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Yearly Archives: 2017

Grande Voix – L’année de Romain Desgranges ?

14 Août

Grande Voix, le support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, s’est intéressé à l’incroyable saison de Romain Desgranges. le Chamoniard est-il en train de vivre la saison de sa vie ? Éléments de réponse !

En un mois, le leader de l’équipe de France de difficulté a pris un titre de champion d’Europe et deux victoires en Coupe du monde. En juillet, Romain Desgranges était sur un nuage ! Retour sur son début de saison (presque) parfait !

Le Faux Départ

En 2017, avant de se parer d’or, Romain Desgranges a trébuché. Un faux pas – au Championnat de France de difficulté de Valence – sur lequel le Chamoniard a su mettre des mots. Car le contexte était singulier : le quadruple champion de France a passé une bonne partie de sa préparation en compagnie de Manu Romain. Les meilleurs coéquipiers à l’entraînement. Les meilleurs ennemis sur le mur de compétition. Deux imbéciles de compétiteurs finalement, comme ils aiment à le rappeler.

Tout compte fait, quel impact ce partnership a-t-il eu sur ta préparation et ta première compétition de la saison Romain ?

Un faux pas, duquel Romain Desgranges a su tirer des enseignements. Il n’était pas au meilleur de sa forme. Certes. Son entraîneur, Fabrice Judenne, ne mâchait pas ses mots en début de saison : il ne voyait pas son poulain se qualifier – en l’état – pour une finale internationale.

Ce que le champion français retient de cette « contre-performance » au championnat national (rappelons tout de même qu’il prend la médaille de bronze à Valence) ? La pression fut trop dure à gérer.

Le Retour en Grâce

Il a fallu mettre les choses à plat. Retourner à l’entraînement. Pour remettre une couche avant le début de la saison internationale ? Surtout pour « me défouler après la contre-performance de Valence ». Se rassurer finalement, repartir du bon pied, concède le champion. Quelque chose s’est terminé. Quelque chose de nouveau doit commencer.

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Arsène Duval et Camille Pouget sur le podium à Mitterdorf

13 Août

Une nouvelle étape de coupe d’Europe de difficulté espoirs se déroulait ce week-end, à Mitterdorf en Autriche. 2 français auront brillé sur cette épreuve, Arsène Duval en junior qui prend la médaille d’argent, et Camille Pouget en minime qui accroche la médaille d’or!

Arsène Duval, athlète du team PG nous raconte:

« Un bon week-end de compétition avec un jour de qualification pas facile, j’ai eu beaucoup de mal a me mettre dedans mais finalement ça passe juste pour la finale.
Le lendemain, je me sentais bien, j’avais envie de donner le meilleur de moi-même et je m’en suis vraiment approché (enfin je crois ahah) mais malheureusement topper la voie n’aura pas suffit à rattraper les qualifications un peu loupée…
Du coup grosse ambiance en équipe et une belle marseillaise Acapella s’il vous plaît grace à Camille Pouget! »

En ce qui concerne le reste de l’équipe de France:

  • Naile Mignon – 11ème
  • Luce Douady – 22ème
  • Valentine Mangin – 15ème
  • Léa Delacquis – 29ème
  • Bréanne Robert – 4ème
  • Maurane Jelic – 15ème
  • Marie-Sara David – 17ème
  • Joshua Fourteau – 7ème
  • Noé Moutault – 10ème
  • Valentin Lecomte – 39ème
  • Léo Ferrera – 9ème
  • Mathieu Miquel – 11ème
  • Théo Ravanello – 9ème

 

Les résultats complets

 

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2ème ascension de « Mora Mora » (700m / 8c) par Sasha Di Giulian et Edu Marin

11 Août

En 2010, Adam Ondra réalisait la première ascension de « Mora Mora », un Big Wall de Madagascar ouvert par Francisco Blanco et Toti Vales en 1999 mais qui n’avait encore pas connu de réalisation jusque là.

Et depuis Adam, aucune nouvelle ascension de la voie… jusqu’à aujourd’hui, où, après 3 jours jours d’efforts, la grimpeuse américaine Sasha DiGiulian accompagnée de l’Espagnol Edu Marin viennent à bout de cette grande voie extrême.

Pour vous donner une petite idée de la difficulté, « Mora Mora » c’est 700m d’escalade, 12 longueurs dont une longueur clé en 8c (8b+/8c selon Adam à l’époque) dans un style vertical, très technique et à doigts: Chaque placement de pied, chaque mouvement doit être d’une précision chirurgicale sinon c’est la chute assurée.

Il s’agit donc de la 2ème réalisation de la voie, et de la première féminine pour Sasha! Good Job! Ci-dessous, quelques images réalisée durant l’ascension.

 

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Le nouveau mur de Toulouse arrive bientôt et ça promet…!

11 Août

Les plus attentifs d’entre-vous ont du remarquer que les championnats de France de difficulté jeunes 2018 se dérouleront  à Tournefeuille (commune jouxtant Toulouse). La question était de savoir à quoi ressemblerait ce nouveau mur associatif dont tout le monde nous parle… Trêve de suspens, le voici en image:

En chiffre ça donne ça:

  • Difficulté : 14,5m de hauteur, jusqu’à 18m de développé pour 8m d’avancée, et plus de 49m de large
  • Bloc : 4,50m de hauteur et 26m de linéaire
  • Vitesse : mur international homologué 15m

En résumé, un complexe sportif parmi les plus gros de France, le tout avec un mur de vitesse homologué ce qui est très rare…  Des chiffres qui donnent le tournis et qui nous promettent d’ores et déjà un championnat de France de diff jeunes exceptionnel les 2 et 3 juin 2018!

Le club de Tournefeuille a déjà hâte de faire sa rentrée

Le club de Tournefeuille va donc pouvoir bénéficier pleinement de cette structure pour la rentrée, et passer dans un premier temps de 300 à 400 adhérents grimpeurs. Une structure qui ravira aussi bien les amateurs de grimpe en salle que les compétiteurs de haut niveau, on pense notamment à Léna Grospiron qui porte très haut les couleurs du club depuis plusieurs années, ou encore le jeune Eliot Barnabé qui devrait faire des ravages dans les années à venir.

Pour profiter de cette structure, n’hésitez pas à demander des renseignements au club ci-dessous:

Coopération avec le CREPS de Toulouse

Pour la saison qui arrive, un nouveau pôle France jeune va ouvrir au CREPS de Toulouse, donc le club ne sera pas pôle. En revanche, il y aura des accords pour que les jeunes du pôle puisse venir faire de la diff et de la vitesse bien sur (Léna et Eliot feront d’ailleurs partie de ce pôle).

Il ne nous reste plus qu’à vous donner rendez-vous en juin 2018 pour découvrir cette magnifique structure. Save The Date!

 

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Anak Verhoeven empoche « San Ku Kai » à Entraygues

10 Août

Il n’est pas rare de voire pas mal de compétiteurs profiter des falaises des Hautes Alpes après la coupe du monde de Briançon. La jeune Belge Anak Verhoeven, actuellement 2ème du classement de coupe du monde, n’a pas dérogé à la règle et est allée tâter un peu de falaise du côté d’Entraygues.

Avec une seule journée de « détente falaise », Anak n’avait pas vraiment le temps de s’investir dans un projette ça tombe bien puisqu’elle enchaîne « San Ku Kai » dans la journée. Initialement côtée 9a, puis 8c+/9a, puis peut-être 8c+ après la casse d’une prise, Anak ne se prononce pas vraiment de son côté, mais quoiqu’il arrive il s’agit là encore d’une sacrée croix pour elle!

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8C bloc pour Nalle Hukkataival et Shawn Raboutou

10 Août

Direction l’Afrique du sud (oui il paraît que c’est à la mode l’été…)  pour les nouvelles croix du jour, avec 2 bloqueurs, Nalle Hukkataival et Shawn Raboutou.

Ils se sont tous les 2 essayés au bloc ouvert par Jimmy Webb en 2014 « KhoiKhoi« , une belle proue dans un décors de rêve avec de la compression et des plats au programme. Coté 8B+ par Jimmy à l’époque, les 2 compères du jour proposent de monter la cotation à 8C. Et quand on connaît le talent de Nalle (réalisateur du premier 9A bloc de la planète), nul doute que ce ne sera pas un 8C donné!

Avis aux prochains répétiteurs pour affiner la cotation!

 

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Journées portes ouvertes à Arkose Massy

09 Août

Journées Portes Ouvertes les 9 & 10 septembre : 9h – 00h // ENTREE GRATUITE

Au programme

> Escalade de bloc: Grimpez et bénéficiez gratuitement d’initiations avec nos moniteurs Diplomés d’Etat

> Yoga & Pilates:  Pause détente, découvrez nos cours de yoga pendant les sessions d’initiation

> Bar et resto éthiques: Un petit creux ? Venez manger sain, local et fait maison

> Chill en famille: Reposez-vous dans nos canapés et laissez les enfants grimper dans une zone spéciale kids

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Journées Portes ouvertes à Arkose Bordeaux

09 Août

Journées Portes Ouvertes les 9 & 10 septembre de 9h à minuit: Entrée Gratuite!

Au programme
> Escalade de bloc: Grimpez et bénéficiez gratuitement d’initiations avec nos moniteurs Diplomés d’Etat

> Yoga: Pause détente, découvrez nos cours de yoga pendant les sessions d’initiation

> Bar et resto éthiques: Un petit creux ? Venez manger sain, local et fait maison

> Chill en famille: Reposez-vous dans nos canapés et laissez les enfants grimper dans une zone spéciale kids

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(Art)kose #2 à Bordeaux: Expo photos

09 Août

Exposition Sébastien Hocq Photo– soirée de lancement

Jeudi 10 août – dès 19h

✨ENTREE LIBRE✨

Pas de vacances cet été ?
Venez voyager avec les clichés du photographe Sébastien Hocq.
Soirée de lancement de l’exposition de ce globe-trotter, avec qui vous pourrez échanger autour d’un verre.

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Laura Rogora coche un nouveau 8c à Céuse

06 Août

Céuse, LA falaise toujours à la mode l’été en France, avec une flambée de grimpeurs qui s’y retrouvent souvent après le circuit de compétition du coin (Tout A Bloc et Mondial de Briançon). La jeune Italienne Laura Rogora ne déroge pas à la règle, et vient s’essayer à quelques voies extrêmes de la falaise.  En plein travail de la célèbre « Biographie » (9a+), elle n’hésite pas à tâter le rocher aux alentours, et elle enchaîne un nouveau 8c avec « Dures limites » .

Avec déjà deux 9a dans la poche à l’âge de 16 ans, la jeune Italienne continue sa progression en falaise. À suivre…!

 

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3 médailles pour l’équipe de France de bloc jeunes, Léo Favot en or!

06 Août

Minimes:

C’est Paul Jenft, chez les minimes garçons, qui nous rapporte la première médaille française du week-end ! Si l’espagnol Alberto Gines Lopez a clairement dominé les finales, en étant le seul grimpeur à enchaîner les 4 blocs (mettant deux blocs dans la vue aux 2ème et 3ème), Paul repart avec la médaille de bronze, en réalisant 2 blocs en 3 essais.
Joshua Fourteau et Noé Moutault, les deux autres français de ces finales, terminent respectivement 6ème et 8ème.

Chez les filles, Luce Douady et Nailé Meignan terminent toutes deux au pied du podium. Alors qu’il fallait sortir au moins deux blocs pour être médaillée, nos deux françaises prennent les 4èmes et 5èmes places, avec un bloc à vue.

 

Cadets:

Chez les filles, le podium se sera joué à pas grand chose… les deux premières enchaînent 3 blocs à vue, et ne bougeront pas dans le 4ème. Ex-aequo en finale, elles seront départagées sur les qualifs, et c’est donc l’allemande Hannah Meul qui l’emporte devant la Croate Jani Zoraj. C’est une autre germanique qui complétera le podium Frederike Fell, 3ème.

Chez les garçons, 2 représentants français étaient en finale, et Léo Favot aura été le seul à sortir 3 blocs (en 12 essais tout de même!). 2ème médaille pour le clan tricolore donc, et quelle médaille! L’autre français en lice, Sam Avezou, terminera 4ème.  2 Italiens compléteront le podium, Filip Schenk et Matteo Baschieri.

 

Juniors:

Du côté des filles, tout se jouera au nombre d’essais avec les 4 premières grimpeuses qui sortent les 4 blocs de finale. C’est finalement l’Autrichienne Franziska Sterrer qui s’impose avec 6 essais au compteur. L’Allemande Johanna Holfeld et la Néerlandaise Tiba Vroom compléteront le podium.

Chez les garçons, une nouvelle médaille pour l’équipe de France avec Léo Avezou qui repartira avec l’argent. Il se fait devancer de 2 petits essais par le Belge Nicolas Collin qui réalise 2 blocs en 7 essais. L’Italien Juri Unterkofler complétera le podium.

Si cette compétition bulgare marquait la fin des Coupes d’Europe 2017, la saison n’en est pas moins terminée pour les jeunes bloqueurs, avec encore deux des plus grosses échéances de l’année: d’abord les Championnats du Monde à Innsbruck, en Autriche, du 30 août au 10 septembre, puis quelques jours après, les 15 et 16 septembre se tiendront les Championnats d’Europe, à Slany, en République Tchèque.

  • Photo: Archive, Léo Favot au TAB 2017
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Coupe d’Europe jeunes de bloc à Sofia: neuf français en finale !

05 Août

Direction Sofia, la capitale de la Bulgarie, pour la dernière étape de Coupe d’Europe jeunes de bloc ! Au programme aujourd’hui, une grosse journée de qualification pour les minimes, cadets et juniors.

Neuf français seront à suivre demain en finale, en live depuis Planetgrimpe.

Minimes:

Naïlé Meignan a trusté la première place des qualifications aujourd’hui, en étant la grimpeuse à réaliser le moins d’essais pour enchaîner 6 blocs. Elle sera donc en finale demain, aux côtés de Luce Douady.

Nos minimes garçons étaient en forme aujourd’hui ! Paul Jenft, Noé Moutault et Joshua Fourteau se suivent au classement et prennent respectivement les 3, 4 et 5èmes places, avec 5 blocs chacun au compteur.

Cadets:

Mailys Piazzalunga, seule représentante tricolore chez les cadettes, ne parvient pas à rentrer parmi les huit meilleures du jour. En revanche, chez les garçons, ils seront deux demain à défendre les couleurs de la France. Bonne journée pour Léo Favot, qui se classe 2ème des qualifications en enchaînant 5 blocs en 9 essais. Ça passe également pour Sam Avezou, 4ème avec 4 blocs en 8 essais.

Juniors:

Chez les juniors, Léo Avezou gagne sa place en finale. En enchaînant 5 blocs en 10 essais tout à l’heure, il se classe 3ème des qualifications.

  • Le programme de demain:

09:00 – 10:15 – Finales minimes
11:15 – 12:30 – Finales cadets
12:45 – 14:00 – Finales juniors

Photo: archive ©Planetgrimpe

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Block’Out débarque à Angers!

03 Août

C’est fait, la franchise Block’Out ou BO pour les intimes ouvrira une 18ème salle en 2019. Et c’est à Angers que BO s’implantera afin de vous faire partager un bel espace escalade et comme à son habitude le resto et les bonnes bières qui vont avec!

Après s’être implanté à Nantes avec une ouverture prévue pour début 2018, cette même équipe Nantaise débutera l’aventure à Angers dès début 2019.

« Pour ceux qui nous connaissent déjà vous savez qu’on ne fait pas les choses à moitié, et que notre raison de vivre c’est de vous faire kiffer, de vous proposer des prestas de qualité avec le souci du détail, alors pour cela il faut peaufiner le projet pour une grosse ambiance de malade ! »

 

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L’escalade aux JO, retour sur un parcours du combattant

01 Août

 Source : Wikimédia

Ils ne commenceront que dans 3 ans et pourtant, tout le monde ne parle déjà plus que de ça : l’excitation pour les Jeux Olympiques de Tokyo, ainsi que la première compétition olympique de l’histoire en escalade, risque vite de tourner en une insoutenable impatience. Pourtant, tout est loin d’être réglé, et de nombreuses discussions et débats attendent les plus hauts responsables de notre sport afin de déterminer comment organiser au mieux les compétitions olympiques en 2020, sachant que seules 2 médailles seront distribuées, une pour les femmes, une pour les hommes. Mais avant de s’intéresser à tout cela, et de tomber dans d’âpres négociations qui risquent de faire parler dans tous les clubs de France en fonction de la formule choisie, il ne faut pas oublier que c’est super d’être enfin reconnu par le CIO, et se rappeler que tout n’a pas été facile pour rejoindre le club des sports olympiques.

Quelle désillusion lors des Jeux Olympiques de Rio 2016, quand l’escalade avait cru faire partie jusqu’au bout des nouveaux sports à être présents au Brésil ! La lutte, sport le plus emblématique de l’évènement car un des plus antiques, avait alors coupé l’herbe sous le pied à tous les mordus et professionnels de l’escalade. Malgré le coup dur, l’ISFC (la Fédération Internationale d’Escalade) a ré-entamé les négociations avec le CIO en vue de Tokyo 2020.

Ainsi, en 2013, on apprend que 8 sports sont étudiés pour faire leur entrée aux prochains JO. En compagnie de l’escalade se posent des clients sérieux : le surf, le baseball/softball, le skateboard, le roller, le squash, le karaté et le wushu. En décembre 2014, le CIO décide d’accorder au comité d’organisation des JO de Tokyo le soin de décider des sports supplémentaires qu’il souhaite ajouter à son programme. Il faudra attendre un an pour avoir l’heureuse nouvelle, et voir l’escalade, en compagnie du surf, du skateboard, du karaté et du baseball/softball, être adoubé par Tokyo, laissant de côté les déçus du roller et du squash, ou les représentants d’autres sports recalés en amont, comme la pétanque ou le poker, malgré la forte volonté de son plus grand champion, Daniel Negreanu, de faire du jeu de cartes un sport olympique.

Patience est mère de sureté, car tout n’était pas encore officiel. Il aura fallu attendre le 3 août 2016, à Rio, et la 129ème session du Comité International Olympique qui, sans véritable surprise, a accepté la proposition des décideurs de Tokyo, pour que la bonne nouvelle soit officielle. Les grands responsables de l’escalade tels que le patron de l’ISFC, Marco Solaris, ou celui de la Fédération française, Pierre You, se sont tout de suite réjouis, comme les plus grands champions de la discipline. Une phrase de Pierre You aura d’ailleurs marqué les esprits à cet instant : « Une anomalie vient d’être corrigée : un des mouvements les plus naturels du corps humain – grimper – a son prolongement sportif aux Jeux Olympiques ! ».

Source : Wikimédia

Mais cela n’est pas tout à fait terminé puisqu’il reste à déterminer la meilleure façon de donner une seule médaille à un sport qui compte 3 variantes très différentes : vitesse, difficulté et bloc. La solution vers laquelle on semble se tourner, à savoir le fait de combiner les trois, ne fait pas que des satisfaits, et les barèmes entre ces 3 disciplines ne sont pas encore fixés. Il y aura sûrement des heureux et des malheureux en fonction de la décision finale, mais il est important que tout le monde garde la tête froide : le plus dur est désormais passé, à nous de laisser nos champions grimper jusqu’à la victoire !

 

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On the Bloc Again Tour fait escale à Cortigrimpe

01 Août

On the Bloc Again Tour c’est le nouveau projet des salles Roc Dévers, Vitam , Ablok et Cortigrimpe. Ce rassemblement unique en Rhône-Alpes vous propose un évènement compétitif et convivial à travers un contest multisalles en 4 étapes sur le mois de septembre 2017. Ce sera l’occasion de rencontrer de nouveaux(elles) grimpeurs(ses) et de découvrir des salles ! N’hésitez pas à parcourir notre site pour avoir un max d’informations. De nombreux lots seront à gagner pour les podiums et aussi grâce à notre tombola !

L’étape de Cortigrimpe se déroulera le 30 septembre.

Inscrivez-vous vite, seulement 100 places dispo!

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Un nouveau 8c dans la poche de Katherine Choong

31 Juil

Cette année la Suissesse Katherine Choong est plus en forme que jamais. Outre les étapes de coupe du monde où elle se classe régulièrement dans le Top 10, elle excelle également en falaise. Et cette fois, c’est à domicile, en Suisse, qu’elle vient de réaliser une nouvelle belle coche.

Voici son commentaire:

« Ces derniers temps je suis allée grimper quelques fois en Valais (Suisse). J’avais fait pendant un week-end de mai les voies « Stop Sika » 8c et « Paradis Naturel » 8b+ au Rawyl. De retour ce week-end, j’y ai enchaîné « Van de Panique » 8c à Salvan.  C’est une superbe traversée sur petites réglettes en léger dévers, sur un magnifique granite. Un style que j’adore et dans lequel je suis plutôt à l’aise. J’y suis allée faire un tour le week-end d’avant mais les condi’ et ma forme n’étaient vraiment pas au top, cette fois c’était la bonne! »

  • Crédit photos: Jim Zimmermann

 

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Kyra Condie et Jimmy Webb remportent le Psicobloc Master, la plus grosse compétition de deep-water de tous les temps !

31 Juil

Pendant que la Coupe du Monde frappait à Briançon ce week-end, aux US, une autre compétition d’envergure se déroulait: les Psicobloc Master 2017 !

Cet événement vous évoque quelque chose ? C’est normal, c’est la plus grosse compétition de deep-water au Monde !

Pourquoi ? Car les meilleurs bloqueurs américains, comme Jimmy Webb, Alex Puccio, Chris Sharma, Daniel Woods, Nathaniel Coleman, ou encore Alex Johnson, s’affrontent en duel… Sur un mur de plus de 15 mètres de haut… Au-dessus d’une gigantesque piscine… Et face à un public plus nombreux d’année en année !

Et pour cette troisième édition, le niveau n’a jamais été aussi élevé ! Deux voies identiques, tracées côte à côte et créées pour susciter le spectacle. Des grosses prises, des mouvements d’ampleur et un double jeté au milieu de la voie. Voilà de quoi départager tous les grimpeurs.

Des américains ? Pas seulement. En effet, Charlotte Durif, victorieuse en 2015 est venue s’amuser de nouveau au-dessus de l’eau et défier les meilleures grimpeuses américaines. Et la française n’a pas démérité, puisqu’elle se hissera jusqu’en demi-finale, avant de perdre son duel face à la finaliste Michaela Kiersh.

Cette dernière était la tenante du titre, vainqueur en 2016. « Était », car la jeune grimpeuse de talent Kyra Condie a pris l’avantage lors du duel final, remportant la médaille d’or cette année.

Pour la petite anecdote, le chemin jusqu’en finale n’a pas été sans peine pour Kyra. Opposée à la championne Alex Puccio en quart de finale, impossible pour les juges de savoir qui avait été la plus rapide à atteindre le haut de la voie. Ex-aequo entre les deux grimpeuses, qui doivent donc recommencer le duel.

Et une nouvelle fois, la course fut très serrée. Mais c’est finalement Kyra Condie qui atteint le sommet avant Alex Puccio, lors de ce deuxième affrontement.

Chez les hommes, combats de costauds entre les compétiteurs. Jimmy Webb fait face à Ben Hanna en finale. Si ce dernier prend l’avantage dans le début de la voie, Jimmy le rattrape dans le double jeté. Ben doit donc prendre tous les risques… Et à jouer avec le feu, ce dernier s’est retrouvé dans l’eau plus tôt que prévu, ne parvenant pas à contrôler le ballant en plein dévers.

Jimmy Webb termine donc tranquillement son ascension jusqu’au sommet, remportant pour la troisième fois les Psicobloc Masters.

Et comme si le prestige de gagner cet événement ne suffisait pas, Jimmy Webb et Kyra Condie repartent avec un prize money des plus fous: 5000 $ chacun !

Les résultats complets:

Le replay des finales:

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Résumé des finales de la Coupe du Monde de Briançon… Ou quand la Marseillaise résonne à Berwick !

30 Juil

« C’est incroyable ! » Romain Desgranges n’en revient pas. Rattrapé par la gravité, le Chamoniard regagne le sol. Une vague d’émotions le submerge. Tout va très vite. À peine les deux pieds sur terre que Christopher lui annonce la nouvelle. En étant le grimpeur à tomber le plus haut dans la voie, Romain Desgranges vient de remporter la Coupe du Monde de Briançon !

Une consécration, un autre rêve qui se réalise: être victorieux sur une étape française, devant son public. C’est l’explosion. La joie envahit le quartier Berwick. Romain Desgranges exulte. Les milliers de spectateurs présents sur place acclament le héros de la soirée. Il l’a fait. En étant le plus combatif hier soir, Romain Desgranges s’est imposé en grand patron à Briançon, est à fait résonner la Marseillaise dans le quartier Berwick !

Un centième départ en Coupe du Monde fêté par une victoire !

Il était fatigué, plein de courbatures, souffrant d’une douleur au genou, à l’épaule et au doigt. Mais c’est quand il est poussé dans ses retranchements que le capitaine de l’équipe de France avance encore plus. « À croire que plus je suis fatigué, plus ça fonctionne pour moi ! » 

Une victoire au Championnat d’Europe en Italie, une médaille d’or sur la Coupe du Monde de Villars, une double 4ème place sur l’étape de Chamonix et les Jeux Mondiaux de Wroclaw, et maintenant un nouvel exploit hier soir à Briançon. Si certains avaient encore des doutes, Romain Desgranges est bien l’homme fort de cette saison 2017 !

Il prenait ce week-end, son 100ème départ en Coupe du Monde. À 34 ans, le grimpeur le plus expérimenté du circuit est en train de réaliser la saison sportive de sa vie…

Une voie de finale ultra-résistante !

Mais alors, cette voie de finale masculine, comment était-elle ? Les huit finalistes seront tous d’accord pour dire que le tracé était extrêmement difficile.

Le début de la voie impose un rythme essentiel à trouver. Entre sensation et tenue de plat, il faut rapidement rentrer dans la voie. Sebastian Halenke, pourtant très en forme ce week-end, ne parvient pas à entrer dans le tempo, chutant au bout d’une dizaine de mouvements.

La suite ? Les choses sérieuses commencent, avec une série de petites prises plantées en plein dévers. De gros mouvements physiques ponctués par un jeté à mi-voie.

Un jeté ? C’est en tout cas comme cela qu’est passé Sean McColl. Adepte de ce style de mouvement, le canadien n’hésite pas une seconde et s’élance à deux mains sur cette grosse prise. Sensation garantie ! Mais ce passage très physique sera fatal pour l’italien Marcello Bombardi. Le jeune américain Sean Bailey tente d’envoyer les pieds en premier, mais se ravise. Une micro hésitation plus tard, il est de retour au sol. Quant au japonais Masahiro Higushi, il tente de réaliser le mouvement en statique. Il s’élance alors en croix de fer, mais ne parvient pas à tenir cette boule rouge.

Autant vous dire que nos mains ont sué en voyant Romain Desgranges opté pour la même méthode que le japonais ! Il se retrouve à son tour les bras écartées au maximum entre les deux prises. Il ramène alors sa deuxième main sur cette même prise… Et ça tient pour Romain ! Le public explose de joie au pied du mur. À partir de là, les petites arquées du haut de la voie ajoutées à des mouvements tout en résistance, c’est tout ce qu’affectionne le Chamoniard !

Il dépasse la marque laissée par l’italien Stefano Ghisolfi. Porté par la foule, Romain poursuit son ascension. Il est le dernier grimpeur de la soirée à évoluer sur le mur briançonnais. Les spectateurs l’ont bien compris et donnent de la voix pour pousser le grimpeur tricolore. Ce dernier est impressionnant. Il serre les prises avec une telle force que rien ne semble pouvoir l’arrêter.

Il ne vibre même pas en validant la prise qui a expulsé Sean McColl dans les airs. Encore deux mouvements et Romain Desgranges chute, à quelques mouvements du top.

La suite, vous la connaissez. C’est l’immense satisfaction au pied du mur. C’est le vainqueur de la Coupe du Monde qui salue et remercie l’ensemble du public. C’est le leader de l’équipe de France qui court dans les bras de ses coachs et camarades tricolores. C’est l’émotion qui envahit le quartier Berwick. C’est la Marseillaise qui résonne sur la place, et le champagne shower délirant de Romain Desgranges. Le vainqueur de cette Coupe du Monde !

Salomé Romain accueillie dans une ambiance de folie !

Est-ce le plus bel accueil de tous les temps sur une Coupe du Monde d’escalade ? En tout cas, Salomé Romain, Briançonnaise dans l’âme, a été accueillie comme il se devait hier soir ! Banderoles, panneaux à son effigie, cornes de brume, cloches, acclamations, sifflements, applaudissements… Le quartier Berwick a donné de la voix pour sa grimpeuse !

C’était la quatrième finale de sa carrière. Mais la première à la maison. Salomé en a tant rêvé de cette finale à domicile, devant son public. Hier soir, si Romain Desgranges était le dernier grimpeur sur le mur, c’est bien elle, la première finaliste à avoir ouvert le bal.

Et la jeune française ne démérite pas sur le tracé de finale. Après un combat comme elle seule en a le secret, elle tombe sur un mouvement qui sera également fatal pour Jessica Pilz et Margo Hayes. Une 7ème place à la maison pour Salomé, qui n’en ait sûrement pas à sa dernière finale de la saison.

Et de trois pour Janja Garnbret !

« Jamais deux sans trois. » Janja Garnbret n’aura pas fait mentir la légende. Hier soir, elle remportait sa troisième Coupe du Monde consécutive de l’année. C’est simple, depuis le début de la saison, Janja a gagné toutes les étapes mondiales.

À seulement 18 ans, la championne slovène en est à 54% de victoire en Coupe du Monde ! Des statistiques affolantes, du jamais-vu dans l’histoire de l’escalade.

Pourtant, la grimpeuse qui ne tombe jamais s’est frottée à plus forte qu’elle hier soir. Non pas une autre finaliste, mais la voie en elle même. Janja n’a pas dompté ce tracé, très résistant et physique et chutera à deux mouvements du top.

Derrière elle, le podium était presque dessiné d’avance… Janja Garnbret, Anak Verhoeven et Jaïn Kim forment vraiment le trio de tête cette saison. Ces trois grimpeuses sont clairement au-dessus depuis le lancement des hostilités à Villars.

Comme en demi-finale, le tracé d’hier soir semblait impossible ! Pour preuve, une Mina Markovic qui tombe à mi-voie n’est jamais bon signe !
Mais ces trois grimpeuses nous prouvent le contraire. Elles dépassent même le crux qui avait fait tomber Salomé, Margo et Jessica et parviennent à sortir du dévers. Jaïn Kim tombe sur la prise 36. La belge Anak Verhoeven avance encore deux mouvements plus loin, avant d’être devancée par Janja Garnbret, qui ira chercher une prise de plus encore.

Médaille en chocolat pour Julia Chanourdie !

Elle a signé son meilleur résultat en Coupe du Monde hier soir. Julia Chanourdie semble franchir un nouveau cap cette saison. Et c’est au terme d’un combat remarquable qu’elle prend la 4ème place de cette Coupe du Monde. Elle sera la première compétitrice à monter si haut dans la voie… Je vous laisse imaginer l’ambiance au pied du mur.

Après un bon début de voie, les mouvements physiques du dévers ne lui font pas peur. Elle chute à la sortie de celui-ci, à court de rési.

Après son podium la semaine dernière à Wroclaw lors des Jeux Mondiaux, Julia nous prouve que cette saison, il faudra compter sur elle parmi les meilleures mondiales !

Les résultats des finales: 

Ce 28ème Mondial de l’Escalade s’achève donc dans une ambiance de folie à Briançon. Comme chaque année, cet événement est un incontournable de l’été. L’organisation, toujours au top, est capable d’accueillir une compétition internationale dans la joie et la bonne humeur de tous les bénévoles.

À très vite pour une nouvelle édition l’année prochaine.

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Sensationnel ! Romain Desgranges remporte la Coupe du Monde de Briançon !

29 Juil

Il l’a fait ! Romain Desgranges vient de remporter la Coupe du Monde de Briançon devant un public en folie ! Il est le grimpeur qui est allé le plus haut ce soir dans la voie de finale !

Dernier finaliste à s’élancer, il a littéralement retourné le quartier Berwick ! Wow, quelle victoire !

Sean McColl monte sur la deuxième marche du podium, devançant de quelques prises l’italien Stefano Ghisolfi.

Rendez-vous demain, pour un résumé détaillé de ces finales sensationnelles !

1- Romain Desgranges
2- Sean McColl
3- Stefano Ghisolfi

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Janja Garnbret reine de la Coupe du Monde de Briançon !

29 Juil

Les finales féminines de la Coupe du Monde de difficulté de Briançon viennent de se terminer ! La pluie n’aura pas arrêté les huit meilleures grimpeuses mondiales du moment.

Face à une voie de finale des plus difficiles, Janja Garnbret s’impose en atteignant la prise 39. Une prise derrière elle, Anak Verhoeven prend la 2ème place de ces finales, devançant Jaïn Kim, qui monte sur la troisième marche du podium.

Énorme prestation de Julia Chanourdie ce soir, qui termine 4ème, signant son plus beau résultat en Coupe du Monde.

Enfin, Salomé Romain aura enflammé le public briançonnais ce soir ! Après un beau combat, elle termine 7ème ce soir.

1- Janja Garnbret
2- Anak Verhoeven
3- Jaïn Kim

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Des demi-finales qui enflamment la place de Briançon !

28 Juil

Les demi-finales s’achèvent à l’instant à Briançon ! Wow quel spectacle dans le quartier Berwick ce soir ! Ces demi-finales ressemblaient à s’y méprendre à de « mini-finales ». De belles voies, des grimpeurs plus combatifs que jamais, et un public venu en nombre pousser les grimpeurs plus haut, toujours plus haut !

Retour sur ces demi-finales, qui ont tenu toutes leurs promesses !

Quand une voie vous semble impossible, envoyez Janja, Anak ou Jaïn… Elles vous prouveront le contraire !

La voie des femmes se tenait sur la droite du mur. Un tracé délicat, physique et résistant, difficile à lire. Bref, une bonne voie de demi-finale attendait les 26 meilleures grimpeuses mondiales.

Et les premières à s’élancer se feront avoir assez rapidement… Les autrichiennes Hannah Schubert et Katharina Posch, pourtant très en forme, se font rattraper par la gravité à mi-voie. On se dit alors que la voie est loin d’être facile. Nolwen Berthier, 17ème, confirme: le tracé est très exigeant.

Même Brooke Raboutou, pourtant 7ème des qualifications, ne parvient pas à se sortir de l’imposant dévers briançonnais.

Jessica Pilz, Mina Markovic et Margo Hayes seront les premières grimpeuses à monter très haut dans la voie, passant les difficultés du dévers, mais chutant quelques mouvements plus loin. Connaissant le palmarès de ces trois grimpeuses, on se demande alors si la voie n’est pas trop difficile…

Mais non. Cette demi-finale n’est pas si dure que cela. En effet, il reste les trois meilleures grimpeuses du moment à passer: Jaïn Kim, Anak Verhoeven et Janja Garnbret. Quelle leçon d’escalade de la part de ces trois compétitrices. Elles enchaînent les mouvements avec grâce. Quand Jaïn Kim est calme et prend son temps, l’instinct de Janja lui fait prendre les bonnes décisions. Trois grimpeuses, trois tops. Berwick est en feu. Alors qu’il ne restait plus que deux secondes à Janja, la slovène ne semble même pas essoufflée en descendant de la voie. Il en est de même pour Anak et Jaïn. Ce trio de tête confirme une nouvelle fois la suprématie de ces trois grimpeuses sur le circuit mondial. Nous avons déjà hâte d’être demain, pour voir qui l’emportera !

Un rêve qui se réalise pour Salomé Romain !

Christopher, le speaker de la compétition fait demande au DJ de s’arrêter. Berwick retient son souffle avant d’exulter de joie: Salomé Romain entre dans la place ! La briançonnaise, qui grimpe chez elle, arrive au pied du mur. Face à elle, une cinquantaine de mouvements pour arriver au sommet de la voie.

Après un énorme combat, portée par un public en feu, Salomé parvient à atteindre la prise 31, qu’elle valorisera. Rien n’est encore gagné d’avance, il reste encore quelques favorites à s’élancer. Mais quelques grimpeuses chuteront avant Salomé, propulsant notre jeune française en finale de la Coupe du Monde de Briançon.

« C’est clairement mon rêve absolu ! Être à Briançon, en finale c’est juste incroyable ! C’est un rêve qui se réalise ! » commente-t-elle. « À la lecture, j’avoue n’avoir pas tout compris. Avec cette énorme barrette fixée au milieu du toit, on ne comprenait pas trop comment passer. En arrivant au pied de la voie, j’avais au moins trois méthodes dans la tête, sans savoir laquelle marchait vraiment. Du coup, pas le choix: quand je me suis retrouvée là-haut, je me suis mis un gros combat… Et ça a marché ! »

Demain, Salomé sera donc la première grimpeuse à s’élancer dans la voie de finale, de quoi garantir une ambiance de folie dès le début de la compétition demain soir !

Nouvelle finale pour Julia Chanourdie !

Salomé Romain ne sera pas la seule tricolore en finale. Elle sera accompagnée de Julia Chanourdie, décidément très en forme cette année. Récemment médaillée des Jeux Mondiaux, Julia assure ses mouvements jusqu’à la sortie du dévers. Ses coudes commencent à se lever, et après une belle bataille, elle termine en 5ème place de ces demi-finales.

Quand une prise fait la différence…

Les regards se tournent sur la gauche du mur pour contempler les hommes évoluer dans leur tracé de demi-finale. Une voie old-school, simple et efficace, qui demandait résistance et serrage de prise.

Les compétiteurs montent plutôt haut dans cette voie, et en voyant les premiers demi-finalistes s’élancer, on se demande si cette voie n’est pas trop facile ? Mais rassurez vous, ça n’a pas été le cas. Bien au contraire ! Aucun grimpeur ne parviendra jusqu’au bac final.

En effet, la première partie de la voie entame les grimpeurs, et leurs coudes se lèvent assez rapidement à la sortie du dévers. Keiichiro Korenage, pourtant vainqueur à Wroclaw la semaine dernière, se fait avoir, tout comme Domen Skofic, qui ne participera pas à la finale briançonnaise cette saison. Il en est de même pour Christoph Hanke, Hannes Puman, ou encore Loïc Timmerman, ayant pourtant été finalistes cette saison.

En fait, les onze premiers grimpeurs de cette demi-finale se tiennent à prise d’écart. Seulement un mouvement, qui fait la différence, toute la différence. Sam Avezou l’a bien compris. Annoncé finaliste demain soir, les juges reviendront sur leur décision, lui ôtant une précieuse valorisation. Notre jeune français termine donc à un petit rien de la finale, 11ème.

Sean McColl et Stefano Ghisolfi parviennent à valoriser cette pince, avant de chuter en engageant le mouvement suivant. Ils prennent respectivement les 7èmes et 8ème places.

Romain Desgranges truste la première place des demi-finales !

Il était le dernier à s’élancer ce soir, car premier des qualifications tout à l’heure. Le Chamoniard ne lâchera pas sa place, conservant la tête du classement. Bien dans le rythme de la voie, il atteint la fameuse pince, serre la prise suivante, avant de regagner le sol. L’essentiel est fait: en tombant sur le même mouvement que Sebastian Halenke, Masahiro Higuchi, Marcello Bombardi et Sean Bailey, Romain s’assure la première place des demi-finales, ayant réalisé une meilleure prestation en qualification que ces quatre autres grimpeurs.

Les résultats complets:

Les grandes finales de cette Coupe du Monde auront lieu demain, à partir de 19h30. Il y aura donc trois français à encourager, capables du meilleur !

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Coupe du Monde de Briançon: retour sur les qualifications !

28 Juil

La troisième manche de la Coupe du Monde 2017 a débuté ce matin, sous un soleil radieux. Et pour cette nouvelle étape, direction le quartier Berwick, au centre de Briançon.

Ce matin se déroulaient les qualifications. Celles-ci ont tenu toutes leurs promesses, tous les favoris du circuit mondial ayant répondu à l’appel. Retour en détail sur cette première matinée.

Un quatuor féminin au sommet des deux voies de qualifications.

Chez les femmes, elles seront quatre grimpeuses au sommet des deux voies de qualification. Quatre grimpeuses qui ne vous sont pas inconnues et qui ont déjà brillé ici, à Briançon.

Janja Garnbret, la numéro 1 mondiale, maîtrise à la perfection ses deux voies. Relâchée, elle atteint le top sans trop de difficulté. Une autre slovène fera sensation ce matin, l’expérimentée Mina Markovic. Pas d’erreur pour cette dernière, qui semble toujours au top de sa forme.

Ça passe également pour la belge Anak Verhoeven et la coréenne Jaïn Kim, deux des plus grandes favorites de la compétition.

Quatre françaises en demi-finale ce soir !

La Team France a répondu présent ce matin sur l’imposant mur de Briançon.

Après son premier podium international senior la semaine dernière sur les Jeux Mondiaux, Julia Chanourdie semble libérée. Elle chute dans les derniers mouvements de sa première voie, avant d’enchaîner avec brio le deuxième tracé. Elle se classe juste derrière le quatuor de tête, en 5ème position.

L’autre française qui a brillé ce matin, c’est Salomé Romain. Tout comme Chamonix pour Romain Desgranges, cette étape mondiale à Briançon relève d’une saveur toute particulière pour elle, l’enfant du pays. Soutenue par ses camarades du club, sa famille, et tout un public, elle clippe le relais de la deuxième voie de qualification et tombe à quelques mouvements de la fin de la voie 1. Top 10 pour la grimpeuse de Briançon.

Les deux autres grimpeuses qui représenteront la France ce soir lors des demi-finales sont Nolwen Berthier et Hélène Janicot. La première se classera 17ème, quand Hélène prendra de justesse l’avant-dernière place qualificative.

Du côté des autres demi-finalistes, pas de surprise pour Jessica Pilz, qui se classe 6ème et participera à sa troisième demi-finale consécutive cette saison. Les qualifications se passent bien pour les deux américaines Brooke Raboutou et Margo Hayes, qui se classent respectivement 7ème et 12ème.

Romain Desgranges, de nouveau leader des qualifications !

Il est décidément dans la ligne de mire de tous les grimpeurs internationaux. Romain Desgranges et l’homme à abattre cette année. Après une victoire aux Championnats d’Europe en début de saison, une première place mondiale sur la Coupe du Monde de Villars et deux quatrièmes places à Chamonix et Wroclaw lors des Jeux Mondiaux, le leader de l’équipe de France assure une nouvelle fois en ce début compétition.

Il sera le grimpeur à monter le plus haut dans ses deux voies de qualifications, qui resteront d’ailleurs vierges de toutes ascensions. Des voies très rési, où il faut planter les doigts dans de petites arquées, et retarder le plus possible l’apparition d’acide lactique dans les avants-bras.

À ce jeu, Romain Desgranges est le meilleur et le prouve en chutant à quelques centimètres du top final de la première voie. Personne n’égalera la prestation du Chamoniard.

Pas même l’allemand Sebastian Halenke, qui semblait pourtant adorer le style des voies briançonnaises. Après un début de saison un peu chaotique pour lui, il semble revenir sur le devant de la scène internationale.

Sean McColl entrera parfaitement dans le rythme des deux voies. Sa marge physique lui permet d’évoluer très haut, atteignant quasiment les mêmes marques que Romain. Il se classe 3ème des qualifications.

Quatre français de plus à encourager ce soir !

Quatre et quatre égal huit ! Ils seront au total huit membres de l’équipe de France à évoluer ce soir sur le mur de Briançon. Car si quatre grimpeuses tricolores prenaient leur billet pour les demi-finales, ils sont aussi quatre hommes à se qualifier pour la suite de la compétition.

Romain Desgranges bien sûr, mais aussi Thomas Joannes, qui frappe fort en ce début de week-end. Il prend la 7ème place des qualifications, devançant Sam Avezou de trois places. Le jeune français s’est senti plutôt à l’aise ce matin sur les tracés imaginés par les ouvreurs.

Enfin, pour sa première participation à une Coupe du Monde, Théo Ravanello entre en demi-finale. Le champion de France juniors semble avoir mangé du lion ce matin. Beau combat dans les voies ce matin de la part du jeune français, qui prend la 25ème place.

Les résultats complets des qualifications:

La suite ? C’est ce soir ! Des demi-finales en nocturne, qui enflammeront à coup sûr tout Briançon ! Un live sera également disponible à partir de 19h30.

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Coupe du Monde / Championnat d’Europe de bloc à Munich, le problème est-il résolu…?

27 Juil

Récemment, le grimpeur néerlandais Jorg Verhoeven, également membre de la Commission des athlètes de l’IFSC, avait demandé l’annulation des Championnats d’Europe de bloc, qui se tiendront à Munich au mois d’août. Pour lui, ainsi que pour d’autres athlètes internationaux, le fait de faire une double compétition lors d’un même événement (à la fois les Championnats d’Europe et la Coupe du Monde de bloc) était inéquitable.

Après de nombreuses discussions entre les athlètes, les fédérations nationales et l’IFSC, des modifications ont été effectuées et un règlement un peu spécial s’appliquera lors de cette compétition. Nous allons tenter de vous l’expliquer, de la manière la plus claire qui soit…

Dans un mois, la capitale allemande accueillera une double compétition lors d’un même week-end. Sur le même mur, au même moment, se disputeront à la fois le titre européen 2017 et la dernière étape mondiale de l’année. Une situation inconcevable pour Jorg Verhoeven, qui souhaitait annuler les Championnats d’Europe. Pour lui, l’équité ne serait pas respectée, notamment au moment des qualifications. En effet, en Coupe du Monde, les grimpeurs sont divisés en deux groupes distincts lors des qualifications, soit deux circuits de bloc, ayant des tracés différents.

Les 10 meilleurs grimpeurs de chaque groupe sont ensuite sélectionnés pour les demi-finales. Cependant, si par exemple dans le groupe 1 les 10 premiers grimpeurs sont non Européens, le premier européen du groupe que nous nommerons grimpeur A (en 11ème position) ne serait pas qualifié en demi finale (pour les championnats d’Europe). Une aberration donc puisque si le championnat d’Europe se jouait « entre Européens », le grimpeur A jouerait la demi finale et aurait alors toutes ses chances de décrochait un ticket pour la finale.

 

Suite au coup de gueule de Jorg Verhoeven, la fédération autrichienne a pris conscience de cette inégalité, qui ne serait pas juste pour les grimpeurs. C’est pourquoi, elle a appelé à un vote entre les fédérations nationales européennes. « Annuler ces Championnats d’Europe : pour ou contre ? »

Le contre l’a finalement emporté majoritairement.

Suite à cela, l’IFSC s’est réunie avec la Commission des Athlètes, pour trouver une solution plus équitable. Il a été décidé que les athlètes faisant un top 10 européen dans leur groupe, mais n’étant pas qualifiés pour les demi-finales (de la coupe du monde) seront autorisés à grimper en demi-finale immédiatement après le round officiel de la Coupe du Monde. Ce deuxième tour de demi-finale décidera ainsi du classement des Championnats d’Europe. Bien sûr, la finale de la Coupe du Monde se tiendra comme prévue, avec les 6 meilleurs grimpeurs issus du round officiel de demi-finale.

Cette solution reste tout de même bien compliquée. En effet, il sera donc possible que le premier des demi-finales ne participe pas aux finales de la Coupe du Monde… plutôt étrange ! Allez expliquer à un public amateur que celui qui a sorti tous les blocs de la demi-finale à vue ne sera pas présent en finale car il est européen et que plus tôt dans la journée il n’a pas réussi à se qualifier pour les demi-finales, alors qu’il vient bien de disputer ce tour de demi-finale… Bref, bonne chance aux commentateurs !

Quoique l’on puisse dire des J.O, l’intégration d’un sport au programme officiel olympique est un énorme pas en avant. Avec l’entrée de l’escalade aux Jeux de Tokyo, en 2020, il est tout de même surprenant qu’aucun pays n’est choisi d’accueillir les Championnats d’Europe, et que l’IFSC ait été contrainte de programmer cette compétition durant la Coupe du Monde de Munich.

Il était arrivé la même chose en difficulté, lors de la Coupe du Monde de Chamonix, en 2013, qui avait également établi un classement européen pour les Championnats d’Europe.

Organiser une double compétition n’est pas une solution pérenne, et selon la Commission des Athlètes, l’IFSC devrait vraiment travailler autour de ce problème pour trouver des organisateurs et ne plus avoir de double compétition comme celle-ci.

  • Photos: Eddie Fowke
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La coupe du monde de Briançon ça commence demain!

27 Juil

Cette année le mondial de l’escalade de Briançon fête sa 28ème édition. Et comme toujours après l’étape de Coupe de France, et cette année une étape Handi Grimpe, place à la coupe du monde de difficulté, 3ème étape de la saison.

Et comme chaque année, cette étape nous promet du beau spectacle, dans un endroit toujours aussi atypique, le quartier Berwick et ses anciennes casernes militaires. Bien que la plupart des bâtiments aient été détruits pour construire de nouvelles résidences, il reste encore les 2 emblématiques casernes de chaque côté du mur, 2 bâtiments qui donnent une vraie âme à la compétition avec un public souvent nombreux pour les finales qui vient se serrer et donner de la voie pour les grimpeurs.

Alors si vous êtes dans le coin, voici le programme des festivités des 2 prochains jours: 

Vendredi:

Qualifications en journée, de 9h à 15h
Demi-finales en Nocturne, de 19h30 à 22h

Samedi:

Dès 17h, concert et animations pour faire grimper l’ambiance et la température.
Finales hommes et dames en nocturne, dès 19h30
Déambulation musicale et visuelle,
Soirée de clôture

Côté sportif, voici ci-dessous le classement général après les 2 premières étapes de la saison:

Chez les femmes, domination de la jeune slovène Janja Garnbret qui remporte les 2 premières étapes, et du côté des hommes c’est le Français Romain Desgranges qui est en tête actuellement avec un très bon début de saison dont une victoire sur l’étape Suisse de Villars, et un titre de champion d’Europe…

Rendez-vous dès demain pour la suite des péripéties, avec PlanetGrimpe qui sera sur place pour vous tenir au courant de tout ce qu’il faut savoir sur cette nouvelle étape Briançonnaise.

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Interview: Adam Ondra nous parle de « Project Hard », son 9c en devenir !

26 Juil

À 24 ans, Adam Ondra a passé le plus clair de son temps à marquer l’histoire de l’escalade. Il compte quasiment une vingtaine de voies dans le 9b et plus. En bloc, il est l’un des meilleurs du monde, avec plusieurs 8C, voir 8C+ à son actif. Que dire de son incroyable polyvalence, lui qui est capable de remporter un Championnat du Monde sur un mur artificiel, puis de sauter dans l’avion le lendemain pour libérer le « Dawn Wall », la grande voie la plus dure du monde !

Aujourd’hui, Adam Ondra est sur le point de franchir un nouveau cap. Il travaille un projet comme il n’en a jamais travaillé auparavant, à la limite actuelle entre le possible et l’impossible. « Project Hard », une voie lunaire, située dans la grotte de Flatanger, en Norvège. Son berceau. Quand elle se laissera dompter par le tchèque, cette voie sera probablement cotée 9c, tant les mouvements sont extrêmes.

Il y a une dizaine de jours, Adam réalisait sa plus belle progression en 4 ans de travail. Il parvenait à enchaîner la voie, sans les 20 premiers mètres, qui cotent 8b. Une avancée énorme pour lui ! Il n’hésitait pas à annoncer que ce « bout de voie » était le plus dur qu’il n’avait jamais fait !

Outdoor Journal est allé discuter avec Adam, pour savoir quelles étaient ses dernières évolutions dans la voie, comment il se sentait, quand est-ce qu’il pensait pouvoir libérer ce projet… Et quand Adam est lancé sur un sujet qui lui tient particulièrement à coeur, il ne s’arrête pas d’en parler !

Te voir évoluer dans « Project Hard » à travers tes petits clips vidéos est assez incroyable. Quels sont tes progrès récents dans la voie, depuis ta « connexion » en 9b+ la semaine dernière ?

Aucun, malheureusement. Depuis, je suis tombé malade et mes avancées dans la voie ont été stoppées. J’ai quasiment dû m’arrêter de grimper durant quatre jours.

Ce qui est étrange, c’est que durant les quatre premiers jours de mon trip ici, je me sentais vraiment, vraiment très bien, mais pour des raisons que j’ignore, je n’arrivais pas à passer le premier crux de la voie. Puis le jour suivant, je suis finalement parvenu à grimper cette connexion en 9b+.

Peux-tu nous décrire en détails l’intégralité de la voie ?

« Project Hard », c’est à peu près 45 mètres d’escalade. Tout commence par 20 mètres en 8b, avant d’arriver à un méga coincement de genou. Puis suivent 5 mètres assez faciles, avant de débuter le premier crux.

Le crux 1 compte 10 mouvements. C’est un 8C bloc, pour sûr ! À lui seul, c’est l’un des blocs les plus durs de la planète. D’ailleurs, c’est incontestablement le bloc qui m’a demandé le plus de temps. Et vous savez, je l’ai considéré comme un bloc à part entière dans ma façon de l’appréhender. Je me remontais sur la corde, jusqu’à arriver au départ du bloc, et l’essayais comme un bloc en lui-même.

Ensuite, il y a le second crux, qui est un 8B bloc suivit d’un troisième crux, qui vaut 7C.

La connexion en 9b+ est en fait un départ depuis le début du crux 1.
Maintenant, la prochaine étape est d’ajouter les cinq mouvements relativement faciles qui précédent le premier crux. Mais ce passage est tellement plus difficile après y avoir ajouté ces cinq mouvements.

La chose la plus frustrante, c’est que je ne sais toujours pas à quel point je suis proche de l’enchaînement de « Project Hard », car je n’ai toujours pas eu l’occasion d’essayer la voie en y ajoutant ces cinq mouvements, en étant frais. Je pense que dès l’instant où j’arriverai à enchaîner cette « extra connexion », alors je pourrai enchaîner la voie en entier.

C’est clairement ennuyeux d’être tombé malade. Je commence à me sentir un peu mieux, donc j’ai repris l’entraînement de nouveau, et j’espère que dans une semaine je serai en forme. Mais c’est comme ça… C’est juste un simple coup de froid, mais lors de mes tentatives dans « Project Hard », je dois être à 100% de mes capacités.

Donc tu penses être capable d’enchaîner la voie rapidement une fois que tu auras réalisé la connexion en partant de ces cinq mouvements ? Même s’il reste encore les 20 premiers mètres d’escalade que tu n’auras pas encore ajouté ?

Oui, je pense qu’une fois que je ferai la voie depuis le méga coincement de genou, je pourrai probablement l’enchaîner en entier.

Grimper les 20 premiers mètres en 8b, ne me fatiguent pas, mais pour le corps c’est tout de même éprouvant, donc les coincements de genoux qui suivent sont importants.

Après le méga coincement de genou, il y en a deux autres, qui sont moins bons, juste avant le crux 1. Je peux rester sur chacun d’entre eux environ 10 secondes peut-être. Puis, il y a un autre coincement de genou, entre le premier et le deuxième crux, qui est très important, parce que s’il n’était pas là, je pense que la voie coterait 10a ou quelque chose comme ça. C’est simple, s’il n’y avait pas du tout de coincements de genou, la voie serait carrément impossible pour moi !

Ce dont j’ai besoin pour enchaîner « Project Hard », c’est de la force max, de la puissance, mais aussi la capacité de me refaire à 100% durant le coincement de genou, dans un très court laps de temps.
Je me suis donc entraîné par rapport à ça, et ça semble fonctionner, mais qui sait… ?

Comment compares-tu cette voie face à d’autres projets que tu as déjà enchaîné, comme « La Dura Dura » par exemple ?

C’est totalement différent. Je n’ai jamais grimpé quelque chose comme ça auparavant. Au premier crux, il y a une paire de mouvements vraiment physiques pour commencer, avant de jeter les pieds au-dessus de la tête – le crux impose de devoir passer les pieds en premier – c’est déjà 8A+ ou 8B bloc. Ultra physique.
Puis ça devient vraiment délicat… La partie la plus dure est de tourner mon pied au-dessus de ma tête et de le coincer parfaitement dans une fissure. Il faut que le positionnement soit 100% parfait. Si ce n’est pas le cas, quand je m’élance pour le mouvement suivant, et même si je suis encore frais, je ne peux pas réajuster le coincement de pied…  C’est la principale difficulté du crux 1. Chaque mouvement doit être précis, mais en même temps, tu dois également te concentrer sur tous les autres petits détails.

J’ai essayé tous les mouvements tellement de fois, et chaque essai est toujours légèrement différent. La position de mon corps, le taux de serrage que j’applique sur chaque prise avec mes doigts, la position de mon pied dans la fissure… Tout est différent à chaque fois. C’est à la fois excitant et frustrant.

Je dois grimper ultra rapidement dans le premier crux, mais c’est tellement difficile d’être précis à cette allure.  Ce ratio entre vitesse et précision est beaucoup plus problématique dans « Project Hard » que dans tous les autres projets que j’ai pu essayer.

De par ma propre expérience, lorsque que les gens donnent des cotations de bloc dans le crux des voies, souvent, ils surestiment. Mais là, je pense que les cotations sont assez exactes.

Les coincements de genoux font de cette voie un 9c. Ils rendent possibles ces mouvements de malade au beau milieu de la voie. Je n’aurais jamais pensé pouvoir réaliser un 8C bloc après 25 mètres d’escalade à l’envers. C’est dingue !

 

Combien de jours as-tu passé dans la voie ?

Alors jusqu’à présent, j’essayais principalement le premier crux. Je pense que j’ai passé sept semaines dedans au total. Habituellement, je grimpe deux jours, puis je me prends une journée de repos. Donc pas plus de 35 jours de grimpe au total dans « Project Hard ». L’année dernière, je n’étais simplement pas assez fort, mais j’essayais tout de même de trouver la meilleure des méthodes.

Ce qui est difficile quand tu travailles un projet, c’est lorsqu’au bout d’une semaine ou deux, quand tu atteints un point où tu connais la voie par cœur, mais qu’il devient très difficile de progresser, à moins d’être plus fort.

J’ai vécu ça avec « La Dura Dura ». Au bout d’un moment, je pensais que j’allais l’enchaîner rapidement, mais une semaine plus tard, je n’avais toujours pas progressé dedans. J’avais juste besoin de devenir plus fort, pour aller plus loin.

Justement, afin de t’entraîner pour « La Dura Dura », tu enchaînais des blocs en 8C. Qu’as-tu fait pour t’entraîner pour « Project Hard » ?

Mon entraînement à consister à faire beaucoup de blocs. Tous ne simulaient pas à 100% « Project Hard », mais je traçais des blocs dans le même style d’escalade, dans la même inclinaison, avec le même type de préhensions. J’ai également fait de nombreux blocs avec des coincements de genou. Même dans les pires coincements de genou, j’essayais de tenir le plus longtemps possible. Ça m’a énormément aidé.

J’ai d’ailleurs entraîné spécifiquement mes muscles du mollet, et ça a été une révélation pour moi. Parce que dans un coincement de genou, tout ce dont vous avez besoin, c’est d’un mollet en béton. Comme ça, vous pouvez rester la tête en bas, même sur un coincement de genou très mauvais, et tout votre corps est relâché à 100%, excepté votre mollet.

J’ai donc énormément progressé l’année dernière. C’est pourquoi je suis persuadé que si j’arrive jusqu’au méga coincement de genou, je ne tomberai pas après.

Comment restes-tu motivé dans un projet aussi dur ? Cela ne t’arrive pas d’être totalement découragé ?

C’est définitivement très frustrant parfois, parce que ça ne dépend pas toujours de ton état de forme, ça se joue aussi à d’infimes détails. Il y a des jours où je me sens super fort, mais mon coincement de pied dans la fissure n’est pas optimum, ou quelque chose d’autre n’est pas parfait, et rien ne fonctionne.

Mais ça fait juste partie du jeu ! J’aime ça. Les mouvements sont incroyables. C’est juste des mouvements tellement uniques sur du pur rocher. Chaque fois que j’essaye la voie, je suis épaté, même après d’innombrables essais, je suis toujours bluffé… C’est absolument fou que tous ces mouvements soient réalisables.

Quand as-tu équipé « Project Hard » pour la première fois, quand t’es-tu lancé dedans pour la première fois ?

Alors, la voie a premièrement été équipée par Laurent Laporte – il est venu en 2011. À l’époque, il n’y avait aucune voie dans cette partie de la grotte très déversante. Il y avait quelques vielles voies, peut-être une dizaine, datant des années 90, mais elles étaient toutes sur le côté gauche, qui n’est que très peu surplombant.

« Project Hard » était donc la première voie dans le secteur vraiment très déversant, mais Laurent a arrêté d’équipé juste à côté du crux 1, car il pensait que la suite serait impossible. J’ai fini d’équipé la ligne entière en 2013.

J’ai commencé à mettre quelques essais cette année-là. Je n’arrivais pas à faire tous les mouvements encore. Ça semblait dur, mais possible. Mais à l’époque, je ne pensais pas que j’aurais les capacités pour faire la voie. Je l’ai donc laissé de côté, jusqu’à l’année dernière.

L’année dernière, j’ai dû prendre une décision : me consacrer à « Project Hard » ou à « Project Big » ? Les deux valent probablement 9c. Mais à ce moment, « Project Big » me semblait plus intimidant. Etant donné que « Project Hard » se joue principalement autour du premier crux, j’espérais pouvoir trouver une méthode plus facile, ce que j’ai fait d’ailleurs, mais c’est toujours très, très dur…

« Project Big » comporte plusieurs mouvements de bloc empilés les uns après les autres. Un jour, j’adorerai l’enchaîner. Alors, je serai comblé par cette grotte de Flatanger.

Il y a également d’autres projets, pas aussi impressionnants que « Project Hard » ou « Project Big ». Mais en même temps, je ne veux pas passer toute ma vie dans un seul spot de grimpe, même si celui-ci est superbe.

Quand on parle de la grotte de Flatanger, on pense directement à toi. Les gens associent de la même façon Oliana à Chris Sharma, ou encore El Capitan à Tommy Caldwell. Pourquoi cette grotte t’attire tant ?

En terme de style, la grotte n’est pas si unique. Ce qui la rend vraiment unique, c’est le grain du rocher. La plupart des grottes dans le monde de mêmes tailles sont en calcaire.

Par exemple, les bloqueurs qui veulent grimper sur du beau rocher vont à Rocklands, en Afrique du Sud, ou à Red Rock, aux Etats-Unis. Les grimpeurs de falaise qui veulent se faire plaisir vont en Espagne, dans des endroits comme Oliana ou Santa Linya. Mais une fois sur place, ils sont horrifiés de voir à quel point le rocher est mauvais et abasourdis de voir la quantité de colle qu’il y a pour tenir les prises. Si vous prenez seulement les crux des voies en Espagne, on ne les compare pas nécessairement aux plus beaux blocs du monde. Les voies sont belles certes, mais en terme de beauté de mouvements, c’est rare de trouver quelque chose qui vous coupe le souffle.

Mais à Flatanger, c’est absolument incroyable. Si vous prenez à eux seuls les crux au milieu des voies, et que vous les implantés à Rocklands, ça serait des blocs majeurs.

Ce que j’aime le plus dans l’escalade, c’est la beauté des mouvements. Pour moi, la beauté des mouvements compte plus que la beauté de la voie. Et je suis totalement conquis par les mouvements ici, à Flatanger.

Combien de temps vas-tu rester à Flatanger cet été ?

Je n’ai pas vraiment de deadline, mais nous allons sûrement quitter la Norvège début août. Pour le moment, tant que je suis malade, il n’y a aucune chance pour que j’enchaîne durant ce trip.

Mais il est certain que je reviendrai cet automne. La question est de savoir combien de temps je suis prêt à sacrifier juste pour « Project Hard ». Passer tout le temps qui m’ait disponible là-bas me mettra peut-être trop de pression, donc je vais voir.

Dernière question, penses-tu être capable d’enchaîner cette saison ? La prochaine ?

J’espère que je pourrai réaliser « Project Hard » cette saison, mais si je n’y parviens pas, alors je croise les doigts pour la saison prochaine. Et si ça ne marche pas, alors la saison encore après ! Je me suis déjà tellement investi, que je veux absolument aller au bout. Mais avec ce type de projet, tu ne sais jamais vraiment combien de temps et de travail il te reste à accomplir, jusqu’à ce que tu sois  près, vraiment tout près de l’enchaînement. J’espère que ce sera pour bientôt.

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Jeux Olympiques de Tokyo: rendez-vous dans 3 ans jour pour jour !

26 Juil

1094. Le compte à rebours est lancé. Il reste 1094 jours avant le début des Jeux Olympiques de Tokyo, qui intégreront pour la première fois de l’histoire l’escalade. Du 24 juillet au 09 août 2020, des milliers de journalistes et de spectateurs suivront avec attention des centaines et des centaines de sportifs concourir dans plus de 33 sports différents.

Et pour célébrer ces trois ans qu’il reste à patienter, Tokyo organisait hier un festival pour fêter l’événement. Ainsi, plus de 5000 spectateurs se sont amassés sur la place Shinjuku, au milieu d’athlètes japonais olympiques et paralympiques.

« Vu qu’il ne reste plus que trois ans avant le lancement des Jeux Olympiques de Tokyo, nous avons déjà commencé à préparer quelques aspects comme la mascotte, le relais de la flamme olympique ou la cérémonie d’ouverture », déclarait Yoshiko Mori, le président de Tokyo 2020.

En guise de teaser, une fresque lumineuse était projetée sur les bâtiments de la place. Spectacle de son et lumière, résonnant au sein de la capitale japonaise et montrant aux spectateurs à quoi s’attendre en 2020.

Ce type de fresque lumineuse avait déjà été utilisé lors de l’ouverture des finales de la Coupe du Monde de bloc de Tokyo:

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Quelles solutions pour nos falaises ?

26 Juil

Le dernier sujet de Grande Voix, le nouveau support d’information long format de la Fédération Française de la Montagne et de l’Escalade, porte sur les solutions à apporter à nos falaises…

« La FFME est prête à assumer ses responsabilités liées aux sites naturels d’escalade qu’elle a conventionnés. Mais il faut que nous soyons tenus responsables d’éventuelles fautes que nous commettons. Le risque juridique que nous encourrons aujourd’hui dépasse largement ce cadre. Il est simplement déraisonnable. » Le constat est sévère. Mais il est réel. Oui, la FFME est face à un challenge de taille dans la gestion des sites naturels d’escalade. Et oui, la fédération se donne les moyens de le relever. Explications.

Les faits. Comment en est-on arrivé à cette situation ? Pour tout comprendre, il faut revenir en 1985. L’heure est alors au développement de l’escalade tous azimuts. Les falaises de l’Hexagone se voyaient colonisées par les grimpeurs en collants fluo, à l’affut du moindre morceau de rocher à taquiner.

A la suite d’une menace d’interdiction concernant le site phare de Buoux (alors l’épicentre de la haute difficulté dans le monde de l’escalade), la FFM (l’ancêtre de la FFME) élabore les premières conventions de transfert de responsabilités. Puis, pour permettre au plus grand nombre d’accéder au fabuleux patrimoine rocheux que compte notre pays, la FFME a décidé de poursuivre ce mouvement pendant plusieurs décennies.

Pour convaincre les propriétaires privés et les collectivités territoriales de laisser gratuitement les grimpeurs pratiquer sur leur terrain, la fédération s’est lancée dans une grande politique de conventionnement des sites de pratique. Le cœur de ces conventions ? La fédération devient – contractuellement – gardienne des sites conventionnés, afin de dégager le propriétaire de sa responsabilité liée à un accident d’escalade. Problème, ce statut de gardien implique l’application du régime de la responsabilité sans faute en cas d’accident et de dommages subis par une victime.

La responsabilité sans faute… Mais encore ? Explication. Cela signifie que si un accident survient sur un site conventionné, le juge pourra appliquer la logique suivante:

Question 1 : qui est responsable du site ? Réponse : la FFME.
Question 2 : quel est le régime de responsabilité applicable ? Réponse : la responsabilité sans faute.
Question 3 : pas de question 3. La FFME est condamnée.

C’est schématique, mais c’est en substance ce qu’il se passe : la FFME est responsable. Point. Quel que soit l’évènement, la fédération aura à dédommager les victimes. Vous l’aurez compris, voilà une logique bien compliquée à gérer pour la FFME. D’autant qu’en près de 30 années de politique d’ouverture, près de 1100 conventions ont été signées. Avec aujourd’hui, quelques 1029 conventions encore actives.

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Coupe de France de difficulté de Briançon: résultats des finales !

26 Juil

Ce soir se tenaient les finales de la dernière Coupe de France de difficulté jeunes et vétérans.

Voici les résultats de toutes les catégories:

Minimes:

Chez les filles, en valorisant la prise 34, Luce Douady s’offre la victoire sur cette dernière Coupe de France de la saison.
Chez les garçons, les deux premiers grimpeurs, réalisant les mêmes performances des qualifications jusqu’aux finales, seront départagés au temps sur la voie d’hier soir. Et la médaille d’or s’est jouée à six seconde près ! C’est finalement Joshua Fourteau qui l’emporte.

Cadets:

Chez les cadettes, les trois premières grimpeuses se tiennent à deux prises d’écart. Même si la voie ne sera pas enchaînée, c’est Valentine Mangin qui l’emporte, devant Lucie Vaillant Bultel et Pyrène Santal.
En cadets, c’est Alistair Duval qui s’envole le plus haut dans sa voie de finale.

Juniors: 

Toujours pas de top en juniors femmes, mais une grimpeuse qui prend le large par rapport aux autres finalistes. Pour sa dernière Coupe de France jeunes, Heloïse Dumont termine en beauté, montant sur la première marche du podium.
Il faudra attendre les juniors hommes pour qu’enfin un grimpeur clippe le relais final. Et c’est Arsène Duval qui s’est chargé de faire vibrer les spectateurs au pied du mur, maîtrisant parfaitement sa voie de finale.

Vétérans:

Chez les vétérans c’est Nadine Rousselot qui s’impose chez les femmes, aux côtés de Yannick Dupin chez les hommes.

+ Les résultats complets à retrouver ici !

L’étape de Briançon marquant la fin de la saison nationale, le classement général des Coupes de France de difficulté 2017 est maintenant disponible ici !

Photo d’illustration: archive, Pulsion MFB

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