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Adrien Lemaire sacré Champion de France de bloc : le rêve (enfin !) devenu réalité

© Planetgrimpe

Adrien Lemaire, récemment couronné champion de France, est un grimpeur dont la passion et l’engagement dans la compétition ne sont plus à prouver. À 26 ans, il se distingue par son parcours impressionnant, de ses débuts dans la forêt de Bleau à ses victoires sur le circuit national. Mais au-delà de ses performances, Adrien incarne également une approche à la fois humble et déterminée de l’escalade.

Dans cette interview, il nous livre les secrets de sa victoire au Championnat de France de bloc 2025, en partageant la manière dont il a vécu la compétition, ses entraînements intenses, et l’importance de sa complicité avec Oriane Bertone, sa compagne et partenaire d’entraînement. Entre une victoire bien méritée, des moments de doute et des anecdotes sur sa vie de grimpeur, découvrez un portrait plus intime de ce grimpeur en pleine ascension.


Dimanche soir, le couperet est tombé sur les Championnats de France de bloc 2025, et l’issue de cette compétition a marqué un tournant majeur dans la carrière d’Adrien Lemaire. Après des années de persévérance, de finales disputées avec rage et de podiums sans jamais toucher la plus haute marche, il a enfin décroché la médaille tant convoitée : celle de Champion de France de bloc. Un titre qu’il attendait, qu’il rêvait secrètement, mais qu’il n’osait plus vraiment espérer au vu des obstacles rencontrés au fil des saisons.

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Pourtant, le week-end dernier, tout s’est aligné à Anse. Plus qu’un simple sacre, ce titre est devenu un symbole : celui du travail acharné, de l’expérience acquise au fil des compétitions, et de la résilience face à la frustration. Mais ce qui rend ce moment encore plus exceptionnel, c’est qu’il n’est pas seul à écrire cette page d’histoire. Sa petite amie, Oriane Bertone, a également remporté l’or chez les femmes, offrant à ce week-end une dimension magique. Ce doublé, aussi rare qu’inattendu, réunit non seulement les rêves individuels mais aussi les espoirs d’un couple de compétiteurs passionnés. Adrien, tout sourire, n’a pas manqué de souligner l’importance de ce partage, cette joie commune qui rend cette victoire encore plus belle. « C’est un rêve », confie-t-il, la voix remplie de gratitude, alors qu’il réalise que ce Championnat restera à jamais gravé dans sa mémoire.

C’est donc avec beaucoup d’émotion, mais aussi une humilité qui le caractérise, que le jeune Parisien revient sur cette victoire historique, son parcours semé d’embûches et la manière dont, cette fois, tout a basculé en sa faveur !

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Un parcours forgé par la persévérance

Adrien a grandi dans une famille où l’escalade faisait partie du quotidien. Dès son plus jeune âge, il a été immergé dans l’univers de la grimpe, d’abord à travers des sorties en forêt de Fontainebleau, un lieu mythique pour tous les passionnés de bloc. « Je n’avais encore même pas deux ans que j’avais déjà les pieds dans le sable », se souvient-il avec un sourire.

Mais c’est vers 11 ans qu’il prend véritablement le virage de la compétition, en rejoignant l’E.S.M., son premier club. Ce fut une révélation : « L’ambiance, les sensations… je n’ai jamais retrouvé ce feeling dans d’autres sports », confie Adrien. Il gravira rapidement les échelons, passant du niveau départemental au national, et ses premières compétitions internationales en catégorie jeunes ne tarderont pas à venir.

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Mais c’est à partir de 20 ans qu’il décide de s’investir pleinement dans la compétition. « À ce moment-là, j’ai mis en stand-by mes études, j’ai commencé à travailler avec mon premier coach perso, Guillaume Levernier », raconte-t-il. Il fait alors un choix de vie fort, concentrant ses efforts sur sa passion et ses ambitions sportives.

Si la compétition occupe une place centrale dans sa vie, la grimpe sur le rocher n’est pas en reste. Adrien adore les sessions de bloc en forêt et ses entraînements se veulent une combinaison équilibrée de prépa physique et de fun sur les murs. « Je commence généralement l’entraînement en milieu de matinée, pour le finir en milieu/fin d’après-midi. Je fais une grosse séance plutôt que deux petites », explique-t-il. Et pour lui, il y a une distinction nette entre ce qu’il aime et ce qu’il préfère éviter : « J’adore les séances de fights dans le panneau et de bonne grimpe, mais les séances de rési, je les aime un peu moins », avoue-t-il avec un clin d’œil.

Un titre de Champion de France tant attendu !

« C’est tout simplement une immense fierté. » Les premiers mots d’Adrien traduisent l’intensité de son émotion. Le titre de Champion de France de bloc qu’il a remporté le week-end dernier à Anse, il ne l’a pas obtenu du jour au lendemain, mais au terme d’un long parcours semé de finales disputées et d’occasions manquées.

Depuis ses premières années en équipe de France jeune, il s’est illustré sur le circuit national et international, montant régulièrement sur les podiums sans jamais décrocher la médaille d’or. « J’ai participé à de nombreux Championnats de France, en bloc, en difficulté, en vitesse… Beaucoup de finales, quelques podiums, mais jamais de titre. » L’attente a été longue, parfois frustrante, mais elle a forgé son mental et sa détermination.

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En 2022, il passe tout près du sacre avec une médaille d’argent, avant d’enchaîner d’autres finales où il manque de peu la victoire. Mais cette année, la dynamique est différente. Plus qu’une question de forme physique, c’est son état d’esprit qui a changé. « J’ai abordé cette compétition avec l’envie de jouer. Après des qualifications tendues, j’ai su lâcher prise. Et ça a marché. » Une approche plus détendue, moins focalisée sur le résultat, qui lui a permis de donner le meilleur de lui-même dans les moments cruciaux.

Un duel jusqu’au dernier bloc

La finale du Championnat de France de bloc 2025 a offert un scénario digne d’un thriller, avec un suspense qui s’est prolongé jusqu’aux derniers essais. Dès le premier bloc, Adrien montre qu’il est dans le coup, enchaînant rapidement ce passage. Derrière lui, Paul Jenft et Max Bertone restent au contact, maintenant une pression constante. Mais c’est dans le bloc 3 qu’Adrien frappe fort : il enchaînera cette dalle à vue, prenant de l’avance sur ses adversaires directs, qui mettront quelques essais de plus pour atteindre le top.

« Après la dalle du bloc 3, je savais que j’étais en tête. Mais avec Paul et Max, on savait aussi que tout allait se décider sur le dernier passage. »

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Le dernier bloc, avec son départ face au public, est un mélange de physique et contorsion, avec un mouvement final loin d’être anodin. « Je pensais que ça allait être un bloc full freestyle avec des prises de décision à chaque mouv. Finalement il y avait une partie « contorsion » au milieu qui était plus désagréable que prévue pour moi, mais le dernier mouv était carrément cool à faire ! » Il chutera la main dans la prise finale, ne parvenant pas à retenir le balant… Mais aucun des finalistes ne fera mieux que lui, ce qui lui permettra de décrocher le précieux titre qu’il convoitait tant. Sur l’écran qui affiche le classement, son nom apparaît en première place : Adrien Lemaire est le nouveau Champion de France de bloc 2025.

« J’ai lâché une petite larme, je crois… et j’ai couru dans les bras de Max ! » Le poids des années d’efforts, des doutes et des remises en question s’évapore en un instant.

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Un titre partagé avec sa chérie Oriane Bertone

Mais ce qui rend cette victoire encore plus spéciale, c’est qu’Oriane Bertone, sa compagne, a elle aussi été couronnée Championne de France quelques instants plus tôt. Un scénario idéal, presque trop beau pour être vrai. « C’est déjà exceptionnel de gagner, mais le partager avec elle, c’est un rêve. On s’était toujours dit que gagner des compets c’était génial mais que le faire à deux, ça serait encore plus exceptionnel. »

Depuis leurs débuts en compétition, ils avaient souvent imaginé cette possibilité, sans jamais réellement penser que cela arriverait un jour. Cette fois, ils l’ont fait.

« J’ai regardé la fin de sa finale et je savais que c’était possible. On l’a fait. » Un sourire éclaire son visage alors qu’il revit la scène dans sa tête. Ils ont traversé la compétition ensemble, se soutenant mutuellement entre les tours.

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« Après mes qualifications compliquées, on a beaucoup parlé. Elle m’a aidé à me remettre dans un bon état d’esprit, et je pense que ça a fait la différence. » Cette connexion, cette capacité à se motiver mutuellement, a été un véritable atout dans cette compétition où le mental joue un rôle aussi important que la forme physique souligne Adrien.

Une victoire, et après ?

À peine le temps de savourer ce titre qu’Adrien doit déjà penser à la suite. « Dans trois semaines, il y a le sélectif national. C’est tout aussi important que les France. » Un nouvel enjeu majeur, qui déterminera sa place sur les circuits internationaux pour la saison à venir. Pas de répit, donc, mais une motivation décuplée par cette victoire.

Puis viendront les compétitions internationales, les Coupes du Monde et, il l’espère, de nouvelles occasions de briller sur la scène mondiale. Chaque saison est une bataille, et Adrien sait que le chemin est encore long.

Et le rocher dans tout ça ? « Si la météo le permet, j’irai mettre les doigts dans Gourmandise bas », un bloc exigeant qu’il a en tête depuis un moment. « C’est un style qui ne me correspond pas du tout, mais j’adore les challenges ! »

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Un avenir chargé… et des rêves encore plein la tête

Pour la suite, Adrien préfère ne pas trop se projeter. Il sait que le sport de haut niveau est imprévisible et que chaque saison apporte son lot de défis. Mais une chose est sûre : il veut continuer à grimper, à repousser ses limites et à vivre encore des moments aussi forts que ce week-end.

« Espérons que l’avenir soit rempli d’entraînements, de compétitions et de voyages ! »

En attendant, il savoure encore un peu cet instant unique, ce moment suspendu où tout s’est aligné à la perfection. Trois mots pour résumer son Championnat de France ?

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« Remise en question, prise de plaisir et gros fights ! »

Et une image qui restera gravée dans sa mémoire : celle de deux champions, main dans la main, savourant leur victoire ensemble, avec le sentiment d’avoir accompli quelque chose d’exceptionnel.


Notre entretien complet avec Adrien :

Salut Adri ! Félicitations pour ton titre de Champion de France ! Quels sont les premiers mots qui te viennent en tête en repensant à ta victoire ?

Hello ! Tout d’abord merci beaucoup 🙂 Pour répondre à ta question, c’est tout simplement une fierté immense. C’est un titre derrière lequel je cours depuis de nombreuses années (que ce soit en catégorie jeune ou seniors), et le fait d’avoir été sacré champion de France pour la première fois avec Oriane, c’est juste incroyable. On s’était toujours dit que gagner des compets c’était génial mais que le faire à deux, ça serait encore plus exceptionnel.

Cela faisait plusieurs années que tu courais après cette médaille d’or. Peux-tu revenir sur ton histoire atypique avec cette compétition et tes résultats au fil des ans ? 

C’est vrai que mon histoire avec cette compétition s’étend sur quelques années. En catégorie jeune, j’ai participé à de nombreux championnats de france dans toutes les disciplines. De nombreuses finales, quelques podiums, mais jamais de titres. Arrivé en seniors, j’ai lâché la vitesse pour me concentrer principalement sur la diff et le bloc.

Je me glisse en finale des championnats de France de bloc en 2022, 2023, 2024 et 2025, et pour la petite anecdote, je n’avais jamais fait de demi-finale en bloc avant 2022 et je n’ai depuis lors jamais raté d’entrée en finale ! En 2022 je finis deuxième, et cette année pour la première fois, je remporte le titre.

Comment as-tu géré toutes ces années d’attente et de frustration ?

Pour gérer la frustration, j’essaie surtout de me remettre en question. Analyser ce qui a marché ou non et bosser sur mes points faibles pour avoir le moins de trous possible dans ma raquette. Le reste c’est une question de persévérance, et surtout, de toujours croire que c’est possible.

Qu’est-ce qui a fait la différence cette année selon toi ?

Si on compare avec les autres années, je pense que ce qui a joué est clairement mon état d’esprit sur les différents tours, en plus du fait que le scénario a plutôt tourné à mon avantage : il fallait être efficace, chose que je maîtrise assez bien.

Comment as-tu vécu la compétition, de la phase de qualifications jusqu’aux finales ? À quel moment as-tu senti que le titre était à ta portée ?

Honnêtement, j’ai très mal débuté la compétition, avec un tour de qualifs crispé et coincé. C’est passé, mais ça a été un combat physique et surtout mental dans chacun des blocs, jusqu’au dernier. Entre la qualif et la demi, on a beaucoup discuté avec Ori [Oriane Bertone], notamment autour de l’état d’esprit et des bienfaits d’un bon « mood » pour accéder à une bonne grimpe. J’ai abordé cette demi-finale plus détendu, confiant, et surtout avec l’envie de jouer dans les blocs. Je pense pouvoir dire que ça à plutôt bien fonctionné !

En finale, je suis parti détendu avec la même envie de jouer. L’ambiance avec les autres finalistes derrière le mur a bien aidé, en plus de la « chance » que j’ai eue dans le scénario : il fallait être efficace sur des blocs techniques et joueurs.

Peux-tu nous raconter ton ressenti lors du dernier bloc de finale ? Avais-tu conscience que tout allait se jouer dans cet ultime passage ?

Oui clairement ! Après le bloc 3 (la dalle) je savais que j’étais premier du provisoire, mais j’avais surtout hâte et envie de grimper dans ce dernier bloc, qui avait l’air plutôt classe ! Avec Max [Bertone] et Paulo [Paul Jenft] on savait que tout allait se jouer dans ce dernier passage, mais que l’on était assuré de faire podium. Avec Paul on s’est même dit en rigolant que c’était un remake de 2022, mais avec le scénario inverse.

Pour ce bloc, je pensais que ça allait être un bloc full freestyle avec des prises de décision à chaque mouv. Finalement il y avait une partie « contorsion » au milieu qui était plus désagréable que prévue pour moi, mais le dernier mouv était carrément cool à faire !

Qu’est-ce qui a été le plus difficile à gérer sur cette compétition ? 

Surtout le fait de réussir à me détendre et à jouer dans les blocs. C’était très mal parti en qualification, mais beaucoup mieux lors de la demie et la finale !

Ce titre de Champion de France est déjà un moment fort, mais le partager avec Oriane, qui remporte aussi la compétition chez les femmes, ça doit être encore plus spécial. Comment as-tu vécu ce doublé en couple ?

C’est déjà exceptionnel de réussir à gagner, mais alors le partager avec elle c’est juste un rêve. J’ai aimé regarder la fin des finales femmes, je savais que c’était possible et on l’a fait.

Oriane et toi, vous vous entraînez souvent ensemble. En quoi est-ce un avantage d’avoir une partenaire comme elle ?

On s’entraide énormément tous les deux. Elle a beaucoup de choses à m’apporter, c’est une grimpeuse avec un feeling de grimpe incroyable et pouvoir apprendre de ses sensations est une chance sur certains mouvements. En plus de ça, la voir et la sentir forte et performante – au plus haut niveau – ça motive franchement !

Après un week-end aussi fort en émotions, comment avez-vous célébré ce doublé historique ?

Pour le coup… notre retour sur Paris s’est organisé le soir même, la célébration s’est donc faite dans la voiture 😅 !
Le lendemain, Ori avait des obligations… On n’a pas encore vraiment fêté le titre tout les deux ! Je suis tout de même allé chez mes parents pour trinquer avec eux ☺️

Tu es un visage bien connu du circuit français, mais peux-tu nous raconter comment tu as découvert l’escalade ?

Pour revenir au commencement, je fais partie d’une famille de grimpeurs. Dès mes 1 an, j’avais déjà les pieds dans le sable en plein milieu de la forêt de Fontainebleau, et c’est vers l’âge de 11 ans que je m’inscris dans mon premier club : l’E.S.M, club avec lequel je découvre la compétition.

J’ai très vite accroché : l’ambiance, les sensations ; je n’ai jamais retrouvé ce feeling dans d’autres sports. Au fil des compétions et des années j’ai évolué d’un niveau départemental à un niveau national, et j’ai eu la chance de participer à mes premières compétitions internationales en catégories jeunes. De fil en aiguille je suis passé de catégorie jeune à catégorie senior… et j’en suis là ☺️

À quel moment as-tu décidé de t’investir pleinement dans la compétition ?

Il y a environs six ans maintenant. À ce moment là, j’ai décidé d’axer mes choix de vie vers la compétition, j’ai mis en stand-by mes études, et j’ai commencé à travailler avec mon premier coach perso – à l’époque Guillaume Levernier. C’est le début.

En dehors de la compétition, à quoi ressemble ta vie de grimpeur ? Quels sont tes habitudes d’entraînement

Je dirais que ma journée type ressemble plus ou moins à : manger, m’entraîner, dormir 😜 On commence généralement l’entraînement en milieu de matinée, pour le finir en milieu/fin d’après midi (une grosse séance plutôt que les deux petite habituelles).

Quelle est la partie de l’entraînement que tu adores… et celle que tu détestes ?

J’adore les séances de fights dans le panneau et de bonne grimpe, et j’aime moins… pas grand chose en fait ahah. Enfin si, les séances de resi… Heureusement que je ne fais plus de diff depuis deux ans 😜

En dehors de l’escalade, quelles sont tes autres passions ou trucs qui te font kiffer ?

J’adore kiffe les puzzles ou tous les jeux de réflexion, les mots fléchés, les casses têtes… C’est mon passe temps préféré (juste après l’escalade) !

À quoi ressemble une journée parfaite pour toi, sans aucune contrainte ?

Un lever sans réveil (9-10h), un petit-dej/repas dans la foulée, une bonne séance de prépa physique, un peu de panneau et des blocs funs ou de la grimpe en extérieur avec Ori, Yuna et les copains, puis je rentre chez moi pour prendre une bonne douche, regarder une petite série et une bonne nuit de sommeil. Bonus s’il fait beau !

Quelle est la pire habitude que tu as et que tu aimerais changer ?

Ça m’arrive de repousser les choses au dernier moment… ça rend folle Ori parfois 😅

Plutôt couche-tard ou lève-tôt ?

Ah… je dirais couche-tard et lève-tôt 😜 ! Selon les situations, je m’adapte. Quand je vais travailler à Rungis je me lève généralement un peu avant 6h. Mais en règle générale je préfère faire la grasse mat quand je peux !

Une anecdote de voyage qui t’a marqué (galère mémorable, moment inoubliable, rencontre improbable) ?

Séoul 2022 probablement ! C’était mon premier voyage hors de l’Union Européenne, une super expérience. La culture coréenne est vraiment différente de la nôtre, j’ai beaucoup aimé en apprendre plus. Et puis… au retour, notre avion a été retardé de plus de 9h… nous avons passé une journée entière allongés sur le sol de l’aéroport d’Incheon… C’était mémorable 😅

Maintenant que tu es Champion de France, quels sont tes prochains objectifs ?

Dans un premier temps, je pense finir le circuit de qualifications national. Dans trois semaines, il y a le sélectif qui est tout aussi important que les Frances ! Après, ça va beaucoup dépendre des sélections et des compétitions sur lesquelles je serai sélectionné, tout ça va se préciser petit à petit…

Comment envisages-tu la suite de ta saison après ce titre ?

Je suis déjà de retour à l’entraînement (nous avions déjà un stage France programmé juste après les championnats de France). Plus loin dans le temps, j’aimerais ma saison longue, pleine de voyages à l’étranger et de belles expériences en compet  👊

En dehors des compétitions, y a-t-il des projets en extérieur qui te tiennent à cœur ?

Pour le moment c’est un peu compliqué pour moi de répondre. Si j’ai le temps et que la météo le permet, j’irai mettre les doigts dans « Gourmandise bas », qui est un bloc plutôt dans mon antistyle.

À plus long terme, comment vois-tu ton avenir dans l’escalade ?

Espérons chargé de projets, d’entraînements, de compétitions et de voyages !

Si tu devais décrire ce week-end en trois mots, ce serait lesquels ?

Remise en question, prise de plaisir, des gros fights… Bon, trois séries de trois mots ça passe ? 😜

Quelle a été la première chose que tu as faite après avoir réalisé que tu étais champion de France ?

J’ai lâché une petite larme je crois… Et assez vite je suis allé prendre Max dans mes bras !

Ton plus gros fail en compétition ou en entraînement, celui dont tu rigoles encore aujourd’hui ?

Je me suis ouvert l’arcade en zippant dans une des fameuses dalles d’Arkose Massy… la honte quand j’ai appris qu’Ori l’avait flashée 🤣

Quel est ton rituel bizarre avant une compète ? (Ou un grigri porte-bonheur ?)

J’ai sacré un de mes caleçon comme un porte-bonheur (même s’il avait jamais gagné jusqu’à présent 😜)

Si tu pouvais échanger ta place avec un autre grimpeur pour une journée, tu choisirais qui et pourquoi ?

Mmmh… je dirais Charles Albert. J’aimerais savoir ce que ça fait d’avoir des doigts en acier !

Qui est le plus compétiteur entre Oriane et toi ? Qui prend le plus la défaite à cœur ?

Ori direct ! Elle n’aime pas perdre, ne pas réussir ou encore ne pas avoir raison.

Ton repas cheat meal ultime après une grosse compet ?

Sur la route du retour des Frances, on s’est arrêtés sur une aire et on s’est fait un gros Burger King 😅 Et puis j’ai pris une petite coupe de champagne avec mes parents le lendemain, histoire de fêter ça avec eux.

On t’oblige à choisir un autre sport que l’escalade pour te reconvertir. Tu prends quoi ?

Le trail je pense, pour être dehors dans la nature et sentir que je me défoule. Ou bien peut-être le golf !


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