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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

À peine les JO terminés, Adam Ondra frappe fort sur le rocher !

16 Août

Au lendemain des Jeux Olympiques de Paris 2024, Adam Ondra est allé évacuer sa frustration sur le rocher. En seulement trois jours, il a enchaîné deux 8B+ bloc (signant la première ascension de l’un d’eux) et flashé un 8B !

Adam Ondra a quitté Paris le coeur lourd. Le 9 août, lors de la finale masculine des Jeux Olympiques, le Tchèque a souffert dans le tour de blocs proposé par les ouvreurs et a terminé en dernière position. Quelques minutes plus tard, il se rattrapait dans sa discipline de prédilection, réalisant la meilleure performance dans la voie de difficulté, mais le score combiné des deux épreuves, ne lui a pas permis de monter sur le podium olympique, qu’il visait tant.

Au cours d’un entretien qu’il nous accordait à l’issue des JO, il nous confiait songer à prendre sa retraite sportive et terminait son discours par : « J’ai mis tout mon cœur et toutes mes tripes dans cette préparation olympique, je ne pense pas avoir été aussi concentré de toute ma vie pour un événement. Je ne suis pas près de retoucher des prises en plastique de sitôt ! ».

© Petr Chodura

De grosses performances sur le rocher !

Après une semaine de compétition intense, tant physiquement que mentalement, Ondra avait besoin de se ressourcer sur le rocher. Juste après être rentré chez lui, le Tchèque est parti, crash-pad sur le dos, en direction de Sloup (République Tchèque). Là-bas, il a réalisé la première ascension de « Peppa » 8B+. « J’avais repéré cette ligne il y a quelque temps déjà, mais je n’avais jamais réussi à la déchiffrer. Je pensais qu’il s’agissait d’un bloc très dur, qui allait me demander un gros investissement. Mais une fois le mystère percé, il s’est avéré plus facile que prévu… Je suis presque déçu qu’il ne soit pas plus difficile ! », a déclaré Ondra, ajoutant toutefois qu’il était peut-être un peu plus dur que la cotation de 8B+ qu’il propose.

Toujours accompagné de son crash-pad, il s’est ensuite rendu à Val Daone, en Italie, où il a d’abord enchaîné « Blue Arrow » 8A et « Flow » 8B+. Puis, au cours de la même journée, il a réussi à flasher  « Grizzly », un 8B ouvert au printemps 2023 et enchaîné, entre autres, par les Italiens Pietro Vidi, Stefan Scarperi et Stefano Ghisolfi.

« Grizzly » est le douzième 8B flash d’Adam Ondra. Son flash le plus difficile a eu lieu en 2015, lorsqu’il a enchaîné du premier coup « Jade » 8B+ dans le Colorado.


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Qui aurait gagné les Jeux Olympiques de Paris si le système de points avait été différent ?

16 Août

Le classement des Jeux Olympiques de Paris aurait été bien différent si le système de comptage des points de Tokyo avait été utilisé. Voici qui aurait gagné la compétition.

Pour la première apparition de l’escalade aux Jeux Olympiques (Tokyo, en 2021), le classement était effectué en multipliant les résultats de chaque athlète dans les trois disciplines (bloc, difficulté et vitesse). Ce système favorisait fortement les spécialistes d’une discipline, puisque la victoire dans une épreuve valait bien plus qu’une « bonne et constante » performance dans toutes les disciplines.

Pour pallier cette problématique et récompenser les grimpeurs les plus complets, un système différent à été utilisé lors des JO de Paris la semaine dernière. Plutôt que de multiplier les rangs de chaque grimpeur dans toutes les disciplines, leurs résultats étaient additionnés, pour un maximum de 200 points (100 points pour le bloc ; 100 points pour la difficulté).

Nous nous sommes amusés à imaginer le podium des Jeux Olympiques de Paris si le système de notation de Tokyo avait utilisé. Voici les grimpeurs qui auraient gagné une médaille.

Le système de score de Tokyo s’il avait été utilisé à Paris

Femmes

1 – Janja Garnbret (1 x 3 = 3 points)
2 – Ai Mori (7 x 1 = 7 points)
3 –  Brooke Raboutou (2 x 5 = 10 points)

Hommes

1 – Sorato Anraku (1 x 5 = 5 points)
2 – Adam Ondra (7 x 1 = 7 points)
3 – Jakob Schubert (5 x 2 = 10 points)

Le format qui sera utilisé lors des prochains Jeux Olympiques d’été (Los Angeles, en 2028) n’est encore pas défini. D’après certaines sources, le CIO souhaiterait conserver la vitesse et la difficulté comme discipline à part entière, jugeant le bloc trop complexe et difficile à comprendre pour les téléspectateurs.

Mais trois médailles distinctes sont encore possibles (une pour la vitesse, une pour le bloc et une pour la difficulté). Le CIO rendra son verdict cet automne.

Si le bloc et la difficulté avaient été des disciplines distinctes aux JO de Paris

Bloc

1 – Janja Garnbret – Sorato Anraku
2 –  Brooke Raboutou – Colin Duffy
3 –  Oceania Mackenzie – Toby Roberts

Difficulté

1 – Ai Mori – Adam Ondra
2 – Jessica Pilz – Jakob Schubert
3 – Janja Garnbret – Alberto Gines Lopez


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Adieu les Jeux ? Adam Ondra, « sur le point de mettre un terme à [sa] carrière de compétiteur »

13 Août

La déception est immense pour Adam Ondra. Après un premier essai manqué lors des Jeux Olympiques de Tokyo, le Tchèque est une nouvelle fois passé à côté d’une médaille olympique à Paris. Sixième de la compétition, il a pourtant réalisé la meilleure performance dans la voie de difficulté. Mais le circuit de bloc, dans lequel il a souffert, l’a privé de son rêve olympique. Au lendemain des JO de Paris, il pourrait même mettre un terme à sa carrière de compétiteur.

Adam Ondra nous en dit plus.


À 31 ans, Adam Ondra n’est que trop conscient du temps qui passe, des sollicitations qu’il fait subir à son corps, des changements de style d’ouverture qui se retournent contre lui, et surtout, de l’armée montante de jeunes talents qui poussent derrière lui.

Assis au pied du mur des Jeux Olympiques, il a regardé le Britannique Toby Roberts, 19 ans, décrocher l’or et le Japonais Sorato Anraku, 17 ans, remporter l’argent sous ses yeux. « À leur âge, c’est bien plus facile pour eux. Quand j’avais leur âge, l’escalade n’était encore même pas aux JO. Paris marque probablement mes derniers Jeux Olympiques », déclare Ondra.

Mon corps n’est pas fait pour le bloc !

Adam Ondra

© Planetgrimpe

Quelques minutes plus tôt, au moment où Adam est arrivé face au public, prêt à s’élancer dans la voie de finale, Rémi, le speaker de Paris 2024, l’a présenté comme « La légende de l’escalade ». Ondra est incontestablement une légende dans son domaine. Prodige de la verticalité depuis ses débuts, le Tchèque a ébloui la planète grimpe de par ses performances sur le rocher.

En 2017, il a notamment été le premier grimpeur de l’Histoire à enchaîner un 9c, avec « Silence ». Et il ne s’agissait que d’une performance parmi tant d’autres ; aujourd’hui, il compte près de 300 voies dans le 9 à son actif. En compétition, Ondra a toujours eu l’habitude de faire briller son nom au sommet des classements. Il suffit de regarder les chiffres qui illustraient le tableau lumineux à côté du mur lors de sa prestation à Paris : 26 victoires en Coupe du monde et 49 podiums.

© Planetgrimpe

Mais à l’époque où il était au sommet de son art, des années 2009 à 2019, l’escalade ne faisait pas encore partie du programme des Jeux Olympiques. Adam a eu sa première chance de médaille olympique à Tokyo, en 2021, sous la forme d’un étrange combiné mêlant vitesse, bloc et difficulté. Il a terminé sixième du classement général à Tokyo, et jusqu’au dernier grimpeur à s’élancer il a même aspiré à la médaille d’or en raison du mode de calcul des points. Cette année à Paris, l’escalade de vitesse (discipline qu’il déteste), est devenue une catégorie à part entière. Mais Ondra a de nouveau terminé sixième du combiné, après être passé à côté de son circuit de bloc.

« Je suis à la fois déçu et content. Pour moi, la difficulté est la discipline qui compte le plus. Repartir de ces Jeux Olympiques sans médaille est donc une énorme déception, mais savoir que si la difficulté avait été une discipline à part entière, j’aurais gagné l’or, ça me remonte le moral, c’est certain ! », se rassure le Tchèque.

© Planetgrimpe

Se donnera-t-il une dernière chance à Los Angeles 2028, à l’âge de 35 ans ?

« Je reste ouvert », dit-il à propos de son avenir olympique, tout en sachant qu’il pourrait définitivement mettre un terme à sa carrière de compétiteur à l’automne. C’est en effet à cette date que le CIO doit décider si la difficulté deviendra une discipline olympique à part entière aux prochains Jeux d’été.

Je suis sur le point de mettre un terme à ma carrière de compétiteur, mais certainement pas à ma carrière de grimpeur. Je veux encore grimper de nombreuses années sur le rocher et je ne veux surtout pas me faire mal à cause du bloc.

Adam Ondra

Y aura-t-il trois médailles (une pour chaque discipline) à LA 2028 ? Ou seulement deux, comme ce fut le cas à Paris. Si tel est le cas, le format combiné bloc/difficulté va-t-il être conservé ? Ou un choix sera-t-il fait entre l’une des deux disciplines ? L’ambiance électrique lors des finales de l’épreuve de difficulté à Paris pourrait contribuer à faire en sorte que les spécialistes de cette discipline aient leur propre compétition à Los Angeles. « D’après mes informations, les membres du CIO ont davantage tiqué sur le bloc, qui est difficile à comprendre et à suivre en termes de classement pour un spectateur qui n’y connaît rien en escalade, révèle Ondra.

© Planetgrimpe

Mais même si le combiné bloc/difficulté est remplacé par une unique épreuve de difficulté à Los Angeles, Adam n’est pas sûr qu’il y prenne part. Le style des voies lui plaît de moins en moins. Aprè, il a déclaré : « Les trois quarts de la voie étaient ennuyeux aujourd’hui. Je ne prends plus de plaisir dans ce style. En tout cas, si le combiné bloc/difficulté demeure, c’est quasiment certain que je n’irai pas à Los Angeles », avoue-t-il.

Pourquoi ? La raison n’est pas seulement l’émergence de nouveaux jeunes talents, comme Roberts ou Anraku. Ondra estime qu’il ne sera plus compétitif en bloc dans quatre ans. Il craint que la tendance que prend le bloc ne lui laisse plus aucune chance de rivaliser face aux meilleurs, comme dans les blocs 1 et 4 des finales de Paris 2024. De plus, même son corps pourrait ne plus être en mesure de supporter l’entraînement intensif des deux disciplines, comme en témoignent les problèmes d’épaule dont il a souffert cette année.

Il y a aussi une autre raison, très importante, qui le pousse à s’éloigner du monde des compétitions : ses projets sur le rocher. « Je suis sur le point de mettre un terme à ma carrière de compétiteur, mais certainement pas à ma carrière de grimpeur, déclare-t-il. Je veux encore grimper de nombreuses années sur le rocher et je ne veux surtout pas me faire mal à cause du bloc ».

© Planetgrimpe

Alors, quels sont ses projets maintenant les JO de Paris terminés ?

Adam souhaite tout d’abord passer du temps en famille. N’oublions pas qu’il y a deux ans, il est devenu père d’un petit Hugo. Il compte également se préparer pour la Coupe du Monde à Prague en septembre et, bien sûr, pour de nouveaux projets en falaise. Il aimerait notamment enchaîner cette année « DNA », le 9c de Seb Bouin situé dans le Verdon.

Quoiqu’il décide, qu’il mette un terme ou non à sa carrière de compétiteur ne changera rien. Ondra est et restera une légende !


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Le replay des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024

12 Août

Revivez l’intensité des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024 !

La semaine dernière, tous les regards étaient tournés sur les épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Durant six jours, les meilleurs grimpeurs de la planète nous ont offert des moments inoubliables. Si vous avez manqué une seule seconde de cette compétition ou si vous souhaitez simplement revivre les plus beaux moments de ces Jeux Olympiques, nous avons une excellente nouvelle pour vous !

France.tv vient mettre en ligne le replay des épreuves d’escalade, vous permettant de revivre chaque instant de cette compétition. Vous pourrez y retrouver les performances impressionnantes des meilleurs grimpeurs mondiaux, les nombreux records qui ont été battus en vitesse et les moments de gloire qui ont marqué ces Jeux.

Pour accéder au replay, cliquez simplement sur les vignettes de chaque journée. Petite précision : France TV a regroupé plusieurs sports au sein d’un même replay ; pour chaque vidéo, nous vous avons indiqué quand débutaient les épreuves d’escalade.

Jour 1

Le replay de la demi-finale combiné, épreuve de bloc hommes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 00:58:48

Le replay des qualifications vitesse femmes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 01:08:20

Jour 2

Le replay de la demi-finale combiné, épreuve de bloc femmes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 00:45:20

Le replay des qualifications vitesse hommes

L’épreuve d’escalade commence à partir dès le début de la vidéo

Jour 3

Le replay de la demi-finale combiné, épreuve de difficulté hommes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 00:50:39

Le replay des finales vitesse femmes

Pas disponible sur France.tv

Jour 4

Le replay de la demi-finale combiné, épreuve de difficulté femmes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 00:19:16

Le replay des finales vitesse hommes

L’épreuve d’escalade commence à partir dès le début de la vidéo

Jour 5

Le replay de la finale combiné hommes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 01:31:18

Jour 6

Le replay de la finale combiné femmes

L’épreuve d’escalade commence à partir de 01:33:47


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Les réactions de Garnbret, Raboutou et Pilz, médaillées olympiques de Paris 2024

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Les réactions de Garnbret, Raboutou et Pilz, médaillées olympiques de Paris 2024

11 Août

Les JO d’escalade de Paris 2024 se sont achevés sur un podium de Janja Garnbret, Brooke Raboutou et Jessica Pilz. Au lendemain de leur compétition, nous sommes allés à la rencontre de celles qui nous ont fait vibrer en finale !

En prenant la tête du classement combiné lors des finales, Janja Garnbret est devenue la première grimpeuse double médaillée d’or aux Jeux Olympiques. Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour la Slovène, qui s’est blessée au doigt lors de la finale.

En tête du classement à l’issue de l’épreuve de bloc la numéro 1 mondial s’est fait peur dans le dernier bloc, comme elle l’explique : « J’ai paniqué parce que mon doigt s’est coincé entre deux prises et je n’arrivais pas à l’enlever. J’ai donc eu peur de me faire mal, parce que je me suis déjà fracturé exactement ce doigt il y a dix ans. J’avais peur de prendre le départ de l’épreuve de difficulté, mais j’avais tellement d’adrénaline que je m’en fichais. Je me suis dit : « Peu importe qu’il me manque une main ou un doigt, j’irai au pied du mur et je grimperai la voie, quoi qu’il m’en coûte ! ».

© Planetgrimpe

Au lendemain de son épreuve, Janja semble rassuré quant à l’état de son doigt : « Je n’ai pas l’impression qu’il soit cassé. Je peux le bouger. J’irai le faire contrôler à mon retour en Slovénie, mais je pense qu’il n’y a rien de grave », déclare-t-elle.

J’ai pleuré trois fois pendant la finale. La première fois, c’était à cause de la pression, la deuxième fois parce que j’avais peur de mon doigt et la troisième fois de joie. Je n’ai plus de larmes.

Janja Garnbret

Grâce à ses 84.4 points remportés en bloc et une ascension dans la voie de difficulté qui lui a valu 84,1 points, Janja Garnbret nous a fait vivre un grand moment d’émotion au moment où elle a appris qu’elle conservait son titre olympique gagné à Tokyo 2020 : « Je suis incroyablement heureuse et fière de moi, nous confie-t-elle. Et aussi soulagée, car c’est enfin terminé ! Je me suis qualifié il y a un an, lors des Championnats du Monde de Berne, l’attente a donc été très longue jusqu’au dénouement final », explique la championne olympique.

© Planetgrimpe

Avant de poursuivre : « Je ne sais pas si les gens se rendent compte à quel point il est difficile d’aller chercher cette médaille. Ce n’était pas facile du tout, mais je l’ai fait. J’ai appris à Tokyo comment gérer la pression des Jeux Olympiques et j’ai pu m’en servir ici. J’étais complètement concentrée, dans ma bulle. Je n’ai pas laissé quoi que ce soit m’affecter ».

Interrogée sur le sentiment que lui procure cette médaille par rapport à l’or qu’elle avait gagné à Tokyo, elle a répondu : « C’est trop dur de comparer… Je resterai à jamais la première médaillée d’or olympique en escalade, mais défendre le titre est également quelque chose de fort, c’est peut-être même encore plus beau. Honnêtement, je suis venue ici pour une seule médaille, et c’était l’or ! Toute autre médaille aurait signifié des Jeux Olympiques ratés pour moi. Je suis donc très fière d’avoir réussi à le faire ».

Brooke Raboutou, médaillée d’argent, a été la première à courir dans les bras de Janja Garnbret. Amies dans la vie les deux jeunes femmes se sont prises dans les bras en sachant qu’elles partageraient le podium.

© Planetgrimpe

L’Américaine a réalisé un solide tour de bloc, remportant 84 points dans cette épreuve. Son ascension dans la voie de difficulté lui a permis d’ajouter 72 points à son score final (156 points), de quoi lui garantir une médaille. Mais elle devait attendre le passage de Janja Garnbret et Jessica Pilz pour voir de quelle couleur elle serait.

L’Autrichienne est montée très haut dans la voie, signant la deuxième meilleure performance dans cette épreuve. Ses 88,1 points en difficulté combinés à ses 59,3 points en bloc lui ont permis d’afficher un score final de 147,4 points, ce qui signifiait que Raboutou remportait l’argent et Pilz le bronze.

© Planetgrimpe

« Le fait d’être en France, d’être à moitié Française et d’avoir ma famille française ici, c’était quelque chose de spécial. J’ai senti le soutien de la foule derrière moi », a expliqué Brooke Raboutou.

Au sujet de son amitié avec Janja elle a déclaré : « C’est un rêve de partager ce podium ensemble ! Notre amitié est incroyable, nous nous tirons toutes les deux vers le haut. Comme hier par exemple ! Partager ce podium olympique avec mon amie, c’est quelque chose de fou. Je l’admire beaucoup et je suis très reconnaissante du soutien qu’elle m’a apporté », confie-t-elle.

© Planetgrimpe

Au sujet de sa médaille de bronze, Jessica Pilz a déclaré : « Je suis ravie du dénouement de cette compétition. Je dois dire que derrière le mur, j’avais la pression, c’est clair. Mais une fois sur le mur, j’ai réalisé que c’était mon moment. Je savais que si je grimpais aussi bien que lors de la demi-finale, alors je pourrais aller loin. Et c’est ce que j’ai fait ! J’étais à l’aise dans la voie, c’était formidable ».

Avant de poursuivre : « Je savais que je devais me concentrer sur ma grimpe et tirer le maximum de cette épreuve. Je savais aussi qu’Ai Mori pouvait me rattraper. Elle avait 20 points de retard, mais j’étais consciente qu’elle pouvait atteindre le sommet de la voie. Alors, je me suis concentrée sur moi-même et j’ai fait en sorte de grimper le plus haut possible ».

© Planetgrimpe


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Jeux Olympiques d’escalade : Janja Garnbret médaillée d’or ; Oriane Bertone 8ème

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Jeux Olympiques d’escalade : Janja Garnbret médaillée d’or ; Oriane Bertone 8ème

10 Août

Au terme d’une finale palpitante, la Slovène Janja Garnbret a puisé dans ses retranchements pour décrocher la médaille d’or de ces JO de Paris 2024. Le podium est complété par l’Américaine Brooke Raboutou (2ème) et l’Autrichienne Jessica Pilz (3ème). La Française Oriane Bertone n’aura pas réussi à créer l’exploit ; elle prend la dernière place de ces finales (8ème).

Que d’émotions pour clôturer les finales de ces Jeux Olympiques d’escalade ! Après une tension palpable tout au long de la compétition, les trois médaillées du jour ont fondu en larmes en apprenant qu’elles monteraient sur le podium de ces JO de Paris 2024.

© Planetgrimpe

Un combat énorme pour la médaille d’or !

Sur la plus haute marche du podium, on retrouve celle que nous attendions tous : Janja Garnbret. Mais pour conserver son titre olympique (remporté pour la première fois à Tokyo en 2021), la championne a dû s’employer. On l’a vu puiser dans ses retranchements comme jamais auparavant ! Il faut dire que la Slovène savait pertinemment qu’elle n’avait pas le droit à l’erreur dans cette voie de difficulté. Car même si elle terminait première de l’épreuve de bloc ce matin, elle n’avait pas accumulé suffisamment d’avance sur sa plus proche rivale pour aborder cette dernière manche sereinement.

Dernière grimpeuse à s’élancer dans ce tracé de difficulté, les autres finalistes ne lui ont pas rendu la tâche facile. Plusieurs d’entre elles sont montées très haut dans la voie, à l’image de Jessica Pilz, Ai Mori ou encore Brooke Raboutou. Janja Garnbret n’avait donc d’autres choix que d’atteindre la dernière partie du mur pour conserver sa première place.

© Planetgrimpe

Dans le bas de la voie, Janja grimpe de manière plus réfléchie qu’habituellement. On sent que la Slovène veut assurer chacun de ses mouvements pour ne commettre aucune erreur. Plus lente que d’ordinaire, elle finit par atteindre la partie sommitale du mur. La voie est très résistante et Janja commence à vibrer. Ses coudes se lèvent, et la gravité finit par l’emporter. Mais mission accomplie pour Garnbret : même si elle n’a pas signé la meilleure performance dans cette voie (Ai Mori a failli atteindre le top) ses 84,1 points additionnés aux 84,4 gagnés en bloc lui permettent de remporter la finale de ce combiné olympique.

L’émotion est énorme pour Janja, qui fond en larmes en apprenant la nouvelle ! C’est bel et bien la preuve que la numéro 1 mondial, habituée à tout gagner sur le circuit international, a dû puiser loin dans ses retranchements pour remporter son deuxième titre olympique aujourd’hui !

© Planetgrimpe

Pas de miracle pour Oriane Bertone

Si le dieu de l’escalade n’était pas avec Paul Jenft hier, il n’était pas non plus avec Oriane Bertone aujourd’hui. À l’issue de la première partie du combiné, nous savions que le podium allait être dur à accrocher pour la Française. Quatrième de l’épreuve de bloc, Oriane n’avait pas réussi à accumuler suffisamment d’avance dans sa discipline préférée pour aborder la deuxième manche de cette finale en bonne posture.

© Planetgrimpe

Mais portée par un public en feu et la magie des Jeux Olympiques, nos espoirs restaient grands vis-à-vis de notre seule représentante tricolore en finale. Une voie piégeuse ou typée bloc pouvait jouer à son avantage. Mais le tracé de finale était d’un tout autre style : ultra résistant, il ne comportait pas de réel crux. Il fallait tout simplement avancer et lutter au maximum contre l’acide lactique qui gagnait peu à peu les avant-bras des grimpeuses. L’anti-style le plus total d’Oriane, qui tombe dans la voie en zippant de la main droite, à l’amorce d’un mouvement. Huitième de cette discipline, elle prendra la dernière place des finales, avec 104,5 points.

© Planetgrimpe

Brooke Raboutou et Jessica Pilz, médaillées olympiques !

C’est un rêve qui se réalise pour Brooke Raboutou et Jessica Pilz, qui ont pris leur revanche sur les Jeux Olympiques de Tokyo. Celles qui terminaient respectivement 5ème et 7ème des premiers JO de l’Histoire de l’escalade ont réussi à monter sur le podium de cette deuxième édition.

Après avoir zippé dans la voie de finale aux Jeux de Tokyo il y a trois ans, Brooke Raboutou s’est élancée dans la voie de Paris avec détermination. Deuxième de l’épreuve de bloc (à seulement 0,4 point de Garnbret), l’Américaine savait qu’elle avait un coup à jouer dans cette finale. Elle a grimpé sans hésitation, positionnant ses pieds à la perfection et réalisant des mouvements contrôlés. Elle a dépassé les sections qui avaient posé problème aux concurrentes avant elle jusqu’à atteindre la 42ème prise de la voie et remporter ainsi la médaille d’argent de ces Jeux Olympiques.

© Planetgrimpe

Après avoir vu son compatriote Jakob Schubert remporter la médaille de bronze hier dans l’épreuve masculine, Jessica Pilz, était gonflée à bloc. Plus affûtée que jamais, elle aussi rêvait d’un podium olympique ! Et cette médaille, Jessy est allée la chercher avec toutes ses tripes ! Après un bon début dans la voie, elle s’est battue jusqu’au bout pour tenter de grappiller des mouvements et a fini par chuter, les bras gorgés d’acide lactique sur la prise 46. Ses 88,1 points en difficulté combinés à son score en bloc de 59,3 points, ont permis à Pilz de déloger Mori de la médaille de bronze, avec un total de 147,4 points.

Ai Mori : avant-dernière en bloc ; première en difficulté

Au pied du podium, Ai Mori, quatrième de ces Jeux olympiques, a le coeur lourd. Dans la voie de finale, la Japonaise a signé la meilleure performance. Après avoir géré son effort à la perfection tout au long du tracé, elle a atteint la dernière partie de la voie et a chuté en tentant d’envoyer sur la dernière prise. Clairement, Mori a été la plus forte dans cette discipline, mettant trois mouvements dans la vue de Janja Garnbret. Mais ses 96 points (sur 100 possibles) acquis dans cette épreuve ne lui permettent pas de monter sur le podium.

Car plus tôt dans la journée, Ai Mori souffrait dans les quatre blocs proposés en finale de ces Jeux Olympiques. Pénalisée par sa petite taille (1m54) et son manque de dynamisme, elle ne parvenait pas à s’exprimer à sa juste manière dans cette discipline. Son top du bloc 3, le plus physique du tour, n’aura pas suffi à la championne japonaise pour rafler une médaille. La sentence est dure pour Mori, qui fait les frais de ce format combiné. Espérons qu’à Los Angeles, l’escalade ait enfin les trois disciplines individuelles au programme.

Les résultats du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1SLO Janja Garnbret168.5
2USA Brooke Raboutou156.0
3AUT Jessica Pilz147.4
4JPN Ai Mori135.1
5GBR Erin Mcneice127.6
6KOR Chaehyun Seo105.0
7AUS Oceania Mackenzie104.8
8FRA Oriane Bertone104.5
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Les résultats de l’épreuve de bloc

Pos.GrimpeurTop et Zone
1SLO Janja GarnbretT3 HZ4 LZ4 5 8 6
84.4 points
2USA Brooke RaboutouT3 HZ4 LZ4 9 13 7
84 points
3AUS Oceania MackenzieT2 HZ2 LZ4 4 4 5
59.7 points
4FRA Oriane BertoneT2 HZ3 LZ3 3 8 3
59.5 points
4GBR Erin McneiceT2 HZ3 LZ3 3 8 4
59.5 points
6AUT Jessica PilzT2 HZ2 LZ4 7 6 7
59.3 points
7JPN Ai MoriT1 HZ2 LZ3 3 7 11
39 points
8KOR Chaehyun SeoT0 HZ2 LZ4 0 9 11
28.9 points
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Les résultats de l’épreuve de difficulté

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Ai Mori 48+ 
96.1 points
2AUT Jessica Pilz46+ 
88.1 points
3SLO Janja Garnbret45+ 
84.1 points
4KOR Chaehyun Seo 43+ 
76.1 points
5USA Brooke Raboutou 42 
72 points
6GBR Erin Mcneice 41+ 
68.1 points
7AUS Oceania Mackenzie 34+ 
45.1 points
8FRA Oriane Bertone34 
45 points
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Finale des JO d’escalade : Oriane Bertone va devoir réaliser l’exploit ; Janja Garnbret 1ère mais vulnérable !

10 Août

La première partie des finales féminines des Jeux Olympiques d’escalade vient de se terminer. Oriane Bertone n’aura pas réussi à faire la différence dans ce tour de bloc et termine à la 4ème place du provisoire, au coeur d’un peloton très dense ! Janja Garnbret occupe la première position mais a paru crispé dans sa grimpe ; elle est talonnée de près par Brooke Raboutou.

Notre Française Oriane Bertone va devoir se transcender dans la voie de finale si elle veut monter sur le podium de ces Jeux Olympiques. Dans sa discipline de prédilection, le bloc, Oriane n’a pas réussi à faire la différence, comme elle avait su le faire lors de la demi-finale (où elle terminait deuxième de la manche).

Malgré un bon départ (elle enchaînait le premier bloc à vue et le second en deux essais), Oriane laisse filer de précieux points en ne trouvant pas la solution dans le bloc 3, le plus physique de cette finale. En n’atteignant même pas la premier zone du bloc, ellee ne marque aucun point dans ce passage. Dans la coordination du dernier bloc, la championne de France en titre manque de peu le top, chutant au dernier mouvement dans les dernières secondes. Oriane termine cette première manche à la 4ème place du classement provisoire, avec 59,5 points.

© Planetgrimpe

Mais rien n’est encore joué. La troisième place est plus disputée que jamais, puisque seul 0,4 point sépare la troisième grimpeuse de la sixième. Quelle densité dans cette finale olympique !

Dans ce peloton, on retrouve l’Australienne Oceania Mackenzie (59,7 points), notre Française Oriane Bertone (59,5 points), l’outsideur britannique Erin Mcneice (59,5 points) et l’Autrichienne Jessica Pilz (59,3 points).

© Planetgrimpe

Devant, la lutte pour la première place a fait rage. Janja Garnbret, grande favori de la compétition, a semblé nerveuse. C’est inhabituel de sa part ! Sa grimpe n’était pas aussi relâchée qu’à l’accoutumé et la Slovène a commis de nombreuses petites erreurs. Étrange… L’enjeu de l’événement est-il en train de rattraper la numéro 1 mondial ?

La championne olympique en titre termine tout de même ce tour de bloc à la première position, mais n’a que 0,4 point d’avance sur l’Américaine Brooke Raboutou, qui est également parvenu à enchaîner les trois premiers blocs du tour.

© Planetgrimpe

Les deux grandes spécialistes de la difficulté, la Japonaise Ai Mori (39 points) et la Coréenne Chaehyun Seo (28,9 points) n’auront pas réussi à s’exprimer pleinement dans ce tour de bloc. Handicapée par sa petite taille et son manque d’explosivité, Ai Mori n’aura même pas pu à décoller dans le premier bloc. Mais elle a ensuite mis tout le monde d’accord en venant à bout du puissant bloc 3, qu’elle sera la seule à enchaîner avec Garnbret et Raboutou.

© Planetgrimpe

L’épreuve de difficulté s’annonce donc plus disputée que jamais. Si Brooke Raboutou réalise un mouvement de plus que Janja Garnbret, alors, le titre olympique lui reviendra. La bataille pour le bronze va faire rage entre nos quatre finalistes suivantes, dont Oriane Bertone, qui va devoir mettre à profit tout son travail réalisé dans cette discipline dernièrement.

Les résultats de l’épreuve de bloc

Pos.GrimpeurTop et Zone
1SLO Janja GarnbretT3 HZ4 LZ4 5 8 6
84.4 points
2USA Brooke RaboutouT3 HZ4 LZ4 9 13 7
84 points
3AUS Oceania MackenzieT2 HZ2 LZ4 4 4 5
59.7 points
4FRA Oriane BertoneT2 HZ3 LZ3 3 8 3
59.5 points
4GBR Erin McneiceT2 HZ3 LZ3 3 8 4
59.5 points
6AUT Jessica PilzT2 HZ2 LZ4 7 6 7
59.3 points
7JPN Ai MoriT1 HZ2 LZ3 3 7 11
39 points
8KOR Chaehyun SeoT0 HZ2 LZ4 0 9 11
28.9 points
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La suite du programme

Samedi 10 août

12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale femmes)


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Les impressions d’Oriane Bertone, qualifiée pour la finale des Jeux Olympiques d’escalade !

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Suivez la finale des Jeux Olympique d’escalade en direct ! Oriane Bertone va-t-elle monter sur le podium ?

10 Août

Suivez en direct les finales féminines des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024, à partir de 10h15.

Après une semaine de compétition acharnée, l’heure est au grand dénouement ! Les finales féminines des Jeux Olympiques d’escalade sont sur le point de commencer.

Oriane Bertone, seule représentante tricolore en finale, va-t-elle offrir à la France sa première médaille en escalade ?

Janja Garnbret va-t-elle réussir à monter sur la première marche du podium, qui semble lui tendre les bras ?

Comment vont réagir Brooke Raboutou, Jessica Pilz, Ai Mori, Chaehyun Seo, Erin McNeice et Océanie Mackenzie face aux différents tracés du jour ?

Réponse dans quelques instants !


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Samedi 10 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale femmes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale femmes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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Les impressions de Toby Roberts, Sorato Anraku et Jakob Schubert, médaillés olympiques de Paris 2024 !

09 Août

La jeunesse et l’expérience se sont réunies sur le podium de l’épreuve masculine du combiné olympique, puisque le Britannique Toby Roberts a remporté l’or, le Japonais Sorato Anraku l’argent et l’Autrichien Jakob Schubert le bronze.

Juste après avoir été décorés, nous sommes allés recueillir les impressions à chaud des trois meilleurs grimpeurs de ces Jeux Olympiques.

On pourrait presque dire que Toby Roberts, 19 ans et Sorato Anraku, 17 ans, ont grandi ensemble sur le circuit international. Et une fois de plus, leurs deux noms se sont affichés au sommet du classement provisoire après l’épreuve de bloc ce matin. Le Japonais était légèrement en tête avec 69,3 points, et comme il avait réalisé la meilleure performance des demi-finales, il était le dernier des huit finalistes à grimper.

Alors qu’Anraku luttait dans la voie de finale, Roberts le regardait depuis le bas. Quelques minutes plus tôt, le Britannique signait l’une des meilleures performances dans la voie. Soudain, le Japonais a chuté, bien plus bas que prévu, ce qui signifiait que Roberts avait gagné l’or. Il s’est alors pris la tête dans les mains, incrédule…

© Planetgrimpe

« Je n’ai pas les mots… C’est incroyable ! Je suis encore sous l’effet de l’adrénaline, mais je me sens incroyablement heureux », s’extasie le nouveau champion olympique d’escalade. En regardant Sorato grimper, il a déclaré : « À ce moment-là, je savais que j’étais assuré de gagner la médaille d’argent, donc j’étais vraiment content et soulagé de le regarder grimper. Puis, quand il est tombé, j’ai réalisé que je venais de devenir champion olympique. Wow ! Il n’y a pas de mots pour décrire l’effet que ça fait ».

Au sujet de sa médaille d’argent, Sorato a déclaré : « Je suis triste et je regrette de ne pas avoir pu tirer le meilleur parti de cette épreuve combinée. Je n’ai pas réussi à atteindre le top des blocs 3 et 4. Ça m’a coûté cher… Dans la voie, je n’étais pas confiant sur mes pieds, je ne sais pas trop pourquoi… Ça a commencé quand j’étais au milieu de la voie. Mais je suis quand même fier de moi ».

© Planetgrimpe

Jakob Schubert, 33 ans, avait déjà remporté une médaille lors des JO de Tokyo 2020. Il est maintenant devenu le premier grimpeur double médaillé olympique grâce à sa nouvelle médaille de bronze remportée à Paris 2024.

Après l’épreuve de bloc, l’Autrichien pointait en cinquième position. Mais la difficulté étant sa spécialité, il savait qu’il était encore dans la course pour une médaille. Et le solide Autrichien a prouvé une fois de plus qu’il était l’un des meilleurs grimpeurs de la planète, en réalisant la meilleure ascension du jour. Il est tombé en tentant d’aller chercher la dernière prise de la voie, ce qui lui a permis de récolter 96 points. De quoi afficher un score final de 139,6 points et ainsi monter sur la troisième marche du podium.

© Planetgrimpe

Après sa médaille, Schubert a déclaré : « Je suis tellement heureux ! Je n’arrive pas encore à réaliser. Je suis extrêmement fier que l’escalade soit aux Jeux Olympiques pour la deuxième fois et que je remporte ma deuxième médaille. C’est quelque chose de très spécial. Mon objectif était de gagner l’or ou l’argent, mais je ne peux pas me plaindre parce que je sais à quel point il est difficile de gagner une médaille olympique ».

Les résultats complet de la finale

Pos.GrimpeurPoints
1GBR Toby Roberts155.2
2JPN Sorato Anraku145.4
3AUT Jakob Schubert139.6
4USA Colin Duffy136.4
5GBR Hamish Mcarthur125.9
6CZE Adam Ondra120.1
7ESP Alberto GinÉs LÓpez116.2
8FRA Paul Jenft78.4
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Toby Roberts sacré champion olympique d’escalade !

 

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Paul Jenft, 8ème des Jeux Olympiques : « C’était la journée de trop ! »

09 Août

Le Français Paul Jenft, unique représentant tricolore dans la finale masculine des Jeux Olympiques de Paris 2024, a terminé 8ème de la compétition. Nous sommes allés recueillir ses impressions à chaud, juste après son passage.

Il savait que cette journée allait être difficile aujourd’hui. Mais Paul Jenft a tout donné. Après trois jours de compétition intense, l’aventure olympique s’est conclue sur une 8ème place pour notre Français. Seul grimpeur de l’équipe de France qualifié pour les finales, « le dieu de l’escalade n’a pas été avec [lui] aujourd’hui », comme il s’en amuse, quelques minutes après en avoir terminé avec cette compétition.

Dès la première manche de ces finales (le bloc), la médaille semblait hors de portée pour le Chambérien. « Sur deux des quatre blocs, il arrive sur les prises finales. S’il fait le score sur ces deux prises, il démarre la diff’ dans d’autres conditions, analyse Damien You, directeur des équipes de France d’escalade. Ça ne se joue pas à grand-chose, il n’était pas favori mais il a joué le match ».

© Planetgrimpe

Après avoir pris 24,4 points sur 100 possibles en bloc, Paul Jenft attaquait la voie de difficulté complètement épuisé. Le style de ce tracé de finale, très physique, aura achevé notre Français. Paul tombe au beau milieu du dévers, après une erreur due à un manque de lucidité.

Le dieu de l’escalade n’était pas avec moi aujourd’hui ! Je savais que ça allait être dur aujourd’hui, car mes expériences passées montrent qu’à chaque fois que j’ai pris part à des finales de combiné, j’ai toujours fini un peu à bout. Et j’ai vite compris que ça allait être la même chose aujourd’hui. Physiquement et mentalement, j’avais beaucoup donné en début de semaine… Aujourd’hui, c’était la journée de trop !

En difficulté, j’ai laissé pas mal d’énergie dans le bas de la voie. Il y avait de grosses fermetures de bras, ce sont des choses que je n’aime pas trop, contrairement à avant-hier, où la voie se jouait plus dans les pieds. Quand je suis arrivé dans la section en no-foot, j’étais complètement épuisé ! Je n’ai pas vu la dégaine qui était au-dessus. Donc une fois que j’ai croisé et décroisé, j’ai vu que c’était terminé. J’aurais pu faire deux ou trois mouvements de plus mais ils n’auraient pas été comptabilisés. Je me suis lâché. C’est une erreur mentale mais qui est surtout due à la fatigue physique.

J’ai vu que sur certains moments, j’arrivais à être parmi les meilleurs. À moi maintenant de garder un niveau constant sur toutes les compétitions pour ne plus avoir besoin d’un exploit pour que ça marche !

Paul Jenft

Mais Paul peut être fier de lui. La route jusqu’à Paris a été longue et intense. Lors de ces Jeux Olympiques, Paul a prouvé une nouvelle fois qu’il était capable de répondre présent sur de grands rendez-vous internationaux. Il ne lui manque plus qu’à transformer l’essai en finale.


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Toby Roberts sacré champion olympique d’escalade !

09 Août

Coup de théâtre en finale des Jeux Olympiques d’escalade ! En tombant prématurément dans la voie, le Japonais Sorato Anraku, grand favori à la médaille d’or, a laissé filé la victoire au profit du Britannique Toby Roberts, qui devient le nouveau champion olympique d’escalade ! Notre Français Paul Jenft termine 8ème de la finale.

À la surprise générale, le Britannique Toby Roberts est devenu le premier grimpeur de l’Histoire à remporter la médaille d’or olympique dans le nouveau format du combiné (qui mêle bloc et difficulté). Grâce à une super prestation dans la voie de difficulté, il a battu le Japonais Sorato Anraku, grand favori de l’épreuve.

Dernier grimpeur à s’élancer dans la voie, le Japonais avait compris qu’il devrait monter très haut pour remporter l’or. Nerveux, Sorato s’est crispé pendant son ascension et a chuté de façon inhabituelle bien en dessous de là où on l’attendait.

© Planetgrimpe

L’Autrichien Jakob Schubert, grimpeur le plus expérimenté de cette finale, a remporté le bronze après avoir frôlé le top. L’homme aux 76 victoires en Coupe du Monde a chuté en tentant d’attraper la dernière prise de la voie, ce qui lui a permis de monter sur le deuxième podium olympique de sa carrière (il avait déjà remporté la médaille de bronze à Tokyo en 2021).

© Planetgrimpe

Notre Français Paul Jenft n’aura pas réussi à s’exprimer pleinement dans cette finale. Après avoir pris un retard irrattrapable en bloc, il est tombé à bout de force dans la voie de difficulté, bien loin des meilleurs de la discipline. Félicités par les 7000 spectateurs présents sur place, il termine à la 8ème place de ces Jeux Olympiques et peut être fier de son parcours !

© Planetgrimpe

Plus tôt dans la journée, Sorato Anraku s’emparait de la première place du classement suite à l’épreuve de bloc. L’adolescent de 17 ans terminait la manche avec 69,3 points. L’Américain Colin Duffy suivait de près le Japonais, avec un score de 68,3, soit une différence d’un point seulement entre les deux. Roberts était le seul autre grimpeur, avec Anraku et Duffy, à avoir réussi deux des quatre de blocs, ce qui a permis à ces trois grimpeurs de prendre un avantage considérable avant l’épreuve de difficulté.

Plusieurs grimpeurs, dont l’ancien champion olympique en titre, l’Espagnol Alberto Gines Lopez, et le Tchèque Adam Ondra, espéraient compenser leurs faibles scores en bloc par une solide performance en difficulté. Malgré une très belle prestation dans la voie (comme Schubert, Ondra est tombé dans le dernier mouvement de la voie), leurs faibles scores en bloc les ont empêchés de monter sur le podium.

© Planetgrimpe

Jakob Schubert a rapidement pris la tête de la compétition, après avoir déroulé une belle grimpe tout au long de la voie. Il a failli atteindre le top, mais est tombé en tentant d’aller chercher la dernière prise, affichant un score de 96 points sur les 100 possibles en difficulté (139,6 points combinés).

Puis ce fut le tour de Toby Roberts. Le spécialiste de la discipline, âgé de 19 ans seulement, a grimpé avec constance et facilité avant de tomber à la marque de 92,1 points. Grâce à son excellent score en bloc, Roberts était assuré de monter sur le podium de ces JO, avec un score combiné de 155,2 points.

© Planetgrimpe

C’est Sorato Anraku qui allait décider de la couleur de la médaille que Roberts et Schubert allaient remporter. Le Japonais avait besoin de 88 points pour prendre l’avantage sur Roberts. Il a commencé avec aisance dans la voie, mais s’est rapidement crispé au beau milieu du tracé, sachant qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. Après plusieurs hésitations, Sorato a fini par tomber, en dessous des 88 points dont il avait besoin. Il a entraîné dans les airs la médaille d’or qu’il visait tant. Son score combiné de 145,4 points est à 9,8 points de l’or olympique.

Toby Roberts n’en revient pas ! Il se lève de sa chaise, l’air incrédule, tandis que la foule acclame le nouveau champion olympique !

© Planetgrimpe

Les résultats du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1GBR Toby Roberts155.2
2JPN Sorato Anraku145.4
3AUT Jakob Schubert139.6
4USA Colin Duffy136.4
5GBR Hamish Mcarthur125.9
6CZE Adam Ondra120.1
7ESP Alberto GinÉs LÓpez116.2
8FRA Paul Jenft78.4
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Les résultats de l’épreuve de bloc

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato AnrakuT2 HZ4 LZ4 6 11 5
69.3 points
2USA Colin DuffyT2 HZ4 LZ4 13 16 12
68.3 points
3GBR Toby RobertsT2 HZ3 LZ4 10 21 7
63.1 points
4GBR Hamish McarthurT1 HZ4 LZ4 3 13 8
53.9 points
5AUT Jakob SchubertT1 HZ3 LZ4 4 17 13
48.4 points
6FRA Paul JenftT0 HZ2 LZ3 0 7 6
24.4 points
7CZE Adam OndraT0 HZ2 LZ3 0 9 9
24.1 points
7ESP Alberto GinÉs LÓpezT0 HZ2 LZ3 0 8 7
24.1 points
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Les résultats de l’épreuve de difficulté

Pos.GrimpeurHauteur
1AUT Jakob Schubert48 
96 points
1CZE Adam Ondra 48 
96 points
3GBR Toby Roberts 47+ 
92.1 points
3ESP Alberto GinÉs LÓpez 47+ 
92.1 points
5JPN Sorato Anraku 43+ 
76.1 points
6GBR Hamish Mcarthur 42 
72 points
7USA Colin Duffy41+ 
68.1 points
8FRA Paul Jenft 37 
54 points
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La suite du programme

Samedi 10 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale femmes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale femmes)


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Finale des Jeux Olympiques : un trio de tête se détache ; départ compliqué pour Paul Jenft

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Finale des Jeux Olympiques : un trio de tête se détache ; départ compliqué pour Paul Jenft

09 Août

La première partie des finales olympiques vient de s’achever au Bourget ! Voici les résultats provisoires à l’issue de l’épreuve de bloc.

Les finales du combiné des Jeux Olympiques de Paris 2024 sont officiellement lancées ! Nos huit finalistes du jour ont débuté cette journée historique par l’épreuve de bloc, où quatre tracés particulièrement exigeants les attendaient.

Une compétition très serrée aux avant-postes !

Un trio de tête s’est détaché du peloton, et se tient dans un mouchoir de poche ! Dans cette échappée, on retrouve sans surprise le Japonais Sorato Anraku, qui s’empare de la pole position avec 69,3 points. Le cadet de cette finale olympique a notamment impressionné dans les deux premiers blocs, qu’il a enchaîné coup sur coup (se payant le luxe d’être le seul à flasher le bloc 1).

© Planetgrimpe

Derrière lui, on retrouve le puissant grimpeur américain Colin Duffy. Après avoir réalisé le premier tracé, il sera l’unique compétiteur à valider le dernier bloc des finales (une coordination), de quoi terminer deuxième de l’épreuve, à un point seulement de la première place !

Enfin, c’est Toby Roberts qui s’empare de la troisième position du classement. Comme ses deux plus proches rivaux, il trouve la solution du bloc 1 sans grande difficulté et marque les esprits en étant le seul à vaincre le bloc 3, le plus physique du circuit. Au total, il comptabilise 63,1 points avant son épreuve de prédilection, la difficulté.

© Planetgrimpe

Un départ compliqué pour Paul Jenft…

Seul représentant tricolore en finale, Paul Jenft aura souffert dans ce circuit de bloc. Il ne valide aucun des quatre passages et doit se contenter des prises de zone. À la fin de cette première manche, il comptabilise 24,4 points. Le podium olympique semble maintenant hors de portée pour le Chambérien, qui continuera tout de même de faire vibrer la France dans la deuxième manche de cette finale.

© Planetgrimpe

La fougue de la jeunesse l’emporte sur l’expérience !

Nos cadors de cette finale que sont Adam Ondra, Jakob Schubert ou Alberto Ginés López, n’ont pas pu rivaliser face à la nouvelle génération de grimpeurs représentée par Sorato Anraku, Colin Duffy ou encore Toby Roberts. Dans cette épreuve de bloc, les jeunes ont très largement dominé la compétition.

Adam Ondra et Alberto Ginés López ont été mis en difficulté dans ces quatre blocs. Aucun des deux grimpeurs n’aura réussi à enchaîner un seul tracé. Ils se partagent la dernière place du classement provisoire avec 24,1 points, et voit s’éloigner leur espoir de médaille.

En venant à bout du premier passage, Jakob Schubert s’en sort un peu mieux ; il prend la cinquième place, avec 43,6 points.

© Planetgrimpe

Enfin, notons la belle performance du Britannique Hamish McArthur. L’outsider de cette finale aura fait preuve d’ingéniosité en shuntant deux des quatre blocs, de quoi marquer de précieux points au classement (53,9 points au total). Quatrième de cette première épreuve, il peut venir chambouler le trio de tête et se faire une place sur le podium.

Les résultats de l’épreuve de bloc

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato AnrakuT2 HZ4 LZ4 6 11 5
69.3 points
2USA Colin DuffyT2 HZ4 LZ4 13 16 12
68.3 points
3GBR Toby RobertsT2 HZ3 LZ4 10 21 7
63.1 points
4GBR Hamish McarthurT1 HZ4 LZ4 3 13 8
53.9 points
5AUT Jakob SchubertT1 HZ3 LZ4 4 17 13
48.4 points
6FRA Paul JenftT0 HZ2 LZ3 0 7 6
24.4 points
7CZE Adam OndraT0 HZ2 LZ3 0 9 9
24.1 points
7ESP Alberto GinÉs LÓpezT0 HZ2 LZ3 0 8 7
24.1 points
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La suite du programme

Vendredi 9 août

12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale femmes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale femmes)


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Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

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La finale hommes des Jeux Olympiques d’escalade en direct !

09 Août

C’est le grand jour ! Suivez la finale masculine du combiné des Jeux Olympiques d’escalade, dès 10h15.

Le dénouement final des Jeux Olympiques de Paris 2024 aura lieu dans quelques instants !

Ils ne sont plus que huit à pouvoir prétendre à une médaille. Le Japonais Sorato Anraku fait office de favori, mais devra faire face à des challengers de taille, tels que Toby Roberts, Adam Ondra, Jakob Schubert ou encore Alberto Gines Lopez. Sans oublier notre Français Paul Jenft, sur qui reposent tous nos espoirs de médaille. Porté par une foule en délire, Paul peut-il réaliser l’exploit de décrocher une médaille olympique aujourd’hui ?

 


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Vendredi 9 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale hommes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale hommes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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À quoi faut-il s’attendre en finale des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024 ?

09 Août

À quelques minutes du grand dénouement de ces Jeux Olympiques d’escalade, on fait le point sur ce qu’il pourrait bien se passer en finale chez les hommes !

L’escalade a fait son entrée tant attendue aux Jeux Olympiques lors de l’édition de Tokyo 2020, captivant le public à travers un combiné mêlant vitesse, bloc et difficulté. En 2024, la discipline revient avec une configuration légèrement différente mais toute aussi captivante. Alors que la compétition se prépare à atteindre son apogée lors des finales à Paris, voici un aperçu de ce qui nous attend en finale.


Ces Jeux Olympiques de Paris 2024 nous ont réservé leur lot de surprises ! Entre un tour de bloc extrême et une voie de difficulté qui en a surpris plus d’un, nous avons eu droit à de nombreux rebondissements au cours de ces premiers jours de compétition. Ainsi, la liste des finalistes est un bon mélange entre des grimpeurs que nous attendions, et d’autres que nous n’aurions pas imaginé dans le carré final.

Des surprises dans le carré final !

Malgré une manche de difficulté tendue, avec un crux situé au début de la voie, les scores ont été comparables à l’épreuve de bloc lundi. Comme nous vous le disions dans notre analyse des demi-finales, en bloc, 683,9 points ont été récoltés au total, avec une moyenne de 34,2 points, soit quasiment la même chose qu’en bloc (697,1 points récoltés et une moyenne de 34,9 points).

Pourtant, les spécialistes de la difficulté ont, semblent-ils, été avantagés sur ce tour de demi-finale. Sept des huit finalistes ont obtenu un score plus élevé en difficulté qu’en bloc. Ce qui a fait les affaires de Toby Roberts, Adam Ondra, Alberto Gines López ou encore Jakob Schubert, habitués à briller sur le circuit international de difficulté.

© Planetgrimpe

Mais ne vous méprenez pas ! Tous les grimpeurs présents en finale de ces Jeux Olympiques (à l’exception de McArthur et de Ginés López) ont été médaillés au moins une fois au cours de leur carrière dans une épreuve de bloc !

Le Britannique Hamish McArthur, 22 ans, fait partie des finalistes inattendus de ces JO 2024 ; il n’a participé qu’à deux finales en Coupe du Monde et terminait très loin des meilleurs aux Championnats du Monde de Berne l’an dernier (35ème du combiné). Pourtant, le voici bel et bien en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024.

À l’inverse, le Japonais Sorato Anraku est le grand favori de la compétition. Après avoir remporté le tour de bloc d’une main de maître et avoir chuté très haut dans la voie de difficulté, l’adolescent de 17 ans semble prédisposer à la médaille d’or. Tout comme son jeune rival britannique Toby Roberts, qui est un prétendant sérieux à la médaille. Mais ils devront faire face à des grimpeurs plus expérimentés, comme Adam Ondra ou Jakob Schubert, qui n’ont plus rien à prouver !

© Planetgrimpe

Enfin, Paul Jenft est capable de tout ! Seul représentant tricolore en finale, le Chambérien ne grimpera pas seul ! Porté par une foule en délire, il pourrait bien créer l’exploit de monter sur le podium. Pour cela, il devra s’employer en bloc et en difficulté… Mais aux JO plus que nulle part ailleurs, tout peut arriver !

Une lutte acharnée pour l’or

Cette finale olympique de Paris 2024 sera sans aucun doute l’une des plus disputées. Ce format combiné mêlant bloc et difficulté nous garantit des retournements de situation, des moments de tension extrême et des performances mémorables, qui resteront gravées dans l’histoire de l’escalade.

© Planetgrimpe

Les finales seront l’aboutissement de mois de préparation intense, de sacrifices et de rêves pour ces huit athlètes. Chaque mouvement, chaque décision sur le mur pourrait bien décider du prochain champion olympique. Le spectacle sera total, et les amateurs d’escalade du monde entier auront les yeux rivés sur Paris. Préparez-vous à vibrer pour ces finales qui s’annoncent déjà historiques !


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Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

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Les impressions d’Oriane Bertone, qualifiée pour la finale des Jeux Olympiques d’escalade !

08 Août

Oriane Bertone, qui a décroché sa place pour la finale des Jeux Olympiques d’escalade, s’est confiée à notre micro juste après sa prestation en demi-finale. Elle se dit déçue de sa performance en difficulté, mais a hâte de corriger le tir pour la grande finale !

Entretien avec l’un des plus grands espoirs de médaille française !

« Je suis déçue de ma performance dans la voie de difficulté, mais contente d’être en finale ! », affirme Oriane Bertone. Aujourd’hui, la Française disputait la deuxième épreuve du combiné, la difficulté. Cette discipline, loin d’être sa préférée, Oriane l’a beaucoup travaillée ces derniers temps à l’entraînement, nous promettant qu’elle a réalisé de gros progrès dans cette épreuve.

Pourtant, ce matin, la grimpeuse tricolore a pris la 14ème place de l’épreuve, terminant bien loin des meilleures. Un résultat qui ne convient pas à la Réunionnaise, qui doit sa place en finale grâce à sa très belle prestation en bloc en début de semaine (elle terminait deuxième de l’épreuve, avec 3 tops sur 4).

© Planetgrimpe

« On ne peut pas dire que j’ai bien grimpé aujourd’hui, avoue Oriane. Certes, l’essentiel est là car je suis qualifiée en finale, mais il va falloir que je me réorganise d’ici samedi, sinon, la finale ne va pas se passer comme je veux », poursuit-elle, le regard déjà tourné sur la finale de samedi.

Pourtant, c’est une Oriane décontractée qui a fait son entrée au pied du mur de difficulté ce matin. Elle a même affiché un large sourire en réponse aux 6000 spectateurs qui scandaient son nom, juste avant qu’elle ne s’élance dans la voie. Le début de son ascension était fluide, et la Réunionnaise semblait être parfaitement entrée dans le rythme du tracé : « Au début, j’étais bien, j’étais relâchée, j’ai bien grimpé et su gérer mon effort », confirme l’intéressée. Mais dans la partie la plus physique de la voie (une section sur de grosses prises bleues, qui rayait le dévers central), Oriane se crispe. « J’avoue que me suis un peu laissée surprendre dans ce passage ; les prises étaient moins bonnes que ce que je pensais. Je me suis tendue et j’ai arrêté de mettre du rythme ».

© Planetgrimpe

En grande perfectionniste, Oriane a du mal à se détacher de sa prestation dans la voie de difficulté. Elle sait qu’elle était capable de mieux. « Je le sens, j’en suis persuadé : j’aurais pu monter bien plus haut ! », affirme-t-elle. Mais la numéro 1 française tente de relativiser : « C’était une voie très résistante, mon anti-style le plus total, donc c’est quand même bien que j’ai réussi à monter dans ce genre de voie ».

Questionnée sur ce qu’elle va mettre en place d’ici samedi pour corriger le tir, Oriane répond : « Je vais me remobiliser, essayer de mieux gérer le stress et la pression, même si j’ai déjà beaucoup bossé là-dessus ces derniers temps. En tout cas, je compte bien faire mieux samedi ».

Car le principal est atteint ! Ce samedi 10 août, dès 10h00, Oriane Bertone représentera la France en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. « Et c’est l’essentiel ! », conclut-elle, le sourire aux lèvres, avant de partir se reposer.


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Jeux Olympiques d’escalade : une finale EXCEPTIONNELLE et un nouveau record du monde !

08 Août

Les finales masculines de vitesse des Jeux Olympiques d’escalade resteront à tout jamais gravées dans les annales ! Le Français Bassa Mawem a tiré sa révérence au terme d’une course palpitante, le record du monde a été battu et le duel pour la médaille d’or a été le plus rapide de l’Histoire de l’escalade.

Un jour après qu’Aleksandra Mirosław ait remporté l’or en vitesse chez les femmes, Leonardo Veddriq a rejoint la Polonaise pour entrer à son tour dans l’Histoire des Jeux Olympiques. L’Indonésien a remporté le titre olympique au terme d’une course incroyablement rapide contre le Chinois Peng Wu (4,75 secondes contre 4,77 secondes), tandis que l’Américain Sam Watson a une nouvelle fois battu son propre record du monde pour remporter le bronze (4,74 secondes). Bassa Mawem, seul représentait Français, termine la compétition à la 7ème place et a mis fin à sa carrière internationale devant un public conquis !

Bassa Mawem, l’adieu d’un champion

À son arrivée au pied du mur, le public a explosé. « Bassa, Bassa, tes supporters sont là ! Bassa, Bassa, tes supporters sont là ! », clamaient en coeur des milliers de spectateurs. Pour la dernière journée de compétition de sa vie, Bassa Mawem, le plus gros palmarès français de l’escalade de vitesse, faisait face à Leonardo Veddriq, l’un des grimpeurs les plus rapides de la planète. Figure emblématique du monde de l’escalade de vitesse, on doit à l’Indonésien de nombreux records du monde, notamment le premier temps sous les 5 secondes (4,98 secondes, à Séoul en 2023).

La confrontation s’annonçait donc palpitante entre ces deux grimpeurs. Bassa Mawem, porté par une foule en délire, pouvait-il réaliser l’exploit face à l’un des grimpeurs les plus en formes du moment ? Les spectateurs se déchaînent, si bien qu’on se demande comment l’Indonésien peut faire pour se concentrer face à une telle effervescence à l’égard de son adversaire. La tête haute, Bassa s’apprête fièrement à prendre le départ de ce qui pourrait être le tout dernier run de sa vie. Sa famille, ses amis et tous ses proches sont au pied du mur, prêt à donner des ailes à leur champion.

© Planetgrimpe

Le juge demande le silence et donne le départ. Ça va vite, très vite. Mais Veddriq ne craque pas et ne commet aucune erreur. Il frappe le buzzer en 4,88 secondes. Bassa aura tout donné pour tenter de rivaliser face au champion indonésien, mais stoppe le chrono en 5,26 secondes.

La compétition s’achève là pour notre Français, qui salue une dernière fois le public. À 39 ans, il tire une révérence bien méritée, sur une standing ovation des 6000 spectateurs présents sur place.

© Planetgrimpe

Le record du monde battu une nouvelle fois !

En début de semaine, l’Américain Sam Watson faisait trembler Paris en explosant son propre record du monde. Lors des qualifications, il signait un temps de 4,75 secondes, de quoi lancer parfaitement sa compétition. La médaille d’or semblait promise au grimpeur le plus rapide de l’Histoire. Pourtant… Pourtant… Opposé au Chinois Peng Wu en demi-finale, le jeune américain de 18 ans s’incline (4,85 contre 4,93 secondes).

Mais en petite finale, une médaille olympique était encore possible. Il allait devoir battre l’Iranien Reza Alipourshena, qui, à l’image de Bassa Mawem, fait partie des précurseurs de la discipline. La fougue de la jeunesse face à l’expérience de l’âge. L’adolescent de 18 ans face à l’un des doyens du sport.

Le bip de départ retentit et Watson part très vite. Alipourshena aussi. Il semble même aller plus vite que jamais ! Mais l’Américain est en avance et frappe le buzzer en 4,74 secondes. Boum ! Il venait de battre d’un centième son propre record du monde établi deux jours plus tôt, de quoi terminer la compétition de la plus belle des façons, médaille de bronze autour du cou. Car même s’il ne monte pas sur la plus haute marche du podium, Watson rappelle au monde entier qu’il est bel et bien le grimpeur le plus rapide de la planète !

© Planetgrimpe

Saluons la performance de l’Iranien, qui aura signé l’une des plus belles performances personnelles de ces Jeux Olympiques. Alors que son record était de 5,04 secondes, Reza Alipourshena est passé pour la première fois de sa vie sous la barre des cinq secondes, et avec la manière ! Il a réalisé un temps de 4,88 secondes contre Watson, pulvérisant son meilleur temps de 16 centièmes ! Une progression fulgurante pour le champion iranien.

© Planetgrimpe

Finale des Jeux Olympiques : la course d’escalade la plus rapide de tous les temps !

L’ultime face-à-face de ces Jeux Olympiques opposait l’Indonésien Leonardo Veddriq au Chinois Peng Wu. L’un des deux allait devenir le premier champion olympique de l’Histoire de l’escalade de vitesse. Sur le papier, Veddriq avait l’avantage : son record personnel (4,78 secondes) était supérieur à celui de Wu (4,83 secondes).

Top départ pour les deux grimpeurs en quête de la médaille d’or ! Wow… L’allure des deux finalistes est folle. Ils se tiennent au coude-à-coude, tout défile très vite sous nos yeux ! Veddriq tape le buzzer en 4,75 secondes (égalisant ainsi l’ancien record du monde) tandis que Wu arrête le chrono en… 4,77 secondes. C’est la finale la plus rapide de l’Histoire de l’escalade !

Grâce à ses deux centièmes d’avance, Leonardo Veddriq décroche le titre de Champion Olympique et offre à son pays la toute première médaille d’or de ces JO.

© Planetgrimpe

Les résultats complets des finales

© Planetgrimpe

La suite du programme

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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Oriane Bertone en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

08 Août

La demi-finale féminine de difficulté vient de s’achever au sein du site olympique du Bourget dans une ambiance de feu ! En remportant 45,1 points dans la voie de difficulté, Oriane Bertone décroche la 5ème place du classement combiné et disputera donc la finale samedi ! Les Jeux Olympiques s’arrête là en revanche pour Zélia Avezou, notre deuxième Française engagée dans la compétition, qui prend la 14ème du classement.


Mission accomplie pour Oriane Bertone !

Elle en rêvait, elle l’a fait ! Oriane Bertone a décroché sa place pour les finales des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024 ! Deuxième de l’épreuve de bloc, nous avions hâte de voir la Française évoluer dans la voie de difficulté. Loin d’être son épreuve de prédilection, elle nous assurait avait considérablement progressé dans cette discipline.

Au pied du mur, Oriane prend le temps d’esquisser un sourire au public avant de s’élancer dans la voie. Une voie qui était bien moins piégeuse que celle des hommes hier. Sans réel crux, ce tracé de demi-finale était homogène et l’intensité progressive. Les meilleures de la discipline pouvaient vraiment s’exprimer dans cette ligne ultra résistante, qui récompensait celles qui en avaient le plus dans les avant-bras.

© Planetgrimpe

Notre Oriane national entre bien dans le rythme de la voie. Elle avale les premiers mouvements sans difficulté, jusqu’à se retrouver au beau milieu du dévers, où l’intensité montait d’un cran. Après avoir trouvé un précieux coincement de genou, Oriane tombe, à bout de force. Mais le public explose de joie : grâce à sa belle performance en bloc, notre Française est assurée de finir dans le top 8 du classement général.

À la fin de la compétition, le verdict tombe : Oriane termine 5ème, avec 129,6 points. Comme Paul Jenft, elle représentera donc la France en finale des Jeux Olympiques samedi !

Pas de miracle pour Zélia Avezou.

Nous savions que l’épreuve de difficulté allait être déterminante pour Zélia Avezou, qui n’avait marqué que 49,3 points lors de l’épreuve de bloc mardi. Malheureusement, notre Française de 20 ans n’aura pas réussi à réaliser l’exploit de se qualifier en finale. Mise en difficulté sur un clippage au beau milieu du dévers, elle chute à cet endroit et termine la compétition à la 14ème place (94,4 points).

© Planetgrimpe

L’incroyable score de Janja Garnbret !

195,7 points sur 200 possibles. C’est le score qu’affiche Janja Garnbret à l’issue des demi-finales. Première de l’épreuve de bloc, la Slovène s’est également offert la première place de la manche de difficulté. Son ascension dans la voie de demi-finale aura été impressionnante ! La numéro 1 mondial a pris le temps de se reposer dans des passages qui faisaient chuter les compétitrices avant elle. Après quelques minutes d’ascension, elle chute au sommet de la voie, en tentant d’attraper le bac final. De quoi prendre la première place du classement général, avec un score quasi-parfait de 195,7 points. Rien à dire : Janja Garnbret poursuit tranquillement son ascension jusqu’à la médaille d’or olympique.

Je suis ravie de ma performance ! Bon, j’avoue qu’en grande perfectionniste, quand je suis tombée, mon premier réflexe a été de me demander ce que j’aurais pu faire pour réussir ce dernier mouvement. Mais en chutant au sommet de la voie, je savais que c’était suffisant pour me qualifier en la finale. Je suis donc apaisée et heureuse que les demi-finales soient terminées et que nous puissions maintenant commencer le vrai show !

Janja Garnbret

© Planetgrimpe

Des surprises en finale !

Derrière Garnbret, on retrouve l’expérimentée grimpeuse autrichienne Jessica Pilz. La femme aux 157 départs en Coupe du Monde réalise un run très solide dans la voie de difficulté, qui lui permet de comptabiliser 156,9 points au classement général, juste devant l’Américaine Brooke Raboutou (155,8 points). Après avoir été mise en difficulté dans le circuit de bloc, la Japonaise Ai Mori a rebondi dans la voie de difficulté. On savait que cette épreuve était sa préférée, et Mori l’a confirmé aujourd’hui. Comme Janja, elle chute dans le dernier mouvement de la voie, ce qui lui permet de prendre la 4ème place du classement général avec 150,1 points.

© Planetgrimpe

Les performances les plus inattendues du jour sont à mettre au compte de l’Australienne Oceania Mackenzie , qui s’offre la 6ème place du classement (124,7 points) et de la Britannique Erin McNeice, 7ème (123,7 points), que nous n’attendions pas à ce niveau-là.

Mais les plus grosses surprises de la journée sont incontestablement la non-qualification en finale de la Japonaise Miho Nonaha, pourtant médaillée d’argent à Tokyo 2020. Comme son compatriote Tomoa Narasaki, la compétition s’arrête là pour elle. Énorme coup de théâtre également du côté de l’équipe américaine, puisque Natalia Grossman chute prématurément dans la voie de difficulté. Ses 108,3 points au classement général ne lui permettent pas de faire partie du top 8 de ces Jeux Olympiques.

Les résultats complets du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1SLO Janja Garnbret195.7
2AUT Jessica Pilz156.9
3USA Brooke Raboutou155.8
4JPN Ai Mori150.1
5FRA Oriane Bertone129.6
6AUS Oceania Mackenzie124.7
7GBR Erin Mcneice123.7
8KOR Chaehyun Seo116.3
9JPN Miho Nonaka115.5
10CHN Zhilu Luo111.7
11USA Natalia Grossman108.3
12ITA Camilla Moroni100.1
13CHN Yuetong Zhang97.7
14FRA Zélia Avezou94.4
15UKR Ievgeniia Kazbekova84.6
16GER Lucia Doerffel80.3
17SLO Mia Krampl79.5
18ITA Laura Rogora70.3
19GBR Molly Thompson-smith66.8
20RSA Lauren Mukheibir4.1
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Les résultats de l’épreuve de difficulté du jour

Pos.GrimpeurHauteur
1SLO Janja Garnbret48+ 
96.1 points
1JPN Ai Mori 48+ 
96.1 points
3AUT Jessica Pilz46+ 
88.1 points
4USA Brooke Raboutou 42+ 
72.1 points
4KOR Chaehyun Seo 42+ 
72.1 points
6CHN Yuetong Zhang 41 
68 points
7GBR Erin Mcneice 40+ 
64.1 points
8ITA Laura Rogora 38+ 
57.1 points
9GBR Molly Thompson-smith 38 
57 points
10JPN Miho Nonaka 36+ 
51.1 points
10GER Lucia Doerffel 36+ 
51.1 points
10SLO Mia Krampl 36+ 
51.1 points
13CHN Zhilu Luo 35+ 
48.1 points
14FRA Oriane Bertone34+ 
45.1 points
14AUS Oceania Mackenzie 34+ 
45.1 points
14FRA Zélia Avezou 34+ 
45.1 points
14UKR Ievgeniia Kazbekova 34+ 
45.1 points
18USA Natalia Grossman 32+ 
39.1 points
19ITA Camilla Moroni 31+ 
36.1 points
20RSA Lauren Mukheibir 13+ 
4.1 points
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La suite du programme

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

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ESCALADE EN DIRECT AUX JO : Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem à suivre aujourd’hui !

08 Août

En ce quatrième jour de compétition, suivez en direct les performances de nos Français Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem, dès 10h00.

Nouvelle journée de compétition olympique et nouvelles épreuves ! Cette fois, c’est au tour d’Oriane Bertone et Zélia Avezou de faire face au mur de difficulté. Nos deux Françaises vont donner le meilleur d’elle-même afin d’engendrer le plus de points possible dans cette épreuve de difficulté, et tenter de faire partie des huit meilleures du classement combiné . Pour le moment, Oriane Bertone pointe en 2ème position avec 84,5 points, devant Zélia Avezou 12ème avec 49,3 points.

Puis, à 12h35, la compétition prendra un autre tournant sur le mur de vitesse. Les huit grimpeurs les plus rapides du globe s’affronteront une dernière fois en finale des Jeux Olympiques. Et le premier tour des trois tours de la journée (quarts de finale, demi-finales et finale) s’annonce électrique ! Notre Français Bassa Mawem, qui nous faisait rêver lors des qualifications, affrontera l’Indonésien Leonardo Veddriq, l’un des grimpeurs les plus rapides de la planète. Quoi qu’il en soit, ce jeudi 8 août sera la dernière journée de compétition de Bassa, qui prendra une retraite bien méritée après plus de 27 ans passés sur le circuit international !


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

07 Août

À l’issue de l’épreuve de difficulté, le Français Paul Jenft a décroché sa place pour les finales des Jeux Olympiques de Paris 2024 ! Sam Avezou victime d’un passage dévastateur dans la voie, termine 11ème.

Découvrez les noms des huit grimpeurs finalistes des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024 !


Les demi-finales masculines du combiné ont rendu leur verdict ! Après la première partie de la compétition lundi (avec l’épreuve de bloc), les vingt meilleurs grimpeurs du monde avaient de nouveau rendez-vous aujourd’hui au Bourget, pour disputer la deuxième manche de ce combiné olympique, la difficulté.

Après un tour de bloc très difficile, nous nous attendions à ce que l’épreuve de difficulté soit très intense. En effet, au classement provisoire, seuls six points séparaient le 7ème grimpeur du 14ème.. Autant dire que les places dans le top 8 allaient être très disputées.

Paul Jenft en finale !

La belle surprise de la journée, c’est incontestablement la place en finale de notre Français Paul Jenft ! Au terme d’un gros combat dans la voie, le Chambérien a décroché sa place dans le top 8 de la journée.

Alors que le public scandait son nom tout au long de son ascension, Paul s’est employé dans cette voie de demi-finale particulièrement exigeante. En atteignant la sortie du dévers principal, Paul s’empare de la 6ème place du classement combiné, et nous donne rendez-vous vendredi pour la grande finale !

J’ai encore peur d’y croire ! C’est fou, c’est complètement fou.

Les encouragements du public ça m’a mis les frissons. Tout le long de mon run, ça m’a poussé. À chaque prise, je pensais tomber, mais je me disais « Allez, encore une, encore une ! »

Paul Jenft

Après un gros combat dans la voie de difficulté, Paul Jenft représentera la France en finale des Jeux Olympiques jeudi © Planetgrimpe

Une voie qui fait des ravages !

Ce tracé de demi-finale a notamment été marqué par un passage dévastateur, qui a surpris de nombreux athlètes. Après une entrée en matière sur de grosses prises blanches, la voie tournait sur la droite et passait à travers une succession de volumes noirs, qui allaient surprendre plus d’un grimpeur.

Les premiers spécialistes de la discipline se font piéger de manière surprenante, comme le Slovène Luka Potokar ou l’Américain Jesse Grupper. Même le Suisse Sascha Lehmann, l’Allemand Alex Megos ou encore le Japonais Tomoa Narasaki se font avoir dans cette terrible section !

Sam Avezou, qui partait pourtant bien partie dans la voie, se fera surprendre à son tour. La déception est énorme pour notre Français, qui semblait pourtant pouvoir rivaliser avec les meilleurs. Le visage abattu, il termine la compétition à la 11ème place.

Je ne sais pas ce qui s’est passé… Cela n’a rien à voir avec la difficulté de la voie. Je ne comprends pas.

Sam Avezou

Déception pour Sam Avezou, qui se fait surprendre au début de la voie © Planetgrimpe

Sorato Anraku en patron

Il n’avait même pas besoin de grimper dans la voie pour être assuré d’être en finale… Dernier compétiteur à s’élancer dans la voie, Sorato Anraku avait suffisamment de points d’avance (grâce à sa première place en bloc) pour être assuré de faire partie du top 8. Mais en grand compétiteur, le Japonais s’est employé dans la voie de difficulté comme si rien n’était acquis.

Sans surprise, il prouve une nouvelle fois qu’il est l’un des favoris à la médaille d’or, en chutant très haut dans la voie. Ses 69 points en bloc ajoutés à ses 68 points en difficulté aujourd’hui lui permettent de conserver sa première place au classement combiné.

Vendredi, il s’élancera en tant que grand favori en finale. Mais le jeune prodige de 17 ans garde la tête froide :

C’est sûr que cette première place me met en confiance, mais je ne veux pas être trop confiant non plus, parce que je faire premier de la demi-finale ne veut pas dire faire premier de la finale. Je vais essayer de ne pas penser à ce qui s’est passé aujourd’hui et de me concentrer sur la finale.

Sorato Anraku

Le Japonais Sorato Anraku conserve sa première place © Planetgrimpe

Les meilleurs grimpeurs du monde en finale !

Malgré cette voie piégeuse, les grands favoris ont répondu présent et se classent tous dans le top 8. Nous assisterons donc à une finale particulièrement passionnante jeudi, avec la présence de Sorato Anraku, Toby Roberts, Adam Ondra, Alberto Ginés López (qui est le grimpeur à être monté le plus haut dans la voie de difficulté), Jakob Schubert, Colin Duffy, Hamish Mcarthur et bien sûr, notre Français Paul Jenft !

Champion olympique en titre, Alberto Ginés López a réalisé la meilleure performance dans la voie de difficulté © Planetgrimpe

Les résultats complets du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1JPN Sorato Anraku137.0
2GBR Toby Roberts122.2
3CZE Adam Ondra116.8
4ESP Alberto GinÉs LÓpez100.7
5AUT Jakob Schubert98.8
6FRA Paul Jenft91.1
7USA Colin Duffy87.9
8GBR Hamish Mcarthur79.3
9GER Yannick FlohÉ68.8
10JPN Tomoa Narasaki66.5
11FRA Sam Avezou61.3
12CHN Yufei Pan59.1
13GER Alexander Megos48.7
14BEL Hannes Van Duysen46.3
15KOR Dohyun Lee46.0
16SLO Luka Potocar43.6
17SUI Sascha Lehmann36.1
18USA Jesse Grupper30.9
19AUS Campbell Harrison23.4
20RSA Mel Janse Van Rensburg16.5
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Les résultats de l’épreuve de difficulté du jour

Pos.GrimpeurHauteur
1ESP Alberto GinÉs LÓpez 43 
72 points
2GBR Toby Roberts 42+ 
68.1 points
2CZE Adam Ondra 42+ 
68.1 points
4JPN Sorato Anraku 42 
68 points
5FRA Paul Jenft 39 
57 points
6AUT Jakob Schubert38+ 
54.1 points
6USA Colin Duffy38+ 
54.1 points
8GBR Hamish Mcarthur 35+ 
45.1 points
9GER Yannick FlohÉ 33+ 
39.1 points
10CHN Yufei Pan 30+ 
30.1 points
11GER Alexander Megos 27 
24 points
11SLO Luka Potocar 27 
24 points
13AUS Campbell Harrison 22 
14 points
14JPN Tomoa Narasaki21+ 
12.1 points
14FRA Sam Avezou 21+ 
12.1 points
14SUI Sascha Lehmann 21+ 
12.1 points
17BEL Hannes Van Duysen 21 
12 points
17KOR Dohyun Lee 21 
12 points
17USA Jesse Grupper 21 
12 points
20RSA Mel Janse Van Rensburg 17+ 
7.1 points
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La suite du programme

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024 : le record du monde d’escalade de vitesse explosé ; Bassa Mawem en finale !

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ESCALADE EN DIRECT AUX JO : Regardez Sam Avezou et Paul Jenft en demi-finale de l’épreuve de difficulté

07 Août

Suivez les Français Sam Avezou et Paul Jenft en demi-finale de l’épreuve de difficulté du combiné, avant d’assister aux finales de l’épreuve de vitesse.

Les premières médailles olympiques d’escalade de Paris 2024 sont sur le point d’être décernées ! À 12h35, les huit grimpeuses les plus rapides de la planète s’affronteront en duel sur le mur de vitesse et tenteront de monter sur le podium de ces Jeux Olympiques d’escalade.

Mais avant cela, à partir de 10h00 se tiendra la deuxième épreuve du combiné masculin, la difficulté. Deux Français sont en lice : Sam Avezou, qui terminait 4ème de l’épreuve de bloc lundi, raflant 49,2 points, et Paul Jenft, qui prenait la 9ème position et récoltait 34,1 points. Dans leur discipline de prédilection, ils feront tout pour monter le plus haut possible dans la voie, afin d’engendrer un maximum de points et tenter de faire partie des huit meilleurs pour accéder à la finale.


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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JO 2024 : le record du monde d’escalade de vitesse explosé ; Bassa Mawem en finale !

06 Août

Lors des qualifications des Jeux Olympiques d’escalade de vitesse, l’Américain Sam Watson a établi un nouveau record du monde en 4,75 secondes. Dans cette même épreuve, Bassa Mawem, seul représentant Français de la discipline, a fait exploser le public du Bourget en décrochant sa place pour les finales, au terme d’un duel qui restera gravé dans les annales !

WOW. Quelle après-midi endiablée au Bourget pour les qualifications masculines de l’épreuve de vitesse ! Jamais encore nous n’avions assisté à une compétition de vitesse aussi palpitante. Des larmes ont coulé, des poils se sont hérissés et des frissons se sont emparés des corps de milliers de spectateurs !

L’auteur de toutes ces émotions ? Bassa Mawem ! À 39 ans, Bassa est le seul représentant de la délégation tricolore sur ces Jeux Olympiques de vitesse. Après un long combat pour se remettre de sa blessure survenue lors des JO de Tokyo en 2021, l’aîné de la fratrie Mawem se présentait fièrement aujourd’hui face aux 6000 spectateurs présents. Le parcours a été long et parsemé d’embûches, surtout à l’aube de ses 40 bougies. Pourtant Bassa est là, pour la dernière fois de sa vie. Le capitaine de l’équipe de France a en effet décidé de mettre un terme à sa carrière à l’issue des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Je profite de chaque instant, parce que ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. C’est la dernière compétition de toute ma vie !

Bassa Mawem

Lors des deux premiers tours de la compétition, Bassa pulvérise son record personnel à deux reprises. De 5,25 secondes, il passe d’abord à 5,18 secondes. Lors de son deuxième passage, il améliore encore, frappant le buzzer en 5,16 secondes, porté par une foule en délire. « Mon objectif, c’est d’éclater mon record à Paris ! », nous avait-il confié la semaine dernière. Mission accomplie pour Bassa !

Les proches de Bassa Mawem ont donné de la voix pour soutenir leur champion © Planetgrimpe

Mais la compétition n’était pas terminée pour lui, qui allait disputer le premier tour des duels. Opposé à l’Ukrainien Yaroslav Tkach, il s’agissait de la dernière course de la journée, la plus serrée de toute la compétition. Sur le papier, l’Ukrainien était devant, mais poussé par un public en feu, notre Français était capable du meilleur.

Le bip de départ retenti, et comme prévu, le duel est très serré. L’Ukrainien passe devant, puis Bassa reprend l’avantage… Tout cela en quelques fractions de seconde. Dans le dernier mouvement, les deux derniers compétiteurs de la journée sont au coude-à-coude. Mais dans un dernier élan, Basse se jette sur le buzzer. Le chrono du couloir B s’allume en vert. Bassa Mawem a remporté son duel de seulement 1 centième de seconde (5,16 secondes contre 5,17 pour Yaroslav Tkach). Les 6000 spectateurs ne font plus qu’un et explose de joie à l’unisson. En bas, Micka, le frère cadet de Bassa, bondit : son frère représentera la famille Mawem et toute la France en finale jeudi ! Bravo Bassa !

Le centième de seconde le plus précieux de la carrière de Bassa Mawem © Planetgrimpe

Samuel Watson explose le record du monde de vitesse !

Le record olympique a été battu cinq fois lors des qualifications de l’épreuve de vitesse masculine aujourd’hui… Jusqu’à ce que Sam Watson, de l’équipe des États-Unis, décidé d’enfoncer le clou une bonne fois pour toutes.

Dans sa série éliminatoire contre son compatriote Zach Hammer, le grimpeur de 18 ans a avalé les 15 mètres de la voie en 4,75 secondes, soit 0,04 seconde de moins que le record du monde qu’il avait établi en avril dernier (4,79 secondes).

L’Américain Samuel Watson laisse exploser sa joie après avoir battu son propre record du monde © Planetgrimpe

L’Indonésien Leonardo Veddriq, prétendant sérieux au podium olympique, a également réalisé des runs spectaculaires aujourd’hui. Il a notamment égalé l’ancien record du monde de Watson (4,79 secondes) et a été le premier à se qualifier pour la finale.

Les résultats des qualifications masculines de l’épreuve de vitesse

La suite du programme

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024 : Janja Garnbret en tête, Oriane Bertone en deuxième position !

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JO 2024 : Janja Garnbret en tête, Oriane Bertone en deuxième position !

06 Août

Paris 2024 : Les demi-finales féminines de l’épreuve de bloc viennent de se terminer au Bourget. Dans une ambiance survoltée, Oriane Bertone prend la deuxième place du classement, juste derrière Janja Garnbret, qui survole la compétition ! Zélia Avezou, deuxième grimpeuse tricolore engagée dans ces Jeux Olympiques, pointe à la 12ème place.

Alors qu’un soleil de plomb frappait le site d’escalade du Bourget, à 10h00, la deuxième journée de compétition olympique a débuté. Les vingt meilleures grimpeuses de la planète se sont attaquées aux quatre blocs de demi-finale, dans le but d’accumuler le plus de points possible avant la deuxième moitié de ce combiné (la difficulté), qui aura lieu jeudi.

Comme hier, le public s’est déplacé en nombre au sein du site d’escalade olympique, qui affichait complet ! Les tribunes, prévues pour accueillir 6000 spectateurs, étaient occupées jusqu’au dernier siège.

Le public français, élu meilleur public du monde ? © Planetgrimpe

Un départ réussi pour Oriane Bertone !

Cette épreuve de bloc a été marquée par le passage d’Oriane Bertone, l’une des compétitrices les plus attendues du jour. À 48 heures du début de la compétition, la Championne de France en titre nous avait confié être « plus en forme que jamais » et « prête à tout donner ». Ce matin, Oriane a réussi à traduire ses sensations en performances sur le mur.

Solide, elle enchaîne les deux premiers blocs en seulement deux essais, prenant le temps de bien récupérer entre chacune de ses tentatives. Quelques minutes plus tard, elle frappe un grand coup en flashant le troisième passage (une performance qu’elle sera la seule à réaliser). Elle manquera de peu le top du bloc 4 (chutant au dernier mouvement), mais retourne en isolement le sourire aux lèvres, devant un public déchaîné, qui scande son nom à tue-tête.

Avec 84,5 points sur 100 possibles, Oriane s’octroie la deuxième place du jour. Entrée en piste réussie pour la Française, qui a accumulé de précieux points d’avance, quelques heures avant la deuxième épreuve de ce combiné bloc/difficulté.

C’est une matinée presque parfaite pour moi. Je dis « ‘presque », car il me manque juste ce dernier bloc… J’ai réussi à tirer beaucoup d’énergie de cette ambiance de folie et j’en suis très contente. Même si je m’étais préparée au fait qu’il y allait avoir du monde, je ne m’attendais tout de même pas à autant de spectateurs ! Quand tu entends toutes ces personnes scander ton nom, je peux te dire que ça fait quelque chose !

Oriane Bertone

Porté par une ambiance survoltée, Oriane Bertone valide trois des quatre blocs du jour © Planetgrimpe

Zélia Avezou en 12ème position

Notre deuxième grimpeuse tricolore engagée sur ces Jeux Olympiques, Zélia Avezou, termine aux portes du top 10. Avec 49,3 points, elle prend la 12ème place du classement des demi-finales bloc.

Elle valide la première zone du bloc 1, puis enchaîne le bloc 2, avant de valider la deuxième zone des blocs 3 et 4, passant à un cheveux du top.

Je suis très fière d’avoir pu grimper devant un tel public… C’est génial ! Je suis hyper contente de voir que les tribunes étaient pleines à craquer et que les gens se sont mobilisés pour venir voir l’escalade. Ça fait chaud au coeur.

Du coup, je suis un peu triste de ne pas avoir mieux performé devant eux… J’aurais bien aimé faire mieux mais ça n’a pas forcément bien marché. Les quatre blocs étaient très exigeants. Ils étaient tous faisables, mais il fallait vraiment s’employer pour les sortir !

Zélia Avezou

En atteignant le top du deuxième bloc, Zélia Avezou a récolté de précieux points avant la deuxième moitié du combiné jeudi © Planetgrimpe

Mais la compétition est loin d’être terminée pour Zélia : elle peut encore rentrer en finale (on rappelle que seules les huit premières sont qualifiées) mais elle devra monter haut dans la voie de difficulté (dont l’épreuve est prévue ce jeudi) pour engendrer le plus de points et grappiller au moins quatre places dans le classement.

Janja Garnbret, prête à remporter un deuxième titre olympique !

À l’issue de ce premier tour, on se demande bien qui pourrait stopper Janja Garnbret, en quête de son deuxième titre olympique… La Slovène a réalisé une performance quasi parfaite ce matin, obtenant la note de 99,6 sur 100 !

Dès le premier bloc, Janja a donné le ton : elle a enchaîné le passage du premier coup, se payant le luxe de sauter complètement une prise clé ! Elle ne fera ensuite qu’une bouchée du second tracé, qu’elle enchaînera en moins de 20 secondes. Les spectateurs sont époustouflés par sa prestation… Elle lâchera son premier essai dans le bloc 3, mais se rattrapera directement après, de quoi valider son troisième bloc consécutif. Et histoire de terminer en beauté, elle viendra à bout de la dalle finale, de quoi devenir la seule compétitrice à enchaîner tous les blocs du circuit !

J’avoue que j’étais un peu nerveuse en arrivant sur les tapis. J’ai peut-être eu un peu de mal à démarrer, mais ça s’est très bien terminé ! Le public est absolument phénoménal. J’avais l’impression d’être déjà en finale tellement ils m’acclamaient.

Janja Garnbret

99,6 points sur 100 possible : une prestation époustouflante de Janja Garnbret © Planetgrimpe

Derrière elle, on retrouve Oriane Bertone, avec un score de 84,5, suivie de l’Américaine Brooke Raboutou (83,7 points) et l’Australienne Oceania Mackenzie (79,6 points) qui aura réalisé un très beau circuit.

Petite déception pour la Japonaise Ai Mori, l’une des compétitrices les plus redoutables en difficulté, qui n’aura pas réussi à s’exprimer pleinement dans ce circuit. Elle manque de réussite dans les deux jetés de la compétition (blocs 1 et 3) et termine 11ème.

Les vingt grimpeuses olympiennes s’élanceront à nouveau jeudi, dans la deuxième épreuve de ce combiné (la difficulté) et les huit meilleures grimpeuses seront retenues pour la finale de samedi.

L’Américaine Brooke Raboutou, 5ème des Jeux de Tokyo, compte bien décrocher une médaille olympique à Paris © Planetgrimpe

Les résultats complets

Pos.GrimpeurTop et Zone
1SLO Janja GarnbretT4 HZ4 LZ4 8 8 5
99.6 points
2FRA Oriane BertoneT3 HZ4 LZ4 5 7 4
84.5 points
3USA Brooke RaboutouT3 HZ4 LZ4 14 13 10
83.7 points
4AUS Oceania MackenzieT3 HZ3 LZ4 6 4 5
79.6 points
5USA Natalia GrossmanT2 HZ4 LZ4 6 12 8
69.2 points
6AUT Jessica PilzT2 HZ4 LZ4 12 15 5
68.8 points
7JPN Miho NonakaT2 HZ3 LZ4 8 6 5
64.4 points
8ITA Camilla MoroniT2 HZ3 LZ4 12 7 6
64 points
9CHN Zhilu LuoT2 HZ3 LZ4 8 12 8
63.6 points
10GBR Erin McneiceT2 HZ2 LZ4 6 5 4
59.6 points
11JPN Ai MoriT2 HZ2 LZ3 9 9 9
54 points
12FRA Zélia AvezouT1 HZ3 LZ4 4 5 8
49.3 points
13KOR Chaehyun SeoT1 HZ2 LZ4 3 7 8
44.2 points
14UKR Ievgeniia KazbekovaT1 HZ1 LZ4 3 2 8
39.5 points
15CHN Yuetong ZhangT0 HZ2 LZ4 0 2 7
29.7 points
16GER Lucia DoerffelT0 HZ2 LZ4 0 7 8
29.2 points
17SLO Mia KramplT0 HZ2 LZ4 0 6 17
28.4 points
18ITA Laura RogoraT0 HZ0 LZ3 0 0 21
13.2 points
19GBR Molly Thompson-smithT0 HZ0 LZ2 0 0 4
9.8 points
20RSA Lauren MukheibirT0 HZ0 LZ0 0 0 0
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La suite du programme

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024: Sam Avezou et Paul Jenft dans le Top 10 des demi-finale du combiné escalade en bloc

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ESCALADE EN DIRECT AUX JO : Suivez Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem en live aujourd’hui !

06 Août

Suivez en direct cette deuxième journée d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

En ce mardi 6 août, Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem font leur entrée aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Cette journée débute par les demi-finales bloc de l’épreuve combiné (femmes) et les qualifications de la vitesse (hommes).

Hier, Paul Jenft et Sam Azevou terminaient tous deux dans le top 10 du classement. En sera-t-il de même pour Oriane Bertone et Zélia Avezou ? Janja Garnbret, championne olympique en titre, va-t-elle survoler la compétition ? Le record du monde de vitesse va-t-il être battu comme hier chez les femmes ?

Toutes les réponses dans quelques instants.


Accéder au live ici !


Le programme de la journée

Mardi 6 août

10h00 : combiné – demi-finale bloc femmes
13h00 : vitesse – qualifications hommes


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Jeux Olympiques | Oriane Bertone : « Je n’ai jamais été aussi en forme de toute ma vie ! »

04 Août

À quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris, nous sommes allés à la rencontre de trois grimpeurs de l’équipe de France d’escalade.

Tout au long de cette série, nous vous invitons à découvrir les histoires inspirantes de ces athlètes hors du commun. Chacun d’eux incarne à sa manière les valeurs de l’escalade et porte en lui les espoirs d’une nation tout entière. Leur préparation minutieuse, leurs défis quotidiens et leurs aspirations pour les Jeux Olympiques vous seront dévoilés au fil de ces interviews exclusives.

Après Paul Jenft et Bassa Mawem, Oriane Bertone s’est prêtée au jeu des questions/réponses. 


Oriane Bertone incarne l’un des plus grands espoirs de médaille française aux Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024. À seulement 19 ans, la Réunionnaise se prépare à relever le plus grand défi de sa carrière.

Alors que les épreuves d’escalade olympiques débutent demain, nous avons eu l’honneur de discuter avec elle, juste avant qu’elle ne « plonge dans [sa] bulle ». Au cours de cette interview exclusive, Oriane nous a parlé de sa préparation intensive, de ses choix stratégiques et de tout ce qu’elle a mis en place mentalement pour arriver la plus prête possible aux Jeux Olympiques.

Quand nous lui avons demandé comment elle se sentait à quelques heures seulement de cet événement historique, elle nous a répondu sans détour qu’elle n’avait « jamais été aussi en forme de toute [sa] vie ! ». Comme tout était dit, nous lui avons posé quelques questions plus légères et décalées. Plongez donc dans l’univers de cette grimpeuse exceptionnelle et découvrez les coulisses de sa préparation olympique, la chose la plus inattendue qu’elle va mettre dans sa valise, son rituel pré-compétition et la première chose qu’elle fera une fois les J.O terminés.

Salut Oriane, tout d’abord, comment te sens-tu à quelques heures seulement des Jeux Olympiques ?

Je me sens super en forme ! Je me suis beaucoup entraîné ces derniers mois, j’ai bien bossé pour affûter tout ce qu’on a mis en place ces dernières années avec Nico [Januel, son entraîneur]. Je suis de plus en plus pressée, ça va être super cool… Bref, j’ai trop hâte !!

Ta préparation olympique s’est-elle déroulée comme tu le souhaitais ?

Mmmh, disons que ma préparation a été assez mouvementée et que j’ai dû réadapter pas mal de choses. J’étais censée faire pas mal de compétitions en plus de celles que j’ai faites, mais finalement, on a décidé de faire l’impasse sur certaines d’entre elles, afin que je puisse me concentrer à fond sur mon entraînement.

C’est normal, ça fait partie du process : il faut parfois faire des choix pour arriver dans les meilleures conditions possibles sur une échéance. Mais globalement, tout s’est passé comme je le voulais ; j’arrive à Paris en étant en super forme… Et c’est l’essentiel !

Justement, au sujet de cette saison 2024, tu as fait le choix de ne participer qu’à trois compétitions internationales. Explique-nous cette décision stratégique.

J’ai choisi les compétitions auxquelles j’allais participer un peu à la carte, en début de saison, avec Nico. J’ai commencé la saison par le Championnat de France de bloc à Valence, puis j’ai fait la Coupe du Monde de Salt Lake City, qui s’est d’ailleurs très bien passée pour moi [Oriane terminait 2ème de la compétition], puis les deux étapes d’Innsbruck (bloc et difficulté).

Je comptais également participer à la Coupe du Monde de Chamonix, mais finalement je n’y suis pas allée, j’ai préféré rester chez moi pour m’entraîner. On avait prévu avec Nico de se laisser la possibilité d’aller ou non à Chamonix, et par rapport à ma préparation, on a jugé que c’était mieux que je n’y aille pas. Je ne regrette pas du tout cette décision, ça fait partie des choix stratégiques pour arriver en forme au bon moment !

Quels aspects as-tu travaillés le plus ces derniers temps à l’entraînement ?

Du côté physique et technique, j’ai continué à m’entraîner comme je l’ai toujours fait avec Nico. Il n’y a pas eu de gros changements par rapport à mes routines d’entraînement habituelles.

Par contre, j’ai beaucoup travaillé sur le côté mental ces derniers temps. Gérer une sélection olympique, gérer tout le stress qui y est associé, l’entraînement, la charge physique et mentale, ce n’est pas évident. Donc j’ai beaucoup bossé sur cet aspect-là.

À ce propos, comment te prépares-tu psychologiquement pour une compétition de cette envergure ?

Tout se fait petit à petit, à travers de petits tips et différentes techniques. Tu ne peux pas opérer de grands changements, surtout de façon si soudaine. Par contre, tu peux mettre en place de petites choses, dans le but de te préparer à différentes situations. En fait, l’idée c’est d’envisager tout un tas de situations, pour être prêt à en gérer le plus possible au moment venu. Ce sont ces petites techniques qui permettent d’arriver le plus préparé possible à tous les scénarios, surtout les plus inattendus !

Comment gères-tu l’équilibre entre l’entraînement et la récupération, pour arriver prête, mais suffisamment reposée à Paris ?

Oula, je laisse cette partie-là à Nico, c’est lui qui gère (rires). On commence à bien se connaître avec Nico, puisqu’on travaille ensemble depuis plus de trois ans déjà. On communique beaucoup et on se voit presque tous les jours à l’entraînement, donc il observe et n’hésite pas à réadapter mes entraînements en fonction de ce qu’il voit et de mes ressentis.

C’est lui qui gère tout mon entraînement, moi je lui fais entièrement confiance et je me donne à fond dans ce qu’il me dit de faire. C’est comme ça que ça marche !

Qu’est-ce que cela signifie pour toi de représenter la France aux Jeux Olympiques ?

C’est une réelle chance (et aussi énormément de travail !). Si j’ai réussi à prendre ma place, c’est parce que j’ai beaucoup bossé pour en arriver là, mais c’est aussi une chance parce que le niveau est extrêmement élevé. On l’a vu lors des OQS de Shanghai et Budapest, les compétitions étaient très dures et très stressantes.

C’est donc une grande fierté de pouvoir participer à cette compétition, qui est quand même la compétition la plus importante de ma vie. Représenter la France, chez moi en plus [Oriane habite à Paris], c’est juste incroyable. C’est une opportunité qui ne se représentera pas deux fois. Donc je compte bien profiter à fond de cette expérience unique, en me concentrant sur ma grimpe et en mettant en place ce que je sais faire. Et puis… Advienne que pourra !

Te sens-tu plus en forme que jamais ?

La réponse à cette question est assez simple : je n’ai jamais été aussi en forme de toute ma vie ! Je me sens fin prête et c’est dans ces situations là que je suis la plus forte… Je vous le dis : ça va donner !

Tu as fait quoi ces derniers jours ?

La semaine dernière, j’étais en repos, alors cette semaine était plutôt consacrée à de la remise en forme, de l’affûtage et de la préparation aux épreuves. Et puis avant-hier, on a fait notre entrée au Village olympique !

Quelle est la chose la plus inattendue que tu as mise dans ta valise pour les JO ?

J’aimerais bien pouvoir dire « mon chien », mais malheureusement c’était un peu compliqué de le faire entrer au Village, alors c’est mon doudou chien-saucisse qui a fini dans ma valise !

La musique que tu vas écouter juste avant de passer ?

Ahhhh ça… C’est un grand secret ! En fait, c’est surtout quelque chose que je ne peux pas assumer auprès du grand public (rires). Donc je ne peux pas la dévoiler, je suis désolée…

As-tu un rituel ou une superstition avant de commencer une compétition ?

Alors oui, j’ai un rituel, il est d’ailleurs plutôt basique : juste avant l’épreuve (ou la veille), je mange des pâtes (rires). C’est tout bête, mais c’est quelque chose que je peux faire un peu partout, sans vraiment galérer à en trouver.

J’ai grandi dans une famille obsédée par les pâtes, donc forcément, c’est un peu dans mes gènes. Manger des pâtes, ça me fait un peu me sentir à la maison et ça m’aide à être 100% dans ma compet !

Quelle est ta recette secrète pour un petit-déjeuner parfait avant une compétition olympique ?

Alors pour le coup, le petit-déjeuner, je pense que je vais me le faire moi-même. Avant de décoller de chez moi, je vais me préparer mon propre petit-déjeuner, pour éviter de casser mes habitudes et continuer dans ma routine ordinaire. Globalement, ça va être un petit déjeuner plutôt classique, surtout que nos épreuves sont généralement en milieu de journée, donc on ne va pas avoir besoin de se lever à 5 ou 6 heures du matin… Et ça croyez-moi, c’est super !

Si tu pouvais inviter trois personnes (réelles ou fictives) à assister à tes épreuves, qui inviterais-tu ?

J’inviterais la moi d’il y a 15 ans, la moi dans 40 ans (pour qu’elle se rappelle ce qu’elle a fait), et… mon chien (rires), qui ne peut pas venir aux épreuves malheureusement !

Quelle est la première chose que tu feras à Paris après avoir terminé toutes tes épreuves ?

La première chose que je vais faire ?! Je vais inviter mon coach, mon mec et toute ma famille à aller manger un énormeeeeee burger !!! Mais vraiment énormeeee, avec la totale à l’intérieur, dans l’un des meilleurs restaurants de burgers parisiens !


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Jeux Olympiques d’escalade | Bassa Mawem, prêt pour un dernier sprint à Paris !

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Une entrée en fanfare pour l’équipe de France d’escalade aux JO de Paris !

03 Août

La Marseillaise a résonné hier à Paris, alors que l’équipe de France d’escalade a fait son entrée tant attendue au Village Olympique. À moins de 48 heures du coup d’envoi des épreuves d’escalade, l’atmosphère est déjà électrique, et l’arrivée des grimpeurs français n’a fait qu’amplifier l’enthousiasme général.

Les sept grimpeurs de la délégation française ont été accueillis par une foule de supporters hier à la Gare de Lyon de Paris. Sous un ciel bleu éclatant, les drapeaux tricolores flottaient fièrement tandis que les applaudissements et les acclamations résonnaient. Les membres de l’équipe de France olympique (Oriane Bertone, Zélia Avezou, Capucine Viglione, Manon Lebon, Sam Avezou, Paul Jenft et Bassa Mawem), visiblement émus et reconnaissants, ont pris le temps de saluer leurs fans, avant de faire leur entrée au Village olympique.

© Jean-Christophe Parfait

Peu de temps après avoir pris leur quartier, les grimpeuses de vitesse Capucine Viglione et Manon Lebon ont eu l’honneur de se rendre dans le centre d’escalade du Bourget, qui accueillera les épreuves olympiques dès lundi.

En arrivant sur le site de la compétition, Capucine Viglione a avoué avoir versé une larme : « C’est incroyable. Quand je suis entrée dans le gymnase, j’ai pleuré. C’est tellement impressionnant… Quand je pense qu’ils n’ont construit cela que pour les Jeux olympiques ! ».

© IFSC

Manon Lebon, cadette de cette équipe de France d’escalade, a elle aussi été surprise face à la beauté du site d’escalade : « En voyant le mur lorsque nous marchions, j’ai été stupéfaite. Je suis très impressionnée et j’ai hâte de grimper ! C’est fou d’être ici avec tous les athlètes. Hier, nous sommes entrés dans le village et tout ce que j’ai pu dire, c’est « WOW ». »

Les deux Françaises ont été accueillies en fanfare par de nombreux bénévoles et officiels. « Tous les bénévoles sont français et discutent avec nous. Ils sont heureux de nous voir et de nous soutenir, et nous le ressentons vraiment », déclare Capucine Viglione, visiblement heureuse de disputer ses premiers Jeux en France. Un sentiment partagé par sa compatriote Manon Lebon : « Je ressens vraiment le soutien de la part de tout le monde ici. Quelle joie d’être à Paris et de participer à ces Jeux Olympiques, en France. J’ai regardé la cérémonie d’ouverture, la gymnastique et la natation à la télévision et la façon dont le public soutient les athlètes français est tout simplement incroyable ! ».

© IFSC

Les athlètes français ont pu se familiariser avec l’environnement et s’entraîner sur les structures prévues à cet effet. « Je suis vraiment contente de venir aujourd’hui pour m’habituer à cet environnement, a déclaré la Championne de France de vitesse en titre. J’ai l’impression que je peux verser une larme à tout moment, alors il est important que je m’habitue à l’endroit et que je me concentre sur ma compétition ».

Parmi les grimpeurs présents, les regards étaient également tournés vers Bassa Mawem, le doyen de cette équipe de France d’escalade, qui a décidé de raccrocher le maillot bleu à l’issue des Jeux. « Ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. Alors, je savoure chaque moment avec mes collègues de l’équipe de France, avec les entraîneurs, avec tout le staff. Je me sens bien, prêt à vivre pleinement cet événement ! », nous confiait-il dans le cadre d’une interview exclusive.

© IFSC

Les grimpeurs français sont arrivés à Paris après des mois de préparation intensive. Entraînements rigoureux, compétitions de qualification et stages de perfectionnement ont rythmé leur quotidien. Chaque athlète a bouleversé son entraînement afin d’arriver dans les meilleures conditions possibles pour ces Jeux à domicile. « Pour ma part, j’ai beaucoup travaillé sur le côté mental ces derniers temps, nous confie Oriane Bertone. Gérer une sélection olympique, gérer tout le stress qui y est associé, l’entraînement, la charge physique et mentale, ce n’est pas évident. Donc j’ai énormément bossé sur cet aspect-là ».

À quelques jours seulement de prendre part à la plus grande compétition de leur carrière, nos sept tricolores sont déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes. « On est là pour représenter la France, et à Paris, on va grimper devant un public qui est le nôtre, déclare Paul Jenft. Alors, on doit donner tout ce qu’on a et faire la meilleure compétition possible vis-à-vis de tous ceux qui sont derrière nous ».

© Mario Robert

Dans deux jours, les yeux du monde entier seront rivés sur Paris. Les grimpeurs français sont prêts à écrire une nouvelle page de l’histoire olympique… Que les Jeux commencent !


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Le programme Escalade des JO de Paris 2024

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Jeux Olympiques d’escalade | Bassa Mawem, prêt pour un dernier sprint à Paris !

03 Août

À quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris, nous sommes allés à la rencontre de trois grimpeurs de l’équipe de France d’escalade.

Tout au long de cette série, nous vous invitons à découvrir les histoires inspirantes de ces athlètes hors du commun. Chacun d’eux incarne à sa manière les valeurs de l’escalade et porte en lui les espoirs d’une nation tout entière. Leur préparation minutieuse, leurs défis quotidiens et leurs aspirations pour les Jeux Olympiques vous seront dévoilés au fil de ces interviews exclusives.

Après Paul Jenft, c’est au tour de Bassa Mawem de se confier à notre micro !


Dans le monde de l’escalade, certains noms résonnent avec une puissance particulière. Bassa Mawem en fait indéniablement partie. Originaire de Guyane, cet athlète charismatique s’est rapidement imposé comme l’un des grimpeurs les plus rapides de la planète. Multiple Champion de France (2017, 2018, 2019, 2021, 2022, 2023), numéro 1 mondial (2018, 2019) et détenteur du tout premier record olympique de son sport (5,45 secondes aux JO de Tokyo en 2021), Bassa possède l’un des plus gros palmarès de la discipline.

Dans 72 heures, l’aîné de la fratrie Mawem s’apprête à prendre le départ des deuxièmes Jeux Olympiques de sa carrière, qui auront une résonance toute particulière pour lui. À 39 ans, le doyen de l’équipe de France d’escalade s’apprête à vivre la dernière compétition de sa vie. Paris 2024 marque donc l’aboutissement d’une carrière exceptionnelle et l’occasion de laisser un héritage impérissable pour Bassa Mawem.

Dans cette interview exclusive, il nous partage sa préparation minutieuse et l’importance particulière de ces Jeux pour lui. Il nous parle sans détour des défis auxquels il a fait face ces dernières années, et la manière dont il a surmonté toutes ces épreuves. Plongez dans l’univers d’un grimpeur au sommet de son art, prêt à vivre ses derniers moments en tant que compétiteur avec passion et intensité.

Salut Bassa ! Tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours des JO ?

Salut à tous ! Je me sens super bien. Je n’ai jamais été aussi fort. Donc je ne peux que me sentir bien ! J’ai passé ces derniers jours sur les hauteurs de Voiron, dans un Airbnb loué par la fédération pour que les athlètes soient au calme avant d’aller au Village olympique. Nous sommes maintenant arrivés à Paris, l’idée, c’était d’y aller le plus tard possible, histoire de se reposer nerveusement et d’arriver avec le plus de fraîcheur possible.

Donc je me sens bien, prêt à vivre pleinement cet événement, qui a une saveur particulière pour moi, puisque ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. Alors, je savoure chaque moment avec mes collègues de l’équipe de France, avec les entraîneurs, avec tout le staff. Il y a quelques jours, j’ai fait mon dernier entraînement. Le dernier de toute ma vie ! C’est un moment que j’ai vraiment apprécié, que j’ai partagé avec tout le monde et c’était vraiment cool.

© IFSC

Ta préparation pour Paris 2024 s’est-elle déroulée comme tu le souhaitais ?

Oui, ma préparation pour Paris s’est déroulée comme je le souhaitais. Mais le niveau aujourd’hui a tellement explosé ! En fait, cette année de blessure, de récup, d’entraînement pour revenir dans la course… C’était l’année de trop, qui m’a trop éloignée du niveau actuel. [NDLR : Bassa Mawem s’est rompu le biceps lors des JO de Tokyo en 2021]

Donc là, je me rends à Paris avec mes armes, avec toute mon expérience et je vais tenter de faire de mon mieux pour pouvoir rivaliser avec le niveau international d’aujourd’hui.

© IFSC

Quelles ont été les principales différences dans ton entraînement par rapport aux Jeux de Tokyo 2020 ?

La différence par rapport à Tokyo, c’est que je ne me suis entraîné qu’en vitesse, donc ça déjà, c’était cool ! [NDLR : À Tokyo, l’épreuve d’escalade consistait en un format combiné vitesse/bloc/difficulté ; à Paris, la vitesse est une discipline à part entière].

L’autre différence par rapport à mes précédents Jeux, c’est que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me préparer, à cause de la gestion de ma blessure. Le processus a été long, plus long que ce que j’aurais voulu… Alors, j’ai dû changer ma façon de m’entraîner pour tenter de reprendre du niveau le plus rapidement possible. J’ai tenté des choses, on va voir ce que ça va donner. Lors de la Coupe du Monde de Briançon il y a quelques jours, j’ai battu un tout petit peu mon record personnel : je suis passé à 5,25 secondes. Et là, sur mes deux derniers entraînements, j’ai de nouveau battu mon record. Pas de beaucoup, mais je l’ai battu !

Je sais que je suis en mesure d’aller plus vite, mais maintenant, il ne reste plus qu’une seule échéance pour voir exactement de quoi je suis capable.


Je profite de chaque instant, parce que ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. J’ai fait mon dernier entraînement. Le dernier de toute ma vie !

Bassa Mawem


Quelles sont les compétences spécifiques que tu as travaillées le plus ces derniers temps à l’entraînement ?

J’ai bossé à fond sur la vitesse et la force. Par rapport à Tokyo, c’est le principal changement : j’ai poussé le développement de la force le plus loin possible pour pouvoir ensuite le retranscrire en vitesse. Mon objectif, c’est d’éclater mon record à Paris ! Mon résultat en compète, il ne dépend pas que de moi, donc je ne vais pas en parler. Par contre, j’ai vraiment envie de battre mon record !

Tu t’es fait discret sur le circuit international cette année [Bassa n’a participé qu’à une seule compétition internationale]. Pourquoi ce choix ?

Oui, je me suis fait discret sur le circuit international parce que je n’avais pas le temps de faire des compétitions. Quand tu te rends sur une compétition avec l’optique de performer, en tout cas de donner le meilleur de toi-même, il faut savoir que ça bouleverse complètement ton entraînement pendant un mois ! Je m’explique : trois semaines avant la compet, tu commences à te reposer, tu réduis ton volume pour faire en sorte d’arriver prêt le jour J. Ensuite, tu fais ta compet et la semaine qui suit, tu es HS. Je ne pouvais pas me permettre de perdre un mois dans ma préparation pour faire une compète, surtout que je connais le niveau actuel ; pour monter sur un podium de Coupe du Monde, il faut maintenant grimper sous les cinq secondes ! Et je ne suis pas en capacité de grimper sous les cinq secondes, donc ça n’aurait servi à rien. J’ai donc préféré m’entraîner.

Quelles leçons as-tu tirées de la Coupe du Monde de Briançon le mois dernier ?

Ce n’est pas vraiment des leçons que j’ai tirées de cette compétition. Déjà, mon objectif c’était de voir mon niveau sur une compétition. L’idée, c’était aussi de me replonger dans l’ambiance d’un grand événement ; il fallait que je recale mon échauffement, que je me remette en confrontation avec les autres, que je retrouve mon esprit de compétiteur.

Ce que je retiens, c’est qu’il faut que j’aille plus vite. C’est une certitude. Ça m’a également permis de voir ce que je peux potentiellement améliorer pour les JO. J’ai identifié deux petits points techniques à améliorer ; ce n’est pas gagné, car il faut déjà réussir à se les approprier, mais je vois ce que je peux faire pour pouvoir gratter un peu de temps, et ça, c’est bien.

© IFSC

Es-tu satisfait de tes sensations ces derniers temps à l’entraînement ?

Oui, je suis très content de mes sensations et de mes derniers chronos. Je me sens léger (léger pour moi, parce que je pèse 80 kilos). Après, tout est possible dans cette discipline. Je ne me prends pas trop la tête parce que j’ai vraiment envie de vivre pleinement cette compétition. Je n’ai pas envie de la vivre avec du stress, de la pression, qui risque de me bouffer. J’ai envie de profiter de chaque instant de ces Jeux Olympiques, de profiter du public, de profiter de toute cette atmosphère. Ma famille sera présente pour me voir grimper sur la dernière compétition de ma vie, et j’ai vraiment envie de profiter de ça.

Comment ton expérience des Jeux de Tokyo influence-t-elle ta façon d’aborder Paris 2024 ?

Mon expérience de Tokyo n’influence pas tant que ça ma façon d’aborder les Jeux de Paris… Elle l’influence seulement le sens où ce n’est pas la première fois que je vais participer à des Jeux Olympiques, donc ça me permet de venir avec un peu plus de légèreté.

C’est un honneur pour moi de participer à ces Jeux. C’est un honneur, à bientôt 40 ans, d’avoir la chance de dire que j’aurais disputé deux Jeux Olympiques dans ma carrière ! C’est déjà rare de pouvoir vivre cette expérience une fois, alors deux fois c’est juste incroyable !


Quand j’ai su que mon frère n’allait pas se qualifier pour les JO, ça a été un gros coup dur… J’étais prêt à lâcher ma place pour rejoindre Micka et arrêter ma carrière en même temps que lui.

Bassa Mawem


Récemment, des émeutiers ont brûlé le mur d’escalade de Nouméa, dont tu étais l’un des principaux responsables en tant que Directeur technique de la ligue de Nouvelle-Calédonie. Comment ce tragique événement a-t-il chamboulé ta préparation olympique ?

Il y a beaucoup de choses qui viennent chambouler et mettre un frein à la carrière d’un athlète. Avec mon frère, on n’a jamais eu une vie facile. On a sans cesse été confronté à tout un tas de problèmes, que ce soit familial, de couple ou professionnel, venu perturber notre préparation.

Mais là, pour le coup, ça ne m’a pas chamboulé uniquement professionnellement. Certes, j’ai perdu mon emploi, comme tous les autres salariés, mais psychologiquement, c’est allé bien plus loin que ça. Tout ce que j’ai mis en place, tout ce que j’ai créé a disparu avec une allumette ! Ça a été un choc. Un bouleversement total. Quasiment dix années de ma vie foutue en l’air ! Sans parler de tous les athlètes que j’entraîne là-bas, qui ont vu leurs projets sportifs partir en fumée.

Alors oui, ça a été vraiment très compliqué à gérer. La première chose que j’ai faite, c’est d’aider mes jeunes. Ils n’ont rien demandé, ils sont jeunes, ils ont des rêves, des ambitions. Moi, mon ambition pour eux, c’est faire en sorte qu’ils puissent vivre exactement ce que j’ai vécu : qu’ils entrent en équipe de France, qu’ils aillent faire des compétitions à l’international, qu’ils gagnent, qu’ils participent aux JO, etc. Du coup, je leur ai proposé de les accueillir en Alsace. J’ai dit à leurs parents : « Si vous voulez faire venir vos enfants, prenez-leur un billet d’avion, envoyez-les moi, je m’occuperai de tout ». J’ai deux jeunes de 15/16 ans qui sont partis quasiment du jour au lendemain de chez eux et qui sont venus me rejoindre. Voilà, j’ai pu sauver deux jeunes de tout ça. Je ne peux pas tout faire, mais j’ai déjà pu faire ça et j’en suis content.

Concernant le projet en Nouvelle-Calédonie, l’idée c’est de reconstruire une structure d’escalade le plus vite possible. Malheureusement, aujourd’hui, ce n’est pas la priorité du gouvernement, donc je ne sais pas quand cela va pouvoir se faire, mais je sais qu’avec Philippe Bocquet, le président de la Ligue, on travaille activement sur une reconstruction pour faire en sorte qu’il y ait de nouveau de l’escalade en Nouvelle-Calédonie.

La discipline a explosé ces derniers temps et les chronos ne cessent de descendre ! Comment rester dans la course quand on évolue, comme toi, sur le circuit international depuis près de 20 ans ?

Oui, c’est vrai que la discipline a complètement explosé. Ça a commencé juste avant les JO de Tokyo. En 2021, le record était à 5,20 secondes, et depuis, il a encore plus explosé ! [NDLR : le record du monde actuel est de 4,79 secondes, détenu par l’Américain Samuel Watson]. Depuis que l’escalade est aux JO, tout le monde a commencé à s’entraîner, donc forcément, le niveau a pris une ampleur considérable.

Qu’est-ce qui permet de se maintenir à niveau? Les ambitions ! Quand tu as un gros projet sportif, tu t’entraînes. Quand tu as des rêves et que tu veux les réaliser, tu te donnes à fond ! C’est ce que j’ai fait, et j’en suis très fier !

© IFSC

Cette année, tu disputes les Jeux Olympiques sans ton frère, Micka. Tu as même failli renoncer à participer sans sa présence. Aujourd’hui, comment vis-tu la situation ?

C’est vrai que quand j’ai su que mon frère n’allait pas se qualifier pour les JO, ça a été un gros coup dur. Je pense que ça a été le plus gros coup dur que j’ai eu à surmonter dans ma carrière. Quand j’ai réalisé qu’il n’allait pas se qualifier, j’ai un peu déprimé. J’avais perdu mon envie d’aller aux Jeux et je me suis demandé si ça servait vraiment à quelque chose d’y aller avec aussi peu d’envie. J’avais déjà eu l’opportunité de vivre des Jeux, alors j’étais prêt à lâcher ma place pour rejoindre Micka et arrêter ma carrière en même temps que lui. On s’était toujours dit que s’il y en a un qui se qualifiait, c’était comme si les deux étaient qualifiés. Mais ce n’était que des mots, dans la réalité, ce n’était pas vraiment le cas. Et c’est cette réalité-là qui m’a fait douter.

Mais au final, après quelques jours de réflexion, je suis me suis très vite remobilisé. C’est une fierté de pouvoir représenter notre famille sur ces JO à Paris, de faire vivre cet événement à l’ensemble des Français et à toutes les personnes qui nous ont soutenus.

Les derniers chronos que j’ai faits à l’entraînement et les résultats de la dernière compétition à laquelle j’ai participé montrent que j’ai toute ma place aux Jeux. Aujourd’hui, je suis le meilleur représentant français pour ces JO de Paris et je compte bien faire en sorte de repartir la tête haute.

© IFSC

Tu disais vouloir arrêter ta carrière au top de ta forme, lors des Jeux de Paris. Nous y voilà ! Peut-on donc dire que tu es plus fort que jamais ?

Oui, en battant mon record personnel lors de la Coupe du Monde à Briançon, et de nouveau à l’entraînement lors de ma dernière séance il y a quelques jours, je peux dire que je suis au meilleur de ma forme. Après, pour rivaliser avec le niveau international, il va falloir être beaucoup plus rapide. Je ne sais pas si je suis en capacité de l’être, mais en tout cas, je vais tout faire pour l’être. Je vais tenter de me transcender, me transformer en Super Saiyan (rires) pour pouvoir gratter vingt centièmes de seconde. Tout est possible, donc je ne m’enlève pas ça de l’esprit. Je vais prendre le départ de ces JO en tant que conquérant et je vais tenter de me surpasser pour faire un truc incroyable.


Mon objectif, c’est d’éclater mon record à Paris !

Bassa Mawem


Que fais-tu ces derniers jours avant le début des épreuves d’escalade ?

Déjà je m’affûte à mort (et croyez-moi, ce n’est pas la partie la plus sympa !). Ça fait à peu près un mois que je suis au taquet sur l’alimentation. C’est très dur. C’est même horriblement dur. Ça fait un mois que je mange uniquement ce qu’il faut pour récupérer, uniquement ce qu’il faut pour la durée de mes entraînements et uniquement ce qu’il faut pour tenir le coup la journée. Là, je ne peux pas être plus affûté que ça. En plus de mon alimentation, j’optimise tout : mon sommeil, mon hydratation, le côté nerveux. J’ai désinstallé tous les réseaux sociaux et stoppé toutes les sollicitations médiatiques (à part vous). Je fais tout pour être le plus reposé possible !

Cette semaine, la FFME nous avait réservé un Airbnb dans une ville proche de Voiron, pour sortir du cadre familial, du cadre du travail et des sollicitations médiatiques. La fédération a autorisé mon frère à venir passer deux jours avec nous, donc c’était cool. On a passé de bons moments, on a joué à la pétanque, on est allé à la piscine. C’était vraiment chouette !

Ta valise pour Paris est faite. Quelle est la chose la plus inattendue que tu as mise à l’intérieur ?

Alors la chose la plus inattendue que je vais emmener avec moi, c’est du piment (rires). En fait, c’est ma mère qui me prépare ce piment pour agrémenter un peu mon repas. Elle prépare une petite mixture avec des tomates, des concombres, des cornichons, des oignons et des piments.

De quoi va être composé ton repas la veille au soir de la compétition ?

La veille de la compétition, je vais manger exactement la même chose que ce que je mange depuis un mois, c’est-à-dire du riz blanc, le piment de ma mère et du saumon. C’est le repas que je prends tous les jours depuis un mois, et ça ne changera pas jusqu’à la fin des Jeux.

Avec quel athlète (tous sports confondus) rêves-tu de discuter au Village olympique ?

Franchement, je ne suis pas sport du tout… J’adore le sport, mais seulement quand je le vis, quand je le pratique. Discuter avec des athlètes, ça me plairait dans un cadre fun, par exemple, des fois, on fait des interviews avec des athlètes d’autres sports et je trouve ça hyper cool de m’entretenir avec eux et de partager des visions. Mais comme ça aux JO ? Non ! Les croiser et faire partie de cette même famille au Village olympique, ça me suffira. Marcher au même endroit que l’ensemble des meilleurs sportifs au monde me suffira largement, je n’aurais pas besoin de discuter avec eux.

As-tu un caleçon porte-bonheur ?

Ah non, désolé, je n’ai pas de caleçon porte-bonheur (rires). Ni de chaussons ou de tee-shirt porte-bonheur. Je n’ai rien de tout ça. Par contre, j’ai un rituel : tout ce que je fais, je le fais en commençant par la gauche. Ça veut dire que quand je mets mes chaussons, je commence par le gauche, quand j’enfile mes chaussettes, je commence par la gauche. En fait, tout ce que je fais dans ma vie, je commence par la gauche. Par exemple, quand je me retourne vers le mur de vitesse, je me retourne toujours par la gauche.

Aussi, j’ai une petite jeune qui s’appelle Camille, qui grimpe à la salle de Colmar, qui est une personne en situation de handicap. Elle est en fauteuil, on la suit depuis deux ans et peut-être que ce sera une future championne olympique ! Elle m’a donné un trèfle à quatre feuilles que j’ai accroché sur mon sac à magnésie. Comme ça, j’aurais une petite pensée pour elle pendant la compétition.

N’a-t-on pas trop de mal à s’endormir la veille d’une épreuve olympique ?

Ah, le sommeil… Le sommeil, j’avoue que c’est un peu chiant ! La veille de chaque grosse compétition, c’est toujours hyper dur de bien dormir ; c’est d’ailleurs pour ça qu’on dit que le sommeil qui compte ce n’est pas celui de la veille, c’est celui de l’avant-veille. Je vais tenter de dormir au mieux et ne pas me prendre la tête, parce que le jour de la compet, il faudra faire avec, qu’on ait bien dormi ou non.

© IFSC

On te voit souvent te murmurer quelque chose avant de mettre un run. Qu’est-ce que tu te dis ?

« Grimpe bien et accélère », voilà ce que je me dis. C’est la seule chose que je me répète. Ma stratégie c’est de rester focus sur moi-même. C’est pour ça que sur les compètes, il faut que je sois très reposé parce que si je ne suis pas reposé nerveusement, je n’arrive pas à me concentrer uniquement sur moi-même. Donc quelle que soit la personne qui est à côté de moi, que ce soit un gars qui grimpe en 4,80 secondes ou en 5,50 secondes, l’objectif c’est de produire le meilleur de moi-même. Et ces deux petites phrases me permettent de me concentrer uniquement sur moi. « Grimpe bien et accélère ». C’est tout. C’est la seule chose que j’ai à faire, alors je me dois de le faire.

T’es-tu préparé une playlist spéciale JO ?

Non, je ne me suis pas préparé de playlist particulière. J’écoute plutôt du rap français en ce moment, parce que j’ai regardé l’émission Nouvelle École et ça m’a donné envie d’écouter du rap français. Sinon, d’une manière générale, en compétition, je mets de la musique qui bouge bien, des trucs bien trash, que ce soit du hip-hop, du rap, de la techno, etc. Ça me fait penser à rien, c’est que le son et le rythme de la musique, qui doit s’aligner sur mon rythme de grimpe.

© IFSC

Quelle est la dernière personne à qui tu vas envoyer un message avant de prendre part à la compétition ?

Le dernier message que je vais envoyer, je vais l’envoyer à la famille, au travers un groupe WhatsApp où il y a toute avec ma toute famille, mes deux amis d’enfance et leurs femmes. Après, en privé, je vais envoyer un dernier message à ma compagne, avec qui je vais me marier dans peu de temps. Et à mon frère.

Tu auras réussi tes Jeux Olympiques si…….. ?

J’aurais réussi si……. [Bassa marque un temps de réflexion]. Non, en fait, j’ai déjà réussi ! Parce qu’être qualifié pour ces Jeux, c’est déjà un truc de fou ! Représenter la France aux Jeux de Paris, c’est un truc de taré ! Donc j’ai déjà réussi. Ces JO, ce ne sont pas juste des JO pour moi. Je pourrais les considérer simplement comme une compétition s’il y avait une suite ; mais pour ma part, il n’y en aura pas. Ils marquent vraiment la fin de ma carrière, alors pour moi, c’est un événement exceptionnel. C’est le dernier événement de ma vie ! C’est la dernière fois que je vais m’échauffer, la dernière fois que je vais côtoyer des gars avec qui je suis en compète à l’international depuis des années. C’est la dernière fois que je vais porter le maillot de l’équipe de France.

Donc j’ai déjà réussi mes Jeux en fait. Maintenant, je veux les terminer en beauté. À la fin de chaque entraînement, à la fin de chaque événement, de chaque saison, je me suis toujours dit que je voulais terminer à mon meilleur niveau. Le meilleur pour la fin. Nous y voilà.

© IFSC

Quelle est la question qu’on ne t’a jamais posée en interview, mais à laquelle tu aimerais répondre ?

Mmmh c’est une bonne question ! Peut-être une question sur notre histoire. On est tellement particulier mon frère et moi ! On bosse tout le temps et on arrive quand même à produire de très belles choses. Aux yeux des autres athlètes, on passe pour des extraterrestres, parce qu’on travaille tellement à côté de nos vies d’athlètes, qu’ils se demandent comment on fait pour atteindre ce niveau-là, en bossant autant et en dormant si peu.

On ne me pose pas souvent la question « Pourquoi ? ». Pourquoi je me donne autant ? Pourquoi toute cette rage ? Pourquoi cette longévité ? Et si je devais y répondre, je dirais que c’est en réponse à une vie difficile. Le premier moteur de toute cette énergie, c’est la famille. On veut faire briller la famille Mawem. Le deuxième moteur, ce sont toutes les personnes qui n’ont pas cru en nous. Mon frère et moi on a toujours été dans le challenge, c’est-à-dire qu’à partir du moment où on nous dit clairement « ça va être compliqué » ou « vous n’allez pas y arriver », on va tout faire pour prouver le contraire ! Et je pense qu’on a prouvé suffisamment de choses maintenant…

Quelle est la première chose que tu feras une fois toutes tes épreuves terminées ?

Alors, la première chose que je vais faire déjà, c’est manger ! J’ai prévu de faire beaucoup de choses à la fin de ma carrière, mais la première d’entre-elles ça sera de manger (rires).

Ensuite, j’ai envie de faire la fête. J’ai envie de fêter la fin de ma carrière, de notre carrière à Micka et moi. J’ai envie de partir en vacances l’esprit libre, sans me dire « fais attention, reste actif, ne mange pas trop, il ne faut pas que tu reviennes avec trois kilos en trop, etc. ». Vivre une vie normale quoi ! Aller fêter les anniversaires de mes neveux, nièces, mes sœurs. Être présent pour eux, comme ils ont pu être présents pour mon frère et moi tout au long de ces années. J’arrive au bout d’une belle période de ma vie. Une période, c’est un début et une fin. Et là, c’est moi qui choisis la fin et je choisis la fin sur le plus bel événement de ma vie.

Alors, j’ai envie de dire merci à la vie, merci à tout le monde, merci, merci, MERCI !


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Zoom sur le Bourget, le site d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024

02 Août

Le site du Bourget, situé dans la banlieue nord-est de Paris, en Seine-Saint-Denis, a été choisi pour accueillir les épreuves d’escalade lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Voici quelques détails sur le site de la compétition et les installations prévues.

Le Bourget se prépare à devenir le cœur palpitant de la planète grimpe ! Le site d’escalade des Jeux Olympiques 2024, niché dans la commune du Bourget, au nord-est de Paris, promet d’offrir une expérience inédite aux grimpeurs et aux spectateurs, alliant innovation architecturale et performances de haut niveau.

Ce site, conçu pour répondre aux standards les plus exigeants des deux disciplines olympiques de l’escalade (vitesse et combiné bloc/difficulté), se distingue par un aménagement moderne et fonctionnel. Plongez au cœur de ce lieu, qui, au-delà de son rôle dans les Jeux, laissera un héritage durable pour le sport et la communauté locale.

Le mur d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024

Saviez-vous que la structure d’escalade du Bourget était le seul équipement sportif (avec le centre aquatique de Saint-Denis) construit spécifiquement pour les Jeux Olympiques ? La Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) évoque un investissement de 6 millions d’euros pour ériger le mur d’escalade qui pourra, après les Jeux, être utilisée pour la pratique sportive des habitants.

© IFSC

Durant les Jeux, cinq structures d’escalade seront utilisées : la première se trouve dans un gymnase bâti spécialement pour l’occasion, tandis que les quatre autres se trouvent en extérieur.

Dans l’enceinte du gymnase Marie Paradis, on retrouvera un mur de bloc, un mur de difficulté et un mur de vitesse, pour une surface grimpable totale de 670 m² et une hauteur maximale de 11 mètres. Cette installation sera uniquement utilisée pour les sessions d’entraînement des grimpeurs.

Les épreuves olympiques se disputeront sur quatre murs extérieurs :

  • un mur de vitesse (15 mètres de haut et 6 mètres de large)
  • un mur de difficulté (15 mètres de haut et 11 mètres de large)
  • un fronton de bloc (4,5 mètres de haut et 20 mètres de long)
  • un mur extérieur réservé à l’échauffement des compétiteurs.

Entièrement recouverts aux couleurs du « Look des Jeux » via une palette chromatique allant du bleu au rose, ces murs destinés aux épreuves serviront aux 68 athlètes engagés lors des Jeux Olympiques, soient 34 femmes et 34 hommes.

Des tribunes temporaires ont été installées face au mur, afin de pouvoir accueillir 6 000 spectateurs (3000 places assises et 3000 places debout)

© IFSC

Un héritage pour les clubs

Avec la rénovation du complexe sportif du Bourget qui accompagne l’aménagement temporaire du lieu en site de compétition pour les Jeux, la Seine-Saint-Denis disposera après les Jeux d’un équipement qui répond à ses besoins et à ses attentes en termes d’infrastructures sportives.

Ainsi, les installations intérieures constitueront un héritage durable, dans un département qui souffre d’une grave pénurie d’installations sportives (la Seine-Saint-Denis est classée 103ème sur 105 départements). Le complexe Marie Paradis sera légué à la ville du Bourget et pourra être utilisé au quotidien par les habitants, les associations et les clubs locaux.

Les murs d’escalade extérieurs installés provisoirement pourraient, à l’instar des bassins de natation temporaires des Jeux ou des structures des sports urbains de la Place de Concorde, être redéployés au bénéfice des associations, clubs et collectivités locales, lors d’événements spéciaux.

© IFSC

Informations sur le lieu de la compétition

  • Département : Seine-Saint-Denis
  • Ville : Le Bourget
  • Distance du village olympique : 7 kilomètres à l’est
  • Sites des Jeux à proximité : Village des médias de Dugny, stand de tir de La Courneuve, Stade de France, Centre aquatique olympique

Comment s’y rendre ?

En transport en commun 

Le site est facilement accessible via les transports en commun parisiens, notamment grâce à la proximité de la gare du Bourget, desservie par le RER B, ainsi que plusieurs lignes de bus. De plus, il est situé non loin de l’aéroport du Bourget, ce qui facilite l’accès pour les visiteurs internationaux.

  • Arrêt « Le Bourget » : RER B, puis 800 mètres à pied jusqu’au lieu de l’événement
  • Arrêt « Le Bourget » : Tramway T11, puis 900 mètres à pied jusqu’au site.

En vélo

Parking à vélos pour les spectateurs :
Rue Anizan Cavillon – 93350 Le Bourget

Informations sur l’accessibilité

Parking pour les personnes en fauteuil roulant / Zone de dépose pour les personnes handicapées :
Rue des Jardins – 93350 Le Bourget

Le plan du site

Dates des épreuves olympiques d’escalade

Les épreuves d’escalade débuteront le lundi 5 août 2024. La compétition s’étalera sur six jours et s’achèvera le samedi 10 août 2024. Les titres olympiques hommes ou femmes seront décernés tous les jours de compétition, sauf les lundi 5 et mardi 6 août.

  • Qualifications et demi-finales : du 5 au 6 août 2024
  • Demi-finales et finales : du 7 au 10 août 2024

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Préparation, défis et espoirs : Paul Jenft se confie une dernière fois avant les JO de Paris 2024

31 Juil

À quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris, nous sommes allés à la rencontre de trois grimpeurs de l’équipe de France d’escalade.

Tout au long de cette série, nous vous invitons à découvrir les histoires inspirantes de ces athlètes hors du commun. Chacun d’eux incarne à sa manière les valeurs de l’escalade et porte en lui les espoirs d’une nation tout entière. Leur préparation minutieuse, leurs défis quotidiens et leurs aspirations pour les Jeux Olympiques vous seront dévoilés au fil de ces interviews exclusives.

Et c’est Paul Jenft qui ouvre le bal de cette série d’interviews !


Isolé dans la maison de ses parents, au beau milieu de la campagne savoyarde, Paul Jenft recharge tranquillement ses batteries. Dans quelques jours, il s’apprête à représenter la France lors des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Juste avant qu’il ne coupe son téléphone pour se concentrer pleinement sur son rêve olympique, le Chambérien de 21 ans a accepté de se livrer une dernière fois avant son grand départ pour Paris. À travers cette discussion, Paul partage avec nous les défis de sa préparation finale, marquée par des imprévus comme une maladie passagère, mais aussi par une détermination inébranlable. Il revient sur son expérience à la Coupe du Monde de Chamonix, les ajustements techniques et tactiques réalisés, et l’importance cruciale de trouver un équilibre entre entraînement et récupération.

Dans un contexte où la pression de représenter la France se mêle à une préparation minutieuse, Paul nous offre un aperçu unique de sa philosophie et de ses rituels avant de se lancer dans la compétition la plus prestigieuse de sa carrière.

Paul, comment s’est passée la fin de ta préparation pour les JO ?

Alors, je ne vais pas te mentir, c’était un peu la galère… Mais j’ai l’habitude, car je suis toujours fatigué les semaines avant une grosse échéance ! Cette fois, c’est un peu différent car je suis tombé malade, j’ai chopé une espèce de gastro la semaine dernière… J’ai eu un peu de mal à m’en remettre et ça m’a bien cassé. La bonne nouvelle, c’est que ça commence à aller mieux en termes de fatigue, donc je pense que d’ici le début des Jeux, tout sera rentré dans l’ordre. Il ne me reste plus qu’à bien me reposer pour arriver avec un max de fraîcheur sur la compétition.

© Hugo Wirth

Il y a quelques jours, tu as participé à la Coupe du Monde de Chamonix. Quels enseignements en as-tu tirés ?

Je suis allé à Chamonix dans l’optique de voir comment je pouvais grimper sur une compétition sans enjeu. Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé de grimper en compétition sans aucune pression, du coup j’étais plutôt impatient de prendre le départ de cette Coupe du Monde.

Mentalement, je ne me suis mis aucune contrainte, parce que j’étais quand même bien fatigué des OQS qui venaient de se terminer et qui avaient été assez durs à gérer psychologiquement. Du coup, je n’ai pas cherché à pousser le curseur mental trop loin et finalement, je me suis rendu compte que quand je ne me mets pas du tout de pression et que je ne m’implique pas trop, ça ne marche pas forcément si bien que ça… Il faut trouver un juste équilibre. Et là, j’avoue que j’étais un peu en dessous. Même si ce n’était pas l’objectif, j’aurais quand même dû me mettre un peu plus la pression, pour que la compétition se passe mieux [NDLR : Paul a terminé 25ème de la compétition].

Après, en demi-finale, j’ai fait une grosse erreur tactique que j’aurais pu voir avant. Je me suis mis bras tendu, j’ai essayé de faire un mouv en étant en position de moindre effort et ça n’a pas marché du tout. Mais bon, ce n’est pas grave du tout, même si ça m’a un peu énervé sur le coup, ça n’a rien changé à la suite de ma préparation pour Paris.

© IFSC

À l’entraînement, sur quoi as-tu mis l’accent ces derniers jours ?

Alors physiquement, je n’ai pas changé grand chose. Tout simplement parce que je sais que j’arrive à être en forme au moment des grosses échéances estivales, comme ça avait été le cas à Berne l’année dernière lors des Championnats du Monde. Donc je n’ai pas pris de gros risques, je n’ai pas cherché à bouleverser ma façon de faire.

Techniquement, j’ai beaucoup bossé sur les dalles et les cordoos, surtout sur le profil de dalle que l’on aura aux JO : ce ne sera pas de la vraie dalle, mais du vertical ! Et ça, ça change pas mal de choses dans le type de blocs que l’on va avoir par rapport à de la dalle positive. Du coup, j’ai beaucoup bossé à fond là-dessus.

Enfin, mentalement, j’ai essayé de trouver le juste milieu entre me reposer (histoire de bien récupérer des OQS et être prêt à m’impliquer à 100 000 % aux JO) et rester mobiliser, parce qu’il fallait que je m’implique mentalement sur tous mes entraînements.

© Hugo Wirth

Justement, comment gères-tu l’équilibre entre l’entraînement et la récupération, pour arriver prêt, mais suffisamment reposé à Paris ?

Alors ça, c’est vraiment le point crucial ! C’est un peu toute la difficulté quand il y a des épreuves qui sont assez proches sans être trop proches non plus. Entre la fin des OQS et le début des Jeux, on avait un mois ; ça laisse le temps de bien s’entraîner, mais ça ne laisse pas le temps de faire un gros cycle.

Personnellement, j’ai décidé de faire un peu à la carte, jour après jour, semaine après semaine, pour bien ajuster mes entraînements en fonction de mes sensations. Et surtout, j’ai cherché à privilégier la fraîcheur par rapport à l’entraînement. Parce que je sais que ce n’est pas deux semaines d’entraînement qui vont me rendre plus fort ; le résultat sera quasiment le même à la fin. Mais par contre, ça peut être l’inverse ! Si j’accumule trop de fatigue, ça peut me mettre vraiment dans le mal. Il y avait donc un gros risque de faire des erreurs et d’arriver fatigué physiquement, pour un petit gain finalement pas si énorme.

© Hugo Wirth

Mentalement, comment se prépare-t-on pour une compétition de si grande ampleur ?

Honnêtement, je ne suis pas un adepte de la préparation mentale, alors je n’ai pas fait grand chose de ce côté-là. Je cherche simplement à me reposer mentalement, pour arriver frais et disponible le jour de la compétition. Par exemple, là je suis allé chez mes parents à la campagne, afin d’être dans un cadre reposant. J’ai fait mes dernières séances d’entraînement en petit comité, juste avec des gens que j’aime bien, dans des salles où il n’y avait pas trop de monde. J’ai également bien géré les sollicitations médiatiques, pour ça j’ai pas mal bossé avec Marine Thévenet, qui s’occupait de toute cette partie. Alors oui, ce sont des petites choses, mais elles font quand même une sacrée différence à la fin.

Et puis, côté motivation, disons que la préparation mentale se fait d’elle-même : quand tu sais que tu vas aux JO, tu n’as pas besoin de quelqu’un pour te pousser ou te motiver, je t’assure que ça se fait tout seul (rires).

Qu’est-ce que cela signifie pour toi de représenter la France aux Jeux Olympiques ?

C’est quelque chose d’important pour moi, parce qu’on est là pour représenter la France, et à Paris, on va grimper devant un public qui est le nôtre ! Alors, on doit donner tout ce qu’on a et faire la meilleure compétition possible vis-à-vis de tous ceux qui sont derrière nous. D’autant plus sur une compétition comme les Jeux Olympiques, qui est un événement suivi par énormément de personnes. J’ai par exemple reçu des messages d’anciens camarades de classe, avec qui je n’étais plus en contact, qui m’ont écrit pour m’encourager. Donc ça pousse à s’impliquer encore plus !

Il y a aussi la dimension de l’équipe qui entre en jeu. Les sélections olympiques ont été hyper dures, encore plus pour les Français. Avec Sam, on est deux à avoir eu une place chez les gars et c’est vraiment une chance parce qu’on aurait pu ne pas y être… C’était vraiment très serré ! Donc je pense aussi que vis-à-vis des autres membres de l’équipe de France, on a un devoir de faire tout ce qu’on peut !

© IFSC

Quelle est la chose la plus inattendue que tu vas mettre dans ta valise pour les JO ?

Mmmh… Je pense que ça sera des livres. Ça peut paraître banal, mais il faut savoir que je ne suis pas du tout passionné de lecture. En temps normal, je n’aime pas lire, et puis je n’ai pas vraiment le temps ni l’envie de me poser pour faire ça. Mais avant les compétitions, j’essaye de limiter les écrans, de limiter mon temps passé sur mon téléphone et comme il y a beaucoup de temps mort j’emmène des livres. Alors ça peut paraître plutôt ordinaire, mais pour moi ça ne l’est pas (rires).

La musique que tu vas écouter juste avant de passer ?

Aucune ! Je n’écoute jamais de musique avant de grimper. C’est un choix. Je trouve que la musique me sort plus de ma bulle qu’autre chose. Certain écoute de la musique pour se motiver, mais moi, je n’en ai pas besoin, surtout sur ce genre d’événement, je n’ai pas à aller chercher ma motivation, elle vient d’elle-même par l’ampleur de la compète.

Et puis je trouve qu’il y a quelque chose qu’il ne faut pas négliger non plus, c’est le bruit du public et des autres grimpeurs. Parce que forcément, quand on écoute ce qui se passe de l’autre côté du mur, on capte des infos : des petits pieds qui tapent dans le mur et qui te permettent d’en conclure : « Ah ok, c’est une coordo qui part là », ou des grimpeurs qui s’énervent dans les blocs (c’est toujours bon à entendre parce que ça présage qu’il va y avoir des mouvs durs et qu’il va falloir rester dedans jusqu’au bout). Ce sont des petites infos que j’aime bien avoir, du coup, je ne mets pas de musique pour les entendre.

© Hugo Wirth

As-tu un rituel ou une superstition avant de commencer une compétition ?

Je ne suis pas très superstitieux, mais j’ai deux rituels avant les grosses compètes. Le premier, c’est qu’une semaine avant, je m’accorde toujours une journée où je vais prendre l’air, tout seul en montagne, pour marcher, courir ou faire du vélo. Ça me permet de penser à plein de trucs, de faire un point sur mon état mental et comment je suis à l’instant T avant la compète. Et puis ça me permet aussi d’être tranquille et de dérouler un peu les jambes quand je fais du vélo. C’est vraiment quelque chose qui me fait du bien.

Mon deuxième rituel, c’est juste avant la compète : j’ai un ordre bien précis dans lequel je mets mes chaussons. Je ne sais pas pourquoi, ni d’où ça vient, mais si je ne les mets pas dans le même ordre, ça me perturbe ! Je mets toujours le pied droit, puis le pied gauche, ensuite je sers le pied droit, puis je sers le pied gauche, et je resserre le pied droit, avant de resserrer le pied gauche.

© IFSC

Quelle est ta recette secrète pour un petit-déjeuner parfait avant une compétition olympique ?

Alors, je vais prendre deux œufs (pour les protéines) avec du pain complet (pour que ça me tienne assez longtemps dans la journée). Je vais accompagner ça d’un bol de yaourt avec des céréales. En boisson, je boirai un verre de jus d’orange et un verre d’eau.

Si tu pouvais inviter trois personnes à assister à tes épreuves, qui inviterais-tu et pourquoi ?

Ouuuh, la question est difficile parce qu’on est cinq dans ma famille, donc déjà, ça ne marche pas (rires). Sans compter la famille pour qui j’ai déjà des places, je pense que je donnerais une place à Manu [Cornu], une place à Micka [Mawem] et une place à Mejdi [Schalck], parce que ce sont les trois gars qui étaient avec nous dans la prépa olympique. Ils ont été là sur toutes les compétitions importantes et ils ont vraiment poussé derrière. Ça fait du bien d’avoir leur soutien ! Puis je connais très bien leurs voix, alors je les reconnaîtrais facilement dans le public !

© IFSC

Enfin, quelle est la première chose que tu feras à Paris après avoir terminé toutes tes compétitions ?

Un resto, direct ! Du genre pizzas, pâtes, un truc comme ça. Et croyez-moi, je vais le savourer ! Non pas que je me restreigne à côté, mais je trouve que manger à fond sans avoir à se dire « Arf, ça va avoir un impact sur les prochaines compètes », ça me ferait plaisir.

Mais attention ! Je vois déjà les jeunes crier en lisant ça et s’imaginer qu’il faut perdre du poids pour gagner des compètes… Pour vous prouver le contraire, je vais vous révéler quelque chose : je ne me suis pas pesé depuis… Janvier ! Et ça marche très bien comme ça ! La clé, c’est de rester dans un équilibre, sans se restreindre et sans faire d’excès.


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