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Author Archives: Charles Loury

Paul Jenft et Sam Avezou prennent leur ticket pour la finale de coupe du monde de difficulté à Séoul

06 Oct

La compétition se poursuit à Séoul avec la coupe du monde de difficulté. Après des qualifications rondement menées par nos français, place aux demi-finales. Malheureusement seuls deux rescapés parviendront à se qualifier pour la suite: Paul Jenft et Sam Avezou. Chez les femmes, il s’en sera fallu de peu, mais hélas aucune française ne parviendra à se hisser sur le dernier round.

Ai Mori tient son rang de favorite chez les femmes, la concurrence à ses trousses

On commence par la demi-finale féminine donc, avec peu de surprise sur cette demi-finale. La japonaise Ai Mori, grande favorite de l’épreuve en l’absence de Janja Garnbret, se classe en pôle position du classement. Elle devra néanmoins rester concentrée en finale car d’autres grimpeuses poussent fort derrière, et on pense notamment à l’américaine Anastasia Sanders qui, boostée par sa victoire en bloc il y a 2 jours, pourrait bien venir surprendre tout le monde. En effet, après une très belle prestation sur cette demie, elle se classe 2ème, à une petite prise de la japonaise. Une autre prétendante sérieuse au podium n’est autre que la britannique Erin Mcneice.  3ème de cette demi-finale, elle compte bien ne pas en rester là et tenter de grappiller encore quelques places… Enfin, une autre grimpeuse sera sans aucun doute dans la course au podium: l’autrichienne Jessica Pilz. Médaillée de bronze sur les JO et dotée d’un mental d’acier, elle est déterminée à faire parler son expérience. Il faudra sans aucun doute compter sur elle en finale.

Anastasia Sanders, prête à en découdre en finale | © IFSC

Aux cotés de ces 4 grimpeuses qui se démarquent, on retrouvera également en finale la slovène Rosa Rekar, la coréenne Chaeyun Seo (qui, bien qu’un peu moins en forme cette année, peut venir bousculer la hiérarchie sur un gros run), et enfin les chinoises Yuetong Zhang et Zhilu Luo.

Du côté de nos françaises, elles étaient trois à prendre le départ de cette demi-finale. Hélène Janicot fera le meilleur score tricolore en s’adjugeant la prise 34+, tout comme la coréenne et les deux chinoises. Hélas, sa moins bonne performance en qualification ne lui sera pas favorable et elle se contentera de la 9ème place en demi, première non qualifiée. Zélia Avezou terminera quant à elle 19ème, et Camille Pouget 21ème.

Les résultats de la demi-finale femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Ai Mori 44 
2USA Anastasia Sanders 43 
3GBR Erin Mcneice 41 
4AUT Jessica Pilz37+ 
5SLO Rosa Rekar 35+ 
6KOR Chaehyun Seo 34+ 
6CHN Yuetong Zhang 34+ 
8CHN Zhilu Luo 34+ 
9FRA Hélène Janicot 34+ 
10JPN Mei Kotake 34+ 
11JPN Tomona Takao 34+ 
12AUS Oceania Mackenzie 34+ 
13ITA Laura Rogora 34 
14NED Lynn Van Der Meer 34 
15SLO Mia Krampl 33+ 
16AUT Mattea Pötzi 29+ 
17SLO Sara Copar 27+ 
18JPN Natsuki Tanii 27 
19FRA Zélia Avezou 27 
20JPN Futaba Ito 27 
21FRA Camille PougetTeam PG26+ 
22AUT Julia Fiser 26 
23KOR Jain Kim 25+ 
24KOR Gayeon Cho 25+ 
25ITA Camilla Moroni 25+ 
26CZE Michaela Smetanova 24+
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Sam Avezou et Paul Jenft en finale aux côtés d’une tribu de japonais chez les hommes

Chez les hommes, la domination japonaise se fait ressentir. En effet, avec 5 grimpeurs dans le top 8, ils occupent également les trois première places du provisoire sur cette demi-finale. Le jeune mutant Sorato Anraku aura été le plus convaincant sur cette demie en chutant très haut dans la voie (43+). Derrière, de nombreux grimpeurs se font surprendre dans un gros crux aux 2/3 de la voie (12 grimpeurs pour être précis). Malgré tout, on retrouvera deux autres japonais sur le podium de cette demi-finale: Taisei Homma et Shion Omata. Juste derrière en embuscade, le local de l’épreuve Dohyun Lee se place à une très favorable 4ème place. Vainqueur sur le bloc il y a deux jours, il pourrait bien venir jouer les troubles fêtes en finale en s’imposant sur le podium. Et ne pensez pas qu’il est seulement spécialiste du bloc: l’année dernière sur le championnat du monde de Berne, il terminait 4ème de la difficulté.

Sorato Anraku domine la demie-finale | © IFSC

2 autres japonais prennent également leur ticket pour la finale: Yuta Imaizumi et Yoshiyuki Ogata. À leurs côtés, 2 français réussissent à faire la différence sur cette demie: Paul Jenft se classe à une très belle 6ème place, à une validation de prise de la deuxième place, tandis que Sam Avezou se classe 8ème et aura à coeur de défendre les couleurs de la France en finale tout à l’heure.

Mejdi Schalck et Max Bertone en terminent avec leur compétition en prenant respectivement la 19ème et la 20ème place de cette demi-finale.

Les résultats de la demi-finale hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Sorato Anraku 43+ 
2JPN Taisei Homma 36+ 
3JPN Shion Omata 36 
4KOR Dohyun Lee 36 
5JPN Yuta Imaizumi 36 
6FRA Paul Jenft 36 
7JPN Yoshiyuki Ogata 36 
8FRA Sam Avezou 35+ 
9JPN Ao Yurikusa 35+ 
10JPN Satone Yoshida 35+ 
11JPN Zento Murashita 35+ 
12JPN Shuta Tanaka 35 
13SUI Sascha Lehmann 35 
14KOR Kibeom Kwon 33+ 
15ITA Filip Schenk 33 
16KOR Shinyeong Yun 32+ 
17CAN Oscar Baudrand 31+ 
18JPN Mototaka Ishizu 29+ 
19FRA Mejdi Schalck 29 
20FRA Max Bertone28 
21JPN Masahiro Higuchi 27+ 
22ITA Giorgio Tomatis 27+ 
23ITA Giovanni Placci 25+ 
24GER Philipp Martin 25 
25KOR Hyunbin Min 25 
26SUI Jonas Utelli 25
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Rendez-vous pour les finales !

La compétition se poursuit cet après-midi avec les finales qui clôtureront la saison 2024.

Dimanche 6 octobre
13h00 – Finale difficulté femmes
14h00 – Finale difficulté hommes

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Direction le Groenland pour une expédition hors du commun avec Symon Welfringer

05 Oct

Symon Welfringer, entourés de ses amis Matteo Della Bordella, Silvan Schupbach et Alex Gammeter, a passé 35 journées en autonomie totale pour parcourir plus de 450km en Kayak le long de la côte Est du Groenland.  Arrivé sur le Fjord espéré, l’équipe a réussi à ouvrir un Big Wall de très grande ampleur sur un sommet encore vierge. La paroi de 1200m les a amené à grimper des longueurs très techniques (35) jusqu’à 7b. Voici leur aventure, racontée pr Symon Welfringer. 


Du Népal au Groenland

Pour comprendre ce projet fou au Groenland, il faut remonter quelques mois en arrière. Mai 2024, Symon Welfringer se lance dans une expédition au Népal où il réussit, selon ses mots, « l’une des plus belles ouvertures de sa vie »  sur sur les pentes de l’Hungchi à 7029m. Accompagné de Charles Dubouloz, ils ouvrent « Le cavalier sans tête », itinéraire technique de 1700 mètres…

Un mois après son retour, Symon prépare déjà un nouveau projet d’ampleur. Boulimique de projets hors du commun, cette fois il décide de se consacrer d’avantage sur l’aventure que la performance.

C’est un rêve pour moi que de réussir à combiner ces deux types d’expéditions et réussir à mettre en place l’entraînement physique et mental adéquat pour mener à bien ces projets : l’aventure à l’état sauvage et la performance en altitude.

L’Aventure Nordique débute fin juillet

Mardi 31 juillet, côte Est du Groenland, direction le Cap Moesting 

Voilà maintenant une semaine que les 4 compères ont débuté leur périple en kayak pour essayer de rejoindre un Big Wall plus au Sud sur la côte. La météo et les conditions de mer ne leur auront pas fait de cadeau. Cette année, la quantité de glace en mer est la plus élevée depuis 20 ans. De nombreux passages sont encore bloqués par les icebergs, même à cette période de l’année, et il aura fallu se faufiler adroitement pour avancer. Malgré tout, ils réussissent à faire de belles journées de navigation et se rapprochent petit à petit du Fjord où se trouve le mur qu’ils convoitent pour grimper.

« Arrivés avant-hier sur une petite île, nous y attendons abrités aux abords d’une grotte, le passage d’une tempête. Même si elle était bien prévue par la météo, nous ne nous attendions pas à une telle intensité, et nos tentes peinent à tenir en place, plus de 100km/h de vent et une pluie continue, nous trouvons des emplacements de plus en plus abrités et espérons surtout que d’ici un jour ou deux nous pourrons songer à faire sécher nos affaires et reprendre nos Kayaks »

© Coll. Symon Welfringer

Vendredi 2 août, l’aventure reprend

Après avoir essuyé une belle tempête, les aventuriers retrouvent le bonheur partagé d’être à nouveau sur l’eau. Le Fjord de destination se rapproche, et la motivation est au beau fixe bien que quelques habits soient encore mouillés.

Samedi 3 août, on y est !

Après 10 journées bien intenses, les voilà arrivé à destination. « Ces journées de Kayak étaient déjà un réel accomplissement en soit au regard des conditions que nous avons rencontrées. Avoir réussi à parcourir une telle distance avec nos bateaux chargés est une belle perf. Maintenant place au repérage des lieux et au choix de la ligne que nous aimerions grimper. Le mur que nous visons semble vraiment long, peut-être entre 1200 et 1400m, mais quelques vires se dessinent, plutôt rassurant vu le matériel que nous avons. Nous prévoyons environ 6/7 jours de grimpe si la météo tient bon… »

Jeudi 8 août, la pluie est de retour

Le temps est très humide et cette vilaine petite pluie reste bien installée sur leur camp. Les cm2 de tissus secs commencent à se faire rare : une semaine bien humide sur Skjoldungen. Déjà 7 jours installés dans ce magnifique fjord mais peu d’avancements en termes de grimpe. La météo a été bien capricieuse et les 4 aventuriers ont seulement pu profiter de deux belles journées pour grimper.

Nous avons parcouru environ 500m sur notre mur où nous avons fixé une partie des longueurs pour être le plus efficace possible à la prochaine montée.

La face est immense avec sûrement plus de 1400m d’escalade, mais les longueurs se semblent pas extrêmes aux yeux de Symon. « Cela ne devrait pas dépasser le 7, du moins on l’espère. »

Déjà de superbes passages alternant fissures rectilignes et dalles techniques se dessinent. Ces deux derniers jours, c’est la neige qui s’est invitée aux alentours de 800/1000m, mettant leur patience à rude épreuve. Ayant emmené le stricte minimum dans leurs kayaks pour leur campement,  leurs envies de confort s’éloignent de jours en jours : duvets et vêtements mouillés, moustiques à volonté, panneaux solaires à l’arrêt. « La semaine qui arrive devrait nous libérer le créneau de 3/4 journées nécessaires à gravir ce mur vierge, cette idée nous tient en haleine et réchauffe nos corps à elle seule. »

© Coll. Symon Welfringer

Mercredi 14 août , 19h20

« Je peine à trouver le sommeil, le réveil est prévu pour 1h. Demain on part vers le mur. Ça va être quelque chose »

Lundi 19 août, jour 26 de l’expé, enfin de la réussite 

Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Silvan et nos 4 aventuriers rentrent au camp avec un beau cadeau, fiers d’avoir atteint leur objectif. Après trois tentatives stoppées par la météo cette semaine, l’équipe  commençait à perdre espoir et la satisfaction de la réussite n’en est que plus belle.

D’abord c’est la neige qui a recouvert leur mur et rempli les fissures de glace, puis le vent leur aura fait faire demi tour et aura coûté la vie à quelques-unes de leurs cordes fixées sur le mur.

Finalement, à raison de patience, ils tentent un dernier essai avant la date imposée du retour, et la magie opère, la délivrance! Hormis le froid qui reste bien présent et aura rendu les bivouacs peu reposants, les conditions sont idéales. Ils progressent efficacement. Les voilà au sommet de cette face vierge de 1200m, après 35 longueurs, sûrement la plus belle vue qu’ils aient eu l’occasion d’observer entre océan et banquise qui s’étendent vers l’infini. « Nous terminons les rappels et nous voilà déjà à la tâche pour remplir à nouveau nos Kayaks et entamer le chemin du retour. Nous allons maintenant essayer de rattraper au mieux notre retard sur le planning de retour initial, la météo a l’air d’être à nouveau à nos côtés ».

Samedi 24 août, jour 31 de l’expé, vers Otte Krumpens Fjord

« Il y a deux semaines nous avons vu pour la première fois un ours polaire autour du camp, il avait gardé ses distances et paraissait très calme. Il y a 4 jours, lorsque nous préparions nos kayaks au retour, il est réapparu. Cette fois beaucoup plus proche et plus agressif. Quelques coups de fusil dans les airs et nos cris ont suffit à l’éloigner mais depuis, nous restons sur nos gardes. La région est connue pour ça et ils peuvent parcourir plus de 50km par jours. Depuis, toutes les nuits, à tour de rôle nous tenons la garde, 3h chacun. La fatigue s’intensifie mais les conditions pour le Kayak sont clémentes, les journées sont longues mais les paysages d’autant plus beaux. La fin de notre périple approche ! »

Lundi 26 août, la quintessence

« J’aime cet état. Usé, fatigué. 33 jours, seuls face aux éléments, dans l’immensité et la beauté des paysages Groenlandais. Seule une petite brise nous sort de nos pensées. Je suis déjà mélancolique d’une liberté éphémère. Le retour à la norme est comme un choc, mettre des mots sur les images, s’efforcer de raconter. Laisser les aurores boréales nous bercer, une dernière fois »

Mercredi 28, jour 35

« La fin. Je me suis payé un pack de bières au Duty free de Reykjavik. Je le sirote tranquillou dans l’avion qui m’emmène à Lyon via Vienne.

Mes pensées s’émoustillent à mesure que les canettes disparaissent.

La mélancolie m’envahit.

Souvenir d’une beauté passée, quête de liberté.

Je trie les images de notre voyage, chacune ramène à une sensation plus qu’à un souvenir.

Un inconfort qui paraissait désagréable devient aujourd’hui un manque.

Donner un sens.

Grimper , pagayer, certes.  Mais que cherche-t-on par là-bas ?

Pourquoi se différencier, chercher l’inconnu, le danger, la peur ?

Se sentir vivre.

J’en prends une dernière et j’arrête. Promis. »

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Zélia Avezou s’offre son premier podium en coupe du monde de bloc à Séoul

03 Oct

Les finales de la coupe du monde de bloc de Séoul viennent de s’achever, et notre française Zélia Avezou s’est offert son premier podium en coupe du monde au terme d’une finale haletante !

Une finale à suspens jusqu’au bout pour Zélia Avezou !

Lorsque Zélia Avezou entre en scène sur le premier bloc, nous retenons notre souffle. Topé par 3 grimpeuses avant elle, nous espérons que Zélia en fasse autant pour entrer dans la course au podium dès le début de la finale. 2 essais plus tard, elle valide le bloc 1, et profitera de cette belle entrée en matière pour toper également le bloc 2 et le bloc 3. En arrivant devant le bloc 4, Zélia est 2ème du provisoire. Devant elle, l’américaine Anastasia Sanders qui à topé 3 blocs et 4 zones, avec un léger avantage sur Zélia grâce à  nombre d’essais plus favorable.

© IFSC

L’équation est alors simple pour Zélia: toper le dernier bloc pour remporter sa première étape de coupe du monde. La zone sera validée flash, et derrière, les essais s’enchaînent sans réussir à atteindre le top. Zélia reste donc en 2ème position (laissant l’américaine remporter l’or) et s’adjuge ainsi son premier podium en coupe du monde de bloc. Ce podium est d’autant plus beau qu’il arrive après une très grosse saison pour Zélia qui n’aura rien lâché malgré la déception des JO. La britannique Erin Mcneice complètera le podium avec 2 tops au compteur, et notre autre française engagée, Agathe Calliet, se classera 6ème pour sa première finale de coupe du monde.

Les résultats de la finale femmes

Pos.GrimpeurTop et Zone
1USA Anastasia Sanders3T4z 7 13
2FRA Zélia Avezou3T4z 9 7
3GBR Erin Mcneice2T4z 4 5
4USA Natalia Grossman2T4z 5 5
5JPN Miho Nonaka2T4z 9 8
6FRA Agathe Calliet0T3z 0 10
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Les résultats complets femmes

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1USA Anastasia Sanders5T5z 9 8 - 5e3T4z 7 20 - 4e3T4z 7 13
2FRA Zélia Avezou4T5z 13 9 - 8e3T4z 6 8 - 2e3T4z 9 7
3GBR Erin Mcneice5T5z 13 11 - 9e2T4z 8 6 - 6e2T4z 4 5
4USA Natalia Grossman5T5z 8 7 - 3e3T4z 7 5 - 3e2T4z 5 5
5JPN Miho Nonaka5T5z 9 8 - 5e3T4z 6 6 - 1e2T4z 9 8
6FRA Agathe Calliet4T5z 9 9 - 11e3T4z 12 6 - 5e0T3z 0 10
7AUS Oceania Mackenzie5T5z 11 11 - 1e2T3z 2 5 - 7e
8JPN Ai Mori3T4z 12 14 - 19e2T3z 5 6 - 8e
9JPN Futaba Ito4T5z 9 10 - 3e2T3z 7 10 - 9e
10JPN Mao Nakamura4T5z 13 16 - 9e2T2z 3 2 - 10e
11JPN Anon Matsufuji5T5z 6 6 - 1e1T4z 2 13 - 11e
12CHN Zhilu Luo3T5z 3 16 - 17e1T3z 1 4 - 12e
12JPN Melody Sekikawa4T5z 13 13 - 15e1T3z 1 4 - 12e
12SLO Katja Debevec4T5z 12 11 - 13e1T3z 1 4 - 12e
15AUT Jessica Pilz3T5z 13 15 - 17e1T3z 1 5 - 15e
16ITA Giorgia Tesio4T4z 13 10 - 15e1T3z 1 6 - 16e
17CHN Yuetong Zhang4T5z 11 15 - 5e1T3z 1 17 - 17e
18CAN Madison Richardson3T4z 8 5 - 19e1T2z 1 2 - 18e
19KOR Chaehyun Seo4T5z 17 18 - 11e1T2z 1 3 - 19e
20FRA Lily Abriat4T4z 7 5 - 13e0T2z 0 3 - 20e
21ITA Camilla Moroni3T3z 8 5
21KOR Yejin Jung2T4z 9 8
23GER Afra Hönig2T5z 5 11
23KOR Gayeon Cho1T5z 2 21
25FRA Fanny Gibert2T4z 6 13
25ITA Laura Rogora1T4z 1 14
27JPN Miku Ishii2T4z 7 19
27KOR Yejoo Seo1T4z 1 27
29GER Alma Bestvater1T3z 2 5
29FRA Lucile Saurel2T4z 8 11
31SLO Lucija Tarkus2T3z 12 8
31ITA Giulia Medici0T4z 0 7
33AUT Franziska Sterrer1T5z 7 26
33SGP Eilin Tan0T4z 0 23
35ISR Yael Taub1T3z 6 6
35KOR Heeju Noh0T3z 0 7
37CHN Xuanzhen Chen0T3z 0 9
37AUS Emily Scott0T2z 0 2
39CAN Evangelina Briggs0T2z 0 5
39TPE Ting-chen Yao0T2z 0 4
41KOR Gayeong Oh0T2z 0 6
41KOR Yubin Hong0T1z 0 1
41PER Melissa Esther Chen Chen0T2z 0 6
44RSA Tegwen Oates0T0z 0 0
44FIN Iris Heikkinen0T0z 0 0
44MAS Shin Yee Chen0T0z 0 0
44MAC Ka Kei Chu0T0z 0 0
44MAC Pak Chi Sou0T0z 0 0
44GUM Kylie Baker0T0z 0 0
50SGP Vanessa Si Yinn Teng0T2z 0 9
51ISL Svana Bjarnason0T1z 0 1
52NOR Pernille Tvedt0T1z 0 6
53KSA Tahani Algouhi0T0z 0 0
53AUS Roxy Perry0T0z 0 0
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Dohyun Lee en or devant son public

Chez les hommes, la finale, qui se déroulait sans français, aura posé bien des soucis aux compétiteurs. En effet, seulement 4 tops sont à dénombrer sur ce dernier round. Le coréen Dohyun Lee était le premier à découvrir les blocs de finale: Le bloc 1 est topé en 3 essais, et seul le britannique Maximilian Milne fera mieux que lui avec un top flash. Aucun autre grimpeur ne topera ce premier bloc, et si vous suivez bien, nous ne verrons plus que deux tops sur les 3 blocs restants…

© IFSC

À ce jeu là, c’est Dohyun Lee qui, devant son public, fera la différence. Il s’élance dans le bloc 2, serre les prises et arrive très rapidement au top de ce 2ème problème. Aucun autre grimpeur ne parviendra à toper, et si Maximilian Miln parvient au sommet du dernier bloc, le nombre d’essai restera en faveur du coréen . Dohyun Lee s’impose ainsi à domicile et remporte sa 2ème médaille d’or consécutive après l’étape de Prague il y a deux semaines. Maximilian Milne prendra la médaille d’argent, et Sohta Amagasa le bronze avec un score de 4 zones.

Les résultats de la finale hommes

Pos.GrimpeurTop et Zone
1KOR Dohyun Lee2T4z 4 4
2GBR Maximillian Milne2T4z 4 5
3JPN Sohta Amagasa0T4z 0 7
4GBR Dayan Akhtar0T3z 0 4
5KOR Jongwon Chon0T3z 0 5
6JPN Meichi Narasaki0T3z 0 7

Les résultats complets hommes

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1KOR Dohyun Lee5T5z 19 15 - 1e3T4z 7 7 - 6e2T4z 4 4
2GBR Maximillian Milne2T5z 6 11 - 5e3T4z 5 5 - 3e2T4z 4 5
3JPN Sohta Amagasa2T5z 4 7 - 3e4T4z 21 11 - 2e0T4z 0 7
4GBR Dayan Akhtar2T3z 7 8 - 19e3T4z 6 12 - 5e0T3z 0 4
5KOR Jongwon Chon3T5z 8 19 - 1e3T4z 6 8 - 4e0T3z 0 5
6JPN Meichi Narasaki3T4z 10 9 - 5e4T4z 9 8 - 1e0T3z 0 7
7FRA Paul Jenft3T3z 16 10 - 9e3T4z 7 8 - 7e
7FRA Mejdi Schalck2T4z 7 11 - 9e3T4z 7 8 - 7e
9JPN Ritsu Kayotani3T5z 13 14 - 3e3T4z 8 9 - 9e
10JPN Tomoa Narasaki2T5z 11 22 - 15e3T4z 9 6 - 10e
11FRA Thomas Lemagner3T3z 16 13 - 11e3T3z 12 11 - 11e
12USA Charles Barron2T3z 14 23 - 17e2T4z 7 9 - 12e
12USA Adam Shahar2T4z 4 17 - 7e2T4z 7 9 - 12e
14JPN Sorato Anraku2T3z 2 3 - 13e2T3z 2 3 - 14e
15FRA Sam Avezou3T4z 16 20 - 7e2T3z 6 5 - 15e
16SUI Julien Clémence2T3z 16 22 - 19e2T3z 9 9 - 16e
17SLO Anze Peharc2T4z 11 13 - 11e1T4z 2 10 - 17e
18SLO Timotej Romšak2T3z 5 9 - 15e1T4z 5 11 - 18e
19JPN Yuji Fujiwaki2T3z 7 7 - 17e1T3z 4 17 - 19e
20FRA Manuel Cornu3T3z 19 13 - 13e0T3z 0 10 - 20e
21CAN Oscar Baudrand2T3z 10 7
21SUI Sascha Lehmann1T2z 3 8
23JPN Yoshiyuki Ogata1T2z 6 10
23ITA Nicolò Sartirana1T2z 6 10
23ISR Ido Fidel1T3z 1 10
26LAT Edvards Gruzitis1T3z 3 4
27GER Max Kleesattel1T3z 3 11
27INA Ravianto Ramadhan1T1z 3 2
29SLO Gregor Vezonik1T2z 2 2
29ITA Filip Schenk1T2z 2 2
29JPN Kodai Yamada1T1z 7 7
32KOR Yejun Chon0T4z 0 18
33CHN Junzhe Hu1T2z 5 7
33IRI Iman Arezeh0T3z 0 9
35JPN Satone Yoshida0T3z 0 17
35RSA Jack Burningham1T1z 6 5
37THA Ardch Intrachupongse0T2z 0 7
37INA Raviandi Ramadhan0T3z 0 13
39GER Yannick Nagel0T2z 0 2
39CAN Zach Richardson0T2z 0 2
39TPE Chih-en Fan0T2z 0 12
39KOR Sungjoon Chae0T2z 0 12
43AUS Dylan Parks0T1z 0 1
43KOR Seungchan Choi0T1z 0 1
43ROU Călin Enache0T2z 0 18
46KOR Sungbo Seo0T1z 0 1
47LUX Nathan Martin0T1z 0 3
47SGP Chua Dennis0T1z 0 2
47KOR Dohyeon Kim0T1z 0 2
50HKG Cheung-chi Shoji Chan0T1z 0 7
51MAS Qun Tao Ke0T1z 0 3
51TPE Tzu-yu Chou0T1z 0 18
53MAC Wan Tong Lok0T0z 0 0
53MGL Chuluunbaatar Mandakhbayar0T0z 0 0
53GUM Quitugua Michael0T0z 0 0
53IND Aman Verma0T1z 0 10
53THA Vin Sukapanpotharam0T0z 0 0
53KSA Sulaiman Alyahya0T0z 0 0
59MAS Muhammad Akif Nukman Nazrilazdin0T0z 0 0
59GUM Donovan Vicente0T0z 0 0
59KAZ Azat Maikotov0T0z 0 0
59CYP Christos Sofokleous0T0z 0 0
59KSA Taher Alhaddad0T0z 0 0
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La suite du programme

Vendredi 4 octobre
7h00 – Qualifications vitesse femmes
7h55 – Qualifications vitesse hommes
13h00 – Finales vitesse hommes et femmes

Samedi 5 octobre
2h00 – Qualifications difficulté hommes et femmes

Dimanche 6 octobre
6h00 – Demi-finales difficulté hommes et femmes
13h00 – Finale difficulté femmes
14h00 – Finale difficulté hommes

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Demi Finale bloc de la coupe du monde à Séoul: Agathe Caillet et Zélia Avezou dans le top 6

03 Oct

Cette nuit, décalage horaire oblige, les 20 meilleures femmes et 20 meilleurs hommes se sont affrontés en demi finale de la coupe du monde de bloc à Séoul. Si chez les femmes, deux françaises prennent leur ticket pour la finale, chez les hommes on ne retrouvera pas de tricolore pour le dernier round.

Les français aux portes de la finale chez les hommes

Pour entrer dans le top 6 et espérer une place en finale, il fallait grimper juste, et le moindre essai pouvait être décisif. À ce jeu là, Paul Jenft et Mejdi Schalck terminent tous les deux aux portes de la finale, 7ème ex-aequo. 1 essai de zone, c’est ce qu’il leur manquait pour égaler le score du coréen Dohyun Lee et prendre une place en finale. Nos trois autres français en lice terminent 11ème (Thomas Lemagner), 15ème (Sam Avezou) et 20ème (Manu Cornu).

© IFSC

Dans le haut du classement,  deux grimpeurs se sont illustrés en étant les seuls à venir à bout des 4 blocs proposés par les ouvreurs: Les japonais Meichi Narasaki (oui oui ce nom ne vous est pas in connu…) et Sohta Amagasa. Ils trustent ainsi les deux premières places du classement provisoire après la demi finale et volent la vedette à Sorato Anraku, visiblement fatigué de sa longue saison, et qui ne parviendra pas à faire mieux que 15ème. Les britanniques Maximilian Milne et Dayan Akhtar prennent également leur billet pour la finale, tout comme un 2ème coréen, Jongwon Chon.

Les résultats complets de la demi finale homme

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Meichi Narasaki4T4z 9 8
2JPN Sohta Amagasa4T4z 21 11
3GBR Maximillian Milne3T4z 5 5
4KOR Jongwon Chon3T4z 6 8
5GBR Dayan Akhtar3T4z 6 12
6KOR Dohyun Lee3T4z 7 7
7FRA Paul Jenft3T4z 7 8
7FRA Mejdi Schalck3T4z 7 8
9JPN Ritsu Kayotani3T4z 8 9
10JPN Tomoa Narasaki3T4z 9 6
11FRA Thomas Lemagner3T3z 12 11
12USA Charles Barron2T4z 7 9
12USA Adam Shahar2T4z 7 9
14JPN Sorato Anraku2T3z 2 3
15FRA Sam Avezou2T3z 6 5
16SUI Julien Clémence2T3z 9 9
17SLO Anze Peharc1T4z 2 10
18SLO Timotej Romšak1T4z 5 11
19JPN Yuji Fujiwaki1T3z 4 17
20FRA Manuel Cornu0T3z 0 10
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2 françaises en finale chez les femmes !

Si chez les hommes aucun tricolores n’est parvenu à se hisser en finale, chez les femmes elles seront deux à représenter la France sur le dernier round. On commence avec la valentinoise Agathe Caillet, qui, après une médaille de bronze sur les derniers championnats d’Europe, confirme sa grande forme du moment en allant chercher son premier ticket pour une finale de coupe du monde ! Avec 3 tops et 4 zones en demi-finale, elle se place au même niveau que les favorites de l’épreuves et tout sera possible en finale … Une autre française que l’on attendait également, Zélia Avezou, n’aura pas déçu ! Avec 3 tops également et 4 zones également mais avec quelques essais en moins, Zélia se place en deuxième position de cette demi finale, juste derrière la japonaise Miho Nonaka.

© IFSC

Natalia Grossman, Anastasia Sanders et Erin Mcneice seront également de la partie en finale. L’Australienne Oceania Mackenzie, qui terminait en pôle position des qualifications, sera la première non qualifiée pour la finale avec une 7ème place au compteur. Enfin, notre 3ème française engagée, Lily Abriat, championne du monde de bloc jeunes en titre, ne parviendra pas à s’exprimer pleinement et prend la 20ème position de la demi finale.

Les résultats complets de la demi finale femme

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Miho Nonaka3T4z 6 6
2FRA Zélia Avezou3T4z 6 8
3USA Natalia Grossman3T4z 7 5
4USA Anastasia Sanders3T4z 7 20
5FRA Agathe Calliet3T4z 12 6
6GBR Erin Mcneice2T4z 8 6
7AUS Oceania Mackenzie2T3z 2 5
8JPN Ai Mori2T3z 5 6
9JPN Futaba Ito2T3z 7 10
10JPN Mao Nakamura2T2z 3 2
11JPN Anon Matsufuji1T4z 2 13
12CHN Zhilu Luo1T3z 1 4
12JPN Melody Sekikawa1T3z 1 4
12SLO Katja Debevec1T3z 1 4
15AUT Jessica Pilz1T3z 1 5
16ITA Giorgia Tesio1T3z 1 6
17CHN Yuetong Zhang1T3z 1 17
18CAN Madison Richardson1T2z 1 2
19KOR Chaehyun Seo1T2z 1 3
20FRA Lily Abriat0T2z 0 3
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La suite du programme

Jeudi 3 octobre
11h00 – Finales bloc hommes et femmes

Vendredi 4 octobre
7h00 – Qualifications vitesse femmes
7h55 – Qualifications vitesse hommes
13h00 – Finales vitesse hommes et femmes

Samedi 5 octobre
2h00 – Qualifications difficulté hommes et femmes

Dimanche 6 octobre
6h00 – Demi-finales difficulté hommes et femmes
13h00 – Finale difficulté femmes
14h00 – Finale difficulté hommes

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Entretien : Emilie Gheux, dans l’ombre de l’organisation des plus grands événements d’escalade

30 Sep

Cet été, nous avons eu le privilège de plonger dans l’effervescence des JO de Paris 2024, un événement grandiose qui a captivé les foules, y compris nous. Au-delà de l’engouement populaire autour de cet incroyable rendez-vous, se cachent des dizaines de personnes qui œuvrent discrètement en coulisses pour que tout soit parfait.

En ce qui concerne l’escalade, l’une des figures clés est Emilie Gheux, un pilier dans l’organisation des plus grands événements nationaux et internationaux depuis des années. Aux JO, entourée d’une équipe dévouée, elle portait la lourde responsabilité d’assurer le bon déroulement des épreuves.

Nous sommes partis à sa rencontre pour découvrir ces artisans de l’ombre, qui rendent possible la magie de l’escalade pour les grimpeurs et le public.


Salut Emilie, pour ceux qui ne te connaissent pas, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Salut ! Je suis, Emilie Gheux, j’ai 38 ans et je travaille à la FFME depuis 14 ans. Passionnée d’escalade depuis l’enfance, j’ai fait de ma passion un métier, c’est un sacré défi, beaucoup de travail mais quelle chance !

Je suis directrice du département compétition Escalade à la fédération, je suis également Event delegate sur les compétitions internationales pour l’IFSC et je fais partie de diverses commissions de travail liées à la compétition d’escalade à l’IFSC et l’IFSC Europe.

Tu as un rôle très important dans les compétitions sur lesquelles tu interviens, peux-tu nous en parler ?

Je suis impliquée sur tous les facteurs d’organisation des compétitions d’escalade de manière générale. L’organisation d’un évènement c’est une question de travail d’équipe, et on a une belle équipe au département compétition escalade à la fédération (merci à François Leonardon, Rémi Pollard Boulogne, Mathilde Faedda et Christophe Billon). On va dire que je suis le chef d’orchestre pour que toute la partition se déroule au mieux, sans fausse note et que tout l’orchestre soit impliqué, motivé et sache ce qu’il a à faire. Mon champ de responsabilité va de la sécurité au timing de la compétition, l’ouverture, les retransmissions TV, le respect des règles et du cahier des charges… j’en suis non seulement responsable mais je suis aussi la garante de la fédération sur ces compétitions.

Quel est le moment le plus difficile à gérer sur une compétition pour toi ?

La gestion des podiums ! (rires) Non, plus sérieusement, le plus important c’est que la compétition soit équitable pour tous les participants et qu’ils soient en sécurité. Chaque décision, chaque questionnement repose en priorité sur cela, l’équité et la sécurité. Je dirais que le plus difficile à gérer ce sont tout simplement les imprévus. Le déroulé d’une compétition on connaît, et on fait le maximum pour anticiper tous les scénarios possibles. Mais il y a toujours des imprévus, même sur les compétitions que l’on organise depuis de nombreuses années.

Et là est toute l’ambivalence, car c’est ce qui me plaît énormément aussi, on ne sait jamais à quoi on va avoir à faire sur un évènement…

Pour revenir au podium, ils sont quelques fois délaissés car c’est en fin d’évènement mais c’est une partie très importante, aussi très formelle, à ne pas négliger. C’est une représentation de notre sport, c’est une célébration pour nos athlètes et ils méritent un beau moment pour tout ce qu’ils accomplissent, quel que soit le niveau de la compétition. Mais à mettre en œuvre, dans le bon timing et avec la bonne chorégraphie, c’est toujours un challenge.

© Gael Bouquet des Chaux

Quand as-tu choisi te t’orienter vers ce métier ? Pourquoi ce choix ?

J’ai commencé l’escalade à 11 ans dans mon collège puis au club Aulnay Grimpe à Aulnay-sous-Bois (93) et ça a tout de suite été une révélation, une évidence, je me sentais si bien dans ce sport, j’ai rapidement adhéré à l’état d’esprit du milieu de l’escalade, que ce soit sur un mur ou en falaise, c’est devenu rapidement le centre de ma vie. J’ai fait STAPS à Bobigny (93), je me destinais plus ou moins à être professeur d’EPS mais l’évènementiel m’attirait de plus en plus. J’ai été bénévole pendant mes études au championnat d’Europe à Bercy en 2008, et après avoir vu et vécu cet évènement, mon objectif a été de faire ce métier… Après quelques rebondissements, beaucoup de patience, des batailles personnelles et professionnelles, quelques années plus tard, j’entrais vraiment à la FFME puis ait été impliquée dans l’organisation des championnats du monde à Bercy en 2012.

L’adrénaline, le challenge, la précision, la charge de travail, tout m’a plu. Et surtout, œuvrer à offrir, à la fois du divertissement pour le public et de beaux évènements pour les compétiteurs, c’est tellement motivant. Amoureuse des évènements sportifs depuis toujours, j’ai grandi avec du sport, des compétitions, les JO … Je crois que j’ai ça en moi depuis bien longtemps.

Tu fais partie de ces personnes qui œuvrent dans l’ombre pour que tout fonctionne correctement, c’est quelque chose qui te va bien ou tu aimerais plus de reconnaissance ?

Que personnellement je reste dans l’ombre c’est ok, par contre que le métier soit connu, reconnu et que les acteurs de l’escalade comprennent le travail qui est derrière une organisation sportive, ça je pense qu’il serait important d’en parler. Merci de le faire aujourd’hui. À la fois pour aider les différents organisateurs, partager les expériences, mais également pour motiver et pour avoir plus de personnes impliquées. Quand je suis sur le circuit de coupes du monde, c’est si enrichissant de voir comment les autres pays travaillent, quels sont leur système d’organisation… Echanger tous ensemble, c’est primordial.

Cet été, tu faisais partie des « têtes pensantes » pour que les JO se déroulent sans encombre. Comment se prépare-t-on à un tel événement ? Ton rôle était-il identique à d’habitude ?

Les « têtes pensantes » de l’organisation sportive de l’escalade aux Jeux Olympiques, c’est surtout une équipe. Vincent Caussé en chef d’orchestre avec Carline Fourcade, Alban Levier, Kevin Senet, Christophe Billon, Marceau Balay, Coline Aubert et moi… quelle belle équipe d’ailleurs ! Les JO c’est plus de 80 personnes salariées sur le site du Bourget et des centaines de bénévoles !

Quand on a su que les JO seraient à Paris et que l’escalade serait aux JO, quelle émotion et quelle tension à la fois. Me concernant, participer à l’organisation des JO était devenu un objectif et une motivation professionnelle importante et évidente. J’ai tout mis en œuvre pour allier mon travail à la FFME et à l’IFSC pour atteindre cet objectif.

Cependant, je ne voulais pas quitter la FFME complètement pour les JO, des compromis ont donc été trouvés. A Paris 2024, je n’avais pas le même rôle que d’habitude, c’était plus sectorisé. J’avais en charge la gestion du FOP (Field of Play), c’est tout ce qui se passe sur scène (devant et derrière les murs, c’est très vaste, ça ressemble à ce que je fais d’habitude sans avoir à gérer tout le reste (échauffement, accueil, public, etc.)), Évidemment, chacun avait son rôle mais la communication était omniprésente au sein de l’équipe pour que l’on travaille correctement ensemble. Et gérer la fatigue a été une des clés. Tout cela a été mis à rude épreuve à certains moments.

© Dimitri Tosidis

La pression est-elle plus forte ? Quelles différences vois-tu dans ton boulot avec une compétition plus classique ?

Oui, la pression est plus forte. C’est un évènement international qui implique tout le pays et beaucoup de sports en même temps. Une émulation qui est porteuse mais qui influe également sur l’organisation et qui met donc plus de pression.

Les JO c’était différent de tout ce qu’on a toujours connu. L’ampleur de l’évènement, le monde qui travaillaient pour cet évènement, les procédures mises en place. C’est une organisation en strates avec des missions très identifiées. Les JO, c’est voir toujours plus loin et plus haut que ce qu’on a fait jusque-là, on est allé dans des détails d’organisation comme jamais on l’avait fait auparavant et c’était très enrichissant. Aussi, parce qu’il y a des moyens humains et financiers différents, ça n’est pas comparable. L’anticipation était une des missions les plus importantes, comment réagir, quelle chaîne de réaction enclencher, prendre le temps de poser toutes les situations possibles et même celles qui sont difficilement imaginables.

Le premier jour des JO, le buzzer de la vitesse n’a pas bien fonctionné. Quand tu te rends compte de ça, qu’est-ce qui se passe dans ta tête ? Comment as-tu géré le problème ?

Identifier la chaîne de réaction = réaction – gestion de problème – efficacité – équité (respiration !)

Notre objectif principal était d’identifier le problème, de savoir si on pouvait le régler rapidement ou non, puis de prendre des décisions. Le problème technique a été réglé assez rapidement, ensuite il a fallu faire des tests (merci aux testeurs qui ont grimpés devant plus de 6000 personnes) puis traiter la partie règlementaire du côté des officiels, c’est à dire traiter les appels (comment seront considérés les compétiteurs touchés par cet incident technique etc.)

Nous avions des procédures pour toutes sortes d’incidents possibles, nous étions prêts. Mais cela ne devrait pas arriver. Entre la théorie et la pratique, il y a une différence, l’important c’est de garder son calme mais d’être efficace et rapide tout en étant précis. C’est une des clés de notre métier et cela demande de l’expérience.

Honnêtement, j’étais déçue le soir de cet incident, c’était notre premier jour et je regrettais que cela soit arrivé mais en même temps, les acteurs techniques sont si nombreux et si particuliers sur les JO. Et puis beaucoup d’autres disciplines ont eu des soucis techniques, ça n’est pas une excuse mais ça arrive, c’est l’évènementiel sportif !

© Paris 2024

Du côté des athlètes, on parle souvent d’une sorte de dépression post JO. Nous, en tant que journalistes, nous nous sentions un peu perdu après les JO… J’imagine que pour toi, les effets devaient être décuplés ?

C’était particulier effectivement… J’avoue que j’étais à la fois heureuse d’être en vacances (cette année 2023-2024 a été très intense) et triste que tout cela soit fini. On en parlait depuis des années, on y travaillait depuis des mois. Il y avait aussi une charge émotionnelle forte : je me sentais personnellement et professionnellement très impliquée dans le projet. Et du jour au lendemain, c’était fini ! Je n’habite plus en région parisienne, mais j’avais de nouveau vécu à Paris pendant des mois pour les JO, il fallait rentrer chez soi, retrouver sa vie d’avant. C’est particulier à gérer. Il a fallu un peu de temps, mais avec du repos ça passe. C’est ce qu’on appelle les « redescentes post évènements », il faut savoir gérer cela aussi, et avoir des projets pour le futur.

Justement, maintenant que tu as participé à l’organisation des JO, à Paris, comment tu te remotives derrière ?

J’aime le sport, j’aime l’escalade, j’aime mon métier, avant la fin des JO, des projets étaient déjà en construction, ça ne s’arrête pas !
Le développement des compétitions d’escalade dans son ensemble est important, je suis motivée par ce que je fais à la fédération. On travaille pour avoir de beaux évènements nationaux et internationaux chaque année : ce sont des beaux challenges.
Et si tout se passe bien, de très beaux évènements internationaux arriveront en France dans les années à venir…

Quels vont être tes prochains grands défis ?

Les Championnats d’Europe jeunes à Troyes en septembre, préparer la saison 2024-2025 à la FFME et de beaux projets de développement de l’escalade en compétition avec tous les acteurs de l’escalade.

Que penses-tu de l’organisation des compétitions d’escalade aujourd’hui ? Y’a-t-il encore des pistes d’améliorations dans les cartons ?

Nous visons de plus en plus de compétiteurs, l’organisation de plus de compétitions. Nous sommes un des pays au monde les plus développés en termes de circuit de compétitions mais cela progresse un peu partout de plus en plus vite. C’est une très bonne chose mais c’est aussi beaucoup de travail. C’est motivant et il faut suivre le mouvement. On avance notamment sur la structuration des circuits nationaux, de nouvelles propositions de compétitions pour tous les niveaux, d’accessibilité, sur l’attractivité des formats, ainsi que travailler sur le modèle économique des événements et sur la formation de nos officiels…

As-tu des petites anecdotes à nous raconter sur des faits qui peuvent se passer en off et que le public ne voit pas ?

Les blagues de Christophe Billon… ça vaut le coup ! (rires)

Il se passe toujours des petits ou grands moments en off. On court après le temps, on essaye de ne pas trop bousculer les grimpeurs mais les timings sont à respecter.

A Laval, pour le tournoi de qualification olympique en octobre 2023, la situation géopolitique internationale nous a rattrapé : l’équipe Israélienne était présente et nous avons reçus des directives, avant et pendant l’évènement, de mise en place d’un dispositif de sécurité très lourd et très complexe avec les services de sécurité intérieur du pays. C’est une charge de travail en plus non négligeable, je peux vous l’assurer.

Je peux parler également des JO, juste avant les podiums, derrière le mur, c’était l’effervescence, les athlètes devaient aller rapidement en interview TV, puis changer de tenue, se laver les mains, etc. Et que ce soit les filles ou les garçons, la préparation d’un podium olympique c’est particulier, on a recoiffé garçons et filles, resserrer les nœuds dans les cheveux, enlever la magnésie sur le visage, checker les lacets, regarder s’il n’y avait rien entre les dents pour les sourire, etc… On a bien ri !

Est-ce qu’il y a un moment, sur une compétition où tu t’es dit « là je ne sais pas comment on va s’en sortir » ?

Oui c’est déjà arrivé à cause de la météo surtout sur les évènements en extérieur. Une année à Briançon, on a eu un gros orage avec des conséquences assez importantes. Les finales ont dû être annulées.

Mais c’est plutôt pendant les préparations avant les évènements, un écran géant qui ne rentre pas comme prévu (Bercy 2016), une scène trop courte ou trop large pour la circulation, des soucis d’internet ou d’électricité. Une voie de secours manquante au TQO à Toulouse en 2019 aussi (on a créé une porte et fait des trous dans un mur). Au bout du compte on trouve toujours une solution, on s’adapte. Et puis, surtout, on ne sauve pas des vies… On organise des compétitions d’escalade, il faut toujours savoir relativiser.

Un dernier mot à ajouter ?

On a un magnifique sport, avec une grande diversité de pratique : toutes nos disciplines sont exceptionnelles, travaillons tous ensemble pour faire des petits ou grands évènements. L’escalade ça plaît, ça intéresse, ça se démocratise, se modernise, il faut garder en tête d’où on vient mais il faut suivre l’avancée de notre discipline, faisons le tous ensemble ! En tout cas, moi je suis motivée !

© Coll. Emilie Gheux

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Seb Bouin grimpe en solo la Tour TotalEnergies aux côtés d’Alain Robert

28 Sep

Habitué des performances extrêmes en falaise, notre Seb Bouin national vient de surprendre tout le monde en annonçant avoir grimpé la Tour TotalEnergies, en solo, aux côtés de la légende du genre, Alain Robert.

Composé de 48 étages, cette tour située dans le quartier d’affaires de La Défense, s’élève à 179 mètres de hauteur. Déjà gravie à plusieurs reprises, notamment par Alain Robert himself, la performance de Seb Bouin n’en est pas moins incroyable, surtout lorsqu’on vient du rocher et qu’on a l’habitude de grimper en toute sécurité.

De nombreuses questions peuvent se poser suite à l’annonce de cette réalisation: Pourquoi ce défi ? Peut-on s’attendre à une suite ? Comment Seb a-t-il vécu cette aventure ? Et bien d’autres que nous tenterons de lui poser prochainement pour en savoir un peu plus sur cette annonce on ne peut plus surprenante.

Alain Robert, le Spiderman français

En attendant d’en savoir plus sur les motivations de Seb, il nous semblait important de faire un petit rappel historique concernant Alain Robert. Né le 7 Aout 1962 à Digoin en Saône et Loire, il a ensuite vécu son enfance et son adolescence du côté de Valence dans la Drome. Inspiré à l’époque pas les grands noms de la montagne et de l’escalade, il intègre rapidement le solo intégral à sa pratique. Il réalise notamment en solo intégral « La Nuit du Lézard » (8a+) à Buoux en 1991, avec plusieurs mouvements aléatoires, considéré par Alexander Huber comme l’un des solos les plus difficiles au monde. Malgré plusieurs accidents graves, Alain Robert n’a jamais renoncé à sa passion, et a même élargi ses horizons à partir de 1994 en se consacrant à l’escalade d’immeubles en solo intégral. Ses ascensions sont très médiatisées et il devient rapidement connu du grand public. D’une hauteur de 180 mètres, le Citigroup Center à Chicago, sera le premier gratte-ciel d’une longue série qu’Alain Robert grimpera.

Pour l’anecdote, cette nouvelle ascension de la tour TotalEnergies marque en réalité la 10ème réalisation de ce gratte ciel par notre Spiderman français.

Plus d’infos à suivre …

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Le Belay Experience Tour : un évènement international 100 % assurage

23 Sep

À l’occasion de la sortie de leur nouveau système d’assurage, Le Neox, Petzl part en tournée dans les salles françaises et à l’international pour vous faire découvrir ce nouveau bijou tout en vous proposant des ateliers dédiés autours de l’assurage.

Comme vous pouvez vous en douter, Petzl n’a pas fait les choses à moitié, et l’objectif affiché sera de vous faire passer un moment convivial, tout en améliorant votre technique d’assurage, le tout accompagné par les athlètes Petzl.

3 ateliers dédiés

  • Slack Race: Même sous pression pouvez-vous suivre votre grimpeur et garder le contrôle de la corde ?
  • Lead Climbing: Testez et appréciez les bénéfices du NEOX®, aussi bien pour l’assureur que pour le grimpeur
  • Catch a fall: Comprendre et ressentir les effets de la chute d’un grimpeur en tête dans une situation contrôlée

Les dates françaises

  • 3 octobre – Climb’Up Aubervilliers
  • 4 octobre – Climb’Up Lille
  • 5 octobre – Arkose Pantin
  • 8 octobre – El Cap Nantes
  • 10 octobre – Altissimo Toulouse Portet
  • 15 octobre – Climb’Up Aix-Bouc Bel Air
  • 16 octobre – Espace Vertical 4 Grenoble
  • 17 octobre – Climbing Mulhouse Center

Le film qui accompagne la sortie du Neox

« La technique d’assurage adéquate est en passe de devenir un art oublié chez les grimpeurs. Heureusement, le meilleur assureur du monde, Ray Verseau, est là pour sauver la situation. Il est rejoint par certains des meilleurs grimpeurs du monde : Sasha DiGiulian, Michaela Kiersch, Margo Hayes, Alex Megos, Sean Bailey et Chris Sharma. En partageant ses connaissances avec ces athlètes et la communauté des grimpeurs, Ray Verseau pourra diffuser le message de l’importance d’une bonne technique d’assurage. »

 

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Zélia Avezou et Nailé Meignan en finale de la coupe du monde de bloc à Prague

22 Sep

Après les hommes hier, le fronton de bloc de la coupe du monde de Prague met à l’honneur les femmes aujourd’hui. À partir de midi, les 20 meilleures femmes issues des qualifications se disputaient en demi-finale avec pour objectif de rentrer dans le top 6, significatif de ticket pour la finale. À ce petit jeu là, 2 de nos 3 françaises en lice parviennent à se hisser pour le dernier round. Résumé !

Natalia Grossman grande favorite de l’étape

1ère de son groupe à l’issue de qualifications, l’américaine met à nouveau la pression à ses adversaires en demi-finale. Si elle enchaînera le bloc 1 comme 16 autres grimpeuses, le bloc 2, en coordo,  lui résistera. Pas de panique, elle se remettra rapidement dans sa compétition en étant la seule à toper les blocs 3 et 4, et par la même occasion la seule à valider 3 blocs.

© IFSC

Les françaises prêtes à en découdre en finale

Si Grossman est effectivement la favorite de l’étape, elle devra tout de même se méfier de nos deux françaises, Nailé Meignan et Zélia Avezou, qui ont toutes les deux la capacité de venir chercher l’or. Preuve en est, Naïlé Meignan tope les deux premiers blocs en demi et valide la zone du 3ème bloc pour se classer à une très prometteuse 3ème place derrière l’Australienne Oceania Mackenzie. Zélia Avezou, quant à elle, se positionne 4ème de cette demi-finale avec 1 Top et 3 zones.

Notre 3ème française au départ de cette demi-finale, Selma Elhadj Mimoune, ne parviendra pas à s’exprimer pleinement dans les blocs et termine 19ème après avoir validé seulement deux zones.

© IFSC

Aux côtés de tout ce beau monde, on retrouvera également 2 japonaises en finale, Anon Matsufuji et Mao Nakamura.

Résultats de la demi-finale femmes

Pos.GrimpeurTop et Zone
1USA Natalia Grossman3T4z 9 10
2AUS Oceania Mackenzie2T3z 6 4
3FRA Naïlé Meignan2T3z 8 6
4FRA Zélia Avezou1T3z 1 3
5JPN Mao Nakamura1T3z 1 5
5JPN Anon Matsufuji1T3z 1 5
7KOR Chaehyun Seo1T3z 2 7
8GER Anna Maria Apel1T3z 3 4
9SLO Jennifer Eucharia Buckley1T3z 3 7
10ISR Ayala Kerem1T2z 1 2
10GBR Erin Mcneice1T2z 1 2
12ISR Maya Dreamer1T2z 2 3
12GER Afra Hönig1T2z 2 3
14SUI Andrea Kümin1T2z 2 6
15JPN Melody Sekikawa1T2z 3 5
16GER Alma Bestvater1T1z 2 1
17SVK Martina Buršíková0T3z 0 9
18SLO Katja Debevec0T2z 0 6
19FRA Selma Elhadj Mimoune0T2z 0 7
20SUI Sofya Yokoyama0T1z 0 3
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La suite du programme

Dimanche 22 septembre

18h30 : Finale femmes

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Manu Cornu prend l’argent sur la coupe du monde de bloc de Prague

21 Sep

Pour cet avant dernier événement international de l’année, Manu Cornu a signé un retour fracassant ! Il s’offre une superbe médaille d’argent, avec une sacré concurrence en finale ! Chapeau l’artiste !

Une finale très relevée, un Manu Cornu en grande forme

Nous nous attendions à une finale de haut niveau, nous avons été servis! Pour l’occasion, les ouvreurs avaient prévu un circuit à la hauteur des grimpeurs présents, avec un niveau très relevé. Le coréen Dohyun Lee, qui s’était imposé sur cette étape l’année dernière, n’aura pas déçu et s’adjuge deux blocs et 4 zones: après un premier bloc à vue, il faudra attendre le dernier bloc pour voir un nouveau top mais ce sera suffisant pour monter sur la plus haute marche du podium.

Côté français, Manu Cornu était le seul tricolore à avoir son ticket pour la finale. Il nous avait annoncé être en forme. En forme, le mot était faible ! Après un premier bloc topé, la zone dans les 2 suivants, c’est le bloc 4 qui aura fait la différence !  Manu signe ainsi à Prague un retour en force. Avec 2 blocs et 3 zones, il prend la médaille d’argent, méritée au regard de sa prestation, et nous démontre qu’il est toujours dans le game après avoir traversé des moments plus compliqués suite à diverses blessures.

Le britannique Toby Roberts, qu’on attendait au top niveau, complètera le podium avec 2 tops et deux blocs sans aucune zone validée sur les blocs 2 et 3. Le Japonais Sorato Anraku, qui s’était placé en favori de l’épreuve suite aux qualifications et à la demi-finale, n’aura pas réussi à s’exprimer pleinement. Avec un seul bloc au compteur, il repart avec la médaille en chocolat. Son compatriote Tomoa Narasaki ne fera pas mieux et s’adjuge la 5ème place, tandis que le local de l’étape, Adam Ondra, se contentera de la dernière position de la finale.

Les résultats de la finale

Pos.GrimpeurTop et Zone
1KOR Dohyun Lee2T4z 3 19
2FRA Manuel Cornu2T3z 5 10
3GBR Toby Roberts2T2z 6 2
4JPN Sorato Anraku1T4z 1 9
5JPN Tomoa Narasaki1T4z 4 10
6CZE Adam Ondra1T3z 1 7
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La suite du programme

Dimanche 22 septembre

12h00 : Demi-finale femmes
18h30 : Finale femmes

 

 

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VAUTOUR : Le nouveau projet fou par Hugo Parmentier et Seb Berthe

18 Sep

Après « Bleau Dans La Peau » et leur défi des 100 x 7A l’année dernière, Seb Berthe et Hugo Parmentier rêvaient tous les deux de relever ensemble un nouveau projet d’endurance ultime — un défi qu’ils ont conçu spécifiquement pour atteindre leur ultime limite. Pour cette nouvelle aventure, c’est dans le Verdon que les deux compères ont fait escale.

Nous avons nommé ce projet « VAUTOUR » : Verdon – Abrasif – Ultimate – TOUR. Notre objectif était de grimper 5 grandes voies majeures (les 5 parmi les plus dures du Verdon) en moins de 24 heures, totalisant 1500 mètres d’escalade, plus de 50 longueurs dont 9 dans le 8ème degré, 25 longueurs dans le 7e degré, et beaucoup de 6c/+ retors.

Hugo Parmentier

Les cinq voies prévues (de redoutables classiques avec 250 à 350 mètres de grimpe), étaient composées de longueurs allant jusqu’à 8b :

  • El Topo (300m, 8a),
  • Le Pornographe (350m, 8a),
  • Jolie Fleur (250m, 8b),
  • Dame Cookie (200m, 8a+),
  • Mingus (350m, 8a).

Afin de comprendre un peu plus ce projet de fou, nous nous sommes entretenus avec l’un des deux protagonistes, Hugo Parmentier.


Avant de rentrer dans le vif du sujet, peux-tu revenir sur le déroulement de cette dernière année pour toi ? 

Je suis devenu kiné !! L’automne dernier j’ai mis un gros coup d’accélérateur pour finir mes études ! Pour le moment je n’ai pas vraiment commencé à travailler dans ce domaine… et du coup j’ai pu prendre du temps pour m’investir à 100% dans mes projets grimpe et profiter d’un mode de vie dont je rêve et qui me correspond. J’essaie aussi de développer mes activités de sportif ! Ou encore de dédier du temps aux causes qui me sont chères.

Il y a un peu plus d’un an, tu lançais déjà un projet hors norme avec Seb Berthe, « Bleau Dans La Peau » avec l’objectif de réaliser 100 7A à la journée. Aujourd’hui, ce sont des projets comme ça qui te font vibrer, avec des défis physiques et mentaux tournés vers des aventures hors du commun ? 

À fond! L’aventure à côté de chez soi ! J’ai toujours aimé me pousser au bout, dans tous les sports en général, j’adoooore jouer, découvrir de nouveaux trucs, voir ce qu’il y a là, au bout du chemin. Ces projets sont ultra grisants, ils me font sortir de ma zone de confort comme jamais et ils te laissent des souvenirs immuables. Je reproche toujours au travail de voies/blocs extrêmes de la nécessité d’être reposé tout le temps, de multiplier les jours de repos, de diminuer le nombre d’essais chaque jour etc.  Là, au contraire c’est toujours plus !!

Il y a aussi un côté créatif qui te rend vraiment acteur de ton projet. Ça pousse à rêver, créer et à s’imaginer. Étant passionné de grimpe depuis toujours, j’aime me dire qu’aujourd’hui je peux créer mes propres règles. Je suis hyper content de ces deux expériences en question, c’était indéniablement les plus intenses et extrêmes de ma vie de grimpeur.

© Hugo Parmentier

Après « Bleau Dans La Peau », vous avez tout de suite réfléchi à un nouveau projet avec Seb ? Comment en êtes-vous arrivés à cette nouvelle idée folle dans le Verdon ? 

Pendant le circuit des 100 7A on réfléchissait déjà au prochain projet! Les sensations sont tellement dingue que ça prend aux tripes.

On cherchait des lieux qui nous faisaient rêver, historiques aussi. Mais on ne savait pas encore quoi faire exactement. On a pas mal pensé au peak district qu’aucun de nous deux connaissait. Mais après de longues discussions on n’a pas trouvé de défis qui nous semblait logique et Surmotivant. Parce que, pour se mettre dans des états pareil, il faut vraiment que le projet te parle, qu’il évoque  quelque chose de fort en toi. Il faut  « avoir envie de se faire mal » (rire).

Finalement on a pensé à 24H de grandes voies dans le Verdon. Ça c’est le feu ! Puis on s’est imaginé pas mal de défis, pas tous très aboutis. Finalement Seb est allé y faire un tour en mai. Il avait trouvé le projet ! 5 des grandes voies dans le 8, les plus connues et mythiques des gorges.

Peux-tu nous décrire un peu plus précisément ce projet ?

Réaliser les 5 grandes voies suivantes en 24H :

  • El Topo (350m, 8a),
  • Le Topographe (350m, 8a),
  • Jolie Fleur (250m, 8b),
  • Dame Cookie (200m, 8a+),
  • Mingus (350m, 8a).

Pour un total de : 1500m de grimpe, 50 longueurs : 9 dans le 8, 25 dans le 7, et une quantité astronomique de 6c/+ retors (dans des gouttes d’eau béantes qui te massacrent les pieds).

Quelle a été la préparation pour ce projet ?

Trois séances de volume : muscu à l’appart, diff à Karma ainsi qu’un circuit montagne ! On avait un calendrier assez chargé, nous obligeant à nous préparer puis à tenter l’enchaînement dans la même semaine. En 24h on avait déjà repéré 3/5 voies puis les deux dernières en deux jours.

Le gros du travail de repérage était de caler les mouvs et s’en souvenir! Au vu de la quantité de longueurs à faire le jour J, on devait au minimum avoir des méthodes correctes (sur une échelle d’ignobles à excellentes).

Pour espérer enchaîner les voies de nuit on a « magnéser » les prises, c’était aussi chronophage mais essentiel. Enfin, on a pris 2 jours de repos qui nous ont semblé hyper courts au regard de cette grosse semaine de préparation. Au final, on a dû grimper 3000m d’escalade soutenue en 8j. C’est beaucoup !

© Jean Elie Lugon

Peux-tu nous raconter le déroulement de la journée quand vous vous êtes enfin lancés ?

  • Levé 1H du matin :

Petit déjeuner colossal pour tenir la journée, course à pied puis installation et descente des rappels qui nous serviront aussi pour la 2eme descente.

  • Départ dans « El Topo » à 2H du matin :

En faisant de la corde tendue on a pu arriver à R10 en tirant seulement deux longueurs. Ce qui nous faisait gagner monstre de temps. Il faut dire aussi que grimper en même temps que ton partenaire dans des 7b+ est assez hallucinant, j’avais l’impression que toute mes années de grimpe sur tous les types de terrains aboutissait à ça ! On avançait bien mais avions de l’appréhension pour le dernier 8a qu’on n’avait pas pu repérer lors de la préparation. Surtout quand ma frontale s’est éteinte et qu’il faisait encore nuit.

Sortie à 6H du mat : Enchaînement à vue du 8a avec les premières lumières ! C’était juste ouf, c’est ces sensations là qui sont inoubliables…

Course -> ravitaillement -> course -> rappels.

  • Départ dans « Topographe » à 7H du matin :

Un 8a plein dévers de bon matin et encore 5 longueurs en 1. Perso j’en chiais sévère, je me sentais brassé et sans énergie, le cailloux me faisait mal et pourtant je devais être très concentré dans ce lead d’une grosse heure en corde tendue. Quand tu grimpes comme ça tu engages plus que d’habitude, ça fait peur aussi et une chute nécessite beaucoup de logistique pour remettre un essai. La concentration est à son maximum. Au milieu du topographe on avait déjà 500m de grimpe dans les pattes, à 9h du matin!

Quand on s’est retrouvé pour tirer une par une les longueurs dures, on avait un peu échangé notre mal être. Seb était dans le dur et moi je reprenais du poil de la bête. On forme ensemble une super équipe, on se soutient toujours et on sait surfer sur l’expérience et le caractère de chacun pour continuer à avancer, dans la bonne humeur.

Sortie à 11H30 sous des gouttes de pluie.

De nouveau, on avait pas vraiment repéré la dernière longueur sordide en 7c commune à Pichenibule, qui m’a valu un essai de calage. Mais la vue du sommet et de notre pote Jean Elie pendu sur la stat pour prendre des images nous a sorti du tunnel !

On était déjà détruits et on se demandait sérieusement si on serait capable d’aller au bout du challenge.

Ravitaillement -> 25min de course à pied -> rappel -> course à pied.

  • Départ dans « Jolie Fleur », 13h30, grande voie la plus dure du planning. Pour la suite de notre aventure, vous pourrez prochainement la découvrir avec une belle vidéo en préparation. Je vous laisse imaginer la suite …

Vous n’avez pas réussi à boucler la dernière voie, j’imagine que physiquement vos corps ont dit stop ? À quel moment et comment avez-vous pris la décision ?

Tu imagines assez bien ! (rires) On vous montre ça bientôt en vidéo !

© Coll. Parmentier

Après deux projets comme tu viens de réaliser, as-tu encore d’autres idées en tête pour te renouveler et repousser encore les limites de l’aventure ?

Oui ! J’ai plein d’idées de projets dans ce style ! Le principal frein pour les réaliser, c’est le temps et la fatigue qu’ils entraînent. On va franchement loin dans l’effort, tu tapes dans le muscle et agresse ton esprit infiniment plus qu’en couenne ou qu’en compète. Le temps de récupération étant plus long, il faut espacer ces projets dans le temps.

Un film est donc en préparation autour de cette aventure, peux-tu nous en dire plus ?

Grâce à la motivation et l’enthousiasme de Solidream, Jean Elie Lugon et Julia Cassou on a pu prendre quelques images de cette journée ! On a sans doute pas assez de contenu pour réaliser un vrai film mais une vidéo sortira ! On cherche encore des moyens financiers pour la réalisation ! Si vous êtes intéressé en lisant ces lignes n’hésitez pas ! (rires)

Un dernier mot à ajouter ?

Ces projets d’endurance sont dans l’air du temps, pas besoin de traverser le monde ou l’Europe pour trouver de quoi repousser ses limites. Ça pousse à redécouvrir les spots autour de chez soi. Et puis on se marre bien à imaginer et créer ses propres défis, ça s’adapte aussi à tous les niveaux!

Par exemple, des grimpeurs de Lyon se sont lancés dans l’enchaînement à la journée de tous les blocs bleus des salles MRoc, en reliant les salles à Vélo!

Les projets de link-up refont surface et sont bien mis en avant. Il y a un réel engouement qui se développe, à l’image de la performance  de Kilian Jornet sur les 82 4000 des alpes. Je pense qu’un sport de haut niveau plus éco-responsable pourrait prendre cette direction. C’est stylé et enviable !


Lire aussi

Une performance inédite d’Hugo Parmentier et Seb Berthe à Bleau !

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Les ateliers du Vieux : donnez une seconde vie à vos produits !

16 Sep

Lorsque l’on investit dans du matériel pour ses aventures outdoor, il est essentiel de pouvoir compter sur sa durabilité et sa performance. Au Vieux Campeur, nous sommes convaincus que prolonger la durée de vie de votre équipement est non seulement une solution économique, mais aussi un acte responsable envers l’environnement. C’est pourquoi nous vous proposons un ensemble d’ateliers spécialisés pour entretenir, réparer et prolonger la durée de vie de vos équipements.

Co.Te.Nor : Expertise et savoir-faire français

Situé au cœur du charmant pays d’Auge en Normandie, Co.Te.Nor est un atelier de 400m² équipé pour répondre à tous vos besoins en matière de retouches et réparations textiles et sac à dos.

Créé en 1986, Co.Te.Nor est le premier atelier français agréé Gore-Tex. Depuis toujours, nos techniciennes sont spécialisées dans la réparation des membranes et textiles techniques. Plus besoin de jeter et de racheter, les mains de nos couturières peuvent redonner vie à vos articles tout en préservant leur respirabilité et imperméabilité !

Comment ça marche ?

  1. Contact : Dirigez-vous vers le rayon dédié à votre produit (vêtements techniques, tentes, sacs…) dans votre magasin Au Vieux Campeur pour discuter avec l’un de nos conseillers.
  2. Diagnostic : Faites diagnostiquer votre matériel par nos experts du rayon. Ils évaluent l’état de votre équipement et vous fournissent un devis adapté à vos besoins, en prenant en compte les réparations nécessaires sans compromettre les propriétés techniques.
  3. Prestation : Une fois le devis validé, nous réalisons l’entretien ou la réparation souhaitée dans les meilleurs délais. Nos techniciennes mettront tout leur savoir-faire pour redonner vie à votre matériel avec soin et précision.
  4. Récupérez votre matériel : Une fois les réparations terminées, Le Vieux vous informe pour que vous puissiez les récupérer en magasin.

L’atelier d’enrobage et de ressemelage de chausson d’escalade

Vos chaussons d’escalade sont l’un des éléments clés de votre performance en grimpe. Malheureusement, avec une utilisation régulière, la semelle s’use, perd de son adhérence et réduit votre efficacité sur les prises. Plutôt que de remplacer vos chaussons, Au Vieux Campeur vous propose une solution durable : l’atelier de ressemelage.

© Damien Largeron

Au Vieux Campeur travail avec des ateliers de ressemelage spécialisés dans la remise à neuf de vos chaussons. Grâce à l’intervention d’experts, Le Vieux restaure vos semelles avec précision, vous permettant de retrouver toute la performance d’adhérence et de friction de vos premiers jours. Ce service de ressemelage est idéal pour ceux qui veulent conserver leurs chaussons tout en prolongeant leur durée de vie.

Comment ça marche ?

  1. Contact : Rendez-vous au rayon escalade du magasin Au Vieux Campeur le plus proche pour discuter avec un conseiller.
  2. Diagnostic : Des spécialistes examinent vos chaussons et vous proposent un devis adapté.
  3. Prestation : Les chaussons sont ressemelés avec soin, en utilisant des matériaux de haute qualité pour garantir une adhérence et une longévité maximale.
  4. Récupération : Dès que vos chaussons sont prêts, Le Vieux vous informe pour que vous puissiez les récupérer en magasin.

Clean Climber France : Une seconde vie pour vos chaussons d’escalade

Lorsque vos chaussons d’escalade atteignent un niveau d’usure tel qu’un ressemelage ne suffit plus, il peut être tentant de les jeter. Cependant, grâce à Clean Climber France, vous avez la possibilité de recycler vos vieux chaussons. Ce programme, soutenu par Au Vieux Campeur, propose une solution innovante pour revaloriser les chaussons usés en leur offrant une seconde vie, tout en adoptant une démarche respectueuse de l’environnement.

En tant que partenaire de Clean Climber France, Au Vieux Campeur vous offre la possibilité de participer facilement à ce programme. Si vos chaussons ne peuvent plus être ressemelés, vous pouvez les déposer dans l’ensemble de nos magasins. Ils seront ensuite envoyés à Clean Climber pour être recyclés ou reconditionnés.

En choisissant Clean Climber, vous faites un geste pour la planète et participez à un modèle de consommation plus durable, en adéquation avec les valeurs du monde outdoor.

Au Vieux Campeur, nous croyons en la durabilité du matériel de qualité, et nos ateliers sont là pour vous aider à en profiter le plus longtemps possible. Que ce soit par le biais de réparations techniques chez Co.Te.Nor, le ressemelage de vos chaussons ou la revalorisation de votre matériel via Clean Climber France, nous vous offrons des solutions adaptées pour allier performance et respect de l’environnement.

Alors, pensez à réparer avant d’acheter et à recycler lorsque votre matériel arrive en fin de vie.

Article réalisé en collaboration avec Au Vieux Campeur 

 

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Block’Out dévoile sa nouvelle identité de marque : un logo modernisé pour une nouvelle ère

09 Sep

En 2008, la première salle d’escalade de l’enseigne Block’Out voyait le jour. Emmené par deux grimpeurs passionnés, ce premier projet voit le jour à Cergy Pontoise, avec l’objectif de créer un lieu de vie autour de l’escalade.

Après 15 ans de bons et loyaux services, il était temps pour le logo de Block’Out de se refaire une beauté et de refléter la nouvelle énergie du tournant stratégique que prend le groupe.

Nous sommes fiers de vous présenter le nouveau visage de Block’Out incarné par 3 verbes simples mais qui en disent long : grimper, partager et se régaler.

Block’Out annonce aujourd’hui une refonte complète de son identité visuelle, marquée par le lancement d’un nouveau logo et d’une charte graphique modernisée.

Block’Out Vitrolles, l’une des 14 salles d’escalade-restaurant du réseau

Une évolution fidèle à notre ADN : la plante grimpante carnivore

Le nouveau logo conserve l’emblème historique de Block’Out : la plante grimpante carnivore, symbole de l’activité principale de l’entreprise, l’escalade, tout en faisant un clin d’œil à la gourmandise incarnée par ses restaurants. Depuis 2008, cette plante est le reflet de l’ADN de Block’Out, enracinée dans la communauté des grimpeurs. Pour préserver cette forte identité, la plante a été reliftée et intégrée dans un nouvel élément : le badge B’O, un véritable « label » garant de l’expérience Block’Out, caractérisée par le plaisir, le partage et la convivialité.

Une typographie moderne et audacieuse

Le nouveau logo de Block’Out est également doté d’une nouvelle typographie, choisie pour sa modernité, son impact et son audace. Cette police de caractère, forte et reconnaissable, a été conçue pour être en parfaite harmonie avec l’esprit de Block’Out. Elle incarne la volonté de l’entreprise de rester à la pointe tout en restant accessible.

Un changement qui marque une nouvelle ère

Depuis plusieurs mois, les équipes de Block’Out ont travaillé sans relâche pour créer une identité visuelle forte et cohérente, marquant le début d’une nouvelle ère pour l’entreprise. Ce changement reflète la volonté de Block’Out d’offrir des expériences toujours plus agréables et des innovations dans le domaine de l’escalade. Le nouveau logo est le symbole de cet engagement renouvelé à accompagner les clients dans chaque aspect de leur expérience, que ce soit sur les blocs d’escalade, dans les restaurants ou lors des cours pour enfants, toujours avec le sourire et une bonne dose de fun.

Vous l’avez compris, Block’Out, ou BO pour les intimes, souhaite s’inscrire dans un nouveau départ, et compte bien rester positionné parmi les acteurs leaders du marché des salles d’escalade. On peut facilement imaginer que cette nouvelle image de marque va offrir un coup de jeune aux salles existantes, et permettre aux probables futures salles de se placer sur un marché très concurrentiel.

Plus d’infos à suivre…

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Mattéo Marobin nous raconte sa dernière croix: « Three degrees of separation », 9a+

08 Sep

Après Jules Marchaland en juin dernier, c’est au tour d’un autre jeune français de venir à bout de la voie « Three degrees of separation », 9a+ de Céuse assez rarement répétée, et pour cause, il s’agit de la 5ème ascension seulement.

Une voie peu répétée

Pour une falaise aussi convoitée que Céuse, le 9a+ de «  »Three degrees of separation » fait sans aucun doute partie des voies qui se méritent. Avec seulement 5 ascensions (Chris Sharma, Adam Ondra, Lucien Martinez, Jules Marchaland et désormais Mattéo Marobin), cette ligne se compose de 3 gros jetés, tout en mêlant une grande variété dans l’effort, ce qui en fait une voie très atypique difficile à dompter.

Équipée par Arnaud Petit, c’est finalement Chris Sharma qui validera la première ascension en 2007, avec d’ailleurs une vidéo qui restera dans les annales:

Un été à Céuse pour Mattéo Marobin

Après avoir enchaîné « Pornographie » début juin à Céuse, Mattéo s’est fixé comme objectif « Three degrees of separation ». Après avoir vu son collègue Jules Marchaland enchaîner la voie, le toulousain n’avait qu’une hâte: mettre à son tour les doigts dans cette voie mythique et inscrire son nom aux côtés de légendes qui ont marqué l’histoire de l’escalade.

Voici l’histoire de l’enchaînement de « Three degrees of separation » par Mattéo Marobin:

Après avoir sorti Pornographie début juin, je suis retourné à Céüse mi-juillet, super excité de commencer à travailler Three degrees of separation. J’étais impatient de découvrir si c’était aussi bien que je l’imaginais. Et je n’ai pas été déçu. Au contraire, j’ai été happé par la beauté de la voie et l’aura qu’elle dégageait.

Le 1er jeté (le plus loin des trois) est dément. La première fois j’ai eu l’impression qu’il fallait que je fasse un saut de deux mètres pour atteindre la prise d’arrivée. Ça paraissait tellement loin… Les prises de départ et les pieds sont corrects, il faut juste envoyer le plus fort possible et prier pour arriver assez haut et tenir le balan. Et comme la falaise est en altitude, et qu’il n’y a rien derrière sur des kilomètres, à chaque fois que je faisais ce jeté, j’avais une décharge d’adrénaline. J’avais vraiment l’impression de voler et de rester en l’air pendant plusieurs secondes.

J’ai débloqué tous les mouvements et réussi les trois jetés dès la première séance. Trop content. Á la cinquième séance, j’ai réussi à enchaîner les trois jetés à la suite. Alors, j’ai commencé à mettre des essais depuis le bas. Je tombais dans le premier crux (deux mouvements d’amplitude aléatoire dans des tri-doigts à viser), puis je repartais pour essayer d’enchaîner le premier jeté. Mais à chaque fois, il me manquait quelques centimètres pour atteindre la prise d’arrivée.

Lors d’un essai, dans le mouvement du jeté, la dernière dégaine en dessous (qui était un peu usée) s’est ouverte et est sortie du spit pendant ma chute. Résultat, j’ai pris un vol de bien quinze mètres, jusqu’au niveau de la première dégaine. J’ai pris une grosse béquille dans la cuisse droite. Avec cette douleur, ce n’était plus très pratique pour pousser de toutes mes forces dans les jetés…

Bref, c’était le bon moment pour partir et retourner s’entraîner un petit peu. Je suis allé à Voiron rejoindre la famille Etchar qui m’hébergeait dans leur Airbnb. On s’entraînait le matin jusqu’en début d’après-midi, puis on faisait la sieste devant les JO toute la fin de la journée. Un grand merci à toute la famille pour cette semaine, c’était génial ! A mon retour à Céüse début août, je me sentais mieux dans la voie. J’ai tout de suite réussi à faire le premier jeté en partant du crux. C’était la première fois que j’y arrivais, et ça représentait pour moi une grande étape dans le processus de travail de cette voie. Ensuite, j’ai recommencé à mettre des essais depuis le sol. J’arrivais enfin à passer le crux des tri-doigts éloignés, et j’étais à l’aise dans le second crux à arquées. Je montais au premier jeté mais il me manquait toujours quelques centimètres pour tenir la prise d’arrivée. Et puis il me fallait plus d’endurance pour enchainer les trois jetés. Les essais étaient encourageants, mais c’était dur de se projeter sur un potentiel enchainement cet été.

© Coll. Marobin

De toute façon, c’était déjà l’heure de repartir. Direction Innsbruck pour deux semaines d’entraînement. Durant ce séjour, je n’ai jamais cessé de penser à la voie. J’avais qu’une seule chose en tête : augmenter mon endurance, et ma capacité de récupération pour être capable de me régénérer à chaque repos (et surtout entre les jetés). Je sentais ma forme s’améliorer au fur et à mesure des séances. J’avais hâte de retourner dans la voie.

Fin août, dernière bataille de l’été à Céüse.  Dès mon premier essai, j’ai réussi à enchaîner toute la fin de la voie en partant du crux à doigt. Maintenant j’en avais la certitude, je pouvais vraiment la sortir cette saison. Je ne reprendrai pas la Fac tant que je n’y serai pas arrivé.

Vendredi 30 août, je passe enfin le premier crux aléatoire. A partir de ce moment-là, je suis passé en mode « je vais la péter ». J’allais enfin pouvoir libérer toute la rage accumulée à cause de ce mouvement. J’ai avalé le second crux à doigt jusqu’au repos. Je me sentais bien et j’étais dans le bon état d’esprit. Je savais que Janja Garnbret était au pied de la falaise, et qu’elle regardait. A partir de là, mon égo a pris les commandes, il fallait que je l’impressionne. J’ai réussi à positionner mes doigts à la perfection dans la main gauche de départ du premier jeté (une petite arquée à prendre avec trois doigts). J’ai pensé « là, c’est sûr que je l’ai ». J’ai tout envoyé et je l’ai eu ! J’étais déjà trop content, mais il fallait rester concentré car le plus dur démarrait maintenant. Heureusement, je sentais que les autres grimpeurs au pied de la falaise commençaient à y croire. J’entendais les encouragements. L’ambiance devenait folle. Ça allait me porter pour la fin. Je sentais que je récupérais bien, j’étais confiant pour le deuxième jeté, et je l’ai réussi comme prévu. Il ne me restait plus que le dernier jeté. Je commençais un peu à cogiter car j’y tombais souvent lors des essais de travail. Je suis reparti le couteau entre les dents. Les cinq mouvements de mise en place se sont bien passés. J’ai envoyé tout ce qui me restait pour décoller et atteindre le bac d’arrivée, et j’ai réussi à y mettre 3 doigts et à m’arrêter après plusieurs balans à un bras. C’était irréel, je ne sais vraiment pas comment j’ai réussi à le tenir. Quoi qu’il en soit, le plus dur était fait, il ne me restait plus qu’à aller clipper le relais trois dégaines plus haut. Même si c’est beaucoup moins dur, je ne faisais pas le fier, car je n’avais jamais vraiment pris le temps de caller les méthodes, et je n’avais pas trop envie de me la coller maintenant. Heureusement, tout s’est bien passé. J’ai pris quelques secondes après avoir clippé la chaîne pour réaliser, puis j’ai exulté de joie. Je n’avais jamais imaginé enchaîner la fin dès la première fois que je passais le premier jeté. Et pourtant c’est ce qui s’est passé. Du coup, on a tout de suite été fêter ça à la pizzeria.

© Coll. Marobin

Cette voie, c’était mon projet de l’été mais surtout une ligne de rêve que je voulais absolument enchaîner un jour et je suis fier de l’avoir faite si vite (17 séances), et si tôt (à 20 ans ce mois d’août).

Merci à toutes les personnes qui ont contribué à la réalisation de ce projet de près ou de loin.  Merci à toutes les personnes présentes à la falaise et qui ont encouragé si fort. Ça a changé la donne ! Mention spéciale à Lee Min Young, et à Lukas, Konrad et Thomas, trois Italiens venus voir du spectacle à Biographie sur leur jour de repos. Ils savaient que j’étais tout seul et ils m’ont proposé de m’assurer. Ce genre de rencontre imprévue est incroyable et rend l’histoire encore plus belle.

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Barbara Zangerl et Jacopo Larcher réalisent l’une des plus dures grande voie du Ratikon

06 Sep

Le duo Zangerl – Larcher a encore frappé cet été. Habitués des projets extrêmes, et notamment en grande voie, il viennent d’enchaîner « The Gift » dans le Ratikon  (350m, 8c) après 6 jours de travail intense. Les 7 longueurs qui composent la voie sont un savant mélange d’escalade sportive dans les passages les plus complexes et d’escalade traditionnelles dans les longueurs moins extrêmes.  L’ascension de Jacopo, le 12 Aout dernier, a marqué la première répétition depuis que la voie avait été libérée pour la première fois par Alex Luger en 2015. Vous pouvez d’ailleurs retrouver une vidéo d’Alex à ce sujet juste ici:

Après une journée de plus pour dompter la voie, Babsi Zangerl est venue également à bout de ce gros morceau de grimpe le 15 Aout dernier, réalisant ainsi la première ascension féminine. Durant leurs ascensions respectives, Barbara et Jacopo ont réalisé toutes les longueurs en tête.

Voici le commentaire de Babsi Zangerl:

« Cet été, nous avons décidé de consacrer du temps à un projet dans la partie autrichienne du Rätikon, qui est plus proche de chez nous. Équipés de nos vélos électriques, nous avons roulé pendant 35 minutes en mode turbo, avant une marche d’environ une heure jusqu’au pied de notre projet. Notre objectif était « The Gift », un itinéraire alpin difficile de sept longueurs, grimpé pour la première
fois par mon beau-frère, Alex Luger, en 2015. Il l’a appelé « The Gift » car à la base, c’est Pio Jutz qui a commencé à travailler cette ligne, mais la trouvant trop difficile, il l’a « offert » à Alex. L’ascension commence par une escalade alpine traditionnelle, puis on enchaîne avec les sections les plus difficiles dans la partie supérieure du mur. La longueur crux est cotée 8c, et la longueur suivante est 8a+ avec un pas de bloc délicat. Ces deux longueurs sont les plus difficiles de l‘ascension.

Jacopo et moi avions eu un premier aperçu de la voie il y a 3 ans: nous avions alors grimpé jusqu’à la longueur crux sans aller plus loin dans le travail. Cet été, durant la première journée, nous nous sommes consacrés à la première partie de la voie, en trad, ce qui est déjà bien éprouvant en raison des protections très limitées.

En ce qui concerne la longueur crux, c’est une bande grise en surplomb magnifique sur un calcaire parfait. On ne peut pas vraiment faire mieux ! Une ligne 5 étoiles, qui offre une escalade d’endurance en puissance avec des séquences de blocs durs. Il nous a fallu une journée pour comprendre les différentes méthodes et brosser toutes les prises, qui deviennent très sales et glissantes après l’hiver, car la bande grise est souvent humide.Après quelques jours de travail, et après avoir checké les dernières longueurs, Jacopo a réussi sa tentative, et il était très solide !

© Noah Insam (@noahinsam) / Sebastian Ganahl (@sebi.ganahl) / Rene Fischer (@rene_fisch_er)

Pour ma part, j‘avais une méthode différente pour le crux par rapport à Jacopo et j’avais plus de difficultés sur un très grand mouvement. J’ai dû passer une journée supplémentaire dans l’espoir de trouver une solution plus facile. Finalement, j’ai trouvé un petit ajustement qui m’a aidé à rendre ce mouvement un peu moins risqué. Après une journée de repos, malgré la fatigue, j’ai
décidé de tenter l’expérience.  J’étais nerveuse lorsque j’ai atteint la longueur crux, mais je m’en suis bien sortie, et une fois le relais atteint, toute la pression est retombée. J’étais juste contente, et j’ai pris mon temps avant d’attaquer les 2 dernières longueurs. 

C’était encore une fois une fantastique aventure à deux, hâte de la suite maintenant ! »

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Lily Abriat nous raconte son titre de championne du monde de bloc jeune !

02 Sep

Elle l’attendait depuis longtemps, elle en a rêvé, elle a imaginé ce moment des millions de fois… Là voici enfin au sommet du monde ! Lily Abriat a remporté le titre de championne du monde de bloc en junior femmes. Pour la petite anecdote, ce titre est décerné à une française pour la quatrième fois consécutive après Nailé Meignan (Voronezh, 2021), Zélia Avezou (Dallas, 2022),  et Selma Elhadj Mimoune (Séoul, 2023).

Lily Abriat revient pour nous sur sa compétition et nous raconte les émotions qu’elle a vécu durant la finale.

Ses impressions à chaud…

C’est vrai que j’ai encore du mal à y croire ! J’ai rêvé de ce championnat du monde depuis mes débuts en escalade et réaliser enfin cet objectif sur mes derniers championnats du monde jeune c’est complètement fou. C’est tellement magique quand le travail paye ! Je suis plutôt fière de ma grimpe, plutôt fière de mon état d’esprit sur cette compétition, j’ai pris tellement de plaisir et vraiment c’est comme ça que ça marche le mieux honnêtement.

Réaliser une finale comme ça, grimper avec des filles aussi fortes à mes côtés, j’en ai rêvé des millions de fois. Juste d’en parler, j’en ai des frissons, et c’est fou d’avoir réussi à concrétiser mon rêve, je suis super heureuse !

Le déroulement de la finale

Au niveau de la compétition, c’est marrant car à l’échauffement, j’ai parlé au coach (Jeremy Bonder) et je lui ai dis que je me sentais très fatigué physiquement, mais que j’étais prête mentalement. Sur des compétitions comme celle là, tu as toujours des doutes, surtout sur cette dernière ligne droite, c’est très facile de douter.

Bloc 1

Tout démarre dans ce premier bloc qui était clairement le plus dur car il n’a pas été topé. À la lecture, c’était confus, c’était un bloc dur à comprendre, et ça allait clairement être au feeling. Au final, c’était ultra physique, il fallait se tordre dans tous les sens ! J’arrive à avoir la zone en me battant, et on ne sera que deux à l’avoir. Un début quand même très frustrant donc…

Bloc 2

Le deuxième bloc, c’était une dalle, et en tant que Française je me dis à chaque fois que je me dois de faire les dalles. Pour moi c’est un style où je peux faire la différence. À la lecture, ce bloc ne me paraissait pas très dur et en fait il y avait un premier mouv de souplesse hyper compliqué ! Je suis bien contente d’avoir fait des séances de mobilité cette année sinon je n’aurais pas réussi à démarrer. J’ai mis beaucoup de runs pour réussir à décoller, et quand j’ai réussi, tout était parfait (et tout devait être parfait sinon je n’aurai pas tenu !). La suite était un peu plus facile, il fallait juste calmer sa grimpe. Quand j’ai topé, c’était fou, car c’était un bloc super stressant au final. J’étais sereine, pendant 4 minutes je me disais que j’allais le faire, que j’allais toper, mais le temps filait et je n’avançais pas, je mettais des essais et le stress montait !  Alors oui, ce top c’était fou, d’autant plus avec toute l’équipe de France qui criait derrière moi ! Après moi, l’Allemande fait aussi la dalle et on comprend bien que le combat allait se jouer entre nous deux.

Bloc 3

Le troisième bloc était un bloc physique mais il ne me paraissait pas super dur donc j’étais assez confiante. J’ai mis en place la visualisation maximale, et au moment de mettre mon run, j’avais déjà fait le bloc 50 fois dans ma tête. J’ai juste grimpé, et je l’ai flashé. À ce moment-là, tout le monde criait, et j’ai compris qu’il y avait quelque chose à aller chercher.

J’étais persuadée que l’Allemande allait faire le bloc, et finalement elle n’a même pas eu la zone, et c’est là qu’en isolement ça monte d’un coup, tu te dis « je peux gagner ! », les émotions arrivent très vite, et il faut rester calme, rester concentrée sur sa grimpe, sur sa compétition, sur soi-même, ne pas commencer à faire des calculs. En fait, c’est une sensation géniale, tu prends du temps pour te reconcentrer, tu te focalises sur ta respiration, et c’est dingue comme ça marche !

Bloc 4

Le dernier bloc, c’était une coordo. C’est un domaine que j’affectionne… J’ai juste visualisé, j’ai grimpé et j’ai flashé ce dernier bloc. Il ne me manquait que la zone pour gagner, et au moment où je la valide, toute l’équipe de France hurle, c’était tellement incroyable de partager cette finale avec eux ! Et quand je tope ce dernier bloc je me dis « ça y est, je l’ai fait ». C’était mon jour !

L’après compétition et la suite

Ensuite, les émotions sont folles, tout le monde se fait des câlins, des pleurs de joies, tu vois que l’équipe est fière, et toi aussi tu es fière. Et puis que dire de la Marseillaise, c’était un moment très émouvant que j’ai partagé avec l’équipe, et c’est là que tu réalises vraiment que tu as gagné.

Sur le tour de finale, je pense que ce qui a fait la différence, même si ça peut paraitre banal, c’est clairement le mental. Je me suis tellement battue pour aller chercher ce titre, j’y ai cru jusqu’au bout. C’est la quatrième fois de suite qu’une Française remporte le championnat du monde jeunes en junior femme. Il y a eu Nailé Meignan, Zélia Avezou, Selma Elhadj Mimoune, et maintenant moi, et c’est assez magique, c’est une grande fierté de pouvoir être sur les traces de ces filles.

Bien évidemment, maintenant j’ai envie de m’exprimer en senior et pourquoi pas faire des coupes du monde ! Après Kito, Thomas, Sam cette année qui ont fait des étapes, ça m’a vraiment motivé, c’est super inspirant et j’aimerai beaucoup les rejoindre.

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Championnat d’Europe du combiné: 2 médailles pour les Avezou !

01 Sep

Ces championnats d’Europe se sont clôturés aujourd’hui avec l’épreuve du combiné. Les 8 meilleurs grimpeuses et les 8 meilleurs grimpeurs suite aux épreuves de bloc et de difficulté s’affrontaient aujourd’hui sur une ultime épreuve de combiné.

Sam Avezou assume son statut de favoris

Chez les hommes, si il y avait un favoris, c’était bel et bien notre Sam Avezou national. Champion d’Europe de bloc et vice champion d’Europe de difficulté, on voyait mal qui aurait pu venir le déstabiliser. Sur cette finale du combiné, en bloc, Sam Avezou prend un sérieux ticket pour l’or en terminant premier, avec 4 tops pour 99,7 points. Son premier poursuivant, le slovène Luka Potocar, ne comptabilise alors que 2 blocs et 59,7 points. En difficulté, le Suisse Sasha Lehmann prend les commandes de la discipline en scorant 92,1 points, mais ce ne sera pas suffisant pour aller chercher Sam Avezou qui s’octroie 84,1 points, pour un total de 183,8 points. Le suisse termine tout de même 2ème du général avec 136,2 points, suivi par son compatriote Jonas Utelli, 3ème.

Les résultats de la finale du combiné hommes

Pos.GrimpeurPoints
1FRA Sam Avezou183.8
2SUI Sascha Lehmann136.2
3SUI Jonas Utelli133.3
4SLO Luka Potocar127.8
5ESP Guillermo Peinado Franganillo103.1
6BEL Nicolas Collin102.8
7BUL Nikolay Rusev88.6
8SWE Hannes Puman72.8
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Zélia Avezou monte sur le podium de ce combiné

Côté féminin, la soeur de Sam, Zélia Avezou, était également une favorite, mais la bagarre allait être plus rude. Et bien le podium s’est joué en moins de 4 points, à l’avantage de Laura Rogorra qui engrange 59,5 points en bloc et 96,1 points en difficulté. Elle cumule ainsi 155,6 points au total et remporte ainsi la médaille d’or. Ievgennia Kazbekova, qui était elle aussi une sérieuse prétendante au podium, n’aura pas déçu. 2ème du bloc (84,8 points), 3ème de la difficulté (68 points), elle nous démontre une fois de plus toute sa polyvalence. Enfin, c’est notre française Zélia Avezou qui complètera le podium, à un tout petit point de l’ukrainienne. Elle s’offre ainsi sa première médaille de ce combiné, en bronze.

Les résultats de la finale du combiné femmes

Pos.GrimpeurPoints
1ITA Laura Rogora155.6
2UKR Ievgeniia Kazbekova152.8
3FRA Zélia Avezou151.8
4SLO Sara Copar126.3
5ISR Ayala Kerem123.5
6SLO Lucija Tarkus99.0
7GER Lucia Dörffel86.0
8NOR Ingrid Kindlihagen64.8
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Sam Avezou décroche l’argent en difficulté sur le championnat d’Europe 2024 à Villars

01 Sep

Hier soir se sont déroulées les finales de l’épreuve de difficulté sur ce championnat d’Europe 2024, avec 3 tricolores au départ: Hélène Janicot, Zélia Avezou et Sam Avezou, et on ne peut que se féliciter de ramener une nouvelle médaille française avec Sam Avezou qui ne s’arrête plus.

Sasha Lehmann en feu devant son public, Sam Avezou en argent

Cette finale masculine était pleins de promesses, et on attendait un beau combat entre le local de l’étape, le Suisse Sasha Lehmann et notre français en forme du moment, Sam Avezou. 4ème de la demi-finale, le suisse avait à coeur de remonter dans le classement, et il ne se sera pas fait prier, avec un superbe run de finale: bien qu’il soit proche de chuter en milieu de voie suite à une petite erreur, il se remobilise et enchaîne la deuxième partie de voie avec talent et détermination pour finalement chuter sur le dernier mouvement. Il place ainsi la barre très haute, et ne laisse comme seul choix à Sam Avezou si il veut prendre l’or de toper la voie.

Sam est le dernier à s’élancer après avoir remporté la demi-finale. Comme à son habitude, une grimpe rapide et très efficace. Il atteint rapidement le dernier tier de la voie, accélère et chutera finalement juste en dessous de Sasha Lehmann. Une très belle perf donc, qui le place sur la deuxième marche du podium, même si on espérait secrètement un doublé sur le bloc et la difficulté, voir un triplé avec le combiné aujourd’hui.

Résultats de la finale hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1SUI Sascha Lehmann 45+ 
2FRA Sam Avezou 43+ 
3ESP Guillermo Peinado Franganillo 39+ 
4SUI Jonas Utelli 37+ 
5SLO Luka Potocar 37+ 
6ITA Filip Schenk 37 
7ISR Yuval Shemla 26+ 
8GER Sebastian Halenke 5+
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Laura Rogora impériale en finale

L’une des favorites de cette finale n’était autre que l’italienne Laura Rogora. Première à l’issue de la demi-finale en étant la seule à toper la voie, elle parvient une nouvelle fois au sommet en finale. Malgré tout, le top ne lui sera pas validé: en effet, l’italienne, avec une grimpe souvent lente, aura mousquetoné la dernière dégaine quelques secondes hors temps, et se verra donc comptabilisée la prise 45 au lieu du TOP. Peu importe, ce sera suffisant pour prendre l’or puisque la meilleure performance avant elle était l’oeuvre de l’ukrainienne Ievgeniia Kasbekova avec un score de 39+.

Côté françaises, Hélène Janicot chutera avant d’aborder la dernière partie de voie les avant bras bien tétanisés. Avec un score de 35 elle prend la 5ème position. Petite déception donc pour Hélène qui était venue chercher à minima un podium, largement atteignable au regard de ses performances en qualification (1ère) et en demi-finale (2ème).

Zélia Avezou, l’autre française au départ de cette finale, avait également les capacités d’aller chercher un podium sur un gros run. Hélas, elle se fera piéger à la prise 30 (2/3 de la voie) sur un mouvement de croisé en excentrique. Elle prend ainsi la 7ème place du classement final.

Résultats de la finale femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1ITA Laura Rogora 45 
2UKR Ievgeniia Kazbekova 39+ 
3NED Lynn Van Der Meer 38+ 
4SLO Sara Copar 35+ 
5FRA Hélène Janicot 35 
6AUT Mattea Pötzi 31+ 
7FRA Zélia Avezou 30+ 
8SLO Lana Skusek 25+
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La suite du programme

Dimanche 1 septembre
10h00 – 13h00 : Finales combiné bloc/difficulté femmes
15h00 – 18h00 : Finales combiné bloc/difficulté hommes

 

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Zélia Avezou, Hélène Janicot et Sam Avezou en finale du championnat d’Europe de difficulté

31 Août

Alors que l’équipe de France de bloc a brillé hier soir avec un doublé en or (Sam Avezou et Nailé Meignan), c’était au tour des diffeux de prendre le départ des demi-finales aujourd’hui. Ils étaient huit tricolores au départ, et il seront trois à prendre leur ticket pour l’ultime round de finale ce soir.

Laura Rogora au Top, deux françaises en finale

Une voie typée rési, où l’italienne Laura Rogora sera la seule à valider le top après un dernier mouvement qu’il fallait aller chercher. D’ailleurs en parlant de dernier mouvement, notre française Hélène Janicot n’aura se sera laissée emporter par la gravité en tentant d’aller chercher la dernière prise. Elle prend tout de même une très belle 2ème place, et au regard de sa performance, posée et déterminée, l’or pourrait bien lui sourire en finale ce soir…

Côté française, Zélia Avezou a fait le boulot également. En validant la prise 40, elle s’octroie la 4ème position de cette demi-finale et prend ainsi sa place en finale aux côtés d’Hélène Janicot. Manon Hily et Camille Pouget passent à un cheveu de la finale en terminant respectivement 9ème et 10ème.

Les résultats complets féminins

Pos.GrimpeurHauteur
1ITA Laura Rogora TOP 
2FRA Hélène Janicot 50 
3SLO Sara Copar 46 
4FRA Zélia Avezou 40 
5UKR Ievgeniia Kazbekova 38+ 
6AUT Mattea Pötzi 38+ 
6NED Lynn Van Der Meer 38+ 
8SLO Lana Skusek 38+ 
9FRA Manon Hily 38 
10FRA Camille PougetTeam PG37+ 
11BEL Heloïse Doumont 36 
12GBR Molly Thompson-smith 35+ 
13AUT Eva Maria Hammelmüller 35+ 
14FRA Ina Plassoux Djiga 34+ 
15CZE Michaela Smetanova 33 
16GER Lucia Dörffel 33 
17SLO Vita Lukan 33 
18SLO Lucija Tarkus 31+ 
19ISR Noa Shiran 31+ 
20ISR Ayala Kerem 30 
21BUL Aleksandra Totkova 30 
22ITA Ilaria Scolaris 30 
23SUI Liv Egli 28+ 
24ISR Valeri Kremer 15+
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Sam Avezou prend le pouvoir

Du côté des hommes, plus rien ne semble arrêter Sam Avezou. Après avoir décroché le titre de champion d’Europe de bloc hier, il prend les commandes de la demi-finale de difficulté aujourd’hui. En se plaçant premier de ce round, il assoit un peu plus son statut de favoris pour la difficulté d’une part et pour le combiné de demain d’autre part. Sam Avezou est-il capable de ramener 3 médailles d’or? Réponse dans quelques heures.

Côté français, petite déception pour Max Bertone. 3ème des qualifications, il ne parviendra pas à s’exprimer pleinement en demi-finale et se contentera de la 10ème place. Jules Marchaland ne parviendra pas non plus à se hisser en finale, avec une 14ème place en demi.

Les résultats complets féminins

Pos.GrimpeurHauteur
1FRA Sam Avezou 39+ 
2SUI Jonas Utelli 36+ 
3SLO Luka Potocar 35+ 
4SUI Sascha Lehmann 34+ 
5ESP Guillermo Peinado Franganillo 33 
6GER Sebastian Halenke 31+ 
7ISR Yuval Shemla 31 
8ITA Filip Schenk 30+ 
9CZE Martin Stranik 30 
10FRA Max Bertone29+ 
11ITA Giorgio Tomatis 29+ 
12GER Christoph Hanke 29 
13SUI Nino Grünenfelder 27 
14FRA Jules Marchaland25 
15BUL Nikolay Rusev 24+ 
16GER Philipp Martin 19+ 
17SLO Lovro Crep 19+ 
18ITA Davide Marco Colombo 17+ 
19SWE Hannes Puman 16+ 
20ITA Giovanni Placci 16+ 
21SLO Martin Bergant 16+ 
21SLO Milan Preskar 16+ 
23BEL Ties Vancraeynest 16 
24CZE Simon Potucek 14+
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La suite du programme

Samedi 31 août
20h00 – 21h00 : Finale difficulté femmes
21h00 – 22h00 : Finale difficulté hommes

Dimanche 1 septembre
10h00 – 13h00 : Finales combiné bloc/difficulté femmes
15h00 – 18h00 : Finales combiné bloc/difficulté hommes

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Frustré après ses JO ratés, Alex Megos se venge à Flatanger et enchaîne « Change », 9b+

22 Août

« Au revoir Paris. L’année dernière a été consacrée entièrement à la préparation des jeux olympiques de Paris, mais je n’ai pas atteint le résultat que j’espérais. Je me sentais prêt, physiquement et mentalement, mais il est impossible de tout contrôler en escalade, et une malheureuse zipette me positionne à une très frustrante 13ème place. Je ne suis pas allé en finale, c’est dur à accepter. Ça va me prendre du temps pour tourner la page et retrouver la motivation. »

Voici les queulques mots qu’Alex Megos laissait sur les réseaux quelques jours après sa déception des JO de Paris. On ne l’attendait donc pas tout de suite au sommet de son art, ce dernier ayant certainement besoin de se ressourcer. Mais c’était sans compter sur la soif de caillou de l’allemand.

C’est donc pour Flatanger en Norvège que Megos s’est envolé. Même si la déception de Paris est toujours très présente à son arrivée, et qu’il avoue avoir besoin de vacances, il va poser les pieds dans « Change », 9b+, histoire de…

Pour rappel, « Change » se situe donc à Flatanger, et n’est autre que le premier 9b+ au monde. Équipée et libérée par Adam Ondra himself en 2012, cette kingline de 55 mètres, composée de deux longueurs bien distinctes, n’a depuis connu que peu de répétitions: Stefano Ghisolfi en 2020 et Seb Bouin en 2022.

Alex Megos s’attaquait donc à un gros morceau mais qu’importe, c’était le minimum pour oublier Paris et passer à autre chose. Peu adeptes de longues vacances sans grimpe visiblement, l’allemand a plier la ligne en 5 jours, une énorme performance pour une voie de ce niveau !

Après 4 jours de repérage, j’ai finalement enchaîné la voie le 5ème jour. Je n’avais pas encore enchaîné les deux longueurs individuellement, mais je me suis dit qu’avec un bon essai ça pouvait le faire pour l’intégrale.

Et c’est donc lors de sa véritable tentative d’enchaînement qu’Alex aura fait la croix ! Il précise qu’il a utilisé une genouillère sur son genou droit, rendant le crux de la première longueur plus facile selon lui que la version originale réalisée par Ondra.

Chapeau bas à Adam qui a fait la FA en 2012. J’ai eu l’impression de grimper un vrai monument de l’histoire de l’escalade !

Alors maintenant, que nous réserve Megos après cette enchaînement fulgurant? Va-t-il se lancer à l’assaut de « Silence » ? En tout cas, il n’a peut-être pas perfé à Paris, mais il vient de démontrer qu’il restait l’un des meilleurs falaisistes du monde.

On vous tient au courant pour la suite …

 

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Merci Paris 2024 !

15 Août

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 ont été un véritable spectacle, une célébration de l’excellence sportive où se mêlaient passion et émotions. Pour ceux d’entre nous qui ont eu la chance d’être présents, ces moments partagés resteront gravés dans nos mémoires, comme une symphonie d’émotions qui nous rappelle pourquoi nous aimons tant ce sport.

En août 2016, le comité exécutif du CIO actait l’ajout de cinq sports additionnels pour les Jeux de Tokyo 2020. Parmi ces cinq sports figurait l’escalade. Notre discipline faisait donc son apparition pour la première fois sur cette scène mondiale, à Tokyo, en 2021 (après le report d’un an suite au Covid). Peu de temps après, l’annonce tombait que l’escalade serait également présente au programme des Jeux Olympiques de Paris 2024. L’idée de participer à ces Jeux en tant que média fait progressivement son chemin, et l’année dernière, nous tentions notre chance : au printemps 2023, nous envoyions une demande d’accréditation au CIO pour Planetgrimpe. En février 2024, nous recevions la réponse : en tant que premier média d’escalade en France sur le web, Planetgrimpe était officiellement accrédité pour cet immense plateau de sport !

Bien que nous étions naturellement très fiers de cette accréditation, et impatients de vivre les JO de l’intérieur, nous nous attendions à vivre une compétition comme les autres, digne d’un Championnat du Monde (comme à Bercy ou Berne) ou d’une Coupe du Monde (comme Chamonix ou Briançon, où l’ambiance est palpitante). Nous nous étions trompés ! Après avoir passé plus d’une semaine au Bourget pour couvrir l’événement, force est de constater que les Jeux Olympiques ne ressemblent à aucune autre compétition !

Dès le premier jour, lorsque nous pénétrions dans l’enceinte de la compétition, nous nous faisions happer par l’envergure de l’organisation. Tout semblait millimétré à la perfection, tout était mis en place pour que le spectacle soit une belle et grande réussite. Côté média, ce fût également une sacrée découverte ! Aucune compétition auparavant ne nous avait laissé cette impression de grandeur, d’ampleur. Nous nous sommes vite rendus compte que nous étions dans la cour des grands, assis en salle de presse aux côtés des plus grands médias sportifs et généralistes du monde entier. Côté photographes, c’était également l’effervescence ! Nous étions plusieurs dizaines à vouloir capturer ces moments de grimpe qui s’offraient à nous. Après avoir rapidement pris nos marques, nous avons passé une semaine d’anthologie au Bourget, à la fois en tant que spectateur privilégié, photographe, et média accrédité.

Il est toujours difficile de retranscrire nos émotions, d’expliquer comment nous avons vécu cette semaine. La seule chose que nous pouvons vous confier avec certitude, c’est que ces JO ont dépassé tout ce que nous avions pu imaginer. Il y avait une ferveur, une tension et des émotions comme jamais nous y avions été confrontés auparavant. Lorsque les premiers grimpeurs ont fait leur entrée sur scène, le silence de la foule s’est rapidement transformé en une clameur d’encouragements. Il n’y avait plus de nationalités, plus de différences… Seulement une communauté unie par l’admiration et le respect pour ces grimpeurs d’exception. Les applaudissements résonnaient sous le ciel bleu parisien, créant une atmosphère électrique, presque palpable. Lorsque les français arrivaient sur scène, nous en avions des frissons tellement le public était mobilisé pour soutenir nos tricolores.

Les finales ont été d’une intensité rare. Les grimpeurs de vitesse ont su repousser les limites de la discipline en signant de nouveaux records (personnels, continentaux et mondiaux). Dans le combiné bloc/difficulté, les grimpeurs ont puisé dans leur retranchement et ont livré le meilleur d’eux-mêmes pour tenter de monter sur le podium. Il n’y a qu’à voir la manière dont Janja Garnbret, pourtant habituée à rafler des médailles d’or, a explosé de joie en apprenant qu’elle gagnait la compétition. Ce qu’on retiendra également, c’est la beauté des moments partagés, la force des regards échangés et le respect mutuel entre les compétiteurs. Cette image de Brooke Raboutou courant dans les bras de Janja Garnbret les larmes aux yeux restera l’une des plus fortes de toute la compétition.

© Planetgrimpe

Pendant une semaine, l’escalade a brillé comme jamais auparavant sur la scène internationale. Paris 2024 a offert à notre discipline une vitrine exceptionnelle, et le monde entier a pu découvrir la magie de notre sport. Les valeurs de l’escalade – le respect, l’humilité, la solidarité – ont été magnifiquement incarnées par ces Olympiens, faisant écho bien au-delà des murs du Bourget.

Et que dire des organisateurs qui ont su, avec brio, faire de ces Jeux un événement inoubliable pour l’escalade. Nous tenions d’ailleurs à remercier tous ceux qui ont, de près ou de loin, participé à cette réussite, que ce soit Vincent Caussé et ses équipes pour tout le travail en amont (puis durant la compétition), Émilie Gheux qui a su gérer d’une main de maître l’événement sur place accompagnée de nombreux partenaires, et bien évidemment tous ces volontaires, si nombreux, sans qui rien n’aurait été possible.

En quittant Paris, c’est le cœur rempli de gratitude que nous disons « Merci ». Merci à ces athlètes extraordinaires, qui nous ont montrés ce que signifie vraiment l’excellence. Merci à la ville de Paris, qui a su créer un écrin parfait pour cet événement inoubliable. Et merci à l’esprit olympique, qui continue de nous inspirer, de nous pousser à nous dépasser, et de nous rappeler que, finalement, ce qui compte le plus, ce sont les émotions partagées. « Merci Paris 2024 », c’est bien plus qu’un simple au revoir. C’est un hommage, un cri du cœur, et la promesse de continuer à vivre et à partager la passion de l’escalade, aujourd’hui et toujours.

Alors, un grand merci à Paris 2024 de nous avoir permis de vivre ça. On se donne rendez-vous à Los Angeles en 2028 ?

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Soirée Arkose x La maison La Sportiva: Venez célébrer l’escalade samedi 10 aout à Arkose Pantin !

08 Août

Après les épreuves des JO du jour, l’équipe de Planetgrimpe s’est rendue à Arkose Pantin pour rendre visite à la fameuse Maison La Sportiva dont vous avez sans doute déjà entendu parlé.

En effet durant toute la semaine, la marque Italienne a posé ses bagages chez Arkose Pantin pour y célébrer l’escalade. Au programme, bien évidemment des tests de leurs dernières nouveautés chaussons (et croyez moi, le No Edge, si vous êtes sceptiques, c’est le moment d’aller vous faire votre propre avis), mais également des workshops avec des athlètes La Sportiva (pour tous les niveaux) tout en discutant avec de nombreuses personnalités du monde de l’escalade: Alex Huber, James Pearson, Anak Verhoeven et j’en passe! Vous l’aurez compris, en passant à la maison La Sportiva, vous pourrez y découvrir tout l’univers de la marque, de l’histoire du chausson d’escalade aux dernières technologies utilisées pour le modèle « Adam Ondra Comp ». D’ailleurs, pour ceux qui l’auraient raté, nous avions assisté à la présentation en avant première de ce nouveau modèle: toutes le infos ici.

Si on vous parle aujourd’hui de La Maison La Sportiva, c’est aussi que quelque chose se trame par ici… Sur le programme de la semaine, vous n’aurez pas manqué de lire que le samedi 10 Aout, une soirée est organisée. Pour avoir déjà vécu l’ambiance des soirées à Arkose Pantin, on peut vous assurer que ce sera The Place To Be pour les grimpeurs. Et il paraît même que vous pourrez y croiser des invités d’exception… Des invités qui ont grimpé au Bourget ? Peut-être, qui sait…

Quoiqu’il en soit, c’est ce samedi 10 Aout, à Arkose Pantin, à partir de 20h30 !

Le programme de la fin de semaine

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La voie de demi-finale du combiné hommes aux JO de Paris 2024, parlons-en !

07 Août

Bon, on ne va pas se mentir, la voie proposée par les ouvreurs ce matin pour la demi-finale du combiné hommes en a laissé plus d’un perplexe, nous y compris. Il y a deux jours, nous revenions sur le circuit de bloc homme extrêmement difficile proposé par les ouvreurs, et nous terminions notre petite analyse ainsi :

Certains imaginent que les ouvreurs pourraient ajuster la voie des hommes pour la rendre très difficile, afin de rendre la tâche plus compliquée aux diffeux dans deux jours. De notre côté, on imagine mal les ouvreurs prendre ce chemin là, car une voie où le premier du classement ne marquerait pas plus de 60 points serait catastrophique pour le spectacle.

Si nous ne savons pas encore si la voie a été ajustée suite à l’épreuve de bloc afin de rendre la compétition plus équitable, ce qui est certain c’est que cette voie de demi-finale était tout aussi extrême que le circuit de bloc ! D’ailleurs, nous nous sommes amusés à compter les points totaux récoltés sur chacune des deux épreuves, et voici le résultat:

  • En bloc, 683,9 points ont été récoltés au total (avec une moyenne de 34,2 points)
  • En difficulté, 697,1 points ont été récoltés au total (avec une moyenne de 34,9 points)

Les chiffres sont clairs : on ne peut pas dire que les bloqueurs ou les diffeux étaient avantagés (il faudra tout de même approfondir le sujet, car les 8 premiers du classement de la diff sont les 8 qualifiés en finale…) ! Mais nous aurions largement préféré que ces scores soient doublés, ne serait-ce que pour le spectacle. En effet, pour être présent dans l’enceinte de la compétition, si tout est grandiose, avec une ambiance folle dans cette superbe place du Bourget, le spectacle était tout de même moins prenant ce matin que lors d’autres compétitions de difficulté auxquelles nous avons l’habitude d’assister. Aucun top (et loin de là puisque le meilleur score est à mettre au compte de l’Espagnol Alberto Ginés López avec 72 points), et un bon nombre de chutes sur un passage piégeux assez bas dans la voie (la 21ème prise qui ne rapportait que 12 points) et  qui a laissé six grimpeurs sur le carreau.

© Planetgrimpe

Alors oui, c’est le jeu de la compétition, oui quasiment tous les favoris sont qualifiés en finale (avec tout de même un pincement au coeur pour Tomoa Narasaki et Sam Avezou, qui étaient de sérieux clients). Mais côté spectacle, on aurait aimé une voie qui grimpe ! Une voie où les scores s’étalent progressivement de 20 à 100 points. Une voie progressive en intensité. Alors oui, nous savons que tout n’est pas aussi simple que cela…

Ce qui nous gêne le plus à vrai dire, c’est que nous parlons avec notre regard de passionné, et que, quoiqu’il arrive, nous apprécions plus que tout d’assister à ce genre de compétition, avec des tops ou non. Mais côté spectateur, certains néophytes ont trouvé le spectacle parfois ennuyeux ce matin, cette voie de difficulté n’étant pas à la hauteur de leurs espérances.

Afin d’en savoir un peu plus, nous tenterons prochainement d’aller à la rencontre des ouvreurs, pour avoir leur retour sur cette voie, et les éventuelles consignes qu’ils auraient pu avoir pour rendre la compétition plus équitable.

Demain, ce sont les femmes qui s’élanceront dans leur demi-finale de difficulté, et au regard du circuit de bloc qui a très bien fonctionné hier, nous devrions, croisons les doigts, assister à de beaux runs dans une voie qui grimpe.


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Aleksandra Miroslaw première championne olympique de l’histoire en escalade de vitesse !

07 Août

Elle était attendue, elle était l’ultra favorite, elle venait d’exploser son propre record du monde lors du tour de qualification, personne n’aura pu arrêter la Polonaise Aleksandra Miroslaw !

Si il y avait une adversaire qui pouvait peut-être venir la challenger, c’était l’américaine Emma Hunt. Et encore, on parle là d’un petit challenge, pas d’un gros coup de pression. Hélas, l’américaine se fit sortir des les quarts de finale après une zipette en milieu de course.

Aleksandra de son côté élimine tour après tour ses adversaires: Leslie Adriana Romero Perez en quart, Aleksandra Kalucka en demi-finale, pour se retrouver en inf à ce round qu’elle attend tant, la finale.

De l’autre côté du tableau, la deuxième demi-finale se joue entre l’indonésienne Rajiah Sallsabillah et la chinoise Lijuan Deng. La course est ultra serrée, et la chinoise l’emporte de 3 centièmes avec un temps de 6,38s. Elle affrontera donc la grande favorite polonaise en finale. Avant d’assister à cette ultime course, place à la petite finale qui oppose Rajiah Sallsabillah et Aleksandra Kalucka. Une erreur de l’indonésienne propulse la polonaise Kalucka sur la 3ème marche du podium, et nous aurons donc 2 polonaises sur le podium. Ne reste plus qu’à découvrir la couleur de la 2ème médaille, bien que peu de suspens ne subsiste, mais attention, en vitesse, tous les athlètes vous le diront, la moindre erreur est fatale.

© Planetgrimpe

Rémi, le speaker français sur ces JO, annonce la finale, la tension monte, les drapeaux polonais flottent dans le public. Comme à chaque début de course, le public plonge dans un silence absolu pour que les athlètes entendent bien le top départ.

A vos marques, prêts, partez!  Si la Polonaise ne fait pas un départ en trombe, elle réalise en revanche une suite de course ultra rapide et mange la Chinoise qui aura pourtant fait un énorme temps (6,18), explosant ainsi son record personnel. La polonaise n’aura rien laissé passer et s’adjuge en 6,10 secondes le premier titre olympique de l’histoire en escalade de vitesse! Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’au regard de son palmarès, ce titre est largement mérité.

Les résultats des phases finales

La suite du programme

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)

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JO 2024: Le circuit de bloc de la demi-finale femme du combiné était-il trop parfait?

06 Août

Après une petite réflexion sur le circuit de bloc des hommes hier, qui faisait suite à un round extrêmement dur n’ayant vu que 7 tops,  nous nous devions de parler aujourd’hui du circuit féminin.

Et quel circuit !!

Si hier nous avions une petite pointe de déception côté spectacle, bien que minime au regard de l’événement auquel nous assistions, ce circuit de bloc féminin aura quant à lui tenu toutes ses promesses. Et il n’y a pas photos: pour le spectacle, une trentaine de tops sur cette demie finale aura rendu le public très démonstratif et nous avons pu assister à une vraie belle fête de l’escalade.

Chaque athlète aura apprécié son passage sur ce fronton de bloc, devant 7000 spectateurs. Petite pensée pour Oriane Bertone, qui, alors qu’elle patientait sur les tapis avant d’envoyer un nouveau run dans un bloc, s’est vue poussée par la foule « Oriane ! Oriane! Oriane! ». Un moment incroyable qui n’aura pas laissé de marbre notre française, cette dernière esquissant un sourire, presque impressionnée par ce public en feu.

© Planetgrimpe

Mais revenons en à notre petite analyse… Pas mal de tops donc, mais juste ce qu’il fallait pour donner l’avantage aux bloqueuses qui ont fait le spectacle durant plus de deux heures pour finir en apothéose avec la reine Janja Garnbret. Si hier les scores des hommes étaient tellement serrés que l’épreuve de difficulté allait devenir déterminante pour départager les concurrents, aujourd’hui ce ne sera pas le cas pour les femmes.

Quand on regarde les scores, les grimpeuses sont très bien départagées:

  • 3 grimpeuses entre 0 et 20 points  (4 chez les hommes)
  • 4 grimpeuses entre 20 et 40 points (10 chez les hommes)
  • 4 grimpeuses entre 40 et 60 points (5 chez les hommes)
  • 6 grimpeuses entre 60 et 80 points (1 chez les hommes)
  • 3 grimpeuses entre 80 et 100 points

L’ouverture était donc très bien réalisée, avec des blocs d’un niveau plutôt adapté pour faire le spectacle. On chipoterai si on disait que le bloc 2 était un poil facile (13 tops), ou que le bloc 1 était  un peu morpho, notamment pour la japonaise Ai Mori qui n’a pas réussi à décoller?

Pour le reste, pas grand chose à redire… On a hâte de voir la suite !

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Bassa Mawem entre en finale des JO: « C’était un moment incroyable »

06 Août

Aujourd’hui, Bassa Mawem, l’aîné de la fratrie des frères Mawem, a réalisé l’exploit de se qualifier pour les phases finales de la vitesse sur les JO de Paris 2024.

Depuis Tokyo 2021 où il déclarait forfait pour la finale du combiné (vitesse, bloc, difficulté) après une grosse blessure au biceps (rupture du tendon inférieur), le chemin a été long pour récupérer, se ré-entraîner et revenir à son niveau. Durant toute cette période, Bassa se rend rapidement compte que revenir à son niveau ne suffira pas. En effet, depuis quelques années maintenant, une nouvelle génération d’athlètes de vitesse vient bousculer la hiérarchie en place, avec par exemple, l’américain Samuel Watson qui a encore aujourd’hui battu son propre record du monde, en établissant un chrono à 4,75.

Peu importe, Bassa reste déterminé, il veut terminer sa carrière en beauté avec les JO de Paris 2024, et il met tout en place pour y parvenir. Les années passent, et les temps s’améliorent pour Bassa, avec un record personnel qui descend jusqu’à 5,25. Son objectif pour les JO était clair: exploser son record perso. Et bien c’est chose faite puisqu’il réalisera un temps à 5,18 puis deux temps à 5,16.

C’était un moment incroyable, j’ai fait de belles qualifications, et un beau duel. C’est un duel où je ne partais pas favoris, mais j’ai réussi à rattraper mon adversaire sur la fin pour taper à un centième de moins. Et je suis fier de le faire devant le public français, mes amis et ma famille.

Pour rappeler la situation, Bassa réalise le 8ème meilleur temps lors des deux runs de qualifications et affronte donc ensuite le 7ème meilleur temps qui n’est autre que l’Ukrainien Yaroslav Tkach. Lors de ce duel, Bassa est en seconde position presque jusqu’au bout mais réussit finalement à arracher une victoire à 1 centième de l’ukrainien: 5,16 pour Bassa contre 5,17 pour Yaraoslav. INCROYABLE !!

© Planetgrimpe

En plus de la blessure de Tokyo, Bassa a également dû affronter récemment la triste nouvelle de l’incendie du mur d’entraînement en Nouvelle Calédonie. Étant le directeur technique de la ligue, cet incendie a inévitablement était une épreuve pour Bassa à quelques semaines des JO de Paris 2024.

Ce serait trop beau qu’il ne se passe rien dans la carrière d’un sportif. Il y a des aléas professionnels, sportifs, personnels. Là le mur de Calédonie qui brule c’est un moment compliqué oui: tous les jeunes qui s’entraînent là bas se retrouvent sans mur, on attend que le mur soit rapidement reconstruit pour que ces jeunes puissent mener à bien leur projet sportif.

Une épreuve oui, mais c’était sans compter sur le mental d’acier de Bassa qui a su gérer ses émotions, gérer tous les soucis engendrés par l’incendie de ce mur, tout en restant focus sur son objectif principal de l’année, les Jeux à la maison.

Après cette magnifique prestation, son frère Micka est rapidement venu le féliciter, ce à quoi Bassa a répondu « le meilleur pour la fin« !

Après chaque entraînement je me dis toujours « le meilleur pour la fin », et c’est pareil en compétition. Je voulais reparti d’ici avec au moins le record de France, et c’est fait, même si je sais qu’avec les jeunes qui arrivent je ne vais pas le garder longtemps.

Maintenant que Bassa a pris son ticket pour les phases finales, on pourrait se demander comment il se projette, mais pour lui, la réponse est limpide…

Je ne me projette pas, la compétition n’est pas terminée. Là ce que je vais faire c’est me reposer, aller voir ma famille pour les remercier car c’est en grande partie grâce à eux si j’en suis là aujourd’hui. Alors oui bien sûr que je rêve de médaille, mais je ne me focalise pas dessus, je me dis juste « donne toi à fond et le résultat open verra à la fin ».

On retrouvera donc Bassa en phase finale dans deux jours, aux côtés de cette nouvelle génération d’athlète de vitesse, qui vont vite, très vite, mais qui adulent également Bassa Mawem.

Moi j’ai grandi avec cette discipline de la vitesse, d’être présent encore avec tous ces jeunes qui sont inspirants et que j’ai inspiré. C’est dingue de me retrouver en finale avec eux. Quoiqu’il arrive les JO seront réussi pour moi, être aux JO c’était déjà une belle réussite, maintenant je fais partie du top 8, il me reste à donner le meilleur de moi même.

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JO 2024: Le circuit de bloc de la demi-finale homme du combiné était-il trop dur ?

05 Août

Cette première journée des JO a débuté par les demi-finale du combiné en bloc chez les hommes, et si on fait les comptes, nous avons eu droit à seulement 7 tops durant tout le tour. Alors la question que tout le monde se pose: ce circuit était-il trop dur ?

Pour récapituler les tops:

  • Sur le bloc 1 ils seront 2 grimpeurs à valider la prise finale; Jakob Schubert et l’impressionnant Sorato Anraku,
  • Le bloc 2, un seul top de Sorato Anraku une fois de plus,
  • Le bloc 3 ne verra aucun top,
  • Le bloc 4 avec 4 tops: Sam Avezou, Adam Ondra, Tomoa Narasaki et Toby Roberts.

En terme de comparaison, prenons les championnats du monde de Berne en 2023, sur la demi-finale de bloc du combiné chez les hommes, 35 tops étaient comptabilisés, soit 7 fois plus !

En allant dans le détail, on constate que le niveau intrinsèque des blocs n’est pas toujours bien calibré.

  • Sur le bloc 1, 16 grimpeurs atteignent la première zone, 12 la seconde zone et seulement 2 le top
  • Sur le bloc 2, 19 grimpeurs atteignent la première zone, 17 la seconde zone et seulement 1 top
  • Sur le bloc 3, 19 grimpeurs atteignent la première zone, 8 la seconde zone et 0 top
  • Sur le bloc 4, le mieux calibré selon nous, 20 grimpeurs atteignent la première zone, 8 la seconde zone et 4 tops

Dans un idéal, une perte de 50% à 60% des grimpeurs à chaque palier nous semble être une bonne base de réussite. Ici, le soucis se situe principalement entre la 2ème zone et le top, le bloc 3 étant le plus révélateur.

Si le faible nombre de top n’est pas idéal pour le spectacle (l’inverse non plus me direz-vous), il y a également d’autres conséquences suite à un circuit de bloc trop difficile.

Quelles conséquences pour la suite ?

Si on regarde les résultats d’un peu plus près, on constate tout d’abord que le premier du classement, le mutant japonais Sorato Anraku, bien qu’en tête, ne réalise pas un énorme score (69 points). D’ailleurs, toujours pour comparer, Sorato, qui était en tête de la demi finale bloc du combiné sur les championnats du monde à Berne, empochait 84,9 points.

Le soucis de ce circuit de bloc extrêmement dur c’est qu’il ne favorise pas les bloqueurs. En effet, la difficulté des passages induit d’une part un « petit » score pour les bloqueurs, et d’autre part de nombreuses égalités en terme de performance, avec de nombreux grimpeurs aux alentours de 40 points: ces scores très proches signifient que l’épreuve de difficulté sera prédominante dans le classement final. Par exemple, le Suisse Sasha Lehmann, 16ème avec 24 points, n’est qu’à 10 points du top 8 (les 8 meilleurs grimpeurs prennent leur ticket pour la finale). 10 points facilement rattrapables, la difficulté étant sa spécialité. Nous verrons si les résultats finaux nous font mentir …

On ne jette bien évidemment pas la pierre aux ouvreurs, car pour avoir passé du temps avec eux pour écrire un certain nombre d’article, la tâche n’est pas simple, et notamment pour l’ouverture du bloc avec ces 3 niveaux de points (zone 1, zone 2 et top)  sur un faible nombre de mouvement. Il faut trouver le juste milieu pour favoriser les bloqueurs, tout en évitant un trop grand nombre de top.

Alors quelle solution? À vraie dire, il n’y en a pas vraiment, le format même du combiné est un véritable casse tête pour les ouvreurs, et la seule solution serait de séparer les 3 disciplines à l’avenir. Néanmoins, sur le compte Instagram d’Inside Climbing, certains imaginent que les ouvreurs pourraient ajuster la voie des hommes pour la rendre très difficile afin de rendre la tâche plus compliquée aux diffeux dans 2 jours. De notre côté, on imagine mal les ouvreurs prendre ce chemin là, car une voie où le premier du classement ne marquerait pas plus de 60 points serait catastrophique pour le spectacle.

Quoiqu’il arrive, nous referons le point mercredi, suite au tour de difficulté, et l’histoire nous dira si la finale sera composée d’une majorité de diffeux ou non.

La suite du programme

Mardi 6 août

10h00 : combiné (demi-finale bloc femmes)
13h00 : vitesse (qualifications hommes)

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)

 

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Aleksandra Miroslaw pulvérise le record du monde de vitesse lors des qualifications aux JO d’escalade

05 Août

Après l’épreuve du combiné en bloc qui s’est déroulée ce matin avec les hommes, les femmes étaient à l’honneur à partir de 13h sur l’épreuve de vitesse. Si un petit problème technique avec les buzzers qui qui ne prenaient pas les temps ont fait prendre un peu de retard, le public n’aura pas attendu pour rien, avec un record du monde explosé quelques minutes après.

Aleksandra Miroslaw sur des bases solides

Elle détenait d’ores et déjà le record du monde (6,24s) et le record olympique (6,84s), et la polonaise vient d’enfoncer le clou sur ces qualifications de la vitesse. Lors de son premier run, elle bat une première fois le record du monde avec un temps de 6,21s. Quelques minutes après, elle prend le départ de son second run et explose littéralement le record du monde qu’elle venait d’établir avec une nouvelle performance de 6,06 secondes ! La barre des 6 secondes est toute proche, et on voit mal, sauf erreur de la polonaise, qui pourrait venir la chercher en finale dans deux jours … Même l’américaine Emma Hunt, qui a pourtant battu son record personnel avec un temps à 6,35 (elle prend la seconde position du classement), semble bien loin des performances de la polonaise.

Nos 2 françaises n’auront pas démérité mais ne décrochent pas leur ticket pour la finale

Elles étaient 2 à prendre le départ de ces jeux olympiques pour l’épreuve d’escalade de vitesse, Capucine Viglione et Manon Lebon. Pour Capucine, il faudra se contenter d’une 10ème place: avec pour meilleur temps 7,53 secondes lors de ses deux runs, elle affrontait ensuite la chinoise Lijuang Deng qui s’imposera au détriment de Capucine. Il faut toutefois relativiser, car nous parlons bien des Jeux Olympiques ! Et y participer était déjà une belle victoire. Pour la toute jeune Manon Lebon, qui elle aussi était allée chercher sa qualification pour les Jeux avec ses tripes, ça ne passera pas non plus pour la finale après un duel perdu contre l’américaine Emma Hunt.

Pour rappel, sur ces JO, le règlement des épreuves de vitesse et quelque peu différent. En effet, lors de la phase de qualification, chaque athlète réalise 2 runs. Seul le meilleur temps est retenu, pour ensuite s’affronter en duel. La grimpeuse ayant le meilleur temps affronte en duel la grimpeuse ayant le moins bon temps et ainsi de suite. Chaque perdante des 7 duels se voit éliminée, et parmi ces perdantes, celle qui aura réalisé le meilleur temps sera repêchée pour la finale.

Capucine Viglione lors de son premier run | © Planetgrimpe

Les résultats complets

La suite du programme

Mardi 6 août

10h00 : combiné (demi-finale bloc femmes)
13h00 : vitesse (qualifications hommes)

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)

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JO 2024: Sam Avezou et Paul Jenft dans le Top 10 des demi-finale du combiné escalade en bloc

05 Août

C’est aujourd’hui que la compétition la plus attendue de ces dernières années a débuté au Bourget. Pour la 2ème fois de son histoire, l’escalade est aux Jeux Olympiques, avec 2 épreuves désormais: la vitesse d’une part et le combiné (bloc + difficulté) d’autre part.

L’équipe de Planetgrimpe est sur place, et autant vous dire que l’ambiance est folle, l’organisation dépasse tout ce que nous avions connu jusque là, mais nous aurons l’occasion d’y revenir plus en détails dans un article dédié. Revenons-en à la compétition, avec, ce matin, les hommes qui ont ouvert le bal avec l’épreuve du combiné et le bloc pour commencer. Au programme, 4 blocs pour tenter d’aller chercher un maximum de 100 points (25 points par bloc). Autant vous le dire tout de suite, le circuit proposé par les ouvreurs était extrême, et il n’y aura pas eu beaucoup de top.

Le Japon marque les esprits

Peu de top donc, mais cela n’a pas empêché l’équipe japonaise de briller. Le jeune prodige de 17 ans, Sorato Anraku, sera le seul à se payer le luxe de sortir 2 blocs. Dernier à s’élancer, il parvient tout d’abord au sommet du premier bloc, ultra physique, que seul Jakob Schubert avait topé avant lui. Sur le bloc 2, il poursuit sur sa lancée en flashant le bloc ! Il sera alors le seul à valider la prise de top de ce second problème. On commence d’ores et déjà à imaginer que Sorato va être clairement au dessus de tout le monde puisque le meilleur score devant lui n’est que d’un seul top. Il butera hélas sur les deux derniers blocs, une coordo sur le bloc 3 où il ne parviendra pas à valider le top, tout comme le dernier bloc en dalle. Il cumulera un total de 69 points, ce qui est relativement peu pour une première place en bloc !

Sorato Anraku, facile au sommet du 2ème bloc | © Planetgrimpe

Sur le devant de la scène, et en 2ème position après ce tour de bloc, on retrouve son compatriote et spécialiste de la discipline, Tomoa Narasaki. Avec seulement un top dans la dalle finale, il s’adjuge un score de 54,4 points, et nous confirme toute la difficulté de ce circuit de bloc.

Du côté des jeunes, on attendait également le britannique Toby Roberts, 19 ans, et pour le moment il se montre à la hauteur de l’événement avec une belle 3ème place au provisoire (54,1 points).

Sam Avezou et Paul Jenft dans la course !

Côté français, nous retrouvions 2 grimpeurs au départ: Sam Avezou et Paul Jenft. Paul sera le premier à découvrir ce circuit de bloc. Une entame difficile pour lui avec seulement la première prise de zone validée sur le premier bloc. Derrière, il fera le boulot, en validant les 2ème prise de zone des 3 autres blocs. Avec un score total de 34,1 points pour une 9ème position, il faudra aller se battre sur la difficulté après demain pour espérer entrer dans le top 8.

Sam laisse exploser sa rage après son top dans la dalle | © Planetgrimpe

Pour Sam Avezou, le circuit se passe plutôt bien, puisqu’il fait parti des 6 grimpeurs à avoir validé au moins un bloc. Et c’est sur la dalle finale, lors de son dernier essai, que Sam parviendra à valider la prise ultime ! Il exulte devant le public car il le sait, un top sur ce circuit était signe d’une très belle réussite. Il se classe 4ème du provisoire avec un score de 49,2 points, à seulement 5 points de la seconde place, et 20 points de Sorato. Il reste encore la difficulté à passer, mais notre Sam national est en bonne voie pour espérer prendre son ticket pour la finale.

Les anciens font parler l’expérience

On a beaucoup parlé de la jeunesse, mais les anciens n’étaient pas là pour faire de la figuration. Pour preuve, lorsque vient le tour de l’autrichien Jakob Schubert (33 ans), il top le premier bloc, laissant exploser sa rage. Si il ne validera aucun autre bloc, ce top est suffisant pour prendre la 6ème place avec un score de 44,7 points. Le bloc n’étant pas sa discipline de prédilection, l’autrichien signe donc ici une très belle performance.

Belle opération pour Jakob Schubert sur cette épreuve de bloc | © Planetgrimpe

On parlera également du tchèque, Adam Ondra (31 ans), qui lui aussi parviendra à toper un bloc avec une très belle prestation dans la dalle finale. Il laissera lui aussi exploser sa joie, et terminera 5ème avec 48,7 points.

Vous l’aurez compris, sur ce premier round de bloc, les problèmes étaient extrêmes, et l’objectif était d’aller chercher des points avant l’épreuve de difficulté. Au final, pas de grosses surprises dans le classement puisque les favoris tiennent leur rang malgré ce circuit bien pêchu.

Les résultats complets

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato AnrakuT2 HZ4 LZ4 3 13 4
69 points
2JPN Tomoa NarasakiT1 HZ4 LZ4 3 10 4
54.4 points
3GBR Toby RobertsT1 HZ4 LZ4 4 13 7
54.1 points
4FRA Sam AvezouT1 HZ3 LZ4 7 4 6
49.2 points
5CZE Adam OndraT1 HZ3 LZ4 3 11 11
48.7 points
6AUT Jakob SchubertT1 HZ2 LZ4 2 4 6
44.7 points
7BEL Hannes Van DuysenT0 HZ3 LZ4 0 8 6
34.3 points
8GBR Hamish McarthurT0 HZ3 LZ4 0 11 6
34.2 points
9FRA Paul JenftT0 HZ3 LZ4 0 11 6
34.1 points
10KOR Dohyun LeeT0 HZ3 LZ4 0 13 10
34 points
11USA Colin DuffyT0 HZ3 LZ4 0 13 6
33.8 points
12GER Yannick FlohÉT0 HZ2 LZ4 0 2 7
29.7 points
13CHN Yufei PanT0 HZ2 LZ4 0 11 5
29 points
14ESP Alberto GinÉs LÓpezT0 HZ2 LZ4 0 6 15
28.7 points
15GER Alexander MegosT0 HZ1 LZ4 0 4 5
24.7 points
16SUI Sascha LehmannT0 HZ1 LZ4 0 6 11
24 points
17SLO Luka PotocarT0 HZ1 LZ3 0 5 3
19.6 points
18USA Jesse GrupperT0 HZ1 LZ3 0 5 10
18.9 points
19AUS Campbell HarrisonT0 HZ0 LZ2 0 0 8
9.4 points
19RSA Mel Janse Van RensburgT0 HZ0 LZ2 0 0 8
9.4 points
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La suite du programme

Mardi 6 août

10h00 : combiné (demi-finale bloc femmes)
13h00 : vitesse (qualifications hommes)

Mercredi 7 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté hommes)
12h35 : vitesse (finales femmes)

Jeudi 8 août

10h00 : combiné (demi-finale difficulté femmes)
12h35 : vitesse (finales hommes)

Vendredi 9 août

10h15 : combiné (finale hommes)

Samedi 10 août

10h15: combiné (finale femmes)

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