Interview du nouveau Champion de France de bloc, Alban Levier
Salut Alban ! Tu viens de remporter ton premier titre national chez les seniors. Quel goût a cette victoire ?
Salut ! Cette victoire un goût très spécial. Après deux années où je finissais 2ème, je savoure enfin un objectif tant attendu. Je dirai que ça a un coup de hors-d’œuvre : j’attends la suite avec impatience !
D’une manière générale, comment as-tu vécu l’ensemble du week-end ?
J’ai pris cet événement avec plus de recul que les années précédentes. Je voulais m’amuser et vivre ce week-end à fond, sans comparaison, sans doute et sans regret. Je pense que ce sont ces petites choses qui ont changé beaucoup de détails à ma grimpe.
À la lecture des blocs, avais-tu déjà senti que les finales allaient être très serrées ?
Je me suis bien dit que les blocs proposés pouvaient convenir à l’ensemble des finalistes et en effet la bataille a été rude. D’ailleurs un grand bravo aux copains !
Car en effet, le suspens était au maximum jusqu’aux dernières secondes des finales ! Comment l’as-tu géré mentalement ?
Pour une fois j’ai grimpé pour « faire les blocs » et par pour « ne pas tomber ». Du coup j’avançais bloc après bloc sans chercher à contrôler ce que je ne pouvais pas contrôler. Un vieil homme m’a dit « c’est à la fin de la foire que l’on compte les bouses ! »
À l’approche du dernier bloc, tu semblais extrêmement déterminé, comme si tu « savais » que tu allais enchaîner le bloc… Peux-tu nous en dire plus ?
Je suis même sûrement parti trop déterminé dans le dernier bloc en voulant envoyer les deux mains d’un coup au départ 🙂
En général j’aime bien ce genre de bloc qui demande beaucoup d’efforts sur les triceps. Ça m’a aidé à rester dedans je pense.
Comme pas mal de compétiteurs j’ai aussi tendance à calculer, vouloir anticiper la suite… Lors de ces finales, j’ai été joueur, en restant dans le présent, sans penser aux conséquences ou autres. C’était vraiment agréable.
Tu fais partie des meilleurs français depuis quelques années maintenant. Mais selon toi, qu’est-ce qui a fait que cette année, c’était la bonne pour le titre national ?
Je dirai que ça résume un peu les différents petits détails abordés au-dessus : c’est l’état d’esprit. J’ai vécu l’événement en profitant de chaque détail. Je corrigeais mes erreurs sans perdre mes moyens et je pensais positif sans chercher la perfection. Je l’ai déjà beaucoup trop fait, et ça ne marche pas ! Tout le monde sait que les circuits sont tous différents et qu’il faut en permanence s’adapter à de nouveaux défis. Du coup, cette année, j’ai peut-être réussi à trouver un bon compromis entre « Contrôler » et « S’amuser ».
Maintenant sélectionné en équipe de France, quels sont tes objectifs à l’international ?
En termes de résultats, j’espère évidemment monter sur un maximum de podiums et viser une bonne place au classement général des coupes du Monde.
Mais je souhaite par-dessus tout réussir à me laisser grimper avec plus de feeling que l’an passé…