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Author Archives: Vincent

Test matos: les chaussons Ocun Ozone

23 Nov

Une première pour Planetgrimpe avec ce test, et j’ai envie de dire enfin !!   Car oui, cela fait quelques années que je reste ébahi devant le stand d’Ocun au salon de l’outdoor. J’avais d’ailleurs écris ceci il y a deux ans :

Autre belle surprise: OCUN!! Et je suis presque gêné de parler de surprise tant la marque tchèque dégage un sentiment de maturité.

C’est bien simple, Ocun propose un catalogue de 125 pages où tout est disponible, de la doudoune aux chaussons, du crash-pad aux cordes en passant par toute la quincaillerie. Oui Oui, il y a vraiment tout! 

Pour une entrée en matière, nous avons porté notre choix sur le modèle Ozone et ce, pour deux raisons :

  • L’Ozone est décliné en trois versions pour répondre au mieux aux attentes des grimpeurs. On trouvera donc une version dite normale, une version au chaussant plus large et enfin une version femme. Cette triple déclinaison est inédite et méritait bien que l’on test la pertinence du concept.
  • L’Ozone est un chausson dédié certes à la performance (ce qui n’est pas pour nous déplaire) mais dédié aussi au plus grand nombre. Vous trouverez par exemple au catalogue le modèle Diamond, plus élitiste…

 

Nous avons donc sélectionné trois grimpeurs pour vérifier si cette Ozone respecte son cahier des charges.

  • Deux forts grimpeurs  dont un au niveau 8a/b qui a fait essentiellement de la falaise, et l’autre au niveau 7a/b qui a fait beaucoup de bloc et de salle.
  • Laure, une grimpeuse niveau confirmé au niveau 6b/c qui a eu une utilisation très polyvalente (falaise, bloc et salle).

Premières impressions : L’Ozone est un beau chausson. Il en jette !!! Le produit semble très technique, bien finit et performant.  Le chausson est peu cambré mais très asymétrique.  Bref, ça donne envie d’essayer.

Nos deux grimpeurs faisaient la même pointure  ce qui nous a permis de vérifier tout de suite si la différence de largeur au niveau de la zone des métatarses était bien réel. Oh que oui !!!! Et heureusement même !!

L’Ozone s’appuie sur une construction inédite (3-Force Système) qui permet au chausson de gagner en stabilité, en limitant le phénomène de vrille avec une bande de gomme solidaire de la pointe qui vient enrouler les métatarses.  Le résultat est sans appel : ça marche bien, mais attention lors du choix de la version. En effet, cette bande de gomme ne se détend pas du tout. Ne comptez donc pas sur un élargissement dû au travail des matériaux. Pour information, je dirais que la version large correspond plus à une version dite « normale » vis-à-vis de la concurrence, et que la version standard est une version à réserver aux pieds fin. Mais le mieux restera d’essayer.

La version femme se pare de belles couleurs rouges et blanches qui changent un peu. Elle s’appuie sur une souplesse accentuée et une coupe légèrement différente au niveau des malléoles pour respecter la morphologie féminine.

Dès les premiers essais, on est bluffé par le confort. Alors, bien entendu, il faut relativiser ce confort. Nous sommes bien en présence d’un chausson technique et très asymétrique. Il faut donc avoir une certaine habitude. Mais cette hyper-asymétrie est contrecarrée par un cambre presque absent (le chaussons est plat) ainsi que  par un ajustement et un choix des matériaux exemplaires. «C’est tout doux  dedans ». Voilà ce qui fait sûrement tout le charme de ce chausson. L’Ozone conserve une précision redoutable et propose un confort de premier choix.

 Dans la pratique, l’Ozone s’est montré performant en falaise, surtout dans les profils verticaux à léger devers. Sa rigidité et sa précision en pointe ont fait merveille pour charger les petits pieds.

« Plus asymétriques que tous les autres chaussons que j’ai portés, ils sont forcément plus précis, et le changement n’a que du bon : c’est agréable d’avoir confiance en ses pieds et de savoir qu’on peut pousser dessus en toutes circonstances, que la prise soit bonne ou qu’il s’agisse d’une réglette ou d’une micro-prise : on force moins physiquement et on grimpe plus sereinement » (Laure).

Alors toutes ces qualités se payent forcément à  un moment ou à un autre. Qu’il est difficile d’être bon partout !!

En effet, en salle, l’Ozone s’en sort bien. Il est tonique, le talon met en confiance, et on trouve de l’enrobage sur les orteils pour les crochets pointes. Mais sa rigidité ne fait pas de lui le meilleur allié pour aller s’attaquer au bloc les pieds à plat sur les volumes… Forcément.L’Ozone marque le pas aussi dans les devers a cause de son  manque de griffé Les spécialistes ou simples amateurs du genre, devront passer leur chemin pour s’orienter vers des chaussons plus spécifiques (comme le modèle Oxi).

Cette rigidité est due à sa conception d’une part, et aussi au choix de la gomme : Vibram XS Gripp. Un choix finalement assez logique à la frontière entre la souplesse de la XS Gripp 2 et de la dureté de la XS Edge. Et puis, avec 4mm de gomme, Ocun vous garantit des performances qui durent, qui durent…

Notre grimpeur fort nous livre son point de vue logique et pertinent qui résume bien les qualités et défauts de ce chausson :

« L’Ozone est un super chausson de tous les jours. Une qualité importante mais qui devient vite aussi un défaut. A être bon partout, on est le meilleur nul part. Quel que soit le terrain de jeu, l’Ozone est bon mais je lui préfère d’autres modèles plus spécifiques. Le manque de cambrure et donc l’absence de griffé est pour moi son défaut majeur au quotidien».

Conclusion :

Ocun a fait des choix forts et pertinents pour concevoir son modèle Ozone. Une recette payante qui permettra au plus grand nombre d’avoir accès à un chausson  précis mais en conservant une polyvalence et un confort élevé pour sa catégorie.

L’absence de cambrure (griffé) sera un frein pour certains mais un argument pour tous ceux adeptes du classicisme.  

 Une alternative très intéressante à ne pas négliger lors de vos futurs achats.

A noter que cet Ozone peut devenir un allié de choix pour de la grande voie technique, en prenant soin de choisir la bonne taille et la bonne version.

 

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Test matos: les chaussons Scarpa Drago

27 Oct

Ah que l’on aime ce mois de septembre, synonyme  de fin des vacances, du retour au travail,  d’agenda over-booké… synonyme de rentrée quoi.

Et bien oui on l’aime ce mois de septembre, c’est le mois des nouveautés, et il faut bien avouer que Scarpa nous a bien gâté !!

Après vous avoir présenté l’instinct VSR, place maintenant à une « vraie » nouveauté : le Drago.

Scarpa a déjà un modèle d’une extrême souplesse (le modèle Furia testé l’an dernier) et récidive en présentant cette nouvelle arme.

L’objectif est d’une grande simplicité : devenir le patron au pied des blocs !

Force est de constater que le Drago en prend le chemin et  il n’y a qu’à se rendre sur une étape de coupe de France pour s’en apercevoir.

Nous l’avons testé pour vous et on vous explique pourquoi ça marche :

Pour comprendre sa réussite, il faut prendre le temps d’analyser les besoins « actuels » en bloc car il n’est pas sûr que ce chausson aurait rencontré autant de succès il y a dix ans à l’époque de Salavat Rakhmetov (pour ceux qui ont connu…).  Les dévers se sont adoucis et l’ouverture a profondément changé ces dernières années. On est loin des épreuves de force pure dans des gros devers à 45 degrés sur des règles infâmes. Une nouvelle hégémonie est en place : celle des volumes.

Cette domination sans partage des volumes induit de fait une pose de pied différente. Nos chaussons devront donc conserver leurs capacités habituelles et dorénavant être capable d’offrir une adhérence maximale, les pieds à plat sur un volume bien fuyant.

Cette photo prise lors des championnats du monde à Bercy met en lumière ce besoin primordial d’adhérence.

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Sur ce point précis, je ne me faisais que peu de soucis. Pour proposer de l’adhérence finalement, il suffit simplement de rendre le chausson très souple pour offrir une surface de contact la plus grande possible. Ajouté à cela une bonne gomme tendre et adhérente (Vibram XS grip 2) et le tour et joué !! Facile non ?

Oui mais l’équation n’est pas si simple vous vous en doutez. Il faut certes, dans notre cas, proposer de l’adhérence, mais il faut aussi respecter tous les autres paramètres qui font d’un chausson, un bon chausson.

La précision tout d’abord : le Drago réussi le pari  d’avoir une souplesse extrême tout en conservant une précision redoutable en pointe. Le chausson est très asymétrique, fin, et possède un gros griffé pour permettre de charger les croutes en toutes circonstances.

Autre point essentiel : ce chausson est vivant !! La souplesse a souvent ce défaut de rendre le chausson très fade.  Le Drago reste, lui, très tonique sous le pied. Ce peps est une caractéristique essentielle d’un bon chausson. Ce dynamisme en poussée est dû à son talon très puissant et à sa construction (Power Connection Band). On ressent une vraie cohésion entre la pointe et le talon. Le Drago est tendu comme une arbalette et répond avec tonus à la moindre poussée. Un phénomène rare avec ce niveau de souplesse. Bravo.

Le Drago est dans la lignée du Furia : fin !! Ne pensez pas retrouver la largeur d’un instinct VS, sinon, vous risquez d’être surpris. Alors certes, les propriétaires de pieds très larges devront passer leur chemin, mais SCARPA ne pouvait, à mon sens, pas faire autrement. Ce volume très fin est primordial pour ne pas que le pied vrille dans le chausson sur des appuis latéraux par exemple.

Le chaussage est particulièrement simple vu les performances de la bête. Une fois dedans, l’effet chaussette est réussi et les matériaux utilisés agréables. On est bien face à un chausson haut de gamme et bien fini.

Le Drago est très léger et sensitif pour privilégier la grimpe instinctive. Les enrobages de la pointe et du talon sont certes, très adhérents, mais très fins. Vous profiterez ainsi de beaucoup de sensations mais attention aux non-initiés, cela peut s’avérer assez douloureux dans certaines situations (crochet pointe sur prise saillante par exemple) …

Le chausson vieillit bien dans sa forme (sans doute grâce à sa construction). Il vous faudra néanmoins faire attention à votre  pose de pied pour optimiser sa durée de vie. La gomme XS grip 2 est une gomme très tendre qui de fait s’use assez vite. On n’a rien sans rien…

Enfin, pour finir avec un peu de légèreté, il est beau ce Drago !! Ah oui, on ne s’en cachera pas, il nous a esthétiquement beaucoup plus.

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Scarpa a donc réussi ce pari fou de proposer des qualités difficilement associables dans un seul et même chausson. Son extrême souplesse fera de lui le roi de l’adhérence tout en préservant des qualités redoutables sur petites prises. Très léger, tonique, beau et performant, ce Drago est clairement dans l’air du temps. Sa prise en main est évidente, et ses performances les pieds à plats sur volume sont bluffantes dès la première utilisation. Une arme haut de gamme, spécifique pour un public averti.

Une référence pour le bloc (indoor et outdoor) et plus généralement pour la pratique en salle.

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Test matos: pantalon Looking For Wild modèle Fitz Roy

24 Oct

On vous en a parlé plusieurs fois ces derniers mois en vous invitant à venir les essayer sur les grands évènements de l’été (Chamonix, Briançon…) et dans le réseau de salles Block’out,  les pantalons Looking For Wild.

Pourquoi ? Pour plein de raisons pardi !!!

La première raison sera sans doute pour vous la moins pertinente, mais elle a beaucoup de sens à nos yeux. On les aime bien !!

François-Victor et Nicolas sont jeunes, très jeunes même et se lancent dans ce pari fou de se faire une place dans le monde du prêt-à-porter en imposant leurs idées et leur vision des choses. Courageux donc, François-Victor et Nicolas sont aussi des grimpeurs et des grimpeurs vraiment cools (en attestent mes souvenirs un peu flous de la soirée qui suivit Briançon…). On ne peut être qu’admiratif  de cet engagement et du travail fourni pour nous proposer aujourd’hui ce pantalon vraiment réussi. Et ça, chez Planetgrimpe, on aime bien, oui.

La deuxième raison, beaucoup plus pragmatique, est que leur pantalon est vraiment une réussite. Une réussite technique indiscutable et une réussite esthétique (à mon goût), que je vous laisse apprécier.

 

« Pourquoi n’avons-nous pas une gamme de vêtements d’escalade tendance, à porter aussi bien pour grimper qu’en ville? »

Voici la question que se sont posés François-Victor et Nicolas, tous deux passionnés d’escalade depuis des années lors d’une coupe du monde à Chamonix. 

Très vite les premières idées-produits germent, et se précisent. 

Après 9 mois de tests et une vingtaine de prototypes réalisés, les 2 premiers modèles de pantalons homme (et femme) et une première production sortent juste avant l’été en série limitée. Looking For Wild voit officiellement le jour. 

Ces 2 premiers modèles rencontrent immédiatement un fort succès auprès des grimpeurs lyonnais et parisiens à Block Out.

Une identité forte et décalée :

« Ce sont des produits pour grimper, skater, voyager, flâner … bref tout ce qui remplit la vie des grimpeurs urbains » J’ai vraiment une tête à skater sur les bords de Seine les fesses bien au chaud dans mon slim ???

Je me moque un peu et cela me sert pour rebondir sur cet aspect du pantalon : urbain.

Quand j’ai reçu les premiers échantillons, je me suis dit, « ce produit sort  tout droit de la tête d’un pur citadin ». Dans le mille, des lyonnais !!

Le pantalon, de par sa coupe et ses couleurs, ressemble à un Chino que l’on mettrait en ville. Les détails techniques sont volontairement discrets et apportent la touche Looking For Wild à un modèle qui se veut vraiment portable au quotidien.

Alors, forcément, ce modèle ne plaira pas à tout le monde. S’il restera un allié de choix pour votre grimpe, nul doute que tout le monde ne sera pas en mesure de le porter au quotidien.

Ce qui nous plait le plus dans ce pantalon, c’est sa technicité bien dissimulée derrière une sobriété affichée.

Tous les composants du pantalon ont été choisis avec soin et sont de la meilleur qualité possible : le bord cote, les pressions et l’élastique utilisés pour la ceinture sont français. 

La matière principale provient d’une grande maison du jeans. Elle est composée de 95% de coton et  5% d’élasthanne alors que la plupart des concurrents tournent entre 2 et 3%. 

Cela procure une sensation de confort et de liberté de mouvement incroyable, encore jamais expérimentée dans un pantalon d’escalade. On retrouve tous les agréments du coton dans un confort ultime.

Le problème récurrent des pantalons à haute teneur en élasthanne est que les coutures ne peuvent pas suivre. En effet, le coton est devenu très élastique mais il est cousu avec du fil coton statique.

Le modèle utilise lui, uniquement des fils en polyester pour son montage, bien plus résistants que les fils en coton et un léger jeu a été laissé entre chaque point, ce qui permet de garder le stretch même au niveau des surpiqûres et des coutures.

Looking For Wild développera des produits au fur et à mesure de leurs tests et, tous les 2 mois environ, une nouveauté fera son apparition dans leur gamme, qui se voudra volontairement restreinte, pour assurer la qualité des produits présentés.

 » Chacun de nos modèles est testé par notre communauté, composée de grimpeurs de haut niveau, de grimpeurs occasionnels et de professionnels de la mode. »

Les critères sont simples : un confort total / une allure tendance / de la technique toujours au rendez-vous.

Des choix forts et assumés, je vous l’avais dit !!

Nous avons beaucoup apprécié ce pantalon pour la grimpe. Nous sommes plus partagés sur son utilisation au quotidien qui ravira, à n’en pas douter, beaucoup de grimpeurs mais pas tous.

J’attends pour ma part une déclinaison sans la « surépaisseur » au niveau des genoux pour rendre ce pantalon moins chaud l’été (ou une version avec un coton encore plus fin).

A noter aussi, que le bord-cote (empiècement que l’on ajoute au niveau des bas de pantalon, des manches…) dispose d’une certaine rigidité qui permet de faciliter la création d’ourlets pour multiplier les façons de porter ce pantalon. Normal, façon  pantacourt, mi- mollet, dissymétrique… enfin tout un programme pour rester tendance en toute circonstance.

Du beau boulot, à essayer de toute urgence !! On attend la suite avec impatience.

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Test matos: La Sportiva TX3

30 Sep

La sportiva propose une gamme de chaussures ultra complètes et balaye ainsi toutes les activités de « montagne ». De la grosse chaussure prête pour l’Himalaya, aux tongs décontractées pour flâner dans les ruelles de Briançon, la firme italienne s’est forgé une réputation solide à l’image de leurs chaussons que l’on connait mieux.

Nous avons testé cet été le modèle TX3 issu donc de la gamme TX (TRAVERSE X) annoncée comme des chaussures de marche d’approche fiables, solides et légères dans leur version homme et femme.

Une chaussure de marche d’approche doit répondre à plusieurs critères pour être performante en condition d’utilisation réelle (aller faire la vaisselle au camping ne faisant pas partie des conditions réelles…). Malheureusement, ces critères deviennent un vrai casse-tête pour les fabricants et pour nous, utilisateurs, car la recette n’est pas si simple.

La rigidité est un point essentiel à ne surtout pas négliger. Deux paramètres sont à prendre en compte : la rigidité longitudinale et la rigidité en torsion.

La rigidité longitudinale correspond à la capacité de la chaussure à accompagner le déroulé naturel de votre pied. Une chaussure de ski, pour donner un exemple parlant, a une rigidité longitudinale « extrême » !! Il est bien évident qu’une chaussure souple est plus confortable, mais confort ne rime pas toujours avec performance… Dans notre cas, une chaussure d’approche doit nous permettre d’atteindre une falaise dans des terrains parfois très accidentés, et doit être capable de faire un peu d’escalade. Une chaussure trop souple devient vite un cauchemar. Un minimum de rigidité vous permettra de charger les prises comme avec un chausson d’escalade.

La rigidité en torsion correspond, elle, à la capacité de votre chaussure à « vriller ». Pour faire le test, prenez votre chaussure avec une main au niveau du talon, et l’autre sur la pointe et essayez de faire vriller celle-ci.  Si vous êtes capable d’essorer votre chaussure comme une serpillère, c’est que sa rigidité est très faible. Une fois encore, on demandera à une chaussure de marche d’approche d’avoir un minimum de rigidité en torsion pour apporter de la stabilité sur les terrains difficiles (vos chevilles vous remercieront).

La Sportiva a fait le choix sur cette gamme TX de proposer des produits avec une rigidité très mesurée. La prise en main est très agréable. On le sentiment d’enfiler une paire de baskets !! Pour le coup, c’est avec grand plaisir que l’on se rend au bac à vaisselle…

Ce premier sentiment laisse vite place à d’affreux doutes. Cette chaussure ne serait-elle pas trop souple ? Et bien, et c’est là le tour de force de La Sportiva, la réponse est non.  La TX3 s’est montrée très convaincante durant nos diverses ascensions. Elle conserve tout le confort d’une basket, mais a su montrer de bonnes qualités de randonneuse notamment en stabilité.

La raison réside sûrement dans la forme de la semelle. On remarque instantanément ce petit appendice sur le carre externe de la chaussure. Aussi léger que cela puisse paraitre, cet ajout apporte beaucoup. On a le sentiment d’avoir une semelle extrêmement large, ce qui apporte une stabilité très rassurante et bluffante.

Le choix des matériaux constitue un deuxième critère important. Là encore, il n’est pas toujours évident de faire le bon choix. Car c’est bien véritablement de « choix » dont on parle. Pour faire simple, quoi de mieux que des claquettes l’été ? On a les pieds à l’air libre et c’est léger !! Certes, mais dans un pierrier, on risque de finir les pieds en sang par absence totale de protection.

Sur un sentier tout beau tout propre que l’on rencontre souvent en forêt pour aller à un secteur de bloc, le manque de protection ne posera pas de problème. Mais sur des terrains accidentés, avec beaucoup de pierres, votre petite escapade peut vite se transformer en cauchemar. Les cailloux et autres arrêtes vont venir percuter vos pieds dans d’atroces douleurs, vous vous briserez les orteils, viderez de votre sang… Bon j’arrête…

Il faut donc, vous l’aurez compris, assurer un minimum de protection. Trop de protection, et la chaussure deviendra lourde, chaude et perdra en respirabilité. Ce choix doit donc être guidé par votre pratique, vos besoins et la saison à laquelle vous allez les utiliser.

La TX 3 réussi, là encore, à proposer une belle synthèse avec un produit très respirant, bien agréable en période estivale, léger, mais qui saura vos protéger le pied. La pointe est légèrement coquée et cet enrobage se poursuit tout autour de la chaussure.

 

Nous avons poussé le vice en partant dans une course d’arêtes. Rien d’exceptionnel mais a priori déjà trop pour ce type de chaussure. On parle bien de chaussure de marche d’approche et pas de chaussure de randonné. 6 heures de marche sur un terrain technique, caillouteux, et un finish de presque une heure dans un pierrier. Force a été de constater que nos TX3 s’en sont bien sorties.

La TX3 est bien équipée. Semelle Ortholite, gomme Vibram… Le serrage est une vraie réussite et permet un vrai ajustement du volume avec un laçage très bas. De plus, chaque passant est presque autobloquant (je dis « presque » puisqu’il existe de vrais passants autobloquants sur les chaussures d’alpi notamment). Un vrai plus qui offre un agrément très intéressant. Il est presque possible de marcher avec seulement quelques boucles de serrées (pour marcher entre deux blocs ou pour effectuer une parade).

 

Des défauts ?

  • La TX3 est large, presque trop à notre goût. Au quotidien, cette largeur n’apparait pas comme un défaut, au contraire même, elle participe activement au confort de l’ensemble. Mais en terrain plus accidenté, vous êtes obligés de bien verrouiller votre pied par le laçage sous peine de le voir glisser et vriller dans la chaussure. Le talon est très bien maintenu, mais la zone des métatarses pas assez pour éviter à l’avant du pied de bouger dans la chaussure notamment dans les devers.
  • Il faudrait essayer avec une semelle plus large pour diminuer le volume général de cette TX3.
  • Sa grande souplesse ne permet pas de « grimper » comme avec d’autres chaussures plus rigides. Sa large climbing zone offre une belle zone d’adhérence les pieds à plat, mais n’en fait pas une arme pour charger une réglette (on en revient à notre fameux problème de souplesse…).
  • La TX3 est proposée à 150€ plein tarif, de quoi relancer le débat sur notre maigre pouvoir d’achat.

 

Conclusion :

Nous avons beaucoup apprécié cette TX3. Le design nous a vraiment plu. La chaussure est belle et se détache des modèles qui ressemblent à des chaussures d’alpi en tige basse. Proposé en plusieurs coloris (coloré ou sobre), la TX3 conserve une identité visuelle qui respire l’escalade.

Par sa grande souplesse, la TX3 devient aussi très accessible et permettra au plus grand nombre de posséder une chaussure d’approche performante. Les puristes et autres habitués des « barres à mines » lui trouveront facilement des limites.

Une très belle basket de montagne qui fait le lien entre la gamme de randonnée et la gamme de trail.

A noter enfin, que la TX3 existe en version cuir pour encore plus de protection et de résistance à l’usure (modèle TX4).

 

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Test matos: les nouveaux chaussons Scarpa Instinct VSR

21 Août

L’Instinct VS est sans contestation l’un des meilleurs chaussons du moment. Sa polyvalence et son accessibilité font de ce modèle une arme à tout faire (ou presque). De la dalle au devers, des couennes au bloc, vous rencontrerez ce best-seller partout, même dans les salles d’escalade et sur les circuits de coupe du monde. Et c’est bien le problème! Comment un modèle, dont les caractéristiques principales sont orientées vers la falaise, peut-il supplanter des modèles spécifiquement étudiés pour le bloc et la résine ?

Sans rentrer dans une explication théorique longue et ennuyeuse, il faut bien comprendre certains concepts simples. On demandera à un chausson de falaise de nous faciliter la vie sur des toutes petites prises. Pour cela, on privilégiera un chausson plutôt rigide en pointe et précis. Pour le bloc et le mur, on préfèrera un chausson plus souple synonyme de plus de sensations et d’adhérence.

Pour réguler ce paramètre  « souplesse », les fabricants ont deux options. La première est inhérente à la construction même du chausson (matériaux utilisés, conception, présence d’intercalaire en pointe…). La deuxième constitue le choix de la gomme. On choisit une gomme dur pour un chausson typé falaise car elle participe à la rigidité de l’ensemble et permet d’être plus à l’aise pour charger les tous petits pieds (car la gomme se déforme peut).  Une gomme souple permettra au chausson de proposer plus de sensations et surtout plus d’adhérence.

Et alors ?!

Et alors l’Instinct VS est équipé de la gomme Vibram XS Edge. Cette gomme, par ailleurs excellente, est une gomme dure développée donc pour la falaise.

Et alors ?!

Et alors que se passera-t-il le jour ou Scarpa se décidera à proposer l’instinct VS avec une gomme souple pour permettre à ses adeptes de profiter encore plus de ses qualités sur mur et en bloc ?  Et bien vous obtiendrez une bête de course dénommée Instinct VSR.

Pour couper court à toutes les rumeurs, l’Instinct VSR est strictement identique à l’Instinct VS mais avec une gomme différente (la Vibram XS Grip 2) et une couleur bleue.

A la première utilisation, la différence n’est pas si flagrante. On retrouve tout ce qu’on aime. Mais très rapidement, le chausson se détend et on prend toute la mesure du changement.

L’instinct VSR conserve donc ce talon surpuissant qui donne à la pointe toute sa puissance. On peut charger très fort, on a beaucoup de peps et de rebond sous le pied pour des poussées franches et dynamiques. Un régal !! Cette force permet d’ailleurs à l’instinct VSR de ne pas avoir recours à une asymétrie trop prononcée en pointe. On y gagne franchement en confort et en accessibilité.

L’accessibilité passe aussi par un chaussant large au niveau des métatarses (presque 1cm de différence avec les modèles Drago ou Furia).

L’insctinct VSR est confortable compte tenu de son niveau de performance. L’unique velcro de serrage est largement suffisant. Vos orteils sont littéralement propulsés par la seule force du talon. Une fois enfilé (ce qui participe d’ailleurs à votre échauffement….), plus rien ne bouge.

L’Instinct VSR est également un modèle qui protège bien le pied lors des différents crochets en pointe ou en talon.

Prenez soin de bien choisir votre taille, car ce modèle (comme toutes les tiges synthétiques) se détend peu.

Au-delà de votre programme, qui conditionnera votre choix, cette version « assouplie » sera aussi un allier de choix pour les gabarits légers qui pouvaient trouver l’Instinct VS trop rigide.

Après deux mois d’utilisation, le résultat est sans appel. C’est une réussite. Scarpa a parfaitement su répondre à la demande avec ce nouveau modèle de la gamme Instinct. Cette nouvelle gomme autorise une grimpe plus instinctive propre au bloc avec un feeling supérieur les pieds à plat.

Il reste que maintenant, il va falloir choisir…VS ou VSR ? Pour ma part, mon choix est fait, je prends les deux !

Disponible à la vente début septembre! 

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Looking for Wild, du neuf dans notre garde robe!!

19 Juil

Déjà présente à la coupe de France d’Arnas puis à la coupe du monde de Chamonix, ne loupez pas la jeune marque française Looking For Wild au mondial de l’escalade de Briançon!!

Nous avons eu le plaisir d’essayer leur pantalon, unique modèle de la marque pour le moment, à Chamonix durant la coupe du monde. Un produit très technique, ultra-stretch, au look  urbain qui séduit immédiatement par son confort. « On a l’impression d’être dans un jogging!! »

Looking For wild sera présent au mondial de Briançon donc, puis au TAB (tout à bloc).

Un test complet pour la rentrée est en cours. En attendant, allez vous faire votre propre avis!!

Plus d’infos sur www.lookingforwild.com

 

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Friedrichshafen 2016: LaSportiva dévoile ses nouveautés!

15 Juil

Pleins de nouveautés pour 2017 en vue chez La Sportiva !!

Présenté en avant-première sur ce salon de Friedrichshafen, voici le Kataki .

Une version lacet donc, du modèle Otaki apparu au printemps dernier. Une version homme et une version femme (avec les arrangements habituels : souplesse, finesse…) seront au programme.

Sortie prévue : printemps 2017.

Pour fêter dignement les 20 ans du légendaire Miura , La Sportiva mettra en vente un « pro-model » de son meilleur ambassadeur/utilisateur : Adam ONDRA. En plus d’une signature visuelle différente, ce Miura en profite pour s’équiper du système P3 (bande de maintien qui permet au chausson de conserver sa forme dans le temps, déjà bien utilisé dans le reste de la gamme).  A noter que pour 2017 l’ancienne version restera au catalogue avant de s’équiper elle aussi du système P3 pour 2018.

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Friedrichshafen 2016: Nouveautés Scarpa à l’honneur

14 Juil

Beaucoup d’effervescence et de nouveautés chez Scarpa cette année. Peu de temps après la sortie du Furia puis du redoutable Drago, Scarpa  annonce l’arrivée du Chimera !

La marque italienne continue ainsi de développer son concept de chausson haute performance ultra-souple en proposant une version lacet du Drago. Une bête de course dont la sortie est prévue pour 2017.

Le reste de la gamme n’est pas en reste avec les très attendues  Instinct VSR, Instinct Lace et Vapor Lace.

Du coté « life-style », c’est le modèle Salamander, proche visuellement de la toute nouvelle Iguana qui fera son apparition pour l’été prochain. Véritable chaussette, extrêmement légère et souple, cette Salamander nous a conquis en…….. 2 secondes !! Confort ultime !!

 

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Friedrichshafen 2016: Nouveauté Petzl avec le Grigri +

13 Juil

25 ans après son lancement, c’est bien une troisième version de son légendaire Grigri que Petzl dévoile cette année à Friedrichshafen.

Pour couper court à toutes les rumeurs, cette nouvelle génération ne s’appellera pas Grigri 3 mais Grigri + et n’a pas pour vocation première de mettre la deuxième version à la retraite mais de compléter l’offre en proposant un produit différent.

Plus de sécurité, plus de facilité, plus de confort pour venir faire du pied à un public élargi (débutant, collectivités, club…).

  • Le Grigri + se voit doté d’un système anti-panique (blocage de la poignée de descente) pour répondre et faire face aux problèmes récurrents d’accidents lors de son utilisation.
  • La poignée a été légèrement modifiée pour gagner en longueur. Sa manipulation devrait gagner en facilité et en ergonomie.
  • La came intérieure a été redessinée pour offrir une manipulation plus simple et progressive lors de la descente particulièrement adapté à l’apprentissage.
  • Cette nouvelle came permet aussi d’augmenter son champs d’action avec un diamètre de corde optimal allant de 8.9mm à 10.5mm, plus en adéquation avec les cordes de collectivités, de clubs, souvent fatiguées et d’un diamètre supérieur à 10mm…
  • Enfin, le Grigri + se dote d’un mode spécifique pour l’assurage en moulinette qui modifie ses qualités intrinsèques pour apporter plus de sécurité avec un blocage plus rapide de la corde en cas de chute. Le mode « en tête »  permet quant à lui de donner du mou plus facilement avec une grande fluidité qu’un grigri 2.
  • Le mode « moulinette » s’active grâce à un levier et peut se verrouiller lors de l’usage avec des enfants par exemple.

13652470_10154272649229043_188104474_nLa première prise en main fut un succès et les avancées vraiment pertinentes.

Sortie prévu : avril 2017.

 

 

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Test matos: Les chaussons Evolv Shaman

09 Juil

Evolv ?? Ce nom ne vous parle  certainement pas. Un constat qui met en valeur une forme de sectarisme dans notre petit monde de l’escalade.

On en penserait même qu’il n’existe que trois marques importantes (Lasportiva, Five Ten et Scarpa) reléguant tout le reste au rayon des produits exotiques…

Et bien non !! Désolé de vous l’apprendre si froidement, mais le soleil ne tourne pas autour de la terre…

Evolv, c’est américain,  c’est 13 ans d’existence, une vingtaine de modèles au catalogue, une équipe d’athlètes à faire rêver (Chris SHARMA, Paul ROBINSON,  Ashima SHIRAISHI, Steph DAVIS….) et surtout un carton plein aux Etats Unis.

Nous avons testé un modèle historique de la marque, redessiné par M. Chris SHARMA : le Shaman.

Au premier coup d’œil, Evolv semble avoir mis tous les ingrédients pour proposer un produit performant et moderne. Le Shaman est asymétrique, la pointe possède un gros griffé, trois scratchs, et un look général qui nous a séduit.

Après 5 mois d’utilisation, le verdict est sans appel. Ce Shaman est une vraie réussite !!

Le mot d’ordre pour définir ce chausson est « polyvalence » et « accessibilité ». Il sait tout faire et le fait bien.

L’entrée dans le chausson est vraiment simple grâce à une large ouverture. L’intérieur du chausson a vraiment été très soigné. Beaucoup de modèles passent dans nos bureaux et croyez-moi, ce Shaman est un modèle de confort. Les matériaux utilisés sont d’une douceur incroyable et aucune couture ne vient gâcher le tableau. Bravo !

Pour réussir un chausson polyvalent, il faut d’abord bien maîtriser la souplesse de l’ensemble. Il faut que le chausson soit suffisamment rigide en pointe pour être agréable, performant sur de petites prises et en falaise, mais il faut aussi conserver un maximum de souplesse pour avoir un bon niveau de sensations (nécessaires pour faire du bloc, de la salle…) et d’adhérence les pieds à plat. 

Ce Shaman a tout compris. La forme générale n’est pas trop cambrée pour rester accessible au plus grand nombre et pour ne pas martyriser vos pieds. Evolv a misé sur une pointe profilée type « bec » pour assurer un très bon griffé en devers et une poussée sur petite prise bluffante. L’intercalaire utilisé pour maintenir la forme est de bonne qualité et se déforme peu. Le chausson ne souffre pas de l’effet pelle à tarte…

Le talon est lui aussi axé sur l’accessibilité. Profond et bien enveloppant, il donne confiance durant les crochetages sans être trop puissant.

Loin des produits minimalistes, et autres concepts type « chaussette », ce Shaman se veut robuste et confortable. Les habitués des machines de courses seront sûrement un peu déboussolés : neuf, il donne l’impression d’être encombrant… Il faut d’ailleurs un peu de temps pour obtenir un peu de sensations.

La gomme suit la logique. Suffisamment dure pour apporter de la précision sur petites prises mais suffisamment souple pour s’amuser en salle ou en bloc avec un bon niveau d’adhérence. Autre point positif, elle ne s’use pas vite!! 

 

Quelques remarques :

Le volume général de ce chausson est très généreux et le talon profond. De fait, les pieds très fins n’apprécieront pas ce Shaman.

Le Shaman, comme le reste de la gamme Evolv, est assez dur à trouver dans les shops.

Un peu cher face à la concurrence (katana lace…).

Conclusion:

Le Shaman a donc mis beaucoup d’arguments pour séduire un large public recherchant une paire unique. Performant, très confortable, polyvalent et durable sont les caractéristiques principales de ce modèle. On s’attendait à être bluffé par des performances à la hauteur du King Sharma, mais c’est bien le ratio performance/accessibilité qui nous aura le plus marqué.

 

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Test matos: les chaussures Adidas Scope GTX et Swift Solo

25 Avr

ADIDAS  Terrex : Scope GTX vs Swift Solo !! Duel de star !!

Adidas a fait une entrée disons « fracassante » dans notre petit monde de bisounours qu’est l’escalade. Opportunisme lié à la présence possible de notre sport préféré au JO diront certains. Peut-être oui. Et alors ? Adidas n’est naturellement pas mandaté pour faire dans le social mais belle et bien pour faire du chiffre. Mais ne peut-on pas faire du chiffre, et le faire bien ?

Force est de constater qu’Adidas a mis le paquet sur la communication. Sponsoring d’athlètes de renom et de l’équipe de France, événementiel, images, vidéos, tout y est passé et ce n’est certainement pas les grimpeurs concernés qui s’en plaindront. Et puis Adidas a créé la gamme Terrex dédiée uniquement au sport outdoor. Avec l’acquisition il y a peu de Five Ten, certains modèles sont désormais équipés de la légendaire gomme Stealth.

Nous avons testé et confronté deux modèles déjà très répandus : la Swift Solo et la Scope dans sa version GTX (en Gore Tex donc). Une confrontation étonnante de prime abord car leur champ d’action sont assez éloignés.

Mais finalement, quand on y regarde bien, quel est le plus important: la vocation, le prix ou le look ? J’ai bien ma petite idée et mon petit doigt me dit que ce n’est pas souvent la vocation…

Force est de constater que tout le monde a une paire de Salomon typée trail. Mais qui court vraiment avec ? Et que dire des Millet Trident, des Garmont Dragontail et autre Salewa MTN, véritables chaussures de marche d’approche qui finissent par devenir des chaussures de tous les jours. Mais c’est une image, une identité visuelle, un signe distinctif que l’on achète.

Partant de ce principe, on peut donc tout logiquement comparer nos deux modèles Adidas qui partagent cet objectif commun : faire de vous un grimpeur !! Alors, on prend lesquels ?

Adidas Swift Solo

Adidas Swift Solo

Adidas Scope GTX

Adidas Scope GTX

Merci Five Ten !!! Le point commun le plus important est sans conteste leur gomme. Équipés de la gomme Five Ten Stealth, on ne peut vraiment pas demander mieux !! Extrêmement adhérente dans toutes les situations, sur tous les supports, même mouillés. La référence ! Un vrai plus en comparaison avec les anciens modèles équipés de la gomme Friction made in Adidas. Cerise sur le gâteau, elle s’use moins vite que la gomme Friction.

Nos modèles s’appuient sur un enrobage important de la pointe. Cette construction apporte beaucoup de solidité et protège bien les orteils des différentes agressions. Elle permet aussi de garder les pieds un peu plus au sec sur la Swift Solo (qui n’a pas de membrane Gore Tex). Il faudra par contre être vigilant sur le choix de la taille, car le revers de la médaille avec ce type d’enrobage « rigide » est de se blesser avec le bout des orteils et les ongles qui entrent en contact avec cette coque. Trop petites et l’enrobage devient un calvaire, trop grandes et le pied aura tendance à venir percuter l’enrobage à la descente notamment.

Ces deux modèles n’ont souffert d’aucun reproche de résistance. C’est du costaud !!

Swift Solo :

Le modèle Swit Solo est une chaussure plate et souple. Le confort est immédiat. La semelle est très peu crantée et dispose d’une très large « climbing zone ». La rigidité de la chaussure est bien maîtrisée pour offrir des performances très intéressantes et beaucoup d’assurance en escalade. La souplesse de l’ensemble permet de profiter de la surface importante de la climbing zone les pieds à plat et la pointe est suffisamment rigide pour charger les petites prises. On est même surpris par le niveau de sensations atteint pour une chaussure.

IMG_0017

Le laçage est plutôt précis et s’appuie sur un Lace Bungee (bungee = élastique) qui permet d’avoir un maintien très correct sans avoir à serrer ses lacets. Une petite attention qui n’est certes pas un critère indispensable mais qui atteste d’un niveau de finition élevé. Et puis dans le quotidien, c’est souvent sympa d’enfiler ses chaussures deux minutes au pied d’un bloc ou pour retourner chercher votre strap dans la voiture sans avoir à refaire les lacets…

 

La Swift Solo est la chaussure parfaite pour le quotidien. Son look passe-partout, discret et presque urbain permet d’être porté chaque jour sans que les gens se demandent de quelle montagne vous descendez. Ses caractéristiques en font un outil formidable pour les professionnels de l’activité. On se sent parfaitement à l’aise dans toutes les conditions, que ce soit en encadrement en gymnase ou en falaise, pour faire de l’ouverture et pour finir la journée à la terrasse d’un café.

Scope GTX:

Le modèle Scope est une véritable chaussure d’approche capable de randonner même en montagne. Elle combine donc toutes les qualités requises pour cet exercice. Là aussi, la rigidité est bien maîtrisée. La rigidité en torsion est importante pour garantir des appuis stables même en terrain accidenté comme les pierriers mais elle garde assez de souplesse dans le déroulé pour rester un modèle accessible et tout public. Bref, vous n’aurez pas l’impression de marcher avec des chaussures de ski. Cette accessibilité est confortée par un poids contenu. La chaussure est légère, se fait vite oublier et ne fatigue pas la bête durant les longues escapades.

 

La semelle est bien crantée et accompagne le déroulé naturel humain. Pour info, les appuis lors de la marche se font de l’extérieur du talon pour finir sur le gros orteil. Cette généralité explique la forme et le dessin de la semelle avec un talon légèrement relevé et en biais ainsi qu’une zone large et stable sous le gros orteil. A noter tout de même que le talon est assez étroit pour sa catégorie.

 

En escalade pure, ça se complique un peu. Sa rigidité réduit à néant les sensations. On peut charger des petites prises sans soucis mais il faudra oublier le retour d’informations et avoir la foi dans le dieu « stealth » !!

 

Le modèle Scope est une version GTX. Elle est donc équipée d’une membrane intégrale Gore Tex construite comme une chaussette. Cette construction permet d’éviter l’intrusion désagréable de cailloux et autres saletés dans la chaussure. Mais le choix  du Gore Tex ne nous est pas apparu comme le plus pertinent. Dans un premier temps, on se dit:

« Class mec !! Mes pompes sont en Gore Tex »

« Avec ça, tu peux traverser la mer Rouge sans avoir les pieds mouillés » « Appelez-moi Moïse !! »

Bon ça c’est au début, parce que les chaussures tige basse en Gore Tex ne vous protège que contre les rosées matinales et autres flaques…. Sinon, il faut vous tourner vers les bottes en caoutchouc.

Chez Planetgrimpe, nous n’avons pas compris ce choix du Gore Tex. Une membrane Gore Tex répond parfaitement aux exigences hivernales : humidité, pieds dans la neige… Mais la Scope n’est pas une chaussure chaude !! Ce n’est donc pas une chaussure d’hiver. Et puis c’est une tige basse, et là, même si tout le monde ne sera pas d’accord, du Gore Tex sur une chaussure basse, moi je n’ai jamais adhéré.

Enfin, il faut bien comprendre que le Gore Tex rend, certes, votre produit imperméable, mais en aucun cas il n’aura la capacité d’évacuer la transpiration générée par les pieds. Le Gore Tex « respire » mais pas suffisamment pour cette partie du corps. Les propriétés d’évacuation sont d’ailleurs disponibles sur internet. Du coup, on transpire beaucoup dans cette Scope. Trop même !! Méfiance donc, pour tous ceux qui ont cette désagréable qualité de sentir des pieds… On vous aura prévenu !!

 

Puisque l’on est dans les remarques, il faut aussi noter la présence d’une semelle intérieure Ortholite, gage, normalement, de qualité. Oui mais pas toujours !! La réputation d’Ortholite s’est construite sur des semelles 100 % en mousse à la durée de vie exemplaire. Mais là, nos deux modèle sont équipés de semelle fabriquée en mousse ET en EVA (Éthylène-Acétate de Vinyle). Sauf que l’EVA souffre en compression et se tasse très, très vite. Du coup, le confort d’accueil diminue avec le temps. Cette Scope aurait mérité une vraie semelle au lieu d’une semelle de propreté. Dommage.

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Voici une semelle 100% mousse

Voici la semelle de propreté choisie déjà bien tassée après 3 mois d'utilisation.

Voici la semelle de propreté choisie déjà bien tassée après 3 mois d’utilisation.

Conclusion :

Adidas propose donc deux très bons produits qui ont su nous séduire de bien des manières. Plus accessible, plus urbaine et discrète, la Swift Solo continue sa carrière au top des chaussures pour grimpeurs. Un beau modèle qui démontre au quotidien beaucoup de qualités et qui permet vraiment de grimper. Un must !

La Scope perd du terrain sur le thème de la polyvalence. Plus rigide, elle est moins à son aise pour « grimper » et dans un contexte de SAE. Elle ravira par contre ceux qui ont la chance de passer plus de temps en extérieur. Une vraie chaussure d’approche mais qui saura se faire discrète et confortable dans son utilisation quotidienne.

Bravo.

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Test matos: le baudrier Petzl Sitta

16 Mar

Juillet 2015, Allemagne, Friedrichshafen, sur le stand Petzl, autour d’une bonne bière (coutume locale oblige !!). On papotte, on grignotte, on parle produits, nouveautés, quand soudain : 

«  Et voici notre  nouveau baudrier adulte ».

Mon rythme cardiaque s’accélère, j’ai peur, je sue, qu’est-ce qui m’arrive ? On nous a drogué ? Ah je comprends, on nous fait une blague !? On nous présente un baudrier enfant visiblement, limite nouveau-né si j’en crois la taille du sac de rangement ? Bon c’est sympa, il a l’air joli mais moi les baudriers pour nourrisson…

« Et voilà le Sitta, 270g en taille M, taillé pour le haut niveau ».

Ce n’était visiblement pas une blague.

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La première sensation est l’étonnement. 270g et ça ressemble quand même à un baudrier !! Et bien oui, il faut reconnaître que dans le monde du baudrier « ultra-light », certains modèles pourraient faire peur à des non-initiés tellement l’absence de matière est poussée à son extrême. Mais là non, tout est à sa place, le pontet, les porte-matériel, une ceinture, deux tours de cuisse…

Et puis place au questionnement. Pourquoi ? Pour qui ? Pour répondre à la demande tout simplement.

Et oui, une partie de l’élite fait la chasse aux kilos, que dis-je, aux grammes superflus dans leur quête de performance. Quitte même à sacrifier toute notion de confort, des grimpeurs poussent le vice en allant chercher des produits issus du ski-alpinisme (ou certains baudriers tombent sous les 200g).

Nous avons donc fait tester ce baudrier quatre mois à quatre grimpeurs. Un grimpeur falaisiste d’un niveau 8b, une grimpeuse de très bon niveau (7C/8a) et deux grimpeurs lambdas (une fille et un garçon) évoluant dans le sixième degré. L’idée est de comparer les point de vues en confrontant le Sitta à tous ces acheteurs potentiels car oui, ce concentré de technologie est en vente libre.

Présentation : Le Sitta est donc très commun dans sa présentation. Petzl n’a pas révolutionné la forme mais bien le fond. Des fils Spectra® se déploient dans la ceinture et les cuisses ; ils apportent une répartition optimale de la charge…. Bon, pour faire simple, il n’y a pas de mousse.

Le Sitta propose quatre porte-matériel dont les deux principaux sont  rigides et surtout équipés de séparateurs amovibles. Une excellente idée bien pratique pour organiser votre matos mais un peu dur à déplacer au début.

Deux passants pour équiper le baudrier et des très pratiques porte-matériel Caritool viennent compléter le tableau.

Ne tournons pas autour du pot. Le Sitta a plu, beaucoup plu même. Nos grimpeurs « d’élites » ont tout de suite adopté ce modèle. Un baudrier qui se fait oublier mais qui ne cisaille pas les membres à la descente. Mieux encore, notre grimpeur octogradiste s’est même permis de travailler « rapidement » des voies avec, sans risquer l’amputation. 

Pour nos grimpeurs lambdas, le résultat est plus mitigé pour plusieurs raisons:

les première sont liées à la morphologie. Le Sitta est un baudrier haute performance dédié donc à une pratique disons élitiste. De fait, ce baudrier semble fitté (comme on dit dans le jargon) pour des gabarits plus proches du falaisiste mangeur de graines que pour le gabarit de Donald TRUMP… On ne parlera donc pas de point faible mais d’une simple réalité qu’il vous faudra prendre en compte. Pour info, l’une de nos testeuses fait 1m63 pour 54kg et rentre dans du 36… Son choix s’est porté vers une taille M (voir photos ci-dessous).

De plus, la notion de confort atteint ses limites pour les gros gabarits. Pesant plus de 80kg, j’ai trouvé le confort des cuisses trop limité lors des suspensions prolongées.

 

La dernière raison est le prix. En effet, comment ne pas en parler : 150€.

A ce tarif là, on a trois baudriers Sama. La messe est dite (ou presque). Nos deux grimpeurs « lambda » ont été unanimes. Jamais ils ne mettront ce prix là pour ce produit. Mais ils aimeraient quand même bien le garder….

Nos grimpeurs d’élite, eux, ont été conquis par le Sitta. S’ils reconnaissent que son prix donne à réfléchir, ils se disent prêts à casser leurs tirelires (d’autant que le Sitta a plutôt bien vieilli)!

Conclusion: Le Sitta n’a donc menti à personne. Tout est là: légèreté, confort, fonctionnalité, design… Un modèle réservé à l’élite ou à quiconque désireux de s’offrir un produit d’exception. Pour ma part, c’est dans mon équipement de ski de rando que le Sitta trouvera sa place.

En proposant cette prouesse technologique au prix fort, Petzl pousse le concept jusqu’au bout: élitiste!

Le mot de la fin pour Marion THOMAS, ambassadrice PG: 

12439011_10153871205828537_57278997532337993_nPour moi, le SITTA est un très bon produit qui séduira un public d’expert et pro. Petzl frôle l’excellence en nous proposant un design épuré et moderne. Le plus surprenant est l’impression de grimper sans baudrier avec une totale liberté de mouvement. J’ai été surprise par le confort au niveau du bassin que l’on sert facilement à la taille grâce au serrage à cran. De plus, la division des portes-matériels en deux permet de séparer les dégaines des coinceurs ou bien les courtes dégaines des longues ou d’autres encore. Au top!

Malgré tout, j’aurais aimé un peu plus de confort au niveau des cuisses et le prix me semble un frein majeur à ce petit bijou. Le SITTA convient parfaitement pour l’enchaînement, le « à vu » et la compétition en nous offrant un excellent rapport confort/légèreté.

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Matos: Focus sur une nouveauté bien pratique, SK’lab

10 Fév

Et si on changeait tout?!  

Il y a des choses comme ça dans la vie que l’on fait quotidiennement, machinalement, sans jamais se poser de questions.  On a toujours fait comme ça alors pourquoi changer? Et puis vient le jour où quelqu’un prend le temps de s’arrêter, de réfléchir et trouve une idée, une nouvelle façon de faire. On parle alors  dans un premier temps « d’illuminé » pour ne pas fâcher. Mais parfois, on finit  par parler de génie!!

Visser/dévisser des prises!!! Voilà tout un programme qui n’enchante généralement pas grand monde. C’est long, très long, c’est physique, ça fait parfois beaucoup de bruit avec nos amis les clés à choc (ou péteuses pour les intimes). Bref c’est chi…  Oui mais ça, c’était avant, avant SK’lab!!  Créée en 2011, cette entreprise Bisontine a tout simplement eu l’idée de révolutionner la fixation des prises d’escalade.  Nous avons rencontré Fred  sur un rassemblement de bloc (le cultissime Escalade et Sauce Piquante) qui nous a présenté son projet. Alors, un génie? 

Fred est prof agrégé d’EPS, titulaire d’un doctorat en Sciences du sport. Il enseigne l’escalade à l’université de Besançon depuis plus de 20 ans et gère la salle d’escalade : achats matériel, ouvertures, compétitions universitaires.. C’est dans ce contexte que lui est venue l’idée de trouver une solution alternative aux vis et tous leurs inconvénients pour fixer les prises d’escalade.
« J’ai donc commencé à dessiner des plans du système et de fil en aiguille des maquettes que j’ai fait convertir en prototype par un mécanicien, Didier Klainguer, qui est devenu mon associé. « 
C’est à ce moment que j’ai pris conscience que le système pouvait fonctionner et remplacer avantageusement les vis. Il fallait le protéger mieux qu’a travers une enveloppe Soleau  et le développer. J’ai donc intégré l’Incubateur d’Entreprises Innovantes de Besançon fin 2011 afin d’initier cette protection dans le dépôt d’un brevet et créer l’entreprise qui en assurera le développement et la création : SK’lab »

SK’lab a donc eu l’idée de concevoir un nouveau format d’insert et un système de fixation remplaçant la vis directement intégrée à la prise.

SK'fix

Après explication et test du système, le constat est simple. SK’lab semble avoir résolu tous les problèmes:

  • Il n’y a plus à chercher la bonne longueur de vis.
  • Il n’y a donc plus d’erreur possible avec les conséquences que l’on connait (inserts cassés dû aux vis trop courtes…).
  • La prise ne peut plus tourner et ça, vraiment, c’est une avancée majeure. On évite des chutes souvent lourdes quand une prise tourne, on évite des problèmes lors des compétitions, on évite d’abîmer les murs et les volumes avec l’utilisation des vis à bois…
  • On ne casse plus les prises lors d’un serrage excessif.
  • Et surtout, la vis est serrée en quelques secondes. Ce temps gagné est d’ailleurs un des arguments de vente auprès des professionnels. Voici un tableau comparatif fournit par SK’lab qui met en lumière ce gain de temps:

SALLES

(Exemples)

Prises à visser /an

(3 chgts.)

Temps avec vis

Temps

visseuse

Temps avec SK’fix

Gain de temps

PETITE

(400m2)

14 400

180 h

120 h

40 h

80 à 140 h

MOYENNE

(800 m2)

28 800

360 h

240 h

80 h

160 à 280 h

GRANDE

(1500 m2)

54 000

675 h

450 h

150 h

300 à 525 h

 

Alors je vous vois venir, parce que naturellement, on a posé les mêmes questions: les salles équipées avec les anciens inserts, comment font-elles? Elles ne vont pas tout jeter ? Et puis, la quantité de prises disponible n’est pas encore suffisante pour alimenter 1500m2 de panneaux?

Et la réponse est simple: SK’lab propose de remplacer les anciens inserts  par les inserts SK’fix qui offrent l’avantage d’être compatibles avec l’ancien système. Ainsi, la transition peut se faire dans la douceur.

Le projet semble plaire et faire son bonhomme de chemin. 

En même temps que les 3 blocs d’ « Escalade et Sauce Piquante », le premier mur équipé du système a vu le jour en janvier 2016 à Besançon. Il est fabriqué par Kit’grimpe et équipé de prises Volx spécialement moulées en intégrant le système en étroite collaboration avec Christophe Picard.
Le projet d’équiper pour tests une partie des blocs de la salle Karma est en cours, en relation avec la FFME (Vincent Maratrat).
Plusieurs autres projets sont en cours…
Vous savez tout sur SK’lab. Nous, on a été conquis et en plus c’est 100% made in France.
Pour plus de renseignement: www.sklab.fr
 
 

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Test matos: Les chaussons Scarpa Furia

17 Jan

Bienvenue du côté obscur !!

Finis les consensus et au diable la polyvalence, avec le Furia, Scarpa dévoile la face cachée de la force : la souplesse.

Scarpa livre un modèle haut de gamme voué à la performance en ayant fait des choix forts et assumés.

Bloc, compétitions, voies déversantes… voilà le programme annoncé par la marque italienne (si si… 😉 ).

Au déballage, l’aspect visuel nous est apparu assez quelconque. Un chausson essentiellement vêtu de noir qui ne tape pas vraiment à l’œil. Mais dès qu’on le prend dans les mains, on se rend rapidement compte que ce n’est pas un chausson comme les autres.

Avant même de l’enfiler, la souplesse du chausson semble énorme, et selon le constructeur il s’agirait d’ailleurs du chausson le plus souple du marché. Nous l’avons testé pour voir ce qu’il avait vraiment sous le capot ! Sommes-nous tombés sous le charme pour de meilleurs lendemains ?

 

 

Le Furia est construit sur les mêmes bases que son cousin le Booster S. Plutôt de bonne augure donc… Le chausson est très facile à enfiler grâce à sa large ouverture et se verrouille à l’aide de deux scratchs performants et résistants dans le temps. Il faut cependant noter un volume de pieds très fin qui ne conviendra pas à tout le monde. Après mesure, c’est plus d’un demi-centimètre qui sépare le Furia d’un Instinct VS.

Une fois à l’intérieur, le confort est là, il n’y a pas de doute, mais tout est relatif. En effet, le revêtement intérieur n’est pas toujours très agréable au contact de la peau, et certaines coutures un peu trop présentes. Mais on vous rassure, une séance de pan ne se fait pas dans la douleur, et on peut garder les chaussons aux pieds un bon moment avant d’envisager l’amputation !

 

 

Le Furia est logiquement doté de la gomme Vibram XS Grip 2.  Une gomme tendre donc, et très adhérente. Et afin de garantir des sensations immédiates, ce n’est pas 3,5mm de gommes mais seulement 3mm qui accompagnent le Furia. Assurez-vous donc d’avoir la technique de pieds digne de Dark Vador et pas celle de Choubaka sinon vos Furia ne vont pas durer bien longtemps…

Le Furia est un chausson « haute performance », très asymétrique, cambré et d’une souplesse affolante. A la première séance on pose les pieds partout, n’importe comment en profitant de son effet ventouse. Puis on commence à comprendre et on prend ses marques. Le Furia n’est pas qu’une machine à mettre les pieds à plat. Son asymétrie prononcée et son talon qui pousse très fort permettent de charger les petites prises et autres grattons avec une préférence pour le devers.

Du coup, en bloc ou dans des voies déversantes, le Furia a de bons arguments à faire entendre. Véritable machine sur bossette et autres plats, le Furia n’en reste pas moins précis et capable de charger des petites prises. Son extrême souplesse distille énormément de sensations.

 

 

La pointe et le talon du furia sont complètement recouverts de gomme très adhérente et fine qui, une fois encore, distille beaucoup de sensations. Trop pour certains qui lui reprochent de ne pas assez protéger le pied. Chaque position se défend et on ne va pas reprocher à Scarpa d’être allé au bout de son projet. En revanche, le petit bourrelet présent sur le talon pour soi-disant aider au crochetage talon ne fera pas que des heureux. Il y a les fans, et il y a les autres. Nous, nous faisons plutôt partie des autres, qui ont du mal à apprécier ce genre d’originalité pas toujours très efficace, mais après tout pourquoi pas !

 

 

Conclusion: Le furia est donc un chausson atypique dans le bon sens du terme.Un chausson tourné vers la performance pure et qui ne fait aucune concession. Un chausson reservé à une élite qui sait ce qu’elle veut et ce qu’elle cherche en se tournant vers le Furia. A ne pas mettre dans toutes les mains !!!

 

Capture d’écran 2016-01-17 à 16.23.06Thomas BALLET, membre de l’équipe de france et de la team Planetgrimpe, nous livre ses impressions:

Les FURIA sont des chaussons très souples, ils permettent donc de réaliser des adhérences qu’aucun autre chausson ne permettrait. Ils sont aussi très performants quand il sagit d’utiliser un pied pourri car on ressent la prise, on sent si le placement est optimum et en pratique dans une voie extrême c’est vraiment très important.

Pour les gratons très agressifs, la contre partie c’est que le chaussons s’écrase un peu et fait mal aux orteils mais ils restent tout de même performant en grattonage.

Je les ai utilisé pour réalisé une voie dure en falaise et dans la dalle de fin je me sentais plus en confiance avec ce modèle qu’avec un vapor v pourtant plus rigide…

Le talon peut surprendre avec cette petite bandelette de gomme sensée faciliter les crochets dans les petites prises. Au final, il se révèle assez performant même s’il a légèrement tendance à s’affaisser en cas de crochetage dans une petite prise.

Le mot d’ordre de ce modèle c’est l’efficacité par les sensations.

Personnellement c’est mon modèle de prédilection en compétition.

 

 

 

 

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Test matos: le Matik de chez Camp

17 Déc

Élément central de notre pratique, le système d’assurage doit faire l’objet d’un choix. Un choix guidé par plusieurs critères, parmi les principaux, nous devons nous poser la question de notre pratique. Des voies, des grandes voies, des cordes simples, doubles ? Il nous faut aussi prendre en compte notre niveau. Faisons nous essentiellement de la moulinette, des voies en tète, travaillons-nous des voies… Il y a la question du budget de 10 à 100€, la morphologie (enfant, adulte), le diamètre de notre corde, freinage assisté ou non…

Et puis, il y a le feeling, le ressenti qui fait que l’on se sent à l’aise et en sécurité avec tel ou tel appareil. Force est de constater que les systèmes d’assurage autobloquants ont le vent en poupe pour des raisons évidente de sécurité (n’en déplaise au fondamentaliste de l’assurage en 4 temps).

Dans cette guerre sans merci, le fabricant italien CAMP propose depuis cette année le Matik. L’idée semble simple : reprendre ce qui marche et corriger les défauts existants.

Bon, nous n’allons pas tourner autour du pot trop longtemps. Le Matik ressemble fort au légendaire Grigri de chez PETZL. Alors, pâle copie ou coup de génie ? On l’a testé pour vous !

Lors de notre première rencontre au salon de l’Outdoor à Friedrichshafen, le Matik nous avait séduit et nous avions hâte de l’essayer. Pour être le plus pertinent possible, nous avons proposé le Matik à un large panel de grimpeur. Falaisiste quinquagénaire expérimenté, jeunes trublions peu expérimentés mais à la fermeture de bras inversement proportionnel à leurs techniques de pieds (SAE exclusivement), puis nous avons mis à disposition le Matik dans un club (beaucoup de débutants et de niveaux intermédiaires / confirmés 6a-6c).

Bilan : La mise en place de la corde est facile, mais il faut toutefois faire attention au sens de montage de la corde autour de la came (utiliser les pictogrammes) comme sur les autres systèmes autobloquants. Le premier point positif pour la sécurité se révèle immédiatement : il est impossible de clipper le MATIK à son pontet si la came n’est pas bien positionnée, bien vu !!

 

La pratique de la moulinette s’est montrée extrêmement intuitive. Durant l’assencion, la valse à 4 temps se fait de façon naturelle et la corde coulisse bien même avec des modèles usés et de gros diamètres. A la descente, c’est un peu plus mitigé. Le fonctionnement est très simple. A la manière d’un Grigri, on vient tirer sur la grosse manette pour débloquer le système. La nouveauté provient d’un système anti-panique intégré. Avec ce système, CAMP tort le coup à ce problème récurent : en cas de panique les utilisateurs peu habitués avaient le fâcheux réflexe de rester crispés sur la manette et de ne pas la lâcher… Avec le Matik, le problème est résolu : si vous tirez trop fort sur la manette, elle bloque instantanément la corde. Pas mal non ?! Un gain de sécurité qui a séduit les entraineurs de club. « on était moins stressés lors de nos séances d’encadrement ».

IMG_0025L’idée est donc très bonne, mais… mais oui il y a un mais : Le débattement entre le moment où la came s’ouvre et le moment où l’anti-panique se déclenche est très court (trop à notre goût) ce qui demande une certaine dextérité pour trouver le juste milieu. Il faut donc pas mal de doigté et/ou d’expérience pour gérer la pression sur la manette, sous peine que l’anti-panique se déclenche régulièrement et bloque alors la descente. 

L’assurage en tête peut être effectué de deux manières. La première est identique à l’utilisation d’une plaquette. On utilise de façon coordonnée les deux mains pour donner du mou. Une en haut qui tire la corde et l’autre en bas qui amène une brassée de corde. Lors de l’échauffement, vous êtes bluffé par la fluidité du système. Mais les choses se compliquent quand la situation devient disons, plus pimentée !! Dans la précipitation, on bloque facilement le système rendant du coup la situation encore plus pimentée…

Camp propose donc une deuxième méthode pour donner du mou. Cette fois, on se rapproche de la méthode « grigri ». La main du bas est positionné sur l’appareil avec l’index qui empêche la came de se mettre en action et la corde coulisse dans le reste de la main. Afin de faciliter les choses, une gorge retient la corde dans l’axe.La deuxième main permet de tirer le mou au dessus de l’appareil.Une méthode qui demande un peu d’entrainement (et d’aller voir le tutoriel video…) mais qui marche bien et offre de bonnes sensations. Petit bémol toutefois:  la corde sort souvent de sa gorge rendant alors la manipulation plus difficile.

Lors des chutes, il faut admettre que le système de blocage de la corde est une réussite. En effet, la corde n’est pas bloquée instantanément et de façon brutale. Cela surprend un peu les premières fois, mais ce système rend les choses plus douces pour les deux partenaires et pour votre corde.

La corde, parlons-en ! Le Matik a montré deux visages bien différents lors de l’assurage en tête. Très à l’aise et d’une fluidité remarquable en compagnie d’une corde fine (diamètre inférieur à 9,6mm) le Matik s’est montré allergique aux cordes plus épaisses ou vieillissantes.

Conclusion : Le Matik a plu, nous a plu et saura trouver son public en se positionnant comme une alternative intéressante dans le monde des systèmes d’assurage avec freinage assisté. Beau et léger, ce système est à réserver aux cordes fines sous peine d’être rapidement puni. Une donnée presque paradoxale au regard du succès rencontré auprès des grimpeurs débutants pour la moulinette. En corrigeant quelques défauts (gorge de sortie plus profonde, sensibilité du système anti-panique, et son prix (100 €) qui peut vite devenir un frein) CAMP pourrait s’ouvrir la voie vers un succès d’ampleur. 

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Interview – Daniel Du Lac revient en détails sur la saison internationale 2015…

03 Déc

Salut Daniel ! La saison de compétition vient de se terminer, et c’est l’occasion pour nous de faire un bilan de cette année avec toi…On commence par les jeunes… Peux-tu nous faire un bilan des championnats du monde à Arco ?

Bonjour à Planetgrimpe et tous ses lecteurs.

Arco a été une magnifique compétition avec 750 athlètes présents, un public de connaisseur et une chaleureuse convivialité qui fut propice à la performance. Côté Français, la communauté des grimpeurs peut-être fière de ses champions :

En difficulté, Julia Chanourdie s’est imposée à la 3ème place avec autorité et maturité. Hugo Parmentier, qui avait l’or en ligne de mire nous prouve encore qu’il fait partie des meilleurs et des plus polyvalents: en diff comme en bloc ! Il gagne deux fois le bronze! Hugo a joué le classement combiné et accroche à son cou une troisième médaille en argent. Mais c’est Sam Avezou qui a été notre grand champion avec une magnifique médaille d’or.

En vitesse, en catégorie Cadette, Elma Fleuret embrase le clan Français, offrant une première marseillaise au bleu, en décrochant le titre mondial avec un superbe panache.

Du côté du Bloc : Quelques minutes après la belle 3ème place de Hugo Parmentier, on a vu un Nicolas Pelorson magistral, qui prends une très belle seconde place.

Il y avait à Arco une grande densité avec une cinquantaine de nations présente, toutes de mieux en mieux préparées, et les finales ont été très disputées.

Les nations qui ont marqué les esprits par le réalisme de leurs grimpeurs en décrochant de nombreuses médailles sont : le Japon, l’Italie, les USA et la France. Sans pour autant qu’une d’entre elles ne se détachent vraiment. On peut noter que l’Autriche qui fait partie des nations fortes, a été moins performante que d’autres années.

Côté Français, au-delà des médailles, nous avons marqué ce championnat du monde en étant très présents dans toutes les phases de la compétition grâce à une cohésion et une solidarité.

On peut saluer les performances prometteuses de tous les jeunes finalistes qui ont aussi réjouit l’atmosphère en restant combatif jusqu’au bout :

En vitesse, Aurélia Sarisson 4ème en junior, Lucile Saurel et Jennifer Bonnet décrochent respectivement les 4ème et 5ème place en minime.

En Bloc , Jules Nicouleau et Charlotte André se sont arrachés pour la 5ème place en cadets, alors que Margaux Pucheux se hisse à la 4ème place.

En difficulté, Salomé Romain s’octroie la 5ème place, Léo Ferrera prend une 4ème place, et Pierre Le Cerf se place en 8ème position.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que les grimpeurs et les supporters Français ont célébré leurs champions, en entonnant en cœur les Marseillaises malgré une pluie battante au moment des podiums de difficulté et de vitesse.

Je suis personnellement heureux de voir les espoirs Français cultiver avec fairplay, un esprit positif et conquérant toute discipline confondue. Ce dynamisme est très précieux dans la cohésion du groupe car chacun puise à sa mesure une énergie insouciante dans la force de l’équipe. Cet esprit est un des ingrédients qui favorise la performance individuelle parce qu’elle est une source de confiance.

 

Est-ce que les objectifs fixés en début de saison ont été remplis ?

Oui et non !

L’objectif chez les jeunes est de leur donner goût à l’aventure du haut niveau tout en restant très exigeant pour ne jamais se contenter de peu ! A travers le chemin parcouru, souvent entrecoupé d’embûche, et toujours spécifique à chaque individu, l’idée est de leur apprendre à gagner, en structurant les frustrations et les réussites pour être capable de maîtriser le plus loin possible sa performance dans un projet à long terme.

Donc oui, nous sommes satisfaits parce que les jeunes Français ont mis tout leur cœur pour se rapprocher des places d’honneur en défendant notre drapeau bleu, blanc, rouge. Fort de leur ouverture d’esprit, de leur capacité à communiquer, de leur sympathie et à travers leurs performances, l’équipe de France à charmé tout le monde et les tee-shirt comme les vestes de notre sponsors Addidas eurent beaucoup de succès dans les échanges traditionnels de « maillot » en fin de saison. Dans cette belle camaraderie, l’esprit sportif a régné et une vague bleue a déferlé sur ce championnat du monde. Ce fut personnellement un vrai bonheur de pouvoir partager avec eux et leur supporters (les parents venus nombreux) ces instants magiques qu’ils nous ont offert.

Cependant, nos Français savaient pourquoi ils venaient et tous sont restés concentrés et très pros jusqu’au bout, intransigeant avec eux-mêmes tant qu’ils étaient en course. Des contreperformances et fautes de grimpe fatales ont rappelé le côté dramatique de notre sport, faisant couler quelques larmes. Elles furent vite séchées pour soutenir nos finalistes avec un grand enthousiasme.

Sur la feuille de résultats, un jeune sur deux présents à Arco atteint la phase finale de sa compétition. Et un quart d’entre eux gagne sa place sur le podium tant convoité.

Je suis donc aussi satisfait par l’exigence de nos critères qui oblige chaque sportif à élever son niveau pour ne pas venir en touriste sur un championnat. Cela a trop souvent été le cas sur d’autres épreuves les années précédentes. Nous devons au niveau des championnats du monde ou des championnats continentaux honorer la confiance de tous les licenciés de la FFME dont une petite partie de leur licence permet à nos champions de venir tutoyer la réussite. Les stages et coupes d’Europe servent à nous préparer pour rentrer avec fierté en s’étant senti utile sur un championnat.

En difficulté, nous avons franchi une étape en retrouvant la confiance perdue dans les écueils du passé. Il faut en effet revenir cinq ans en arrière pour retrouver une victoire !

Je suis aussi satisfait de voir à quel point nous avons un grand nombre de jeunes capables de s’illustrer aux avant-postes. Notamment chez les Cadets en bloc comme en difficulté et chez les minimes garçons en difficulté. C’est une très bonne nouvelle pour l’avenir car il y a là une génération de jeunes garçons décomplexés où chacun a son style de grimpe bien à lui !

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Ils sont prêts à s’entraîner dur pour vivre la magie des compétitions. Une magie qui décuple les satisfactions procurées lorsque l’on se rapproche des places d’honneur.

En revanche, je sais que nous pouvons faire beaucoup mieux.

En Equipe de France de difficulté, l’objectif ultime de la FFME est de placer un grimpeur Français sur les podiums de chaque catégorie ! Soit deux à trois jeunes en phase finale. Cela veut dire que nous devons associer nos efforts avec les entraîneurs de club. Ce sont eux les véritables entraîneurs dont je salue la qualité de leur travail. Ils sont quotidiennement à l’entraînement avec les graines de champions, et pour être meilleurs, il me semble primordial de conjuguer nos compétences.

Les entraîneurs nationaux, nous sommes ouverts à plus d’échanges, pour pouvoir mieux orchestrer la préparation, et aborder les échéances.

La principale insatisfaction vient de nos manques de résultat chez les minimes fille et cadettes : en 2015, en difficulté aucune d’entre elles n’ont été retenues dans nos critères pour Arco ! Il y a eu pourtant quatre épreuves et de nombreux stages où nous nous sommes entraînés pour maîtriser sa performance et exprimer son niveau à la hauteur de ce qui nous semble nécessaire pour réussir en championnat. En difficulté, nous estimons en effet qu’il faut être capable de rentrer dans les six premières d’une épreuve Européenne pour prétendre atteindre la phase finale d’un championnat. A ce sujet, je ne crois pas qu’il soit prioritaire de remettre en cause les critères actuels qui ont bien marché dans les autres catégories. Il faut plutôt se poser la question sur ce que l’on ne réussi pas à leur transmettre pour que nos Françaises sachent s’imposer à l’international comme elle sont capable de le faire en coupe de France. Nous avons donc beaucoup à faire pour accompagner nos jeunes grimpeuses, et cultiver leurs ambitions dans la confiance. Comme lors du championnat du monde de Valence en 2009 où les filles étaient aux avant-postes dans toutes les trois catégories en ramenant une moisson de 5 médailles (or, argent et bronze) sur 9 possibles ! Gautier Supper avait complété cette belle razzia féminine avec une médaille d’argent.

 

Quelles nouveautés apportent l’arrivée de Cécile Avezou, responsable de l’équipe de France jeunes ?

72_Avezou_CecileCécile apporte la fraîcheur et la féminité d’une femme qui a été une grande championne. En effet, elle a su provoquer sa propre réussite, et elle apporte indéniablement un supplément de confiance à l’équipe ; parce qu’en effet, elle transmet des messages constructifs et structurant avec bienveillance et écoutes. Elle n’en n’est pas moins exigeante, au contraire.

Elle a aussi une très bonne connaissance du système fédéral et elle est appréciée des personnes compétentes, ce qui est un atout pour avancer efficacement.

A travers ses missions sur les poussins et benjamins elle a une vision qui prend racine très tôt dans l’accompagnement des enfants. Elle anticipe bien le calendrier, et structure les stages avec synthèse et efficacité pour tenir les exigences administratives. Sachant déléguer et travailler en équipe, elle me stimule et m’offre le champ libre dans les domaines qui me sont plus destinés.

J’ai été très content de notre collaboration qui me renforce dans les grandes lignes que nous mettons en place pour préparer et accompagner l’équipe sur les compétitions internationales.

 

Et toi quel est ton rôle exactement au sein de cette équipe ?

Pour compléter Cécile dont je viens de faire l’éloge de ses qualités, je m’occupe des ouvertures de stages et de l’organisation de certains déplacements. En contact régulier avec nos meilleurs espoirs, je suis une partie des jeunes en collaborant avec les entraîneurs ou parents concernés. Assez à l’aise pour les briefings ou débriefings je m’exécute souvent dans ce rôle. J’essaie d’être à l’écoute de tout le monde pour avoir plus de discernement et de précision dans la façon dont on va accompagner tel ou tel jeune. Lève-tôt, je suis toujours partant pour un petit réveil sportif avec ceux qui le souhaitent. Aussi couche-tard, je joue les pères fouettards pour l’extinction des feux car si dynamique il y a, les jeunes sont aussi très excités à chaque retrouvaille! Notre rôle est de leur apprendre à écrêter les pics pour ne pas perdre son influx ou son ambition. Je suis aussi très vigilant sur l’utilisation des nouvelles technologies qui souvent, hélas, sont des écrans qui se dressent entre soi et la réalité de leurs objectifs.

 

Comment suis-tu les jeunes tout au long de l’année ? Quelles relations as-tu avec leurs entraîneurs perso ?

J’essaie d’être le plus possible attentif à leurs remarques ou à leurs requêtes. Ils ont une meilleure connaissance que moi de leurs poulains. Or pour leur apporter un coaching de qualité, plus je connais chaque jeune plus je vais avoir de leviers pour les coacher sur les stages et les compétitions. Chaque entraîneur à son fonctionnement, ses méthodes, comme ses secrets aussi. Alors il faut du temps pour tisser des liens. La plupart d’entre eux sont très ouverts et les discussions sont faciles. L’objectif est de travailler ensemble avec le plus de cohérence possible. Les jeunes sont sensibles et d’autant plus en proie au doute puisqu’ils se confrontent à ce qu’il y a de plus dur : la compétition de haut niveau. C’est d’autant plus dur pour les grimpeurs qui élèvent l’esprit autant que le corps pour réussir. Nous avons affaire à des jeunes qui sont brillants, presque intellos! Ils sont donc plus sensibles à certains paradoxes afin de trouver leur place, leur voie… Par exemple : comment résoudre l’intégrale qui paradoxalement leur demande de s’affirmer pour réussir mais en sachant rester humble ?

Il faut aussi se rendre compte que leur horizon est souvent très proche, et de toute façon limité par le pessimisme qui engourdit la France. Il est d’autant plus important d’être en phase avec les réalités existentielles de chaque jeune. Donc plus nous avons d’éléments pour connaître les jeunes, plus nous pouvons être performants. C’est pour cela que j’essaie d’être le plus disponible discuter avec les parents et les entraîneurs perso.

 

Quelle est la recette de la réussite d’un groupe France en compétition internationale ?

La réussite d’un groupe France passe d’abord par des performances individuelles. Le groupe peut constituer selon le moment: un refuge, un tremplin, une ressource, une soupape, un soutien, … des liens se tissent, des amitiés naissent, …

Nous sommes sensibles avec Cécile, mais aussi avec Corentin Le Goff, à l’idée de former une équipe, un groupe, une tribu France.

Mais pour que ce groupe soit une force, nous veillons néanmoins à ce qu’il ne soit pas non plus trop énergivore (plutôt en jeune) ou étouffant (plutôt en seniors).

Les valeurs de respects et de tolérance ne sont donc pas vaines.

Pour ma part, je crois beaucoup dans l’attitude positive.

Pour la renforcer, et transmettre un esprit ambitieux, pour stimuler la réussite, je prône la qualité des relations humaines basées sur des valeurs basiques : politesse, respect, adaptation, tolérance, bonne humeur, jeux, communication, renforcement positif, responsabilisation de chacun, etc.

La réussite d’un groupe France, c’est d’abord la gestion des relations humaines ! Je vous surprends peut-être avec ce discours loin des entraînements physiques. Mais la réalité est là, une dispute, une méprise, une mésentente peuvent polluer les esprits ! Alors pour bien coacher, nous devons rester impartial tout en ayant assez de complicité avec chacun afin de les connaître pour les aider quand il y a un problème.

 

Pas mal de monde se demande toujours pourquoi les quotas ne sont pas remplis pour les championnats du monde jeunes, tu peux nous éclaircir à ce sujet ?

Je comprends qu’on puisse se poser cette question. Surtout chez les jeunes où l’on doit leur apprendre à gagner, pour bien sûr construire et nourrir des ambitions à plus long terme.

Sauf que nous parlons de haut niveau et que nous souhaitons accompagner sur le championnat du monde jeune uniquement des jeunes capables de rentrer en phase finale de la compétition.

Le haut niveau est intransigeant et comme je disais plus tôt : on ne peut pas se satisfaire de peu, ni d’à peu prêt !

Donc on veut sélectionner des jeunes qui soient non seulement performants mais qui en plus ont une motivation sans faille.

On veut des jeunes qui, le moment voulu, savent décocher leur meilleure flèche. C’est pour cela que nos critères peuvent parfois sembler injustes! Mais c’est le sport de haut niveau, on ne peut pas avoir de critères de complaisance.

Le championnat de monde arrive en fin de saison, en fonctions des années, nous établissons des critères qui leur permettent de prouver leur talent, en élevant leur niveau pour accéder aux phases finales d’une compétition européenne.

Ce qui est certain, c’est qu’il faut réussir un bon championnat de France.

En jeune nous essayons d’avoir aussi un, où plusieurs critères pour se rattraper si on a eu une contreperformance sur le chpt de France. On peut tomber malade aussi, être blessé, …, mais cela fait partie des choses qu’un champion doit apprendre : savoir gérer une blessure, une frustration, pour rebondir, et, y voir une opportunité pour mieux préparer la suite.

Nos critères 2016 ne sont pas encore totalement prêts, et je ne peux les dévoiler au moment où je réponds à cette interview.

Il faut se rendre compte aussi : lorsque l’on se déplace à 18-20 mineurs, 4-6 juniors qui peuvent être majeurs, plus, 2 coachs, 1 kiné et parfois troisième coach, c’est une logistique assez lourde. Et nous sommes forcément moins performant dans le coaching individuel pour les qualifications.

Il est donc nécessaire que les jeunes soient les plus autonomes possible. D’où l’importance du travail des entraîneurs perso : certains jeunes ont, dès minime, des fiches techniques : pour la lecture, l’échauffement, ou autre, afin de les aider dans des routines, des automatismes qui sont importants à intégrer.

Nos stages préparatoires ont cet objectif également, pour apprendre ces automatismes individuels tout en apprenant à se connaître pour fonctionner en groupe.

Avec Cécile, nous proposons des stages (non obligatoire), afin de travailler tous les points cruciaux des compétitions internationales, tout en s’entraînant dans différents aspects: plus technique ou physique.

 

Quels sont les grands projets de l’équipe de France jeunes pour la prochaine saison ?

Nous préparons un stage avec les Italiens et les Japonnais à Turin début Janvier. Mais ce stage ne concernera hélas que ceux qui se sont illustrés en 2015 en bloc, vitesse et difficulté.

Le projet principal est de préparer le championnat du monde jeune qui aura lieu en Chine début Novembre.

 

Peut-on s’attendre à des changements dans l’organisation / la préparation de l’équipe de France jeune ?

Nous discutons actuellement pour la mise en place de stages uniquement féminins. Nous pensons avec Cécile que nous devons considérer spécifiquement les motivations et personnalités des grimpeuses pour progresser dans l’ambition, la gestion du stress, l’affirmation de soi, le physique, etc.

C’est une réponse pour mobiliser nos championnes afin de se structurer entre filles pour stimuler la réussite sur les compétitions Européenne.

Par ailleurs, nous discutons actuellement avec les entraîneurs de chaque équipe et chaque pôle pour opposer nos points de vues et commencer à se préparer au combiné qui serait visiblement l’épreuve retenue pour les JO de TOKYO.

A Arco, nous avons vu de nombreuses Nations qui préparent inscrivent systématiquement leurs grimpeurs dans les trois disciplines : USA, Allemagne, Equateur, Corée, Japon, Autriche, etc.

Pour ma part, ayant moi-même pratiqué les trois disciplines (13ème en coupe du monde de diff, et 15ème au championnat du monde du zénith en 97) j’ai toujours prôné la polyvalence.

Je sais qu’en France nombreux sont les entraîneurs qui voient en la vitesse une sous discipline. La vitesse serait trop stéréotypée et éloignée de l’essence de notre « noble » discipline, le bloc pour la beauté du geste, et la difficulté pour l’esthétisme.

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Il nous faut absolument sortir de ces carcans hérités des années 80. Les joies et plaisirs qu’offre l’escalade sont pluriels. Et il est temps de le comprendre.

Pour s’en persuader, il suffit de regarder les « fast climbers » made in USA qui ont aussi prouvé qu’ils étaient d’excellents compétiteurs et qu’ils sont tout aussi bon grimpeur ! Pourtant, ils aiment la grimpe rapide : Hans Florine, Dan Osman, Tommy Caldwell, Alex Hubert, Alex Honold, et bien d’autres…

L’escalade est un jeu à multiples facettes associées, à ses styles et règles éthiques propres qui vont évoluer à chaque génération. Pratiquer la vitesse est une de ces facettes ! Pour faire un raccourci rapide, ceux qui s’y investiront, vont entrainer des qualités de coordinations et de puissance dans les jambes qui seront bénéfiques pour les autres disciplines. Cela occasionne aussi de nombreux moments de franche rigolade.

 

De plus en plus de nations forment des jeunes qui excellent en escalade et la concurrence est de plus en plus rude, comment s’adapte-t-on en France ?

En France, nous sommes un grand pays, avec beaucoup de club éparpillés sur tout le territoire. C’est une limite pour se retrouver sur des stages car les déplacements sont contraignants ! Imaginez pour nos Français des DOM et TOM.

Nous avons mis en place les Pôles France :

Aix-en-Provence, CREPS, pour la difficulté et le bloc, avec Paul Dewilde. Le recrutement est plutôt local avec des espoirs (15-20ans) du quart sud-est de la France.

Voiron, TSF, pour la difficulté et la vitesse, avec Marianne Berger et Sylvain Chapelle. Le recrutement est national, et la FFME y accueille des jeunes et des seniors.

Fontainebleau, salle Karma FFME, pour le Bloc, avec Rémy Samyn. Le recrutement est national pour les seniors.

La FFME a mis en place les structures associées et les clubs pilotes, qui ont une implication ou une vocation à former les compétiteurs vers le haut niveau.

Je pense que nous progressons beaucoup lorsque l’on organise des entraînements qui sont stimulés par le challenge. Je suggère aux présidents et entraîneurs de club de faire des entraînements communs avec les meilleurs jeunes des clubs voisins une fois par semaine.

Pour ma part, j’ai le projet de proposer aux clubs structures associées, clubs pilotes, ou centres régionaux d’escalade de venir prêter main forte sur des stages qu’ils organisent. Le but sera double : rassembler les meilleurs grimpeurs locaux et rencontrer les entraîneurs présents. S’entraîner ensemble aura pour but de motiver tout le monde, de se préparer aux échéances futures, de reconnaître la qualité de ce qui est mis en place localement, et, de confronter nos idées et principes d’entraînement. J’espère pouvoir passer dans 6 à 10 structures une à deux fois par an selon le nombre de grimpeurs de talents, et selon les besoins. Je dois valider cela avec Damien You (directeur des équipes de France) et avec Pierre-Henri Paillasson (DTN).

 

J’imagine que l’objectif est d’amener toujours plus de jeunes vers le haut niveau, mais comment leur donner cette envie du haut niveau ?

De tout temps, l’homme cherche à s’élever, à devenir plus performant, avoir pour ambition une carrière à haut niveau est une chose très difficile.

Rien ne sert de pousser dans le haut niveau des jeunes qui n’ont pas les qualités pour s’y émanciper. L’envie de faire du sport de haut niveau au point d’avoir des ambitions très grandes est avant tout une question personnelle. Il s’agit de détecter et stimuler les qualités qui sont nécessaires en aidant les jeunes à se structurer pour s’approprier leur propre projet et le mener à bien.

Voici six clefs qui résument les principes sur lesquels je me base pour coacher les sportifs de haut niveau dont je m’occupe. Bien sûr comme je l’ai dit plus tôt, je m’attache beaucoup à la cohésion du groupe où j’essaye de faire en sorte que chacun puisse y trouver sa place. Pour cela il faut de la confiance, un peu de complicité, ne pas se crisper, ni avoir de réactions frontales qui ne feraient que braquer les jeunes ; bien au contraire, il faut communiquer, considérer chacun, respecter, jouer, écouter, avoir des règles de vie aussi, etc.

La clef principale réside à avoir assez de folie pour croire que l’on peut y arriver. Avoir des rêves et tout faire, étape par étape, pour qu’ils se réalisent. C’est le moteur principal, « l’envie » est pour moi la source première de la motivation.

Sur le côté obscur de cette force : c’est ambitieux, insolent, arrogant, d’avoir des prétentions ou des rêves de haut niveau! Mais c’est une énergie que les Français ont en eux : « impossible » n’est pas Français ! N’est-ce pas ?

Certains sauront développer cette ambition à bon escient. Le rôle des entraîneurs est de révéler ce négatif pour qu’il prenne les contrastes, les couleurs et les reliefs afin que le sportif ou la sportive s’épanouisse avec force (mais équilibre) dans sa passion.

La deuxième clef : toujours trouver des satisfactions dans le chemin parcouru, et ne pas tout attendre du résultat.

Même dans l’adversité il faut trouver un côté positif, utile, nécessaire, pour s’entraîner quand c’est dur.

D’ailleurs, si s’entrainer était facile, cela n’aurait aucun sens ! Et on ferait du macramé !

Troisième clef : l’abnégation, la persévérance, la constance, la patience, le renouvellement, … Tout se fera dans la durée. Il faut donc voir ses rêves à long terme : être prêt et déterminé à s’investir suffisamment pour s’en rapprocher petit à petit.

Quatrième clef : le dépassement de soi. C’est cultiver l’exigence dans tous ses extrêmes pour trouver son propre équilibre. En effet, se dépasser ne veux pas dire s’entrainer comme un fou, en ne travaillant que ses qualités physiques ! Il faut comprendre la compétition et ses enjeux dans son ensemble pour se dépasser à chaque phase, dans chaque entrainement, et optimiser tous les facteurs de la performance.

La performance est le fruit du travail, mais surtout du repos. Il ne faut pas tomber en surentrainement pour autant, mais prévenir les blessures en sachant se reposer.

Cinquième clef : s’organiser, structurer sa vie, avec méthode et créativité, mais aussi avec épicurisme pour équilibrer son existence.

C’est l’hygiène de vie, la planification, en s’entourant des personnes compétentes ou ressources qu’il faut articuler autour du sportif avec utilité selon le besoin: amis, famille, amour, médecin, entraîneur, préparateur physique, entraîneur technique, préparateur mental, coach, kiné, ostéopathe, naturopathe ou diététicien, psychologue, acuponcteur, fan club, sponsors, média, milieu scolaire ou professionnel, etc.

Sixième clef : L’estime de soi ! C’est être capable de s’accepter comme on est avec ses différences. C’est estimer qui on est, être honnête avec soi-même (et les autres) pour apprendre et voir ses points forts…

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Comment s’organise la détection puis le suivi des jeunes talents en France ?

La détection se fait sur la base des résultats et des observations faites par les entraîneurs nationaux sur les compétitions dès les épreuves du TNPB. Cécile est justement investie sur les Poussins et Benjamins.

Le suivi au niveau national se fait en fonction des liens tissés avec chaque jeune, leur famille et entraîneur. En fonction des disciplines de prédilections, une répartition naturelle se fait entre les différents entraîneurs nationaux en charge des jeunes. Une influence géographique est évidente (Laurent Laguarrigue sur Toulouse et Rémy Samyn sur la région Parisienne pour le Bloc, Sylvain Chapelle pour la vitesse en région Grenobloise, Cécile Avezou basée à Massy, et moi qui suis souvent sur les routes ou dans les trains pour les jeunes en difficulté. Les jeunes en Pôles sont suivis par les responsables respectifs de chaque pôle ainsi que par un entraîneur national référent en ce qui concerne Voiron. Je suis le référent d’Arsène Duval et de Nina Arthaud par exemple.

Enfin, nous sommes en contact régulier avec les entraîneurs des meilleurs éléments, ou les entraîneurs des structures associés qui ont souvent une grande expérience. J’aime bien les consulter afin de conforter ou non, mon sentiment sur des choses à faire avancer comme les critères de sélection, le calendrier des stages ou autres.

 

Si l’escalade intègre les JO en 2020, tu nous as dit que ce serait surement le combiné qui serait retenu. La formation des jeunes espoirs va-t-elle aller dans ce sens ces prochaines années pour avoir des grimpeurs polyvalents dans un avenir proche ?

Les discussions sont en court pour savoir comment intégrer cette réalité, et commencer ou non, dès cette année à préparer les jeunes !

Le stage avec les Japonais sera un stage où les jeunes toucheront aux trois disciplines.

Donc oui, cela va changer beaucoup de choses et nous sommes quelques entraîneurs à pousser pour anticiper au maximum afin d’innover et d’avoir une longueur d’avance.

Cependant, si quelque chose est fait dans le sens du combiné cette année, cela ne se fera qu’avec des jeunes investit dans les trois disciplines et qui ont les qualités et la motivation pour se préparer sérieusement au championnat d’Europe et Championnat du monde où il devrait y avoir un classement combiné comme à Arco (Nous attendons la confirmation officielle de l’IFSC).

 

Parlons un peu des seniors également… Cette année, la France a vécu une belle année en remportant le classement par équipes de la coupe du monde de difficulté, grâce notamment à des victoires en coupes du monde que nous n’avions pas vu depuis longtemps. Comment expliques-tu les résultats un peu plus mitigés de ces dernières années ?

C’est difficile d’expliquer ces années de vache maigre, Corentin a vécu des années brillantes à la tête de l’équipe de France de bloc au moment ou Jérôme Meyer montait sur les podiums, trois à quatre fois par ans, pendant dix ans ! Puis il a pris au vol l’équipe de France de difficulté, et il a énormément œuvré pour former les champions qui réussissent aujourd’hui. Son avis serait sans doute plus objectif que le mien.

Ce qui est certain, c’est que l’organisation qu’il a mis en place combiné avec le grand mur d’entraînement et la qualité des voies proposées à Voiron cela a porté ses fruits ; en permettant à nos grimpeurs de franchir un nouveau palier. Un cap à été pris aussi à ce moment là par Corentin qui s’est investi beaucoup plus sur Voiron.

Avoir Marianne Berger et Corentin pour entraîner au pôle France, en profitant de l’émulation entre eux, avec l’équipe de vitesse de Sylvain Chapelle, les grimpeurs Français s’affirment avec une vraie envie. C’est un investissement quotidien, et on ne peut que saluer le travail de Corentin pour réussir à mettre les grimpeurs dans les meilleures conditions pour réussir.

Aussi, la réussite a souvent besoin de maturité pour que tous les ingrédients soient réunis.

Enfin, il faut aussi considérer que, après l’hégémonie des Français durant presque deux décennies cela a peut-être écrasé d’un poids trop lourd la dernière génération! Mais les grimpeurs 2.0 reprennent le flambeau pour assurer la transition avec la génération naissante des hashtags.

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A-t-on passé un nouveau cap cette année ?

Une seule chose : rien n’est acquis ! Alors cap sur la ville des lumières pour briller.

Et on est prêt à se retrousser les manches.

Ce que je peux dire à travers mon expérience, c’est que la réussite des sportifs est surtout due à leur état d’esprit!

C’est lui le maître ! C’est lui qui choisit de s’investir ou non dans un projet follement ambitieux. Selon sa disposition à s’investir pour organiser son environnement et s’entraîner, il sera plus ou moins facile de mettre en place une stratégie vers la réussite.

Les Entraîneurs sont là pour les aider au quotidien dans cette aspiration.

 

On a notamment vu la percée de Gautier Supper cette saison, qui termine 2ème du général de la coupe du monde. J’imagine que toute l’équipe en ressort grandi ?

Ca c’est sûr ! Gautier a offert à tous une immense respiration. Romain Desgranges et Hélène Janicot avaient initié le mouvement depuis quelques années déjà en montrant qu’ils pouvaient gagner. Mais là Gautier a su faire exploser les repères dans la récidive et la constance, en montrant à tout le monde que c’est à notre portée. Il faut s’accrocher et s’investir durablement pour élever son niveau et avoir la possibilité d’être au dessus du lot.

 

Quand on est entraîneur, comment réussir à garder l’émulation provoquée par ces bons résultats et à en ressortir encore plus fort en 2016 ?

Grimper, s’amuser, se lever tôt, s’entraîner seul, en chier, jouer, se marrer dès qu’on peut, s’entraîner ensemble, se détester puis se réconcilier et se respecter, …

Il n’y a pas de recette toute faite et de nombreux chemins mènent à Paris !

 

Ces bons résultats tombent à pic à un an des championnats du monde à domicile, les objectifs sont-ils déjà fixés pour Bercy ?

Même pas besoin d’en parler !

On veut deux médailles en difficulté, deux médailles en Bloc, deux médailles en vitesse, deux médailles en combiné, et une médaille dans chaque catégorie paraclimbing où nous sommes alignés!

Avec si possible quelques breloques en or pour faire honneur à notre pays.

 

Si tu as un mot à ajouter ou un sujet à aborder, c’est le moment, tu as carte blanche pour la dernière question !

Merci à ceux qui m’ont lu jusqu’ici !

N’hésitez pas à me contacter si vous avez besoin d’approfondir certain sujet.

 

  • Crédit photos: FFME & F.Ferrera

 

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Test matos: Y&Y Lunettes d’assurage

01 Déc

L’industrie du sport est en perpétuelle effervescence pour concevoir les produits de demain. Entre vraies/fausses bonnes idées, innovation ou simple évolution, chaque marque entend bien apporter sa pierre à l’édifice. L’arrivée d’une nouvelle gamme de lunettes prismatiques chez le fabricant grenoblois Y&Y est donc une bonne occasion pour faire le bilan et vous livrer nos impressions : alors, révolution ?

On aura tout entendu sur ces lunettes. Des blagues douteuses aux avis tranchés, chacun d’entre nous y est allé de son commentaire. Les ritournelles habituelles viennent de ceux qui n’ont pas essayé ou alors 2 minutes dans un coin de la salle (des fois qu’on nous verrait avec ces horreurs sur le nez…). Et bien oui, n’ayons pas peur des mots !! Il faut bien l’avouer, on est quand même plus à notre avantage avec une paire d’Oakley sur le museau qu’avec des lunettes à prisme.

Pour ma part, je ne vous cache pas que je me suis bien marré en voyant pour la première fois un assureur avec ces lunettes. « Ils ne savent vraiment plus quoi inventer… »

Le temps est passé et Y&Y vertical a su aller chercher son public en mettant pas exemple leurs lunettes en essai dans les salles d’escalade.

Si les lunettes à prismes n’ont encore pas envahi le pied des voies, nous sommes prêts à parier que ce n’est qu’une affaire de temps pour une raison simple : elles répondent à un besoin. N’allez pas chercher la théorie du complot marketing. Les médias ne sont pas partis au caraïbes tout frais payés (bien que ça m’aurait plu…) et aucune publicité subliminale n’est à recensée ! Non, Y&Y Vertical n’a pas créé le besoin, elle y a juste répondu.

Les problèmes de douleurs aux cervicales deviennent de plus en plus problématiques et préoccupants. Nous avons rencontré beaucoup de falaisistes nous confiant qu’ils refusaient parfois des sorties à cause de douleurs au cou.

Y&Y propose deux collections : la collection « Classique » et ses dérivés en couleurs et la collection « Plasfun » disponible elle aussi en 4 coloris.

La collection Classique s’appuie sur une monture métallique semblable à de nombreuses lunettes. La collection Plasfun est quand à elle conçue dans une armature en plastique.

Ce qui marque en premier quand on reçoit sa paire de lunettes est le niveau de finition et d’équipement. Impressionnant !! Un cordon, un essuie lunettes, un tourne vis, des tablettes et leur vis de rechange.

Le tout s’il vous plait, dans un étui antichoc mousquetonnable  à double fermeture : un zip et un velcro bien pratiques pour refermer l’étui rapidement quand on ne peut pas libérer les deux mains.

L’utilisation des lunettes à prismes demande de l’entrainement car elle chamboule tous vos repères (surtout les distances). Nous vous invitons donc fortement à  vous « entrainer » en salle pour comprendre et apprivoiser ce nouveau monde visuel. 

Leur grande finesse permet de jongler entre les images issues des prismes et votre vision normale pour rester ainsi connecté au milieu dans lequel vous évoluez. Vous pouvez par exemple sécuriser vos déplacements en regardant le sol ou  jeter un œil sur votre marmot qui joue avec des cailloux un peu plus loin…

Chez PG, nous avons préféré le modèle Plafun de part leur meilleure tenue sur le nez et un visuel plus sympa. Chacun ses goûts…

Conclusion : Il vous faudra simplement passer outre vos à priori pour vous rendre compte que les lunettes prismatiques constituent une vraie révolution. Y&Y ne propose pas qu’une réponse à ceux qui souffrent déjà. C’est aussi sur le thème de la prévention que la marque iséroise marque des points. N’attendez pas que vos cervicales vous fassent souffrir pour passer le cap.  Ce serait dommage et souvent irréversible… Dernier détail, le prix! Pour 60€ que demander de plus…

[divider]

Amandine LOURY (membre de la team PG), utilisatrice de lunettes à prismes, nous livre ses impressions : pertinent !

Capture d’écran 2015-11-28 à 16.00.36En ce qui me concerne j’utilise les lunettes d’assurage Y&Y car il m’était devenu impossible d’assurer quelqu’un en tête avec la nuque sans arrêt pliée en deux. Je me bloquais les cervicales en assurant et cela se reproduisait même une fois rentrée à la maison, ce qui devenait inquiétant. J’ai donc acheté ces lunettes prismatiques et depuis tout va beaucoup mieux.

Pour moi elles permettent de suivre le grimpeur de façon plus continue, et donc plus sécuritaire, étant donné qu’on n’a pas besoin de baisser la tête de temps en temps pour se détendre les cervicales. On peut garder constamment les yeux rivés sur notre grimpeur. En revanche elles nécessitent un certain temps d’adaptation et quelques précautions sont à prendre selon moi. Par exemple, ne pas les utiliser avant que le grimpeur ait mis les 3-4 premières dégaines car avec les lunettes on ne se rend pas compte de la distance qui sépare le grimpeur du sol, donc gare au retour au sol. Ensuite avant que le grimpeur se lance dans son run, ça peut être bien de repérer si la chute peut être mauvaise (terrasse…) à certains endroits et de l’anticiper. Car encore une fois, lorsqu’on n’a pas trop l’habitude des lunettes, on ne se rend pas toujours bien compte des distances, notre champ de vision est un peu réduit et lors du vol du grimpeur il peut sortir du champ de vision que l’on a à travers les lunettes. Mais avec l’habitude tout cela est anticipé et la chute du grimpeur est très bien dynamisée. Surtout que les lunettes n’étant pas encombrantes (petits prismes et monture réduite et fine), elles permettent de voir où on en est au niveau du mou laissé au grimpeur et de voir où on va poser ses pieds lorsqu’on va avancer pour dynamiser le grimpeur.

Bref, pour 60 euros elles permettent de préserver nos cervicales et d’assurer le grimpeur en toute sécurité. Personnellement, je ne peux plus m’en passer et assurer quelqu’un dans une longue voie de Conti n’est plus une souffrance pour mes cervicales.

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Test matos: les chaussons Scarpa Instinct VS

29 Oct

Chez Scarpa, la performance, on aime ça. Avec pas loin de 10 modèles dédiés à la performance au catalogue, la firme italienne a su travailler de nombreux projets pour proposer des produits différents. Du très souple, du très (très, très…) cambré, des lacets, de la ballerine, du scratch… il y en a pour tous les pieds et surtout pour tous les types d’escalade.

Oui mais !!! Mais s’il ne devait en rester qu’un ? Question stupide me direz-vous. J’ajouterais même inutile ! Mais  répondre à cette question, c’est peut-être faire le résumé parfait du Scarpa Instinct VS.

Apparu il y a 2 ans déjà, ce modèle n’a pas eu droit aux strass et paillettes d’une sortie mondiale de super-car italienne. A tort peut-être. Car ce chausson aurait largement mérité d’attirer un peu plus la lumière tant son niveau d’excellence est élevé.

Je me rappelle m’être gentiment moqué d’un ami (acheteur compulsif de nouveauté…) qui, fièrement, me montrait sa récente acquisition.

 « Toi, tu aimes trop l’exotisme !!! » « Concentre toi sur les valeurs sures !!!»

Et me voilà, deux ans plus tard, en train de vous expliquer sagement, que cet instinct VS est, à n’en pas douter, une valeur sûre pour qui veut acheter un chausson performant!!

Concevoir un futur best-seller, c’est accepter de faire certaines concessions sur la forme du chausson notamment et Scarpa l’a bien compris. Chaque critère a été poussé à la limite pour allier la haute performance et l’accessibilité. Une belle prouesse.

Le talon est profond et très puissant. Une arme redoutable en bloc et sur mur qui séduit par son efficacité. La confiance comme la prise en main sont immédiates.

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Soucieux des détails, les deux languettes sont suffisamment grandes pour laisser rentrer même les gros doigts boudinés!!!

La largeur générale du chausson est généreuse pour attirer un large public. On est loin de l’étroitesse du nouveau Furia. Le chaussage n’est pas si simple, car la construction chaussette limite l’ouverture. Par contre, une fois enfilé, le maintien est vraiment convainquant pour une ballerine et le gros scratch finit bien le job. Autre bon point, le filet sur le coup de pied ne se détend pas, ce qui assure un bon maintien sur toute la vie du chausson.

La qualité de fabrication est excellente, et tous les détails sont soignés. Une bande cuir vient, par exemple protéger votre coup de pied de la boucle.

La pointe frise la perfection. L’alchimie cambrure, finesse, asymétrie est parfaitement réussie. Cet Instinct VS est capable de charger les plus petit gratons, de griffer les prises en gros devers et d’assurer une souplesse suffisante pour apporter de la confiance les pieds à plats ou sur une bossette.

Comme sur d’autres modèles de la marque, cet Instinct VS est renforcé au niveau de la voûte plantaire (partie orange) pour assurer une très faible déformation du chausson. Ainsi, même usé, on conserve la forme plongeante et le griffé.

Enfin, il faut noter le bel enrobage sur le chausson pour améliorer les performances en contre-pointe (et protéger nos orteils adorés…).IMG_20151026_192810

 

Point faible ?? Bon, on a cherché, on a discuté, on s’est renseigné et……et bien on n’a pas vraiment trouvé.

Le seul point faible notable est son côté « double identité ». Je m’explique : Scarpa a fait le choix de la gomme XS Edge qui est une gomme plus dure et qui, de fait, se déforme moins que la XS grip 2 de chez Vibram. Ce choix se révèle payant sur petites prises. Mais avec 3,5 mm de gomme sur la pointe, l’Instinct VS apparaît très rigide lorsqu’il est neuf au point de décourager bon nombre de clients potentiels. Il faut un peu de temps pour faire le chausson et accéder à ce supplément de souplesse qui magnifie ce modèle.

Autre élément à noter concerne l’usure de la pointe. En effet, de part sa rigidité et sa forme, le chausson s’use presque exclusivement sur la pointe. Mais ça, me direz vous, c’est la rançon de la gloire…

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Alors ?? Pour qui ? Pour quoi ?
Et bien pour tout le monde (ou presque) et pour tout faire (ou presque). Pour tout le monde (ou presque) car bien évidemment, nous avons à faire à une arme et non à une paire de CROCS avec de la gomme dessous. Il faut donc une certaine habitude pour supporter ce type de modèle. Mais Scarpa a rendu une belle copie en proposant un modèle très performant avec un niveau de confort élevé.

Pour tout (ou presque) car, vraiment, ce chausson a le potentiel pour vous suivre partout (bloc, falaise, SAE). Certes, vous trouverez, notamment chez Scarpa, des modèles plus « ultimes » et surtout plus « spécifiques » mais aucun n’aura la prétention d’être aussi polyvalent.

Bref, un incontournable.

 

10897105_811299475603394_1852159839829740166_nQuestionné sur ses impressions en tant qu’utilisateur des Instinct VS, Thomas Joannes, membre de l’équipe de France et de la team PG, nous a livré ces quelques lignes en guise de résumé.

Point fort: chaussons ultra polyvalents, avec un super griffé , un talon qui pousse fort, un compromis  parfait entre rigidité et souplesse et une contre-pointe performante grâce à un enrobage qui remonte assez haut. Le renforcement au niveau de la voûte plantaire empêche que le chausson se déforme avec le temps et permet donc de le conserver en bon état assez longtemps. L’instinct VS est une réelle arme pour tout compétiteur et falaisiste ayant des exigences de performance élevées dans des profils très variables.

 Point faible: Le seul défaut que je peux trouver sur ce chausson, c’est la quantité de gomme trop importante sur la pointe lorsque le chausson est neuf. L’instinct VS va être un chausson long à faire à son pied, ce qui peut décourager certains grimpeurs avides de sensations immédiates.

 

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Test matos: le casque Météor de chez Petzl

04 Oct

METEOR. Il y a des noms comme ça, qui ne s’oublient pas. Bien au chaud dans votre cortex, c’est au détour d’une discussion, ou en passant devant une affiche qu’ils nous reviennent (comme le prénom de cette belle hollandaise, été 1998, camping des pins, j’ai fait un malheur…).

Météor, ce nom ne s’oublie pas parce qu’il nous suit. Et s’il n’a jamais fait parti de notre garde rapproché, on a le sentiment qu’il a toujours été là, jamais très loin de nous.

Et pour perpétuer l’histoire, Petzl a une nouvelle fois fait évoluer son casque emblématique. Nous l’avons testé pour vous.

Première donnée importante, son poids : 220 grammes. C’est bien, très bien même si on compare avec les autres casques de la marque ou avec la concurrence. Ce casque se fait oublier très vite même durant les utilisations prolongées.

Le Météor est très bien ventilé. L’impression d’avoir la tête dans un cuiseur vapeur ne se fait pas ressentir. Une donnée importante pour l’escalade estivale… Cette ventilation sera aussi un bon allié en canyon. L’eau est très bien évacuée et le casque ne se transforme pas en parachute aquatique lorsque vous pénétrez dans l’eau (lors des sauts notamment).

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Outre sa légèreté, ce casque tient sa réussite de son tour de tête pivotant. Une vraie réussite !! Petzl propose un casque capable de vraiment s’adapter aux différentes morphologies. Le réglage est très facile et plutôt intuitif mais doit se faire à deux mains. Enfin, ce tour de tête est repliable dans le casque pour limiter l’encombrement et éviter de l’endommager.

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Le serrage de la jugulaire reprend le système du Sirocco avec une boucle magnétique (un aimant). Le système est éprouvé et efficace mais demande un peu d’entrainement pour vraiment être à l’aise dans une utilisation à une seule main ou avec des gants l’hiver.

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Livré avec un jeu de mousses supplémentaires et une housse de transport, le Météor est un casque haut de gamme. Les finitions sont irréprochables, en témoignent les quatre crochets pour la lampe frontale.

Petzl propose 4 couleurs pour satisfaire au mieux ses clients.

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Esthétiquement, le verdict est mitigé. Oui le casque est beau. Mais un casque de pompier c’est beau aussi non ?? Une fois de plus, nous faisons le constat que les critères esthétiques sont basés sur les codes de l’alpinisme plus que sur les codes de nos djeun’s préférés qui font des compètes de psicobloc au pied du Mucem… Le port du casque va se généraliser (parce qu’il va devenir obligatoire un beau jour) et je ne suis pas sûr, et c’est un avis qui n’engage que moi, que ce type de design rencontre un succès universel.

Le Météor continue ainsi d’écrire son histoire en s’imposant comme l’un des meilleurs casques du marché. Hyper polyvalent, ce casque va donc, à n’en pas douter, continuer à nous suivre partout, dans toutes nos disciplines, par tous les temps et en toute saison. 

 

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Nouveautés matos 2016: Acte 4.

05 Août

logo-facebook-shareActe 4 et coup de projecteur sur une des nouveautés matos 2016  avec le géant américain Five Ten qui présentait à Friedrichschafen le Quantum.

Oubliez la version actuelle  car le quantum 2016 n’aura plus rien a voir. Five Ten a fait confiance à ses athlètes Thomas et Alex HUBER pour développer ce modèle. Le cahier des charges est simple: proposer un produit très performant pour les grandes voies et  les couennes techniques.

On oublie la course à  l’asymétrie et à l’hyper-souplesse pour revenir à une forme plus conventionnelle avec une pointe fine et précise, un système de laçage qui descend bas pour plus de précision et on fait confiance à la gomme légendaire Stealth C4.

Le confort semble avoir été soigné avec l’adoption du cuir synthétique doublé (qui ne se détend pas) et une languette molletonné et respirante.

Un produit destiné à un public d’initié pour qui la pose de pied signifie encore quelque chose…

 

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Nouveautés matos 2016: Acte 3.

03 Août

11830739_1452601878382942_714077034_nActe 3 des nouveautés matos qui vous attendent pour 2016 avec aujourd’hui le généraliste allemand Addidas. Toujours pas de chaussons ou de matériel spécifique dédiés à l’escalade en vue mais une collection de chaussures qui ne cesse de s’étoffer.

 

Parmi tous ces modèles, nous avons craqué pour les gammes Skychaser et Agravic. Des modèles très techniques type « trail » mais qui vont, à coup sûr, rencontrer un fort succès dans une utilisation plus « lifestyle ».  Très légères, hyper conforts et disponibles dans beaucoup de coloris, ces deux gammes de chaussures seront disponibles en version homme et femme, et en version GTX (version Gore Tex).

 

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Nouveautés matos 2016: Acte 2

31 Juil

logo-facebook-shareActe 2 des nouveautés 2016 avant un article complet en septembre. Parmis les nouveautés marquantes de la marque grenobloise Petzl, figure le baudrier Sitta. Un concentré de technologie développé pour l’escalade et l’alpinisme et dédié au amateur de légèreté absolue.

Pour faire simple, Petzl annonce 270 grammes (en taille M) dans la balance!! Construit sur une ossature en fils, le Sitta est complètement dépourvu de mousse et promet un confort exceptionnel pour la catégorie. 

Disponible dès septembre 2015, Planetgrimpe ne manquera pas de vous livrer ses impressions lors d’un test. A suivre…

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Nouveautés matos 2016: Acte 1.

29 Juil

logo-facebook-shareComme en 2014, Planetgrimpe s’est rendu en Allemagne, à Friedrichshafen, pour l’immanquable salon de l’Outdoor.  Pour vous faire patienter (ou vous faire saliver…) avant l’arrivée d’un dossier complet à la rentrée, nous vous présenterons régulièrement quelques nouveautés qui nous ont marqué durant ces 4 jours de salon.

Et on commence les hostilités avec La Sportiva qui frappe (encore…) un grand coup avec 3 « vrais » nouveaux modèles et du relooking haut en couleur pour les modèles existants.

Skawama et Otaki. Retenez bien ces deux noms car ils risquent fort d’animer quelques discutions début 2016… Sortis du même moule, ces deux modèles ont donc la même forme agressive, cambrée et asymétrique. La Sportiva inaugure un nouveau talon (breveté et nommé S-HEEL) construit comme sur le solution autour d’une coque.

l’Otaki qui existe en version homme (en bleu) et en version femme (en vert) voudra se faire une place aux pieds des falaises en mettant en avant sa rigidité au niveau de son frère le Miura VS.

Le Skwama préférera les salles d’escalade, le bloc ou les falaises déversantes. Typé « bête de course » avec des enrobages de gomme partout, le Skwama fera la part belle à la souplesse (encore plus que le Solution…).

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Test matos: FiveTen Hiangle.

06 Avr

Nous vous avions présenté le nouveau Five Ten Hiangle lors de notre passage au salon de l’outdoor au mois de Juillet dernier. Une « vraie » nouveauté que nous essayons depuis septembre dans sa version homme et femme. Voici l’heure du bilan.

Commençons par revenir sur les guillemets qui entourent le mot vrai.

Five Ten n’a pas une fois de plus développé un nouveau modèle sur la base de son excellent Dragon. Non, c’est d’une page presque blanche que ce chausson est né.

Pour la marque américaine, le cahier des charges était simple: proposer un produit accessible, confortable, polyvalent, pas trop cher mais performant. Bon dit comme ça, j’imagine que ce doit être le cahier des charges de nombreux projets…

 

La prise en main est instantanée, bluffante même. Le chausson s’enfile très facilement grâce à sa large ouverture  que l’on verrouille avec un gros velcro très résistant à l’usure.

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Peu asymétrique, plutôt souple et avec une cambrure générale maîtrisée, ce chausson conviendra à une grande majorité et permettra même au grimpeur « débrouillé » de se frotter à un chausson plus technique.

Une fois enfilé, on s’aperçoit très vite que le chausson est plus large que sur les autres modèles performants de la marque. Cette largeur est en plus bien épaulée par l’adoption du cuir qui permet au chausson de travailler pour venir épouser la forme de votre pied. Le confort après quelques séances est tout simplement incroyable. Bravo!!

Le talon s’inscrit parfaitement dans le projet. Profond, large et muni de deux languettes, il n’en reste pas moins performant. Les pieds très fins pourront lui reprocher un manque de maintien, mais pour les autres, c’est du tout bon!!

IMG_0027La pointe du Hiangle est une vraie réussite. Le chausson n’adopte pas une cambrure générale importante (pour ne pas malmener vos pieds) mais une pointe crochetante sous les orteils. Cette forme assure au chausson de bonnes performances en dévers et suffisamment de puissance pour charger les petites prises dans les profils verticaux.  Autre bon point, la forme du chausson ne souffre pas d’effet spatule avec le vieillissement.  

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La forme de la pointe est fidèle à Five Ten et demande un temps d’adaptation quand on a l’habitude de grimper avec des chaussons très asymétriques. La pointe cultive les paradoxes pour notre plus grand bonheur. Plutôt rond et souple, ce Hiangle autorise une grimpe instinctive très appréciable. On recolle les pieds à plat après un gros balan, on prend du plaisir sur les plats et autres rondeurs et dans l’instant d’après on charge une règle. Sur petites prises, le chausson tire son épingle du jeu, bien aidé par la gomme C4 (plus dure que la HF qui équipe les bêtes de course type Team Black) qui permet de charger convenablement. Bien évidement, les grandes voies en dalle sont à proscrire, surtout si comme moi, vous pesez plus de 80Kg.  Enfin, sa faible asymétrie permettra à une majorité de grimpeurs d’exploiter  son potentiel.  Vous n’aurez pas besion d’un doctorat en pose pied pour profiter du Hiangle. Cette tolérance ne veut néanmoins pas dire que ce Hiangle n’est pas performant. Il n’y a qu’à observer Sachi Amma ou Mélissa Le Névé pour vous en convaincre… 

Five Ten à eu la bonne idée de découper l’enrobage de son nouveau poulain. Le gain de confort est vraiment appréciable car le gros orteil est moins comprimé.

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Les moins: Et bien oui, tout ne peut pas être parfait!! Five Ten a voulu ce chausson abordable financièrement. Par abordable, comprenez 109€… Et pour contenir le prix, on a la mauvaise sensation que des économies ont été faites sur les finitions. 

Les  languettes  sont trop petites. Mes gros doigts ont du mal a rentrer dedans. Du coup, on finit par les pincer… heureusement que le chausson est facile à enfiler!! De plus, elles sont de mauvaise qualité et s’éffilochent rapidement.

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L’élastique sur le coup de pied est cousu très grossièrement, trop même!! Tous nos testeurs avaient la peau marquée par la couture et il faut faire attention à bien la mettre sinon elle peut même blesser.

 

 

 

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« J’ai pris l’apéro avec un Schtroumpf!!!! »  Voilà ce que vous pourrez entendre dans la bouche de vos voisins de camping que vous aurez gentiment inviter pour boire une mousse après une séance de bloc….

La teinture du cuir finit sur vos pieds et le phénomène va en empirant…Franchement pas cool. 

MAJ: le problème a depuis été résolu par Fiveten sur les nouveaux modèles.

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Après une petite séance.

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Après une bonne journée type contest…..

 

Enfin, la pointe plutôt ronde souffre dans certaines situations. Il est parfois difficile de charger les trous et le phénomène empire avec l’usure de la pointe (normal me direz vous…).

Conclusion: Five Ten propose avec ce Hiangle un vrai bon chausson à tout faire. La paire unique que l’on met dans son sac, parée pour tout affronter. Très confortable, ce chausson se fera oublier lors des cessions bloc qui s’éternisent. Five Ten propose un modèle qui plaira à une gamme très large de grimpeurs. Les grimpeurs débrouillés trouveront là leur parfait allié pour essayer un modèle technique; les grimpeurs confirmés aimeront sa polyvalence, son confort et pourront en faire leur paire unique. Seuls les grimpeurs exigeants et les experts passeront la semaine dans les Hiangle mais se tourneront vers des modèles plus ultimes pour les projets du weekend. Disponible en deux coloris, ce Hiangle a toutes les cartes en main pour se faire une place parmi les best-seller du marché.

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Test matos: LaSportiva solution Women

16 Oct

Ca y est, une page s’est tournée et une nouvelle ère débute dans le monde de Barbie. Ken n’a qu’à bien se tenir car, équipées de tels missiles, les armes de la blonde ne se résument plus qu’à son tour de poitrine. La Sportiva a sorti sa petite bombe : Le Solution woman.

Par contre attention les filles, nous n’aurons (malheureusement ?) plus aucune excuse pour ne pas perfer. Non, nous sommes maintenant (enfin) sur le même pied d’égalité que nos mâles, en tout cas pour ce qui est du chausson d’escalade.

IMG_0022 copieCette fois c’est bon, un nouveau chausson spécialement pensé pour le pied féminin est sorti. Le Solution woman n’est pas, à l’instar du Black Wing de chez Five Ten, qu’une couleur rose appliquée à un chausson déjà existant. Non, cette fois, La Sportiva a joué le jeu et nous a confectionné un chausson non seulement esthétiquement attirant, mais surtout spécifiquement adapté à notre morphologie. N’exagérons rien tout de même, la révolution n’est pas encore pour aujourd’hui, dans le sens où ce chausson n’est autre que Le Solution que tout le monde connaît, ayant subi quelques modifications structurelles et une touche de couleur girly

 

Qu’est-ce qui n’a pas changé ?

IMG_0024 copieLe système lock-harness est toujours présent, simple, rapide et efficace ! Tout ce qu’on aime pour une session bloc.

La construction P3 (Permanent Power Platform) associée à une semelle intercalaire (seulement sous les orteils) est toujours d’actualité, distribuant et maintenant la poussée exercée sur les orteils. La construction P3 préserve aussi la forme initiale radicalement arquée du chausson qui ne s’altère pas au fil du temps;  et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça fonctionne !! Même usé, troué, le Solution conserve sa forme  et son griffé qui fait sa force, sans jamais finir en pelle à tarte. Un détail loin d’être futile quand on voit la forme de la pointe: une merveille. Allez, je vous vois venir: « ils y vont un peu fort chez PG!! ». Et bien non, on assume, car toute la force de ce modèle, est de proposer un griffé exceptionnel en devers sans avoir à  faire subir à nos pieds un chausson cambré. Bravo!!

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 L’adhérence reste la même grâce à la semelle en Vibram XS Grip2 de 3,5 mm d’épaisseur, qui englobe tout le talon et revient sur le dessus du chausson, au niveau des orteils. Enfin, l’utilisation du cuir synthétique en Lorica reste inchangée.

 Qu’est-ce qui change?

IMG_0032 copieTout ça c’est bien mais les adeptes du Solution « original » doivent se trouver un peu sceptiques quant à la possibilité d’améliorer un chausson déjà quasi-parfait. Qu’a bien pu changer La Sportiva pour le rendre encore plus performant ? Tout d’abord, la forme a été légèrement corrigée pour s’adapter au mieux au pied féminin, généralement (je dis bien « généralement » !!!) plus fin que celui de ces messieurs. Les matériaux utilisés sont plus légers que le modèle unisexe. Du coup, la rigidité structurelle est moins importante et le confort en est amélioré. Le chausson moule parfaitement nos petits pieds graciles.

IMG_0036 copieLe talon, véritable ventouse pour celles qui le remplissent, est une arme qu’il faut apprivoiser. En effet, le talon est coqué, ce qui apporte un confort exceptionnel. Vous pouvez charger de toute votre force, votre talon reste protégé.  Mais cette coque peut perturber car elle anéantie les sensations et on se retrouve avec un chausson qui renvoie peu (ou pas) d’informations.

Pour encore plus de confort, l’intérieur du chausson est doublé jusqu’aux orteils. La languette a aussi été améliorée puisqu’elle est maintenant « stretch » pour permettre un meilleur serrage. Elle comporte également une doublure en Lycra pour un peu de douceur dans ce monde de roc… Enfin, parce que nouveau modèle rime avec nouveau design : un look fuschia avec effets « camouflage ». Pas de quoi non plus enflammer les fashion climbeuses. Surtout que le modèle homme est en tout point le même mais en jaune….

 Conclusion:

Le Solution Woman est une véritable bête de course. La Sportiva a su garder tous les points forts du modèle original en lui ajoutant tout ce dont avait besoin le pied féminin : plus de confort, de souplesse pour un ajustement optimum.

Le Solution est extrêmement redoutable en bloc, dans les voies devers à léger devers et en salle. Très tonique sous les pieds, confortable et respirant (avec comme toujours chez la firme italienne l’adoption du cuir), mesdames, ce Solution vous accompagnera tel un prince charmant dans toutes nos sorties.

Les hics (il y en a quand même) ! Attention lors des ascensions verticales : ce chausson peut devenir un véritable enfer pour vos pieds dans les profils longs et non déversants.

Enfin, votre portefeuille va peut-être gémir en voyant le prix : 114 euros, ça fait mal, mais on commence à avoir l’habitude…

L’avis de Cindy Sararak:

1560666_272778156209717_979168151_n« Mes impressions sur La Solution femme:
Voilà maintenant 4 mois que je grimpe avec ce modèle et je l’ai complètement adopté !
J’avais essayé l’ancien modèle il y a quelques années, je n’avais pas été fan car le chausson était trop large pour mon pied et le talon trop gros à mon goût. J’avais cependant adoré la pointe que je trouvais d’une grande précision dans tous les profils et c’est ce que j’apprécie encore dans le nouveau modèle. La pointe est pour moi la meilleure pointe des chaussons LA SPORTIVA. Les griffés sont particulièrement efficaces.
J’ai également l’impression que le chausson est plus ajusté au niveau de l’arrière du pied (je regrettais la largeur sur l’ancien modèle).
Concernant le talon et la particularité de la coque (qui était déjà présente sur l’ancien modèle) je dois avouer que j’ai eu un peu de mal a m’adapter car je n’avais pas trop de sensations mais je suis finalement convaincue ! J’ai aussi l’impression qu’il a été ajustée sur ce nouveau modèle ?

Sinon je dois dire que le design du chausson (couleur, motif) me plait beaucoup, je trouve ça chouette que les marques prêtent attention a l’esthétique de leurs produits. Moi j’aime bien quand ce que je porte est joli et je suis POUR que les marques fassent encore plus d’efforts concernant le visuel des produits !

En bref, je valide les solutions femmes qui font partis de mes chaussons préférés !

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Quelques nouveautés matos qui vous attendent pour 2015…

16 Sep

Friedrichshafen!! Ce nom frôlant la barbarie ne vous dit peut-être rien mais il représente pour tous les professionnels de l’outdoor une étape clef  de l’année. Freidrichshafen est une bourgade allemande de 60 000 habitants qui accueille chaque année le salon des sports outdoors. Un moment important donc (comme l’ISPO pour les sports hivernaux), où nos fabricants préférés exposent les produits de la saison prochaine. Planetgrimpe s’est rendu pour vous dans le land  du Bade-Wurtemberg.

12-manu-ficheCommençons avec le très joli et coloré stand RED CHILI. La marque allemande n’a pas choisit la voie de l’austérité en proposant une gamme de vêtements aux couleurs très chaudes qui nous a beaucoup plu!!

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Un visuel unique et surprenant qui devrait rencontrer son succès. En plus d’être bien habillé, Red Chili vous permettra aussi d’être bien chaussé avec parmi les nouveautés, l’Octan qui voudra se faire une place au soleil !!

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ocun_logoAutre belle surprise: OCUN!! Et je suis presque géné de parler de surprise tant la marque tchèque dégage un sentiment de maturité. C’est bien simple, Ocun propose un catalogue de 125 pages où tout est disponible de la doudoune aux chaussons, du crash-pad aux cordes en passant par toute la quincaillerie. 

Ocune propose une large gamme de chaussons avec entre autres un Ozone taillé pour la compétition et disponible en version femme, et un Diamond pour faire des croix en falaise. A noter que la marque fait confiance à Vibram pour équiper ses modèles…

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Mais Ocun s’est surtout fait remarquer avec une nouvelle ligne de baudriers équipés de leur WeBee technology. On n’a pas essayé, mais on a vraiment hâte!! Le rendu visuel n’a laissé en tout cas personne indifférent. A vous de juger!!

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moon-climbing1-624x624Ben Moon était là en personne pour présenter les produits de sa marque MOON. Une gamme simple et efficace avec une sensation de qualité et de durabilité qui se dégage des matériaux utilisés.

Parmis les nouveautés, un sac à pof refermable. Même si l’idée n’est pas nouvelle et qu’elle a fait ses preuves chez nos amis de Béal, le produit nous a séduit.

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La-Sportiva-LogoLA SPORTIVA nous a présenté son nouveau modèle qui ne devrait pas arriver dans vos shops avant mars 2015: le Genius . Si ce nouveau modèle  a esthétiquement plu sur le salon il n’en reste pas moins que nous ne devrions pas être trop perturbés à l’essayage et retrouver les sensations du Futura.

 

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La version femme du Mura VS fera aussi peau neuve. Bye bye les subtiles et discrètes petites fleurs, place à la couleur!!!

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Fred Tuscan et sa marque Eb était présent avec leur gamme de produits dont une nouveauté: le Captain. Ce nouveau chausson est une version lacet du modèle Django qui devrait rencontrer son succès auprès des falaisistes!

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CHARKOEn provenance directe de Barcelone, CHARKO!!  La marque espagnole propose des slacks, une ligne de vêtements, près d’une centaine de sacs à pof différents (y’en a pour tous les goûts!!!) et des crash-pads. A noter que Charko propose l’impression de votre logo, photo, dessin… sur  leur pad. Une bonne idée pour personnaliser votre pad aux couleurs de votre club, de votre gang ou pour mettre la photo de votre belle mère préférée. Plus de détail sur www.charkodesigns.com

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IMG_0081Autre découverte avec MONVIC, made in Milan. La marque italienne est proche de l’artisanat et repose sur la créativité de Monica avec des produits originaux et très colorés. Monvic ne se contente pas d’exprimer sa créativité artistique sur du tissu, Monvic cherche aussi des solutions pour nous faciliter la vie.

Vous trouverez par exemple le modèle Clouds spécialement conçu pour les highliners avec plein de petits détails comme des renforts pour protéger les jambes ou le modèle Katy, pour femme, avec une ceinture étudiée pour ne pas générer de conflit avec le baudrier.

 

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Nouveau_logo_snap_climbingSNAP continue de faire évoluer sa gamme de crash-pad en proposant un vrai menu Wrap!! 3 modèles, 3 tailles pour toutes les faims!!

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Le légendaire ouistiti n’a qu’à bien se tenir, EDELRID a même reçu un award pour ce baudrier enfant!!

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C’est la nouveauté FIVE TEN de la rentrée: le HiAngle a la lourde tâche de reconquérir tous les grimpeurs qui n’ont pas le pied 5.10. On nous promet donc beaucoup de confort( avec notament l’utilisation du cuir) sans sacrifier  la performance. On notera le gros travail sur l’enrobage avant qui est sensé épouser le gros orteil (et non l’inverse…). Les premiers retours sont positifs. On a hâte de l’essayer!!

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MAMMUT continue de travailler ses idées avec notamment ce pantalon de grimpe avec son harnais intégré et la gamme de baudrier très ventilé Zéphir.

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Finalement, Friedrichshafen c’est un peu le salon de l’auto version outdoor. C’est grand, c’est démesuré, c’est pro et c’est avec plaisir que Planetgrimpe vous a offert ce petit aperçu.

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Test matos: La Sportiva Python

14 Juil

La guerre des serpents est déclarée !! Depuis plus de 10 ans, le Cobra régnait sans partage  sur l’univers du bloc, dans les gymnases de quartier ou aux pieds des structures de coupe du monde. Mais La Sportiva a ouvert la cage d’un autre grand prédateur : le Python. Planetgrimpe à essayé pour vous ce nouveau reptile. 

IMG_0001Si ces deux modèles sont toujours disponibles au catalogue, nul doute que le Python pendra la place du Cobra dans un avenir proche. Très proches esthétiquement (voir trop pour certains qui auraient aimé un peu de changement), ces deux chaussons ont un Adn commun, et c’est tant mieux !!

Le python étonne par sa grande simplicité derrière laquelle se cache une efficacité redoutable.

La pointe est très asymétrique et le chausson légèrement cambré. Une cambrure qui se révèle plus prononcée que sur le cobra mais très mesurée en comparaison à un Solution par exemple.

Cette nouvelle pointe rend de fait le Python plus exclusif car plus technique que le Cobra, même si à titre personnel, je pense que La Sportiva aurait pu aller plus loin…

Taillé pour la salle et le bloc, ce Python est très souple et distille énormément de sensations. Malgré tout, l’ajout d’un petit intercalaire sous la semelle lui permet de charger les micro-prises sans sourciller.

Le python s’est aussi vu équipé d’une bande de gomme pour améliorer l’adhérence en crochet-pointe et protéger nos petits orteils. Cette gomme permettra aussi de préserver la durée de vie de votre chausson en évitant au cuir de se percer comme sur le COBRA.

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 Très  facile à enfiler avec une ouverture large, le chausson sait rendre la vie facile à son propriétaire lors des séances de bloc. Mais pas d’inquiétude, La Sportiva  a judicieusement positionné un velcro de serrage. Ne vous fiez pas à sa petite taille, il est efficace. 

Enfin, ce Python  s’est muni d’un nouveau talon, et quel talon !! Une merveille !! En adoptant la technologie 3P, La Sportiva ne s’est pas trompé. Très puissant, vos orteils sont poussés vers la pointe pour encore améliorer la précision de l’ensemble et le griffé en devers. Souple et intégralement recouvert de gomme, le COBRA est très efficace et renvoie beaucoup d’informations lors  des crochet-talons.

Pour enfoncer le clou, ce Python est tout simplement un des chaussons les plus confortables de sa catégorie. Fabriqué en cuir et non pourvu de doublure, ce modèle devra se choisir très (très, très, très) petit car les matériaux vont se détendre énormément pour finalement mouler votre pied.

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 Conforme à son cahier des charges, ce chausson devrait sans nul doute devnir à son tour un best seller. Proposé à moins de 100€ (généralement aux alentours de 90€), La Sportiva propose une ballerine pour tous les jours, confortable et très performante. A consommer sans modération.

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L’avis de Cindy SARARAK: 

1560666_272778156209717_979168151_n« Ça fait un moment que je grimpe avec les Pythons et je dois dire que j’ai rarement mis des chaussons aussi confortables ! Des vrais chaussons pour le coup. Je suis vraiment conquise par le talon. Ils sont parfaits pour mes pieds fins et épousent vraiment la forme du talon, c’est ce qui me plait le plus dans ces chaussons. En ce qui concerne les crochets pointe/contre-pointe, je suis vraiment satisfaite de la gomme qui couvre les orteils. Ce sont des chaussons très souples (ce qui peut ne pas plaire a tout le monde), ils s’usent donc assez vite, c’est le seul bémol pour ma part. Un top chausson!!! »[/box]

Matériel fournit par notre partenaire Barrabes.fr, le magasin de montagne on-line leader en Europe pour le matériel d’alpinisme, escalade, ski, trekking et outdoor 

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Casques à la mode?

07 Juil

Nous sommes au mois de mai, il pleut et je me décide à ranger mes skis qui sèchent depuis la fermeture des Deux Alpes dans mon salon. Le rendez-vous est donc pris dans mon petit garage avec mon vieux fer à repasser pour farter mes skis et sentir une dernière fois cette odeur unique. J’entrepose amoureusement mes skis, range mes chaussures dans leur housse et replace mon nouveau casque dans son étui de protection. La fin de l’un  annonçant le début de l’autre, je  me décide alors à ressortir mes affaires de falaise et faire mon sac : Corde, dégaines, maillon rapide, PQ, un briquet, mon cendrier de poche, brosse à dents… et pas de casque ?? Et bien non, vous m’excuserez mais je n’ai pas de casque. Enfin si j’ai un casque mais… comment dire… ça craint non ?? Allez !! Aidez-moi un peu, vous voyez bien de quoi je parle, on a l’air c… avec un casque !!!

Cette réalité me saute au visage. Comment se fait-il que je ne puisse plus skier sans mon casque et que je grimpe toujours à moitié nu, la tête non protégée ? J’ai quand même un semblant de réponse au fond de moi et j’en profite donc pour espérer générer un débat et si possible une remise en question chez nos amis fabricants.

Comme bon nombre de grimpeurs, nous pratiquons chez PLANETGRIMPE  d’autres sports de « pleine nature » comme le VTT, le canyon, le ski, le snow…

Un peu de mémoire, il y a 15 ans seulement, vous auriez proposé un casque à un jeune se rendant aux remontées mécaniques  la board sous le bras, il vous aurait ri au nez !!! Pire, il vous aurait traité pour l’occasion de vieux ringard en vous faisant remarquer qu’il porte un baggy et non un fuseau.

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Casque de ski Roxy, pour ces dames.

Oui mais les marques ont su faire de cet élément de sécurité essentiel un accessoire de mode !! Le casque est devenu incontournable. Il y en a pour tous les goûts, pour tous les styles, du papa bien rangé au gangster des pistes. Vous trouverez sur certains sites marchands plus de 200 casques différents !! si si j’ai compté…

Nous sommes persuadés que le casque doit avoir sa place aux pieds des falaises et pas seulement  dans les faces granitiques de Chamonix.

Les grimpeurs sont à la mode, et oui, il faut se faire à cette idée. Les fabricants  l’ont bien saisi et on comprend pourquoi des modèles de chausson se mettent au rose… Pour être « girly » comme on dit !! N’est-ce pas là tout le paradoxe ? Avoir le pantalon E9, un SOLUTION tout rose, un tee-shirt CAC, les ongles fluos, un tatouage sur la cheville et……et un casque d’alpi ? La honte sur FACEBOOK après la prochaine sortie club…

Le nombre de casques en falaise est ridicule en rapport avec la dangerosité des lieux. Il semble que les grimpeurs préfèrent prendre le risque de ramasser un caillou sur la tête plutôt que d’avoir la certitude d’être ringard.

Les fabricants semblent continuer à nous vendre des casques d’alpinisme pour des casques de grimpe. Le premier qui sortira un casque que les grimpeurs prendront plaisir à voir et à mettre aura déjà fait un grand bout de chemin vers la réussite. Notre société consommatrice nous a bien appris une chose : tu es, aux yeux des autres, ce que tu portes. L’identité visuelle a pris une trop grande importance pour être négligée à ce point.

On a bien sûr le droit de refuser ces concepts de société et de ne pas être d’accord sur l’identité visuelle. Mais l’histoire nous enseigne que l’éducation ne marche pas toujours. C’est en prenant le problème dans l’autre sens que nos mentalités changeront. Elles ont bien changé dans le monde du ski, du VTT… 

Quelques exemples de casques dans les autres activités de pleine nature…

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