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Author Archives: Charles Loury

Jules Marchaland encore ! « Le bruit de l’acid », 9b FA à Claret

22 Avr

Jules Marchaland continue de faire parler de lui en falaise, avec, une fois de plus une grosse performance à la clé. Alors qu’il enchaînait début avril « Guère de bruit », 9a à Claret, il nous avait parlé d’un nouveau projet qu’il n’était pas loin de libérer, et c’est désormais chose faite avec « Le bruit de l’acid », qu’il propose à 9b.

Concernant cette nouvelle ligne, il s’agit d’une connexion plus directe de « Guère de bruit », qui consiste en une approche en 7c+ avant d’empiler 2 blocs  pas évidents dans la foulée, un 8B marqué par un gros jeté en fin de bloc sur une colo, puis un 7C+. Jules admet d’ailleurs que « c‘est fou d’avoir ça en falaise, c’est un mouvement qu’on retrouve plutôt à l’entraînement en général ou pour t’amuser à la salle. Lucien Martinez me l’avait bien vendu car il sait que j’aime ce genre de mouvement et que je me débrouille bien dedans. »

© Yulen Calleja Ordiz

Un mouvement qu’il affectionne donc, mais qui lui aura tout de même donné du fil à retordre puisque durant les 10 dernières séances ses essais se terminaient sur ce jeté. « Je n’arrivais pas à serrer assez cette pince, je tombais tout le temps là, et ça commençait vraiment à être moins fun. Quand toutes les séances se ressemblent, ce n’est pas simple, mais j’ai gardé le cap en espérant que ça le fasse à un moment. »

Je n’arrivais pas à serrer assez cette pince, je tombais tout le temps là, et ça commençait vraiment à être moins fun !

Il aura fallu s’armer de patience puisque ce n’est qu’après de nombreux échecs qu’il validera enfin l’enchaînement. Et pourtant, rien n’était écrit… Avec une petite angine histoire de compliquer les choses, c’est donc en étant malade que Jules Marchaland mettra un terme à ce projet. Humblement il nous précisera que « la maladie n’a pas eu beaucoup d’effet sur mes capacités à m’exprimer sur le rocher finalement. Je ne me sentais pas en top conditions, et je n’étais pas tellement confiant, mais ça l’a fait ! »

Côté projets, Marchaland n’est pas en reste. Il devrait prochainement aller poser un devis dans une nouvelle ligne au Pic Saint Loup, et retourner dans « Ratstaman Vibrations », un 9b libéré en 2022 par Alex Megos. Il participera également au prochain sélectif de difficulté et au championnat de France, pour prendre une éventuelle sélection pour les étapes de Coupe du monde qui suivront.

  • Retrouvez le travail du photographe Yulen Calleja Ordiz sur Instagram

 

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Sorato Anraku en or sur la première étape de coupe du monde à Keqiao

20 Avr

La première étape de coupe du monde de bloc 2025 vient de s’achever avec la finale masculine, dans la magnifique enceinte de Keqiao. Avec 3 français en finale, une place sur le podium était probable, mais c’était sans compter sur des adversaires redoutables venus tout droit du Japon et de Corée, qui n’auront laissé aucune chance à notre équipe de France.

Les français manquent à l’appel sur le podium

Ils étaient trois tricolores à représenter la France sur cette première finale internationale de la saison, et on espérait secrétement un nouveau podium pour l’équipe de France après la belle médaille d’argent d’Oriane Bertone hier chez les femmes. Hélas, nos français se seront vite fait rattraper par l’apesanteur.

Dans le premier bloc, assez physique, Paul Jenft ouvre le bal mais ne parviendra pas à faire mieux que la zone. Il en sera de même pour Sam Avezou et Mejdi Schalck. Pas de panique, la finale ne fait que commencer, et direction le bloc 2 pour tenter d’aller chercher plus de points. Au programme, une dalle, bien technique, où le moindre tremblement vous ramène directement au tapis. À nouveau, nos 3 français ne parviendront pas à trouver la solution, et se contenteront de la zone. Sam Avezou passe tout de même tout proche de valider le bloc en chutant sur le dernier mouvement, mais le chrono filant, il manquera de temps pour remettre un essai efficace.

© IFSC

Le bloc 3, en coordo, conviendra davantage à nos français avec 3 tops ! Hélas, ce ne sera pas suffisant, car même si Sam Avezou et Mejdi Schalck flashent ensuite le bloc 4, le retard accumulé dans les premiers blocs sera favorable à leurs adversaires. Mejdi termine ainsi 5ème, Sam 6ème et Paul 7ème de cette première finale de l’année.

Un podium aurait été le bienvenu pour notre équipe de France, ne serait-ce que pour l’aspect mental. Il faudra revenir encore plus fort sur la prochaine étape pour espérer prendre une place dans le Top 3, mais aucun doute que nos 3 mousquetaires sauront relever le défi !

Un duel Japon vs Corée pour la médaille d’or

Un duel au sommet aura eu lieu entre le Japon et la Corée pour aller chercher l’or. Le coréen Dohyun Lee, premier de la demi-finale, allait devoir sortir le grand jeu pour continuer sur sa lancée et ne pas se faire manger par le jeune mutant japonais Sorato Anraku.

Dès le premier bloc, le ton est donné. Sorato Anraku tope en 2 petits essais, tandis que Dohyun Lee randonne littéralement le bloc et s’adjuge donc 25 points d’entrée de jeu. Sur la dalle, le coréen lâche 4 essais, contre 2 pour le japonais. À la moitié du circuit, les deux grimpeurs se tiennent dans un mouchoir de poche, et ils toperont ensuite les deux derniers blocs. Tout se jouera donc sur les essais, et l’avantage sera à Sorato Anraku qui validera les 4 blocs, en 7 essais pour un total de 99,7 points. Le coréen, avec 4 tops en 11 essais, prend la médaille d’argent avec 99,3 points.

© IFSC

Enfin, sur la 3ème marche du podium, c’est un autre japonais qui aura fait sensation et qui n’était pas loin de faire les 4 tops également. Meichi Narasaki chutera hélas sur le dernier bloc, mais avec 3 blocs et 4 zones, les 83,9 points accumulés lui permettent de prendre la médaille de bronze. Son grand frère, qu’on ne présente plus, Tomoa Narasaki, se contentera de la médaille en chocolat pour cette fois.

L’Israélien Oren Prihed n’aura pas crée un nouvel exploit

Il avait crée l’exploit en prenant son ticket pour la finale pour sa première participation à une coupe du monde. La marche aura été un pue haute en finale pour le jeune israélien Oren Prihed, qui ne validera que 3 zones. Qu’importe, le job est fait, et il vient de prouver au monde entier qu’il était capable d’entrer dans le top 8 mondial. Il faudra maintenant tenter de confirmer sur les prochaines étapes.

Les résultats de la finale

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato Anraku99.7
2KOR Dohyun Lee99.3
3JPN Meichi Narasaki83.9
4JPN Tomoa Narasaki69.6
5FRA Mejdi Schalck69.5
6FRA Sam Avezou69.5
7FRA Paul Jenft44.6
8ISR Oren Prihed29.7
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Les résultats globaux

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1JPN Sorato Anraku124.9 - 1e84.4 - 2e99.7
2KOR Dohyun Lee124.8 - 1e99.3 - 1e99.3
3JPN Meichi Narasaki93.6 - 13e68.3 - 6e83.9
4JPN Tomoa Narasaki94.2 - 9e59.4 - 7e69.6
5FRA Mejdi Schalck109.7 - 5e69.3 - 3e69.5
6FRA Sam Avezou94.2 - 16e68.8 - 5e69.5
7FRA Paul Jenft94.7 - 7e59.4 - 7e44.6
8ISR Oren Prihed94.2 - 9e69.1 - 4e29.7
9JPN Sohta Amagasa79.9 - 19e59.3 - 9e
10GBR Dayan Akhtar124.7 - 3e59.1 - 10e
11JPN Rei Sugimoto94.3 - 13e44.8 - 11e
12GER Thorben Perry Bloem84.7 - 17e44.4 - 12e
13FRA Leo Favot78.6 - 23e43.5 - 13e
14CHN Ziqi Xu83.7 - 19e43.4 - 14e
15GBR Toby Roberts123.8 - 5e39.5 - 15e
16SLO Anze Peharc109.7 - 7e38.4 - 16e
17AUT Jan-luca Posch93.6 - 13e38.2 - 17e
18BUL Nikolay Rusev93.8 - 17e34.4 - 18e
18USA Colin Duffy94.6 - 12e34.4 - 18e
20JPN Yuji Fujiwaki124.3 - 3e29.6 - 20e
21USA Benjamin Hanna78.0 - 23e25.0 - 21e
22USA Alexander Waller94.8 - 9e24.5 - 22e
23CHN Jiahao Fu78.2 - 21e19.5 - 23e
24BEL Hannes Van Duysen79.2 - 21e10.0 - 24e
25FRA Adrien Lemaire69.8
25GER Tim Würthner77.6
27GER Elias Arriagada Krüger69.7
27IND Bharath Pereira69.2
29CAN Oscar Baudrand69.1
29CHN Jinwei Yao69.5
31FRA Thomas Lemagner69.1
31CHN Xuanpu Bai69.1
31KOR Hyunseung Noh68.3
31ROU Darius Râpă69.1
35BEL Nicolas Collin64.4
36CHN Yufei Pan64.2
37ITA Nicolò Sartirana64.1
37ISR Ram Levin64.1
39GBR Samuel Butterworth54.7
39KOR Beomjin Park59.5
41THA Ardch Intrachupongse54.5
41CAN Matthew Rodriguez54.5
41SGP Luke Goh Wen Bin54.5
41TPE Chih-en Fan58.8
45LAT Edvards Gruzitis54.7
46SGP Gerald Bayo Verosil53.9
47AUT Raffael Gruber54.0
47AUT Julian Wimmer53.8
49KOR Yejun Chon44.3
49ITA Niccolò Antony Salvatore44.3
49ROU Alexandru-florian Zaharia39.4
49IRI Ali Salimian44.3
49ITA Michael Piccolruaz39.4
54GER Max Kleesattel29.8
55SUI Sascha Lehmann43.9
55GBR Nathan Whaley29.4
57CAN Dylan Smith29.3
57USA Joshua Gerhardt29.3
59MAC Wan Tong Lok28.8
59GER Emil Zimmermann19.9
61TPE Tzu-yu Chou28.5
61MAS Qun Tao Ke19.1
63IRI Iman Arezeh19.8
63IND Vishak Oommen Shanker10.0
65CHI Joaquin Urrutia9.8
65KSA Taher Alhaddad19.6
67MAC Man Hou Lam9.2
67KSA Yousef Fatani
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La suite de la saison

Dès la semaine prochaine, direction Wujiang, toujours en Chine, pour la première étape de coupe du monde de difficulté et de vitesse de la saison.

Dates Evènement Disciplines Lieu
18-20 avril Coupe du Monde Bloc Keqiao (CHN)
25-27 avril Coupe du Monde Difficulté, vitesse Wujiang (CHN)
2-4 mai Coupe du Monde Difficulté, vitesse Bali (IDN)
16-18 mai Coupe du Monde Bloc Curitiba (BRA)
23-25 mai Coupe du Monde Bloc Salt Lake City (USA)
31 mai-1 juin Coupe du Monde Vitesse Denver (USA)
6-8 juin Coupe du Monde Bloc Prague (CZE)
13-15 juin Coupe du Monde Bloc Bern (SUI)
25-29 juin Coupe du Monde Bloc, difficulté Innsbruck (AUT)
5-6 juillet Coupe du Monde Vitesse Krakow (POL)
11-13 juillet Coupe du Monde Difficulté, vitesse Chamonix (FRA)
18-19 juillet Coupe du Monde Difficulté Madrid (ESP)
26-27 juillet Coupe du Monde Vitesse À définir
28 juillet-3 août Championnat du Monde jeunes Bloc, difficulté, vitesse Helsinki (FIN)
5-6 septembre Coupe du Monde Difficulté Koper (SLO)
21-28 septembre Championnat du Monde Bloc, difficulté, vitesse Séoul (KOR)

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Oriane Bertone en argent sur la première étape de coupe du monde de bloc à Keqiao

19 Avr

La première finale de la saison de coupe du monde vient de s’achever à Keqiao en Chine, et Oriane Bertone signe un beau retour sur la scène internationale avec une très belle médaille d’argent.

Retour sur une finale où le podium s’est joué dans les détails.

Oriane Bertone de retour sur le circuit international

Alors que les mois qui ont suivi les JO ont été compliqués pour la française Oriane Bertone, la voici de retour sur la scène internationale, et de la plus belle des manières.

Après avoir trusté la première place en qualification et en demi-finale, Oriane s’est finalement laissée devancer en finale par l’américaine Annie Sanders au terme d’une finale ultra serrée. Pour faire simple, l’américaine est la seule à valider un Top + 3 autres zones sur les 4 problèmes proposés par les ouvreurs. Elle cumule ainsi 54,7 points, ce qui est assez peu sur les 100 points possibles, mais suffisant pour prendre l’or sur cette étape.

© IFSC

Oriane quant à elle, cumule 1 top et 2 zones pour 44,9 points. Elle aura manqué de réussite sur le tout premier bloc du circuit, ne parvenant pas à atteindre la zone, ce qui lui coûtera certainement la médaille d’or. Seule Annie Sanders validera cette zone, tandis que Miho Nonaka sera la seule à toper ce bloc.

3 autres grimpeuses parviendront à toper un bloc et 2 zones, comme Oriane, et le podium s’est alors dessiné avec les essais. Pour rappel, une zone vaut 10 points, un top 25 points, et les athlètes perdent 0,1 points à chaque essai supplémentaire. À ce jeu là, si Oriane termine avec 44,9 points, la britannique Erin Mcneice prendra elle 44,8 points (et donc la médaille de bronze), la japonaise Mao Nakamura 44,4 points (4ème), et Miho Nonaka 44,1 points (5ème).

À noter tout de même que le Japon parvient à aligner 3 grimpeuses en finale de cette première étape. En plus des deux japonaises précédemment citées, Melody Sekikawa s’offre la 6ème position pour sa première finale en coupe du monde, et tout ça du haut de ses 17 ans. Le Japon reste sans aucun doute une nation qu’il faudra aller chercher cette année, et tout laisse penser qu’il y a un gros vivier de jeunes athlètes qui arrivent derrière pour pousser le niveau encore plus haut.

Les résultats de la finale

Pos.GrimpeurTop et Zone
1USA Annie Sanders54.7
2FRA Oriane Bertone44.9
3GBR Erin Mcneice44.8
4JPN Mao Nakamura44.4
5JPN Miho Nonaka44.1
6JPN Melody Sekikawa29.6
7KOR Chaehyun Seo19.6
8AUS Oceania Mackenzie9.9
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Les résultats globaux

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1USA Annie Sanders84.3 - 6e69.3 - 3e54.7
2FRA Oriane Bertone84.8 - 1e84.7 - 1e44.9
3GBR Erin Mcneice84.2 - 7e44.9 - 7e44.8
4JPN Mao Nakamura84.5 - 4e45.0 - 6e44.4
5JPN Miho Nonaka75.0 - 11e54.7 - 5e44.1
6JPN Melody Sekikawa84.8 - 1e69.3 - 3e29.6
7KOR Chaehyun Seo74.7 - 14e39.4 - 8e19.6
8AUS Oceania Mackenzie84.5 - 4e69.5 - 2e9.9
9JPN Mashiro Kuzuu68.9 - 15e34.6 - 9e
10SLO Jennifer Eucharia Buckley74.3 - 15e29.9 - 10e
11GER Anna Maria Apel68.9 - 23e29.8 - 11e
11SLO Katja Debevec59.9 - 19e29.8 - 11e
11USA Cloe Coscoy69.6 - 17e29.8 - 11e
11JPN Anon Matsufuji69.5 - 11e29.8 - 11e
11USA Kyra Condie69.6 - 10e29.8 - 11e
11CHN Yuetong Zhang84.0 - 7e29.8 - 11e
17AUT Lea Kempf69.1 - 21e29.6 - 17e
17SUI Sofya Yokoyama68.5 - 17e29.6 - 17e
17FRA Agathe Calliet84.0 - 7e29.6 - 17e
17AUS Maya Stasiuk84.6 - 1e29.6 - 17e
21JPN Futaba Ito69.5 - 11e29.5 - 21e
22SLO Sara Copar59.8 - 21e29.4 - 22e
23GBR Zoe Peetermans59.7 - 23e29.3 - 23e
24USA Adriene Akiko Clark69.3 - 19e28.9 - 24e
25GER Roxana Wienand59.7 - 23e19.8 - 25e
26USA Nekaia Sanders68.5
27ITA Camilla Moroni68.4
27KOR Yejin Jung59.6
29NOR Ingrid Kindlihagen59.9
29KOR Gayeong Oh59.2
31ITA Giorgia Tesio54.3
31BEL Chloe Caulier59.8
33CHN Zhilu Luo59.7
33ISR Ruby Danziger44.7
35GER Sandra Hopfensitz44.5
35GBR Emma Edwards59.5
37SVK Martina Buršíková44.1
37ITA Irina Daziano54.3
39CAN Jacqueline Ho45.0
39AUT Sandra Lettner44.0
41GER Alma Bestvater35.0
41CHN Yajun Huang44.5
43ITA Francesca Matuella34.6
43CHN Jiaxuan Yang34.6
43USA Ella Fisher43.8
46SGP Vanessa Si Yinn Teng35.0
47GER Afra Hönig34.8
47ITA Giulia Medici34.5
49TPE Ting-chen Yao33.8
49MAS Shareen Mohd Nasran34.7
51CHN Yali Wei34.4
51MAC Ka Kei Chu24.9
51CHN Yixin Liu24.9
54CHN Yawen Mi34.3
55IND Prateeksha Arun
55TPE Yun-shan Hsieh25.0
57MAS Sui Lin Renee Tan9.6
58KSA Tahani Algouhi
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La suite du programme

Rendez-vous ce dimanche pour suivre la demi-finale et la finale masculine qui s’annonce d’ores et déjà palpitante avec une équipe de France solide.

Dimanche 20 avril

6h00 : Demi-finale hommes
13h00 : Finale hommes

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Marco Scolaris de nouveau élu à la tête de l’IFSC: des objectifs à tenir

14 Avr

Bien que, pour la première fois, Marco Scolaris avait un opposant pour le poste de président de l’IFSC, ce dernier a été réélu président de de la fédération internationale d’escalade pour les quatre prochaines années. Il poursuit ainsi le rôle qu’il occupe depuis la création de l’IFSC en 2007.


Un vote dans la continuité

Scolaris a devancé le candidat belge Tijl Smitz. Avec une majorité de 57,83 %, la campagne et le manifeste de Scolaris ont été plébiscités. Plusieurs axes forts étaient portés par l’Italien, en voici quelques uns (non exhaustifs):

  • le bien-être et les ressources des athlètes
  • le développement de l’escalade handisport
  • le renforcement de la position de l’escalade dans la sphère olympique
  • l’élaboration d’un calendrier avec une catégorisation des tournois (à l’instar de l’ATP)

Cette élection assure ainsi une continuité pour la fédération fondée en 2007, Scolaris étant le premier, et actuellement unique, président de l’organisation, tout en étant l’un de ses fondateurs.

La nouvelle composition du conseil exécutif de l’IFSC verra l’Australienne Naomi Cleary, le Français Pierre You, le Japonais Toru Kobinata et l’Américaine Anne-Worley Moelter occuper le poste de vice-président(e) suite au vote de l’assemblée. Ils rejoindront les représentants des athlètes Shauna Coxsey et Sean McColl, qui resteront au conseil jusqu’à la désignation de leurs remplaçants lors d’une élection parmi les athlètes en septembre prochain.

Cleary, Toru et You étaient tous trois précédemment membres du conseil exécutif et y resteront pour les quatre prochaines années.

© IFSC

Le conseil exécutif de l’IFSC comprend également des membres représentant les continents : le Sud-Africain Christopher Naude représente l’Afrique, le Chinois Li Guowei représente l’Asie, l’Allemande Burghilda Beste représente l’Europe, le Néo-Zélandais Stéphane David représente l’Océanie et le Portoricain René Sepulveda représente la région panaméricaine.

Des objectifs à tenir…

Comme vous pouvez le constater, les objectifs définis par Marco Scolaris sont plein de promesses. On pense notamment au point sur les ressources des athlètes, dans un contexte où les fédérations nationales ont un budget plus que tendu pour le haut niveau et que certains athlètes doivent financer eux même leurs déplacements sur le circuit international. Derrière ce bel objectif, nous attendons de voir les actes concrets qui seront mis en place à ce sujet.

L’un des autres objectifs de Marco Scolaris est également d’élaborer un calendrier avec une catégorisation des tournois et une normalisation des murs d’escalade. On pense immédiatement au mur Titan d’EP Climbing pour le bloc, celui même qui était présent sur la scène du Bourget pour les JO de Paris 2024. Quelques questions vont tout de même se poser au niveau de cette normalisation: en effet, l’ouverture ne risque-t-elle pas d’en pâtir avec des blocs de plus en plus normés également ? Les ouvreurs pourront-ils toujours autant s’exprimer ? Difficile à dire. Il y a la team des puristes d’un côté, qui aimerait voir un mur complètement différent à chaque compétition, poussant ainsi la créativité des ouvreurs et l’adaptation des grimpeurs à son paroxysme, et d’un autre côté ceux qui imaginent déjà inventer des blocs d’une coupe du monde à l’avance sur le Titan à l’autre bout du monde (le mur étant présent dans plusieurs pays), ce qui gagnerait énormément de temps et permettrait de travailler plus longtemps sur l’ouverture. Du côté de la rédaction, on ne prend pas position pour le moment, le temps nous éclairera certainement sur ce choix de la standardisation.

Pour finir, le dernier objectif est lié aux enjeux olympiques, l’idée étant de conforter la place de l’escalade au sein des JO, en continuant de convaincre les membres du CIO. Pour le moment, pari réussi avec un médaille supplémentaire à Los Angeles, soit 3 disciplines au total (vitesse, bloc, difficulté). Autre point positif, l’escalade sera le seul sport à gagner des athlètes sur LA 2028,  un marqueur fort qui démontre que l’escalade a désormais toute sa place dans la sphère olympique. Et n’oublions pas non plus le para-escalade qui gagne du terrain également avec son entrée en lice sur les jeux paralympiques 2028.

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Budget 2025: un jeu d’équilibriste pour la FFME

11 Avr

Alors que l’AG annuelle de la FFME s’est tenue il y a quelques jours à Toulouse, nous nous sommes entretenus avec Alain Carriere. Le président de la fédération nous a éclairé sur l’augmentation du prix de la licence qui arrivera en septembre 2025 ainsi que sur les défis à relever pour fonctionner avec un budget serré, notamment sur la question du haut niveau.

Le départ d’un partenaire premium

Il y a 15 jours, nous nous faisions l’écho de l’appel à l’aide d’Alex Megos sur les réseaux sociaux, ce dernier évoquant les difficultés des athlètes allemands contraints de financer eux-mêmes une grande partie de leurs déplacements et compétitions faute de soutien suffisant de la part de leur fédération.

Les difficultés rencontrées par la fédération allemande ne sont hélas ni anodines ni spécifiques au modèle allemand. On aimerait penser qu’il s’agit là d’un problème localisé, mais c’est en réalité un problème global auquel de nombreuses fédérations doivent faire face, avec des budgets toujours plus serrés.

En ce qui concerne la FFME, 50% de son budget global est lié aux licences, soit environ 6 millions d’euros. Pour le reste, il y a des aides publiques (qui tendent à diminuer au regard de la conjoncture actuelle), et des partenaires financiers. Jusqu’à maintenant, la FFME pouvait par exemple compter sur un partenaire premium, Blank (banque en ligne), mais le deal est désormais terminé, et c’est une grosse perte financière pour la FFME (plusieurs centaines de milliers d’euros). On pourrait facilement imaginer, que, les JO aidant, les partenaires se bousculent pour devenir partenaire d’une des fédérations sportives en vogue du moment, mais la réalité est tout autre : les partenaires financiers étant plus prudents au regard de l’économie mondiale actuelle, la tendance est plutôt à l’attentisme.

Un équilibre à trouver

Vous l’aurez compris, un budget amputé pour une fédération sportive, ce sont des compromis à trouver pour continuer à faire tourner la machine. Et des compromis, il y en aura, dans tous les domaines et projets liés à la FFME.

L’un des compromis majeurs sera d’augmenter de 10€ la licence à partir de septembre 2025. En plus de contraintes financières de plus en plus fortes, Alain Carriere justifie ce choix en rappelant que le prix de la licence n’a pas suivi l’inflation de ces dernières années. Il s’agit donc de rééquilibrer les choses d’une certaine manière, même si l’augmentation dépasse celle de l’inflation.

Le prix de la licence s’établira alors à 54€ par adulte, et permettra, on l’espère, d’envisager un avenir plus radieux pour les projets de développement de la FFME, que ce soit pour le pôle loisir, le haut niveau, les SAE ou la falaise. Et pas question pour Alain Carriere d’opposer le loisir et le haut niveau: « le haut niveau permet à l’escalade de prendre une place médiatique très importante pour amener ensuite des jeunes à franchir la porte des clubs, et la masse de pratiquant des clubs permet de faire éclore de jeunes talents qui poursuivront ensuite vers le haut niveau. »

Le budget lié au haut niveau : des choix à faire

De notre côté, si notre angle d’attaque se portera plutôt sur le haut niveau, ce n’est bien évidemment pas le seul budget de la FFME, ce dernier représentant 22% des charges globales de la fédération.

Quand on parle de budget pour le haut niveau, on parle de toutes les dépenses afférentes: déplacements des athlètes sur le circuit international, salaires des coachs et tout le staff (kiné, médecins…), frais de fonctionnement (stages, pôles, achats de prises et autre matériel, frais d’ouverture etc.), et ce pour l’escalade et le ski alpinisme. Comme on l’annonçait précédemment, le haut niveau sera lui aussi touché par ces coupes budgétaires.

C’était déjà un constat que nous faisions parfois ces dernières années, les quotas de l’équipe de France n’étant pas toujours remplis pour la saison de coupe du monde. Ce sera davantage visible cette année (au moins jusqu’en septembre, avant l’entrée en jeu de l’augmentation de la licence) avec moins de moyens pour la FFME.

Zélia Avezou aux JO de Paris 2024 | © Planetgrimpe

En discutant avec Alain Carriere, les choix à faire ne sont pas toujours simples, et pour être très concret, les critères sont établis pour que les athlètes envoyés sur les étapes de coupe du monde soient en priorité des athlètes pouvant prétendre à de bons résultats. Selon le président de la FFME, outre le manque de moyens, il n’est pas formateur d’envoyer des athlètes qui ne passent pas le tour de qualification, ce serait les envoyer droit dans le mur du haut niveau. Il y a, selon lui, des étapes intermédiaires à franchir, avec par exemple le circuit de coupes d’Europe qui permet aux jeunes talents de se former avant de rentrer véritablement dans la cour des grands. En revanche, rappelons que ce circuit européen, bien qu’il soit formateur, reste aux frais des athlètes.

Alain Carriere tempère tout de même ses propos en rappelant que les athlètes sélectionnés font également des choix de participation ou non à certaines étapes en fonction de leurs objectifs de l’année. En découle alors parfois des places et du budget disponible, et il sera alors possible, au cas par cas, d’envoyer des athlètes en devenir se frotter aux meilleurs mondiaux.

Quand l’IFSC se mêle du budget des fédérations …

Comme vous pouvez le constater, la fédération va devoir jongler avec son budget pour envoyer des athlètes sur le circuit international. Mais c’était sans compter sur les nouvelles règles émises par l’IFSC.

En effet, à partir de cette année, l’IFSC a mis en place un certain nombre de nouveautés, plus drastiques, concernant les quotas attribués aux nations pour les coupes du monde et le championnat du monde. Concrètement, pour le championnat du monde, si auparavant chaque nation se voyait attribuer un quota de 5 athlètes pas genre, sans critère de performance, c’est désormais terminé.

Championnat du monde à Berne en 2023 | © IFSC

À partir de cette année, un quota de 2 athlètes par genre sera attribué à chaque nation, plus un quota variable avec au maximum 3 places supplémentaires uniquement si des grimpeurs de la nation en question étaient dans le Top 40 du classement mondial de l’année précédente. Un gros changement donc qui implique forcément pour les fédérations d’envoyer suffisamment d’athlètes sur les étapes de coupe du monde pour espérer avoir des athlètes dans le Top 40 mondial et ainsi remplir les quotas du championnat du monde.

L’équation ne sera donc pas simple pour la FFME, entre restriction budgétaire et volonté d’être représentée sur la compétition ultime (le championnat du monde), il faudra faire preuve de discernement.

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Aubervilliers : Climb Up engagé dans un dialogue constructif avec ses équipes

07 Avr

Si aujourd’hui les salles d’escalade continuent de se développer à grande vitesse (avec toutefois un ralentissement constaté depuis quelques mois), attention aux apparences trompeuses qui pourraient laisser penser que l’ouverture d’une salle rime avec gros bénéfices et dividendes à gogo.

En effet, malgré la volonté affichée de proposer des services premiums, doublée de l’impression de faire du chiffre, le contexte économique est pourtant très tendu pour les salles d’escalade (plus globalement, le secteur des loisirs est fortement touché économiquement parlant actuellement).

Conséquence directe ou pas, il y a une petite dizaine de jours, une partie des salariés de Climb Up Aubervilliers se mettaient en grève pour protester contre les conditions de travail devenues (trop) difficiles. Une grève oui, mais avec la volonté d’avancer, d’instaurer un débat et de faire bouger les choses.

Suite au mécontentement des équipes, il était important pour la direction France de Climb Up d’apporter quelques éléments de réponse, mais surtout d’entrer dans une discussion constructive avec les salariés qui font vivre la salle.

Voici le communiqué de Climb Up

Le samedi 29 et le dimanche 30 mars 2025, un mouvement de grève s’est tenu à Climb Up Aubervilliers, initié par une partie du personnel de la salle. Le groupe Climb Up a immédiatement pris la mesure de la situation.

Dès le 1er avril, le président fondateur François Petit, accompagné du directeur général et de la directrice des ressources humaines, s’est déplacé depuis Lyon pour rencontrer les salariés mobilisés. Un échange approfondi de plus de trois heures s’est tenu sur site, dans un esprit d’écoute, de respect et de responsabilité.

Deux jours après cette rencontre, un plan d’action a été arrêté, traitant la plupart des sujets soulevés.

Dès le début de la semaine prochaine, un CSE exceptionnel sera mis en place afin d’apporter des réponses concrètes à l’ensemble des revendications, avec des solutions opérationnelles dans un délai d’une semaine.

Le bien-être au travail est une préoccupation centrale de Climb Up depuis sa création. Ce n’est pas un sujet nouveau. Le groupe mène depuis quatre ans une étude interne sur la qualité de vie au travail à l’échelle nationale, avec des résultats analysés chaque année pour ajuster les pratiques de management et d’organisation.

Climb Up tient à rappeler que le respect, l’entraide, l’engagement, l’effort et la confiance sont les piliers fondateurs de son projet. Des valeurs incarnées depuis l’origine par François Petit, figure emblématique du secteur, qui connaît l’intégralité des métiers de l’escalde et reste profondément attaché à l’éthique de cette discipline.

Dans un contexte de marché économique tendu et anxiogène, Climb Up reste mobilisé pour garantir à ses équipes des conditions de travail à la hauteur de ces engagements.

Climb Up réaffirme son ambition de proposer une pratique de l’escalade ouverte à toutes et tous, quels que soient l’âge, le niveau ou la condition physique. Le groupe rappelle également son engagement actif en faveur de l’inclusion et de l’accessibilité, illustré par de nombreuses initiatives :

  • Footing Vertical : conçu pour ouvrir les portes de l’escalade aux personnes sédentaires, handicapées, en perte d’autonomie, ou en surpoids
  • Moniteurs formés à l’APA (Activité Physique Adaptée)
  • Entrées gratuites pour les femmes durant Octobre Rose

Le groupe poursuit donc ses échanges avec les équipes d’Aubervilliers avec l’objectif de renforcer le dialogue, d’apporter des réponses concrètes et de continuer à faire évoluer l’environnement de travail dans le respect des valeurs fondatrices de Climb Up.

Effet boule de neige ?

Depuis, un autre mouvement de grève a vu le jour, dans les salles parisiennes de Climbing District cette fois. Et ce sont , en plus des revendications sur les conditions de travail, essentiellement les licenciements économiques qui sont reprochés alors que dans le même temps le groupe ouvre des salles à l’étranger à prix d’or. Il est évident que des questions se posent et que le timing n’est pas idéal.

Globalement, les salles d’escalade vont clairement être amenées à retravailler ou poursuivre leurs engagements sur le bien-être de leurs équipes afin de ne pas perdre la face et de conserver un service premium de qualité. En effet, dans un contexte parfois compliqué pour trouver du personnel qualifié, il semble plus qu’important que les salariés se sentent sereins et en confiance.

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L’IFSC rempile pour 4 ans avec Warner Bros Discovery

05 Avr

Après trois années de bons et loyaux services, l’IFSC a signé un nouveau contrat pour quatre ans avec Warner Bros Discovery pour la diffusion des étapes de Coupe du Monde et les championnats du monde.

5,99€ par mois pour suivre le circuit international en Europe

5,99€ par mois, c’est la somme que vous devrez débourser pour vous abonner à Eurosport et ainsi pouvoir profiter des demi-finales et finales de chacune des étapes de la saison 2025.

S’il y a trois ans, une levée de boucliers avait eu lieu pour manifester le mécontentement de la communauté face à ce choix de l’IFSC de rendre les lives payants, aujourd’hui, cette stratégie est presque rentrée dans les moeurs.

L’objectif affiché de l’IFSC est simple : offrir une couverture médiatique à l’escalade, avec un nouveau public à travers l’Europe, et contribuer ainsi à accroître la visibilité et la popularité de la grimpe. L’idée est donc de faire découvrir l’escalade à un public non connaisseur qui serait déjà abonné à Eurosport, et qui en profiterait pour découvrir notre discipline, contrairement aux lives Youtube où seuls les grimpeurs faisaient grimper le nombre de vues.

Après trois années de partenariat, il est difficile de connaître les chiffres exacts des audiences pour mesurer la popularité de l’escalade sur Eurosport. Néanmoins, Warner Bros Discovery a annoncé des audiences records durant les JO de Paris pour l’escalade avec une portée cumulée de plus de 215 millions de téléspectateurs en Europe. Reste à voir si l’effet JO aura des retombées sur le nombre de téléspectateurs qui suivront le circuit international 2025, ou si il s’agissait simplement d’une bulle JO.

© IFSC

Quoiqu’il en soit, le président de l’IFSC, Marco Scolaris, se félicite du prolongement de ce partenariat pour quatre nouvelles années:  « Nous sommes fiers de voir autant de regards européens s’intéresser à notre sport grâce à notre partenariat avec WBD. L’escalade et ses héros sont présents dans les foyers de millions de personnes, mettant en valeur le talent et la beauté de l’escalade. Il y a encore beaucoup d’histoires à raconter à l’approche de nos troisièmes Jeux Olympiques, et ce nouvel accord contribuera à les faire connaître. »

Une course à la médiatisation

Vous l’aurez compris, l’escalade entre depuis quelques années dans une nouvelle ère, et les partenariats que signe l’IFSC (WBD ici ou encore Iris Sport Media il y a quelques semaines) n’ont d’autres buts que d’amener l’escalade encore plus haut.

Si dans l’idée, nous y sommes plutôt favorables, attention toutefois à ne pas se brûler les ailes. En effet, il va falloir veiller au grain pour que l’IFSC ne vende pas son âme au diable, en dénaturant l’escalade sous la pression médiatique. Certains changements sont d’ores et déjà en route pour s’adapter à cette médiatisation télévisuelles : de nouvelles règles par exemple, ou encore des ouvertures de plus en plus standardisées.

© IFSC

Attention donc de ne pas perdre la nature même de notre sport, le coeur de notre discipline. Il serait regrettable de modifier en profondeur l’escalade, et qu’on ne puisse plus s’y identifier en tant que grimpeur sous seul prétexte de l’adapter à la médiatisation télévisuelle. Nous restons toutefois confiants et espérons que l’avenir nous donnera raison. On se met même à imaginer que cette montée en puissance de la grimpe nous permettra peut-être, un jour, de suivre un championnat du monde sur une chaîne publique si des français sont en finale, à l’image du Handball par exemple.

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Les employé(e)s de Climb Up Aubervilliers en grève

30 Mar

Pour la première fois en France, les portes d’une salle d’escalade sont restées fermées suite à la grève des employé(e)s. Pour être plus précis, c’est à Climb’Up Aubervilliers que le ras-le-bol général a conduit à cette situation, avec un personnel à bout qui dénonce des conditions de travail très difficiles.

Pour commencer l’appel à la grève de la CGT

 

La pétition des salarié.e.s moniteurs.trices

Avant d’y consacrer un dossier complet, nous vous communiquons également la pétition des salarié.e.s moniteurs.trices (à destination des décisionnaires de Climb’Up France) accompagnée de leurs différentes revendications.


Nous, Salarié.e.s moniteurs.trices de Climb’up Aubervilliers, nous nous mettons en grève afin de porter à votre attention plusieurs revendications, qui ont déjà été discutées avec la direction par le passé, mais qui restent sans réponse ou sans changement notable.

Nous déplorons le fait qu’une entreprise qui prône l’écoute et l’échange afin de tirer l’entreprise vers le haut reste sourde et muette quant à nos multiples demandes et alertes concernant nos conditions de travail. Notre mouvement souhaite aborder les problématiques suivantes.

1-Conditions de Travail

L’ambiance de travail est devenue extrêmement anxiogène. Le nombre énorme de personnes en arrêt de travail/maladie ou ayant donné leur lettre de démission sont autant d’indicateurs de l’état de la salle d’Aubervilliers. Nous rejoignons nos collègues hôtes.ses d’accueil pour signifier que les prises de positions managériales récentes et le climat instauré par la direction ne sont plus acceptables. Nous demandons à la direction d’agir dans les plus brefs délais afin d’assurer un climat sain et une pratique sereine de notre métier. Le dénigrement des collaborateurs par la direction doit cesser, et ce, quel que soit le corps de métier (Hôte.sse d’accueil, Moniteur.rice, Ouvreur.se, …). Notre fonction d’éducateur/formateur exige une attention de tous les instants lors de nos encadrements, et l’atteinte psychologique et morale peut grandement nuire à notre efficacité et notre capacité à gérer nos différents groupes. Par ailleurs, les conséquences des comportements de la direction à l’égard des différents salariés de la salle de Climb’up Aubervilliers sur notre monitorat vont bien au-delà de l’aspect sécuritaire (qui représente déjà une composante stressante) de notre métier. Nous avons tous à cœur de mettre en avant l’aspect développemental et social de l’escalade dans nos encadrements. Malheureusement dans ces conditions il est difficile de tenir un discours qui est en opposition avec la réalité de notre entreprise, qui se dit défendre ces mêmes valeurs. Certains parents d’élèves ont déjà commencé à s’enquérir de notre bien être, ressentant eux-mêmes le changement radical et récent de climat à Aubervilliers. Nous tenons enfin à rappeler à la direction sa responsabilité quant à la préservation de la santé physique ET mentale de ses salarié.e.s.

2-Rémunération

Dans la continuité des revendications portées par la CGT lors de la NAO 2025 (négociation annuelle obligatoire), nous demandons une augmentation des salaires de tous, quel que soit le poste, de 200 euros bruts mensuels. Ce qui revient à 156 euros net. Et ce quel que soit le diplôme du moniteur (CQP, STAPS, DE,….). Nous estimons que ce sujet, a maintes fois été évoqué avec nos supérieurs, et qu’aucun changement n’a eu lieu. Cette demande reste raisonnable, compte tenu des salaires proposés dans les salles concurrentes et cohérente avec l’évaluation faite par la CGT sur la situation de l’entreprise et le contexte économique.

3-Tickets Restaurant

Nous demandons à ce que tous les salarié.e.s puissent bénéficier de tickets restaurants. Cette demande date de l’ouverture de la salle le 21 Avril 2022 et reste sans réponse claire depuis. La réponse qui nous a été donnée est qu’à Aubervilliers nous pouvons profiter de la cuisine avec la promotion -30% collaborateurs. Il est regrettable que dans une activité qui prône le respect du corps et défend une certaine forme de nutrition saine la seule nourriture proposée aux salarié.e.s soit des burgers/frites et un plat de pâtes avec une sauce qui ne peut pas être considérée comme légère. Au-delà de l’aspect santé et sans faire offense à la qualité de la restauration ciblant la clientèle, nous estimons que les salarié.e.s doivent pouvoir avoir le choix d’utiliser leur ticket restaurant comme bon leur semble, que ce soit à la salle où à l’extérieur. Notre demande s’inscrit d’autant plus dans le cadre de la fonction de moniteur.trice d’escalade. Nous avons tous des amplitudes horaires où nous passons des cours du matin aux cours de l’après midi et/ou des cours de l’après midi à ceux du soir. Il ne nous semble pas exagéré de demander à la direction un moyen de manger deux choses différentes entre le midi et le soir autrement qu’en changeant notre choix sur la carte.

4-Restructuration de certains encadrements

Nous pensons, en tant que formateurs.trices diplomé.e.s et grimpeurs.euses de longue date, que certaines formules d’encadrement ne correspondent absolument pas à la réalité de la pratique. Nous parlons spécifiquement ici des “Cours de grimpe en tête”. Il est tout simplement impossible de rendre des gens autonomes en escalade de tête en deux heures. Même dans un cadre absolument parfait (grimpeurs confirmés dans un niveau minimum de 6a, ayant assuré régulièrement en moulinette et ayant déjà effectué des chutes en tant que grimpeur et assureur dans leur pratique personnelle), il est compliqué d’assurer la formation de tous les aspects complexes de l’escalade en tête en deux heures de temps (assurage, escalade dans les différents types de profil, chutes, et compréhension des dangers périphériques). Maintenant, quand le cadre idéal se confronte à la réalité des encadrements, l’exercice devient impossible en deux heures. En l’absence de vérification du niveau d’autonomie en moulinette des inscrits au cours, nous pouvons nous retrouver avec des individus ayant passé leur cours découverte il y a deux semaines, des grimpeurs n’ayant plus grimpé depuis plusieurs années ou pire n’ayant pas assuré depuis plusieurs années. Notre cours en tête se retrouve à devenir un casse tête à gérer ceux qui ont l’expérience suffisante et revoir l’assurage en moulinette de base pour les autres. Cela entraîne une charge morale et un questionnement éthique pour les moniteurs.trices. Nous demandons tout d’abord de descendre le nombre maximum d’inscrits aux cours de grimpe en tête à huit personnes. Il s’agit ici d’une revendication soutenue par la CGT Climb Up / SNAPEC. Nous proposons une façon de repenser le cours d’escalade en tête. Une clause certifiant que le client a assisté à un cours d’escalade en moulinette assuré par un moniteur.trice diplômé, et ayant un bagage d’escalade en moulinette suffisant : chute, assurage de chute, et plus de 6 mois à exercer la pratique.

5-Espaces Personnels

Nous demandons à la direction de Climb’Up Aubervilliers de faire un peu plus concernant notre confort et notre besoin d’avoir des espaces dédiés dans un état acceptable. Nous rejoignons les revendications générales concernant l’état du vestiaire du personnel. Ce dernier est dans un état calamiteux. Il sert de zone de stockage. Les douches ne sont pas utilisables et dans un état d’hygiène déplorable. Il en va de même concernant l’hygiène des lavabos, dont l’accès peut représenter un danger avec le matériel entourant ceux-ci et les vis au sol.

6-Revendications NAO 2025

Nous souhaitons signifier à la direction que nous nous inscrivons dans une démarche propre à la salle de Climb’Up Aubervilliers, et que nos revendications sont propres à notre métier de moniteur.trices. Cependant nous nous positionnons en soutien indéfectible à tous nos collègues grévistes, ainsi qu’aux revendications de la CGT lors des NAO 2025, que nous joignons à nos revendications. Nous demandons à la direction de prendre en compte ces revendications avec sérieux et de réagir urgemment afin d’améliorer nos conditions de travail et d’assurer un environnement plus juste, respectueux, sécurisé, professionnel, et serein au sein de son entreprise.

Un dossier complet en préparation

Cette situation, bien que regrettable, nous semble en réalité bien plus complexe qu’elle n’y paraît. Nous avons pris la décision avec notre équipe de rédaction d’investiguer davantage et de travailler un dossier complet sur le sujet, dossier qui dépassera certainement le cadre de Climb’Up Aubervilliers. Afin d’être le plus neutre possible, nous donnerons bien évidemment la parole à de nombreux protagonistes du secteurs (Direction de Climb’Up France, direction d’autres réseaux de salles, client(e)s, salarié(e)s, …).

On vous tient au courant pour la suite !

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Air Shock 1 : SNAP innove et lance un CrashPad gonflable !

25 Mar

La célèbre marque française SNAP vient d’annoncer la sortie très prochaine de son crashpad gonflable. Hein ? Quoi ? C’est possible ça ? Oui oui, c’est possible ! Si certains ont déjà tenté l’aventure du crashpad gonflable à l’international, c’est la première fois qu’en France une marque se met sur ce créneau là.

Une sortie prévue fin mars

Si la sortie est imminente, le développement de ce crashpad aura tout de même pris quelques années avec plusieurs innovations à la clé, dont une technologie basse pression : entre 1.8 et 3 Psi (0.15 et 0.30 bar) pour allier confort et sécurité avec la possibilité de régler la pression selon vos préférences (poids, hauteur de chute, …).

Pour y parvenir, Snap s’est associé avec la société Infl8, experts en conception de structures gonflables, pour créer des produits hautement protecteurs et durables (leur permettant ainsi d’avoir un impact très faible sur l’environnement).

La structure interne gonflable Infl8 se compose de chambres à air, maintenues et protégées dans une housse cloisonnée en polyamide. Cette structure est insérée dans la housse du crashpad. Les chambres à air bénéficient donc d’une double protection, celle de la housse interne et celle de la housse habituelle du crashpad ce qui permet de rendre ce crashpad gonflable très résistant.

Une fois gonflé, les dimensions du crashpad sont de 150x120x15 cm, ce qui est très confortable, à la hauteur des modèles haut de gamme de la marque !

Pourquoi un crash pad gonflable ?

Pas besoin de chercher bien loin pour comprendre les avantages de cet Air Shock 1: 2 fois plus léger qu’un crash pad traditionnel (package complet 5 kg ; 4,3 kg sans pompe) et 10 fois plus compact pour le transport et le stockage (70 cm X Ø25 cm).

Le gonflage se fait en moins de deux minutes grâce à une pompe équipée d’un manomètre, permettant de contrôler la pression. L’objectif est de pouvoir ajuster la pression en fonction des préférences :

  • + de pression en cas de chute plus haute
  • – de pression pour un peu plus de confort avec un amorti plus smooth

L’amorti se fait grâce à un système de circulation de l’air dans les chambres à air en fonction du point de pression exercé lors d’une chute. À noter qu’en cas de chute, la sensation est un peu différente d’un crashpad classique, avec notamment un très léger rebond qui peut se faire sentir si le gonflage est trop important.

Système de gonflage universel

Petit plus, le paillasson est intégré sur le dessus, idéal pour nettoyer ses chaussons avant chaque départ. Une poignée permet également de faciliter le déplacement du crashpad d’un bloc à l’autre. En revanche, aucun moyen de transport sur les épaules n’est prévu puisque le crashpad ne se plie pas et qu’il ne serait pas très agréable de transporter un crashpad de 150×120 dans le dos.

Positionnement dans la gamme et prix

Ce crashpad n’est bien évidemment pas voué à remplacer les crashpads classiques. Le Air Shock 1 viendra parfaitement s’intégrer à la belle collection de crashpads SNAP, en proposant un stockage ultra compact, pratique pour éviter de remplir le coffre de sa voiture avec un seul crashpad, pratique également pour le transport en mobilité douce comme le train ou le vélo !

Vendu au tarif de 470€, vous aurez également le choix de prendre la pompe proposée par SNAP, mais gardez à l’esprit que le système de gonflage est compatible avec toutes les pompes grâce à son embout universel.

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Résultats des championnats de France para-escalade 2025

23 Mar

Après le bloc et la vitesse, c’était au tour du championnat de France para-escalade de frapper, et c’est à Massy que se sont réunis les meilleurs français ce week-end. Pour rappel, 3 catégories distinguent le para-escalade: les déficients visuels (B1, B2, B3), les amputés (AU1, AU2, AU3, AL1, AL2) et les déficients physiologiques ou neurologiques avec limitation en force, amplitude ou stabilité (RP1, RP2, RP3).

Rappel concernant la fusion des catégories

Comme vous allez le voir dans ls résultats suivants, certaines catégories ont été fusionnées. En effet, lorsqu’il n’y a pas suffisamment de participant(e)s, certaines catégories peuvent alors fusionner. Alors certes, ce n’est pas idéal ni toujours très équitable, mais l’idée est surtout de faire en sorte que la compétition puisse avoir lieu.

Thierry Delarue remporte la catégorie AL2 (amputé jambe)

Habitués à en découdre en France comme à l’international, Thierry Delarue (Val De Grimpe) et Julien Gasc (ES Massy), se sont, comme prévu, retrouvés aujourd’hui en finale de la catégorie AL2, et c’est bien Delarue qui s’impose face au local de l’étape. Renaud Candelier (CAF Avenir De Paron) complète le podium.

Anthony Guillen en or dans la catégorie AU2 (amputé bras)

En AU2, le champion de France en titre Anthony Guillen n’aura laissé aucune chance à ses adversaires du jour. Le grimpeur du 8 assure sera comme l’année dernière accompagné sur la deuxième marche du podium par Camille Brassier (Groupe Alpinistes Gaulois). Mathieu Parmier (Tournefeuille Altitude Grimpe) décroche le bronze.

Bruno Longuet et Oriane Ilpide remportent la catégorie AU3 (amputé bras)

Chez les hommes, en catégorie AU3, tout s’est joué dans un mouchoir de poche, haut, très haut dans la voie. Et c’est le nouveau venu sur le circuit Bruno Longuet qui se pare d’or devant Ewen Clodic (Vertige Montfermeil) et Erwan Lievin (Usby Escalade).

Chez les femmes, c’est la grimpeuse de Block’Out Cergy, Oriane Ilpide, qui sort vainqueur de cette finale qui l’opposait à Pauline Peytavin (Le 8 Assure), deuxième, et Daniele Planchet, troisième.

Alois Pottier sur la plus haute marche du podium de la catégorie RP1 (déficience neuro/physio)

En catégorie RP1, Alois Pottier (CAF Caen), l’un des leader de l’équipe de France, a conservé son titre devant Tim Berruyer Galte (Club Escalade La Grimpe) et Max Bichet (Grimpe en tête).

Solene Piret championne de France en RP2 (déficience neuro/physio), faute de grimpeuses en AU2

Si elle est habituée à tout gagner dans sa catégorie AU2, Solenne Piret (Le 8 assure) devait aujourd’hui concourir en RP2 suite à un regroupement de catégorie. Cela n’a pas semblé poser de problème à la grimpeuse parisienne qui s’impose face à Siloe Tetaz (Roc Evasion Annecy), en argent, et Coralie Coffre (Grimp’Attitude), en bronze.

Guillaume Bolloré s’offre son premier titre en RP2 (déficience neuro/physio)

Chez les hommes, Guillaume Bolloré (B’Wall Lorient) s’offre son premier titre de champion de France et monte donc sur le podium accompagné de Mael Greder-Reuter (Gres en tête) et Mathieu Machefert (The Roof Rennes).

Lucie Jarrige en or en RP3 (déficience neuro/physio)

Dans la catégorie RP3, le scénario était le même que pour Solenne Piret pour Lucie Jarrige (Guichen Escalade) qui domine habituellement les circuits national et international en AL2. Et le scénario aura été le même jusqu’au bout avec une nouvelle victoire à la clef pour la multiple championne de France. Pommeline Poirier (Team Vertical’Art) est deuxième, Marine Routhiau (CAF Anjou), troisième.

Bastien Thomas reprend son titre en RP3

Chez les hommes, Bastien Thomas (SMUC escalade) reprend son titre, il était 3e l’année dernière à Tarbes, en s’imposant devant Jean Cheminade (Sud Oise Escalade) et Aurelien Cirotte (Meaux Escalade).

Nicolas Moineau de retour aux affaires en catégorie B1

De retour aux affaires, en compétition, après de nombreuses années, la légende Nicolas Moineau (Cahors escalade) a montré qu’il n’avait rien perdu de son immense talent – qui en doutait ? – en s’imposant, en B1, devant Guillaume Degeneve (Esprit Grimpe) et Stevens Pineau (Tournefeuille Altitude Grimpe).

Elsa Boutel en or en catégorie B3

En catégorie B3, Elsa Boutel Menard (ASPTT Nantes) conserve son titre acquis l’année dernière en étant toute proche du top dans cette finale. Melissa Cesarone (Le 8 assure) décroche l’argent et Daphne Guiguen (Tournefeuille Altitude Grimpe) le bronze.
Chez les hommes, Adrian Maillard (Bou’D’Brousse) s’impose, en topant la voie, devant Clément Sendra (Tournefeuille Altitude Grimpe) mais ne peut prétendre au titre de champion de France, faute d’un nombre suffisant de compétiteurs dans la catégorie.

 

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Hugo Parmentier coche « Papi Chulo », 9a+ à Oliana: le récit complet

16 Mar

Il l’a fait ! Après plus de 35 jours de siège, Hugo Parmentier est venu à bout de son plus gros projet du moment, « Papi Chulo », célèbre 9a+ d’Oliana. Libérée par Chris Sharma en 2008, cette kingline a été répétée plus de 25 fois, et c’est au tour de notre Frenchi d’y poser son nom.


Des débuts difficiles dans la voie

Février 2024, Hugo faisait ses premiers pas dans cette immense ligne d’Oliana. Pour limiter son empreinte carbone, Hugo a choisi de réduire les allers-retours depuis Paris (deux en un mois et demi l’an dernier) et surtout de voyager en train. « Je laissais une voiture à la frontière, je prenais le train de nuit depuis Paris, et ensuite j’avais 1h30 de voiture pour rejoindre Oliana. C’était important pour moi d’éviter de faire des milliers de kilomètres en voiture. »

En 2024, Hugo était encore loin de l’enchaînement : il tombait dès la reprise après un gros repos, à une dizaine de mètres du sol. « La voie se décompose en plusieurs sections, et ça démarre par 10 mètres très intenses, c’est très court, et ça cote  environ 7C+ bloc pour arriver sur un énorme repos au niveau d’une vire où tu peux t’assoir. Et moi, j’avais beau me reposer énormément, je tombais dès le deuxième mouvement en repartant de ce repos, je n’avais donc même pas le temps de rentrer véritablement dans le game… »

Assez frustrant pour la bleausard d’adoption, car parmi les grimpeurs ayant enchaîné la voie, peu ont rencontré des difficultés sur ce passage. Hugo avoue que mentalement, ce n’était pas simple à gérer ; sur ce repos total, il avait tout le temps de cogiter et de ruminer.

La suite de la voie se décompose ainsi:

Un 8c+ d’une quinzaine de mètres, suivi d’un repos très moyen qui posera également des difficultés à Hugo, ce dernier n’étant pas un fin expert des repos de la sorte. « La grosse difficulté de cette voie c’était vraiment de réussir à récupérer à ce moment là pour ensuite pouvoir attaquer sereinement un long 7C bloc jusqu’à un autre repos moyen qui t’amène sur un 8b voie assez court, puis un très bon repos et une petite fin. »

Vous l’aurez compris, cette voie c’est un marathon, et c’est aussi pour ça qu’Hugo l’avait choisi comme projet, un vrai challenge pour lui. « C’est une voie vraiment à l’opposé de ce que je sais faire en escalade, des trucs très très longs avec des repos mauvais c’est vraiment pas du tout mon délire. Moi, toutes les voies dures que j’ai faites c’est plutôt des efforts très courts. »

© William Barcelo

Une année 2025 qui change tout

Après pas mal d’efforts l’année dernière, la voie continue de lui résister. Cette année, il repart à l’assaut de la voie avec toutes les cartes en main. Avec Tess, ils ont aménagé leur van, et un peu plus de confort, ça change tout pour la performance : « On dormait bien, on pouvait bien manger, bien se reposer alors qu’avant, dans le Kangoo, on vivait avec les sacs qui traînaient partout, pas moyen de se doucher, on faisait à manger par terre, c’est tout de suite plus compliqué d’être dans de bonnes conditions. »

L’autre différence majeure dans sa réussite, aura été de vivre ce projet avec sa copine cette année. Plus de soucis pour trouver une personne à l’assurage, d’autant que tous les deux avaient leur projet respectif sur cette falaise. Cette année, Hugo a donc repris le process, et beaucoup mieux préparé selon lui. « Pendant qu’on aménageait notre van, on avait un petit pan et je faisais des tours où je restais dix minutes, et ça m’a vraiment donné une conti suffisante je pense dès le début pour rattaquer dans cette voie quasiment là où je l’avais laissé l’année dernière. »

Autre élément clé : s’être accordé une année pour grimper avec Tess lui a permis d’aborder ses projets avec moins de pression. « Le soir évidemment, et le matin en me réveillant, je pensais à la voie. C’était un peu stressant mais au moment de taper des essais, j’étais beaucoup mieux psychologiquement. »

Ce siège de plus de 35 jours dans la voie aura donc été une véritable aventure, où Hugo aura appris à faire la part des choses, en se rappelant qu’un projet est avant tout un choix, et qu’il ne sert à rien de taper des runs pendant aussi longtemps si l’envie n’est pas là.

Un autre facteur de sa réussite aura été l’aide Laura Rogora qui lui a soufflé une méthode avec un talon très haut, ce qui lui a permis de ne plus faire ce mouvement d’épaule qui lui posait tant de problème l’année dernière et donc de progresser rapidement. « Je suis très vite tombé là-haut.  À la fin il y a un dernier mouvement dur dans le 8b où les gens tombent encore, après 35 mètres d’escalade complètement rôtis, et après trois chutes à ce moment là j’ai fini par refaire la voie. En plus ce jour là il y avait un pote qui était là, Hugo Meunier, qui prenait des vidéos. C’était cool car on a carrément discuté un peu ensemble pendant le run, tu échanges trois mots mais ça ça te fait descendre la pression. »

Ce jour-là, tout était réuni : sa bande de potes, Tess à l’assurage, et même ses parents, venus pour la première fois à la falaise. Un moment parfait pour enfin réaliser ce projet de longue date !

© William Barcelo

Des apprentissages et plein de futurs projets déjà en tête

Si Hugo a choisi un projet comme ça, qui à la base n’était pas du tout dans ce qu’il savait faire, ce n’était pas un hasard. Il fallait selon lui passer par là pour espérer progresser dans sa grimpe. « Il faut que je sois capable de faire des voies très longues, car en falaise, et même en compète, il me manque beaucoup de conti et de rési, donc c’était un projet parfait pour ça. »

L’autre difficulté pour Hugo aura été de tenir dans la longueur. En effet, ce n’est pas son premier 9a+ : en 2019 il cochait déjà « La moustache qui fâche » à Entraygues, et il lui aura fallu beaucoup moins de temps pour en venir à bout (5 jours). « Papi Chulo » n’étant pas réputée pour être extrême dans cette cotation, mentalement il fallait rester accroché.

« C’était difficile psychologiquement de voir les jours se succéder sans avancer dans le projet. Et parfois je me suis même demandé si j’étais vraiment fait pour l’escalade. Et puis finalement, en ce moment j’ai vraiment la forme, donc ça prouve aussi que faire ces efforts-là, ça paye. »

Hugo aura également appris la patience et la persévérance, deux maîtres-mots qui ont toute leur importance dans ce genre de projet. « Ma stratégie à la fin, c’était de mettre un seul essai par jour dans la voie, parce que ça me coûtait trop d’énergie psychologiquement d’en mettre plus, j’avais l’impression de perdre mon temps. Donc voilà, je pouvais aller grimper d’autres lignes, j’ai fait des voies super stylées, de « Fisheye » à « Joe Blau », et j’ai même essayé un peu de « Joe Mama » (9a+)  juste à côté. »

Il nous confiera être ressorti de cette expérience grandi, et il pense d’ores et déjà à ses futurs projets. « Joe Mama » fera incontestablement partie des futures lignes où il posera ses chaussons, après avoir été tout proche de l’enchaînement. D’autres projets lui tiennent également à coeur: « On a un projet d’association, on va essayer de réaliser des fresques du climat dans des clubs, dans quelques salles d’escalade, sur quelques événements, pour sensibiliser aux enjeux environnementaux. »

Et puis bien évidemment, la saison en Espagne va bientôt se terminer, et il sera temps pour Hugo d’aller tâter d’autres falaises, et notamment Céuse prévue pour ce mois d’avril. On vous tiendra bien évidemment informé de la suite de ses aventures sur PlanetGrimpe.

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Thomas Lemagner et Léo Favot sur le podium de la première coupe d’Europe de Bloc de la saison à Munich

09 Mar

Ça y est, le lancement de la saison internationale est officiellement lancé ! Ce week-end s’est tenu la première étape de coupe d’Europe de bloc de la saison à Munich. Pour l’occasion pas mal de grimpeurs avaient fait le déplacement (93 hommes et 64 femmes), et parmi eux, une belle équipe de France qui aura démontré tout son talent.

Une victoire tricolore chez les hommes

Chez les hommes, ils étaient quatre à se hisser en finale (8 grimpeurs désormais depuis cette année): Samuel Richard, Antoine Girard, Léo Favot et Thomas Lemagner. Ces noms nous sont bien évidemment d’ores et déjà familiers, avec de belles performances sur le circuit national et internationale ces dernières années.

À ce jeu là, Thomas Lemagner (récent vainqueur du sélectif Équipe de France à Karma) aura su s’imposer: 5ème des qualifications, puis premier en demi-finale et en finale. Sur ce dernier round, il sera le seul à valider 3 Tops (en plus des 4 zones validées également), ce qui lui assurera une avance confortable avec un total de 84,5 points.

Cette compétition pour moi, c’était l’occasion de mettre en place les derniers réglages avant les coupes du monde. Sur l’ensemble des tours, les blocs étaient trop bien, avec des belles prises, un beau fronton, des beau moovs. Je fais 5ème des qualifs, 1er des demis et je gagne la finale. C’était hyper intéressant de passer le dernier en finale pour gérer la pression des autres compétiteurs ! Pour la suite, je suis sélectionné en coupe du monde et je vais aller chercher les meilleurs résultats possibles pour tenter de me qualifier aux championnats du monde de Séoul en Septembre prochain. | Thomas Lemagner

En argent, on retrouve le britannique Jack Macdougal avec 69,1 points (2 Tops et 4 zones), et enfin, sur la 3ème marche du podium, un autre français, Léo Favot, avec 59,8 points (2 Tops et 3 zones). Antoine Girard terminera 4ème, et Sam Richard 6ème.

Résultats complets hommes

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1FRA Thomas Lemagner135.0 - 5e74.1 - 1e84.5
2GBR Jack Macdougall149.5 - 2e69.8 - 2e69.1
3FRA Leo Favot134.8 - 6e59.4 - 4e59.8
4FRA Antoine Girard119.8 - 13e54.5 - 6e49.9
5GER Thorben Perry Bloem134.3 - 9e54.8 - 5e38.7
6FRA Samuel Richard133.8 - 12e59.6 - 3e29.5
7ISR Ido Fidel119.5 - 16e54.2 - 7e19.7
8CZE Lukas Mokrolusky134.5 - 8e49.8 - 8e19.7
9AUT Timo Uznik119.5 - 16e44.7 - 9e
10AUT Raffael Gruber149.7 - 1e44.6 - 10e
11ROU Darius Râpă119.1 - 20e44.5 - 11e
12GBR Sam Hammond119.8 - 13e44.3 - 12e
13BEL Corentin Laporte119.5 - 16e44.0 - 13e
14ITA Michael Piccolruaz149.5 - 2e39.5 - 14e
15GER Emil Zimmermann109.3 - 24e34.8 - 15e
16AUT Julian Wimmer149.5 - 2e34.7 - 16e
17ESP Guillermo Peinado Franganillo134.1 - 11e29.3 - 17e
18AUT Ilja Auersperg119.5 - 16e29.3 - 18e
19FIN Tuukka Simonen119.1 - 20e29.2 - 19e
20GBR Luca Martins109.5 - 22e29.1 - 20e
21BUL Nikolay Rusev134.2 - 10e29.0 - 21e
22BUL Slav Kirov134.6 - 7e28.9 - 22e
23GER Lucas Trandafir119.6 - 15e19.7 - 23e
24HUN Tamás Farkas109.4 - 23e19.2 - 24e
25SUI Levin Straubhaar109.1
26GER Timo Ossig104.8
27GER Max Kleesattel104.3
27SLO Gorazd Jurekovic104.3
29ESP Hugo Martín Álvarez104.2
29ITA Niccolò Antony Salvatore104.2
31NED Paul Brand104.1
32CRO Lovre Čulić104.0
33ROU Călin Enache103.0
34NOR Per Ravlo-caspersen94.7
35SUI Louis Guignard94.2
35IRL Michael O'neill94.2
37GER Tim Würthner93.9
38CRO Luka Žufić89.6
39GER Jonas Körner89.5
40NED Abel Mensink89.1
41BUL Boyan Kirov89.0
41HUN Nimród Sebestyén Tusnády89.0
43SLO Lan Creslovnik88.9
43LUX Nathan Martin88.9
45ESP Andrés Vila Andrés88.7
46ISR Carmel Raz Romeo79.9
47CZE Jan Stipek79.6
47ITA Davide Marco Colombo79.6
49SLO Jaka Jaki79.4
50HUN Attila Zsombor Radics79.1
51LTU Roman Sivakov74.4
52SLO Margon Matevz74.2
52SUI Romain Sabatier74.2
54UKR Maksym Vnukov74.1
55GER Oscar Pongratz73.8
56BEL Dries De Pesseroey73.3
57SVK Tomas Plevko69.7
58UKR Mykyta Myronenko69.6
59IRL Sean O Connor69.2
60ISR Geva Levin68.9
61ROU Alexandru-florian Zaharia64.8
62GBR Joe Honeyfield63.8
63NED Tedyano Sordam63.7
64DEN Frederik Viberg Christiansen59.5
65IRL Ciarán Scanlon54.4
66FIN Riku Sinivirta54.3
66ISR Eitan Alon54.3
68POL Jan Swęd54.0
69ITA Mattia Salvatore49.8
70POR Daniel Filipe Augusto49.5
71NOR Teodor Kirkebø49.1
72DEN Magnus Silas Hjorth Sierslev48.6
73UKR Oleksandr Neboha44.5
74ESP Raúl Escribano Sánchez44.3
75UKR Mykhayil Tkachuk40.0
76POL Jakub Zietek39.8
77BEL Mathijs Van Gorp39.3
78DEN Theis Lindegren Elfenbein39.1
79POL Tymon Ostafinski38.8
80BUL Ivan Rusev29.7
81POR Gustavo Cunha29.6
81FIN Toivo Eloranta29.6
83LTU Meritas Babilas29.2
84LTU Lukas Rymonis29.1
85GRE Michail Volyrakis20.0
86SVK Sebastian Štancel19.9
86POR André Neres19.9
86CZE Lysander Naimji19.9
89CZE Thomas Kroa19.8
90MKD Viktor Trpovski19.5
91LAT Edvards Gruzitis10.0
92MKD Jovan Ivanov9.9
93MKD Matej Markov9.4
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Lily Abriat à un cheveu du podium chez les femmes

Première en qualification, première en demi-finale, tout le monde avait les yeux tournés vers Lily Abriat pour la finale. Hélas, ça se sera joué à très peu de choses pour atteindre le podium. En effet, avec 74,7 points (3 Tops en 6 essais), Lily se contente de la médaille en chocolat (4ème), laissant le podium s’envolé à 0,1 point ! Elle sera devancée par l’allemande Lucia Dörffel, qui, avec 3 Tops en 5 essais cumulera 74,8 points ! (Pour rappel, les nouvelles règles stipulent une perte de 0,1 point par essai manqué). En argent, on retrouve l’autrichienne Flora Oblasser, également avec 3 Tops, mais en 4 essais, soit 74,9 points. Et enfin, sur la plus haute marche du podium, l’allemande Afra Hönig s’impose avec 3 Tops et 4 zones pour un score total de 84,3 points.

Du côté du reste de l’équipe de France, Lucile Saurel termine 5ème, Louise Puech Yazid 16ème et Selma Elhadj Mimoune 17ème.

Résultats complets femmes

Pos.GrimpeurQualificationDemi-finaleFinale
1GER Afra Hönig94.6 - 20e69.8 - 3e84.3
2AUT Flora Oblasser109.8 - 10e69.2 - 6e74.9
3GER Lucia Dörffel119.7 - 5e69.2 - 5e74.8
4FRA Lily Abriat134.7 - 1e69.9 - 1e74.7
5FRA Lucile Saurel119.0 - 9e69.6 - 4e69.4
6AUT Sandra Lettner94.6 - 20e69.1 - 7e59.7
7GBR Zoe Peetermans119.2 - 7e68.7 - 8e59.6
8ITA Stella Giacani119.5 - 6e69.8 - 2e30.0
9BEL Chloe Caulier109.5 - 13e59.8 - 9e
10GER Roxana Wienand94.0 - 24e59.7 - 10e
11SVK Martina Buršíková104.4 - 15e59.5 - 11e
12GBR Fae Macdougall109.8 - 10e54.9 - 12e
13ESP Geila Macià Martín134.4 - 2e54.7 - 13e
14GER Anna Maria Apel119.9 - 3e54.3 - 14e
15GER Anna Lechner119.1 - 8e54.3 - 15e
16FRA Louise Puech Yazid109.8 - 10e44.6 - 16e
17ESP Julia Benach Zubero94.9 - 17e44.5 - 17e
18SRB Milica Marjanovic94.7 - 19e43.8 - 18e
19AUT Lea Kempf119.8 - 4e39.5 - 19e
20NOR Ingrid Kindlihagen94.6 - 20e29.6 - 20e
21SVK Lea Slobodová104.2 - 16e19.7 - 21e
22CZE Natalie Paarova94.4 - 23e10.0 - 22e
23SUI Marilu Sommer104.5 - 14e9.9 - 23e
17FRA Selma Elhadj Mimoune94.9
25SUI Francesca Walther89.4
26GER Hannah Hattenbach89.1
27SLO Neza Zajc88.9
28GER Florence Grünewald79.6
29CZE Adela Konarikova79.5
30ITA Miriam Fogu79.2
30CRO Anja Santini Mikulić79.2
32ITA Leonie Hofer79.1
33POL Bianka Janecka78.8
34GER Marie Koepler78.3
35NED Amber Schiffeleers69.6
36ESP Lucía Sempere González69.5
36ITA Matilda Liù Moar69.5
38ISR Reut Ram64.5
38SLO Lana Goric64.5
40ISR Yula Gold64.2
41BEL Celine Cuypers64.0
42AUT Ariane Franken63.8
43GBR Connie Bridgens63.7
44DEN Liv Gyllenborg54.8
44ESP María Paredes Ramos54.8
46CRO Vana Piccini54.6
46NOR Sunniva Eik Haave54.6
48FIN Jessica Knifsund54.5
49POL Barbara Wójcik54.0
50BUL Valissya May53.9
51CRO Karla Zrinski44.9
52FIN Rosa Arnold44.3
53POL Maja Oleksy39.8
54ISR Yarden Charny39.4
55GBR Maya Patel34.9
56SVK Sára Šimeková34.7
57CZE Arina Jurcenko28.7
58DEN Nyasha Knigge20.0
59UKR Oleksandryna Yanenko19.6
59SUI Emilie Oberle19.6
59RSA Ariane Janata-burns19.6
62NOR Regine Storå9.9
63EST Maria Magdalena Heiling9.0
64LTU Jekaterina Galaguckaja
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Clap de fin pour le Reel Rock Tour en France

03 Mar

Fondé en 2006 par Peter Mortimer (Sender Films) et Josh Lowell (Big UP Productions), ce festival américain proposait chaque année une sélection de courts métrages dédiés à la grimpe. Dès le début, le Reel Rock Tour a su séduire le public grâce à ses histoires captivantes qui ne se limitaient pas aux performances sportives: l’idée était avant tout de faire vivre aux spectateurs une réelle aventure humaine en nous plongeant au coeur de chaque performance.

Rapidement, le festival s’est exporté en dehors des frontières américaines, et notamment en France. Nous avions l’habitude depuis plusieurs années de retrouver ce festival une fois par an, avec des films de grimpe projetés dans de nombreuses salles de cinéma. La tournée française est aujourd’hui officiellement terminée:

« Historiquement, les films du Reel Rock Tour sortaient à l’automne aux États-Unis, ce qui nous permettait de faire les tournées française et belge au mois de janvier suivant. Ce calendrier a très bien fonctionné jusqu’à la pandémie de 2020.

Après la crise de la COVID, les producteurs des films Reel Rock ont changé la date de sortie des films avec une diffusion au printemps tout en lançant leur plateforme de vidéo en ligne, ne laissant aux organisateurs locaux que quelques semaines pour organiser une tournée en salle, entre la sortie des films au cinéma et la sortie des films sur leur plateforme de VOD. Nous avons essayé de faire une tournée à l’automne, espérant que les spectateur·rice·s attendraient de voir les films en salle sur grand écran. Malheureusement, et on comprend bien pourquoi, le public français n’a pas été au rendez-vous de nos tournées d’automne, se tournant massivement vers l’offre en VOD de la plateforme américaine. Nous avons donc tenté l’an dernier une sortie sur une date unique en avril et, là encore, nous n’avons pas rempli les salles de cinéma.

À ce problème de calendrier se sont ajoutées les nombreuses polémiques autour des films et un gros manque de communication entre les producteurs américains et les organisateurs locaux, en France mais pas seulement. Ainsi, après l’arrêt de la tournée au Royaume-Uni, c’est la France qui ferme boutique. » | Communiqué officiel du Reel Rock Tour France

En jouant le jeu de la VOD, la boite de production américaine a donc tué à petit feu le festival en France. De plus, comme l’aborde le communiqué, un certain nombre de polémiques a secoué le Reel Rock Tour dernièrement. Pour ne donner qu’un exemple, le film « Death of Villains », avec Kai Lightner & Joe Kinder, a suscité de vives réactions: de nombreuses personnes reprochent aux producteurs de mettre sur le devant de la scène Joe Kinder, ce dernier ayant été impliqué dans une affaire de harcèlement à l’encontre de la grimpeuse américaine Sasha Di Giulian durant plusieurs années (ses sponsors de l’époque, La Sportiva et Black Diamond, avaient d’ailleurs lâché le grimpeur américain, invoquant la tolérance 0 pour tout fait de harcèlement).

Devant l’ampleur de l’affaire, Joe Kinder avait alors présenté des excuses publiques, mais visiblement non suffisant et dans un mauvais timing: présenter des excuses lorsqu’on sent le vent tourner, cela peut en effet paraître quelque peu facile, doublé d’un grand manque de sincérité.

Le festival du Reel Rock Tour ferme ainsi ses portes en France, et pas de la plus belle des manières, mais pas d’inquiétude, d’autres festivals de montagne et d’aventure restent bien en place, avec Le BANFF ou encore Montagne en Scène pour ne citer qu’eux.

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Découvrez les nouveaux chaussons d’escalade Scarpa Drago XT

02 Mar

Parmi les belles nouveautés de Scarpa en 2025, il y en a une qui a attiré notre attention. En effet, les premières images de ce nouveau modèle Scarpa, les Drago XT, ont fuité dès cet automne sur Instagram, et il faut le dire, le design Full Black avec une pointe de gris et de blanc attire l’oeil, c’est indéniable.

Ce Drago XT sera sans aucun doute LA grosse nouveauté de cette année, et ne vous fiez pas aux apparences, il ne s’agit pas seulement d’un Drago restylisé. La marque Italienne est allée plus loin pour vous proposer une vraie nouveauté qui trouvera toute sa place au sein de la gamme Drago.

Pour ceux qui connaissent d’ores et déjà le Drago et le Drago LV, qu’apporte donc ce nouveau Drago XT ?

Le Drago XT, est une version qui va venir comprimer un peu plus le pied, avec notamment un travail qui a été fait au niveau de la gomme sur le dessus du chausson, en contre-pointe, où l’on va avoir un ajourement de la gomme un peu moins prononcé que sur des Drago classiques. Cette nouveauté va engendrer une déformation moindre du chausson, et donc la sensation d’un pied un peu plus comprimé (pour autant, il s’agit d’un volume similaire aux Drago classiques).

La nouvelle contrepointe du Drago XT | © Planetgrimpe

Combiné à un velcro supplémentaire qui est un peu plus bas sur le chausson, l’objectif de Scarpa est ici d’apporter une bonne sensation de précision en grimpant.

Un autre changement tout de même assez marquant, se situe au niveau du talon. On a droit à un tout nouveau talon, fin et assez profond, le tout avec une gomme très adhérente (M50 en assez fine couche) et un design retravaillé, sans arête. Au final, c’est un talon à la fois sensitif et adhérent pour tirer fort. Son domaine de prédilection restera tout de même les talons sur gros volumes où vous retrouverez un maximum de sensations.

Le nouveau talon du Drago XT | © Planetgrimpe

Comme vous le savez peut-être déjà, l’équipe de PlanetGrimpe a eu le privilège de tester ce nouveau modèle pendant plusieurs jours avant sa sortie officielle, et on vous proposera prochainement un test complet sur la durée pour savoir si ce Drago XT est à la hauteur de nos attentes.

Caractéristiques techniques

  • Modèle performance pour le bloc
  • Tige à empiècements multiples (7)
  • Tige entièrement microfibre
  • Coupe plus fine grâce à son serrage double velcro.
  • Un soufflet extensible facilite l’entrée dans le chausson.
  • Asymétrie très prononcée
  • Précision maximale à la pointe
  • Talon étroit et puissant
  • Technologie PCB – Power Connection Band – Transfert la puissance des orteils vers le talon.
  • Talon IHC avec caoutchouc à forte adhérence.
  • 3,5 mm de gomme (Vibram XS Grip 2)
  • Modèle unisexe
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Des chaussons La Sportiva uniques pour les médaillés olympiques

25 Fév

L’été dernier, l’escalade était à nouveau sous le feu des projecteurs à l’occasion des JO de Paris 2024. Les meilleurs athlètes de vitesse et du combiné bloc/difficulté sont venus s’affronter sur la scène du Bourget pour tenter de décrocher LE titre dont tous les sportifs rêvent durant leur carrière. On ne le dira jamais assez, les jeux olympiques, c’est la plus grosse et la plus prestigieuse des compétitions, et être médaillé olympique relève souvent de l’exploit combiné à un travail acharné. Derrière ces athlètes, certains ont la chance d’être soutenu par de grandes marques, et c’est notamment le cas de La Sportiva qui a décidé de récompenser ses athlètes médaillés avec une paire de chaussons unique.

La compétition d’escalade est née en Italie, pays hôte de La Sportiva

Pour faire un petit point historique avant de rentrer dans le vif du sujet, rappelons que la compétition d’escalade est relativement récente. C’est en Italie (Bardonecchia), en 1985, que la première compétition d’escalade a frappé. On considère souvent ce premier événement comme le point de départ de la structuration de l’escalade moderne, avec comme finalité, le graal Olympique depuis les JO de Tokyo en 2021.

Si l’Italie a été le point de départ de la compétition d’escalade, c’est aussi le pays où de grandes marques d’escalade ont vu le jour. On pense notamment à La Sportiva, qui existe depuis 1928. Fondée par Narciso Delladio dans le village de Tesero (situé dans les Dolomites), La Sportiva est aujourd’hui une marque très solide sur le marché des chaussons d’escalade, avec une large gamme qui s’adresse à tous les pratiquants, du débutant au champion olympique.

Une team d’athlètes sur la plus grande scène du monde et une récompense originale

Sur la scène du Bourget, en août 2024, nous avons eu le privilège d’assister à une compétition exceptionnelle avec des athlètes qui se sont affrontés devant un public survolté comme jamais auparavant. Sur les douze athlètes qui sont repartis avec une médaille, sept grimpaient avec des chaussons La Sportiva: Aleksandra Kalucka (bronze en vitesse), Leonardo Veddriq (or en vitesse), Lijuan Deng (argent en vitesse), Peng Wu (argent en vitesse), Sorato Anraku (argent en bloc & difficulté), Brooke Raboutou (argent en bloc & difficulté) et Jakob Schubert (bronze en bloc & difficulté). À leurs pieds, plusieurs modèles: Solution Comp, Solution, Skwama et Cobra 4.99.

Pour La Sportiva, si c’était une satisfaction d’être là, aux côtés et en soutien de ces 7 athlètes, une question s’est tout de même rapidement posée au sein des murs de l’entreprise italienne: « Comment célébrer ces athlètes de manière spéciale ? ». La réponse apportée par la firme s’est concrétisée avec l’idée suivante: réaliser le modèle de chausson utilisé par chacun de ces sept athlètes, le tout avec les couleurs de leur drapeau national, le logo de Paris 2024 et l’inscription « merci ».

En plus de ce design unique, le classement de chacun apparaît sur la semelle du chausson, ainsi que les temps des athlètes de vitesse sur la languette du dessus. Enfin, ces modèles sont livrés dans une boîte en bois de Val di Fiemme, avec une dédicace de Lorenzo Delladio, le PDG actuel de la marque.

la Sportiva: une collaboration sans faille avec ses athlètes

Depuis toujours, l’un des moteurs qui guide les équipes de La Sportiva n’est autre que la relation étroite, spéciale et collaborative que la marque noue avec ses athlètes. Grâce à des échanges constants, La Sportiva garantit ainsi la meilleure technicité possible à ses produits et les meilleures performances à ses athlètes. D’ailleurs, nous vous raconterons prochainement l’histoire derrière la création des derniers chaussons de la marque, les Ondra Comp, histoire qui reflète parfaitement les liens que tisse la marque avec ses athlètes, et en l’occurence ici, Adam Ondra.

Nous devons comprendre comment concevoir les chaussons du futur, ma tâche est de faire ce que mon père et mon grand-père ont toujours fait avant moi : écouter les plus expérimentés, les meilleurs, et transformer leurs conseils et leurs idées en nouveaux produits, avec de nouvelles solutions. En fin de compte, ça a toujours fonctionné comme ça chez La Sportiva. | Lorenzo Delladio, PDG

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Coupe de France de difficulté au Pouzin: tous les résultats

24 Fév

Alors que la saison de bloc a débuté cet automne, c’est désormais au circuit de difficulté de prendre place. Et pour lancer la saison, direction le Pouzin pour la première étape de coupe de France jeunes et vétérans.

Et autant vous dire que la saison a été lancée dignement, avec chez les jeunes pas moins de 326 compétiteurs !

Du côté des U16, chez les filles, Lou Campistron domine les débats en étant la seule à sortir toutes les voies de la compétition. Chez les garçons, Nathan Collard s’impose en finale après avoir obtenu la 4ème place de la demie.

Pour les U18 féminines, Keziah Cussaguet aura été la plus performante en finale. Chez les garçons de cette même catégorie, Rémi Gautier s’impose. Une belle remontada après un raté en demi où il prenait la 7ème position.

On termine chez les jeunes avec la catégorie des U20. Chez les femmes, Alannah Auclair n’aura pas lâché la première position de la compétition. Chez les hommes, c’est Roméo Poles qui réussira à faire la différence en finale.

Chez les vétérans, Adeline Muscat et Pierre Soule prennent l’or en finale.

– PlanetGrimpe partenaire officiel de la FFME sur le circuit national –

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Alizée Blass, 11 ans, au sommet de la mythique « Guère d’usure » (8c) à Claret

21 Fév

Le nom Blass ne vous est certainement pas inconnu. En effet, dans la famille, vous avez sans doute déjà entendu parler du grand frère, Théo Blass, qui enchaîne les performances en falaise: premier 8b à 9 ans, premier 8c à 10 ans, avant de devenir le plus jeune grimpeur à venir à bout d’un 9a à l’âge de 12 ans avec « Trip Tik Tonik » dans les Gorges du Loup.

Mais aujourd’hui, ce n’est pas de Théo dont il est question, mais de sa petite soeur Alizée, 11 ans. Alizée grimpe depuis qu’elle est toute petite. Elle adore l’escalade, et s’il y a une chose qu’elle aime plus que la grimpe, ce sont les pâtes, le parmesan et les gnocchis (notre jeune française aurait visiblement préféré vivre dans un autre pays !).

Côté grimpe, Alizée suit le chemin tout tracé par son grand frère Théo : premières voies dans le septième degré à 7 ans, puis dans le 8ème degré à 8 ans, rien que ça. Si à ses débuts, Alizée se contentait de grimper en moulinette, elle s’est peu à peu affirmée et réalise son premier 8a en tête à l’âge de 9 ans. Et c’est donc à 11 ans, tout comme son frère, qu’elle parvient à clipper la chaîne de « Guère d’usure », une ligne mythique de Claret qui ne se laisse pourtant pas dompter si facilement.


Une curiosité qui devient projet

L’hiver dernier alors qu’elle n’avait que 10 ans, elle se met à travailler « Guère d’usure« , plus par curiosité au début. Claret c’est un peu la falaise locale de la famille Blass (30 minutes de chez eux) et ils y passent pas mal de temps l’hiver. Quand on parle de la famille, vous imaginez bien que si les enfants passent leur temps en falaise, c’est aussi parce que leur parents sont grimpeurs. Et c’est avec plaisir que Vladimir Arnaoudov et Aurélia Blass, tous deux passionnés de grimpe, ont initiés leurs enfants dès le plus jeune âge.

« On a l’habitude de voir beaucoup de grimpeurs s’acharner dans »Guère d’usure », c’est la King Line de la falaise. C’est une voie de continuité, donc on arrive rapidement à faire les mouvements individuels et à bouger dedans, et ça, ça motive » nous confie son frère qui a déjà enchaîné la voie il y a quelques années.

Une blessure et puis s’en va

Avec l’expérience de son frère qui avait déjà enchaîné la voie, Alizée savait que ça passait pour les petits, avec une méthode un peu plus dure mais moins morpho. Contre toute attente, du haut de ses 10 ans, Alizée a rapidement apprivoisé toutes les sections dures et s’est mise a faire de vrais runs. Si lors des premières séances elle manquait un peu de rési, elle a vite progressé et était même toute proche de l’enchaîner. Malheureusement une blessure l’a obligée à faire une pause pendant deux mois.

La délivrance

C’est donc cet hiver que la jeune grimpeuse a remis les doigts dans ce projet. Avec une année de plus au compteur, elle avait grandi et était plus forte que l’année dernière. Dès ses premiers runs, Alizée était proche de cocher cette ligne mythique. Elle touchera même 3 ou 4 fois le bac final de la section dure, sans pour autant réussir à maîtriser cet ultime mouvement avant la dernière section en 6b. Bien qu’ayant une bonne marge physique, l’enchaînement est progressivement devenu une bataille mentale, et finalement, le week-end dernier, la délivrance ! « Pourtant, les conditions n’étaient pas terribles, il faisait chaud et humide et beaucoup de voies étaient mouillées après quelques jours de grosses pluies » nous confie son papa.

Autant vous dire que le jour de l’enchaînement, Alizée a littéralement randonné la voie, ce qui laisse entrevoir un énorme potentiel pour la suite. D’ailleurs, elle a d’ores et déjà pas mal d’autres projets dans le coin à Claret: « Super Samson » (8c), « Guère Future » (8c+ qui partage le crux avec « Guère d’usure« ), ou encore « Biotop » (8b+).

Une future compétitrice ?

Alizée adore la compétition et s’y attèle régulièrement. L’année dernière elle terminait 2eme au TAB (en U12) et cette année elle a remporté l’Open des petits Yétis en U14 (avec un niveau très relevé). Si la FFME doit avoir un oeil sur cette jeune prodige, Alizée ne compte pas pour autant mettre son premier amour qu’est la falaise, et c’est tant mieux ! Du haut de ses 11 ans, l’avenir est devant elle, et tout laisse à penser que nous entendrons encore parler d’elle dans les mois et années qui arrivent !

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L’IFSC confie son avenir à IRIS Sport Media: bonne ou mauvaise idée ?

19 Fév

Il faudrait vivre dans une grotte pour ne pas s’en rendre compte : l’escalade connaît une ascension fulgurante dans le paysage médiatique des sports modernes. Longtemps perçue comme une activité de niche (pour le plus grand plaisir de certains) et réservée à une poignée de passionnés, notre activité s’impose désormais comme un véritable phénomène mondial.

Depuis son inclusion aux Jeux Olympiques de Tokyo en 2020 puis Paris en 2024, l’escalade a su capter l’attention d’un public plus large, et ce, sans parler de l’explosion du nombre de salles qui contribue largement à faire de notre sport la nouvelle tendance du moment.

Mais cette popularité croissante peut-elle laisser entrevoir un avenir radieux pour notre discipline ? Ou au contraire, la mener à sa chute en s’éloignant trop de ses origines ? Quoiqu’il en soit, la fédération internationale compte bien prendre le train en route pour viser plus haut, et s’associe ainsi à Iris Sport Média, une entreprise britannique fondée en 2023 et spécialisée dans les services commerciaux et médiatiques liés au sport.

En route vers l’escalade business

Pour aller un peu plus loin dans la présentation d’Iris Sport média, cette jeune entreprise se positionne comme un partenaire stratégique pour les fédérations sportives, en leur proposant des solutions globales dans des domaines tels que :

  • Droits médiatiques : Gestion et négociation des droits de diffusion pour maximiser la visibilité des événements sportifs.
  • Sponsoring : Développement de partenariats commerciaux avec des marques pour soutenir les activités sportives.
  • Investissements : Identification et mise en œuvre d’opportunités financières pour aider à la croissance des organisations sportives.
  • Événements sportifs : Création et gestion de nouveaux formats d’événements pour attirer de nouveaux publics et dynamiser les compétitions existantes.

La collaboration entre l’IFSC et Iris Sport Média vise donc à capitaliser sur la croissance significative de l’escalade au cours des deux dernières décennies. Par exemple, l’IFSC envisage de développer de nouveaux types d’événements en complément des compétitions régulières classiques telle que les Coupes du Monde, les championnats continentaux et mondiaux. Nous ne connaissons pas encore les tenants et aboutissants précis, mais on peut imaginer des compétitions en équipes par exemple ; En effet, de nombreux événements qui sortent actuellement du cadre de l’IFSC ont su capter un public et proposer des shows aussi intéressants que spectaculaires. On pense notamment au réseau de salles Climbing District avec leur désormais célèbre événement « Team Boulder Arena » .

Brooke Raboutou à l’oeuvre lors des JO de Paris 2024 | © Planetgrimpe

Le président de l’IFSC, Marco Scolaris, a exprimé sa satisfaction quant à ce partenariat, soulignant qu’il représente une nouvelle étape dans l’évolution de l’escalade, surtout à l’approche du cycle des Jeux de Los Angeles 2028, où l’escalade sera pleinement intégrée au programme olympique.

De son côté, Luca Baldanza, directeur chez IRIS Sport Media, a déclaré que l’entreprise était ravie d’avoir été choisie pour aider l’IFSC à faire évoluer le sport et à l’amener à un niveau supérieur.

Si ce partenariat stratégique entre l’IFSC et IRIS Sport Media vise à renforcer la présence de l’escalade sur la scène mondiale, à diversifier les événements proposés et à maximiser les opportunités commerciales, il est important selon nous de s’interroger sur ce que pourrait nous réserver l’avenir avec d’éventuelles dérives.

Quels effets pour l’escalade ?

Vous l’aurez compris, l’escalade est pleinement lancée pour devenir un sport business au même titre que de nombreux autres disciplines. Si on peut se réjouir que l’IFSC noue des partenariats pour se donner plus de moyens financiers, reste à espérer que ces nouvelles ressources permettront un réel développement positif de notre discipline. On pense par exemple en vrac à :

  • une meilleure rémunération pour les athlètes
  • une réflexion et des actions concernant le développement durable et notamment le coût carbone des compétitions
  • le développement de centres d’entraînement à la pointe
  • une meilleure considération de nos espaces de pratique extérieur (oui laissez-nous un peu rêver)
  • etc…

Un autre versant de ce deal entre l’IFSC et Iris Sport Média est clairement tourné vers le sport spectacle. Et là, nous sommes un peu moins enthousiastes… En effet, bien que nous soyons les premiers à suivre les grands événements nationaux et internationaux, il sera très important pour l’IFSC de réguler les propositions pour ne pas dénaturer complètement la discipline. Au delà des nombreux formats novateurs qui peuvent être intéressants (compétitions par équipe, …), l’ouverture nous semble en revanche être un point primordial à ne surtout pas négliger. En effet, il serait regrettable que, sous couvert du sport spectacle, l’escalade se transforme uniquement en « escalade parkour » avec des ouvertures complètement dénuées de sens pour les grimpeurs que nous sommes.

À l’heure actuelle, si plusieurs voix se sont d’ores et déjà élevées contre la nouvelle tendance du bloc et de ses ouvertures en coordo (entre autre), l’IFSC a su, pour le moment, maîtriser cette évolution en conservant un peu de variété dans l’ouverture, avec des blocs techniques en dalle ou physiques dans du dévers par exemple. Néanmoins, n’oublions pas que nous marchons sur un fil…

Antoine Girard sur la dalle technique en finale du championnat de France de bloc 2025 | © Planetgrimpe

À quoi s’attendre pour les droits TV ?

Le dernier pilier pour lequel l’IFSC s’engage avec Iris Sport Média n’est autre que la capacité de cette jeune entreprise à négocier des droits de diffusion avec l’objectif final d’apporter une meilleure visibilité avec également une rentabilité accrue: on imagine donc par là, des droits TV payants, certainement avec des chaînes qui refactureront ces droits aux téléspectateur avec des frais d’abonnement (type Eurosport). En effet, il est très peu probable pour le moment que des chaînes plus généralistes et gratuites payent des droits de diffusion pour l’escalade.

Si jusqu’à présent, Eurosport était le diffuseur officiel, nous ne savons pas encore où les lives des compétitions internationales seront disponibles cette année. Nous vous tiendrons bien évidemment au courant !

Quoiqu’il en soit, l’escalade, par le biais de l’IFSC, entre clairement dans une nouvelle phase de développement, reste à voir si la machine du sport business sera favorable à notre discipline ou non.


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Laurent Lagarrigue nommé Directeur technique national de la FFME

19 Fév

Après 27 ans passées au poste de DTN de la FFME, Pierre-Henri Paillasson a décidé de céder sa place à la fin de l’olympiade qui s’est terminée par les JO de Paris. Et c’est Laurent Lagarrigue qui prend la suite après avoir été nommé Directeur technique national de la FFME à compter du 1er février 2025.

Une nomination saluée par Alain Carrière, président de la FFME :

« Comme toute l’équipe d’élus du Bureau fédéral, je suis très heureux de l’arrivée de Laurent Lagarrigue au poste de DTN. Il connait bien notre fédération au sein de laquelle il œuvre depuis longtemps à tous les niveaux, depuis son club jusqu’à membre de l’équipe des entraineurs nationaux. S’il est resté centré sur l’escalade, sa discipline d’origine, son ouverture d’esprit et son aptitude à gérer des équipes et des projets vont être des atouts pour notre fédération et la poursuite de son développement dans toutes ses disciplines. Il est déjà au travail et ses premiers pas de DTN sont des plus prometteurs. »

Laurent Lagarrigue est un nom bien connu du monde de la montagne et de l’escalade. Licencié depuis l’adolescence au club de Cahors auquel il est toujours resté fidèle, il a débuté sa carrière professionnelle au sein du Comité territorial FFME du Lot avant de devenir Conseiller technique sportif dans le Cantal et le Tarn-et-Garonne. Il a par la suite exercé cette même fonction au niveau régional, où il participe notamment à la création du pôle espoir de la Ligue Occitanie (alors CR Midi-Pyrénées), avant de rejoindre la FFME en 2009.
Au sein de la fédération, Laurent Lagarrigue œuvre depuis de nombreuses années à des postes clés du département haut niveau. D’abord entraîneur de l’équipe de France jeunes de bloc, il a été par la suite nommé entraîneur national du bloc puis coordinateur de la préparation olympique « combiné bloc & difficulté » pour Paris 2024 au sein de la fédération.

Laurent Lagarrigue occupe le poste de Directeur technique national depuis le 1er février 2025 et est depuis ce jour à pied d’œuvre pour mettre en place et mener les projets de la nouvelle équipe élue le 30 novembre à la tête de la FFME.

C’est avec beaucoup de plaisir que je m’engage dans ces nouvelles missions avec également le sens des responsabilités. La diversité de nos pratiques mais aussi le contexte global actuel nous invite à beaucoup d’humilité. Je mettrai toute mon énergie pour lever les freins et donner du sens à nos projets afin que notre fédération continue sa progression et puisse se montrer performante. Néanmoins, seul, mon action sera limitée, je compte donc sur la passion et l’engagement de chacun pour relever les défis qui nous attendent. | Laurent Lagarrigue

Comme vous pouvez vous en douter, nous ne nous limiterons pas à vous annoncer cette nomination, et nous allons aller à la rencontre de Laurent pour en savoir plus sur ses nouvelles missions, ses objectifs, et sa ligne directrice en tant que DTN. À lire très prochainement sur Planetgrimpe !

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Adam Ondra ne fait qu’une bouchée de « Soudain seul » (9A bloc ?)

10 Fév

Adam vient de l’annoncer sur ses réseaux, il est le 3ème répétiteur de « Soudain seul » (Fontainebleau), proposé à 9A par Simon Lorenzi, et seulement répété deux fois depuis: Nico Pelorson qui proposait 8C+ et Camille Coudert 9A. Brisons la glace tout de suite, Adam ne se prononce pas fermement sur la cotation, il évoque avec des pincettes 8C+/9A, ne se considérant pas comme étant assez aguerri dans ce genre de bloc.

Et comme on en a l’habitude avec Adam, il n’était pas rassasié avec cette nouvelle croix, et dès le lendemain, il flashait « Ubik » assis (8B) et « La Ligne de Bête » (8B+).


L’envie pour Adam de se (re)centrer sur le bloc en extérieur

Cet hiver, après des années de compétitions et deux olympiades, le meilleur grimpeur du monde avait l’envie et le besoin de se recentrer sur la pratique du bloc, en extérieur bien évidemment. Et quoi de mieux que Fontainebleau pour se mettre dans des gros projets ? D’autant qu’Adam le confesse lui même, « Fontainebleau est un site de bloc où j’ai très peu grimpé dans le passé et j’en ai presque honte, compte tenu de sa notoriété« . C’est donc tout naturellement que « Soudain seul » est devenu l’un des objectifs hivernaux d’Adam.

Une ascension express !

Pour son premier bloc dans ce niveau, Adam n’aura pas chômé puisqu’il parvient à enchaîner le bloc en seulement 5 petites sessions… Et pourtant, il raconte: « lors de ma première session, je me sentais perdu dans les méthodes, il y en avait trop ! » Pas d’inquiétude, dès sa deuxième session Adam avait trouvé les méthodes qui lui correspondaient, et il enchaînait déjà « The Big Island », avec une cotation de 8C bloc tout de même.

Pour lui, le départ assis à ajouter à « The Big Island » ne lui posait pas de gros problèmes à réaliser, toute la difficulté résidait dans l’enchaînement de la suite avec un peu moins de jus dans la partie physique et surtout moins de friction dans le crux. Après quelques essais prometteurs lors de sa 3ème et 3ème session, Adam parviendra finalement à boucler son projet durant sa 5ème session, et c’est très humblement qu’il remerciera Lucien Martinez (rédac chef chez Grimper Magazine, qui était avec lui lors du travail du bloc) pour son aide sur les nombreuses méthodes.

J’ai enchaîné avec l’aide d’un ventilateur pointant directement dans le crux. C’est très changeant pour moi et beaucoup plus controversé, à mon avis. | Adam Ondra

Pour finir, Adam précise qu’il aura réalisé l’enchaînement sans livre sous sa genouillère, sa taille lui permettant de caler correctement le genou, tout en insistant sur le fait qu’il trouve cette invention de Simon Lorenzi géniale et pas du tout controversée. En revanche, il admet avoir lui aussi utilisé un ventilateur au niveau du crux du plat, ce qui peut, selon lui, être bien plus sujet à controverse …

Ces dernière années ont en effet vu apparaitre de nouvelles habitudes chez les grimpeurs de haut niveau, avec l’utilisation de genouillères ou autres ventilateurs, et toute la question est de savoir où est-ce que nous plaçons la limite ? Ce sera d’ailleurs certainement l’objet d’un prochain article sur PlanetGrimpe …

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Oriane Bertone et Adrien Lemaire champions de France de bloc 2025 !

09 Fév

Le week-end du championnat de France de bloc 2025 vient de se clôturer à Anse: Oriane Bertone et Adrien Lemaire décrochent le titre cette année au terme d’une finale exceptionnelle !

Un suspens intenable chez les hommes jusque dans les dernières secondes

Ces finales masculines auront tenu toutes leurs promesses. Des blocs superbement ouverts, dans pas mal de styles différents, sans énormes coordo, un retour à certaines bases qui aura mis les capacités d’adaptation des grimpeurs à rude épreuve.

Petite mise en jambe sur ce premier bloc que 5 grimpeurs sur 6 toperont. Seul Antoine Girard ne parviendra pas à stabiliser sur la prise finale. Le bloc 2 était quant à lui un bloc extrême physiquement. Chacun des finalistes validera la zone, mais aucun n’atteindra la prise finale. Et pourtant, lors d’un ultime essai, alors que les bips des dernières secondes du chrono retentissent, Max Bertone chute la main dans la prise finale, à un cheveu de prendre une belle avance sur ses adversaires.  À la moitié de cette finale, tout reste encore possible, rien n’est joué et il faudra être fort dans les deux derniers blocs qui attendent nos grimpeurs puisque pour le moment, seuls les essais départagent le trio de tête, avec à ce moment là, tout de même un léger avantage pour Max Bertone.

Du côté du bloc 3, une dalle à sensations, Adrien Lemaire fera sensation en la réalisant à vue, preuve si il en fallait encore de son immense technique. Paul Jenft et Max Bertone toperont également ce bloc, respectivement en 3 et 5 essais, et laissent alors la première place du provisoire entre les mains d’Adrien Lemaire. Le bloc 4 sera donc déterminant pour ces 3 grimpeurs en tête du provisoire.

Paul Jenft victorieux de la dalle en finale | © Planetgrimpe

La finale se termine sur le bloc 4, et le suspens est à son comble. Tout est possible. Nous découvrons ce bloc avec Léo Favot qui lance les hostilités: au programme, un départ face public, avec une énorme remontée en triceps, suivi d’une fin où il fallait se contorsionner avant de terminer sur un ultime mouvement physique pour retenir un gros balan sur une prise fuyante. Au regard de l’énorme combat de Léo Favot,  on comprend rapidement que ce bloc est à nouveau très physique et que les essais seront donc comptés. Aucun des 3 premiers grimpeurs à s’élancer (Léo Favot, Thomas Lemagner, Antoine Girard) ne parviendra à dompter cet ultime bloc.

Lorsque vient le tour d’Adrien Lemaire, la pression monte d’un cran dans le public. Si il réussit le bloc à vue, il s’adjugera le titre de champion de France  de bloc 2025. Il chutera hélas la main dans la prise finale, ne parvenant pas à retenir le balan, son sort dépend maintenant de la performance des deux derniers grimpeurs à passer. Paul Jenft arrive alors sur scène, et tout comme Adrien, un top à vue le propulserait directement sur la plus haute marche du podium. Après un gros combat, il ne fera finalement pas mieux, et prend alors la seconde place du provisoire, laissant Adrien en pole position Il ne reste plus que Max Bertone à s’élancer, et malgré tous les efforts déployés, cette prise finale lui résistera à lui aussi. Il se contentera d’une très belle médaille de bronze, laissant l’argent à Paul Jenft et l’or à Adrien Lemaire !

Résultats finale hommes

1- Adrien Lemaire
2- Paul Jenft
3- Max Bertone
4- Thomas Lemagner
5- Léo Favot
6- Antoine Girard

Oriane Bertone signe un beau retour à la compétition !

Chez les femmes, même combat que chez les hommes, avec un suspens haletant jusqu’au dernier bloc ! Le circuit de finale démarrait par un bloc très physique où plusieurs grimpeuses y auront laissé des plumes. Lily Abriat et Valentine Mangin ne valident pas la zone, Lucile Saurel parvient quant à elle à se hisser jusqu’à cette prise intermédiaire, et un premier trio de tête commence à se dessiner avec 3 grimpeuses au top: Oriane Bertone, Selma Elhadj Mimoune et Agathe Calliet.

Selma Elhadj Mimoune au sommet du bloc 1 | © Planetgrimpe

Pour le bloc 2, direction une bonne dalle en traversée où il fallait jouer des pieds pour espérer progresser. Si toutes les grimpeuses parviendront à valider la zone, aucune ne parviendra à toper le bloc. Et pourtant, Oriane Bertone aura été proche de trouver la solution sur son dernier essai, mais en vain.

Alors qu’il ne reste que 2 blocs, Oriane Bertone pointe à ce moment là en tête, mais ses deux poursuivantes, Selma El Hadj Mimoune et Agathe Calliet ne sont qu’a quelques essais. Le bloc 3, tout en dynamisme sur des prises lisses, ne parviendra pas à donner un net avantage à l’une des grimpeuses puisqu’elles seront 4 à l’enchaîner. Oriane, Selma, Agathe et Lucile Saurel.

Oriane Bertone au sommet du bloc 4 | © Planetgrimpe

Tout comme chez les hommes, c’est donc sur le dernier bloc que va se dénouer ce championnat de France de bloc 2025. Et à ce jeu là, la réunionnaise parvient à creuser l’écart sur ses adversaires directes en topant le bloc, tandis qu’Agathe et Selma ne parviendront pas à dompter cette coordo. À noter la belle perf de Lily Abriat sur ce dernier bloc qui s’adjuge également un top, son premier de la finale !

Résultats finale femmes

1- Oriane Bertone
2- Selma Elhadj Mimoune
3- Agathe Calliet
4- Lucile Saurel
5- Lily Abriat
6- Valentine Mangin

Le mot de la fin

Un petit mot à l’organisation qui aura été au top, sans accroc, du beau spectacle, des ouvertures au top, des speakers qui mettent le feu, que demander de plus ! Merci pour ce bel événement !

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Les noms des finalistes du championnat de France d’escalade de bloc 2025

08 Fév

Après les qualifications ce matin, le public a pris place ce soir pour assister aux demi-finales femmes et hommes. Les 20 meilleur(e)s avaient pris leur ticket pour cette soirée, et autant vous dire que le niveau était relevé et que la moindre erreur pouvait rapidement devenir fatale.

Max Bertone monstrueux avec 4 tops !

18ème à l’issue des qualifications ce matin, Max Bertone s’est élancé dans le circuit de demi-finale sans pression. Et c’est avec sa décontraction légendaire qu’il réalise un circuit d’anthologie ! Bloc 1 à vue, bloc 2 à vue, bloc 3 en 4 essais et enfin l’énorme coordo du bloc 4 en 2 petits essais. On aurait pu se dire que les ouvreurs avaient sous-estimé le niveau du plateau 2025, mais il n’en est rien, Max sera le seul à valider les 4 tops, dingue ! Champion de France de bloc jeune la semaine dernière, le voilà qu’il vient bousculer la hiérarchie en place, et la finale promet d’ores et déjà d’être époustouflante.

J’ai abordé cette demi-finale comme un jeu. À aucun moment je me suis dit qu’il fallait que je fasse tel bloc en tant d’essais.  je suis resté concentré jusqu’au bout, mon objectif c’était de donner ce que j’avais à donner, et faire les comptes à la fin. je vais aborder la finale de la même manière car je pense que le meilleur moyen de performer c’est avant tout de s’amuser ! | Max Bertone

Paul Jenft est tout proche, avec 3 tops (le top du bloc 1 lui sera refusé, à priori à cause d’un doigt dans un trou de vis). Il impose ainsi sa régularité et sera un sérieux prétendant au titre 2025 ! Son compatriote chambérien, Mejdi Schalck, qui se plaçait comme l’un des favoris de la compétition, se fait quant à lui sortir prématurément avec un seul top sur le dernier bloc en coordo.

Paul Jenft, bloc 4 | © Planetgrimpe

On retrouvera en finale aux côtés de Max Bertone et Paul Jenft: Adrien Lemaire, Antoine Girard, Thomas Lemagner et Léo Favot, tous avec 2 tops au compteur sur cette demi-finale.

Les résultats hommes

Agathe Calliet en tête de la demi-finale

Chez les femmes, deux grimpeuses parviennent à toper 3 blocs sur 4: Agathe Calliet, qu’on pressentait bien en forme, et Selma Elhadj Mimoune. Avec deux petits essais de moins, c’est Agathe qui prendra finalement le lead sur cette demi-finale.

J’étais stressée ce matin aux qualifs, alors j’ai décidé de me détendre et de prendre du plaisir dans les blocs, ça a bien marché ! Je vais essayer d’être aussi relâché demain que dans cette demie ! On verra bien! je suis sûre que ça sera un beau spectacle ! | Agathe Calliet

Agathe Calliet en plein effort dans le bloc 2 | © Planetgrimpe

Du côté d’Oriane Bertone, ça passe également pour la finale: avec 2 tops et 4 zones, elle se classe 3ème de cette demie. On sentait néanmoins la déception sur son visage à l’issue du circuit et elle aura certainement à coeur de mieux faire en finale afin de signer un beau retour post JO. On retrouvera également en finale Lily Abriat, Lucile Saurel et Valentine Mangin !

Lily Abriat à l’assaut du bloc 4 | © Planetgrimpe

Vous l’aurez compris, la finale s’annonce très ouverte, et rien n’est joué d’avance… Il faudra s’employer demain pour espérer monter sur la boite, et il nous est bien difficile de pronostiquer un podium.

Les résultats femmes

La suite du programme

Dimanche 9 février 2025

12h30 – 14h00 : Finale hommes
14h30 – 16h00 : Finale femmes
16h10 : Cérémonie protocolaire et podiums

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Championnat de France d’escalade de bloc 2025: résultats des qualifications

08 Fév

Nous y sommes, le premier grand rendez-vous national a débuté ce matin à Anse avec le championnat de France d’escalade de bloc seniors 2025. Une belle salle et un club local qui a eu tout le temps de se former à l’accueil des compétitions ces dernières années avec entre autre l’organisation de championnats régionaux, étapes de Coupe de France ou encore championnat de France de bloc vétérans. Autant vous dire que le show promet d’être spectaculaire pour les finales qui affichent d’ores et déjà complet pour le public. Mais pas d’inquiétude, pour les retardataires, vous aurez tout de même le luxe de pouvoir admirer les meilleurs grimpeurs du moment demain dimanche car les phases finales seront retransmises en direct sur France-TV à partir de 12h20.

La phase des qualifications s’est achevée à 15h00, et les 20 meilleurs hommes et 20 meilleures femmes prennent leur ticket pour la demi-finale de ce soir.

Pas de surprises chez les femmes avec une Oriane Bertone en tête

Du côté des femmes, si Oriane Bertone s’est annoncée très tardivement sur ce championnat de France de bloc, le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle ne semble pas s’être déplacée pour faire de la figuration. En étant la seule à toper les 5 blocs de qualifications, et ce en 6 petits essais, elle s’adjuge la première place de cette phase de qualification. Mais attention, derrière ça pousse fort malgré l’absence de quelques cadors comme Zélia Avezou ou Naïlé Meignan.

En effet, Selma Elhadj Mimoune se positionne à une solide 2ème place avec 4 tops et 5 zones. Il en sera de même pour Lucile Saurel, Agathe Calliet et Elsa Ravinet qui se classent respectivement 3ème, 4ème et 5ème de ce tour de qualification.

Si elles ne valident pas autant de blocs, il faudra tout de même surveiller en demi-finale Lily Abriat et Flavy Cohaut qui sont capables de faire la différence sur un bon tour. Pour rappel, Lily prenait la 5ème place du dernier championnat de France de bloc seniors l’année dernière à Valence, à suivre donc !

Les résultats complets des qualifications femmes

Chez les hommes, une bataille serrée s’annonce !

Chez les hommes, aucun compétiteur ne sera parvenu à toper les 5 blocs proposés par les ouvreurs. On retrouve néanmoins en première position Paul Jenft, avec 4 tops, qui se détache de 3 petits essais de zone sur ses adversaires. Les 5 premiers grimpeurs se tiennent en effet dans un mouchoir de poche, et il faudra être solide pour se démarquer sur la demi-finale.

On retrouve donc aux côtés de Paul avec 4 tops également: Antoine Girard en seconde position, Arthur Le Bris 3ème, Mejdi Schalck 4ème et Sam Richard 5ème. Il faudra également se méfier de Kito Martini qui a crée la surprise l’année dernière en prenant le titre de champion de France de bloc. Il se classe actuellement 8ème de ce tour de qualification.

© Planetgrimpe

Les résultats complets des qualifications hommes

La suite du programme

Samedi 8 février 2025

19h00 – 21h15 : Demi-finales femmes & hommes

Dimanche 9 février 2025

12h30 – 14h00 : Finale hommes
14h30 – 16h00 : Finale femmes
16h10 : Cérémonie protocolaire et podiums

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Max Bertone et Margot Fourreau champions de France 2025 de bloc U20

01 Fév

La première finale des championnats de France de bloc jeunes 2025 s’est achevée avec les victoires de Max Bertone et Margot Fourreau chez les U20.

Un combat serré pour le podium

Chez les U20 femmes, le podium s’est joué dans le détail avec un trio de tête avec 4 tops en finale. Pour monter sur la plus haute marche du podium, les essais étaient donc primordiaux. À ce jeu là, c’est Margot Fourreau qui tire son épingle du jeu en avec un petit essai de moins pour valider les 4 zones pour prendre le titre de championne de France de bloc U20 2025. Elle est suivie de très près par Sophia Longchambon qui prend la médaille d’argent, et Julia Noël qui accroche le bronze avec pourtant 4 tops en finale !

Les résultats complets U20 femmes

Max Bertone au dessus du lot chez les hommes

En étant le seul  à toper les 4 blocs de finale, en 6 petits essais, Max Bertone surclasse ses concurrent qui ne parviendront qu’à dompter deux blocs sur quatre. Après des qualifications où il avait également montré de quoi il était capable avec 5 tops en 5 essais, Max Bertone s’impose sur ce championnat de France de bloc U20. Encore une fois, Max nous démontre toute sa polyvalence. Il nous expliquait  d’ailleurs dans une récente interview: « Je suis encore dans la polyvalence, même si en diff j’ai réussi à m’exprimer plus vite. Je me donne encore au moins cette année, voire la prochaine, pour faire un choix de spécialisation (ou pas !). Il y en a qui arrivent à jouer sur les deux disciplines… J’aimerais bien que ça soit mon cas aussi ! »

Mattéo Soulé et Akyan Etchar prendront respectivement la médaille d’argent et la médaille de bronze et n’auront pas démérité !

Les résultats complets U20 hommes

La suite du programme

Dimanche 2 février

8h15 – 12h30 : qualification U16
14h00 – 15h10 : finale U18
16h40 – 17h50 : finale U16


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Championnat de France Jeunes de bloc 2025 : résultats des qualifications U18

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Entretien exclusif avec Oriane Bertone: « Je ne suis plus la même depuis les JO »

28 Jan

On ne la présente plus, Oriane Bertone est devenue en quelques années la nouvelle pépite française de l’escalade. Du haut de ses 19 ans, la grimpeuse réunionnaise s’est déjà illustrée sur la scène internationale en accumulant des performances impressionnantes. Avec déjà six podiums en Coupe du Monde de bloc, dont une victoire mémorable à Prague en 2023, un titre de vice-championne du monde à Berne la même année, et une place en finale des Jeux Olympiques de Paris 2024, son palmarès impressionne.

Mais au-delà des chiffres, Oriane incarne une passion pure et une sincérité désarmante. Son engagement total dans les défis qu’elle se lance force l’admiration et inspire les générations futures.

Lors du Salon de l’Escalade, nous avons eu le privilège de l’interviewer pendant une vingtaine de minutes, montre en main. Dans cette interview, elle revient pour la première fois sur les JO de Paris 2024, nous raconte son parcours depuis cet événement marquant et nous parle de ses ambitions pour l’avenir. Plongez dans l’univers de cette athlète hors pair, entre efforts, doutes et réussites.


Salut Oriane, tout d’abord, comment vas-tu cinq mois après les JO ?

Cinq mois ???!! Bah voilà, je pense que ça répond à votre question (rires). Honnêtement, je n’ai pas l’impression que ça fait cinq mois ! Je vais quand même reprendre un peu la chronologie… Après les Jeux, je me suis arrêtée totalement pendant un mois et demi. Je n’ai pas touché une prise, je n’avais pas envie, c’était impossible ! J’étais vraiment incapable de penser à l’escalade, je ne pouvais même pas regarder les compètes… J’ai fait un vrai burn-out. Et puis après, les choses se sont faites naturellement : j’ai repris un peu tranquillement et maintenant, ça fait quelques mois que je grimpe… Mais uniquement pour le kiff ! Je me remets un peu en forme forcément, parce que j’ai aussi ça dans le sang, je grimpe aussi pour la performance, mais voilà, je dois avouer que j’ai quand même pas mal mis le pied sur le frein depuis ces Jeux.

Est-ce que tu peux nous dire comment tu as vécu ces Jeux, sportivement et émotionnellement ?

Honnêtement, après avoir quand même pas mal réfléchi, je crois que je les ai vraiment mal vécus…  Je suis extrêmement déçue de ma performance, parce que j’aurais pu faire mieux, et j’avais mis énormément d’énergie pour mieux faire. D’un autre côté, j’ai quand même la petite satisfaction d’avoir été en finale et c’était déjà pas donné, il y en a beaucoup qui se sont fait sortir avant !
Mais voilà, le sentiment principal reste la déception… J’ai fait beaucoup d’erreurs que je n’aurais pas dû faire. Émotionnellement, physiquement, mentalement, j’ai vraiment galéré, et c’est ce qui explique aussi que j’ai eu autant de mal à à m’en remettre après les Jeux.

© Planetgrimpe

Pour revenir sur l’aspect mental, on était présents aux JO en tant que média, et on a trouvé l’ambiance électrique, on ressentait toute la pression, c’était vraiment une autre dimension par rapport aux compétitions auxquelles on a l’habitude d’assister ! En tant qu’athlète, était ce compliqué à gérer ?

Oui, forcément, parce que tu t’attends à tout sauf à ça finalement. Il y a eu beaucoup de moments où je me suis dit, « Oh là là, mais il y a du monde quand même, c’est ouf », et au-delà de la foule, quand tu arrives sur scène et que tu es Français, c’est complètement dingue. Je n’avais jamais vécu ça avant, jamais !

Heureusement, je pense que j’étais suffisamment préparée pour ne pas que ça m’impacte négativement. Le plus gros point noir dans cette compétition, ça reste principalement ma grimpe. Je n’ai pas bien grimpé ! Je n’ai pas montré ce dont j’étais capable, ni en bloc ni en diff. Voilà, ça arrive, c’est une compétition, c’est comme ça. C’est juste dommage que ça arrive sur celle-ci.

Peut-on dire que cette expérience olympique t’a changé ?

Quand pendant onze ans, tu fais la même chose, tout le temps et que pendant un mois et demi après les Jeux, tu ne touches plus une prise (alors que la plus grosse pause que tu avais faite jusqu’à présent c’était quatre jours), c’est qu’il s’est passé quelque chose d’assez violent ! D’assez violent et d’assez choquant ! J’ai quand même beaucoup évolué depuis et je ne suis plus du tout celle que j’étais…

Alors qui est cette nouvelle Oriane ?

Pour le moment, je pense que je suis encore dans la sauce (rires).  Je commence tout juste à respirer à nouveau mais je ne suis pas encore complètement sortie de cette épreuve… Je ne me suis pas encore totalement retrouvée ! Donc pour le moment, je vous avoue que c’est encore un peu compliqué.

Actuellement, je pense qu’il y a surtout un gros changement vis-à-vis de l’écoute de soi. Je ne suis plus pareil là-dessus, je m’écoute beaucoup plus et je fais quand même l’effort de respecter ce que je ressens. J’écoute davantage mon intuition, ce que mon corps et ma tête me disent de faire. Dans ce moment où j’ai envie de guérir,  je pense qu’il est important que je fasse la part des choses et que je m’écoute vraiment beaucoup. Donc, je fais pas mal de choses que j’ai envie de faire en ce moment et ça fait du bien !

On va quand même te recroiser sur le circuit international cette saison ? 

Oui, probablement, mais pas forcément en début d’année. La seule compétition que je vais faire pour le moment, c’est les championnats du monde militaires. J’ai intégré l’Armée des champions l’an dernier juste avant les Jeux, et donc je vais représenter l’Armée sur cette compétition. Je vais peut-être également faire le sélectif équipe de France, histoire de me remettre un peu dedans avant les championnats du monde militaire.

Ensuite, en fin d’année, espérons que j’aurai retrouvé l’envie pour reprendre un peu les compétitions internationales, ce serait sympa !

© Planetgrimpe

C’est encore tôt pour en parler, mais j’imagine que dans un coin de ta tête il y a les JO de Los Angeles 2028 ? 

Bien sûr que c’est dans un coin de ma tête ! Parce qu’une fois que tu as vécu une compétition de cette ampleur et de cette envergure, tu as envie de recommencer ! Il n’y a rien au-dessus des Jeux. C’est le high level du high level !  Il n’y a plus aucune compétition que je ressentirai de la même façon.

Tu nous disais que tu avais besoin de te ressourcer, est-ce que tu en profites pour t’évader dehors ? 

Oui, je vais beaucoup en extérieur, et je sens que ça me fait vraiment du bien. J’avais mis ça de côté pendant toute la période des Jeux, et je pense que ça peut me faire du bien de sortir grimper dehors. C’est bien plus cool que de m’enfermer dans une salle et de grimper huit heures !

Tu penses que c’est quelque chose que tu vas réintégrer dans ton entraînement ?

Oui, énormément je pense. Après c’est toujours un pari mais de toutes façons, il n’y a pas qu’une façon de faire. Il y a plein de gens qui ne font que de l’intérieur, d’autres que de l’extérieur.  Il y en a certains qui arrivent bien à faire les deux, il y en a d’autres qui font plus d’extérieur que d’intérieur. Il y a des modèles d’entraînement qui sont extrêmement différents et il n’existe pas de recette magique qui fait gagner. Chacun va faire sa sauce.

C’est une discussion que tu as avec ton coach Nico Januel ?

Oui bien sûr ! De toute façon, après les Jeux, on s’est quand même dit qu’on se laisserait tranquille mutuellement. Parce que lui, ça l’a quand même sacrément secoué aussi, il a été extrêmement déçu et je peux tout à fait comprendre. Il s’est beaucoup investi ; pendant ces trois dernières années, il nous a plus vus que ses propres enfants ! Quand je dis nous, je parle des athlètes qu’il suit, comme Manu Cornu par exemple.

Donc forcément, à un moment, tu t’attaches aussi au projet et à son ampleur. Quand le projet c’est les JO, il faut avoir conscience de ce que ça signifie : c’est un projet de vie ! Quand tu auras 90 ans, tu te rappelleras que tu as fait les Jeux de Paris 2024. Donc, on s’est dit qu’on se laissait tranquille mutuellement quelque temps, alors je me suis un peu entraînée dans mon coin. Mais on va reprendre ensemble quand on aura fait tous les deux la part des choses.

Sur tes posts sur Instagram, tu remercies souvent l’équipe qui t’entoures. C’est qui cette équipe ?

Pour commencer, e pense qu’il ne faut pas oublier qu’un athlète de haut niveau n’a pas de revenu fixe. On n’a pas de source mensuelle d’argent. Il faut qu’on trouve des sponsors, des gens pour nous soutenir et des gens pour nous aider à vivre si on veut s’y mettre à 100%, comme moi je le fais. Finalement, tous les sponsors qui me soutiennent c’est une partie très importante de ma team, sans eux je ne pourrai pas en être là où j’en suis aujourd’hui.

Et sinon, il y a Nico (ndlr. Nico Januel), qui est mon coach personnel, et qui crée tous mes plannings d’entraînement, muscu et grimpe. Ensuite, j’ai Alicia, qui est ma kiné, et qui me suit un peu partout sur les compétitions. Dans cette team, je suis obligée de remercier tous mes partenaires d’entraînement, Manu, Mejdi, Selma, tous les gens avec qui je grimpe fréquemment.

J’ai Makis aussi, c’est mon psy et il m’a beaucoup aidé à sortir la tête de l’eau. Je le vois toujours très fréquemment car clairement, je n’ai pas encore complètement tourné la page. Puis il y a plein d’autres personnes qui gravitent autours de moi, mon père par exemple qui me suit partout, toutes les personnes qui m’encouragent au quotidien, c’est une véritable force ! Et puis bien sûr il y a aussi vous, Planetgrimpe et les médias en général qui m’aident à gagner en visibilité.

© IFSC

Du coup, c’est à la fois une force et en même temps une pression supplémentaire car on imagine que tu veux aussi rendre fières toutes ces personnes ?

A Paris, la première chose que je me suis dite quand je suis descendue de ma voie et que j’ai su que je m’étais « ratée »,  c’est que je n’allais jamais plus pouvoir regarder toutes ces personnes dans les yeux, alors que, quand tu y réfléchis, c’est ma perf, c’est ma compétition, même si beaucoup de monde m’aide autour.

Et pourtant tu étais quand même en finale des JO, ce n’est pas rien ! 

Je n’ai pas encore le recul nécéssaire pour avoir cette vision. Pour moi je n’étais QU’EN finale des JO.

On a vu après les JO, que pas mal d’athlètes, quelque soit le sport, tombent dans une forme de dépression, qu’ils soient médaillés ou non, ça montre quand même à quel point c’est une compétition hors norme. 

Oui, que tu aies réussi ou non, de toute façon, c’est une compétition qui va te marquer. Alors les athlètes sont plus ou moins marqués, et moi, malheureusement, je fais partie de ceux qui ont vraiment beaucoup souffert. Pas au point d’arrêter mon sport parce que c’est l’amour de ma vie, il n’y a rien que j’aime plus que ça, mais certains arrêtent après les jeux oui.

La dimension santé mentale semble donc de plus en plus importante ?

Complètement ! On a quand même tendance à mettre beaucoup de côté cet aspect de santé mentale. On fait beaucoup de choses qu’on n’a pas toujours envie de faire dans l’optique de devenir plus forte, que ce soit physiquement, mentalement, dans la vie de tous les jours ou juste à l’entraînement finalement. Et  je pense que cette santé mentale on l’a trop mis de côté, en tout cas, il y a quelques années. Et je pense que je suis dans la génération où  on se pose quand même plus la question. Par exemple, si je pleure à la fin d’un entraînement, je me dis que ce n’est quand même pas bien normal, et je vais quand même aller voir quelqu’un pour travailler là dessus, pour tenter d’aller mieux. Du coup, je pense que c’est quand même un point positif dans l’évolution de la pratique aussi, et de la société finalement.

© Planetgrimpe

Il ne s’agit donc plus juste de s’épanouir physiquement finalement …

Exactement. Après, c’est un peu lié finalement, surtout quand tu cherches vraiment la performance. Quand tu es affûté, tu es fort. Et quand tu es fort, tu es bien, tu es mieux dans ta tête. Généralement, moi, quand je suis mal dans ma tête, c’est que physiquement parlant et dans mes performances, dans ma grimpe, dans mes entraînements, je ne suis pas au niveau où je voudrais.

Mais ça ne m’est  jamais arrivée d’être mal dans ma tête et mal dans ma peau alors que physiquement, j’étais bien forte. Il y a un lien, c’est sûr. Après, il ne faut pas se laisser emporter parce que malheureusement, l’escalade, c’est un sport où le poids est important. On se pose souvent la question. On monte sur la balance, on se rend compte qu’on pèse un kilo trop, et c’est vite un cerce vicieux. La pression est horrible finalement, et c’est là qu’il faut être bien suivi et surtout rester dans le sein en prenant le recul nécessaire.

Je ne sais pas si tu en as conscience, mais aujourd’hui tu es un véritable modèle pour les jeunes grimpeuses et grimpeurs ! Quand on pose la question à des jeunes en clubs sur leurs idoles, on nous répond souvent Oriane et Mejdi !

C’est vrai que les noms qui ressortent souvent, c’est Mejdi (ndlr. Mejdi Schalck) et moi. On est jeune, j’ai 19 ans, il en a 20, on a commencé l’escalade très tôt et on s’est fait remarquer tôt également. On a un style particulier, on fait parti de cette nouvelle génération, un peu comme si on était les pionniers de ce style de grimpe très dynamique.

Moi j’ai commencé à grimper à l’âge de 8 ans, et quand je regardais les grands en coupe du monde, je me disais que je voulais moi aussi être à leur place un jour. Et je me rends compte que les jeunes qui commencent l’escalade aujourd’hui ils font la même chose avec Mejdi et moi, et ça me touche vraiment, car je me reconnais en eux quand j’étais plus petite.

Et puis avec Thomas (ndlr. son manager), on a aussi essayé de travailler sur la représentation et l’image que je véhicule auprès des jeunes. J’ai fait pas mal d’interventions dans des écoles, j’adore ça, et je trouverai dommage de garder pour moi une expérience qui a été aussi marquante, c’est important de partager ça, même si bien évidemment ça n’ intéressera pas tout le monde. En tout cas j’essaye toujours de transmette ce que je fais, ce que j’aime, et les valeurs que je défends. Et puis c’est important de montrer aux petits jeunes qu’on peut faire de belles choses en partant de « rien » finalement, car quand tu commences l’escalade, tu n’as jamais rien fait de tel auparavant.

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La FFME et la LPO s’unissent pour une pratique sportive respectueuse de la biodiversité

14 Jan

Pendant que nombre de grimpeurs déambulaient dans les allées du salon de l’escalade, une belle collaboration a été remarquée sur le stand de la FFME.

En effet, lors de la deuxième journée du salon, la FFME et la Ligue pour la Protection des Oiseaux (LPO) ont signé une convention de partenariat visant à favoriser une cohabitation respectueuse entre la faune sauvage et les pratiquants d’escalade en milieu naturel.

Nous avons en effet souvent tendance à oublier que lorsque nous grimpons en extérieur, il s’agit avant tout d’une immersion dans un milieu vivant. Souvent invisible, mais toujours présente, la faune sauvage est tout autour de nous. Chamois, bouquetins, faucons, aigles… De nombreux animaux se nourrissent, se reproduisent et trouvent refuge dans ces espaces essentiels à leur survie.

Et vous n’êtes pas sans savoir que certaines espèces sont plus sensibles au dérangement que d’autres, et doivent alors faire l’objet d’une attention particulière lors de nos sorties en falaise.

Il s’agit dans ce cadre de permettre à chacun de mieux appréhender les enjeux de développement tout en respectant ceux de préservation de la biodiversité. En signant cette convention, la FFME et la LPO s’engagent ainsi à collaborer sur plusieurs volets stratégiques :

  • Favoriser le dialogue et la conciliation entre leurs structures territoriales, notamment face aux éventuelles difficultés rencontrées au sujet de la cohabitation avec la faune sauvage.
  • Définir les zones présentant de forts enjeux sportifs et/ou écologiques.
  • Prendre en compte les enjeux de biodiversité dans le développement des activités d’escalade, via des actions spécifiques adéquates (ex : fermeture temporaire de certains secteurs en cas de nidification d’une espèce protégée).
  • Co-construire et diffuser des contenus pédagogiques permettant une meilleure prise en compte et connaissance de la biodiversité dans le cadre des activités d’escalade.

Cette convention, dont l’objectif est de s’ancrer au plus proche des réalités territoriales, permettra ainsi de renforcer les initiatives déjà engagées par les structures locales de la FFME et de la LPO.

Source: FFME

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Loïc Debry signe la 3ème répétition de « la Picharête », 8C bloc à Bleau

14 Jan

Vous ne le connaissez peut-être pas encore, et pourtant Loïc Debry est un très fort grimpeur tout droit venu de Belgique. Après avoir vécu toute sa vie au plat pays en faisant ses premières armes à Freyr (il est notamment l’ouvreur de l’unique voie dans le 9ème degré de Belgique qui n’a encore jamais été répétée), il a déménagé à Fontainebleau il y a un an pour se rapprocher du grès bellifontain et profiter de son amour pour le bloc.

J’aime tout les styles de grimpe, mais le bloc prend une place toute particulière dans mon cœur. Il y a un an, nous avons décidé de déménager à Fontainebleau pour être au plus proche du grès. Durant cette année j’ai enchainé mon premier 8B+ bloc : « Gecko assis », ainsi que 4 autres blocs dans la même cotation. Si je ne suis pas en forêt, vous me trouverez probablement à la salle d’escalade Karma, juste à coté de chez moi, où je travaille en tant qu’ouvreur et agent d’accueil.

Fort de sa passion pour l’escalade et de son acharnement dans des blocs extrêmes, Loïc vient de réaliser une nouvelle très belle performance. Il signe en effet la troisième répétition de « la picharête », 8C de Fontainebleau, ouvert par Nico Pelorson en 2023 et répété par Camille Coudert en 2024. « La Picharête » se décompose en un 8B difficile à déchiffrer, suivi d’un 8A fatiguant dont le bac final est gardé par un mouvement particulièrement teigneux.

Pour la petite histoire, il faut savoir que l’hiver dernier, Loic a commencé à mettre les doigts dans le bloc après une escapade d’un an à travers l’Afrique.

Je rentrais d’un an de voyage à vélo à travers l’Afrique, et j’avais mon genoux droit en convalescence après une sale chute à Rockland à la fin du voyage. Je pouvais donc travailler le bloc au ras du sol sans risquer de me faire mal.

L’autre avantage de ce bloc, et pas des moindres pour Loïc, c’est qu’il est à moins de cinq kilomètres de chez lui. Plutôt pratique pour lui qui ne se déplace qu’en vélo pour des raisons écologiques.

© Sophie Berthe

Après un premier hiver à travailler les mouvements, il a pu optimiser les méthodes grâce aux autres grimpeurs qui ont travaillé le bloc avec lui. Finalement, il lui aura fallu plus de 15 sessions sur le bloc et 4 chutes au dernier mouvement pour en venir à bout ! Belle preuve de persévérance et de ténacité.

Et quand on lui parle de ses prochains projets, il semble en avoir plusieurs en tête…  « J’aimerais aller voir « l’alchimiste » (8B+), et retourner dans « Big island ». Ce dernier est malheureusement à 30 km de chez moi et c’est plus compliqué de s’y rendre à vélo. Peut-être que je ferai un peu de covoiturage pour celui-là! »

Au delà de cette belle performance, il faut noter qu’en seulement une année, le grimpeur Belge a accumulé 50 blocs dans le 8ème degré à Bleau, pas si mal pour un nouveau Bleausard ! Nous devrions donc ré-entendre parler de lui très bientôt, restez connectés !

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« Paris » réussi ! Une très belle première dans la capitale pour le salon de l’escalade

13 Jan

Des allées remplies, des stands pris d’assaut, des sourires, ceux des visiteurs et des exposants, sont les premiers signes d’une satisfaction générale pour cette première édition dans la capitale, (et la 5ème du salon) qui fermait ses portes ce dimanche soir.

C’est indéniable, l’escalade n’est plus seulement une activité dans les régions les plus propices, elle est devenue au fil des ans et des ouvertures de salles privées, un véritable sport culturel en ville.

Durant 2 jours, de nombreux points forts résument cet engouement.

Les rendez-vous avec les 2 ambassadeurs – Alain Robert et Oriane Bertone – ont réuni un large public de fans ! Il y avait de l’attente pour la signature du livre d’Alain « L’Homme Araignée » aux Éditions du Mont Blanc et une foule très compacte s’est réunie autour de la jeune grimpeuse membre de l’équipe de France lors de ses différentes apparitions tout au long du weekend. Assez discrète depuis Pais 2024, nous avons eu la chance de la rencontrer pour une interview sans détour. Nous vous en dévoilerons les contours très prochainement sur PlanetGrimpe.

Beaucoup de monde aussi,  venu tester du matériel ou simplement s’initier sur les murs et blocs artificiels montés pour l’occasion. Les plus compétitifs ont grimpé pour les qualifications du contest d’escalade qui a rassemblé 190 grimpeurs et grimpeuses venus faire le spectacle pour le grand plaisir du public venu nombreux pour les encourager. Avec à la clef une chaude ambiance et un beau plateau  pour les finales dans la soirée de samedi.

Pour les plus jeunes et les débutants, des structures plus adaptées ont permis aux enfants néophytes de gravir les sommets ! Ou de participer au Contest Rock Tour Jeunes.

Ce fut bien, le temps du week-end,  le lieu de toutes les découvertes : produits et services, spots de pratique, nombreuses conférences, contests, rencontres galvanisantes et expériences culturelles sous toutes les formes… Et pour tous : les familles, les passionnés, les débutants, et les experts !

« Outre le bon chiffre des entrées, je suis particulièrement heureux d’avoir réussi à réunir à Paris tous les passionnés de la verticalité et tout le microcosme. De nombreux clubs sont venus, les fédérations, de nombreux athlètes, les professionnels, les marques et entreprises du milieu, les acteurs institutionnels, les Collectivités territoriales, représentants du sport, du tourisme et du développement économique, les éditions de livres de montagne ont répondu présents. Ce fut de réels temps d’échanges et de rencontres avec le plaisir de se retrouver (Pour preuve les 18 conférences ont fait salle comble !). C’est aussi cela l’objectif de ces deux jours. » Atteste Eric Hatesse, l’organisateur.

© Salon de l’escalade

Le Salon en chiffre

  • 265 exposants avec 17 Nationalités exposantes : France, Italie, USA, Espagne, Tchéquie, Royaume-Uni, Slovénie, Pays-Bas, Danemark, Canada, Grèce, Bulgarie, Portugal, Corée, Allemagne, Suisse, Belgique…
  • 7 Structures d’Escalade (2 Frontons de Compétition, 1 Mur Ajustable Lemur-Kilter, 1 Fronton Enfants, 1 Mur à Corde, 1 Walltopia-Board mais aussi des agrès pour les enfants, deux parcours Ninjabox adultes/enfants, 1 structure parcours Trampoline/Escalade pour enfants)
  • 18 conférences sur les 2 jours avec des thématiques variées autour de l’écologie, la santé, l’inclusion, etc. avec une quarantaine d’intervenants
  • 6200 visiteurs, 100 intervenants et athlètes et 42 journalistes

© Salon de l’escalade

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