Les Jeux Olympiques d’escalade pour les nuls
Demain débutent les premiers JO de l’histoire de l’escalade, et certains d’entre vous ne connaissent certainement pas grand chose à cette épreuve. Voici donc un petit condensé de toutes les choses à connaître pour bien comprendre ce qui vous attend à partir de demain.
L’épreuve: un combiné
L’escalade est composée de 3 disciplines bien distinctes: la vitesse, le bloc et la difficulté. Pour cette première apparition de l’escalade aux JO, plutôt que de choisir une seule discipline (le CIO imposant une seule médaille pour le moment), il a été fait le choix de proposer un combiné des 3 disciplines de l’escalade.
Mais alors, Kesako la vitesse, le bloc et la difficulté? Voici pour faire simple quelques éléments de réponses…
La vitesse se déroule sur un mur de 15 mètres de haut, avec 2 voies (2 tracés) identiques cote à cote. 2 grimpeurs s’affrontent, l’objectif pour les phases finales étant d’arriver le premier au sommet de la voie. Pour les qualifications, chaque grimpeur à 2 runs, et au terme des qualifications le classement est fait sur le meilleur temps de chaque grimpeur.
Pour information le record du monde Chez les femmes est établit à 6,96 s et détenu par la Russe Iuliia Kaplina. Chez les hommes c’est l’Indonésien Veddriq Leonardo qui détient le record du monde avec un chrono à 5,20 s.
Le bloc se déroule sur un mur haut de 4m50 environ, avec pour seule protection d’épais tapis de réception. L’objectif est simple: valider les différents tracés (4 blocs en qualification, 3 en finale) avec le moins d’essais possibles. Le temps est limité à 4 minutes par bloc. Pour marquer des points, 2 possibilités: soit valider le tracé en atteignant la prise « Top » (qui correspond au haut du bloc), soit valider la prise « zone » qui est située plus ou moins au milieu du tracé, mais qui bien évidemment vaut moins de point que la prise « Top ». Attention, toutes les autres prises des tracés ne valent pas de point.
Pour classer les grimpeurs, on regarde en premier lieu le nombre de « Top » réalisé, puis le nombre de « zone », puis le nombre d’essais pour les « Top » et enfin le nombre d’essais pour les « zones ».
Exemple, sur un circuit de 5 blocs, si un grimpeur « A » réalise 4 tops en 8 essais et 5 zones en 12 essais, il sera mieux classé qu’un grimpeur « B » qui réalise 4 tops en 6 essais et 4 zones en 5 essais. En effet, même si le grimpeur B a mis moins d’essais pour réaliser 4 Tops, il ne coche que 4 zones, contrairement au grimpeur A qui coche 5 zones.
La difficulté se déroule sur un mur d’une quinzaine de mètre, assuré par une corde. L’objectif n’est pas d’être le plus rapide, mais d’être celui à aller le plus haut, dans un temps limite de 6 minutes, avec un seul essai possible. Attention contrairement au bloc, toutes les prises de la voie comptent afin de départager les grimpeurs.
Vous comprendrez donc que le tracé de la voie de difficulté est bien plus dur que le tracé de vitesse puisque dans l’idéal un seul grimpeur parviendra au sommet de cette voie de difficulté. En cas d’égalité, on regardera les résultats sur les tours précédents (qualifications ou demi-finale selon les compétitions). Si l’égalité est parfaite, ce sera le temps réalisé en finale qui entrera en jeu en dernier recours.
Comment on compte les points du combiné?
Vous l’avez donc compris, les grimpeurs vont participer aux 3 disciplines du combiné à partir de demain. Pour classer les grimpeurs sur cette épreuve de combiné, c’est simple, on multipliera entre elles les positions obtenues (le classement) par un athlète sur chaque discipline.
Exemple, si un athlète termine 1er en vitesse, 8ème en bloc et 2ème en difficulté, il obtient le score total de 1 x 8 x 2 = 16. Au plus le score final est petit, au mieux les athlètes sont classés.