France 2024 : Naïlé Meignan, le retour surprise !
À quelques jours du Championnat de France de bloc 2024, qui se tiendra à Valence ce vendredi 16 et samedi 17 février, nous sommes allés à la rencontre des principaux protagonistes de cette compétition. L’objectif ? Papoter ensemble de leur façon d’aborder la compétition, la manière dont s’est déroulée leur préparation hivernale et leurs objectifs cette saison. Vous verrez que chacun n’attaque pas de la même façon cet événement !
La grande surprise de ce Championnat de France de bloc 2024 pourrait bien nous venir de Naïlé Meignan ! L’effet de surprise, Naïlé l’a déjà créé le mois dernier, lors du sélectif en équipe de France qui se tenait à Bleau, dans la salle Karma. Alors qu’elle n’avait plus participé à de compétition depuis plus de deux ans, la Chambérienne frappait un grand coup en remportant la victoire d’une main de maître.
Dire que le parcours de Naïlé est atypique est un euphémisme ! Après avoir brillé sur le circuit jeune durant de nombreuses années, elle faisait le choix en 2019 de marquer une pause dans sa carrière, ayant perdu toute sa motivation. Après une trêve d’un an, elle décidait de reprendre le chemin de l’entraînement et quelques mois plus tard, elle réalisait deux de ses rêves : devenir championne d’Europe et championne du Monde jeune. La machine Meignan semblait lancée, jusqu’à ce que le destin en décide autrement : en décembre 2021, elle se blessait au genou en tentant d’éviter une grimpeuse en bas d’un bloc. Après une opération et de nombreuses séances de rééducation, la voici deux ans plus tard, prête pour un deuxième come-back !
Voici notre entretien.
Salut Naïlé, tout d’abord comment vas-tu ?
Hello, écoute ça va super bien, merci 🙂
Tu as signé un retour à la compétition fracassant : après plus de deux ans sans compétition, tu as remporté le sélectif national organisé à Karma le mois dernier. Qu’est-ce que cette victoire représente pour toi ?
Honnêtement, j’y croyais sans y croire. Dans le sens où je me suis beaucoup entraînée et c’était vraiment l’objectif, mais d’un autre côté, je savais que j’étais plus fragile sur le plan psychique parce que je n’avais pas fait de compétition pendant deux ans. Je savais donc que je pouvais y arriver physiquement, mais je savais aussi que mentalement ça allait être tout ou rien.
Au-delà du fait qu’il y ait un peu de frustration au vu des non-connaissances sur nos sélections futures, ça a été une vraie consécration personnelle. Se prouver qu’on est capable d’aller chercher cette première place après s’être fait opérer deux fois en deux ans, c’était le marqueur le plus fort pour moi. Et j’étais vraiment fière de ce qu’on a accompli avec Kévin [Arc, son entraîneur] et tout mon entourage plus ou moins proche, qui n’a rien lâché.
Est-ce que cette première place t’a mise en confiance avant le Championnat de France ?
Pas forcément, car je sais que toutes les filles seront prêtes et que la compétition est une question de timing. Le Championnat de France est, de mon point de vue, une compétition extrêmement imprévisible. Tout le monde est sous pression et au vu du niveau, le moindre faux pas te sort du jeu direct ! Alors il faut être prête à tout.
Raconte-nous un peu ce que tu as fait ces deux dernières années ?
Alors j’ai fait : (kiné-sieste-entraînement-dodo) x 730 jours. Ahaha c’est un peu exagéré, mais grossièrement, c’est ça !
Comment te sens-tu mentalement et physiquement, à moins de 48 heures du début de la compétition ?
Aujourd’hui, je me sens assez bien ! J’essaie de reprendre confiance en moi, de reprendre mon niveau petit à petit, ainsi que mes marques. Je ne me précipite pas, j’y vais tranquillement, à mon rythme.
Dans quel état d’esprit abordes-tu ce Championnat de France ?
Mmmmh je dirais que je suis assez relâchée. Mon objectif, c’était de prendre une place en équipe et je l’ai atteint en remportant le sélectif, donc maintenant, je n’ai pas d’objectif sur ce Championnat de France en termes de résultat. Par contre, j’en ai en termes de performance, dans le sens où il me tarde de voir ce que je suis capable de faire devant un public et l’énergie d’une grande compétition, parce que les sélectifs c’est une ambiance assez spéciale : tu es confrontée qu’à toi-même et les quelques personnes présentes mais ça n’a rien à voir comparé à une « vraie compétition ».
Remporter le titre de Championne de France, ça représenterait quoi pour toi ?
Honnêtement, je ne sais pas… Je ne me projette pas, je verrais bien comment ça se passe !
Quels sont tes objectifs cette saison, et à plus long terme ?
Je n’aime pas trop partager mes objectifs, car je trouve ça personnel. Mais globalement, réussir à grimper à mon meilleur niveau sur les compétitions auxquelles je vais participer… Et c’est déjà un bel objectif !
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