Yearly Archives: 2016

Thomas Ferry, préparateur physique en escalade, se lance dans une web série où il nous racontera sa vie de coach, les hauts et les bas, le tout saupoudré d’une grande passion. Voici le 3ème chapitre ci-dessous. Et pour ceux qui auraient raté les autres chapitres: chapitre 1 / Chapitre 2.  Bonne lecture!

… D’abord ce moment, cet étrange moment où les mots cessent, où le regard est suspendu quelque part sur un point de plafond. Une seconde, peut-être deux. Un souffle qui change, des mains qui se chargent d’énergie, de sensualité parfois. Des yeux attentifs, connectés avec les doigts devenus plus légers, plus instinctifs, qui cherchent et questionnent. L’un est allongé, l’autre est à côté, prêt. Ce moment, dans tous les cas, ponctuellement, fait taire les sourires. C’est comme si l’air ambiant devenait plus lourd, comme s’il se joignait à l’Homme aux mains chaudes (souvent !). Bref, on connaît tous ce moment où le kiné rentre dans le vif du sujet. Oui, cet étrange moment où tout se fige, où même les sportifs se trouvent à l’intérieur d’eux-mêmes, en connexion. A l’écoute. Prêts.

Pour le sportif la séance commence. C’est ce qu’il croit, car en réalité elle a débuté au moment où il a poussé la porte de la salle d’attente. Dans certains cas, elle démarre même sur le chemin du cabinet, par quelques questions aux apparences banales, sorte de conditionnement qui modifie déjà l’état de conscience.

Un de ces kinés compte particulièrement pour moi. Il s’appelle Gilou. Ses mots oscillent sans cesse entre poésie et connaissance, entre illusion et précision. Rares sont les Hommes capables de maîtriser autant les nuances. Ce calme, cette suspension du temps, voulue ou non, donne à ses séances une autre dimension. L’idée n’est pas de dire que c’est bien, qu’il faut s’en inspirer, ou le copier. Non. C’est un parfait équilibre acquis au fil des ans, une manière de faire qui lui correspond à merveille. Et si notre amitié semble indéfectible, je dois bien reconnaître qu’il compte tout autant dans mon métier. Gilou me cultive, chaque mot professionnel étanche ma soif de connaissances, je regrette de ne pas pouvoir l’écouter chaque jour, de ne pas être en mesure de me glisser dans son cabinet, en toute (in)discrétion. Mais c’est impossible.

Point de suspension donc, à la suite du second chapitre et au début de celui-ci, pour nuancer quelque peu ce qui s’est passé, la vérité, les suggestions. Gilou a joué un rôle essentiel dans cette victoire, et il serait facile de le cacher, car un kiné est de toute façon un Homme de l’ombre, ce genre d’ombre, en photographie, qui se transforme en noir total quand vous faites la mesure sur la lumière bien dorée, bien brillante, bien belle. Si les néophytes peuvent se satisfaire de ce contraste, le photographe doit quand même se poser cette question, lors du traitement de la photo : quelle valeur donner aux tons sombres ? L’entraîneur est un peu artiste, voire beaucoup dans certains cas. Et si l’ombre gâche la photographie, ou si la composition de l’image ne permet pas de l’intégrer pleinement, alors il faut se rendre à l’évidence : c’est que la photo est vraiment mauvaise. Parfois, seul le temps permet de s’en rendre compte. On les trouvait pourtant si jolies ces photos au retour des vacances, n’est-ce pas ? Je passe sur l’envie qu’ont certains photographes de baisser la valeur des tons clairs tout en augmentant considérablement la luminosité des zones d’ombre, car ça risquerait de faire un peu trop…de bruit.

Gilou est aussi un artiste. Il comprend cela. Plus les années passent, plus les sportifs que nous suivons en commun augmentent. Et surtout, plus les années passent, plus je me rends compte que la réussite de certains athlètes est directement liée à son travail, ou mieux que cela, à notre amitié. A l’image qu’elle dégage plus exactement. A cette osmose qui questionne les sportifs, qui dépasse le cadre strictement professionnel. Bien sûr que nous échangeons sur la tonicité musculaire, sur l’intérêt d’étirer ou non les membres inférieurs après un gros cycle de rési. Bien sûr que des informations plus personnelles circulent, facilitées par ce point de suspension. Mais au-delà de tout cela, les sportifs nous parlent souvent d’une énergie particulière. Ce mot me plaît, car il est plus fort qu’une complicité, plus flou. Dans les deux premiers chapitres, j’ai fortement insisté sur ma vulnérabilité, et sur le fait que dans chaque victoire, quelque chose m’échappait toujours. C’est sans surprise que j’ai lu dans l’un de ses mails, dernièrement, la même phrase qui remplaçait le mot « victoire » par « guérison ». La tête. Le mental. L’intention qu’on y met. Certains mots. Des regards. La volonté de réussir, de récupérer, de réussir. Le juste équilibre aussi, ne pas trop de poser de questions. Ne pas trop en faire. Il est impossible de tout maîtriser.

Alors je finis par me demander s’il n’est pas ce « petit truc » qui fait parfois basculer un état de forme en véritable performance. Si mon travail est réellement efficace, seul. Quand je rencontre un sportif qui a déjà franchi la porte du cabinet de Gilou et qui me dit « ah c’est vrai, tu le connais bien ? », je plonge souvent dans des yeux grands ouverts, scintillants, souriants. Que voient-ils dans mes regards pour comprendre ce qu’il faut comprendre ? Comment ressentent-ils cette fameuse énergie sans même savoir qu’il est peut-être l’un des Hommes que j’admire le plus sur cette Terre ? J’en tire deux idées essentielles. La première, évidemment, c’est que la performance se construit en équipe. La seconde, c’est que notre amitié doit rassurer, voire même donner des ailes. Le titre de Mathilde dépend grandement d’un point de suspension dans le cabinet de Gilou quelques jours plus tôt, de son implication, de ses mots, justes, au bon moment. Il l’a portée bien plus haut que mes suggestions, certainement. Si souvent, je me pose la question du cadre à poser dans une relation d’entraînement (j’y reviendrai un peu plus tard), pour ne pas aller trop loin, tout en laissant les sportifs s’exprimer. Comment intégrer ce qui relève de la vie personnelle ? La relation entraîneur / entraîné(e) n’est pas simple. Gilou sait parfois franchir des portes que je ne m’autorise pas ou plus. Ce titre n’est pas seulement le fruit d’un entraînement structuré et de soins efficaces. Des mots sont venus s’immiscer dans tout cela, qui me dépassent. C’est ma part de chance dans ce gâteau.

J’admire Gilou, son approche, ce qu’il fait professionnellement et le Peter Pan qu’il est au quotidien. Je lui dois beaucoup. Je pourrai écrire un roman entier sur lui, vraiment. Mais j’aimerais surtout rendre un véritable hommage à ces femmes et hommes de l’ombre, ceux qui sont parfois écartés des équipes faute de moyens (soi-disant), au profit de salaires exorbitants de certains joueurs (pas en escalade !). Kinés, ostéos, les sportifs ont besoin de vous, mais nous aussi. Dans chaque victoire, vous êtes là. Bien sûr. Continuez vos points de suspension, d’interrogation, vos traits d’union, ou autres exclamations. Peu importe. J’ai toujours préféré les récits aux lignes bien vides des palmarès. Les articles. Les narrations. Les sportifs eux-mêmes nous font souvent partager leurs expériences, leurs états d’esprit, leur réussites, sur leur blog ou les réseaux sociaux. Je salue tous ceux qui prennent le temps de les lire. Parce qu’au fond, entre les mots je prête beaucoup d’attention…à la ponctuation.

Moment historique il y a quelques jours. Le lac de Summerville, situé en Virginie dans les Etats-Unis, accueillait la toute première compétition de deep-water soloing en extérieur du pays. 

D’habitude, les évènements de ce genre se font sur un mur artificiel, dressé exprès pour l’occasion au-dessus d’une piscine, comme le Psicobloc Masters, qui se tenait il y a peu. Mais là, c’est un tout autre environnement qui attendait les grimpeurs: un rocher naturel, surplombant la vaste étendue d’eau du lac de Summersville. L’endroit rêvé pour accueillir le tout premier « Psicoroc »!

Des dizaines de bateaux flottent sur le lac: spectateurs, secouristes, photographes, bénévoles, juges et grimpeurs. Les meilleurs des meilleurs américains ont été conviés à l’événement. On retrouve ainsi des athlètes du cran de Daniel Woods, Jimmy Webb, Joe Kinder, Paul Robinson ou encore Sean McColl.

Après une journée passée à grimper sous un parfait ciel bleu et plusieurs mètres au-dessus d’une eau parfaitement claire, la fin de la fin d’après-midi est digne d’un vrai scénario de film. Il ne reste plus qu’un essai aux grimpeurs pour tenter d’arriver au sommet avant le coucher du soleil. Le canadien Sean McColl s’élance alors et parvient à enchaîner tous les mouvements de cette voie extrême. Il est le premier et seul grimpeur à arriver au sommet, signant ainsi la première ascension de cette ligne de deep-water. Quoi de plus parfait que de remporter la première compétition du genre des Etats-Unis lors du tout dernier essai de la journée?

Après une soirée majestueuse hier soir à Arco, lors des finales de la coupe du monde de difficulté et de vitesse, aujourd’hui se tenait une autre compétition, tout aussi mythique: le Rock Master.

Une compétition internationale avec les meilleurs grimpeurs du moment sur un format inédit: d’abord de la difficulté, ou plutôt de la vitesse… Enfin les deux! Deux voies identiques sont tracées en parallèle sur le mur de difficulté, où le but est d’arriver en haut avant son concurrent.

Puis, il y a aussi une compétition de bloc, le KO Boulder Contest où le principe est simple: c’est une éliminante. Les grimpeurs pouvaient essayer les 4 blocs tracés hier lors d’un exercice de repérage. Aujourd’hui, bloc après bloc, le moins bon grimpeur est éliminé.

Les Rock Master Duels

La compétition a démarré à une vitesse folle! Le premier duel oppose les deux membres de l’équipe slovène, Janja Garnbret contre Mina Markovic. La fougue de Janja l’emporte sur l’expérience de Mina. En demi-finale, elle rencontre celle qui a remporté sa première coupe du monde la veille: Anak Verhoeven. On s’attend à un duel de choc entre les deux premières du classement général de la coupe du monde de difficulté. Ce fut le cas, les deux grimpeuses sont parfaitement synchronisées… Avant que Janja mette la gomme en fin de voie et l’emporte avec 3 secondes d’avance.

Anak Verhoeven se retrouve donc en petite finale face à une grimpeuse que l’on connaît bien, Mathilde Becerra. La belge remporte le duel pour la médaille de bronze avec un run en 1’19 » face à Mathilde qui touchera le buzzer 4 secondes plus tard, et terminera au pied du podium.

Tous les yeux se rivent maintenant sur la finale: Janja Garnbret VS Katharina Posch. Le duel est serré, mais Janja ne laissera personne lui priver de la victoire. Elle saute sur le buzzer avant l’autrichienne, remportant ainsi les Rock Masters Duels 2016!

• Les résultats femmes:

1 Janja Garnbret (SLO)
2 Katharina Posch (AUT)
3 Anak Verhoeven (BEL)
4 Mathilde Becerra ( FRA)
5 Yuka Kobayashi (JPN)
5 Christine Schranz (AUT)
6 Mina Markovic (SLO)
8 Magdalena Rock (AUT)
9 Helene Janicot (FRA)
10 Andrea Ebner (ITA)

Chez les hommes, Adam Ondra affronte Sebastian Halenke en 1/4 de finale. La rockette tchèque oblige l’allemand à commettre la faute et rejoindre le sol prématurément. 

En demi-finale, Ondra enfonce le clou en signant un nouveau record pour se qualifier en finale. 1’02 » après le top de départ, Adam arrivait déjà au sommet de la voie, ne laissant aucune chance à l’autrichien Max Rudigier. Dans l’autre demi-finale, Jakob Schubert remporte son duel face au slovène Domen Skofic.

Deux grimpeurs très rapides se retrouvent donc en finale: Adam Ondra face à Jakob Schubert. Le duel tant attendu est maintenant sur le point d’être lancé. Légère avance pour Adam, qui creusera petit à petit l’écart pour finalement taper le buzzer en premier, en passant sous la barre des 60 secondes! Le trophée du 30ème Rock Masters est donc remporté par le king des duels, Adam Ondra!

• Les résultats hommes:

1 Adam Ondra (CZE)
2 Jakob Schubert (AUT)
3 Max Rudigier (AUT)
4 Domen Skofic (SLO)
5 Urban Primozic (SLO)
6 Stefano Ghisolfi (ITA)
7 Francesco Vettorata (ITA)
8 Sebastian Halenke (GER)
9 Dmitri Fakiryanov (RUS)

Le KO Boulder Contest

On change de discipline maintenant, et on se tourne vers la zone de bloc. Pas le droit à l’erreur, comme le nom de l’épreuve l’indique, celui qui commet une faute est éliminé. Ils sont 7 hommes et 7 femmes au départ. Les deux moins bons dans le premier bloc sont éliminés. Seulement un grimpeur est ensuite out des blocs 2 et 3. Ainsi, une finale se joue dans le bloc 4 où les 3 derniers rescapés jouent la gagne.

Dès le premier bloc, la tension est déjà à son comble. Jan Hojer l’enchaîne parfaitement, tout comme Jernej Kruder et Michael Piccolruaz. Mais lors de leur première tentative, Jérémy Bonder, Alexey Rubstov, Rustam Gelmanov et Adam Ondra ne parviennent pas au sommet du bloc. Nouvel essai pour ces quatre grimpeurs, où Bonder, Rubstov et Ondra trouvent finalement la méthode pour enchaîner. Rustam Gelmanov est le premier éliminé.

Personne n’enchaînera le second bloc. Les deux à tomber le plus bas sont Jernej Kruder et Alexey Rubstov, maintenant out.

Scénario identique dans la dalle du bloc 3. La moins bonne performance revient à l’italien Michael Piccolruaz.

Jan Hojer, Jeremy Bonder et Adam Ondra jouent donc la victoire dans le dernier bloc. Le premier essai révèle l’intensité physique du bloc. Dans le troisième essai, Hojer et Bonder ne feront pas mieux que leur prestation précédente prestation. Il ne reste plus qu’Adam Ondra. Faisant preuve d’une force incroyable, il parvient à enchaîner cet ultime bloc et explose de joie. Il vient de remporter le KO Boulder Contest, malgré la fatigue des épreuves précédentes. Car soulignons le, il est le seul à avoir participé à la coupe du monde de difficulté, puis aux duels et enfin à l’épreuve de bloc… Décidément, ce grimpeur est extraordinaire!

1. Adam Ondra (CZE)
2 ex-aequo. Jan Hojer (GER)
2 ex-aequo. Jeremy Bonder (FRA)
4. Michael Piccolruaz (ITA)
5. Jernej Kruder (SLO)
6. Alexey Rubtsov (RUS)
7. Rustam Gelmanov (RUS)

Chez les femmes, les blocs sont tout aussi délicats. La première à se faire éliminer dans le bloc 1 est l’autrichienne Francisa Sterrer.

Katharina Saurwein est à un cheveu d’enchaîner le deuxième bloc. Malheureusement, aucune grimpeuse ne parviendra au sommet de ce bloc. Julia Kruder et Monika Retschy disent adieu au podium.

L’autrichienne Saurwein continue son chemin dans le troisième bloc, où elle demande le soutien du public pour atteindre le top. La suissesse Andrea Kumin ne pourra pas se battre pour la victoire finale dans le dernier bloc.

Justement, qui l’emportera? Dès son premier essai, Katharina Saurwein atteint le top. L’italienne Giorgia Tesco et la serbe Stasa Gejo ne parviendront pas à égaler son incroyable performance dans ce dernier bloc. L’autrichienne est donc la grande gagnante!

1. Katharina Saurwein (AUT)
2. Giorgia Tesio (ITA)
3. Stasa Gejo (SRB)
4. Andrea Kumin (SUI)
5. Julia Kruder (SLO)
5. Monika Retschy (GER)
7. Franziska Sterrer (AUT)

Alex Megos, actuellement en trip du côté du Canada, vient de réaliser une nouvelle jolie perf en devenant le 4ème grimpeur à enchaîner la célèbre voie de Chris Sharma, « Dreamcatcher », 9a à Squamish. Et pour pimenter le tout, il ne lui aura fallu qu’une journée pour en venir à bout, un record! 

« C’était la seule voie que je connaissais en venant grimper au Canada, et aujourd’hui je réalise la 4ème ascension de « Dreamcatcher » en une seule journée! Une voie de classe mondiale!! »

• Source: UKC
• Crédit photo: © Ken Etzel

La Marseillaise a retenti dans le village d’Arco! Quoi de mieux pour les grimpeurs français que de chanter l’hymne national à deux reprises: d’abord pour la vitesse, et ensuite pour la difficulté?!

Retour sur cette soirée italienne, aux couleurs françaises…

Les finales femmes de la coupe du monde de difficulté:

Honneur aux dames ce soir, qui ouvre les finales de la 5ème coupe du monde de difficulté de la saison. Le mur de droite leur est entièrement réservé et depuis le bas, on sent que les ouvreurs, emmenés par le chef Vincent de Girolamo, se sont amusés à insérer quelques mouvements de bloc sur ce long mur de difficulté.

8 grimpeuses sont présentes ce soir, et c’est l’une des grandes favorites qui s’élance la première: Jaïn Kim. La coréenne ne déroge pas à son habitude: elle propose au public italien une grimpe lente, aux mouvements assurés. Elle avance bien dans la voie et finira par chuter à la sortie du toit, à seulement 2 secondes de se faire arrêter par le temps.

Mais voilà que derrière elle, c’est l’hécatombe! Toutes les grimpeuses se font piéger à la mi-voie dans un crux difficile à négocier: une série de quatre grosses pinces fuyantes disposées en traversée. Une section qui fera échouer Mathilde Becerra, Mina Markovic, Yuka Kobayashi, Anne-Sophie Koller et même la talentueuse tornade slovène Janja Garnbret. Pire encore, Julia Chanourdie, se fait avoir sur un mouvement situé quelques prises en dessous.

La dernière concurrente à s’élancer est la seule à avoir enchaîné la voie de demi-finale. Anak Verhoeven rêve d’une première victoire en coupe du monde, après de multiples finales dans sa jeune carrière. Elle l’attend cette victoire, après cinq deuxième place en coupe du monde et autant de troisième place. Mais ce soir, elle aura été bluffante! Anak ne commet aucune erreur, tout en ayant une grimpe rapide. Elle dépasse le fameux crux et se retrouve quelques secondes plus tard accrochée à la prise finale de cette voie! Son rêve se concrétise, elle vient de remporter sa première coupe du monde de difficulté de la plus belle des manières: la belge ne sera pas tombée une seule fois du week-end!

Je ne pense pas qu’il y ait de secret, j’étais simplement plus relâchée que sur les autres compétitions. Pourquoi étais-je plus relaxée? Peut-être parce que j’ai appris quelque chose de nouveau à Imst: ça n’aide vraiment pas d’être stressée! J’ai vraiment essayé d’être moi même et d’aborder cette voie comme si c’était une voie à l’entraînement. »

Les finales hommes de la coupe du monde de difficulté:

Quelques secondes plus tard, les visages se tournent vers la gauche. La voie des hommes semble plus homogène. Pas vraiment de pas de bloc ou de crux. Le secret pour arriver au sommet? Être capable de garder suffisamment d’énergie pour la dernière partie de la voie.

Difficile quand le début de voie est si exigeant… Sebastian Halenke s’élance le premier. Comme à son habitude, il grimpe efficacement: pas de temps mort, l’allemand avance jusqu’à n’en plus pouvoir, une quinzaine de mouvements sous le top.

Au tour maintenant de la légende tant attendue, Adam Ondra! Il avouait dès les qualifications ne pas être dans un état de forme optimum. Pourtant, pour sa première compétition internationale de l’année, il parvenait à se qualifier parmi les 8 meilleurs du monde. Mais cette fois-ci, le tchèque se fera emporter par la gravité avant d’atteindre la fin de la voie. Il dépasse de quelques prises la verticale limite fixée par Sebastian avant lui, avant de tomber, rattrapé par la fatigue.

C’est d’ailleurs sur ce même mouvement que chutera un autre favori du week-end, Domen Skofic. Le slovène ne remportera pas une troisième coupe du monde d’affilée ce soir et devra se contenter de la 4ème place.

Qui donc peut bien se charger de remporter cette coupe du monde mythique, ici à Arco? Le jeune russe Dmitrii Fakiryanov? Pas cette fois-ci, mais en tout cas, il monte tout de même sur son premier podium international, devançant de trois prises Adam Ondra et Domen Skofic.

Jakob Schubert a déjà brillé sur le mur à Arco. Fidèle à lui même, il ne commet pas d’erreur dans la première partie de la voie, et semble avoir gardé en réserve un peu plus d’énergie que les autres jusque là. Mais il finit par tomber à quelques prises de la fin, emporté dans son élan.

Reste enfin le dernier finaliste à s’élancer, celui qui a été le meilleur en demi-finale en étant le seul à toper la voie, le chamoniard Romain Desgranges. Il s’élance, mais commet une petite erreur sur un gros volume sphérique, qui pourrait vite lui coûter cher en énergie. Et en effet, ses coudes se lèvent déjà quelques secondes après… Heureusement, et c’est là le mental de Romain Desgranges, il parvient à se battre contre l’acide lactique et trouve une position de repos. Quelques délayage de bras plus tard, il  s’attaque à la seconde partie. Mouvement après mouvement, Romain avance et se bat. Il finit par chuter au même endroit que Jakob. Incontestablement meilleur lors des demi-finales, le voici qu’il remporte la deuxième coupe du monde de sa carrière, ici en Italie.

Quoi de mieux pour se mettre en confiance que de gagner une coupe du monde à quelques jours à peine des championnats du monde de Bercy? Un résultat qui est donc de très bon augure pour le chamoniard!

Son run de finale à revivre en vidéo:

• Le classement complet des finales:

• Les podiums:

Une Marseillaise, c’est bien… Mais deux c’est mieux! La victoire de Romain Desgranges en difficulté a été accompagnée d’une autre victoire ce soir: celle d’Anouk Jaubert en vitesse, qui en a profité pour marquer l’histoire des compétitions de vitesse.

Retour sur les finales de la coupe du monde de vitesse:

Chez les hommes, Bassa Mawem semblait bien en forme ce week-end. Après avoir signé le troisième meilleur temps lors des qualifications, il est le seul à passer sous la barre des 6 secondes en 1/8. Le champion de France en titre gagnera tous ses duels jusqu’en demi-finale, où il s’incline.

Mais tout n’est pas perdu pour Bassa, qui affronte le local de l’étape Leonardo Gontero en petite finale, pour la médaille de bronze. Le français prend rapidement l’avantage sur l’italien et saute sur le buzzer avant lui. 
C’est donc un premier podium pour Bassa Mawem cette saison! La première place revient au polonais Marcin Dzienski qui l’emporte en 5″76 face à l’ukrainien Danyil Boldyrev.

Chez les femmes, Anouck Jaubert voulait tout mettre en place pour remporter une troisième coupe du monde d’affilée cette saison, après Chamonix et Villars et ainsi conforter son avance au classement général. Tout comme Bassa, elle signe le meilleur temps des 1/8 de finale. Elle remporte ensuite son duel en 1/4 puis en 1/2. La voici donc en finale une nouvelle fois cette année, aux côtés de la redoutable russe Iuliia Kaplina, seule femme à être passée sous la barre des 8 secondes aujourd’hui. 

Le duel s’annonce serré, pourtant Anouck Jaubert prend un très bon départ. Elle s’envole en début de voie, obligeant Iuliia à prendre des risques et à commettre la faute. La russe chute, alors qu’Anouk est déjà sur le buzzer, victorieuse pour la troisième fois d’affilée cette saison! Une performance historique en coupe du monde de vitesse!

C’est complètement incroyable, je n’arrive pas à y croire! Je suis tellement contente, car la compétition n’a pas été facile pour moi, je n’avais pas de bonnes sensations ce matin donc c’est vraiment au mental que j’ai gagné. »

Le week-end n’est pourtant pas fini à Arco. Ce dimanche, place au Rockmaster Festival et ses traditionnels duels. Les finalistes de la coupe du monde de difficulté ont été invités à participer à cette épreuve de rapidité en difficulté, un moment devenu culte du Rockmaster d’Arco.

Une compétition de bloc aura également lieu, le KO Boulder Contest, avec là aussi des règles du jeu propres à cette compétition: 4 blocs ont déjà été travaillés par les grimpeurs invités. Après chaque bloc, le moins bon compétiteur sera éliminé.

Les demies-finales de la coupe du monde d’Arc viennent de s’achever, et les finales s’annoncent d’ores et déjà très relevées… 

Du côté des femmes, c’est la belge Anak Verhoeven qui mène la danse en étant la seule à atteindre le top de la voie. Au top de sa forme cette année, elle court toujours après une première médaille d’or en coupe du monde, le moment est peut-être enfin venu pour elle ce soir? A ses côtés, on retrouvera des grimpeuses habituées aux finales avec entre autre Mina Markovic, Janja Garnbret, Kim Jaïn (qui passe juste avec une 8ème place) ou encore Yuka Kobayashi. 2 françaises seront également à suivre ce soir avec Mathilde Becerra (7ème des demies) et la jeune espoir Julia Chanourdie (5ème des demies) qui participera à sa 2ème finale consécutive cette année, de bon augure à quelques semaines des championnats du monde à Paris! Déception en revanche pour la dernière médaillée d’or sur l’étape d’Imst le week-end dernier, Magdalena Rock, qui termine 9ème. Hélène Janicot, Charlotte Durif et Salomé Romain se classent respectivement 12e, 15e et 19e. 

Chez les hommes, la grosse sensation nous vient du français Romain Desgranges qui sera le seul à sortir la voie de demi-finale! il prend donc son ticket pour la finale de ce soir, et espérons qu’ils réussissent à réitérer cette performance! Il sera le seul tricolore en finale, Thomas Joannes terminant 11ème, et Gautier Supper 22ème. Pour les autres, on retrouvera comme chez les femmes des habitués des finales, avec Adam Ondra qui sera également de la partie pour sa première compétition de l’année! Il sera aux côté du leader actuel Domen Skofic, l’autrichien Jakob Schubert, Ramon Julian, Sebastian Halenke, Francesco Vettorata et Dimitri Fakiryanov. 

• Crédit photo: Francesco Vetrata en qualifs / © Giulio Malfer

Programme de la soirée à suivre en Live sur PG:

• A 18h15 les finales de la vitesse 
• A 20h00 les finales femmes de la difficulté 
• A 21h00 les finales hommes de la difficulté 

Après un beau séjour estival à Flatanger  pour travailler son gros projet (« Move », 9b/b+), Seb Bouin était de retour en France, et c’est dans le Verdon qu’il a posé ses valises. 

Direction le secteur de la Ramirole plus précisément, où il libère une nouvelle voie: « L’homme demain » équipée par Antonin Rhodes. Selon lui, une voie plus difficile que  « Thor Hammer » qu’il a réalisé cet été à Flatanger, il propose donc la cotation de 9a/9a+. Avis aux futurs répétiteurs avides de belles voies puisque selon Seb, il s’agirait bien d’une Kingline… 

• Source: UKC et Fanatic Climbing
• Crédit photo: Jan Novak

C’est l’une des compétitions des plus mythiques du circuit international. Le mur extérieur d’Arco, entouré de montagnes, a fait l’objet de toutes les attentions aujourd’hui. Résumé des qualifications de cette 5ème coupe du monde de difficulté de l’année!

Le retour d’Adam Ondra!

Il avait terminé la saison dernière à la première place de la coupe du monde à Kranj. Après un arrêt de 9 mois des compétitions pour se consacrer exclusivement à la falaise, il fait son grand retour ce week-end. Et même s’il avoue être beaucoup plus en forme pour l’escalade en extérieur plutôt que pour l’escalade sur prises artificielles, le tchèque empoche tout de même deux tops ce matin.

À seulement trois semaines des championnats du monde de Bercy, Adam profite de cette dernière compétition internationale avant la grosse échéance pour se préparer et faire le point, techniquement, mentalement et physiquement. 

Adam Ondra dans l’une de ses voies de qualification ce matin:

Les qualifs hommes

Les voies masculines sont très abordables comme le prouvent les résultats: ils sont presque 10 grimpeurs à enchaîner les deux voies. Parmi eux, Adam Ondra donc, mais aussi Gautier Supper, qui s’élançait le premier ce matin, Jakob Schubert, Domen Skofic… 

Le piège de ces voies relativement faciles? La moindre erreur se paye cash au niveau du classement. Romain Desgranges, qui sort sa voie 1 et chute au sommet de la deuxième se classe 16ème. Même scénario pour Thomas Joannes 19ème. Ils se qualifient tout de même pour les demi-finales de demain.

Ce ne sera pas le cas de Charli Blein, 28ème, pourtant à une prise de se qualifier, ni pour Maël Bonzom 34ème et Anatole Bosio 38ème.

• Les résultats complets

Les qualifs femmes

Pas de surprise chez les femmes, les meilleures se retrouvent bien aux avant-postes des qualifications. Julia Chanourdie fait d’ailleurs partie des 7 grimpeuses à ne pas tomber aujourd’hui. Les favorites ne se feront pas avoir non plus, à l’image de Janja Garnbret, Anak Verhoven ou encore Magdalena Röck, qui valideront les deux voies.

Prestation quasi parfaite de Salomé Romain, 8ème qui est suivie de deux autres françaises: Hélène Janicot est 11ème, devant Mathilde Becerra 12ème.

Charlotte Durif vient ajouter son nom à la liste des demi-finalistes puisqu’elle se classe 23ème aujourd’hui. Toute l’équipe de France élite, hommes et femmes confondues reste donc au grand complet pour les demi-finales de demain.

Nolwen Berthier et Léa Marigo, les deux autres françaises présentes aujourd’hui, terminent respectivement 29ème et 32ème.

• Les résultats complets

Kim Jaïn, elle aussi en grande forme:

La liste des demi-finalistes:

Rendez-vous donc demain pour une journée très chargée, avec les phases finales de la difficulté et l’entrée de la vitesse.

09h30: Qualifications vitesse
12h00: Demi-finales difficulté (LIVE)
18h15: Finales vitesse (LIVE)
20h00: Finale diff femmes (LIVE)
21h00: Finale diff hommes (LIVE)

• Photos: Giulio Malfer

Il est tchèque, et il vient de battre un record: non non, nous ne parlons pas d’Adam Ondra cette fois-ci. Jan Kareš a 42 ans et il vient d’enchaîner 3569 tractions, en 6 heures de temps. Un record désormais inscrit dans le Guinness Book.

Sa stratégie? Jan a d’abord commencé par 500 séries de 5 tractions suivies de 300 séries de 4 tractions. Mais ce n’est pas la première fois que Jan bat des record du monde: il détient également le record du plus grand nombre de tractions en une seule série: 232.

Mais détrompez-vous, le tchèque n’est pas seulement un acharné de la musculation. Il doit beaucoup à son passé de grimpeur de haut-niveau, lui qui participait plus jeunes aux coupes du monde de difficulté. Il a également équipé beaucoup de voie en extérieur, en Sardaigne notamment.

Nouveau week-end, et nouvelle coupe du monde! Et pas n’importe laquelle… Cette fois-ci c’est dans un lieu emblématique de l’escalade que les grimpeurs ont rendez-vous, la capitale mondiale de la discipline: Arco, en Italie. Un lieu emblématique pour une compétition emblématique donc: il y a trente ans, en 1986, se tenait à Arco la deuxième compétition d’escalade sportive de l’histoire.

Est-ce pour cela qu’Adam Ondra est venu s’inviter sur cette étape de coupe du monde? La seule qu’il a prévu de faire cette saison, bien trop occupé à tenter d’enchaîner le premier 9c du monde… En attendant, il prendra le départ dès vendredi des qualifications et si tout se passe comme prévu pour lui, il disputera les demi-finales et finales samedi.

Arrivera-t-il à contrer le jeune phénomène du moment, Domen Skofic? Car le slovène en est tout de même à 3 victoires sur 4 cette saison. Jakob Schubert, pour l’instant deuxième du classement général prendra lui aussi le départ de la compétition.

Chez les femmes, l’indétronable du début de saison, Janja Garnbret, se faisait tout de même surprendre sur le mur sans fin d’Imst. Elle aura à coeur de reprendre sa place de leader dès ce week-end.

« L’union fait la force ». Dans le clan français, nombreux font le déplacement: on comptera 15 tricolores au départ des qualifications. Romain Desgranges, Gautier Supper, Thomas Joannes, Maël Bonzom, Charli Blein, Anatole Bosio, et Adrien Tribut chez les hommes. Chez les femmes, on comptera sur la présence de Mathilde Becerra, Charlotte Durif, Hélène Janicot, Nolwen Berthier, Léa Marigo, Nolwenn Arc, Salomé Romain et Julia Chanourdie.

Une coupe du monde de diff, mais aussi de la vitesse!

Arno n’accueille pas seulement une coupe du monde de difficulté. Les grimpeurs les plus rapides du monde se sont aussi donnés rendez-vous pour disputer une étape de coupe du monde de vitesse, la 5ème pour être précis.

Ainsi, Anouck Jaubert tentera de conforter son avance au classement général. Remportera-t-elle sa troisième médaille d’or consécutive? Attention à la russe Iuliia Kaplina qui la talonne, car si notre française gagnait les deux dernières coupes du monde, c’est la russe qui remportait les deux premières.

Aurélia Sarisson, Victoire Andrier, Elma Fleuret, Charlotte Durif, Guillaume Moro, Quentin Nambot et Bassa Mawem seront également de la partie ce week-end!

Le programme:

Vendredi 26 Août:
09h00: Qualifications hommes
11h00: Qualifications femmes

Samedi 27 Août:
09h30: Qualifications vitesse
12h00: Demi-finales difficulté (LIVE)
18h15: Finales vitesse (LIVE)
20h00: Finale diff femmes (LIVE)
21h00: Finale diff hommes (LIVE)

• Pensez à vous inscrire sur le google doc pour bénéficier des tarifs prévente!
• Art2Slack ou art2slack@gmail.com pour toutes informations!!

 

 

Enfin les messins possèdent leur salle d’escalade et vont pouvoir grimper de manière illimitée toute l’année !!

Samedi 27 Août à 14h, la salle d’escalade Altissimo Metz ouvre ses portes aux messins.

Ouverte 7jours sur 7, Altissimo Metz est la première salle d’escalade privée de la ville et la troisième salle du leader français de l’escalade indoor à ouvrir ses portes au Nord de la Loire.

Située dans la Zone Commerciale Cora, à proximité du magasin Chullanka, Altissimo Metz vous offre la possibilité de pratiquer selon vos envies, sur un mur à corde et/ou sur un espace bloc.

C’est avec un réel plaisir que Philippe Jolivet et Nicolas Hequet, vous accueillent dès 14h ce samedi 27 Août.

Faites vous plaisir et osez l’escalade indoor !

• A propos d’Altissimo Metz : http://www.altissimo-escalade.com/r703-escalade-en-salle-metz–altissimo.html
• A propos d’Altissimo : http://www.altissimo-escalade.com/

L’Instinct VS est sans contestation l’un des meilleurs chaussons du moment. Sa polyvalence et son accessibilité font de ce modèle une arme à tout faire (ou presque). De la dalle au devers, des couennes au bloc, vous rencontrerez ce best-seller partout, même dans les salles d’escalade et sur les circuits de coupe du monde. Et c’est bien le problème! Comment un modèle, dont les caractéristiques principales sont orientées vers la falaise, peut-il supplanter des modèles spécifiquement étudiés pour le bloc et la résine ?

Sans rentrer dans une explication théorique longue et ennuyeuse, il faut bien comprendre certains concepts simples. On demandera à un chausson de falaise de nous faciliter la vie sur des toutes petites prises. Pour cela, on privilégiera un chausson plutôt rigide en pointe et précis. Pour le bloc et le mur, on préfèrera un chausson plus souple synonyme de plus de sensations et d’adhérence.

Pour réguler ce paramètre  « souplesse », les fabricants ont deux options. La première est inhérente à la construction même du chausson (matériaux utilisés, conception, présence d’intercalaire en pointe…). La deuxième constitue le choix de la gomme. On choisit une gomme dur pour un chausson typé falaise car elle participe à la rigidité de l’ensemble et permet d’être plus à l’aise pour charger les tous petits pieds (car la gomme se déforme peut).  Une gomme souple permettra au chausson de proposer plus de sensations et surtout plus d’adhérence.

Et alors ?!

Et alors l’Instinct VS est équipé de la gomme Vibram XS Edge. Cette gomme, par ailleurs excellente, est une gomme dure développée donc pour la falaise.

Et alors ?!

Et alors que se passera-t-il le jour ou Scarpa se décidera à proposer l’instinct VS avec une gomme souple pour permettre à ses adeptes de profiter encore plus de ses qualités sur mur et en bloc ?  Et bien vous obtiendrez une bête de course dénommée Instinct VSR.

Pour couper court à toutes les rumeurs, l’Instinct VSR est strictement identique à l’Instinct VS mais avec une gomme différente (la Vibram XS Grip 2) et une couleur bleue.

A la première utilisation, la différence n’est pas si flagrante. On retrouve tout ce qu’on aime. Mais très rapidement, le chausson se détend et on prend toute la mesure du changement.

L’instinct VSR conserve donc ce talon surpuissant qui donne à la pointe toute sa puissance. On peut charger très fort, on a beaucoup de peps et de rebond sous le pied pour des poussées franches et dynamiques. Un régal !! Cette force permet d’ailleurs à l’instinct VSR de ne pas avoir recours à une asymétrie trop prononcée en pointe. On y gagne franchement en confort et en accessibilité.

L’accessibilité passe aussi par un chaussant large au niveau des métatarses (presque 1cm de différence avec les modèles Drago ou Furia).

L’insctinct VSR est confortable compte tenu de son niveau de performance. L’unique velcro de serrage est largement suffisant. Vos orteils sont littéralement propulsés par la seule force du talon. Une fois enfilé (ce qui participe d’ailleurs à votre échauffement….), plus rien ne bouge.

L’Instinct VSR est également un modèle qui protège bien le pied lors des différents crochets en pointe ou en talon.

Prenez soin de bien choisir votre taille, car ce modèle (comme toutes les tiges synthétiques) se détend peu.

Au-delà de votre programme, qui conditionnera votre choix, cette version « assouplie » sera aussi un allier de choix pour les gabarits légers qui pouvaient trouver l’Instinct VS trop rigide.

Après deux mois d’utilisation, le résultat est sans appel. C’est une réussite. Scarpa a parfaitement su répondre à la demande avec ce nouveau modèle de la gamme Instinct. Cette nouvelle gomme autorise une grimpe plus instinctive propre au bloc avec un feeling supérieur les pieds à plat.

Il reste que maintenant, il va falloir choisir…VS ou VSR ? Pour ma part, mon choix est fait, je prends les deux !

Disponible à la vente début septembre! 

Edu Marin vient de réaliser la 2ème ascension de « Wogü », une grande voie en 8c max, dans le Rätikon en Suisse. Cette voie a été ouverte en 1997, et son nom n’est autre qu’un hommage à Wolfgang Güllich. Ce n’est qu’en 2008 que la voie a été libérée par un jeune de 15 ans, Adam Ondra!

Histoire de vous rendre compte de l’ampleur de la voie, voici les différentes cotations de chaque longueur: 8c, 7c+, 8b+/c, 8b, 8b+, 8a+ 7c+, ce qui en fait l’une des grandes voies les plus difficiles des Alpes. 

Depuis sa libération par Adam en 2008, personne n’avait réussit à réitérer l’exploit. Nalle Hukkataival était tout proche l’année dernière et voulait remettre le couvert cette année, mais le temps maussade ne lui aura pas été bénéfique. C’est finalement Edu Marin qui réalise donc la 2ème ascension. 

• Source: UKC

Une nouvelle étape de coupe du monde vient de se terminer à Imst avec de belles finales en nocturne. Et l’une des particularités de ces voies de finales, c’est qu’elles semblaient interminables. Il faut dire que le mur extérieur Autrichien en impose… 

Retour sur ces finales, longues, très longues… 

Ce sont les hommes qui ouvrent les débats, dans une voie assez atypique, avec toute une première partie sur une arrête où dominent plats, volumes et grosses pinces. En résumé, un début bien physique où les crochets talons vous sauvent la vie! Mais autant vous dire que tous les finalistes y laissent plus ou moins des plumes… On pense par exemple à l’Espagnol Ramon Julian Puiblanque, 1er à l’issue des demies finales, qui explose complètement dans cette longue voie et se classe 7ème après 43 mouvements tout de même! Et finalement, pas de grosses surprises devant, puisque c’est le Slovène Domen Skofic qui prend l’or sur cette étape après un beau combat en finale, sans pour autant arriver au top… Il conforte ainsi sa position de leader avec une 3ème médaille d’or cette année en 4 étapes. Pour compléter le podium, on retrouve le local de l’étape, Jakob Schubert en argent, suivi par notre français Gautier Supper. Romain Desgranges restera au pied du podium avec une 4ème place. 

Chez les femmes, difficile de faire un pronostic. On sentait la jeune tornade slovène Janja Garnbret « en difficulté » dès les demies, et bien les finales ne nous aurons pas fait mentir. Après 3 victoires sur les 3 premières étapes, la jeune slovène échoue à la 5ème place ici à Imst. Une voie longue, difficile à lire en 6 minutes, un peu de précipitation, et la voila reléguée. Les 3 grimpeuses qui composent le podium chutent sur la même prise, mais l’autrichienne Magdalena Rock prend l’avantage devant son public en validant cette prise, et renoue donc avec la victoire (sa dernière médaille d’or en coupe du monde remonte à 2014, à Imst également). En 2ème position, Mina Markovic semble bel et bien de retour en forme et signe une belle finale. Elle devancera Jaïn Kim grâce à son meilleur résultat en qualifications, la coréenne se contentera donc d’une médaille de bronze. Notons également la contre performance d’Anak Verhoeven, faisant pourtant parti des favorites, qui se fait malheureusement arrêter par le temps: elle terminera au pied du podium, 4ème. Enfin, notre jeune française Julia Chanourdie, réalise une belle 6ème place pour sa première finale de la saison. Une bonne chose de faite pour elle puisqu’elle devrait ainsi décrocher son ticket pour les championnats du monde à Paris en septembre prochain! 

A 15 ans, la jeune prodige Brooke Raboutou vient de répéter « Cosi Fan Tutte », un 8c+ situé à Rodellar en Espagne. Cette voie avait déjà connue 3 réalisations féminines: Sasha Di Giulian, Aleksandra Taistra et Mathilda Soderlund.

Rappelons tout de même que Brooke n’en est pas à son coup d’essai, puisqu’elle réalisait son premier 8c il y a 4 ans déjà, à 11 ans, avec « Welcome to Tijuana ».

Une histoire de famille me direz-vous, puisque pendant que la jeune ado enchaîne les 8c et plus, sa maman, Robyn Erbesfield-Raboutou vient de réaliser « Philipe Cuisinier », 8b+

On pourrait se demander quelle est la performance la plus impressionnante… 8c+ à 15 ans ou 8b+ à 49 ans? Ce qui est certain c’est que nous n’avons pas finit d’entendre parlé de cette famille de grimpeurs dans les années qui arrivent…

• Crédit photo: J.Roth / Petzl

Shauna Coxsey is out… La nouvelle retentit comme une triste fin à une saison déjà exceptionnelle pour la britannique. Après avoir marqué cette année de coupe du monde par 6 podiums sur 7 possibles, dont 4 premières places et une victoire au classement général, la « Queen » de la discipline rêvait d’achever la saison en beauté en remportant le l’événement le plus prestigieux du monde de l’escalade: les championnats du monde de Bercy. Elle était annoncée comme la grande favorite de cette compétition…

Mais son corps en a malheureusement décidé autrement: une blessure à l’épaule lui contraint de déclarer forfait. Elle doit se faire opérer de l’épaule dès lundi.

« Malheureusement, je me suis blessée à l’épaule dans le dernier tour de la coupe du monde de bloc de Munich, donc j’ai décidé de ne pas participer aux championnats du monde à Paris le mois prochain. Je suis vraiment chanceuse d’avoir une super équipe autour de moi, je vais travailler avec eux et mon coach Mark Glennie pour me soigner et être de retour à l’entraînement le plus vite possible.

Je suis évidemment très bouleversée de manquer les championnats du monde mais objectivement, ce n’est pas non plus le pire moment pour être blessée comme j’ai atteint mon objectif de remporter le classement général des coupes du monde. J’ai maintenant toute la trêve pour me remettre, je vais donc pouvoir revenir en forme et être de retour à l’entraînement plus forte que jamais pour défendre mon titre l’année prochaine.

Il est encore tôt pour savoir combien de temps la rééducation durera, je vais subir une intervention chirurgicale dès lundi. Je suis extrêmement reconnaissante d’avoir l’occasion de travailler avec une très grande équipe et je me sens chanceuse d’avoir du temps pour me remettre complètement. Merci à tous! »

Shauna Coxsey garde donc cette motivation à toute épreuve qui la caractérise tant. Nous lui souhaitons une bonne et rapide guérison, pour revenir encore plus forte la saison prochaine!

Fin des demi-finales ce soir à Imst. On reste sur le ton donné lors des qualifications: les voies proposées sont très exigeantes. En effet, pas facile de venir à bout de l’un des plus hauts murs extérieurs du circuit international avant que les bras ne tétanisent. Mais le classement se dessine tout de même, et l’on connait maintenant les noms des huit finalistes de demain.

Ramon Julian, de retour aux affaires!

Hommes et femmes confondus, un seul grimpeur est parvenu à faire le show en étant le seul à enchaîner la voie de demi-finale: Ramon Julian règne en maître ce soir. Une surprise pour celui qui a tant dominé il y a quelques années… Cette saison, l’espagnol n’a pas encore pu exprimer son potentiel: une 23ème place sur la première étape à Chamonix, une 25ème quelques jours plus tard à Villars… Ce matin encore il se qualifiait en demi-finale à la 18ème position. Mais ce soir, Ramon a mis tout le monde d’accord, venant à bout de la voie, mouvement après mouvement. 

Derrière lui, le leader du classement général le talonne. Domen Skofic tombe en effet la prise finale dans les mains, après une belle bataille. Le duo français Desgranges/Supper fait une nouvelle fois partie du top 8 ce soir. Ils se feront avoir en fin de voies et récolteront respectivement les 3ème et 4ème place.

Enfin, la liste des finalistes sera complétée par Sebastian Halenke ainsi que Jakob Schubert, qui grimpe à domicile. C’est une première place en finale pour le coréen Hanwool Kim, qui a particulier réussi à exprimer son potentiel sur cette longue voie de demi. Stefano Ghisolfi est le dernier des grimpeurs à se qualifier en finale.

Anak Verhoeven campe à la 1ère place…

Elle semble s’y sentir bien… En même temps comment ne pas l’être?! Anak Verhoeven est plus en forme que jamais cette saison! Ce sera une quatrième finale consécutive pour la belge demain, qui s’élancera en dernier position, en conséquence de la meilleure performance en demi. Après avoir été la meilleure lors des qualifications, la voici une nouvelle fois en tête du classement. Pas de top cette fois ci mais presque, à une prise du bac final.

Derrière, les slovènes ne lui laissent pas beaucoup d’avance: Mina Markovic chute sur le même mouvement qu’Anak et Janja se fera surprendre seulement une prise plus bas.

Une française représentera nos couleurs en finale demain: Julia Chanourdie réalisera la meilleure performance du clan tricolore avec une belle 7ème place à la clé. 

Notons tout de même la très bonne demi-finale de Nolwenn Arc, qui sera resté un long moment en tête du classement provisoire. Elle laisse échapper la finale à seulement un mouvement près… Mais avec sa 10ème place, elle signe tout de même sa meilleure prestation en coupe du monde de difficulté.

Les finalistes:

Une bonne nuit de repos attend maintenant les grimpeurs. Les finales se dérouleront demain, à partir de 19h30. Restez connectés!

Nouvelle destination pour les grimpeurs cette saison : la ville d’Imst en Autriche accueille la 4^ème coupe du monde de difficulté de l’année. 
Programme chargé aujourd’hui pour les compétiteurs, qui disputaient depuis 9h ce matin les phases qualificatives. Les 26 meilleurs poursuivront la compétition dès ce soir, avec les demi-finales.

Mais pour ça, il fallait déjà essayer de monter le plus haut possible dans les deux voies ce matin. Des qualifications très difficiles puisque les voies seront très rarement toppées, notamment chez les femmes.

Anak Verhoeven sera même la seule à enchaîner une voie. La belge prendra ainsi la première place du classement provisoire. Même Janja Garnbret est tombée à deux reprises ce matin ! Phénomène très rare quand on connaît les capacités de la jeune slovène à ne rien lâcher. Elle prend tout de même la seconde place, devant sa compatriote Mina Markovic.

La première française est 6^ème des qualifications. En étant tout proche de sortir la voie 1, Hélène Janicot se classe juste devant la championne de France en titre Mathilde Becerra.
Les demi-finales se disputeront avec la présence de Julia Chanourdie, 13^ème mais aussi Léa Marigo 16^ème, Salomé Romain 21^ème, Nolwenn Arc 22ème et Solène Amoros 24ème.

Chez les hommes, les français ont frappé un grand coup ce matin ! On compte 3 français dans le top 4. Aux commandes, un Gautier Supper très en forme, qui se paye le luxe d’être le seul grimpeur à monter au sommet des deux voies. Une performance presque égalée par Jakob Schubert, 2^ème. Romain Desgranges et Thomas Joannes sont à la 3^ème place ex-aequo, faisant partie des rares athlètes à valider la deuxième voie.

On pourra compter sur un notre espoir français pour ces demi-finales : Maël Bonzom prend lui aussi son billet pour le prochain tour après une 14^ème place.

À suivre dès ce soir en direct, les demi-finales, à partir de 18H30!

+ Les résultats complets des qualifications hommes et femmes.

Il y a quelques semaines, l’escalade intégrait officiellement le programme des jeux olympiques de Tokyo en 2020. Le sujet divise les grimpeurs, et nous sommes donc  allés poser quelques questions à Sean McColl histoire d’avoir son avis sur la question…

Salut Sean ! La grosse actualité du moment, c’est l’escalade qui intègre les JO en 2020 à Tokyo. Selon toi, qu’est-ce que cela va apporter à notre sport ?

Je pense que l’intégration de l’escalade aux JO va beaucoup apporter à notre sport, on va passer à un niveau supérieur. Je suis vraiment heureux et excité de cette nouvelle, et je suis impatient de réaliser ces 4 prochaines années… !

A titre personnel, j’imagine que tu aimerais représenter ton pays dans 4 ans… ?

Représenter son pays sur la compétition la plus prestigieuse du monde serait un rêve qui deviendrait réalité. Je vais faire mon maximum pour m’entraîner et être prêt pour cette échéance pour espérer pouvoir représenter mon pays.

Certains grimpeurs sont un peu déçus de voir que le combiné semble retenu pour ces premiers JO, qu’en penses-tu toi ?

Le CIO n’offre que 2 médailles pour l’escalade, une pour les femmes et une pour les hommes, et je pense donc que le combiné est le meilleur format pour mettre en valeur toutes les disciplines. Lorsque nous aurons montré au monde entier que notre discipline est au top, notre but ultime sera d’avoir le combiné ainsi que les 3 disciplines individuelles pour les J0 suivant en 2024. Mais étant donné que nous ne sommes pas sur de rester sport olympique, ce serait dommage de ne pas représenter toutes les disciplines à Tokyo en 2020.

20 femmes et 20 hommes seront sélectionnés pour participer à ces JO, as-tu une idée de la manière dont se fera cette sélection ?

Bien que le processus de sélection ne soit pas encore bien défini, je pense que tout se jouera sur les championnats du monde 2018 et sur les grands rendez-vous de 2018 et 2019. Et je suis sur que les meilleurs grimpeurs du monde seront sélectionnés.

L’année dernière à Arco, le test du combiné a été réalisé sur les championnats du monde jeunes, et Janja Garnbret qui gagne le bloc et la difficulté ne gagne pas le combiné. Le comptage des points sera-t-il identique pour les JO ?

Le département des sports travaille sans relâche avec le président et la commission des athlètes afin d’adapter le classement général. Je pense que ce sera un système de comptage des points différent de celui qu’on a pu voir sur les championnats du monde espoirs.

Est-ce que c’est possible selon toi d’être au top niveau dans les 3 disciplines ? Comment réussir à tout combiner à l’entraînement ?

Je crois que pour être le meilleur grimpeur du monde, vous devez être bon dans toutes les facettes de l’escalade (difficulté, bloc, vitesse). L’entraînement est une question de persévérance, de bon coaching et de temps.

Les Championnats du Monde 2016 se rapprochent à grand pas. À 26 jours du lancement de cette compétition, découvrez la sélection des grimpeurs qui composeront l’équipe de France de vitesse:

Après une fin de saison en coupe du monde de bloc palpitante, les regards se tournent maintenant sur la difficulté. Et c’est à Imst, en Autriche, que l’on a rendez-vous ce week-end, pour vivre la 4ème étape de la saison, après Chamonix, Villars et Briançon.

Imst est devenu un passage incontournable dans les saisons de coupe du monde. Son imposante structure extérieure fait de cette ville du Tyrol un bel événement, où le public autrichien connaît parfaitement la discipline.

La vraie question ce week-end sera de savoir si la slovène Janja Garnbret remportera une quatrième coupe du monde consécutive… Pour le moment, à 17 ans, elle n’a laissé personne lui voler la victoire sur les trois premières échéances de l’année. Pourtant, pleins de grimpeuses rêvent de la victoire. Anak Verhoeven est juste derrière elle au classement général et aimera aller chercher l’or, à Imst par exemple. Même l’expérience de la coréenne Jaïn Kim n’a pas encore su l’emporter face à la fougue de Janja. 

Chez les hommes, Domen Skofic nous déballait tout son talent lors des finales de la coupe du monde de Briançon. Il est bel et bien celui qui domine ce début de saison, avec déjà deux premières places. Seul Sean McColl est lui aussi monté sur deux podiums, dont un sur la première marche, à Villars en Suisse. Sans oublier nos français Romain Desgranges et Gautier Supper, prêt à tout ce week-end.

Justement, parlons en de la French Team. Pour le moment, la France est deuxième du classement par nation, juste derrière la Slovénie. 15 grimpeurs de l’équipe de France prendront le départ de la compétition, dès demain.
On comptera bien entendu sur Romain Desgranges et Gautier Supper, mais aussi sur Thomas Joannes, Charli Blein, Maël Bonzom, Anatole Bosio et Nathan Michel. Chez les femmes, Mathilde Becerra grimpera aux côtés d’Hélène Janicot, Salomé Romain, Julia Chanoudie, Nolwenn Arc, Solène Amoros, Léa Marigo et Nolwen Berthier.

• Le programme du week-end:

Vendredi 19 Août:
09h00: Début des qualifications hommes et femmes
18h30: Demi-finales (LIVE)

Samedi 20 Août:
19h30: Finale hommes (LIVE)
20h20: Finale femmes (LIVE)

Le Free Solo Masters… Un nouveau concept de compétition? C’était hier, à Lienz en Autriche. Une formule plutôt originale, entre le bloc, la diff et le deep-water. Le bloc, parce que les mouvements sont dynamiques et explosifs. La difficulté, parce que le mur, installé en extérieur, s’élève tout de même à plus d’une quinzaine de mètres de hauteur. Et enfin le deep-water car on y retrouve les mêmes sensations… sans l’eau mais avec un gros air-bag installé en dessous! 

De nombreux grimpeurs internationaux étaient invités à cet événement. C’est le cas de Rustam Gelmanov, Karoline Sinnhuber, Fanny Gibert, Alban Levier, Jérémy Bonder… qui se sont arrêtés en revenant de la coupe du monde de bloc de Munich.

Trois voies de qualification, qui ont rassemblé plus de 70 grimpeurs hommes et femmes, où il faut aller le plus haut possible pour espérer se qualifier en demi-finale. Enfin, les 20 derniers grimpeurs s’affrontent sur une ultime voie de finale. 

Et chez les hommes, c’est Alban Levier qui remporte cette compétition, incontestablement puisqu’il est le seul à topper la voie de finale! Il est suivi de Rustam Gelmanov, à la deuxième place et d’un ukrainien, Sergii Topishko. Jérémy Bonder terminera à quelques mouvements du podium, 5ème.

Chez les femmes, la finale était très serrée. Pas de top, mais les deux premières grimpeuses se tiennent à une prise près. Ainsi, l’autrichienne Karoline Sinnhuber prend l’avantage, à un mouvement près sur Fanny Gibert, 2ème.

On vous l’annonçait il y a quelques jours, le jeune prodige allemand débarquait sur le sol canadien et faisait déjà trembler le rocher, quelques heures à peine après son arrivée. Hé bien Alex Megos a poursuivi dans sa lancée, et vient d’introduire une nouvelle cotation au Canada: il réalise la première ascension de « Fightclub », une ligne qu’il suggère à 9b. Il s’agit là de la voie la plus dure du pays, la première à être cotée 9b. 

« Lors de mon arrivée au Canada il y a deux semaines, Sonnie Trotter a équipé cette ligne, craignant que je n’ai pas assez de projet à essayer. Maintenant, deux semaines plus tard, après l’avoir travaillé pendant 5 jours et en prenant quelques journées de repos, j’ai finalement réussi à l’enchaîner!!! Première ascension de « Fightclub » 9b, la voie la plus dure du Canada à ce jour. »

C’est la deuxième voie d’une telle difficulté qu’Alex enchaîne, après avoir atteint le sommet de « First Round, First Minute » la voie de Chris Sharma à Margalef, que l’allemand avait croité la veille du Nouvel an l’année dernière.

Dave Graham, l’un des bloqueurs les plus emblématiques de ces 15 dernières années, vient de répéter « Monkey wedding » 8C de Rocklands. Il s’agirait de la 9ème ascension de ce bloc ouvert par Fred Nicole. Il nous raconte l’histoire de l’enchaînement de cette ligne, qui lui a valu un long combat mental:

« L’année dernière, j’ai essayé ce bloc de nombreuses fois, pendant au moins 12 jours, mais je stagnais, n’arrivant pas à monter plus haut. 

Cette année, j’y suis retourné, complètement incertain de savoir si je pouvais faire la croix ou non. Mais dès le bas du bloc, je repère une nouvelle méthode, beaucoup plus intelligente. 

Mais malheureusement, le combat a encore continué pendant au moins 6 jours… Mes doigts n’arrêtaient pas d’êtres moites, la transpiration ne semblait jamais s’arrêter!

Mais un jour, une fenêtre se présenta: il faisait super chaud, certes, mais un vent du nord soufflait. J’ai senti qu’il y avait une opportunité. Je me suis échauffé en faisant quelques mouvements, j’ai mis un essai, je suis tombé au crux, je me sentais très bien. Je me repose un peu, quelques tractions… Et là, je me retrouve au sommet de ce bloc comme un homme surpris et heureux.

La morale de cette histoire, c’est que même si vous ne croyez pas en vous même, même si le bloc vous semble à l’extrême opposé de votre style de prédilection, qu’il vous semble « impossible » pour une raison quelconque… Tu peux le faire! Tu peux même faire n’importe quoi! »

« Je suis officiellement une Bad Girl ». Voici ces mots, en descendant de sa voie. La championne américaine en titre de difficulté vient de rentrer dans le club très sélect des grimpeuses dans le neuvième degré.

Après avoir enchaîné deux 8c+ ce printemps (« Pure Imagination » et « The Crew »), le compte à rebours était lancé. À quand son premier 9a…? Hé bien c’est hier que Margo nous a donné réponse.

Elle réalise « Bad Girls Club », 9a ouvert par Joe Kinder à Rifle dans le Colorado. Elle signe ainsi la première ascension féminine de cette voie et devient la 9ème grimpeuse au sommet de cette ligne, après Matty Hong, Joe Kinder, Jon Cardwell, Jonathan Siegrist, Dan Mirsky, Dave Graham, Daniel Woods et Carlo Traversi.

L’américaine est donc lancée sur la voie du neuvième degré… On attend sa prochaine performance avec impatience!

Nous y voilà, les finales de la coupe du monde de bloc de Munich se terminent à l’instant. Elles marquent la fin des 7 coupes du monde de l’année, mais servaient néanmoins d’une compétition « teste », à quelques jours des championnats du monde.

Mais alors, que faut-il retenir de cette soirée? Tout d’abord, que le streaming a été interrompu par la fédération internationale, qui ne parvenait pas à diffuser le live correctement. Alors si vous voulez attendre le replay qui sortira prochainement et ne pas vous gâcher le suspens, ne lisez pas les quelques lignes qui suivent… Pour les impatients, c’est parti!

Shauna Coxsey et Tomoa Narasaki, sacrés avant même les finales…

Le titre était sécurisé depuis longtemps par Shauna Coxsey. Dès l’avant-dernière étape à Vail, la britannique se savait assurée de la première place du classement général des coupes du monde 2016. En effet, après 4 victoires cette saison, elle était hors de portée quoi qu’il advienne.

Tomoa Narasaki a dû attendre un peu plus longtemps. En effet, tout était encore jouable ce week-end. Mais voilà que le jeune japonais se paye une place en finale aujourd’hui, alors que son plus proche rival, Kokoro Fujii, se fait sortir à la 8ème place. Voici donc Tomoa déclaré vainqueur du général, à 20 ans seulement, avant même les finales.

Le podium du général encore jouable pour Mélissa!

Si le suspens était levé concernant les vainqueurs, le podium était encore ouvert. Mélissa Le Nevé jouait donc une médaille au général ce soir. Très régulière en rentrant dans le top 10 sur toutes les coupes du monde cette année, elle doit tout faire pour conserver sa troisième place du provisoire. Les finales allaient donc êtres décisives… Justement, comment se sont déroulées ces finales? Il est temps de tout vous dévoiler!

Le duo japonais Miho/Narasaki écrase la concurrence!

Dès la lecture des blocs, on s’attendait à une finale difficile. Fini les blocs faciles des qualifications et des demis. Pour l’emporter ce soir, il fallait tout donner. 

Et Tomoa Narasaki l’a tout de suite bien compris. Délaissé du poids de la victoire au général, il peut profiter de sa finale plus que jamais, et tenter de terminer en beauté. Il valide à vue le premier bloc. Parti sur sa lancée, il sera tout aussi rapide dans le second, avant de se confronter au troisième problème, que personne n’a encore enchaîné: une dalle, faisant appel à l’équilibre des finalistes. Le japonais ne se laisse pas avoir, et le coche en deux essais seulement. Il ne lui reste plus qu’à faire de même dans le quatrième et dernier bloc, et remporter ainsi sa deuxième médaille d’or de l’année.

Derrière lui, Jongwon Chon s’empare de l’argent. Seul le troisième bloc lui résistera, comptabilisant ainsi 3 blocs en 5 essais. Le russe Alexey Rubstov vient compléter ce podium masculin avec 2 blocs à vue.

Ça n’aura pas suffi pour nos français Mickaël Mawem et Manu Cornu. Ils ne sortent qu’un bloc de ces finales. mais ce qu’il faut retenir, c’est que Mickaël Mawem participait à la première finale en coupe du monde de sa carrière, et que c’est également le premier top 6 cette année pour Manu Cornu. Des résultats tout de même de bon augure avant la grosse échéance de Bercy. Pour la petite anecdote, Manu a d’ailleurs manqué de chance en célébrant un peu trop tôt son top dans le 3ème bloc… qu’il ne validera pas au moment de ramener la main à cause d’une zipette!

Chez les femmes, c’est encore une fois le Japon qui a mené les finales. Miho Nonaka s’impose ce soir, avec la manière: elle est la seule compétitrice à valider le dernier bloc, là où toutes les autres grimpeuses ne parviendront même pas à la prise bonus.

Ces finales mettaient d’entrée de jeu les grimpeuses dans l’ambiance: le premier bloc, une dalle exigeante, restera vierge d’ascension. Heureusement, le deuxième bloc est plus abordable: Miho Nonaka, Shauna Coxsey, Akiyo Noguchi et Mélissa Le Nevé l’enchaîneront à vue. Dans le troisième problème, scénario identique. Sauf pour Mélissa, qui cette fois-ci, y laissera un essai de plus. L’essai de trop, qui lui coûtera le podium de ces finales. Car Nonaka sera la seule à s’imposer dans le dernier bloc, terminant ainsi avec 3 blocs en 5 essais. Shauna Coxsey et Akiyo Noguchi complètent le podium avec 2 blocs à vue. Mélissa termine 4ème, avec 2 blocs en 3 essais.

Mais ce n’est pas tant ce résultat le plus important… En rentrant dans le top 4, Mélissa Le Nevé est surtout parvenue à valider sa troisième place au classement général des coupes du monde! Une française sur le podium du général, voilà maintenant 9 ans que ça n’était pas arrivé!

Car oui, Shauna Coxsey s’impose, comme on vous le disait en début d’article, devant la japonaise Miho Nonaka et notre française Mélissa Le Nevé, qui aura réalisé la meilleure saison de sa carrière.

Chez les hommes, c’est Tomoa Narasaki qui truste la première place du général, devant un autre japonais, Kokoro Fujii. Le russe Alexey Rubstov monte sur la troisième marche du podium.

Au classement des nations, la France est 2ème avec 1152 points, juste derrière le Japon, 1777 points.

Alors maintenant, le grand rendez-vous pour les bloqueurs, c’est les Championnats du monde de Bercy. Beaucoup ont cet événement comme objectif depuis de longs mois maintenant. Alors à dans un mois maintenant.

• Les résultats des finales:

• Les podiums de l’étape: