Un jeune prodige italien répète un 8C+ de Shawn Raboutou !
Un jeune prodige italien répondant au nom de Pietro Vidi vient de signer la troisième répétition du 8C+ de Shawn Raboutou « F*ck the System » à Fionnay, en Suisse.
Sa progression est fulgurante. Ces douze derniers mois, Pietro Vidi, 21 ans, n’a cessé de performer sur le rocher italien, suisse et français. En moins d’un an, il a enchaîné cinq 8C, vingt-quatre 8B et 8B+ et tout autant de 8A et 8A+. Et voilà que le grimpeur italien originaire d’Arco vient de faire son entrée dans le 8C+, réalisant le célèbre bloc de Shawn Raboutou, « F*ck the System », à Fionnay, en Suisse.
Ce bloc n’est autre qu’un départ plus bas et plus direct du 8C « Foundation’s Edge », ouvert par Dave Graham en 2014. Une ligne qui nécessite un gainage incroyable tant les déplacements de pieds sont exigeants. « La disposition des prises et les mouvements dans ce bloc sont hors du commun », confirmait Clément Lechaptois, troisième ascensionniste de « F*ck the System ».
La première ascension est revenue à l’Américain Shawn Raboutou, qui a libéré ce projet durant l’été 2021 mais qui n’a communiqué sur cette performance qu’un an plus tard, comme à sa grande habitude. Puis, c’est Dave Graham qui a été le premier à répéter la ligne en juillet 2022, suivi de Clément Lechaptois, quatre mois plus tard.
Pietro Vidi est donc devenu le quatrième ascensionniste de ce bloc. « Quel processus incroyable ! Le combat a été long et difficile pour venir à bout de ce bloc, a-t-il déclaré. Je l’ai essayé pour la première fois l’été dernier et je n’arrivais pas à comprendre comment passer le crux avec ce coincement de genou exigeant. Mais je suis revenu cette année après avoir passé la saison dans le Val Bavona avec Dave Graham et j’ai senti que mes compétences techniques s’étaient définitivement améliorées. Cette fois, j’ai rapidement réussi à maîtriser le coincement de genou, mais la prise de pied déjà minuscule s’est légèrement cassée, rendant le crux encore plus aléatoire ».
S’en est suivi une véritable bataille contre les conditions capricieuses de ce printemps. Les prises du bloc étaient constamment humides, faisant chuter Pietro plusieurs fois après le crux, les mains complètement mouillées. « Après avoir pesté contre la météo bon nombre de fois, je me suis convaincu que c’était possible, même dans ces conditions. Et finalement, lors d’un essai parmi tant d’autres, je me suis senti voler dans le bloc, raconte-t-il. C’est certainement l’un des blocs les plus techniques que j’ai jamais grimpé, et la plus grosse bataille mentale que j’ai jamais menée ! ».
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