Yearly Archives: 2018

Si les Championnats du Monde jeunes se sont déroulés à Moscou du 9 au 16 août, il reste une dernière compétition internationale à nos jeunes grimpeurs cette saison. Celle-ci ne concerne que les bloqueurs puisqu’il s’agit des Championnats d’Europe jeunes de bloc. La compétition se tiendra à Bruxelles, en Belgique, du 31 août au 02 septembre.

Et pour l’occasion, l’événement se déroulera intégralement en extérieur, sur l’esplanade du Parc du Cinquantenaire, juste devant la porte de ville à trois arches de Bruxelles.

Au total, 29 nations et plus de 300 athlètes s’affronteront pour tenter d’aller chercher le titre de Champion d’Europe de sa catégorie. Une belle occasion de revanche pour ceux étant passés à côté de leur Championnat du Monde, et l’opportunité de confirmer pour ceux ayant ramené une médaille mondiale.

Un Championnat d’Europe belge, au bon goût français tout de même. Pourquoi ? Car d’une part, la France sera la nation la plus représentée sur cette compétition, avec 22 compétiteurs au départ. Puis parce que le chef ouvreur de la compétition n’est autre que le français Rémi Samyn. Enfin, parce que le commentateur officiel de l’événement est notre speaker national, Christopher Hardy.

L’équipe de France :

Ce sont donc 22 jeunes français qui ont été sélectionnés pour participer à cette compétition.

Chez les minimes, on retrouvera Naïlé Meignan, Luce Douady, Nina Grellier, Paul Jenft, Eliot Barnabé et Louison Burtin.

En cadets, l’équipe de France sera composée de Flavy Cohaut, Solène Moreau, Valentine Mangin, Lucie Vaillant Bultel, Sam Avezou, Nathan Martin, Ilian Cherif et Joshua Fourteau.

Enfin chez les juniors, ils seront huit grimpeurs français : Charlotte André, Lucile Saurel, Clothilde Morin, Juliette Beer, Léo Avezou, Léo Favot, Pierre Le Cerf et Adrien Lemaire.

Les catégories d’âge :

Minimes: 14-15 ans
Cadets: 16-17 ans
Juniors: 18-19 ans

Le programme :

Vendredi 31 août:

09h00 – 11h35: Qualification cadettes
12h15 – 14h20 : Qualification juniors femmes
15h15 – 18h00 : Qualifications cadets
18h30 – 20h45 : Qualifications juniors hommes

Samedi 01 septembre :

09h00 – 11h25 : Qualification minimes filles
12h30 – 15h15: Qualification minimes garçons
18h00 – 19h30 : Finales cadets/cadettes
20h00 – 21h30 : Finales juniors hommes et femmes

Dimanche 02 septembre :

11h00 – 12h30 : Finales minimes garçons et filles
12h45 – 13h30 : Remise des prix

Live :

Aux dernières nouvelles, les phases finales de la compétition seront à suivre en direct. Nous vous tiendrons bien sûr informés en temps réels.

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Connue pour ses ouvertures visionnaires sur le rocher, l’imagination de Dave Graham a une nouvelle fois frappé.

Il y a plusieurs années, habitué à se rendre en Afrique du Sud durant l’été, il découvre une énorme stalactite rocheuse de plusieurs mètres de circonférence.

« Cette ligne incroyable m’a complètement déconcerté la première fois que je l’ai vue il y a quelques années. Ça avait l’air super cool, mais je n’avais aucune idée de comment la grimper. »

Cette saison, c’est presque par hasard que le grimpeur américain retombe sur ce bloc original, au cours d’une randonnée : « finalement, j’ai constaté avec étonnement que cela pouvait fonctionner, et si tel était le cas, ce serait un bloc incroyable à grimper, débouchant ensuite sur une proue. »

Encore fallait-il trouver la méthode adéquate permettant de négocier le début de ce bloc tout à fait original.

« Après les premières séances passées à décortiquer les méthodes, il était évident qu’il n’allait pas être facile de dompter ce monstre. Super technique mais féroce de par sa nature, ce bloc est un mélange fou de résistance, de placements, de mémoire, de coincements de genou et de crochetage de contre-pointes à l’aveugle. Mais le style d’escalade, le rocher et sa longueur m’ont enchanté. »

Finalement, après de longues sessions de travail, notamment pour se familiariser avec le départ du bloc, Dave Graham parviendra à faire la croix. Il nomme le bloc « Parzival » et le cote 8C.

Maintenant, il compte se diriger vers le rocher suisse, avant de retourner aux USA quelque temps, puis renfiler un baudrier pour passer l’hiver en Espagne.

• La vidéo de l’ascension :

Une publication partagée par Dave Graham (@dave_graham_) le 28 Août 2018 à 12 :21 PDT

Pour la première fois de l’Histoire, l’escalade était au programme des Jeux d’Asie 2018. Considérée comme la deuxième plus grosse compétition du monde après les Jeux Olympiques, cet événement sportif a tout de sa grande sœur. Organisé tous les quatre ans par le Conseil Olympique d’Asie, il est intégralement reconnu par le Comité International Olympique.

Pour cause, chaque année, plusieurs dizaines de sports olympiques sont représentés. Cette année, 40 disciplines étaient au programme, pour plus de 460 épreuves. Une compétition qui a rassemblé 11 300 athlètes venant de tout le continent asiatique. En d’autres termes, ce n’est autre que des J.O d’Asie.

L’escalade étant au programme des Jeux Olympiques de Tokyo en 2020, elle faisait pour la première fois son apparition sur les Jeux d’Asie cette année. Ainsi, 20 femmes et 23 hommes ont été sélectionnés pour représenter leur pays dans l’épreuve phare de la discipline : le combiné vitesse/bloc/difficulté, format retenu pour les J.O de Tokyo. Et quand on connaît la suprématie des grimpeurs asiatiques sur le circuit mondial, on se dit que cette médaille signifie déjà beaucoup et donne de bonnes indications pour Tokyo.

Akiyo Noguchi et Jongwon Chon champions du combiné

Chez les femmes, c’est Akiyo Noguchi qui s’impose… de peu ! En effet, au score final, elle comptabilise le même nombre de points que la coréenne Sol Sa. Car on vous rappelle que le résultat final se calcule en multipliant le rang de chaque grimpeur dans chaque discipline.

En vitesse, c’est Sol Sa qui se hisse en tête du classement, alors qu’Akiyo Noguchi termine 6^ème. Mais en bloc, la numéro 2 mondial remet tout le monde d’accord en réalisant le circuit parfait : elle est la seule à enchaîner les 4 blocs de finale !

C’est donc en difficulté que la victoire allait se jouer. Si Jaïn Kim, reine de la discipline, s’impose dans cette discipline en enchaînant la voie de finale, Akiyo Noguchi se classe juste derrière, chutant à quelques centimètres du bac final. Elle termine ainsi devant Sol Sa, qui prend la 3^ème place de cette épreuve.

Ainsi, Akiyo Noguchi a terminé à deux reprises devant Sol Sa, tandis que cette dernière n’a terminé devant Akiyo qu’à une seule épreuve. Avantage à la japonaise donc qui remporte la médaille d’or.

Je suis heureuse d’être la toute première grimpeuse de l’Histoire à remporter une médaille d’or sur les Jeux d’Asie. Maintenant, je me concentre à fond sur les Championnats du Monde d’Innsbruck.

Le classement final :

Les résultats complets en vitesse, bloc et difficulté :

Chez les hommes, la victoire est moins discutable. Un athlète a particulièrement été au-dessus du lot : le coréen Jongwon Chon. Ce dernier avait d’ailleurs choisi de faire l’impasse sur la dernière Coupe du Monde de bloc qui se déroulait à Munich, afin de peaufiner sa préparation pour les Jeux d’Asie et les Championnats du Monde.

Avec des chronos autour des 7 secondes, il se hisse jusqu’en finale de l’épreuve de vitesse, mais perd son dernier duel pour prendre la 2^ème place de la discipline.

En bloc, son épreuve de prédilection, il se lance dans un duel sans failles face au japonais Tomoa Narasaki. Alors que près de la moitié des finalistes ne sortent aucun bloc et que Kokoro Fujii, médaillé d’or cette saison en Coupe du Monde, n’en valide qu’un, Jongwon Chon et Tomoa Narasaki enchaînent coup sur coup les quatre blocs ! Au nombre d’essais, avantage tout de même au coréen, qui prend ainsi la première place de l’épreuve.

En difficulté, les deux grimpeurs tombent au même endroit, aux trois-quarts de la voie. Seul Kokoro Fujii fera mieux, chutant quatre mouvements plus loin.

Ainsi au classement final, Jongwon Chon l’emporte avec 6 points, devant Kokoro Fujii qui comptabilise 15 points et Tomoa Narasaki, avec 16 points.

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en venant sur ces Jeux d’Asie. Mais mes amis, ma famille et tous les gens proches de moi m’ont beaucoup aidé et supporté. Remporter cette médaille d’or est le plus beau jour de ma vie. Elle signifie beaucoup pour moi. Je n’arrive même pas à réaliser ce qu’il vient de se passer !

Le classement final :

Les résultats complets en vitesse, bloc et difficulté :

Comme la plupart des grimpeurs internationaux, Adam Ondra est en pleine préparation pour les Championnats du Monde d’escalade 2018, qui se dérouleront à Innsbruck du 6 au 16 septembre.

Après une saison entière passée sur le rocher, difficile pour le tchèque de reprendre contact avec la résine et plus particulièrement les mouvements dynamiques que l’on voit de plus en plus sur les compétitions de bloc, très éloignés de l’escalade en extérieur.

D’autant plus que cette année, Adam Ondra a fait le choix de participer aux trois disciplines que sont la difficulté, le bloc et la vitesse, dans le but de jouer le combiné et ainsi se préparer pour les Jeux Olympiques de Tokyo en 2020.

La seule fois où il avait participait à une compétition internationale de vitesse, c’était à Arco, lors des Championnats du Monde 2011, où il avait terminé dernier de l’épreuve. Depuis, il n’a plus jamais grimpé sur cette voie de vitesse dans le cadre d’une compétition.

Il faut dire que même en bloc, sa dernière apparition à une compétition internationale commence à dater. Il faut remonter aux derniers Championnats du Monde de Paris en 2016 pour retrouver Adam Ondra. Il terminait 2ème, derrière le japonais Tomoa Narasaki, à quelques essais du titre mondial.

C’est en difficulté que remonte sa plus récente participation à une compétition. C’était il y a un mois, lors de la traditionnelle Coupe du Monde d’Arco. Revenant d’un mois de grimpe au Canada, le tchèque n’avait même pas eu le temps de passer chez lui, et arrivait en Italie les doigts encore bien broutés du rocher canadien. Après avoir terminé 1er des qualifications, il prenait la 4ème place en finale, chutant à quelques mouvements de la victoire.

Depuis, Adam Ondra est retourné chez lui et a délaissé son sac de falaise. En 45 jours seulement, il s’est fixé comme objectif de s’entraîner pour les Championnats du Monde d’Innsbruck et veut aller décrocher les titres en bloc, en difficulté et au combiné.

Et si durant ces longues journées d’entraînement, il n’est pas toujours facile de garder sa motivation, le mutant tchèque n’en oublie pas l’essentiel et son amour pour l’escalade:

« Tout comme la randonnée en montagne ne devrait pas juste se limiter à atteindre le sommet, car il y a tant de beauté sur le chemin qui mène au sommet, un objectif aussi important que les Championnats du Monde ne concerne pas seulement la compétition en elle-même, mais un moyen d’arriver aussi fort que possible.

Il est très important d’avoir des objectifs, mais ne vous concentrez tout de même pas trop sur eux. Ils ne peuvent pas être la seule source de motivation pour s’entraîner durement. Ce n’est pas durable. Je me concentre plutôt sur le processus, j’essaie de prendre du plaisir à chaque séance d’entraînement, peu importe à quel point la séance est dure.

Je veux grimper parce que j’aime grimper, pas nécessairement parce que je veux être le meilleur en escalade. Je veux m’entraîner parce que j’aime m’entraîner et seulement après parce que je veux être prêt pour les Championnats du Monde. »

Adam Ondra

Ayant installé dans sa salle d’escalade une zone spéciale « parkour » comme il l’appelle si bien, Adam Ondra s’entraîne à courir sur des volumes. Des mouvements très éloignés de sa pratique sur le rocher, que l’on retrouve pourtant très souvent en compétition de bloc:

Une publication partagée par Adam Ondra (@adam.ondra) le 9 Août 2018 à 7 :31 PDT

Dans 11 jours très exactement, nous verrons comment Adam Ondra s’exprimera sur ces Championnats du Monde 2018.

Va-t-il réussir le paris fou de réaliser le doublé, voir même, le triplé ? Nous le saurons très prochainement.

Le programme des Championnats du Monde d’Innsbruck:

Jeudi 06/09:
11h00: Qualification difficulté femmes
20h00: Cérémonie d’ouverture

Vendredi 07/09:
11h00: Qualification difficulté hommes

Samedi 08/09:
13h00: Demi-finale difficulté femmes
19h00: Finales difficulté femmes

Dimanche 09/09:
13h00: Demi-finale difficulté hommes
19h00: Finales difficulté hommes

Lundi 10/09:
Animations

Mardi 11/09:
10h00: Qualification bloc femmes
18h00: Qualification handi-escalade femmes et hommes

Mercredi 12/09:
10h00: Qualification bloc hommes
18h00: Qualification handi-escalade femmes et hommes

Jeudi 13/09:
10h00: Qualification vitesse femmes
14h00: Qualification vitesse hommes
19h00: Finale handi-escalade femmes et hommes
20h00: Finale vitesse femmes et hommes

Vendredi 14/09:
13h00: Demi-finales bloc femmes
15h00: Finale handi-escalade femmes et hommes
19h00: Finale bloc femmes

Samedi 15/09:
13h00: Demi-finales bloc hommes
15h00: Finale handi-escalade femmes et hommes
19h00: Finale bloc hommes

Dimanche 16/09:
11h00: Finale combiné femmes
14h30: Finale combiné hommes

Scarpa Mescalito : le trait d’union !

Le choix d’une chaussure d’escalade ou d’une chaussure d’approche, de rando, appelez ça comme vous voulez, est toujours un choix compliqué car il nécessite la prise en compte de nombreux paramètres.

Très souvent, et n’y voyez pas là une once de jugement, l’esthétique est le paramètre principal de notre achat. L’aspect « coup de cœur » est indéniablement très important.

On peut observer deux courants esthétiques qui s’affrontent ou se complètent selon les discours. Le dernier salon de Friedrichshafen n’a fait que mettre un peu plus en lumière ce fossé qui se creuse entre ce que certains appellent « les grimpeurs des villes », à la recherche d’un look très urbain, et les « grimpeurs des champs ».

Cette opposition est parfaitement visible en observant le choix des grimpeurs en falaise pour chausser leurs petits pieds…  C’est tellement cool de monter à la falaise en Vans !!

Personnellement issu d’une culture montagnarde,  j’apporte beaucoup d’attention au choix de mes chaussures et les assume pleinement quitte à essuyer quelques moqueries.

« Tu testes ces chaussures pour Planet-Rando ? »   Ahahah je suis mort de rire…

Revenons à nos moutons (puisque j’ai visiblement l’air d’un berger…). Cette Mescalito est donc un pur produit de montagne. Son look très alpin proche de sa cousine Zodiac (modèle que je vous conseille au passage) en bloquera plus d’un, c’est certain.

Et pourtant, quel dommage de se priver de cette Scarpa !

La mescalito cultive les paradoxes du fait de son esthétique et fait tomber tous les préjugés liés à ce type de chaussure :

« Les chaussures de rando, il faut les faire ». Oh que non, avec cette Mescalito, c’est le confort instantané.

« C’est trop lourd, ça fatigue ». 390 grammes mesdames messieurs ! Vous verrez, vous serez vraiment surpris par sa légèreté qui  fera de vous un vrai cabri.

« C’est trop rigide » Voilà une croyance qui nous ramène au titre de cet article : le trait d’union. Scarpa propose avec cette Mescalito un produit qui fait parfaitement la transition entre les chaussures souples et les barres à mine de montagne. On bénéficie d’une belle rigidité en torsion procurant à son propriétaire une démarche souveraine ! On est tout de suite très en confiance, même dans les terrains les plus compliqués et accidentés, en profitant de sa grande stabilité. Par contre, cette Mescalito est souple en flexion. Le déroulé de pied est donc très naturel, proche d’une basket, ce qui rend cette chaussure très accessible et grand public. Franchement, l’alchimie est vraiment top !

A noter aussi un pincement talon important qui verrouille bien le pied.

Vous n’êtes pas encore convaincu ? Continuons alors !

La qualité générale ne fait que confirmer tout le bien que l’on pense de cette Mescalito. Scarpa n’a pas fait dans la dentelle et vous fera vite oublier les 160€ qu’il vous faudra débourser.

Semelle Vibram, languette cousue (pour éviter que les cailloux ne rentrent…), pare-pierre efficace, tige tout en cuir type «daim », climbing zone, laçage très bas pour un ajustement optimal… tout est réuni dans ce produit efficace et vraiment robuste.

Un reproche ? Ce type de chaussure est un peu chaud pour affronter la canicule. Mais bon, il est difficile de faire autrement…

Cette Scarpa Mescalito est vraiment une chaussure d’approche capable de vous emmener partout, tout le temps et par tous les temps. A essayer d’urgence ! Promis, avoir l’air d’un berger, on s’y fait !

Ayant passé la semaine en France pour s’entraîner avec Gautier Supper, l’allemand Sebastian Halenke a conclu son trip par l’enchaînement du « E-Space Challenge », une voie outdoor estimée à 9a, et ainsi remporté les 1000€ de prize money mis en jeu par la marque E-Space Climbing.

Souvenez-vous, au début du mois de juillet, Nicolas, l’un des shapers de la marque de prise E-Space Climbing, lançait un défi à tous les grimpeurs: ayant équipé une voie qui, pour lui, méritait d’être connue, il propose d’offrir 1000€ de prises de sa marque au premier qui l’enchaînera.

Située à Corbière, dans la Drôme, à une dizaine de kilomètres à l’est de Valence, cette voie déversante, mêlant technicité et physique, se découpe en trois parties: une première, cotant environ 6b, suivie d’une deuxième partie, qui augmente la cote à 8a+ avant d’ajouter une troisième et dernière partie, rendant l’ensemble de la ligne à 9a.

Gautier Supper et Sebastian Halenke s’étaient donc mis sérieusement au travail de cette voie. Si Gautier n’est pas loin de l’enchaînement, chutant à quelques mouvements du sommet, Sebastian parvenait hier à signer la première ascension de cette voie.

Coll. Gautier Supper

Comme bon nombre de grimpeurs à cette période de l’année, Alizée Dufraisse et Daniel Woods sont actuellement à Rocklands, où les températures sont plus fraiches qu’en Europe et permettent de perfer dans l’immensité de ce secteur de blocs, mondialement réputé.

Et on commence par notre française Alizée Dufraisse. Après avoir enchaîné son tout premier 8B bloc il y a quelques jours avec « The Arch », elle confirme sa forme du moment dans cette cotation, en venant à bout de son deuxième 8B, réputé pour être particulièrement dur: « The Wheel of Retardation ». Alizée aura mis environ sept séances de travail dans ce bloc très atypique, où les coincements de genoux sont légion.

On continue avec l’américain Daniel Woods, qui n’en finit plus d’enchaîner des blocs extrêmes plus vite que l’éclair. Après avoir flashé « Eskimo Bros » 8B et croité « Pirate’s Code » 8C alors qu’il était malade, l’américain a repris du poil de la bête, et manqué de peu le flash de « Mirta » 8B+. Tombant au dernier mouvement du bloc lors de son essai flash, il enchaînera au run suivant.

Puis peu après, il réalisait « Black Eagle assis » 8C. Un bloc qu’il avait déjà essayé il y a quelques années, sans parvenir à comprendre les méthodes et enchaîner les mouvements. Initialement ouvert par Fred Nicole, ce bloc était resté pendant plus de 16 ans vierge d’ascension, en raison de la casse de prises. Remis au goût du jour par Dave Graham, qui l’enchaînait au début du mois, Daniel Woods a réussi à trouver une méthode correspondant à sa morphologie, pour finalement ajouter ce 8C à son carnet de croix.

Enfin, pour clôturer son trip en beauté, il enchaînera juste après « Skadoosh » un 8B+ bien teigneux sur de petites arquées, que voici en vidéo:

Une publication partagée par Daniel Woods (@dawoods89) le 19 Août 2018 à 11 :04 PDT

Il n’aura fallu que cinq essais à Laura Rogora pour enchaîner « La Reina Murata » 8c à Arco.

Récemment titrée Championne du Monde de bloc à Moscou, la victoire lui échappait en difficulté, alors que la jeune italienne ne parvenait pas à clipper une dégaine, stoppant nette son ascension. De retour chez elle, direction Arco pour cette falaisiste hors paire, qui avait besoin de souffler un peu en extérieur.

Empochant « La Reina Murata », elle compte mainteant 125 voies dans le huitième degré et plus. Parmi elles, deux 9a, dont son premier enchaîné à l’âge de 14 ans, plusieurs 8c+/9a et de nombreux 8b réalisés à vue. À seulement 17 ans, elle fait déjà partie des meilleures grimpeuses de tous les temps.

Après un mois de juillet chargé, où Laura a participé aux Coupes du Monde de difficulté de Briançon et d’Arco, elle a ensuite enchaîné sur une semaine non stop de compétition à Moscou pour les Championnats du Monde jeunes. Après son court séjour en falaise, elle est maintenant retournée s’entraîner pour les Championnats d’Europe jeunes de bloc, qui se dérouleront à Bruxelles du 31 août au 2 septembre, avant d’empiler sur les Championnats du Monde seniors à Innsbruck, du 6 au 16 septembre. Enfin en octobre, elle participera aux Jeux Olympique sue la jeunesse à Buenos Air. Qui dit mieux ?

Il est grand temps de découvrir la composition officielle des équipes de France de difficulté, bloc et vitesse pour les Championnats du Monde d’escalade 2018, qui se dérouleront à Innsbruck, en Autriche, du 06 au 16 septembre.

Les critères de sélection imposaient à nos grimpeurs français d’être entré en finale cette saison lors d’une étape de Coupe du Monde.

Ainsi, en difficulté, Manon Hily décroche son ticket, aux côtés d’Hélène Janicot, de Nolwenn Arc, de Thomas Jaonnes et de Romain Desgranges.

En bloc, seuls Fanny Gibert, Manu Cornu et Micka Mawem sont rentrés en finale cette saison, décrochant ainsi leur place pour Innsbruck. Sam Avezou vient compléter cette équipe, grâce à son titre de Champion du Monde jeune.

En vitesse, Anouck Jaubert, Aurélia Sarisson, Victoire Andrier et Bassa Mawem ont rempli les critères de sélection.

Enfin, dans le cadre du combiné, Anouck Jaubert, Manon Hily, Micka Mawem, Manu Cornu et Bassa Mawem participeront aux trois disciplines durant ces Championnats du Monde.

On regrette tout de même la non-qualification d’une bonne partie de l’équipe de France féminine de difficulté, à l’image de Mathilde Becerra ou de Salomé Romain, qui terminaient pourtant 12ème et 13ème mondiale l’an dernier. Pire encore, la championne de France en titre Julia Chanourdie, médaillée en Coupe du Monde l’an dernier, n’est pas sélectionnée pour les Championnats du Monde.

Le samedi 22 septembre, votre blocpark vous propose son tout premier contest d’escalade de bloc. Grimpeuses, grimpeurs, quel que soit votre niveau, on vous attend pour relever le défi et passer une journée grimpe au top !

Venez vous défier sur les blocs extérieurs sous le soleil tourangeau pour ce contest de rentrée !

P R O G R A M M E
? 15h30 : qualifications
? 19h00 : finales hommes et femmes (dotations pour les vainqueurs)
? all day & night : DJ set, cadeaux à gagner

B O N U S
profitez d’un barbecue en terrasse et tester notre toute nouvelle slackline !

Hier, nous vous annoncions que Katherine Choong réalisait « Tornado Power » à Gimmelwald, son huitième 8c.

Aujourd’hui, c’est encore la jeune suissesse qui fait parler d’elle, enchaînant cette fois-ci « La Cabane au Canada », son tout premier 9a.

« La Cabane au Canada » est une voie très déversante d’une trentaine de mètres, qui se situe sur le site de Rawyl, au coeur des montagnes suisses, à plus de 1700 mètres d’altitude. Une voie qui avait notamment fait parler d’elle en 2013, puisqu’il s’agissait du premier 9a enchaîné à vue par Adam Ondra.

Hier soir, la magie du dernier run a opéré pour Katherine Choong. Cette magie, que tous les bloqueurs et falaisistes connaissent bien. Celle qui rend possible un enchaînement lors du dernier essai, du dernier jour de son trip.

À la tombée de la nuit, juste avant de remballer ses affaires, Katherine décide de mettre un ultime run dans la voie. Alors que quelques heures avant la pluie s’invitait et que la fatigue s’accumulait, elle parvient à enchaîner le mouvement aléatoire en fin de voie, qui lui avait causé tant de difficultés jusque-là et clippe quelques secondes plus tard le relais de son premier 9a.

© Rainer Eder

Il s’agit de la deuxième ascension féminine de cette ligne, après celle de Julia Chanourdie il y a dix jours, qui déclarait avoir repris du plaisir en escalade à travers cette voie.

Katherine, qui s’était fixée comme objectif d’enchaîner un 9a cette année, devient la première grimpeuse de son pays à atteindre cette cotation. De bon augure pour elle, qui prendra le départ des Championnats du Monde d’Innsbruck dans deux semaines.

• Voici ses impressions:

Un de mes buts cette année en falaise était d’enchaîner un 9a. Après être tombée deux fois au sommet d’Era Vella au printemps passé, j’ai décidé de m’attaquer à un projet plus proche de la maison, au Rawyl, une magnifique falaise en Valais. J’y avais fait un tour l’année passée mais ne parvenais pas à faire un des mouv’ tout en haut de la voie, un mouvement loin pour les naines aux bras de T-Rex comme moi.

Mais cette année, m’étant entraînée beaucoup plus en bloc pour les compétions internationales, j’arrivais enfin à passer ce fameux crux, mais de manière hyper aléatoire, et continuais de tomber encore et encore à ce mouvement dynamique dans l’enchaînement. Ayant d’autres projets pour l’automne, notamment les championnats du monde en septembre, c’étaient mes derniers essais dans la voie avant un bon moment.

Mais c’est là que la magie de la dernière chance a fait son effet. Pourtant la journée avait plutôt mal commencé. Une belle rincée en fin d’après-midi, la fatigue du 4ème jour de grimpe dans les bras, mal à la peau et aux doigts, bref pas mal d’excuses pour ne plus vraiment y croire.

Mais dans ma 2ème montée de la journée, les mouvements me paraissent étonnement plus faciles. Juste avant la nuit, je décide donc de mettre un 3ème et dernier run de la journée persuadé que ça allait faire. J’arrive au sommet de la voie, fais le mouv’ dynamique et clippe enfin le relais dans la pénombre.

Après un mois de juillet chargé en compétitions internationales, Katherine Choong est allée prendre un peu de bon temps en falaise, avant de retourner s’entraîner pour les Championnats du Monde d’Innsbruck.

C’est dans l’un des plus beaux spots suisses, à Gimmelwald, dans le canton de Berne, que la jeune suissesse s’est rendue. Là-bas, elle vient à bout de « Tornado Power » 8c. Il s’agit du premier 8c féminin de ce site d’escalade.

Une voie plutôt courte et assez rési, de quoi plaire à Katherine, qui n’aura pas mis très longtemps pour enchaîner cette belle ligne.

Son carnet de croix compte maintenant neuf voies entre le 8c et le 8c+.

• Voici son commentaire:

Tornado Power, c’est une super voie de rési d’une vingtaine de mètres avec une petite section bloc en début de voie que l’on m’avait conseillé d’essayer. La voie parfaite pour moi quoi 😉

Il y a quelques semaines, j’ai donc décidé d’aller tâter le caillou de Gimmelwald. Le simple fait d’aller au pied de cette falaise en vaut la peine, tellement le cadre y est splendide ! Un vrai voyage au cœur de la Suisse traditionnelle. Et même si on croise pas mal de touristes, perches à selfie et autres accessoires en tous genres au début de la télécabine, on se retrouve vite dans une petite vallée bucolique entourée de glaciers, de montagnes, à gambader direction la falaise au son des beuglements des vaches et des chèvres.

L’enchaînement ne s’est pas passé si facilement. Je me suis quand même retrouvée 2-3 fois le nez à quelques mètres du relais sans parvenir à le clipper. Mais les températures un peu plus clémentes de cette semaine m’ont permis d’enchaîner finalement assez vite cette voie.

Katherine Choong à l’échauffement avant de s’attaquer à son projet © Chris Schmid

Si les finales féminines de la Coupe du Monde de Munich furent magnifiques, la dernière bagarre masculine fut tout aussi belle. C’est aussi dans les larmes que s’est conclue cette dernière compétition 2018. Du bonheur, de la joie, de la fraternité, que de belles images pour clôturer cette saison de Coupe du Monde.

Gregor Vezonik s’offre sa première victoire mondiale !

Quelle saison 2018 incroyable. Avec six vainqueurs différents chez les hommes en six étapes, nous nous demandions si l’un d’entre eux allait être capable de remporter une deuxième Coupe du Monde. Eh bien non. Après Jernej Kruder à Meiringen, Tomoa Narasaki à Moscou, Kokoro Fujii à Chongqing, Alex Khazanov à Tai’an, Gabriele Moroni à Tokyo et Rei Sugimoto à Vail, il y aura Gregor Vezonik à Munich.

Vous n’avez sûrement jamais entendu parler de ce jeune slovène avant cette année. 50ème mondial la saison dernière, sa 51ème place lors de la première étape 2018 à Meiringen laissait présager qu’il allait connaître une saison similaire. Pourtant, une semaine plus tard à Moscou, un véritable déclic se produisait: il se qualifiait pour la première fois en finale d’une Coupe du Monde et décrochait le bronze quelques heures plus tard, montant sur son premier podium mondial.

Son coup d’éclat aurait pu s’arrêter là, mais non. Après un nouveau podium à Tai’an, il se qualifiait ce week-end en finale de la dernière étape à Munich. Une finale qui allait prendre une tournure que Gregor n’aurait jamais espérée.

Des regards qui en disent long entre Jernej Kruder et Gregor Vezonik © Heiko Wilhelm

Il ne le savait pas encore, mais c’est dans le premier bloc que tout se jouera. S’étant qualifié de justesse pour les finales à seulement un essai près, le slovène était le premier des six finalistes à s’élancer. Il enchaîne le premier bloc à vue, sans grandes difficultés. On se dit alors que les autres grimpeurs ne vont faire qu’une bouchée de ce bloc à leur tour… Mais ce sera tout sauf le cas. Un à un, les autres compétiteurs se cassent les dents sur le premier mouvement, n’arrivant pas à atteindre la prise de zone. Ainsi, une demi-heure après le début des finales, Gregor Vezonik était largement en tête du classement, étant le seul à avoir topé le bloc 1.

Le deuxième tracé lui résistera. Bien qu’il valide la zone, il chute au sommet, alors que ce bloc ne sera enchaîné que par Jernej Kruder, Jakob Schubert et Yoshiyuki Ogata.

Le bloc 3, encore plus dur, renvoie un à un les finalistes au tapis. Seul le japonais Yuji Fujiwaki, qui disputait les premières finales de sa carrière hier, parvient à en atteindre le sommet, après une belle démonstration technique.

Gregor Vezonik sera le seul à atteindre le top du bloc 1, qui lui vaudra la victoire © Sytse van Slooten / IFSC

À l’approche du dernier bloc, Gregor Vezonik était toujours en tête du classement, étant le seul à avoir validé les trois zones précédentes. Un dernier bloc physique, mais accessible, puisque les compétiteurs l’enchaîneront quasiment tous à vue. Dont Gregor, qui, en atteignant le sommet du bloc, se savait vainqueur de cette Coupe du Monde, quoiqu’il se passe ensuite. Accroché au sommet de la structure et acclamé par les milliers de spectateurs allemands présent dans le stade Olympique, l’émotion monte.

C’est un RÊVE ! C’est tout ce dont j’ai toujours rêvé depuis que je suis gosse. Monter sur la plus haute marche d’un podium de Coupe du Monde, c’est la chose la plus forte que je n’ai jamais ressentie. Je ne peux même pas vous décrire la sensation, c’est juste incroyable. Je suis sans voix, je n’arrive même pas à réaliser.

Avant d’arriver à Munich, il faut avouer que je me sentais très, très, en forme. Je savais que ça pouvait être mon moment, mais j’étais partagé entre le rêve et la réalité. Et finalement, je l’ai fait !

Quand tu te rends compte que tu viens de remporter ta première victoire en Coupe du Monde © Sytse van Slooten / IFSC

Une première victoire en Coupe du Monde pour Gregor Vezonik, qui lui rapporte des points au classement général. 10ème avant cette dernière étape de la saison, il termine finalement 5ème et signe l’une des plus grosses progressions entre 2017 et 2018.

Jernej Kruder, roi de la saison 2018

La Slovénie était à l’honneur ce week-end. Car si Janja Garnbret et Gregor Vezonik ont réalisé le doublé sous les couleurs du maillot slovène hier soir, un autre grimpeur de ce pays de seulement 2 millions d’habitants a fait parler de lui: Jernej Kruder.

Celui qui remportait l’or sur la toute première manche de l’année à Meiringen s’est finalement octroyé le titre mondial à Munich. À la lutte face à Tomoa Narasaki, les demi-finales de cette étape furent décisives. Ne se qualifiant pas parmi les six meilleurs, le japonais laissait alors la couronne filer entre les mains du slovène, qui allait participer à sa sixième finale de la saison.

Une finale qui se soldera par une nouvelle médaille d’argent pour Jernej Kruder, sa troisième de la saison. Avec 2 blocs enchaînés en 9 essais et 3 zones en 7 essais, il devance de peu l’autrichien Jakob Schubert, qui réalisera également 2 blocs en 9 essais mais qui mettra 11 essais pour valider ses 3 zones.

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La célébration de Jernej Kruder au sommet de son dernier bloc

À 28 ans, Jernej Kruder, grimpeur touche-à-tout, aura réalisé la plus belle saison de sa carrière. Numéro 9 en 2017, il est passé au rang de roi mondial cette année. Un bonheur pour lui, qui nous confiait avoir abordé cette nouvelle saison complètement différent mentalement.

Des efforts qui payent pour Micka Mawem

Pour la deuxième fois de la saison, la France était représentée en finale chez les hommes. Si Manu Cornu se qualifiait à Meiringen, c’est cette fois-ci Micka Mawem qui rentrait dans le top 6 des demi-finales, raflant une place en finale.

Une place en finale qui signifie beaucoup pour Micka. Car cette étape allemande était la dernière chance pour nos athlètes français de se sélectionner pour les Championnats du Monde d’Innsbruck. Les critères établis par la fédération française imposent en effet à nos grimpeurs d’avoir participé à au moins une finale cette année pour prétendre à une sélection en équipe de France pour les Mondiaux 2018.

Jusque-là chez les hommes, seul Manu Cornu était donc qualifié. Mais grâce à sa finale hier, Micka Mawem a lui aussi décrocher son ticket pour Innsbruck. Et il ne s’en cache pas: les Championnats du Monde sont dans son viseur depuis des mois. C’est l’objectif n°1 de sa saison: tout faire pour aller chercher le titre le plus prestigieux en escalade. Alors en se qualifiant pour les finales de cette Coupe du Monde à Munich, Micka avait déjà réussi son week-end.

Une finale à Muncih synonyme de sélection pour les Championnats du Monde d’Innsbruck pour Micka Mawem © Sytse van Slooten / IFSC

Hier soir, Micka Mawem connaissait un début de compétition difficile. Comme le jeune japonais Yuji Fujiwaki, qui terminait premier des qualifications et premier des demi-finales, il n’atteint pas la zone des blocs 1 et 2. Pourtant, on voit sur son visage que notre français donne tout ce qu’il a. Il parvient ensuite à atteindre la zone du bloc 3 et chute la main sur la dernière prise. Puis, il termine la compétition en beauté, en enchaînant le dernier bloc à vue.

Des efforts qui commencent à payer pour Micka, qui peut maintenant peaufiner sa préparation pour le plus grand rendez-vous de l’année.

C’était la dernière Coupe du Monde de la saison avant le Championnat du Monde.
Je suis très content de mon escalade et mon état d’esprit. J’ai connu un début de saison très compliqué avec des changements dans mon entraînement qui n’ont pas porté leurs fruits, mais depuis mai, j’ai décidé de tout changer et de reprendre en main mon entraînement, et tout doucement je ressens les progrès.

Mon objectif est le Championnat du Monde depuis un long moment, et c’est pour ça que je m’entraîne !
Encore 3 semaines pour peaufiner quelques détails qui vont me permettre d’arriver reposé, avec toutes mes capacités.

Rendez-vous donc du 11 au 15 septembre 2018 pour les épreuves de bloc du Championnat du Monde d’Innsbruck.

C’est en larmes que Miho Nonaka a saisi la dernière prise du dernier bloc. La pression retombe et le suspense se dissipe enfin. Nous connaissons maintenant le nom de la nouvelle championne de bloc de la saison: Miho Nonaka, japonaise de 21 ans, qui brille depuis ses débuts en compétition.

En attrapant cette dernière prise du dernier bloc à Munich, elle remporte pour la première fois de sa carrière le titre mondial 2018. Retour sur ce dénouement final qui nous aura tenu en haleine jusque dans les dernières secondes.

Miho Nonaka déesse de cette saison 2018

Tout le monde attendait cette finale allemande avec impatience. Pas seulement pour le superbe spectacle préparé par les organisateurs. Pas seulement pour la qualité des blocs tracés par les ouvreurs. Pas seulement non plus pour le show incroyable du public munichois, qui avait fait du stade olympique un chaudron géant. Mais surtout parce que le titre mondial de la saison 2018 allait se jouer durant les dernières finales de la saison.

Akiyo Noguchi faisait face à sa compatriote Miho Nonaka. Quoi qu’il en soit, la victoire reviendrait à une japonaise. Mais laquelle ? Le suspense était total. Si elle voulait l’emporter, Akiyo devait terminer première ou deuxième des finales et espérer que Miho ne fasse pas mieux qu’elle.

L’expérimentée japonaise commence la compétition très fort, en étant la première à toper le bloc 1 avec sa grâce qui la caractérise tant, alors qu’il lui restait moins d’une minute au compteur. Mais Miho Nonaka fera encore mieux, enchaînant le bloc à son deuxième essai, soit un de moins qu’Akiyo.

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La grâce d’Akio Noguchi dans toute sa splendeur

Toutes les deux réalisent à vue le second tracé et Miho maintient son avance dans le troisième bloc, enchaînant le jeté à vue alors qu’il faudra deux essais à Akiyo pour le toper.

Cette dernière met alors la pression à sa rivale dans le dernier bloc. S’élançant avant Miho, elle monte au sommet de ce bloc à vue. La tension était alors maximale. Après cinq mois de compétition à travers le globe, le titre mondial allait se jouer à ce moment précis. Dans cet ultime bloc. Mais la jeune japonaise, réputée pour son mental d’acier, ne laisse pas la pression prendre le dessus. Elle enchaîne ce bloc à vue également, battant ainsi Akiyo de deux essais.

Miho dans le premier bloc des finales © Sytse van Slooten / IFSC

Depuis ces cinq dernières années, Miho Nonaka finissait dans le top 5 mondial. Mais cette saison, le titre lui revient. Une victoire amplement méritée, elle qui n’aura pas fait pire que deuxième cette année sur l’ensemble des Coupes du Monde de bloc. Première à Meiringen, elle finira ensuite à chaque reprise sur la deuxième marche du podium, comptabilisant six médailles d’argent au total.

Akiyo Noguchi termine donc deuxième du classement de la saison, ayant remporté plus de médailles d’or que n’importe quelle autre grimpeuse. Enfin, comme vous le savez sûrement, c’est Fanny Gibert qui monte sur le podium de ce classement général, terminant à une belle troisième place.

Le podium du classement général de la saison 2018 © Sytse van Slooten / IFSC

Janja Garnbret toujours plus impressionnante.

« Quatre blocs enchaînés à vue en finale. Je pense que c’est ma plus grosse performance en bloc. »

Le sourire aux lèvres, Janja semble ne pas réaliser ce qu’elle vient d’accomplir. Enchaîner l’intégralité d’une finale mondiale à vue, peu de grimpeuses l’ont fait.

Hier soir, Janja a inscrit son nom dans ce club très sélect, elle qui signait son grand retour sur les compétitions de bloc ce week-end. Ayant participé aux premières étapes de la saison à Meiringen et Moscou la slovène avait dû faire un break pour se consacrer à ses études et commencer à s’entraîner en vue de la saison de difficulté. Actuellement en tête du classement général des Coupes du Monde de difficulté, elle s’est permis de quitter son baudrier, pour participer à cette dernière manche mondiale de bloc.

« Honnêtement, je ne savais pas du tout à quoi m’attendre en venant à cette compétition, après tellement de Coupes du Monde de difficulté, j’étais pleine d’interrogations sur ma forme en bloc. »

Janja Garnbret déjà très en forme lors des qualifications et des demi-finales © Sytse van Slooten / IFSC

Première des qualifications. Première des demi-finales. Je vous laisse deviner la place qu’elle occupera en finale. Pourtant, les ouvreurs avaient fait en sorte de créer le spectacle, avec des blocs à la fois physique, technique et surtout dynamique, avec ce côté aléatoire rendant les blocs quasiment impossibles à enchaîner à vue. « Impossible », un mot qui ne fait pas partie du vocabulaire de la slovène, qui repousse les limites de l’impossible depuis son arrivée sur le circuit mondial.

Elle tope le premier bloc à vue, sûrement le plus dur à enchaîner de cette façon, à cause notamment de ce premier mouvement aléatoire, qu’il faut « sentir » pour réussir. Le deuxième bloc tombe à vue également. La machine Garnbret était lancée, plus rien ne pouvait l’arrêter. Pas même ce mouvement dynamique du troisième bloc, qu’elle enchaîne à vue également. Organisateurs, spectateurs et commentateurs n’y croit pas leurs yeux.

Il ne restait alors qu’un bloc qui séparait Janja de la victoire: « j’étais la troisième finaliste à passer, et à l’approche du dernier bloc, je savais que Miho Nonaka et Akiyo Noguchi l’avaient enchaîné à vue. Je devais à tout prix le réaliser en moins de deux essais si je voulais gagner. Mais j’ai grimpé sans pression, en étant confiante dans ma grimpe. Je me sentais juste bien et heureuse, avec ce public incroyable qui me poussait vers le top. Je l’ai enchaîné à vue également. »

Janja Garnbret s’envole dans son dernier bloc à vue © Sytse van Slooten / IFSC

Quatre blocs à vue. Personne ne fera mieux que Janja ce soir. Les ouvreurs n’auront pas réussi à faire chuter « celle qui ne tombe jamais ». Pourtant ce n’est pas faute d’avoir essayé. Son bilan de la saison en bloc est impressionnant. Deuxième de la Coupe du Monde de Meiringen, à deux essais de la victoire, elle remportait le week-end suivant l’étape de Moscou. Ayant fait l’impasse sur les quatre étapes qui suivirent, elle se retrouve aujourd’hui sur la plus haute marche du podium, n’ayant pas fait pire que deuxième cette saison.

Ainsi, au classement général, elle réussit l’exploit de faire partie du top 4 mondial en n’ayant même pas participé à la moitié des compétitions de la saison !

Ce week-end, je me suis prouvée que je pouvais le faire, même en ne m’étant pas entraînée aussi spécifiquement pour le bloc qu’en début de saison. Réussir à enchaîner ces quatre blocs à vue ce soir, c’est comme un rêve qui devient réalité pour moi. C’est juste incroyable ! J’espère pouvoir performer aussi bien lors des Championnats du Monde d’Innsbruck. »

Une belle quatrième place pour Fanny Gibert

Derrière ce trio imprenable, on retrouve notre représentante française de ces finales féminines, Fanny Gibert. S’étant assurée de la troisième place au général dès la fin des qualifications, Fanny a pu se libérer complètement, comme le prouvait sa première place acquise en demi-finale.

Hier soir, elle était donc la dernière des six finalistes à partir à l’assaut des blocs. Si elle enchaîne le bloc 3 à vue, il lui aura manqué un peu de concrétisation sur les autre tracés, puisqu’elle chutera au sommet de tous ses autres blocs.

Elle termine 4ème de ces finales, place qu’elle occupait déjà lors de la dernière compétition à Vail aux USA, après avoir décroché le bronze à Tai’An.

Fanny Gibert, très régulière cette saison © Sytse van Slooten / IFSC

C’est dans les larmes que cette saison de Coupe du Monde 2018 s’est achevée. Des larmes de joie bien sûr, pour Gregor Vezonik. À 23 ans, ce jeune slovène vient de remporter la première compétition mondiale de sa carrière. Dans un circuit de finale particulièrement corsé, il sera le seul à enchaîner le premier bloc, tandis que tous les autres finalistes n’attendront même pas la prise de zone. Cumulant au total 2 blocs et 4 zones, il réalise la meilleure prestation de la soirée, décrochant l’or.

Gregor nous confirme ainsi que cette saison 2018 aura été complètement folle chez les hommes. En sept étapes de Coupe du Monde, il y aura eu sept vainqueurs différents cette année.

Derrière lui, on retrouve son compatriote Jernej Kruder, qui accentue la domination slovène . Si Janja Garnbret l’emportait chez les femmes, les slovènes trustent les deux plus belles places de la compétition ce soir chez les messieurs.

Enfin, c’est l’autrichien Jakob Schubert qui complète ce dernier podium de la saison, nous prouvant une nouvelle fois son incroyable polyvalence.

Micka Mawem, qui participait à sa première finale de la saison termine 6ème. Après un début de finale difficile, il atteint la zone du bloc 3 assez rapidement, avant d’enchaîner à vue le quatrième et dernier bloc de la compétition.

Les résultats des finales:

Aucun des quatre blocs n’aura fait tomber Janja Garnbret ce soir. Son surnom de « celle qui ne tombe jamais » prend tout son sens. En finale ce soir, la prodige slovène a enchaîné les quatre blocs à vue. Sans vibrer. Une belle médaille d’or pour elle, qui participait à sa troisième Coupe du Monde de bloc de l’année. De quoi la rassurer avant les Championnats du Monde d’Innsbruck, où elle devrait participer aux trois disciplines.

Derrière elle, on retrouve le duo japonais qui nous aura fait vibrer toute la saison. Mais l’ordre du classement a toute son importance ce soir. Car durant ces finales se jouait le titre mondial entre Akiyo Noguchi et Miho Nonaka. Finalement, c’est cette dernière qui remporte le classement général 2018, décrochant la médaille d’argent sur cette étape, sa sixième de la saison !

C’est donc Akiyo Noguchi qui complète le podium, à seulement deux essais de sa compatriote, terminant deuxième du classement général.

Enfin, après un très beau week-end, Fanny Gibert termine 4ème, au pied du podium de cette ultime étape de la saison.

Les résultats des finales:

Quelle magnifique dernière étape de Coupe du Monde ! À l’issue des demi-finales à Munich, deux français décrochent leur ticket pour les finales ce soir: Fanny Gibert, fraîchement assurée d’un podium au général, ainsi que Micka Mawem.

Fanny Gibert, première des demi-finales !

Elle a tout simplement réalisé le plus beau circuit de demi-finale aujourd’hui. Fanny Gibert, 3ème des qualifications hier, termine première des demi-finales aujourd’hui.

Et c’est une Fanny Gibert en grande forme qui semble s’être déplacée en Allemagne. Détendue, elle enchaîne les deux premiers blocs à vue, puis le dernier en seulement deux essais. Comptant 3 blocs en 4 essais et 4 zones, elle se hisse en tête du classement… et sera rapidement rejoint par Janja Garnbret, qui réalisera exactement le même circuit que notre française.

Toutes deux figurent ainsi premières ex-aequo des demi-finales, derrière le duo japonais Miho Nonaka/Akiyo Noguchi, qui mettront respectivement 5 essais et 7 essais pour enchaîner les mêmes blocs que Fanny et Janja. Le titre mondial se jouera donc ce soir en finale entre les deux japonaises.

Clémentine Kaiser et Mélanie Sandoz, nos deux autres françaises présentes en demi-finale aujourd’hui, terminent respectivement 15ème et 16ème , avec un bloc et quatre zones.

Micka Mawem en finale pour la première fois de la saison !

Il aura attendu la dernière Coupe du Monde de l’année pour décrocher sa place en finale. Dans un récent commentaire qu’il adressait à la FFME, Daniel Du Lac déclarait: « Mickael a assurément fait les réglages dont il avait besoin. ». L’entraîneur national voyait juste.

Aujourd’hui, Micka Mawem réalise la 5ème meilleure performance des demi-finales. Déterminé, il tope le premier bloc à vue, avant que le troisième tombe à vue également, tout comme le quatrième. Personne d’autre que lui n’enchaînera ces trois blocs aussi vite. Aujourd’hui, le mental a parlé, et Micka a frappé fort. Ce soir, il donnera tout pour aller décrocher la plus belle des places.

En tête du classement masculin, Yuji Fujiwaki est impressionnant. Premier des qualifications hier, il termine de nouveau premier aujourd’hui, étant le seul compétiteur à enchaîner les quatre blocs du circuit. Il disputera ce soir la première finale de sa carrière.

La contre performance du jour nous vient de son compatriote Tomoa Narasaki. Le japonais, qui jouait le titre mondial ce week-end, ne parvient pas à faire partie du top 6. Il termine 9ème des demi-finales, et laisse alors le titre à Jernej Kruder, qui remporte pour la première fois de sa carrière le classement général des Coupes du Monde. Rien à dire, le slovène semble avoir débloqué quelque chose mentalement cette saison. Un petit plus qui aura fait la différence. Il terminera cette Coupe du Monde en beauté, en disputant les finales ce soir.

Ça ne passe malheureusement pas pour Manu Cornu, qui termine 16ème des demi-finales aujourd’hui. Il n’enchaînera que le premier bloc, en deux essais, sans parvenir à atteindre la dernière prise des trois autres blocs.

Les résultats des demi-finales:

La suite du programme:

18h00: Finale femmes
19h45: Finale hommes

La compétition a seulement débuté hier à Munich, mais Fanny Gibert s’est déjà assurée d’un podium au classement général des Coupes du Monde avant même la fin du week-end !

Quoiqu’il se passe en demi-finale et en finale tout à l’heure, notre championne de France en titre sera décorée de bronze au moment de la cérémonie du classement général.

Arrivant à Munich avec 305 points et la troisième place du provisoire, Stasa Gejo était la seule grimpeuse encore capable de lui dérober cette troisième position. Et encore, il fallait que la jeune serbe réalise une très grosse performance et à l’inverse que Fanny passe complètement à côté de sa compétition.

Mais ce scénario catastrophe ne se produira pas. Bien au contraire. Hier, Fanny brillait lors des qualifications, prenant la deuxième place de son groupe avec 4 blocs et 4 zones en 8 essais. À l’inverse, Stasa Gejo, qui remportait le titre de championne d’Europe l’an dernier à Munich, loupait ses qualifications, terminant 31ème, son moins bon résultat de la saison. Ne passant pas en demi-finale, impossible pour elle d’aller chercher Fanny Gibert au classement général.

La réunionnaise est donc assurée de la médaille de bronze sur le podium de la saison !

Une saison en bronze pour Fanny Gibert

Il faut dire que Fanny aura été l’une des grimpeuses les plus régulières de cette année 2018.

Cinquième des deux premières manches à Meiringen et Moscou, elle prenait la huitième place de l’étape de Chongqing, avant de monter sur le podium une semaine après à Tai’An. Elle loupait de peu la finale de la dernière compétition asiatique à Tokyo et terminait quatrième, non loin de décrocher une nouvelle médaille, à Vail aux USA.

Seules les deux japonaise Akiyo Noguchi et Miho Nonaka auront réussi à faire mieux qu’elle au général. Le titre mondial est toujours en jeu entre ces deux grimpeuses et il faudra sûrement attendre le dénouement des finales ce soir pour savoir qui l’emportera.

Je m’éclate à l’entraînement et c’est le principal !

C’est ce que nous confiait Fanny Gibert, juste après avoir remporté le titre de Championne de France de bloc 2018. N’est-ce pas cela le secret de la réussite ?

Une saison 2018 importante pour Fanny, qui attaquait l’année avec une nouvelle coach, Cécile Avezou, aussi entraîneur de l’équipe de France de difficulté. Également en école d’ingénieurs à Lyon, on peut dire que la française aura su jongler entre ses études, ses entraînements et ses déplacements à l’autre bout du monde pour les compétitions.

En 2017, elle terminait neuvième du classement général, n’ayant participé qu’à une seule finale. Un an plus tard, la voici numéro 3 mondial, prête à disputer les demi-finales de la dernière Coupe du Monde de bloc de la saison et peut-être aller chercher une double médaille ce week-end.

C’est tard hier soir que se sont achevées les qualifications féminines de la dernière Coupe du Monde de bloc de l’année.

Au total, 102 femmes ont pris le départ de cette septième manche de la saison. 102 femmes, pour seulement 20 places en demi-finale. Réparties en deux vagues de qualification, il fallait rentrer dans le top 10 de son groupe pour espérer poursuivre la compétition aujourd’hui.

Parmi elles, trois françaises grimperont en demi-finale tout à l’heure: Fanny Gibert, Clémentine Kaiser et Mélanie Sandoz ont passé le premier tour avec succès. Résumé de ces dernières qualifications de l’année.

Trois françaises en demi-finale !

Elles ont rejoint Manu Cornu et Micka Mawem, qui s’étaient précédemment qualifiés pour les demi-finales. Fanny Gibert, Clémentine Kaiser et Mélanie Sandoz ont réussi à rentrer dans le top 20 hier soir.

Fanny Gibert, 3ème du classement général provisoire, compte bien conserver sa médaille de bronze cette saison. Et notre championne de France en titre commence fort la compétition. Hier, elle prenait la 2ème place de son groupe, enchaînant 4 blocs en 8 essais. Elle sera d’ailleurs la seule à compter quatre tops. Seule la japonaise Miho Nonaka fera mieux qu’elle, empochant les cinq blocs du circuit. Les autres compétitrices n’en sortiront pas plus de trois. Pour cause, Fanny sera la seule avec Miho à toper le bloc numéro 3.

Fanny Gibert, qui donne tout dans le cinquième bloc pour l’enchaîner à vue:

Une publication partagée par Fanny Gibert (@fannygibert974) le 17 Août 2018 à 12 :02 PDT

Dans l’autre groupe, deux françaises font partie du top 10. Clémentine Kaiser et Mélanie Sandoz se suivent au classement, terminant respectivement 8ème et 9ème avec 3 blocs et 5 zones.

Oui, vous avez bien lu: c’est le grand retour de Clémentine Kaiser sur les compétitions internationales. La française n’avait plus endossé le maillot national depuis les Championnats du Monde de Paris en 2016. Sélectionnée cette année suite à ses résultats sur le Championnat de France de bloc et sur la compétition sélective en équipe de France, Clémentine disputera les demi-finales de sa première Coupe du Monde depuis deux ans.

Mélanie Sandoz, qui participe à la 55ème manche mondiale de sa carrière, grimpera demain sa quatrième demi-finale de la saison et tentera d’aller décrocher une place en finale, elle qui terminait première non-qualifiée de l’étape de Chongqing en mai.

En revanche, la compétition s’arrête là pour nos trois autres grimpeuses de l’équipe de France. Bien qu’ayant eu les quatre zones, Camille Faille ne tope qu’un bloc et termine 35ème du général, devant Flavy Cohaut et Charlotte André, qui terminent respectivement 37ème et 39ème, après avoir fait le déplacement directement depuis les Championnats du Monde jeunes de Moscou.

Janja Garnbret toujours aussi forte !

Une seule grimpeuse enchaînera les cinq blocs du groupe 1. Cette grimpeuse, ce n’est autre que Janja Garnbret, qui a décidé de prendre part à cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison, quatre mois après sa dernière participation à une épreuve de bloc.

En effet, cette saison, Janja Garnbret n’a participé qu’à trois Coupes du Monde de bloc: les deux premières manches au mois d’avril à Meiringen et Moscou (où elle terminait 1ère et 2ème), avant de devoir se consacrer à ses examens scolaires et s’entraîner pour la saison de difficulté.

L’école étant maintenant terminée et la saison de difficulté lancée, Janja a décidé de prendre le départ de la Coupe du Monde de bloc de Munich, histoire de se préparer pour les Championnats du Monde d’Innsbruck, qui arrivent dans moins d’un mois maintenant. Bien lui en a pris car la prodige slovène figure en tête du classement des qualifications, étant la seule de son groupe à avoir topé les cinq blocs.

Si elle continue comme cela, elle pourrait prendre la 4ème place du classement général en ayant même pas participé à la moitié des épreuves de la saison ! Une première dans l’Histoire de l’escalade.

Un nouveau record pour le Japon !

Oui, les grimpeurs japonais arrivent encore à établir de nouveaux records. Si chez les hommes, neuf athlètes rentraient dans le top 20, leurs compatriotes féminines sont six à rentrer dans le top 12. Un nouveau record pour cette équipe japonaise, qui prouve une nouvelle fois que cette nation est bien au-dessus.

Miho Nonaka réalisera la meilleure performance de l’équipe, se classant 1ère des qualifications. N’oublions pas que la jeune Miho joue le titre mondial cette saison et fait face à Akiyo Noguchi, qui prenait hier la 5ème place de son groupe.

Dans le top 20, on retrouve également la cadette Futaba Ito, qui revient tout juste d’une semaine de compétition non-stop à Moscou sur les Championnats du Monde jeunes. Ayant participé aux trois disciplines et remporté deux médailles, elle terminait hier soir 4ème de son groupe, juste devant une autre jeune japonaise de 18 ans, Mao Nakamura.

Enfin, Mei Kotake et Nanako Kura prenaient la 6ème place de leur groupe respectif.

Le top 10 des deux groupes:

+ Les résultats complets

La suite du programme:

Samedi 18 août:

12h00 – 14h15: Demi-finales hommes et femmes
18h00: Finale femmes
19h45: Finale hommes

• Le résumé des qualifications hommes

Pour la toute première fois, les finales de la Coupe du Monde de bloc de Munich seront à suivre quasiment en direct à la télévision !

C’est la chaîne L’Équipe qui diffusera la compétition à la TV. Alors rendez-vous demain soir, à partir de 20h15 sur la chaîne 21, pour suivre le dénouement final de la saison de bloc 2018 depuis votre canapé.

Sinon, il sera possible de suivre les finales via le live Youtube qui sera disponible sur Planetgrimpe, comme sur chaque Coupe du Monde. Car si L’Équipe prend l’antenne à 20h15, les finales commenceront dès 18h00.

La dernière Coupe du Monde de bloc de la saison a débuté ce matin à Munich. Avec 128 compétiteurs masculins au départ, il s’agit là de la plus grosse compétition de bloc de l’année.

Un événement très attendu, car c’est ce week-end que seront sacrés les grands vainqueurs de cette saison 2018. Pour le moment, le suspens reste entier.

Après plus de six heures de qualification, il est grand temps de faire le point sur les résultats masculins de la journée. La bonne nouvelle côté français: Manu Cornu et Micka Mawem rentrent dans le top 20 et se qualifient pour les demi-finales.

Deux français en demi-finale demain.

La France sera représentée en demi-finale demain. C’est passé de justesse, mais c’est passé. Pas facile de rentrer dans le top 10 de son groupe face à un si grand nombre de compétiteurs présents aujourd’hui. Surtout quand le circuit de qualification proposé par les ouvreurs était d’un niveau très relevé.

Les blocs du groupe 2 sont les plus difficiles. Sur les cinq, deux ne connaîtront aucun top, malgré les assauts répétés des 63 grimpeurs. La compétition se jouera donc dans les trois autres blocs, où l’erreur n’était quasiment pas permise. Manu Cornu en enchaînera 2, en 5 essais, et comptabilisera 3 zones. Une performance qui le classe 8ème de son groupe.

Le troisième essai victorieux de Manu Cornu dans le bloc 3, qui lui vaudra sa qualification pour les demi-finales:

Une publication partagée par Manu Cornu (@manu_cornu) le 17 Août 2018 à 3 :17 PDT

Dans le même groupe, on retrouvait Guillaume Glairon-Mondet, qui fera un beau début de compétition en enchaînant le premier bloc à vue. Mais malheureusement, la suite est plus compliquée pour notre français, qui ne parvient pas à monter au sommet des autres blocs. Il se classe 22ème du groupe, 43ème du classement général.

Dans l’autre vague de qualification, c’est Micka Mawem qui réalise la meilleure performance tricolore. Dans ce groupe, les blocs sont plus accessibles, et il fallait au moins en enchaîner 3 et compter 4 zones pour espérer se qualifier. C’est ce que réalisera notre français, qui décroche la 10ème et dernière place qualificative.

Micka Mawem, qui s’envole jusqu’au sommet du bloc 2:

Une publication partagée par Mawem Brothers Miky&Bassa (@lesfreresmawemmikybassa) le 17 Août 2018 à 5 :18 PDT

Malgré 2 blocs et 3 zones, ça ne passe pas pour Alban Levier, qui doit se contenter de la 39ème place du général, devant Nicolas Januel 65ème et Clément Ozun 69ème.

Trois nations dans le top 10

Seules trois nations se disputent les dix premières places des qualifications. En tête du classement, le Japon bien entendu, qui répond présent sur cette dernière étape de Coupe du Monde. À seulement 22 ans, Yuji Fujiwaki sera d’ailleurs le seul grimpeur à toper les 5 blocs aujourd’hui, en 24 essais tout de même ! Quelle belle combativité pour ce jeune japonais, qui n’aura rien lâché dans son dernier bloc, l’enchaînant dans les dernières secondes, à son 13ème essai.

Derrière lui, on retrouve ses compatriotes Keita Watabe, Yuki Hada, Yoshiyuki Ogata et Kokoro Fujii. Au total, ils sont neuf athlètes japonais à rentrer dans le top 20, ce qui signifie que presque la moitié des demi-finalistes porteront le maillot du Japon demain. Tomoa Narasaki, qui joue le titre mondial ce week-end, fait partie de ces neuf grimpeurs, se classant 13ème du général.

C’est ensuite la Slovénie qui est la deuxième nation à appartenir au trio de tête, représentée par ses deux grimpeurs Gregor Vezonik et Jernej Kruder. Tous deux réalisent les deux plus belles prestations du groupe 2, prenant respectivement la 1ère et 2ème place. Avec dix Coupes du Monde à son compteur cette année, bloc, difficulté et vitesse confondues, Jernej Kruder ne semble pas fatigué de sa folle saison. Jouant le titre mondial ce week-end, il répond présent face à Tomoa Narasaki et fera tout pour aller chercher cette coupe.

Enfin, l’Allemagne, hôte de cette compétition, est la troisième nation présente dans ce top 10. Trois grimpeurs allemands font partie des dix meilleurs de la journée. Tout d’abord le jeune Yannick Flohé, 20ème mondial, qui réalise l’une des plus belles performances du groupe 2, enchaînant 3 blocs à vue. En 9ème place, on retrouve Alexander Averdunk, qui participera à sa première demi-finale de la saison, devançant Jan Hojer, qui s’imposait ici même l’an dernier. Petite déception pour Alex Megos, qui fait partie des premiers non-qualifiés pour les demi-finales, terminant 23ème.

Le top 10 des deux groupes:

+ Les résultats complets

La suite du programme:

Vendredi 17 août:

17h00: Qualification femmes

Samedi 18 août:

12h00 – 14h15: Demi-finales hommes et femmes
18h00: Finale femmes
19h45: Finale hommes

Ce week-end est un moment important pour nos bloqueurs internationaux. Après une trêve estivale de deux mois et demi, tous ont rendez-vous à Munich, en Allemagne, pour disputer la dernière Coupe du Monde de bloc de la saison.

Et c’est dans l’immense stade olympique de la ville allemande que se tiendra cette dernière échéance. Une fin de saison qui se veut plus palpitante que jamais, car le titre mondial se jouera ce week-end. Si parfois un athlète arrive à prendre le large au classement général et remporter la couronne avant même la dernière épreuve, comme Shauna Coxsey l’avait fait l’an dernier par exemple, ce n’est pas le cas cette année.

Une fin de saison palpitante !

Après avoir voyagé à Meirigen, Moscou, Chongqing, Tai’an, Tokyo et Vail, les compétiteurs sont de retour en Europe. Et chez les hommes comme chez les femmes, la première place reste à prendre. Certes, tous ne peuvent pas prétendre au titre mondial à ce stade-là de la saison. Nous allons assister à un double duel dans les heures qui suivent, car seuls deux grimpeurs peuvent encore prétendre à l’or.

Chez les hommes, il n’y a que trois points d’écart entre Tomoa Narasaki et Jernej Kruder. En suivant les règles de la fédération internationale, qui stipulent que le moins bon résultat d’un grimpeur ayant participé à toutes les étapes est soustrait du score final, le japonais est en tête de seulement trois points face au slovène.

Ainsi, pour remporter le classement général des Coupes du Monde de bloc 2018, il faudrait que Tomoa Narasaki se classe parmi les neuf premiers de l’étape allemande et que Jernej Kruder ne rentre pas dans le top 10. En revanche, si Jernej termine devant, il remportait pour la première fois de sa carrière le titre mondial.

Chez les femmes, c’est quoiqu’il en soit une japonaise qui remportera la saison de Coupe du Monde 2018. Mais alors Akiyo Noguchi ou Miho Nonaka ? Si les paris sont ouverts, nous aurons la réponse à l’issue de la compétition de ce week-end. Pour l’instant, aucune d’elles n’a manqué un podium cette saison. La jeune Miho cumule les médailles d’argent puisqu’elle compte cinq deuxièmes places consécutives, mais a tout de même remporté l’or à Meiringen en début de saison. L’expérimentée Akiyo a quant à elle fait soit première, soit troisième cette saison, avec trois médailles de chaque couleur.

Ainsi, si Akiyo Noguchi veut remporter le titre mondial cette saison, deux possibilités s’offrent à elle: elle doit soit gagner l’étape de Munich, soit terminer deuxième et espérer que Miho Nonaka ne l’emporte pas. Sinon, c’est bien cette dernière qui remportait le classement général des Coupes du Monde 2018 pour la première fois.

Du côté français, Fanny Gibert est pour l’instant 3ème du provisoire. Elle compte tout de même 83 points d’avance sur sa plus proche rivale, la serbe Stasa Gejo, mais attention tout de même, car rien n’est encore joué. Surtout que c’est ici même que Stasa remportait le titre de championne d’Europe de bloc l’an dernier.

L’équipe de France:

Douze français ont fait le déplacement jusqu’à Munich pour disputer cette dernière manche de la saison.

Chez les femmes, on retrouvera Fanny Gibert, en tête de cette équipe de France féminine, aux côtés de Flavy Cohaut et Charlotte André, qui rentrent tout juste des Championnats du Monde jeunes de Moscou, puis de Mélanie Sandoz, qui prendra le départ de sa 55ème Coupe du Monde, de Camille Faille et de Clémentine Kaiser.

Chez les hommes, ils seront six à porter le maillot de l’équipe de France: Manu Cornu, Mickaël Mawem, Alban Levier, Nicolas Januel, Guillaume Glairon-Mondet et Clément Ozun.

Les ouvreurs:

La création des derniers blocs de la saison a été confiée au britannique Jamie Cassidy, qui est le chef ouvreur de la compétition. On retrouve à ses côtés l’allemand Robert Lux et le français Mathieu Dutray.

Le programme:

Vendredi 17 août:

08h00: Qualification hommes
17h00: Qualification femmes

Samedi 18 août:

12h00 – 14h15: Demi-finales hommes et femmes
18h00: Finale femmes
19h45: Finale hommes

Lives

Cette dernière Coupe du Monde de bloc de la saison ne dérogera pas à la règle: les phases finales seront à suivre en direct la journée du samedi, à partir de 12h00 pour les demi-finales et dès 18h00 pour les finales.

D’ici là, rendez-vous sur Planetgrimpe pour avoir résultats et résumés au fil du week-end.

Demi-finales – 12h00:

Finales – 18h00:

Après une semaine de compétition non-stop à Moscou, les Championnats du Monde jeunes d’escalade 2018 s’achevaient aujourd’hui par les demi-finales et les finales minimes de difficulté.

Suite aux demi-finales de ce matin, deux français parvenaient à faire partie des huit meilleurs: Paul Jenft prenait la deuxième place chez les hommes, chutant sous la dernière prise, aux côtés de Luce Douady, qui terminait à une prometteuse troisième place en demi-finale.

La compétition s’achevait en revanche pour Eliot Barnabé et Naïlé Meignan, les deux autres grimpeurs français présents en demi-finale ce matin. Tous deux se faisaient surprendre aux deux tiers de la voie, Eliot prenant la 23ème place et Naïlé la 16ème.

© Lucas Meignan

Médaille en chocolat pour Luce Douady et Paul Jenft

À peine le temps de souffler pour nos seize finalistes, qu’il était déjà l’heure de renfiler les chaussons pour se disputer le titre mondial. Chez les femmes, il faudra attendre le passage de la dernière finaliste pour que la voie soit enchaînée. Un top qui nous vient de la jeune prodige japonaise Natsuki Tanii. Sacrée vice-championne du Monde à Innsbruck la saison dernière, elle est allée décrocher l’or cette année, après avoir dominé la compétition des qualifications jusqu’aux finales.

Luce Douady, qui était la sixième grimpeuse à s’élancer en finale, chute après un beau combat à la sortie du dévers. Elle termine 4ème des finales, à seulement une prise du podium.

Chez les hommes, ils seront deux à toper la voie de finale: l’américain Colin Duffy et l’autrichien Thomas Podolan. Finalement, le titre de Champion du Monde revient à l’américain, qui aura réalisé une meilleure demi-finale, étant le seul à avoir enchaîné la voie ce matin.

Paul Jenft, notre minime français en finale, gère parfaitement le début de la voie. Il passe la partie la plus physique sans encombre, mais se fait piéger sur une série de petits plats fuyants dans la dernière partie de la voie. Il se fait rattraper par la gravité à quelques mouvements du top, prenant la 4ème place, lui aussi à seulement une prise de la médaille de bronze.

Les résultats complets:

• Tous les articles sur les Championnats du Monde jeunes 2018 sont à retrouver ici

À suivre prochainement, le bilan complet de cette compétition.

Les finales cadet et juniors de difficulté viennent de s’achever à Moscou et se sont soldées par deux nouvelles médailles tricolores ! Nolwenn Arc décroche le titre de vice-championne du monde de la discipline, juste devant Nina Arthaud, qui monte sur la troisième marche de ces Championnats du Monde.

Finale juniors de difficulté

Trois places sur le podium dont deux occupées par la France ! Quel beau podium féminin ce soir à Moscou. Au terme des finales juniors de difficulté, Nolwenn Arc est allée décrocher l’argent, juste devant Nina Arthaud, qui s’octroie une belle médaille de bronze.

C’est dans les mêmes voies que les cadets que les juniors disputaient leur finale. D’abord, c’est Nina Arthaud qui a mis la barre très haute dans la voie. Deuxième finaliste à se dresser face au mur, Nina passe les premières difficultés de la voie sans trembler, puis donne tout ce qu’elle a pour sortir du dévers. Elle avance encore quelques mouvements et chute à quelques mouvements du top pour décrocher la troisième place de la compétition. Une belle récompense pour sa dernière année chez les jeunes.

© Lucas Meignan

Le titre mondial s’est joué très haut dans la voie. Nolwenn Arc, avant-dernière finaliste à partir à l’assaut de ce tracé, dépasse la verticale limite fixée par Nina quelques minutes plus tôt. Elle prend le temps de se placer sur ces pinces fuyantes, jette sa main droite sur un plat, mais chute à cet endroit, à une prise du top final.

La slovène Vita Lukan, très en forme cette saison, parviendra à valoriser la dernière prise touchée par Nolwenn et attrapera même la prise finale de sa main droite, sans parvenir à clipper la corde dans le relais. Médaille d’or pour la slovène, qui devance Nolwenn Arc, 2ème.

Chez les hommes, Meichi Narasaki réalise le doublé: ayant gagné le Championnat du Monde en bloc, il remporte ce soir le titre en difficulté également. Tout comme le tchèque Jakub Konecny, il enchaînera la voie de finale, mais aura réalisé une meilleure demi-finale que ce dernier. La médaille de bronze revient à un autre japonais, Kai Harada.

Les résultats des finales:

Finale cadets de difficulté

Chez les hommes, Alistair Duval, qui faisait figure d’outsider, se surpasse dans la voie de finale masculine. Cinquième grimpeur à s’élancer, il passe avec succès les premiers passages délicats du tracé, pour finalement atteindre rapidement la sortie du dévers. Toujours dans le bon tempo de la voie, il avance encore quelques mètres, mais zippe du pied gauche juste sous le top. Il sera alors rattrapé par la gravité, et prendra finalement une belle 4ème place pour sa première participation à un Championnat du Monde.

Sam Avezou, deuxième français finaliste chez les cadets, chute une prise sous Alistair pour prendre la 6ème place de la compétition. Notons qu’il participait tout de même à son sixième jour consécutif de compétition ici à Moscou, après avoir raflé le titre mondial en bloc.

Une nouvelle fois, la médaille d’or revient au Japon, avec la première place de Hidemasa Nishida, qui aura sorti la voie de finale.

© Lucas Meignan

Chez les cadettes, beau combat de notre française Camille Pouget. Première finaliste à s’élancer, elle gère parfaitement les premiers mouvements de la voie, puis avale le dévers sans grandes difficultés. Elle tombe à sa sortie, prenant la 5ème place de ces Championnats du Monde.

La victoire revient à l’américaine Brooke Raboutou, qui met dans la vue plus de six mouvements aux autres grimpeuses. Elle chute juste sous la prise finale, remportant son premier titre de championne du Monde. Petite déception pour l’italienne Laura Rogora, qui faisait office de favorite aujourd’hui. Malheureusement, elle perd toute son énergie à tenter de clipper une dégaine en plein dévers, ce qui lui sera fatal. Elle termine 6ème des finales, juste derrière Camille Pouget.

Les résultats des finales:

Qualification minimes de difficulté

Enfin, c’est aujourd’hui que se tenaient les qualifications minimes de difficulté, avant les demi-finales et finales qui clôtureront ces Championnats du Monde jeunes demain.

Sur les six français en lice, quatre décrochent leur ticket pour la suite de la compétition.

Tout d’abord, Paul Jenft, qui sera l’un des quatre minimes à enchaîner ses deux voies de qualifications, prenant ainsi la première place du classement. Il devance Eliot Barnabé, qui chute au sommet des deux voies, prenant la 10ème position aujourd’hui.

Chez les filles, Luce Douady fait partie du top 3 du jour. Elle enchaîne sa première voie et chute à quelques mouvements du top de la deuxième, se classant juste derrière le duo asiatique de tête. Naïlé Meignan, fraîchement titrée vice-championne du Monde de bloc, prend aujourd’hui la 17ème place et disputera la demi-finale demain.

Il n’aura pas manqué grand-chose à Louison Burtin et Saula Lerondel pour poursuivre la compétition. Ils prennent respectivement la 31ème et 33ème place de ce Championnat du Monde de difficulté.

Le top 26:

La suite du programme (heures françaises):

Jeudi 16 août :

8h00 : demi-finales difficulté minimes filles et garçons
14h00 : finales difficulté minimes filles et garçons

Dans la vallée du Briançonnais depuis plusieurs semaines, le Suisse Cédric Lachat avait pour projet « La Prophétie des grenouilles »  9a au Rocher des Brumes. Nous l’avions aperçu mettre quelques essais début Août lors de notre rassemblement avec le team Planetgrimpe pour le tournage du volume 1 de la série « PG Outdoor Series », et il ne manquait pas grand chose.

Après avoir été malade pendant 12 jours et cloué au lit, Cédric est revenu tenter sa chance, et le projet est tombé! Un joli 9a de plus à mettre dans son carnet de croix…

Voici son commentaire:

Je ne sais pas trop quoi penser de cette voie. Elle est classe et cool à grimper c’est sur. Au niveau de la difficulté je ne sais pas. Tu fais le début du 8c et après tu as un repos total avant d’attaquer le bloc. Je n’arrivais jamais à faire ce mouvement dans le bloc car je n’ai pas trop de force en ce moment. Je n’ai vraiment rien fait au niveau entrainement. Du coup j’ai mis pleins d’essais avant de réussir ce mouvement. Hier c’est la première fois que je passais le crux donc c’était hors de question de tomber après. Mais la suite c’est de la gestion. Pour moi cette voie était dure car je manquais vraiment de force pour ce mouvement. Mais si j’avais eu plus de force avec un peu plus d’entraînement, autant ça aurait fait à la journée, donc je ne trouve pas la ligne très dure même si elle m’a pris du temps… Je pense que si un mec comme Thomas Joannes se pointe dedans, il fait ça vite fait bien fait.. mais sinon, à part ça, le Rocher des Brumes est cool!

Les championnats du monde jeunes se poursuivent à Moscou, et après le titre de vice championne du monde de bloc pour Nailé Meignan cet après-midi, place à la difficulté avec les demi-finales cadettes, cadets, juniors filles et garçons. Et 5 français ont tiré leur épingle du jeu en décrochant leur ticket pour les finales.

3 françaises seront en finale: Camille Pouget, Nolwen Arc et Nina Arthaud

On commence par les demoiselles qui seront au nombre de 3 en finale.  Chez les cadettes, ça passe de justesse pour Camille Pouget qui termine 8ème et dernière qualifiée. Elle chutera dans le crux de la voie qui aura laissé 10 grimpeuses sur le carreau. 10 grimpeuses ex-aequo donc, qui seront départagées sur leur résultat de qualifs, à l’avantage de notre française qui sera donc en finale. En tête du classement, on retrouve une japonaise, Futaba Ito, suivie de près par les mutantes Laura Rogora et Brooke Raboutou.

En junior, Nolwen Arc tient son statut de favorite en topant la voie de demie. Elle se classe 2ème du provisoire derrière la slovène Vita Lukan qui tope également sa voie mais qui s’en est mieux sortie lors des qualifs. Une deuxième française rejoindra Nolwen en finale: Nina Arthaud réalise une très belle prestation et décroche donc son ticket! Déception pour Léna Grospiron qui passe à un cheveu de la finale: elle réalisera pourtant la même performance que Nina, mais son score sur les qualifications la relègue à la 9ème place, première non qualifiée donc.

Alistair Duval et Sam Avezou représenteront la France en finale

Si son frère Arsène est passé à côté, Alistair Duval  tient quant à lui son rang d’outsider. Très en forme depuis le début de saison, il tient le cap en accrochant la 4ème position de ces demi-finales, ce qui le propulse directement en finale! Il sera accompagné côté français par le tout récent champion du monde de bloc, Sam Avezou qui prend la 6ème position, et qui a certainement l’idée de réaliser un doublé. Affaire à suivre! Quoiqu’il en soit, il faudra compter sur le japonais Hidemasa Nishida et le slovène Luka Potocar qui seront les seuls à toper la voie de demi-finale.

© Lucas Meignan

Chez les juniors, aucun représentant français ne sera en finale, mais on pourra compter sur les japonais qui occupent les 2ème et 3ème place des demies…

Résultats des demi-finales

La suite du programme…

Mercredi 15 août :

8h30 : qualifications difficulté minimes filles et garçons
16h00 : finales difficulté cadettes et cadets
17h00 : finales difficulté juniors filles et garçons

Jeudi 16 août :

8h00 : demi-finales difficulté minimes filles et garçons
14h00 : finales difficulté minimes filles et garçons

Nouvelle médaille française sur les Championnats du Monde jeunes à Moscou. De l’argent pour Naïlé Meignan, qui vient tout juste de décrocher le titre de vice-championne du Monde de bloc minime 2018.

Un premier podium mondial pour Naïlé Meignan !

Cette finale était déjà un bel accomplissement pour la jeune chambérienne. L’année dernière, elle terminait 8ème des Championnats du Monde jeunes à Innsbruck, restant aux portes des finales.

Aujourd’hui, la championne de France en titre et numéro 1 européenne n’a pas démérité. Elle se lance dans un duel haletant contre la japonaise Natsuki Tanii, qui survolait les demi-finales hier. D’entrée de jeu, elles sont les seules finalistes à toper les deux premiers blocs, en 5 essais pour la japonaise, en 4 pour notre française.

Le troisième bloc ne changera rien au classement puisque toutes les deux valident la zone au premier essai, sans parvenir à enchaîner le reste du bloc.

Le suspens était donc à son comble jusqu’à la fin de la compétition. Naïlé, qui s’élançait avant Natsuki, vient à bout du dernier problème en 4 essais, mettant la pression sur la japonaise, qui devait à tout prix réaliser ce bloc en trois essais maximum pour décrocher la médaille d’or. Mais Natsuki fera preuve d’un mental d’acier. Elle enchaîne ce dernier bloc à vue, remportant le titre de championne du Monde de seulement deux petits essais devant Naïlé Meignan, médaillée d’argent.

Un podium complété par une autre japonaise dont on entendra sûrement parler en Coupe du Monde dans quelques années: Hana Kudo, qui, à 14 ans, participait à sa toute première compétition internationale.

Paul Jenft au pied du podium

Chez les garçons, c’est sur les épaules de Paul Jenft que reposaient les espoirs français. Premier des qualifications, troisième des demi-finales, il terminera finalement quatrième de la compétition.

Le jeune tricolore ne trouve pas la bonne méthode dans le bloc 1 lui permettant d’attraper la prise finale, mais il se rattrape dans le bloc dynamique n°2 qu’il enchaîne au bout de trois essais. Mais c’est dans le troisième bloc que le chambérien fait sensation: tandis que la moitié des finalistes n’en atteindront pas le sommet, Paul se paye le luxe d’enchaîner ce bloc d’équilibre à vue.

Paul Jenft lors des demi-finales hier © Lucas Meignan

À l’approche du dernier bloc, une médaille était donc encore possible. Malheureusement, bien qu’il valide la prise de zone lors de son premier essai, il ne parvient pas à toper cet ultime bloc, terminant au pied du podium.

Finalement, c’est le japonais Rei Kawamata, champion du Monde en titre qui conserve la couronne. Déjà premier des demi-finales hier, il sera le seul grimpeur à enchaîner les quatre blocs de la finale, devant l’autrichien Thomas Podolan et de nouveau un autre japonais, Ryoei Nukui.

Les résultats des finales:

La suite du programme (heures françaises):

Mardi 14 août :

14h00 : demi-finales difficulté juniors filles et garçons
17h00 : demi-finales difficulté cadettes et cadets

Mercredi 15 août :

8h30 : qualifications difficulté minimes filles et garçons
16h00 : finales difficulté cadettes et cadets
17h00 : finales difficulté juniors filles et garçons

Jeudi 16 août :

8h00 : demi-finales difficulté minimes filles et garçons
14h00 : finales difficulté minimes filles et garçons