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Author Archives: Vincent

Test matos: le baudrier Rock Empire 1B

15 Jan

ROCK EMPIRE propose ce 1B, baudrier moderne et haut en couleur. Avec un poids record, un confort plus que surprenant, une finition et un prix canons, ce baudrier s’ouvre grand les portes du succès!! Nous avons eu la chance de l’essayer, voici notre avis:

Il souffle sur l’univers impitoyable de l’escalade comme un doux vent d’Est en ce moment !! Si les retours d’Est sont bien connus des amateurs de ski pour apporter des tonnes de neige sur les massifs frontaliers,  notre petite communauté ne se doute sûrement pas que la République Tchèque est en ébullition permanente et gagne du terrain.  Vous connaissez sans doute Tendon, Ocun, Aix, Saltic, Adam ONDRA… nous vous présentons aujourd’hui Rock Empire.

Créé il y a une vingtaine d’année, Rock Empire avait la réputation de produire du matériel, disons sans tomber dans les préjugés, solide !!

« Lourd c’est bien, lourd c’est plus fiable »: merci Boris, mais en 2018 cet argument peine à se faire entendre… Avec ce 1B de la très belle gamme Sligth, Rock Empire tord le cou à tous ces préjugés et nous prouve de la plus belle des manières que son savoir-faire a bien évolué.

Nous avons redécouvert Rock Empire au dernier salon de Friedrichshafen presque fortuitement, par le biais des frères LADEVANT, purs produits des Hautes-Alpes (que vous pouvez suivre sur Facebook via Ladevan’ture).

« Il faut que l’on vous présente un de nos sponsors, vous verrez, ils font des baudriers déments ! »

Bon, il faut avouer que rendre visite à des Tchèques à l’heure de l’apéro n’a pas été la meilleure idée de notre séjour… Je ne vous raconterai pas tout, parce que je ne me souviens pas de tout de toute façon… mais je me suis réveillé avec un fort accent des pays de l’Est et ce baudrier 1B dans mon sac !!

Et si je vous disais que ce baudrier est sans conteste l’un des meilleurs que j’ai essayé ?

Pour qui, pour quoi ?

Ce 1B est destiné à l’escalade sportive. Sans réglage de cuisse, le 1B est très très léger avec seulement 260 grammes sur la balance en taille M. Il faut savoir que ce baudrier taille très petit (j’ai dû prendre du XL alors que je mets du M ou L chez les concurrents…).

Mais Rock Empire ne s’arrête pas là et enfonce le clou en proposant un ratio poids/confort, polyvalence tout simplement bluffant.

Ce 1B est faussement minimaliste. La ceinture est large et munie de 4 porte-matériel rigides et bien positionnés. Les dégaines ne tombent pas sur les cuisses lors des montées de pieds. Le pontet est assez rigide, reste bien en place et témoigne d’une bonne durée de vie avec une belle épaisseur de sangle.

Ce 1B se fait très vite oublier et, pour ne rien gâcher, le tissu intérieur est très doux. Le contact avec la peau (si vous grimpez torse nu, en brassière ou si simplement votre T-shirt s’est fait la malle) est très agréable et aucune couture ne se fait sentir. Un point positif à ne pas négliger surtout en période estival qui évite bien des désagréments comme avoir les bourrelets euh pardon, les abdos tout irrités après avoir passé trop de temps pendu au bout de la ficelle…

Si l’absence de réglage aux cuisses vous pose un problème, sachez qu’il existe le modèle 3B disponible en version homme et femme.

Ce 1B est si confortable qu’il est même difficile de le réduire aux seuls grimpeurs expérimentés. Simple d’utilisation, robuste et joli (c’est un avis personnel…) ce 1B n’a guère que sa faible distribution comme point négatif. Mais n’est-ce pas la saison des retours d’Est ?

Sachez pour finir que le prix au Kilo est sans concurrent car Rock Empire a jugé bon de distribuer son baudrier à moin de 60€.  Allez!!! tournée générale et Na-Zdravi !!!


Les frères LADEVANT, athlètes Rock Empire nous donnent leurs avis:

Pour nous le 1B SLIGHT est un baudrier ergonomique et léger qui séduira un public large, de la pratique amateur à experte, grâce à un prix plus que compétitif pour un poids extraordinaire. En effet la technologie SLIGHT apporte un grand confort même durant le travail de nos projets ou pendant les longues attentes aux relais des grandes voies.

On se rend compte dès la première utilisation que le confort de la partie dorsale et le celui des cuisses est équivalent et de très haut niveau. Et grâce à son poids plume et a une liberté de mouvement totale, il est parfait pour les compétitions et les runs a vue. Bref, Rock Empire a frappé un grand coup avec, cerise sur le gâteau, une superbe finition, des coloris modernes et un design épuré. On regrettera l’absence de portes broches qui permettrait d’utiliser ce bijoux même en cascade de glace et en alpinisme technique, (mais on pourra les retrouver pour quelques grammes de plus sur le 4B SLIGHT).

Pour nous le 1B SLIGHT est le compagnon idéal, et il nous suit dans toutes nos aventures. Comme on dit chez Rock Empire, enfilez le et vous serez « Ready to climb » !

Tristan et Louna Ladevant

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Dossier: comment choisir ses chaussons d’escalade?

28 Déc

Qui n’a jamais hésité dans le choix de ses futurs chaussons ? Aujourd’hui, bien choisir ses chaussons d’escalade peut vite devenir très complexe au regard des dizaines de modèles qui existent. Si l’expérience sera votre meilleure alliée, le flux continu de nouveautés peut vite devenir un casse-tête. Alors comment faire son choix? Sur quels critères se baser pour choisir le modèle qui nous correspond? Un seul modèle est-il suffisant? Autant de questions auxquelles nous allons tenter de répondre en vous apportant quelques conseils primordiaux à ne pas négliger dans le choix de vos chaussons.

Pour bien comprendre le marché des chaussons, il suffit de faire le parallèle avec le monde de l’automobile, du ski, du vélo… Nos constructeurs conçoivent des produits pour répondre à un cahier des charges, à un besoin, à une pratique. Votre première mission sera donc de déterminer votre pratique et donc vos besoins. S’il est très facile de comprendre visuellement la différence entre un VTT et un vélo de de route, ce n’est pas le cas pour les chaussons. Voici donc quelques éléments de réponse pour comprendre pourquoi un vendeur vous conseillera un chausson plutôt qu’un autre en fonction de vos besoins

1. les différents types de fermeture

Il existe traditionnellement 3 types de fermetures du chausson : la ballerine (chausson maintenu uniquement par un élastique), le velcro et le lacet. Pour chaque fermeture il existe des avantages et des inconvénients. Passage en revue :

Ballerine

Velcro

Lacets

Avantages

  • S’enfile et se retire rapidement, assez pratique pour le bloc.
  • Souvent peu cher.
  • S’enfile et se retire rapidement
  • S’ajuste mieux au pied avec un serrage manuel
  • Le meilleur compromis
  • Serrage très précis pour ajuster le chausson à son pied.
Inconvénients
  • Du fait du serrage par élastique, le maintien peut être limité et l’ajustement au pied peu précis.
  • Se détend beaucoup
  • En fonction des velcros, le serrage n’est pas toujours précis et ajusté.
  • Usure dans le temps.

 

  • Long à enfiler et à retirer.

 

Utilisation principale
  • Bloc et salle
  • Bloc, salle et falaise
  • Falaise

 

2. La rigidité

La rigidité du chausson n’est pas qu’une affaire de goût, c’est aussi et surtout une histoire de pratique…

Un chausson rigide aura cette faculté d’être très performant sur petites prises. Ce type de chausson sera donc conseillé pour aller en falaise.

Un chausson souple vous permettra quant à lui d’être très performant sur prises rondes ou les pieds à plat en adhérence (sur de gros volumes par exemple, très à la mode en bloc en ce moment).

Trois options s’offrent à vous :

  • Avoir plusieurs paires de chaussons avec par exemple une paire pour la salle et une paire pour la falaise. Un combiné souvent délaissé pour des raisons évidentes de budget mais finalement assez pertinent avec du recul.
  • Avoir un chausson polyvalent qui vous permettra de grimper dans toutes les situations en acceptant forcément quelques limites.
  • Acheter le chausson que vous trouvez le plus beaux !! On voit bien des 4X4 en ville…

NB : La rigidité a aussi un impact sur les sensations. Plus le chausson est souple et plus les sensations se rapprocheront des sensations pieds nues et plus le chausson sera rigide et plus vous aurez l’impression de grimper avec des chaussures de skis…

3. la forme et la largeur de vos pieds

Partons du postulat (exagéré j’en conviens) qu’un chausson « débutant » est plat, rond et large. Une babouche quoi. Avec ces qualités, ce type de produit répondra à la première exigence d’un débutant : le confort !

Nos fabricants auront ensuite, pour faire évoluer leurs modèles, deux bras de levier principaux : la forme de la pointe et le cambre.

La pointe :

Dans une recherche de performance, nous délaisseront une pointe trop ronde pour s’orienter vers des produits plus précis. Cette précision peut être obtenue avec une forme fine et pointue mais surtout avec une forme dite asymétrique.

La forme de votre futur chausson n’aura pas d’incidence sur votre pratique. Elle ne détermine en aucun cas si le chausson sera un chausson de falaise ou un chausson de bloc ou de salle.

La forme d’un chausson doit se choisir en fonction de deux critères : votre pied et votre niveau.

Nous n’avons pas tous les mêmes pieds ? Eh bien non figurez-vous, et votre type de pied s’adaptera plus ou moins bien à certains types de chaussons. Explications :

Il existe 3 formes de pieds différentes : Le pied Egyptien, le pied Romain et le pied Grec.

Vous comprenez ainsi que notre capacité à « endurer » des chaussons asymétriques n’est pas la même pour tout le monde, les pieds Egyptiens étant les mieux pré-destinés…

Les chaussons asymétriques sont en général les chaussons le plus précis et les plus efficaces pour  pousser sur des petites prises. Mais il faut faire attention, car plus le chaussons est asymétrique, plus il devient élitiste. Le confort chute et il faut avoir une bonne technique de pied pour l’utiliser pleinement.

Le cambre :

Pour comprendre le cambre, je vous propose ces deux exemples. Le chausson de droite est dit « plat » et celui de gauche est dit « cambré ».

   

Le cambre n’est pas une obligation, ni un gage de haute performance. Le cambre est surtout très utile dans les profils déversant car il facilite la pose des pieds par un effet de « griffe ».

Le cambre va aussi aporter plus de puissance à vos orteils. Lorsque l’on charge un pied, le chausson se déforme pour devenir plat et par la même occasion comprime vos orteils et donne plus de force. Mais il faut là encore être habitué pour supporter ce phénomène et en tirer partis.

Le confort doit rester une priorité. Vous ne prendrez aucun plaisir, pire même, vous grimperez moins bien si vous êtes en souffrance dans vos chaussons. Bien sûr, la tentation est grande de vouloir prendre « ce qu’il se fait de mieux » surtout qu’il n’y a pas ou peu de différence de prix.

Aujourd’hui, la plupart des fabricants proposent des familles complètes avec une montée en gamme progressive. Une bonne manière pour s’y retrouver.

Vous trouverez enfin des différences significative en terme de largeur au niveau des métatarses (appelé aussi la boite à orteil). Certains fabricants comme Ocun, propose même deux largeurs pour son modèle Ozone.

4. Conclusion

Le choix d’un chausson doit respecter deux règles essentielles :

  • Vous devez vous sentir bien dans vos chaussons. On ne le répètera jamais assez !!
  • Votre choix doit absolument suivre une logique de progression. Il ne faut pas bruler les étapes et se lancer tête baissée dans la course à l’armement. Vos chaussons doivent être en cohérence avec votre niveau et votre pratique.

Les chaussons restent du matériel avec toute l’irrationalité qui gravite autour. Chacun trouvera midi à sa porte et placera ses critères de choix de façon personnelle.

Le confort ne peut hélas pas être normé. Nos seuils de tolérance nous sont propres. N’écoutez donc jamais votre pote qui vous dira de prendre 3 pointures en dessous, mais écoutez plutôt vos pieds…

Dernier conseil et non des moindres pour vous aider à choisir vos chaussons : l’essayage !! On ne vous le dira jamais assez, vous avez beau lire tous les conseils de tous les sites spécialisés et écouter les louanges sur le dernier modèle à la mode qui vient de sortir, rien ne remplacera l’essai des chaussons en magasin.

Ne commandez jamais un chausson sur internet que vous n’avez jamais essayé, vous pourriez être déçus…

Et si vous avez le moindre de doute ou la moindre question, les commentaires ci-dessous sont ouverts !

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Test matos: les chaussons Scarpa Chimera

20 Déc

Il y a tout juste un an, nous vous présentions le Drago, nouveauté de chez Scarpa, avec des étoiles plein les yeux. Une machine de guerre ultra-efficace et parfaitement en adéquation avec les besoins des grimpeurs (notamment en bloc). Ces besoins, Scarpa n’a de cesse de vouloir y répondre et c’est sûrement pour cette raison que la firme italienne est un des leaders du segment.

Trop souple ce Drago ? Ok, pas de problème, voici le Chiméra !!

De loin, dans le brouillard, il est facile de confondre ces deux modèles. Mais en s’approchant un peu, c’est bien des lacets que vous verrez apparaître. Fini l’unique velcro et place donc à des lacets, légèrement excentrés et maintenant le coup de pied.

Ces deux chaussons restent extrêmement proches et, pour ne pas se répéter, je vous invite à consulter les tests des Dragos pour nous concentrer uniquement sur les différences.

https://planetgrimpe.com/2016/10/test-matos-chaussons-scarpa-drago/

Le Chimera n’est pas un Drago avec des lacets !

Contrairement à ce que l’on peut lire ou entendre, il existe bel et bien une différence, autre que les lacets, entre ces deux chaussons.

✅  Le chimera se dote d’un intercalaire en pointe pour apporter un soupçon de rigidité. Pas un soupçon façon « Maïté », non, juste une petite pincée délicatement dosée pour conserver toutes les qualités du Drago mais en apportant ce petit « plus » qui fait toute la différence.

La tenue sur petites prises est diabolique et se rapproche, en termes de sensations, aux chaussons plus classiques. Ce Chimera, vous l’aurez compris, va donc tirer son épingle du jeux pour une utilisation sur mur. Plus à l’aise sur petites prises et moins fatiguant pour les pieds que le Drago, tout est réuni pour en faire un vrai « must have » dans son sac….. à corde! Ce Chimera pourra même devenir votre compagnon en falaise dans des profils déversants, à colonnes… ou le compagnon de grimpeurs légers qui ne vont pas trop déformer le chausson.

Cette rigidité supplémentaire assure au Chimera une plus grande polyvalence donc, et un aspect moins élitiste. Attention !! Je n’ai pas dit « plus grand public » !! Car il faut faire attention avec cette catégorie de chaussons. Le Chimera comme le Drago propose une grimpe nouvelle, toute en sensation, instinctive et terriblement efficace. On se joue de chaque aspérité, de chaque bossette, on envisage tout, tout le temps avec une confiance débordante. Mais cette escalade doit impérativement s’accompagner d’un minimum de technique pour ne pas vous faire tomber dans le grand n’importe quoi car ce type de chausson peut rapidement vous donner de mauvaises habitudes.

✅  Ce Chimera gagne quelques millimètres en largeur pour offrir une boîte à orteils un peu plus universelle. En effet, le Drago est vraiment très fin et les pieds les plus larges devaient passer leur chemin… Un élément supplémentaire qui vient atténuer, (un tout petit peu !!) l’aspect élitiste du Drago.

✅  Ce Chiméra propose un système de fermeture à lacets. Bon, ne tournons pas autour du pot, on est loin d’un laçage millimétrique !!  Les lacets descendent faussement bas et ne servent à verrouiller que le coup de pied.  Le système marche bien mais on peut se poser la question sur l’utilité réelle de ce choix, compte tenu de la relative lourdeur d’avoir à faire ses lacets… Mais comme toujours, il y aura les fans, et les moins fans…

Conclusion:

Comment ne pas dire que ce Chimera n’est pas une vraie réussite ? Conçu sur la base du génial Drago, il répond par quelques modifications à beaucoup de besoins.

Les grimpeurs lourds, pardon, les grimpeurs très, très, très musclés trouveront dans ce Chimera une bonne alternative au Drago qui pouvait se déformer  un peu trop sous le poids de toute cette force…

Les propriétaires  (comme moi) de paquebots faisant office de pieds, apprécieront cette largeur légèrement supérieure.

Tous les autres seront ravis de retrouver les qualités indéniables du Drago dans un chausson plus adapté au mur ou désireux d’avoir une paire plus polyvalente. Mais le combo parfait reste malgré tout d’avoir les deux frères dans son sac…

Un chausson magnifique à essayer de toute urgence avec, en prime, un confort tout simplement bluffant à ce niveau de performance.



Amandie LOURY , membre de la team PG, nous donne son avis :

Dès la réception des Chimera, il n’y a pas à dire, ils claquent!! Le design est vraiment sympa!!!

En l’enfilant, le chausson épouse parfaitement le pied et on a l’impression d’avoir un véritable gant au pied. Les matériaux sont doux, souples  on ne ressent aucune gêne nulle part. On est tout de suite très bien dedans. Mais attention, le modèle reste destiné à un public averti car malgré son confort, il reste très asymétrique, pointu, et assez cambré au niveau de la voûte plantaire. Il faut également savoir que le Chimera est plutôt fait pour les pieds fins.

Le serrage par les lacets décalés sur le côté  est efficace et rapide. On regrette malgré tout que le laçage ne descende pas plus bas pour ajuster le chausson jusqu’aux orteils. Surtout qu’une fois les chaussons faits, on a tendance à ressentir un espace vide au dessus des orteils, à leurs bases. Le fait que le laçage soit sur le côté donne la possibilité de mettre des contres pointes très efficaces, surtout que Scarpa a mis une large couche de gomme sur toute  le dessus du Chimera qui permet d’être très performant en contre pointe. Et la gomme étant souple sur le dessus du chausson, elle n’a pas d’effet néfaste sur le confort. Très bon point donc!!

A cela, on ajoute un talon puissant, fin et souple, dément pour les talons sur les volumes plats.

Sa pointe ultra souple permet une adhérence extrême sur les volumes ou les gros plats. On obtient un super chausson pour le bloc ou les voies en salle. Et tout ça avec de supers sensations sous les pieds, on ressent bien toutes les prises sur lesquelles on prend appui.

La souplesse du Chimera qui est très avantageuse et primée en salle, l’est forcément beaucoup moins en falaise. Charger de tous petits pieds  devient difficile, et on a plus l’impression de faire du pan gullich. Cependant il peut être adapté pour des voies très déversantes avec des gros pieds ou pour des voies sur colos où les pieds à plat prédominent par exemple.

Dommage que la cambrure du chausson au niveau de la voûte plantaire ne soit pas prolongée par une pointe plongeante qui permettrait de pouvoir griffer des pieds avec encore plus d’efficacité.

Pour conclure, je dirais que le Chimera se destine à un public averti qui cherche un chausson très performant pour la salle (bloc et voie), alliant souplesse, sensations, talon et contre pointe très efficaces. Une réussite!

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Test matos: les chaussons EB Guardian

27 Nov

Marque Française historique de l’escalade, EB continue d’écrire son histoire plus de 60 ans après sa création. Depuis l’apparition du légendaire « super gratton » en 1968, EB n’a cessé de proposer des modèles innovants qui marqueront, chacuns en leurs temps, le petit monde de l’escalade. Qu’il s’appelle Super MAESTRA, Proto, Synthèse ou encore Volverine, ces chaussons ont des gènes communs basés sur la volonté d’innover et de proposer des produits de qualité.

Nous avons testé le modèle Guardian. Un chausson à la construction moderne capable de répondre à presque toutes les attentes pour un public très large. Ce Guardian a donc pour objectif de pouvoir accompagner le grimpeur toute l’année en salle sans pour autant rechigner à sortir en falaise ou en bloc.

La forme de ce Guardian répond parfaitement au cahier des charges. Tout a été pensé pour être performant mais pas élitiste. Une pointe droite à l’asymétrie maitrisée pour offrir du confort tout en permettant d’avoir de la précision sur petites prises. Le talon est fin comme le reste du chausson, épouse bien le pied et pousse suffisamment pour être performant et rassurant, sans être tendu comme une arbalète…

Ce Guardian n’est donc pas là pour chambouler la hiérarchie en terme de performance pure. Par contre, il a des arguments à faire valoir qui pourraient bien faire la différence !! En effet, ce Guardian propose notamment un niveau de confort assez impressionnant.

Un des tout meilleurs ratios confort/performance.

Ce confort est dû d’une part, à la forme du chausson peu contraignante et d’autre part à un choix de matériaux très intéressant.

Explication : pour faire simple, disons qu’il y a deux façons de faire des chaussons. La première (en voie d’extinction heureusement…) consiste à utiliser du cuir naturel. Ce choix induit qu’il vous faudra prendre vos chaussons très petits pour anticiper le travail du cuir qui va littéralement s’agrandir. Alors, certes, passé le cap de la grande souffrance, le chausson devient vraiment ajusté à la forme du pied. Mais de récentes études nous montrent que les conséquences sur nos pieds nous invitent fortement à changer de logique pour tendre vers la deuxième façon de faire… Au lieu du cuir naturel, on utilisera un cuir synthétique (ou microfibre). Ce type de cuir a la propriété intéressante d’être « élastique ». Plus besoin donc de prendre 5 pointures en dessous de sa taille de ville. Il faut choisir votre chausson pour qu’il soit ajusté. Le cuir synthétique va se détendre lors de votre grimpe et reprendre sa position initiale au repos.

Sur ce Guardian, les propriétés de la microfibre utilisée sont de haute volée. Le cuir est extrêmement doux, résistant et élastique pour un effet chaussette très agréable. Le chausson est vraiment proche du pied. Néanmoins, cet aspect ventouse aurait pu être accentué par une fermeture plus efficace. Premièrement, la languette en élasthanne est certes très douce mais elle est assez épaisse et sa construction à double épaisseur nuit à l’effet ventouse bien présent sur le reste du chausson. A ce détail vient s’ajouter un système de fermeture peu convaincant. L’unique velcro en Z est lui aussi très facile à utiliser et pratique mais n’est pas à la hauteur d’un serrage à deux velcros par exemple.

Sans être un vrai défaut, la fermeture de ce Guardian a plus été vécue comme une frustration.

EB équipe ses chaussons « performants » avec une gomme nommée Daytona. Ce Guardian en reçoit 5mm pour une longue durée de vie. Cette gomme est relativement dure. En salle, elle fait le job sans se montrer étincelante. Les sensations sont assez faibles et les adhérences sur prises rondes et autres volumes dans la moyenne. C’est donc en toute logique en falaise que cette gomme sera la plus à son aise car sa relative dureté devient alors un atout pour charger les petites prises.

Dernier point, et pas des moindres : son prix !! EB enfonce le clou en proposant ce Guardian au prix imbattable de 79 euros. Une vraie prouesse compte tenu de la qualité générale perçue. Bravo !

Conclusion:

Ce Guardian a donc réussi son coup en étant à la portée d’un large public. Un chausson à recommander à tous ceux qui seraient en quête d’un chausson accessible mais assez performant pour s’inscrire dans une démarche de progression. On pourra lui reprocher beaucoup de choses, de ne pas être assez asymétrique, pas assez cambré, d’avoir un talon trop sage, mais ce Guardian n’en n’aura que faire car ce n’est pas ce qui  lui a été demandé. Un produit simple, facile et performant pour accompagner une majorité de  grimpeurs. Son confort pourra aussi faire le bonheur de tous ceux qui passent beaucoup de temps dans leurs chaussons et qui souhaitent faire un peu plus attention à la santé de leurs pieds .

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Test Matos: les chausson Black Diamond Momentum

02 Nov

Black Diamond avait créé la surprise lors du dernier salon de l’outdoor à Friedrichshafen (Allemagne), en dévoilant une gamme complète de chaussons d’escalade. Deux d’entre eux sont sortis du lot : Le Shadow en tant que fer de lance de la gamme dédié à la performance, et le Momentum typé « grand public » et décliné en deux versions (homme et femme).

Black Diamond s’est donc lancé dans ce pari fou de se faire une place dans un marché déjà bien fourni et très concurrentiel. Alors, une vraie bonne idée ce pari ? Réponse avec le test des Momentum.

 

Premier constat, la firme américaine à fait le choix de la sobriété absolue. Le design nous apparait réussi, mais il faut admettre que ce choix sans concession ne plaira pas à tout le monde. Sobre donc, voir class diront certains même !!

Pour qui ? Pourquoi ?

Le Momentum se positionne comme un produit d’entrée de gamme. Par entrée de gamme, ne comprenez surtout pas que c’est un produit « low cost ». Bien au contraire même, ce chausson est très bien fini et assemblé.  Cette qualité générale participe sans doute à son image « classe et cossue ».

Par entrée de gamme, comprenez surtout que le Momentum est le chausson le plus accessible de la lignée. Une tige plate, relativement rigide, parfaitement adaptée aux profils verticaux. Le chausson est assez large et donc universel, l’asymétrie est peu prononcée, bref tout est présent pour que le confort soit au rendez-vous. Ce Momentum peut tout à fait être conseillé comme un premier chausson d’escalade.

Je vous épargne les termes techniques tels que les « Knit Technology » mais il faut s’arrêter deux minutes sur les matériaux utilisés car c’est bel et bien là que réside la nouveauté. Black Diamond n’a pas utilisé comme tout le monde le cuir (naturel ou synthétique) mais du « tissu ». Ce matériau se comporte en termes de vieillissement comme le cuir synthétique. A savoir donc que le chausson va très peu travailler et conserver une forme générale proche de son état neuf. Il faut donc prendre une taille ajustée mais pas serrée.

Ce tissu a aussi la propriété d’être respirant, notamment au niveau des orteils où le maillage est différent, pour une meilleure évacuation de la transpiration. Un atout et un bel argument à mettre en avant.

Un bémol ? oui, mais alors un tout petit ! Le confort d’accueil surprend un peu et se positionne légèrement en retrait face à des concurrents en cuir synthétique au contact très doux.

Place à la grimpe :

A l’image de son design, ce Momentum est apparu sobre et efficace. Très simple d’utilisation, sa rigidité aide beaucoup les appuis sur petites prises. A titre personnel, j’ai préféré ce chausson en falaise où ses qualités et son confort rassurent le grimpeur. En SAE, la gomme et la construction de ce Momentum relativement rigide  font que l’on trouve vite les limites de ce modèle. Les adhérences sur prises rondes et autres volumes ne sont pas très rassurantes. D’un autre côté, me direz-vous, ce n’est pas ce que l’on demande à ce type de chausson, je vous l’accorde.

A noter aussi qu’avec ses 4,3 mm de gomme, sa durée de vie ne sera pas un problème…

Conclusion : Premier test convaincant pour Black Diamond qui, sans révolutionner le monde du chausson d’escalade, a su apporter sa touche personnelle avec des choix de matériaux innovants et pertinents. Le prix sera lui aussi serré et il faudra compter 90 euros pour s’offrir cette nouveauté. Une base tarifaire plus qu’intéressante dans le contexte d’augmentation générale du prix des chaussons qui semble ne pas avoir de limites…

Ce Momentum  est un produit sérieux, bien fini et très cohérent avec son programme. Nul doute qu’avec son design chic et très urbain, il trouvera son public.

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Test matos: les chaussons BOREAL Diabolo

20 Sep

Boréal a choisi de modifier en profondeur un de ses modèles à succès: le Diabolo (nommé Diabola pour sa version femme). Ce modèle se situe dans la catégorie des chaussons intermédiaires, avec pour ambition d’accompagner des grimpeurs en progression sur tous les terrains (blocs, voies, indoor).

Nous avons soumis ce nouveau modèle à trois profils différents: un top grimpeur falaisiste, un grimpeur confirmé niveau 7a et un grimpeur en progression niveau 6a falaise.

Le chausson est esthétiquement réussi et a séduit son monde cet été. Ce Diabolo est très facile à enfiler grâce à une grande ouverture. Le chausson est large au niveau des orteils pour ne pas être trop contraignant et s’adapter à tous types de pieds. Deux gros et efficaces velcros sont présents pour venir fermer le chausson.

Le confort général est très bon avec un choix de matériaux (cuirs synthétiques) très doux, bien assemblés et une construction « tige plate » qui ne martyrise pas les orteils. Bref, ce Diabolo répond donc parfaitement au cahier des charges propre à sa catégorie.

Une fois aux pieds, la sensation de confort perdure. Le talon épouse bien le pied et se montrera performant en crochet. Ce Diabolo est construit sur une tige plate (il n’y a donc pas de cambre sous le pied) avec une pointe relativement asymétrique (parmi les plus asymétriques de la catégorie) en vue d’apporter un maximum de précision.

Place à la grimpe:

En bloc, ce Diabolo s’est montré au niveau de ce qu’on pouvait attendre de lui. Précis, il permet de charger les petites prises et sa souplesse devient un allié pour exploiter les bossettes et grimper les pieds à plat. Ce Diabolo est équipé de la gomme  Zénith qui équipe les tops de chez Boréal. Une gomme souple et adhérente en phase avec l’activité bloc. Le talon est efficace avec une belle tenue et une bonne protection. Le confort est bien là et permet de garder le chausson entre deux essais. Les grimpeurs forts lui trouveront toutefois des limites (manque de griffé, peu de répondant sous le pied,…) et c’est bien normal.

En falaise, ce Diabolo a un peu souffert. Il est apparu très souple, trop même pour cet usage. Lors des appuis sur toutes petites prises, le chausson se déforme et plie: fatiguant pour les pieds et les mollets. Sur des profils très « dalles calcaires », notre grimpeur en progression aurait aimé être un peu plus aidé par un apport de rigidité.

Les deux grimpeurs forts ont été du même avis et notre expert s’est même permis de retailler la pointe. En effet, la gomme dépassait exagérément sur nos modèles d’essai (voir photos ci-dessous). Sur petites prises, cela procure la sensation étrange d’avoir la zone de contact avec le rocher différente de la zone de pression des orteils. De plus, cette excroissance se déforme en un bourrelet et provoque des zippettes.

Une fois la pointe retaillée, cette souplesse continue d’interpeller. Beaucoup de chaussons proposent un niveau de souplesse égal voire supérieur. Mais cette souplesse doit être contre-carrée par une tension générale liée à la poussé du talon. Plus on pousse sur les pieds, plus le chausson se déforme et plus le talon pousse vos orteils sur la pointe pour amener de la force et du peps. Hors sur ce Diabolo, le talon et la pointe semblent désunis. Les qualités du talon sont donc amoindries par la rupture de continuité de la semelle (la faute à cette bande verte insérée au milieu de celle-ci?).

Attention: Notre grimpeur en progression n’a pas repéré et donc pas souffert de ces phénomènes. Son niveau l’explique sûrement et son gabarit (très léger) doit aussi tempérer ces constats.

En salle, le tableau devient plus idyllique. On peut enchaîner de belles séances en profitant du confort de ce Diabolo. La souplesse générale et sa gomme Zénith deviennent des alliés même dans des voies d’un niveau supérieur à son programme. Boréal a choisit en plus de mettre une belle épaisseur de gomme (4,5 mm!) pour assurer à son nouveau venu une durée de vie exemplaire.

C’est finalement en salle et en bloc que ce chausson marque des points. Sa souplesse permet de belles adhérences et un bon travail du pied sur les prises rondes. Les forts grimpeurs lui trouveront forcément ses limites et c’est bien normal.  Mais pour les autres, les performances et le confort assureront d’agréables séances dans leur salle préférée.

Conclusion:

Ce Diabolo laisse donc un sentiment mitigé. Notre grimpeur en progression a beaucoup apprécié ce chausson qu’il a perçu comme précis et surtout très confortable. L’avis de grimpeurs confirmés et experts nous permettent d’étayer ce test et d’émettre quelques doutes sur la capacité de ce Diabolo à vraiment accompagner le grimpeur vers le 7ème degré et à le faire progresser en falaise.

Le cahier des charges est donc respecté par Boréal et ce Diabola, qui possède de bons arguments pour séduire des grimpeurs en quête d’un chausson facile, de bonne qualité et capable de les accompagner sur la voie du 6ème dégré.

Un grand merci à ceux qui ont participé à ce test et à Jean-Luc JEUNET pour son expertise.

Merci aussi et surtout à Boréal qui se prête au jeu des tests avec professionnalisme et disponibilité.

D’autres infos ici: http://www.borealoutdoor.com/fr/produits/details/fr-diabolo

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La fête du spit #2

06 Sep

Les dates sont tombées il y a quelques jours. Le meeting annuel de l’association Greenspit se déroulera les 23 et 24 septembre 2017 sur la falaise d’Entrechaux (84).

Au programme, de l’escalade bien sûr, mais aussi (et surtout?) des ateliers, des conférences, une soirée avec de la bonne bouffe (produits bio et locaux…), concert… tout ce qu’il faut pour créer du lien et des échanges entre les grimpeurs.

L’objectif de la Fête du Spit #2 est de rassembler les grimpeurs pour partager des moments en falaise, éveiller les consciences et réfléchir ensemble à comment mieux préserver notre terrain de jeu.

Attention, les places sont limitées et seulement 200 chanceux pourront participer à ce weekend festif et convivial.

Pour s’inscrire, c’est ici que ça se passe

Et pour connaitre le programme et avoir toutes les infos pratiques, ici:

https://greenspits.com/fr/actualites/fete-spit-2-evenement-falaise/

Pour ceux qui ne connaissent pas encore Greenspit, nous vous invitons fortement (si si, on insiste sur le « fortement ») à vous rendre sur leur site internet pour découvrir cette association, qui oeuvre au quotidien pour le développement de notre activité.

www.greenspits.com

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Présentation: les chaussettes d’escalade Y&Y.

24 Août

« Mettre ses chaussures sans chaussettes ? T’es fou ou quoi ? »

« Non, non, je me pose juste la question, pourquoi mettons-nous toujours nos chaussettes ? »

 

A cette question, les réponses sont assez variées. Le confort est un argument souvent avancé. Certaines chaussures ont un confort d’accueil assez limité, avec des matériaux qui grattent, des coutures qui font mal. Les chaussettes permettent aussi d’éviter les ampoules liées aux frottements…

Et puis (et surtout diront certains), il y a le problème de l’hygiène. L’annonce d’une journée sans chaussette est souvent l’annonce d’une mort certaine des chaussures pour cause d’odeur insoutenable et tenace.

Mais alors pourquoi ne pas mettre de chaussettes dans nos chaussons ? Cette question est souvent posée par les nouveaux venus dans notre discipline, le regard « presque » écœuré…

« ah zut, j’ai oublié de sortir mes chaussons du sac la semaine dernière, ils sont encore tout humides !! »

Le regard écœuré tout court…

Pour répondre, deux arguments et demi sont souvent mis en avant :

  • Le pied a tendance à glisser dans le chausson lors des appuis en carre interne ou externe lorsque l’on met des chaussettes.
  • On perd en sensation avec des chaussettes.
  • On a l’air c… avec des chaussettes.

Et je vous épargne le classique « tout le monde fait comme ça »…

Face à une demande croissante des utilisateurs, Y&Y (la marque française de lunettes d’assurage) va proposer une chaussette dédiée à la pratique de l’escalade. Respirante, ultra fine mais résistante, cette chaussette basse saura se faire oublier et vous faire oublier le syndrome « Birkenstock-chaussette ».

Un produit soigné, technique, pour tout ceux qui grimpent en chaussette ou qui voudraient se laisser tenter.

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Test matos: les chaussures Scarpa Gecko Air Flip

15 Août

« Avec sa capacité à grimper, et ses différentes techniques défensives, le gecko est un animal fascinant. C’est un animal de compagnie merveilleusement intéressant et il existe dans toutes les tailles et couleurs. » www.monde-du-gecko.com

Gecko c’est aussi  le nom qu’a choisi Scarpa pour sa nouvelle chaussure sortie au printemps.  Nous l’avons testée et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle porte bien son nom.

Ce test, nous l’attendions de pieds fermes car nous avions pu l’essayer l’année dernière lors du salon de Friedrichshafen. Un essai qui nous avait surpris et laissé bouche bée.

J’espère être à la hauteur dans le choix des mots pour arriver à vous transmettre les sensations que procure cette chaussure. L’expression « l’essayer c’est l’adopter » doit d’ailleurs avoir été inventée pour elles…

La partie supérieur de la chaussure est construite comme une chaussette, en une seule pièce, et ce s’il vous plait, sans aucune couture.  Scarpa s’est donc inspiré de ce qui se fait depuis quelques années dans le monde de la chaussure de sport et du fitness en particulier, avec pour ne citer qu’un exemple, la gamme « Free Run » de chez Nike.

Ultra légère et confortable, cette chaussure est vraiment étonnante et n’a finalement, dans le monde de la grimpe, aucune concurrente.

Etonnante aussi, parce que derrière sa plastique aguicheuse, se cache malgré tout une bonne baroudeuse qui ne se cantonne pas aux pavés des centres villes. Sa semelle empruntée au modèle Iguana fait le job. Tout en étant très fine, elle protège correctement et la semelle Vibram assure une super adhérence.  Alors bien sûr, elle n’est pas faite pour les longues marches d’approche techniques. Avec son absence totale de protection du pied et aucune structure, vous comprendrez qu’affronter un pierrier dans une descente frôlera la pratique SM…Mais par contre, elle deviendra un allier de choix pour vos escapades en bloc notamment pour plusieurs raisons :

  • La première, et j’insiste, c’est le confort. Quel régal d’enfiler ces Gecko après une journée de grimpe quand les orteils ne supportent plus grand-chose !
  • La deuxième raison réside dans sa facilité d’utilisation. Le textile utilisé est tellement stretch, qu’il n’est pas nécessaire de défaire les lacets pour les chausser. Elles s’enfilent comme des chaussettes ! Et ça en bloc, c’est vraiment un argument intéressant.
  • Pour aller encore plus loin, sachez que sur cette Gecko dans sa version Air flip (version testée), le talon est prévu pour s’écraser façon espadrille. Bien vu !

Cette Gecko va faire aimer l’été à vos petits pieds !! Ah oui, cette chaussure est de loin, la plus respirante de toutes les chaussures que j’ai eu. Elle en deviendrait presque en exagérant un peu, une alternative aux sandales… Une exagération voulue pour faire du pied au nombre important de grimpeurs capables de se rendre aux pieds des falaises en Birkenstock…

Je suis pour ma part assez fâché avec l’idée de mettre ses chaussures pieds nus. On transpire, le pied glisse dans la chaussure, et ça finit toujours par provoquer des odeurs désagréables. Mais je dois admettre qu’il m’est arrivé de porter ces Gecko pieds nus souvent par fainéantise de remettre mes chaussettes… Mais à chaque fois j’ai été surpris. L’intérieur de la Gecko est très agréable et la chaussure respire tellement que je n’ai pas trop transpiré.

Finalement trop technique pour être cantonnée à la seule étiquette « life style », cette Gecko devra surtout arriver à séduire son public.  Avec un design et des couleurs assumés, il sera à mon sens, difficile de les porter tous les jours (bien qu’une version full black existe).

Parfaite pour flâner dans les ruelles de Briançon, un peu moins pour passer incognito dans celles de Montmartre… A essayer d’urgence !!

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Actu matos: Une gamme complète dédiée à l’entrainement chez La Sportiva

11 Juil

La Sportiva sortira au printemps 2018 une gamme complète de textile dédiée au training. Nous avons pu essayer une partie de ces produits et le moins que l’on puisse dire c’est qu’on a hâte !!

Training ?? Bon, nous on se serait  bien vu le dimanche soir au fond d’un canapé face à cette sensation d’avoir enfilé un pyjama…

Le confort est tout simplement sublime avec des choix de textiles très légers, stretchs et respirants. La Sportiva n’oublie pas non plus de nous montrer tout son savoir-faire avec le goût du détail soigné et des empiècements techniques.

 

La gamme s’appuiera sur une identité visuelle forte, des choix de couleurs chers à la marque et sur une liste de produits complète (pantalon, short, t-shirt, brassière…).

Un coup de cœur et de l’impatience pour cette « Climbing Training Collection ».

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Tenaya: des nouveautés et un hommage?

22 Juin

Tenaya a dévoilé sa grande nouveauté pour l’année 2018 en présentant le Mastia. Pour faire simple, ce Mastia sera tout simplement le modèle le plus agressif de la marque espagnole!

 

Un tout petit peu de patience pour cette deuxième nouveauté: l’Oasi dans cette version femme!  Alors faut-il y voir un hommage à Josune Bereziartu pour les 15 ans du premier 9a féminin? Réponse en septembre!!

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Des nouveautés à venir chez Max Climbing!

21 Juin

Max Climbing continue de développer son concept d’agrès d’entrainement qui a su trouver son public depuis plus d’un an. Avec un travail toujours aussi soigné et innovant, 2018 devrait être l’année de la confirmation pour la firme belge Max Climbing!

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Le géant américain Evolv continue sa marche en avant!

21 Juin

Nous avions testé et beaucoup aimé les modèles Shaman et Agro qui ne souffrent pour l’heure, que d’un manque de distribution en France pour s’imposer parmi les cadors. Deux autres modèles dédiés à la performance vont faire leurs entrées au catalogue pour 2018.

L’Oracle tout d’abord, qui est construit sur une base de Shaman avec beaucoup de cambrure et d’asymétrie. Cette version lacet devrait beaucoup aimer l’Espagne et ses grand devers avec sa construction très souple…

Evolv proposera aussi le modèle X1. Une petite bombe dédiée à l’escalade indoor façon « chaussette ». Cette ballerine  fera la part belle à la souplesse avec une pointe légèrement plus ronde pour une escalade dynamique et intuitive.

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Outdoor Show 2017, c’est parti !!

17 Juin

Friedrichshafen nous voilà !!!

L’Outdoor Show 2017 ouvre ses portes demain et comme chaque année, Planetgrimpe a fait le déplacement en Allemagne pour vous faire vivre ce salon unique. Toutes les marques se sont déplacées pour présenter leurs nouveautés. Rencontres avec les athlètes, exclu matos, bonnes bières et bonne humeur seront au programme.

Trois jours intenses, à la rencontre des professionnels, que nous allons vous faire vivre au plus près. Alors restez connecté !!

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Test matos: les chaussons Tenaya Iati.

16 Juin

Tenaya Iati ! Vous sentez cette bonne odeur de soleil, de vacances !? Bienvenue en Espagne ou plus précisément, en Catalogne, dans la ville de Mataró.

Mes premiers souvenirs remontent aux années 2000, époque où une poignée de grimpeurs basques donnent le tournis à la terre entière, avec en tête de file Patxi USOBIAGA, Iker POU, Leire AGUIRRE et Josune BEREZIARTU.

Et puis 2002, « Bain de sang »,  sur les terres suisses de Fred NICOLE, Josune réalise tout simplement le premier 9a féminin à une époque où le 9a n’est pas aussi répandu que les mégots aux pieds des falaises aujourd’hui…

Jozune fait alors la une de tous les journaux et bon nombre d’entre nous vont se poser cette question : « mais c’est quoi ses chaussons ? » « je sais pas, jamais vus !! »

Des Sapiens messieurs-dame, des Sapiens de la marque Tenaya (toujours au catalogue par ailleurs): une arme de précision à l’image des Anasazi lacets, qui n’aura finalement pas le succès mérité, faute sans doute à une distribution toujours compliquée en France.

L’histoire se répète dix ans plus tard avec le jeune prodige Alex MEGOS qui défraye la chronique, mettant en avant, à son tour, la nouvelle arme de Tenaya nommé Oasi.

C’est sur cette (très bonne) base que Tenaya développe sa gamme de chaussons résolument modernes, avec de l’asymétrie, du cambre et en assurant à chaque fois un confort plus qu’exemplaire.

Nous avons testé le modèle Iati  venu très clairement chasser sur le domaine des seigneurs du royaume.

Le premier constat: il est confortable !! Ah oui, aucun doute là-dessus, Tenaya nous propose une fois encore un chausson très agréable à utiliser. Le chausson s’enfile facilement  grâce à une large ouverture et deux tirettes arrières permettant de bien tirer sur le talon.

Le Iati est construit comme une chaussette « façon néoprène » contribuant aussi à cette impression de confort. Les matériaux sont doux et aucune couture ne vient gâcher la fête.

Mais la raison première de ce confort vient de sa forme (et de sa construction). En effet, Tenaya ne propose pas un modèle ultra asymétrique, misant plutôt sur une pointe fine et précise. L’ensemble est finalement peu cambré. Voilà donc des éléments qui peuvent faire la force (ou la faiblesse) du Iati : performant mais pas radical… Le pied est assez peu maltraité et comme tous les chaussons qui font le choix du cuir, le Iati se déforme bien pour augmenter encore le confort. J’insiste sur le fait que le Iati est un chausson « fin » laissant presque 1 centimètre de largeur au niveau des métatarses à ses concurrents directs.

Le système de fermeture mérite que l’on s’y attarde un peu. Le premier contact est étonnant.

« Mais c’est quoi ce système ? »

Tenaya propose un concept assez novateur avec un seul scratch relié à deux sangles réglables. Il faut donc  prendre le temps au début pour trouver la bonne longueur de sangle. Ces deux sangles fonctionnent un peu à la manière d’un mouflage, avec cet aller-retour pas toujours facile à réaliser (par « facile », on entend « rapide » !!). Les sangles en question sont très fines mais très robustes. Les amateurs et « abuseurs » de crochet-pointes peuvent se rassurer, elles sont bien plus costauds que les sangles des Solution par exemple… Par contre, le scratch souffre dans le temps comme chez son aîné l’Oasi. Dommage !

Le talon marche fort et rempli sa mission première en assurant une belle tension de l’ensemble et offre de la force en pointe. Les appuis sur petites prises sont excellents. Par contre, les habitués des talons « coqués », « rembourrés »… devront composer avec sa faible protection.

 

Malheureusement, une petite ombre vient gâcher un peu le tableau. Ce Iati ne vieillit pas très bien. En tout cas, pas aussi bien que ses concurrents. Ce vieillissement ne concerne pas les matériaux mais bel et bien sa construction : Le Iati se spatule avec le temps. Je peux presque vous dire que ce chausson a eu deux vies. Une première vie où tout était beau, une belle idylle. Je l’aimais du soir au matin, acceptant tout, même ses petits défauts. Une première vie où ses qualités m’ont beaucoup plu en falaise. Puis le temps est passé, et vous connaissez la rengaine… Une deuxième vie commence, les défauts deviennent insupportables et l’herbe plus verte chez le voisin… On ne s’est pas quitté pour autant, mais les virées en falaise se sont faites un peu plus rares.

En résumé, ce Iati ressemble beaucoup au modèle Oasi dans les sensations qu’il procure : confort, effet seconde peau, précis.  Légèrement plus asymétrique et souple, il conviendra mieux à une pratique bloc, voies courtes ou déversantes. Neuf, ce chausson peut clairement venir chahuter la hiérarchie en vigueur avec de solides arguments à faire valoir. Moins touche à tout que son grand frère l’Oasi, il reste une bonne alternative en se positionnant en termes de souplesse au niveau d’un Skwama de chez La Sportiva. Un modèle à réserver aux pieds fins et aux petits gabarits (en terme de poids). Il faut aussi avouer que Tenaya rencontre un fort succès chez la gente féminine.

Pour les amateurs de bloc, nous testons en ce moment le petit dernier de la famille : le Mundaka. Le test arrive bientôt.

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Test matos: les chaussons Scarpa Instinct

24 Mai

Scarpa continue de développer sa gamme de chaussons en respectant une logique établie : une base de chausson déclinée en plusieurs modèles. De cette manière, la firme italienne répond aux attentes multiples et variées des grimpeurs. Voilà donc pourquoi on peut effectivement parler de «  gamme Instinct », avec pas moins de 4 déclinaisons (S, VS, VSR et lacet).

La gamme Instinct n’est jamais présentée comme étant une gamme de chausson « élite » ou « ultra performant » prenant place dans la hiérarchie entre les Vapor et les Booster, Drago et autres Magot.

Pour autant, la réalité de terrain démontre que les Instincts (VS et VSR en tête) sont des armes, plébiscitées dans de nombreux médias et par leurs utilisateurs. Cette réussite s’explique aussi par un ratio performance/polyvalence/accessibilité de tout premier ordre.

Nous avons testé la version lacet qui, de par ce mode de fermeture, se destine à une utilisation en falaise. Ce nouvel attribut place-t-il cette version parmi les « tops » de la catégorie?

Nous avons proposé à Jean-Luc JEUNET de nous donner son avis pour notre plus grand plaisir. Pour les moins de 20 ans qui pourraient penser que Jean-Luc est le réalisateur d’Amelie Poulain, je vous arrête tout de suite !! Jean-Luc JEUNET fait partie de ces grimpeurs (comme Tony LAMICHE, Yann GHESQUIERS, Liv SANSOZ…) qui nous ont fait rêver dans les années 2000 en trustant toutes les pages de Grimper Magazine de leurs exploits en falaise.

Revenons à nos moutons !

Dans la forme et la construction, nous sommes face à un Instinct VS (ou VSR) avec quelques changements. Scarpa a fait en sorte d’assurer un maximum de maintien avec comme double objectif :

  • Eviter que le pied ne bouge dans le chausson
  • Eviter que le chausson vrille lors des appuis sur petites prises en carre interne ou externe.

Je m’explique : si vous prenez une babouche ou une paire de tong et que vous essayez de marcher sur un pan très incliné, il y a toutes les chances du monde que vous perdiez l’équilibre. Vos pieds vont glisser pour retrouver l’horizontalité mais pas vos tongs… Allez allez, vous connaissez ce phénomène! Surtout quand il fait chaud et que l’on transpire…

Deuxième phénomène constaté : la vrille. Un « mauvais chausson » ou pour être plus clair, la fameuse babouche d’Aladin, va se vriller lors des appuis sur petites prises en carre externe ou interne. La pointe et l’arrière vont se désolidariser pour ne plus être alignés. Et ça, les amoureux de la précision, les artistes de la pose de pieds, les rois de la dalle, ils détestent.

C’est pour ces deux raisons que nos constructeurs travaillent sur des structures type Bi-tension sur cet Instinct pour assurer une meilleure transmission des forces lors des appuis. Et voilà pourquoi on préconise des chaussons à lacets afin de garantir un serrage minutieux (voir micrométrique diront certains) pour une utilisation en falaise car c’est bien là que l’on rencontre le plus souvent des prises de pied toutes, toutes, toutes petites…

Bon il faut admettre que la majorité des grimpeurs (y compris les forts) ne se pose pas autant de questions.

Mais revenons à nos moutons !!

Donc finit l’unique scratch et place à des lacets efficaces et qui descendent plutôt bas. L’enrobage sur le dessus de la pointe s’inspire de la version S de la gamme Instinct. La surface protégée est moins grande que sur les VS mais elle permet à la pointe de ne pas se déformer. En effet la bande de gomme part de la pointe pour venir s’insérer de chaque côté des orteils pour agir tel un tendeur.

Enfin, il faut noter aussi la présence de TPU (bande de plastique) sur les côtés du chausson pour qu’il ne se détende presque pas et l’utilisation logique de la gomme Vibram XS Edge.

Sur le terrain, on retrouve toutes les qualités qui font la réussite de cette gamme Instinct. Une précision redoutable dans un confort et une polyvalence qui font mouche. Le chausson est léger et distille de bonnes sensations. Le talon ne souffre d’aucun reproche.

Que doit-on en penser ?

Que c’est une réussite forcément ! Oui, et on ne se faisait pas trop de soucis à ce sujet. Mais que doit-on en penser face à ses cousins de la même gamme ?

L’apport d’un système de fermeture à lacet apporte de la technicité à ce chausson sans créer un vrai décalage avec les autres modèles de la gamme.  En tout cas, ce décalage ne sera pas perceptible par le commun des mortels… Si vous êtes un fan des Instincts VS, alors cette version lacet peut devenir une option intéressante pour une utilisation « falaise ».  Les lacets seront aussi un allié de choix pour ceux qui ont les pieds très fins et qui avaient du mal à remplir les VS/VSR par exemple.

La boucle est donc bouclée pour cette gamme Instinct. L’avis de Jean Luc JEUNET en guise de conclusion:

Ce nouvel Instinct lacet est toujours un chausson axé sur la polyvalence en falaise et en bloc (et pourrait même devenir un très bon chausson de grande voie). C’est évidemment un rajeunissement du modèle précédent avec un nouveau look noir/ orange sympa.

Le programme de ce chausson est toujours de combiner confort et précision. Effectivement très précis en petites prises, le laçage permet de régler un excellent maintient du pied: on évite ainsi l’effet de torsion du chausson en chargeant des petits pieds en carre interne ou externe.

Au départ on a une sensation désagréable de ne pas avoir le pied qui remplit complètement les volumes du chausson. Cette sensation disparaît rapidement en 2 à 3 séances pour avoir un chaussant des plus parfaits. On ne prendra pas trop petit, une taille en dessous de la taille ville est suffisant.

Le talon est très enrobant et performant en crochetage.

Avec sa forme asymétrique et sa pointe légèrement plongeante, combinées au  » Bi Tension System  » du constructeur, on a un touché de rocher agréable et performant. On arrivera aussi bien à profiter de toute son allonge en poussant sur un petit pied que de profiter du « griffé » en dévers.

Malheureusement, je regrette  tout de même que le laçage ne vienne pas suffisamment bas sur les orteils pour pouvoir régler au mieux le chausson à son pied… d’ailleurs c’est un modèle préférable pour les pieds plutôt larges.

Pas d’innovations marquantes avec cet Instinct donc, mais c’est  évidemment une valeur sûre pour les falaisistes.

Jean-Luc JEUNET

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Test matos: les chaussons Evolv Agro

18 Avr

Chose promise, chose due !!

Arrivés dans nos bureaux durant les dernières fêtes de Noël, les nouveaux chaussons Evolv  nommés Agro ont été passés à la moulinette pour votre plus grand plaisir (enfin, surtout le nôtre…).

Je me souviens parfaitement de cette scène. Nous avions presque oublié que nous étions en attente du modèle Agro depuis le printemps 2016 !! Du coup, la surprise fût encore plus belle lors de l’ouverture du carton.

« Magnifique non ? »   

 « Une tuerie tu veux dire !! »

Ah oui, nous sommes véritablement  tombés sous le charme de cet Agro. Il ne ressemble à aucun autre chausson.

Les matériaux utilisés, les couleurs, tout nous a plu. Bon j’arrête là, je sais, ce ne sont que des chaussons… Mais il fallait que ça sorte !!

Les premières impressions sont très positives. On rentre très facilement son pied grâce à une large ouverture et on verrouille le tout à l’aide d’un seul scratch très bien pensé. En effet, la sangle est réglable pour ajuster parfaitement l’ensemble et pour avoir la zone de scratch bien positionnée. Ne tournons pas autour du pot, nous sommes face à un système qui ressemble furieusement à celui utilisé sur le modèle Solution de La Sportiva, mais avec une sangle réglable en longueur et plus solide.

 

Le pied trouve vite sa place sans aucun point douloureux et on sent tout de suite que, malgré une asymétrie très marquée et une grosse cambrure générale, on sera bien dans ce chausson et vite.

Ce chausson, c’est une arme pour le bloc : LE chausson du bloqueur. Mais attention, du bloqueur qui pratique déjà bien l’escalade… Ce chausson n’est pas à mettre entre tous les pieds. Il reste un modèle dédié au haut niveau.

Comme annoncé précédemment, cet Agro est très asymétrique et propose une pointe plongeante qui en dit long sur son niveau de performance. Couplé à un talon (au volume généreux) qui pousse fort et à un système de tension qui fait le lien entre le talon et la pointe pour augmenter la force en poussée, cette pointe est un vrai must en bloc.

 

Il faut un petit temps d’adaptation pour se faire au 4mm de l’excellente gomme Trax qui donne une sensation étrange au début type « sabot de bois ». Mais je vous rassure, les Agro sont tout sauf les sabots de Bécassine!  Très efficace en devers grâce à son griffé, il est aussi très à l’aise sur petites prises. On prend vite confiance en ses pieds.

Enfin, cerise sur le gâteau, la contre pointe est spectaculaire !! On a presque l’impression que le chausson est fait uniquement de gomme. De tous les modèles de chaussons que nous avons testés, c’est la contre pointe qui recouvre et protège le mieux le dessus des orteils, avec cette large bande de gomme qui remonte très haut. Ultra efficace !

 

Malgré tout, il vous faudra veiller à bien remplir le chausson. Les pieds très fins devraient se perdre un peu. Le talon est profond et le serrage ne permet pas d’ajuster le volume en pointe. Le défaut de ses qualités…

Cet Agro se place d’entrée de jeu dans le top des chaussons de bloc (ou de gros devers…). Il perd un peu de terrain en précision pure face à un Scarpa Instinct VS (ou VSR) par exemple mais il propose en contrepartie plus de sensations à l’image d’un La Sportiva Skwama dont il devient un concurrent direct.

A noter aussi, que cet Agro a bien vieilli durant ces 4 mois de test. Les 4mm de gomme vous laissent de quoi voir venir et la structure du chausson ne s’est pas déformée et a conservé sa cambrure.

Nous avions beaucoup aimé le Shaman et son ratio accessibilité/performance. Avec cet Agro, Evolv prouve qu’il sait se mettre au niveau de ce qui se fait de mieux en termes de performance. Un chausson magnifique avec lequel on a pris beaucoup de plaisir. Il faut juste maintenant espérer qu’Evolv soit capable de mieux distribuer son nouveau joujou. Le belle histoire américaine continue et le test en cours du pro-modèle Ashima laisse présager de bonnes choses, de très bonnes choses…

 

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Test matos: les chaussures 5.10 Access

14 Avr

5.10 Access : « Aller n’importe où et faire n’importe quoi », voilà ce que nous promet 5.10 avec ces chaussures.
Bien connu des grimpeurs pour être un fabricant de chaussons, le géant américain est aussi (et surtout !!) un fabricant de chaussures de VTT et de rando/marche d’approche…
5.10 (prononcez Five Ten) s’appuie depuis de longues années sur une recette dont les ingrédients de base sont simples : une gomme fantastique, confort et robustesse, et une stabilité hors du commun.

 

L’Access est une chaussure de marche d’approche légère (670 g. la paire). Elle se situerait même entre la chaussure de marche d’approche classique et la chaussure de trail. Pour les habitués de la gamme Guide (Guide Tennie pour le standard actuel), vous trouverez avec cette Access une chaussure très souple, plus confortable et légère, très appréciable au quotidien.
L’Access existe en 2 versions pour des programmes légèrement différents. Une version Mesh pour l’été, les zones chaudes et sèches et une version cuir pour affronter l’hiver, le froid mais pas l’eau (peu étanche en raison des trous d’aération sur le dessus).
La version cuir est certes plus chaude mais présente aussi l’avantage d’être très résistante. La version Mesh montrera des faiblesses plus rapidement surtout sur des terrains difficiles ou chez ceux qui aiment les opérations « sanglier » à travers les ronces…

 

Pour cette chaussure, 5.10 a utilisé sa gomme Stealth S1. Habituellement utilisée pour les chaussures de VTT, cette gomme garantie une excellente accroche et une bonne durabilité : le must !

Une fois le pied glissé à l’intérieur, on s’aperçoit que 5.10 a prévu beaucoup de place pour les orteils. Les pieds très fins auront sûrement du mal à profiter des qualités de cette Access malgré un système de laçage efficace. Mais pour les autres, c’est très agréable, surtout après une bonne journée d’escalade avec les pieds proches de la fusion…
L’Access est très stable avec une rigidité en torsion excellente et une semelle élargie au talon pour éviter les torsions de cheville intempestives. Cet élargissement provoque un look assez curieux à la chaussure. Pour faire le sanglier dans les ronces, on s’en moque non ?! Oui, mais pour aller au bal ??
5.10 a également opté pour une semelle intermédiaire en EVA, ce qui nous permettra de courir ou sauter sans trop ressentir les chocs.

 

Conclusion : Vous pourrez donc bien aller n’ importe où et faire n’importe quoi avec cette Access. Five Ten propose une chaussure d’excellente qualité que vous pourrez emmener randonner, trottiner ou grimpouiller sur tous les terrains exceptées la neige et les soirées avec tenue correcte exigée !

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Test matos: les chaussons Scarpa Vapor V

28 Mar

Scarpa possède une gamme très complète de chaussons d’escalade. Du modèle débutant (ou « entrée de gamme ») aux chaussons ultra-spécifiques comme le Drago, il y en a pour tous les goûts, toutes les pratiques et presque toutes les bourses.

Le Vapor V s’impose  comme le véritable trait d’union dans cette gamme, à la frontière entre les chaussons adaptés au grimpeurs novices ou « débrouillés » (Force X, Techno X, Velocity ou Origin)  et les chaussons performants représentés par la gamme Instinct, Booster…

L’ultra performant, Scarpa sait le faire, mais forcement,  on tombe de fait sur des produits très spécifiques comme le Drago, le Mago ou très récemment le Chimera.

Seule la gamme Instinct échappe un peu à la règle avec un ratio performance/polyvalence très intéressant.

Ce nouveau Vapor V s’inspire donc de la même recette que cette gamme Instinct et Scarpa annonce la couleur: « le nouveau Vapor V sait tout faire!  » 

 

Une asymétrie peut prononcée :

En effet, le Vapor V s’appuie sur une pointe fine et légèrement plongeante. De ce fait, Scarpa s’adresse à tout le monde et à tous les pieds en éliminant les contraintes liées à l’asymétrie.

Mais attention, cette « absence » d’asymétrie ne veut pas dire que le chausson n’est pas précis. Très fine et légèrement plongeante donc, la pointe est aussi rigide à souhait, procurant au Vapor une précision redoutable sur petites prises. Cette précision est aussi due à la gomme Vibram XS Edge qui est une gomme plutôt rigide et qui ne se déforme pas quand on charge une micro-prise.  On est vraiment bluffé par les performances !!

Léger, près du pied, ce Vapor s’est montré tonique sur les appuis avec une poussée franche bien connue chez Scarpa.

 

Une construction moderne :

Scarpa s’appuie sur une nouvelle construction qui permet au chausson de ne pas se « désolidariser » lors de la poussée car la pointe et le talon sont reliés par une fine tige. Pour faire simple, plus on charge la pointe, plus le talon pousse… Ce système nommé BI-TENSION permet aussi au Vapor de conserver sa forme dans le temps pour ne pas finir avec la forme de la babouche d’Aladin….

Scarpa a jugé bon de mettre un bel enrobage sur la pointe. La durée de vie s’en trouve prolongée, le confort augmenté et les performances améliorées pour une utilisation plus en adéquation avec la pratique moderne (bloc, salle et falaise).

Le talon a été assagi par rapport à l’ancienne version mais reste une belle réussite. Très confortable, il pousse correctement et met en confiance immédiatement.

 

A noter que ce Vapor V se détend peu, du fait d’une construction basée sur des matériaux synthétiques. Attention lors de votre achat à ne pas les prendre trop petits en espérant qu’ils se détendent…

Pour qui ?

Pour presque tout le monde finalement !!

Plus sérieusement, ce chausson sera parfait pour accompagner un grimpeur débrouillé. Vous débutiez, vous vous étiez achetez un chausson d’entrée de gamme pour commencer et vous souhaitez investir dans un chausson qui vous aidera à progresser ? Alors ce Vapor V est fait pour vous ! Ah non !! Je vous vois sourire… Il ne vous rendra pas plus fort, mais oui, il vous aidera à améliorer votre technique de pied en vous obligeant finalement à mieux grimper.

Sa grande force, vous l’aurez compris, est cette alchimie entre des performances de bon niveau et sa forme presque « tout public »

Pour les grimpeurs confirmés, si vous cherchez une paire unique, un chausson capable de vous accompagner partout, signez en bas à droite… Après, forcément, des chaussons plus spécifiques (pour le bloc surtout) feront la différence en terme de performance pure.

Autre cas de figure, ce Vapor V pourrait bien devenir un parfait compagnon de grandes voies, même dures et techniques… A noter qu’une version à lacets (légèrement plus rigide) est aussi disponible pour un maintien encore plus précis.

Fan absolu des Instinct VS ou VSR, j’ai été, pour ma part, bluffé par ce Vapor V !

Amandine LOURY, membre de la team PG Falaise, nous donne son avis:

Dès la réception des Vapor V Wmn, ils plaisent, le look est sympa.

Il ne reste plus qu’à mettre le pied dedans. Faciles à enfiler avec à une large ouverture et un talon qui ne revient pas trop vers l’avant, ils semblent rapidement confortables. Mais dès qu’il s’agit de pousser sur un pied, le mal de pied se fait déjà un peu plus ressentir. La gomme sur le dessus du chausson ainsi que la structure sous la malléole paraissent raides. Mais pas d’inquiétudes, après quelques séances, ils s’assouplissent et deviennent super confortables, en plus d’avoir de bonnes sensations sous les pieds. Le serrage par velcros inversés permet de bien ajuster le chausson à son pied. 1 pointure ou 1 pointure et demie en dessous de sa pointure de ville suffit car ils se détendent peu.

Concernant la précision, la pointe assez fine associée à la gomme XS edge, permet de charger de petites prises avec efficacité et de se dresser au maximum sur les petits pieds. Les vapor V restent super polyvalents et les adhérences de pied ne sont pas un calvaire comme cela peut l’être avec des chaussons très rigides. Le talon, confortable, est efficace grâce à un bon maintien. Petit touche supplémentaire sur ce modèle de Vapor, la gomme sur le dessus du chausson pour permettre les contres pointes.

Tout est donc réuni pour avoir un chausson polyvalent et performant sur tout type de supports, bloc, voies, indoor, outdoor. Mais là où le Vapor V excelle le plus, c’est dans les voies en falaise et les voies sur sae avec un bon compromis entre rigidité et souplesse permettant de charger tout type de prises de pied. En bloc en salle, ils manquent un peu de souplesse pour valoriser au maximum les appuis à plat sur les volumes qui sont très à la mode actuellement.

En résumé, ce chausson est destiné à tout grimpeur en recherche de polyvalence et de confort, notamment en falaise.

 

 

 

 

 

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Qui grimpe ? Rencontre avec Claire, créatrice de l’appli qui réunit!!

17 Mar

Claire est à l’origine de la future appli qui agite notre petit monde de l’escalade: Qui grimpe?

Elle a besoin de nous, de vous pour boucler son projet !! Un appel aux dons qui nous permet aussi de vous faire découvrir le petit monde de Claire.

 

Alors qui es-tu Claire?

Je suis Claire SAULIERE, je vis en Corrèze, j’ai 40 ans et je suis maman de 2 pré-ados. Je suis aussi salariée comme conseillère en création d’entreprise. Je grimpe depuis l’âge de 8 ans donc depuis 32 ans et depuis octobre dernier : je suis aussi start-up-peuse !

Comment t’est venue cette idée de projet?

En escalade, il faut être 2 pour grimper, c’est un besoin incompressible. Ma partenaire habituelle s’est désistée le lundi de Pentecôte dernier et j’ai cherché à la remplacer. Il faisait beau, j’étais disponible, équipée et véhiculée… mais sans partenaire.

Ni le tél, ni les SMS, ni Facebook, ni Internet ne m’ont aidé. Pourtant à quelques kilomètres, des grimpeurs étaient eux aussi disponibles pour sortir en falaises.

C’est pour répondre à ce besoin très courant et très concret que j’ai réfléchi à Qui Grimpe ?

Depuis combien de temps travailles-tu sur le projet?

L’idée est apparue le 16 mai 2016, j’ai conçu, challengé, validé, modifié, chiffré le projet cet été. L’entreprise a été créée en octobre 2016.

Quand est-ce que l’appli sera opérationnelle?

L’application sera sur AppStore et Google Play le 1er avril prochain, au début de la belle saison, pour faciliter la vie des grimpeurs dès le printemps.

A qui s’adresse Qui Grimpe ?

L’appli Qui Grimpe ? s’adresse à tous les grimpeurs qui cherchent à sortir en falaise ou en bloc, à l’extérieur donc. L’appli Qui Grimpe ? est à destination des grimpeurs initiés ou experts, qui cherchent un partenaire pour aller grimper près de chez eux, en vacances, en déplacement professionnel ou en visite dans la famille. Les beaux jours arrivent, ça va être le moment pour le million de grimpeurs français d’utiliser Qui Grimpe ? !

Quel est le business model?

Le business model retenu est de vendre un abonnement annuel de 4,99€ par an !

Un prix modique, moins cher qu’un mousqueton, pour que tout le monde puisse avoir accès à Qui Grimpe ?, pour grimper plus facilement et plus souvent.

L’appli Qui Grimpe ? sera gratuite à télécharger et l’abonnement sera requis pour rentrer en contact avec des partenaires. Cela permet d’avoir des vrais utilisateurs dans l’appli, pour obtenir de vrais partenaires.

L’appli Qui Grimpe ? sortira le 1er avril 2017, sous Android et Apple.

De quoi as-tu encore besoins?

J’ai besoin de boucler le financement du projet, aujourd’hui financé à 90%. C’est un projet à 85 000€, j’ai réussi à réunir 78 000€ avec une subvention de la Région Nouvelle Aquitaine, un prêt d’honneur et un prêt bancaire.

Je suis donc en pleine campagne de crowdfunding sur FOSBURIT, la plateforme dédiée aux projets sportifs.

Le principe : chacun contribue, à partir de 10€ à la campagne Qui Grimpe ? pour réunir la somme attendue. C’est une campagne « tout ou rien », il est donc important que les grimpeurs se mobilisent, chacun à son niveau, pour boucler le financement de Qui Grimpe ? et assurer une sortie de l’application au 1er avril dans de bonnes conditions.

Pour remercier les contributeurs, j’offre des contreparties à chaque don réalisé. Plus on contribue, plus les cadeaux sont importants. Les contributeurs/grimpeurs deviennent co-constructeurs de l’appli,  ils seront présents dans l’appli dès le 1er jour, avec un profil spécial, les mettant en avant comme contributeurs spéciaux.

Quelles ont été les difficultés les plus dures à surmonter?

2 difficultés majeures :

  • La 1ère: chiffrer le projet. Quand j’ai commencé à chercher des devis, j’ai eu des grandes disparités de prix. Cette appli pouvait coûter entre 5000 € et 80 000 €. J’ai donc dû trouver les bons interlocuteurs, dotés des bonnes compétences et au « bon » tarif.
  • La 2ème: financer le projet. Cette idée m’étant tombée dessus, je n’avais que très peu d’apport personnel à mettre sur le projet. J’ai répondu à un appel à projet Prototype Numérique de la Région Nouvelle Aquitaine, qui m’a octroyé 30 500€. C’était un immense soulagement. Il a donc fallu ensuite convaincre les banques (avec un projet escalade et appli c’était pas gagné !) et une structure de prêt d’honneur. Le reste sera financé grâce à la campagne sur FOSBURIT.

Les retours sont-ils positifs?

Actuellement, je teste la version alpha, je fais des démonstrations (voir Qui Grimpe ? sur Facebook) et oui, les 1ers retours sont très positifs. L’appli parait intuitive, simple, fonctionnelle et efficace selon les premiers (veinards) testeurs.

 

Tu as démarré une campagne de crowdfunding (qui se finit lundi 20 mars), la recherche de fond est-elle à la hauteur de tes espérance?

Au 9 mars, la campagne a atteint 31%, donc il en reste encore à aller chercher et j’espère que la communauté des grimpeurs va se mobiliser sur ces derniers jours, pour que cette appli puisse se construire avec les grimpeurs.

Un peu de légèreté : 

Qui grimpe?  appli 100% made in Limousin !! Mais on grimpe où dans le Limousin ??

C’est vrai que le Limousin est un peu loin des montagnes… (mais j’ai appris à grimper en Picardie… alors tout est possible !) il n’empêche que nous avons quelques belles falaises : des orgues basaltiques au nord-est de la Corrèze ou de belles falaises calcaires près de Brive, à la limite Lot et Dordogne. Il y a même un spot à 15 minutes du bureau, entre Tulle et Brive, idéal le soir pour grimper à la fraîche à la débauche 😊.

On dit souvent que les salles d’escalade deviennent, de façon naturelles, aussi des lieux de rencontres… Qui grimpe ? va devenir le futur Tinder de l’escalade ?

L’appli est conçue pour se faire rencontrer des partenaires de grimpe, avant tout. Si grâce à Qui Grimpe ?, il peut y avoir plus que de l’escalade, pourquoi pas. Je serais heureuse d’offrir un abonnement à vie aux parents du premier bébé 100% Qui Grimpe ? ! On en reparle dans quelques mois ?

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ISPO 2017: les nouveautés Petzl.

15 Fév

Parmi les nombreuses nouveautés présentes sur le stand Petzl, nous avons choisi de vous présenter deux produits: le casque Sirocco et l’amarrage amovible Coeur Pulse.

Le Sirroco, casque ultra-léger, se voit donc modifié après deux ans d’existence. Petzl a abandonné sa construction monobloc en polypropylène (EPP) pour une structure hybride avec l’apparition d’une zone en polystyrène « classique » sur le dessus du casque, protégée par une coque plastique. Explications et détails seront à l’ordre du jour d’un test à venir.

Sachez que cette nouvelle construction a permis à Petzl de modifier la forme de son casque. Un choix esthétique qui n’est pas sans nous déplaire… Disponible en deux couleurs, ce casque saura, on n’en doute plus, trouver son public grâce à ce restylage. Nous, on a craqué sur sa version noire!! Une très belle nouveauté à 170 grammes. 

Il se murmure aussi que ce nouveau Sirocco pourrait espérer répondre aux futures normes de ski alpinisme…

 

Petzl présente aussi un concept novateur avec son Coeur Pulse. Cette plaquette est équipée d’un goujon de 12 mm amovible par le biais d’une molette (bague noire) que l’on visse pour verrouiller celui-ci. Une fois le travail fini ou le point suivant installé, il suffit de dévisser la bague noire pour récupérer l’ensemble plaquette/goujon.

 

Une nouveauté qui va plaire aux adeptes de l’artif et aux équipeurs de falaises.

A noter qu’une version en 8 mm nommée Coeur, et présentée comme un arrimage provisoire (plutôt destiné à la spéléo) sera aussi au catalogue.

 

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Test matos: les chaussons La Sportiva Otaki

13 Fév

La Sportiva continue d’explorer l’univers samurai pour nommer ses nouvelles armes. Début 2016, c’est à une épée extrêmement tranchante et précise que la firme italienne fait référence en dévoilant cet Otaki.

Il faut admettre que l’armurerie commence à être bien remplie chez La Sportiva avec plus d’une dizaine de chaussons que l’on peut objectivement qualifié de performant.

Il y a les modèles spécifiques dédiés au bloc et à l’escalade indoor, les modèles dédiés à l’escalade en falaise et puis surtout, il y a ceux qui savent tout faire, et le faire bien !!

Avec le Katana, La Sportiva avait frappé un grand coup en proposant un produit d’une polyvalence rare, très confortable et performant. Toujours au catalogue, ce Katana est un compagnon de choix en falaise, en grande voie et pour accompagner un grimpeur « débrouillé » sur un modèle plus performant qu’un chausson dédié au débutant.

Une version modifié et modernisé  a vu ensuite le jour. Plateforme P3 (qui garantit au chausson de conserver sa forme dans le temps) et nouvelle pointe légèrement plus asymétrique et avec un griffé, viennent désormais équiper la version « lace » du Katana. Le résultat est lui aussi prodigieux avec une alchimie incroyable entre la performance, la polyvalence et le confort.

Avec l’Otaki, La Sportiva continue de développer sa gamme de chausson « à tout faire ». L’Otaki reprend la pointe du Katana Lace et intègre un tout nouveau talon breveté et nommé S-HEEL.

Nous l’avons testé dans son programme de prédilection : partout !!

Quand on avait découvert ce chausson, ou plutôt ces chaussons (car La Sportiva propose une version femme) nous avions été conquis. Ils sont beaux, plutôt sobres et très bien finis ! Une constante chez La Sportiva qui nous habitue à ce niveau d’exigence et de qualité de fabrication.

L’Otaki est donc un pur produit de la marque italienne. Le dessin du chausson est une fois encore magnifique. Vous savez, on a tous un ami, une maman, un voisin de palier qui est déjà tombé sur nos chaussons en prononçant cette fameuse réplique « quoi ? Toi tu rentres la dedans ? Mais c’est tout petit !! ».  Et vous répondez bêtement « Euh oui oui, c’est une question d’habitude tu sais. C’est pour la performance tu vois, c’est hyper important, et puis tu sais y’a pire que nous, j’ai une amie qui fait de la danse classique et laisse-moi te dire que c’est pas joli non plus…. ». Et bien avec cet Otaki, vous n’aurez qu’à répondre « ben ouai, et je suis trop bien dedans ! ».

La forme du chausson épouse parfaitement le pied. Il n’y a aucun point dur, pas une couture douloureuse, pas un matériau qui gratte… Rien, que du bonheur on vous dis ! Et puis, il y a les matériaux justement. La Sportiva fait toujours le choix du cuir. L’avantage, c’est que le cuir peut travailler, c’est-à-dire se déformer pour venir parfaitement épouser la forme de vos pieds, même toi petit Gollum. Il vous faudra comme à chaque fois chez La Sportiva, ne pas hésiter à prendre petit pour pallier à ce phénomène. L’avantage du système P3, est qu’il limite un peu l’agrandissement de votre chausson. Vous n’êtes pas obligé de prendre 10 pointures en moins comme avec un cobra par exemple.

La pointe du chausson n’est donc pas une surprise et se positionne comme un modèle de précision. Bien aidé par une bonne rigidité en pointe et la gomme Vibram XS Edge chez les hommes et XS Gripp 2 pour les femmes, l’Otaki se comporte très bien en falaise en apportant beaucoup de sérénité sur petites prises. En salle, l’Otaki fait le job. Il n’est pas fait pour courir les pieds à plat sur les volumes façon Ninja Warrior, mais sa pointe est précise et le griffé suffisant pour vous donner un coup de pouce en devers.

C’est en salle justement que le nouveau talon vous montre son meilleur profil car on ne va pas se mentir, l’utilisation du talon en falaise est quand même moins répandu chez le grimpeur lambda. Le système S-HEEL une sorte de coque qui a d’abord l’intérêt de vous protéger le talon. Certain reproche à ce genre de talon « coqué » (comme sur le model Solution) d’annihiler toutes les sensations. Personnellement, la douleur est une sensation que j’aime bien voir disparaitre… Cette coque a aussi l’avantage d’être solidaire du reste du chausson et d’éviter les phénomènes de torsion.

Conclusion :

Cet Otaki pourrait être récompensé pour son niveau de polyvalence incroyable. Un chausson qui répond à tous les critères des adeptes du chausson unique. Les adeptes du Katana Lace peuvent se réjouir de cette arrivée qui offre une vision plus moderne et plus pertinente dans son usage bloc/Salle avec un talon étudié pour, et un système de fermeture à scratch forcément plus commode que des lacets. Il n’en reste pas moins que son domaine de prédilection restera le rocher. A emmener en falaise de toute urgence!

Un beau produit réservé à presque tout le monde. Trop technique pour un débutant, cet Otaki sera capable d’accompagner les grimpeurs désireux d’essayer un chausson « performant » et de combler les grimpeurs confirmés. Les amoureux de l’ultra précision attendront sa version lacet qui ne va pas tarder ou le pro-modèl Adam ONDRA (sur une base de Miura).

Marion THOMAS, ambassadrice PG, nous livre son avis sur l’Otaki:

Habituée des chaussons souples comme les Pythons, Genius, les Otakis sont plus rigides leur offrant une excellente polyvalence. Un temps d’adaptation a été nécessaire pour former le chausson. Au bout de quelques séances, ses chaussons deviennent une arme notamment grâce à la précision de sa pointe ! Quel plaisir de mettre des talons grâce à sa coque innovante qui épouse totalement la forme de mon pied. Par contre, ayant des pieds fins, je ne remplis pas le chausson entièrement au niveau des velcros et de la pointe, malgré le serrage et un jour se forme entre mon pied et le Velcro. Ce chausson serait donc plus destiné à des pieds forts.

De par sa polyvalence, ce chausson satisfera les grimpeurs confirmés en salle et en falaise tout en montrant quelques limites dans les situations les plus techniques selon moi.

 

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Le Tuyé, le pan du terroir!!

12 Fév

Une salle de bloc associative, des idées et des projets plein la tête…

Ça va fumer dans le Tuyé !!

L’escalade en salle explose (notamment en bloc) et ce n’est pas l’annonce quasi-quotidienne d’ouverture de nouvelles salles qui viendra me contredire !! Les raisons sont multiples et ont des origines bien différentes. Pratique à part entière pour certains, ludique et conviviale pour d’autres, une salle de bloc pourra aussi être un simple support d’entrainement pour aller « perfer » en falaise. Toujours est-il que cette pratique fait de nous, pour une grande majorité, des consommateurs.

Les grimpeurs seraient-ils condamnés à  devenir « clients » ?

Si on observe l’offre actuelle, un grimpeur n’a finalement pas énormément de choix pour pratiquer l’escalade.

S’offre à lui le monde associatif, représenté par les clubs et les contraintes qui vont avec comme des structures mises à disposition par les municipalités pas toujours au niveau de ses attentes, des créneaux horaires restrictifs… mais à un prix contenu et avec la possibilité d’être accompagné dans sa progression voir d’être formé (diplôme d’initiateur, d’ouvreur…).

Un grimpeur peut faire le choix (licencié ou non) de ne grimper que sur des sites naturels. Mais on n’habite pas tous à Fontainebleau ou dans le sud de la France…

Enfin, et depuis peu, un grimpeur peut s’affranchir d’un droit d’entrée ou d’un abonnement pour accéder aux services d’une salle privée. Finalement, on l’a toujours fait pour une piscine, une salle de fitness ou un créneau de squash…

Oui mais dans le Doubs, la révolte s’organise !!! Des irréductibles grimpeurs ont fait le choix de vivre et de faire vivre l’escalade « en salle » avec une approche différente : Bienvenu au Tuyé.

Le tuyé est le cœur, le foyer, l’âme de la vie des montagnons. Le Tuyé est une cheminée traditionnelle Franc-comtoise servant à fumer les fameuses saucisses de Morteau. Vous sentez cette bonne odeur de terroir ? Car c’est bien de cela dont il s’agit : « le Tuyé, le pan du terroir ».

Basé dans le Doubs, sur la commune d’Epenoy, Le Tuyé est aussi le nom d’une association en cours de création qui aura pour grande finalité la promotion de l’escalade sous toutes ses formes, et qui s’appuie sur un pan construit dans la grange d’une ferme Comtoise. Une initiative née sous l’impulsion (entre autres) de Théo DENIER, figure bourguignonne qui a quitté son non moins célèbre pays de la Nièvre pour le Doubs. Rassurez-vous, je travaille déjà sur un article consacré à la géographie et aux départements…

Premier objectif : rassembler les grimpeurs locaux :

Grâce à une situation géographique idéale, le Tuyé peut et souhaite devenir un haut lieu de grimpe du département  en répondant à une forte demande liée au faible développement des salles dans le Doubs.  Avec des prix d’accès modestes destinés uniquement à couvrir les frais de fonctionnement et les besoins matériels ainsi que des créneaux d’ouverture larges et libres, le but sera de rassembler tous les grimpeurs, du falaisiste convaincu au jeune « résineux » au sein d’un bien commun. Un projet ambitieux mais qui a le mérite de défendre des valeurs et une certaine vision des choses.

Pour promouvoir l’escalade et faire vivre ce projet, le Tuyé souhaite développer les partenariats avec les clubs, écoles ou entreprises désireux de profiter de la structure au moyen de créneaux réservés (ponctuellement ou régulièrement).

L’association aura également pour mission l’organisation d’évènements visant à promouvoir l’activité par le biais par exemple d’open de bloc, de compétition inter-club, d’exhibition…

Et alors ce pan ???

Quand on connait un peu la faune locale, on ne pouvait s’attendre qu’à du lourd !! Et force est de constater que l’on n’est pas déçu. L’équipe de bénévoles n’a pas chômé pour que le pan voit le jour. Voyez un peu :

– Environ 80 m2 au sol pour 200 m2 de surface grimpable et jusqu’à 4m50 de hauteur.

– Un budget d’environ 20 000 € (hors prises) pour créer la structure (ossature, isolation, structure et panneaux…).

– Une douzaine de profils & agrès (40°, 30°, proue, vague, toit, dalle, diamant, arche, Güllich, escalier inversé, poutres, barres et suspensions).

– 9000 inserts pour une trame de 45 unités/m2.

– Un besoin initial d’environ 3000 prises et volumes.

 

Comme tout projet associatif, le Tuyé n’échappera à la règle : sa pérennité ne passera que par l’investissement personnel des membres de l’association. J’en profite d’ailleurs pour inviter quiconque qui souhaiterait d’une manière ou d’une autre aider le Tuyé dans son développement à se faire connaitre. Et si par hasard, un gentil marchand de prises souhaite s’associer au projet, promis-juré-craché, il ne regrettera pas son séjour dans cette belle région du Doubs !

Nous avons rencontré Théo Denier pour lui poser quelques questions :

 Qui a eu cette idée disons novatrice ?

C’est un projet qui a évolué au fil du temps. C’est parti de la sphère privée: On a (avec ma copine) acheté une grosse ferme en 2015, très proche de la vallée de la Loue et de ses belles falaises en pleine expansion. A la base, l’idée était de faire un gros pan pour pouvoir inviter les copains, se faire des supers séances « à la maison ». Puis, voyant l’engouement soulevé par cette idée, on a décidé de créer une association: comme on est aussi des falaisistes acharnés, on a intégré cet aspect aux statuts de l’association: promouvoir les sites naturels à travers diverses actions en falaise: organisation d’évènement, équipement etc. Bref, une association à la frontière des « deux mondes » de l’escalade (pratique indoor et outdoor) afin de les réunir le plus souvent possible !

Un dossier plus complet présente le projet associatif sur le site ( http:// climbingcomtois.wixsite.com/letuye/l-association ).

Les grimpeurs locaux ont-ils rapidement adhéré au projet ?

Oui, complètement: les salles de bloc sont encore assez rares dans la région, le projet a donc assez rapidement suscité l’intérêt des locaux. On a ainsi eu plein de coups de mains, ponctuels ou réguliers des grimpeurs doubistes. Un grand merci à toutes ces personnes, au passage !

Comment avez-vous financé le projet ?

Dans un premier temps toute la salle a été financée par des fonds privés (une partie de notre prêt immobilier pour être précis!). Ainsi, on a pu réaliser l’ossature, l’isolation, la structure grimpable et se constituer un stock de prises et de volumes de base… Quelques dons divers (matelas, prises, mobilier d’occasion etc.) ont étoffé ce premier investissement. Le second temps démarre bientôt: l’association est créée et sera locatrice (à titre gratuit) de la salle. Une campagne d’adhésion anticipée et/ou de dons au bénéfice de l’association va être lancée très prochainement: l’idée est de lever les fonds nécessaires à l’achat de prises et volumes supplémentaires pour avoir un stock qui nous permettra de fonctionner quelques années.

 On a vu beaucoup d’ingéniosité et de débrouillardise dans vos vidéos pour limiter les coûts je suppose (tapis…), que vous manque-t-il aujourd’hui ? De quoi avez-vous besoin ?

Comme évoqué précédemment, il nous reste à financer des prises et des volumes pour étoffer le stock déjà constitué (on dispose déjà d’environ 2000 prises neuves et d’occasion et une bonne cinquantaine de volumes bois artisanaux sont en cours de fabrication) D’autres éléments manquants seront également financés, mais à titre privé: L’achat d’une bâche pour recouvrir les matelas, la mise aux normes électrique et l’acquisition d’un système de chauffage adapté.

Quels ont été les plus gros problèmes pour mettre en œuvre ce projet ?

Le principal a été le temps, pas toujours facile à trouver pour faire avancer le projet ! Ca fait donc bientôt deux ans que l’on a commencé, on est donc beaucoup moins rapide que ces salles qui poussent comme des champignons dans les grandes villes ! Mais le projet n’est pas le même alors les grimpeurs sont patients !

 

On revient souvent au problème de sécurité et de responsabilité. Le mur est-il aux normes ?

 La question des normes a été centrale: d’une part un dossier a été monté pour que la salle soit reconnue E.R.P. (Etablissement recevant du public: normes de sécurité incendie et accessibilité). De l’autre, on s’est basé sur le texte de normalisation des salles de bloc (la fameuse NF EN 12572-2 !) pour la conception de la salle: respect des hauteurs maximales, de l’épaisseur et de la surface du tapis de réception, etc.

A quand la première compèt ?

La première compèt’ c’est pour bientôt ! Probablement dans l’été ou le début de l’automne 2017, un évènement qui sera à la croisée du pan et de la falaise, on en dit pas plus pour l’instant !

Plus largement, le Doubs ce n’est pas l’Espagne ? On est loin des falaises à la mode dans l’inconscient collectif ? Toi qui vis là-bas, peux-tu nous vendre ta région ?

C’est pas l’Espagne, c’est beaucoup mieux ! Blague à part, il y a plein de falaises ici qui n’ont rien à envier à d’autres bien plus connues. Rurey et Clémont ont déjà été mises en lumière mais il y en a d’autres… avec souvent un beau calcaire et des paysages tops ! Pour se faire une idée, allez jeter un coup d’œil au site comtois climbing (qui est d’ailleurs géré par l’association) où on trouve pas mal de photos (http://climbingcomtois.wixsite.com/ comtoisclimbing).

 

Vous semblez vous éclater dans cette belle région. On observe que vous ouvrez beaucoup, que des nouvelles falaises voient le jour mais vous communiquez finalement assez peu. La stratégie c’est vivons cachés pour vivre heureux ?

 Certes, on s’amuse bien! Il y a beaucoup de caillou vierge ici alors on en profite… Parmi nos sites, certains sont, comme dans la plupart des régions, des « spots secrets » sur lesquels on évite toute communication autre que le bouche à oreille… sans pour autant tomber dans l’avarice car on est très content de voir des visiteurs dans les falaises! Mais la majorité des sites sont officiellement autorisés à la pratique et la faible communication à leur sujet vient simplement du fait que les grimpeurs d’ici n’ont pas cette tradition médiatique qu’a par exemple l’Alsace, une de nos voisines. Pas de rubrique dans Grimper ni de site internet très fréquenté ou de grimpeurs emblématiques … C’est plus un état de fait qu’une volonté de la part des locaux.

L’association a d’ailleurs comme but de promouvoir ces sites dans les années à venir. Alors, en attendant de futurs articles, libre aux curieux de devancer « la masse » et de venir nous découvrir! Accueil chaleureux garanti !

Allez, une dernière pour la route : le Tuyé, c’est en prévision des JO ou vous êtes plutôt contre ?

Evidemment, on espère d’ailleurs un podium 100% franc-comtois à Tokyo ! Plus sérieusement, il est clair que ces J.O. sont motivés par des enjeux qui nous dépassent: sponsors, audience télévisuelles etc… Mais ça peut participer à l’essor de l’escalade alors pourquoi pas…. à condition de ne pas dénaturer trop profondément la pratique actuelle!

 

Le Tuyé est une initiative riche en enseignements qui peut nous amener à réfléchir sur le sens du vent actuel. Sans critiquer ou remettre en cause le fonctionnement de l’escalade  et l’explosion des salles privées dans les grandes villes, le Tuyé nous rappelle que la vie associative n’est pas morte. Consommer l’escalade peut avoir du bon, mais vivre l’escalade au travers un projet, un club, une expé donne du sens à notre vie et vous assure, à n’en pas douter, des souvenirs impérissables.

Le tuyé, c’est aussi vous l’aurez compris, un projet qui rassemble et qui crée du lien entre les Hommes. Une idée de la vie rétrograde ? non !! Innovante…

Je souhaite longue vie au Tuyé avec un brin de jalousie dans la voie.

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ISPO 2017: une nouveauté Chez Andrea Boldrini

08 Fév

 

Quelques nouveautés chez Andrea Boldrini, un des rares exposants « pure escalade » sur cette édition 2017 de l’ISPO. Quelques nouveautés donc et surtout une nouvelle couleur qui fait son apparition dans le showroom, en témoigne le futur modèle Pantéra, présenté dans une une version bleue esthétiquement très réussie.

Je vous laisse admirer cette version « non-officielle » mais assurément très proche de celle commercialisé dans un avenir proche. 

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ISPO 2017: quelques nouveautés chez Ocun

06 Fév

L’ISPO a donc ouvert ses portes à Munich, perpétuant ainsi une tradition vieille de 40 ans. L’ISPO est purement et simplement le plus grand salon mondial des sports du secteur outdoor et donc le rendez-vous incontournable de tous les acteurs du milieu.

Naturellement, le salon est essentiellement dévoué aux collections automne/hiver et le monde du ski occupe une place très importante. Ceci étant, quelques belles surprises sont quand même au rendez vous. La marque Ocun profite ainsi de ce salon pour dévoilé une gamme complète issue de son modèle Oxi.

Une très bonne idée qui permet à la marque tchèque d’enrichir son catalogue de trois nouveaux chaussons en profitant du succès mérité de sa balerine Oxi. 

Ocun proposera désormais une version à double scratch avec une large ouverture et une structure identique à l’Oxi, une version à lacet légèrement rigidifiée et enfin une version femme qui bénéficie de quelques ajustements pour mieux respecter la morphologie féminine. 

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Test matos: les chaussons Mad Rock Shark 2.0

19 Jan

Mad Rock revient sur le devant de la scène avec sa nouvelle arme : le Shark 2.0. Un chausson haut de gamme, performant, destiné à un public averti voire compétiteur. Nous l’avons testé pour vous !

Mad Rock n’a jamais rien fait comme tout le monde dans le monde des chaussons d’escalade, assumant depuis toujours des concepts forts et souvent novateurs comme leurs enrobages en pointes ou les talons sculptés. Ces choix ont finalement conduit Mad Rock à devenir assez clivant et à provoquer des débats animés où le mot de la fin est souvent : « on aime ou on déteste ».

Avec le Shark 2.0, nous n’échappons pas à la règle ! Certains ont vu des qualités là où d’autres y ont vu des défauts.

La première rencontre avec ce Shark 2.0 est  déroutante. En observant, en touchant, en déformant le chausson, on peine à deviner ce qu’il nous attend. La pointe est très dure et on a du mal à la déformer. Les sceptiques ricanent déjà : « ça sent bon la planche à découper le saucisson tout ça». La zone orange sous la voûte plantaire est, elle, extrêmement souple. On replie le Shark 2.0 sur lui-même avec la force d’un nouveau-né. Le talon est, comme attendu, sculpté avec une épaisse bande de gomme. Et puis, on est obligé de constater que le produit n’est pas très bien fini (avec des bavures de colle, le Mad Rock mal peint). Alors oui, on s’en moque un peu me direz-vous, et ça n’a aucune espèce d’incidence sur les performances du chausson. Oui, c’est vrai, mais quand on débourse plus de 80 euros, on est aussi en droit d’attendre un niveau de finition en adéquation avec son niveau de gamme non ?

Place au test :

La pointe n’est pas trop asymétrique mais très fine et précise. En contenant l’asymétrie, Mad Rock fait aussi le choix d’une plus grande accessibilité sans forcément mettre en péril le niveau de performance en pointe.

Ce chausson, pourtant destiné au bloc, opte pour une pointe rigide. Le Shark 2.0 s’est naturellement montré très à l’aise pour charger les grattons et ce, même en devers avec une structure de pointe bien travaillée (en forme de bec). Malheureusement, cette rigidité enlève toute notion de sensation. On pénètre, vous l’aurez compris, dans cette discussion animée… On ne peut pas dire que le Shark 2.0 n’est pas bon, ce serait mentir. Par contre, il faut accepter de lui faire confiance… Car les adeptes du retour d’information (via les sensations procurées par la souplesse) seront perdus. « On ne se sent rien » s’exclame certains. « Et alors ?? » répondent d’autres. Clivant je vous avais dit…

Pour contrecarrer cette pointe rigide, Mad Rock a mis en place une voûte plantaire très souple. Sur le papier, on nous promet de belles aptitudes les pieds à plat. Sur le terrain, on est obligé de constater que le concept fonctionne. On peut effectivement mettre la pointe à plat (dans une dalle ou sur un volume par exemple) et avoir le talon relevé pour augmenter et améliorer l’adhérence sans avoir les pieds en bouillie. En effet, avec un chausson très cambré, vous pouvez facilement avoir l’impression que vos orteils vont exploser sous la pression les pieds à plat… Oui mais… mais avec cette absence totale de sensations, il va falloir lui faire confiance à ce diable de Shark 2.0 !! Certains de nos testeurs ont eu du mal à comprendre cette voûte plantaire. D’une part, le volume sur cette zone précise devient important, trop même. Le chausson a du mal à épouser la courbure de la voûte. Du coup, on peut avoir  le sentiment étrange que le chaussons se désolidarisent en deux: la pointe d’un coté et le talon de l’autre avec une zone assez floue entre les deux.

Le talon est dans la moyenne, il pousse fort, en adéquation avec le programme. Certaines morphologies auraient apprécié un talon un peu plus profond. Par contre, il faudra vous faire à sa sculpture. Une bande de gomme très épaisse divise le talon en deux. Une sorte de carre quoi. On ne va pas relancer le débat maintenant et il faut croire qu’il doit y avoir des adeptes de ce type de talon puisque, régulièrement, nos chers fabricants (et pas que Mad Rock) s’essayent à ce type d’excroissance. Chez Planetgrimpe, on n’est pas fan…

Sachez aussi que le chausson est facile à enfiler grâce à sa large ouverture et se verrouille par un scratch unique mais suffisant. Le coup de pied est bien protégé par une languette. Attention malgré tout pour celles et ceux qui usent et abusent des crochet-pointes  car sa matière est finalement assez fragile. L’enrobage en pointe est efficace et on apprécie le subtil design façon « topo de bloc » sur celui-ci.

 

Conclusion:

Ce Shark 2.0 est donc un chausson surprenant. Difficile de critiquer les performances pures car on est obligé de constater que ça marche. Mais il faut du temps pour apprivoiser la bête et comprendre comment l’utiliser. Mais  si pour vous l’équation de la performance inclue forcément le facteur sensation (et donc confiance?), alors passez votre chemin. Ce Mad Rock est une nouvelle fois atypique. On est loin des standards actuels destinés au bloc et à la compétition. On ne retrouve  ni l’effet chaussette, ni la souplesse, ni la qualité de conception (et de fabrication) présents sur les tops actuels. Ce chausson ne serait-il pas en conclusion un peu « old shool » en s’appuyant sur une valeur simple et refuge : la performance en pointe.

 

 

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Interview de Fred Lab, créateur du système innovant SK’lab pour visser et dévisser vos prises en un temps record!

02 Jan

Nous avions rencontré Fred il y a un an lors du cultissime rassemblement bourguignon « Escalade et Sauce piquante ».

Présent sur l’évènement pour présenter SK’lab, son concept de fixation de prises d’escalade, il n’avait eu besoin que d’une démonstration pour nous bluffer et nous séduire. Et une démonstration chez SK’lab, ça va très vite!!!! Environ 4 secondes le temps de « visser » et « dévisser » une prises…

L’ouverture est un travail si fastidieux que l’idée même de devoir démonter et remonter les prises de votre pan de 2 mètres carré vous met le moral au fond des chaussettes… Et là, comme la lumière au bout du tunnel,  vous trouvez Fred !!

Le problème est que le tunnel est long, très long, car c’est le processus de fabrication des prises ainsi que le système d’insert qu’il faut revoir. Il faut donc, dans le même temps, convaincre les fabricants de prises et les propriétaires de structures de se jeter à l’eau. Long le tunnel…

 

Le projet avance-t-il?

Le projet avance. Doucement, mais sûrement j’espère. En tout cas on essaie de s’y atteler au mieux avec les moyens qu’on a. Ça prend beaucoup de temps pour faire évoluer les choses : tout le monde trouve le système super intéressant mais quand il faut concrétiser le choix de son installation c’est plus délicat. Il y a sans doute une certaine méfiance vis à vis de la nouveauté. Le prix, sensiblement plus élevé est également un frein, malgré la perspective d’un retour sur investissement assez rapide.

Nous avons quelques projets en cours tout de même pour 2017 : nous devrions poursuivre la rénovation du mur de l’UPFR Sports de Besançon (dont une bonne partie a déjà été faite cette année et s’avère parfaitement fonctionnelle), un collège, la salle Entre-temps de Besançon et quelques petits pans.

Avec quelle(s) marque(s) de prises travailles-tu aujourd’hui? As-tu des pistes d’avenir?

Pour l’instant, je travaille essentiellement avec Volx holds. Nous avons développé avec Christophe Picard et Laurent Nesme un process de fabrication qui permet d’utiliser assez simplement les moules traditionnels et y intégrer les douilles spécifiques SK’lab. La problématique était de ne pas trop compliquer la coulée et obtenir un résultat parfait en terme de finition. Cela nous a pris plusieurs mois, mais le résultat est très satisfaisant.

J’ai eu quelques contacts avec un bon nombre d’autres fabricants qui sont favorables à la commercialisation de leurs prises en mode SK’lab s’ils en ont la demande. Et nous sommes prêts côté fabrication.

Je souhaite également créer une gamme spécifique SK’lab en collaboration avec Volx : des modèles propres dont certains devraient être spécialement destinés à des applications pédagogiques que j’ai développées et que je souhaite diffuser plus largement (Revue EP.S n° 277 et 369).

 

Avec quelles salles travailles-tu? As-tu des pistes pour le futur?

Il y a la salle de l’université de Franche-Comté où on a installé le premier mur SK’lab. Sinon, mis à part Entre-temps de Besançon, avec qui je suis en contact pour la construction de leur future salle, je n’ai pas de partenariat particulier avec des salles. Il y a un gros travail à faire de ce côté là je pense.

Quelle est la plus grosse difficulté que tu dois surmonter?

Convaincre de passer à l’installation. Le gros problème actuellement est commercial à mon avis. Je manque de temps et d’argent pour assurer cette tâche essentielle. De compétences spécifiques également. L’idéal serait de pouvoir embaucher un commercial à temps plein. Ce que nous ne pouvons pas nous permettre pour l’instant.

On t’a vu à Friedrichshafen, as- tu des contacts avec des partenaires étrangers?

Oui, j’ai eu beaucoup de contacts avec des fabricants et partenaires potentiels étrangers. Certains ont été suivis par l’envoi de plaques de démo, de commandes pour des essais avec les gens de USTETO Allemagne, Bulgarie et Danemark et en Belgique avec MaxClimbing notamment. J’attends la suite avec beaucoup d’espoir !

Es-tu en contact avec la fédé? l’IFSC?

Je suis en contact avec la FFME depuis un moment maintenant. Nous devions réaliser une petite partie du mur de Karma à Fontainebleau, mais c’est tombé à l’eau au dernier moment, je ne sais pas vraiment pourquoi.

Le projet était encore d’actualité la dernière fois que j’en ai parlé avec Vincent Maratrat (Responsable SAE à la FFME), pour une petite partie du pan. Je l’ai recontacté il y a quelque temps pour lui soumettre un devis. J’attends la réponse.

Je n’ai pour l’instant pas de contact avec l’IFSC, mais je pense que vais le faire rapidement, en particulier au sujet des prises de vitesses que mon système permettrait de fixer facilement toujours dans la même position grâce à l’indexation qu’autorise le crantage anti-rotation qui le caractérise.

As-tu des grimpeurs ou des ouvreurs qui travaillent ou militent pour ta cause?

Mélanie Sandoz (Championne du Monde de bloc 2012) soutient officiellement le projet depuis le début. Sinon j’ai dans mon entourage pas mal de grimpeurs et ouvreurs locaux qui œuvrent en ma faveur en parlant du système un peu partout. Et tous ceux que je connais moins : j’ai pas mal de marques d’intérêts et de soutiens via les réseaux sociaux par exemple.

Des remerciements?

Volx : Christophe Picard pour son soutien de la première heure, son aide pour les prises, mais aussi pour les contacts au salon entre autre. Laurent Nesme pour son aide technique sur les procédés de fabrication des prises.

Didier Klainguer, mon associé, investi dans le projet depuis les premiers protos. Il a mis ses talents de mécanicien hors paire au service du développement du système : sans lui les choses auraient été bien plus compliquées, c’est sûr !

Mes proches qui m’aident et me supportent (dans les deux sens du terme).

L’UPFR Sports de Besançon, les institutions qui m’ont apportées aide technique, matérielle et financière (En particulier l’Incubateur  d’Entreprises innovantes de Besançon, Bpi, le réseau innovation et récemment la Région Bourgogne Franche-Comté).

Tu as toujours le temps de grimper?

J’essaye. C’est de plus en plus compliqué, surtout pour aller en falaise, mais je fais tout pour y parvenir : c’est vital pour moi!

Tu penses quoi de l’escalade au JO?

A vrai dire je ne sais pas trop comment me situer du point de vue de l’éthique et des origines de l’activité : je ne suis pas vraiment sûr que cela n’engendre pas quelques dérives, que cela n’accentue pas certaines tendances…

Par contre, je suis convaincu que cela aura un rôle très positif quant à la visibilité de notre activité, au nombre de pratiquants, aux moyens dont elle disposera pour se développer… Cela ne pourra être que positif pour SK’lab. Bien entendu, mon rêve serait de pouvoir équiper un jour les murs des JO.

 

On est en droit de rêver car le système SK’lab révolutionne complètement l’approche que l’on peut avoir de l’ouverture. Avis donc aux amateurs et à tous les porteurs de projets, la révolution ne se fera pas sans vous !! En tout cas chez PG, on y croit.

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Zoom sur les Lunettes d’assurage Y&Y Clip UP

02 Déc

Nous vous avions présenté il y a un an les lunettes d’assurage  Y&Y dans leur version Plasfun et Classique. La jeune marque Grenobloise revient cet automne avec une nouveauté attendue: les Clip Up!!

Le concept de lunettes à prismes n’est plus à présenter car le procédé est déjà connu depuis plusieurs années, il marche et rend service à des milliers de cervicales au pied des voies.

Mais le problème perdurait pour les grimpeurs qui ne peuvent se séparer de leurs lunettes de vue ou plus simplement pour ceux qui veulent conserver leurs lunettes de soleil. Y&Y a donc travaillé son concept pour proposer cette version Clip Up qui vient, comme son nom l’indique, se clipper sur vos lunettes.

La qualité de présentation est toujours à la hauteur et au  niveau d’exigence proposé sur les premières versions. Un boitier rigide, hermétique, mousquetonnable et doté d’un support de fixation interne pour que les lunettes ne se baladent pas. Un vrai « bon point » car on sait à quel point les lunettes souffrent quand elles ne sont plus sur votre nez mais au fond de votre sac à dos…

Les Clip Up s’adaptent sur toutes les lunettes avec un résultat presque équivalant. Quelques formes de lunettes très larges (couvrant les sourcils) provoque un positionnement assez haut des Clip Up pas forcément très gênant mais moins naturels que sur des lunettes plus classiques.

Même si les Clip Up sont très légères  avec seulement 33 grammes sur la balance, elles provoquent un léger bras de levier. Avec des lunettes qui ne serrent pas la tête, il faut se méfier en baissant la tête sous peine de les voir tomber.

A savoir que les Cip Up ont une position « relevée » pour ne pas gêner la vue quand on ne les utilise pas entre deux voies ou pour les débuts de voies (temps de parade avant le premier point…). Bien vu!!

Y&Y continue donc son chemin en proposant des produits innovants, pertinents dans un soucis de qualité très appréciable. Proposé à 60 euros, nul doute que ce modèle Clip Up devrait combler beaucoup de personnes!

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