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Author Archives: Nicolas Mattuzzi

Janja Garnbret et Brooke Raboutou : l’histoire de deux championnes qui se tirent vers le haut !

31 Juil

Alors que le début de leur carrière n’aurait pas pu être plus différent, elles ont tout de suite eu un déclic lorsqu’elles se sont rencontrées. En pleine préparation pour les Jeux Olympiques, Janja Garnbret a accueilli Brooke Raboutou chez elle, en Slovénie, pour un stage d’entraînement.

Les deux grimpeuses ont passé plus de deux semaines ensemble, afin de perfectionner leurs compétences pour ce qui sera probablement la compétition la plus importante de leur carrière.

L’idée de s’entraîner ensemble…

C’est lors de la soirée de clôture des Championnats du Monde de Berne 2023 que l’idée de s’entraîner ensemble a commencé à germer dans l’esprit des deux stars de l’escalade. Pour Janja, le Mondial a été extraordinaire : elle a remporté deux médailles d’or et une médaille d’argent. Mais le plus précieux pour elle n’est cependant pas les médailles accrochées autour de son cou lors de cette soirée, mais le fait que sa victoire au combiné lui ait assuré sa place pour les Jeux Olympiques de Paris.

Brooke Raboutou, l’une des grimpeuses les plus proches de Janja sur le circuit international, a également réalisé une belle performance au combiné. Mais elle a terminé à la quatrième place, manquant de peu la qualification olympique, puisque seules celles qui montaient sur le podium remportaient leur billet pour Paris. La médaille de bronze que Brooke avait remportée quelques jours plus tôt en bloc n’a pas pu compenser la déception du moment, car il va sans dire que la course aux Jeux était son principal objectif en venant à Berne.

« Je ne me souviens plus très bien comment ça s’est fait, mais pendant la soirée, Brooke et moi nous sommes mises à pleurer », se remémore Janja. Ce n’était pas des larmes de tristesse, mais plutôt une vague d’émotions qui semblaient prendre le dessus sur les deux compétitrices, la pression retombant enfin après des journées très intenses.

Après s’être prises dans les bras, Janja a alors lancé une idée que les deux grimpeuses avaient en tête depuis longtemps, mais qui n’avait encore jamais pu se concrétiser : « Tu devrais venir en Slovénie et t’entraîner avec moi l’année prochaine ! ».

Des débuts différents, mais une passion commune !

Le fait que Janja et Brooke soient devenues amies n’a certainement rien à voir avec leurs débuts en escalade. Les parents de Janja ne savaient même pas que l’escalade existait lorsque leur fille a demandé à s’inscrire à un événement de grimpe local, qui avait lieu près de chez eux, à Koroška.

Il en est tout autre pour Brooke, qui a baigné dans l’escalade dès le plus jeune âge. Sa mère, l’Américaine Robyn Erbesfield, était la compétitrice la plus forte des années 90 tandis que son père, le Français Didier Raboutou, a marqué l’Histoire de l’escalade tant en compétition que sur le rocher. Brooke et son frère aîné Shawn ont donc grandi avec des chaussons d’escalade aux pieds, se balançant dans des baudriers aux pieds des falaises et parcourant les spots les plus célèbres au monde pendant toute leur enfance.

Avant même que Janja et Brooke ne se rencontrent pour la première fois lors des Championnats du Monde jeunes à Arco en 2015, la rumeur s’était répandue sur leur talent respectif au sein de la communauté de l’escalade.

D’une part, la jeune fille franco-américaine bercée par la grimpe et d’autre part, la jeune fille de la campagne slovène avec la volonté de briser les codes de l’escalade. À l’époque déjà, les deux grimpeuses ont ressenti dès le départ une connexion qu’elles qualifient de « naturelle », qui ne tarderait pas se transformer en amitié.

Le plan prend forme !

À partir de 2019, Janja et Brooke se croisent régulièrement sur le circuit des Coupes du Monde. Bien qu’elles soient tous deux de grandes compétitrices dans l’âme, leur volonté mutuelle de donner le meilleur d’elles-mêmes sur le mur n’a jamais entravé leur amitié.

« C’est notre métier à toutes les deux, donc quand on participe à une Coupe du Monde ou à un Championnat, on veut être la plus forte et gagner. Mais avec Janja, la rivalité a toujours été très saine », affirme Brooke. « En escalade, c’est contre la voie que l’on se bat et non contre les autres grimpeurs. Avec Brooke, notre désir mutuel d’être performante n’a jamais empêché que nous nous entendions bien », confirme Janja.

Roman Krajnik, l’entraîneur de Janja, avait déjà discuté d’une séance d’entraînement commune avec Robyn, la mère de Brooke, il y a quelques années. Les choses ont donc commencé à se mettre en place rapidement après que les filles aient donné un nouvel élan à l’idée après les Championnats du Monde de Berne.

Combiner entraînement et plaisir en Slovénie

« Le palmarès des Slovènes en escalade était déjà remarquable avant que Janja n’entre en scène, note Brooke. Travailler dur semble faire partie de la mentalité slovène ».

Lorsque l’Américaine est arrivée en Slovénie pour un séjour de deux semaines en mars 2024, elle savait qu’elle allait passer de longues journées à la salle. « Brooke est venue avec son coach, on a donc mêlé nos deux routines d’entraînement », explique Janja.

Durant deux semaines, les deux amies se sont entraînées intensément tout en s’amusant. « Je n’ai jamais été forcée à faire quoi que ce soit, je le fais parce que j’aime ça », affirme Brooke. « On ne pourrait jamais consacrer autant d’heures comme nous le faisons si ce n’était pas une véritable passion. Je sais simplement qu’une fois que j’aurais perdu le plaisir, je ne pourrais plus réussir », ajoute Janja.

Brooke s’était déjà rendue en Slovénie, mais elle n’avait jamais visité Ljubljana, la capitale. Il était donc évident que leurs journées de repos seraient consacrées à cette ville. Janja s’est donc improvisé guide touristique et a emmené son invitée dans les plus beaux endroits de la capitale slovène. « Comme Brooke est une grande amatrice de café, je lui ai fait découvrir certains de mes endroits préférés pour qu’elle goûte aux torréfactions locales et aux pâtisseries typiques », raconte Janja. « J’ai adoré le centre historique de la ville. Il n’est même pas nécessaire de visiter un musée pour ressentir l’ambiance culturelle qui règne ici », affirme la grimpeuse franco-américaine.

La promesse de revenir !

Le revers de la médaille quand on passe un bon moment, c’est que le temps file à vive allure. Pour nos deux grimpeuses, les deux semaines se sont envolées en un rien de temps. Après le départ de Brooke, les deux filles ont repris leurs habitudes, mais elles se sont promis de se revoir très vite. « La Coupe du Monde de Koper, si proche de l’océan, fait partie des plus belles compétitions du circuit. Alors j’espère que mon emploi du temps me permettra d’être de retour pour l’incroyable atmosphère qui y règne », déclare Brooke.


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Les officiels de l’IFSC nommés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024

30 Juil

À quelques jours du début des épreuves olympiques d’escalade, voici la liste des officiels nommés par l’IFSC.

Alors que les épreuves d’escalade des Jeux Olympiques approchent à grands pas, l’IFSC a annoncé la liste des officiels nommés pour la XXXIIIe Olympiade d’été. Dans cette délégation, quatre continents sont représentés et les femmes représentent 24 % des personnes nommées, soit une augmentation de 7 % par rapport à Tokyo 2020.

Piero Rebaudengo, ancien joueur professionnel de volleyball ayant participé aux Jeux Olympiques de 1984, devenu secrétaire général de l’IFSC, et Hazel Han, responsable des opérations sportives au sein de l’IFSC, dirigeront l’équipe de 17 personnes qui oeuvreront durant les Jeux Olympiques. Rebaudengo et Han ont notamment pour mission de veiller à ce que tous les aspects de l’organisation des compétitions d’escalade de Paris 2024 soient strictement conformes aux règles et règlements de la fédération internationale.

L’Américain Garrett Gregor et l’Autrichien Martin Hammerer dirigeront respectivement les équipes d’ouvreurs en bloc et en voie. Garrett a déjà joué ce rôle en étant chef ouvreur lors des épreuves de qualification continentale pour les Jeux, tandis que Hammerer a dirigé l’équipe d’ouvreurs des Jeux Européens de Cracovie-Malopolska l’an dernier et a pris part à l’ouverture lors de l’épreuve de qualification des Jeux panaméricains.

La liste complète des officiels de l’IFSC nommés pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 est la suivante :

Délégué – Piero Rebaudengo (ITA)
Délégué – Hazel Han (KOR)
Délégué à l’événement – Stanley Yeo (SGP)
Président du jury – Tim Hatch (GBR)
Juge – Karalyn Aronow (USA)
Juge – Nelson Lam (NZL)
Juge – François Leonardon (FRA)

Chef ouvreur en bloc – Garrett Gregor (USA)
Ouvreur en bloc – Tsukasa Mizuguchi (JPN)
Ouvreur en bloc – Olga Niemiec (POL)
Ouvreur en bloc – Tomasz Olesky (POL)
Ouvreur en bloc – Rémi Samyn (FRA)

Chef ouvreur en voie – Martin Hammerer (AUT)
Ouvreur en voie – Akito Matsushima (JPN)
Ouvreur en voie – Adam Pustelnik (POL)
Ouvreur en voie – Brad Weaver (USA)
Ouvreur en voie – Jan Zbranek (GER)

Je tiens à féliciter tous les officiels pour leur nomination et je sais qu’il n’a pas été facile de finaliser cette liste avec un tel éventail de personnes talentueuses. Les Jeux Olympiques sont vus dans le monde entier par des milliards de personnes, et bien que les athlètes soient sous les feux de la rampe, les officiels accompliront des tâches dont la majorité de ces personnes ne se rendront même pas compte.

C’est également un plaisir de voir certains des noms qui étaient avec nous lors de notre première apparition à Tokyo 2020 nous rejoindre à Paris, nous aidant ainsi à grandir dans la sphère olympique et transmettant leurs connaissances alors que nous continuons notre voyage vers LA28 et au-delà.

Marco Scolaris, président de l’IFSC

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Où et comment regarder les épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024 ?

29 Juil

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont officiellement lancés ! Dans quelques jours, l’escalade fera la deuxième apparition de son Histoire.

Vous comptez suivre la compétition en direct sur votre TV ou en streaming ? Voici comment regarder les épreuves d’escalade en intégralité !

Jusqu’au 11 août, le monde entier aura les yeux rivés sur Paris et les Jeux Olympiques 2024 ! Un événement incontournable diffusé sur plusieurs chaînes et services. Plus de 4 milliards de téléspectateurs devraient suivre la retransmission des Jeux Olympiques de Paris, ce qui fait de cet événement « la plus grosse production audiovisuelle jamais réalisée au monde », d’après Yiannis Exarchos, directeur exécutif de l’Olympic Broadcasting Services (OBS), filiale du Comité International Olympique.

Si, à Athènes en 2004,« nous avions produit trois mille heures de programmes, rappelle le chef d’orchestre en charge de produire les sons et images des Jeux, vingt ans plus tard, on va en réaliser onze mille ». Et si, à Athènes, l’ensemble des médias « avaient diffusé 35 000 heures de programmes », ce sont « 500 000 heures, tous supports confondus » qui sont prévues à Paris cette année ! Pour y parvenir, chaînes de télévision, de radio et plateformes bouleversent leurs programmes pour diffuser les 329 épreuves de la compétition.

Alors, voici le mode d’emploi pour suivre les épreuves des Jeux Olympiques en direct depuis son canapé.


Pour regarder les épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris 2024, plusieurs options s’offrent à vous, allant des diffusions télévisées traditionnelles aux plateformes de streaming en ligne. Voici un guide détaillé pour vous aider à ne rien manquer :

Diffusion télévisée

  • Sur France Télévisions

Diffuseur historique des Jeux Olympiques, France Télévisions est bien sûr de la partie pour vous faire suivre cette édition 2024 sur ses chaînes France 2, France 3 et France 5, ainsi que sur sa plateforme de streaming gratuite France.tv.

Et France TV a vu les choses en grand ! Le groupe prévoit de ne diffuser que des émissions dédiées aux Jeux jusqu’au 11 août, à l’exception des journaux télévisés. Lors de ces éditions, la chaîne France 5 reprendra le flambeau pour offrir aux téléspectateurs une couverture de la compétition optimale.

Parmi les 329 épreuves de ces JO, France Télévisions assurera la diffusion de la quasi-totalité d’entre elles grâce à une belle organisation de ses chaînes : France 2 prend en charge les événements clés, France 3 les sports collectifs et les épreuves de surf. France 5 assure le relais lorsque les JT des deux précédentes chaînes ont lieu, tandis que la plateforme de streaming France.tv (via l’application ou le site web), met l’accent sur les sports de glisse et les sports urbains et de glisse (surf, breakdance, skateboard, escalade…).

  • Sur Eurosport

La chaîne payante Eurosport, qui possède les droits de diffusion en Europe, proposera plus de 3 800 heures de retransmission sur l’ensemble des plateformes du groupe. La chaîne Eurosport 1 se focalisera sur les champions internationaux tandis qu’Eurosport 2 se concentrera sur les stars françaises du championnat. D’autres chaînes ont été créées spécialement pour l’occasion :

  • Eurosport 3 pour les sports de raquettes et golf ;
  • Eurosport 4 pour les sports artistiques ;
  • Eurosport 5 pour le football ;
  • Eurosport 6 pour le basketball ;
  • Eurosport 7 pour les sports de combat ;
  • Eurosport 8 pour le handball ;
  • Eurosport 9 pour le volleyball.

© IFSC

Streaming en ligne

  • Sur France Télévisions

En plus de la diffusion sur ses chaînes, France Télévisions proposera également un streaming en direct sur son site web et son application mobile France.tv Paris 2024, qui se penchera notamment sur les sports de glisse et les sports urbains, dont fait partie l’escalade.

Vous pourrez suivre les épreuves en direct ou en replay.

  • Sur Eurosport Player

Eurosport propose un service de streaming payant, Eurosport Player, où vous pouvez regarder toutes les épreuves en direct ou en différé.

  • Sur Olympic Channel

L’Olympic Channel, plateforme numérique lancée par le Comité International Olympique, proposera des diffusions en direct et des replays des épreuves d’escalade ainsi que d’autres sports olympiques.

Le programme des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques 2024

Consultez le programme des compétitions d’escalade ci-dessous, pour connaître précisément les dates et les heures exactes des épreuves.

Date Épreuve
Lundi 5 août 10h00 : combiné (demi-finale bloc hommes)

13h00 : vitesse (qualifications femmes)

Mardi 6 août 10h00 : combiné (demi-finale bloc femmes)

13h00 : vitesse (qualifications hommes)

Mercredi 7 août 10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)

12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août 10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)

12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août 10h15 : combiné (finale hommes)
Samedi 10 août 10h15: combiné (finale femmes)

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FILM : Keep It Real 2 par Arc’teryx, retour aux sources de l’escalade !

28 Juil

Alors que les cotations et les performances prennent toujours plus d’importance en escalade, un nouveau film signé Arc’teryx nous rappelle que le bloc est bien plus que ça. Dans la légendaire forêt de Fontainebleau, une équipe de grimpeurs de haut niveau retrouve l’essence même de l’escalade.

Le nouveau court-métrage Keep It Real 2 signé Arc’teryx se concentre sur une équipe de grimpeurs légendaires, partie se retrouver pendant dix jours dans la forêt de Fontainebleau.

Lorsqu’on essaie de définir si l’escalade est un sport, un style de vie ou un art, la réponse est toujours « les trois à la fois ». Le bloc attire aussi bien les fanatiques de performance et créateurs de contenu que les artistes et les personnes en quête d’autre chose. La pratique du bloc peut être synonyme de performance et d’effort. Mais elle peut aussi être un art. Un moyen d’expression personnelle authentique. Une expérience à la recherche d’un sens profond, dissimulée sous le prétexte de simplement s’amuser.

Le film Keep it Real 2 nous rappelle un aspect du bloc que nous avions peut-être oublié. Regardez-le, et réfléchissez par vous-même du sens de tout cela.

Le crew

Maximillian Milne, Hamish McArthur, Holly Toothill, Kieran Forrest et Jim Pope sont des amis de longue date, tous originaires du Royaume-Uni. Âgés d’une vingtaine d’années, ils ont passé la majorité de leur vie à s’entraîner pour les compétitions et grimper sur le rocher. « Nous avons voyagé en équipe dans le monde entier », explique Hamish.

En anglais, « keeping it real » signifie être honnête, être vraiment soi-même dans tous les domaines de la vie, non seulement quand les choses vont bien, mais aussi quand elles vont mal.

Max Milne

Clément Lechaptois et René Grincourt, le réalisateur du film, sont français. On ne présente plus Clément, 31 ans, qui est l’un des meilleurs bloqueurs de la planète, avec des croix jusqu’au 8C+ bloc. René a été mannequin et grimpe depuis cinq ans. Aujourd’hui artiste, il a un point de vue résolument urbain.

© Coll. Arc’teryx

Ashima Shiraishi habite New York. Elle est une figure reconnue du monde de l’escalade. À 15 ans, elle est devenue la première femme à grimper dans du 8c. Désormais, après avoir été à l’université et être un peu sortie du monde de la performance en escalade, elle est curieuse d’explorer et de réinventer sa pratique.

René explique qu’il a toujours voulu faire un film avec ce groupe d’individus. « Je les trouve incroyablement audacieux. Ils n’ont peur de rien. Tout ce qu’ils font c’est s’entraîner, grimper et essayer d’être les meilleurs. Mais pendant ce voyage, j’ai pu voir leur côté humain, leurs passions, leurs vulnérabilités. Je les ai bien mieux compris. »   

Ce que j’aime à propos du bloc ? Ça me met les pieds sur terre. Littéralement, chaque fois que je chute.

Kieran Forrest

Keep it Real, un film qui casse les codes actuels

Keep it Real 2 implique qu’il y a eu un Keep it Real 1. (Et c’est bien le cas ! Regardez-le en cliquant ici.) L’esthétique granuleuse de cette série de films rappelle le premier fil de bloc au monde : The Real Thing (un film à voir ou à revoir ici).

Il met en scène les stars des années 90, Ben Moon et Jerry Moffatt, pendant leurs entraînements et leurs sessions de bloc à Bleau. Jerry et Ben, à travers leur personnalité authentique, ont aidé à rendre l’entraînement et le bloc ludique. Voitures de course, boîtes de nuit, sourires effrontés, torses nus et abdominaux parfaits. C’était la « Lad culture », comme l’écrivain d’escalade Niall Grimes la décrit. « The Real Thing a apporté une bouffée d’air frais à l’escalade mondiale. »

© Coll. Arc’teryx

Tournant son film avec une Super 8 en format VHS, René a pris un parti créatif et échappé à la norme actuelle en matière des vidéos d’escalade, jusqu’à l’expérience du tournage en elle-même. Il n’y a pas de retour possible sur ces caméras. Pas de possibilité de vérifier la mise au point. Pas de temps gâché à regarder un écran LCD pendant que l’action se perd. Pour René et son partenaire cinématographique, Grégoire Mithieux, ces caméras leur ont permis d’être simplement là, présents pour capturer le style de vie des bloqueurs alors qu’il se présentait à eux dans une diversité de personnalités, de moments de camaraderie et de magnésie.

« Il ne s’agit pas de ta performance ou de la cotation. L’important, c’est plutôt ta manière de faire, ton style », explique René.

L’escalade est en train de devenir un sport où il est assez facile de se laisser entraîner dans la chasse aux cotations et de faire les choses “pour la caméra”. Je pense que certaines personnes oublient les raisons pour lesquelles elles ont commencé l’escalade. Il est important de se rappeler pourquoi on a commencé à grimper.

Holly Toothill

Voir le film Keep It Real 2 :

Voir (ou revoir) le premier épisode, sorti en 2023 :

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Des grimpeurs ont testé le mur des JO de Paris 2024 et nous racontent !

27 Juil

La structure d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024 a fait l’objet d’un « test event », une simulation de compétition ayant pour but de tester l’équipement en conditions réelles.

Nous sommes allés à la rencontre des différents protagonistes de cet événement pour en savoir plus, à quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade !


Une répétition générale avant les Jeux Olympiques

Alors que la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024 s’est tenue hier, l’excitation est montée d’un cran ! Le mois dernier, une poignée de grimpeurs a été invitée au Bourget, afin de tester le mur d’escalade des JO, lors d’un événement ayant pour but de simuler la compétition en conditions réelles.

Hasard du calendrier, il s’est tenu en même temps que la deuxième étape des Olympic Qualifier Series à Budapest, où se sont jouées les dernières places pour les épreuves olympiques. Au Bourget, l’épreuve test était confidentielle, réservée à une trentaine de jeunes grimpeurs Parisiens, invités exprès pour l’occasion. Elle s’est déroulée sans spectateurs, mais en présence de la Française Oriane Bertone, venue s’imprégner du lieu quelques semaines avant de disputer le plus grand événement de sa carrière.

Les deux jours de compétition ont permis de tester et de simuler les protocoles et les procédures des épreuves d’escalade d’un point de vue opérationnel, afin de s’assurer que le site était prêt.

© IFSC

Du mur d’escalade au système de score, du tracé des voies aux bénévoles, tous les aspects de la deuxième participation de l’escalade aux Jeux Olympiques ont été testés par le Comité d’Organisation de Paris 2024 avec le soutien du vice-président de l’IFSC, Kobinata Toru, et du Sport Manager Escalade des Jeux de Paris, Vincent Caussé.

Parmi les officiels présents, on retrouvait également le délégué de l’événement Stanley Yeo, le président du jury Tim Hatch et les chefs ouvreurs en bloc et en difficulté Garrett Gregor et Martin Hammerer.

Le terrain de compétition et les zones d’échauffement ont été terminés il y a peu de temps, et ils sont fantastiques. Nous aurons vraiment un site digne d’un événement de classe mondiale !

Kobinata Toru, vice-président de l’IFSC

Oriane Bertone, qui a décroché son billet pour les Jeux lors du Tournoi de Qualification Européen à Laval l’année dernière, était également présente. Elle n’a pas grimpé sur le mur des Jeux, mais a été conviée par le CIO en tant qu’invitée dans le cadre de leur initiative « La Tournée des Sites » afin de rencontrer les dignitaires invités.

© IFSC

Les impressions d’Arthur Le Bris, un des premiers grimpeurs à tester le mur olympique

«Les voies et les blocs tracés par les ouvreurs étaient déments à grimper ! », s’exclame Arthur Le Bris, à peine redescendu de sa voie. Non-qualifié pour les JO de Paris, le jeune membre de l’équipe de France a tout de même inscrit son nom dans l’Histoire du site olympique du Bourget, en devenant l’un des premiers athlètes à grimper sur le mur d’escalade des JO de Paris.

© IFSC

Arthur faisait partie des trente-quatre grimpeurs invités à cette répétition grandeur nature. Voici ses impressions :

C’est une vraie chance d’avoir pu grimper sur le mur des JO, d’avoir pu vivre ça de l’intérieur et de s’être rendu compte de l’ampleur de la compétition. Rien n’est laissé au hasard, tout est chronométré à la minute près ! L’organisation travaille dur pour que tout se déroule à la perfection et chacun sait ce qu’il a à faire (les juges, les brosseurs, les cameramen,…). J’étais vraiment impressionné de voir le nombre de bénévoles mobilisés et tout le staff qui travaille pour les JO d’escalade.

D’un point de vue sportif, c’était génial de pouvoir grimper sur la structure des Jeux. Les les voies et les blocs tracés par les ouvreurs étaient déments à grimper ! J’ai pris beaucoup de plaisir pendant le week-end, même si à la fin, je n’avais plus beaucoup de peau 😂

Arthur Le Bris, grimpeur ayant participé au test event

Le déroulement de l’épreuve

Le test event a duré deux jours, les samedi 22 et dimanche 23 juin 2024. Afin de coller au mieux aux conditions réelles des Jeux Olympiques, le programme était similaire à celui des Jeux, avec les différents tours de compétition que nous retrouverons sur une journée de qualifications et sur une journée de finales.

En termes d’épreuves, les deux disciplines des Jeux de Paris 2024, le combiné bloc & difficulté et la vitesse, ont été représentées.

© IFSC

Samedi, 20 compétiteurs et compétitrices se sont affrontés en bloc & difficulté et 14 en vitesse, dans le but de simuler une journée de qualification olympique. Un tour de bloc a d’abord été proposé dans la matinée (suivant le format 4 blocs en 5 minutes), suivi d’une voie de difficulté l’après-midi, avec au préalable une lecture en commun il sera le cas lors des Jeux Olympiques.

Les meilleurs grimpeurs de chaque discipline ont pu accéder aux finales, qui se sont tenues le dimanche. Les deux finales ont été organisées à la suite – combiné puis vitesse – voyant chacune huit athlètes s’affronter.

Interview de Vincent Caussé, organisateur des épreuves d’escalade olympiques

Après avoir oeuvré pendant plus de vingt ans au sein de la FFME, Vincent Caussé a décidé en 2022 de rejoindre le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques Paris 2024. Son rôle est crucial : il a pour mission principale de gérer l’organisation des épreuves d’escalade aux JO de Paris 2024.

Bien évidemment présent lors du test event, nous sommes allés à sa rencontre pour en savoir plus, à quelques jours seulement du lancement des épreuves d’escalade aux Jeux Olympiques de Paris.

© IFSC

Salut Vincent, tout d’abord peux-tu te présenter pour celles et ceux qui ne te connaîtraient pas ?

Bonjour ! Je m’appelle Vincent Causse, je suis Sport Manager Escalade et Event General Manager du site olympique du Bourget chez Paris 2024. Cela fait maintenant plus de deux ans que je travaille pour le Comité d’Organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques.

Avant ça, j’étais employé par la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade (sur différents postes depuis 1995) où j’étais Directeur du Département Compétition. J’ai aussi collaboré plusieurs années avec l’IFSC en tant que Délégué Technique International.

Explique-nous ton rôle pour Paris 2024 ?

Concrètement, je suis responsable de l’organisation et de la gestion des compétitions d’escalade des Jeux Olympiques de Paris 2024 en relation avec l’IFSC et le CIO, ainsi que de la mise en configuration et de l’exploitation du site d’escalade du Bourget.

© IFSC

Quel était l’objectif du test event organisé il y a quelques jours sur le site du Bourget ?

L’objectif de ce test event était de voir comment les équipes et le site réagissaient à l’organisation de compétitions sportives dans la configuration prévue pendant les Jeux. Ce test étant organisé sans spectateurs, c’est essentiellement sur les différents aspects sportifs de la compétition que nous nous sommes concentrés. Nous avons notamment testé la gestion des flux des officiels et des athlètes, le déroulement des tours de compétitions, les systèmes de scoring, ou encore les volontaires.

Les ouvreurs étaient-ils les mêmes que ceux qui ouvriront aux J.O ?

Oui, mais une partie seulement des équipes qui seront présentes aux Jeux. Les deux chefs ouvreurs étaient présents (Martin Hammerer pour la difficulté et Garrett Gregor pour le bloc) ainsi que les trois ouvreurs assistants français (Julien Gras, Pierre Broyer et William Cherasse). Le reste de l’équipe était sur la dernière étape de l’OQS à Budapest.

L’ouverture faisait d’ailleurs partie des éléments observés à l’occasion du test : l’appropriation des SAE, la gestion du matériel, l’utilisation des différents espaces de stockage…

© IFSC

Est-ce que tout a bien fonctionné ?

De notre point de vue, le test a été un succès. L’organisation des épreuves sportives s’est déroulée sans embûche, confirmant notre bonne préparation à quelques jours du début des épreuves olympiques. Par ailleurs, outre leur immense satisfaction d’avoir pu grimper sur les murs olympiques, les retours des grimpeurs sont particulièrement positifs, que ce soit sur le site, les équipements ou la gestion des sessions. La validation des athlètes, c’est à nos yeux la garantie de la qualité des installations et du travail de nos équipes.

Ajoutons à cela la découverte du site et de ses spécificités pour une partie des officiels nationaux ainsi que des volontaires qui vont œuvrer pendant les Jeux. Pour eux et elles aussi, ce test a permis de se familiariser avec les différents espaces et l’environnement d’une compétition olympique si particulière et incomparable avec toutes les autres compétitions d’escalade.

Quel bilan tires-tu de ce test ?

Un bilan très positif ! Avec la Fédération Internationale et les équipes de Paris 2024, nous travaillons sur cette compétition depuis plusieurs années. Cela représente une somme considérable de réunions, d’échanges de courriels, de tableaux et autres plans. Et de voir des grimpeurs et des grimpeuses sur cette scène et ces murs, de constater que cela fonctionne bien, cela nous conforte et nous rassure pour les derniers préparatifs à accomplir dans les prochains jours.

© IFSC

Y a-t-il un point en particulier qui t’a surpris ou qui a moins bien fonctionné, quelque chose que ce test a permis de mettre en lumière et qui n’était pas prévu ?

À l’image de ces dernières semaines, les conditions météorologiques nous ont permis de tester le site dans toutes les conditions, sous la pluie samedi comme sous le soleil dimanche. Une chance pour nous, puisqu’elle nous a confirmé la possibilité de maintenir les compétitions en temps pluvieux.

Avec l’équipe du CIO en charge des retransmissions TV, ce test nous a aussi permis de réajuster et d’optimiser des placements de caméras, des flux de circulations sur la scène et d’autres détails qui permettront d’offrir aux téléspectateurs du monde entier de magnifiques et inoubliables images.

Selon toi, quel est le point crucial à ne pas louper le jour J au niveau de l’organisation ?

Faire en sorte que les athlètes olympiens puissent performer dans les meilleures conditions possibles ! L’escalade est un sport en plein essor. Comme pour les autres nouvelles disciplines, les attentes du CIO et de Paris 2024 sont fortes et après le succès de la première apparition olympique de notre discipline à Tokyo, nous devons confirmer tout le potentiel populaire et médiatique de notre sport. Toutes les personnes impliquées dans l’organisation seront donc mobilisées et concentrées sur une multitude de choses à ne pas louper.

Mais pour les équipes de Paris 2024, c’est avant tout l’accueil et le confort des athlètes qui doivent primer sur tout le reste. C’est bien pour eux et elles et grâce à eux et elles que tout cela existe.

© IFSC

Des structures d’escalade, tu en as vu plus d’une au cours de ta carrière. À titre personnel, que penses-tu de celle-ci ?

Ayant grandement participé à sa conception, il m’est difficile d’être objectif ! C’est une structure magnifique, à la hauteur des exigences olympiques… Difficile de trouver mieux. Et pour cause, elles ont demandé un long travail, réalisé en amont et impliquant Paris 2024, ses partenaires et la Fédération Internationale d’Escalade. Une collaboration visant à aboutir à un design respectant le look of the Games – dans une déclinaison de dominances vertes – tout en anticipant les voies tracées, mais également de respecter le cahier des charges de la Fédération Internationale.

Notre volonté était de rendre ces structures et leur couverture inoubliables, se dire que dans 10 ans, 30 ans, en regardant les photos, on puisse instantanément identifier les Jeux de Paris 2024. Rendez-vous dans 30 ans!

À quelques jours du lancement des Jeux, comment te sens-tu ?

Concentré, impatient, prêt à participer à la livraison des meilleurs Jeux Olympiques que la France puisse accueillir. Il reste encore des éléments à peaufiner mais nous faisons en sorte d’être prêts, nous y travaillons depuis plusieurs années. J’ai la chance d’être entouré d’une équipe exceptionnelle, sur un site de pointe et pour un sport moderne, phénoménal et encore à faire découvrir à une grande partie du public. Je compte bien en tirer le maximum !


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Mejdi Schalck rentre de Suisse les bras plein de croix !

26 Juil

Après avoir loupé sa qualification pour les Jeux Olympiques, Mejdi Schalck est allé souffler sur le rocher de Magic Wood en Suisse. Il revient avec une liste de croix impressionnante : seize blocs dans le huitième degré, dont deux 8B+.

Au lendemain des Olympic Qualifier Series de Budapest, Mejdi Schalck avait besoin de faire un break. Après des mois et des mois passés à s’entraîner sur le plastique, il venait de louper sa qualification pour les Jeux Olympiques. Alors, quand il a su qu’une équipe de grimpeurs motivés partait à Magic Wood (Alistair Duval, Samuel Richard, et bien d’autres), c’est tout naturellement qu’il s’est joint à l’aventure.

Alors qu’il était à son pic de forme quelques jours seulement après les OQS, Mejdi a enchaîné un nombre impressionnant de blocs dans le huitième degré ! Il revient notamment avec deux 8B+, quatre 8B et de nombreux 8A+ et 8A.

De retour d’un super trip à Magic Wood, j’ai eu la chance de grimper quelques lignes de folie ici ! J’ai hâte de revenir et d’en découdre avec des projets plus difficiles !

Mejdi Schalck

© Vladek Zumr

Parmi ses plus belles croix, on compte « The Never Ending Story », l’un des 8B+ les plus célèbres de Magic Wood, ouvert par Chris Sharma et gravi par les meilleurs bloqueurs de la planète au fil des ans. Mejdi a également coché « Power of Now » un 8B+ majeur ouvert par le local Giuliano Cameroni en 2020 et initialement coté 8C.

Je suis ravi de cocher cette ligne emblématique de Magic Wood, après avoir chuté plusieurs fois au dernier mouvement ! J’ai cru que j’allais tomber en arrivant sur la dernière prise, que j’ai eu du bout des doigts… J’ai dû improviser quelque chose pour rester accroché ! 🤡

Mejdi Schalck

La liste de croix complète de Mejdi Schalck

  • « Power of Now » 8B+
  • « The Never Ending Story » 8B+
  • « The Knowing » 8B
  • « Dark Sakai » 8B
  • « Steppenwolf » 8B
  • « Riverbed » 8B
  • « Massive Attack » 8A+ flash
  • « Riders on the Storm » 8A+
  • « Voigas » 8A+
  • « Electric Boogie » 8A+
  • Jack Brocken Heart » 8A/+
  • « Sofa Surfer » 8A/+
  • Foxy Lady » 8A
  • « Astraunotenfiber » 8A
  • « Octopussy » 8A
  • « Stairway to heaven » 8A
  • « The wizard » 7C

La vidéo de Mejdi Schalck dans « Power of Now » 8B+

 

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Seb Bouin s’attaque à l’un des projets les plus fous de Flatanger !

24 Juil

Seb Bouin a récemment parlé de son nouvel objectif à Flatanger : enchaîner une gigantesque ligne de 80 mètres de long, qui consiste à relier « Move » 9b/+ à « Thor’s Hammer L2 » 9a+. Un projet fou, imaginé par Adam Ondra, qui pourrait bien valoir 9c… ou plus.

Trois projets dans le viseur

Seb Bouin est actuellement en Norvège, dans la célèbre grotte de Hanshelleren à Flatanger, qui regorge de voies extrêmes. En quête de nouveaux projets, notre Français s’était laissé trois options : se mettre au travail dans « Silence », le premier 9c de l’Histoire (libéré par Adam Ondra en 2017), s’essayer à sa nouvelle voisine « B.I.G. », le deuxième 9c de la grotte (libéré par Jakob Schubert en 2023) ou tenter « Move Integral », un projet fou imaginé par Adam Ondra, mais encore jamais grimpé.

Seb a d’abord été attiré par « B.I.G. » et a mis trois essais dedans. Mais il s’est très vite rendu compte que les prises du crux étaient trop humides pour pouvoir travailler la voie efficacement. Il a donc décidé d’essayer « Move Integral ». Et à sa plus grande surprise, il a réalisé des progrès considérables dans ce projet.

« Move Integral », un projet fou imaginé par Adam Ondra

« Cette voie, c’est un projet fou », s’était exclamé Seb Bouin en 2022, alors qu’il avait déjà cette voie dans un coin de sa tête. Comme son nom l’indique, « Move Integral » consiste à partir dans « Move » 9b/+ et finir par la deuxième longueur de « Thor’s Hammer », qui vaut 9a+.

« Move » est une voie hyper déversante de 55 mètres, composée de mouvements ultra physiques et de nombreux coincements de genoux. Adam Ondra avait réussi la première ascension en 2013, et lui avait attribué la cotation de 9b/+. Une décennie plus tard, seul un autre grimpeur en est venu à bout : Seb Bouin, en 2019, qui a confirmé la cotation du Tchèque, avouant tout de même que la balance penchait plus du côté 9b+ que 9b.

La deuxième longueur de « Thor’s Hammer », cotée 9a+, n’a également été enchaînée que par Adam Ondra (2017) et Seb Bouin (2022). Il s’agit d’une ligne de 30 mètres de long, composée de trois pas de blocs successifs, dont le plus dur est le dernier, qui permet d’atteindre la lèvre de la grotte.

L’idée d’Adam Ondra est de traverser la grotte de Flatanger en intégralité, c’est-à-dire partir de tout en bas, grimper dans la partie la plus surplombante et sortir tout haut en finissant par cette longueur (« Thor’s Hammer L2 »).

C’est de la folie. Ce serait une nouvelle étape ! Mais c’est vraiment quelque chose qui m’excite !

Seb Bouin

Des premiers essais prometteurs…

Seb Bouin a réalisé ses premiers essais dans ce projet il y a quelques jours. Et aussi surprenant que cela puisse paraître, il a failli enchaîner cette énorme ligne lors de sa troisième séance de travail seulement !

J’ai d’abord commencé par me rafraîchir la mémoire en refaisant les mouvements de « Move » et de « Thor’s Hammer L2 ». Comme je me sentais bien, j’ai rapidement mis des essais depuis le sol.

Lors du troisième jour, je suis tombé dans le tout dernier crux de la voie, après avoir enchaîné les 80 premiers mètres ! J’ai été vraiment surpris d’arriver aussi haut aussi rapidement. Enchaîner « Move », qui est déjà un bon 9b/+, faire les deux premiers crux de « Thor’s Hammer L2 » et arriver pas trop mal dans le troisième et dernier crux, c’est déjà une énorme performance en soi pour moi !

Après cet essai, j’ai eu une sorte d’euphorie pendant près de deux heures ! C’était tellement long et intense !!

Seb Bouin

Malheureusement, les jours suivants, Seb ne parviendra pas à réitérer son exploit. Son essai presque victorieux lui avait coûté trop d’énergie.

J’ai essayé de m’entraîner, ce qui m’a un peu aidé, mais je sais aussi que je dois faire des pauses lorsque j’essaie une voie aussi longue. Les conditions ont également été assez mauvaises pendant près de dix jours et l’humidité s’est installée dans la dernière longueur.

J’ai donc décidé de faire une pause dans ce projet et de m’entraîner pendant quelques jours. C’est la première fois de ma vie que je fais cela, et je suis curieux de voir si cela fonctionne. À suivre…

Seb Bouin

Et la cotation dans tout cela ?

Avis aux experts en mathématiques ! Enchaîner un 9b/+ et poursuivre par un 9a+, ça donne quoi ?

En 2022, quand Seb Bouin avait évoqué ce projet pour la première fois, il pensait que « Move Integral » vaudrait 9c. « Un 9c difficile », avait-il précisé. Adam Ondra, qui connait très bien « Move » et « Thor’s Hammer L2 » avait confirmé cela, pensant également qu’il pouvait s’agir de la troisième ligne en 9c de la grotte, après « Silence » et « B.I.G ».

Alors, une fois enchaînée, cette voie vaudra-t-elle 9b+ ? 9c ? 9c+ ? Affaire à suivre !

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Coupe du Monde de Briançon : Bertone au pied du podium, les Japonais en grande forme !

20 Juil

La Coupe du Monde d’escalade de Briançon s’est conclue par une moisson de médailles japonaises. Comme en 2019, comme en 2023, les grimpeurs nippons ont trusté toutes les places du podium masculin. Comme si cela ne suffisait pas, ils se sont également emparés de la première place du podium féminin, histoire de repartir au Japon avec une médaille d’or supplémentaire.

Notre Français Max Bertone (4ème) aura réalisé une somptueuse finale, la première de sa carrière, ratant le podium de peu.

Retour sur des finales acharnées, où les compétiteurs se sont battus sans relâche, dans des voies parfaitement calibrées.


Une finale intense et passionnante !

Les finales de cette Coupe du Monde ont été marquées par une intensité sans précédent. Le nouveau mur d’escalade de Briançon, dressé au centre du Parc des Sports, s’est transformé en un véritable champ de bataille, où chaque prise et chaque mouvement ont compté.

Les voies, techniques et exigeantes, ont poussé les athlètes dans leur retranchement, tant physiquement que mentalement. Aucun des seize finalistes n’aura réussi à dompter le mur briançonnais ce soir. Pourtant, certains s’en sont approchés de près !

© IFSC

Nihon senshuken e yōkoso !

Traduisez par : Bienvenue au Championnat du Japon.

À force de voir les Asiatiques dominer les compétitions internationales, peut-être devrions nous écrire nos résumés de Coupe du Monde en japonais ?! Car sur nos terres, les grimpeurs au drapeau blanc à pois rouge ont brillé ! Chez les hommes, ils ont très largement dominé la compétition. Il faut dire qu’avec six Japonais sur huit finalistes, nous avions l’impression d’assister à une véritable compétition japonaise !

Pourtant, c’est l’Allemand Sebastian Halenke qui a eu l’honneur de nous faire découvrir le tracé de finale masculin. Il monte haut dans la voie, si haut qu’il atteint la dernière partie du mur, mais se fait piéger sur un gros mouvement dynamique à quelques prises du top. Une nouvelle fois, on se demande alors si cette voie ne va pas être trop facile…

Mais les compétiteurs suivants nous prouvent le contraire : les Japonais Yuta Imaizum, Mototaka Ishizu et Shuta Tanaka tombent sous la marque laissée par l’Allemand.

© IFSC

Max Bertone, l’insouciant !

Quatrième finaliste à s’élancer dans la voie, Max Bertone arrive au pied du mur déterminé. Déterminé certes, mais tout aussi décontracté. On ne ressent pas la moindre once de stress dans sa grimpe. Notre jeune Français se permet même de chauffer le public dès le début du tracé !

Son intention est claire ce soir : il veut profiter de sa première finale en Coupe du Monde au maximum. « Chaque prise, chaque mouvement fait ne sera que du kiffe ce soir », nous déclarait-il quelques minutes seulement avant le début de la compétition. Comme hier en demi-finale, il ne lâche rien dans la voie et égalise la performance d’Halenke, prenant la première place du classement provisoire après son passage.

© IFSC

Les Japonais, vissés sur le podium Briançonnais

Mais les Japonais suivants vont rapidement bouleverser le classement provisoire. C’est d’abord Zento Murashita qui se présente au pied du mur. Et le Japonais de 20 ans met la barre très haute. Après avoir grimpé de manière détendue tout au long du tracé, il tombe à deux mouvements de la fin et s’adjuge la première place du classement.

Ses deux compatriotes suivants, pourtant plus forts sur le papier, ne feront pas mieux. Satone Yoshida semblait pourtant très à l’aise dans la voie. Il négocie le passage en no-foot avec une facilité déconcertante et ne montre aucun signe de fatigue dans la fin du tracé. Mais alors qu’il semblait prêt à dompter la voie, il zippe de la main droite, ce qui le propulse dans les airs. La frustration est énorme pour Yoshida, qui laisse échapper un cri de colère au pied du mur.

© IFSC

Lors du passage d’Omata Shion, dernier grimpeur à s’élancer, le public retenait son souffle. D’un côté, les 15 000 spectateurs présents sur la pelouse du Parc des Sports avaient envie de voir cette voie enchaînée. De l’autre, ils voulaient aussi voir monter Max Bertone sur le podium, qui pointait à la troisième position du classement provisoire. Mais le grimpeur de Tokyo chute sur le même mouvement que le Français et l’Allemand et la médaille de bronze sera déterminée en fonction des résultats de la demi-finale, à l’avantage du Japonais.

Ainsi, comme ils l’avaient fait en 2019 et en 2023, les Japonais ont monopolisé l’intégralité du podium briançonnais de cette édition 2024.

Je suis très heureux ! À vrai dire, ce résultat me surprend un peu. C’est ma première médaille d’or en Coupe du Monde, je ne m’y attendais pas vraiment… J’ai pu me battre jusqu’à ma limite et je suis très satisfait de ma grimpe !

Zento Murashita

© IFSC

Pour sa première finale en Coupe du Monde, Max Bertone termine quant à lui à une belle 4ème place.

C’était incroyable ! C’est la plus belle expérience que j’ai vécue jusqu’à maintenant. Grimper devant ce public, c’était fou. Pendant que je grimpais, le speaker a demandé à tout le monde de m’encourager, et au moment où j’ai clippé une dégaine, j’ai senti le mur trembler tellement le public donnait de la voix en bas !

Je n’ai pas les mots pour décrire ce que je ressens. Ce n’était pas du tout l’objectif de base, c’est une finale complètement imprévue, mais une finale géniale !

Max Bertone

Les résultats complets de la finale masculine

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Zento Murashita 47+ 
2JPN Satone Yoshida 45 
3JPN Shion Omata 42+ 
4FRA Max Bertone42+ 
5GER Sebastian Halenke 42+ 
6JPN Mototaka Ishizu 41+ 
7JPN Shuta Tanaka 39 
8JPN Yuta Imaizumi 38+
Afficher uniquement les Français(es)

L’hymne japonais chanté à deux reprises !

La voie de finale féminine était très complète. Elle mêlait des mouvements physiques sur des plats et des gestes plus millimétrés sur de petites arquées, qui piégeront plus d’une compétitrice. Un gros mouvement de coordination était même proposé au début du tracé, de quoi déstabiliser les finalistes, sans pour autant les faire tomber. Un pari réussit de la part des ouvreurs !

Mei Kotake aura longuement hésité dans ce passage aérien, qui nécessitait de prendre tous les risques. Après avoir réussi le jeté, la Japonaise met la gomme et empile les mouvements à la vitesse de l’éclair. Elle atteint le sommet du mur et chute à quelques mouvements du top, alors que ses six minutes étaient écoulées.

© IFSC

Aucune des compétitrices ne parviendra à se hisser plus haut que la Japonaise de 27 ans, qui remporte enfin sa première médaille d’or en Coupe du Monde, après plus de 25 participations.

Elle termine devant Laura Rogora, l’une des rares athlètes qualifiées pour Paris 2024 à avoir participé à la compétition à Briançon. L’Italienne tombe à quatre mouvements de la Japonaise, après avoir tout donné dans la voie.

© IFSC

Je n’arrive toujours pas à croire que j’ai gagné ma première médaille d’or ! Le chemin a été long jusqu’à la première marche de ce podium. Comme beaucoup des meilleurs grimpeurs ne participaient pas à la compétition, je savais que j’avais une carte à jouer et que c’était le moment de gagner, et je suis heureuse d’y être parvenue !

Mei Kotake

La troisième place est revenue à l’Autrichienne Mattea Pötzi, qui disputait sa troisième finale consécutive après Innsbruck et Chamonix. Après avoir manqué le podium sur ces deux dernières étapes, la grimpeuse de 24 ans a finalement remporté sa première médaille mondiale ce soir à Briançon, chutant à trois prises de Laura Rogora.

© IFSC

Les résultats complets de la finale féminine

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Mei Kotake 49+ 
2ITA Laura Rogora 45 
3AUT Mattea Pötzi 42+ 
4SLO Rosa Rekar 41+ 
5KOR Jain Kim 39+ 
6BUL Aleksandra Totkova 39+ 
7JPN Natsumi Oda 29+ 
8AUT Flora Oblasser 27+

Les finales de la Coupe du Monde de Briançon 2024 ont donc tenu toutes leurs promesses. Cette compétition a non seulement couronné les meilleurs grimpeurs présents, mais elle a également permis de célébrer l’esprit de l’escalade qui règne dans les Hautes-Alpes. Briançon, avec son cadre idyllique et son mur d’escalade redoutable, a une fois de plus prouvé qu’elle est une étape incontournable du circuit international.

© Mondial de l’Escalade

La série des Coupes du Monde reprendra en septembre, après les Jeux Olympiques de Paris (prévus du 5 au 10 août). Il restera trois étapes au programme de cette saison 2024 : Koper, en Slovénie, les 6 et 7 septembre, Prague, en République Tchèque, du 20 au 22 septembre et Séoul, en Corée du Sud, du 2 au 6 octobre.

La suite de la saison 2024

9 et 10 avril – Coupe du Monde à Keqiao, Chine – bloc
12 au 14 avril – Coupe du Monde à Wujiang, Chine – difficulté et vitesse
3 au 5 mai – Coupe du Monde à Salt Lake City, USA – bloc et vitesse
26 au 30 juin – Coupe du Monde à Innsbruck, Autriche – bloc et difficulté
12 au 14 juillet – Coupe du Monde à Chamonix, France – difficulté et vitesse
17 au 19 juillet – Coupe du Monde à Briançon, France – difficulté et vitesse
5 au 10 août – Jeux Olympique de Paris, France – combiné bloc/difficulté et vitesse
6 et 7 septembre – Coupe du Monde à Koper, Slovénie – difficulté
20 au 22 septembre – Coupe du Monde à Prague, République Tchèque bloc
2 au 6 octobre – Coupe du Monde à Séoul, Corée du Sud – bloc, difficulté et vitesse


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Coupe du Monde de Briançon : un Français fait le show en demi-finale !

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Max Bertone : « Chaque prise, chaque mouvement fait ne sera que du kiffe ce soir ! »

19 Juil

À quelques minutes seulement du début des finales de la Coupe du Monde de Briançon, nous avons posé trois questions à Max Bertone.

Ce soir, à seulement 17 ans, il disputera la première finale de sa carrière.

Il y a un mois, Max Bertone n’avait encore jamais participé à une seule Coupe du Monde… Ce soir, il sera l’unique grimpeur tricolore en finale de l’étape Briançonnaise ! Une ascension fulgurante pour le petit frère d’Oriane, qui va ajouter son nom au palmarès de la Coupe du Monde de Briançon, l’une des manches les plus emblématiques du circuit international.

Sa place en finale, Max est allé la chercher avec toute la hargne qu’on lui connaît. Hier, lors des demi-finales, il a réalisé l’une des plus belles performances dans la voie, alliant grâce, fluidité et combativité. En chutant à quelques mouvements du sommet, les bras complètement gorgés d’acide lactique, il prenait la 5ème position des demi-finales, de quoi entrer dans le top 8 et décrocher sa place dans le carré final.

À quelques minutes seulement du début des finales, nous avons rencontré Max, qui a toujours du mal à réaliser ce qu’il a accompli hier soir. Voici notre entretien avec le jeune Réunionnais, plus excité que jamais à l’idée de prendre part à sa première finale mondiale.


Max, tu as réalisé un run incroyable en demi-finale hier ! Comment t’es-tu senti dans la voie ?

J’avoue que je n’étais pas trop stressé… C’est peut-être grâce au fait d’en avoir déjà vécu deux récemment [Innsbruck le mois dernier et Chamonix la semaine dernière].

Dès que j’ai commencé à grimper, j’ai directement trouvé mon flow et le rythme de la voie. Petite déception tout de même à la fin ; j’ai oublié d’anticiper un clippage, ce qui m’a empêché de repousser mes limites jusqu’au bout.

© IFSC

Dans quel état d’esprit vas-tu aborder la finale ce soir ?

Ce soir, la finale ne sera que du bonus pour moi ! J’ai déjà réussi mon objectif de cette saison. Bien sûr j’y vais pour donner le meilleur de moi-même, mais chaque prise, chaque mouvement fait ne sera que du kiffe ce soir !

© IFSC

Grimper au milieu de tous ces Japonais, qu’est-ce que ça fait ?

Pour être honnête, rien de particulier. Ils sont très impressionnants et on a maintenant l’habitude de les voir en finale de toutes les compétitions. L’essentiel pour moi est de rester concentré sur ma grimpe, quels que soient mes adversaires !


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Coupe du Monde de Briançon : un Français fait le show en demi-finale !

18 Juil

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Briançon s’achèvent dans une ambiance survoltée au Parc des Sports ! Pour cause, un grimpeur tricolore a réussi à décrocher sa place en finale : le jeune Max Bertone fera face à une armée de Japonais demain soir !

Entre jubilation, désillusion et déception, retour sur les demi-finales de cette Coupe du Monde, particulièrement riches en émotions pour le clan tricolore.


Comme chaque année, Briançon a fait le choix de programmer les demi-finales de sa Coupe du Monde en nocturne. Et comme chaque année, ce fut une franche réussite. Le spectacle était au rendez-vous, le public nombreux sur la pelouse moelleuse du Parc des Sports et l’ambiance complètement survoltée !

Même la lune est venue illuminer l’imposant mur de Briançon, de quoi donner un côté encore plus charmant à cette soirée. Vous l’aurez compris, ces demi-finales avaient déjà des airs de finale. Mais se sont bien 26 grimpeurs et 26 grimpeuses qui se sont affrontés ce soir, pour seulement huit places en finale.

© IFSC

Une première finale en Coupe du Monde pour Max Bertone !

Les premiers grimpeurs à s’élancer montent haut dans les tracés de demi-finale. À tel point qu’au pied du mur, on se demande si les voies ne sont pas trop faciles… Mais la dernière partie du mur est bien corsée et la difficulté monte crescendo au fil des mouvements. Si bien qu’à la moitié des demi-finales, aucun compétiteur n’avait encore vaincu l’un des deux tracés.

Après son passage, Max Bertone pointe à la deuxième place du classement provisoire. Le frère d’Oriane a réalisé un gros run dans la voie et a puisé loin dans ses retranchements. Ses coudes se sont levés, mais Max a continué d’avancer. Mouvement après mouvement, il s’est battu, jusqu’à ne plus avoir de force et être rattrapé par la gravité.

© IFSC

Derrière lui, les compétiteurs se suivent, mais aucun ne dépasse la marque laissé par le jeune Réunionnais. Si bien que les espoirs de finale grandissent peu à peu pour le nouveau membre de l’équipe de France seniors. Quelques minutes plus tard, lorsque le Belge Ties Vancraeynest tombe dans la voie, un cri de joie retentit dans la pelouse du Parc des Sports. C’est Max, qui vient de réaliser qu’il disputera sa première finale en Coupe du Monde demain soir. Et quoi de plus beau que de le faire devant le public français ?

Je suis si heureux ! C’était probablement l’un de mes plus grands objectifs de l’année. En fait, mon objectif principal cette saison était de réaliser une bonne performance en demi-finale d’une Coupe du Monde. Mais je n’aurais jamais imaginé atteindre la finale… C’est un rêve qui se réalise !

Max Bertone

Un Français, un Allemand contre… six Japonais !

Le scénario est fou. Impensable, inimaginable. Déjà en 2023, nous avions du mal à le croire… Mais cette année, c’est encore plus invraisemblable. Les Japonais, qui avaient réalisé l’exploit de truster la plupart des places en finale la saison dernière à Briançon (avec sept grimpeurs), ont réitéré leur coup ce soir ! Cette fois, ils remportent six des huit places disponibles.

Au sommet du classement, on retrouve le même trio de tête que lors des qualifications. Zento Murashita, Satone Yoshida et Shion Omata se baladent sur le mur et atteignent tous les trois le top de la voie sans grande difficulté. Ils sont rejoints par leurs compatriotes Shuta Tanaka (4ème), Mototaka Ishizu (6ème, qui dispute la toute première Coupe du Monde de sa carrière) et Yuta Imaizumi (7ème, qui participe cette année à sa première saison internationale).

Sebastian Halenke (8ème) et Max Bertone (5ème) tenteront donc de stopper l’incroyable machinerie japonaise lors des finales demain.

© IFSC

Les résultats complets des qualifications hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Shion Omata TOP 
2JPN Satone Yoshida TOP 
3JPN Zento Murashita TOP 
4JPN Shuta Tanaka 48+ 
5FRA Max Bertone47 
6JPN Mototaka Ishizu 46+ 
7JPN Yuta Imaizumi 45+ 
8GER Sebastian Halenke 45 
9JPN Yoshiyuki Ogata 45 
10ITA Stefano Ghisolfi 43 
11KOR Kibeom Kwon 43 
12ITA Giovanni Placci 42+ 
13JPN Ao Yurikusa 42+ 
14GER Christoph Hanke 40+ 
15GER Philipp Martin 40+ 
16JPN Taisei Homma 39 
17ITA Filip Schenk 38 
18ISR Yuval Shemla 38 
19INA Raviandi Ramadhan 36+ 
20SUI Jonas Utelli 35+ 
21INA Ravianto Ramadhan 34+ 
22SUI Nino Grünenfelder 34 
23BEL Ties Vancraeynest 31+ 
24ITA Giorgio Tomatis 31+ 
25FRA Jordi Poles 31 
26AUT Stefan Scherz 27+
Afficher uniquement les Français(es)Voir la suite du classement

La désillusion pour Manon Hily…

Le clan tricolore a vécu un incroyable ascenseur émotionnel ce soir. Ravi de la performance du jeune Max, le staff français félicitait ensuite Manon Hily, qui montait très haut dans sa voie. Si haut, que sa performance lui permettait de prendre la 4ème place du classement provisoire et d’être assurée de disputer la finale.

© IFSC

Mais c’était avant que l’un des coachs d’une équipe étrangère ne fasse appel à l’encontre de Manon, stipulant qu’elle aurait touché un spit au beau milieu de la voie. Les juges revisionnent immédiatement le replay et le verdict tombe : notre championne de France a malencontreusement touché un spit avec son pied. Une erreur qui la rétrograde à l’avant-dernière place des demi-finales… La sentence est dure pour notre Française, qui voit s’envoler tous ses espoirs de médaille.

Cette finale féminine se disputera donc sans Française demain. Camille Pouget et Hélène Janicot réalisent toutes deux un gros run dans la voie et se battent jusqu’à épuisement. Hélène chute sur la prise 37 et prend la 12ème place, devant Camille qui tombe une prise plus bas et qui termine 15ème. Enfin, Ina Plassoux Djiga pointe à la 20ème place de cette Coupe du Monde.

© IFSC

18 grimpeuses à seulement six prises d’écart…

La voie féminine se jouait clairement au sommet du mur. Les premiers mouvements n’étaient ni durs, ni aléatoires, ce qui fait que les compétitrices atteignaient aisément la dernière partie du mur. Et c’est là que la demi-finale commençait vraiment. Au classement, cela se traduit par des résultats très serrés, où chaque prise comptait.

Preuve en est, les 18 premières grimpeuses de cette demi-finale se tiennent à seulement six prises d’écart. Pire encore, les huit finalistes ne sont qu’à trois mouvements les unes des autres.

© IFSC

À ce jeu, c’est l’Italienne Laura Rogora qui s’en sort le mieux. Olympienne à Tokyo 2020 et future participante à Paris 2024, elle prend la tête du classement avec un score de 41+, chutant en envoyant sur la dernière prise. L’Autrichienne Mattea Pötzi prend la deuxième place des demi-finales,réalisant le même score que l’Italienne. Déjà finaliste à Innsbruck et Chamonix, elle disputera vendredi soir sa troisième finale consécutive en Coupe du Monde.

J’ai tout donné dans cette voie de demi-finale ! Pour être honnête, elle était étonnamment facile, surtout dans la partie la plus déversante. Chaque prise était bonne ! Elle prenait ensuite un bon cran à la fin, c’est devenu difficile sur les gros plats, j’étais complètement pétée !

Mattea Pötzi

Une prise plus bas, on retrouve la Coréenne Jaïn Kim, suivie de la Japonaise Mei Kotake (vainqueur de la médaille de bronze à Chamonix).

La Bulgare Aleksandra Totkova prend la 5ème place, devant la deuxième Japonaise de ces finales Natsumi Oda et la Slovène Rosa Rekar. Enfin, c’est la jeune Autrichienne Flora Oblasser, également finaliste à Chamonix la semaine dernière, qui prend la dernière place qualificative.

Les résultats complets des qualifications femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1ITA Laura Rogora 41+ 
2AUT Mattea Pötzi 41+ 
3KOR Jain Kim 40+ 
4JPN Mei Kotake 39+ 
5BUL Aleksandra Totkova 39+ 
6JPN Natsumi Oda 39+ 
7SLO Rosa Rekar 39 
8AUT Flora Oblasser 38+ 
9NED Lynn Van Der Meer 38 
10ESP Geila Macià Martín 38 
11BEL Heloïse Doumont 37+ 
12FRA Hélène Janicot 37 
13SLO Lucija Tarkus 37 
14SLO Sara Copar 36+ 
15FRA Camille PougetTeam PG36+ 
16NOR Sunniva Øvre-eide 36+ 
17SLO Lana Skusek 35+ 
18SLO Vita Lukan 35+ 
19KOR Juha Kim 30 
20FRA Ina Plassoux Djiga 30 
21JPN Tomona Takao 29 
22UKR Anastasiia Kobets 28 
23ISR Noa Shiran 27+ 
24AUT Eva Maria Hammelmüller 27 
25FRA Manon Hily 24 
26JPN Natsuki Tanii 12+
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La suite du programme de la Coupe du Monde d’escalade de Briançon

Vendredi 19 juillet

20h30 : Finale difficulté hommes
21h30 : Finale difficulté femmes


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Les résultats des qualifications de la Coupe du Monde de Briançon 2024

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Les résultats des qualifications de la Coupe du Monde de Briançon 2024

18 Juil

Les qualifications de la Coupe du Monde de Briançon ont rendu leur verdict ! Les quatre tracés du jour (particulièrement intenses) ont permis de départager les 119 athlètes au départ de cette deuxième manche française. Voici les 26 les demi-finalistes hommes et femmes qui s’affronteront sur le mur briançonnais ce soir.

Que retenir de ce premier tour de compétition ? Que les Japonais ont une nouvelle fois réussi un exploit à Briançon et que l’équipe de France alignera six grimpeurs en demi-finale : Manon Hily, Hélène Janicot, Camille Pouget, Ina Plassoux Djiga, Jordi Poles et Max Bertone.

Résumé complet des qualifications de cette Coupe du Monde de Briançon 2024.


Une Coupe du Monde un peu spéciale…

C’est presque une tradition à Briançon. Bien souvent, cette étape française a quelque chose de spécial. En 2020, Briançon avait par exemple été la seule Coupe du Monde maintenue au calendrier internationale, alors que toutes les autres compétitions avaient été annulée en raison de la pandémie de Covid-19.

Cette année, cette étape briançonnaise a de nouveau quelque chose de particulier. D’une part, il s’agit de la 400ème Coupe du Monde de l’Histoire de l’escalade, mais pas seulement… C’est aussi et surtout la dernière compétition internationale avant l’événement majeur de l’année, les Jeux Olympiques de Paris.

On pourrait alors penser qu’Adam Ondra, Jakob Schubert, Sorato Anraku, Janja Garnbret, Oriane Bertone, ou encore Ai Mori s’alignent au départ de cette compétition, afin de se préparer une dernière fois avant le plus grand rendez-vous de leur carrière. Mais ce n’est pas le cas. Cette Coupe du Monde de Briançon est en effet trop proche du début des Jeux, qui débutent dans seulement 18 jours.

En l’absence de tous ces grands noms de l’escalade, la compétition est donc plus ouverte que jamais, et permet à de jeunes talents prometteurs de s’illustrer sur le devant de la scène internationale.

© IFSC

Parce que le Japon aime Briançon !

Souvenez-vous… L’année dernière, l’équipe japonaise s’était déchaînée sur le mur de Briançon, marquant une nouvelle fois l’Histoire de l’escalade. À l’issue des finales masculines, les grimpeurs nippons avaient trusté les six premières places du classement ; du jamais vu en Coupe du Monde de difficulté !

En l’absence de leur tête d’affiche cette année (Ai Mori, Sorato Anraku, Futaba Ito, Tomoa Narasaki et Miho Nonaka sont absents de cette édition 2024) l’équipe relève a fait honneur à sa patrie. À 14h00, alors que les qualifications de cette Coupe du Monde étaient sur le point de se terminer, seule une nation avait réussi à atteindre le sommet du mur briançonnais : le Japon ! Seule la Coréenne Jaïn Kim réussira à briser la domination japonaise, en enchaînant le premier tracé à la toute fin de la compétition.

© IFSC

Sous le soleil briançonnais, Taisei Homma saluait la foule depuis le relais de sa deuxième voie de qualification. En atteignant le top pour la deuxième fois de la journée, il s’offrait la première place du classement général, en étant le seul compétiteur à ne pas chuter aujourd’hui. Le médaillé d’argent de 2023 n’a qu’un souhait cette année : aller décrocher la plus belle des médailles demain soir lors des finales.

Moins de dix minutes plus tard, sa compatriote féminine Mei Kotake fera de même. En enchaînant sa deuxième voie de qualification, elle s’offre la tête du classement… Et de loin ! La Japonaise semblait clairement au-dessus des autres compétitrices ce matin, atteignant les deux tops sans trembler.

© IFSC

À l’issue des qualifications de cette Coupe du Monde, la logique japonaise est une nouvelle fois respectée : le pays du Soleil Levant occupe la première place dans les deux catégories. Mieux encore : le top 3 masculin lui est entièrement dédié, puisque Shion Omata (finaliste à Chamonix la semaine dernière) et Satone Yoshida s’emparent des deuxièmes et troisièmes positions du classement.

Belles performances de nos Françaises !

Elles sont quatre grimpeuses tricolores à rentrer dans le top 26 des qualifications aujourd’hui. La meilleure performance française est signée Manon Hily, qui prend la 4ème place (derrière Mei Kotake, Laura Rogora et Jaïn Kim). La Réunionnaise, qui se faisait piéger lors des qualifications à Chamonix, avait à coeur de prendre sa revanche sur cette deuxième étape française. C’est chose faite. Elle part le couteau entre les dents dans ses deux voies de qualification et nous offre notamment une très belle démonstration dans la voie 2, chutant juste sous le top.

Derrière elle, on retrouve Hélène Janicot 9ème et Camille Pouget 10ème. À l’inverse de Manon, c’est dans la première voie de qualification que Camille s’exprime particulièrement, tombant à seulement quatre prises du top. Une performance qui met en confiance la jeune Toulousaine, qui n’a qu’un objectif : prendre du plaisir au fil des tours de cette compétition.

Ces qualifications se sont plutôt bien passées pour moi, notamment dans ma première voie où j’ai réussi à mettre un très très gros run. J’avais de super sensations, donc je suis très contente ! Dans la deuxième, c’était plus compliqué. J’étais cramée car je n’avais pas réussi à récupérer entièrement entre les deux voies, du coup je tombe environ à la moitié du tracé, sur un croisé assez difficile qui fait chuter pas mal de filles.

Maintenant je vais optimiser ma récupération au maximum, pour être de nouveau prête ce soir pour les demi-finales ! J’ai juste envie de m’amuser sur cette compétition et de me battre dans les fins de voie, car Chamonix m’a prouvé que j’étais capable de le faire. Je crois que c’est ça la clé pour moi en fait… Me faire plaisir et avancer au fil des tours !

Camille Pouget

© IFSC

Enfin, c’est Ina Plassoux Djiga qui complète ce quatuor français, en se classant 22ème des qualifications. Pourtant, rien n’était gagné d’avance pour la vice championne de France en titre. Après avoir pris la 33ème position dans sa première voie, elle n’avait d’autres choix que de réaliser une grosse performance dans le second tracé pour espérer rentrer dans le top 26. Ina ne démérite pas et monte très haut dans la voie, de quoi réussir sa mission avec succès !

Déception en revanche pour Nolwenn Arc (29ème), Julia Chanourdie (31ème) et Meije Lerondel (34ème), qui passent non loin de la demi-finale. Pour son premier départ en Coupe du Monde, Lana Bonnal termine 39ème et devance Clotilde Pfister 40ème et Kintana Iltis 51ème.

L’équipe de France masculine en difficulté

Pour nos grimpeurs masculins, la compétition est plus compliquée. Le champion de France en titre Lucas Dufros (31ème), le fort falaisiste Jules Marchaland (35ème) ou encore l’expérimenté Hugo Parmentier (52ème), se font secouer dans les voies de qualification. Il faut dire que les ouvreurs avaient mis la barre très haute dès ce premier tour de compétition. Si à Chamonix les tops étaient nombreux, ils se comptent sur les doigts d’une main aujourd’hui à Briançon.

Les voies sont complexes, résistantes et physiques, et nos grimpeurs se font étouffer par leur intensité. Léo Avezou (34ème) en fait les frais également, tout comme Maël Grenier (44ème), qui participait à sa première Coupe du Monde.

Toutefois, deux de nos espoirs tricolores réussissent à tirer leur épingle du jeu : Jordi Poles, 20 ans, qui prend la 14ème place des qualifications et Max Bertone, 17 ans, qui pointe à la 19ème position.

© IFSC

Les résultats complets des qualifications femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Mei Kotake TOP (1) | TOP (1)
2ITA Laura Rogora 44+ (3) | 41+ (2)
3KOR Jain Kim TOP (1) | 37+ (6)
4SLO Sara Copar 37+ (5) | 38+ (5)
5FRA Manon Hily 37 (11) | 41+ (2)
6BEL Heloïse Doumont 37+ (5) | 37+ (6)
7NED Lynn Van Der Meer 34+ (22) | 41+ (2)
8JPN Natsuki Tanii 37+ (5) | 35+ (11)
9FRA Hélène Janicot 37+ (5) | 35 (15)
10FRA Camille PougetTeam PG40+ (4) | 24+ (26)
11SLO Lana Skusek 37+ (5) | 28 (22)
12BUL Aleksandra Totkova 34 (26) | 37+ (6)
13SLO Rosa Rekar 34+ (22) | 36+ (9)
13SLO Lucija Tarkus 34+ (22) | 36+ (9)
15AUT Flora Oblasser 35+ (16) | 35+ (11)
15JPN Tomona Takao 35+ (16) | 35+ (11)
17AUT Eva Maria Hammelmüller 37 (11) | 26+ (23)
17JPN Natsumi Oda 37 (11) | 26+ (23)
19UKR Anastasiia Kobets 35+ (16) | 33+ (16)
20KOR Juha Kim 35+ (16) | 31+ (19)
21AUT Mattea Pötzi 37+ (5) | 8+ (54)
22FRA Ina Plassoux Djiga 37 (11) | 24+ (26)
23ISR Noa Shiran 35 (21) | 29 (21)
24ESP Geila Macià Martín 34 (26) | 33+ (16)
25SLO Vita Lukan 30 (45) | 35+ (11)
26NOR Sunniva Øvre-eide 35+ (16) | 24+ (26)
27CZE Michaela Smetanova 33+ (29) | 29+ (20)
28ARG Valentina Aguado 32 (38) | 33+ (16)
29FRA Nolwenn Arc37 (11) | 8+ (54)
30JPN Mao Nakamura 34+ (22) | 24+ (26)
31FRA Julia Chanourdie30+ (41) | 26 (25)
32ISR Valeri Kremer 33 (33) | 24+ (26)
32KOR Gayeong Oh 33 (33) | 24+ (26)
34FRA Meije Lerondel 34 (26) | 24 (41)
35CAN Rebecca Frangos 32+ (36) | 24+ (26)
35BRA Anja Köhler 32+ (36) | 24+ (26)
37ITA Ilaria Scolaris 32 (38) | 24+ (26)
38GER Martina Demmel 33+ (29) | 24 (41)
39FRA Lana Bonnal 31 (40) | 24+ (26)
40SUI Noé Looser 30+ (41) | 24+ (26)
40FRA Clotilde Pfister 30+ (41) | 24+ (26)
40BEL Lucie Watillon 30+ (41) | 24+ (26)
43GER Käthe Atkins 28+ (47) | 24+ (26)
44SUI Liv Egli 33+ (29) | 8+ (54)
44JPN Momoka Miyajima 33+ (29) | 8+ (54)
46GER Emma Bernhard 22 (57) | 24+ (26)
47CZE Marketa Janosova 30 (45) | 24 (41)
48KOR Seuran Han 33 (33) | 8+ (54)
49GBR Joanna Neame 27+ (49) | 22+ (44)
49ITA Federica Papetti 27+ (49) | 22+ (44)
51FRA Kintana Iltis 27+ (49) | 20 (48)
52CAN Babette Roy 26+ (53) | 22+ (44)
53CHI Alejandra Contreras 27+ (49) | 19+ (49)
54NOR Ingrid Kindlihagen 23 (55) | 22+ (44)
55UKR Nika Potapova 28+ (47) | 8+ (54)
56CZE Tereza Siruckova 26+ (53) | 18 (51)
57ISL Svana Bjarnason 22+ (56) | 18+ (50)
58CHI Maya Vásquez 20 (59) | 17+ (52)
59FIN Iris Heikkinen 11+ (60) | 14 (53)
60AUS Roxy Perry 21 (58) | 8+ (54)
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Les résultats complets des qualifications hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Taisei Homma TOP (1) | TOP (1)
2JPN Shion Omata TOP (1) | 38+ (2)
3JPN Satone Yoshida 35+ (4) | 38+ (2)
4ITA Giovanni Placci 35 (8) | 35+ (4)
5JPN Zento Murashita 35+ (4) | 35 (6)
6SUI Jonas Utelli 35+ (4) | 34 (11)
7BEL Ties Vancraeynest 36 (3) | 29+ (29)
8ITA Stefano Ghisolfi 35 (8) | 33+ (13)
9ITA Filip Schenk 32 (27) | 35+ (4)
10JPN Ao Yurikusa 35+ (4) | 30+ (22)
11KOR Kibeom Kwon 33+ (12) | 34+ (9)
12GER Sebastian Halenke 32+ (23) | 35 (6)
12JPN Mototaka Ishizu 32+ (23) | 35 (6)
14FRA Jordi Poles 34+ (10) | 31+ (20)
15GER Christoph Hanke 33+ (12) | 32+ (16)
15JPN Yoshiyuki Ogata 33+ (12) | 32+ (16)
15INA Ravianto Ramadhan 33+ (12) | 32+ (16)
18INA Raviandi Ramadhan 32 (27) | 34+ (9)
19FRA Max Bertone32+ (23) | 33+ (13)
19JPN Yuta Imaizumi 32+ (23) | 33+ (13)
21ISR Yuval Shemla 33+ (12) | 30+ (22)
22ITA Giorgio Tomatis 34+ (10) | 25+ (43)
23AUT Stefan Scherz 33+ (12) | 29+ (29)
24SUI Nino Grünenfelder 33 (19) | 30+ (22)
24GER Philipp Martin 33 (19) | 30+ (22)
24JPN Shuta Tanaka 33 (19) | 30+ (22)
27CZE Martin Stranik 23 (42) | 34 (11)
28ESP Guillermo Peinado Franganillo 33+ (12) | 28 (39)
29JPN Masahiro Higuchi 27 (35) | 32+ (16)
30CAN Oscar Baudrand 33 (19) | 29+ (29)
31FRA Lucas Dufros 32 (27) | 29+ (29)
32FRA Arsène Duval25+ (38) | 30+ (22)
33FRA Nao Monchois31+ (30) | 29+ (29)
34FRA Leo Avezou 30+ (31) | 29+ (29)
35FRA Jules Marchaland13+ (54) | 31+ (20)
36SUI Dimitri Flick 30+ (31) | 28+ (35)
37KOR Hyunbin Min 23 (42) | 30 (28)
38AUS Campbell Harrison 27 (35) | 28+ (35)
39SLO Martin Bergant 27+ (34) | 27 (41)
40GBR Rhys Conlon 23+ (41) | 28+ (35)
41GER Yannick Nagel 30+ (31) | 25 (47)
42BUL Slav Kirov 24+ (40) | 27+ (40)
43AUT Felix Mader 26+ (37) | 24+ (49)
44FRA Maël Grenier 23 (42) | 27 (41)
45ESP Mikel Asier Linacisoro Molina 25+ (38) | 22+ (50)
46BRA Rodrigo Iasi Hanada 23 (42) | 25+ (43)
46CZE Simon Potucek 23 (42) | 25+ (43)
48CHI Joaquin Urrutia 10+ (57) | 28+ (35)
49SLO Lovro Crep 23 (42) | 25 (47)
50BEL Alexandre Noël 21+ (51) | 25+ (43)
51SWE Elliot Eriksson 23 (42) | 22+ (50)
52FRA Hugo ParmentierTeam PG23 (42) | 22 (53)
53SWE Albin Meyer 23 (42) | 20 (54)
54CHI Benjamin Vargas 19+ (52) | 22+ (50)
55MAS Qun Tao Ke 18+ (53) | 19 (55)
56IRI Seyedmohammadzaniar Ebrahimi 13+ (54) | 18 (57)
57KAZ Alexey Panfilov 13+ (54) | 17+ (58)
58BRA Samuel Carlos Da Silva 9 (58) | 18+ (56)
59PUR William Flores 7+ (59) | 16 (59)
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La suite du programme de la Coupe du Monde d’escalade de Briançon

Jeudi 18 juillet

20h30 – 23h00 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Vendredi 19 juillet

20h30 : Finale difficulté hommes
21h30 : Finale difficulté femmes


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Pourquoi les Américains sont-ils privés de la Coupe du Monde de Briançon ?

18 Juil

Ils étaient dix grimpeurs américains inscrits sur les listes de départ de la Coupe du Monde de difficulté de Briançon, dont Colin Duffy, vainqueur de la dernière manche à Chamonix. Bien arrivés à Briançon, ils sont pourtant privés de la compétition. Voici pourquoi.

De toutes les compétitions du circuit international, Briançon est leur préférée. Chaque année, les Américains s’illustrent particulièrement lors de cette compétition sur le sol français. À chaque fois que Natalia Grossman participe à cette étape, elle monte sur le podium. Il y a deux ans, son compatriote Jesse Grupper s’était imposé sur le mur briançonnais et avait remporté sa première victoire en Coupe du Monde. Colin Duffy a également de bons souvenirs de Briançon ; c’est là qu’il avait disputé la quatrième finale de sa carrière, alors qu’il n’avait encore que 18 ans. Après avoir remporté la Coupe du Monde de Chamonix la semaine dernière, Colin comptait bien défendre sa première place sur le podium ce week-end à Briançon. Mais il en sera privé…

Les dix grimpeurs américains venus à Briançon ne pourront pas prendre part à la compétition cette année. La faute à leur propre fédération, qui a manqué le pointage de leurs athlètes hier.

Nous avons le profond regret d’annoncer que la fédération américaine n’a pas confirmé la présence de nos athlètes inscrits à la Coupe du Monde de difficulté de Briançon 2024.

Communiqué de presse de la fédération américaine d’escalade

Il y a deux ans, Jesse Grupper avait remporté sa première Coupe du Monde, ici à Briançon © IFSC

Car le règlement est strict : malgré leur inscription, l’IFSC exige une confirmation de la présence des athlètes la veille de la compétition par un officiel de l’équipe, sur le site de la compétition. Malheureusement aucune personne du staff américain ne s’est rendue au pointage. Le président du jury de la Coupe du Monde de Briançon a donc décidé, suivant les règles, que les grimpeurs américains ne seraient pas éligibles pour participer à la compétition.

Nous ne pouvons qu’imaginer l’immense déception que doivent ressentir nos athlètes et nos fans en ce moment, et nous tenons à exprimer nos plus sincères excuses pour cet oubli inexcusable. Notre personnel travaille activement afin d’éviter que cela ne se reproduise à l’avenir, en mettant en place des mesures de protection supplémentaires pour éviter ce genre de problème à l’avenir.

Communiqué de presse de la fédération américaine d’escalade

C’est donc depuis le banc des spectateurs que la team américaine va être contrainte de suivre la compétition… Du jamais vu en 400 Coupes du Monde !


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Une finale de vitesse historique à Briançon !

18 Juil

La 400ème Coupe du Monde de l’Histoire de l’escalade s’est ouverte sur une finale de vitesse passionnante, au terme de laquelle la Chinoise Lijuan Deng et l’Italien Ludovico Fossali se sont imposés. Guillaume Moro et Bassa Mawem, seuls grimpeurs français en finale, terminent respectivement 11ème et 12ème.

Depuis 13 ans que Briançon accueille des Coupes du Monde, l’épreuve de vitesse n’avait jamais fait partie du programme… Jusqu’à hier soir !

Sur le nouveau mur construit au Parc des Sports, la compétition a fait rage devant plusieurs centaines de spectateurs, venus acclamer les grimpeurs les plus rapides du globe.

Un premier chrono sous la barre des 5 secondes pour Ludovico Fossali !

Son premier temps sous la barre des cinq secondes a permis à l’Italien Ludovico Fossali de remporter sa première Coupe du Monde sept ans après sa dernière victoire (Édimbourg, 2017).

Fossali a réalisé un chrono de 4,97 secondes en finale hier soir, battant son record personnel et égalant au passage le record d’Europe actuel. L’Italien a tenu tête à l’Espagnol Eric Noya (5,06 secondes), décidément en pleine forme après sa troisième place à Chamonix.

Mon premier run sous la barre des cinq secondes… C’est super ! Mais en compétition, je ne m’attarde pas vraiment sur le chronomètre, je regarde si je tape le buzzer en premier ou non.

Ludovico Fossali

© IFSC

Fossali, sacré Champion du Monde à Hachiojo en 2019, a frappé le buzzer avant tous ses adversaires hier soir, ce qui, selon lui, l’aidera à « oublier » sa première moitié de saison, faisant référence au fait qu’il n’a pas réussi à se qualifier pour les prochains Jeux Olympiques de Paris 2024.

L’équipe de France, aux portes du top 10

Du côté de l’équipe de France, deux grimpeurs avaient réussi à se glisser en finale de cette deuxième Coupe du Monde à domicile : Guillaume Moro et Bassa Mawem.

En qualification, Guillaume Moro donnait le ton en parvenant à signer un nouveau record personnel lors de son premier passage dans la voie : 5,25 secondes.

Voilà un run qui signifie beaucoup pour moi ! J’ai finalement gagné cette bataille contre moi-même et signé un nouveau record personnel en 5,25 secondes.

Guillaume Moro

Plus en forme que jamais, les espoirs étaient grands pour Moro en finale. Malheureusement, il zippe du pied lors de son premier duel de la soirée et prend la 11ème place.

Le retour de Bassa Mawem en compétition était attendu de tous ! Le Français n’avait plus revêtu son maillot de compétiteur depuis sa victoire au TQO de Rome, qui lui avait permis de décrocher sa place aux J.O. Venu retrouver l’atmosphère des compétitions avant Paris, Bassa s’incline lui aussi dès les huitièmes de finale, avec un temps de 5,25 secondes qui le classe 12ème.

© IFSC

Plus tôt dans la journée, Jérôme Morel terminait 17ème des qualifications, à seulement une place de disputer sa première finale en Coupe du Monde. Pierre Rebreyend prenait quant à lui la 24ème place de la compétition.

Notons que nos deux Françaises présentes sur les listes de départ, Lison Gautron et Manon Lebon, ont finalement décidé de ne pas participer à cette Coupe du Monde.

Les résultats de la finale masculine

Nouvelle victoire chinoise chez les femmes !

Après la victoire de Shaoqin Zhang à Chamonix la semaine dernière, la Chine a de nouveau trusté la première place du podium à Briançon hier soir. Cette fois, c’est Lijuan Deng qui repart avec la médaille d’or autour du cou, après avoir remporté tous ses duels de la soirée.

La Pékinoise est montée en puissance au fil des tours, passant à quatre reprises sous la barre des 7 secondes : elle a frappé le buzzer en 6,87 secondes en huitièmes de finale, puis 6,62 seconde en quart de finale, 6,48 secondes en demi-finale, avant un run victorieux en 6,41 secondes, qui marque son nouveau record personnel.

Il s’agit de la cinquième victoire en Coupe du Monde de Deng, qui est la seule grimpeuse parmi les premières à se rendre à Paris pour les Jeux Olympiques. Le palmarès de la Chinoise de 24 ans est plutôt impressionnant : en 17 départs en Coupe du Monde, elle est entrée en finale 13 fois, est montée sur le podium à 8 reprises et a remporté l’or 5 fois !

Je suis très heureuse ! J’ai hâte d’être à Paris pour les Jeux Olympiques. Cette victoire me donne beaucoup de confiance.

Lijuan Deng

© IFSC

En finale, Lijuan Deng était opposée à la Coréenne Jimin Jeong, qui a réalisé un temps de 6,53 secondes. Un chrono qui lui a également permis de battre son meilleur temps et de remporter l’argent pour la première fois de sa carrière.

Quel bonheur de monter sur la deuxième marche du podium ! C’est la première médaille d’argent de l’Histoire de mon pays, un record. Jusqu’à présent, mon meilleur résultat était une troisième place. Je suis très heureuse de ramener cette médaille à la maison.

Jimin Jeong

Les résultats de la finale féminine

Les Chinois plus rapide que jamais !

Le Chinois Jianguo Long a terminé troisième chez les hommes, tandis que sa compatriote Shaoquin Zhang a remporté la médaille de bronze chez les femmes, quelques jours après avoir gagné l’or lors de l’étape chamoniarde.

Au total, la Chine repart de cette Coupe du Monde avec quatre médailles et six grimpeuses dans le top 10 féminin !

Deux nouveaux records continentaux !

Malgré l’absence de nombreux favoris (dont l’intégralité de l’équipe indonésienne), les compétiteurs présents ont été très performants sur le mur de Briançon, et de nombreux nouveaux records personnels et continentaux ont été battus.

Le Sud-Africain Josh Bruyns a notamment arrêté le chronomètre en 5,71 secondes, battant le temps qu’il avait établi la semaine dernière lors de la Coupe du Monde de Chamonix et offrant à l’Afrique un nouveau record. Il en est de même pour le Néo-Zélandais Julian David, qui a établi un nouveau record d’Océanie lors de ses deux runs de qualification : d’abord avec un 5,40 secondes, puis avec un5,26 secondes.

Briançon était la dernière Coupe du Monde de vitesse avant les Jeux Olympiques. Les épreuves débuteront le 5 août à Paris, et les finales de vitesse (qui auront pour la première fois leur propre médaille olympique) se tiendront les 7 et 8 août.

© IFSC

La suite du programme de la Coupe du Monde d’escalade de Briançon

Jeudi 18 juillet

9h00 – 15h30 : Qualifications difficulté hommes et femmes
20h30 – 23h00 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Vendredi 19 juillet

20h30 : Finale difficulté hommes
21h30 : Finale difficulté femmes


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Coupe du Monde : une nouvelle étape (pleine de surprises) démarre en France !

17 Juil

À peine remis de nos émotions chamoniardes, nous voici déjà repartis pour un nouveau grand rendez-vous. Direction, Briançon, la plus haute ville de France, pour une compétition toute particulière : il s’agira de la 400ème Coupe du Monde de l’Histoire de l’escalade !

Le tour de France continue pour les meilleurs grimpeurs de la planète

La caravane de l’IFSC poursuit son tour de l’Hexagone ! Durant trois semaines, les athlètes ont entrepris un véritable tour de France : après une première étape à Chamonix suivie d’une seconde à Briançon, le sprint final aura lieu dans la capitale, Paris, avec les Jeux Olympiques.

Alors que la Coupe du Monde de Chamonix s’est achevée dans une ambiance de folie, place à sa soeur jumelle, la Coupe du Monde de Briançon ! Et cette année, cette compétition a quelque chose de spécial… En plus d’être le dernier événement international avant les Jeux Olympiques de Paris, il s’agit de la 400ème Coupe du Monde de l’Histoire de l’escalade !

Pour fêter cela, 240 grimpeurs s’affronteront sur le nouveau mur d’escalade mis en service en 2023. Et cette année, le Mondial de l’Escalade nous a réservé une petite surprise : pour la première fois, la vitesse s’invite au programme de la Coupe du Monde de Briançon. C’est d’ailleurs cette discipline qui ouvre le bal dès aujourd’hui.

© IFSC

Un tout nouveau mur dans le Parc des Sports de Briançon !

Neuf ans que le projet d’un mur à demeure germait dans les têtes d’une poignée de Briançonnais passionnés. En 2023, le rêve est devenu réalité avec « Le Nid », un nouveau mur d’escalade au cœur du Parc des Sports de Briançon.

Chaque détail de cette gigantesque structure a été pensé pour offrir le maximum de plaisir à ceux qui le grimpent et le scrutent… Son orientation est prévue pour que les qualifications de Coupe du Monde en journée restent ombragées, avant d’offrir des jeux d’ombres et de lumières une fois que le soleil se réduit pour les demi-finales et finales. De plus, le mur est protégé par une large couverture, permettant la pratique en extérieur quelles que soient les conditions météo.

Le cadre : une vue dégagée sur les montagnes au cœur du pôle sportif de la ville de Briançon et surtout une immense aire de jeu capable d’accueillir toujours plus de monde…  Le tout devant un mur désormais à demeure, qui fait de Briançon l’une des rares communes de France à proposer un mur d’escalade de difficulté en extérieur tout au long de l’année.

Nouveauté 2024 : une Coupe du Monde d’escalade de vitesse à Briançon

Du jamais vu à Briançon ! Les grimpeurs les plus rapides de la planète s’affronteront pour la première fois sur le tout nouveau mur de vitesse du Parc des Sports.

Juste avant les Jeux Olympiques de Paris 2024, plus d’une centaine de grimpeurs prendront part à cette compétition et tenteront de signer le premier record briançonnais. Même Bassa Mawem, qui n’a encore disputé aucune compétition cette année, a décidé de s’aligner au départ de cette Coupe du Monde, à quelques jours seulement des J.O.

© IFSC

C’est d’ailleurs la vitesse qui inaugurera cette compétition. Cette journée du jeudi est consacrée à cette discipline, avec les qualifications à partir de 12h00 et les finales ce soir dès 20h00. Demain, place à la difficulté, avec les qualifications en journée puis les demi-finales en soirée. Les 26 meilleurs grimpeurs hommes et femmes se défieront… Pour accéder à la grande finale nocturne du vendredi, où les 8 meilleurs grimpeurs puis grimpeuses s’affronteront une dernière fois.

Qui inscrira son nom au palmarès 2024 devant une foule briançonnaise en délire ? L’année dernière, les grimpeurs japonais avaient trusté sept des huit places disponibles en finale chez les hommes. Allons-nous assister à une nouvelle domination du Japon ? Des grimpeurs comme l’Italien Stefano Ghisolfi, l’Espagnol Guillermo Peinado Franganillo, finaliste à Chamonix, et l’Australien Campbell Harrison, bientôt olympien, chercheront à bouleverser les Japonais.

Chez les femmes les trois finalistes autrichiennes de Chamonix (Jessica Pilz, Mattea Pötzi et Flora Oblasser) seront de la partie à Briançon, aux côtés d’un contingent asiatique comprenant notamment la Sud-Coréen Jain Kim et la Japonais Natsuki Tanii.

© IFSC

Le Mondial de l’Escalade, plus de 30 ans de tradition !

C’est en 1989 que le Mondial de l’Escalade voit le jour, grâce à la volonté d’accueillir un évènement estival majeur dans le Briançonnais. Très vite, le Mondial devient une compétition reconnue par la fédération internationale et les grimpeurs venus des quatre coins de la planète s’affrontent chaque année sur le mur encore visible de Villeneuve, à Serre Chevalier Vallée.

Au fil des saisons, sous l’égide du regretté Philippe Ligerot, la manifestation grandit. En 2009, le Mondial de l’Escalade déménage alors de quelques kilomètres vers un lieu théâtral : les anciennes casernes militaires de Berwick à Briançon, que l’évènement fait revivre le temps d’une semaine, pour un spectacle grandiose.

En 2018, le Mondial déménage à nouveau vers un lieu tout aussi majeur : le Parc des Sports de Briançon, dans lequel il se déplace à nouveau en 2023 pour ce qui devrait être son ultime lieu d’accueil, grâce à un nouveau mur à demeure. Il reste plus que jamais une vraie fête entièrement gratuite, qui célèbre la montagne sous toutes ses formes pendant plus d’une semaine. Compétitions pour les jeunes et vétérans, initiation à l’escalade et autres sports de montagne, projections de films et expositions, salon d’exposants… Il y en a pour tous les goûts !

En 2024, le Mondial se développe encore avec l’accueil pour la première fois à Briançon d’une étape de Coupe du Monde de vitesse.

© IFSC

La composition de l’équipe de France

Comme à Chamonix, nos Bleus seront nombreux à défendre les couleurs françaises à Briançon ! Difficulté et vitesse confondues, ils sont 26 à s’être donné rendez-vous dans la plus haute ville de France.

L’équipe de France de difficulté

Dix-neuf grimpeurs français s’aligneront au départ de la Coupe du Monde de difficulté : neuf hommes et dix femmes. Parmi eux, soulignons la présence de Lana Bonnal, vainqueur de la Coupe d’Europe de Dornbirn le week-end dernier, qui fera ses premiers pas en Coupe du Monde. À l’inverse, en prenant part à cette compétition, Hélène Janicot disputera la 71ème Coupe du Monde de sa carrière, de quoi décrocher un nouveau record national.

Après avoir disputé la Coupe du Monde de Chamonix, Zélia Avezou, Sam Avezou et Paul Jenft, trois de nos grimpeurs olympiens, prendront un peu de repos avant de se rendre à Paris début août.

Hommes Femmes
Hugo Parmentier Lana Bonnal
Léo Avezou Manon Hily
Max Bertone Hélène Janicot
Jordi Poles Kintana Iltis
Arsène Duval Clotilde Pfister
Maël Grenier Nolwenn Arc
Nao Monchois Camille Pouget
Lucas Dufros Meije Lerondel
Jules Marchaland Ina Plassoux Djiga
Julia Chanourdie

© IFSC

L’équipe de France de vitesse

Sept Français seront présents au départ de cette Coupe du Monde de vitesse à Briançon : quatre hommes et trois femmes. On retrouvera notamment Bassa Mawem, qui n’a participé à aucune compétition depuis sa victoire au Tournoi de Qualification Olympique de Rome, qui lui avait permis de décrocher sa place aux J.O.

Hommes Femmes
Guillaume Moro Lison Gautron
Pierre Rebreyend Manon Lebon
Jérôme Morel
Marius Payet Gaboriaud
Bassa Mawem

 

Le programme de la Coupe du Monde d’escalade de Briançon

Mercredi 17 juillet

12h00 – 13h50 : Qualifications vitesse hommes et femmes
20h00 – 21h15 : Finales vitesse hommes et femmes

Jeudi 18 juillet

9h00 – 15h30 : Qualifications difficulté hommes et femmes
20h30 – 23h00 : Demi-finales difficulté hommes et femmes

Vendredi 19 juillet

20h30 : Finale difficulté hommes
21h30 : Finale difficulté femmes

© IFSC

Live

Comme pour chaque Coupe du Monde, les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Depuis 2022, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier de la saison 2024

9 et 10 avril – Coupe du Monde à Keqiao, Chine – bloc
12 au 14 avril – Coupe du Monde à Wujiang, Chine – difficulté et vitesse
3 au 5 mai – Coupe du Monde à Salt Lake City, USA – bloc et vitesse
26 au 30 juin – Coupe du Monde à Innsbruck, Autriche – bloc et difficulté
12 au 14 juillet – Coupe du Monde à Chamonix, France – difficulté et vitesse
17 au 19 juillet – Coupe du Monde à Briançon, France – difficulté et vitesse
5 au 10 août – Jeux Olympiques de Paris, France – vitesse et combiné bloc/difficulté
6 et 7 septembre – Coupe du Monde à Koper, Slovénie – difficulté
20 au 22 septembre – Coupe du Monde à Prague, République Tchèque bloc
2 au 6 octobre – Coupe du Monde à Séoul, Corée du Sud – bloc, difficulté et vitesse


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Coupe de France de difficulté de Briançon : les résultats complets

17 Juil

Découvrez les résultats de la dernière Coupe de France de difficulté de la saison 2023/2024, qui se tenait à Briançon le week-end dernier.

Décidément, ce week-end du 14 juillet n’avait jamais été aussi chargé en compétitions ! En plus de la Coupe du Monde de Chamonix et de la Coupe d’Europe jeunes de Dorbin, se tenait la traditionnelle Coupe de France de Briançon. Cette compétition, qui réunissait toutes les catégories (de jeunes à vétérans), marquait la fin de la saison nationale 2023/2024.

Voici tous les résultats !


U16

Chez les filles, Jeanne Nore et Marion Le Scanff atteignent la même hauteur dans la voie de finale, et seront départagées suite aux résultats des qualifications, à l’avantage de Jeanne Nore.

Chez les garçons, c’est Rémi Gautier qui s’impose. Après avoir été le seul grimpeur à enchaîner les trois voies de qualification, il conserve la première place du classement en finale en montant le plus haut dans la voie.

U18

Chez les filles, elles sont quatre à avoir atteint le sommet de la voie de finale ! Ce sont donc une nouvelle fois les qualifications qui ont permis de décider du podium… Mais pas de la première place. Car Aude Morineau et Lison Bernuz étaient déjà à égalité lors des qualifications. Départagées au temps, c’est Aude Morineau qui a finalement décroché l’or.

Chez les garçons, Louis Colin remporte la compétition après une belle remontada. Cinquième des qualifications, il sera le grimpeur à monter le plus haut dans la voie de finale.

U20

La victoire s’est jouée à une prise près chez les U20 femmes, à l’avantage de la Chambérienne Alicia Simon, qui repart avec la plus belle des médailles.

La finale n’aura une nouvelle fois pas réussi à départager les deux meilleurs hommes de cette finale, qui chutent au même endroit. Mais en ayant pris la pole position lors des qualifications, c’est Thibaut Collard qui repart avec la médaille d’or.

Seniors

Catégorie reine de la compétition, la Coupe de France de Briançon s’est achevée par les finales seniors. Si elles étaient trois à prendre la première place des qualifications, Emma Palmer prend le large en finale et monte sur la première marche du podium.

Chez les hommes, nette domination de l’Annécien Younes Aubert Masmoudi qui met plus de dix mouvements dans la vue de ses plus proches adversaires, de quoi remporter haut la main la compétition.

Vétérans

Enfin, chez les vétérans, Lesley Ladlad s’impose chez les femmes en étant la seule finaliste à topper la voie.

Elle est accompagnée sur la première marche du podium par Pierre Soulé, qui sera départagé au temps avec David Caude.

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Samuel Richard nous raconte son trip à Magic Wood avec Mejdi Schalck

16 Juil

Pendant dix jours, Samuel Richard et Mejdi Schalck ont écumé les blocs de Magic Wood, célèbre spot suisse. Leur objectif ? Déconnecter des compétitions et se faire plaisir en extérieur ! Samuel revient notamment avec un 8C, un 8B+ au premier essai et quelques belles autres croix.

Il nous raconte son périple.


Après avoir participé à ses deux premières Coupes du Monde le mois dernier (Salt Lake City et Innsbruck), Samuel Richard, 16 ans seulement, avait besoin de faire un break. Faire un break ? C’est justement tout ce dont avait besoin Mejdi Schalck, après sa déconvenue olympique.

Les deux garçons ont donc décidé d’aller tâter du rocher dans l’un des spots les plus réputés au monde : Magic Wood, en Suisse.

« L’idée, c’était de partir pendant dix jours et de déconnecter des compétitions, explique Samuel. Notre simple et unique objectif était de kiffer en grimpant dehors ».

© Vladek Zumr

Arrivé sur place au début du mois, les deux jeunes hommes n’ont pas mis longtemps à s’acclimater au rocher. « On a essayé plein de blocs durs, c’était trop bien ! », raconte le jeune grimpeur de Valence. Il se concentrera notamment sur « Power of Now », un des classiques de la forêt, ouvert par le local Giuliano Cameroni. Mais étant trop court pour faire la version initiale en 8B+, Sam décide de partir d’un mouvement plus bas, une variante directe ouverte par Simon Lorenzi, qui rajoute un crux dès le premier mouvement.

En grande forme, il viendra à bout de ce 8C bloc en seulement trois séances. Galvanisé par cette performance, il décide, le soir même, d’essayer « Mystic styles » 8B+. « Vous me croyez si je vous dis que je suis tombé au rétablissement, là où personne n’est jamais tombé ?! »,  s’exclame le jeune français. Victime d’une zipette sur une prise mouillée, il ne parviendra finalement pas à faire la croix.

Je ne me suis jamais senti autant en forme de ma vie !

Samuel Richard

Mais Samuel se lance un nouveau défi quelques jours avant son retour en France : flasher le célèbre « The Never Ending Story », un énorme 8B+ que Jakob Schubert avait réussi grimper flash en 2020. « Un oubli de pied me coûte le flash, raconte Richard, mais j’ai enchaîné le bloc lors de mon essai suivant ».

© Chossy Shots

Afin de parfaire son trip, il viendra à bout de « Jack’s Broken Heart » un 8A/+ qu’il flashera, avant de faire de même dans « Foxy Lady » 8A.

« Je ne me suis jamais senti autant en forme de ma vie ! Maintenant, j’ai hâte de retourner à l’entraînement pour les prochaines échéances qui arrivent… », termine celui qui remportait le sélectif national au début de l’année.


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Médaille française sur la Coupe du Monde de Chamonix 2024 !

15 Juil

La Coupe du Monde de Chamonix s’est achevée par des finales exceptionnelles, devant un public toujours plus nombreux ! Pour parfaire la soirée, les voies proposées par les ouvreurs étaient millimétrées, avec des mouvements spectaculaires qui auront ravi les 15 000 spectateurs présents sur la place du Mont-Blanc.

Côté sportif, la Japonaise Ai Mori s’empare de la médaille d’or chez les femmes, tandis que l’Américain Colin Duffy monte sur la plus haute marche du podium chez les hommes. Comme l’an dernier, notre Français Sam Avezou décroche une magnifique médaille d’argent, de quoi gagner en confiance à quelques jours seulement des Jeux Olympiques.

Voici tout ce qu’il s’est passé en finale de cette Coupe du Monde de Chamonix 2024 !


Zélia Avezou, sensationnelle !

Les finales de cette Coupe du Monde 2024 ont débuté sur les chapeaux de roue ! Après avoir décroché la dernière place qualificative pour les finales, Zélia Avezou avait l’honneur d’ouvrir le bal. Et croyez-moi, personne n’était prêt à assister à la prestation qu’allait nous offrir la jeune tricolore ! Pour sa première finale en France, Zélia part plus déterminée que jamais ! Son seul et unique objectif ? Se faire plaisir et dérouler sa plus belle grimpe.

Elle négocie à la perfection les premiers mouvements de la voie et empile les gestes un à un. La jeune Parisienne avance, avance, avance et avance encore. Elle semble inarrêtable sur le mur ! Tant et si bien qu’elle maîtrise le gros mouvement d’épaule en dernière partie de voie, saute en direction de la prise finale, mais se fait emporter dans son ballant. Wow ! Quelle performance de notre Française ! La finale commençait en fanfare.

Mais une question se posait alors : la voie était-elle trop facile ou Zélia avait-elle tout simplement frappé un grand coup ? « La voie est fastoche ! », assure alors la Française, tout en regagnant le leader corner.

© Planetgrimpe

Une voie de finale pas si facile…

La grimpeuse suivante, Mia Krampl nous apportera quelques éléments de réponse. En l’absence de Janja Garnbret, la seule représentante slovène monte très haut dans la voie, mais chute à quatre mouvements du top.

Il en sera de même pour l’Autrichienne Mattea Pötzi, qui se fait emporter dans le mouvement d’épaule qui caractérisait le sommet du tracé. Alors non, la voie ne semblait pas si facile que cela, car après le passage des trois premières finalistes, notre Française était toujours en tête du classement.

© Planetgrimpe

Mei Kotake, la contorsionniste !

Mei Kotake mettra un run incroyable dans la voie de finale. Ce tracé s’articulait notamment autour d’un mouvement de derviche (un croisé de grande amplitude dans lequel le grimpeur se retrouve face au public). Mais la Japonaise s’emmêle dans ses gestes et se retrouve alors dos au mur, la tête en bas… et entre les jambes ! Une position qui semblait la condamner, mais dont elle parviendra miraculeusement à s’en sortir.

Mais la grimpeuse nippone avait perdu du temps dans cette section ! Comprenant qu’il ne lui restait plus que quelques secondes au compteur, elle accélère et avale les mouvements les uns après les autres à une allure spectaculaire. Elle chutera alors au même endroit que Zélia, en jetant désespérément sur la dernière prise de la voie.

© Planetgrimpe

Un combat contre la montre…

La grimpeuse suivante, l’Autrichienne Flora Oblasser, tombera comme sa compatriote Mattea Pötzi sur le mouvement d’épaule au sommet de la voie.

L’Américaine Anastasia Sanders perdra du temps dans le derviche, tentant de trouver la bonne méthode. Elle s’en sortira mais se fera arrêter quelques secondes plus tard, à quatre mouvements de la fin, alors que ses six minutes étaient écoulées. Il ne fallait décidément pas traîner dans cette longue voie qui zigzaguait sur le mur chamoniard !

Jessica Pilz, troisième grimpeuse autrichienne de ces finales, met toute son expérience à profit dans le début de la voie. Là où il restait seulement 30 secondes à Anastasia Sanders, il reste plus de 2 minutes 30 à Jessica Pilz ! Redoutable d’efficacité, elle tient bon dans le mouvement d’épaule et assure le dernier mouvement en statique, de quoi clipper le relais de la voie. Enfin ce tracé de final était vaincu !

© Planetgrimpe

Victoire d’Ai Mori !

Dernière compétitrice à s’élancer dans la voie, Ai Mori avait compris qu’elle devait enchaîner la voie coûte que coûte pour remporter la compétition. Plus déterminée que jamais, elle s’élance à toute allure dans la voie. Le derviche ne lui pose aucun souci, si bien qu’elle se retrouve rapidement au sommet du mur.

Mais alors qu’elle s’approche du top, la Japonaise devient hésitante. Comment réussir à négocier les derniers mouvements sans prendre de risque ? Mori pianote du bout des doigts l’avant-dernière prise et change de main à plusieurs reprises sur la minuscule préhension. Plus petite que Jessica Pilz, elle opte pour une méthode dynamique afin d’aller chercher la dernière prise… Et elle tient bon ! Elle clippera le relais de la voie alors qu’il ne lui restait plus que 14 secondes au compteur, de quoi remporter la médaille d’or.

Je savais que Jessica avait enchaîné la voie, j’étais donc très nerveuse. Mais quand je suis arrivée au pied du mur et que j’ai vu le public, toute la pression s’est évacuée. Le public m’a vraiment porté tout au long de mon ascension. Lorsque j’ai compris que j’avais gagné, j’étais très heureuse ! Je vais rentrer au Japon maintenant et terminer ma préparation pour les Jeux Olympiques.

Ai Mori

© Planetgrimpe

Les résultats de la finale féminine

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Ai Mori TOP 
2AUT Jessica PilzTOP 
3JPN Mei Kotake 44+ 
4FRA Zélia Avezou 44+ 
5AUT Flora Oblasser 42+ 
6AUT Mattea Pötzi 42+ 
7USA Anastasia Sanders 41+ 
8SLO Mia Krampl 41+
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Une voie de finale acrobatique chez les hommes !

Sur la gauche du mur, la voie de finale masculine était particulièrement gymnique. Les huit finalistes se retrouvaient à deux reprises face aux 15 000 spectateurs de Chamonix : une première fois dans le début du tracé, en compression sous une énorme prise, puis une deuxième fois lors d’un mouvement spectaculaire en no-foot, qui nécessitait de se balancer d’un bi-doigt à un autre en se retrouvant pendu dans le vide, dos au mur.

Une première historique pour l’Espagne

Le premier grimpeur à s’élancer dans la voie, Guillermo Peinado Franganillo, faisait vivre un moment historique à son pays. Grâce à sa présence aux côtés de son compatriote Alberto Ginés López, l’Espagne était représentée pour la première fois par deux grimpeurs en finale d’une Coupe du Monde.

Le jeune grimpeur de 18 ans maîtrisera le mouvement en no-foot pour le plus grand bonheur du public chamoniard, mais zippera du pied quelques secondes plus tard.

© Planetgrimpe

La puissance de l’Américain Colin Duffy !

À la lecture de cette voie, Colin Duffy avait compris qu’il avait une carte à jouer. Aussi fort en bloc qu’en difficulté (il a notamment été le premier grimpeur à remporter une Coupe du Monde de bloc et de difficulté au cours d’un même week-end, à Innsbruck en 2022), l’Américain allait pouvoir mettre à profit toute sa force dans cette voie.

Ses larges épaules ne montrent aucun signe de faiblesse, tant et si bien qu’il atteint les dernières prises de la voie. Il s’empare des deux arquées de fin et jette en direction du bac final, mais ne parvient pas à le tenir, se faisant emporter dans les airs. Duffy venait de signer un solide run… Il ne le savait pas encore, mais sa performance allait lui permettre de monter sur la plus haute marche du podium quelques minutes plus tard !

© Planetgrimpe

Adam Ondra se fait surprendre !

Après le passage du Suisse Sascha Lehmann, qui chutera dans la dernière partie du mur, le public acclamait Adam Ondra, qui faisait son retour à Chamonix après un an d’absence.

Comme à son habitude, le Tchèque met du rythme et avance à vitesse grand V dans la voie. Ses gestes sont précis, il ne laisse aucune place à la moindre hésitation. Pourtant, alors que le top lui semblait promis, Adam manque d’engagement dans un mouvement de décroisé et se fait rattraper par la gravité.

© Planetgrimpe

Sam Avezou, la nouvelle légende de Chamonix

Il est 22h15 : Sam Avezou s’élance dans la voie, la corde dans la main. Dès le premier mouvement, il clippe la première dégaine. Un geste prémédité, qui en dit long sur ses intentions. Depuis sa médaille d’argent remportée ici même l’année dernière, Sam a pris de l’assurance. Il avale les premiers mouvements sans grande difficulté, réussit le passage en no-foot et atteint la dernière partie du mur. Là où Adam chutait, Sam se repose à un bras. Quelle démonstration de force de notre Français ! Il hurle en allant chercher le plat suivant et tombe à bout de force, avec les deux arquées dans les mains, sans parvenir à donner l’impulsion pour jeter sur le top.

Je me sens super bien. C’est toujours le cas à Chamonix ! Le public français est exceptionnel, et j’ai ma famille et mes amis qui font le déplacement, donc c’est toujours agréable de grimper ici. En ce moment, je suis très en forme que ce soit en difficulté ou en bloc. Mon objectif était donc de faire du mieux possible. Je pensais pouvoir décrocher une médaille et je suis passé si près de l’or, à seulement un mouvement, mais je suis quand même très content.

Sam Avezou

© Planetgrimpe

Le match Espagne – Angleterre sur le mur de Chamonix

Il ne restait alors plus que deux grimpeurs à s’élancer dans la voie de finale : l’Espagnol Alberto Gines Lopez et le Britannique Toby Roberts. Un véritable clin d’oeil à leurs compatriotes en train de disputer la finale de l’Euro de football au même moment !

Alberto se fait peur et s’y reprend à deux fois dans le passage sur bi-doigts. Aïe, l’Espagnol venait de griller quelques cartouches, pendu pendant plusieurs secondes à deux doigts, les pieds dans le vide. Il envoie sur le plat qui faisait rugir Sam quelques minutes avant lui, mais se fait renvoyer dans les airs, sans parvenir à le tenir.

© Planetgrimpe

Toby Roberts, piégé !

Comme l’année dernière, Toby Roberts était le dernier finaliste à s’élancer dans la voie. « Remember last year », lui lance Christopher au micro. Le début de la voie n’est qu’une promenade de santé pour le Britannique, qui atteint rapidement la dernière partie de la voie.

Son bassin est collé contre la paroi, Toby ne fait qu’un avec le mur. On l’imagine déjà être le seul grimpeur à enchaîner la voie, comme il l’avait fait en 2023. Mais Roberts se fera piéger par une dégaine. Après s’être trompé de méthode dans le mouvement de croisé/décroisé, il se reprend, mais il est déjà trop haut pour clipper la dernière dégaine du mur. En essayant de passer sa corde dans le mousqueton, il chute, à bout de souffle.

C’était une voie assez étrange car elle était plutôt facile jusqu’à la sortie du dévers, et c’est à cet endroit là qu’elle commençait vraiment. J’étais un peu hésitant dans les derniers mouvements et je pense que si j’avais agis un peu plus vite, j’aurais eu une bonne chance de sortir la voie. Quand on hésite, ça ne finit jamais bien. Mais je suis content de ma forme et j’aime vraiment grimper ici à Chamonix !

Toby Roberts

© Planetgrimpe

Les résultats de la finale masculine

Pos.GrimpeurHauteur
1USA Colin Duffy42+ 
2FRA Sam Avezou 41+ 
3GBR Toby Roberts 39 
4ESP Alberto Ginés López 38+ 
5JPN Shion Omata 38+ 
6CZE Adam Ondra 37+ 
7SUI Sascha Lehmann 36+ 
8ESP Guillermo Peinado Franganillo 31+
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Les résultats complets de la Coupe du Monde de Chamonix – Femmes

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1JPN Ai Mori TOP (1) | TOP (1) - 1e45+  - 1eTOP 
2AUT Jessica PilzTOP (1) | TOP (1) - 1e43+  - 2eTOP 
3JPN Mei Kotake TOP (1) | TOP (1) - 1e35+  - 5e44+ 
4FRA Zélia Avezou 42+ (5) | 43+ (24) - 8e35+  - 8e44+ 
5AUT Flora Oblasser 40+ (8) | 35 (48) - 23e38  - 4e42+ 
6AUT Mattea Pötzi 41+ (7) | TOP (1) - 6e35+  - 6e42+ 
7USA Anastasia Sanders 36+ (10) | TOP (1) - 9e40  - 3e41+ 
8SLO Mia Krampl 39+ (9) | TOP (1) - 7e35+  - 7e41+
9SLO Vita Lukan 36+ (10) | TOP (1) - 9e35+  - 9e
10JPN Natsumi Oda 35+ (20) | TOP (1) - 14e35+  - 10e
11AUS Oceania Mackenzie 34+ (21) | TOP (1) - 15e35+  - 11e
12FRA Camille PougetTeam PG33+ (23) | TOP (1) - 16e35+  - 12e
13FRA Hélène Janicot 36+ (10) | 46+ (20) - 19e35+  - 13e
13JPN Natsuki Tanii 36+ (10) | 46+ (20) - 19e35+  - 13e
15BUL Aleksandra Totkova 42 (6) | TOP (1) - 5e35  - 15e
16BEL Heloïse Doumont 36+ (10) | 43+ (24) - 21e28  - 16e
17NED Lynn Van Der Meer 12+ (45) | TOP (1) - 26e28  - 17e
18KOR Jain Kim TOP (1) | TOP (1) - 1e26+  - 18e
19UKR Anastasiia Kobets 36+ (10) | TOP (1) - 9e26+  - 19e
20SLO Sara Copar 33+ (23) | TOP (1) - 16e25+  - 20e
21JPN Mao Nakamura 36+ (10) | 38+ (36) - 25e22+  - 21e
22SLO Lucija Tarkus 36 (18) | 43+ (24) - 24e20+  - 22e
23JPN Tomona Takao 36+ (10) | TOP (1) - 9e18  - 23e
24SUI Liv Egli 36 (18) | TOP (1) - 13e18  - 24e
25FRA Ina Plassoux Djiga 31+ (27) | TOP (1) - 18e18  - 25e
26KOR Juha Kim 28+ (34) | TOP (1) - 22e15 - 26e
27CAN Rebecca Frangos 31+ (27) | 44 (23)
28JPN Momoka Miyajima 28+ (34) | 46+ (20)
29SLO Rosa Rekar 34+ (21) | 41+ (34)
30ESP Geila Macià Martín 33+ (23) | 42+ (29)
31USA Adriene Akiko Clark 33+ (23) | 38 (37)
32SLO Lana Skusek 28 (36) | 42+ (29)
33USA Melina Costanza 27+ (37) | 42+ (29)
34KOR Gayeong Oh 23+ (38) | 42 (33)
35ISR Valeri Kremer 30+ (30) | 36+ (41)
36SUI Noé Looser 23+ (38) | 41+ (34)
37GER Martina Demmel 12+ (45) | 43+ (24)
38GER Käthe Atkins 30+ (30) | 35+ (43)
39FRA Nolwenn Arc31+ (27) | 34+ (49)
40CZE Michaela Smetanova 12+ (45) | 43 (28)
41FRA Manon Hily 12+ (45) | 42+ (29)
42ARG Valentina Aguado 30+ (30) | 33 (54)
43FRA Clotilde Pfister 30 (33) | 32 (55)
44CHI Matilde Cabezas 16+ (40) | 35+ (43)
45FRA Julia Chanourdie12+ (45) | 38 (37)
45ISR Noa Shiran 12+ (45) | 38 (37)
45NOR Sunniva Øvre-eide 12+ (45) | 38 (37)
48CZE Marketa Janosova 16+ (40) | 34+ (49)
49FRA Kintana Iltis 15+ (43) | 34+ (49)
50GER Emma Bernhard 12+ (45) | 36 (42)
51CHI Alejandra Contreras 16+ (40) | 28+ (57)
52KOR Seuran Han 12+ (45) | 35+ (43)
52BRA Anja Köhler 12+ (45) | 35+ (43)
52CZE Tereza Siruckova 12+ (45) | 35+ (43)
55UKR Nika Potapova 15+ (43) | 21+ (62)
56ITA Claudia Ghisolfi 12+ (45) | 34+ (49)
56ITA Ilaria Scolaris 12+ (45) | 34+ (49)
58AUT Eva Maria Hammelmüller 12+ (45) | 31+ (56)
59FRA Meije Lerondel 12+ (45) | 28+ (57)
60AUS Roxy Perry 12+ (45) | 27+ (59)
61CAN Babette Roy 12+ (45) | 26+ (60)
62HKG Hei Kiu Heidi Wong 12+ (45) | 24+ (61)
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Les résultats complets de la Coupe du Monde de Chamonix – Hommes

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1USA Colin Duffy38+ (10) | 37+ (21) - 20e35+  - 7e42+ 
2FRA Sam Avezou TOP (1) | TOP (1) - 1e40+  - 3e41+ 
3GBR Toby Roberts TOP (1) | TOP (1) - 1eTOP  - 1e39 
4ESP Alberto Ginés López TOP (1) | TOP (1) - 1e41  - 2e38+ 
5JPN Shion Omata TOP (1) | TOP (1) - 1e40+  - 3e38+ 
6CZE Adam Ondra TOP (1) | TOP (1) - 1e40+  - 3e37+ 
7SUI Sascha Lehmann 38+ (10) | 38+ (18) - 16e35+  - 6e36+ 
8ESP Guillermo Peinado Franganillo 38+ (10) | TOP (1) - 10e34  - 8e31+
9JPN Zento Murashita TOP (1) | TOP (1) - 1e33  - 9e
10ITA Stefano Ghisolfi TOP (1) | TOP (1) - 1e32+  - 10e
11JPN Ao Yurikusa 38+ (10) | TOP (1) - 10e32+  - 11e
12JPN Satone Yoshida 37+ (18) | TOP (1) - 14e32+  - 12e
13KOR Kibeom Kwon 36+ (21) | TOP (1) - 15e32+  - 13e
14FRA Max Bertone38+ (10) | 38+ (18) - 16e32+  - 14e
15AUT Stefan Scherz 32+ (29) | TOP (1) - 18e32+  - 15e
16JPN Masahiro Higuchi 36+ (21) | 36+ (27) - 24e32+  - 16e
17JPN Taisei Homma TOP (1) | 38+ (18) - 9e32  - 17e
18SLO Luka Potocar 38+ (10) | TOP (1) - 10e32  - 18e
19BEL Ties Vancraeynest 38 (17) | 33+ (34) - 25e32  - 19e
20FRA Jules Marchaland34+ (26) | 37+ (21) - 26e32  - 20e
21AUT Timo Uznik 37+ (18) | 34+ (32) - 23e31+  - 21e
22ITA Giorgio Tomatis 31+ (34) | TOP (1) - 21e27  - 22e
23SUI Jonas Utelli TOP (1) | TOP (1) - 1e25  - 23e
24ITA Filip Schenk 38+ (10) | TOP (1) - 10e24+  - 24e
25FRA Paul Jenft 32+ (29) | TOP (1) - 18e24+  - 25e
26USA Jesse Grupper 35+ (24) | 37+ (21) - 22e24+ - 26e
27JPN Yoshiyuki Ogata 36+ (21) | 35+ (28)
28JPN Yuta Imaizumi 37 (20) | 34 (33)
29SUI Nino Grünenfelder 35+ (24) | 35+ (28)
30KOR Hyunbin Min 28+ (39) | 37+ (21)
31JPN Shuta Tanaka 32 (33) | 35+ (28)
32ITA Marcello Bombardi 32+ (29) | 33+ (34)
33GER Sebastian Halenke 26+ (43) | 37+ (21)
33JPN Mototaka Ishizu 26+ (43) | 37+ (21)
35FRA Arsène Duval34+ (26) | 31+ (37)
36GER Christoph Hanke 31+ (34) | 33+ (34)
37FRA Jordi Poles 33 (28) | 31+ (37)
38CZE Martin Stranik 28 (42) | 35 (31)
39CAN Oscar Baudrand 32+ (29) | 31+ (37)
40INA Raviandi Ramadhan 31+ (34) | 31+ (37)
41CHI Joaquin Urrutia 29+ (37) | 31+ (37)
42HKG Cheung-chi Shoji Chan 28+ (39) | 31+ (37)
42INA Ravianto Ramadhan 28+ (39) | 31+ (37)
44ESP Mikel Asier Linacisoro Molina 26+ (43) | 31+ (37)
44ISR Yuval Shemla 26+ (43) | 31+ (37)
46USA Hugo Hoyer 29+ (37) | 29+ (55)
47BUL Slav Kirov 25+ (49) | 31+ (37)
47GER Philipp Martin 25+ (49) | 31+ (37)
49SUI Dimitri Flick 24+ (52) | 31+ (37)
50GER Yannick Nagel 26+ (43) | 30+ (53)
51SLO Martin Bergant 22+ (56) | 31+ (37)
52SLO Lovro Crep 26+ (43) | 27+ (57)
53FRA Leo Avezou 24+ (52) | 31 (52)
54FRA Lucas Dufros 15+ (59) | 31+ (37)
54FRA Nao Monchois15+ (59) | 31+ (37)
56GBR Joseph Walmsley 22+ (56) | 30+ (53)
57BRA Rodrigo Iasi Hanada 25 (51) | 26 (61)
58ROU Darius Rapa 23+ (55) | 27+ (57)
59BRA Samuel Carlos Da Silva 24+ (52) | 21+ (63)
60SWE Albin Meyer 22+ (56) | 27 (60)
61CZE Simon Potucek 15+ (59) | 29+ (55)
62SWE Elliot Eriksson 15+ (59) | 27+ (57)
63IRI Seyedmohammadzaniar Ebrahimi 15+ (59) | 22+ (62)
64MAS Qun Tao Ke 15+ (59) | 21+ (63)
64KAZ Alexey Panfilov 15+ (59) | 21+ (63)
66CHI Dante Caballero 15+ (59) | 19+ (66)
67PUR William Flores 15+ (59) | 14 (67)
68GRE Michail Volyrakis 10+ (68) | 11+ (68)
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La suite de la saison 2024

9 et 10 avril – Coupe du Monde à Keqiao, Chine – bloc
12 au 14 avril – Coupe du Monde à Wujiang, Chine – difficulté et vitesse
3 au 5 mai – Coupe du Monde à Salt Lake City, USA – bloc et vitesse
26 au 30 juin – Coupe du Monde à Innsbruck, Autriche – bloc et difficulté
12 au 14 juillet – Coupe du Monde à Chamonix, France – difficulté et vitesse
17 au 19 juillet – Coupe du Monde à Briançon, France – difficulté et vitesse
5 au 10 août – Jeux Olympique de Paris, France – combiné bloc/difficulté et vitesse
6 et 7 septembre – Coupe du Monde à Koper, Slovénie – difficulté
20 au 22 septembre – Coupe du Monde à Prague, République Tchèque bloc
2 au 6 octobre – Coupe du Monde à Séoul, Corée du Sud – bloc, difficulté et vitesse


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Découvrez les finalistes de la Coupe du Monde de Chamonix !

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Découvrez les finalistes de la Coupe du Monde de Chamonix !

14 Juil

Les demi-finales de la Coupe du Monde de Chamonix viennent de s’achever et les noms des finalistes qui s’affronteront ce soir sont maintenant connus !

Que retenir de ce tour ? Que la famille Avezou sera présente en finale, que Toby Roberts semble prêt à rafler une deuxième victoire consécutive à Chamonix et que l’or soit promis à Ai Mori !

Quelle ambiance de folie sur la place du Mont-Blanc ce matin ! Alors que le soleil illuminait le ciel chamoniard, les 26 meilleurs hommes et femmes du week-end se sont affrontés dans les voies de demi-finale concoctées par les ouvreurs. Et après la multitude de tops à laquelle nous avons assisté hier lors des qualifications, le scénario de cette demi-finale fût bien différent. Chez les femmes, aucune grimpeuse n’atteindra le sommet, et la plupart des demi-finalistes ne sortiront même pas du dévers principal. Chez les hommes, seul un grimpeur réussira à conquérir la voie.

Résumé de ces demi-finales sous haute tension !


Un combat au sommet entre les cadors

Chez les hommes, il fallait coûte que coûte atteindre la première prise en sortie du dévers pour décrocher sa place en finale. Après un premier crux au milieu de la voie (un passage en no-foot sur de petites arquées qui sera fatal à notre Français Paul Jenft), il fallait ensuite faire preuve de puissance sur une série de volumes complexes à maîtriser, qui menait à un gros mouvement d’épaule. Cet unique geste sera fatal à la moitié des demi-finalistes, dont nos tricolores Max Bertone et Jules Marchaland, pourtant très forts dans ce style.

Il faudra attendre le passage des derniers grimpeurs pour découvrir enfin les derniers mouvements de cette voie très physique. Comme à son habitude, Adam Ondra met du rythme et atteint rapidement la sortie du dévers. Il devient alors le premier grimpeur à composer avec les plats du sommet, et chute en tentant d’aller chercher une minuscule arquée, qui semblait intenable.

© Planetgrimpe

Intenable ? Pas pour le champion olympique en titre Alberto Ginés López. L’Espagnol, qui semble très en forme à l’approche des J.O de Paris, nous prouve une nouvelle fois qu’il est un candidat sérieux à la médaille d’or. Il réussira à tenir cette fameuse petite prise, avant de se faire emporter dans les airs, vidé de toute énergie.

Je suis content de ma performance, mais je n’ai pas grimpé à mon meilleur niveau… À vrai dire, j’étais un peu stressé. À la lecture, on pensait avec Sam [Avezou] et Adam [Ondra] que la voie serait plus dure au début. Mais ce n’était pas le cas : le début était plutôt facile, puis ça devenait bien plus dur à partir de la moitié ! Mais c’était plutôt à mon avantage, car j’aime bien ce style de voie.

Alberto Ginés López

Puis vint Sam Avezou, sur qui reposait tous nos espoirs français. Si Ondra avait grimpé vite dans la voie, Avezou poussera le curseur encore plus loin. Habitué à grimper de manière efficace, il atteint en quelques secondes la sortie du toit. Comme le Tchèque, il chutera en essayant d’attraper cette minuscule arquée qu’Alberto avait tenue quelques minutes avant lui.

© Planetgrimpe

Toby Roberts tout droit sorti d’ailleurs !

Il ne restait alors plus qu’un grimpeur à passer dans la voie, et non des moindres : la terreur Toby Roberts ! Cette partie du mur, le Britannique la connaît bien ; il y a un an, il avait fait sensation sur la place du Mont-Blanc en étant l’unique grimpeur à topper la voie de finale. Et il semble ne pas avoir perdu ses bonnes habitudes… Alors que toute la place retenait son souffle, il négociait avec une facilité déconcertante le passage en no-foot. Le puissant mouvement d’épaule ne lui posera pas plus de problème, si bien qu’il atteindra la dernière partie du mur.

Roberts fera alors ce qu’il sait faire de mieux : il serrera de toutes ses forces la petite arquée et restera accroché au mur ! Il se permettra même de se retourner vers la foule et de demander le soutien du public, depuis la prise que personne n’avait réussi à tenir ! Quatre mouvements de plus et il atteindra le top de la voie, trustant haut la main la première place du classement !

© Planetgrimpe

Les résultats de la demi-finale hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1GBR Toby Roberts TOP 
2ESP Alberto Ginés López 41 
3FRA Sam Avezou 40+ 
3JPN Shion Omata 40+ 
3CZE Adam Ondra 40+ 
6SUI Sascha Lehmann 35+ 
7USA Colin Duffy35+ 
8ESP Guillermo Peinado Franganillo 34 
9JPN Zento Murashita 33 
10ITA Stefano Ghisolfi 32+ 
11JPN Ao Yurikusa 32+ 
12JPN Satone Yoshida 32+ 
13KOR Kibeom Kwon 32+ 
14FRA Max Bertone32+ 
15AUT Stefan Scherz 32+ 
16JPN Masahiro Higuchi 32+ 
17JPN Taisei Homma 32 
18SLO Luka Potocar 32 
19BEL Ties Vancraeynest 32 
20FRA Jules Marchaland32 
21AUT Timo Uznik 31+ 
22ITA Giorgio Tomatis 27 
23SUI Jonas Utelli 25 
24ITA Filip Schenk 24+ 
25FRA Paul Jenft 24+ 
26USA Jesse Grupper 24+
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La demi-finale féminine résumée en un mouvement

Voyez-vous le mouvement en épaule qui marquait le tracé des hommes ? Eh bien les femmes ont eu affaire à un crux tout aussi marqué dans leur voie. C’est autour de la prise 35 que toute la demi-finale s’est jouée ! Réussir à tenir la prise suivante (un gros plat situé à la sortie du toit) était synonyme de finale.

Sauf qu’elles ne seront que quatre à effectuer ce mouvement avec succès : les Autrichiennes Jessica Pilz et Flora Oblasser (qui dispute à 16 ans seulement la deuxième Coupe du Monde de sa carrière), l’Américaine Anastasia Sanders, et la Japonaise Ai Mori.

Je suis tellement heureuse ! Vous n’imaginez même pas ce que je ressens ! Trop d’émotions se bousculent dans ma tête… Je vais participer à ma première finale en Coupe du Monde ! En plus le public à Chamonix est juste incroyable…

J’ai 16 ans, c’est ma première finale, je vais tout donner. Ça sera tout ou rien ce soir.

Flora Oblasser

© Planetgrimpe

Les dix grimpeuses suivantes tomberont toutes en donnant cette grosse claque main gauche, sans parvenir à tenir ce terrible plat. Les quatre places restantes dans le top 8 seront donc attribuées en fonction des résultats des qualifications d’hier. À ce jeu, la Japonaise Mei Kotake obtiendra son ticket pour la finale, tout comme l’Autrichienne Mattea Pötzi et la Slovène Mia Krampl.

Et devinez qui a pris la huitième et dernière place disponible pour la finale ? Notre Française Zélia Avezou ! Alors qu’elle participe à sa première Coupe du Monde à Chamonix, la cadette de la fratrie Avezou aura l’honneur de grimper en finale sur la place du Mont-Blanc, devant des milliers de spectateurs.

© Planetgrimpe

Ai Mori met tout le monde d’accord !

Soulignons la magnifique prestation de la Japonaise Ai Mori, qui aura mis tout le monde d’accord ce matin à Chamonix. Elle dépassera la verticale limite fixée par Jessica Pilz quelques minutes avant elle et réussira à effectuer deux mouvements supplémentaires. Alors que le top semblait à porter de la jeune grimpeuse nippone, une petite erreur de pied la fera chuter.

En l’absence de sa plus grande rivale Janja Garnbret, il semble difficile d’imaginer quelqu’un d’autre sur la première marche du podium ce soir… Affaire à suivre donc !

© Planetgrimpe

Les résultats de la demi-finale femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Ai Mori 45+ 
2AUT Jessica Pilz43+ 
3USA Anastasia Sanders 40 
4AUT Flora Oblasser 38 
5JPN Mei Kotake 35+ 
6AUT Mattea Pötzi 35+ 
7SLO Mia Krampl 35+ 
8FRA Zélia Avezou 35+ 
9SLO Vita Lukan 35+ 
10JPN Natsumi Oda 35+ 
11AUS Oceania Mackenzie 35+ 
12FRA Camille PougetTeam PG35+ 
13FRA Hélène Janicot 35+ 
13JPN Natsuki Tanii 35+ 
15BUL Aleksandra Totkova 35 
16BEL Heloïse Doumont 28 
17NED Lynn Van Der Meer 28 
18KOR Jain Kim 26+ 
19UKR Anastasiia Kobets 26+ 
20SLO Sara Copar 25+ 
21JPN Mao Nakamura 22+ 
22SLO Lucija Tarkus 20+ 
23JPN Tomona Takao 18 
24SUI Liv Egli 18 
25FRA Ina Plassoux Djiga 18 
26KOR Juha Kim 15
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Le programme de la soirée

20h30 : Finale difficulté femmes
21h30 : Finale difficulté hommes


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Une finale de vitesse électrique à Chamonix !

14 Juil

Chamonix, pleine à craquer, a assisté à un spectacle explosif hier soir lors des finales de la Coupe du Monde de vitesse !

Après une journée de qualification intense, durant laquelle 160 grimpeurs se sont affrontés pendant plus de six heures lors de l’épreuve de difficulté, la compétition a pris une toute autre allure. Tous les regards se sont rivés sur le mur de gauche, orné des fameuses prises rouges de la voie de vitesse. La foule s’est amassée sur la place du Mont-Blanc, et plus de 10 000 spectateurs ont assisté au spectacle offert par les grimpeurs les plus rapides de la planète.

Après que la compétition ait été reportée à cause des orages du vendredi, la soirée a débuté par les qualifications, immédiatement suivies des phases finales, qui ont permis à la Chinoise Shaoqin Zhang et à l’Américain Samuel Watson (détenteur du record du monde) de l’emporter.

Retour sur les temps forts de cette soirée électrique !

© IFSC

Une première victoire mondiale pour Shaoqin Zhang !

La Chinoise Shaoqin Zhang a rafflé sa première médaille d’or en Coupe du Monde après avoir remporté un à un tous ses duels de la soirée. Lors du dernier tour des finales, elle a affronté la Polonaise Natalia Kalucka, grande favorite de la compétition.

Mais après que le top départ ait été donné, Kalucka a chuté, alors que Zhang filait déjà d’une traite vers le sommet. La Chinoise de 24 ans a frappé le buzzer en 6,60 secondes, signant le meilleur temps de la compétition !

Je suis vraiment très heureuse ! En plus de la médaille d’or, j’ai battu mon record personnel. J’aime vraiment Chamonix, c’est un peu mon endroit de prédilection.

Shaoqin Zhang

© IFSC

Après avoir vécu des OQS difficiles (Natalia Kalucka et sa sœur Aleksandra se sont disputé la seule place disponible pour les Jeux Olympiques, à l’avantage d’Aleksandra) cette médaille d’argent a fait du bien à Natalia.

Je suis heureuse car c’est ma première médaille à Chamonix et je suis fière de moi. Je vais donc aller à Briançon car il ne me reste plus beaucoup de compétitions cette année. Je serai à Paris pour soutenir ma sœur et travailler avec la fédération polonaise.

Natalia Kalucka

© IFSC

La Sud-Coréenne Jimin Jeong a remporté la médaille de bronze, montant sur le deuxième podium mondial de sa carrière, après avoir déjà remporté le bronze à Wujiang au début de la saison. Elle a battu la Chinoise Shengyan Wang en petite finale, avec un temps de 6,64 contre 7,33 secondes pour Wang.

Dans le clan tricolore, deux de nos grimpeuses avaient réussi à se glisser en finale : Capucine Viglione et Manon Lebon, toutes deux qualifiées pour les Jeux Olympiques de Paris. Malheureusement, dès le premier tour de la soirée, les deux Françaises se sont affrontées. Si Manon a pris un bon départ, Capucine a mis la gomme dans les derniers mouvements. Le duel a été serré jusqu’au bout et c’est finalement Capucine qui l’a emporté (7,00 contre 7,03 secondes pour Manon).

Mais Capucine s’est ensuite inclinée lors du duel suivant, et a pris la 8ème place de la compétition, signant sa meilleure performance depuis 2022. Elle devance Manon, 9ème, qui est rentrée pour la deuxième fois de sa carrière dans le top 10 mondial.

© IFSC

Les résultats des finales féminines

Le grimpeur le plus rapide du monde sacré à Chamonix !

Le détenteur du record du monde, l’Américain Samuel Watson, est monté sur la plus haute marche du podium hier soir à Chamonix, remportant ainsi la troisième médaille d’or de sa carrière.

Watson a fait preuve d’une grande régularité tout au long de la compétition et a failli battre son propre record du monde (4,79 secondes) à plusieurs reprises tout au long de la soirée. En finale, il a réalisé trois runs consécutifs sous la barre mythique des 5 secondes : 4,83, 4,84 et 4,88 secondes. En 22 éditions de la Coupe du Monde de Chamonix, jamais personne n’était allé aussi vite sur la place du Mont-Blanc !

En quête de record, Watson a décidé de prendre tous les risques lors de son dernier passage de la soirée. Opposé au Chinois  Xinshang Wang, les deux grimpeurs ont zippé au cours de leur ascension, et c’est finalement l’Américain qui a frappé le buzzer en premier (6,24 pour Watson et de 7,76 secondes pour Wang).

Je suis incroyablement heureux ! J’avais une sorte de malédiction à Chamonix, parce que je n’ai jamais réussi à faire de bons résultats ces deux dernières années… Ça a même été ma pire compétition la saison dernière ! Alors revenir juste avant les Jeux Olympiques et rafler la victoire, la troisième de ma carrière, devant ce public si nombreux, c’est juste l’une des plus belles expériences de ma vie en tant que grimpeur.

Samuel Watson

© IFSC

La troisième place a été remportée par l’Espagnol Erik Noya Cardona qui a profité d’une chute du Japonais Ryo Omasa dans la course pour la médaille de bronze.

C’est ma deuxième médaille à Chamonix. Cet endroit représente beaucoup pour moi, c’est la compétition que j’aime le plus ! Après ma non-qualification pour les Jeux Olympiques, j’ai eu du mal à me remettre dedans et à me faire confiance de nouveau. Alors battre mon record personnel, c’est énorme pour moi ! C’était quelque chose d’inattendu mais dont j’avais vraiment besoin. Je vais aller faire un peu la fête aujourd’hui, je pense que je le mérite !

Erik Noya Cardona

© IFSC

Du côté de l’équipe de France, Pierre Rebreyend était le seul représentant tricolore en finale. S’il remporte son run de huitième de finale avec un chrono de 5,48 secondes, il se retrouve ensuite opposé à Samuel Watson, le grimpeur le plus rapide de la compétition, en quart de finale.

Notre Français ne démérite pas et tient tête à l’Américain dans le début du tracé, mais s’incline ensuite dans la fin de la voie. Avec un chrono de 5,27 secondes, il prend la 7ème place de la compétition, égalant son meilleur résultat en Coupe du Monde (il avait déjà pris la 7ème à Salt Lake City en 2021).

© IFSC

Les résultats des finales masculines

Cette Coupe du Monde de vitesse s’est achevée sur les adieux de Victoire Andrier, membre de l’équipe de France depuis plus de dix ans. L’année dernière, elle avait brillé ici même à Chamonix en remportant la médaille d’argent. Après plus d’une décennie à porter haut les couleurs de la France aux quatre coins du globe, Victoire a décidé de raccrocher son maillot. Bravo Vic !

© IFSC

La suite du programme à Chamonix

Dimanche 14 juillet

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 : Finale difficulté femmes
21h30 : Finale difficulté hommes


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Coupe du Monde de Chamonix 2024 : les résultats des qualifications !

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Coupe du Monde de Chamonix 2024 : les résultats des qualifications !

13 Juil

Les qualifications de la Coupe du Monde de Chamonix s’achèvent à l’instant sur la place du Mont-Blanc. Après plus de six heures d’épreuve, nous connaissons les noms des 26 demi-finalistes hommes et femmes qui s’affronteront demain.

Parmi eux, huit Français : Camille Pouget, Hélène Janicot, Ina Plassoux Djiga, Max Bertone, Jules Marchaland ainsi que nos trois grimpeurs olympiens Paul Jenft et Zélia & Sam Avezou.


Les pluies abondantes d’hier ont laissé place au soleil, qui a rayonné tout au long de la journée à Chamonix. De quoi ravir les centaines de spectateurs déjà présents sur la Place du Mont-Blanc, qui ont pu assister au spectacle offert par les qualifications.

Voici tout ce qu’il faut retenir de ce premier tour de compétition.

Toby Roberts : la conclusion de 2023, l’inauguration de 2024

À 9h08, alors que la compétition venait tout juste de commencer, la place du Mont-Blanc célébrait déjà le premier top de la journée. En montant au sommet de sa première voie de qualification, le Britannique Toby Roberts inaugurait cette Coupe du Monde de Chamonix de la plus belle des manières.

Au moment où il passait sa corde dans le relais de la voie, tout un tas de souvenirs lui sont revenus. La dernière fois qu’il avait atteint le sommet du mur chamoniard, c’était l’an dernier, lors des finales de la Coupe du Monde 2023. Le jeune Britannique s’était alors imposé pour la première fois de sa carrière, au terme d’un run qui restera gravé dans les annales de Chamonix.

Quelques minutes après avoir réussi sa première voie ce matin, Toby Roberts clippera de nouveau le relais du second tracé, de quoi se hisser au sommet du classement. Le ton était donné : à quelques seulement des J.O de Paris 2024, Toby compte bien remporter sa deuxième Coupe du Monde consécutive à Chamonix.

© IFSC

Impossible de départager les meilleurs !

Mais l’idée de remporter la médaille d’or ce week-end n’est pas uniquement dans la tête de Roberts. Au total, ils sont sept grimpeurs à rejoindre le Britannique au sommet du classement, enchaînant à leur tour les deux voies du jour.

Ainsi, on retrouve un Adam Ondra très en forme, qui aura enchaîné sans la moindre difficulté les deux tracés. « La dernière fois que je suis venu à Chamonix, c’était en 2022. J’avais adoré la compétition ! J’espère prendre autant de plaisir cette année, mais ça semble plutôt bien parti », déclare le Tchèque.

© IFSC

Le champion olympique en titre, Alberto Ginés López, parviendra lui aussi au sommet de ses deux voies, tout comme l’Italien Stefano Ghisolfi ou encore les Japonais Shion Omata et Zento Murashita. Le Suisse Jonas Utelli s’offre également un double top.

Le huitième grimpeur à enchaîner les deux voies de qualification n’est autre que Sam Avezou, qui confirme sa bonne forme du moment. « C’était assez dur de grimper aux OQS, surtout en difficulté. J’ai eu de très mauvaises sensations et aucun relâchement lié à l’enjeu de la compétition. J’ai donc choisi de m’aligner au départ de la Coupe du Monde de Chamonix pour essayer de retrouver de meilleures sensations et appliquer tout ce que j’ai travaillé à l’entraînement cette année ! », nous avait-il confiés il y a quelques jours.

Ôté de toute pression liée aux Jeux Olympiques, il semblerait que Sam ait réussi aujourd’hui à retrouver de bien meilleures sensations qu’à Shanghai et Budapest.

© Loic Lemahieu

Bertone, Jenft et Marchaland en demi !

Sam Avezou ne sera pas le seul tricolore en demi-finale demain. Trois autres grimpeurs tricolores ont réussi à tirer leur épingle du jeu aujourd’hui en se classant dans le top 26.

Max Bertone, qui dispute sa deuxième Coupe du Monde seulement, offre un beau spectacle et atteint la même hauteur dans ses deux voies. Une marque suffisante qui lui permettra de prendre la 16ème place du classement. Il devance Paul Jenft, qui était le premier grimpeur tricolore à enchaîner une voie ce matin. Après une petite erreur lors de son second passage, il prend la 18ème place des qualifications.

© Loic Lemahieu

Enfin, Jules Marchaland a eu chaud, très chaud même ! Le Niçois prend la 26ème et dernière place qualificative pour les demi-finales et sera donc le premier compétiteur à inaugurer la journée demain.

Les résultats des qualifications hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1FRA Sam Avezou TOP (1) | TOP (1)
1ITA Stefano Ghisolfi TOP (1) | TOP (1)
1ESP Alberto Ginés López TOP (1) | TOP (1)
1JPN Zento Murashita TOP (1) | TOP (1)
1JPN Shion Omata TOP (1) | TOP (1)
1CZE Adam Ondra TOP (1) | TOP (1)
1GBR Toby Roberts TOP (1) | TOP (1)
1SUI Jonas Utelli TOP (1) | TOP (1)
9JPN Taisei Homma TOP (1) | 38+ (18)
10ESP Guillermo Peinado Franganillo 38+ (10) | TOP (1)
10SLO Luka Potocar 38+ (10) | TOP (1)
10ITA Filip Schenk 38+ (10) | TOP (1)
10JPN Ao Yurikusa 38+ (10) | TOP (1)
14JPN Satone Yoshida 37+ (18) | TOP (1)
15KOR Kibeom Kwon 36+ (21) | TOP (1)
16FRA Max Bertone38+ (10) | 38+ (18)
16SUI Sascha Lehmann 38+ (10) | 38+ (18)
18FRA Paul Jenft 32+ (29) | TOP (1)
18AUT Stefan Scherz 32+ (29) | TOP (1)
20USA Colin Duffy38+ (10) | 37+ (21)
21ITA Giorgio Tomatis 31+ (34) | TOP (1)
22USA Jesse Grupper 35+ (24) | 37+ (21)
23AUT Timo Uznik 37+ (18) | 34+ (32)
24JPN Masahiro Higuchi 36+ (21) | 36+ (27)
25BEL Ties Vancraeynest 38 (17) | 33+ (34)
26FRA Jules Marchaland34+ (26) | 37+ (21)
27JPN Yoshiyuki Ogata 36+ (21) | 35+ (28)
28JPN Yuta Imaizumi 37 (20) | 34 (33)
29SUI Nino Grünenfelder 35+ (24) | 35+ (28)
30KOR Hyunbin Min 28+ (39) | 37+ (21)
31JPN Shuta Tanaka 32 (33) | 35+ (28)
32ITA Marcello Bombardi 32+ (29) | 33+ (34)
33GER Sebastian Halenke 26+ (43) | 37+ (21)
33JPN Mototaka Ishizu 26+ (43) | 37+ (21)
35FRA Arsène Duval34+ (26) | 31+ (37)
36GER Christoph Hanke 31+ (34) | 33+ (34)
37FRA Jordi Poles 33 (28) | 31+ (37)
38CZE Martin Stranik 28 (42) | 35 (31)
39CAN Oscar Baudrand 32+ (29) | 31+ (37)
40INA Raviandi Ramadhan 31+ (34) | 31+ (37)
41CHI Joaquin Urrutia 29+ (37) | 31+ (37)
42HKG Cheung-chi Shoji Chan 28+ (39) | 31+ (37)
42INA Ravianto Ramadhan 28+ (39) | 31+ (37)
44ESP Mikel Asier Linacisoro Molina 26+ (43) | 31+ (37)
44ISR Yuval Shemla 26+ (43) | 31+ (37)
46USA Hugo Hoyer 29+ (37) | 29+ (55)
47BUL Slav Kirov 25+ (49) | 31+ (37)
47GER Philipp Martin 25+ (49) | 31+ (37)
49SUI Dimitri Flick 24+ (52) | 31+ (37)
50GER Yannick Nagel 26+ (43) | 30+ (53)
51SLO Martin Bergant 22+ (56) | 31+ (37)
52SLO Lovro Crep 26+ (43) | 27+ (57)
53FRA Leo Avezou 24+ (52) | 31 (52)
54FRA Lucas Dufros 15+ (59) | 31+ (37)
54FRA Nao Monchois15+ (59) | 31+ (37)
56GBR Joseph Walmsley 22+ (56) | 30+ (53)
57BRA Rodrigo Iasi Hanada 25 (51) | 26 (61)
58ROU Darius Rapa 23+ (55) | 27+ (57)
59BRA Samuel Carlos Da Silva 24+ (52) | 21+ (63)
60SWE Albin Meyer 22+ (56) | 27 (60)
61CZE Simon Potucek 15+ (59) | 29+ (55)
62SWE Elliot Eriksson 15+ (59) | 27+ (57)
63IRI Seyedmohammadzaniar Ebrahimi 15+ (59) | 22+ (62)
64MAS Qun Tao Ke 15+ (59) | 21+ (63)
64KAZ Alexey Panfilov 15+ (59) | 21+ (63)
66CHI Dante Caballero 15+ (59) | 19+ (66)
67PUR William Flores 15+ (59) | 14 (67)
68GRE Michail Volyrakis 10+ (68) | 11+ (68)
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Des voies plus complexes chez les femmes

Les deux voies féminines étaient bien plus complexes que les deux tracés masculins. Plus techniques, plus subtiles, plus joueuses, mais aussi… Plus piégeuses ! Au début de la voie 1, un jeté à un bras mettait les compétitrices directement dans l’ambiance. Près d’une vingtaine de grimpeuses se feront avoir dans ce mouvement, qui impliquait un équilibre subtil entre engagement et relâchement. Manon Hily et Julia Chanourdie, qui semblaient toutes deux très en forme, en feront les frais et regagneront le sol sans réussir à maîtriser le ballant, ce qui leur vaudra leur place en demi-finale.

© IFSC

Pilz, Kim, Kotake et Mori pour le sans-faute !

Devant, quatre femmes prennent les commandes de la compétition en réalisant un sans-faute. D’abord l’Autrichienne Jessica Pilz, qui s’adjuge la première place du classement en atteignant le top de ses deux voies de qualification. Après s’être glissée en finale de la Coupe du Monde d’Innsbruck en bloc et en difficulté le mois dernier, il semblerait que la grimpeuse olympienne soit fin prête pour Paris !

Puis la Coréenne Jaïn Kim, pour qui cette 22ème édition du Mondial de Chamonix a quelque chose de spécial. D’une part elle est la plus expérimentée du circuit puisqu’elle dispute sa 101ème Coupe du Monde. D’autre part, elle grimpe pour la première fois à Chamonix devant sa fille et son mari, ce qui représente beaucoup pour elle. Et la Coréenne n’a pas déçu : à 35 ans, elle nous prouve qu’elle fait toujours partie des meilleures compétitrices de la planète en enchaînant ses deux voies de qualification sans trembler.

© IFSC

Enfin, la tête du classement ne serait pas vraiment ce qu’elle est sans la présence du drapeau blanc à point rouge. Et bien sûr, les grimpeuses du soleil levant ont brillé sur le mur de Chamonix. Mei Kotake et sa jeune compatriote Ai Mori ont elle aussi atteint le sommet des deux tracés de la journée, de quoi prendre les premières places aux côtés de Pilz et Kim.

Quatre Françaises en demi-finale !

Du côté de l’équipe de France, quatre grimpeuses sont rentrées dans le top 26 du jour. « Ça me fait vraiment plaisir de grimper à Cham, je n’ai jamais fait cette Coupe du Monde et elle me tente depuis longtemps ! », s’impatientait Zélia Avezou quelques jours avant le début de la compétition. Pour sa première participation à la Coupe du Monde de Chamonix, la cadette de la fratrie Avezou n’aurait pu espérer mieux : elle a réalisé la plus belle performance tricolore en chutant au sommet de ses deux voies de qualification, de quoi prendre la 8ème place. À seulement trois semaines des Jeux Olympiques, la famille Avezou semble décidément en grande forme !

Quelques places plus loin, on retrouve Camille Pouget, qui termine 16ème du classement, après avoir notamment enchaîné d’une main de maître la deuxième voie de qualification. À 21 ans, elle participe déjà à sa sixième Coupe du Monde chamoniarde. En effet, la Toulousaine prend part à cette compétition emblématique depuis ses 15 ans ! Et cette année, elle compte bien faire mieux que sa 15ème place de l’an dernier…

© Loic Lemahieu

Le plus beau combat de la journée est à mettre au compte d’Ina Plassoux Djiga. Déjà lors des Championnats de France plus tôt cette saison, la Bretonne nous avait impressionnés, en trustant la deuxième marche du podium. Et cette médaille d’argent n’était pas due au hasard… Aujourd’hui à Chamonix, Ina a réalisé l’un des plus beaux combats dans la deuxième voie de qualification, qu’elle a réussi à enchaîner, de quoi prendre la 18ème place du jour.

Enfin, Hélène Janicot, qui prenait le départ de sa 70ème Coupe du Monde aujourd’hui (égalant ainsi le record français détenu par Caroline Ciavaldini) disputera une nouvelle demi-finale au pied du Mont-Blanc après avoir pris la 19ème place des qualifications.

Les résultats des qualifications femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1KOR Jain Kim TOP (1) | TOP (1)
1JPN Mei Kotake TOP (1) | TOP (1)
1JPN Ai Mori TOP (1) | TOP (1)
1AUT Jessica PilzTOP (1) | TOP (1)
5BUL Aleksandra Totkova 42 (6) | TOP (1)
6AUT Mattea Pötzi 41+ (7) | TOP (1)
7SLO Mia Krampl 39+ (9) | TOP (1)
8FRA Zélia Avezou 42+ (5) | 43+ (24)
9UKR Anastasiia Kobets 36+ (10) | TOP (1)
9SLO Vita Lukan 36+ (10) | TOP (1)
9USA Anastasia Sanders 36+ (10) | TOP (1)
9JPN Tomona Takao 36+ (10) | TOP (1)
13SUI Liv Egli 36 (18) | TOP (1)
14JPN Natsumi Oda 35+ (20) | TOP (1)
15AUS Oceania Mackenzie 34+ (21) | TOP (1)
16SLO Sara Copar 33+ (23) | TOP (1)
16FRA Camille PougetTeam PG33+ (23) | TOP (1)
18FRA Ina Plassoux Djiga 31+ (27) | TOP (1)
19FRA Hélène Janicot 36+ (10) | 46+ (20)
19JPN Natsuki Tanii 36+ (10) | 46+ (20)
21BEL Heloïse Doumont 36+ (10) | 43+ (24)
22KOR Juha Kim 28+ (34) | TOP (1)
23AUT Flora Oblasser 40+ (8) | 35 (48)
24SLO Lucija Tarkus 36 (18) | 43+ (24)
25JPN Mao Nakamura 36+ (10) | 38+ (36)
26NED Lynn Van Der Meer 12+ (45) | TOP (1)
27CAN Rebecca Frangos 31+ (27) | 44 (23)
28JPN Momoka Miyajima 28+ (34) | 46+ (20)
29SLO Rosa Rekar 34+ (21) | 41+ (34)
30ESP Geila Macià Martín 33+ (23) | 42+ (29)
31USA Adriene Akiko Clark 33+ (23) | 38 (37)
32SLO Lana Skusek 28 (36) | 42+ (29)
33USA Melina Costanza 27+ (37) | 42+ (29)
34KOR Gayeong Oh 23+ (38) | 42 (33)
35ISR Valeri Kremer 30+ (30) | 36+ (41)
36SUI Noé Looser 23+ (38) | 41+ (34)
37GER Martina Demmel 12+ (45) | 43+ (24)
38GER Käthe Atkins 30+ (30) | 35+ (43)
39FRA Nolwenn Arc31+ (27) | 34+ (49)
40CZE Michaela Smetanova 12+ (45) | 43 (28)
41FRA Manon Hily 12+ (45) | 42+ (29)
42ARG Valentina Aguado 30+ (30) | 33 (54)
43FRA Clotilde Pfister 30 (33) | 32 (55)
44CHI Matilde Cabezas 16+ (40) | 35+ (43)
45FRA Julia Chanourdie12+ (45) | 38 (37)
45ISR Noa Shiran 12+ (45) | 38 (37)
45NOR Sunniva Øvre-eide 12+ (45) | 38 (37)
48CZE Marketa Janosova 16+ (40) | 34+ (49)
49FRA Kintana Iltis 15+ (43) | 34+ (49)
50GER Emma Bernhard 12+ (45) | 36 (42)
51CHI Alejandra Contreras 16+ (40) | 28+ (57)
52KOR Seuran Han 12+ (45) | 35+ (43)
52BRA Anja Köhler 12+ (45) | 35+ (43)
52CZE Tereza Siruckova 12+ (45) | 35+ (43)
55UKR Nika Potapova 15+ (43) | 21+ (62)
56ITA Claudia Ghisolfi 12+ (45) | 34+ (49)
56ITA Ilaria Scolaris 12+ (45) | 34+ (49)
58AUT Eva Maria Hammelmüller 12+ (45) | 31+ (56)
59FRA Meije Lerondel 12+ (45) | 28+ (57)
60AUS Roxy Perry 12+ (45) | 27+ (59)
61CAN Babette Roy 12+ (45) | 26+ (60)
62HKG Hei Kiu Heidi Wong 12+ (45) | 24+ (61)
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La suite du programme :

Samedi 13 juillet

9h00 – 16h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
18h50 – 20h40 : Qualification vitesse hommes et femmes
21h00 – 22h15 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 14 juillet

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 : Finale difficulté femmes
21h30 : Finale difficulté hommes


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Voilà à quoi ressemblent les voies de qualification de la Coupe du Monde de Chamonix !

13 Juil

La Coupe du Monde de Chamonix 2024 débute aujourd’hui ! Envie de voir à quoi ressemblent les voies de qualification dans lesquelles les grimpeurs vont s’affronter ? Les ouvreurs nous font la démo !

Suite au bouleversement du programme causé par le déluge qui a frappé la ville de Chamonix hier, c’est la difficulté qui ouvre le bal de cette Coupe du Monde. Jusqu’à 16h00, 160 grimpeurs vont en découdre dans quatre voies de qualification (deux pour les hommes et deux pour les femmes).

Les ouvreurs nous font la démonstration de ces quatre voies de qualification :

La voie 1 des hommes

La voie 2 des hommes

La voie 1 des femmes

La voie 2 des femmes


Pour tout savoir de la Coupe du Monde de Chamonix 2024, c’est ici :

Pourquoi la Coupe du Monde de Chamonix est-elle si spéciale cette année ?

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Coupe du Monde de Chamonix : changement de programme !

12 Juil

En raison des fortes pluies qui s’abattent actuellement sur Chamonix, les organisateurs ont pris la décision de modifier le programme de la Coupe du Monde. Les qualifications de l’épreuve de vitesse, initialement prévues ce soir, se tiendront finalement demain.

Le tonnerre gronde et les éclairs zèbrent le ciel chamoniard ! Les météorologues annonçaient de violents orages cet après-midi à Chamonix… Ils ne s’étaient pas trompés ! Les orages frappent la place du Mont-Blanc et de fortes pluies s’abattent sur le mur de difficulté et de vitesse, si bien que les prises sont mouillées.

Impossible dans de telles conditions de faire démarrer l’épreuve de vitesse, initialement prévue ce soir. L’IFSC, la FFME et le Comité d’Organisation Local se sont réunis et ont pris la décision de modifier le programme du week-end.

Ainsi, les qualifications de l’épreuve de vitesse auront lieu demain, samedi 13 juillet, à 18h50. L’heure de départ des qualifications de l’épreuve de difficulté et des finales de la vitesse reste inchangée. Rassurez-vous, dès demain, le soleil fera son grand retour à Chamonix et toutes les épreuves pourront avoir lieu sous un magnifique ciel bleu !

Voici le nouveau programme du week-end :

Vendredi 12 juillet

19h00 – 21h00 : Qualification vitesse hommes et femmes  Décalée au samedi 13 juillet en raison de la pluie

Samedi 13 juillet

9h00 – 16h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
18h50 – 20h40 : Qualification vitesse hommes et femmes
21h00 – 22h15 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 14 juillet

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 : Finale difficulté femmes
21h30 : Finale difficulté hommes


Toutes les infos sur la compétition à retrouver ici :

Pourquoi la Coupe du Monde de Chamonix est-elle si spéciale cette année ?

 

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Pourquoi la Coupe du Monde de Chamonix est-elle si spéciale cette année ?

12 Juil

Du 12 au 14 juillet 2024, les meilleurs grimpeurs du monde se retrouveront à Chamonix, pour disputer la traditionnelle étape de Coupe du Monde de difficulté et de vitesse. Mais cette année, l’événement a quelque chose de spécial… À seulement trois semaines des Jeux Olympiques de Paris, cette compétition à une saveur toute particulière.

Voici toutes les infos à connaître à quelques heures seulement du début de la compétition !


Dès aujourd’hui et pendant trois jours, Chamonix va vibrer au rythme des performances des meilleurs grimpeurs de la planète ! Comme chaque année, la capitale mondiale de l’alpinisme et de l’escalade accueille l’une des compétitions les plus prestigieuses du calendrier international : la Coupe du Monde d’escalade de vitesse et de difficulté.

Depuis quelques jours, les meilleurs grimpeurs de la planète arrivent en France et certains d’entre eux ont prévu d’y rester plusieurs semaines. En effet, Chamonix marque la première étape d’une série de compétitions françaises toutes plus emblématiques les unes que les autres : après la Coupe du Monde de Chamonix, les athlètes auront rendez-vous la semaine prochaine à Briançon pour disputer une nouvelle manche de Coupe du Monde, avant de se rendre à Paris pour prendre part à la compétition la plus attendue de l’année, les Jeux Olympiques.

Ce marathon vertical débute dès aujourd’hui, au cœur des Alpes françaises. La pittoresque ville de Chamonix-Mont-Blanc, nichée à 1035 mètres d’altitude, accueille pour la 22ème fois de l’Histoire une étape de Coupe du Monde. Cette compétition emblématique combine l’élégance de l’escalade et l’ambiance festive de l’été montagnard.

Si la pluie s’est invitée à la fête en ce vendredi 12 juillet, les météorologues sont confiants quant à l’arrivée du soleil ces prochaines heures. Les athlètes pourront donc s’affronter sous le ciel bleu chamoniard dans les voies de difficulté et de vitesse, et offrir un spectacle à couper le souffle aux milliers de spectateurs présents sur la place du Mont-Blanc.

Une saveur particulière cette année !

Si Chamonix a l’habitude d’accueillir cette étape de Coupe du Monde, cette année, elle aura une saveur toute particulière… Comme un avant-goût de Jeux Olympiques ! À trois semaines et trois jours seulement des J.O de Paris 2024, ce rendez-vous réunira les meilleurs de la discipline, venus régler leurs derniers détails avant les Jeux. C’est par exemple le cas de nos trois grimpeurs olympiens Zélia Avezou, Paul Jenft et Sam Avezou.

Le gros objectif de l’année étant les Jeux Olympiques, j’ai besoin d’y arriver à 100% physiquement et mentalement. Je voulais donc prendre part à une compétition de diff avant ça, c’est pourquoi j’ai décidé de participer à la compétition ce week-end.

Sam Avezou

© Loic Lemahieu

Chez les hommes, le combat fera rage sur la place du Mont-Blanc. Jakob Schubert, qui faisait sensation le mois dernier en remportant la Coupe du Monde d’Innsbruck, a lui aussi décidé de participer à la Coupe du Monde de Chamonix ce week-end. Il fera face au prodige de la discipline Adam Ondra, au champion olympique en titre Alberto Gines Lopez, ou encore au fort falaisiste Stefano Ghisolfi.

Colin Duffy, Toby Roberts, Sascha Lehmann, Luca Potocar ou encore Sorato Anraku s’invitent également à la fête et forment un peloton de départ très solide, qui regorge d’olympiens et de futurs olympiens.

© IFSC

Chez les femmes, Janja Garnbret avait frappé un grand coup à Innsbruck, en remportant à la fois la médaille d’or en bloc et en difficulté au cours de la même compétition. Fière de son résultat à seulement quelques semaines des Jeux, la Slovène a décidé de rester sur cette bonne note et ne participera plus à aucune compétition avant Paris.

Ainsi, en l’absence de Garnbret, la médaille d’or est à prendre… Et les prétendantes sont nombreuses ! La jeune prodige japonaise Ai Mori pourrait bien être sacrée à Chamonix, tout comme la Coréenne Jain Kim, qui a l’habitude de grimper sur la place du Mont-Blanc, les Slovènes Vita Lukan et Mia Krampl, ou encore l’Autrichienne Jessica Pilz.

© Loic Lemahieu

La composition de l’équipe de France

Compétition en France oblige, les Bleus se sont déplacés en nombre à Chamonix ! Difficulté et vitesse confondues, ce sont près d’une trentaine de grimpeurs tricolores qui s’affronteront sur la place du Mont-Blanc durant tout le week-end.

L’équipe de France de difficulté

Dix-neuf grimpeurs porteront le maillot bleu sur le mur de difficulté : neuf hommes et dix femmes. Parmi eux, trois des membres de l’équipe de France olympique viendront se tester une dernière fois avant Paris : Zélia Avezou, Sam Avezou et Paul Jenft

Hommes Femmes
Sam Avezou Zélia Avezou
Léo Avezou Manon Hily
Max Bertone Hélène Janicot
Jordi Poles Kintana Iltis
Arsène Duval Clotilde Pfister
Paul Jenft Nolwenn Arc
Nao Monchois Camille Pouget
Lucas Dufros Meije Lerondel
Jules Marchaland Ina Plassoux Djiga
Julia Chanourdie

L’équipe de France de vitesse

Sept grimpeurs tricolores prendront part à la Coupe du Monde de vitesse de Chamonix : quatre hommes et trois femmes. Après avoir fraîchement remporté leur ticket pour les J.O, Capucine Viglione et Manon Lebon viendront régler leurs derniers détails sur la place du Mont-Blanc.

Hommes Femmes
Guillaume Moro Lison Gautron
Pierre Rebreyend Capucine Viglione
Jérôme Morel Manon Lebon
Marius Payet Gaboriaud

 

Le programme de la Coupe du Monde d’escalade de Chamonix

Les épreuves de vitesse et de difficulté se dérouleront à tour de rôle avec des manches de qualifications et des finales pour chacune d’entre elles, tout au long du week-end.

Vendredi 12 juillet

19h00 – 21h00 : Qualification vitesse hommes et femmes  Décalée au samedi 13 juillet en raison de la pluie

Samedi 13 juillet

9h00 – 16h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
18h50 – 20h40 : Qualification vitesse hommes et femmes
21h00 – 22h15 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 14 juillet

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 : Finale difficulté femmes
21h30 : Finale difficulté hommes

De nombreuses activités sont proposées en parallèle de la compétition. Projections de films et DJ sont au programme, ainsi qu’un village de marques et des murs d’escalade accessibles à tous pour s’essayer à la discipline.

Live

Comme pour chaque Coupe du Monde, les demi-finales et les finales seront diffusées en direct sur la chaîne YouTube de l’IFSC. Cependant, cela ne s’applique pas aux pays d’Europe. Depuis 2022, l’IFSC a signé un partenariat avec la plateforme de streaming payante Discovery+.

En conséquence, les téléspectateurs européens peuvent regarder les demi-finales et les finales en direct sur Discovery+ et/ou sur la chaîne Eurosport, à condition de souscrire à un abonnement. Sinon, il faudra patienter et attendre le lendemain de l’épreuve, chaque manche étant disponible gratuitement sur la chaîne Olympic Channel 24 heures plus tard.

Le calendrier de la saison 2024

9 et 10 avril – Coupe du Monde à Keqiao, Chine – bloc
12 au 14 avril – Coupe du Monde à Wujiang, Chine – difficulté et vitesse
3 au 5 mai – Coupe du Monde à Salt Lake City, USA – bloc et vitesse
26 au 30 juin – Coupe du Monde à Innsbruck, Autriche – bloc et difficulté
12 au 14 juillet – Coupe du Monde à Chamonix, France – difficulté et vitesse
17 au 19 juillet – Coupe du Monde à Briançon, France – difficulté et vitesse
5 au 10 août – Jeux Olympiques de Paris, France – vitesse et combiné bloc/difficulté
6 et 7 septembre – Coupe du Monde à Koper, Slovénie – difficulté
20 au 22 septembre – Coupe du Monde à Prague, République Tchèque bloc
2 au 6 octobre – Coupe du Monde à Séoul, Corée du Sud – bloc, difficulté et vitesse


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« Arrival of the Birds » 9A bloc pour Aidan Roberts !

11 Juil

« Un solide 9A ». C’est finalement la cotation qu’Aidan Roberts a décidé d’annoncer à propos du dernier projet qu’il a libéré à Chironico en Suisse. Le grimpeur britannique nous raconte l’histoire autour de ce bloc, qu’il a baptisé « Arrival of the Birds ».

Souvenez-vous… En avril, Aidan Roberts brisait le silence et annonçait avoir libéré deux gros projets qu’il travaillait depuis plusieurs années : « Spots of Time », dans le Lake District au Royaume-Uni et « The Midnight Project », à Chironico en Suisse. Mais au moment de son annonce, le grimpeur britannique restait timide quant à la cotation de ces deux blocs. Pourtant, il était indéniable que ces deux lignes figuraient parmi les plus dures de la planète.

Il aura fallu plusieurs semaines de réflexion à Aidan pour finalement attribuer l’emblématique cotation de 9A à « Spots of Time », faisant de ce passage le septième au monde dans ce niveau. Mais le mystère restait entier autour de la seconde ligne de Roberts, connu sous le nom de « The Midnight Project ». Le Britannique s’était simplement contenté de le décrire comme « plus difficile qu’Alphane ».

© Samm Pratt

Après quelques nuits de réflexion supplémentaires, Aidan vient finalement de baptiser officiellement ce bloc et de lui attribuer une cotation : ce sera « un solide 9A » pour celui qu’il a décidé de nommer « Arrival of the Birds ». Aidan a mis ses premiers essais dans ce projet après que le Suisse Giuliano Cameroni lui ait montré sa nouvelle trouvaille. La ligne a immédiatement plu à Roberts, qui l’a travaillée pendant les deux années suivantes. En mars, après des centaines et des centaines d’essais, il a remporté la première ascension, réalisée en outre avec un départ plus bas que la version originale, ce qui la rend encore plus extrême.

Grâce à cette performance, Aidan Roberts compte maintenant trois blocs dans le neuvième degré à son actif (« Alphane », « Spots of Time » et « Arrival of the Birds »), rejoignant ainsi William Bosi et Simon Lorenzi à la première place du classement.

Sur ces réseaux sociaux, le Britannique a dévoilé en détails son processus de travail dans ce bloc et toute la réflexion qu’il a menée autour de sa cotation. Voici l’histoire d’Aidan Roberts et de « Arrival of the Birds ».

Quand patience rime avec persévérance

« Il y a deux ans, lors de mes premiers jours dans le Tessin, Giuliano Cameroni m’a gentiment montré cette ligne. J’ai tout de suite été inspiré par son style pur et très à-doigts, ainsi que par sa série de préhensions assez unique en son genre. Immédiatement, j’ai fait une première session dans le bloc, et j’ai tout de suite compris qu’il allait falloir que je m’arme de patience…

En fait, j’ai beaucoup appris en travaillant cette ligne. J’ai l’impression d’avoir développé un certain respect pour les facteurs indéniables qui échappent à notre contrôle lorsque nous grimpons en extérieur : les conditions météo, l’était de notre peau ou encore le repos nécessaire pour se remettre d’une blessure ».

© Samm Pratt

Des moments de doute…

« Après une longue saison passée à travailler ce bloc au printemps 2023, j’ai réalisé à quel point j’avais abusé de ma motivation à essayer l’essayer en vain. J’avais l’impression de manquer d’un but concret, j’étais perdu, ma motivation était confuse et je ressentais une grande fatigue.

Le dernier jour de mon trip, une chute de l’arête (qui s’est avérée précieuse a posteriori), m’a empêché de repartir du point de départ le plus élevé, une position un peu arbitraire de laquelle je partais à l’époque, qui semblait ambitieuse mais réalisable ».

Le chant des oiseaux

« Ayant ravivé ma motivation au cours de l’hiver, j’ai décidé d’essayer de partir de plus bas. Ce nouveau départ me semblait futuriste, mais j’avais envie de faire cette version encore plus dure que celle que j’essayais la saison passée.

Et la journée parfaite est arrivée, un jour de printemps, alors que le soleil éclairait toute la vallée par une après-midi magique. Dans ma recherche de la perfection en escalade, j’avais trouvé dans les projets précédents une fluidité qui me donnait de l’aisance, mais qui s’accompagnait toujours d’erreurs d’exécution, petites mais perceptibles. Suffisamment pour que je me demande si je n’avais pas atteint mes limites dans ces moments-là.

Mais cette journée du mois de mars était unique. Lors d’une tentative particulière, mon esprit était relâché et après un combat très éprouvant, je me tenais au-dessus de la vallée alors que le crépuscule tombait. Le chant des oiseaux résonnait partout ».

© Samm Pratt

Le style de prédilection d’Aidan Roberts

« Au cours des dernières années, je me suis spécialisé dans un style de grimpe en particulier : je préfère les petites prises et les mouvements statiques, j’aime me déplacer de manière lente et contrôlée et j’adore apporter de la précision dans mes gestes. Ce bloc ne pouvait pas mieux refléter ce style !.

« Le rocher lisse et vitreux rend la plupart des aspérités inutilisables, de sorte que seules les préhensions peuvent être utilisées. Les prises de pied exigent une grande tension du corps et les minuscules prises de main demandent beaucoup de puissance dans les doigts.

J’ai trouvé passionnant de me perfectionner dans ce style d’escalade et d’en travailler toutes les composantes au cours des deux dernières années. En me concentrant sur ce style, mes entraînements étaient plutôt satisfaisants : les progrès étaient graduels mais perceptibles et constants. La motivation a rarement faibli et j’ai pu m’entraîner avec un niveau d’engagement et d’assiduité que je n’avais jamais connu auparavant ».

© Samm Pratt

L’épineuse question de la cotation

« Au cours des derniers mois qui ont suivi l’ascension, j’ai lentement commencé à réaliser à quel point ce processus était épuisant, à la fois physiquement et mentalement. Mais cela en valait la peine. Je suis convaincu qu’il s’agit du processus le plus exigeant que je n’ai jamais suivi pour réaliser une ascension.

Attribuer une cotation à ce bloc a été assez difficile. Je suis conscient que ce bloc colle parfaitement à mon style et je pense qu’il peut valoir un solide 9A. Les cotations, dans toutes leurs incohérences, semblent devoir se référer aux caractéristiques d’un bloc et non au grimpeur, j’espère donc que les futurs ascensionnistes contribueront à offrir leurs opinions honnêtes ».


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Pepa Šindel, 16 ans, enchaîne son cinquième 9a !

11 Juil

Le jeune Pepa Šindel, qui faisait récemment le sujet d’une vidéo d’Adam Ondra, vient d’enchaîner le cinquième 9a de sa carrière, à seulement 16 ans.

Quand on parle du loup, il sort du bois… Ou plutôt, il fait la croix ! Il y a quelques jours à peine, nous vous présentions Pepa Šindel, un adolescent de 16 ans devenu le deuxième plus jeune grimpeur au monde à avoir enchaîné un 9a+. Adam Ondra était allé à sa rencontre et avait tourné une vidéo à l’occasion de leur journée passée ensemble, déclarant qu’il s’agissait de sa vidéo préférée parmi les 260 de sa collection Youtube.

Figurez-vous que le jeune Pepa a de nous frappé le week-end dernier, en enchaînant « Hades » 9a. Cette voie particulièrement résistante est située à Götterwandl, en Autriche et a été réalisée par de nombreux forts grimpeurs, tels qu’Adam Ondra ou Jakob Schubert.

Šindel a commencé à l’essayer l’été dernier, mais n’avait pas réussi à en venir à bout. Cet automne, il avait repris son travail dans la voie et était tombé à plusieurs reprises dans le dernier mouvement difficile du tracé. Après quelques chutes supplémentaires cette année, il a finalement réussi à en venir à bout le week-end dernier.

Enfin ! Toutes les pièces du puzzle se sont assemblées et j’ai réussi à clipper le relais de cette voie. C’est clairement le 9a le plus difficile que j’ai enchaîné jusqu’à présent… Il m’a donné du fil à retordre !

Pepa Šindel

« Hades » est le quatrième 9a que Šindel enchaîne cette année et le cinquième qu’il n’ait jamais réalisé. Il est l’un des jeunes grimpeurs les plus prometteurs du moment ; en plus de ses cinq 9a, il a enchaîné en novembre 2022 « Chiroptera » 9a+ à Súľov, en Slovaquie. Une ascension qui lui a valu le titre de deuxième plus jeune grimpeur au monde à gravir un 9a+ (après Adam Ondra).

Šindel a enchaîné son premier 9a en juillet 2023 (paradoxalement un an après avoir réussi son premier 9a+), en signant la première ascension de « Hypoxia Extension » en Slovaquie. En janvier 2024, il a réalisé son deuxième 9a, « Martin Krpan », en Slovénie. Le mois suivant, il a clippé le relais du célèbre 9a de Margalef « Victimes del Futur », en Espagne, avant d’enchaîner « Sever the Wicked Hand », un 9a situé dans le Frankenjura, en Allemagne.


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Entretien avec les trois grimpeurs olympiens présents à Chamonix ce week-end

10 Juil

À moins de 48 heures du lancement de la Coupe du Monde de Chamonix, nous nous sommes entretenus avec les trois grimpeurs olympiens qui s’aligneront au départ de la compétition ce week-end.

Pourquoi avoir décidé de participer à cette compétition ? Que viennent-ils chercher à Chamonix ? Dans quel état d’esprit abordent-ils cet événement ? Zélia Avezou, Sam Avezou et Paul Jenft nous ont répondu.

Zélia Avezou, Oriane Bertone, Sam Avezou et Paul Jenft sont les quatre grimpeurs qui porteront fièrement le maillot bleu dans quelques jours aux Jeux Olympiques de Paris 2024.

Alors que l’évènement se rapproche à grands pas, trois d’entre eux ont fait le choix de participer une dernière fois à une compétition internationale : Zélia Avezou, Sam Avezou et Paul Jenft vont profiter de la Coupe du Monde de Chamonix pour régler les derniers détails avant les J.O de Paris. Mais tous n’abordent pas la compétition de la même façon. À moins de 48 heures du lancement de la compétition, ils ont accepté de se confier à notre micro.


Pour Zélia Avezou, cette Coupe du Monde de Chamonix sera une première ! Elle qui encourageait son frère en finale l’année dernière a toujours rêvé de grimper sur ce prestigieux mur, avec le Mont-Blanc en toile de fond.

Je viens prendre un peu d’expérience en compétition de diff et ajuster les derniers détails avant les Jeux. Ça me fait vraiment plaisir de grimper à Cham, je n’ai jamais fait cette Coupe du Monde et elle me tente depuis longtemps !

Zélia Avezou

Pour son grand frère, Sam, cette Coupe du Monde a quelque chose de spécial. L’an dernier, il faisait partie des huit finalistes de la compétition et son run est encore gravé dans nos mémoires ! Son ascension dans la voie avait été impressionnante : Sam avait grimpé vite, précisément et n’avait commis aucune erreur. Alors que les milliers de spectateurs présents sur la place du Mont-Blanc étaient devenus fous au pied du mur, notre grimpeur tricolore avait zippé à deux mouvements du top, remportant une belle médaille d’argent.

Cette année, Sam aborde la compétition d’une autre manière. Après avoir subi une pression immense lors des Olympic Qualifier Series (les compétitions sélectives pour les J.O, qui se tenaient à Shanghai et Budapest), il vient retrouver de meilleures sensations et profiter de sa bonne forme du moment.

Le gros objectif de l’année étant les Jeux Olympiques, j’ai besoin d’y arriver à 100% physiquement et mentalement. Je voulais donc prendre part à une compétition de diff avant ça, c’est pourquoi j’ai décidé de participer à la compétition ce week-end.

C’était assez dur de grimper aux OQS, surtout en difficulté. J’ai eu de très mauvaises sensations et aucun relâchement lié à l’enjeu de la compétition. J’ai donc choisi de m’aligner au départ de la Coupe du Monde de Chamonix pour essayer de retrouver de meilleures sensations et appliquer tout ce que j’ai travaillé à l’entraînement cette année !

Depuis les OQS, j’ai repris à fond l’entraînement ! Je suis vraiment en forme en ce moment, alors je vais profiter de ça !

Sam Avezou

Une compétition sans enjeu ?! Paul Jenft signe directement ! Lui aussi a subi une pression énorme lors des OQS, qui l’a privé du plaisir qu’il prend habituellement en compétition. Alors à Chamonix, devant sa famille et ses amis, le Chambérien vient avant tout se régaler. Certes, il va profiter de cette dernière compétition avant les Jeux Olympiques pour régler quelques détails, mais c’est l’esprit léger que Paul veut grimper sur la place du Mont-Blanc.

Je viens à Chamonix avant tout pour me faire plaisir ! Ça fait longtemps que je n’ai pas fait de compétition sans enjeu, sans pression liée aux J.O. Alors mon but va être de me faire plaisir, de kiffer la compétition et de ne pas me prendre la tête. Comme je suis focus sur les Jeux, je n’ai pas d’objectif de résultat à Chamonix. Bien sûr, j’aimerais bien être en finale, mais je veux avant tout prendre du plaisir.

Je vais aussi me servir de cet événement pour retrouver tous mes petits calages, car c’est à la fois la première compétition internationale de diff à laquelle je vais participer cette année et la dernière avant les Jeux. Je vais donc en profiter pour optimiser mon échauffement, ma lecture, ma récupération, plein d’aspects comme ceux-là.

À 48 heures du début de la compétition, je me sens bien, plutôt relâché. Chamonix, c’est une compétition que j’aime beaucoup : ce n’est pas loin de la maison, j’ai mes potes et ma famille qui viennent me voir, et puis c’est toujours cool de grimper sur cette place du Mont-Blanc !

Je suis rentré bien fatigué des OQS, et j’ai enchaîné avec des examens à l’école (qui ne se sont pas très bien passés, mais bon, il faut savoir faire des choix, et j’avoue que ma priorité du moment, ce sont les Jeux Olympiques !). Puis, après quelques jours off, j’ai repris le chemin de l’entraînement. J’ai quelques semaines assez intenses qui m’attendent, après quoi je vais petit à petit baisser en intensité, pour arriver frais et à 100% de mes capacités à Paris.

Paul Jenft


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Pas de J.O pour Staša Gejo, mais un nouveau 8B à son actif !

10 Juil

La course aux Jeux Olympiques étant terminée, Staša Gejo a décidé d’aller s’aérer l’esprit en extérieur. Bien lui en a pris puisqu’elle vient de se rétablir au sommet de son troisième 8B bloc !

Le week-end dernier, la grimpeuse serbe Staša Gejo a enchaîné « Incubator » 8B, dans le Zillertal, en Autriche. Cette ligne est l’une des plus connues du coin, et a été réalisée par de nombreux grimpeurs de renom, tels que Jakob Schubert, Adam Ondra ou encore Filip Schenk. La cotation de ce bloc oscille entre le 8A+ et le 8B, en fonction des répétiteurs.

Staša Gejo, qui a vu son aventure olympique se terminer à l’issue des OQS (elle a terminé 20ème du classement et seules les 12 premières étaient qualifiées), a réalisé ce bloc lors de sa deuxième session seulement.

Yeaaah, enfin de retour sur le rocher, maintenant que je sais que je n’irai pas aux Jeux ! Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas enchaîné un bloc dans le huitième degré. Après avoir bien calé le départ et fait quelques zippettes de talon dans le crux, j’ai réussi à enchaîner ce bloc lors de ma deuxième session. C’est cool !

Staša Gejo

Il s’agit du troisième 8B que Staša réalise. En 2021, lors d’un trip à Rockland en Afrique du Sud, elle enchaînait ses deux premiers 8B avec « Mooiste Meisie » et « The Arch ». Un an plus tard, alors qu’elle était de passage à Fontainebleau, elle avait réussi à se rétablir au sommet de « Mécanique Elémentaire », son premier 8B+.

Gejo est certainement plus connue pour ses performances en compétition. Elle a remporté le bronze aux Championnats du Monde de bloc en 2018 et 2021. Elle est également montée sur la troisième marche du podium à trois reprises lors des Coupes du Monde de bloc : à Chongqing en 2018, Innsbruck en 2021 et Brixen en 2023.

La grimpeuse de 26 ans fait partie de la Commission des Athlètes de l’IFSC depuis de nombreuses années et n’hésite pas à faire entendre sa voix au sujet de problèmes tabous, comme les troubles alimentaires ou les différents systèmes de cotation.

La vidéo de Staša Gejo dans « Incubator » 8B

 

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Une publication partagée par Staša Gejo (@gejostasa)

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La sélection française pour la Coupe du Monde de Chamonix

09 Juil

Dans quelques jours, la Coupe du Monde d’escalade fera étape à Chamonix. Deux épreuves seront au programme de cet événement, considéré comme l’un des plus prestigieux et emblématiques du calendrier international : la vitesse et la difficulté. 

Sur cette étape à domicile, près d’une trentaine de grimpeurs composera l’équipe de France ! Voici la sélection complète.


Dix-neuf grimpeurs porteront le maillot bleu sur le mur de difficulté : neuf hommes et dix femmes. Parmi eux, trois des membres de l’équipe de France olympique viendront se tester une dernière fois avant Paris : Zélia Avezou, Sam Avezou et Paul Jenft. Oriane Bertone, quatrième et dernière Française qualifiée pour les Jeux, préfère quant à elle faire l’impasse sur cette compétition et poursuivre sa préparation chez elle à Paris.

L’équipe de France de difficulté

Hommes Femmes
Sam Avezou Zélia Avezou
Léo Avezou Manon Hily
Max Bertone Hélène Janicot
Jordi Poles Kintana Iltis
Arsène Duval Clotilde Pfister
Paul Jenft (présélectionnés sur résultats 2023) Nolwenn Arc
Nao Monchois Camille Pouget
Lucas Dufros Meije Lerondel
Jules Marchaland Ina Plassoux Djiga
Julia Chanourdie

L’équipe de France de vitesse

Sept grimpeurs tricolores prendront part à la Coupe du Monde de vitesse de Chamonix : quatre hommes et trois femmes. Après avoir fraîchement remporté leur ticket pour les J.O, Capucine Viglione et Manon Lebon viendront régler leurs derniers détails sur la place du Mont-Blanc.

Hommes Femmes
Guillaume Moro Lison Gautron
Pierre Rebreyend Capucine Viglione
Jérôme Morel Manon Lebon
Marius Payet Gaboriaud

 

Le programme de la Coupe du Monde de Chamonix

Vendredi 12 juillet

19h00 – 21h00 : Qualification vitesse hommes et femmes

Samedi 13 juillet

9h00 – 17h00 : Qualifications difficulté hommes et femmes
21h00 – 22h00 : Finales vitesse hommes et femmes

Dimanche 14 juillet

10h00 – 12h30 : Demi-finales difficulté hommes et femmes
20h30 : Finale difficulté femmes
21h30 : Finale difficulté hommes

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