Author Archives: Charles Loury

Alors que nous avions les yeux rivés sur la coupe du monde de Chamonix ce week-end, le jeune prodige espagnol de 20 ans, Jorje Diaz-Rullo, en a profité pour enchaîner « Biographie », le 9a+ mythique de Céuse.

Jorge n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il cumulait d’ores et déjà trois 9a+ et un 9b, « La Planta de Shiva », qu’il réalisait en mai dernier!

Pour moi c’est un rêve qui se réalise! Un spot de grimpe incroyable, une expérience de fou, et beaucoup de grimpeurs pour m’encourager. Merci pour tout!

Au regard de ses dernières grosses performances, tout laisse penser que ce jeune espagnol ne va pas s’arrêter là… Affaire à suivre!

Si les finales femmes nous laissent un peu sur notre faim avec de nombreuses grimpeuses ex-aequo à quelques mouvements du top, les finales hommes auront été grandioses!

Chez les femmes, c’est la toute jeune Coréenne Chaehyun Seo, 15 ans, qui profite de l’absence de Janja Garnbret pour prendre sa première médaille d’or en coupe du monde. Elle est suivie par la toute jeune Chinoise Yuetong Zhang, et c’est Jessica Pilz qui complète le podium.

Chez les hommes, Adam Ondra reste une fois de plus le meilleur grimpeur du monde après un run de finale juste dingue, devant un public à la hauteur du bonhomme! Alex Megos et Jakob Schubert complément le podium. Les meilleurs grimpeurs du monde sont dans la place!

Demain, retrouvez le résumé détaillé de ces finales de Chamonix et toutes les photos de l’événement.

Une année de plus! les meilleurs grimpeurs de diff et de vitesse se retrouveront dès demain sur la place du Mont Blanc pour la traditionnelle étape de coupe du monde de Chamonix.

Pour les diffeurs, il s’agira de la 2ème étape après Villars la semaine dernière qui a vu la victoire de Janja Garnbret et de Sascha Lehmann. Côté français, on espère voir plus de tricolores en finale qu’à Villars où Julia Chanourdie était la seule représentante. Voici les grimpeurs sélectionnés:

Côté vitesse, les grimpeurs se retrouveront à Chamonix pour la 5ème étape. Anouck Jaubert aura à coeur de réitérer sa belle performance la semaine dernière à Villars (médaille d’or), mais la concurrence sera une nouvelle fois très rude, le combat s’annonce d’ores et déjà épique! Pour les hommes, Bassa Mawem, actuellement en pôle position du classement général ne sera pas là pour faire de la figuration, et cette étape sera primordiale pour conserver les quelques points d’avance…

LE PROGRAMME DE LA COUPE DU MONDE

Jeudi 11 juillet

10h – Qualifications de la vitesse

Vendredi 12 juillet

9h30 – 18h – Qualifications de la difficulté

21h – Finale de la vitesse [LIVE]

Samedi 13 juillet

10h00 – 12h30 – Demi Finale de la difficulté  [LIVE]

20h30 – Finales  [LIVE]

Ce week-end, alors que les ainés étaient à Villars pour en découdre sur la coupe du monde de difficulté, les plus jeunes s’étaient donnés rendez-vous à St Genest Malifaux pour les championnats de France poussins / benjamins. Le format de cette compétition combine les 3 disciplines, bloc, difficulté et vitesse, et demande donc une belle polyvalence aux jeunes grimpeurs.

Et quelques noms ne nous sont pas inconnus parmi les médaillés d’or…: Max Bertone, Meije Lerondel, …

• Tous les résultats à découvrir ici

Le bloqueur Russe du moment, Vadim Timonov, est actuellement en voyage du côté de Rockland en Afrique du sud, LA destination phare de chaque été pour les bloqueurs du monde entier.

Et quand on connait le bonhomme, avec déjà trois 8C bloc dans son carnet de croix, on ne doutait pas que les blocs allaient tomber rapidement. Il vient donc à bout de son quatrième 8C avec « Black Eagle »  en version assis après 5 jours de grimpe sur place. 2 jours plus tôt, il visionnait une vidéo de Paul Robison dans « Hipster whale« , 8B bloc qu’il enchaînera flash.

Lors de mon dernier trip, je m’étais fixé l’objectif de faire plein de classique, maintenant je me concentre sur des blocs durs. Je reste sur place jusqu’au 22 juillet, et j’ai déjà repéré quelques blocs à essayer: « Finnish line », « Living large », « Spray of light » etc.

On vous tient au courant de la suite de son séjour, car d’autres blocs devraient tomber prochainement…

Après des demi-finales au top niveau, ces finales auront été nettement moins riches pour les spectateurs: sur la voie féminine, les 8 finalistes chutent dans le même secteur entre 35 et 36+, tandis que chez les hommes, 3 grimpeurs topent la voie, et il s’en est fallu de peu pour qu’il y en ai plus au sommet! Retour sur des finales, déroutantes…

Chez les femmes, les grimpeuses s’enchaînent, et toutes chutent sur un gros crux dans le haut de la voie. Seule Janja Garnbret parviendra à faire un mouvement de plus. Quand on sait que Janja a randonné ses 2 voies de qualifs ainsi que la voie de demi-finale sans sac à magnésie, cela vous laisse une petite idée de la difficulté de la voie de finale… Ce crux retord pour toutes les finalistes profite donc aux grimpeuses qui s’en sont le mieux sorties en demi-finale, et à ce petit jeu là, c’est la jeune Coréenne Chaehyun Seo qui prend la médaille d’argent, suivie de la Japonaise Ai Mori en bronze. Julia Chanourdie, seule française en lice, terminera 7ème.

Chez les hommes, la voie est topée par les premiers grimpeurs à s’élancer dans la voie, Alex Megos et le Chinois Yufein Pan. Tout de suite le suspens redescend d’un coup, et un troisième grimpeur les rejoindra au sommet, le local de l’étape, le Suisse Sascha Lehmann, que l’on vous présentait comme l’étoile montante du moment. Nous ne nous étions pas trompé, il décroche sa première médaille d’or en coupe du monde, et certainement pas la dernière…

Si il y a une chose à retenir de cette première étape, c’est que les cartes ont été redistribuées, avec de nouvelles têtes qui arrivent sur le circuit mondial… La saison s’annonce d’ores et déjà passionnante! Rendez-vous la semaine prochaine à Chamonix pour a seconde étape, et PlanetGrimpe sera sur place pour suivre l’événement de près.

Le grimpeur américain Austin Powell est malheureusement décédé le 30 juin dernier lors d’une chute de 24 mètres alors qu’il grimpait en solo intégral à Shortoff Mountain aux Etats Unis.

Sa mort nous rappelle hélas à quel point cette discipline est dangereuse, bien qu’elle soit largement médiatisée par le récent film oscarisé d’Alex Honnold, « Free Solo ».

Pour Austin, le solo était un réel mode de vie, un sentiment de contrôle et de calme. Toutes nos pensées vont à la famille et aux proches d’Austin.

RIP.

Les demi-finale de cette première étape de coupe du monde viennent de s’achever à Villars. Le premier constat, qui n’est pas vraiment une surprise, nous vient de la Slovène Janja Garnbret qui domine pour le moment largement la compétition puisqu’elle est la seule à sortir ses deux voies de qualifs, puis sa voie de demi aujourd’hui. Après un exploit sur la saison de bloc, où elle remportait toutes les étapes, parviendra-t-elle à tenir le rythme? Affaire à suivre!

Derrière Janja, une petite nouvelle fait une entrée fracassante sur le circuit, la toute jeune Coréenne (15 ans!) Chaehyun Seo, qui devrait faire parler d’elle… On retrouvera également en finale 3 Japonaises, 2 autres Slovènes, et notre française Julia Chanourdie qui se hisse à la 8ème place des demi-finales. Contre performance de la championne du monde en titre, l’autrichienne Jessica Pilz, qui se contentera de la 11ème position. Côté français, Camille Pouget devrait assurer la relève en diff avec une 13ème place prometteuse. Fanny Gibert termine 19ème, Nolwen Arc 45ème, Anouck Jaubert 68ème.

Chez les hommes, pas mal de nouveautés cette année. On commence par parler des Japonais? Ils seront 4 en finale ce soir. À l’image de Janja Garnbret, le bloqueur Japonais Tomoa Narasaki vainqueur de la coupe du monde de bloc 2019 se place en pôle position de demi finales avec un énorme run. Il est néanmoins suivi de très près par l’étoile montante Suisse, Sascha Lehmann. Le  slovène spécialiste de la discipline, Domen Skofic, se place provisoirement 3ème. Alex Megos sera également de la partie en finale ce soir, de justesse, avec la 8ème place des demi. L’italien Stefano Ghisolfi, 2ème du classement 2018, se contentera de la 11ème place, et Jakob Schubert que l’on attendait également termine 14ème.

Côté français, un seul tricolor prenait le départ des demi-finales, Thomas Joannes. Après plusieurs mois de break, et une blessure récente, il terminera 25ème de ces demi finales. Romain Desgranges termine 31ème, Léo Avezou et Manu Cornu 49ème, Adrien Lemaire 52ème.

Finales à suivre ce soir à 20h sur PG. Restez connectés!

Ce week-end, Villars accueille la première étape de coupe du monde de diff de la saison, et la 4ème étape de vitesse. Hier soir avaient lieu les finales de la vitesse, et notre meilleure française, Anouck Jaubert, renoue avec l’or qu’elle n’avait plus décroché cette année. Une autre française est sur la bonne voie actuellement, Capucine Viglione: Elle atteindra les 8ème de finale mais devra affronter la leader de ce début de saison et nouvelle détentrice du record du monde, (établi à 7’’10 en avril dernier), YiLing Song. Capucine ne déméritera pas avec un beau score à 8,47.

Chez les hommes, après un début de saison à la hauteur de ses ambitions, Bassa Mawem se contentera cette fois de la 4ème place. Malgré une belle bataille tout au long de la compétition avec de grès bons temps, Bassa ne résistera pas au Russe Dmitrii Timofeev qui tope la demi finale avec un score de 5,51 contre 5,57 pour le français. En petite finale, Bassa ne parviendra pas à régler son run, et il s’incline face au Tchèque Jan Kriz, se contenant de la 4ème place.

« Silence ». Qui ne connaît pas cette désormais célèbre voie de Flatanger, ouverte et réalisée par Adam Ondra et proposée à 9c par le Tchèque himself. LE premier 9c au monde…

Pas simple d’aller s’y frotter, surtout quand on connaît Adam et sa capacité à coter les voies de manière très juste… 9c, oui ça fait peur pour le commun des mortels. Mais c’est finalement le très fort falaisiste français, Seb Bouin, qui a profité de son séjour à Flatanger pour aller s’essayer à ce mythe. Pour info, ou pour rappel, avant de poser les doigts dans « Silence », Seb a tout de même enchaîné « Move », 9b/+.

Cela permet de mieux comprendre son avis ci-dessous concernant « Silence » et d’apprécier d’autant plus la performance d’Adam Ondra dans ce premier 9c de l’histoire de l’escalade.

Après avoir enchaîné « Move » à Flatanger, j’ai eu l’idée assez folle de monter dans « Silence », la voie la plus dure du monde.​ Pour le moment je ne suis pas capable d’enchaîner les sections de cette voie, c’est trop dur… Mais c’était une belle opportunité de voir à quoi ressemble cette voie désormais mythique.

En tout, j’ai essayé 4 fois cette ligne. Bien que les mouvements soient très durs, ils me conviennent pas mal, et puis  c’était sympa de voir la prochaine étape dans ma progression… Le premier crux est celui que j’ai essayé en priorité, c’est le plus dur et le plus complexe. Je ne sais pas encore si je vais y retourner prochainement, j’ai d’autres projets en cours en France. Mais à voir!

L’inévitable Outdoor Show commence aujourd’hui, pour 4 jours de festivités. Un moment important pour tous les acteurs du milieu et notamment pour les fabricants qui présentent durant le salon, leur collection 2020. Une pluie de nouveautés va donc s’abattre sur une autre nouveauté: Munich! En effet, s’en est finit de Friedrichschafen puisque c’est ISPO qui récupère cet événement qui répond désormais au doux nom de « Outdoor by ISPO ».

Planetgrimpe a fait le déplacement comme toujours. Alors restez connectés, on vous fait vivre le salon comme si vous y étiez.

Alors que l’escalade sera aux JO de Tokyo en 2020, la voie semble grande ouverte également pour Paris 2024… Ce mardi, le CIO se réunissait à Lausanne pour voter l’intégration de nouveaux sports pour Paris 2024. Le comité olympique a ainsi validé l’intégration de 4  sports additionnels dont l’escalade aux côtés du skate, du surf et du breakdance.

Une dernière validation aura lieu lors de la session de Tokyo qui se déroulera en décembre 2020, soit après les prochains Jeux olympiques. Une manière pour le Comité international olympique de se laisser une porte de sortie si les trois sports déjà présents à Tokyo (skate, escalade et surf) ne rencontraient pas le succès escompté.

On croise les doigts, mais on se voit déjà aller encourager nos meilleurs grimpeurs français à Paris en 2024, d’autant que la formule retenue devrait évoluer par rapport à Tokyo avec 2 épreuves distinctes: La vitesse d’un côté et un combiné bloc-difficulté de l’autre. À suivre!

Après la Suisse le week-end dernier, c’est en France que se déroulera la seconde étape de coupe d’Europe de difficulté jeunes, à Saint Pierre en Faucigny plus précisément.  Le programme à découvrir ci-dessous et toutes les infos sur le site officiel.

Minime Homme et Femme

• 8:00 / 8:30 – Isolement
• 9:30 – Présentation et observation
• 9:45 / 10:45 – Finales

Cadet Homme et Femme

• 9:30 / 10:00 – Isolement
• 11:00 – Présentation et observation
• 11:15 / 12:15 – Finales

Junior Homme et Femme

• 10:30 / 10:00 – Isolement
• 13:00 – Présentation et observation
• 13:15 / 14:15 – Finales

Remise des Prix

Ce week-end Climb Up Aix accueillait le « Solo Master », premier du nom!

Le principe ? Inédit en France : grimper en « solo », sans corde ni baudrier, sur une hauteur de plus de 13m de haut ! Pour assurer la sécurité un énorme Airbag gonflable était disposé au pied du mur.

Autant vous dire que même avec un énorme airbag, chuter de 13m ça commence à faire beaucoup, et même les meilleurs ne faisaient pas les fiers la haut!

Les plus courageux(ses) ont donc relevé le défi ce samedi 22 Juin! Suite à la phase de qualification qui proposait une voie d’échauffement / test puis une voie de qualification, les 8 meilleurs grimpeurs et 8 meilleures grimpeuses se sont retrouvés en finale. L’objectif est simple, et identique à une compétition de diff classique : monter le plus haut possible dans une voie extrême !

A ce jeu là, c’est notre jeune athlète de la team PG, Naile Meignan, tout juste 15 ans, qui sera la seule à enchainer la voie!

C’était un super événement avec une bonne ambiance, conviviale . C’est top ce genre d’événement où tu grimpes sans enjeu juste pour profiter c’est vraiment agréable je trouve!

Elle est suivie de près par Clémentine Kaiser, championne de bloc 2016 et Kenza Slamti qui complètera le podium.

Chez les hommes, c’est Mathieu Ternant,  habitué des compétitions nationales et internationales en bloc,  qui parvient à toucher la dernière prise de la voie, suivi d’une longue chute de 13 mètres de haut! Thomas Joannes (team PG), finaliste en Coupe du Monde de difficulté, se contentera la 2ème position après s’être fait prendre au piège du « Spinning Volume », un volume tournant made by Artline que les ouvreurs avaient placé en haut de voie. C’est le frère jumeau de Mathieu, Arthur Ternant qui complètera le podium, lui aussi décontenancé par ce volume.

• Plus de photos sur la page facebook de Climb Up Aix

© T. Caleyron

Après 3 étapes de bloc, les jeunes ont pris la direction de la Suisse pour la première étape de coupe d’Europe de difficulté. Et notre jeune équipe de France ne s’est pas déplacée pour rien puisqu’elle revient avec 5 médailles dont 3 en or! Ainsi, Oriane Bertone (minime), Camille Pouget (cadette) et Alistair Duval (Junior) raflent l’or, Paul Jenft (cadet) prend l’argent et Saula Lerondel (minime) monte sur la 3ème marche du podium. Voici les podiums pour chaque catégorie:

• Les résultats complets

Alors que la saison de bloc vient tout juste de se terminer, place désormais à la saison de difficulté qui débutera en Suisse à Villars avant d’enchaîner sur deux étapes françaises, Chamonix et Briançon. La saison de vitesse quant à elle se poursuit sur certaines étapes.

• Villars – difficulté et vitesse: 4 au 6 juillet
• Chamonix – difficulté et vitesse: 11 au 13 juillet
• Briançon – difficulté: 19 & 20 juillet

Voici les sélections pour l’équipe de France sur ces 3 étapes. 

De passage en France en avril dernier, nous avons pu rencontrer Tommy Caldwell au détour des blocs de Fontainebeau, et lui poser quelques questions sur sa vie de grimpeur, la réalisation du Dawn Wall, les JO, et autres petites indiscrétions…

Salut Tommy, comment vas-tu ?

Je vais très bien, je suis actuellement en France avec ma famille, je grimpe à Fontainebleau, la vie est belle. Je viens chaque année passer un mois ici à cette période de l’année, c’est un des meilleurs moments de l’année pour moi.

Les Français ont découvert « The Dawn Wall » par ton intermédiaire, est-ce que cela te surprend ?

Je suis surtout surpris que des gens tout autour du monde s’intéressent au Dawn Wall, connaissent même son existence. Au cours de ce voyage en France j’ai remarqué que beaucoup de personnes ont suivi l’ascension, ont vu le film, et c’est clair que c’est génial pour moi.

Le Yosemite a été très en vue ces derniers temps, comment l’expliques-tu ?

Le parc national du Yosemite est le centre du monde de l’escalade aux US, c’est l’équivalent de Chamonix en France pour le monde de la montagne. C’est l’endroit où les techniques de grimpe ont été inventées et testées, là où le rocher est le meilleur, où l’histoire est la plus riche. L’escalade en tant que pratique sportive se développe à un rythme très rapide en ce moment tout autour du monde et le gros de l’excitation est centré sur le Yosemite c’est vrai : oui, je suppose que ça me surprend un peu mais en même temps, c’est un si bel endroit, donc ça n’est pas si étonnant.

Es-tu inquiet de voir apparaître des problèmes de sur-fréquentation ?

D’un côté, je suis inquiet de voir trop de monde débarquer sur un rocher que j’adore, mais d’un autre côté, je pense que l’escalade est une bonne pratique pour tout le monde, ça fait sortir les gens de chez eux, ils se soucient de la nature et de l’environnement, et ça participe au développement du mouvement écologiste. Le plus renommé des écologistes aux US est John Muir, il est tombé amoureux de la nature en général et du parc national du Yosemite en particulier, et les grimpeurs reçoivent un peu de cet héritage qu’il a laissé quand ils vont grimper là-bas. En ça, c’est une très bonne chose qu’il y ait de plus en plus de personnes qui se mettent à l’escalade.

Ton partenaire de cordée Kevin JORGESON a failli être en échec dans l’ascension du Dawn Wall. As-tu imaginé finir seul ou la notion de cordée et d’équipe est plus importante que la réussite ?

Le film relate bien ce moment « dramatique » où l’on voit Kévin en difficulté dans la longueur la plus difficile de la voie et s’est alors posée la question de savoir si j’allais continuer jusqu’au somment sans lui ou non. Au final, j’ai décidé de l’attendre et je pense que s’il avait baissé les bras complètement, qui sait, j’aurais pu attendre « pour toujours » et ne pas atteindre le sommet, ou j’aurais pu revenir l’année suivante avec lui pour retenter l’ascension. Ça a été un des moments les plus importants de ma vie car ça touche à l’éthique même de la grimpe, à ce qui importe le plus entre la fraternité/l’amitié/l’esprit d’équipe d’un côté, et l’ascension à tout prix/le succès/la gloire personnelle de l’autre. Et je crois que c’est ce qu’il y a de plus poignant dans le film, le fait qu’on décide d’aller ensemble au bout, et c’était la bonne décision à prendre. Sur le moment, je me disais juste « je vais l’attendre, on verra bien » ; c’était risqué mais avec du recul, c’était définitivement la meilleure décision à prendre.

Qu’as-tu pensé quand Adam a annoncé qu’il souhaitait s’attaquer au Dawn wall ?

J’étais impatient de voir comment il allait s’y prendre…Adam est un héros pour moi, c’est impressionnant de voir comment il maîtrise chaque style d’escalade : du bloc à la compétition en passant par l’escalade dite « sportive », il joue au plus haut niveau dans toutes ces disciplines. Je n’étais pas certain qu’il puisse être aussi performant sur de telles longueurs en falaise, c’est pour cette raison que j’étais impatient de voir le résultat, et au final il l’a fait, c’est tellement un guerrier, il est tellement inspirant. J’aurais presque voulu que ça lui prenne peut-être une année de plus pour y arriver (rire) ! Je lui ai donné des conseils et toutes les informations que je pouvais sur la voie, j’étais là en soutien, je suis fan de ce mec.

« Congratulations to Tommy Caldwell and Kevin Jorgeson for conquering Yosemite National Park’s El Capitan ! » Barack OBAMA : la classe ultime ?

Quand nous avons atteint le sommet du Dawn Wall, ça nous a frappé de voir les médias se jeter sur l’évènement et le relayer ! La cerise sur le gâteau a été de savoir que le président OBAMA avait essayé de nous joindre, en vain, et qu’il avait posté ce message sur twitter, nous félicitant : ça a été vraiment un bon moment, même si la reconnaissance et les félicitations ne sont pas du tout ce qui me motive. Mais de voir autant de personnes suivre avec autant de passion et d’enthousiasme ce que je fais est clairement valorisant.

Tu es souvent associé dans l’imaginaire collectif à Alex Honnold. C’est un compliment ?

Alex est l’un de mes meilleurs amis, les styles d’escalade que l’on pratique et qui font notre renommée se ressemblent dans le sens où l’on grimpe le même rocher mais il est connu pour ses ascensions en solo intégral tandis que je fais des ascensions libres très difficiles. Je suis consciencieux, réservé, tandis qu’il est ambitieux et résolu, ça m’aide beaucoup quand on se retrouve, il y a toute cette énorme énergie qui se dégage entre nous, on a l’impression de grimper au mieux de notre forme quand on est ensemble.

Tommy et Akex en haut du Nose

Un mot sur l’Oscar d’Alex Honnold ?

Cet Oscar a été un grand moment de l’histoire de l’escalade, c’était vraiment incroyable de voir la portée que pouvait avoir ce film auprès des gens, comment ça pouvait les faire vibrer. Ça a été un honneur pour moi de prendre part au film dans le rôle de l’ami soucieux de la sécurité d’Alex au regard des risques pris. Le film est assez incroyable dans le sens où il met les gens « mal à l’aise », il les trouble, ce qui retranscrit bien l’état dans lequel  on grimpe, ce sentiment est tellement puissant.

Es-tu attiré par des ascensions en solo ?

Pas du tout, je ne suis pas un grimpeur en solitaire, bien que le solo soit un style d’escalade où je pense pouvoir être assez bon car j’ai l’approche qu’il faut pour l’être, et je pense que c’est pour ça qu’Alex et moi on s’entend si bien d’ailleurs, car on s’enthousiasme tous les deux pour ce qui est effrayant. Mais l’escalade en solitaire est une pratique irresponsable à mes yeux car je suis un père, un mari, j’ai une famille, tout simplement.

As-tu trouvé ton futur projet ?

Je me suis retrouvé sous le feux des projecteurs avec le Dawn Wall et depuis, j’ai écrit un livre, j’ai participé à plusieurs films et émissions, je participe à beaucoup d’évènements tout au long de l’année. De ce fait, je n’ai pas pu me consacrer à l’escalade comme je le faisais avant. Mais il y a 6 mois environ, je suis retourné au Yosemite et j’ai repéré une nouvelle voie, juste à côté de celle du Dawn Wall curieusement : je compte bien y retourner cet automne et commencer à la travailler. Voilà pour ce qui est de mon prochain projet « grimpe ». Dans un autre rayon d’action, je m’implique à fond dans le mouvement écologiste.

Est-ce difficile de retrouver la motivation après avoir atteint son objectif après tant d’année de travail ?

A chaque fois qu’on se lance à fond dans un projet tel que l’ascension du Dawn Wall, sur plusieurs années, il est clair que c’est génial de voir se réaliser le rêve qu’il y a derrière ce genre de projet. Mais c’est également triste de l’avoir réalisé d’une certaine manière car ce qui fait la beauté, le pouvoir d’un tel projet, c’est justement la poursuite de ce rêve. Et retourner grimper tous les jours « comme avant » après une telle aventure s’apparente un peu à une routine amoureuse, ça génère des sentiments mitigés. Mais je n’ai pas eu de mal pour autant à retrouver ma motivation, d’une part parce que je n’ai pas vraiment eu le temps de grimper du fait que j’étais pris par le travail et la famille, et d’autre part car la motivation pour grimper ne me quitte jamais de toute façon !

Le Nose en 1h30 ou le Dawn Wall dans la journée ?

Lequel de ces deux projets serait le plus facilement réalisable vous voulez dire ? Le Nose en 1h30 est clairement plus réaliste, ça arrivera très certainement dans la décennie à venir, bien que ce ne sera pas moi qui le ferait. Tandis que le Dawn Wall dans la journée, c’est beaucoup plus difficile à se l’imaginer, ça paraît tellement surhumain. Mais je ne sais pas, les deux sont possibles je suppose, ce serait génial de voir des grimpeurs se lancer dans de tels projets, mais très peu pour moi cela dit.

Penses-tu que la nouvelle génération repoussera encore les limites de la difficulté ?

Oui, je pense que l’escalade est à un stade de développement où les limites de la pratique vont être repoussées à un rythme de plus en plus rapide, et ce du fait des JO, du fait que le sport se démocratise et que de plus en plus de personnes le pratiquent, donc que la réserve de talents pour le sport s’accroît rapidement. Je pense que dans 10 ans, ce qu’on grimpe aujourd’hui paraîtra mineur. La science met son nez dans les techniques d’entraînement et le niveau global des grimpeurs n’a jamais autant augmenté que maintenant. En tout cas, ça promet d’être vraiment passionnant.

Y-a-t-il des grimpeurs qui t’ont inspiré ou qui t’inspirent encore ?

Quand j’étais jeune, j’étais influencé par des grimpeurs de l’âge d’or du Yosemite, tels Tom Frost, Royal Robbins et Yvan Chouinard. Adolescent, j’ai également été influencé par les amis avec lesquels je grimpais : Chris Sharma et Dave Graham notamment. Dans la nouvelle génération de grimpeurs forts, je suis impressionné par le niveau des grimpeurs comme qu’Adam Ondra, ou Ashima Shiraishi chez les filles.

Connais-tu Charles Albert et ses performances pieds nus en bloc ?

Bien sûr que oui (rires). Je ne l’ai jamais rencontré mais je viens souvent à Fontainebleau et tout le monde ici parle de ce grimpeur pieds nus. Ça arrive souvent de travailler un bloc et d’entendre quelqu’un dire « et dire que Charles Albert le grimpe pieds nus ! ». Oui, ça doit être impressionnant de le voir grimper. On dit qu’il a les doigts (de pieds) les plus forts du monde…je serais vraiment curieux de grimper avec lui un jour.

À quand The Nose pieds nus ?

(Rires) Peut-être un jour, si Charles veut s’y frotter !

Lors de ton ascension, il y avait énormément de journalistes et de TV en bas d’El Capitan, comment as-tu géré la pression ?

L’ascension elle-même a été très médiatisée c’est vrai, mais Kevin et moi nous étions loin de tout ça, sur la paroi. On pouvait apercevoir tout ce monde en bas dans la prairie, mais ils étaient tellement loin. Certes on avait un peu la pression car on pouvait nous-même suivre avec nos portables le buzz médiatique, mais quand on grimpait, il était très aisé de faire la part des choses et de rester concentré sur l’escalade, notre réalité du moment. Ça n’a pas été difficile de s’isoler du buzz médiatique en quelque sorte.

Les exploits comme le tien sont ultras médiatisés aux US, parviens-tu à vivre de ta passion, et comment ?

Je suis grimpeur professionnel depuis que j’ai 17 ans. A 17 ans je participais à des compétitions et je gagnais juste assez pour vivre très simplement dans ma voiture et ma tente. Aujourd’hui, je peux offrir bien plus de confort à ma famille. Mon travail ne consiste pas simplement à grimper des voies très difficiles. J’écris un peu, j’interviens en tant que guide également, je m’implique dans la production de films ainsi que dans la conception de produits d’escalade : c’est un métier génial, une vie géniale.

Te frotterais-tu à Alex Puccio pour un concours de tractions ?

Je perdrais certainement contre Alex si on faisait un concours de traction ! Les tractions ne sont clairement pas mon fort !

Fais-tu du bloc ?

Oui, tout le temps, autant que je peux. Le bloc est le meilleur entraînement pour moi car ça me fait travailler la puissance, moi qui suis naturellement un grimpeur endurant. J’aime vraiment faire du bloc, c’est d’ailleurs pour ça que je passe chaque année un mois entier à Fontainebleau.

Dans l’esprit des mortels, tu es assimilé à un « ours » des falaises. As-tu déjà mis les pieds dans une salle d’escalade ?

Oui, je grimpe aussi un peu en salle. En ce moment, quand je cherche à être fort, je vais m’entraîner en salle autant que je peux. Quand je dois me rendre sur des évènements sportifs loin de chez moi, j’essaye d’aller grimper tous les jours en salle : il y a tellement de salles vraiment bien dans chaque grande ville et j’adore les découvrir.

© Becca Caldwell/Red Bull

Que penses-tu de l’escalade aux JO ?

C’est une bonne chose, j’ai hâte de voir ça. Mais la vitesse va être le grand show, la discipline la plus impressionnante à regarder pour le public, et j’ai peur que les gens qui ne connaissent pas l’escalade réduise le sport à la seule épreuve de vitesse. C’est dommage si ça arrive, mais ce sera quand même grandiose.

Tes enfants font-ils de l’escalade ?

Oui, ils adorent, et grimper à Fontainebleau en particulier d’ailleurs, c’est une des raisons pour lesquelles on vient ici. On fait les circuits blancs avec eux. Ils aiment tellement la forêt!

Va-t-on te voir dans un clip vidéo chanter comme Nico Favresse et Sean Villanueva ?

(Rires) C’est probablement la meilleure vidéo de Patagonia, celle produite pour les 20 ans du R1 avec la chanson hilarante de Nico Favresse et Sean Villanueva! J’adore ces mecs, mais je ne suis pas du tout un bon chanteur, j’aurais aimé cela dit !

Eminem ou Beyonce ?

Ouh, dur ça…j’ai écouté Eminem bien plus que Beyoncé donc je suppose que je vais voter pour Eminem

Adam Ondra ou Chris Sharma ?

Impossible de choisir ! Chris est un bon ami à moi, si je devais choisir, ce serait lui, mais seulement car je le connais beaucoup mieux.

Bishop ou Fontainebleau ?

Fontainebleau sans hésitation !

Que penses-tu de l’escalade en France ?

La France est la meilleure destination « grimpe » au monde, entre Fontainebleau pour le bloc, des sites sportifs grandioses et les Alpes pour l’alpinisme.

Cuisse de grenouille ou escargot ?

Vous voulez dire, à manger ? Je suis allergique aux crustacés donc pas d’escargots pour moi. Les cuisses de grenouille pourquoi pas, mais je ne pense pas être capable de manger ça non plus !

Vin blanc ou vin rouge ?

Rouge, définitivement. Je ne suis pas un grand connaisseur en vins mais j’aime particulièrement boire du vin rouge quand je suis en France.

Un mot en français ?

Je ne sais pas bien parler français, alors que je passe tout de même pas mal de temps ici, je devrais être meilleur ! « Allez » est le premier mot qui me vient en tête, le plus utilisé dans le répertoire du grimpeur en France.

Un mot sur PATAGONIA, l’un de tes sponsors ?

Je suis un ambassadeur de la marque et j’en suis très fier car ils ont une vision des affaires qui n’est pas capitaliste. Il ne s’agit pas de faire de l’argent à tout prix, ils cherchent à sauvegarder la planète. Pour ça, je suis très fier de faire partie de cette entreprise.

Vous en avez peut-être entendu parlé sur les réseaux, ce vendredi 14 Juin s’est déroulé le Master des Légendes à Climb Up Bordeaux Mérignac !

Le principe? Très simple: faire se rencontrer autour d’une compétition amicale certaines des légendes de l’escalade et la jeunesse montante !

Du côté des légendes, le plateau était très relevé avec la présence de Jean-Baptiste Tribout, David Caude, Stéphane Julien, Arnaud Petit ou encore Alexandre Chabot. Chez les dames, Chloé Minoret et Stéphanie Bodet ont assuré le spectacle et montré qu’elles tenaient encore très bien les arquées !

Côté jeunes, Nolwenn Arc, Mathilde Becerra, Fanny Gibert pour les dames et les frères Avezou, Thomas Joannes ainsi que Nao Monchois chez les hommes ont démontré tout leur talent.

Une voie mixte était ouverte pour les légendes (8a), idem pour les jeunes « étoiles » de l’escalade (8b).

Beaucoup de légendes s’étant « baladés » dans leur voie ont terminé en super finale dans la voie des jeunes ! Au terme d’un beau spectacle, Alexandre Chabot, triple vainqueur de la Coupe du Monde de difficulté, a montré à tout le monde qu’il était encore dans la partie en enchaînant la voie avec une facilité déconcertante.

Côté dame, Chloé Minoret, championne d’Europe 2002, s’impose en montant très haut dans cette deuxième voie.

Chez les jeunes, c’est Léo Avezou et Nolwenn Arc qui se hissent sur la première marche du podium.

L’album photo de la soirée

Au delà de la performance de nos légendes, on remarquera aussi leurs disponibilités pour échanger autour d’une même passion avec la jeune génération et le public présent ce soir là.

Réservez vos dates et venez nous rejoindre, du 23 au 27 Juillet, à l’Argentière-la-bessée et Ailefroide, dans les Hautes-Alpes, pour une semaine de folie autour de l’escalade sur blocs.

Des compétitions pour enfants, un Open international ouvert à tous, un rassemblement sur blocs naturels à Ailefroide, des animations, initiations et concerts gratuits, un village exposant, du spectacle en nocturne… Il y en aura pour tout le monde !

• Infos et inscriptions sur www.toutablocs.com

Alors que la France entière le cherche, le soleil est là sur Marseille. Un brin de vent et d’embrun, de la sueur et la mer Méditerranée pour se rafraîchir…

Devant le fameux MUCEM qui fait face à la mer, l’URBAN ELEMENTS a posé ses blocs et son mur d’escalade pour sa sixième édition. Focus sur la grimpe cette année, avec deux blocs de 5m et le fameux mur de difficulté de 15m, le plus haut en France qui accueille le seul contest de Psicobloc en Europe. Alors pas étonnant qu’on entende parler allemand et anglais dans la foule des grimpeurs, même des accents clairement irlandais ou canadien se font entendre.

Le Psicobloc ?!?! Qu’es Acò ? Il s’agit d’une discipline de l’escalade où le grimpeur n’est pas assuré et la Méditerranée est son salut en cas de chute ! Alors lorsqu’ils hésitent quelques secondes depuis le sommet de la voie avant de sauter, on les comprend ! Même si certains n’hésitent pas à rallier la plate forme pour le show et envoyer de beaux backflips depuis le sommet… On sent clairement l’appréhension pour tous au moment de sauter.

Et les cotations des voies ? Il y en a pour tous. Du 5c au 7c, ce sont plus de 12 voies au total que les ouvreurs de l’événement ont mis en place. Les 119 compétiteurs avaient 4h pour les réaliser et être qualifiés pour la finale de dimanche.

Parlons des résultats du contest de Psicobloc de ce week-end ; car même si l’ambiance est au coeur de l’événement, les compétiteurs viennent avant tout pour la compétition. Chez les garçons la finale attendue entre François Kaiser et Hugo Parmentier (team SCARPA) a tourné à l’avantage de François. Et pour fermer la marche, la belle révélation chez les « amateurs » de ce contest, Michel Louis, prend la troisième place tandis que Ludovic Labesse termine au pied du podium.

Chez les filles le match a été serré et elles se sont battues jusqu’à la fin. C’est finalement Nailé Meignan qui montera sur la plus haute marche, suivie de peu par Océane Vakoumé. La 3e place est occupée par Maëlys Agrapat.

Pour finir la journée ? Un petit concours de jeté à l’heure de l’apéro, avec une trentaine de grimpeurs. Le king du bloc, François Kaiser, s’est fait bousculer par un jeune et il s’inclinera avec fair play en faveur de cette jeune génération.

Alors que l’été approche à grand pas, ce nouvel ouvrage devrait en ravir plus d’un…

Venez découvrir l’une des facettes les plus ludiques de l’escalade ! Grimper sans corde au-dessus de l’eau, puis se laisser tomber de quelques mètres pour une petite baignade rafraîchissante, voilà le programme !

De la Piade (Toulon), secteur historique de Patrick Edlinger, en passant par les Gorges du Tarn, jusqu’aux secteurs plus méconnus des Alpes, découvrez les plus beaux spots de psicobloc en France…

Écrit en collaboration avec les grimpeurs locaux, ce topo-guide vous présente une vingtaine de secteurs. Quel que soit votre niveau, vous y trouverez les informations essentielles pour vous faire plaisir dans chacun des secteurs : accès pédestre ou marin, cotations, tracés des voies lorsque ceux-ci ont été recensés par les grimpeurs locaux, dangers objectifs, des idées de falaises à proximité…

Spots répertoriés : Nice, Antibes, Toulon, La Ciotat, Marseille, Gorges du Verdon, Gorges de l Hérault, Gorges du Tarn, Annecy, Biarritz.

• Toutes les infos ici

Lors de la dernière étape de coupe du monde de bloc qui frappait à Vail (USA) le week-end dernier, Fanny Gibert a remporté une double médaille de bronze, 3ème de l’étape et 3ème du classement général, tandis que la jeune Luce Douady, encore cadette, participait à sa première coupe du monde et réalise l’exploit de décrocher un ticket pour la finale!

Retour d’expérience avec ces deux grimpeuses talentueuses, et on commence par Luce:

Déjà j’y allais sans aucune pression parce que c’était ma première coupe du monde et je savais que j’avais tout à gagner
Lors des qualifications, j’ai grimpé en étant moi même, sans rien changé et ça s’est super bien passé donc c’était une super surprise ! Je n’en revenais pas !
Pour les demies il fallait donc gérer le fait que je passe à la fin avec les filles les plus fortes, mais je me suis fait trop plaisir, j’ai tout donné, rien lâché et je suis passée en finale ! J’étais émerveillée c’était fou et je me rendais bien compte de la chance que j’avais de vivre des moments comme ça !
En finale je me suis libérée, j’ai encore plus grimpé avec mon cœur que sur les tours d’avant, j’avais l’envie au maximum tout en me faisant plaisir et c’était juste un moment incroyable ! J’ai profité de chaque seconde, j’ai tout donné dans les blocs et ça s’est terminé par une belle cinquième place qui restera dans mon cœur !
Dur de retourner sur terre après ça…

Fanny Gibert nous fait également son retour:

J’ai fait un tour de qualif catastrophique, mais c’est le jeu de la compétition…  En bloc,  une accumulations de petites choses peut vite déboucher sur une contre performance: prendre les mauvaises décisions au mauvais moment, ne pas avoir de chance sur le scnénario,  ne pas optimiser sa grimpe, etc. Et puis sur une dernière étape il y a une pression supplémentaire je trouve,  et ce n’est pas simple de toujours aborder cette saison en tant que favorite, c’est difficile à gérer mentalement  et ça peut vite me remettre des petites pensées négatives, des doutes à chaque moment, et c’est ce qui s’est passé à Vail. Après ces qualifs, j’étais persuadée de ne pas être en demi, et miraculeusement j’ai quand même pris mon ticket.

J’ai eu beaucoup de chance, il n’y avait pas tant d’inscrites que ça, et celles qui étaient présentes ont aussi fait des erreurs. Après cette petite claque, j’ai du me remettre dedans en demi, changer de mode, ça a été difficile, mais je suis fière d’avoir réussi à le faire, et je pense que j’ai fait les blocs les plus durs que je n’ai jamais fait en compétition, je suis sortie de ce circuit super satisfaite, super soulagée et super heureuse d’avoir grimpé à ce niveau là. J’ai vraiment fait l’exploit sur ce tour, c’est dément de se prouver à soit même qu’on est capable de faire mieux que certaines grimpeuses comme Janja! Pour les finales c’était que du bonheur, rester dans cet état d’esprit sans se mettre la pression de passer dernière, et j’ai réussi à le faire, je suis vraiment trop contente.

En finale j’ai fait ce que j’ai pu, un peu dommage pour le bloc 2 où je zippe alors que j’avais fait le plus dur, et le dernier bloc je pense que ça pouvait le faire aussi, en tout cas je me suis battue jusqu’au bout ! C’était dément de grimper dans ces blocs et de s’arracher. Je ne savais même pas que j’étais sur le podium en terminant la compétition, et puis terminer aussi 3^ème du général pour la deuxième fois d’affilée je n’en reviens pas, c’est un niveau incroyable! À chaque compétition, j’arrive et je me dis « Wouahh il y a tellement de filles tellement fortes ». Et de me dire que la 3^ème c’est moi, ça me paraît juste fou, et j’en suis très très fière, et très reconnaissante de tous les gens qui m’ont soutenu et permis d’avoir ce niveau. C’est quelque chose d’incroyable les émotions que j’ai en grimpant devant tous ces gens qui me supportent, c’est juste génial.

Et puis c’était aussi super de partager ça avec pleins de gens sur la compétition, toutes les filles qui ont tourné sur les coupe du monde, et bien sur Luce qui fait sa première finale. Une belle équipe de France avec du soutien des coéquipier, et une victoire quand elle est partagée elle est tellement plus savoureuse !

En bilan, je pense que c’est la meilleure saison de toute ma vie. J’ai encore franchi un cap par rapport à l’année dernière, je me sens capable de faire tous les blocs qu’on me propose. C’est génial d’arriver sur une compétition et de se dire que tous les blocs sont à ma portée. Il me manque encore un de mes objectifs que je n’ai pas rempli, gagner une étape de coupe du monde, même si je m’en sui rapproché plusieurs fois (ce qui est déjà une réussite en soit).

Pour le bloc, il est temps de faire un mini break, il va falloir faire quelques voies maintenant. Je vais recentrer mon entrainement sur la diff pour faire les étapes de Villars et Briançon. Ensuite, 3 semaines de break et ce sera les championnats du monde (diff, bloc, vitesse et combiné).

Non, Angela Eiter n’a pas raccroché les chaussons, loin de là! Après une carrière exceptionnelle en compétition, l’Autrichienne continue de grimper, mais en falaise cette fois. Avec déjà 3 voies dans le 9ème degré dont le 9b de « La Planta de Shiva » en 2017, elle vient d’ajouter un nouveau 9a à son carnet de croix.

En effet, elle vient à bout de « Pure Dreaming », une voie made in Adam Ondra à Arco, et il lui aura fallu 5 jours pour en venir à bout après être tombé plusieurs fois dans les derniers mouvements.

Encore une belle perf qui nous rappelle à quel point Angy et le haut niveau ce n’est pas encore terminé…

Quelques heures après son titre improbable de champion de France de difficulté, nous sommes allés à la rencontre de Manu Cornu pour lui poser quelques questions…

Alors, champion de France de diff, ça fait quoi?

Ça surprend, je ne venais pas sur ces Championnats de France avec la volonté de gagner, je sais que plusieurs grimpeurs sur la compétition sont un cran au dessus de moi en diff, je m’étais fixé l’objectif de pourquoi pas accrocher un podium miraculeux sur un bon run de finale mais pas de remporter cette compétition, c’était impensable et le scénario l’a rendu possible. Donc je suis quand même heureux et fier de mes progrès en diff.

Sur cette compétition je cherchais surtout de l’expérience et des repères avant d’attaquer ma saison de coupe du monde de diff, la finale était l’objectif le plus bas que je m’étais fixé le podium était le dream, la victoire je n’y ai pas pensé une seule seconde même quand il ne restait plus que romain je me suis dit qu’il irait en haut. J’étais curieux de le voir sur les 2 grosses fusées du sommet…

Qu’as-tu pensé de la voie de finale?

Après la lecture une grosse interrogation régnait sur la possibilité de passer tout droit, je me suis dit « c’est sûr que je peux le faire » puis à la présentation j’étais dans un angle de vue où j’ai eu un vrai doute à me dire « mais non en faite le volume de droite il est trop loin… » de toute façon j’avais lu et prévu comme ça. J’en ai parlé avec le coach il m’a dit c’est ton choix….. j’avais 0 pression et aucun problème avec le fait de finir 8ème parce que je me suis mis dans une impasse…

Un petit mot pour les ouvreurs au sujet de la boucle que tu as zappé?

J’en ai directement parlé avec eux après la compete, ils avaient vu que ça pouvait passer tout droit mais quand tu es ouvreur tu as plusieurs choix, soit tu imposes ta boucle via une dégaine à droite ou en rendant le reta impossible, soit tu te dis c’est vraiment dur et que tu perds moins d’énergie à faire le tour, ils ont fait leur choix…

Ils faut voir aussi que les 3 grimpeurs à shunter sont 3 bloqueurs, et c’était clairement la bonne option pour notre style de grimpe, j’aurais eu plus de marge en rési, je ne me serais pas forcement posé la question j’aurais fait le tour…

La saison de bloc est terminée, comment se profile la suite de la saison pour toi?

Le bloc est terminé mais ce n’est pas l’objectif de la saison même si j’aime le bloc et je suis pressé de regrimper en compétition. Mais le but de cette saison n’a pas changé, je file sur les coupes du monde de diff dans un mois puis sur les championnats du monde où j’espère décrocher directement mon ticket pour les jeux avant de partir en vacances, sinon il y aura encore le TQO avant de pouvoir souffler.

On a constaté pas mal de blessures ces derniers temps en équipe de France, ça ne te met pas la pression avec tous ces entraînements pour la qualifs olympiques?

Non je n’y pense pas du tout, je sais à quel point je fais attention à mon projet et à mon corps, j’ai une bonne hygiène de vie, je suis suivi de près par mon ostéo, j’ai des séances de cryo et de proprio en prévention. Ça ne m’empêche pas d’avoir des petites douleurs de temps en temps.

On ne néglige rien et on y apporte une attention particulière quand ça arrive. Je sors de deux semaines de galère sur un ischio mais rien de très grave dans l’ensemble.

Un mot à ajouter?

Je voulais remercier particulièrement Block’Out qui me propose des conditions exceptionnelles pour me permettre d’atteindre mes objectifs, que ce soit en terme de logistique ou de structure ou même de suivi grâce a notre ostéo. C’est aussi grâce à eux que je progresse aujourd’hui et je ne les oublie pas.

Ah oui et euh… Faut il toujours changer le cheptel ? Vous le trouvez toujours pas beau le projet olympique ?

Ce week-end, la dernière étape de coupe du monde de bloc frappait aux USA, à Vail plus précisément. Si pour l’équipe de France, l’équipe était un peu modifiée avec quelques outsiders en lice notamment, la Slovène Janja Garnbret était quant à elle bel et bien présente pour cette 6ème étape de la saison. Et autant vous dire qu’elle n’a pas fait le déplacement pour rien…

Une fois n’est pas coutume, la Slovène remporte une nouvelle fois cette étape avec brio, et entre dans l’histoire en étant la première grimpeuse à remporter les 6 étapes de la saison de coupe du monde de bloc, juste énorme… Ajoutons à cela qu’elle est également la première femme à avoir remporté tous les titres dans les deux disciplines, bloc et difficulté (championnat du monde et coupe du monde).

On peut alors se poser la question de la suite de sa saison… Car c’est la difficulté qui démarre dans moins d’un mois à Villars en Suisse. Est-elle capable de faire aussi bien dans les mois qui suivent et de rester au top niveau? Va-t-elle participer à toutes les étapes? Réponse très prochainement.

Si Janja a occupé le devant de la scène ce week-end, nos françaises n’ont pas démérité,  bien au contraire! On commence par Fanny Gibert qui décroche 2 nouvelles médailles à Vail… Le bronze de l’étape tout d’abord, ce qui la propulse également sur la 3ème marche du général! Fanny aura donc tenu la barre toute la saison avec une belle régularité. L’autre française a avoir réalisé THE performance n’est autre que la jeune cadette Luce Douady! En effet, pour une première participation en coupe du monde de bloc, la chambérienne réussit à décrocher son ticket pour les finales pour prendre une superbe 5ème place. Pour un premier pas en coupe du monde, c’est plutôt pas mal…!

Julia Chanourdie, quant à elle, ne réitère pas sa performance de la dernière étape et termine à la 19ème place.

Chez les hommes, pas de grosses surprises, les japonais dominent cette étape en trustant les deux première places du podium.

Mais c’est Yoshiyuki Ogata qui l’emporte en finale, et qui décroche au passage sa première victoire en coupe du monde en étant le seul à toper les 4 blocs (et la 3ème place du général tout de même… ce n’est pas un ovni venu de nul part). Sur la deuxième marche du podium, on retrouve l’incontournable Tomoa Narasaki, qui, grâce à sa régularité, décroche l’or au général. Enfin, sur la troisième marche du podium, on retrouve un autre habitué,  le Coréen Jongwon Chon.

Côté français, Arthur Ternant prend une honorable 17ème place, Léo Avezou 21ème, Micka Mawem 31ème, Bassa Mawem 43ème.

Un dénouement impensable sur ces championnats de France de difficulté seniors 2019…!

Chez les femmes, bien que toujours très impliquée dans le milieu de la grimpe (ouvreuse internationale, entraîneuse, …) Hélène Janicot ne s’entraîne plus pour perfer en compétition, et pourtant, elle décroche le titre de championne de France 2019! En seconde position, énorme performance de la toute jeune Camille Pouget, qui sortira également la voie de finale, et qui s’ouvre donc les portes des coupes du monde de difficulté qui arrivent. Respect! Enfin, Léna Grospiron complétera le podium après un très beau combat également.

Chez les hommes alors que tout le monde attendait le chamoniard, Romain Desgranges, il fera une faute en milieu de voie qui ne pardonnera pas, laissant la place à ……. Manu Cornu! Le bloqueur décroche le titre de champion de France de difficulté 2019, après avoir feinté en finale, traçant tout droit pour éviter une boucle de 10 mouvements…! Visiblement, la préparation olympique est bel et bien en marche pour Manu qui ne pouvait pas mieux démarrer la saison de diff. Juste derrière on retrouve Adrien Lemaire suivi du jeune Alistair Duval qui décrochent tous les 2 leur premier podium en championnat de France seniors!

Les demi-finales viennent de ‘achever au Pouzin, et on connaît désormais les finalistes qui s’affronteront tout à l’heure pour tenter de décrocher le titre national.

Chez les femmes, on retrouve 4 femmes au top de la demi: Hélène Janicot, Nolwen Arc, Kenza Slamti et Camille Pouget. Chez les hommes, ils seront 2 à appréhender la voie jusqu’à la dernière prise: Nao Monchois et Romain Desgranges.

Autant vous dire que ces finales promettent du beau spectacle et le suspens risque d’être à son comble. Restez connectés, c’est à suivre très vite sur PG!

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• À suivre, les finales en direct à 14h30!

La saison de difficulté est lancée ce week-end au Pouzin à l’occasion des championnats de France de difficulté seniors. Cette année, ce rendez-vous est un peu chamboulé car pas mal de têtes d’affiche manquent à l’appel… Entre les nombreux blessés (Thomas Joannes, Salomé Romain ou encore Manon Hilly pour ne citer qu’eux) et ceux qui participent à la coupe du monde de bloc à Vail avec en ligne de mire la qualification olympique (Julia Chanourdie, championne de France en titre), ce championnat de France ne sera donc pas comme les autres. D’ailleurs, si il manque un certain nombre d’habitués, notons également que d’autres qu’on ne croise pas habituellement en diff, sont présents dans le cadre de leur préparation olympique (Manu Cornu par exemple).

Pour en revenir aux résultats, cette première journée était consacrée aux qualifications, avec 2 voies chez les femmes et chez les hommes. 

Côté féminin, elles sont 13 à toper les deux voies dont Hélène Janicot (pas entraînée mais qui a toujours de la ressource), la jeune Nina Artaud qui se place en outsider sur cette épreuve, ou encore Mathilde Becerra qui remet un pied en compétition après un gros break depuis l’année dernière.

Chez les hommes, les qualifs sont plus compliquées à appréhender, et seulement 4 hommes parviendront au top: Romain Desgranges, qui compte bien ajouter un nouveau titre à son tableau, Arthur Guinet, Adrien Lemaire et le jeune Paul Jenft qui se place comme Nina Artaud en outsider. Derrière il y a aussi du lourd, avec notamment Manu Cornu, spécialiste du bloc, qui se classe 7ème de ces qualifs tout comme Nao Monchois et Arsène Duval, sans oublier Nao Monchois (5ème) ou encore le jeune Sam Avezou, également outsider, qui se positionne à la 6ème place.

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Pour la suite du programme, c’est demain que ça se passe avec les demi-finales et les finales. À suivre sur PG! restez connectés!