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Author Archives: Charles Loury

Les WALL TEST débarquent bientôt sur Planetgrimpe !

29 Nov

Vous en avez peut-être déjà entendu parler sur nos réseaux : PlanetGrimpe lancera très prochainement les Wall Test.
Le principe est simple : on vous envoie du matériel, vous le testez, et vous partagez vos retours avec toute la communauté. Donner la parole aux grimpeur·euse·s, valoriser des avis authentiques et aider chacun à mieux choisir son équipement : voilà l’ambition des Wall Test.

Comment s’inscrire ?

Chaque Wall Test aura sa page dédiée où vous pourrez déposer votre candidature. Quelques prérequis seront nécessaires :

Un profil PG complet

Être inscrit sur PlanetGrimpe et avoir rempli sa fiche grimpeur·euse (âge, niveau, salle/falaise habituelle, photo de profil). Ces informations nous permettent de comprendre qui vous êtes et dans quel contexte vous grimpez.

Un premier test perso publié

Avant de postuler aux Wall Test, chaque candidat devra avoir rédigé et publié au moins un test personnel (chaussons, harnais, crash-pad, etc.) directement sur PlanetGrimpe. Cette étape nous permet d’évaluer la qualité, la clarté et la pertinence de vos avis. L’équipe éditoriale lira chaque test pour s’assurer qu’il est complet (400 mots minimum), argumenté, accompagné de photos, et basé sur une véritable expérience d’utilisation. Si tu souhaite poser un test sur un produit qui n’est pas référencé dans notre guide, n’hésite pas à nous contacter pour que nous référencions le produit !

Le formulaire de candidature

À chaque nouveau Wall Test, il suffira de remplir le formulaire en ligne avec vos informations, vos motivations et — parfois — un ou deux détails spécifiques au produit concerné.

La sélection

Selon le nombre de candidatures, les testeur·euse·s seront choisi·e·s en fonction du profil, de la motivation, et parfois par tirage au sort afin de garantir transparence et équité.

Enfin, chaque participant devra accepter la charte du testeur, rappelée avant chaque Wall Test.

Déroulement d’un Wall Test

  • Annonce → publication du nouveau Wall Test et présentation du produit.
  • Candidature → vous postulez via le formulaire dédié.
  • Sélection & envoi → les testeurs retenus reçoivent le matériel.
  • Phase de test → 4 à 6 semaines d’utilisation en conditions réelles.
  • Rédaction → article complet (500 à 800 mots), structuré, illustré de photos.
  • Publication → votre test est mis en ligne sur PlanetGrimpe, signé de votre nom.

Les premières marques qu’on va vous proposer avec les Wall Test

Il est temps de vous dévoiler les premières marques qui ont décidé de se lancer dans l’aventure avec nous. Pour ce lancement, on voulait s’entourer d’acteurs qui comptent vraiment dans le paysage de la grimpe : ceux qui innovent, qui prennent des risques, et qui font avancer la discipline depuis des années.

C’est donc avec un vrai plaisir qu’on vous annonce les deux premiers partenaires des Wall Test : Petzl et Scarpa.

Très bientôt, vous aurez l’occasion de mettre la main sur certains de leurs produits pour les passer au crible.
On vous garde encore un peu de suspense sur les modèles concernés — mais croyez-nous, ça vaut le coup d’attendre.

Rendez-vous très vite pour découvrir les premiers produits proposés.

 

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Une compétition dans le métro Parisien frappera aujourd’hui !

28 Nov

Le vendredi 28 novembre 2025, la Station Auber, au cœur de Paris, accueillera une étape inédite de la Vertical Series, dans un format d’escalade de bloc mixte, par équipe de deux, pensé pour être à la fois spectaculaire, lisible et accessible au public.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de l’installation d’une Kilter Board dans la station, à partir du 25 novembre, date à partir de laquelle les visiteurs sont venus grimper en accès libre.

La compétition du vendredi 28 novembre réunira des membres de l’équipe de France d’escalade : Manon Hily – Younes Auber Masmoudi, Fanny Gibert – Léo Avezou, Lucile Saurel – Antoine Girard, Clotilde Pfister – Victor Guillermin et des équipes qualifiées issues des clubs franciliens et nationaux, pour une compétition de haut niveau.

Cet événement rassemblera les meilleurs grimpeurs français pour une finale spectaculaire, rythmée par un speaker et un DJ, suivie d’un moment convivial de clôture à partir de 19h.

Une inauguration a d’ores et déjà eu lieu le 25 novembre de 12h00 à 13h30 avec au programme des prises de parole, démonstration et initiation presse en présence de : Jimmy Brun, représentant du Groupe RATP ; Fanny Gibert, athlète de haut niveau RATP et Thierry Calmeil, président du club 8 Assure.

Vertical Séries: Un format innovant et grand public

La Vertical Series s’inscrit dans le nouveau projet lancé par la FFME, qui vise à ouvrir la compétition à tous les grimpeurs, quel que soit leur niveau ou leur circuit de pratique.

À travers la création d’un classement national inédit, la fédération souhaite rassembler toutes les compétitions, y compris celles issues de formats non officiels, pour valoriser la diversité des événements et fédérer la communauté des grimpeurs autour d’une même dynamique.

Dans cet esprit, l’étape de la Station Auber proposera un format unique, pensé pour le grand public : une épreuve de bloc, mixte et par équipe de deux, conçue pour être à la fois spectaculaire, lisible et accessible à tous.

© Fanny Gibert

Les principes du format à Auber

  • Équipes mixtes : 1 femme et 1 homme
  • Bloc uniquement, sans isolement
  • Des équipes composées des membres de l’équipe de France feront face aux équipes qualifiées lors des finales !

Déroulé de l’événement – vendredi 28 novembre

14h – 16h : Phase de qualifications

  • 6 blocs présélectionnés sur l’app Kilter
  • 3 heures pour réaliser un maximum de tops
  • 2 essais maximum par bloc et par équipe
  • Classement selon : nombre de tops → essais → temps
  • Les 4 meilleures équipes accèdent à la finale, aux côtés des 4 équipes Équipe de France

18h – 20h : Finale “Battle”

  • 8 équipes : 4 équipes “Équipe de France” et 4 outsiders s’affrontent en duels
  • Chaque rencontre se joue sur 2 blocs (1 homme + 1 femme)
  • 2 essais maximum et 3 minutes par grimpeur et grimpeuse
  • Le public assiste à toutes les performances, dans une ambiance de show sportif
  • Classement final basé sur le nombre de tops, d’essais et de temps

La compétition en direct sur Youtube

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Solenne Piret : Du Grand Capucin aux Jeux de Los Angeles 2028

28 Nov

Il y a des grimpeuses qui impressionnent par leurs résultats, d’autres par leur engagement, et certaines par leur capacité à faire bouger les lignes. Solenne Piret coche les 3 cases. Quintuple championne du monde de para-escalade dans la catégorie AU2, très solide en bloc extérieur comme en grande voie, elle avance depuis des années sans jamais laisser son agénésie de l’avant-bras droit définir ce qu’elle peut — ou ne peut pas — faire.

À l’occasion de la Winter Edition 2025 de Montagne en Scène, qui dévoile en avant-première Cap ou Pas Cap, le film de Jérôme Tanon consacré à son ascension du Grand Capucin, nous avons pris le temps d’échanger avec elle. L’occasion de revenir sur ce projet mené en tête et en terrain d’aventure, mais également sur son cinquième titre mondial, et sur les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, qui accueilleront pour la première fois le para-escalade.


Un nouveau quotidien avec un seul objectif en tête : les JO

Quand on commence l’entretien en lui demandant comment elle va en ce moment, Solenne ne passe pas par quatre chemins :
« Je reviens doucement. Après les Mondiaux, j’ai fait un break. Là, je bascule en mode JO. Je quitte les Hautes-Alpes pour revenir en région parisienne. »

En une phrase, tout est dit : pour elle, le chemin vers Los Angeles 2028 commence maintenant. Et ce n’est pas un détail logistique, mais un vrai virage. « Tu n’as pas envie d’arriver aux JO en te disant que tu n’as pas tout donné », glisse-t-elle. Le message est clair : les trois prochaines années seront structurées autour d’un objectif unique, et elle entend maîtriser tout ce qui peut l’être.

Ce retour en région parisienne pourrait surprendre pour une grimpeuse qui se construit également dehors, et qui a besoin du rocher pour garder la motivation intacte. À Paris, Solenne trouvera la diversité des salles, la variété des styles, un volume d’entraînement qu’elle ne pouvait pas avoir ailleurs, et surtout une proximité immédiate avec Fontainebleau. « Si je ne grimpais qu’en salle, je perdrais la motive. Bleau me garde en vie dans ma grimpe », nous précise-t-elle.

Et quand on l’interroge sur ce qui l’inspire en ce moment, la réponse file sans hésitation : « Les performances des grimpeuses dehors. Ce qu’elles enchaînent aujourd’hui, c’est incroyable. Ça tire le niveau de tout le monde vers le haut. » Une manière de rappeler que, malgré le cadre olympique qui se construit autour d’elle, elle n’en oublie pas pour autant son amour pour le rocher.

Los Angeles 2028 : un tournant historique pour le para-escalade

Après deux olympiades qui ont mis l’escalade sous le feu des  projecteurs, l’intégration du para aux prochains JO s’annonce donc comme un tournant majeur, pour Solenne comme pour la discipline. « Ce qui me permettra de dire que j’ai réussi, médaille ou pas, c’est de me sentir prête. De me dire que je n’ai aucun regret sur les choix faits en amont. Et que le jour J, je sois vraiment dans ma grimpe. » Pour le para-escalade, l’impact est colossal : plus de visibilité, plus de professionnalisation, plus d’engagement des fédérations. Solenne valide cet engouement: « Ça bouge dans le bon sens, clairement. »

© IFSC

Le Grand Capucin : l’envie d’oser vraiment

Avant de se mettre à fond dans les JO, Solenne n’était pas en pause. Parmi ses nombreux projets en falaise, l’un des derniers en date était de gravir la voie des Suisses au Grand Capucin, en tête, en posant elle-même toutes les protections. Un changement complet de posture:  « Jusqu’ici, dès que ça devenait dur, je suivais en second. Alors que j’avais le niveau. Là, j’avais envie de prendre la tête pour de vrai. De m’émanciper un peu. »

L’apprentissage du trad n’a pourtant rien eu d’académique. À Squamish, quelques mois plus tôt, une première tentative en terrain d’aventure s’était terminée… en larmes: « la voie n’était juste vraiment pas du tout adaptée, vraiment, je me suis demandée dans quelle galère je m’étais mise avec ce projet. »

Pas rancunière de cette mésaventure, Solenne n’a pas changé de cap pour ses projets : « Pour le Grand Capucin, j’y suis allée à l’audace et au talent », résume-t-elle. Au vu de sa performance, on peut dire que ça lui a plutôt bien réussi, même si l’ascension n’a pas été de tout repos …

© Hugo Clouzeau

Sur le Capucin, la contrainte physique de son avant bras droit était un paramètre essentiel à prendre en compte : impossible parfois pour elle de placer un coinceur  avec sa main gauche car aucune préhension ne lui permettait de trouver le bon équilibre avec son bras droit ; elle se retrouve alors parfois dans l’obligation d’avancer coute que coute, sans protection, et l’engagement mental n’en est alors que plus important.

Il faut être sûre d’avoir encore un peu de marge avant de te retrouver dans une situation bancale.

La longueur crux, une fissure évasée encombrée de vieux coinceurs, restera pour elle le passage le plus difficile. « J’ai serré tout ce que j’ai pu. Je n’avais aucune envie de refaire cette longueur. » Malgré cette énorme performance, à la sortie, pas de célébration, pas d’euphorie. Juste une grimpeuse vidée, qui se concentre avant tout sur la descente en rappel avant la nuit. L’émotion viendra plus tard, avec le recul et le sentiment du devoir accompli.

Le tournage : une autre forme de pression

Histoire d’ajouter un peu de piment à ce défi, l’aventure était suivie par une équipe de tournage pour en sortir un film, Cap ou pas Cap, qui n’était pas du tout prévu à la base: c’est en évoquant ses projets avec Cyril Salomon (Montagne en Scène) que tout s’est enclenché. Jérôme Tanon est contacté, s’enthousiasme du projet, et l’aventure démarre.

Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, ce n’est pas la grimpe elle-même qui a généré le plus de stress pour Solenne : « C’était plutôt la logistique. Une équipe, des horaires, des compromis… Ce sont des contraintes supplémentaires » nous confie-t-elle.

Championne du monde 2025 : tout n’est pas si simple

Si en 2024, Solenne brillait (entre autre) par son projet au Grand Capucin, en 2025 elle aura encore marqué les esprits en compétition… Cet automne, elle remportait son cinquième titre mondial à Séoul. Vu de l’extérieur, on pourrait facilement faire le constat d’une forme de domination tranquille. Mais la réalité est tout autre. « Tous les deux ans, tu remets tout en jeu. Le niveau monte, la concurrence aussi, et avec l’arrivée des JO, les moyens augmentent. Rien n’est acquis. »

Elle évoque également le stress qui s’accumule au fil des grands événements, et l’après-compétition qui peut être brutal : « Après un championnat du monde, il m’est déjà arrivé de ne plus vouloir grimper pendant un mois. Tu es rincée. Mais il faut accepter ces phases-là. »

Pour tous les athlètes de haut niveau, il y a le revers de la médaille, invisible pour le public : cycles de charge traumatisants , fatigue, remise en question, périodes où la forme tarde à revenir, et on en passe. Solenne nous le confie sans détour : « Ce n’est pas facile. Je gère mieux qu’avant, mais ce n’est jamais simple. »

© Nakajima/Timmerman/IFSC

Quand lever le pied devient essentiel

De l’extérieur, ces dernières années ressemblent à une course folle pour Solenne Piret : un film, des gros projets en bloc, une grande voie engagée en tête, des titres mondiaux en série. Mais Solenne tempère notre ressenti : « Pour être honnête, il y a quand même pas mal de phases. L’hiver, il ne se passe parfois pas grand-chose, et c’est là que c’est le plus dur mentalement car tu as l’impression qu’il faudrait toujours être dans l’action et les projets. »

Chez les athlètes, l’absence de projet peut être assez déstabilisante. On le remarque d’ailleurs souvent après les gros événements comme les championnats du monde ou les JO où il est difficile de se remettre dans le bain et de se fixer de nouveaux objectifs.

Mais Solenne reste lucide sur ce sujet : la performance ne doit pas être un flux continu, et il faut accepter les cycles et les périodes plus calmes avant de repartir à l’attaque.

Un statut assumé

Quand on lui demande si elle a conscience d’être devenue une figure majeure du para-escalade, elle réfléchit puis répond avec franchise.

« Je pense que c’est un rôle qu’on m’a donné, mais que j’ai un peu cherché aussi, en me professionnalisant, en communiquant. Il ne faut pas faire semblant de tomber du lit. » Cette visibilité, Solenne la considère avant tout comme un levier pour la discipline, pas comme une récompense personnelle.

C’est sur ces mots que notre échange avec Solenne s’est terminé. Une conversation pleine de lucidité, d’envie et d’horizons ouverts. Et quelque chose nous dit que ce que l’on a vu jusque-là n’est qu’un début. Que ce soit à Bleau, en grande voie, en Coupe du Monde ou à Los Angeles, Solenne Piret va encore faire parler d’elle — et surtout inspirer toute une génération de grimpeuses et grimpeurs.

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Coupe de France de bloc 2025: nouvelle étape à La Réunion

23 Nov

La saison est déjà bien lancée avec d’ores et déjà 2 étapes:  Brive-la-Gaillarde et Cahors. Pour cette 3ème étape, les grimpeur·euse·s se sont donnés rendez-vous à Saint-Leu (Ile de La Réunion).

Comme chaque année, quelques forts grimpeur·euse·s font le déplacement depuis la métropole, dont la famille Bretonne, les natifs de l’île. Une fois de plus, Oriane Bertone et son petit frère Max remportent cette étape chère à leur coeur. Une manière pour eux de ne pas rompre avec leurs racines.

Chez les jeunes, plus de 70 athlètes se sont affrontés sur les blocs proposés par l’équipe d’ouvreurs. Chez les U15, la Valentinoise Mila Nore  s’impose tranquillement chez les filles, tandis que chez ls garçons c’est Noam Louvet qui monte sur la plus haute marche du podium.

Du côté des U17 filles, Iloé Cherif Michel réalise un sans faute en finale avec 4 tops à-vue. Chez les garçons de cette même catégorie, c’est Alek Rymasz qui prend l’or avec une large avance sur ses adversaires directs.

Enfin, chez les U19 femmes, la famille Nore est encore au sommet avec la grande soeur, Jeanne, qui rafle la première place. Chez les hommes, Juluan Sage est le seul à toper les 4 bloc de finale, et prend donc logiquement la médaille d’or.

– PlanetGrimpe partenaire média de la FFME – 

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La nouvelle collection Wild Country, pensée pour une vie en mouvement

17 Nov

Bouge librement, Grimpe pleinement

Faire confiance à ses sensations, s’adapter au rocher comme à la résine, même quand le thermomètre dégringole. Qu’on soit en salle, en bloc ou au cœur d’une grande voie, ce qui nous rassemble, c’est le plaisir du mouvement et l’envie de progresser. Être dans l’instant, connecté à son corps, à sa respiration, à l’environnement et à nos prochains choix.

C’est exactement l’esprit de la campagne automne-hiver « Move Within the Moment » signée Wild Country.

Cette campagne met en avant la grimpe dans ce qu’elle a de plus vrai : une main qui zippe, un repos pour se recentrer, un regard vers la prochaine prise, un réglage de baudrier avant de s’élancer Des moments simples, mais essentiels. Les nouveautés de la collection ont été pensées pour accompagner ces instants, avec des vêtements et équipements adaptés à toutes les conditions, de la salle d’escalade à la grande voie en extérieur.

Le concept de la collection

Le mouvement est au cœur de l’escalade. C’est ce qui nous fait revenir séance après séance, pousser un peu plus loin, s’encourager entre partenaires ou continuer à sortir malgré le froid.

Grimper, c’est ressentir ce dont on est capable. Rien de plus, rien de moins.

La collection Automne-Hiver 2025 reflète cette idée : des lignes sobres, des tons naturels, des coupes confortables et techniques, pensées pour bouger librement. Des pièces chaudes et polyvalentes, utilisables aussi bien en falaise à l’extérieur que dans la vie de tous les jours.

Les accessoires ont été conçus avec le même soin : pratiques, durables, pensés pour transporter l’essentiel sans s’encombrer.
De quoi grimper et vivre dehors, même lorsque la saison se fait plus froide.

Fidèle à l’ADN Wild Country, cette collection accompagne la grimpe telle qu’on la pratique aujourd’hui : en salle, en falaise, entre amis, en progression continue.

Les nouveautés textiles à ne pas manquer

Pour cette saison automne-hiver, Wild Country renouvelle sa collaboration avec Maria Nagni, grimpeuse et illustratrice originaire du nord-ouest de l’Italie. Ses créations célèbrent la nature, le lien humain et la beauté des relations, donnant à cette collection une identité artistique unique.

Ensemble, nous avons imaginé des vêtements où esthétique et fonctionnalité s’entrelacent, pour inspirer les grimpeurs aussi bien sur le mur qu’en dehors.

Parmi les nouveautés, découvrez la polaire sans manches, une pièce ultra-polyvalente parfaite pour se réchauffer avant d’enfiler les chaussons ou pour les journées plus fraîches. Ne manquez pas non plus la chemise Sequence, à la coupe ample et au tissu plus chaud, idéale pour rester à l’aise que vous soyez en déplacement ou en pleine session de grimpe.

Les nouveaux équipements indispensables de la collection

Marque historique de l’univers de l’escalade, Wild Country continue de proposer des équipements et accessoires d’une fiabilité exemplaire, conçus pour répondre aux exigences réelles des grimpeurs.

Leur engagement : soutenir la communauté de l’escalade avec des produits qui inspirent confiance et performance, que ce soit sur le mur ou au quotidien.

Pour cette saison, Wild Country avec fierté le sac à dos Progress, décliné en versions 25 L et 18 L. Léger mais ultra-résistant, il a été pensé pour les aventures rapides en grandes voies. Confectionné en tissu ripstop robuste, il intègre de nombreux détails fonctionnels :
fixations pour piolets, fermetures éclair et boucles manipulables facilement, résistance de la poignée jusqu’à 20 kg, et bien plus encore.

Pour celles et ceux qui passeront l’hiver à s’entraîner en salle ou à travailler leurs projets jusque tard dans le soir, découvrez le sac à magnésie Movement, avec sa capacité généreuse de 2 litres et ses trois déclinaisons de couleur, il allie praticité, style et confort d’utilisation, pour vous accompagner dans toutes vos sessions.

Enfin, Wild Country dévoile son tout premier mousqueton ovale, disponible en versions à vis et Tri-Lock. Fabriqué en aluminium haute résistance, ce mousqueton offre un profil parfaitement adapté à l’usage avec des bloqueurs ou descendeurs, garantissant fluidité et sécurité dans toutes les manipulations.

– Article réalisé en collaboration avec Wild Country –

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TBA4 : les athlètes dans les starting-blocks avant le grand show parisien

12 Nov

À quelques jours du TBA4, la tension monte du côté de Climbing District. Le format unique du Team Boulder Arena, ses duos explosifs et son ambiance survoltée en font chaque année l’un des rendez-vous les plus attendus de la fin de saison.
Avant que les blocs ne parlent, PlanetGrimpe a tendu le micro à quelques visages bien connus du circuit — histoire de prendre la température avant le grand soir.

Manu Cornu : « Un moment de fête, mais avec un peu de pression »

Toujours fidèle au rendez-vous, Manu Cornu se réjouit de retrouver le public parisien dans un format qu’il affectionne : « J’aime bien être à Paris et participer à une compétition dans un format différent, en équipe. L’ambiance est plus conviviale, plus détendue… même si, avec le système de KO, il y a quand même un peu de pression ! » Après une saison plus légère, il revient avec de l’envie : « Je n’ai pu faire que deux compètes cette année, donc je viens avec beaucoup d’envie. C’est un peu une reprise, mais avec pas mal d’expérience derrière moi. »

Trois mots pour résumer le TBA selon lui ? « Équipe, pression, jeu. »
Et quand on évoque son rival du week-end, Sam Richard, Manu sourit : « J’ai pas de message pour lui, mais apparemment il en a un pour moi… qui ne devrait pas tarder à sortir. »

© Baptiste Henry

Sam Richard : « Je ne viens pas pour faire de la figuration ! »

Pour Sam, le TBA reste une parenthèse unique dans la saison : « Ce que je préfère, c’est le format. Tu ne dépends pas que de toi, tu comptes sur ton binôme. Et surtout le format de finale, avec un seul essai dans le premier bloc — cette pression-là, on ne la retrouve jamais ailleurs. »

S’il vient avant tout pour s’amuser, il garde un objectif clair : « C’est une compète chill, mais je ne viens pas pour faire de la figuration. J’aimerais bien enfin passer les qualifs ! »

Et son message pour Manu Cornu ? « C’est bien de dire « T’as déconné, Samuel, t’as déconné »… mais maintenant, faut assumer, Manuel, faut assumer ! Le plus fort sur le mur sera récompensé. »

Pour ceux qui n’auraient pas suivi le petit duel que se livrent Manu et Sam, on vous remet les vidéos à visionner sur Instagram: Ici pour Sam Richard et là pour Manu Cornu.

Agathe Calliet : « Fun, intense, stressant »

De retour à la compétition après une petite coupure post-Mondiaux, Agathe Calliet débarque à Paris avec le sourire : « Je viens surtout pour me faire plaisir. C’est un peu ma reprise, mais c’est toujours un super moment. »

Ce qu’elle aime le plus ? « Le format, sans hésiter. Déjà en qualif, c’est la mort subite, et en duo, c’est drôle de voir comment les binômes se forment. Parfois, les Français demandent aux Japonais, etc. C’est fun et ça change. »

Cette année, Agathe fera équipe avec Meije Lerondel, sa coloc à Grenoble : « On va essayer de ne pas se faire éliminer trop tôt cette fois ! » Ses trois mots pour décrire le TBA : « Fun, intense et stressant. »

Lily Abriat : « Une compétition sérieuse, mais avec l’esprit fun du TBA »

Lily, finaliste de l’an dernier aux côtés de Selma Elhadj Mimoune, revient gonflée à bloc : « Ce que j’aime le plus, c’est l’ambiance. Le niveau est élevé, mais l’esprit reste fun et décontracté. Tu grimpes avec et contre tes potes, c’est plus un jeu qu’une compète classique. »

Elle repart avec le même binôme qu’en 2024 : « Avec Selma, on se complète bien, on a des profils très différents. L’an dernier, on a failli gagner, ça s’était joué à rien. »

Ses trois mots pour le TBA : « Fun, partage et adrénaline. » Et elle s’attend à un très gros plateau cette année : « Le niveau va encore monter, il y aura des duos très solides, comme Cloé Coscoy et Brooke Raboutou. Ça promet une belle bagarre ! »

© Baptiste Henry

…Et bien d’autres encore

À ces quatre visages s’ajouteront de nombreux autres athlètes français et internationaux prêts à en découdre. Entre têtes d’affiche, jeunes talents et surprises de dernière minute, le TBA4 s’annonce plus relevé que jamais. Et sans trop vous spoiler, on peut d’ores et déjà vous annoncer quelques autres noms que ceux cités ci-dessus: la famille Avezou, Paul Jenft, Sohta Amagasa, Meichi Narasaki, Hamish McArthur, Clément Lechaptois, Fanny Gibert, ou encore Melody Sekikawa.

Vous l’aurez compris, la liste n’est pas exhaustive, et on vous donne rendez-vous le samedi 15 novembre à Climbing District Buttes Chaumont pour découvrir la liste complète des athlètes !

Le programme du TBA4

Jeudi 13 & Vendredi 14 novembre – Pros only

Le TBA, ce n’est pas qu’une simple compétition : c’est une expérience complète autour de la grimpe.
Les athlètes pros ouvriront le bal avec une session à Fontainebleau en compagnie de Jacky Godoffe et Christophe Laumone, avant de poursuivre à Paris pour une parenthèse détente et cohésion d’équipe.

L’équipe de PlanetGrimpe sera sur place pour vous faire vivre ces moments uniques aux côtés de grimpeurs de renom. Et pour cause : près de 20 nationalités seront représentées, avec plusieurs poids lourds de la scène mondiale qui feront le déplacement.

Samedi 15 novembre – Ouvert à tous

Place au cœur de la compétition !

  • 07h30 – 17h00 : Qualifications (130 équipes attendues)

Avec en +:

Recovery zone (kiné, massages, cryo)
Ateliers upcycling et test matos
Séances de dédicaces, shop et rencontres avec les athlètes

L’accès aux qualifications est en accès libre et gratuit, mais n’imaginez pas venir uniquement pour encourager les athlètes sur les blocs… La journée sera très festive, avec un très beau village de marques, de nombreux ateliers, des présentations de produits, des dédicaces avec les athlètes pro, … autant vous dire que vous ne serez pas déçu du voyage !

  • 18h15 – 22h15 : Finales femmes & hommes

Ambiance incandescente, places limitées à 600 spectateurs
Watch Parties à Paris, Londres et Milan

Pour les finales, c’est complet, mais vous pourrez suivre tout ça en live sur le web, avec France TV notamment ! On vous donnera tous les liens qui vont bien en temps voulu.

  • 23h00 – 02h00 : After party au Wanted, juste en face de la salle, avec les compétiteurs !

Dimanche 16 novembre – Le retour au calme (ou presque)

  • 09h00 – 13h00 : Masterclass et brunch avec les athlètes pros
  • Séances sur les blocs de qualifs et de finales, en immersion totale

Le TBA4, c’est donc bien plus qu’une simple compétition. C’est une véritable expérience. Une fête du bloc. Un moment à vivre. On ne pourrait que vous conseiller de rester connectés sur teamboulderarena.org et sur PlanetGrimpe pour toutes les prochaines infos à venir…

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Fontainebleau : à 18 ans, Sam Richard entre dans le cercle des répétiteurs de « Soudain Seul » (9A bloc)

31 Oct

Perf majeure à Bleau : Sam Richard vient de réaliser « Soudain Seul », le 9A bloc mythique ouvert par Simon Lorenzi. Une ligne de légende, un processus acharné et une exécution parfaite : retour sur une ascension qui le place désormais dans le cercle très restreint des grimpeurs ayant vaincu l’un des blocs les plus durs du monde.

De « Big Island » à « Soudain Seul » : la suite logique

« Mon premier gros projet dehors, c’était Big Island« , raconte Sam. « Je l’ai enchaîné en sept séances au printemps 2023, et je me suis dit qu’il fallait que je tente la suite logique : le départ assis, Soudain Seul. »

Dès l’hiver 2023, il s’attaque donc à ce 9A bloc, cette ligne mythique ouverte par Simon Lorenzi et déjà répétée par Nico Pelorson, Camille Coudert et Adam Ondra. Une ligne qui fascine Sam autant par sa logique que par sa pureté : « Quand tu vois Big Island, tu vois le bas, tu as envie d’y aller. C’est le bloc le plus logique que je connaisse. »

Un projet sur plusieurs saisons

Entre 2023 et 2024, Sam multiplie les séances, parfois espacées de plusieurs semaines. « J’étais bien, mais je perdais un peu les sensations dans le bloc« , confie-t-il. Et c’est presque par hasard qu’il reprend sérieusement le projet cet automne : « Je devais être à Majorque jusqu’au 23 octobre, mais j’ai enchaîné « Es Pontas » plus vite que prévu. Il me restait trois semaines, donc j’ai décidé de faire un vrai siège sur Soudain Seul. »

Le jour J : seul face au bloc

Le jour de l’enchaînement, Sam ne trouve personne pour grimper avec lui. Il part seul en taxi jusqu’au secteur, « avec des conditions parfaites : entre 8 et 13 degrés, un peu d’humidité, idéal pour ma peau. »

Les deux premiers runs sont frustrants : il tombe au dernier mouvement, exactement là où il chutait les séances précédentes. « J’ai réalisé qu’il me manquait un détail. Une micro-sensation à caler. J’ai pris le temps de conscientiser ça, et j’ai trouvé le bon réglage. »

Après plus d’une heure de repos, son coach Nicolas Januel le rejoint pour filmer. Un nuage passe, la lumière devient idéale. « C’était sûr que c’était mon dernier run de la journée. Et là, tout s’est aligné. Je n’ai jamais aussi bien grimpé de ma vie. L’exécution était parfaite. C’était impossible que je tombe. »

© Baptiste Henry

Un combat mental avant tout

Si la réussite est venue au terme de plusieurs mois de travail, Sam insiste : « Le plus dur dans Soudain Seul, c’est la bataille mentale. J’ai fait des progrès rapides, et tomber au dernier move, ça crée une faille. Chaque séance après ça, la pression monte. » La réussite arrive donc dans un timing parfait : « C’était mon dernier créneau avant mon opération des dents de sagesse ! J’ai su saisir l’opportunité. »

“La ligne la plus mythique de Bleau”

Pour Sam, « Soudain Seul » reste avant tout une ligne emblématique : « C’est la représentation de l’escalade à Bleau. Le bloc est posé là, dégagé, logique, majestueux. Il a été découvert et nettoyé par Jacky Godoffe, ce que peu de gens savent. » Côté méthodes, il s’est fortement inspiré de Simon Lorenzi : « On a la même morphologie au centimètre près. J’ai utilisé les mêmes méthodes dans le bas (en calant un livre sous ma genouillère), et les mêmes chaussons modifiés, les fameux Dragstins LVSR. » (ndlr: Des instinct modifiés avec la contre pointe et le talon du Drago réalisés par Victor Croses)

9A confirmé

Sur la cotation, Sam ne tergiverse pas : « J’ai fait deux 8C, et je pense que Soudain Seul est bien au-dessus. Vu les micro-détails à caler et l’intensité nécessaire, c’est clairement 9A bloc à mes yeux. »

Après « Es Pontas » et « Soudain Seul », Sam compte souffler un peu avant de repartir sur d’autres projets : « Pour l’instant, pas envie de me remettre dans un gros siège. J’ai envie de faire plein de 8B+, 8C mythiques : La Force Tranquille, The Understanding… »

Avec cette ascension, Sam Richard rejoint un cercle très fermé — Lorenzi, Pelorson, Coudert et Ondra — et inscrit son nom dans l’histoire du 9A bloc à Fontainebleau.

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Mejdi Schalck enchaîne « Casavino » (8B+) flash dans le Tessin !

30 Oct

Une nouvelle grosse performance signée Mejdi Schalck ! En pleine préparation pour un trip de deux mois aux États-Unis, le Français s’est offert une performance de haut vol en réalisant « Casavino » (8B+) dans le Tessin… flash !

Une parenthèse suisse avant l’aventure américaine

De passage dans le Tessin, Mejdi profite d’une semaine de grimpe sur le caillou avant de s’envoler pour les États-Unis avec Jules Marchaland et Simon Lorenzi.

« Je suis venu juste une semaine pour grimper et me préparer un peu pour mon prochain trip aux États-Unis. On part dans deux semaines pour deux mois, histoire de transférer un peu l’entraînement sur le rocher et juste kiffer, faire des blocs cools. » Une parenthèse plaisir et sensations donc, sans véritable plan d’attaque précis.

La veille, le grimpeur tricolore s’était attaqué à « Unison » (8C) : « C’est un bloc vraiment cool, mais je me suis coupé le doigt au bout de deux runs… Du coup, j’étais un peu dégoûté, je pensais ne plus pouvoir essayer de blocs durs. »

Un flash presque improvisé

Malgré cette blessure au doigt, Mejdi décide de repartir grimper le lendemain, strapé mais motivé : « J’ai commencé par un 8A que j’ai flashé, je me sentais plutôt bien. Après, mon pote Mathis Chappe, de Briançon, est allé dans Casavino (8B+). Je lui ai dit : vas-y, je viens voir ton run et pourquoi pas tenter un flash, parce que je savais que le bloc s’y prêtait bien. »

Pas de préparation millimétrée, pas d’étude détaillée du passage : Mejdi choisit l’instinct.

« Il m’a expliqué les méthodes rapidement. Je préférais ne pas trop me prendre la tête et rester efficace dans ma grimpe. Si j’essaye de tout retenir, je me perds. » Résultat ? Un combat épique.

« Je me suis mis un énorme combat, j’ai failli tomber au milieu du bloc, je rate une prise mais je reste sur le mur, c’était assez dingue. »

En route pour les USA

Avec ce 8B+ flash dans la poche, le Français s’envole bientôt vers de nouveaux horizons : « On part grimper deux mois aux États-Unis avec Jules Marchaland et Simon Lorenzi. On ne sait pas encore exactement quels blocs on essaiera, mais on a plein d’idées… Le but, c’est juste de grimper ce qui nous motive! »

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Laval: une pluie de médailles pour l’équipe de France en vitesse et en para-escalade !

29 Oct

Devant un public bouillant, l’équipe de France a fait vibrer l’Espace Mayenne tout au long du week-end, à l’occasion de la Coupe du monde de para-escalade et de la Coupe d’Europe de vitesse. Bilan ? Sept médailles d’or et quatre de bronze pour les Bleus, qui confirment leur statut sur la scène internationale.

Vitesse : le triplé féminin et l’or pour Guillaume Moro

Chez les femmes, la domination française aura été totale. Quatre tricolores engagées, quatre qualifiées pour les phases finales, trois en demi-finales… et une finale 100 % bleue !

Dans un remake des derniers Championnats de France, Manon Lebon (Austral Roc) s’impose une nouvelle fois face à Capucine Viglione (AS Grimper). En petite finale, Sarah Vouaux (Tournefeuille Altitude Grimpe) profite d’une erreur de l’Ukrainienne Khalkevych pour décrocher le bronze, sa toute première médaille européenne. Louise Fontaine (ASCUR) complète le beau tableau français avec une 7ᵉ place.

Chez les hommes, Guillaume Moro (Club Vertige) a régné en maître.

Auteur du meilleur temps des qualifications, il a ensuite déroulé jusqu’en finale, où il s’impose face à Yroslav Takch (Ukraine). Une victoire nette, la première sur un podium Européen depuis 2021. Guillaume poursuit ainsi sa belle progression depuis le début de la saison, avec notamment la barre des 5 secondes qu’il a enfin franchi.

Aurélien Gayrard (Équipe LFM) se classe 4ᵉ, Marceau Garnier (Devers Troyes Aube) 6ᵉ, Jérôme Morel (Minéral Spirit) 9ᵉ, et Marius Payet Gaboriaud 19ᵉ.

En prime, Viglione et Moro remportent également le classement général européen 2025, confirmant leur régularité sur l’ensemble de la saison.

Du côté de la relève …

Les jeunes n’étaient pas en reste à Laval, avec la Coupe d’Europe jeunes de vitesse organisée en parallèle. Les Bleuets repartent eux aussi avec deux médailles de bronze: Eva-Lina Rymasz (Austral Roc) en U19 et Léo Grosset (Austral Roc) en U17. Un bilan encourageant pour la nouvelle génération française de vitesse.

Para-escalade : une moisson d’or pour les Bleus

Le spectacle a également été grandiose sur les murs de la Coupe du monde de para-escalade, disputée elle aussi à l’Espace Mayenne.
En deux jours de finales, les Français ont récolté cinq médailles d’or et deux de bronze, illustrant ainsi la constance de l’équipe.

© IFSC

Première journée : trois titres et un bronze

Sur les dix tricolores qualifiés, quatre grimpaient vendredi soir… pour quatre podiums !

Thierry Delarue (Val de Grimpe) s’impose une nouvelle fois en catégorie AU2, malgré un suspense haletant. À égalité en finale avec l’Espagnol Carmona Barandiaran, le Français l’emporte au bénéfice des qualifications. Oriane Ilpide (Entre-Temps) signe sa première victoire internationale en AU3, devançant l’Allemande Schaupert après un scénario identique: ex-aequo à l’issue de la finale, la française prend l’avantage grâce aux qualifications. Siloë Tetaz (Roc Évasion Annecy) décroche sa première médaille d’or en AU2, après un parcours solide et maîtrisé. Bruno Longuet complète la belle soirée française avec le bronze, derrière l’Américain Keough et le Suisse Geisseler.

Deuxième journée : deux nouvelles victoires et un bronze

Le lendemain, les Bleus remettaient ça.

Elsa Boutel-Menard (ASPTT Nantes) réalise un sans-faute avec trois tops et s’offre sa première victoire en Coupe du monde (B3).
Lucie Jarrige (Guichen Escalade) reste impériale : invaincue depuis quatre ans, elle ajoute un nouveau titre à sa collection en AL2.
Nicolas Moineau (Cahors Escalade) complète la moisson avec une médaille de bronze en B1, derrière Aita (JPN) et Aguilar Amoedo (ESP).
En B2, Mélissa Césarone (Le 8 Assure) passe tout près du podium: départagée au temps, elle prendra la 4ème place ! Enfin, en RP1, Aloïs Pottier (CAF Caen) et Tim Berruyer-Galté (La Grimpe) terminent respectivement 4ᵉ et 6ᵉ, après une finale extrêmement disputée.

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Team Boulder Arena 4 : dans les coulisses avec Alban Levier, chef d’orchestre d’un concept unique

29 Oct

À quelques jours du Team Boulder Arena 4 (15 novembre pour rappel), la tension monte du côté de Climbing District. Ce week-end, la crème de l’escalade mondiale se retrouvera à Paris pour une compétition pas comme les autres : un format en binôme, une ambiance survoltée, et un KO system qui fait trembler les doigts dès les qualifications. Pour comprendre ce qui rend cet événement incontournable, Planetgrimpe a échangé avec Alban Levier, ancien athlète de haut niveau et désormais Project Director du TBA.

Un concept unique : la grimpe en duo, version KO

À l’origine du projet, trois passionnés : Benjamin, Antoine et Henri, les fondateurs de Climbing District. En 2022, ils imaginent une compétition de bloc par équipe de deux, centrée sur le partage et la pression collective. Mais surtout, ils y ajoutent une règle radicale : le KO system.

« Il y a vingt blocs de qualifications à grimper dans un ordre imposé, raconte Alban. Chaque duo dispose de quatre minutes par bloc, et si aucun des deux ne parvient à le sortir, la compétition s’arrête là. » Un principe implacable, qui transforme chaque tentative en moment de tension pure. Et en finale, l’intensité grimpe encore d’un cran : un seul essai sur le premier bloc pour espérer aller jouer sur les blocs suivants.

« Si le bloc n’est pas réussi flash, la compétition s’arrête. C’est super stressant — pour l’avoir vécu moi-même en 2022 ! » Cette approche spectaculaire, à mi-chemin entre la performance et le show, a immédiatement séduit. Le public vibre, les athlètes sont sous pression, et l’adrénaline ne retombe jamais.

Quand pros et amateurs partagent le mur

Au-delà du format, c’est sans doute l’esprit communautaire du TBA qui fait sa force. « La densité de grimpeurs pros est folle, reconnaît Alban. Mais ce qui est encore plus beau, c’est que les amateurs grimpent à côté d’eux, dans les mêmes blocs. »
Ici, pas de barrières. On peut croiser Paul Jenft qui conseille une méthode à un amateur, ou Brooke Raboutou qui encourage une équipe voisine. « La grimpe est un sport individuel, mais profondément collectif dans ses valeurs. Le TBA incarne parfaitement ça. »

Cette mixité des niveaux et des profils donne au TBA une atmosphère très particulière : plus conviviale, plus humaine, mais toujours ultra-compétitive.

© Baptiste Henry

Plus qu’une compétition, un véritable festival

Avec le temps, le TBA a dépassé le simple cadre sportif. C’est aujourd’hui un événement global, pensé comme une expérience immersive. Autour du mur, un village partenaires accueille les grandes marques du milieu.

En première ligne, Arc’teryx, partenaire officiel et pilier du projet, symbole de l’exigence technique et esthétique partagée avec Climbing District.

« Le TBA, ce n’est pas qu’une compétition. C’est un lieu de vie, un festival, une célébration de la grimpe, explique Alban. Cette collaboration étroite avec Arc’teryx nous permet d’élever le niveau à chaque édition. »

Au programme : présentations produits, ateliers et dédicaces d’athlètes, stands animés toute la journée, et bien sûr, un show son & lumière d’exception dès les qualifications. Et la bonne nouvelle, c’est que l’accès aux qualifications est libre et gratuit, pour permettre à tout le monde de vibrer au rythme de la compétition.

Les coulisses : douze mois de travail pour une énorme journée

Derrière le spectacle, il y a une véritable fourmilière. Le TBA, c’est près d’un an de préparation, plus de 100 personnes mobilisées, et une coordination millimétrée.

« Mon rôle, c’est d’orchestrer tout ça : sport, production, partenaires, logistique. Climbing District a posé des fondations solides, mais il faut veiller à ce que chaque pièce du puzzle s’emboîte parfaitement. » L’expérience d’Alban sur les Jeux Olympiques de Paris 2024 lui a beaucoup appris : « J’ai vu une multitude de corps de métier collaborer autour d’un même objectif. Cette vision d’ensemble, un peu façon “couteau suisse”, je la retrouve dans le TBA. Chaque détail compte. »

Et le niveau d’exigence ne cesse d’augmenter. Cette année, il y aura une diffusion du live sur France TV, les standards de production prennent alors une nouvelle dimension : « Ça rajoute du management et de la pression, mais c’est dans le bon sens. On veut offrir un spectacle de dingue, pas juste une compétition. »

Un plateau cinq étoiles

Côté grimpe, le casting de cette quatrième édition fait saliver : Les Français Manu Cornu, Paul Jenft ou la famille Avezou seront fidèles au poste. Du côté international, on retrouvera notamment Brooke Raboutou, Kyra Condie, Melody Sekikawa, Meichi Narasaki, Sohta Amagasa (en duo avec Manu) ou encore Hamish McArthur et Clément Lechaptois pour une team 100 % Arc’teryx.

« Leur planning est souvent chargé, mais ils tiennent à venir. C’est la preuve que le TBA offre quelque chose de différent, un moment fort de la saison » se réjouit Alban.

© Baptiste Henry

Et demain ?

Alors que l’IFSC envisage de tester de nouveaux formats de compétition par équipe, le TBA fait figure de pionnier.

« Je pense que notre approche inspire. La grimpe en duo, avec toute la pression et la solidarité que ça implique, crée une dynamique incroyable. » Et si, au fond, c’était ça l’avenir de la grimpe de compétition ? Plus de partage et plus de spectacle sans mettre de côté la passion qui nous anime.

Continuer à construire quelque chose d’unique

« Ce qui me motive, c’est d’aider à faire grandir une idée née de la grimpe, pour la grimpe. Climbing District a lancé un concept novateur, et c’est un privilège de pouvoir le faire évoluer. » En quelques années, le Team Boulder Arena est passé du statut de pari audacieux à celui de référence européenne. Et selon Alban, ce n’est que le début : « Tant qu’on arrive à fédérer, à faire vibrer les gens, à créer des moments de sport et d’émotion, alors le TBA a de beaux jours devant lui. »

Tranchant, barré, addictif : trois mots qui, pour Alban Levier, résument parfaitement l’esprit du TBA — et esquissent peut-être les contours d’une nouvelle génération de compétitions d’escalade.

Le programme du TBA4

Jeudi 13 & Vendredi 14 novembre – Pros only

Le TBA, ce n’est pas qu’une simple compétition : c’est une expérience complète autour de la grimpe.
Les athlètes pros ouvriront le bal avec une session à Fontainebleau en compagnie de Jacky Godoffe et Christophe Laumone, avant de poursuivre à Paris pour une parenthèse détente et cohésion d’équipe.

L’équipe de PlanetGrimpe sera sur place pour vous faire vivre ces moments uniques aux côtés de grimpeurs de renom. Et pour cause : près de 20 nationalités seront représentées, avec plusieurs poids lourds de la scène mondiale qui feront le déplacement. Mais gardons un peu de mystère… on vous en dira plus très bientôt !

Samedi 15 novembre – Ouvert à tous

Place au cœur de la compétition !

  • 07h30 – 17h00 : Qualifications (130 équipes attendues)

Avec en +:

Recovery zone (kiné, massages, cryo)
Ateliers upcycling et test matos
Séances de dédicaces, shop et rencontres avec les athlètes

L’accès aux qualifications est en accès libre et gratuit, mais n’imaginez pas venir uniquement pour encourager les athlètes sur les blocs… La journée sera très festive, avec un très beau village de marques, de nombreux ateliers, des présentations de produits, des dédicaces avec les athlètes pro, … autant vous dire que vous ne serez pas déçu du voyage !

  • 18h15 – 22h15 : Finales femmes & hommes

Ambiance incandescente, places limitées à 600 spectateurs
Watch Parties à Paris, Londres et Milan

Pour les finales, les places sont limitées à 600 spectateurs, et prochainement de nouveaux billets seront mis en vente sur teamboulderarena.org, soyez attentifs !

  • 23h00 – 02h00 : After party au Wanted, juste en face de la salle, avec les compétiteurs !

Dimanche 16 novembre – Le retour au calme (ou presque)

  • 09h00 – 13h00 : Masterclass et brunch avec les athlètes pros
  • Séances sur les blocs de qualifs et de finales, en immersion totale
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Les Internationaux d’Escalade de la Mayenne reviennent du 24 au 26 octobre !

23 Oct

Du 24 au 26 octobre 2025, l’Espace Mayenne à Laval accueillera une nouvelle fois l’élite mondiale de l’escalade à l’occasion des Internationaux d’Escalade. Un rendez-vous majeur du calendrier international, qui promet une nouvelle édition spectaculaire mêlant vitesse et para-escalade au plus haut niveau.

La Mayenne, terre d’escalade

Deux ans après avoir vibré au rythme du Tournoi de Qualification Olympique 2023, qui avait enflammé le public et révélé les futurs stars des Jeux de Paris, la Mayenne confirme son statut de territoire phare de l’escalade. Grâce à l’implication conjointe de l’IFSC, de la FFME, de la Ligue des Pays de la Loire, du Comité territorial FFME Mayenne et du club GRAL 53, l’événement s’annonce à nouveau grandiose.

Le Conseil départemental de la Mayenne, partenaire majeur du sport sur le territoire, se réjouit d’accueillir une telle compétition, symbole de partage, d’excellence et de dépassement de soi. Car ici, au-delà du spectacle, c’est bien tout un territoire qui vibre au rythme de la grimpe.

Un week-end 100 % escalade à Espace Mayenne

Pendant trois jours, les meilleurs athlètes internationaux défileront sur le mur lavallois.
Deux disciplines seront à l’honneur : la vitesse et le para-escalade.

Le programme

  • Vendredi 24 octobre

14h00 – 16h00 : Qualifications Vitesse Seniors

  • Samedi 25 octobre

8h00 – 16h00 : Qualifications Para & Vitesse Jeunes
19h00 – 22h00 : Finales Para 1 & Vitesse Seniors

  • Dimanche 26 octobre

13h00 – 17h00 : Finales Para 2 & Vitesse Jeunes

Le para-escalade à l’honneur

Discipline inspirante et inclusive, la para-escalade occupera une place centrale lors de ces Internationaux. Depuis plusieurs années, des grimpeurs et grimpeuses atteints de handicaps repoussent leurs limites sur les murs du monde entier. Et si l’escalade a rejoint le programme olympique dès Tokyo 2021, le para-escalade fera quant à lui son entrée aux Jeux Paralympiques de Los Angeles 2028 — une étape historique pour la discipline.

Après Salt Lake City (USA) et Innsbruck (AUT), Laval accueillera la troisième et dernière manche de la Coupe du Monde de para-escalade 2025. Une étape décisive, où seront sacrés les champions et championnes de la saison ! Un moment fort, à ne pas manquer pour tous les amateurs d’émotions fortes et de beaux gestes.

Alors, que vous soyez passionné·e de grimpe, sportif·ve curieux·se ou simple spectateur en quête d’émotions, rendez-vous à l’Espace Mayenne pour vivre cet événement au plus près des athlètes.

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TBA4 : Le show ultime de cette fin d’année revient en novembre !

22 Oct

Le Team Boulder Arena revient pour une 4ᵉ édition explosive ! Rendez-vous le 15 novembre 2025 à Climbing District – Buttes Chaumont (Paris) pour vivre l’événement bloc le plus intense et le plus immersif de la saison.

Entre compétition au concept unique, performances de dingue, musique et ambiance survoltée, le TBA s’impose désormais comme un rendez-vous incontournable: un savant mélange de grimpe et de spectacle qui rassemble toute une communauté.

Un format unique : la grimpe en binôme

Le TBA n’est pas une compétition comme les autres. Ici, on grimpe en duo — entre amis, partenaires d’entraînement ou athlètes pro.
Durant les qualifications, chaque binôme, qu’il soit amateur ou professionnel, s’élance sur un circuit de 20 blocs en élimination directe, sans temps mort, avec 4 minutes par bloc. Chaque essai compte, chaque mouvement peut être décisif. Si un bloc n’est pas réalisé par au moins l’un des membres du binôme, les qualifications s’arrêtent là pour l’équipe. Vous l’aurez compris, nous sommes sur un format ultra intense, pensé pour faire monter la pression dès les qualifications.

© Baptiste Henry

À l’issue de cette phase qualificative, les 5 meilleures équipes féminines et les 5 meilleures équipes masculines décrochent leur place pour la grande finale : quatre blocs, une salle en transe, des lumières, du son, et une tension à couper le souffle. Un seul mot d’ordre : tout donner.

Une ambiance immersive survitaminée

Au TBA, la proximité entre les grimpeurs et le public crée une tension unique. Les spectateurs sont au plus près des blocs, la musique et la lumière rythment chaque tentative : une atmosphère immersive inspirée du concept des soirées « Boiler Room », où le public et les artistes ne font plus qu’un. Le résultat ? Un show intense et vibrant, où chaque mouvement devient un moment unique.

Pour celles et ceux qui n’auront pas la chance d’être sur place, des watch parties sont prévues à Paris Bastille, Londres et Milan, avec retransmission en direct, animations, lots à gagner et ambiance garantie. Et bien sûr, un live streaming sera disponible sur de nombreuses plateformes pour suivre le show depuis chez vous, on vous dira tout sur Planetgrimpe qui est partenaire de l’événement.

© Marvin Gourdol / @_marv1_

Le programme du TBA4

Jeudi 13 & Vendredi 14 novembre – Pros only

Le TBA, ce n’est pas qu’une simple compétition : c’est une expérience complète autour de la grimpe.
Les athlètes pros ouvriront le bal avec une session à Fontainebleau en compagnie de Jacky Godoffe et Christophe Laumone, avant de poursuivre à Paris pour une parenthèse détente et cohésion d’équipe.

L’équipe de PlanetGrimpe sera sur place pour vous faire vivre ces moments uniques aux côtés de grimpeurs de renom. Et pour cause : près de 20 nationalités seront représentées, avec plusieurs poids lourds de la scène mondiale qui feront le déplacement. Mais gardons un peu de mystère… on vous en dira plus très bientôt !

Samedi 15 novembre – Ouvert à tous

Place au cœur de la compétition !

  • 07h30 – 17h00 : Qualifications (130 équipes attendues)

Avec en +:

Recovery zone (kiné, massages, cryo)
Ateliers upcycling et test matos
Séances de dédicaces, shop et rencontres avec les athlètes

L’accès aux qualifications est en accès libre et gratuit, mais n’imaginez pas venir uniquement pour encourager les athlètes sur les blocs… La journée sera très festive, avec un très beau village de marques, de nombreux ateliers, des présentations de produits, des dédicaces avec les athlètes pro, … autant vous dire que vous ne serez pas déçu du voyage !

  • 18h15 – 22h15 : Finales femmes & hommes

Ambiance incandescente, places limitées à 600 spectateurs
Watch Parties à Paris, Londres et Milan

Pour les finales, les places sont limitées à 600 spectateurs, et prochainement de nouveaux billets seront mis en vente sur teamboulderarena.org, soyez attentifs !

  • 23h00 – 02h00 : After party au Wanted, juste en face de la salle, avec les compétiteurs !

Dimanche 16 novembre – Le retour au calme (ou presque)

  • 09h00 – 13h00 : Masterclass et brunch avec les athlètes pros
  • Séances sur les blocs de qualifs et de finales, en immersion totale

© Marvin Gourdol / @_marv1_

L’esprit TBA : performance, partage et adrénaline

Ce qui rend le TBA unique, c’est son esprit communautaire. Dans un espace restreint où grimpeurs, spectateurs et ouvreurs se mêlent, la frontière entre show et compétition s’efface. Et malgré son intensité (un seul bloc raté peut tout faire basculer !), le TBA reste ouvert à tous, offrant aux amateurs la chance de se mesurer aux pros dans une ambiance inoubliable.

Le TBA4, c’est donc bien plus qu’une simple compétition. C’est une véritable expérience. Une fête du bloc. Un moment à vivre. On ne pourrait que vous conseiller de rester connectés sur teamboulderarena.org et sur PlanetGrimpe pour toutes les prochaines infos à venir…

Arc’Teryx, partenaire privilégié de Climbing District

S’il y a bien un partenaire à citer, c’est Arc’teryx. Depuis plusieurs années, la marque canadienne collabore étroitement avec Climbing District sur de nombreux projets. Les deux entités partagent une même vision : celle d’une grimpe exigeante, esthétique et immersive. Une alliance naturelle donc, pour offrir au public du TBA4 une expérience à la hauteur de l’événement.

Les podiums du TBA3

Femmes

1- Chloé Caulier & Staja Gejo
2- Selma Mimoune & Lily Abriat
3- Cloé Coscoy & Brooke Raboutou

Hommes

1- Paul Jenft & Mejdi Schalk
2- Sam Avezou & Léo Avezou
3- Manu Cornu & Mickael Mawem

 

Alors qui succèdera aux vainqueurs de l’année dernière ? Réponse le 15 novembre !

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Camille Pouget flash un 8b+ à Têtard Park : “Je n’étais même pas censée aller en falaise ce jour-là !”

20 Oct

Un 8b+ flash, sans échauffement, après une séance de Kilter, et alors qu’elle n’avait même pas prévu d’aller grimper dehors ? C’est pourtant ce qu’a réalisé Camille Pouget à Têtard Park, près de Grenoble. Récit d’une journée totalement imprévue devenue un beau moment de grimpe pour la grimpeuse de l’équipe de France.

« De base, ce n’était même pas prévu que j’aille en falaise… »

Tout commence comme une journée d’entraînement tout à fait classique. Camille devait initialement faire de la difficulté en salle, à Espace Vertical. Mais faute de partenaire, les plans changent à la dernière minute.

« Le matin, j’avais une double séance à faire. Donc je suis allée grimper à la salle Au Perchoir, à vingt minutes de la falaise, pour une bonne séance de Kilter bien physique. Deux heures et demie de force, avec mon coach. » Pendant que ses amis décident de partir grimper dehors, Camille termine sa séance en solo avant de les rejoindre.

« Je n’avais pas prévu d’y aller, mais comme je n’avais trouvé personne pour grimper en salle, je me suis dit : allez, je vais avec eux, ça fera ma séance de diff ! »

Une arrivée improvisée… et une voie de rêve

Quand elle arrive à Têtard Park, ses potes — dont Louison Burtin, Erwan Rucay et son coach Mike Fuselier — sont déjà dans une voie en 8b+, « Pavillon 36« . Intriguée, Camille décide de s’y mettre à son tour, sans échauffement et sans se douter de ce qui l’attend.

« La voie s’appelle Pavillon 36, c’est une voie assez courte, avec un crux en bas à base de contre-pointe au-dessus de la tête. Très atypique et marrant à grimper ! » Elle enfile son baudrier, chausse ses chaussons, et se lance, simplement pour « caler les moves ».

« Je pars dans la voie en leur demandant de me flasher les mouvements jusqu’à ce que je me sente trop cramée. Je me dis alors que j’irais caler la suite après chaque repos. Pour être honnête, le crux en bas étant bien retord, j’étais à deux doigts de demander sec à la deuxième dégaine » Mais la grimpeuse s’accroche, réussit les premiers pas clés… et continue.

© Timothée Nitschke

« Et de fil en aiguille, je ne suis pas tombée… »

Les copains au sol la guident, lui décrivent les sections suivantes au fur et à mesure.

« Comme c’est une voie à sections, à chaque repos ils me flashaient la suite. Et à un moment, je me rends compte que je ne suis plus très loin du relais. Je me dis : bon, Camille, franchement, tu peux la faire ! » Et c’est exactement ce qu’elle fait. Sans chute, sans préparation, sans échauffement.

« De fil en aiguille, je ne suis pas tombée, et j’ai fait la croix. Vraiment sans m’y attendre. C’était hyper imprévisible et hyper marrant à vivre. » Résultat : un 8b+ flash, dans des conditions que beaucoup qualifieraient de tout sauf optimales.

Entre spontanéité et performance

Après coup, Camille réalise la portée de cette réussite :

« Je m’entraîne souvent à grimper sous la pression grâce à la compèt’, donc le fait de ne rien attendre n’a pas trop changé mon mindset. Mais repartir avec un flash, sans y penser, c’était une joie différente. C’était délicieux comme moment 🙂 »

Physiquement, elle se sentait solide, notamment grâce à la préparation des championnats du monde : « Même si le résultat n’a pas été celui que j’espérais sur le championnat du monde, j’ai clairement gagné en niveau. Et la voie était dans mon style. Sans oublier que les copains m’ont flashé la voie aux petits oignons, ça aide ! »

Une grimpeuse en transition

Cette journée symbolise aussi une période de réflexion pour la grimpeuse de l’équipe de France, qui cherche à redéfinir sa manière d’aborder l’entraînement.

« Depuis quelques années, j’essaie d’être plus organisée pour être performante. Du coup, j’avais un peu perdu le goût de l’imprévu. Ce jour-là, au début, j’étais même pas très contente d’aller en falaise parce que je ne voulais pas perturber ma planif d’entraînement. »

Mais cette réussite la pousse à envisager les choses autrement :

« Je réfléchis à être plus flexible, à redonner plus de place à la falaise. Ça colle mieux à ma manière naturelle de fonctionner, un peu plus freestyle et adaptable. »

© Timothée Nitschke

Fière, mais pas transcendée

« Quand j’ai clippé le relais, j’étais très contente ! Un peu surprise aussi, je ne me suis pas rendue compte tout de suite que c’était ma meilleure perf flash en falaise (même si je sais que ce n’est pas un 8b+ réputé pour être très dur). Après, j’ai juste partagé la fin de la journée tranquille avec les copains, comme après un bon entraînement. » Une approche humble, presque décontractée, qui résume bien l’état d’esprit de Camille : « Le fait que ce soit inattendu rend la réussite plus légère. Je suis fière, mais pas transcendée. Je crois que c’est mon côté compétitrice : j’associe la récompense au travail de fond plutôt qu’à la perf pure. Mais c’était vraiment un super moment. »

Une page qui s’ouvre

Cette croix surprise pourrait bien être le point de départ d’une nouvelle dynamique : « Je pense faire un peu plus de falaise à l’avenir, et peut-être m’entraîner un peu moins… mais mieux ! Avec plus de diversité et de plaisir. »

Et pour la petite anecdote ?

« C’est la seule voie que j’ai faite sur cette falaise ! Après, j’ai essayé un 8c, mais j’ai abandonné, c’était trop bizarre. Donc voilà : j’ai fait le 8b+, flash, et je suis rentrée ! » Une journée comme on en rêve : sans plan, sans attente… mais avec un 8b+ flash à la clé.

 

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Crux : La première marque de nutrition dédiée à l’escalade

15 Oct

Alors que l’escalade connaît un essor sans commune mesure, une nouvelle marque se lance sur le marché de la nutrition dédiée à la grimpe. Son petit nom? Crux. Fabriqué en France et pensé pour répondre aux besoins énergétiques des grimpeurs, Crux compte bien s’implanter dans le milieu et se différencier des propositions actuelles par des recettes ultra saines et réfléchies pour correspondre parfaitement aux attentes des grimpeurs.

Ainsi est le projet de Crux, porté par deux jeunes entrepreneurs que nous avons eu la chance de rencontrer lors du salon de l’escalade 2025 qui se tenait à Paris.

Margaux et Valentin, de grimpeurs à entrepreneurs

Lors de notre rencontre avec Margaux Leroy et Valentin Decarnin, les créateurs de cette nouvelle marque qui va bientôt débarquer sur le marché, nous nous sommes intéressés à leur histoire, et on vous la raconte…

Margaux vient du nord de la France et a découvert l’escalade sur le tard, lors de ses études à Pau: « dans notre cycle universitaire, on nous imposait une pratique sportive et du coup, moi, je me suis dit, tiens, l’escalade,  je ne connais pas. » Bien qu’elle n’ait pas grandi dans une région où l’escalade est reine à la base, Margaux est rapidement tombée amoureuse de ce sport. Cette passion s’est ensuite intensifiée à Bordeaux, où elle rencontrera Valentin dans l’école d’ingénieur (ENSMAC) qu’ils fréquentaient. Aujourd’hui, elle pratique très régulièrement et combine à la perfection sa passion pour l’escalade avec son expertise en agroalimentaire.

Valentin, quant à lui, est originaire de Nantes. Il débute l’escalade à 15 ans, au lycée, avec une option prise pour le bac. Il accroche lui aussi complètement avec ce sport et se fera même séduire par quelques compétitions de difficulté. Il participera également à l’émission Ninja Warrior en France et au Japon. En parallèle, il partira lui aussi sur Bordeaux dans le domaine de l’agroalimentaire, à l’ENSMAC, avant de travailler en recherche-développement pour des entreprises comme Brioche Pasquier.

Valentin Decarnin à gauche, Margaux Leroy à droite

Rapidement, l’envie de créer un projet perso, 100 % maîtrisé et en lien avec leurs passions, a germé. L’aventure Crux  débute alors.

Cette aventure, c’est avant tout le fruit d’une double expertise : leur amour pour l’escalade et leur formation en agroalimentaire. Après quelques recherches, ils constatent un manque de produits qualitatifs adaptés aux besoins nutritionnels des grimpeurs, contrairement à d’autres sports comme le trail ou le cyclisme. Leur projet vise alors à créer des barres énergétiques naturelles, sans additifs, bio et adaptées aux valeurs des grimpeurs.

On est ingénieur en recherche-développement agroalimentaire donc on pouvait faire les recettes qu’on avait envie, c’est ça qui est vraiment incroyable. | Valentin Decarnin, Crux 

Dès lors, c’est toute une démarche qui se met en route:

  • Création des recettes et des packagings.
  • Attention particulière au sourcing des ingrédients.
  • Volonté de proposer des produits sains, innovants, gourmands et accessibles à tous les grimpeurs.
  • Démarchage des salles, des partenaires commerciaux et des grimpeurs pour tenter de convaincre le petit monde de l’escalade.

Barre protéinée Crux cacahuète

Leur aventure, bien que passionnante, a bien évidemment été jalonnée d’imprévus comme pout tout entrepreneur, mais c’est avec la furieuse envie de réussir qu’ils s’engagent pleinement dans ce projet depuis septembre 2024. Crux reflète aujourd’hui leur vision commune et leur envie d’innover dans le domaine de la nutrition pour grimpeurs.

On a vu qu’il n’y avait pas grand chose adapté aux grimpeurs. Même nous, dans notre vie de tous les jours, on ne savait pas trop quoi manger à chaque fois en sortant de l’école, en sortant du travail avant d’aller grimper. Ce que je dis souvent, c’est que j’en avais marre de manger des bananes tous les soirs et puis les biscuits sucrés, au bout d’un moment, ça va deux minutes quoi. | Valentin Decarnin, Crux 

Une R&D (recherche et développement) ambitieuse et efficace

Créer des barres dédiées pour grimpeurs, oui, mais pas n’importe comment. Les défis rencontrés en recherche et développement ont été nombreux pour créer des produits de très haute qualité, notamment sur le plan nutritionnel. L’objectif pour Valentin et Margaux était de répondre à des critères exigeants: figurer dans les 10 % des meilleurs produits en termes de taux de protéines et dans les 10 % les plus faibles en termes de taux de sucre. Un gros travail a également été fait sur les saveurs (sans aucun arôme ajouté) et sur la texture pour la mâche.

Pour y parvenir, on a du faire de nombreux essais dans notre petit laboratoire maison presque professionnel. On était bien équipé en matériel de pâtisserie et autres appareils divers. | Margaux Leroy, Crux 

Pour relever le défi, ils ont largement profité de leur connaissances d’ingénieur en agroalimentaire et de leurs contacts pour accéder à des ingrédients spécialisés souvent inaccessibles au grand public.

Côté industrialisation, les deux entrepreneurs travaillent avec des sous-traitants qui produisent les barres pour eux afin de limiter les investissements qui deviendraient rapidement  colossaux si tout se faisait en interne. Valentin insiste sur le fait que tout est fabriqué en France, pas des entreprises très qualitatives.

À chaque fois qu’on aura des choix à faire, on fera avant tout le choix de la qualité, c’est vraiment notre vision des choses. | Valentin Decarnin, Crux

Des barres qui ne sont pas uniquement dédiées à l’élite mais bien à tous les sportifs et gourmands

Quand on aborde le sujet de la cible des produits avec Valentin et Margaux, la réponse est sans détour:  « les barres énergétiques et protéinées, sont conçus pour s’adresser à tous les grimpeurs, du débutant au professionnel« .

Les fondateurs de Crux insistent sur l’accessibilité de leurs produits, en démontrant qu’ils ne sont pas réservés à une élite sportive, mais conviennent à tous, y compris aux débutants. Dans la même veine, ils souhaitent également s’encrer dans une approche éducative auprès du public, et notamment sur l’importance de la nutrition, tout en rendant leur démarche compréhensible et attractive.

Le packaging des barres énergétiques reflète cet aspect inclusif avec des codes couleurs représentant les différentes saveurs et des références aux niveaux d’escalade (par exemple, 5C ou 8B). « Ce concept ludique renforce l’attrait des produits et leur lien avec le monde de l’escalade. On a voulu, en plus des barres elles-mêmes, réaliser un gros travail sur le packaging pour que l’expérience utilisateur soit totale » nous confie Margaux.

Pour les barres protéinées le concept a été de mettre en avant des sites mythiques sur le packaging, et on peut y voir par exemple Margalef ou encore le Yosemite.

Les barres protéinées Crux

Riches en protéines avec une composition très faible en sucre, les barres protéinées sont idéales en fin de séance pour favoriser la récupération. Ultra croustillantes et sans arôme ajouté, elles deviendront rapidement un allié de choix après votre entraînement ou votre journée en falaise. Deux barres composent cette gamme: Noisette-Chocolat et Cacahuète-Chocolat.

Les barres énergétiques Crux

3 barres différentes composent la gamme des barres énergétiques: Citron-Amandes, Framboises-Noix du Brésil et enfin Cacao-Vanille. Ces barres sont plutôt destinées pour faire le plein d’énergie avant voire pendant la séance en cas de coup de mou. Elles seront  également idéales pour vous accompagner en grande voie ! Enfin, rappelons que ces barres énergétiques sont issues de l’agriculture biologique !

Une campagne de financement pour le lancement de la marque

Dans le cadre du lancement de la marque, Valentin Decarnin et Margaux Leroy font appel à vous et lancent une campagne de financement. Les ambitions sont grandes pour cette jeune marque que vous risquez rapidement de retrouver dans les salles d’escalade et autres shops spécialisés, et on vous invite à faire une pré-commande pour tester les produits, vous nous en direz des nouvelles !

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Aventures sans voiture : le topo qui invite les grimpeur·ses à repenser leur approche de l’escalade

13 Oct

Et si la véritable aventure commençait avant même d’enfiler ses chaussons ? C’est le pari un peu fou de Florian Garibal, auteur du topo Aventures sans voiture – Escalades depuis Grenoble. Un ouvrage hybride entre topo, carnet d’aventure et manifeste pour une pratique plus douce, plus consciente, mais toujours aussi passionnée.

De l’écran aux falaises : une belle reconversion

À 30 ans, Florian Garibal a déjà eu plusieurs vies. Toulousain d’origine et Grenoblois d’adoption depuis quatre ans, il vient du monde de la tech : « Sorti d’un IUT info puis de l’ENSEEIHT, j’ai eu la chance de travailler sur trois projets entrepreneuriaux… qui m’ont finalement vacciné du modèle très capitaliste des startups où levée de fond et greenwashing sont rois. » Ce besoin de sens le pousse à passer son diplôme d’État d’escalade, qu’il termine cette année : une reconversion guidée par la passion, l’envie de transmission et la conviction qu’un autre rapport à la montagne est possible.

C’est d’abord au collège, au club du TAG de Tournefeuille, que Florian découvre l’escalade, sans pour autant tomber immédiatement amoureux de la discipline. « Ce n’est qu’en 2017, avec l’arrivée des salles de bloc, que j’ai vraiment accroché. » Depuis, la grimpe a pris une très grande place dans son quotidien : falaise, grande voie, trad, bloc…

« Je touche à tout sans jamais devenir monomaniaque d’une pratique ! » Cette curiosité, cette envie de diversité, se retrouvent aujourd’hui dans son topo.

 Mobilité douce : une révélation grenobloise

Son arrivée à Grenoble marque un tournant. « Je voulais me rapprocher des montagnes et éviter les 3h de route par jour nécessaires pour grimper depuis Toulouse. » Là, il découvre qu’il peut partir grimper… sans voiture. « S’en suivent pas mal d’aventures à la journée ou sur plusieurs jours, où je teste différents itinéraires. Désormais, j’essaie de faire un maximum en mobilité douce, même si parfois le contexte ne s’y prête pas. »

De ces expériences naît un blog, La Crèmerie, où il partage de nombreux récits d’aventure sans voiture. Rapidement, l’idée d’un livre/topo s’impose :

« Les copain·es me demandaient toujours : t’as pris quel bus ? C’était long à vélo ? Comment tu fais avec les sacoches ? » Quand son entrée en formation pour le DE lui demande de porter un projet « structurant pour la discipline », l’occasion est toute trouvée. Avec Fanny, aquarelliste et compagne de longue date, il se lance dans la création de ce topo unique.

Sublime vue sur les falaises de Presles depuis le retour à vélo des Cournourses

Un topo comme aucun autre

« Aventures sans voiture » n’est pas un topo comme les autres. Il propose une sélection d’itinéraires contraints par une règle simple mais forte : tous doivent être accessibles sans voiture.

« Je ne voulais pas proposer des itinéraires élitistes. L’idée était de rendre cette approche accessible, donc de dénicher des secteurs avec le moins d’effort possible, tout en offrant une répartition large de cotations, du 4 au 8a+, avec des secteur équipé comme en trad. »

Le résultat ? 400 pages mêlant conseils pratiques, réflexions sur la mobilité et plus de 80 aquarelles originales signées Fanny. Un projet colossal porté par la passion, mais qui reste un véritable défi financier : si plus de 10 000 € ont déjà été réunis grâce à la mobilisation des grimpeur·ses, il manque encore environ 7 000 € pour concrétiser l’impression du topo. Une belle occasion pour chacun·e de contribuer à un projet qui redonne du sens à notre façon de consommer l’escalade.

Militant, auteur, grimpeur : trois casquettes pour un seul projet

Florian assume le triple rôle :

« Au-delà d’un “simple” topo, c’est un guide qui explique comment partir en mobilité douce, pourquoi le faire, et quelles réflexions sociétales se cachent derrière. » Sans jamais donner de leçons, il invite à rêver d’une autre manière de grimper, plus cohérente avec les enjeux actuels.

« C’est une façon de rendre désirable une pratique durable, et de montrer qu’on peut continuer à grimper dehors sans tout détruire autour. »

L’aventure commence avant la voie

Pour Florian, la mobilité douce ne se résume pas à un geste écologique : elle redonne tout son sens au mot aventure. « Partir à vélo, bus ou train, c’est redécouvrir un territoire, partager des moments intenses avec ses ami·es, rencontrer des gens, observer des paysages qu’on ne voit jamais depuis une voiture. »

Il se souvient d’une sortie dans le Vercors :

« En montant à vélo, on a croisé un renard, des marmottes, des chevaux de trait… La journée était déjà superbe avant même de poser les mains sur le rocher. » Pour lui, c’est simple : l’approche fait partie de l’expérience.

« Partir en mobilité douce, c’est augmenter le temps d’aventure et les souvenirs forts créés avec ses ami·es. Et ça, ça n’a pas de prix ! »

Grenoble, un terrain de jeu idéal

Difficile de rêver meilleur laboratoire que Grenoble pour expérimenter cette approche. Entre Chartreuse, Belledonne et le Vercors, la capitale des Alpes offre une diversité rare.

Florian vous a sélectionné trois secteurs coups de cœur accessibles sans voiture :

  • Le plateau des Petites Roches, connu pour son calcaire d’exception et ses grandes voies.
  • Chamrousse, un super spot sur gneiss et gabbro, parfait en mi-saison, largement faisable à la journée grâce au bus et au télécabine.
  • Le Gerbier, les Agnelons ou les Rochers de l’Ours, dans le Vercors : un gisement de pépites sur calcaire gris, faisables à la journée avec un peu de vélo.

Une belle invitation à (re)découvrir son propre territoire autrement.

Les aquarelles de Fanny subliment les paysages, la faune et la flore

Changer nos imaginaires de la performance

L’ouvrage pousse également la réflexion sur notre rapport à la performance, en évoquant la notion d’éco-point, chère à Éline Le Menestrel, Lena Müller et bien d’autres.

« Redéfinir la performance en intégrant l’approche me paraît essentiel. Nous ne pouvons plus valoriser des performances déconnectées de la réalité climatique. »

Mais il nuance :

« Cette approche n’est pas possible partout, ni pour tout le monde. Ce qu’il faut, c’est créer un nouvel imaginaire collectif où la mobilité douce devient désirable, et où les médias et les marques valorisent ces initiatives. »

Un rapport au temps profondément transformé

Ce projet a également transformé le rapport de Florian à sa pratique : « Fini la consommation pure de l’escalade. Le plus gros changement, c’est mon rapport au temps. »

Il poursuit : « J’ai compris que tout le monde a le même temps, et que seuls nos choix déterminent comment on l’occupe. »

Ralentir, observer, s’émerveiller : « Partir différemment m’a permis de redécouvrir des choses que je considérais avant comme de simples détails : un lever de soleil, un arbre majestueux, un renard au détour d’un sentier. » Une philosophie simple mais puissante : grimper autrement, c’est aussi vivre autrement.

Un topo à la croisée des chemins

Entre réflexion, inspiration et itinéraires concrets, Aventures sans voiture propose une autre façon d’aimer l’escalade : plus lente, plus consciente, sans mettre la passion de côté. Un ouvrage qui tombe à point nommé pour les grimpeur·ses d’aujourd’hui — celles et ceux qui cherchent à concilier performance, plaisir et respect de l’environnement.

Pour les plus curieux, le duo présentera le topo sur plusieurs événements phares : les Rencontres Ciné Montagne, le Festival du Film d’Autrans, ou encore le Salon de l’Escalade à Paris. De beaux moments d’échange en perspective, pour continuer à semer l’idée d’une grimpe plus consciente et accessible.

Et après ?

L’aventure ne s’arrête pas là.

« Notre rêve serait de voir émerger plusieurs livres Aventures sans voiture dans les librairies et magasins spécialisés. Que ce soit pour d’autres villes, d’autres sports ou d’autres pratiques, tout est possible ! »

Florian et Fanny lancent d’ailleurs un appel : « Si vous souhaitez créer un guide dans votre région, contactez-nous sur aventures-sans-voiture.fr. » Une belle invitation à prolonger le mouvement et à inspirer d’autres grimpeur·ses à franchir, à leur tour, le pas.

 

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Alex Honnold se lance dans l’ascension en live et en solo d’un gratte-ciel en 2026 : quand l’exploit flirte avec le show

08 Oct

L’icône du solo intégral s’apprête à repousser encore les limites : Alex Honnold prévoit de gravir, sans corde ni aucune protection, l’un des plus hauts gratte-ciel du monde, le Taipei 101 (508 m), à Taïwan. Un énorme défi, retransmis en direct sur Netflix sous le nom de Skyscraper Live.

Un projet fascinant… mais qui interroge aussi sur la frontière entre exploit sportif et mise en scène médiatique — une réflexion que nous ne pouvons ignorer, surtout après avoir récemment relayé la vidéo de Domen Škofic grimpant sur un planeur lancé à 100 km/h dans une production signée Red Bull, sans forcément avoir prise le temps d’aborder cette dimension.

Il ne s’agit pas ici de jeter la pierre à ces initiatives — nous sommes d’ailleurs souvent les premiers à en parler — ni à leurs auteurs, mais bien de nous interroger collectivement, grimpeurs, médias, sponsors et passionnés, sur ce que ces nouveaux formats racontent de notre sport, de ses valeurs et de sa relation au spectacle. Une évolution à saluer ou à questionner ? La réponse, sans doute, se trouve quelque part entre les deux.

Un solo de grande envergure

Après avoir dompté le granite d’El Capitan en solo intégral, Alex Honnold s’attaque à un tout autre univers : le béton, le verre et l’acier. Son objectif : le Taipei 101, un monstre d’architecture qui culmine à plus de 500 mètres, avec des façades vitrées, des arêtes métalliques et des changements d’angle redoutables.

Selon nos confrères de chez Gripped, l’ascension serait découpée en plusieurs sections, avec quelques zones de repos tous les huit étages — des « repos » relatifs, suspendus à des dizaines de mètres au-dessus du vide.

Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agira d’une première : jamais un grimpeur n’a tenté en solo un gratte-ciel dans un cadre aussi officiel et médiatisé.

Quand le solo devient spectacle

Cette fois, pas de tournage discret depuis le sol : Skyscraper Live sera diffusé en direct, avec drones, caméras embarquées, régie, bande-son et commentaires en temps réel. Un mélange entre performance extrême et grand show télévisé.

Et c’est là que la question se pose : jusqu’où l’exploit reste-t-il authentique quand il devient spectacle ? Le solo se transforme ici en un événement scénarisé, pensé pour créer de l’émotion, du suspense et de l’audience. Un changement de dimension… et peut-être de sens.

© COREY RICH

D’autres ont déjà défié les gratte-ciel

Honnold n’est bien évidemment pas le premier à grimper en solo intégral au cœur des villes. Avant lui, Alain Robert, notre « Spider-Man » français, a marqué l’histoire avec ses ascensions urbaines spectaculaires : la Tour Eiffel, les tours Petronas à Kuala Lumpur, la Tour Total à La Défense, ou encore la Burj Khalifa à Dubaï (828 m). La plupart de ses projets étaient réalisés sans autorisation, souvent sans encadrement ni moyens techniques de secours.

D’autres grimpeurs urbains, plus ou moins anonymes, notamment à Dubaï, Paris ou Hong Kong, publient régulièrement des vidéos de solo urbain sur des tour toujours plus hautes. L’année dernière, c’est même notre falaisiste français Seb Bouin qui s’essayait à cette pratique, et d’ailleurs, souvenez-vous, l’énorme polémique en avait découlée, avec, on peut le dire, badbuzz pour Seb. Qu’en sera-t-il de l’image d’Honnold, qui, à l’instar de Seb Bouin, est connu et reconnu pour ses prouesses en falaises ?

Qu’en sera-t-il de l’image d’Alex Honnold, lui aussi reconnu avant tout pour ses prouesses en falaise ?

Ce que le projet d’Honnold change

Malgré ces précédents, le projet d’Honnold se distingue à plusieurs niveaux :

  • Une grosse complexité pour un building  : le Taipei 101 offre des sections très techniques avec de nombreux angles changeants. Bien évidemment, aucune comparaison possible avec les voies extrêmes d’ores et déjà réalisées par Alex Honnold, comme par exemple « Freerider » qui avait fait l’objet du superbe film Free Solo en 2018.
  • Une ascension officielle et encadrée : ici, tout est autorisé, produit, planifié — loin des actions clandestines d’autres grimpeurs urbains.
  • Une transparence totale : l’événement sera filmé en continu, documenté, vérifiable.

L’autre face du spectacle

Une question persiste : l’exploit sportif ne risque-t-il pas de devenir un simple contenu de divertissement ? À mesure que l’escalade gagne le grand public, la tentation de la surenchère visuelle s’intensifie : chaque projet doit être “plus haut”, “plus fou”, “plus risqué”.

Un glissement subtil s’opère alors, où la recherche d’audience peut finir par l’emporter sur la quête personnelle. Dans le cas de ce projet ultra médiatisé, certains diront que cette mise en scène pourrait presque finir par trahir l’esprit du solo — cette pratique tournée vers soi, où tout repose sur le calme intérieur et la concentration ultime. C’est, en tout cas, l’image que nous nous faisons du solo : un moment de solitude pure, loin des caméras.

D’autre part, même si on ne peut qu’admirer la maîtrise et la sérénité d’Honnold, quand un tel défi est diffusé en direct, la pression du spectacle — des caméras, du public, des sponsors — devient un acteur à part entière de la performance. Un facteur que même le mental hors norme d’Honnold devra gérer.

☝️ Le sport, entre exploit et spectacle

Le lien entre sport et divertissement ne date pas d’hier. Depuis les Jeux Olympiques antiques, l’exploit existe pour être vu. Mais ce qui a changé, c’est la nature du regard. Autrefois, le spectacle naissait de la performance : le public admirait l’effort. Aujourd’hui, c’est souvent le spectacle qui crée la performance.

Le sport n’est plus seulement vécu, il est produit, scénarisé, marketé. Avec Honnold, on entre encore dans une nouvelle ère : celle où le solo devient streaming.

 

Les questions à se poser

Mais alors, pourquoi la légende Alex Honnold se lance-t-elle dans un projet comme celui-ci ? Honnold aurait-il accepté un tel défi s’il n’était pas soutenu et rémunéré par une production d’envergure mondiale ? Est-ce là l’une des dérives possibles de notre sport, qui, à mesure qu’il gagne en popularité, attire de plus en plus de grandes marques en quête d’images spectaculaires ? Et surtout : où placer la limite ? Les grimpeurs et grimpeuses pros peuvent-ils encore vivre de leur passion sans s’inscrire dans cette logique de show permanent ?

Autant de questions qui, pour l’instant, restent ouvertes — et sur lesquelles chacun aura sans doute sa propre réponse.

Pour conclure …

Le projet du Taipei 101 marquera sans doute une nouvelle étape dans l’histoire de l’escalade, et il mérite d’être observé avec admiration et vigilance. Si la prouesse technique est bien réelle, elle s’inscrit dans une ère où l’escalade devient un “show global”, pensé pour le grand public. Et après tout, pourquoi pas ? Mais lorsque le spectaculaire prend le dessus sur le sens, il est légitime de s’interroger sur ce que l’on met en avant : le geste, l’effort ou le frisson.

Chez PlanetGrimpe, on continuera de suivre cette aventure de près — en gardant en tête que, derrière le spectacle, le solo reste ce qu’il a toujours été : un humain, seul face au vide, où chaque geste compte.

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FRICTION : le grand test chaussons d’ Au Vieux Campeur les 19 & 20 octobre à Climb Up Porte d’Italie

07 Oct

Les dimanche 19 et lundi 20 octobre, Climb Up Paris – Porte d’Italie accueillera FRICTION, le grand Test Chaussons annuel organisé par Au Vieux Campeur et, grande nouveauté, ouvert pour la première fois au grand public.

Habituellement réservé aux équipes techniques et aux professionnels, ce test annuel s’ouvre cette année à tous les grimpeur·ses : une occasion unique de plonger au cœur des nouveautés du marché. Pour être franc, il n’y a pas plus belle opportunité en France pour tester en conditions réelles autant de modèles, avec toutes les pointures, et trouver ainsi le chausson qui vous conviendra le mieux.

Un événement pensé pour toutes et tous… y compris les familles

FRICTION ne s’adresse pas seulement aux grimpeurs aguerris : les amateurs, petits et grands,  sont bien évidemment les bienvenus. Des chaussons enfants seront d’ailleurs disponibles pour que les plus jeunes puissent, eux aussi, essayer, comparer et ressentir les différences entre plusieurs modèles. Idéal pour partager une session parents-enfants tout en profitant des conseils d’experts.

Pourquoi venir ?

Que vous soyez débutant·e ou pratiquant·e régulier·ère, compétiteur·rices ou simple curieux en famille, l’événement vous permettra de :

  • Tester une grande variété modèles de chaussons issus d’une vingtaine de marques, dans des conditions de grimpe idéales.
  • Bénéficier de conseils personnalisés des spécialistes du Vieux Campeur et des représentants des marques.
  • Participer à des ateliers pratiques : pose de pieds, lecture de bloc et voie, échauffement, massage après grimpe, ressemelage…
  • Découvrir d’autres accessoires : gants de fissure, genouillères…
  • Échanger avec les marques présentes et d’autres grimpeur·ses passionné·es.
  • Clore la journée avec la projection gratuite du film Odissea Borealis dimanche à 17 h.

Organisation & inscriptions

  • Dates : Dimanche 19 et lundi 20 octobre
  • Lieu : Climb Up Paris – Porte d’Italie, 18 avenue de la Porte d’Italie, 75013 Paris

Horaires des créneaux (2 h chacun) :

  • Dimanche : 10 h / 12 h / 14 h / 16 h
  • Lundi : 9 h / 11 h / 13 h / 15 h

Inscription : gratuite mais obligatoire pour réserver votre créneau (l’entrée à la salle reste payante, sauf pour les abonnés ou détenteurs de carnets).

Petit conseil : le dimanche s’annonce animé, pensez au lundi si vous souhaitez une ambiance plus tranquille.

En participant à FRICTION, vous repartez avec :

  • Une vision claire des modèles (rigidité, asymétrie, serrage, volume du chausson …)
  • Un choix avisé pour votre prochaine paire
  • Le souvenir d’une journée conviviale et familiale, où même les enfants trouvent chausson à leur pied

Réservez vite votre créneau : les places sont limitées et l’événement promet de faire salle comble !

Les marques qui seront présentes sur place

– Article réalisé en collaboration avec Au Vieux Campeur –

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Climbing Bitches et Haut Delà des Murs : quand l’escalade devient un moteur d’inclusion

06 Oct

Partie d’une simple blague entre amies, Climbing Bitches est devenue en trois ans une communauté reconnue. Sa déclinaison associative, Haut Delà des Murs, ouvre aujourd’hui les portes de l’escalade à des publics fragilisés. Portrait d’un projet où grimpe rime avec inclusion.


De la salle de grimpe à un mouvement national

À l’origine, juste trois copines qui découvrent la grimpe. Un soir, en créant leur groupe WhatsApp, l’une d’elles lâche en riant : « On va s’appeler les Climbing Bitches ! » Natte, la fondatrice, se souvient : « On pensait que ça ferait rire juste nos potes. Mais ça n’a pas fait rire que nous, visiblement. »

En partageant sur Instagram leurs chutes et galères de débutantes sur des blocs jaunes, elles touchent un public bien plus large: « des milliers de gens se sont reconnus. On montrait un autre visage de l’escalade, moins lisse, plus vrai. »

Une communauté qui se structure

L’engouement prend vite de l’ampleur. « Je n’arrivais plus à gérer le flot de messages », raconte Natte. Un ami avocat et gamer crée alors un serveur Discord : « Je ne connaissais pas du tout, mais je lui ai dit : vas-y, let’s go. »

Le Discord devient alors un carrefour où grimpeuses et grimpeurs s’organisent pour grimper ensemble. En trois ans, Climbing Bitches est devenu un média communautaire qui met en avant humour, diversité des morphologies et grimpe inclusive.

© Baptiste Henry

L’inclusion comme toile de fond

Très vite, Natte voit plus loin : « On s’est dit qu’on voulait donner accès à l’escalade à ceux qui n’y auraient jamais pensé. C’est un sport qui fait du bien à la tête, qui crée du lien. » Mais le nom Climbing Bitches bloque certains projets. « La directrice d’un foyer m’a dit : J’aimerais beaucoup bosser avec vous, mais pas sous ce nom. » De ce constat naît Haut Delà des Murs, une association loi 1901 aujourd’hui âgée d’un an.

 Haut Delà des Murs : offrir une parenthèse hors du quotidien

L’association organise des sorties pour des femmes en reconstruction, des enfants autistes, des jeunes (et moins jeunes) LGBT, mais aussi des rencontres mêlant salariés du monde de l’escalade et publics fragiles.

Ça fait du bien de se sentir comme tout le monde.

« Quand tu es sur le mur, il n’y a plus de statut social. Tu as peur, tu as peur. » Les témoignages sont marquants et révélateurs: « une éducatrice m’a confié : C’est la première fois en trois ans que je la vois lâcher prise. » Une bénéficiaire résume : « Ça fait du bien de se sentir comme tout le monde. »

Un impact déjà tangible

En un an, une vingtaine de sorties ont été menées, et 50 à 60 sont prévues pour la saison 2025-2026. Une trentaine de bénévoles – moniteurs, ostéopathes, encadrants spécialisés – assurent la sécurité et l’accompagnement.

Les soutiens privés sont également solides : Béal pour le matériel, des salles partenaires comme Climbing District et le réseau Arkose. Des sorties en extérieur sont également en préparation pour initier celles et ceux qui n’ont jamais touché le rocher.

Pour marquer pleinement son ancrage dans le milieu de la grimpe, l’association a été officiellement inaugurée le 25 septembre dernier, un an après sa création. On vous laisse découvrir ces superbes clichés signés Victor Lami.

Trois ans de Climbing Bitches, l’élan continue

Pendant ce temps, la communauté originelle poursuit sa croissance. En janvier, elle fêtera ses trois ans. « On reçoit des messages incroyables : des débutants qui se sentent enfin légitimes, des personnes en surpoids qui osent venir, des jeunes LGBT qui trouvent une safe place. » Après un licenciement économique récemment, Natte s’est lancée à plein temps dans l’aventure. « Je me suis dit : c’est maintenant ou jamais. » Faut-il y voir un signe du destin ? Certainement !

Son objectif : étendre le réseau au-delà de l’Île-de-France et renforcer le mécénat pour pérenniser les actions. On vous tiendra bien évidemment au courant des évolutions futures, mais tout laisse penser que Climbing Bitches n’en est qu’à ses débuts !

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Séoul 2025: Mejdi Schalck en argent, Sorato Anraku maître du monde

28 Sep

Les Championnats du monde d’escalade 2025 viennent de s’achever avec la finale masculine de bloc, et le spectacle a tenu toutes ses promesses. Si le Japonais Sorato Anraku décroche le titre mondial, ce n’est qu’au terme d’un combat haletant face à Mejdi Schalck, magnifique médaillé d’argent ici à Séoul, et Dohyun Lee médaillé de bronze.

Un remake de la finale féminine : duel Sorato – Lee – Schalck

Après la finale féminine exceptionnelle d’hier, on n’en attendait pas moins aujourd’hui chez les hommes. D’entrée, trois grimpeurs se détachent : le Coréen Dohyun Lee, le Japonais Sorato Anraku et, bien sûr, notre Français Mejdi Schalck.

Tous trois enchaînent les trois premiers blocs, pointant ensemble en tête du classement. Seuls quelques essais les départagent, à l’avantage de Mejdi avec 74,5 points, contre 74,3 pour Sorato et Dohyun. Le suspense est total : tout va se jouer sur le dernier bloc, comme chez les femmes la veille.

Un dernier bloc sous haute tension

Mejdi s’élance le premier. Ultime repérage, mains dans le sac à magnésie… Si le Français tope flash ou au deuxième essai, il sera champion du monde. Il valide la zone, le Top se rapproche, mais les énormes volumes de fin résistent. Retour au sol. Il patiente, puis tente un ultime essai dans la dernière minute. Même combat, même issue.

Désormais, son destin ne lui appartient plus. Si Sorato Anraku ou Dohyun Lee sort ce dernier bloc, Mejdi devra se contenter de l’argent voir du bronze. Dohyun s’élance à son tour, mais échoue, laissant Mejdi provisoirement en tête.

Sorato Anraku, champion du monde

Dernier à grimper, Sorato Anraku est le seul à pouvoir renverser la hiérarchie. Son premier essai s’arrête au même crux que ses adversaires, mais il semble plus fluide, plus à l’aise. Au deuxième run, il s’élance, trouve la solution et pulvérise ce dernier bloc, s’offrant son premier titre de champion du monde.

Les résultats complets

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato Anraku99.2
2FRA Mejdi Schalck84.5
3KOR Dohyun Lee84.2
4JPN Tomoa Narasaki59.7
5JPN Meichi Narasaki44.8
6AUT Jan-luca Posch29.7
7GER Thorben Perry Bloem29.0
8GBR Jack Macdougall19.8
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Championnats du Monde Séoul 2025 : Mejdi Schalck en finale de l’épreuve de bloc !

28 Sep

Alors qu’on se remet à peine de nos émotions d’hier, avec l’énorme duel entre Oriane Bertone et Janja Garnbret en finale du championnat du monde de bloc, c’est aujourd’hui au tour des hommes d’entrer dans l’arène. Ce matin, les demi-finales ont tenu toutes leurs promesses : Mejdi Schalck a décroché son ticket pour la grande finale !

Sorato Anraku surpuissant

Déjà premier des qualifications, le Japonais confirme son statut en survolant la demi-finale. Il est le seul des 24 grimpeurs en lice à toper les quatre blocs proposés, avec un score presque parfait de 99,2 points sur 100. Une démonstration qui lui confère un bel ascendant psychologique pour la suite. Vainqueur du classement général de la Coupe du monde de bloc pour la troisième année consécutive, Sorato peut-il décrocher son premier titre mondial ? Réponse à partir de midi !

© IFSC

Dohyun Lee en route pour un doublé ?

S’il y a un autre grimpeur à surveiller de près, c’est bien le Coréen Dohyun Lee. Sacré champion du monde de difficulté il y a trois jours, il pourrait marcher dans les pas de Janja Garnbret et viser un doublé historique. Deuxième de la demi-finale, il a frôlé l’exploit en flashant les trois premiers blocs. Mais le dernier problème, une dalle particulièrement exigeante, lui a résisté : il ne validera que la zone.

Mejdi Schalck sera de la partie

Ils étaient trois Français engagés en demi-finale ; seul Mejdi Schalck intègre le top 8 et se qualifie pour la finale. Après deux tops dans les deux premiers blocs, le Français cale sur le troisième, très physique sur gros volumes. Tout se joue alors sur le dernier passage : avec un top au quatrième essai, il maîtrise la dalle décisive et prend la quatrième place. De bon augure pour le vice-champion du monde en titre.

Nos autres français en lice, Sam Avezou et Sam Richard terminent respectivement 14e et 15e.

© Nakajima/Timmerman/IFSC

Pas mal de surprises !

La première déception vient du champion olympique en titre, Toby Roberts. Déjà en échec sur l’épreuve de difficulté — il n’avait pas passé le cap des qualifications — le Britannique trébuche à nouveau en bloc : un seul top et une modeste 17e place. Une saison post-JO décidément compliquée.

Autre surprise, mais bonne cette fois : l’Autrichien Jan-Luca Posch s’offre une superbe troisième place sur cette demi-finale ! Avec d’ores et déjà quelques apparitions en finale de Coupe du monde mais jamais au-delà d’une cinquième position (Salt Lake City 2024), il frappe un grand coup avec trois tops et s’impose comme un outsider sérieux pour le titre.

Enfin, et ce n’est pas une surprise cette fois, les frères Narasaki, Tomoa et Meichi, seront eux aussi en finale. Et attention à eux : ils pourraient bien redistribuer les cartes comme ils savent le faire.  Vous l’aurez compris, la finale s’annonce plus ouverte que jamais !

© IFSC

Les résultats complets

Pos.GrimpeurTop et Zone
1JPN Sorato Anraku99.2
2KOR Dohyun Lee84.8
3AUT Jan-luca Posch84.3
4FRA Mejdi Schalck84.2
5JPN Tomoa Narasaki69.8
6GBR Jack Macdougall69.7
7GER Thorben Perry Bloem69.6
8JPN Meichi Narasaki69.4
9BUL Nikolay Rusev68.7
10GBR Dayan Akhtar68.5
10JPN Yuji Fujiwaki68.5
12USA Colin Duffy59.1
13GBR Hamish Mcarthur55.0
14FRA Sam Avezou54.9
15BEL Hannes Van Duysen54.7
15FRA Samuel Richard54.7
17GBR Toby Roberts54.3
18ISR Tomer Yakobovitch44.4
19CZE Lukas Mokrolusky44.0
20SLO Anze Peharc39.5
20CHN Yufei Pan39.5
22USA Benjamin Hanna39.1
23ESP Guillermo Peinado Franganillo29.6
24BEL Nicolas Collin19.2
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La suite du programme

Jour Heure (FR) Épreuve
Samedi 20 sept. 02:00 – 08:00 Qualifications para-escalade
Dimanche 21 sept. 02:00 – 08:00 Qualifications para-escalade
Lundi 22 sept. 02:00 – 09:30 Qualifications difficulté (hommes & femmes)
Mardi 23 sept. 02:00 – 7:00 Qualifications bloc (hommes)
9:00 – 13:00 Qualifications bloc (femmes)
Mercredi 24 sept. 02:00 – 04:30 Qualifications vitesse (femmes)
06:30 – 09:00 Finales para-escalade
13:00 – 14:00 Finales vitesse (femmes)
Jeudi 25 sept. 02:00 – 05:30 Qualifications vitesse (hommes)
06:30 – 09:00 Finales para-escalade
13:00 – 14:00 Finales vitesse (hommes)
Vendredi 26 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales difficulté (hommes & femmes)
12:00 – 14:00 Finales difficulté (hommes & femmes)
Samedi 27 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales bloc (femmes)
12:00 – 14:00 Finales bloc (femmes)
Dimanche 28 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales bloc (hommes)
12:00 – 14:00 Finales bloc (hommes)
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Séoul 2025: Oriane Bertone en argent, Janja Garnbret à nouveau sur le toit du monde

27 Sep

La finale de bloc féminine du championnat du monde 2025 vient de s’achever, et on en frissonne encore tant le round fut intense. Le duel Bertone-Garnbret a eu lieu, pour notre plus grand bonheur. Notre Française est même passée à un cheveu de décrocher l’or… mais c’était sans compter sur une Janja Garnbret une fois de plus impériale.

Un duel Bertone-Garnbret magistral

Pour cette nouvelle finale mondiale, beaucoup d’espoirs reposaient sur Oriane Bertone. Après des JO 2024 compliqués à Paris, la Réunionnaise avait à cœur de signer une grosse performance sur la scène internationale. Mission accomplie !

La finale démarre idéalement pour Oriane : elle tope le premier bloc dès son premier essai, performance unique sur ce passage, laissant ses rivales perdre de précieux essais. De quoi engranger une belle dose de confiance.

Le deuxième bloc confirme son excellent départ. Oriane enchaîne à nouveau au premier essai, imitée uniquement par la Slovène Janja Garnbret. Puis vient le troisième bloc, une dalle, spécialité de la Française : un nouveau top expédié d’entrée de jeu. Au terme de ce passage, Oriane affiche un sans-faute avec trois tops en trois essais et un score de 75 points. Garnbret, malgré un top rapide sur la dalle, paie quelques essais supplémentaires sur le premier bloc et pointe légèrement derrière avec 74,6 points.

© IFSC

Tout se joue donc sur un ultime bloc, très physique, où chaque tentative compte. Oriane s’élance la première : son premier essai est prometteur, mais elle chute la main sur la prise finale ! Elle sait à ce moment précis qu’un top en moins de cinq essais lui offrirait le titre. La tension monte et se ressent sur les tapis. À une minute de la fin, elle repart pour un ultime effort… et échoue de nouveau, la main sur la prise finale, sans parvenir à valider.

Le public retient alors son souffle : seule Janja Garnbret peut encore changer le classement. La Slovène manque son premier essai dans le dernier bloc, se recentre, puis repart à l’assaut. Le second est le bon : elle tope avec la puissance qu’on lui connaît et s’offre un nouveau sacre mondial en bloc, 24 heures à peine après avoir décroché l’or en difficulté !

Oriane Bertone le sait : l’or lui tendait les bras, et la déception se lit sur son visage. Mais sa prestation magistrale en finale confirme un avenir des plus prometteurs pour la capitaine de l’équipe de France, qui vient de prouver au monde entier qu’elle peut rivaliser avec la reine Garnbret.

Melina Costanza crée la surprise

L’énorme surprise du jour s’appelle Melina Costanza. L’Américaine de 25 ans, dernière qualifiée à l’issue des qualifications, a su déjouer les pronostics. En demi-finale, elle arrache sa place en finale, puis y signe deux tops et une zone qui lui valent une magnifique médaille de bronze. Rappelons qu’avant Séoul, Costanza n’avait disputé que trois étapes de Coupe du monde de bloc, avec comme meilleur résultat une 21ᵉ place à Innsbruck en 2022.

Derrière, la Britannique Erin McNeice ne parvient pas à s’exprimer pleinement et, avec un seul top, termine au pied du podium. Grande favorite au podium, l’Américaine Annie Sanders connaît elle aussi une journée sans : aucun bloc validé (malgré un top du bloc 3 hors temps) et une septième place frustrante.

Les résultats de la finale de bloc féminine

Pos.GrimpeurTop et Zone
1SLO Janja Garnbret99.5
2FRA Oriane Bertone85.0
3USA Melina Costanza59.8
4GBR Erin Mcneice54.8
5SLO Jennifer Eucharia Buckley44.5
6GER Anna Maria Apel44.0
7USA Annie Sanders39.3
8ISR Ayala Kerem29.6
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La suite du programme

Jour Heure (FR) Épreuve
Samedi 20 sept. 02:00 – 08:00 Qualifications para-escalade
Dimanche 21 sept. 02:00 – 08:00 Qualifications para-escalade
Lundi 22 sept. 02:00 – 09:30 Qualifications difficulté (hommes & femmes)
Mardi 23 sept. 02:00 – 7:00 Qualifications bloc (hommes)
9:00 – 13:00 Qualifications bloc (femmes)
Mercredi 24 sept. 02:00 – 04:30 Qualifications vitesse (femmes)
06:30 – 09:00 Finales para-escalade
13:00 – 14:00 Finales vitesse (femmes)
Jeudi 25 sept. 02:00 – 05:30 Qualifications vitesse (hommes)
06:30 – 09:00 Finales para-escalade
13:00 – 14:00 Finales vitesse (hommes)
Vendredi 26 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales difficulté (hommes & femmes)
12:00 – 14:00 Finales difficulté (hommes & femmes)
Samedi 27 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales bloc (femmes)
12:00 – 14:00 Finales bloc (femmes)
Dimanche 28 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales bloc (hommes)
12:00 – 14:00 Finales bloc (hommes)

 

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3 français·es prennent leur ticket pour les demi-finales des championnats du monde d’escalade 2025 de difficulté à Séoul

22 Sep

Les championnats du monde d’escalade 2025 se poursuivent aujourd’hui à Séoul avec l’entrée en lice des grimpeur·se·s de difficulté. Au programme : deux voies tracées par l’équipe d’ouvreurs à maîtriser pour viser le top 24, synonyme de qualification pour la demi-finale. Si Janja Garnbret et Alberto Ginés López imposent leur domination, nos français·es ne sont pas en reste avec Manon Hily, Zélia Avezou et Sam Avezou qui prendront le départ de la demi-finale !

Janja Garnbret au sommet dès les qualifications

Pas de suspense : la Slovène Janja Garnbret confirme son statut d’ultra-favorite. Déjà candidate au doublé bloc/difficulté, elle est la seule à toper les deux voies de qualification, histoire de marquer les esprits dès le départ.

Derrière, la bataille est intense. La Britannique Erin McNeice signe une excellente prestation (TOP et 44+) pour s’emparer de la 2ᵉ place, tandis que l’Américaine Annie Sanders complète le podium grâce à deux solides ascensions. Pour la suite, il faudra aussi compter sur Chaehyun Seo (6ᵉ), Laura Rogora (7ᵉ) et Héloïse Doumont (8ᵉ), qui réalise la plus belle saison de sa carrière. Côté tricolore, deux Françaises poursuivent l’aventure !

© Nakajima/Timmerman/IFSC

Manon Hily et Zélia Avezou prennent leur billet pour la demi-finale

La belle surprise vient de Zélia Avezou, 4ᵉ de ces qualifications. Peu présente cette saison en difficulté (6ᵉ à Chamonix, 26ᵉ à Madrid), la Parisienne montre qu’elle est prête à en découdre et pourrait viser bien plus qu’une place en demi-finale.

Manon Hily confirme quant à elle sa régularité au plus haut niveau. Dixième aujourd’hui, elle reste fidèle à son habitude de fréquenter le top 10 mondial. Un ticket pour la finale n’est pas hors de portée.

Camille Pouget et Hélène Janicot, autres françaises engagées sur ce championnat du monde en diff, prennent respectivement la 30ᵉ et 31ᵉ position.

Les résultats complets femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1SLO Janja GarnbretTOP (1) | TOP (1)
2GBR Erin Mcneice44+ (2) | TOP (1)
3USA Annie Sanders44+ (2) | 41 (3)
4FRA Zélia Avezou43 (6) | 41 (3)
5CHN Yuetong Zhang36+ (7) | 41 (3)
6KOR Chaehyun Seo44+ (2) | 39 (12)
7ITA Laura Rogora30+ (9) | 41 (3)
8BEL Heloïse Doumont43+ (5) | 34+ (13)
9SLO Rosa Rekar28+ (15) | 41 (3)
10FRA Manon Hily31+ (8) | 31+ (20)
11SLO Lucka Rakovec30+ (9) | 32+ (16)
12KOR Chaeyeong Kim25+ (20) | 40+ (8)
12KOR Jain Kim25+ (20) | 40+ (8)
14JPN Mei Kotake25+ (20) | 40 (10)
14JPN Natsuki Tanii25+ (20) | 40 (10)
16AUT Flora Oblasser29 (14) | 31+ (20)
17JPN Kohana Mugishima26 (19) | 32+ (16)
18SLO Mia Krampl30+ (9) | 28+ (28)
18AUT Mattea Pötzi30+ (9) | 28+ (28)
20BUL Aleksandra Totkova25+ (20) | 32+ (16)
21CHN Zhilu Luo30+ (9) | 26+ (35)
22JPN Natsumi Hirano24+ (31) | 34 (14)
23GER Anna Maria Apel25+ (20) | 31+ (20)
24JPN Ryu Nakagawa24+ (31) | 33 (15)
25ARG Valentina Aguado28+ (15) | 27+ (34)
26CZE Michaela Smetanova28+ (15) | 26+ (35)
27USA Analise Van Hoang25+ (20) | 29 (27)
28AUT Jessica Pilz24+ (31) | 32 (19)
29SLO Lucija Tarkus27+ (18) | 26+ (35)
30FRA Camille PougetTeam PG25+ (20) | 28+ (28)
31FRA Hélène Janicot25 (29) | 29+ (26)
32USA Ella Fisher24+ (31) | 30+ (23)
32ESP Geila Macià Martín24+ (31) | 30+ (23)
34UKR Anastasiia Kobets25+ (20) | 26+ (35)
35CZE Tereza Siruckova23+ (42) | 30+ (23)
36JPN Natsumi Oda24+ (31) | 28+ (28)
37NED Lynn Van Der Meer24 (40) | 28+ (28)
38KOR Juha Kim24+ (31) | 26+ (35)
39AUT Julia Fiser24 (40) | 26+ (35)
40BRA Anja Köhler24+ (31) | 26 (42)
41SVK Martina Buršíková25 (29) | 21+ (51)
42USA Zoe Yi21 (49) | 28 (33)
43INA Sukma Lintang Cahyani24+ (31) | 24 (48)
44ESP Iziar Martínez Almendros23 (45) | 26+ (35)
45ISR Ayala Kerem23+ (42) | 26 (42)
46CHN Xinwen Zhu21 (49) | 26 (42)
47CAN Cedar Pidgeon21+ (47) | 23 (49)
48USA Adriene Akiko Clark23+ (42) | 21 (55)
49SVK Sára Šimeková22+ (46) | 21+ (51)
50CHI Alejandra Contreras19+ (54) | 26 (42)
50ITA Ilaria Scolaris19+ (54) | 26 (42)
52KOR Gayeong Oh21+ (47) | 21+ (51)
53IRI Sarina Ghaffari20+ (53) | 22+ (50)
54KAZ Margarita Agambayeva21 (49) | 19 (56)
54CZE Ema Galeova21 (49) | 19 (56)
56CHN Yali Wei18+ (61) | 24+ (47)
57IND Anisha Verma14+ (64) | 21+ (51)
58HKG Tseng-shun Wong19 (57) | 18+ (58)
59CAN Caiya Taylor Ainslie19+ (54) | 16+ (62)
60TPE Ting-chen Yao19 (57) | 17+ (59)
61THA Puntarika Tunyavanich18+ (61) | 17+ (59)
62HKG Tsz Kiu Tsui17+ (63) | 17+ (59)
63MAS Shareen Mohd Nasran19 (57) | 12+ (66)
64INA Nur Diatul Jannah19 (57) | 12 (68)
65PUR Elizabeth Sepulveda10 (68) | 15 (63)
66IND Prateeksha Arun11+ (67) | 13+ (65)
67PER Melissa Esther Chen Chen12 (66) | 12+ (66)
68PHI Elissa Alexandre Vidal5+ (70) | 14 (64)
69KSA Rowaida Alerwi12+ (65) | -
70PHI Glory Ann Carmel Dizon10 (68) | 9 (69)
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Alberto Ginés López en patron, 4 japonais dans le Top 10

Chez les hommes, l’Espagnol Alberto Ginés López mène la danse. Seul à toper les deux voies, il poursuit sa saison de rêve ponctuée de podiums en Coupe du monde. Derrière lui, une impressionnante armada japonaise place quatre grimpeurs dans le top 10 : Neo Suzuki et Satone Yoshida (2ᵉ ex æquo), Sorato Anraku (6ᵉ) et Taisei Homma (10ᵉ). L’Autrichien Jakob Schubert (8ᵉ), toujours redoutable, reste en embuscade, tout comme le Coréen Dohyun Lee (7ᵉ) et le Tchèque Adam Ondra (11ᵉ).

© Nakajima/Timmerman/IFSC

Autre fait important à retenir, le champion olympique en titre, Toby Roberts, ne passe pas le cap des qualifications. 3ᵉ de la dernière étape de coupe du monde à Koper il y a 15 jours, le britannique ne parviendra pas à faire mieux que 25ᵉ. La compétition en difficulté s’arrête là pour lui.

Sam Avezou, seul rescapé en demi-finale

Dans le clan tricolore, seul Sam Avezou tire son épingle du jeu. Avec un TOP et un score de 42 sur la seconde voie, il décroche une prometteuse 5ᵉ place. Après une saison en demi-teinte, Séoul pourrait marquer un beau retour, mais ne grillons pas les étapes: prochain objectif, un top 8 en demi-finale ! Son compatriote Max Bertone, en revanche, ne parvient pas à s’exprimer et termine 31ᵉ.

Les résultats complets hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1ESP Alberto Ginés LópezTOP (1) | TOP (1)
2JPN Neo Suzuki38+ (5) | TOP (1)
2JPN Satone YoshidaTOP (1) | 45+ (5)
4INA Putra Tri Ramadani35+ (6) | TOP (1)
5FRA Sam AvezouTOP (1) | 42 (10)
6JPN Sorato AnrakuTOP (1) | 41+ (12)
7KOR Dohyun Lee34+ (7) | 42+ (7)
8AUT Jakob Schubert28+ (9) | 44 (6)
9SLO Luka Potocar24+ (32) | TOP (1)
10JPN Taisei Homma28+ (9) | 42 (10)
11CZE Adam Ondra27 (16) | 42+ (7)
12GER Yannick Nagel31 (8) | 40 (18)
13JPN Zento Murashita28+ (9) | 38 (21)
14ITA Giovanni Placci24+ (32) | 42+ (7)
15CHN Yufei Pan26 (20) | 41+ (12)
16ITA Filip Schenk25+ (26) | 41+ (12)
17ESP Guillermo Peinado Franganillo26+ (17) | 38 (21)
17SUI Jonas Utelli26+ (17) | 38 (21)
19JPN Shion Omata28+ (9) | 32+ (37)
20USA Colin Duffy26 (20) | 38+ (20)
21KOR Hyunseung Noh27+ (15) | 34+ (29)
22BEL Ties Vancraeynest26+ (17) | 35+ (27)
23KOR Seungwoon Cho28+ (9) | 31 (43)
24KOR Kibeom Kwon26 (20) | 38 (21)
25GBR Toby Roberts23+ (37) | 41+ (12)
25CZE Martin Stranik23+ (37) | 41+ (12)
27GER Yannick Flohé28+ (9) | 21 (57)
28SUI Sascha Lehmann25 (29) | 38 (21)
29ITA Giorgio Tomatis26 (20) | 34+ (29)
30SWE Hannes Puman23+ (37) | 40 (18)
31FRA Max Bertone25+ (26) | 34+ (29)
32CHN Yongchen Chen26 (20) | 32+ (37)
33TPE Chih-en Fan26 (20) | 30+ (45)
34USA Jesse Grupper24+ (32) | 34+ (29)
35USA Nathan Sato23+ (37) | 37 (26)
36SUI Nino Grünenfelder25 (29) | 33+ (36)
37CHI Joaquin Urrutia16+ (62) | 40+ (17)
38CZE Jakub Konecny23+ (37) | 35+ (27)
39INA Muhammad Rizky Syahrafli Simatupang25+ (26) | 31 (43)
40INA Musauwir Musauwir23+ (37) | 34+ (29)
41CZE Jan Stipek25 (29) | 30+ (45)
42GER Sebastian Halenke23+ (37) | 34 (34)
42USA Sergey Lakhno23+ (37) | 34 (34)
44BUL Slav Kirov24+ (32) | 31+ (42)
45CHN Jinwei Yao24+ (32) | 30 (49)
46BEL Nicolas Collin21+ (48) | 32+ (37)
47ROU Darius Râpă23 (46) | 32 (40)
48HKG Chi-fung Au23+ (37) | 29 (51)
49THA Auswin Aueareechit22+ (47) | 30+ (45)
50KOR Dohyeon Kim18+ (53) | 32 (40)
51MAS Qun Tao Ke21+ (48) | 27+ (52)
52CAN Victor Baudrand18+ (53) | 30+ (45)
53IRI Radin Foroughian21+ (48) | 22+ (56)
54IND Aman Verma20+ (52) | 24 (54)
55AUS Campbell Harrison18 (58) | 29+ (50)
56THA Teeraphon Boondech18+ (53) | 23+ (55)
57CAN Kindar Mcnamee17+ (59) | 27 (53)
58BRA André Macedo18+ (53) | 20+ (59)
59USA Declan Osgood18+ (53) | 20 (60)
60CAN Oscar Baudrand21 (51) | 16 (65)
61HKG Cheuk-nam Wong16+ (62) | 21 (57)
62SGP Gerald Bayo Verosil17+ (59) | 18+ (61)
63INA Muhammad Ramzi Firmansyah17+ (59) | 10 (68)
64PHI Iman Mora16+ (62) | 14+ (66)
65ECU Juan Andrés Estevez Santacruz15+ (68) | 18+ (61)
66TPE Tzu-yu Chou15+ (68) | 18 (63)
67MKD Viktor Trpovski15+ (68) | 17+ (64)
68KAZ Azat Maikotov16+ (62) | 9+ (69)
68PHI John Joseph Veloria16+ (62) | 9+ (69)
70ISL Guðmundur Freyr Arnarson15+ (68) | 11+ (67)
71MKD Matej Markov16 (67) | 9 (74)
72ISL Greipur Ásmundarson15+ (68) | 9+ (69)
73CRC Ivan Gonzalez15 (73) | 9+ (69)
74KSA Taher Alhaddad14+ (74) | 9+ (69)
75KSA Yousef Fatani14 (75) | 5+ (75)
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La suite du programme

Jour Heure (FR) Épreuve
Samedi 20 sept. 02:00 – 08:00 Qualifications para-escalade
Dimanche 21 sept. 02:00 – 08:00 Qualifications para-escalade
Lundi 22 sept. 02:00 – 09:30 Qualifications difficulté (hommes & femmes)
Mardi 23 sept. 02:00 – 7:00 Qualifications bloc (hommes)
9:00 – 13:00 Qualifications bloc (femmes)
Mercredi 24 sept. 02:00 – 04:30 Qualifications vitesse (femmes)
06:30 – 09:00 Finales para-escalade
13:00 – 14:00 Finales vitesse (femmes)
Jeudi 25 sept. 02:00 – 05:30 Qualifications vitesse (hommes)
06:30 – 09:00 Finales para-escalade
13:00 – 14:00 Finales vitesse (hommes)
Vendredi 26 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales difficulté (hommes & femmes)
12:00 – 14:00 Finales difficulté (hommes & femmes)
Samedi 27 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales bloc (femmes)
12:00 – 14:00 Finales bloc (femmes)
Dimanche 28 sept. 03:00 – 05:30 Demi-finales bloc (hommes)
12:00 – 14:00 Finales bloc (hommes)
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  • # Actualités PG
  • # Univers compétition

Grimpeuses fait son grand retour en 2025 avec une édition parisienne toujours plus inspirante !

10 Sep

Pour la deuxième fois, le rassemblement dédié aux femmes pose ses chaussons et ses pads à Paris, pour un week-end placé sous le signe de la grimpe, du partage et de l’émulation collective.

Gimpeuses 2025 : Un week-end grimpe au féminin à Paris et Fontainebleau

Les 4 et 5 octobre 2025, Grimpeuses revient pour une nouvelle édition urbaine et forestière, entre mur et rocher, au cœur de la région parisienne. Deux jours pour grimper, s’inspirer et échanger. Alors, le samedi 4 octobre, rendez-vous à Arkose Nanterre pour une journée complète de grimpe coachée par niveau, d’ateliers d’échauffement et de progression, de tables rondes et de discussions. Le soir, Eline Le Menestrel présentera son spectacle Upossible, mêlant grimpe, engagement et introspection. Et le dimanche 5 octobre, direction les blocs mythiques de Fontainebleau pour une journée bloc en extérieur : grimpe coachée par niveau, tables rondes sur l’écologie, et grimpe libre dans la forêt, au contact du grès et des feuilles mortes.

Grimpeuses, c’est un espace safe, inclusif et stimulant pour toutes celles qui veulent découvrir l’escalade ou progresser, rencontrer d’autres grimpeuses, et prendre leur place dans le monde vertical.

© Anaelle Duault

Des invité(e)s qui incarnent l’engagement

Pour accompagner ces moments, vous aurez entre autres quatre grimpeuses aux parcours riches et inspirants. Eline Le Menestrel, grimpeuse et militante, sur son vélo elle explore les ponts entre escalade, écologie et liberté. Soline Kentzel, jeune grimpeuse passionnée d’aventure, se distingue (en plus de ses performances incroyables) par une approche de l’escalade résolument libre, engagée et autodidacte. Alternant grandes parois, expéditions en autonomie et traversées océaniques, Soline défend une pratique sobre, joyeuse, et tournée vers le collectif. Svana Bjarnason, grimpeuse et autrice de contenus, interroge avec finesse la place des femmes dans la verticalité et milite pour une escalade inclusive, joyeuse et politique. Et enfin, Caroline Ciavaldini, ancienne compétitrice de haut niveau devenue exploratrice de voies engagées et de récits partagés, incarne une grimpe exigeante,
éthique et profondément humaine.

© Grimpeuses

Un programme pour toutes

Grimpeuses, c’est avant tout un espace pensé pour permettre à chacune de progresser dans un cadre respectueux et encourageant. Que vous soyez grande débutante, bloqueuse expérimentée, ou simplement curieuse de la grimpe, vous trouverez votre place. L’organisation prévoit des groupes de niveau, des coach·es formé·es, et des formats accessibles à toutes — y compris à celles qui n’ont
jamais grimpé. Plus qu’un simple rassemblement, c’est une invitation à oser, à tomber, à recommencer, et à s’approprier la grimpe à sa manière.

Alors, rendez-vous le 4 & 5 octobre, pour retrouver les informations et s’inscrire c’est par ici:

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  • # Actualités PG

3 jours de grimpe gratuite : les JPO débarquent dans les salles Block’Out !

09 Sep

Block’Out, pionnier des réseaux de salles d’escalade de bloc en France, vous donne rendez-vous les 19, 20 et 21 septembre pour ses Journées Portes Ouvertes. Trois jours pendant lesquels l’accès à l’ensemble des salles est entièrement gratuit: une belle opportunité pour tester la grimpe indoor, découvrir l’ambiance unique des salles Block’Out et partager un moment sportif et convivial. Que vous soyez déjà adepte des coordos et autres dévers ou que vous souhaitiez simplement tester l’escalade pour la première fois, cet événement est fait pour vous.


Les Journées Portes Ouvertes : grimpe gratuite pour toutes et tous

Pour cette rentrée, toutes les salles du réseau ouvrent leurs portes gratuitement. Du vendredi 19 au dimanche 21 septembre, Block’Out invite petits et grands à découvrir ou redécouvrir l’escalade de bloc :

  • Vendredi 19 septembre : de 11h à 23h.
  • Samedi 20 & dimanche 21 septembre : de 9h à 21h (sauf Cergy, Paris et Nantes : 14h à 21h).

Ces Journées Portes Ouvertes sont pensées pour faire découvrir la pratique au plus grand nombre : tous les niveaux sont les bienvenus. Dès 4 ans, les enfants pourront également s’initier à l’escalade, et les familles profiteront d’un espace de grimpe sécurisé dans une ambiance fun. Que vous cherchiez à découvrir ce sport ou tout simplement à passer un bon moment entre proches, ces JPO sont faites pour vous.

Pour rappel, voici l’ensemble des salles du réseau où vous pourrez profiter de ces trois journées: Bordeaux, Cergy, Evry, Lyon, Metz, Nantes, Paris, Reims, Rennes, Strasbourg, Toulouse, Tours, Vitrolles.

Manu Cornu, invité de marque pendant ces JPO

Pour rendre la fête encore plus belle, Manu Cornu, athlète Block’Out et membre de l’équipe de France d’escalade, nous fera l’honneur d’être présent dans certaines salles :

  • Vendredi à Évry
  • Samedi à Cergy
  • Dimanche à Rennes

Une belle occasion de rencontrer un grimpeur multi-médaillé à l’international, dʼéchanger avec lui, et de profiter de son énergie communicative sur les tapis. Il prendra bien évidemment du temps pour prendre des photos et signer des autographes (ramenez vos plus beaux t-shirts B’O).

Infos pratiques

En résumé : grimpe gratuite, ambiance festive, découverte de l’escalade de bloc pour les débutants et blocs de qualité pour les grimpeurs aguerris. Trois jours pour vivre la grimpe comme jamais : rendez-vous chez Block’Out !

☝️​ Block’Out : bien plus que des salles d’escalade

Depuis plus de 17 ans, Block’Out s’est imposé comme un acteur majeur de l’escalade de bloc en France. Avec un réseau de salles réparties dans de nombreuses villes, l’enseigne propose une expérience qui va bien au-delà du simple entraînement. Chaque salle est pensée comme un véritable lieu de vie : on y retrouve des blocs de tous niveaux, un renouvellement régulier des circuits pour ne jamais se lasser, mais aussi des espaces bien-être (sauna, musculation) et de restauration pour prolonger le plaisir après la séance. Pour les grimpeurs confirmés, c’est l’assurance de toujours trouver de nouveaux défis à relever ; pour les débutants, c’est la possibilité de progresser pas à pas, dans un cadre accueillant et sécurisé.

– Article réalisé en collaboration avec Block’Out –

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Rencontre avec David Volpi et Jack Domon, auteurs de la BD « Les grimpeurs »

09 Sep

Du strap plein les doigts, des jetés improbables, des chaussons trop serrés… ça vous parle ? Dans la BD « Les Grimpeurs », fraîchement publiée chez Bamboo Édition, David Volpi et Jack Domon se sont amusés à croquer avec humour tout ce qui fait l’âme de nos séances : la frustration quand un gamin de 12 ans flashe un bloc qu’on travaille depuis une heure, les postures improbables après une chute, ou encore l’éternel débat du meilleur chausson.

Derrière cette BD, on retrouve donc David, scénariste et grimpeur passionné, et Jack, dessinateur aux dizaines d’albums publiés, qui s’est laissé embarquer dans l’univers de la grimpe avec enthousiasme. Résultat : une bande dessinée qui sent la résine, la sueur et l’autodérision, où chaque grimpeur pourra se reconnaître (et rire un peu de lui-même).

Nous les avons rencontrés pour parler de leur duo, de la naissance du projet… et bien sûr, de grimpe.


Avant de démarrer, commençons par l’essentiel, présentez-vous à nos lecteurs !

DAVID : D’abord engagé plusieurs années dans le marketing digital chez TF1, j’ai choisi de quitter les codes du numérique pour me consacrer à des projets porteurs de sens. Amoureux des animaux et préoccupé par les urgences environnementales, je lance « Tu savais pas ? » , le petit journal nature qui fait grandir ta culture, un journal papier mensuel pensé pour éveiller les plus jeunes à la beauté de l’écologie. En 2020, je crée « Deplis« , des petites histoires à déplier, pour, cette fois, lutter contre la perte d’intérêt des enfants pour la lecture.

Entre 2015 et 2018, je me lance pour la première fois dans la BD en scénarisant la trilogie de bande dessinée « Sentience« , dessinée par Tyef et publiée chez YIL éditions. C’est un récit de science-fiction qui questionne notre rapport au vivant et sur la condition animale.
En 2020, je rejoins le groupe « Bamboo edition » en tant que graphiste et par la même occasion, je découvre la pratique du bloc ! L’essayer c’est l’adopter comme on dit, car, depuis plus de 5 ans maintenant, 2 à 3 fois par semaine, notre petit groupe de grimpeurs se retrouve en salle ou à l’extérieur à l’assaut des blocs !

JACK : je suis illustrateur et dessinateur de bande dessinée. Surtout spécialisé dans le registre de l’humour, j’ai à mon actif plus d’une cinquantaine d’albums, ayant eu trait aux sujets les plus variés. Sport, cuisine, humour noir, parodies etc… également scénariste à mes heures, on peut trouver plusieurs ouvrages ou j’ai prêté ma plume plutôt que mon dessin (voir les deux en même temps). Dans le cas présent des Grimpeurs, j’ai revêtu ma casquette d’illustrateur.

Comment est née l’idée de créer une BD sur le monde de la grimpe ?

DAVID : Je me suis lancé dans le bloc il y a 5 ans donc et j’y ai vite pris goût ! L’idée d’une bande-dessinée m’est apparue en observant les autres grimper autour de moi. C’est assez drôle de se poser quelques instants et d’observer les différents comportements des grimpeurs : La frustration de celui ou celle qui s’acharne sur un bloc alors qu’un gamin de 12 ans flashe le bloc presque sans effort, le débutant qui se plaint des chaussons trop serrés ou encore celui qui tente un jeté mais fini sur le sol dans une position improbable ! Il y a vraiment de tout !

Et si je dois être totalement transparent, c’est aussi mon propre comportement qui m’a amené à imaginer une BD sur le bloc. En effet, au début, j’avais beaucoup de mal à gérer ma frustration en voyant d’autres réussir facilement un bloc en apparence facile ! J’ai piqué quelques colères comme un gamin de 3 ans et il m’est arrivé d’envoyer valser mon tube de magnésie (entre autres !) à travers la salle ! Un vrai gamin colérique ! Bon je me suis calmé depuis hein, et avec du recul et beaucoup d’autodérision, j’ai commencé à imaginer des mini scénarii et c’est ainsi que l’idée a germé

JACK: L’idée vient de David, comme il l’a si bien expliqué. Les éditions Bamboo cherchaient un dessinateur pour créer le binôme. J’ai fait des essais, me suis pris tout de suite au jeu, et surtout, entre David et moi ça a matché de suite !

Est-ce que vous grimpez vous-mêmes ? Si oui, plutôt salle, bloc, falaise… ou canapé ?

DAVID : Pour le moment, je suis le seul grimpeur du duo mais j’ai bon espoir que Jack y prenne goût ! Je fais tout pour en tout cas ! J’ai commencé en salle avec le bloc et de plus en plus, je découvre les joies de la grimpe en falaise. Mes sorties le we s’articulent de plus en plus dans ce sens. Toutefois, pour ne rien vous cacher, je passe aussi beaucoup de temps dans mon canapé car le cinéma est une autre de mes passions, et c’est un poil moins fatiguant ^^

JACK : alors de mon côté… Pas du tout ah ah ! Mais je me suis testé (sous les conseils de David et de Claire sa moitié – présente également dans l’album) et franchement, j’ai pris beaucoup de plaisir direct ! Je comprends le côté addictif de la chose. On réussi une voie, aussi simple soit-elle et on a directement le désir de se chalenger sur une nouvelle d’un niveau supérieur. Donc pour répondre, ce serait plutôt canapé, mais pas dit que si je vois un bloc je ne m’y colle pas direct 😉 Grâce à cette BD, les occasions ne manqueront pas, j’espère.

Pourquoi avoir choisi l’humour comme fil conducteur de la BD ?

DAVID : La plupart des situations racontées dans la BD sont inspirées de ma propre expérience et comme ce sont des situations plutôt marrantes, je n’ai même pas imaginé traiter la BD autrement qu’avec le genre humour. A la base, j’ai imaginé cette BD pour les enfants à partir de 7-8 ans et le format une planche, un gag fonctionne très bien pour ce public. C’est une lecture facile, pour se détendre et pour tout public donc.

JACK : Parce qu’avec l’humour, tout passe ! On peut se permettre des grands écarts ou des raccourcis pour faire passer les messages plus facilement. De plus c’est dans la pure ligne éditoriale des éditions Bamboo.

Quelle a été la phase la plus difficile dans la création de cette BD : la documentation, les scénarios, le dessin… ou les croquis de chaussons ?

DAVID : Pour ma part, c’est le scénario ! C’était un exercice totalement nouveau pour moi d’imaginer des gags avec une chute en une seule planche ! Il faut aller à l’essentiel en gardant une lecture fluide, avec une chute que l’on souhaite inattendue pour le lecteur. Et bien sûr en faisant en sorte d’esquisser à minima un sourire sur le visage des lecteurs et des lectrices ! Il fallait aussi faire face à l’exigence de l’éditeur  qui valide chaque gag car il faut savoir que sur les 40 gags présents dans la BD, j’ai du en présenter près d’une centaine à l’éditeur !

JACK : De mon côté, je dirais réponse A, C et D, Jean-Pierre ! C’est vrai qu’étant novice en la matière, j’ai du me documenter un maximum et varier les axes de vue pour dynamiser le dessin. Question chausson, je crois que ça y est, j’ai enfin pigé le truc… surtout après les avoir essayé. Mes doigts de pied s’en souviennent !

Qu’est-ce qui vous a inspiré l’univers et/ou les personnages ? Comment vous êtes-vous documentés sur le monde de l’escalade ? Des immersions en salle, des compètes, YouTube, Insta, les médias ?

DAVID : Dans les Grimpeurs, on suit mon personnage, ma copine (et notre chat !) et mon groupe d’amis. Ils existent donc tous en vrai ! Je me suis directement inspiré d’eux ! J’ai exagéré certains traits de caractère et chaque gag est issue d’une anecdote vécue ! Par exemple, le gag du choix des chaussons est un grand classique, on se rappelle tous nos premiers chaussons et les douleurs aux pieds qui allaient avec !

JACK : Pour ma part, je dois avouer que ça surtout été de la doc internet, fournie par David pour la justesse de certains mouvements, ou recherches personnelles pour coller au plus près à l’univers de la grimpette.

Certains personnages sont inspirés de figures réelles du milieu, pourquoi ces choix ?

DAVID : Oui tout à fait, on peut notamment retrouver dans la BD Oriane Bertone, c’était mon souhait dés le départ d’avoir un gag avec elle car elle m’inspire énormément. Son parcours, sa résilience, ses valeurs , on peut être fier d’avoir une si grande championne !
On retrouve aussi les frères Georges, deux frères ouvreurs qui ont créé la page Blokcorp ainsi que Miguel de la chaîne Kayoo TV qui propose des analyses poussées sur le monde de la grimpe !

Est-ce que vous avez reçu des retours de grimpeurs depuis la sortie ?

DAVID : J’ai reçu énormément de retours positifs et ça fait chaud au cœur ! L’humour est un genre difficile qui ne plaît pas à tout le monde et je suis ravie de constater que la BD plaît quand même à une grande majorité. J’ai eu beaucoup de retours positifs d’enfants aussi, et ça, c’est le plus beau des cadeaux !

JACK : Même si je ne suis pas un adepte de la grimpe, il se trouve que juste après l’annonce de la sortie, j’ai découvert dans mon entourage l’engouement pour la discipline. Tous les grimpeurs que je connais sont direct venus vers moi pour me faire part de leur motivation à acheter ou lire cette BD. C’est là où j’ai compris que j’avais mis le pied dans une vraie secte.

Entre les grimpeurs ultra-perf’, les débutants en panique et les accros à la magnésie… quelle caricature vous a fait le plus rire ? Quelle est votre planche favorite dans la BD ?

DAVID : Alors pour ma part, j’ai une préférence pour le gag avec le grimpeur qui tente de faire la leçon à un gamin qui finalement flashe le bloc ! Une belle leçon d’humilité ! 100% vécue !

JACK : Rhalala ! c’est difficile cette question, car il y en a pas mal que je pourrai citer. Alors, je ne sais pas pourquoi, mais je choisirai celle de la page 11 où le grand de la bande essaye d’upgrader son niveau de grimpe. J’aime beaucoup la chute du gag (que je ne livrerait pas ici pour ne pas spoiler).

Est-ce que la BD s’adresse à tout le monde, ou plus spécifiquement au monde de la grimpe ? Comment faire en sorte qu’une BD sur un thème très spécifique comme l’escalade puisse être lue par tout le monde ou presque ?

DAVID : La BD s’adresse a tout le monde, pratiquant l’escalade ou non ! Même si, il faut l’avouer, nos lecteurs sont principalement des grimpeurs mais les  non-initiés pourront s’amuser et découvrir un sport ludique et passionnant. Pas de jargon technique dans la BD (ou très peu du moins). C’était l’une des difficultés rencontrées d’ailleurs en écrivant les gags : faire-rire un public de non-initiés ! Et d’après les retours, j’ai l’impression que le pari est réussi !

JACK : Alors sans hésitation, ça peut être lu par toutes les générations. Encore une fois, ça correspond tout à fait à la politique familiale des éditions Bamboo que de ne laisser personnes sur la touche. Humour et bienveillance sont les maître mots de cette BD… avec juste une touche d’ironie et de mauvaise foi saupoudrée, afin de rendre les choses plus amusantes.

Screenshot

Comment s’est passée votre collaboration au quotidien ? Qui écrit quoi, qui dessine quoi, qui fait les pauses café ?

DAVID :  Vous l’avez compris, moi j’écris mais Jack a su m’aiguiller et m’accompagner quand l’inspiration bloquait !
L’écriture comprend le gag puis ensuite le découpage, case par case, avec la description de la scène et les dialogues. Le découpage est très important, c’est ce qui permet de rendre lecture plus fluide notamment (on a essayé en tout cas !) et d’amener la chute petit à petit. Une fois mon découpage validé par l’éditeur, j’envoie à Jack et on en rediscute si on se rend compte que finalement ça ne marche pas. L’expérience en bande dessinée de Jack a été essentielle à ce stade et il a su s’adapter à chaque fois ! Il a pu arriver qu’on laisse tomber un gag car ça ne fonctionnait pas au découpage ! Et sinon, je ne bois pas de café !

JACK : Contrairement à David, je suis un Café-maniac ! alors pour ce qui est de « qui dessine quoi ? », je pense qu’il valait mieux me laisser les rênes, vu la prestation que m’a livré David la dernière fois qu’on s’est vu ah ah ! Mais work in progress de son côté, comme moi pour la grimpe ! Chacun sa spécialité après tout. En tout cas, ça a été une vraie rencontre entre lui et moi, on a travaillé dans une parfaite harmonie, c’était le top ! David m’a écrit et découpé des gags aux petits oignons, j’avais plus qu’à suivre derrière.

Une anecdote croustillante à nous partager sur votre duo ?

DAVID : Rien de très croustillant mais pour l’anecdote, Jack et moi nous sommes rencontrés en vrai pour la première fois 1 mois après la sortie de la BD ! Nos échanges étaient principalement par mail et par téléphone !

JACK : Les meilleures anecdotes croustillantes sont à venir, quand on dédicacera sur les salons ou festival 😉

Ce tome 1 est-il pensé comme une série? Avez-vous déjà des idées pour les prochains tomes ?

DAVID : Alors ce premier tome aborde principalement la pratique du bloc et un 2eme tome est en discussion mais autour de la voie cette fois-ci ! On y retrouvera la même bande d’amis et d’autres personnages viendront s’ajouter. A suivre…

JACK : On ne change pas une équipe qui gagne ! tant au point de vue des personnages de la BD, que des auteurs eux-mêmes. Alors j’ai hâte de remettre le couvert pour une suite !

Une BD sur l’escalade, c’est une niche ou au contraire un univers en pleine expansion ?

DAVID : J’ai envie de répondre les deux à la fois ! C’est clairement une niche, encore plus sur la thématique humour ! Toutefois, l’essor de l’escalade est indéniable et il est certain que d’autres projets verront le jour rapidement.

JACK : Pour moi, quand on parle de plus de 2 millions de licenciés, on est sur une très très grosse niche ! Je ne sais pas si la discipline va attirer encore plus de monde (peut-être un de plus avec moi ?) mais en tout cas on a là un sacré bon vivier de passionnés !

Un dernier mot à ajouter ?

DAVID : C’est quand qu’on grimpe ?

JACK : Quelle taille je dois prendre pour mes chaussons ?

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Koper 2025: Sorato Anraku et Janja Garnbret s’imposent en patrons

06 Sep

La finale de la dernière étape de coupe du monde de la saison s’est achevée ce soir à Koper en Slovénie. Du très beau spectacle, un public en feu une fois de plus, et des grimpeur·euse·s qui nous auront régalés.

Ondra ouvre le bal, Alberto Gines Lopez pose les bases

C’est Adam Ondra, le maître tchèque, qui inaugure cette voie de finale. Le ton est rapidement donné : le tracé est exigeant, parsemé de crux à décoder avec précision. Ondra avance méthodiquement, mais son run s’interrompt aux deux tiers, sur un mouvement délicat d’épaule pour aller chercher une réglette lointaine. Malgré une marge encore visible dans les bras, il chute prématurément, laissant alors la finale très ouverte.

© IFSC

L’autrichien Jakob Schubert, qui signait son grand retour cette année, réalise un beau run et chute dans le haut de la voie. Ce ne sera hélas pas suffisant pour accrocher un podium: Toby Roberts, champion olympique en titre, grignote quelques prises supplémentaires pour venir prendre la médaille de bronze (46+). Il ne parviendra pas à détrôner l’espagnol Alberto Gines Lopez, qui, juste avant lui, réalise une énorme marque avec une prise supplémentaire (47+).

L’ascension impériale d’Anraku

Ne restait alors que Sorato Anraku, grand favori de l’étape. Dès les premiers mouvements, le Japonais impose son rythme : précision chirurgicale, assurance totale, aucune hésitation. Chaque crux un une simple formalité. Le public retient son souffle à mesure qu’il dépasse les marques de ses concurrents. On l’imagine alors filer droit vers le Top… mais une petite pince, juste avant le mouvement final, lui résiste. Score final : 48+. Suffisant pour s’offrir la victoire et l’or de l’étape.

Avec ce nouveau sacre, Sorato Anraku confirme qu’il est bien l’homme fort du moment. S’il termine deuxième du classement général derrière un Alberto Gines Lopez régulier et solide, le duel entre les deux grimpeurs laisse présager un championnat du monde explosif!

© IFSC

Les résultats de la finale hommes

Pos.GrimpeurHauteur
1JPN Sorato Anraku 48+ 
2ESP Alberto Ginés López 47+ 
3GBR Toby Roberts 46+ 
4JPN Satone Yoshida 45 
5AUT Jakob Schubert43 
6INA Putra Tri Ramadani 40+ 
7CZE Adam Ondra 35+ 
8JPN Neo Suzuki 10+

Une intensité extrême dès les premiers runs

Quand les première grimpeuses s’élancent, aucun doute que la voie ne va pas se laisser dompter facilement. Les mouvements s’enchaînent avec une grosse intensité. Lorsque la britannique Erin McNeice prend le départ, pas de surprise, on ressent l’énorme intensité de la voie. chaque mouvement est difficile à aller chercher. Elle réalise une marque à 33, et prend alors le lead de la compétition, les bras usés.

Chaeyun Seo et Laura Rogora au coude à coude

Laura Rogora s’élance, et à l’image de la britannique, les mouvements s’enchaînent avec difficulté. Elle parvient néanmoins à dépasser  le score d’Erin McNeice avec une marque à 37+. La coréenne Chaeyun Seo, parviendra à valider une prise de plus, pour atteindre 38+. Une seule grimpeuse parviendra à dompter cette oie ultime…

© IFSC

Le sacre de Janja Garnbret à domicile

La slovène, devant son public, aura réalisé un run d’anthologie. Précise, appliquée, elle avale les mouvements à une vitesse indécente. Quand elle arrive au niveau de ses adversaires, tous les regard se figent. Et sans surprise, Garnbret poursuit son chemin sans sourciller. Les mouvements s’enchaînent, la voilà dans la fin de voie… Elle s’applique, valide chaque prise avec méthode, et zippe du pied en tentant d’aller toper la voie ! Un run énorme, avec 10 prises de plus que ses adversaires, qui prouve une fois de plus sa suprématie. A quelques semaines des championnats du monde, on voit mal qui pourrait venir la défier …

© IFSC

Les résultats de la finale femmes

Pos.GrimpeurHauteur
1SLO Janja Garnbret47+ 
2KOR Chaehyun Seo 38+ 
3ITA Laura Rogora 37+ 
4GBR Erin Mcneice 33 
5SLO Lucka Rakovec 28+ 
6BEL Heloïse Doumont 28+ 
7SLO Rosa Rekar 26+ 
8SLO Lucija Tarkus 13+
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Les frères Ternant : une nouvelle vie après la compétition

03 Sep

Durant plusieurs années, Mathieu et Arthur Ternant ont vécu l’intensité du haut niveau. Membres de l’équipe de France, habitués des compétitions nationales et internationales, ils ont connu les joies des sélections, mais également plusieurs désillusions, des blessures, et au final, une perte de motivation. 2023 marquera pour eux une année charnière : chacun, à sa manière, décide d’arrêter la compétition pour se tourner vers de nouveaux projets.


Mathieu : du circuit de Coupe du Monde à l’océan Indien

En 2023, Mathieu réalise une saison satisfaisante en Coupe du Monde. L’été qui suit est consacré au rocher, puis un break bienvenu : deux mois à La Réunion, un passage à Madagascar, quelques semaines au Danemark pour ouvrir sur des compétitions avant de reprendre l’entraînement. « Le plan, c’était de faire une dernière année à 100 %, d’aller chercher ce que je n’avais pas encore réussi à accomplir, et ensuite de partir m’installer à La Réunion », explique-t-il.

Mais rapidement, le scénario déraille. Privé d’entraîneur au pôle France après le départ de Kentin Boulay, il se retrouve livré à lui-même. Trois mois plus tard : rupture partielle de poulie, chute de motivation. « Le projet Réunion/surf/kiff commençait alors à prendre beaucoup de place dans ma tête. » 

© IFSC

Le sélectif pour l’équipe de France agit comme un électrochoc : « Je me demande ce que je fais là. Zéro plaisir. C’est la première fois de ma vie que je me pointe sur une compétition sans envie… » Même constat au Dockmaster, pourtant attendu comme un moment fun : « Encore une fois, zéro plaisir. »

Il décide alors de couper. Une semaine de surf dans les Landes, un doigt au repos. Mais dès le premier jour, il comprend : « L’idée de devoir retourner à l’entraînement ne me plaît pas du tout. J’accepte que c’est peut-être la fin. Et franchement, c’est un soulagement. »

Nouvelle vie, nouveaux projets

Direction La Réunion. Sa copine l’y attend, et avec elle, la perspective de construire une nouvelle vie. « L’idée, c’était surf, grimpe, chill. J’avais besoin de changer d’air, de rebondir, de me lancer dans de nouveaux projets. »

Rapidement, le club Austral Roc lui propose un poste d’entraîneur-ouvreur. « Passer de l’autre côté de la barrière était stressant au début, mais ultra motivant. » Il ouvre pour les athlètes locaux, des jeunes comme Iloé Chérif, mais aussi pour Max Bertone. « C’est super motivant de les accompagner. »

Un an plus tard, le bilan est positif. Même si l’absence d’un partenaire d’entraînement quotidien, comme son frère, lui manque, Mathieu a trouvé un équilibre. « J’alterne entre grimpe, surf, boulot, vie perso. »

© Arthur Ternant

Ses objectifs ? Débusquer une kingline en 8c+/9a, tester des blocs extrêmes comme « Shaolin » ou « Alphane », voyager dans des destinations atypiques : Nouvelle-Zélande, Madagascar, Angleterre. « Le plus dur, c’est de trouver le temps ! »

Sur le plan pro, il veut continuer à gagner en expérience dans l’entraînement, rêve d’opportunités liées au haut niveau, mais également de pouvoir ouvrir sur des compétitions internationales. « C’est ce qui me plaît vraiment. À La Réunion, les occasions sont rares, mais je garde ça en tête. »

☝️ Fiche d’identité Mathieu Ternant

« Je vis à la réunion depuis plus d’un an maintenant, j’ai fais 5 ans en équipe de France de France de bloc.
Maintenant je suis de l’autre côté de la barrière, coach ou ouvreur.  Côté perso j’ouvre des blocs en ravine, j’explore et j’essaie de trouver des pépites. Je surf pas mal aussi à côté, et c’est cool de faire autres choses que de l’escalade par moment. »

Compétitions

  • 1er en coupe d’Europe en 2021
  • 2eme en coupe d’Europe en 2022
  • 14eme en coupe du monde en 2023
  • 17eme au championnat du monde en 2021

Outdoor

  • « Monkey Wedding » 8C
  • « Get railed » 8B+ « 

Arthur : de l’équipe de France aux ateliers de shape

Pour Arthur, la bascule s’est faite un peu différemment. Sa carrière avait pourtant bien démarré : en 2019, podium au championnat de France de bloc, premières sélections internationales, résultats prometteurs. Mais derrière, les déceptions s’enchaînent. « J’ai grimpé pour ne pas perdre sur 90 % des compètes. Résultat : j’ai beaucoup perdu« , confie-t-il avec humour.

Puis viennent les blessures : coudes, poulie, sub-luxation, scaphoïde. « Tout ça très rapproché. » Malgré tout, en 2023, il se lance dans une ultime saison, avec l’envie d’aller plus loin. « J’avais un bon niveau, pour la première fois depuis longtemps j’y croyais. Mais ça ne s’est pas passé comme prévu. Ça s’est arrêté un peu brutalement… je suis passé de investis à 1000% à une réflexion: continuer ? Arrêter ? »

© Arthur Delicque

La transition commence alors à s’opérer. Sa copine Salomé Romain, qui avait déjà arrêté la compétition, l’entraîne vers le caillou. « Zéro pression, que du kiffe. » Avec son frère, il part également explorer le Peak District, un voyage marquant : « C’était dingue. Ça m’a fait comprendre que je sacrifiais la grimpe dehors depuis trop longtemps. »

Bien que cette transition paraisse presque naturelle, Arthur admet tout de même que « le plus dur a été « d’abandonner » avec la sensation de n’avoir rien accompli… (en objectifs), ajouté à ça la transition avec mon frère (qui a arrêté aussi la même année) et qui est parti vivre à la Réunion. On est passé de training matin midi soir ensemble à d’un coup, plus de training et plus de grimpe ensemble, changement de projet, changement de vie. C’était une période assez étrange à vivre, mais aussi très enrichissante. »

La révélation du shape

C’est aussi à ce moment que son chemin croise l’entreprise Volx Holds, qui lui offre la possibilité de devenir shaper. « C’était un rêve. Depuis un an, je bosse avec eux, et c’est un vrai plaisir. Ils me font confiance, ils ont une démarche soucieuse de l’environnement… Je leur dois beaucoup. »

En parallèle, il valide son diplôme d’ouvreur national. « Cette saison, j’ai pu ouvrir pas mal de compétitions, en France et à l’étranger. Une expérience incroyable. Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir arrêté la compétition. »

© Arthur Ternant

De nouvelles ambitions

Côté grimpe, Arthur a envie de se lancer dans un processus différent : travailler un projet sur plusieurs séances, analyser chaque mouvement et repousser ses limites. « Je n’ai jamais investi plus de 3-4 séances dans un bloc. J’ai envie de vivre ce processus. »

À plus long terme, il rêve de trips orientés sur l’exploration et l’ouverture pour ne pas se contenter de consommer le rocher : trouver une ligne, brosser, déchiffrer, enchaîner. « C’est encore plus savoureux quand tu découvres par toi-même. »

Et comme si cela ne suffisait pas, Arthur nourrit une autre passion : la photo. « À terme, j’adorerais travailler là dedans également »

☝️ Fiche d’identité Arthur Ternant

« Grimpeur, ouvreur, shapper. J’ai grandis à Mayotte et découvert la grimpe en rentrant en métropole à l’âge de 12 ans. D’abord en falaise avec mon père, qui nous a initié avec mon frère, puis en salle et en compétition. Aujourd’hui fini la compétition et focus sur la grimpe dehors et l’ouverture. »

Compétitions

  • Vice champion de France (senior) 2019
  • Demi-finale en Coupe du Monde 2019
  • 1er dockmaster 2023

Outdoor

  • « Finnish line » 8C
  • « Hazel grace » 8B+
  • « Get railled » 8B+
  • « Sang neuf » 9a

Deux frères, deux chemins, une passion commune

En 2023, les frères Ternant ont fait le même choix : quitter l’équipe de France. Mais chacun a trouvé son propre terrain de jeu. Mathieu à La Réunion, entre surf, entraînement et kinglines à explorer. Arthur en métropole, entre shape, ouverture et projets persos.

Deux vies différentes, mais un même moteur : l’amour de la grimpe. « L’histoire ne s’arrête pas, elle prend juste une autre forme » , résument-ils.

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Budget du sport en France sacrifié : quelles conséquences pour l’escalade ?

31 Août

Un an après les Jeux Olympiques de Paris qui ont fait vibrer le pays et placé la France sous les projecteurs, la ferveur populaire est encore palpable. Pourtant, au lieu de capitaliser sur cet élan historique pour renforcer la place du sport dans notre société, le gouvernement choisit une direction opposée. Le budget consacré au sport subit des coupes sévères et répétées, mettant en péril tout un écosystème.

Clubs en difficulté, projets d’infrastructures gelés, haut niveau fragilisé à long terme, et accès à la pratique sportive pour tous menacé : les conséquences sont nombreuses et alarmantes. Dans ce contexte, notre discipline, en plein essor depuis son entrée aux Jeux, risque d’en payer un lourd tribut.


Un contexte budgétaire alarmant pour le sport français

Souvenez-vous : quelques mois après les Jeux, nous assistions à une levée de bouclier de bon nombre d’athlètes français suite à l’annonce du budget pour 2025. Le ministère des sports, de la jeunesse et de la vie associative, annonçait le 10 octobre dernier une forte baisse du budget des sports dans le cadre du projet de loi de finances pour 2025. Les crédits alloués au sport étaient alors amputés de 268 millions d’euros (soit une baisse globale de -24,9 %).

J’ai beaucoup de mal à comprendre ce genre de décision. Je crois que tout a démontré que le sport est fondamental, très utile à la société parce qu’il est vecteur de mixité sociale, de respect, de santé, d’excellence.

Il y a quelques semaines, le premier ministre François Bayrou annonçait le budget prévisionnel pour 2026, et le sport n’aura à nouveau pas été épargné, avec une nouvelle forte baisse de presque 18%. Notons tout de même que le ministère des Sports représente l’un des plus petits budgets de l’État, 0,2 %…

Un an tout pile après les JO, les voix continuent de s’élever pour dénoncer un sport sacrifié. Le patron des Jeux de Paris, Tony Estanguet lui-même, s’exprimait au micro de FranceInfo en marge de la cérémonie d’anniversaire de l’ouverture des Jeux parisiens: « J’ai beaucoup de mal à comprendre ce genre de décision. Je crois que tout a démontré que le sport est fondamental, très utile à la société parce qu’il est vecteur de mixité sociale, de respect, de santé, d’excellence. »

Zélia Avezou, JO Paris 2024 | © Planetgrimpe

Alain Carriere, président de la FFME, est du même avis: « Tout le monde est conscient qu’il y a des efforts à faire sur le budget de la France, mais un tel coup de rabot laisse sous-entendre que le sport est accessoire. »

L’incompréhension est encore plus forte lorsque l’on sait que, selon une étude conjointe du Centre de Droit et d’Économie du Sport (CDES) et de l’Observatoire des Métiers du Sport (CPNEF-AFDAS), chaque euro investi dans le sport permettrait à la collectivité d’économiser environ 13 € en dépenses sociales et publiques (santé, éducation, cohésion sociale…). Le sport produit ainsi des effets positifs mesurables, que la société n’a plus à financer directement.

Des infrastructures d’escalade sous tension et des clubs fragilisés

Ces dernières années, les murs d’escalade se sont multipliés dans les complexes sportifs publics. « Aujourd’hui, lorsqu’une collectivité construit un nouvel équipement, elle pense presque toujours à intégrer un mur. Il y a quinze ans, c’était loin d’être évident  », souligne Alain Carrière.

Mais cette dynamique risque de ralentir. La baisse des budgets alloués au sport, associée à un recul du soutien financier de l’État aux collectivités, pourrait freiner la création de nouvelles infrastructures, y compris pour l’escalade. Un paradoxe : depuis son entrée aux JO de Tokyo, la discipline jouit d’une visibilité inédite, mais faute de murs en nombre suffisant, les clubs doivent parfois refuser des licenciés.

Le Cime, un immense complexe d’escalade construit à Troyes.

Autre difficulté : recruter et rémunérer des encadrants qualifiés. Les clubs aux moyens limités sont les premiers à souffrir de cette situation. La baisse des budgets crée un cercle vicieux : pas assez d’argent pour embaucher, donc moins d’activités, ce qui freine l’arrivée de nouveaux licenciés… et réduit encore les ressources. Heureusement, les clubs peuvent compter sur l’engagement de nombreux bénévoles, mais ceux-ci ne peuvent pas porter à eux seuls l’ensemble des difficultés.

Les grandes structures, comme le club de Mineral Spirit à Valence par exemple, — qui exploite la Cité de l’Escalade et dépend très peu des subventions publiques — s’en sortent mieux. Mais ce modèle reste rare en France.

Pour le président de la FFME, le message envoyé par la baisse du budget du sport est préoccupant. De plus, si la FFME enregistre depuis vingt ans une croissance annuelle de 4 à 5 % de ses licenciés, cette progression aurait pu être plus forte sans ces freins successifs, et notamment depuis l’ère olympique.

Le haut niveau va-t-il en pâtir ?

Alain Carrière le répète, le haut niveau et la pratique loisir ne s’opposent pas : ils se nourrissent mutuellement. « Le haut niveau donne à l’escalade une visibilité médiatique qui attire de nouveaux pratiquants vers les clubs ; et c’est la vitalité des clubs qui permet de faire émerger les champions de demain. »

En 2025, les aides de l’État représentent environ 10 % du budget fédéral, et sont presque exclusivement dédiées haut niveau. Elles ont même été ponctuellement renforcées cette année, en raison des JO d’hiver 2026 et des espoirs de médailles en ski-alpinisme. Mais cette hausse est conjoncturelle. Or, comme le rappelle Alain Carrière, « les Jeux ne se préparent pas en un an ». Pour viser Los Angeles 2028 ou Brisbane 2032, il faudrait investir dès aujourd’hui dans la préparation des athlètes et dans des infrastructures d’entraînement performantes.

Le haut niveau donne à l’escalade une visibilité médiatique qui attire de nouveaux pratiquants vers les clubs ; et c’est la vitalité des clubs qui permet de faire émerger les champions de demain.

Faute d’engagement public sur le long terme, la FFME doit financer une partie de cet effort sur ses fonds propres, ce qui entraîne déjà des répercussions : la licence augmentera de 10 € dès septembre pour la saison 2025-2026.

Les murs extérieurs du pôle France à Voiron | © FFME

Si les coupes budgétaires se poursuivent, c’est la compétitivité française sur la scène internationale qui sera menacée. Après Paris 2024, qui devait être un tremplin pour structurer l’élite et populariser la discipline, l’impression est amère : moins de moyens, plus d’obstacles, et un rendez-vous manqué pour l’escalade française.

Conséquences sociales : l’escalade moins accessible pour tous

Ici, nous allons plus particulièrement aborder les diminutions de budget liées au Pass’Sport. Pour rappel, le Pass’Sport est une aide financière de 50 € destinée à faciliter l’inscription d’un jeune dans un club sportif affilié. Il est attribué sous conditions de ressources, et notamment aux bénéficiaires :

  • de l’allocation de rentrée scolaire (ARS),
  • de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH),
  • de l’allocation adulte handicapé (AAH, pour les 16–30 ans),
  • ou aux étudiants boursiers.

L’objectif affiché, est de réduire le coût de l’adhésion à un club, qui peut représenter une barrière importante pour les familles modestes, et il s’agissait là d’une belle promesse de sport pour toutes et tous.

Hélas, le budget du Pass’Sport qui était de 100 millions d’euros en 2022, puis 85 millions en 2023 et 2024,  a finalement atteint 74,5 millions en 2025. Au delà de ces baisses successives, le Pass’sport était initialement ouvert à tous les jeunes entre 6 et 30 ans sous conditions de ressources.

Pour la saison 2025-2026, plusieurs modifications s’opèrent et les nouveaux critères d’éligibilité sont les suivants:

  • Jeunes 14‑17 ans bénéficiaires de l’ARS,
  • Allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH),
  • 16‑30 ans en situation de handicap (AAH),
  • Étudiants boursiers de moins de 28 ans.

Le ministère des sports justifie ces nouveaux critères de la façon suivante:  « le dispositif est ainsi plus ciblé à l’âge où la pratique sportive des jeunes décroche, autour de 14 ans. » Pour que vous puissiez vous faire une idée sur les réelles intentions de l’état, sachez que les jeunes de 6 à 13 ans, jusqu’alors éligibles via l’ARS, et qui sont désormais exclus du dispositif, représentaient environ 80 % des bénéficiaires (en 2024, environ 1,38 million de jeunes ont bénéficié du Pass’Sport en France).  Pour faire passer la pilule, le gouvernement augmente le montant de l’aide à 70€ par enfant, cela nous laisse sans voix.

Concrètement, c’est plus d’un million de jeunes qui n’auront plus accès au Pass’Sport pour la rentrée 2025 (tout sport confondu, les chiffres par discipline n’ont pas été communiqués aux fédérations).

Alors que l’effet des JO se mesure par une attraction toujours plus forte dans les clubs d’escalade, de nombreuses familles vont devoir renoncer à inscrire leurs enfants. L’escalade pour toutes et tous s’éloigne un peu plus, et plusieurs clubs que nous avons contactés semblent inquiets si rien ne bouge sur ce sujet.

Pour conclure…

Loin d’être une dépense accessoire, le sport devrait constituer un investissement stratégique pour la société. Les coupes budgétaires actuelles fragilisent un écosystème déjà sous tension : infrastructures à l’arrêt, clubs en difficulté, encadrement insuffisant, haut niveau menacé et accès restreint pour les jeunes issus de milieux défavorisés.

L’escalade, actuellement en pleine expansion, risque de voir sa dynamique freinée au moment même où son potentiel d’attractivité est le plus fort. Après l’élan historique des Jeux de Paris 2024, la France est loin de l’héritage sportif qu’elle s’était promis de construire. Reste à espérer que la mobilisation des fédérations et des athlètes pro rappellera aux décideurs qu’investir dans le sport, c’est investir dans la santé, la cohésion et l’avenir…

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