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Author Archives: Charles Loury

Les croix en bloc du début de semaine

15 Juil

Pour cette semaine du 14 juillet, quelques grimpeurs se sont fait remarquer avec leurs performances en bloc à Rockland, visiblement la destination à la mode en ce moment. 

On commence avec Anthony Gullsten qui flashe « King of limbs ». A la base coté 8B+/8C, la cotation a depuis été un peu revue à la baisse.  On reste à Rockland, et on passe chez les femmes cette fois-ci avec Nina Williams qui réalise la première féminine de « Ray of Light » 8B. Il s’agit de son premier 8B bloc et il lui aura fallu 8 sessions pour venir à bout. Ca y est Nina Williams semble rentrer dans la cour des grands.

 

 

 

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Ramon Julian et Mina Markovic remportent la première étape de coupe du monde de la saison à Chamonix

12 Juil

La première étape de coupe du monde de difficulté de la saison vient de s’achever à Chamonix et a vu la victoire de Mina Markovic et Ramon Julian. En spectacle d’envergure que nous vous résumerons très prochainement.

1. Mina Markovic
2. Janja Garnbret
3. Jessica Pilz

1. Ramon Julian
2. Adam Ondra
3. Sebastian Halenke

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Chamonix 2015: Grosse émotion pour les finales du Paraclimbing!

11 Juil

Ce samedi, les premières finales ont frappé sur Chamonix avec le paraclimbing. Nous avions vibré en 2014 lors des championnats d’Europe ici même à Chamonix, et nous avons vibré une fois de plus cette année au pied du Mont Blanc. Des finales exceptionnelles, avec des athlètes hors normes qui impressionnent par leur motivation et leur persévérance. Quel beau spectacle devant plus de 10000 personnes venues s’amasser sur la place du Mont Blanc !

Plusieurs catégories étaient représentées : les amputés d’une jambe, les déficients visuels et les déficients neurologiques.

Les déficients visuels étaient les premiers à s’élancer, avec leur guide au pied du mur qui leurs donnent toutes les indications dont ils ont besoin via une oreillette. Durant chaque prestation, la place de Chamonix devenait silencieuse pour permettre au guide et à son grimpeur de bien se comprendre. des émotions intenses entre le public, le grimpeur et son guide. Chez les femmes c’est l’Italienne Alessia Refolo qui s’impose, et chez les hommes, également un Italien avec Matteo Stefani. Le français Mathieu Barbe termine sur la 3ème marche du podium.

Se sont ensuite élancés la catégorie des amputés d’une jambe et des déficients neurologiques, et là aussi, les performances auront été spectaculaires !! On pense notamment à l’espagnol Urko Carmona Barandiaran qui grimpe tout de même dans le 8a+ en falaise… Il remporte le titre ici à Chamonix suite à une prestation quasi parfaite, il échouera à quelques mouvements de la prise finale.

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L’espagnol Urko Carmona Barandiaran

Chez les déficients neurologiques A, la marseillaise aura retentie ce soir pour les hommes avec un Mathieu Besnard en grosse forme ce soir ! Il sera le seul à sortir la voie de finale avec une facilité presque déconcertante, respect ! Manikandan Kumar (Inde !) et Dave Bowes complèteront le podium. Chez les femmes c’est une belge qui l’emporte, Elodie Orbaen, devant notre française Oriane Moreno et l’Italienne Tiziana Paolini.

Enfin, dans la catégorie des déficient neurologiques B, c’est le Hongrois Andras Szijarto qui s’impose, devant Yury Starovoutov et le Français Serge Laurencin (52 ans !!).

 

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Romain Desgranges et Kim Jain en tête des qualifs à Chamonix

11 Juil

C’est parti pour le 17ème festival d’escalade à Chamonix ! Au programme, de la difficulté et de la vitesse, avec la 1ère étape de coupe du monde de diff de la saison.
Comme toujours, cette première épreuve est attendue de tous, pour voir les forces en présence sur la saison qui arrive et jauger son niveau par rapport aux autres.

Ce matin donc, c’était la diff qui ouvrait le bal ! Et pour les qualifications, ce sont plus de 150 compétiteurs qui ont fait le déplacement, dont 90 hommes (un record !). Et parfois, certains sont venus de loin ! On compte par exemple un grimpeur sud-africain, seul représentant de son pays, au milieu d’équatoriens, d’israéliens, de brésiliens, de coréens…

Vous l’aurez compris, beaucoup de grimpeurs partaient avec le couteau entre les dents dans les deux voies de qualifications proposées par le très expérimenté Adam Pustelnik, accompagné de Laurent Laporte et Julien Gras. Ces derniers se sont faits plaisir pour concocter des voies tout de même très exigeantes sur le nouveau mur de Chamonix. Un mur qui a bien grandi depuis l’année dernière, puisqu’il a doublé de largeur. 12 mètres de large pour 15 mètres de haut, autant dire qu’il va y avoir du spectacle pour les finales !Mais pour passer en finale, il fallait d’abord réussir ses qualifications.

Chez les femmes c’est une nouvelle fois Kim Jain qui domine la compétition.

En effet,  Jain Kim est comme à son habitude : impressionnante ! Impressionnante de facilité, impressionnante de grâce et de fluidité. Impressionnante puisqu’elle est la seule grimpeuse à enchaîner ses deux voies. Mesdames, vous êtes prévenues ! 

Derrière elle, deux slovènes : Mina Markovic, une habituée des podiums en coupe du monde, mais aussi la relève du pays : la jeune Janja Garnbret, 16 ans, et déjà un palmarès digne des plus grands ! C’est facile, cette jeune gagne tout : coupe d’europe de diff, de bloc, championnat du monde… À chaque fois, elle termine 1ère. Et si vous êtes sceptiques, allez faire un tour sur ces résultats officiels.

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Notre première française est juste derrière, à la 4ème place. Mathilde Becerra sera de la partie en demi-finale ! Belle prestation de la chambérienne qui s’est bien battue dans sa première voie.

Hélène Janicot rentre elle aussi dans le top 10 avec une 9ème place prometteuse.

5 autres françaises gagnent leur ticket pour les demi-finales : Charlotte Durif est 15ème, devant Alizée Dufraisse 17ème. Nos deux jeunes juniors Julia Chanourdie et Salomé Romain se classent respectivement 18ème et 20ème. Enfin, ça passe aussi pour Nolwen Berthier, qui s’élancera dans les premières demain matin, suite à sa 25ème place.

S’en est terminé pour Céline Fergeau (37ème), Solène Amoros (42ème, qui a souffert d’une blessure au genou) et Léa Marigo (48ème) qui participait à sa 1ère coupe du monde.

Chez les hommes, deux français trustent les premières places du classement !

Romain Desgranges est comme toujours très attendu sur ses terres, à Chamonix. Hé bien notre champion de France en titre n’aura pas démérité puisqu’il s’adjuge la tête du classement, en étant l’un des quatre seuls à topper la première voie et à monter suffisamment haut dans la deuxième. Derrière, c’est Gautier Supper qui prend la 2ème place, ex-aequo avec mister Adam Ondra, qui semble en forme lui aussi.

Tous les favoris sont bien présents et seront là demain en demi-finale. Domen Skofic est 5ème, devant Ramon Julian 6ème, Jakob Schubert suit juste derrière, aux côtés de l’allemand Sebastian Halenke.

Du côté français, Thomas Joannes poursuit la compétition suite à une belle 11ème place, tout comme le briançonnais Charli Blein, 18ème, juste derrière Sean McColl et le jeune Hugo Parmentier, qui termine 22ème et participera à sa première demi-finale en coupe du monde.

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Déception pour Maël Bonzom, 27ème, premier non-qualifié pour demain. Alban Levier, qui jongle entre le bloc et la diff, se classe quelques places derrières, 31ème. Pour sa première coupe du monde, Nao Monchois termine 41ème, 10 places devant Clément Vernaison. Coup de massue pour Thomas Ballet, qui terminait au pied du podium l’année dernière à Chamonix et qui se voit relégué à la 58ème place cette saison, suite à deux chutes prématurées dans ses voies.
Arsène Duval et Rémi Bergasse réaliseront quasiment les mêmes performances, ce qui leur vaudra la 65ème et 67ème place. Enfin Tanguy Topin, dernier français engagé, termine 86ème.

Ils seront donc 12 français en demi-finales demain matin, pour tenter d’accrocher les 8 places qui leur permettront de disputer les finales.

D’ici là, c’est la vitesse qui prend le relais, avec en ce moment même les qualifications puis à 21h30, les finales, où les meilleurs grimpeurs tenteront de battre le record du monde !

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Seb Bouin libère un nouveau 9a+ au Pic Saint Loup

11 Juil

On n’arrête plus le Français Seb Bouin qui enchaîne les voies extrêmes en falaise. Après sa superbe réalisation du 9b de Chilam Balam en mai dernier, le voila de retour en France où il profite de la falaise du Pic St Loup pour libérer une nouvelle voie « Kmira ». Il propose la cotation de 9a+ pour ce départ direct de « Staphylocoque » 9a/+ qu’il réalisait l’année dernière. 

Prochaines étapes pour lui, le Verdon puis Flatanger en Aout. 

https://vimeo.com/133051017

 

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Barbara Zangerl répète « Bellavista » dans les Dolomites

08 Juil

La grimpeuse Autrichienne Barbara Zangerl vient de répéter la grande voie « Bellavista » dans les Dolomites. Une voie libérée par Alex Huber en 2001, avec entre autre une longueur clé autour de 8b+/8c. En 2013, l’américaine Sasha DiGiulian était la première femme à en venir à bout avec son compagnon de cordée Edu Marin.

Barbara Zangerl signe donc la 2ème ascension féminine de cette grande voie de 500m aux difficultés extrêmes. Mais ce n’est pas vraiment une surprise au vu des réalisations de l’autrichienne depuis 2010: « Des Kaisers neue Kleider », « Silbergeier », « End of silence », « Delicatessen » ou encore « Hotel Supramonte » en Sardaigne.

  • Crédit photo: Coll. Barbara Zangerl
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La plus célèbre vire du Half Dome s’est effondrée !

07 Juil

Cette photo d’Alex Honnold sur une vire du Half Dome (USA) a fait le tour du monde. Ne comptez plus faire la même, une vire des longueurs inférieures s’est effondrée rendant ce passage inaccessible pour le moment. En effet, selon un message de Dave Miller sur le forum de Super topo, un de ses amis, qui a a tenté l’ascension le 5 juillet, a été stoppé à la hauteur de ce 11ème passage. 

Les éboulements dans le Yosemite sont d’ailleurs plus fréquents qu’on ne le pense. Le 14 juin, c’est une véritable cascade de rochers qui a coulé dans la face ouest provoquant un gros nuage, adjacent au Half Dome et endommageant le classique My Favorite Things

Plus d’infos sur la Tribune Libre de Bleau

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Jimmy Webb s’offre la seconde ascension de « Livin Large », 8C bloc à Rockland

06 Juil

Actuellement en Afrique du sud à Rockland, l’américain vient de réaliser un nouveau 8C bloc avec « Livin’ Large » ouvert et enchaîné pour la première fois par Nalle Hukkataival il y a 6 ans.  A l’époque, Nalle avait passé 12 jours dans le bloc avant d’en venir à bout. 

Pour Jimmy Webb, il aura fallu tout de même 10 jours d’efforts avant l’enchaînement lors du dernier jour de son trip! Tout laisse à penser que ce n’est pas un 8C cadeau vu le temps passé dans le bloc par ces 2 phénomènes…

  • Photo: Beau Kahler
  • Source: UKC

 

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Dernière escale pour le tour du monde de Katherine Choong: L’Afrique du sud

05 Juil

Waterval Boven, Afrique du Sud

Après une longue traversée au-dessus de l’Océan Atlantique, nous posons pied sur le Continent africain, plus précisément à Johannesburg, ultime destination avant notre retour en Suisse. Délestés d’un de nos bagages resté en orbite dans l’univers des valises perdues, nous bouclons nos ceintures pour faire route jusqu’à la bourgade de Waterval Boven. Nous y sommes accueillis chaleureusement par Alex et Gustav de Roc n’ Rope Adventures (www.rocrope.com), qui en plus d’une mines d’informations pour notre séjour, nous remettent les clés de notre appartement que l’on partage avec quatre autres grimpeurs français et autrichiens.

Malgré la chaleur amicale des villageois et le soleil qui inonde la vallée, nous ne pouvons nous empêcher de remarquer les grands portails de fer et barbelés où se murent les habitations aux fenêtres barricadées et aux portes cadenassées, tels une mise en garde contre un climat d’insécurité. Mon téléphone portable, en aura d’ailleurs fait les frais, prenant la poudre d’escampette dans des circonstances qui auront âprement marquées notre insouciante imprudence. Comme un coup de fouet qui nous fit retomber sur terre, ce n’est cependant pas la criminalité qui ternit la réputation du pays que nous retiendrons, mais au contraire les sourires et les signes de mains des enfants du township, les rires et les cris d’humeur des villageois qui s’esclaffent, jouent au football, dévalent les rues musique plein tube à bord de leur voiture pimpée ou encore le fumet alléchant des poulets grillés au barbecue.

Notre première mésaventure vite oubliée, nous quittons au petit matin le village, impatients de découvrir notre nouveau terrain de jeu. Rebondissant sur nos sièges comme des gazelles, nous cheminons le long d’une route chaotique de poussière rouge pour un rodéo d’une dizaine de minutes. Nous pénétrons au cœur de la brousse dans un espace sauvage pour atteindre le sommet d’un plateau, au bord duquel le précipice dévoile une longue barre rocheuse d’un grès orange vif qui s’étale sur plusieurs kilomètres. La vue est imprenable !

Repérés chaque matin par les trois chiens de la ferme environnante, nous descendons aux gencives des falaises en leur compagnie, là où se dresse une forêt dense d’où s’échappent les chants d’oiseaux entrecoupés par les cris stridents, parfois effrayants des singes. Par contre, pas un chat aux pieds de la paroi, la falaise entière est à nous, mise à part le weekend où nous nous mêlons aux grimpeurs locaux de Jo’burg très amicaux qui nous donnent de nombreuses recommandations.

Boven compte plus de 600 voies du 4 au 8c, verticales, lisses et techniques, hachées de nombreuses fissures et réglettes exigeant souvent de longs mouvements, un travail de pied précis avec en bonus pour certaines, un toit abruptement horizontal. Nous parcourons principalement les secteurs God No ! Wall et Superbowl qui déroulent les voies les plus longues et légèrement plus déversante. Bien que les journées hivernales de l’hémisphère sud soient un peu courtes, on ne peut pester contre la météo qui est parfaite, avec quasiment aucune pluie d’avril à octobre et une fraicheur qui offre une bonne collante.

Pendant nos jours de repos, nous partons à quelques 200 km de Waterval Boven, sillonner le fameux parc Kruger, la plus grande réserve animalière du pays pour observer planqués derrière notre pare-brise, une ribambelle d’animaux sauvages. Mais l’Afrique du Sud ce n’est pas que la brousse, Timon et Pumba, nous visitons également le Blyde River Canyon, 3ème plus grand canyon au monde.

Notre aventure à travers le globe touche à sa fin et de ma passion pour l’escalade, une seconde est née, celle de voyager. Durant ces sept mois, chacune des voies que j’ai grimpées fut un voyage, m’apportant tout comme chaque pays son lot d’émotions, de l’appréhension de l’inconnu à l’épanouissement de l’objectif atteint. Plus qu’une course aux résultats ou qu’une recherche constante de performance, je me suis régalée de chaque mouvement, chaque instant. Ne dit-on pas d’ailleurs que c’est le voyage qui est important et non la destination ? Nous en revenons finalement trimballant le même sac à dos, avec pour seule impalpable fortune des centaines d’images, de couleurs et de saveurs. Car nous ne sommes finalement que la somme de nos expériences, ce voyage fait désormais parti de notre identité.

Encore un grand merci à ceux qui ont suivi de près ou de loin nos aventures ainsi qu’à mes partenaires Mammut, Scarpa et la BCJ. Des sommets enneigés du Japon, aux déserts arides d’Amérique, la grimpe m’aura donné la passion de voyager et j’espère vous l’avoir partagée.

 

 

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Falaise et compétition : une corde sensible ?

04 Juil

Il y a un mois, nous avons contacté Thomas Ferry (Préparateur physique et fondateur du site PrépaGrimpe) pour lui proposer un certains nombres de thèmes tournant autour de l’entraînement et de la préparation physique en escalade. Chaque mois, vous retrouverez ainsi un sujet, un thème sur l’entraînement et/ou la préparation physique en escalade.

Si vous souhaitez que certains thèmes soient abordés, n’hésitez pas à nous laisser un message ici!

Voici son premier article qui aborde le thème de la falaise dans l’entraînement d’un compétiteur. 

Certains compétiteurs sont catégoriques : la grimpe en falaise s’éloigne trop du spécifique et ne permet pas de s’entraîner efficacement. Au contraire, d’autres profitent des conditions aux quatre coins de l’Europe (et du monde…) pour faire tomber quelques croix, embouteillées ou non.

C’est peut-être parce qu’il existe ces deux mentalités (qui détient la vérité ?) que beaucoup d’autres grimpeurs se posent ces questions : faut-il intégrer la falaise dans mon entraînement ? Existe-il un juste milieu ? Avec quelles thématiques ?

La différence entre la bonne falaise, et la mauvaise falaise

Longues voies en 8a de 40m sur prises sur-magnétisées, ou couenne en 8b+ de 9m un peu poussiéreuse…on le comprend tout de suite, il y a falaise et falaise ! On pourrait donc penser que la bonne solution serait de grimper sur des voies homogènes, proches de ce qui est demandé en compétition. C’est souvent ce qui est fait, et c’est d’ailleurs bon pour le moral, car il est très désagréable de devoir tirer au clou dans un 7b d’échauffement, dans un vieux pas de bloc qui fait mal au doigt, avec seulement 4 dégaines jusqu’au relai. Quand on fait 8a à vue en compétition, on en prend un coup…et c’est normal.

Alors oui, les compétiteurs qui intègrent la falaise dans leur entraînement s’orientent plus facilement sur des voies « rési », ou « conti ». Belles envolées, épuisement des réserves énergétiques, mouvements d’ampleur, bonne ambiance au pied de la falaise et au camping… nous sommes parfois un peu loin de la petite barre équipée au pied d’un village perdu, et fréquentée uniquement par quelques locaux, le soir de 18h à 20h en plein été. Et pourtant, là aussi il peut y avoir des 8b.

Question d’intérêt(s)

Il ne faut pas oublier ce point, essentiel : la performance ne tient que si le plaisir est là. Il vaut mieux mal s’entraîner en falaise et se faire plaisir, que vouloir absolument « faire du caillou » en se forçant à moitié. Intégrer la falaise dans son entraînement, c’est déjà y trouver un intérêt. Si ce dernier n’est pas connu, ou ressenti, si les objectifs ne sont pas définis, et si le plaisir n’est pas le moteur principal de la sortie, alors rien ne sert de s’entêter. Cela signifie donc que les grimpeurs qui ne prennent pas forcément plaisir en falaise (peur du vol notamment) pourront tirer les bénéfices de quelques sorties en planifiant des objectifs directement rattachés à leur planification. Enfin, si vous venez en falaise uniquement pour cocher des croix pour un sponsor, sans plaisir, et sans lien avec votre entraînement, alors… ne passez pas trop de temps dehors, en effet !

Les inconvénients d’un travail en falaise

La question d’intérêt(s) ayant été posée, on peut maintenant s’interroger sur les inconvénients d’une telle démarche d’entraînement.

1 Le volume de grimpe : attention, une journée en falaise, avec parfois de la route, une marche d’approche plus ou moins longue, peut engendrer un volume d’escalade non négligeable dans une planification. C’est valable pour une journée, mais aussi pour un weekend, ou une semaine de vacances. La fatigue est plus « générale », il faudra donc envisager du repos. Deux jours en falaise peuvent représenter le volume horaire d’une semaine d’entraînement…

2 Les préhensions : certaines prises sont traumatisantes. On pense bien évidemment aux mono et bidoigts par exemple, pas toujours aussi doux que les prises en résine. Evidemment, on peut aussi souligner le monde existant entre rocher et prises artificielles : grain, homogénéité, régularité notamment.

3 L’échauffement : si votre routine d’échauffement n’est pas optimale, et surtout si vous grimpez dans des voies exigeantes, vous risquez plus facilement de vous blesser. C’est aussi le cas entre deux voies, après un repos conséquent.

4 Les aléas météo : il ne faut pas tout miser sur une sortie en falaise…et prévoir un plan B en fonction des conditions météorologiques.

5 Le travail des pieds, et les prises intermédiaires : les falaisistes s’habituent vite à certaines prises de choix ! Pieds (micro) multiples, prise en « inter » pour relancer, c’est un style qui s’éloigne des voies en compétition…

A part peut-être pour le point n°1 qui surprend parfois quelques grimpeurs et entraîneurs, le reste semble admis par toute la communauté grimpante ! Le paragrapge suivant est bien plus intéressant.

Les différentes thématiques à travailler

Quand on sait pourquoi aller en falaise, et quand on a conscience des limites d’un tel travail, alors on est prêt à explorer ce merveilleux outil laissé par dame nature ! Oui, la falaise doit être intégrée dans les planifications, mais souvenez-vous : « rien n’est poison, tout est poison, seule la dose est poison » (comme l’a écrit ce bon vieux Philippus Theophrastus Aureolus Bombastus von Hohenheim)…

La falaise permet de travailler différents points, voici donc une petite sélection :

1 La rési / conti : bien sûr il n’est pas simple de trouver des voies homogènes ou avec une difficulté croissante, mais le plaisir d’être dehors peut décupler vos réserves et assurer un travail plus qualitatif qu’en salle. Attention à bien prévoir le repos nécessaire. Très honnêtement, on peut même envisager un cycle entier de « rési », mais globalement assez éloigné de la période des compétitions. Si la sortie en falaise n’a pas pour objectif de « travailler énergétiquement », c’est l’occasion de profiter d’une période de forme, ou de relancer petit à petit « la machine » dans une période transitoire d’entraînement (longs repos entre les voies)…

2 La lecture et la réorganisation dans la voie : c’est un point important, essentiel même, et il faudra savoir sortir des voies blanchies et autres vidéos trouvées sur Internet. Vous savez, ces images qui vous ont fait connaître la voie, et qui n’est donc plus tout à fait réalisée à vue ?! Sachez accepter d’être malmené, c’est un objectif d’entraînement pour progresser en « à vue ». Ne regardez pas la cotation, testez vos limites de lecture. A ce propos, la vraie performance, est-ce un 8c dans votre style, ou un 8a dans un domaine qui vous rejette souvent ?! Certaines performances correspondent parfois à une évolution du style de grimpe, et certaines voies dans le 7 ne sont plus trop fréquentées par les compétiteurs, un peu apeurés…Il faut donc oser échouer !

Autre point très intéressant, directement issu de cette thématique de la lecture : la réorganisation dans la voie, c’est-à-dire comment réagir face à une erreur de lecture ? Certains compétiteurs perdent tous leurs moyens en compétition, suite à une mauvaise interprétation d’un passage. Il existe des moyens pour travailler ce point en SAE (le méchant entraîneur pourra par exemple envoyer son poulain en isolement et tourner une prise de la voie…), mais quel meilleur support qu’une falaise ?! Prises invisibles, voies non fréquentées, tout est bon pour se mettre en difficulté et progresser.

3 La technique, plus généralement : il est intéressant de se mesurer à l’ouverture de Dame nature, et de s’entêter dans des mouvements peu représentés en SAE : fissures, coincements etc.

4 Les sensations, l’équilibre : un peu à l’image du bloc, les prises artificielles et les panneaux ont leurs limites, notamment en terme d’adhérence…la falaise permet un vrai travail de sensations ; on y trouve d’ailleurs des voies très difficiles dans des dalles positives, ce qui est assez rare en SAE.

5 Mais aussi tout le reste : gestion de l’effort, engagement, mousquetonnages délicats, mouvements aléatoires etc. Toutes les thématiques tactiques, techniques, physiques, ou comportementales peuvent être abordées spécifiquement en falaise !

En résumé

Il faut se rendre à l’évidence, on ne pourra jamais envisager d’être fort en compétition en grimpant exclusivement dehors (et le contraire semble de plus en plus vrai…). Néanmoins, il faut se servir de cet outil naturel pour varier son entraînement, introduire de nouvelles thématiques, récompenser les compétiteurs qui passent leur vie à tenter de « toper », ce qui est rare finalement…La falaise permet de donner du sens à leur entraînement, de mesurer un niveau de performance.

Mais surtout, grimper en falaise permet de prendre du plaisir, d’échanger avec ses amis, d’aborder des discussions différentes, de créer une dynamique, de concrétiser… de s’ouvrir ! Tout travail en extérieur devra être suivi d’un entraînement en SAE, pour retrouver les « bonnes » sensations, pour se réhabituer aux mousquetonnages plus fréquents, aux prises plus régulières etc.

En résumé, il faut dire OUI à l’intégration de la falaise dans son entraînement, mais à des phases bien spécifiques, suffisamment éloignées des échéances, mais encore une fois, tout est envisageable si l’objectif est clairement défini. Enfin, dernier point, la falaise peut aussi être un bon spot de récupération, au soleil, entre amis : ça change des discussions sur les gros tapis aux pieds des blocs !

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« Monkey Wedding », 8C bloc pour Nacho Sanchez

28 Juin

Nano Sanchez vient de réaliser la 5ème répétitions du bloc ouvert par Fred Nicole « Monkey Wedding » à Rockland en Afrique du sud. Nano vient donc de réussir son principal objectif du séjour, et il lui reste encore 15 jours pour profiter de ce paradis du bloc. 

 
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Le mondial de l’escalade à Briançon du 14 au 18 juillet

28 Juin

Depuis 5 ans, la ville de Briançon lance sa nouvelle communciation. « Briançon la ville qui grimpe » basée sur les sports de pleine nature, avec comme moteur l’été, le Mondial de l’escalade, organisé au coeur de la ville !

En partenariat avec la fédération française de la Montagne et de l’Escalade, le Club d’escalade de Briançon et l’association les Internationaux, la ville organise durablement une étape de la Coupe du Monde d’escalade, une Coupe de France Jeunes, un Championnat de France Vétérans avec une journée escalade et d’animations pour tous.

Cet événement propose une entrée gratuite pour toutes les manifestations.

 

COUPE DE FRANCE JEUNES – CHAMPIONNAT DE FRANCE VÉTÉRANS

Mardi 14 juillet    9h00- 16h00   Qualifications

Mercredi 15 juillet   1/2 finales en matinée 9h00 – 13h30 et finales en nocturne de 19h30 à 23h00

SPORT POUR TOUS « FAITES LE MUR »

Jeudi 16 juillet  à partir de 10h00, initiation et perfectionnement escalade pour tous, Animations diverses

19h00 présentation au public des 20 délégations internationales sur le site des compétitions

IFSC COUPE DU MONDE 2015  DE DIFFICULTÉ 

Vendredi 17 juillet 

9h00 – 17h00  Qualification hommes et femmes

19h00 – 23h00  1/2 finales et spectacle en nocturne

Samedi 18 juillet  

19h30 – 23h00   Finales et spectacle en nocturne

Ouverture du site au public dès 18h30

 

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Coupe du monde à Haiyang: l’or pour Anouk Jaubert, le bronze pour Alban Levier

27 Juin

En vitesse, première médaille d’or de la saison pour Anouk Jaubert

La 3e étape de la Coupe du monde de vitesse 2015 et la 4e étape de la Coupe du monde de bloc ont eu lieu ce samedi 27 juin à Haiyang en Chine. Une étape de vitesse remportée chez les femmes par Anouck Jaubert : la Française trouve finalement la plus haute marche du podium, après deux 4e place cette saison.

Si Anouck parvenait à se frayer un chemin d’abord en qualifications (4e) puis en 1/8 et 1⁄4 de finales, c’est en 1⁄2 finale que le clan tricolore a retenu son souffle. Et pour cause, la Française était opposée à la redoutable recordwoman du monde Iuliia Kaplina. « Anouck commet une erreur sur le début de la voie. On a tous pensé que c’était terminé. Mais elle n’a rien lâché et coiffe Iuliia Kaplina sur le fil », commente Sylvain Chapelle, l’entraineur national de la vitesse.

La grimpeuse est opposée en finale à Anna Tsyganova (Russie). La Française propose une composition magistrale sur cette ultime confrontation. Sylvain Chapelle raconte : « Anouck fait un très bon départ et parvient à garder la tête tout du long. Elle signe une première victoire en coupe du monde 2015 en 7’90, après avoir tourné tout le début de saison autour du podium (4e à Central Saanich et à Chongqing, ndlr). »

Du côté des autres Français engagés, Bassa Mawem échoue en 1/4 face au Chinois Qixin Jong, qui finira par remporter sa troisième victoire sur 3 étapes de coupe du monde cette saison. Quentin Nambot bute lui aussi dans le troisième round (7e au général), après avoir proposé une très belle partition en 1/8 (6’42).

Enfin Aurélia Sarisson ne passera pas le 1er round des phases finales et termine à la 16e place du classement général.

Podium de la vitesse féminine Haiyang

En bloc, Alban Levier prend le bronze sur cette 4e étape de la Coupe du monde de bloc 2015

La 4e étape de la Coupe du monde de bloc de Haiyang a été remportée par le Coréen Jongwon Chon, suivi sur le podium par le Russe Rustam Gelmanov. Alban Levier parvient à prendre la médaille de bronze. Le Français surclasse d’un tout petit point bonus l’Allemand Jan Hojer et intègre le podium de cette 4e étape (un top à vue et 2 prises bonus). Alban confirme ainsi son exploit de la première heure – il prenait l’or à l’occasion de la première étape à Toronto.

Chez les femmes, Mélissa Le Neve – seule Française engagée dans la compétition – a réussi à intégrer le top 6 qualificatif pour la finale. Elle termine à la 6e place du classement général (1t3-3b7) dans une finale remportée par la Suisse Petra Klinger.

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Alban Levier et Mélissa Le Neve en finale de la coupe du monde à Haiyang

27 Juin

Les demi finales de cette 2ème étape asiatiques se sont achevées avec un ticket pour la finale pour 2 français: Mélissa Le Neve avec 3 blocs à vue en demi, et Alban Levier avec 2 blocs en 3 essais. 

Ils retrouveront en finale quelques uns des ténors de la discipline, et notamment chez les hommes Jongwon Chon (2ème lors de la dernière étape), Adam Ondra, Jan Hojer, Rustam Gelmanov ou encore Minoru Nakano, et chez les femmes Katharina Saurwein, Akiyo Noguchi, Petra Klinger, Shauna Coxsey ou encore Miho Nonaka. 

Notons tout de même a forte présence des pays asiatiques en finale (hommes et femmes) avec 3 Japonais et un Coréen. Dans une heure place aux finales de bloc, on vous tient informé!

Les résultats complets ici

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La jeune surdouée Ashima Shiraishi du côté de Flatanger

26 Juin

Actuellement en Norvège à Flatanger, la jeune américaine qu’on ne présente plus vient de réaliser une nouvelle belle coche avec « Nordic Flower », 8c/8c+. Vous me direz, quand on a déjà passé la barre du 9ème degré, un 8c n’est plus vraiment une perf… Rappelons tout de même que du haut de ses 14 ans, elle réalise cette voie lors de sa 2ème tentative… pas mal non?

Et ajoutons également que cette voie était une petite pause entre 2 essais dans son projet du moment, « Thor’s Hammer » 9a+. Affaire à suivre!

 

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