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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

À 48 ans, ce grimpeur japonais enchaîne un 8C/+ bloc !

20 Nov

Nous sommes souvent amenés à parler des jeunes prodiges japonais, qui, à moins de 20 ans, sont capables de gagner n’importe quelle grosse compétition internationale, ou enchaîner des blocs en milieu naturel d’une cotation extrême.

Mais qu’en est-il de leurs aînés ? Hé bien, ils sont tout aussi forts. Le grimpeur japonais Akira Waku a commencé l’escalade à 30 ans. Aujourd’hui, il en a 48 et semble avoir rattrapé le temps perdu.  Au fil des années, il continue à devenir plus fort. Il y a quelques jours, il a enchaîné son bloc le plus dur, « Hydrangea ». Initialement coté 8C, la casse d’une prise a rendu ce bloc plus difficile et il se pourrait donc bien que sa cotation soit maintenant de 8C+.

« Hydrangea », ouvert par Dai Koyamada en 2005, ajoute un départ assis de cinq mouvements à un 8B appelé « Hydra ». En 2013, l’américain Daniel Woods avait effectué la deuxième ascension de « Hydrangea ». Puis, la ligne était répétée par de très forts grimpeurs locaux comme Motochika Nagao, Sachi Amma, Ryuichi Murai, ou encore Nomura Shinichiro.

Selon Akira Waku, l’une des prises aurait cassé en 2016, juste avant l’ascension de Shinichiro, rendant le bloc plus difficile. Shinichiro aurait alors proposé la cotation de 8C/+, mais Waku pense que 8C+ serait la cotation la plus appropriée pour ce passage.

« Hydrangea » est le troisième bloc de Waku dans le 8C et plus. En juin 2017, il répétait « Hyper Ballad » que Dai Koyamada avait initialement coté 8C, mais que Waku décotait à 8B+. Il a ensuite réalisé une version directe plus dure de « Hyper Ballad » qu’il a alors coté 8C trois mois plus tard. En mai 2018, il a répété un autre bloc de Rai Koyamada: « Babel » 8C.

  • Voici la vidéo de son ascension dans « Hydrangea »:

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Une journée incroyable pour Adam Ondra !

15 Nov

Alors qu’il participe dans deux semaines au Tournoi de Qualification Olympiques à Toulouse, dans l’espoir de décrocher son billet pour les J.O de 2020 à Tokyo, Adam Ondra est allé peaufiner sa préparation sur le rocher tchèque. Et lui-même ne s’attendait pas à une pareille journée !

Hier, après une séance d’entraînement en salle, Adam Ondra a profité des conditions automnales pour enchaîner trois de ses gros projets en bloc tout près de chez lui.

Ainsi, ce n’est pas un, ni deux, mais trois blocs extrêmes que le mutant tchèque a enchaîné coup sur coup, à seulement quelques minutes d’intervalles, en réalisant la première ascension des trois passages.

Il commence par venir à bout de « Nunavut » 8C, un bloc très physique qu’il avait déjà tenté dans le passé. Cette fois, il ne lui aura fallu qu’un essai seulement pour faire la croix, après s’être remémoré les mouvements. Galvanisé par sa performance, Adam se rend au pied de « Pučmeloun » 8C qu’il avait également essayé autrefois. Même scénario que quelques minutes plus tôt: Adam repose ses doigts sur les prises et fait la croix à son tout premier essai de la journée ! Incroyable ! Enfin, il termine cette journée prolifique en réalisant la première ascension de « Intensitos » 8B.

L’une de mes meilleures journées de bloc incontestablement. Ces deux 8C étaient des projets que j’avais en tête depuis quelque temps. Je les avais déjà essayé dans le passé, je savais que c’était possible, j’avais juste besoin d’attendre la journée parfaite pour les enchaîner. Et cette journée, c’était hier. Grosse motivation après un passage en salle et des conditions automnales parfaites. Les deux blocs sont tombés lors de mon premier essai de la journée, après m’être remis en tête les mouvements.

Avec de telles performances en seulement une journée, Adam Ondra vient de nouveau marquer l’Histoire de l’escalade et semble dans une forme olympique à quelques jours du TQO de Toulouse…

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L’IFSC annonce la liste des grimpeurs sélectionnés pour le TQO de Toulouse

13 Nov

Après une semaine remplie de confusion, la fédération internationale a enfin publié la liste des grimpeurs officiellement sélectionnés pour participer au Tournoi de Qualification Olympique, qui se tiendra du 28 novembre au 1er décembre à Toulouse.

Pour rappel des faits, à l’issue de la saison des Coupes du Monde 2019, l’IFSC avait envoyé une invitation à 20 hommes et 20 femmes pour participer au TQO. Or, quelques jours plus tard, la fédération internationale a modifié le règlement de sélection pour cette compétition à la dernière minute. Dans la règle de sélection initiale, il y avait un quota maximum de deux athlètes par pays. Mais cette règle a été supprimée, signifiant qu’un pays pouvant envoyer plus de deux grimpeurs au TQO.

Jérôme Meyer, président de la commission olympique de l’IFSC, a annoncé que ce quota de deux athlètes avait été supprimé car le le Tokyo 2020 Sport Entry a réexaminé le système de qualification et n’a pas accepté une telle limitation de la part de l’IFSC. La fédération japonaise avait même porté plainte contre ce changement de règlement de dernière minute.

Après beaucoup de débats et d’attente, la liste des grimpeurs qualifiés pour le TQO de Toulouse vient finalement d’être publiée. Et il pourrait bien y avoir 22 athlètes sélectionnés au lieu des 20 prévus. En effet, en supprimant le quota de deux athlètes maximum par pays, deux grimpeurs chez les hommes et chez les femmes se sont retrouvés expulsés de la liste des participants du TQO. C’est par exemple le cas du slovène Jernej Kruder et du russe Alexey Rubtsov, qui avaient fait le choix de ne pas participer à la dernière Coupe du Monde, comme ils étaient, en se basant sur la règle initiale, déjà qualifiés pour Toulouse.

Ces quatre grimpeurs sont donc rajoutés à la liste des 20 athlètes qualifiés en attendant la confirmation du Comité International Olympique.

Du côté de l’équipe de France, cinq français prendront donc le départ de la compétition à Toulouse: Manu Cornu et Bassa Mawem chez les hommes ainsi que Fanny Gibert, Julia Chanourdie et Anouck Jaubert chez les femmes.

Les six meilleurs du TQO seront qualifiés pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

Voici donc la liste des grimpeurs qualifiés pour le TQO de Toulouse:

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Ryuichi Murai ouvre le bloc le plus dur du Japon !

10 Nov

Ryuichi Murai vient d’établir un nouveau 8C+ en réalisant la première ascension de « Decided SD ». Situé à Mizugakiyama, près de Tokyo au Japon, ce bloc était un vieux projet auquel Ryuichi Murai, l’un des meilleurs bloqueurs de son pays, a consacré de nombreuses heures de travail.

Plus tôt dans l’année, il avait déjà enchaîné « Decided », un 8B+ très physique dans un panneau déversant. « Decided SD » n’est autre que le départ bas de ce bloc, qui rajoute cinq mouvements en 8B+ à la version initiale, valant déjà 8B+. Et en mathématiques verticales, (8B+) + (8B+) = 8C+

Ryuichi Murai compte déjà de nombreux 8C à son actif, comme « In Search of Time Lost » ou « Practice of the Wild », mais il s’agit du premier 8C+ que le japonais réalise.

Ainsi, « Decided SD » n’est autre que le deuxième bloc en 8C+ du Japon, après la proposition il y a deux ans de Dai Koyamada avec « Nayuta », qui compte 27 mouvements ! Nous pouvons donc affirmer qu’avec ses onze mouvements, « Decided SD » est le bloc dur le plus intense qu’il existe sur le sol japonais.

  • La vidéo de l’ascension de Ryuichi Murai dans la version en 8B+ de « Decided » en avril 2019:

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Inarrêtable, Seb Bouin enchaîne en un éclair « No Pain No Gain » 9a+ à Rodellar !

08 Nov

Un gros dévers de 40 mètres, une voie en 9a+, une première ascension qui aura demandé plus de 15 ans d’investissement par l’équipeur de la voie et seulement cinq autres enchaînements depuis. Il n’en fallait pas plus pour aiguiller la curiosité de notre français Seb Bouin, en quête de performance à Rodellar.

Mais finalement, la voie ne lui aura demandé que trois petits essais. Trois montées pour cocher cette ligne, qu’il propose d’ailleurs de décoter à 9a.

J’ai réalisé cette voie à ma troisième montée il y a deux jours. Je connaissais la fin commune à « Patanics ». Le plan original était d’essayer le 9b « Apocalipsis de la Gioconda » libéré par Jonathan Flor cet été au secteur Museo. Mais le froid et l’humidité sont venus perturber les projets.

À propos de la cotation de « No Pain No Gain », mon avis serait de pencher pour le 9a si je compare aux autres voies que j’ai faites à Rodellar. Cela reste mon avis.

Il nous reste deux jours de grimpe, et puis il faudra revenir à la vie réelle pour s’occuper de la voiture, et pour préparer les prochains projets 😀.

Décidément, Seb Bouin est LE grand falaisiste du moment. Arrivé à la fin du mois d’octobre à Rodellar, en Espagne, le français n’en finit plus de faire des croix.

En quelques jours, il aura enchaîné « Detectives » 9a dont il signait la première ascension, « Patanics » 9b, « De Battre Mon Cœur S’est Arrêté » 9a et maintenant « No Pain No Gain », qu’il propose à 9a.

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Anak Verhoeven enchaîne son deuxième 9a+ !

07 Nov

Anak Verhoeven vient de signer la première ascension féminine de « Joe Mama » à Oliana en Espagne, juste avant la fin de son trip. Après un travail d’une dizaine d’essais, elle parvient à enchaîner son deuxième 9a+, après « Sweet Neuf » dont elle avait signé la première ascension en septembre 2017.

Puis, la jeune belge se blessait au coude, ce qui la pénalisait pour les saisons de Coupes du Monde en 2018 et 2019. La jeune femme de 23 ans avoue ne pas être encore 100% guérie, c’est dire son potentiel.

  • Voici son commentaire sur l’enchaînement de « Joe Mama », qui s’est joué à coup de petits détails:

Je suis venue à Oliana sans avoir une voie précise en tête que je voulais essayer. En arrivant sur place, j’ai pris une décision rapide: ça serait « Joe Mama ».

Un long processus de travail de la voie a alors commencé: trouver la version exacte qui me convenait. Accepter les températures chaudes et le rocher humide. Traiter la peau douloureuse et prendre des jours de repos supplémentaires. Je me suis vite sentie comme chez moi dans cette voie, mais ce n’était pas encore acquis !
Il n’y a pratiquement pas d’endroits où se détendre ou reprendre son souffle. Le crux est intense, sur des petites prises, suivi par des mouvements de gainage et d’endurance. Un vrai projet… Mais abandonner ne me semblait pas être la bonne option.

Ma première tentative depuis le bas est arrivée et je suis tombée très haut, dans le crux.
Deux tentatives plus tard, j’ai opté pour un changement de méthode qui a fonctionné: j’ai passé le crux peu de temps après.
Mais ensuite, j’ai recommencé à tomber dans le crux. Et encore. Et encore. Je me sentais tout simplement bloquée à chaque fois que j’atteignais cet endroit, je ne pouvais plus bouger mon corps.
Il était donc temps de changer de méthode une nouvelle fois. Un seul mouvement de pied supplémentaire a fait la différence et j’étais prête à continuer !
Mais… la fin du voyage approchait. Il ne me restait plus que 2 jours d’escalade. Et je me sentais si près de l’enchaîner…

Une autre tentative. J’ai passé le crux cette fois, avec ma nouvelle méthode du pied, mais je suis tombée quelques mouvement plus loin, sur un mouvement dynamique. Nooon… Encore une fois, je devais chercher un autre détail qui devait être changé. Et je l’ai trouvé.

Ma 10ème tentative depuis le bas et la dernière de cette journée. Je me suis strapé un doigt qui saignait. Je me sentais plus fatiguée qu’avant. Mais j’étais déterminée à me battre. J’ai passé le crux et le mouvement dynamique aussi. Un seul mouvement risqué m’attendait, juste en dessous de la chaîne, mais je ne voulais pas lâcher. Et je l’ai réussi ! Quel sentiment de clipper ce relais !!!

La majeure partie de ce trip a été consacrée à « Joe Mama », mais au cours d’une journée de repos dans mon projet, j’ai également enchaîné à vue « Gorilas en la Niebla » 8b+, un beau et long classique d’Oliana.

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Mickaël Mawem, grimpeur olympien

07 Nov

Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, est allé à la rencontre du premier grimpeur français de l’Histoire qualifié pour les Jeux Olympiques: Mickaël Mawem.

Le 19 août dernier à l’issue du Championnat du monde d’Hachioji, Mickael Mawem se qualifiait pour l’épreuve d’escalade des Jeux Olympiques de Tokyo 2020. Une qualification décrochée après une année difficile pour ce spécialiste de l’épreuve du bloc, tête d’affiche française de celle du combiné qui sera à l’œuvre aux JO de Tokyo en 2020.

Qualifications du Championnat du monde du combiné, Hachioji (JPN), dernière épreuve : le clan français exulte, Mickael Mawem est qualifié en finale et décroche le sésame : son ticket pour les Jeux Olympiques de Tokyo.

« J’ai eu du mal à réaliser, je n’arrivais pas vraiment à y croire compte tenu de toutes les déceptions que j’ai essuyées cette année. J’ai eu besoin de le voir écrit noir sur blanc pour être certain que c’était officiel », témoigne le grimpeur du pôle de Voiron. Cette année, en effet, Mickael Mawem n’a pas réussi à franchir le cap des demi-finales de Coupe du monde en bloc, sa discipline de prédilection.

« Je n’ai eu que des résultats qui ne reflétaient pas mes capacités. Et pourtant, là où beaucoup auraient baissé les bras, je n’ai rien lâché, jamais ! J’ai participé à toutes les étapes, je me suis donné à fond, tout le temps. Et malgré mon manque de repères aux Championnats du monde, j’ai donné le meilleur de moi-même. Quelle joie de partir aux Jeux. »

Micka Mawem en bloc
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Interview: Romain Desgranges revient sur sa saison difficile en 2019

06 Nov

À 37 ans, Romain Desgranges est sûrement l’un des grimpeurs les plus expérimentés du circuit mondial. Vainqueur du classement mondial en 2017, médaillé de bronze en 2018, il a malheureusement connu une saison noire en 2019. Il ne prendra part à aucune finale cette année, terminant 26ème du classement général.

Entre zipettes, erreurs de méthode, blessures et choix stratégiques, celui que l’on considère comme le papa de l’équipe de France, n’aura pas réussi à dérouler sa plus belle grimpe en compétition cette année.

Nous sommes donc allé à sa rencontre, afin d’analyser avec lui les raisons de cette saison chaotique, à la fois pour lui, mais aussi pour le clan français.

Comment te sentais-tu lors de ta préparation hivernale, à l’approche de la saison 2019 ?

Écoute comme à chaque fois je me suis investi a 100%, comme à chaque fois ça n’a pas été facile, le parcours n’a pas été un « long fleuve tranquille ». J’avais pris cette option du combiné pour apporter un coup de frais dans cette préparation hivernale, après tant d’années, je pense que c’était pas mal de bousculer les habitudes.

Après la saison 2018 j’ai pris 3 semaines de vacances, ça faisait 5 ans que je ne m’étais pas arrêté plus de 3 jours. Je suis donc revenu fin motivé pour une nouvelle saison ! Malheureusement, je me suis blessé au dos très rapidement après la reprise, ça m’a obligé de m’arrêter complètement presque 3 semaines et ça m’a embêté toute l’année. À partir de là, on avait pris du retard et on était presque tout le temps dans l’urgence entre les différentes compétitions et le planning chargé du combiné.

Après avoir été n°1 mondial en 2017 et n°3 mondial en 2018, dans quel état d’esprit abordais-tu cette année ?

L’année dernière, j’avais fait l’erreur de ne pas être vraiment honnête avec moi et de ne pas être en adéquation entre ce que je disais et ce que je voulais vraiment. Alors cette année, pas de chichi, je voulais être performant sur toute la saison et sur toutes les compétitions.

© Gaetan Haugeard

Ton objectif principal cette saison était les Championnats du Monde où tu termines 25ème. Comment as-tu vécu ce moment ?

J’abordais les Championnats du Monde comme une autre compétition. Les années passées nous ont montrées que j’avais du mal à me fixer sur un objectif très très précis un jour J, du coup ce rendez-vous faisait partie de la globalité de la saison… Le fait est que, comme les galères n’arrivent jamais seules, je me suis blessé au genou quelques jours avant la compétition. Nous sommes arrivés au Japon une grosse semaine avant l’épreuve et lors du premier entraînement, mon genou a craqué. Pendant quelques jours, je pouvais à peine marcher, j’ai donc fignolé ma préparation pour l’épreuve en ne pouvant faire que des suspensions et encore, car il fallait toujours que je gère ce problème au dos… Bref, la galère ! Du coup, j’étais déjà content de pouvoir participer à la compétition, strapé comme jamais. Pour finir, je suis rentré en France au fond du trou !


J’ai cru jusqu’au bout que j’allais pouvoir inverser la tendance… Mais non.


Suite à ton intégration dans le groupe olympique, ton entraînement a-t-il été bouleversé ?

Bouleversé oui, car j’ai obligatoirement fait plus de vitesse et de bloc spécifique que ce que j’aurais fait en étant 100% diff’, mais c’était sûrement un mal pour un bien. La filière diff’ évolue beaucoup et travailler la gestuelle moderne en bloc et l’explosivite / coordination de force en vitesse était très bon pour moi dans cette escalade moderne. Après coup, ce qui m’a le plus handicapé, c’est d’avoir déjà des Coupes du Monde en mars avril très tôt, et de ce fait, d’être déjà à cette période dans une optique de qualitatif.

© Vladek Zumr

Justement, penses-tu que tes moins bons résultats cette saison sont dûs à cela ?

Moins bons, c’est une façon soft de raconter l’histoire… Non, je ne pense pas qu’il y ait qu’une seule explication. Même si l’on est encore « à chaud », il y a tellement de facteurs qui rentrent en compte pour la performance que ça serait facile de se cacher derrière ça et de tout mettre sur le dos du combiné.

Comment te positionnes-tu par rapport aux Jeux Olympiques ?

Comme je te disais, il y avait une part de renouvellement à aller chercher, je savais que le projet n’était pas impossible, mais pas loin. Tu pouvais retourner le concept dans tous les sens, il fallait que je sois très fort en difficulté pour imaginer exister dans cette histoire olympique. Du coup, ça collait parfaitement avec l’idée d’avoir comme priorité et objectif la saison de diff’.

Après avoir été pendant plusieurs saisons dans le top mondial, mentalement comment as-tu vécu le fait de ne faire aucune finale cette année ?

Mentalement ça a été horrible du début jusqu’à la fin. Des France à la dernière Coupe du Monde au Japon, tout a été chaotique et malgré toute la volonté du monde, je n’ai pas réussi à inverser la tendance. Chaque compétition m’enfonçait un peu plus la tête au fond de l’eau. Peut-être à tord je n’ai pas voulu rendre les armes. Je suis arrivé là car je n’ai jamais abandonné, je n’ai jamais baissé les bras et je n’allais pas commencer aujourd’hui. J’ai cru jusqu’au bout que j’allais pouvoir inverser la tendance… Mais non.


Même après cette saison horrible, j’ai toujours gagné le général, toujours été 2 fois Champion d’Europe etc etc… On ne me l’enlèvera pas.


Physiquement, tu semblais en forme, mais bien souvent tu chutais à cause d’une zipette ou d’une petite erreur. Comment analyses-tu cela ?

C’est forcément difficile d’encaisser mauvaises performances sur mauvaises performances, week-ends après week-ends. Mais la déception et la frustration était plus sur mes prestations et donc le résultat que sur les conséquences et l’image que ça pouvait véhiculer.

Même après cette saison horrible, j’ai toujours gagné le général, toujours été 2 fois Champion d’Europe etc etc… On ne me l’enlèvera pas. Encore une fois, le statut de numéro 1 ne m’a jamais trop intéressé, je suis dans le concret, souvent un peu trop, mais j’ai appris avec le temps à prendre et interpréter les bonnes et les mauvaises nouvelles de la même manière… Quoi qu’il arrive, il faut retourner à l’entraînement.

Alors d’après toi, que t’as t’il manqué cette saison ?

Comme quoi le physique ne fait pas tout ! L’alchimie était brisée et avait laissé place aux vieux démons. Mon escalade était fébrile et la moindre poussière faisait dérailler l’engrenage déjà pas très bien huilé. Physiquement pas au top, psychologiquement pas au top… Dur de faire monter la mayonnaise.

17 ans après ta première saison internationale le style d’ouverture a beaucoup évolué en difficulté, encore plus depuis l’intégration de l’escalade aux J.O. Qu’en penses-tu ?

Oui ça, pour avoir évolué, le style a évolué ! Bien évidemment le sport évolue et je préférais avant 😅. Après, en tant que compétiteur, c’est à nous de faire avec.

Il y a plusieurs variables, le sport devient plus médiatique et il faut plus de mouvements spectaculaires. Les voies doivent être de plus en plus visuelles et les marques poussent dans ce sens, pour mettre en vitrine leurs volumes de plus en plus gros (et plus chers). Malheureusement pour moi, ils préfèrent vendre des gros volumes plutôt que des petites réglettes 🤔

© IFSC

La fédération française avait fait le choix cette saison de privilégier les athlètes du combiné au détriment des spécialistes. Est-ce l’une des raisons qui expliquent les moins bons résultats de l’équipe de France cette saison selon toi ?

C’est le choix de la fédération française mais aussi de toutes les fédérations. Et quand tu vois les résultats de cette saison pour l’équipe de France et les autres équipes ça a été dur pour tout le monde. Regarde Stefano Ghisolfi, Domen Skofic, Jessica Pilz…

L’an prochain, on reviendra sûrement à une saison plus normale et ceux qui se sont entraînés seront présents, quant à ceux qui attendent de pouvoir faire des compétitions pour s’entraîner, ils rateront sûrement encore le train. Et puis si tu regardes un peu plus en détails, il y a eu beaucoup de jeunes et moins jeunes qui ont fait des compètes de diff’ cette année, il y avait des places et de l’expérience à prendre pour ceux qui avaient les dents longues !


L’équipe de France n’est pas une agence de voyage qui vous offre de grimper sur chacune des destinations au programme. C’est l’équipe de France, on ne parle pas du sport du dimanche entre copains, je le redis c’est l’équipe de France !


En tant que leader de cette équipe de France, comment analyses-tu la saison française d’un point de vue global ?

C’est vraiment compliqué. C’est sûr, cette saison a été difficile. Le niveau mondial est très dense, c’est réellement du haut-niveau et encore une fois, il y a pas de place à la demi mesure ! Et même s’il y a eu des exploits individuels il faut avouer qu’on est d’une manière générale un cran en dessous du niveau mondial qu’il faut actuellement sur le circuit. Même si certains jeunes qui « arrivent » brillent en catégorie jeune, il faut garder en tête que les jeunes japonais, slovènes, espagnols, coréens… font des médailles voir même gagnent en senior ! Et là ce n’est pas une question de critères de sélection, de combiné olympique, d’entraîneurs, ou je ne sais quelles autres excuses. Il faut s’entraîner et il faut s’entraîner plus.

Je n’ai pas assez de recul pour vraiment interpréter le comment du pourquoi mais d’une manière générale, j’ai quand même l’impression qu’il y a trop de suffisance, ça manque de rigueur et de labeur. On s’embourgeoise avec nos belles salles, nos beaux volumes, de belles ouvertures, on va à Innsbruck, on fait des stages à Tokyo… On se laisse porter et influencer par ce qui brille. Et pendant de temps là, les autres, ils travaillent. Ça manque probablement de caractère pour imposer ce côté « made in France ».

Mais rien n’est écrit et l’an prochain les cartes seront redistribuées… (à ceux qui se seront entraînés !!!)

Tu as maintenant 37 ans et il te manque toujours le titre de Champion du Monde à ton palmarès avant que celui ci ne soit bien complet. Quels sont tes projets sportifs pour la (les) saison(s) à venir ?

Tout ce que nous avons construit depuis toute ces années arrive probablement à sa fin et ça m’a mené à gagner de nombreux titres, jusqu’à l’apogée du classement général en 2017. En 2018 j’ai surfé sur la vague et là en 2019 ce fonctionnement semble avoir été essoré jusqu’à la dernière goutte. Nous avons construit quelques choses d’énorme ! Pour continuer il faut construire quelque chose de nouveau, sur de nouvelles bases, en adéquation avec des objectifs et leurs potentielles réalisations.

L’équipe de France n’est pas une agence de voyage qui vous offre de grimper sur chacune des destinations au programme. Partir pour partir n’a aucun intérêt et j’ai trop de respect pour ce maillot bleu pour me cacher derrière l’idée que l’important c’est de participer. C’est l’équipe de France, on ne parle pas du sport du dimanche entre copains, je le redis c’est l’équipe de France ! Il y a une obligation de rigueur et de résultats.

Alors je vais d’abord m’occuper de toutes ces blessures mentales et physiques qui m’empêchent de grimper. Récupérer mon dos à 100%, soigner mon genou parce que je ne peux pas mettre de talon depuis 3 mois et puis toutes ces autres douleurs qui me rappellent que je suis finalement un peu vieux. Quand tout ça sera rentré dans l’ordre, je prendrai le temps de préparer une suite intelligemment.

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Ce jeune prodige français enchaîne son premier 8b à… 9ans !

05 Nov

Il n’a que 9 ans… et vient d’enchaîner son premier 8b, tout seul, en tête, comme un grand ! Pourtant, ça ne fait que 6 mois que Théo Blass grimpe en tête.

Habitant dans l’Hérault, c’est à Saint Guilhem le Desert, à quelques kilomètres de Montpellier, que ce jeune français est venu à bout de « Bertane » 8b. La voie ne lui aura demandé que deux jours de travail et seulement 5/6 essais. C’est dire le potentiel de ce jeune garçon !

Il y a quelques mois, encore pas très à l’aise pour grimper en tête, Théo avait déjà réaliser « Pick-up » 8b, en moulinette cette fois-ci.

D’après son père, lui-même fort grimpeur, ayant enchaîné un 8c en 2017, Théo a commencé à grimper sérieusement dès l’âge de 7 ans, à raison d’une à deux séances par semaine sur le rocher et une à deux sessions en salle. Ces 15 derniers mois Théo a littéralement muté, passant du 6b au 8b !

Nous n’avons donc pas fini d’entendre parler de ce jeune prodige, qui fait partie de la petite poignée de grimpeurs comme Brooke Raboutou à avoir enchaîner un 8b à 9 ans.

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Seb Bouin signe la première répétition de « De Battre Mon Coeur S’Est Arrêté » 9a

05 Nov

Seb Bouin a encore frappé ! Après son enchaînement de « Patanics » 9b à Rodellar, c’est une nouvelle voie dans le neuvième degré qui tombe dans sa besace.

Cette fois il s’est attaqué à « De Battre Mon Coeur S’Est Arrêté », un 9a qui jusque-là avait seulement été enchaîné par la machine espagnol Dani Andrada, en juillet 2017. Depuis, personne n’avait réussi à venir à bout de cette longue voie de 60 mètres, composée de trois sections très bloc.

C’était sans compter sur l’arrivée du plus fort falaisiste français à Rodellar, qui n’a alors fait qu’une bouchée de la voie. Tandis que Dani Andrada imaginait plutôt la cotation autour de 9a/+, Seb Bouin pense qu’elle ne vaudrait que 9a.

  • Voici son commentaire sur cette ascension:
Hier j’ai réalisé la première répétition après Dani Andrada de cette méga ligne équipée par Serge Casteran.
Cette voie fait aux alentours de 60 mètres et porte très bien son nom 😅.
Lors de ma première journée dedans, je suis tombé au dernier mouvement car je n’avais pas vu une prise à la sortie…
Mais c’était un plaisir de grimper encore une fois dans cette voie.
Le trip continue, maintenant dans les autres projets !

© Julia Cassou

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Polémique: l’IFSC change les règles de sélection pour le Tournoi de Qualification Olympique !

04 Nov

La nouvelle fait polémique. À un tel point que la fédération japonaise d’escalade a porté plainte auprès du Tribunal Arbitraire du Sport, une institution internationale proposant un arbitrage dans le monde du sport, alléguant que l’IFSC avait modifié le parcours de qualification jusqu’aux Jeux Olympiques de 2020 à la dernière minute, sans aucune explication.

Pour bien comprendre les faits, il faut savoir que la semaine dernière, l’IFSC a envoyé des invitations personnelles à 20 hommes et femmes pour participer au Tournoi de Qualification Olympique à Toulouse, qui se tiendra du 28 novembre au 1er décembre. Or, quelques jours plus tard, la fédération internationale a modifié le règlement de sélection pour cette compétition à la dernière minute, ce qui signifie que certains destinataires des invitations ont compris qu’ils n’étaient plus les bienvenus.

Dans la règle de sélection initiale, il y avait un quota maximum de deux athlètes par pays. Mais cette règle a été supprimée il y a quelques jours, comme le prouve l’extrait du règlement mis à jour ci-dessous:

La dernière ligne, qui stipulait qu’un quota maximum de deux grimpeurs par pays était autorisé, a été supprimée.

En pratique, cela signifie donc que le Japon peut envoyer cinq hommes et donc que des athlètes comme Jernej Kruder et Alexey Rubtsov, qui semblaient jusque-là qualifiés pour le TQO, ne le sont plus. Rappelons que Jernej Kruder et Alexey Rubtsov avaient décidé de ne pas participer à la dernière Coupe du Monde au Japon, car ils avaient déjà obtenu leur place pour Toulouse sur la base du règlement initial.

La fédération japonaise d’escalade a tenu une conférence d’urgence à Tokyo le 1er novembre, suite à l’annonce de ce changement de règlement. D’après eux, l’IFSC a changé la méthode de sélection pour les Jeux Olympiques de Tokyo sans explication préalable.

Les japonais dénoncent le fait d’avoir créé leur système de qualification olympique basé sur une compréhension des règles de l’IFSC, qui ont ensuite été modifiées par rapport à celles expliquées en début de saison. Cela influe sur la manière dont ils allaient organiser leur compétition en interne pour déterminer les deux athlètes à participer au TQO de Toulouse.

Plusieurs fédérations ont donc contacté l’IFSC, demandant une déclaration officielle de leur part.

Affaire à suivre donc…

La fédération japonaise a saisi le Tribunal Arbitraire du Sport.

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Cédric Lachat enchaîne « La Rambla » 9a+ à Siurana

03 Nov

C’est un changement de méthode dans le crux de la voie qui aura permis à Cédric Lachat d’enchaîner « La Rambla », sa 35ème voie dans le neuvième degré !

C’est en 2015, après avoir enchaîné « La Reina Mora » 8c+/9a que le suisse essaye pour la première fois « La Rambla ». Puis, il retourne dans son projet en 2017, mais les conditions encore estivales ne lui permettent pas de mettre de fructueux essais. L’an dernier, en travaillant la voie, Cédric se rompt une poulie au doigt. Lors de tous ses assauts, le crux résistait à Cédric… Qui est alors venu avec une nouvelle méthode cette année ! Plutôt que de dynamiser pour aller chercher un mauvais bidoigt, il va marcher une mauvaise prise en épaule qui lui permet alors d’aller au bidoigt de façon statique. Aussitôt dit, aussitôt fait: lors de son premier essai avec cette nouvelle méthode, le suisse fera la croix.

De quoi ouvrir la saison hivernale en Espagne avec cette première grosse croix en provenance de Siurana.

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Retour sur la saison de difficulté 2019

29 Oct

La saison des Coupes du Monde de difficulté 2019 s’est achevée ce week-end au Japon, lors de l’étape d’Inzai qui marquait la sixième et dernière manche de l’année. Il est donc venu l’heure de faire le point sur cette saison pleine de surprises, à un an des Jeux Olympiques de Tokyo.

Adam Ondra règne en maître chez les hommes

Participer à seulement la moitié des étapes de Coupe du Monde aura suffit à Adam Ondra pour remporter le titre au classement général cette saison. Normal, quand trois de ses participations se soldent par trois victoires me direz-vous… Chamonix en juillet, Kranj en septembre et Xiamen en octobre. Ce sont les trois manches auxquelles le tchèque avait décidé de participer. Personne n’aura réussi à battre Adam Ondra lorsque celui-ci se présentait au départ d’une Coupe du Monde.

Trois médailles d’or et donc 300 points au compteur du classement général, de quoi lui assurer une victoire avant même la dernière manche de la saison.

C’est donc une saison réussie pour Adam Ondra, qui a fait le choix de mettre de côté la falaise pour se consacrer aux compétitions en 2019 et 2020, dans le but de décrocher la première médaille d’or olympique de l’Histoire à Tokyo l’an prochain. Mais avant cela, le tchèque va devoir aller chercher sa place pour le JO lors du Tournoi de Qualification Olympique qui se tiendra à Toulouse en novembre. C’est l’événement à ne pas manquer pour Adam, qui est passé à côté de sa qualif lors des Championnats du Monde cet été, ce qui reste sa plus grosse déception de l’année.

© IFSC

La révélation masculine de l’année: señor Alberto Ginés López

Il n’a que 17 ans et a été couronnée d’argent au classement général des Coupes du Monde 2019. Encore inconnu du grand public lorsqu’il prenait le départ de la première étape de la saison à Villars, où il terminera 26ème, le jeune Espagnol semble être la relève assurée de Paxti Usobiaga et Ramon Julian.

Champion d’Europe cadet en 2018 et vainqueur de multiples étapes de Coupes d’Europe, c’est la saison dernière que ce jeune prodige faisait son apparition sur le circuit senior, lors de l’étape de Coupe du Monde d’Arco. Une première expérience qui se soldait par une première finale et une 7ème place mondiale à la clé.

Cette année 2019 aura été une année charnière pour Alberto Ginés López: entre circuit jeune et circuit senior, il aura pris le départ de 27 compétitions internationales entre avril et octobre ! Pour simplifier, tous les week-end depuis le mois d’avril, l’espagnol était en compétition à travers le monde !

© IFSC

Et cette année, c’est sur le devant de la scène internationale qu’Alberto a projeté son nom. D’abord 26ème à Villars, il améliore une semaine après lors de la Coupe du Monde de Chamonix, où il rentre en finale et termine 5ème. Sa déconvenue à Briançon, où il terminait 22ème, sera la dernière fois qu’il n’apparaîtra pas dans le top 5 d’une manche internationale: à Kranj il montait sur son premier podium en décrochant le bronze, avant de prendre la 5ème place à Xiamen et de terminer la saison en beauté à Inzai par une médaille d’argent.

Ainsi, pour sa première saison chez les seniors, Alberto Ginés López termine à la deuxième place du classement général, à 44 points d’Adam Ondra… Nous avons hâte de le retrouver l’année prochaine !

Janja Garnbret battue par Chaehyun Seo, la révélation féminine de 2019

Après une incroyable saison 2018 et un début d’année 2019 hallucinant où elle remportait l’intégralité des Coupes du Monde de bloc, tout nous laissait croire que Janja Garnbret allait survoler les épreuves de difficulté sans trouver d’adversaire à sa taille… Mais c’était sans compter sur l’arrivée de Chaehyun Seo, 15 ans, ayant désormais le droit de venir jouer à l’international chez les seniors.

© IFSC

Pour preuve, la saison 2019 démarrait très fort à Villars, en Suisse. En finale, Janja Garnbret dépassait d’un mouvement le crux où chutait Chaehyun Seo et décrochait la médaille d’or. La jeune coréenne démarrait donc sa carrière chez les seniors par une médaille d’argent.

Puis, la prodige coréenne frappera un grand coup: ce n’est pas une, ni deux, ni trois, mais bien quatre Coupes du Monde d’affilées que Chaehyun Seo allait remporter ! Première à Chamonix, elle conservera sa place sur la plus haute marche du podium à Briançon, Kranj ou encore Xiamen. Pendant ce temps là, Janja Garnbret oscillait entre la 2ème et la 13ème place, commettant parfois des erreurs fatales.

© IFSC

Finalement, la saison s’achèvera à Inzai par une médaille de bronze pour la coréenne et une médaille d’argent pour la slovène. Avantage donc à Chaehyun Seo, qui était d’ailleurs sûre de remporter le classement général des Coupes du Monde 2019 avant même de prendre le départ de la dernière manche.

Quelle saison incroyable de la part de cette grimpeuse asiatique ! Pour sa première année de Coupe du Monde, elle sera montée sur le podium de chacune des étapes, remportant quatre médailles d’or sur les six.

Le classement général 2019

La pire performance française de l’Histoire de l’IFSC

Cette année, la France figure 7ème au classement des nations. Son moins bon résultat depuis la création de l’IFSC en 2007. Il faut dire que les résultats n’ont pas été à la hauteur des espérances de la plupart des membres de l’équipe de France.

Au classement général, le meilleur grimpeur français chez les hommes cette année n’est autre que Romain Desgranges, qui figure en 26ème position. Numéro 1 mondial en 2017, troisième du classement général en 2018, cette année, le chamoniard n’aura pas réussi à s’exprimer sur les étapes de Coupe du Monde, lui qui participait à sa 17ème saison. Il ne prendra part à aucune finale et ne rentrera qu’une fois seulement dans le top 10 d’une manche internationale. Nous reviendrons plus ne détails sur cette saison difficile pour Romain dans un prochain article.

© Patrick Domeyne

Finalement, Alistair Duval est donc le grimpeur français ayant signé la meilleure prestation tricolore chez les hommes cette année. Sa 9ème place lors de la Coupe du Monde de Chamonix, seule étape à laquelle il participera, restera gravée comme l’une des plus belles prouesses françaises cette saison. 38ème au classement général, il devance d’une place Nao Monchois, 17ème à Briançon et 21ème à Kranj.

Enfin, Thomas Joannes se classe 54ème avec deux départs en Coupe du Monde cette saison, s’étant soldés par une 25ème et une 26ème place.

Chez les femmes, il faut descendre à la 20ème place du classement général de la saison pour retrouver la première française, Julia Chanourdie. Julia entrera une fois en finale cette saison, à Villars.

En 23ème position, on retrouve Fanny Gibert, ayant participé au circuit de difficulté dans le cadre du combiné olympique. Régulière, elle rentre à quatre reprises en demi-finale, terminant le week-end dernier la saison en signant son plus beau résultat en accrochant un top 10 en Coupe du Monde.

Suivent ensuite les jeunes comme Camille Pouget 28ème, et Nina Arthaud et Luce Douady, toutes deux 32ème du général. Luce aura sauvé l’équipe de France lors des Championnats d’Europe de difficulté où elle terminait 3ème, après avoir réalisé une très belle saison chez les jeunes. Notons également la première finale de Nina Arthaud à Briançon, ce qui semble prometteur pour la suite!

Enfin, on retrouve Salomé Romain en 40ème place (avec une seule participation en coupe du monde où elle décrochait tout de même une belle 10ème place), devant Nolwenn Arc 43ème.

Entre blessures, et mise à l’écart de certains spécialistes au profit du jeu des JO, ce qui peut s’entendre, l’équipe de France aura eu du mal à percer cette saison avec pour certain(e)s très peu de départ en coupe du monde, ce qui explique également les classements au général. On espère revoir cette équipe au sommet l’année prochaine!

Le classement des nations 2019

Un article complet sur les performances des équipes de France en 2019 est en préparation sur PG: Analyses détaillées, Interviews, …

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Victoire 100% asiatique sur la dernière Coupe du Monde de la saison

27 Oct

Les finales de la dernière Coupe du Monde de difficulté de l’année se tenaient ce matin à Inzai, au Japon. La saison s’est conclue par une victoire coréenne chez les femmes et japonaise chez les hommes.

Deux nouvelles médailles féminines pour la Corée !

Décidément, la Corée est LA nation de cette fin de saison. Avec une médaille d’or et une de bronze glanées le week-end dernier à Xiamen en Chine, ce sont de nouveau ces deux couleurs de médaille que l’on retrouve autour du cou des deux meilleures coréennes. Mais l’ordre est inversé aujourd’hui ! Si c’est la jeune Chaehyun Seo qui montait sur la première marche du podium la semaine dernière, c’est sa compatriote expérimentée Jaïn Kim qui remporte la compétition ce week-end.

Cette dernière aura usé de tout son talent pour être la seule finaliste à toper la voie, avec toute la grâce qu’on lui connait. De quoi terminer la saison en beauté pour la coréenne de 31 ans, qui compte déjà de nombreuses victoires en Coupe du Monde.

Chaehyun Seo, sa compatriote de 15 ans s’étant révélée sur le circuit international senior cette année, tombe à quelques mouvements du top, de quoi monter sur la troisième marche du podium et remporter sa septième médaille sur huit possibles cette saison.

© IFSC

Entre ces deux grimpeuses on retrouve Janja Garnbret, qui semblait bien partie pour enchaîner la voie de finale à son tour. Elle dépasse l’endroit qui fait chuter sa rivale coréenne, mais à mouvements de la fin, ses coudes se lèvent et la slovène ne parvient plus à lutter contre la gravité, qui l’emporte alors. Elle termine donc la saison sur la deuxième marche du podium.

Victoire japonaise chez les hommes

Deux Coupes du Monde cette saison et deux podiums pour le japonais Hiroto Shimizu ! Le grimpeur de 23 ans vient de remporter sa première médaille d’or international en étant celui à monter le plus haut dans la voie de finale masculine, qui ne sera pas enchaînée. Après une première apparition en Coupe du Monde cette année lors de l’étape française de Briançon, où il remportait la médaille d’argent, le japonais est revenu encore plus fort à Inzai, chez lui pour réaliser la plus belle performance de la journée.

Il devance de deux prises l’espagnol Alberto Ginés López, très régulier cette saison, et l’italien Stefano Ghisolfi, qui conclut la saison de toute beauté, en montant sur son premier podium depuis plus d’un an.

© IFSC

Les résultats des finales

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Coupe du Monde d’Inzai: résultats des qualifications

26 Oct

La dernière Coupe du Monde de difficulté de l’année se dispute ce week-end à Inzai au Japon et la compétition commençait aujourd’hui, par les qualifications.

Tôt ce matin, ce sont les femmes qui ont ouvert le bal. Une cinquantaine de grimpeuses étaient réunies au départ de cette compétition, dans le but de monter le plus haut dans les deux voies de qualifications proposées. Elles seront finalement cinq à enchaîner les deux voies: Janja Garnbret bien sûr mais aussi sa compatriote Lucka Rakovec, en lice pour un podium au classement général. Pas de problème également pour les meilleures asiatiques du moment: Jaïn Kim enchaîne les deux voies avec aisance tout comme les deux japonaises Ai Mori et Akiyo Noguchi.

© IFSC

Ça passe également pour Chaehyun Seo, la révélation de l’année et vainqueur du classement général avant même la fin de la saison. La coréenne chute sous les tops de ses deux voies, se classant 10ème.

Du côté de l’équipe de France, pour sa deuxième participation à une Coupe du Monde de difficulté, Luce Douady disputera sa seconde demi-finale. Elle réalise la meilleure performance tricolore de la journée se classant 15ème. Derrière elle, on retrouve Fanny Gibert qui prend elle aussi son ticket pour les demi-finales terminant 23ème. Nina Arthaud, troisième française engagée sur cette Coupe du Monde échoue à quelques mouvements de la demi-finale, prenant la 30ème place.

Si cinq athlètes parvenaient à ne pas tomber ce matin chez les femmes, il n’y aura en revanche qu’un seul grimpeur qui parviendra à dompter la gravité dans les deux voies de qualifications chez les hommes. Le jeune ukrainien Fedir Samoilov se propulse en tête du classement des qualifications en étant le seul à réaliser un sans faute.

© IFSC

Derrière lui, on retrouve le japonais Keiichiro Korenaga, seul autre grimpeur à venir à bout de la première voie. Son compatriote Yuki Hada répond présent, en partageant la troisième place avec l’italien Stefano Ghisolfi. Au total, cinq compétiteurs japonais figurent dans le top 8 des qualifications.

Grosse déception du côté de l’équipe de France masculine puisque nos deux tricolores présents au départ de cette Coupe du Monde ne rentrent pas dans les 26 meilleurs de la journée. Nao Monchois réalisait pourtant une bonne prestation dans la voie 1, ce qui le classait 18ème du provisoire. Malheureusement, il se fait piéger prématurément dans le début de la voie 2, pour prendre au final la 33ème place.

Romain Desgranges ne terminera pas sa 125ème Coupe du Monde en beauté… La compétition se termine à l’image de sa saison 2019. Désillusion pour le chamoniard, qui voulait pourtant bien faire et se laisser grimper comme il sait le faire. Malheureusement c’est au fond du tableau qu’on retrouve le vainqueur du classement mondial 2017, chutant dans la première partie de ses deux voies de qualifications. Il termine la saison à la 38ème place.

Le top 26 des qualifications

La suite du programme

(heures françaises)

Samedi 26 octobre

08h10 – 14h20: Qualifications hommes

Dimanche 27 octobre

03h00 – 05h10: Demi-finales hommes et femmes (LIVE)
09h00 – 09h50: Finale femmes (LIVE)
10h15 – 11h05: Finale hommes (LIVE)

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La saison des Coupes du Monde s’achève ce week-end au Japon !

26 Oct

La longue saison de Coupe du Monde 2019 se termine finalement ce week-end, après des mois voyages à travers le monde pour les grimpeurs.

Aujourd’hui et demain, les grimpeurs de difficulté ont rendez-vous à Inzai, au Japon, pour disputer la dernière manche de Coupe du Monde de la saison. L’occasion également de couronner les nouveaux champions du classement général 2019. C’est donc la dernière chance pour les athlètes de grappiller des places dans le classement général de la saison. Enfin, c’est également la dernière occasion de gagner une invitation pour le tournoi de qualification olympique qui se tiendra à Toulouse en novembre.

Une bataille pour la seconde place chez les hommes

Chez les hommes, le vainqueur du classement général de la saison a déjà été déterminé. Après une nouvelle victoire à Xiamen, en Chine le week-end dernier, Adam Ondra s’est assuré la victoire au classement général. C’est l’une des raisons pour laquelle il a fait le choix de ne pas participer à la dernière Coupe du Monde au Japon ce week-end, afin de s’entraîner spécifiquement pour le TQO de Toulouse, dans l’espoir de décrocher sa place pour les Jeux Olympiques.

En revanche, les deux places restantes sur le podium sont toujours à gagner, avec trois athlètes prêts à s’affronter pour truster les médailles d’argent et de bronze. Le japonais Kai Harada occupe actuellement la deuxième place et progresse depuis quelque temps dans le classement général. Il a même failli remporter sa première médaille d’or en difficulté le week-end dernier à Xiamen ! Alors dans son pays natal, la pression saura-t-elle le galvaniser et et lui permettre de continuer sur sa lancée pour enfin remporter l’or ?

© IFSC

L’espagnol Alberto Ginés López a connu une saison magnifique, tant chez les jeunes que chez les seniors, se retrouvant régulièrement en finale. Sa troisième place à Kranj l’a propulsé au troisième rang du classement général de la saison. Enfin, le canadien Sean McColl, qui avait préféré se retirer de la finale à Xiamen en raison d’une blessure éventuelle, a régulièrement trouvé une place dans le top huit sur chaque compétition et a une chance de décrocher une place sur le podium s’il décide de concourir au Japon.

La Slovénie contre le Japon !

La coréenne Chaehyun Seo semble être sortie de nulle part pour complètement bouleverser le classement féminin cette saison et remporter un total de quatre médailles d’or et une d’argent jusqu’à présent cette année. Ainsi, étant l’athlète qui a remporté le plus de victoires, elle a incontestablement remporté le titre de numéro 1 mondiale cette saison. À Inzai, il ne reste plus qu’à déterminer qui la rejoindra sur le podium…

© IFSC

Après une saison en bloc révolutionnaire, les compétitions de difficulté ne se sont peut-être pas déroulées comme tout le monde l’attendait pour Janja Garnbret… Mais la slovène est tout de même deuxième du classement provisoire et une simple qualification en finale demain lui permettrait de conserver cette position. Sa compatriote, Lucka Rakovec est juste derrière elle avec une apparition régulière en finale tout au long de la saison.

La japonaise Ai Mori aura l’avantage ce week-end à Inzai de grimper à domicile et une place sur le dernier podium de la Coupe du Monde lui permettrait de monter sur le podium du classement général 2019 pour le plus grand plaisir de son public.

Le classement général actuel avant la dernière manche

L’équipe de France

La France s’est déplacée en petit comité pour cette dernière manche de Coupe du Monde avec cinq athlètes.

Chez les femmes, on retrouvera la jeune Nina Arthaud, fraîchement sacrée Championne d’Europe lors de sa dernière compétition chez les jeunes, ainsi que Luce Douady et Fanny Gibert.

Chez les hommes, Nao Monchois a été sélectionné pour prendre part à cette compétition, aux côtés de Romain Desgranges, qui dispute ce week-end la 125ème Coupe du Monde de sa carrière !

© IFSC

Les ouvreurs

Après le désastre en terme d’ouverture lors de la Coupe du Monde de Xiamen la semaine dernière, les ouvreurs avaient à coeur de bien faire pour terminer la saison en beauté ce week-end. Aux commandes, l’allemand Christian Bindhammer, assisté par l’autrichien Reini Fichtinger et la française Hélène Janicot.

Le programme du week-end

(heures françaises)

Samedi 26 octobre

02h30 – 07h10: Qualifications femmes
08h10 – 14h20: Qualifications hommes

Dimanche 27 octobre

03h00 – 05h10: Demi-finales hommes et femmes (LIVE)
09h00 – 09h50: Finale femmes (LIVE)
10h15 – 11h05: Finale hommes (LIVE)

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Adam Ondra et Chaehyun Seo imbattables à Xiamen !

21 Oct

Les finales de la Coupe du Monde de difficulté à Xiamen ont été très serrées, avec un nombre incroyable d’égalités enregistrés à la fin du tour précédent. Le mur n’étant pas aussi déversant que celui des compétitions précédentes, les ouvreurs ont dû faire preuve de créativité pour mettre au défi les grimpeurs. En regardant les résultats, on s’aperçoit qu’il n’a pas été facile pour eux de les départager… Quoiqu’il en soit, aucun français ne sera parvenu en finale…

Trois tops chez les hommes…

Après une demi-finale qui a abouti à deux ex-aequo pour les finalistes masculins, la tension était palpable hier en finale. L’espagnol Alberto Gines Lopez, l’américain Jesse Grupper et le tchèque Adam Ondra étaient à égalité en deuxième place, juste derrière le japonais Kai Harada, qui mettait tout le monde d’accord dans la voie de demi-finale. L’américain Sean Bailey et le japonais  Taisei Homma étaient eux aussi ex-aequo en 6ème position. Si une autre égalité se produisait lors des finales entre l’un de ces grimpeurs, les résultats seraient déterminés par le temps.

Et très vite, nous allions comprendre que la voie de finale n’était pas assez dure pour départager les meilleurs. Tomoa Narasaki, qui a de peu trouvé sa place en finale, était le premier concurrent à s’élancer. Il avale la voie comme si c’était une voie d’échauffement, montant au sommet en moins de 3 minutes ! Une performance impressionnante, et un premier top sur ces finales… qui n’allait pas être le dernier.

© IFSC

En effet, actuellement en tête du classement général des Coupes du Monde, Adam Ondra a de nouveau fait le show en demandant au public de le soutenir peu de temps avant de clipper le relais de la voie de finale, ce qui lui a permis de remporter sa troisième médaille d’or de la saison, grâce à son bon score en qualification car à égalité avec Tomoa Narasaki et Taisei Homma en finale et en demi…

Et c’est donc finalement le japonais Taisei Homma qui a décroché l’argent, enchaînant lui aussi la voie de finale sans grandes difficultés. Mieux classé que son compatriote Tomoa Narasaki lors des qualifications, il le devance donc d’une place sur le podium.

Petite déception pour le jeune japonais Kai Harada, leader des demi-finales. Alors que lui aussi semblait randonner la voie, un top lui aurait permis de remporter la victoire sur cette étape. Mais malheureusement, il chute sous la dernière prise, prenant donc la 4ème place.

… Et tout autant chez les femmes !

Chez les femmes, il y avait encore plus d’ex-aequo que chez les hommes lors des demi-finales. La japonaise Ai Mori et la slovène Lucka Rakovec étaient à égalité en huitième place, les légendes Jain Kim et Akiyo Noguchi étaient ex-aequo pour la quatrième place, tandis que Janja Garnbret et Chaehyun Seo occupaient ensembles la première place.

© IFSC

Lucka Rakovec a bien grimpé tout au long de la voie, mais a manqué la prise finale, ce qui a laissé craindre aux ouvreurs que la voie était encore une fois trop facile et que le classement final serait établi au temps.

La première à atteindre le top a été Jain Kim alors qu’il ne lui restait plus que 4 secondes au chrono. Puis, son résultat a été immédiatement battu par Akiyo Noguchi, ce qui a permis aux deux athlètes de rester à égalité, mais la japonaise a pris l’ascendant sur la coréenne en ayant grimpé plus vite. Ainsi, Akiyo a terminé sur la deuxième marche du podium tandis que Jain a remporté la médaille de bronze.

Les deux meilleures grimpeuses de la saison ont été les dernières à s’engager dans la voie de finale. Chaehyun Seo a sécurisé le dernier mouvement en plaçant judicieusement son talon avant d’aller chercher la dernière prise alors qu’il lui restait encore plus de 90 secondes. La seule qui pouvait encore lui voler la première place était donc Janja Garnbret. La slovène avait compris que la victoire allait se jouer à la montre, elle opte donc pour une méthode plus dynamique pour aller chercher la dernière prise… qu’elle manque ! La slovène se retrouve donc 4ème, tandis que Chaehyun Seo remporte sa quatrième médaille d’or de la saison.

Les résultats des finales

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Nouveau record du Monde de vitesse: Aries Susanti Rahayu première femme à passer sous les 7 secondes !

21 Oct

La saison des Coupe du Monde de vitesse s’est terminée en beauté par de nouveaux vainqueurs et un nouveau record du monde de vitesse !

Aries Susanti Rahayu, première grimpeuse à passer sous la barre des 7 secondes !

6,995 secondes. C’est le temps qu’il a fallu à l’indonésienne Aries Susanti Rahayu pour avaler les 15 mètres de la voie officielle de vitesse. Jamais une femme n’avait grimpé aussi vite !

Opposée en finale à la chinoise YiLing Song, ex détentrice du record du Monde (7,10), le duel s’annonçait coriace entre les deux jeunes femmes. Aux vues des chronos précédents des deux rivales, il y avait de fortes chances pour que le record du monde soit explosé lors de cet ultime duel de la saison.

Le bip de départ retenti et les deux grimpeuses jaillissent de leur position de départ. Mais très vite, la chinoise prend du retard. Malgré sa nette avance, l’indonésienne ne ralentit pas, au contraire, plus les mètres passent, plus Aries Susanti Rahayu semble accélérer avec qu’un objectif: frapper le buzzer le plus vite possible !

Finalement elle atteint le sommet en 6,995 secondes, établissant un nouveau record du monde et devenant la première femme de l’Histoire de l’escalade à enregistrer un temps inférieur à 7 secondes. Au passage, elle remporte ainsi la Coupe du Monde de Xiamen, devant la chinoise YiLing Song, qui, grâce à sa deuxième place, remporte tout de même la victoire au classement général des Coupes du Monde 2019.

Après avoir perdu son duel contre la YiLing Song en demi-finale, Anouck Jaubert affrontait la russe Mariia Krasavina en petite-finale, avec une médaille de bronze en jeu. Mais notre française termine finalement la compétition à la 4ème place, après avoir commis une erreur de pied dès le début de son duel.

Au classement général, Anouck Jaubert termine tout de même 2ème, juste derrière la chinoise.

Bassa Mawem vainqueur du classement général des Coupes du Monde pour la deuxième année consécutive !

Une fois de plus, Bassa Mawem a été le plus régulier, le plus fort sur les Coupes du Monde de vitesse. Vainqueur du classement général la saison dernière, le français s’est tourné sur le combiné cette année, avec comme objectif en ligne de mire une qualification olympique aux côtés de son petit frère Micka.

Et malgré des entraînements plus diversifiés et éloignés de sa discipline de prédilection, le français n’a pas démérité en vitesse cette année… Loin de là même ! Il conserve pour son titre au classement général des Coupes du Monde, grâce à ses deux podiums cette saison, dont une belle victoire, dont une belle victoire à Moscou lors de la première échéance internationale de l’année.

Samedi, il terminait 5ème de la Coupe du Monde de Xiamen, avec de très bons chronos. Mais le chinois QiXing Zhong sera finalement le meilleur ce week-end, remportant la médaille d’or après avoir frôlé d’un centième le record du Monde masculin lors des qualifications !

Les résultats complets de la Coupe du Monde de Xiamen

Le classement général des Coupes du Monde 2019

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Matilda Söderlund vient à bout de son premier 9a !

19 Oct

La suédoise Matilda Söderlund vient d’entrer dans le club très sélecte des grimpeuses de 9a ! Elle vient de réaliser « The Elder Statesman », dans le Frankenjura, qui n’est autre qu’une version plus directe de « The Last Rites », cotée 8c+.

Avant-hier justement, la grimpeuse suédoise enchaînait le 8c+:

« The Last Rites » était mon premier projet de mon trip en Allemagne. Cette voie me convient particulièrement bien, puisqu’elle contient de nombreuses petites arquées. La dernière fois que je suis venue au Frankenjura, c’était en avril et après ce trip je m’étais dit qu’il fallait absolument que j’y retourne cet automne.  Et me voici là en octobre, après m’être préparée pendant 6 mois spécialement pour ce moment. Et mon entraînement semble payer, notamment mon travail physique.

Le lendemain, Matilda était de retour au pied de « The Last Rites », cette fois pour essayer la version directe en 9a. Finalement, après quelques essais, la croix tombe ! Elle n’aura eu besoin que de 4 séances de travail pour enchaîner son premier 9a… sûrement loin d’être le dernier.

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Katherine Choong enchaîne son deuxième 9a !

18 Oct

La falaisiste Katherine Chong vient de clipper le relais de « Jungfrau Marathon » 9a, une voie très résistante située à Gimmelwald, en Suisse. Il s’agit de la deuxième voie de ce niveau pour la jeune suissesse qui se sera battue durant de nombreux mois pour en venir à bout. C’est également la première ascension féminine de cette ligne, ouverte par Simon Wandeler.

Nous sommes allés à la rencontre de Katherine, qui s’est livrée sur le processus du travail de cette voie. Voici donc son récit !

« Jungfrau Marathon » est une voie cotée 9a située à Gimmelwald dans le cadre somptueux des alpes bernoises en Suisse. Après avoir fait mon premier 9a en Valais en 2018, je voulais absolument réitérer la performance. Il s’agit avant tout d’un challenge personnel, de dépasser mes limites à nouveau mais cette fois de sortir un peu plus de ma zone de confort et de se lancer dans une voie qui n’est pas dans mon style de prédilection et qui n’avait pas encore été faite par une femme.

Gimmelwald est un endroit magique. Entouré de montagnes enneigés, un gros devers surplombe une vallée paisible où, à part quelques beuglements de vaches ou le cri de quelques grimpeurs qui tombent le nez sous le relais, c’est un endroit extrêmement paisible. Une cascade se déverse à quelques mètres en dessus de nos têtes, c’est presque too much tellement c’est beau 😉 C’est donc tout naturellement que j’ai choisi cet endroit pour investir du temps et de l’énergie dans un nouveau projet.

« Jungfrau Marathon » est relativement courte (une vingtaine de mètres), bien déversante (35/45 degrés), mêlée de mouvements dures sur mauvaises prises parfois éloignées.

Après un passage avec de mauvaises inverses qui te crâment comme il faut, le crux consiste à tenir une mauvaise prise en épaule pour aller chercher loin une pince en inverse. Depuis l’année passée, je tombe dans ce mouv’ de la voie qui consiste pour les naines comme moi à un mouvement très dynamique et aléatoire que je n’arrivais pas à réussir dans l’enchaînement.

Je m’y suis mise l’année passée en octobre. J’ai rapidement trouvé mes méthodes et je tombais déjà dans le mouvement dynamique du crux. Très proche de l’enchaîner, la neige m’a contrainte à stopper mes essais fin novembre 2018. La mauvaise météo du printemps ne m’a laissée y retourner que début juin 2019. Les plus forts diront que ce sont des excuses mais les grandes chaleur de l’été n’étaient vraiment pas favorables à l’enchaînement dans cette falaise où les condis peuvent vraiment faire la différence.

En parallèle, j’ai débuté les coupes du monde début juillet qui ne se sont pas bien déroulées. Je suis arrivée à la fin de l’été et finalement je n’avais pas du tout progressé dans mon projet en falaise, au contraire.

Je m’entêtais dans ma méthode dans le crux de « Jungfrau Marathon » et je commençais vraiment à avoir des doutes sur mes capacités à sortir la voie un jour. Aucune grande croix dans l’année, des résultats pas terribles en compet, ça devenait très difficile mentalement de garder la motiv’ et la confiance en moi et ça se ressentait clairement dans mes essais dans la voie. La semaine passée, je n’étais même pas capable d’atteindre le crux, alors un ami me suggère finalement d’essayer la méthode des mecs qui implique de monter le pied plus loin latéralement. 100% sûre d’avoir essayer cette méthode l’année d’avant et qu’elle ne me convenait pas, je tente quand même le coup et la miracle, je peux faire le mouvement quasiment statiquement, un soulagement pour moi qui ne suis toujours pas fan des mouv’ dynamiques ! Là ce fut le déclic et le mental a repris le dessus. La session suivante la voie était pliée au 1er essai de la journée ! Je me sens vraiment un peu bête de m’être obstinée sur ma méthode, persuadée que celle des mecs était trop morpho pour moi…

C’était une journée mémorable, entourée de plein d’amis qui m’ont encouragé et partager ce moment avec eux a rendu cet instant encore plus spécial.

Quand j’ai clippé le relais, c’était tout d’abord une explosion de joie. La joie d’avoir a nouveau dépassé mes limites physiquement mais surtout mentalement. Tous les efforts, le temps investi, la sueur, la frustration prenaient enfin du sens.

Nous avons questionné Katherine sur ses futurs projets. Qu’a-t-elle en tête pour ces prochains mois ?

Dans l’immédiat et dans un autre registre, je pars une semaine au Liban avec Mathilde Becerra. L’objectif pour une fois n’est pas uniquement centré sur moi et sur la perf. Je rejoins l’association ClimbAid dans le but de partager un peu de mon expérience, coacher les enfants et les jeunes adultes qui vivent dans les camps de réfugiés.

J’aimerais bien ensuite enchaîner la grande voie « Tarrago » 8b+ à Monsterrat dont j’ai déjà pu libérer chaque longueur lors d’un petit trip en août passé avec Mathilde Becerra. Ensuite certainement me lancer à nouveau dans un nouveau projet de voie dure mais rien encore de décidé.

D’ici là, une vidéo de l’ascension de Katherine dans « Jungfrau Marathon » devrait bientôt voir le jour… Alors restez connectés !

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Doublé japonais au Qatar pour la première édition des World Beach Games !

16 Oct

Après avoir accueilli les Championnats du Monde d’athlétisme, Doha, la capitale du Qatar recevait pour la première édition des World Beach Games. Cette compétition organisée par l’Association des Comités Nationaux Olympiques regroupait 16 sports, répartis en différentes catégories: les sports aquatiques, les sports de plage et les sports d’action. C’est dans ce dernier groupe que s’inscrivait une épreuve d’escalade.

Ainsi 38 bloqueurs se sont retrouvés plongés au coeur de la canicule qatarienne. La fédération internationale a profité de cet événement un peu particulier pour tester un nouveau format de finale. Il fallait atteindre la prise de zone en moins de deux minutes pour obtenir les quatre minutes complètes permettant d’atteindre le top pour chaque bloc. Ainsi, durant la finale masculine, tous les grimpeurs sauf un ont atteint la zone dans les trois premiers blocs et parmi les femmes, 21 zones sur 24 ont été validée.

Les jeunes étoiles montantes du Japon récompensées !

Les jeunes étoiles montantes japonaises de l’escalade sportive, Kai Harada et Miho Nonaka, ont de nouveau prouvé tout leur talent en remportant respectivement les titres masculins et féminins lors de cette première édition des Beach Games.

Kai Harada, 20 ans, vainqueur par surprise du titre de Champion du Monde en 2018, a atteint le sommet de trois des quatre blocs de finale. Il sera même le seul athlète à toper le bloc 1, qui plus est, à vue ! Son compatriote plus expérimenté, Keita Watabe, a remporté la médaille d’argent avec deux blocs et 3 zones à son compteur. Le bronze a finalement été remporté par l’allemand Philipp Martin, qui mettra un essai de plus que Keita pour réaliser le même score.

Je suis heureux de remporter cette compétition, même si je suis déçu de ne pas avoir réussi à enchaîner ce quatrième et dernier bloc… Cette victoire me donne encore plus confiance pour les J.O 2020. Je suis vraiment très heureux de l’intérêt croissant que suscite l’escalade au Japon, maintenant que notre sport fait partie des Jeux de Tokyo.

Kai Harada

Miho Nonaka, 22 ans, lauréate du titre de vainqueur de la Coupe du monde de bloc l’an dernier, était la seule des six finalistes à enchaîner la totalité des blocs de finale. Comme son compatriote masculin, elle est la seule à venir à bout du bloc 1. Les autres problèmes ne seront qu’une formalité pour la jeune japonaise, qui remporte l’or.

La médaille d’argent a été remportée par la suisse Petra Klingler, championne du monde de bloc 2016, qui a réussi à dompter trois des quatre blocs. Enfin, la médaille de bronze revient à la slovène Urška Repušič, qui n’enchaînera qu’un bloc mais qui validera la zone de tous les blocs.

Je suis super contente d’avoir remporté la première médaille d’or des Beach Games pour l’équipe nationale du Japon. Je me suis concentré sur chaque bloc. Grimper par temps chaud sur un site en plein air est un bon entraînement pour les Jeux Olympiques d’été de Tokyo.

Miho Nonaka

Ainsi, les trois japonais présents au départ de cette compétition repartent chacun avec une médaille: les deux plus belles, en or, ainsi qu’une médaille d’argent… C’est une nouvelle domination extrême de la part du Japon !

Deux français présents en finale

Du côté de l’équipe de France, deux français étaient en finale: Micka Mawem et Arthur Ternant, qui prenait d’ailleurs la deuxième place juste derrière Kai Harada lors des qualifications.

Nos deux tricolores chutent dans le dernier mouvement du bloc 1, sans parvenir à stabiliser sur la dernière prise. Micka Mawem se bat alors comme un lion dans les blocs 2 et 3 qu’il enchaîne en deux essais. Il termine ainsi 5ème, à seulement deux essais du podium. Arthur Ternant prend la 6ème place avec deux zones au compteur.

Chez les femmes, seule Manon Hily endossait le maillot de l’équipe de France. Malheureusement, elle ne rentre pas en finale, terminant 16ème des qualifications avec 1 bloc et 3 zones.

Les résultats complets de la compétition

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Mathilde Becerra et Hugo Parmentier remportent les 24 Heures du Mur 2019

15 Oct

La 14ème édition des 24 Heures du Mur se tenait ce week-end sur le traditionnel mur d’Oloron. Pour cette édition 2019, le thème était placé sous le signe de l’espace et toutes ses bizarreries: soucoupes volantes, martiens, astronautes, galaxies lointaines…

Au programme donc, 24 heures non-stop de qualification dans plus de 80 voies du samedi matin jusqu’au dimanche matin, en passant par le repas festif du samedi soir, à l’image de l’événement. Puis, place aux finales le dimanche en fin de journée, pour les meilleurs grimpeurs de la compétition.

Chez les femmes, pour sa 11ème participation, Mathilde Becerra décroche une nouvelle fois l’or, pour la 4ème fois, égalisant ainsi le record masculin de Sean McColl. Une victoire bien méritée pour la Toulousaine, qui sera la seule grimpeuse à enchaîner la voie de finale, malgré les nombreux obstacles proposés par les ouvreurs, et cette soucoupe volante inédite qu’il fallait dompter au beau milieu de la voie.

Derrière elle on retrouve deux athlètes autrichiennes: la jeune Julia Fiser, qui s’octroie la deuxième place sur le podium, chutant à quelques mouvements du top de la voie, et sa compatriote Hannah Schubert, qui récolte la médaille de bronze.

Les impressions à chaud de Mathilde Becerra:

Chez les hommes, aucun grimpeur ne parviendra à monter au sommet de la voie. Tous les regards étaient portés sur le russe Dmitry Fakiryanov, qui signait son grand retour sur cette compétition après avoir remporté coup sur coup les éditions 2017 et 2018. De nouveau en finale cette année, il récolte finalement la troisième place, chutant derrière deux de nos français.

Ainsi, Jérémy Bonder, premier des qualifications prend la deuxième place, juste devant Hugo Parmentier, qui remporte pour la première fois de sa carrière les 24 Heures du Mur, arrivant à trouver les bons placements dans cette voie de finale très exigeante.

Les impression à chaud d’Hugo Parmentier:

Le replay des finales

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Stefano Ghisolfi est-il en train de travailler le deuxième 9c du monde ?

13 Oct

La « King Line Project ». C’est comme cela que Stefano Ghisolfi a nommé son super projet du moment, qui sera bientôt l’une des voies les plus dures de la planète.

En effet, cette voie extrême résiste aux assauts du meilleur grimpeur italien depuis quelque temps déjà. Située sur la falaise d’Arco en Italie, elle malmène Stefano Ghisolfi, qui, entre deux entraînements en vue d’une qualification olympique, prend tout de même le temps d’aller travailler sa « King Line Project ».

Cette ligne n’est autre qu’une extension de « Queen Line », un 9b réputé pour être très dur, suivit de 15 mouvements extrêmes. Il y a quelques années, Adam Ondra et lui s’étaient mis au défi de travailler cette voie. Mais très vite, les deux grimpeurs comprenaient qu’il faudrait bien plus qu’une dizaine de séances avant d’enchaîner cette ligne.

Ayant déjà enchaîné « Queen Line », Stefano Ghisolfi travaille maintenant la dernière partie, qu’il n’a pour le moment pas réussi à libérer. Intrinsèquement, il est désormais capable d’enchaîner tous les mouvements, sauf un, un mouvement dynamique aléatoire qui marque le dernier mouvement dur de ce projet extrême.

Car d’après les dires de l’italien,  « Perfecto Mundo », le 9b+ de Margalef qu’il a enchaîné l’an dernier serait une marche d’approche comparé à son projet… Alors futur 9b+ très, très dur, ou même 9c ? Affaire à suivre, de près… Surtout si Adam Ondra décide à son tour de tenter de dompter cette King Line…

  • Stefano Ghisolfi au travail de la dernière partie:

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Doublé japonais sur les finales des Adidas Rockstars 2019

15 Sep

Alors qu’après les demi-finales des Adidas Rockstars nous vous annoncions que 50% des finalistes seraient japonais, c’est finalement une victoire 100% japonaise qui a eu lieu hier soir lors des finales !

Janja Garnbret s’incline face à la jeune japonaise Futaba Ito

Même si elle a dominé tous les tours précédents, Janja Garnbret a finalement laissé la victoire lui échapper au profit de Futaba Ito. Pourtant la slovène était la seule à enchaîner les trois premiers blocs des finales. Mais le format de cette compétition propose aux deux meilleures grimpeuses de s’affronter dans un quatrième et ultime bloc, en duel, dans un bloc tracé à l’identique, la première étant au sommet remportant les finales.

Ainsi, Janja s’est retrouvée opposée à Futaba Ito, qui avait jusque là enchaîné deux des trois premiers blocs. Les deux grimpeuses s’élancent chacune de chaque côté, la japonaise tombe tandis que la slovène tente désespérément de se lancer dans une contre-méthode. Mais sitôt tombée, Futaba remonte immédiatement dans le bloc et rattrape Janja, pour finalement monter au sommet du bloc et taper le buzzer, remportant pour la première fois de sa carrière les finales des Adidas Rockstars.

Yoshiyuki Ogata et Florian Klingler dans un duel très serré !

Chez les hommes, le japonais Yoshiyuki Ogata a fait forte impression dès le début des finales, en étant le seul à enchaîner le premier bloc, au terme d’une méthode incroyable. Puis, il est le grimpeur le plus rapide à toper le deuxième bloc, en seulement 3 essais. De nouveau, le troisième problème de la compétition ne résiste pas aux assauts du japonais, décidément galvanisé sur ces finales. Il se retrouve donc dans le quatrième bloc opposé à l’autrichien Florian Klingler, très en forme depuis le début de la compétition et vainqueur des demi-finales.

Durant 4 minutes, les deux grimpeurs tentent en vain de monter au sommet du bloc. Mais ni le japonais, ni l’autrichien n’arrivent à dompter les derniers mouvements. Les ouvreurs ont donc dû intervenir pour faciliter un peu le passage de cette super-finale. Retour face au bloc pour les deux finalistes, qui comptent bien découdre ! Malgré la modification faite par les ouvreurs, Yoshiyuki opte pour la même méthode que précédemment et parvient cette fois-ci au sommet du bloc, remportant la compétition.

Les résultats des finales

Le replay des finales

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Adidas Rockstars 2019: Et les finalistes sont…

14 Sep

Les finalistes des Adidas Rockstars sont maintenant connus ! Ce soir, à partir de 20h15, 12 des meilleurs bloqueurs de la planète s’affronteront dans une ambiance de feu.

Les japonais mettent tout le monde d’accord !

Pour faire simple, ce soir, 50% des finalistes seront japonais ! Ils seront trois grimpeurs nippons chez les hommes et tout autant chez les femmes, prêts à tout pour l’emporter.

Chez les femmes, on retrouvera Miho Nonaka 2ème des demi-finales avec 3 tops sur 4, suivie par ses compatriotes Futaba Ito et Ai Mori.

Chez les hommes, c’est l’ancien champion du monde de bloc Kai Harada qui réalise la meilleure prestation japonaise, se classant 3ème, devant Yoshiyuki Ogata et Kokoro Fujii.

Janja Garnbret et Florian Klingler en tête des demi-finales

Malgré l’incroyable performance des grimpeurs japonais, ce sont bien deux athlètes européens qui figurent en tête du classement de ces demi-finales. Chez les femmes, le circuit de bloc très relevé n’aura pas posé beaucoup de difficulté à Janja Garnbret. Seul un bloc résistera à la championne slovène, de quoi prendre la première place du jour.

Chez les hommes, c’est le jeune autrichien Florian Klingler qui met tout le monde d’accord. Dans un style très physique, il parvient à valider toutes les zones et à enchaîner 2 des 4 blocs, trustant la première place.

La jeune Oriane Bertone n’est pas passée loin de l’exploit…

La jeune française Oriane Bertone nous aura fait vibrer durant ces demi-finales. Elle a bien failli décrocher sa place aux côtés des meilleures mondiales pour disputer les finales ce soir. Elle sera l’une des trois seules grimpeuses avec Janja Garnbret et Miho Nonaka a valider le bloc 2, en 11 essais ! Une zone de plus et la jeune prodige se retrouvait en finale. Elle termine tout de même à la 8ème place, juste devant une autre française, Charlotte André.

Enfin, Julia Chanourdie et Luce Douady terminent 12èmes ex-aequo.

Chez les hommes, Jérémy Bonder, seul français en demi-finale, ne valide qu’une zone et prend la 16ème place.

Les finalistes:

Le live des finales:

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Jakob Schubert et Mia Krampl remportent le Rock Master Duel 2019 !

03 Sep

Samedi soir s’est tenu le Rock Master Duel à Arco devant une foule immense. Près de 3000 spectateurs se sont rassemblés au pied du mur pour voir Jakob Schubert remporter la compétition devant Adam Ondra. Chez les femmes, c’est la prodige slovène Mia Krampl qui a triomphé devant Molly Thompson-Smith.

C’est la plus vieille compétition d’escalade encore en activité aujourd’hui. Samedi soir, quelques-uns des meilleurs grimpeurs de la planète étaient invités à disputer le Rock Master Duel, une compétition qui se tient à Arco, en Italie, depuis l’an 2000. Le format est plutôt atypique : les grimpeurs s’affrontent en duel, sur deux voies de difficulté identiques. Le premier à frapper le buzzer au sommet du mur remporte le duel. Les hommes devaient gravir une voie cotée 8a/8a+ et les femmes une voie cotée 7b+/7c.

Le champion du monde en titre, Adam Ondra, était de la partie et comptait bien remporter cette compétition pour la cinquième fois consécutive. Mais il ne réussira pas cet exploit… A une seconde près ! En finale contre l’autrichien Jakob Schubert, le duel est très serré ! Tout au long de la voie, les deux grimpeurs sont au coude-à-coude, jusqu’à ce que Jakob frappe le buzzer en 57,2’’, une seconde de moins avant Adam Ondra.

« C’est la première fois que je bats Adam sur un duel. J’ai même réussi à améliorer mes chronos au fil des tours, et je suis même passé sous la minute lors du run de finale. » déclare l’autrichien.

Quant à Adam Ondra, il semble plutôt d’avoir participé à cette compétition: « Je me suis beaucoup amusé sur cette compétition, Jakob était très fort et nous avons vécu une excellente finale. J’ai frappé le buzzer après lui, mais il était important pour moi de passer sous la minute, ce que j’ai fait. Le Rock Master Duel, est une compétition très amusante car il n’y a pas de pression et j’espère que ça restera comme ça pour toujours. »

Adam Ondra et Jakob Schubert au coude-à-coude © Desnivel

Les applaudissements de la foule, qui couvraient toute la pelouse du stade d’escalade, s’adressaient également au troisième athlète, l’allemand Jan Hojer, capable de réaliser un impressionnant premier tour lui permettant de battre le local Stefano Ghisolfi.

« J’ai bien commencé mais Jan a fait deux derniers jetés vraiment incroyables », a déclaré l’italien.

Le duel des femmes était moins équilibré. La jeune slovène Mia Krampl a battu non pas une mais deux fois la britannique Molly Thompson-Smith. La première confrontation a été annulée et répétée à cause d’un faux départ: « C’est une année incroyable pour moi, c’est la première fois que je participe ici au Rock Master Duel et c’était intéressant d’essayer quelque chose de nouveau. Avec moi et Janja Garnbret, l’escalade est en pleine progression en Slovénie. C’est génial de s’entraîner avec les meilleurs », a déclaré le vice-champion du monde en titre après la course.

Mia Krampl contre Molly Thompson-Smith en finale © newspower.it

Dans la petite finale pour la troisième place, Laura Rogora a obtenu un autre résultat prestigieux: après avoir remporté la médaille d’or sur l’épreuve de bloc des Championnats du Monde jeunes quelques heures auparavant, le titre en difficulté et au combiné, elle a terminé troisième du Rock Master Duel: « C’est une compétition sans pression et c’est pourquoi elle est unique ».

Mina Markovic, marraine de l’événement compte tenu de ses nombreuses participations a terminé quatrième: « La voie était magnifique, je suis très heureuse d’être de retour et d’avoir participé à la petite finale, Arco est un paradis pour notre sport ».

Le classement masculin :

  1. Jakob Schubert
  2. Adam Ondra
  3. Jan Hojer
  4. Max Rudigier

Le classement féminin :

  1. Mia Krampl
  2. Molly Thompson-Smith
  3. Laura Rogora
  4. Mina Markovic
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Deux jeunes espagnols proposent deux nouveaux 9b à Rodellar !

27 Août

Prenez deux jeunes espagnols, Jonathan Flor 22 ans et Jorge Diaz-Rullo 20 ans. Envoyez-les tous les deux dans leur projet à Rodellar le même jour… et vous obtiendrez les premières ascensions de deux nouvelles voies extrêmes, proposées à 9b chacune !

Intéressons-nous tout d’abord à la performance de Jonatan. La semaine dernière, il signait libérait Apocalipsis qu’il cotait 8c+/9a. Hier, il rajoutait 25 mètres d’extension à cette voie pour signer la première ascension d’Apocalipsis de la Gioconda, 9b de 60 mètres. Au total, plus d’un mois de travail lui aura été nécessaire pour atteindre le relais de cette voie.

Quelques mètres à peine plus loin, c’est son compatriote Jorge qui faisait parler la poudre. Lui aussi enchaîne une connexion de plusieurs voies : le début de Pata Negra 8c, le crux de No pain no gain 9a+ et la fin de Botanics 8b+… Tout cela pour un total de 60 mètres cotant 9b d’après ses dires. Il faut dire que le jeune espagnol sait de quoi il parle : il y a quelques semaines, il réalisait La Planta de Shiva 9b et Biographie 9a+.

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