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Author Archives: Charles Loury

L’Annot à Bloc n’aura pas lieu en 2019…

16 Mar

La nouvelle est tombée il y a quelques jours… la manifestation de l’Annot à Bloc n’aura pas lieu cette année. Nous sommes allés à la rencontre des organisateurs, les frères Semiond, afin qu’ils nous expliquent les raisons de cette annulation après 6 ans aux commandes de l’événement.

On a été très surpris et déçus nous aussi d’apprendre cette annulation, qui est un choix à priori budgétaire des élus, et si prés de la manifestation surtout. Pour résumer rapidement les différentes étapes, en Septembre on a eu une réunion avec tous les élus d’Annot, ils nous ont annoncé qu’ils voulaient reconduire la manifestation en 2019, avec nous de préférence, on a déjà bloqué les dates. Certes ils nous ont annoncé qu’il faudrait retravailler le devis et baisser certains postes du fait de baisses de subventions et donc de restriction budgétaire. Mais rien d’insurmontable.
Puis plus de nouvelle jusqu’en Janvier, on les relance, ils nous répondent qu’ils commencent juste à bosser sur les budgets et reviennent vers nous rapidement. Tout Février aucune nouvelle là on a commencé à s’inquiéter un peu, puis on a reçu un mail des élus nous demandant de baisser fortement notre devis. Sur certains points  (vidéos, photos, gestion, communication) cela ne nous posait pas de problème, par contre sur d’autres cela ne nous convenait pas du tout (gestion du personnel sur place, montage et démontage du bloc, etc…). Surtout c’est encore plus la forme que le fond de ce mail qui ne nous a pas plu : un ton très sec et accusateur de gonfler plusieurs postes budgétaires (ceux-là même où les élus n’ont jamais mis les pieds en 6 ans !). Nos deux conditions pour continuer étaient de préserver une qualité de manifestation et de travailler dans le respect, ce n’était plus le cas. Du coup on leur a dit que sous ses conditions, on n’était pas d’accord de repartir sur 2019. Sur ce aucune nouvelle pendant 1 semaine, puis un samedi on essaye de se connecter au site web. Plus possible, la Mairie avait changé les codes. Site dont l’hébergement et le nom de domaine sont hébergés gratuitement sur notre serveur depuis six ans… Une belle façon de nous dire sans nous l’annoncer: Annot c’est fini pour vous ! Bon on peut pas dire qu’on a été surpris de la manière, vu comment ils avaient mis sur la touche notre prédécesseur Lionel. Dans la foulée, j’ai appelé le premier adjoint, Antoine Jornet, pour demander si cela signifiait qu’il ne voulait plus que l’on travaille ensemble,  c’est là qu’il m’a annoncé qu’ils annulaient Annot A Bloc 2019, pour raisons budgétaires.  A priori il leur faudrait trouver plus de 10 000 € pour maintenir la manif !
Les échanges ont été un peu virulent, mais au moins on a pu s’expliquer. Pour nous un manque flagrant de reconnaissance et de dialogue avec la commune, pour eux on est trop susceptible on prend tout de travers. Un dialogue compliqué ! Autant on a pris un plaisir fou à organiser cette manif, brosser tous ces blocs, grimper et voir grimper les participants, etc…, autant les relations avec les élus ont toujours été compliquées. En 6 ans, le Maire est venu nous remercier 1 seule fois pour le travail effectué (c’est déjà bien tu pourras dire) et pas un mot aux bénévoles. Jamais un mail ou un petit coup de fil une fois l’événement bien terminé. Pas un élu n’est monté sur le site de la manifestation pour en constater l’ampleur et le succès, mais aussi le travail et l’aménagement colossal de la zone naturelle, ainsi que tous les éléments mis en place autour.
En temps normal, entre personnes respectueuses je veux dire, on aurait reçu un coup de téléphone expliquant simplement que soit la manifestation était annulée, soit qu’ils ne voulaient plus travailler avec nous.
Heureusement on a fait ça avant tout par passion et par plaisir toutes ces années et on continuera à aller grimper à Annot ou ailleurs !
Ne reste plus qu’a espérer que la situation n’est pas figée et que cet événement reverra le jour l’année prochaine…
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Rencontre entre deux mondes: Mathilde Becerra et Julien Irilli

12 Mar

Après de nombreuses années en équipe de France de difficulté, Mathilde Becerra a décidé de s’éloigner un peu des compétitions pour se retrouver en falaise et sur de nombreuses nouvelles pratiques annexes qui lui tiennent à coeur. C’est dans cette quête d’aventure qu’elle a croisé le chemin de Julien Irilli, une référence en parapente, passionné de sports outdoor et alpiniste pro.

Voici le récit, sous forme d’interview, de la rencontre entre une compétitrice d’escalade habituée à la salle et un sportif de haut niveau qui se consacre à l’outdoor et aux activités de montagne. Une rencontre entre deux mondes.

Que retenez vous de vos premières aventures ensemble ?

Mathilde: Curieuse de nouvelles pratiques après mon « burn out » du haut niveau l’été dernier, j’ai rencontré Julien grâce à une amie en commun car je voulais tester le parapente. Et Julien Irilli, c’est une sacré référence pour le coup !
Il a tout de suite été motivé et m’a proposé de m’initier à ses combos favoris : un week-end  grande voie/vol, étant lui-même mordu d’escalade, entre autre. J’avoue que j’appréhendais un peu de partir avec un inconnu pour certes faire de l’escalade, mais sous une forme que je ne connaissais pas vraiment puisque le peu de falaise que je faisais était de la couenne ou du bloc.
C’était donc clairement sortir de ma zone de confort.
Je me souviens pâlir quand, arrivés au parking, Julien m’annonçait l’heure et demi d’approche « un peu raide » (je ne savais pas encore que quand il annonce une durée et une difficulté, il faut toujours ajouter un bon delta).
Par fierté, je luttais en silence pour suivre le rythme soutenu qu’il m’imposait naturellement. Heureusement, une facilité d’échange s’installa très rapidement grâce à nos passés communs de compétiteurs, rendant la marche bien moins fastidieuse.
Ainsi, je me suis retrouvée en un éclair au dessus des nuages dans un cadre exceptionnel avec la sensation que le temps s’était arrêté. J’étais subjuguée.

Julien : Mathilde m’avait prévenu qu’elle n’était pas habituée à marcher avec un sac chargé de matériel, le sac de course somme toute classique quand on part en grande voie. Nous avons entamé la montée sur un tempo plutôt tranquille pour moi, je voulais qu’elle s’économise pour profiter au maximum de l’escalade et du cadre idyllique. Elle semblait suivre sans difficulté aucune, et ce n’est qu’après coup qu’elle m’a avoué avoir poussé fort la machine ! Le problème pour moi, qui passe la majeure partie de mon temps en montagne, est qu’il m’est difficile d’apprécier la dépense énergétique de mes partenaires…La plainte ne faisant pas partie de ses modes d’expressions, je ne me suis rendu compte de rien ! Elle semblait heureuse d’être là et du coup, j’étais heureux aussi !

Mathilde : Arrivés au pied de la falaise, je rappelais à Julien que j’avais tout à apprendre, que je ne connaissais rien des manips de corde et de la logistique en grande voie. Pour être honnête, j’avais presque honte. Aucune idée non plus de comment gérer l’effort sur une journée entière en paroi : telle une formule 1, je donnais tout dès le départ, à serrer des croutes infâmes dans des voies faciles et à griller toutes mes cartouches en 3 longueurs. Je galérais à hisser le sac et mettais un temps fou à organiser mon relais en espérant ne pas avoir fait de bêtises. Ca me stressait et du coup j’avais du mal à imprimer autant d’informations en peu de temps. Mais Julien restait patient et même s’il était très rapide dans ces explications, il prenait le temps de répéter autant de fois que nécessaire.
Au final j’avais un peu l’impression d’être un boulet. Je me disais que le seul avantage que lui pouvait en tirer, c’était que je monte en tête dans les longueurs plus difficiles.

Julien : Le plus bluffant, quand Mathilde est partie en tête dans la première longueur très typée « montagne », c’est à dire demandant une bonne lecture du terrain pour ne pas se retrouver sur de très mauvaises prises hors du cheminement imaginé par l’ouvreur, est que j’ai réalisé qu’elle pouvait tenir n’importe  quelle préhension si insignifiante soit-elle. Je n’avais jamais assisté à une telle démonstration de force et d’endurance ! Les longueurs qui ont suivi m’ont confirmé qu’une fois qu’elle aurait intégré le paramètre lecture, elle serait inarrêtable ! Quel potentiel incroyable, d’autant plus que la hauteur et l’engagement au dessus des points ne semblaient pas l’affecter du tout !

Mathilde : Arrivés à bout des 7 longueurs et 250m d’ascension, il était temps de vite descendre en rappel pour s’offrir la récompense de fin de journée : un baptême de l’air nocturne au dessus du Lac d’Annecy. En bonne néophyte, je faisais foirer notre décollage en tombant aux premières foulées de la course d’élan. La 2èmetentative fut la bonne. Aussitôt que mes pieds décollaient du sol, je me souviens passer dans une autre dimension, complètement happée par la sensation de flottement et de douceur au contact de l’air pur et frais. Quelle journée mémorable !

Julien : Le jour déclinait à grande vitesse et je pressentais que nous serions un peu juste niveau timing pour décoller avant l’arrivée de la nuit. L’important était de gérer les rappels de jour, et ce fut avec grand plaisir que nous avons donc décollé entre chien et loup, au moment ou la vallée s’illumine, les axes routiers formant d’immenses guirlandes orangées. J’adore voler de nuit mais je me demandais quelle serait la réaction de Mathilde quand je lui annoncerais que tous les voyant étaient au vert pour s’élancer dans le noir ! Aucun soucis, totale confiance, droit dans le pentu la fille ! J’adore.

Mathilde : Cette première journée signait le début de nos aventures. Après avoir fait plusieurs grandes voies toutes aussi palpitantes les unes que les autres, et avec l’hiver qui arrivait de toutes façons, je n’avais qu’une envie : continuer les découvertes, assouvir ma soif d’aventure et mettre enfin un pied dans le milieu de la montagne.

En fidèle partenaire de cordée, Julien m’emmenait ainsi pour une première expérience (une de plus) en cascade de glace. Après analyse des conditions, notre choix s’est porté sur Bramans, le site « à la mode » en ce moment et particulièrement la voie mixte « Sarret c’t un jeu » [M6.6.130m].
Après une petite heure d’approche dans la neige, le canyon dévoilait enfin ses joyaux de glace dans un cadre immaculé à la fois hostile et magique. Pour moi qui n’avait jamais vu ça, s’en était presque féerique.

Evidemment, Julien s’est occupé de poser les protections nécessaires à notre ascension et gérer toute la sécurité. C’était impressionnant de le voir évoluer avec autant d’aisance, surtout lorsqu’on prend conscience de l’engagement qu’il faut pour ce type de voie. Je n’osais même pas imaginer qu’il tombe, me sentant bien impuissante à l’assurage… En fait, j’ai vite compris que la chute (en tête) ne s’envisage pas en glace.

Autant dire que pour une fois, j’étais bien contente de grimper en moulinette. Je me sentais toute gauche avec mes crampons et piolets mais j’avançais à bonne allure, prenant plaisir à chaque « swing » du piolet, sourire aux lèvres. Je me suis cela dit vite faite rappelée à l’ordre en zippant plusieurs fois et en me rattrapant in extremis grâce à mes réflexes de grimpeuse.

En parallèle de la technique d’escalade, il fallait aussi gérer le froid, l’humidité et les onglets à répétition. Finalement cet aspect ne m’a pas dérangé, bien au contraire. Les formes au bleu glacé, aussi ciselées qu’acérées, me fascinaient. Le fait d’évoluer dans ce milieu « extrême » ne faisait qu’ajouter de la valeur à cette nouvelle expérience, et me rapprochait encore un peu plus d’un domaine qui m’a toujours attiré : l’alpinisme. A suivre donc…

Julien: Grand moment que cette sortie en cascade avec Mathilde ! Je m’attendais bien à ce que ça lui plaise vu son tempérament et sa sensibilité à la beauté de la nature mais une fois de plus elle m’a épaté ! Le fait que ses bras ne fatiguent jamais et que les manches des piolets constituent d’énormes prises pour elle a rendu l’exercice presque facile malgré la raideur de ce morceau de glace. Après une courte acclimatation aux frappes et à la technique de crochetage, j’ai assisté une promenade gracieuse entrecoupée de petites zipettes de crampons/piolets histoire de montrer qu’on ne domine pas totalement son sujet dès la première sortie !

Qu’est-ce que vous vous êtes apportés mutuellement ?

Mathilde: Evidemment, Julien m’a apporté sa connaissance et son expérience des sports de montagne. Mais le premier mot qui me vient à l’esprit est « révélation ». En acceptant de me montrer ses terrains de jeu, il m’a permis d’ouvrir les yeux sur une toute autre dimension liée à l’escalade.
Involontairement, il a réveillé en moi ce goût de l’aventure et de l’exploration, raviver la passion pour l’escalade sous sa forme la plus pure, mis en lumière cette attraction pour la montagne, me faisant découvrir ce sentiment de plénitude et de liberté que nous offre nos activités. Ainsi comme une évidence, j’avais trouvé un des sens à ma vie. J’ai compris qu’elle était là, ma voie.

Julien: Le regard neuf de Mathilde, sa fraicheur et son enthousiasme m’ont tout de suite plu, j’adore transmettre ce que je connais et Mat est une vraie éponge avide de connaissance! Sa force, sa détermination à comprendre et à progresser combinés à sa féminité en font d’elle une partenaire idéale pour partager des moments intenses au contact de la nature. Sa perception fine des choses fait tellement écho en moi, je pense que nous avons une sensibilité commune et un regard très proche sur la vie.
Du fait de nos modes de vie et personnalités semblables, on profite également d’un effet miroir  qui nous permet de calmer nos hyper activités respectives sans quoi on ne s’arrêterait jamais.

Comment définiriez-vous votre partenaire ?

Mathilde: Pour moi Julien est une vraie force de la nature, qui semble un peu « rustre » de prime abord. C’est un homme passionné débordant d’énergie, insatiable. Alpiniste, glaciériste, parapentiste, grimpeur aussi, c’est un athlète très complet avec des capacités physiques incroyables. Mais derrière cette façade impressionnante se cache également un homme sensible et profondément gentil, même s’il ne prend pas toujours de pincettes pour dire ce qu’il pense !

Julien: Mathilde est une athlète hyper pointue. Je n’ai jamais vu autant de force chez une femme ! Son petit gabarit et son look toujours stylé laisse penser que le design lui importe plus que le sport…Et pourtant… Comment imaginer qu’un petit bout de nana comme ça puisse se transformer en broyeur de micro réglette capable de venir à bout de n’importe quel morceau de rocher déversant si haut soit il ?!

En fait je la vois comme une boule de feu tranquille, ses capacités à concentrer l’énergie sont clairement hors norme, elle adore pousser son corps  au maximum et sa volonté n’a d’égale que sa constante bonne humeur. Toujours prête à se remettre en question, son besoin d’évolution permanent bien au delà du domaine sportif, constitue une facette importante de son être.

Le pire défaut de l’autre ? La meilleure qualité ?

Mathilde: Hahaha. Julien est sacrément impulsif et peut rapidement monter dans les tours pour des détails. Mais en fait ça me fait rire car ça va tellement bien avec le personnage, simplement passionné et enflammé dans tout ce qu’il fait.
Du coup quand il s’emballe, je rigole et j’en profite bien pour me moquer de lui.
Concernant ses atouts,  c’est plus dur car il en a un paquet. Outre ses qualités humaines indéniables, Julien est un exemple de volonté et de combativité qui force le respect. Il possède une connaissance et une expérience aiguisées de la montagne qui lui permettent de réaliser des courses alpines extrêmement engagées. Cela dit, c’est quelqu’un de confiance qui place toujours la sécurité en priorité.

Julien: Pour ce qui est des défauts, la liste est trop longue, je vais donc aller au pire directement : Mathilde ne sait pas faire la cuisine. Non c’est pas vrai, loin de là !

Il est courant de dire que nous avons les défauts de nos qualités, la règle s’applique une fois de plus ! Difficile de débrancher un cerveau si actif ! Mathilde possède une sacré force mentale qui peut lui jouer des tours… car elle a du mal à s’arrêter et peut aller jusqu’à l’épuisement. J’en connais quelque chose aussi !

Au niveau des qualités, après plusieurs heures de recherche et d’interrogatoire auprès de son entourage, j’ai pu déceler :
– une intelligence à toute épreuve.
– une maturité plutôt folle vu l’âge de l’animal.
– un investissement total dans ce qu’elle entreprend.

Quel est le point commun entre toutes les activités que vous pratiquez ?

Mathilde et Julien: Aucune d’entre elle ne peut se faire dans la demi-mesure ! Ces activités nécessitent toutes un engagement total associé à un niveau de connaissance élevé. Ce qui est incroyable c’est de voir le corps s’adapter et progresser dans la nature afin d’atteindre des sommets jusque là inespérés. C’est un dépassement de soi au quotidien qui apporte une grande liberté.

Quelle est l’activité qui vous fait le plus vibrer et pourquoi ?

Mathilde: Ce qui me fait clairement vibrer aujourd’hui, c’est de pouvoir utiliser toute l’expérience accumulée en escalade dans des environnements nouveaux et de l’étendre à des activités complémentaires.
Par exemple, grimper en grande voie avec un gros vide sous les pieds, au dessus des nuages, en haute altitude au milieu d’une mer de glace, dans des lieux tous aussi purs les uns que les autres, ça me transcende complètement. C’est à chaque fois un nouveau voyage.

Julien: Difficile de répondre à cette question car ces activités sont nombreuses. Je pourrais résumer en disant que tout support naturel qui me permet de créer du mouvement m’intéresse. J’ai autant de plaisir à grimper sur de la glace suspendue dans des lieux incroyablement beaux que de traverser les cieux avec mon parapente et découvrir la terre depuis les airs. Sentir mon corps fonctionner parfaitement au rythme des éléments que je parcours me fascine au plus haut point. Je crois que le maître mot pour moi serait « exploration ». Il s’applique autant à la nature sauvage qu’au fonctionnement du corps/esprit au contact de cette nature.

On parle beaucoup d’entraînement de haut niveau pour les compétiteurs mais moins pour les « sportifs de l’outdoor ». L’entraînement fait-il parti de votre quotidien ? Comment s’entraîne-t-on pour autant d’activités ?

Julien: Bien sûr l’entraînement fait parti de notre quotidien. Tout comme pour la compétition, on se fixe des objectifs et on se donne les moyens de les atteindre via une préparation physique spécifique. L’énorme différence provient du fait que nous créons notre propre cadre ce qui permet d’aboutir à des projets qui nous ressemblent. Le raisonnement ne se porte plus seulement sur la notion de réussite ou d’échec mais bien plus sur le plaisir de découvrir et simplement de vivre chaque instant comme un cadeau qui nous est offert. Nous souhaitons bien évidemment arriver à nos fins, chaque petite sortie est un prétexte pour affiner notre préparation. Nous varions les activités pour garder des sensations dans chaque domaine mais nous essayons de ne rien faire sous la contrainte. La notion d’entrainement se transforme en style de vie où la liberté prédomine puisque nous connaissons suffisamment nos corps pour le préparer comme il se doit.

Quels sont vos futurs projets ensemble ?

Mathilde et Julien: Avec un tel choix d’activités et de combinaisons possibles, ce ne sont pas les idées qui manquent !
Notre prochain gros projet sera la traversée des Alpes françaises en mix parapente/escalade cet été. Le but sera d’écumer les grandes voies mythiques de rocher et/ou de montagne sur notre chemin en utilisant comme seul moyen de locomotion le parapente et la marche. D’ici là, on profite de mini projets grimpe/vol/montagne à droite à gauche qui nous servent de préparation pour cet été.

Si vous avez un dernier mot à ajouter ?

Un grand merci à Florent Pédrini de Vertical Flow qui nous a accompagnés en cascade de glace et à qui nous devons de magnifiques clichés ! L’hostilité du milieu (froid-humidité-verticalité) complexifie toujours la tâche du photographe, cela ne s’improvise pas ! Chapeau bas à lui !

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« À portée de doigts »: s’entraîner et progresser en escalade

09 Mar

« A portée de doigts » vient tout juste de voir le jour. Entièrement dédié à l’entraînement et à la progression en escalade, ce site internet s’adresse aux pratiquants en mal de progression et qui se posent certaines questions à ce sujet.

En identifiant les facteurs spécifiques à la performance en escalade et en recoupant une majeure partie des connaissances disponibles et accessibles au public, ce site à l’ambition de vous aider à discerner ce qui vous empêche de progresser et de vous expliquer comment vous perfectionner, et ce, quels que soient votre niveau et votre temps disponible. Car même si l’escalade est notre passion, ce n’est bien évidemment pas la seule chose qui rythme nos journées. Pour beaucoup, nous essayons de gagner notre vie tout en cherchant à avoir du temps pour nos loisirs ou nos familles. Parfois, tout semble difficile à concilier, pour autant il est possible de progresser en dépit de ces contraintes !

Filières énergétiques, force en tout genre, puissance, planification, impératif du repos, nutrition, souplesse, gainage, travail des muscles antagonistes, importance de la technique, peur de la chute, variables psychologiques, nécessité de crier comme Adam Ondra et j’en passe… Tout est là, vous y trouverez infos et outils pour atteindre le niveau que vous cherchez à atteindre, agrémenté de belles photos et illustré par de nombreux schémas clairs.

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Inauguration de la salle Climb Up Brest le 21 mars

09 Mar

La nouvelle salle de Climb Up ouvrira ses portes le 21 mars prochain pour son inauguration aux Ateliers des Capucins à Brest. Au programme de la soirée, un master comme le groupe Climb Up sait les organiser, avec notamment Romain Desgranges qui sera de la partie. Le reste du plateau sera dévoilé très prochainement… Autre surprise, Stéphanie Bodet et Arnaud Petit viendront dédicacer leurs ouvrages respectifs. Si vous n’avez pas encore votre exemplaire, vous en trouverez sur place le soir même, ne ratez pas ça!

Le programme en détails:

19:00 : Ouverture des portes
19:30 : Discours
19:45 : Apéritif dînatoire offert
20:30 : Présentation des athlètes
20:45 : Master d’inauguration
22:00 : Dessert
22:30 : Podium
00:00 : Fermeture des Ateliers, on remballe !

La salle en quelques points

  • 1200 m2 de mur à cordes
  • 450 m2 de bloc
  • Espace enfants
  • Fun climbing
  • Espace détente et Sauna

Et pour ne rien rater de l’actualité de la salle Climb up Brest, direction la page officielle Facebook et le site officiel de la salle. 

 

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Vertical’Art Nantes organise son premier King Kong’Test

08 Mar

Rendez-vous le samedi 9 mars dans votre salle Vertical’Art Nantes pour la 1èreEdition du King Kong’Test. Une compétition ouverte pour les petits et les grands, du débutant à l’expert.

Au programme :

  • 35 blocs + bloc spécial l’Empire State Building
  • Un DJ Set, avec Tom Di Notté du Collectif 51 Groove Street aux platines
  • Concours de dynamiques
  • Sans oublier un Happy Hour de 17h à 18H puis un second de 20h à 21H pour se désaltérer et se détendre avant et après les finales

Déroulement de la journée:

  • 9h-12h : compétition pour les enfants de 8 à 12 ans
  • 12h : les Inscriptions
  • 13H-16h30 : les Qualifications
  • 17h15 : Concours de Dynamiques
  • 18h-20h : Les finales
  • 17h-00h : DJ Set, pour finir la journée sur du son Electro funk

De nombreux lots ainsi qu’un Prize Money sont à remporter !

Alors save the date le samedi 9 mars prochain pour venir profiter de votre salle d’escalade en famille ou entre amis lors de cet évènement qui réserve encore plein de surprises.

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Annulation de la coupe de France de Bischwiller

07 Mar

Après l’étape de bloc de Chambéry en novembre dernier, c’est au tour du circuit de diff de se voir une étape annulée. En effet, le comité d’organisation de la compétition a décidé l’annulation de l’étape de Coupe de France de Bischwiller (67) pour des raisons d’équilibre financier de l’événement.

Aujourd’hui, mardi 5 mars, seuls 108 compétiteurs et compétitrices sont inscrits à cette étape de Coupe de France de difficulté, qui devait se tenir les 16 et 17 mars à Bischwiller (Bas-Rhin).

Face au risque financier réel qui pèse sur l’organisation de la compétition, le comité d’organisation, en concertation avec le département compétition de la FFME, a pris la décision d’annuler l’étape.Le comité d’organisation ainsi que la représentation nationale de la fédération tiennent à sincèrement s’excuser pour le désagrément occasionné aux clubs et aux licenciés.Les inscriptions réalisées seront remboursées dans les prochains jours.

Prochain rendez-vous de la saison de la Coupe de France de difficulté les 6 et 7 avril à Arnas.

On peut tout de même se poser la question du nombre de compétiteurs faiblement élevé pour une étape de coupe de France jeunes. La faute aux nouvelles règles d’accès aux coupes de France (malgré la récente mise à jour pour les CDF de diff)? La faute à la situation géographique? Le mur qui ne fait pas rêver?

Quoiqu’il en soit, si les coupes de France (de diff notamment) n’attirent plus autant de monde, il serait peut-être intéressant de revoir la formule… À suivre!

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Seb Bouin enchaîne son gros projet « Pachamama » 9a+

06 Mar

C’est fait! Seb Bouin l’avait annoncé il y a quelques jours, il était dans l’idée de se remettre dans son projet à Oliana. « Pachanama », libérée par l’illustre Chris Sharma en 2009, vient donc de connaître sa 8ème réalisation avec notre falaisiste français.  La ligne est considérée comme un 9a+ « dur » par les grimpeurs qui en sont venus à bout. Voici le commentaire de Seb ci-dessous.

Hier tout s’est bien déroulé, et j’ai eu la chance d’enchaîner la king line « Pachamama à Oliana » !! Cette ligne est pour moi l’une des plus belle à Oliana (voir la plus belle). Merci Chris Sharma de l’avoir équipé…

Heureusement je ne suis pas tombé dans la dalle finale et je suis content d’ajouter mon nom à cette short liste de grimpeurs qui l’ont enchaîné.

A propos de la cotation, cela pourrait être un 9a+ dur, certains grimpeurs proposaient 9a+/b. Je vais prendre un jour pour réfléchir à cela …​ Mais de toute façon cette ligne est somptueuse et ne demande qu’a être répétée. Venga Jon Cardwell !​

Maintenant direction les autres projets.

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Accident de Vingrau: Quel avenir pour la pratique de l’escalade en falaise?

05 Mar

Vingrau. Ce nom résonne depuis plusieurs années dans le milieu de l’escalade. Ce site d’escalade des Pyrénées Orientales a été le lieu d’un grave accident en 2010, qui, depuis, a fait couler beaucoup d’encre. Afin de mieux comprendre la complexité du sujet, nous nous sommes adressés à la FFME qui a accepté de nous éclairer sur certains points, l’idée étant de mieux percevoir ce que nous réserve l’avenir pour la pratique de l’escalade en falaise.

Pour répondre à nos interrogations et éclaircir certaines zones d’ombres, nous avons pu contacter Rémy Moutardier (vice – président de la FFME en charge des sites naturels d’escalade) et Alain Renaud (DTN adjoint en charge du département Innovation Développement, au service de la FFME depuis plusieurs olympiades maintenant). Analyse.

Rappel des faits

Il faut remonter quelques années en arrière pour comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Il y a presque 10 ans, en 2010 plus précisément, un accident a eu lieu sur la falaise de Vingrau dans  les Pyrénées-Orientales.

« Cet accident trouve son origine dans le descellement d’un bloc de rocher, lors de l’ascension d’une voie facile par un guide haute montagne et sa compagne, pratiquants experts connaissant parfaitement le site » précise Rémy Moutardier.

Il ajoute que « Les dommages corporels des deux grimpeurs sont très importants. Les victimes mettent en cause le défaut d’entretien du site par le comité départemental et réclament une indemnisation à la hauteur de leur préjudice. » 

Le problème de responsabilité

Après le rappel des faits ci-dessus, nous allons abordé la délicate question de la responsabilité. En effet, il n’est pas toujours simple de comprendre qui est responsable lorsque l’on pratique un sport de pleine nature, on pourrait d’ailleurs penser que nous sommes seul responsable en tant que pratiquant, mais sachez que dans certains cas, la responsabilité de la FFME peut être engagée, notamment sur les sites conventionnés…

Avant d’aller plus loin, commençons par faire un point sur le système de convention des sites naturels mis en place par la FFME.

« Depuis 40 ans, la FFME établit des conventions d’autorisation d’usage avec les propriétaires privés et publics de terrains favorables à l‘escalade.

Ces contrats, qui transfèrent la responsabilité du propriétaire sur la fédération, ont pour objectif l’ouverture gratuite au public (licencié ou non) des terrains concernés.

Ce système original est plébiscité par les propriétaires car la responsabilité de la fédération est garantie par un contrat collectif d’assurance de responsabilité civile solide pris en charge par l’ensemble des licenciés de la FFME. Précisons que La FFME n’a aucune obligation de ce genre découlant de la délégation ministérielle en escalade.

C’est uniquement en application de ses statuts, et donc d’un choix volontaire, que la FFME a utilisé ces outils juridiques et, plus généralement, s’est engagée depuis toujours pour la promotion et la défense de l’escalade en site naturel.

Il faut noter que les autres  fédérations gérant des sports de natures ont peu utilisé ce type d’outils compte-tenu des responsabilités encourues.

La FFME a ainsi favorisé le développement de l’escalade  et a permis aux acteurs publics de mesurer l’intérêt touristique-sportif de la discipline sur un territoire donné. »

Pour compléter les informations concernant les conventions, sachez que La FFME, en application de l’article L. 311-2 du code du sport édicte :

  • Les normes de classement technique.
  • Les normes de sécurité.
  • Les normes d’équipement des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature.

Elle a donc classé les sites en trois catégories :

  • Les sites de blocs où l’escalade est possible sans matériel d’assurage ; les passages ou circuits se font en traversée, en montée, en descente.
  • Les sites sportifs, des falaises de hauteur variable où les voies sont équipées à demeure selon les normes fédérales. Il est possible de trouver des zones d’initiation présentant des itinéraires faciles avec un équipement adapté destinés à un public débutant. La fédération rappelle que le site sportif présente des zones différentes, que le milieu naturel n’est pas homogène et que le grimpeur doit être autonome, averti, responsable de ses choix. Dans ces terrains, le rocher est périodiquement observé et entretenu.
  • Les terrains d’aventure sont les falaises, les parois non équipées à demeure. C’est le terrain de pratique qui nécessite la plus grande compétence du grimpeur, il doit en effet placer et évaluer tout ou partie de ses protections.

A partir de cette classification, la FFME tient à jour un répertoire national des sites.

Les 2500 sites naturels d’escalade recensés se répartissent comme suit :

  • 1800 sites sportifs dont les sites de bloc,
  • 700 sites « terrains d’aventure »
  • 1700 sites autorisés non conventionnés.
  • 800 sites autorisés conventionnés par la FFME.

La falaise du Saussois en Bourgogne.

« Les sites concernés représentent en fait plus de 850 contrats, un même site appartenant parfois à plusieurs propriétaires.

Les conventions d’autorisation d’usage sont signées entre la FFME et les propriétaires par l’intermédiaire des comités territoriaux (organes déconcentrés de la fédération). Ces comités ont également la responsabilité de l’aménagement, du balisage, de l’entretien des falaises. Enfin, les conventions ont vocation à s’appliquer sur les sites sportifs puisque la classification impose contractuellement des actions d’entretien et de maintenance importantes. »

Donc concrètement, comment la responsabilité de la FFME est-elle engagée sur les sites conventionnés? La réponse se trouve dans le code civil et son article 1242 al.1er  qui précise : « on est responsable non seulement du dommage que l’on cause par son propre fait, mais encore de celui qui est causé par le fait des personnes dont on doit répondre, ou des choses que l’on a sous sa garde (…) »

La FFME est donc présumée responsable de toutes les falaises conventionnées pour les dommages provenant du site lui-même, et ce, au titre de gardien que lui confère les conventions (et c’est donc le cas pour Vingrau).

La FFME condamnée: conséquences pour la pratique en falaise

Cette affaire a été jugée en mai 2016 par le tribunal de grande instance de Toulouse.

La FFME a été déclarée entièrement responsable de l’accident :

  • Article 1242 al.1erdu code civil (responsabilité du fait des choses).
  • Responsabilité de plein droit, sans faute de la FFME !
  • La force majeure et l’acceptation des risques ne sont pas retenues comme causes exonératoires par le tribunal.
  • Le montant des dommages et intérêts s’élève à 1,2 M€, la plus importante condamnation judiciaire jamais prononcée à l’encontre de la FFME.
  • La fédération, sans illusion, a fait appel de cette décision.

Dans sa décision du 21 janvier 2019, la cour d’appel de Toulouse vient de reconnaitre la responsabilité entière de la FFME dans l’accident du 3 avril 2010 survenu sur le site de Vingrau.

La juridiction d’appel a ainsi confirmé le jugement du tribunal de grande instance de Toulouse du 14 avril 2016.

La cour d’appel a par ailleurs augmenté le montant des dommages et intérêts alloués aux victimes, qui dépasse aujourd’hui les 1.3M€.

Aucun des arguments présentés par la FFME pour sa défense : force majeure, acceptation des risques, intervention d’un tiers sur le site non autorisé par la FFME en vertu de la convention en vigueur à l’époque n’a été retenu en tout ou partie par le juge.

C’est donc la compagnie Allianz (assureur de la FFME) qui devra indemniser les victimes. Cette somme correspond pour l’assureur Allianz à 5 années de cotisations FFME.

« D’ores et déjà, il faut considérer cette décision de la cour d’appel de Toulouse comme une jurisprudence importante. Tous les acteurs, collectivités, avocats, gestionnaires en ont déjà pris connaissance. Cette décision va être sans nul doute commentée par de nombreux juristes. Ce jugement confirme le très haut degré d’exposition de la fédération dans la gestion des sites naturels d’escalade. Si un mineur avait été victime de l’accident de Vingrau les dommages et intérêts auraient pu se monter à plusieurs millions d’euros »

Il est donc facilement concevable que la fédération ne puisse pas supporter à elle seule le poids d’une telle responsabilité, et que la pratique en falaise puisse devenir compliquée si la FFME se désengage du système de convention actuel des falaises. Néanmoins, certaines solutions sont évoquées ci-dessous…

© Bleau.Info

Quelles solutions durables?

La fédération travaille en relation étroite avec les conseils départementaux à qui le législateur, via le code du sport et le code de l’urbanisme, a donné compétence pour passer des conventions avec les propriétaires favorisant l’ouverture des espaces au public et l’exercice des sports de nature.

Ainsi, dans le cadre des PDESI (plan départemental des espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature), le département et/ou plus généralement les collectivités territoriales ou leurs groupements, devraient logiquement assumer les responsabilités et les coûts relatifs à leur politique touristique-sportive.

De nouvelles relations entre la FFME et les collectivités propriétaires doivent être mises en place ; expertise, assistance à maîtrise d’ouvrage, marchés de travaux… afin de préciser et encadrer les engagements et les responsabilités de chacun.

Elle rencontre également les grandes associations d’élus (Association des maires de France) et est en partenariat avec l’ONF acteur incontournable dans la gestion des espaces naturels ; Une convention cadre très importante est d’ailleurs en place.

La fédération pourrait intervenir dans ce cadre comme un expert pour l’audit sportif du site et le cas échéant son aménagement, son entretien.

Un cahier des charges relatif à l’aménagement, l’entretien des sites naturels d’escalade vient d’être édité à cet effet. Ce document précise les opérations d’aménagement et d’entretien ainsi que leurs limites, un site naturel d’escalade ne pouvant être totalement aseptisé.

« Une vaste campagne a été lancée en avril 2017 pour que les acteurs locaux approchent les collectivités territoriales et plaident en faveur d’un tel partage. Cette campagne commence à porter ses fruits ce qui encourage la fédération à poursuivre dans cette voie. Mais la réaction des collectivités est très variable et les processus administratifs sont lents. Ce sont des démarches effectuées par les comités territoriaux et pilotées, accompagnés par le national. Ce type d’actions est délicat et change radialement nos habitudes » précise Rémy Moutardier.

Alain Renaud  souligne également que « la situation actuelle ne peut perdurer, le risque porté aujourd’hui par la seule FFME est clairement excessif. Actuellement la majorité des grimpeurs ne sont pas licenciés à la FFME, situation pour le moins paradoxale puisque les sites sont assurés par la fédération (100 000 licenciés) Tous les utilisateurs peuvent engager la responsabilité de celle-ci même sans aucune faute de sa part dans la gestion des sites (cas Vingrau). Il est facile de comprendre le caractère inique de la situation. »

Au niveau des équipements le principe de développement durable doit guider les actions fédérales :

  • Les aménagements doivent être pensés dans le long terme.
  • Le développement de nouveaux sites doit être raisonné et maîtrisé en se donnant des priorités (sites de niveau facile pour des publics débutants ou l’activité des clubs et licenciés est importante).
  • L’équilibre entre les pratiques, escalade sportive et escalade en terrain d’aventure doit être recherché.
  • Les sites existants doivent être mis aux normes progressivement.

 

Vers une responsabilisation des pratiquants

En relation avec le Ministère des Sports et comme suite à l’étude menée par le Centre de Droit et d’Économie du Sport de l’Université de Limoges, la FFME voudrait faire intégrer dans toute nouvelle convention (quel que soit le type : ouverture au public, contrat d’entretien…) passée par tout acteur (collectivité, fédération…) relatives à la gestion des sites une clause visant à responsabiliser les pratiquants :

« Les usagers supporteront les conséquences des dommages subis ou causés du fait de leur propre imprudence et notamment du fait de l’inadaptation de leur comportement à l’état naturel des lieux et ou aux dangers normalement prévisibles dans la nature. »

L’idée selon Rémy Moutardier c’est de « remettre en évidence la notion d’acceptation des risques. Quand on choisit de pratiquer des sports comme les nôtres on le fait en responsabilité en en acceptant les risques que l’on choisit de prendre ; Une falaise ne sera jamais un gymnase. »

Pour autant il serait normal que nous puissions en cas d’accident bénéficier de garanties d’assurance personnelles (individuelle accident) adaptées sans avoir besoin, pour être indemnisé, de rechercher la responsabilité du propriétaire, du gestionnaire, de la fédération, du partenaire, du club….

Mais là encore, il s’agit à terme d’un changement de paradigme où l’individu est responsable de ses actes, de ses choix et doit accepter de payer des assurances plus chères que ce qui se pratique en France.

C’est le système anglo-saxon où les recherches de responsabilité sont beaucoup plus rares dans les sports de montagne et où la théorie de l’acceptation des risques est encore présente.

Il nous reste à inventer et à mettre en œuvre des modèles équilibrés qui permettent le développement, la défense de l’escalade dans toutes ses composantes et la nécessaire protection des grimpeurs mais également des propriétaires et des gestionnaires.

Vers de nouveaux modes de financement

La FFME n’est pas propriétaire des falaises, et ne peut ni assumer seule les risques d’utilisation des rochers, ni les coûts d’aménagement et d’entretien des sites.

Derrière une voie d’escalade il y a toujours un coût de matériel et d’équipement effectué souvent par un bénévole, parfois par un professionnel.

Aujourd’hui, seuls les licenciés financent :

  • L’assurance
  • Les aides financières directes à l’équipement (bourses fédérales locales et nationales)
  • Les salaires et frais de fonctionnement des cadres de la FFME qui interviennent quotidiennement pour la défense de l’escalade. Actuellement, quatre cadres nationaux, tous guides de haute montagne et professeurs de sport, travaillent sur le sujet en relation et en appui des comités territoriaux.
  • Le financement des salariés des comités qui interviennent en charge des falaises
  • Les développements informatiques
  • Les publications
  • Les avocats
  • L’assistance juridique…

Par ailleurs,  l’engagement quotidien et le travail des très nombreux bénévoles de la fédération qui est aussi à prendre en compte.

Pour Alain Renaud, « défendre l’escalade en falaise est un combat multiforme qui ne peut se limiter au simple financement d’opérations d’équipement.

De nouveaux modes de financement (soutien fort des collectivités locales, mécénat, fondation, financement participatif…) doivent être impérativement trouvés pour assurer les coûts relatifs à l’aménagement et l’entretien des falaises.

L’ensemble des acteurs y compris les pratiquants, les équipeurs, les professionnels doivent se mobiliser pour trouver des solutions et assurer la pérennité de l’escalade. La FFME ne peut porter à elle seule ce sujet. »

La FFME travaille actuellement à la mise en place d’un fond de dotation destiné à recueillir des fonds pour la pérennisation des sites.

Vers une évolution législative visant à protéger les propriétaires et gestionnaires

C’est la solution que privilégie la fédération.

Le législateur doit enfin s’engager fortement dans la promotion des sports de plein air en prévoyant l’extension de l’exonération légale de responsabilité civile bénéficiant aux propriétaires riverains de cours d’eau privés à l’ensemble des propriétaires et des gestionnaires d’espaces, sites et itinéraires relatifs aux sports de nature pour les dommages causés ou subis à l’occasion de la pratique des sports de nature (étant précisé que cette exonération légale porterait uniquement sur la responsabilité sans faute fondée sur l’article 1242 al. 1er, anciennement art. 1384 al. 1er, du code civil).

Une démarche a été initiée dans ce sens par la FFME, dès la fin 2016, auprès du groupe parlementaire LR au Sénat. De nombreuses réunions de travail se sont tenues où la fédération a présenté les enjeux, les aberrations de la situation actuelle, ses difficultés et le droit pour nos concitoyens à pouvoir accéder aux falaises.

Une proposition de loi a été adoptée par le Sénat le 31 janvier 2018 qui insère un article L. 311-1-1 dans le code du sport rédigé comme suit : « Les dommages causés à l’occasion d’un sport de nature ou d’une activité de loisirs ne peuvent engager la responsabilité du gardien de l’espace, du site ou de l’itinéraire dans lequel s’exerce cette pratique pour le fait d’une chose qu’il a sous sa garde, au sens du premier alinéa de l’article 1242 du code civil ».

Une telle résolution, qui ne dédouane pas les acteurs de leurs responsabilités, a pour effet de faire basculer la gestion des sites sportifs vers un principe plus juste et équitable.

Jusqu’à aujourd’hui cette proposition de loi si importante pour l’ensemble des fédérations sportives concernées (FFME, FFVL, FF Spéléo…) n’a pas été présentée devant l’Assemblée nationale.

Il convient de noter que cette disposition revêt un caractère général et s’appliquerait à toutes les activités sportives et dans tous les sites pour l’ensemble des propriétaires et gestionnaires.

Nul doute qu’elle serait une évolution fondamentale dans la promotion des activités sportives de nature au bénéfice de tous nos concitoyens.

En guise de conclusion

Pour Rémy Moutardier et Alain Renaud, « La fédération, à tous ses échelons, se sent parfois seule face à ce défi ;

Elle doit composer avec une communauté souvent dans le doute quant aux actions fédérales, une communauté qui ne connait pas ou ne comprend pas toujours la complexité réelle du sujet. De plus, de nombreux pratiquants ne participent pas financièrement aux aménagements des falaises, au-delà de l’achat des topos guides édités par les comités territoriaux (les topos guides réalisés par des éditeurs étrangers n’ayant aucune retombée locale).

Elle subit bien souvent des critiques de certains acteurs qui affirment sans prendre le temps de creuser réellement les questions, sans prendre la peine de se défaire de leurs a priori, ni même se renseigner auprès de la fédération.

Notre message est clair : intéressez-vous réellement à ce que nous entreprenons et soutenez les actions de la fédération qui n’a qu’un objectif, celui de promouvoir, défendre et développer l’escalade sous toutes ses formes. Pour cela, prendre une licence dans un des 1000 clubs FFME reste le meilleur moyen de soutenir la fédération dans son action en faveur de l’escalade sur notre formidable patrimoine naturel. » 

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Fanny Gibert et Jeremy Bonder champions de France de bloc 2019

04 Mar

Après les jeunes le week-end dernier, c’était au tour des seniors ce week-end de s’affronter pour le titre de champion de France de bloc. Direction la Baconnière, salle d’ores et déjà connue pour un paquet d’événements bloc de grande envergure. On n’était donc pas inquiet sur le show qui attendait les grimpeurs, et côté son et lumière on a été servi!

Côté sportif, on commence par les femmes, et le premier constat que nous pouvons faire c’est que la jeunesse pousse très fort… En finale, sur 6 grimpeuses 2 sont issues des jeunes, et pour aller plus loin on retrouve 5 jeunes dans le top 10, pas mal non? D’autant que ces jeunes mutants ne sont pas la pour faire de la figuration… Et pour preuve, la jeune chambérienne, Nailé Meignan (membre du team PG), aura mis la pression à la favorite du circuit, Fanny Gibert. Nailé topera les 2 premiers blocs à-vue et prendra un léger avantage sur Fanny au nombre d’essai, mais le bloc 3 sera décisif puisque seule Fanny décrochera le bac final! Le  dernier bloc résistera aux 2 grimpeuses, et Fanny Gibert remportera donc son 4ème titre de championne de France de bloc! Nailé se contentera du titre de vice championne de France seniors, mais pour un cadette, ce n’est pas si mal…! Enfin, belle surprise sur la 3ème marche du podium, puisque qu’on retrouve une grimpeuse issue de la diff, et qui a stoppé sa arrière internationale, j’ai nommé Hélène Janicot! Visiblement détendue, Hélène parvient donc à se hisser sur le podium au terme d’une très belle finale.

Chez les hommes, de belles surprises également! En finale, les ouvreurs ont visé haut, trop haut peut-être puisqu’un seul bloc ne sera topé. Dommage pour le spectacle, mais le classement a été fait! Et à ce petit jeu là, c’est Jeremy Bonder qui l’emporte avec un bloc au compteur et 3 zones. Juste derrière, tout se joue au nombre d’essai, et c’est un outsider qu’on retrouve avec la médaille d’argent, monsieur Arthur Ternant, avec le même score que Jeremy mais en quelques essais supplémentaires. Enfin, Manu Cornu terminera sur la 3ème marche du podium et laisse donc s’envoler le titre qu’il avait acquis l’année dernière. À noter que les 3 autres grimpeurs de la finales ne toperont aucun bloc et une seule zone, un peu dommage pour le show, mais il y a des jours comme ça!

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La FFME signe un nouveau partenariat avec l’enseigne Block’Out

28 Fév

La FFME vient de signer un partenariat d’un nouveau genre avec l’enseigne de salles d’escalade de bloc « Block’Out ». Au menu des actions qui en découlent, des opérations de communication entre les deux enseignes, la promotion de la licence FFME dans les salles du réseau et la création en commun d’un circuit de compétition.

A l’origine, il y a une aspiration. Celle de travailler avec ces acteurs incontournables du milieu de l’escalade que sont les réseaux de salles privées. « En matière d’escalade, les réseaux privés et la fédération ont deux offres différentes mais complémentaires. Elles contribuent cependant toutes deux au développement de la pratique. Depuis longtemps des collaborations ponctuelles et fructueuses existaient, il était naturel qu’un partenariat ambitieux voit le jour. Il nous reste à transformer l’essai. Dans le nouveau paysage du sport, il est essentiel que les fédérations sportives et les réseaux privés se rencontrent, s’écoutent, se rapprochent et concourent chacun, avec leurs spécificités, au développement du sport. C’est un nouveau modèle d’organisation qui se construit. L’escalade est en passe de devenir un sport majeur, particulièrement prisé par les jeunes générations. Sa présence à Tokyo, et nous l’espérons tous à Paris en 2024, en sont la preuve », déclare Rémi Moutardier, vice-président de la FFME en charge du développement.

Si tous nous ont ouvert leur porte, une enseigne a montré un intérêt franc dans la perspective de travailler main dans la main avec la FFME : le premier réseau français de salles de bloc, Block’Out. « Block’Out est un des grands acteurs de notre milieu et la perspective de construire un partenariat d’envergure avec une marque aussi forte est particulièrement réjouissante. En tant que fédération, nous avons pour objectif de rassembler l’ensemble de la communauté de nos sports autour de nos actions. Il était temps que nous tissions un lien fort avec le premier réseau français de salles d’escalade de bloc », ajoute Florian Kunckler, directeur de la communication en charge des partenariats de la FFME.

Un partenariat et trois champs d’action

Ce début d’année, c’est un partenariat particulièrement novateur que la FFME a signé avec Block’Out. Au menu des actions en commun, un circuit national de compétition d’envergure qui se déroulera dans les salles du réseau Block’Out partout en France et qui sera placé sous l’égide du département compétition de la fédération. Un circuit inscrit au calendrier fédéral pour sa première édition durant la saison 2019-2020 et dont les résultats seront comptabilisés pour le classement national.

En parallèle, chacune des salles du réseau Block’Out affiliée à la fédération proposera à ses clients pratiquants de se licencier à la FFME. En contrepartie, le département communication de la FFME fera évoluer le niveau de partenariat en faveur de BlockOut.

« C’est un fonctionnement original qui tient compte de la spécificité de notre nouveau partenaire. Spécificité qui nous a poussés à innover dans notre façon de concevoir ce partenariat. Avec cet accord historique pour la FFME, j’ai la sensation que nous y sommes parvenus », assure Florian Kunckler.

« Dans ce partenariat, nous ne faisons pas du mécénat. Nous avons choisi de mettre en place un système « gagnant-gagnant ». Associer notre image à celle de la fédération sera bénéfique à Block’Out. Proposer la licence FFME à nos pratiquants leur permettra, entre autres, de participer au réseau des compétitions fédérales, de pratiquer en bénéficiant d’une assurance pensée pour leurs besoins et d’avoir accès aux avantages offerts par la fédération. Enfin, nous avons souhaité nous associer à l’expertise de l’organisation de compétitions de la fédération pour proposer à nos clients un circuit optimal dans l’ensemble de notre réseau », explique Arnaud Pioger, co-fondateur de Block’Out.

Un partenariat qui ouvre de nouvelles perspectives

« Ce partenariat est tellement novateur qu’il revêt nécessairement un caractère expérimental. Il conviendra d’analyser objectivement, au fil des mois à venir, les bénéfices retirés par les deux parties. Au-delà des aspects d’image, de compétition et de promotion de la licence, d’autres idées de collaboration fructueuse pour les deux partenaires germent déjà dans les esprits et, si chaque partie y trouve son compte, pourraient être étudiées et faire l’objet de discussions », assure Rémi Moutardier.

« Nous avons tellement de sujets en commun avec la fédération que les perspectives d’évolution ne manquent pas. J’ai la sensation que la convention que nous venons de signer n’est que le début d’une collaboration fructueuse qui s’inscrira dans le temps », conclut Emmanuel Charruau, co-fondateur de Block’Out.

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Stefano Ghisolfi au top de sa forme avant le lancement de la saison

28 Fév

Toujours au top niveau en falaise, Stefano Ghisolfi confirme à nouveau en enchaînant la voie la plus dure d’Italie, libérée par Adam Ondra en 2017.

Située à Arco, cette ligne d’une vingtaine de mètres répond au doux nom de « Queen Line » et Stefano la considère plus dure que les autres 9b qu’il a réalisé jusqu’à présent.

J’étais à deux doigts de tomber dans chaque partie de la voie, même une fois la section dure passée, et j’ai dû me donner à 100% jusqu’au top. En grand merci à Mauro Mabboni pour avoir équipé cette voie!

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Oriane Bertone se livre après son premier titre de championne de France jeunes

27 Fév

Quelques heures après les championnats de France jeunes, nous sommes allés à la rencontre de la toute nouvelle médaillée d’or en minime, la jeune Réunionnaise Oriane Bertone. Après de nombreuses performances sur le caillou, elle remportait dimanche son premier titre de championne de France de bloc. Interview.


Quelques heures après ton premier titre de championne de France, comment analyses-tu ta compétition?

En général je n’analyse pas beaucoup les compétitions. J’aime bien rester dans l’action et ça ne m’apporte pas énormément de réfléchir à ce que j’ai fait ou à ce que j’aurais dû ou pu faire. Ce que je sais c’est que j’ai réussi à imaginer ma compétition dès le début en choisissant de commencer par le bloc 5, une dalle qui m’inspirait et qui me permettait de me caler sur les sensations. Ensuite j’ai attaqué les blocs durs et j’ai fini par les plus faciles, où il y avait beaucoup d’attente au début. Ca m’a réussi, mais j’ai senti les choses comme ça cette fois-ci à l’issue de la lecture. Je ne me donne pas de règles de fonctionnement générales. Je laisse une grande part à l’intuition le jour de la compétition, en face des blocs.

Qu’as-tu pensé de ce championnat de France globalement ?

J’ai trouvé l’ambiance juste formidable. Merci aussi à Christopher qui sait toujours tirer le meilleur des situations pour mettre l’ambiance. Les ouvertures étaient vraiment démentes ! Ca m’a visiblement convenu, vu que j’ai réussi tout au premier essai, mais je suis incapable de dire si c’était dur ou facile, si c’était calé sur des compétitions internationales ou pas. Les finales étaient peut-être un peu plus faciles que les blocs durs des qualifs, mais ce que je retiens c’est le plaisir que j’ai eu à lire et à faire ces 11 blocs du WE. Les blocs étaient beaux, du coup on pouvait vraiment s’exprimer.

Tu étais l’une des favorites sur ces championnats de France, comment as-tu géré la pression ?

Je n’ai pas beaucoup de pression en compétition. Je laisse mes bras, mes jambes, mon corps parler et je ne gamberge pas avant d’aller dans les blocs. J’ai eu quand même une nuit plus difficile la veille de la compétition, mais j’ai l’impression que plus le moment de grimper s’approche, moins j’appréhende la compét. Au contraire, je trouve que je ressens de la joie et de l’énergie plus que de la pression. Du coup je n’ai rien à gérer en particulier.

On te connaît pour tes belles performances à l’extérieur, mais suis-tu un entraînement cadré et spécifique en salle?

Oui, bien évidemment ! Ce n’est pas du tout le même jeu. Les blocs en salle sont souvent des blocs faciles, qui doivent sortir dans la séance, en quelques essais. Ils posent des problèmes spécifiques qu’il est difficile de trouver en naturel. Dehors c’est les gros projets, les blocs durs qui font mal à la peau et qui demandent des heures, voire des jours de travail. On peut être très fort dehors et ne pas réussir à faire vite des blocs relativement faciles en salle, parce qu’on n’a pas en stock la bonne méthode. Du coup, en semaine je m’entraine avec Gabo (Philippe Gaboriaud) au pôle et avec Vince (Vincent Etchar) au club 7 à l’Ouest pour ce genre d’exercice spécifique. Impossible de réussir sinon. En revenant de Rocklands chaque été austral, j’ai même l’impression de perdre du niveau en salle et de devoir reconstruire des gammes pendant deux ou trois semaines.

On te voit souvent accompagnée de ton papa, il a aussi la casquette de l’entraîneur ? Si oui, comment se passent vos relations Entraîneur-entraîné et père-fille ?

Mon papa me suit surtout en extérieur. Il nous fait voyager et tient à ce qu’on apprenne à travailler sur des projets. Il pense que c’est important d’avoir des projets et de savoir ce que ça coûte de les réaliser. Et c’est vrai que ça coûte beaucoup de travail et d’effort ! Il nous amène aussi en salle bien sûr, mais c’est en complément de ce qu’on fait, Max Margot et moi, avec Gabo et Vince. Les relations sont top. Il s’occupe à fond de nous. Mais ça ne veut pas dire qu’on ne se dispute jamais ! C’est souvent qu’on n’est pas d’accord et qu’on se dispute un peu sur tout. Mais le jour d’après on recommence tout à zéro et on vit des aventures de ouf.

Quels sont tes prochains projets dans les mois qui arrivent ?

Après Rocklands la saison dehors va rester un peu en arrière plan jusqu’à cet été. J’aimerais bien aller faire quelques croix à Bleau quand même. On a deux ou trois projets que nous ont suggérés Nico (Nicolas Januel), Caro (Caroline Sinno) et bien sûr Gabo. C’est top d’avoir des projets durs à Bleau, parce qu’il y a peu de blocs qui vont bien pour les petits là bas. Du côté des compétitions il y a encore le Championnat de France de diff, puis les coupes d’Europe et le Championnat du monde à Arco. C’est un peu plus pour ces étapes là que je vais travailler maintenant. Mais j’attends avec impatience Rocklands en décembre et janvier pour aller retrouver ce paradis de la grimpe !

Tu es déjà spécialisée dans le bloc, mais délaisses-tu pour autant la diff ?

À La Réunion on a plus de sites de blocs que de falaises. Du coup c’est plus compliqué de faire de la diff en naturel. Pareil pour les murs. On a quelques murs qui ne dépassent pas les 10 mètres. Du coup c’est plus compliqué de travailler vraiment dans ce domaine. On le fait surtout avec Gabo, en SAE et mon papa, en extérieur. Je progresse aussi en diff, mais moins vite. J’ai encore des petits problèmes d’engagement en haut des voies par exemple. Ca me limite un peu mais on y travaille.

Si tu as un dernier mot à ajouter, c’est le moment !

J’adore l’escalade sous toutes ses formes ! Je ne pense pas que j’en ferai mon métier, mais je suis certaine que ça restera ma passion toute ma vie. Un immense merci à tous ceux qui m’ont amenée à pratiquer et à me réaliser dans cette activité. François, mon premier entraineur, Vince, Gabo, mon papa et les copains de La Réunion et de Métropole avec qui je partage cette fantastique aventure !

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Christophe Bichet revient sur la réalisation d’une trav extrême à Bleau

26 Fév

Il y a quelques semaines, Chritophe Bichet enchaînait une trav très à doigts ouvertes par Jean-Pierre Bouvier: « Amanite Tue-mouche » en 8C/8C+ trav. Une performance hors norme sur laquelle il revient pour nous…


Avant de revenir sur ta dernière perf, peux-tu rappeler à nos lecteurs qui tu es et comment tu en es arrivé à l’escalade ?

Je m’appelle Christophe Bichet. Ma passion et mon art c’est l’escalade, et dans tous les domaines de ma vie je me considère comme un grimpeur : En tant que conférencier, je m’encorde avec mon public pour l’élever et l’emmener plus haut. En tant que coach de vie et préparateur mental, j’accompagne les gens à laisser leurs peurs et leurs angoisses au sol et à escalader vers leurs rêves. Dans mon couple aussi, je fais de mon mieux pour m’élever au-dessus de moi-même, pour devenir un meilleur compagnon de voie pour ma copine, et que nous prenions plaisir ensemble à escalader toutes les parois qui s’imposent à nous .

Je suis arrivé à l’escalade pour des raisons « égoïstes », comme beaucoup de gens. Une enfance privilégiée, mais une estime de moi-même catastrophique. Mes parents aiment la montagne, les voyages, les sports de pleine nature, et je me suis aperçu à l’adolescence que j’aimais grimper, et qu’en plus j’étais moins mauvais que d’autres dans cette activité. C’est donc tout naturellement et pour m’aider à faire remonter ma confiance que je me suis consacré à ce sport intensément dès mes 14–15 ans . L’escalade a été une forme de thérapie pour moi, un outil pour me sentir mieux, pour m’aider à guérir d’un mal-être déclenché par la maladie génétique dont j’étais atteint.

Dernièrement, tu as donc coché « Amanite Tue-mouche » à Bleau, peux-tu nous en dire plus sur cette traversée ?
« Amanite tue-mouche » est une courte traversée à hauteur d’homme, ouverte par le légendaire bleausard Jean-Pierre Bouvier. Si tu prends l’arête juste au-dessus de ta truffe, c’est une traversée de circuit bleu. Elle n’est donc ni impressionnante, n’a pas d’ampleur et tu pourrais passer devant sans voir (ni croire) qu’on peut grimper ce truc-la … Dans le style, ce sont des petites réglettes, beaucoup, rapprochées et « saignantes ».

Pourquoi avoir choisi de poser tes chaussons dans cette trav ?

Je ne choisis pas les rochers que je grimpe. Ce sont eux qui viennent vers moi. Soit par des amis, des rumeurs ou des envies qui s’invitent dans mon esprit. Cette traversée, je ne sais pas vraiment pourquoi je suis allé la voir. J’en avais envie, c’est tout, depuis longtemps. Après coup, j’apprécie le fait que cette traversée soit aux antipodes de ce qui se fait et se montre en ce moment, cela m’amuse beaucoup. Tout comme la directe du mur des lamentations que j’ai baptisée « L’éternel retour au sol » .

Quel a été le processus jusqu’à l’enchaînement de cette traversée ? Quelles difficultés ou facilités as-tu rencontré ?

Le processus a été extrêmement simple. 3 séances. Une première avant Noël m’a permis de repérer la traversée et de commencer à grimper dedans. Les pieds étaient trempés, mais à ma grande surprise et après m’être dit « c’est infernal, je n’arrive à faire absolument aucun mouvement! », à la fin de la séance, je les faisais tous.

Une seconde séance me permet d’effectuer encore de multiples calages et ajustements, même le brossage d’une nouvelle prise qui a mon avis n’a pas été utilisée par JPB !

Et puis une une troisième séance victorieuse : L’anecdote est qu’au moment où je décide d’abandonner la séance car je n’ai pas assez de force dans les doigts pour tenir les prises du crux, je fais un dernier run « à la cool », et je trouve un dernier ajustement de pied salvateur et miraculeux qui me permet d’enchaîner à l’essai d’après. Je dis à mon ami Ruben « C’est mon dernier essai, après celui-la mon doigt va percer ! »… Le doigt a effectivement percé, mais la trav était enchaînée!

Que penses-tu de la cotation, un avis perso ?

Les cotations sont un voile entre nous et la voie, qui nous aveugle et nous empêche de voir la difficulté réelle. Encore plus lorsque l’on a une taille atypique (très grand ou très petit). Cela fait plusieurs années que je ne m’occupe plus du tout de cotations. D’un point de vue extérieur, j’ai lu que c’était 8c/c+ traversée ou 8b/b+ bloc (car il n’y a pas beaucoup de mouvements, une quinzaine). D’un point de vue intérieur, je me suis régalé dans le processus de déchiffrer une vieille partition, un peu moussue et aux belles notes orangées. Encore plus de partager ça en l’honneur de JPB et de Guy Loppé, avec qui j’ai fait ma seconde séance.

Quels sont tes futurs projets ?

Cette année, m’amuser dans des grandes voies difficiles, en bonne compagnie et en Europe. Il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout du monde pour trouver l’aventure.

Si tu as quelque chose à ajouter, c’est le moment …

Si j’avais un souhait à formuler, j’aimerais que cette répétition, au-delà de la difficulté, déculpabilise ceux et celles qui souhaitent grimper certains blocs ou certaines voies qui sortent des standards (les fameuses lignes appelées « les bouses » !) . Grimper juste parce que l’on en a envie, sans soucis de notoriété ou de « beauté » suggestive de la ligne .
Escalader est un jeu, parfois un art, et la beauté d’une ligne se dessine dans les yeux de celui qui la regarde .
Grimpez tout ce qui vous fait plaisir et vous enthousiasme .

  • Crédit photo: Guy Loppé & Ruben Perez
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Un championnat de France de bloc jeunes aux allures de coupe du monde

25 Fév

Ce week-end, nous avons pris la direction de Charnay-lès-Mâcon pour suivre les championnats de France de bloc jeunes qui se déroulaient dans la salle d’Edenwall. Et on vous le dit d’entrée de jeu, nous n’avons pas été déçus…

Edenwall est une salle privée, montée par des grimpeurs passionnés qui bossent également dans l’événementiel. Et comment vous dire que ça change tout… La salle est pensée pour accueillir des compétitions d’escalade de grande envergure, avec un fronton dédié aux finales et un bel espace pour les spectateurs. Mais nous ne nous attendions pas à un si beau show son et lumière, car oui, tout y était: du bon son, des lumières dignes d’une étape de coupe du monde, des ouvertures presque parfaites pour assurer le spectacle, et un streaming de qualité. On a bien ressenti que l’équipe qui fait tourner la salle avait les compétences requises pour faire de l’événementiel et proposer un vrai spectacle. Et pour une première compétition organisée ici, c’était franchement magistral! Et on espère en voir d’autres dans un avenir très proche… les seniors l’année prochaine?

On vous parle de l’aspect spectacle, mais tout le reste était également d’un très haut niveau: un accueil généreux, une buvette digne de ce nom dans un énorme chapiteau à l’extérieur de la salle (décoré bien sûr car chez Edenwall on a le sens du détail et du travail bien fait), de la bonne bière, une très grande terrasse pour chiller tranquillement au soleil (il paraît que c’est la mode!). Que demander de plus franchement?

Trêve de compliments car nous pourrions y rester la journée, passons au côté sportif de l’événement. Comme chaque année, les titres de champions de France jeunes étaient donc remis en jeu, et si dans certaines catégories nous n’avions pas trop de doutes sur les potentiels vainqueurs, il y a eu quelques hold’up, ce qui nous prouve que le niveau pousse fort!

On commence par les minimes, avec les filles. Si il y en a une qui était attendu pour ses premiers championnats de France (minime 1ère année), c’est bel et bien la Réunionnaise Oriane Bertone, qui multiplie les blocs extrêmes sur le caillou (jusqu’à 8B+ tout de même, soit une référence dans le milieu!). Et bien pour sa première participation, elle n’a pas laissé beaucoup de chance à ses adversaires. Après 8 blocs de qualifs terrassés en 45 minutes samedi (tous à-vue bien entendu), elle remet le couvert pour les finales en réalisant un sans faute… Zélia Avezou n’aura rien pu faire malgré un beau score en finale avec 3 blocs en 6 essais elle se contentera de la seconde place du podium, juste devant Louna Deshayes (3ème). Chez les garçons, c’était difficile de prévoir l’ordre du podium avec 3 grimpeurs qui se sont tirés la bourre tout le week-end, et tout s’est finalement joué au nombre d’essai en finale. Avec 2 blocs en 4 essais et 3 zones en en 5 essais, c’est Louis Fechoz qui s’impose! Il n’est pas inconnu au bataillon puisqu’il terminait 5ème l’année dernière alors qu’il était en minime 1ère année… Tout proche, on retrouve sur le podium Justin Boukandja Bathol (2ème) et Amaury Cabezas (3ème).

Oriane Bertone accompagnée de Zelia Avezou | © Planetgrimpe

En cadettes, Naile Meignan n’étant pas présente suite à une blessure à l’épaule et préférant se reposer pour les seniors la semaine prochaine, c’est tout naturellement Luce Douady qui était THE favorite de la compétition. Et malgré un faux pas sur le premier bloc de finale où elle perd un essai suite à l’utilisation du haut d’un volume avec un scotch noir (et donc interdit), elle ne cède pas à la pression et top les 3 blocs en 5 essais ce qui sera largement suffisant pour repartir avec l’or! Derrière, la réunionnaise Kintana Iltis n’aura pas démérité avec 2 blocs au compteur en 2 essais, suivie par Elsa Ravinet avec 2 blocs en 3 essais également. Chez les garçons, si il y en a un qui doit être content, c’est Liam Tricoire, puisqu’il décroche son premier titre de champion de France! Après une finale difficile l’année dernière avec 0 bloc au compteur, il prend une belle revanche en sortant les 3 blocs de finale proposés cette année et monte ainsi sur la plus haute marche du podium! Paul Jenft (2ème) et Ilian Cherif (3ème) n’auront rien pu faire malgré une belle finale avec 2 blocs réalisés.

Luce Douady au sommet de son art | © Planetgrimpe

Enfin on termine avec la catégorie des juniors. Chez les filles, la très forte bloqueuse Flavy Cohaut était attendue, et si ses qualifications se sont très bien passées (1ère position), elle devra se contenter de la médaille de bronze en finale avec un seul bloc topé. La « surprise » nous vient de Clothilde Morin qui s’offre une finale presque parfaite. 5ème des qualifications, elle réalise 2 blocs à-vue en finale et 3 zones en 4 essais. Après la médaille d’argent l’année dernière, la voilà cette année sur la plus haute marche du podium! La réunionnaise (encore…!) Laura Tizon monte quant à elle sur la deuxième marche du podium avec 2 blocs en 7 essais. Chez les garçons, le combat s’annonçait très serré, et les ouvreurs avaient donc bien corsé les blocs de finale qui ne laissaient pas de place à l’erreur. À ce petit jeu, Pierre Le Cerf double la mise et remporte pour la 2ème fois consécutive le titre de champion de France de bloc malgré un seul bloc enchaîné sur cette finale! Il devance de peu un autre favoris de l’épreuve, Léo Favot (un bloc également mais avec un essai supplémentaire et une zone en moins que Pierre). Enfin, on change de prénom pour la 2ème marche du podium… Si l’année dernière c’était Léo Avezou qui repartait avec le bronze, il laisse cette année sa place à son frère Sam Avezou, qui, pour la petite histoire ne réalise aucun bloc en finale (quand on vous dit que c’était bien retord!).

Léo Favot, en action, n’aura pas résisté face à Pierre Le Cerf | © Planetgrimpe

Vous savez désormais tout sur ces championnats de France. Il ne nous reste plus qu’à remercier une fois de plus l’organisation, tous les bénévoles qui ont oeuvré tout le week-end, les ouvreurs pour les blocs de qualité, la salle Edenwall et le club Ready to Grimpe, ainsi que tous ceux qui ont participé de près ou de loin à la réussit de ce championnat de France qui restera dans les mémoires!

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« Free solo » remporte l’oscar du meilleur documentaire!

25 Fév

Les Oscars 2019 ont été célébrés à Los Angeles la nuit dernière et le monde de l’escalade avait les yeux rivé sur le résultat.

Le film « Free solo » qui relate l’extraordinaire ascension sans corde d’Alex Honnold dans le Yosemite en 2017, vient de remporter l’oscar du meilleur documentaire. Réalisé par Jimmy Chin et et Elizabeth Chai Vasarhelyi, c’est la première fois qu’un film d’escalade remporte le prix le plus prestigieux du cinéma.

Pour rappel, ce film présente Alex Honnold dans un solo magistral: « Freerider » (nom de la voie)  c’est 1000 mètres de granit, 30 longueurs dont la plus difficile en 7c+ des centaines de mètres au-dessus du fond de la vallée, le tout maîtrisé  3 heures et 57 minutes par l’Américain! Si chez nous c’est un exploit, de l’autre côté de l’Atlantique on ne mâche pas ses mots non plus, le New York Times déclarait sans détours suite à cette prouesse: « Le solo d’Alex Honnold devrait être célébré comme l’un des plus grands exploits sportifs de tous les temps ».

Un immense bravo à Alex Honnold pour cette performance hors norme, et aux réalisateurs qui ont su transporter le public dans un documentaire frissonnant. On vous remet la bande annonce du film ci-dessous, et on vous tient au courant pour ceux qui souhaiteraient suer des mains devant le film…

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Découvrez les finalistes des championnats de France de bloc jeunes

23 Fév

Cette année, les meilleurs jeunes bloqueurs de l’hexagone se sont donnés rendez-vous à Charnay les Mâcon dans la salle flambant neuve d’EdenWall. Bon, vous allez me dire que c’était encore une salle privée qui n’est pas faite pour accueillir ce genre d’événement… Et bien figurez-vous que c’est tout le contraire! EdenWall a été conçue pour de l’événementiel justement et tout est prévu pour accueillir concerts, groupes de danse, et bien sûr des compétitions d’escalade avec un grand espace de grimpe et un fronton digne de ce nom! Et quand on voit le matos prévu pour illuminer les finales jeunes de demain, on peut vous assurer que ça promet d’être grandiose… Mais nous reviendrons en détails sur ce week-end lors de notre résumé final demain soir.

Dans un premier temps, place aux résultats de la journée de qualifications où les 6 meilleurs de chaque catégorie prennent leur ticket pour les finales de demain.

Minimes filles et garçons

Cadettes et Cadets

Juniors filles et garçons

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8C+ bloc FA pour le suisse Giuliano Cameroni

22 Fév

Du haut de ses 21 ans, le Suisse fait d’ores et déjà parti de l’élite du bloc au niveau mondial, avec déjà sept 8C à son actif, dont le fameux « dreamtime » qu’il réalisait à 17 ans…!

Direction le site de bloc de Brione en Suisse pour sa nouvelle prouesse avec la première réalisation de « Poison the Well », qu’il propose donc à 8C.

Le bloc est dans un gros dévers qui penche à 40°. Il n’y a pas de méthodes miracles, il faut juste de la puissance et de la force dans les doigts. Le bloc est composé de 7 mouvements, mais le crux se situe entre le 5ème et le 6ème mouvement, et à lui seul il peut être considéré comme 8C…  Il s’agissait d’un projet connu depuis plus de 10 ans, c’est en fait la version directe de la classique « Pamplemousse » en 8A. Au total, j’ai travaillé le bloc durant 8 jours répartis sur un mois et demi.

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L’escalade sur la shortlist des sports additionnels de Paris 2024

21 Fév

Ce jeudi matin, le Comité d’organisation des Jeux Olympiques (COJO) de Paris a proposé au CIO une liste de nouveaux sports qui seraient inclus dans le programme des Jeux Olympiques de 2024. Quatre sports ont ainsi été retenus : le breakdance, le skateboard, le surf et … l’escalade. Une nouvelle marche de gravie pour notre activité, qui verrait deux épreuves se dérouler à Paris contre une seule à Tokyo en 2020, et une bonne nouvelle pour le développement de la fédération.

« C’est une grande nouvelle pour le monde de l’escalade et pour toute notre fédération. L’escalade sportive est indéniablement un des fers de lance de notre fédération. Elle nous pousse et continue de nous aider à promouvoir l’ensemble de nos activités », se réjouit Pierre You, président de la FFME, invité à la conférence de presse d’annonce de la shortlist par Paris 2024.

« La FFME se réjouit de cette excellente nouvelle ! Le fait que l’escalade soit déjà aux Jeux Olympiques en tant que sport additionnel à Tokyo en 2020 et le succès de l’épreuve aux Jeux Olympiques de la Jeunesse ont sans aucun doute pesé dans la balance, poursuit Pierre-Henri Paillasson, directeur technique national de la FFME. A Buenos Aires, nous savons que notre activité a été appréciée par les membres du CIO, que les audiences télévisuelles ont été bonnes, sans oublier la médaille française décrochée par Sam Avezou. L’escalade est en plein boom depuis une quinzaine d’années et cette décision nous le prouve à nouveau. Cette proposition du COJO nous conforte dans notre politique vers le haut niveau. Pour nous, la préparation olympique pour Paris 2024 a été lancée au moment où l’escalade était validée à Tokyo. Mieux vaut avancer « comme si on y était », que de tourner en rond autour d’un « peut-être » et de risquer de ne pas être prêt le jour J.»

Il faut désormais attendre la dernière étape, celle de la validation définitive du programme de Paris 2024 par le CIO. Une ultime marche qui sera franchie en décembre 2020.

« L’escalade est un sport complet, qui fonctionne aussi bien au niveau de la pratique, que du public et du spectacle. Elle est vraiment dans l’air du temps et nous aide à faire évoluer positivement la fédération, conclut Pierre-Henri Paillasson. En accédant à l’olympisme, la FFME devient plus forte. Cette décision va impacter directement le développement de l’ensemble de nos activités. Nous serons mieux écoutés par les pouvoirs publics et les décideurs sur l’ensemble de nos dossiers. Mais attention, cette décision forte de Paris 2024 doit encore être validée par le CIO. Et cette nouvelle page de l’histoire de notre activité, c’est à nous de continuer à l’écrire. Pour cela, rendez-vous à Toulouse-Tournefeuille du 28 novembre au 1er décembre pour le Tournoi de qualification olympique de l’épreuve d’escalade des JO de Tokyo 2020. »

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8B+ bloc en toute discrétion pour Isabelle Faus

18 Fév

Isabelle Faus, vous ne connaissez pas? C’est (presque) normal, puisqu’elle ne joue pas tellement le jeu des sponsors et des médias, dans ce sens où elle ne court pas après la médiatisation à outrance.

Pour autant, Isabelle fait partie des meilleures bloqueuses au monde avec désormais trois 8B+ à son actif. Sa dernière réalisation en date?  « Memory is Parallax » dans le Rocky Mountain National Parc (Colorado, USA), un bloc ouvert par l’Américain Dave Graham où la tenue de prise est de rigueur…

En quoi est-ce une perf? Tout d’abord, rappelons que les femmes à avoir enchaîné 8B+ bloc se font rares (Tomoko Ogawa, Shauna Coxsey, Ashima Shiraishi, Melissa Le Neve, Oriane Bertone et Alex Puccio). Ensuite, il s’agit de son troisième 8B+  après « Amandla » à Rockland et « The Wheel of Chaos » dans le Rocky Mountain National Park, ce qui signifie qu’elle confirme son niveau…!

Voici ci-dessous son commentaire:

J’ai mis une bonne dizaine de séances à trouver la bonne méthode, ça a été vraiment dur. La clé a été dans la nouvelle séquence de pieds que j’ai trouvé, avec un mouv un peu plus dur mais qui me permettait d’être mieux dans le haut du bloc. Dans un mois, je pars pour la Suisse avant d’enchaîner pour l’Afrique du Sud, je vais essayer quelques projets durs, et prendre du plaisir à fond!

Pour finir, selon une interview donnée à nos confrères de Fanatic Climbing, le 8C bloc serait dans un petit coin de sa tête… Affaire à suivre donc lors de ses prochains voyages…

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Beta Bloc déménage et met en vente sa structure d’escalade

16 Fév

La structure de bloc de la salle d’escalade « Beta Bloc » située proche de Pau est en vente. Voici le communiqué du gérant de la salle:

Nous cherchons à revendre notre structure de bloc actuelle en vu de notre déménagement prévu cet été.

La SAE a été acheté neuve en juin 2015, 250m2 de surface grimpable, 120m2 de dévers, 90m2 de dalle/verticale, 40m2 d’espace enfant et 1 pan Güllich.

La totalité de la structure et de la surface de réception répond aux normes françaises et européennes en vigueur.

Nous en demandons 160€ le m2 HT, maintenance et transport non compris.

Nous contacter pour plus de renseignements.
0986223428
info@beta-bloc.com
www.beta-bloc.com

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Modification des règles d’accès aux coupes de France de difficulté

14 Fév

Les règles d’accès et de participation aux étapes de Coupe de France de difficulté ont été exceptionnellement modifiées. Les grandes lignes demeurent inchangées mais certaines adaptations ont été nécessaires. Voici le communiqué de la FFME:

Pour cause de problèmes informatiques récurrents et malgré tous les efforts déployés par le département compétition pour trouver une solution viable, les règles d’accès aux étapes de Coupe de France de difficulté jeunes vont être modifiées pour cette saison.

Voici les grandes lignes de ces modifications :
  • le classement permanent de référence, qui sera appliqué sur l’ensemble des étapes de coupe de France de difficulté 2019, sera celui du 1er septembre 2018. C’est en fait le classement national de la saison 2018-2019 mais qui tient compte des changements de catégories. Il est en ligne ici.
  • l’accès aux inscriptions est relevé de la 110ème place à la 220ème place de ce classement permanent.
Ce qui, par contre, ne change pas :
  • la limitation du nombre de participants reste fixée à 70 par catégorie, les membres des équipes de France ainsi que les licenciés des DOM-TOM n’étant toujours pas inclus dans ce nombre.
  • si le nombre d’inscrits dépasse 70, les meilleurs du classement permanent au 1er septembre seront retenus.
  • si le nombre d’inscrits n’atteint pas 70, les clubs de la ligue dans laquelle se déroule l’étape de coupe de France pourront inscrire des grimpeurs figurant au-delà de la 220ème place du classement permanent au 1er septembre 2018.
Et pour les minimes :
  • la possibilité d’inscription reste limitée aux minimes 1ère année ayant participé au championnat de France poussins-benjamins.
  • par contre, la limite pour les minimes 2ème année passe au 180ème du classement permanent au 1er septembre 2018.

Infos complètes sur le site de la FFME

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Amandine Loury coche « T1 full equip » à Oliana, 8c?

12 Fév

Alors qu’on vous annonçait il y a quelques heures la grosse coche d’Adam Ondra à Santa Linya, les frenchies sont aussi de sortie en Espagne! Direction Oliana pour la falaisiste Amandine Loury qui profite des bonnes conditions du moment pour enchaîner « T1 full equip ». Officiellement 8c, mais un peu moins dur officieusement. Pour Amandine, cette ligne majeure lui aura demandé beaucoup moins d’investissement (quelques essais) que sa dernière croix au Cimai avec la Directe de « Treblinka » (8b+). Elle ne se prononcera pas sur la cotation, mais dans le doute elle préfère attendre de réaliser un 8c confirmé pour annoncer officiellement sa deuxième voie dans ce niveau après « la théorie des cordes » en 2017. Bel esprit non? Mais nul doute que cette annonce ne saurait tarder…

Voici son commentaire juste en dessous:

Cela faisait si longtemps que le spot d’Oliana était dans mon esprit, de par toutes ses voies extrêmes réalisées par les meilleurs grimpeurs mondiaux, enfin j’y suis! Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on est tombé dans des conditions parfaites : peu de monde, et des conditions météo au top. Si j’ai mis si longtemps à y venir, c’est que deux choses me freinaient. D’une part les voies surpeuplées, ce qui heureusement n’a pas l’air d’être le cas cette semaine, et d’autre part, la longueur des voies, proche de 50m!! Ce qui ne correspond pas du tout à ma filière de prédilection. Du coup en épluchant un peu le topo, je répère une voie sur la gauche de la falaise dans du rocher gris, et elle ne fait que 38m (rire). Les copains me confirment que c’est bien, Sasha Di Giulian l’a également faite et a fait une vidéo dedans, c’est que ça doit valoir le coup. Et en effet je n’ai pas été déçue. Du beau rocher gris avec une alternance de sections soutenues et de décontractions, plutôt à petites prises. Une très belle voie dans laquelle j’ai pris plaisir à Grimper. L’enchaînement a été rapide puisque je l’ai faite au 3ème essai. Elle m’a donc demandé moins d’investissement que ma dernière croix, à savoir la Directe de Treblinka (8b+) au Cimai. Maintenant place aux voies de 150 mouvements qui risquent de me faire exploser en vol (rire)

Amandine en action. © Coll. PlanetGrimpe

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Boum !! Adam Ondra coche « Neanderthal », 9b!

12 Fév

On vous en parlait hier, Adam Ondra vient d’arriver en Espagne, et il comptait bien remettre les doigts dans sa bête noire, le 9b qui lui résistait encore, « Neanderthal ». Cette voie de 40 m remonte le grand dévers de la grotte de Santa Linya. Elle a été enchaînée pour la première fois par Chris Sharma en décembre 2009, puis plus récemment par Jakob Schubert en décembre dernier.

C’est au tour du prodige tchèque d’en venir à bout, enfin!

Il n’y a pas beaucoup de voie que je déteste vraiment, mais « Neanderthal » en faisait partie. Non pas que la ligne soit de mauvaise qualité, mais plutôt parce que j’ai échoué de nombreuses fois (depuis 2011!) avant d’y parvenir et d’en retenir finalement une belle leçon!

 

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Résultats de l’open national de bloc à Chambery

12 Fév

Le week-end dernier se déroulait l’open national de bloc de Chambéry pour les catégories minimes à seniors. Une bonne occasion de peaufiner son entraînement à quelques semaines des championnats de France. Voici les résultats ci-dessous.

Minimes filles et garçons

Cadettes et cadets

Juniors filles et garçons

Seniors femmes et hommes

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La saison des croix se poursuit en Catalogne avec Adam Ondra et Piotr Schab

11 Fév

On commence par la légende Thcèque, Adam Ondra, qui est de retour en Catalogne, et il semblerait que ce ne soit pas pour faire bronzette au soleil. Il débute son séjour en réalisant « Catxasa », 9a+ à Santa Linya, et il devrait prochainement taper des essais dans l’une des voies en 9b qui lui résiste encore, « Neanderthal ».

Le Polonais quant à lui répète un mythe en cochant la King Line de Siurana, « La Rambla », 9a+, en quelques séances. Il devrait se pencher désormais vers d’autres projets du coin… Affaire à suivre!

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