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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Qui est Arthur Rebollo, ce jeune Français qui a fait sensation aux Dock Masters 2025 ?!

29 Jan

Les Dock Masters, événement international prestigieux, se sont tenus le week-end dernier à Utrecht, aux Pays-Bas. Parmi les nombreux grimpeurs de haut-niveau venus s’affronter, un jeune Français a créé la surprise : Arthur Rebollo, 19 ans, s’est imposé face à un plateau relevé !

Une victoire marquante pour cet espoir français discret, mais déterminé. Retour sur cette compétition internationale au format inédit et sur le parcours d’un jeune prodige en pleine ascension.


Un rendez-vous pour les compétiteurs de la planète

En parallèle du calendrier IFSC, qui comprend des dizaines de compétitions internationales, d’autres événements se déroulent sous forme de master. Certains d’entre eux, comme le Studio Bloc Master en Allemagne ou le TAB en France, sont devenus de véritables références dans le monde du bloc, attirant les meilleurs grimpeurs de la planète.

Le week-end dernier, dans la salle Boulderhal Energiehaven d’Utrecht, aux Pays-Bas, se sont déroulées les Dock Masters 2025, l’un des opens internationaux les plus récents, mais déjà bien parti pour devenir un grand classique. L’équipe française était bien représentée, avec Micka Mawem, Arthur Rebollo, Samuel Richard, Antoine Girard ou encore Arthur Le Bris chez les hommes et le duo Selma Elhadj Mimoune et Lucile Saurel chez les femmes.

© Jeff Chang

Une compétition pas comme les autres…

Les Dock Masters 2025 se sont distingués par leur format unique, ajoutant une dimension stratégique et mentale à la performance physique.

« Les Dock Masters, c’est bien plus qu’une compétition : c’est une expérience ! Ce week-end, tout était réuni pour en faire un événement marquant, tant sur le plan sportif qu’humain. D’abord, il y avait ce format si particulier, qui sortait des sentiers battus. Ça a ajouté une tension supplémentaire, un jeu mental où chaque grimpeur devait non seulement performer physiquement, mais aussi rester maître de ses émotions », explique Arthur Rebollo.

Dès les qualifications, les grimpeurs ont dû affronter six blocs exigeants et avaient un maximum de cinq essais pour tenter d’en venir à bout. Les demi-finales, quant à elles, se sont déroulées sous le format d’une Coupe du Monde : cinq nouveaux blocs attendaient les vingt meilleurs grimpeurs du week-end, qui avaient 5 minutes pour les déchiffrer.

C’est principalement la finale qui a apporté son lot de rebondissements : à l’issue des trois premiers blocs de la soirée, le classement provisoire a été affiché en isolement et les ordres de passages bouleversés en conséquence. Les six finalistes se sont affrontés une dernière fois dans le quatrième et dernier bloc des finales, en sachant pertinemment ce qu’ils devaient faire pour gagner.

© Jeff Chang

Arthur Rebollo, qui avait déjà brillé tout au long de la compétition, a su faire preuve d’une gestion exemplaire de la pression. Il a flashé les deux premiers blocs des finales, faisant preuve d’une technique et d’une fluidité impressionnante. Cependant, le troisième bloc lui a donné du fil à retordre. « En revenant en isolement, j’avais une petite frustration, mais j’ai réussi à me reconcentrer sur le dernier bloc », nous confie-t-il.

Alors qu’il se trouvait en deuxième position avant l’ultime bloc, Arthur a su garder son calme. Son mental a fait la différence, lui permettant de grimper avec détermination. Lorsque son adversaire direct, le Japonais Kaito Watanabe, a échoué à obtenir la zone du dernier bloc, Arthur a réalisé qu’il venait de remporter l’une des compétitions les plus mémorables de sa carrière.

© Sytse van Slooten

« En montant sur le podium, j’ai ressenti une immense fierté, mais aussi une certaine surprise. Pas parce que je ne pensais pas être capable de gagner, mais parce que, jusqu’à la dernière minute, tout était tellement serré qu’il était impossible de prédire l’issue ! Quand j’ai vu Kaito ne pas réussir à valider la zone dans le dernier bloc, j’ai réalisé que j’avais gagné. C’est comme si tout ralentissait : la pression, les nerfs, la tension accumulée… Tout s’est relâché d’un coup, remplacé par une pure joie. Je me suis rappelé tout le travail accompli pour en arriver là, et ça m’a rendu encore plus fier ! », raconte Arthur, encore sous l’émotion de cette victoire.

Avant de poursuivre : « Au-delà de la compétition en elle-même, il y avait l’ambiance. Une foule en feu, des spectateurs passionnés qui vibraient à chaque mouvement, à chaque top. C’est quelque chose qui te transcende ! Et puis, il y avait cette camaraderie entre les grimpeurs. Même si c’était une compétition, on avait presque l’impression d’être une bande d’amis partageant une passion commune. Je me souviens particulièrement de cette balade dans Utrecht avec presque tous les finalistes et quelques demi-finalistes… Découvrir la ville ensemble, manger ensemble, discuter… ça a donné une dimension humaine incroyable à ce week-end ».

© Sytse van Slooten

Cerise sur le gâteau, la performance de l’équipe française a été marquée par la deuxième place chez les femmes de Selma Elhadj Mimoune.

Après un début de finale compliqué où elle n’a pas enchaîné les deux premiers blocs, la Française s’est démobilisé et a flashé les deux derniers passage, de quoi s’adjuger une belle médaille d’argent, derrière l’Italienne Giorgia Tesio.

© Sytse van Slooten

Arthur Rebollo : un compétiteur en pleine ascension

Mais qui est donc ce jeune grimpeur venu bouleverser les cadors sur la scène internationale ? Arthur Rebollo, 19 ans, originaire de Paris, est un passionné d’escalade depuis l’âge de 8 ans. Ce qui n’était au départ qu’un loisir est devenu une véritable vocation à ses 16 ans, lorsqu’il a décidé de s’investir pleinement dans le haut niveau.

Son palmarès est déjà impressionnant pour son jeune âge. En 2022, il décroche une deuxième place lors de la Coupe de France de bloc jeunes à Chamonix, une performance qu’il décrit comme un « déclic ». L’année suivante, il remporte le classement général des Coupes de France de bloc jeunes, confirmant son potentiel : « C’était une étape clé, qui a marqué le début de mon aventure dans les compétitions nationales », déclare-t-il. En 2024, Arthur franchit une nouvelle étape en s’imposant pour la première fois dans la cours des grands, lors de la Coupe de France de bloc seniors à Valence.

© Planetgrimpe

Cette année 2025 commence en fanfare pour lui. Les Dock Masters représente une victoire symbolique pour lui. « Cette médaille d’or montre que tout le travail accompli ces dernières années porte ses fruits, explique Arthur avec émotion. Ces dernières semaines, j’ai énormément travaillé sur des circuits de simulation en mode compétition, que ce soit au Pôle France ou dans d’autres salles. Ça m’a permis d’arriver confiant dans ma capacité à gérer tous les types de blocs et toutes les situations ».

Un grimpeur curieux et ambitieux

Si la compétition reste son principal terrain de jeu, Arthur ne cache pas son intérêt pour l’escalade en extérieur. Parmi ses réalisations notables, il cite l’enchaînement de « High Spirits » 8B à Magic Wood, réalisé en seulement deux séances. Mais pour l’instant, son focus reste résolument tourné vers le bloc en compétition.

Prochaine étape pour Arthur : les Championnats de France de bloc, à Anse, les 8 et 9 février 2025. Boosté par sa victoire aux Dock Masters, il aborde cet événement avec confiance et détermination, tout en gardant une approche humble et concentrée. « Le Dock Masters m’a appris à rester dans le moment présent. Aux France, je vais essayer d’appliquer cette philosophie : grimper bloc par bloc et profiter de l’événement, explique-t-il. Cette victoire aux Dock Masters m’a donné de l’élan, mais elle m’a surtout rappelé que dans une compétition, tout peut arriver et que le plus important, c’est d’être prêt mentalement à s’adapter ».

© Sytse van Slooten

Avec son talent, son mental et sa passion pour l’escalade, Arthur Rebollo est un nom à suivre de près. Cette victoire au Dock Masters n’est qu’un début pour ce jeune grimpeur, qui semble avoir un bel avenir devant lui.

Le mot de la fin Arthur ?

« Ce que j’aime dans l’escalade, c’est qu’il ne s’agit pas seulement de grimper. C’est une aventure humaine, un jeu d’adaptation, et un combat mental autant que physique. J’ai hâte de voir jusqu’où cette passion peut me mener, et de continuer à partager ça avec ceux qui, comme moi, vibrent pour l’escalade ».

Le replay de la finale des Dock Masters 2025


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Yu Okumura : qui est donc ce mystérieux grimpeur japonais qui a dompté son premier 9b ?

26 Jan

Par une fraîche journée de décembre, un grimpeur discret se faufile parmi les ombres imposantes de la Cova Gran, à Santa Linya. Venu du Japon, Yu Okumura n’a pas l’habitude d’attirer les regards. Pas de caméras, pas d’équipe de communication pour immortaliser ses gestes. Juste lui, son sac de magnésie et son amour du rocher.

Mais dans cette tranquillité apparente, un exploit se prépare. Ce grimpeur en apparence ordinaire s’apprête à accomplir ce que peu ont réalisé avant lui : enchaîner « Stoking the Fire », une voie emblématique de Santa Linya, cotée 9b.

Ses premiers mouvements sont méthodiques. Yu semble danser sur le rocher, chaque prise trouvant sa place dans une partition maîtrisée. Sous les plafonds immenses de la Cova Gran, il avance avec la précision d’un horloger. Et puis, vient ce dernier pas, celui qui fait toute la différence.

Pas un cri de triomphe, aucun bruit. Yu Okumura vient de réussir son premier 9b. Une performance majeure. Pourtant, il ne s’arrête pas là. Deux jours plus tard, il s’attaque à une autre ligne iconique : « Fuck the System » 9a. Cette fois, il ne lui faut que deux essais pour triompher. Pas un murmure ne s’élève dans la grotte ; Yu retourne à l’ombre, satisfait.

© Henning Wang

L’histoire d’un passionné

Pour Yu Okumura, grimper n’est pas une quête de gloire. Ce n’est pas non plus une stratégie de carrière. C’est une passion brute, une obsession presque sacrée. À seulement 22 ans, ce jeune Japonais est déjà passé par certaines des falaises les plus emblématiques d’Espagne.

En 2022, il s’était aventuré à Oliana et Margalef, où il avait enchaîné des chefs d’oeuvres comme « Joe Mama » 9a+ et « Gancho Perfecto » 9a+. Un an plus tard, il explorait le sud, gravissant le classique « Chilam Balam » 9a+/b à Villanueva del Rosario. Et cette année, c’est à Santa Linya qu’il a laissé son empreinte.

© Zac Moss

Le grimpeur de l’ombre

Dans le monde de l’escalade, on le qualifierait de dark horse. Ce terme, qui évoque un outsider qui surgit de l’ombre pour triompher, lui sied à merveille. Yu n’a ni sponsors majeurs, ni présence sur les réseaux sociaux pour amplifier ses exploits. Ce qui le guide, ce n’est pas la reconnaissance, mais une soif insatiable de défis personnels.

Quand il s’attaque à « Stoking the Fire », il marche dans les traces des légendes. Équipée par Tomáš Mrázek et libérée par Chris Sharma en 2013, cette voie est une pierre angulaire de l’escalade moderne. Aujourd’hui, elle compte huit répétitions seulement, et Yu en fait désormais partie. Pourtant, quand il a quitté Santa Linya, il n’a pas cherché à faire la une des médias ou à capitaliser sur son exploit. Non, pour lui, il s’agissait simplement d’un pas de plus dans sa quête personnelle.


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La FFME victime d’une cyberattaque : vigilance recommandée pour les licenciés

23 Jan

La Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (FFME) a récemment subi une attaque informatique ciblée, compromettant la sécurité des données personnelles de ses licenciés et de ses structures affiliées.

Cet incident, qui touche également d’autres fédérations sportives, appelle à une vigilance accrue face aux risques potentiels qui en découlent.


Quelles données sont concernées ?

Les informations piratées incluent :
• Nom et prénom
• Adresse postale et électronique
• Identifiant
• Date de naissance
• Numéro de téléphone

Bien que la faille à l’origine de cette violation ait été corrigée, la nature des données compromises peut exposer les licenciés à des risques d’hameçonnage (phishing), de tentatives d’escroqueries ou encore d’usurpation d’identité.

Face à cette situation, la FFME invite ses membres à faire preuve de la plus grande prudence. Voici quelques conseils pour limiter les risques :
1. Ne partagez jamais vos mots de passe ou coordonnées bancaires, que ce soit par téléphone, par mail ou sur un site non sécurisé.
2. Méfiez-vous des messages suspects se faisant passer pour des institutions officielles ou des interlocuteurs connus.
3. Surveillez vos comptes (bancaires, téléphoniques et en ligne) et signalez immédiatement toute activité inhabituelle.
4. En cas de doute, contactez directement la FFME via l’adresse dpo@ffme.fr ou les autorités compétentes.

Une plainte déposée et la CNIL informée

La fédération a déposé plainte auprès des autorités compétentes et a également informé la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) de cette atteinte à la protection des données.

La FFME assure que la faille ayant permis cette attaque a été rapidement corrigée. Les équipes techniques travaillent activement pour renforcer les systèmes de sécurité et prévenir de futurs incidents.

Bien que cet incident rappelle l’importance cruciale de la cybersécurité, il appartient à chacun de rester vigilant et de prendre les mesures nécessaires pour se protéger.

Si vous êtes licencié FFME et avez des questions ou des préoccupations, n’hésitez pas à contacter directement la fédération. Soyez prudents, et surtout, méfiez-vous des arnaques en ligne.

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Interview : Max Bertone, la révélation de l’année sur le circuit senior

22 Jan

À 18 ans, Max Bertone est de ceux qui incarnent l’avenir de l’escalade française. Originaire de La Réunion, ce jeune grimpeur a fait une entrée fracassante sur la scène internationale en 2024, sa toute première saison chez les seniors. Plus qu’un simple passage dans la cour des grands, cette année a été une révélation : des demi-finales systématiques sur chaque étape de Coupe du Monde, deux finales marquantes, et surtout, une capacité rare à se hisser parmi les meilleurs dans une discipline en constante évolution.

Mais derrière ces chiffres impressionnants se cache un athlète en pleine construction, un grimpeur à la recherche d’un équilibre entre polyvalence et excellence. Max, guidé par une passion insatiable pour l’escalade, a su transformer ses défis en opportunités et ses erreurs en tremplins. Son choix de se concentrer sur la difficulté la saison dernière, après une entrée mitigée en bloc, témoigne d’une maturité qui dépasse son âge. Avec une technique raffinée, un mental d’acier et un entraînement millimétré aux côtés de son père, il a su faire de cette saison une pierre angulaire pour son avenir.

Dans cette interview, Max nous ouvre les portes de son univers : ses moments de gloire, comme sa finale enflammée de Briançon, ses déceptions, comme son déclassement controversé aux Championnats de France, et ses rêves, qu’il construit patiemment entre la résine des compétitions et le grain du rocher.

Découvrez un grimpeur ambitieux, attachant et profondément inspiré, qui écrit les premières lignes d’une carrière qui s’annonce déjà grandiose !


Hello Max ! Tout d’abord revenons un peu sur ton année 2024. Tu as participé à ta première saison chez les seniors en 2024 et tu es rentré en demi-finale de toutes les Coupes du Monde auxquelles tu as participé, signant même deux finales. Quel bilan tires-tu de cette première année chez les grands ?

En fait, j’avais des objectifs en bloc et en diff l’an dernier, mais avec ma 5ème place au sélectif de Karma et ma 12ème aux Championnats de France à Valence, je n’ai réussi à me qualifier que pour des Coupes d’Europe seniors en bloc. Du coup, j’ai fait le choix de ne pas me disperser et de ne participer qu’à la saison de diff.

Mon bilan c’est que je n’avais pas encore la maturité physique pour jouer en bloc chez les seniors alors le choix de se tourner vers la diff a été judicieux car j’ai pu mieux m’exprimer sur des qualités de tenue de prise et de résistance. Au final, le travail qu’on a fait avec mon père a été efficace ; on a beaucoup appris et avancé du côté de l’entraînement. J’ai hâte de voir comment ça va évoluer cette année !

© IFSC

As-tu atteint tous les objectifs que tu t’étais fixé en 2024 ?

Mes objectifs en diff étaient de faire de « bonnes demi-finales » et d’accrocher au moins un top 10 sur une Coupe du Monde. Du coup, je suis très content de ma saison, malgré deux étapes où je n’ai pas été très brillant (Chamonix et Séoul).

Les deux finales auxquelles j’ai participé ont été la cerise sur le gâteau ! Il y a eu tout d’abord Briançon, où je suis passé juste à côté du podium, mais le vrai objectif de performance atteint a été ma 6ème place à Koper. Car sur cette étape, il y avait presque tous les forts grimpeurs et j’ai réussi à mettre des runs à ma limite et sans erreurs de lecture.

Quel est ton plus beau souvenir de l’année ?

Deux souvenirs me viennent à l’esprit. Le premier (sans doute le plus beau et le plus mauvais à la fois), c’est celui des Championnats de France à Tarbes, où j’ai fait la meilleure performance de la finale… Avant d’être déclassé 7ème sur une décision difficile à comprendre (et qui a failli me coûter la sélection en équipe de France !).

Le second est celui de la finale à Briançon où je me suis retourné vers le public en début de voie et j’ai vu la foule à fond derrière moi. J’ai senti le mur vibrer sous mes mains tellement il me poussait fort ! Je n’oublierai jamais cette ambiance de ouf et cette sensation ! C’est d’autant plus fort aujourd’hui qu’on sait qu’il n’y aura malheureusement plus d’étape à Briançon…

© Aurèle Bremond

À l’inverse, si tu pouvais remonter le temps et modifier quelque chose cette année, que changerais-tu ?

À part cette grosse erreur de lecture en demi-finale aux Championnats d’Europe à Villars qui me sort de la finale, je n’ai pas d’autres regrets. Mais c’est aussi ce genre d’erreurs qui permettent d’apprendre et de rebondir.

Tu as récemment passé un peu de temps à Bleu, peux-tu nous parler de tes dernières performances ? Quels blocs t’ont le plus marqué récemment ?

J’y suis encore ! J’ai réalisé « La Proue d’Acléaude » 8A en trois essais et « Gecko Assis » 8B+ en trois sessions, avec la complicité de Mejdi. Nous avons partagé nos méthodes et l’avons sorti coup sur coup au troisième essai de la séance. C’était une super expérience de grimpe, tant pour la beauté de la ligne que pour le moment de partage.

En début d’année 2024 j’avais aussi réalisé « Mécanique Élémentaire », sous les encouragements de la famille Tournus. Mais je ne compte pas ce bloc là comme un 8B+ car je l’ai sorti au premier essai du bas, après le calage des mouvs à l’échauffement. Ce qui est sûr c’est que je regrette de ne pas avoir plus de temps pour grimper dehors avec la saison des compétitions…

Y a-t-il un bloc en particulier qui t’a donné du fil à retordre et que tu es particulièrement fier d’avoir enchaîné ?

Si je dois être sincère pas trop… Sur « Gecko » s’est allé assez vite, comme « Mécanique Élémentaire ». Peut-être qu’il faut que je m’attaque des projets plus durs ou moins dans mon style.

Justement, quels sont tes prochains projets sur le rocher ?

J’ai mis quelques sessions sur « La Picharête » un bloc proposé à 8C. J’ai enchaîné très vite le 8A de sortie et j’ai calé tous les mouvs. Les condis sont difficiles en ce moment, mais je sens que c’est faisable si j’arrive à trouver une journée sans trop d’humidité !

© Jan Virt

Comment organises-tu ton entraînement pour la saison à venir ?

Probablement un peu comme tous ceux qui jouent les deux disciplines. D’abord un focus sur le bloc jusqu’en février, puis une bascule progressive vers la diff car il y a déjà un sélectif mi-mars à Valence. C’est assez compliqué de jouer la polyvalence sans se disperser… Ca va être le défi cette année, avec des saisons de diff et de bloc qui se télescopent.

As-tu identifiés des pistes spécifiques sur lesquels progresser cette année ?

Sans doute le physique. Je suis encore très en deçà du niveau requis en senior pour pouvoir m’exprimer dans des styles basiques en « gros muscles ». Pour l’instant je compense en serrant fort les prises et en misant sur la qualité de grimpe et la technique. Si tu grimpes juste tu peux te permettre d’avoir moins de force je pense. De toute façon ça va venir progressivement.

© IFSC

Quels sont tes objectifs principaux pour 2025 ?

Un premier objectif serait de participer à quelques Coupes du Monde de bloc. Malgré mes limites physiques, je pense que j’ai une chance d’y arriver selon les scénarios des sélectifs.

Un second objectif serait de refaire des finales en Coupe du Monde de diff et, pourquoi pas, monter sur la boîte cette fois-ci !

As-tu un rêve ou un projet en particulier que tu voudrais réaliser en 2025 ? 

Pas spécialement… Faire un 8C bloc me plairait assez et surtout, trouver le temps de mettre quelques séances dans « La Moustache qui Fâche » 9a+ à Entraygues. Je suis tombé au tout dernier mouv dur l’an dernier et je pense que cette année, sans l’étape de Briançon, je vais pouvoir y retourner.

Comment vois-tu l’évolution de ta carrière à long terme ? Prévois-tu de te spécialiser dans un domaine particulier ?

Pour le coup non. Je suis encore dans la polyvalence, même si en diff j’ai réussi à m’exprimer plus vite. Je me donne encore au moins cette année, voire la prochaine, pour faire un choix de spécialisation (ou pas !). Il y en a qui arrivent à jouer sur les deux disciplines… J’aimerais bien que ça soit mon cas aussi !

© Jan Virt

Parle nous de ta relation avec ta sœur, Oriane. Passez-vous beaucoup de temps ensemble à vous entraîner ? Peut-on dire que c’est une vraie source d’inspiration pour toi ?

En ce moment on se voit pas mal. Elle est venue plus d’un mois à La Réunion en octobre/novembre et on grimpe beaucoup ensemble dehors en ce moment. Mais globalement, depuis qu’elle est partie à Paris en 2021, on ne s’entraîne plus vraiment ensemble… Elle a été mon modèle pendant toute mon enfance sur le caillou comme en compét… Jusqu’à ce que je la dépasse 🙂 ! Mais elle reste la grimpeuse la plus badass du circuit quand même !

Un dernier mot à ajouter ?

Merci à Planetgrimpe de me suivre et de suivre l’évolution du plus beau sport du monde : l’escalade. Ne changez rien !!


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Alex Megos frappe encore fort à Margalef : il flashe « Mr. Big » 9a

20 Jan

Alex Megos est visiblement en grande forme ! Juste après avoir réalisé la première ascension de « Tuareg Blanco » 9b/+ il a flashé sa voisine de droite, « Mr. Big » 9a, dès le lendemain ! 

Quand Alex Megos s’est rendu à Margalef pour les fêtes de fin d’année, il avait un objectif précis en tête : venir à bout de « Tuareg Blanco ». Cette ligne, équipée il y a une décennie par Adrien Boulon, avait résisté aux assauts de nombreux grimpeurs, y compris ceux de Ramon Julian Puigblanque. Longue de 25 mètres, elle propose un enchaînement de 22 mouvements sans repos, sur des réglettes et des trous peu profonds.

Après 15 jours de travail répartis sur deux séjours, Megos a réussi à atteindre son objectif en signant la première ascension de cette voie, proposant une cotation de 9b/+.

© Rainer Eder

Ragaillardi par ce succès, Alex ne s’est pas contenté de savourer sa victoire. Le lendemain, il renfilait ses chaussons pour s’attaquer à « Mr. Big » 9a, une autre voie emblématique du secteur Racó de Les Espadelles. Équipée en 2021 par Tom Bolger, cette ligne est réputée pour son charme, mêlant mouvements dynamiques et mur bleu technique. Alex, qui avait observé plusieurs grimpeurs tenter la voie ces deux dernières semaines, se sentait prêt. Son but ? La flasher !

« Comme cette voie est située juste à droite de « Tuareg Blanco », j’ai vu des grimpeurs dedans pendant près de deux semaines, j’avais donc toutes les méthodes en tête. C’était parfait pour tenter de la flasher ! », a-t-il confié.

Résultat : une ascension maîtrisée et sans erreur, où il a franchi le crux avec une aisance déconcertante, réalisant un blocage impressionnant là où la plupart des grimpeurs optent pour un mouvement dynamique.

© Rainer Eder

Fidèle à lui-même, Megos a laissé le soin à d’autres de débattre de la cotation : « La voie correspond parfaitement à mon style, et je suis en grande forme en ce moment. Je pense que c’est aux autres de débattre au sujet de la cotation. L’essentiel, c’est que j’ai pris beaucoup de plaisir à grimper cette ligne, probablement l’une des meilleures parmi les voies dures de Margalef ! ».

Cette double prouesse à Margalef s’inscrit après un année 2024 remarquable pour l’Allemand. Outre « Tuareg Blanco » et « Mr. Big », il a enchaîné des voies emblématiques comme « Change » et « Move », deux 9b/+ norvégiens signés de la patte d’Adam Ondra, ainsi que « Sleeping Lion » le 9b de Chris Sharma situé à Siurana en Espagne.

À Margalef, il repart également avec « On Egin » 8c+, une autre première ascension, venant parachever un séjour des plus mémorables !


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Demi-finales du Championnat de France de bloc : résultats des finales U16 & Seniors

19 Jan

C’est la fin d’un week-end intense à Montmartin-sur-Mer et Chamonix ! Après deux journées riches en émotions, les demi-finales du Championnat de France de bloc se sont achevées en beauté avec les finales des catégories U16 et Seniors.

Découvrez sans plus attendre les résultats des finales !


Après des qualifications matinales qui ont permis de sélectionner les meilleurs U16 et Seniors, les finales ont tenu toutes leurs promesses, offrant un beau spectacle, que ce soit dans le gymnase normand de Montmartin-sur-mer ou sous la fraîcheur du Mont-Blanc à Chamonix.

Les dix grimpeurs finalistes de chaque catégorie, déjà assurés de leur place pour le grand rendez-vous du Championnat de France, ont tout donné pour tenter de monter sur le podium.

Chamonix

Ce sont les U16 qui ont ouvert le bal des finales. Chez les filles, après avoir été la seule compétitrice à enchaîner tous les blocs de qualification, Lisa Guidoni ne faiblit pas en finale et réalise le score parfait : 4 tops à vue, de quoi remporter une médaille d’or bien méritée. Elle est talonnée de près par Susana Depont, qui s’offrira également les quatre blocs de finale, avec trois essais que Lisa. Enfin, c’est Sidonie Brebion qui complète le podium avec 3 blocs et 4 zones.

Chez les garçons, c’est Nathan Collard qui s’impose, en étant le seul finaliste à réaliser trois blocs. Il devance Gabriel Terrapon, qui repart avec la médaille d’argent après avoir validé 2 blocs en 4 essais et 4 zones et Anatole Sorba Françoise, qui monte sur la troisième marche du podium après avoir réalisé le même score que Gabriel en quatre essais supplémentaires.

Chez les seniors, c’est Camille Pouget qui s’impose à Chamonix. Dans cet endroit qu’elle connaît bien pour avoir disputé plusieurs Coupes du Monde de difficulté, Camille remporte la compétition avec un score final de 3 blocs en 4 essais et 4 zones. Et la victoire fut très disputée puisque les trois premières finalistes terminent toutes avec 3 blocs et 4 zones. C’est donc le nombre d’essais qui déterminera l’ordre du podium. Avantage à Camille Pouget, qui sera la grimpeuse la plus efficace pour enchaîner les trois blocs, devant Elia Blondeau qui met trois essais de plus pour réaliser la même performance et Maurane Jelic, qui complète le podium avec deux essais supplémentaires.

Chez les hommes, la victoire a été plus tranchée : Noé Moutault repart à Toulouse avec la médaille d’or autour du cou après avoir été le seul compétiteur à enchaîner tous les blocs de la finale. Il s’impose devant Joseph Perrin qui termine avec 3 blocs et 4 zones, soit un bloc de plus que Camille Claude, qui monte sur la troisième marche du podium.

Montmartin-sur-mer

En Normandie, les finales ont été encore plus serrées ! Notamment chez les U16 filles, où les sept premières grimpeuses enchaînent l’intégralité des blocs de finale. Mais Julie Sailley aura été la plus redoutable en validant les quatre blocs à vue, de quoi remporter la compétition devant Isée Rutault Diligent, deuxième et Louna Hausherr, troisième, qui seront départagées suite aux résultats des qualifications.

La palme de la combativité revient à Titouan Auffret qui s’impose chez les U16 garçons après avoir réussi les quatre blocs de finale après seize essais ! Il est suivi par Clément Gallais, qui affiche un score final de 3 blocs en 7 essais et 4 zones, soit trois essais de moins que le médaillé de bronze, Louis Marivin.

Comme à Chamonix, ces demi-finales du Championnat de France se sont achevées par les finales seniors à Montmartin-sur-mer. Des finales relevées, qui ont donné du fil à retordre aux vingt finalistes ! Chez les femmes, Saula Lerondel s’impose en réussissant deux blocs à vue. Derrière elle, Imane Ridouani décroche la médaille d’argent avec un bloc à vue au compteur, tout comme Clothilde Morin, qui repart avec le bronze.

Chez les hommes, le Japonais Kaito Watanabe était venu s’inviter à la fête et repart avec la plus belle des médailles en ayant largement dominé la compétition : après avoir pris la première place des qualifications en étant le seul grimpeur à valider tous les blocs du circuit, il truste de nouveau la première place des finales en validant trois blocs et quatre zones. Derrière, Owen Marquez-Cellier monte sur la deuxième marche du podium avec un top à son actif, tout comme Maël Bernier, qui s’offre la troisième place de cette compétition.

On vous donne maintenant rendez-vous au Championnat de France de bloc, qui se tiendra à Sartilly (Normandie) les 1 et 2 février pour les jeunes et à Anse (Rhône-Alpes) les 8 et 9 février pour les seniors.


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Demi-finales du Championnat de France de bloc : résultats des qualifications U16 & Seniors

19 Jan

Après une première journée consacrée aux catégories U18 et U20 hier, les demi-finales du Championnat de France de bloc se poursuivent aujourd’hui à Montmartin-sur-Mer et Chamonix !

C’est maintenant au tour des U16 et des Seniors de se mesurer aux blocs exigeants de la compétition, dans une ambiance toujours aussi électrisante.


La journée, qui a commencé très tôt ce matin, s’annonce à nouveau intense, avec des grimpeurs plus motivés que jamais à décrocher leur place pour le Championnat de France. Les blocs, à la fois techniques et physiques, mettent à rude épreuve les nerfs et la détermination des participants, mais le spectacle est bien au rendez-vous.

Les qualifications viennent tout juste de s’achever, révélant les premiers verdicts de cette journée. Place désormais aux finales pour ces deux catégories, où les grimpeurs les plus performants auront l’occasion de briller une dernière fois sur les murs normands et haut-savoyards.

Résultats des qualifications

Les résultats complets des qualifications U16 et Seniors sont disponibles ici :

Sud – Chamonix

Nord – Montmartin-sur-mer

La suite du programme

Dimanche 19/01

15h15 – 18h45 : Finale U16 et Seniors


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Demi-finales du Championnat de France de bloc : résultats des finales U18 & U20

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Demi-finales du Championnat de France de bloc : résultats des finales U18 & U20

18 Jan

C’est dans une ambiance électrique que se sont déroulées les finales des catégories U18 et U20 ce samedi après-midi, à Chamonix et Montmartin-sur-Mer. Après des qualifications déjà très disputées, les jeunes grimpeurs ont une fois de plus prouvé l’excellence du niveau français !

Voici les résultats.


Chamonix

À Chamonix, les finales U18 ont mises à mal les compétiteurs. Chez les filles, les meilleures finalistes n’enchaîneront que le premier bloc des finales, si bien que le classement se fera sur le nombre de zones. À ce jeu, Macha Brebion s’impose avec 4 zones à son actif, devant Elisa Passemard et Alwena Gouello (3 zones).

Chez les garçons, les tops se font presque tous aussi rares. C’est Maël Reynaud qui repart avec l’or (2 blocs en 6 essais et 3 zones), terminant de peu devant Antonin Gachon (2 blocs en 11 essais et 3 zones). Le podium est complété par Octave Zanetti-Large (1 bloc et 3 zones).

Les U20 ont réussi à mieux s’exprimer dans les blocs de finale concoctés par les ouvreurs. Chez les femmes, Chambéry Escalade truste la totalité du podium en plaçant Sophia Douglas sur la plus haute marche, avec 3 blocs et 4 zones. Elle devance de peu Lana Bonnal, qui mettra trois essais de plus pour réaliser le même score. Enfin, c’est Aude Morineau qui repart avec le bronze (2 blocs et 4 zones).

Chez les hommes, la finale a été très serrée : les quatre premiers grimpeurs terminent tous avec trois tops à leur actif. Mais le plus efficace sera le Marseillais Tom Mezard, qui ne mettra que cinq essais pour enchaîner ces trois blocs, de quoi prendre l’avantage sur Maël Musson (9 essais) et Lilian Valadie (13 essais).

Montmartin-sur-mer

À 700 kilomètres plus au nord, à Montmartin-sur-mer, la compétition a également été très disputée !

Chez les U18, Chloé Jubert s’impose de la plus belle des manières en étant la seule finaliste à enchaîner tous les blocs. Derrière, la course aux médailles d’argent et de bronze a fait rage puisque les quatre compétitrices suivantes enchaînent trois blocs sur les quatre proposés. Au jeu des bonus et des essais, c’est Meline Planchon qui monte sur la deuxième marche du podium, devant Maellys Petitot.

Chez les hommes, la finale a été très difficile ! Jérémy Corne s’impose de justesse devant Thélio Golab avec seulement deux blocs au compteur. Sascha Faïf complète le podium avec un top à son actif.

Chez les U20 filles, la victoire s’est également jouée au nombre d’essais, à l’avantage d’Héloïse Chantot, qui enchaînent tous les blocs de finale en deux essais de moins que Zoé Latour. La médaille de bronze est décrochée par Elisa Mangin qui termine la compétition avec trois tops à son actif.

Chez les hommes, Arthur LeLoarer s’impose sur cette compétition avec 3 blocs et 4 zones, devançant Esteban Ayrault (3 blocs et 3 zones) et Raphaël Geoffron (2 blocs et 4 zones).

La suite du programme

Dimanche 19/01

7h30 – 10h30 : Qualification U16
10h45 – 13h45 : Qualification Seniors
15h15 – 18h45 : Finale U16 et Seniors


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Demi-finales du Championnat de France de bloc : résultats des qualifications U18 & U20

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Demi-finales du Championnat de France de bloc : résultats des qualifications U18 & U20

18 Jan

C’est parti pour un week-end intense sur les tapis de bloc ! À Chamonix et Montmartin-sur-Mer, les demi-finales du Championnat de France de bloc ont débuté aujourd’hui avec les qualifications des catégories U18 et U20. Voici les résultats !

Ces premières épreuves ont donné le ton d’une compétition qui s’annonce relevée ! Les compétiteurs ne rêvent que d’une chose : faire partie des meilleurs pour décrocher leur ticket pour le Championnat de France de bloc, qui se tiendra à Sartilly les 1 et 2 février pour les jeunes et à Anse les 8 et 9 février pour les seniors.

Pour les demi-finales de ce week-end, la France a été divisée en deux zones : Chamonix, en Haute-Savoie, accueille les grimpeurs de toute la moitié sud du pays, tandis que les grimpeurs de la moitié nord se retrouve à Montmartin-sur-Mer, en Normandie.

Dès les qualifications, les grimpeurs ont fait preuve d’une grande détermination ! Que ce soit dans l’ambiance alpine de Chamonix ou sous le ciel normand à Montmartin-sur-Mer, la compétition a fait rage. Les ouvreurs avaient concocté huit blocs exigeants et variés, de quoi départager les compétiteurs.

Résultats des qualifications

Les résultats complets des qualifications U18 et U20 sont disponibles ici :

Sud – Chamonix

Nord – Montmartin-sur-mer

Les finales de ces deux catégories sont actuellement en cours. Restez connectés pour ne rien manquer de la suite de cette compétition !

La suite du programme

Samedi 18/01

16h15 – 19h45 : Finale U18 et U20

Dimanche 19/01

7h30 – 10h30 : Qualification U16
10h45 – 13h45 : Qualification Seniors
15h15 – 18h45 : Finale U16 et Seniors


Toutes les infos sur cette compétition à retrouver ici :

Demi-finales du Championnat de France de bloc 2025 : deux compétitions décisives ce week-end !

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Demi-finales du Championnat de France de bloc 2025 : deux compétitions décisives ce week-end !

17 Jan

Ce week-end marque une étape clé pour les grimpeurs français : les demi-finales du Championnat de France de bloc 2025. Ces compétitions, organisées simultanément dans le nord et le sud du pays, détermineront les qualifiés pour le prestigieux Championnat de France, qui se tiendra les 8 et 9 février à Anse.

Avant de pouvoir rêver d’un titre national, les grimpeurs français doivent franchir des étapes qualificatives : d’abord des championnats départementaux, puis des championnats régionaux, qui permettent de se qualifier aux demi-finales du Championnat de France.

Ce week-end, c’est cette ultime étape qualificative qui se déroulera dans deux lieux différents. Près de 1100 compétiteurs qui s’affronteront pour décrocher leur ticket pour Anse : plus de 500 compétiteurs dans chaque demi-finale.

Deux lieux, une même intensité !

La France a été divisée en deux zones pour ces demi-finales :

Demi-finale sud : Chamonix accueille les grimpeurs du sud dans un cadre alpin mythique, déjà connu pour ses grandes compétitions.

Demi-finale nord : Direction Montmartin-sur-Mer, en Normandie, pour les grimpeurs du nord.

Le programme de la compétition

À Chamonix et à Montmartin-sur-Mer, le programme sera le même :

Samedi 18/01

8h30 – 11h30 : Qualification U18
11h45 – 14h45 : Qualification U20
16h15 – 19h45 : Finale U18 et U20

Dimanche 19/01

7h30 – 10h30 : Qualification U16
10h45 – 13h45 : Qualification Seniors
15h15 – 18h45 : Finale U16 et Seniors

Planetgrimpe au cœur de l’action !

L’équipe de Planetgrimpe sera mobilisée sur place pour vous faire vivre l’événement de l’intérieur. Résumés, résultats en direct et moments forts seront partagés sur notre site et nos réseaux sociaux !

Alors rendez-vous ce week-end pour suivre ces compétitions décisives, où les meilleurs grimpeurs du pays tenteront de décrocher leur place pour le Championnat de France. Qui parviendra à se démarquer et à prendre son ticket ? Restez connectés pour ne rien manquer !


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Morgane Aveline et Pascal Gagneux champions de France de bloc vétérans

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Elias Iagnemma libère le premier 9A bloc d’Italie : « The Big Slamm »

17 Jan

L’escalade italienne entre dans une nouvelle ère grâce à Elias Iagnemma, qui vient de signer la première ascension de « The Big Slamm » à Tintorale, dans les Abruzzes, pour lequel il propose la cotation de 9A.

Il s’agit de son deuxième bloc de ce niveau, après avoir répété le célèbre « Burden of Dreams » l’an dernier.


Une prouesse après 35 sessions d’efforts !

Découvert il y a un an et demi, « The Big Slamm » est situé dans la région de Tintorale, un site que le grimpeur italien de 29 ans connaît parfaitement et contribue à développer depuis des années. Ce bloc intense se divise en trois sections clés :

  • Une première séquence de départ cotée 8A ;
  • Un mouvement crux extrêmement exigeant, qui vaut à lui seul 8A ;
  • Une section finale correspondant à un passage de niveau 8B/+.

En tout, il aura fallu 35 sessions à Elias pour dompter cette ligne, qu’il qualifie de « lutte folle entre conditions, mental et physique ». Les conditions météos, notamment, se sont avérées être un véritable défi pour lui. Situé dans une vallée souvent humide, « The Big Slamm » demande une collante parfaite, rendant les journées froides et sèches particulièrement précieuses.

© Stefania Colomba

Un 9A confirmé par son expérience sur « Burden of Dreams »

En mars 2024, Elias avait déjà marqué les esprits en devenant le quatrième grimpeur à répéter « Burden of Dreams » 9A, le premier bloc de cette cotation ouvert par Nalle Hukkataival en 2016. Il explique que cette expérience a joué un rôle clé dans l’évaluation de « The Big Slamm ». Selon lui, l’intensité de ce nouveau bloc est similaire à celle de « Burden of Dreams », mais les conditions environnementales plus difficiles le rende encore plus unique.

« C’est incroyable à quel point les mouvements de ce bloc sont exigeants, affirme Elias. Chaque partie du corps, chaque millimètre de gomme du chausson et chaque morceau de peau doivent se déformer parfaitement sur ces prises minuscules ».

Un rêve devenu réalité…

Juste après avoir fait la croix, Elias a immédiatement exprimé sa joie et sa fierté d’enchaîner cette ligne, qui était devenue une obsession :

« Après un an et demi d’essais, et un total de 35 sessions, j’ai réussi à atteindre le sommet de cette King Line. C’était vraiment une bataille incroyable. Beaucoup de fois, j’ai pensé à abandonner, mais aujourd’hui, je suis heureux de pouvoir partager cette ascension avec toute la communauté de l’escalade. »

© Stefania Colomba

Avec « The Big Slamm », Elias Iagnemma offre donc à l’Italie son premier 9A bloc, rejoignant ainsi le cercle très fermé des blocs de cette cotation à travers le monde (on en compte actuellement une douzaine). Il espère désormais que d’autres grimpeurs de haut niveau viendront découvrir cette ligne exceptionnelle, enrichissant ainsi l’histoire de Tintorale, une région qui regorge encore de potentiel d’après ses dires.

Une carrière en constante progression !

Au-delà de cette réalisation, Elias s’affirme comme l’un des meilleurs bloqueurs de sa génération. En plus de Burden of Dreams, il compte à son palmarès des blocs comme « Ganesh » 8C+ et « Gioia » 8C, situés tous deux en Italie. Il a également enchaîné plusieurs 8C en Suisse et réalisé des premières ascensions en falaise, jusqu’à 9a+.


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Vidéo : l’ascension brute de « Burden of Dreams » 9A par Elias Iagnemma

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Jakob Schubert et Chris Sharma clôturent en beauté leur saison de deep-water !

17 Jan

Jakob Schubert conclut en apothéose sa série « Above The Sea », avec un septième et dernier épisode haut en couleurs ! Après des semaines à explorer les falaises de Majorque, ce final met en lumière l’essence du psicobloc, en compagnie de Chris Sharma, pionnier de la discipline.

Jakob avait promis de revenir à Majorque après les Jeux Olympiques de Paris, comme il l’avait fait en 2021 après Tokyo. Cet archipel est devenu son lieu de prédilection pour se ressourcer, entouré d’amis et de paysages à couper le souffle. À travers sa série vidéos, il partage avec passion l’expérience unique du deep-water.

Mais ce retour n’était pas qu’un simple remake. Après s’être attaqué aux légendaires « Es Pontàs » et « Alasha » en 2021, Jakob et son équipe se sont concentrés sur l’exploration de nouvelles lignes. Avec son fidèle compagnon Michael Piccolruaz, l’Autrichien a signé près d’une douzaine de premières, dont « Mischa Line » 8b+ et « Su Majestad », qui resteront gravées dans sa mémoire.

© Moritz Klee

Chris Sharma comme mentor !

Pour ce dernier épisode, Chris Sharma rejoint Jakob Schubert dans le secteur de Canyamel, une falaise qu’il a récemment développée. Sharma, dont les exploits à Majorque ont popularisé le psicobloc à travers le monde, travaille sur son projet « Vision Quest » (qu’il a depuis enchaîné), tandis que Jakob s’attaque à « Jelly Pain », une extension audacieuse en 8c+ de « Honey Cane », une ligne ouverte par Sharma.

Grimper avec Chris est toujours inspirant. Il a marqué l’Histoire de l’escalade, et ma passion pour le psicobloc lui doit beaucoup !

Jakob Schubert

Les charmes et les défis du deep-water

Au-delà de la difficulté technique et physique, grimper au-dessus de l’eau impose une gestion du mental unique. À Canyamel, la hauteur et l’engagement des lignes testent les limites psychologiques des grimpeurs. Chris Sharma en a fait les frais, chutant de manière spectaculaire lors d’un essai dans « Vision Quest », une scène qui illustre la rigueur et les risques de cette discipline.

Le psicobloc mêle simplicité et intensité. Chris a fait une très mauvaise chute sur son projet, qu’il a récemment réussi et qui s’appelle maintenant « Vision Quest ». Cela montre que malgré tout le plaisir que procure le psicobloc, cette discipline doit être prise au sérieux. Le moindre mouvement compte, car l’échec se traduit par un plongeon de 15 mètres dans l’eau !

Jakob Schubert

© Moritz Klee

Un voyage immortalisé en vidéo

Les sept épisodes de « Above The Sea » capturent à la fois les ascensions spectaculaires et l’ambiance conviviale de ce séjour. Bien que le livestream initialement prévu par Jakob ait été compromis par un mauvais signal sur place, ses vlogs ont su retranscrire l’authenticité et la magie de cette aventure.

Ce voyage m’a rappelé pourquoi je grimpe !

Jakob Schubert

Pour Jakob, ce septième épisode est particulièrement spécial, mais il garde une affection pour le tout premier, où l’excitation du voyage est palpable, et le sixième, qui montre les défis de grimper au-dessus d’une mer agitée.

Ne manquez donc pas le septième et dernier épisode de « Above The Sea », disponible ci-dessous :

L’intégralité de la série est à voir ici.


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Jakob Schubert dévoile « Above The Sea », sa nouvelle série YouTube

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En réponse à Jules Marchaland, Toby Roberts enchaîne 61 8A sur la Kilter en moins d’une heure !

16 Jan

Après que Jules Marchaland ait marqué les esprits avec sa performance remarquée sur la Kilterboard il y a quelques jours, le champion olympique Toby Roberts a décidé de surenchérir : il s’est lancé comme défi d’enchaîner le plus de 8A possible sur la Kilter… en moins d’une heure !

Il y a ceux qui se contentent de grimper pour le plaisir, et il y a Toby Roberts, qui transforme chaque session d’entraînement en un véritable défi. Son dernier exploit ? Enchaîner le plus de 8A possible sur la Kilterboard en seulement une heure.

Un peu comme Manu Cornu qui s’était lancé le challenge d’enchaîner « The Big Island » en quelques jours, tout a commencé avec une déclaration qui, au départ, semblait être une simple blague : « Je pourrais enchaîner 50 8A en une heure sur la Kilter ». Plutôt que de laisser cette promesse en suspens, le Britannique a décidé de la concrétiser.

Un clin d’œil à Marchaland ?

Difficile de ne pas voir dans ce défi un écho à celui de Jules Marchaland, qui a récemment attiré l’attention avec une réalisation tout aussi marquante : notre Français a réussi le pari fou d’enchaîner plus de 100 8A bloc sur la Kilter en une journée.

Bien que le défi semblait irréalisable au premier abord, ce n’était qu’une question de stratégie. Toby a commencé par définir son plan : « L’idée, c’est de trouver le bon rythme : assez de repos pour durer, mais pas trop pour garder l’intensité », explique-t-il.

Il explique que le pire moment, c’est lorsque la prise devient trop petite ou trop exigeante. « Les mouvements où tu dois bloquer sur une main, ça vide totalement ton énergie. » Et pourtant, à chaque essai, il avance, petit à petit, un bloc après l’autre. 35 blocs en 30 minutes : il dépasse déjà son objectif initial !

Objectif atteint… et dépassé !

Mais Toby ne se contente pas d’atteindre simplement son objectif. Non, il va au-delà. 61 blocs en une heure, bien plus que les 50 qu’il s’était promis. Un exploit qui témoigne non seulement de sa force physique, mais aussi de son mental d’acier.

Une fois la session terminée, il est épuisé, mais ravi de sa performance. « Je suis content d’avoir atteint 50 blocs, mais c’est encore plus satisfaisant d’avoir pu en faire 61 », confie-t-il, le même sourire fatigué sur les lèvres que celui de Jules Marchaland à la fin de sa journée.

Pour Roberts, ce défi n’est pas simplement un jeu de chiffres : « Si tu peux enchaîner 60 8A bloc en une heure, tu sais que tu n’auras jamais de problème pendant une compétition », déclare-t-il avec humour.

La vidéo de sa session :


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100 x 8A à la séance, Jules Marchaland peut-il le faire ? | Relais Vertical #148

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Alex Megos libère un gros projet de Margalef : « Tuareg Blanco » 9b/+

14 Jan

Alex Megos vient de marquer les esprits avec une ascension qui pourrait bien devenir légendaire à Margalef. Après presque trois semaines de travail acharné, l’Allemand a réussi à enchaîner « Tuareg Blanco », un projet emblématique de la falaise, qu’il propose à 9b/+.

Alex Megos savait que 2025 commencerait fort… En se rendant en Espagne, son objectif était précis : un vieux projet de Margalef, encore jamais réussi. Son nom ? « Tuareg Blanco », une ligne équipée par Adrien Boulon en 2014. Elle restait une énigme non résolue, tentée par quelques rares grimpeurs comme le célèbre catalan Ramon Julián, mais sans jamais trouver preneur.

Alex, qui connaissait déjà bien Margalef pour y avoir notamment enchaîné « Perfecto Mundo » 9b+, avait une idée précise de ce qui l’attendait. La voie semblait aussi mystérieuse qu’exigeante, combinant des sections techniques et des passages dynamiques sur une face où chaque mouvement semble devoir être parfait. Cette ligne, qu’il avait déjà essayée il y a quelques années ne cessait de l’obséder depuis.

Quand il est arrivé sur place il y a quelques jours, Megos ne savait pas vraiment si le temps dont il disposait suffirait. Mais une chose était sûre : il allait tout donner. Trois semaines, 11 jours de tentatives acharnées… autant de combats répétés contre cette voie, contre la fatigue et contre le doute.

Mais au fil des jours, l’espoir grandissait ! Chaque essai semblait le rapprocher un peu plus du sommet… Mais il fallait aussi savoir laisser la pression de côté, se libérer de l’ombre du passé et de l’intensité des précédents essais de Ramon Julián. Le catalan, qui pensait que la voie pourrait être cotée 9b, n’avait pas réussi à la boucler. Mais Alex n’était pas là pour penser aux échecs des autres ; il voulait simplement se prouver qu’il pouvait y arriver. Finalement, il se retrouva au sommet de « Tuareg Blanco », clippant le relais après l’un des moments les plus intenses de sa carrière.

« Je suis arrivé à Margalef avec cette voie en tête. Je n’étais pas sûr que ce serait possible avec le temps dont je disposais, mais je voulais donner le meilleur de moi-même. Trois semaines plus tard, après 11 jours d’efforts, j’ai réussi à enchaîner ce projet légendaire. Légendaire pour moi, en tout cas », confie-t-il avec humilité. Derrière ces mots, la fierté est palpable. Une fois de plus, Alex Megos a repoussé les limites !

La cotation ? « 9b/+ ». C’est la note qu’il propose après avoir pris toute la mesure du défi. « Je suis curieux de voir ce que les autres grimpeurs penseront de la difficulté », ajoute-t-il.

Alors qu’il venait de signer la première ascension de cette voie, Alex libérait quelques jours plus tard une autre ligne : « On Egin » 8c+, un projet qui attendait sa première ascension depuis longtemps également.

Après une fin d’année difficile à Red River Gorge, où Alex n’avait pas réussi à boucler un projet de longue haleine, il semble avoir enfin retrouvé sa voie : « J’ai mis beaucoup de sang, de sueur et de peau dans ce projet aux États-Unis au cours du dernier mois, mais je n’ai malheureusement pas réussi. Mais j’ai fait des progrès et j’ai beaucoup appris… Je pense seulement que je n’étais pas destiné à enchaîner cette voie lors de ce trip », explique-t-il.

En attendant la publication d’une vidéo de son ascension dans «  »Tuareg Blanco » », Megos continue son séjour à Margalef et pourrait bien continuer à faire parler la poudre dans d’autres projets…


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Alex Megos signe l’une des rares répétitions de « Move » 9b/+ à Flatanger !

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Leo Cea, 12 ans, signe la première ascension de « Acordeón Session » 8c/+ en Patagonie

11 Jan

À seulement 12 ans, Leo Cea continue de repousser les limites de l’escalade ! Après avoir marqué l’Histoire en devenant le plus jeune grimpeur à enchaîner un 9a, il réalise cette fois la première ascension de « Acordeón Session » 8c/+ à Villa Cerro Castillo, au cœur de la Patagonie chilienne.


Une performance unique pour son âge

Située dans le secteur de « La Chabela » à Villa Cerro Castillo, « Acordeón Session » est une ligne emblématique, équipée en 2015 par Pere Vilarasau. Malgré les tentatives de certains des meilleurs grimpeurs chiliens, la voie restait invaincue jusqu’à ce que Leo y laisse son empreinte. Ce projet, débuté lors d’un voyage en janvier dernier, a immédiatement captivé le jeune prodige local. Son oncle, Javier, raconte :

Leo a découvert “Acordeón Session” lors d’un voyage dans la région d’Aysén. En seulement trois séances, il avait déjà entrevu le potentiel de cette voie. Il est tombé amoureux de la Patagonie et rêvait d’y retourner pour profiter de cet environnement unique et tenter à nouveau cette ligne.

Leo a pu revenir dans cette région isolée et s’attaquer à cette ligne redoutable il y a quelques jours. Après six nouvelles séances de travail, il a finalement réussi à clipper le relais lors d’une soirée froide et venteuse, entouré de ses amis Gael et Itzel, et de son oncle Javier.

© Diego Sáez

Une année 2024 hors normes

Avec cette première ascension, Leo Cea conclut une année exceptionnelle. En octobre dernier, le jeune chilien avait déjà frappé fort en répétant « Era Vella » 9a à Margalef, en Espagne, devenant ainsi le plus jeune grimpeur à enchaîner deux voies dans le neuvième degré.

Parmi ses réalisations de l’année, on compte donc :

  • deux 9a : « TecnoKing » (première répétition) et « Era Vella »
  • trois 8c+
  • deux 8c/+ (dont « Acordeón Session »)
  • deux 8c
  • sept 8b+

© Diego Sáez

Un lien unique avec la nature

Au-delà de ses performances, Leo s’illustre par sa connexion avec les paysages qu’il explore. La Patagonie, sauvage et majestueuse, est devenue une source d’inspiration et un terrain de jeu idéal pour ce jeune grimpeur. Son oncle, Javier, affirme :

S’attaquer à cette voie n’était pas qu’une question de grimpe, de force ou de technique. C’était aussi un moyen de se connecter à l’essence même de la Patagonie. Leo a prouvé qu’il était capable de tout pour atteindre ses objectifs.

Avec « Acordeón Session », Leo Cea ne se contente pas de repousser ses propres limites : il élève également le niveau de l’escalade en Amérique du Sud. Si l’année 2024 est déjà couronnée de succès, Leo ne semble pas prêt à ralentir.

Que lui réserve 2025 ? Une chose est sûre : le jeune prodige chilien a encore beaucoup à offrir !


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Le record du plus jeune grimpeur à enchaîner un 9a vient de tomber !

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Adam Ondra conclut 2024 avec « Childhood Dreams » 8B+/C

10 Jan

Pour clore une année déjà bien remplie, Adam Ondra s’est offert une belle réalisation en Autriche pendant les fêtes de Noël. Le grimpeur Tchèque a répété « Childhood Dreams », un bloc initialement coté 8C qu’il propose à 8B+.

Ouvert en décembre 2019 par Lukas Mayerhofer « Childhood Dreams » démarre assis et rejoint « Sistem Zida » 8B. Bien que la cotation initiale soit de 8C, Ondra, avec son habituel souci de précision, nuance : « Ce bloc est super cool ! Je suis tombé plusieurs fois dans la dernière section, que je ne pensais pas si difficile, mais qui s’est révélée assez exigeante après les trois premiers mouvements brutaux. Le bloc était coté 8C, ce qui pourrait être juste, mais j’ai trouvé une shunte avec un coincement de genou sur le premier mouvement, qui me fait opter pour une cotation un peu plus basse. »

Ondra a partagé cette ascension en images, témoignant de la puissance nécessaires pour enchaîner cette ligne au pur style autrichien :

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par Adam Ondra (@adam.ondra)

Une année mémorable pour Ondra en bloc

2024 a été marquée par de nombreux succès pour Adam Ondra. En mars, il flashait « Luftig kö till nålens öga » 8B/8B+ en Suède. Par la suite, il a réalisé plusieurs croix marquante dans le huitième degré :

  • « Peppa » 8B+ (première ascension) – République Tchèque
  • « Flow » 8B – Italie
  • « L’oppio Dei Climbers » 8B+ – Italie
  • « Flow State »8C – Italie
  • « Grizzly » 8B (flash) – Italie
  • « Felberqueen » (flash) 8B – Autriche
  • « Konec Sveta » 8B+ – République Tchèque
  • « Krater » 8C/+ – République Tchèque

Une fin d’année familiale et performante

Ce séjour post-Noël a donc été une manière parfaite pour Ondra de combiner moments en famille et performance sur le rocher. En concluant son année sur « Childhood Dreams », il illustre une fois de plus sa capacité à jongler entre compétition, escalade en falaise, et réalisations en bloc, tout en restant à l’avant-garde de notre discipline.

Quelque chose nous dit qu’en 2025, Ondra nous réserve bien des surprises… !


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Les Frères Mawem, au cœur d’une révolution pour l’escalade inclusive

09 Jan

Et si l’escalade devenait un sport véritablement inclusif ? C’est le défi que relève Sébastien Kuehn, Micka et Bassa Mawem avec MBS Industry, une entreprise visionnaire qui développe des solutions inédites pour permettre à chacun de découvrir les joies de la verticalité.

Portée par des innovations révolutionnaires comme le Footing Vertical, le B.A.S.S ou le C.H.A.S, elle ambitionne de rendre l’escalade accessible à tous, y compris aux seniors et aux personnes à mobilité réduite.

Les Frères Mawem ont décidé de faire le point avec nous sur les salles qui se sont engagé à leurs côtés, mais aussi sur les avancées technologiques de leurs produits, qui seront présentées lors du Salon de l’Escalade ce week-end.


Depuis leur retraite sportive, Micka et Bassa Mawem se sont engagé dans une nouvelle aventure aux côté de Sébastien Kuehn avec MBS Industry. Cette entreprise vise à rendre l’escalade accessible à tous, notamment aux seniors et aux personnes à mobilité réduite, grâce à des dispositifs innovants.

De nombreuses salles partenaires déjà engagées !

Saviez vous qu’en France, plus de 50 millions de personnes étaient en éloignées du sport et de ses bienfaits ? Face à ce constat, les Frères Mawem et Sébastien Kuehn ont décidé d’agir. Leur volonté ? Rendre l’escalade accessible à tous ! Pour cela, ils ont développé une gamme de trois produits, qui n’ont pas mis longtemps à séduire les salles d’escalade !

Plusieurs établissements ont déjà précommandé le Footing Vertical, parmi lesquels :

  • Salle des Frères Mawem à Colmar
  • CMC Mulhouse
  • Club de Bulgnéville
  • Centre de Rééducation de Kerpape en Bretagne
  • Le TOPO à Saint-Gervais-les-Bains
  • les salles Climb Up à Nancy, Brest, Aubervilliers, Lyon et Bordeaux Mérignac

Ces salles seront parmi les premières à proposer une escalade inclusive et adaptée, accessible aux seniors, grands-parents, et personnes à mobilité réduite.

Envie de tester le Footing Vertical ? Pour savoir s’il sera bientôt disponible près de chez vous, inscrivez-vous ici. Vous recevrez ainsi toutes les informations en temps réel.

L’équipe derrière MBS Industry

Rendez-vous au Salon de l’Escalade !

MBS Industry présentera ses avancées lors du Salon de l’Escalade, avec une offre exclusive pour les salles présentes. Les détails seront dévoilés sur place et disponibles sur leur site web à partir du samedi 11 janvier à 10h.

Des solutions inclusives pour l’escalade

Mais à quelques jours du Salon de l’Escalade, les Frères Mawem nous ont transmis quelques informations sur leurs avancées, en exclusivité !

Parmi les principales innovations de MBS Industry, on distingue trois produits :

  • Le Footing Vertical : un dispositif permettant aux personnes âgées et aux personnes à mobilité réduite de pratiquer l’escalade en toute sécurité et autonomie. Actuellement en phase finale de développement, il sera bientôt testé dans plusieurs salles partenaires.
  • Le B.A.S.S : un contrôleur de sécurité pour les systèmes d’assurage automatique, conçu pour sécuriser les grimpeurs, dont le design est finalisé et prêt pour des tests en conditions réelles, dans plusieurs salles partenaires, notamment celle des Frères Mawem.
  • Le C.H.A.S : un harnais inclusif destiné aux personnes à mobilité réduite, désormais prêt pour la commercialisation. Associé à un palonnier en cours de développement, il garantit une utilisation intuitive et une sécurité optimale.

Les solutions développées par MBS Industry


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Manu Cornu et « The Big Island » : quand un pari improbable devient un exploit !

08 Jan

Fontainebleau, janvier 2025 – Parfois, les grandes performances naissent des situations les plus inattendues. C’est exactement ce qui est arrivé à Manu Cornu, qui vient d’enchaîner « The Big Island », un bloc iconique coté 8C à Fontainebleau. Mais derrière cette performance impressionnante se cache une histoire pour le moins originale : tout est parti… d’un pari lancé lors d’une soirée bien animée


Un défi lancé sur un coup de tête

C’était une soirée comme tant d’autres pour célébrer la fin d’année. Entre amis et coupes de champagne, Manu Cornu se laisse emporter par l’ambiance festive de ce samedi 14 décembre. Sous les encouragements de ses compagnons, il lance une phrase qui va sceller son destin : « OK, pari tenu, j’enchaîne « The Big Island » avant la fin de l’année, ça me laisse 17 jours. »

Le bloc, considéré comme un chef-d’œuvre du grès bellifontain, est réputé pour sa difficulté technique et ses mouvements exigeants. Un défi déjà colossal en temps normal, mais encore plus audacieux avec une échéance aussi serrée, au cœur d’un hiver capricieux.

© Bluegilles

« Boire un peu de champagne (avec modération…) et avoir des amis qui vous poussent à dire des conneries, c’est une recette idéale pour finir ou commencer l’année dans un bourbier ! » plaisantait-il dans un post Instagram. Un pari qui n’avait rien d’un jeu facile…

Une course contre la montre

Dès le lendemain, Manu réalise l’ampleur du défi. Entre les fêtes de fin d’année dans le sud-ouest, des journées pluvieuses à répétition, et son entraînement pour la saison de compétitions, les obstacles s’accumulent. Pourtant, il se lance corps et âme dans l’aventure, jonglant avec les rares fenêtres de beau temps pour explorer le bloc et travailler ses mouvements.

Les premières tentatives sont frustrantes. Le temps passe et Manu loupe son objectif : « Je n’ai pas l’habitude de manquer ma cible quand je prends un pari, mais là, c’était vraiment tendu avec ce timing serré, » partage-t-il après une journée où il frôle la réussite.

© Timothée Nitschke

Mais Manu ne baisse pas les bras. Entre essais intenses et chutes mémorables, il affine ses méthodes et s’accroche, motivé par l’idée de prouver qu’il peut réussir le bloc, même dans des conditions extrêmes.

Et finalement… L’exploit !

Soudain, le destin finit par lui sourire. Deux jours après l’échéance du pari, alors que la collante tant attendue fait enfin son apparition au Coquibus, Manu se rend au pied de son projet. Cette fois, tout s’aligne. Dans un dernier run, il réalise un mouvement après l’autre, concentré comme jamais. « Le genre de moment où tout disparaît autour de toi, où il n’y a que toi, le rocher, et la ligne à terminer, » confie-t-il.

© Timothée Nitschke

Et puis, c’est l’explosion de joie. Le pari, parti d’une blague un peu folle, est transformé en succès. « Je suis toujours un peu en retard quand j’ai rendez-vous, mais mieux vaut tard que jamais, » plaisante-t-il, le sourire jusqu’aux oreilles.

Au-delà de la performance, Manu en profite pour rappeler aux grimpeurs l’importance de respecter les sites naturels : « Brossez la magnésie à la fin de vos sessions, laissez les secteurs propres, et renseignez-vous sur les bonnes pratiques avant de venir grimper ici. »

© Timothée Nitschke

Avec cette réussite, Manu commence 2025 en beauté, tout en reprenant l’entraînement intensif pour les compétitions à venir. Une chose est sûre, ce pari parti d’une blague a su prouver que même les défis les plus improbables peuvent se transformer en exploits mémorables.

La vidéo de son ascension :

 

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Lee Sung Su réalise la troisième ascension de l’effrayant highball « The Process » 8C+

07 Jan

Le grimpeur sud-coréen Lee Sung Su vient de réaliser la troisième ascension de « The Process » 8C+, situé sur le célèbre bloc Grandpa Peabody, à Bishop en Californie. Cette ligne, connue pour être l’une des plus exigeantes et exposées au monde, n’avait été gravie que deux fois en près d’une décennie.

Depuis son ouverture en janvier 2015 par l’Américain Daniel Woods, « The Process » a régné comme un sommet inatteignable dans le monde du bloc extrême. À 15 mètres au-dessus du sol, cette ligne combine des mouvements aussi puissants qu’effrayants. Le bloc commence par une section en 8B, se poursuit par un enchaînement aérien en 8B+, et se termine par une dalle technique en 7C, qui ne tolère aucun faux pas. En somme, « The Process » n’est pas qu’un défi physique ; c’était un véritable test mental, une invitation à dominer ses peurs.

De part sa difficulté, « The Process », proposé à 8C+, est resté presque inaccessible pendant neuf longues années, jusqu’à ce que Zach Galla en réalise la première répétition en mars 2024. À l’époque, Galla avait salué l’avant-gardisme de Woods, soulignant que cette ligne repoussait les limites, tant sur le plan technique que psychologique.

Une performance de haut vol pour Lee Sung Su

Il y a quelques jours, Lee Sung Su a ajouté son nom à cette courte liste de grimpeurs ayant dompté ce monstre rocheux. Sur Instagram, il a décrit cette réalisation comme « le plus beau cadeau de Noël qu’il puisse recevoir », ajoutant que c’était une ligne digne d’être son premier 8C+.

Pour lui, ce bloc n’était pas qu’un projet parmi d’autres. Après une année marquée par des performances remarquables, « The Process » représentait la quintessence de son engagement en escalade. « C’est comme si tout ce que j’avais fait jusqu’ici m’avait préparé à ce moment », a-t-il confié après son exploit. Face au vent mordant de décembre, Lee a méticuleusement enfilé ses chaussons, ses mains recouvertes d’une fine couche de magnésie. Il connaissait chaque prise, chaque mouvement par coeur, mais il savait que rien ne serait acquis tant qu’il n’aurait pas atteint le sommet.

Au fil des mouvements, Lee jonglait entre puissance et délicatesse. Après avoir dompté les sections inférieures, il se retrouvait face à la dalle finale, où chaque micro-ajustement de pied pouvait décider du succès ou de la chute. Quand il atteignit le sommet, l’émotion éclata. poussant un énorme soupir de soulagement, Lee resta quelques minutes assis au sommet du Grandpa Peabody.

Un palmarès impressionnant

Spécialiste du bloc, Lee n’en est pas à son premier fait d’armes. Avec des croix mythiques comme « Monkey Wedding » et « The Finnish Line » à Rocklands ou « Dreamtime » à Cresciano, il s’est imposé comme l’un des grimpeurs les plus complets de sa génération. Avant « The Process », il avait également gravi « Lucid Dreaming » 8C, une autre ligne vertigineuse située sur le même bloc de Grandpa Peabody.

En plus de ses performances en bloc, Lee Sung Su a prouvé sa polyvalence avec des croix jusqu’au 9a+ en falaise (« First Ley » à Margalef). Il est également un habitué des compétitions internationales, ayant représenté la Corée du Sud en Coupe du Monde en bloc et en difficulté.


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Trois nouveaux 9a pour Laura Rogora !

06 Jan

La dernière semaine de l’année 2024, Laura Rogora a signé de nouvelles performances exceptionnelles en réalisant trois 9a et trois 8c+ en Slovénie. Ce succès conclut une saison automnale et hivernale spectaculaire pour l’Italienne de 23 ans, marquée par neuf croix dans le neuvième degré !

Laura Rogora a terminé 2024 en beauté : le dernier jour de l’année, l’Italienne a réussi à clipper le relais de « Sanjski par extension » 9a, sur la falaise de Misja Peč. La veille elle avait réussi la première partie de cette ligne, « Sanjski Par » 8c+, avant de s’attaquer cette extension, ouverte par Uros Perko en 2003. Cette voie, emblématique du site slovène, a attiré certains des meilleurs grimpeurs européens, tels qu’Adam Ondra, Domen Skofic, Jernej Kruder ou encore Stefano Carnati.

Une semaine de folie !

Plus tôt dans la semaine, Laura Rogora a également enchaîné deux autres 9a : « Martin Krpan » en seulement quatre essais et « Xaxid Hostel », en six essais.

« Cette semaine de grimpe en Slovénie est certainement la meilleure semaine de ma vie », affirme Laura Rogora.

Il faut dire qu’en plus de ces trois 9a, elle a enchaîné trois 8c+ et deux 8c : « Človek Ne Jezi Se L2 » 8c+ au premier essai, « Hysteria » 8c+ à son troisième run, « Sanjski Par » 8c+, « Strelovod » 8c au premier essai et « Talk is Cheap » 8c lors de sa troisième tentative.

« J’ai grimpé pendant sept jours d’affilée sans prendre une seule journée de repos ! J’ai enchaîné « Clovek ne jezi se » 8c+ et « Talk is cheap » 8c lors de mon septième et dernier jour, et je dois dire que j’étais épuisée. Mon run victorieux dans « Talk is cheap » était assez désespéré ! », raconte l’Italienne.

© Giulio Diener

Une saison hivernale exceptionnelle pour l’Italienne

Ces ascensions ne sont que les dernières d’une série impressionnante. Depuis septembre, Rogora a ajouté à son carnet de croix six 9a, un 9a/+, et deux 9a+, affirmant sa place parmi les plus grandes grimpeuses du moment. Parmi ses exploits récents figurent également un 8c à vue et plusieurs flashs en 8b+ et 8c.

En septembre, après avoir décroché deux médailles d’or aux Championnats d’Europe (difficulté et combiné), Rogora a marqué les esprits en réalisant la première ascension féminine de « Goldrake » 9a/+ à Cornalba, en Italie, une voie libérée par Adam Ondra en 2010 et rarement répétée.

En octobre, lors d’un passage dans les Gorges du Verdon, elle a ajouté à sa liste de réalisations une ascension à vue de « Spanish Caravan » 8c, des flashs de « Aggresif You Want » 8b+ et « Le Feu Occulte » 8b+, ainsi qu’une ascension en quatre essais de « La Flûte en Chantier » 8c+.

En novembre, à Siurana, en Espagne, la jeune italienne a enchaîné « Estado Crítico » 9a en seulement trois essais. À Arco, elle a de nouveau marqué l’Histoire avec la première ascension féminine de deux lignes mythiques : « Bombardino » 9a+, réalisé en seulement quatre essais, et « Trofeo dell’Adriatico » 9a+.

En décembre, elle a continué son tour d’Europe des performances en répétant « Flipping the Bird » 9a en Italie, suivie de « Prima Classe » 9a à La Stazione.

© Jan Smit

La liste de ces principales croix de l’automne/hiver 2024

  • « Trofeo dell’Adriatico » (9a+)
  • « Bombardino » (9a+)
  • « Goldrake » (9a/+)
  • « Sanjski Par Extension » (9a)
  • « Martin Krpan » (9a)
  • « Xaxid Hostel » (9a)
  • « Estado Crítico » (9a)
  • « Prima Classe » (9a)
  • « Flipping the Bird » (9a)
  • « Sanjski Par » (8c+)
  • « La Flûte en Chantier » (8c+)
  • « Spanish Caravan » (8c) – à vue
  • « Aggresif You Want » (8b+) – flash
  • « Jedi » (8b+) – flash
  • « Le Feu Occulte » (8b+) – flash
  • « La Via del Quim » (8b+) – flash

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Adam Ondra retourne essayer « Terranova », son premier 8C+ (9A ?)

03 Jan

Plus de dix ans après avoir ouvert le célèbre » Terranova », Adam Ondra s’est à nouveau confronté à cette ligne, accompagné de la grimpeuse tchèque Jana Švecová. Retour sur un bloc emblématique toujours sans répétition, qui pourrait bien être réévalué à la hausse !

En novembre 2011, Adam Ondra, alors âgé de 18 ans, marquait l’Histoire en réalisant la première ascension de « Terranova », son premier 8C+ bloc. Située dans le secteur de Holštejn, en République Tchèque, cette longue traversée de 12 mouvements sur micro-prises a nécessité deux saisons et douze jours de travail acharné avant l’enchaînement final. Aujourd’hui, plus de treize ans après cette performance, « Terranova » reste invaincu et attire toujours les meilleurs grimpeurs du monde…

Récemment, Adam Ondra est retourné faire face aux mouvements de ce bloc, cette fois en compagnie de Jana Švecová, une grimpeuse tchèque qui s’est elle aussi attaquée à ce défi. Ondra s’est montré enthousiaste face à cette rencontre :

Jana et son mari Martin vivent le rêve de nombreux grimpeurs : ils voyagent beaucoup, vivent en van, et grimpent souvent dans le Moravian Karst, mon spot de grimpe préféré. Ils enchaînent certains des blocs les plus difficiles, même à l’échelle mondiale.

Adam Ondra

© Petr Chodura

Malgré son statut mythique, « Terranova » ne correspond pas aux standards traditionnels du bloc. Adam Ondra lui-même reconnaît que la ligne, située au pied d’une falaise, n’est pas des plus esthétiques. Cependant, il ajoute que les mouvements techniques et les prises minuscules ont toujours attisé sa curiosité :

Ce n’est pas la ligne la plus inspirante, mais elle m’a fasciné pendant des années. J’ai toujours voulu savoir si elle était faisable.

Adam Ondra

Dans une vidéo publiée par Ondra, on peut suivre ses essais ainsi que ceux de Jana sur cette traversée unique.

Jana Švecová et Will Bosi sur les traces d’Ondra

Après plus d’une décennie d’oubli, « Terranova » connaît un regain d’intérêt. Jana Švecová, bien qu’étant plus petite qu’Ondra, a réussi à trouver une méthode alternative pour passer le crux et a réussi tous les mouvements intrinsèquement. Elle travaille désormais sur des sections plus longues, espérant devenir la première personne à répéter cette ligne.

De son côté, le Britannique Will Bosi, l’un des grimpeurs les plus forts du moment, s’est également mesuré à « Terranova » lors de plusieurs séjours en République Tchèque. Bien qu’il ne l’ait pas encore enchaîné, il n’hésite pas à remettre en question la cotation d’origine :

Comparé aux autres 8C+ que j’ai réalisés, celui-ci est clairement un niveau au-dessus. Je pense même qu’il vaut 9A !

William Bosi

© Petr Chodura

« Terranova » serait-il le premier 9A de la planète ?

Avec son caractère atypique et ses mouvements d’une difficulté extrême, « Terranova » continue de tenir tête aux meilleurs bloqueurs du moment. Si la ligne venait à être réévaluée à 9A, elle deviendrait officiellement le premier bloc de ce niveau, ayant été libérée par Adam Ondra avant que Nalle Hukkataival n’enchaîne « Burden of Dreams ».

En revisitant cette ligne, Adam Ondra semble inviter une nouvelle génération de grimpeurs à relever le défi. Alors, qui sera le premier à signer la répétition tant attendue ? Jana Švecová, Will Bosi ou un autre grimpeur ? Une chose est sûre, l’histoire de Terranova ne fait que commencer !

La vidéo d’Adam Ondra et Jana Švecová dans « Terranova » :


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Un 9a bloc de nouveau répété !

03 Jan

Décidément, l’année 2025 commence en fanfare ! Alors que nous avons appris hier que Nathaniel Coleman a libéré un nouveau 9A bloc, nous apprenons maintenant que son compatriote Noah Wheeler a répété l’un des 9A les plus célèbres : « Return of the Sleepwalker ».

L’année 2025 commence fort pour Noah Wheeler, qui vient de fait une entrée fracassante dans le cercle très fermé des nonagradiste. Le jeune américain a réussi la deuxième répétition du mythique « Return of the Sleepwalker » 9A, situé à Black Velvet Canyon, dans les Red Rocks du Nevada.

Cette réalisation fait de lui le troisième grimpeur à conquérir ce bloc, après Daniel Woods, auteur de la première ascension en 2021, et Will Bosi, qui avait signé la première répétition l’an dernier.

L’aboutissement d’un long travail…

Wheeler a partagé ses émotions suite à son ascension dans un commentaire empreint de poésie :

Un moment unique, presque hors du temps, qui pousse à se demander : est-ce vraiment réel ?

Un rêve d’une minute, fruit d’une vie marquée par des sueurs d’angoisse, des nuits blanches et une décennie d’entraînements laborieux durant une jeunesse hésitante, transformée en une obsession pour le rocher et une dévotion sans faille. Tout cela rendu possible grâce au soutien bienveillant de ceux qui m’entourent.

Je vous partagerai davantage d’infos une fois que ce surréalisme sera un peu plus palpable.

Noah Wheeler

Des mots qui reflètent l’intensité de l’expérience et l’aboutissement d’années de travail acharné. Il y a un an jour pour jour, Wheeler avait enchaîné le départ debout de ce bloc, « Sleepwalker » 8C/+. Il avait alors immédiatement testé le départ assis, rêvant d’un « et si ? ». Un an plus tard, il cet incroyable « et si » est devenu réalité !

Une lignée de blocs d’exception

« Return of the Sleepwalker » est une extension encore plus exigeante du célèbre « Sleepwalker » 8C+, ouvert par Jimmy Webb en 2019. Daniel Woods a ajouté un départ assis de six mouvements cotés 8B pour établir ce qui est désormais considéré comme l’un des blocs les plus difficiles au monde. Ce 9A n’a été répété que deux fois depuis, un exploit qui place Wheeler parmi l’élite mondiale.

Cette ascension n’a presque rien d’étonnante quand on se penche sur le carnet de croix de Noah Wheeler. L’année dernière, en plus de son ascension de « Sleepwalker », il a signé des performances notables, comme « Insomniac » 8C+ et « Defying Gravity » 8C. En 2022, il avait réalisé trois autres 8C : « Paint it Black », « Delirium » et « Sound of Violence ».

Les bloqueurs américains en grande forme !

L’exploit de Wheeler survient dans un contexte particulièrement riche pour la grimpe outre-Atlantique. En quelques mois, trois grimpeurs américains se sont illustrés dans le 9A : Sean Bailey avec « Shaolin » et « Alphane », Nathaniel Coleman avec « No One Mourns the Wicked » (première ascension), et désormais Noah Wheeler.

Avec des grimpeurs qui repoussent toujours plus loin les limites du possible, l’année 2025 promet d’être exceptionnelle pour le monde de l’escalade !


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L’année commence fort : un nouveau 9A bloc libéré !

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L’année commence fort : un nouveau 9A bloc libéré !

02 Jan

L’année 2025 démarre sur les chapeaux de roues ! La barre symbolique du dixième 9A bloc vient d’être franchie grâce à Nathaniel Coleman, l’un des grimpeurs américains les plus talentueux de sa génération, qui propose « No One Mourns the Wicked », dans le Colorado.

« No One Mourns the Wicked »  n’est autre que l’extension du célèbre « Defying Gravity » un 8C aussi mythique que redoutable, libéré il y a plus de dix ans par Daniel Woods. À l’époque, le crux de ce bloc était considéré comme l’un des mouvements les plus difficile au monde, et bien qu’un possible départ bas de ce bloc ait été évoqué, peu de grimpeurs pensaient qu’il serait possible…

Mais Nathaniel Coleman vient de prouver que c’était réalisable ! Après être devenu l’un des rares répétiteurs de la version originale en novembre 2023, l’Américain, médaillé d’argent aux Jeux Olympique de Tokyo, a travaillé sur ce départ bas. Cette traversée ajoute une dizaine de mouvements en 8B, avant de rejoindre le départ classique de « Defying Gravity », portant la cotation de l’ensemble à 9A.

Après des mois d’entraînement et de nombreuses sessions dans des conditions hivernales extrêmes, Nathaniel a finalement fait la croix, commençant l’année de la plus belle des manières !

Le 10ᵉ 9A du monde

Avec cette première ascension, « No One Mourns the Wicked » devient le dixième 9A bloc existant à ce jour. Voici la liste des autres blocs dans le neuvième degré :

  • « Burden of Dreams » – Lappnor (Finlande) – Nalle Hukkataival – Octobre 2016
  • « Soudain Seul » – Fontainebleau (France) – Simon Lorenzi – Février 2021
  • « Return of the Sleepwalker » – Red Rock (États-Unis) – Daniel Woods – Mars 2021
  • « Alphane » – Chironico (Suisse) – Shawn Raboutou – Printemps 2022
  • « Megatron » – Eldorado Canyon (États-Unis) – Shawn Raboutou – Novembre 2022
  • « L’ombre du Voyageur » – Salève (France) – Charles Albert
  • « Shaolin » – Red Rock (États-Unis) – Sean Bailey – Février 2024
  • « Spots of Time » – Helvellyn Lake (Royaume-Uni) – Aidan Roberts – Printemps 2024
  • « Arrival of the Birds » – Ticino (Suisse) – Aidan Roberts – Juin 2024
  • « No One Mourns the Wicked » – Thunder Ridge (États-Unis) – Nathaniel Coleman – Hiver 2024

Une vidéo à ne pas manquer

La réalisation de Coleman a été documentée dans un mini-film réalisé par Ben Neilson et disponible sur la chaîne YouTube de Mellow. Ce reportage retrace les moments forts de son processus, depuis ses premiers essais jusqu’à l’enchaînement final. Les séquences révèlent non seulement la difficulté de la ligne, mais aussi la détermination et la résilience de Coleman face aux défis physiques et aux conditions climatiques.

Alors, qui sera le prochain à tenter de répéter No One Mourns the Wicked ? Une chose est sûre, cette ligne promet d’attirer les meilleurs bloqueurs du monde !


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Bonne année 2025 !

01 Jan

Bonne année 2025 à tous nos lecteurs !

L’année 2024 s’est achevée, et quelle année ce fut pour le monde de l’escalade ! Des performances incroyables en falaise, des moments inoubliables sur les compétitions, et surtout, une communauté de grimpeurs grandissante, toujours plus passionnée !

Nous voulons profiter de ce début d’année pour remercier chacun d’entre vous, chers lecteurs, qui suivez nos articles, partagez vos expériences, et faites vivre la grande famille de l’escalade. Grâce à vous, Planetgrimpe continue d’être une plateforme où les exploits, les défis, et les histoires des grimpeurs du monde entier trouvent leur écho.

2024 : une année mémorable

Reprenons un instant pour savourer tout ce qui a marqué 2024. Nous avons assisté à des ascensions de folie, des performances extraordinaires, et des compétitions qui nous ont tenus en haleine jusqu’au dernier mouvement. C’était aussi une année où la communauté de l’escalade a continué de grandir, de se diversifier et de partager des moments incroyables.

De notre côté, nous avons adoré vous raconter ces histoires et mettre en lumière les exploits de grimpeurs du monde entier, amateurs ou pros. Grâce à vous, Planetgrimpe reste un lieu où la passion de la grimpe se vit chaque jour. Merci de faire partie de cette aventure avec nous !

2025 : cap sur de nouveaux sommets !

Cette nouvelle année promet d’être tout aussi excitante. Entre les grandes compétitions internationales, les records à battre, et les nouvelles voies qui attendent d’être explorées ou répétées, il y aura toujours une prise d’actu à laquelle se raccrocher.

Et surtout, 2025, c’est aussi l’année de vos défis. Vous avez peut-être des projets en tête : votre premier 6c en tête, un 8A bloc qui vous résiste, ou simplement des moments de grimpe à savourer en famille ou entre amis. Peu importe votre niveau, votre style ou vos envies, cette année est l’occasion de continuer à progresser, à s’amuser, et à célébrer chaque petit pas vers vos objectifs.

Merci à vous !

Alors, merci pour votre fidélité, votre enthousiasme, et votre énergie communicative ! Vous êtes les véritables moteurs de Planetgrimpe, et nous sommes impatients de continuer à vous accompagner dans vos aventures verticales.

Bonne année 2025, et surtout : grimpez, profitez, et restez connectés : les meilleures histoires d’escalade sont encore à écrire…

L’équipe de Planetgrimpe


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À 55 ans, Alex Huber libère « Mythos » un 8c+ de 76 mètres

31 Déc

Le légendaire Alex Huber, âgé de 55 ans, a réalisé une nouvelle ascension spectaculaire avec « Mythos », une voie de 76 mètres cotée 8c+ dans les Alpes de Berchtesgaden. Cette performance marque la fin d’une année jalonnée d’épreuves personnelles et physiques, notamment une opération au cerveau réalisée il y a quelques mois…

En février, juste après une séance de grimpe en falaise, Huber apprend qu’il souffre d’une tumeur au cerveau. « Je grimpais en moulinette et j’ai remarqué que quelque chose n’allait pas. J’avais des maux de tête persistants depuis janvier, mais les médecins et neurologues que j’avais consultés n’avaient rien trouvé. Ce dimanche-là, je me sentais fort en grimpant, mais ma perception de mon environnement était étrange. Le lendemain, j’ai décidé de passer une IRM dans un centre privé. Les images n’ont laissé aucun doute. J’ai été hospitalisé immédiatement et opéré le jour-même », explique le grimpeur allemand.

L’intervention chirurgicale qui s’en suit permet de retirer une tumeur heureusement bénigne, mais le laisse avec des mois de rééducation. « Redémarrer les moteurs après trois mois d’arrêt complet a été difficile », avoue Alex, qui a dû reprendre l’escalade progressivement. En juillet, il signe son retour avec « Überleben » 8b, une voie de 70 mètres qu’il avait travaillée juste avant sa maladie.

Quelques mois plus tard, il s’attaque à « Mythos », située dans sa falaise locale de Barmsteine, qu’il décrit comme « la King Line » du site. « Quand j’ai commencé à essayer les mouvements de « Mythos », ils me paraissaient impossibles. Mais petit à petit, j’ai compris que je pouvais les réaliser. Ce processus m’est familier, je l’ai traversé tant de fois par le passé », raconte-t-il.

© Heinz Zak

« Mythos » est une voie exceptionnelle, à la fois par sa longueur impressionnante et son caractère technique. Le crux, situé après 60 mètres, impose une précision millimétrée et un mental d’acier, avec une section de 25 mètres sans prises franches. Pendant l’ascension, Huber a pris des décisions audacieuses : « J’ai volontairement sauté un spit avant le crux pour limiter la résistance de la corde. Mais arrivé au-dessus, je ne pouvais plus clipper le suivant. J’étais alors à 10 mètres au-dessus du dernier point, avec une chute potentielle de 30 mètres », raconte-t-il. Heureusement, il a réussi à franchir cette section critique et enchaîner la voie.

Alex Huber n’est pas étranger aux exploits. Sa carrière regorge de premières, comme la libération de voies extrêmes à travers le monde ou encore ses solos libres emblématiques, notamment « Kommunist » 8b+, réalisé en 2004. Pourtant, « Mythos » marque un retour symbolique à l’escalade après une épreuve personnelle. « Considérant la difficulté de la voie, sa longueur, mon opération et mes 55 ans, cette réussite me remplit de joie », confie-t-il.

© Heinz Zak

Bien qu’il admette que son âge limite sa capacité à s’attaquer aux voies les plus physiques, Huber continue de démontrer une technique et une résilience impressionnantes. « Je ne grimperai plus de choses vraiment difficiles. À mon âge, je n’ai plus la force nécessaire, mais je reste aussi précis qu’il y a 20 ou 30 ans dans des voies techniques avec de petites prises. Cela me suffit amplement », affirme-t-il.

Avec son enchaînement de « Mythos », Huber nous prouve que la passion et la persévérance peuvent surmonter les obstacles les plus inattendus…


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Un solo de 150m au-dessus de la plage pour Alex Huber !

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Mejdi Schalck, en grande forme à Bleau !

30 Déc

En cette fin d’année, Mejdi Schalck est en grande forme ! Le jeune prodige français a récemment réalisé deux performances remarquables à Bleau, enchaînant deux 8B+ mythiques de la forêt : « Geckos assis » et « L’alchimiste ».

La semaine dernière, Mejdi a d’abord réussi une ascension rapide de « Geckos assis », un bloc légendaire de Bleau, situé au rocher de Bouligny. Ouverte par la légende locale Olivier Lebreton, cette ligne est connue pour sa gestuelle physique et complexe et la qualité de ses mouvements. Accompagné de Max Bertone, Mejdi a pris le temps de décomposer chaque mouvement lors de son échauffement, avant de se lancer dans des essais sérieux.

En seulement quelques tentatives, il a réussi à dompter ce classique historique, juste avant que Max enchaîne à son tour ce bloc, rendant l’instant encore plus spécial !

Voici la vidéo de son enchaînement :

 

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Une publication partagée par Mejdi Schalck (@mejdi_schalck)

Quelques jours plus tard, Mejdi a de nouveau frappé en signant une rare ascension de « L’Alchimiste », un autre 8B+ emblématique de la forêt bellifontaine. Ce bloc, situé dans le secteur d’Apremont, est chargé d’histoire et figure parmi les plus célèbres de la forêt.

Ouvert en 1996 par Marc Le Menestrel, « L’Alchimiste » se distinguait par ses mouvements exigeants sur petites prises et son envergure technique, qui le plaçaient parmi les lignes les plus dures de son époque. Cependant, le bloc a connu un destin tumultueux : peu de temps après son ouverture, des prises ont été volontairement détruites, rendant le bloc impraticable pendant près de deux décennies. Ce n’est qu’en 2015 que le grimpeur finlandais Nalle Hukkataival a redécouvert le bloc et proposé une méthode alternative, restaurant ainsi la gloire de « L’Alchimiste » et confirmant la cotation de 8B+.

Pour Mejdi, cette ascension n’a pas été de tout repos :

Je suis fier d’avoir enchaîné ce bloc emblématique ! J’ai eu des difficultés avec le dernier mouvement, qui était assez dur à faire depuis le bas. À la fin de ma troisième séance, j’ai fait une tentative parfaite où je me suis senti beaucoup plus fort, et j’ai réussi à faire ce mouv 🙌

Il reste encore de nombreux projets à essayer ici. Je reviendrai bientôt dans la forêt, c’est sûr.

Mejdi Schalck

© Bluegilles


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Toru Nakajima enchaîne « Sleepwalker » en seulement deux séances !

27 Déc

Toru Nakajima vient de signer une ascension éclair du célèbre bloc « Sleepwalker » 8C+ dans le Nevada. Personne ne l’avait enchaîné depuis la répétition de Will Bosi en janvier dernier.

Le grimpeur japonais n’a consacré que deux séances à la résolution de ce bloc et a laissé entendre qu’il pourrait plutôt valoir 8C que 8C+…


Une ligne d’anthologie

Établie en 2018, « Sleepwalker » est rapidement devenue un incontournable dans le monde du bloc. Nalle Hukkataival fut le premier à essayer cette ligne impressionnante avant que Jimmy Webb et Daniel Woods ne se joignent à lui pour déchiffrer les mouvements. Webb réussit la première ascension en décembre 2018, suivi de Woods un mois plus tard, puis de Hukkataival, complétant ainsi la trilogie originelle.

En 2021, Woods a repoussé les limites en réalisant la première ascension du départ assis, « Return of the Sleepwalker » 9A, après plus de cinquante séances d’efforts acharnés. Will Bosi a enchaîné ce départ assis plus tôt cette année, nécessitant seulement 12 séances au total, après en avoir passé trois sur le départ debout. Actuellement, le Belge Simon Lorenzi se trouve dans le Nevada avec la ferme intention de signer la troisième ascension de ce 9A.

Une ascension rapide (et une potentielle décote ?)

Avec un total de 16 répétitions, « Sleepwalker » est aujourd’hui le 8C+ le plus répété au monde, devançant « Creature from the Black Lagoon » (12 ascensions) et « Off the Wagon SDS » (11 ascensions). Pourtant, sa cotation fait encore débat. Plusieurs grimpeurs, dont Zander Waller et Will Bosi, ont proposé de le décoter à 8C. Nakajima semble partager cet avis, notant sur les réseaux sociaux : « Sleepwalker 8C+ (8C ?) ».

Le grimpeur japonais a également partagé son enthousiasme pour le site de Red Rock Canyon :

« Les blocs ici sont incroyables. Par bonheur, j’ai enchaîné cette ligne iconique en deux séances. Mon objectif est atteint, mais il me reste quelques jours ici. Devinez quel sera mon prochain défi ! ».

Place au départ assis ?

La rapidité de Nakajima sur « Sleepwalker », combinée à ses nombreux essais sur le légendaire « Burden of Dreams » (le premier bloc coté 9A), pourrait l’inciter à tenter « Return of the Sleepwalker ». Ce départ assis fait partie des passages les plus durs de la planète et représente un défi ultime pour les meilleurs bloqueurs mondiaux.


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Gabriel Moroni signe la première ascension de « Prima Linea » 9a+ en Italie

26 Déc

À 37 ans, Gabri Moroni continue de repousser ses limites. Le coach de l’équipe nationale italienne et grimpeur de renom vient d’enchaîner « Prima Linea » 9a+, une ligne exigeante située dans le nord-ouest de l’Italie. Une réalisation qui intervient un mois après de belles performances en bloc dans le Val di Mello, où il a enchaîné des passages en 8B et 8C.

Une ligne mythique dans un cadre historique

Moroni a été invité par Alberto Gnerro, l’un des pionniers de l’équipement en Italie, à découvrir cette falaise emblématique. « Le jour où Alberto m’a demandé de le rejoindre sur cette falaise, j’étais plus qu’excité », raconte Gabriele. Il explique avoir grimpé sur les créations de Gnerro depuis son adolescence et ressent une immense gratitude pour tout ce que ce dernier a apporté à la communauté italienne.

La ligne que Gabriele a finalement enchaînée était la toute première voie équipée par Gnerro sur cette falaise. Avec son style très physique et son imposant dévers, elle semblait taillée sur mesure pour Moroni. Pourtant, il lui a fallu près de 20 séances réparties sur plusieurs mois pour venir à bout de ce projet.

© Luca Consonni

Une journée parfaite

Après un retour de Paris où il travaillait comme ouvreur, Gabriele s’est offert une session prometteuse malgré la fatigue. Quelques jours plus tard, les conditions idéales étaient réunies : temps sec, vent léger et une ambiance détendue en compagnie d’Alberto Gnerro et Stefano Bianchi.

« Je me sentais léger, c’est une sensation que je n’avais pas ressentie depuis longtemps. Une fois les pieds décollés du sol, tout s’est parfaitement aligné. J’étais connecté à chaque prise, avec un contrôle total de mon corps et mon esprit », partage Moroni.

Une forme exceptionnelle à 37 ans

Malgré ses nombreuses responsabilités en tant que coach et ouvreur, Moroni continue de performer au plus haut niveau. Cette année, il a enchaîné des voies comme « Erebor » 9b et signé plusieurs premières ascensions d’envergure, à l’image de « Trofeo dell’Adriatico » 9a+ et « Demencia Senil » 9a+.

« Je ne m’entraîne pas énormément, mais je stimule constamment mon corps », explique-t-il. Cette régularité semble porter ses fruits, d’autant plus que, pour la première fois depuis 2015, il se réjouit de ne plus avoir de douleurs aux coudes.


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