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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Prague, au cœur de l’une des compétitions les plus attendues de l’année

05 Juin

Ce week-end, les projecteurs seront braqués sur Prague, où les meilleurs bloqueurs de la planète se donne rendez-vous pour une nouvelle étape de Coupe du Monde. Un événement à ne pas manquer, notamment parce qu’il marquera la dernière apparition d’Adam Ondra en Coupe du Monde de bloc !

Le circuit international fait escale ce week-end à Prague pour la quatrième étape de la Coupe du Monde de bloc 2025. Après une édition automnale l’an passé, la capitale tchèque retrouve début juin sa place traditionnelle dans le calendrier. Et cette année, l’événement s’annonce d’autant plus fort en émotions : Adam Ondra participera à sa dernière Coupe du Monde de bloc, chez lui, devant son public !

Organisé du 6 au 8 juin sur l’emblématique site de Letná, ce rendez-vous promet une ambiance électrique, à l’image de l’édition précédente qui avait attiré plus de 12 000 spectateurs ! L’élite mondiale du bloc sera présente pour trois jours de show, entre qualifications, demi-finales et finales.

© IFSC

Le grand adieu d’Adam Ondra

C’est l’un des moments les plus attendus du week-end : Adam Ondra disputera à Prague sa dernière Coupe du Monde de bloc. Même s’il se concentre désormais davantage sur la difficulté et la falaise, il a tenu à faire ses adieux à la discipline dans laquelle il a longtemps brillé, devant son public.

En 2023, il avait terminé sur la deuxième marche du podium et l’an passé, il avait décroché une place en finale au terme d’une demi-finale haletante. Cette année, il tentera de clore son chapitre avec panache !

© IFSC

Les forces en présence

Chez les hommes, la densité est une nouvelle fois exceptionnelle :

  • Le Japonais Sorato Anraku, vainqueur des trois premières étapes cette saison, fait figure de favori. S’il gagne de nouveau à Prague, ou même s’il rentre simplement en finale, il remportera très probablement le classement général 2025 !
  • Ses compatriotes Tomoa et Meichi Narasaki et Sohta Amagasa sont de solides prétendants au podium. Tous les trois figurent actuellement dans le top 5 du classement général.
  • Le Coréen Dohyun Lee, tenant du titre à Prague, sera très attendu cette année encore.
  • Le Britannique Toby Roberts et l’Américain Colin Duffy seront eux aussi à surveiller de près.

Chez les femmes, la compétition promet d’être tout aussi relevée :

  • La Japonaise Mao Nakamura, vainqueur de la dernière Coupe du Monde à Salt Lake City est actuellement en tête du classement général, compte bien confirmer à Prague.
  • Elle pourra compter sur la présence de ses solides coéquipières Melody Sekikawa, Miho Nonaka et Anon Matsufuji, qui enchaînent les belles performances depuis le début de la saison.
  • L’Américaine Annie Sanders, qui est montée sur tous les podiums des compétitions cette saison, se battra une nouvelle fois pour l’or.

© IFSC

Composition de l’équipe de France

Pour cette étape de Prague, l’équipe de France aligne une sélection solide de douze grimpeurs, portée par des athlètes en pleine forme.

Chez les femmes, Oriane Bertone et Naïlé Meignan mèneront l’équipe tricolore. Naïlé vient tout juste de décrocher sa première victoire en Coupe du Monde à Curitiba il y a deux semaines, et elle revient à Prague avec de bons souvenirs, puisqu’elle y avait remporté la médaille d’argent l’an dernier. De son côté, Oriane affiche une régularité impressionnante cette saison, avec deux médailles d’argent et une quatrième place à son actif.

© IFSC

Côté masculin, Mejdi Schalck tentera de poursuivre sur sa belle lancée après avoir pris part aux trois premières finales de la saison. À ses côtés, Max Bertone vivra une grande première avec sa toute première participation à une Coupe du Monde de bloc. Le jeune Samuel Richard, récemment sacré champion d’Europe de bloc chez les jeunes, fera quant à lui ses débuts sur le circuit senior cette saison.

Voici la composition complète de l’équipe :

Femmes Hommes
Lucile Saurel Samuel Richard
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Naïlé Meignan Max Bertone
Agathe Calliet Adrien Lemaire
Lily Abriat Antoine Girard
Selma Elhadj Mimoune Thomas Lemagner

© IFSC

Le programme

Vendredi 6 juin

9h00 : Qualifications hommes
16h00 : Qualifications femmes

Samedi 7 juin

12h00 – 14h30 : Demi-finale hommes
18h30 – 20h00 : Finale hommes

Dimanche 8 juin

12h00 – 14h30 : Demi-finale femmes
18h30 – 20h00 : Finale femmes

© IFSC

Live

Comme les années précédentes, les fans de grimpe pourront suivre les épreuves de la Coupe du Monde sur les chaînes Warner Bros Discovery (WBD).

Les demi-finales et finales de chaque étape de Coupe du Monde et des Championnats du Monde seront diffusées en direct, sur Eurosport.

Le calendrier de la saison 2025

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)


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C’est officiel : Adam Ondra fait ses adieux aux compétitions de bloc

03 Juin

C’est désormais officiel : Adam Ondra disputera sa dernière Coupe du Monde de bloc ce week-end, à Prague, devant son public. Une page se tourne pour celui qui aura marqué l’Histoire de l’escalade, aussi bien en compétition que sur le rocher.

Toutes les bonnes choses ont une fin. Après plus de quinze années passées au plus haut niveau international, Adam Ondra s’apprête à tourner une page de sa carrière : celle des compétitions de bloc. Le Tchèque disputera ce week-end, à Prague, sa dernière étape sur le circuit mondial dans cette discipline. Un au revoir hautement symbolique, dans la capitale de son pays.

Compétitions de bloc : un style en pleine mutation

Ce n’est un secret pour personne : les styles des compétitions de bloc ont considérablement évolué ces dernières années. Plus de mouvements dynamiques, plus de coordination, plus de spectacle aussi… parfois au détriment de l’escalade « pure », qu’Adam affectionne tant.

© IFSC

Si le grimpeur tchèque n’a jamais caché son agacement face à cette évolution, il a toujours su rester compétitif. Toutefois, cette transition stylistique semble avoir précipité sa décision de dire stop au circuit de bloc.

En octobre dernier, à l’issue de la Coupe du Monde de bloc organisée dans la capitale tchèque, Ondra laissait déjà entendre qu’il s’agissait sans doute de ses dernières apparitions dans cette discipline. À l’époque, il confiait :

J’ai le sentiment que je peux encore être compétitif face aux jeunes grimpeurs, mais je sens aussi que mon corps est trop vieux pour s’exprimer dans le nouveau style de bloc proposé. Il est donc raisonnable pour moi de me tourner vers la difficulté, où mon physique est moins mis à rude épreuve.

© IFSC

Prague, clap de fin !

Cette fois, c’est acté. Ondra fera ses adieux officiels au circuit international de bloc du 6 au 8 juin, à l’occasion de la quatrième étape de la Coupe du Monde 2025, à Prague. Un choix hautement symbolique, tant cette ville a compté dans son parcours, et tant le public tchèque sait faire vibrer la scène d’escalade.

Il y a fort à parier que cette ultime apparition en bloc sera un moment d’émotion intense, pour lui comme pour ses fans.

© IFSC

Un palmarès impressionnant

Malgré un palmarès plus fourni en difficulté, Adam Ondra a réussi à briller en bloc tout au long de sa carrière. Dès ses premières compétitions, il s’était distingué, remportant le Championnat du Monde Jeune en 2007 et 2008. En 2010, il avait réalisé un exploit unique en devenant le premier grimpeur de l’Histoire à remporter le classement général des Coupes du Monde à la fois en bloc et en difficulté.

Et puis comment oublier sa saison 2014, où il s’offrait un doublé historique en remportant les titres mondiaux en bloc à Munich, puis en difficulté à Gijón ? Cette année-là, il dominait les deux disciplines d’une main de maître.

© IFSC

En 2021, il remportait l’or lors des Coupes du Monde de bloc à Meiringen et Salt Lake City, ce qui le replaçait au sommet de la hiérarchie après plusieurs années plus centrées sur la difficulté. Il s’était également imposé à Prague en 2022 lors d’une Coupe d’Europe, devant son public, dans une ambiance électrique.

Plus récemment, il avait encore démontré sa capacité à rivaliser avec les meilleurs de la discipline, décrochant une 2ᵉ place à Prague en 2023 et se hissant en finale en 2024, dans cette même ville, pour terminer 6ᵉ.

Le rocher comme priorité

Pas question pour autant de ranger les chaussons ! Si Adam Ondra s’apprête à quitter le circuit de bloc international, ce n’est pas un adieu à la scène de l’escalade… Bien au contraire ! En grande forme, le Tchèque continue de repousser ses limites sur le rocher. En février dernier, il réalisait une ascension éclair de « Soudain Seul » 9A à Bleau, prouvant une nouvelle fois qu’il reste l’un des meilleurs bloqueurs de la planète.

© Petr Chodura

Mais ses priorités se tournent clairement vers la falaise : en ligne de mire, les projets extrêmes qu’il chérit depuis longtemps, comme le mythique « DNA » 9c de Seb Bouin dans le Verdon, qu’il compte retenter. Mais aussi « B.I.G. » le 9c libéré par Jakob Schubert à Flatanger, tout près de « Silence », son propre chef-d’œuvre.

Il compte également prendre le départ de l’épreuve de difficulté des Championnats du Monde à Séoul en septembre.


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Janja Garnbret empoche deux nouveaux 8c à vue… en une seule journée !

03 Juin

Toujours aussi impressionnante en falaise, Janja Garnbret vient de réaliser deux 8c à vue en une journée, sur ses terres slovènes ! Alors qu’elle entame un tournant dans sa carrière en réduisant sa saison de compétition, la grimpeuse de 26 ans semble plus affûtée que jamais !

Elle n’en finit plus de repousser les limites ! Janja Garnbret, double championne olympique et véritable légende vivante de l’escalade, a frappé un grand coup à Osp, dans son pays natal. La Slovène a réalisé coup sur coup deux 8c à vue dans la même journée ! Une performance remarquable… qui semble pourtant devenir une routine pour Janja.

Dans la mythique grotte de Water Roof, Janja s’est tout d’abord offert  « Osapska pošast L2 », une longue voie cotée 8c. Puis, sans faiblir, elle a enchaîné « Working class hero », initialement cotée 8b+ mais souvent proposée à 8c suite à la casse de plusieurs prises.

© Coll. Garnbret

Ces deux ascensions portent à cinq le nombre total de 8c que Janja a réalisés à vue. Une statistique hallucinante, qu’elle est la seule femme à pouvoir revendiquer. Pour mémoire, c’est en 2021 qu’elle avait signé ses deux premiers 8c à vue avec « Fish Eye » et « American Hustle » à Oliana, avant de confirmer en février dernier dans « Popolni Mrk », toujours à domicile, à Misja Pec.

Mais plus que les chiffres, c’est le cap que semble prendre Janja Garnbret qui fait rêver. Après près de dix ans de domination absolue sur le circuit international, elle a récemment annoncé qu’elle privilégierait les projets en falaise en 2025. Sa prochaine destination ? Céüse, où elle avait déjà mis des essais prometteurs dans « Bibliographie », le célèbre 9b+ libéré par Alex Megos. La Slovène pourrait-elle devenir la deuxième femme à atteindre ce niveau après Brooke Raboutou ? Rien ne semble impossible pour celle qui transforme l’impossible en ordinaire !

Les meilleures performances féminines en falaise à ce jour

# Grimpeuse Voie Cotation Date d’ascension
1 Brooke Raboutou Excalibur 9b+ 5 avril 2025
2 Anak Verhoeven La Planta de Shiva (sans genouillères) 9b 21 mai 2024
3 Anak Verhoeven La Planta de Shiva (avec genouillères) 9b 15 mai 2024
4 Laura Rogora Erebor 9b 3 octobre 2021
5 Angela Eiter Madame Ching 9b 16 décembre 2020
6 Julia Chanourdie Eagle-4 9b 7 novembre 2020
7 Laura Rogora Ali Hulk (extension total sit start) 9b 25 juillet 2020
8 Angela Eiter La Planta de Shiva 9b 22 octobre 2017

 


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Denver : quand la météo redistribue les cartes en pleine Coupe du Monde

02 Juin

Un mur de vitesse planté entre les gratte-ciels de Denver, une météo capricieuse, et deux grimpeurs qui tirent leur épingle du jeu : la première Coupe du Monde de vitesse organisée dans la métropole américaine n’aura pas manqué de contraste ! 

Ce week-end, Denver accueillait pour la première fois une étape de Coupe du Monde de vitesse. Dressé en plein cœur du centre-ville, au pied des gratte-ciels américains, le mur de 15 mètres paraissait presque dérisoire face à l’immensité des immeubles l’entourant, créant une atmosphère étonnante et presque irréelle.

Un décor spectaculaire pour une épreuve qui aura été marquée par un scénario inattendu : après les qualifications vendredi, la météo capricieuse du samedi a contraint les organisateurs à interrompre la compétition après les huitièmes de finale. Résultat : les podiums ont été établis en fonction des meilleurs chronos réalisés, que ce soit lors des qualifications ou des premiers duels.


Emma Hunt brille à domicile

Devant son public, l’Américaine Emma Hunt s’est offert la médaille d’or grâce à un temps de 6″36 réalisé en qualification. Il s’agit de la deuxième victoire en Coupe du Monde pour la grimpeuse olympienne, qui confiait à l’issue du podium :

C’était un peu étrange comme scénario de compétition, mais je suis ravie de cette médaille. J’aurais aimé pouvoir faire tous les runs, mais la météo en a décidé autrement… C’était génial de grimper à domicile, j’espère qu’on reviendra à Denver l’an prochain !

© IFSC

Derrière elle, la Polonaise Natalia Kalucka, championne d’Europe en titre, décroche l’argent avec un chrono de 6″44, tandis que la Chinoise Lijuan Deng, actuelle leader du classement général, complète le podium avec un solide 6″50.

© IFSC

Une deuxième victoire pour Kiromal Katibin

Chez les hommes, l’Indonésien Kiromal Katibin a également remporté sa deuxième victoire en Coupe du Monde grâce à un 4″83 posé dès les qualifications. Une belle confirmation pour celui qui semble désormais retrouver sa meilleure forme après une saison 2024 en demi-teinte.

Je me sens bien, je crois en ma préparation, et je veux continuer à progresser et à rester fort !

© IFSC

Le public américain a aussi eu de quoi se réjouir avec un doublé sur le podium : Zach Hammer décroche la médaille d’argent (4″88) — signant son premier podium en Coupe du Monde — et Sam Watson, détenteur du record du monde, prend le bronze avec un temps de 4″89.

© IFSC

Une compétition sans tricolores

À noter que l’équipe de France de vitesse n’avait fait le déplacement aux États-Unis. En cause : les critères de sélection établis par la FFME, qui imposaient un niveau de performance élevé pour justifier un déplacement outre-Atlantique.

Aucun athlète tricolore n’ayant rempli ces exigences lors des compétitions précédentes, l’équipe de France a donc fait l’impasse sur cette Coupe du Monde à Denver.

La suite de la saison 2025

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)


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Un 8C+ bloc à la séance : un énorme exploit !

02 Juin

À 36 ans, l’ancien compétiteur coréen Hyunbin Min vient de signer un exploit impressionnant, en réalisant la quatrième ascension de « United » 8C+ à Mizugaki, au Japon… En seulement une séance ! Un énorme exploit seulement quelques semaines après Hamish McArthur qui enchaînait « No One Mourns the Wicked » (coté 9A) en moins de trois heures.

C’est un véritable tour de force que vient de réaliser Hyunbin Min sur les blocs granitiques du mont Mizugaki, tout près de Tokyo. L’ancien compétiteur de haut niveau, bien connu pour ses performances en difficulté et en bloc dans les années 2010, s’est offert « United » 8C+, l’un des blocs les plus durs du Japon, en seulement une séance !

Une prouesse hors norme

« United » n’est pourtant pas une ligne anodine : ouverte en 2019 par le Japonais Ryuichi Murai, c’est une version assise du bloc culte « Decided » 8B+, libéré des années auparavant par Toru Nakajima. La séquence d’entrée ajoute cinq mouvements intenses de compression sur plats, menant directement dans « Decided ». Un passage extrêmement exigeant, qui n’avait été répété que par deux grimpeurs jusqu’ici : l’Américain Shawn Raboutou (2024) et le Japonais Daisuke Ichimiya (hiver 2025). Tous y avaient laissé plusieurs séances ; Hyunbin Min, lui, a plié la ligne dans la journée !

Mais la performance du Coréen ne s’arrête pas là : il a également enchaîné « Decided » 8B+ le même jour, juste avant de s’attaquer à la version intégrale. Un doublé impressionnant, d’autant plus qu’il s’agit de sa première réussite dans ce niveau de difficulté en bloc.

« Je n’aurais jamais imaginé réussir deux blocs aussi durs en une seule journée. C’est irréel », confie Min, encore abasourdi par sa propre performance.

© Coll. Min

De la compétition au 9b en falaise et 8C+ en bloc

Hyunbin Min est loin d’être un inconnu dans le monde de l’escalade. Longtemps pilier du circuit international, il a remporté en 2010 les Championnats d’Asie à la fois en difficulté et en bloc. Il compte plusieurs podiums en Coupe du Monde, notamment une victoire à Mokpo en 2012 et a signé plusieurs top 10 jusqu’en 2018. Toujours actif en compétition, il participait encore à des étapes internationales jusqu’en 2024.

Mais ces dernières années, le Coréen s’est davantage tourné vers la falaise et le bloc en extérieur. En 2020, il proposait le premier 9b de Corée avec « Soul Rock Dance », une voie toujours sans répétition.

Avec cette répétition de « United », Hyunbin Min rejoint le cercle très restreint des grimpeurs ayant réussi à la fois un 9b en voie et un 8C+ en bloc, un club prestigieux auquel appartiennent notamment Adam Ondra, Jakob Schubert, William Bosi, Sean Bailey, Jorge Díaz-Rullo et Brooke Raboutou. Au-delà du niveau pur, c’est surtout la manière qui impressionne. Réussir un 8C+ à vue reste inimaginable à ce jour, mais l’enchaîner à la séance constitue déjà une avancée spectaculaire dans le monde du haut niveau.


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Entre les gouttes, Adam Ondra flashe un nouveau 8B bloc !

31 Mai

De passage au Tessin pour un événement entre athlètes avec son sponsor Mammut, Adam Ondra n’a pas perdu de temps. Malgré une météo capricieuse, le Tchèque a réussi à flasher « Versace » 8B à Brione, ajoutant une nouvelle croix à son incroyable début de saison !

De retour sur le granit suisse, Adam Ondra vient de signer une nouvelle performance en bloc : le Tchèque a réussi à flasher « Versace » 8B à Brione, l’un des joyaux du Tessin. Une réussite de plus pour Ondra, qui enchaîne les performances de haut niveau depuis le début de l’année 2025 !

« Je n’avais pas grimpé à Brione depuis des années, et c’était même ma toute première fois dans ce secteur », explique Adam. « Nous n’avions qu’un après-midi pluvieux pour grimper, mais on en a bien profité. C’était une super session avec Jakob Schubert, Alberto Ginés López et Yannick Flohé. J’ai réussi à flasher « Versace » juste avant que la pluie ne rende la sortie impraticable ! »

Cette nouvelle performance s’est déroulée dans le cadre du sommet des athlètes Mammut, qui rassemblait des sportifs de toutes disciplines en Suisse. L’occasion pour le grimpeur de retrouver ses coéquipiers dans une ambiance conviviale et motivante.

Le bloc, ouvert en mai 2020 par l’Américain Jimmy Webb, avait été enchaîné une deuxième fois le jour même par Daniel Woods. Depuis, il a connu quelques répétitions notables, dont une ascension féminine par Alizée Dufraisse.

 

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Avec ce nouveau 8B flash, Adam Ondra poursuit une impressionnante série de croix depuis le début de l’année.

En janvier, il flashait « El Elegido » à La Pedriza (8B+/C, proposé à 8B+ par Ondra). En février, il franchissait une étape majeure de sa carrière en réussissant son premier 9A bloc avec « Soudain Seul » à Bleau. Le lendemain, il enchaînait « La Ligne de Bête » 8B+ dès son premier  essai, ainsi que « Imothep du Sol » 8B.

À ce jour, Ondra totalise dix-sept 8B blocs flash, dont plusieurs initialement cotés 8B+.


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Domen Škofic signe la cinquième ascension de « Move » 9b/+ à Flatanger

30 Mai

Après plusieurs semaines de travail acharné, l’ancien champion du monde jeune slovène Domen Škofic est venu à bout de « Move », l’une des voies les plus mythiques et exigeantes de la grotte de Flatanger en Norvège.

« J’avoue que j’étais intimidé à l’idée de m’engager dans une voie aussi dure, mais je suis vraiment heureux de l’avoir fait ! » a-t-il confié, encore ému par sa réussite.


« Move », est l’une des lignes les plus emblématiques de Flatanger. Équipée et libérée par Adam Ondra en 2013, ce géant de 50 mètres est composé de plusieurs pas de blocs très durs. Au moment de son ascension, Ondra lui avait attribué une cotation ouverte entre 9b et 9b+, une incertitude que les répétiteurs suivants (Seb Bouin en 2019, puis Alex Megos et Jorge Díaz-Rullo en septembre 2024) ont conservée.

Depuis plusieurs années, le Domen Škofic s’est détourné des compétitions internationales (il a pris sa retraite à la fin de la saison 2022), pour se concentrer pleinement sur la falaise. Après avoir coché plusieurs 9a+ comme « Catxasa » ou « Chilam Balam », il cherchait un nouveau défi à la hauteur de son potentiel. Il l’a trouvé dans la grotte norvégienne :

« Après avoir fait quelques classiques plus abordables à l’automne dernier, j’ai voulu m’investir dans quelque chose de plus dur ici. Grâce au partage du travail et des méthodes avec Jorge Díaz-Rullo, j’ai progressé plus vite que prévu. », explique-t-il.

Revenu avec sa compagne il y a quelques jours, Škofic a pris le temps de retrouver ses sensations avant de réaliser l’ascension parfaite : « Tout s’est enchaîné idéalement, le flow, les conditions… Un moment irréel. »

 

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Une publication partagée par DOMEN ŠKOFIC (@domen_skofic)

Installé dans la grotte jusqu’à la semaine prochaine, Domen a l’intention de souffler un peu, mais ne cache pas son envie de s’attaquer à un projet encore plus dur dans les jours à venir.

Même si « Move » représente déjà la voie la plus difficile de sa carrière, il ne compte pas s’arrêter là : « Je me sens bien ici, pas seulement pour grimper… J’aime aussi beaucoup le mode de vie que ce lieu m’apporte. »


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Tommy Caldwell enchaîne « Empath »… mais décote la voie à 8c : la course au 9a continue !

29 Mai

Peut-on courir après le neuvième degré quand on est père, blessé, occupé, mais toujours animé par la passion ? Alex Honnold, Sonnie Trotter et Tommy Caldwell s’y sont engagés ! Ce dernier vient de signer l’enchaînement d’ »Empath », une voie initialement cotée 9a. Mais fidèle à sa rigueur, il propose une décotation à 8c… Une décision qui relance tout le défi !

Souvenez-vous : il y a quelques mois, trois icônes de l’escalade mondiale — Tommy Caldwell, Alex Honnold et Sonnie Trotter — lançaient un pari un peu fou. Leur objectif ? Refranchir la barrière du neuvième degré, malgré les années, les blessures, et des emplois du temps de papas bien remplis. Le premier à clipper le relais d’un 9a remportait la mise. Un défi amical entre amis de longue date, baptisé avec humour la « Gentlemen’s Race to 9a ».

Et c’est Tommy Caldwell, 46 ans, qui vient de cocher sa voie : « Empath », une ligne réputée de la région de Tahoe. Initialement cotée 9a+ lors de la première ascension par Carlo Traversi elle a déjà été répétée par des pointures comme Daniel Woods, Jimmy Webb ou Ethan Pringle.

© Corey Rich

Mais alors que tout portait à croire que Caldwell avait remporté la course… retournement de situation : l’Américain a lui-même décoté la voie !

Avec ma méthode un peu « trad-dad », je dirais que ça vaut plutôt 8c.

Une déclaration pleine d’humilité — et de lucidité — de la part de celui qui, en 2015, avait libéré le « Dawn Wall », l’une des grandes voies les plus dures au monde. « Empath » était également son premier vrai projet en falaise depuis plus de vingt ans, depuis l’ouverture de « Flex Luthor », dont la cotation fait encore débat aujourd’hui.

Malgré ce retour réussi sur le rocher, Tommy ne revendique donc pas la victoire dans la course au 9a. Bien au contraire :

Je ne suis pas sûr qu’aucun d’entre nous ait envie que cette course se termine. Elle nous pousse à continuer à grimper dur, malgré nos vies bien remplies. Je crois que le nouveau défi, maintenant, c’est de faire une vieille voie old-school, indiscutablement 9a. Et si on y arrive, qui sait… peut-être qu’on visera un 9a+ !

© Corey Rich

De son côté, Sonnie Trotter avait pris une longueur d’avance en 2023 avec « Spirit Quest » à Squamish, une ligne qu’il considère bel et bien comme un vrai 9a. Alex Honnold, lui, reste discret, mais l’on sait que son esprit de compétition n’est jamais bien loin…

Alors, qui remportera vraiment cette course lancée autour d’un feu de camp en Alaska ? Une chose est sûre : au-delà du niveau et des cotations, c’est l’amitié, la passion et la longévité de ces grimpeurs iconiques qui inspirent !


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La révolution des chaussons d’escalade : des premiers modèles aux innovations actuelles

28 Mai

Depuis ses débuts modestes, l’escalade a connu une évolution fulgurante, et avec elle, l’équipement utilisé par les grimpeurs. Parmi les éléments indispensables, les chaussons d’escalade se démarquent comme un outil ayant révolutionné la pratique. Du cuir rigide des premières paires aux modèles ultratechniques d’aujourd’hui, plongeons dans l’histoire de cet équipement incontournable !

Il y a à peine cinquante ans, le 7a représentait un niveau presque mythique, accessible uniquement aux grimpeurs les plus aguerris. Aujourd’hui, cette cotation est devenue une étape atteignable pour tout grimpeur motivé. Cette progression fulgurante ne s’explique pas uniquement par l’essor de l’entraînement ou la multiplication des salles d’escalade : elle est aussi intimement liée à l’évolution du matériel, et notamment à un élément clé de l’équipement du grimpeur : les chaussons d’escalade.

Alors, qu’est-ce qui a changé ? Les chaussons que nous connaissons aujourd’hui ne sont clairement pas le fruit du hasard. Ils sont le résultat de près d’un siècle d’innovations.


Les origines : du cuir au confort rudimentaire

À l’origine de cette révolution, un nom ressort : Pierre Allain, jeune grimpeur français et pionnier à Fontainebleau. Conscient des limites de ses lourdes chaussures de montagne, il commence à grimper en baskets de gymnastique, auxquelles il ajoute parfois du caoutchouc pour améliorer l’adhérence.

En 1947, avec l’aide d’un cordonnier, il crée le premier chausson spécifiquement pensé pour l’escalade : une chaussure souple à semelle lisse, rapidement surnommée « PA » (ses initiales). Ce modèle rencontre un succès immédiat parmi les grimpeurs français. Ces chaussons ont été les premiers spécialement conçus pour l’escalade. Ils offraient une meilleure adhérence sur le rocher et ont marqué le début d’une approche plus technique du matériel.

En 1950, l’artisan Edmond Bourdonneau reprend l’activité de Pierre Allain et fonde la marque EB, en hommage à son nom. Il améliore le design du chausson initial et lance le Super Gratton, premier modèle à arborer une marque visible sur le côté.

« Gratton » étant un mot désignant une petite prise de pied, ce nom reflète bien la précision qu’offraient ces chaussons. C’est ainsi que le tout premier chausson de marque voit le jour, marquant une étape cruciale dans l’histoire du matériel d’escalade.

© Coll. EB

Les années 1980 : l’ère des chaussons modernes

Avec l’essor de l’escalade sportive dans les années 1980, les fabricants ont dû répondre aux exigences des grimpeurs, qui recherchaient davantage de précision et d’adhérence. Cette décennie marque l’arrivée des chaussons ajustés avec des semelles en gomme ultra-adhérente.

L’entreprise italienne La Sportiva révolutionne le marché avec des modèles comme le Mariacher ou le Mythos, connus pour leur confort et leur polyvalence.

En parallèle, Boreal, une marque espagnole, introduit le fameux Fire, le premier chausson à utiliser une gomme spécialement développée pour l’escalade, appelée « Friction ».

© Coll. Boreal

Cette période voit aussi l’émergence des chaussons asymétriques, avec des pointes plus marquées pour gagner en précision sur les petites prises.

Les années 1990-2000 : vers la performance pure

Au cours des années 1990, les grimpeurs repoussent les limites du possible, et les chaussons suivent cette évolution. L’introduction des modèles cambrés, comme le Cobra de La Sportiva ou le Anasazi de Five Ten, permet aux grimpeurs d’exploiter au maximum les prises techniques et les dévers prononcés.

Le scratch, une fermeture à velcro, devient populaire, remplaçant les lacets sur certains modèles pour offrir un enfilage plus rapide sans sacrifier le maintien. Cette décennie voit également l’apparition des modèles sans doublure, qui épousent encore mieux la forme du pied.

Dans les années 2000, les marques innovent avec des gommes de plus en plus performantes. Les technologies comme la Stealth Rubber de Five Ten ou la Vibram XS Grip de La Sportiva permettent d’obtenir une adhérence optimale sur tous types de rochers, qu’il s’agisse de granite, calcaire ou grès.

Les innovations actuelles : précision, confort et durabilité

Aujourd’hui, les chaussons d’escalade incarnent un savant équilibre entre performance, confort et design. Les modèles modernes, comme le Solution Comp ou le Skwama de La Sportiva, le Drago de Scarpa ou encore le Quantum d’Evolv, combinent plusieurs innovations :

  • Gommes ultraperformantes : La Vibram XS Grip 2 ou la Stealth C4 offrent une adhérence inégalée.
  • Formes ultra-précises : Les chaussons asymétrique et cambrure agressive permettent de concentrer toute la puissance du pied sur des prises minuscules.
  • Conception en matériaux écologiques : De plus en plus de marques intègrent des matériaux recyclés et réduisent leur empreinte carbone.

Les chaussons actuels ne se contentent pas de répondre aux besoins des grimpeurs : ils anticipent leurs attentes. Que ce soit pour le bloc, la grande voie ou les performances en compétition, chaque modèle est optimisé pour une discipline spécifique.

Des chaussons toujours plus spécialisés

Le marché actuel propose une gamme si variée que chaque grimpeur, du débutant au professionnel, peut trouver chausson à son pied.

Pour les compétitions, les grimpeurs optent souvent pour des chaussons souples et cambrés, qui offrent une sensibilité accrue sur les volumes modernes. À l’inverse, pour l’extérieur, les modèles rigides et polyvalents sont privilégiés.

© Planetgrimpe

Quel avenir pour les chaussons d’escalade ?

L’évolution des chaussons d’escalade reflète la montée en puissance de notre discipline. Chaque décennie a apporté son lot d’innovations, permettant de repousser toujours plus loin les limites du possible.

Mais le prochain défi, selon Pietro dal Pra, concepteur chez La Sportiva, ne réside pas uniquement dans la performance :

Trop de personnes abandonnent l’escalade après leur première séance à cause de la douleur aux pieds. Si l’on veut démocratiser encore davantage notre sport, il faut créer des chaussons performants, mais suffisamment confortables pour les débutants. »

À l’heure où les salles fleurissent dans le monde entier et attirent un nouveau public, la révolution des chaussons est loin d’être terminée !

© Coll. La Sportiva

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Camille Coudert enchaîne « Deep Fake » 8C+ à Brione

27 Mai

Quelques jours après avoir répété « Mammunk assis » 8C (et relancé la polémique concernant l’utilisation des ventilateurs), Camille Coudert s’est offert un nouveau gros morceau dans les blocs helvétiques : « Deep Fake », un 8C+ ouvert fin 2024 à Brione par le Britannique Nathan Phillips.

Avec cette ascension, le Bleausard de 29 ans signe la troisième répétition de ce bloc, après Matt Fultz en février dernier.


Trois petits voyages pour un gros enchaînement

C’est au mois d’avril que Camille découvre pour la première fois le bloc. Parti sans objectif précis, il explore le secteur de Brione accompagné de trois amis. Au bout de trois jours, il se laisse tenter par « Deep Fake », une version assise du classique « Fake Pamplemousse » 8A, et se sent immédiatement proche de l’enchaînement.

Convaincu du potentiel, il organise un second voyage express quelques semaines plus tard. Malgré une météo capricieuse, il enchaîne les essais productifs et chute à cinq reprises sur la dernière section du bloc. Il ne fait alors aucun doute pour lui que la réussite est à portée de main.

Mi-mai, Camille retourne une troisième fois à Brione. Cette fois, dès sa première séance du trip, il parvient à se rétablir au sommet du bloc.

© Coll. Coudert

Un 8C dur ou un 8C+ soft ?

À propos de la difficulté du bloc, Camille nuance : « Personnellement, je pense qu’il s’agit plutôt d’un 8C dur, mais vu les retours d’autres grimpeurs et le fait que ce style me corresponde très bien, je dirais que c’est probablement un 8C+ soft. Il est aussi possible que le bloc soit plus accessible pour les grimpeurs très grands. »

Avec cette réalisation, Coudert signe son troisième 8C+ après « La Force » à Bleau (2019) et « Le Pied à Coulisse » (2023). Il compte également à son actif une ascension de « Soudain Seul » (9A), l’un des rares grimpeurs à avoir dompté ce mythe de Bleau.

La vidéo de Camille Coudert dans « Deep Fake »

 

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Une belle moisson de croix suisses

Outre « Deep Fake », Camille a profité de ses séjours au Tessin pour étoffer sa liste de croix avec de nombreuses lignes majeures :

  • « Deep fake » 8C+
  • « Vecchio Leone » 8B
  • « Amber » 8B/A+
  • « Général disarray » 8B
  • « Versace » 8B »Kubalik » 8B
  • « Fake pamplemousse » 8A
  • « Froger » 8A
  • « Maryline Monroe » 8A
  • « Side effect » 8A/7C+
  • « Entwash » 8A
  • « Entwash gauche » 8A
  • « Collaboration » 8A/7B
  • « Tu vuò fa l’americano » 8A
  • « Pamplemousse » 7C+
  • « Fast and furious » 7C+
  • « Musher » 7C
  • « Darkness right » 7C
  • « Kick the tree » 7B+
  • « Bach block » 7B+
  • « There is no spoon » 7A+

Pour la suite, Camille reste concentré sur un objectif de longue haleine : l’ouverture de « Imhotep » en version assise, un projet extrême situé à Bleau. Il estime la ligne autour du 9A+ bloc, peut-être plus… Un défi qu’il affronte depuis plusieurs saisons et qui mobilise toute son énergie !


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Coupe du Monde de Salt Lake City : une troisième victoire consécutive pour Sorato Anraku

26 Mai

Huit grimpeurs, quatre blocs, une intensité folle : la finale masculine de Salt Lake City a offert un véritable spectacle cette nuit ! Tandis que Mejdi Schalck espérait faire briller les couleurs françaises, la densité du plateau et l’excellence des grimpeurs asiatiques allaient redistribuer les cartes jusqu’au tout dernier mouvement… Résumé de la finale.

Après la médaille d’argent décrochée par Zélia Avezou chez les femmes, tous les espoirs français reposaient sur Mejdi Schalck lors de la finale masculine de la Coupe du Monde de Salt Lake City. Mais face à une domination asiatique impressionnante, le Français n’a rien pu faire pour se hisser sur le podium, laissant les trois premières places à Sorato Anraku, Sohta Amagasa et Dohyun Lee.


Sorato Anraku dans l’Histoire !

Malgré un début de finale compliqué — une simple zone sur le bloc 1 au bout de sa sixième tentative — Sorato Anraku s’est une nouvelle fois imposé avec sang-froid.

Sur le bloc 2, une erreur d’inattention le pousse à recommencer son essai, transformant un flash potentiel en un bloc validé au deuxième essai. Qu’à cela ne tienne, le Japonais flash avec brio le bloc 3 (une dalle qu’il sera le seul à enchaîner avec l’un de ses compatriotes finaliste), avant de conclure magistralement par un nouveau flash sur le dernier bloc !

© IFSC

Avec trois tops et quatre zones, il termine à 84.4 points, inscrivant une troisième médaille d’or consécutive à son palmarès., Il égale ainsi le record de l’Autrichien Kilian Fischhuber.

Je suis tellement heureux de gagner à Salt Lake City. Trois médailles d’or cette saison, c’est incroyable ! Bien sûr, je veux maintenant gagner une quatrième médaille, mais je vais essayer de ne pas y penser. Je veux juste me concentrer sur ma compétition et essayer de gagner à Prague lors de la prochaine Coupe du Monde de bloc de la saison.

© IFSC

Autre membre de l’armada japonaise, Sohta Amagasa s’offre l’argent avec 69.6 points. Il valide les deux premiers blocs (en deux et trois essais), et accroche les zones sur les deux suivants. Une régularité payante, qui lui permet de monter sur son premier podium international de l’année.

Bien sûr, l’or aurait été parfait, mais j’ai vraiment apprécié cette compétition !

© IFSC

Le suspense était total jusqu’au dernier bloc pour le Coréen Dohyun Lee. Après deux zones sur les blocs 1 et 3, et un top sur le 2, il savait qu’un enchaînement du dernier passage était indispensable pour monter sur le podium.

En deux essais, c’était chose faite : 69.5 points et une médaille de bronze à la clé, pour un dixième podium en Coupe du Monde.

© IFSC

Une sixième place frustrante pour Mejdi Schalck

Malgré une belle forme en qualifications et demi-finales, Mejdi Schalck n’a pas réussi à s’exprimer pleinement en finale. Sur le premier bloc, il prend une zone, puis valide un joli top dans le deuxième bloc. Mais il échoue dans les deux derniers blocs de la finale, accrochant toutefois les zones. Il termine avec 54.4 points, à moins d’un point de la 5e place.

Un score qui reflète une finale solide mais trop juste dans une compétition extrêmement relevée, où chaque essai comptait.

© IFSC

L’Américain Colin Duffy, qui grimpait devant ses fans, a longtemps cru au podium après avoir grimpé en premier et signé un top et deux zones. Avec 59.6 points, il termine finalement 4e.

Meichi Narasaki, possiblement diminué par une blessure, prend la 5e place avec 54.8 points.

Enfin, Yuji Fujiwaki termine 7e avec un seul top et deux zones (44.3 points), devant Rei Sugimoto, dont c’était la dernière apparition internationale, qui ferme la marche avec 29.5 points.

Les résultats complets de la finale

Avec cinq Japonais en finale sur huit, la suprématie asiatique s’est une nouvelle fois affirmée. L’émotion était également au rendez-vous avec les adieux touchants de Rei Sugimoto, salué par ses coéquipiers et le public américain.

Cap désormais sur Prague, du 6 au 8 juin, où Mejdi Schalck et les autres Français tenteront de reprendre leur place sur le podium face à des Japonais décidément intouchables !

© IFSC

La suite de la saison 2025

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)


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« Burden of Dreams » : Lee Sung Su revient… et enchaîne le bloc à la perfection !

22 Mai

Quelques jours après un premier run réussi mais entaché d’un léger doute, Lee Sung Su est retourné dans « Burden of Dreams » pour en avoir le cœur net. Le Coréen a cette fois dompté le bloc dans les règles de l’art, signant une ascension irréprochable du 9A le plus mythique du monde.

Souvenez-vous : il y a quelques jours, nous vous parlions du dilemme éthique qui entourait la cinquième ascension de « Burden of Dreams » par le Coréen Lee Sung Su. Un enchaînement parfait… ou presque, puisque son tee-shirt avait effleuré le crash pad lors du départ. Un détail qui avait suscité un vif débat au sein de la communauté….

Mais l’histoire ne s’arrête pas là : avec humilité et détermination, Lee est retourné dans « Burden of Dreams », et a remis les points sur les i : cette fois, le bloc est enchaîné dans les règles de l’art !


Une éthique irréprochable

Il aurait pu valider sa croix. Beaucoup l’auraient fait. Après tout, lors de sa première réussite, la « touchette » de son tee-shirt sur le crash pad s’était produite alors qu’il était toujours dans la position de départ, sans que cela n’ait eu de réelle incidence sur la difficulté du mouvement. Même des grimpeurs reconnus comme Alex Megos ou Yannick Flohé s’étaient montrés indulgents et bienveillants et dans l’humour dans leurs commentaires.

Si j’en étais resté à ce run avec touchette, j’en aurais été hanté toute ma vie…

© Coll. Sung Su

Mais Lee Sung Su ne voulait laisser aucune place au doute. « Je savais que ce n’était pas un enchaînement parfait. Et « Burden of Dreams » mérite qu’on le respecte jusqu’au bout », confie-t-il.

Alors, il est revenu, dès la session suivante. Et cette fois, aucun bout de tissu ni mouvement parasite ne s’est interposé entre lui et l’histoire : il a réalisé la cinquième ascension du premier 9A bloc du monde dans un style impeccable, propre et sans bavure.

« Burden of Dreams » : un bloc mythique

Depuis sa première ascension par Nalle Hukkataival en 2016, « Burden of Dreams », situé à Lappnor en Finlande, est devenu un symbole ultime dans le monde du bloc. Il aura fallu quatre années au Finlandais pour venir à bout de cette ligne minimaliste mais impitoyable, gravée dans un granite rugueux et cruel.

Pendant longtemps, le bloc est resté sans répétition. Il aura fallu attendre 2023 pour que Will Bosi en signe la deuxième ascension, suivi par Simon Lorenzi en décembre de la même année, puis Elias Iagnemma en mars 2024. Aujourd’hui, c’est donc Lee Sung Su qui entre dans ce cercle très fermé.

© Coll. Sung Su

Comme Simon Lorenzi, le grimpeur coréen a utilisé une nouvelle méthode : une lolotte après le premier mouvement, qui lui a permis de mieux se positionner pour entrer dans le crux.

Au-delà de la performance physique — qui, soyons clairs, est immense —, c’est surtout l’état d’esprit de Lee Sung Su qui force le respect. Car il ne s’agissait pas uniquement de cocher une case dans son carnet de croix. Il s’agissait de l’honnêteté envers lui-même, envers la ligne, et envers tous les grimpeurs qui rêvent un jour de poser leurs doigts sur ces cinq prises mythiques. Et c’est là tout ce qui rend cette histoire si forte.

© Coll. Sung Su

Avec cette nouvelle ascension, Lee Sung Su ne signe pas seulement la cinquième répétition de « Burden of Dreams » : il referme une parenthèse pleine d’humanité et d’humilité, qui rappelle que l’éthique, dans l’escalade, reste un pilier fondamental.

Un message fort, dans une discipline où la performance prend parfois le pas sur l’intention.


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Cinq Français, cinq médailles : l’équipe de France brille à la Coupe du Monde de para escalade de Salt Lake City

22 Mai

La saison internationale de para escalade est officiellement lancée, et les grimpeurs français n’ont pas manqué leur entrée en matière ! À Salt Lake City, première étape du circuit mondial 2025, les cinq athlètes tricolores engagés ont tous décroché une médaille, avec pas moins de quatre titres à la clé.

Une performance remarquable qui place la France deuxième au tableau des médailles, juste derrière les États-Unis.


Lucie Jarrige et Thierry Delarue en or, d’un cheveu !

Dans la catégorie AL2 (athlètes amputés d’un membre inférieur, utilisant une prothèse), la Française Lucie Jarrige a une nouvelle fois prouvé son incroyable régularité. Elle s’offre sa 13e médaille d’or en Coupe du Monde, consolidant un palmarès déjà impressionnant.

« Il y a de plus en plus d’athlètes, donc gagner devient de plus en plus difficile, confie-t-elle. Avec l’inclusion de ce sport aux Jeux Paralympiques, nous sommes tous très enthousiastes, mais aussi un peu stressés, je dirais ! C’est une expérience complètement nouvelle pour nous, et nous sommes impatients d’y participer. Aujourd’hui les voies étaient agréables, l’ambiance géniale et l’organisation au top ! »

© IFSC

Son compatriote Thierry Delarue l’a imité en remportant la médaille d’or chez les hommes, au terme d’un duel serré qui s’est joué à un mouvement près (44+ à 44). Une victoire précieuse pour celui qui pourrait marquer les Jeux Paralympiques à Los Angeles en 2028.

Solenne Piret et Aloïs Pottier confirment leur domination

Autre figure incontournable du circuit, Solenne Piret s’est imposée dans la catégorie AU2 (amputation ou limitation fonctionnelle d’un membre supérieur). Elle décroche ainsi la 11e médaille d’or de sa carrière, poursuivant une série de victoires impressionnante ! À ce jour, elle reste invaincue à l’international.

Chez les hommes, Aloïs Pottier a une fois encore démontré sa régularité en s’imposant dans la catégorie RP1. Présent sur tous les podiums depuis ses débuts, il confirme lui aussi son statut de référence mondiale.

© IFSC

Une médaille d’argent pour Elsa Boutel Ménard

Dans la catégorie B3 (déficience visuelle légère, avec une acuité visuelle réduite ou un champ visuel restreint), Elsa Boutel Ménard complète ce sans-faute français en montant sur la deuxième marche du podium, à 16 ans seulement. Une performance solide qui vient clore une compétition parfaite pour l’équipe de France.

© IFSC

Au total, ce sont cinq podiums en cinq participants pour la délégation française à Salt Lake City, avec quatre médailles d’or et une d’argent. Seule la nation hôte, les États-Unis, a fait mieux en nombre de médailles.

Le tableau des médailles

Nation Or Argent Bronze Total
États-Unis 5 3 6 14
France 4 1 0 5
Japon 3 3 1 7
Autriche 3 1 0 4
Allemagne 1 2 2 5
Roumanie 1 2 0 3
Italie 1 1 0 2
Israël 1 0 0 1

 

Prochaine étape : les Championnats du Monde à Séoul, en Corée du Sud, en septembre. D’ici là, les Bleus peuvent savourer leur début de saison parfait !


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Coupe du Monde : les Bleus attendus au tournant à Salt Lake City !

22 Mai

Après une première manche américaine explosive au Brésil, le circuit de la Coupe du Monde fait escale ce week-end aux États-Unis, à Salt Lake City. 124 grimpeurs venus du monde entier sont attendus sur les murs américains, dont une équipe de France très en forme, prête à confirmer sa brillante prestation de Curitiba !

Voici toutes les infos sur cette compétition.


À peine remis de l’électrisante Coupe du Monde de Curitiba, les meilleurs grimpeurs et grimpeuses du globe se retrouvent ce week-end à Salt Lake City pour la troisième étape du circuit international de bloc.

Un rendez-vous immanquable, où 124 grimpeurs (67 hommes et 57 femmes) s’aligneront au départ dans l’espoir de faire briller leurs couleurs sur le sol américain.

 Les Tricolores en quête de confirmation

Tous les regards seront tournés vers l’équipe de France, éblouissante le week-end dernier au Brésil. Avec une médaille d’or décrochée par Naïlé Meignan, une médaille d’argent pour Oriane Bertone chez les femmes, et un superbe podium pour Mejdi Schalck chez les hommes, les tricolores ont largement dominé la compétition de Curitiba. Un bilan qui place la France comme l’équipe en forme du moment sur le circuit international !

© IFSC

Mais cette réussite brésilienne soulève désormais des interrogations : nos Français parviendront-ils à réitérer l’exploit à Salt Lake City, face à une concurrence toujours plus dense ? À Naïlé Meignan, fraîchement couronnée de sa première médaille d’or en Coupe du Monde parviendra-t-elle à confirmer son éclatante performance brésilienne ?

Pour ceux qui n’ont pas atteint leurs objectifs à Curitiba, cette nouvelle étape offre une opportunité précieuse de rebondir et se rattraper face à une concurrence toujours plus dense.

© IFSC

Pour cette nouvelle étape, la composition de l’équipe de France reste identique à celle de Curitiba :

Femmes Hommes
Zélia Avezou Sam Avezou
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Naïlé Meignan Paul Jenft
Agathe Calliet Adrien Lemaire
Léo Favot
Thomas Lemagner

Un plateau de très haut niveau

Comme à chaque étape de Coupe du Monde, la densité du plateau promet un spectacle de grande qualité. Chez les hommes, les Japonais, emmenés par le leader du classement général Sorato Anraku, seront une nouvelle fois redoutables avec notamment Tomoa Narasaki, Meichi Narasaki, Rei Sugimoto ou encore Sohta Amagasa.

© IFSC

Du côté européen, la délégation britannique (Toby Roberts, Hamish McArthur, Max Milne…), l’armada allemande, l’Italie, l’Autriche ou encore la Slovénie viendront jouer les trouble-fête. Quant aux locaux, les Américains, menés par Colin Duffy, évolueront à domicile avec une motivation décuplée !

Chez les femmes, la lutte s’annonce tout aussi intense avec les redoutables Japonaises (Miho Nonaka, Anon Matsufuji, Futaba Ito…), les Allemandes, Italiennes et Britanniques. Oceania Mackenzie, l’Australienne en forme du moment, pourrait également créer la surprise.

Sans oublier les Américaines, donc l’actuel n°1 mondiale Annie Sanders, qui grimpera devant son public aux côtés de Kyra Condie, Cloe Coscoy…). Étape à domicile oblige, les États-Unis seront la nation la plus représentées avec 18 grimpeurs au départ de cette Coupe du Monde !

© IFSC

Le programme

Décalage horaire oblige, voici le programme complet de la Coupe du Monde de Salt Lake City, heures françaises :

Vendredi 23 mai

17h00 – 22h30 : Qualifications femmes (1 groupe)

Samedi 24 mai

00h30 – 4h10 : Qualifications hommes (2 groupes)
18h00 – 20h30 : Demi-finale femmes

Dimanche 25 mai

1h00 : Finale femmes
18h00 – 20h30 : Demi-finale hommes

Lundi 26 mai

1h00 : Finale hommes

© IFSC

Live

Comme les années précédentes, les fans de grimpe pourront suivre les épreuves de la Coupe du Monde sur les chaînes Warner Bros Discovery (WBD).

Les demi-finales et finales de chaque étape de Coupe du Monde et des Championnats du Monde seront diffusées en direct, sur Eurosport.

Le calendrier de la saison 2025

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)


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Lee Sung Su face à un dilemme après sa possible ascension de « Burden of Dreams » 9A !

21 Mai

C’est une performance hors norme, mais qui suscite un débat inattendu. Le Coréen Lee Sung Su vient de signer la cinquième ascension de Burden of Dreams 9A, l’un des blocs les plus mythiques au monde. Mais une touche involontaire de son tee-shirt sur le crash pad au départ soulève une question éthique : peut-on valider la croix ?

C’est l’un des blocs les plus mythiques – et redoutés – de la planète. « Burden of Dreams », premier 9A bloc de l’Histoire, situé en Finlande, n’avait été enchaîné que par quatre grimpeurs avant ce week-end. Mais un cinquième nom vient s’ajouter à cette liste très fermée : celui du Coréen Lee Sung Su, qui a réussi à venir à bout de cette ligne, rendue célèbre par Nalle Hukkataival en 2016.

Seulement voilà : cette croix, que beaucoup qualifieraient de légendaire, se retrouve aujourd’hui entachée d’un doute… éthique.

Un tee-shirt qui effleure le crash pad

Sur son post Instagram, Lee Sung Su partage fièrement la vidéo de son ascension. Une prestation impressionnante, sans erreur, dans un style puissant et maîtrisé. Sauf qu’en revisionnant les images le lendemain, il remarque un détail : au moment d’impulser le premier mouvement du départ assis, son tee-shirt touche légèrement le crash pad.

Je n’ai rien senti sur le moment, sinon je me serais arrêté. Je sais que c’est techniquement une touchette, mais je vous jure que ça n’a rien changé à l’effort. Je n’arrive pas à croire que ça me soit arrivé… Ce n’est pas une ascension parfaite, mais qu’en pensez-vous ?

 

Voir cette publication sur Instagram

 

Une publication partagée par 이성수 (@lee_sung_su99)

Peu connu du grand public car rarement mis en lumière, Lee Sung Su n’en est pourtant pas à son coup d’essai. Spécialiste du bloc, il a signé des performances majeures sur des lignes emblématiques comme « Monkey Wedding », « The Finnish Line » à Rocklands, ou encore « Dreamtime » à Cresciano. Il a également enchaîné le mythique « Lucid Dreaming » 8C, sur le bloc culte de Grandpa Peabody, avant de réaliser l’effrayant highball « The Process » 8C+.

Polyvalent, il a aussi prouvé sa valeur en falaise, atteignant le 9a+ avec « First Ley » à Margalef. À cela s’ajoute une présence régulière sur le circuit international, en bloc comme en difficulté, sous les couleurs de la Corée du Sud.

Validé ou pas validé ?

Le débat est lancé : cette touchette invalide-t-elle l’ascension ?

Dans les règles tacites du bloc, une « touchette » (quand une partie du corps touche involontairement un élément extérieur, comme un arbre, un mur ou un pad) est généralement considéré comme une aide extérieure, donc comme une tentative nulle. Mais ici, il s’agit uniquement d’un contact fugace entre le tissu du tee-shirt et le pad, sur un départ assis, sans que cela semble impacter le mouvement ou offrir un quelconque soutien.

Le monde de l’escalade se divise : certains puristes exigeraient une ascension « 100 % clean » pour valider la croix. D’autres, plus souples, estiment qu’un tee-shirt qui frôle un pad n’a pas d’incidence réelle et ne devrait pas remettre en cause un effort aussi colossal.

© Coll. Sung Su

La communauté réagit !

Parmi les réactions notables, Alex Megos, toujours prompt à détendre l’atmosphère, tranche avec humour :

Mec, la police du bloc dit que c’est un enchaînement parfait 🙌 Quel effort !!! Si fort ! Félicitations 🙌

De son côté, Yannick Flohé y va aussi de son avis très pragmatique :

Tu peux rebondir avec ton cul ou ton tee-shirt sur le pad autant que tu veux. Tant que tu es encore dans la position de départ, ça compte juste comme des essais en plus.

Et vous, qu’en pensez-vous ? Chez Planetgrimpe, on salue d’abord l’honnêteté exemplaire de Lee Sung Su, qui aurait très bien pu taire ce détail, tant il est infime. Mais sa franchise ouvre un débat : qu’est-ce qu’une ascension « valide » ? Et jusqu’où faut-il pousser l’exigence d’éthique en escalade ?

Alors, croix ou pas croix ? Dites-nous en commentaires ce que vous pensez de cette situation : valideriez-vous cette ascension de « Burden of Dreams » ? Ou considérez-vous que le tee-shirt sur le pad est une faute ? Le débat est lancé !


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Naïlé Meignan livre un message fort après sa première victoire en Coupe du Monde

21 Mai

Elle vient de décrocher la première victoire en Coupe du Monde de sa carrière… Mais au lieu de parler uniquement performance ou résultat, Naïlé Meignan a choisi d’ouvrir son cœur. Dans un message bouleversant, la grimpeuse française revient sur son parcours, ses doutes, et surtout ce qui donne du sens à sa pratique. Une prise de parole rare et précieuse, qui mérite qu’on s’y attarde.

Le week-end dernier, Naïlé Meignan a inscrit son nom au palmarès des gagnantes d’une Coupe du Monde de bloc en remportant la victoire à Curitiba, au Brésil. Mais pour la grimpeuse française de 21 ans, cette première victoire en Coupe du Monde ne se résume pas à un chiffre, une ligne dans un classement ou un moment de gloire. C’est une histoire, un chemin.

Quelques heures après son sacre, Naïlé a partagé avec émotions ses pensées. Un message sincère et profond, dans lequel elle revient sur le sens de cette victoire et ce qu’elle représente vraiment.

© IFSC

« Je me souviens qu’après avoir été championne du monde chez les jeunes, on m’a dit : “C’est chouette, mais ça ne compte pas vraiment.” »

Cette phrase, qu’on lui a adressée en août 2021, l’avait blessée. Pourtant, ce n’était pas son ego qui parlait. C’était plus profond que cela : c’était le sentiment que ce qu’elle vivait, ce qu’elle construisait, ce qu’elle exprimait à travers l’escalade, avait été nié, réduit à une performance éphémère.

Mais aujourd’hui, Naïlé comprend. Elle comprend que cette victoire à Curitiba n’est pas l’effacement de ses années jeunes, mais l’aboutissement d’un processus. Le fruit de la résilience, de la passion, du doute, du travail invisible… Le sommet d’un long chemin qu’elle a emprunté avec détermination.

« Ce n’est pas important de savoir si les gens vont plutôt se souvenir de si j’ai été championne du monde chez les jeunes ou si j’ai gagné une coupe du monde senior. Ce qui est important, c’est d’être consciente de l’engagement que j’y ai mis pour chacun d’eux. », affirme-t-elle.

© IFSC

Au-delà des résultats, ce que Naïlé célèbre au lendemain de sa victoire au Brésil, c’est la richesse des émotions vécues. Ce sont les moments intimes qui forgent une athlète : les échecs, les discussions avec l’équipe, les gouttes de sueur à l’entraînement, mais aussi les doutes et les silences pleins d’espoir. Tout ce qui ne se voit pas dans un palmarès.

« Ce sont des moments subtils. Ces moments vont bien au-delà d’une simple performance sportive ; ce sont des moments d’une profondeur unique, des sentiments précieux qui ne sont pas quantifiables ou qualifiables, qui ne se mesurent pas sur un palmarès. Ils sont précieux parce qu’ils sont tellement intimes qu’ils me transforment, me forment et me construisent en tant qu’être humain », explique Naïlé.

© IFSC

Et puis, il y a ce sourire. Ce sourire simple, éblouissant, mais surtout profondément sincère. Celui qu’on a vu s’illuminer sur son visage à l’annonce de la victoire. Un sourire qui dit tout sans avoir besoin de mots. Il en dit long sur qui est Naïlé Meignan : une grimpeuse passionnée, connectée à ses émotions, portée par une joie authentique. Ce sourire-là n’est pas une posture. Il est le reflet fidèle d’une grimpeuse qui grimpe comme elle est : entière, sensible, et lumineuse.

« Ce qui est important, c’est ce que je crée avec ceux qui m’entourent. C’est mon identité que j’exprime à travers ma grimpe. », confie la Chambérienne.

Naïlé Meignan grimpe pour s’exprimer, pour créer, pour partager. Elle ne court pas derrière la reconnaissance mais derrière la justesse : celle de sa grimpe, celle de ses émotions.

© IFSC

« Je prends le temps d’être reconnaissante, reconnaissante de vivre ces moments que m’apportent l’escalade. »

Curitiba restera gravée comme le théâtre de sa première victoire. Mais dans le cœur de Naïlé Meignan, ce n’est pas la ligne d’arrivée qui compte. C’est tout le chemin parcouru pour y arriver. Et à travers ses mots, elle nous rappelle une vérité essentielle : les plus grandes victoires sont intérieures.


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Triplé pour l’équipe de France jeune au Championnat d’Europe de bloc !

21 Mai

Trois titres de champions d’Europe en un seul week-end : l’équipe de France jeune de bloc a frappé fort à Curno, en Italie. À l’occasion des Championnats d’Europe jeunes de bloc, Lily Abriat, Arthur Rebollo et Samuel Richard ont chacun décroché l’or dans leur catégorie, offrant à la France une moisson éclatante et un triplé inédit.

Alors que les projecteurs étaient braqués sur la Coupe du Monde de Curitiba et les Championnats de France jeunes de difficulté à Quimper, une autre compétition majeure se jouait ce week-end à Curno, en Italie : les Championnats d’Europe jeunes de bloc 2025.

Et les Bleuets ont brillé de mille feux, raflant la moitié des titres mis en jeu, avec trois médailles d’or dans leurs valises !


Lily Abriat, de la confirmation à la consécration

Championne du monde U20 en août dernier en Chine, Lily Abriat arrivait à Curno avec un statut de favorite assumé chez les U21.

Et la Française a parfaitement répondu aux attentes ! Intouchable en qualifications puis en demi-finale (score maximal à chaque tour en toppant tous les blocs), elle a dû sortir les crocs en finale face à l’Ukrainienne Anastasiia Kobets, qui n’a cédé que 0.2 points. Une victoire sur le fil, mais ô combien précieuse pour Lily, qui décroche enfin l’or européen après une frustrante quatrième place l’an passé.

© Coll. Kobets

Arthur Rebollo, la surprise du chef

Chez les U21 garçons, Arthur Rebollo a écrit l’une des plus belles histoires du week-end. Seulement neuvième des qualifications, il est monté en puissance à chaque tour pour aller chercher la médaille d’or lors de sa toute première compétition internationale !

Troisième en demi-finale, il a réalisé une finale solide en signant quatre tops, battant le grand favori bulgare Nikolay Rusev d’un souffle : 0.3 points d’avance seulement.

J’avais imaginé ce moment. La veille de la finale, les yeux grands ouverts dans le noir. Il y a une semaine, en préparant mon sac. Il y a un mois, téléphone en main, lisant ces mots : « tu es sélectionné(e) ». L’an dernier, après avoir échoué. Il y a deux ans, en regardant le live, seul(e) dans ma chambre, en espérant qu’un jour ce serait mon tour. Il y a quatre ans, quand j’ai commencé à vraiment concourir, en m’engageant pleinement dans le jeu.

Je poursuis ce titre depuis des années. Pas des mois — des années. J’ai échoué, j’ai vu les autres réussir pendant que je restais derrière. Et soyons honnêtes : je n’étais même pas dans la course. Ils ne regardaient pas dans leur rétroviseur : je n’étais pas là. Quatre refus, quatre étés à m’entraîner dans l’ombre. Quatre saisons à avaler la même vérité amère : je n’ai pas fait ce qu’il fallait, au moment où il le fallait. Personne ne croyait en moi. Sauf moi.

Alors oui, cette médaille compte. Mais pas parce qu’elle prouve quelque chose aux autres. Parce qu’elle prouve quelque chose à toutes les versions de moi qui ont continué quand plus rien n’avait de sens. Ce n’est pas une médaille. C’est un message. Pour les outsiders. Pour ceux qui reviennent, encore et encore, sans être remarqués, sans être invités, sous-estimés. Pour ceux qui ont raté leur chance. Pour ceux qui n’en ont jamais eu. Pour ceux qui en méritent une. J’ai eu ma chance. Et j’ai tout donné. Mais la vérité ? Même là, ce n’était pas entièrement entre mes mains. Le résultat ne l’est jamais.

Alors non, je ne vais pas faire semblant que tout ça ne dépendait que de la performance. C’était une question de timing. De feu. D’alignement. De cette étincelle qui, enfin, est tombée au bon moment. Cette victoire n’est pas une fin. C’est un départ. Et si tu penses que c’était la destination… tu n’as encore rien vu. Je ne fais que commencer.

Arthur Rebollo

© IFSC

Samuel Richard, une domination sans appel

Déjà champion d’Europe U18 l’année dernière, Samuel Richard a remis ça en U19. Le Français a littéralement survolé la compétition, remportant les qualifications puis écrasant la finale avec 99.4 points, soit plus de 40 points d’avance sur son poursuivant !

En effet, notre jeune tricolore s’est offert les quatre tops en finale, quand son plus proche rival, le Tchèque Lukas Mokrolusky n’a enchaîné qu’un bloc !

© Coll. Richard

La France sacrée meilleure nation européenne

Grâce à ses trois médailles d’or, la France termine largement en tête du classement des nations, devant Israël et l’Espagne. Une performance collective impressionnante, qui confirme l’excellent travail mené ces dernières années auprès des jeunes grimpeurs tricolores.

Nation Or Argent Bronze Total
🇫🇷 France 3 0 0 3
🇮🇱 Israël 1 2 1 4
🇪🇸 Espagne 1 0 2 3
🇩🇪 Allemagne 1 0 0 1
🇺🇦 Ukraine 0 2 0 2
🇨🇿 Tchéquie 0 1 1 2
🇧🇬 Bulgarie 0 1 0 1
🇦🇹 Autriche 0 0 1 1
🇮🇹 Italie 0 0 1 1

 

La prochaine étape du circuit européen jeunes de bloc se déroulera à Molde, en Norvège, les 24 et 25 mai, pour la dernière Coupe d’Europe de la saison dans la discipline.

Après un tel week-end, soyons sûrs que nos jeunes Français auront à cœur de poursuivre sur cette belle dynamique !

© IFSC


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Historique : Will Bosi libère un nouveau 9A bloc !

20 Mai

Nouvelle prouesse pour William Bosi ! Le grimpeur écossais signe la première ascension d’un nouveau 9A bloc : « Realm of Tor’ment ».

Une réalisation majeure qui confirme son statut unique : celui du grimpeur le plus prolifique dans le neuvième degré, et l’un des rares à avoir su repousser les limites de la discipline !


Le Britannique William Bosi vient de franchir un nouveau cap dans sa carrière. À 26 ans, le grimpeur d’Édimbourg vient de réaliser la première ascension de « Realm of Tor’ment », un projet mythique du site de Raven Tor, pour lequel il propose la cotation de 9A.

Avec cette réalisation, il s’agit seulement du deuxième 9A bloc du Royaume-Uni, après « Spots of Time » libéré par Aidan Roberts, et du premier bloc de ce niveau jamais ouvert dans le célèbre Peak District.

© Band of Birds

Un projet de longue haleine

Située entre les voies « Hooligan » 8c et « Boot Boys » 8a+, « Realm of Tor’ment » est un véritable concentré de puissance. Le bloc ne compte que huit mouvements, mais chacun d’eux exige un engagement total : « C’est probablement le projet de bloc le plus long sur lequel j’ai travaillé, confie Bosi. Il m’a fallu plusieurs années et plus de dix séances cette saison pour enfin en venir à bout. »

L’enchaînement s’est joué à peu de choses : « J’ai réussi la section du bas et j’ai passé le crux, mais j’étais à deux doigts de tomber sur le dernier mouvement… » avoue le Britannique, encore sous le choc de la réussite.

© Band of Birds

Un 9A ? Oui, mais…

La ligne démarre sur une magnifique pince en tufa main gauche et une petite arquée main droite. Quatre mouvements exigeants conduisent à deux trous, où débute le crux : une relance sur une inversée tranchante, suivi d’une montée de pieds complexe. Vient alors le mouvement le plus dur du bloc, un jeté main gauche vers une réglette plate très mauvaise. « Ce seul mouvement pourrait valoir 8B+ à lui tout seul », estime Bosi.

Le nom initial du projet, « Burden of Nightmares », faisait référence au célèbre 9A finlandais « Burden of Dreams », en raison de la difficulté psychologique qu’il représentait. Et pour cause : « Sur un bloc aussi court, la cotation dépend énormément du style et de la méthode. Mais en comparant avec d’autres 8C+ que j’ai faits, comme « Brain Rot » ou « Ephyra », celui-ci est clairement un cran au-dessus », affirme-t-il.

Selon lui, « Realm of Tor’ment » est comparable à « Spots of Time », qu’il avait répété l’automne dernier : deux blocs courts, intenses, et d’un niveau supérieur à tout ce qu’il avait fait auparavant

© Band of Birds

Un cinquième 9A pour Bosi, précurseur d’une ère nouvelle

Will Bosi n’est pas un grimpeur comme les autres. En 2023, il est devenu le deuxième grimpeur de l’Histoire à enchaîner un 9A bloc, après Nalle Hukkataival et son légendaire « Burden of Dreams ».

Depuis, il est le grimpeur le plus accompli dans cette cotation ultime, avec cinq blocs 9A revendiqués à son actif :

  • « Alphane » – 2022 (troisième ascension)
  • « Burden of Dreams » – 2023 (première répétition)
  • « Return of the Sleepwalker » – 2024 (première répétition)
  • « Spots of Time » – 2024 (premiere répétition)
  • « Realm of Tor’ment » – 2025 (première ascension)

À ce jour, personne n’a égalé cette performance.

Ce nouveau succès s’inscrit dans une période particulièrement productive pour le grimpeur écossais, qui a également récemment répété « Excalibur » 9b+ à Arco, l’une des voies les plus dures d’Italie.

Will Bosi prévoit désormais de continuer à grimper au Royaume-Uni avant de retourner sur ses projets à travers le monde dans les mois à venir…

© Band of Birds


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Adam Ondra de nouveau dans l’histoire : l’un des exploits les plus fous jamais réalisés en trad !

19 Mai

Après avoir marqué l’Histoire en compétition, en falaise et en bloc, Adam Ondra s’illustre une nouvelle fois sur le terrain du trad, en réussissant un exploit inédit : flasher « Lexicon », une redoutable voie cotée E11. Une performance monumentale qui repousse, une fois de plus, les limites du possible.

Adam Ondra vient de frapper un très grand coup ! En flashant « Lexicon » (E11 7a)* à Pavey Ark, dans le Lake District britannique, le Tchèque réalise tout simplement l’un des plus gros exploits de l’histoire de l’escalade traditionnelle : il s’agit du flash le plus dur jamais réalisé en trad !


Un crux engagé et une chute dangereuse !

« Lexicon » (E11 7a), c’est une ligne posée dans un décor aussi sauvage que magnifique, sur les falaises surplombant le lac de Pavey Ark. La voie a été ouverte par Neil Gresham en 2021, après un an de travail et de préparation méticuleuse. Elle combine une difficulté pure de 8b+ et comporte un crux final perché en haut d’une dalle… avec un potentiel de chute de 25 à 30 mètres si tout ne se passe pas comme prévu !

Depuis l’ascension de Neil Gresham, quelques pointures de la disciplines se sont frottés à « Lexicon » : Steve McClure, Dave MacLeod, Mat Wright et James Pearson, qui avait tenté de flasher la ligne en 2022 — sans succès. Pearson avait alors admis que « Lexicon » pourrait, selon lui, être flashé par un grimpeur « vraiment très fort » avec une marge conséquente sur le niveau 8b+.

Adam Ondra l’a fait. Et de la plus belle manière !

© Petr Chodura

Une ascension millimétrée

Toujours très transparent sur l’éthique de ses réalisations, Adam a détaillé précisément les conditions de sa tentative :

J’ai regardé toutes les vidéos disponibles sur Internet, surtout celles de Neil Gresham. Neil, qui était présent avec moi, a d’abord descendu la voie en rappel, l’a nettoyée et brossée pour moi. Ensuite, je suis descendu en rappel à environ huit mètres à droite, le long de la voie « Astra », pendant que Neil m’expliquait les placements de coinceurs et les mouvements du haut de la voie.

© Petr Chodura

Ondra s’est ensuite effectué échauffé en réalisant le crux de la voie voisine « Sixpence », en prenant bien soin de ne pas regarder les prises de Lexicon, avant de finir par les mouvements de « Magical Thinking ». Il précise également avoir descendu en rappel Lexicon dos à la paroi, pour éviter tout repérage involontaire.

Et puis… il s’est élancé.

J’étais effrayé, j’ai dû me battre, mon cœur battait à tout rompre… Mais je suis arrivé à la vire finale sans prendre le gros vol si effrayant.

Dans la vidéo ci-dessous, vous pouvez voir Steve McClure prendre un énorme vol depuis le crux de la voie :

Un exploit historique !

L’ascension d’Adam Ondra marque une grande première : celle du flash d’une voie cotée E11. Jusqu’à présent, personne n’était parvenu à flasher une telle cotation en trad. La performance mêle une lecture parfaite, un engagement mental extrême, une maîtrise technique de haut vol et une condition physique sans faille.

Neil Gresham, premier ascensionniste de la voie, qui a assuré Adam Ondra pendant son ascension, a d’ailleurs déclaré :

C’est de loin la chose la plus impressionnante que j’ai vue en plus de 40 ans d’escalade. C’était aussi l’assurage le plus engageant que j’aie jamais eu à faire.

© Petr Chodura

Ondra, grimpeur le plus complet au monde

Ce n’est pas la première incursion d’Adam Ondra dans le haut niveau du trad. En 2024, il répétait « Bon Voyage », la ligne ultra engagée de James Pearson à Annot, considérée comme la plus dure du genre au monde.

En parallèle, le Tchèque continue de briller sur tous les terrains, avec notamment plusieurs flashes en 8B/8B+ bloc cette année, et la réalisation de « Soudain Seul » 9A bloc.

Avec ce flash historique de « Lexicon », Adam Ondra repousse une fois encore les limites de ce qui semblait possible. La vidéo de cet exploit, qui promet d’être mémorable, sortira très bientôt sur sa chaîne YouTube.

* : il faut savoir qu’en trad, le système de cotation britannique (la lettre E suivie d’un chiffre) reflète à la fois la difficulté des mouvements et le niveau d’engagement, en fonction notamment de la qualité et de la fréquence des protections que l’on peut placer dans la voie. La cotation E11 est l’une des plus extrêmes.


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Interview : Champion de France à 18 ans, Max Bertone se confie

16 Mai

Tout juste auréolé de sa première médaille en Coupe du Monde, Max Bertone enchaîne avec un titre de Champion de France de difficulté. À 18 ans, le Réunionnais confirme son ascension fulgurante et revient pour nous sur ces dernières semaines intenses, marquées par des moments qu’il n’est pas prêt d’oublier.

À tout juste 18 ans, Max Bertone continue de faire parler de lui comme l’un des talents les plus prometteurs de l’escalade française. Une semaine seulement après avoir décroché sa toute première médaille en Coupe du Monde sénior à Bali, le Réunionnais s’est offert un nouveau sacre, en remportant le titre de Champion de France de difficulté à Gémozac.

Un enchaînement remarquable, mais que Max vit avec une lucidité désarmante : loin de se laisser griser par les résultats, il analyse ses performances avec recul, parle sans détour de ses doutes, de son manque d’influx mental à Gémozac, ou encore de son envie de progresser en bloc pour élargir ses perspectives.

Dans cette interview exclusive, Max revient sur les dernières semaines qu’il a vécues, sa progression fulgurante sur le circuit international, et son ambition de s’inscrire durablement parmi les meilleurs, avec en ligne de mire un objectif de taille : les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028.

Entretien avec le nouveau Champion de France de difficulté 2025.

© fannybrrd


Max, félicitations pour ton premier titre de champion de France senior en difficulté ! Qu’as-tu ressenti en réalisant cette performance, une semaine seulement après ta médaille en Coupe du Monde à Bali ?

Si je dois être honnête, j’étais un peu mitigé. Lors des qualifications et de la demi-finale la veille, je m’étais senti plutôt bien. J’étais même surpris d’avoir retrouvé aussi vite du jus après les 15 jours en Asie, notamment en rentrant lundi avec 6 heures de jet lag. Du coup, en finale, j’étais plus parti pour toper la voie que pour gagner la compet. Dans le run, je me suis senti mou d’entrée. J’ai hésité. J’ai grimpé sur les réserves et je me suis fait surprendre par le pas tordu en haut de la voie.

Quand je suis descendu et que mon père m’a fait signe de la main que j’avais gagné, j’étais vraiment partagé et j’ai presque eu du mal à sourire et à profiter du moment. C’est revenu un peu après, quand j’ai pu relativiser la perf du jour dont je n’étais pas satisfait.

La finale de ce Championnat de France s’est jouée sur des détails, avec une égalité sur la prise 36 entre toi et Jules Marchaland, départagée par les performances en demi-finale. Comment as-tu géré cette pression et cette compétition si serrée ?

Vu de l’extérieur, en effet, il y a un pas compliqué à la sortie du dernier toit de la voie et on tombe là pour la gagne. Mais la réalité est que j’ai eu l’impression qu’il était compliqué de tomber avant. J’ai mal grimpé mais je ne me suis pas senti en danger, ni au taquet. En général, on dit que dans ce type de voies, il ne faut pas « se faire endormir »… Et c’est précisément ce que j’ai fait. Je pense que Jules a dû faire pareil. Si le détail c’est ça, en effet, ça s’est joué à pas grand-chose !

© fannybrrd

Tu as enchaîné trois tops en qualifications et en demi-finale, montrant une régularité impressionnante. Dans quel état d’esprit as-tu abordé cette compétition ?

En gros, je dirais qu’il y a eu deux compétitions en une. J’étais en mode training sur la première journée. Mon état d’esprit était de toper les voies. Il n’y avait aucun enjeu de sélection sur cette compétition et j’étais satisfait de ce que j’avais réussi à faire à Bali, du coup je n’étais pas dans l’attente d’un résultat.

Le lendemain, le fait de passer dernier avec un statut de « favori », ça m’a étonnamment remis sous pression. C’est là que j’ai vraiment senti que je n’avais plus beaucoup de ressources mentales pour passer en mode combat et que je me suis senti sans influx dans mon escalade.

La dalle finale semblait très piégeuse, et beaucoup de grimpeurs ont chuté dans cette dernière partie. À quoi pensais-tu en arrivant dans cette section ?

Du bas, à la lecture, elle ne semblait pas tant piégeuse que ça. J’ai été surpris par la position « en boîte » qu’il fallait prendre pour remonter le dernier pied, à tel point que je n’ai pas réussi à le trouver et j’ai engagé le mouv sur le pied gauche. La surprise quoi. `

Le fait de m’être retrouvé dans le baudrier en étant encore capable de monter en intensité a sans doute contribué à la frustration du moment.

© fannybrrd

En rentrant de Bali, tu nous confiais que ce Championnat de France allait être « une compétition de reprise »… Et voilà que tu la remportes, malgré les 6 heures de décalage horaire ! Tu sembles donc dans une forme incroyable. Comment as-tu géré l’enchaînement de ces compétitions ?

Je n’ai pas vraiment cherché à gérer la série de compétitions. Pour moi, ce Championnat de France était surtout une reprise de l’entraînement, bien que le souvenir de la déception de l’an dernier ait été présent à certains moments.

Ta médaille d’argent à Bali marque ta première sur le circuit senior international. Selon toi, a-t-elle joué un rôle dans ta victoire à Gémozac ?

Non, je ne pense pas. Au contraire, je suis arrivé à Gémozac plutôt avec le sentiment du devoir accompli que dans l’optique de confirmer quelque chose ou de devoir remporter une compétition.

© IFSC

Qu’est-ce qui t’a procuré le plus d’émotion : ta première médaille en Coupe du Monde à Bali ou ton premier titre de Champion de France de difficulté à Gémozac ?

Ce n’est pas comparable honnêtement. L’an dernier, le Championnat de France était un objectif pour moi. Cette année, pas vraiment. Aller jouer avec Alberto et Satone en Coupe du Monde sur des voies extrêmes a été pour moi un accomplissement absolu ! J’ai rarement ressenti une satisfaction équivalente et un sentiment d’aboutissement de tout le travail accompli, à la fois dans l’intersaison à La Réunion… et durant toutes ces années où il a fallu que j’attende pour pouvoir vraiment jouer en senior.

© IFSC

On sent que tu t’installes durablement dans le haut du tableau français. Est-ce que ce titre marque un tournant pour toi dans ta carrière ?

Ces deux dernières années ont marqué un tournant, en effet. L’an dernier, le fait d’avoir eu accès à toutes les demi-finales et à deux finales en Coupe du Monde a déjà été une amorce de tournant.

Cette année, je retiendrai la confirmation en diff, mais aussi le fait de remporter les demis de bloc à Anse et d’avoir été proche du titre en bloc. Ça signifie énormément à mes yeux. J’espère pouvoir commencer une petite expérience en Coupe du Monde de bloc cette année pour pouvoir garder cette perspective ouverte l’an prochain, notamment si j’arrive à combler encore un peu de mon retard physique et de croissance dans l’intersaison.

À seulement 18 ans, tu as déjà un palmarès impressionnant, avec des titres en jeunes et maintenant en senior. Comment vis-tu cette transition vers le circuit senior et quelles sont tes ambitions pour la suite ?

Mes ambitions sont de remonter sur la boîte en senior bien sûr ! Ensuite, à moyen terme, il faudra faire des choix pour savoir où m’engager en priorité dans le parcours de sélection pour Los Angeles. J’adore le bloc et j’ai vu que je pouvais parfois jouer en senior aussi dans cette discipline, du coup c’est en partie là-dessus qu’il faudra aussi que je trouve ma voie, sans jeu de mots 🙂

© IFSC

Tu as grandi à La Réunion et tu as commencé l’escalade avec tes sœurs Oriane et Margot. En quoi ta famille a-t-elle influencé ta passion et ta progression en escalade ?

La famille a compté pour beaucoup et compte encore énormément. En effet, je m’entraîne une bonne partie de l’année loin de tout et l’ancrage familial remplace l’émulation des partenaires d’entraînement.

Quelle a été la réaction d’Oriane en apprenant que tu venais de remporter le titre de Champion de France de difficulté 2025 ?

Elle était presque plus contente que moi. On se prend le chou souvent, mais on est toujours là l’un pour l’autre, dans les bons comme dans les mauvais moments.

© fannybrrd

Tu nous confiais récemment vouloir jongler entre bloc et difficulté cette saison, afin de peut-être te spécialiser par la suite. Où en es-tu aujourd’hui ?

C’est en effet la bonne surprise de l’année. En diff, j’ai réussi des choses l’an dernier, mais en bloc ça date de la demi-finale du Championnat de France à Anse où je tope les 4 blocs en 6 essais si mes souvenirs sont bons. J’ai des lacunes majeures en bloc, notamment lorsqu’il faut envoyer des watts sur de l’escalade « basique ».

Pour m’ouvrir des perspectives en bloc, il faudra que je les comble, sinon je vais me faire écarter en qualif avant de pouvoir m’exprimer sur des blocs plus « joueurs » ou techniques. J’en suis donc là. Je peux me spécialiser en diff, mais je n’ai pas encore envie de trancher pour l’instant. Je me donne encore une année.

© Planetgrimpe

Tu es reconnu pour ton style dynamique et ta détermination sur le mur. Peux-tu nous parler de ta préparation mentale et physique pour atteindre ce niveau de performance ?

J’essaie d’être discipliné et de grimper le moins possible quantitativement. Peu d’entraînements, souvent diversifiés, courts et intenses, et le maximum de récupération pour arriver avec les crocs à l’entraînement et en compet. De toute façon, je n’arrive pas encore à supporter des charges d’entraînement lourdes et fréquentes. Je n’ai pas trop le choix 🙂

Avec tes récentes performances, tu es désormais considéré comme l’un des plus grands espoirs de l’escalade française. Quelles sont tes aspirations à long terme, notamment en vue des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028 ?

J’ai parlé de LA 2028, mais pour l’instant, je dois encore confirmer. Il y a eu beaucoup d’espoirs par le passé et rien ne garantit que je parvienne à les concrétiser. J’ai ce projet-là dans le viseur, en effet, et je donnerai tout pour y arriver avec l’aide de mon entourage.

© IFSC

Un dernier mot à ajouter ?

Je veux remercier Gabo et Juliette pour le cadre qu’ils m’offrent à La Réunion, mais aussi Mathieu Ternant et Clément Ozun, récemment arrivés sur l’île, pour les ouvertures incroyables qu’ils m’offrent. Sans ces soutiens, ce serait tellement plus compliqué.


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Coupe du Monde de bloc au Brésil : une première historique !

15 Mai

Du 16 au 18 mai 2025, la Coupe du Monde de bloc fera escale à Curitiba, au Brésil, marquant la première étape de l’Histoire du circuit mondial en Amérique du Sud. Un événement symbolique, qui témoigne de l’expansion continue de l’escalade à l’échelle mondiale.

Voici tout ce qu’il faut savoir à propos de cette nouvelle Coupe du Monde.


Une étape inédite sur le continent sud-américain

Curitiba, capitale de l’État du Paraná, accueillera cette étape historique au Centre national d’entraînement du Parc Olympique de Cajuru. Ce centre, inauguré en novembre 2023, a déjà accueilli des compétitions nationales et continentales, et sera le théâtre de cette première Coupe du Monde sur le sol sud-américain.

Le président de l’IFSC, Marco Scolaris, a souligné l’importance de cette étape : « Une escale en Amérique du Sud représente une étape importante dans notre développement, reflétant la croissance de la communauté sur tous les continents ».

© IFSC

Les grimpeurs à suivre à Curitiba

La compétition réunira 115 athlètes : 56 femmes et 59 hommes. Le Japon arrive une nouvelle fois avec une armada impressionnante, emmenée par Sorato Anraku, véritable prodige de 17 ans, premier du classement général de la Coupe du Monde de difficulté et de bloc en 2023, et récemment vainqueur de la première Coupe du Monde de bloc de la saison à Keqiao. À ses côtés, on retrouve les légendaires Tomoa Narasaki – champion du monde 2016 et vainqueur de nombreuses étapes de Coupe du Monde – et son frère Meichi Narasaki, lui aussi auteur de plusieurs podiums en Coupe du Monde.

Autre prétendant sérieux au podium : le Britannique Toby Roberts, vainqueur de plusieurs étapes en 2023, qui continue d’afficher un excellent niveau cette saison. Il faudra également compter sur les Sud-Coréen Jongwon Chon et Dohyun Lee, médaillé d’argent à Keqiao.

© IFSC

Chez les femmes, bien que Janja Garnbret, Brooke Raboutou ou encore Natalia Grossman manqueront à l’appel, plusieurs têtes d’affiche attireront l’attention à Curitiba. Tout d’abord, nos Française Oriane BertoneNaïlé Meignan et Zélia Avezou font partie des grandes favorites de cette compétition.

La redoutable équipe japonaise, fidèle à sa réputation, aligne plusieurs grimpeuses capables de jouer le podium, à commencer par Melody Sekikawa et Mao Nakamura, toutes deux finalistes à Keqiao, ,ainsi que Futaba Ito. Il faudra aussi compter sur l’Américaine Kyra Condie, qui pourrait surprendre avec son style puissant en l’absence de sa compatriote Annie Sanders (vainqueur de la première manche de l’année).

© IFSC

L’Équipe de France

L’équipe de France s’aligne sur cette deuxième manche de la saison avec dix grimpeurs, dont certains font clairement partie des favoris. On pense bien sûr à Mejdi Schalck, Sam Avezou et Paul Jenft, trois grimpeurs solides qui font partie des meilleurs grimpeurs de la discipline. Tous les trois étaient d’ailleurs en finale de la première Coupe du Monde de l’année et avaient terminés respectivement 6e, 7e et 8e de la compétition.

On retrouvera également Thomas Lemagner, Adrien Lemaire et Léo Favot, trois jeunes grimpeurs en pleine progression, qui auront à cœur de briller sur cette compétition internationale.

© IFSC

Du côté des femmes, les ambitions sont bien réelles, avec une équipe jeune mais déjà très solide. Naïlé Meignan, impressionnante lors des dernières compétitions, incarne une des meilleures chances françaises.

À ses côtés, Oriane Bertone, médaillée d’argent à Keqiao, fait bien sûr partie des grandes favorites à la victoire, tout comme Zélia Avezou, qui a récemment prouvé qu’elle avait désormais toute sa place parmi l’élite mondiale.

Enfin, Agathe Calliet, de plus en plus régulière à l’international, complète cette équipe de France.

Femmes Hommes
Zélia Avezou Sam Avezou
Oriane Bertone Mejdi Schalck
Naïlé Meignan Paul Jenft
Agathe Calliet Adrien Lemaire
Léo Favot
Thomas Lemagner

Le programme

Décalage horaire oblige, voici le programme complet de la Coupe du Monde de Curitiba, heures françaises :

Vendredi 16 mai

14h00 – 20h00 : Qualifications hommes & femmes

Samedi 17 mai

15h00 – 17h30 : Demi-finale hommes
22h00 : Finale hommes

Dimanche 18 mai

15h00 – 17h30 : Demi-finale femmes
22h00 : Finale femmes

© IFSC

Live

Comme les années précédentes, les fans de grimpe pourront suivre les épreuves de la Coupe du Monde sur les chaînes Warner Bros Discovery (WBD).

Les demi-finales et finales de chaque étape de Coupe du Monde et des Championnats du Monde seront diffusées en direct, sur Eurosport.

Le calendrier de la saison 2025

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)


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À 12 ans, la jeune française Alizée Blass enchaîne son deuxième 8c !

15 Mai

Quelques mois après avoir enchaîné son premier 8c avec « Guère d’usure », la jeune Alizée Blass, 12 ans, poursuit sa progression fulgurante en réalisant un second 8c, toujours à Claret. Cette fois elle est venue à bout de « Super Samson », une voie courte, intense et rarement répétée.

L’histoire commence en février dernier. À peine avait-elle clippé le relais de « Guère d’usure » qu’Alizée posait déjà les doigts dans ce nouveau projet. Un choix logique : son frère, Théo, avait lui aussi réussi cette voie à 12 ans, et avait trouvé une méthode bien adaptée aux grimpeurs de petit gabarit.

Inspirée également par la réussite récente de Caroline Sinno – auteure de la première ascension féminine de la voie – Alizée se lance avec enthousiasme dans cette nouvelle aventure.

© Coll. Blass

Contrairement à « Guère d’usure », qui se caractérise par un crux long et technique, « Super Samson » concentre toute sa difficulté sur quelques mouvements très physiques, estimés autour de 7C+ bloc. Une intensité maximale sur une courte section, précédée d’un départ aux alentours de 7c/7c+, sans véritable repos.

« Alizée a réussi à faire les mouvements du crux assez rapidement, mais enchaîner cette séquence depuis le bas était une autre histoire », explique Vladimir Arnaoudov, son père.

Les séances s’enchaînent, mais les conditions ne sont pas toujours au rendez-vous : le soleil tape fort à Claret au printemps, limitant les créneaux d’essai à la fin d’après-midi. Malgré cela, Alizée garde le cap. « Contrairement à “Guère d’usure”, elle ne s’est pas mis la pression. Elle restait motivée, même après de nombreuses chutes dans le crux », raconte son père.

C’est finalement lors d’un samedi venteux et couvert que tout s’aligne. Après une tentative timide, elle décide de ne pas lâcher l’affaire.

© Coll. Blass

« Elle ne se sentait pas très en forme lors de son premier essai de la journée, raconte son père. Nous lui avons alors suggéré d’essayer une autre voie, simplement pour éviter cette impression de stagner trop longtemps sur un projet. Mais elle ne voulait rien entendre : elle tenait absolument à retourner dans la voie. Lors de son deuxième essai, elle se sentait mieux et est tombée un peu plus haut que d’habitude ».

Finalement, sur un troisième essai inattendu, elle franchit enfin le crux, et reste solide et concentrée. Une dernière frayeur la guette à quelques mètres du relais, lorsque son pied zippe alors qu’elle se sait tout près du but. Mais elle tient bon, et parvient à atteindre le relais de la voie, signant le second 8c de sa carrière.

Cette nouvelle performance confirme le talent précoce d’Alizée, qui marche clairement dans les traces de son frère Théo, auteur de plusieurs 9a avant ses 13 ans. Ensemble, ils incarnent une génération de jeunes grimpeurs capables de repousser les limites toujours plus tôt. Et la suite s’annonce prometteuse : désormais tournée vers d’autres projets exigeants du sud de la France, notamment à Joncas, Alizée a déjà jeté son dévolu sur « Nadesjda » 8c+/9a, où elle a réussi tous les mouvements dès sa première montée…


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Exploit ! Jules Marchaland enchaîne « Hugh » 9a… en seulement deux essais !

14 Mai

Il y a des performances qui marquent les esprits. Celle de Jules Marchaland ce week-end en fait clairement partie.

À peine auréolé d’une médaille d’argent aux Championnats de France à Gémozac, le jeune grimpeur français a frappé un immense coup sur le rocher en venant à bout de « Hugh », l’une des voies les plus mythiques de l’Histoire de l’escalade française ! Tout cela en seulement… deux essais !

« Hugh », un monument de l’escalade française

Située aux Eaux-Claires, « Hugh » a été libérée en 1993 par Fred Rouhling. À l’époque, cette ligne visionnaire bouscule les codes : cotée 9a, elle devient la première voie du pays à atteindre ce niveau de difficulté, plaçant la France sur la carte mondiale de l’escalade extrême. Depuis, elle n’a été répétée que par une poignée de grimpeurs de renom, comme Dai Koyamada, Seb Bouin ou encore Joshua Fourteau.

Composée de quatre sections particulièrement explosives au cœur d’un dévers impressionnant, « Hugh » est un condensé de puissance et de précision. Il faut tout d’abord gérer un premier crux très physique en no-foot, avant de réaliser un jeté de deux mètres, mouvement emblématique de la voie, rès inventif pour l’époque. Arrive enfin un dernier crux en 7B+ bloc avant une sortie en 7b+/c qui, bien que plus facile que le reste de la voie, reste piégeuse.

© Coll. Marchaland

Un essai flash manqué de peu !

Profitant de sa présence dans la région pour les Championnats de France, Jules n’a pas hésité à faire un détour par ce site mythique : « Je savais que cette voie était faite pour moi : courte, athlétique, avec de gros mouvements… tout ce que j’aime ! », explique-t-il.

Son objectif initial ? Tenter de la flasher. Et il ne s’en est pas fallu de beaucoup : « Je suis tombé sur le dernier mouvement du premier crux… Dommage ! », confie-t-il.

Mais loin de se décourager, Jules décortique rapidement les mouvements restants… et clippe le relais de cette voie dès son deuxième essai. Une démonstration d’efficacité impressionnante, presque irréelle !

© Coll. Marchaland

Un printemps exceptionnel !

Cette ascension éclaire un peu plus la forme actuelle de Jules Marchaland, qui enchaîne les performances de haut vol. Depuis le début de l’année, il a déjà signé la première ascension de « Le bruit de l’acid » 9b à Claret, répété « Beyond » 9a+ à Saint-Loup en deux essais, et coché sans sourciller des classiques comme « Guère de bruit » 9a ou « Supercrackinette » 9a+ à Saint-Léger.

Si « Hugh » faisait figure de passage obligé pour tout falaisiste français, Jules ne compte pas s’arrêter là. Déjà, il évoque un autre objectif dans le secteur : « Ratstaman Vibrations », un bijou de Céüse signé Alex Megos.

Quelques images de Jules Marchaland dans « Hugh »

 

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Jules Marchaland encore ! « Le bruit de l’acid », 9b FA à Claret

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Graz 2025 : Nos tricolores brillent avec quatre nouvelles médailles, dont deux en or !

14 Mai

Nos Bleuets ont une fois de plus démontré l’étendue de leur talent ce week-end à Graz, en Autriche, lors de la deuxième étape de la Coupe d’Europe jeunes de bloc.

Avec quatre médailles décrochées, dont deux en or, l’équipe de France repart de cette compétition en pleine confiance à quelques jours du Championnat d’Europe.

Bonniot et Auclair sur la plus haute marche !

Chez les U19, Lilian Bonniot a décroché sa toute première victoire à l’international. Après avoir manqué le podium de peu lors de la première Coupe d’Europe à Soure, au Portugal, c’est gonflé à bloc que le Lyonnais s’est engagé sur cette compétition. Seul Français qualifié en finale chez les hommes, il signe une belle performance avec 1 top et 3 zones, en économisant les essais, ce qui lui permet de remporter sa toute première victoire en Coupe d’Europe !

© Coll. Bonniot

Scénario similaire chez du côté des U17 femmes où Lou Auclair, 9ème à Soure, s’est imposée avec brio. Seule Française en finale, elle remporte haut la main la première Coupe d’Europe de sa carrière en étant la seule grimpeuse à toper trois blocs.

© FFME

Lemagner et Alvernhe également sur le podium

Chez les U17 hommes, Evan Lemagner continue sur sa lancée. Déjà médaillé d’argent au Portugal lors de la première étape, il récidive à Graz avec une nouvelle deuxième place, grâce notamment à un magnifique flash du deuxième bloc. Une belle régularité qui fait de lui un sérieux prétendant au classement général de la saison.

© Coll. Lemagner

Après une impressionnante 4e place chez les seniors à Bruxelles, Luna Alvernhe monte cette fois sur le podium en U19, avec 2 tops et 4 zones. Une première médaille internationale méritée pour la Toulousaine, qui prouve qu’elle fait partie des espoirs de l’équipe de France.

© Victor Lami

Mention spéciale également à Louise Puech Yazid, qui termine au pied du podium pour 0,1 point seulement.

Un début de saison prometteur pour l’équipe de France

Avec trois médailles remportées au Portugal et quatre nouvelles décrochées sur cette étape autrichienne, la France confirme sa belle dynamique chez les jeunes.

Le prochain rendez-vous est prévu à Curno, en Italie, du 15 au 18 mai pour le Championnat d’Europe de bloc. Les deux dernières Coupe d’Europe de la discipline se tiendront ensuite à Molde, en Norvège, les 24 et 25 mai et Sukoro, en Hongrie, les 14 et 15 juin.


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Trois mouvements extrêmes : Will Bosi signe la première ascension d’un nouveau 8C+ !

13 Mai

Le prodige écossais Will Bosi continue de repousser les limites ! Lors d’un court passage à Magic Wood, il libère « Brain Rot », une ligne minimaliste mais extrême, qu’il propose à 8C+. Un nouveau bloc de référence dans un style qu’il maîtrise à la perfection : de la tension sur de minuscules arquées !

Trois mouvements, quelques millimètres de granit à serrer du bout des doigts… et tout un monde de difficulté condensé dans un bloc. Entre deux averses suisses, Will Bosi s’est attaqué à une ligne jusque-là inexplorée, dénichée par Dave Graham. Résultat ? Une première ascension, un nom évocateur – « Brain Rot » – et une proposition de cotation à 8C+. Encore une démonstration de force pour celui qui redéfinit depuis plusieurs mois les frontières du haut niveau en bloc…


Trois mouvements, zéro droit à l’erreur

Le bloc, situé à gauche du classique « Jack’s Broken Heart » 8A+, est minimaliste à souhait. Une rampe de granit, quelques arquées taillées au scalpel, et surtout trois mouvements d’une intensité extrême, où la moindre perte de gainage est rédhibitoire.

« C’est vraiment un bloc de tension, sur petites prises. Trois mouvements super durs, et ensuite une sortie plutôt tranquille », explique Will Bosi à propos de ce nouveau passage.

Découverte par Dave Graham, la ligne était restée vierge malgré son esthétique. En visite dans le Val Bavona avec la légende américaine, Bosi a profité d’un détour à Magic Wood pour tenter cette ligne atypique. Et comme souvent avec lui… la réussite n’a pas tardé !

 

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Un niveau toujours plus impressionnant

Will Bosi avoue hésiter entre 8C et 8C+, mais penche pour la cotation haute, tout en laissant le soin aux répétiteurs de trancher. « C’est clairement bien plus dur que tous les 8B+ que j’ai faits pendant ce trip », précise-t-il.

Car ce passage en Suisse s’est révélé particulièrement productif : en quelques jours, il empoche « Axinite » et « Ninjutsu » (tous deux 8B+) dans la même journée, avant d’ajouter « Space Cadet » 8B+ quelques jours plus tard. Des blocs durs, certes, mais qui semblent presque anecdotiques au regard du niveau stratosphérique qu’il tutoie depuis deux ans.

© Dave Graham

Avec déjà quatre 9A bloc à son actif – dont les mythiques « Burden of Dreams », « Alphane », « Return of the Sleepwalker » et plus récemment « Spots of Time » –, Bosi s’impose aujourd’hui comme l’un des tout meilleurs bloqueurs de la planète.

En février, il a réalisé la deuxième ascension d’ »Excalibur », une voie ouverte par Stefano Ghisolfi. Une performance qui lui a permis de rejoindre Jakob Schubert et Sean Bailey dans le cercle très restreint des grimpeurs ayant réussi à la fois du 9b+ en falaise et du 9A bloc.


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Ventilateur et escalade : tricherie ou optimisation ? Camille Coudert relance le débat !

09 Mai

Il y a quelques jours, Camille Coudert signait l’ascension de « Mammunk (assis) » à Fontainebleau, un bloc ouvert par Nicolas Pelorson et proposé à 8C. Mais loin de se contenter d’ajouter une croix à son palmarès, Camille a déclenché une discussion de fond dans le monde du bloc en décotant le passage à 8B+… et en assumant pleinement avoir utilisé un ventilateur pour l’enchaîner.

Une pratique de plus en plus répandue, mais qui continue de faire débat dans le milieu…


Une performance, une méthode, une décote

Dans un style direct et teinté d’humour, Camille Coudert a publié une réflexion bien plus large que la simple cotation du bloc. Il y explique pourquoi, selon lui, « Mammunk (assis) » ne mérite pas 8C, notamment grâce à une optimisation des méthodes plus efficace.

Mais ce qui a surtout retenu l’attention, c’est sa justification de l’usage du ventilateur, souvent pointé du doigt dans les discussions autour de la « pureté » des ascensions.

Toute ma vie de grimpeur, j’ai mouillé. […] Puis un jour, une lumière. Un miracle. Une bouffée d’air… sec : le ventilateur électrique. — Camille Coudert

Soutenant que la cotation d’un bloc doit être établie dans les meilleures conditions possibles, Camille défend l’idée que l’usage du ventilateur ne fausse pas la difficulté intrinsèque d’un passage, mais au contraire permet d’atteindre les conditions idéales, là où elles se font de plus en plus rares.

 

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Le ventilateur : accessoire utile ou triche technologique ?

Dans un contexte d’évolution climatique où les créneaux de “conditions parfaites” se réduisent comme peau de chagrin, les ventilateurs sont devenus pour beaucoup un outil incontournable. Leur usage s’est démocratisé, notamment à Bleau, pour assécher les prises, évacuer l’humidité et recréer artificiellement un air froid et sec, favorable à l’adhérence.

Mais cette pratique ne fait pas l’unanimité. Pour certains grimpeurs, dont Nicolas Pelorson lui-même, le ventilateur influence trop la perception de la difficulté. En d’autres termes, un bloc réalisé avec ventilateur ne vaudrait pas la même cotation qu’un enchaînement “naturel”, sans l’aide de cet outil.

© Coll. Coudert

Et c’est là que réside le cœur du débat : où placer la limite entre la recherche légitime de performance et le respect d’une certaine éthique dans l’effort ? Doit-on adapter les cotations en fonction de l’équipement utilisé ? Devrait-on interdire les ventilateurs, ou au contraire, les accepter comme on a accepté les genouillères, les nouvelles gommes de chaussons ultra-performantes ou la magnésie liquide ? L’optimisation de la performance peut-elle tout justifier ?

Tous les moyens sont-ils bons pour performer ?

La question posée par Camille Coudert soulève un débat aussi vieux que le sport lui-même : quels équipements sont acceptables dans la quête de performance, et lesquels dénaturent l’effort ? Car si l’objectif est de repousser ses limites, à quel moment cesse-t-on de repousser les siennes pour simplement s’en affranchir ?

Le ventilateur, en cela, agit comme un révélateur. Il interroge la frontière entre aide extérieure et évolution logique de la pratique. Utiliser un ventilateur pour sécher les prises, est-ce comparable à porter des chaussons performants, à brosser une arquée, ou à attendre les bonnes conditions météo ? Ou franchit-on là une étape supplémentaire, où la nature du rocher et de l’environnement est modifiée artificiellement pour servir la grimpe ?

Où place-t-on le curseur ? Tous les sports sont soumis à cette quête de performance, et parfois, de nouvelles mesures sont prises pour éviter tout débordement. Par exemple, en 2010, les combinaisons en polyuréthane ont permis à des nageurs de pulvériser des records du monde, en réduisant les frottements et la traînée de l’eau. Trop efficaces, elles ont été interdites pour préserver l’équité et garantir que la performance reste celle de l’athlète, pas de la technologie.

© Coll. Looking For Wild

Doit-on imaginer un futur de l’escalade où des équipements toujours plus sophistiqués (ventilateurs, nouvelles gommes de chausson, additifs sur la peau, magnésie modifiée, etc.) influencent directement le niveau de friction et, donc, la réussite ? Et si oui, comment encore juger la valeur d’un enchaînement ?

Cette réflexion renvoie à une notion essentielle : l’éthique de la difficulté. Dans une discipline où la performance est mesurée à l’aune de la résistance, de la technique, et de l’engagement personnel, toute aide extérieure remet en question la nature de l’effort. Est-ce encore le grimpeur qui fait la croix, ou le dispositif qu’il utilise ?

Accepter certains outils, c’est ouvrir une boîte de Pandore. Où s’arrête l’acceptable ? Jusqu’à quel point l’optimisation devient-elle contournement ? Une chose est sûre : plus les moyens techniques influencent directement la réussite, plus ils interrogent le sens profond de la cotation, de la performance, et de la comparaison entre ascensions.

Vers une nouvelle normalité ?

Camille pousse la réflexion plus loin, évoquant à la fois son rapport personnel à la transpiration, les contraintes climatiques croissantes, et l’évolution naturelle de la pratique. Il compare même l’usage du ventilateur aux prothèses d’un athlète paralympique, pointant l’absurdité d’un jugement moral sur un outil permettant simplement à chacun de grimper à son meilleur niveau.

Ce n’est pas de la triche. C’est de l’optimisation. […] Faut-il vraiment attendre les conditions parfaites pour mériter un enchaînement ? — Camille Coudert

Sa prise de position, aussi tranchée que sincère, questionne les valeurs de la performance en escalade. L’idée que seuls les grimpeurs pouvant attendre les trois journées parfaites de l’hiver mériteraient leurs croix semble de moins en moins tenable, notamment à l’heure où le climat rend ces fenêtres de plus en plus rares. Mais la fin justifie-t-elle les moyens ?

Vers une escalade augmentée ?

Entre innovation et tradition, le monde de la grimpe se trouve à un tournant. La question n’est plus seulement de savoir si l’on accepte l’usage du ventilateur, mais comment on redéfinit les standards de cotation et les critères d’évaluation des performances. À l’instar de l’apparition des genouillères, l’outil technique modifie l’approche, et donc le jeu.

© Petr Chodura

Alors, faut-il réécrire les règles ? Ou simplement les assouplir à la lumière des évolutions techniques et environnementales ? Camille Coudert, en tout cas, n’a pas attendu le consensus pour continuer à grimper, avec lucidité, humour… et un ventilateur.

Le commentaire complet de Camille Coudert

« Pour ceux qui vont dire que je décote parce que j’ai utilisé un ventilateur, j’ai préparé une petite histoire à lire ci-dessous.
Et pour ceux qui ont la flemme de lire, je résumerai que la cotation d’un bloc ne dépend pas des conditions d’enchaînement de ce même bloc, mais des meilleures conditions possibles pour faire ledit bloc, sinon autant donner une cotation hivernale et une cotation estivale à chaque bloc. Bref, selon moi, Mammunk assis est un 8B+ standard, avec ou sans ventilateur !

Respect tout de même à Nico d’avoir fait la FA du bloc et d’avoir décidé de se compliquer la tâche en n’utilisant pas de ventilateur pour compenser les températures du moment. 💪🏻

© Petr Chodura

Toute ma vie de grimpeur, j’ai mouillé. Oui, littéralement. Mes mains, deux éponges humaines. Avant, je pouvais grimper trois mois dans l’année (janvier, février, mars), quand il faisait -2 °C. Les prises ne fuyaient pas comme si elles étaient enduites d’huile de tournesol. Parfois, il pleuvait, mais c’était passager. Et puis, insidieusement, les températures ont grimpé. La pluie est devenue résidente permanente. Fini les condis de rêve. Les mois se sont raccourcis, puis réduits à quelques semaines. Une misérable quinzaine pour tenter de performer.

Alors j’ai perdu espoir. Je me suis résigné à grimper dans le 7. Ouais. Le 7. C’était mignon au début. Presque rafraîchissant. Une petite cure de modestie. J’ai même ri une ou deux fois. Puis c’est devenu aussi excitant qu’un bassin de 25 mètres pour un nageur olympique. Je tournais en rond. Alors j’ai pensé tout arrêter. Plier les crashpads, ranger les chaussons et partir cultiver des tomates.

Mais un jour, une lumière. Un miracle. Une bouffée d’air… sec : le ventilateur électrique. Au début, j’ai cru que c’était juste pour sécher les prises — méthode absolument grotesque, on est d’accord. Puis un pote a eu l’idée de génie de me souffler dessus… pendant que je grimpais. Et là… révélation ! C’était ça. LA solution. Je retrouvais enfin cette sensation perdue : lutter contre la gravité, pas contre ma propre sueur. Je pouvais enfin grimper comme en hiver, même en avril. Pas à 100 %, hein (un ventilo, aussi puissant soit-il, ne vaut pas un bon -5 °C sec), mais je retrouvais le plaisir de grimper.

© Coll. Coudert

Et puis, les prêtres du “style pur” sont arrivés. Ceux pour qui la seule chose qui transpire, c’est leur ego. Ils m’ont vu enchaîner des blocs avec mon ventilo, alors qu’ils échouaient les doigts au sec, et ont décrété : triche ! Ils ont décidé : ventilo = dopage. Et moi, mes blocs ? Effacés. Comme si je les avais rêvés. Mais bon, je grimpais pour moi. Et puis, ce n’est pas comme si j’avais choisi de suer comme un bœuf à la moindre prise… Je me sentais un peu comme un coureur amputé à qui on interdit les prothèses parce que, qui sait, “ça pourrait être trop performant”. Alors j’ai continué. Discret. Avec mon ventilo de contrebande, comme un alchimiste de l’adhérence.

Mais à force d’entendre partout que j’étais un tricheur, j’ai fini par le croire. Alors j’ai tout arrêté. Puis un jour, les condis parfaites sont revenues : 0 °C, hygrométrie d’un désert. Je retourne dans un 8C que j’avais fait, jadis, au printemps avec ventilo, par des températures estivales. Et surprise, je le torche en deux runs. Spoiler : il m’a paru bien plus facile qu’à l’époque. C’est là que j’ai compris : Ce n’est pas de la triche. C’est de l’optimisation.

Comme quand on choisit ses crashpads, sa magnésie, ses chaussons. Comme quand on évite de grimper en pleine canicule.
Mais faut-il vraiment attendre les conditions parfaites pour mériter un enchaînement ? Perso, je préfère grimper. Toute l’année. Tant pis si ça implique un ventilo.

© Petr Chodura

Alors oui, j’utilise un ventilateur. Et j’mmrd* ceux qui trouvent ça “pas valable”. À ce compte-là, on interdit aussi les genouillères, les semelles Vibram 2.0, la magnésie liquide “super grip max 9000”… et on grimpe torse nu avec des espadrilles en corde de chanvre ?

Bref, si vous croyez que j’ai triché, venez les faire, mes blocs. Avec ventilo. Et si vous y arrivez… bravo. Sinon, eh bien… faites un post sur Instagram pour pleurer un coup.

« Mammunk assis » 8B+ : avec ou sans ventilo. Même combat. »


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Aidan Roberts enchaîne le bloc le plus dur du Yosemite !

08 Mai

Nouvel exploit pour l’un des meilleurs bloqueurs de la planète ! Le 5 janvier dernier, Aidan Roberts a réalisé la première répétition de « The Dark Side » 8C+, actuellement considéré comme le bloc le plus difficile du parc du Yosemite, en Californie.

Nichée dans la célèbre forêt de Camp 4, sur le Thriller Boulder, cette ligne a été ouverte fin 2023 par Carlo Traversi, après plus de sept ans de travail acharné.

Traversant de gauche à droite sur des prises infâmes, « The Dark Side » est un véritable chef-d’œuvre, mêlant subtilité et précision. « La difficulté ne réside pas tant dans les mouvements individuels que dans la manière de tous les enchaîner », explique Roberts, qui qualifie ce bloc de « puzzle stratégique ». Chaque détail compte, chaque micro-ajustement peut faire la différence entre un essai raté et un mouvement réussi.

Lors de sa première ascension, Carlo Traversi avait évoqué une bataille sans fin contre les conditions :  » J’ai enfin enchaîné l’un des projets de ma vie au Yosemite ! J’appelle cela le projet d’une vie parce que lorsque j’ai commencé à essayer ce bloc, il me semblait tellement irréalisable que je pensais qu’il me faudrait toute une vie pour en venir à bout. Plus important encore, c’est une ligne tellement inspirante que j’ai accepté le fait que je continuerais à l’essayer pour le reste de ma vie, malgré les nombreux échecs que j’essuyais », écrivait-il juste après son ascension. Il décrivait alors « The Dark Side » comme « la ligne parfaite, au parfait endroit ».

Cette performance d’Aidan Roberts dans ce bloc emblématique marque son retour sous les projecteurs après une période plus discrète. Rappelons que l’Anglais fait partie du cercle très restreint des grimpeurs comptant trois 9A bloc à leur actif. Parmi ses réalisations les plus marquantes figurent « Alphane » à Chironico, « Spots of Time » dans le Lake District et « Arrival of the Birds » en Suisse.

Un court film produit par Patagonia accompagne d’ailleurs cette performance. On y découvre Roberts décrivant avec précision toutes les subtilités du bloc, soulignant l’approche méticuleuse nécessaire pour en venir à bout :


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Un nouveau film dévoile l’ascension de « Spots of Time » 9A par Aidan Roberts

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Championnat de France de difficulté 2025 : toutes les infos !

08 Mai

Ce week-end, les projecteurs seront braqués sur la petite commune de Gémozac, en Charente-Maritime, qui accueillera les Championnats de France de difficulté 2025 les 10 et 11 mai.

Une nouvelle fois, le mur de 16 mètres du complexe sportif gémozacais se transforme en scène nationale pour les meilleurs grimpeurs et grimpeuses du pays, qui se disputeront le titre suprême. Qui succédera à Manon Hily et Lucas Dufros, vainqueurs en 2024 ?

Tour d’horizon de cette édition 2025.


Le village de Gémozac s’apprête à devenir le théâtre de ce grand rendez-vous. Habitué à recevoir des compétitions nationales grâce à des investissements conséquents dans ses infrastructures et à une passion locale bien ancrée, Gémozac s’est imposée comme une place forte de l’escalade en France.

Ce week-end, près de 150 athlètes tenteront de décrocher le titre de Champion de France, dans une ambiance qui promet d’être aussi spectaculaire que festive ! Et le plateau 2025 s’annonce particulièrement relevé, avec la présence de grands noms de la discipline. Parmi les têtes d’affiche attendues, on retrouvera sans doute les champions en titre de l’an passé (Manon Hily et Lucas Dufros), bien décidés à défendre leur couronne, face à une concurrence toujours plus affûtée.

Parmi eux, on pense notamment à Max Bertone, fraîchement décoré de sa première médaille en Coupe du Monde. Romaric Geoffroy sera également de la partie, tout comme les frères Duval, Pierre le Cerf, Jules Marchaland, Hugo Parmentier, Nao Monchois, Camille Pouget, Julia Chanourdie, Kintana Iltis, ou encore Ina Plassoux Djiga.

Le programme

Le championnat se déroule sur deux jours et débutera samedi matin avec la tenue des qualifications, de 9h30 à 15h00. Après ces dernières, il faudra attendre 18 heures pour voir le départ des demi-finales, qui devraient prendre fin vers 20h30. Entre les deux épreuves, des projections sont prévues pour le public.

C’est le lendemain que le dénouement final aura lieu ! Le complexe sportif ouvrira ses portes au public à 11h30, mais ce n’est qu’à 14h10 que débutera la première finale (hommes), suivie une heure après du coup d’envoi de la deuxième finale (femmes). Les nouveaux Champions seront couronnés sur le podium à 16h30.

Samedi 10 mai

9h30 – 15h00 : Qualifications hommes et femmes
18h00 – 20h30 : Demi-finales hommes et femmes

Dimanche 11 mai

14h10 : Finale hommes
15h20 : Finale femmes
16h30 : Podiums

Live

Bonne nouvelle ! L’intégralité du Championnat de France de difficulté sera diffusée en direct sur YouTube. Des qualifications du samedi matin jusqu’aux finales du dimanche après-midi, vous pourrez suivre la compétition, confortablement installé chez vous.

Voici d’ores et déjà les liens pour suivre en direct les différents tours.

Qualifications

Demi-finales

Finales

À suivre


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Les impressions à chaud de Manon Hily, Championne de France de difficulté 2024

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