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Author Archives: Charles Loury

Escalade dans le Verdon: les voies sensibles en période de nidification

24 Avr

Depuis plusieurs années, la LPO PACA, le club d’escalade Lei Lagramusas et le Parc naturel régional du Verdon participent à l’information et la sensibilisation des grimpeurs sur la nidification des Vautours fauves dans les gorges du Verdon.

La reproduction des vautours de la colonie du Verdon s’étale entre fin décembre et fin août, soit pour chaque couple de la ponte d’un œuf unique à l’envol du poussin. Il s’agit donc d’une période particulièrement sensible pour cette espèce rupestre.

Certaines voies passent à proximité, voire à l’intérieur, des cavités de certains nids de Vautour fauve ou d’autres oiseaux rupestres comme le Faucon pèlerin. Il a ainsi été constaté depuis plusieurs années que le succès de reproduction dans les zones sensibles était inférieur à la moyenne de la colonie, ce qui met en évidence un réel impact de l’escalade sur la reproduction du Vautour fauve.

Sachez qu’un seul passage de grimpeur peut provoquer la perturbation du couveur et peut conduire à un échec de la nidification par l’abandon du nid entrainant la destruction de l’œuf ou la mort du poussin.

Des affichettes d’informations sont placées au sommet des voies sensibles ou au départ des rappels menant à ces voies. Cette année, 52 voies d’escalade sensibles concernent 30 nids de Vautour fauve.

Nous vous prions donc de bien vouloir éviter de fréquenter ces voies de janvier à août afin de participer à la protection de cette espèce menacées en préservant sa tranquillité.

 

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Grosse perf pour le Brésilien Felipe Camargo qui coche « El bon combat »

21 Avr

Les croix pleuvent actuellement en Espagne, et cette fois ci c’est le Brésilien Felipe Camargo qui réalise une grosse performance en venant à bout de « El bon combat ». Réalisée par Chris Sharma en 2015, l’américain proposait 9b/9b+ comme cotation avant que Jakob Schubert propose un gros 9a+ en décembre dernier.

Quoiqu’il en soit, il s’agit d’un sacré morceau, et de la voie la plus dure réalisée par Felipe. Voici son commentaire ci-dessous.

“El Bon Combat”! Qu’elle journée spéciale! Je ressentais beaucoup de pression ce jour là… la météo s’annonçait vraiment mauvaise dès le lendemain et les caméramans partaient bientôt, il s’agissait sans doute de ma dernière journée pour venir à bout de la voie avant de rentrer au Brésil! Après l’annonce du décès de David Lama, j’ai remis les choses en perspective, et j’ai abordé la voie avec beaucoup moins de pression, et ça a payé. À chaque repos, je pensais à David, et je me souvenais des coupes du monde où je l’avais vu gagner en grimpant si confiant et si déterminé. J’ai essayé cette attitude que David m’inspirait, et quand j’ai clippé la chaîné, j’ai pleuré immédiatement. Je n’oublierai jamais ce moment. Merci David de continuer à influencer ma grimpe, merci…!

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Climb Up et CAC luttent contre le cancer

20 Avr

François Petit et tout le groupe Climb Up sont heureux de reverser 7197,50€ à l’association de lutte contre le cancer CAC (Climbers Against Cancer)
 
S’associant à l’évènement “Mountain March” que CAC avait lancé dans le monde entier fin mars, les 19 salles du groupe ont décidé de reverser 1€ par grimpeur venant pratiquer dans une salle Climb Up ce week-end-là.
 Merci à tous les grimpeurs d’être venus et d’avoir également acheté des t-shirts CAC pour soutenir cette cause !
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Jeu concours: Gagne ta Box Scarpa!

15 Avr

Cette année, PG continue avec ses partenaires de vous proposer de nombreux jeux concours avec toujours des beaux lots à remporter… Pour ce mois d’avril, on vous fait gagner votre « Box Scarpa »!

Ce que contiendra votre box:

  • 1 paire de chaussons Drago
  • 1 paire de chaussures d’approche Gecko Air Flip
  • 1 Tee-shirt
  • 1 Sac à magnésie

Oui oui vous avez bien lu, le gagnant  remportera une paire de chaussons + une paire de chaussures d’approche + un Tee-shirt + un sac à magnésie.

Comment gagner cette box? 

Rien de plus simple…

Tirage au sort le dimanche 21 avril pour désigner le vainqueur.

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La roche de Solutré interdit à la pratique les 11 et 12 avril

07 Avr

Suite à la purge de blocs instables de la Roche de Solutré réalisée en urgence en juillet 2017 grâce au professionnalisme et à la réactivité du Comité Territorial FFME 71, le maire de la commune de Solutré-Pouilly a demandé au Grand Site de faire réaliser un diagnostic complet de la Roche de Solutré.

La société spécialisée Arias Montagne interviendra sur site les 11 et 12 avril prochain pour réaliser ce diagnostic. La reconnaissance se fera sur corde et par drone. Un bilan permettra ensuite de connaître les endroits sensibles, et la nécessité d’intervenir, ou pas et à plus ou moins long terme.

Les sites d’escalade seront interdits à la pratique durant ces deux journées sur la Roche de Solutré.

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Adam Ondra et Janja Garnbret impériaux en finale

06 Avr

La première finale internationale de la saison vient de s’achever sur cette étape de coupe du monde de bloc de Meiringen. Et ce sont 2 mutants qui se sont imposés… Adam Ondra chez les hommes et Janja Garnbret chez les femmes!

Avant un résumé complet des finales demain, voici les résultats des finales.

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CDF d’Arnas: résultats des qualifications

06 Avr

Ce week-end est chargé en compétitions, avec en parallèle la première étape de coupe du monde à Meiringen et l’étape de coupe de France d’Arnas.

Aujourd’hui, Arnas accueillait les qualifications, voici les résultats ci-dessous:

Minimes filles et garçons

Cadettes et cadets

Juniors filles et garçons

Seniors femmes et hommes

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La salle d’escalade de Climb Up Villenave d’Ornon part en fumée

05 Avr

Un coup dur pour l’équipe de la salle Climb Up Villenave d’Ornon. Un incendie s’est déclaré mardi matin pour une raison encore inconnue. L’intégralité de la salle est partie en fumée. L’équipe est très touchée d’avoir perdu son outil de travail, et remercie  par avance toute la communauté des grimpeurs pour leurs marques de soutien.

Ci-dessous, Jean Marc Fourteau, le directeur de la salle, ému en découvrant les dégats.

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2eme édition de l’évènement « grimpeuses » le 21 septembre 2019

05 Avr

Vous êtes une grimpeuse? Envie d’échanger? De découvrir un chouette spot de bloc? De vous initier à la grimpe en extérieur? C’est l’occasion parfaite de rencontrer d’autres filles motivées, d’écouter les aventures de Stéphanie Bodet et Julia Chanourdie, de grimper en foret encadrée de coaches de rêve, et de discuter lors de tables rondes autour de sujets tels que la peur de la hauteur, l’envie de progresser…Pourquoi une journée dédiée aux Grimpeuses? Bien sûr le premier réflexe est de s’étonner: mais pourquoi pas de mecs pour cette journée? On est en 2019!…. Réfléchissez y un peu, parlez-en avec des ami(e)s, je vous assure, cette journée, elle est bien nécessaire, et en 2018 on a vu toutes les participantes repartir avec le sourire!

Le deuxième rassemblement de « Grimpeuses » aura lieu le 21 septembre 2019, à la Capelle.

Attention en cas de pluie le dimanche 22 septembre est le jour de réserve.

Nous invitons des grimpeuses /oratrices qui font rêver par leurs aventures, leurs choix de vie et leur bagout. En plus de ces présentations, nous proposons des ateliers-discussions et des coaching en petits groupes adaptés au niveau et aux besoins de chacune.Mais avant tout, « Grimpeuses » est l’occasion de rencontrer, d’échanger, et de grimper dans le cadre incroyable qu’est la petite forêt de La Capelle et son labyrinthe de blocs de grès.

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Adam Ondra contraint de stopper sa carrière prématurément

01 Avr

Nous n’étions pas préparés… Ce matin, nous avons appris sur les réseaux sociaux officiels d’Adam Ondra que ce dernier stoppait sa carrière de grimpeur.

Nous avons à l’heure actuelle encore peu de précisions sur le pourquoi du comment, mais il semblerait qu’Adam ne digère pas l’oscar obtenu par Alex Honnold pour son film Free Solo. Lui qui était habitué à recevoir tous les mérites pour ses multiples performances en falaise et en compétition, le voilà déclassé par un grimpeur Américain.

Alors que faire? Pas 50 solutions pour Adam, qui souhaite stopper sa carrière plus rapidement que prévu pour se reconvertir dans un sport où il serait de nouveau le numéro 1.

Plus d’infos à venir…

PA.

 

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Climb Up inaugurait sa 19ème salle d’escalade à Brest

29 Mar

Déjà une semaine depuis l’inauguration de Climb Up Brest, la 19ème salle Climb Up !

Dans le bâtiment historique des Ateliers des Capucins, vous étiez nombreux lors de la soirée d’inauguration le 21 Mars dernier.

En présence du Maire de Brest, François Cuillandre et de François Petit, président de Climb Up, cette salle a accueilli 10 des meilleurs grimpeurs français.

A l’issu d’un Master de difficulté, pendant lequel ces 10 athlètes se sont confrontés, Sam Avezou, team Climb Up et Mathilde Becerra décrochent la première place !

1er / 1ère : Sam Avezou / Mathilde Becerra

2ème : Thomas Joannès / Florence Pinet

3ème : Léo Avezou / Julia Chanourdie

4ème : Romain Desgranges / Bréanne Robert

5ème : Gérome Pouvreau / Maëlys Agrapart

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Premier 8C bloc pour Manu Cornu!

27 Mar

Alors qu’il est actuellement en train de bosser son projet du moment, « La Force », défi qu’il s’est lancé début janvier, Manu Cornu en a profité pour enchaîner le bloc voisin, « Quoi de neuf », 8C libéré par Rémi Bergasse en 2008.

J’ai du y passer 10 séances au milieu de l’entraînement pour les compétitions. La fraîcheur arrive en même temps que les coupes du monde, mes objectifs tombent petit à petit.

Afin de tenir son pari de janvier, Manu Cornu n’a plus que quelques jours pour cocher « La Force », et il pourrait bien y mettre un run très prochainement… mais chut… On vous tient au courant bien entendu!

Ci-dessous la vidéo de Manu dans « Quoi de neuf ».

 

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Coupe de France à Arnas les 6 et 7 avril

27 Mar

Fort de son expérience en matière de compétition, Le Club Vertige organise une étape de la Coupe de France, les 6 – 7 avril 2019 à Arnas.

Il s’agit habituellement d’une des plus grosse étape de coupe de France en terme de fréquentation, et on espère y voir plus de 500 grimpeurs dans les catégories minimes, cadets, juniors et seniors.

Au programme, 2 voies de qualification, une demi-finale et une finale. Cette compétition est aussi ouverte aux benjamins et vétérans sous une forme « Open » avec 3 voies de qualification et une finale. Souvent en représentation sur les compétitions internationales, les meilleurs grimpeurs du circuit français seront présents.

Découvrez ci-dessous le programme détaillé de l’événement.

Samedi 06 Avril 2019

Qualifications toutes catégories

Dimanche 07 Avril 2019

1/2 finales : Minimes / Cadets / Juniors / Séniors

Finales :
14H00 : début des finales Benjamins et Vétérans
15H45 : début des finales Minimes et Cadets
16H45 : début des finales Juniors et Seniors

Plus d’infos sur www.club-vertige.fr

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Perf! Sachi Amma coche « Stocking the Fire », le 9b de Santa Linya

27 Mar

Libérée en 2013 par l’inévitable Chris Sharma, cette ligne qu’il avait coté 9b n’a pas connu beaucoup de répétitions: Adam Ondra en 2015 et l’Autrichien Jakob Schubert l’année dernière en 2018.

C’est finalement au tour du Japonais Sachi Amma de signer la 4ème réalisation! Et pour la petite info, il s’agit de son troisième 9b après le célèbre « Fight or Flight » (Oliana) et « Soul Mate » dans son pays natal.

Depuis mon dernier voyage dans la grotte de Santa Linya en décembre dernier, cette ligne me hantait. Je me suis entraîné ces 3 derniers mois, ça faisait longtemps que je n’avais pas bossé sur mon physique. Et finalement ça a porté ses fruits pour cette ligne. Après 2 chutes dans la partie centrale de la voie, j’ai continué à m’adapter et à ajuster ma grimpe, et finalement l’enchaînement est arrivé!

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Jimmy Webb toujours dans le game: « From dirt grows the flowers », 8C bloc

26 Mar

Ouvert par Dave Graham à Cresiano (Suisse), « From dirt grows the flowers » et proposé à 8C bloc puis validé par plusieurs bloqueurs, c’est au tour de l’incontournable Jimmy Webb d’en venir à bout!

Comme vous le savez, l’Américain n’en est pas à son coup d’essai avec plus d’une quinzaine de bloc dans le 8C et plus à son actif, et il semble lui aussi valider la cotation de ce bloc extrême…

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L’Annot à Bloc n’aura pas lieu en 2019…

16 Mar

La nouvelle est tombée il y a quelques jours… la manifestation de l’Annot à Bloc n’aura pas lieu cette année. Nous sommes allés à la rencontre des organisateurs, les frères Semiond, afin qu’ils nous expliquent les raisons de cette annulation après 6 ans aux commandes de l’événement.

On a été très surpris et déçus nous aussi d’apprendre cette annulation, qui est un choix à priori budgétaire des élus, et si prés de la manifestation surtout. Pour résumer rapidement les différentes étapes, en Septembre on a eu une réunion avec tous les élus d’Annot, ils nous ont annoncé qu’ils voulaient reconduire la manifestation en 2019, avec nous de préférence, on a déjà bloqué les dates. Certes ils nous ont annoncé qu’il faudrait retravailler le devis et baisser certains postes du fait de baisses de subventions et donc de restriction budgétaire. Mais rien d’insurmontable.
Puis plus de nouvelle jusqu’en Janvier, on les relance, ils nous répondent qu’ils commencent juste à bosser sur les budgets et reviennent vers nous rapidement. Tout Février aucune nouvelle là on a commencé à s’inquiéter un peu, puis on a reçu un mail des élus nous demandant de baisser fortement notre devis. Sur certains points  (vidéos, photos, gestion, communication) cela ne nous posait pas de problème, par contre sur d’autres cela ne nous convenait pas du tout (gestion du personnel sur place, montage et démontage du bloc, etc…). Surtout c’est encore plus la forme que le fond de ce mail qui ne nous a pas plu : un ton très sec et accusateur de gonfler plusieurs postes budgétaires (ceux-là même où les élus n’ont jamais mis les pieds en 6 ans !). Nos deux conditions pour continuer étaient de préserver une qualité de manifestation et de travailler dans le respect, ce n’était plus le cas. Du coup on leur a dit que sous ses conditions, on n’était pas d’accord de repartir sur 2019. Sur ce aucune nouvelle pendant 1 semaine, puis un samedi on essaye de se connecter au site web. Plus possible, la Mairie avait changé les codes. Site dont l’hébergement et le nom de domaine sont hébergés gratuitement sur notre serveur depuis six ans… Une belle façon de nous dire sans nous l’annoncer: Annot c’est fini pour vous ! Bon on peut pas dire qu’on a été surpris de la manière, vu comment ils avaient mis sur la touche notre prédécesseur Lionel. Dans la foulée, j’ai appelé le premier adjoint, Antoine Jornet, pour demander si cela signifiait qu’il ne voulait plus que l’on travaille ensemble,  c’est là qu’il m’a annoncé qu’ils annulaient Annot A Bloc 2019, pour raisons budgétaires.  A priori il leur faudrait trouver plus de 10 000 € pour maintenir la manif !
Les échanges ont été un peu virulent, mais au moins on a pu s’expliquer. Pour nous un manque flagrant de reconnaissance et de dialogue avec la commune, pour eux on est trop susceptible on prend tout de travers. Un dialogue compliqué ! Autant on a pris un plaisir fou à organiser cette manif, brosser tous ces blocs, grimper et voir grimper les participants, etc…, autant les relations avec les élus ont toujours été compliquées. En 6 ans, le Maire est venu nous remercier 1 seule fois pour le travail effectué (c’est déjà bien tu pourras dire) et pas un mot aux bénévoles. Jamais un mail ou un petit coup de fil une fois l’événement bien terminé. Pas un élu n’est monté sur le site de la manifestation pour en constater l’ampleur et le succès, mais aussi le travail et l’aménagement colossal de la zone naturelle, ainsi que tous les éléments mis en place autour.
En temps normal, entre personnes respectueuses je veux dire, on aurait reçu un coup de téléphone expliquant simplement que soit la manifestation était annulée, soit qu’ils ne voulaient plus travailler avec nous.
Heureusement on a fait ça avant tout par passion et par plaisir toutes ces années et on continuera à aller grimper à Annot ou ailleurs !
Ne reste plus qu’a espérer que la situation n’est pas figée et que cet événement reverra le jour l’année prochaine…
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Rencontre entre deux mondes: Mathilde Becerra et Julien Irilli

12 Mar

Après de nombreuses années en équipe de France de difficulté, Mathilde Becerra a décidé de s’éloigner un peu des compétitions pour se retrouver en falaise et sur de nombreuses nouvelles pratiques annexes qui lui tiennent à coeur. C’est dans cette quête d’aventure qu’elle a croisé le chemin de Julien Irilli, une référence en parapente, passionné de sports outdoor et alpiniste pro.

Voici le récit, sous forme d’interview, de la rencontre entre une compétitrice d’escalade habituée à la salle et un sportif de haut niveau qui se consacre à l’outdoor et aux activités de montagne. Une rencontre entre deux mondes.

Que retenez vous de vos premières aventures ensemble ?

Mathilde: Curieuse de nouvelles pratiques après mon « burn out » du haut niveau l’été dernier, j’ai rencontré Julien grâce à une amie en commun car je voulais tester le parapente. Et Julien Irilli, c’est une sacré référence pour le coup !
Il a tout de suite été motivé et m’a proposé de m’initier à ses combos favoris : un week-end  grande voie/vol, étant lui-même mordu d’escalade, entre autre. J’avoue que j’appréhendais un peu de partir avec un inconnu pour certes faire de l’escalade, mais sous une forme que je ne connaissais pas vraiment puisque le peu de falaise que je faisais était de la couenne ou du bloc.
C’était donc clairement sortir de ma zone de confort.
Je me souviens pâlir quand, arrivés au parking, Julien m’annonçait l’heure et demi d’approche « un peu raide » (je ne savais pas encore que quand il annonce une durée et une difficulté, il faut toujours ajouter un bon delta).
Par fierté, je luttais en silence pour suivre le rythme soutenu qu’il m’imposait naturellement. Heureusement, une facilité d’échange s’installa très rapidement grâce à nos passés communs de compétiteurs, rendant la marche bien moins fastidieuse.
Ainsi, je me suis retrouvée en un éclair au dessus des nuages dans un cadre exceptionnel avec la sensation que le temps s’était arrêté. J’étais subjuguée.

Julien : Mathilde m’avait prévenu qu’elle n’était pas habituée à marcher avec un sac chargé de matériel, le sac de course somme toute classique quand on part en grande voie. Nous avons entamé la montée sur un tempo plutôt tranquille pour moi, je voulais qu’elle s’économise pour profiter au maximum de l’escalade et du cadre idyllique. Elle semblait suivre sans difficulté aucune, et ce n’est qu’après coup qu’elle m’a avoué avoir poussé fort la machine ! Le problème pour moi, qui passe la majeure partie de mon temps en montagne, est qu’il m’est difficile d’apprécier la dépense énergétique de mes partenaires…La plainte ne faisant pas partie de ses modes d’expressions, je ne me suis rendu compte de rien ! Elle semblait heureuse d’être là et du coup, j’étais heureux aussi !

Mathilde : Arrivés au pied de la falaise, je rappelais à Julien que j’avais tout à apprendre, que je ne connaissais rien des manips de corde et de la logistique en grande voie. Pour être honnête, j’avais presque honte. Aucune idée non plus de comment gérer l’effort sur une journée entière en paroi : telle une formule 1, je donnais tout dès le départ, à serrer des croutes infâmes dans des voies faciles et à griller toutes mes cartouches en 3 longueurs. Je galérais à hisser le sac et mettais un temps fou à organiser mon relais en espérant ne pas avoir fait de bêtises. Ca me stressait et du coup j’avais du mal à imprimer autant d’informations en peu de temps. Mais Julien restait patient et même s’il était très rapide dans ces explications, il prenait le temps de répéter autant de fois que nécessaire.
Au final j’avais un peu l’impression d’être un boulet. Je me disais que le seul avantage que lui pouvait en tirer, c’était que je monte en tête dans les longueurs plus difficiles.

Julien : Le plus bluffant, quand Mathilde est partie en tête dans la première longueur très typée « montagne », c’est à dire demandant une bonne lecture du terrain pour ne pas se retrouver sur de très mauvaises prises hors du cheminement imaginé par l’ouvreur, est que j’ai réalisé qu’elle pouvait tenir n’importe  quelle préhension si insignifiante soit-elle. Je n’avais jamais assisté à une telle démonstration de force et d’endurance ! Les longueurs qui ont suivi m’ont confirmé qu’une fois qu’elle aurait intégré le paramètre lecture, elle serait inarrêtable ! Quel potentiel incroyable, d’autant plus que la hauteur et l’engagement au dessus des points ne semblaient pas l’affecter du tout !

Mathilde : Arrivés à bout des 7 longueurs et 250m d’ascension, il était temps de vite descendre en rappel pour s’offrir la récompense de fin de journée : un baptême de l’air nocturne au dessus du Lac d’Annecy. En bonne néophyte, je faisais foirer notre décollage en tombant aux premières foulées de la course d’élan. La 2èmetentative fut la bonne. Aussitôt que mes pieds décollaient du sol, je me souviens passer dans une autre dimension, complètement happée par la sensation de flottement et de douceur au contact de l’air pur et frais. Quelle journée mémorable !

Julien : Le jour déclinait à grande vitesse et je pressentais que nous serions un peu juste niveau timing pour décoller avant l’arrivée de la nuit. L’important était de gérer les rappels de jour, et ce fut avec grand plaisir que nous avons donc décollé entre chien et loup, au moment ou la vallée s’illumine, les axes routiers formant d’immenses guirlandes orangées. J’adore voler de nuit mais je me demandais quelle serait la réaction de Mathilde quand je lui annoncerais que tous les voyant étaient au vert pour s’élancer dans le noir ! Aucun soucis, totale confiance, droit dans le pentu la fille ! J’adore.

Mathilde : Cette première journée signait le début de nos aventures. Après avoir fait plusieurs grandes voies toutes aussi palpitantes les unes que les autres, et avec l’hiver qui arrivait de toutes façons, je n’avais qu’une envie : continuer les découvertes, assouvir ma soif d’aventure et mettre enfin un pied dans le milieu de la montagne.

En fidèle partenaire de cordée, Julien m’emmenait ainsi pour une première expérience (une de plus) en cascade de glace. Après analyse des conditions, notre choix s’est porté sur Bramans, le site « à la mode » en ce moment et particulièrement la voie mixte « Sarret c’t un jeu » [M6.6.130m].
Après une petite heure d’approche dans la neige, le canyon dévoilait enfin ses joyaux de glace dans un cadre immaculé à la fois hostile et magique. Pour moi qui n’avait jamais vu ça, s’en était presque féerique.

Evidemment, Julien s’est occupé de poser les protections nécessaires à notre ascension et gérer toute la sécurité. C’était impressionnant de le voir évoluer avec autant d’aisance, surtout lorsqu’on prend conscience de l’engagement qu’il faut pour ce type de voie. Je n’osais même pas imaginer qu’il tombe, me sentant bien impuissante à l’assurage… En fait, j’ai vite compris que la chute (en tête) ne s’envisage pas en glace.

Autant dire que pour une fois, j’étais bien contente de grimper en moulinette. Je me sentais toute gauche avec mes crampons et piolets mais j’avançais à bonne allure, prenant plaisir à chaque « swing » du piolet, sourire aux lèvres. Je me suis cela dit vite faite rappelée à l’ordre en zippant plusieurs fois et en me rattrapant in extremis grâce à mes réflexes de grimpeuse.

En parallèle de la technique d’escalade, il fallait aussi gérer le froid, l’humidité et les onglets à répétition. Finalement cet aspect ne m’a pas dérangé, bien au contraire. Les formes au bleu glacé, aussi ciselées qu’acérées, me fascinaient. Le fait d’évoluer dans ce milieu « extrême » ne faisait qu’ajouter de la valeur à cette nouvelle expérience, et me rapprochait encore un peu plus d’un domaine qui m’a toujours attiré : l’alpinisme. A suivre donc…

Julien: Grand moment que cette sortie en cascade avec Mathilde ! Je m’attendais bien à ce que ça lui plaise vu son tempérament et sa sensibilité à la beauté de la nature mais une fois de plus elle m’a épaté ! Le fait que ses bras ne fatiguent jamais et que les manches des piolets constituent d’énormes prises pour elle a rendu l’exercice presque facile malgré la raideur de ce morceau de glace. Après une courte acclimatation aux frappes et à la technique de crochetage, j’ai assisté une promenade gracieuse entrecoupée de petites zipettes de crampons/piolets histoire de montrer qu’on ne domine pas totalement son sujet dès la première sortie !

Qu’est-ce que vous vous êtes apportés mutuellement ?

Mathilde: Evidemment, Julien m’a apporté sa connaissance et son expérience des sports de montagne. Mais le premier mot qui me vient à l’esprit est « révélation ». En acceptant de me montrer ses terrains de jeu, il m’a permis d’ouvrir les yeux sur une toute autre dimension liée à l’escalade.
Involontairement, il a réveillé en moi ce goût de l’aventure et de l’exploration, raviver la passion pour l’escalade sous sa forme la plus pure, mis en lumière cette attraction pour la montagne, me faisant découvrir ce sentiment de plénitude et de liberté que nous offre nos activités. Ainsi comme une évidence, j’avais trouvé un des sens à ma vie. J’ai compris qu’elle était là, ma voie.

Julien: Le regard neuf de Mathilde, sa fraicheur et son enthousiasme m’ont tout de suite plu, j’adore transmettre ce que je connais et Mat est une vraie éponge avide de connaissance! Sa force, sa détermination à comprendre et à progresser combinés à sa féminité en font d’elle une partenaire idéale pour partager des moments intenses au contact de la nature. Sa perception fine des choses fait tellement écho en moi, je pense que nous avons une sensibilité commune et un regard très proche sur la vie.
Du fait de nos modes de vie et personnalités semblables, on profite également d’un effet miroir  qui nous permet de calmer nos hyper activités respectives sans quoi on ne s’arrêterait jamais.

Comment définiriez-vous votre partenaire ?

Mathilde: Pour moi Julien est une vraie force de la nature, qui semble un peu « rustre » de prime abord. C’est un homme passionné débordant d’énergie, insatiable. Alpiniste, glaciériste, parapentiste, grimpeur aussi, c’est un athlète très complet avec des capacités physiques incroyables. Mais derrière cette façade impressionnante se cache également un homme sensible et profondément gentil, même s’il ne prend pas toujours de pincettes pour dire ce qu’il pense !

Julien: Mathilde est une athlète hyper pointue. Je n’ai jamais vu autant de force chez une femme ! Son petit gabarit et son look toujours stylé laisse penser que le design lui importe plus que le sport…Et pourtant… Comment imaginer qu’un petit bout de nana comme ça puisse se transformer en broyeur de micro réglette capable de venir à bout de n’importe quel morceau de rocher déversant si haut soit il ?!

En fait je la vois comme une boule de feu tranquille, ses capacités à concentrer l’énergie sont clairement hors norme, elle adore pousser son corps  au maximum et sa volonté n’a d’égale que sa constante bonne humeur. Toujours prête à se remettre en question, son besoin d’évolution permanent bien au delà du domaine sportif, constitue une facette importante de son être.

Le pire défaut de l’autre ? La meilleure qualité ?

Mathilde: Hahaha. Julien est sacrément impulsif et peut rapidement monter dans les tours pour des détails. Mais en fait ça me fait rire car ça va tellement bien avec le personnage, simplement passionné et enflammé dans tout ce qu’il fait.
Du coup quand il s’emballe, je rigole et j’en profite bien pour me moquer de lui.
Concernant ses atouts,  c’est plus dur car il en a un paquet. Outre ses qualités humaines indéniables, Julien est un exemple de volonté et de combativité qui force le respect. Il possède une connaissance et une expérience aiguisées de la montagne qui lui permettent de réaliser des courses alpines extrêmement engagées. Cela dit, c’est quelqu’un de confiance qui place toujours la sécurité en priorité.

Julien: Pour ce qui est des défauts, la liste est trop longue, je vais donc aller au pire directement : Mathilde ne sait pas faire la cuisine. Non c’est pas vrai, loin de là !

Il est courant de dire que nous avons les défauts de nos qualités, la règle s’applique une fois de plus ! Difficile de débrancher un cerveau si actif ! Mathilde possède une sacré force mentale qui peut lui jouer des tours… car elle a du mal à s’arrêter et peut aller jusqu’à l’épuisement. J’en connais quelque chose aussi !

Au niveau des qualités, après plusieurs heures de recherche et d’interrogatoire auprès de son entourage, j’ai pu déceler :
– une intelligence à toute épreuve.
– une maturité plutôt folle vu l’âge de l’animal.
– un investissement total dans ce qu’elle entreprend.

Quel est le point commun entre toutes les activités que vous pratiquez ?

Mathilde et Julien: Aucune d’entre elle ne peut se faire dans la demi-mesure ! Ces activités nécessitent toutes un engagement total associé à un niveau de connaissance élevé. Ce qui est incroyable c’est de voir le corps s’adapter et progresser dans la nature afin d’atteindre des sommets jusque là inespérés. C’est un dépassement de soi au quotidien qui apporte une grande liberté.

Quelle est l’activité qui vous fait le plus vibrer et pourquoi ?

Mathilde: Ce qui me fait clairement vibrer aujourd’hui, c’est de pouvoir utiliser toute l’expérience accumulée en escalade dans des environnements nouveaux et de l’étendre à des activités complémentaires.
Par exemple, grimper en grande voie avec un gros vide sous les pieds, au dessus des nuages, en haute altitude au milieu d’une mer de glace, dans des lieux tous aussi purs les uns que les autres, ça me transcende complètement. C’est à chaque fois un nouveau voyage.

Julien: Difficile de répondre à cette question car ces activités sont nombreuses. Je pourrais résumer en disant que tout support naturel qui me permet de créer du mouvement m’intéresse. J’ai autant de plaisir à grimper sur de la glace suspendue dans des lieux incroyablement beaux que de traverser les cieux avec mon parapente et découvrir la terre depuis les airs. Sentir mon corps fonctionner parfaitement au rythme des éléments que je parcours me fascine au plus haut point. Je crois que le maître mot pour moi serait « exploration ». Il s’applique autant à la nature sauvage qu’au fonctionnement du corps/esprit au contact de cette nature.

On parle beaucoup d’entraînement de haut niveau pour les compétiteurs mais moins pour les « sportifs de l’outdoor ». L’entraînement fait-il parti de votre quotidien ? Comment s’entraîne-t-on pour autant d’activités ?

Julien: Bien sûr l’entraînement fait parti de notre quotidien. Tout comme pour la compétition, on se fixe des objectifs et on se donne les moyens de les atteindre via une préparation physique spécifique. L’énorme différence provient du fait que nous créons notre propre cadre ce qui permet d’aboutir à des projets qui nous ressemblent. Le raisonnement ne se porte plus seulement sur la notion de réussite ou d’échec mais bien plus sur le plaisir de découvrir et simplement de vivre chaque instant comme un cadeau qui nous est offert. Nous souhaitons bien évidemment arriver à nos fins, chaque petite sortie est un prétexte pour affiner notre préparation. Nous varions les activités pour garder des sensations dans chaque domaine mais nous essayons de ne rien faire sous la contrainte. La notion d’entrainement se transforme en style de vie où la liberté prédomine puisque nous connaissons suffisamment nos corps pour le préparer comme il se doit.

Quels sont vos futurs projets ensemble ?

Mathilde et Julien: Avec un tel choix d’activités et de combinaisons possibles, ce ne sont pas les idées qui manquent !
Notre prochain gros projet sera la traversée des Alpes françaises en mix parapente/escalade cet été. Le but sera d’écumer les grandes voies mythiques de rocher et/ou de montagne sur notre chemin en utilisant comme seul moyen de locomotion le parapente et la marche. D’ici là, on profite de mini projets grimpe/vol/montagne à droite à gauche qui nous servent de préparation pour cet été.

Si vous avez un dernier mot à ajouter ?

Un grand merci à Florent Pédrini de Vertical Flow qui nous a accompagnés en cascade de glace et à qui nous devons de magnifiques clichés ! L’hostilité du milieu (froid-humidité-verticalité) complexifie toujours la tâche du photographe, cela ne s’improvise pas ! Chapeau bas à lui !

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« À portée de doigts »: s’entraîner et progresser en escalade

09 Mar

« A portée de doigts » vient tout juste de voir le jour. Entièrement dédié à l’entraînement et à la progression en escalade, ce site internet s’adresse aux pratiquants en mal de progression et qui se posent certaines questions à ce sujet.

En identifiant les facteurs spécifiques à la performance en escalade et en recoupant une majeure partie des connaissances disponibles et accessibles au public, ce site à l’ambition de vous aider à discerner ce qui vous empêche de progresser et de vous expliquer comment vous perfectionner, et ce, quels que soient votre niveau et votre temps disponible. Car même si l’escalade est notre passion, ce n’est bien évidemment pas la seule chose qui rythme nos journées. Pour beaucoup, nous essayons de gagner notre vie tout en cherchant à avoir du temps pour nos loisirs ou nos familles. Parfois, tout semble difficile à concilier, pour autant il est possible de progresser en dépit de ces contraintes !

Filières énergétiques, force en tout genre, puissance, planification, impératif du repos, nutrition, souplesse, gainage, travail des muscles antagonistes, importance de la technique, peur de la chute, variables psychologiques, nécessité de crier comme Adam Ondra et j’en passe… Tout est là, vous y trouverez infos et outils pour atteindre le niveau que vous cherchez à atteindre, agrémenté de belles photos et illustré par de nombreux schémas clairs.

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Inauguration de la salle Climb Up Brest le 21 mars

09 Mar

La nouvelle salle de Climb Up ouvrira ses portes le 21 mars prochain pour son inauguration aux Ateliers des Capucins à Brest. Au programme de la soirée, un master comme le groupe Climb Up sait les organiser, avec notamment Romain Desgranges qui sera de la partie. Le reste du plateau sera dévoilé très prochainement… Autre surprise, Stéphanie Bodet et Arnaud Petit viendront dédicacer leurs ouvrages respectifs. Si vous n’avez pas encore votre exemplaire, vous en trouverez sur place le soir même, ne ratez pas ça!

Le programme en détails:

19:00 : Ouverture des portes
19:30 : Discours
19:45 : Apéritif dînatoire offert
20:30 : Présentation des athlètes
20:45 : Master d’inauguration
22:00 : Dessert
22:30 : Podium
00:00 : Fermeture des Ateliers, on remballe !

La salle en quelques points

  • 1200 m2 de mur à cordes
  • 450 m2 de bloc
  • Espace enfants
  • Fun climbing
  • Espace détente et Sauna

Et pour ne rien rater de l’actualité de la salle Climb up Brest, direction la page officielle Facebook et le site officiel de la salle. 

 

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Vertical’Art Nantes organise son premier King Kong’Test

08 Mar

Rendez-vous le samedi 9 mars dans votre salle Vertical’Art Nantes pour la 1èreEdition du King Kong’Test. Une compétition ouverte pour les petits et les grands, du débutant à l’expert.

Au programme :

  • 35 blocs + bloc spécial l’Empire State Building
  • Un DJ Set, avec Tom Di Notté du Collectif 51 Groove Street aux platines
  • Concours de dynamiques
  • Sans oublier un Happy Hour de 17h à 18H puis un second de 20h à 21H pour se désaltérer et se détendre avant et après les finales

Déroulement de la journée:

  • 9h-12h : compétition pour les enfants de 8 à 12 ans
  • 12h : les Inscriptions
  • 13H-16h30 : les Qualifications
  • 17h15 : Concours de Dynamiques
  • 18h-20h : Les finales
  • 17h-00h : DJ Set, pour finir la journée sur du son Electro funk

De nombreux lots ainsi qu’un Prize Money sont à remporter !

Alors save the date le samedi 9 mars prochain pour venir profiter de votre salle d’escalade en famille ou entre amis lors de cet évènement qui réserve encore plein de surprises.

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Annulation de la coupe de France de Bischwiller

07 Mar

Après l’étape de bloc de Chambéry en novembre dernier, c’est au tour du circuit de diff de se voir une étape annulée. En effet, le comité d’organisation de la compétition a décidé l’annulation de l’étape de Coupe de France de Bischwiller (67) pour des raisons d’équilibre financier de l’événement.

Aujourd’hui, mardi 5 mars, seuls 108 compétiteurs et compétitrices sont inscrits à cette étape de Coupe de France de difficulté, qui devait se tenir les 16 et 17 mars à Bischwiller (Bas-Rhin).

Face au risque financier réel qui pèse sur l’organisation de la compétition, le comité d’organisation, en concertation avec le département compétition de la FFME, a pris la décision d’annuler l’étape.Le comité d’organisation ainsi que la représentation nationale de la fédération tiennent à sincèrement s’excuser pour le désagrément occasionné aux clubs et aux licenciés.Les inscriptions réalisées seront remboursées dans les prochains jours.

Prochain rendez-vous de la saison de la Coupe de France de difficulté les 6 et 7 avril à Arnas.

On peut tout de même se poser la question du nombre de compétiteurs faiblement élevé pour une étape de coupe de France jeunes. La faute aux nouvelles règles d’accès aux coupes de France (malgré la récente mise à jour pour les CDF de diff)? La faute à la situation géographique? Le mur qui ne fait pas rêver?

Quoiqu’il en soit, si les coupes de France (de diff notamment) n’attirent plus autant de monde, il serait peut-être intéressant de revoir la formule… À suivre!

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Seb Bouin enchaîne son gros projet « Pachamama » 9a+

06 Mar

C’est fait! Seb Bouin l’avait annoncé il y a quelques jours, il était dans l’idée de se remettre dans son projet à Oliana. « Pachanama », libérée par l’illustre Chris Sharma en 2009, vient donc de connaître sa 8ème réalisation avec notre falaisiste français.  La ligne est considérée comme un 9a+ « dur » par les grimpeurs qui en sont venus à bout. Voici le commentaire de Seb ci-dessous.

Hier tout s’est bien déroulé, et j’ai eu la chance d’enchaîner la king line « Pachamama à Oliana » !! Cette ligne est pour moi l’une des plus belle à Oliana (voir la plus belle). Merci Chris Sharma de l’avoir équipé…

Heureusement je ne suis pas tombé dans la dalle finale et je suis content d’ajouter mon nom à cette short liste de grimpeurs qui l’ont enchaîné.

A propos de la cotation, cela pourrait être un 9a+ dur, certains grimpeurs proposaient 9a+/b. Je vais prendre un jour pour réfléchir à cela …​ Mais de toute façon cette ligne est somptueuse et ne demande qu’a être répétée. Venga Jon Cardwell !​

Maintenant direction les autres projets.

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Accident de Vingrau: Quel avenir pour la pratique de l’escalade en falaise?

05 Mar

Vingrau. Ce nom résonne depuis plusieurs années dans le milieu de l’escalade. Ce site d’escalade des Pyrénées Orientales a été le lieu d’un grave accident en 2010, qui, depuis, a fait couler beaucoup d’encre. Afin de mieux comprendre la complexité du sujet, nous nous sommes adressés à la FFME qui a accepté de nous éclairer sur certains points, l’idée étant de mieux percevoir ce que nous réserve l’avenir pour la pratique de l’escalade en falaise.

Pour répondre à nos interrogations et éclaircir certaines zones d’ombres, nous avons pu contacter Rémy Moutardier (vice – président de la FFME en charge des sites naturels d’escalade) et Alain Renaud (DTN adjoint en charge du département Innovation Développement, au service de la FFME depuis plusieurs olympiades maintenant). Analyse.

Rappel des faits

Il faut remonter quelques années en arrière pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Il y a presque 10 ans, en 2010 plus précisément, un accident a eu lieu sur la falaise de Vingrau dans  les Pyrénées-Orientales.

« Cet accident trouve son origine dans le descellement d’un bloc de rocher, lors de l’ascension d’une voie facile par un guide haute montagne et sa compagne, pratiquants experts connaissant parfaitement le site » précise Rémy Moutardier.

Il ajoute que « Les dommages corporels des deux grimpeurs sont très importants. Les victimes mettent en cause le défaut d’entretien du site par le comité départemental et réclament une indemnisation à la hauteur de leur préjudice. » 

Le problème de responsabilité

Après le rappel des faits ci-dessus, nous allons abordé la délicate question de la responsabilité. En effet, il n’est pas toujours simple de comprendre qui est responsable lorsque l’on pratique un sport de pleine nature, on pourrait d’ailleurs penser que nous sommes seul responsable en tant que pratiquant, mais sachez que dans certains cas, la responsabilité de la FFME peut être engagée, notamment sur les sites conventionnés…

Avant d’aller plus loin, commençons par faire un point sur le système de convention des sites naturels mis en place par la FFME.

« Depuis 40 ans, la FFME établit des conventions d’autorisation d’usage avec les propriétaires privés et publics de terrains favorables à l‘escalade.

Ces contrats, qui transfèrent la responsabilité du propriétaire sur la fédération, ont pour objectif l’ouverture gratuite au public (licencié ou non) des terrains concernés.

Ce système original est plébiscité par les propriétaires car la responsabilité de la fédération est garantie par un contrat collectif d’assurance de responsabilité civile solide pris en charge par l’ensemble des licenciés de la FFME. Précisons que La FFME n’a aucune obligation de ce genre découlant de la délégation ministérielle en escalade.

C’est uniquement en application de ses statuts, et donc d’un choix volontaire, que la FFME a utilisé ces outils juridiques et, plus généralement, s’est engagée depuis toujours pour la promotion et la défense de l’escalade en site naturel.

Il faut noter que les autres  fédérations gérant des sports de natures ont peu utilisé ce type d’outils compte-tenu des responsabilités encourues.

La FFME a ainsi favorisé le développement de l’escalade  et a permis aux acteurs publics de mesurer l’intérêt touristique-sportif de la discipline sur un territoire donné. »

Pour compléter les informations concernant les conventions, sachez que La FFME, en application de l’article L. 311-2 du code du sport édicte :

  • Les normes de classement technique.
  • Les normes de sécurité.
  • Les normes d’équipement des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature.

Elle a donc classé les sites en trois catégories :

  • Les sites de blocs où l’escalade est possible sans matériel d’assurage ; les passages ou circuits se font en traversée, en montée, en descente.
  • Les sites sportifs, des falaises de hauteur variable où les voies sont équipées à demeure selon les normes fédérales. Il est possible de trouver des zones d’initiation présentant des itinéraires faciles avec un équipement adapté destinés à un public débutant. La fédération rappelle que le site sportif présente des zones différentes, que le milieu naturel n’est pas homogène et que le grimpeur doit être autonome, averti, responsable de ses choix. Dans ces terrains, le rocher est périodiquement observé et entretenu.
  • Les terrains d’aventure sont les falaises, les parois non équipées à demeure. C’est le terrain de pratique qui nécessite la plus grande compétence du grimpeur, il doit en effet placer et évaluer tout ou partie de ses protections.

A partir de cette classification, la FFME tient à jour un répertoire national des sites.

Les 2500 sites naturels d’escalade recensés se répartissent comme suit :

  • 1800 sites sportifs dont les sites de bloc,
  • 700 sites « terrains d’aventure »
  • 1700 sites autorisés non conventionnés.
  • 800 sites autorisés conventionnés par la FFME.

La falaise du Saussois en Bourgogne.

« Les sites concernés représentent en fait plus de 850 contrats, un même site appartenant parfois à plusieurs propriétaires.

Les conventions d’autorisation d’usage sont signées entre la FFME et les propriétaires par l’intermédiaire des comités territoriaux (organes déconcentrés de la fédération). Ces comités ont également la responsabilité de l’aménagement, du balisage, de l’entretien des falaises. Enfin, les conventions ont vocation à s’appliquer sur les sites sportifs puisque la classification impose contractuellement des actions d’entretien et de maintenance importantes. »

Donc concrètement, comment la responsabilité de la FFME est-elle engagée sur les sites conventionnés? La réponse se trouve dans le code civil et son article 1242 al.1er  qui précise : « on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde (…) »

La FFME est donc présumée responsable de toutes les falaises conventionnées pour les dommages provenant du site lui-même, et ce, au titre de gardien que lui confère les conventions (et c’est donc le cas pour Vingrau).

La FFME condamnée: conséquences pour la pratique en falaise

Cette affaire a été jugée en mai 2016 par le tribunal de grande instance de Toulouse.

La FFME a été déclarée entièrement responsable de l’accident :

  • Article 1242 al.1erdu code civil (responsabilité du fait des choses).
  • Responsabilité de plein droit, sans faute de la FFME !
  • La force majeure et l’acceptation des risques ne sont pas retenues comme causes exonératoires par le tribunal.
  • Le montant des dommages et intérêts s’élève à 1,2 M€, la plus importante condamnation judiciaire jamais prononcée à l’encontre de la FFME.
  • La fédération, sans illusion, a fait appel de cette décision.

Dans sa décision du 21 janvier 2019, la cour d’appel de Toulouse vient de reconnaitre la responsabilité entière de la FFME dans l’accident du 3 avril 2010 survenu sur le site de Vingrau.

La juridiction d’appel a ainsi confirmé le jugement du tribunal de grande instance de Toulouse du 14 avril 2016.

La cour d’appel a par ailleurs augmenté le montant des dommages et intérêts alloués aux victimes, qui dépasse aujourd’hui les 1.3M€.

Aucun des arguments présentés par la FFME pour sa défense : force majeure, acceptation des risques, intervention d’un tiers sur le site non autorisé par la FFME en vertu de la convention en vigueur à l’époque n’a été retenu en tout ou partie par le juge.

C’est donc la compagnie Allianz (assureur de la FFME) qui devra indemniser les victimes. Cette somme correspond pour l’assureur Allianz à 5 années de cotisations FFME.

« D’ores et déjà, il faut considérer cette décision de la cour d’appel de Toulouse comme une jurisprudence importante. Tous les acteurs, collectivités, avocats, gestionnaires en ont déjà pris connaissance. Cette décision va être sans nul doute commentée par de nombreux juristes. Ce jugement confirme le très haut degré d’exposition de la fédération dans la gestion des sites naturels d’escalade. Si un mineur avait été victime de l’accident de Vingrau les dommages et intérêts auraient pu se monter à plusieurs millions d’euros »

Il est donc facilement concevable que la fédération ne puisse pas supporter à elle seule le poids d’une telle responsabilité, et que la pratique en falaise puisse devenir compliquée si la FFME se désengage du système de convention actuel des falaises. Néanmoins, certaines solutions sont évoquées ci-dessous…

© Bleau.Info

Quelles solutions durables?

La fédération travaille en relation étroite avec les conseils départementaux à qui le législateur, via le code du sport et le code de l’urbanisme, a donné compétence pour passer des conventions avec les propriétaires favorisant l’ouverture des espaces au public et l’exercice des sports de nature.

Ainsi, dans le cadre des PDESI (plan départemental des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature), le département et/ou plus généralement les collectivités territoriales ou leurs groupements, devraient logiquement assumer les responsabilités et les coûts relatifs à leur politique touristique-sportive.

De nouvelles relations entre la FFME et les collectivités propriétaires doivent être mises en place ; expertise, assistance à maîtrise d’ouvrage, marchés de travaux… afin de préciser et encadrer les engagements et les responsabilités de chacun.

Elle rencontre également les grandes associations d’élus (Association des maires de France) et est en partenariat avec l’ONF acteur incontournable dans la gestion des espaces naturels ; Une convention cadre très importante est d’ailleurs en place.

La fédération pourrait intervenir dans ce cadre comme un expert pour l’audit sportif du site et le cas échéant son aménagement, son entretien.

Un cahier des charges relatif à l’aménagement, l’entretien des sites naturels d’escalade vient d’être édité à cet effet. Ce document précise les opérations d’aménagement et d’entretien ainsi que leurs limites, un site naturel d’escalade ne pouvant être totalement aseptisé.

« Une vaste campagne a été lancée en avril 2017 pour que les acteurs locaux approchent les collectivités territoriales et plaident en faveur d’un tel partage. Cette campagne commence à porter ses fruits ce qui encourage la fédération à poursuivre dans cette voie. Mais la réaction des collectivités est très variable et les processus administratifs sont lents. Ce sont des démarches effectuées par les comités territoriaux et pilotées, accompagnés par le national. Ce type d’actions est délicat et change radialement nos habitudes » précise Rémy Moutardier.

Alain Renaud  souligne également que « la situation actuelle ne peut perdurer, le risque porté aujourd’hui par la seule FFME est clairement excessif. Actuellement la majorité des grimpeurs ne sont pas licenciés à la FFME, situation pour le moins paradoxale puisque les sites sont assurés par la fédération (100 000 licenciés) Tous les utilisateurs peuvent engager la responsabilité de celle-ci même sans aucune faute de sa part dans la gestion des sites (cas Vingrau). Il est facile de comprendre le caractère inique de la situation. »

Au niveau des équipements le principe de développement durable doit guider les actions fédérales :

  • Les aménagements doivent être pensés dans le long terme.
  • Le développement de nouveaux sites doit être raisonné et maîtrisé en se donnant des priorités (sites de niveau facile pour des publics débutants ou l’activité des clubs et licenciés est importante).
  • L’équilibre entre les pratiques, escalade sportive et escalade en terrain d’aventure doit être recherché.
  • Les sites existants doivent être mis aux normes progressivement.

 

Vers une responsabilisation des pratiquants

En relation avec le Ministère des Sports et comme suite à l’étude menée par le Centre de Droit et d’Économie du Sport de l’Université de Limoges, la FFME voudrait faire intégrer dans toute nouvelle convention (quel que soit le type : ouverture au public, contrat d’entretien…) passée par tout acteur (collectivité, fédération…) relatives à la gestion des sites une clause visant à responsabiliser les pratiquants :

« Les usagers supporteront les conséquences des dommages subis ou causés du fait de leur propre imprudence et notamment du fait de l’inadaptation de leur comportement à l’état naturel des lieux et ou aux dangers normalement prévisibles dans la nature. »

L’idée selon Rémy Moutardier c’est de « remettre en évidence la notion d’acceptation des risques. Quand on choisit de pratiquer des sports comme les nôtres on le fait en responsabilité en en acceptant les risques que l’on choisit de prendre ; Une falaise ne sera jamais un gymnase. »

Pour autant il serait normal que nous puissions en cas d’accident bénéficier de garanties d’assurance personnelles (individuelle accident) adaptées sans avoir besoin, pour être indemnisé, de rechercher la responsabilité du propriétaire, du gestionnaire, de la fédération, du partenaire, du club….

Mais là encore, il s’agit à terme d’un changement de paradigme où l’individu est responsable de ses actes, de ses choix et doit accepter de payer des assurances plus chères que ce qui se pratique en France.

C’est le système anglo-saxon où les recherches de responsabilité sont beaucoup plus rares dans les sports de montagne et où la théorie de l’acceptation des risques est encore présente.

Il nous reste à inventer et à mettre en œuvre des modèles équilibrés qui permettent le développement, la défense de l’escalade dans toutes ses composantes et la nécessaire protection des grimpeurs mais également des propriétaires et des gestionnaires.

Vers de nouveaux modes de financement

La FFME n’est pas propriétaire des falaises, et ne peut ni assumer seule les risques d’utilisation des rochers, ni les coûts d’aménagement et d’entretien des sites.

Derrière une voie d’escalade il y a toujours un coût de matériel et d’équipement effectué souvent par un bénévole, parfois par un professionnel.

Aujourd’hui, seuls les licenciés financent :

  • L’assurance
  • Les aides financières directes à l’équipement (bourses fédérales locales et nationales)
  • Les salaires et frais de fonctionnement des cadres de la FFME qui interviennent quotidiennement pour la défense de l’escalade. Actuellement, quatre cadres nationaux, tous guides de haute montagne et professeurs de sport, travaillent sur le sujet en relation et en appui des comités territoriaux.
  • Le financement des salariés des comités qui interviennent en charge des falaises
  • Les développements informatiques
  • Les publications
  • Les avocats
  • L’assistance juridique…

Par ailleurs,  l’engagement quotidien et le travail des très nombreux bénévoles de la fédération qui est aussi à prendre en compte.

Pour Alain Renaud, « défendre l’escalade en falaise est un combat multiforme qui ne peut se limiter au simple financement d’opérations d’équipement.

De nouveaux modes de financement (soutien fort des collectivités locales, mécénat, fondation, financement participatif…) doivent être impérativement trouvés pour assurer les coûts relatifs à l’aménagement et l’entretien des falaises.

L’ensemble des acteurs y compris les pratiquants, les équipeurs, les professionnels doivent se mobiliser pour trouver des solutions et assurer la pérennité de l’escalade. La FFME ne peut porter à elle seule ce sujet. »

La FFME travaille actuellement à la mise en place d’un fond de dotation destiné à recueillir des fonds pour la pérennisation des sites.

Vers une évolution législative visant à protéger les propriétaires et gestionnaires

C’est la solution que privilégie la fédération.

Le législateur doit enfin s’engager fortement dans la promotion des sports de plein air en prévoyant l’extension de l’exonération légale de responsabilité civile bénéficiant aux propriétaires riverains de cours d’eau privés à l’ensemble des propriétaires et des gestionnaires d’espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature pour les dommages causés ou subis à l’occasion de la pratique des sports de nature (étant précisé que cette exonération légale porterait uniquement sur la responsabilité sans faute fondée sur l’article 1242 al. 1er, anciennement art. 1384 al. 1er, du code civil).

Une démarche a été initiée dans ce sens par la FFME, dès la fin 2016, auprès du groupe parlementaire LR au Sénat. De nombreuses réunions de travail se sont tenues où la fédération a présenté les enjeux, les aberrations de la situation actuelle, ses difficultés et le droit pour nos concitoyens à pouvoir accéder aux falaises.

Une proposition de loi a été adoptée par le Sénat le 31 janvier 2018 qui insère un article L. 311-1-1 dans le code du sport rédigé comme suit : « Les dommages causés à l’occasion d’un sport de nature ou d’une activité de loisirs ne peuvent engager la responsabilité du gardien de l’espace, du site ou de l’itinéraire dans lequel s’exerce cette pratique pour le fait d’une chose qu’il a sous sa garde, au sens du premier alinéa de l’article 1242 du code civil ».

Une telle résolution, qui ne dédouane pas les acteurs de leurs responsabilités, a pour effet de faire basculer la gestion des sites sportifs vers un principe plus juste et équitable.

Jusqu’à aujourd’hui cette proposition de loi si importante pour l’ensemble des fédérations sportives concernées (FFME, FFVL, FF Spéléo…) n’a pas été présentée devant l’Assemblée nationale.

Il convient de noter que cette disposition revêt un caractère général et s’appliquerait à toutes les activités sportives et dans tous les sites pour l’ensemble des propriétaires et gestionnaires.

Nul doute qu’elle serait une évolution fondamentale dans la promotion des activités sportives de nature au bénéfice de tous nos concitoyens.

En guise de conclusion

Pour Rémy Moutardier et Alain Renaud, « La fédération, à tous ses échelons, se sent parfois seule face à ce défi ;

Elle doit composer avec une communauté souvent dans le doute quant aux actions fédérales, une communauté qui ne connait pas ou ne comprend pas toujours la complexité réelle du sujet. De plus, de nombreux pratiquants ne participent pas financièrement aux aménagements des falaises, au-delà de l’achat des topos guides édités par les comités territoriaux (les topos guides réalisés par des éditeurs étrangers n’ayant aucune retombée locale).

Elle subit bien souvent des critiques de certains acteurs qui affirment sans prendre le temps de creuser réellement les questions, sans prendre la peine de se défaire de leurs a priori, ni même se renseigner auprès de la fédération.

Notre message est clair : intéressez-vous réellement à ce que nous entreprenons et soutenez les actions de la fédération qui n’a qu’un objectif, celui de promouvoir, défendre et développer l’escalade sous toutes ses formes. Pour cela, prendre une licence dans un des 1000 clubs FFME reste le meilleur moyen de soutenir la fédération dans son action en faveur de l’escalade sur notre formidable patrimoine naturel. » 

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Fanny Gibert et Jeremy Bonder champions de France de bloc 2019

04 Mar

Après les jeunes le week-end dernier, c’était au tour des seniors ce week-end de s’affronter pour le titre de champion de France de bloc. Direction la Baconnière, salle d’ores et déjà connue pour un paquet d’événements bloc de grande envergure. On n’était donc pas inquiet sur le show qui attendait les grimpeurs, et côté son et lumière on a été servi!

Côté sportif, on commence par les femmes, et le premier constat que nous pouvons faire c’est que la jeunesse pousse très fort… En finale, sur 6 grimpeuses 2 sont issues des jeunes, et pour aller plus loin on retrouve 5 jeunes dans le top 10, pas mal non? D’autant que ces jeunes mutants ne sont pas la pour faire de la figuration… Et pour preuve, la jeune chambérienne, Nailé Meignan (membre du team PG), aura mis la pression à la favorite du circuit, Fanny Gibert. Nailé topera les 2 premiers blocs à-vue et prendra un léger avantage sur Fanny au nombre d’essai, mais le bloc 3 sera décisif puisque seule Fanny décrochera le bac final! Le  dernier bloc résistera aux 2 grimpeuses, et Fanny Gibert remportera donc son 4ème titre de championne de France de bloc! Nailé se contentera du titre de vice championne de France seniors, mais pour un cadette, ce n’est pas si mal…! Enfin, belle surprise sur la 3ème marche du podium, puisque qu’on retrouve une grimpeuse issue de la diff, et qui a stoppé sa arrière internationale, j’ai nommé Hélène Janicot! Visiblement détendue, Hélène parvient donc à se hisser sur le podium au terme d’une très belle finale.

Chez les hommes, de belles surprises également! En finale, les ouvreurs ont visé haut, trop haut peut-être puisqu’un seul bloc ne sera topé. Dommage pour le spectacle, mais le classement a été fait! Et à ce petit jeu là, c’est Jeremy Bonder qui l’emporte avec un bloc au compteur et 3 zones. Juste derrière, tout se joue au nombre d’essai, et c’est un outsider qu’on retrouve avec la médaille d’argent, monsieur Arthur Ternant, avec le même score que Jeremy mais en quelques essais supplémentaires. Enfin, Manu Cornu terminera sur la 3ème marche du podium et laisse donc s’envoler le titre qu’il avait acquis l’année dernière. À noter que les 3 autres grimpeurs de la finales ne toperont aucun bloc et une seule zone, un peu dommage pour le show, mais il y a des jours comme ça!

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La FFME signe un nouveau partenariat avec l’enseigne Block’Out

28 Fév

La FFME vient de signer un partenariat d’un nouveau genre avec l’enseigne de salles d’escalade de bloc « Block’Out ». Au menu des actions qui en découlent, des opérations de communication entre les deux enseignes, la promotion de la licence FFME dans les salles du réseau et la création en commun d’un circuit de compétition.

A l’origine, il y a une aspiration. Celle de travailler avec ces acteurs incontournables du milieu de l’escalade que sont les réseaux de salles privées. « En matière d’escalade, les réseaux privés et la fédération ont deux offres différentes mais complémentaires. Elles contribuent cependant toutes deux au développement de la pratique. Depuis longtemps des collaborations ponctuelles et fructueuses existaient, il était naturel qu’un partenariat ambitieux voit le jour. Il nous reste à transformer l’essai. Dans le nouveau paysage du sport, il est essentiel que les fédérations sportives et les réseaux privés se rencontrent, s’écoutent, se rapprochent et concourent chacun, avec leurs spécificités, au développement du sport. C’est un nouveau modèle d’organisation qui se construit. L’escalade est en passe de devenir un sport majeur, particulièrement prisé par les jeunes générations. Sa présence à Tokyo, et nous l’espérons tous à Paris en 2024, en sont la preuve », déclare Rémi Moutardier, vice-président de la FFME en charge du développement.

Si tous nous ont ouvert leur porte, une enseigne a montré un intérêt franc dans la perspective de travailler main dans la main avec la FFME : le premier réseau français de salles de bloc, Block’Out. « Block’Out est un des grands acteurs de notre milieu et la perspective de construire un partenariat d’envergure avec une marque aussi forte est particulièrement réjouissante. En tant que fédération, nous avons pour objectif de rassembler l’ensemble de la communauté de nos sports autour de nos actions. Il était temps que nous tissions un lien fort avec le premier réseau français de salles d’escalade de bloc », ajoute Florian Kunckler, directeur de la communication en charge des partenariats de la FFME.

Un partenariat et trois champs d’action

Ce début d’année, c’est un partenariat particulièrement novateur que la FFME a signé avec Block’Out. Au menu des actions en commun, un circuit national de compétition d’envergure qui se déroulera dans les salles du réseau Block’Out partout en France et qui sera placé sous l’égide du département compétition de la fédération. Un circuit inscrit au calendrier fédéral pour sa première édition durant la saison 2019-2020 et dont les résultats seront comptabilisés pour le classement national.

En parallèle, chacune des salles du réseau Block’Out affiliée à la fédération proposera à ses clients pratiquants de se licencier à la FFME. En contrepartie, le département communication de la FFME fera évoluer le niveau de partenariat en faveur de BlockOut.

« C’est un fonctionnement original qui tient compte de la spécificité de notre nouveau partenaire. Spécificité qui nous a poussés à innover dans notre façon de concevoir ce partenariat. Avec cet accord historique pour la FFME, j’ai la sensation que nous y sommes parvenus », assure Florian Kunckler.

« Dans ce partenariat, nous ne faisons pas du mécénat. Nous avons choisi de mettre en place un système « gagnant-gagnant ». Associer notre image à celle de la fédération sera bénéfique à Block’Out. Proposer la licence FFME à nos pratiquants leur permettra, entre autres, de participer au réseau des compétitions fédérales, de pratiquer en bénéficiant d’une assurance pensée pour leurs besoins et d’avoir accès aux avantages offerts par la fédération. Enfin, nous avons souhaité nous associer à l’expertise de l’organisation de compétitions de la fédération pour proposer à nos clients un circuit optimal dans l’ensemble de notre réseau », explique Arnaud Pioger, co-fondateur de Block’Out.

Un partenariat qui ouvre de nouvelles perspectives

« Ce partenariat est tellement novateur qu’il revêt nécessairement un caractère expérimental. Il conviendra d’analyser objectivement, au fil des mois à venir, les bénéfices retirés par les deux parties. Au-delà des aspects d’image, de compétition et de promotion de la licence, d’autres idées de collaboration fructueuse pour les deux partenaires germent déjà dans les esprits et, si chaque partie y trouve son compte, pourraient être étudiées et faire l’objet de discussions », assure Rémi Moutardier.

« Nous avons tellement de sujets en commun avec la fédération que les perspectives d’évolution ne manquent pas. J’ai la sensation que la convention que nous venons de signer n’est que le début d’une collaboration fructueuse qui s’inscrira dans le temps », conclut Emmanuel Charruau, co-fondateur de Block’Out.

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Stefano Ghisolfi au top de sa forme avant le lancement de la saison

28 Fév

Toujours au top niveau en falaise, Stefano Ghisolfi confirme à nouveau en enchaînant la voie la plus dure d’Italie, libérée par Adam Ondra en 2017.

Située à Arco, cette ligne d’une vingtaine de mètres répond au doux nom de « Queen Line » et Stefano la considère plus dure que les autres 9b qu’il a réalisé jusqu’à présent.

J’étais à deux doigts de tomber dans chaque partie de la voie, même une fois la section dure passée, et j’ai dû me donner à 100% jusqu’au top. En grand merci à Mauro Mabboni pour avoir équipé cette voie!

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Oriane Bertone se livre après son premier titre de championne de France jeunes

27 Fév

Quelques heures après les championnats de France jeunes, nous sommes allés à la rencontre de la toute nouvelle médaillée d’or en minime, la jeune Réunionnaise Oriane Bertone. Après de nombreuses performances sur le caillou, elle remportait dimanche son premier titre de championne de France de bloc. Interview.


Quelques heures après ton premier titre de championne de France, comment analyses-tu ta compétition?

En général je n’analyse pas beaucoup les compétitions. J’aime bien rester dans l’action et ça ne m’apporte pas énormément de réfléchir à ce que j’ai fait ou à ce que j’aurais dû ou pu faire. Ce que je sais c’est que j’ai réussi à imaginer ma compétition dès le début en choisissant de commencer par le bloc 5, une dalle qui m’inspirait et qui me permettait de me caler sur les sensations. Ensuite j’ai attaqué les blocs durs et j’ai fini par les plus faciles, où il y avait beaucoup d’attente au début. Ca m’a réussi, mais j’ai senti les choses comme ça cette fois-ci à l’issue de la lecture. Je ne me donne pas de règles de fonctionnement générales. Je laisse une grande part à l’intuition le jour de la compétition, en face des blocs.

Qu’as-tu pensé de ce championnat de France globalement ?

J’ai trouvé l’ambiance juste formidable. Merci aussi à Christopher qui sait toujours tirer le meilleur des situations pour mettre l’ambiance. Les ouvertures étaient vraiment démentes ! Ca m’a visiblement convenu, vu que j’ai réussi tout au premier essai, mais je suis incapable de dire si c’était dur ou facile, si c’était calé sur des compétitions internationales ou pas. Les finales étaient peut-être un peu plus faciles que les blocs durs des qualifs, mais ce que je retiens c’est le plaisir que j’ai eu à lire et à faire ces 11 blocs du WE. Les blocs étaient beaux, du coup on pouvait vraiment s’exprimer.

Tu étais l’une des favorites sur ces championnats de France, comment as-tu géré la pression ?

Je n’ai pas beaucoup de pression en compétition. Je laisse mes bras, mes jambes, mon corps parler et je ne gamberge pas avant d’aller dans les blocs. J’ai eu quand même une nuit plus difficile la veille de la compétition, mais j’ai l’impression que plus le moment de grimper s’approche, moins j’appréhende la compét. Au contraire, je trouve que je ressens de la joie et de l’énergie plus que de la pression. Du coup je n’ai rien à gérer en particulier.

On te connaît pour tes belles performances à l’extérieur, mais suis-tu un entraînement cadré et spécifique en salle?

Oui, bien évidemment ! Ce n’est pas du tout le même jeu. Les blocs en salle sont souvent des blocs faciles, qui doivent sortir dans la séance, en quelques essais. Ils posent des problèmes spécifiques qu’il est difficile de trouver en naturel. Dehors c’est les gros projets, les blocs durs qui font mal à la peau et qui demandent des heures, voire des jours de travail. On peut être très fort dehors et ne pas réussir à faire vite des blocs relativement faciles en salle, parce qu’on n’a pas en stock la bonne méthode. Du coup, en semaine je m’entraine avec Gabo (Philippe Gaboriaud) au pôle et avec Vince (Vincent Etchar) au club 7 à l’Ouest pour ce genre d’exercice spécifique. Impossible de réussir sinon. En revenant de Rocklands chaque été austral, j’ai même l’impression de perdre du niveau en salle et de devoir reconstruire des gammes pendant deux ou trois semaines.

On te voit souvent accompagnée de ton papa, il a aussi la casquette de l’entraîneur ? Si oui, comment se passent vos relations Entraîneur-entraîné et père-fille ?

Mon papa me suit surtout en extérieur. Il nous fait voyager et tient à ce qu’on apprenne à travailler sur des projets. Il pense que c’est important d’avoir des projets et de savoir ce que ça coûte de les réaliser. Et c’est vrai que ça coûte beaucoup de travail et d’effort ! Il nous amène aussi en salle bien sûr, mais c’est en complément de ce qu’on fait, Max Margot et moi, avec Gabo et Vince. Les relations sont top. Il s’occupe à fond de nous. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne se dispute jamais ! C’est souvent qu’on n’est pas d’accord et qu’on se dispute un peu sur tout. Mais le jour d’après on recommence tout à zéro et on vit des aventures de ouf.

Quels sont tes prochains projets dans les mois qui arrivent ?

Après Rocklands la saison dehors va rester un peu en arrière plan jusqu’à cet été. J’aimerais bien aller faire quelques croix à Bleau quand même. On a deux ou trois projets que nous ont suggérés Nico (Nicolas Januel), Caro (Caroline Sinno) et bien sûr Gabo. C’est top d’avoir des projets durs à Bleau, parce qu’il y a peu de blocs qui vont bien pour les petits là bas. Du côté des compétitions il y a encore le Championnat de France de diff, puis les coupes d’Europe et le Championnat du monde à Arco. C’est un peu plus pour ces étapes là que je vais travailler maintenant. Mais j’attends avec impatience Rocklands en décembre et janvier pour aller retrouver ce paradis de la grimpe !

Tu es déjà spécialisée dans le bloc, mais délaisses-tu pour autant la diff ?

À La Réunion on a plus de sites de blocs que de falaises. Du coup c’est plus compliqué de faire de la diff en naturel. Pareil pour les murs. On a quelques murs qui ne dépassent pas les 10 mètres. Du coup c’est plus compliqué de travailler vraiment dans ce domaine. On le fait surtout avec Gabo, en SAE et mon papa, en extérieur. Je progresse aussi en diff, mais moins vite. J’ai encore des petits problèmes d’engagement en haut des voies par exemple. Ca me limite un peu mais on y travaille.

Si tu as un dernier mot à ajouter, c’est le moment !

J’adore l’escalade sous toutes ses formes ! Je ne pense pas que j’en ferai mon métier, mais je suis certaine que ça restera ma passion toute ma vie. Un immense merci à tous ceux qui m’ont amenée à pratiquer et à me réaliser dans cette activité. François, mon premier entraineur, Vince, Gabo, mon papa et les copains de La Réunion et de Métropole avec qui je partage cette fantastique aventure !

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Christophe Bichet revient sur la réalisation d’une trav extrême à Bleau

26 Fév

Il y a quelques semaines, Chritophe Bichet enchaînait une trav très à doigts ouvertes par Jean-Pierre Bouvier: « Amanite Tue-mouche » en 8C/8C+ trav. Une performance hors norme sur laquelle il revient pour nous…


Avant de revenir sur ta dernière perf, peux-tu rappeler à nos lecteurs qui tu es et comment tu en es arrivé à l’escalade ?

Je m’appelle Christophe Bichet. Ma passion et mon art c’est l’escalade, et dans tous les domaines de ma vie je me considère comme un grimpeur : En tant que conférencier, je m’encorde avec mon public pour l’élever et l’emmener plus haut. En tant que coach de vie et préparateur mental, j’accompagne les gens à laisser leurs peurs et leurs angoisses au sol et à escalader vers leurs rêves. Dans mon couple aussi, je fais de mon mieux pour m’élever au-dessus de moi-même, pour devenir un meilleur compagnon de voie pour ma copine, et que nous prenions plaisir ensemble à escalader toutes les parois qui s’imposent à nous .

Je suis arrivé à l’escalade pour des raisons « égoïstes », comme beaucoup de gens. Une enfance privilégiée, mais une estime de moi-même catastrophique. Mes parents aiment la montagne, les voyages, les sports de pleine nature, et je me suis aperçu à l’adolescence que j’aimais grimper, et qu’en plus j’étais moins mauvais que d’autres dans cette activité. C’est donc tout naturellement et pour m’aider à faire remonter ma confiance que je me suis consacré à ce sport intensément dès mes 14–15 ans . L’escalade a été une forme de thérapie pour moi, un outil pour me sentir mieux, pour m’aider à guérir d’un mal-être déclenché par la maladie génétique dont j’étais atteint.

Dernièrement, tu as donc coché « Amanite Tue-mouche » à Bleau, peux-tu nous en dire plus sur cette traversée ?
« Amanite tue-mouche » est une courte traversée à hauteur d’homme, ouverte par le légendaire bleausard Jean-Pierre Bouvier. Si tu prends l’arête juste au-dessus de ta truffe, c’est une traversée de circuit bleu. Elle n’est donc ni impressionnante, n’a pas d’ampleur et tu pourrais passer devant sans voir (ni croire) qu’on peut grimper ce truc-la … Dans le style, ce sont des petites réglettes, beaucoup, rapprochées et « saignantes ».

Pourquoi avoir choisi de poser tes chaussons dans cette trav ?

Je ne choisis pas les rochers que je grimpe. Ce sont eux qui viennent vers moi. Soit par des amis, des rumeurs ou des envies qui s’invitent dans mon esprit. Cette traversée, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis allé la voir. J’en avais envie, c’est tout, depuis longtemps. Après coup, j’apprécie le fait que cette traversée soit aux antipodes de ce qui se fait et se montre en ce moment, cela m’amuse beaucoup. Tout comme la directe du mur des lamentations que j’ai baptisée « L’éternel retour au sol » .

Quel a été le processus jusqu’à l’enchaînement de cette traversée ? Quelles difficultés ou facilités as-tu rencontré ?

Le processus a été extrêmement simple. 3 séances. Une première avant Noël m’a permis de repérer la traversée et de commencer à grimper dedans. Les pieds étaient trempés, mais à ma grande surprise et après m’être dit « c’est infernal, je n’arrive à faire absolument aucun mouvement! », à la fin de la séance, je les faisais tous.

Une seconde séance me permet d’effectuer encore de multiples calages et ajustements, même le brossage d’une nouvelle prise qui a mon avis n’a pas été utilisée par JPB !

Et puis une une troisième séance victorieuse : L’anecdote est qu’au moment où je décide d’abandonner la séance car je n’ai pas assez de force dans les doigts pour tenir les prises du crux, je fais un dernier run « à la cool », et je trouve un dernier ajustement de pied salvateur et miraculeux qui me permet d’enchaîner à l’essai d’après. Je dis à mon ami Ruben « C’est mon dernier essai, après celui-la mon doigt va percer ! »… Le doigt a effectivement percé, mais la trav était enchaînée!

Que penses-tu de la cotation, un avis perso ?

Les cotations sont un voile entre nous et la voie, qui nous aveugle et nous empêche de voir la difficulté réelle. Encore plus lorsque l’on a une taille atypique (très grand ou très petit). Cela fait plusieurs années que je ne m’occupe plus du tout de cotations. D’un point de vue extérieur, j’ai lu que c’était 8c/c+ traversée ou 8b/b+ bloc (car il n’y a pas beaucoup de mouvements, une quinzaine). D’un point de vue intérieur, je me suis régalé dans le processus de déchiffrer une vieille partition, un peu moussue et aux belles notes orangées. Encore plus de partager ça en l’honneur de JPB et de Guy Loppé, avec qui j’ai fait ma seconde séance.

Quels sont tes futurs projets ?

Cette année, m’amuser dans des grandes voies difficiles, en bonne compagnie et en Europe. Il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour trouver l’aventure.

Si tu as quelque chose à ajouter, c’est le moment …

Si j’avais un souhait à formuler, j’aimerais que cette répétition, au-delà de la difficulté, déculpabilise ceux et celles qui souhaitent grimper certains blocs ou certaines voies qui sortent des standards (les fameuses lignes appelées « les bouses » !) . Grimper juste parce que l’on en a envie, sans soucis de notoriété ou de « beauté » suggestive de la ligne .
Escalader est un jeu, parfois un art, et la beauté d’une ligne se dessine dans les yeux de celui qui la regarde .
Grimpez tout ce qui vous fait plaisir et vous enthousiasme .

  • Crédit photo: Guy Loppé & Ruben Perez
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