Le contenu

Author Archives: Vincent

Black Diamond lance sa gamme de chaussures d’approche.

17 Juin

L’été arrive, et qui dit « été » dit aussi salon de l’Outdoor! Le rendez-vous annuel est donc pris cette année à Munich (et non plus à Friedrishchafen) pour découvrir toutes les nouveautés pour la saison 2020. Mais, comme pour mieux nous appâter, les fabricants distillent toujours quelques infos pour nous mettre l’eau à la bouche. C’est le cas du géant  américain Black Diamond qui annonce l’arrivée d’une gamme de chaussure d’approche pour compléter sa gamme escalade.

« La gamme de chaussures d’approche haute performance Black Diamond Spring ‘20 est le prolongement naturel de notre gamme de chaussures d’escalade »

4 modèlès sont au progrramme avec une identité visuelle très proche des chaussons d’escalade de la marque.

Performance Lifestyle :

  • Circuit – Talon repliable pour une utilisation facilitée en salle ou en falaise, gomme Black Diamond BlackLabel-Street, tige en maille tissée confortable et boucles de sangles offrant différentes possibilités d’accrochage à votre sac
  • Session – Talon extensible ultra confortable pour un confort supérieur et un chaussage facilité, gomme Black Diamond BlackLabel-Street, tige supérieure en maille et en gomme au niveau des orteils

Technical Performance :

  • Technician – Résistance, précision, gomme ultra adhérente Black Diamond BlackLabel-Mountain
  • Mission LT – Résistance, confort constant tout au long de la journée, gomme ultra adhérente Black Diamond BlackLabel-Mountain

Dotés de deux types de gomme distincts Black Diamond BlackLabel-Street et Black Diamond BlackLabel-Mountain, nos modèles Performance Lifestyle sont axés sur le confort tandis que les modèles Technical Performance privilégient la performance.

Plus de détails et de photos à venir!

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

Livre: Escalade à Bloc… Une Clé ou LA clé pour s’entrainer ?

15 Mai

Olivier BROUSSOULOUX et Laurence GUYON récidivent avec la sortie de leur nouveau « training book »: ESCALADE à BLOC.

Récidive??   Et bien, si vous n’êtes pas entraîneur, compétiteur, étudiant STAPS, ou juste passionné d’entrainement, il y a de très forte chance que le livre Escalade et performance ne vous dise rien. Et pourtant, sorti en 2004, cet ouvrage a été  (ou est toujours?!?) le support le plus pertinent au sujet de l’entrainement spécifique en escalade, alliant conseils, astuces et données scientifiques pour étayer les différents exercices proposés.

Il était non seulement un guide à l’entrainement, mais aussi et surtout, un éducatif à la compréhension des mécanismes de l’entraînement et de la préparation physique. Aujourd’hui, 15 ans après, on retrouve les deux auteurs dans un livre spécialisé dans la pratique du bloc.

Olivier, grimpeur passionné, expert en physiologie du sport, maître de conférence à la faculté de sport de Corse et Laurence, ancienne médaillée d’or aux championnats de France d’escalade de difficulté, médaillée d’argent aux championnats d’Europe et du monde dans cette même pratique, et créatrice avec Olivier du site web de la Fabrique Verticale, nous proposent ce nouvel opus pour répondre aux fortes attentes liées à la pratique du bloc. Au menu, 130 clés pour progresser et/ou muter en bloc  et ce, pour la modique somme de 34,95€.

Pour qui? Pour presque tout le monde! Bien-sur que ce livre ne s’adresse pas aux débutants et c’est bien logique, on parle quand même d’un livre d’entraînement! Par contre, à partir du moment ou votre niveau aura augmenté (disons que vous naviguez dans le 6ème degré) et que vous souhaitez progresser d’avantage et vous investir dans une démarche d’entraînement, alors ce livre peut être fait pour vous. Tout ne sera pas exploitable  mais au moins, il vous aidera à définir les bases de votre bagage en escalade, et pour ceux qui pensent déjà les avoir, il vous permettra de mettre des mots sur vos sensations.

Comme précisé maintes et maintes fois dans cet ouvrage, les clés ne sont pas des formules magiques ! Il est nécessaire, pour une majorité des exercices présentés, d’avoir un plutôt « bon » niveau en escalade et de l’expérience. C’est à dire un minimum de connaissances sur ses sensations, ses ressentis, sur son corps et une analyse de sa grimpe pour la remettre en question et donc donner de l’utilité à votre lecture.

Ce livre vous invitera aussi à ne pas sauter les étapes et à planifier votre progression en vous ouvrant le regard vers le monde si large de l’escalade. Le temps est LA vrai clé de la progression. Dès les premières lignes on vous indiquera que le chemin peut être long, difficile et douloureux… et ennuyant parfois… et même inutile pour certains (en tout cas pour la traction un bras !!)

En utilisant correctement cette lecture, vous découvrirez les principes généraux de la préparation physique et de l’entrainement adapté à l’escalade. Il se lit assez facilement et ne vous noiera pas dans la science pure et dure.

Attention, ce n’est tout de même pas un livre qui se lit comme votre roman de gare préféré . En le lisant de la première à la quatre-centième page (quand même…) vous risqueriez de vous perdre et ne pourrez retenir toutes les clés. Pour le coup, c’est à vous d’être judicieux et d’aller piocher au bon endroit.

Tout y passe, et chacun trouvera une piste de réflexion à ses points faibles !

En dix parties bien définies on pourra découvrir les différents thèmes d’entrainement à développer sur le bloc tels que la force, la gestuelle ainsi que le mental et la motivation par exemple.

Nos deux écrivains vous feront découvrir ou redécouvrir (si vous lisez le site de « La fabrique verticale ») les outils de torture qui traînent chez vous, ou complètent vos salles d’escalade avec le pan gullich, les poutres ou les anneaux pour les plus populaires mais aussi la Rolly Bar®, la system board® ou l’Ercolina® pour les plus machinistes ! Ils présentent aussi des méthodes pour les bourses les plus modiques avec des systèmes plutôt ludiques !

Ils vous rassureront sur la pratique diversifiée de nos activités annexes ou complémentaires et vous en montreront même les bienfaits ou le contraire… Hé oui, bien que l’escalade soit la principale nourriture de notre vie, ce n’est pas elle qui nous donne tous les nutriments pour que notre biceps se contracte ! Et puis, on a le droit d’aller voir ailleurs de temps à autres…

Votre santé est au coeur de cet ouvrage et sachez que les notions de récupération, de blessure et d’alimentation sont largement détaillées afin que vous puissiez adapter au mieux votre pratique à votre mode de vie.

Comme dans Escalade et performance, des témoignages viendront illustrer le contenu. On pourra découvrir les astuces de Damien You, d’Udo Neuman et même d’Adam Ondra pour ne citer qu’eux et ils nous donneront leurs ressentis sur des thèmes précis.

Pour les entraîneurs, il redéfinira les différents thèmes de l’entrainement en escalade. Il vous donnera quelques solutions aux questions qui subsistent comme choisir entre la planif classique en cycle ou une planif basée sur points faibles/ points fort de nos athlètes,  comment évaluer les charges entraînement en terme de volume et d’intensité, comment faire redescendre vos poulains les plus vaniteux de leur piédestal tout en gardant une bonne confiance en eux , comment revoir ( ou parfois voir…) la prévention liée aux risques de l’entrainement et/ou à certains gestes, …. la liste est longues! Tout est là pour vous aider et vous donner  de nouvelles idées pour diversifier vos entraînements. TOP!

Pour conclure, nous dirons que ce livre complète parfaitement le premier opus d’Olivier et Laurence. A mettre entre les mains de tout grimpeur s’investissant dans sa pratique et à la recherche de performance. Il faudra, pour utiliser les clés, avoir déjà acquis une certaine expérience. Chaque lecteur selon son niveau et son investissement ne se servira pas de toutes les clés. Certaines seront difficilement compréhensibles pour les moins armés et d’autres trop simplistes pour les plus avancés. Mais au final tout le monde s’y retrouvera ! Il va falloir faire de la place sur votre table de chevet…

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers

Test matos: les chaussures Five Ten Access KNIT

03 Mai

La star de l’été, c’est elle !!

Five Ten attaque le printemps avec cette version nommée Knit de son modèle Access que nous avions testé à sa sortie. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’on adore cette chaussure !

Five ten a donc utilisé une base déjà bien connue et éprouvée. L’Access est une bonne chaussure, confortable  et doté d’un amorti généreux qui permet de marcher et d’affronter de longues journées debout.

Vivement la canicule !

Sur cette version, l’empeigne est intégralement en Mesh ce qui rend cette chaussure ultra aéré et respirante. Du bonheur en barre ! Il n’y a qu’à prendre son vélo pour se rendre compte à quel point l’air passe à travers la tige… Sachez que même la poussière passe à travers pour le plus grand bonheur de vos chaussettes.

Dans cette version full black qui lui va si bien, l’Access Knit est finalement très sobre et pourra être porté dans bien des situations. Cette version a aussi le mérite de masquer un peu son talon large typique. Et honnêtement, ce n’est pas plus mal car nous ne sommes pas fan de son esthétisme et pas vraiment sûr que cela apporte beaucoup de stabilité supplémentaire.

Five Ten s’appuie sur une languette intégrée façon chaussette. Un système de laçage simple et efficace vient compléter le tableau. Dans les faits, La chaussure se porte aussi bien lâche quand on n’a pas une pratique active, que lacet serré pour un bon maintien. Un petit renfort sur l’avant du pied façon pare-pierre est présent pour éviter que le moindre caillou ne vienne frapper les orteils violement et surtout pour protéger la partie la plus exposée du mesh.

Pour finir, sachez que Five Ten dispose de la meilleure gomme du marché. Pas de trace, une accroche hors norme, une bonne longévité sont ici de mise avec la gomme Stealth.

L’utilisation du Mesh n’est pas une nouveauté dans l’univers de la chaussure. Par contre, il est très intéressant de voir que Five Ten a aussi fait le choix d’une semelle de qualité. En effet, les chaussures en Mesh sont souvent minimalistes et abandonnent sur l’hôtel de la légèreté leurs qualités de marche. Ce n’est ni mieux ni moins bien, mais juste une  philosophie différente qui permet à cette Access Knit de se démarquer un peu plus.

Au quotidien, cette chaussure régale. Légère et confortable, on ne la quitte plus, ou presque ! En effet, revers de la médaille, oubliez tout de suite les jours de pluie et le grand froid !! Pieds mouillés ou gelés garantit !! Mais vous l’aurez compris, cette chaussure n’a aucune ambition pour les jours de mauvais temps ou pour affronter l’hiver.  La semelle est d’ailleurs dépourvue de crampon. Vous vous prendrez pour Danny MACASKILL en ayant au moins l’avantage d’avoir ce qui se fait de mieux en termes d’accroche sur les pédales de votre vélo préféré.

En escalade pur, sa grande souplesse ne l’aide pas vraiment. On profite des qualités hors norme de la gomme les pieds à plat, mais oubliez tout de suite l’idée de charger un graton…  On notera que « la boîte à orteils » est large et fait du bien après une bonne séance quand vos pieds ne veulent plus vivre sous la pression…

Five Ten (sous la houppe d’Adidas) montre son savoir-faire au meilleur des moments avec cette belle nouveauté pour affronter l’été.  A essayer d’urgence !

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

ARTIFISHAL: Patagonia s’attaque à l’aquaculture.

06 Avr

Après Save the blue heart, Patagonia refait surface avec un nouveau film polémique et pédagogique baptisé Artifishal.

« Un film sur les ravages de l’aquaculture et l’arrogance humaine »

Produit par Yvon Chouinard, l’emblématique fondateur de la marque, ce film de 80 minutes interpelle en démontrant les effets destructeurs des écloseries et fermes piscicoles. L’élevage de saumons en Islande, Norvège, Ecosse et en Irlande est notamment  pointé du doigt pour ses effets dévastateurs sur les poissons et rivières sauvages.

« Si nous aimons les saumons sauvages, nous devons agir sans plus tarder. Une vie sans Nature et sans ces grandes espèces emblématiques, c’est une vie appauvrie. Si nous perdons toutes les espèces sauvages, nous nous perdons nous-mêmes. » Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia 

Patagonia met en valeur le travail des ONG locales qui se battent pour interdire ces installations qui engendrent la libre propagation des maladies et de la pollution dans l’environnement où les saumons et les truites de mer sauvages luttent pour survivre. Un déclin spectaculaire pour ces espèces qui, au cours des 40 dernières années, est passée  de 10 à 3 millions.

Toutes les infos sur ce site dédié: https://eu.patagonia.com/fr/fr/artifishal.html

La projection parisienne aura lieu le mercredi 24 avril à la Maison des Métallos à partir de 18h00. Plus d’information: https://www.facebook.com/events/404352597033358/

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers

VAOVERT « Durablement Hôte »

05 Avr

Nous sommes de plus en plus nombreux (pas assez sûrement …) à mettre dans l’équation de nos séjours en falaises, vacances et autres stages… la notion d’écologie. Alors je vous arrête tout de suite, il n’est pas question de jeter un gros pavé dans la marre et de déclencher un débat enflammé sur l’écologie. Le sujet est bien trop complexe.

Complexe oui, mais en même temps si simple !

Cette simplicité peut être résumée à quelques facteurs clés de nos virées aux pieds des voies : le transport, la bouffe et le logement.

Nous avons rencontré l’équipe de VAOVERT qui propose une plateforme de réservation en ligne d’hébergement écoresponsable. Une chouette idée que nous avions envie de vous partager. Par cette initiative, VAOVERT souhaite associer les voyageurs que nous sommes au respect de l’environnement.

Avec VAOVERT, il ne s’agit pas d’une plateforme aux prélèvements exorbitants ou d’un énième Label (souvent synonyme de galère, de temps perdu et de racket organisé…). Tout se fait dans la plus grande simplicité et le respect de tous les partis.

VAOVERT est un jeune projet qui est encore en pleine progression. Ne soyez donc pas surpris de ne pas trouver autant de logements que sur Booking !! Mais la progression est très intéressante et VAOVERT compte avoir plus de 400 logements référencés d’ici la fin d’année.

Un jour viendra où le grand déballage aura lieu et les grimpeurs seront mis face à leurs responsabilités. Qui sait ce dont sera fait l’avenir? Pourra-t-on continuer à faire la navette jusqu’à Margalef chaque week-end dans nos vans aménagés? Assisterons-nous à la fermeture de nos sites préférés, à la création de péage façon US, à la création de milices « du mégot et du strap jetés par terre »…?

Mais avant d’en arriver là, nous avons encore le choix de faire place aux actes et Vaovert peut faire partie de la longue chaine de solutions !

Toutes les infos et vos prochaines réservations ici :

https://vaovert.fr

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers

Test Matos: le baudrier BLACK DIAMOND Zone

07 Fév

Nous testons depuis de longs mois le baudrier Black Diamond Zone, pour nous permettre de vous donnez notre avis sur le fer de lance du géant américain.

Le Zone est le baudrier le plus léger de la gamme Black Diamond. Il est donc dédié de prime abord à l’escalade dite sportive dans une optique de performance absolue.

Pour nous aider, apporter plus de pertinence  à ce test et avoir le retour d’un grimpeur de haut niveau typé « falaisiste », nous avions doté Jean Luc JEUNET d’un exemplaire .  La parole lui est tout naturellement largement donné et, comme à chaque fois, on oublie la langue de bois!

J’étais vraiment ravi de tester ce modèle haut de gamme pour falaisistes et j’ai découvert avec joie à la sortie du filet d’emballage un superbe baudrier , stylé, léger et pour tout dire prometteur. Sa souplesse générale permet de le plier et le ranger facilement dans le filet d’origine.

Passé cet émoi ,on retrouve un baudrier somme toute identique à tous les baudriers qui se font depuis fort longtemps, même aspect et même technologie globale pour s’encorder, se vacher et assurer… donc toujours pas d’innovation majeure de ce point de vue-là. Un jour viendra peut-être!

Cela nous conduit à observer dans les détails les évolutions qui rendent ce modèle moderne et performant. Du coup c’est là que l’on devient plus critique car ce sont les petits détails qui vont permettre de choisir le baudrier qui nous convient au mieux d’un point de vue technique et de confort.

Ce serait génial de faire un baudrier performant pour falaisistes, je veux dire ceux qui n’emportent pas leurs broches à glace à chaque sortie ( oui oui il y a aussi un passant pour broche à glace sur le Zone)!!

Pour ce qui est des points que j’apprécient je citerai la qualité du concept « Fusion Confort » utilisé a l’intérieur de la ceinture et des cuisses. Le Zone possède ainsi une forme ergonomique avec une bonne répartition des charges grâce au système de triple bandes, fines et bien réparties sur la largeur du soutien (ceinture et cuisse).

Les porte-matériels doubles sont bien placés ainsi les dégaines sont faciles à prendre.

J’enfile le baudrier nickel. Au serrage de la Speed Buckle (boucle de serrage de la ceinture), première surprise car ça speed rien du tout, la sangle coulisse mal dans la boucle. Après quelques séances cela va un peu mieux mais ce n’est toujours pas le top pour un ajustement fin. En plus, la superposition des deux extrémités de la ceinture n’est pas géniale. Elles sont strop souples et mal ajustées . Il arrive ainsi  qu’elles ne puissent plus se chevaucher l’une sur l’autre voire qu’elles se retrouvent pliées en deux …

Après le serrage de la ceinture, j’essaie de passer ce qui reste de la sangle dans le passant de ceinture prévu à cet effet. Ce n’est vraiment pas simple car il est trop serré contre la ceinture.

A l’encordement tout va bien, trop même!! Je m’explique: Les pontets sont vraiment grands. Je me suis amusé à compter, on pourrait passer presque dix cordes en même temps!  Certes, il n’y a aucun problème de sécurité mais ce choix de conception fait apparaître des doutes sur l’aspect performance de ce ZONE. Quel intérêt de faire un pontet si gros alors que pour la performance en falaise l’encombrement doit être minimaliste?! En falaise, style mur bien raide, si on est amené à coller le bassin à la matière on sera gêné par cet ergo proéminent (mais c’est un défaut que l’on observe trop souvent et sur l’ensemble des marques!).

Pendu sur la corde dès le deuxième point d’assurage…(j’espère que je vais progresser cette année), ma première sensation est plutôt optimiste sur les promesses du Zone. Au bout d’un moment, à force de saucissonner sur ce pas de bloc de furieux, je trouve que le confort n’est pas si bien; la souplesse de la ceinture est semble-t-il trop accentuée et je remarque les petits défauts suivants au fur et à mesure de ma progression dans ce projet ambitieux :

– la ceinture est si fine que vous sentez les porte-matériels (à la liaison avec la ceinture) rentrer dans votre tendre peau. Dommage que le rapport poids/performance du baudrier s’incommode de ce point désagréable.

– le pontet des cuisses est trop long et a tendance à se confondre avec le pontet de la ceinture. Du coup vous êtes trop pendu sur les hanches et vous avez trop de poids sur celles-ci. Cet aspect est forcément lié à la morphologie de chacun et nul doute que les grands gabarits seront moins gênés par cet aspect. Pour ma part, il m’est même arrivé que le pontet du bas passe par dessus le pontet des cuisses.

– arrivé enfin au relais, je me vache sur le pontet central. Celui-ci fait 12 cm de long.  Pas peu fier, je le trouve assez facilement si ce n’est qu’il se balade comme il veut tellement il est grand. Lui non plus n’est donc pas très ajusté et encombre, ce qui nuit à l’ergonomie et à la performance du baudrier. On est loin de l’esprit minimaliste affiché!

– au bout de quelques séances de falaise, il faut régler de nouveau les élastiques arrières des jambes car ils se sont un peu détendus. Bonne mission car maintenant qu’ils sont serrés c’est vraiment pas facile de les faire coulisser dans la petite boucle en métal… Autant dire que c’est mission impossible si vous voulez les ajuster au quotidien selon que vous grimpiez en short de bain moulant ou en gros pantalon d’hiver!

Le  bilan est donc un peu décevant, dommage pour un si bel objet. A mon avis cela est dû à une approche dans la conception qui perdure depuis longtemps et qui consiste à penser qu’il faut rendre un baudrier performant tout en le gardant polyvalent.

 

Le black Diaomnd Zone n’est pas un mauvais baudrier, rassurez vous! Mais Jean Luc JEUNET pointe du doigt une forme d’incohérence entre  le discours, les ambitions annoncées de ce baudrier et la réalité du terrain. Si vous annoncez un baudrier sans compromis, il doit l’être, au risque d’être sanctionné par la critique de vos clients « cibles ».

Le reste de l’équipe a aimé ce baudrier Zone. Joli et bien fini,  il a su nous séduire par sa légèreté.

Il vous faudra par contre arriver à vous décider lors de votre achat car son petit frère (le bien connu Solution) s’avère être son rival numéro 1! Conçu sur les mêmes bases, le Solution offre un meilleur confort pour un poids légèrement supérieur (23 grammes) et  10 euros de moins… Une affaire de choix….

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Nouveauté SCARPA: les Furia AIR

02 Fév

Attention, avion de chasse en approche !

Scarpa ne s’arrête plus dans sa quête de souplesse au service de la performance. Alors que tout le monde pensait que la firme Italienne avait fait le tour de la question avec les Drago, Furia S et Chiméra, elle affiche sur le salon ISPO de Munich qui ouvre ses portes dimanche une belle nouveauté : le Furia AIR.

Nous avons pu les voir et surtout les toucher. Car le premier réflexe qui nous vient, c’est de les toucher, les tordre, les plier, les vriller et ….. et halluciner par la souplesse de l’ensemble !!

Scarpa avoue que ce Furia AIR est comme un test? une expérience (dont on veut bien être les cobayes!!).

Ce Furia AIR a été pensé comme une chaussette. Le chausson devra littéralement moulé notre pied. Pour ce faire, le Furia AIR est volontairement très fin, mais tout a été pensé pour que les matériaux se déforment pour venir épouser votre pied. Vous pouvez notamment remarquer que la gomme mais surtout toute la microfibre du chausson est perforée pour apporter une plus grande élasticité à l’ensemble. Même l’enrobage de la contre-pointe porte une échancrure pour permettre à la « boîte à orteils » de s’adapter.

Pour le reste, on retrouve beaucoup d’éléments piochés ici et là dans le reste de la gamme (surtout le Furia S qui a servi de base de travail). Les connaisseurs auront observé que le talon est issu du Mago.

Le furia AIR est tout simplement magnifique mais sachez qu’il devrait s’afficher à un tarif à son image : exclusif !!

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers Matos
  • News Matos

Scarpa Arpia: Pour qui? Pour quoi?

27 Jan

Scarpa continue chaque saison de développer sa gamme de chaussons avec la réussite qu’on lui connait. Un succès étourdissant qui ne devait pas faire oublier qu’il manquait un maillon à la chaine Scarpa. Passé maître dans la production d’avions de chasse avec notamment la gamme ultra souple que sont les Drago, Chimera et autres Furia S, il manquait à Scarpa un modèle capable de faire la transition entre les « top gammes » et les chaussons destinés à un public débutant. Plus précisément, il manquait un chausson « intermédiaire » donc, mais orienté bloc et pratique en salle.

Jusqu’alors, nous n’avions pas d’autre choix que de nous orienter vers les excellents Vapor V et de profiter de leurs pointes disons plus sages en terme d’asymétrie et de griffe. Mais il faut reconnaitre que le Vapor V est plus à son aise sur petites prises où il fait merveille, que sur les volumes et autres rondeurs imposées par l’escalade en salle moderne…

Scarpa propose donc cet Arpia pour une utilisation en salle et en bloc. On garde la recette du Vapor mais agrémenté d’une souplesse supérieure et d’une gomme plus tendre (à savoir la Vibram XS gripp2).

Nous testons ces Arpia depuis plusieurs semaines et le bilan à mi-chemin est très positif.

Scarpa semble avoir compris que le confort d’accueil ne devait pas être négligé et que la marque Italienne accusait un retard certain sur une partie de ses modèles…

Les Arpia sont vraiment conforts et permettent de belles séances de pan sans même avoir à les enlever. Le chausson épouse parfaitement le pied sans jamais le contraindre, à l’image de son talon qui, sans être démoniaque, n’est jamais pris à revers. On prend très vite ses marques et la confiance s’installe. Il faut admettre que la gomme Vibrame XS gripp 2 est une référence dans ce domaine.

Nous allons continuer à user nos Arpia pour voir si le vieillissement se passe bien. Mais je ne suis pas trop inquiet, c’est normalement un point sur lequel Scarpa n’a pas trop de leçon à recevoir.

Forcément, quand on est habitué au Drago et consorts, on est un peu frustré par la souplesse. On en voudrait plus !! Si c’est ce que vous pensez, il y a alors fort à parier que votre niveau est plus en phase avec un top chausson. Pour ne pas être déçu par cet Arpia, il ne faut surtout pas lui demander de venir jouer des coudes avec ses grands frères !! Dans une optique de progression, un minimum de rigidité est nécessaire pour apprendre à bien poser ses pieds et ne pas faire le marcassin (car c’est aussi le revers de la médaille avec les chaussons tout mous…).

Bref, Scarpa ne semble pas s’être trompé en apportant sa solution à un public qui pratique la salle et qui souhaite progresser sans brûler les étapes. Cette Arpia permet de mettre un pied dans le monde de la souplesse sans s’exposer à la radicalité de ses grands frères.

Cet Arpia peut aussi permettre d’avoir un chausson performant sans se ruiner les pieds. Un point important pour ceux qui grimpe beaucoup et/ou qui en ont marre de souffrir…

Un test complet by PG prochainement et le votre sur Planetgrimpe.com!!

 

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Retour sur l’Ice Climbing des Ecrins 2019

24 Jan

Nous vous l’avions annoncé, nous y sommes allés !!

L’Ice Climbing des Ecrins, 29ème édition, a fermé ses portes dimanche après 3 jours riches en émotions et en glaçons.

L’ « Ice », pour les intimes, c’est tout simplement le plus grand rassemblement au monde de cascadeurs de glace (ou glaciéristes c’est selon) qui réunit depuis 29 ans les amoureux du glaçon dans la vallée de Freissinières. Le rendez-vous est donné place du Quartz à L’Argentière-la-Bessée (tout proche de Briançon dans les Hautes-Alpes). Ce lieu nous est familier puisqu’il accueille aussi le TAB  (le Tout à Bloc) chaque été.

L’évènement a notamment pour objectif de faire découvrir l’activité au plus grand nombre. Tout le monde est donc le bienvenu et c’est plus de 400 personnes qui ont répondu à l’appel !

Pour beaucoup d’entre nous (les grimpeurs) l’escalade est une entité unique, un sport à part entière. Pour certains, l’escalade pour des raisons de temps, de lieu de vie, ou même par choix ne se pratique même qu’en salle. Mais pour d’autres, l’escalade n’est ni plus ni moins qu’une activité de montagne comme le ski, le ski de rando, l’alpinisme, le canyon, les raquettes, le VTT… ou la cascade de glace. Quand on vient dans les Hautes-Alpes et que l’on a la chance de côtoyer des « locaux », on prend de plein fouet cette transversalité dans les pratiques de montagne qui accompagnent tout naturellement le rythme des saisons. Cette transversalité, qui peut nous faire envie et même déprimer, nous, pauvres habitants des plaines, est en tout cas une richesse que s’efforcent de mettre en avant les organisateurs de L’Ice Climbing des Ecrins chaque année.

Nous avons donc répondu à l’appel des montagnes et de Cathy JOLIBERT pour venir s’essayer à la cascade de glace. Et vous voulez que je vous dise, c’est l’un de mes meilleurs souvenirs en montagne !

« Comment ai-je pu être aussi c… pour ne pas y avoir été avant ??? »

Près de 50 guides sont là pour encadrer les groupes qui prennent d’assaut la vallée du Fournel et de Freissinières à l’aide de navettes. Une organisation béton, qui garantit une belle fluidité dans la journée.

Le premier contact avec la glace est vraiment grisant. La pression et l’excitation montent doucement et sûrement, comme dans un bon film. Une première étape a lieu au Gymnase pour s’équiper avec tout l’attirail nécessaire (crampons, chaussures, piolet, baudrier…) et faire de vous un vrai cascadeur. Tel un enfant que l’on aurait déguisé en cow-boy, vous arborez  votre arsenal de grimpe avec fierté !

Puis vient le temps de la navette. L’excitation laisse place à la contemplation. Il fait un temps magnifique, froid et sec. La vallée de Freissinières se dévoile de virage en virage. C’est magnifique, tout simplement. Puis les cascades apparaissent, accrochées aux parois. On se sent petit, genre vraiment tout petit, le ventre est noué mais l’envie d’essayer est à son paroxysme.

Les guides nous installent les moulinettes (vous ne croyez quand même pas qu’on allait grimper en tête !!) et donnent les dernières recommandations, astuces et autres conseils avisés !  Il faut dire que quand vos guides s’appellent François LOMBARD (alias Babar) et Seb FOISSAC, on écoute attentivement en mesurant la chance que l’on a…

Allez, c’est partit pour deux jours à « taper l’glaçon » comme ils disent. L’éclate totale !! On prend beaucoup de plaisir à découvrir cette nouvelle activité. Nos bases de grimpeurs sont forcément les bienvenus et le physique est là. Il nous faut réussir à comprendre la glace, comment planter ses piolets, faire confiance et avancer. Nous avons eu la chance de faire une voie de plus de 100 mètres pour notre deuxième jour. Un plaisir ultime où tous vos sens sont mis en alerte. Le cadre est magnifique, on a peur mais on est excité et on avance doucement en prenant soin de profiter de chaque instant. Il y a des sourires qui en disent long…

L’Ice Climbing des Ecrins a su se réinventer et propose depuis quelques années des ateliers différents avec au menu du ski de rando, du ski freeride, de la raquette…

Ces ateliers prendront soin de vous faire apprécier la discipline choisie, tout en apportant son lot de formation. La sécurité est ici au centre des discussions.

Ces ateliers sont animés par les marques partenaires qui, en plus de vous faire essayer du matos si vous le souhaitez, fournissent les guides. Et croyez-moi, on est bien accompagné avec les Tony LAMICHE, Timy THEAUX et autres Giulia MONEGO pour ne citer qu’eux.

La neige ne fut malheureusement pas au rendez-vous cette année, comme quoi les saisons se suivent et ne se ressemblent pas (ou plus ??). Si les ateliers skis de rando sont sortis, notre atelier Freeride avec Salomon s’est  transformé en ski de piste. Il a donc été question de sécurité, d’utilisation des DVA… le tout dans la bonne humeur générale.

En parlant de bonne humeur, comment ne pas aborder la soirée de samedi soir ? Est-ce la place du Quartz qui fait ça ? Je ne sais pas mais toujours est-il que la soirée fut excellente, avec un chouette spectacle pyrotechnique, un concert, un feu d’artifice et l’incontournable DJ LAFOUCHE pour endiabler la fin de soirée.

Les yeux étaient petits, tout petits le dimanche matin sur le parking des navettes. Mais ça doit être à cause du froid sans doute…

Vous l’aurez compris, le bilan de cette première venue à l’Ice Climbing de Ecrins est une réussite totale. Nous souhaitons par ce récit vous inviter à venir découvrir la montagne et toutes ses richesses dont notre chère escalade fait partie. Que ce soit grâce à cet évènement ou durant vos vacances avec un guide, faites cette démarche d’aller essayer, juste pour voir comme on dit. Vous ne serez pas déçus, c’est promis !

Un grand merci à Cathy, Morgan, Babar, Seb, Timy et tous les autres mais surtout, à l’année prochaine !!

Voici un résumé vidéo By TLC Prod (qui bosse plus vite que son ombre!!):

https://ice-climbing-ecrins.com

https://www.francoislombard.com

https://www.rock-ice-snow.com

https://maos.salomon.com

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

LE LAB PG: Test du sac Blue Ice Squirrel 32L

28 Déc

Une bière du Mont Blanc, du saucisson,  des cubes de Beaufort… un doux parfum de Haute-Savoie plane au-dessus du stand Blue Ice. Un parfum qui nous fait oublier le temps d’une visite guidée que nous sommes en Allemagne au salon de l’Outdoor.  Et oui, Blue Ice c’est français mes chers amis, et plus précisément de Chamonix. Ce nom ne vous parle certainement pas encore si vous ne pratiquez pas le ski de rando, l’alpinisme ou autres friandises de montagne.

Blue Ice souhaite se rapprocher des grimpeurs, comprenez par-là, de tous les grimpeurs et pas uniquement ceux qui s’attaquent aux grandes faces granitiques des Alpes. Nous avons testé ce sac à dos qui, malgré son look très « alpi », pourrait bien charmer les amateurs de beaux objets. Car Blue Ice c’est surtout des produits techniques et de qualité.

La gamme Squirrel est composée de trois sacs aux volumes de 12, 22 et 32 litres. Nous avons choisi de tester le plus gros des trois car nous estimons qu’il est le plus polyvalent et le plus adapté à une pratique « lambda » de l’escalade. Les 12 et 22 litres seront plus appropriés pour l’escalade en grandes voies par exemple.

Avec 32L, ce sac permet de partir grimper à la journée sans problème avec la corde par-dessus le sac (ou dans le sac du copain…).  Le chargement peut être effectué classiquement par le haut du sac ou par une ouverture sur le dos. De cette façon, on accède à l’intégralité des affaires facilement sans avoir à faire le marcassin pour trouver son stock de graines perdu au fond du sac. De plus, avec l’ouverture dans le dos, on préserve celui-ci des saletés du sol.

Ce Squirrel 32 se démarque par une accessoirisation clairement au-dessus du lot.

  • Ceinture pectorale réglable en hauteur et amovible,
  • Compatible avec un système d’hydratation,
  • Porte-corde détachable,
  • Poche sur la ceinture ventrale,
  • Ceinture ventrale réglable pour s’adapter à la taille du bassin,
  • Filet porte-casque amovible,
  • Sangle amovible pour ranger sa quincaillerie,

Cependant, son atout majeur reste son poids : 500 grammes !

½ kilo pour 32L c’est vraiment le top et cela vous permettra de l’emmener en grande voie si besoin. Une fois votre marche d’approche terminée et que vous aurez sorti les affaires nécessaires à votre ascension, ce Squirrel se comprimera ultra facilement grâce à ses deux sangles et un ingénieux système de « mouflage » latéral. D’une seule main, on réduit drastiquement le volume pour avoir un sac qui ne flotte pas et qui reste près du dos. Bravo !

Ce sac est conçu en toile façon « toile de parapente ». Mais ne vous y trompez pas, c’est très costaud et durable. Le portage est de très bonne qualité et on ne transpire pas trop durant les fortes chaleurs. La mousse du dos (ou panneau dorsal) est complètement ajourée ce qui permet aussi au contenu de votre sac de respirer un peu et de limiter les phénomènes de macération et d’odeur. Son architecture non « coquée » et le choix des matériaux font que le sac ne se tient pas. Comprenez par-là que ce Squirrel est complètement plat lorsqu’il est vide. Un choix nécessaire pour contenir son poids et qui permet aussi d’avoir un sac peu encombrant quand on ne l’utilise pas.

Ce Squirrel est donc un produit abouti qui répond à des exigences élevées. Très technique mais à la fois très simple d’utilisation, ce sac devrait trouver sa place dans un marché déjà bien fourni. En étant fidèle à l’identité visuelle de la marque, ce Squirrel nous a aussi séduit par son design affirmé qui respire la montagne. Une belle pièce qui s’affiche au prix de 100 euros. Un prix très bien placé au regard de la concurrence et de la prestation annoncée.

Blue Ice n’a pas fini de faire parler. On vous donne d’ailleurs rendez-vous rapidement avec le test de l’ingénieux sac à corde Koala. Promis, vous ne serez pas déçus.

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Ice Climbing des Ecrins: il reste quelques places!!

21 Déc

Il reste des places à l’Ice Climbing des Ecrins  du 17 au 20 janvier!!

Le pays des Ecrins accueille la 29ème édition du plus grand rassemblement d’escalade de glace du monde. Un évènement qui fait la part belle aux sensations avec, au menu, de la cascade de glace bien sûr, du ski de rando, du ski freeride, de la raquette… Un programme complet  vous attend dans une ambiance de folie.

L’Ice Climbing attire les passionnés du piolet mais il permet aussi et surtout de venir découvrir ces activités de montagne en toute sécurité (près de 40 guides sont présents !!). Il suffit de s’inscrire aux ateliers proposés conjointement avec les marques partenaires (Black Diamond, La Sportiva, Petzl, Salomon…)  qui en plus de vous encadrer, vous prêteront du matos !!

Pas mal de Guests, des concerts, des projections de film, des débats… tout est prévu pour passer un très bon moment sur la place du Quartz de L’Argentière-La Bessée.

Une belle façon de découvrir ou re-découvrir la montagne autrement. Qui sait, le roi du piolet se cache peut-être en vous !!

Toutes les infos ici:    https://ice-climbing-ecrins.com/

 

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

Test matos: PATAGONIA Capilene Air Hoody

21 Déc

Nous avons testé l’un des produits primés au dernier salon ISPO de Munich : le Capilene Air de chez Patagonia.

Ce Capilene Air  fait partie de la catégorie des « premières couches techniques ». Comprenez par-là que ce n’est pas un vulgaire T-shirt en coton et qu’il doit répondre à quelques exigences : tenir chaud, rester sec (en évacuant la transpiration) et si possible ne pas puer au premier effort.

Cette catégorie de vêtements est en mutation depuis quelques années car sont travaillés de nouveaux composés révolutionnaires sortis tout droit de la NASA : la laine… Et oui, c’est dans les vieux pots que l’on fait les meilleures confitures…

Faire du sport avec un T-shirt en coton n’est pas des plus agréables. Le coton agit telle une éponge et retient la transpiration. On finit mouillé et pour longtemps… Puis nous avons eu la révolution des matériaux synthétiques. Très légers, évacuant bien la transpiration mais avec des problèmes récurrents d’odeurs et de chaleur. Tout ça pour voir réapparaître la bonne vielle laine qui, finalement, a beaucoup de qualités. Pas bêtes nos anciens !!

Patagonia fait le choix logique d’utiliser la laine dite « mérinos » pour plusieurs raisons. La laine mérinos, est plus fine, plus élastique et surtout elle ne pique pas !! Et elle conserve comme toutes les laines les qualités antibactériennes tant appréciées.

Patagonia associe cette laine mérinos à du polyester (recyclé bien entendu !!). Cette technique n’est pas une supercherie politicienne pour diminuer la part de produits nobles dans l’équation. La laine a malgré tout quelques petits défauts. Elle est assez lourde, surtout humide, et elle ne se tient pas très bien dans le temps. Par exemple, vous constatez que votre vieux pull en laine tricoté par mamie a besoin d’être lavé pour retrouver sa forme car il se détend très vite. Dans notre cas, l’association du polyester à la laine va limiter ce phénomène de détente. Le produit bouge un peu mais peut être porté plusieurs jours sans problèmes.

Ce Capilene Air se démarque de la concurrence par sa construction innovante en « 3D ». Le textile obtenu n’est pas lisse, il parait épais et il apporte de fait une isolation et donc un afflux de chaleur plus important.

Cette première couche est vraiment très très chaude. Bluffante même! Elle deviendra votre meilleur ami pour vos cessions hivernales en association avec une doudoune par exemple. Vous restez au chaud dans votre doudoune que vous enlevez pour mettre un « run ». Très élastique, ce Capilene Air ne vous dérangera pas, offrant une liberté totale dans les mouvements. Sa capuche permet de mettre un casque et si elle n’est pas mise permet d’avoir un col haut qui protège bien.

Patagonia propose un produit de très grande qualité, capable de vous accompagner dans toutes vos activités d’hiver avec confort et chaleur. Et qui dit Patagonia dit aussi le respect de certaines valeurs.

« Nous promouvons des conditions de travail équitables, sûres et respectueuses de l’environnement tout au long de notre chaîne d’approvisionnement. » Patagonia.

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Edenwall, une nouvelle salle à Macon

29 Nov

Edenwall a donc ouvert ses portes sur la commune de Charnay-lès-Mâcon. Un projet fou, un projet humain, un projet décalé, chacun livrera ses conclusions pour définir cette salle magnifique perdue au milieu du triangle des Bermudes: la Bourgogne.

Nous l’avons visitée et avons rencontré Micka qui nous livre les coulisses du projet Edenwall. De quoi réveiller des envies chez tous ceux qui broient du noir à l’idée de ne pas habiter dans une très grande ville.

– Climbing Crew, ReadyToGrimpe, EdenWall… ça bouge dans le Mâconnais ?

En fait, tout vient plus ou moins des mêmes personnes… Nous avons créé au départ le Climbing Crew en 2014… Le but était d’avoir une asso ouverte à tous les grimpeurs, FFME ou FFCAM ou sans licence, afin de proposer des sorties grimpe et d’organiser des manifestations mêlant sport et culture (on vient au départ du milieu du spectacle). Rapidement, nous nous sommes aussi intéressés à l’équipement de falaise et avons équipé la falaise de la Grisiére à Mâcon en conventionnement direct entre le Climbing Crew et la commune (pas de convention FFME). Par la suite, afin de répondre à une demande croissante, nous avons créé une seconde structure, un club FFME cette fois: ReadyToGrimpe.

L’objectif n’est pas la lucrativité mais bien le développement de notre sport sur le territoire.

Nous avons choisi de travailler sur une structure dissociée afin de pouvoir sereinement continuer nos activités « hors cadre ». Le club ReadyToGrimpe est donc cette année sur sa deuxième saison. Nous avons l’an passé formé nos initiateurs, juges et gestionnaires EPI, et cette année, nous venons d’embaucher un BE pour développer un pôle compétition et nous avons ouvert l’école d’escalade…

Mais pour autant, pour grimper un peu en bloc ou dans des horaires plus libres, il nous fallait toujours parcourir au minimum 1h de route pour aller à Lyon ou à Dijon… ou alors se retrouver sur mon pan perso (bien mais limité)… Nous avons donc décidé de créer une SARL et de monter une salle de bloc privée mais en conservant notre éthique associative! Essentiel a nos yeux… Et donc, voici Edenwall, qui a ouvert ses portes en août… Nous accueillons les championnats de France jeunes de bloc en février. Le club ReadyToGrimpe y a son QG et développe son école d’escalade sur place… C’est pour cette raison que Edenwall ne fait pas d’encadrement mais laisse le club exercer sur ce terrain… Tu l’auras compris, l’objectif n’est pas la lucrativité mais bien le développement de notre sport sur le territoire.

 

– Equipement de falaise, spectacle, slackline, topo… beaucoup de travail basé sur un modèle associatif. C’est une volonté ? Un état d’esprit ? Est-ce que l’isolement crée du lien ?

Oui, c’est une vraie volonté de travailler au maximum sur un modèle associatif… Même sur Edenwall, nous souhaitions au départ rester sur ce modèle mais les réalités économiques nous ont forcés à nous rabattre sur un schéma commercial… pour l’instant du moins! L’idée est de basculer en SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif) dans l’année prochaine si possible…

Nous ne faisons et ne développons pas nos activités dans un but lucratif. Pour ma part, j’ai débuté dans l’associatif il y a près de 30 ans sur une emission de radio et je n’ai pas quitté ce milieu ou perdu ses valeurs depuis… Notre objectif reste seulement de développer la grimpe dans notre secteur et de dynamiser notre territoire en élargissant la palette: falaise, pratique loisir, compétition, indoor… manifestations festives… topographie…

– Avez-vous été soutenus pour votre projet Edenwall ? La ville ? La Fédé ?

Pour le moment, aucun soutien n’a été « acté » (même si nous avons bon espoir d’obtenir des réponses positives prochainement)… La commune de Charnay-lès Mâcon soutient le club ReadyToGrimpe à diverses occasions et entre autres sur les prochains championnats de France de février. Le fait de s’être monté en SARL complique la mise en place d’aides qu’elles soient au niveau de la Fédération ou des pouvoirs publics… C’est tout a fait logique, ca reste «officiellement » une structure commerciale. Après, nous n’avions pas le choix et la banque ne nous aurait pas suivi sur une structuration associative. L’idée de passer en SCIC dès l’année prochaine est justement basée sur l’envie de revenir à un schéma alternatif, un juste milieu entre associatif et commercial… et qui lèvera bien des barrières quant aux aides extérieurs.

Avec la Fédé, je pense que nous sommes parvenus a démontrer notre éthique et avons pu défendre nos valeurs au-delà de l’étiquette SARL. Nous ne souhaitons pas travailler dans notre coin, mais bien avec la FFME, même si nous conservons nos envies et nos projets indépendants qui ne peuvent rentrer dans le cadre fédéral (l’objet même du Climbing Crew).

– Les nouvelles salles d’escalade sont souvent associées à un nouveau type d’espace de fitness. On ne ressent pas cet aspect chez vous. C’est une volonté ?

L’axe le plus fort que nous défendons sur Edenwall est d’être un lieu de vie, sportif et culturel… Nous avons pensé les espaces ouverts et surtout le plus modulable possible. Nous avons 1200 m2 d’espace extérieur inoccupé, dédié à l’accueil d’autres sports, d’autres clubs, d’autres pratiques… Nous y avons fait le forum des associations de la commune en septembre, du cirque lors de l’inauguration, des concerts acoustiques aux beaux jours…

J’aime l’idée que la salle se remplisse parfois d’un public qui ne s’intéresse pas à l’escalade… et j’aime aussi l’idée que les grimpeurs puissent rester à la salle pour un concert après leur séance de grimpe.

A l’intérieur, l’idée reste la même: nous développons pour le début d’année un espace cabaret avec une scène et une programmation culturelle régulière (tous les 15 jours)… café-théâtre, magie, concert jazz ou punk, danse contemporaine ou hip hop… Nous pouvons y accueillir toutes sortes d’idées nouvelles et c’est bien là l’objet: rester ouvert tant que possible à accueillir les initiatives locales et associatives…

L’idée est aussi d’offrir au club un espace de travail… Ainsi les abonnés d’Edenwall se voient offrir leur licence au club ReadyToGrimpe, qui dans un second temps peut leur proposer des sorties falaises, des créneaux libres, des cours, du prêt de matos… en bref, un accompagnement pour découvrir l’escalade au-delà du « indoor ».

Défendre et mettre en œuvre tout ça nous occupe déjà bien, et il est vrai que nous n’avons pas beaucoup œuvré sur l’espace fitness et musculation… Et tant qu’a investir, nous préférons pour le moment peaufiner l’esthétique du lieu, l’accueil et l’accompagnement…

Un beau projet, porteur de valeurs essentielles qui doit rappeler qu’il ne faut pas tout attendre des autres, du système et que les salles d’escalade ont aussi un avenir hors des très grandes agglomérations. Tout est une question de modèle économique.

Vous retrouverez beaucoup d’infos sur:

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers SAE
  • Nouvelles salles

Test matos: le sac à magnésie Y&Y Chalk Stopper

14 Nov

Ah douce magnésie, quel régal de passer tout ce temps à tes cotés. La gorge qui gratte, les yeux qui piquent et les narines obstruées, comment peut-on rêver meilleures conditions de grimpe ?

Il faut bien admettre que la magnésie est vraiment un problème dans beaucoup trop de salles. Passée une certaine densité de grimpeurs, l’air devient comme saturé et l’envie de se sauver au galop prend le dessus. Le pire arrive avec certains éclairages où d’un seul coup, ce poison invisible apparaît là, devant nos yeux. De fines particules en suspension qui brillent et scintillent à la lumière des projecteurs. C’est beau ! NON !!! C’est horrible et c’est un aller simple pour nos petits poumons. Et paf ! En plein dans le mille !

Il n’existe malheureusement pas de solutions miracles si l’on part du principe que nous ne pouvons pas nous passer de magnésie. Il faut donc multiplier les petites actions pour obtenir de grands résultats.

Il faudrait bien évidement faire de la prévention et de l’information auprès des grimpeurs pour qu’il y ait une prise de conscience et une modification de nos habitudes. Il faut aussi faire attention à votre choix de magnésie. Elles ne sont pas toutes aussi nocives les unes que les autres… Je propose aussi l’installation systématique de fouet, martinet, Taser ou toute autre mignonnerie au pied des murs que nous pourrions utiliser contre ceux qui n’auraient pas encore compris. Vous voyez de qui je parle ? Vous savez, ce type qui met de la magnésie jusqu’aux épaules et qui juste après tape très fort dans ses mains, provoquant un nuage quasi volcanique !!

Dans ce contexte, Y&Y est arrivé au dernier salon de l’Outdoor avec une belle invention. Après étude, il apparaît que beaucoup de magnésie est projetée en l’air lorsque l’on utilise notre sac à pof.

Y&Y a donc réfléchit à ce problème et propose sa solution : le Chalk Stopper.

Je vous propose ce petit clip vidéo qui clairement vous expliquera bien mieux que moi le fonctionnement de ce sac à pof.

Nous sommes repartis fièrement du salon avec un prototype pour tester et vous donner notre avis.

Nous ne sommes pas en mesure de quantifier le gain apporté par ce Chalk Stopper. Il faudrait un protocole d’expé que nous ne sommes pas en mesure de mettre en place. Mais il y a malgré tout des signes qui ne trompent pas.

Je ne sais pas si c’est l’âge, mais ma compagne est vraiment arrivée à saturation avec la magnésie. Elle ne veut plus mettre les pieds dans une salle de bloc tant la magnésie dans l’air lui devient insupportable. Je raconte ma vie, mais les retours qui nous parviennent sur le sujet convergent vers cet état des lieux : elle n’est pas la seule…  Ce qui gêne ma petite personne,  c’est que ma compagne est aussi ma compagne quasi exclusive de cordée. Et j’en ai un peu marre de me faire insulter quand elle m’assure. Soit disant je lui mets de la magnésie plein la figure… Ma sécurité est même compromise sur les 4 premiers points parce que « madame » ne veut plus rester dessous…

Alors, à ce titre, j’adresse un sincère remerciement à Y&Y car clairement, le nombre d’insultes a diminué avec ce Chalk Stopper !!

Je me revois cet été sur le magnifique col de Bavella en corse. Et pour ceux qui connaissent, vous savez que le vent peut parfois (ou souvent même) être assez violent. Et là, je me suis retrouvé en plein meeting aérien, la patrouille de France, carrément. De grandes traînées blanches sortaient des sacs à pof des quelques irréductibles grimpeurs accrochés au beau mur du secteur Murzella. Une scène assez cocasse où finalement j’étais le seul avion à ne pas être équipé de lanceur de fumée. Le Chalk Stopper a vraiment joué son rôle.

Le sytème « Magnéclic » fonctionne avec des aimants. On ne peut donc pas craindre de panne. Sa prise en main est tout ce qu’il y a de plus naturel. Y&Y annonce une diminution jusqu’à 80% de magnésie dans l’air en moins.

Que peut-on alors lui reprocher ?

Le sac à pof est pour certains (pour ne pas dire beaucoup) un élément que l’on choisit avec amour. Souvent, il y a même une histoire passionnelle entre le grimpeur et son sac à pof. Sa perte peut provoquer un sentiment de tristesse complètement irrationnelle similaire à la perte du doudou chez un enfant de 3 ans. Mais que voulez-vous, « on a partagé tellement de choses ensemble ». Et puis, il peut aussi être considéré comme un accessoire de mode. Si vous optez pour ce Chalk Stopper, vous devrez vous accommoder de son esthétique, que vous l’aimiez ou non.

J’apporterai deux autres éléments :

  • Je fais partie de cette catégorie de gens assez peu soigneux avec leurs affaires. Je fourre tout dans le sac et ça ira bien. J’avoue avoir eu un peu peur de casser la bague rigide qui maintient l’ouverture du sac à magnésie. Mais pour le moment ça tient !
  • Il arrive parfois que l’on mette son sac à pof pour du bloc, sur des passages longs par exemple. En cas de chute, la magnésie reste bien dans le sac, et on évite d’en mettre partout. Un bon point ! Par contre, revers de la médaille, il m’est arrivé quelques fois que le Chalk Stopper me fasse un peu mal du fait de sa rigidité.

Le bilan est donc positif pour ce sac à magnésie Chalk Stopper. Ne lui demandons surtout pas de résoudre tous les problèmes de magnésie dans les salles. Mais considérons-le comme un maillon important « de la chaîne de petites actions pour de grands résultats ».

Les salles devraient proposer ce type de produit et encourager les initiatives du genre plutôt que de mettre des interdits qui ne sont jamais respectés. Enfin, c’est mon avis.

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test Matos: L’assureur Mammut Smart 2.0

06 Nov

Mammut Smart 2.0 : la nouvelle donne !

Choisir son système d’assurage a longtemps été assez simple car l’offre en la matière l’était tout autant. C’est dans cette époque maigre en nouveauté que la firme grenobloise Petzl a frappé un grand coup en proposant son légendaire Grigri (1991). Face à ce succès planétaire, il fut évidement difficile de se faire une place au soleil…

Le marché semble, malgré tout, prêt à prendre les armes et livrer bataille dans la quête du trône. Qu’ils se nomment Matik, Jul, Pilot ou encore Birdie, leurs ambitions sont grandes et justifiées.

Nous avons fait un bout de chemin en compagnie de ce Smart dans sa version 2.0. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a hâte de voir la bataille finale !!

 

Petit préambule:

Comprenez bien, et c’est un avis personnel que nous assumons, que jamais nous ne ferons bonne pub d’un système d’assurage qui ne serait pas auto-freinant (dans le cadre d’une utilisation normale). L’offre actuelle balaye d’un revers de main les arguments liés à la facilité d’utilisation, au prix, à l’utilisation en grande voie, avec une corde à double… puisque, finalement, les fabricants proposent, pour faire simple, des « tubes » ou « plaquettes » auto-freinant.

Il ne reste que les débats stériles qui animent le milieu des pédagogues de renom et l’idée qu’il vaudrait mieux avoir un système dangereux dans les mains pour que l’on reste bien concentré… Vous avez compris de quel côté on se range…

Histoire d’en remettre une couche, avec ce Smart 2.0, vous pourrez rouler votre clope, manger un sandwich et consulter votre compte Insta sur votre smartphone sans risquer la chute de votre compagnon de cordée (j’ai failli mettre « pote » mais si vous faites tout ça, c’est que ça ne doit pas vraiment être votre pote non ?). Bon j’arrête là, je sens la pression monter !

La prise en main du Smart est vraiment très simple. Il convient malgré tout de faire attention à ce que la corde soit positionnée dans le bon sens. Des pictogrammes sont là pour vous aider si jamais vous auriez un doute. Et puis, l’indispensable vérification mutuelle avant chaque ascension doit normalement vous mettre à l’abri d’une erreur… humaine.

La grimpe en moulinette :

La montée est tout simplement parfaite. On avale le mou extrêmement facilement. Même les enfants n’auront aucun mal dans cet exercice et la valse à 5 temps s’exécute dans un confort de limousine. Pour ceux qui aiment assurer « très sec » le Smart  bloque instantanément et les sensations sont clairement identiques à celles d’un Grigri.

Contrairement à la première version, ce Smart 2.0 bloque littéralement la corde et ce, quel que soit le diamètre (de 8,7 à 10,5 mm).

La descente est peut-être la phase où le Smart est le moins à l’aise. Disons que cette étape nous a valu beaucoup de discussions et d’échanges car nous n’étions pas tous d’accord. La raison essentielle est que nous avions chacun nos habitudes et que nous sommes  tous de mauvaise foi…

Ceci étant, si ces discutions ont émergé, c’est que ses qualités à la descente n’ont pas permis de mettre tout le monde d’accord et d’installer un avis net et sans bavure.

Pour débloquer ce Smart il suffit de relever le bec à l’aide de la main (pendant que l’autre se positionne sur la corde du dessous. Classique quoi !). C’est justement cette action qui est au cœur du débat. Certains trouvent le geste assez éprouvant physiquement (surtout quand le grimpeur est lourd), provoquant un sentiment de fatigue à l’avant-bras sur des voies longues. Vous comprendrez que le choix des mots est compliqué. N’allez pas croire qu’il faut être fort comme Rambo pour débloquer votre Smart !!

On trouve rapidement ses marques et les phénomènes d’à-coups s’estompent très vite pour obtenir une bonne fluidité à la descente.

Il faut aussi noter que cette action n’est pas naturelle. On préfère toujours tirer que pousser ! En cas de panique, il serait curieux de voir un grimpeur pousser le bec… Un bon point de sécurité !

Et en tête :

Tout le monde sait que la faiblesse du Grigri se situe là. L’action de donner du mou ne fait pas l’unanimité et est souvent jugée trop dure et peu ergonomique… Les profs d’escalade sont d’ailleurs souvent en difficulté avec des groupes d’enfants utilisant le Grigri (manque de force, trop petites mains…).

Clairement, le Smart 2.0 marque des points et gagne là une belle bataille. Là encore, il faut jouer avec le bec mais tout s’enchaine de façon intuitive.

Lors de sa première utilisation, on retrouve le même phénomène que sur les « autobloquant », c’est-à-dire que lorsque l’on tire sur la corde pour donner du mou, le système se bloque car le mouvement de corde est le même que durant une chute. Il faut donc une action sur le système pour enrailler le blocage (relever le bec pour ce Smart 2.0).

Le Smart permet d’être très réactif et de donner des grandes brassées de mou facilement.

Alors, convaincu(e) ?

Finalement, le Smart 2.0 est une réponse parfaite à tous les amoureux des traditionnels puits ou du huit. Les automatismes et  l’assurage en 5 temps sont ainsi préservés. Facile à prendre en main et très léger (80 g), Mammut s’ouvre en grand les portes du succès.

Et puis, et j’aurais peut-être dû commencer par ça, vous trouverez le Smart 2.0 à 39 euros plein tarif ! Un prix canon qui pourrait faire pencher la balance notamment dans les clubs et les salles…

Mais dans cette guerre pour la couronne, l’adversaire le plus dangereux pour ce Smart ne sera peut-être pas le roi, mais bel et bien un autre prétendant nommé Jul de chez Edelride…

Vous trouverez souvent le Smart 2.0 dans un kit complet appelé « kit Smarter ».

Ce kit, dédié aux débutants et aux enfants, est composé d’un mousqueton et d’un Smarter.

Le mousqueton, nommé « safety gate », permet au Smart de rester aligné en empêchant la rotation de celui-ci. De plus, il assure une sécurité supplémentaire en étant facile à vérifier pour l’accompagnateur. En effet le bloc plastique ne peut venir verrouiller la bague du mousqueton que si celle-ci est serrée.  Ce mousqueton est par contre vraiment pénible à utiliser pour un grimpeur confirmé…

Le Smarter quant à lui permet de bien séparer les cordes à la sortie du Smart. Pour que le Smart fasse correctement son boulot, la corde doit être maintenue dans la gorge en direction du bec. La première version du Smart avait montré quelques faiblesses en cas de mauvaises utilisations. En effet, si l’on venait à croiser les cordes en emmenant la corde du bas contre soi (elles se croisent donc), le système ne bloquait pas correctement.  L’ajout du Kit Smarter permet de maintenir la corde à sa place.  Pas mal !

 

 

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: le sac à corde Patagonia Cragsmith 45L

10 Oct

Grand absent de notre comparatif des sacs à corde au printemps dernier, le modèle Cragsmith de chez Patagonia nous a été confié en test pour notre plus grand plaisir un peu plus tard. Nous avons pris soin de ce sac à corde tout l’été. Même si « prendre soin » n’est pas vraiment l’expression la plus adaptée…

Ne tournons pas autour du pot. Patagonia propose très certainement un des meilleurs sacs à corde qui soit. Je ne dis pas que c’est le meilleur par manque de courage…

Partant de ce principe, l’idée est de voir si cette excellence peut justifier son prix : 180€.

Certainement le meilleur mais sans aucun doute le plus cher.

Nous avons choisi la version 45L car nous préférons avoir la corde dans le sac plutôt que par-dessus. Et puis, nous sommes adeptes du « qui peut le plus peut le moins ».

Esthétiquement, ce Cragsmith est vraiment très sobre dans cette version full black. Mais comme souvent chez Patagonia, cette sobriété affichée dissimule une vraie technicité.

Le sac est presque rigide avec la présence de mousse partout tel un capiton. Une bonne idée qui permet de bien protéger vos affaires surtout si  vous amenez avec vous des biens fragiles. On prend d’ailleurs un peu trop la confiance en manquant de douceur lorsque l’on pose son sac au sol…

Cette rigidité permet à ce sac de se tenir et de garder sa forme, ce qui facilite son chargement et lui permet aussi de tenir debout.

Le chargement s’effectue de deux façons. Une grande ouverture sur le dos permet d’avoir accès à l’intégralité du sac. Et avec 45L disponibles, on peut sortir la pelle !! Si le poids ne vous fait pas peur, vous pouvez emmener les affaires pour une cordée à la journée : une corde de 80m, un jeu de dégaines, deux baudriers, deux paires de chaussons, une bouteille d’eau…

Le sac dispose aussi d’une ouverture sur le dessus. Personnellement, je trouve cette ouverture importante. En effet, une fois le gros du matériel chargé, je ferme mon sac et effectue un tassement des affaires en tapotant le sac au sol. On récupère ainsi un volume non négligeable accessible par cette ouverture. On peut aussi y mettre des affaires que l’on souhaite pouvoir sortir vite, ou à l’inverse, laisser un peu de place pour ranger votre micro-doudoune/sweat quand la marche d’approche a fini de vous réchauffer…

Une grande poche est présente sur le dessus du sac. Cette poche est parfaite. Spacieuse et facile d’accès elle protègera bien vos affaires.

Parlons de l’accessoirisation : le top !! Il ne manque rien !

  • poches extensibles sur les côtés pour mettre une gourde ou un topo
  • poignée de hissage renforcée (c’est du costaud)
  • sangle de poitrine réglable en hauteur (4 positions)
  • sangle de rappel de charge (ô combien importante quand le sac est lourd)
  • une vraie ceinture matelassée avec une petite poche (parfaite pour mettre vos clefs…)
  • possibilité de mettre une poche à eau
  • traitement déperlant

Si vous ajoutez à cela une qualité de portage excellente, vous tomberez d’accord avec nous : ce Cragsmith est une vraie réussite.

Alors certes, ce sac coûte 180 euros mais au regard du prix des sacs à dos dans les autres disciplines, ce n’est pas non plus complètement déraisonnable. Même si, je vous l’accorde, cet argument qui peut induire une course au toujours plus cher a ses limites.

Je préfèrerais conclure que ce sac est ciglé Patagonia et que la marque californienne s’efforce de proposer des produits avec un impact environnemental moindre et durable. Ce sac est d’ailleurs conçu avec une part à 50% de nylon recyclé.

« Nous promouvons des conditions de travail équitables, sûres et respectueuses de l’environnement tout au long de notre chaîne d’approvisionnement. » Patagonia.

Chez Planetgrimpe, on adhère et on ne peut que saluer ce modèle économique. Ce qui ne fait pas de nous les sauveurs de la planète, je vous l’accorde. Et n’en déplaise à quelques « rageux » du commentaire, on peut avoir un smartphone dans la poche et faire un peu attention à ce que l’on achète quand même.

A lire ou relire:

https://planetgrimpe.com/2018/04/test-matos-6-sacs-descalade-au-banc-dessai/

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: les chaussons BOREAL Satori

06 Oct

Je nous revois lors du salon de Friedrichshafen 2017 lorsque nous avions littéralement scotché sur la nouvelle gamme de chaussons Boréal. Synergy, Satory et Dharma, trois nouveautés aux looks aguicheurs, très colorés, qui avaient eu au moins le mérite de beaucoup faire parler les gens.

« T’as vu les derniers Boréal ?»

Il faut bien admettre qu’à part le très clivant Mutant, il n’y avait pas grand-chose à se mettre sous la dent chez la firme ibérique. Et pendant que La Sportiva, Scarpa et consorts paradaient, la belle espagnole semblait un peu endormie.

Boréal conserve chez les plus de 30 ans une aura exceptionnel. Il suffit d’évoquer les noms de quelques modèles mythiques tels que les Ninja et autres Laser pour que les souvenirs viennent vous mettre le sourire aux lèvres.

Pour ce premier test, nous avons choisi de vous soumettre notre ressenti sur le modèle Satori pour une raison simple : ce Satori nous apparaît comme le plus polyvalent des trois. Le Dharma est en effet prédestiné à l’escalade en falaise avec une rigidité affirmée en pointe. Le Synergy, quant à lui, se positionne dans la catégorie des hyper-souples, en mode « seconde peau».

L’appréhension laisse vite place à l’envie !

La prise en main est rassurante. Il faut un peu bagarrer pour les enfiler mais une fois cette mission accomplie, vous sentez tout de suite que tout va bien se passer… Le pied est parfaitement maintenu, l’effet ventouse est bien au rendez-vous, aucun point douloureux, l’appréhension laisse vite place à l’envie !

Le talon n’est pas le plus puissant du monde. Par contre, il se veut profond, enveloppant et la bande de tension remonte assez haut. Aucune chance donc que votre pied ne sorte du chausson. On est, dans ce Satori, très bien maintenu et la conception « coqué » de ce talon amène beaucoup de confort. Il faut noter que les pieds les plus fins trouveront sûrement sa forme trop généreuse. Attention, nous sommes en présence d’un chausson performant, ça pousse fort malgré tout !!

La bande de tension (et sa conception « Wrap Rand ») fait très bien son boulot en calant bien le pied et les orteils en pointe, mais surtout elle confère à ce Satori une belle unité. Il est important de noter ce point positif car beaucoup de chaussons d’escalade n’arrivent pas à créer cette synergie entre le talon et la pointe.

La pointe du Satori est vraiment une réussite et rivalise avec les meilleures du marché. Tout est bien dosé pour une belle alchimie générale. Grace à son insert préformé, le chausson n’a pas besoin d’être trop cambré. On obtient ainsi de très bonnes performances en griffe tout en conservant beaucoup de confort. Il faut aussi noter que l’insert vieillit très bien et permet au Satori de conserver une belle forme dans le temps et ainsi d’éviter l’insupportable effet spatule.

Forcément me direz-vous, Boréal a complètement recouvert la pointe de gomme pour une utilisation en contre pointe aux petits oignons. L’enrobage est adhérent et relativement épais. Ceci évite de se faire mal aux orteils surtout quand on ne maîtrise pas parfaitement cette technique. Ce Satori agit telle une armure qui protègera le pied des chocs et autres approximations lors des crochets en talon et en pointe.

On appréciera aussi un beau volume au niveau du gros orteil.

 

Nous sommes  restés dubitatifs quant à certains choix qui ont été fait par Boréal. L’épaisseur de gomme nous pose question. De 4mm à 4,5mm selon la taille pour un « chausson de bloc ultime », pour nous, c’est de trop. Alors oui, vous entendrez dire « Boréal, au moins c’est pas des gros radins de la gomme ». Peut-être, mais dans cette gamme de chausson, cet argument ne tient pas.  Les sensations et le touché de prise en pâtissent, à notre sens, beaucoup trop.

Boréal a aussi fait le choix d’avoir un volume général généreux. Même les pieds larges se sentiront bien dans ce Satori. Par contre, les scratchs de serrage sont vraiment trop courts et si vous avez le pied large ou un fort coup de pied (ou les deux !!), vous ne pourrez pas apprécier le serrage à sa juste valeur. Dommage.

Ce Satori reste une belle nouveauté qui fait du bien au paysage de la grimpe.

Clairement en concurrence avec les meilleurs du marché en se positionnant en terme de souplesse entre un Solution et un Skwama chez La Sportiva, ce chausson très moderne dans sa construction a une belle carte à jouer.

Ce Satori n’est pas le plus précis, ni le plus confortable, ni le plus performant mais certainement un des plus complets de sa catégorie.

Classé dans la catégorie des « armes », Boréal mise malgré tout sur un produit très accessible, capable d’être porté par des grimpeurs en quête de progression. Disponible en version homme et en version femme, le Satori bénéficie d’un fort pouvoir de séduction. Très bien fini, solide et avec un rapport performance/confort élevé, Boréal semble prêt à fabriquer de nouveaux bons souvenirs !

 

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: les chaussures Scarpa Mescalito

26 Août

Scarpa Mescalito : le trait d’union !

Le choix d’une chaussure d’escalade ou d’une chaussure d’approche, de rando, appelez ça comme vous voulez, est toujours un choix compliqué car il nécessite la prise en compte de nombreux paramètres.

Très souvent, et n’y voyez pas là une once de jugement, l’esthétique est le paramètre principal de notre achat. L’aspect « coup de cœur » est indéniablement très important.

On peut observer deux courants esthétiques qui s’affrontent ou se complètent selon les discours. Le dernier salon de Friedrichshafen n’a fait que mettre un peu plus en lumière ce fossé qui se creuse entre ce que certains appellent « les grimpeurs des villes », à la recherche d’un look très urbain, et les « grimpeurs des champs ».

Cette opposition est parfaitement visible en observant le choix des grimpeurs en falaise pour chausser leurs petits pieds…  C’est tellement cool de monter à la falaise en Vans !!

Personnellement issu d’une culture montagnarde,  j’apporte beaucoup d’attention au choix de mes chaussures et les assume pleinement quitte à essuyer quelques moqueries.

« Tu testes ces chaussures pour Planet-Rando ? »   Ahahah je suis mort de rire…

Revenons à nos moutons (puisque j’ai visiblement l’air d’un berger…). Cette Mescalito est donc un pur produit de montagne. Son look très alpin proche de sa cousine Zodiac (modèle que je vous conseille au passage) en bloquera plus d’un, c’est certain.

Et pourtant, quel dommage de se priver de cette Scarpa !

La mescalito cultive les paradoxes du fait de son esthétique et fait tomber tous les préjugés liés à ce type de chaussure :

« Les chaussures de rando, il faut les faire ». Oh que non, avec cette Mescalito, c’est le confort instantané.

« C’est trop lourd, ça fatigue ». 390 grammes mesdames messieurs ! Vous verrez, vous serez vraiment surpris par sa légèreté qui  fera de vous un vrai cabri.

« C’est trop rigide » Voilà une croyance qui nous ramène au titre de cet article : le trait d’union. Scarpa propose avec cette Mescalito un produit qui fait parfaitement la transition entre les chaussures souples et les barres à mine de montagne. On bénéficie d’une belle rigidité en torsion procurant à son propriétaire une démarche souveraine ! On est tout de suite très en confiance, même dans les terrains les plus compliqués et accidentés, en profitant de sa grande stabilité. Par contre, cette Mescalito est souple en flexion. Le déroulé de pied est donc très naturel, proche d’une basket, ce qui rend cette chaussure très accessible et grand public. Franchement, l’alchimie est vraiment top !

A noter aussi un pincement talon important qui verrouille bien le pied.

Vous n’êtes pas encore convaincu ? Continuons alors !

La qualité générale ne fait que confirmer tout le bien que l’on pense de cette Mescalito. Scarpa n’a pas fait dans la dentelle et vous fera vite oublier les 160€ qu’il vous faudra débourser.

Semelle Vibram, languette cousue (pour éviter que les cailloux ne rentrent…), pare-pierre efficace, tige tout en cuir type «daim », climbing zone, laçage très bas pour un ajustement optimal… tout est réuni dans ce produit efficace et vraiment robuste.

Un reproche ? Ce type de chaussure est un peu chaud pour affronter la canicule. Mais bon, il est difficile de faire autrement…

Cette Scarpa Mescalito est vraiment une chaussure d’approche capable de vous emmener partout, tout le temps et par tous les temps. A essayer d’urgence ! Promis, avoir l’air d’un berger, on s’y fait !

 

 

 

 

 

 

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: les chaussures Millet Amuri.

21 Juil

Millet étoffe sa gamme de chaussures au rayon escalade en proposant depuis ce printemps le modèle Amuri. Chez Millet, on peut se targuer d’avoir en stock quelques références dans le milieu avec notamment le modèle Trident et Friction. Ces deux chaussures sont des merveilles pour la marche (si possible longues et accidentées) avec une rigidité en torsion et en flexion importante.

Cet Amuri vient parfaitement compléter la gamme en se positionnant sur un segment plutôt typé « lifestyle » car cette chaussure est incontestablement très souple. Il faut donc partir de ce constat pour tirer des conclusions sur ses qualités, ses défauts et surtout sur son utilisation.

Millet a fait les choses proprement et a su équiper toute l’équipe PG pour un test grandeur nature. L’une des paires a même fait le voyage pour un trip au Népal !

Le premier contact est vraiment sympa. Les chaussures sont belles avec des coloris variés qui raviront les amateurs de couleurs et ceux qui préfèrent la sobriété. Quel que soit votre choix, le confort est vraiment au rendez-vous. La souplesse de l’ensemble donne le sentiment d’enfiler une basket. Et c’est d’ailleurs là que réside la force de cette chaussure Millet : se faire passer pour une basket et pas pour une chaussure de marche d’approche.

L’Amuri est une chaussure d’escalade technique.

Vous savez tricoter ? Millet non plus, mais notre marque tricolore s’est offert les services et l’exclusivité pour l’outdoor de Chamatex (une autre société française , cocorico !) qui a breveté la technologie Matryx.

Pour comprendre Matryx, il faut revenir aux bases du tissage : en gros, une trame horizontale et une autre verticale (fils de chaine et fils de trame) sont imbriquées l’une dans l’autre pour obtenir du tissu. La technologie Matryx va permettre de complètement personnaliser ce tissage. La trame horizontale reste toujours la même mais on va pouvoir définir et modifier à souhait la trame verticale. Ces modifications portent sur le choix des fils utilisés, leurs densités… Et donc ?

  • Finis les empiècements, et donc les coutures… Ici, la tige de l’Amuri est constituée d’une seule et même pièce de tissu.
  • En modifiant les paramètres du « tricotage », Millet va renforcer sans que l’on ne s’en aperçoive les zones les plus exposées pour une meilleure résistance.
  • La technologie Matryx offre un tissage extrêmement léger, très souple, respirant et qui, en plus, ne se détend pas (la faute aux fils utilisés constitués de Nylon et de Kevlar). L’absence de coton permet aussi à la chaussure de ne pas faire l’éponge avec votre transpiration.

Observez sur cette photo le changement de densité avec une trame plus dense  à droite (les fils jaunes sont en Kevlar):

Vous l’aurez compris, sans qu’on le sache et sans que Millet n’en fasse vraiment la pub, cette Amuri est une belle prouesse technologique que l’on appréciera vraiment l’été avec son caractère très léger et respirant.

Pour quoi faire ?

Très souple, cette Amuri n’est vraiment pas destinée à un programme « rando ». En conditions difficiles, vous risquerez de le regretter. La semelle ne filtre pas assez le terrain et le pied n’est pas assez protégé pour affronter des chemins caillouteux et autres pierriers.  De plus, son manque de rigidité en torsion n’assure pas une stabilité suffisante pour avoir la confiance d’un cabri. Mais comme expliqué précédemment, Millet a déjà la réponse dans son catalogue pour répondre à ces besoins (Trident et Friction). Sachez que nous avons vraiment maltraité nos Amuris. La technologie Matryx est assez bluffante. Nous avons cassé quelques œillets de laçage, bien usé la gomme et fait le bonheur de Tek (notre Sherpa népalais) mais la tige Matryx n’a pas bougé !

Vous pouvez voir sur ces photos que nos Amuri ont bien souffert mais la tige Matryx n’a pas bougé!

Si votre marche d’approche est plus calme (type Fontainebleau) ou courte, alors cette chaussure d’escalade Amuri peut devenir un bel outil. On appréciera en bloc sa large ouverture qui facilite le chaussage /déchaussage entre deux essais.

Pour les « pros » qui passent leurs journées à encadrer en salle, à ouvrir… L’Amuri a de sérieux arguments à faire entendre (légereté, confort souverain, souplesse et climbing zone).

Le « lifestyle » reste aussi un programme de choix pour ce modèle. Très léger (280gr) et confortable, cette chaussure deviendra votre meilleur compagnon avec en prime un look qui respire la montagne et l’escalade.

Une belle surprise au rayon chaussure d’escalade qui vous comblera de bonheur à condition de ne pas surestimer ses capacités.

Good job Millet !

 

 

Voir l'article 2 Replies

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

« Save The Blue Heart », Patagonia organise la révolte!

03 Juil

Patagonia organise la résistance avec le projet « Save The Blue Heart » !

Cette campagne vise à alerter et informer la population mondiale sur la situation préoccupante des Balkans. Un vaste projet de plus de 2500 centrales hydroélectriques est en passe d’être lancé, menaçant ainsi des vallées entières.

Et alors ?

Les Balkans représentent aujourd’hui une richesse naturelle de premier ordre. Beaucoup de ces vallées sont encore à l’état sauvage car les guerres et conflits de l’Ex-Yougoslavie n’ont pas permis de développer ces régions.

Si vous ne connaissez pas, vous n’avez qu’à rechercher « Parc national de Plitvice » pour vous donner un aperçu…

Ces vallées abritent une biodiversité fragile et unique qui pourrait purement et simplement disparaitre si ces projets de plusieurs milliers de barrages voient le jour. Patagonia s’engage donc dans une course contre la montre au côté des ONG locales pour faire front face à la toute-puissance des Banques, des géants de l’Energie et du BTP et contre la corruption bien installée dans ces régions.

Patagonia a invité la presse spécialisée à venir découvrir le film « Save The Blue Heart ». Planetgrimpe était de la partie pour deux jours d’échanges et de partages dans la forêt de Fontainebleau avec, en prime, la présence de Romain PAGNOUX et Jonathan BRACEY, ambassadeur de la marque.

 Les images sont magnifiques, saisissantes et malheureusement effrayantes

A l’image des femmes du village de Kruscica qui ont manifesté nuit et jour pacifiquement pendant près d’un an pour préserver leur seule source d’eau potable, endurant les violences physiques des autorités, Patagonia nous rappelle que nous avons tous un rôle à jouer.

Un très beau site internet dédié au projet « Save The Blue Heart » existe pour répondre à toutes vos questions, pour trouver une date de projection et pour signer la pétition.

https://blueheart.patagonia.com/intl/fr/

« Save The Blue Heart » est un film à voir absolument. Vous pourrez critiquer la forme, le manque d’information, le coté militant/partisan… mais j’aime à croire que vous saurez rejoindre Patagonia sur le fond.

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG

Préparer son sac d’escalade

16 Juin

Les beaux jours sont bel et bien là !!! Si, pour beaucoup, cela rime avec Roland Garros, le Tour de France, la coupe du Monde de foot et saucisses/merguez à tous les repas, cela signifie aussi que l’escalade en falaise fait son retour.

Bon, j’en vois déjà ricaner. On n’habite pas tous à Aix en Provence !! Et chez nous, le soleil a été très paresseux…

Ce retour en falaise va donc aussi s’accompagner d’un changement d’habitude notable dans notre petite vie de grimpeur des villes. Car qui dit falaise, dit matériel à préparer. Petit rappel sur ce que doit et peut contenir votre sac pour réussir vos sorties en falaise :

Une corde :

Élément essentiel de la chaîne d’assurage, la corde en est aussi le plus onéreux. Prenez le temps de bien cibler votre pratique pour ne pas acheter n’importe quoi.

Pour faire simple, plus la corde est fine et plus elle sera souple, fluide et légère mais plus sa durabilité sera faible.

Libre à vous de vous faire plaisir avec une corde très fine mais attention toutefois avec ce type de produit. Il faut une habitude certaine pour assurer avec une corde très fine. On conseillera donc aux débutants et aux niveaux intermédiaires de rester prudents et de s’orienter vers des produits entre 9,5 mm et 10,5 mm.

Pour la longueur, une corde de 60 mètres suffira presque partout. La tendance actuelle est plus à l’allongement des voies et à l’équipement des devers. La norme et les habitudes du moment penchent plus pour une corde de 80 mètres. Là encore, prenez le temps d’étudier un peu votre futur terrain de jeux pour faire le choix le plus adapté. Si votre pratique reste occasionnelle, proche de chez vous, avec des enfants sur des sites école… optez pour une 60 mètres (moins chère, moins lourde et moins encombrante…).

Un système d’assurage :

Inutile de lancer un débat qui, de toute façon, ne trouverait pas d’issue constructive. Les professionnels de l’escalade ont des avis souvent contraires sur le sujet…

Mais puisqu’il n’est pas encore interdit de donner son avis, je vais donner le nôtre : optez pour un système auto-bloquant (ou auto-freinant).

Il existe beaucoup de systèmes sur le marché, à des prix très variables. Chacun a ses atouts et ses inconvénients.  Rappelez-vous d’une chose, le jour où votre assureur prendra une pierre sur la tête, ou se fera mordre par un serpent, attaquer par un essaim d’abeilles… vous serez bien content de savoir qu’au bout de la corde, il y a un système auto-bloquant. Scénario catastrophe ? Non, du vécu…

Pensez aussi à vérifier que votre système d’assurage soit en phase avec votre corde. En effet, les systèmes auto-bloquants (ou auto-freinants) sont compatibles avec des plages de diamètres données. Par exemple, le Smart 2.0 de chez Mammut n’est compatible qu’avec des cordes allant de 8,7 à 10,5 mm.

 

Un jeu de dégaines :

Il y en a pour toutes les bourses et pour tous les goûts !! Une dizaine de dégaines vous permettront de grimper presque partout. Pour être large, une quinzaine sera le top.

Le dossier est bien trop complexe pour vous donner des explications techniques et vous aider à faire votre choix (un dossier complet à venir). Nos fabricants préférés proposent tous des jeux de dégaines « standards » et adaptées à une pratique grand public. De toute façon, les dégaines (comme les cordes, les casques, les baudriers…) font parties des EPI (Equipement de Protection Individuel) et doivent être conformes aux normes pour être vendus.

Petit conseil : essayez d’acheter des jeux de dégaines pour simplifier leur suivi. On se rappelle plus facilement leur date d’achat.

Votre baudrier :

Il vous faudra votre baudrier et surtout être sûr que votre compagnon de cordée ait aussi pris le sien. A moins que vous n’ayez décidé d’imiter Alex HONNOLD en solo…

Là encore, l’offre est très importante et on vous encourage vivement à essayer votre harnais avnt de l’acheter.

Une longe :

L’escalade en falaise va nécessiter l’utilisation d’une longe pour équiper votre relais par exemple. Il existe une offre assez importante et nous vous conseillons une longe réglable qui offre un confort d’utilisation supérieur.

Sachez qu’il est possible de fabriquer votre longe. Attention à ne pas faire n’importe quoi… Je vous jure avoir déjà vu des longes « Homemade » qui foutaient sérieusement la trouille…

Un casque :

Le casque n’est pas encore obligatoire dans une démarche de pratique de l’escalade à titre privé. Il l’est en revanche pour une activité en club ou accompagné par un moniteur.

Nous ne sommes pas là pour faire la morale à qui que ce soit. Le port du casque est une très bonne habitude en escalade. Si vous ne portez pas toujours de casque, rappelez-vous que l’attitude la plus saine reste d’être vigilant et de vous adapter au contexte et à la situation. Certaines falaises sont plus propices aux chutes de pierres que d’autre.

Vos chaussons.

De l’eau.

Votre sac à pof.

 

Voici une liste d’objets en tout genre qui peuvent prendre place dans votre sac à dos pour parfois vous sortir de mauvaises situations  :

  • Une trousse à pharmacie (indispensable !!).
  • Un coupe-ongles : rien de pire que d’arriver à la falaise et s’apercevoir que nos ongles ressemblent aux serres d’un aigle… douleurs assurées !
  • Un petit set « féminin » (tampons, serviettes… et un petit sac plastique car on ne jette rien dans la nature).
  • Un fond de rouleau de PQ  (un fond pour éviter de promener un gros rouleau tout neuf…).
  • Une brosse : que ce soit une vieille brosse à dents ou une brosse spécifique, il est toujours bon de se rappeler que brosser les prises en redescendant permet de protéger notre terrain de jeu.
  • Du strap.
  • Un maillon rapide.
  • Un couteau : ça finira toujours par vous servir (à vous de voir si l’option tire-bouchon doit être retenue).
  • Un briquet (désolé mais à force de regarder Bear GRYLLS on veut toujours avoir du feu sur soit…).

 

Si vous avez d’autres idées, partagez-les dans les commentaires !

Pour ceux qui n’auraient pas lu notre test sur les sacs à corde:

https://planetgrimpe.com/2018/04/test-matos-6-sacs-descalade-au-banc-dessai/

 

 

Voir l'article 2 Replies

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Grand Format
  • # Univers Matos
  • Les dossiers matos d'escalade
  • Non classé

Test matos: les chaussures La Sportiva TX2

12 Juin

Chez La Sportiva, les chaussures à tout faire sont regroupées dans une gamme nommée Traverse X (ou TX). Conçues sur une structure identique, ce sont 3 modèles de base qui s’offrent à nous : la TX2, TX3 et TX4. Chacun de ces modèles est décliné en plusieurs versions (couleur, tige en tissu ou cuir, présence de Gore Tex…) mais tous partagent le même chaussant, le même système de laçage, et la même surface d’accroche (le dessin des crampons quoi…).

Ces trois modèles doivent permettre, selon La Sportiva, de nous accompagner dans une vision pluridisciplinaire de la montagne (marche d’approche, randonnée, via-ferrata, loisir…). Nous avions testé la version TX3 l’an dernier avec un retour très positif. Nous avons cette fois-ci jeté notre dévolu sur la plus légère des Traverse X : la TX2, dans sa version homme et femme.

Le cahier des charges est simple : ne plus nous quitter !! Alors, cette TX2 ne nous a plus quitté, au risque parfois de l’avoir regretté.

Les premières impressions sont divines. Cette chaussure est vraiment légère, confortable et respirante. Et pour ne rien gâcher, nous avons trouvé cette TX2 très jolie avec un look assumé, presque « trail », qui nous a séduits.

Avant de voir ce qu’elle avait vraiment dans le ventre, cette TX2 a passé beaucoup d’heures à nos pieds à ne rien faire. Comment dit-on déjà ? A « chiller » ! Et ça, chiller, elle aime ça ! En s’appuyant sur sa grande souplesse et sa légèreté, cette chaussure se fait oublier instantanément et ne fatigue pas le pied (même après une journée à piétiner, à marcher).

Direction les blocs d’Ailefroide !

Bien calés au pied du Pelvoux, l’accès aux blocs d’Ailefroide ne devrait pas poser de problème. Dans ce décor paradisiaque,  les sentiers serpentent majoritairement entre les mélèzes et ne présentent pas de difficulté.  Là encore, la TX2 reste un allié de choix.  Comme sur la TX3, la zone de contact au sol, notamment au niveau des métatarses, est très importante et la chaussure est très près du sol. On obtient ainsi une sensation de grande stabilité et de sécurité.

Profitant d’une journée de repos, nous avons accompagné des amis qui se couchent tôt et qui se lèvent encore plus tôt : des alpinistes. Nous voilà donc au Pré de Madame Carle, tout d’habits techniques vêtus, affichant fièrement nos TX2 au nez et à la barbe des centaines de touristes en tongues venus admirer le Glacier Blanc (enfin, ce qu’il en reste…).

La montée s’est effectuée sans difficultés notables. Nous avons accompagné nos amis sur une partie du sentier qui rejoint le refuge des Écrins pour un dénivelé de 1000 mètres environ. Je me revois dire à mes potes « vous verrez, une fois le pierrier passé, on va se faire la descente en courant ! Le dernier en bas paye la tournée ! ». C’est moi qui ai payé…

C’est grave docteur ?

Non, cette TX2 a juste les défauts de ses qualités. La chaussure manque cruellement de structure. En descente, elle semble complètement s’affaisser, la chaussure se déforme et les orteils sont malmenés car comprimés contre le pare-pierres. Le laçage pourtant très efficace n’y change rien.

Ce phénomène est d’autant plus présent que la TX2 a un drop naturel élevé (un drop élevé signifie que la différence entre la hauteur du talon et la hauteur à l’avant du pied est élevé). Un choix que je juge personnellement rarement pertinent…

Il faut malgré tout nuancer ce constat. Il semble que les gabarits très légers peuvent s’accommoder de ce phénomène. Notre testeuse, dont le poids est presque identique à celui du sac de nos amis alpinistes, a constaté cette déformation sans en souffrir autant que nous.

Sur des distances assez longues avec des terrains accidentés, le pied finit aussi par être fatigué. La faute à une semelle très souple qui filtre très correctement les aspérités mais qui sait montrer ses limites.

Cette TX2 reste un produit haut de gamme avec une qualité de fabrication et de finition parfaite. Très technique dans sa conception, la liste d’option est longue : semelle Vibram, construction sans coutures, laçage breveté… Mention spéciale pour le concept « C2 Combo Cord »  qui, à l’inverse de son nom, est très simple d’utilisation et permet de ranger vos chaussures l’une contre l’autre rapidement pour être mis dans votre sac. Un bon point pour une utilisation en grande voie par exemple.

 

Nous avions peur, avant ce test, qu’il n’y ait pas ou trop peu de différence entre la TX2 et la TX3. Nous nous étions trompés ! Cette TX2 est assurément une superbe réussite dont il convient d’admettre les limites au risque de le regretter. Parfaite à porter tous les jours, cette TX2 saura aussi devenir une chaussure d’approche tant que les conditions ne lui seront pas trop défavorables. Très légère, elle reste aussi (et c’est plutôt normal) moins solide que sa cousine TX3.

Vous l’aurez compris, le choix entre une TX2 et une TX3 n’est pas si simple. Prenez le temps de bien définir votre pratique pour faire le meilleur choix.

Pour ceux qui souhaite lire ou re-lire le test du modèle TX3:

https://planetgrimpe.com/2016/09/test-matos-sportiva-tx3/

 

 

 

 

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Furia S – Drago – Chimera. Quel Scarpa choisir?

06 Juin

Vous êtes nombreux à nous poser cette question ou à émettre de sérieux doutes sur la nécessité réelle d’avoir ces trois modèles au catalogue Scarpa. La sortie récente du Furia S  n’a rien arrangé.

« C’est commercial tout ça !! »

« Crois-moi, ce sont les mêmes »

Voici quelques éléments de réponses pour vous faire changer d’avis et pour vous aider à faire le meilleur choix :

Drago et Furia S, les frères « presque » jumeaux !

Il faut reconnaitre que ces deux chaussons sont très proches. L’asymétrie, la forme de la pointe et surtout le niveau de souplesse sont presque identiques. Seuls les fins connaisseurs feront une différence sur ces critères-là.

Le Furia S dispose d’un volume général plus important. Attention, n’allez pas croire que ces chaussons sont adaptés aux pieds très larges ! Non, nous sommes bien en présence de deux modèles aux chaussants étroits (ceci afin de garantir un effet chaussette important). Mais ceux qui se sentaient trop à l’étroit dans le Drago, pourront se tourner vers le dernier né de la famille : le Furia S.

Si vous avez le pied très fin, préférez le Drago sans hésitation. L’effet « chaussette » recherché n’en sera que meilleur d’autant plus que le système de serrage du Furia S n’est pas très puissant. Ne comptez pas sur lui pour venir réduire un excédent de volume…

Enfin, sachez que le talon est un peu différent. La bande tension (bande bleue bien visible sur le Furia S) parcourt presque l’intégralité du chausson sur ce modèle, reliant ainsi la pointe et le talon. Franchement, la comparaison n’est pas évidente. Dans les deux cas, le talon pousse fort ! Par contre, il faut composer sur le Furia S avec cette bande de tension visible  car elle n’est pas faite de la même gomme (gomme plus dure). Cela peut déstabiliser un peu au début si on a l’habitude des Drago.

J’en profite aussi pour tordre le cou à une certaine idée reçue. Il ne suffit pas de regarder le chausson à l’envers pour juger de son asymétrie. En effet, certains chaussons peuvent paraitre très asymétriques mais leur conception (généralement liée à une grande souplesse générale) fait que le chausson va se déformer une fois le pied à l’intérieur. C’est le cas par exemple de nos deux cousins Scarpa. L’absence d’intercalaire et de structure permet d’avoir un effet chaussette incroyable. Ces chaussons se comportent comme des secondes peaux et la pointe va naturellement suivre la forme du pied, atténuant ainsi l’asymétrie. Un élément aucunement gênant pour un programme orienté « bloc » où l’on préfère les chaussons un peu plus droits pour privilégier une grimpe plus instinctive.

Et le Chiméra alors ?

Ce chausson Scarpa offre à ses utilisateurs des lectures bien différentes de ses propriétés. Certains verront une version plus typée « voie » que « bloc » et d’autres verront une version plus accessible.

En munissant ce Chiméra d’un insert en pointe, Scarpa offre une version qui préférera les murs à corde plus que les salles à tapis ! Forcément plus à l’aise sur petites prises et moins fatiguant pour les pieds, ce Chimera se positionne comme une arme redoutable pour faire du mur. Ce petit surplus de rigidité lui permettra même de séjourner en falaise (déversante on est d’accord…) ou aux pieds des blocs naturelles.

Ce surplus de rigidité va aussi faire le bonheur des grimpeurs lourds. Allez, je me lance au risque de me faire gronder… Disons que passer les 80 kg, les Dragos et  Furia S commencent à pas mal souffrir. Sans aucune structure, ces chaussons vont s’écraser sous votre poids et vous allez finir par perdre le bénéfice du concept de la chaussette… Car on oublie vite, à force de faire des tableaux comparatifs, que la rigidité (comme en ski par exemple) n’est pas qu’une donnée brute. Votre poids, votre niveau, la conception même du chausson vont influencer de façon évidente la rigidité du chausson. Alors, pour ceux qui comme moi sont lourds, le Chiméra sera parfait. Et ne voyez pas là une raison pour commencer la saison de la raclette dès le mois d’août hein !!

Le Chiméra est aussi le plus « grand public » des frères Scarpa pour deux raisons évidentes :

  • Ce chausson propose le volume général le plus important des trois. Il n’est donc pas un hasard de voir des lacets faire leur apparition… Ce choix de conception est vraiment pertinent car il va permettre aux pieds larges de pouvoir monter dans une de ces trois Formule 1 et aux pieds plus fins de composer avec les lacets pour réduire le volume sur le coup de pied. A titre personnel, je ne rentre pas dans le Drago. Enfin, si, je rentre dedans mais j’ai l’impression d’être en séance de torture à Guantanamo… Le choix du Chiméra s’impose donc à moi.
  • Le Chiméra est doté d’un intercalaire en pointe pour la rendre plus rigide. Ce deuxième choix de conception permet lui aussi de le rendre plus « accessible » en se rapprochant d’une certaine normalité. Le succès des Drago est tel que l’on en oublie vite que ces chaussons très atypiques sont à réserver à des grimpeurs confirmés.

 

Scarpa propose donc trois chaussons visuellement très proches            mais avec malgré tout des conceptions différentes. Furia S, Drago et Chimera, trois chaussons magnifiques, en parfaite harmonie avec les besoins actuels en compétition et en salle, où la grimpe sur volumes fait loi.

Presque sans concurrents, ces trois chaussons à essayer d’urgence sont à réserver à des grimpeurs expérimentés au risque de vous faire grimper n’importe comment. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des entraineurs interdire ce type de chausson à leurs poulains avec un discours clair : « on prend de trop mauvaises habitudes si on n’a pas assez de technique ».

Mais mon petit doigt me dit que Scarpa réfléchit à une solution pour proposer un chausson plus accessible… Stay tuned !!

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • News Matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: les chaussettes d’escalade Y&Y.

10 Mai

1 mois pour changer d’avis !

Les chaussettes d’escalade ont le vent en poupe avec plusieurs spécialistes du milieu de la grimpe qui proposent ou vont proposer ce type de produit.

La première raison est liée à l’émergence d’une nouvelle catégorie de grimpeurs que certains qualifient de « grimpeurs des villes » qui consomment l’escalade de la même manière que l’on consomme une salle de sport. Grimpeurs des villes peut-être, mais grimpeurs avant tout non ? Toujours est-il que bons nombres se posent toujours cette question : pourquoi ne pas mettre des chaussettes ? C’est dégueu non ?

Nous avons reçu les chaussettes de la marque Y&Y et nous vous les avions présentées à la rentrée dernière. Nous nous sommes pris au jeu et avons décidé de les porter un mois pour se faire une idée, un avis sur la question.

Alors, on continue ?

Franchement, on ne va pas se mentir, je n’ai pas sauté au plafond à l’idée de réaliser cette expérience. Au-delà de l’aspect technique, mon premier préjugé a été de me dire futilement : « je vais avoir l’air c… avec ces chaussettes ». Et puis, la crainte que ce ne soit pas confortable et d’avoir le pied qui glisse dans le chausson était fortement ancrée dans mon esprit.

 Ce qui nous a plu :

• Le produit est vraiment qualitatif et n’a pas bougé durant ce test. Les chaussettes sont très fines et ne présentent aucune couture qui pourrait venir blesser le pied. Une fois dans le chausson, on se sent vraiment bien et on finit par les oublier très vite.

• Très fine et proche du pied, ces chaussettes permettent réellement d’enfiler des chaussons haute performance et très ajustés (contrairement à des tennis…). La découpe du talon est très haute et ne viens pas gêner une zone parfois déjà bien maltraitée par la tension du chausson.

• De nature légèrement hypocondriaque, je ne peux m’empêcher de penser au bain de culture que représente une salle d’escalade, les tapis… Vous savez, ce souvenir abominable d’un type aux ongles noircis par une mycose se dandinant dans votre salle chérie les pieds nus, assenant le coup de grâce avec un « je suis sûr que je peux le faire comme Charles ALBERT !! »  Pour info, sachez que ces mycoses sont appelées aussi « syndrome du pied d’athlète » et sont souvent contractées sur des sols infectés comme les piscines, saunas, hammams, vestiaires de sport, salles de danse… et touchent presque 10% de la population. Dans ce contexte appétissant, j’ai apprécié porter mes chaussettes en salle en prenant soin de ne surtout jamais les enlever…

• Y&Y propose 4 tailles pour ses chaussettes. Vous pouvez les acheter les yeux fermés, les tailles indiquées respectent parfaitement la réalité.

Ce qui nous a moins plu :

• J’aurais pour ma part préféré une découpe de la chaussette différente pour la rendre moins visible surtout au niveau du coup de pied. Une version hybride entre une coupe façon « chaussette de ballerine » et le modèle actuel. J’insiste sur la zone du coup de pied car il apparaît important de conserver un talon haut.

• Le port de chaussette d’escalade induit forcément une organisation différente et impose un soin particulier. Habitué à conserver mes affaires dans mon camion, il faut dorénavant penser à sortir ses chaussettes et bien-sûr à les laver. Alors, quand on grimpe souvent, cela peut vite devenir contraignant et il apparait nécessaire d’avoir plusieurs paires à son arc.

• Parmi nos testeurs, seul le très fort grimpeur ayant un pied fin a pu, dans certaines situations, ressentir vriller le pied légèrement dans le chausson (sur de petits  appuis en falaise, en carre interne par exemple). Un phénomène inévitable à notre avis.

• Il faut faire attention avec les chaussons à fermeture à scratch ! Les velcros ne font pas bon ménage avec les chaussettes et les abîmes si on ne fait pas attention.

Conclusion:

Les chaussettes d’escalade ont, je pense, un bel avenir devant elles. Tout comme avec leurs lunettes, Y&Y répond une fois de plus à un vrai besoin, une réelle attente. Bien-sûr qu’il faudra du temps pour convaincre son monde et se faire connaître, bien-sûr qu’il restera les amoureux et les adeptes du pied nu dans les chaussons, mais au moins une vraie alternative existe.

Adhérent d’un club, je constate que presque 1/3 des grimpeurs débutants grimpent avec des chaussettes. Orienter ce public vers ce type de produit aura surement plus de sens que de répéter sans cesse « tu sais Chris SHARMA il grimpe torse nu et surtout il ne met pas de chaussettes ! CQFD »

Voir l'article 1 Reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • News Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: 6 sacs d’escalade au banc d’essai.

19 Avr

Le printemps arrive avec son lot de bonnes nouvelles. Les jours s’allongent, le soleil refait son apparition, les températures augmentent… bref la saison des apéros/terrasse, que dis-je, de la grimpe en falaise est lancée !

Une chose est sûre, votre sac à corde devrait reprendre du service. Nous avons choisi et testé 6 modèles différents pour vous proposer ce dossier. 6 sacs aux cahiers des charges bien différents, que ce soit en termes d’utilisation, de taille et de prix. Il y en a donc pour tout le monde et surtout, pour toutes les bourses.


 

Quelle belle découverte que ce sac BOREAL !!! Avec ses 50L et son nom évocateur de doux souvenirs ensoleillés, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’a pas déçu.

Bien structuré, ce sac se tient bien (malgré l’absence de cadre interne) et une fois ouvert, on a le sentiment d’être face à une valise de voyage, tel un trou sans fond qui ne cesse d’épater par son volume parfaitement exploitable. Boréal n’est pas allé chercher le moindre petit volume, la moindre aspérité pour pouvoir annoncer 50L. Avec sa forme très « cubique », le chargement est très simple. On peut aisément mettre du matos pour deux personnes : une corde de 80 mètres, deux baudriers, deux paires de chaussons, la quincaillerie, deux bouteilles d’eau… Bon, je vous l’accorde, ça peut faire lourd sur des longues marches d’approche mais au moins, on arrive échauffé ! Un argument de poids par exemple pour les couples qui doivent aussi emmener les bambins avec eux et tout ce que cela implique (jeux, changes, trottinette, draisienne, piscine à balle, lit parapluie, chauffe biberon, table à langer…).

Mais ce sac n’a pas que 50L à faire valoir ! Il faut souligner un confort exemplaire (même chargé) avec un rembourrage très convaincant. Les bretelles sont confortables et munies de sangles sternale et pectorale pour assurer une bonne stabilité. Seule la ceinture trop minimaliste pourrait faire l’objet d’un effort supplémentaire pour parachever ce très bon produit.

Faussement « basique », ce sac continue d’épater son petit monde  en y regardant de plus près. Des poches partout, trois porte-matériels, une bâche à corde (un peu fine à notre goût), un porte casque en filet élastique (qui peut aussi servir à mettre vos chaussons pour les laisser à l’air libre) et, clou du spectacle, un petit matelas amovible !! Si si, je vous jure !! Et croyez-moi que l’on prend vite goût à ce petit détail lors du pique-nique, de la sieste… Ce matelas se range contre le dos et permet aussi de vous protéger et d’augmenter le confort du sac. Vous savez, ce foutu mousqueton mal rangé qui vient vous appuyer dans le dos…

On pourrait reprocher son compartiment unique et l’absence donc de cloison. Mais cela reste du conditionnel et soumis aux attentes de chacun. On reprochera par contre l’absence d’une vraie poche hermétique pour le stockage de la magnésie et des sacs à pof. Les petits gabarits seront sans doute gênés par sa grande taille.

Ce BOREAL Rambla 50 se caractérise donc par un volume important et une simplicité d’utilisation qui facilite la vie et vos sorties en falaise. Confortable, bien pensé et très robuste, il ne demande qu’à devenir votre compagnon d’aventure. Comptez 100 euros pour acquérir ce vrai baroudeur. Notre coup de cœur !!


Très inspiré des sacs de hissage de la marque, ce Creek Transit  en reprend donc les codes dans sa forme générale et ses matériaux. Mais la ressemblance et surtout le programme n’ont absolument rien à voir. BLACK DIAMOND s’adresse avec ce modèle aux grimpeurs des villes qui trouveront là un compagnon parfaitement adapté à la vie urbaine au quotidien, avec en prime un design qui respire fort l’escalade et l’alpinisme tout en restant très élégant.

32 litres, c’est son volume. Pas trop gros pour ne pas être encombrant lors de vos déplacements mais suffisamment pour y ranger tout le nécessaire pour se rendre dans votre salle de bloc après le taf.

Ce volume est séparé en deux compartiments. Vous  pouvez ainsi dissocier vos chaussons et vos habits plein de pof et de sueur du reste de vos affaires avec un accès par le haut et un autre par le bas.

Si vous faites vos trajets en vélo ou en deux roues, vous apprécierez sa forme fine et le tissu parfaitement étanche et facile à nettoyer avec lequel il est fabriqué. Pour les adeptes des transports en commun, sachez aussi que ce sac possède un fond plat et qu’il tient très bien debout. Parfait donc pour mettre entre ses jambes et facilement déplaçable avec sa large poignée sur le dessus du sac. Enfin, la ceinture ventrale est amovible. Un détail certes, mais qui a de l’importance. Autant ces ceinture sont parfois pénibles au quotidien (ça pendouille et on ne sait jamais quoi en faire…), autant elles deviennent indispensables sur un vélo et à plus forte raison sur une moto…

Les poches présentes sont multiples et répondent à tous nos besoins. BLACK DIAMOND a même jugé bon d’intégrer un compartiment pour ordinateur portable jusqu’à 15 pouces. Bien vu !!

Vous aurez compris que ce sac n’est pas franchement prévu pour se rendre aux pieds des voies à Céuse, son confort se trouvant assez limité quand le sac devient lourd. Mais il y a fort à parier qu’il vous accompagne partout et par tout temps tel un sac à main.

Minimaliste, épuré, sobre, classe, les adjectifs ne manquent pas pour ce Creek Transit qui n’oublie surtout pas d’être avant tout efficace. Un concept et un parti pris très intéressant de la part de BLACK DIAMOND qui étale une fois encore tout son savoir-faire. Une pépite à 120 euros tout de même.


En affichant le tarif le plus élevé de ce test (130€), ce Néon Gear avait un peu de pression sur les épaules. Bon, la pression est très vite retombée…  Ce sac est tout simplement une merveille que l’on apprend à aimer chaque jour un peu plus. Il faut avouer que le coup de foudre n’a pas été immédiat. Très sobre, voir « quelconque » diront certains, ce sac MAMMUT ne vous rend pas gaga à l’ouverture du carton, la marque Suisse n’étant pas habituée à faire dans le « tape à l’œil ».

Avec Mammut, vous rentrez dans le monde de la haute couture, dans le luxe oserais-je même dire. Chaque détail, chaque finition, chaque équipement est bien pensé et respire la qualité… suisse !

Le sac s’ouvre par le dessus et par le dos pour avoir accès à l’ensemble du volume. Une multitude de poches permettent de ranger beaucoup d’affaires. On s’y perd un peu au début !! « Mais où ai-je mis mon strap ??!! ». Point important, une poche amovible et bien étanche est dédiée au transport de la magnésie et de votre sac à pof. Merci !

Ce Néon Gear est le seul sac de notre sélection à être doté d’une armature qui lui permet de conserver sa forme dans le temps et d’être plus facile à charger. Annoncé avec un volume de 45L, ce sac n’est finalement pas si gros. Assez profilé, vous ne mettrez que les affaires d’un seul grimpeur à l’intérieur et la corde viendra se mettre par-dessus (une sangle est prévu à cet effet). La qualité de portage est bluffante. Ultra confortable, ce sac se fait très vite oublier, même sur des marches d’approche longues. On ressent le savoir-faire de MAMMUT dans la conception de sac à dos. Le dessin des bretelles permet une totale liberté de mouvement, la sangle sternale, munie d’un sifflet de secours, est ajustable en hauteur et la ceinture ventrale, bien que minimaliste, fait le job et peut se ranger lorsque l’on ne l’utilise pas. Ce Néon Gear est donc plus proche d’un sac à dos de rando que d’un sac à corde.

MAMMUT reste fidèle à ses valeurs en proposant un produit très abouti, robuste, sobre et très bien fini. Les habitués de la marque suisse ne seront pas déstabilisés. Proposé à 130 euros, ce Néon Gear est cher mais justifie son prix par son très haut niveau de finition. Un bel objet que l’on a eu du mal à traîner dans la poussière, de peur de l’abîmer…


La marque Galloise DMM propose un produit très abouti avec ce Flight 45. On est tout de suite emballé dès la découverte de ce sac : « c’est beau, c’est propre et ça a l’air sérieux ! ».

La prise en main est étonnante car ce sac a une conception particulière qui le rend atypique et singulier : le Flight s’ouvre en deux telle une valise de voyage.

On se retrouve face à deux compartiments que l’on prend plaisir à ranger et à organiser. Un vrai petit paradis pour ceux qui souffrent de troubles compulsifs du rangement. Le premier compartiment (collé au dos) permet de ranger votre corde et votre quincaillerie. Une grande bâche verrouillable avec une sangle est fournie dans le sac. Une poche complète ce compartiment pour mettre en sécurité vos petits effets personnels comme les clefs (pratique même si l’on préfère que ce type de poche soit accessible sans ouvrir le sac…).

L’autre compartiment, fermé par un filet, permet de ranger vos chaussons, vêtements, baudrier, pique-nique… Il faut noter la présence d’une grande poche accessible par l’extérieur du sac que nous avons utilisé pour le transport (toujours problématique) de la magnésie.

Le volume de 45L annoncé est parfait pour aller en falaise et permet d’emmener un équipement complet sans jouer à Tétris pour tout faire tenir.

Ses qualités de portage sont excellentes. Les bretelles sont parfaitement dessinées et ne font jamais mal, même le sac bien chargé. La sangle thoracique (ou sternale) est réglable en hauteur et la ceinture ventrale est tout simplement la meilleure du marché. Dommage que DMM n’est pas muni son sac de sangles pectorales (appelées aussi sangles de rappel de charge) surtout avec un volume de 45L qui induit un poids potentiel assez élevé.

Le niveau de finition fait partie des meilleurs avec une accessoirisation vraiment top. Le sac est aux dimensions « cabine d’avion » et présente de nombreuses poignées pour être porté dans tous les sens.

On reprochera peut être le fait d’avoir à mettre le dos au sol pour le chargement/déchargement des affaires. Selon le type de terrain rencontré cela peut être gênant. On peut rapidement avoir la mousse du dos sale et pleine de poussière… Quelques poches supplémentaires n’auraient pas été de trop pour assouvir nos troubles du rangement. Surtout quand ce sac devient votre meilleur compagnon, on apprécie d’avoir de multiples poches pour ranger tout son attirail (couteaux, briquet, PQ, les bagues de madame, un petit caillou que l’on trouvait beau, un cendrier de poche parce que les mégots ça se met à la poubelle hein…).

La marque Galloise DMM propose un très beau sac, sérieux et bien fini, avec en prime une conception différente de la concurrence. Un sac capable de vous accompagner lors des longues marches d’approche, même bien chargé. Proposé à 105 euros, le prix est  plutôt bien ajusté au regard de la concurrence.


 

Proposé au tarif de 50€, ce sac est tout simplement le moins cher de notre sélection (et un des moins chers tout court du marché par ailleurs).

D’une conception très basique, ce sac invite à une utilisation qui l’est tout autant. On ouvre, on charge et on referme ! Bon il faut malgré tout faire attention car l’absence de protection dorsale impose un minimum  d’organisation pour s’éviter  des points douloureux dans le dos. Mais si cette étape n’est pas négligée, ce sac à corde est étonnamment confortable avec ses belles épaisseurs de mousse. Deux grandes poches pouvant accueillir des bouteilles d’eau, gourde… sont présentes de chaque côté du sac. On apprécie d’ailleurs la présence de rabats qui rendent ces deux poches un peu plus « hermétiques ». Une bonne idée car c’est souvent dans ces poches que finissent les emballages de nos barres chocolatées préférées et autres détritus qui finissent trop souvent dans la nature…

On regrette toutefois la trop faible quantité de poches pour ranger ses « p’tites affaires ». Autre point négatif : son ouverture à l’extérieur. Cette configuration  oblige à poser le dos du sac au sol et de le retrouver sale, plein de poussière ou mouillé. Un phénomène corrigé avec le modèle Roxbag (10€ plus cher).

Un sac à corde « premier prix » adapté à tous ceux qui découvrent l’activité et désireux de ne pas se ruiner. Ce Campack  sera aussi un bon compagnon tant que la marche d’approche ne sera pas trop longue pour se rendre aux pieds des voies.

Un joli sac à corde aux couleurs flashies qui séduira forcément par son prix très accessible et par ses qualités premières que sont son volume important et sa simplicité.


Il y a des choses comme ça qui entrent dans votre vie et qui vous accompagnent sans même que l’on s’en rende vraiment compte. C’est le cas par exemple du sac Béal devenu au fil du temps une véritable icône et qui semble toujours avoir été là. « On en a tous eu un non ?! »

Ce Combi est probablement un des tous premiers sacs à corde et il a rencontré un fort succès dès sa sortie. Le temps est passé, des modifications ont été apportées, et ce sac demeure encore une valeur sûre !

Face à une concurrence féroce, Béal continue d’écrire l’histoire en s’appuyant sur des bases solides. « Solide ? Vous avez dit solide ? »

Ah non, ce sac n’est pas solide, il est indestructible !! Franchement, je pense que Béal est à l’origine d’une très vilaine habitude qui veut que l’on jette son sac au pied de la falaise.  Le regard noir, déterminé, le mental gonflé à bloc, le grimpeur s’avance tel un cowboy défiant en duel sa voie. Il enlève une bretelle, puis l’autre et jette son sac au sol. Un dernier regard sur le relais et d’un geste sûr, il ouvre son sac en deux. Tout est là, accessible et prêt à en découdre !

La vie est comme ça avec ce Combi Cliff : tout en simplicité.

Les qualités de portage ne sont pas de premier ordre. Facturé à 60€, on ne pouvait s’attendre à beaucoup plus. Bien chargé, les trapèzes souffrent sur de longues approches. Si le dos est mieux protégé que sur le sac Camp avec un petit insert en plastique limitant les points d’appuis saillants, il faut là-aussi faire un peu attention au rangement. Mieux vaut ne pas le charger à la pelle sous peine de le regretter.

Ce sac a le volume nécessaire pour emmener tout le nécessaire d’une journée en falaise pour une personne. Le sac s’ouvre en deux et dans les deux sens pour plus de praticité. Deux poignées permettent de déplacer ses affaires d’une voie à une autre sans avoir à tout ranger. La présence d’une seule petite poche fermée dans le sac gâche un peu le tableau. Pourquoi ne pas mettre une poche fermable extérieure ? On sort le sac du coffre, on ferme et on se retrouve avec les clefs dans la main à devoir ré-ouvrir son sac pour atteindre cette petite poche mal placée…

Limité en portage pur mais agréable en utilisation « normale », ce Béal reste une valeur sûre qui vous accompagnera longtemps, très longtemps… L’histoire continue !

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • News Matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

Test matos: les chaussons La Sportiva Miura XX (pro modèle Adam ONDRA)

08 Mar

Il y a 20 ans !! 20 ans déjà que le Miura, modèle emblématique de chez La Sportiva, est sorti. Une véritable icône qui a su prendre le cœur de plusieurs générations de falaisistes et mon petit doigt me dit que ce n’est pas encore fini… Alors, pour célébrer cet anniversaire, la marque italienne propose une édition limitée appelée Miura XX et signée de la main de Dieu alias Adam Ondra ! Par « signée » j’entends qu’il y a son nom dessus… Il ne les a pas signé personnellement on est d’accord, car je vois déjà l’excitation monter !!

 

Cette version, au design magnifique, est une version améliorée (ou différente selon les points de vue) du modèle Miura existant. Quoi de mieux qu’une fine lame pour mettre à l’épreuve  cette nouvelle arme en la personne de Jean Luc JEUNET. Falaisiste hors pair et utilisateur du Miura, Jean Luc nous donne son avis sur ce Miura XX :

« A l’évocation du nom du modèle des chaussons j’ai pensé que ça n’allait pas être simple de relever des défauts à une signature aussi prestigieuse! Surtout qu’après l’avoir vu en direct enchaîner flash « Super Crackinette » 9a+ à Saint Leger du Ventoux, je ne peux qu’être admiratif (pour en savoir plus).

Seule brèche dans ce constat c’est qu’il a réalisé cet exploit en Solution (ouf il ne porte pas que son pro modèle!!) et que ces chaussons sont une reprise du Miura dont il est assez proche. On peut donc penser que c’est un modèle de la marque avant tout, et se permettre quelques critiques sans avoir la prétention d’apprendre quelque chose à notre idole.

Les pieds sont aspirés par ce modèle que l’on devra prendre tendu au départ avec au moins deux tailles en dessous pour en tirer le meilleur. Le confort n’est donc pas au rendez-vous lors des premières séances. Cependant dès que le chausson se fait, on est très bien dedans. Comme tout bon chausson de falaise, le laçage descend bas ce qui est parfait pour l’ajuster à votre pied.

« on comprend vite que la précision et la puissance de l’ensemble seront redoutables sur petites prises. »

Le Miura XX est plutôt asymétrique avec sa pointe plongeante très orientée sur le pouce, ça peut être déstabilisant au départ pour un grimpeur qui n’a pas l’habitude. Il est plutôt cambré avec un talon très enveloppant qui pousse fort.

L’enrobage sur les côtés du chausson apporte une bonne tenue et évite les phénomènes de déformation du fait qu’il soit assez montant et rigide. Nouveauté sur cette version, l’utilisation du système P3 qui permet au chausson de conserver sa forme dans le temps (surtout le cambre). Le résultat est probant avec un chausson bien tendu pour la falaise.

La Sportiva a réalisé un gros travail sur la structure du chausson. Les premières utilisations peuvent même être déroutantes avec un effet « sabot » qu’il faut apprivoiser. Mais passé le cap, on comprend vite que la précision et la puissance de l’ensemble seront redoutables sur petites prises.

On est bien sûr en présence d’un modèle de falaisiste. Sa grande rigidité générale le  destine prioritairement aux profils verticaux et aux légers devers. Vous l’aurez compris, ce Miura XX n’est pas grand fan des devers à colonnes. Il y a cependant un petit hic qui peut être dérangeant pour un modèle comme celui-ci : le chausson manque de rigidité à la pliure des orteils, c’est à dire qu’il a tendance à s’affaisser en flexion. Il semble que ça peut rester une qualité pour certains grimpeurs mais une faiblesse pour d’autres selon le type de toucher de rocher que l’on aime. On peut rappeler que ce constat était le même sur le modèle Miura. Les amoureux ne seront donc pas déstabilisés.

Ce manque de rigidité reste pour moi une déception et une contradiction entre avant tout un chausson à la structure rigide et une flexion en pointe trop souple. Certes, ce petit défaut évoqué devient une qualité du point de vue de la polyvalence avec des sensations accrues plus à même d’apprécier des styles de voies plus variées. On sera ainsi plus à l’aise lors des adhérences les pieds à plat par exemple.

Finalement, Ce Miura XX reste fidèle à son ADN. Une bête de course mais qui sait rester accessible à un public relativement large. Vous l’aurez compris, j’aurais aimé une version moins sage, plus assumée, plus Adam ONDRA quoi!! Un souhait qui m’apparait légitime compte tenu de la présence d’autres modèles très performants et polyvalents comme les Kataki et autres Katana Lace… »

Jean-Luc JEUNET.

 

Ce reproche ne doit pas faire oublier les qualités indéniables de ce Miura XX. Il met surtout en avant un « problème de riches » chez La Sportiva qui propose beaucoup de modèles très performants qui compliquent la prise de décision lors du choix.

Ce Miura XX reste une arme redoutable qui donne une confiance sans limites lors des appuis sur petites prises. La technologie P3 prend, à mon goût, beaucoup de sens sur ce modèle qui avait tendance à s’affaisser et à légèrement se spatuler. Une question de point de vue évidement, car ce vieillissement apportait diront certains, un confort de limousine…

La Sportiva étale une fois de plus tout son savoir-faire en faisant évoluer son légendaire Miura. Ce chausson haut de gamme se destine à des grimpeurs expérimentés, exigeants et qui souhaitent avoir aussi de la polyvalence. Annoncé comme un chausson « éphémère », l’avenir nous dira si cette œuvre d’art prendra place ou non pour les 20 prochaines années dans le catalogue La Sportiva. Nous, on croise les doigts…

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Univers Matos
  • Test matos
  • Tests matos d'escalade : le Lab PG

SOS, mes chaussons puent!!

15 Fév

Et oui, nous y voilà enfin, le moment tant attendu d’aborder les odeurs de pieds !! Ce qui est finalement assez drôle avec ce sujet, c’est qu’on finit toujours par en rigoler. Pourquoi ? Par compassion peut-être…

Problème récurrent, voire même omniprésent, les odeurs de pieds sont parfois à la limite du supportable et peuvent amener à des situations pour le moins gênantes au pied des voies ou des blocs.

Alors profitons de ce début d’année propice aux bonnes résolutions pour prendre le problème à bras le corps !!

Pourquoi transpire-t-on ?

Sans rentrer dans des explications scientifiques à rallonges, sachez que notre corps régule une partie de sa température par le biais de la transpiration. Cette thermorégulation se produit grâce aux glandes sudoripares présentes sur tout le corps (ou presque). Et manque de pot, ces glandes sont en quantités très importantes sous les pieds…

Aussi déplaisante soit-elle, cette transpiration est nécessaire car son évaporation de la surface de la peau nous rafraichit.

Dans notre cas, mettre des chaussons s’apparente à courir dans un K-way !!

Et pourquoi ça pue ?

Les bactéries pardi !! En effet, des milliers de bactéries vivent à la surface de notre corps et raffolent de ce petit « écosystème » chaud et humide qui fait aussi office de chausson d’escalade. Tout est donc réuni pour qu’elles prolifèrent pour notre plus grand plaisir…

Pour l’anecdote, sachez que l’une de ces bactéries est la même qui est utilisé pour fabriquer la croûte du Munster…

Pour vous, nous avons tout essayé, demandé conseil à un Pharmacien et à un fabricant de chausson. Le plus marrant restera la lecture des forums qui regorgent d’idées pas toujours bonnes et de recettes de grand-mère.

Voici quelques « trucs et astuces » pour vous aider dans cette grande bataille contre les odeurs.

L’entretien et la gestion de vos chaussons : guide des bonnes pratiques !!

  • S’il vous plait, faites sécher vos chaussons après chaque utilisation. Il n’y a rien de pire que de ranger ses chaussons dans votre sac pour ne les ressortir qu’à la prochaine séance !! L’abomination suprême reste quand même le sac plastique… Allez, ne nous mentons pas, vous connaissez ce petit moment pour le moins désagréable où vous enfilez vos chaussons encore humides alors que votre dernier entraînement était….. la semaine passée. Une des solutions pour éviter d’oublier reste d’accrocher vos chaussons à l’extérieur de votre sac. Si vous le pouvez, évitez aussi de laisser votre sac dans votre coffre entre deux séances.
  • Il faut laver ses chaussons!! Et oui, pour ceux et celles qui en doutaient, les chaussons se lavent. Le plus régulièrement sera le mieux d’ailleurs et n’attendez surtout pas qu’ils puent. Une technique simple consiste à les laver à la main avec de l’eau tiède, du savon de Marseille (ou autre produit lessiviel doux) en utilisant une brosse. L’opération est très courte, redonne à vos chaussons un bel aspect neuf et retarde significativement l’apparition des odeurs. Vous pouvez aussi les passer en machine de temps en temps, à 30 degrés. Utilisez un vieux drap pour éviter que votre machine ne se transforme en Batucada et surtout, ne mettez pas d’habits avec car beaucoup de chaussons déteignent. Le petit plus de la machine à laver est que cela retend le chausson et redonne de l’adhérence à la gomme.
  • Quelle que soit la méthode, faites les sécher à l’air libre ou avec du papier journal en évitant bien sûr le classique radiateur ou le sèche-linge car les fortes chaleurs décollent la gomme (cf photo) !!
  • N’utilisez pas de produits sur-odorants svp !! Au diable les sachets de lavande, déodorants, Fébreze… C’est encore pire après.
  • BOOT Bananas vous connaissez ? Cet accessoire en forme de banane est un absorbeur d’humidité à mettre dans vos chaussons après votre séance. Ces bananes agissent sur les bactéries grâce au principe des charbons actifs, huiles essentielles, bicarbonate de sodium…

Prenez soin de vos pieds !!

  • Si le contexte le permet, vous pouvez vous laver les pieds avant de commencer la séance. La manœuvre est contraignante certes, mais si vous souffrez de vos odeurs de pieds, le jeu en vaut la chandelle et toutes les batailles seront bonnes à mener.
  • Les mauvaises odeurs peuvent aussi venir de mycoses qui, comme les bactéries, font partie des microbes. Demandez à votre médecin de la poudre type Amycor pour traiter une mycose déjà en place ou pour une utilisation préventive. Ce type de produit peut s’utiliser partout (baskets, chaussures de ski…) et est très indiqué pour le traitement des « zones de macération »… Des produits similaires (à base d’Econazole) sont en vente libre chez votre pharmacien.
  • Autre astuce pour le pied des voies en salle ou vos déplacements dans les salles de bloc : les claquettes (ou tout autre produit du genre) !! Cela vous permet de tenir éloigné vos pieds de la zone de guerre que constituent les tapis de réception…
  • Il existe bon nombre de sprays aux huiles essentielles appropriés qui permettent de lutter efficacement contre les odeurs grâce à leurs pouvoirs anti-bactériens (disponibles en pharmacie ou dans des boutiques spécialisées).
  • Si le problème vous semble plus grave, consultez un médecin.

Tout le monde en parle:

L’acide borique est souvent cité pour lutter contre les odeurs. Ce produit n’est plus disponible en vente libre et vous aurez besoin d’une ordonnance de votre médecin. Ce produit n’agit pas sur les odeurs mais sur la transpiration. La poudre PAPS est elle aussi souvent mis en lumière comme une idée magique. Depuis sa réintégration dans les échoppes (suite à une interdiction de mise sur le marché en 2011), sa nouvelle formule non-médicamenteuse permet de limiter la transpiration (et non les odeurs). Attention tout de même pour les femmes enceintes ou en phase d’allaitement car son utilisation est déconseillée. Son utilisation est aussi proscrite si vous avez une lésion aux pieds (courant durant l’été lorsque l’on est souvent pieds nus ou en tongues).

Ces deux « poudres » auxquelles j’ajouterai le talc, doivent être utilisées avec doigté pour éviter l’accumulation de poudre au fond des chaussons. Accumulation qui, vous l’aurez compris, devient vite répugnant avec la transpiration.

Enfin, l’utilisation de gel hydroalcoolique et autre alcool à brûler n’est absolument pas à conseiller. Vous devez avant tout penser à votre santé et à celle de vos pieds, ce qui passe par le respect de sa flore cutanée qui agit comme un véritable rempart contre les attaques en tout genre comme les infections.

« Best of » des idées loufoques lues sur le net:

« Il faut imbiber ses chaussons avec de la gnôle »

J’aime à penser que c’est dans une gourde que la gnôle est le mieux…

« Il faut mettre ses chaussons 48 heures au congélateur »

Faux, faux, faux !! Aussi faux que peut l’être la légende urbaine qui consiste à croire que le froid tue les microbes. Le froid ralentit tout au plus leur reproduction… on parle même d’hibernation microbienne.

« Il faut se mettre de la pof sur les pieds »

Compte tenu des problèmes de santé à venir liés à l’utilisation de certaines magnésies, et du phénomène de dessèchement cutané généralement constaté sur nos doigts, cette technique ne peut pas être plébiscitée…

« Acheter de nouveaux chaussons »

Oui, cette méthode marche et permet de ne pas avoir honte auprès de votre collègue que vous avez invité(e) à venir essayer l’escalade (en tout bien tout honneur…). D’ailleurs acheter ses chaussons est dorénavant possible sur Planetgrimpe…

« Se couper les pieds »

Oui, cette méthode est aussi possible. Sachez avant de vous lancer que si vous décidez de le faire vous-même, ça peut potentiellement faire très mal (petit conseil : c’est plutôt à ce moment-là que la gnôle est utile…). Sachez aussi que les prothèses ne sont pas remboursées intégralement par la sécu…

« Grimper pieds nus »

Ce n’est pas notre Charles ALBERT national qui enchaine les 8C bloc pieds nus qui nous dira le contraire… Et puis, pour ceux dont l’idée d’avoir à mettre les mains sur des prises où de vilains pieds nus étaient juste avant dégoûte, sachez que vos mains sont généralement bien plus sales que vos pieds…

Voir l'article 2 Replies

Catégories :

  • # Dossiers
  • # Grand Format
  • # Univers Matos
  • Les dossiers matos d'escalade

Ouverture de la première salle au format Olympique

04 Fév

Bloc&Wall ouvre ses portes! La région alsacienne se voit donc lotie d’une nouvelle salle d’escalade à Colmar. Une première pour la ville et ses habitants, contraints jusque-là de voyager en terres strasbourgeoises ou allemandes…

Les premières, Bloc&Wall aime ça en étant tout simplement la première salle au format « olympique », en proposant les trois disciplines qui seront présentes aux Jeux de Tokyo en 2020 : bloc, diff et vitesse !

Un pari ambitieux basé sur une structure qui l’est tout autant avec une surface annoncée avoisinant les 1500 m².   L’espace de bloc est spacieux et bien aéré  (et se prêterait à l’organisation de contests…). Un espace est complètement dédié aux enfants avec une trentaine de voies proposées, une aire bloc avec des prises adaptées et……… un séquoia !! Si si, un véritable séquoia en bois d’arbre parachève le travail d’aménagement pour toujours plus de ludisme.

Enfin, un « espace corde » de grande qualité est aussi au menu. Plus d’une centaine de voies sont proposées sur cette structure qui ne manque pas d’ampleur avec ses 15 mètres de haut. C’est aussi dans cet espace que vous pourrez vous frotter à la voie officielle de vitesse et vous tirer la bourre entre potes !!

La structure a été réalisée par la société française Entre-Prises qui étale par la même occasion tout son savoir-faire en termes d’équipement d’escalade. La structure est belle, bien pensée et les finitions irréprochables. A noter, la présence d’un nouveau type de revêtement sur les panneaux (qui évite les traces de gomme et qui se nettoie facilement) et d’inserts nouvelle génération (qui diminuent le risque de « foirer » les inserts lors du vissage des prises).

Qui dit Entre-Prises dit aussi Monkey Space !! L’espace renforcement musculaire possède un classique pan Gullich et cette drôle de cage (présentée lors du dernier salon de Friedrichshafen) pour réveiller le singe qui est en vous !! Une nouvelle manière de s’amuser et d’aborder vos entrainements.

 

Voir l'article Leave a reply

Catégories :

  • # Actualités PG
  • # Univers SAE