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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Toby Roberts sacré champion olympique d’escalade !

09 Août

Coup de théâtre en finale des Jeux Olympiques d’escalade ! En tombant prématurément dans la voie, le Japonais Sorato Anraku, grand favori à la médaille d’or, a laissé filé la victoire au profit du Britannique Toby Roberts, qui devient le nouveau champion olympique d’escalade ! Notre Français Paul Jenft termine 8ème de la finale.

À la surprise générale, le Britannique Toby Roberts est devenu le premier grimpeur de l’Histoire à remporter la médaille d’or olympique dans le nouveau format du combiné (qui mêle bloc et difficulté). Grâce à une super prestation dans la voie de difficulté, il a battu le Japonais Sorato Anraku, grand favori de l’épreuve.

Dernier grimpeur à s’élancer dans la voie, le Japonais avait compris qu’il devrait monter très haut pour remporter l’or. Nerveux, Sorato s’est crispé pendant son ascension et a chuté de façon inhabituelle bien en dessous de là où on l’attendait.

© Planetgrimpe

L’Autrichien Jakob Schubert, grimpeur le plus expérimenté de cette finale, a remporté le bronze après avoir frôlé le top. L’homme aux 76 victoires en Coupe du Monde a chuté en tentant d’attraper la dernière prise de la voie, ce qui lui a permis de monter sur le deuxième podium olympique de sa carrière (il avait déjà remporté la médaille de bronze à Tokyo en 2021).

© Planetgrimpe

Notre Français Paul Jenft n’aura pas réussi à s’exprimer pleinement dans cette finale. Après avoir pris un retard irrattrapable en bloc, il est tombé à bout de force dans la voie de difficulté, bien loin des meilleurs de la discipline. Félicités par les 7000 spectateurs présents sur place, il termine à la 8ème place de ces Jeux Olympiques et peut être fier de son parcours !

© Planetgrimpe

Plus tôt dans la journée, Sorato Anraku s’emparait de la première place du classement suite à l’épreuve de bloc. L’adolescent de 17 ans terminait la manche avec 69,3 points. L’Américain Colin Duffy suivait de près le Japonais, avec un score de 68,3, soit une différence d’un point seulement entre les deux. Roberts était le seul autre grimpeur, avec Anraku et Duffy, à avoir réussi deux des quatre de blocs, ce qui a permis à ces trois grimpeurs de prendre un avantage considérable avant l’épreuve de difficulté.

Plusieurs grimpeurs, dont l’ancien champion olympique en titre, l’Espagnol Alberto Gines Lopez, et le Tchèque Adam Ondra, espéraient compenser leurs faibles scores en bloc par une solide performance en difficulté. Malgré une très belle prestation dans la voie (comme Schubert, Ondra est tombé dans le dernier mouvement de la voie), leurs faibles scores en bloc les ont empêchés de monter sur le podium.

© Planetgrimpe

Jakob Schubert a rapidement pris la tête de la compétition, après avoir déroulé une belle grimpe tout au long de la voie. Il a failli atteindre le top, mais est tombé en tentant d’aller chercher la dernière prise, affichant un score de 96 points sur les 100 possibles en difficulté (139,6 points combinés).

Puis ce fut le tour de Toby Roberts. Le spécialiste de la discipline, âgé de 19 ans seulement, a grimpé avec constance et facilité avant de tomber à la marque de 92,1 points. Grâce à son excellent score en bloc, Roberts était assuré de monter sur le podium de ces JO, avec un score combiné de 155,2 points.

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C’est Sorato Anraku qui allait décider de la couleur de la médaille que Roberts et Schubert allaient remporter. Le Japonais avait besoin de 88 points pour prendre l’avantage sur Roberts. Il a commencé avec aisance dans la voie, mais s’est rapidement crispé au beau milieu du tracé, sachant qu’il n’avait pas le droit à l’erreur. Après plusieurs hésitations, Sorato a fini par tomber, en dessous des 88 points dont il avait besoin. Il a entraîné dans les airs la médaille d’or qu’il visait tant. Son score combiné de 145,4 points est à 9,8 points de l’or olympique.

Toby Roberts n’en revient pas ! Il se lève de sa chaise, l’air incrédule, tandis que la foule acclame le nouveau champion olympique !

© Planetgrimpe

Les résultats du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1GBR Toby Roberts155.2
2JPN Sorato Anraku145.4
3AUT Jakob Schubert139.6
4USA Colin Duffy136.4
5GBR Hamish Mcarthur125.9
6CZE Adam Ondra120.1
7ESP Alberto GinÉs LÓpez116.2
8FRA Paul Jenft78.4
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Les résultats de l’épreuve de bloc

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato AnrakuT2 HZ4 LZ4 6 11 5
69.3 points
2USA Colin DuffyT2 HZ4 LZ4 13 16 12
68.3 points
3GBR Toby RobertsT2 HZ3 LZ4 10 21 7
63.1 points
4GBR Hamish McarthurT1 HZ4 LZ4 3 13 8
53.9 points
5AUT Jakob SchubertT1 HZ3 LZ4 4 17 13
48.4 points
6FRA Paul JenftT0 HZ2 LZ3 0 7 6
24.4 points
7CZE Adam OndraT0 HZ2 LZ3 0 9 9
24.1 points
7ESP Alberto GinÉs LÓpezT0 HZ2 LZ3 0 8 7
24.1 points
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Les résultats de l’épreuve de difficulté

Pos.GrimpeurHauteur
1AUT Jakob Schubert48 
96 points
1CZE Adam Ondra 48 
96 points
3GBR Toby Roberts 47+ 
92.1 points
3ESP Alberto GinÉs LÓpez 47+ 
92.1 points
5JPN Sorato Anraku 43+ 
76.1 points
6GBR Hamish Mcarthur 42 
72 points
7USA Colin Duffy41+ 
68.1 points
8FRA Paul Jenft 37 
54 points
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La suite du programme

Samedi 10 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale femmes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale femmes)


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Finale des Jeux Olympiques : un trio de tête se détache ; départ compliqué pour Paul Jenft

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Finale des Jeux Olympiques : un trio de tête se détache ; départ compliqué pour Paul Jenft

09 Août

La première partie des finales olympiques vient de s’achever au Bourget ! Voici les résultats provisoires à l’issue de l’épreuve de bloc.

Les finales du combiné des Jeux Olympiques de Paris 2024 sont officiellement lancées ! Nos huit finalistes du jour ont débuté cette journée historique par l’épreuve de bloc, où quatre tracés particulièrement exigeants les attendaient.

Une compétition très serrée aux avant-postes !

Un trio de tête s’est détaché du peloton, et se tient dans un mouchoir de poche ! Dans cette échappée, on retrouve sans surprise le Japonais Sorato Anraku, qui s’empare de la pole position avec 69,3 points. Le cadet de cette finale olympique a notamment impressionné dans les deux premiers blocs, qu’il a enchaîné coup sur coup (se payant le luxe d’être le seul à flasher le bloc 1).

© Planetgrimpe

Derrière lui, on retrouve le puissant grimpeur américain Colin Duffy. Après avoir réalisé le premier tracé, il sera l’unique compétiteur à valider le dernier bloc des finales (une coordination), de quoi terminer deuxième de l’épreuve, à un point seulement de la première place !

Enfin, c’est Toby Roberts qui s’empare de la troisième position du classement. Comme ses deux plus proches rivaux, il trouve la solution du bloc 1 sans grande difficulté et marque les esprits en étant le seul à vaincre le bloc 3, le plus physique du circuit. Au total, il comptabilise 63,1 points avant son épreuve de prédilection, la difficulté.

© Planetgrimpe

Un départ compliqué pour Paul Jenft…

Seul représentant tricolore en finale, Paul Jenft aura souffert dans ce circuit de bloc. Il ne valide aucun des quatre passages et doit se contenter des prises de zone. À la fin de cette première manche, il comptabilise 24,4 points. Le podium olympique semble maintenant hors de portée pour le Chambérien, qui continuera tout de même de faire vibrer la France dans la deuxième manche de cette finale.

© Planetgrimpe

La fougue de la jeunesse l’emporte sur l’expérience !

Nos cadors de cette finale que sont Adam Ondra, Jakob Schubert ou Alberto Ginés López, n’ont pas pu rivaliser face à la nouvelle génération de grimpeurs représentée par Sorato Anraku, Colin Duffy ou encore Toby Roberts. Dans cette épreuve de bloc, les jeunes ont très largement dominé la compétition.

Adam Ondra et Alberto Ginés López ont été mis en difficulté dans ces quatre blocs. Aucun des deux grimpeurs n’aura réussi à enchaîner un seul tracé. Ils se partagent la dernière place du classement provisoire avec 24,1 points, et voit s’éloigner leur espoir de médaille.

En venant à bout du premier passage, Jakob Schubert s’en sort un peu mieux ; il prend la cinquième place, avec 43,6 points.

© Planetgrimpe

Enfin, notons la belle performance du Britannique Hamish McArthur. L’outsider de cette finale aura fait preuve d’ingéniosité en shuntant deux des quatre blocs, de quoi marquer de précieux points au classement (53,9 points au total). Quatrième de cette première épreuve, il peut venir chambouler le trio de tête et se faire une place sur le podium.

Les résultats de l’épreuve de bloc

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato AnrakuT2 HZ4 LZ4 6 11 5
69.3 points
2USA Colin DuffyT2 HZ4 LZ4 13 16 12
68.3 points
3GBR Toby RobertsT2 HZ3 LZ4 10 21 7
63.1 points
4GBR Hamish McarthurT1 HZ4 LZ4 3 13 8
53.9 points
5AUT Jakob SchubertT1 HZ3 LZ4 4 17 13
48.4 points
6FRA Paul JenftT0 HZ2 LZ3 0 7 6
24.4 points
7CZE Adam OndraT0 HZ2 LZ3 0 9 9
24.1 points
7ESP Alberto GinÉs LÓpezT0 HZ2 LZ3 0 8 7
24.1 points
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La suite du programme

Vendredi 9 août

12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale femmes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale femmes)


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Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

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La finale hommes des Jeux Olympiques d’escalade en direct !

09 Août

C’est le grand jour ! Suivez la finale masculine du combiné des Jeux Olympiques d’escalade, dès 10h15.

Le dénouement final des Jeux Olympiques de Paris 2024 aura lieu dans quelques instants !

Ils ne sont plus que huit à pouvoir prétendre à une médaille. Le Japonais Sorato Anraku fait office de favori, mais devra faire face à des challengers de taille, tels que Toby Roberts, Adam Ondra, Jakob Schubert ou encore Alberto Gines Lopez. Sans oublier notre Français Paul Jenft, sur qui reposent tous nos espoirs de médaille. Porté par une foule en délire, Paul peut-il réaliser l’exploit de décrocher une médaille olympique aujourd’hui ?

 


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Vendredi 9 août

10h15 : épreuve de bloc du combiné (finale hommes)
12h35 : épreuve de difficulté du combiné (finale hommes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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À quoi faut-il s’attendre en finale des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024 ?

09 Août

À quelques minutes du grand dénouement de ces Jeux Olympiques d’escalade, on fait le point sur ce qu’il pourrait bien se passer en finale chez les hommes !

L’escalade a fait son entrée tant attendue aux Jeux Olympiques lors de l’édition de Tokyo 2020, captivant le public à travers un combiné mêlant vitesse, bloc et difficulté. En 2024, la discipline revient avec une configuration légèrement différente mais toute aussi captivante. Alors que la compétition se prépare à atteindre son apogée lors des finales à Paris, voici un aperçu de ce qui nous attend en finale.


Ces Jeux Olympiques de Paris 2024 nous ont réservé leur lot de surprises ! Entre un tour de bloc extrême et une voie de difficulté qui en a surpris plus d’un, nous avons eu droit à de nombreux rebondissements au cours de ces premiers jours de compétition. Ainsi, la liste des finalistes est un bon mélange entre des grimpeurs que nous attendions, et d’autres que nous n’aurions pas imaginé dans le carré final.

Des surprises dans le carré final !

Malgré une manche de difficulté tendue, avec un crux situé au début de la voie, les scores ont été comparables à l’épreuve de bloc lundi. Comme nous vous le disions dans notre analyse des demi-finales, en bloc, 683,9 points ont été récoltés au total, avec une moyenne de 34,2 points, soit quasiment la même chose qu’en bloc (697,1 points récoltés et une moyenne de 34,9 points).

Pourtant, les spécialistes de la difficulté ont, semblent-ils, été avantagés sur ce tour de demi-finale. Sept des huit finalistes ont obtenu un score plus élevé en difficulté qu’en bloc. Ce qui a fait les affaires de Toby Roberts, Adam Ondra, Alberto Gines López ou encore Jakob Schubert, habitués à briller sur le circuit international de difficulté.

© Planetgrimpe

Mais ne vous méprenez pas ! Tous les grimpeurs présents en finale de ces Jeux Olympiques (à l’exception de McArthur et de Ginés López) ont été médaillés au moins une fois au cours de leur carrière dans une épreuve de bloc !

Le Britannique Hamish McArthur, 22 ans, fait partie des finalistes inattendus de ces JO 2024 ; il n’a participé qu’à deux finales en Coupe du Monde et terminait très loin des meilleurs aux Championnats du Monde de Berne l’an dernier (35ème du combiné). Pourtant, le voici bel et bien en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024.

À l’inverse, le Japonais Sorato Anraku est le grand favori de la compétition. Après avoir remporté le tour de bloc d’une main de maître et avoir chuté très haut dans la voie de difficulté, l’adolescent de 17 ans semble prédisposer à la médaille d’or. Tout comme son jeune rival britannique Toby Roberts, qui est un prétendant sérieux à la médaille. Mais ils devront faire face à des grimpeurs plus expérimentés, comme Adam Ondra ou Jakob Schubert, qui n’ont plus rien à prouver !

© Planetgrimpe

Enfin, Paul Jenft est capable de tout ! Seul représentant tricolore en finale, le Chambérien ne grimpera pas seul ! Porté par une foule en délire, il pourrait bien créer l’exploit de monter sur le podium. Pour cela, il devra s’employer en bloc et en difficulté… Mais aux JO plus que nulle part ailleurs, tout peut arriver !

Une lutte acharnée pour l’or

Cette finale olympique de Paris 2024 sera sans aucun doute l’une des plus disputées. Ce format combiné mêlant bloc et difficulté nous garantit des retournements de situation, des moments de tension extrême et des performances mémorables, qui resteront gravées dans l’histoire de l’escalade.

© Planetgrimpe

Les finales seront l’aboutissement de mois de préparation intense, de sacrifices et de rêves pour ces huit athlètes. Chaque mouvement, chaque décision sur le mur pourrait bien décider du prochain champion olympique. Le spectacle sera total, et les amateurs d’escalade du monde entier auront les yeux rivés sur Paris. Préparez-vous à vibrer pour ces finales qui s’annoncent déjà historiques !


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Les impressions d’Oriane Bertone, qualifiée pour la finale des Jeux Olympiques d’escalade !

08 Août

Oriane Bertone, qui a décroché sa place pour la finale des Jeux Olympiques d’escalade, s’est confiée à notre micro juste après sa prestation en demi-finale. Elle se dit déçue de sa performance en difficulté, mais a hâte de corriger le tir pour la grande finale !

Entretien avec l’un des plus grands espoirs de médaille française !

« Je suis déçue de ma performance dans la voie de difficulté, mais contente d’être en finale ! », affirme Oriane Bertone. Aujourd’hui, la Française disputait la deuxième épreuve du combiné, la difficulté. Cette discipline, loin d’être sa préférée, Oriane l’a beaucoup travaillée ces derniers temps à l’entraînement, nous promettant qu’elle a réalisé de gros progrès dans cette épreuve.

Pourtant, ce matin, la grimpeuse tricolore a pris la 14ème place de l’épreuve, terminant bien loin des meilleures. Un résultat qui ne convient pas à la Réunionnaise, qui doit sa place en finale grâce à sa très belle prestation en bloc en début de semaine (elle terminait deuxième de l’épreuve, avec 3 tops sur 4).

© Planetgrimpe

« On ne peut pas dire que j’ai bien grimpé aujourd’hui, avoue Oriane. Certes, l’essentiel est là car je suis qualifiée en finale, mais il va falloir que je me réorganise d’ici samedi, sinon, la finale ne va pas se passer comme je veux », poursuit-elle, le regard déjà tourné sur la finale de samedi.

Pourtant, c’est une Oriane décontractée qui a fait son entrée au pied du mur de difficulté ce matin. Elle a même affiché un large sourire en réponse aux 6000 spectateurs qui scandaient son nom, juste avant qu’elle ne s’élance dans la voie. Le début de son ascension était fluide, et la Réunionnaise semblait être parfaitement entrée dans le rythme du tracé : « Au début, j’étais bien, j’étais relâchée, j’ai bien grimpé et su gérer mon effort », confirme l’intéressée. Mais dans la partie la plus physique de la voie (une section sur de grosses prises bleues, qui rayait le dévers central), Oriane se crispe. « J’avoue que me suis un peu laissée surprendre dans ce passage ; les prises étaient moins bonnes que ce que je pensais. Je me suis tendue et j’ai arrêté de mettre du rythme ».

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En grande perfectionniste, Oriane a du mal à se détacher de sa prestation dans la voie de difficulté. Elle sait qu’elle était capable de mieux. « Je le sens, j’en suis persuadé : j’aurais pu monter bien plus haut ! », affirme-t-elle. Mais la numéro 1 française tente de relativiser : « C’était une voie très résistante, mon anti-style le plus total, donc c’est quand même bien que j’ai réussi à monter dans ce genre de voie ».

Questionnée sur ce qu’elle va mettre en place d’ici samedi pour corriger le tir, Oriane répond : « Je vais me remobiliser, essayer de mieux gérer le stress et la pression, même si j’ai déjà beaucoup bossé là-dessus ces derniers temps. En tout cas, je compte bien faire mieux samedi ».

Car le principal est atteint ! Ce samedi 10 août, dès 10h00, Oriane Bertone représentera la France en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024. « Et c’est l’essentiel ! », conclut-elle, le sourire aux lèvres, avant de partir se reposer.


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Jeux Olympiques d’escalade : une finale EXCEPTIONNELLE et un nouveau record du monde !

08 Août

Les finales masculines de vitesse des Jeux Olympiques d’escalade resteront à tout jamais gravées dans les annales ! Le Français Bassa Mawem a tiré sa révérence au terme d’une course palpitante, le record du monde a été battu et le duel pour la médaille d’or a été le plus rapide de l’Histoire de l’escalade.

Un jour après qu’Aleksandra Mirosław ait remporté l’or en vitesse chez les femmes, Leonardo Veddriq a rejoint la Polonaise pour entrer à son tour dans l’Histoire des Jeux Olympiques. L’Indonésien a remporté le titre olympique au terme d’une course incroyablement rapide contre le Chinois Peng Wu (4,75 secondes contre 4,77 secondes), tandis que l’Américain Sam Watson a une nouvelle fois battu son propre record du monde pour remporter le bronze (4,74 secondes). Bassa Mawem, seul représentait Français, termine la compétition à la 7ème place et a mis fin à sa carrière internationale devant un public conquis !

Bassa Mawem, l’adieu d’un champion

À son arrivée au pied du mur, le public a explosé. « Bassa, Bassa, tes supporters sont là ! Bassa, Bassa, tes supporters sont là ! », clamaient en coeur des milliers de spectateurs. Pour la dernière journée de compétition de sa vie, Bassa Mawem, le plus gros palmarès français de l’escalade de vitesse, faisait face à Leonardo Veddriq, l’un des grimpeurs les plus rapides de la planète. Figure emblématique du monde de l’escalade de vitesse, on doit à l’Indonésien de nombreux records du monde, notamment le premier temps sous les 5 secondes (4,98 secondes, à Séoul en 2023).

La confrontation s’annonçait donc palpitante entre ces deux grimpeurs. Bassa Mawem, porté par une foule en délire, pouvait-il réaliser l’exploit face à l’un des grimpeurs les plus en formes du moment ? Les spectateurs se déchaînent, si bien qu’on se demande comment l’Indonésien peut faire pour se concentrer face à une telle effervescence à l’égard de son adversaire. La tête haute, Bassa s’apprête fièrement à prendre le départ de ce qui pourrait être le tout dernier run de sa vie. Sa famille, ses amis et tous ses proches sont au pied du mur, prêt à donner des ailes à leur champion.

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Le juge demande le silence et donne le départ. Ça va vite, très vite. Mais Veddriq ne craque pas et ne commet aucune erreur. Il frappe le buzzer en 4,88 secondes. Bassa aura tout donné pour tenter de rivaliser face au champion indonésien, mais stoppe le chrono en 5,26 secondes.

La compétition s’achève là pour notre Français, qui salue une dernière fois le public. À 39 ans, il tire une révérence bien méritée, sur une standing ovation des 6000 spectateurs présents sur place.

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Le record du monde battu une nouvelle fois !

En début de semaine, l’Américain Sam Watson faisait trembler Paris en explosant son propre record du monde. Lors des qualifications, il signait un temps de 4,75 secondes, de quoi lancer parfaitement sa compétition. La médaille d’or semblait promise au grimpeur le plus rapide de l’Histoire. Pourtant… Pourtant… Opposé au Chinois Peng Wu en demi-finale, le jeune américain de 18 ans s’incline (4,85 contre 4,93 secondes).

Mais en petite finale, une médaille olympique était encore possible. Il allait devoir battre l’Iranien Reza Alipourshena, qui, à l’image de Bassa Mawem, fait partie des précurseurs de la discipline. La fougue de la jeunesse face à l’expérience de l’âge. L’adolescent de 18 ans face à l’un des doyens du sport.

Le bip de départ retentit et Watson part très vite. Alipourshena aussi. Il semble même aller plus vite que jamais ! Mais l’Américain est en avance et frappe le buzzer en 4,74 secondes. Boum ! Il venait de battre d’un centième son propre record du monde établi deux jours plus tôt, de quoi terminer la compétition de la plus belle des façons, médaille de bronze autour du cou. Car même s’il ne monte pas sur la plus haute marche du podium, Watson rappelle au monde entier qu’il est bel et bien le grimpeur le plus rapide de la planète !

© Planetgrimpe

Saluons la performance de l’Iranien, qui aura signé l’une des plus belles performances personnelles de ces Jeux Olympiques. Alors que son record était de 5,04 secondes, Reza Alipourshena est passé pour la première fois de sa vie sous la barre des cinq secondes, et avec la manière ! Il a réalisé un temps de 4,88 secondes contre Watson, pulvérisant son meilleur temps de 16 centièmes ! Une progression fulgurante pour le champion iranien.

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Finale des Jeux Olympiques : la course d’escalade la plus rapide de tous les temps !

L’ultime face-à-face de ces Jeux Olympiques opposait l’Indonésien Leonardo Veddriq au Chinois Peng Wu. L’un des deux allait devenir le premier champion olympique de l’Histoire de l’escalade de vitesse. Sur le papier, Veddriq avait l’avantage : son record personnel (4,78 secondes) était supérieur à celui de Wu (4,83 secondes).

Top départ pour les deux grimpeurs en quête de la médaille d’or ! Wow… L’allure des deux finalistes est folle. Ils se tiennent au coude-à-coude, tout défile très vite sous nos yeux ! Veddriq tape le buzzer en 4,75 secondes (égalisant ainsi l’ancien record du monde) tandis que Wu arrête le chrono en… 4,77 secondes. C’est la finale la plus rapide de l’Histoire de l’escalade !

Grâce à ses deux centièmes d’avance, Leonardo Veddriq décroche le titre de Champion Olympique et offre à son pays la toute première médaille d’or de ces JO.

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Les résultats complets des finales

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La suite du programme

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024 : le record du monde d’escalade de vitesse explosé ; Bassa Mawem en finale !

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Oriane Bertone en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

08 Août

La demi-finale féminine de difficulté vient de s’achever au sein du site olympique du Bourget dans une ambiance de feu ! En remportant 45,1 points dans la voie de difficulté, Oriane Bertone décroche la 5ème place du classement combiné et disputera donc la finale samedi ! Les Jeux Olympiques s’arrête là en revanche pour Zélia Avezou, notre deuxième Française engagée dans la compétition, qui prend la 14ème du classement.


Mission accomplie pour Oriane Bertone !

Elle en rêvait, elle l’a fait ! Oriane Bertone a décroché sa place pour les finales des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024 ! Deuxième de l’épreuve de bloc, nous avions hâte de voir la Française évoluer dans la voie de difficulté. Loin d’être son épreuve de prédilection, elle nous assurait avait considérablement progressé dans cette discipline.

Au pied du mur, Oriane prend le temps d’esquisser un sourire au public avant de s’élancer dans la voie. Une voie qui était bien moins piégeuse que celle des hommes hier. Sans réel crux, ce tracé de demi-finale était homogène et l’intensité progressive. Les meilleures de la discipline pouvaient vraiment s’exprimer dans cette ligne ultra résistante, qui récompensait celles qui en avaient le plus dans les avant-bras.

© Planetgrimpe

Notre Oriane national entre bien dans le rythme de la voie. Elle avale les premiers mouvements sans difficulté, jusqu’à se retrouver au beau milieu du dévers, où l’intensité montait d’un cran. Après avoir trouvé un précieux coincement de genou, Oriane tombe, à bout de force. Mais le public explose de joie : grâce à sa belle performance en bloc, notre Française est assurée de finir dans le top 8 du classement général.

À la fin de la compétition, le verdict tombe : Oriane termine 5ème, avec 129,6 points. Comme Paul Jenft, elle représentera donc la France en finale des Jeux Olympiques samedi !

Pas de miracle pour Zélia Avezou.

Nous savions que l’épreuve de difficulté allait être déterminante pour Zélia Avezou, qui n’avait marqué que 49,3 points lors de l’épreuve de bloc mardi. Malheureusement, notre Française de 20 ans n’aura pas réussi à réaliser l’exploit de se qualifier en finale. Mise en difficulté sur un clippage au beau milieu du dévers, elle chute à cet endroit et termine la compétition à la 14ème place (94,4 points).

© Planetgrimpe

L’incroyable score de Janja Garnbret !

195,7 points sur 200 possibles. C’est le score qu’affiche Janja Garnbret à l’issue des demi-finales. Première de l’épreuve de bloc, la Slovène s’est également offert la première place de la manche de difficulté. Son ascension dans la voie de demi-finale aura été impressionnante ! La numéro 1 mondial a pris le temps de se reposer dans des passages qui faisaient chuter les compétitrices avant elle. Après quelques minutes d’ascension, elle chute au sommet de la voie, en tentant d’attraper le bac final. De quoi prendre la première place du classement général, avec un score quasi-parfait de 195,7 points. Rien à dire : Janja Garnbret poursuit tranquillement son ascension jusqu’à la médaille d’or olympique.

Je suis ravie de ma performance ! Bon, j’avoue qu’en grande perfectionniste, quand je suis tombée, mon premier réflexe a été de me demander ce que j’aurais pu faire pour réussir ce dernier mouvement. Mais en chutant au sommet de la voie, je savais que c’était suffisant pour me qualifier en la finale. Je suis donc apaisée et heureuse que les demi-finales soient terminées et que nous puissions maintenant commencer le vrai show !

Janja Garnbret

© Planetgrimpe

Des surprises en finale !

Derrière Garnbret, on retrouve l’expérimentée grimpeuse autrichienne Jessica Pilz. La femme aux 157 départs en Coupe du Monde réalise un run très solide dans la voie de difficulté, qui lui permet de comptabiliser 156,9 points au classement général, juste devant l’Américaine Brooke Raboutou (155,8 points). Après avoir été mise en difficulté dans le circuit de bloc, la Japonaise Ai Mori a rebondi dans la voie de difficulté. On savait que cette épreuve était sa préférée, et Mori l’a confirmé aujourd’hui. Comme Janja, elle chute dans le dernier mouvement de la voie, ce qui lui permet de prendre la 4ème place du classement général avec 150,1 points.

© Planetgrimpe

Les performances les plus inattendues du jour sont à mettre au compte de l’Australienne Oceania Mackenzie , qui s’offre la 6ème place du classement (124,7 points) et de la Britannique Erin McNeice, 7ème (123,7 points), que nous n’attendions pas à ce niveau-là.

Mais les plus grosses surprises de la journée sont incontestablement la non-qualification en finale de la Japonaise Miho Nonaha, pourtant médaillée d’argent à Tokyo 2020. Comme son compatriote Tomoa Narasaki, la compétition s’arrête là pour elle. Énorme coup de théâtre également du côté de l’équipe américaine, puisque Natalia Grossman chute prématurément dans la voie de difficulté. Ses 108,3 points au classement général ne lui permettent pas de faire partie du top 8 de ces Jeux Olympiques.

Les résultats complets du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1SLO Janja Garnbret195.7
2AUT Jessica Pilz156.9
3USA Brooke Raboutou155.8
4JPN Ai Mori150.1
5FRA Oriane Bertone129.6
6AUS Oceania Mackenzie124.7
7GBR Erin Mcneice123.7
8KOR Chaehyun Seo116.3
9JPN Miho Nonaka115.5
10CHN Zhilu Luo111.7
11USA Natalia Grossman108.3
12ITA Camilla Moroni100.1
13CHN Yuetong Zhang97.7
14FRA Zélia Avezou94.4
15UKR Ievgeniia Kazbekova84.6
16GER Lucia Doerffel80.3
17SLO Mia Krampl79.5
18ITA Laura Rogora70.3
19GBR Molly Thompson-smith66.8
20RSA Lauren Mukheibir4.1
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Les résultats de l’épreuve de difficulté du jour

Pos.GrimpeurHauteur
1SLO Janja Garnbret48+ 
96.1 points
1JPN Ai Mori 48+ 
96.1 points
3AUT Jessica Pilz46+ 
88.1 points
4USA Brooke Raboutou 42+ 
72.1 points
4KOR Chaehyun Seo 42+ 
72.1 points
6CHN Yuetong Zhang 41 
68 points
7GBR Erin Mcneice 40+ 
64.1 points
8ITA Laura Rogora 38+ 
57.1 points
9GBR Molly Thompson-smith 38 
57 points
10JPN Miho Nonaka 36+ 
51.1 points
10GER Lucia Doerffel 36+ 
51.1 points
10SLO Mia Krampl 36+ 
51.1 points
13CHN Zhilu Luo 35+ 
48.1 points
14FRA Oriane Bertone34+ 
45.1 points
14AUS Oceania Mackenzie 34+ 
45.1 points
14FRA Zélia Avezou 34+ 
45.1 points
14UKR Ievgeniia Kazbekova 34+ 
45.1 points
18USA Natalia Grossman 32+ 
39.1 points
19ITA Camilla Moroni 31+ 
36.1 points
20RSA Lauren Mukheibir 13+ 
4.1 points
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La suite du programme

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


Lire aussi

Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

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ESCALADE EN DIRECT AUX JO : Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem à suivre aujourd’hui !

08 Août

En ce quatrième jour de compétition, suivez en direct les performances de nos Français Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem, dès 10h00.

Nouvelle journée de compétition olympique et nouvelles épreuves ! Cette fois, c’est au tour d’Oriane Bertone et Zélia Avezou de faire face au mur de difficulté. Nos deux Françaises vont donner le meilleur d’elle-même afin d’engendrer le plus de points possible dans cette épreuve de difficulté, et tenter de faire partie des huit meilleures du classement combiné . Pour le moment, Oriane Bertone pointe en 2ème position avec 84,5 points, devant Zélia Avezou 12ème avec 49,3 points.

Puis, à 12h35, la compétition prendra un autre tournant sur le mur de vitesse. Les huit grimpeurs les plus rapides du globe s’affronteront une dernière fois en finale des Jeux Olympiques. Et le premier tour des trois tours de la journée (quarts de finale, demi-finales et finale) s’annonce électrique ! Notre Français Bassa Mawem, qui nous faisait rêver lors des qualifications, affrontera l’Indonésien Leonardo Veddriq, l’un des grimpeurs les plus rapides de la planète. Quoi qu’il en soit, ce jeudi 8 août sera la dernière journée de compétition de Bassa, qui prendra une retraite bien méritée après plus de 27 ans passés sur le circuit international !


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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Paul Jenft en finale des Jeux Olympiques d’escalade !

07 Août

À l’issue de l’épreuve de difficulté, le Français Paul Jenft a décroché sa place pour les finales des Jeux Olympiques de Paris 2024 ! Sam Avezou victime d’un passage dévastateur dans la voie, termine 11ème.

Découvrez les noms des huit grimpeurs finalistes des Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024 !


Les demi-finales masculines du combiné ont rendu leur verdict ! Après la première partie de la compétition lundi (avec l’épreuve de bloc), les vingt meilleurs grimpeurs du monde avaient de nouveau rendez-vous aujourd’hui au Bourget, pour disputer la deuxième manche de ce combiné olympique, la difficulté.

Après un tour de bloc très difficile, nous nous attendions à ce que l’épreuve de difficulté soit très intense. En effet, au classement provisoire, seuls six points séparaient le 7ème grimpeur du 14ème.. Autant dire que les places dans le top 8 allaient être très disputées.

Paul Jenft en finale !

La belle surprise de la journée, c’est incontestablement la place en finale de notre Français Paul Jenft ! Au terme d’un gros combat dans la voie, le Chambérien a décroché sa place dans le top 8 de la journée.

Alors que le public scandait son nom tout au long de son ascension, Paul s’est employé dans cette voie de demi-finale particulièrement exigeante. En atteignant la sortie du dévers principal, Paul s’empare de la 6ème place du classement combiné, et nous donne rendez-vous vendredi pour la grande finale !

J’ai encore peur d’y croire ! C’est fou, c’est complètement fou.

Les encouragements du public ça m’a mis les frissons. Tout le long de mon run, ça m’a poussé. À chaque prise, je pensais tomber, mais je me disais « Allez, encore une, encore une ! »

Paul Jenft

Après un gros combat dans la voie de difficulté, Paul Jenft représentera la France en finale des Jeux Olympiques jeudi © Planetgrimpe

Une voie qui fait des ravages !

Ce tracé de demi-finale a notamment été marqué par un passage dévastateur, qui a surpris de nombreux athlètes. Après une entrée en matière sur de grosses prises blanches, la voie tournait sur la droite et passait à travers une succession de volumes noirs, qui allaient surprendre plus d’un grimpeur.

Les premiers spécialistes de la discipline se font piéger de manière surprenante, comme le Slovène Luka Potokar ou l’Américain Jesse Grupper. Même le Suisse Sascha Lehmann, l’Allemand Alex Megos ou encore le Japonais Tomoa Narasaki se font avoir dans cette terrible section !

Sam Avezou, qui partait pourtant bien partie dans la voie, se fera surprendre à son tour. La déception est énorme pour notre Français, qui semblait pourtant pouvoir rivaliser avec les meilleurs. Le visage abattu, il termine la compétition à la 11ème place.

Je ne sais pas ce qui s’est passé… Cela n’a rien à voir avec la difficulté de la voie. Je ne comprends pas.

Sam Avezou

Déception pour Sam Avezou, qui se fait surprendre au début de la voie © Planetgrimpe

Sorato Anraku en patron

Il n’avait même pas besoin de grimper dans la voie pour être assuré d’être en finale… Dernier compétiteur à s’élancer dans la voie, Sorato Anraku avait suffisamment de points d’avance (grâce à sa première place en bloc) pour être assuré de faire partie du top 8. Mais en grand compétiteur, le Japonais s’est employé dans la voie de difficulté comme si rien n’était acquis.

Sans surprise, il prouve une nouvelle fois qu’il est l’un des favoris à la médaille d’or, en chutant très haut dans la voie. Ses 69 points en bloc ajoutés à ses 68 points en difficulté aujourd’hui lui permettent de conserver sa première place au classement combiné.

Vendredi, il s’élancera en tant que grand favori en finale. Mais le jeune prodige de 17 ans garde la tête froide :

C’est sûr que cette première place me met en confiance, mais je ne veux pas être trop confiant non plus, parce que je faire premier de la demi-finale ne veut pas dire faire premier de la finale. Je vais essayer de ne pas penser à ce qui s’est passé aujourd’hui et de me concentrer sur la finale.

Sorato Anraku

Le Japonais Sorato Anraku conserve sa première place © Planetgrimpe

Les meilleurs grimpeurs du monde en finale !

Malgré cette voie piégeuse, les grands favoris ont répondu présent et se classent tous dans le top 8. Nous assisterons donc à une finale particulièrement passionnante jeudi, avec la présence de Sorato Anraku, Toby Roberts, Adam Ondra, Alberto Ginés López (qui est le grimpeur à être monté le plus haut dans la voie de difficulté), Jakob Schubert, Colin Duffy, Hamish Mcarthur et bien sûr, notre Français Paul Jenft !

Champion olympique en titre, Alberto Ginés López a réalisé la meilleure performance dans la voie de difficulté © Planetgrimpe

Les résultats complets du combiné

Pos.GrimpeurPoints
1JPN Sorato Anraku137.0
2GBR Toby Roberts122.2
3CZE Adam Ondra116.8
4ESP Alberto GinÉs LÓpez100.7
5AUT Jakob Schubert98.8
6FRA Paul Jenft91.1
7USA Colin Duffy87.9
8GBR Hamish Mcarthur79.3
9GER Yannick FlohÉ68.8
10JPN Tomoa Narasaki66.5
11FRA Sam Avezou61.3
12CHN Yufei Pan59.1
13GER Alexander Megos48.7
14BEL Hannes Van Duysen46.3
15KOR Dohyun Lee46.0
16SLO Luka Potocar43.6
17SUI Sascha Lehmann36.1
18USA Jesse Grupper30.9
19AUS Campbell Harrison23.4
20RSA Mel Janse Van Rensburg16.5
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Les résultats de l’épreuve de difficulté du jour

Pos.GrimpeurHauteur
1ESP Alberto GinÉs LÓpez 43 
72 points
2GBR Toby Roberts 42+ 
68.1 points
2CZE Adam Ondra 42+ 
68.1 points
4JPN Sorato Anraku 42 
68 points
5FRA Paul Jenft 39 
57 points
6AUT Jakob Schubert38+ 
54.1 points
6USA Colin Duffy38+ 
54.1 points
8GBR Hamish Mcarthur 35+ 
45.1 points
9GER Yannick FlohÉ 33+ 
39.1 points
10CHN Yufei Pan 30+ 
30.1 points
11GER Alexander Megos 27 
24 points
11SLO Luka Potocar 27 
24 points
13AUS Campbell Harrison 22 
14 points
14JPN Tomoa Narasaki21+ 
12.1 points
14FRA Sam Avezou 21+ 
12.1 points
14SUI Sascha Lehmann 21+ 
12.1 points
17BEL Hannes Van Duysen 21 
12 points
17KOR Dohyun Lee 21 
12 points
17USA Jesse Grupper 21 
12 points
20RSA Mel Janse Van Rensburg 17+ 
7.1 points
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La suite du programme

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024 : le record du monde d’escalade de vitesse explosé ; Bassa Mawem en finale !

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ESCALADE EN DIRECT AUX JO : Regardez Sam Avezou et Paul Jenft en demi-finale de l’épreuve de difficulté

07 Août

Suivez les Français Sam Avezou et Paul Jenft en demi-finale de l’épreuve de difficulté du combiné, avant d’assister aux finales de l’épreuve de vitesse.

Les premières médailles olympiques d’escalade de Paris 2024 sont sur le point d’être décernées ! À 12h35, les huit grimpeuses les plus rapides de la planète s’affronteront en duel sur le mur de vitesse et tenteront de monter sur le podium de ces Jeux Olympiques d’escalade.

Mais avant cela, à partir de 10h00 se tiendra la deuxième épreuve du combiné masculin, la difficulté. Deux Français sont en lice : Sam Avezou, qui terminait 4ème de l’épreuve de bloc lundi, raflant 49,2 points, et Paul Jenft, qui prenait la 9ème position et récoltait 34,1 points. Dans leur discipline de prédilection, ils feront tout pour monter le plus haut possible dans la voie, afin d’engendrer un maximum de points et tenter de faire partie des huit meilleurs pour accéder à la finale.


📺  Regardez le live de la compétition ici ! 📺


Le programme de la journée

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)


Pour ne rien louper des Jeux Olympiques d’escalade :

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JO 2024 : le record du monde d’escalade de vitesse explosé ; Bassa Mawem en finale !

06 Août

Lors des qualifications des Jeux Olympiques d’escalade de vitesse, l’Américain Sam Watson a établi un nouveau record du monde en 4,75 secondes. Dans cette même épreuve, Bassa Mawem, seul représentant Français de la discipline, a fait exploser le public du Bourget en décrochant sa place pour les finales, au terme d’un duel qui restera gravé dans les annales !

WOW. Quelle après-midi endiablée au Bourget pour les qualifications masculines de l’épreuve de vitesse ! Jamais encore nous n’avions assisté à une compétition de vitesse aussi palpitante. Des larmes ont coulé, des poils se sont hérissés et des frissons se sont emparés des corps de milliers de spectateurs !

L’auteur de toutes ces émotions ? Bassa Mawem ! À 39 ans, Bassa est le seul représentant de la délégation tricolore sur ces Jeux Olympiques de vitesse. Après un long combat pour se remettre de sa blessure survenue lors des JO de Tokyo en 2021, l’aîné de la fratrie Mawem se présentait fièrement aujourd’hui face aux 6000 spectateurs présents. Le parcours a été long et parsemé d’embûches, surtout à l’aube de ses 40 bougies. Pourtant Bassa est là, pour la dernière fois de sa vie. Le capitaine de l’équipe de France a en effet décidé de mettre un terme à sa carrière à l’issue des Jeux Olympiques de Paris 2024.

Je profite de chaque instant, parce que ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. C’est la dernière compétition de toute ma vie !

Bassa Mawem

Lors des deux premiers tours de la compétition, Bassa pulvérise son record personnel à deux reprises. De 5,25 secondes, il passe d’abord à 5,18 secondes. Lors de son deuxième passage, il améliore encore, frappant le buzzer en 5,16 secondes, porté par une foule en délire. « Mon objectif, c’est d’éclater mon record à Paris ! », nous avait-il confié la semaine dernière. Mission accomplie pour Bassa !

Les proches de Bassa Mawem ont donné de la voix pour soutenir leur champion © Planetgrimpe

Mais la compétition n’était pas terminée pour lui, qui allait disputer le premier tour des duels. Opposé à l’Ukrainien Yaroslav Tkach, il s’agissait de la dernière course de la journée, la plus serrée de toute la compétition. Sur le papier, l’Ukrainien était devant, mais poussé par un public en feu, notre Français était capable du meilleur.

Le bip de départ retenti, et comme prévu, le duel est très serré. L’Ukrainien passe devant, puis Bassa reprend l’avantage… Tout cela en quelques fractions de seconde. Dans le dernier mouvement, les deux derniers compétiteurs de la journée sont au coude-à-coude. Mais dans un dernier élan, Basse se jette sur le buzzer. Le chrono du couloir B s’allume en vert. Bassa Mawem a remporté son duel de seulement 1 centième de seconde (5,16 secondes contre 5,17 pour Yaroslav Tkach). Les 6000 spectateurs ne font plus qu’un et explose de joie à l’unisson. En bas, Micka, le frère cadet de Bassa, bondit : son frère représentera la famille Mawem et toute la France en finale jeudi ! Bravo Bassa !

Le centième de seconde le plus précieux de la carrière de Bassa Mawem © Planetgrimpe

Samuel Watson explose le record du monde de vitesse !

Le record olympique a été battu cinq fois lors des qualifications de l’épreuve de vitesse masculine aujourd’hui… Jusqu’à ce que Sam Watson, de l’équipe des États-Unis, décidé d’enfoncer le clou une bonne fois pour toutes.

Dans sa série éliminatoire contre son compatriote Zach Hammer, le grimpeur de 18 ans a avalé les 15 mètres de la voie en 4,75 secondes, soit 0,04 seconde de moins que le record du monde qu’il avait établi en avril dernier (4,79 secondes).

L’Américain Samuel Watson laisse exploser sa joie après avoir battu son propre record du monde © Planetgrimpe

L’Indonésien Leonardo Veddriq, prétendant sérieux au podium olympique, a également réalisé des runs spectaculaires aujourd’hui. Il a notamment égalé l’ancien record du monde de Watson (4,79 secondes) et a été le premier à se qualifier pour la finale.

Les résultats des qualifications masculines de l’épreuve de vitesse

La suite du programme

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024 : Janja Garnbret en tête, Oriane Bertone en deuxième position !

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JO 2024 : Janja Garnbret en tête, Oriane Bertone en deuxième position !

06 Août

Paris 2024 : Les demi-finales féminines de l’épreuve de bloc viennent de se terminer au Bourget. Dans une ambiance survoltée, Oriane Bertone prend la deuxième place du classement, juste derrière Janja Garnbret, qui survole la compétition ! Zélia Avezou, deuxième grimpeuse tricolore engagée dans ces Jeux Olympiques, pointe à la 12ème place.

Alors qu’un soleil de plomb frappait le site d’escalade du Bourget, à 10h00, la deuxième journée de compétition olympique a débuté. Les vingt meilleures grimpeuses de la planète se sont attaquées aux quatre blocs de demi-finale, dans le but d’accumuler le plus de points possible avant la deuxième moitié de ce combiné (la difficulté), qui aura lieu jeudi.

Comme hier, le public s’est déplacé en nombre au sein du site d’escalade olympique, qui affichait complet ! Les tribunes, prévues pour accueillir 6000 spectateurs, étaient occupées jusqu’au dernier siège.

Le public français, élu meilleur public du monde ? © Planetgrimpe

Un départ réussi pour Oriane Bertone !

Cette épreuve de bloc a été marquée par le passage d’Oriane Bertone, l’une des compétitrices les plus attendues du jour. À 48 heures du début de la compétition, la Championne de France en titre nous avait confié être « plus en forme que jamais » et « prête à tout donner ». Ce matin, Oriane a réussi à traduire ses sensations en performances sur le mur.

Solide, elle enchaîne les deux premiers blocs en seulement deux essais, prenant le temps de bien récupérer entre chacune de ses tentatives. Quelques minutes plus tard, elle frappe un grand coup en flashant le troisième passage (une performance qu’elle sera la seule à réaliser). Elle manquera de peu le top du bloc 4 (chutant au dernier mouvement), mais retourne en isolement le sourire aux lèvres, devant un public déchaîné, qui scande son nom à tue-tête.

Avec 84,5 points sur 100 possibles, Oriane s’octroie la deuxième place du jour. Entrée en piste réussie pour la Française, qui a accumulé de précieux points d’avance, quelques heures avant la deuxième épreuve de ce combiné bloc/difficulté.

C’est une matinée presque parfaite pour moi. Je dis « ‘presque », car il me manque juste ce dernier bloc… J’ai réussi à tirer beaucoup d’énergie de cette ambiance de folie et j’en suis très contente. Même si je m’étais préparée au fait qu’il y allait avoir du monde, je ne m’attendais tout de même pas à autant de spectateurs ! Quand tu entends toutes ces personnes scander ton nom, je peux te dire que ça fait quelque chose !

Oriane Bertone

Porté par une ambiance survoltée, Oriane Bertone valide trois des quatre blocs du jour © Planetgrimpe

Zélia Avezou en 12ème position

Notre deuxième grimpeuse tricolore engagée sur ces Jeux Olympiques, Zélia Avezou, termine aux portes du top 10. Avec 49,3 points, elle prend la 12ème place du classement des demi-finales bloc.

Elle valide la première zone du bloc 1, puis enchaîne le bloc 2, avant de valider la deuxième zone des blocs 3 et 4, passant à un cheveux du top.

Je suis très fière d’avoir pu grimper devant un tel public… C’est génial ! Je suis hyper contente de voir que les tribunes étaient pleines à craquer et que les gens se sont mobilisés pour venir voir l’escalade. Ça fait chaud au coeur.

Du coup, je suis un peu triste de ne pas avoir mieux performé devant eux… J’aurais bien aimé faire mieux mais ça n’a pas forcément bien marché. Les quatre blocs étaient très exigeants. Ils étaient tous faisables, mais il fallait vraiment s’employer pour les sortir !

Zélia Avezou

En atteignant le top du deuxième bloc, Zélia Avezou a récolté de précieux points avant la deuxième moitié du combiné jeudi © Planetgrimpe

Mais la compétition est loin d’être terminée pour Zélia : elle peut encore rentrer en finale (on rappelle que seules les huit premières sont qualifiées) mais elle devra monter haut dans la voie de difficulté (dont l’épreuve est prévue ce jeudi) pour engendrer le plus de points et grappiller au moins quatre places dans le classement.

Janja Garnbret, prête à remporter un deuxième titre olympique !

À l’issue de ce premier tour, on se demande bien qui pourrait stopper Janja Garnbret, en quête de son deuxième titre olympique… La Slovène a réalisé une performance quasi parfaite ce matin, obtenant la note de 99,6 sur 100 !

Dès le premier bloc, Janja a donné le ton : elle a enchaîné le passage du premier coup, se payant le luxe de sauter complètement une prise clé ! Elle ne fera ensuite qu’une bouchée du second tracé, qu’elle enchaînera en moins de 20 secondes. Les spectateurs sont époustouflés par sa prestation… Elle lâchera son premier essai dans le bloc 3, mais se rattrapera directement après, de quoi valider son troisième bloc consécutif. Et histoire de terminer en beauté, elle viendra à bout de la dalle finale, de quoi devenir la seule compétitrice à enchaîner tous les blocs du circuit !

J’avoue que j’étais un peu nerveuse en arrivant sur les tapis. J’ai peut-être eu un peu de mal à démarrer, mais ça s’est très bien terminé ! Le public est absolument phénoménal. J’avais l’impression d’être déjà en finale tellement ils m’acclamaient.

Janja Garnbret

99,6 points sur 100 possible : une prestation époustouflante de Janja Garnbret © Planetgrimpe

Derrière elle, on retrouve Oriane Bertone, avec un score de 84,5, suivie de l’Américaine Brooke Raboutou (83,7 points) et l’Australienne Oceania Mackenzie (79,6 points) qui aura réalisé un très beau circuit.

Petite déception pour la Japonaise Ai Mori, l’une des compétitrices les plus redoutables en difficulté, qui n’aura pas réussi à s’exprimer pleinement dans ce circuit. Elle manque de réussite dans les deux jetés de la compétition (blocs 1 et 3) et termine 11ème.

Les vingt grimpeuses olympiennes s’élanceront à nouveau jeudi, dans la deuxième épreuve de ce combiné (la difficulté) et les huit meilleures grimpeuses seront retenues pour la finale de samedi.

L’Américaine Brooke Raboutou, 5ème des Jeux de Tokyo, compte bien décrocher une médaille olympique à Paris © Planetgrimpe

Les résultats complets

Pos.GrimpeurTop et Zone
1SLO Janja GarnbretT4 HZ4 LZ4 8 8 5
99.6 points
2FRA Oriane BertoneT3 HZ4 LZ4 5 7 4
84.5 points
3USA Brooke RaboutouT3 HZ4 LZ4 14 13 10
83.7 points
4AUS Oceania MackenzieT3 HZ3 LZ4 6 4 5
79.6 points
5USA Natalia GrossmanT2 HZ4 LZ4 6 12 8
69.2 points
6AUT Jessica PilzT2 HZ4 LZ4 12 15 5
68.8 points
7JPN Miho NonakaT2 HZ3 LZ4 8 6 5
64.4 points
8ITA Camilla MoroniT2 HZ3 LZ4 12 7 6
64 points
9CHN Zhilu LuoT2 HZ3 LZ4 8 12 8
63.6 points
10GBR Erin McneiceT2 HZ2 LZ4 6 5 4
59.6 points
11JPN Ai MoriT2 HZ2 LZ3 9 9 9
54 points
12FRA Zélia AvezouT1 HZ3 LZ4 4 5 8
49.3 points
13KOR Chaehyun SeoT1 HZ2 LZ4 3 7 8
44.2 points
14UKR Ievgeniia KazbekovaT1 HZ1 LZ4 3 2 8
39.5 points
15CHN Yuetong ZhangT0 HZ2 LZ4 0 2 7
29.7 points
16GER Lucia DoerffelT0 HZ2 LZ4 0 7 8
29.2 points
17SLO Mia KramplT0 HZ2 LZ4 0 6 17
28.4 points
18ITA Laura RogoraT0 HZ0 LZ3 0 0 21
13.2 points
19GBR Molly Thompson-smithT0 HZ0 LZ2 0 0 4
9.8 points
20RSA Lauren MukheibirT0 HZ0 LZ0 0 0 0
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La suite du programme

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)


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JO 2024: Sam Avezou et Paul Jenft dans le Top 10 des demi-finale du combiné escalade en bloc

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ESCALADE EN DIRECT AUX JO : Suivez Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem en live aujourd’hui !

06 Août

Suivez en direct cette deuxième journée d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

En ce mardi 6 août, Oriane Bertone, Zélia Avezou et Bassa Mawem font leur entrée aux Jeux Olympiques de Paris 2024. Cette journée débute par les demi-finales bloc de l’épreuve combiné (femmes) et les qualifications de la vitesse (hommes).

Hier, Paul Jenft et Sam Azevou terminaient tous deux dans le top 10 du classement. En sera-t-il de même pour Oriane Bertone et Zélia Avezou ? Janja Garnbret, championne olympique en titre, va-t-elle survoler la compétition ? Le record du monde de vitesse va-t-il être battu comme hier chez les femmes ?

Toutes les réponses dans quelques instants.


Accéder au live ici !


Le programme de la journée

Mardi 6 août

10h00 : combiné – demi-finale bloc femmes
13h00 : vitesse – qualifications hommes


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Jeux Olympiques | Oriane Bertone : « Je n’ai jamais été aussi en forme de toute ma vie ! »

04 Août

À quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris, nous sommes allés à la rencontre de trois grimpeurs de l’équipe de France d’escalade.

Tout au long de cette série, nous vous invitons à découvrir les histoires inspirantes de ces athlètes hors du commun. Chacun d’eux incarne à sa manière les valeurs de l’escalade et porte en lui les espoirs d’une nation tout entière. Leur préparation minutieuse, leurs défis quotidiens et leurs aspirations pour les Jeux Olympiques vous seront dévoilés au fil de ces interviews exclusives.

Après Paul Jenft et Bassa Mawem, Oriane Bertone s’est prêtée au jeu des questions/réponses. 


Oriane Bertone incarne l’un des plus grands espoirs de médaille française aux Jeux Olympiques d’escalade de Paris 2024. À seulement 19 ans, la Réunionnaise se prépare à relever le plus grand défi de sa carrière.

Alors que les épreuves d’escalade olympiques débutent demain, nous avons eu l’honneur de discuter avec elle, juste avant qu’elle ne « plonge dans [sa] bulle ». Au cours de cette interview exclusive, Oriane nous a parlé de sa préparation intensive, de ses choix stratégiques et de tout ce qu’elle a mis en place mentalement pour arriver la plus prête possible aux Jeux Olympiques.

Quand nous lui avons demandé comment elle se sentait à quelques heures seulement de cet événement historique, elle nous a répondu sans détour qu’elle n’avait « jamais été aussi en forme de toute [sa] vie ! ». Comme tout était dit, nous lui avons posé quelques questions plus légères et décalées. Plongez donc dans l’univers de cette grimpeuse exceptionnelle et découvrez les coulisses de sa préparation olympique, la chose la plus inattendue qu’elle va mettre dans sa valise, son rituel pré-compétition et la première chose qu’elle fera une fois les J.O terminés.

Salut Oriane, tout d’abord, comment te sens-tu à quelques heures seulement des Jeux Olympiques ?

Je me sens super en forme ! Je me suis beaucoup entraîné ces derniers mois, j’ai bien bossé pour affûter tout ce qu’on a mis en place ces dernières années avec Nico [Januel, son entraîneur]. Je suis de plus en plus pressée, ça va être super cool… Bref, j’ai trop hâte !!

Ta préparation olympique s’est-elle déroulée comme tu le souhaitais ?

Mmmh, disons que ma préparation a été assez mouvementée et que j’ai dû réadapter pas mal de choses. J’étais censée faire pas mal de compétitions en plus de celles que j’ai faites, mais finalement, on a décidé de faire l’impasse sur certaines d’entre elles, afin que je puisse me concentrer à fond sur mon entraînement.

C’est normal, ça fait partie du process : il faut parfois faire des choix pour arriver dans les meilleures conditions possibles sur une échéance. Mais globalement, tout s’est passé comme je le voulais ; j’arrive à Paris en étant en super forme… Et c’est l’essentiel !

Justement, au sujet de cette saison 2024, tu as fait le choix de ne participer qu’à trois compétitions internationales. Explique-nous cette décision stratégique.

J’ai choisi les compétitions auxquelles j’allais participer un peu à la carte, en début de saison, avec Nico. J’ai commencé la saison par le Championnat de France de bloc à Valence, puis j’ai fait la Coupe du Monde de Salt Lake City, qui s’est d’ailleurs très bien passée pour moi [Oriane terminait 2ème de la compétition], puis les deux étapes d’Innsbruck (bloc et difficulté).

Je comptais également participer à la Coupe du Monde de Chamonix, mais finalement je n’y suis pas allée, j’ai préféré rester chez moi pour m’entraîner. On avait prévu avec Nico de se laisser la possibilité d’aller ou non à Chamonix, et par rapport à ma préparation, on a jugé que c’était mieux que je n’y aille pas. Je ne regrette pas du tout cette décision, ça fait partie des choix stratégiques pour arriver en forme au bon moment !

Quels aspects as-tu travaillés le plus ces derniers temps à l’entraînement ?

Du côté physique et technique, j’ai continué à m’entraîner comme je l’ai toujours fait avec Nico. Il n’y a pas eu de gros changements par rapport à mes routines d’entraînement habituelles.

Par contre, j’ai beaucoup travaillé sur le côté mental ces derniers temps. Gérer une sélection olympique, gérer tout le stress qui y est associé, l’entraînement, la charge physique et mentale, ce n’est pas évident. Donc j’ai beaucoup bossé sur cet aspect-là.

À ce propos, comment te prépares-tu psychologiquement pour une compétition de cette envergure ?

Tout se fait petit à petit, à travers de petits tips et différentes techniques. Tu ne peux pas opérer de grands changements, surtout de façon si soudaine. Par contre, tu peux mettre en place de petites choses, dans le but de te préparer à différentes situations. En fait, l’idée c’est d’envisager tout un tas de situations, pour être prêt à en gérer le plus possible au moment venu. Ce sont ces petites techniques qui permettent d’arriver le plus préparé possible à tous les scénarios, surtout les plus inattendus !

Comment gères-tu l’équilibre entre l’entraînement et la récupération, pour arriver prête, mais suffisamment reposée à Paris ?

Oula, je laisse cette partie-là à Nico, c’est lui qui gère (rires). On commence à bien se connaître avec Nico, puisqu’on travaille ensemble depuis plus de trois ans déjà. On communique beaucoup et on se voit presque tous les jours à l’entraînement, donc il observe et n’hésite pas à réadapter mes entraînements en fonction de ce qu’il voit et de mes ressentis.

C’est lui qui gère tout mon entraînement, moi je lui fais entièrement confiance et je me donne à fond dans ce qu’il me dit de faire. C’est comme ça que ça marche !

Qu’est-ce que cela signifie pour toi de représenter la France aux Jeux Olympiques ?

C’est une réelle chance (et aussi énormément de travail !). Si j’ai réussi à prendre ma place, c’est parce que j’ai beaucoup bossé pour en arriver là, mais c’est aussi une chance parce que le niveau est extrêmement élevé. On l’a vu lors des OQS de Shanghai et Budapest, les compétitions étaient très dures et très stressantes.

C’est donc une grande fierté de pouvoir participer à cette compétition, qui est quand même la compétition la plus importante de ma vie. Représenter la France, chez moi en plus [Oriane habite à Paris], c’est juste incroyable. C’est une opportunité qui ne se représentera pas deux fois. Donc je compte bien profiter à fond de cette expérience unique, en me concentrant sur ma grimpe et en mettant en place ce que je sais faire. Et puis… Advienne que pourra !

Te sens-tu plus en forme que jamais ?

La réponse à cette question est assez simple : je n’ai jamais été aussi en forme de toute ma vie ! Je me sens fin prête et c’est dans ces situations là que je suis la plus forte… Je vous le dis : ça va donner !

Tu as fait quoi ces derniers jours ?

La semaine dernière, j’étais en repos, alors cette semaine était plutôt consacrée à de la remise en forme, de l’affûtage et de la préparation aux épreuves. Et puis avant-hier, on a fait notre entrée au Village olympique !

Quelle est la chose la plus inattendue que tu as mise dans ta valise pour les JO ?

J’aimerais bien pouvoir dire « mon chien », mais malheureusement c’était un peu compliqué de le faire entrer au Village, alors c’est mon doudou chien-saucisse qui a fini dans ma valise !

La musique que tu vas écouter juste avant de passer ?

Ahhhh ça… C’est un grand secret ! En fait, c’est surtout quelque chose que je ne peux pas assumer auprès du grand public (rires). Donc je ne peux pas la dévoiler, je suis désolée…

As-tu un rituel ou une superstition avant de commencer une compétition ?

Alors oui, j’ai un rituel, il est d’ailleurs plutôt basique : juste avant l’épreuve (ou la veille), je mange des pâtes (rires). C’est tout bête, mais c’est quelque chose que je peux faire un peu partout, sans vraiment galérer à en trouver.

J’ai grandi dans une famille obsédée par les pâtes, donc forcément, c’est un peu dans mes gènes. Manger des pâtes, ça me fait un peu me sentir à la maison et ça m’aide à être 100% dans ma compet !

Quelle est ta recette secrète pour un petit-déjeuner parfait avant une compétition olympique ?

Alors pour le coup, le petit-déjeuner, je pense que je vais me le faire moi-même. Avant de décoller de chez moi, je vais me préparer mon propre petit-déjeuner, pour éviter de casser mes habitudes et continuer dans ma routine ordinaire. Globalement, ça va être un petit déjeuner plutôt classique, surtout que nos épreuves sont généralement en milieu de journée, donc on ne va pas avoir besoin de se lever à 5 ou 6 heures du matin… Et ça croyez-moi, c’est super !

Si tu pouvais inviter trois personnes (réelles ou fictives) à assister à tes épreuves, qui inviterais-tu ?

J’inviterais la moi d’il y a 15 ans, la moi dans 40 ans (pour qu’elle se rappelle ce qu’elle a fait), et… mon chien (rires), qui ne peut pas venir aux épreuves malheureusement !

Quelle est la première chose que tu feras à Paris après avoir terminé toutes tes épreuves ?

La première chose que je vais faire ?! Je vais inviter mon coach, mon mec et toute ma famille à aller manger un énormeeeeee burger !!! Mais vraiment énormeeee, avec la totale à l’intérieur, dans l’un des meilleurs restaurants de burgers parisiens !


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Une entrée en fanfare pour l’équipe de France d’escalade aux JO de Paris !

03 Août

La Marseillaise a résonné hier à Paris, alors que l’équipe de France d’escalade a fait son entrée tant attendue au Village Olympique. À moins de 48 heures du coup d’envoi des épreuves d’escalade, l’atmosphère est déjà électrique, et l’arrivée des grimpeurs français n’a fait qu’amplifier l’enthousiasme général.

Les sept grimpeurs de la délégation française ont été accueillis par une foule de supporters hier à la Gare de Lyon de Paris. Sous un ciel bleu éclatant, les drapeaux tricolores flottaient fièrement tandis que les applaudissements et les acclamations résonnaient. Les membres de l’équipe de France olympique (Oriane Bertone, Zélia Avezou, Capucine Viglione, Manon Lebon, Sam Avezou, Paul Jenft et Bassa Mawem), visiblement émus et reconnaissants, ont pris le temps de saluer leurs fans, avant de faire leur entrée au Village olympique.

© Jean-Christophe Parfait

Peu de temps après avoir pris leur quartier, les grimpeuses de vitesse Capucine Viglione et Manon Lebon ont eu l’honneur de se rendre dans le centre d’escalade du Bourget, qui accueillera les épreuves olympiques dès lundi.

En arrivant sur le site de la compétition, Capucine Viglione a avoué avoir versé une larme : « C’est incroyable. Quand je suis entrée dans le gymnase, j’ai pleuré. C’est tellement impressionnant… Quand je pense qu’ils n’ont construit cela que pour les Jeux olympiques ! ».

© IFSC

Manon Lebon, cadette de cette équipe de France d’escalade, a elle aussi été surprise face à la beauté du site d’escalade : « En voyant le mur lorsque nous marchions, j’ai été stupéfaite. Je suis très impressionnée et j’ai hâte de grimper ! C’est fou d’être ici avec tous les athlètes. Hier, nous sommes entrés dans le village et tout ce que j’ai pu dire, c’est « WOW ». »

Les deux Françaises ont été accueillies en fanfare par de nombreux bénévoles et officiels. « Tous les bénévoles sont français et discutent avec nous. Ils sont heureux de nous voir et de nous soutenir, et nous le ressentons vraiment », déclare Capucine Viglione, visiblement heureuse de disputer ses premiers Jeux en France. Un sentiment partagé par sa compatriote Manon Lebon : « Je ressens vraiment le soutien de la part de tout le monde ici. Quelle joie d’être à Paris et de participer à ces Jeux Olympiques, en France. J’ai regardé la cérémonie d’ouverture, la gymnastique et la natation à la télévision et la façon dont le public soutient les athlètes français est tout simplement incroyable ! ».

© IFSC

Les athlètes français ont pu se familiariser avec l’environnement et s’entraîner sur les structures prévues à cet effet. « Je suis vraiment contente de venir aujourd’hui pour m’habituer à cet environnement, a déclaré la Championne de France de vitesse en titre. J’ai l’impression que je peux verser une larme à tout moment, alors il est important que je m’habitue à l’endroit et que je me concentre sur ma compétition ».

Parmi les grimpeurs présents, les regards étaient également tournés vers Bassa Mawem, le doyen de cette équipe de France d’escalade, qui a décidé de raccrocher le maillot bleu à l’issue des Jeux. « Ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. Alors, je savoure chaque moment avec mes collègues de l’équipe de France, avec les entraîneurs, avec tout le staff. Je me sens bien, prêt à vivre pleinement cet événement ! », nous confiait-il dans le cadre d’une interview exclusive.

© IFSC

Les grimpeurs français sont arrivés à Paris après des mois de préparation intensive. Entraînements rigoureux, compétitions de qualification et stages de perfectionnement ont rythmé leur quotidien. Chaque athlète a bouleversé son entraînement afin d’arriver dans les meilleures conditions possibles pour ces Jeux à domicile. « Pour ma part, j’ai beaucoup travaillé sur le côté mental ces derniers temps, nous confie Oriane Bertone. Gérer une sélection olympique, gérer tout le stress qui y est associé, l’entraînement, la charge physique et mentale, ce n’est pas évident. Donc j’ai énormément bossé sur cet aspect-là ».

À quelques jours seulement de prendre part à la plus grande compétition de leur carrière, nos sept tricolores sont déterminés à donner le meilleur d’eux-mêmes. « On est là pour représenter la France, et à Paris, on va grimper devant un public qui est le nôtre, déclare Paul Jenft. Alors, on doit donner tout ce qu’on a et faire la meilleure compétition possible vis-à-vis de tous ceux qui sont derrière nous ».

© Mario Robert

Dans deux jours, les yeux du monde entier seront rivés sur Paris. Les grimpeurs français sont prêts à écrire une nouvelle page de l’histoire olympique… Que les Jeux commencent !


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Jeux Olympiques d’escalade | Bassa Mawem, prêt pour un dernier sprint à Paris !

03 Août

À quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris, nous sommes allés à la rencontre de trois grimpeurs de l’équipe de France d’escalade.

Tout au long de cette série, nous vous invitons à découvrir les histoires inspirantes de ces athlètes hors du commun. Chacun d’eux incarne à sa manière les valeurs de l’escalade et porte en lui les espoirs d’une nation tout entière. Leur préparation minutieuse, leurs défis quotidiens et leurs aspirations pour les Jeux Olympiques vous seront dévoilés au fil de ces interviews exclusives.

Après Paul Jenft, c’est au tour de Bassa Mawem de se confier à notre micro !


Dans le monde de l’escalade, certains noms résonnent avec une puissance particulière. Bassa Mawem en fait indéniablement partie. Originaire de Guyane, cet athlète charismatique s’est rapidement imposé comme l’un des grimpeurs les plus rapides de la planète. Multiple Champion de France (2017, 2018, 2019, 2021, 2022, 2023), numéro 1 mondial (2018, 2019) et détenteur du tout premier record olympique de son sport (5,45 secondes aux JO de Tokyo en 2021), Bassa possède l’un des plus gros palmarès de la discipline.

Dans 72 heures, l’aîné de la fratrie Mawem s’apprête à prendre le départ des deuxièmes Jeux Olympiques de sa carrière, qui auront une résonance toute particulière pour lui. À 39 ans, le doyen de l’équipe de France d’escalade s’apprête à vivre la dernière compétition de sa vie. Paris 2024 marque donc l’aboutissement d’une carrière exceptionnelle et l’occasion de laisser un héritage impérissable pour Bassa Mawem.

Dans cette interview exclusive, il nous partage sa préparation minutieuse et l’importance particulière de ces Jeux pour lui. Il nous parle sans détour des défis auxquels il a fait face ces dernières années, et la manière dont il a surmonté toutes ces épreuves. Plongez dans l’univers d’un grimpeur au sommet de son art, prêt à vivre ses derniers moments en tant que compétiteur avec passion et intensité.

Salut Bassa ! Tout d’abord, comment te sens-tu à quelques jours des JO ?

Salut à tous ! Je me sens super bien. Je n’ai jamais été aussi fort. Donc je ne peux que me sentir bien ! J’ai passé ces derniers jours sur les hauteurs de Voiron, dans un Airbnb loué par la fédération pour que les athlètes soient au calme avant d’aller au Village olympique. Nous sommes maintenant arrivés à Paris, l’idée, c’était d’y aller le plus tard possible, histoire de se reposer nerveusement et d’arriver avec le plus de fraîcheur possible.

Donc je me sens bien, prêt à vivre pleinement cet événement, qui a une saveur particulière pour moi, puisque ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. Alors, je savoure chaque moment avec mes collègues de l’équipe de France, avec les entraîneurs, avec tout le staff. Il y a quelques jours, j’ai fait mon dernier entraînement. Le dernier de toute ma vie ! C’est un moment que j’ai vraiment apprécié, que j’ai partagé avec tout le monde et c’était vraiment cool.

© IFSC

Ta préparation pour Paris 2024 s’est-elle déroulée comme tu le souhaitais ?

Oui, ma préparation pour Paris s’est déroulée comme je le souhaitais. Mais le niveau aujourd’hui a tellement explosé ! En fait, cette année de blessure, de récup, d’entraînement pour revenir dans la course… C’était l’année de trop, qui m’a trop éloignée du niveau actuel. [NDLR : Bassa Mawem s’est rompu le biceps lors des JO de Tokyo en 2021]

Donc là, je me rends à Paris avec mes armes, avec toute mon expérience et je vais tenter de faire de mon mieux pour pouvoir rivaliser avec le niveau international d’aujourd’hui.

© IFSC

Quelles ont été les principales différences dans ton entraînement par rapport aux Jeux de Tokyo 2020 ?

La différence par rapport à Tokyo, c’est que je ne me suis entraîné qu’en vitesse, donc ça déjà, c’était cool ! [NDLR : À Tokyo, l’épreuve d’escalade consistait en un format combiné vitesse/bloc/difficulté ; à Paris, la vitesse est une discipline à part entière].

L’autre différence par rapport à mes précédents Jeux, c’est que je n’ai pas eu beaucoup de temps pour me préparer, à cause de la gestion de ma blessure. Le processus a été long, plus long que ce que j’aurais voulu… Alors, j’ai dû changer ma façon de m’entraîner pour tenter de reprendre du niveau le plus rapidement possible. J’ai tenté des choses, on va voir ce que ça va donner. Lors de la Coupe du Monde de Briançon il y a quelques jours, j’ai battu un tout petit peu mon record personnel : je suis passé à 5,25 secondes. Et là, sur mes deux derniers entraînements, j’ai de nouveau battu mon record. Pas de beaucoup, mais je l’ai battu !

Je sais que je suis en mesure d’aller plus vite, mais maintenant, il ne reste plus qu’une seule échéance pour voir exactement de quoi je suis capable.


Je profite de chaque instant, parce que ce sont mes derniers moments, mes derniers instants en tant que compétiteur. J’ai fait mon dernier entraînement. Le dernier de toute ma vie !

Bassa Mawem


Quelles sont les compétences spécifiques que tu as travaillées le plus ces derniers temps à l’entraînement ?

J’ai bossé à fond sur la vitesse et la force. Par rapport à Tokyo, c’est le principal changement : j’ai poussé le développement de la force le plus loin possible pour pouvoir ensuite le retranscrire en vitesse. Mon objectif, c’est d’éclater mon record à Paris ! Mon résultat en compète, il ne dépend pas que de moi, donc je ne vais pas en parler. Par contre, j’ai vraiment envie de battre mon record !

Tu t’es fait discret sur le circuit international cette année [Bassa n’a participé qu’à une seule compétition internationale]. Pourquoi ce choix ?

Oui, je me suis fait discret sur le circuit international parce que je n’avais pas le temps de faire des compétitions. Quand tu te rends sur une compétition avec l’optique de performer, en tout cas de donner le meilleur de toi-même, il faut savoir que ça bouleverse complètement ton entraînement pendant un mois ! Je m’explique : trois semaines avant la compet, tu commences à te reposer, tu réduis ton volume pour faire en sorte d’arriver prêt le jour J. Ensuite, tu fais ta compet et la semaine qui suit, tu es HS. Je ne pouvais pas me permettre de perdre un mois dans ma préparation pour faire une compète, surtout que je connais le niveau actuel ; pour monter sur un podium de Coupe du Monde, il faut maintenant grimper sous les cinq secondes ! Et je ne suis pas en capacité de grimper sous les cinq secondes, donc ça n’aurait servi à rien. J’ai donc préféré m’entraîner.

Quelles leçons as-tu tirées de la Coupe du Monde de Briançon le mois dernier ?

Ce n’est pas vraiment des leçons que j’ai tirées de cette compétition. Déjà, mon objectif c’était de voir mon niveau sur une compétition. L’idée, c’était aussi de me replonger dans l’ambiance d’un grand événement ; il fallait que je recale mon échauffement, que je me remette en confrontation avec les autres, que je retrouve mon esprit de compétiteur.

Ce que je retiens, c’est qu’il faut que j’aille plus vite. C’est une certitude. Ça m’a également permis de voir ce que je peux potentiellement améliorer pour les JO. J’ai identifié deux petits points techniques à améliorer ; ce n’est pas gagné, car il faut déjà réussir à se les approprier, mais je vois ce que je peux faire pour pouvoir gratter un peu de temps, et ça, c’est bien.

© IFSC

Es-tu satisfait de tes sensations ces derniers temps à l’entraînement ?

Oui, je suis très content de mes sensations et de mes derniers chronos. Je me sens léger (léger pour moi, parce que je pèse 80 kilos). Après, tout est possible dans cette discipline. Je ne me prends pas trop la tête parce que j’ai vraiment envie de vivre pleinement cette compétition. Je n’ai pas envie de la vivre avec du stress, de la pression, qui risque de me bouffer. J’ai envie de profiter de chaque instant de ces Jeux Olympiques, de profiter du public, de profiter de toute cette atmosphère. Ma famille sera présente pour me voir grimper sur la dernière compétition de ma vie, et j’ai vraiment envie de profiter de ça.

Comment ton expérience des Jeux de Tokyo influence-t-elle ta façon d’aborder Paris 2024 ?

Mon expérience de Tokyo n’influence pas tant que ça ma façon d’aborder les Jeux de Paris… Elle l’influence seulement le sens où ce n’est pas la première fois que je vais participer à des Jeux Olympiques, donc ça me permet de venir avec un peu plus de légèreté.

C’est un honneur pour moi de participer à ces Jeux. C’est un honneur, à bientôt 40 ans, d’avoir la chance de dire que j’aurais disputé deux Jeux Olympiques dans ma carrière ! C’est déjà rare de pouvoir vivre cette expérience une fois, alors deux fois c’est juste incroyable !


Quand j’ai su que mon frère n’allait pas se qualifier pour les JO, ça a été un gros coup dur… J’étais prêt à lâcher ma place pour rejoindre Micka et arrêter ma carrière en même temps que lui.

Bassa Mawem


Récemment, des émeutiers ont brûlé le mur d’escalade de Nouméa, dont tu étais l’un des principaux responsables en tant que Directeur technique de la ligue de Nouvelle-Calédonie. Comment ce tragique événement a-t-il chamboulé ta préparation olympique ?

Il y a beaucoup de choses qui viennent chambouler et mettre un frein à la carrière d’un athlète. Avec mon frère, on n’a jamais eu une vie facile. On a sans cesse été confronté à tout un tas de problèmes, que ce soit familial, de couple ou professionnel, venu perturber notre préparation.

Mais là, pour le coup, ça ne m’a pas chamboulé uniquement professionnellement. Certes, j’ai perdu mon emploi, comme tous les autres salariés, mais psychologiquement, c’est allé bien plus loin que ça. Tout ce que j’ai mis en place, tout ce que j’ai créé a disparu avec une allumette ! Ça a été un choc. Un bouleversement total. Quasiment dix années de ma vie foutue en l’air ! Sans parler de tous les athlètes que j’entraîne là-bas, qui ont vu leurs projets sportifs partir en fumée.

Alors oui, ça a été vraiment très compliqué à gérer. La première chose que j’ai faite, c’est d’aider mes jeunes. Ils n’ont rien demandé, ils sont jeunes, ils ont des rêves, des ambitions. Moi, mon ambition pour eux, c’est faire en sorte qu’ils puissent vivre exactement ce que j’ai vécu : qu’ils entrent en équipe de France, qu’ils aillent faire des compétitions à l’international, qu’ils gagnent, qu’ils participent aux JO, etc. Du coup, je leur ai proposé de les accueillir en Alsace. J’ai dit à leurs parents : « Si vous voulez faire venir vos enfants, prenez-leur un billet d’avion, envoyez-les moi, je m’occuperai de tout ». J’ai deux jeunes de 15/16 ans qui sont partis quasiment du jour au lendemain de chez eux et qui sont venus me rejoindre. Voilà, j’ai pu sauver deux jeunes de tout ça. Je ne peux pas tout faire, mais j’ai déjà pu faire ça et j’en suis content.

Concernant le projet en Nouvelle-Calédonie, l’idée c’est de reconstruire une structure d’escalade le plus vite possible. Malheureusement, aujourd’hui, ce n’est pas la priorité du gouvernement, donc je ne sais pas quand cela va pouvoir se faire, mais je sais qu’avec Philippe Bocquet, le président de la Ligue, on travaille activement sur une reconstruction pour faire en sorte qu’il y ait de nouveau de l’escalade en Nouvelle-Calédonie.

La discipline a explosé ces derniers temps et les chronos ne cessent de descendre ! Comment rester dans la course quand on évolue, comme toi, sur le circuit international depuis près de 20 ans ?

Oui, c’est vrai que la discipline a complètement explosé. Ça a commencé juste avant les JO de Tokyo. En 2021, le record était à 5,20 secondes, et depuis, il a encore plus explosé ! [NDLR : le record du monde actuel est de 4,79 secondes, détenu par l’Américain Samuel Watson]. Depuis que l’escalade est aux JO, tout le monde a commencé à s’entraîner, donc forcément, le niveau a pris une ampleur considérable.

Qu’est-ce qui permet de se maintenir à niveau? Les ambitions ! Quand tu as un gros projet sportif, tu t’entraînes. Quand tu as des rêves et que tu veux les réaliser, tu te donnes à fond ! C’est ce que j’ai fait, et j’en suis très fier !

© IFSC

Cette année, tu disputes les Jeux Olympiques sans ton frère, Micka. Tu as même failli renoncer à participer sans sa présence. Aujourd’hui, comment vis-tu la situation ?

C’est vrai que quand j’ai su que mon frère n’allait pas se qualifier pour les JO, ça a été un gros coup dur. Je pense que ça a été le plus gros coup dur que j’ai eu à surmonter dans ma carrière. Quand j’ai réalisé qu’il n’allait pas se qualifier, j’ai un peu déprimé. J’avais perdu mon envie d’aller aux Jeux et je me suis demandé si ça servait vraiment à quelque chose d’y aller avec aussi peu d’envie. J’avais déjà eu l’opportunité de vivre des Jeux, alors j’étais prêt à lâcher ma place pour rejoindre Micka et arrêter ma carrière en même temps que lui. On s’était toujours dit que s’il y en a un qui se qualifiait, c’était comme si les deux étaient qualifiés. Mais ce n’était que des mots, dans la réalité, ce n’était pas vraiment le cas. Et c’est cette réalité-là qui m’a fait douter.

Mais au final, après quelques jours de réflexion, je suis me suis très vite remobilisé. C’est une fierté de pouvoir représenter notre famille sur ces JO à Paris, de faire vivre cet événement à l’ensemble des Français et à toutes les personnes qui nous ont soutenus.

Les derniers chronos que j’ai faits à l’entraînement et les résultats de la dernière compétition à laquelle j’ai participé montrent que j’ai toute ma place aux Jeux. Aujourd’hui, je suis le meilleur représentant français pour ces JO de Paris et je compte bien faire en sorte de repartir la tête haute.

© IFSC

Tu disais vouloir arrêter ta carrière au top de ta forme, lors des Jeux de Paris. Nous y voilà ! Peut-on donc dire que tu es plus fort que jamais ?

Oui, en battant mon record personnel lors de la Coupe du Monde à Briançon, et de nouveau à l’entraînement lors de ma dernière séance il y a quelques jours, je peux dire que je suis au meilleur de ma forme. Après, pour rivaliser avec le niveau international, il va falloir être beaucoup plus rapide. Je ne sais pas si je suis en capacité de l’être, mais en tout cas, je vais tout faire pour l’être. Je vais tenter de me transcender, me transformer en Super Saiyan (rires) pour pouvoir gratter vingt centièmes de seconde. Tout est possible, donc je ne m’enlève pas ça de l’esprit. Je vais prendre le départ de ces JO en tant que conquérant et je vais tenter de me surpasser pour faire un truc incroyable.


Mon objectif, c’est d’éclater mon record à Paris !

Bassa Mawem


Que fais-tu ces derniers jours avant le début des épreuves d’escalade ?

Déjà je m’affûte à mort (et croyez-moi, ce n’est pas la partie la plus sympa !). Ça fait à peu près un mois que je suis au taquet sur l’alimentation. C’est très dur. C’est même horriblement dur. Ça fait un mois que je mange uniquement ce qu’il faut pour récupérer, uniquement ce qu’il faut pour la durée de mes entraînements et uniquement ce qu’il faut pour tenir le coup la journée. Là, je ne peux pas être plus affûté que ça. En plus de mon alimentation, j’optimise tout : mon sommeil, mon hydratation, le côté nerveux. J’ai désinstallé tous les réseaux sociaux et stoppé toutes les sollicitations médiatiques (à part vous). Je fais tout pour être le plus reposé possible !

Cette semaine, la FFME nous avait réservé un Airbnb dans une ville proche de Voiron, pour sortir du cadre familial, du cadre du travail et des sollicitations médiatiques. La fédération a autorisé mon frère à venir passer deux jours avec nous, donc c’était cool. On a passé de bons moments, on a joué à la pétanque, on est allé à la piscine. C’était vraiment chouette !

Ta valise pour Paris est faite. Quelle est la chose la plus inattendue que tu as mise à l’intérieur ?

Alors la chose la plus inattendue que je vais emmener avec moi, c’est du piment (rires). En fait, c’est ma mère qui me prépare ce piment pour agrémenter un peu mon repas. Elle prépare une petite mixture avec des tomates, des concombres, des cornichons, des oignons et des piments.

De quoi va être composé ton repas la veille au soir de la compétition ?

La veille de la compétition, je vais manger exactement la même chose que ce que je mange depuis un mois, c’est-à-dire du riz blanc, le piment de ma mère et du saumon. C’est le repas que je prends tous les jours depuis un mois, et ça ne changera pas jusqu’à la fin des Jeux.

Avec quel athlète (tous sports confondus) rêves-tu de discuter au Village olympique ?

Franchement, je ne suis pas sport du tout… J’adore le sport, mais seulement quand je le vis, quand je le pratique. Discuter avec des athlètes, ça me plairait dans un cadre fun, par exemple, des fois, on fait des interviews avec des athlètes d’autres sports et je trouve ça hyper cool de m’entretenir avec eux et de partager des visions. Mais comme ça aux JO ? Non ! Les croiser et faire partie de cette même famille au Village olympique, ça me suffira. Marcher au même endroit que l’ensemble des meilleurs sportifs au monde me suffira largement, je n’aurais pas besoin de discuter avec eux.

As-tu un caleçon porte-bonheur ?

Ah non, désolé, je n’ai pas de caleçon porte-bonheur (rires). Ni de chaussons ou de tee-shirt porte-bonheur. Je n’ai rien de tout ça. Par contre, j’ai un rituel : tout ce que je fais, je le fais en commençant par la gauche. Ça veut dire que quand je mets mes chaussons, je commence par le gauche, quand j’enfile mes chaussettes, je commence par la gauche. En fait, tout ce que je fais dans ma vie, je commence par la gauche. Par exemple, quand je me retourne vers le mur de vitesse, je me retourne toujours par la gauche.

Aussi, j’ai une petite jeune qui s’appelle Camille, qui grimpe à la salle de Colmar, qui est une personne en situation de handicap. Elle est en fauteuil, on la suit depuis deux ans et peut-être que ce sera une future championne olympique ! Elle m’a donné un trèfle à quatre feuilles que j’ai accroché sur mon sac à magnésie. Comme ça, j’aurais une petite pensée pour elle pendant la compétition.

N’a-t-on pas trop de mal à s’endormir la veille d’une épreuve olympique ?

Ah, le sommeil… Le sommeil, j’avoue que c’est un peu chiant ! La veille de chaque grosse compétition, c’est toujours hyper dur de bien dormir ; c’est d’ailleurs pour ça qu’on dit que le sommeil qui compte ce n’est pas celui de la veille, c’est celui de l’avant-veille. Je vais tenter de dormir au mieux et ne pas me prendre la tête, parce que le jour de la compet, il faudra faire avec, qu’on ait bien dormi ou non.

© IFSC

On te voit souvent te murmurer quelque chose avant de mettre un run. Qu’est-ce que tu te dis ?

« Grimpe bien et accélère », voilà ce que je me dis. C’est la seule chose que je me répète. Ma stratégie c’est de rester focus sur moi-même. C’est pour ça que sur les compètes, il faut que je sois très reposé parce que si je ne suis pas reposé nerveusement, je n’arrive pas à me concentrer uniquement sur moi-même. Donc quelle que soit la personne qui est à côté de moi, que ce soit un gars qui grimpe en 4,80 secondes ou en 5,50 secondes, l’objectif c’est de produire le meilleur de moi-même. Et ces deux petites phrases me permettent de me concentrer uniquement sur moi. « Grimpe bien et accélère ». C’est tout. C’est la seule chose que j’ai à faire, alors je me dois de le faire.

T’es-tu préparé une playlist spéciale JO ?

Non, je ne me suis pas préparé de playlist particulière. J’écoute plutôt du rap français en ce moment, parce que j’ai regardé l’émission Nouvelle École et ça m’a donné envie d’écouter du rap français. Sinon, d’une manière générale, en compétition, je mets de la musique qui bouge bien, des trucs bien trash, que ce soit du hip-hop, du rap, de la techno, etc. Ça me fait penser à rien, c’est que le son et le rythme de la musique, qui doit s’aligner sur mon rythme de grimpe.

© IFSC

Quelle est la dernière personne à qui tu vas envoyer un message avant de prendre part à la compétition ?

Le dernier message que je vais envoyer, je vais l’envoyer à la famille, au travers un groupe WhatsApp où il y a toute avec ma toute famille, mes deux amis d’enfance et leurs femmes. Après, en privé, je vais envoyer un dernier message à ma compagne, avec qui je vais me marier dans peu de temps. Et à mon frère.

Tu auras réussi tes Jeux Olympiques si…….. ?

J’aurais réussi si……. [Bassa marque un temps de réflexion]. Non, en fait, j’ai déjà réussi ! Parce qu’être qualifié pour ces Jeux, c’est déjà un truc de fou ! Représenter la France aux Jeux de Paris, c’est un truc de taré ! Donc j’ai déjà réussi. Ces JO, ce ne sont pas juste des JO pour moi. Je pourrais les considérer simplement comme une compétition s’il y avait une suite ; mais pour ma part, il n’y en aura pas. Ils marquent vraiment la fin de ma carrière, alors pour moi, c’est un événement exceptionnel. C’est le dernier événement de ma vie ! C’est la dernière fois que je vais m’échauffer, la dernière fois que je vais côtoyer des gars avec qui je suis en compète à l’international depuis des années. C’est la dernière fois que je vais porter le maillot de l’équipe de France.

Donc j’ai déjà réussi mes Jeux en fait. Maintenant, je veux les terminer en beauté. À la fin de chaque entraînement, à la fin de chaque événement, de chaque saison, je me suis toujours dit que je voulais terminer à mon meilleur niveau. Le meilleur pour la fin. Nous y voilà.

© IFSC

Quelle est la question qu’on ne t’a jamais posée en interview, mais à laquelle tu aimerais répondre ?

Mmmh c’est une bonne question ! Peut-être une question sur notre histoire. On est tellement particulier mon frère et moi ! On bosse tout le temps et on arrive quand même à produire de très belles choses. Aux yeux des autres athlètes, on passe pour des extraterrestres, parce qu’on travaille tellement à côté de nos vies d’athlètes, qu’ils se demandent comment on fait pour atteindre ce niveau-là, en bossant autant et en dormant si peu.

On ne me pose pas souvent la question « Pourquoi ? ». Pourquoi je me donne autant ? Pourquoi toute cette rage ? Pourquoi cette longévité ? Et si je devais y répondre, je dirais que c’est en réponse à une vie difficile. Le premier moteur de toute cette énergie, c’est la famille. On veut faire briller la famille Mawem. Le deuxième moteur, ce sont toutes les personnes qui n’ont pas cru en nous. Mon frère et moi on a toujours été dans le challenge, c’est-à-dire qu’à partir du moment où on nous dit clairement « ça va être compliqué » ou « vous n’allez pas y arriver », on va tout faire pour prouver le contraire ! Et je pense qu’on a prouvé suffisamment de choses maintenant…

Quelle est la première chose que tu feras une fois toutes tes épreuves terminées ?

Alors, la première chose que je vais faire déjà, c’est manger ! J’ai prévu de faire beaucoup de choses à la fin de ma carrière, mais la première d’entre-elles ça sera de manger (rires).

Ensuite, j’ai envie de faire la fête. J’ai envie de fêter la fin de ma carrière, de notre carrière à Micka et moi. J’ai envie de partir en vacances l’esprit libre, sans me dire « fais attention, reste actif, ne mange pas trop, il ne faut pas que tu reviennes avec trois kilos en trop, etc. ». Vivre une vie normale quoi ! Aller fêter les anniversaires de mes neveux, nièces, mes sœurs. Être présent pour eux, comme ils ont pu être présents pour mon frère et moi tout au long de ces années. J’arrive au bout d’une belle période de ma vie. Une période, c’est un début et une fin. Et là, c’est moi qui choisis la fin et je choisis la fin sur le plus bel événement de ma vie.

Alors, j’ai envie de dire merci à la vie, merci à tout le monde, merci, merci, MERCI !


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Zoom sur le Bourget, le site d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024

02 Août

Le site du Bourget, situé dans la banlieue nord-est de Paris, en Seine-Saint-Denis, a été choisi pour accueillir les épreuves d’escalade lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Voici quelques détails sur le site de la compétition et les installations prévues.

Le Bourget se prépare à devenir le cœur palpitant de la planète grimpe ! Le site d’escalade des Jeux Olympiques 2024, niché dans la commune du Bourget, au nord-est de Paris, promet d’offrir une expérience inédite aux grimpeurs et aux spectateurs, alliant innovation architecturale et performances de haut niveau.

Ce site, conçu pour répondre aux standards les plus exigeants des deux disciplines olympiques de l’escalade (vitesse et combiné bloc/difficulté), se distingue par un aménagement moderne et fonctionnel. Plongez au cœur de ce lieu, qui, au-delà de son rôle dans les Jeux, laissera un héritage durable pour le sport et la communauté locale.

Le mur d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024

Saviez-vous que la structure d’escalade du Bourget était le seul équipement sportif (avec le centre aquatique de Saint-Denis) construit spécifiquement pour les Jeux Olympiques ? La Solideo (Société de livraison des ouvrages olympiques) évoque un investissement de 6 millions d’euros pour ériger le mur d’escalade qui pourra, après les Jeux, être utilisée pour la pratique sportive des habitants.

© IFSC

Durant les Jeux, cinq structures d’escalade seront utilisées : la première se trouve dans un gymnase bâti spécialement pour l’occasion, tandis que les quatre autres se trouvent en extérieur.

Dans l’enceinte du gymnase Marie Paradis, on retrouvera un mur de bloc, un mur de difficulté et un mur de vitesse, pour une surface grimpable totale de 670 m² et une hauteur maximale de 11 mètres. Cette installation sera uniquement utilisée pour les sessions d’entraînement des grimpeurs.

Les épreuves olympiques se disputeront sur quatre murs extérieurs :

  • un mur de vitesse (15 mètres de haut et 6 mètres de large)
  • un mur de difficulté (15 mètres de haut et 11 mètres de large)
  • un fronton de bloc (4,5 mètres de haut et 20 mètres de long)
  • un mur extérieur réservé à l’échauffement des compétiteurs.

Entièrement recouverts aux couleurs du « Look des Jeux » via une palette chromatique allant du bleu au rose, ces murs destinés aux épreuves serviront aux 68 athlètes engagés lors des Jeux Olympiques, soient 34 femmes et 34 hommes.

Des tribunes temporaires ont été installées face au mur, afin de pouvoir accueillir 6 000 spectateurs (3000 places assises et 3000 places debout)

© IFSC

Un héritage pour les clubs

Avec la rénovation du complexe sportif du Bourget qui accompagne l’aménagement temporaire du lieu en site de compétition pour les Jeux, la Seine-Saint-Denis disposera après les Jeux d’un équipement qui répond à ses besoins et à ses attentes en termes d’infrastructures sportives.

Ainsi, les installations intérieures constitueront un héritage durable, dans un département qui souffre d’une grave pénurie d’installations sportives (la Seine-Saint-Denis est classée 103ème sur 105 départements). Le complexe Marie Paradis sera légué à la ville du Bourget et pourra être utilisé au quotidien par les habitants, les associations et les clubs locaux.

Les murs d’escalade extérieurs installés provisoirement pourraient, à l’instar des bassins de natation temporaires des Jeux ou des structures des sports urbains de la Place de Concorde, être redéployés au bénéfice des associations, clubs et collectivités locales, lors d’événements spéciaux.

© IFSC

Informations sur le lieu de la compétition

  • Département : Seine-Saint-Denis
  • Ville : Le Bourget
  • Distance du village olympique : 7 kilomètres à l’est
  • Sites des Jeux à proximité : Village des médias de Dugny, stand de tir de La Courneuve, Stade de France, Centre aquatique olympique

Comment s’y rendre ?

En transport en commun 

Le site est facilement accessible via les transports en commun parisiens, notamment grâce à la proximité de la gare du Bourget, desservie par le RER B, ainsi que plusieurs lignes de bus. De plus, il est situé non loin de l’aéroport du Bourget, ce qui facilite l’accès pour les visiteurs internationaux.

  • Arrêt « Le Bourget » : RER B, puis 800 mètres à pied jusqu’au lieu de l’événement
  • Arrêt « Le Bourget » : Tramway T11, puis 900 mètres à pied jusqu’au site.

En vélo

Parking à vélos pour les spectateurs :
Rue Anizan Cavillon – 93350 Le Bourget

Informations sur l’accessibilité

Parking pour les personnes en fauteuil roulant / Zone de dépose pour les personnes handicapées :
Rue des Jardins – 93350 Le Bourget

Le plan du site

Dates des épreuves olympiques d’escalade

Les épreuves d’escalade débuteront le lundi 5 août 2024. La compétition s’étalera sur six jours et s’achèvera le samedi 10 août 2024. Les titres olympiques hommes ou femmes seront décernés tous les jours de compétition, sauf les lundi 5 et mardi 6 août.

  • Qualifications et demi-finales : du 5 au 6 août 2024
  • Demi-finales et finales : du 7 au 10 août 2024

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Préparation, défis et espoirs : Paul Jenft se confie une dernière fois avant les JO de Paris 2024

31 Juil

À quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris, nous sommes allés à la rencontre de trois grimpeurs de l’équipe de France d’escalade.

Tout au long de cette série, nous vous invitons à découvrir les histoires inspirantes de ces athlètes hors du commun. Chacun d’eux incarne à sa manière les valeurs de l’escalade et porte en lui les espoirs d’une nation tout entière. Leur préparation minutieuse, leurs défis quotidiens et leurs aspirations pour les Jeux Olympiques vous seront dévoilés au fil de ces interviews exclusives.

Et c’est Paul Jenft qui ouvre le bal de cette série d’interviews !


Isolé dans la maison de ses parents, au beau milieu de la campagne savoyarde, Paul Jenft recharge tranquillement ses batteries. Dans quelques jours, il s’apprête à représenter la France lors des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Juste avant qu’il ne coupe son téléphone pour se concentrer pleinement sur son rêve olympique, le Chambérien de 21 ans a accepté de se livrer une dernière fois avant son grand départ pour Paris. À travers cette discussion, Paul partage avec nous les défis de sa préparation finale, marquée par des imprévus comme une maladie passagère, mais aussi par une détermination inébranlable. Il revient sur son expérience à la Coupe du Monde de Chamonix, les ajustements techniques et tactiques réalisés, et l’importance cruciale de trouver un équilibre entre entraînement et récupération.

Dans un contexte où la pression de représenter la France se mêle à une préparation minutieuse, Paul nous offre un aperçu unique de sa philosophie et de ses rituels avant de se lancer dans la compétition la plus prestigieuse de sa carrière.

Paul, comment s’est passée la fin de ta préparation pour les JO ?

Alors, je ne vais pas te mentir, c’était un peu la galère… Mais j’ai l’habitude, car je suis toujours fatigué les semaines avant une grosse échéance ! Cette fois, c’est un peu différent car je suis tombé malade, j’ai chopé une espèce de gastro la semaine dernière… J’ai eu un peu de mal à m’en remettre et ça m’a bien cassé. La bonne nouvelle, c’est que ça commence à aller mieux en termes de fatigue, donc je pense que d’ici le début des Jeux, tout sera rentré dans l’ordre. Il ne me reste plus qu’à bien me reposer pour arriver avec un max de fraîcheur sur la compétition.

© Hugo Wirth

Il y a quelques jours, tu as participé à la Coupe du Monde de Chamonix. Quels enseignements en as-tu tirés ?

Je suis allé à Chamonix dans l’optique de voir comment je pouvais grimper sur une compétition sans enjeu. Ça faisait longtemps que ça ne m’était pas arrivé de grimper en compétition sans aucune pression, du coup j’étais plutôt impatient de prendre le départ de cette Coupe du Monde.

Mentalement, je ne me suis mis aucune contrainte, parce que j’étais quand même bien fatigué des OQS qui venaient de se terminer et qui avaient été assez durs à gérer psychologiquement. Du coup, je n’ai pas cherché à pousser le curseur mental trop loin et finalement, je me suis rendu compte que quand je ne me mets pas du tout de pression et que je ne m’implique pas trop, ça ne marche pas forcément si bien que ça… Il faut trouver un juste équilibre. Et là, j’avoue que j’étais un peu en dessous. Même si ce n’était pas l’objectif, j’aurais quand même dû me mettre un peu plus la pression, pour que la compétition se passe mieux [NDLR : Paul a terminé 25ème de la compétition].

Après, en demi-finale, j’ai fait une grosse erreur tactique que j’aurais pu voir avant. Je me suis mis bras tendu, j’ai essayé de faire un mouv en étant en position de moindre effort et ça n’a pas marché du tout. Mais bon, ce n’est pas grave du tout, même si ça m’a un peu énervé sur le coup, ça n’a rien changé à la suite de ma préparation pour Paris.

© IFSC

À l’entraînement, sur quoi as-tu mis l’accent ces derniers jours ?

Alors physiquement, je n’ai pas changé grand chose. Tout simplement parce que je sais que j’arrive à être en forme au moment des grosses échéances estivales, comme ça avait été le cas à Berne l’année dernière lors des Championnats du Monde. Donc je n’ai pas pris de gros risques, je n’ai pas cherché à bouleverser ma façon de faire.

Techniquement, j’ai beaucoup bossé sur les dalles et les cordoos, surtout sur le profil de dalle que l’on aura aux JO : ce ne sera pas de la vraie dalle, mais du vertical ! Et ça, ça change pas mal de choses dans le type de blocs que l’on va avoir par rapport à de la dalle positive. Du coup, j’ai beaucoup bossé à fond là-dessus.

Enfin, mentalement, j’ai essayé de trouver le juste milieu entre me reposer (histoire de bien récupérer des OQS et être prêt à m’impliquer à 100 000 % aux JO) et rester mobiliser, parce qu’il fallait que je m’implique mentalement sur tous mes entraînements.

© Hugo Wirth

Justement, comment gères-tu l’équilibre entre l’entraînement et la récupération, pour arriver prêt, mais suffisamment reposé à Paris ?

Alors ça, c’est vraiment le point crucial ! C’est un peu toute la difficulté quand il y a des épreuves qui sont assez proches sans être trop proches non plus. Entre la fin des OQS et le début des Jeux, on avait un mois ; ça laisse le temps de bien s’entraîner, mais ça ne laisse pas le temps de faire un gros cycle.

Personnellement, j’ai décidé de faire un peu à la carte, jour après jour, semaine après semaine, pour bien ajuster mes entraînements en fonction de mes sensations. Et surtout, j’ai cherché à privilégier la fraîcheur par rapport à l’entraînement. Parce que je sais que ce n’est pas deux semaines d’entraînement qui vont me rendre plus fort ; le résultat sera quasiment le même à la fin. Mais par contre, ça peut être l’inverse ! Si j’accumule trop de fatigue, ça peut me mettre vraiment dans le mal. Il y avait donc un gros risque de faire des erreurs et d’arriver fatigué physiquement, pour un petit gain finalement pas si énorme.

© Hugo Wirth

Mentalement, comment se prépare-t-on pour une compétition de si grande ampleur ?

Honnêtement, je ne suis pas un adepte de la préparation mentale, alors je n’ai pas fait grand chose de ce côté-là. Je cherche simplement à me reposer mentalement, pour arriver frais et disponible le jour de la compétition. Par exemple, là je suis allé chez mes parents à la campagne, afin d’être dans un cadre reposant. J’ai fait mes dernières séances d’entraînement en petit comité, juste avec des gens que j’aime bien, dans des salles où il n’y avait pas trop de monde. J’ai également bien géré les sollicitations médiatiques, pour ça j’ai pas mal bossé avec Marine Thévenet, qui s’occupait de toute cette partie. Alors oui, ce sont des petites choses, mais elles font quand même une sacrée différence à la fin.

Et puis, côté motivation, disons que la préparation mentale se fait d’elle-même : quand tu sais que tu vas aux JO, tu n’as pas besoin de quelqu’un pour te pousser ou te motiver, je t’assure que ça se fait tout seul (rires).

Qu’est-ce que cela signifie pour toi de représenter la France aux Jeux Olympiques ?

C’est quelque chose d’important pour moi, parce qu’on est là pour représenter la France, et à Paris, on va grimper devant un public qui est le nôtre ! Alors, on doit donner tout ce qu’on a et faire la meilleure compétition possible vis-à-vis de tous ceux qui sont derrière nous. D’autant plus sur une compétition comme les Jeux Olympiques, qui est un événement suivi par énormément de personnes. J’ai par exemple reçu des messages d’anciens camarades de classe, avec qui je n’étais plus en contact, qui m’ont écrit pour m’encourager. Donc ça pousse à s’impliquer encore plus !

Il y a aussi la dimension de l’équipe qui entre en jeu. Les sélections olympiques ont été hyper dures, encore plus pour les Français. Avec Sam, on est deux à avoir eu une place chez les gars et c’est vraiment une chance parce qu’on aurait pu ne pas y être… C’était vraiment très serré ! Donc je pense aussi que vis-à-vis des autres membres de l’équipe de France, on a un devoir de faire tout ce qu’on peut !

© IFSC

Quelle est la chose la plus inattendue que tu vas mettre dans ta valise pour les JO ?

Mmmh… Je pense que ça sera des livres. Ça peut paraître banal, mais il faut savoir que je ne suis pas du tout passionné de lecture. En temps normal, je n’aime pas lire, et puis je n’ai pas vraiment le temps ni l’envie de me poser pour faire ça. Mais avant les compétitions, j’essaye de limiter les écrans, de limiter mon temps passé sur mon téléphone et comme il y a beaucoup de temps mort j’emmène des livres. Alors ça peut paraître plutôt ordinaire, mais pour moi ça ne l’est pas (rires).

La musique que tu vas écouter juste avant de passer ?

Aucune ! Je n’écoute jamais de musique avant de grimper. C’est un choix. Je trouve que la musique me sort plus de ma bulle qu’autre chose. Certain écoute de la musique pour se motiver, mais moi, je n’en ai pas besoin, surtout sur ce genre d’événement, je n’ai pas à aller chercher ma motivation, elle vient d’elle-même par l’ampleur de la compète.

Et puis je trouve qu’il y a quelque chose qu’il ne faut pas négliger non plus, c’est le bruit du public et des autres grimpeurs. Parce que forcément, quand on écoute ce qui se passe de l’autre côté du mur, on capte des infos : des petits pieds qui tapent dans le mur et qui te permettent d’en conclure : « Ah ok, c’est une coordo qui part là », ou des grimpeurs qui s’énervent dans les blocs (c’est toujours bon à entendre parce que ça présage qu’il va y avoir des mouvs durs et qu’il va falloir rester dedans jusqu’au bout). Ce sont des petites infos que j’aime bien avoir, du coup, je ne mets pas de musique pour les entendre.

© Hugo Wirth

As-tu un rituel ou une superstition avant de commencer une compétition ?

Je ne suis pas très superstitieux, mais j’ai deux rituels avant les grosses compètes. Le premier, c’est qu’une semaine avant, je m’accorde toujours une journée où je vais prendre l’air, tout seul en montagne, pour marcher, courir ou faire du vélo. Ça me permet de penser à plein de trucs, de faire un point sur mon état mental et comment je suis à l’instant T avant la compète. Et puis ça me permet aussi d’être tranquille et de dérouler un peu les jambes quand je fais du vélo. C’est vraiment quelque chose qui me fait du bien.

Mon deuxième rituel, c’est juste avant la compète : j’ai un ordre bien précis dans lequel je mets mes chaussons. Je ne sais pas pourquoi, ni d’où ça vient, mais si je ne les mets pas dans le même ordre, ça me perturbe ! Je mets toujours le pied droit, puis le pied gauche, ensuite je sers le pied droit, puis je sers le pied gauche, et je resserre le pied droit, avant de resserrer le pied gauche.

© IFSC

Quelle est ta recette secrète pour un petit-déjeuner parfait avant une compétition olympique ?

Alors, je vais prendre deux œufs (pour les protéines) avec du pain complet (pour que ça me tienne assez longtemps dans la journée). Je vais accompagner ça d’un bol de yaourt avec des céréales. En boisson, je boirai un verre de jus d’orange et un verre d’eau.

Si tu pouvais inviter trois personnes à assister à tes épreuves, qui inviterais-tu et pourquoi ?

Ouuuh, la question est difficile parce qu’on est cinq dans ma famille, donc déjà, ça ne marche pas (rires). Sans compter la famille pour qui j’ai déjà des places, je pense que je donnerais une place à Manu [Cornu], une place à Micka [Mawem] et une place à Mejdi [Schalck], parce que ce sont les trois gars qui étaient avec nous dans la prépa olympique. Ils ont été là sur toutes les compétitions importantes et ils ont vraiment poussé derrière. Ça fait du bien d’avoir leur soutien ! Puis je connais très bien leurs voix, alors je les reconnaîtrais facilement dans le public !

© IFSC

Enfin, quelle est la première chose que tu feras à Paris après avoir terminé toutes tes compétitions ?

Un resto, direct ! Du genre pizzas, pâtes, un truc comme ça. Et croyez-moi, je vais le savourer ! Non pas que je me restreigne à côté, mais je trouve que manger à fond sans avoir à se dire « Arf, ça va avoir un impact sur les prochaines compètes », ça me ferait plaisir.

Mais attention ! Je vois déjà les jeunes crier en lisant ça et s’imaginer qu’il faut perdre du poids pour gagner des compètes… Pour vous prouver le contraire, je vais vous révéler quelque chose : je ne me suis pas pesé depuis… Janvier ! Et ça marche très bien comme ça ! La clé, c’est de rester dans un équilibre, sans se restreindre et sans faire d’excès.


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Janja Garnbret et Brooke Raboutou : l’histoire de deux championnes qui se tirent vers le haut !

31 Juil

Alors que le début de leur carrière n’aurait pas pu être plus différent, elles ont tout de suite eu un déclic lorsqu’elles se sont rencontrées. En pleine préparation pour les Jeux Olympiques, Janja Garnbret a accueilli Brooke Raboutou chez elle, en Slovénie, pour un stage d’entraînement.

Les deux grimpeuses ont passé plus de deux semaines ensemble, afin de perfectionner leurs compétences pour ce qui sera probablement la compétition la plus importante de leur carrière.

L’idée de s’entraîner ensemble…

C’est lors de la soirée de clôture des Championnats du Monde de Berne 2023 que l’idée de s’entraîner ensemble a commencé à germer dans l’esprit des deux stars de l’escalade. Pour Janja, le Mondial a été extraordinaire : elle a remporté deux médailles d’or et une médaille d’argent. Mais le plus précieux pour elle n’est cependant pas les médailles accrochées autour de son cou lors de cette soirée, mais le fait que sa victoire au combiné lui ait assuré sa place pour les Jeux Olympiques de Paris.

Brooke Raboutou, l’une des grimpeuses les plus proches de Janja sur le circuit international, a également réalisé une belle performance au combiné. Mais elle a terminé à la quatrième place, manquant de peu la qualification olympique, puisque seules celles qui montaient sur le podium remportaient leur billet pour Paris. La médaille de bronze que Brooke avait remportée quelques jours plus tôt en bloc n’a pas pu compenser la déception du moment, car il va sans dire que la course aux Jeux était son principal objectif en venant à Berne.

« Je ne me souviens plus très bien comment ça s’est fait, mais pendant la soirée, Brooke et moi nous sommes mises à pleurer », se remémore Janja. Ce n’était pas des larmes de tristesse, mais plutôt une vague d’émotions qui semblaient prendre le dessus sur les deux compétitrices, la pression retombant enfin après des journées très intenses.

Après s’être prises dans les bras, Janja a alors lancé une idée que les deux grimpeuses avaient en tête depuis longtemps, mais qui n’avait encore jamais pu se concrétiser : « Tu devrais venir en Slovénie et t’entraîner avec moi l’année prochaine ! ».

Des débuts différents, mais une passion commune !

Le fait que Janja et Brooke soient devenues amies n’a certainement rien à voir avec leurs débuts en escalade. Les parents de Janja ne savaient même pas que l’escalade existait lorsque leur fille a demandé à s’inscrire à un événement de grimpe local, qui avait lieu près de chez eux, à Koroška.

Il en est tout autre pour Brooke, qui a baigné dans l’escalade dès le plus jeune âge. Sa mère, l’Américaine Robyn Erbesfield, était la compétitrice la plus forte des années 90 tandis que son père, le Français Didier Raboutou, a marqué l’Histoire de l’escalade tant en compétition que sur le rocher. Brooke et son frère aîné Shawn ont donc grandi avec des chaussons d’escalade aux pieds, se balançant dans des baudriers aux pieds des falaises et parcourant les spots les plus célèbres au monde pendant toute leur enfance.

Avant même que Janja et Brooke ne se rencontrent pour la première fois lors des Championnats du Monde jeunes à Arco en 2015, la rumeur s’était répandue sur leur talent respectif au sein de la communauté de l’escalade.

D’une part, la jeune fille franco-américaine bercée par la grimpe et d’autre part, la jeune fille de la campagne slovène avec la volonté de briser les codes de l’escalade. À l’époque déjà, les deux grimpeuses ont ressenti dès le départ une connexion qu’elles qualifient de « naturelle », qui ne tarderait pas se transformer en amitié.

Le plan prend forme !

À partir de 2019, Janja et Brooke se croisent régulièrement sur le circuit des Coupes du Monde. Bien qu’elles soient tous deux de grandes compétitrices dans l’âme, leur volonté mutuelle de donner le meilleur d’elles-mêmes sur le mur n’a jamais entravé leur amitié.

« C’est notre métier à toutes les deux, donc quand on participe à une Coupe du Monde ou à un Championnat, on veut être la plus forte et gagner. Mais avec Janja, la rivalité a toujours été très saine », affirme Brooke. « En escalade, c’est contre la voie que l’on se bat et non contre les autres grimpeurs. Avec Brooke, notre désir mutuel d’être performante n’a jamais empêché que nous nous entendions bien », confirme Janja.

Roman Krajnik, l’entraîneur de Janja, avait déjà discuté d’une séance d’entraînement commune avec Robyn, la mère de Brooke, il y a quelques années. Les choses ont donc commencé à se mettre en place rapidement après que les filles aient donné un nouvel élan à l’idée après les Championnats du Monde de Berne.

Combiner entraînement et plaisir en Slovénie

« Le palmarès des Slovènes en escalade était déjà remarquable avant que Janja n’entre en scène, note Brooke. Travailler dur semble faire partie de la mentalité slovène ».

Lorsque l’Américaine est arrivée en Slovénie pour un séjour de deux semaines en mars 2024, elle savait qu’elle allait passer de longues journées à la salle. « Brooke est venue avec son coach, on a donc mêlé nos deux routines d’entraînement », explique Janja.

Durant deux semaines, les deux amies se sont entraînées intensément tout en s’amusant. « Je n’ai jamais été forcée à faire quoi que ce soit, je le fais parce que j’aime ça », affirme Brooke. « On ne pourrait jamais consacrer autant d’heures comme nous le faisons si ce n’était pas une véritable passion. Je sais simplement qu’une fois que j’aurais perdu le plaisir, je ne pourrais plus réussir », ajoute Janja.

Brooke s’était déjà rendue en Slovénie, mais elle n’avait jamais visité Ljubljana, la capitale. Il était donc évident que leurs journées de repos seraient consacrées à cette ville. Janja s’est donc improvisé guide touristique et a emmené son invitée dans les plus beaux endroits de la capitale slovène. « Comme Brooke est une grande amatrice de café, je lui ai fait découvrir certains de mes endroits préférés pour qu’elle goûte aux torréfactions locales et aux pâtisseries typiques », raconte Janja. « J’ai adoré le centre historique de la ville. Il n’est même pas nécessaire de visiter un musée pour ressentir l’ambiance culturelle qui règne ici », affirme la grimpeuse franco-américaine.

La promesse de revenir !

Le revers de la médaille quand on passe un bon moment, c’est que le temps file à vive allure. Pour nos deux grimpeuses, les deux semaines se sont envolées en un rien de temps. Après le départ de Brooke, les deux filles ont repris leurs habitudes, mais elles se sont promis de se revoir très vite. « La Coupe du Monde de Koper, si proche de l’océan, fait partie des plus belles compétitions du circuit. Alors j’espère que mon emploi du temps me permettra d’être de retour pour l’incroyable atmosphère qui y règne », déclare Brooke.


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Les officiels de l’IFSC nommés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024

30 Juil

À quelques jours du début des épreuves olympiques d’escalade, voici la liste des officiels nommés par l’IFSC.

Alors que les épreuves d’escalade des Jeux Olympiques approchent à grands pas, l’IFSC a annoncé la liste des officiels nommés pour la XXXIIIe Olympiade d’été. Dans cette délégation, quatre continents sont représentés et les femmes représentent 24 % des personnes nommées, soit une augmentation de 7 % par rapport à Tokyo 2020.

Piero Rebaudengo, ancien joueur professionnel de volleyball ayant participé aux Jeux Olympiques de 1984, devenu secrétaire général de l’IFSC, et Hazel Han, responsable des opérations sportives au sein de l’IFSC, dirigeront l’équipe de 17 personnes qui oeuvreront durant les Jeux Olympiques. Rebaudengo et Han ont notamment pour mission de veiller à ce que tous les aspects de l’organisation des compétitions d’escalade de Paris 2024 soient strictement conformes aux règles et règlements de la fédération internationale.

L’Américain Garrett Gregor et l’Autrichien Martin Hammerer dirigeront respectivement les équipes d’ouvreurs en bloc et en voie. Garrett a déjà joué ce rôle en étant chef ouvreur lors des épreuves de qualification continentale pour les Jeux, tandis que Hammerer a dirigé l’équipe d’ouvreurs des Jeux Européens de Cracovie-Malopolska l’an dernier et a pris part à l’ouverture lors de l’épreuve de qualification des Jeux panaméricains.

La liste complète des officiels de l’IFSC nommés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 est la suivante :

Délégué – Piero Rebaudengo (ITA)
Délégué – Hazel Han (KOR)
Délégué à l’événement – Stanley Yeo (SGP)
Président du jury – Tim Hatch (GBR)
Juge – Karalyn Aronow (USA)
Juge – Nelson Lam (NZL)
Juge – François Leonardon (FRA)

Chef ouvreur en bloc – Garrett Gregor (USA)
Ouvreur en bloc – Tsukasa Mizuguchi (JPN)
Ouvreur en bloc – Olga Niemiec (POL)
Ouvreur en bloc – Tomasz Olesky (POL)
Ouvreur en bloc – Rémi Samyn (FRA)

Chef ouvreur en voie – Martin Hammerer (AUT)
Ouvreur en voie – Akito Matsushima (JPN)
Ouvreur en voie – Adam Pustelnik (POL)
Ouvreur en voie – Brad Weaver (USA)
Ouvreur en voie – Jan Zbranek (GER)

Je tiens à féliciter tous les officiels pour leur nomination et je sais qu’il n’a pas été facile de finaliser cette liste avec un tel éventail de personnes talentueuses. Les Jeux Olympiques sont vus dans le monde entier par des milliards de personnes, et bien que les athlètes soient sous les feux de la rampe, les officiels accompliront des tâches dont la majorité de ces personnes ne se rendront même pas compte.

C’est également un plaisir de voir certains des noms qui étaient avec nous lors de notre première apparition à Tokyo 2020 nous rejoindre à Paris, nous aidant ainsi à grandir dans la sphère olympique et transmettant leurs connaissances alors que nous continuons notre voyage vers LA28 et au-delà.

Marco Scolaris, président de l’IFSC

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Où et comment regarder les épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

29 Juil

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont officiellement lancés ! Dans quelques jours, l’escalade fera la deuxième apparition de son Histoire.

Vous comptez suivre la compétition en direct sur votre TV ou en streaming ? Voici comment regarder les épreuves d’escalade en intégralité !

Jusqu’au 11 août, le monde entier aura les yeux rivés sur Paris et les Jeux Olympiques 2024 ! Un événement incontournable diffusé sur plusieurs chaînes et services. Plus de 4 milliards de téléspectateurs devraient suivre la retransmission des Jeux Olympiques de Paris, ce qui fait de cet événement « la plus grosse production audiovisuelle jamais réalisée au monde », d’après Yiannis Exarchos, directeur exécutif de l’Olympic Broadcasting Services (OBS), filiale du Comité International Olympique.

Si, à Athènes en 2004,« nous avions produit trois mille heures de programmes, rappelle le chef d’orchestre en charge de produire les sons et images des Jeux, vingt ans plus tard, on va en réaliser onze mille ». Et si, à Athènes, l’ensemble des médias « avaient diffusé 35 000 heures de programmes », ce sont « 500 000 heures, tous supports confondus » qui sont prévues à Paris cette année ! Pour y parvenir, chaînes de télévision, de radio et plateformes bouleversent leurs programmes pour diffuser les 329 épreuves de la compétition.

Alors, voici le mode d’emploi pour suivre les épreuves des Jeux Olympiques en direct depuis son canapé.


Pour regarder les épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024, plusieurs options s’offrent à vous, allant des diffusions télévisées traditionnelles aux plateformes de streaming en ligne. Voici un guide détaillé pour vous aider à ne rien manquer :

Diffusion télévisée

  • Sur France Télévisions

Diffuseur historique des Jeux Olympiques, France Télévisions est bien sûr de la partie pour vous faire suivre cette édition 2024 sur ses chaînes France 2, France 3 et France 5, ainsi que sur sa plateforme de streaming gratuite France.tv.

Et France TV a vu les choses en grand ! Le groupe prévoit de ne diffuser que des émissions dédiées aux Jeux jusqu’au 11 août, à l’exception des journaux télévisés. Lors de ces éditions, la chaîne France 5 reprendra le flambeau pour offrir aux téléspectateurs une couverture de la compétition optimale.

Parmi les 329 épreuves de ces JO, France Télévisions assurera la diffusion de la quasi-totalité d’entre elles grâce à une belle organisation de ses chaînes : France 2 prend en charge les événements clés, France 3 les sports collectifs et les épreuves de surf. France 5 assure le relais lorsque les JT des deux précédentes chaînes ont lieu, tandis que la plateforme de streaming France.tv (via l’application ou le site web), met l’accent sur les sports de glisse et les sports urbains et de glisse (surf, breakdance, skateboard, escalade…).

  • Sur Eurosport

La chaîne payante Eurosport, qui possède les droits de diffusion en Europe, proposera plus de 3 800 heures de retransmission sur l’ensemble des plateformes du groupe. La chaîne Eurosport 1 se focalisera sur les champions internationaux tandis qu’Eurosport 2 se concentrera sur les stars françaises du championnat. D’autres chaînes ont été créées spécialement pour l’occasion :

  • Eurosport 3 pour les sports de raquettes et golf ;
  • Eurosport 4 pour les sports artistiques ;
  • Eurosport 5 pour le football ;
  • Eurosport 6 pour le basketball ;
  • Eurosport 7 pour les sports de combat ;
  • Eurosport 8 pour le handball ;
  • Eurosport 9 pour le volleyball.

© IFSC

Streaming en ligne

  • Sur France Télévisions

En plus de la diffusion sur ses chaînes, France Télévisions proposera également un streaming en direct sur son site web et son application mobile France.tv Paris 2024, qui se penchera notamment sur les sports de glisse et les sports urbains, dont fait partie l’escalade.

Vous pourrez suivre les épreuves en direct ou en replay.

  • Sur Eurosport Player

Eurosport propose un service de streaming payant, Eurosport Player, où vous pouvez regarder toutes les épreuves en direct ou en différé.

  • Sur Olympic Channel

L’Olympic Channel, plateforme numérique lancée par le Comité International Olympique, proposera des diffusions en direct et des replays des épreuves d’escalade ainsi que d’autres sports olympiques.

Le programme des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques 2024

Consultez le programme des compétitions d’escalade ci-dessous, pour connaître précisément les dates et les heures exactes des épreuves.

Date Épreuve
Lundi 5 août 10h00 : combiné (demi-finale bloc hommes)

13h00 : vitesse (qualifications femmes)

Mardi 6 août 10h00 : combiné (demi-finale bloc femmes)

13h00 : vitesse (qualifications hommes)

Mercredi 7 août 10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)

12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août 10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)

12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août 10h15 : combiné (finale hommes)
Samedi 10 août 10h15: combiné (finale femmes)

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FILM : Keep It Real 2 par Arc’teryx, retour aux sources de l’escalade !

28 Juil

Alors que les cotations et les performances prennent toujours plus d’importance en escalade, un nouveau film signé Arc’teryx nous rappelle que le bloc est bien plus que ça. Dans la légendaire forêt de Fontainebleau, une équipe de grimpeurs de haut niveau retrouve l’essence même de l’escalade.

Le nouveau court-métrage Keep It Real 2 signé Arc’teryx se concentre sur une équipe de grimpeurs légendaires, partie se retrouver pendant dix jours dans la forêt de Fontainebleau.

Lorsqu’on essaie de définir si l’escalade est un sport, un style de vie ou un art, la réponse est toujours « les trois à la fois ». Le bloc attire aussi bien les fanatiques de performance et créateurs de contenu que les artistes et les personnes en quête d’autre chose. La pratique du bloc peut être synonyme de performance et d’effort. Mais elle peut aussi être un art. Un moyen d’expression personnelle authentique. Une expérience à la recherche d’un sens profond, dissimulée sous le prétexte de simplement s’amuser.

Le film Keep it Real 2 nous rappelle un aspect du bloc que nous avions peut-être oublié. Regardez-le, et réfléchissez par vous-même du sens de tout cela.

Le crew

Maximillian Milne, Hamish McArthur, Holly Toothill, Kieran Forrest et Jim Pope sont des amis de longue date, tous originaires du Royaume-Uni. Âgés d’une vingtaine d’années, ils ont passé la majorité de leur vie à s’entraîner pour les compétitions et grimper sur le rocher. « Nous avons voyagé en équipe dans le monde entier », explique Hamish.

En anglais, « keeping it real » signifie être honnête, être vraiment soi-même dans tous les domaines de la vie, non seulement quand les choses vont bien, mais aussi quand elles vont mal.

Max Milne

Clément Lechaptois et René Grincourt, le réalisateur du film, sont français. On ne présente plus Clément, 31 ans, qui est l’un des meilleurs bloqueurs de la planète, avec des croix jusqu’au 8C+ bloc. René a été mannequin et grimpe depuis cinq ans. Aujourd’hui artiste, il a un point de vue résolument urbain.

© Coll. Arc’teryx

Ashima Shiraishi habite New York. Elle est une figure reconnue du monde de l’escalade. À 15 ans, elle est devenue la première femme à grimper dans du 8c. Désormais, après avoir été à l’université et être un peu sortie du monde de la performance en escalade, elle est curieuse d’explorer et de réinventer sa pratique.

René explique qu’il a toujours voulu faire un film avec ce groupe d’individus. « Je les trouve incroyablement audacieux. Ils n’ont peur de rien. Tout ce qu’ils font c’est s’entraîner, grimper et essayer d’être les meilleurs. Mais pendant ce voyage, j’ai pu voir leur côté humain, leurs passions, leurs vulnérabilités. Je les ai bien mieux compris. »   

Ce que j’aime à propos du bloc ? Ça me met les pieds sur terre. Littéralement, chaque fois que je chute.

Kieran Forrest

Keep it Real, un film qui casse les codes actuels

Keep it Real 2 implique qu’il y a eu un Keep it Real 1. (Et c’est bien le cas ! Regardez-le en cliquant ici.) L’esthétique granuleuse de cette série de films rappelle le premier fil de bloc au monde : The Real Thing (un film à voir ou à revoir ici).

Il met en scène les stars des années 90, Ben Moon et Jerry Moffatt, pendant leurs entraînements et leurs sessions de bloc à Bleau. Jerry et Ben, à travers leur personnalité authentique, ont aidé à rendre l’entraînement et le bloc ludique. Voitures de course, boîtes de nuit, sourires effrontés, torses nus et abdominaux parfaits. C’était la « Lad culture », comme l’écrivain d’escalade Niall Grimes la décrit. « The Real Thing a apporté une bouffée d’air frais à l’escalade mondiale. »

© Coll. Arc’teryx

Tournant son film avec une Super 8 en format VHS, René a pris un parti créatif et échappé à la norme actuelle en matière des vidéos d’escalade, jusqu’à l’expérience du tournage en elle-même. Il n’y a pas de retour possible sur ces caméras. Pas de possibilité de vérifier la mise au point. Pas de temps gâché à regarder un écran LCD pendant que l’action se perd. Pour René et son partenaire cinématographique, Grégoire Mithieux, ces caméras leur ont permis d’être simplement là, présents pour capturer le style de vie des bloqueurs alors qu’il se présentait à eux dans une diversité de personnalités, de moments de camaraderie et de magnésie.

« Il ne s’agit pas de ta performance ou de la cotation. L’important, c’est plutôt ta manière de faire, ton style », explique René.

L’escalade est en train de devenir un sport où il est assez facile de se laisser entraîner dans la chasse aux cotations et de faire les choses “pour la caméra”. Je pense que certaines personnes oublient les raisons pour lesquelles elles ont commencé l’escalade. Il est important de se rappeler pourquoi on a commencé à grimper.

Holly Toothill

Voir le film Keep It Real 2 :

Voir (ou revoir) le premier épisode, sorti en 2023 :

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Des grimpeurs ont testé le mur des JO de Paris 2024 et nous racontent !

27 Juil

La structure d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024 a fait l’objet d’un « test event », une simulation de compétition ayant pour but de tester l’équipement en conditions réelles.

Nous sommes allés à la rencontre des différents protagonistes de cet événement pour en savoir plus, à quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade !


Une répétition générale avant les Jeux Olympiques

Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est tenue hier, l’excitation est montée d’un cran ! Le mois dernier, une poignée de grimpeurs a été invitée au Bourget, afin de tester le mur d’escalade des JO, lors d’un événement ayant pour but de simuler la compétition en conditions réelles.

Hasard du calendrier, il s’est tenu en même temps que la deuxième étape des Olympic Qualifier Series à Budapest, où se sont jouées les dernières places pour les épreuves olympiques. Au Bourget, l’épreuve test était confidentielle, réservée à une trentaine de jeunes grimpeurs Parisiens, invités exprès pour l’occasion. Elle s’est déroulée sans spectateurs, mais en présence de la Française Oriane Bertone, venue s’imprégner du lieu quelques semaines avant de disputer le plus grand événement de sa carrière.

Les deux jours de compétition ont permis de tester et de simuler les protocoles et les procédures des épreuves d’escalade d’un point de vue opérationnel, afin de s’assurer que le site était prêt.

© IFSC

Du mur d’escalade au système de score, du tracé des voies aux bénévoles, tous les aspects de la deuxième participation de l’escalade aux Jeux Olympiques ont été testés par le Comité d’Organisation de Paris 2024 avec le soutien du vice-président de l’IFSC, Kobinata Toru, et du Sport Manager Escalade des Jeux de Paris, Vincent Caussé.

Parmi les officiels présents, on retrouvait également le délégué de l’événement Stanley Yeo, le président du jury Tim Hatch et les chefs ouvreurs en bloc et en difficulté Garrett Gregor et Martin Hammerer.

Le terrain de compétition et les zones d’échauffement ont été terminés il y a peu de temps, et ils sont fantastiques. Nous aurons vraiment un site digne d’un événement de classe mondiale !

Kobinata Toru, vice-président de l’IFSC

Oriane Bertone, qui a décroché son billet pour les Jeux lors du Tournoi de Qualification Européen à Laval l’année dernière, était également présente. Elle n’a pas grimpé sur le mur des Jeux, mais a été conviée par le CIO en tant qu’invitée dans le cadre de leur initiative « La Tournée des Sites » afin de rencontrer les dignitaires invités.

© IFSC

Les impressions d’Arthur Le Bris, un des premiers grimpeurs à tester le mur olympique

«Les voies et les blocs tracés par les ouvreurs étaient déments à grimper ! », s’exclame Arthur Le Bris, à peine redescendu de sa voie. Non-qualifié pour les JO de Paris, le jeune membre de l’équipe de France a tout de même inscrit son nom dans l’Histoire du site olympique du Bourget, en devenant l’un des premiers athlètes à grimper sur le mur d’escalade des JO de Paris.

© IFSC

Arthur faisait partie des trente-quatre grimpeurs invités à cette répétition grandeur nature. Voici ses impressions :

C’est une vraie chance d’avoir pu grimper sur le mur des JO, d’avoir pu vivre ça de l’intérieur et de s’être rendu compte de l’ampleur de la compétition. Rien n’est laissé au hasard, tout est chronométré à la minute près ! L’organisation travaille dur pour que tout se déroule à la perfection et chacun sait ce qu’il a à faire (les juges, les brosseurs, les cameramen,…). J’étais vraiment impressionné de voir le nombre de bénévoles mobilisés et tout le staff qui travaille pour les JO d’escalade.

D’un point de vue sportif, c’était génial de pouvoir grimper sur la structure des Jeux. Les les voies et les blocs tracés par les ouvreurs étaient déments à grimper ! J’ai pris beaucoup de plaisir pendant le week-end, même si à la fin, je n’avais plus beaucoup de peau 😂

Arthur Le Bris, grimpeur ayant participé au test event

Le déroulement de l’épreuve

Le test event a duré deux jours, les samedi 22 et dimanche 23 juin 2024. Afin de coller au mieux aux conditions réelles des Jeux Olympiques, le programme était similaire à celui des Jeux, avec les différents tours de compétition que nous retrouverons sur une journée de qualifications et sur une journée de finales.

En termes d’épreuves, les deux disciplines des Jeux de Paris 2024, le combiné bloc & difficulté et la vitesse, ont été représentées.

© IFSC

Samedi, 20 compétiteurs et compétitrices se sont affrontés en bloc & difficulté et 14 en vitesse, dans le but de simuler une journée de qualification olympique. Un tour de bloc a d’abord été proposé dans la matinée (suivant le format 4 blocs en 5 minutes), suivi d’une voie de difficulté l’après-midi, avec au préalable une lecture en commun il sera le cas lors des Jeux Olympiques.

Les meilleurs grimpeurs de chaque discipline ont pu accéder aux finales, qui se sont tenues le dimanche. Les deux finales ont été organisées à la suite – combiné puis vitesse – voyant chacune huit athlètes s’affronter.

Interview de Vincent Caussé, organisateur des épreuves d’escalade olympiques

Après avoir oeuvré pendant plus de vingt ans au sein de la FFME, Vincent Caussé a décidé en 2022 de rejoindre le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques Paris 2024. Son rôle est crucial : il a pour mission principale de gérer l’organisation des épreuves d’escalade aux JO de Paris 2024.

Bien évidemment présent lors du test event, nous sommes allés à sa rencontre pour en savoir plus, à quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris.

© IFSC

Salut Vincent, tout d’abord peux-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas ?

Bonjour ! Je m’appelle Vincent Causse, je suis Sport Manager Escalade et Event General Manager du site olympique du Bourget chez Paris 2024. Cela fait maintenant plus de deux ans que je travaille pour le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Avant ça, j’étais employé par la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (sur différents postes depuis 1995) où j’étais Directeur du Département Compétition. J’ai aussi collaboré plusieurs années avec l’IFSC en tant que Délégué Technique International.

Explique-nous ton rôle pour Paris 2024 ?

Concrètement, je suis responsable de l’organisation et de la gestion des compétitions d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024 en relation avec l’IFSC et le CIO, ainsi que de la mise en configuration et de l’exploitation du site d’escalade du Bourget.

© IFSC

Quel était l’objectif du test event organisé il y a quelques jours sur le site du Bourget ?

L’objectif de ce test event était de voir comment les équipes et le site réagissaient à l’organisation de compétitions sportives dans la configuration prévue pendant les Jeux. Ce test étant organisé sans spectateurs, c’est essentiellement sur les différents aspects sportifs de la compétition que nous nous sommes concentrés. Nous avons notamment testé la gestion des flux des officiels et des athlètes, le déroulement des tours de compétitions, les systèmes de scoring, ou encore les volontaires.

Les ouvreurs étaient-ils les mêmes que ceux qui ouvriront aux J.O ?

Oui, mais une partie seulement des équipes qui seront présentes aux Jeux. Les deux chefs ouvreurs étaient présents (Martin Hammerer pour la difficulté et Garrett Gregor pour le bloc) ainsi que les trois ouvreurs assistants français (Julien Gras, Pierre Broyer et William Cherasse). Le reste de l’équipe était sur la dernière étape de l’OQS à Budapest.

L’ouverture faisait d’ailleurs partie des éléments observés à l’occasion du test : l’appropriation des SAE, la gestion du matériel, l’utilisation des différents espaces de stockage…

© IFSC

Est-ce que tout a bien fonctionné ?

De notre point de vue, le test a été un succès. L’organisation des épreuves sportives s’est déroulée sans embûche, confirmant notre bonne préparation à quelques jours du début des épreuves olympiques. Par ailleurs, outre leur immense satisfaction d’avoir pu grimper sur les murs olympiques, les retours des grimpeurs sont particulièrement positifs, que ce soit sur le site, les équipements ou la gestion des sessions. La validation des athlètes, c’est à nos yeux la garantie de la qualité des installations et du travail de nos équipes.

Ajoutons à cela la découverte du site et de ses spécificités pour une partie des officiels nationaux ainsi que des volontaires qui vont œuvrer pendant les Jeux. Pour eux et elles aussi, ce test a permis de se familiariser avec les différents espaces et l’environnement d’une compétition olympique si particulière et incomparable avec toutes les autres compétitions d’escalade.

Quel bilan tires-tu de ce test ?

Un bilan très positif ! Avec la Fédération Internationale et les équipes de Paris 2024, nous travaillons sur cette compétition depuis plusieurs années. Cela représente une somme considérable de réunions, d’échanges de courriels, de tableaux et autres plans. Et de voir des grimpeurs et des grimpeuses sur cette scène et ces murs, de constater que cela fonctionne bien, cela nous conforte et nous rassure pour les derniers préparatifs à accomplir dans les prochains jours.

© IFSC

Y a-t-il un point en particulier qui t’a surpris ou qui a moins bien fonctionné, quelque chose que ce test a permis de mettre en lumière et qui n’était pas prévu ?

À l’image de ces dernières semaines, les conditions météorologiques nous ont permis de tester le site dans toutes les conditions, sous la pluie samedi comme sous le soleil dimanche. Une chance pour nous, puisqu’elle nous a confirmé la possibilité de maintenir les compétitions en temps pluvieux.

Avec l’équipe du CIO en charge des retransmissions TV, ce test nous a aussi permis de réajuster et d’optimiser des placements de caméras, des flux de circulations sur la scène et d’autres détails qui permettront d’offrir aux téléspectateurs du monde entier de magnifiques et inoubliables images.

Selon toi, quel est le point crucial à ne pas louper le jour J au niveau de l’organisation ?

Faire en sorte que les athlètes olympiens puissent performer dans les meilleures conditions possibles ! L’escalade est un sport en plein essor. Comme pour les autres nouvelles disciplines, les attentes du CIO et de Paris 2024 sont fortes et après le succès de la première apparition olympique de notre discipline à Tokyo, nous devons confirmer tout le potentiel populaire et médiatique de notre sport. Toutes les personnes impliquées dans l’organisation seront donc mobilisées et concentrées sur une multitude de choses à ne pas louper.

Mais pour les équipes de Paris 2024, c’est avant tout l’accueil et le confort des athlètes qui doivent primer sur tout le reste. C’est bien pour eux et elles et grâce à eux et elles que tout cela existe.

© IFSC

Des structures d’escalade, tu en as vu plus d’une au cours de ta carrière. À titre personnel, que penses-tu de celle-ci ?

Ayant grandement participé à sa conception, il m’est difficile d’être objectif ! C’est une structure magnifique, à la hauteur des exigences olympiques… Difficile de trouver mieux. Et pour cause, elles ont demandé un long travail, réalisé en amont et impliquant Paris 2024, ses partenaires et la Fédération Internationale d’Escalade. Une collaboration visant à aboutir à un design respectant le look of the Games – dans une déclinaison de dominances vertes – tout en anticipant les voies tracées, mais également de respecter le cahier des charges de la Fédération Internationale.

Notre volonté était de rendre ces structures et leur couverture inoubliables, se dire que dans 10 ans, 30 ans, en regardant les photos, on puisse instantanément identifier les Jeux de Paris 2024. Rendez-vous dans 30 ans!

À quelques jours du lancement des Jeux, comment te sens-tu ?

Concentré, impatient, prêt à participer à la livraison des meilleurs Jeux Olympiques que la France puisse accueillir. Il reste encore des éléments à peaufiner mais nous faisons en sorte d’être prêts, nous y travaillons depuis plusieurs années. J’ai la chance d’être entouré d’une équipe exceptionnelle, sur un site de pointe et pour un sport moderne, phénoménal et encore à faire découvrir à une grande partie du public. Je compte bien en tirer le maximum !


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Mejdi Schalck rentre de Suisse les bras plein de croix !

26 Juil

Après avoir loupé sa qualification pour les Jeux Olympiques, Mejdi Schalck est allé souffler sur le rocher de Magic Wood en Suisse. Il revient avec une liste de croix impressionnante : seize blocs dans le huitième degré, dont deux 8B+.

Au lendemain des Olympic Qualifier Series de Budapest, Mejdi Schalck avait besoin de faire un break. Après des mois et des mois passés à s’entraîner sur le plastique, il venait de louper sa qualification pour les Jeux Olympiques. Alors, quand il a su qu’une équipe de grimpeurs motivés partait à Magic Wood (Alistair Duval, Samuel Richard, et bien d’autres), c’est tout naturellement qu’il s’est joint à l’aventure.

Alors qu’il était à son pic de forme quelques jours seulement après les OQS, Mejdi a enchaîné un nombre impressionnant de blocs dans le huitième degré ! Il revient notamment avec deux 8B+, quatre 8B et de nombreux 8A+ et 8A.

De retour d’un super trip à Magic Wood, j’ai eu la chance de grimper quelques lignes de folie ici ! J’ai hâte de revenir et d’en découdre avec des projets plus difficiles !

Mejdi Schalck

© Vladek Zumr

Parmi ses plus belles croix, on compte « The Never Ending Story », l’un des 8B+ les plus célèbres de Magic Wood, ouvert par Chris Sharma et gravi par les meilleurs bloqueurs de la planète au fil des ans. Mejdi a également coché « Power of Now » un 8B+ majeur ouvert par le local Giuliano Cameroni en 2020 et initialement coté 8C.

Je suis ravi de cocher cette ligne emblématique de Magic Wood, après avoir chuté plusieurs fois au dernier mouvement ! J’ai cru que j’allais tomber en arrivant sur la dernière prise, que j’ai eu du bout des doigts… J’ai dû improviser quelque chose pour rester accroché ! 🤡

Mejdi Schalck

La liste de croix complète de Mejdi Schalck

  • « Power of Now » 8B+
  • « The Never Ending Story » 8B+
  • « The Knowing » 8B
  • « Dark Sakai » 8B
  • « Steppenwolf » 8B
  • « Riverbed » 8B
  • « Massive Attack » 8A+ flash
  • « Riders on the Storm » 8A+
  • « Voigas » 8A+
  • « Electric Boogie » 8A+
  • Jack Brocken Heart » 8A/+
  • « Sofa Surfer » 8A/+
  • Foxy Lady » 8A
  • « Astraunotenfiber » 8A
  • « Octopussy » 8A
  • « Stairway to heaven » 8A
  • « The wizard » 7C

La vidéo de Mejdi Schalck dans « Power of Now » 8B+

 

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Samuel Richard nous raconte son trip à Magic Wood avec Mejdi Schalck

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Seb Bouin s’attaque à l’un des projets les plus fous de Flatanger !

24 Juil

Seb Bouin a récemment parlé de son nouvel objectif à Flatanger : enchaîner une gigantesque ligne de 80 mètres de long, qui consiste à relier « Move » 9b/+ à « Thor’s Hammer L2 » 9a+. Un projet fou, imaginé par Adam Ondra, qui pourrait bien valoir 9c… ou plus.

Trois projets dans le viseur

Seb Bouin est actuellement en Norvège, dans la célèbre grotte de Hanshelleren à Flatanger, qui regorge de voies extrêmes. En quête de nouveaux projets, notre Français s’était laissé trois options : se mettre au travail dans « Silence », le premier 9c de l’Histoire (libéré par Adam Ondra en 2017), s’essayer à sa nouvelle voisine « B.I.G. », le deuxième 9c de la grotte (libéré par Jakob Schubert en 2023) ou tenter « Move Integral », un projet fou imaginé par Adam Ondra, mais encore jamais grimpé.

Seb a d’abord été attiré par « B.I.G. » et a mis trois essais dedans. Mais il s’est très vite rendu compte que les prises du crux étaient trop humides pour pouvoir travailler la voie efficacement. Il a donc décidé d’essayer « Move Integral ». Et à sa plus grande surprise, il a réalisé des progrès considérables dans ce projet.

« Move Integral », un projet fou imaginé par Adam Ondra

« Cette voie, c’est un projet fou », s’était exclamé Seb Bouin en 2022, alors qu’il avait déjà cette voie dans un coin de sa tête. Comme son nom l’indique, « Move Integral » consiste à partir dans « Move » 9b/+ et finir par la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », qui vaut 9a+.

« Move » est une voie hyper déversante de 55 mètres, composée de mouvements ultra physiques et de nombreux coincements de genoux. Adam Ondra avait réussi la première ascension en 2013, et lui avait attribué la cotation de 9b/+. Une décennie plus tard, seul un autre grimpeur en est venu à bout : Seb Bouin, en 2019, qui a confirmé la cotation du Tchèque, avouant tout de même que la balance penchait plus du côté 9b+ que 9b.

La deuxième longueur de « Thor’s Hammer », cotée 9a+, n’a également été enchaînée que par Adam Ondra (2017) et Seb Bouin (2022). Il s’agit d’une ligne de 30 mètres de long, composée de trois pas de blocs successifs, dont le plus dur est le dernier, qui permet d’atteindre la lèvre de la grotte.

L’idée d’Adam Ondra est de traverser la grotte de Flatanger en intégralité, c’est-à-dire partir de tout en bas, grimper dans la partie la plus surplombante et sortir tout haut en finissant par cette longueur (« Thor’s Hammer L2 »).

C’est de la folie. Ce serait une nouvelle étape ! Mais c’est vraiment quelque chose qui m’excite !

Seb Bouin

Des premiers essais prometteurs…

Seb Bouin a réalisé ses premiers essais dans ce projet il y a quelques jours. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, il a failli enchaîner cette énorme ligne lors de sa troisième séance de travail seulement !

J’ai d’abord commencé par me rafraîchir la mémoire en refaisant les mouvements de « Move » et de « Thor’s Hammer L2 ». Comme je me sentais bien, j’ai rapidement mis des essais depuis le sol.

Lors du troisième jour, je suis tombé dans le tout dernier crux de la voie, après avoir enchaîné les 80 premiers mètres ! J’ai été vraiment surpris d’arriver aussi haut aussi rapidement. Enchaîner « Move », qui est déjà un bon 9b/+, faire les deux premiers crux de « Thor’s Hammer L2 » et arriver pas trop mal dans le troisième et dernier crux, c’est déjà une énorme performance en soi pour moi !

Après cet essai, j’ai eu une sorte d’euphorie pendant près de deux heures ! C’était tellement long et intense !!

Seb Bouin

Malheureusement, les jours suivants, Seb ne parviendra pas à réitérer son exploit. Son essai presque victorieux lui avait coûté trop d’énergie.

J’ai essayé de m’entraîner, ce qui m’a un peu aidé, mais je sais aussi que je dois faire des pauses lorsque j’essaie une voie aussi longue. Les conditions ont également été assez mauvaises pendant près de dix jours et l’humidité s’est installée dans la dernière longueur.

J’ai donc décidé de faire une pause dans ce projet et de m’entraîner pendant quelques jours. C’est la première fois de ma vie que je fais cela, et je suis curieux de voir si cela fonctionne. À suivre…

Seb Bouin

Et la cotation dans tout cela ?

Avis aux experts en mathématiques ! Enchaîner un 9b/+ et poursuivre par un 9a+, ça donne quoi ?

En 2022, quand Seb Bouin avait évoqué ce projet pour la première fois, il pensait que « Move Integral » vaudrait 9c. « Un 9c difficile », avait-il précisé. Adam Ondra, qui connait très bien « Move » et « Thor’s Hammer L2 » avait confirmé cela, pensant également qu’il pouvait s’agir de la troisième ligne en 9c de la grotte, après « Silence » et « B.I.G ».

Alors, une fois enchaînée, cette voie vaudra-t-elle 9b+ ? 9c ? 9c+ ? Affaire à suivre !

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Coupe du Monde de Briançon : Bertone au pied du podium, les Japonais en grande forme !

20 Juil

La Coupe du Monde d’escalade de Briançon s’est conclue par une moisson de médailles japonaises. Comme en 2019, comme en 2023, les grimpeurs nippons ont trusté toutes les places du podium masculin. Comme si cela ne suffisait pas, ils se sont également emparés de la première place du podium féminin, histoire de repartir au Japon avec une médaille d’or supplémentaire.

Notre Français Max Bertone (4ème) aura réalisé une somptueuse finale, la première de sa carrière, ratant le podium de peu.

Retour sur des finales acharnées, où les compétiteurs se sont battus sans relâche, dans des voies parfaitement calibrées.


Une finale intense et passionnante !

Les finales de cette Coupe du Monde ont été marquées par une intensité sans précédent. Le nouveau mur d’escalade de Briançon, dressé au centre du Parc des Sports, s’est transformé en un véritable champ de bataille, où chaque prise et chaque mouvement ont compté.

Les voies, techniques et exigeantes, ont poussé les athlètes dans leur retranchement, tant physiquement que mentalement. Aucun des seize finalistes n’aura réussi à dompter le mur briançonnais ce soir. Pourtant, certains s’en sont approchés de près !

© IFSC

Nihon senshuken e yōkoso !

Traduisez par : Bienvenue au Championnat du Japon.

À force de voir les Asiatiques dominer les compétitions internationales, peut-être devrions nous écrire nos résumés de Coupe du Monde en japonais ?! Car sur nos terres, les grimpeurs au drapeau blanc à pois rouge ont brillé ! Chez les hommes, ils ont très largement dominé la compétition. Il faut dire qu’avec six Japonais sur huit finalistes, nous avions l’impression d’assister à une véritable compétition japonaise !

Pourtant, c’est l’Allemand Sebastian Halenke qui a eu l’honneur de nous faire découvrir le tracé de finale masculin. Il monte haut dans la voie, si haut qu’il atteint la dernière partie du mur, mais se fait piéger sur un gros mouvement dynamique à quelques prises du top. Une nouvelle fois, on se demande alors si cette voie ne va pas être trop facile…

Mais les compétiteurs suivants nous prouvent le contraire : les Japonais Yuta Imaizum, Mototaka Ishizu et Shuta Tanaka tombent sous la marque laissée par l’Allemand.

© IFSC

Max Bertone, l’insouciant !

Quatrième finaliste à s’élancer dans la voie, Max Bertone arrive au pied du mur déterminé. Déterminé certes, mais tout aussi décontracté. On ne ressent pas la moindre once de stress dans sa grimpe. Notre jeune Français se permet même de chauffer le public dès le début du tracé !

Son intention est claire ce soir : il veut profiter de sa première finale en Coupe du Monde au maximum. « Chaque prise, chaque mouvement fait ne sera que du kiffe ce soir », nous déclarait-il quelques minutes seulement avant le début de la compétition. Comme hier en demi-finale, il ne lâche rien dans la voie et égalise la performance d’Halenke, prenant la première place du classement provisoire après son passage.

© IFSC

Les Japonais, vissés sur le podium Briançonnais

Mais les Japonais suivants vont rapidement bouleverser le classement provisoire. C’est d’abord Zento Murashita qui se présente au pied du mur. Et le Japonais de 20 ans met la barre très haute. Après avoir grimpé de manière détendue tout au long du tracé, il tombe à deux mouvements de la fin et s’adjuge la première place du classement.

Ses deux compatriotes suivants, pourtant plus forts sur le papier, ne feront pas mieux. Satone Yoshida semblait pourtant très à l’aise dans la voie. Il négocie le passage en no-foot avec une facilité déconcertante et ne montre aucun signe de fatigue dans la fin du tracé. Mais alors qu’il semblait prêt à dompter la voie, il zippe de la main droite, ce qui le propulse dans les airs. La frustration est énorme pour Yoshida, qui laisse échapper un cri de colère au pied du mur.

© IFSC

Lors du passage d’Omata Shion, dernier grimpeur à s’élancer, le public retenait son souffle. D’un côté, les 15 000 spectateurs présents sur la pelouse du Parc des Sports avaient envie de voir cette voie enchaînée. De l’autre, ils voulaient aussi voir monter Max Bertone sur le podium, qui pointait à la troisième position du classement provisoire. Mais le grimpeur de Tokyo chute sur le même mouvement que le Français et l’Allemand et la médaille de bronze sera déterminée en fonction des résultats de la demi-finale, à l’avantage du Japonais.

Ainsi, comme ils l’avaient fait en 2019 et en 2023, les Japonais ont monopolisé l’intégralité du podium briançonnais de cette édition 2024.

Je suis très heureux ! À vrai dire, ce résultat me surprend un peu. C’est ma première médaille d’or en Coupe du Monde, je ne m’y attendais pas vraiment… J’ai pu me battre jusqu’à ma limite et je suis très satisfait de ma grimpe !

Zento Murashita

© IFSC

Pour sa première finale en Coupe du Monde, Max Bertone termine quant à lui à une belle 4ème place.

C’était incroyable ! C’est la plus belle expérience que j’ai vécue jusqu’à maintenant. Grimper devant ce public, c’était fou. Pendant que je grimpais, le speaker a demandé à tout le monde de m’encourager, et au moment où j’ai clippé une dégaine, j’ai senti le mur trembler tellement le public donnait de la voix en bas !

Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. Ce n’était pas du tout l’objectif de base, c’est une finale complètement imprévue, mais une finale géniale !

Max Bertone

Les résultats complets de la finale masculine

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Zento Murashita 47+ 
2JPN Satone Yoshida 45 
3JPN Shion Omata 42+ 
4FRA Max Bertone42+ 
5GER Sebastian Halenke 42+ 
6JPN Mototaka Ishizu 41+ 
7JPN Shuta Tanaka 39 
8JPN Yuta Imaizumi 38+
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L’hymne japonais chanté à deux reprises !

La voie de finale féminine était très complète. Elle mêlait des mouvements physiques sur des plats et des gestes plus millimétrés sur de petites arquées, qui piégeront plus d’une compétitrice. Un gros mouvement de coordination était même proposé au début du tracé, de quoi déstabiliser les finalistes, sans pour autant les faire tomber. Un pari réussit de la part des ouvreurs !

Mei Kotake aura longuement hésité dans ce passage aérien, qui nécessitait de prendre tous les risques. Après avoir réussi le jeté, la Japonaise met la gomme et empile les mouvements à la vitesse de l’éclair. Elle atteint le sommet du mur et chute à quelques mouvements du top, alors que ses six minutes étaient écoulées.

© IFSC

Aucune des compétitrices ne parviendra à se hisser plus haut que la Japonaise de 27 ans, qui remporte enfin sa première médaille d’or en Coupe du Monde, après plus de 25 participations.

Elle termine devant Laura Rogora, l’une des rares athlètes qualifiées pour Paris 2024 à avoir participé à la compétition à Briançon. L’Italienne tombe à quatre mouvements de la Japonaise, après avoir tout donné dans la voie.

© IFSC

Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai gagné ma première médaille d’or ! Le chemin a été long jusqu’à la première marche de ce podium. Comme beaucoup des meilleurs grimpeurs ne participaient pas à la compétition, je savais que j’avais une carte à jouer et que c’était le moment de gagner, et je suis heureuse d’y être parvenue !

Mei Kotake

La troisième place est revenue à l’Autrichienne Mattea Pötzi, qui disputait sa troisième finale consécutive après Innsbruck et Chamonix. Après avoir manqué le podium sur ces deux dernières étapes, la grimpeuse de 24 ans a finalement remporté sa première médaille mondiale ce soir à Briançon, chutant à trois prises de Laura Rogora.

© IFSC

Les résultats complets de la finale féminine

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Mei Kotake 49+ 
2ITA Laura Rogora 45 
3AUT Mattea Pötzi 42+ 
4SLO Rosa Rekar 41+ 
5KOR Jain Kim 39+ 
6BUL Aleksandra Totkova 39+ 
7JPN Natsumi Oda 29+ 
8AUT Flora Oblasser 27+

Les finales de la Coupe du Monde de Briançon 2024 ont donc tenu toutes leurs promesses. Cette compétition a non seulement couronné les meilleurs grimpeurs présents, mais elle a également permis de célébrer l’esprit de l’escalade qui règne dans les Hautes-Alpes. Briançon, avec son cadre idyllique et son mur d’escalade redoutable, a une fois de plus prouvé qu’elle est une étape incontournable du circuit international.

© Mondial de l’Escalade

La série des Coupes du Monde reprendra en septembre, après les Jeux Olympiques de Paris (prévus du 5 au 10 août). Il restera trois étapes au programme de cette saison 2024 : Koper, en Slovénie, les 6 et 7 septembre, Prague, en République Tchèque, du 20 au 22 septembre et Séoul, en Corée du Sud, du 2 au 6 octobre.

La suite de la saison 2024

9 et 10 avril – Coupe du Monde à Keqiao, Chine – bloc
12 au 14 avril – Coupe du Monde à Wujiang, Chine – difficulté et vitesse
3 au 5 mai – Coupe du Monde à Salt Lake City, USA – bloc et vitesse
26 au 30 juin – Coupe du Monde à Innsbruck, Autriche – bloc et difficulté
12 au 14 juillet – Coupe du Monde à Chamonix, France – difficulté et vitesse
17 au 19 juillet – Coupe du Monde à Briançon, France – difficulté et vitesse
5 au 10 août – Jeux Olympique de Paris, France – combiné bloc/difficulté et vitesse
6 et 7 septembre – Coupe du Monde à Koper, Slovénie – difficulté
20 au 22 septembre – Coupe du Monde à Prague, République Tchèque bloc
2 au 6 octobre – Coupe du Monde à Séoul, Corée du Sud – bloc, difficulté et vitesse


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Max Bertone : « Chaque prise, chaque mouvement fait ne sera que du kiffe ce soir ! »

19 Juil

À quelques minutes seulement du début des finales de la Coupe du Monde de Briançon, nous avons posé trois questions à Max Bertone.

Ce soir, à seulement 17 ans, il disputera la première finale de sa carrière.

Il y a un mois, Max Bertone n’avait encore jamais participé à une seule Coupe du Monde… Ce soir, il sera l’unique grimpeur tricolore en finale de l’étape Briançonnaise ! Une ascension fulgurante pour le petit frère d’Oriane, qui va ajouter son nom au palmarès de la Coupe du Monde de Briançon, l’une des manches les plus emblématiques du circuit international.

Sa place en finale, Max est allé la chercher avec toute la hargne qu’on lui connaît. Hier, lors des demi-finales, il a réalisé l’une des plus belles performances dans la voie, alliant grâce, fluidité et combativité. En chutant à quelques mouvements du sommet, les bras complètement gorgés d’acide lactique, il prenait la 5ème position des demi-finales, de quoi entrer dans le top 8 et décrocher sa place dans le carré final.

À quelques minutes seulement du début des finales, nous avons rencontré Max, qui a toujours du mal à réaliser ce qu’il a accompli hier soir. Voici notre entretien avec le jeune Réunionnais, plus excité que jamais à l’idée de prendre part à sa première finale mondiale.


Max, tu as réalisé un run incroyable en demi-finale hier ! Comment t’es-tu senti dans la voie ?

J’avoue que je n’étais pas trop stressé… C’est peut-être grâce au fait d’en avoir déjà vécu deux récemment [Innsbruck le mois dernier et Chamonix la semaine dernière].

Dès que j’ai commencé à grimper, j’ai directement trouvé mon flow et le rythme de la voie. Petite déception tout de même à la fin ; j’ai oublié d’anticiper un clippage, ce qui m’a empêché de repousser mes limites jusqu’au bout.

© IFSC

Dans quel état d’esprit vas-tu aborder la finale ce soir ?

Ce soir, la finale ne sera que du bonus pour moi ! J’ai déjà réussi mon objectif de cette saison. Bien sûr j’y vais pour donner le meilleur de moi-même, mais chaque prise, chaque mouvement fait ne sera que du kiffe ce soir !

© IFSC

Grimper au milieu de tous ces Japonais, qu’est-ce que ça fait ?

Pour être honnête, rien de particulier. Ils sont très impressionnants et on a maintenant l’habitude de les voir en finale de toutes les compétitions. L’essentiel pour moi est de rester concentré sur ma grimpe, quels que soient mes adversaires !


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Coupe du Monde de Briançon : un Français fait le show en demi-finale !

18 Juil

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Briançon s’achèvent dans une ambiance survoltée au Parc des Sports ! Pour cause, un grimpeur tricolore a réussi à décrocher sa place en finale : le jeune Max Bertone fera face à une armée de Japonais demain soir !

Entre jubilation, désillusion et déception, retour sur les demi-finales de cette Coupe du Monde, particulièrement riches en émotions pour le clan tricolore.


Comme chaque année, Briançon a fait le choix de programmer les demi-finales de sa Coupe du Monde en nocturne. Et comme chaque année, ce fut une franche réussite. Le spectacle était au rendez-vous, le public nombreux sur la pelouse moelleuse du Parc des Sports et l’ambiance complètement survoltée !

Même la lune est venue illuminer l’imposant mur de Briançon, de quoi donner un côté encore plus charmant à cette soirée. Vous l’aurez compris, ces demi-finales avaient déjà des airs de finale. Mais se sont bien 26 grimpeurs et 26 grimpeuses qui se sont affrontés ce soir, pour seulement huit places en finale.

© IFSC

Une première finale en Coupe du Monde pour Max Bertone !

Les premiers grimpeurs à s’élancer montent haut dans les tracés de demi-finale. À tel point qu’au pied du mur, on se demande si les voies ne sont pas trop faciles… Mais la dernière partie du mur est bien corsée et la difficulté monte crescendo au fil des mouvements. Si bien qu’à la moitié des demi-finales, aucun compétiteur n’avait encore vaincu l’un des deux tracés.

Après son passage, Max Bertone pointe à la deuxième place du classement provisoire. Le frère d’Oriane a réalisé un gros run dans la voie et a puisé loin dans ses retranchements. Ses coudes se sont levés, mais Max a continué d’avancer. Mouvement après mouvement, il s’est battu, jusqu’à ne plus avoir de force et être rattrapé par la gravité.

© IFSC

Derrière lui, les compétiteurs se suivent, mais aucun ne dépasse la marque laissé par le jeune Réunionnais. Si bien que les espoirs de finale grandissent peu à peu pour le nouveau membre de l’équipe de France seniors. Quelques minutes plus tard, lorsque le Belge Ties Vancraeynest tombe dans la voie, un cri de joie retentit dans la pelouse du Parc des Sports. C’est Max, qui vient de réaliser qu’il disputera sa première finale en Coupe du Monde demain soir. Et quoi de plus beau que de le faire devant le public français ?

Je suis si heureux ! C’était probablement l’un de mes plus grands objectifs de l’année. En fait, mon objectif principal cette saison était de réaliser une bonne performance en demi-finale d’une Coupe du Monde. Mais je n’aurais jamais imaginé atteindre la finale… C’est un rêve qui se réalise !

Max Bertone

Un Français, un Allemand contre… six Japonais !

Le scénario est fou. Impensable, inimaginable. Déjà en 2023, nous avions du mal à le croire… Mais cette année, c’est encore plus invraisemblable. Les Japonais, qui avaient réalisé l’exploit de truster la plupart des places en finale la saison dernière à Briançon (avec sept grimpeurs), ont réitéré leur coup ce soir ! Cette fois, ils remportent six des huit places disponibles.

Au sommet du classement, on retrouve le même trio de tête que lors des qualifications. Zento Murashita, Satone Yoshida et Shion Omata se baladent sur le mur et atteignent tous les trois le top de la voie sans grande difficulté. Ils sont rejoints par leurs compatriotes Shuta Tanaka (4ème), Mototaka Ishizu (6ème, qui dispute la toute première Coupe du Monde de sa carrière) et Yuta Imaizumi (7ème, qui participe cette année à sa première saison internationale).

Sebastian Halenke (8ème) et Max Bertone (5ème) tenteront donc de stopper l’incroyable machinerie japonaise lors des finales demain.

© IFSC

Les résultats complets des qualifications hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Shion Omata TOP 
2JPN Satone Yoshida TOP 
3JPN Zento Murashita TOP 
4JPN Shuta Tanaka 48+ 
5FRA Max Bertone47 
6JPN Mototaka Ishizu 46+ 
7JPN Yuta Imaizumi 45+ 
8GER Sebastian Halenke 45 
9JPN Yoshiyuki Ogata 45 
10ITA Stefano Ghisolfi 43 
11KOR Kibeom Kwon 43 
12ITA Giovanni Placci 42+ 
13JPN Ao Yurikusa 42+ 
14GER Christoph Hanke 40+ 
15GER Philipp Martin 40+ 
16JPN Taisei Homma 39 
17ITA Filip Schenk 38 
18ISR Yuval Shemla 38 
19INA Raviandi Ramadhan 36+ 
20SUI Jonas Utelli 35+ 
21INA Ravianto Ramadhan 34+ 
22SUI Nino Grünenfelder 34 
23BEL Ties Vancraeynest 31+ 
24ITA Giorgio Tomatis 31+ 
25FRA Jordi Poles 31 
26AUT Stefan Scherz 27+
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La désillusion pour Manon Hily…

Le clan tricolore a vécu un incroyable ascenseur émotionnel ce soir. Ravi de la performance du jeune Max, le staff français félicitait ensuite Manon Hily, qui montait très haut dans sa voie. Si haut, que sa performance lui permettait de prendre la 4ème place du classement provisoire et d’être assurée de disputer la finale.

© IFSC

Mais c’était avant que l’un des coachs d’une équipe étrangère ne fasse appel à l’encontre de Manon, stipulant qu’elle aurait touché un spit au beau milieu de la voie. Les juges revisionnent immédiatement le replay et le verdict tombe : notre championne de France a malencontreusement touché un spit avec son pied. Une erreur qui la rétrograde à l’avant-dernière place des demi-finales… La sentence est dure pour notre Française, qui voit s’envoler tous ses espoirs de médaille.

Cette finale féminine se disputera donc sans Française demain. Camille Pouget et Hélène Janicot réalisent toutes deux un gros run dans la voie et se battent jusqu’à épuisement. Hélène chute sur la prise 37 et prend la 12ème place, devant Camille qui tombe une prise plus bas et qui termine 15ème. Enfin, Ina Plassoux Djiga pointe à la 20ème place de cette Coupe du Monde.

© IFSC

18 grimpeuses à seulement six prises d’écart…

La voie féminine se jouait clairement au sommet du mur. Les premiers mouvements n’étaient ni durs, ni aléatoires, ce qui fait que les compétitrices atteignaient aisément la dernière partie du mur. Et c’est là que la demi-finale commençait vraiment. Au classement, cela se traduit par des résultats très serrés, où chaque prise comptait.

Preuve en est, les 18 premières grimpeuses de cette demi-finale se tiennent à seulement six prises d’écart. Pire encore, les huit finalistes ne sont qu’à trois mouvements les unes des autres.

© IFSC

À ce jeu, c’est l’Italienne Laura Rogora qui s’en sort le mieux. Olympienne à Tokyo 2020 et future participante à Paris 2024, elle prend la tête du classement avec un score de 41+, chutant en envoyant sur la dernière prise. L’Autrichienne Mattea Pötzi prend la deuxième place des demi-finales,réalisant le même score que l’Italienne. Déjà finaliste à Innsbruck et Chamonix, elle disputera vendredi soir sa troisième finale consécutive en Coupe du Monde.

J’ai tout donné dans cette voie de demi-finale ! Pour être honnête, elle était étonnamment facile, surtout dans la partie la plus déversante. Chaque prise était bonne ! Elle prenait ensuite un bon cran à la fin, c’est devenu difficile sur les gros plats, j’étais complètement pétée !

Mattea Pötzi

Une prise plus bas, on retrouve la Coréenne Jaïn Kim, suivie de la Japonaise Mei Kotake (vainqueur de la médaille de bronze à Chamonix).

La Bulgare Aleksandra Totkova prend la 5ème place, devant la deuxième Japonaise de ces finales Natsumi Oda et la Slovène Rosa Rekar. Enfin, c’est la jeune Autrichienne Flora Oblasser, également finaliste à Chamonix la semaine dernière, qui prend la dernière place qualificative.

Les résultats complets des qualifications femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1ITA Laura Rogora 41+ 
2AUT Mattea Pötzi 41+ 
3KOR Jain Kim 40+ 
4JPN Mei Kotake 39+ 
5BUL Aleksandra Totkova 39+ 
6JPN Natsumi Oda 39+ 
7SLO Rosa Rekar 39 
8AUT Flora Oblasser 38+ 
9NED Lynn Van Der Meer 38 
10ESP Geila Macià Martín 38 
11BEL Heloïse Doumont 37+ 
12FRA Hélène Janicot 37 
13SLO Lucija Tarkus 37 
14SLO Sara Copar 36+ 
15FRA Camille PougetTeam PG36+ 
16NOR Sunniva Øvre-eide 36+ 
17SLO Lana Skusek 35+ 
18SLO Vita Lukan 35+ 
19KOR Juha Kim 30 
20FRA Ina Plassoux Djiga 30 
21JPN Tomona Takao 29 
22UKR Anastasiia Kobets 28 
23ISR Noa Shiran 27+ 
24AUT Eva Maria Hammelmüller 27 
25FRA Manon Hily 24 
26JPN Natsuki Tanii 12+
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La suite du programme de la Coupe du Monde d’escalade de Briançon

Vendredi 19 juillet

20h30 : Finale difficulté hommes
21h30 : Finale difficulté femmes


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Les résultats des qualifications de la Coupe du Monde de Briançon 2024

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