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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Égalité parfaite en Coupe du Monde : est-ce déjà arrivé ?

28 Avr

Hier, à l’issue d’une finale féminine de difficulté haletante, la Sud-Coréenne Chaehyun Seo et la Britannique Erin McNeice sont montées ensemble sur la plus haute marche du podium de Wujiang, partageant une médaille d’or commune. À ce moment, une question était sur toutes les lèvres : est-ce que cela s’est déjà produit ?

La réponse simple est oui. Ce n’est pas courant, mais c’est arrivé plus souvent qu’on ne le pense.

Petit retour sur ces moments uniques de l’histoire de l’escalade.


Wujiang 2018

Déjà à Wujiang ! À l’époque en extérieur, la compétition avait été interrompue par la pluie et les résultats des demi-finales avaient été utilisés pour établir le classement. Janja Garnbret et Jain Kim avaient alors partagé l’or, ayant toutes deux dominé les qualifications et atteint la prise 36+ en demi-finale.

Saison 2011, l’année du partage !

Cette année-là, la Slovène Mina Markovic, l’Autrichienne Angela Eiter et la Coréenne Jain Kim ont enchaîné les médailles partagées !

À Chamonix, elles étaient même quatre à se partager l’or avec la Française Caroline Ciavaldini. Les quatre grimpeuses avaient enchaîné toutes les voies de l’événement, démontrant une forme exceptionnelle !

Plus tard, à Changzhi en Chine et Barcelone en Espagne, Jain Kim et Mina Markovic récidivaient, validant toutes les voies de ces deux compétitions.

Hall 2009, du côté du bloc

En bloc, les ex-aequo se font plus rares qu’en difficulté. Il faut remonter à 2009 à Hall, en Autriche, pour trouver le seul exemple de cette liste. La Japonaise Akiyo Noguchi et l’Autrichienne Anna Stöhr avaient toutes deux décroché l’or. À égalité après la finale, un « super-bloc » avait été proposé pour les départager, mais les deux grimpeuses l’avaient enchaîné à vue toutes les deux, scellant ainsi une médaille d’or commune.

Marbella 2005

Lors de cette compétition organisée sous l’égide de l’UIAA (l’organisation internationale qui précédait l’IFSC), les épreuves masculines et féminines avaient nécessité une « super finale » pour départager les deux meilleurs. Si Eiter et Ciavaldini avaient pu être départagées chez les femmes, l’Italien Flavio Crespi et le Français Alex Chabot étaient restés inséparables, montant ensemble sur la première marche du podium de cette compétition de difficulté.

La Coupe du Monde de Wujiang 2025 marque donc la septième fois qu’une médaille d’or est partagée. Chaehyun Seo et Erin McNeice inscrivent une nouvelle page dans l’histoire de l’escalade. Reste à savoir si nous assisterons à d’autres médailles partagées à l’avenir ?


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Jonathan Siegrist s’offre « Erebor » 9b à Arco

28 Avr

À 39 ans, Jonathan Siegrist frappe un grand coup en répétant « Erebor » 9b à Arco, l’une des voies les plus exigeantes d’Italie. Après des semaines d’entraînement spécifique, une météo capricieuse et une course contre la montre, l’Américain confirme sa place parmi les meilleurs falaisistes au monde.

Jonathan Siegrist termine son séjour en Italie en beauté ! L’Américain vient de signer l’une des ascensions les plus marquantes de sa carrière en venant à bout d’« Erebor » 9b, l’une des voies les plus dures du pays, située sur les hauteurs d’Arco.

Équipée et libérée par Stefano Ghisolfi en janvier 2021, cette voie ultra physique avait d’abord été proposée à 9b/+ par l’Italien, avant d’être ramenée à 9b par Adam Ondra quelques mois plus tard. Depuis, de nombreux cadors l’ont répétée, comme Laura Rogora, Jakob Schubert, Stefano Carnati, Gabriele Moroni ou encore Gio Placci.

Un projet de longue haleine !

Mais pour Jonathan Siegrist, cette ascension a un goût tout particulier. Arrivé à Arco pour son premier séjour hivernal l’an dernier, il avait rapidement été séduit par le site et avait jeté un œil à « Erebor ».

Conquit par la ligne, il a passé l’hiver à s’entraîner spécifiquement pour cette voie, connue pour ses mouvements physiques et ses passages très bloc — un style qui n’est pas son point fort naturel.

De retour sur place en mars, il a vite progressé, mais s’est heurté à une impasse dans l’un des passages les plus durs, avant d’enfin débloquer la séquence après plusieurs jours acharnés. Restait encore à trouver une fenêtre météo, entre pluies battantes et humidité étouffante…

© Marco Zanone

Un enchaînement dans les dernières heures…

C’est finalement dans les toutes dernières heures de son voyage que tout s’est aligné : un peu de vent, des conditions acceptables, et une dose énorme de détermination.

« Absolument heureux et quelque peu incrédule », a-t-il commenté après son enchaînement. « Merci à Stefano pour cette voie aussi extrême qu’inspirante ! ».

© Marco Zanone

Un carnet de croix impressionnant !

Jonathan Siegrist ajoute ainsi une nouvelle perle à son palmarès déjà impressionnant : 83 voies dans le neuvième degré, dont plusieurs 9b mythiques comme « Stoking the Fire » à Santa Linya, « La Planta de Shiva » à Villanueva del Rosario ou encore « Jumbo Love » à Clark Mountain.

Déjà auteur d’une année 2024 exceptionnelle, avec notamment des premières ascensions comme « Anemology » 9b dans l’Utah et des répétitions prestigieuses comme « L’étrange Ivresse des Lenteurs » 9a+ à Céüse, l’Américain de 39 ans prouve une nouvelle fois qu’il est l’un des meilleurs falaisiste au monde, toujours capable de repousser ses limites.


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Coupe du Monde de vitesse de Wujiang : les Chinois triomphent à domicile !

27 Avr

La saison internationale de vitesse a démarré en fanfare à Wujiang. Les favoris sont passés à côté laissant place à un doublé chinois signé Long Jianguo et Zhang Shaoqin. Alors que les grimpeurs locaux ont brillé à domicile, aucun Français n’était au départ de cette première étape. 

Résumé des premières finales de vitesse de la saison.


Hier, Wujiang lançait la saison internationale de vitesse avec la première étape de Coupe du Monde 2025. Et le public chinois a été comblé : Long Jianguo et Zhang Shaoqin ont tous deux décroché l’or à domicile, offrant à la Chine un doublé historique à domicile !

Long Jianguo s’impose chez les hommes

Chez les hommes, Long Jianguo a confirmé son excellent état de forme en s’imposant au terme d’une finale très disputée. Après un début de soirée marqué par la disqualification de son premier adversaire pour faux départ, le Chinois a enchaîné les runs solides, notamment la demi-finale qu’il a remportée en 4″81 face à l’Indonésien Kiromal Katibin, ancien détenteur du record du monde.

En finale, Long a conservé son sang-froid pour dominer l’Ukrainien Hryhorii Ilchyshyn (4″88 contre 4″98). Il signe ainsi son troisième succès en Coupe du Monde, après ses victoires passées à Villars (2022 et 2023).

« Pendant la soirée, je ne pensais qu’à ma grimpe. J’avoue que j’étais nerveux avant que les finales commencent… Mais je suis heureux de gagner », a confié Long avec simplicité après sa victoire.

© IFSC

À noter l’excellente performance d’Ilchyshyn, qui décroche la première médaille de sa carrière et établit un nouveau record national ukrainien lors de la finale. Quant à Kiromal Katibin, il repart avec le bronze après avoir dominé l’Américain Samuel Watson dans la petite finale, avec un chrono canon de 4″75.

🥇 Long Jianguo (CHN)
🥈 Hryhorii Ilchyshyn (UKR)
🥉 Kiromal Katibin (INA)

© IFSC

Zhang Shaoqin triomphe chez les femmes

Chez les femmes, le scénario a été tout aussi haletant. Avec dix grimpeuses chinoises parmi les seize finalistes, le pays hôte de cette compétition avait toutes les cartes en main pour briller.

Septième des qualifications, Zhang Shaoqin a su élever son niveau tout au long des phases finales, battant successivement la championne du monde en titre Desak Made Dewi, puis sa compatriote Deng Lijuan en demi-finale après une chute de cette dernière.

Opposée en finale à la Sud-Coréenne Jeong Jimin, Zhang s’est imposée d’un souffle : 6″32 contre 6″37, signant au passage un nouveau record personnel.

© IFSC

« Je n’ai pensé à rien d’autre qu’à mes mouvements. Je voulais simplement profiter de ma compétition et n’avoir aucun regret », a déclaré Zhang, rayonnante.

Jeong Jimin, malgré sa déception, peut également se réjouir d’avoir battu le record national sud-coréen en demi-finale avec un temps de 6″33. Quant à Deng Lijuan, elle décroche une médaille de bronze bien méritée en remportant la petite finale face à l’Américaine Emma Hunt.

🥇 Zhang Shaoqin (CHN)
🥈 Jeong Jimin (KOR)
🥉 Deng Lijuan (CHN)

© IFSC

Déceptions pour Watson et Miroslaw

Ce premier rendez-vous de la saison à Wujiang était très attendu, notamment pour potentiellement voir les records du monde tombés (6″06 chez les femmes et 4″74 chez les hommes) … Mais cette fois, ils ont tenus bon !

Favori chez les hommes, l’Américain Samuel Watson – recordman du monde – a connu une journée frustrante. Bien que premier des qualifications, il a zippé en demi-finale, perdant toute chance de victoire.

Côté féminin, la championne olympique Aleksandra Miroslaw (détentrice du record du monde) a été éliminée dès les quarts de finale, battue par Emma Hunt pour seulement un centième de seconde.

© IFSC

Aucun Français au départ de cette Coupe du Monde

Pour rappel, aucun grimpeur tricolore n’a pris part à cette première étape de la saison. Chez les hommes, personne n’a réussi à satisfaire les critères de sélection fixés par la FFME cette année, qui exigeaient de réaliser un chrono sous les 5’’10 (Guillaume Moro, actuel leader de l’équipe de France, avait signé un temps de 5’’11, échouant d’un rien).

Chez les femmes, Capucine Viglione et Manon Lebon, bien que sélectionnées, ont choisi de ne pas faire le déplacement en Chine : Capucine pour se concentrer sur ses études, et Manon pour optimiser sa préparation en vue des prochaines compétitions.

Les résultats des finales féminines

Les résultats des finales masculines

La compétition continue aujourd’hui avec la difficulté !

La Coupe du Monde de Wujiang se termine aujourd’hui avec les finales de l’épreuve de difficulté. Une Française est en lice : Hélène Janicot, qui disputera la finale féminine prévue à 13h00 (heure française), suivie par la finale masculine à 14h30.

13h00 : Finale difficulté femmes
14h30 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de Wujiang : entre tops et surprises, Hélène Janicot décroche sa place en finale

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Coupe du Monde de Wujiang : entre tops et surprises, Hélène Janicot décroche sa place en finale

26 Avr

Les demi-finales de la Coupe du Monde de difficulté à Wujiang ont livré leur verdict ce matin. Alors que les voies ont été particulièrement exigeantes, Hélène Janicot est parvenue à se hisser en finale. Elle sera la seule représentante française en lice demain.

Retour sur une matinée particulièrement intense en Chine.


Quatre tops chez les femmes ; Hélène Janicot dans le top 8

La demi-finale féminine a vu quatre grimpeuses réussir la voie proposée. La Sud-Coréenne Chaehyun Seo et la Britannique Erin McNeice ont fait preuve d’une grande maîtrise et ont atteint le top sans montrer le moindre signe de fatigue.

L’Américaine Annie Sanders, médaillée d’or la semaine dernière à Keqiao, a semblé un peu plus en difficulté… Après avoir perdu du temps dans le début de la voie, elle met les bouchées double et parvient à clipper le relais à 3 secondes de la fin !

Enfin, l’Italienne Laura Rogora a fait preuve d’ingéniosité, en clippant le relais sans effectuer le dernier mouvement. Une option rare mais tout à fait valide.

© IFSC

Derrière ce quatuor de tête, il fallait atteindre la prise 41+ pour espérer accéder à la finale. Et c’est précisément ce qu’a réussi Hélène Janicot.

La Française, forte de sa grande expérience sur le circuit international, a été la première grimpeuse de la journée a atteindre cette fameuse marque. Longtemps en tête du classement provisoire, elle termine finalement à la huitième place, décrochant in extremis son ticket pour sa 30ᵉ finale de Coupe du Monde !

© IFSC

Elle retrouvera en finale d’autres grimpeuses talentueuse, comme l’Australienne Oceania Mackenzie ou l’Allemande Anna Maria Apel. Cette dernière disputera d’ailleurs sa première finale internationale, après seulement deux participations à des Coupes du Monde de difficulté.

Le public chinois pourra également soutenir Zhang Yuetong, qualifiée pour la finale à domicile.

© IFSC

Classement des finalistes femmes

1- Seo Chaehyun (KOR) — TOP
2- Annie Sanders (USA) — TOP
3- Erin McNeice (GBR) — TOP
4- Laura Rogora (ITA) — TOP
5- Oceania Mackenzie (AUS) — 41+
6- Zhang Yuetong (CHN) — 41+
7- Anna Maria Apel (GER) — 41+
8- Hélène Janicot (FRA) — 41+

Duel serré chez les hommes : Anraku, Ginés López et Schenk dominent

La demi-finale masculine a réservé elle aussi son lot de surprises. Aucun grimpeur n’a réussi à topper la voie, mais trois grimpeurs sont tombés au dernier mouvement : le Japonais Sorato Anraku, l’Espagnol Alberto Ginés López et l’Italien Filip Schenk.

© IFSC

Filip Schenk, sorti en premier ce matin, a dû attendre plus de 20 grimpeurs pour voir son score tenir bon, une belle revanche après une période difficile, marquée par de nombreuses blessures :

Cette demi-finale a été complètement folle pour moi ! J’étais le premier à m’élancer et, honnêtement, je ne m’attendais pas du tout à me qualifier pour la finale. J’ai grimpé à mon meilleur niveau, avec beaucoup de fluidité, et j’ai vraiment pris du plaisir. C’était incroyable…

Après avoir terminé ma voie, je me suis dit que c’était peut-être très facile et qu’il y aurait beaucoup de tops… Mais ensuite, j’ai vu de très forts grimpeurs tomber, et petit à petit, j’ai commencé à y croire.

De son côté, Anraku, grand favori à la médaille d’or, confirme son incroyable domination du moment, tandis qu’Alberto Ginés López, champion olympique à Tokyo, montre qu’il faudra encore compter sur lui cette saison !

Notons que les Japonais continuent d’imposer leur suprématie, avec trois grimpeurs en finale : en plus d’Anraku, Satone Yoshida et Neo Suzuki accèdent au top 8 grâce à une belle prestation (47+ chacun). Le grimpeur local Pan Yufei sera également de la partie, pour le plus grand plaisir du public chinois.

© IFSC

Enfin, le Slovène Luka Potocar et l’Allemand Yannick Flohé complètent la liste des finalistes.

Grosse déception côté tricolore… Premiers des qualifications hier, Max Bertone et Sam Avezou n’auront pas réussi à s’exprimer dans ce tracé de demi-finale. Max Bertone termine 18ᵉ (40+) et Sam prend la 20ᵉ place (40).

© IFSC

Désillusion également pour le champion olympique en titre, annoncé comme l’un des grands favoris ce week-end : Toby Roberts. Le Britannique n’aura pas réussi à rentrer dans le rythme de la voie et tombe dans la même section que nos deux Français, terminant à une décevante 15ème place.

Classement des finalistes hommes

1- Sorato Anraku (JPN) — 49+
2- Alberto Ginés López (ESP) — 49+
3- Filip Schenk (ITA) — 49+
4- Satone Yoshida (JPN) — 47+
5- Neo Suzuki (JPN) — 47+
6- Pan Yufei (CHN) — 47+
7- Luka Potocar (SLO) — 46
8- Yannick Flohé (GER) — 45

Les résultats complets des demi-finales féminines

Pos.GrimpeurHauteur
1GBR Erin Mcneice TOP 
1USA Annie Sanders TOP 
1KOR Chaehyun Seo TOP 
4ITA Laura Rogora TOP 
5AUS Oceania Mackenzie 41+ 
6CHN Yuetong Zhang 41+ 
7GER Anna Maria Apel 41+ 
8FRA Hélène Janicot 41+ 
9SLO Mia Krampl 40 
10SLO Sara Copar 39+ 
11SLO Rosa Rekar 39+ 
12SLO Jennifer Eucharia Buckley 39 
13AUT Mattea Pötzi 37+ 
14CZE Tereza Siruckova 37 
15BEL Heloïse Doumont 36 
16KOR Chaeyeong Kim 34+ 
17KOR Juha Kim 34+ 
18INA Sukma Lintang Cahyani 33 
19AUT Flora Oblasser 31+ 
20ITA Ilaria Scolaris 31+ 
21USA Maya Madere 24+ 
22JPN Natsumi Oda 24+ 
23JPN Natsuki Tanii 23+ 
24SLO Vita Lukan 23+
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Les résultats complets des demi-finales masculines

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Sorato Anraku 49+ 
1ESP Alberto Ginés López 49+ 
3ITA Filip Schenk 49+ 
4JPN Neo Suzuki 47+ 
4JPN Satone Yoshida 47+ 
6CHN Yufei Pan 47+ 
7SLO Luka Potocar 46 
8GER Yannick Flohé 45 
9SUI Jonas Utelli 42+ 
10BEL Hannes Van Duysen 41+ 
11JPN Taisei Homma 41+ 
12ITA Giovanni Placci 41+ 
13USA Jesse Grupper 41+ 
14JPN Shion Omata 41+ 
15GBR Toby Roberts 41 
16KOR Dohyun Lee 41 
17SUI Sascha Lehmann 41 
18FRA Max Bertone40+ 
19ITA Giorgio Tomatis 40+ 
20FRA Sam Avezou 40 
21JPN Hiroto Shimizu 40 
22GER Yannick Nagel 36+ 
23KOR Joonha Shin 29+ 
24SUI Nino Grünenfelder 28
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La suite du programme

Samedi 26 avril

13h30 : Finale vitesse hommes & femmes

Dimanche 27 avril

13h00 : Finale difficulté femmes
14h30 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de Wujiang : trois Français dans le top 24 des qualifications !

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Coupe du Monde de Wujiang : trois Français dans le top 24 des qualifications !

25 Avr

La Coupe du Monde de Wujiang a débuté cette nuit avec les qualifications de l’épreuve de difficulté. Une première phase marquée par les belles performances des grimpeurs français, avec trois Bleus qualifiés pour les demi-finales, dont Sam Avezou et Max Bertone qui terminent en tête des qualifications après un sans-faute.

Autre fait marquant : les deux vainqueurs de la Coupe du Monde de bloc à Keqiao la semaine dernière, Annie Sanders et Sorato Anraku, prennent la première place de ces qualifications en difficulté, confirmant leur suprématie malgré le changement de discipline.

Découvrez les résultats complets des qualifications de cette Coupe du Monde.


Sam Avezou et Max Bertone au sommet

Les meilleures performances françaises du jour sont signées Sam Avezou et Max Bertone, qui réalisent tous deux un beau doublé : ils ne commettent aucune erreur et enchaînent chacun leurs deux voies de qualification, rejoignant le groupe de tête ayant signé un sans-faute aujourd’hui.

Pour Max, qui n’avait encore jamais clippé le relais d’une voie en Coupe du Monde, ce double top est une surprise :

Je suis très heureux, mais aussi très surpris ! Avant le début de la compétition, je n’aurais jamais cru réussir à enchaîner une voie… Et là, j’en ai fait deux d’affilée ! C’est plutôt dingue ! Je suis content et confiant pour la suite.

Mais je m’attends à ce que la demi-finale soit beaucoup plus difficile, car les tops en demi sont plus rares… J’ai hâte d’y être ; je suis déjà très motivé !

© IFSC

Victor Guillermin, troisième Français engagé, prend la 34ème place de cette compétition. Il réalise une belle première voie (39+), mais peine davantage dans la deuxième (28+), manquant de peu la qualification (pour rappel, cette année, le top 24 se qualifie pour les demi-finales).

Un niveau très relevé chez les hommes

Les tops se sont fait nombreux chez les hommes. Pas moins de neuf grimpeurs ont réussi à atteindre le sommet des deux voies de qualification, confirmant l’extrême densité du niveau international.

On retrouve ainsi en tête des noms familiers comme Alberto Ginés LópezLuka Potocar, Satone Yoshida et bien sûr, Sorato Anraku, en quête d’un nouveau podium après sa victoire à Keqiao le week-end dernier et son plus grand rival, Toby Roberts.

Le Britannique confie d’ailleurs avoir passé beaucoup de temps au Japon ces dernières semaines afin de s’imprégner  de la culture de la grimpe en Asie et progresser en bloc :

J’ai récemment passé pas mal de temps au Japon pour essayer d’améliorer mon niveau en bloc, car c’est quelque chose que je veux vraiment travailler. Le bloc et la difficulté seront scindés en deux aux JO de Los Angeles et je sais qu’il va falloir beaucoup d’entraînement pour être en forme dans les deux disciplines, parce que je veux continuer à faire les deux. Ça va être dur, mais je suis motivé !

Ce matin, les qualifications se sont très bien passées, j’ai réussi à faire deux tops. J’avoue que j’étais bien daubé, car je n’avais pas fait de diff depuis un moment, mais je sens que je suis tout de même bien en forme. Hâte d’être demain !

© IFSC

Un trio de tête chez les femmes !

Chez les femmes, les tops se sont fait plus rares. Si en compte 30 chez les hommes, on en dénombre que sept chez les femmes.

Trois grimpeuses ont pris leur envol au sommet du classement en réalisant un double top, partageant ainsi la première place des qualifications : la Britannique Erin McNeice, la Coréenne Chaehyun Seo et l’Américaine Annie Sanders. Cette dernière confirme son incroyable forme du moment : elle vient tout juste de remporter la Coupe du Monde de bloc de Keqiao, et s’impose déjà comme l’une des grandes favorites de cette compétition de difficulté. À seulement 17 ans, l’Américaine impressionne par sa polyvalence et sa maturité sur le mur… Une grimpeuse à suivre de près donc !

© IFSC

Derrière elles, on retrouve Oceania Mackenzie (4ème), Laura Rogora (5ème) — auteure d’un top dans la voie 2 —, ou encore Chaeyeong Kim (7ème).

Hélène Janicot en demi-finale

La seule représentante française engagée sur cette première Coupe du Monde de difficulté de la saison, Hélène Janicot, termine 22ème ex æquo. Elle passe tout juste en demi-finale malgré une erreur dans sa première voie (25+). Heureusement, elle monte plus haut dans le second tracé, ce qui lui permet de poursuivre l’aventure à Wujiang, et de viser une place en finale ce week-end.

© IFSC

Les résultats complets des qualifications féminines

Pos.GrimpeurHauteur
1GBR Erin McneiceTOP (1) | TOP (1)
1USA Annie SandersTOP (1) | TOP (1)
1KOR Chaehyun SeoTOP (1) | TOP (1)
4AUS Oceania Mackenzie40+ (4) | 42+ (5)
5ITA Laura Rogora25+ (22) | TOP (1)
6AUT Mattea Pötzi33 (6) | 39 (12)
7KOR Chaeyeong Kim26 (11) | 42+ (5)
8CHN Yuetong Zhang40+ (4) | 37 (27)
9BEL Heloïse Doumont30+ (8) | 38+ (17)
10SLO Sara Copar31+ (7) | 38 (21)
11KOR Juha Kim26 (11) | 39+ (9)
12SLO Mia Krampl26+ (9) | 38+ (17)
13JPN Natsuki Tanii25+ (22) | 42+ (5)
14SLO Rosa Rekar26 (11) | 39 (12)
15SLO Vita Lukan25+ (22) | 41+ (8)
16GER Anna Maria Apel25+ (22) | 39+ (9)
16AUT Flora Oblasser25+ (22) | 39+ (9)
18SLO Jennifer Eucharia Buckley26 (11) | 37+ (24)
19USA Maya Madere26+ (9) | 26 (47)
20ITA Ilaria Scolaris26 (11) | 36 (28)
20CZE Tereza Siruckova26 (11) | 36 (28)
22FRA Hélène Janicot25+ (22) | 39 (12)
22INA Sukma Lintang Cahyani25+ (22) | 39 (12)
22JPN Natsumi Oda25+ (22) | 39 (12)
25AUT Julia Fiser26 (11) | 35+ (30)
26ISR Noa Shiran26 (11) | 35 (32)
26CZE Michaela Smetanova26 (11) | 35 (32)
26GER Roxana Wienand26 (11) | 35 (32)
29USA Adriene Akiko Clark25+ (22) | 38+ (17)
29JPN Ryu Nakagawa25+ (22) | 38+ (17)
31AUT Eva Maria Hammelmüller26 (11) | 30+ (43)
32USA Ella Fisher25+ (22) | 38 (21)
33SUI Liv Egli25+ (22) | 37+ (24)
33JPN Mei Kotake25+ (22) | 37+ (24)
35JPN Mashiro Kuzuu25+ (22) | 35+ (30)
36NED Lynn Van Der Meer21+ (49) | 38 (21)
37GER Martina Demmel25+ (22) | 34+ (35)
37CHN Zhilu Luo25+ (22) | 34+ (35)
37JPN Sana Ogura25+ (22) | 34+ (35)
37CHN Yali Wei25+ (22) | 34+ (35)
41CAN Cedar Pidgeon25+ (22) | 32 (40)
42BRA Anja Köhler25+ (22) | 31+ (41)
43CHN Xinwen Zhu25+ (22) | 27+ (46)
44CHN Zihan Huang25+ (22) | 25+ (48)
45KOR Jisu Choi25+ (22) | 24+ (49)
45AUS Emily Scott25+ (22) | 24+ (49)
47AUS Maya Stasiuk24+ (46) | 32+ (39)
48KAZ Margarita Agambayeva21+ (49) | 31+ (41)
49CHN Yajun Huang21+ (49) | 29 (44)
50SGP Vanessa Si Yinn Teng21+ (49) | 28+ (45)
51HKG Tseng-shun Wong24+ (46) | 24+ (49)
52CHN Yongshan Huang24 (48) | 24+ (49)
53SGP Natalie Goh Sihui21+ (49) | 24 (54)
54TPE Yun-shan Hsieh18+ (55) | 24+ (49)
55TPE Ting-chen Yao20+ (54) | 17+ (56)
56INA Nur Diatul Jannah18+ (55) | 21+ (55)
57CHN Jiaxuan Yang18+ (55) | 13+ (57)
58MAS Shareen Mohd Nasran15 (58) | 13+ (57)
59KSA Rowaida Alerwi13 (59) | 13+ (57)
60KSA Tahani Algouhi8 (60) | 4+ (60)
Afficher uniquement les Français(es)Voir la suite du classement

Les résultats complets des qualifications masculines

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Sorato AnrakuTOP (1) | TOP (1)
1FRA Sam AvezouTOP (1) | TOP (1)
1FRA Max BertoneTOP (1) | TOP (1)
1ESP Alberto Ginés LópezTOP (1) | TOP (1)
1SLO Luka PotocarTOP (1) | TOP (1)
1GBR Toby RobertsTOP (1) | TOP (1)
1JPN Neo SuzukiTOP (1) | TOP (1)
1BEL Hannes Van DuysenTOP (1) | TOP (1)
1JPN Satone YoshidaTOP (1) | TOP (1)
10KOR Dohyun LeeTOP (1) | 37+ (20)
11CHN Yufei Pan41+ (12) | TOP (1)
11JPN Hiroto Shimizu41+ (12) | TOP (1)
11ITA Giorgio Tomatis41+ (12) | TOP (1)
14JPN Taisei HommaTOP (1) | 32+ (26)
15SUI Sascha Lehmann40+ (18) | TOP (1)
15ITA Giovanni Placci40+ (18) | TOP (1)
17GER Yannick Flohé40 (21) | TOP (1)
18SUI Nino Grünenfelder39+ (23) | TOP (1)
18GER Yannick Nagel39+ (23) | TOP (1)
20USA Jesse Grupper35+ (41) | TOP (1)
21JPN Shion Omata40+ (18) | 35+ (21)
22KOR Joonha Shin41+ (12) | 32 (29)
22SUI Jonas Utelli41+ (12) | 32 (29)
24ITA Filip Schenk30 (48) | TOP (1)
25BEL Ties Vancraeynest39+ (23) | 35+ (21)
26GER Philipp Martin41+ (12) | 25+ (49)
27KOR Hyunseung Noh39+ (23) | 32+ (26)
28CZE Martin Stranik39 (32) | 35 (24)
29GER Sebastian Halenke39+ (23) | 32 (29)
30AUT Stefan Scherz36 (40) | 35+ (21)
31GER Christoph Hanke39+ (23) | 30+ (33)
32INA Muhammad Rizky Syahrafli Simatupang36+ (39) | 35 (24)
33CZE Lukas Mokrolusky40 (21) | 27 (45)
34CAN Victor Baudrand39+ (23) | 28+ (35)
34FRA Victor Guillermin39+ (23) | 28+ (35)
34CHI Joaquin Urrutia39+ (23) | 28+ (35)
37USA Declan Osgood38+ (33) | 31 (32)
38BEL Nicolas Collin38+ (33) | 30+ (33)
39GBR Samuel Butterworth29+ (49) | 32+ (26)
40THA Auswin Aueareechit37+ (35) | 28+ (35)
40USA Sergey Lakhno37+ (35) | 28+ (35)
42ROU Darius Râpă37 (38) | 28 (43)
43CZE Simon Potucek31+ (44) | 28+ (35)
43CHN Lihao Yang31+ (44) | 28+ (35)
45CHN Jinwei Yao30+ (47) | 28+ (35)
46CHN Yongchen Chen32+ (43) | 27+ (44)
47KOR Kibeom Kwon35+ (41) | 26+ (47)
48CZE Jan Stipek37+ (35) | 6 (61)
49INA Musauwir Musauwir31+ (44) | 22+ (51)
50MAS Qun Tao Ke28 (51) | 27 (45)
51SGP Luke Goh Wen Bin25 (54) | 26+ (47)
52GBR James Jenkins26 (52) | 22+ (51)
53LAT Edvards Gruzitis23+ (57) | 25+ (49)
54HKG Chi-fung Au25+ (53) | 21+ (53)
55CHN Yuanliang Ma28+ (50) | 11 (60)
56SGP Gerald Bayo Verosil24+ (56) | 21+ (53)
57CHN Jintao Luo23+ (57) | 21+ (53)
58KAZ Azat Maikotov23+ (57) | 20+ (57)
59CAN Ian Tan25 (54) | 6 (61)
60TPE Tzu-yu Chou6 (62) | 21+ (53)
61KSA Taher Alhaddad17+ (60) | 20 (58)
62KSA Yousef Fatani12+ (61) | 11+ (59)
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Rendez-vous en demi-finale !

Les demi-finales auront lieu demain, avec un plateau relevé et de nombreux prétendants à la finale. Côté français, tous les espoirs sont permis avec Sam Avezou et Max Bertone en pleine forme, et Hélène Janicot qui peut créer la surprise.

Mais avant cela, place à la vitesse, dont les qualifications sont prévues aujourd’hui à 13h00 (heures françaises). L’épreuve promet du grand spectacle ; les meilleurs sprinteurs du circuit mondial ont déjà affirmer leur envie de battre le record du monde !

Vendredi 25 avril

13h00 – 14h30 : Qualifications vitesse hommes & femmes

Samedi 26 avril

9h00 : Demi-finale difficulté hommes & femmes
13h30 : Finale vitesse hommes & femmes

Dimanche 27 avril

13h00 : Finale difficulté femmes
14h30 : Finale difficulté hommes


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Une ascension inattendue… et un nouveau grimpeur dans le 9A bloc !

25 Avr

En seulement cinq séances, Hamish McArthur a signé la première répétition de « Megatron » 9A, un monstre de 17 mouvements réputé pour sa brutalité physique. Au-delà de la performance, le Britannique partage une approche introspective et presque spirituelle de cet exploit, confirmant sa place parmi les meilleurs bloqueurs du monde.

C’est un exploit monumental que vient de réaliser Hamish McArthur dans l’Eldorado Canyon, au Colorado : le Britannique a réalisé la deuxième ascension de « Megatron », un 9A bloc, libéré en 2022 par Shawn Raboutou.

Cinq séances. C’est tout ce qu’il a fallu à Hamish McArthur pour venir à bout de ce bloc, considéré comme l’un des plus durs de la planète. À titre de comparaison, Drew Ruana, l’un des Américains les plus forts de sa génération,  y a laissé plus de 100 sessions — et n’a toujours pas réussi à en venir à bout —, tout comme des grimpeurs de légende comme Daniel Woods ou Jimmy Webb, qui se sont avoués vaincus dans ce bloc. Un contraste qui souligne le niveau hallucinant atteint par Hamish !

© LouderThan11

« Megatron », l’un des blocs les plus physiques de la planète

Découvert par Chad Greedy, qui lui donna le nom de son caméléon décédé, « Megatron » est une ligne qui a de quoi faire peur. La version debout (« Tron », 8B+) avait été libérée en 2017 par Daniel Woods. Mais l’ajout du départ bas a transformé ce bloc en un défi titanesque : sept mouvements valant 8C, qui mènent sans repos à « Tron », suivi de dix autres mouvements tous plus physiques les uns que les autres.

Shawn Raboutou avait fini par signer la première ascension de ce projet en 2022, juste après avoirenchaîné « Alphane », un autre 9A bloc en Suisse.

© LouderThan11

L’entrée en scène d’Hamish

Hamish McArthur, que l’on connaît surtout pour son palmarès en compétition — notamment sa cinquième place aux Jeux de Paris 2024 —, semble avoir opéré un tournant radical dans sa carrière.

Depuis quelques mois, il enchaîne les performances en extérieur à travers l’Amérique du Nord, avec à son actif des blocs comme « Big Z » 8C+, « The Singularity » 8C, ou encore « Se7en » 8B+/C.

© Quinn Mason

Voilà qu’il fait maintenant son entrée dans le cercle très fermé du neuvième degré grâce à « Megatron ». Un run décisif lors de son neuvième essai du jour, dans un ultime effort au crépuscule d’une longue journée, comme il l’explique lui-même dans une publication poétique sur Instagram :

Soudain, je réapparais 17 mouvements au-dessus du sol, regarde autour de moi et essaie de comprendre comment j’en suis arrivé là. Je suis un peu confus, mais apparemment je viens de grimper « Megatron », peut-être le bloc le plus dur du monde.

Un exploit qui marque les esprits

Si les cotations extrêmes font souvent débat, Drew Ruana, qui connaît chaque recoin de la ligne pour l’avoir travaillée pendant des mois, n’a pas hésité à comparer « Megatron » à « Return of the Sleepwalker » (le 9A de Daniel Woods), affirmant même que le bloc de Raboutou lui semblait un cran au-dessus.

Un tel jugement, associé à la rareté des répétitions, laisse peu de doutes : on est ici dans le très très haut du panier mondial.

© Quinn Mason

Avec cette réalisation, Hamish McArthur se positionne ainsi parmi les grimpeurs les plus complets de sa génération : capable d’exceller aussi bien sur les Coupes du Monde que sur le caillou.

Et comme souvent avec les exploits qui flirtent avec les limites, « Megatron » ne représente pas qu’un simple bloc pour le Britannique. C’est un terrain d’introspection, un miroir tendu vers soi-même, que McArthur résume en une formule aussi belle que mystérieuse :

Tout ce dont vous avez besoin, c’est d’une esquisse, alors ressentez la présence de votre monde parfaitement contenue dans la présence de l’inconnaissable. Félicitations, vous êtes désormais la frontière entre l’effondrement et le déploiement de l’univers.


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Coupe du Monde 2025 : nouveau round dès ce week-end à Wujiang !

24 Avr

Une semaine à peine après l’ouverture de la saison à Keqiao, la Coupe du Monde d’escalade se poursuit en Chine avec une deuxième étape à Wujiang. Au programme ce week-end : la première manche des épreuves de difficulté et de vitesse.

Retrouvez dans cet article un tour d’horizon complet de la compétition : forces en présence, programme, infos pratiques et sélection française.


À peine le temps de reprendre son souffle ! Après une ouverture de saison explosive à Keqiao, le circuit international enchaîne déjà avec la deuxième étape de la Coupe du Monde 2025. Direction Wujiang, en Chine, où les meilleurs grimpeurs et grimpeuses de la planète se retrouveront du 25 au 27 avril pour un week-end placé sous le signe de la vitesse et de la difficulté !

Deux disciplines à l’honneur : vitesse et difficulté

Si Keqiao avait donné le coup d’envoi de la saison avec du bloc, Wujiang mettra cette fois-ci en lumière les deux autres discipline de notre sport : la vitesse et la difficulté. Une combinaison qui reflète parfaitement la richesse de l’escalade de compétition, désormais structurée autour de trois disciplines bien distinctes en vue des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.

Et dans les deux formats, le plateau est royal. Champions olympiques, champions du monde, vainqueurs du classement général… de grands noms seront présents au Fenhu Cultural and Sports Center, pour trois jours de compétition qui s’annoncent intenses.

© IFSC

Sam Watson vise un nouveau record du monde !

Et si le record du monde de vitesse était battu ce week-end ? Tous les regards seront tournés vers le jeune prodige américain Sam Watson ce week-end. À seulement 19 ans, il ne cache pas ses ambitions : battre son propre record du monde, établi à 4,74 secondes lors des Jeux de Paris. D’ailleurs, il a récemment confié sur Instagram avoir déjà abaissé ce chrono à l’entraînement… À suivre de très près !

Mais la concurrence sera rude, avec notamment l’Indonésien Leonardo Veddriq, champion olympique en titre, et l’Italien Matteo Zurloni, sacré champion du monde en 2023, qui auront à cœur de briller à leur tour.

© IFSC

Chez les femmes, la Polonaise Aleksandra Miroslaw, championne olympique et détentrice du record du monde, remettra les compteurs à zéro et pourrait bien de nouveau repousser les limites du chrono !

© IFSC

Du côté de l’équipe de France, aucun grimpeur tricolore ne sera présent au départ de l’épreuve de vitesse. Chez les hommes, personne n’a réalisé les minimas décidé par la FFME cette année, qui impose de grimper sous les 5,10 secondes (Guillaume Moro, l’actuel leader de l’équipe de France, a grimpé en 5,11 secondes…).

Capucine Viglione et Manon Lebon, bien que sélectionnées, ont fait le choix de ne pas se rendre en Chine, Capucine pour se consacrer à ses études et Manon afin de mieux se préparer pour la suite de la saison.

Toby Roberts et Jessica Pilz en tête d’affiche en difficulté

Côté difficulté, on retrouvera l’une des stars des Jeux de Paris : le Britannique Toby Roberts, champion olympique du combiné et médaillé d’or à Wujiang en 2024, qui croisera de nouveau le fer avec son plus grand rival, le Japonais Sorato Anraku, médaillé d’argent à Paris. Un duel au sommet que les fans attendent avec impatience !

À noter également la présence de l’Espagnol Alberto Ginés López, champion olympique à Tokyo, qui a décidé de se spécialiser en difficulté, avec en ligne de mire une troisième participation aux Jeux dans trois ans.

© IFSC

Chez les femmes, l’absence de Janja Garnbret, double championne olympique, redistribuera les cartes. L’Autrichienne Jessica Pilz, lauréate du général l’an passé et médaillée de bronze aux JO, pourrait bien en profiter pour s’imposer une nouvelle fois.

Elle devra toutefois faire face à une relève très ambitieuse, avec notamment l’Américaine Annie Sanders (qui a remporté la médaille d’or à Keqiao le week-end dernier), la Japonaise Natsumi Oda, la Coréenne Chaehyun Seo ou encore l’Italienne Laura Rogora, qui a réalisé d’impressionnantes performances sur le rocher ses dernières semaines.

© IFSC

Côté tricolore, quatre grimpeurs représenteront la France dans l’épreuve de difficulté. Chez les femmes, Hélène Janicot, solide et expérimentée, aura à cœur de montrer qu’elle reste une valeur sûre du circuit.

Du côté masculin, Sam Avezou, Victor Guillermin et Max Bertone tenteront de faire briller le maillot bleu. Si Sam Avezou s’est déjà imposé comme un leader de l’équipe de France, Victor et Max incarnent quant à eux la nouvelle génération prometteuse, bien décidée à marquer les esprits dès ce début de saison.

L’Équipe de France de difficulté

Femmes Hommes
Hélène Janicot Sam Avezou
Victor Guillermin
Max Bertone

© IFSC

Le programme

Décalage horaire oblige, les épreuves auront lieu en début de journée en France. Voici donc le programme complet de la Coupe du Monde de Wujiang, heures françaises :

Vendredi 25 avril

3h00 – 9h00 : Qualifications difficulté hommes & femmes
13h00 – 14h30 : Qualifications vitesse hommes & femmes

Samedi 26 avril

9h00 : Demi-finale difficulté hommes & femmes
13h30 : Finale vitesse hommes & femmes

Dimanche 27 avril

13h00 : Finale difficulté femmes
14h30 : Finale difficulté hommes

© IFSC

Live

Comme les années précédentes, les fans de grimpe pourront suivre les épreuves de la Coupe du Monde sur les chaînes Warner Bros Discovery (WBD).

Les demi-finales et finales de chaque étape de Coupe du Monde et des Championnats du Monde seront diffusées en direct, sur Eurosport.

Le calendrier de la saison 2025

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)


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Fontainebleau, sacré meilleur rocher du monde par Adam Ondra !

24 Avr

Fontainebleau a beau être mondialement reconnu, entendre Adam Ondra l’élever au rang de meilleur rocher de la planète a de quoi faire vibrer la communauté. Car quand l’un des grimpeurs les plus forts du monde s’enthousiasme de la sorte, ce n’est pas anodin…

Retour sur ses mots et ses récents exploits au coeur de la forêt.


C’est une déclaration qui risque de faire vibrer tous les amoureux de la forêt : Adam Ondra vient de proclamer Bleau comme étant, selon lui, le meilleur rocher du monde. Un message fort, qui prend encore plus de poids lorsqu’elle vient de l’un des plus grands grimpeurs de tous les temps !

Sur Instagram, le Tchèque raconte son récent passage dans la forêt française, et partage son émerveillement face à ce grès si particulier :

Je sais que c’est une déclaration forte, mais je crois sincèrement que le grès de Fontainebleau est le meilleur rocher sur Terre.

© Petr Chodura

Ce qu’il admire ? La forme incroyable des prises, le grain parfait – à la fois adhérent sans être trop agressif pour la peau – mais surtout la variété infinie du site, qui stimule l’imagination et pousse à un style de grimpe ludique et créatif. Adam pousse même la comparaison plus loin :

Imaginez El Cap avec le grès de Bleau… Ce serait deux fois mieux à grimper !

Un clin d’œil amusé à la légendaire paroi du Yosemite, qu’il connaît bien pour y avoir notamment enchaîné le « Dawn Wall », considéré comme la grande voie la plus dure du monde.

© Petr Chodura

Mais tout n’est pas rose non plus : le grès de Bleau est fragile, surtout par temps humide. Adam en appelle donc à la prudence et au respect du rocher :

Soyez beaucoup plus prudents qu’avec n’importe quel autre rocher !

Un séjour historique à Bleau

Le passage d’Adam Ondra à Bleau en février 2025 restera gravé dans les annales. En quelques jours seulement, le grimpeur tchèque a enchaîné des blocs d’exception, réalisant notamment l’ascension de « Soudain Seul » 9A, un bloc emblématique de la forêt ouvert par Simon Lorenzi. Cette réalisation marque le premier 9A bloc d’Ondra, et constitue son bloc le plus difficile à ce jour.

© Petr Chodura

Le lendemain de cette performance, il a enchaîné plusieurs blocs extrêmes dès son premier essai, dont « Ubik Assis » 8B, « La Ligne de Bête » 8B+ et « Imothep du Sol » 8B/+, démontrant une efficacité hors normes et une polyvalence impressionnante.

Au-delà de ces performances, Ondra s’est également attaqué à un projet mythique : « Imothep Assis », un possible 9A+ initié par Camille Coudert. Il n’a pas encore réussi à enchaîner cette ligne, mais à promis de revenir pour en découdre !


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Un pari entre légendes : Caldwell, Honnold et Trotter, trois papas à la conquête du 9a !

23 Avr

Ils ont marqué l’histoire de l’escalade, chacun à leur manière. Aujourd’hui, Tommy Caldwell, Alex Honnold et Sonnie Trotter se retrouvent autour d’un pari un peu fou : refranchir les portes du neuvième degré. Entre vie de famille, blessures et nostalgie des grandes ascensions, qui sera le premier à clipper le relais d’un 9a ?

Et si l’envie de repousser ses limites ne s’éteignait jamais, même après avoir marqué l’Histoire de l’escalade à mainte reprises ? C’est le pari un peu fou que se sont lancé trois figures emblématiques de la grimpe mondiale : Tommy Caldwell, Alex Honnold et Sonnie Trotter. Leur objectif ? Se mesurer à nouveau à une voie dans le neuvième degré. Le premier à y parvenir remporte la mise ! Un défi amical, entre vieux amis, mais qui prend une saveur particulière quand on connaît le passé – et le présent – de ces trois grimpeurs hors normes.

Trois papas, une même flamme

Tommy Caldwell, 46 ans, n’a plus besoin d’être présenté. Premier grimpeur à avoir conquis le « Dawn Wall », auteur du record de vitesse sur « The Nose », pionnier de la grimpe en grande voie… Mais depuis quelques années, l’Américain s’était fait plus discret. Installé en Californie avec sa famille, il a même dû faire face à une lourde blessure en 2022 : une rupture totale du tendon d’Achille après une chute dans le Yosemite.

Alex Honnold, 39 ans, reste mondialement connu pour ses ascensions en solo intégral, notamment celle de « Freerider » sur El Capitan, immortalisée dans le documentaire Free Solo.

Quant au Canadien Sonnie Trotter, 45 ans, il reste l’un des plus fins techniciens de sa génération, récemment revenu sur le devant de la scène avec l’enchaînement de « Spirit Quest » 9a à Squamish l’été dernier.

Tous les trois ont en commun d’être aujourd’hui pères de famille, avec des emplois du temps bien remplis. Mais ils n’ont rien perdu de leur passion pour la grimpe, ni de leur sens de l’humour. D’où cette idée d’un “Gentlemen’s Race to 9a” : une course amicale au premier qui parviendra à enchaîner un 9a.

Un pari lancé en Alaska

Tout a commencé lors d’un trip en Alaska, où Caldwell, Honnold et Trotter ont renoué avec l’aventure entre amis. C’est là, au détour d’un bivouac, qu’est née l’idée d’un défi un peu absurde mais terriblement motivant : remettre les compteurs à zéro et tenter de regrimper un 9a.

L’an dernier, c’est Sonnie Trotter qui a dégainé le premier en cochant « Spirit Quest » à Squamish. Mais la course est loin d’être terminée, puisque le Canadien ne compte pas s’arrêter là ; il a déjà une nouvelle voie dans le neuvième degré en tête.

Piqué au jeu, Tommy Caldwell a lui aussi décidé de mettre les bouchées double pour repartir à la conquête du neuvième degré. Et il a trouvé son projet : « Empath » 9a, une ligne ouverte par Carlo Traversi en 2020, située à Tahoe, non loin de chez lui. Une voie réputée pour ses mouvements complexes et son intensité, déjà validée par des pointures comme Daniel Woods, Jimmy Webb et Ethan Pringle.

Mais concilier vie de famille et entraînement pour une voie de ce niveau n’est pas une mince affaire : « Je veux pouvoir emmener mes enfants à l’école le matin et les coucher le soir. Réussir à faire ça tout en bossant un 9a, ce n’est pas simple », confie Caldwell.

Une série documentaire à suivre

Pour documenter cette aventure, une série YouTube produite par Edelrid suit Tommy Caldwell dans sa tentative de retour au 9a. Le premier épisode est d’ores et déjà en ligne, offrant un regard sincère sur la réalité d’un grimpeur légendaire qui remet le pied à l’étrier, avec humilité et détermination.

Alors, qui sera le prochain à cocher un 9a ? Honnold, de son côté, reste discret mais n’a certainement pas dit son dernier mot. Une chose est sûre : au-delà du défi, c’est une belle leçon d’amitié, de passion et de persévérance que nous livrent ces trois grimpeurs, plus inspirants que jamais !

Regarder le premier épisode :


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Prise de conscience, déclic, nouvelles ambitions : la renaissance d’Oriane Bertone ?

21 Avr

Presque un an après sa dernière apparition en Coupe du Monde, Oriane Bertone a effectué un retour remarqué à Keqiao. Avec une médaille d’argent en poche et une confiance retrouvée, la grimpeuse française ouvre un nouveau chapitre, empreint de calme, de lucidité et de passion retrouvée.

Juste après être descendue du podium de la première Coupe du Monde de la saison, elle s’est confiée sur son retour et son état d’esprit…


Après presque un an d’absence sur la scène internationale, Oriane Bertone a signé un retour remarqué lors de la Coupe du Monde de bloc de Keqiao, en Chine. Pour sa première compétition internationale depuis les Jeux Olympiques, la Française a décroché une belle médaille d’argent, qui marque le début d’une nouvelle ère dans sa carrière.

Car au-delà de la performance brute, c’est l’état d’esprit affiché par Oriane qui interpelle. Dans un message fort publié après la compétition, elle revient sur cette pause post JO qui lui a permis de se recentrer, de retrouver le sens profond de son engagement dans l’escalade, et surtout de renouer avec une forme de sérénité intérieure.

Je pensais que revenir sur les tapis après une si longue pause serait difficile, et j’avais tort. Ce dernier mois d’entraînement m’a semblé passer comme un court week-end. J’ai redécouvert ce sport que j’aime tant, et à quel point il me fait me sentir vivante.

J’ai pris le temps de respirer, de comprendre pourquoi j’ai choisi cette voie, de grimper sans pression, de me reconstruire, et de bâtir, pas à pas, une confiance que je n’avais jamais connue auparavant.

© IFSC

Loin de la pression des résultats et de la peur de l’échec, Oriane semble avoir trouvé un nouvel équilibre. Celui d’une grimpeuse qui ne lutte plus contre elle-même, mais qui avance avec une confiance renouvelée.

Quelque chose a changé. Je ne me bats plus contre moi-même ou contre la peur de perdre – je grimpe maintenant avec un objectif clair.

© IFSC

Deuxième à Keqiao, Oriane ne cache pas qu’elle espérait plus. Mais cette médaille d’argent, elle l’accueille avec gratitude, comme une confirmation qu’elle est sur la bonne voie. Surtout, elle souligne ce sentiment essentiel : celui d’être exactement là où elle doit être.

Keqiao était ma première compétition internationale depuis presque un an. Je rentre avec une belle deuxième place — même si ce n’est pas exactement ce que j’espérais, pour être tout à fait honnête — mais plus que le résultat, c’est ce sentiment d’être pleinement à ma place qui compte le plus pour moi.

Je commence cette saison exactement comme je le voulais : avec confiance, lucidité, et cette certitude tranquille d’être exactement là où je dois être.

© IFSC

Accompagnée de son entraîneur de toujours, Nicolas Januel, Oriane repart de Chine avec une énergie retrouvée, et la conviction que le meilleur est à venir.

Merci Nico pour ta patience et ta foi inébranlable en moi. On y arrivera, comme on l’a toujours fait.

Une chose est sûre : Oriane Bertone est bel et bien de retour. Et elle n’est pas venue pour faire de la figuration !

© IFSC

Les stats d’Oriane Bertone en compétition

  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Keqiao, 2025
  • 8ème au combiné bloc et difficulté des Jeux Olympiques – Paris, 2024
  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Salt Lake City, 2024
  • Vice championne du monde de bloc – Berne, 2023
  • Médaille d’or coupe du monde de bloc – Prague, 2023
  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Salt Lake City, 2023
  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Séoul, 2023
  • Médaille de bronze championnat d’Europe de bloc – Munich, 2022
  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Séoul, 2022
  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Salt Lake City, 2021
  • Médaille d’argent coupe du monde de bloc – Meiringen, 2021

 


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Exploit tricolore ! Trois Français en finale de la Coupe du Monde à Keqiao !

20 Avr

Les demi-finales masculines de la Coupe du Monde de Keqiao viennent de se terminer, et la France peut avoir le sourire ! Trois tricolores – Mejdi Schalck, Sam Avezou et Paul Jenft – se qualifient pour la finale de cette première étape de la saison. Face à eux ce soir : une armada asiatique redoutable, menée par Dohyun Lee et Sorato Anraku. Le jeune Israélien Oren Prihed crée quant à lui la surprise en s’invitant pour la première fois en finale !

Résumé complet de cette demi-finale palpitante !


On ne pouvait rêver meilleure entame de saison pour l’équipe de France masculine ! À l’issue des demi-finales de cette première Coupe du Monde de bloc 2025, trois Français se hissent en finale : Mejdi Schalck, Sam Avezou et Paul Jenft seront tous les trois au rendez-vous ce soir pour tenter de décrocher la médaille. Un exploit collectif remarquable, qui lance idéalement l’année des Bleus !

Une équipe de France au sommet !

C’est un petit exploit que viennent de réaliser les Français ce matin à Keqiao. Sur les huit places qualificatives pour la finale, trois sont occupées par des Bleus ! Une performance rare à ce niveau de compétition, qui témoigne une fois de plus de la qualité du collectif tricolore.

© IFSC

Mejdi Schalck, fidèle à lui-même, réalise un tour solide et signe le meilleur score français. Il termine troisième des demi-finales, grâce à deux blocs enchaînés et trois zones validées pour un total de 69.3 points.

Derrière lui, Sam Avezou prend la 5e position (68.8 pts), avec deux tops également. À noter que Sam est l’un des rares grimpeurs à être venu à bout du bloc 4, une dalle tordue avec un départ en équilibre, suivie d’une croix de fer et d’un rétablissement subtil sur des pieds lisses, qui a mis en échec la quasi-totalité du plateau.

© IFSC

Paul Jenft, quant à lui, prend la septième place avec 59.4 points. Lui aussi a enchaîné le bloc 4, ce qui lui permet de devancer plusieurs grimpeurs et rentrer dans le top 8 du jour !

Ce trio tricolore n’est pas un hasard : on se souvient encore de leur lutte acharnée lors des TQO la saison dernière, où tous les trois s’étaient battus pour décrocher leur place pour les Jeux de Paris. Cette fois, ils seront du même côté du mur ce soir, prêts à faire briller les couleurs françaises sur cette première finale 2025 !

© IFSC

Malheureusement, Léo Favot, quatrième Français engagé dans ces demi-finales, ne parvient pas à accrocher le top 8. Le grimpeur annécien, qui disputait aujourd’hui l’une de ses premières demi-finales en Coupe du Monde, a montré de belles choses, enchaînant le premier bloc du circuit et validant une zone supplémentaire. Il termine 13e du classement avec 43.5 points : un résultat encourageant, qui lui permettra sans doute de revenir encore plus fort sur les prochaines étapes.

Une finale France – Asie aux allures de choc des titans !

Avec ce nouveau format introduit en 2025, la finale regroupera désormais huit grimpeurs, contre six les années précédentes. Et pour cette première application, le casting est limpide : France contre Asie !

En tête, le Coréen Dohyun Lee signe un quasi sans faute, avec quatre blocs enchaînés et un score de 99.3 points. Déjà premier des qualifications vendredi, il est le seul aujourd’hui à réaliser le circuit complet et confirme son statut de prétendant sérieux à la médaille d’or.

© IFSC

Derrière lui, le Japonais Sorato Anraku, roi du classement général en 2024, s’installe tranquillement à la 2e place avec trois tops (84.4 pts). Le duel entre ces deux stars asiatiques promet de faire des étincelles en finale !

© IFSC

Et ce n’est pas tout côté Japon : les frères Narasaki seront eux aussi de la partie ! Meichi, le cadet, se classe 6e (68.3 pts), tandis que Tomoa, vainqueur ici-même l’an dernier, accroche la dernière place qualificative (7e ex æquo avec Jenft à 59.4 pts). Une première finale de la saison où la fratrie japonaise affrontera l’armada française, pour notre plus grand plaisir !

© IFSC

Le coup de tonnerre Oren Prihed

Mais la grosse sensation du jour vient d’Israël. Oren Prihed, 20 ans, s’est qualifié pour la toute première finale de Coupe du Monde de sa carrière, et avec la manière : il termine 4e des demi-finales, avec deux blocs enchaînés et quatre zones, pour un total de 69.1 points !

© IFSC

Un résultat qui confirme les promesses entrevues vendredi lors qualifications, où nous vous prévenions déjà que ce grimpeur était à surveiller de près… Avec moins d’une dizaine de compétitions européennes à son actif et encore aucune médaille d’or à son actif, le jeune Israélien signe une entrée fracassante dans la cour des grands. Ce soir, il n’aura rien à perdre, et compte bien tout tenter. La surprise de la saison est peut-être déjà là…

Les 8 finalistes hommes de Keqiao

  1. Dohyun Lee (KOR) – 4 tops, 4 zones – 99.6 pts
  2. Sorato Anraku (JPN) – 2 tops, 4 zones – 82.9 pts
  3. Mejdi Schalck (FRA) – 2 tops, 3 zones – 78.0 pts
  4. Oren Prihed (ISR) – 2 tops, 4 zones – 75.6 pts
  5. Sam Avezou (FRA) – 2 tops, 3 zones – 75.5 pts
  6. Meichi Narasaki (JPN) – 2 tops, 3 zones – 75.5 pts
  7. Paul Jenft (FRA) – 2 tops, 3 zones – 73.2 pts
  8. Tomoa Narasaki (JPN) – 1 top, 4 zones – 67.9 pts

Les résultats complets de la demi-finale masculine

Pos.GrimpeurTop et Zone
1KOR Dohyun Lee99.3
2JPN Sorato Anraku84.4
3FRA Mejdi Schalck69.3
4ISR Oren Prihed69.1
5FRA Sam Avezou68.8
6JPN Meichi Narasaki68.3
7JPN Tomoa Narasaki59.4
7FRA Paul Jenft59.4
9JPN Sohta Amagasa59.3
10GBR Dayan Akhtar59.1
11JPN Rei Sugimoto44.8
12GER Thorben Perry Bloem44.4
13FRA Leo Favot43.5
14CHN Ziqi Xu43.4
15GBR Toby Roberts39.5
16SLO Anze Peharc38.4
17AUT Jan-luca Posch38.2
18BUL Nikolay Rusev34.4
18USA Colin Duffy34.4
20JPN Yuji Fujiwaki29.6
21USA Benjamin Hanna25.0
22USA Alexander Waller24.5
23CHN Jiahao Fu19.5
24BEL Hannes Van Duysen10.0
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La suite du programme

Prochaine étape : la grande finale masculine, qui débutera à 13h00 (heure française). Un moment à ne pas manquer, avec un affrontement de haut vol entre les meilleurs grimpeurs français et asiatiques !

Dimanche 20 avril

13h00 : Finale hommes


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Oriane Bertone intouchable en demi-finale à Keqiao : direction la finale !

19 Avr

Les demi-finales féminines de la première Coupe du Monde de l’année viennent de s’achever à Keqiao, et Oriane Bertone a une nouvelle fois impressionné ! Première des qualifications hier, la Française a survolé cette demi-finale en étant la seule grimpeuse à enchaîner trois blocs. Retrouvez tous les résultats et les noms des finalistes de cette finale historique, qui se jouera pour la première fois à huit grimpeuses !

La démonstration continue pour Oriane Bertone ! Après avoir largement dominé les qualifications hier, la Française a survolé les demi-finales féminines de la Coupe du Monde de Keqiao ce samedi matin. Dans une épreuve extrêmement relevée où les tops se sont faits rares, Oriane s’est très largement détachée en étant la seule compétitrice à réussir trois des quatre blocs proposés. Une performance impressionnante qui la propulse en tête du classement et fait d’elle la grande favorite pour la finale cet après-midi !

Une domination sans partage

Déjà première des qualifications, Oriane Bertone a confirmé son incroyable forme du moment. Dans une demi-finale technique et exigeante, la tricolore a su faire parler son expérience pour dominer le circuit. Elle est la seule des 25 demi-finalistes à avoir enchaîné trois blocs, avec une aisance qui a laissé ses concurrentes loin derrière : 84.7 points contre 69.5 pour la deuxième.

Seul le premier passage lui résistera… Derrière, elle ne fera qu’une bouchée des blocs 2, 3 et 4, qu’elle enchaîne respectivement en un, deux et trois essais. Cet après-midi, Bertone sera donc en tête de la toute première finale à 8 compétitrices de l’Histoire des Coupes du Monde de bloc, un changement de format mis en place cette saison par l’IFSC.

© IFSC

Une finale historique… à huit !

En effet, grande nouveauté cette année : les finales ne se jouent plus à six, mais à huit grimpeuses ! Cette évolution, couplée au nouveau système de notation basé sur un score pondéré par un nombre de points, offre une toute nouvelle dynamique à la compétition.

Parmi les huit finalistes du jour, on note la forte représentation asiatique : la moitié d’entre elles sont originaires du continent asiatique. Trois Japonaises – Melody Sekikawa, Miho Nonaka et Mao Nakamura – ainsi que la Coréenne Chaehyun Seo, décrochent leur ticket pour la première finale de l’année.

L’Australienne Oceania Mackenzie, brillante deuxième grâce à deux tops dans les blocs 3 et 4, s’intercale juste derrière Bertone. Enfin, l’Américaine Annie Sanders (auteur de l’unique top dans le bloc 1) et la Britannique Erin McNeice complètent ce plateau explosif, qui promet une finale palpitante !

© IFSC

Agathe Calliet s’arrête en demi-finale

Seconde grimpeuse française engagée ce matin, Agathe Calliet n’est pas parvenue à tirer son épingle du jeu. Dans un circuit très exigeant, elle ne valide aucun top et termine avec trois zones, ce qui la place à la 17e position ex æquo. Une déception pour la jeune tricolore, qui a déjà connu l’expérience d’une finale en Coupe du Monde (Séoul 2024), mais la saison ne fait que commencer !

© IFSC

Les 8 finalistes féminines de Keqiao :

  1. Oriane Bertone (FRA) – 3 tops, 3 zones – 84.7 pts
  2. Oceania Mackenzie (AUS) – 2 tops, 3 zones – 69.5 pts
  3. Annie Sanders (USA) – 1 top, 4 zones – 69.3 pts
  4. Melody Sekikawa (JPN) – 1 top, 4 zones – 69.3 pts
  5. Miho Nonaka (JPN) – 1 top, 3 zones – 54.7 pts
  6. Mao Nakamura (JPN) – 1 top, 2 zones – 45.0 pts
  7. Erin McNeice (GBR) – 1 top, 3 zones – 44.9 pts
  8. Chaehyun Seo (KOR) – 0 top, 4 zones – 39.4 pts

Les résultats complets des demi-finales féminines

Pos.GrimpeurTop et Zone
1FRA Oriane Bertone84.7
2AUS Oceania Mackenzie69.5
3USA Annie Sanders69.3
3JPN Melody Sekikawa69.3
5JPN Miho Nonaka54.7
6JPN Mao Nakamura45.0
7GBR Erin Mcneice44.9
8KOR Chaehyun Seo39.4
9JPN Mashiro Kuzuu34.6
10SLO Jennifer Eucharia Buckley29.9
11GER Anna Maria Apel29.8
11SLO Katja Debevec29.8
11USA Cloe Coscoy29.8
11JPN Anon Matsufuji29.8
11USA Kyra Condie29.8
11CHN Yuetong Zhang29.8
17AUT Lea Kempf29.6
17SUI Sofya Yokoyama29.6
17FRA Agathe Calliet29.6
17AUS Maya Stasiuk29.6
21JPN Futaba Ito29.5
22SLO Sara Copar29.4
23GBR Zoe Peetermans29.3
24USA Adriene Akiko Clark28.9
25GER Roxana Wienand19.8
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La suite du programme

Rendez-vous ce samedi après-midi pour une finale féminine qui s’annonce historique à plus d’un titre : un nouveau format, un plateau international très diversifié, et une Oriane Bertone en très grande forme, prête à aller chercher l’or !

Samedi 19 avril

13h00 : Finale femmes

Dimanche 20 avril

6h00 : Demi-finale hommes
13h00 : Finale hommes


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Keqiao 2025 : Oriane Bertone et Mejdi Schalck se confient après leur qualification en demi-finale

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Keqiao 2025 : Oriane Bertone et Mejdi Schalck se confient après leur qualification en demi-finale

18 Avr

La saison des Coupes du Monde 2025 s’est ouverte aujourd’hui et la délégation française peut avoir le sourire : six grimpeurs tricolores se sont qualifiés pour les demi-finales.

Oriane Bertone, en tête du classement et Mejdi Schalck, ont brillamment emmené cette équipe. À l’issue de leur tour respectif, ils se sont confiés sur leur performance du jour et leurs objectifs cette année.

Oriane Bertone : 2025 sera l’année du plaisir !

C’était un tour de qualification plutôt difficile. Les trois premiers blocs étaient réalisables pour beaucoup, mais sur les derniers, les essais comptaient énormément. J’étais satisfaite de mes trois premiers blocs, mais les deux derniers… Je pense que j’aurais pu les enchaîner, mais pas en cinq minutes… C’est ça le bloc ! J’aimerais bien retourner les essayer, mais ce n’est pas possible.

Malgré la frustration de ne pas avoir tout réussi, Oriane aborde cette nouvelle saison avec un état d’esprit rafraîchissant et une vision plus claire de ses objectifs. À l’annonce de la séparation des disciplines aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, elle a tranché : elle se consacrera désormais au bloc.

Je ne pense pas faire de compétitions de difficulté cette année, et peut-être même pour un moment. Je continuerai à grimper en difficulté pour m’entraîner, mais en compétition, c’est difficile de gérer les deux disciplines. Je vais probablement m’orienter uniquement vers le bloc.

© IFSC

Pour elle, 2025 sera l’année du plaisir retrouvé :

Je veux juste retrouver le plaisir d’être sur le mur. Pendant les Jeux et les années précédentes, je me concentrais uniquement sur un objectif, comme beaucoup. Maintenant, je veux retrouver la joie de grimper et de m’amuser en compétition.

Mais la Française n’oublie pas pour autant ses ambitions sportives. Le titre général en Coupe du Monde est bien dans le viseur :

Tout le monde va se battre pour ce titre. Je veux rentrer à la maison en sachant que j’ai tout donné. Les victoires viendront si je grimpe bien.

Oriane ne sera pas seule en demi-finale : sa compatriote Agathe Calliet s’est elle aussi qualifiée, une performance encourageante pour l’équipe de France féminine.

Mejdi Schalck : le classement général des Coupes du Monde en ligne de mire

Du côté des hommes, Mejdi Schalck débute la saison avec une belle assurance et de solides ambitions. Qualifié pour les demi-finales aux côtés de ses coéquipiers Sam Avezou, Paul Jenft et Léo Favot, il semble plus déterminé que jamais :

Je suis très content de mon tour. J’ai eu de super sensations ces derniers mois à l’entraînement, et c’est toujours bon de retrouver ces sensations sur le circuit. Je me suis senti en forme, les blocs étaient sympas, bien ouverts, et je suis satisfait de moi.

© IFSC

Cette année, Mejdi a un objectif clair en tête : remporter le classement général de la Coupe du Monde, un titre qui lui a toujours échappé jusqu’ici.

Je ne l’ai encore jamais gagné. Ces dernières saisons, j’ai sauté quelques étapes de Coupe du Monde, mais cette année, je veux toutes les faire et viser le général. Je veux aussi participer aux Championnats du Monde, mais mon premier objectif, c’est le classement général.

Face à une armada japonaise impressionnante – avec six grimpeurs qualifiés pour les demi-finales dont Sorato Anraku et Fujiwaki Yuji, respectivement 2ème et 3ème des qualifications – les Français auront fort à faire. Mais avec une équipe en forme et une motivation décuplée, tout reste possible pour les Bleus.

Rendez-vous dès demain pour suivre les demi-finales de cette première étape asiatique de la saison !

Le programme de la Coupe du Monde de Keqiao

Samedi 19 avril

6h00 : Demi-finale femmes
13h00 : Finale femmes

Dimanche 20 avril

6h00 : Demi-finale hommes
13h00 : Finale hommes


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Coupe du Monde de bloc à Keqiao : Mejdi Schalck, Paul Jenft, Sam Avezou et Léo Favot en demi !

18 Avr

Pour cette première Coupe du Monde de la saison à Keqiao, Mejdi Schalck, Paul Jenft, Sam Avezou et Léo Favot décrochent tous les quatre leur place en demi-finale. Une belle performance collective pour l’équipe de France, au terme d’un tour relevé, dominé par Sorato Anraku et Dohyun Lee, quasi parfaits sur les blocs de qualification.

Voici le résumé de cette première journée.


Après la belle entrée en matière d’Oriane Bertone et Agathe Calliet ce matin, c’était au tour des hommes d’effectuer leur grand retour sur le circuit international, à Keqiao, en Chine. Et pour cette première manche de Coupe du Monde 2025, le ton est donné : le niveau est là et la bataille pour la demi-finale s’est jouée à coups de dixièmes de points !

Une équipe de France bien en place !

Quatre tricolores seront au rendez-vous des demi-finales dimanche : Mejdi Schalck, Paul Jenft, Sam Avezou et Léo Favot. Une belle entrée en matière collective, avec des performances différentes mais un objectif commun parfaitement rempli.

Mejdi Schalck a réalisé un circuit quasi parfait, enchaînant quatre blocs sur cinq pour un total de 109,7 points, qui le propulse directement dans le top 5. Une prestation solide, malgré une erreur qui lui coûte un top supplémentaire.

Juste derrière lui, on retrouve Paul Jenft, tout aussi efficace, qui a su construire son tour avec régularité. Trois tops rapides dans les trois premiers passages, deux dernières zones importantes, et le voilà lui aussi qualifié pour les premières demi-finales de la saison avec 94,7 points.

Quant à Sam Avezou, il aura su faire parler son sang-froid. Après un début de rotation plus timide où il manque le top du premier bloc, il débloque la situation dans le dernier bloc avec un top décisif, s’offrant ainsi la 16e place du classement.

© IFSC

Enfin, Léo Favot s’offre lui aussi un très beau tour, avec deux tops et cinq zones validées, pour un total de 78,6 points qui le place parmi les 24 meilleurs du jour. Vainqueur de la Coupe d’Europe de Rome il y a dix jours, le grimpeur d’Annecy signe sa deuxième qualification en demi-finale sur le circuit mondial !

Si quatre Français se qualifient pour les demi-finales, la journée n’a pas souri à tout le clan tricolore. Thomas Lemagner et Adrien Lemaire ne verront malheureusement pas le tour suivant. Malgré un bon départ avec deux blocs réussis, Lemagner cale sur les trois derniers passages et termine en dehors du top 24 (69,1 pts). Quant à notre Champion de France, il réalise le premier bloc à vue et le dernier en trois essais, mais cela ne suffit pas pour accrocher la demi-finale dans une compétition aussi dense (69,8 pts).

Anraku et Lee aux avant-postes !

Tout en haut du classement, le Japonais Sorato Anraku et le Coréen Dohyun Lee n’ont pas attendu longtemps pour faire parler la poudre. Cinq tops chacun, presque tous à vue, et une différence d’un seul dixième de point : 124,9 pour Anraku, 124,8 pour Lee… Le ton est donné !

Derrière ce duo, la densité est folle. Dayan Akhtar, révélation britannique, impressionne : cinq blocs réussis, dont quatre à vue, et un style très propre. Il prend la troisième place, à égalité avec le Japonais Yuji Fujiwaki. Le Japon place d’ailleurs cinq grimpeurs dans le top 15 : le message est passé, la meilleure nation de la planète a su répondre présent à ce premier rendez-vous de l’année. On notera également la qualification de Tomoa Narasaki, médaillé d’or en 2024, qui passe sans éclat, mais sans danger non plus.

© IFSC

De nouveaux visages dans la lumière en 2025 ?

Le top 20 des qualifications réserve quelques surprises intéressantes, avec l’émergence de jeunes grimpeurs qui pourraient bien bousculer la hiérarchie cette saison. À commencer par l’Américain Alexander Waller, auteur d’un tour impressionnant de régularité (94,8 points), qui devance même des pointures comme Tomoa Narasaki ou Colin Duffy. Autre belle surprise : l’Israélien Oren Prihed, qui valide deux tops dans les blocs 2 et 3, et qui confirme sa montée en puissance après quelques apparitions prometteuses en 2024.

© IFSC

Côté Europe, l’Allemand Thorben Perry Bloem s’invite également en demi-finale avec deux tops et quatre zones. Il est accompagné par le Bulgare Nikolay Rusev, tout juste 19 ans, qui a fait preuve d’une aisance technique remarquable. Enfin, mention spéciale au local Ziqi Xu, qui dispute la deuxième Coupe du Monde de sa carrière et parvient à tirer son épingle du jeu malgré un circuit exigeant, en décrochant lui aussi son ticket pour le tour suivant.

Ces nouveaux noms pourraient bien devenir des habitués du circuit s’ils confirment dimanche… À surveiller de près !

Le nouveau système de notation continue de faire ses preuves

Comme chez les femmes, ce nouveau format de score basé sur des points (25 points pour un top à vue, 10 pour une zone à vue, avec déductions progressives) a donné lieu à des scénarios très serrés. Il met en lumière des écarts minimes mais décisifs, et valorise clairement l’efficacité.

© IFSC

Les résultats complets des qualifications masculines

Pos.GrimpeurTop et Zone
1KOR Dohyun Lee124.8
1JPN Sorato Anraku124.9
3GBR Dayan Akhtar124.7
3JPN Yuji Fujiwaki124.3
5GBR Toby Roberts123.8
5FRA Mejdi Schalck109.7
7FRA Paul Jenft94.7
7SLO Anze Peharc109.7
9JPN Tomoa Narasaki94.2
9ISR Oren Prihed94.2
9USA Alexander Waller94.8
12USA Colin Duffy94.6
13JPN Meichi Narasaki93.6
13AUT Jan-luca Posch93.6
13JPN Rei Sugimoto94.3
16FRA Sam Avezou94.2
17BUL Nikolay Rusev93.8
17GER Thorben Perry Bloem84.7
19JPN Sohta Amagasa79.9
19CHN Ziqi Xu83.7
21BEL Hannes Van Duysen79.2
21CHN Jiahao Fu78.2
23FRA Leo Favot78.6
23USA Benjamin Hanna78.0
25FRA Adrien Lemaire69.8
25GER Tim Würthner77.6
27GER Elias Arriagada Krüger69.7
27IND Bharath Pereira69.2
29CAN Oscar Baudrand69.1
29CHN Jinwei Yao69.5
31FRA Thomas Lemagner69.1
31CHN Xuanpu Bai69.1
31KOR Hyunseung Noh68.3
31ROU Darius Râpă69.1
35BEL Nicolas Collin64.4
36CHN Yufei Pan64.2
37ITA Nicolò Sartirana64.1
37ISR Ram Levin64.1
39GBR Samuel Butterworth54.7
39KOR Beomjin Park59.5
41THA Ardch Intrachupongse54.5
41CAN Matthew Rodriguez54.5
41SGP Luke Goh Wen Bin54.5
41TPE Chih-en Fan58.8
45LAT Edvards Gruzitis54.7
46SGP Gerald Bayo Verosil53.9
47AUT Raffael Gruber54.0
47AUT Julian Wimmer53.8
49KOR Yejun Chon44.3
49ITA Niccolò Antony Salvatore44.3
49ROU Alexandru-florian Zaharia39.4
49IRI Ali Salimian44.3
49ITA Michael Piccolruaz39.4
54GER Max Kleesattel29.8
55SUI Sascha Lehmann43.9
55GBR Nathan Whaley29.4
57CAN Dylan Smith29.3
57USA Joshua Gerhardt29.3
59MAC Wan Tong Lok28.8
59GER Emil Zimmermann19.9
61TPE Tzu-yu Chou28.5
61MAS Qun Tao Ke19.1
63IRI Iman Arezeh19.8
63IND Vishak Oommen Shanker10.0
65CHI Joaquin Urrutia9.8
65KSA Taher Alhaddad19.6
67MAC Man Hou Lam9.2
67KSA Yousef Fatani
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La suite du programme

Samedi 19 avril

6h00 : Demi-finale femmes
13h00 : Finale femmes

Dimanche 20 avril

6h00 : Demi-finale hommes
13h00 : Finale hommes


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Oriane Bertone brille à Keqiao : première des qualifications !

 

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Oriane Bertone brille à Keqiao : première des qualifications !

18 Avr

La saison internationale est lancée ! La Coupe du Monde de bloc 2025 a débuté ce matin à Keqiao, en Chine, avec les qualifications féminines. Et quelle entrée en matière pour Oriane Bertone ! La Française s’est offert la première place du classement, tandis qu’Agathe Calliet décroche la 7ème place.

Résumé de ce premier tour de la saison 2025.


Oriane Bertone : un retour en fanfare

Alors qu’elle avait annoncé vouloir faire une pause après des Jeux Olympiques éprouvants, Oriane Bertone semble bel et bien avoir retrouvé l’envie et la forme. Elle a remporté coup sur coup les Championnats de France de bloc puis les Jeux mondiaux militaires d’hiver, avant de finalement décider de faire le déplacement en Chine pour cette première étape de Coupe du Monde.

« Finalement, j’ai décidé de faire les premières Coupes du Monde ! Je me sens bien physiquement et mentalement, alors je me suis dit : “Pourquoi pas ?” », nous confiait-elle récemment.

Un choix payant ! À Keqiao, Oriane s’impose en signant le meilleur score des qualifications : trois top, dont deux flashs, et un total de 84.8 points. Une entrée en matière maîtrisée qui la place en excellente position pour les phases finales.

© IFSC

Agathe Calliet dans le top 10

Bonne nouvelle pour l’équipe de France : Agathe Calliet, deuxième grimpeuse tricolore engagée sur cette compétition, décroche elle aussi son billet pour les demi-finales !

Notre jeune grimpeuse de 21 ans termine 7e du classement avec 84.0 points. Comme toutes les grimpeuses du top 10, elle vient à bout des trois premiers blocs, ne trouve pas la solution du quatrième passage et valide la zone du cinquième et dernier bloc.

Elle gagne ainsi sa place en demi-finale, confirmant son niveau grandissant sur le circuit international.

© IFSC

Un nouveau système de notation à l’essai

Pour rappel, l’IFSC a introduit cette année une modification majeure dans le système de notation en bloc, visant à simplifier la compréhension des scores. Chaque bloc peut désormais rapporter jusqu’à 25 points :

  • Un top à vue vaut 25 points, avec une déduction de 0,1 point par essai supplémentaire.
  • Une prise de zone rapporte 10 points, avec le même principe de déduction.

Concrètement, si une grimpeuse enchaîne un bloc au deuxième essai, elle récoltera 24,9 points. Une zone atteinte après trois tentatives ne vaudra que 9,8 points. Ce nouveau format remplace l’ancien système basé sur le nombre de tops, de zones et d’essais, jugé trop complexe pour le public. Il offre désormais une lecture plus fluide des performances, tant pour les spectateurs que pour les compétiteurs.

© IFSC

Une compétition marquée par plusieurs absentes de taille

Si Oriane Bertone réalise une entrée remarquée, il est important de noter que cette première étape de la saison se déroule sans certaines des grandes stars du circuit. Natalia Grossman, Brooke Raboutou ou encore la tenante du titre Janja Garnbret manquent à l’appel à Keqiao, tout comme plusieurs grimpeuses européennes habituées aux podiums.

Cette configuration permet à certaines grimpeuses de se révéler sur le devant de la scène. C’est par exemple le cas de la Japonaise Melody Sekikawa, qui truste la pole position du groupe B, avec une performance équivalente à celle d’Oriane — trois tops, trois zones et 84.8 points également.

Un contexte qui a également ouvert le champ à de nouvelles têtes, comme l’Australienne Maya Stasiuk ou la Japonaise Mao Nakamura, toutes deux auteures de très belles performances.

© IFSC

Les résultats complets des qualifications féminines

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Melody Sekikawa84.8
1FRA Oriane Bertone84.8
1AUS Maya Stasiuk84.6
4JPN Mao Nakamura84.5
4AUS Oceania Mackenzie84.5
6USA Annie Sanders84.3
7GBR Erin Mcneice84.2
7FRA Agathe Calliet84.0
7CHN Yuetong Zhang84.0
10USA Kyra Condie69.6
11JPN Anon Matsufuji69.5
11JPN Miho Nonaka75.0
11JPN Futaba Ito69.5
14KOR Chaehyun Seo74.7
15SLO Jennifer Eucharia Buckley74.3
15JPN Mashiro Kuzuu68.9
17SUI Sofya Yokoyama68.5
17USA Cloe Coscoy69.6
19SLO Katja Debevec59.9
19USA Adriene Akiko Clark69.3
21SLO Sara Copar59.8
21AUT Lea Kempf69.1
23GER Anna Maria Apel68.9
23GER Roxana Wienand59.7
23GBR Zoe Peetermans59.7
26USA Nekaia Sanders68.5
27ITA Camilla Moroni68.4
27KOR Yejin Jung59.6
29NOR Ingrid Kindlihagen59.9
29KOR Gayeong Oh59.2
31ITA Giorgia Tesio54.3
31BEL Chloe Caulier59.8
33CHN Zhilu Luo59.7
33ISR Ruby Danziger44.7
35GER Sandra Hopfensitz44.5
35GBR Emma Edwards59.5
37SVK Martina Buršíková44.1
37ITA Irina Daziano54.3
39CAN Jacqueline Ho45.0
39AUT Sandra Lettner44.0
41GER Alma Bestvater35.0
41CHN Yajun Huang44.5
43ITA Francesca Matuella34.6
43CHN Jiaxuan Yang34.6
43USA Ella Fisher43.8
46SGP Vanessa Si Yinn Teng35.0
47GER Afra Hönig34.8
47ITA Giulia Medici34.5
49TPE Ting-chen Yao33.8
49MAS Shareen Mohd Nasran34.7
51CHN Yali Wei34.4
51MAC Ka Kei Chu24.9
51CHN Yixin Liu24.9
54CHN Yawen Mi34.3
55IND Prateeksha Arun
55TPE Yun-shan Hsieh25.0
57MAS Sui Lin Renee Tan9.6
58KSA Tahani Algouhi
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Et maintenant ?

Les demi-finales féminines auront lieu demain à Keqiao, et s’annoncent particulièrement disputées. Oriane Bertone partira avec l’avantage moral de sa première place, mais la bataille sera rude face aux Japonaises, aux Australiennes et aux grimpeuses américaines également bien placées.

L’enjeu est de taille : au-delà de viser une médaille, il s’agit pour toutes ces grimpeuses de prendre leurs marques dans une saison marquée par de nombreuses évolutions techniques et réglementaires. Oriane Bertone et Agathe Calliet tenteront de transformer leur belle performance du jour en ticket pour la grande finale.

En attendant, les hommes sont en train de disputer le tour de qualification… On se retrouve tout à l’heure pour les résultats complets !

Vendredi 18 avril

10h00 : Qualifications hommes

Samedi 19 avril

6h00 : Demi-finale femmes
13h00 : Finale femmes

Dimanche 20 avril

6h00 : Demi-finale hommes
13h00 : Finale hommes


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Tout ce qu’il faut savoir sur la première Coupe du Monde de 2025 !

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Tout ce qu’il faut savoir sur la première Coupe du Monde de 2025 !

17 Avr

Le circuit international d’escalade est de retour ! Cette semaine marque le coup d’envoi de la Coupe du Monde 2025 de bloc, avec une première étape en Chine, à Keqiao. Une ville qui avait déjà accueilli une manche en 2023, dans le stade spécialement construit pour les Jeux asiatiques de 2022.

Forces en présence, stars absentes, délégation françaises, programme et live… Voici toutes les infos sur cette compétition !


Que la saison 2025 démarre !

La Coupe du Monde fait son grand retour ! Après une saison 2024 marquée par les Jeux Olympiques de Paris et un calendrier international chargé comme jamais, les meilleurs grimpeurs de la planète sont de retour pour entamer un nouveau cycle olympique.

Mais cette saison ne se résume pas à rejouer les grands duels passés : elle marque le début d’une course de trois ans et demi vers les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Avec l’introduction des trois disciplines en épreuves individuelles aux JO pour la première fois, la saison promet d’être relevée : la nouvelle génération aura à cœur de bousculer la hiérarchie, tandis que les favoris tenteront d’imposer leur suprématie dès le début de ce nouveau cycle.

Et c’est en Chine que les hostilités reprennent, avec un double rendez-vous à ne pas manquer. Du 18 au 20 avril, la Coupe du Monde de bloc lancera la saison à Keqiao, avant d’enchaîner une semaine plus tard avec la difficulté et la vitesse à Wujiang, du 25 au 27 avril.

© IFSC

L’an dernier, la pluie avait semé le chaos à Keqiao, en interrompant les qualifications. Les ouvreurs avaient alors dû créer dix nouveaux blocs dans la nuit pour permettre à la compétition de se poursuivre. Cette année, tous les regards seront tournés vers le ciel… et vers les grimpeurs, évidemment !

Au total, 61 femmes et 71 hommes venus de 29 nations sont attendus sur cette première manche de l’année. Toutefois, quelques absences notables viennent marquer ce début de saison…

Des absences de poids côté féminin

Parmi les grands absents de ce début de saison, on remarque immédiatement l’absence de Janja Garnbret (vainqueur de la médaille d’or l’année dernière) et de Natalia Grossman. La Slovène, championne olympique en titre, prévoit de reprendre sa saison lors de l’étape d’Innsbruck, tandis que l’Américaine, quadruple vainqueur du circuit, se remet actuellement d’une blessure au genou.

Autre grande absente : Brooke Raboutou. L’Américaine, médaillée d’argent à Tokyo, ne fera pas le déplacement en Chine, préférant se concentrer sur les étapes de Bali et Salt Lake City.

Ce sera donc la première Coupe du Monde depuis 2018 sans Janja Garnbret ni Natalia Grossman !

© IFSC

Oriane Bertone de retour plus tôt que prévu

Heureusement, Oriane Bertone sera bien au rendez-vous ! Alors qu’elle avait annoncé vouloir faire une pause après des Jeux Olympiques difficiles, notre Française semble avoir retrouvé le feu sacré. Elle a remporté les Championnats de France de bloc puis les Jeux mondiaux militaires d’hiver, et a finalement fait le choix de se rendre en Chine pour disputer cette première Coupe du Monde de l’année.

Finalement, j’ai décidé de faire les premières Coupes du Monde ! Je me sens bien physiquement et mentalement, alors je me suis dit : « Pourquoi pas ? ».

Oriane Bertone

© IFSC

Elle retrouvera sur le circuit Annie Sanders, la jeune prodige américaine qui a remporté sa première Coupe du Monde l’an passé, mais aussi Jenny Buckley, la Slovène médaillée d’argent lors de sa seule participation sur le circuit.

Le Japon aligne une équipe féminine complète, avec notamment Miho Nonaka, Futaba Ito, Mao Nakamura, Anon Matsufuji et Melody Sekikawa, récente vainqueur de la North Face Cup, compétition prestigieuse au Japon.

Du côté des grimpeuses olympiennes, on retrouvera Oceania Mackenzie, Erin McNeice, Camilla Moroni, Lucia Dörffel et Chaehyun Seo.

© IFSC

Un plateau masculin de très haut niveau

Chez les hommes, la plupart des ténors seront présents : Sorato Anraku, le phénomène japonais, vainqueur du classement général des Coupes du Monde 2024, mènera une équipe impressionnante aux côtés de Tomoa Narasaki (médaillé d’or à Keqiao en 2024), Meichi Narasaki et Sohta Amagasa.

Toby Roberts, champion olympique du combiné à Paris et très en forme ces derniers mois, sera également à suivre de près.

© IFSC

En revanche, Jakob Schubert et Adam Ondra ont annoncé qu’ils se concentreraient uniquement sur les Coupes du Monde de difficulté cette saison. Ondra a même déclaré qu’il disputera sa dernière épreuve internationale de bloc à Prague, avant de tirer sa révérence dans cette discipline…

Cette saison sera aussi la première sans la présence de Micka Mawem, qui a décidé de prendre sa retraite après sa victoire aux Championnats du Monde de Berne. À l’aube de cette rentrée 2025, le Français de 34 ans a tenu à faire passer un message :

Première saison internationale depuis des années… à laquelle je ne participerai pas ! C’est fou à dire. J’ai eu la chance de pouvoir finir ma carrière comme je l’avais rêvée. Savoir s’arrêter, c’est une autre étape… C’est compliqué. Mais parfois, il faut le faire, pour laisser de la place à d’autres objectifs, à une nouvelle motivation.

Je continue de m’entraîner, je veux être encore plus fort pour des projets extérieurs, et pour certaines compétitions privées, comme des masters internationaux… Parce qu’on ne quitte jamais vraiment ce sport. Pas complètement.

Cette année, je passe de l’autre côté, celui du spectateur. Et j’ai hâte de vivre cette saison à fond en encourageant nos Français, dès cette première étape ce week-end ! Arrêter, c’est aussi ouvrir la porte à d’autres. À ces jeunes et moins jeunes, à ce niveau incroyable, qui attendaient juste une place pour s’exprimer. Alors bon courage à vous, je croise les doigts pour que vous alliez le plus loin possible. Vous avez la place. Vous avez le talent. Allez montrer ce que vous valez !

Micka Mawem

© IFSC

Une forte délégation française

Côté français, notre équipe arrive en Chine avec de sérieux atouts. Mejdi Schalck, qui a partagé sa saison dernière entre le bloc et la difficulté dans sa quête de qualification olympique, sera notamment accompagné de Sam Avezou et Paul Jenft, qui ont défendu les couleurs de la France aux Jeux Olympiques de Paris.

Voici la sélection tricolore complète :

Femmes Hommes
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Agathe Calliet Sam Avezou
Paul Jenft
Thomas Lemagner
Léo Favot
Adrien Lemaire

Le programme

Coupe du Monde asiatique oblige, il faudra se lever tôt ce week-end pour suivre les résultats de la compétition en direct. Voici le programme complet, heures françaises :

Vendredi 18 avril

3h00 : Qualifications femmes
10h00 : Qualifications hommes

Samedi 19 avril

6h00 : Demi-finale femmes
13h00 : Finale femmes

Dimanche 20 avril

6h00 : Demi-finale hommes
13h00 : Finale hommes

Live

Comme les années précédentes, les fans de grimpe pourront suivre les épreuves de la Coupe du Monde sur les chaînes Warner Bros Discovery (WBD).

Les demi-finales et finales de chaque étape de Coupe du Monde et des Championnats du Monde seront diffusées en direct, sur Eurosport.


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JO 2028 : un mur d’escalade au bord du Pacifique, sur la plage de Long Beach en Californie !

16 Avr

C’est officiel : l’escalade prendra ses quartiers à Long Beach pour les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Un site éphémère sera installé en bord d’océan, promettant un spectacle grandiose. Surtout, pour la première fois dans l’histoire olympique, les trois disciplines — bloc, difficulté et vitesse — seront entièrement séparées, chacune dotée de sa propre médaille. Une évolution majeure pour notre sport.

Le décor des épreuves d’escalade des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 est désormais connu ! C’est dans le célèbre quartier de Long Beach, en bordure de l’océan Pacifique, que les meilleurs grimpeurs et grimpeuses de la planète s’affronteront dans trois disciplines distinctes : le bloc, la difficulté et la vitesse, chacune récompensée par son propre jeu de médailles.

Un mur face à l’océan !

Le site choisi par le Comité International Olympique (CIO) est le Convention Center Lot, situé à Long Beach, dans l’une des zones les plus emblématiques de la ville californienne. Ce lieu accueillera un mur temporaire, installé en plein air, avec en toile de fond, une vue imprenable sur l’océan. Une carte postale parfaite pour mettre en valeur notre sport, qui continue de gagner en visibilité sur la scène internationale.

Le CIO décrit le site comme offrant « des vues à couper le souffle, avec un mur d’escalade encadré par l’océan Pacifique, offrant une toile de fond iconique ».

© Coll. LA2028

Long Beach ne sera pas réservé à l’escalade : plusieurs sports s’y installeront également, comme la natation artistique ou le water-polo, tous organisés dans des infrastructures temporaires pensées pour l’occasion.

Une belle évolution olympique pour l’escalade

Depuis son entrée aux Jeux Olympiques en 2021 à Tokyo, l’escalade n’a cessé d’évoluer. Après un format combiné un peu critiqué (bloc + difficulté + vitesse), Paris 2024 a marqué une première évolution avec deux ensembles de médailles : un pour la vitesse, et un pour le combiné bloc/difficulté.

Mais LA28 franchira une nouvelle étape historique : pour la première fois, les trois disciplines – bloc, difficulté et vitesse – seront séparées et chacune aura sa propre compétition et ses propres médailles, aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Une reconnaissance forte de la diversité de l’escalade, et une avancée que les fans attendaient depuis longtemps !

© IFSC

Autre bonne nouvelle : le quota d’athlètes augmentera, passant de 68 grimpeurs et grimpeuses à Paris à 76 à Los Angeles (38 hommes et 38 femmes).

L’Amérique donne déjà le ton !

Le choix de Long Beach comme site olympique avait déjà été mis en avant lors de la cérémonie de clôture des JO de Paris 2024, qui a marqué le passage de témoin entre Paris et Los Angeles. Une grande fête musicale avait alors été organisée à Long Beach, avec des artistes de renom tels que Billie Eilish, les Red Hot Chili Peppers ou encore Snoop Dogg, originaire du quartier. Ce dernier avait également fait sensation à Paris en multipliant les apparitions sur les sites olympiques.

L’annonce de Long Beach comme future maison de l’escalade confirme donc l’importance donnée à ce quartier dans le dispositif des JO 2028. Et nul doute que cette localisation en bord de mer, sous le soleil californien, offrira une ambiance unique pour l’un des sports les plus spectaculaires des Jeux…


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Retour à Buoux : Alex Megos dévoile sa liste de croix avec un 9a+/b, un 8c+ à vue, et bien plus encore !

16 Avr

De retour à Buoux après une première visite en février, Alex Megos vient de publier la liste complète de ses réalisations sur ce site emblématique de l’escalade française. Entre première ascension extrême, croix à vue et enchaînements éclair, le grimpeur allemand a laissé son empreinte sur la falaise provençale… Et signe au passage l’un des plus beaux trips de l’année, avec notamment un impressionnant 8c+ à vue !

Il y a quelques jours, nous vous parlions de la venue d’Alex Megos à Buoux, l’un des sites les plus mythiques de l’histoire de l’escalade française. Le grimpeur allemand y avait signé une première ascension majeure avec « Le Grand Saccage », une voie extrême pour laquelle il propose une cotation de 9a+/b, redonnant ainsi vie au haut niveau dans ce lieu emblématique des années 80.

Mais ce n’était là que le point culminant d’un trip bien plus dense… Sur Instagram, Megos vient tout juste de publier la liste complète de ses réalisations durant ce second séjour à Buoux. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que le grimpeur allemand n’a pas chômé ! Au programme : des voies flash, à vue, des combats sur bidoigts, et une efficacité redoutable. Point d’orgue : l’enchaînement à vue de « Dévers Sévère », 8c+ !

Interrogé sur cette performance, Megos explique que la voie s’est jouée dans les derniers mètres, là où la lecture devenait floue et les prises difficiles à identifier. Fait rare : au début de la voie, qui raye un toit à l’horizontal, il a réalisé un 360° en no-foot : « Je pense honnêtement que c’était la meilleure méthode pour négocier ce passage », sourit-il.

© Jan Virt

Quant à « Finement Con », l’autre voie en 8b+ qu’il a enchaînée à vue, il souligne qu’elle correspondait totalement à son style : « Des bidoigts bien dans l’axe dans lesquels il faut tirer sans trop réfléchir ».

Avec ce second séjour très productif, Alex Megos marque le grand retour de Buoux dans la conversation du haut niveau mondial. Site emblématique de la fin des années 80, laboratoire des frères Le Ménestrel ou encore de Jean-Baptiste Tribout, Buoux s’était peu à peu effacé des radars des grimpeurs internationaux, supplanté par d’autres falaises plus à la mode. Mais aujourd’hui, avec « Le Grand Saccage », le site retrouve ses lettres de noblesse. Comme le dit Alex lui-même : « Buoux est de nouveau sur la carte ».

Ce trip confirme aussi que Megos reste un maître dans l’art de l’escalade à vue, discipline exigeante qui demande autant de force que de lucidité. Le falaisiste de 31 ans est notamment connu pour avoir réalisé le premier 9a à vue au monde et compte plus d’une vingtaine de voies à vue dans le 8c ou plus, ce qui le place juste derrière Adam Ondra, qui a réalisé environ 100 8c et plus à vue.

La liste de croix d’Alex Megos à Buoux :

  • « Le Grand Saccage » – 9a+/b (première ascension)
  • « Dévers Sévère » – 8c+ (à vue)
  • « Le Brillant Saoul » – 8c (premier essai)
  • « Voie d’Adri » – 8c
  • « Jobar L2 » – 8c
  • « Finement Con » – 8b+ (à vue)
  • « Black Week-end » – 8a+
  • « L’Franken en Provence » – 8a+ (à vue)
  • « Penny Dreadful » – 8a (flash)
  • « Le Choix Cornélien » – 8a (flash)

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Absence des grands noms de l’escalade en 2025 : le blues post-JO frappe les grimpeurs !

14 Avr

Après les Jeux Olympiques, nombreux sont les athlètes qui choisissent de faire une pause. L’escalade, qui a fraîchement intégré le programme olympique, ne fait pas exception à la règle : la saison 2025 verra ainsi plusieurs grimpeurs s’éloigner du circuit.

Ce phénomène a un nom : le blues post-JO. On fait le point.


Les Jeux Olympiques représentent souvent l’aboutissement d’années d’efforts pour les athlètes. En escalade, se qualifier pour les JO, puis y performer, est un défi titanesque qui exige une préparation physique et mentale de longue haleine. Mais une fois l’événement passé, un autre défi, plus insidieux, peut surgir : le blues post-JO.

Un phénomène méconnu mais répandu

Le blues post-JO est cette sensation de vide qui frappe de nombreux sportifs après une échéance majeure. Après des mois, voire des années, où tout est minutieusement planifié autour d’un seul objectif, il est parfois difficile de retrouver une motivation ou un sens à l’entraînement. Ce phénomène n’est pas propre aux Jeux : les grimpeurs peuvent le ressentir après une saison de Coupe du Monde intense, une première participation aux Championnats du Monde, ou même après avoir atteint un projet en falaise qui leur tenait à cœur.

© Planetgrimpe

Un nombre important d’athlètes de haut niveau, comme Michael Phelps, Simone Biles ou Adam Peaty, ont publiquement évoqué cette sensation de chute émotionnelle après les JO. D’après le Dr Karen Howells, spécialiste en psychologie du sport, “je n’ai jamais rencontré un Olympien qui n’ait pas ressenti un blues post-JO”.

En début d’année, lorsque nous avions rencontré Oriane Bertone, elle avait déclaré :

Quand pendant un mois et demi après les Jeux, tu ne touches plus une prise (alors que la plus grosse pause que tu avais faite jusqu’à présent c’était quatre jours), c’est qu’il s’est passé quelque chose d’assez violent ! D’assez violent et d’assez choquant ! J’ai quand même beaucoup évolué depuis et je ne suis plus du tout celle que j’étais…

Oriane Bertone

Une déclaration qui témoigne du choc mental et émotionnel que peuvent engendrer les Jeux Olympiques sur les athlètes.

© Planetgrimpe

Quels sont les symptômes ?

La manière dont ce blues se manifeste varie selon les individus. Certains ressentent une perte de motivation, d’autres connaissent une véritable dépression. Le Dr Cody Commander, responsable de la santé mentale pour l’équipe américaine aux JO de Tokyo, explique que des signes précurseurs peuvent être identifiés comme un changement dans les habitudes de sommeil et d’alimentation, un retrait social, un sentiment de vide ou d’errance ou encore des comportements autodestructeurs, comme une consommation accrue d’alcool ou un surentraînement.

© Planetgrimpe

Face à ce constat, plusieurs nations ont développé des stratégies pour accompagner les athlètes. Certaines équipe nationales propose un suivi psychologique incluant des bilans réguliers et des sessions de soutien après les Jeux Olympiques. Certains experts recommandent même aux sportifs d’anticiper cet état en prévoyant une période de transition post-objectif, afin d’avoir un plan clair pour la suite et ainsi éviter la sensation de vide.

Quand les grimpeurs sont touchés

En escalade, l’après-JO de Tokyo 2021 avait déjà montré plusieurs exemples marquants de cette phase de transition. Adam Ondra, après des années à se focaliser sur le format olympique, a exprimé un certain soulagement et une forme de relâchement post-Jeux.

D’autres grimpeurs, comme Akiyo NoguchiShauna Coxsey ou Bassa Mawem ont choisi de mettre un terme à leur carrière, estimant que les JO représentaient la conclusion idéale à leur parcours.

© IFSC

Ce blues post-JO semble encore plus fort après les Jeux de Paris 2024. De nombreux grimpeurs habitués à truster les premières places en Coupe du Monde ont déjà annoncé qu’ils allaient prendre du recul sur la compétition.

Janja Garnbret, double championne olympique et l’une des plus grandes compétitrices de tous les temps, semble avoir choisi de ne participer qu’à deux Coupes du Monde et aux Championnats du Monde en 2025. Elle souhaite se concentrer sur le rocher et prendre une pause mentale après des années de domination sur le circuit. De son côté, Brooke Raboutou, médaillée d’argent à Paris, a également exprimé son désir de faire une pause dans la compétition pour se consacrer aux falaises et aux blocs en extérieur.

© Planetgrimpe

En France, Oriane Bertone, qui incarnait le plus grand espoir de médaille pour le pays aux JO, nous confiait en janvier qu’elle ne reprendrait les Coupes du Monde qu’en fin d’année. Mais depuis, l’envie et la motivation semble de retour et nous la verrons finalement au départ des premières étapes: « Je me sens bien mentalement et physiquement, alors je me suis dit : pourquoi pas« .

Parallèlement, Adam Ondra et Alex Megos ont confirmé qu’ils ne participeraient pas aux Coupes du Monde de bloc cette année (à l’exception de la coupe du monde de Prague pour Ondra, et leur présence aux Jeux de Los Angeles 2028 est loin d’être actée bien que le bloc et la difficulté soient officiellement séparés.

D’autres grimpeurs suivent cette tendance, préférant délaisser le stress des compétitions pour retrouver le plaisir de grimper en extérieur.

© IFSC

Un mal nécessaire ?

Si le blues post-olympique peut sembler être une épreuve difficile pour les athlètes, il est aussi une occasion de se redéfinir. Après des années de préparation intense, ces périodes de recul permettent de retrouver une relation plus saine avec la discipline, d’explorer de nouveaux horizons et parfois même de redécouvrir le plaisir pur de grimper.

Paul Jenft, finaliste des Jeux Olympiques de Paris 2024, en témoigne :

Participer aux J.O a été une expérience incroyable, tant sur le plan personnel que sportif, mais ce qui m’a le plus marqué, c’est une prise de conscience bien plus large. Ça n’a pas été facile de reconstruire mon projet sportif suite à cela… Il a fallu retrouver la motivation de faire des compétitions, alors que je savais que je ne revivrais sûrement pas une expérience comme les Jeux avant très longtemps.

Finalement, je suis reparti d’une feuille blanche et j’ai décidé que j’allais tout changer ! La curiosité de découvrir quelque chose de nouveau m’a redonné l’envie de retourner à l’entraînement. Tout est revenu naturellement comme avant et j’ai maintenant retrouvé la passion de la compétition !.

Paul Jenft

© IFSC

Ce qu’a vécu Paul illustre bien cette phase de transition que vivent de nombreux athlètes après les Jeux : entre perte de repères et besoin de renouveau, c’est souvent en explorant de nouvelles approches qu’ils retrouvent leur élan.

Certains grimpeurs reviendront plus forts après cette pause, tandis que d’autres choisiront une nouvelle voie… Mais tous auront en commun d’avoir vécu l’expérience unique des Jeux Olympiques, avec ce qu’elle comporte d’exaltation… et de vertige une fois redescendus.


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Alex Megos en France : il redonne vie à la mythique falaise de Buoux avec une nouvelle voie en 9a+/b !

13 Avr

C’est un retour en force pour l’une des falaises les plus mythiques de France ! De passage dans l’Hexagone, Alex Megos vient de signer la première ascension de « Le Grand Saccage », une voie qu’il cote 9a+/b, à Buoux. En remettant au goût du jour ce site emblématique des années 80, le grimpeur allemand prouve que la falaise du Luberon a encore bien des trésors à offrir aux grimpeurs de haut niveau.

Buoux n’a pas dit son dernier mot ! L’un des spots mythiques de l’escalade des années 80 revient sur le devant de la scène grâce à une nouvelle ascension majeure réalisée par Alex Megos. En effet, le grimpeur allemand vient de signer la première ascension de « Le Grand Saccage », une ligne qu’il estime dans le 9a+/b, ce qui en fait la voie la plus dure jamais enchaînée à Buoux !

Equipée par Adrien Boulon, « Le Grand Saccage » a immédiatement attiré l’attention de Megos lors d’une première visite en février. À l’époque, il n’avait pas réussi à boucler la voie, mais il repartait déjà avec une idée en tête : revenir au plus tôt pour la finir.

C’est désormais chose faite ! Accompagné de ses partenaires Uuri Maraver et Jan Virt, Alex Megos est revenu à Buoux début avril. Après deux jours à reprendre les méthodes, il est parvenu à enchaîner la voie lors de son troisième jour de grimpe. Une réussite qu’il a immédiatement partagé avec enthousiasme sur ses réseaux sociaux : « Buoux fait son grand retour parmi les falaises de haut niveau ! », s’est-il exclamé.

Et pour cause : cette ascension remet Buoux sous les projecteurs. Longtemps considérée comme une destination culte, la falaise du Luberon s’était un peu effacée face à des sites plus récents comme Céüse ou Margalef. Avec cette nouvelle performance, Alex redonne à Buoux une place d’honneur parmi les hauts lieux du haut niveau mondial.

Au-delà de « Le Grand Saccage », la première visite de Megos en février avait déjà marqué les esprits. Il y réalisait notamment un flash d’ »Azincourt » 8c, une ligne légendaire ouverte par Ben Moon en 1989. Lors de ce même passage, il enchaînait aussi plusieurs autres classiques de Buoux comme « Miss Catastrophe » 8c, « Le Spectre du Sur-Mutant » 8b+, « La Chiquette du Graal » 8b+, « End of Weakness » 8b/+, « La Mission » 8b, « La Rose et le Vampire » 8b, « CTN » 8b et « Tabou » 8a+.

Megos annonce qu’une vidéo de son enchaînement de « Le Grand Saccage » sera bientôt disponible, et promet de dévoiler l’intégralité de son carnet de croix dans les prochains jours… En attendant, cette réalisation vient enrichir un peu plus le palmarès déjà impressionnant de l’Allemand, tout en braquant à nouveau les projecteurs sur les trésors oubliés de Buoux, prouvant que ce lieu emblématique a encore de quoi séduire les plus forts grimpeurs du monde !


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Bruce Zou, le Charles Albert chinois, enchaîne deux 8C pieds nus !

13 Avr

Grimper pieds nus, une lubie ou un véritable atout ? Le Chinois Bruce Zou semble avoir trouvé la réponse en enchaînant coup sur coup « The Game » et « Pegasus » deux 8C bloc, repoussant ses limites sans le moindre chausson aux pieds ! 

Et si Charles Albert avait un alter ego asiatique ? C’est ce que l’on pourrait penser en voyant la performance de Bruce Zou, 37 ans, qui vient de répéter « The Game » 8C… sans chaussons ! Une ascension qui lui a demandé plus de quatre ans de travail et plus de 80 sessions, avant de finalement réussir ce bloc mythique ouvert par Daniel Woods en 2010.

Dès ses premiers essais en 2018, Bruce Zou a été fasciné par « The Game », mais il lui était impossible de réaliser les mouvements les plus durs du bloc. Deux ans plus tard, en 2020, il réalise que ses chaussons sont un frein à sa progression et décide de tenter l’ascension pieds nus. Une révélation : il parvient immédiatement à exécuter deux mouvements du crux au cours de la même séance ! C’est alors qu’il comprend que grimper sans chaussons est la clé de réussite.

© Coll. Bruce Zou

Mais cette approche radicale implique des sacrifices : si l’absence de chaussons lui permet de mieux négocier le crux, elle rend d’autres sections du bloc plus difficiles. Il réalise alors que ses orteils ne sont pas assez puissants pour encaisser les mouvements « plus faciles » et que ses doigts manquent de force pour tenir les micro-prises de ce bloc exigeant. En 2021, après six mois de progrès constants, il tombe au dernier mouvement… bloqué mentalement.

Son travail l’oblige à déménager en juin 2021, compliquant alors son processus de travail. Mais Bruce Zou ne lâche rien. Il s’entraîne quotidiennement, renforçant ses orteils et ses doigts, et grimpe pieds nus en extérieur pour préparer son retour. Mentalement, il met en place un vrai travail et visualise chaque détail de « The Game », chaque prise, chaque position… plus de 800 fois au cours de ces quatre années !

© Coll. Bruce Zou

Finalement, son acharnement a fini par payé : il n’aura eu besoin que d’une journée cette saison pour enchaîner le bloc ! Un combat de longue haleine, qui fait de cette réussite la plus grande satisfaction de sa vie.

La vidéo de son ascension dans « The Game » 8C :

 

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Mais ce n’est pas tout ! Bruce Zou a également réalisé « Pegasus » 8C à Joe’s Valley, un autre bloc extrême qui lui a donné du fil à retordre : blessure au talon d’Achille, douleurs au genou… Toutefois, malgré les obstacles, il finit par trouver une nouvelle méthode décisive et par réussir son projet après huit sessions.

L’émotion est intense : « Je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer », confie-t-il après son succès.

La vidéo de son ascension dans « Pegasus » 8C :

 

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Run & Climb : 40 km, 3 voies en 8b+, 4 falaises… Le pari (presque) fou de Thomas Joannes !

10 Avr

40 kilomètres de course à pied, quatre falaises emblématiques de la Drôme et du Vaucluse, et l’objectif d’enchaîner quatre voies en 8b+ en une seule journée : voilà le défi Run & Climb que s’est lancé Thomas Joannes. Entre coups de chaud, acide lactique et soutien paternel, retour sur une journée pas comme les autres !

« Fini les piolets, place aux chaussons ! ». C’est avec cette devise que Thomas Joannes, ex membre de l’équipe de France de difficulté, s’est lancé dans un tout nouveau défi : enchaîner quatre 8b+ sur quatre falaises différentes… à la journée, en courant entre chaque site ! Un concept qu’il a baptisé « Run & Climb », mélangeant trail et grimpe de haut niveau dans une grande aventure à la sauce Joannes.

Un dimanche pas comme les autres…

C’est donc le dimanche 6 avril, quelque part entre la Drôme et le Vaucluse, que Thomas a embarqué son père pour une journée pas comme les autres. Au programme : une trentaine de kilomètres de course, quatre falaises, quatre voies en 8b+, et un soupçon de folie. D’entrée, le ton est donné :

« Mais t’es fou, c’est quoi cette idée encore ?!, lui lance son père, mi-amusé mi-inquiet, en découvrant le programme. Tu grimpes en ce moment ?
– Ouais, vite fait… très vite fait, lui répond Thomas.
– Mais tu penses pas qu’il faudrait que tu cales bien mieux les voies avant d’essayer ?
– Non, on verra bien … »

© Coll. Thomas Joannes

Étape 1 : Saint-Léger, « La tournée du patron »

Premier stop à Saint-Léger, où Thomas commence fort avec « La tournée du patron », un 8b+ qu’il connaît bien. Malgré l’effort à venir, il court littéralement dans la voie et se vante même de ne pas mettre une seule fois la main dans son sac à pof. Une formalité. Le ton est donné, l’aventure est lancée !

Étape 2 : Mollans, « Amateur de gros kneebar »

Après 10 km de trail, direction Mollans, où l’attend une grosse ligne signée Antonin Rhodes : « Amateur de gros kneebar », un 8b+/8c déversant à souhait. Malheureusement, le soleil tape fort, le corps fatigue, et malgré trois essais – dont une chute rageante la main dans le bac final – la voie résiste. Une torsion de cheville au passage vient compliquer la suite…

Étape 3 : Entrechaux, « La directe du triangle d’or »

Pas de quoi arrêter Thomas, qui file vers Entrechaux pour tenter la « Directe du triangle d’or », un autre 8b+… qu’il enchaîne dès son premier run du jour (pas à-vue car Thomas avait déjà fait une montée de repérage il y a un bon moment), sous les yeux incrédules de son père, toujours fidèle au poste à l’assurage. La chaleur monte, le compteur grimpe, et les jambes tirent.

Étape 4 : Carrière du Maupas, « Proueman show »

Encore un trail de 10 km, cette fois sous un soleil de plomb à Malaucène, pour rejoindre la dernière ligne de la journée : « Proueman show », une proue technique, encore signée Rhodes. Les pieds brûlent, la cheville fait mal, mais Thomas sort la voie au premier run, en zappant même la dégaine du crux : « Impossible de lâcher une main », souffle-t-il. Son père, à l’assurage, en a encore les mains moites !

« Déjà 30 km et trois 8b+ d’enchaînés mais difficile de se résoudre à repartir sans enchaîner les quatre… », déclare Thomas, bien décidé à atteindre son objectif.

Le final : retour à Mollans, « Le Kosovar »

Alors c’est reparti direction Mollans pour tenter de valider un quatrième 8b+, avec « Le Kosovar ». Dernier run, ultime effort, mais le corps dit stop.

Pas d’enchaînement, mais aucun regret : « Ce sera donc pas les 4 fantastiques, mais plutôt les 3 mousquetaires », résume-t-il avec humour.

Un défi perso, une aventure partagée

Plus qu’un simple défi sportif, Thomas se souviendra de cette journée comme une aventure humaine, partagée avec son père, soutien indéfectible depuis toujours.

Il conclut : « J’ai adoré ce format run & climb. J’ai retrouvé cette petite pression de la compèt où t’as pas trop le droit à l’erreur une fois au pied de la voie car tu t’es déjà farci pas mal de kilomètres. Après tant d’années d’activités, des petits challenges comme ça me motivent beaucoup plus que d’aller enchaîner de voies dures après travail… ».

Alors, qui sera le prochain à tenter l’expérience ? Thomas a déjà lancé un petit appel à Seb Berthe : « Tu viens nous poser un chrono référence ? »


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Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 : trois disciplines, trois médailles pour l’escalade !

09 Avr

C’est une annonce historique pour notre sport : aux Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, les grimpeurs et grimpeuses concourront pour trois jeux de médailles distincts, chacun dédié à l’une des disciplines phares de notre sport : le bloc, la difficulté et la vitesse !

Une évolution majeure, qui marque l’entrée de l’escalade en tant que discipline olympique à part entière !


Après une première apparition aux Jeux de Tokyo 2020 sous un format combiné unique (bloc + difficulté + vitesse), puis une première séparation en deux épreuves à Paris 2024 (bloc/difficulté d’un côté, vitesse de l’autre), LA 2028 franchira un nouveau cap avec trois épreuves distinctes, pour les hommes comme pour les femmes.

Marco Scolaris, président de la Fédération internationale d’escalade, a salué cette avancée majeure :

Depuis le début de notre aventure olympique, notre objectif a toujours été d’avoir trois jeux de médailles pour nos athlètes. Chaque discipline possède ses propres spécificités, sa propre intensité, et désormais chacune pourra briller sur la scène des Jeux.

© IFSC

Une augmentation de quota… qui interroge ?

Le Comité International Olympique, qui vient d’officialiser cette nouvelle, a également annoncé une augmentation du quota d’athlètes pour les Jeux de 2028.

Si 40 grimpeurs étaient qualifiés à Tokyo et 68 à Paris, Los Angeles accueillera 76 grimpeurs (38 femmes et 38 hommes), avec la possibilité pour certains de concourir dans plusieurs disciplines. Un chiffre qui peut sembler limité au regard des trois disciplines désormais représentées, car il implique que ces 38 athlètes par genre devront potentiellement se répartir sur trois épreuves différentes : le bloc, la difficulté et la vitesse. En comparaison, chaque discipline lors des Championnats du Monde ou des Coupes du Monde regroupe souvent à elle seule près d’une centaine de participants.

Ce quota restreint souligne donc la forte sélectivité de l’épreuve olympique, qui ne réunira que l’élite mondiale, et contraindra les athlètes, les entraîneurs et les fédérations à faire des choix plus stratégiques que jamais.


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Une nouvelle croix dans le neuvième degré pour Jules Marchaland !

08 Avr

Nouvelle performance de haut vol pour Jules Marchaland ! Quelques jours après avoir flashé « Vecchio Leone » 8B et enchaîné au premier essai « Beyond » 9a+, le grimpeur français a réalisé la répétition de « Guère de bruit » 9a à Claret.

Cette ligne, ouverte en 2022 par Seb Bouin, est une combinaison entre « Guerre d’usure » et « Super Samson », deux 8c emblématiques de Claret, reliés par une solide section bloc sur arquées. Autant dire une recette explosive, que Jules a rapidement décodée : après une tentative flash très prometteuse (il est tombé à trois mouvements du bac final), il a expédie la voie deux essais plus tard !

« Une connexion de deux classiques de Seb Bouin, reliés par un chouette pas de bloc. Une voie super cool ! », commente Jules sur les réseaux, visiblement conquis par le style exigeant de la ligne.

Mais ce 9a n’était qu’une étape pour Jules. En réalité, son vrai objectif est encore plus ambitieux : la version directe de la voie, probablement un 9a+ bien corsé.

« Cette voie n’était que la première étape du vrai projet, qui promet d’être sauvage. J’ai hâte de me battre et d’en venir à bout, que la partie commence !🫡 », écrit-il.

Quelques jours avant d’enchaîner »Guère de bruit », Jules avait déjà frappé fort en réalisant « Beyond » 9a+ au Pic Saint-Loup, au premier essai. Cette voie marquait le cinquième 9a+ de son carnet de croix. Il a réalisé ses trois premiers 9a+ en 2023, avec « First Ley » à Margalef, « Supercrackinette » à Saint Leger et « Punt’X » dans les Gorges du Loup. Puis, à la fin du printemps dernier, il a clippé le relais de « Three Degrees of Separation » à Céüse.

Et la suite ?

Le programme s’annonce chargé pour Jules. Après avoir coché ce 9a, il compte s’attaquer sérieusement à la directe de « Guère de bruit », avant de retrouver un autre gros morceau : « Ratstaman Vibrations », un 9b libéré par Alex Megos à Céüse.

Autant dire que Jules Marchaland est en pleine forme… et qu’on n’a pas fini d’entendre parler de lui !


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Triplé chez les hommes, doublé chez les femmes : quand nos Bleus font le show à Rome !

07 Avr

La deuxième étape de la Coupe d’Europe de bloc 2025 s’est déroulée ce week-end à Rome, dans une ambiance survoltée au sein de la salle Monkey Island. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les grimpeurs français ont marqué les esprits, repartant de la capitale italienne avec cinq médailles, dont deux en or !

Lily Abriat s’impose avec panache

Déjà titrée aux derniers Championnats du Monde jeunes, Lily Abriat confirme son incroyable ascension en remportant sa première victoire chez les seniors. En finale, elle est la seule à toper trois blocs, dont deux flash.

Après une quatrième place frustrante à Munich, Lily était venue à Rome avec une revanche à prendre :

J’étais très déçue après Munich, donc je voulais vraiment gagner cette manche-là ! En finale, j’ai essayé de grimper sans trop réfléchir, juste avec l’envie de faire les blocs. Et ça a marché, je suis tellement heureuse !

Après une quatrième place à Munich un peu frustrante, j’avais vraiment envie de gagner Rome ! Sauf que parfois, on en oublie le plus important : grimper et se faire confiance. Les demi-finales ont été une vraie piqûre de rappel avant les finales, ce qui m’a permis de rectifier le tir pour les finales.

J’ai réussi à sortir une bonne grimpe, et je suis allée chercher cette victoire qui me tenait vraiment à coeur ! Je suis super heureuse de gagner ma première compétition internationale en seniors et j’ai très hâte pour la suite !

Dans trois semaines, il y a la dernière Coupe d’Europe à Bruxelles, puis je participerai aux Championnats d’Europe jeunes à Curno en mai !
Donc encore d’autres opportunités d’apprendre pleins de choses !

© IFSC

Derrière elle, l’Italienne Stella Giacani s’offre son premier podium continental à domicile, tandis que la Française Lucile Saurel complète le podium avec une belle médaille de bronze, grâce notamment à un flash décisif sur le dernier bloc.

Les résultats de la finale féminine

Triplé historique chez les hommes !

C’est un véritable raz-de-marée tricolore qui a déferlé sur la finale masculine ! Nos quatre Français engagés terminent tous dans le top 4, avec un podium 100 % bleu-blanc-rouge.

Déjà vainqueur à Klagenfurt l’an passé, Léo Favot s’empare de l’or grâce à deux tops. Il devance de justesse son coéquipier Antoine Girard, qui échoue à seulement 0,2 point de la victoire. Noé Moutault, quant à lui, complète le podium avec une solide prestation, devant Samuel Richard, quatrième avec un seul top.

© IFSC

C’était une super finale, les blocs étaient beaux, et j’ai réussi à m’exprimer. J’aurais aimé toper le dernier, j’étais proche, mais je suis quand même très content de cette victoire !

Les résultats de la finale masculine

Cap sur Bruxelles !

Après Munich et Rome, le circuit européen se poursuit. Prochaine étape : Bruxelles, les 3 et 4 mai, où les Français tenteront de poursuivre sur leur lancée. Avec un tel niveau de forme, les podiums ne semblent pas prêts de leur échapper…


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Record en big wall : l’ascension fulgurante de Laura Pineau !

04 Avr

« Plus vite, plus haut, plus fou » : c’est sous cette devise que la grimpeuse française Laura Pineau a fait ses premiers pas dans un univers qui, jusque-là, lui semblait bien lointain… Elle nous embarque dans le récit haletant de sa découverte de l’escalade de vitesse en big wall, entre les fissures du Yosemite et les falaises mythiques du Colorado. Une aventure faite de chrono, de sueur, d’amitié… et d’un record !


Il y a encore un an, Laura Pineau n’aurait jamais imaginé clipper un relais en fixant sa montre. Grimpeuse passionnée de grandes voies, elle privilégiait le mouvement pur, la fluidité, la grimpe posée. Mais tout a basculé en avril 2023, lorsqu’elle débarque pour la première fois dans la vallée du Yosemite, temple absolu du big wall et… de la vitesse.

« Il existe peu d’endroits au monde où grimper une voie le plus vite possible est un véritable jeu auquel les grimpeurs locaux se prêtent avec enthousiasme. Deux des temples de cette pratique sont le Yosemite et l’Eldorado Canyon, dans le Colorado, raconte-t-elle. En tant que grimpeuse européenne, je n’avais jamais vraiment prêté attention au temps que je mettais dans une grande voie. Mon truc, c’était plutôt de savourer les mouvements, d’enchaîner proprement les longueurs et d’être efficace… mais sans chrono ».

© James Lucas

Sur place, un mot résonne sans cesse dans les conversations : NIAD. Pour les non-initiés, comprendre : « Nose In A Day », ou l’ascension de la voie mythique « The Nose » (1000 m de grimpe sur El Capitan) en moins de 24 heures. Mais les locaux, eux, visent bien plus bas : 8 heures. Ou même moins.

Pour moi, c’était lunaire. Grimper 1000 mètres en 8 heures, c’était l’opposé de ma vision de la grimpe.

Le premier NIAD a été réalisé en 1975 par Jim Bridwell, John Long et Billy Westbay. Depuis, une véritable course au record s’est engagée. Le record féminin du Nose est de 4h43min, détenu par Mayan Smith-Gobat et Libby Sauter. Le record masculin, quant à lui, est un délire absolu : 1h58min07s, signé Alex Honnold et Tommy Caldwell.

« Jamais je n’aurais pensé un jour faire de l’escalade de vitesse, avoue Laura. Pour être honnête, j’étais même plutôt contre : après tout, les histoires de grimpeurs qui se blessent en allant trop vite sont nombreuses… Mais j’ai aussi découvert qu’avec les bonnes pratiques et la bonne partenaire, on pouvait limiter les risques et sécuriser l’expérience. Le choix du binôme est essentiel : il faut une confiance absolue et une communication parfaite ».

© James Lucas

De la curiosité au défi

Tout commence vraiment lorsqu’elle rencontre Kate Kelleghan, grimpeuse américaine chevronnée, en quête d’une partenaire pour ses projets de vitesse. « J’étais curieuse, un peu inconsciente aussi, alors je lui ai écrit. Quelques mois plus tard, on grimpait ensemble dans la vallée. Et là, révélation totale. »

L’alignement est immédiat. Les deux grimpeuses partagent les mêmes valeurs, la même approche du risque, et surtout, une fluidité rare sur le rocher. « Après quelques journées à grimper ensemble, Kate m’a lâché un truc qui m’a marquée : « Tu as un vrai potentiel pour la vitesse. Tu es la partenaire que je cherche depuis des années ». »

© James Lucas

Cap sur Boulder, objectif Naked Edge

La suite s’enchaîne vite : Laura invite Kate dans le Sud de la France pour partager des grandes voies à Toulon, avant de s’envoler pour Boulder, au Colorado. Objectif : « Naked Edge », une voie mythique de l’Eldorado Canyon, parfaite pour préparer la saison à venir au Yosemite.

C’est là que l’entraînement de vitesse devient sérieux. Montées chronométrées, répétitions acharnées, optimisation du matériel, corde raccourcie au centimètre près… Rien n’est laissé au hasard.

© James Lucas

« Me voilà donc sur le Naked Edge, littéralement coincée dans une cheminée, en train de me demander dans quel aventure je me suis encore embarquée, explique Laura. Mais pas question de reculer ! On est retournées dans la voie encore et encore, perfectionnant chaque mouvement, jusqu’à ce qu’on soit capable de l’enchaîner en une seule longueur.

On a chronométré chaque section, cherchant à gratter chaque précieuse minute, que ce soit sur l’approche en solo, l’ascension elle-même ou la descente. On a raccourci notre corde jour après jour, jusqu’à atteindre la longueur parfaite, nous permettant de grimper en toute sécurité tout en gardant juste ce qu’il faut de protection entre nous ».

L’heure du record

Le jour J, les deux grimpeuses enchaînent les tentatives. La première montée de vitesse échoue à 10 secondes près, un lacet défait ayant suffi à briser le timing. « On était dévastées… mais il nous restait encore un peu de temps. Alors on a retenté. Une dernière fois », déclare la grimpeuse française.

© James Lucas

Résultat : 37 minutes et 08 secondes pour avaler les cinq longueurs de « Naked Edge », un nouveau record pulvérisé de 32 secondes. Le secret de ce record ? Pour Kate : l’expérience de 80 ascensions. Pour Laura : le choix (un peu fou) de courir la descente ses chaussons d’escalade encore aux pieds !

« Une fois que tu commences… »

Aujourd’hui, Laura Pineau a goûté à une discipline qui, jusque-là, lui semblait absurde. Et pourtant, elle en revient transformée.

« L’escalade de vitesse n’est pas faite pour les âmes sensibles. Mais avec la bonne partenaire, une communauté qui vous encourage, et juste une pointe d’insouciance, on peut battre un record. Ou du moins, dépasser ses propres peurs », explique-t-elle.

© James Lucas

Une chose est sûre : ce baptême express a ouvert la voie à de nouvelles ambitions. Car dans le monde des chronos verticaux, « une fois que tu commences… tu ne peux plus jamais t’arrêter », avertis Laura.

D’après un récit de Laura Pineau


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« Un mono et rien d’autre » : Adam Ondra s’attaque à un projet improbable !

03 Avr

Adam Ondra nous surprend une nouvelle fois avec une ascension qui sort des sentiers battus. Cette fois, ce n’est ni un 9b+ en falaise, ni un bloc extrême, mais une voie atypique nichée dans les collines de Chřiby, en République tchèque. Un projet oublié depuis 15 ans, caractérisé par un crux aussi exigeant qu’élégant, et une grimpe à mi-chemin entre bloc et voie.

Une vieille histoire et un projet… improbable !

Les collines de Chřiby ne sont pas connues pour leurs grandes faces… Il s’agit plutôt de formations de grès de taille modeste, que le prodige tchèque a explorées durant son enfance. Après avoir rapidement grimpé la majorité des voies du coin, il s’en est détourné… jusqu’à ce que le souvenir d’un projet lointain refasse surface.

Ce projet, ouvert par son ami Michal Rožek il y a quinze ans, semblait presque absurde : une prise, un minuscule mono, et rien d’autre.

Quand j’étais enfant, j’allais souvent à Chřiby avec mes parents, mais j’ai rapidement réussi la plupart des voies les plus dures, alors j’ai cessé d’y aller. Cependant, j’ai toujours eu en tête un projet dont m’avait parlé Michal Rožek. Il l’avait équipé il y a 15 ans, et sa description n’était pas très engageante : un minuscule mono et rien d’autre !

Lorsqu’Adam est retourné à Chřiby cette année, la roche était entièrement recouverte de mousse… Et contrairement à ses attentes, une fois nettoyée, aucune prise supplémentaire n’est apparue !

Ondra a pourtant réussi à décrypter une séquence viable : sept mouvements intenses qui demandent une force dans les doigts extrême et une précision chirurgicale. Le crux ? Un placement de pied à l’aveugle qui peut tout faire basculer.

Il m’a fallu beaucoup de temps afin de trouver une séquence réalisable !

S’il avait été plus courte, cette ligne aurait pu être un bloc de classe mondiale d’après le Tchèque. Trop haute pour être grimpée avec des crash-pads, trop courte pour être une vraie king line, il s’agit donc d’une voie « bizarre et étrange », comme la qualifie Adam lui-même.

Un projet qui lui tenait à cœur

Même si cette ascension ne fera pas les gros titres comme l’un de ses 9c, elle revêt une valeur particulière pour lui. Un retour aux sources, un défi personnel, et une exploration unique du potentiel caché des rochers de son enfance.

Cette voie tombera probablement dans l’oubli, mais son ascension signifie beaucoup pour moi.


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Calendrier des Coupes et Championnats du Monde 2025 : entre bonnes et mauvaises surprises

03 Avr

La fédération internationale a dévoilé le calendrier des compétitions internationales pour la saison 2025. Au programme : douze Coupes du monde, deux Championnats du Monde et de nouvelles étapes inédites !

Après une année 2024 marquée par les Jeux Olympiques, la saison 2025 signe un retour à un circuit plus « traditionnel ». Si certains athlètes profitent de cette année pour souffler après l’intensité des sélections et de la compétition olympique, le calendrier s’annonce pourtant bien rempli.

Avec 14 compétitions réparties entre le bloc, la difficulté et la vitesse, la saison débutera d’ici quelques jours en Chine et se clôturera en apothéose avec les Championnats du Monde à Séoul en septembre, avec de nouvelles destinations et quelques bonnes (et mauvaises) surprises.

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)

Début de la saison en Chine : Keqiao et Wujiang en tête d’affiche

La saison débutera comme en 2024, avec une ouverture en Chine à Keqiao. L’épreuve de bloc marquera la première des douze Coupes du Monde prévues cette année. Les grimpeurs se rendront ensuite à Wujiang pour une compétition qui mêlera difficulté et vitesse.

La tournée asiatique se terminera à Bali, en Indonésie. Ce sera la troisième fois que la Coupe du Monde fait escale dans le pays, mais la toute première sur l’île de Bali. La compétition de difficulté et de vitesse se tiendra sur Peninsula Island, à proximité de la célèbre plage de Nusa Dua, offrant un cadre idyllique pour les grimpeurs.

© IFSC

Une première historique en Amérique du Sud

Grande nouveauté cette année : la Coupe du Monde se rendra pour la première fois en Amérique du Sud. Curitiba, ville de 2 millions d’habitants et capitale de l’État du Paraná au Brésil, accueillera la toute première étape de Coupe du Monde de bloc du continent. Un événement historique, qui reflète la volonté de l’IFSC d’étendre l’empreinte de notre sport à travers le monde. Reste à savoir si cette Coupe du Monde brésilienne deviendra un rendez-vous régulier du circuit, ou si elle connaîtra le même sort que d’autres étapes éphémères, comme en Grèce, en Jordanie ou en Ukraine, qui n’ont accueilli qu’une seule compétition internationale…

© IFSC

Le circuit prendra ensuite la direction des États-Unis pour deux Coupes du Monde. Pour la première fois depuis 2012, deux villes américaines accueilleront une étape : Salt Lake City, désormais bien ancrée dans le calendrier avec sa Coupe du Monde de bloc, sera suivie de Denver, qui organisera sa toute première Coupe du Monde de vitesse.

Un retour attendu à Berne

Après son passage en Amérique du Sud et aux États-Unis, la Coupe du Monde reviendra en Europe pour la dernière partie de la saison. Le circuit fera d’abord escale à Prague, en République tchèque, qui accueillera sa cinquième Coupe du Monde (après les éditions de 1997, 2003, 2023 et 2024).

La ville de Berne, qui a accueilli les Championnats du Monde d’escalade et de para-escalade en 2023, fera un retour très attendu au calendrier international, en accueillant cette fois une Coupe du Monde. Alors que l’étape de Meiringen était une destination incontournable du circuit, il sera intéressant de voir si Berne saura s’imposer comme un nouvel arrêt régulier.

© IFSC

Fin juin, ce sera au tour d’Innsbruck d’accueillir une étape, qui marquera la dernière Coupe du Monde de bloc de la saison. L’Autriche pourrait être l’un des rares rendez-vous où l’on verra Janja Garnbret en compétition cette année.

Ensuite, direction Cracovie, en Pologne, pour une Coupe du Monde de vitesse historique. Ce sera la troisième organisée dans le pays, mais la première depuis 16 ans. Un retour logique quand on voit la domination des grimpeuses polonaises en vitesse ces dernières années : depuis 2021, elles ont décroché deux titres de championnes du monde, et Aleksandra Miroslaw ainsi qu’Aleksandra Kalucka ont brillé aux Jeux Olympiques de Paris 2024 en remportant respectivement l’or et le bronze.

La France : entre tradition et déception

Bonne nouvelle pour les fans français : la mythique Coupe du Monde de Chamonix est bel et bien maintenue au calendrier 2025. Pour la 23ème fois, la mythique place du Mont-Blanc accueillera les meilleurs grimpeurs du monde, du 11 au 13 juillet, avec de la vitesse et de la difficulté au programme. Un rendez-vous devenu incontournable pour les grimpeurs du monde entier et les spectateurs qui apprécient l’ambiance unique de cette compétition en plein air.

Cependant, la Coupe du Monde de Briançon, épreuve emblématique du circuit, ne figure plus au programme. Cette décision est une déception pour tous les amoureux de la discipline, notamment en France, où Briançon était perçue comme un événement à part, avec son charme montagnard et ses foules passionnées.

Les raisons derrière cette absence restent floues, mais tout porte à croire qu’il s’agit d’une volonté de l’IFSC de concentrer les compétitions dans des villes plus grandes, plus accessibles, et dotées de meilleures infrastructures logistiques. À la place, c’est Madrid qui accueillera une Coupe du Monde pour la première fois. L’Espagne n’avait plus organisé d’étape depuis 2012, lorsque Barcelone avait été hôte du circuit.

© Cédric Tempier

Clôture de la saison à Séoul avec les Championnats du Monde

La 19e édition des Championnats du Monde clôturera la saison internationale à Séoul, en Corée du Sud, du 21 au 28 septembre. Cet événement majeur sera de retour en Asie, six ans après son passage à Hachioji, au Japon, en 2019. Ce rendez-vous mondial rassemblera une dernière fois les meilleurs grimpeurs de la planète, qui se disputeront les titres mondiaux dans chaque discipline.

Les jeunes à Helsinki

Les Championnats du Monde jeunes reviendront en Europe pour la première fois en quatre ans. Ils auront lieu à Helsinki, en Finlande, entre fin juillet et début août. Ces compétitions sont toujours l’occasion de suivre de près les talents montants de l’escalade mondiale.

© IFSC

L’escalade aux Jeux Mondiaux de Chengdu

Autre rendez-vous d’importance : les 12ᵉ Jeux Mondiaux, organisés à Chengdu, en Chine, du 7 au 17 août. La vitesse y sera à l’honneur avec trois formats distincts : la vitesse classique sur deux voies, une version sur quatre voies et un relais par équipes, un format inédit. 36 hommes et 36 femmes s’affronteront pour décrocher l’une des six médailles mises en jeu. Ces nouveaux formats avaient été testés en octobre dernier lors du Madrid 4 Event.

Et la para-escalade ?

Depuis quatre ans, le circuit para-escalade suit un rythme constant avec trois étapes annuelles, et 2025 ne fait pas exception. La saison débutera à Salt Lake City (États-Unis) du 19 au 21 mai, une étape désormais bien ancrée dans le calendrier depuis 2022. Ensuite, direction Innsbruck (Autriche) du 22 au 24 juin, une ville qui accueille une Coupe du Monde de para-escalade depuis 2021.

Le grand rendez-vous de la saison sera le Championnat du Monde, qui se déroulera à Séoul (Corée du Sud) du 19 au 25 septembre. Cet événement sera l’un des temps forts de l’année pour la discipline, réunissant les meilleurs grimpeurs de chaque catégorie.

Enfin, les grimpeurs se donneront une dernière fois rendez-vous à Laval (France) pour disputer l’ultime Coupe du Monde de l’année, du 24 au 26 octobre.

Pour rappel, la para escalade sera officiel intégrée aux Jeux Paralympiques à Los Angeles en 2028.


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