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Mejdi Schalck nous parle de son incroyable début de saison !

À seulement 17 ans, Mejdi Schalck ne pensait pas signer son premier podium international senior aussi rapidement © Vladek Zumr

À Briançon l’été dernier, Mejdi Schalck enflammait la foule, en finale de sa première Coupe du Monde de difficulté. Quelques mois plus tard, il endossait le maillot de l’équipe de France de nouveau, pour faire ses premiers pas en Coupe du Monde de bloc cette fois-ci.

Après une 12ème place à Meiringen, le jeune chambérien de 17 ans faisait sensation quelques jours plus tard à Salt Lake City. Parvenant à entrer en finale pour la première fois, Mejdi réalisait alors l’impensable: se faire une place sur le podium, entre Adam Ondra et Jakob Schubert, deux cadors de la discipline. Une performance incroyable, qui a surpris Mejdi lui-même. Le jeune français ne s’attendait pas à briller aussi rapidement sur la scène internationale senior.

Entretien avec Mejdi Schalck, l’un des français les plus prometteurs de sa génération.


Lors de la première manche à Salt Lake City, tu décrochais ta première médaille en Coupe du Monde. Qu’est-ce que ça fait de monter sur le podium, entouré d’Adam Ondra et de Jakob Schubert ?

Déjà, de participer à une Coupe du Monde avec toutes mes idoles et les dieux de l’escalade, c’est fou ! Mais alors monter sur le podium à leurs côtés, c’est vraiment incroyable ! Je crois que je ne réalise toujours pas ce qui m’est arrivé…

Comment as-tu appréhendé mentalement tes premières Coupes du Monde ? 

Je ne ressentais pas de grosse pression étant donné que c’est loin d’être l’objectif principal de ma saison. Mais j’avoue qu’avant les qualifs, on peut se faire peur quand on voit la liste des inscrits… On se dit que faire une demi-finale serait déjà un miracle, surtout quand on ne connaît pas son niveau par rapport au reste du gratin international, on peut vite penser que les autres sont tous intouchables.

Du coup, globalement, je n’ai pas trop ressenti de pression. Je suis surtout resté focus sur ma grimpe et sur la prise d’expérience pour plus tard.

Un premier podium international pour Mejdi Schalck, aux côtés de ses deux idoles, devenues ses rivaux © Vladek Zumr

Quand on te voit grimper, tu parais insouciant, grimpant essentiellement à l’instinct. Est-ce vraiment le cas ?

C’est vrai que je grimpe principalement à l’instinct, sans trop réfléchir. En général, je n’hésite pas à prendre des risques ! Je pense d’ailleurs que c’est un de mes points forts.


À la base, je visais surtout des performances en seniors dans un ou deux ans, je ne m’attendais pas du tout à une telle réussite dès cette année ! »


D’une manière générale, comment analyses-tu ton début de saison ? 

Globalement, je suis vraiment content de mes résultats sur ce début de saison, étant donné que faire une demi-finale me paraissait déjà être un exploit ! J’ai vraiment une chance énorme de pouvoir participer aux Coupes du Monde de bloc, même si à chaque fois, il y a toujours un peu de regrets en demi, car la finale se joue à rien. J’ai aussi rempli mon objectif principal que je m’étais fixé en début de saison: être double champion d’Europe jeune, de bloc et de difficulté.

Pour les points à améliorer, je pense qu’il me manque un peu de physique. C’est l’un de mes points faibles pour l’instant. Et je dirais aussi progresser dans ma gestuelle, dans différents types de mouvements, différents types de placements, que je ne maîtrise pas encore parfaitement.

Une grimpe intuitive et relâchée, qui fait la force de Mejdi Schalck © IFSC

Tu pointes actuellement à la 5ème du classement général des Coupes du Monde. T’attendais-tu à réussir aussi brillamment ton entrée sur la scène internationale senior en bloc ?

Non absolument pas ! C’est vraiment une surprise pour moi. À la base, je visais surtout des performances en seniors dans un ou deux ans, je ne m’attendais pas du tout à une telle réussite dès cette année !


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La saison de difficulté va bientôt débuter: va-t-on te voir à l’international dans cette discipline également ?

La diff est aussi importante que le bloc pour moi, je serai donc présent sur la saison internationale. Je participerai aux Coupes du Monde de Villars, Chamonix et Briançon. Pour Innsbruck, je préfère y aller uniquement pour le bloc.

Un début de saison renversant pour Mejdi Schalck, qui n’en revient pas lui-même © Vladek Zumr

Quels sont tes objectifs pour la suite de la saison ?

Pour la suite de la saison, même si je ne connais pas mon niveau par rapport au niveau senior en diff, je me fixe l’objectif de faire une finale en Coupe du Monde, et je pense qu’un podium est accrochable. L’objectif premier reste le double titre de champion du Monde jeune en août, en Russie.

Et à plus long terme, quel est ton rêve de grimpeur ?

J’aimerais faire partie des meilleurs grimpeur du monde, même si le chemin est encore très long. Et comme tous les grimpeurs qui font de la compétition, un de mes rêves à long terme ce sont les Jeux Olympiques de 2024, à Paris.