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Author Archives: Charles Loury

Expédition: une parenthèse Marocaine

03 Jan

L’année dernière, la jeune marque de fringue Looking For Wild a réunie quelques un de ses ambassadeurs pour une expédition au Maroc. Au programme, grimpe bien sûr, mais surtout quelques jours riches en émotions loin de notre vie habituelle à 200 à l’heure. Un récit signé Théo Arnaud, avec de superbes images par Mathis Dumas. 

Aller au Maroc c’est d’abord faire le choix d’une expédition qui commence à la descente de l’avion. Le rythme de vie à la marocaine s’impose, avec une règle simple : Inch’allah.

Direction un petit village berbère perché à 2000m d’altitude dans le haut atlas marocain pour une équipe de trois jeunes grimpeurs : Marion Thomas, Laurent Thevenot et Théo Arnaud, Ex compétiteurs en escalade aujourd’hui passionnés de grande voie.

A 2h30 de marche de la route la plus proche, Taghia se trouve à la confluence de deux canyons vertigineux, offrant d’immenses parois d’un calcaire rouge orangé où l’horizontalité n’a plus lieu d’être. Deux semaines sur place pour parcourir des itinéraires exceptionnels comme les 550 mètres de cailloux parfait des « Rivières pourpres », le pilier aérien d’« Au nom de la réforme » ou encore le beau mur compact de « Tout pour le club ». Que rêver de mieux ? Se lever, grimper, boire le thé, recommencer.

Notre voyage aurait pu se résumer à cela, mais Taghia c’est bien plus que ça ! C’est un émerveillement de chaque instant pour qui veut bien ouvrir les yeux. Une nature aussi belle qu’austère offrant au village les seules choses essentielles. Des habitants à la vie simple, à l’accueil sincère et chaleureux. Taghia c’est surtout ça, un retour aux sources, un bol d’air frais dans nos vies à 200 à l’heure.

© Mathis Dumas

Cela fait seulement quelques mois que nous sommes rentrés et pourtant le souvenir de Taghia semble déjà lointain. Une sensation semblable à la sortie d’un rêve, est-ce que tout ceci s’est bel et bien passé ? Proposer ce petit récit de notre aventure c’est, pour nous, comme donner un second souffle à notre voyage. Partager cette expérience magnifique en se replongeant dans ce que la peau de nos doigts a déjà relégué au rang de mauvais souvenir.

Comme pour de nombreuses expéditions, tout part d’un simple coup de téléphone. Dans notre cas, au bout du fil c’était François Victor Moreau, le créateur de Looking for Wild, une nouvelle marque de vêtements techniques pour l’escalade au style urbain. Nous sommes en décembre 2016 : « J’aimerais faire une expé pour tester les pantalons, un truc qui sort un peu des sentiers battus, ça vous tente ? ». Pas besoin d’en dire plus, l’idée résonne dans nos têtes, faisant ressortir les projets enfouis, gardés pour de futures prochaines hypothétiques vacances. « On s’organise ça pour début avril ? ». Avril… pas besoin de faire une thèse en mathématique pour comprendre que nous avons seulement trois petits mois pour organiser tout ça. Trouver une destination, une équipe, un photographe, dresser un budget, fixer les objectifs, définir les besoins, va pas falloir trainer…

Rapidement, Taghia se dévoile comme la destination idéale, réunissant des critères à faire pâlir le Yosemite. Deux canyons, découpés d’un coup de lame dans les hauts plateaux de l’atlas, offrant des falaises compactes et sculptées atteignant 800m pour les plus hautes d’entre elles, dans un environnement sortis des plus beaux décors de cinéma. Pourtant, hormis le film retraçant l’ouverture de Babel, peu d’images professionnelles ont été réalisées sur place. Il y a un coup à jouer, c’est parti !

© Mathis Dumas

Savoir où on va c’est bien, mais savoir avec qui on y va c’est encore mieux ! Après quelques rebondissements et un genou en moins pour l’un des protagonistes, l’équipe sera finalement formée de cinq personnes. (À ce moment de l’histoire, pour rendre l’organisation de l’expédition encore un peu plus simple, aucun d’entre eux ne se trouve dans le même pays). Nous retrouvons donc : François Victor Moreau, le responsable de la marque, un photographe, aspirant guide de montagne multifonctions, affûté de la gâchette (et de la jumar) Mathis Dumas et trois grimpeurs : Marion Thomas, membre de l’équipe de France d’escalade sur glace, Laurent Thevenot ex membre de l’équipe de France d’escalade et Théo Arnaud ancien compétiteur, tous trois passionnés de Grande voie.

© Mathis Dumas

Le projet se concrétise. Deux semaines sont désormais bloquées pour voir ce que ces pantalons ont dans les jambes ! Mauvais jeu de mots mis à part, c’est parti pour du matraquage de matos sur l’un des calcaires les plus abrasifs au monde. Au programme, le parcours des grandes classiques de Taghia avec photographe embarqué. Un objectif, la réalisation de deux courts métrages ainsi qu’un reportage photos avec la possible utilisation d’un drone, ce qui serait une première à Taghia. « Possible » car l’importation d’un drone au Maroc semble quasiment impossible pour des raisons militaires. C’était sans compter sur l’aspect multifonctionnel de notre photographe, qui après un avion loupé, une heure de négociation avec l’ensemble de la douane marocaine et le dépôt d’une caution, réussit l’exploit de sortir le drone de l’armoire dans laquelle il avait été mis sous scellé. Les images promettent un rendu incroyable, on ne peut pas en dire autant de la caution….

Depuis Marrakech, c’est plein Est direction le Haut Atlas. Après sept heures de voyage et le passage d’un col à 3000m, la route s’arrête à Zaouia. Dernier point accessible en voiture pour se rendre à Taghia. Ensuite c’est à pied, et à dos de mules pour les bagages que ça se passe. Nous tenons d’ailleurs à rendre hommage aux genoux de la mule blanche (elle se reconnaitra) qui ont bien failli se plier dans le mauvais sens plus d’une fois sous la charge !

© Mathis Dumas

Deux heures trente de marche à flanc de rivière plus tard, nous débouchons dans un vaste cirque verdoyant où règne une tranquillité saisissante, rompant avec le tumulte bruyant du canyon. En son centre, les maisons en terre violette du village de Taghia se dressent modestement. Au fond du cirque, les deux immenses canyons dévoilent ce qui sera notre terrain de jeux pour les deux prochaines semaines. La vie paisible régnant dans ce petit village offre un contraste marqué avec l’hostilité dégagée par ces grandes faces. A la confluence des canyons, se dresse l’Oujdad, pyramide quasi-parfaite, véritable vigie de la vallée. L’écrasante présence de ces parois force à l’humilité. La découverte de ce lieu unique nous laisse sans voix et nous amène rapidement au constat que 15 jours ici, ça ne va pas suffire, il y en aurait pour une vie entière !!

© Mathis Dumas

Pour le plus grand bonheur des mules, nous déchargeons l’ensemble de nos affaires devant l’une des maisons du village, faite de la même terre violette que ses voisines. Cette maison, c’est celle de Mohamed et de sa famille. Le développement de l’escalade à Taghia a fait émerger une petite économie autour de ce « tourisme ». On compte actuellement trois gîtes dans le village, où l’accueil est simple et convivial, proposant une demi-pension à base de thé à la menthe, couscous et tajine. Un rythme de vie simple s’installe très rapidement, « toujours doucement » comme le veut la tradition berbère. Nous vivons au rythme du soleil et laissons portable, ordinateur et autres internet sous silence. Notre voisin de palier, un coq très enclin aux chants matinaux fait office de réveil dès lors que le soleil pointe à l’horizon. Malgré quelques tentatives d’explications tournant rapidement au jet de pierres, le bougre n’a toujours pas saisi le concept de jours de repos. Tant pis, on n’est pas là pour faire la grâce mat !

Et l’escalade dans tout ça ? On y arrive ! Les premiers jours sont consacrés au calage de la meilleure méthode de shooting avec notre photographe embarqué. Pour cela, pas de pression, c’est à la paroi des sources que ça se passe. Première face à quinze minutes du village, offrant des voies d’une petite dizaine de longueurs sur du caillou top classe et un retour facile par le chemin. Trois superbes voies, déjà élevées au rang de classique nous permettent de faire nos gammes en vue des futurs projets : Zebda 7b+, classe montage Épinal 6c+ et belle et berbère 6b+. A chaque relais, même méthode, même matériel, il faut mettre en place un routine efficace et sûre ! L’équipe se divise en deux cordées. Le leader de la première fixe une corde statique pour Mathis qui déséquipe la longueur en remontant à la jumar, tout en shootant la cordée du dessous. Un travail incroyable avec en moyenne 1500 photos par jour et plus d’un kilomètre de remontée sur corde en cumulé ! Chapeau l’artiste !

Petit à petit nous gagnons en efficacité ainsi qu’en confiance et décidons d’aller nous frotter à plus dur. Mais à Taghia, prendre confiance ne dure qu’un temps. Nous choisissons de sortir des classiques et nous nous retrouvons après deux bonnes heures de bartasse dans le canyon au pied de Libiti Bito et sa première longueur en 7a+ quelque peu… terreuse. Marion se met une grosse frayeur en tête avec un engagement certain et deux grosses troués dans l’air. Du côté de l’assurage, un travail d’équipe se met en place pour dynamiser au maximum et ainsi essayer d’éviter la triple fractures chevilles tibias péronés en cas de chute au mauvais moment. Passés les trois premiers points protégeant le retour au sol, c’est parti pour 30 mètres d’escalade pour atteindre R1, avec seulement 4 petits spits. Une rapide montée jusqu’au premier point de la deuxième longueur, (déjà beaucoup trop haut) nous fait prendre conscience que ça n’a pas l’air d’aller en s’arrangeant. A l’unanimité, ce sera descente en rappel et capitalisation de point de vie pour la suite du trip.

© Mathis Dumas

Cette petite expérience nous laisse penser qu’il y a bien assez à faire avec les voies classiques et qu’on reviendra une autre fois pour se faire peur (il y a également de quoi faire en la matière). Les jours s’enchaînent et nous commençons à nous fondre petit à petit dans le quotidien berbère, « Escalade ça va ? », ponctuant chacune de nos traversés du village, « ça va, ça va ». Comment répondre autrement, une vie simple, dans un lieu incroyable, faite d’escalade, de rencontres et de thé à la menthe. L’équipe fait ensuite marche vers le pilier aérien de « Au nom de la réforme », 6c. Bien visible depuis le village, il rejoint le sommet du Taoujdad par sa face sud-ouest. L’approche très raide dans un canyon permet l’attaque de la voie à mi- paroi, proposant un itinéraire relativement court (300m) dans un calcaire magnifiquement sculpté et des lignes de fuites ramenant droit dans la vallée, plusieurs centaines de mètres plus bas. Arrivés au sommet, la vue est à couper le souffle, le vide ébouriffant des 600 mètres de la face nord est palpable. C’est pour dans quelques jours ! Avant, direction les murs ultra compacts de « Tout pour le club », 7c, en face Sud de l’Oujdad avec la découverte des fameux passages berbères : véritable amoncellement de branches et de pierres défiant les lois de la gravité, permettant l’accès au canyon ouest de Taghia.

© Mathis Dumas

Un jour de repos bien mérité nous amène doucement à notre plus grosse journée sur ce Trip : les 600m de la face nord du Taoujdad par l’itinéraire grandiose des « Rivières pourpres », une voie Piolat/Petit/Robert de 15 longueurs 7c max. La légende raconte que selon Michel Piolat, c’est la plus belle grande voie, qu’il ait ouvert en calcaire. Vu le carnet d’ouvertures du bonhomme, ça doit valoir le détour !! Départ du village aux premières lueurs du jour, sous les encouragements de notre pote le coq. Le repérage de l’approche les jours précédents nous fait gagner beaucoup de temps dans les passages d’artif, sur le caillou complètement lisse du fond du canyon. En deux petites heures, nous sommes au pied de cette impressionnante face, prêt à en découdre. Nous adoptons la technique habituelle du « shooting à l’avancement », mais cette fois, c’est quinze longueurs avec une grosse majorité dans le 7 qui nous attendent, il va falloir être efficaces. La première longueur en 6b+ donne le ton : Ok, même dans le 6 ça grimpe, et bah les amis on n’est pas en haut ! La verticalité de la face provoque rapidement une impression de vide vertigineux, et en seulement quelques longueurs le fond du canyon semble déjà bien loin. L’escalade proposée est variée et technique. Le rocher présente des changements de grains marqués, passant de réglettes très abrasives à des aplats plus fuyants. Cette alternance force à une réflexion constante, accentuée par la verticalité absolue de la face et l’espacement des points. Pour le plus grand bonheur de nos cuisses, même au relais c’est régime plein gaz ! Verdict : cette voie mérite définitivement sa réputation ! Le caillou est irréprochable, l’ambiance incroyable et l’escalade démente ! (Dommage pour la rime en -able) Nous arrivons au sommet au coucher du soleil et effectuons la difficile descente du canyon de nuit pour une arrivée au village à 22h. Une petite fatigue générale pointe le bout de son nez, mais nous sommes pile à l’heure pour le Tajine !

Le peu de jours restant sont occupés par la réalisation d’images, des randonnées sur les ponts berbères, un petit peu de bloc pour rigoler ainsi qu’une rapide tentative de baignade. C’est maintenant l’heure du retour, mais la promesse est faite, on reviendra c’est sûr !! Cette expérience nous laisse un souvenir incroyable, merci à ceux qui l’ont rendu possible notamment nos partenaires Petzl, Altitude Eye Wear, et bien sur Looking for Wild qui est à l’origine de l’expédition. Deux petits films seront diffusés en partenariat avec le Ministère du Tourisme Marocain. A l’issue de ce projet, nous souhaitons réellement apporter notre petite contribution pour aider au développement de cette région pour laquelle nous avons eu un véritable coup de cœur. Le potentiel y est énorme, l’accueil incroyable et malgré la visite de grands noms de l’escalade, tout reste à faire.

Pour suivre la diffusion des images, c’est principalement sur les réseaux que ça se passe : Instagram, Facebook et les sites internet Looking for Wild et Mathis Dumas Photography. Au passage, encore un grand merci à lui pour son professionnalisme, sa bonne humeur et surtout son efficacité hors du commun qui ont grandement participé à la réussite de ce projet.

Infos pratiques :

Pour ceux qui souhaiteraient se rendre à Taghia, un seul conseil : n’hésitez surtout pas. Le topo de Christian Ravier regroupe tout ce qu’il faut savoir avec une réédition prévue pour l’année prochaine. Les gites proposent un voyage « clé en main » en organisant le trajet Aéroport-Taghia-Aéroport. Il est cependant utile de s’arrêter faire des courses pour l’eau et la nourriture des midis. Prévoir également de la peau de rechange pour vos doigts. Période favorable : printemps et automne.

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Paloma Simon: l’histoire d’une espoir française qui décide d’arrêter la compétition d’escalade

02 Jan

Dans un récent dossier consacré au sport de haut niveau, nous vous parlions de toutes les difficultés qu’un sportif peut rencontrer. Nous évoquions notamment le cas de Paloma Simon, grimpeuse de talent multiple championne de France espoir qui a pourtant décidé de stopper sa carrière après son passage en seniors…

Nous l’avons rencontré, et elle a accepté de nous expliquer les raisons qui l’ont poussé à faire ce choix.

« Je m’appelle Paloma SIMON. J’ai été en équipe de France jeune d’escalade. J’ai obtenu 4 titres de Championne de France en catégories jeunes (1 en difficulté et 3 en bloc), j’ai gagné le classement général des Coupes d’Europe de bloc en minime 2ème année et obtenu la 5ème place des Championnats du Monde de difficulté la même année.

A l’âge de 15 ans, j’ai décidé d’intégrer le pôle France jeune à Aix-en-Provence et j’y suis restée jusqu’à mes 19 ans. Toutes mes années passées au sein du CREPS avec Paul Dewilde (mon entraîneur) se sont très bien déroulées. Le CREPS propose un très bon cadre, rassurant et motivant. Paul est un très bon entraineur, à l’écoute de ses athlètes et je le remercie pour ces 5 très belles années. Je me suis ensuite orientée vers le bloc, je me sentais plus à l’aise dans cette discipline et je prenais vraiment du plaisir à l’entrainement.

Paloma Simon durant le TAB 2016 | © Jan Novak

Dans le même temps, l’escalade m’a amené à me questionner sur mon morphotype. J’ai été à la recherche du meilleur rapport poids/puissance. J’ai été obnubilée par l’alimentation. Regardez l’élite mondiale en escalade et la maigreur de certain(e)s … J’ai voulu prendre exemple sur eux, et je me suis mise en danger. À ce moment là, certains encadrants de l’équipe de France, connaissant ma relation avec l’alimentation, n’ont pas hésité à m’inciter à perde du poids, pourtant je pesais 49kg pour 1m60.

La dernière année (2ème année junior), j’ai manqué de régularité dans mes résultats. Malgré mes sélections en Equipe de France de bloc, aux Championnats d’Europe et Championnats du Monde, mes résultats variaient souvent en fonction du style d’ouverture, un style qui ne m’avantageait pas au regard de ma petite taille. Je me suis alors rendue compte que cette irrégularité serait constante tout au long de ma carrière. J’ai donc commencé à remettre en question mon choix de discipline.

De plus, je trouve qu’il y a un manque de passerelles entre les catégories jeunes et séniors. Pour ma première année en sénior, j’avais pour intention de monter vivre sur Paris afin de rejoindre le pôle France sénior de Fontainebleau, cela semblait être la seule solution proposée pour atteindre le plus Haut-Niveau en senior. Malgré une grande motivation, et plusieurs années en équipe de France espoirs, on ne me proposait aucun suivi individuel avant que je fasse mes preuves dans cette catégorie (senior). Il y avait un grand décalage entre mon niveau d’investissement et le niveau d’investissement des entraineurs.

Lorsque j’ai pris conscience de ce que le Haut-Niveau nécessitait avec toutes ses contraintes, j’ai décidé de passer à autre chose, de me détacher de ce milieu et de me concentrer sur mes études. Les Championnats du Monde à Guangzhou (Chine),  fin 2016, ont conforté ma décision d’arrêter l’escalade en compétition.

Aujourd’hui je me suis reconvertie au cyclisme. Je n’ai aucun regret et je suis épanouie dans ma nouvelle vie. »

Paloma aura également été une digne représentante du team PG, et il ne nous reste plus qu’à lui souhaiter un bel avenir dans ses futurs projets!

Have fun, et bonne route Palo!

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41 ans et un nouveau 8C bloc dans la poche pour Dai Koyamada

02 Jan

Qui ne connait pas encore le mutant Dai Koyamada? Voilà près de 20 ans qu’on entend parler de lui pour ses performances hallucinantes en bloc. Et du haut de ses 41 ans, Dai continue de nous épater, la preuve en est avec tout récemment la réalisation d’un nouveau 8C (First Ascent) avec « Gekirin » 8C à Ryutosen (Japon).

Si on fait les comptes, le japonais en serait à plus de 40 blocs à 8B+ et plus… Jolie carrière non?

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Premier 9a pour la tornade slovène Janja Garnbret!

29 Déc

C’est fait, la Slovène Janja Garnbret entre dans le cercle des femmes à pouvoir mettre une voie du 9ème degré dans leur carnet de croix.

Après avoir remporté haut la main le classement général de la coupe du monde de difficulté 2017, la jeune mutante Slovène s’est envolée en Espagne, comme beaucoup de grimpeurs actuellement.

Direction le spot de Santa Linya où elle réalise son premier 9a avec « Seleccio natural », et il ne lui aura fallu que 5 petits essais pour en venir à bout. Elle démontre une nouvelle fois tout son talent, car ce n’est pas avec ses très courts séjours sur le caillou que Janja a le temps de travailler des voies…

On vous tient au courant des prochaines croix qui devraient tomber!

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Une nouvelle salle Bloc Session ouvrira ses portes à Avignon

26 Déc

Après La Ciotat, Toulon, Nimes, Marseille et Pertuis, Bloc Session ouvrira une 6ème salle à Avignon.

Ne manquez pas la soirée d’ouverture de la salle de bloc BS.6 Avignon le 5 janvier prochain !

L’équipe vous accueillera à partir de 18h. L’entrée sera gratuite et cerise sur le gâteau : Bénéficiez ce soir là de 10% de réduction sur l’achat d’une carte 10 entrées ou d’un abonnement.

Pour assurer le spectacle des blocs ultimes vous seront proposés et vous permettront de gagner différents abonnements et cartes 10 entrées !

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Les vainqueurs des PG Climbing Awards 2017 sont…

23 Déc

En novembre dernier, nous avons lancé pour la première fois les PG Climbing Awards. L’objectif était d’élire les meilleurs grimpeurs de l’année dans plusieurs catégories:

  • L’athlète masculin outdoor de l’année 2017
  • L’athlète féminine outdoor de l’année 2017
  • L’athlète masculin en compétition de l’année 2017
  • L’athlète féminine en compétition de l’année 2017
  • La performance de l’année 2017
  • L’image de l’année 2017

Au regard du succès de cette première édition des PG Climbing Awards, nous comptons remettre le couvert l’année prochaine, mais en format XXL. On vous en dira plus très vite…

Avec près de 2000 votants, voici les résultats de cette première édition…:

L’athlète masculin outdoor de l’année 2017

Sans contestation possible, c’est le redoutable Adam Ondra qui remporte cet Award avec 70,7% des voix.  Ses nombreuses performances en falaise dans le 9ème degré, et notamment la réalisation historique du premier 9c mondial, « Silence » font de lui l’homme de l’année en falaise.

L’athlète féminine outdoor de l’année 2017

Chez les femmes, le vote était moins évident, avec 2 noms qui sont ressortis cette année, Angela Eiter et Margo Hayes. Mais c’est finalement Margo qui l’emporte avec 50,6% des voix! Ses 2 réalisations extrêmes, « La Rambla » en 9a+ et « Biographie » en 9a+ également auront sans doute fait la différence.

Margo Hayes n’en revient pas après l’enchaînement de « La Rambla », 9a+

L’athlète masculin en compétition de l’année 2017

Bon, dans cette catégorie, la partie était presque jouée d’avance… Avec la meilleure saison de sa carrière, Romain Desgranges remporte allègrement cette catégorie: 83,7% des voix

Le podium des Championnats d’Europe | © Ralf Brunel

L’athlète féminine en compétition de l’année 2017

Dans cette catégorie féminine, peu de place au hasard également… Si il y en a une qui marque les esprits en ce moment c’est bel et bien la Slovène Janja Garnbret! Avec 56,8% des voix, elle remporte logiquement cette catégorie.

© Rockstars Portraits // Adidas

La performance de l’année 2017

On aurait pu imaginer un beau duel entre Adam Ondra et Margo Hayes, mais ce ne fût pas le cas. Adam remporte largement cet award avec 45,2% des voix pour sa performance historique dans « Silence », 9c.

© Coll. Adam Ondra

L’image de l’année 2017

Pour cet award, les votes auront été serrés jusqu’au dernier moment entre Margo Hayes à la sortie de son premier 9a+ (La Rambla) et Alex Honnold en solo dans « Freerider » à El Cap. C’est finalement Alex qui remporte cette catégorie avec 34,7% des votes.

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Petit Guide vidéo des blocs classiques difficiles de Fontainebleau avec Black Diamond – 1ère Partie

21 Déc

Fontainebleau, la Mecque de l’escalade de bloc dans le monde, avec ses innombrables secteurs et blocs extrêmes. Impossible de passer à côté de ce spot majeur pour tout bloqueur qui se respecte.

Mais comment s’y retrouver avec ces milliers de blocs répartis dans des dizaines de secteurs? Black Diamond a la solution, avec l’un de ses athlète, Carlo Traversi, qui vous propose quelques vidéos  de blocs majeurs de la forêt dans le 8ème degré. Un exemple ci-dessous avec la vidéo du classique de « Kheops« , 8B

Pour voir la suite des blocs sélectionnés et les autres vidéos, c’est pas ici que ça se passe. 

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Bloc & Wall à Colmar : Une nouvelle salle d’escalade et un concept unique en France

21 Déc

Dans l’évolution importante des salles d’escalade en France, bien plus qu’une salle supplémentaire, Bloc & Wall propose un concept unique en alliant toutes les disciplines de l’escalade et toutes ses formes d’entraînements pour tous les niveaux. La nouvelle salle réunit les structures des 3 disciplines olympiques (Vitesse, Bloc et Difficulté), une structure Monkey Space et un véritable espace d’entraînement ainsi qu’un immense espace enfants : parcours en hauteur type via ferrata, espace débutants de 120 m2 et même un véritable Séquoia à grimper.

Cette nouvelle salle d’escalade réhabilite un bâtiment laissé entièrement vide en le dédiant aujourd’hui à la verticalité et à l’escalade avec une surface totale de 1 500 m2 (moitié Bloc et moitié Difficulté) dont une tour de 250 m2 de plus de 18 m de hauteur, pour le mur de Difficulté.

Tous les autres murs comptent 15 mètres de hauteur pour la Vitesse, la Difficulté ainsi que 3 enrouleurs pour les débutants. Et pour les plus forts, un devers de 8 mètres !

La salle propose au total 90 mètres linéaires de bloc adultes (hauteur max. 4,5 m au-dessus des tapis) et 8 mètres d’avancée maximum.

L’escalade accessible à tous

Avec évidemment la volonté première de rendre l’escalade accessible à tous et surtout aux enfants et familles, un espace (qui sert aussi aux adultes débutants) est entièrement destiné à cette clientèle.

C’est dans cet espace que se trouvent le vrai séquoia et le parcours en hauteur.

La salle s’est également dotée d’une structure Monkey Space de 18 m2 auprès d’Entre-Prises, qui lui permet d’organiser des séances de cours collectifs pour tous niveaux.

Pour les plus performants, Monkey Space est aussi disponible en libre accès pour l’entraînement aux côtés d’un pan Gullich.

Une ambition forte de faire découvrir l’escalade

De nombreux évènements sont déjà au programme avec le Rock Tour mais aussi l’organisation d’un grand Rendez-vous international avec les meilleurs grimpeurs du moment.

Évidemment, tout au long de l’année, cours enfants et adultes, stages escalade et multi activités, accueils des CE sont prévus ainsi que l’organisation d’anniversaires dont certains sont déjà pré réservés !

Une collaboration avec Entre-Prises (EP)

Pour Bloc & Wall, ce projet est l’aboutissement d’un véritable partenariat avec Entre-Prises. « La réactivité, le savoir-faire et un véritable partage ont permis de mener le projet de façon très constructive avec Entre-Prises : les équipes ont ainsi pu se rencontrer sur place à des moments critiques et trouver ensemble des solutions pertinentes. Des échanges constants ont permis de répondre aux nombreux défis rencontrés : accessibilité au chantier en milieu urbain, la surface de grimpe importante et volonté commune d’un projet innovant d’un point de vue design », confirme Sébastien, Directeur de la salle.

Avec plus de 30 ans d’expertise dans la création/fabrication des blocs et prises d’escalade, EP est aussi un partenaire de proximité. Prenant en compte en compte à la fois les contraintes d’une construction en milieu urbain mais aussi la volonté de Bloc & Wall de créer tous les espaces pour tous les types de grimpe et d’entraînement, EP a apporté un savoir-faire plus global sur le projet. Les designers, ingénieurs, chefs de projets d’Entre-Prises se sont mobilisés pour définir des solutions sur-mesure correspondant au mieux aux attentes : pilotage des études, planification des ressources, respect des délais, contrôle des coûts.

 

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Sport de haut niveau: une vie rêvée ou une vie de doutes?

19 Déc

Représenter l’excellence sportive, faire rêver les prochaines générations de grimpeurs, monter sur des podiums et être adulé par son public, ses amis et sa famille, voilà comment pourrait se résumer la partie visible de la vie d’un sportif de haut niveau…….. quand tout se passe bien !

Car oui, soyons honnêtes, être sportif de haut niveau ce n’est pas toujours la gloire et les paillettes… et il n’est pas toujours aisé de se relever après une saison compliquée.

Analyse d’un milieu où les moments difficiles peuvent parfois prendre le dessus :

Alors oui, me direz-vous, lorsque les résultats sont à la hauteur de l’investissement, cette vie de sportif de haut niveau pourrait presque laisser rêveur. En surface tout du moins, car lorsqu’on est dans l’euphorie de la victoire, on a parfois tendance à oublier, en tant que spectateur, la face cachée de l’iceberg, à savoir tout ce qu’on ne voit pas pour qu’un sportif en arrive là : les milliers d’heures d’entraînement, les pressions régulières, les concessions dans la vie personnelle, etc.

À l’inverse, quand les objectifs ne sont pas atteints malgré un investissement de chaque instant, l’euphorie de la victoire laisse rapidement place aux doutes, avec de nombreuses remises en question qui peuvent parfois mener à la décision fatidique d’arrêter le sport de haut niveau.

C’est dans ces moments de doutes que l’entourage du sportif est très important, et notamment l’entraîneur. Il suffit de peu pour qu’un athlète de haut niveau coupe court du jour au lendemain et prenne la décision irréfutable d’arrêter sa carrière alors qu’il peut avoir le potentiel de percer dans le futur.

On peut prendre pour exemple de réussite en escalade, Romain Desgranges, qui a dû attendre 15 ans après sa première participation en coupe du monde pour enfin réaliser sa saison rêvée en 2017. 15 ans à persévérer, 15 ans à relever la tête après chaque échec, avec pour objectif de devenir un jour champion du monde. Un exemple de combativité à montrer dans toutes les écoles d’escalade ! Nous lui avons d’ailleurs consacré un gros dossier récemment… 

© David Machet

À contrario, nous pouvons évoquer Paloma Simon, jeune grimpeuse de talent qui avait pourtant de grandes ambitions, mais qui a décidé d’arrêter les compétitions d’escalade suite à pas mal de désillusions. Pourtant, je me souviens encore avoir discuté avec elle un soir de juillet après la coupe de France de Briançon où elle me disait clairement son objectif de devenir championne du monde. Comme elle, nombre de sportifs de haut niveau décrochent très (trop ?) tôt. On peut alors s’interroger sur ce choix de stopper une carrière prématurément, mais les réponses sont souvent plus complexes qu’il n’y paraît. Nous irons d’ailleurs prochainement à la rencontre de Paloma à ce sujet…

Ici, afin de tenter d’expliquer un peu mieux le cheminement d’un grimpeur de haut niveau qui fait face à une frustration suite à une saison difficile, nous sommes allés à la rencontre de Salomé Romain, membre de l’équipe de France seniors de difficulté. Entraînée par Mike Fuselier cette année après avoir été suivie par Corentin Legoff les années précédentes, elle revient pour nous sur sa saison difficile, nous fait part des doutes qu’elle a pu avoir, et nous explique comment elle a finalement relevé la tête avec l’aide de son nouvel entraîneur.

PG – Peux-tu nous rappeler quels étaient tes objectifs de la saison ?

SR – Cette année j’avais visé de beaux et grands objectifs comme une victoire au championnat de France seniors de diff, dans les 6 premières places du Championnat d’Europe, une finale à chaque étape de Coupe du Monde et un Top 10 au classement mondial.

PG – Si tu devais en faire le bilan ?

SR – J’avais 4 objectifs principaux. J’en ai atteint seulement un seul …
Ce n’est pas un très bon bilan, mes objectifs étaient peut-être plus grands que moi ! Mais il y a énormément de choses positives à tirer de cette saison et ce n’est que partie remise pour la prochaine qui se dessine déjà dans ma tête !

PG – Qu’as tu mis en place cette saison pour atteindre tes objectifs ?

J’ai envie de dire « qu’est ce que NOUS avons mis en place ensemble avec Mike pour atteindre ces objectifs ». Nous avons continué le travail de Coco (Ndlr. Corentin Legoff) et travaillé aussi sur de nouvelles pistes. Nous avons beaucoup cherché à grimper dans le « nouveau style » qu’on retrouve en compétition internationale. Préparer ma tête et mon corps à grimper dans ce type de voie. On a également beaucoup appuyé mes efforts d’entraînement sur tout ce qui peut se passer pour moi avec mon petit gabarit. Ça c’est la continuité du travail réalisé avec Corentin Legoff depuis mon arrivée au pôle que l’on a encore plus approfondi. C’est ma principale barrière, presque un « handicap » … et nous avons cherché à transformer cet obstacle en une force ! Une qualité ! Une arme secrète !

PG – Tu parles d’un nouveau style en compétition , tu pourrais nous le décrire ?

SR – Avec le nouveau format de l’IFSC (6 min de grimpe au lieu de 8 min) le style se modifie peu à peu. On est aujourd’hui dans des voies de plus en plus intenses, plus aléatoires, avec des prises de risque et de l’engagement. Les prises évoluent également avec ce concept de plastique/résine, et les ouvreurs sont de plus en plus à la recherche d’ouvertures esthétiques tout en utilisant d’avantage de volumes en difficulté.

Salomé Romain en finale des championnats de France 2017 | © Lucie Thomas

La taille de Cocotte (j’avoue que je ne l’appelle jamais par son prénom) est un paramètre omniprésent dans son entrainement et j’en tiens compte constamment. C’est un  paramètre  et pas un problème. De toute façon, on n’y changera rien et on est obligé de jouer avec.

Nous connaissons tous les innombrables victoires d’un certain Espagnol de petite taille… Pour beaucoup de monde, Ramon gagnait ses compétitions en prenant tout le temps des risques. A mon sens, il avait surtout compris quel type de grimpe il devait mettre en place.

À partir de là, ce qui aux yeux de tout le monde semblait être des prises de risque était en réalité une exécution parfaite des mouvements. Et cette succession de mouvements parfaits lui permettait d’aller au bac final.

C’est exactement la même chose pour Cocotte. Je lui répète sans cesse que j’ai bien conscience qu’elle doit fournir deux fois plus d’efforts que les autres pour exécuter certains mouvements. Je lui dis aussi qu’elle a deux fois plus de mérite que les autres.

La saison dernière, nous avons énormément bossé ce point. Je lui ai ouvert des circuits et des blocs qui l’ont mis en difficulté par rapport à sa taille. Elle a eu beaucoup d’entrainements contraignants, mais elle a joué le jeu à fond et elle a beaucoup progressé. Elle n’était pas loin de faire totalement abstraction de sa taille en partant dans les voies | Mike Fuselier, entraîneur de Salomé Romain

PG – Quelles situations t’ont particulièrement frustrée cette année ?

SR – J’ai énormément travaillé sur les difficultés liées à ma taille. Il faut le dire, j’ai vraiment beaucoup bossé dessus et pourtant, depuis que je fais des coupes du monde, je n’ai jamais vécu une saison aussi frustrante sur les ouvertures. Je me suis retrouvée dans beaucoup de situations très injustes. J’ai mis longtemps à digérer. Aujourd’hui tout cela me donne envie de m’entraîner encore plus … pour un jour, bientôt, pouvoir dire : « regardez, moi aussi je peux le faire et pourtant je ne fais qu’1m49 » !

Il y a également eu une situation très difficile à vivre, lors de la deuxième étape chinoise. Nous avons eu des conditions météos catastrophiques et certaines règles IFSC sont apparues … Je ne souhaite pas entrer dans une polémique à ce sujet, mais cet événement m’a beaucoup touchée.

© R. Fabregue, FFME

PG – Que se passe t-il dans ta tête les jours qui suivent une contre performance ? Comment trouves-tu la motivation pour enchaîner la suite de la saison ? Quels sont les mots de ton entraîneur dans ces moments de frustration ?


SR – Les contre-performances sont difficiles, c’est vrai, mais elles sont aussi très riches. Je crois qu’il faut s’en servir pour rebondir, pour la suite, pour apprendre, pour enrichir son expérience. C’est à ça que servent les échecs. Rassurez-vous je n’ai compris ça que cette année … haha.

Les contre-performances sont de vilaines petites bêtes qui viennent ronger toute la confiance que tu as construite durant tes mois de préparation. L’antidote, ce sont toutes les pensées positives qui se cachent dans ta tête quelque part mais aussi également toutes celles que Mike me transmet. Comme il le dit si bien « ma Cocotte, j’ai mis plein de confiance à l’intérieur de toi ». Mike est l’une des personnes les plus positives autour de moi, il fait parti du schéma de confiance que je construis tout au long de l’année. Et j’ai confiance en Mike parce que Mike croit en moi.

Que ce soit pour Salomé ou les autres athlètes que j’entraîne, nous prenons systématiquement un long moment pour débriefer sur l’ensemble de la compétition et nous mettons en place des outils.

A mon sens, le dialogue c’est la base ! Il est fondamental qu’un athlète se sente écouté et que nous soyons sur la même longueur d’onde.

Cocotte est à la même enseigne que les autres. Elle me dit tout ce qu’elle a sur le cœur, et bien souvent elle exprime toute sa frustration. Nous avons une bonne relation de confiance, et je n’hésite pas à lui dire les choses, aussi désagréables soient-elles parfois.

Je m’efforce d’être le plus objectif possible afin d’avoir un discours utile et pertinent. Nous dressons le bilan de la compétition et nous mettons en place une stratégie pour l’échéance suivante. Néanmoins, Je ne manque pas d’évoquer tout ce qu’elle a bien réussi à faire et les domaines dans lesquels elle a progressé  | Mike Fuselier, entraîneur de Salomé Romain

PG – En fin de saison on t’a senti proche du burn-out et tu n’as pas souhaité participer à la dernière étape de coupe du monde à Kranj. Qu’est ce qui t’a poussé à faire ce choix ? Comment a réagi ton entraîneur ?

SR – En effet, soyons réalistes, c’était très clairement un burn-out. Et j’ai mis au moins 5 semaines à m’en remettre. C’est long 5 semaines à être dégoûtée de l’escalade, de la compétition …

L’étape en Chine est la goutte d’eau qui a fait débordé le vase comme on dit si bien. Après cette étape, j’ai pris la décision de ne pas participer à la dernière échéance de la saison qui se déroulait à Kranj en Slovénie, tout en restant ouverte à un changement d’avis jusqu’au dernier moment. 
Dans la période la plus difficile, je suis partie m’aérer l’esprit à Chamonix, chez mon frère Manu (ndlr. Manu Romain). J’ai découvert encore bien d’autres façons de kiffer la vie et ça m’a permis de relativiser et de prendre du recul sur tout ça.

On a également énormément discuté du sujet avec Mike, sous toutes ses coutures. Mon choix était très justifié, Mike savait ce que je ressentais et il a respecté ma décision. Et puis ce n’est qu’une coupe du monde, il m’en reste encore un sacré paquet !
 Je pensais (et je pense toujours) que participer à Kranj avec toute cette déception sur les épaules c’est comme tirer une enclume accrochée au baudrier. Je ne regrette pas ma décision.

Salomé Romain en compagnie de son entraîneur Mike Fuselier | © Le Xav

Salomé est une athlète qui a les défauts de ses qualités. Elle est capable d’avoir une détermination que rien ni personne ne peut ébranler lorsqu’elle a un objectif en tête.
Cocotte s’est énormément investie dans sa préparation pour la saison internationale, et elle a fait beaucoup de sacrifices. Je peux donc comprendre qu’elle ait été frustrée que les résultats ne soient pas au rendez-vous.
Nous avons bien discuté de son choix concernant l’étape de Kranj.

Elle a commencé à avoir des doutes avant de partir en Chine. Elle sentait qu’elle avait déjà beaucoup trop donné sur toute la saison et que la motivation commençait à en prendre un coup.

A son retour de Chine, la motivation n’y était plus du tout et pire encore, la dernière étape aurait pu être celle de trop.

Elle m’a exprimé tout ce qu’elle avait sur le cœur, et pourquoi elle ne souhaitait pas aller à Kranj.
Je lui ai donné mon point de vue, et je l’ai soutenue dans son choix | Mike Fuselier, entraîneur de Salomé Romain

PG – Malgré ces frustrations, tu évoquais tout de même des points positifs à retenir, tu peux nous en dire plus? 

SR – Même si cette saison a été très frustrante pour moi, il y a énormément de choses positives à en tirer pour rebondir et être encore plus forte la saison à venir. Dans chaque compétition je me force à trouver un point positif et un point négatif et j’essaye de travailler dessus pour la coupe du monde d’après. En faisant un peu le bilan de ces points positifs, je peux dire que j’ai fait preuve de beaucoup de combativité dans les voies, j’ai mis en place plein de stratégies pour m’en sortir dans les passages un peu loin pour moi, j’ai acquis beaucoup d’expérience en une saison, et j’ai quelques fois assez bien réussi à mettre en place ce que j’ai appris à l’entraînement cette année.

PG – Comment as-tu remonté la pente pour te tourner vers la prochaine saison ?

SR – J’ai pris du temps pour moi, pour faire des choses sans les chaussons d’escalade aux pieds, profiter des amis, de mon entourage ! J’ai appris ce que c’était de relativiser. J’ai poursuivi ma petite vie d’étudiante avec beaucoup d’intérêt .
Le temps a aussi fait son effet. Aujourd’hui ma motivation est au plus haut ! J’avais besoin d’un break et de couper avec ce monde qu’est le haut-niveau. Ce monde si dur, parfois injuste, et pourtant que j’aime tant …

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La Grappe Escalade: une nouvelle salle à Perpignan

16 Déc

Venez découvrir la salle d’escalade de Perpignan qui ouvre ses portes au début de l’année 2018 ! La Grappe Escalade innove et bouscule les idées reçues en alliant deux univers différents. La salle d’escalade côtoie les douceurs d’une dégustation des vins et de produits des Pyrénées Orientales.

La salle s’étend sur 400m2 grimpable et compte pas moins de 150 blocs. Pour les plus courageux, le Pressoir les met au défi avec sangles, boules et pan Gullich. Préparez les muscles, ça va chauffer sévère ! Mais la Grappe Escalade est aussi adaptée pour des activités en famille grâce aux blocs bien identifiables et tous les niveaux. N’hésitez pas à demander conseil à Olivier qui se fera un plaisir de vous guider. Les plus ambitieux se frotteront aux entraînements concoctés par Léo, ancien entraîneur d’équipe de France d’Escalade sur glace !

L’espace détente vous attend pour la dégustation d’un bon vin ou d’une bière savoureuse produite par de petits brasseurs amoureux de leurs produits. En accompagnement, optez pour une assiette de tapas ou un repas traiteur. Echanges, rencontres et ambiance conviviale, la Grappe escalade est le lieu idéal pour concilier moment de détente et entraînement sportif.

Les horaires vous permettent de venir vous entraîner après le travail ou de proposer un afterwork à vos collègues. Aucune excuse, un vestiaire gratuit est mis à votre disposition pour que vous puissiez enfiler la tenue de grimpe !

Facile d’accès, la salle d’escalade est entourée de parkings gratuits ou d’emplacements pour votre vélo. Une petite pause à midi ? Escaladez ou dégustez selon l’envie !

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Récit: stage au Japon avec l’équipe de France pour une première préparation au combiné

13 Déc

En prévision des JO 2020 et des JO de la jeunesse à Buenos Aires en 2018 l’Equipe de France est allée au Japon pour un stage de préparation spécifique au combiné. Les meilleurs cadets et seniors de la compétition de Saint Étienne fin Novembre ont fait le voyage pour s’entraîner en compagnie des Equipes Japonaise et Autrichienne.

Notre athlète PG Hugo Parmentier était de la partie, il nous raconte cette expérience très enrichissante… 

Un échange culturel

Sur place le programme était concocté aux petits oignons par l’équipe Japonaise. Dès notre arrivée à l’aéroport nous étions guidés par un des entraîneurs pour nous aider à naviguer dans ce pays à la langue et la culture si différente de la nôtre.

Nous étions logés dans l’équivalent de l’INSEP, un énorme centre bien gardé et Top secret ( « no photos please » ).

Le choc culturel a été fort : des contrôleurs poussant les gens dans le métro bondé, notre ami Léo Favot se faisant enjambé par des passants suite à une chute malencontreuse, des tours de jeux à l’atmosphère apocalyptique en passant par de la nourriture inattendue et des karts Mario en pleine rue… Le dépaysement était garanti !

 

Un échange sportif 

Durant les 6 jours sur place, nous avons fait 4 séances de grimpe dont 2 journées de simulation au combiné.

En terme d’escalade rien de vraiment révolutionnaire si ce n’est des sets de prises magnifiques et en abondance! Ainsi que la présence d’1 voir 2 niveaux de difficulté extrêmes : des blocs plutôt longs et intenses où les bons placements sont indispensables à l’enchaînement de ces passages très soutenus. On pourra aussi noter le peu (voir l’absence) d’espaces d’entraînement et outils de torture  : type salle de muscu, lests etc.

Nous avons pu échanger et observer les méthodes de nos hôtes pendant les séances et temps off. Ce qui m’aura marqué le plus est sûrement le temps consacré à l’échauffement au sol (étirements dynamiques, proprioception, utilisation du corps dans l’espace, élastique) et le peu d’escalade à forte intensité.

Leur enthousiasme et leur envie de « jouer » sur le mur faisait plaisir à voir ( après les circuits ils se lançaient vite des défis : type bloc, coordinations avec l’envie d’aller chercher plus loin à chaque essai ).

Lors des simulations l’ambiance et l’émulation ont toujours été saines. Ce furent de réelles mise en situation et se confronter à ce niveau d’exigence a été instructif.
Nous avons eu droit a une vingtaine de caméras de Télé tout au long de la journée consacrée au combiné Olympique.

Un échange marquant

Yoshiyuki Ogata, en progression constante depuis quelques années, déjà médaillé en Coupe du Monde de bloc et multiple finaliste en difficulté le tout à 19 ans m’expliquait qu’il ne faisait essentiellement que de l’escalade et des exercices de gainage et des anneaux (raisonnablement) le tout à poids de corps !

Ce fut une super expérience et un bon entraînement pour la suite. Je tiens à remercier et au nom de toute la team, l’équipe Japonaise pour son accueil et sa gentillesse. Il faudra revenir !!

Merci à mes sponsors pour les soutiens 😉  Planetgrimpe, Petzl, Scarpa, BlockOut

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Première répétition des 27 longueurs de « Magic Mushroom » par Jacopo Larcher et Barbara Zangerl

13 Déc

Direction les USA, et plus particulièrement El Capitan dans le parc national du Yosemite. Nos 2 compères Barbara Zangerl et Jacopo Larcher viennent de réaliser la première répétition de « Magic Mushroom », une grande voie de 27 longueurs, avec pas moins de 12 longueurs cotant de 7c+ à 8b+ max.  Cette voie avait été libérée pour la première fois par Tommy Caldwell et Justin Sjong en mai 2012.

Après « El Nino » en 2015 et « Zodiac » en 2016, Jacopo et Barbara semblent former un superbe duo pour partir à l’assaut des voies extrêmes du Yosemite.

Je ne pensais pas pouvoir grimper toutes ces longueurs de dingues, en particulier la dernière, juste avant le sommet. Elle m’a pris tout ce qu’il me restait mentalement et physiquement. Ne pas tomber sur le dernier mouvement juste avant la chaîne aura été pour moi un grand défi mental!  – Barbara Zangerl – 

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L’Open National d’escalade de bloc de Mayenne aura lieu ce week-end!

11 Déc

Les inscriptions sont désormais clauses, et de nouveau près de 500 compétiteurs feront le déplacement de Mayenne en cette fin d’année 2017. Le rendez-vous mayennais est donc maintenant bien ancré dans le calendrier des compétitions nationales, et c’est avec enthousiasme que toute l’équipe Mayennaise se met au service des compétiteurs pour leurs concocter un évènement à la hauteur de leurs attentes. Toutes les catégories de minimes à vétérans, n‘auront que l’embarras du choix pour s’exprimer sur les 30 blocs mitonnés par l’équipe d’ouvreurs nationaux affutés comme jamais. Il va falloir de la force, de la technique, et un mental à toutes épreuves, pour pouvoir prétendre au titre de vainqueur de l’open de Mayenne.

Bien sur l’Angevine Maelys Agrapart, membre de l’équipe de France, fait figure de favorite chez les seniors, mais elle aura surement fort à faire vu la concurrence dans sa catégorie. Et chez les seniors hommes, qui pour sortir Antoine Hostingue de la première marche ? Et bien là aussi, la concurrence est sévère, on pense naturellement à Yann Desnouel, qui vient de faire un podium lors de la coupe de France de Chamonix ce week-end, mais il ne sera surement pas le seul à prétendre prendre une place sur la boite.

Alors ne manquez pas ce dernier rendez-vous bloc de l’année, pour profiter de l’ambiance et du spectacle de la salle béradini/Paragot de Mayenne, on vous attend avec plaisir tout au long du week-end, et bien sûr dimanche 17 décembre à 17h pour les finales seniors et vétérans.

Le Programme :

Samedi 16 de 11h à 20h C’est le tour des minimes, cadets, juniors, garçons et filles, pour leurs 30 blocs.
Dimanche 17 de 9h à 19h30 Les seniors et les vétérans hommes et femmes essayerons de se qualifier lors du contest de 30 blocs, pour les finales du soir.

  • Pour en savoir plus : www.escaladeenmayenne.fr

Teaser de l’événement, signée F. Brault:

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Plus que 80 places pour EscaladiX et Sauce qui PiX

07 Déc

C’est la DIX !!!

Les menhirs se dressent, le druide prépare la potion, le barde règle ses instruments de musique, les piments fous s’activent et le village sera prêt pour le banquet de la décenniX, le 20 janvier 2018 : ESCALADIX et SAUCE QUI PIX

Alors amiX grimpeurs, affûtez vos sandales, ne soyez pas à bras raccourciX, mais prompts aux baffes sur les plats !
Ayez le regard panoramiX pour jeter sur la bonne prise, car il n’y a pas d’asteriX pour les repérer !
Ôtez vous l’idée fiX de réussir tous les blocs et challenges concoctés par les irréductibles chalonnais.

Au programme :

– des voies (cordes Beal) et des blocs par toutatis, avec notamment les toutes dernières prises et volumes de Planet Roc et Digital
– une exclusiX Luxov
– les nouveautix SK’lab
– des jeux de cirque pour les gladiateurs/grimpeurs
– de la SlackliX (Slack)
– une cantine biotix
– des concert de druides
– et pleins de surpriX avec Happy Boulder, Climb Up…

Alors, poses ton bouclier, ton casque et ton épée, et viens grimper sur (et danser autour) nos blocs mégalithiques. Tu en auras pour tes sesterces !!
C’est le 20 janvier 2018…et n’attends pas, le banquet est vite complet !! escaladeetsaucepiquante.fr

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Topos en ligne : la FFME initie une médiation avec l’association Camptocamp

05 Déc

La FFME a initié une médiation entre le « Collectif des ouvreurs » et l’association Camptocamp, et a organisé une réunion avec toutes les parties prenantes le 18 novembre dernier à Grenoble.

Depuis plusieurs mois, des équipeurs de voies d’escalade en falaise ou en montagne, réunis en collectif sous le nom de « Collectif des ouvreurs » et soutenus par des comités territoriaux FFME et par la ligue FFME Auvergne-Rhône-Alpes, sont en conflit avec l’association Camptocamp.

Inquiets de l’impact économique de la diffusion de topos exhaustifs de sites d’escalade, ils s’opposent à leur diffusion sur le site collaboratif. Ils demandent, par ailleurs , davantage de prise en considération du nom des ouvreurs et des références bibliographiques en relation avec les topos publiés et des sorties décrites sur le site.

La FFME, sensible aux problèmes évoqués par les équipeurs, a initié une médiation entre les différents acteurs et a organisé une réunion avec toutes les parties prenantes le 18 novembre dernier à Grenoble pour tenter de concilier les points de vue.

Au cours de cette réunion, il est apparu que les participants partageaient les mêmes préoccupations sur le développement de l’escalade en falaise et en montagne, l’équipement et le rééquipement des sites, la diffusion des informations relatives à cette pratique et l’équilibre économiq ue global.

Les questions d’éthique ont cependant été au centre des débats.

Au cours de la réunion, Camptocamp a esquissé des pistes d’évolution de la plateforme contributive qui tendraient à répondre à certaines préoccupations des ouvreurs et de la FFME. L’association Camptocamp a également initié des réfexions sur des possibilités de fnancement de s équipements en complément des ressources issues de la vente des topos.

Des divergences d’appréciation et de vision persistent mais il a été décidé de poursuivre les échanges sur la base des pistes évoquées pour aboutir à des avancées concrètes.

En conclusion, Camptocamp défend l’essence contributive de son site internet et la FFME reste vigilante sur les réponses qui seront apportées aux préoccupations des ouvreurs.

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Les dernières croix de Loic Zehani dans le 9ème degré

03 Déc

En octobre dernier, Loic (16 ans) a réalisé « Le cadre nouvelle version » à céuse, un 9a bien dur selon lui.

Cette voie est superbe et visiblement ce serait la première ascension française de la voie.

En moins dur mais en tout aussi mythique il a également réalisé « le spectre du surmutant » 8b+ magnifique de Buoux … 30 ans pile poil apres la 1ere ascention par JB Tribout

Et le jeune falaisiste ne s’arrête pas là, cette semaine il réussit la première ascension de « Ma faute à toi« , une voie tres déversante de 55 mouvements à Cévennes que Loic propose a 9a.

Un moment sympa en présence des deux équipeurs (Jean-Marc Oberli et mon père) ainsi que Jean-Michel Benseck « grizzly » de Valence.

Ci-dessous la vidéo de « Ma faute à toi » : 

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Arkose ouvrira 7 nouvelles salles de blocs en 2018!

01 Déc

Fort de son expertise et de ses salles modernes et soignées, Arkose continue son expansion dans le domaine de l’escalade en entrant au capital de l’équipementier Snap Climbing & en ouvrant 7 blocparks en France en 2018…

Communiqué:

Le groupe Arkose, leader français des blocparks – mix d’activités sportives et bien-être autour de l’escalade de bloc, et restauration-bar écoresponsable – confirme ses ambitions et son avant-gardisme. Arkose devient actionnaire majoritaire de Snap Climbing, qui propose depuis 20 ans des accessoires, vêtements et matériels pour l’escalade. Après avoir installé la première salle à Paris intramuros en janvier dernier, le groupeannonce l’ouverture de 7 blocparks en France d’ici 1 an – portant à 14 le nombre total de salles détenues en propre.

Une offre globale autour de l’escalade « classique » et de bloc

L’entrée au capital de Snap Climbing, finalisée le 9 novembre à l’occasion de l’Outdoor Experts Forum, enrichit l’offre proposée par le groupe Arkoseautour de l’escalade au sens large. Capitalisant sur l’expertise de Snap Climbing créée en 1996 à Saint-Jorioz (Haute-Savoie), la direction d’Arkose entend donner une nouvelle impulsion à ce spécialiste renommé de l’équipement, aux côtés de son fondateur Patrick Delozanne, désormais associé (33% des parts) et Directeur général. Trois axes seront développés dès janvier : une ligne complète de matériels pour l’escalade, aujourd’hui articulée autour du crashpad pour le bloc et des sacs (à magnésie, à corde, technique) auxquels viendront s’ajouter des baudriers, de la quincaillerie (dégaines, descendeurs, etc.), des accessoires (brosses, perches, etc.) ; ensuite, une gamme d’accessoires et de matériel dédiée aux salles : magnésie, distributeurs à magnésie, perches et brosses, prises… ; enfin, une ligne de vêtements pour grimpeurs et adaptée à la pratique urbaine, qui privilégiera les tissus recyclés ou bio. En s’associant à une marque à forte valeur ajoutée et à l’image décalée, Arkose continue de séduire les nouvelles populations de grimpeurs et jeunes actifs urbains de 20 à 35 ans, qui fréquentent les salles de blocs.

Arkose, des salles d’escalade… et bien plus encore

Ludique et sécurisée, l’escalade de bloc* est un « sport plaisir » à la portée de tous, pratiquée chez Arkose dans des salles au design soigné et à l’ambiance chaleureuse. Les blocparks du groupe, véritables lieux de vie urbains, allient écoresponsabilité, proximité et accessibilité. Le bloc est en effet l’une des rares nouvelles pratiques sportives urbaines que l’on pratique seul, en groupe ou en famille. Des sports doux (yoga, pilates), des espaces dédiés aux enfants et une restauration à base de produits locaux, de saison et/ou bio y sont proposés. Qu’il s’agisse d’acquisition, d’association avec des salles existantes ou d’ouverture de nouvelles salles, Arkose se positionne comme acteur de la dynamisation de quartiers et a vocation à redonner vie à des sites industriels ou emblématiques inexploités en milieu urbain. Chaque ouverture de salle génère la création de 15 à 30 emplois. Le groupe compte un effectif de 150 salariés et devrait atteindre un CA de 8 millions d’€ en 2017.

Un déploiement ambitieux pour une demande croissante

Développé en propre et déjà présent en Ile-de-France à Massy, Montreuil et Paris Nation, Arkose ouvre deux nouvelles salles parisiennes, à Montmartre au 1er semestre 2018 et dans le 15ème arrondissement** (image ci-contre) fin 2018.

Côté régions, après Villeurbanne en 2015, Bordeaux en 2016, Lyon en mars et octobre 2017 (sous la marque MROC dans le département du Rhône), le groupe annonce l’ouverture de 5 salles en 2018, Tours (37), Annemasse (74),Marseille (13), Toulouse (31), et Rouen (76).

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Claire Buhrfeind en canne à Red River Gorges

30 Nov

Pour ceux qui ne la connaissent pas, Claire Buhrfeind est une jeune américaine de 19 ans qui nous promet de belles choses dans les années qui arrivent. Nous la connaissons essentiellement pour sa grosse prestation sur les derniers championnats du monde jeunes à Innsbruck en 2017 où elle décrochait 3 médailles d’or (en difficulté, en bloc et au combiné).

Cette jeune grimpeuse prometteuse semble également à l’aise en falaise puisqu’en 2 jours elle coche deux 8c+ à Red River Gorges: « Lucifer » et « Southern Smoke ». 2 belles coches qui en présagent d’autres prochainement…

 

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Nouveauté looking For Wild: Le City, un pantalon complètement Hydrophobe

29 Nov

La marque française Looking For Wild continue d’innover.

Après avoir forgé son image sur des fringues à porter à la fois dans la vie de tous les jours ET dans notre vie de grimpeur (ou comment être classe en toute circonstance…), LFW propose désormais un nouveau pantalon dans sa gamme, avec une matière totalement hydrophobe.

Hydrophobe? Pour faire simple, il s’agit d’un pantalon qui n’aime pas le liquide… On a pu en faire un test très rapide lors de la coupe de France de Chambéry, et effectivement, la moindre goutte d’eau qui vient se poser sur le pantalon « glisse » instantanément sur le textile. Pratique quand vous prenez une averse lors d’une marche d’approche ou si vous vous rendez au boulot en vélo non?

Voici le descriptif technique de cette matière Schoeller qui équipe ces nouveaux pantalons Looking For Wild:

  • Un confort total grace à une base coton de qualité supérieure
  • Un très haut niveau de stretch.
  • Sa double technicité avec une face extérieure totalement hydrophobe et une face intérieure hydrophile. Le pantalon vous protège de la pluie et permet une grande réspirabilité.
  • Séchage ultra rapide.
  • Thermorégulation de la température.
  • Haute résistance à l’abrasion.

En résumé, une matière ultra-technique pour un pantalon Chino qui saura satisfaire votre style urbain, tout en vous permettant d’aller vous faire une petite session grimpe…

Pour notre part, on a déjà hâte de le tester sous tous les angles!

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Entretien avec Florent Wolff pour l’ouverture de Hueco City à Strsbourg

26 Nov

Après Hueco Zenith, place à Hueco City: une nouvelle salle Hueco, ultra accessible en plein Strasbourg… Pour l’occasion, nos confrères d’Escalade-Alsace sont allés à la rencontre de Florent Wolff, l’un des fondateurs des salles d’escalade Hueco.

Il nous y explique le pourquoi du comment de cette 2ème salle, et revient également sur la règle de ne plus utiliser de magnésie en poudre dans cette nouvelle salle.

Après une longue réflexion et de nombreux essais, nous avons décidé d’interdire la magnésie en poudre à Hueco City. La principale motivation était hygiénique : nous voulons respirer un air plus sain et évoluer dans un espace globalement moins poussiéreux. En fonction des retours, nous étendrons peut-être cette nouvelle règle à Hueco Zenith.
Pensez donc à vous munir de votre magnésie liquide personnelle. Deux types de magnésie liquide à la vente à Hueco, une est à base d’alcool assez classique (identique à la « Beal »), une autre 100% made in France et pure à plus de 99% (avec donc une quantité minimale d’alcool) ce qui évite au produit d’être trop agressif à terme pour la peau 😉
Tout cela pourra bien sûr évoluer en fonction des différents retours d’expérience des grimpeurs.

 

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Nico Pelorson coche 2 gros blocs à Bleau

26 Nov

En grande forme depuis son séjour au Maroc avec la FFCAM, le jeune bloqueur français expatrié à Bleau vient de réaliser 2 belles performances dans la journée de samedi.

En effet, il enchaîne “L’arrête de Boissy assis” 8B+ et “Hip hop assis” 8B dans la journée.

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Sam Avezou décroche le titre de champion d’Europe du combiné

26 Nov

C’était ce week-end, et c’est à Saint Etienne que ça se passait: le premier championnat d’Europe combiné ouvert à la catégorie cadet. Une sorte de test de cette nouvelle formule qui nous attend sur les JO 2020 à Tokyo, mais également une compétition qualificative pour les Jeux Olympiques de la jeunesses qui se tiendront en 2018 à Buenos Aires.

Ils étaient 4 français à s’élancer en finale de ces championnats d’Europe du combiné cadet: Nolwen Arc, Léo Favot, Nathan Martin et Sam Avezou. Et la sensation nous vient de Sam Avezou qui se paye le luxe de remporter ces premiers championnats d’Europe du genre. Avec une première place en vitesse, 3ème place en bloc et une 2ème place en difficulté, il monte sur la plus haute marche du combiné.

Et pour enfoncer le clou, ils seront 2 français sur le podium cadet, Nathan Martin terminant avec la médaille de bronze autour du cou. Léo Favot n’était pas loin mais se fait un peu bousculer en vitesse et en diff pour finalement terminer 4ème du combiné.

Chez les cadettes, on retrouve également la française Nolwen Arc sur le podium avec la médaille de bronze. C’est une Italienne qui l’emporte, Giorgia Tesio, avec une belle régularité dans les 3 disciplines.


Les résultats complets ci-dessous:

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La magnésie en poudre sera-t-elle bientôt interdite dans toutes les salles d’escalade?

26 Nov

On a tous déjà vécu ce constat de se moucher après une séance de bloc en salle, et de constater que l’air respiré n’était pas bien pur…

Depuis quelques mois, plusieurs salles Block’Out ont lancé un pavé dans la marre en interdisant dans toutes leurs salles l’utilisation de la magnésie en poudre. Cette semaine, c’est au tour de la nouvelle salle Alsacienne Hueco City de tenter l’aventure de la magnésie liquide.

Une nouvelle pas toujours bien accueillie par les grimpeurs mais qui aurait pourtant l’avantage de préserver nos poumons de particules fines…

Pas mal de questions se posent:

  • Quelles sont les études réalisées sur les dangers de la magnésie en poudre?
  • Quels sont les inconvénients de la magnésie liquide classique (prix, vieillissement prématuré des prises, irritation de la peau des doigts, …)
  • Quels sont les principaux changements des nouvelles formules de magnésie liquide?
  • Y’a-t-il des critères autres que sanitaires qui motivent ce choix d’abandonner la magnésie en poudre?
  • Une meilleure ventilation des salles d’escalade pourrait-elle être suffisante?
  • Y’a-t-il d’autres solutions alternatives?

Nous sortirons un dossier complet sur le sujet en début d’année 2018, mais en attendant, La Tribune Libre de Bleau s’est penchée sur le problème: Article à lire ici

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Rendez-vous à Pau les 2 et 3 Décembre pour l’édition 2017 de l’Open Pyrénéa.

22 Nov

Innovation cette année : un contest de voies, ouvert aux catégories minimes à vétérans, viendra compléter le traditionnel Open du Challenge Daniel Lamarque réservé aux plus jeunes.

Au programme :

Samedi 2 Décembre : « Les 40 voies de Pyrenea »

Open Régional Officiel comptant pour le classement national des catégories Minimes, Cadets, Juniors, Séniors et Vétérans.

Dimanche 3 Décembre : Open du Challenge Daniel Lamarque.

La formule classique sur la journée ouverte aux catégories Koalas, Microbes, Poussins et Benjamins

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Amandine Loury coche son premier 8c !!

19 Nov

C’est fait! Ça faisait un moment qu’Amandine Loury tournait autour du pot. Après plusieurs 8b+, elle passe enfin le cap du 8c avec « La théorie des cordes » à Saint Leger. Il s’agit de la seconde ascension féminine de cette voie après Florence Pinet l’année dernière. Ci-dessous, sa réaction à chaud en exclusivité.

La première fois où je suis allée dans cette voie, c’était il y a deux ans. Je me doutais que le bas de la voie n’allait pas trop me convenir mais la ligne était tellement belle que j’ai quand même fait une montée dedans. Et comme prévu, le début sur colos et verticales plates et tout ce qui va avec, c’est à dire lolotte, genou et talon, ne me convenait vraiment pas et je trouvais le début super dur et puissant. En revanche la suite bien rési m’allait beaucoup mieux, avec des bons blocages de face sur réglettes et prises plates. Donc je l’ai un peu travaillé mais sans succès. L’année dernière je n’y suis pas du tout allé car les condis n’étaient pas souvent bonnes (trop chaud ou prise mouillée) mais je l’ai toujours gardé dans un coin de ma tête. Je voulais vraiment la faire. Et par chance, il y a eu des supers condis ces deux dernières semaines, ce qui m’a aidé pour les runs puis pour l’enchainement. En fait cette voie,  c’est une première partie avec des mouvs bien puissants et exigeants sur colos et verticales plates, suivie d’un mur à réglettes et plats où ça ferme bien le bras, surtout dans le dernier mouv de la section rési. Le tout sans réel repos. Bref une kingline que je suis heureuse d’avoir faite. La première et unique réalisation féminine étant celle de Florence Pinet l’année dernière.

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PlanetGrimpe Climbing Awards

19 Nov

Pour la première fois, Planetgrimpe vous propose d’élire les meilleurs grimpeurs de la planète dans diverses catégories.

Les résultats seront proclamés le Vendredi 22 décembre à 20h!

Voici les différentes catégories et les nommés:

 

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EscaladiX et Sauce qui PiX – 10ème édition à ne pas manquer!

17 Nov

C’est la DIX !!! 10ème édition d’Escalade et Sauce Piquante.

Les menhirs se dressent, le druide prépare la potion, le barde règle ses instruments de musique, les piments fous s’activent et le village sera prêt pour le
banquet de la décenniX, le 20 janvier 2018 : ESCALADIX et SAUCE QUI PIX

Alors amiX grimpeurs, affûtez vos sandales, ne soyez pas à bras raccourciX, mais prompts aux baffes sur les plats !
Ayez le regard panoramiX pour jeter sur la bonne prise, car il n’y a pas d’asteriX pour les repérer !
Ôtez vous l’idée fiX de réussir tous les blocs et challenges concoctés par les irréductibles chalonnais.

Au programme :

– des voies (cordes Beal) et des blocs par toutatis, avec notamment les toutes dernières prises et volumes de Planet Roc et Digital
– une exclusiX Luxov
– les nouveautix SK’lab
– des jeux de cirque pour les gladiateurs/grimpeurs
– de la SlackliX (Slack)
– une cantine biotix
– des concert de druides
– et pleins de surpriX avec Happy Boulder, Climb Up…

Alors, poses ton bouclier, ton casque et ton épée, et viens grimper sur (et danser autour) nos blocs mégalithiques. Tu en auras pour tes sesterces !!
C’est le 20 janvier 2018…et n’attends pas, le banquet est vite complet !! escaladeetsaucepiquante.fr

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Chaussons d’escalade Black Diamond: L’histoire derrière le produit…

16 Nov

Nous vous l’avions annoncé lors du grand salon annuel de Friedrishaffen cet été: Black Diamond se lançait dans la fabrication de chaussons d’escalade. Un nouveau venu donc, sur un marché déjà très concurrentiel avec certaines marques bien implantées dans le milieu de l’escalade . 

Nous avons d’ailleurs eu l’occasion de tester leur premier modèle mis en vente, le Momentum
 
Black Diamond a décidé de nous raconter l’histoire qui se cache derrière le produit, ou comment les chaussons d’escalade Black D ont-il vu le jour…

Voici un court extrait de leur article ci-dessous:

Cinq ans. C’est environ le temps qu’il a fallu aux designers de BD pour créer notre gamme unique de chaussons d’escalade. Au début, ils n’en disaient mot à personne. Pas même à leurs responsables.

“Plutôt que d’attendre que quelqu’un dise “bon, allons-y, fabriquons des chaussons”, nous avons commencé à regarder cela plus près à notre manière” confie le vice-président du Design Kasey Jarvis.

Le raisonnement était simple. En tant que grimpeurs, nous voulons fabriquer le meilleur chausson d’escalade. Et d’une certaine façon, nous le savons par expérience, les chaussons d’escalade sont les seuls éléments de matériel qui comptent vraiment en matière de performance.

Black Diamond Yosemite Workbook Shoot with Carlo Traversi

“La magnésie et les chaussons influent directement sur nos performances,” précise Kasey.

Voilà pourquoi les designers se sont acharnés. Kasey a fait équipe avec Linh Nguyen, designer de chausson depuis longtemps et pointure dans le monde du matériel d’escalade ayant collaboré avec Chris Sharma et Evolv par le passé et actuellement concepteur technique chez BD — puis ils se sont mis au travail en dehors des heures de bureau. Lorsque les responsables ont vu que Kasey et ses collègues dessinaient lors leurs rencontres « clandestines », ils ont compris que l’équipe préparait quelque chose.

“Nous voulions réellement créer un design de chausson unique du début jusqu’à la fin” affirme Kasey.

Cependant cela signifiait beaucoup plus de travail, et pour les designers les dernières années avaient déjà été difficiles et chargées, rappelle Kasey.

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