Le mois dernier, lors d’un passage éclair dans les gorges du Verdon, Laura a ajouté plusieurs croix impressionnantes à son carnet : elle a flashé « Aggressif You Want » 8c et « Le Feu Occulte » 8b+, a réussi « La flûte en chantier » 8c+ en seulement quatre essais, ainsi que « Spanish Caravan » 8c à vue. Elle a ensuite poursuivi avec la deuxième ascension de « Flipping the Bird » 9a à Grottosauro en Italie et a répété « Prima Classe », un autre 9a à La Stazione, en Italie également.

La semaine dernière, son tour de force s’est poursuivi à Siurana, en Espagne, où elle a clippé le relais de « Estado Crítico » 9a en seulement trois essais. Elle y a aussi signé des ascensions éclatantes en flashant « La via del quim » 8b+ et en réussissant « Kale Borroka » 8b+ et « Dogma » 8b à son premier essai.


Lire aussi

Inarrêtable ! Laura Rogora frappe encore et enchaîne un nouveau 9a !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Jacopo Larcher répète à son tour « Magic Line » 8c+ dans le Yosemite

12 Nov

Le grimpeur italien Jacopo Larcher a répété « Magic Line » 8c+ dans la vallée du Yosemite, réalisant ainsi la sixième répétition de la voie, juste après l’ascension de sa compagne Barbara Zangerl.

Quelques jours seulement après l’ascension de sa compagne Barbara Zangerl, Jacopo Larcher a lui aussi clippé le relais de « Magic Line », dans le Yosemite. Cette fissure, ouverte par Ron Kauks et cotée 8c+, est l’une des plus dures au monde. Au cours du premier quart de siècle qui a suivi la première ascension, seuls trois grimpeurs ont réussi à la répéter. Cet automne, trois autres ascensions ont été réalisées en peu de temps.

Être fort ne suffit pas !

« Je dois admettre qu’au début, j’avais complètement sous-estimé la complexité de la voie… Je me suis senti complètement perdu les premiers jours », a déclaré Jacopo Larcher. Arrivé depuis trois semaines dans le Yosemite, l’Italien a travaillé la voie sans relâche, partageant son temps entre l’assurage de sa compagne Barbara Zangerl et ses propres essais.

© Barbara Zangerl

Mais « Magic Line » n’est pas le genre de voie que l’on peut enchaîner à toute vitesse si l’on est suffisamment fort. « Chacun doit trouver sa propre méthode pour résoudre les mouvements compliqués de cette voie et réussir à se tenir debout sur des prises de pied quasi inexistantes », affirme Jacopo. « Il faut trouver l’équilibre parfait entre pousser, tirer, avoir suffisamment confiance en soi, mais pas trop. On peut se sentir bien et tomber, ou inversement. C’est ce qui fait de cette voie un véritable casse-tête mental. Il faut vraiment se concentrer sur le moment présent, sans trop réfléchir ».

Un ascenseur émotionnel

Lorsque Jacopo Larcher à se sentir bien dans le crux, il pensait avoir de bonnes chances de l’enchaîner rapidement. « Mais je me suis vite rendu compte que j’avais tort », avoue l’Italien de 35 ans. « Magic Line » ne s’est pas laissé dompter aussi vite que prévu…

© Barbara Zangerl

Pour ce spécialiste du trad, les derniers jours avant l’enchaînement ont été un véritable ascenseur émotionnel. « Je dois admettre que j’ai ressenti une pression injustifiée, à la fois de ma part et de mon entourage ». Jacopo avoue avoir eu du mal à y faire face et à donner le meilleur de lui-même.

« Mais comme souvent, la clé du succès a été d’apprécier le moment présent et de se sentir chanceux de pouvoir le partager avec des personnes qui me sont chères. Maintenant, je suis presque triste que ce soit fini ».


Lire aussi

Barbara Zangerl réussit « Magic Line » 8c+ et signe le « Yosemite Double »

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Domen Skofic enchaîne les 200 mouvements de « Chilam Balam » un 9a+/b légendaire !

10 Nov

Le grimpeur slovène Domen Škofic a réalisé l’une des voies les plus dures de sa carrière en répétant « Chilam Balam », une voie monumentale, qui a marqué l’Histoire de l’escalade.

Domen Škofic vient de rayer une nouvelle ligne dans son carnet de croix en réussissant « Chilam Balam », une gigantesque voie de 82 mètres située à Villanueva del Rosario, en Espagne. Libérée par Bernabé Fernandez en 2003, cette voie de plus de 200 mouvements avait suscité une polémique mondiale ; au moment de sa première ascension, Fernandez avait proposé la cotation de 9b+, ce qui en faisait la première voie de ce niveau à l’époque. En 2011, Adam Ondra a signé la première répétition et a réévaluer la voie à à « un petit 9b », avant que la difficulté soit finalement établie entre 9a+ et 9b, en raison des nombreuses méthodes et repos découverts au fil des tentatives.

Pour Škofic, cette ascension est bien plus qu’une question de difficulté ou de chiffre. « C’est probablement la voie la plus dure que j’ai réalisée jusqu’à présent, mais pour moi, elle ne nécessite même pas de cotation. Elle est légendaire », confie-t-il.

© David Munilla

La longueur extrême de « Chilam Balam » impose une lutte constante, tant physique que mental. La voie consiste à enchaîner trois sections (un 8c+, un 8b+/c et un 8c), chacune étant séparée par un repos complet. La première partie est principalement sur colonnettes et stalactites, la seconde est très physique, sur des trous et des concrétions de toutes tailles, enfin, la dernière partie remonte un mur gris quasi vertical sur petites prises, avec un pas dur et aléatoire sous le relais, estimé à 7B+ bloc. « Rien n’est garanti avant la toute fin », ajoute Škofic à propos de ce pas de dalle final.

Depuis longtemps, le Slovène de 30 ans rêvait de se mesurer à cette ligne garantuesque. Le mois dernier, il s’est lancé dans l’aventure, découvrant chaque mouvement avec passion, bien que l’ascension ait été loin d’être facile. « J’aime à croire que je suis fait pour cette voie ; j’ai apprécié chaque instant, mais le chemin vers la réussite a été très exigeant, » raconte-t-il.

Domen Škofic, vainqueur de la Coupe du Monde de difficulté en 2016, a mis fin à sa carrière de compétiteur pour se consacrer à des projets ambitieux sur le rocher et à son Climbing Ranch, une salle d’escalade près de Ljubljana, en Slovénie. Aujourd’hui, il compte plus de 25 voies dans le 9a et plus.


Lire aussi

Domen Skofic enchaîne son premier 9b… après seulement trois jours de travail !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

Innovation : les Frères Mawem dévoilent le B.A.S.S., véritable révolution pour les salles !

08 Nov

Alors qu’un accident tragique est survenu le week-end dernier dans une salle Climb’Up à Lyon, les Frères Mawem, Micka et Bassa ainsi que leur ami Sébastien, cofondateurs de MBS INDUSTRY, travaillaient depuis un moment sur un nouveau projet qu’ils viennent d’annoncer avec le lancement d’un dispositif de sécurité révolutionnaire : le « B.A.S.S. », Boîtier d’Alerte et de Sécurité des Salles.

Ce système, conçu pour toutes les structures équipées d’enrouleurs automatiques, offre une protection supplémentaire essentielle aux grimpeurs.


On dit souvent que la sécurité n’a pas de prix, mais pour les fondateurs de MBS INDUSTRY – Mickael, Bassa et Sébastien – ce dicton ne doit pas justifier un coût élevé.

C’est pourquoi les premiers dispositifs de leur nouveau système de sécurité intitulé « B.A.S.S. » sont proposés en prévente à un tarif exceptionnel, rendant la sécurité accessible à tous.

Une innovation au service de la sécurité

En réponse à l’accident mortel survenu dans la salle Climb’Up à Lyon, les Frères Mawem viennent d’annoncer le lancement d’un nouveau produit sur le marché de l’escalade : un contrôleur de sécurité nommé « B.A.S.S. », conçu spécifiquement pour renforcer la sécurité et la gestion des salles d’escalade.

Ce dispositif innovant, développé et fabriqué en France, offre une solution fiable pour protéger les grimpeurs utilisant des enrouleurs automatiques. Le B.A.S.S. est un boîtier électronique intelligent sur lequel se fixe le mousqueton de l’enrouleur. Sa technologie avancée permet de détecter en temps réel si un grimpeur ne s’est pas correctement attaché avant de commencer une voie. En cas d’oubli, le dispositif émet immédiatement une alerte sonore pour avertir le grimpeur et le personnel de la salle.

Un outil simple, mais d’une efficacité redoutable, qui peut prévenir des accidents potentiellement graves.

Exemple en images :

Fonctionnalités supplémentaires pour les gestionnaires de salles

En plus d’assurer la sécurité des utilisateurs, le B.A.S.S. offre des fonctionnalités complémentaires telles que la mesure prédictive de l’usure des enrouleurs et le suivi de la fréquentation.

Ces options permettent aux responsables de salle d’optimiser la gestion de leurs équipements tout en renforçant le contrôle de la sécurité.

Une sortie sur le marché imminente

Le B.A.S.S. sera officiellement présenté le 13 novembre à midi, et les premières préventes ouvriront dès ce jour. Pour rendre ce dispositif de pointe accessible, MBS INDUSTRY propose un tarif préférentiel pour les 300 premiers exemplaires, disponibles à la location pour 15 € HT/mois ou à l’achat pour 599 € HT.

La production démarrera en février 2025, avec des premières livraisons prévues dès le début de l’année.

Les Frères Mawem, pionniers d’une escalade plus sûre et accessible

Ce nouveau dispositif de sécurité B.A.S.S. n’est que le dernier exemple de l’engagement des Frères Mawem en faveur d’une pratique de l’escalade plus sûre et accessible à tous. Forts de leur expérience en compétition et de leur passion pour ce sport, Mickael, Bassa et Sébastien ont toujours cherché à repousser les limites, non seulement sur les murs d’escalade, mais aussi dans la manière dont ce sport peut être pratiqué et encadré.

Cet engagement s’illustre également à travers leur récent lancement du Footing Vertical, un dispositif novateur conçu pour rendre l’escalade accessible à tous, permettant à toutes les personnes à mobilités réduites de grimper en toute sécurité. Ce projet démontre leur volonté de démocratiser l’accès à des équipements de qualité et de proposer des solutions qui marient sécurité, innovation et accessibilité.

Avec le B.A.S.S., les Frères Mawem réaffirment leur vision : faire de chaque session d’escalade une expérience sereine et sécurisée, quel que soit le niveau du pratiquant. Leur démarche va bien au-delà de la simple conception de produits ; elle traduit leur conviction profonde que la sécurité ne doit jamais être un luxe, mais un standard. En créant des solutions accessibles et intelligentes, ils contribuent à bâtir un environnement où l’escalade peut être appréciée par tous, sans compromis sur la sécurité.

Ainsi, à travers leurs innovations, les Frères Mawem continuent de laisser leur empreinte indélébile sur le monde de l’escalade, inspirant la communauté à gravir toujours plus haut, avec confiance et sérénité.

Détails techniques du B.A.S.S. :

  • Dimensions : 210mm x 258mm x 80mm
  • Poids : 950 grammes
  • Alimentation : batterie type Makita ou secteur 230Vac

Capacités :

  • Sécurisation d’un couloir d’escalade
  • Mesure prédictive de l’usure des enrouleurs
  • Mesure de fréquentation

Performances :

  • Remplace le drapeau avec style
  • Compatible avec tous les enrouleurs du marché
  • Fixation murale adaptable à toute configuration de mur

Fabrication et Environnement :

  • Made in France
  • Usage : Indoor et Outdoor (IP51)
  • Surface résinée robuste (IK11)

Connectivité :

  • Bluetooth et Wifi
  • Application mobile gestionnaire

Certifications :

  • CE, UL, développement IEC 60601

Pour plus d’informations, contactez Mickael, Bassa ou Sébastien à : contact@mbs-industry.com


Lire aussi

Un homme décède dans une salle d’escalade à Lyon après une chute de 20 mètres

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

Barbara Zangerl réussit « Magic Line » 8c+ et signe le « Yosemite Double »

08 Nov

Barbara Zangerl vient une nouvelle fois de frapper un grand coup dans le Yosemite ! Elle a atteint le sommet de « Magic Line », un 8c+ mythique de la vallée, devenant la première femme à réaliser le « Yosemite Double », qui consiste à enchaîner les deux voies de trad les plus difficiles du parc.

La grimpeuse autrichienne Barbara Zangerl a marqué un nouveau jalon dans sa carrière en atteignant le sommet de la célèbre voie « Magic Line » 8c+ dans la vallée du Yosemite, en Californie. Cette ligne iconique, ouverte par Ron Kauk en 1996, est réputée pour sa fissure fine et technique, exigeant une précision sans faille. Avec cette ascension, Barbara devient la première femme à réaliser le « Yosemite Double » en enchaînant les deux fissures les plus difficiles du parc, qui sont également les plus difficiles du monde : « Magic Line » et « Meltdown » (réalisée en 2023), une performance accomplie jusqu’alors par Carlo Traversi et Connor Herson seulement.

Zangerl, qui a déjà un palmarès impressionnant en falaise, grande voie et trad, place ici un nouvel accomplissement de taille. Elle s’inscrit dans le cercle restreint des grimpeurs ayant vaincu les deux lignes de trad les plus redoutables du Yosemite. « Cette voie signifie beaucoup pour moi, a-t-elle déclaré après l’ascension. Quelle ligne majestueuse ! Je n’avais jamais grimpé quelque chose d’aussi technique auparavant ».

© Jacopo Larcher

Les défis ont été nombreux pour Barbara sur ce projet commencé il y a un an, notamment lorsqu’elle a dû composer avec la casse d’un pied crucial dans le crux. Cette difficulté supplémentaire l’a poussée à réinventer sa méthode et à redoubler d’efforts pour venir à bout de cette section clé. 

J’ai perdu le compte du nombre de fois où j’ai zippé, et chaque chute érodait un peu plus ma confiance », a-t-elle déclaré. Après des tentatives infructueuses et de multiples ajustements d’équipement – allant des La Sportiva Katana aux Skwama pour mieux s’adapter aux exigences du crux de la voie – Barbara est finalement parvenue à franchir le passage décisif.

© Jacopo Larcher

La particularité de « Magic Line » réside dans ses sections difficiles à protéger, rendant chaque mouvement encore plus incertain. Lors de son dernier essai, Zangerl a réussi à atteindre un repos sans les mains pour la première fois, malgré la fatigue accumulée dans le début du tracé. « Je savais que beaucoup de grimpeurs échouent à cette étape finale, et la grande distance entre le dernier point et le relais rajoutait un stress supplémentaire », raconte-t-elle. Mais avec persévérance, elle a tenu bon jusqu’au dernier mouvement, atteignant enfin le sommet de l’une des plus belles voies de la vallée.

Avec cette ascension, Barbara Zangerl, 36 ans, renforce sa position parmi les meilleurs grimpeuses actuelles. Pour elle, l’essence même de l’escalade réside dans ces moments d’incertitude et de dépassement de soi : « Honnêtement, ce sont ces voies qui me font apprécier l’escalade davantage. Chaque obstacle, chaque revers, contribue à cette aventure et les leçons que l’on en tire sont inestimables. Je me sens incroyablement chanceuse de pouvoir vivre des moments comme celui-ci », termine-t-elle.


Lire aussi

Barbara Zangerl et Jacopo Larcher réalisent l’une des plus dures grande voie du Ratikon

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Deux 8B+ flash en moins d’une semaine pour William Bosi !

06 Nov

La semaine dernière, William Bosi s’est offert deux 8B+ flash en l’espace de seulement quatre jours !

Lundi dernier, William Bosi a commencé son voyage en République Tchèque en flashant « Dune » 8B+. Vendredi, il a enchaîné « Janja SD », un autre 8B+, dès sa première tentative.


William Bosi a annoncé qu’il avait flashé « Janja SD » 8B+ sur la falaise Holstejn dans la région de Moravsky Kras en République Tchèque. La ligne a été ouverte par le grimpeur tchèque Martin Stráník en 2020 et seulement répétée par Štěpán Stráník en 2022.

« Super content de flasher ce bloc que j’avais déjà repéré lors de mon tout premier séjour ici il y a deux ans. J’avais décidé de ne pas l’essayer et de me le garder pour tenter de le flasher. Il faut croire que j’ai bien fait », a déclaré Bosi tout sourire juste après avoir terminé ce bloc en quelques secondes à peine.

© Teresa Coimbra

Quatre jours plus tôt, le Britannique avait flashé « Dune », un autre 8B+ tchèque ouvert par Jana Švecová à Stařechovícký Lom. Švecová a établi cette ligne sur arquées en décembre de l’année dernière et avait proposé la cotation de 8B, mais deux prises se sont rompues depuis, ce qui a empêché toute répétition.

L’ascension de Bosi est la deuxième et il pense que le bloc pourrait maintenant valoir 8B+ sans les deux prises cassées. « Wouhou ! J’ai réussi à tout donner et à flasher ce bloc, a-t-il déclaré juste après son ascension. C’était définitivement plus dur que 8B mais c’est tellement difficile d’attribuer une cotation sur le flash d’un bloc… J’espère que d’autres grimpeurs viendront l’essayer pour affiner la cotation. »

© Martin Svec

Lorsqu’on lui demande laquelle de ses deux récentes performances était la plus difficile à flasher, il répond : « Je pense que « Dune » est potentiellement plus difficile à flasher car il y a des mouvements très dynamiques sur des prises minuscules, qu’il serait facile de rater. Cependant, les pieds infâmes dans « Janja SD » le rendent très aléatoire, il est très facile de zipper… Mais je pense que « Dune » est le plus difficile à flasher des deux ».

« Janja SD » est le troisième 8B+ flash de Bosi ; « Dune » était son deuxième. En avril 2022, il a flashé « Charizard » le 8B+ de Martin Stráník alors qu’il grimpait avec Adam Ondra en République Tchèque. Au début du mois, avec son ascension de « Spots of Time » 9A d’Aidan Roberts, Bosi est entré dans l’Histoire en devenant le premier grimpeur au monde à enchaîner quatre blocs dans le neuvième degré. Il a répété « Alphane » de Shawn Raboutou en octobre 2022, « Burden of Dreams » de Nalle Hukkataival en avril 2023 et « Return of the Sleepwalker » de Daniel Woods en février de cette année.

Maintenant, Will compte venir à bout de l’un de ses plus gros projets : « Terranova » un 8C+ ouvert par Adam Ondra qui pourrait bien valoir 9A. Malgré des conditions loin d’être optimales, Will a réussi à faire quelques sessions dans le bloc : « J’ai fait trois séances dans « Terranova », la première a été terrible dans des conditions terribles, la deuxième a été correcte dans des conditions correctes, et enfin la troisième a été vraiment bonne dans des conditions vraiment bonnes… Donc je pense que je suis en forme, j’ai juste besoin de temps et de bonnes conditions météorologiques pour concrétiser ».


Lire aussi

William Bosi entre dans l’Histoire avec la répétition de « Spot of Time » 9A !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Caroline Ciavaldini réalise la troisième ascension féminine de « Greenspit » 8b/+ trad

05 Nov

Ce dimanche 3 novembre, Caroline Ciavaldini a signé la troisième ascension féminine de « Greenspit » 8b/+, une voie de trad emblématique située dans la mythique vallée de l’Orco, en Italie. Un accomplissement qui intervient après des mois d’entraînement intensif pour maîtriser l’art de l’escalade en fissure !

Déterminée à peaufiner sa techniques en fissure, Caroline a consacré une bonne partie de son année à s’entraîner pour cette voie exigeante. Afin de concilier ses obligations familiales avec sa passion, elle a fabriqué sa propre « machine à fissures » à la maison, lui permettant de travailler sa technique tout en s’occupant de ses enfants.

Elle a également passé du temps dans la célèbre cave d’entraînement de Tom Randall au Royaume-Uni, surnommé « Wide Boy » et connu pour sa maîtrise des fissures, où elle a pu affiner ses compétences en la matière.

© Coralie Havas

Mais malgré toute sa volonté, son chemin vers le sommet de cette voie n’a pas été sans obstacles… En mai dernier, lors d’une première tentative, Caroline s’était blessée aux ischio-jambiers, l’obligeant à interrompre son projet pendant plusieurs mois. Elle a repris ses essais à l’automne, plus déterminée que jamais ! « C’était presque comme repartir de rien, car j’avais oublié la plupart de mes méthodes », confie Caroline, qui décrit le processus comme un véritable retour à zéro.

Finalement, après quelques séances supplémentaires, Caroline atteindra finalement le sommet de « Greenspit » au terme d’un combat aussi physique que mental. Son récit de l’ascension révèle l’intensité de l’expérience et les émotions qui l’ont traversée ; mal préparée lors de son échauffement, elle se sentait sous pression et hésitante quant à ses chances de réussite. Cependant, lors de son premier essai de la journée, elle a atteint une nouvelle verticale limite, ce qui lui a donné de l’élan pour un deuxième essai. Elle explique : « C’est ma première vraie voie de ce type et c’était tellement agréable de me sentir à nouveau presque comme une débutante ».

© Coralie Havas

Lors de ce deuxième essai, Caroline a su appliquer des techniques de visualisation sur lesquelles elle avait travaillé, se concentrant uniquement sur chaque mouvement sans penser au succès final.

« J’ai réussi à faire le vide dans mon esprit… J’ai laissé mon corps faire ce qu’il savait faire. Il ne me restait plus que quelques mouvements à faire et je ne voulais pas les gâcher. Je commençais à ressentir une certaine pression. J’avais fait le choix de me protéger avec un seul friend pour cette dernière section, que j’avais placé de façon un peu précipitée. Des images de ce point s’arrachant et de moi tombant par terre devant mes enfants m’ont momentanément traversé l’esprit. Mais j’ai réussi à faire abstraction de tout cela et à faire les derniers mouvements. J’ai réussi ! ».

© Coralie Havas

Cette nouvelle voie qui s’inscrit dans son carnet de croix est le fruit d’un parcours marqué par la détermination et le soutien de sa famille. Voir James Pearson, son mari, et leurs enfants l’encourager tout au long de cette aventure a rendu l’expérience encore plus spéciale pour Caroline. « Tout ce voyage fut assez incroyable », conclut-elle.


Lire aussi

Caroline Ciavaldini répète « Le Voyage », l’une des voies de trad les plus dures du pays

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Victoire de Jessica Pilz et Jakob Schubert au Red Bull Dual Ascent !

03 Nov

Présentés comme les grands favoris de la compétition, Jessica Pilz et Jakob Schubert ont remporté d’une main de maître le Red Bull Dual Ascent, après avoir dominé une finale riche en intensité ce samedi 2 novembre 2024.

La grande finale du Red Bull Dual Ascent s’est tenue hier dans le Tessin, en Suisse. Les Autrichiens Jessica Pilz et Jakob Schubert ont affronté en duel les Suisses Andrew Kumin et Sascha Lehmann sur l’imposante face du barrage de Verzasca.

Les redoutables compétiteurs Jessica Pilz et Jakob Schubert, médaillés de bronze des Jeux Olympiques de Paris 2024, ont remporté la compétition, avalant les 180 mètres du barrage en seulement 48 minutes et 46 secondes. Les jours précédents, ils s’étaient déjà affirmés comme les grands favoris en réalisant les meilleurs temps lors des qualifications et des demi-finales, en gravissant à chaque fois la voie sans tomber !

Le duo suisse n’a pas pu contrer la puissance autrichienne ; Andrew Kumin et Sascha Lehmann ont réalisé un temps de 56 minutes et 43 secondes, avec deux pénalités(deux sections où Kumin a continué à grimper après avoir chuté).

© Coll. Red Bull

Décision dans la longueur clé

La finale a débuté par un duel palpitant entre Jessica Pilz et Andrea Kümin. Les Autrichiens ont atteint le premier relais un peu plus rapidement, mais les Suisses étaient sur leurs talons. Dans la deuxième longueur, ils ont même réussi à rattraper du terrain sur les Autrichiens.

Dans la longueur marquée par une fissure, Andrea Kümin n’était plus qu’à trois mètres derrière Jessica Pilz. Mais la Suissesse a zippé dans la fine fissure. Même en réessayant, Kümin n’a pas trouvé la solution pour passer cette section difficile. « Nous avons essayé de nous engager encore plus que lors de la demi-finale. Peut-être avons-nous trop forcé », a-t-elle commenté après le duel. Après ce combat dans la section en fissure, elle était totalement épuisée.

© Coll. Red Bull

Schubert en difficulté dans la fissure

Jakob Schubert a également éprouvé beaucoup de difficulté dans la fissure, plus que lors des qualifications ou de la demi-finale. Parti à vitesse grand V dans le bas de la voie, il s’est soudainement retrouvé complètement bloqué et n’a pu dompter la fissure qu’au terme d’un effort considérable.

« À partir de ce moment-là, j’ai dû me battre jusqu’au sommet avec les avant-bras complètement engourdis. J’ai vraiment failli tomber, avoue-t-il. Il me restait à peine 1% d’énergie dans les bras pour pouvoir faire toutes les autres longueurs. Mais quand vous êtes vraiment gonflé à bloc, quand vous avez vraiment envie de tout donner et de gagner, cela vous donne tellement de force que vous êtes capable de vous surpasser ». « Il rare de voir Jakob aussi fatigué et détruit dans une voie », a ajouté Pilz.

© Coll. Red Bull

À fond jusqu’au sommet !

Après leurs chutes malheureuses dans la troisième longueur, les deux Suisses ont également activé le mode « combat ». Sascha Lehmann et Andrea Kümin ont tenté de reprendre leur retard autant que possible dans les longueurs restantes. Mais les deux Autrichiens grimpaient trop fort et trop vite, malgré la fatigue, pour être rattrapés.

Jakob Schubert a atteint le sommet du barrage en moins de 43 minutes. Ceux qui espéraient que Jessica Pilz donnerait une dernière chance aux Suisses en chutant ont été déçus. Après 48 minutes et 46 secondes, elle a rejoint Jakob sur la plateforme sommitale, acclamée par le public. « C’était une très belle expérience, a déclaré Jessica. Sérieusement, quand avez-vous l’occasion de grimper sur un barrage ?! C’était vraiment amusant et différent des Coupes du Monde. Je me suis amusée et c’était sympa de grimper en équipe… Et bien sûr, je suis très heureuse que nous ayons remporté la compétition ! ».

© Coll. Red Bull

Peu après, Sascha Lehmann a également atteint le sommet, suivi par Andrea Kümin qui a courageusement franchi la dernière longueur après 56 minutes et 41 secondes d’ascension. « Nous avons pris des risques, ça n’a pas fonctionné, mais au moins, nous avons essayé », a résumé Andrea Kümin.

© Coll. Red Bull

Une petite finale « pour le fun »

La petite finale s’est déroulée différemment que prévu. Étant donné que Jenya Kazbekova et Alberto Ginés López se sont blessés en demi-finale et ont été contraints d’abandonner, Darius Rapa et Jennifer Buckley étaient déjà déclarés vainqueurs avant même de prendre le départ de la petite finale.

Mais au lieu de se reposer sur leur médaille de bronze, ils ont affronté Petra Klingler et Louna Ladevant dans un duel « pour le fun ». Darius Rapa et Jennifer Buckley ont gravi les six longueurs du barrage en 59 minutes et 34 secondes, prenant de nombreux risques, sans tomber une seule fois. Bien qu’ils se savaient déjà médaillés, ils se sont donnés à fond dans ce duel, acclamés par les nombreux spectateurs présents.

© Coll. Red Bull

Les résultats complets

1 – Jessica Pilz (AUT) & Jakob Schubert (AUT) – Finale 0:48:46
2 – Andrea Kumin (SUI) & Sascha Lehmann (SUI) – Finale 0:56:43 (2 pénalités)
3 – Jennifer Buckley (SLO) & Darius Rapa (ROU) – Demi-finale 0:51:53
4 – Jenya Kazbekova (UKR) & Alberto Gines Lopez (ESP) – Demi-finale 1:00:30 (1 pénalité)
5- Melissa Le Neve (FRA) & Edu Marin (ESP) – Qualification 1:24:02
6 – Michaela Kiersch (USA) & Felipe Camargo (BRA) – Qualification 1:29:40
7 – Petra Klingler (SUI) & Louna Ladevant (FRA) – Qualification 1:20:42 (1 pénalité)
8 – Julija Kruder (SLO) & Jernej Kruder (SLO) – Qualification 1:24:47 (6 pénalités)
9 – Katherine Choong (SUI) & Nils Favre (FRA) – Qualification 1:26:36 (7 pénalités)
10 – Angie Scarth-Johnson (AUS) & Matty Hong (USA) – Qualification Time Out (17 pénalités)

Le replay de la finale

Les moments forts de la compétition


Lire aussi

Le Red Bull Dual Ascent revient cette année pour une édition encore plus folle !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers compétition

Seulement un mois après s’être cassée le doigt, Michaela Kiersh enchaîne un 8B+ !

01 Nov

La grimpeuse américaine Michaela Kiersch n’a pas laissé une fracture au petit doigt freiner son élan : avec une détermination sans faille et trois vis dans l’auriculaire, elle s’est lancée dans une expédition d’un mois à Rocklands, où elle a enchaîné une impressionnante série de blocs, jusqu’au 8B+ !

Cet été, Michaela Kiersch est partie durant un mois en Afrique du Sud, malgré une blessure au doigt. Mais à peine deux semaines avant son départ pour le célèbre site de blocs de Rocklands, la grimpeuse américaine a dû subir une intervention chirurgicale à la suite d’une fracture de son petit doigt. Les chirurgiens ont stabilisé son auriculaire avec trois vis, rendant son doigt inutilisable pour l’ensemble de son séjour.

Mais cette blessure n’a pas suffi à freiner l’élan de Kiersch. Au cours de son trip africain, elle a enchaîné une impressionnante liste de blocs : un 8B+, trois 8B, deux 8A+, neuf 8A (dont deux flash) et trois 7C+ (également avec deux flashs).

Un nouveau film de 27 minutes, récemment publié par La Sportiva, retrace cette aventure épique, entre rééducation et performances de haut vol. Ce documentaire nous plonge dans la résilience physique et mentale de Michaela, qui, avec ou sans son petit doigt, continue de démontrer qu’elle fait partie des grimpeuses les plus fortes de la planète.

Le parcours de Kiersch est tout simplement impressionnant ! En avril dernier, elle revenait d’une expédition à Margalef, en Espagne, où elle a enchaîné plusieurs 8c et 8c+, décroché son deuxième 9a+ et réussi son premier 8b+ à vue. Et ce n’est pas la première fois qu’elle défie les standards de l’escalade internationale : lors d’un séjour en Suisse en 2023, elle a enchaîné plus de dix blocs dans le 7C+ et plus en moins de deux semaines.

Première femme à atteindre le 9a+ en falaise et le 8B+ en bloc, Michaela continue de repousser les frontières de notre sport !

L’impressionnante liste de croix de Michaela Kiersch à Rocklands

  • « Amandla » 8B+
  • « Quintessential » 8B
  • « Master key » 8B
  • « L’arch » 8B
  • « Green mamba » 8A+
  • « Fragile steps » 8A+
  • « Hatchling » 8A flash
  • « Light saber » 8A flash
  • « Barracuda » 8A
  • « Tea with elmarie » 8A
  • « Pendragon » 8A
  • « Out of balance » 8A
  • « Nutsa » 8A
  • « Purple nipple clan » 8A
  • « Dirty epic » 8A
  • « Caroline » 7C+flash
  • « Black mango chutney » 7C+ flash
  • « Paula Abdul » 7C+

Le documentaire retraçant son trip à Rocklands


Lire aussi

Michaela Kiersh s’offre « Víctima Perfecta » 9a+ à Margalef

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Le Red Bull Dual Ascent revient cette année pour une édition encore plus folle !

30 Oct

Une compétition d’escalade unique en son genre est sur le point de débuter : le Red Bull Dual Ascent revient cette année pour une nouvelle édition ! Quelques-uns des meilleurs grimpeurs et grimpeuses de la planète, réunis en 10 équipes mixtes, s’affronteront en duel sur le barrage de Verzasca, un monstre de 220 mètres de haut !

Du 30 octobre au 2 novembre, pour la troisième année consécutive, 20 des meilleurs grimpeurs de la planète s’affronteront en duel sur le barrage de Verzasca, haut de 220 mètres. 148 mètres d’escalade, 6 longueurs et des difficultés allant jusqu’au 8b attendent les grimpeurs.

Avant même que la compétition ne débute, l’Américaine Sasha DiGiulian et le Mexicain Sebastian Landeros ont été invités à tester la grande voie en exclusivité. « Des mouvements aussi fous que ceux-là, on les trouve généralement en bloc. Faire ce type de mouvements à 100 ou 200 mètres au-dessus du sol est une expérience complètement différente », s’est exclamé Landeros. « La première ascension de cette grande voie a été une montagne russe de sensations avec des chutes, des jetés et encore plus de jetés« , a poursuivi sa partenaire de cordée.

© Coll. Red Bull

Voici comment fonctionne Red Bull Dual Ascent :

1 barrage, 2 voies identiques, 6 longueurs de 6c à 8b, environ 150 mètres d’escalade, 10 équipes mixtes, 1 tour de qualification, 1 demi-finale et 1 finale – voici les chiffres clés.

En d’autres termes : quelques-uns des meilleurs grimpeurs du monde (10 hommes et 10 femmes), sont attendus dans la vallée de Verzasca pour tenter de remporter le titre de meilleure équipe de grande voie. Quatre équipes se qualifieront pour les demi-finales, où elles s’affronteront pour accéder à la grande finale ou à la petite finale. Le samedi, les grands vainqueurs monteront sur le podium.

Les qualifications auront lieu le jeudi 31 octobre 2024, avant la finale qui se déroulera le samedi 2 novembre 2024. La finale sera diffusée en direct sur Red Bull TV à partir de 14h00.

Une grande voie complexe et surprenante !

Le tracé de cette édition 2024 démarre par une longueur d’introduction en 6c. La deuxième longueur est déjà beaucoup plus difficile. Cotée 7b, une traversée délicate attend les athlètes avant un énorme jeté à deux bras qui demande un engagement total. « Si tu hésites et que tu n’y vas pas à fond, c’est la chute assurée », commente Simon Margon, le chef ouvreur.

Le plus grand changement par rapport aux années précédentes se trouve dans la troisième longueur. Ici, des fissures ainsi qu’une cheminée attendent les grimpeurs. Les adeptes de ce style d’escalade auront clairement un avantage ici.

© Coll. Red Bull

Comme l’an dernier, la longueur 4 est la plus longue de toutes. En conséquence, elle est aussi la plus complète : des petites arquées aux jetés latéraux, en passant par de gros volumes, cette section est faite pour fatiguer les compétiteurs. L’avant-dernière longueur est marquée par un énorme volume sur lequel il faut effectuer un réta.

Enfin, la dernière longueur débute par une séquence sur des bidoigts, qui mènent à un énorme jeté final. A l’endroit le plus surplombant du barrage, les athlètes devront encore une fois se donner à fond !

© Coll. Red Bull

Les équipes en lice

Julia Kruder (SLO) & Jernej Kruder (SLO)

Ils font incontestablement partie des vétérans du Red Bull Dual Ascent : le duo de frères et sœurs Julija et Jernej Kruder. Lors de la première édition en 2022, Jernej est monté sur la deuxième marche du podium avec Domen Skofic. Ils ont arraché la médaille d’or au nez de l’Espagnol Alberto Ginés López et de l’Ukrainienne Jenya Kazbekova. Les deux finiront-ils encore une fois à la première place cette année ?

Jenya Kazbekova (UKR) & Alberto Gines Lopez (ESP)

Comme ils l’ont prouvé l’année dernière, le champion olympique Alberto Ginés López et l’Ukrainienne Jenya Kazbekova sont de sérieux concurrents à la victoire ! En 2023, ils ont terminé à la deuxième place de la compétition. Tous deux sont des grimpeurs de compétition expérimentés et couronnés de succès, ce qui joue en leur faveur. S’ils peaufinent encore leurs compétences en fissure avant l’événement, une course passionnante contre la fratrie Kruders est garantie !

© Coll. Red Bull

Jessica Pilz (AUT) & Jakob Schubert (AUT)

Ces deux-là sont de vrais vétérans de la compétition ! Monter sur la plus haute marche des podiums de compétition est presque devenu une habitude pour eux. Et même sur la plus grande scène sportive, les Jeux Olympiques, Pilz et Schubert ont toujours été présents. Schubert a remporté la médaille de bronze à Tokyo (2021) et à Paris (2024). Pilz est reparti bredouille à Tokyo, mais a remporté le précieux sésame cette année à Paris. Les finalistes de l’année dernière devront définitivement se méfier du duo autrichien cette année.

Petra Klingler (SUI) & Louna Ladevant (FRA)

La Suissesse Petra Klingler et le Français Louna Ladevant forment une autre cordée. Parmi les plus grands succès de Klingler, il y a son titre de championne du monde de bloc en 2016 et la participation aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2021, sans oublier le titre de championne du monde en 2022 et le classement général de la Coupe du Monde d’escalade sur glace en 2023. A ses côtés, on retrouve notre Français Louna Ladevant, 23 ans, triple champion d’Europe et champion du monde d’escalade sur glace. L’année dernière, ils ont terminé à la troisième place. Peuvent-ils faire mieux cette année ?

© Coll. Red Bull

Melissa Le Nevé (FRA) & Edu Marin (ESP)

Edu Marin est considéré comme l’un des grimpeurs les plus forts lorsqu’il s’agit de big wall. On peut notamment citer sa première ascension du monstrueux toit « Valhalla » (9a+, 380m) en Chine ou la deuxième ascension en libre de la voie légendaire « Eternal Flame » au Pakistan. L’année dernière, Marin n’a pas réussi à se qualifier pour la finale du Red Bull Dual Ascent, mais cela devrait changer cette année ! La Française Melissa Le Nevé sera au départ avec lui. La jeune femme de 35 ans est la première à avoir grimpé le 9a le plus connu au monde, « Action Directe ». Nous saurons dans quelques heures jusqu’où elle ira avec Edu Marin dans la compétition.

Michaela Kiersch (USA) & Felipe Camargo (BRA)

Une autre équipe d’outre-mer est formée par l’Américaine Michaela Kiersch et le Brésilien Felipe Camargo. Camargo arrive cette année après une saison couronnée de succès en falaise. Il sera en compagnie de Michael Kiersch, qui est dans la forme de sa vie. En février, Kiersch a réussi dix blocs de 7B+ à 8B en seulement sept heures. En falaise, elle a également prouvé qu’elle faisait partie des grimpeuses les plus fortes.

Jennifer Buckley (SLO) & Darius Rapa (ROU)

Si l’on additionne l’âge de Darius Rapa (18 ans) et celui de Jennifer Buckley (17 ans), ils sont toujours plus jeunes que l’Espagnol Edu Marin ! Est-ce un avantage ou un inconvénient ? Si l’on jette un coup d’œil à leur palmarès, il faut s’attendre à ce que ces deux-là bousculent bien le peloton. Buckley a remporté la médaille d’or à la Coupe d’Europe de bloc à Klagenfurt et est monté sur le podium de la Coupe du Monde de bloc à Innsbruck avec Janja Garnbret. De son côté, Rapa est régulièrement monté sur le podium lors des Championnats d’Europe jeunes et a grimpé son premier 9a alors qu’il n’avait que 15 ans.

© Coll. Red Bull

Andrea Kumin (SUI) & Sascha Lehmann (SUI)

Andrea Kümin et Sascha Lehmann sont les locaux de l’étape. Depuis bien plus de 10 ans, Kümin fait partie de l’équipe nationale suisse. A ses côtés se trouve le compétiteur le plus fort du pays, Sascha Lehmann. Parmi les plus grands succès de ce garçon de 26 ans, on peut citer sa participation aux Jeux Olympiques de 2024, l’or aux Championnats d’Europe de 2020 ainsi que de nombreux podiums en Coupe du monde, dont deux médailles d’or à Innsbruck (2023) et Villars (2019).

Katherine Choong (SUI) & Nils Favre (SUI)

Katherine Choong et Nils Favre forment une autre équipe suisse. Choong a longtemps fait partie de l’équipe nationale, Favre l’est toujours. Ce dernier se concentre principalement sur le bloc, mais en 2020, il a réussi une l’une des grandes voies les plus difficiles de Suisse, « Parzival » (8b, 150m). Choong est également une grande spécialiste des grandes voies. On peut citer entre autres des lignes comme « Hattori Hanzo » (8b+, 280m) ou « Dame Cookie » (8a+, 200m).

Angie Scarth-Johnson (AUS) & Matty Hong (USA)

Lors des deux premières éditions, Hong a fait équipe avec Shawn Raboutou (2022) et Nina Williams (2023). Alors que l’année dernière il a dû se contenter de la 8ème place, il espère cette année se hisser en finale. Angie Scart-Johnson, nourrit des espoirs similaires. L’Australienne a également participé aux éditions précédentes du Red Bull Dual Ascent et s’enthousiasme : « Le Red Bull Dual Ascent est l’une des plus belles expériences que j’ai jamais vécues ». Scarth-Johnson et Hong sont en tout cas une équipe bien rodée, car au-delà de la cordée qu’ils formeront sur cette compétition, ils sont aussi en couple.


Lire aussi

Retour sur le Red Bull Dual Ascent 2023, la compétition de grande voie sur un barrage

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers compétition

Nico Pelorson s’offre « Action Directe », le premier 9a au monde !

29 Oct

Nico Pelorson vient de marquer l’Histoire de l’escalade française en devenant le premier grimpeur de l’Hexagone à enchaîner « Action Directe », le mythique 9a de Wolfgang Güllich. Retour sur cette performance avec les explications du principal intéressé.

Dans le monde de l’escalade, rares sont les voies aussi mythiques qu’ »Action Directe ». Libérée le 14 septembre 1991 par le légendaire Wolfgang Güllich dans la région du Frankenjura en Allemagne, cette ligne emblématique est non seulement réputée pour son extrême difficulté, mais aussi pour son importance historique, puisqu’elle est considérée comme le premier 9a de l’Histoire.

Depuis, « Action Directe » est devenu un rite de passage pour les meilleurs grimpeurs du monde, mais aucun Français n’avait encore relevé le défi… jusqu’à aujourd’hui ! Si Mélissa Le Nevé a marqué l’histoire en 2020 en devenant la première femme à enchaîner cette voie emblématique, Nico Pelorson fait désormais briller les couleurs tricolores en devenant le premier homme français à dompter ce monument.


« Action Directe », une voie de légende

« Action Directe » se situe sur la célèbre paroi du Waldkopf Turm dans le Frankenjura, une région qui regorge de voies aux styles variés, souvent courtes et explosives. La ligne, entièrement naturelle, est une ode à la puissance et à la précision. Les mouvements emblématiques de la voie consistent en une succession de passages dynamiques sur monos et bidoigts exigeants. Pour se préparer à ces mouvements de grimpe en no-foot, Wolfgang Güllich avait d’ailleurs inventé le premier pan Güllich, aujourd’hui connu de tous les grimpeurs.

Depuis sa création, « Action Directe » est devenue une sorte de passage obligé pour les meilleurs falaisistes de la planète. La voie a été répétée plus d’une trentaine de fois depuis 1991 (voir la liste ci-dessous), or aucun grimpeur tricolore n’avait jusqu’à présent relevé ce défi.

L’honneur français a toutefois été défendu par Mélissa Le Nevé, qui a marqué l’Histoire en devenant la première femme à enchaîner cette voie en 2020. À ce jour, elle est encore la seule femme à l’avoir réalisée.

Wolfgang Güllich dans « Action Directe »

Nico Pelorson face à la légende

Bien connu pour ses prouesses en bloc, Nico Pelorson a débuté son aventure dans « Action Directe » l’année dernière. Cependant, ses premières tentatives avaient été contrariées par des conditions défavorables, bien qu’il ne soit pas passé loin de l’enchaînement. Mais cette année, plus fort et mieux préparé, le Bleausard est revenu avec la ferme intention de triompher.

Quand je suis arrivé, la voie était complètement trempée à cause de températures trop élevées et de la condensation. Heureusement, elle a vite séché et à la troisième séance du trip, j’ai réussi à l’enchaîner.

Nico Pelorson

© Sara Grippo

Pour Nico, le défi majeur de la voie résidait dans le tout premier mouvement : un grand jeté sur bidoigt, estimé à 8A bloc.

Parfois je devais m’y reprendre à cinq fois pour le faire et pour pouvoir grimper dans la suite ! Le reste de la voie sur les bidoigts me convenait plutôt bien. Ce qui était dur à gérer, c’était le côté aléatoire de la voie : que ce soit au niveau des conditions, des préhensions (à savoir des petits trous à viser) ou de la fréquentation. Pas évident de gérer toutes ces incertitudes en même temps !

Nico Pelorson

Mais une fois cette section passée, le grimpeur français a su dompter tous les autres mouvements de la voie pour finalement l’enchaîner et inscrire son nom dans l’Histoire d' »Action Directe ».

Nico Pelorson au sommet de la voie © Denise

La reconnaissance d’un exploit

« Action Directe » n’est pas seulement un test de force pure, mais un véritable symbole de l’évolution de l’escalade de difficulté. Elle a inspiré plusieurs générations de grimpeurs et continue de le faire, près de trente ans après la première ascension de Güllich.

Ce 9a est souvent comparé à une autre voie légendaire : « Hubble », libérée en 1990 par Ben Moon dans le Peak District anglais. Bien qu’initialement cotée 8c+, elle est aujourd’hui reconnue comme un 9a par la majorité des grimpeurs, et le débat sur la « première » voie de ce niveau reste ouvert. Néanmoins, la ligne de Güllich conserve une place unique dans l’imaginaire collectif.

La liste des grimpeurs ayant enchaîné « Action Directe »

1991 – Wolfgang Güllich
1995 – Alexander Adler
2000 – Iker Pou
2001 – Dave Graham
2003 – Christian Bindhammer
2005 – Richard Simpson
2005 – Dai Koyamada
2005 – Markus Bock
2006 – Kilian Fischhuber
2008 – Adam Ondra
2008 – Patxi Usobiaga
2010 – Gabriele Moroni
2010 – Jan Hojer
2010 – Adam Pustelnik
2011 – Felix Knaub
2012 – Rustam Gelmanow
2014 – Alexander Megos
2015 – Felix Neumärker
2015 – Julius Westphal
2016 – Stefano Carnati
2016 – David Firnenburg
2017 – Stephan Vogt
2017 – Simon Lorenzi
2018 – Said Belhaj
2018 – Stefan Scarperi
2019 – Adrian Chmiała
2020 – Mélissa Le Nevé
2021 – Philipp Gassner
2022 – Buster Martin
2022 – Marco Zanone
2023 – Dylan Chuat
2023 – Vojtěch Trojan
2023 – Moritz Welt
2023 – Stefano Ghisolfi
2024 – Michał Korban
2024 – Nico Pelorson


Lire aussi

Nico Pelorson se frotte au « Bombé bleu » à Buoux.

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Il enchaîne ce 8C bloc après… 11 ans de travail !

28 Oct

C’est la belle histoire du jour : l’Américain Austin Geiman, 38 ans, a réalisé un exploit le week-end dernier en venant à bout de « Defying Gravity », un 8C qu’il travaillait depuis plus de onze ans !

Ouvert en 2013 par Daniel Woods, « Defying Gravity » est l’un des blocs les plus spectaculaires et redoutés des États-Unis. Ce 8C est notamment marqué par un départ dynamique, si aléatoire qu’il est estimé 8B+ à lui seul ! Après ce départ acrobatique, il faut ensuite enchaîner sur une série de mouvements puissants, qui mène à un nouveau passage dynamique, valant 7C+.

Daniel Woods avait réalisé la première ascension de ce bloc légendaire en 2013, rapidement suivi par Jimmy Webb. Ce dernier, très ému par sa performance, avait partagé : « Quel bloc incroyable… La probabilité de réussir à enchaîner tous ces mouvements aléatoires les uns après les autres est si faible ! ».

Il aura fallu attendre près de dix ans pour que Noah Wheeler signe la troisième ascension de ce bloc, en 2023. Utilisant une méthode légèrement différente pour compenser sa plus petite taille, Wheeler a réussi à résoudre ce véritable casse-tête vertical au terme d’un gros combat. « C’est incroyable qu’il y ait tant de façons différentes de faire le bloc en fonction de la morphologie de chacun. Dans tous les cas, il semble que la difficulté soit la même », confiait-il, évoquant cet enchaînement comme l’un des plus marquants de sa carrière. Après Wheeler, c’est le médaillé olympique de Tokyo 2020 Nathaniel Coleman qui a pris le relais en réalisant la quatrième ascension.

© Alexis Mascarenas

Désormais, c’est Austin Geiman qui rejoint ce cercle très restreint. Ce bloqueur américain a commencé à travailler ce bloc au printemps 2023, avant même que Daniel Woods ne réussisse la première ascension. Il explique : « J’ai réussi à faire le premier mouvement (qui est le crux) à l’automne 2013. Mais une prise de pied s’est cassée et cela a rendu ma méthode beaucoup plus difficile. Daniel Woods est alors venu l’essayer. Il a utilisé une méthode différente qui n’utilisait pas cette prise ».

Pendant les dix années suivantes, Austin ne parviendra plus à refaire le premier mouvement du bloc. Mais déterminé comme jamais à enchaîner cette ligne dont il était tombé amoureux, il persévérera, reboosté par l’enchaînement de son ami Nathaniel Coleman, avec qui il partageait des sessions de travail. « Aussitôt après que Nathaniel l’ait enchaîné, j’ai refait le premier mouvement ! Mais bien sûr, je suis tombé dans le deuxième jeté ! ».

Finalement, cette saison, Austin abordera le bloc plus préparé que jamais. Après plus d’une centaine de sessions (et des milliers d’essais !) réparties sur onze ans, il parviendra à assembler tous les mouvements du bloc samedi dernier, pour son plus grand bonheur. « Je suis certainement plus intelligent sur le plan technique et tactique qu’au moment où je mettais mes premiers essais dans ce bloc. J’ai aussi appris à me reposer davantage et à écouter mon corps : mes coudes et mes épaules sont plus en forme que jamais ! ».

Quand on lui demande quels sont ces prochains projets, Austin répond avec un sourire en coin : « M’attaquer au départ assis de ce bloc ! ». À dans onze ans donc ?


Lire aussi

Inarrêtable ! Laura Rogora frappe encore et enchaîne un nouveau 9a !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Inarrêtable ! Laura Rogora frappe encore et enchaîne un nouveau 9a !

26 Oct

Après avoir brillé dans le Verdon, Laura Rogora continue sur sa lancée avec une nouvelle réalisation de haut vol : elle s’est offert la première répétition de « Flipping the Bird » 9a à Arco, en seulement quatre essais !

« Flipping the Bird » : un 9a maîtrisé en seulement quatre essais

Cette ligne exigeante, située sous le toit impressionnant de la Grotta del Grottosauro à Arco, a été ouverte l’été dernier par l’Américain Cody Roth. C’est dans cette voie que l’Italienne Laura Rogora, 22 ans, a signé une nouvelle performance magistrale : elle a enchaîné ce 9a lors de son quatrième essai seulement, un exploit qui témoigne de sa forme actuelle.

Je suis bien contente d’avoir réussi cette voie aussi rapidement ! La ligne est magistrale, félicitations à Cody Roth pour avoir ouvert ce petit bijou. J’ai clippé le relais juste avant que la pluie n’arrive et m’oblige à toucher à nouveau du plastique 😬

Laura Rogora

Deux mois de folie pour Laura Rogora !

Ce 9a s’ajoute à une liste impressionnante de réalisations pour Laura Rogora. En seulement deux mois, la jeune romaine a vécu des moments magiques : elle a participé à trois manches de Coupes du Monde (deux en bloc et une en voie), a représenté son pays aux Jeux Olympiques de Paris et a raflé deux titres de Championne d’Europe (difficulté et combiné).

Après toutes ces compétitions, Laura a ensuite brillé sur le rocher. Elle a commencé par réaliser la première ascension féminine de « Goldrake » 9a+ à Cornalba, dans le Val Serina. Elle s’est ensuite rendue au Verdon et a flashé « Aggressive you want » 8c et « Le Feu Oculte » 8b+, avant de clipper le relais de « La Flûte en Chantier » 8c+ en seulement quatre essais. Quelques jours plus tard, elle s’offrait « Spanish Caravan » 8c à vue (marquant l’une des plus belles performances de sa carrière) et enfin « Aggressive dans le culte » 8c.

© Alberto Arrè

Un carnet de croix qui s’étoffe

Laura Rogora est désormais bien établie dans la cour des meilleures grimpeuses mondiales. Elle compte dans son carnet de croix deux 9b, dont l’impressionnante « Erebor » à Arco, considérée comme l’une des voies les plus dures d’Italie, et « Ali Hulk sit extension total » à Rodellar en Espagne.

En 2023, elle est devenue la troisième femme au monde à gravir un 8c en vue avec « Ajo crudo » à Cicera en Espagne. Les deux premières femmes à avoir réussi un tel exploit, sont Janja Garnbret en novembre 2021 avec « Fish Eye » à Oliana en Espagne et la Sud-Coréenne Chaehyun Seo qui a réussi en novembre 2022 « The Antagonist » à Montsant en Espagne.

Ce nouveau 9a, « Flipping the Bird », s’ajoute à une année déjà exceptionnelle pour la grimpeuse italienne. Entre ses exploits sur le rocher et ses récentes performances en compétition, Laura semble être dans une forme étincelante. Peu de grimpeurs et grimpeuses dans le monde peuvent se vanter d’une telle polyvalence, avec des réalisations aussi impressionnantes en compétition et en falaise.


Lire aussi

En direct du Verdon : Laura Rogora surenchérit et enchaîne un 8c à vue !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Un champion d’escalade emporté par la guerre en Ukraine…

24 Oct

L’escalade mondiale est en deuil. Maxim Petrenko, champion ukrainien d’escalade, est décédé à l’âge de 46 ans après avoir été touché par un tir de mortier lors de la bataille pour la ville de Toretsk. Cette tragique disparition rappelle non seulement la brutalité de la guerre qui frappe l’Ukraine, mais aussi la perte d’un grimpeur qui a marqué l’Histoire de son sport.

Né à Lougansk en 1978, Petrenko s’est rapidement imposé comme l’un des talents les plus prometteurs de son pays. Il faisait partie de cette nouvelle vague de jeunes grimpeurs de l’Est qui, dans les années 90, parcouraient l’Europe à la recherche d’aventures et de compétitions. En 1997, il remporte les Championnats du Monde jeunes à Moscou, avant de décrocher une médaille de bronze aux Championnats du Monde de Birmingham en 1999. Ces performances, accompagnées de nombreux autres podiums en Coupe du Monde de difficulté, ont fait de lui une légende de l’escalade en Ukraine.

Mais au-delà des médailles, ceux qui ont connu Petrenko se souviennent de lui comme d’un homme à la personnalité unique profondément humain et passionné par la verticalité. Le grimpeur italien Alberto Marazzi, qui a côtoyé Petrenko dans les années 2000, se remémore cette époque avec une grande tendresse. « Maxim et ses amis s’arrêtaient souvent chez mes parents lors de leurs voyages à travers l’Europe. Ils étaient simples mais leur mentalité était inébranlable. Ils donnaient tout à l’entraînement, leur détermination était sans faille. »

Anna Piunova, rédactrice en chef du magazine d’escalade Mountain RU, numéro 1 des médias d’escalade des pays de l’Est et amie proche de Petrenko, partage également cette douleur. « Maxim était l’un des grimpeurs les plus talentueux de notre génération, étrange et drôle. On disait souvent que s’il avait eu la même structure d’entraînement que l’équipe de France, il serait devenu champion du monde depuis longtemps ».

Petrenko faisait partie d’une génération de grimpeurs qui a façonné le paysage de l’escalade d’aujourd’hui. Capable d’enchaîner des voies 8c+ à une époque où cela semblait être une limite ultime, il était connu pour sa puissance physique et sa motivation inébranlable. Mais la guerre a mis un terme brutal à cette vie d’aventures. Avec sa disparition, l’escalade perd non seulement un champion, mais aussi un ambassadeur d’une époque où grimper était une façon d’échapper aux frontières et aux conflits, une quête de liberté.

Repose en paix, Maxim.

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Actualités PG

William Bosi entre dans l’Histoire avec la répétition de « Spot of Time » 9A !

21 Oct

Le grimpeur britannique William Bosi a encore frappé ! À 25 ans, il signe la première répétition de « Spot of Time » 9A, situé au cœur du paisible Helvellyn, dans le Lake District. Avec cette performance, Bosi devient le premier grimpeur de l’Histoire à enchaîner quatre blocs cotés 9A, une prouesse qui place son nom au sommet de l’escalade mondiale !

Nous vous en parlions il y a quelques jours à peine : William Bosi semblait tout proche d’enchaîner son quatrième 9A bloc avec « Spot of Times ». C’est maintenant chose faite ! Le Britannique de 25 ans vient de signer la première répétition de ce bloc, enchaîné pour la première fois par son compatriote Aidan Roberts.

L’ascension a pris huit séances à Will, qui a mis un terme à son combat ce samedi 19 octobre.

Depuis qu’Aidan a réalisé ce projet, j’étais impatient de m’y mettre. Quelle ligne incroyable ! J’ai pris beaucoup de plaisir à trouver ma méthode, car bien qu’il n’y ait que quelques prises sur le mur, c’est un bloc très technique et chaque mouvement demande du temps pour trouver la bonne méthode.

Tout dans ce bloc le rend extraordinaire, de son emplacement tranquille sur Helvellyn au fait que c’est une face pure avec une seule ligne et juste la quantité parfaite de prises.

William Bosi

© Band of Birds

En ce qui concerne la cotation du bloc, Will a déclaré :

Je suis presque sûr que ce bloc vaut 9A, il est très similaire à « Burden of Dreams » à bien des égards. Je pense que la séquence que j’ai utilisée était un peu plus facile que celle d’Aidan, mais les deux manières de faire conviennent parfaitement à nos styles, donc je ne suis pas sûr que ce que j’ai fait soit réellement plus facile.

William Bosi

L’enthousiasme de William est palpable, et il ne tarit pas d’éloges sur cette ligne qu’il qualifie d’une des meilleures au monde :

Je pense honnêtement que ce bloc est l’une des plus belles lignes dures au monde ! J’espère qu’elle attirera de nombreux grimpeurs à venir l’essayer !

William Bosi

Cette ascension marque le quatrième 9A de Bosi et son deuxième bloc de ce niveau cette année, après son ascension de « Return of the Sleepwalker » à Red Rocks. Bosi a également répété « Alphane » de Shawn Raboutou à Chironico en 2022 et « Burden of Dreams » de Nalle Hukkataival à Lappnor, en Finlande, en 2023.

Cette performance fait donc de Bosi le seul grimpeur au monde à avoir enchaîné quatre blocs dans le neuvième degré. Simon Lorenzi a réalisé trois 9A (« Soudain Seul » à Fontainebleau en 2021, « Alphane » en 2023 et « Burden of Dreams » plus tôt cette année) tout comme Aidan Roberts (« Alphane », « Spots of Time » et « Arrival of the Birds »).

En ce qui concerne ces prochains projets, Bosi a commenté :

Je me rendrai bientôt au Japon pour découvrir pour la première fois la grimpe en extérieur là-bas. J’ai hâte de voir ce qu’un pays avec un si riche héritage d’escalade a à offrir.

William Bosi


Lire aussi

William Bosi en quête d’un nouveau 9A bloc !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Exploit en Suisse : Nina Arthaud crée la surprise en enchaînant son premier 8B+ bloc

21 Oct

Nina Arthaud vient de frapper fort ! La jeune grimpeuse française a signé une performance exceptionnelle en enchaînant « Compass North » 8B+, devenant seulement la quatrième grimpeuse française à atteindre cette cotation mythique.

Nina Arthaud a réalisé une entrée fracassante dans la cour des grandes en s’offrant son tout premier 8B+ bloc. Lors d’un séjour à Fionay, en Suisse, elle est venue à bout de « Compass North », un 8B+ iconique du secteur. Ouvert par Clément Lechaptois, « Compass North » se niche dans un dévers de 60 degrés, où se mêlent mauvaises arquées et mouvements ultra-physiques. Le crux, véritable cauchemar pour les doigts, se résume à quatre mouvements durs : serrer une arquée, griffer un pied incertain, ramener sur un petit bidoigt, avant de réaliser un gros bloquage du biceps.

Ce qui rend l’exploit encore plus impressionnant, c’est que, jusqu’à présent, Nina n’avait jamais dépassé la barre du 8B, se contentant d’un meilleur niveau en 8A+. Autant dire qu’elle a su repousser ses limites !

Je suis tellement heureuse d’avoir vaincu ce bloc ! J’ai été impressionnée et inspirée par cet énorme rocher depuis la première fois que je l’ai vu en août 2024.

Ce bloc s’est avéré être plus un jeu mental que physique au fur et à mesure des sessions ! C’est seulement lorsque j’ai fait taire mes doutes et que j’ai réussi à grimper sans trop réfléchir que j’ai trouvé le moyen de l’enchaîner.

Nina Arthaud

Originaire de Haute-Savoie, Nina n’est pas une inconnue dans le monde de l’escalade. Elle a notamment réalisé de beaux exploits en compétition sous le maillot bleu : en 2019, elle remportait le titre de championne d’Europe jeune, avant de briller en finale de la Coupe du Monde de Briançon en 2020. Depuis, elle s’est éloignée des compétitions internationales, préférant concentrer ses efforts sur le rocher. Et cette stratégie a visiblement porté ses fruits : cette année, Nina a enchaîné pas moins de treize blocs en 8A et plus ! Une progression discrète mais redoutablement efficace, qui laissait présager quelque chose d’énorme… Et ce moment est enfin arrivé !

Avec « Compass North », la Française de 24 ans rejoint le club fermé des grimpeuses de 8B+. Moins d’une trentaine de femmes dans le monde ont atteint ce niveau, et parmi elles, seules trois Françaises y sont parvenues : Marine Thévenet (la première femme à avoir dompté « Compass North »), Melissa Le Nevé et Oriane Bertone.

Cette ascension propulse donc Nina Arthaud parmi les meilleures grimpeuses françaises, une consécration qui confirme son potentiel et son engagement dans l’escalade de haut niveau ! Quelle est la suite pour elle ? Nous ne le savons pas encore, mais quelque chose nous dit qu’elle n’a pas fini de nous surprendre…


Lire aussi

Veronica Chik, 9 ans, enchaîne son premier 8b+ en moins de six minutes !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

Veronica Chik, 9 ans, enchaîne son premier 8b+ en moins de six minutes !

19 Oct

Une Hongkongaise de 9 ans a réalisé une ascension record à Yangshuo, en Chine : elle a clippé le relais de « China Climb » 8b+ en seulement cinq minutes et 50 secondes.

Veronica Chik, une jeune grimpeuse de seulement neuf ans originaire de Hong Kong, vient de marquer un exploit impressionnant en enchaînant « China Climb » 8b+ en seulement cinq minutes et 50 secondes ! Elle devient ainsi l’une des plus jeunes grimpeuses à enchaîner une voie de ce niveau. En 2021, Meini Li, âgée de dix ans à l’époque, avait réalisé la même ascension.

Ce qui rend cette performance encore plus exceptionnelle, c’est que Veronica n’a commencé l’escalade en falaise que depuis dix mois. Sa progression fulgurante témoigne d’un talent hors du commun. Sa mère, Vivian Wan, a partagé l’ampleur de ce projet : « Dès le moment où Veronica a décidé de relever ce challenge, nous savions que ce serait difficile. Chaque week-end, nous faisions des allers-retours de Hong Kong à Yangshuo, soit cinq heures de trajet à l’aller comme au retour. Nous avons traversé un tourbillon d’émotions : anticipation, excitation, déception, doute, peur… et finalement, courage et persévérance. »

Veronica a débuté l’escalade à l’âge de cinq ans, et très tôt, elle a exprimé son ambition de devenir athlète olympique. Depuis ses sept ans, elle se consacre corps et âme à cette passion, soutenue par un entourage attentif. Son entraîneur, Liu Yongabang, qui a réalisé la première ascension de « China Climb » en 2008, a joué un rôle crucial dans sa progression, lui transmettant son amour inconditionnel pour l’escalade.

Dans le monde de l’escalade, les jeunes grimpeurs repoussent de plus en plus les limites. Veronica rejoint des talents précoces comme Angie Scarth-Johnson, qui a enchaîné à 9 ans son premier 8b, Cameron Hörst qui a grimpé un 8b+ alors qu’il n’avait que 10 ans, ou encore Brooke Raboutou, Ashima Shiraishi et Adam Ondra qui ont enchaîné leur premier 8c à l’âge de 11 ans. Le Français Théo Blass détient le record de précocité pour une ascension en 9a, réalisé à 12 ans.

Des jeunes prodiges qui nous prouvent que l’avenir de l’escalade est entre de bonnes mains. Veronica Chik, avec son ascension fulgurante et son ambition olympique, ne fait que commencer son incroyable aventure verticale. Une grimpeuse à suivre de près ces prochaines années…


Lire aussi

À 12 ans, le français Théo Blass devient le plus jeune de l’Histoire à enchaîner un 9a !

Voir l'article 2 Replies

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

William Bosi en quête d’un nouveau 9A bloc !

18 Oct

Le monde de l’escalade retient son souffle ! William Bosi semble plus proche que jamais d’ajouter un nouveau 9A bloc à son palmarès. Depuis plusieurs semaines, le Britannique met toute son énergie dans « Spot of Time », un bloc extrême ouvert en février par Aidan Roberts, son compatriote. Niché dans la sublime région des lacs au Royaume-Uni, ce bloc redoutable n’a toujours pas été répété depuis sa première ascension… jusqu’à maintenant. Car tout porte à croire que Bosi pourrait bien être celui qui y parviendra…

Anciennement connu sous le nom de « Helvellyn Project », « Spot of Time » est un monstre d’exigence : physique, mental, mais surtout, un vrai test de force pour les doigts ! Chaque prise semble affreuse à tenir et chaque mouvement doit être millimétré. Depuis plusieurs jours, Bosi nous ouvre les portes de son processus de travail, partageant à cœur ouvert ses doutes, ses découvertes, et ses progrès sur ce chemin semé d’embûches. Sa dernière vidéo, que vous pouvez retrouver ci-dessous, marque une étape décisive dans sa progression : il a enfin réussi à débloquer tous les mouvements du bloc !


Dans cette nouvelle vidéo, Bosi fait preuve d’une nouvelle stratégie. Contrairement à Aidan Roberts, qui avait utilisé une autre séquence, Bosi innove, ajustant sa méthode pour trouver une manière de passer qui lui corresponde mieux. « Cette séance m’a permis de faire des progrès considérables ! Tout d’abord, j’ai réussi pour la toute première fois à faire le dernier mouvement, et j’ai aussi réalisé le grand mouvement du milieu en sautant une prise intermédiaire », raconte-t-il avec enthousiasme sur Instagram. Cette session fructueuse semble lui donner confiance pour la suite, affirmant que « tout se met en place maintenant ».

Bosi n’en est pas à son coup d’essai en matière de 9A bloc. À seulement 25 ans, il a déjà réussi trois ascensions dans ce niveau mythique. En octobre 2022, il avait réalisé la troisième ascension d' »Alphane » de Shawn Raboutou, marquant son entrée dans le club très fermé des grimpeurs de 9A bloc. Puis, il avait secoué la planète grimpe en signant la première répétition tant attendue de « Burden of Dreams », le premier 9A bloc au monde proposé par Nalle Hukkataival. Plus récemment, il a mis la main sur « Return of the Sleepwalker » 9A de Daniel Woods, offrant une deuxième ascension à l’un des plus difficiles blocs américains.

Avec « Spot of Time », Will Bosi semble à l’aube d’une nouvelle prouesse. Son acharnement, son envie, et sa capacité à trouver des solutions là où d’autres butent depuis des mois sont inspirants. Ses nombreux fans suivent avec impatience chacun de ses progrès, et sa dernière vidéo permet de vivre avec lui les hauts et les bas de cette quête.

Ne manquez pas sa dernière vidéo ici :


Lire aussi

Boum ! William Bosi enchaîne « Return of the Sleepwalker », son troisième 9A bloc !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise

En direct du Verdon : Laura Rogora surenchérit et enchaîne un 8c à vue !

17 Oct

Après avoir déjà marqué les esprits avec plusieurs ascensions spectaculaires dans le Verdon, la prodige italienne Laura Rogora vient de repousser les limites une fois de plus ! Elle a réalisé une performance exceptionnelle en enchaînant un 8c à vue, une prouesse rarissime et remarquable dans le monde de l’escalade féminine.

Ce n’est pas une première pour Laura, puisqu’elle avait déjà réalisé un 8c à vue en 2023 avec « Ajo Crudo » en Espagne. Avec cette deuxième ascension, elle rejoint l’élite absolue des falaisistes, gravant son nom parmi les plus grandes de tous les temps !


Une ascension historique dans un lieu mythique

C’est dans le mythique secteur de La Ramirole, connu pour ses longues envolées spectaculaires, que Laura a signé ce nouvel exploit. Après avoir enchaîné des voies d’exception comme « Aggresif you want » 8c flash et « La flûte en chantier » 8c+ en seulement quatre essais, Laura s’est attaquée à « Spanish Caravan », un autre 8c iconique du coin. Et une fois de plus, elle a réussi l’incroyable : enchaîner ce 8c à vue !

Cette réalisation confirme non seulement son incroyable état de forme, mais marque aussi un nouveau tournant dans sa carrière. Avec cette performance, Laura confirme sa place dans le cercle très fermé des grimpeuses à avoir enchaîné un 8c à vue, aux côtés de légendes comme Janja Garnbret et Chaehyun Seo.

© Alessio Voghera

Laura Rogora la falaisiste la plus redoutable de la planète !

Laura continue d’impressionner par sa régularité et son palmarès. Avec un carnet de croix d’une richesse incroyable, elle s’impose aujourd’hui comme l’une des falaisistes les plus redoutables de la planète.

À seulement 14 ans, elle avait déjà marqué l’Histoire en devenant la première Italienne à gravir un 9a avec « Grandi Gesti » à Sperlonga. Depuis, sa progression semble sans limite. Elle enchaîne rapidement « Joe-cita » 9a à Oliana, « Esclatamasters » 9a à Perles, et en mai 2020, elle réalise « Pure Dreaming » son quatrième 9a à Arco. Ce jour-là, elle confie : « Il est temps de rêver plus grand ». Quelques jours plus tard, elle concrétise ce rêve en enchaînant son premier 9a+ avec « Pure Dreaming Plus ».

Mais Laura ne s’est pas arrêtée là. Les mois suivants, elle enchaîne le monstrueux « Ali Hulk Extension Total sit start » 9b à Rodellar, avant d’exploser les compteurs avec l’un des plus gros défis de l’escalade italienne : « Erebor » 9b+.

Bye bye le Verdon… mais à bientôt pour d’autres exploits !

Alors que Laura clôture son séjour dans le Verdon, elle repart avec une série de performances qui marquent profondément l’Histoire de l’escalade féminine. En plus de ce 8c à vue, elle a ajouté à son palmarès des voies incroyables qui témoignent de sa polyvalence et de son audace.

« J’ai adoré ces longues voies, mais maintenant, mes jambes et mes genoux demandent du repos ! » a plaisanté la grimpeuse italienne, en conclusion de son passage dans cette Mecque de l’escalade.

À seulement 23 ans, Laura Rogora continue d’écrire sa légende. Capable de dompter aussi bien des 9b+ après travail que des 8c à vue, elle prouve qu’elle évolue dans une catégorie à part, inspirant les grimpeuses du monde entier. Qui sait où sa prochaine aventure la mènera ?


Lire aussi

Un 8c flash pour Laura Rogora dans le Verdon !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Falaise
  • croix en falaise